Speaker #0T'as déjà essayé de faire rien et au bout de 10 minutes tu te retrouves à faire une lessive ? Tu dis que t'aimerais ralentir mais ton cerveau tourne à 100 à l'heure ? Pourquoi c'est si compliqué simplement de s'arrêter ? Surtout, pourquoi ce foutu bouton off semble carrément introuvable ? Et spoiler alert, c'est pas parce que t'es irrécupérable, c'est juste un vieux mécanisme appris, intégré et souvent totalement inconscient qui te sabote. Bienvenue dans l'épisode 28 de Mission Anxiété Zéro et on se retrouve juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici c'est en Safe Space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi c'est Sandra, je suis psychoanalyste et ma mission c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés, et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions prouves, prêtes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. C'est vers le temps, j'ai reçu plein de messages après mes posts Instagram où je parlais de l'importance de ralentir, de se reposer, de souffler. Et ce qui revient tout le temps, c'est « Mais Sandra, j'aimerais bien, moi, appuyer sur pause, mais j'y arrive pas. Je culpabilise, j'ai l'impression de perdre le contrôle. » Et tu sais quoi ? C'est pas juste toi. C'est une problématique que je retrouve dans presque tous mes accompagnements, en fait. Et c'est aussi quelque chose que j'ai traversé personnellement. Ce moment où tu voudrais lâcher, mais t'as une sorte de gardien intérieur qui t'en empêche. Et ce gardien-là, il a de très bonnes raisons d'être là, mais il t'épuise. Et il t'empêche de vraiment te reposer. Et alors aujourd'hui, on va explorer ensemble ce verrou, ce qui se cache derrière ce verrou, d'où est-ce qu'il vient, pourquoi Pourquoi il te colle à la peau ? Et surtout, comment on peut t'aider pour retrouver un repos profond et apaisé ? Donc, pourquoi on a tant de mal à appuyer sur pause ? Ce qui est compliqué avec le repos, c'est qu'on pense que c'est une fonction biologique. Ou du moins, qu'on pense que c'est juste une fonction biologique. Mais en réalité, c'est aussi une fonction psychique et émotionnelle. Et pour beaucoup de mes clients, le simple fait... de ralentir réveille déjà des émotions désagréables. La culpabilité, la sensation d'être inutile, la peur d'être dépassée ou oubliée, ou encore ce vide inconfortable qu'on comble en restant actif à tout prix. Mais pourquoi alors ce besoin de remplir tout son temps ? Souvent, c'est parce que se reposer, c'est entrer en contact avec soi-même, et que ce « soit » est encore douloureux, fragile ou en... conflit. Accepter le repos peut devenir insupportable dans ces cas. Ce qui se rejoue dans l'histoire de chacun et de chacune, quand on gratte un petit peu en thérapie, on se rend compte que cette incapacité à se reposer, elle ne date pas d'hier. Elle est liée à une histoire, souvent très ancienne, par exemple, un enfant qui n'a jamais vu ses parents se poser. va intégrer que le repos n'est pas autorisé. Un enfant qui a grandi dans une famille en tension va développer que l'idée de ralentir égale baisser la garde, égale danger. Et s'il y avait beaucoup de chaos émotionnel autour de lui, alors ne rien faire, c'est risquer d'être happé par des émotions difficiles ou... de s'exposer à un danger. Et plus tard, à l'âge adulte, on reproduit ça sans même s'en rendre compte. Et dans mon propre parcours, j'en ai aussi fait l'expérience à une époque. J'avais beau me dire que j'avais le droit de lever le pied, et je ne le faisais pas. Pas parce que je ne le voulais pas, j'étais crevée en réalité, mais parce que je ne savais pas le faire, sans avoir cette peur irrationnelle de mourir, sans avoir cette... peur d'être agressée, d'être intrusée, parce que j'avais intégré l'idée que se reposer, c'était mettre les autres en danger, c'était me mettre en danger, en permettant peut-être qu'une agression se produise dans mon sommeil, ou que c'était simplement être faible, de prendre du repos. Je me rappelle d'une phrase que me disait souvent mon père quand je le voyais travailler