undefined cover
undefined cover
#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters cover
#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters cover
Mission Anxiété Zéro - le Podcast

#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters

#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters

54min |22/10/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters cover
#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters cover
Mission Anxiété Zéro - le Podcast

#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters

#10 TDAH, Art et trauma avec Kristin Winters

54min |22/10/2024
Play

Description

Attention : cet épisode, même s'il a été enregistré avec beaucoup de légerté et de bonne humeur contient certains propos qui pourraient heurter les personnes sensibles sur le thème des troubles alimentaires et des violences sexuelles.


Dans cet épisode j'interviewe l'actrice, scénariste et metteur en scène Kristin Winters. Au cours de la conversation, Kristin partage son expérience personnelle avec le TDAH, ses choix professionnels dans le monde de l’art, et la manière dont ces éléments interagissent avec ses traumatismes passés.

Elle aborde l'impact curatif de la création artistique, notamment à travers la pièce de théâtre Lovefool, écrite et dirigée par Gintare Parulyté, dans laquelle Kristin incarne le rôle de Grace Shaber, qui explore les séquelles du traumatisme et la résilience face à un passé douloureux.

Kristin raconte comment son parcours personnel, y compris la gestion de ses symptômes de TDAH, a influencé sa carrière et son processus créatif. Cet épisode met en avant le pouvoir thérapeutique de l'art et la manière dont il peut aider à surmonter l'anxiété et les défis de la vie quotidienne.


➡️ Pour contacter Kristin : https://www.kristinwinters.net


➡️ Pour programmer la pièce de théâtre Lovefool de Gintaré Parulyté dans votre établissement : lovefool.play@gmail.com


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété : https://wix.to/VPsTiQ9


🎧 Si tu as aimé cet épisode, n’oublie pas de me laisser 5 étoiles et de t’abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.


Viens me partager ce que tu as pensé de cet épisode sur les réseaux ! Retrouve moi sur Instagram et LinkedIn

ou visite mon site web


@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bienvenue dans mission anxiété zéro ici c'est en safe space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner des automatismes émotionnel moi c'est sandra je suis sophro-analyste et ma mission c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mentale pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour Christine.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation dans Mission Anxiété Zéro.

  • Speaker #1

    Je suis heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    C'était une super occasion en plus de se retrouver aujourd'hui, parce qu'on n'a pas souvent l'occasion de se retrouver en présentiel. toutes les deux et pour expliquer aux auditeurs comment comment on s'est connu et bien moi je suis arrivé comme d'abord assistant metteur en scène sur love full donc la pièce de théâtre, le best-seller sur lequel on va revenir un petit peu plus tard, donc le best-seller de Guinta Réparolité. Et puis ensuite, quand la pièce a commencé à tourner à l'étranger, là, j'ai continué à assister à la pièce et à tenir un peu le rôle de régisseur ou de stage manager, enfin, un petit peu toutes ces choses-là. Et c'est là qu'on a appris à se connaître et notamment à voir qu'on avait quelques points en commun, en même temps. le fait d'avoir un tdh et de manager les symptômes du tdh au quotidien donc avec toutes les choses associées que ce soit les différents troubles ou l'anxiété entre autres alors est-ce que tu peux est-ce que tu peux un peu parler de de temps par coup toi ce qui t'a ce qui t'a amené à travailler pour pour une pièce comme comme l'offre ou l'acheter à edimbourg je faisais

  • Speaker #1

    une pièce complètement différente, c'était aussi une monodrame, et j'ai reçu un email, pas un email, un Facebook message de Gintare, je ne la savais pas, et il disait, Tu peux faire une audition ? Je dis, Ok, je suis un petit peu crazy maintenant, je suis à Edinburgh, j'ai deux séquences chaque journée, mais je peux essayer. Et bien, je l'ai fait, et on s'est... reconnue. Elle était super et la pièce était super et ça vraiment ça me fait pleurer immédiatement et ça parlait vraiment à mon coeur. Il y a beaucoup de choses en love who qui sont très personnelles pour moi. J'ai expérimenté dans ma vie c'est obvious pour moi de dire oui et après ça c'était vraiment c'est un cadeau. le faire. C'est vraiment, je disais à Gintare juste hier soir que ce projet pour moi, et peut-être pour elle aussi, mais vraiment pour moi, c'est, it has been very healing, curative. Et j'ai vraiment, j'ai trouvé un petit peu de paix dans ma vie. Et je suis, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai eu cette même sensation en travaillant ? sur Love Fool, on en reparlera plus tard. Est-ce que tu veux bien expliquer de quoi parle Love Fool ? Parce que avec les stories que j'ai postées depuis qu'on est à Vilnius, j'ai eu des retours. Je me dis, mais qu'est-ce que c'est que cette pièce ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Parce que, ok, ça a l'air cool, mais c'est quoi ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Est-ce que tu peux nous teaser un petit peu l'histoire de Love Fool ?

  • Speaker #1

    C'est une fille, une femme, moi, je suppose Grasse. Elle s'appelle Grasse. Chabot, Grace Chabot. Et ça commence et on se voit une fille qui est heureuse. Elle fait des dating apps. Elle a un ami au la four. Mais vraiment, il est un con. Et il boit trop. Il a des... des habitudes terribles et toxic, comme ça je dirais toxic, self-harming, mais pas... On se voit qu'elle est juste un petit peu amasse. Et puis, on entend qu'elle a été violée par son beau-père. quand elle avait 12 ans. Et puis, on voit tous les effets de ce viol, tous les choix qu'elle a fait. Après, à cause de ça, comment ça change une personne dedans et les choses qu'elle choisit. Oui, et comment on peut décider de changer et décider de... améliorer ou qu'elle décide d'arrêter de boire, de vraiment placer... To put herself at the center, to choose self-love.

  • Speaker #0

    De prendre soin d'elle en premier. Oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est très drôle. Mais aussi, c'est difficile. C'est difficile de voir. Pour moi, c'est difficile de faire un petit... Oui, mais en fait, c'est de la joie pour moi d'être sur la scène et de jouer comme ça. Mais aussi, ça touche tous les gens dans une façon différente.

  • Speaker #0

    Totalement. C'est vrai que le sujet est grave, et en même temps, c'est vrai que c'est une pièce qui est très drôle. Oui, oui. C'est excessivement drôle, et c'est ça que j'ai beaucoup aimé de mon côté sur ce projet, c'est qu'on ne va pas... aller dans le pathos. Le sujet est difficile, oui, parce qu'en plus, ce que j'ai beaucoup aimé en tant que thérapeute, c'est qu'on voit bien comment se passe le processus d'amnésie traumatique. Oui. et du moment de la levée d'amnésie traumatique, parce qu'il y a un moment particulier dans la pièce où il se passe quelque chose, il y a une combinaison de souvenirs qui la ramène au moment où elle a été violée par son beau-père, et là, le voile se lève, la levée d'amnésie se fait,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    tout arrive d'un coup. Alors oui, c'est un gros sujet, parce que quand ça arrive en cabinet, c'est très dur pour les personnes qui vivent ça. Et ça m'est moi-même arrivé. aussi, je t'en avais parlé sur la partie de la tournée à Londres, j'ai moi-même eu le débat des traumatiques en régie en rentrant un soir après une des représentations. Et en même temps, cette pièce-là, elle reste très drôle parce que... Parce que la vie est faite de choses parfois comme ça, et que la vie continue et on va de l'avant. Une fois qu'on a conscience des choses, et là on voit dans le personnage de Grace comment elle change à partir de ce moment. c'est dur et on voit aussi comment elle avance et que tu as raison quand tu dis que ça va toucher les gens mais chacun différemment parce que je crois que de près ou de loin on a tous soit expérimenté nous mêmes soit connu quelqu'un qui a expérimenté ce genre de truc et je trouve ça vraiment vraiment chouette j'ai une autre question à ce propos là on s'est rendu compte sur le sur ce set là sur cette pièce que on était quand même nombreux à avoir un TDAH est-ce que c'est pour ça que ça matche bien ou pas,

  • Speaker #1

    je ne sais pas mais oui

  • Speaker #0

    Mais c'était quand même assez... Dans le personnage de Grace, il y a aussi beaucoup de symptômes.

  • Speaker #1

    Oui, elle est un petit peu partout. Et moi, je suis aussi un petit peu comme ça. Alors c'est... Mais... ça qui m'amuse c'est quand je suis sur la scène pour moi c'est le focus 100% et je pense peut-être pour moi c'est ça like the best thing parce que quand je suis sur la scène c'est comme le relief parce que c'est que j'ai vraiment un hyper focus Et ça, je ne peux pas créer dans ma vie que je sois saine. Mais Grace aussi, mais peut-être c'est car Grace est un petit peu comme ça, et puis moi je peux être comme ça, mais dans une... Avec direction. Oui. Alors, c'est super drôle de jouer avec quelqu'un qui est ici et ici et là et là. et qui pensent si vite, avec vitesse comme ça, et que pour moi, c'est normal de changer, de changer, de changer, de penser, et ça, et ça, et comment... Et là, une focus, mais aussi à la part. Mais les moments qui sont durs ou tristes ou lentes, ils ont vraiment de... It lands. Ça se pose. Ça se pose, oui. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends que sur scène, tu utilises le...

  • Speaker #1

    super pouvoir de l'hyper focus oui c'est super j'essaie d'être super présente c'est un monologue de 30 pages quand même c'est un effort d'apprentissage

  • Speaker #0

    C'est ton métier, on est d'accord. C'est monologue de 30 pages.

  • Speaker #1

    Il y a des... Quelques fois que je pense qu'est-ce que j'ai dans mon frigo ? Est-ce que j'ai... Oh, mais non. Je fais vraiment chaud sur la scène. J'ai oublié de racheter du PQ. Oui, oui. 100%. Et j'entends ça. Je sais qu'une dame là, elle est sur son téléphone. Et le mec là, il fait des ballons avec du helium. Et pouf, j'entends le climat. Alors je peux penser, entendre et voir toutes ces choses,

  • Speaker #0

    mais aussi rester hyper focus et centré.

  • Speaker #1

    Ok. Ça c'est utile.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    je te crois.

  • Speaker #0

    Là, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer du TDAH.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a quelques raisons. Un, c'est quand je loue tous les symptômes, ça m'a déjà aidée de juste se comprendre un petit peu et de m'éduquer à ce que je peux faire pour les améliorer. To deal with it. Juste pour... mettre des petites choses en place pour que je sais que ce n'est pas que je suis un désastre. Ce n'est pas que je suis useless. Tu sais que c'est I have not failed. Je n'ai pas raté des choses. C'est juste je sais je parle avec ma thérapeute à Londres que tu sais je peux être vraiment prête pour quitter la maison et puis, and then it takes 30 more minutes. Et puis, c'est encore 20, 30 minutes juste parce que j'ai oublié ça, j'ai oublié ça. Et je sors et il faut que je rentre parce que j'ai oublié 10, 15 choses. Mais chaque fois, et ça, et j'arrive et je pleure. Elle disait, ben... Pourquoi tu es en retard encore ? Je disais, vraiment, j'ai essayé. Je ne sais pas pourquoi. Et je me bloque devant la porte. Juste de savoir que ce n'est pas que je suis idiote. Ça m'a aidée beaucoup. Parce que ça, pour toute ma vie, des petites choses comme ça, c'est vraiment frustrant. Alors, je peux mettre en place des... J'ai changé la façon dont je travaille un petit peu. juste pour comprendre ce que travaille pour moi ici, je ne commence pas à nettoyer in the middle of work. Parce que, you know, je sais que ma mère a ADHD also. Et elle a été diagnostiquée.

  • Speaker #0

    OK. Donc, ta maman a été diagnostiquée.

  • Speaker #1

    Oui, diagnostiquée. OK. Et elle n'a jamais pris des médicaments, je pense. Mais elle a... et diagnostiqués et dans des façons comme ça on est les mêmes. Aussi j'ai une histoire de eating disorders, de anorexie. Et pour ça, je sais que la plupart des docteurs ne vont pas me donner des médicaments. Et ça va. Parce que ça a des effets sur ça et sur l'appétit. ça en a parlé beaucoup, si je me permets de parler, ça pourra être un petit peu dangereux pour moi de le prendre. C'est vrai. Alors pour moi, j'ai décidé de... je ne veux pas. pas, en fait, il y avait des temps.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc je comprends que toi, déjà, le fait de lire les symptômes et de t'éduquer sur comment fonctionnent les mécanismes du cerveau TDAH, ça t'a aidé, que t'as pas eu le besoin d'aller faire diagnostiquer ça sur le papier réellement. Oui. Ta maman est diagnostiquée. Il n'y a pas trop de doutes si tu allais au diagnostic sur le résultat.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et aussi, je pense que même si j'étais diagnostiquée, pour moi, juste pour moi, je ne prendrais pas de médicaments. Parce que pour moi, je peux ou je préfère ne pas prendre le risque avec mes autres disorders. Je comprends.

  • Speaker #0

    C'est totalement sensé parce que l'idée, c'est vraiment de prendre les décisions avec lesquelles on est le plus en sécurité. Oui,

  • Speaker #1

    et dans ma contexte. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Est-ce que ça a eu un impact sur comment tu as choisi ton métier ? Comment tu en es arrivée à choisir ce métier-là ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Juste pour rappeler... tu es actrice mais pas que et créatrice de théâtre aussi alors je mais je crée dans une façon très physique et puis je commence avec avec le corps et puis j'écris un texte et et je serai je suis régisseur aussi c'est alors ça mais j'ai commencé comme danseuse et c'est intéressant Mon père, maintenant, il digitise toutes nos vidéos de quand j'avais 4-5 ans. Et c'est incroyable de voir. Oui, parce qu'on se voit. Je suis la même. Je suis... Je pars non-stop. Je bouge non-stop. Non-stop. Et c'est intéressant de voir. Et c'est comme... Hello. Mais j'étais danseuse et je pense que je voulais toujours être sur la scène. Mais j'aime trop parler. J'aime trop parler. Et être émouvée. J'aime les hommes. Émouvoir. Émouvoir, oui, peut-être. Oui. Et j'adore la danse, mais it hurts. C'est douloureux. C'est douloureux. Ouais. Moi j'ai pas... Le ballet c'était un petit peu trop strict pour moi. Je suis un peu plus fluide. Il y a de la fluidité dans le ballet classique mais c'est très réglé. Et pour moi j'étais un peu plus comme free spirit. Alors je décidais d'aller sur la scène comme actrice. Mais c'était dans mes... vingtaine ans que je décidais de faire et acter d'être actrice et créatrice mais j'ai si beaucoup d'énergie et tu m'as voix dans les répétitions c'est très difficile pour moi de rester dans une place alors comme créatrice de mettre mon énergie dans mon corps et de bouger de créer comme ça ça m'aide à trouver des fois, un hyper focus, mais juste de le concentrer, de concentrer mon énergie dans une chose. Et c'est pour ça que beaucoup, j'écris, moi, j'écris des pièces autour des gens qui existent parce que j'adore la recherche. Et j'adore aller, ça m'aidait aussi. Quand j'ai un truc en lequel je peux vraiment me concentrer, ça me donne un petit peu de calme. Et je peux rester dans la libraire et, comme ça. Et ça, oui, quand j'ai une... Attends, mais j'ai acheté des bloqueurs de tout, sur tous mes téléphones, mes ordinateurs, des apps qui bloquent tout. Ah,

  • Speaker #0

    ça, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, ça aide beaucoup. Il y a... Alors, dans les répétitions, quand vous pensez... que je suis sur un star m c'est pas parce que je ne sais pas si tu es sur tinder la classe tinder est génial

  • Speaker #0

    c'est quelque chose qui est vachement bien parce que on peut pas en fait on est obligé de regarder les trucs sur le téléphone tout le temps mais avec tout si on a toutes les notifications activées en fait c'est foutu parce que oui

  • Speaker #1

    Et si j'ouvre Instagram, bah c'est ça. Fini. Fini la journée. Bye. C'est alors, je ne peux pas ni Instagram, Facebook, blablabla, et je ne prends jamais mon téléphone, des électroniques dans ma chambre. Alors ici, dans un hôtel, c'est un petit peu difficile. Oui,

  • Speaker #0

    dans les hôtels, c'est super dur. Mais c'est vrai que je fais ça aussi.

  • Speaker #1

    Ça a changé ma vie.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pareil. Il reste dans la cuisine, au téléphone. J'ai une alarme dans ma chambre. Alexa.

  • Speaker #0

    Alors tu es créatrice.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quel est le projet sur lequel tu as travaillé, tu as créé et dont tu es le plus fière ?

  • Speaker #1

    J'ai créé une pièce de Guylaine Maxwell. Elle est la copine de Jeffrey Epstein. C'était l'homme américain qui a fait ses sex rings dans son island of underage sex trafficking. Oh ! age des... Oh, ok. Of under age girls.

  • Speaker #0

    Du trafic sexuel sur les enfants ?

  • Speaker #1

    Oui. Ils n'étaient pas des enfants, ils avaient 15, 16 ans, alors c'est... Ah, ils étaient mineurs ? Mineurs, oui. Mais il était une billionnaire et très connected. Et Bill Clinton, et Prince Andrew, ils étaient tous des amis de Jeffrey Epstein. Et c'est à cause... de Guylaine Maxwell que Jeffrey avait cette network avec la noblesse et les présences.

  • Speaker #0

    C'est un privilège qu'il a reçu parce qu'il connaissait des personnes d'influence qui l'ont laissé faire ?

  • Speaker #1

    Absolument et elle était, elle est anglaise, elle avait un père qui était aussi supérieur. Il était media mogul en Angleterre. Comme, comment on dit le mec de The Sun ? Rupert Murdoch. Ils étaient, on avait Rupert Murdoch et Robert Maxwell. Alors, Guylaine avait tous les privilèges, tout l'argent, tout ça. Et puis, Robert, anyway, this is all. Mais pour moi, ce qui est intéressant est une femme. Et il a aidé Jeffrey à chercher... tous les filles, tous les mineurs et elle était sa copine et puis comme sa secrétaire. On ne sait pas vraiment mais ça, son psychologie, ça m'intéresse beaucoup. Alors c'était une exploration de privilèges, d'entitlement et comment une femme peut choisir ça. faire ça, comment elle se met à l'esprit. Comment elle se met à l'esprit.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait sur ce projet ? De quelle façon tu as travaillé sur ce projet ?

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit et j'étais actrice.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as produit toi-même de l'écriture. Donc c'est toi qui as fait tout le travail de recherche sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et tu as écrit un monodrame ?

  • Speaker #0

    C'est un monodrame, ok. Et que tu as mis en scène ? toi-même, tu as aussi dirigé ça ? Oui, oui. C'est super difficile de diriger quand on joue. Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai des gens autour de moi en qui je fais beaucoup confiance. Et j'ai appris d'avoir des questions super spécifiques. Parce que sinon, on a toujours beaucoup de dire et on a toutes nos opinions. Mais d'avoir des questions très spécifiques, si c'est cette paragraphe ou cette danse, parce que c'était très physique aussi, j'ai exploré un petit peu comment sa vie intérieure peut être exprimée par le corps.

  • Speaker #0

    ça a l'air super, alors j'ai plusieurs choses qui viennent en même temps il y a plusieurs choses que j'entends là dedans j'entends que quand tu mets en scène toi-même quelque chose dans quoi tu joues ce qui est super important c'est d'avoir un entourage, de trouver les bonnes personnes pour t'entourer des personnes de confiance qui comprennent ton travail pour t'assister justement dans ce travail de mise en scène d'auto-mise en scène et ensuite d'avoir tes questions super spécifiques parce que tu sais déjà, tu as déjà une idée du rendu que tu veux et sur quel moment de ton spectacle et d'avoir ces questions vraiment super spécifiques pour que l'autre en face puisse déjà comprendre ce que tu attends et voir visuellement si ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça aussi que j'ai appris, je ne sais pas si c'est quelque chose qu'on peut apprendre ou savoir, je ne sais pas, mais d'avoir un œil sur la scène et dans le public. Et ça, je pense qu'on ne peut pas tous faire ça. Mais moi, je ne sais pas pourquoi, mais je peux faire ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un des super pouvoirs du TDAH aussi, d'avoir l'esprit tellement partout que tu as les moments où tu penses que tu sors de ton corps et que tu bois des... d'une autre perspective que tu ne serais pas supposé voir parce que physiquement tu n'es pas là. Mais je pense que ça fait un peu, tu sais, comme quand on voit les yeux de fourmi. Enfin, pas les yeux de fourmi, les yeux de bouche.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qu'il fait là.

