Speaker #0Toi aussi t'as cette boule au ventre quand les gens commencent à dire vivement Noël alors qu'Halloween n'est même pas encore passée ? Si t'as déjà compté les jours avant que Noël passe plutôt que ceux avant qu'il n'arrive, alors bienvenue au Club des Grinchs. Aujourd'hui on va parler anxiété des fêtes de fin d'année. Alors détends-toi du nénuphar, on se retrouve juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis psychoanalyste, et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés, et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi, tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 46 de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, on va aborder un sujet de saison, un sujet qui touche une grande partie de la population, l'anxiété liée aux fêtes de fin d'année. Et tu sais, j'aurais adoré faire comme si ce thème n'existait pas, mais genre vraiment, parce que c'est typiquement le genre de truc que j'aurais préféré occulter. Parce que je déteste Noël et que je suis un gros Grinch. Mais la promesse que je me suis faite pour cette saison 3 a... qu'à la saison de la conscience, c'est justement de ne plus cacher sous le tapis les sujets avec lesquels j'ai pas envie de m'embêter. Et comme tout Grinch qui se respecte, je t'assure que les fêtes de fin d'année m'ont donné du fil à retordre. Mais quand j'ai vu les chiffres sur l'anxiété liés à cette période de l'année, j'ai été profondément choquée et je me suis dit que je pouvais pas faire comme si de rien n'était. Parce que franchement, qu'une période supposée rassemblée puisse angoisser, isoler, voire rendre malade, je trouve ça juste profondément grave en fait. Alors aujourd'hui, on va en parler sans guirlande, sans faux-semblants et avec un peu d'humour et surtout avec beaucoup de lucidité. Et je vais te partager les 7 choses qui m'aident, moi, vraiment, à passer les fêtes sans anxiété depuis quelques années. Et peut-être que tu repartiras avec une ou deux idées qui te feront un peu de bien à toi aussi. Mais d'abord, on va replanter le décor. Donc si tu te sens comme un alien à l'approche de décembre et que t'as honte d'avouer que t'aimes pas cette période, sache que tu es très très loin d'être seul. En France, 60% des gens disent être plus stressés par les fêtes de fin d'année que l'année précédente. C'est plus qu'en Allemagne et c'est plus qu'aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, 63% des Américains trouvent la période des fêtes de fin d'année plus stressante que la déclaration d'impôts. Ouais, que les impôts. Et quand on sait à quel point ils les détestent, ça veut déjà dire beaucoup. Au Canada, C'est plus d'une personne sur deux qui ressent de l'anxiété, de la déprime ou de la solitude pendant les fêtes. Au Québec, les psychologues parlent même d'un pic d'angoisse chaque hiver, souvent lié à la pression sociale et à la fatigue accumulée. En Belgique et en Suisse, on parle désormais d'un vrai phénomène, la natalophobie, c'est-à-dire la peur ou le rejet des fêtes de fin d'année. Dans le monde, et selon l'OMS, près d'un adulte sur trois dit se sentir plus seul à cette période qu'à n'importe quel autre moment de l'année. Un moment qui est supposé rassembler. Un moment où on est supposé être entre amis, en famille. Donc tu comprends que ce sujet, même si ça m'embête clairement de le traiter, ou du moins si ça m'embêtait clairement de le traiter de but en blanc, je ne pouvais pas passer outre. Et ce stress, il ne vient pas que de Noël lui-même. Il s'installe déjà dès novembre, avec la lumière qui diminue, la fatigue qui s'accumule, les bilans de fin d'année qui arrivent et on se retrouve bombardé d'images de joie. parfaite alors qu'à l'intérieur de soi parfois on est juste épuisé. Donc la solitude c'est pas