- Speaker #0
Bienvenue dans l'épisode 18 de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui touche énormément de monde, surtout à l'ère du digital, l'anxiété liée au travail et aux réseaux sociaux. Pour en parler, j'ai invité une personne qui a un regard hyper pertinent sur la question, Julie Danais, RRH de formation. Elle est aujourd'hui coach mindset et business certifié. Elle accompagne les entrepreneurs et les professionnels à... développer leur activité, à prendre confiance en eux et à avancer sans se laisser happer par la pression du quotidien. Dans cet épisode, on va échanger sur les coulisses du métier de RH, la pression invisible des réseaux sociaux et les stratégies concrètes pour garder la tête froide dans un monde ultra connecté. Julie nous partagera aussi son propre parcours, ses apprentissages et ses meilleures astuces pour préserver son équilibre mental tout en évoluant professionnellement, mais aussi et surtout humainement. Que tu sois salarié, entrepreneur ou simplement curieux de mieux gérer ton rapport au travail et aux écrans, cet épisode est celui qui va te faire du bien aux oreilles aujourd'hui. A tout de suite après le générique ! Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro ! Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi c'est Sandra, je suis psychoanalyste et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions complètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour Julie et bienvenue au micro de Mission Anxiété Zéro, le podcast. Merci d'avoir accepté l'invitation. Comment tu vas aujourd'hui ?
- Speaker #1
Merci à toi pour l'invitation, je suis trop contente qu'on puisse échanger aujourd'hui. Et comment je vais ? Pleine forme, on commence bien la journée ensemble, donc très très chouette.
- Speaker #0
Génial, c'est vrai que ça donne le moral avec le brouillard dehors. Je trouve que ça met la patate de commencer avec une chouette interview à la fin de matinée. Et bien... Pour commencer, je vais présenter un peu ton parcours pour que les auditeurs qui ne te connaîtraient pas déjà puissent en savoir un peu plus sur qui tu es. Et puis, tu ajouteras ou complèteras si j'ai oublié des choses ou dit des bêtises.
- Speaker #1
Ça marche.
- Speaker #0
Alors, tu es Julie Danet, tu vis à Paris et tu es, entre autres, préparatrice mentale, mindset coach, business coach. Tu es aussi l'hôte du podcast Beyond Yourself. dont je laisserai le lien dans la description de l'épisode. Et tu es aussi RRH de formation. Et c'est vrai que cette saison, j'aime bien recevoir des RRH au micro de l'émission. Tu fais aussi partie de mon équipe stratégique pour le développement de Mission Anxiété Zéro. Et ce que moi, j'ai beaucoup aimé, ce que j'aime particulièrement chez toi, c'est que je retrouve, et que je retrouve en fait trop peu souvent chez les autres coachs, certifiés ou non d'ailleurs. Je précise que toi, tu es certifié pour ta part. C'est ton approche concrète et ton écoute réellement attentive, qui est bien loin des solutions superficielles ou des attentes passives qui manquent totalement d'ancrage, que j'ai pu pour ma part observer et que j'observe encore bien trop souvent dans le milieu du coaching. Et dans cet épisode, on va parler notamment comment de se protéger des réseaux sociaux et de l'anxiété qu'ils peuvent générer, surtout lorsqu'on travaille en ligne, et aussi de ton parcours qui t'a mené de RRH à coach. Est-ce que j'ai tout dit ou est-ce que tu souhaites corriger ou ajouter quelque chose ?
- Speaker #1
Écoute, c'est assez surprenant d'écouter son propre parcours de la bouche de quelqu'un d'autre. D'habitude, c'est moi qui le propose. Donc, j'étais très contente de t'écouter parler. Et je pense que tu n'as rien oublié. Je me suis rendu compte que ça faisait pas mal de casquettes différentes. Donc, non, non, j'ai rien de plus à ajouter. C'était hyper clair et tu as bien résumé tout ce que je fais aujourd'hui.
- Speaker #0
Est-ce que tu es consciente que les gens qui ont envie de travailler avec toi, j'imagine que, en tout cas c'est mon cas à moi, mais je pense que ça ne doit pas être que le mien, c'est notamment parce que tu as toutes ces casquettes qui te donnent une expertise aussi pointue. Tu en étais consciente ?
- Speaker #1
Je dirais oui et non. Pourquoi ? Parce qu'il y a certaines personnes qui me le mettent devant le nez, mais ce n'est pas la majorité. Je dirais qu'il y a peut-être 3, 4, 5 personnes depuis que je me suis lancée sur Bien-Dur Self-Coaching qui me l'ont dit. cette multiplicité des casquettes était intéressante du coup pour les accompagner mais non majoritairement c'est pas quelque chose qu'on me renvoie donc c'est vrai que là de l'entendre de ta bouche je me suis dit ah oui quand même ça fait une sacrée tripotée de petites choses dans mon bagage donc ouais non c'est pas un truc dont j'ai l'habitude de prendre conscience
- Speaker #0
Ok, pour commencer, est-ce que tu pourrais justement un peu parler de ton parcours et comment t'es passée en fait de RRH à Mindset Coach, Business Coach ? Qu'est-ce qui a motivé ce changement ?
- Speaker #1
Alors, moi effectivement, j'ai eu vraiment un coup de cœur pour les ressources humaines quand j'étais au lycée. Donc c'est très naturellement que je me suis formée, j'ai fait tout mon parcours d'études supérieures en ressources humaines. Et après, je suis partie un an aux États-Unis parce que j'avais envie de découvrir autre chose du monde et d'apprendre l'anglais aussi pour rajouter l'anglais dans mes bagages. Qui ne te connaisse pas ?
- Speaker #0
Qui a fait quoi aux États-Unis ?
- Speaker #1
Alors, j'étais jeune fille au père. J'étais jeune fille au père. L'objectif, c'était vraiment plus de pouvoir partir au bout du monde. J'en avais un petit peu marre des schémas sociétaux et familiaux qu'on me forçait un petit peu. Enfin, moi, je l'ai pris comme ça, qu'on me forçait un petit peu à suivre. Et comme ça ne me correspondait pas, j'ai dit en fait non. J'ai besoin d'air, j'ai besoin qu'on me laisse tranquille, j'ai besoin de créer ma propre vie. Donc j'ai fait ok, les petits gars, j'ai eu mon master, maintenant laissez-moi tranquille, je me barre à l'autre bout du monde, je prends mes clics et mes claques. Et c'est comme ça que j'ai trouvé le meilleur moyen de pouvoir partir au bout du monde à moindre coût. Parce que quand on est jeune fille au père, il y a pas mal de choses qui sont prises en charge par la famille d'accueil. Donc c'était vraiment le meilleur moyen pour partir facilement et de manière la plus économique possible. Donc c'est pour ça que je suis partie là-bas.
- Speaker #0
D'accord, donc tu as trouvé une passion, un coup de foudre pour les RH.
- Speaker #1
C'est ça, exactement.
- Speaker #0
Que tu as exercé quelques années d'ailleurs.
- Speaker #1
Oui, quand je suis revenue des Etats-Unis, j'ai été RH pendant 6-7 ans. Et en fait, pendant le Covid, j'ai commencé un petit peu comme tout le monde à tourner en rond dans mon appartement parisien de 19 mètres carrés, je tiens à préciser. Oh mon Dieu ! Mais en vrai, ça s'est très bien passé. Et puis, c'est à ce moment-là quand même que j'ai eu quelques interrogations de me dire, ok. Tu t'amuses dans ce que tu fais, mais tu sens qu'il y a autre chose à créer. Moi, j'adore le challenge, j'aime apprendre. Donc, j'avais besoin aussi de me stimuler pendant cette période où on était toutes et tous enfermés chacun chez soi. Donc, c'est là qu'il y a une conversation avec une de mes meilleures amies qui m'est revenue en tête, qui m'avait dit un jour, mais Julie, tu serais une trop bonne coach. Et cette graine a commencé à germer à ce moment-là. Et je me suis dit, bon, t'as du temps. à perdre ou à gagner, en tout cas, sur tes projets, est-ce que tu ne te formerais pas pour devenir coach ? Et c'est comme ça que je suis devenue coach. En fait, pour moi, c'était une continuité de mon métier de responsable RH pour pouvoir mieux accompagner les gens. Et c'est comme ça que je me suis certifiée. J'ai eu ma certification en janvier 2021. Et quand j'ai eu ma certification, la question, c'était, qu'est-ce que tu fais maintenant de cette certification ? Et là, ça a été logique pour moi de me dire, OK, lance ta boîte, parce que c'était pareil, un rêve d'ado de devenir chef d'entreprise. Donc, j'ai lancé ma boîte en parallèle de mon CDI en tant que responsable RH. Donc, j'ai fait beaucoup de travail en 2021 jusqu'au mois d'août 2021 où j'ai fait « Ok, bon, maintenant, c'est peut-être un petit peu beaucoup. Tu ne t'amuses plus sur ton poste de RH. Donc, pars-toi et puis fais ta petite vie sur ton propre business. » Et du coup, c'est ce qui s'est passé. Et je suis à temps plein sur mon entreprise Beyond Yourself Coaching depuis décembre 2021. Donc, ça commence à faire un petit moment.
