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Mission Anxiété Zéro - le Podcast

#29 “Je ne suis pas un cancre” : le TDAH vu de l’intérieur avec Arthur Joube

#29 “Je ne suis pas un cancre” : le TDAH vu de l’intérieur avec Arthur Joube

56min |20/05/2025
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#29 “Je ne suis pas un cancre” : le TDAH vu de l’intérieur avec Arthur Joube

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56min |20/05/2025
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Description

Et si tu n’avais jamais été nul, paresseux ou instable ?
Et si tu avais juste un cerveau qui ne rentre pas dans le moule ?

Aujourd'hui, je te propose une conversation à cœur ouvert avec Arthur Joube — entrepreneur, créateur de contenu, et homme TDAH non diagnostiqué officiellement… mais très au fait de ses symptômes.

Arthur, c’est ce gars qu’on aurait pu bien injustement cataloguer comme un cancre. Mais qui a trouvé sa voie en traversant les cases. De maroquinier à vidéaste, du système scolaire français à l’Australie, de l’auto-sabotage aux prises de conscience, il partage avec honnêteté tout ce que le TDAH lui a appris sur lui-même… et sur la vie.


C’est une plongée dans un cerveau en mouvement, une rencontre pleine de nuances avec un homme qui déconstruit les clichés sur les troubles neurodéveloppementaux.

💬 On parle de :

  • scolarité douloureuse et de systèmes qui ne s’adaptent pas aux cerveaux atypiques

  • la pression de devoir “fonctionner normalement”

  • entrepreneuriat

  • ce que ça fait d’apprendre qu’on n’est pas un échec, mais juste différent

  • comment canaliser 10 000 idées par jour sans exploser en vol

💡 Si toi aussi tu te sens “trop” ou “pas assez”, cet épisode pourrait te faire l’effet d’un câlin cérébral. Tu n’es pas seul·e, et non, tu n’es pas un cancre.

📲 Retrouve Arthur : @arthurjoube

Ressources :


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété :

https://bit.ly/3PJohK4


🎧 Si tu as aimé cet épisode, n’oublie pas de me laisser 5 étoiles et de t’abonner pour ne pas manquer les prochains épisodes.


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ou visite mon site web


@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on ouvre un nouvel espace de conversation sur Mission Anxiété Zéro, et pas n'importe lequel. J'accueille Arthur Joube, coach en marketing de contenu, mais surtout, homme TDAH assumé, ou presque, parce qu'avec Arthur, on va parler du TDAH sous un angle qu'on entend peu, celui des hommes, des adultes, des entrepreneurs qui jonglent avec leurs symptômes tous les jours et qui ont fait le choix de ne pas, pour le moment en tout cas, officialiser le diagnostic. Comment tu fais quand ton cerveau te balade d'une idée à l'autre ? Comment tu bosses quand tout en toi a besoin de nouveautés, de mouvements, mais que tu veux quand même construire des choses solides ? Et surtout, qu'est-ce qu'on apprend sur soi quand on accepte enfin de regarder cette différence en face ? Cet épisode 29 est une discussion ultra riche sur le TDAH, les injonctions scolaires, la gestion des symptômes, mais aussi sur la résilience, l'optimisation et la liberté d'être soi, envers et contre tout. Reste bien là, on te raconte tout juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis sophro analyste. Et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions propres et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, je suis avec Arthur Joube. Bonjour Arthur.

  • Speaker #1

    Salut Sandra, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça va super bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va, mais j'avais le cerveau un petit peu embourbé là, parce que je n'avais pas bu en fait ce matin. Et c'est toi qui, juste avant de lancer l'enregistrement, m'as dit tu devrais aller te chercher un verre d'eau. Et je te remercie parce que c'est vrai qu'à faire 45 minutes à parler sans avoir bu, ça aurait été très très compliqué.

  • Speaker #0

    Mais clairement, t'as pas bu de la journée ?

  • Speaker #1

    Non, pas encore. Et pourtant, ça fait déjà quelques heures que je suis debout.

  • Speaker #0

    Tu es un fou. Tu es un fou. Pour remettre du cadre, Arthur, je t'ai invité aujourd'hui pour parler de la spécificité du TDAH, parce que je n'ai jamais reçu d'homme avec un TDAH au micro de Mission Anxiété Zéro. Donc, tu es coach en contenu de marketing et on s'est rencontré parce que tu m'épaules à développer mon travail en ligne. Donc, pour poser du contexte, et quand on s'est rencontré, je t'ai parlé... de mes spécificités de fonctionnement au travail en t'expliquant que j'avais un TDAH. Et là, tu lèves la main.

  • Speaker #1

    Je crois que moi aussi.

  • Speaker #0

    Et tu me dis, je crois que moi aussi. Et en même temps, tu m'expliques que toi, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer. Et du coup, ça m'a donné vraiment plein, plein, plein de questions. Voilà, Arthur, est-ce que tu peux expliquer comment tu as fait le lien que tu avais des symptômes du TDAH ? Ouais.

  • Speaker #1

    Alors déjà, juste pour revenir sur ce que tu viens de dire, je ne sais pas si j'ai fait le choix de ne pas me faire diagnostiquer ou parce que je suis TDAH, je ne me suis pas fait diagnostiquer. Ah,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux préciser ?

  • Speaker #1

    Tu sais, on a tendance à remettre les choses très importantes toujours au lendemain et du coup, le lendemain peut se transformer en l'année prochaine et l'année prochaine dans les dix prochaines années. En fait, c'est un parcours de réalisation assez long. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose. Et avant de tomber sur l'appellation TDAH, je me demandais bien ce que ça pouvait être, même peut-être si je n'étais pas normal. Mais en fait, maintenant, je pense qu'on est dans une ère dans laquelle il y a énormément d'appellations, entre les borderlines, entre les TDAH. Et donc forcément on entend toutes ces choses Et étant donné que l'algorithme fait très très bien son travail Il suffit que tu interagisses avec un petit peu de contenu Qui est en lien avec des symptômes que tu puisses avoir Que tu portes un petit peu d'intérêt à ces contenus là Forcément après tu es bombardé de publicité De contenu en lien avec ça Et donc je pense que c'est un processus de réflexion Qui s'est fait grâce à l'apparition des réels Et de l'algorithme qui te bombarde De sujets qui t'intéressent Que j'ai pu prendre compte de certaines choses Merci.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. À quel moment tu t'es rendu compte que... Parce que j'ai entendu, et ça résonne tellement fort quand tu dis... À un moment, je me demandais si c'est moi qui avais un problème. Mais c'est vrai que moi aussi, le temps où je cherchais ce que j'avais, je me disais « Waouh, putain, je suis débile profonde, il n'y a personne qui le remarque » .

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es dit, mais en fait, non, non, il y a quelque chose. À quel moment ça s'est passé, le switch, chez toi ? Tu t'en souviens ?

  • Speaker #1

    Franchement, il y a une publicité qui tourne beaucoup, comme je te dis, sur Instagram, sur YouTube Shorts, où c'est les hommes TDAH, tu n'arrives pas à faire ceci, tu n'arrives pas à faire cela, tu fais ceci, tu fais cela. Et c'est vraiment un process de réflexion, des vidéos à droite, du contenu à gauche, qui a fait que je me suis... je me posais de plus en plus la question et qu'au fur et à mesure du temps je me dis non mais c'est obligé et c'est même fort, c'est très puissant je pense que j'ai un TDAH assez puissant et en fait la vraie dernière grosse réalisation c'est tout simplement quand j'ai rempli ton questionnaire hier pour

  • Speaker #0

    situer les choses dans leur contexte c'est vrai que On fait attention au diagnostic sauvage aussi, parce que dire « oui, mais c'est parce que je suis HPI, c'est parce que j'ai un TDAH, c'est parce que j'ai un TSA » , des fois, on se cache derrière ça comme excuse. Mais c'est vrai que, du coup, j'ai envoyé à Arthur la grille Diva, qui est une des grilles qui sert de pré-diagnostic. Donc, elle ne suffit pas à établir, à confirmer un diagnostic, mais elle permet aux personnes de se repérer en se basant sur la force de leurs symptômes à l'âge enfant. à l'âge adulte. Et c'est vrai que, Arthur, toi aussi, tu présentes des symptômes assez forts, donc même si le diagnostic n'est pas officiel, tu sembles quand même présenter de gros symptômes. Et du coup, tu me dis que tu n'as pas été au diagnostic parce que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris si c'est parce que c'est un peu un refus d'obstacle ou parce qu'en fait, tu t'en fiches et que t'en as rien à faire.

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas ça. Je pense que je remets énormément de choses à plus tard, me disant que c'est pas nécessaire de toute façon de se focus sur ces choses-là. Et étant plus ou moins persuadé de la chose, je me dis non plus aussi que c'est pas nécessairement nécessaire de me faire diagnostiquer. Et après, je pense aussi bien évidemment qu'en tant que TDAH, du coup, comme je t'ai dit tout à l'heure, tu fais oui, oui, je le ferai un jour. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Est-ce que c'est quelque chose que tu envisagerais de faire ? Ou à la limite, le fait de te dire « Ok, je sais que j'ai des symptômes, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir, pour assumer mon TDAH ? »

  • Speaker #1

    Ouais, non, je pense pas avoir besoin de plus pour l'assumer. Après, tu vois, maintenant que j'ai rempli ce questionnaire, je vais vraiment essayer du coup de passer à l'action sur... Une routine, je n'ai pas envie de dire une routine parce que c'est compliqué à mettre en place des routines, mais au moins faire certaines choses, ne serait-ce que boire un verre d'eau le matin quand tu te réveilles pour réussir à mieux fonctionner. Mettre plein de petites choses en place comme ça, quand en fait je fais, mais très sporadiquement, je vais avoir des épiphanies où pendant quelques mois je vais être hyper assidu sur quelque chose. et ensuite mon rythme de vie et le métier que j'ai choisi fait que je bouge beaucoup que je ne suis pas forcément dans l'endroit dans lequel je suis en mesure d'effectuer mes routines comme j'aimerais pouvoir le faire. Et il suffit qu'il y ait un petit grain de sable dans le mécanisme pour que tout soit chamboulé, que ce soit le sport, que ce soit la nutrition, que ce soit la méditation, que ce soit plein de choses. Tout ça dégage en un claquement de doigts. Et ensuite, après, c'est très compliqué de se relancer dans le process de routine. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends parfaitement ce que tu dis. Pour toi, les symptômes du TDAH, tu considères ça plutôt comme une force ou comme une faiblesse ?

  • Speaker #1

    Franchement, en fait, ça dépend. Il y a des côtés force et il y a des côtés faiblesse. Tu vois, le côté force, ça va être le fait de s'intéresser à énormément de choses, par exemple. Mais le côté faiblesse, ça va être de ne pas réussir à s'intéresser assez de temps à beaucoup de choses pour que ce soit efficace dans ta façon de t'y intéresser. littéralement je peux avoir une idée et me mettre à travailler sur quelque chose et je ne mens pas dix secondes plus tard faire autre chose une seconde et des fois c'est même pas dix secondes des fois c'est 2 2 secondes c'est à dire que j'ai à tiens il faut que je lance cette tâche le temps que l'onglet soit ouvert j'ai pensé à autre chose et je suis déjà entre et je peux faire un espèce de ping pong de travail comme ça qui est juste infernale mais en même temps J'ai l'impression que j'arrive à peu près à fonctionner comme ça, mais j'aimerais bien que ça change.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'aimerais changer ?

  • Speaker #1

    Vraiment, le... La concentration. La concentration, oui. Et ça a toujours été un problème depuis mon enfance, depuis petit. J'ai toujours eu des gros problèmes de concentration. Et pourtant, n'étant pas quelqu'un de bête, loin de là, j'ai toujours eu énormément de mal à l'école, sauf dans des systèmes scolaires. Par exemple, j'ai grandi en Australie dans un système scolaire qui était beaucoup plus stimulant. Et donc, là, j'étais très bon à l'école. J'étais même meilleur que certains élèves anglo-saxons. alors que j'étais français et ne parlais pas anglais en étant là-bas. Mais du coup, il y avait un univers qui était tellement stimulant que là, du coup, ça avait radicalement changé. En France, le fait d'être assis sur une table à écouter quelqu'un parler pendant huit heures et recommencer toutes les heures comme ça pendant neuf heures dans une journée, c'était juste insupportable.

  • Speaker #0

    Waouh, et là, je comprends le choc que ça a dû être parce que du coup, tu as commencé ta scolarité en Australie.

  • Speaker #1

    Non, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    Et tu as étudié en Australie à partir de quel âge ?

  • Speaker #1

    De mes 14 à 17 ans.

  • Speaker #0

    Waouh, ça a dû te changer la vie.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai compris que je n'étais pas un cancre.

  • Speaker #0

    C'était quand même dommage qu'il faille aller au bout du monde pour se rendre compte qu'on n'est pas un con en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. J'imagine que cette expérience-là, ça a dû te donner une confiance en toi et chambouler en fait toutes les croyances que tu avais sur toi-même.

  • Speaker #1

    Un petit peu, mais tu sais, tu n'es pas non plus à un niveau de conscience très très élevé à 14 ans. Tu n'as pas énormément de recul sur toutes les choses que tu peux te dire aujourd'hui. Et tu n'as pas un niveau de conscience. Tu n'as pas une maturité assez grande, je pense, pour te rendre compte de certaines choses. Mais en tout cas, il y avait quelque chose qui était beaucoup plus agréable dans la vie là-bas, étant donné que quand à cet âge-là, l'école fait partie de 90% de ta vie. La vie était beaucoup plus agréable, beaucoup plus sereine, que ce soit là-bas à l'école ou que ce soit au sein du foyer familial, parce que forcément, il y a moins de tensions, étant donné que t'es un meilleur élève. Donc je ne sais pas si vraiment je me suis rendu compte d'énormément de choses, mais je me rendais compte en tout cas que la vie était plus douce et plus agréable.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es expliqué ça à toi-même à l'époque ? Parce que ça a dû te faire un choc quand tu as l'habitude d'être un cancre à l'école et que tu débarques dans un nouvel endroit, en plus que tu ne connais pas du tout, et que c'est là que tu as toutes les raisons, en réalité, pour une personne neurotypique, c'est là que tu as toutes les raisons d'avoir un plongeon scolaire, et toi c'est tout à fait l'inverse qui se passe. Là, tout d'un coup, tu deviens meilleur que les natifs parfois.

  • Speaker #1

    Que certains, certains. Que certains natifs, ok. Que certains, ouais. Non, parce qu'en plus, je suis arrivé là-bas, je ne parlais pas la langue. J'étais un Français de base qui avait fait sept ans d'anglais, mais qui est incapable d'aligner deux mots dans le pays. Mais ouais, non, non, c'était juste la redécouverte. En fait, la découverte tout simplement qu'il pouvait y avoir autre chose. Et tu sais, en tant qu'élève de 14 ans, j'étais au collège, il y avait des exchange students, tu sais, des gens qui venaient soit des Etats-Unis ou soit d'Australie ou même d'Angleterre et qui venaient passer du temps dans le collège. Et je me souviens de ces gens-là, mais hallucinés, en fait. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fous là, en fait ? Pourquoi je suis là ? C'est-à-dire que je ne parle pas la langue et mon exchange, c'est de venir dans une école dans laquelle je vais m'asseoir à une table et pendant 9 heures, toutes les heures, je vais changer de pièce et on recommence. Et je me souviens voir certains de ces élèves qui étaient en exchange student, donc des Australiens ou des Anglo-Saxons, mais complètement perturbés par ce que pouvait être ce système scolaire-là. Je ne parlais pas anglais, mais tu sentais que vraiment, ils se disaient « mais qu'est-ce que je fous là ? »

  • Speaker #0

    Oui, mais je trouve que le système scolaire français, en général, c'est une vraie souffrance pour les enfants. Je ne sais pas comment les neurotypiques le vivent, parce que moi, je n'ai pas grandi comme ça. Mais pour les neuroatypiques, c'est vraiment une catastrophe. Alors qu'on assimile les choses dans le mouvement, en faisant des trucs qui n'ont parfois rien à voir avec la choucroute. Mais là, de rester statique pendant des heures et des heures,

  • Speaker #1

    c'est inupportable.

  • Speaker #0

    C'est pas traitant, c'est pas possible. Oui, clairement. Mais ça te soigne de vouloir avoir des enfants juste pour ne pas leur infliger ça, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais carrément. Mais c'est vrai. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Ensuite, toi, tu es devenu vidéaste.

  • Speaker #1

    Alors, avant, j'étais maroquinière.

  • Speaker #0

    Alors tu étais auquier ?

  • Speaker #1

    Avant j'étais maroquinier, parce que étant un cancre à l'école, ensuite bien sûr je suis parti en Australie, donc là c'était top, ensuite il a bien fallu rentrer, je suis arrivé au lycée, donc passé de l'Australie à un lycée français comme on vient de le décrire, du coup ça a été complètement catastrophique, ça a été la rechute empire, et donc je me suis, on m'a gentiment fait comprendre qu'il fallait que... Je quitte le foyer familial parce que c'était plus possible. Il y a certaines personnes qui voulaient que je le quitte, d'autres non. Mais en tout cas, le résultat a été qu'il a fallu que je le fasse. Juste à côté de chez moi, il y avait une maison compagnonale. Je ne sais pas si tu connais. Qu'est-ce que c'est ? Les Compagnons du Devoir du Tour de France. C'est le meilleur apprentissage des métiers manuels en France. Et en fait, si tu veux, c'est connu comme... Donc, tu as les francs-maçons. qui sont la partie mentale, on va dire, du process. Et tu as les compagnons du devoir qui sont les bâtisseurs. Donc, tu as les francs-maçons qui réfléchissent, qui conceptualisent. Et tu as les compagnons du devoir qui bâtissent. Donc, tu vois, les bâtisseurs de cathédrales étaient des compagnons du devoir. Donc, c'est un apprentissage élitiste des métiers manuels. Et en fait, il y a des maisons partout en France. Et c'est un apprentissage dans lequel tu passes beaucoup plus de temps en entreprise que tu passes à l'école. Contrairement aux apprentissages normaux, en général, tu vas faire deux semaines d'apprentissage. Il me semble peut-être que je dis des bêtises à ce niveau-là, mais tu vas faire deux semaines en entreprise, puis ensuite trois semaines ou quatre semaines en école, puis deux semaines en entreprise. Là, c'est l'inverse. Tu fais six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Et donc, il y avait une maison compagnonique juste à côté de chez moi. On m'a dit, tiens, mais c'est des portes ouvertes, tu ne voudrais pas aller y faire un tour ? je fais ouais si vous voulez on allait faire un tour et puis Tiens, mais regarde, les bénisteries, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. Ah, mais regarde, charpentier, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. On a fait toutes les tables comme ça, puis il y en a une, c'était maroquinerie. Tiens, mais regarde, la maroquinerie, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Tiens, bah signe-la. là il n'y avait pas de liste d'attente et donc du coup j'ai signé pour partir à faire un apprentissage en maroquinerie et du coup tu as fabriqué des sacs à main ? j'ai fabriqué des sacs à main, des étuis à couteau, des... bourses, des besaces, des portefeuilles pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et c'était comment ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, c'était bien parce que j'étais plus chez moi. J'étais à 800 kilomètres de chez moi, à côté de Aix-en-Provence, dans une maison compagnonique. J'avais 11 kilomètres de stop tous les matins pour aller au travail.

  • Speaker #0

    T'allais bosser en stop ?

  • Speaker #1

    J'allais bosser en stop, ouais. Du moins pendant un certain temps. Après, il y a un mec qui est arrivé, qui était dans ma confrérie, qui lui était tapissiers et qui me faisait faire une partie de la route. Mais je crois qu'il me reste... J'avais toujours au moins 4 ou 5 kilomètres à faire pour aller au travail en stop, ensuite rentrer au stop. Et puis, écoute, c'était une expérience enrichissante. Ça m'a surtout appris ce que je ne voulais pas faire. Mais sinon, c'était... Tu vois, ma mère... Vraiment, quand on reparle de cette phase de ma vie où il a fallu que son enfant à 15 ans ou 16 ans, je ne me souviens plus, parte à 800 kilomètres de chez elle. Pour faire un métier qu'elle ne savait, elle ne lui plaisait pas plus que ça. Pour elle, c'était vraiment une déchirure. Et moi, je lui dis tout le temps, je lui dis, écoute, maman, cette expérience a fait l'homme que je suis aujourd'hui. Il n'y a aucun souci, ce n'était pas facile, mais la vie, ce n'est pas supposé être facile tout le temps. Donc, voilà, j'en retiens. Franchement, c'était une expérience cool, ça m'a fait grandir.