tellement. Il faut savoir que mon père est parti à la retraite à ma naissance. et qu'il a occupé sa retraite en étant apiculteur. Et quand je le voyais tellement travailler, aller aux abeilles, faire le miel, il faisait tout lui-même. Je lui disais, mais papa, tu ne te reposes jamais. Et il me répondait... je me reposerai quand je serai mort. Ce qui fait que ça a créé en moi vraiment un conflit, un problème avec le repos. Et en réalité, ce n'est que quand j'ai mis le nez dans mes vieilles mémoires, dans ces pactes inconscients, que ça a pu commencer à changer. Et pourquoi c'est si difficile de se reposer ? Eh bien, il va y avoir plusieurs raisons qui entrent en ligne de compte. D'abord... il y a souvent un besoin de contrôle, une illusion de sécurité en réalité. Contrôler, c'est rassurant, ou du moins croire qu'on contrôle, c'est rassurant. C'est la fausse promesse que tout ira bien si je gère tout. Mais c'est surtout une stratégie de protection apprise très tôt dans l'enfance, quand l'imprévisible faisait peur. Ensuite, il y a aussi les drivers inconscients, ces injonctions comme « Sois parfait, fais plaisir, pas toi-même, soit comme ci, soit comme ça, qui pilotent ton quotidien sans que tu t'en rendes compte et qui vont juste t'épuiser. Et quand ils sont aux commandes, il est interdit de se reposer réellement. Il peut aussi y avoir la peur de l'imposture. Tu crois que ta valeur est liée à ce que tu fais. Et si tu t'arrêtes, on pourrait voir que tu ne vaux rien. Combien de fois j'ai pas osé poser congé ? alors que je n'avais pas pris congé depuis plus de six mois en me disant « Ah ben non, quand même, t'exagères. » Mais genre, la boîte allait arrêter de tourner si je n'étais plus là, n'importe quoi. Et c'est la trace d'une blessure narcissique qui t'a appris qu'exister ne suffisait pas. Il peut également y avoir le corps qui ne sait plus se détendre. Quand ton corps a appris que repos égale vulnérabilité, il ne sait plus le faire sans alerte. Même immobile, il reste sous tension au cas où il se passerait quelque chose. Il peut également y avoir le masking et l'épuisement invisibles. Alors si tu es neuroatypique, tu as peut-être passé ta vie à rentrer dans le moule, à cacher ton vrai fonctionnement, à faire comme tout le monde. Et ce camouflage permanent épuise et te donne juste l'impression... que tu n'as jamais vraiment le droit de lâcher. Sinon, on risquerait de se rendre compte que tu n'es pas normal en fait et que le but du masking, c'est de cacher que tu n'es pas normal. Alors, ce n'est pas que tu n'es pas normal, c'est que tu as un cerveau qui fonctionne de façon atypique. Et donc, ce qui se joue sur le plan de la thérapie, tu l'as peut-être déjà vécu, tu dors, mais tu te réveilles toujours crevé. C'est ce qu'on va appeler un repos qui n'est pas réparateur. Parce que ton corps est immobile, mais ton système reste sous tension. Je t'en parle plus en détail dans l'épisode 5 du podcast « Bien dormir pour soigner l'anxiété » et tu trouveras le lien en description. Mais en thérapie, on travaille sur plusieurs niveaux. Déjà, recontacter la sécurité intérieure. Parce que si ton corps a compris que se détendre égale danger, c'est important d'identifier les pactes. inconscient, ces contrats invisibles que tu as signés avec toi-même il y a longtemps. Il y a soit quelque chose de l'ordre de « je dois toujours rester alerte, sinon il se passera un drame » ou une autre croyance du genre qui vient à ce moment-là. Et donc, libérer l'enfant intérieur devient nécessaire pour que tu puisses cultiver ta sécurité intérieure. Celui qui n'a jamais eu le droit de souffler, venir le rassurer. Et délier ton corps également, parce qu'il faut parfois réapprendre physiquement ce que ça veut dire se relâcher. Et pour ça, on va aller libérer les tensions émotionnelles qui sont allées se bloquer quelque part dans ton corps pour le remettre en mouvement et lui réapporter de la souplesse et de l'ouverture. Alors, on n'est pas en thérapie ici, mais j'aimerais te donner quand même quelques pistes concrètes pour... t'aider à