- Speaker #0
Énorme. Super. Est-ce que tu as senti qu'au fur et à mesure que tu te formais en coaching et en parallèle, tu travaillais, tu continuais ton job de RRH, est-ce que tu as senti que c'était deux disciplines qui se complétaient ? Comment tu as vécu ça ? Parce qu'en fait, beaucoup de RH vont aussi aller chercher cette casquette de coach. Mais explique-nous pour toi comment tu as vécu ça ?
- Speaker #1
Pour moi, c'était vraiment la continuité. Pourquoi ? Parce que depuis que je suis tombée amoureuse des ressources humaines, c'était vraiment pour moi de l'accompagnement humain. Sauf que ce qui se passe dans la vraie vie, c'est que quand tu es RH, tu as beaucoup de contraintes qui t'empêchent de faire réellement de l'accompagnement humain. Et c'est pour ça que moi, je me suis dit, ok, si je suis coach, je devrais pouvoir mieux appliquer. En fait, je me suis moi-même remise en question en premier lieu en me disant, peut-être que c'est toi qui manque. d'un truc qui fait que tu pourrais accompagner plus loin les personnes. Et quand je suis devenue coach, je me suis rendue compte que déjà, il y avait beaucoup d'outils que j'avais déjà et que je pratiquais déjà. J'étais juste pas certifiée. Et quand j'ai voulu appliquer davantage de coaching dans mon entreprise à ce moment-là, je me suis rendue compte qu'en fait, c'est juste que je manquais de moyens et que c'était pas moi qui avais une défaillance, mais plutôt l'entreprise en elle-même qui n'allait pas m'offrir tout ce que je pouvais avoir en tête. pour pouvoir mieux accompagner les humains avec qui je collaborais au quotidien. C'est là où je me suis rendu compte que ça pouvait être hyper complémentaire, mais que si tu n'es pas dans la bonne structure, ça ne changera rien d'être coach en plus. Donc voilà, c'est un petit peu ça qui s'est passé pour moi, mais pour moi, c'est hyper complémentaire que d'être RH et coach.
- Speaker #0
J'ai l'impression que des fois, c'est une question de manque de moyens des entreprises aussi, en fonction de la taille de la structure, etc. Que ce soit des personnes que j'ai reçues en cabinet ou des personnes de l'ancienne génération, de RH, qui arrivent sur des postes YPRA senior maintenant, qui vont dire que nous, quand on a fait des RH, on s'est rendu compte, en commençant à travailler, que dans les ressources humaines, il n'y avait pas toujours beaucoup d'humains. Et que c'est un petit peu le piège dans lequel on tombe, c'est que dans une entreprise, il y a d'autres moves stratégiques qui ne vont pas nécessairement donner la place, parce que la première urgence, c'est de faire tourner la société pour payer le salaire. Et que l'accompagnement humain là-dedans, en fonction des directions stratégiques, peut passer au second plan. C'est un peu l'impression que j'ai en discutant avec ces gens-là. Du coup, quand tu dis que tu es tombée amoureuse des RH, qu'est-ce qui t'a fait tomber amoureuse des RH, Julie ?
- Speaker #1
Je pense que c'est l'humain. En fait, je me souviens très bien, j'étais au lycée. Et j'ai fait comme tout bon lycéen qui ne sait pas vers quoi s'orienter. Je suis allée sur le site de l'ONICEP. Oh mon Dieu ! Alors, je ne sais pas si c'est encore à la mode aujourd'hui. Mais à l'époque, quand on ne savait pas quoi faire de sa vie... Alors, on allait voir la conseillère d'orientation, mais pour moi, ça a été une catastrophe. Et l'ONICEP. Donc, je me suis perdue sur l'ONICEP. Et je suis tombée assez rapidement. Donc, je m'estime quand même assez heureuse. Je suis tombée très rapidement sur cette fiche de responsable RH. Et je me souviens... en lisant les différentes missions qui étaient décrites que je me disais, mais c'est incroyable l'impact que tu peux avoir sur les autres. Et en fait, c'est ça qui m'a fait tomber amoureuse des ressources humaines parce que je me suis dit, ok, en fait, tu vas pouvoir être à côté des gens pour les emmener où ils ont envie d'aller. Et la réalité fait que c'est pas exactement ce qui se passe quand t'es RH parce que c'est ce que tu disais auparavant. on n'a pas forcément les moyens, en fait, dans les entreprises. Alors, je suis assez contente de voir que ces dernières années, c'est quand même quelque chose qui a évolué et qu'il y a de plus en plus de prises de conscience sur l'accompagnement des êtres humains dans chaque entreprise. Mais ce n'est pas le cas partout. Et puis, même s'il y a des prises de conscience, la réalité n'est pas encore tout à fait transformée comme beaucoup de choses. Donc, ça bouge, mais on est encore à un moment où ce n'est pas encore priorisé assez, à mon sens. Mais c'est vraiment le fait de pouvoir faire grandir l'humain qui m'a fait... tombée amoureuse des ressources humaines.
- Speaker #0
Dans ton parcours, j'imagine, comme tu as exercé les deux en même temps, au début, quand tu as été certifié coach et que tu travailles encore, tu as dû accompagner des équipes et certainement gérer des transitions ou des situations complexes. De ton expérience à toi, quel rôle joue l'écoute et l'action concrète, qui est quand même ta spécialité dans ton accompagnement, dans ton approche ? Et comment est-ce que tu penses que ça impacte aujourd'hui ton travail ? en tant que coach maintenant que tu es indépendante ?
- Speaker #1
Je pense que par rapport à ma casquette de coach que j'ai ajoutée à ma casquette de RRH quand j'étais un peu sur les deux à cheval, c'est déjà l'approfondissement de ma présence auprès des collaborateurs. J'étais déjà quelqu'un qui était hyper à l'écoute, mais pas assez dans l'écoute active. Donc j'écoutais. mais j'étais pas assez dans le rebond, pas assez dans l'approfondissement de ce qui pouvait se passer pour chacun, pour peut-être apporter un accompagnement qui soit encore plus pertinent. Donc je dirais que ça a quand même pas mal amélioré mon écoute active, et du coup ma capacité à questionner correctement les gens pour comprendre leur situation. Par contre, c'est là où je me suis aussi confrontée à un gros frein, c'est que ok, j'étais capable d'entendre les gens, de comprendre leurs besoins, mais j'étais dans l'incapacité. de pouvoir justement passer à l'action. Pourquoi ? Parce que j'avais pas les moyens donnés par l'entreprise, et puis je me souviens très bien aussi d'une personne avec qui j'ai fait un entretien, je faisais des entretiens avec les collaborateurs régulièrement pour comprendre où ils en étaient, comment ils se sentaient, etc. C'était pas obligatoire, mais moi ça me... c'était important pour moi. Et je me suis rendue compte que j'avais en face de moi deux personnes, j'ai deux personnes vraiment en tête là, deux personnes qui m'ont fait comprendre qu'elles étaient pas bien où elles étaient. Et... Là, t'as deux choses qui se passent dans ta tête quand tu es responsable RH et que tu as des valeurs comme les miennes. C'est que t'as ton côté RH qui te fait dire, en fait, tu peux pas dire à un de tes collaborateurs de claquer Sadem alors que tu sais qu'on a besoin de lui dans nos équipes. Et à côté de ça, t'avais Julie la coach, Julie l'humaine, qui avait envie de lui hurler « Mais barre-toi, en fait. T'es pas bien où tu es. Fais ce que t'as envie de faire, ce qui te prend au trip. » Parce que c'est ça aussi qui fait que moi, je suis coach aujourd'hui, c'est que j'ai envie d'accompagner les gens à aller où ils ont réellement et profondément envie d'être. J'ai envie d'avoir cet impact-là dans la vie des gens. Donc, j'étais vraiment confrontée Entre j'ai ma posture de RRH qui me fait tenir un certain discours, que je ne peux pas mettre forcément de côté, et en même temps, j'essaye de passer des petits messages pour que la personne puisse prendre conscience de ce qui se passe pour elle et qu'elle puisse prendre ses responsabilités et passer à l'action. Donc c'est un peu le fait d'être ce cul entre deux chaises, si je peux me permettre l'expression, qui m'a fait me dire, ok, en fait, tu ne vas pas pouvoir faire ça indéfiniment puisque tu n'es pas à l'aise, en fait. Et moi, c'était important. que je puisse être hyper alignée avec ce que moi, j'ai envie de transmettre et d'apporter aux gens. Et c'est comme ça que, de fil en aiguille, ça a accéléré aussi ma prise de décision d'arrêter mon CDI pour pouvoir me concentrer sur ce que moi, j'avais vraiment envie de faire.
- Speaker #0
Ok. Merci pour ces précisions. Merci pour cette transparence sur comment tu as vécu ce processus-là. J'aimerais te demander, parce qu'en fait, il y a deux parties là-dedans. Il y a les RH, les personnes qui travaillent dans les RH. J'ai une question pour cette catégorie d'auditeurs-là. Et j'ai aussi une question pour ceux qui ne travaillent pas dans les RH. La première question, pour les auditeurs qui travaillent en ressources humaines, quel est le meilleur conseil que tu puisses leur donner en réalité ? Parce que je n'ai jamais connu de personne qui bosse en RH qui n'aime pas l'humain à la base. Quel que soit le tournant qui ait pris sa carrière, à la base, c'est toujours des gens qui aiment les gens. Donc j'entends qu'il y a aussi eu des désillusions là-dedans quand ils découvrent que la réalité du terrain, ce n'est pas nécessairement... ce qu'on s'était imaginé à la base. Néanmoins, toi, avec ton expérience, qu'est-ce que tu conseillerais à ces personnes-là, à ces personnes qui travaillent en ressources humaines, parce que ça doit être extrêmement difficile pour elles aussi ?