  • Speaker #0

    De venir travailler parce que c'est un métier manuel. Quelque part, je fais un lien avec le TDAH, mais c'est vrai que ce qui est dans la matière, quelque part, ce n'est pas que c'est un côté méditatif, mais ça nous permet de nous recentrer vraiment. J'entends que la maroquinerie en tant que telle, ça ne te plaisait pas, mais comment tu as vécu l'expérience que ton travail tous les jours, c'était de travailler avec tes mains ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, en effet, tu vois, genre j'y avais jamais pensé, j'y avais jamais pensé comme tu viens de le décrire, mais c'est vrai qu'en fait, tu te mets dans un espèce d'état relativement robotique, il y a une radio qui tourne derrière dans l'atelier, et puis t'as un nombre de tâches à effectuer dans la journée qui sont prédéfinies par un patron, et donc il n'y a pas tant besoin de réfléchir, donc forcément c'est un petit peu plus facile, parce que t'as pas à réfléchir, tu sais que là tu vas devoir parer tant de kilomètres, enfin tant de mètres carrés de cuir, tu sais que là tu vas devoir en coller, tu sais que là tu vas devoir... coudre temps donc donc ça va mais ah bon après j'étais quand même tu as genre jeu beaucoup de fois je n'allais pas au travail je me trouve des excuses pour pas y aller j'ai fait des mois ouais j'ai fait des mois de paye à 250 euros pour te dire à quel point j'étais assidu sur sur le travail là bas après j'avais une patronne qui était très aussi ouais arthur c'est pas la peine que tu viennes demain ouais arthur donc là on est jeudi on part faire du bateau donc si tu veux vient qu'à partir de lundi tu vois donc en fait c'était c'était Mais ouais, c'était méditatif comme type de travail.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quelque part, quand on fait ce genre de travail, moi je compare ça aussi au travail dans le salariat, où en fait, tu fais ce que tu as à faire, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, que tu le fasses bien ou que tu le fasses mal. Bon, si tu finis par le faire trop mal, ça finit par poser problème aussi. Mais en soi... tu es toujours payé, finalement.

  • Speaker #1

    Tu es toujours payé, c'est ça.

  • Speaker #0

    Là, du coup, une fois que tu es indépendant, une fois que tu es entrepreneur, ce n'est plus vraiment la même. Et j'ai un peu l'impression, c'est quelque chose que j'observe chez beaucoup de personnes avec un TDAH, que le salariat, ça pourrait être une option de sécurité, en fait, finalement. Mais comme elle est beaucoup trop douloureuse pour beaucoup d'entre nous... on va se rediriger vers un métier d'indépendant, vers un métier d'entrepreneur qui va donner beaucoup plus de liberté et qui va provoquer aussi beaucoup plus de montagnes russes émotionnelles. Comment tu vis ça, toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, franchement, ça va. Parce qu'après, en effet, comme tu l'as dit, je suis devenu vidéaste, j'ai fait des études dans le cinéma et très, très rapidement, je me suis rendu compte dans cette école, c'était l'explosion de tout ce qui était matériel audiovisuel. Donc c'était la sortie de certains appareils qui permettaient en gros à des personnes qui n'avaient pas beaucoup de budget de se retrouver avec un boîtier dans les mains qui permettait de créer une image pratiquement qualité télévision. Et donc je me suis dit, bon ben voilà, parfait, je ne vais pas du tout faire du cinéma, je ne vais pas du tout bosser avec des équipes de 40 personnes, je vais m'acheter ce type d'appareil-là et puis je vais me mettre à créer du contenu vidéo pour n'importe quel type de boîte qui aurait besoin de mes services.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui s'est passé alors ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que je n'ai même pas fini mes études et j'étais déjà en train de me faire faire des faux médicaux pour pouvoir aller faire des tournages à Paris. J'ai lancé mon business alors que j'étais encore à l'école. Et puis ensuite, après quelques faux médicaux, je ne sais pas bien, mais je n'avais pas 20 ans encore. Donc ça va. Ensuite, j'ai carrément dit à des professeurs, écoute, est-ce que je peux ne pas venir la semaine prochaine parce que j'ai ça, ça, ça ? Et je ne sais pas, ils me laissaient faire. Ils me disaient, vas-y, écoute Arthur, fais ton truc. De toute façon, si on te dit non, tu vas le faire quand même. Mais là, je préférais être honnête avec eux. Donc, j'ai directement lancé un business pendant que j'étais à l'école. Et très vite, j'ai fait mes premiers clients. Et donc, c'était génial.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu es passé du mec qui sèche la maroquinerie, qui ne va pas travailler, au gars qui n'est même pas diplômé et qui commence déjà à travailler.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, carrément. Et c'était vraiment trop trop bien, quoi. C'était vraiment les prémices, tu vois. Aujourd'hui, quand tu vas dans n'importe quel type de convention ou festival, où tu vas voir 5, 6, 7, 10 personnes avec une caméra, un DSLR, un micro dessus, ou alors un iPhone dans une coque. Mais moi, quand j'ai commencé, vraiment, il n'y avait personne. C'était vraiment les prémices du métier de vidéaste. Et donc, il y avait énormément de travail partout. Et c'était vraiment trop bien.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu travaillais déjà beaucoup à ce moment-là ? Parce que ça te faisait faire des semaines de travail énormes ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas un partisan du « il faut travailler beaucoup » . Travailler, ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement faire. Moi, je suis plutôt le partisan du optimiste des systèmes. Fais en sorte qu'on moins travaille possible pour pouvoir kiffer. Vraiment, je suis vraiment plutôt partisan de la vie n'est pas faite pour travailler. Donc, c'était de l'optimisation de système. C'était... Ouais, ouais. Non, je ne travaillais pas tant que ça. Et puis, en fait, aussi, c'était un métier qui était très rémunérateur. Forcément, c'était un marché sur lequel il y avait peu de personnes. Soit tu passais par une société de production et ton film tout de suite coûtait 20 000 euros, soit tu trouvais des petits mecs comme moi et ton film coûtait 2 000, 3 000 euros. Mais quand tu as 20 ans et que dans un mois on te book 5 films et que tu es encore à l'école, forcément les cours ne t'y portent plus trop trop attention et tu te focuses sur ces clients-là. Et en fait, ce n'est pas des travails qui demandent énormément de temps. Tu vois, sur 5 films, on va dire que tu vas avoir 2, 3 jours de tournage. donc elle était sur 10 jours, 15 jours de tournage. Après, tu as à peu près, on va dire, 5 heures de montage par film. Donc en fait, non, je ne travaillais pas énormément et je gagnais très bien ma vie.

  • Speaker #0

    Donc toi, en fait, tu t'es fait ton apprentissage pour ton métier à la carte. Toi, tu n'as pas écouté, tu as trouvé ton système pour sortir du système et faire ta formation, mais en ayant toute la pratique nécessaire pour intégrer ce que tu apprends à l'école.

  • Speaker #1

    Et puis YouTube, parce que tu vois, à l'école, on m'apprenait... Moi, du coup, j'étais dans la spécialisation production. Donc, tout ce qui va se passer avant le tournage, donc la préparation des tournages, contacter les lieux de tournage, contacter les entreprises, trouver du matériel. Enfin, tu vois, vraiment tout ce qui est production. Et donc ensuite, tout ce qui était... Le tournage littéralement avec une caméra, avec un appareil photo et ensuite le montage, c'est des choses que l'on voyait légèrement à l'école, mais il fallait faire partie d'un certain cursus. Donc soit le cursus image, soit le cursus post-production. Moi, je faisais vraiment partie du cursus production. Donc en fait, j'ai vraiment appris tout seul sur YouTube comment utiliser un appareil photo et faire du montage.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu nous expliques que ce qu'on apprend à l'école, ce n'est pas forcément suffisant.

  • Speaker #1

    Ça dépend en qui t'es. Ça dépend qui t'es et ce que tu en attends.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Comment tu penses que tes symptômes du TDAH t'ont aidé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, pour être complètement honnête avec toi, étant donné que je ne suis pas un expert en TDAH et l'impact réellement que ça a pu avoir sur moi, j'ai bien conscience de l'impact que ça a pu avoir pour moi, mais je ne sais pas à quel point ça a pu m'aider. Comme je te disais tout à l'heure, je pense que le fait de toucher à tout et de ne pas avoir... peur de mettre les mains dans le cambouis et foncer un petit peu tête baissée dans un sujet que je connais absolument pas, ça, ça a été une force. Mais après, j'ai pas trop de vision sur comment est-ce que ça aurait pu encore plus m'aider que ça ou me desservir. À ce moment-là, en tout cas.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ton travail se fait majoritairement en ligne. Comment tu gères ça par rapport... La question, je te la pose par rapport à... à l'addiction qu'il y a autour des réseaux sociaux pour les personnes avec un TDAH qui vont avoir ce besoin de recherche constant de dopamine. Comment tu te protèges, toi, de ça, alors que ton travail, il se fait là ?

  • Speaker #1

    C'est très dur. C'est très, très dur parce qu'en plus, mon travail demande de faire énormément de veille. et demande d'aller vraiment chercher ce qui se fait en termes de création de contenu en termes de nouvelles méthodes marketing nouvelle méthode d'acquisition client faut toujours être un petit peu sur sur le qui-vive des choses qui se passent et donc étant donné que maintenant tu te fais bombarder certes de choses qui t'intéresse donc j'ai de la chance d'avoir appris à l'algorithme montrer des choses qui m'intéresse et qui sont en lien direct avec mon activité Mais j'ai d'autres comptes Instagram, j'ai d'autres comptes YouTube. Et c'est vrai que si je me mets à consommer du contenu qui n'est pas directement en lien avec mon travail, je peux très vite m'engouffrer dans les méandres du content très rapidement. Que ce soit sur du format court, que ce soit sur du format long, j'ai toujours quelque chose dans les oreilles. Là, en ce moment, tu vois, avec tout ce qui est en train de se passer avec Trump et le Mexique... Donc là, je suis en train de tomber dans le rabbit hole de la relation entre le gouvernement américain depuis les années 70 avec les cartels mexicains. Voilà, donc voilà. Et en fait, c'est ça. Je suis constamment en train de jongler avec les nouveaux terriers de lapins qui me happent et le contenu que je devrais réellement consommer pour faire avancer mon business et pour accompagner au mieux mes élèves.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'une façon, le contenu, entre guillemets, non nécessaires que tu consommes, est-ce que ça ne t'aide pas aussi à pouvoir reposer une partie de ton cerveau pour laisser un peu de jachère sur la veille que tu dois réellement faire et sortir de l'obligation de produire ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Sûrement, je ne sais pas. Dis-moi, c'est bien de faire ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Mais le temps de percolation, contrairement à la procrastination, où clairement, tu n'arrives pas à commencer. parce que tu n'as pas envie, il y a des excuses, il y a toujours autre chose à faire. La percolation, au contraire, ça va être le temps nécessaire pour que tu laisses infuser et reposer les dossiers que tu as ouverts sur lesquels tu dois travailler, mais en faisant des trucs complètement what the fuck à côté. Ça peut être regarder aussi des vidéos pour voir pourquoi, est-ce que les pingouins ont des genoux, je n'en sais rien. Ça peut aider aussi. Tout dépend comment toi, tu le ressens. Est-ce que quand tu retournes sur ton business ensuite, est-ce que tu sens que tu es prêt, que tu es gonflé à bloc et que tu as de la ressource pour y aller ? Voilà, dans le sens de qu'il n'y a pas un mental disponible pour ce dossier.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. J'ai l'impression qu'en fait, pour pouvoir retourner sur mon business et d'être serein sur mon business, il faut que j'ai toujours une nouvelle tâche à y effectuer. C'est-à-dire que tu vois, si je tombe dans la redondance de... il faut faire exactement la même chose tous les jours parce qu'en fait tu as trouvé une formule qui fonctionne, là ça va devenir de plus en plus compliqué pour moi. Alors que si je vais toujours chercher le sujet un petit peu plus loin et un petit peu plus loin, et je vais acheter une nouvelle formation, tu vois, je suis constamment en train d'acheter des nouvelles formations. Là, tu vois, au sein de la Creator Academy, on est en train de mettre tout un pôle publicité en place avec d'autres accompagnateurs. Donc là, tu vois, genre je suis... Je me focus sur des nouvelles choses dans le business dont je ne connais pas énormément de choses. La publicité, c'est quelque chose que j'ai déjà fait pour de l'acquisition avant sur du following et sur du client, mais c'est quelque chose que j'ai fait pour mon entreprise de vidéo.

  • Speaker #0

    Il y a quelques temps. Et donc, si tu veux, moi, c'est quelque chose que j'avais mis de côté, la publicité. Et là, en fait, je suis en train de mettre un truc publicité en place. Donc, je suis en train de me former à la publicité. Je travaille avec des gens qui sont, eux, très, très forts en publicité. Et donc là, ah, il y a un nouveau truc. Il y a un nouveau palier dans le business. Et donc là, je n'ai pas de mal à travailler. Mais par contre, dès que la nouveauté n'est plus nouveauté et qu'il faut simplement réitérer, réitérer, réitérer sur... des choses que je fais déjà depuis des mois, des mois et des mois et des années, là c'est très très compliqué. Donc quelque part, tu vois, c'est cool d'avoir cette espèce de TDAH parce qu'en fait t'es toujours à la recherche de nouvelles informations et de comment tu peux optimiser certaines choses, mais en même temps, je sais que, enfin, je culpabilise de me dire que je pourrais tout simplement itérer sur ce que je fais, ça fonctionnerait très très bien pour moi et je serais pas en train de... perdre du temps entre guillemets mais tu vois c'est une bataille constante entre est-ce que je suis réellement en train de perdre du temps ou est-ce qu'en fait ce que tu es en train de faire c'est est-ce que ce que je suis en train de faire c'est bien et il faut que j'implémente de nouvelles choses mais en même temps j'ai pas envie de plus travailler mais donc tu vois c'est en fait c'est constamment en conflit avec toi quoi ok

  • Speaker #1

    donc si je corrige moi si je dis des conneries donc ce que je comprends le conflit c'est le fait de pas aimer travailler versus avoir besoin de continuer à apprendre des trucs c'est ça ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est ça. Et pas aimer avoir travaillé, tu vois, sur... En fait, c'est que je connais pas un sujet, je vais le bosser, ensuite je le connais, et il me fait chier. Donc il faut que je trouve un nouveau sujet sur lequel bosser, l'assimiler jusqu'à ce que ça me fasse chier. Et forcément, du coup, t'es expert en rien, mais t'es pas... Tu penses ? Non, mais après, pendant 15 ans, j'ai fait de la création de contenu et de l'acquisition client. Donc forcément, ce sujet-là, je le maîtrise. Mais dans les nouveaux sujets à implémenter dans les business, je ne suis pas un expert en ads. Je ne suis pas un expert en sales. Malgré le fait que j'ai fait de la vente pendant 15 ans parce qu'il fallait que je vende bien mes prestations, le métier de closer, closing, il y a des gens dont c'est vraiment l'expertise. Moi, aujourd'hui, j'arrive à closer. ce sujet-là va m'intéresser, je vais voir mes premiers résultats. Tu vois, par exemple, je déteste bosser les objections. C'est quelque chose, genre les objections en appellent, mais tu vois, genre l'espèce de truc de, ah, il faut que tu y réfléchisses ? Mais alors attends, laisse-moi te poser une question. Est-ce que tu peux m'expliquer les sujets que nous n'aurions pas abordés aujourd'hui qui te font te dire qu'il faut que tu réfléchisses ? Mais alors ça, tu vois ? Et donc c'est ça qui fait que je ne peux pas devenir un expert en closing, par exemple, parce que ça me fait royalement chier. Genre, je vais rester à la surface, la surface nécessaire pour pouvoir avoir de très bons résultats. Mais ensuite, après l'optimisation de tu peux aller chercher 10%, 20% de closing en plus, parce qu'en fait, tu vas avoir traité ceci, ceci, cela, ça me fait chier à mourir.

  • Speaker #1

    En même temps, tu n'as pas besoin d'être expert en tout pour avoir du résultat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as déjà une expertise en quelque chose qui ne va pas nécessiter nécessairement que tu sois expert en tout. Mais en même temps, ce n'est pas pour ça que ça t'empêche d'être… d'apprendre suffisamment pour passer d'autres étapes. J'ai un peu l'impression que c'est une question de curseur. Dis-moi, là, ce que je perçois, c'est que quand tu commences un truc, tu as besoin de te sentir expert dans le machin.

  • Speaker #0

    J'ai besoin d'avoir l'impression, au moins d'avoir l'impression de comprendre. Tu vois ? Oui, de comprendre comment ça se passe. Mais en effet, comme tu viens de le dire... On n'a pas besoin d'être expert aujourd'hui en plein de choses pour pouvoir très bien réussir, alors qu'avant, on était dans un monde d'experts avant Internet. Tu avais une personne qui était expert en ça, une personne qui était expert en ça, et ces personnes se retrouvaient les unes avec les autres pour créer quelque chose de cohérent. Aujourd'hui, avec un minimum de bagout et de soif de réussir, tu as accès à toutes les informations du monde possible. Et donc ça, pour moi, TDAH, qui a toujours besoin... d'avoir l'impression d'apprendre quelque chose, c'est génial. Mais je ne sais pas si c'est si bénéfique, enfin, je ne sais pas si c'est génial ou je ne sais pas si au final, c'est un petit peu une tare, tu vois. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Comment tu te reposes du coup ? Parce que si tu as cette soif d'apprendre qui est omniprésente, à un moment donné, ton cerveau, il a juste besoin de repos.

  • Speaker #0

    Ouais. Ben écoute, je fais du sport, je vais marcher. J'ai envie de te dire que j'écoute des podcasts, mais du coup, écouter des podcasts, ce n'est pas du repos quand ce n'est pas du divertissement. Et même quand c'est du divertissement, est-ce que c'est réellement du repos ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est vrai que j'ai énormément de mal à me retrouver tout seul avec moi-même. Il faut tout le temps que je sois en train de... D'apprendre quelque chose, d'écouter quelque chose. D'avoir l'impression que mon temps ne sert pas à rien.

  • Speaker #1

    Ah, si tu te retrouves seul avec toi-même, t'as l'impression que le temps ne sert à rien ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui pourrait se passer ?

  • Speaker #0

    Bah pas grand-chose, t'as raison.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'Arthur Joupp pourrait découvrir sur lui-même de si horrible ?

  • Speaker #0

    Mince. Bon, on s'arrête là.

  • Speaker #1

    non mais t'as raison ça nécessite pas une réponse mais juste une réflexion de toi à toi même ok mais là si je m'arrête et que je fais juste rien est-ce que j'ai moins de valeur est-ce que je sers à rien pour autant est-ce que j'ai besoin de servir à quelque chose après tout au final on reste que des grains de poussière dans l'univers du coup comment tu canalises les symptômes d'impulsivité et de frustration. Est-ce que tu as des outils pour nous aider ? Des outils qu'on pourrait essayer aussi qui fonctionnent pour toi ?

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, la catégorie frustration, j'ai pas trop l'impression de la subir. La frustration que je ressens, c'est ma frustration à avoir des problèmes de concentration, par exemple. L'impulsivité, c'est pareil, c'est quelque chose qui fait... plus vraiment partie de ma vie aujourd'hui. Mine de rien, je suis quelqu'un de très posé, je réfléchis beaucoup avant de faire des choses, souvent trop. Des fois, je réfléchis pas, je me lance dans un truc, mais c'est pas des choses qui vont... C'est pas des choses négatives, tu vois. Genre, je vais pas être impulsive négativement, tu vois. Genre, dans une dispute ou peut-être dans une situation de la vie, dans une interaction sociale, par exemple, qui pourrait être très désagréable. Je vais pas avoir... Je vais pas m'énerver ou je vais pas... Tu vois, genre, je vais vraiment être... J'ai beaucoup de recul quand même sur les choses. Donc impulsivité, pas trop. Et frustration, c'est la plus grosse frustration que je ressens aujourd'hui. Elle est directement en lien avec mon manque de concentration et l'impression de ne pas avancer aussi vite que j'aimerais parce que j'ai des soucis de concentration.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, tu as pu mettre en place quelque chose de particulier qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Les timers. Les timers, ça aide beaucoup. Tu vois, mettre vraiment assigné du... temps impartiel à une tâche. Ça aide énormément. Alors, la grosse erreur, c'est de le faire sur son téléphone. Il y a des petits timers qui existent. Je ne l'ai pas là, mais il y a des petits timers qui existent vraiment où tu vas... Voilà, exactement. Où tu vas... Voilà. Et sinon aussi, du contenu YouTube, il y a des vidéos qui s'appellent Study With Me, Étudie Avec Moi. où tu vas avoir littéralement un compagnon de travail sur un autre écran, quelqu'un qui te dit « bon ben voilà, là on va faire une session de 3 heures de travail » . Et en plus, il y a une musique dans cette session de travail-là qui est scientifiquement étudiée pour aider les gens qui ont des problèmes de concentration et qui stimule ton cerveau pour l'aider à se concentrer avec des pauses de 10 minutes toutes les 50 minutes où tu as des activités manuelles à faire pendant ces pauses de 10 minutes. Donc tu vois, tu as une activité par exemple, ça va être du doodling. Donc, littéralement, tu prends une feuille, un crayon et pendant 10 minutes, tu vas dessiner sans réfléchir à des formes. Il n'y a vraiment aucun concept de création. Tu ne dois pas, à la fin de ton doubling, avoir un résultat autre que le fait que tu as gratté sur ton papier.

  • Speaker #1

    Mais trop bien.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, ça, c'est les deux gros trucs. C'est timer et avoir quelqu'un littéralement en train de travailler à côté de moi que je vois sur un écran. en train de bosser avec moi, en silence, avec son casque, qui écoute exactement la même musique que moi j'écoute au moment où il l'écoute, même si la vidéo a été enregistrée il y a six mois ou il y a un an. Ça, c'est deux choses qui m'aident beaucoup.

  • Speaker #1

    Ah, j'irais voir le truc sur YouTube, ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Je te l'enverrai, ouais.