juste être seul chez soi c'est aussi se sentir seul au milieu des autres et beaucoup d'entre nous connaissent ça. Être à table, sourire, écouter les conversations pendant qu'à l'intérieur de soi tout ce qu'on voudrait c'est juste qu'on nous foute la paix. Moi par exemple je crois que mon corps a compris avant moi que j'avais un vrai problème avec les fêtes de fin d'année. Je me rappelle d'une année où j'ai chopé une gastro le 23 décembre Mais genre une vraie quoi, genre fièvre, nausée, tout le package. Et donc j'annule les fêtes de fin d'année que j'étais supposée passer en famille. Et là, ma mère, dans sa grande diplomatie, dit à ma nièce, non mais elle a sûrement autre chose à faire et elle n'ose pas me le dire, c'est tout. Et j'étais tellement vexée que j'ai préparé mes affaires, j'ai pris la route et je suis allée dormir là-bas. Et le truc le plus incroyable là-dedans, c'est qu'arrivée sur place... plus aucun symptôme. Je vais bien, nickel. Donc, toute la soirée, je fais semblant d'aller bien, d'écouter les discussions qui tournent en boucle, parce que c'est souvent du radotage. Alors qu'au fond de moi, j'ai juste envie d'être chez moi, sous mon plaid, devant une série, qu'on me foute la paix. Du coup, je me dis, cool, au moins la gastro est passée. Sauf que le lendemain, je repars chez moi et à peine arrivée, bim, la gastro reprend. là où elle s'était arrêtée quand je suis partie. Mon corps avait littéralement mis la maladie sur pause pour me permettre de tenir le rôle attendu. Et c'est dire à quel point, inconsciemment, on se force parfois à faire comme si tout allait bien. Et cette année-là, je me suis juré une chose, c'est de ne plus jamais m'infliger de fêtes qui ne me font pas du bien. Quitte à rester seule chez moi, avec une bûche glacée, à regarder des épisodes d'une série merdique, si c'est ça qui me chante, et ça m'a demandé beaucoup de travail sur moi. D'aller regarder ce que la période des fêtes de fin d'année était venue réactiver en moi. Et pourquoi je ressentais ce mélange d'espoir et de déception entre mi-novembre et nouvel an, dès que les lumières de Noël illuminaient les rues. Donc évidemment, je te la fais courte, ça m'a fait travailler sur toutes mes désillusions d'enfant liées au mythe de la famille heureuse à Noël, et au fil des années, j'ai fini par me créer comme un code de fête de fin d'année, avec quelques règles de base que je vais partager avec toi dans cet épisode. Alors, ce sont celles qui fonctionnent pour moi, ce sont celles qui m'ont permis à moi d'arrêter de me pourrir les fêtes et j'espère que tu y trouveras une ou deux astuces qui t'aideront à te rendre les fêtes de fin d'année mieux vivables. Donc, si de ton côté, tu as développé d'autres stratégies, viens juste m'en parler sur Instagram ou sur LinkedIn parce que je suis juste curieuse de les tester moi aussi maintenant qu'on arrive en plus dans la période. Donc, voici les 7 choses qui ont vraiment changé ma façon de vivre les fêtes de fin d'année. La première, je me demande de quoi j'ai vraiment... envie en cette fin d'année ? Pas ce que je devrais faire, pas ce qu'on attend de moi, mais ce que moi, Sandra, j'ai envie de vivre. Est-ce que j'ai envie de calme ? Est-ce que j'ai envie de voir du monde ? Et si tel est le cas, qui sont les personnes que j'ai envie de voir ? Est-ce que j'ai envie de voyage ? Et si j'ai juste envie de cocooner tranquille avec un bon bouquin et mon chat, c'est ok aussi. Donc se poser cette question, c'est déjà reprendre la main sur le scénario. Et rien que le fait. de te laisser cette porte ouverte déjà dès le mois de novembre, ça te permet d'appréhender la période des fêtes de fin d'année autrement. Deuxièmement, je ne me justifie plus. Et c'est mon point préféré. Donc, ce n'est pas