reprogrammer ton rapport au repos et observer ce qui monte quand tu t'arrêtes. Donc, quand tu t'autorises à t'arrêter, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que tu ressens ? Est-ce que c'est de l'agitation ? De la culpabilité ? Un besoin de bouger ? Juste accueille et observe ça sans juger. Je te propose de te poser la vraie question. J'ai peur qu'il se passe quoi si je lâche le contrôle ? Prends le temps de ressentir et d'écouter. ce qui se passe à l'intérieur de toi. Quels sont tes dialogues intérieurs ? Quelles sont tes craintes conscientes ? Qu'est-ce que tu ressens dans ton corps ? Est-ce que c'est fluide ? Est-ce que ça coince ? De quoi est-ce que tu as vraiment peur ? Je te propose de tester des micro-pauses conscientes. Pas besoin de partir en retraite silencieuse dans le Larzac. Une à deux minutes par jour peuvent suffire. Reviens à tes sensations. Prends une à deux minutes chaque jour pour revenir dans tes sensations. Connecte ta respiration. Ressens ce qui se passe dans ton corps. Est-ce que c'est tendu ? Est-ce que c'est détendu ? Sois juste en présence, n'interprète rien. Et si c'est anxiogène pour toi, tu peux utiliser la relaxation guidée, cultiver la sécurité intérieure. Je te laisserai aussi le lien dans la description de l'épisode. Je te propose aussi de redéfinir ta valeur. Qui es-tu quand tu ne fais rien ? Est-ce que tu t'autorises à exister sans performer ? À quoi ou à qui tu t'identifies ? Quand tu n'es pas productif, quand tu n'es pas productive et qu'il n'y a plus rien à contrôler. Juste prends le temps de se poser, prends le temps de te poser ces questions et de ressentir comment ça se passe en toi, quelles sont tes pensées, quels sont les... manifestations dans ton corps ? Est-ce que tu ressens des résistances ? Est-ce que tu ressens des émotions ? Juste mets-toi à l'écoute. Tu peux aussi accueillir une autre forme de présence. Le repos, ce n'est pas ne rien faire, c'est être autrement, c'est te régénérer, c'est laisser ton cerveau harmoniser et classer tes savoirs pendant que toi tu es au repos. Et comment est-ce que tu Tu te sens ? en ayant conscience de cela. Si tu changeais juste ton angle de vue sur le repos. Si tu acceptais que te reposer, c'était pas ne rien faire. Que le repos sert à quelque chose dans les fonctions biologiques de ton corps. Et enfin, si tu n'y arrives pas seul, peut-être que mon accompagnement Mission Anxiété Zéro L'Antidote est fait pour toi. Pendant que... 4 mois, je t'accompagne de près en thérapie pour t'aider à sortir de ce schéma et reprendre ton autonomie émotionnelle. Tu peux réserver ton appel découverte avec le lien dans la description de l'épisode. On fera un point ensemble sur ta situation en toute confidentialité et on verra si c'est le bon cadre et le bon moment pour toi pour rejoindre l'accompagnement. Ce que tu peux retenir de l'épisode du jour, c'est que Si tu n'arrives pas à te reposer, ce n'est pas un problème de volonté. C'est un système intérieur qui s'est organisé pour survivre, pas pour respirer. Le repos, c'est une compétence. Ça s'apprend et ça se répare. Et si tu ressens que ça t'empêche d'avancer, tu peux choisir de ne plus le faire seul. Et c'est ok, ce n'est pas un signe de faiblesse. Tu as le droit de réécrire ton rapport au calme, au corps et à ta vie. toi-même. Et c'est ainsi que cet épisode touche à sa fin. Merci d'avoir pris ce temps pour toi aujourd'hui. Si cet épisode t'a parlé, je serais gratitude que tu me laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée et que tu le partages à une personne qui a besoin d'entendre ça aujourd'hui. C'est un petit geste pour toi, mais pour moi, ça change tout sur la visibilité du podcast et ça m'aide à le faire connaître à celles et ceux qui en ont besoin. Et si tu sens que tout ce qu'on a exploré résonne un peu trop juste pour toi. Peut-être que c'est le bon moment pour qu'on en parle ensemble. Réserve ton appel découverte via le lien en description. On se retrouve dans un prochain épisode et surtout, n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.