  • Speaker #1

    Ah bah, grave. Du coup, depuis que tu es conscient du TDAH et des symptômes, si tu devais me citer trois choses que ça t'a appris sur toi-même ?

  • Speaker #0

    Que je ne suis pas un cancre. que je suis pas un cancre, qu'il y a des possibilités pour que ça ait moins d'emprise dans ta vie de tous les jours. Il y a vraiment des choses à mettre en place qui sont en plus simples. T'as pas besoin de partir dans des délires où tu t'imposes des routines de malade mental. que tu vois en plus partout sur internet quand tu es entrepreneur on t'explique tout le temps qu'il faut que tu te lèves à 5 heures du matin que tu prennes une douche froide et qu'ensuite après tu es un ice highball et qu'ensuite tu ailles à la salle de sport et puis qu'ensuite après tu fasses ta méditation puis que tu rentres et que tu fasses trois heures de deep work et qu'ensuite après tu manges tes 500 calories avec 60 grammes de protéines enfin tu vois et ça en fait c'est une énorme charge mentale pour énormément de monde parce qu'on passe son temps à se comparer à ce qu'on voit sur les réseaux sociaux quand on est entrepreneur comme tu l'as dit juste avant on consomme forcément du contenu et donc ça t'apprend à relativiser certaines choses ça t'apprend à te dire doucement la vie c'est pas ça les gens qui te vendent cette vie c'est parce qu'ils ont autre chose à te vendre en général c'est un produit et donc voilà c'est vraiment t'es pas un cancre tranquille il ya des choses très très simple à mettre en place et en fait à partir du moment où tu as conscience de ta condition et que chaque jour t'essayes de faire une toute petite chose, une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même et bah c'est déjà ok en fait une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même moi j'aime bien genre boire un verre d'eau le matin,

  • Speaker #1

    aussi simple que ça comment tu fais toi, un peu plus concrètement si t'as des pistes pour nous aider à traiter les à peu près 10 000 idées et demi que tu dois avoir en tête tous les jours bah franchement c'est très compliqué

  • Speaker #0

    et le truc à faire en fait c'est c'est d'obstruer certaines choses et en fait d'être en quête d'une idée qui qui te drive tellement qu'elle devient pratiquement obsessionnel et du coup tu vas te alors tranquille mais du coup tu vas te focus vraiment sur ce nouveau truc qui t'excite le matin quand tu te réveilles ok Et en fait, si tu veux, c'est tellement excitant, c'est tellement intéressant, c'est tellement nouveau qu'en fait, cette stimulation-là, elle est plus forte que les stimulations polluantes extérieures.

  • Speaker #1

    Donc tu vas provoquer un hyper-focus.

  • Speaker #0

    Oui, tu provoques de l'hyper-focus sur des choses qui te sont hyper intéressantes.

  • Speaker #1

    Ok, donc ce qui peut être très bien, si tu as un objectif que tu te fixes, est vraiment de bloquer là-dessus, de dévincer tout le reste. Enfin, dévincer tout le reste. Grosso modo, c'est l'idée. Et pour vraiment ne garder que cette priorité-là. Et qu'est-ce que tu fais du reste ?

  • Speaker #0

    Souvent, le reste, il est peu important. Souvent, le reste, il est peu important parce que forcément, quand je parle d'hyper focus, je ne dis pas du coup, tu passes moins de temps avec tes proches, tu arrêtes d'aller au sport. Non, mais c'est que dans la vie d'entrepreneur, tu as énormément de tâches à faire. Tu vois, entre tes clients, entre ton administratif. entre la mise en place de ton business, je te dis n'importe quoi, site internet, tunnel de vente, est-ce que tu fais du high ticket, du middle, du low, tu ne vas pas avoir les mêmes tunnels pour chaque truc, mais tu pourrais avoir un tunnel pour chaque truc, parce que si tu fais du high ticket, tu peux aussi faire du middle et tu peux aussi faire du low. Et donc,

  • Speaker #1

    du coup...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. L'idée, c'est vraiment de se focus sur un seul de ces trucs-là, et une fois que ce truc-là, il est vraiment en place, et tourne et tu l'as poncé et tu sais exactement comment ta méthode, elle fonctionne, eh bien, vas-y, va trouver de nouveaux trucs qui te stimulent, va créer ton middle ticket, va créer ton low ticket si t'as envie. Mais, voilà, je te parle vraiment de pollution extérieure et pas de choses que tu dois réellement faire dans ta vie de tous les jours pour continuer à avoir une vie sociale et une vie cool avec toi-même. Donc, continue à aller au sport, continue à passer du temps avec les gens que tu aimes.

  • Speaker #1

    Ça voudrait dire, par exemple, concrètement, que tu as des plages horaires attribuées ou par rapport à ta gestion du planning, tu dis, ok, ça, c'est un temps pour mon privé et ça, c'est un temps que je consacre à mon travail. Et dans cette phase travail, tu as un hyper focus et le reste ne compte pas.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est très dur et il y a souvent des rechanges. Et t'es pas tout le temps... Alors des fois, t'arrives carrément à te concentrer, surtout quand le projet est neuf et nouveau. Et quand je parle de projet, je parle pas forcément de projet de business, mais comme je l'ai dit juste avant, c'est un nouveau projet, une nouvelle étape, une nouvelle tâche dans ton business existant. Ouais, c'est à ces moments-là, ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu gères les parties de rechute ? Qu'est-ce qui t'aide à les faire durer moins longtemps ? Ou qu'est-ce qui... Parce que c'est vrai que, pendant que tu réfléchis un petit peu à la réponse, c'est vrai que moi, je trouve justement, ce que je trouve chouette dans ton accompagnement, c'est que je le trouve très bien structuré pour un TDAH. Je ne sais pas ce que dirait une personne neurotypique, mais pour un neuroatypique, c'est que je trouve qu'il est bien structuré pour un TDAH et qu'en plus, en fonction de ce que moi, je t'apporte, tu me dis, non, alors toi, fais-le dans cet ordre-là, ne le fais pas dans l'ordre qui est prévu. Tu vois, il y a ce truc, tu as quand même cette intelligence à la fois cognitive et intuitive qui fait que si toi tu marches comme ça, fais-le plutôt comme ça. Et ça demande quand même beaucoup de structures intérieures que de pouvoir regarder, analyser rapidement l'image qu'on a en face de soi pour dire ça. le traitement qu'il faut pour ce cas-là, c'est celui-là. Donc, ça veut dire aussi que tu as beaucoup de structures dans tes accompagnements, ce qui est vraiment chouette. Du coup, comment tu fais dans les phases où c'est plus challengeant pour toi ? pour que les périodes de down ne prennent pas trop de place et durent moins longtemps. Qu'est-ce qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est le fait de relativiser. Le fait de me dire que de toute façon, c'est comme ça pour l'instant. Prends-le, tu vois. Fais ce que tu peux avec ça pour le moment. Et de toute façon, ça va passer. Et juste le fait de... de se dire ça et de s'éloigner et de prendre de la distance avec ce que tu ressens maintenant sur le moment et te dire que de toute façon, ça se trouve demain ou dans deux jours, ça sera radicalement différent. Ça permet vraiment de relativiser et de s'enlever énormément de pression sur les épaules parce qu'on a vite tendance à se dire « Ah, je ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas bien, là, je suis vraiment en train de faire de la merde, je sais que je devrais faire ça et pourtant, c'est impossible pour moi de le faire. » Et on va avoir tendance à se culpabiliser, à se mettre énormément de poids sur les épaules alors que si on a vraiment conscience de son problème et que là, on est juste dans une phase un petit peu plus difficile qu'une autre, ça roule.

  • Speaker #1

    C'est vraiment de prendre de la distance, de défocaliser du problème pour prendre de la distance, un peu de hauteur et justement pouvoir relativiser.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu disais tout à l'heure. C'est-à-dire que tu vas avoir une grosse phase de manque de concentration pour une raison X ou Y, nutrition, manque de sommeil, t'as pas bu d'eau et puis en plus, ta condition de base. Et bah, ok, va te perdre dans ce que tu fais alors que tu sais que tu devrais faire autre chose. Récupère de l'énergie et ensuite, retourne à ton bureau avec l'énergie supplémentaire pour cravacher sur ce que tu devais faire à la base. Et en plus, cravacher plus fort parce que tu auras récupéré de l'énergie. Donc, c'est vraiment relativiser sur la condition.

  • Speaker #1

    Ok. Sachant ce que tu sais aujourd'hui avec les symptômes du TDAH, Qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux personnes qui souffrent aussi de symptômes du TDAH à une puissance assez forte et qui se sentent peut-être un peu perdues ou qui n'osent pas demander de l'aide ou trouver des pistes ? Qu'est-ce que tu pourrais conseiller à ces personnes-là ? Ou si je reformule la question, qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux petits Arthur plus jeunes qui pensaient qu'ils avaient peut-être un problème et qui ne savaient pas trop quoi faire de ça ?

  • Speaker #0

    Tu cherches à me faire faire de l'EMDR là et à faire un câlin à mon inner child. Qu'est-ce que je dirais ? Non parce que ça j'en ai fait récemment et c'était un truc de fou l'EMDR. L'EMDR ? Ouais, ouais, ouais. Personnellement j'avais eu un truc.

  • Speaker #1

    Et ça t'a aidé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'a... En fait, je ne sais pas si directement la méthode de bouger tes yeux avec le cristal m'a aidé. Mais par contre, la connexion à l'enfant intérieur et la prise de conscience que l'enfant intérieur était là et qu'il fallait le chérir, oui. Pour ça, ça m'a aidé. Parle à ton Arthur intérieur,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Non, mais c'est que... Après, tu vois, c'est compliqué parce que forcément, parler à son enfant intérieur, le petit Arthur, il ne sait pas qu'il a le TDAH. Et les parents du petit Arthur, ils ne savent pas qu'il a le TDAH parce que... notre génération fait qu'on a des parents qui n'étaient absolument pas au courant de ce genre de choses, le système scolaire non plus, le ministère de l'éducation non plus, le ministère de la santé non plus, c'était une notion qui était complètement inexistante. Tu avais juste les gens qui étaient bons à l'école, les gens qui étaient mauvais à l'école, et les gens qui étaient turbulents, et les gens qui étaient gentils. Voilà, ça s'arrêtait là. Donc au petit Arthur, je lui dirais, écoute, t'inquiète, pour l'instant t'es petit. ils sont tous bêtes autour de toi. Ils sont tous bêtes autour de toi. Ou non, les pauvres, ils ne sont pas bêtes, c'est juste qu'ils font avec les outils qu'ils ont pour le moment. Ils n'ont pas plus d'outils que toi. Et ne t'inquiète pas, plus tard, ça va le faire, ça va aller. Tu vas grandir et tu vas pouvoir faire exactement ce que tu as envie de faire dans la vie, c'est-à-dire être libre et aimer.

  • Speaker #1

    En tant qu'homme, qu'est-ce que tu aurais envie de dire à un frère, à un pote, à quiconque traverse ce que tu as pu traverser et qui ne sait pas trop où il en est aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un petit peu la même chose. T'inquiète. Alors, tu vois, TDAH, professionnel du conseil non sollicité. Donc ça, c'est quelque chose que j'essaye vraiment, depuis un petit bout de temps déjà, vraiment de mettre de côté. Je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je faisais énormément. C'est-à-dire que tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, alors que les conseils ne sont pas sollicités. Et c'est vraiment, c'est pas cool de donner des conseils qui ne sont pas sollicités.

  • Speaker #1

    Ici, on attend de les entendre. On te les demande. ça c'est l'inverse voilà tu te demandes donc on y va

  • Speaker #0

    Donc, il m'a demandé des conseils.

  • Speaker #1

    On te donne la permission. Tu es légitime de dire ce que tu veux.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un petit peu la même chose. Et en fait, ça dépend réellement de la question qu'il m'a posée. Mais s'il me dit, écoute Arthur, et puis c'est marrant parce que tu m'as envoyé le questionnaire. J'ai un ami qui m'a appelé, qui est en train de devenir développeur web et qui a envie de se professionnaliser dans l'intelligence artificielle. Et je lui ai dit, c'est marrant parce que là, je suis en train de parler avec Chat. Donc, je lui ai nourri ton document, le PDF que tu m'as donné et je lui ai demandé d'être le thérapeute qui me faisait passer l'entretien pour voir si j'étais TDAH ou pas. Donc, je parlais à ChatGPT quand mon ami m'a appelé. Et donc, il m'a demandé, qu'est-ce que tu es en train de faire comme un appel normal ? Et je lui ai expliqué ce que je faisais. Il m'a dit, mais putain, vas-y, ça résonne de fou avec toi. moi est ce que est ce que tu pourrais me filer le document et le prompt que tu as mis dans le chat j'ai pété pour que je fasse exactement la même expérience quoi donc je lui ai envoyé en direct il l'a fait c'est il m'a envoyé ses résultats et je lui ai dit jeudi bienvenue au club frérot donc donc écoute le le conseil que je pourrais donner à quelqu'un déjà c'est de ses deux de relativiser de se dire c'est pas grave il ya plein de solutions t'es pas là... différent des autres en fait parce que différent de qui et de quoi qu'est ce que la normalité T'es juste tu as juste une condition il ya d'autres personnes qui en ont une autre renseigne toi sur celle ci et même si même si ta vie va même si tu dois mettre des choses en place et que le lendemain matin pour t'aider tu dois juste faire ton lit et boire un verre d'eau et ben ça va aller tu fais ça et puis et puis mais fais toi diagnostiqué pour le coup fais toi diagnostiqué ça va t'aider à relativiser sur plein de choses

  • Speaker #1

    Merci pour ça. S'il y avait un film ou une série qui représentait ce qui se passe dans ta tête, ça serait quoi ?

  • Speaker #0

    Wow, ce qui se passe dans ma tête ? Le premier truc qui m'est venu en tête, et donc ça doit être la bonne réponse, c'est Community. C'est une série américaine humoristique dans un... Tu sais comment on appelle ça ? Les Community College ? Donc tu sais, tu as les grandes universités payantes qui coûtent très très cher aux États-Unis, et tu as les community colleges qui sont plutôt des petits campus qui sont animés avec de l'aide d'État. Et donc tu as énormément de profils qui viennent. Moi par exemple, j'ai fait un DAU. Au DAU, moi j'avais 19 ans, il y avait un mec de 40 ans. ancien plombier qui essayait de passer son bac et il y avait une émigrée qui venait du Sénégal qui s'appelait fanta qui avait 50 ans et qui cherchait à faire des études de philosophie et en fait tu vois c'est un espèce d'endroit dans lequel tu as énormément de profils différents qui se retrouvent des profils qui ont pas forcément eu la chance de faire des études parce qu'ils avaient une condition familiale qui ne leur permettait pas des gens qui ont fait des études mais qui les ont ratés et du coup doivent retourner à faire des études beaucoup moins cher et en fait dans ce collège-là, dans cette community college-là, t'as des espèces de mondes parallèles dans lesquels les gens apprennent à se découvrir à travers leur psyché. C'est assez barré, mais c'est très drôle, c'est très très connu. Et pour tous les gens qui connaissent pas cette série, je vous invite à aller la voir. Mais en gros, voilà, c'est un espèce de bordel constant, mais optimiste et joyeux.

  • Speaker #1

    Community, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Community, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, tu m'as donné envie.

  • Speaker #0

    Ok, bah en tout cas, voilà, tu vois, c'est un bazar, c'est un bazar positif et joyeux.

  • Speaker #1

    Je vois bien en plus la résonance avec le cerveau d'une personne TDAH. On arrive tout doucement à la fin de cette interview, Arthur. Merci beaucoup d'avoir accepté de te prêter au jeu et de parler de ton TDAH dans ta vie d'homme et d'être humain. De parler des difficultés et des opportunités. que ça t'a permis de traverser ? Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux si les auditeurs avaient envie de te poser des questions ?

  • Speaker #0

    C'est Arthur Joube sur Instagram. Je fais du marketing de contenu. Si vous tapez Arthur Joube sur Instagram J-O-U-B-E, vous allez te fouiner rapidement. Ma photo de profil a un petit fond orange.

  • Speaker #1

    Et je laisserai aussi de toute façon le lien pour te retrouver dans la description. de l'épisode. Arthur, encore un grand merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je te dis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Ciao, ciao. Merci, merci. Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette conversation avec Arthur. Et j'espère que tu repars avec un regard plus clair et peut-être plus doux sur ce qu'est le TDAH quand on le gère dans son quotidien de la vie d'adulte. Arthur nous a rappelé des choses essentielles, qu'on n'est jamais trop ceci ou pas assez cela, et que parfois, c'est le système autour de nous. qui ne sait pas accueillir notre singularité, et que, oui, il existe des moyens de canaliser cette énergie débordante pour en faire quelque chose d'épanouissant. J'ai adoré ce moment d'échange à la fois authentique, sans langue de bois et riche d'enseignements. Et si toi aussi tu t'es reconnu dans ce qu'on a partagé et que tu ressens ce besoin d'explorer plus en profondeur ce qui se passe en toi, n'oublie pas que tu peux toujours réserver ton appel découverte avec moi pour voir si mon accompagnement Mission Anxiété Zéro, l'antidote, est ce qu'il te faut. Toutes les informations sont en description de l'épisode, ainsi que le lien pour retrouver Arthur sur Instagram si tu veux lui poser des questions ou suivre son travail ou collaborer avec lui. Merci encore pour ton écoute fidèle. On se retrouve dans un prochain épisode. Et comme toujours, rappelle-toi que quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Description

Et si tu n’avais jamais été nul, paresseux ou instable ?
Et si tu avais juste un cerveau qui ne rentre pas dans le moule ?

Aujourd'hui, je te propose une conversation à cœur ouvert avec Arthur Joube — entrepreneur, créateur de contenu, et homme TDAH non diagnostiqué officiellement… mais très au fait de ses symptômes.

Arthur, c’est ce gars qu’on aurait pu bien injustement cataloguer comme un cancre. Mais qui a trouvé sa voie en traversant les cases. De maroquinier à vidéaste, du système scolaire français à l’Australie, de l’auto-sabotage aux prises de conscience, il partage avec honnêteté tout ce que le TDAH lui a appris sur lui-même… et sur la vie.


C’est une plongée dans un cerveau en mouvement, une rencontre pleine de nuances avec un homme qui déconstruit les clichés sur les troubles neurodéveloppementaux.

💬 On parle de :

  • scolarité douloureuse et de systèmes qui ne s’adaptent pas aux cerveaux atypiques

  • la pression de devoir “fonctionner normalement”

  • entrepreneuriat

  • ce que ça fait d’apprendre qu’on n’est pas un échec, mais juste différent

  • comment canaliser 10 000 idées par jour sans exploser en vol

💡 Si toi aussi tu te sens “trop” ou “pas assez”, cet épisode pourrait te faire l’effet d’un câlin cérébral. Tu n’es pas seul·e, et non, tu n’es pas un cancre.

📲 Retrouve Arthur : @arthurjoube

Ressources :


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété :

https://bit.ly/3PJohK4


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@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on ouvre un nouvel espace de conversation sur Mission Anxiété Zéro, et pas n'importe lequel. J'accueille Arthur Joube, coach en marketing de contenu, mais surtout, homme TDAH assumé, ou presque, parce qu'avec Arthur, on va parler du TDAH sous un angle qu'on entend peu, celui des hommes, des adultes, des entrepreneurs qui jonglent avec leurs symptômes tous les jours et qui ont fait le choix de ne pas, pour le moment en tout cas, officialiser le diagnostic. Comment tu fais quand ton cerveau te balade d'une idée à l'autre ? Comment tu bosses quand tout en toi a besoin de nouveautés, de mouvements, mais que tu veux quand même construire des choses solides ? Et surtout, qu'est-ce qu'on apprend sur soi quand on accepte enfin de regarder cette différence en face ? Cet épisode 29 est une discussion ultra riche sur le TDAH, les injonctions scolaires, la gestion des symptômes, mais aussi sur la résilience, l'optimisation et la liberté d'être soi, envers et contre tout. Reste bien là, on te raconte tout juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis sophro analyste. Et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions propres et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, je suis avec Arthur Joube. Bonjour Arthur.

  • Speaker #1

    Salut Sandra, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça va super bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va, mais j'avais le cerveau un petit peu embourbé là, parce que je n'avais pas bu en fait ce matin. Et c'est toi qui, juste avant de lancer l'enregistrement, m'as dit tu devrais aller te chercher un verre d'eau. Et je te remercie parce que c'est vrai qu'à faire 45 minutes à parler sans avoir bu, ça aurait été très très compliqué.

  • Speaker #0

    Mais clairement, t'as pas bu de la journée ?

  • Speaker #1

    Non, pas encore. Et pourtant, ça fait déjà quelques heures que je suis debout.

  • Speaker #0

    Tu es un fou. Tu es un fou. Pour remettre du cadre, Arthur, je t'ai invité aujourd'hui pour parler de la spécificité du TDAH, parce que je n'ai jamais reçu d'homme avec un TDAH au micro de Mission Anxiété Zéro. Donc, tu es coach en contenu de marketing et on s'est rencontré parce que tu m'épaules à développer mon travail en ligne. Donc, pour poser du contexte, et quand on s'est rencontré, je t'ai parlé... de mes spécificités de fonctionnement au travail en t'expliquant que j'avais un TDAH. Et là, tu lèves la main.