la plus simple à mettre en pratique, mais je te jure que c'est celle qui me fait kiffer le plus. Si je n'ai pas envie de faire un repas de famille, je n'y vais pas. Alors bien sûr, je communique très clairement et je n'accepte pas une invitation si je n'ai pas réellement envie d'y aller. Et si j'ai envie de partir plus tôt, je m'autorise aussi à le faire. Sans roman explicatif, parce que les gens projettent leurs propres besoins, pas les tiens. Et apprendre à ne plus te justifier, c'est une vraie libération émotionnelle. Et là aussi, rien que te donner l'autorisation de ne pas te justifier, ça t'allège d'un poids non nécessaire. Troisièmement, je me fabrique des rituels doudous. Pas besoin de trucs compliqués. Un bon plaid sur ma chaise de bureau, la chaleur d'une bougie, une playlist que j'adore, des galets de douche aux huiles essentielles, un moment au sauna ou juste une marche dans le froid avec un podcast dans les oreilles, un chocolat chaud ou avec des chamallows, tout ce qui t'apporte du réconfort peut devenir un rituel refuge de fin d'année. Ces ancrages te permettent de passer un moment agréable dans cette période à la base anxiogène. L'idée, c'est vraiment que ton espace de vie devienne ton refuge. Quatrièmement, je détourne la symbolique. C'est-à-dire que j'ai arrêté de faire comme tout le monde. Pour moi, cette période, c'est devenu un moment de gratitude, d'introspection, ou simplement une période de l'année pour ralentir et vivre au rythme de la nature. Et c'est là que j'ai compris que je pouvais resymboliser les fêtes plutôt que de les subir. Donc, si la symbolique des fêtes de fin d'année ne te convient pas, je t'invite, toi aussi, à rechercher une symbolique qui soit plus en phase, mieux en adéquation. avec ce que toi tu ressens, ce que toi tu aimerais vivre pour cette fête de fin d'année. Cinquièmement, je remplace mon temps de connexion en ligne par des connexions humaines. C'est-à-dire moins d'écrans pour éviter d'être prise par toutes les pubs autour de Noël et plus de vraies connexions avec des vrais êtres humains choisis. Que ce soit des amis de la famille ou qu'importe, mais des personnes avec lesquelles tu as plaisir à échanger. Et si t'es seule, cherche des espaces où tu peux te sentir compris. Que ce soit un forum bienveillant, un groupe de parole, une association sur une de tes passions, un bar à jeux de société, ou juste une personne safe avec qui tu peux parler sans filtre. Tu n'as pas besoin de foule pour être en lien. Et si tu es dans une situation de solitude extrême, tu trouveras en description de cet épisode tous les numéros gratuits communiqués sur le site de stopalisolement.fr. Rien que pour SOS Amitié, ça représente un appel toutes les 9 secondes. Donc il n'y a pas de petite souffrance. Tu n'es vraiment pas seul dans cette situation. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, tu seras écouté avec toute l'attention que tu mérites. Sixièmement, j'identifie mon angoisse du moment, parce qu'elle peut changer chaque année. Parfois, c'est la peur du conflit avec une personne précise, parfois la solitude, parfois juste le sentiment d'être à côté. Donc, je prends un temps pour m'arrêter et pour écouter de quoi ça me parle. Une fois que tu peux l'observer de plus près, Alors tu peux te demander ce dont tu as besoin pour te calmer et t'offrir ça. C'est vraiment un moment d'autocompassion. Et durant une période anxiogène, c'est super important de pouvoir être gentil avec toi-même. Et enfin, septièmement, j'accepte que rien n'est parfait. Si t'es fan de Noël, c'est pas parce que la dinde est cramée que tes fêtes seront ratées. Et si tu détestes Noël, c'est pas pour ça que ça fait de toi quelqu'un de pas normal. Si tu respires, si tu as survécu à décembre, C'est déjà