- Speaker #1
Oui, clairement. Et je pense que la désillusion, elle vient quand tu te rends compte qu'effectivement, quand tu es en entreprise, les ressources humaines, ça se traduit par beaucoup d'administratifs. Il y a beaucoup d'administratifs qui viennent occulter ce côté humain. Et du coup, tu es plus dans la gestion administrative plus que de la gestion humaine. Les deux viennent, mais pour moi, c'était vraiment l'administratif. C'était un truc qui prenait énormément de place. Et c'est aussi ça qui fait que j'ai fini par quitter mon job parce que j'avais une routine qui ne me plaisait pas, en fait. À partir du moment où tu sais faire tel papier, tu vas le faire 40, 50, 100 fois. Au bout d'un moment, ça suffit. Donc voilà, pour moi, il y a cet aspect-là qui te ramène à la réalité, on va dire. Mais pour moi, les conseils que je peux donner pour les personnes qui sont RH, c'est d'amener quand même de l'humain dans notre posture, même si, à première vue, ce n'est pas ce qui nous est forcément demandé par notre direction. Pour moi, ça va être d'apporter beaucoup de disponibilité à ses collaborateurs, beaucoup d'écoute. Donc, ce que je disais tout à l'heure, de l'écoute active, du questionnement et faire parler plutôt que de parler. On a cette fâcheuse habitude de parler énormément et de... peu écouté. Donc pour moi, il y a beaucoup de ça à faire, même si derrière t'as pas les moyens, une personne qui va se sentir écoutée va quand même se sentir accompagnée malgré tout. Donc c'est hyper important pour moi de pratiquer ça, donc une réelle implication finalement aux côtés de nos collaborateurs, nos collaboratrices et essayer de trouver plus ou moins facilement le bon équilibre entre je rends des comptes à la direction, je travaille avec la direction et je travaille aussi aux côtés de mes collaborateurs. Ce n'est pas forcément évident, mais c'est de trouver, par rapport à nos valeurs, par rapport à nous, ce qu'on a envie d'apporter, le bon équilibre entre ces deux aspects-là. Parce que, on ne va pas se mentir, quand on est RH, on a un peu le mauvais rôle. On est vraiment entre les deux. On a besoin de rendre des comptes aux deux parties. Les deux ne matchent pas forcément, selon les structures. Et du coup, ça, c'est hyper important à prendre conscience en tant que RH. Et moi, j'avoue que ... Quand j'ai commencé dans les ressources humaines, j'ai eu au début un petit peu de mal avec cette partie-là, parce que moi justement qui voulais connecter beaucoup avec l'humain, j'avais un de mes premiers managers quand j'étais en alternance qui m'avait dit « Julie, t'es pas là pour faire copain-copain avec les collaborateurs ? » Et c'est là où je me suis dit « Oui, ok, mais en fait, moi j'ai quand même envie d'être proche d'eux parce que c'est comme ça que je vais pouvoir mieux les accompagner. » Bref, c'est un truc dont on ne prend pas forcément conscience tout de suite. Et tu l'as dit, la majorité des gens aiment l'humain, mais moi franchement, dans ma promo d'école, j'avais l'impression qu'il y avait... pas tant de personnes que ça qui aimaient vraiment l'humain derrière en tant que RH et même après dans les échanges que je peux avoir avec des amis etc des fois quand ils me parlaient de leur RH j'ai envie de leur dire mais qu'est-ce que ces personnes font dans les ressources humaines donc pour moi il y a vraiment aimer un minimum l'humain et réellement et pas juste pour faire bien qui est hyper important donc pour moi ça c'est un peu les points phares mais je pense que le plus important pour moi c'est le côté écoute active écouter, questionner ... Et être présent auprès de l'autre, c'est ça qui fait toute la différence.
- Speaker #0
Comment on protège sa santé mentale quand on est RH, quand on travaille en RH ?
- Speaker #1
C'est une excellente question.
- Speaker #0
Parce que ça demande vraiment beaucoup d'avoir à la fois beaucoup d'implications et beaucoup de recul ou de détachement à la fois. Et ce n'est pas simple quand on doit ménager la chèvre et le chou.
- Speaker #1
Comment on fait ?
- Speaker #0
Comment on protège ? Comment tu faisais, toi ?
- Speaker #1
C'est une bonne question parce que je pense que je me suis jamais posé vraiment la question. Peut-être parce que j'ai pas eu l'impression que ma santé mentale était en danger. Parce que pour moi, c'était important de faire ça en fait. C'était assez naturel. Et ça a été assez naturel d'être coach aussi derrière. Parce que pour moi, j'avais déjà un peu cette casquette-là. Mais je pense que ce qui est important, c'est d'être bien entourée au niveau de son équipe. Je sais que j'ai jamais eu à gérer une crise ou un sujet toute seule. que ce soit avec des personnes qui soient au-dessus de moi en termes de management ou juste des personnes qui soient dans mon équipe. Tu vois, quand tu es dans un bureau, qu'il y a une bonne ambiance, que tu as moyen de relâcher la pression, de pouvoir partager aussi avec d'autres personnes, en fait, ça t'enlève quand même une partie de la charge mentale et donc tu n'as pas l'effet cocotte minute de je gère tout toute seule. Donc même si je n'ai pas toujours eu une équipe avec moi, j'ai toujours eu la chance d'être bien entourée en termes d'équipe et d'avoir cette capacité de parler. Donc moi je pense que c'est ça qui a sauvé ma santé mentale mais je suis totalement d'accord avec toi. Je pense que pour beaucoup c'est pas si évident et je pense aussi que c'est ce qui amène beaucoup de RH à poser certaines limites, certaines barrières qui font que après en tant que collaborateur tu peux être hyper frustré que ta RH soit pas accessible et soit pas disponible. Mais parce que si t'es pas bien entouré, bah en fait tu peux toi-même te perdre assez facilement.
- Speaker #0
Ça rejoint la question que j'avais pour la partie des auditeurs qui, eux, ne travaillent pas dans les RH et qui est un feedback qui m'est souvent remonté, de dire qu'on essaye de gérer les choses avant que les RH soient au courant parce que s'ils foutent leur nez là-dedans, ils ne vont pas être accessibles, ils ne vont pas comprendre, ils ne vont pas avoir nos intérêts à nous parce qu'ils vont faire primer les intérêts de l'entreprise à n'importe quel prix, ce qui n'est pas totalement vrai non plus, mais qui est un a priori, en tout cas, qui met souvent... remonter, alors que factuellement, si les RH ne sont pas au courant qu'il y a un problème, ils ne peuvent pas donner leur support pour le résoudre.
- Speaker #1
Oui, et j'ai entendu beaucoup d'histoires comme ça, et je pense que dans l'inconscient collectif, il y a une croyance hyper négative autour des ressources humaines. Moi, quand j'ai dit que j'allais faire des RH, je n'étais pas encore RH, que toutes les personnes me disaient « Ah, tu vas être celle qui vire les gens. » Ah,
- Speaker #0
mon Dieu !
- Speaker #1
Et vraiment, c'était mon étiquette. À chaque fois que je disais que j'étais RH, On me disait, ah ouais, ça va, et comment tu le vis de virer les gens ? Alors, j'ai été responsable RH pendant six ans. J'ai fait trois ans d'alternance auparavant. J'ai, en tout et pour tout, je crois, fait sortir deux ou trois personnes de toute ma carrière. Alors, peut-être que j'ai été chanceuse, mais au-delà de ça, ces trois personnes-là, quand je les ai sorties, je ne les ai pas faites en étant contente. Je veux dire, ce n'est pas un plaisir. On ne se réveille pas un matin en tant que RH en disant... Aujourd'hui, je vais virer des gens. Non, ça ne fonctionne pas comme ça. Toi. Et je trouve toi.
- Speaker #0
Et toi.