  • Speaker #1

    Je crois que moi aussi.

  • Speaker #0

    Et tu me dis, je crois que moi aussi. Et en même temps, tu m'expliques que toi, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer. Et du coup, ça m'a donné vraiment plein, plein, plein de questions. Voilà, Arthur, est-ce que tu peux expliquer comment tu as fait le lien que tu avais des symptômes du TDAH ? Ouais.

  • Speaker #1

    Alors déjà, juste pour revenir sur ce que tu viens de dire, je ne sais pas si j'ai fait le choix de ne pas me faire diagnostiquer ou parce que je suis TDAH, je ne me suis pas fait diagnostiquer. Ah,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux préciser ?

  • Speaker #1

    Tu sais, on a tendance à remettre les choses très importantes toujours au lendemain et du coup, le lendemain peut se transformer en l'année prochaine et l'année prochaine dans les dix prochaines années. En fait, c'est un parcours de réalisation assez long. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose. Et avant de tomber sur l'appellation TDAH, je me demandais bien ce que ça pouvait être, même peut-être si je n'étais pas normal. Mais en fait, maintenant, je pense qu'on est dans une ère dans laquelle il y a énormément d'appellations, entre les borderlines, entre les TDAH. Et donc forcément on entend toutes ces choses Et étant donné que l'algorithme fait très très bien son travail Il suffit que tu interagisses avec un petit peu de contenu Qui est en lien avec des symptômes que tu puisses avoir Que tu portes un petit peu d'intérêt à ces contenus là Forcément après tu es bombardé de publicité De contenu en lien avec ça Et donc je pense que c'est un processus de réflexion Qui s'est fait grâce à l'apparition des réels Et de l'algorithme qui te bombarde De sujets qui t'intéressent Que j'ai pu prendre compte de certaines choses Merci.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. À quel moment tu t'es rendu compte que... Parce que j'ai entendu, et ça résonne tellement fort quand tu dis... À un moment, je me demandais si c'est moi qui avais un problème. Mais c'est vrai que moi aussi, le temps où je cherchais ce que j'avais, je me disais « Waouh, putain, je suis débile profonde, il n'y a personne qui le remarque » .

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es dit, mais en fait, non, non, il y a quelque chose. À quel moment ça s'est passé, le switch, chez toi ? Tu t'en souviens ?

  • Speaker #1

    Franchement, il y a une publicité qui tourne beaucoup, comme je te dis, sur Instagram, sur YouTube Shorts, où c'est les hommes TDAH, tu n'arrives pas à faire ceci, tu n'arrives pas à faire cela, tu fais ceci, tu fais cela. Et c'est vraiment un process de réflexion, des vidéos à droite, du contenu à gauche, qui a fait que je me suis... je me posais de plus en plus la question et qu'au fur et à mesure du temps je me dis non mais c'est obligé et c'est même fort, c'est très puissant je pense que j'ai un TDAH assez puissant et en fait la vraie dernière grosse réalisation c'est tout simplement quand j'ai rempli ton questionnaire hier pour

  • Speaker #0

    situer les choses dans leur contexte c'est vrai que On fait attention au diagnostic sauvage aussi, parce que dire « oui, mais c'est parce que je suis HPI, c'est parce que j'ai un TDAH, c'est parce que j'ai un TSA » , des fois, on se cache derrière ça comme excuse. Mais c'est vrai que, du coup, j'ai envoyé à Arthur la grille Diva, qui est une des grilles qui sert de pré-diagnostic. Donc, elle ne suffit pas à établir, à confirmer un diagnostic, mais elle permet aux personnes de se repérer en se basant sur la force de leurs symptômes à l'âge enfant. à l'âge adulte. Et c'est vrai que, Arthur, toi aussi, tu présentes des symptômes assez forts, donc même si le diagnostic n'est pas officiel, tu sembles quand même présenter de gros symptômes. Et du coup, tu me dis que tu n'as pas été au diagnostic parce que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris si c'est parce que c'est un peu un refus d'obstacle ou parce qu'en fait, tu t'en fiches et que t'en as rien à faire.

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas ça. Je pense que je remets énormément de choses à plus tard, me disant que c'est pas nécessaire de toute façon de se focus sur ces choses-là. Et étant plus ou moins persuadé de la chose, je me dis non plus aussi que c'est pas nécessairement nécessaire de me faire diagnostiquer. Et après, je pense aussi bien évidemment qu'en tant que TDAH, du coup, comme je t'ai dit tout à l'heure, tu fais oui, oui, je le ferai un jour. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Est-ce que c'est quelque chose que tu envisagerais de faire ? Ou à la limite, le fait de te dire « Ok, je sais que j'ai des symptômes, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir, pour assumer mon TDAH ? »

  • Speaker #1

    Ouais, non, je pense pas avoir besoin de plus pour l'assumer. Après, tu vois, maintenant que j'ai rempli ce questionnaire, je vais vraiment essayer du coup de passer à l'action sur... Une routine, je n'ai pas envie de dire une routine parce que c'est compliqué à mettre en place des routines, mais au moins faire certaines choses, ne serait-ce que boire un verre d'eau le matin quand tu te réveilles pour réussir à mieux fonctionner. Mettre plein de petites choses en place comme ça, quand en fait je fais, mais très sporadiquement, je vais avoir des épiphanies où pendant quelques mois je vais être hyper assidu sur quelque chose. et ensuite mon rythme de vie et le métier que j'ai choisi fait que je bouge beaucoup que je ne suis pas forcément dans l'endroit dans lequel je suis en mesure d'effectuer mes routines comme j'aimerais pouvoir le faire. Et il suffit qu'il y ait un petit grain de sable dans le mécanisme pour que tout soit chamboulé, que ce soit le sport, que ce soit la nutrition, que ce soit la méditation, que ce soit plein de choses. Tout ça dégage en un claquement de doigts. Et ensuite, après, c'est très compliqué de se relancer dans le process de routine. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends parfaitement ce que tu dis. Pour toi, les symptômes du TDAH, tu considères ça plutôt comme une force ou comme une faiblesse ?

  • Speaker #1

    Franchement, en fait, ça dépend. Il y a des côtés force et il y a des côtés faiblesse. Tu vois, le côté force, ça va être le fait de s'intéresser à énormément de choses, par exemple. Mais le côté faiblesse, ça va être de ne pas réussir à s'intéresser assez de temps à beaucoup de choses pour que ce soit efficace dans ta façon de t'y intéresser. littéralement je peux avoir une idée et me mettre à travailler sur quelque chose et je ne mens pas dix secondes plus tard faire autre chose une seconde et des fois c'est même pas dix secondes des fois c'est 2 2 secondes c'est à dire que j'ai à tiens il faut que je lance cette tâche le temps que l'onglet soit ouvert j'ai pensé à autre chose et je suis déjà entre et je peux faire un espèce de ping pong de travail comme ça qui est juste infernale mais en même temps J'ai l'impression que j'arrive à peu près à fonctionner comme ça, mais j'aimerais bien que ça change.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'aimerais changer ?

  • Speaker #1

    Vraiment, le... La concentration. La concentration, oui. Et ça a toujours été un problème depuis mon enfance, depuis petit. J'ai toujours eu des gros problèmes de concentration. Et pourtant, n'étant pas quelqu'un de bête, loin de là, j'ai toujours eu énormément de mal à l'école, sauf dans des systèmes scolaires. Par exemple, j'ai grandi en Australie dans un système scolaire qui était beaucoup plus stimulant. Et donc, là, j'étais très bon à l'école. J'étais même meilleur que certains élèves anglo-saxons. alors que j'étais français et ne parlais pas anglais en étant là-bas. Mais du coup, il y avait un univers qui était tellement stimulant que là, du coup, ça avait radicalement changé. En France, le fait d'être assis sur une table à écouter quelqu'un parler pendant huit heures et recommencer toutes les heures comme ça pendant neuf heures dans une journée, c'était juste insupportable.

  • Speaker #0

    Waouh, et là, je comprends le choc que ça a dû être parce que du coup, tu as commencé ta scolarité en Australie.

  • Speaker #1

    Non, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    Et tu as étudié en Australie à partir de quel âge ?

  • Speaker #1

    De mes 14 à 17 ans.

  • Speaker #0

    Waouh, ça a dû te changer la vie.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai compris que je n'étais pas un cancre.

  • Speaker #0

    C'était quand même dommage qu'il faille aller au bout du monde pour se rendre compte qu'on n'est pas un con en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. J'imagine que cette expérience-là, ça a dû te donner une confiance en toi et chambouler en fait toutes les croyances que tu avais sur toi-même.

  • Speaker #1

    Un petit peu, mais tu sais, tu n'es pas non plus à un niveau de conscience très très élevé à 14 ans. Tu n'as pas énormément de recul sur toutes les choses que tu peux te dire aujourd'hui. Et tu n'as pas un niveau de conscience. Tu n'as pas une maturité assez grande, je pense, pour te rendre compte de certaines choses. Mais en tout cas, il y avait quelque chose qui était beaucoup plus agréable dans la vie là-bas, étant donné que quand à cet âge-là, l'école fait partie de 90% de ta vie. La vie était beaucoup plus agréable, beaucoup plus sereine, que ce soit là-bas à l'école ou que ce soit au sein du foyer familial, parce que forcément, il y a moins de tensions, étant donné que t'es un meilleur élève. Donc je ne sais pas si vraiment je me suis rendu compte d'énormément de choses, mais je me rendais compte en tout cas que la vie était plus douce et plus agréable.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es expliqué ça à toi-même à l'époque ? Parce que ça a dû te faire un choc quand tu as l'habitude d'être un cancre à l'école et que tu débarques dans un nouvel endroit, en plus que tu ne connais pas du tout, et que c'est là que tu as toutes les raisons, en réalité, pour une personne neurotypique, c'est là que tu as toutes les raisons d'avoir un plongeon scolaire, et toi c'est tout à fait l'inverse qui se passe. Là, tout d'un coup, tu deviens meilleur que les natifs parfois.

  • Speaker #1

    Que certains, certains. Que certains natifs, ok. Que certains, ouais. Non, parce qu'en plus, je suis arrivé là-bas, je ne parlais pas la langue. J'étais un Français de base qui avait fait sept ans d'anglais, mais qui est incapable d'aligner deux mots dans le pays. Mais ouais, non, non, c'était juste la redécouverte. En fait, la découverte tout simplement qu'il pouvait y avoir autre chose. Et tu sais, en tant qu'élève de 14 ans, j'étais au collège, il y avait des exchange students, tu sais, des gens qui venaient soit des Etats-Unis ou soit d'Australie ou même d'Angleterre et qui venaient passer du temps dans le collège. Et je me souviens de ces gens-là, mais hallucinés, en fait. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fous là, en fait ? Pourquoi je suis là ? C'est-à-dire que je ne parle pas la langue et mon exchange, c'est de venir dans une école dans laquelle je vais m'asseoir à une table et pendant 9 heures, toutes les heures, je vais changer de pièce et on recommence. Et je me souviens voir certains de ces élèves qui étaient en exchange student, donc des Australiens ou des Anglo-Saxons, mais complètement perturbés par ce que pouvait être ce système scolaire-là. Je ne parlais pas anglais, mais tu sentais que vraiment, ils se disaient « mais qu'est-ce que je fous là ? »

  • Speaker #0

    Oui, mais je trouve que le système scolaire français, en général, c'est une vraie souffrance pour les enfants. Je ne sais pas comment les neurotypiques le vivent, parce que moi, je n'ai pas grandi comme ça. Mais pour les neuroatypiques, c'est vraiment une catastrophe. Alors qu'on assimile les choses dans le mouvement, en faisant des trucs qui n'ont parfois rien à voir avec la choucroute. Mais là, de rester statique pendant des heures et des heures,

  • Speaker #1

    c'est inupportable.

  • Speaker #0

    C'est pas traitant, c'est pas possible. Oui, clairement. Mais ça te soigne de vouloir avoir des enfants juste pour ne pas leur infliger ça, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais carrément. Mais c'est vrai. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Ensuite, toi, tu es devenu vidéaste.

  • Speaker #1

    Alors, avant, j'étais maroquinière.

  • Speaker #0

    Alors tu étais auquier ?

  • Speaker #1

    Avant j'étais maroquinier, parce que étant un cancre à l'école, ensuite bien sûr je suis parti en Australie, donc là c'était top, ensuite il a bien fallu rentrer, je suis arrivé au lycée, donc passé de l'Australie à un lycée français comme on vient de le décrire, du coup ça a été complètement catastrophique, ça a été la rechute empire, et donc je me suis, on m'a gentiment fait comprendre qu'il fallait que... Je quitte le foyer familial parce que c'était plus possible. Il y a certaines personnes qui voulaient que je le quitte, d'autres non. Mais en tout cas, le résultat a été qu'il a fallu que je le fasse. Juste à côté de chez moi, il y avait une maison compagnonale. Je ne sais pas si tu connais. Qu'est-ce que c'est ? Les Compagnons du Devoir du Tour de France. C'est le meilleur apprentissage des métiers manuels en France. Et en fait, si tu veux, c'est connu comme... Donc, tu as les francs-maçons. qui sont la partie mentale, on va dire, du process. Et tu as les compagnons du devoir qui sont les bâtisseurs. Donc, tu as les francs-maçons qui réfléchissent, qui conceptualisent. Et tu as les compagnons du devoir qui bâtissent. Donc, tu vois, les bâtisseurs de cathédrales étaient des compagnons du devoir. Donc, c'est un apprentissage élitiste des métiers manuels. Et en fait, il y a des maisons partout en France. Et c'est un apprentissage dans lequel tu passes beaucoup plus de temps en entreprise que tu passes à l'école. Contrairement aux apprentissages normaux, en général, tu vas faire deux semaines d'apprentissage. Il me semble peut-être que je dis des bêtises à ce niveau-là, mais tu vas faire deux semaines en entreprise, puis ensuite trois semaines ou quatre semaines en école, puis deux semaines en entreprise. Là, c'est l'inverse. Tu fais six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Et donc, il y avait une maison compagnonique juste à côté de chez moi. On m'a dit, tiens, mais c'est des portes ouvertes, tu ne voudrais pas aller y faire un tour ? je fais ouais si vous voulez on allait faire un tour et puis Tiens, mais regarde, les bénisteries, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. Ah, mais regarde, charpentier, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. On a fait toutes les tables comme ça, puis il y en a une, c'était maroquinerie. Tiens, mais regarde, la maroquinerie, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Tiens, bah signe-la. là il n'y avait pas de liste d'attente et donc du coup j'ai signé pour partir à faire un apprentissage en maroquinerie et du coup tu as fabriqué des sacs à main ? j'ai fabriqué des sacs à main, des étuis à couteau, des... bourses, des besaces, des portefeuilles pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et c'était comment ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, c'était bien parce que j'étais plus chez moi. J'étais à 800 kilomètres de chez moi, à côté de Aix-en-Provence, dans une maison compagnonique. J'avais 11 kilomètres de stop tous les matins pour aller au travail.

  • Speaker #0

    T'allais bosser en stop ?

  • Speaker #1

    J'allais bosser en stop, ouais. Du moins pendant un certain temps. Après, il y a un mec qui est arrivé, qui était dans ma confrérie, qui lui était tapissiers et qui me faisait faire une partie de la route. Mais je crois qu'il me reste... J'avais toujours au moins 4 ou 5 kilomètres à faire pour aller au travail en stop, ensuite rentrer au stop. Et puis, écoute, c'était une expérience enrichissante. Ça m'a surtout appris ce que je ne voulais pas faire. Mais sinon, c'était... Tu vois, ma mère... Vraiment, quand on reparle de cette phase de ma vie où il a fallu que son enfant à 15 ans ou 16 ans, je ne me souviens plus, parte à 800 kilomètres de chez elle. Pour faire un métier qu'elle ne savait, elle ne lui plaisait pas plus que ça. Pour elle, c'était vraiment une déchirure. Et moi, je lui dis tout le temps, je lui dis, écoute, maman, cette expérience a fait l'homme que je suis aujourd'hui. Il n'y a aucun souci, ce n'était pas facile, mais la vie, ce n'est pas supposé être facile tout le temps. Donc, voilà, j'en retiens. Franchement, c'était une expérience cool, ça m'a fait grandir.

  • Speaker #0

    De venir travailler parce que c'est un métier manuel. Quelque part, je fais un lien avec le TDAH, mais c'est vrai que ce qui est dans la matière, quelque part, ce n'est pas que c'est un côté méditatif, mais ça nous permet de nous recentrer vraiment. J'entends que la maroquinerie en tant que telle, ça ne te plaisait pas, mais comment tu as vécu l'expérience que ton travail tous les jours, c'était de travailler avec tes mains ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, en effet, tu vois, genre j'y avais jamais pensé, j'y avais jamais pensé comme tu viens de le décrire, mais c'est vrai qu'en fait, tu te mets dans un espèce d'état relativement robotique, il y a une radio qui tourne derrière dans l'atelier, et puis t'as un nombre de tâches à effectuer dans la journée qui sont prédéfinies par un patron, et donc il n'y a pas tant besoin de réfléchir, donc forcément c'est un petit peu plus facile, parce que t'as pas à réfléchir, tu sais que là tu vas devoir parer tant de kilomètres, enfin tant de mètres carrés de cuir, tu sais que là tu vas devoir en coller, tu sais que là tu vas devoir... coudre temps donc donc ça va mais ah bon après j'étais quand même tu as genre jeu beaucoup de fois je n'allais pas au travail je me trouve des excuses pour pas y aller j'ai fait des mois ouais j'ai fait des mois de paye à 250 euros pour te dire à quel point j'étais assidu sur sur le travail là bas après j'avais une patronne qui était très aussi ouais arthur c'est pas la peine que tu viennes demain ouais arthur donc là on est jeudi on part faire du bateau donc si tu veux vient qu'à partir de lundi tu vois donc en fait c'était c'était Mais ouais, c'était méditatif comme type de travail.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quelque part, quand on fait ce genre de travail, moi je compare ça aussi au travail dans le salariat, où en fait, tu fais ce que tu as à faire, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, que tu le fasses bien ou que tu le fasses mal. Bon, si tu finis par le faire trop mal, ça finit par poser problème aussi. Mais en soi... tu es toujours payé, finalement.

  • Speaker #1

    Tu es toujours payé, c'est ça.

  • Speaker #0

    Là, du coup, une fois que tu es indépendant, une fois que tu es entrepreneur, ce n'est plus vraiment la même. Et j'ai un peu l'impression, c'est quelque chose que j'observe chez beaucoup de personnes avec un TDAH, que le salariat, ça pourrait être une option de sécurité, en fait, finalement. Mais comme elle est beaucoup trop douloureuse pour beaucoup d'entre nous... on va se rediriger vers un métier d'indépendant, vers un métier d'entrepreneur qui va donner beaucoup plus de liberté et qui va provoquer aussi beaucoup plus de montagnes russes émotionnelles. Comment tu vis ça, toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, franchement, ça va. Parce qu'après, en effet, comme tu l'as dit, je suis devenu vidéaste, j'ai fait des études dans le cinéma et très, très rapidement, je me suis rendu compte dans cette école, c'était l'explosion de tout ce qui était matériel audiovisuel. Donc c'était la sortie de certains appareils qui permettaient en gros à des personnes qui n'avaient pas beaucoup de budget de se retrouver avec un boîtier dans les mains qui permettait de créer une image pratiquement qualité télévision. Et donc je me suis dit, bon ben voilà, parfait, je ne vais pas du tout faire du cinéma, je ne vais pas du tout bosser avec des équipes de 40 personnes, je vais m'acheter ce type d'appareil-là et puis je vais me mettre à créer du contenu vidéo pour n'importe quel type de boîte qui aurait besoin de mes services.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui s'est passé alors ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que je n'ai même pas fini mes études et j'étais déjà en train de me faire faire des faux médicaux pour pouvoir aller faire des tournages à Paris. J'ai lancé mon business alors que j'étais encore à l'école. Et puis ensuite, après quelques faux médicaux, je ne sais pas bien, mais je n'avais pas 20 ans encore. Donc ça va. Ensuite, j'ai carrément dit à des professeurs, écoute, est-ce que je peux ne pas venir la semaine prochaine parce que j'ai ça, ça, ça ? Et je ne sais pas, ils me laissaient faire. Ils me disaient, vas-y, écoute Arthur, fais ton truc. De toute façon, si on te dit non, tu vas le faire quand même. Mais là, je préférais être honnête avec eux. Donc, j'ai directement lancé un business pendant que j'étais à l'école. Et très vite, j'ai fait mes premiers clients. Et donc, c'était génial.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu es passé du mec qui sèche la maroquinerie, qui ne va pas travailler, au gars qui n'est même pas diplômé et qui commence déjà à travailler.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, carrément. Et c'était vraiment trop trop bien, quoi. C'était vraiment les prémices, tu vois. Aujourd'hui, quand tu vas dans n'importe quel type de convention ou festival, où tu vas voir 5, 6, 7, 10 personnes avec une caméra, un DSLR, un micro dessus, ou alors un iPhone dans une coque. Mais moi, quand j'ai commencé, vraiment, il n'y avait personne. C'était vraiment les prémices du métier de vidéaste. Et donc, il y avait énormément de travail partout. Et c'était vraiment trop bien.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu travaillais déjà beaucoup à ce moment-là ? Parce que ça te faisait faire des semaines de travail énormes ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas un partisan du « il faut travailler beaucoup » . Travailler, ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement faire. Moi, je suis plutôt le partisan du optimiste des systèmes. Fais en sorte qu'on moins travaille possible pour pouvoir kiffer. Vraiment, je suis vraiment plutôt partisan de la vie n'est pas faite pour travailler. Donc, c'était de l'optimisation de système. C'était... Ouais, ouais. Non, je ne travaillais pas tant que ça. Et puis, en fait, aussi, c'était un métier qui était très rémunérateur. Forcément, c'était un marché sur lequel il y avait peu de personnes. Soit tu passais par une société de production et ton film tout de suite coûtait 20 000 euros, soit tu trouvais des petits mecs comme moi et ton film coûtait 2 000, 3 000 euros. Mais quand tu as 20 ans et que dans un mois on te book 5 films et que tu es encore à l'école, forcément les cours ne t'y portent plus trop trop attention et tu te focuses sur ces clients-là. Et en fait, ce n'est pas des travails qui demandent énormément de temps. Tu vois, sur 5 films, on va dire que tu vas avoir 2, 3 jours de tournage. donc elle était sur 10 jours, 15 jours de tournage. Après, tu as à peu près, on va dire, 5 heures de montage par film. Donc en fait, non, je ne travaillais pas énormément et je gagnais très bien ma vie.