  • Speaker #1

    Mes amis, ils ne comprennent vraiment pas comment je peux être sur la scène. Et je dis non, ça n'a pas marché. La lumière, ce n'était pas bon ici. Tu ne m'as pas écouté. tu n'as pas à entendre. Ça, il faut que je sois un petit peu plus à gauche. Et ça, comment ? Mais quand je sais ça, je sais pas. Et tu la vois aussi un petit peu quand on fait l'offre, que je prends toujours des notes pour moi-même quand je fais la pièce.

  • Speaker #0

    T'es vraiment pas sur Tinder, alors ?

  • Speaker #1

    Ah non ! Bah non, je suis aussi sur Tinder ! Je fais deux, trois choses au même temps. J'entends,

  • Speaker #0

    sur cette pièce-là, ça a l'air vraiment super. Ça a joué où et quand,

  • Speaker #1

    ça ? Ça a joué à New York comme une sorte de work in progress. Et je l'ai fait à New York parce que c'était vraiment au même temps qu'elle était sentenced.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'était un peu d'un workshop, ce n'était pas fini. à Edimbourg le même mois qu'elle a été mise en prison. Alors, c'était comme fluke, luck. J'avais de la chance, vraiment. J'ai commencé à écrire cette pièce, et puis cette semaine, ils en ont trouvé dans les Hamptons. Par chance. Dans une grande villa.

  • Speaker #0

    Parce que personne ne va se cacher dans le ventre.

  • Speaker #1

    Non. Mais, moi, je le trouve vraiment intéressant. Je la comprends beaucoup, mais je ne la comprends pas du tout en même temps. Mais oui, à Londres, New York et Edinburgh, et je pense maintenant de le réécrire, mais peut-être sans le titre Guylaine Maxwell, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent pas. qui elle est. Moi, j'ai oublié, j'étais un petit peu obsédée. Alors je pensais que tout le monde sait Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein et bien sûr il y a beaucoup de gens mais pas tous.

  • Speaker #0

    Non, en réalité, je pense que les gens qui vont vraiment savoir qui c'est, ça va être les gens qui... Soit les gens qui appartiennent à ces sphères-là, soit les gens qui suivent l'actualité. Mais qu'en réalité, c'est quand même chouette parce que... ça transmet, c'est une façon de transmettre ce qui se passe dans l'actualité. Moi, je suis super curieuse de savoir ce que tu as eu comme retour là-dessus à New York et à Edinburgh, alors que c'était le moment où elle a été condamnée, c'est le moment où elle a été emprisonnée. Je suis curieuse de savoir ce que tu as eu comme feedback de l'audience par rapport à ça, parce que c'était super chaud, c'était sur le moment.

  • Speaker #1

    Oui, le plupart de la publicité. ils ont vraiment aimé. C'est hyper inconfortable, la pièce. Et je ne cache pas du tout de les choses. En fait, pour moi, c'est vraiment important de mettre une femme sur la scène qui est incroyable, qui est charmante, qui est belle. Parce qu'elle était comme ça. Elle peut... pourra pas faire toutes ces choses s'il n'était pas c'est à cause de son argent de sa éducation, de sa voix, de sa charme qu'il pouvait faire ça alors Le public, il y avait des gens qui ont pensé que je suis une monstre, un petit peu. Mais s'ils avaient compris la pièce, ça c'est comme it's a veil that you put over it Et les choses que je dis comme Guylaine dans la pièce autour des about the girls de les filles, c'est horrible. Parce qu'elle a pensé qu'ils sont moins qu'elle. Mais c'est important de dire ça sur la scène. Parce que ça, c'est la vérité. Il y a... Et j'ai entendu... J'ai parlé avec des gens. Ah, mais... Ils avaient 16 ans, 15 ans. Ils savaient ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Wow.

  • Speaker #1

    Hum-hum. Je suis désolée, moi j'avais 20-30 ans et un prof m'a violée et je ne savais pas. J'avais 23 ans et je l'ai adorée.

  • Speaker #0

    Le prof ?

  • Speaker #1

    Le prof, il était super. Un des meilleurs profs que j'ai jamais eu. Un charmant, beau. Et oui, ça a changé un petit peu.

  • Speaker #0

    Ça montre un peu le phénomène, le mécanisme d'emprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est grooming. Je ne sais pas comment dire ça en français. C'est un procès.

  • Speaker #0

    C'est un processus, oui. Processus. Qui se fait sur le temps, de gagner la confiance, d'être une personne d'influence, de gagner la confiance, puis de facilement abuser de la confiance. Oui. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, 15, 16, 14, ils ont des enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça qui t'a passionnée ? C'est parce que ça a fait écho quelque part en toi par rapport à ton histoire que tu t'es passionnée pour ce personnage ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Oui, mais en fait, c'est une coïncidence. Quelle fou ! parlent des mêmes choses. Les coïncidences, tu sais. Oui, il y a... Mais... Je décide vraiment maintenant d'écrire une pièce d'une abaisse de Dieu et de la musique. Juste pour prendre un peu de distance.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire d'une très gentille fille qui va aller au paradis.

  • Speaker #1

    Mais... Mais oui, je... Je pense que ça vraiment m'a changé. Ça m'a affectée initialement dans des façons que je n'ai pas comprises. Et ça a duré beaucoup de temps pour me comprendre à moi comment ça m'a changé. Et comment ça change une personne. Et un petit peu comme Grace et comme Ghislaine parce qu'elle était aussi abusée par son père. Comment ça détruit des petites choses dedans. Et puis des petites choses. Et on commence à se douter. Et de ne savoir qui on est. De ne se comprendre pas. Et ça c'est une chose affreuse à vivre en fait. Pour moi je vais perdre complètement. la connaissance de ma corps. Ça a passé avec le prof quand j'avais 23 ans, mais aussi quand j'avais 19 ans, j'avais un garçon qui, et ça c'était un petit peu différent, c'était mon ami, et c'était beaucoup plus violent. et over time. Ça a duré un, deux, trois mois. C'était pas une relation longue, mais le truc avec mon prof, ça m'a affectée. beaucoup plus parce que il a détruit mon confiance tu sais alors c'est l'autre mec il était je savais déjà qu'il est un con dans le sens où le professeur c'est comme s'il y avait un peu cette cette supposée autorité mais protéguiste oui et moi je me réveillais avant qu'il a fait rien il n'avait fait rien parce que je me réveillais j'étais oui il a fait

  • Speaker #0

    Donc tu n'étais pas consciente ? Non

  • Speaker #1

    Mais je me réveillais avant Quoi que ce soit m'arrivait Avec le prof, l'autre non Mais en ce cas là C'était vraiment plus Je pense Il a détruit mon confiance Il m'a aussi touchée Les deux façons sont différentes, mais ça c'est comme si je n'étais pas dans mon corps.

  • Speaker #0

    Il y a quand même eu un phénomène de dissociation. Oui,

  • Speaker #1

    et ça a duré presque dix ans. Et je pense vraiment que l'offre l'a aidé. Et je ne dis pas ça, je ne sais pas ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    c'est un petit peu de magique non je suis d'accord que Love Full c'est un processus c'est une pièce de théâtre qui est vraiment qui est vraiment thérapeutique en ce sens je suis d'accord et de rechercher dans moi-même la douceur j'étais

  • Speaker #1

    vraiment

  • Speaker #0

    dur pour des années c'est difficile oui et c'est vrai qu'en plus le phénomène de dissociation c'est quelque chose qu'on voit souvent chez les personnes qui sont victimes de violences sexuelles c'est comme si elles quittaient leur corps le temps de l'accident et qu'elles revenaient ensuite et qu'après ça il y en a quand même beaucoup qui ont du mal à l'acclimage de leur corps parce que c'est comme s'il fallait rechercher les mots et se dire et qui ont du mal d'ailleurs à avoir une vision objective de leur propre corps. C'est-à-dire qu'on va avoir parfois des personnes minces qui vont se trouver énormes et qui ne vont jamais finir par se plaire parce qu'en fait elles ont tellement dissocié qu'elles ont du mal à aller retrouver des morceaux pour les remettre à la bonne place et à se voir telles qu'elles sont réellement. Et c'est vrai qu'en ce sens je trouve que Love Fool, c'est vrai que c'est pas parce qu'on travaille sur le projet que je dis ça mais c'est vrai que cette pièce là... là, ce côté thérapeutique. Oui,

  • Speaker #1

    possible. Il faut dire qu'on a une équipe incroyable. Toi et Kintare, tous les deux sont incroyables. Comme des femmes, comme des gens. Et il y a le support là, c'est phénoménal.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on est une très bonne équipe et qu'il y a une très bonne collection entre nous trois. qui est l'auteur et le metteur en scène, toi qui es l'actrice et moi qui suis là comme support, comme stage manager, comme assistant directeur. C'est vrai que la connexion est tellement bonne et pourtant géographiquement on habite loin les uns des autres, toi tu vis à Londres, moi j'habite en France et Ntare elle est quasiment tout le temps à l'ituanie maintenant. C'est vrai que malgré la distance on a gardé une très bonne connexion et puis quand on se retrouve pour travailler mais en fait ça marche comme si ça n'avait jamais marché. arrêté de jouer oui 59 59 59 avec une publique des milliards par cent à publier exactement ça fait des des des des des des un tas de personnes touchées dans le monde patient il ya eu luxembourg plusieurs fois il ya eu à londres il ya eu edinburgh new york la lituanie J'espère que ça va continuer à tourner encore. Mais c'est vrai que chaque fois qu'on se retrouve, c'est comme si, même quand il y a eu des mois qui sont passés, c'est comme si on s'était quitté la veille et qu'on continue.

  • Speaker #1

    Oui. Je pense aussi que c'est parce qu'on se comprend tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et on peut communiquer. Alors, c'est très facile de dire, Ah ben, j'ai vraiment, tu sais, j'ai besoin de... marcher beaucoup. Et puis je dis, j'ai besoin de l'air, de marcher un petit peu, donne-moi 20 minutes, je reviens avec de l'énergie, adios.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on comprend, chacune comprend bien les symptômes de l'autre et que, en fait, c'est ok, fais ta vie, tout va bien. C'est quoi ton actualité du moment, pour les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse. Je vais à Berlin pour faire une masterclass. Et je prends la masterclass. Je suis très... Very excited. De staging evil. OK. Et après ça, je vais rentrer aux recherches de Hildegard von Bingen, qui est mon abbesse. Sans... Elle n'était pas violée. Elle n'avait pas d'abuses de mange. Mais... mais elle avait des visions, elle était prophétesse. Elle a écrit de la musique incroyable, de la poésie incroyable. Alors je vais dedans à la recherche, et puis on commence les répétitions en décembre. Puis j'écris la texte, et encore en mars. Et j'attends à faire Sherazade avec un ensemble, ensemble K. On a fait ça juste maintenant à Berlin, et on pense qu'on va le faire encore. On verra. Je vais dormir, mais je vais dormir. Sherazade.

  • Speaker #0

    C'est quoi comme projet ? Ça, c'est un projet musical.

  • Speaker #1

    Oui, c'est musical avec la texte. C'est la musique de Nikolai Rinsky-Korsakov. Et Simon Schofield a écrit un texte qui va vraiment comme dedans la musique. Alors c'est moi comme Din Arzad qui était la petite soeur de Sher Azad et une actrice iranienne-française, Golshite Farahani, qui joue Sher Azad. Et on part comme l'histoire de Sher Azad, un peu des histoires de Sher Azad de mille et une nuits. Et les musiciens, la musique, c'est formidable, c'est vraiment incroyable. Et Simone Menezes, c'est sa projet vraiment. Et elle a construit l'idée que moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu donnes un workshop aussi cet après-midi,

  • Speaker #1

    je crois. Oui, oui. Comment faire un monodrame, comment jouer. Comment jouer un monodrame ou des monologues. Alors, on verra, je suis un pumped.

  • Speaker #0

    Ça va être super bien, ça.

  • Speaker #1

    Oui, j'espère. De rencontrer des acteurs et des actrices lituaniennes qui ont peut-être une culture différente que la mienne. Oui, pour sûr. Et des idées et des façons à jouer différentes que le mien. Ça, pour moi, je vais apprendre aussi. Je suis sûre.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est un échange à chaque fois. Il y a quoi dans ta playlist en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais entre... techno j'ai un vrai ça j'ai recherché ma corps mon corps en fait et j'adore comme le techno c'est comme like pulse dans mon corps et aussi un petit peu de Fleetwood Mac je joue Fleetwood Mac et il y a un Love Fool comme Whitney Houston beaucoup de Whitney Houston et ça s'appelle Ekaterina Shelehova et il fait du throat singing et des fois c'est super cool il commence avec earth melodies et ça grounds me beaucoup ok il a une voix comme otherworldly et

  • Speaker #0

    c'est réel musique d'ancrage alors ah tu m'enverras le lien je pense c'est quoi le dernier super film que tu as regardé

  • Speaker #1

    Ah, j'étais en Sarajevo pour le film festival. Et j'ai vu un film qui s'appelle Moon, qui est autrichien. Et c'est d'une MMA fighter. OK. Une femme MMA fighter qui va, je pense, à Qatar ou Jordan pour trainer avec trois gosses. Et comment ça c'est difficile. Mais ça, pour 80 minutes, je n'ai pas respiré du tout. C'était si difficile de voir. C'était si inconfortable.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce film ?

  • Speaker #1

    C'est... Parce que c'est complètement raud. C'est pas cuit. Il n'y a pas de poli. C'est cru. Il n'y a rien de heureux. C'est pas du tout Hollywood. Il y a des jolis moments, c'est la cinématographie, c'est super, mais vraiment c'est une idée très intéressante. acteurs sont magnifiques mais c'est l'histoire et la présentation de l'histoire c'est sans embellissement, sans...

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun filtre, ça montre la vérité.

  • Speaker #1

    Oui, comme les Allemands, comme les Autrichiens, c'est tout... Je ne sais pas comment dire. Il y a beaucoup d'émotions. Mais ce n'est pas des grandes émotions. Comme Loveful, c'est comme la vie continue.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas expliquer, mais de voir comment vit des femmes, c'était tellement bleu. Et vous avez vu la confusion de tant de femmes, les quatre femmes centrales, qui essayent de continuer avec leurs vies, le mal qu'elles ont ressenti tout au long de leur vie. sans faire de chose de drammatique parce que c'était tellement dramatique juste en fait et l'acte était tellement sous-traité de manière tellement belle et ça a vraiment combattu la violence et l'abuse domestique et le fait de se sentir attrapé et toute la vidéo, j'ai été attrapée et vous...

  • Speaker #0

    et que c'est quelque chose qui est très... Parce qu'en tant que femme, on sait très bien que quand on fait la personne pour qui rien ne se passe, on sait très bien à quel point ça peut être détruit à l'intérieur. Sauf qu'on n'est pas... mot dessus.

  • Speaker #1

    Et de voir une femme, la MMA trainer, qui peut rien faire vraiment à aider les filles avec qui elle travaille. ça détruit l'esprit un petit peu.

  • Speaker #0

    C'était très épouvant. Je comprends. C'est vrai que c'est aussi en voyant, alors chacun a sa sensibilité, et qu'il y a des personnes qui ne vont pas être capables de regarder ce genre de cheveux-là. Oui. c'est aussi comme ça qu'on peut avoir des clics et de dire ok moi qu'est ce que je peux faire moi personnellement aujourd'hui dans ma vie de tous les jours je vois qu'il y a des choses comme ça qui arrive qu'est ce que moi je peux faire alors pas nécessairement par rapport à cette histoire là parce que ça dépend du contexte mais qu'est ce que comment je peux prendre ma responsabilité dans ma vie tous les jours dans le monde dans le pays dans lequel je vis pour faire quelque chose et c'est en ce sens là qu'on se dit bah tiens j'ai peut-être écrire une pièce je vais peut-être composer un album je vais peut-être faire de la peinture je vais produire de l'art peut-être pour montrer quelque chose et peut-être porter mon message et le faire voyager et le montrer à plein de gens pour provoquer aussi cette ouverture d'esprit. Et je comprends du coup pourquoi ce film t'a touchée.

  • Speaker #1

    Je pense que l'art a le pouvoir de faire ça. On voit ça avec Loveful, on voit ça avec ce film, on voit ça avec la pièce Guylaine. J'avais vraiment des femmes de 50-60 ans qui sont venues me dire Je n'ai jamais vu quelque chose qui m'a touchée comme ça parce que c'était si… difficile de voir mais je comprends ou pas je comprends mais c'est affreux de aimer quelqu'un comme ça mais aussi de savoir que et c'est ça où c'est inconfortable

  • Speaker #0

    une dernière question pour clôturer cette interview qu'est-ce que toi tu donnerais comme conseil aux personnes qui vivent de l'anxiété tous les jours tes conseils à toi pour passer au-delà de l'anxiété qu'est-ce que tu conseillerais Qu'est-ce qui marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Un, respire. Il faut toujours respirer. Wow ! Moi, j'imagine un lac qui est complètement still, qui ne bouge pas. Quand j'ai vraiment un panic attack, une attaque panique, je respire et j'imagine que je suis dans la mer, qui ne bouge pas. Et j'essaie vraiment de... quand j'ai un moment de joie

  • Speaker #0

    de le prendre et qu'on n'a qu'une vie et il faut faire les choses qu'on veut faire dans un contexte et avec un peu de foresight. Mais quand on a des moments qui sont heureux ou drôles ou on s'amuse, juste de le mettre dans une petite boîte, dans ton cerveau et le prendre parce que c'est important. Oh, et ça c'est un little bit dark. Je pense toujours, si j'ai un argument avec quelqu'un ou si quelqu'un m'énerve, je pense... Si ils vont mourir demain, est-ce que je suis heureuse avec comment on a parti ? If this person dies tomorrow, am I okay with how we left things ?

  • Speaker #1

    Si cette personne meurt demain, est-ce que c'est okay pour moi qu'on finisse notre relation de cette façon-là ?

  • Speaker #0

    Et ça m'aide beaucoup à... à penser quoi qu'il y ait d'important dans la vie. Parce que si je pense non, s'ils ne sont pas là demain, est-ce que je vais regretter que je dis ça, que j'ai, tu sais ? Et si la réponse est oui, je serai triste, mais OK, fine, c'est justifié. Mais si c'est non, je respire, je pense, et j'essaie de recommencer et d'améliorer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. Mais c'est tout à fait, ça peut être un peu sombre ou glauque, mais pas du tout en fait. Dire ok, est-ce que si ça devait s'arrêter demain, est-ce que c'est mon égo qui prend le dessus ? Ou est-ce que je suis vraiment ok ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est une belle façon en fait de... de se poser la question à soi-même. Merci pour ça. Merci à ceux qui ont partagé. On arrive déjà à la fin de cette interview, Christine. Un grand merci d'avoir accepté l'apprentissage. Ça m'a fait super plaisir de te recevoir. Je te souhaite plein de succès pour le workshop de cet après-midi, pour la relance de Sherazade, pour le projet Guilaine. Il faut absolument continuer ce truc-là. Il regarde ça à l'air sans s'associer. On se retrouve alors sur une prochaine de Loveful. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. A bientôt. A bientôt, merci.

  • Speaker #1

    Ce que je retiens de cette conversation avec Christine, c'est que c'est sa détermination à s'améliorer sans cesse qui est un véritable moteur dans son quotidien. Même sans diagnostic officiel du TDAH, elle a appris à reconnaître et à gérer ses symptômes pour traverser ses propres traumas et en faire une force dans son métier d'actrice, de scénariste et de metteur en scène. Produire de l'art peut apaiser ton anxiété et sauver des vies. Et si tu doutais encore de ça, je t'encourage à prendre un instant pour réfléchir à comment tes créations pourraient changer le monde dans lequel nous vivons. Par création, j'entends tes œuvres achevées, celles que tu n'as jamais terminées et surtout celles que tu n'as pas encore osé commencer. Que tu sois professionnel ou non, je t'encourage à te poser cette question. J'espère que cet épisode t'a apporté quelques pistes pour enrichir tes réflexions. Tu peux d'ailleurs venir m'en parler en DM sur Instagram si tu le souhaites, je serai ravie de te lire. Si cet épisode t'a plu, je serai gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Pense à télécharger ton patch Anxiété Zéro via le lien en description de l'épisode pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en toute autonomie. Et tu peux aussi réserver ton rendez-vous découverte pour rejoindre l'accompagnement sur 4 mois Mission Anxiété Zéro L'Antidote si tu veux que je t'accompagne sur un module de thérapie ciblé et intensif sur... 4 mois à trouver les sources de ton anxiété et à les dépasser pour reprendre le contrôle de ton quotidien. Ce rendez-vous est gratuit et sans engagement, et tu repartiras déjà avec des pistes pour t'aider à mettre ton anxiété à zéro. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur, et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Description

Attention : cet épisode, même s'il a été enregistré avec beaucoup de légerté et de bonne humeur contient certains propos qui pourraient heurter les personnes sensibles sur le thème des troubles alimentaires et des violences sexuelles.