- Speaker #1
Exactement, juste parce que j'aime pas ta tête. Non, ça ne fonctionne pas comme ça. Et je pense que les gens se rendent pas compte aussi à quel point ils peuvent avoir un avis hyper négatif et du coup être hyper violent et agressif envers les ressources humaines sans même connaître la personne. Donc, pour moi, il y a déjà un travail un peu de déconstruction de ce qu'on croit. au niveau des ressources humaines, qui est hyper important à faire quand on ne fait pas partie des ressources humaines, parce que non, RH, ça ne veut pas dire direction, et ça ne veut pas dire le mal, le démon en lui-même, clairement pas. Donc ça, c'est hyper important déjà de prendre un pas de recul et se dire, ok, peut-être qu'en fait, la vision que j'ai aujourd'hui, elle est peut-être fondée sur ce que j'ai entendu, peut-être que j'ai eu des mauvaises expériences, et ça, je veux bien l'entendre, parce que moi-même, j'ai entendu des histoires, je me suis dit, mais c'est quoi comme travail de RH, ça ? Donc ça, effectivement, il en existe. Mais il y a d'autres personnes qui, je pense comme moi en tout cas, sont des très bonnes personnes qui travaillent en ressources humaines et qui vont être là pour accompagner. Donc c'est hyper important déjà de déconstruire un petit peu ça. de prendre conscience que le rôle d'un RH, c'est d'écouter, d'accompagner, de résoudre les problèmes humains, d'apporter un cadre sécurisant, de créer un environnement qui soit équilibré et épanouissant, et de prendre conscience que ces missions-là, elles sont quand même importantes pour nous. Donc, si quelque chose se passe mal, et que tu n'en parles pas aux personnes qui sont là pour t'accompagner, j'ai envie de dire... c'est ta faute en fait parce que nous on peut pas passer notre temps non plus à être derrière chacun et dire bonjour tu es sûr que ça va bien vraiment mais vraiment et tous les matins venir toquer chez toi et de dire bon alors comment tu vas aujourd'hui raconte moi donc oui on est là pour prendre la température régulièrement mais c'est aussi la responsabilité de chaque collaborateur de faire le premier pas et de venir vers les ressources humaines donc je pense qu'il ya ça il ya déconstruire comprendre notre rôle aussi même si c'est pas ce qu'on a entendu jusqu'ici et oser en fait oser Vaut mieux oser et se prendre un mur parce qu'effectivement, la personne finalement n'était pas prête à nous écouter et à nous accompagner ou rester dans son coin et du coup, qu'il n'y ait aucune solution qui soit trouvée.
- Speaker #0
Et c'est d'autant plus important que depuis le Covid, on a quand même rendu beaucoup plus accessible le télétravail. Donc, on n'a pas nécessairement accès physiquement aux gens aussi facilement qu'avant. Déjà, quand on était majoritairement tous en présentiel, ce n'était déjà pas simple à ce moment-là. Mais alors maintenant... que le contact physique peut être parfois plus réduit que ce qu'il était, ça peut être aussi une complexité supplémentaire pour que les choses puissent se faire, se dire, d'où l'importance de vraiment oser communiquer avec son entourage professionnel, avec son département des RH.
- Speaker #1
Oui, et faire attention à ne pas s'isoler justement à cause de ce télétravail-là. Parce que ça peut être aussi une solution de facilité, de se dire « en fait, je suis chez moi, je suis tranquille, je fais ma petite vie et personne ne m'ennuie » . Oui, sauf que tu fais quand même partie du... d'une entreprise, tu fais partie d'une équipe j'imagine et si t'as pas une équipe autour de toi, bah t'as des personnes au-dessus de toi avec qui tu vas travailler forcément à un moment ou à un autre, personne n'est tout seul dans son entreprise sauf des entrepreneurs comme moi, ou comme toi mais je pense que c'est important de ne pas s'enfoncer dans une bulle hermétique à tout ça et aujourd'hui on a une chance inouïe qui est d'avoir accès avec les téléphones ... internet, les visios, etc. On est loin physiquement, mais émotionnellement, on n'a pas besoin d'être loin et d'être tout seul. Et c'est ça qu'il faut prendre bien en compte et qu'il faut exploiter. Ça, c'est hyper important. Et on revient sur ce que je disais tout à l'heure, sur oser. Oser aller vers l'autre et oser dire les choses.
- Speaker #0
Oui. Et surtout, oser utiliser parce qu'on arrive, on est en train de glisser doucement sur le sujet de l'utilisation des médias en ligne et du travail en ligne. On a la chance d'avoir de super outils qui nous permettent d'être en contact aussi plus facilement les uns avec les autres. Mais il y a le revers de la médaille qui est qu'on peut aussi vite se laisser submerger, se laisser dépasser par ça. Tu peux aussi travailler majoritairement de chez toi ou d'où tu veux en fait. Du coup... Tu sais aussi à quel point les réseaux sociaux, que ce soit les réseaux sociaux ou simplement la présence en ligne, quel que soit le support que tu utilises, peuvent générer de l'anxiété du fait de l'instantanéité des échanges. Il n'y a plus d'horaire, c'est accessible tout le temps, simplement. Donc quand une grande partie de notre travail se fait en ligne, comment pour toi on peut faire face à cette pression constante ? Quelles sont les stratégies que tu pratiques, que tu utilises toi pour te protéger et pour préserver ton équilibre mental ?
- Speaker #1
Yes. Effectivement, depuis que je suis 100% à mon compte, j'ai décidé de créer mon business 100% en ligne parce que j'ai des grosses valeurs de liberté. J'adore voyager et pour moi, c'est important de pouvoir transporter mon travail un petit peu partout où je vais. Donc, quand j'ai décidé ça, j'ai commencé à développer ma présence en ligne avec mon business, notamment à travers Instagram, LinkedIn. sur ces deux réseaux sociaux-là, principalement. Je suis un petit peu sur YouTube, mais je ne passe pas énormément de temps. Et du coup, pour préparer un peu l'épisode, je suis allée voir le temps moyen que je passe par semaine sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, j'ai environ par semaine 6h, 6h30, et LinkedIn, environ 5h. Donc, ce qui fait une douzaine d'heures, on va dire, si on gonfle au max, une douzaine d'heures de présence sur les réseaux sociaux. Ce qui, je trouve, n'est pas totalement affolant. par rapport à ce que je peux entendre certaines fois. Mais ce qui est déjà quand même énorme, parce que je pourrais faire 12 heures avec plein d'autres choses, on peut dire.
- Speaker #0
J'ai aujourd'hui cette obligation que je me suis donnée à moi d'être sur les réseaux sociaux parce que c'est mon moyen d'acquisition pour avoir des nouveaux clients. Donc, j'ai fait des choix par rapport à ça. Donc, je suis hyper consciente de ça. Par contre, je sais que je suis aussi du genre à être une nana hyper connectée et j'adore ça. Les nouvelles technologies, les montres, Apple Watch, etc. Donc, moi, j'adore consommer ce genre de choses.
- Speaker #1
Terrain glissant.
- Speaker #0
Exactement. Donc, je sais aussi que... J'ai dû, ces dernières années, notamment, mettre pas mal de règles en place pour pouvoir me canaliser et arriver aujourd'hui à une moyenne par semaine que je trouve plutôt correcte. Et la principale chose que j'ai faite pour canaliser un petit peu tout ça, c'est déjà d'enlever toutes les notifications de mon téléphone, mais vraiment toutes, et de mon ordinateur aussi. Donc j'ai uniquement aujourd'hui les notifications de WhatsApp et de téléphone message. on va dire sur mon téléphone, tout ce qui est réseaux sociaux et toutes les autres applications, même en dehors des réseaux sociaux, j'ai zéro notification. Pourquoi ? Parce que quand j'avais les notifs, en fait, toutes les 5 minutes, dès qu'une personne mettait un like, un commentaire, un message, j'avais mon téléphone et plus spécifiquement ma montre connectée qui s'allumait, qui vibrait pour me faire coucou, il y a quelqu'un qui t'a laissé un like, un commentaire, etc. Donc, autant te dire qu'en termes de charge mentale, On était à un niveau...
- Speaker #1
Mon Dieu, c'est énorme.
- Speaker #0
Assez élevé, on est bien d'accord. Donc en fait, le fait d'enlever toutes ces notifications-là, déjà, ça m'a permis vraiment d'enlever une grosse partie de la sollicitation et de reprendre le contrôle finalement de mon temps, de mon énergie, parce que je choisissais à quel moment dans ma journée j'allais jeter un œil pour répondre à tout ce qui se passait, que ce soit pour juste le plaisir ou aussi sur la partie un peu plus pro. tout simplement. Donc, ça, c'est la première chose que j'ai mis en place et qui a été vraiment un changement assez impressionnant en termes de consommation. Et à côté de ça, j'ai commencé aussi à instaurer un peu plus progressivement, ça a été moins du jour au lendemain, mais prendre des temps off. Quand on est à son compte et quand on développe son business en ligne, on peut très vite être tout le temps dans le jus. Et donc c'est pour ça que moi au fur et à mesure, j'ai commencé vraiment à prendre du temps off et à communiquer ces temps off. Donc ça veut dire que les personnes que j'accompagne aujourd'hui, c'est marqué dans notre contrat de coaching, je réponds aux messages du lundi au vendredi sous 24 à 48 heures. Et ça c'est hyper important aussi pour moi, tout le monde le comprend, personne ne m'a jamais fait une remarque là-dessus. Et c'est pareil, ça me permet de moi consulter les messages si j'en ai envie et quand j'en ai envie. Et d'y répondre soit dans l'immédiat, si je peux le faire et si j'ai envie de le faire, ou de prendre un peu plus le temps de répondre aussi. Et ça, je dirais que c'est les deux choses principales qui ont eu le plus d'impact sur tout ce que j'ai mis en place à côté. J'ai essayé tout ce qui est bloqueur d'applications, les limites de temps sur les applications. Ça, je n'y arrive pas. Ça, c'est un truc, si j'ai envie d'être sur un réseau, si ma tête a décidé qu'elle allait être sur le réseau, ça ne fonctionne pas. Je vais juste mettre... ignorée à la limite de temps et l'application bloqueur, je vais la désinstaller si vraiment elle me saoule. Donc ça,
- Speaker #1
ça marche pas pour toi.