  • Speaker #0

    Donc toi, en fait, tu t'es fait ton apprentissage pour ton métier à la carte. Toi, tu n'as pas écouté, tu as trouvé ton système pour sortir du système et faire ta formation, mais en ayant toute la pratique nécessaire pour intégrer ce que tu apprends à l'école.

  • Speaker #1

    Et puis YouTube, parce que tu vois, à l'école, on m'apprenait... Moi, du coup, j'étais dans la spécialisation production. Donc, tout ce qui va se passer avant le tournage, donc la préparation des tournages, contacter les lieux de tournage, contacter les entreprises, trouver du matériel. Enfin, tu vois, vraiment tout ce qui est production. Et donc ensuite, tout ce qui était... Le tournage littéralement avec une caméra, avec un appareil photo et ensuite le montage, c'est des choses que l'on voyait légèrement à l'école, mais il fallait faire partie d'un certain cursus. Donc soit le cursus image, soit le cursus post-production. Moi, je faisais vraiment partie du cursus production. Donc en fait, j'ai vraiment appris tout seul sur YouTube comment utiliser un appareil photo et faire du montage.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu nous expliques que ce qu'on apprend à l'école, ce n'est pas forcément suffisant.

  • Speaker #1

    Ça dépend en qui t'es. Ça dépend qui t'es et ce que tu en attends.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Comment tu penses que tes symptômes du TDAH t'ont aidé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, pour être complètement honnête avec toi, étant donné que je ne suis pas un expert en TDAH et l'impact réellement que ça a pu avoir sur moi, j'ai bien conscience de l'impact que ça a pu avoir pour moi, mais je ne sais pas à quel point ça a pu m'aider. Comme je te disais tout à l'heure, je pense que le fait de toucher à tout et de ne pas avoir... peur de mettre les mains dans le cambouis et foncer un petit peu tête baissée dans un sujet que je connais absolument pas, ça, ça a été une force. Mais après, j'ai pas trop de vision sur comment est-ce que ça aurait pu encore plus m'aider que ça ou me desservir. À ce moment-là, en tout cas.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ton travail se fait majoritairement en ligne. Comment tu gères ça par rapport... La question, je te la pose par rapport à... à l'addiction qu'il y a autour des réseaux sociaux pour les personnes avec un TDAH qui vont avoir ce besoin de recherche constant de dopamine. Comment tu te protèges, toi, de ça, alors que ton travail, il se fait là ?

  • Speaker #1

    C'est très dur. C'est très, très dur parce qu'en plus, mon travail demande de faire énormément de veille. et demande d'aller vraiment chercher ce qui se fait en termes de création de contenu en termes de nouvelles méthodes marketing nouvelle méthode d'acquisition client faut toujours être un petit peu sur sur le qui-vive des choses qui se passent et donc étant donné que maintenant tu te fais bombarder certes de choses qui t'intéresse donc j'ai de la chance d'avoir appris à l'algorithme montrer des choses qui m'intéresse et qui sont en lien direct avec mon activité Mais j'ai d'autres comptes Instagram, j'ai d'autres comptes YouTube. Et c'est vrai que si je me mets à consommer du contenu qui n'est pas directement en lien avec mon travail, je peux très vite m'engouffrer dans les méandres du content très rapidement. Que ce soit sur du format court, que ce soit sur du format long, j'ai toujours quelque chose dans les oreilles. Là, en ce moment, tu vois, avec tout ce qui est en train de se passer avec Trump et le Mexique... Donc là, je suis en train de tomber dans le rabbit hole de la relation entre le gouvernement américain depuis les années 70 avec les cartels mexicains. Voilà, donc voilà. Et en fait, c'est ça. Je suis constamment en train de jongler avec les nouveaux terriers de lapins qui me happent et le contenu que je devrais réellement consommer pour faire avancer mon business et pour accompagner au mieux mes élèves.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'une façon, le contenu, entre guillemets, non nécessaires que tu consommes, est-ce que ça ne t'aide pas aussi à pouvoir reposer une partie de ton cerveau pour laisser un peu de jachère sur la veille que tu dois réellement faire et sortir de l'obligation de produire ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Sûrement, je ne sais pas. Dis-moi, c'est bien de faire ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Mais le temps de percolation, contrairement à la procrastination, où clairement, tu n'arrives pas à commencer. parce que tu n'as pas envie, il y a des excuses, il y a toujours autre chose à faire. La percolation, au contraire, ça va être le temps nécessaire pour que tu laisses infuser et reposer les dossiers que tu as ouverts sur lesquels tu dois travailler, mais en faisant des trucs complètement what the fuck à côté. Ça peut être regarder aussi des vidéos pour voir pourquoi, est-ce que les pingouins ont des genoux, je n'en sais rien. Ça peut aider aussi. Tout dépend comment toi, tu le ressens. Est-ce que quand tu retournes sur ton business ensuite, est-ce que tu sens que tu es prêt, que tu es gonflé à bloc et que tu as de la ressource pour y aller ? Voilà, dans le sens de qu'il n'y a pas un mental disponible pour ce dossier.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. J'ai l'impression qu'en fait, pour pouvoir retourner sur mon business et d'être serein sur mon business, il faut que j'ai toujours une nouvelle tâche à y effectuer. C'est-à-dire que tu vois, si je tombe dans la redondance de... il faut faire exactement la même chose tous les jours parce qu'en fait tu as trouvé une formule qui fonctionne, là ça va devenir de plus en plus compliqué pour moi. Alors que si je vais toujours chercher le sujet un petit peu plus loin et un petit peu plus loin, et je vais acheter une nouvelle formation, tu vois, je suis constamment en train d'acheter des nouvelles formations. Là, tu vois, au sein de la Creator Academy, on est en train de mettre tout un pôle publicité en place avec d'autres accompagnateurs. Donc là, tu vois, genre je suis... Je me focus sur des nouvelles choses dans le business dont je ne connais pas énormément de choses. La publicité, c'est quelque chose que j'ai déjà fait pour de l'acquisition avant sur du following et sur du client, mais c'est quelque chose que j'ai fait pour mon entreprise de vidéo.

  • Speaker #0

    Il y a quelques temps. Et donc, si tu veux, moi, c'est quelque chose que j'avais mis de côté, la publicité. Et là, en fait, je suis en train de mettre un truc publicité en place. Donc, je suis en train de me former à la publicité. Je travaille avec des gens qui sont, eux, très, très forts en publicité. Et donc là, ah, il y a un nouveau truc. Il y a un nouveau palier dans le business. Et donc là, je n'ai pas de mal à travailler. Mais par contre, dès que la nouveauté n'est plus nouveauté et qu'il faut simplement réitérer, réitérer, réitérer sur... des choses que je fais déjà depuis des mois, des mois et des mois et des années, là c'est très très compliqué. Donc quelque part, tu vois, c'est cool d'avoir cette espèce de TDAH parce qu'en fait t'es toujours à la recherche de nouvelles informations et de comment tu peux optimiser certaines choses, mais en même temps, je sais que, enfin, je culpabilise de me dire que je pourrais tout simplement itérer sur ce que je fais, ça fonctionnerait très très bien pour moi et je serais pas en train de... perdre du temps entre guillemets mais tu vois c'est une bataille constante entre est-ce que je suis réellement en train de perdre du temps ou est-ce qu'en fait ce que tu es en train de faire c'est est-ce que ce que je suis en train de faire c'est bien et il faut que j'implémente de nouvelles choses mais en même temps j'ai pas envie de plus travailler mais donc tu vois c'est en fait c'est constamment en conflit avec toi quoi ok

  • Speaker #1

    donc si je corrige moi si je dis des conneries donc ce que je comprends le conflit c'est le fait de pas aimer travailler versus avoir besoin de continuer à apprendre des trucs c'est ça ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est ça. Et pas aimer avoir travaillé, tu vois, sur... En fait, c'est que je connais pas un sujet, je vais le bosser, ensuite je le connais, et il me fait chier. Donc il faut que je trouve un nouveau sujet sur lequel bosser, l'assimiler jusqu'à ce que ça me fasse chier. Et forcément, du coup, t'es expert en rien, mais t'es pas... Tu penses ? Non, mais après, pendant 15 ans, j'ai fait de la création de contenu et de l'acquisition client. Donc forcément, ce sujet-là, je le maîtrise. Mais dans les nouveaux sujets à implémenter dans les business, je ne suis pas un expert en ads. Je ne suis pas un expert en sales. Malgré le fait que j'ai fait de la vente pendant 15 ans parce qu'il fallait que je vende bien mes prestations, le métier de closer, closing, il y a des gens dont c'est vraiment l'expertise. Moi, aujourd'hui, j'arrive à closer. ce sujet-là va m'intéresser, je vais voir mes premiers résultats. Tu vois, par exemple, je déteste bosser les objections. C'est quelque chose, genre les objections en appellent, mais tu vois, genre l'espèce de truc de, ah, il faut que tu y réfléchisses ? Mais alors attends, laisse-moi te poser une question. Est-ce que tu peux m'expliquer les sujets que nous n'aurions pas abordés aujourd'hui qui te font te dire qu'il faut que tu réfléchisses ? Mais alors ça, tu vois ? Et donc c'est ça qui fait que je ne peux pas devenir un expert en closing, par exemple, parce que ça me fait royalement chier. Genre, je vais rester à la surface, la surface nécessaire pour pouvoir avoir de très bons résultats. Mais ensuite, après l'optimisation de tu peux aller chercher 10%, 20% de closing en plus, parce qu'en fait, tu vas avoir traité ceci, ceci, cela, ça me fait chier à mourir.

  • Speaker #1

    En même temps, tu n'as pas besoin d'être expert en tout pour avoir du résultat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as déjà une expertise en quelque chose qui ne va pas nécessiter nécessairement que tu sois expert en tout. Mais en même temps, ce n'est pas pour ça que ça t'empêche d'être… d'apprendre suffisamment pour passer d'autres étapes. J'ai un peu l'impression que c'est une question de curseur. Dis-moi, là, ce que je perçois, c'est que quand tu commences un truc, tu as besoin de te sentir expert dans le machin.

  • Speaker #0

    J'ai besoin d'avoir l'impression, au moins d'avoir l'impression de comprendre. Tu vois ? Oui, de comprendre comment ça se passe. Mais en effet, comme tu viens de le dire... On n'a pas besoin d'être expert aujourd'hui en plein de choses pour pouvoir très bien réussir, alors qu'avant, on était dans un monde d'experts avant Internet. Tu avais une personne qui était expert en ça, une personne qui était expert en ça, et ces personnes se retrouvaient les unes avec les autres pour créer quelque chose de cohérent. Aujourd'hui, avec un minimum de bagout et de soif de réussir, tu as accès à toutes les informations du monde possible. Et donc ça, pour moi, TDAH, qui a toujours besoin... d'avoir l'impression d'apprendre quelque chose, c'est génial. Mais je ne sais pas si c'est si bénéfique, enfin, je ne sais pas si c'est génial ou je ne sais pas si au final, c'est un petit peu une tare, tu vois. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Comment tu te reposes du coup ? Parce que si tu as cette soif d'apprendre qui est omniprésente, à un moment donné, ton cerveau, il a juste besoin de repos.

  • Speaker #0

    Ouais. Ben écoute, je fais du sport, je vais marcher. J'ai envie de te dire que j'écoute des podcasts, mais du coup, écouter des podcasts, ce n'est pas du repos quand ce n'est pas du divertissement. Et même quand c'est du divertissement, est-ce que c'est réellement du repos ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est vrai que j'ai énormément de mal à me retrouver tout seul avec moi-même. Il faut tout le temps que je sois en train de... D'apprendre quelque chose, d'écouter quelque chose. D'avoir l'impression que mon temps ne sert pas à rien.

  • Speaker #1

    Ah, si tu te retrouves seul avec toi-même, t'as l'impression que le temps ne sert à rien ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui pourrait se passer ?

  • Speaker #0

    Bah pas grand-chose, t'as raison.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'Arthur Joupp pourrait découvrir sur lui-même de si horrible ?

  • Speaker #0

    Mince. Bon, on s'arrête là.

  • Speaker #1

    non mais t'as raison ça nécessite pas une réponse mais juste une réflexion de toi à toi même ok mais là si je m'arrête et que je fais juste rien est-ce que j'ai moins de valeur est-ce que je sers à rien pour autant est-ce que j'ai besoin de servir à quelque chose après tout au final on reste que des grains de poussière dans l'univers du coup comment tu canalises les symptômes d'impulsivité et de frustration. Est-ce que tu as des outils pour nous aider ? Des outils qu'on pourrait essayer aussi qui fonctionnent pour toi ?

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, la catégorie frustration, j'ai pas trop l'impression de la subir. La frustration que je ressens, c'est ma frustration à avoir des problèmes de concentration, par exemple. L'impulsivité, c'est pareil, c'est quelque chose qui fait... plus vraiment partie de ma vie aujourd'hui. Mine de rien, je suis quelqu'un de très posé, je réfléchis beaucoup avant de faire des choses, souvent trop. Des fois, je réfléchis pas, je me lance dans un truc, mais c'est pas des choses qui vont... C'est pas des choses négatives, tu vois. Genre, je vais pas être impulsive négativement, tu vois. Genre, dans une dispute ou peut-être dans une situation de la vie, dans une interaction sociale, par exemple, qui pourrait être très désagréable. Je vais pas avoir... Je vais pas m'énerver ou je vais pas... Tu vois, genre, je vais vraiment être... J'ai beaucoup de recul quand même sur les choses. Donc impulsivité, pas trop. Et frustration, c'est la plus grosse frustration que je ressens aujourd'hui. Elle est directement en lien avec mon manque de concentration et l'impression de ne pas avancer aussi vite que j'aimerais parce que j'ai des soucis de concentration.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, tu as pu mettre en place quelque chose de particulier qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Les timers. Les timers, ça aide beaucoup. Tu vois, mettre vraiment assigné du... temps impartiel à une tâche. Ça aide énormément. Alors, la grosse erreur, c'est de le faire sur son téléphone. Il y a des petits timers qui existent. Je ne l'ai pas là, mais il y a des petits timers qui existent vraiment où tu vas... Voilà, exactement. Où tu vas... Voilà. Et sinon aussi, du contenu YouTube, il y a des vidéos qui s'appellent Study With Me, Étudie Avec Moi. où tu vas avoir littéralement un compagnon de travail sur un autre écran, quelqu'un qui te dit « bon ben voilà, là on va faire une session de 3 heures de travail » . Et en plus, il y a une musique dans cette session de travail-là qui est scientifiquement étudiée pour aider les gens qui ont des problèmes de concentration et qui stimule ton cerveau pour l'aider à se concentrer avec des pauses de 10 minutes toutes les 50 minutes où tu as des activités manuelles à faire pendant ces pauses de 10 minutes. Donc tu vois, tu as une activité par exemple, ça va être du doodling. Donc, littéralement, tu prends une feuille, un crayon et pendant 10 minutes, tu vas dessiner sans réfléchir à des formes. Il n'y a vraiment aucun concept de création. Tu ne dois pas, à la fin de ton doubling, avoir un résultat autre que le fait que tu as gratté sur ton papier.

  • Speaker #1

    Mais trop bien.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, ça, c'est les deux gros trucs. C'est timer et avoir quelqu'un littéralement en train de travailler à côté de moi que je vois sur un écran. en train de bosser avec moi, en silence, avec son casque, qui écoute exactement la même musique que moi j'écoute au moment où il l'écoute, même si la vidéo a été enregistrée il y a six mois ou il y a un an. Ça, c'est deux choses qui m'aident beaucoup.

  • Speaker #1

    Ah, j'irais voir le truc sur YouTube, ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Je te l'enverrai, ouais.

  • Speaker #1

    Ah bah, grave. Du coup, depuis que tu es conscient du TDAH et des symptômes, si tu devais me citer trois choses que ça t'a appris sur toi-même ?

  • Speaker #0

    Que je ne suis pas un cancre. que je suis pas un cancre, qu'il y a des possibilités pour que ça ait moins d'emprise dans ta vie de tous les jours. Il y a vraiment des choses à mettre en place qui sont en plus simples. T'as pas besoin de partir dans des délires où tu t'imposes des routines de malade mental. que tu vois en plus partout sur internet quand tu es entrepreneur on t'explique tout le temps qu'il faut que tu te lèves à 5 heures du matin que tu prennes une douche froide et qu'ensuite après tu es un ice highball et qu'ensuite tu ailles à la salle de sport et puis qu'ensuite après tu fasses ta méditation puis que tu rentres et que tu fasses trois heures de deep work et qu'ensuite après tu manges tes 500 calories avec 60 grammes de protéines enfin tu vois et ça en fait c'est une énorme charge mentale pour énormément de monde parce qu'on passe son temps à se comparer à ce qu'on voit sur les réseaux sociaux quand on est entrepreneur comme tu l'as dit juste avant on consomme forcément du contenu et donc ça t'apprend à relativiser certaines choses ça t'apprend à te dire doucement la vie c'est pas ça les gens qui te vendent cette vie c'est parce qu'ils ont autre chose à te vendre en général c'est un produit et donc voilà c'est vraiment t'es pas un cancre tranquille il ya des choses très très simple à mettre en place et en fait à partir du moment où tu as conscience de ta condition et que chaque jour t'essayes de faire une toute petite chose, une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même et bah c'est déjà ok en fait une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même moi j'aime bien genre boire un verre d'eau le matin,

  • Speaker #1

    aussi simple que ça comment tu fais toi, un peu plus concrètement si t'as des pistes pour nous aider à traiter les à peu près 10 000 idées et demi que tu dois avoir en tête tous les jours bah franchement c'est très compliqué

  • Speaker #0

    et le truc à faire en fait c'est c'est d'obstruer certaines choses et en fait d'être en quête d'une idée qui qui te drive tellement qu'elle devient pratiquement obsessionnel et du coup tu vas te alors tranquille mais du coup tu vas te focus vraiment sur ce nouveau truc qui t'excite le matin quand tu te réveilles ok Et en fait, si tu veux, c'est tellement excitant, c'est tellement intéressant, c'est tellement nouveau qu'en fait, cette stimulation-là, elle est plus forte que les stimulations polluantes extérieures.

  • Speaker #1

    Donc tu vas provoquer un hyper-focus.

  • Speaker #0

    Oui, tu provoques de l'hyper-focus sur des choses qui te sont hyper intéressantes.

  • Speaker #1

    Ok, donc ce qui peut être très bien, si tu as un objectif que tu te fixes, est vraiment de bloquer là-dessus, de dévincer tout le reste. Enfin, dévincer tout le reste. Grosso modo, c'est l'idée. Et pour vraiment ne garder que cette priorité-là. Et qu'est-ce que tu fais du reste ?

  • Speaker #0

    Souvent, le reste, il est peu important. Souvent, le reste, il est peu important parce que forcément, quand je parle d'hyper focus, je ne dis pas du coup, tu passes moins de temps avec tes proches, tu arrêtes d'aller au sport. Non, mais c'est que dans la vie d'entrepreneur, tu as énormément de tâches à faire. Tu vois, entre tes clients, entre ton administratif. entre la mise en place de ton business, je te dis n'importe quoi, site internet, tunnel de vente, est-ce que tu fais du high ticket, du middle, du low, tu ne vas pas avoir les mêmes tunnels pour chaque truc, mais tu pourrais avoir un tunnel pour chaque truc, parce que si tu fais du high ticket, tu peux aussi faire du middle et tu peux aussi faire du low. Et donc,

  • Speaker #1

    du coup...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. L'idée, c'est vraiment de se focus sur un seul de ces trucs-là, et une fois que ce truc-là, il est vraiment en place, et tourne et tu l'as poncé et tu sais exactement comment ta méthode, elle fonctionne, eh bien, vas-y, va trouver de nouveaux trucs qui te stimulent, va créer ton middle ticket, va créer ton low ticket si t'as envie. Mais, voilà, je te parle vraiment de pollution extérieure et pas de choses que tu dois réellement faire dans ta vie de tous les jours pour continuer à avoir une vie sociale et une vie cool avec toi-même. Donc, continue à aller au sport, continue à passer du temps avec les gens que tu aimes.