Dans cet épisode j'interviewe l'actrice, scénariste et metteur en scène Kristin Winters. Au cours de la conversation, Kristin partage son expérience personnelle avec le TDAH, ses choix professionnels dans le monde de l’art, et la manière dont ces éléments interagissent avec ses traumatismes passés.

Elle aborde l'impact curatif de la création artistique, notamment à travers la pièce de théâtre Lovefool, écrite et dirigée par Gintare Parulyté, dans laquelle Kristin incarne le rôle de Grace Shaber, qui explore les séquelles du traumatisme et la résilience face à un passé douloureux.

Kristin raconte comment son parcours personnel, y compris la gestion de ses symptômes de TDAH, a influencé sa carrière et son processus créatif. Cet épisode met en avant le pouvoir thérapeutique de l'art et la manière dont il peut aider à surmonter l'anxiété et les défis de la vie quotidienne.


➡️ Pour contacter Kristin : https://www.kristinwinters.net


➡️ Pour programmer la pièce de théâtre Lovefool de Gintaré Parulyté dans votre établissement : lovefool.play@gmail.com


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété : https://wix.to/VPsTiQ9


🎧 Si tu as aimé cet épisode, n’oublie pas de me laisser 5 étoiles et de t’abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.


Viens me partager ce que tu as pensé de cet épisode sur les réseaux ! Retrouve moi sur Instagram et LinkedIn

ou visite mon site web


@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bienvenue dans mission anxiété zéro ici c'est en safe space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner des automatismes émotionnel moi c'est sandra je suis sophro-analyste et ma mission c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mentale pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour Christine.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation dans Mission Anxiété Zéro.

  • Speaker #1

    Je suis heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    C'était une super occasion en plus de se retrouver aujourd'hui, parce qu'on n'a pas souvent l'occasion de se retrouver en présentiel. toutes les deux et pour expliquer aux auditeurs comment comment on s'est connu et bien moi je suis arrivé comme d'abord assistant metteur en scène sur love full donc la pièce de théâtre, le best-seller sur lequel on va revenir un petit peu plus tard, donc le best-seller de Guinta Réparolité. Et puis ensuite, quand la pièce a commencé à tourner à l'étranger, là, j'ai continué à assister à la pièce et à tenir un peu le rôle de régisseur ou de stage manager, enfin, un petit peu toutes ces choses-là. Et c'est là qu'on a appris à se connaître et notamment à voir qu'on avait quelques points en commun, en même temps. le fait d'avoir un tdh et de manager les symptômes du tdh au quotidien donc avec toutes les choses associées que ce soit les différents troubles ou l'anxiété entre autres alors est-ce que tu peux est-ce que tu peux un peu parler de de temps par coup toi ce qui t'a ce qui t'a amené à travailler pour pour une pièce comme comme l'offre ou l'acheter à edimbourg je faisais

  • Speaker #1

    une pièce complètement différente, c'était aussi une monodrame, et j'ai reçu un email, pas un email, un Facebook message de Gintare, je ne la savais pas, et il disait, Tu peux faire une audition ? Je dis, Ok, je suis un petit peu crazy maintenant, je suis à Edinburgh, j'ai deux séquences chaque journée, mais je peux essayer. Et bien, je l'ai fait, et on s'est... reconnue. Elle était super et la pièce était super et ça vraiment ça me fait pleurer immédiatement et ça parlait vraiment à mon coeur. Il y a beaucoup de choses en love who qui sont très personnelles pour moi. J'ai expérimenté dans ma vie c'est obvious pour moi de dire oui et après ça c'était vraiment c'est un cadeau. le faire. C'est vraiment, je disais à Gintare juste hier soir que ce projet pour moi, et peut-être pour elle aussi, mais vraiment pour moi, c'est, it has been very healing, curative. Et j'ai vraiment, j'ai trouvé un petit peu de paix dans ma vie. Et je suis, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai eu cette même sensation en travaillant ? sur Love Fool, on en reparlera plus tard. Est-ce que tu veux bien expliquer de quoi parle Love Fool ? Parce que avec les stories que j'ai postées depuis qu'on est à Vilnius, j'ai eu des retours. Je me dis, mais qu'est-ce que c'est que cette pièce ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Parce que, ok, ça a l'air cool, mais c'est quoi ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Est-ce que tu peux nous teaser un petit peu l'histoire de Love Fool ?

  • Speaker #1

    C'est une fille, une femme, moi, je suppose Grasse. Elle s'appelle Grasse. Chabot, Grace Chabot. Et ça commence et on se voit une fille qui est heureuse. Elle fait des dating apps. Elle a un ami au la four. Mais vraiment, il est un con. Et il boit trop. Il a des... des habitudes terribles et toxic, comme ça je dirais toxic, self-harming, mais pas... On se voit qu'elle est juste un petit peu amasse. Et puis, on entend qu'elle a été violée par son beau-père. quand elle avait 12 ans. Et puis, on voit tous les effets de ce viol, tous les choix qu'elle a fait. Après, à cause de ça, comment ça change une personne dedans et les choses qu'elle choisit. Oui, et comment on peut décider de changer et décider de... améliorer ou qu'elle décide d'arrêter de boire, de vraiment placer... To put herself at the center, to choose self-love.

  • Speaker #0

    De prendre soin d'elle en premier. Oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est très drôle. Mais aussi, c'est difficile. C'est difficile de voir. Pour moi, c'est difficile de faire un petit... Oui, mais en fait, c'est de la joie pour moi d'être sur la scène et de jouer comme ça. Mais aussi, ça touche tous les gens dans une façon différente.

  • Speaker #0

    Totalement. C'est vrai que le sujet est grave, et en même temps, c'est vrai que c'est une pièce qui est très drôle. Oui, oui. C'est excessivement drôle, et c'est ça que j'ai beaucoup aimé de mon côté sur ce projet, c'est qu'on ne va pas... aller dans le pathos. Le sujet est difficile, oui, parce qu'en plus, ce que j'ai beaucoup aimé en tant que thérapeute, c'est qu'on voit bien comment se passe le processus d'amnésie traumatique. Oui. et du moment de la levée d'amnésie traumatique, parce qu'il y a un moment particulier dans la pièce où il se passe quelque chose, il y a une combinaison de souvenirs qui la ramène au moment où elle a été violée par son beau-père, et là, le voile se lève, la levée d'amnésie se fait,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    tout arrive d'un coup. Alors oui, c'est un gros sujet, parce que quand ça arrive en cabinet, c'est très dur pour les personnes qui vivent ça. Et ça m'est moi-même arrivé. aussi, je t'en avais parlé sur la partie de la tournée à Londres, j'ai moi-même eu le débat des traumatiques en régie en rentrant un soir après une des représentations. Et en même temps, cette pièce-là, elle reste très drôle parce que... Parce que la vie est faite de choses parfois comme ça, et que la vie continue et on va de l'avant. Une fois qu'on a conscience des choses, et là on voit dans le personnage de Grace comment elle change à partir de ce moment. c'est dur et on voit aussi comment elle avance et que tu as raison quand tu dis que ça va toucher les gens mais chacun différemment parce que je crois que de près ou de loin on a tous soit expérimenté nous mêmes soit connu quelqu'un qui a expérimenté ce genre de truc et je trouve ça vraiment vraiment chouette j'ai une autre question à ce propos là on s'est rendu compte sur le sur ce set là sur cette pièce que on était quand même nombreux à avoir un TDAH est-ce que c'est pour ça que ça matche bien ou pas,

  • Speaker #1

    je ne sais pas mais oui

  • Speaker #0

    Mais c'était quand même assez... Dans le personnage de Grace, il y a aussi beaucoup de symptômes.

  • Speaker #1

    Oui, elle est un petit peu partout. Et moi, je suis aussi un petit peu comme ça. Alors c'est... Mais... ça qui m'amuse c'est quand je suis sur la scène pour moi c'est le focus 100% et je pense peut-être pour moi c'est ça like the best thing parce que quand je suis sur la scène c'est comme le relief parce que c'est que j'ai vraiment un hyper focus Et ça, je ne peux pas créer dans ma vie que je sois saine. Mais Grace aussi, mais peut-être c'est car Grace est un petit peu comme ça, et puis moi je peux être comme ça, mais dans une... Avec direction. Oui. Alors, c'est super drôle de jouer avec quelqu'un qui est ici et ici et là et là. et qui pensent si vite, avec vitesse comme ça, et que pour moi, c'est normal de changer, de changer, de changer, de penser, et ça, et ça, et comment... Et là, une focus, mais aussi à la part. Mais les moments qui sont durs ou tristes ou lentes, ils ont vraiment de... It lands. Ça se pose. Ça se pose, oui. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends que sur scène, tu utilises le...

  • Speaker #1

    super pouvoir de l'hyper focus oui c'est super j'essaie d'être super présente c'est un monologue de 30 pages quand même c'est un effort d'apprentissage

  • Speaker #0

    C'est ton métier, on est d'accord. C'est monologue de 30 pages.

  • Speaker #1

    Il y a des... Quelques fois que je pense qu'est-ce que j'ai dans mon frigo ? Est-ce que j'ai... Oh, mais non. Je fais vraiment chaud sur la scène. J'ai oublié de racheter du PQ. Oui, oui. 100%. Et j'entends ça. Je sais qu'une dame là, elle est sur son téléphone. Et le mec là, il fait des ballons avec du helium. Et pouf, j'entends le climat. Alors je peux penser, entendre et voir toutes ces choses,

  • Speaker #0

    mais aussi rester hyper focus et centré.

  • Speaker #1

    Ok. Ça c'est utile.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    je te crois.

  • Speaker #0

    Là, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer du TDAH.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a quelques raisons. Un, c'est quand je loue tous les symptômes, ça m'a déjà aidée de juste se comprendre un petit peu et de m'éduquer à ce que je peux faire pour les améliorer. To deal with it. Juste pour... mettre des petites choses en place pour que je sais que ce n'est pas que je suis un désastre. Ce n'est pas que je suis useless. Tu sais que c'est I have not failed. Je n'ai pas raté des choses. C'est juste je sais je parle avec ma thérapeute à Londres que tu sais je peux être vraiment prête pour quitter la maison et puis, and then it takes 30 more minutes. Et puis, c'est encore 20, 30 minutes juste parce que j'ai oublié ça, j'ai oublié ça. Et je sors et il faut que je rentre parce que j'ai oublié 10, 15 choses. Mais chaque fois, et ça, et j'arrive et je pleure. Elle disait, ben... Pourquoi tu es en retard encore ? Je disais, vraiment, j'ai essayé. Je ne sais pas pourquoi. Et je me bloque devant la porte. Juste de savoir que ce n'est pas que je suis idiote. Ça m'a aidée beaucoup. Parce que ça, pour toute ma vie, des petites choses comme ça, c'est vraiment frustrant. Alors, je peux mettre en place des... J'ai changé la façon dont je travaille un petit peu. juste pour comprendre ce que travaille pour moi ici, je ne commence pas à nettoyer in the middle of work. Parce que, you know, je sais que ma mère a ADHD also. Et elle a été diagnostiquée.

  • Speaker #0

    OK. Donc, ta maman a été diagnostiquée.

  • Speaker #1

    Oui, diagnostiquée. OK. Et elle n'a jamais pris des médicaments, je pense. Mais elle a... et diagnostiqués et dans des façons comme ça on est les mêmes. Aussi j'ai une histoire de eating disorders, de anorexie. Et pour ça, je sais que la plupart des docteurs ne vont pas me donner des médicaments. Et ça va. Parce que ça a des effets sur ça et sur l'appétit. ça en a parlé beaucoup, si je me permets de parler, ça pourra être un petit peu dangereux pour moi de le prendre. C'est vrai. Alors pour moi, j'ai décidé de... je ne veux pas. pas, en fait, il y avait des temps.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc je comprends que toi, déjà, le fait de lire les symptômes et de t'éduquer sur comment fonctionnent les mécanismes du cerveau TDAH, ça t'a aidé, que t'as pas eu le besoin d'aller faire diagnostiquer ça sur le papier réellement. Oui. Ta maman est diagnostiquée. Il n'y a pas trop de doutes si tu allais au diagnostic sur le résultat.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et aussi, je pense que même si j'étais diagnostiquée, pour moi, juste pour moi, je ne prendrais pas de médicaments. Parce que pour moi, je peux ou je préfère ne pas prendre le risque avec mes autres disorders. Je comprends.

  • Speaker #0

    C'est totalement sensé parce que l'idée, c'est vraiment de prendre les décisions avec lesquelles on est le plus en sécurité. Oui,

  • Speaker #1

    et dans ma contexte. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Est-ce que ça a eu un impact sur comment tu as choisi ton métier ? Comment tu en es arrivée à choisir ce métier-là ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Juste pour rappeler... tu es actrice mais pas que et créatrice de théâtre aussi alors je mais je crée dans une façon très physique et puis je commence avec avec le corps et puis j'écris un texte et et je serai je suis régisseur aussi c'est alors ça mais j'ai commencé comme danseuse et c'est intéressant Mon père, maintenant, il digitise toutes nos vidéos de quand j'avais 4-5 ans. Et c'est incroyable de voir. Oui, parce qu'on se voit. Je suis la même. Je suis... Je pars non-stop. Je bouge non-stop. Non-stop. Et c'est intéressant de voir. Et c'est comme... Hello. Mais j'étais danseuse et je pense que je voulais toujours être sur la scène. Mais j'aime trop parler. J'aime trop parler. Et être émouvée. J'aime les hommes. Émouvoir. Émouvoir, oui, peut-être. Oui. Et j'adore la danse, mais it hurts. C'est douloureux. C'est douloureux. Ouais. Moi j'ai pas... Le ballet c'était un petit peu trop strict pour moi. Je suis un peu plus fluide. Il y a de la fluidité dans le ballet classique mais c'est très réglé. Et pour moi j'étais un peu plus comme free spirit. Alors je décidais d'aller sur la scène comme actrice. Mais c'était dans mes... vingtaine ans que je décidais de faire et acter d'être actrice et créatrice mais j'ai si beaucoup d'énergie et tu m'as voix dans les répétitions c'est très difficile pour moi de rester dans une place alors comme créatrice de mettre mon énergie dans mon corps et de bouger de créer comme ça ça m'aide à trouver des fois, un hyper focus, mais juste de le concentrer, de concentrer mon énergie dans une chose. Et c'est pour ça que beaucoup, j'écris, moi, j'écris des pièces autour des gens qui existent parce que j'adore la recherche. Et j'adore aller, ça m'aidait aussi. Quand j'ai un truc en lequel je peux vraiment me concentrer, ça me donne un petit peu de calme. Et je peux rester dans la libraire et, comme ça. Et ça, oui, quand j'ai une... Attends, mais j'ai acheté des bloqueurs de tout, sur tous mes téléphones, mes ordinateurs, des apps qui bloquent tout. Ah,

  • Speaker #0

    ça, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, ça aide beaucoup. Il y a... Alors, dans les répétitions, quand vous pensez... que je suis sur un star m c'est pas parce que je ne sais pas si tu es sur tinder la classe tinder est génial

  • Speaker #0

    c'est quelque chose qui est vachement bien parce que on peut pas en fait on est obligé de regarder les trucs sur le téléphone tout le temps mais avec tout si on a toutes les notifications activées en fait c'est foutu parce que oui

  • Speaker #1

    Et si j'ouvre Instagram, bah c'est ça. Fini. Fini la journée. Bye. C'est alors, je ne peux pas ni Instagram, Facebook, blablabla, et je ne prends jamais mon téléphone, des électroniques dans ma chambre. Alors ici, dans un hôtel, c'est un petit peu difficile. Oui,

  • Speaker #0

    dans les hôtels, c'est super dur. Mais c'est vrai que je fais ça aussi.

  • Speaker #1

    Ça a changé ma vie.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pareil. Il reste dans la cuisine, au téléphone. J'ai une alarme dans ma chambre. Alexa.

  • Speaker #0

    Alors tu es créatrice.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quel est le projet sur lequel tu as travaillé, tu as créé et dont tu es le plus fière ?

  • Speaker #1

    J'ai créé une pièce de Guylaine Maxwell. Elle est la copine de Jeffrey Epstein. C'était l'homme américain qui a fait ses sex rings dans son island of underage sex trafficking. Oh ! age des... Oh, ok. Of under age girls.

  • Speaker #0

    Du trafic sexuel sur les enfants ?

  • Speaker #1

    Oui. Ils n'étaient pas des enfants, ils avaient 15, 16 ans, alors c'est... Ah, ils étaient mineurs ? Mineurs, oui. Mais il était une billionnaire et très connected. Et Bill Clinton, et Prince Andrew, ils étaient tous des amis de Jeffrey Epstein. Et c'est à cause... de Guylaine Maxwell que Jeffrey avait cette network avec la noblesse et les présences.

  • Speaker #0

    C'est un privilège qu'il a reçu parce qu'il connaissait des personnes d'influence qui l'ont laissé faire ?

  • Speaker #1

    Absolument et elle était, elle est anglaise, elle avait un père qui était aussi supérieur. Il était media mogul en Angleterre. Comme, comment on dit le mec de The Sun ? Rupert Murdoch. Ils étaient, on avait Rupert Murdoch et Robert Maxwell. Alors, Guylaine avait tous les privilèges, tout l'argent, tout ça. Et puis, Robert, anyway, this is all. Mais pour moi, ce qui est intéressant est une femme. Et il a aidé Jeffrey à chercher... tous les filles, tous les mineurs et elle était sa copine et puis comme sa secrétaire. On ne sait pas vraiment mais ça, son psychologie, ça m'intéresse beaucoup. Alors c'était une exploration de privilèges, d'entitlement et comment une femme peut choisir ça. faire ça, comment elle se met à l'esprit. Comment elle se met à l'esprit.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait sur ce projet ? De quelle façon tu as travaillé sur ce projet ?

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit et j'étais actrice.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as produit toi-même de l'écriture. Donc c'est toi qui as fait tout le travail de recherche sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et tu as écrit un monodrame ?

  • Speaker #0

    C'est un monodrame, ok. Et que tu as mis en scène ? toi-même, tu as aussi dirigé ça ? Oui, oui. C'est super difficile de diriger quand on joue. Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai des gens autour de moi en qui je fais beaucoup confiance. Et j'ai appris d'avoir des questions super spécifiques. Parce que sinon, on a toujours beaucoup de dire et on a toutes nos opinions. Mais d'avoir des questions très spécifiques, si c'est cette paragraphe ou cette danse, parce que c'était très physique aussi, j'ai exploré un petit peu comment sa vie intérieure peut être exprimée par le corps.

  • Speaker #0

    ça a l'air super, alors j'ai plusieurs choses qui viennent en même temps il y a plusieurs choses que j'entends là dedans j'entends que quand tu mets en scène toi-même quelque chose dans quoi tu joues ce qui est super important c'est d'avoir un entourage, de trouver les bonnes personnes pour t'entourer des personnes de confiance qui comprennent ton travail pour t'assister justement dans ce travail de mise en scène d'auto-mise en scène et ensuite d'avoir tes questions super spécifiques parce que tu sais déjà, tu as déjà une idée du rendu que tu veux et sur quel moment de ton spectacle et d'avoir ces questions vraiment super spécifiques pour que l'autre en face puisse déjà comprendre ce que tu attends et voir visuellement si ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça aussi que j'ai appris, je ne sais pas si c'est quelque chose qu'on peut apprendre ou savoir, je ne sais pas, mais d'avoir un œil sur la scène et dans le public. Et ça, je pense qu'on ne peut pas tous faire ça. Mais moi, je ne sais pas pourquoi, mais je peux faire ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un des super pouvoirs du TDAH aussi, d'avoir l'esprit tellement partout que tu as les moments où tu penses que tu sors de ton corps et que tu bois des... d'une autre perspective que tu ne serais pas supposé voir parce que physiquement tu n'es pas là. Mais je pense que ça fait un peu, tu sais, comme quand on voit les yeux de fourmi. Enfin, pas les yeux de fourmi, les yeux de bouche.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qu'il fait là.

  • Speaker #1

    Mes amis, ils ne comprennent vraiment pas comment je peux être sur la scène. Et je dis non, ça n'a pas marché. La lumière, ce n'était pas bon ici. Tu ne m'as pas écouté. tu n'as pas à entendre. Ça, il faut que je sois un petit peu plus à gauche. Et ça, comment ? Mais quand je sais ça, je sais pas. Et tu la vois aussi un petit peu quand on fait l'offre, que je prends toujours des notes pour moi-même quand je fais la pièce.