- Speaker #0
Non, ça, ça marche pas. Pourquoi ? Parce que je pense que ça devient une trop grosse contrainte sur ma liberté. Et j'ai l'impression qu'on me laisse pas faire ce que je veux quand je veux et je considère que je suis une grande personne qui arrive encore aujourd'hui à contrôler tout ça et à prendre ses décisions quand j'ai envie d'y être, quand j'ai envie de... juste binge-watcher ou de scroller sans qu'il n'y ait aucun sens, je prends ma décision aussi et je suis consciente de ça. Donc je pense que aujourd'hui, je suis encore capable de me rendre compte de mon comportement et je sais que les choses que j'ai déjà partagées et que j'ai mises en place sont déjà assez suffisantes pour m'aider à ne pas aller dans le trop, on va dire.
- Speaker #1
Ok. Est-ce que du coup, tu ritualises ces... C'est parce que tu dis je désactive les notifications, je vais les voir à un moment donné, etc. Est-ce que ça s'inscrit dans une routine ou un rituel particulier ou est-ce que non, ça peut vraiment être quand tu décides là j'ai une demi-heure pour le faire, je vais le faire maintenant, qu'importe le moment ?
- Speaker #0
Je dirais que c'est principalement ritualisé et après comme on a toutes et tous des agendas aussi qui peuvent être hyper changeants. si à un moment j'ai pas le temps de le faire au moment où je le fais d'habitude je vais pas me mettre la rate au courbillon et me mettre dans le mal pour ça mais généralement tu vois le matin je passe un petit peu de temps sur Instagram Mais pas forcément à la même heure non plus. Ça dépend de comment j'ai démarré ma journée. Est-ce que j'ai eu le temps de prendre mon petit déj, d'aller marcher un petit peu, etc. Donc, je fais ça un peu le midi et un peu le soir. En gros, c'est un peu ça. Il y a trois moments dans la journée où je vais aller consulter les réseaux sociaux et où je sais que ce moment-là va être dédié justement aux réseaux sociaux. Et moi, ce qui m'aide aussi beaucoup, je me rends compte en parlant là, c'est que je traque mon temps. Je traque mon temps de travail. Pas tout mon temps parce que ça avance. Je ne m'en sortirai pas. Mais par contre, dès que je suis en train de travailler, je lance un chrono. Donc comme ça, je me rends compte du temps que je passe réel. Et ça me permet aussi d'ancrer que là, je suis en train de travailler et je suis en train de consommer des réseaux sociaux pour atteindre mes objectifs, etc. Donc ça me permet aussi de conscientiser que je suis en train de consommer du réseau social.
- Speaker #1
D'accord. C'est-à-dire que tu as pris l'automatisme quand tu travailles, en tout cas, avant chaque tâche que tu commences. Oui. Tu lances un chrono.
- Speaker #0
Exactement. Je travaille avec Toggle, qui est toujours animé, toujours ouvert sur mon PC. Et n'importe quelle tâche de travail, je vais le rentrer dedans. Alors, ça me permet plein d'autres choses en tant que chef d'entreprise derrière. Mais par rapport à ça, je sais que ça m'aide aussi à régulariser mon temps passé sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Oui, parce que quelque part, tu sais ce que ça t'a coûté en termes de temps. Et si c'est déconnant ou pas par rapport à ce qui te reste à faire.
- Speaker #0
Exactement, en fait tu vois quand ça fait une heure que je suis en train de bosser sur LinkedIn à échanger ou répondre aux messages etc que je vois sur mon chrono que ça fait une heure je fais ok, peut-être que là on va décrocher un peu, on va se concentrer sur autre chose et si j'ai envie je reviendrai plus tard
- Speaker #1
Tu gères ton 20-80 comme ça toi
- Speaker #0
Exactement
- Speaker #1
C'est une façon de le gérer je trouve qui est assez confrontante parce que tu vois clairement où passe ton temps
- Speaker #0
Oui Exactement. Parce qu'en fait, on est trop souvent à dire « je ne sais pas ce que j'ai fait sur les trois dernières heures » . Mais moi, je trouve ça dérangeant en fait. Ça m'embête de ne pas savoir dire ce que j'ai fait les trois dernières heures. C'est un truc vraiment qui peut justement me créer plus d'anxiété et d'angoisse et que je préfère du coup un peu plus maîtriser.
- Speaker #1
Pareil. Tu as ressenti le fait de faire ça, de mettre ces outils-là en place ? Tu as ressenti une amélioration du coup sur le stress généré ou l'anxiété générée ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Tout à fait, parce que ça me permet aussi de me rendre compte à la fin de la semaine où est passé mon temps de travail. Est-ce que je me suis juste perdue sur les réseaux sociaux en faisant comme si je travaillais ? Ça me permet vraiment de qualifier les actions que je fais, d'apaiser justement cette impression de ne rien faire de mon temps et de me dire, ok, en fait, je sais que là, j'ai un budget temps. un peu plus serré peut-être sur cette journée-là, comment est-ce que je positionne le temps qui me reste et sur quelles actions je le fais ? Et il y a des jours où je vais passer 20 minutes sur les réseaux sociaux, alors que le lendemain, ça va être 1h30 peut-être tout cumulé. Mais ça me permet vraiment d'ajuster en fonction de ce qui se passe réellement aussi dans mon agenda.
- Speaker #1
Ok. Et les jours de flemme ?
- Speaker #0
Parce que bon, on les adore.
- Speaker #1
On a les journées idéales, avec les routines bien rodées, les machins qui tournent tout seuls. Ça, c'est quand ça va bien.
- Speaker #0
Il y a des jours.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des trucs et astuces pour te motiver, soit quand tu n'as pas le moral, simplement que tu es en énergie basse ou que ça ne va pas ? Comment tu gères ? Est-ce que tu as des trucs pour nous aider à gérer ces moments-là ?
- Speaker #0
Si je n'ai pas le moral, Si je n'ai pas envie de me bouger, je vais me bouger, mais corporellement. Moi, j'adore marcher, donc je marche énormément. Je fais 10 000 pas par jour. On peut vraiment avoir l'impression que je suis un cliché sur pattes. Mais pour certes, je suis un cliché sur pattes, clairement. Je fais mes 10 000 pas par jour ou en tout cas, j'essaye au maximum. Ça m'arrive de ne pas le faire. Je ne suis pas parfaite et j'accepte. Il y a des moments où je me mettais une pression telle que c'était ça qui générait de l'anxiété. Du coup... j'ai arrêté, j'ai accepté que je ne pouvais pas être parfaite là-dessus, mais je marche beaucoup moi je fais beaucoup de courses à pied aussi je fais beaucoup de sport, donc ça c'est pareil c'est quelque chose qui me met aussi en énergie, parce que moi je suis convaincue que l'énergie apportée par le corps va avoir un impact sur l'énergie de la tête, donc ça c'est hyper important quand vraiment je suis au bout du bout j'adore mettre de la musique dans mes oreilles, chanter et danser dans mon appartement, ça c'est un truc qui m'arrive assez régulièrement aussi ... Et il y a des fois où j'accepte juste de rien faire de productif aussi. Si j'ai marché et que j'ai toujours la flemme après, eh bien, c'est OK. Et il y a des fois où, comme je disais tout à l'heure, je prends mon téléphone, je prends Instagram, j'ouvre les Reels. Et je me dis, là, tu vas rien foutre pendant la prochaine demi-heure. Et c'est OK. Et en fait, j'accepte aussi d'avoir un peu ces failles, entre guillemets, parce que ça fait partie de tout être humain et que plus tu l'acceptes, plus ce sera facile d'avancer avec. Et moi, on va en faire quelque chose qui est hyper négatif et à fuir, en fait, selon mon point de vue. Et donc, du coup, des fois, je me dis juste, en fait, là, tu ne vas rien faire vraiment de productif pendant 30 minutes. Et c'est OK. Il n'y a pas de sujet.
- Speaker #1
C'est aussi OK d'accepter de se dire que là, pendant l'heure qui vient, je vais passer mon temps à regarder des reels de Ausha roux en train de planter de l'herbe à chat.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
C'est OK.
- Speaker #0
C'est exactement ça. Comment as-tu su ce que je regardais ?
- Speaker #1
J'ai un petit côté mentaliste. Donc, tu travailles principalement en ligne.
- Speaker #0
C'est quoi les pièges de travailler ?
- Speaker #1
En ligne. Alors quand je dis c'est quoi les pièges de travailler en ligne, je parle en opposition à cette fausse idée qui génère aussi beaucoup d'anxiété chez certains entrepreneurs, de ce qu'on essaie de nous vendre, de la vie de rêve instagrammable. Donc c'est quoi ces pièges de vivre d'un business qui se fait majoritairement en ligne ?
- Speaker #0
Yes, tu veux parler des entrepreneurs nomades qui sont en train de travailler depuis une plage à Bali, les doigts de pied en éventail peut-être ?
- Speaker #1
Oui. sponsorisé par Pôle Emploi.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Ça, ils ne le disent pas.