  • Speaker #1

    Ça voudrait dire, par exemple, concrètement, que tu as des plages horaires attribuées ou par rapport à ta gestion du planning, tu dis, ok, ça, c'est un temps pour mon privé et ça, c'est un temps que je consacre à mon travail. Et dans cette phase travail, tu as un hyper focus et le reste ne compte pas.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est très dur et il y a souvent des rechanges. Et t'es pas tout le temps... Alors des fois, t'arrives carrément à te concentrer, surtout quand le projet est neuf et nouveau. Et quand je parle de projet, je parle pas forcément de projet de business, mais comme je l'ai dit juste avant, c'est un nouveau projet, une nouvelle étape, une nouvelle tâche dans ton business existant. Ouais, c'est à ces moments-là, ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu gères les parties de rechute ? Qu'est-ce qui t'aide à les faire durer moins longtemps ? Ou qu'est-ce qui... Parce que c'est vrai que, pendant que tu réfléchis un petit peu à la réponse, c'est vrai que moi, je trouve justement, ce que je trouve chouette dans ton accompagnement, c'est que je le trouve très bien structuré pour un TDAH. Je ne sais pas ce que dirait une personne neurotypique, mais pour un neuroatypique, c'est que je trouve qu'il est bien structuré pour un TDAH et qu'en plus, en fonction de ce que moi, je t'apporte, tu me dis, non, alors toi, fais-le dans cet ordre-là, ne le fais pas dans l'ordre qui est prévu. Tu vois, il y a ce truc, tu as quand même cette intelligence à la fois cognitive et intuitive qui fait que si toi tu marches comme ça, fais-le plutôt comme ça. Et ça demande quand même beaucoup de structures intérieures que de pouvoir regarder, analyser rapidement l'image qu'on a en face de soi pour dire ça. le traitement qu'il faut pour ce cas-là, c'est celui-là. Donc, ça veut dire aussi que tu as beaucoup de structures dans tes accompagnements, ce qui est vraiment chouette. Du coup, comment tu fais dans les phases où c'est plus challengeant pour toi ? pour que les périodes de down ne prennent pas trop de place et durent moins longtemps. Qu'est-ce qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est le fait de relativiser. Le fait de me dire que de toute façon, c'est comme ça pour l'instant. Prends-le, tu vois. Fais ce que tu peux avec ça pour le moment. Et de toute façon, ça va passer. Et juste le fait de... de se dire ça et de s'éloigner et de prendre de la distance avec ce que tu ressens maintenant sur le moment et te dire que de toute façon, ça se trouve demain ou dans deux jours, ça sera radicalement différent. Ça permet vraiment de relativiser et de s'enlever énormément de pression sur les épaules parce qu'on a vite tendance à se dire « Ah, je ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas bien, là, je suis vraiment en train de faire de la merde, je sais que je devrais faire ça et pourtant, c'est impossible pour moi de le faire. » Et on va avoir tendance à se culpabiliser, à se mettre énormément de poids sur les épaules alors que si on a vraiment conscience de son problème et que là, on est juste dans une phase un petit peu plus difficile qu'une autre, ça roule.

  • Speaker #1

    C'est vraiment de prendre de la distance, de défocaliser du problème pour prendre de la distance, un peu de hauteur et justement pouvoir relativiser.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu disais tout à l'heure. C'est-à-dire que tu vas avoir une grosse phase de manque de concentration pour une raison X ou Y, nutrition, manque de sommeil, t'as pas bu d'eau et puis en plus, ta condition de base. Et bah, ok, va te perdre dans ce que tu fais alors que tu sais que tu devrais faire autre chose. Récupère de l'énergie et ensuite, retourne à ton bureau avec l'énergie supplémentaire pour cravacher sur ce que tu devais faire à la base. Et en plus, cravacher plus fort parce que tu auras récupéré de l'énergie. Donc, c'est vraiment relativiser sur la condition.

  • Speaker #1

    Ok. Sachant ce que tu sais aujourd'hui avec les symptômes du TDAH, Qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux personnes qui souffrent aussi de symptômes du TDAH à une puissance assez forte et qui se sentent peut-être un peu perdues ou qui n'osent pas demander de l'aide ou trouver des pistes ? Qu'est-ce que tu pourrais conseiller à ces personnes-là ? Ou si je reformule la question, qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux petits Arthur plus jeunes qui pensaient qu'ils avaient peut-être un problème et qui ne savaient pas trop quoi faire de ça ?

  • Speaker #0

    Tu cherches à me faire faire de l'EMDR là et à faire un câlin à mon inner child. Qu'est-ce que je dirais ? Non parce que ça j'en ai fait récemment et c'était un truc de fou l'EMDR. L'EMDR ? Ouais, ouais, ouais. Personnellement j'avais eu un truc.

  • Speaker #1

    Et ça t'a aidé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'a... En fait, je ne sais pas si directement la méthode de bouger tes yeux avec le cristal m'a aidé. Mais par contre, la connexion à l'enfant intérieur et la prise de conscience que l'enfant intérieur était là et qu'il fallait le chérir, oui. Pour ça, ça m'a aidé. Parle à ton Arthur intérieur,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Non, mais c'est que... Après, tu vois, c'est compliqué parce que forcément, parler à son enfant intérieur, le petit Arthur, il ne sait pas qu'il a le TDAH. Et les parents du petit Arthur, ils ne savent pas qu'il a le TDAH parce que... notre génération fait qu'on a des parents qui n'étaient absolument pas au courant de ce genre de choses, le système scolaire non plus, le ministère de l'éducation non plus, le ministère de la santé non plus, c'était une notion qui était complètement inexistante. Tu avais juste les gens qui étaient bons à l'école, les gens qui étaient mauvais à l'école, et les gens qui étaient turbulents, et les gens qui étaient gentils. Voilà, ça s'arrêtait là. Donc au petit Arthur, je lui dirais, écoute, t'inquiète, pour l'instant t'es petit. ils sont tous bêtes autour de toi. Ils sont tous bêtes autour de toi. Ou non, les pauvres, ils ne sont pas bêtes, c'est juste qu'ils font avec les outils qu'ils ont pour le moment. Ils n'ont pas plus d'outils que toi. Et ne t'inquiète pas, plus tard, ça va le faire, ça va aller. Tu vas grandir et tu vas pouvoir faire exactement ce que tu as envie de faire dans la vie, c'est-à-dire être libre et aimer.

  • Speaker #1

    En tant qu'homme, qu'est-ce que tu aurais envie de dire à un frère, à un pote, à quiconque traverse ce que tu as pu traverser et qui ne sait pas trop où il en est aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un petit peu la même chose. T'inquiète. Alors, tu vois, TDAH, professionnel du conseil non sollicité. Donc ça, c'est quelque chose que j'essaye vraiment, depuis un petit bout de temps déjà, vraiment de mettre de côté. Je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je faisais énormément. C'est-à-dire que tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, alors que les conseils ne sont pas sollicités. Et c'est vraiment, c'est pas cool de donner des conseils qui ne sont pas sollicités.

  • Speaker #1

    Ici, on attend de les entendre. On te les demande. ça c'est l'inverse voilà tu te demandes donc on y va

  • Speaker #0

    Donc, il m'a demandé des conseils.

  • Speaker #1

    On te donne la permission. Tu es légitime de dire ce que tu veux.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un petit peu la même chose. Et en fait, ça dépend réellement de la question qu'il m'a posée. Mais s'il me dit, écoute Arthur, et puis c'est marrant parce que tu m'as envoyé le questionnaire. J'ai un ami qui m'a appelé, qui est en train de devenir développeur web et qui a envie de se professionnaliser dans l'intelligence artificielle. Et je lui ai dit, c'est marrant parce que là, je suis en train de parler avec Chat. Donc, je lui ai nourri ton document, le PDF que tu m'as donné et je lui ai demandé d'être le thérapeute qui me faisait passer l'entretien pour voir si j'étais TDAH ou pas. Donc, je parlais à ChatGPT quand mon ami m'a appelé. Et donc, il m'a demandé, qu'est-ce que tu es en train de faire comme un appel normal ? Et je lui ai expliqué ce que je faisais. Il m'a dit, mais putain, vas-y, ça résonne de fou avec toi. moi est ce que est ce que tu pourrais me filer le document et le prompt que tu as mis dans le chat j'ai pété pour que je fasse exactement la même expérience quoi donc je lui ai envoyé en direct il l'a fait c'est il m'a envoyé ses résultats et je lui ai dit jeudi bienvenue au club frérot donc donc écoute le le conseil que je pourrais donner à quelqu'un déjà c'est de ses deux de relativiser de se dire c'est pas grave il ya plein de solutions t'es pas là... différent des autres en fait parce que différent de qui et de quoi qu'est ce que la normalité T'es juste tu as juste une condition il ya d'autres personnes qui en ont une autre renseigne toi sur celle ci et même si même si ta vie va même si tu dois mettre des choses en place et que le lendemain matin pour t'aider tu dois juste faire ton lit et boire un verre d'eau et ben ça va aller tu fais ça et puis et puis mais fais toi diagnostiqué pour le coup fais toi diagnostiqué ça va t'aider à relativiser sur plein de choses

  • Speaker #1

    Merci pour ça. S'il y avait un film ou une série qui représentait ce qui se passe dans ta tête, ça serait quoi ?

  • Speaker #0

    Wow, ce qui se passe dans ma tête ? Le premier truc qui m'est venu en tête, et donc ça doit être la bonne réponse, c'est Community. C'est une série américaine humoristique dans un... Tu sais comment on appelle ça ? Les Community College ? Donc tu sais, tu as les grandes universités payantes qui coûtent très très cher aux États-Unis, et tu as les community colleges qui sont plutôt des petits campus qui sont animés avec de l'aide d'État. Et donc tu as énormément de profils qui viennent. Moi par exemple, j'ai fait un DAU. Au DAU, moi j'avais 19 ans, il y avait un mec de 40 ans. ancien plombier qui essayait de passer son bac et il y avait une émigrée qui venait du Sénégal qui s'appelait fanta qui avait 50 ans et qui cherchait à faire des études de philosophie et en fait tu vois c'est un espèce d'endroit dans lequel tu as énormément de profils différents qui se retrouvent des profils qui ont pas forcément eu la chance de faire des études parce qu'ils avaient une condition familiale qui ne leur permettait pas des gens qui ont fait des études mais qui les ont ratés et du coup doivent retourner à faire des études beaucoup moins cher et en fait dans ce collège-là, dans cette community college-là, t'as des espèces de mondes parallèles dans lesquels les gens apprennent à se découvrir à travers leur psyché. C'est assez barré, mais c'est très drôle, c'est très très connu. Et pour tous les gens qui connaissent pas cette série, je vous invite à aller la voir. Mais en gros, voilà, c'est un espèce de bordel constant, mais optimiste et joyeux.

  • Speaker #1

    Community, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Community, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, tu m'as donné envie.

  • Speaker #0

    Ok, bah en tout cas, voilà, tu vois, c'est un bazar, c'est un bazar positif et joyeux.

  • Speaker #1

    Je vois bien en plus la résonance avec le cerveau d'une personne TDAH. On arrive tout doucement à la fin de cette interview, Arthur. Merci beaucoup d'avoir accepté de te prêter au jeu et de parler de ton TDAH dans ta vie d'homme et d'être humain. De parler des difficultés et des opportunités. que ça t'a permis de traverser ? Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux si les auditeurs avaient envie de te poser des questions ?

  • Speaker #0

    C'est Arthur Joube sur Instagram. Je fais du marketing de contenu. Si vous tapez Arthur Joube sur Instagram J-O-U-B-E, vous allez te fouiner rapidement. Ma photo de profil a un petit fond orange.

  • Speaker #1

    Et je laisserai aussi de toute façon le lien pour te retrouver dans la description. de l'épisode. Arthur, encore un grand merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je te dis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Ciao, ciao. Merci, merci. Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette conversation avec Arthur. Et j'espère que tu repars avec un regard plus clair et peut-être plus doux sur ce qu'est le TDAH quand on le gère dans son quotidien de la vie d'adulte. Arthur nous a rappelé des choses essentielles, qu'on n'est jamais trop ceci ou pas assez cela, et que parfois, c'est le système autour de nous. qui ne sait pas accueillir notre singularité, et que, oui, il existe des moyens de canaliser cette énergie débordante pour en faire quelque chose d'épanouissant. J'ai adoré ce moment d'échange à la fois authentique, sans langue de bois et riche d'enseignements. Et si toi aussi tu t'es reconnu dans ce qu'on a partagé et que tu ressens ce besoin d'explorer plus en profondeur ce qui se passe en toi, n'oublie pas que tu peux toujours réserver ton appel découverte avec moi pour voir si mon accompagnement Mission Anxiété Zéro, l'antidote, est ce qu'il te faut. Toutes les informations sont en description de l'épisode, ainsi que le lien pour retrouver Arthur sur Instagram si tu veux lui poser des questions ou suivre son travail ou collaborer avec lui. Merci encore pour ton écoute fidèle. On se retrouve dans un prochain épisode. Et comme toujours, rappelle-toi que quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

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Description

Et si tu n’avais jamais été nul, paresseux ou instable ?
Et si tu avais juste un cerveau qui ne rentre pas dans le moule ?

Aujourd'hui, je te propose une conversation à cœur ouvert avec Arthur Joube — entrepreneur, créateur de contenu, et homme TDAH non diagnostiqué officiellement… mais très au fait de ses symptômes.

Arthur, c’est ce gars qu’on aurait pu bien injustement cataloguer comme un cancre. Mais qui a trouvé sa voie en traversant les cases. De maroquinier à vidéaste, du système scolaire français à l’Australie, de l’auto-sabotage aux prises de conscience, il partage avec honnêteté tout ce que le TDAH lui a appris sur lui-même… et sur la vie.


C’est une plongée dans un cerveau en mouvement, une rencontre pleine de nuances avec un homme qui déconstruit les clichés sur les troubles neurodéveloppementaux.

💬 On parle de :

  • scolarité douloureuse et de systèmes qui ne s’adaptent pas aux cerveaux atypiques

  • la pression de devoir “fonctionner normalement”

  • entrepreneuriat

  • ce que ça fait d’apprendre qu’on n’est pas un échec, mais juste différent

  • comment canaliser 10 000 idées par jour sans exploser en vol

💡 Si toi aussi tu te sens “trop” ou “pas assez”, cet épisode pourrait te faire l’effet d’un câlin cérébral. Tu n’es pas seul·e, et non, tu n’es pas un cancre.

📲 Retrouve Arthur : @arthurjoube

Ressources :


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété :

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@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on ouvre un nouvel espace de conversation sur Mission Anxiété Zéro, et pas n'importe lequel. J'accueille Arthur Joube, coach en marketing de contenu, mais surtout, homme TDAH assumé, ou presque, parce qu'avec Arthur, on va parler du TDAH sous un angle qu'on entend peu, celui des hommes, des adultes, des entrepreneurs qui jonglent avec leurs symptômes tous les jours et qui ont fait le choix de ne pas, pour le moment en tout cas, officialiser le diagnostic. Comment tu fais quand ton cerveau te balade d'une idée à l'autre ? Comment tu bosses quand tout en toi a besoin de nouveautés, de mouvements, mais que tu veux quand même construire des choses solides ? Et surtout, qu'est-ce qu'on apprend sur soi quand on accepte enfin de regarder cette différence en face ? Cet épisode 29 est une discussion ultra riche sur le TDAH, les injonctions scolaires, la gestion des symptômes, mais aussi sur la résilience, l'optimisation et la liberté d'être soi, envers et contre tout. Reste bien là, on te raconte tout juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis sophro analyste. Et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions propres et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, je suis avec Arthur Joube. Bonjour Arthur.

  • Speaker #1

    Salut Sandra, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça va super bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va, mais j'avais le cerveau un petit peu embourbé là, parce que je n'avais pas bu en fait ce matin. Et c'est toi qui, juste avant de lancer l'enregistrement, m'as dit tu devrais aller te chercher un verre d'eau. Et je te remercie parce que c'est vrai qu'à faire 45 minutes à parler sans avoir bu, ça aurait été très très compliqué.

  • Speaker #0

    Mais clairement, t'as pas bu de la journée ?

  • Speaker #1

    Non, pas encore. Et pourtant, ça fait déjà quelques heures que je suis debout.

  • Speaker #0

    Tu es un fou. Tu es un fou. Pour remettre du cadre, Arthur, je t'ai invité aujourd'hui pour parler de la spécificité du TDAH, parce que je n'ai jamais reçu d'homme avec un TDAH au micro de Mission Anxiété Zéro. Donc, tu es coach en contenu de marketing et on s'est rencontré parce que tu m'épaules à développer mon travail en ligne. Donc, pour poser du contexte, et quand on s'est rencontré, je t'ai parlé... de mes spécificités de fonctionnement au travail en t'expliquant que j'avais un TDAH. Et là, tu lèves la main.

  • Speaker #1

    Je crois que moi aussi.

  • Speaker #0

    Et tu me dis, je crois que moi aussi. Et en même temps, tu m'expliques que toi, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer. Et du coup, ça m'a donné vraiment plein, plein, plein de questions. Voilà, Arthur, est-ce que tu peux expliquer comment tu as fait le lien que tu avais des symptômes du TDAH ? Ouais.

  • Speaker #1

    Alors déjà, juste pour revenir sur ce que tu viens de dire, je ne sais pas si j'ai fait le choix de ne pas me faire diagnostiquer ou parce que je suis TDAH, je ne me suis pas fait diagnostiquer. Ah,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux préciser ?

  • Speaker #1

    Tu sais, on a tendance à remettre les choses très importantes toujours au lendemain et du coup, le lendemain peut se transformer en l'année prochaine et l'année prochaine dans les dix prochaines années. En fait, c'est un parcours de réalisation assez long. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose. Et avant de tomber sur l'appellation TDAH, je me demandais bien ce que ça pouvait être, même peut-être si je n'étais pas normal. Mais en fait, maintenant, je pense qu'on est dans une ère dans laquelle il y a énormément d'appellations, entre les borderlines, entre les TDAH. Et donc forcément on entend toutes ces choses Et étant donné que l'algorithme fait très très bien son travail Il suffit que tu interagisses avec un petit peu de contenu Qui est en lien avec des symptômes que tu puisses avoir Que tu portes un petit peu d'intérêt à ces contenus là Forcément après tu es bombardé de publicité De contenu en lien avec ça Et donc je pense que c'est un processus de réflexion Qui s'est fait grâce à l'apparition des réels Et de l'algorithme qui te bombarde De sujets qui t'intéressent Que j'ai pu prendre compte de certaines choses Merci.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. À quel moment tu t'es rendu compte que... Parce que j'ai entendu, et ça résonne tellement fort quand tu dis... À un moment, je me demandais si c'est moi qui avais un problème. Mais c'est vrai que moi aussi, le temps où je cherchais ce que j'avais, je me disais « Waouh, putain, je suis débile profonde, il n'y a personne qui le remarque » .

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es dit, mais en fait, non, non, il y a quelque chose. À quel moment ça s'est passé, le switch, chez toi ? Tu t'en souviens ?

  • Speaker #1

    Franchement, il y a une publicité qui tourne beaucoup, comme je te dis, sur Instagram, sur YouTube Shorts, où c'est les hommes TDAH, tu n'arrives pas à faire ceci, tu n'arrives pas à faire cela, tu fais ceci, tu fais cela. Et c'est vraiment un process de réflexion, des vidéos à droite, du contenu à gauche, qui a fait que je me suis... je me posais de plus en plus la question et qu'au fur et à mesure du temps je me dis non mais c'est obligé et c'est même fort, c'est très puissant je pense que j'ai un TDAH assez puissant et en fait la vraie dernière grosse réalisation c'est tout simplement quand j'ai rempli ton questionnaire hier pour

  • Speaker #0

    situer les choses dans leur contexte c'est vrai que On fait attention au diagnostic sauvage aussi, parce que dire « oui, mais c'est parce que je suis HPI, c'est parce que j'ai un TDAH, c'est parce que j'ai un TSA » , des fois, on se cache derrière ça comme excuse. Mais c'est vrai que, du coup, j'ai envoyé à Arthur la grille Diva, qui est une des grilles qui sert de pré-diagnostic. Donc, elle ne suffit pas à établir, à confirmer un diagnostic, mais elle permet aux personnes de se repérer en se basant sur la force de leurs symptômes à l'âge enfant. à l'âge adulte. Et c'est vrai que, Arthur, toi aussi, tu présentes des symptômes assez forts, donc même si le diagnostic n'est pas officiel, tu sembles quand même présenter de gros symptômes. Et du coup, tu me dis que tu n'as pas été au diagnostic parce que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris si c'est parce que c'est un peu un refus d'obstacle ou parce qu'en fait, tu t'en fiches et que t'en as rien à faire.