  • Speaker #0

    T'es vraiment pas sur Tinder, alors ?

  • Speaker #1

    Ah non ! Bah non, je suis aussi sur Tinder ! Je fais deux, trois choses au même temps. J'entends,

  • Speaker #0

    sur cette pièce-là, ça a l'air vraiment super. Ça a joué où et quand,

  • Speaker #1

    ça ? Ça a joué à New York comme une sorte de work in progress. Et je l'ai fait à New York parce que c'était vraiment au même temps qu'elle était sentenced.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'était un peu d'un workshop, ce n'était pas fini. à Edimbourg le même mois qu'elle a été mise en prison. Alors, c'était comme fluke, luck. J'avais de la chance, vraiment. J'ai commencé à écrire cette pièce, et puis cette semaine, ils en ont trouvé dans les Hamptons. Par chance. Dans une grande villa.

  • Speaker #0

    Parce que personne ne va se cacher dans le ventre.

  • Speaker #1

    Non. Mais, moi, je le trouve vraiment intéressant. Je la comprends beaucoup, mais je ne la comprends pas du tout en même temps. Mais oui, à Londres, New York et Edinburgh, et je pense maintenant de le réécrire, mais peut-être sans le titre Guylaine Maxwell, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent pas. qui elle est. Moi, j'ai oublié, j'étais un petit peu obsédée. Alors je pensais que tout le monde sait Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein et bien sûr il y a beaucoup de gens mais pas tous.

  • Speaker #0

    Non, en réalité, je pense que les gens qui vont vraiment savoir qui c'est, ça va être les gens qui... Soit les gens qui appartiennent à ces sphères-là, soit les gens qui suivent l'actualité. Mais qu'en réalité, c'est quand même chouette parce que... ça transmet, c'est une façon de transmettre ce qui se passe dans l'actualité. Moi, je suis super curieuse de savoir ce que tu as eu comme retour là-dessus à New York et à Edinburgh, alors que c'était le moment où elle a été condamnée, c'est le moment où elle a été emprisonnée. Je suis curieuse de savoir ce que tu as eu comme feedback de l'audience par rapport à ça, parce que c'était super chaud, c'était sur le moment.

  • Speaker #1

    Oui, le plupart de la publicité. ils ont vraiment aimé. C'est hyper inconfortable, la pièce. Et je ne cache pas du tout de les choses. En fait, pour moi, c'est vraiment important de mettre une femme sur la scène qui est incroyable, qui est charmante, qui est belle. Parce qu'elle était comme ça. Elle peut... pourra pas faire toutes ces choses s'il n'était pas c'est à cause de son argent de sa éducation, de sa voix, de sa charme qu'il pouvait faire ça alors Le public, il y avait des gens qui ont pensé que je suis une monstre, un petit peu. Mais s'ils avaient compris la pièce, ça c'est comme it's a veil that you put over it Et les choses que je dis comme Guylaine dans la pièce autour des about the girls de les filles, c'est horrible. Parce qu'elle a pensé qu'ils sont moins qu'elle. Mais c'est important de dire ça sur la scène. Parce que ça, c'est la vérité. Il y a... Et j'ai entendu... J'ai parlé avec des gens. Ah, mais... Ils avaient 16 ans, 15 ans. Ils savaient ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Wow.

  • Speaker #1

    Hum-hum. Je suis désolée, moi j'avais 20-30 ans et un prof m'a violée et je ne savais pas. J'avais 23 ans et je l'ai adorée.

  • Speaker #0

    Le prof ?

  • Speaker #1

    Le prof, il était super. Un des meilleurs profs que j'ai jamais eu. Un charmant, beau. Et oui, ça a changé un petit peu.

  • Speaker #0

    Ça montre un peu le phénomène, le mécanisme d'emprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est grooming. Je ne sais pas comment dire ça en français. C'est un procès.

  • Speaker #0

    C'est un processus, oui. Processus. Qui se fait sur le temps, de gagner la confiance, d'être une personne d'influence, de gagner la confiance, puis de facilement abuser de la confiance. Oui. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, 15, 16, 14, ils ont des enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça qui t'a passionnée ? C'est parce que ça a fait écho quelque part en toi par rapport à ton histoire que tu t'es passionnée pour ce personnage ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Oui, mais en fait, c'est une coïncidence. Quelle fou ! parlent des mêmes choses. Les coïncidences, tu sais. Oui, il y a... Mais... Je décide vraiment maintenant d'écrire une pièce d'une abaisse de Dieu et de la musique. Juste pour prendre un peu de distance.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire d'une très gentille fille qui va aller au paradis.

  • Speaker #1

    Mais... Mais oui, je... Je pense que ça vraiment m'a changé. Ça m'a affectée initialement dans des façons que je n'ai pas comprises. Et ça a duré beaucoup de temps pour me comprendre à moi comment ça m'a changé. Et comment ça change une personne. Et un petit peu comme Grace et comme Ghislaine parce qu'elle était aussi abusée par son père. Comment ça détruit des petites choses dedans. Et puis des petites choses. Et on commence à se douter. Et de ne savoir qui on est. De ne se comprendre pas. Et ça c'est une chose affreuse à vivre en fait. Pour moi je vais perdre complètement. la connaissance de ma corps. Ça a passé avec le prof quand j'avais 23 ans, mais aussi quand j'avais 19 ans, j'avais un garçon qui, et ça c'était un petit peu différent, c'était mon ami, et c'était beaucoup plus violent. et over time. Ça a duré un, deux, trois mois. C'était pas une relation longue, mais le truc avec mon prof, ça m'a affectée. beaucoup plus parce que il a détruit mon confiance tu sais alors c'est l'autre mec il était je savais déjà qu'il est un con dans le sens où le professeur c'est comme s'il y avait un peu cette cette supposée autorité mais protéguiste oui et moi je me réveillais avant qu'il a fait rien il n'avait fait rien parce que je me réveillais j'étais oui il a fait

  • Speaker #0

    Donc tu n'étais pas consciente ? Non

  • Speaker #1

    Mais je me réveillais avant Quoi que ce soit m'arrivait Avec le prof, l'autre non Mais en ce cas là C'était vraiment plus Je pense Il a détruit mon confiance Il m'a aussi touchée Les deux façons sont différentes, mais ça c'est comme si je n'étais pas dans mon corps.

  • Speaker #0

    Il y a quand même eu un phénomène de dissociation. Oui,

  • Speaker #1

    et ça a duré presque dix ans. Et je pense vraiment que l'offre l'a aidé. Et je ne dis pas ça, je ne sais pas ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    c'est un petit peu de magique non je suis d'accord que Love Full c'est un processus c'est une pièce de théâtre qui est vraiment qui est vraiment thérapeutique en ce sens je suis d'accord et de rechercher dans moi-même la douceur j'étais

  • Speaker #1

    vraiment

  • Speaker #0

    dur pour des années c'est difficile oui et c'est vrai qu'en plus le phénomène de dissociation c'est quelque chose qu'on voit souvent chez les personnes qui sont victimes de violences sexuelles c'est comme si elles quittaient leur corps le temps de l'accident et qu'elles revenaient ensuite et qu'après ça il y en a quand même beaucoup qui ont du mal à l'acclimage de leur corps parce que c'est comme s'il fallait rechercher les mots et se dire et qui ont du mal d'ailleurs à avoir une vision objective de leur propre corps. C'est-à-dire qu'on va avoir parfois des personnes minces qui vont se trouver énormes et qui ne vont jamais finir par se plaire parce qu'en fait elles ont tellement dissocié qu'elles ont du mal à aller retrouver des morceaux pour les remettre à la bonne place et à se voir telles qu'elles sont réellement. Et c'est vrai qu'en ce sens je trouve que Love Fool, c'est vrai que c'est pas parce qu'on travaille sur le projet que je dis ça mais c'est vrai que cette pièce là... là, ce côté thérapeutique. Oui,

  • Speaker #1

    possible. Il faut dire qu'on a une équipe incroyable. Toi et Kintare, tous les deux sont incroyables. Comme des femmes, comme des gens. Et il y a le support là, c'est phénoménal.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on est une très bonne équipe et qu'il y a une très bonne collection entre nous trois. qui est l'auteur et le metteur en scène, toi qui es l'actrice et moi qui suis là comme support, comme stage manager, comme assistant directeur. C'est vrai que la connexion est tellement bonne et pourtant géographiquement on habite loin les uns des autres, toi tu vis à Londres, moi j'habite en France et Ntare elle est quasiment tout le temps à l'ituanie maintenant. C'est vrai que malgré la distance on a gardé une très bonne connexion et puis quand on se retrouve pour travailler mais en fait ça marche comme si ça n'avait jamais marché. arrêté de jouer oui 59 59 59 avec une publique des milliards par cent à publier exactement ça fait des des des des des des un tas de personnes touchées dans le monde patient il ya eu luxembourg plusieurs fois il ya eu à londres il ya eu edinburgh new york la lituanie J'espère que ça va continuer à tourner encore. Mais c'est vrai que chaque fois qu'on se retrouve, c'est comme si, même quand il y a eu des mois qui sont passés, c'est comme si on s'était quitté la veille et qu'on continue.

  • Speaker #1

    Oui. Je pense aussi que c'est parce qu'on se comprend tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et on peut communiquer. Alors, c'est très facile de dire, Ah ben, j'ai vraiment, tu sais, j'ai besoin de... marcher beaucoup. Et puis je dis, j'ai besoin de l'air, de marcher un petit peu, donne-moi 20 minutes, je reviens avec de l'énergie, adios.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on comprend, chacune comprend bien les symptômes de l'autre et que, en fait, c'est ok, fais ta vie, tout va bien. C'est quoi ton actualité du moment, pour les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse. Je vais à Berlin pour faire une masterclass. Et je prends la masterclass. Je suis très... Very excited. De staging evil. OK. Et après ça, je vais rentrer aux recherches de Hildegard von Bingen, qui est mon abbesse. Sans... Elle n'était pas violée. Elle n'avait pas d'abuses de mange. Mais... mais elle avait des visions, elle était prophétesse. Elle a écrit de la musique incroyable, de la poésie incroyable. Alors je vais dedans à la recherche, et puis on commence les répétitions en décembre. Puis j'écris la texte, et encore en mars. Et j'attends à faire Sherazade avec un ensemble, ensemble K. On a fait ça juste maintenant à Berlin, et on pense qu'on va le faire encore. On verra. Je vais dormir, mais je vais dormir. Sherazade.

  • Speaker #0

    C'est quoi comme projet ? Ça, c'est un projet musical.

  • Speaker #1

    Oui, c'est musical avec la texte. C'est la musique de Nikolai Rinsky-Korsakov. Et Simon Schofield a écrit un texte qui va vraiment comme dedans la musique. Alors c'est moi comme Din Arzad qui était la petite soeur de Sher Azad et une actrice iranienne-française, Golshite Farahani, qui joue Sher Azad. Et on part comme l'histoire de Sher Azad, un peu des histoires de Sher Azad de mille et une nuits. Et les musiciens, la musique, c'est formidable, c'est vraiment incroyable. Et Simone Menezes, c'est sa projet vraiment. Et elle a construit l'idée que moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu donnes un workshop aussi cet après-midi,

  • Speaker #1

    je crois. Oui, oui. Comment faire un monodrame, comment jouer. Comment jouer un monodrame ou des monologues. Alors, on verra, je suis un pumped.

  • Speaker #0

    Ça va être super bien, ça.

  • Speaker #1

    Oui, j'espère. De rencontrer des acteurs et des actrices lituaniennes qui ont peut-être une culture différente que la mienne. Oui, pour sûr. Et des idées et des façons à jouer différentes que le mien. Ça, pour moi, je vais apprendre aussi. Je suis sûre.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est un échange à chaque fois. Il y a quoi dans ta playlist en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais entre... techno j'ai un vrai ça j'ai recherché ma corps mon corps en fait et j'adore comme le techno c'est comme like pulse dans mon corps et aussi un petit peu de Fleetwood Mac je joue Fleetwood Mac et il y a un Love Fool comme Whitney Houston beaucoup de Whitney Houston et ça s'appelle Ekaterina Shelehova et il fait du throat singing et des fois c'est super cool il commence avec earth melodies et ça grounds me beaucoup ok il a une voix comme otherworldly et

  • Speaker #0

    c'est réel musique d'ancrage alors ah tu m'enverras le lien je pense c'est quoi le dernier super film que tu as regardé

  • Speaker #1

    Ah, j'étais en Sarajevo pour le film festival. Et j'ai vu un film qui s'appelle Moon, qui est autrichien. Et c'est d'une MMA fighter. OK. Une femme MMA fighter qui va, je pense, à Qatar ou Jordan pour trainer avec trois gosses. Et comment ça c'est difficile. Mais ça, pour 80 minutes, je n'ai pas respiré du tout. C'était si difficile de voir. C'était si inconfortable.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce film ?

  • Speaker #1

    C'est... Parce que c'est complètement raud. C'est pas cuit. Il n'y a pas de poli. C'est cru. Il n'y a rien de heureux. C'est pas du tout Hollywood. Il y a des jolis moments, c'est la cinématographie, c'est super, mais vraiment c'est une idée très intéressante. acteurs sont magnifiques mais c'est l'histoire et la présentation de l'histoire c'est sans embellissement, sans...

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun filtre, ça montre la vérité.

  • Speaker #1

    Oui, comme les Allemands, comme les Autrichiens, c'est tout... Je ne sais pas comment dire. Il y a beaucoup d'émotions. Mais ce n'est pas des grandes émotions. Comme Loveful, c'est comme la vie continue.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas expliquer, mais de voir comment vit des femmes, c'était tellement bleu. Et vous avez vu la confusion de tant de femmes, les quatre femmes centrales, qui essayent de continuer avec leurs vies, le mal qu'elles ont ressenti tout au long de leur vie. sans faire de chose de drammatique parce que c'était tellement dramatique juste en fait et l'acte était tellement sous-traité de manière tellement belle et ça a vraiment combattu la violence et l'abuse domestique et le fait de se sentir attrapé et toute la vidéo, j'ai été attrapée et vous...

  • Speaker #0

    et que c'est quelque chose qui est très... Parce qu'en tant que femme, on sait très bien que quand on fait la personne pour qui rien ne se passe, on sait très bien à quel point ça peut être détruit à l'intérieur. Sauf qu'on n'est pas... mot dessus.

  • Speaker #1

    Et de voir une femme, la MMA trainer, qui peut rien faire vraiment à aider les filles avec qui elle travaille. ça détruit l'esprit un petit peu.

  • Speaker #0

    C'était très épouvant. Je comprends. C'est vrai que c'est aussi en voyant, alors chacun a sa sensibilité, et qu'il y a des personnes qui ne vont pas être capables de regarder ce genre de cheveux-là. Oui. c'est aussi comme ça qu'on peut avoir des clics et de dire ok moi qu'est ce que je peux faire moi personnellement aujourd'hui dans ma vie de tous les jours je vois qu'il y a des choses comme ça qui arrive qu'est ce que moi je peux faire alors pas nécessairement par rapport à cette histoire là parce que ça dépend du contexte mais qu'est ce que comment je peux prendre ma responsabilité dans ma vie tous les jours dans le monde dans le pays dans lequel je vis pour faire quelque chose et c'est en ce sens là qu'on se dit bah tiens j'ai peut-être écrire une pièce je vais peut-être composer un album je vais peut-être faire de la peinture je vais produire de l'art peut-être pour montrer quelque chose et peut-être porter mon message et le faire voyager et le montrer à plein de gens pour provoquer aussi cette ouverture d'esprit. Et je comprends du coup pourquoi ce film t'a touchée.

  • Speaker #1

    Je pense que l'art a le pouvoir de faire ça. On voit ça avec Loveful, on voit ça avec ce film, on voit ça avec la pièce Guylaine. J'avais vraiment des femmes de 50-60 ans qui sont venues me dire Je n'ai jamais vu quelque chose qui m'a touchée comme ça parce que c'était si… difficile de voir mais je comprends ou pas je comprends mais c'est affreux de aimer quelqu'un comme ça mais aussi de savoir que et c'est ça où c'est inconfortable

  • Speaker #0

    une dernière question pour clôturer cette interview qu'est-ce que toi tu donnerais comme conseil aux personnes qui vivent de l'anxiété tous les jours tes conseils à toi pour passer au-delà de l'anxiété qu'est-ce que tu conseillerais Qu'est-ce qui marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Un, respire. Il faut toujours respirer. Wow ! Moi, j'imagine un lac qui est complètement still, qui ne bouge pas. Quand j'ai vraiment un panic attack, une attaque panique, je respire et j'imagine que je suis dans la mer, qui ne bouge pas. Et j'essaie vraiment de... quand j'ai un moment de joie

  • Speaker #0

    de le prendre et qu'on n'a qu'une vie et il faut faire les choses qu'on veut faire dans un contexte et avec un peu de foresight. Mais quand on a des moments qui sont heureux ou drôles ou on s'amuse, juste de le mettre dans une petite boîte, dans ton cerveau et le prendre parce que c'est important. Oh, et ça c'est un little bit dark. Je pense toujours, si j'ai un argument avec quelqu'un ou si quelqu'un m'énerve, je pense... Si ils vont mourir demain, est-ce que je suis heureuse avec comment on a parti ? If this person dies tomorrow, am I okay with how we left things ?

  • Speaker #1

    Si cette personne meurt demain, est-ce que c'est okay pour moi qu'on finisse notre relation de cette façon-là ?

  • Speaker #0

    Et ça m'aide beaucoup à... à penser quoi qu'il y ait d'important dans la vie. Parce que si je pense non, s'ils ne sont pas là demain, est-ce que je vais regretter que je dis ça, que j'ai, tu sais ? Et si la réponse est oui, je serai triste, mais OK, fine, c'est justifié. Mais si c'est non, je respire, je pense, et j'essaie de recommencer et d'améliorer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. Mais c'est tout à fait, ça peut être un peu sombre ou glauque, mais pas du tout en fait. Dire ok, est-ce que si ça devait s'arrêter demain, est-ce que c'est mon égo qui prend le dessus ? Ou est-ce que je suis vraiment ok ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est une belle façon en fait de... de se poser la question à soi-même. Merci pour ça. Merci à ceux qui ont partagé. On arrive déjà à la fin de cette interview, Christine. Un grand merci d'avoir accepté l'apprentissage. Ça m'a fait super plaisir de te recevoir. Je te souhaite plein de succès pour le workshop de cet après-midi, pour la relance de Sherazade, pour le projet Guilaine. Il faut absolument continuer ce truc-là. Il regarde ça à l'air sans s'associer. On se retrouve alors sur une prochaine de Loveful. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. A bientôt. A bientôt, merci.

  • Speaker #1

    Ce que je retiens de cette conversation avec Christine, c'est que c'est sa détermination à s'améliorer sans cesse qui est un véritable moteur dans son quotidien. Même sans diagnostic officiel du TDAH, elle a appris à reconnaître et à gérer ses symptômes pour traverser ses propres traumas et en faire une force dans son métier d'actrice, de scénariste et de metteur en scène. Produire de l'art peut apaiser ton anxiété et sauver des vies. Et si tu doutais encore de ça, je t'encourage à prendre un instant pour réfléchir à comment tes créations pourraient changer le monde dans lequel nous vivons. Par création, j'entends tes œuvres achevées, celles que tu n'as jamais terminées et surtout celles que tu n'as pas encore osé commencer. Que tu sois professionnel ou non, je t'encourage à te poser cette question. J'espère que cet épisode t'a apporté quelques pistes pour enrichir tes réflexions. Tu peux d'ailleurs venir m'en parler en DM sur Instagram si tu le souhaites, je serai ravie de te lire. Si cet épisode t'a plu, je serai gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Pense à télécharger ton patch Anxiété Zéro via le lien en description de l'épisode pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en toute autonomie. Et tu peux aussi réserver ton rendez-vous découverte pour rejoindre l'accompagnement sur 4 mois Mission Anxiété Zéro L'Antidote si tu veux que je t'accompagne sur un module de thérapie ciblé et intensif sur... 4 mois à trouver les sources de ton anxiété et à les dépasser pour reprendre le contrôle de ton quotidien. Ce rendez-vous est gratuit et sans engagement, et tu repartiras déjà avec des pistes pour t'aider à mettre ton anxiété à zéro. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur, et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Share

Embed

You may also like

Description

Attention : cet épisode, même s'il a été enregistré avec beaucoup de légerté et de bonne humeur contient certains propos qui pourraient heurter les personnes sensibles sur le thème des troubles alimentaires et des violences sexuelles.