merveilleux. Lâcher le contrôle, c'est le meilleur cadeau que tu puisses te faire. Donc quoi que tu décides, en mode repas de famille ou entre amis, ou bien en mode grinch solitaire, en mode cadeau gros budget, ou au contraire en mode petite attention minimaliste, c'est important de comprendre que ce qui te gâche les fêtes, c'est les attentes et les exigences que tu poses dessus. Dès lors que tu lâches tout ça, tu reviens dans le moment présent et tu peux alors faire tes choix en conscience. en fonction de la situation et de tes envies et tes besoins réels. Donc voilà, c'était mes 7 clés pour traverser cette période sans perdre ta santé mentale, ni ta dignité. Et ce que je veux que tu retiennes, c'est que l'anxiété ne doit pas te faire culpabiliser. Au contraire, elle est là pour attirer ton attention sur une partie de ton histoire qui n'est pas ok avec ce que tu t'imposes ou que tu te laisses imposer. Tu sais, les fêtes de fin d'année, c'est un peu un scanner émotionnel. Elles viennent appuyer pile là où c'est fragile en toi. tes besoins affectifs, tes manques, tes déséquilibres. Et ce que tu ressens, cette solitude au milieu des gens, elle est légitime. Mais rappelle-toi aussi que tu ne connais pas la réalité des autres. Les gens qui te semblent heureux sur les réseaux ou dans la rue vivent peut-être des tempêtes intérieures que tu ne vois pas. Regarde-toi, par exemple. Tu es peut-être très entouré et pourtant, personne ne devine à quel point tu peux te sentir seul. Alors la seule comparaison qui vaille vraiment quelque chose, c'est avec toi-même. Demande-toi juste de quoi j'ai besoin maintenant. Et c'est important que tu sois gentil avec toi-même. Si t'as besoin de repos, c'est ok. Si ton corps te réclame du calme, du silence ou du recul, écoute-le. Tu n'as rien à prouver, même pendant les fêtes de fin d'année. Parce que c'est en prenant soin de tes besoins que tu peux retrouver la paix. Pas en essayant de ressembler aux autres. Et si tu sens que t'as envie d'aller plus loin, j'ai justement créé un mini-programme audio de 10 jours pour t'accompagner pendant cette période. Il s'appelle Mission Anxiété Zéro Spécial Fête. Le kit de survie émotionnel pour désaturer ton mental avant la nouvelle année. C'est un parcours simple et concret pour t'aider à traverser les fêtes autrement. Pas à coup de positive vibes forcées, mais avec des réflexions profondes, des pratiques guidées et une bonne dose de douceur réaliste. Chaque jour, tu trouveras un nouvel audio d'environ 5 minutes avec une respiration, un exercice ou juste une parole qui te recentre pour t'aider à travailler sur ce que ces fêtes de fin d'année viennent réveiller en toi. L'idée, ce n'est pas de réussir tes fêtes, mais de te retrouver. toi, au milieu du bruit, et de remettre un peu de sens dans cette période qui en manque souvent. Et surtout, c'est pas un énième continu à consommer. C'est un espace pour te réapproprier ton bien-être, te reconnecter à ce qui te fait du bien, et avancer à ton rythme sans pression. Tu trouveras le lien directement en description de l'épisode, et crois-moi, c'est une vraie bouffée d'air pour ton cerveau d'anxieux en décembre. Nous voilà déjà à la fin de cet épisode, et j'espère qu'il t'aura apporté des pistes pour t'aider à appréhender les fêtes de fin d'année autrement. Si l'épisode t'a plu, je serais gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée, que tu t'abonnes ou que tu diffuses d'épisodes aux personnes autour de toi qui pourraient avoir besoin d'entendre ça aujourd'hui. Et surtout, viens me dire ce que tu en as pensé sur Instagram et sur LinkedIn, je serais ravie d'en discuter avec toi. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur. Et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seule.