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas ça. Je pense que je remets énormément de choses à plus tard, me disant que c'est pas nécessaire de toute façon de se focus sur ces choses-là. Et étant plus ou moins persuadé de la chose, je me dis non plus aussi que c'est pas nécessairement nécessaire de me faire diagnostiquer. Et après, je pense aussi bien évidemment qu'en tant que TDAH, du coup, comme je t'ai dit tout à l'heure, tu fais oui, oui, je le ferai un jour. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Est-ce que c'est quelque chose que tu envisagerais de faire ? Ou à la limite, le fait de te dire « Ok, je sais que j'ai des symptômes, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir, pour assumer mon TDAH ? »

  • Speaker #1

    Ouais, non, je pense pas avoir besoin de plus pour l'assumer. Après, tu vois, maintenant que j'ai rempli ce questionnaire, je vais vraiment essayer du coup de passer à l'action sur... Une routine, je n'ai pas envie de dire une routine parce que c'est compliqué à mettre en place des routines, mais au moins faire certaines choses, ne serait-ce que boire un verre d'eau le matin quand tu te réveilles pour réussir à mieux fonctionner. Mettre plein de petites choses en place comme ça, quand en fait je fais, mais très sporadiquement, je vais avoir des épiphanies où pendant quelques mois je vais être hyper assidu sur quelque chose. et ensuite mon rythme de vie et le métier que j'ai choisi fait que je bouge beaucoup que je ne suis pas forcément dans l'endroit dans lequel je suis en mesure d'effectuer mes routines comme j'aimerais pouvoir le faire. Et il suffit qu'il y ait un petit grain de sable dans le mécanisme pour que tout soit chamboulé, que ce soit le sport, que ce soit la nutrition, que ce soit la méditation, que ce soit plein de choses. Tout ça dégage en un claquement de doigts. Et ensuite, après, c'est très compliqué de se relancer dans le process de routine. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends parfaitement ce que tu dis. Pour toi, les symptômes du TDAH, tu considères ça plutôt comme une force ou comme une faiblesse ?

  • Speaker #1

    Franchement, en fait, ça dépend. Il y a des côtés force et il y a des côtés faiblesse. Tu vois, le côté force, ça va être le fait de s'intéresser à énormément de choses, par exemple. Mais le côté faiblesse, ça va être de ne pas réussir à s'intéresser assez de temps à beaucoup de choses pour que ce soit efficace dans ta façon de t'y intéresser. littéralement je peux avoir une idée et me mettre à travailler sur quelque chose et je ne mens pas dix secondes plus tard faire autre chose une seconde et des fois c'est même pas dix secondes des fois c'est 2 2 secondes c'est à dire que j'ai à tiens il faut que je lance cette tâche le temps que l'onglet soit ouvert j'ai pensé à autre chose et je suis déjà entre et je peux faire un espèce de ping pong de travail comme ça qui est juste infernale mais en même temps J'ai l'impression que j'arrive à peu près à fonctionner comme ça, mais j'aimerais bien que ça change.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'aimerais changer ?

  • Speaker #1

    Vraiment, le... La concentration. La concentration, oui. Et ça a toujours été un problème depuis mon enfance, depuis petit. J'ai toujours eu des gros problèmes de concentration. Et pourtant, n'étant pas quelqu'un de bête, loin de là, j'ai toujours eu énormément de mal à l'école, sauf dans des systèmes scolaires. Par exemple, j'ai grandi en Australie dans un système scolaire qui était beaucoup plus stimulant. Et donc, là, j'étais très bon à l'école. J'étais même meilleur que certains élèves anglo-saxons. alors que j'étais français et ne parlais pas anglais en étant là-bas. Mais du coup, il y avait un univers qui était tellement stimulant que là, du coup, ça avait radicalement changé. En France, le fait d'être assis sur une table à écouter quelqu'un parler pendant huit heures et recommencer toutes les heures comme ça pendant neuf heures dans une journée, c'était juste insupportable.

  • Speaker #0

    Waouh, et là, je comprends le choc que ça a dû être parce que du coup, tu as commencé ta scolarité en Australie.

  • Speaker #1

    Non, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    Et tu as étudié en Australie à partir de quel âge ?

  • Speaker #1

    De mes 14 à 17 ans.

  • Speaker #0

    Waouh, ça a dû te changer la vie.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai compris que je n'étais pas un cancre.

  • Speaker #0

    C'était quand même dommage qu'il faille aller au bout du monde pour se rendre compte qu'on n'est pas un con en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. J'imagine que cette expérience-là, ça a dû te donner une confiance en toi et chambouler en fait toutes les croyances que tu avais sur toi-même.

  • Speaker #1

    Un petit peu, mais tu sais, tu n'es pas non plus à un niveau de conscience très très élevé à 14 ans. Tu n'as pas énormément de recul sur toutes les choses que tu peux te dire aujourd'hui. Et tu n'as pas un niveau de conscience. Tu n'as pas une maturité assez grande, je pense, pour te rendre compte de certaines choses. Mais en tout cas, il y avait quelque chose qui était beaucoup plus agréable dans la vie là-bas, étant donné que quand à cet âge-là, l'école fait partie de 90% de ta vie. La vie était beaucoup plus agréable, beaucoup plus sereine, que ce soit là-bas à l'école ou que ce soit au sein du foyer familial, parce que forcément, il y a moins de tensions, étant donné que t'es un meilleur élève. Donc je ne sais pas si vraiment je me suis rendu compte d'énormément de choses, mais je me rendais compte en tout cas que la vie était plus douce et plus agréable.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es expliqué ça à toi-même à l'époque ? Parce que ça a dû te faire un choc quand tu as l'habitude d'être un cancre à l'école et que tu débarques dans un nouvel endroit, en plus que tu ne connais pas du tout, et que c'est là que tu as toutes les raisons, en réalité, pour une personne neurotypique, c'est là que tu as toutes les raisons d'avoir un plongeon scolaire, et toi c'est tout à fait l'inverse qui se passe. Là, tout d'un coup, tu deviens meilleur que les natifs parfois.

  • Speaker #1

    Que certains, certains. Que certains natifs, ok. Que certains, ouais. Non, parce qu'en plus, je suis arrivé là-bas, je ne parlais pas la langue. J'étais un Français de base qui avait fait sept ans d'anglais, mais qui est incapable d'aligner deux mots dans le pays. Mais ouais, non, non, c'était juste la redécouverte. En fait, la découverte tout simplement qu'il pouvait y avoir autre chose. Et tu sais, en tant qu'élève de 14 ans, j'étais au collège, il y avait des exchange students, tu sais, des gens qui venaient soit des Etats-Unis ou soit d'Australie ou même d'Angleterre et qui venaient passer du temps dans le collège. Et je me souviens de ces gens-là, mais hallucinés, en fait. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fous là, en fait ? Pourquoi je suis là ? C'est-à-dire que je ne parle pas la langue et mon exchange, c'est de venir dans une école dans laquelle je vais m'asseoir à une table et pendant 9 heures, toutes les heures, je vais changer de pièce et on recommence. Et je me souviens voir certains de ces élèves qui étaient en exchange student, donc des Australiens ou des Anglo-Saxons, mais complètement perturbés par ce que pouvait être ce système scolaire-là. Je ne parlais pas anglais, mais tu sentais que vraiment, ils se disaient « mais qu'est-ce que je fous là ? »

  • Speaker #0

    Oui, mais je trouve que le système scolaire français, en général, c'est une vraie souffrance pour les enfants. Je ne sais pas comment les neurotypiques le vivent, parce que moi, je n'ai pas grandi comme ça. Mais pour les neuroatypiques, c'est vraiment une catastrophe. Alors qu'on assimile les choses dans le mouvement, en faisant des trucs qui n'ont parfois rien à voir avec la choucroute. Mais là, de rester statique pendant des heures et des heures,

  • Speaker #1

    c'est inupportable.

  • Speaker #0

    C'est pas traitant, c'est pas possible. Oui, clairement. Mais ça te soigne de vouloir avoir des enfants juste pour ne pas leur infliger ça, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais carrément. Mais c'est vrai. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Ensuite, toi, tu es devenu vidéaste.

  • Speaker #1

    Alors, avant, j'étais maroquinière.

  • Speaker #0

    Alors tu étais auquier ?

  • Speaker #1

    Avant j'étais maroquinier, parce que étant un cancre à l'école, ensuite bien sûr je suis parti en Australie, donc là c'était top, ensuite il a bien fallu rentrer, je suis arrivé au lycée, donc passé de l'Australie à un lycée français comme on vient de le décrire, du coup ça a été complètement catastrophique, ça a été la rechute empire, et donc je me suis, on m'a gentiment fait comprendre qu'il fallait que... Je quitte le foyer familial parce que c'était plus possible. Il y a certaines personnes qui voulaient que je le quitte, d'autres non. Mais en tout cas, le résultat a été qu'il a fallu que je le fasse. Juste à côté de chez moi, il y avait une maison compagnonale. Je ne sais pas si tu connais. Qu'est-ce que c'est ? Les Compagnons du Devoir du Tour de France. C'est le meilleur apprentissage des métiers manuels en France. Et en fait, si tu veux, c'est connu comme... Donc, tu as les francs-maçons. qui sont la partie mentale, on va dire, du process. Et tu as les compagnons du devoir qui sont les bâtisseurs. Donc, tu as les francs-maçons qui réfléchissent, qui conceptualisent. Et tu as les compagnons du devoir qui bâtissent. Donc, tu vois, les bâtisseurs de cathédrales étaient des compagnons du devoir. Donc, c'est un apprentissage élitiste des métiers manuels. Et en fait, il y a des maisons partout en France. Et c'est un apprentissage dans lequel tu passes beaucoup plus de temps en entreprise que tu passes à l'école. Contrairement aux apprentissages normaux, en général, tu vas faire deux semaines d'apprentissage. Il me semble peut-être que je dis des bêtises à ce niveau-là, mais tu vas faire deux semaines en entreprise, puis ensuite trois semaines ou quatre semaines en école, puis deux semaines en entreprise. Là, c'est l'inverse. Tu fais six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Et donc, il y avait une maison compagnonique juste à côté de chez moi. On m'a dit, tiens, mais c'est des portes ouvertes, tu ne voudrais pas aller y faire un tour ? je fais ouais si vous voulez on allait faire un tour et puis Tiens, mais regarde, les bénisteries, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. Ah, mais regarde, charpentier, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. On a fait toutes les tables comme ça, puis il y en a une, c'était maroquinerie. Tiens, mais regarde, la maroquinerie, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Tiens, bah signe-la. là il n'y avait pas de liste d'attente et donc du coup j'ai signé pour partir à faire un apprentissage en maroquinerie et du coup tu as fabriqué des sacs à main ? j'ai fabriqué des sacs à main, des étuis à couteau, des... bourses, des besaces, des portefeuilles pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et c'était comment ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, c'était bien parce que j'étais plus chez moi. J'étais à 800 kilomètres de chez moi, à côté de Aix-en-Provence, dans une maison compagnonique. J'avais 11 kilomètres de stop tous les matins pour aller au travail.

  • Speaker #0

    T'allais bosser en stop ?

  • Speaker #1

    J'allais bosser en stop, ouais. Du moins pendant un certain temps. Après, il y a un mec qui est arrivé, qui était dans ma confrérie, qui lui était tapissiers et qui me faisait faire une partie de la route. Mais je crois qu'il me reste... J'avais toujours au moins 4 ou 5 kilomètres à faire pour aller au travail en stop, ensuite rentrer au stop. Et puis, écoute, c'était une expérience enrichissante. Ça m'a surtout appris ce que je ne voulais pas faire. Mais sinon, c'était... Tu vois, ma mère... Vraiment, quand on reparle de cette phase de ma vie où il a fallu que son enfant à 15 ans ou 16 ans, je ne me souviens plus, parte à 800 kilomètres de chez elle. Pour faire un métier qu'elle ne savait, elle ne lui plaisait pas plus que ça. Pour elle, c'était vraiment une déchirure. Et moi, je lui dis tout le temps, je lui dis, écoute, maman, cette expérience a fait l'homme que je suis aujourd'hui. Il n'y a aucun souci, ce n'était pas facile, mais la vie, ce n'est pas supposé être facile tout le temps. Donc, voilà, j'en retiens. Franchement, c'était une expérience cool, ça m'a fait grandir.

  • Speaker #0

    De venir travailler parce que c'est un métier manuel. Quelque part, je fais un lien avec le TDAH, mais c'est vrai que ce qui est dans la matière, quelque part, ce n'est pas que c'est un côté méditatif, mais ça nous permet de nous recentrer vraiment. J'entends que la maroquinerie en tant que telle, ça ne te plaisait pas, mais comment tu as vécu l'expérience que ton travail tous les jours, c'était de travailler avec tes mains ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, en effet, tu vois, genre j'y avais jamais pensé, j'y avais jamais pensé comme tu viens de le décrire, mais c'est vrai qu'en fait, tu te mets dans un espèce d'état relativement robotique, il y a une radio qui tourne derrière dans l'atelier, et puis t'as un nombre de tâches à effectuer dans la journée qui sont prédéfinies par un patron, et donc il n'y a pas tant besoin de réfléchir, donc forcément c'est un petit peu plus facile, parce que t'as pas à réfléchir, tu sais que là tu vas devoir parer tant de kilomètres, enfin tant de mètres carrés de cuir, tu sais que là tu vas devoir en coller, tu sais que là tu vas devoir... coudre temps donc donc ça va mais ah bon après j'étais quand même tu as genre jeu beaucoup de fois je n'allais pas au travail je me trouve des excuses pour pas y aller j'ai fait des mois ouais j'ai fait des mois de paye à 250 euros pour te dire à quel point j'étais assidu sur sur le travail là bas après j'avais une patronne qui était très aussi ouais arthur c'est pas la peine que tu viennes demain ouais arthur donc là on est jeudi on part faire du bateau donc si tu veux vient qu'à partir de lundi tu vois donc en fait c'était c'était Mais ouais, c'était méditatif comme type de travail.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quelque part, quand on fait ce genre de travail, moi je compare ça aussi au travail dans le salariat, où en fait, tu fais ce que tu as à faire, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, que tu le fasses bien ou que tu le fasses mal. Bon, si tu finis par le faire trop mal, ça finit par poser problème aussi. Mais en soi... tu es toujours payé, finalement.

  • Speaker #1

    Tu es toujours payé, c'est ça.

  • Speaker #0

    Là, du coup, une fois que tu es indépendant, une fois que tu es entrepreneur, ce n'est plus vraiment la même. Et j'ai un peu l'impression, c'est quelque chose que j'observe chez beaucoup de personnes avec un TDAH, que le salariat, ça pourrait être une option de sécurité, en fait, finalement. Mais comme elle est beaucoup trop douloureuse pour beaucoup d'entre nous... on va se rediriger vers un métier d'indépendant, vers un métier d'entrepreneur qui va donner beaucoup plus de liberté et qui va provoquer aussi beaucoup plus de montagnes russes émotionnelles. Comment tu vis ça, toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, franchement, ça va. Parce qu'après, en effet, comme tu l'as dit, je suis devenu vidéaste, j'ai fait des études dans le cinéma et très, très rapidement, je me suis rendu compte dans cette école, c'était l'explosion de tout ce qui était matériel audiovisuel. Donc c'était la sortie de certains appareils qui permettaient en gros à des personnes qui n'avaient pas beaucoup de budget de se retrouver avec un boîtier dans les mains qui permettait de créer une image pratiquement qualité télévision. Et donc je me suis dit, bon ben voilà, parfait, je ne vais pas du tout faire du cinéma, je ne vais pas du tout bosser avec des équipes de 40 personnes, je vais m'acheter ce type d'appareil-là et puis je vais me mettre à créer du contenu vidéo pour n'importe quel type de boîte qui aurait besoin de mes services.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui s'est passé alors ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que je n'ai même pas fini mes études et j'étais déjà en train de me faire faire des faux médicaux pour pouvoir aller faire des tournages à Paris. J'ai lancé mon business alors que j'étais encore à l'école. Et puis ensuite, après quelques faux médicaux, je ne sais pas bien, mais je n'avais pas 20 ans encore. Donc ça va. Ensuite, j'ai carrément dit à des professeurs, écoute, est-ce que je peux ne pas venir la semaine prochaine parce que j'ai ça, ça, ça ? Et je ne sais pas, ils me laissaient faire. Ils me disaient, vas-y, écoute Arthur, fais ton truc. De toute façon, si on te dit non, tu vas le faire quand même. Mais là, je préférais être honnête avec eux. Donc, j'ai directement lancé un business pendant que j'étais à l'école. Et très vite, j'ai fait mes premiers clients. Et donc, c'était génial.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu es passé du mec qui sèche la maroquinerie, qui ne va pas travailler, au gars qui n'est même pas diplômé et qui commence déjà à travailler.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, carrément. Et c'était vraiment trop trop bien, quoi. C'était vraiment les prémices, tu vois. Aujourd'hui, quand tu vas dans n'importe quel type de convention ou festival, où tu vas voir 5, 6, 7, 10 personnes avec une caméra, un DSLR, un micro dessus, ou alors un iPhone dans une coque. Mais moi, quand j'ai commencé, vraiment, il n'y avait personne. C'était vraiment les prémices du métier de vidéaste. Et donc, il y avait énormément de travail partout. Et c'était vraiment trop bien.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu travaillais déjà beaucoup à ce moment-là ? Parce que ça te faisait faire des semaines de travail énormes ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas un partisan du « il faut travailler beaucoup » . Travailler, ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement faire. Moi, je suis plutôt le partisan du optimiste des systèmes. Fais en sorte qu'on moins travaille possible pour pouvoir kiffer. Vraiment, je suis vraiment plutôt partisan de la vie n'est pas faite pour travailler. Donc, c'était de l'optimisation de système. C'était... Ouais, ouais. Non, je ne travaillais pas tant que ça. Et puis, en fait, aussi, c'était un métier qui était très rémunérateur. Forcément, c'était un marché sur lequel il y avait peu de personnes. Soit tu passais par une société de production et ton film tout de suite coûtait 20 000 euros, soit tu trouvais des petits mecs comme moi et ton film coûtait 2 000, 3 000 euros. Mais quand tu as 20 ans et que dans un mois on te book 5 films et que tu es encore à l'école, forcément les cours ne t'y portent plus trop trop attention et tu te focuses sur ces clients-là. Et en fait, ce n'est pas des travails qui demandent énormément de temps. Tu vois, sur 5 films, on va dire que tu vas avoir 2, 3 jours de tournage. donc elle était sur 10 jours, 15 jours de tournage. Après, tu as à peu près, on va dire, 5 heures de montage par film. Donc en fait, non, je ne travaillais pas énormément et je gagnais très bien ma vie.

  • Speaker #0

    Donc toi, en fait, tu t'es fait ton apprentissage pour ton métier à la carte. Toi, tu n'as pas écouté, tu as trouvé ton système pour sortir du système et faire ta formation, mais en ayant toute la pratique nécessaire pour intégrer ce que tu apprends à l'école.

  • Speaker #1

    Et puis YouTube, parce que tu vois, à l'école, on m'apprenait... Moi, du coup, j'étais dans la spécialisation production. Donc, tout ce qui va se passer avant le tournage, donc la préparation des tournages, contacter les lieux de tournage, contacter les entreprises, trouver du matériel. Enfin, tu vois, vraiment tout ce qui est production. Et donc ensuite, tout ce qui était... Le tournage littéralement avec une caméra, avec un appareil photo et ensuite le montage, c'est des choses que l'on voyait légèrement à l'école, mais il fallait faire partie d'un certain cursus. Donc soit le cursus image, soit le cursus post-production. Moi, je faisais vraiment partie du cursus production. Donc en fait, j'ai vraiment appris tout seul sur YouTube comment utiliser un appareil photo et faire du montage.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu nous expliques que ce qu'on apprend à l'école, ce n'est pas forcément suffisant.

  • Speaker #1

    Ça dépend en qui t'es. Ça dépend qui t'es et ce que tu en attends.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Comment tu penses que tes symptômes du TDAH t'ont aidé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, pour être complètement honnête avec toi, étant donné que je ne suis pas un expert en TDAH et l'impact réellement que ça a pu avoir sur moi, j'ai bien conscience de l'impact que ça a pu avoir pour moi, mais je ne sais pas à quel point ça a pu m'aider. Comme je te disais tout à l'heure, je pense que le fait de toucher à tout et de ne pas avoir... peur de mettre les mains dans le cambouis et foncer un petit peu tête baissée dans un sujet que je connais absolument pas, ça, ça a été une force. Mais après, j'ai pas trop de vision sur comment est-ce que ça aurait pu encore plus m'aider que ça ou me desservir. À ce moment-là, en tout cas.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ton travail se fait majoritairement en ligne. Comment tu gères ça par rapport... La question, je te la pose par rapport à... à l'addiction qu'il y a autour des réseaux sociaux pour les personnes avec un TDAH qui vont avoir ce besoin de recherche constant de dopamine. Comment tu te protèges, toi, de ça, alors que ton travail, il se fait là ?