- Speaker #0
Non. Ah bah non, surtout pas. Sinon, tu as la bulle de rêve qui éclate. Pour moi, le piège, c'est justement d'être hyper connecté. Si tu n'arrives pas à mettre les bonnes limites pour toi et pour les autres, tu peux te laisser envahir très facilement. Donc ça, c'est un truc à vraiment conscientiser et à vraiment se mettre en action. là-dessus et mettre des limites assez rapidement. Ça, c'est hyper important. Ensuite, il y a le besoin, ou le besoin qu'on se crée, j'ai envie de dire, cette impression d'avoir besoin d'être présent en permanence ou presque sur les réseaux sociaux. Ça, c'est un truc que moi, j'ai beaucoup connu au début, où je me disais, si je ne poste pas une story tous les jours, ça va pas bien se passer. tout le monde va m'oublier en deux jours de temps et on a ce besoin qu'on crée finalement je pense un peu par sentiment d'obligation mais qui n'en est pas du tout qui est hyper piégeant pour le coup troisième piège que je vois c'est aussi une certaine coupure avec le monde réel physiquement et mentalement parce que quand t'es toujours derrière ton PC ou ton téléphone, le contact avec les autres ça va être un peu plus compliqué dans la vie réelle et c'est pour ça que moi je fais hyper attention quand je suis en week-end avec des amis avec de la famille, mon téléphone je le sors très peu, je ne vais pas sur mes réseaux sociaux et je passe du temps qualitatif avec les personnes qui sont autour de moi ça c'est hyper important et c'est pareil on peut très vite se cacher derrière le oui mais c'est mon job, il faut que je sois là-dessus, bah en fait non, la vie réelle elle existe aussi et il ne faut pas s'en couper ça c'est c'est ça c'est hyper important. Et la dernière chose que je vois qui est un peu liée à ça, c'est tout ce qui est isolement et solitude. Quand on a un business en ligne, on peut très vite se retrouver tout seul derrière son écran. Alors moi, je sais que j'ai tout de suite rencontré beaucoup de personnes, même si c'était pour prendre un café virtuel, etc. Et ça m'a nourrie et ça m'a empêchée de me sentir isolée. Mais il y a beaucoup, beaucoup d'entrepreneurs qui, quand ils développent leur business uniquement en ligne, finissent par retourner dans le salariat juste parce qu'ils ont besoin d'être entourés d'une équipe. Et si on ne prend pas ça au sérieux, effectivement, ça peut avoir un énorme impact sur la santé mentale.
- Speaker #1
C'est vrai que cette notion d'isolement, que ce soit sur le business en ligne ou chez les gens tout court, parce que plus ça va, personnellement, plus je considère les réseaux sociaux comme un outil. C'est-à-dire que dans le privé, j'y vais très peu. Et je poste très peu. Mais du coup, quand je sors à l'extérieur, C'est horrible parce que j'observe en réalité que tu peux croiser, que ce soit dans les transports, au resto ou quoi, des tablées de gens qui ont tout le nez dans leur téléphone. Et je me dis mais...
- Speaker #0
C'est terrible.
- Speaker #1
Mais pourquoi vous faites ça ? Vous êtes tous ensemble. Je ne sais pas, racontez-vous des trucs quoi. Et c'est fou parce que ça me donne le sentiment que les gens s'isolent alors qu'ils sont ensemble.
- Speaker #0
Oui. Et... ça me fait un peu ça me chafouine un peu d'observer ça tu vois ouais je comprends et du coup ça rejoint vraiment les deux dernières choses tu vois que je t'ai partagé la coupure avec le monde réel et l'isolement et la solitude et les deux ensemble ça donne exactement ça moi qui voyage énormément j'ai beaucoup voyagé seule et combien de fois j'étais par exemple au resto Resto. Donc moi, je suis toute seule. On pourrait croire que je vais passer mon repas le nez dans mon téléphone. Non, j'avais mon téléphone en mode avion dans mon sac. Il ne me sert pas. Là, maintenant, tout de suite, je suis dans le moment présent. Tu regardes les gens autour de toi. Combien de couples ? Moi, c'est vraiment les couples qui m'ont le plus choquée, je crois. Combien de couples sont face à face avec leur téléphone en train de manger ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et là, tu te dis... On est vraiment dans la merde.
- Speaker #1
Et je te jure que quand tu... Enfin, tu le sais parce que tu l'as observé aussi. Mais vraiment, quand on est à l'aise avec le fait de sortir seul, d'aller manger au resto seul, de faire ses trucs seul. Et qu'en fait, à part... On a le temps d'être relié au moment présent, à ce qu'on mange, à son assiette, à son machin, à observer ce qui se passe autour. Et c'est vrai que ces couples-là, en tête à tête, face à face, il n'y a que eux, ils sont ensemble. Et bim, les deux dans le téléphone. Et tu vois dans les interactions qu'ils se disent des trucs, ils ne se regardent pas. ils se répondent presque automatiquement. Et tu dis, bon, soit c'est un date Tinder et tu comprends qu'ils ne vont pas se revoir, soit s'ils sont en couple, c'est dramatique parce que tu dis, mais sauvez-vous, prenez vos jambes à votre cou, ce n'est pas possible. Tu sais, comme un fonctionnement en mode anesthésie, automatisme et tout ça. Et je me dis, d'où Jésus ? Comment c'est Dieu possible ? Et ouais, c'est vrai que c'est important et notamment plus quand on bosse en ligne. Et je crois que c'est peut-être à ce moment-là qu'on prend vraiment conscience de la valeur des moments en direct, en fait, tu vois. Je sais pas ce que t'en penses.
- Speaker #0
Ouais, je suis assez d'accord avec toi maintenant que tu le dis. Je pense que j'ai pris beaucoup plus conscience de ça à partir du moment où j'étais à mon compte. Tout simplement parce que quand j'étais avec d'autres personnes, le fait d'ouvrir mes réseaux pour répondre à des sollicitations professionnelles, j'avais un peu l'impression de tromper. je sais pas si c'est ce mot là qui me vient de tromper les personnes avec qui j'étais dans la vraie vie en fait et de pas m'intéresser réellement c'est comme si en fait t'accueillais tes potes à ton taf tu ferais jamais ça et quand je me suis rendu compte je me suis rendu compte de ça j'ai fait ok en fait non je suis pas à l'aise avec le fait d'être en train de répondre sur mes messages pro pendant que j'ai mes amis qui sont autour de moi donc en fait naturellement j'ai laissé mon téléphone de côté et depuis c'est un automatisme alors après ça peut aller dans l'autre sens parce que parfois j'ai besoin de travailler quand je suis en week-end en famille par exemple il y a des moments où j'aurais besoin de travailler et où je n'ose pas le faire parce que je n'ai pas envie que les autres croient que je suis juste sur les réseaux sociaux à m'amuser donc ça c'est encore une autre question mais globalement dans l'autre sens c'est clair que pour moi nos téléphones nous coupent de la vie réelle Et ça amène au fur et à mesure. Et en plus, c'est insinueux. C'est pas du jour au lendemain, tu te rends compte de ça. T'as des petites habitudes qui se mettent en place. T'as des choses qui s'imprègnent à l'intérieur de toi. Et c'est lent. Et c'est quelque chose qui prend de plus en plus de place. Et ça peut mener à des choses qui sont hyper tristes derrière. Donc, c'est important de se rendre compte de ça et pas juste de dire, oui, c'est vrai, je passe trop de temps sur TikTok ou sur Instagram. Bah, OK, mais qu'est-ce que tu fais, du coup ? Ça te convient ou ça te convient pas ? J'ai l'impression que ça te convient pas. Qu'est-ce que tu décides aujourd'hui pour changer la chose ? Parce que c'est facile de dire oui, je passe trop de temps. Mais si ça ne te convient pas, fais quelque chose.
- Speaker #1
C'est quoi tes choix anti-anxiété en tant que femme ?
- Speaker #0
Alors, cette question m'a donné un peu de fil à retordre. Pourquoi ? Parce que le en tant que femme a été hyper compliqué pour moi à canaliser. Pourquoi ? Parce que je suis... de ces féministes qui considèrent que la femme est l'égale de l'homme. Et donc, j'avais pas envie, mais j'aimerais sur beaucoup de choses. On dit pas que c'est la réalité, mais voilà, c'est dans mon idéal, on va dire. C'était un petit peu mon blocage, tu vois, par rapport à cette question-là. Et pourquoi ? Parce que du coup, j'ai réfléchi quand même un petit peu là-dessus. Tout simplement parce que je suis consciente de nos différences en termes de fonctionnement, en termes d'hormones, etc., etc., d'énergie et des cycles, etc. Cependant, j'en ai jamais fait quelque chose de freinant, d'handicapant par rapport à comment j'ai envie de mener ma vie. Donc, je fais bien attention à prendre conscience de tout ça. Et donc, ça fait partie des choix, en fait, que j'ai mis en place. C'est, pour moi, l'importance de se connaître soi-même, mais pour autant, de ne pas en faire... quelque chose qui soit limitant, qui soit une obligation, qui soit un enfermement. Et j'ai notamment en tête vivre en fonction de son cycle. Ça, je le comprends. Je sais que j'ai des variations pendant mon cycle. Pour autant, je n'ai pas envie que je... Je ne suis pas au point d'organiser mon agenda en fonction de ça parce que je n'ai pas envie que ce soit quelque chose qui m'enferme. On revient sur la valeur liberté dont je parlais tout à l'heure. Donc, je pense que moi, comment je le transforme en tant que femme, c'est ok, je me connais, j'apprends à me connaître en termes de variation d'énergie, hormones, etc. Mais par contre, je n'ai pas envie que ça me dirige non plus et que ça devienne un carcan. Alors, question.