Dans cet épisode j'interviewe l'actrice, scénariste et metteur en scène Kristin Winters. Au cours de la conversation, Kristin partage son expérience personnelle avec le TDAH, ses choix professionnels dans le monde de l’art, et la manière dont ces éléments interagissent avec ses traumatismes passés.

Elle aborde l'impact curatif de la création artistique, notamment à travers la pièce de théâtre Lovefool, écrite et dirigée par Gintare Parulyté, dans laquelle Kristin incarne le rôle de Grace Shaber, qui explore les séquelles du traumatisme et la résilience face à un passé douloureux.

Kristin raconte comment son parcours personnel, y compris la gestion de ses symptômes de TDAH, a influencé sa carrière et son processus créatif. Cet épisode met en avant le pouvoir thérapeutique de l'art et la manière dont il peut aider à surmonter l'anxiété et les défis de la vie quotidienne.


➡️ Pour contacter Kristin : https://www.kristinwinters.net


➡️ Pour programmer la pièce de théâtre Lovefool de Gintaré Parulyté dans votre établissement : lovefool.play@gmail.com


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété : https://wix.to/VPsTiQ9


🎧 Si tu as aimé cet épisode, n’oublie pas de me laisser 5 étoiles et de t’abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.


Viens me partager ce que tu as pensé de cet épisode sur les réseaux ! Retrouve moi sur Instagram et LinkedIn

ou visite mon site web


@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bienvenue dans mission anxiété zéro ici c'est en safe space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner des automatismes émotionnel moi c'est sandra je suis sophro-analyste et ma mission c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mentale pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour Christine.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation dans Mission Anxiété Zéro.

  • Speaker #1

    Je suis heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    C'était une super occasion en plus de se retrouver aujourd'hui, parce qu'on n'a pas souvent l'occasion de se retrouver en présentiel. toutes les deux et pour expliquer aux auditeurs comment comment on s'est connu et bien moi je suis arrivé comme d'abord assistant metteur en scène sur love full donc la pièce de théâtre, le best-seller sur lequel on va revenir un petit peu plus tard, donc le best-seller de Guinta Réparolité. Et puis ensuite, quand la pièce a commencé à tourner à l'étranger, là, j'ai continué à assister à la pièce et à tenir un peu le rôle de régisseur ou de stage manager, enfin, un petit peu toutes ces choses-là. Et c'est là qu'on a appris à se connaître et notamment à voir qu'on avait quelques points en commun, en même temps. le fait d'avoir un tdh et de manager les symptômes du tdh au quotidien donc avec toutes les choses associées que ce soit les différents troubles ou l'anxiété entre autres alors est-ce que tu peux est-ce que tu peux un peu parler de de temps par coup toi ce qui t'a ce qui t'a amené à travailler pour pour une pièce comme comme l'offre ou l'acheter à edimbourg je faisais

  • Speaker #1

    une pièce complètement différente, c'était aussi une monodrame, et j'ai reçu un email, pas un email, un Facebook message de Gintare, je ne la savais pas, et il disait, Tu peux faire une audition ? Je dis, Ok, je suis un petit peu crazy maintenant, je suis à Edinburgh, j'ai deux séquences chaque journée, mais je peux essayer. Et bien, je l'ai fait, et on s'est... reconnue. Elle était super et la pièce était super et ça vraiment ça me fait pleurer immédiatement et ça parlait vraiment à mon coeur. Il y a beaucoup de choses en love who qui sont très personnelles pour moi. J'ai expérimenté dans ma vie c'est obvious pour moi de dire oui et après ça c'était vraiment c'est un cadeau. le faire. C'est vraiment, je disais à Gintare juste hier soir que ce projet pour moi, et peut-être pour elle aussi, mais vraiment pour moi, c'est, it has been very healing, curative. Et j'ai vraiment, j'ai trouvé un petit peu de paix dans ma vie. Et je suis, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai eu cette même sensation en travaillant ? sur Love Fool, on en reparlera plus tard. Est-ce que tu veux bien expliquer de quoi parle Love Fool ? Parce que avec les stories que j'ai postées depuis qu'on est à Vilnius, j'ai eu des retours. Je me dis, mais qu'est-ce que c'est que cette pièce ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Parce que, ok, ça a l'air cool, mais c'est quoi ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Est-ce que tu peux nous teaser un petit peu l'histoire de Love Fool ?

  • Speaker #1

    C'est une fille, une femme, moi, je suppose Grasse. Elle s'appelle Grasse. Chabot, Grace Chabot. Et ça commence et on se voit une fille qui est heureuse. Elle fait des dating apps. Elle a un ami au la four. Mais vraiment, il est un con. Et il boit trop. Il a des... des habitudes terribles et toxic, comme ça je dirais toxic, self-harming, mais pas... On se voit qu'elle est juste un petit peu amasse. Et puis, on entend qu'elle a été violée par son beau-père. quand elle avait 12 ans. Et puis, on voit tous les effets de ce viol, tous les choix qu'elle a fait. Après, à cause de ça, comment ça change une personne dedans et les choses qu'elle choisit. Oui, et comment on peut décider de changer et décider de... améliorer ou qu'elle décide d'arrêter de boire, de vraiment placer... To put herself at the center, to choose self-love.

  • Speaker #0

    De prendre soin d'elle en premier. Oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est très drôle. Mais aussi, c'est difficile. C'est difficile de voir. Pour moi, c'est difficile de faire un petit... Oui, mais en fait, c'est de la joie pour moi d'être sur la scène et de jouer comme ça. Mais aussi, ça touche tous les gens dans une façon différente.

  • Speaker #0

    Totalement. C'est vrai que le sujet est grave, et en même temps, c'est vrai que c'est une pièce qui est très drôle. Oui, oui. C'est excessivement drôle, et c'est ça que j'ai beaucoup aimé de mon côté sur ce projet, c'est qu'on ne va pas... aller dans le pathos. Le sujet est difficile, oui, parce qu'en plus, ce que j'ai beaucoup aimé en tant que thérapeute, c'est qu'on voit bien comment se passe le processus d'amnésie traumatique. Oui. et du moment de la levée d'amnésie traumatique, parce qu'il y a un moment particulier dans la pièce où il se passe quelque chose, il y a une combinaison de souvenirs qui la ramène au moment où elle a été violée par son beau-père, et là, le voile se lève, la levée d'amnésie se fait,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    tout arrive d'un coup. Alors oui, c'est un gros sujet, parce que quand ça arrive en cabinet, c'est très dur pour les personnes qui vivent ça. Et ça m'est moi-même arrivé. aussi, je t'en avais parlé sur la partie de la tournée à Londres, j'ai moi-même eu le débat des traumatiques en régie en rentrant un soir après une des représentations. Et en même temps, cette pièce-là, elle reste très drôle parce que... Parce que la vie est faite de choses parfois comme ça, et que la vie continue et on va de l'avant. Une fois qu'on a conscience des choses, et là on voit dans le personnage de Grace comment elle change à partir de ce moment. c'est dur et on voit aussi comment elle avance et que tu as raison quand tu dis que ça va toucher les gens mais chacun différemment parce que je crois que de près ou de loin on a tous soit expérimenté nous mêmes soit connu quelqu'un qui a expérimenté ce genre de truc et je trouve ça vraiment vraiment chouette j'ai une autre question à ce propos là on s'est rendu compte sur le sur ce set là sur cette pièce que on était quand même nombreux à avoir un TDAH est-ce que c'est pour ça que ça matche bien ou pas,

  • Speaker #1

    je ne sais pas mais oui

  • Speaker #0

    Mais c'était quand même assez... Dans le personnage de Grace, il y a aussi beaucoup de symptômes.

  • Speaker #1

    Oui, elle est un petit peu partout. Et moi, je suis aussi un petit peu comme ça. Alors c'est... Mais... ça qui m'amuse c'est quand je suis sur la scène pour moi c'est le focus 100% et je pense peut-être pour moi c'est ça like the best thing parce que quand je suis sur la scène c'est comme le relief parce que c'est que j'ai vraiment un hyper focus Et ça, je ne peux pas créer dans ma vie que je sois saine. Mais Grace aussi, mais peut-être c'est car Grace est un petit peu comme ça, et puis moi je peux être comme ça, mais dans une... Avec direction. Oui. Alors, c'est super drôle de jouer avec quelqu'un qui est ici et ici et là et là. et qui pensent si vite, avec vitesse comme ça, et que pour moi, c'est normal de changer, de changer, de changer, de penser, et ça, et ça, et comment... Et là, une focus, mais aussi à la part. Mais les moments qui sont durs ou tristes ou lentes, ils ont vraiment de... It lands. Ça se pose. Ça se pose, oui. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends que sur scène, tu utilises le...

  • Speaker #1

    super pouvoir de l'hyper focus oui c'est super j'essaie d'être super présente c'est un monologue de 30 pages quand même c'est un effort d'apprentissage

  • Speaker #0

    C'est ton métier, on est d'accord. C'est monologue de 30 pages.

  • Speaker #1

    Il y a des... Quelques fois que je pense qu'est-ce que j'ai dans mon frigo ? Est-ce que j'ai... Oh, mais non. Je fais vraiment chaud sur la scène. J'ai oublié de racheter du PQ. Oui, oui. 100%. Et j'entends ça. Je sais qu'une dame là, elle est sur son téléphone. Et le mec là, il fait des ballons avec du helium. Et pouf, j'entends le climat. Alors je peux penser, entendre et voir toutes ces choses,

  • Speaker #0

    mais aussi rester hyper focus et centré.

  • Speaker #1

    Ok. Ça c'est utile.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    je te crois.

  • Speaker #0

    Là, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer du TDAH.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a quelques raisons. Un, c'est quand je loue tous les symptômes, ça m'a déjà aidée de juste se comprendre un petit peu et de m'éduquer à ce que je peux faire pour les améliorer. To deal with it. Juste pour... mettre des petites choses en place pour que je sais que ce n'est pas que je suis un désastre. Ce n'est pas que je suis useless. Tu sais que c'est I have not failed. Je n'ai pas raté des choses. C'est juste je sais je parle avec ma thérapeute à Londres que tu sais je peux être vraiment prête pour quitter la maison et puis, and then it takes 30 more minutes. Et puis, c'est encore 20, 30 minutes juste parce que j'ai oublié ça, j'ai oublié ça. Et je sors et il faut que je rentre parce que j'ai oublié 10, 15 choses. Mais chaque fois, et ça, et j'arrive et je pleure. Elle disait, ben... Pourquoi tu es en retard encore ? Je disais, vraiment, j'ai essayé. Je ne sais pas pourquoi. Et je me bloque devant la porte. Juste de savoir que ce n'est pas que je suis idiote. Ça m'a aidée beaucoup. Parce que ça, pour toute ma vie, des petites choses comme ça, c'est vraiment frustrant. Alors, je peux mettre en place des... J'ai changé la façon dont je travaille un petit peu. juste pour comprendre ce que travaille pour moi ici, je ne commence pas à nettoyer in the middle of work. Parce que, you know, je sais que ma mère a ADHD also. Et elle a été diagnostiquée.

  • Speaker #0

    OK. Donc, ta maman a été diagnostiquée.

  • Speaker #1

    Oui, diagnostiquée. OK. Et elle n'a jamais pris des médicaments, je pense. Mais elle a... et diagnostiqués et dans des façons comme ça on est les mêmes. Aussi j'ai une histoire de eating disorders, de anorexie. Et pour ça, je sais que la plupart des docteurs ne vont pas me donner des médicaments. Et ça va. Parce que ça a des effets sur ça et sur l'appétit. ça en a parlé beaucoup, si je me permets de parler, ça pourra être un petit peu dangereux pour moi de le prendre. C'est vrai. Alors pour moi, j'ai décidé de... je ne veux pas. pas, en fait, il y avait des temps.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc je comprends que toi, déjà, le fait de lire les symptômes et de t'éduquer sur comment fonctionnent les mécanismes du cerveau TDAH, ça t'a aidé, que t'as pas eu le besoin d'aller faire diagnostiquer ça sur le papier réellement. Oui. Ta maman est diagnostiquée. Il n'y a pas trop de doutes si tu allais au diagnostic sur le résultat.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et aussi, je pense que même si j'étais diagnostiquée, pour moi, juste pour moi, je ne prendrais pas de médicaments. Parce que pour moi, je peux ou je préfère ne pas prendre le risque avec mes autres disorders. Je comprends.

  • Speaker #0

    C'est totalement sensé parce que l'idée, c'est vraiment de prendre les décisions avec lesquelles on est le plus en sécurité. Oui,

  • Speaker #1

    et dans ma contexte. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Est-ce que ça a eu un impact sur comment tu as choisi ton métier ? Comment tu en es arrivée à choisir ce métier-là ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Juste pour rappeler... tu es actrice mais pas que et créatrice de théâtre aussi alors je mais je crée dans une façon très physique et puis je commence avec avec le corps et puis j'écris un texte et et je serai je suis régisseur aussi c'est alors ça mais j'ai commencé comme danseuse et c'est intéressant Mon père, maintenant, il digitise toutes nos vidéos de quand j'avais 4-5 ans. Et c'est incroyable de voir. Oui, parce qu'on se voit. Je suis la même. Je suis... Je pars non-stop. Je bouge non-stop. Non-stop. Et c'est intéressant de voir. Et c'est comme... Hello. Mais j'étais danseuse et je pense que je voulais toujours être sur la scène. Mais j'aime trop parler. J'aime trop parler. Et être émouvée. J'aime les hommes. Émouvoir. Émouvoir, oui, peut-être. Oui. Et j'adore la danse, mais it hurts. C'est douloureux. C'est douloureux. Ouais. Moi j'ai pas... Le ballet c'était un petit peu trop strict pour moi. Je suis un peu plus fluide. Il y a de la fluidité dans le ballet classique mais c'est très réglé. Et pour moi j'étais un peu plus comme free spirit. Alors je décidais d'aller sur la scène comme actrice. Mais c'était dans mes... vingtaine ans que je décidais de faire et acter d'être actrice et créatrice mais j'ai si beaucoup d'énergie et tu m'as voix dans les répétitions c'est très difficile pour moi de rester dans une place alors comme créatrice de mettre mon énergie dans mon corps et de bouger de créer comme ça ça m'aide à trouver des fois, un hyper focus, mais juste de le concentrer, de concentrer mon énergie dans une chose. Et c'est pour ça que beaucoup, j'écris, moi, j'écris des pièces autour des gens qui existent parce que j'adore la recherche. Et j'adore aller, ça m'aidait aussi. Quand j'ai un truc en lequel je peux vraiment me concentrer, ça me donne un petit peu de calme. Et je peux rester dans la libraire et, comme ça. Et ça, oui, quand j'ai une... Attends, mais j'ai acheté des bloqueurs de tout, sur tous mes téléphones, mes ordinateurs, des apps qui bloquent tout. Ah,

  • Speaker #0

    ça, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, ça aide beaucoup. Il y a... Alors, dans les répétitions, quand vous pensez... que je suis sur un star m c'est pas parce que je ne sais pas si tu es sur tinder la classe tinder est génial

  • Speaker #0

    c'est quelque chose qui est vachement bien parce que on peut pas en fait on est obligé de regarder les trucs sur le téléphone tout le temps mais avec tout si on a toutes les notifications activées en fait c'est foutu parce que oui

  • Speaker #1

    Et si j'ouvre Instagram, bah c'est ça. Fini. Fini la journée. Bye. C'est alors, je ne peux pas ni Instagram, Facebook, blablabla, et je ne prends jamais mon téléphone, des électroniques dans ma chambre. Alors ici, dans un hôtel, c'est un petit peu difficile. Oui,

  • Speaker #0

    dans les hôtels, c'est super dur. Mais c'est vrai que je fais ça aussi.

  • Speaker #1

    Ça a changé ma vie.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pareil. Il reste dans la cuisine, au téléphone. J'ai une alarme dans ma chambre. Alexa.

  • Speaker #0

    Alors tu es créatrice.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quel est le projet sur lequel tu as travaillé, tu as créé et dont tu es le plus fière ?

  • Speaker #1

    J'ai créé une pièce de Guylaine Maxwell. Elle est la copine de Jeffrey Epstein. C'était l'homme américain qui a fait ses sex rings dans son island of underage sex trafficking. Oh ! age des... Oh, ok. Of under age girls.

  • Speaker #0

    Du trafic sexuel sur les enfants ?

  • Speaker #1

    Oui. Ils n'étaient pas des enfants, ils avaient 15, 16 ans, alors c'est... Ah, ils étaient mineurs ? Mineurs, oui. Mais il était une billionnaire et très connected. Et Bill Clinton, et Prince Andrew, ils étaient tous des amis de Jeffrey Epstein. Et c'est à cause... de Guylaine Maxwell que Jeffrey avait cette network avec la noblesse et les présences.

  • Speaker #0

    C'est un privilège qu'il a reçu parce qu'il connaissait des personnes d'influence qui l'ont laissé faire ?

  • Speaker #1

    Absolument et elle était, elle est anglaise, elle avait un père qui était aussi supérieur. Il était media mogul en Angleterre. Comme, comment on dit le mec de The Sun ? Rupert Murdoch. Ils étaient, on avait Rupert Murdoch et Robert Maxwell. Alors, Guylaine avait tous les privilèges, tout l'argent, tout ça. Et puis, Robert, anyway, this is all. Mais pour moi, ce qui est intéressant est une femme. Et il a aidé Jeffrey à chercher... tous les filles, tous les mineurs et elle était sa copine et puis comme sa secrétaire. On ne sait pas vraiment mais ça, son psychologie, ça m'intéresse beaucoup. Alors c'était une exploration de privilèges, d'entitlement et comment une femme peut choisir ça. faire ça, comment elle se met à l'esprit. Comment elle se met à l'esprit.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait sur ce projet ? De quelle façon tu as travaillé sur ce projet ?

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit et j'étais actrice.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as produit toi-même de l'écriture. Donc c'est toi qui as fait tout le travail de recherche sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et tu as écrit un monodrame ?

  • Speaker #0

    C'est un monodrame, ok. Et que tu as mis en scène ? toi-même, tu as aussi dirigé ça ? Oui, oui. C'est super difficile de diriger quand on joue. Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai des gens autour de moi en qui je fais beaucoup confiance. Et j'ai appris d'avoir des questions super spécifiques. Parce que sinon, on a toujours beaucoup de dire et on a toutes nos opinions. Mais d'avoir des questions très spécifiques, si c'est cette paragraphe ou cette danse, parce que c'était très physique aussi, j'ai exploré un petit peu comment sa vie intérieure peut être exprimée par le corps.

  • Speaker #0

    ça a l'air super, alors j'ai plusieurs choses qui viennent en même temps il y a plusieurs choses que j'entends là dedans j'entends que quand tu mets en scène toi-même quelque chose dans quoi tu joues ce qui est super important c'est d'avoir un entourage, de trouver les bonnes personnes pour t'entourer des personnes de confiance qui comprennent ton travail pour t'assister justement dans ce travail de mise en scène d'auto-mise en scène et ensuite d'avoir tes questions super spécifiques parce que tu sais déjà, tu as déjà une idée du rendu que tu veux et sur quel moment de ton spectacle et d'avoir ces questions vraiment super spécifiques pour que l'autre en face puisse déjà comprendre ce que tu attends et voir visuellement si ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça aussi que j'ai appris, je ne sais pas si c'est quelque chose qu'on peut apprendre ou savoir, je ne sais pas, mais d'avoir un œil sur la scène et dans le public. Et ça, je pense qu'on ne peut pas tous faire ça. Mais moi, je ne sais pas pourquoi, mais je peux faire ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un des super pouvoirs du TDAH aussi, d'avoir l'esprit tellement partout que tu as les moments où tu penses que tu sors de ton corps et que tu bois des... d'une autre perspective que tu ne serais pas supposé voir parce que physiquement tu n'es pas là. Mais je pense que ça fait un peu, tu sais, comme quand on voit les yeux de fourmi. Enfin, pas les yeux de fourmi, les yeux de bouche.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qu'il fait là.

  • Speaker #1

    Mes amis, ils ne comprennent vraiment pas comment je peux être sur la scène. Et je dis non, ça n'a pas marché. La lumière, ce n'était pas bon ici. Tu ne m'as pas écouté. tu n'as pas à entendre. Ça, il faut que je sois un petit peu plus à gauche. Et ça, comment ? Mais quand je sais ça, je sais pas. Et tu la vois aussi un petit peu quand on fait l'offre, que je prends toujours des notes pour moi-même quand je fais la pièce.

  • Speaker #0

    T'es vraiment pas sur Tinder, alors ?

  • Speaker #1

    Ah non ! Bah non, je suis aussi sur Tinder ! Je fais deux, trois choses au même temps. J'entends,

  • Speaker #0

    sur cette pièce-là, ça a l'air vraiment super. Ça a joué où et quand,

  • Speaker #1

    ça ? Ça a joué à New York comme une sorte de work in progress. Et je l'ai fait à New York parce que c'était vraiment au même temps qu'elle était sentenced.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'était un peu d'un workshop, ce n'était pas fini. à Edimbourg le même mois qu'elle a été mise en prison. Alors, c'était comme fluke, luck. J'avais de la chance, vraiment. J'ai commencé à écrire cette pièce, et puis cette semaine, ils en ont trouvé dans les Hamptons. Par chance. Dans une grande villa.

  • Speaker #0

    Parce que personne ne va se cacher dans le ventre.

  • Speaker #1

    Non. Mais, moi, je le trouve vraiment intéressant. Je la comprends beaucoup, mais je ne la comprends pas du tout en même temps. Mais oui, à Londres, New York et Edinburgh, et je pense maintenant de le réécrire, mais peut-être sans le titre Guylaine Maxwell, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent pas. qui elle est. Moi, j'ai oublié, j'étais un petit peu obsédée. Alors je pensais que tout le monde sait Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein et bien sûr il y a beaucoup de gens mais pas tous.

  • Speaker #0

    Non, en réalité, je pense que les gens qui vont vraiment savoir qui c'est, ça va être les gens qui... Soit les gens qui appartiennent à ces sphères-là, soit les gens qui suivent l'actualité. Mais qu'en réalité, c'est quand même chouette parce que... ça transmet, c'est une façon de transmettre ce qui se passe dans l'actualité. Moi, je suis super curieuse de savoir ce que tu as eu comme retour là-dessus à New York et à Edinburgh, alors que c'était le moment où elle a été condamnée, c'est le moment où elle a été emprisonnée. Je suis curieuse de savoir ce que tu as eu comme feedback de l'audience par rapport à ça, parce que c'était super chaud, c'était sur le moment.

  • Speaker #1

    Oui, le plupart de la publicité. ils ont vraiment aimé. C'est hyper inconfortable, la pièce. Et je ne cache pas du tout de les choses. En fait, pour moi, c'est vraiment important de mettre une femme sur la scène qui est incroyable, qui est charmante, qui est belle. Parce qu'elle était comme ça. Elle peut... pourra pas faire toutes ces choses s'il n'était pas c'est à cause de son argent de sa éducation, de sa voix, de sa charme qu'il pouvait faire ça alors Le public, il y avait des gens qui ont pensé que je suis une monstre, un petit peu. Mais s'ils avaient compris la pièce, ça c'est comme it's a veil that you put over it Et les choses que je dis comme Guylaine dans la pièce autour des about the girls de les filles, c'est horrible. Parce qu'elle a pensé qu'ils sont moins qu'elle. Mais c'est important de dire ça sur la scène. Parce que ça, c'est la vérité. Il y a... Et j'ai entendu... J'ai parlé avec des gens. Ah, mais... Ils avaient 16 ans, 15 ans. Ils savaient ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Wow.

  • Speaker #1

    Hum-hum. Je suis désolée, moi j'avais 20-30 ans et un prof m'a violée et je ne savais pas. J'avais 23 ans et je l'ai adorée.

  • Speaker #0

    Le prof ?

  • Speaker #1

    Le prof, il était super. Un des meilleurs profs que j'ai jamais eu. Un charmant, beau. Et oui, ça a changé un petit peu.

  • Speaker #0

    Ça montre un peu le phénomène, le mécanisme d'emprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est grooming. Je ne sais pas comment dire ça en français. C'est un procès.

  • Speaker #0

    C'est un processus, oui. Processus. Qui se fait sur le temps, de gagner la confiance, d'être une personne d'influence, de gagner la confiance, puis de facilement abuser de la confiance. Oui. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, 15, 16, 14, ils ont des enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça qui t'a passionnée ? C'est parce que ça a fait écho quelque part en toi par rapport à ton histoire que tu t'es passionnée pour ce personnage ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Oui, mais en fait, c'est une coïncidence. Quelle fou ! parlent des mêmes choses. Les coïncidences, tu sais. Oui, il y a... Mais... Je décide vraiment maintenant d'écrire une pièce d'une abaisse de Dieu et de la musique. Juste pour prendre un peu de distance.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire d'une très gentille fille qui va aller au paradis.

  • Speaker #1

    Mais... Mais oui, je... Je pense que ça vraiment m'a changé. Ça m'a affectée initialement dans des façons que je n'ai pas comprises. Et ça a duré beaucoup de temps pour me comprendre à moi comment ça m'a changé. Et comment ça change une personne. Et un petit peu comme Grace et comme Ghislaine parce qu'elle était aussi abusée par son père. Comment ça détruit des petites choses dedans. Et puis des petites choses. Et on commence à se douter. Et de ne savoir qui on est. De ne se comprendre pas. Et ça c'est une chose affreuse à vivre en fait. Pour moi je vais perdre complètement. la connaissance de ma corps. Ça a passé avec le prof quand j'avais 23 ans, mais aussi quand j'avais 19 ans, j'avais un garçon qui, et ça c'était un petit peu différent, c'était mon ami, et c'était beaucoup plus violent. et over time. Ça a duré un, deux, trois mois. C'était pas une relation longue, mais le truc avec mon prof, ça m'a affectée. beaucoup plus parce que il a détruit mon confiance tu sais alors c'est l'autre mec il était je savais déjà qu'il est un con dans le sens où le professeur c'est comme s'il y avait un peu cette cette supposée autorité mais protéguiste oui et moi je me réveillais avant qu'il a fait rien il n'avait fait rien parce que je me réveillais j'étais oui il a fait

  • Speaker #0

    Donc tu n'étais pas consciente ? Non

  • Speaker #1

    Mais je me réveillais avant Quoi que ce soit m'arrivait Avec le prof, l'autre non Mais en ce cas là C'était vraiment plus Je pense Il a détruit mon confiance Il m'a aussi touchée Les deux façons sont différentes, mais ça c'est comme si je n'étais pas dans mon corps.

  • Speaker #0

    Il y a quand même eu un phénomène de dissociation. Oui,

  • Speaker #1

    et ça a duré presque dix ans. Et je pense vraiment que l'offre l'a aidé. Et je ne dis pas ça, je ne sais pas ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    c'est un petit peu de magique non je suis d'accord que Love Full c'est un processus c'est une pièce de théâtre qui est vraiment qui est vraiment thérapeutique en ce sens je suis d'accord et de rechercher dans moi-même la douceur j'étais

  • Speaker #1

    vraiment

  • Speaker #0

    dur pour des années c'est difficile oui et c'est vrai qu'en plus le phénomène de dissociation c'est quelque chose qu'on voit souvent chez les personnes qui sont victimes de violences sexuelles c'est comme si elles quittaient leur corps le temps de l'accident et qu'elles revenaient ensuite et qu'après ça il y en a quand même beaucoup qui ont du mal à l'acclimage de leur corps parce que c'est comme s'il fallait rechercher les mots et se dire et qui ont du mal d'ailleurs à avoir une vision objective de leur propre corps. C'est-à-dire qu'on va avoir parfois des personnes minces qui vont se trouver énormes et qui ne vont jamais finir par se plaire parce qu'en fait elles ont tellement dissocié qu'elles ont du mal à aller retrouver des morceaux pour les remettre à la bonne place et à se voir telles qu'elles sont réellement. Et c'est vrai qu'en ce sens je trouve que Love Fool, c'est vrai que c'est pas parce qu'on travaille sur le projet que je dis ça mais c'est vrai que cette pièce là... là, ce côté thérapeutique. Oui,

  • Speaker #1

    possible. Il faut dire qu'on a une équipe incroyable. Toi et Kintare, tous les deux sont incroyables. Comme des femmes, comme des gens. Et il y a le support là, c'est phénoménal.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on est une très bonne équipe et qu'il y a une très bonne collection entre nous trois. qui est l'auteur et le metteur en scène, toi qui es l'actrice et moi qui suis là comme support, comme stage manager, comme assistant directeur. C'est vrai que la connexion est tellement bonne et pourtant géographiquement on habite loin les uns des autres, toi tu vis à Londres, moi j'habite en France et Ntare elle est quasiment tout le temps à l'ituanie maintenant. C'est vrai que malgré la distance on a gardé une très bonne connexion et puis quand on se retrouve pour travailler mais en fait ça marche comme si ça n'avait jamais marché. arrêté de jouer oui 59 59 59 avec une publique des milliards par cent à publier exactement ça fait des des des des des des un tas de personnes touchées dans le monde patient il ya eu luxembourg plusieurs fois il ya eu à londres il ya eu edinburgh new york la lituanie J'espère que ça va continuer à tourner encore. Mais c'est vrai que chaque fois qu'on se retrouve, c'est comme si, même quand il y a eu des mois qui sont passés, c'est comme si on s'était quitté la veille et qu'on continue.

  • Speaker #1

    Oui. Je pense aussi que c'est parce qu'on se comprend tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et on peut communiquer. Alors, c'est très facile de dire, Ah ben, j'ai vraiment, tu sais, j'ai besoin de... marcher beaucoup. Et puis je dis, j'ai besoin de l'air, de marcher un petit peu, donne-moi 20 minutes, je reviens avec de l'énergie, adios.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on comprend, chacune comprend bien les symptômes de l'autre et que, en fait, c'est ok, fais ta vie, tout va bien. C'est quoi ton actualité du moment, pour les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse. Je vais à Berlin pour faire une masterclass. Et je prends la masterclass. Je suis très... Very excited. De staging evil. OK. Et après ça, je vais rentrer aux recherches de Hildegard von Bingen, qui est mon abbesse. Sans... Elle n'était pas violée. Elle n'avait pas d'abuses de mange. Mais... mais elle avait des visions, elle était prophétesse. Elle a écrit de la musique incroyable, de la poésie incroyable. Alors je vais dedans à la recherche, et puis on commence les répétitions en décembre. Puis j'écris la texte, et encore en mars. Et j'attends à faire Sherazade avec un ensemble, ensemble K. On a fait ça juste maintenant à Berlin, et on pense qu'on va le faire encore. On verra. Je vais dormir, mais je vais dormir. Sherazade.

  • Speaker #0

    C'est quoi comme projet ? Ça, c'est un projet musical.

  • Speaker #1

    Oui, c'est musical avec la texte. C'est la musique de Nikolai Rinsky-Korsakov. Et Simon Schofield a écrit un texte qui va vraiment comme dedans la musique. Alors c'est moi comme Din Arzad qui était la petite soeur de Sher Azad et une actrice iranienne-française, Golshite Farahani, qui joue Sher Azad. Et on part comme l'histoire de Sher Azad, un peu des histoires de Sher Azad de mille et une nuits. Et les musiciens, la musique, c'est formidable, c'est vraiment incroyable. Et Simone Menezes, c'est sa projet vraiment. Et elle a construit l'idée que moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu donnes un workshop aussi cet après-midi,

  • Speaker #1

    je crois. Oui, oui. Comment faire un monodrame, comment jouer. Comment jouer un monodrame ou des monologues. Alors, on verra, je suis un pumped.

  • Speaker #0

    Ça va être super bien, ça.

  • Speaker #1

    Oui, j'espère. De rencontrer des acteurs et des actrices lituaniennes qui ont peut-être une culture différente que la mienne. Oui, pour sûr. Et des idées et des façons à jouer différentes que le mien. Ça, pour moi, je vais apprendre aussi. Je suis sûre.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est un échange à chaque fois. Il y a quoi dans ta playlist en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais entre... techno j'ai un vrai ça j'ai recherché ma corps mon corps en fait et j'adore comme le techno c'est comme like pulse dans mon corps et aussi un petit peu de Fleetwood Mac je joue Fleetwood Mac et il y a un Love Fool comme Whitney Houston beaucoup de Whitney Houston et ça s'appelle Ekaterina Shelehova et il fait du throat singing et des fois c'est super cool il commence avec earth melodies et ça grounds me beaucoup ok il a une voix comme otherworldly et

  • Speaker #0

    c'est réel musique d'ancrage alors ah tu m'enverras le lien je pense c'est quoi le dernier super film que tu as regardé

  • Speaker #1

    Ah, j'étais en Sarajevo pour le film festival. Et j'ai vu un film qui s'appelle Moon, qui est autrichien. Et c'est d'une MMA fighter. OK. Une femme MMA fighter qui va, je pense, à Qatar ou Jordan pour trainer avec trois gosses. Et comment ça c'est difficile. Mais ça, pour 80 minutes, je n'ai pas respiré du tout. C'était si difficile de voir. C'était si inconfortable.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce film ?

  • Speaker #1

    C'est... Parce que c'est complètement raud. C'est pas cuit. Il n'y a pas de poli. C'est cru. Il n'y a rien de heureux. C'est pas du tout Hollywood. Il y a des jolis moments, c'est la cinématographie, c'est super, mais vraiment c'est une idée très intéressante. acteurs sont magnifiques mais c'est l'histoire et la présentation de l'histoire c'est sans embellissement, sans...

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun filtre, ça montre la vérité.

  • Speaker #1

    Oui, comme les Allemands, comme les Autrichiens, c'est tout... Je ne sais pas comment dire. Il y a beaucoup d'émotions. Mais ce n'est pas des grandes émotions. Comme Loveful, c'est comme la vie continue.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas expliquer, mais de voir comment vit des femmes, c'était tellement bleu. Et vous avez vu la confusion de tant de femmes, les quatre femmes centrales, qui essayent de continuer avec leurs vies, le mal qu'elles ont ressenti tout au long de leur vie. sans faire de chose de drammatique parce que c'était tellement dramatique juste en fait et l'acte était tellement sous-traité de manière tellement belle et ça a vraiment combattu la violence et l'abuse domestique et le fait de se sentir attrapé et toute la vidéo, j'ai été attrapée et vous...

  • Speaker #0

    et que c'est quelque chose qui est très... Parce qu'en tant que femme, on sait très bien que quand on fait la personne pour qui rien ne se passe, on sait très bien à quel point ça peut être détruit à l'intérieur. Sauf qu'on n'est pas... mot dessus.

  • Speaker #1

    Et de voir une femme, la MMA trainer, qui peut rien faire vraiment à aider les filles avec qui elle travaille. ça détruit l'esprit un petit peu.

  • Speaker #0

    C'était très épouvant. Je comprends. C'est vrai que c'est aussi en voyant, alors chacun a sa sensibilité, et qu'il y a des personnes qui ne vont pas être capables de regarder ce genre de cheveux-là. Oui. c'est aussi comme ça qu'on peut avoir des clics et de dire ok moi qu'est ce que je peux faire moi personnellement aujourd'hui dans ma vie de tous les jours je vois qu'il y a des choses comme ça qui arrive qu'est ce que moi je peux faire alors pas nécessairement par rapport à cette histoire là parce que ça dépend du contexte mais qu'est ce que comment je peux prendre ma responsabilité dans ma vie tous les jours dans le monde dans le pays dans lequel je vis pour faire quelque chose et c'est en ce sens là qu'on se dit bah tiens j'ai peut-être écrire une pièce je vais peut-être composer un album je vais peut-être faire de la peinture je vais produire de l'art peut-être pour montrer quelque chose et peut-être porter mon message et le faire voyager et le montrer à plein de gens pour provoquer aussi cette ouverture d'esprit. Et je comprends du coup pourquoi ce film t'a touchée.

  • Speaker #1

    Je pense que l'art a le pouvoir de faire ça. On voit ça avec Loveful, on voit ça avec ce film, on voit ça avec la pièce Guylaine. J'avais vraiment des femmes de 50-60 ans qui sont venues me dire Je n'ai jamais vu quelque chose qui m'a touchée comme ça parce que c'était si… difficile de voir mais je comprends ou pas je comprends mais c'est affreux de aimer quelqu'un comme ça mais aussi de savoir que et c'est ça où c'est inconfortable

  • Speaker #0

    une dernière question pour clôturer cette interview qu'est-ce que toi tu donnerais comme conseil aux personnes qui vivent de l'anxiété tous les jours tes conseils à toi pour passer au-delà de l'anxiété qu'est-ce que tu conseillerais Qu'est-ce qui marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Un, respire. Il faut toujours respirer. Wow ! Moi, j'imagine un lac qui est complètement still, qui ne bouge pas. Quand j'ai vraiment un panic attack, une attaque panique, je respire et j'imagine que je suis dans la mer, qui ne bouge pas. Et j'essaie vraiment de... quand j'ai un moment de joie

  • Speaker #0

    de le prendre et qu'on n'a qu'une vie et il faut faire les choses qu'on veut faire dans un contexte et avec un peu de foresight. Mais quand on a des moments qui sont heureux ou drôles ou on s'amuse, juste de le mettre dans une petite boîte, dans ton cerveau et le prendre parce que c'est important. Oh, et ça c'est un little bit dark. Je pense toujours, si j'ai un argument avec quelqu'un ou si quelqu'un m'énerve, je pense... Si ils vont mourir demain, est-ce que je suis heureuse avec comment on a parti ? If this person dies tomorrow, am I okay with how we left things ?

  • Speaker #1

    Si cette personne meurt demain, est-ce que c'est okay pour moi qu'on finisse notre relation de cette façon-là ?

  • Speaker #0

    Et ça m'aide beaucoup à... à penser quoi qu'il y ait d'important dans la vie. Parce que si je pense non, s'ils ne sont pas là demain, est-ce que je vais regretter que je dis ça, que j'ai, tu sais ? Et si la réponse est oui, je serai triste, mais OK, fine, c'est justifié. Mais si c'est non, je respire, je pense, et j'essaie de recommencer et d'améliorer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. Mais c'est tout à fait, ça peut être un peu sombre ou glauque, mais pas du tout en fait. Dire ok, est-ce que si ça devait s'arrêter demain, est-ce que c'est mon égo qui prend le dessus ? Ou est-ce que je suis vraiment ok ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est une belle façon en fait de... de se poser la question à soi-même. Merci pour ça. Merci à ceux qui ont partagé. On arrive déjà à la fin de cette interview, Christine. Un grand merci d'avoir accepté l'apprentissage. Ça m'a fait super plaisir de te recevoir. Je te souhaite plein de succès pour le workshop de cet après-midi, pour la relance de Sherazade, pour le projet Guilaine. Il faut absolument continuer ce truc-là. Il regarde ça à l'air sans s'associer. On se retrouve alors sur une prochaine de Loveful. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. A bientôt. A bientôt, merci.

  • Speaker #1

    Ce que je retiens de cette conversation avec Christine, c'est que c'est sa détermination à s'améliorer sans cesse qui est un véritable moteur dans son quotidien. Même sans diagnostic officiel du TDAH, elle a appris à reconnaître et à gérer ses symptômes pour traverser ses propres traumas et en faire une force dans son métier d'actrice, de scénariste et de metteur en scène. Produire de l'art peut apaiser ton anxiété et sauver des vies. Et si tu doutais encore de ça, je t'encourage à prendre un instant pour réfléchir à comment tes créations pourraient changer le monde dans lequel nous vivons. Par création, j'entends tes œuvres achevées, celles que tu n'as jamais terminées et surtout celles que tu n'as pas encore osé commencer. Que tu sois professionnel ou non, je t'encourage à te poser cette question. J'espère que cet épisode t'a apporté quelques pistes pour enrichir tes réflexions. Tu peux d'ailleurs venir m'en parler en DM sur Instagram si tu le souhaites, je serai ravie de te lire. Si cet épisode t'a plu, je serai gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Pense à télécharger ton patch Anxiété Zéro via le lien en description de l'épisode pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en toute autonomie. Et tu peux aussi réserver ton rendez-vous découverte pour rejoindre l'accompagnement sur 4 mois Mission Anxiété Zéro L'Antidote si tu veux que je t'accompagne sur un module de thérapie ciblé et intensif sur... 4 mois à trouver les sources de ton anxiété et à les dépasser pour reprendre le contrôle de ton quotidien. Ce rendez-vous est gratuit et sans engagement, et tu repartiras déjà avec des pistes pour t'aider à mettre ton anxiété à zéro. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur, et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Description

Attention : cet épisode, même s'il a été enregistré avec beaucoup de légerté et de bonne humeur contient certains propos qui pourraient heurter les personnes sensibles sur le thème des troubles alimentaires et des violences sexuelles.