- Speaker #1
Tu as... un gros deal à négocier et pendant ta période de SPM. Moi, personnellement, je me débrouillerais pour ne pas avoir ça dans ma période de SPM parce que je sais que je ne négocie rien. Je ne prends pas de décision importante quand je suis en SPM parce que ça pourrait ne pas se passer de façon optimale. Je ne vais pas y aller en grinch. Je ne vais pas faire ça. Je vais faire mon possible pour ne pas faire ça. Comment tu gères ça ?
- Speaker #0
Je pense que moi, je comprends totalement qu'on puisse avoir des variations qui soient très fortes, très down. Moi, personnellement, je n'ai pas l'impression que ce soit aussi tout ou rien, si tu veux, dans ma manière de fonctionner. Donc, j'entends qu'on puisse le faire pour soi quand on a justement ce type de variation très intense. Par contre, moi, je m'estime suffisamment heureuse pour ne pas avoir ce type de variation. Et donc, du coup, c'est pour ça aussi que je n'en fais pas une obligation. Tu vois ? Donc, mes SPM, en plus d'un mois à l'autre, ils ne vont pas du tout être les mêmes. Donc, il y a des moments où ça va être plus chiant et d'autres moments où ça va être moins chiant. Mais du coup, d'un mois sur l'autre, je ne sais pas trop. Donc, je n'ai pas envie d'en faire une contrainte qui fait que je vais m'empêcher d'aller négocier un deal ce mois-ci parce que peut-être que je vais être dans un mood de grinch. Tu vois ?
- Speaker #1
On ne va pas s'empêcher, on va décaler. Oui,
- Speaker #0
mais du coup,
- Speaker #1
on n'annule pas la possibilité.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Mais du coup, moi, ce n'est pas un truc qui me... Je pense que je n'ai pas... Et j'ai la chance, je touche du bois, parce que je sais que pour certaines, c'est encore compliqué. Mais de mon côté, ce n'est pas vraiment une contrainte. Je ne le vois pas du tout comme une contrainte. Donc du coup, je n'en fais pas toute une histoire. Parce que pour moi, ce n'est pas toute une histoire. C'est plus ça. Donc c'est pour ça qu'en tant que femme, j'ai l'idée. Assez challengeant pour moi sur cette question-là. Mais du coup, est-ce que tu veux quand même mes choix anti-anxiété ?
- Speaker #1
Évidemment !
- Speaker #0
Première chose, ça a été au niveau gestion des émotions, gestion du stress, etc. Moi, ce que je mets en place, c'est que je fais beaucoup de respiration, que ce soit dans la méditation, je fais du breastwork aussi toutes les deux semaines. Et je fais aussi des choses qui sont plus méditatives, mais de manière active, je crois qu'on dit comme ça. je fais de la pâture à numéros, je fais de la marche. Donc ça, c'est des choses qui m'aident vraiment à régulier mes émotions et mon stress. Donc ça, c'est hyper important pour moi. Il y a quand même l'importance de se connaître soi-même aussi, qui est une deuxième chose qui est importante pour moi. Donc, comprendre quand même mon rythme, mes variations d'énergie, mes besoins, mes limites. Ça, c'est hyper important, par contre, pour moi. Donc, le cycle menstruel, c'est pas ce qui me dirige. Par contre, mes besoins, mes limites, mes valeurs, c'est quelque chose qui est hyper important à respecter. Donc ça, je prends bien ... le temps de comprendre tout ça. Par exemple, moi, j'ai un gros besoin de solitude au quotidien. C'est-à-dire que dans la journée, j'ai besoin de me recharger en solo. À un moment ou à un autre, j'ai besoin d'avoir ma petite bulle à moi. Et ça, je sais que c'est un truc sur lequel je ne peux pas déroger. Et si régulièrement, je peux aussi m'accorder plusieurs jours d'affilée où je suis solo, il n'y a personne qui me parle, etc., je suis la plus heureuse parce que j'ai besoin de ça. Donc ça, c'est hyper important, ce besoin de solitude. Après, qu'est-ce que je peux te donner aussi sur tout ce qui est un peu tension et me libérer l'esprit ? J'ai toute la pratique du sport et la course à pied qui est hyper importante aussi. À côté de ça, j'ai choisi aussi de suivre une thérapie parce que je trouve ça important. Donc moi, j'ai l'habitude aussi de me faire accompagner, que ce soit par un coach ou une coach. plus récemment une thérapie. C'est la première fois d'ailleurs que je commence une thérapie ces derniers mois. Félicitations. Merci. Et pour le coup, je sentais que j'avais besoin d'un soutien. Et pour moi, c'est important aussi d'être capable de se dire « Ok, là, ça va moins. Ou ça va, mais j'ai envie que ça aille encore mieux. » Et de se faire accompagner, pour moi, c'est un cadeau qu'on se fait, de se faire accompagner, peu importe la forme que ça prend. Donc ça, c'est hyper important pour moi. Il y a aussi, autre choix important, c'est mon équilibre entre le pro, le perso. On en a un petit peu parlé, mais mettre des frontières saines entre mon business et ma vie perso, c'est hyper important. Quand je suis avec d'autres, je suis pleinement avec eux. Je ne fais pas un petit peu de tout en même temps. une chose à la fois. Et ça, je m'en suis rendue compte aussi en devenant chef d'entreprise. Quand j'étais en entreprise, j'étais en mode, je fais de la multitâche, je peux t'écouter pendant que je suis en train de rédiger un mail, etc. Et en fait, pas du tout. Pas du tout, ça n'existe pas. Donc voilà, j'ai pris conscience de ça. Et donc maintenant, je fais une chose et après, je passe à une autre. Donc ça, c'est hyper important.
- Speaker #1
Souviens-toi qu'une époque, ça faisait bien de dire ça en entretien d'embauche.
- Speaker #0
Ah oui, clairement. Et moi-même. Moi, la première. Clairement. Mais la vérité, c'est que ça ne fonctionne pas bien.
- Speaker #1
La vérité, c'est que dans deux ans, je te donne un arrêt pour burnout.
- Speaker #0
C'est un peu ça, ouais.
- Speaker #1
Je signe où ?
- Speaker #0
Exactement. Et dernière chose, moi, j'écris beaucoup. Beaucoup d'écriture. Ça, c'est des petits rituels que j'ai au quotidien. Beaucoup de lecture, d'écriture. d'expression de gratitude, ça c'est un truc qui a changé ma vie depuis que je fais ça, ça fait 4 ans que je fais ça au quotidien et ça a apaisé énormément de choses, ça a apporté beaucoup plus d'amour, beaucoup plus de reconnaissance pour tout de manière globale et je pense que tout ça mis bout à bout ça fait une petite tripotée quand même de choses, ça fait que je me sens au quotidien beaucoup plus sereine, beaucoup plus apaisée et que je me prends beaucoup moins la tête qu'avant, avant je me mettais beaucoup de pression et pour la reconnaissance de l'autre, chercher à être parfaite, à ce qu'on m'aime, à ce qu'on ne me rejette pas, etc. Et c'est tout ça qui venait créer ce brouillard un peu en permanence et cette pression, en fait, que je me mettais à tout bout de champ.
- Speaker #1
Ok. Qu'est-ce qui t'a donné le besoin d'aller en thérapie ?
- Speaker #0
Alors, ça peut paraître perché pour certaines personnes, mais ce n'est pas grave, je le partage quand même. Je suis coach et j'ai eu en face de moi souvent le même schéma chez mes clients. qu'on devait traiter. Et du coup, je me suis dit, effet miroir ou pas. Je me suis dit, bon, vaut mieux aller voir ce qui se passe. Transfert et projection. Exactement. Je me suis dit, peut-être qu'il y a un message qui est en train de m'être passé. Donc, c'est un peu parti de ça. Et puis, j'ai un événement perso aussi l'année passée qui a pris beaucoup de place au niveau émotionnel. Et j'ai eu beaucoup plus de mal à gérer mes émotions que d'habitude. Donc, je me suis dit, bon, on fait d'une pierre deux coups. Là, il y a peut-être quelque chose qui se trame. Et en même temps, tu en as besoin. Donc, lance-toi et fais-toi accompagner.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui te fait dire que c'est perché ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Et je ne sais pas, je pense que tout le monde n'a pas cette notion de quand on est au contact d'autres personnes. Ce qu'on reçoit de la personne peut être un miroir de ce qui se passe pour nous. Ouais. Et comme ça, ça peut être vu comme... Peut-être quelque chose de perché, je ne sais pas.
- Speaker #1
Mais en réalité, c'est ce qui se passe pour toutes les interactions humaines que nous avons. Et quand tu as travaillé dans l'humain sans être conscient de ça, c'est qu'il faut peut-être envisager de changer de métier ou de se faire superviser.
- Speaker #0
Peut-être, effectivement. Donc,
- Speaker #1
en fait, moi, ça me paraît juste la base, en fait, ce que tu me dis. Oui,
- Speaker #0
je suis tout à fait d'accord, mais bon, sait-on jamais.
- Speaker #1
Je trouve justement que tu as un ancrage énorme là-dedans.