Dans cet épisode j'interviewe l'actrice, scénariste et metteur en scène Kristin Winters. Au cours de la conversation, Kristin partage son expérience personnelle avec le TDAH, ses choix professionnels dans le monde de l’art, et la manière dont ces éléments interagissent avec ses traumatismes passés.

Elle aborde l'impact curatif de la création artistique, notamment à travers la pièce de théâtre Lovefool, écrite et dirigée par Gintare Parulyté, dans laquelle Kristin incarne le rôle de Grace Shaber, qui explore les séquelles du traumatisme et la résilience face à un passé douloureux.

Kristin raconte comment son parcours personnel, y compris la gestion de ses symptômes de TDAH, a influencé sa carrière et son processus créatif. Cet épisode met en avant le pouvoir thérapeutique de l'art et la manière dont il peut aider à surmonter l'anxiété et les défis de la vie quotidienne.


➡️ Pour contacter Kristin : https://www.kristinwinters.net


➡️ Pour programmer la pièce de théâtre Lovefool de Gintaré Parulyté dans votre établissement : lovefool.play@gmail.com


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété : https://wix.to/VPsTiQ9


🎧 Si tu as aimé cet épisode, n’oublie pas de me laisser 5 étoiles et de t’abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.


Viens me partager ce que tu as pensé de cet épisode sur les réseaux ! Retrouve moi sur Instagram et LinkedIn

ou visite mon site web


@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bienvenue dans mission anxiété zéro ici c'est en safe space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner des automatismes émotionnel moi c'est sandra je suis sophro-analyste et ma mission c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mentale pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour Christine.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté l'invitation dans Mission Anxiété Zéro.

  • Speaker #1

    Je suis heureuse d'être là.

  • Speaker #0

    C'était une super occasion en plus de se retrouver aujourd'hui, parce qu'on n'a pas souvent l'occasion de se retrouver en présentiel. toutes les deux et pour expliquer aux auditeurs comment comment on s'est connu et bien moi je suis arrivé comme d'abord assistant metteur en scène sur love full donc la pièce de théâtre, le best-seller sur lequel on va revenir un petit peu plus tard, donc le best-seller de Guinta Réparolité. Et puis ensuite, quand la pièce a commencé à tourner à l'étranger, là, j'ai continué à assister à la pièce et à tenir un peu le rôle de régisseur ou de stage manager, enfin, un petit peu toutes ces choses-là. Et c'est là qu'on a appris à se connaître et notamment à voir qu'on avait quelques points en commun, en même temps. le fait d'avoir un tdh et de manager les symptômes du tdh au quotidien donc avec toutes les choses associées que ce soit les différents troubles ou l'anxiété entre autres alors est-ce que tu peux est-ce que tu peux un peu parler de de temps par coup toi ce qui t'a ce qui t'a amené à travailler pour pour une pièce comme comme l'offre ou l'acheter à edimbourg je faisais

  • Speaker #1

    une pièce complètement différente, c'était aussi une monodrame, et j'ai reçu un email, pas un email, un Facebook message de Gintare, je ne la savais pas, et il disait, Tu peux faire une audition ? Je dis, Ok, je suis un petit peu crazy maintenant, je suis à Edinburgh, j'ai deux séquences chaque journée, mais je peux essayer. Et bien, je l'ai fait, et on s'est... reconnue. Elle était super et la pièce était super et ça vraiment ça me fait pleurer immédiatement et ça parlait vraiment à mon coeur. Il y a beaucoup de choses en love who qui sont très personnelles pour moi. J'ai expérimenté dans ma vie c'est obvious pour moi de dire oui et après ça c'était vraiment c'est un cadeau. le faire. C'est vraiment, je disais à Gintare juste hier soir que ce projet pour moi, et peut-être pour elle aussi, mais vraiment pour moi, c'est, it has been very healing, curative. Et j'ai vraiment, j'ai trouvé un petit peu de paix dans ma vie. Et je suis, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai eu cette même sensation en travaillant ? sur Love Fool, on en reparlera plus tard. Est-ce que tu veux bien expliquer de quoi parle Love Fool ? Parce que avec les stories que j'ai postées depuis qu'on est à Vilnius, j'ai eu des retours. Je me dis, mais qu'est-ce que c'est que cette pièce ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Parce que, ok, ça a l'air cool, mais c'est quoi ? Est-ce que tu peux nous raconter ? Est-ce que tu peux nous teaser un petit peu l'histoire de Love Fool ?

  • Speaker #1

    C'est une fille, une femme, moi, je suppose Grasse. Elle s'appelle Grasse. Chabot, Grace Chabot. Et ça commence et on se voit une fille qui est heureuse. Elle fait des dating apps. Elle a un ami au la four. Mais vraiment, il est un con. Et il boit trop. Il a des... des habitudes terribles et toxic, comme ça je dirais toxic, self-harming, mais pas... On se voit qu'elle est juste un petit peu amasse. Et puis, on entend qu'elle a été violée par son beau-père. quand elle avait 12 ans. Et puis, on voit tous les effets de ce viol, tous les choix qu'elle a fait. Après, à cause de ça, comment ça change une personne dedans et les choses qu'elle choisit. Oui, et comment on peut décider de changer et décider de... améliorer ou qu'elle décide d'arrêter de boire, de vraiment placer... To put herself at the center, to choose self-love.

  • Speaker #0

    De prendre soin d'elle en premier. Oui.

  • Speaker #1

    Mais c'est très drôle. Mais aussi, c'est difficile. C'est difficile de voir. Pour moi, c'est difficile de faire un petit... Oui, mais en fait, c'est de la joie pour moi d'être sur la scène et de jouer comme ça. Mais aussi, ça touche tous les gens dans une façon différente.

  • Speaker #0

    Totalement. C'est vrai que le sujet est grave, et en même temps, c'est vrai que c'est une pièce qui est très drôle. Oui, oui. C'est excessivement drôle, et c'est ça que j'ai beaucoup aimé de mon côté sur ce projet, c'est qu'on ne va pas... aller dans le pathos. Le sujet est difficile, oui, parce qu'en plus, ce que j'ai beaucoup aimé en tant que thérapeute, c'est qu'on voit bien comment se passe le processus d'amnésie traumatique. Oui. et du moment de la levée d'amnésie traumatique, parce qu'il y a un moment particulier dans la pièce où il se passe quelque chose, il y a une combinaison de souvenirs qui la ramène au moment où elle a été violée par son beau-père, et là, le voile se lève, la levée d'amnésie se fait,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    tout arrive d'un coup. Alors oui, c'est un gros sujet, parce que quand ça arrive en cabinet, c'est très dur pour les personnes qui vivent ça. Et ça m'est moi-même arrivé. aussi, je t'en avais parlé sur la partie de la tournée à Londres, j'ai moi-même eu le débat des traumatiques en régie en rentrant un soir après une des représentations. Et en même temps, cette pièce-là, elle reste très drôle parce que... Parce que la vie est faite de choses parfois comme ça, et que la vie continue et on va de l'avant. Une fois qu'on a conscience des choses, et là on voit dans le personnage de Grace comment elle change à partir de ce moment. c'est dur et on voit aussi comment elle avance et que tu as raison quand tu dis que ça va toucher les gens mais chacun différemment parce que je crois que de près ou de loin on a tous soit expérimenté nous mêmes soit connu quelqu'un qui a expérimenté ce genre de truc et je trouve ça vraiment vraiment chouette j'ai une autre question à ce propos là on s'est rendu compte sur le sur ce set là sur cette pièce que on était quand même nombreux à avoir un TDAH est-ce que c'est pour ça que ça matche bien ou pas,

  • Speaker #1

    je ne sais pas mais oui

  • Speaker #0

    Mais c'était quand même assez... Dans le personnage de Grace, il y a aussi beaucoup de symptômes.

  • Speaker #1

    Oui, elle est un petit peu partout. Et moi, je suis aussi un petit peu comme ça. Alors c'est... Mais... ça qui m'amuse c'est quand je suis sur la scène pour moi c'est le focus 100% et je pense peut-être pour moi c'est ça like the best thing parce que quand je suis sur la scène c'est comme le relief parce que c'est que j'ai vraiment un hyper focus Et ça, je ne peux pas créer dans ma vie que je sois saine. Mais Grace aussi, mais peut-être c'est car Grace est un petit peu comme ça, et puis moi je peux être comme ça, mais dans une... Avec direction. Oui. Alors, c'est super drôle de jouer avec quelqu'un qui est ici et ici et là et là. et qui pensent si vite, avec vitesse comme ça, et que pour moi, c'est normal de changer, de changer, de changer, de penser, et ça, et ça, et comment... Et là, une focus, mais aussi à la part. Mais les moments qui sont durs ou tristes ou lentes, ils ont vraiment de... It lands. Ça se pose. Ça se pose, oui. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends que sur scène, tu utilises le...

  • Speaker #1

    super pouvoir de l'hyper focus oui c'est super j'essaie d'être super présente c'est un monologue de 30 pages quand même c'est un effort d'apprentissage

  • Speaker #0

    C'est ton métier, on est d'accord. C'est monologue de 30 pages.

  • Speaker #1

    Il y a des... Quelques fois que je pense qu'est-ce que j'ai dans mon frigo ? Est-ce que j'ai... Oh, mais non. Je fais vraiment chaud sur la scène. J'ai oublié de racheter du PQ. Oui, oui. 100%. Et j'entends ça. Je sais qu'une dame là, elle est sur son téléphone. Et le mec là, il fait des ballons avec du helium. Et pouf, j'entends le climat. Alors je peux penser, entendre et voir toutes ces choses,

  • Speaker #0

    mais aussi rester hyper focus et centré.

  • Speaker #1

    Ok. Ça c'est utile.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    je te crois.

  • Speaker #0

    Là, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer du TDAH.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a quelques raisons. Un, c'est quand je loue tous les symptômes, ça m'a déjà aidée de juste se comprendre un petit peu et de m'éduquer à ce que je peux faire pour les améliorer. To deal with it. Juste pour... mettre des petites choses en place pour que je sais que ce n'est pas que je suis un désastre. Ce n'est pas que je suis useless. Tu sais que c'est I have not failed. Je n'ai pas raté des choses. C'est juste je sais je parle avec ma thérapeute à Londres que tu sais je peux être vraiment prête pour quitter la maison et puis, and then it takes 30 more minutes. Et puis, c'est encore 20, 30 minutes juste parce que j'ai oublié ça, j'ai oublié ça. Et je sors et il faut que je rentre parce que j'ai oublié 10, 15 choses. Mais chaque fois, et ça, et j'arrive et je pleure. Elle disait, ben... Pourquoi tu es en retard encore ? Je disais, vraiment, j'ai essayé. Je ne sais pas pourquoi. Et je me bloque devant la porte. Juste de savoir que ce n'est pas que je suis idiote. Ça m'a aidée beaucoup. Parce que ça, pour toute ma vie, des petites choses comme ça, c'est vraiment frustrant. Alors, je peux mettre en place des... J'ai changé la façon dont je travaille un petit peu. juste pour comprendre ce que travaille pour moi ici, je ne commence pas à nettoyer in the middle of work. Parce que, you know, je sais que ma mère a ADHD also. Et elle a été diagnostiquée.

  • Speaker #0

    OK. Donc, ta maman a été diagnostiquée.

  • Speaker #1

    Oui, diagnostiquée. OK. Et elle n'a jamais pris des médicaments, je pense. Mais elle a... et diagnostiqués et dans des façons comme ça on est les mêmes. Aussi j'ai une histoire de eating disorders, de anorexie. Et pour ça, je sais que la plupart des docteurs ne vont pas me donner des médicaments. Et ça va. Parce que ça a des effets sur ça et sur l'appétit. ça en a parlé beaucoup, si je me permets de parler, ça pourra être un petit peu dangereux pour moi de le prendre. C'est vrai. Alors pour moi, j'ai décidé de... je ne veux pas. pas, en fait, il y avait des temps.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc je comprends que toi, déjà, le fait de lire les symptômes et de t'éduquer sur comment fonctionnent les mécanismes du cerveau TDAH, ça t'a aidé, que t'as pas eu le besoin d'aller faire diagnostiquer ça sur le papier réellement. Oui. Ta maman est diagnostiquée. Il n'y a pas trop de doutes si tu allais au diagnostic sur le résultat.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et aussi, je pense que même si j'étais diagnostiquée, pour moi, juste pour moi, je ne prendrais pas de médicaments. Parce que pour moi, je peux ou je préfère ne pas prendre le risque avec mes autres disorders. Je comprends.

  • Speaker #0

    C'est totalement sensé parce que l'idée, c'est vraiment de prendre les décisions avec lesquelles on est le plus en sécurité. Oui,

  • Speaker #1

    et dans ma contexte. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Est-ce que ça a eu un impact sur comment tu as choisi ton métier ? Comment tu en es arrivée à choisir ce métier-là ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Juste pour rappeler... tu es actrice mais pas que et créatrice de théâtre aussi alors je mais je crée dans une façon très physique et puis je commence avec avec le corps et puis j'écris un texte et et je serai je suis régisseur aussi c'est alors ça mais j'ai commencé comme danseuse et c'est intéressant Mon père, maintenant, il digitise toutes nos vidéos de quand j'avais 4-5 ans. Et c'est incroyable de voir. Oui, parce qu'on se voit. Je suis la même. Je suis... Je pars non-stop. Je bouge non-stop. Non-stop. Et c'est intéressant de voir. Et c'est comme... Hello. Mais j'étais danseuse et je pense que je voulais toujours être sur la scène. Mais j'aime trop parler. J'aime trop parler. Et être émouvée. J'aime les hommes. Émouvoir. Émouvoir, oui, peut-être. Oui. Et j'adore la danse, mais it hurts. C'est douloureux. C'est douloureux. Ouais. Moi j'ai pas... Le ballet c'était un petit peu trop strict pour moi. Je suis un peu plus fluide. Il y a de la fluidité dans le ballet classique mais c'est très réglé. Et pour moi j'étais un peu plus comme free spirit. Alors je décidais d'aller sur la scène comme actrice. Mais c'était dans mes... vingtaine ans que je décidais de faire et acter d'être actrice et créatrice mais j'ai si beaucoup d'énergie et tu m'as voix dans les répétitions c'est très difficile pour moi de rester dans une place alors comme créatrice de mettre mon énergie dans mon corps et de bouger de créer comme ça ça m'aide à trouver des fois, un hyper focus, mais juste de le concentrer, de concentrer mon énergie dans une chose. Et c'est pour ça que beaucoup, j'écris, moi, j'écris des pièces autour des gens qui existent parce que j'adore la recherche. Et j'adore aller, ça m'aidait aussi. Quand j'ai un truc en lequel je peux vraiment me concentrer, ça me donne un petit peu de calme. Et je peux rester dans la libraire et, comme ça. Et ça, oui, quand j'ai une... Attends, mais j'ai acheté des bloqueurs de tout, sur tous mes téléphones, mes ordinateurs, des apps qui bloquent tout. Ah,

  • Speaker #0

    ça, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Oui, ça aide beaucoup. Il y a... Alors, dans les répétitions, quand vous pensez... que je suis sur un star m c'est pas parce que je ne sais pas si tu es sur tinder la classe tinder est génial

  • Speaker #0

    c'est quelque chose qui est vachement bien parce que on peut pas en fait on est obligé de regarder les trucs sur le téléphone tout le temps mais avec tout si on a toutes les notifications activées en fait c'est foutu parce que oui

  • Speaker #1

    Et si j'ouvre Instagram, bah c'est ça. Fini. Fini la journée. Bye. C'est alors, je ne peux pas ni Instagram, Facebook, blablabla, et je ne prends jamais mon téléphone, des électroniques dans ma chambre. Alors ici, dans un hôtel, c'est un petit peu difficile. Oui,

  • Speaker #0

    dans les hôtels, c'est super dur. Mais c'est vrai que je fais ça aussi.

  • Speaker #1

    Ça a changé ma vie.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    pareil. Il reste dans la cuisine, au téléphone. J'ai une alarme dans ma chambre. Alexa.

  • Speaker #0

    Alors tu es créatrice.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quel est le projet sur lequel tu as travaillé, tu as créé et dont tu es le plus fière ?

  • Speaker #1

    J'ai créé une pièce de Guylaine Maxwell. Elle est la copine de Jeffrey Epstein. C'était l'homme américain qui a fait ses sex rings dans son island of underage sex trafficking. Oh ! age des... Oh, ok. Of under age girls.

  • Speaker #0

    Du trafic sexuel sur les enfants ?

  • Speaker #1

    Oui. Ils n'étaient pas des enfants, ils avaient 15, 16 ans, alors c'est... Ah, ils étaient mineurs ? Mineurs, oui. Mais il était une billionnaire et très connected. Et Bill Clinton, et Prince Andrew, ils étaient tous des amis de Jeffrey Epstein. Et c'est à cause... de Guylaine Maxwell que Jeffrey avait cette network avec la noblesse et les présences.

  • Speaker #0

    C'est un privilège qu'il a reçu parce qu'il connaissait des personnes d'influence qui l'ont laissé faire ?

  • Speaker #1

    Absolument et elle était, elle est anglaise, elle avait un père qui était aussi supérieur. Il était media mogul en Angleterre. Comme, comment on dit le mec de The Sun ? Rupert Murdoch. Ils étaient, on avait Rupert Murdoch et Robert Maxwell. Alors, Guylaine avait tous les privilèges, tout l'argent, tout ça. Et puis, Robert, anyway, this is all. Mais pour moi, ce qui est intéressant est une femme. Et il a aidé Jeffrey à chercher... tous les filles, tous les mineurs et elle était sa copine et puis comme sa secrétaire. On ne sait pas vraiment mais ça, son psychologie, ça m'intéresse beaucoup. Alors c'était une exploration de privilèges, d'entitlement et comment une femme peut choisir ça. faire ça, comment elle se met à l'esprit. Comment elle se met à l'esprit.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait sur ce projet ? De quelle façon tu as travaillé sur ce projet ?

  • Speaker #1

    Je l'ai écrit et j'étais actrice.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu as produit toi-même de l'écriture. Donc c'est toi qui as fait tout le travail de recherche sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et tu as écrit un monodrame ?

  • Speaker #0

    C'est un monodrame, ok. Et que tu as mis en scène ? toi-même, tu as aussi dirigé ça ? Oui, oui. C'est super difficile de diriger quand on joue. Oui,

  • Speaker #1

    oui. J'ai des gens autour de moi en qui je fais beaucoup confiance. Et j'ai appris d'avoir des questions super spécifiques. Parce que sinon, on a toujours beaucoup de dire et on a toutes nos opinions. Mais d'avoir des questions très spécifiques, si c'est cette paragraphe ou cette danse, parce que c'était très physique aussi, j'ai exploré un petit peu comment sa vie intérieure peut être exprimée par le corps.

  • Speaker #0

    ça a l'air super, alors j'ai plusieurs choses qui viennent en même temps il y a plusieurs choses que j'entends là dedans j'entends que quand tu mets en scène toi-même quelque chose dans quoi tu joues ce qui est super important c'est d'avoir un entourage, de trouver les bonnes personnes pour t'entourer des personnes de confiance qui comprennent ton travail pour t'assister justement dans ce travail de mise en scène d'auto-mise en scène et ensuite d'avoir tes questions super spécifiques parce que tu sais déjà, tu as déjà une idée du rendu que tu veux et sur quel moment de ton spectacle et d'avoir ces questions vraiment super spécifiques pour que l'autre en face puisse déjà comprendre ce que tu attends et voir visuellement si ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça aussi que j'ai appris, je ne sais pas si c'est quelque chose qu'on peut apprendre ou savoir, je ne sais pas, mais d'avoir un œil sur la scène et dans le public. Et ça, je pense qu'on ne peut pas tous faire ça. Mais moi, je ne sais pas pourquoi, mais je peux faire ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un des super pouvoirs du TDAH aussi, d'avoir l'esprit tellement partout que tu as les moments où tu penses que tu sors de ton corps et que tu bois des... d'une autre perspective que tu ne serais pas supposé voir parce que physiquement tu n'es pas là. Mais je pense que ça fait un peu, tu sais, comme quand on voit les yeux de fourmi. Enfin, pas les yeux de fourmi, les yeux de bouche.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qu'il fait là.

  • Speaker #1

    Mes amis, ils ne comprennent vraiment pas comment je peux être sur la scène. Et je dis non, ça n'a pas marché. La lumière, ce n'était pas bon ici. Tu ne m'as pas écouté. tu n'as pas à entendre. Ça, il faut que je sois un petit peu plus à gauche. Et ça, comment ? Mais quand je sais ça, je sais pas. Et tu la vois aussi un petit peu quand on fait l'offre, que je prends toujours des notes pour moi-même quand je fais la pièce.