- Speaker #0
En tout cas, ça m'a aidée à avancer. sur beaucoup de choses.
- Speaker #1
J'en doute absolument pas, oui. J'avais encore une question parce que tu t'es réorientée, parce que tu as étudié dans ton choix de cœur sur la discipline qui te plaisait, puis tu t'es réorientée parce que tu as affiné, pour un peu poursuivre, ta voie de cœur. Et beaucoup de personnes se trouvent à un moment donné dans leur carrière où elles ont envie de changer de cap, soit par choix, soit par nécessité. Quel conseil, toi, tu pourrais donner, puisque tu as vécu ce changement de cap ? Quel conseil, toi, tu pourrais donner pour faciliter ce travail de reconversion à quelqu'un qui pense à une reconversion, mais qui peut peut-être se trouver des excuses ou des barrières ou pour qui ça semblerait difficile de faire ce changement ? Qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller à ces gens-là ?
- Speaker #0
Alors, premièrement, se faire confiance. Généralement, quand il y a un truc qui germe comme ça, c'est pas pour rien, c'est pas juste un caprice et quand on commence à en parler autour de soi, la peur des autres va se refléter sur nous et on va se dire mais en fait ils ont raison, je fais un caprice en fait ça va bien, j'ai tout qui peut me mener au bonheur, donc je prends pas ça au sérieux, donc déjà se faire confiance là dessus c'est hyper important je conseille vraiment vivement de se faire accompagner. Par qui ? Alors, par qui ? On a parlé de thérapie. Si on sent qu'il y a un désalignement là-dessus, ça peut être intéressant. Mais surtout, on a aujourd'hui la chance d'être entouré de coachs, de personnes qui font des bilans de compétences, des personnes qui ont le moyen de nous aider à y voir plus clair et de faire les bons choix. Et une fois... qu'on a mis le doigt sur la personne qui nous paraît la plus en confiance avec nous pour pouvoir avancer, c'est d'y aller en fait. C'est de ne pas hésiter. Parce que plus on hésite, plus on perd du temps. Et c'est dommage de perdre du temps sur des choses qui sont si importantes que ça. Pour moi, notre travail fait quand même grandement partie de notre vie au quotidien. Et pendant des années et des années, je ne comprends pas les gens qui restent des années et des années dans un endroit où ils se sentent mal, où ils ne se sentent pas vus, reconnus. mal représentés, où ils ne s'épanouissent pas, où ils ne s'amusent pas dans leur quotidien. Et donc, dès que tu sens que ça ne va plus, bouge. Bouge. Vraiment, je pense que mon meilleur conseil, c'est de se faire confiance, de se faire accompagner si jamais il y a besoin, et surtout d'y aller.
- Speaker #1
Le truc qui a été révélateur dans ta carrière à toi ? L'événement, s'il y avait un événement dans ta carrière jusqu'à maintenant, tout ce que tu as fait confondu ? qui t'a donné l'impulsion, qui a donné le cap, en fait, de qui tu es, de ta carrière, toutes ces facettes-là ont fondu du Julie. C'est quoi ?
- Speaker #0
C'est mon départ aux Etats-Unis, clairement. Comme jeune fille au père ? Ouais, comme jeune fille au père. Alors, ça peut paraître bizarre parce que c'était pas dans ma carrière d'être jeune fille au père, je suis pas... méga fan des enfants, donc c'est vraiment pas quelque chose que je voulais faire absolument. Mais pourquoi c'est ce qui a tout changé ? C'est parce que je suis sortie des attentes des autres pour me rapprocher de ce que moi je voulais profondément. Et c'est ça qui est important, c'est que on puisse créer la vie, c'est un peu bisounours peut-être dit comme ça, mais c'est qu'on puisse se créer la vie dont on a envie. On passe trop de temps au travail. Donc pourquoi est-ce qu'on suivrait des schémas qui ne nous nourrissent pas au quotidien et en fait c'est ça c'est mon départ aux Etats-Unis où j'ai pris conscience de ça de me dire en fait ça ne me correspond pas ce que j'avais en tête en termes de schéma de vie de chemin de vie et prends les rênes qu'est-ce que toi tu as envie de faire, qui tu es vraiment qu'est-ce qui est important pour toi et en fait c'est en prenant ce recul alors je suis allée très très loin pour prendre le recul c'était à 9000 km d'ici mais ça m'a permis vraiment de me dire ok toi oui Toi, qu'est-ce que tu veux ? Et de faire la suite comme moi je l'entendais.
- Speaker #1
Tu penses que c'est la distance qui a fait que, ou tu penses que c'est le changement de mindset ?
- Speaker #0
Les deux. Les deux parce qu'auparavant, j'étais trop proche de mes parents, que je voyais trop souvent. Alors je ne leur jette pas la pierre. Ils avaient des super attentes pour moi. Ils ont toujours été là à m'entourer, etc. Et très bien, mais c'était selon leurs propres envies, leurs propres schémas pour ce qu'ils projetaient pour moi. Ils n'ont pas pris le temps. de se dire, bon, ok, Julie, elle veut quoi là-dedans ? Et en fait, c'est ça qui fait que géographiquement, ça m'a permis de mettre de la distance, parce qu'on ne pouvait pas se voir autant, etc. Et après, tu changes forcément de mindset en te retrouvant justement tout seul au bout du monde par rapport à où tu étais d'habitude. Et on aime ou on n'aime pas les Etats-Unis, mais en termes de mindset, pour la confiance en soi, le fait d'oser se lancer, faire ses propres choix et y aller à fond, ils ont un mindset ... qui est totalement différent de ce qu'on connaît en France et qui est très porteur.
- Speaker #1
C'est incomparable.
- Speaker #0
Oui. Et donc, en fait, ça, ça m'a vraiment ouvert les yeux sur ce qui existait d'autre, en fait, et ce qui était possible à envisager. Donc, je pense qu'il y a un peu des deux, pour le coup.
- Speaker #1
OK. Il y a quoi dans ta playlist en ce moment ?
- Speaker #0
Sans transition. Je ne m'y attendais pas du tout. Est-ce que je peux tricher ? Est-ce que je peux regarder ma playlist ? Oui,
- Speaker #1
évidemment.
- Speaker #0
Alors moi je suis une fan incontestée de Pink donc déjà c'est souvent en boucle et autrement qu'est-ce que j'ai celle que j'écoute vraiment en boucle en ce moment c'est Bruno Mars à péter je sais pas comment ça se dit avec Rosé alors je ne connaissais pas cet artiste mais en tout cas le combo avec Bruno Mars c'est une pépite et c'est vraiment celle qui me met en joie et en énergie en ce moment.
- Speaker #1
Ok, c'est cool. Et sur ta playlist de films et de séries, on retrouvera quoi ?
- Speaker #0
Alors là, moi je suis une fan incontestée de Friends. Même s'il y a beaucoup de choses en termes de discours qui sont discutables maintenant, mais ça reste quand même... Il y a des choses qui sont très bordeurs. Mais ça reste quand même ma série un peu culte que je peux regarder en boucle et en boucle. Et en ce moment, je me refais tous les frères Scott, parce que j'ai vu qu'ils allaient faire une suite. Donc je me suis dit, pourquoi pas regarder les 8 ou 9 saisons précédentes.
- Speaker #1
Ok, cool. Et où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie de te poser des questions, si on a envie de connecter avec toi sur les réseaux sociaux ? Où est-ce qu'on peut venir te trouver, Julie ?
- Speaker #0
Eh bien, sur Instagram, avec beyondyourself-coaching, où mon nom, Julie Dané, généralement, je ressors assez bien. Et sur LinkedIn aussi, donc Julie Dané, toujours.
- Speaker #1
Ok, et je laisserai donc les... Les liens pour trouver ton contact dans la description de l'épisode. Et puis, on arrive déjà à la fin de cette interview. Ça a passé très vite, ma foi. Très vite. Merci beaucoup pour ta présence, Julie. On est au mois de janvier, d'ailleurs. Qu'est-ce que tu as besoin que je te souhaite pour 2025 ?
- Speaker #0
Eh bien, je dirais épanouissement, amour et peut-être un dernier mot du plaisir. beaucoup de plaisir.
- Speaker #1
Épanouissement, amour et plaisir, c'est tout le bien que je te souhaite pour guider cette année. Un grand merci pour ta participation et on se retrouve très bientôt, du coup, nous, pour une de nos prochaines réunions.
- Speaker #0
Merci à toi. Merci pour ton invitation. Ciao.
- Speaker #1
Ciao.
- Speaker #2
J'espère que cet échange avec Julie t'aura donné des clés précieuses pour mieux comprendre les défis du travail en ligne. le rôle des RH en entreprise et l'impact des réseaux sociaux sur notre bien-être. Merci Julie de nous avoir partagé tes meilleures astuces pour structurer ton temps, poser des limites et prendre du recul afin d'éviter l'épuisement mental. Mais surtout, tu nous as rappelé une chose essentielle, reprendre le contrôle sur son énergie et ses choix, c'est la clé pour apaiser son anxiété au quotidien. Tu trouveras tous les liens vers les médias de Julie en description de l'épisode. Et enfin, si tu as aimé celui-ci d'épisode, je serai gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide énormément à promouvoir le podcast. On se retrouve dans le prochain épisode. Et surtout, n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.