  • Speaker #0

    T'es vraiment pas sur Tinder, alors ?

  • Speaker #1

    Ah non ! Bah non, je suis aussi sur Tinder ! Je fais deux, trois choses au même temps. J'entends,

  • Speaker #0

    sur cette pièce-là, ça a l'air vraiment super. Ça a joué où et quand,

  • Speaker #1

    ça ? Ça a joué à New York comme une sorte de work in progress. Et je l'ai fait à New York parce que c'était vraiment au même temps qu'elle était sentenced.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors, c'était un peu d'un workshop, ce n'était pas fini. à Edimbourg le même mois qu'elle a été mise en prison. Alors, c'était comme fluke, luck. J'avais de la chance, vraiment. J'ai commencé à écrire cette pièce, et puis cette semaine, ils en ont trouvé dans les Hamptons. Par chance. Dans une grande villa.

  • Speaker #0

    Parce que personne ne va se cacher dans le ventre.

  • Speaker #1

    Non. Mais, moi, je le trouve vraiment intéressant. Je la comprends beaucoup, mais je ne la comprends pas du tout en même temps. Mais oui, à Londres, New York et Edinburgh, et je pense maintenant de le réécrire, mais peut-être sans le titre Guylaine Maxwell, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent pas. qui elle est. Moi, j'ai oublié, j'étais un petit peu obsédée. Alors je pensais que tout le monde sait Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein et bien sûr il y a beaucoup de gens mais pas tous.

  • Speaker #0

    Non, en réalité, je pense que les gens qui vont vraiment savoir qui c'est, ça va être les gens qui... Soit les gens qui appartiennent à ces sphères-là, soit les gens qui suivent l'actualité. Mais qu'en réalité, c'est quand même chouette parce que... ça transmet, c'est une façon de transmettre ce qui se passe dans l'actualité. Moi, je suis super curieuse de savoir ce que tu as eu comme retour là-dessus à New York et à Edinburgh, alors que c'était le moment où elle a été condamnée, c'est le moment où elle a été emprisonnée. Je suis curieuse de savoir ce que tu as eu comme feedback de l'audience par rapport à ça, parce que c'était super chaud, c'était sur le moment.

  • Speaker #1

    Oui, le plupart de la publicité. ils ont vraiment aimé. C'est hyper inconfortable, la pièce. Et je ne cache pas du tout de les choses. En fait, pour moi, c'est vraiment important de mettre une femme sur la scène qui est incroyable, qui est charmante, qui est belle. Parce qu'elle était comme ça. Elle peut... pourra pas faire toutes ces choses s'il n'était pas c'est à cause de son argent de sa éducation, de sa voix, de sa charme qu'il pouvait faire ça alors Le public, il y avait des gens qui ont pensé que je suis une monstre, un petit peu. Mais s'ils avaient compris la pièce, ça c'est comme it's a veil that you put over it Et les choses que je dis comme Guylaine dans la pièce autour des about the girls de les filles, c'est horrible. Parce qu'elle a pensé qu'ils sont moins qu'elle. Mais c'est important de dire ça sur la scène. Parce que ça, c'est la vérité. Il y a... Et j'ai entendu... J'ai parlé avec des gens. Ah, mais... Ils avaient 16 ans, 15 ans. Ils savaient ce qu'elle fait.

  • Speaker #0

    Wow.

  • Speaker #1

    Hum-hum. Je suis désolée, moi j'avais 20-30 ans et un prof m'a violée et je ne savais pas. J'avais 23 ans et je l'ai adorée.

  • Speaker #0

    Le prof ?

  • Speaker #1

    Le prof, il était super. Un des meilleurs profs que j'ai jamais eu. Un charmant, beau. Et oui, ça a changé un petit peu.

  • Speaker #0

    Ça montre un peu le phénomène, le mécanisme d'emprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est grooming. Je ne sais pas comment dire ça en français. C'est un procès.

  • Speaker #0

    C'est un processus, oui. Processus. Qui se fait sur le temps, de gagner la confiance, d'être une personne d'influence, de gagner la confiance, puis de facilement abuser de la confiance. Oui. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, 15, 16, 14, ils ont des enfants.

  • Speaker #0

    C'est ça qui t'a passionnée ? C'est parce que ça a fait écho quelque part en toi par rapport à ton histoire que tu t'es passionnée pour ce personnage ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Oui, mais en fait, c'est une coïncidence. Quelle fou ! parlent des mêmes choses. Les coïncidences, tu sais. Oui, il y a... Mais... Je décide vraiment maintenant d'écrire une pièce d'une abaisse de Dieu et de la musique. Juste pour prendre un peu de distance.

  • Speaker #0

    C'est l'histoire d'une très gentille fille qui va aller au paradis.

  • Speaker #1

    Mais... Mais oui, je... Je pense que ça vraiment m'a changé. Ça m'a affectée initialement dans des façons que je n'ai pas comprises. Et ça a duré beaucoup de temps pour me comprendre à moi comment ça m'a changé. Et comment ça change une personne. Et un petit peu comme Grace et comme Ghislaine parce qu'elle était aussi abusée par son père. Comment ça détruit des petites choses dedans. Et puis des petites choses. Et on commence à se douter. Et de ne savoir qui on est. De ne se comprendre pas. Et ça c'est une chose affreuse à vivre en fait. Pour moi je vais perdre complètement. la connaissance de ma corps. Ça a passé avec le prof quand j'avais 23 ans, mais aussi quand j'avais 19 ans, j'avais un garçon qui, et ça c'était un petit peu différent, c'était mon ami, et c'était beaucoup plus violent. et over time. Ça a duré un, deux, trois mois. C'était pas une relation longue, mais le truc avec mon prof, ça m'a affectée. beaucoup plus parce que il a détruit mon confiance tu sais alors c'est l'autre mec il était je savais déjà qu'il est un con dans le sens où le professeur c'est comme s'il y avait un peu cette cette supposée autorité mais protéguiste oui et moi je me réveillais avant qu'il a fait rien il n'avait fait rien parce que je me réveillais j'étais oui il a fait

  • Speaker #0

    Donc tu n'étais pas consciente ? Non

  • Speaker #1

    Mais je me réveillais avant Quoi que ce soit m'arrivait Avec le prof, l'autre non Mais en ce cas là C'était vraiment plus Je pense Il a détruit mon confiance Il m'a aussi touchée Les deux façons sont différentes, mais ça c'est comme si je n'étais pas dans mon corps.

  • Speaker #0

    Il y a quand même eu un phénomène de dissociation. Oui,

  • Speaker #1

    et ça a duré presque dix ans. Et je pense vraiment que l'offre l'a aidé. Et je ne dis pas ça, je ne sais pas ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    c'est un petit peu de magique non je suis d'accord que Love Full c'est un processus c'est une pièce de théâtre qui est vraiment qui est vraiment thérapeutique en ce sens je suis d'accord et de rechercher dans moi-même la douceur j'étais

  • Speaker #1

    vraiment

  • Speaker #0

    dur pour des années c'est difficile oui et c'est vrai qu'en plus le phénomène de dissociation c'est quelque chose qu'on voit souvent chez les personnes qui sont victimes de violences sexuelles c'est comme si elles quittaient leur corps le temps de l'accident et qu'elles revenaient ensuite et qu'après ça il y en a quand même beaucoup qui ont du mal à l'acclimage de leur corps parce que c'est comme s'il fallait rechercher les mots et se dire et qui ont du mal d'ailleurs à avoir une vision objective de leur propre corps. C'est-à-dire qu'on va avoir parfois des personnes minces qui vont se trouver énormes et qui ne vont jamais finir par se plaire parce qu'en fait elles ont tellement dissocié qu'elles ont du mal à aller retrouver des morceaux pour les remettre à la bonne place et à se voir telles qu'elles sont réellement. Et c'est vrai qu'en ce sens je trouve que Love Fool, c'est vrai que c'est pas parce qu'on travaille sur le projet que je dis ça mais c'est vrai que cette pièce là... là, ce côté thérapeutique. Oui,

  • Speaker #1

    possible. Il faut dire qu'on a une équipe incroyable. Toi et Kintare, tous les deux sont incroyables. Comme des femmes, comme des gens. Et il y a le support là, c'est phénoménal.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on est une très bonne équipe et qu'il y a une très bonne collection entre nous trois. qui est l'auteur et le metteur en scène, toi qui es l'actrice et moi qui suis là comme support, comme stage manager, comme assistant directeur. C'est vrai que la connexion est tellement bonne et pourtant géographiquement on habite loin les uns des autres, toi tu vis à Londres, moi j'habite en France et Ntare elle est quasiment tout le temps à l'ituanie maintenant. C'est vrai que malgré la distance on a gardé une très bonne connexion et puis quand on se retrouve pour travailler mais en fait ça marche comme si ça n'avait jamais marché. arrêté de jouer oui 59 59 59 avec une publique des milliards par cent à publier exactement ça fait des des des des des des un tas de personnes touchées dans le monde patient il ya eu luxembourg plusieurs fois il ya eu à londres il ya eu edinburgh new york la lituanie J'espère que ça va continuer à tourner encore. Mais c'est vrai que chaque fois qu'on se retrouve, c'est comme si, même quand il y a eu des mois qui sont passés, c'est comme si on s'était quitté la veille et qu'on continue.

  • Speaker #1

    Oui. Je pense aussi que c'est parce qu'on se comprend tous les trois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et on peut communiquer. Alors, c'est très facile de dire, Ah ben, j'ai vraiment, tu sais, j'ai besoin de... marcher beaucoup. Et puis je dis, j'ai besoin de l'air, de marcher un petit peu, donne-moi 20 minutes, je reviens avec de l'énergie, adios.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on comprend, chacune comprend bien les symptômes de l'autre et que, en fait, c'est ok, fais ta vie, tout va bien. C'est quoi ton actualité du moment, pour les mois à venir ?

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse. Je vais à Berlin pour faire une masterclass. Et je prends la masterclass. Je suis très... Very excited. De staging evil. OK. Et après ça, je vais rentrer aux recherches de Hildegard von Bingen, qui est mon abbesse. Sans... Elle n'était pas violée. Elle n'avait pas d'abuses de mange. Mais... mais elle avait des visions, elle était prophétesse. Elle a écrit de la musique incroyable, de la poésie incroyable. Alors je vais dedans à la recherche, et puis on commence les répétitions en décembre. Puis j'écris la texte, et encore en mars. Et j'attends à faire Sherazade avec un ensemble, ensemble K. On a fait ça juste maintenant à Berlin, et on pense qu'on va le faire encore. On verra. Je vais dormir, mais je vais dormir. Sherazade.

  • Speaker #0

    C'est quoi comme projet ? Ça, c'est un projet musical.

  • Speaker #1

    Oui, c'est musical avec la texte. C'est la musique de Nikolai Rinsky-Korsakov. Et Simon Schofield a écrit un texte qui va vraiment comme dedans la musique. Alors c'est moi comme Din Arzad qui était la petite soeur de Sher Azad et une actrice iranienne-française, Golshite Farahani, qui joue Sher Azad. Et on part comme l'histoire de Sher Azad, un peu des histoires de Sher Azad de mille et une nuits. Et les musiciens, la musique, c'est formidable, c'est vraiment incroyable. Et Simone Menezes, c'est sa projet vraiment. Et elle a construit l'idée que moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu donnes un workshop aussi cet après-midi,

  • Speaker #1

    je crois. Oui, oui. Comment faire un monodrame, comment jouer. Comment jouer un monodrame ou des monologues. Alors, on verra, je suis un pumped.

  • Speaker #0

    Ça va être super bien, ça.

  • Speaker #1

    Oui, j'espère. De rencontrer des acteurs et des actrices lituaniennes qui ont peut-être une culture différente que la mienne. Oui, pour sûr. Et des idées et des façons à jouer différentes que le mien. Ça, pour moi, je vais apprendre aussi. Je suis sûre.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est un échange à chaque fois. Il y a quoi dans ta playlist en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais entre... techno j'ai un vrai ça j'ai recherché ma corps mon corps en fait et j'adore comme le techno c'est comme like pulse dans mon corps et aussi un petit peu de Fleetwood Mac je joue Fleetwood Mac et il y a un Love Fool comme Whitney Houston beaucoup de Whitney Houston et ça s'appelle Ekaterina Shelehova et il fait du throat singing et des fois c'est super cool il commence avec earth melodies et ça grounds me beaucoup ok il a une voix comme otherworldly et

  • Speaker #0

    c'est réel musique d'ancrage alors ah tu m'enverras le lien je pense c'est quoi le dernier super film que tu as regardé

  • Speaker #1

    Ah, j'étais en Sarajevo pour le film festival. Et j'ai vu un film qui s'appelle Moon, qui est autrichien. Et c'est d'une MMA fighter. OK. Une femme MMA fighter qui va, je pense, à Qatar ou Jordan pour trainer avec trois gosses. Et comment ça c'est difficile. Mais ça, pour 80 minutes, je n'ai pas respiré du tout. C'était si difficile de voir. C'était si inconfortable.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as aimé dans ce film ?

  • Speaker #1

    C'est... Parce que c'est complètement raud. C'est pas cuit. Il n'y a pas de poli. C'est cru. Il n'y a rien de heureux. C'est pas du tout Hollywood. Il y a des jolis moments, c'est la cinématographie, c'est super, mais vraiment c'est une idée très intéressante. acteurs sont magnifiques mais c'est l'histoire et la présentation de l'histoire c'est sans embellissement, sans...

  • Speaker #0

    Il n'y a aucun filtre, ça montre la vérité.

  • Speaker #1

    Oui, comme les Allemands, comme les Autrichiens, c'est tout... Je ne sais pas comment dire. Il y a beaucoup d'émotions. Mais ce n'est pas des grandes émotions. Comme Loveful, c'est comme la vie continue.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas expliquer, mais de voir comment vit des femmes, c'était tellement bleu. Et vous avez vu la confusion de tant de femmes, les quatre femmes centrales, qui essayent de continuer avec leurs vies, le mal qu'elles ont ressenti tout au long de leur vie. sans faire de chose de drammatique parce que c'était tellement dramatique juste en fait et l'acte était tellement sous-traité de manière tellement belle et ça a vraiment combattu la violence et l'abuse domestique et le fait de se sentir attrapé et toute la vidéo, j'ai été attrapée et vous...

  • Speaker #0

    et que c'est quelque chose qui est très... Parce qu'en tant que femme, on sait très bien que quand on fait la personne pour qui rien ne se passe, on sait très bien à quel point ça peut être détruit à l'intérieur. Sauf qu'on n'est pas... mot dessus.

  • Speaker #1

    Et de voir une femme, la MMA trainer, qui peut rien faire vraiment à aider les filles avec qui elle travaille. ça détruit l'esprit un petit peu.

  • Speaker #0

    C'était très épouvant. Je comprends. C'est vrai que c'est aussi en voyant, alors chacun a sa sensibilité, et qu'il y a des personnes qui ne vont pas être capables de regarder ce genre de cheveux-là. Oui. c'est aussi comme ça qu'on peut avoir des clics et de dire ok moi qu'est ce que je peux faire moi personnellement aujourd'hui dans ma vie de tous les jours je vois qu'il y a des choses comme ça qui arrive qu'est ce que moi je peux faire alors pas nécessairement par rapport à cette histoire là parce que ça dépend du contexte mais qu'est ce que comment je peux prendre ma responsabilité dans ma vie tous les jours dans le monde dans le pays dans lequel je vis pour faire quelque chose et c'est en ce sens là qu'on se dit bah tiens j'ai peut-être écrire une pièce je vais peut-être composer un album je vais peut-être faire de la peinture je vais produire de l'art peut-être pour montrer quelque chose et peut-être porter mon message et le faire voyager et le montrer à plein de gens pour provoquer aussi cette ouverture d'esprit. Et je comprends du coup pourquoi ce film t'a touchée.

  • Speaker #1

    Je pense que l'art a le pouvoir de faire ça. On voit ça avec Loveful, on voit ça avec ce film, on voit ça avec la pièce Guylaine. J'avais vraiment des femmes de 50-60 ans qui sont venues me dire Je n'ai jamais vu quelque chose qui m'a touchée comme ça parce que c'était si… difficile de voir mais je comprends ou pas je comprends mais c'est affreux de aimer quelqu'un comme ça mais aussi de savoir que et c'est ça où c'est inconfortable

  • Speaker #0

    une dernière question pour clôturer cette interview qu'est-ce que toi tu donnerais comme conseil aux personnes qui vivent de l'anxiété tous les jours tes conseils à toi pour passer au-delà de l'anxiété qu'est-ce que tu conseillerais Qu'est-ce qui marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Un, respire. Il faut toujours respirer. Wow ! Moi, j'imagine un lac qui est complètement still, qui ne bouge pas. Quand j'ai vraiment un panic attack, une attaque panique, je respire et j'imagine que je suis dans la mer, qui ne bouge pas. Et j'essaie vraiment de... quand j'ai un moment de joie

  • Speaker #0

    de le prendre et qu'on n'a qu'une vie et il faut faire les choses qu'on veut faire dans un contexte et avec un peu de foresight. Mais quand on a des moments qui sont heureux ou drôles ou on s'amuse, juste de le mettre dans une petite boîte, dans ton cerveau et le prendre parce que c'est important. Oh, et ça c'est un little bit dark. Je pense toujours, si j'ai un argument avec quelqu'un ou si quelqu'un m'énerve, je pense... Si ils vont mourir demain, est-ce que je suis heureuse avec comment on a parti ? If this person dies tomorrow, am I okay with how we left things ?

  • Speaker #1

    Si cette personne meurt demain, est-ce que c'est okay pour moi qu'on finisse notre relation de cette façon-là ?

  • Speaker #0

    Et ça m'aide beaucoup à... à penser quoi qu'il y ait d'important dans la vie. Parce que si je pense non, s'ils ne sont pas là demain, est-ce que je vais regretter que je dis ça, que j'ai, tu sais ? Et si la réponse est oui, je serai triste, mais OK, fine, c'est justifié. Mais si c'est non, je respire, je pense, et j'essaie de recommencer et d'améliorer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. Mais c'est tout à fait, ça peut être un peu sombre ou glauque, mais pas du tout en fait. Dire ok, est-ce que si ça devait s'arrêter demain, est-ce que c'est mon égo qui prend le dessus ? Ou est-ce que je suis vraiment ok ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est une belle façon en fait de... de se poser la question à soi-même. Merci pour ça. Merci à ceux qui ont partagé. On arrive déjà à la fin de cette interview, Christine. Un grand merci d'avoir accepté l'apprentissage. Ça m'a fait super plaisir de te recevoir. Je te souhaite plein de succès pour le workshop de cet après-midi, pour la relance de Sherazade, pour le projet Guilaine. Il faut absolument continuer ce truc-là. Il regarde ça à l'air sans s'associer. On se retrouve alors sur une prochaine de Loveful. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. A bientôt. A bientôt, merci.

  • Speaker #1

    Ce que je retiens de cette conversation avec Christine, c'est que c'est sa détermination à s'améliorer sans cesse qui est un véritable moteur dans son quotidien. Même sans diagnostic officiel du TDAH, elle a appris à reconnaître et à gérer ses symptômes pour traverser ses propres traumas et en faire une force dans son métier d'actrice, de scénariste et de metteur en scène. Produire de l'art peut apaiser ton anxiété et sauver des vies. Et si tu doutais encore de ça, je t'encourage à prendre un instant pour réfléchir à comment tes créations pourraient changer le monde dans lequel nous vivons. Par création, j'entends tes œuvres achevées, celles que tu n'as jamais terminées et surtout celles que tu n'as pas encore osé commencer. Que tu sois professionnel ou non, je t'encourage à te poser cette question. J'espère que cet épisode t'a apporté quelques pistes pour enrichir tes réflexions. Tu peux d'ailleurs venir m'en parler en DM sur Instagram si tu le souhaites, je serai ravie de te lire. Si cet épisode t'a plu, je serai gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Pense à télécharger ton patch Anxiété Zéro via le lien en description de l'épisode pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en toute autonomie. Et tu peux aussi réserver ton rendez-vous découverte pour rejoindre l'accompagnement sur 4 mois Mission Anxiété Zéro L'Antidote si tu veux que je t'accompagne sur un module de thérapie ciblé et intensif sur... 4 mois à trouver les sources de ton anxiété et à les dépasser pour reprendre le contrôle de ton quotidien. Ce rendez-vous est gratuit et sans engagement, et tu repartiras déjà avec des pistes pour t'aider à mettre ton anxiété à zéro. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur, et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Share

Embed

You may also like