  • Speaker #1

    C'est très dur. C'est très, très dur parce qu'en plus, mon travail demande de faire énormément de veille. et demande d'aller vraiment chercher ce qui se fait en termes de création de contenu en termes de nouvelles méthodes marketing nouvelle méthode d'acquisition client faut toujours être un petit peu sur sur le qui-vive des choses qui se passent et donc étant donné que maintenant tu te fais bombarder certes de choses qui t'intéresse donc j'ai de la chance d'avoir appris à l'algorithme montrer des choses qui m'intéresse et qui sont en lien direct avec mon activité Mais j'ai d'autres comptes Instagram, j'ai d'autres comptes YouTube. Et c'est vrai que si je me mets à consommer du contenu qui n'est pas directement en lien avec mon travail, je peux très vite m'engouffrer dans les méandres du content très rapidement. Que ce soit sur du format court, que ce soit sur du format long, j'ai toujours quelque chose dans les oreilles. Là, en ce moment, tu vois, avec tout ce qui est en train de se passer avec Trump et le Mexique... Donc là, je suis en train de tomber dans le rabbit hole de la relation entre le gouvernement américain depuis les années 70 avec les cartels mexicains. Voilà, donc voilà. Et en fait, c'est ça. Je suis constamment en train de jongler avec les nouveaux terriers de lapins qui me happent et le contenu que je devrais réellement consommer pour faire avancer mon business et pour accompagner au mieux mes élèves.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'une façon, le contenu, entre guillemets, non nécessaires que tu consommes, est-ce que ça ne t'aide pas aussi à pouvoir reposer une partie de ton cerveau pour laisser un peu de jachère sur la veille que tu dois réellement faire et sortir de l'obligation de produire ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Sûrement, je ne sais pas. Dis-moi, c'est bien de faire ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Mais le temps de percolation, contrairement à la procrastination, où clairement, tu n'arrives pas à commencer. parce que tu n'as pas envie, il y a des excuses, il y a toujours autre chose à faire. La percolation, au contraire, ça va être le temps nécessaire pour que tu laisses infuser et reposer les dossiers que tu as ouverts sur lesquels tu dois travailler, mais en faisant des trucs complètement what the fuck à côté. Ça peut être regarder aussi des vidéos pour voir pourquoi, est-ce que les pingouins ont des genoux, je n'en sais rien. Ça peut aider aussi. Tout dépend comment toi, tu le ressens. Est-ce que quand tu retournes sur ton business ensuite, est-ce que tu sens que tu es prêt, que tu es gonflé à bloc et que tu as de la ressource pour y aller ? Voilà, dans le sens de qu'il n'y a pas un mental disponible pour ce dossier.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. J'ai l'impression qu'en fait, pour pouvoir retourner sur mon business et d'être serein sur mon business, il faut que j'ai toujours une nouvelle tâche à y effectuer. C'est-à-dire que tu vois, si je tombe dans la redondance de... il faut faire exactement la même chose tous les jours parce qu'en fait tu as trouvé une formule qui fonctionne, là ça va devenir de plus en plus compliqué pour moi. Alors que si je vais toujours chercher le sujet un petit peu plus loin et un petit peu plus loin, et je vais acheter une nouvelle formation, tu vois, je suis constamment en train d'acheter des nouvelles formations. Là, tu vois, au sein de la Creator Academy, on est en train de mettre tout un pôle publicité en place avec d'autres accompagnateurs. Donc là, tu vois, genre je suis... Je me focus sur des nouvelles choses dans le business dont je ne connais pas énormément de choses. La publicité, c'est quelque chose que j'ai déjà fait pour de l'acquisition avant sur du following et sur du client, mais c'est quelque chose que j'ai fait pour mon entreprise de vidéo.

  • Speaker #0

    Il y a quelques temps. Et donc, si tu veux, moi, c'est quelque chose que j'avais mis de côté, la publicité. Et là, en fait, je suis en train de mettre un truc publicité en place. Donc, je suis en train de me former à la publicité. Je travaille avec des gens qui sont, eux, très, très forts en publicité. Et donc là, ah, il y a un nouveau truc. Il y a un nouveau palier dans le business. Et donc là, je n'ai pas de mal à travailler. Mais par contre, dès que la nouveauté n'est plus nouveauté et qu'il faut simplement réitérer, réitérer, réitérer sur... des choses que je fais déjà depuis des mois, des mois et des mois et des années, là c'est très très compliqué. Donc quelque part, tu vois, c'est cool d'avoir cette espèce de TDAH parce qu'en fait t'es toujours à la recherche de nouvelles informations et de comment tu peux optimiser certaines choses, mais en même temps, je sais que, enfin, je culpabilise de me dire que je pourrais tout simplement itérer sur ce que je fais, ça fonctionnerait très très bien pour moi et je serais pas en train de... perdre du temps entre guillemets mais tu vois c'est une bataille constante entre est-ce que je suis réellement en train de perdre du temps ou est-ce qu'en fait ce que tu es en train de faire c'est est-ce que ce que je suis en train de faire c'est bien et il faut que j'implémente de nouvelles choses mais en même temps j'ai pas envie de plus travailler mais donc tu vois c'est en fait c'est constamment en conflit avec toi quoi ok

  • Speaker #1

    donc si je corrige moi si je dis des conneries donc ce que je comprends le conflit c'est le fait de pas aimer travailler versus avoir besoin de continuer à apprendre des trucs c'est ça ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est ça. Et pas aimer avoir travaillé, tu vois, sur... En fait, c'est que je connais pas un sujet, je vais le bosser, ensuite je le connais, et il me fait chier. Donc il faut que je trouve un nouveau sujet sur lequel bosser, l'assimiler jusqu'à ce que ça me fasse chier. Et forcément, du coup, t'es expert en rien, mais t'es pas... Tu penses ? Non, mais après, pendant 15 ans, j'ai fait de la création de contenu et de l'acquisition client. Donc forcément, ce sujet-là, je le maîtrise. Mais dans les nouveaux sujets à implémenter dans les business, je ne suis pas un expert en ads. Je ne suis pas un expert en sales. Malgré le fait que j'ai fait de la vente pendant 15 ans parce qu'il fallait que je vende bien mes prestations, le métier de closer, closing, il y a des gens dont c'est vraiment l'expertise. Moi, aujourd'hui, j'arrive à closer. ce sujet-là va m'intéresser, je vais voir mes premiers résultats. Tu vois, par exemple, je déteste bosser les objections. C'est quelque chose, genre les objections en appellent, mais tu vois, genre l'espèce de truc de, ah, il faut que tu y réfléchisses ? Mais alors attends, laisse-moi te poser une question. Est-ce que tu peux m'expliquer les sujets que nous n'aurions pas abordés aujourd'hui qui te font te dire qu'il faut que tu réfléchisses ? Mais alors ça, tu vois ? Et donc c'est ça qui fait que je ne peux pas devenir un expert en closing, par exemple, parce que ça me fait royalement chier. Genre, je vais rester à la surface, la surface nécessaire pour pouvoir avoir de très bons résultats. Mais ensuite, après l'optimisation de tu peux aller chercher 10%, 20% de closing en plus, parce qu'en fait, tu vas avoir traité ceci, ceci, cela, ça me fait chier à mourir.

  • Speaker #1

    En même temps, tu n'as pas besoin d'être expert en tout pour avoir du résultat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as déjà une expertise en quelque chose qui ne va pas nécessiter nécessairement que tu sois expert en tout. Mais en même temps, ce n'est pas pour ça que ça t'empêche d'être… d'apprendre suffisamment pour passer d'autres étapes. J'ai un peu l'impression que c'est une question de curseur. Dis-moi, là, ce que je perçois, c'est que quand tu commences un truc, tu as besoin de te sentir expert dans le machin.

  • Speaker #0

    J'ai besoin d'avoir l'impression, au moins d'avoir l'impression de comprendre. Tu vois ? Oui, de comprendre comment ça se passe. Mais en effet, comme tu viens de le dire... On n'a pas besoin d'être expert aujourd'hui en plein de choses pour pouvoir très bien réussir, alors qu'avant, on était dans un monde d'experts avant Internet. Tu avais une personne qui était expert en ça, une personne qui était expert en ça, et ces personnes se retrouvaient les unes avec les autres pour créer quelque chose de cohérent. Aujourd'hui, avec un minimum de bagout et de soif de réussir, tu as accès à toutes les informations du monde possible. Et donc ça, pour moi, TDAH, qui a toujours besoin... d'avoir l'impression d'apprendre quelque chose, c'est génial. Mais je ne sais pas si c'est si bénéfique, enfin, je ne sais pas si c'est génial ou je ne sais pas si au final, c'est un petit peu une tare, tu vois. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Comment tu te reposes du coup ? Parce que si tu as cette soif d'apprendre qui est omniprésente, à un moment donné, ton cerveau, il a juste besoin de repos.

  • Speaker #0

    Ouais. Ben écoute, je fais du sport, je vais marcher. J'ai envie de te dire que j'écoute des podcasts, mais du coup, écouter des podcasts, ce n'est pas du repos quand ce n'est pas du divertissement. Et même quand c'est du divertissement, est-ce que c'est réellement du repos ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est vrai que j'ai énormément de mal à me retrouver tout seul avec moi-même. Il faut tout le temps que je sois en train de... D'apprendre quelque chose, d'écouter quelque chose. D'avoir l'impression que mon temps ne sert pas à rien.

  • Speaker #1

    Ah, si tu te retrouves seul avec toi-même, t'as l'impression que le temps ne sert à rien ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui pourrait se passer ?

  • Speaker #0

    Bah pas grand-chose, t'as raison.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'Arthur Joupp pourrait découvrir sur lui-même de si horrible ?

  • Speaker #0

    Mince. Bon, on s'arrête là.

  • Speaker #1

    non mais t'as raison ça nécessite pas une réponse mais juste une réflexion de toi à toi même ok mais là si je m'arrête et que je fais juste rien est-ce que j'ai moins de valeur est-ce que je sers à rien pour autant est-ce que j'ai besoin de servir à quelque chose après tout au final on reste que des grains de poussière dans l'univers du coup comment tu canalises les symptômes d'impulsivité et de frustration. Est-ce que tu as des outils pour nous aider ? Des outils qu'on pourrait essayer aussi qui fonctionnent pour toi ?

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, la catégorie frustration, j'ai pas trop l'impression de la subir. La frustration que je ressens, c'est ma frustration à avoir des problèmes de concentration, par exemple. L'impulsivité, c'est pareil, c'est quelque chose qui fait... plus vraiment partie de ma vie aujourd'hui. Mine de rien, je suis quelqu'un de très posé, je réfléchis beaucoup avant de faire des choses, souvent trop. Des fois, je réfléchis pas, je me lance dans un truc, mais c'est pas des choses qui vont... C'est pas des choses négatives, tu vois. Genre, je vais pas être impulsive négativement, tu vois. Genre, dans une dispute ou peut-être dans une situation de la vie, dans une interaction sociale, par exemple, qui pourrait être très désagréable. Je vais pas avoir... Je vais pas m'énerver ou je vais pas... Tu vois, genre, je vais vraiment être... J'ai beaucoup de recul quand même sur les choses. Donc impulsivité, pas trop. Et frustration, c'est la plus grosse frustration que je ressens aujourd'hui. Elle est directement en lien avec mon manque de concentration et l'impression de ne pas avancer aussi vite que j'aimerais parce que j'ai des soucis de concentration.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, tu as pu mettre en place quelque chose de particulier qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Les timers. Les timers, ça aide beaucoup. Tu vois, mettre vraiment assigné du... temps impartiel à une tâche. Ça aide énormément. Alors, la grosse erreur, c'est de le faire sur son téléphone. Il y a des petits timers qui existent. Je ne l'ai pas là, mais il y a des petits timers qui existent vraiment où tu vas... Voilà, exactement. Où tu vas... Voilà. Et sinon aussi, du contenu YouTube, il y a des vidéos qui s'appellent Study With Me, Étudie Avec Moi. où tu vas avoir littéralement un compagnon de travail sur un autre écran, quelqu'un qui te dit « bon ben voilà, là on va faire une session de 3 heures de travail » . Et en plus, il y a une musique dans cette session de travail-là qui est scientifiquement étudiée pour aider les gens qui ont des problèmes de concentration et qui stimule ton cerveau pour l'aider à se concentrer avec des pauses de 10 minutes toutes les 50 minutes où tu as des activités manuelles à faire pendant ces pauses de 10 minutes. Donc tu vois, tu as une activité par exemple, ça va être du doodling. Donc, littéralement, tu prends une feuille, un crayon et pendant 10 minutes, tu vas dessiner sans réfléchir à des formes. Il n'y a vraiment aucun concept de création. Tu ne dois pas, à la fin de ton doubling, avoir un résultat autre que le fait que tu as gratté sur ton papier.

  • Speaker #1

    Mais trop bien.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, ça, c'est les deux gros trucs. C'est timer et avoir quelqu'un littéralement en train de travailler à côté de moi que je vois sur un écran. en train de bosser avec moi, en silence, avec son casque, qui écoute exactement la même musique que moi j'écoute au moment où il l'écoute, même si la vidéo a été enregistrée il y a six mois ou il y a un an. Ça, c'est deux choses qui m'aident beaucoup.

  • Speaker #1

    Ah, j'irais voir le truc sur YouTube, ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Je te l'enverrai, ouais.

  • Speaker #1

    Ah bah, grave. Du coup, depuis que tu es conscient du TDAH et des symptômes, si tu devais me citer trois choses que ça t'a appris sur toi-même ?

  • Speaker #0

    Que je ne suis pas un cancre. que je suis pas un cancre, qu'il y a des possibilités pour que ça ait moins d'emprise dans ta vie de tous les jours. Il y a vraiment des choses à mettre en place qui sont en plus simples. T'as pas besoin de partir dans des délires où tu t'imposes des routines de malade mental. que tu vois en plus partout sur internet quand tu es entrepreneur on t'explique tout le temps qu'il faut que tu te lèves à 5 heures du matin que tu prennes une douche froide et qu'ensuite après tu es un ice highball et qu'ensuite tu ailles à la salle de sport et puis qu'ensuite après tu fasses ta méditation puis que tu rentres et que tu fasses trois heures de deep work et qu'ensuite après tu manges tes 500 calories avec 60 grammes de protéines enfin tu vois et ça en fait c'est une énorme charge mentale pour énormément de monde parce qu'on passe son temps à se comparer à ce qu'on voit sur les réseaux sociaux quand on est entrepreneur comme tu l'as dit juste avant on consomme forcément du contenu et donc ça t'apprend à relativiser certaines choses ça t'apprend à te dire doucement la vie c'est pas ça les gens qui te vendent cette vie c'est parce qu'ils ont autre chose à te vendre en général c'est un produit et donc voilà c'est vraiment t'es pas un cancre tranquille il ya des choses très très simple à mettre en place et en fait à partir du moment où tu as conscience de ta condition et que chaque jour t'essayes de faire une toute petite chose, une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même et bah c'est déjà ok en fait une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même moi j'aime bien genre boire un verre d'eau le matin,

  • Speaker #1

    aussi simple que ça comment tu fais toi, un peu plus concrètement si t'as des pistes pour nous aider à traiter les à peu près 10 000 idées et demi que tu dois avoir en tête tous les jours bah franchement c'est très compliqué

  • Speaker #0

    et le truc à faire en fait c'est c'est d'obstruer certaines choses et en fait d'être en quête d'une idée qui qui te drive tellement qu'elle devient pratiquement obsessionnel et du coup tu vas te alors tranquille mais du coup tu vas te focus vraiment sur ce nouveau truc qui t'excite le matin quand tu te réveilles ok Et en fait, si tu veux, c'est tellement excitant, c'est tellement intéressant, c'est tellement nouveau qu'en fait, cette stimulation-là, elle est plus forte que les stimulations polluantes extérieures.

  • Speaker #1

    Donc tu vas provoquer un hyper-focus.

  • Speaker #0

    Oui, tu provoques de l'hyper-focus sur des choses qui te sont hyper intéressantes.

  • Speaker #1

    Ok, donc ce qui peut être très bien, si tu as un objectif que tu te fixes, est vraiment de bloquer là-dessus, de dévincer tout le reste. Enfin, dévincer tout le reste. Grosso modo, c'est l'idée. Et pour vraiment ne garder que cette priorité-là. Et qu'est-ce que tu fais du reste ?

  • Speaker #0

    Souvent, le reste, il est peu important. Souvent, le reste, il est peu important parce que forcément, quand je parle d'hyper focus, je ne dis pas du coup, tu passes moins de temps avec tes proches, tu arrêtes d'aller au sport. Non, mais c'est que dans la vie d'entrepreneur, tu as énormément de tâches à faire. Tu vois, entre tes clients, entre ton administratif. entre la mise en place de ton business, je te dis n'importe quoi, site internet, tunnel de vente, est-ce que tu fais du high ticket, du middle, du low, tu ne vas pas avoir les mêmes tunnels pour chaque truc, mais tu pourrais avoir un tunnel pour chaque truc, parce que si tu fais du high ticket, tu peux aussi faire du middle et tu peux aussi faire du low. Et donc,

  • Speaker #1

    du coup...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. L'idée, c'est vraiment de se focus sur un seul de ces trucs-là, et une fois que ce truc-là, il est vraiment en place, et tourne et tu l'as poncé et tu sais exactement comment ta méthode, elle fonctionne, eh bien, vas-y, va trouver de nouveaux trucs qui te stimulent, va créer ton middle ticket, va créer ton low ticket si t'as envie. Mais, voilà, je te parle vraiment de pollution extérieure et pas de choses que tu dois réellement faire dans ta vie de tous les jours pour continuer à avoir une vie sociale et une vie cool avec toi-même. Donc, continue à aller au sport, continue à passer du temps avec les gens que tu aimes.

  • Speaker #1

    Ça voudrait dire, par exemple, concrètement, que tu as des plages horaires attribuées ou par rapport à ta gestion du planning, tu dis, ok, ça, c'est un temps pour mon privé et ça, c'est un temps que je consacre à mon travail. Et dans cette phase travail, tu as un hyper focus et le reste ne compte pas.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est très dur et il y a souvent des rechanges. Et t'es pas tout le temps... Alors des fois, t'arrives carrément à te concentrer, surtout quand le projet est neuf et nouveau. Et quand je parle de projet, je parle pas forcément de projet de business, mais comme je l'ai dit juste avant, c'est un nouveau projet, une nouvelle étape, une nouvelle tâche dans ton business existant. Ouais, c'est à ces moments-là, ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu gères les parties de rechute ? Qu'est-ce qui t'aide à les faire durer moins longtemps ? Ou qu'est-ce qui... Parce que c'est vrai que, pendant que tu réfléchis un petit peu à la réponse, c'est vrai que moi, je trouve justement, ce que je trouve chouette dans ton accompagnement, c'est que je le trouve très bien structuré pour un TDAH. Je ne sais pas ce que dirait une personne neurotypique, mais pour un neuroatypique, c'est que je trouve qu'il est bien structuré pour un TDAH et qu'en plus, en fonction de ce que moi, je t'apporte, tu me dis, non, alors toi, fais-le dans cet ordre-là, ne le fais pas dans l'ordre qui est prévu. Tu vois, il y a ce truc, tu as quand même cette intelligence à la fois cognitive et intuitive qui fait que si toi tu marches comme ça, fais-le plutôt comme ça. Et ça demande quand même beaucoup de structures intérieures que de pouvoir regarder, analyser rapidement l'image qu'on a en face de soi pour dire ça. le traitement qu'il faut pour ce cas-là, c'est celui-là. Donc, ça veut dire aussi que tu as beaucoup de structures dans tes accompagnements, ce qui est vraiment chouette. Du coup, comment tu fais dans les phases où c'est plus challengeant pour toi ? pour que les périodes de down ne prennent pas trop de place et durent moins longtemps. Qu'est-ce qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est le fait de relativiser. Le fait de me dire que de toute façon, c'est comme ça pour l'instant. Prends-le, tu vois. Fais ce que tu peux avec ça pour le moment. Et de toute façon, ça va passer. Et juste le fait de... de se dire ça et de s'éloigner et de prendre de la distance avec ce que tu ressens maintenant sur le moment et te dire que de toute façon, ça se trouve demain ou dans deux jours, ça sera radicalement différent. Ça permet vraiment de relativiser et de s'enlever énormément de pression sur les épaules parce qu'on a vite tendance à se dire « Ah, je ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas bien, là, je suis vraiment en train de faire de la merde, je sais que je devrais faire ça et pourtant, c'est impossible pour moi de le faire. » Et on va avoir tendance à se culpabiliser, à se mettre énormément de poids sur les épaules alors que si on a vraiment conscience de son problème et que là, on est juste dans une phase un petit peu plus difficile qu'une autre, ça roule.

  • Speaker #1

    C'est vraiment de prendre de la distance, de défocaliser du problème pour prendre de la distance, un peu de hauteur et justement pouvoir relativiser.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu disais tout à l'heure. C'est-à-dire que tu vas avoir une grosse phase de manque de concentration pour une raison X ou Y, nutrition, manque de sommeil, t'as pas bu d'eau et puis en plus, ta condition de base. Et bah, ok, va te perdre dans ce que tu fais alors que tu sais que tu devrais faire autre chose. Récupère de l'énergie et ensuite, retourne à ton bureau avec l'énergie supplémentaire pour cravacher sur ce que tu devais faire à la base. Et en plus, cravacher plus fort parce que tu auras récupéré de l'énergie. Donc, c'est vraiment relativiser sur la condition.

  • Speaker #1

    Ok. Sachant ce que tu sais aujourd'hui avec les symptômes du TDAH, Qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux personnes qui souffrent aussi de symptômes du TDAH à une puissance assez forte et qui se sentent peut-être un peu perdues ou qui n'osent pas demander de l'aide ou trouver des pistes ? Qu'est-ce que tu pourrais conseiller à ces personnes-là ? Ou si je reformule la question, qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux petits Arthur plus jeunes qui pensaient qu'ils avaient peut-être un problème et qui ne savaient pas trop quoi faire de ça ?

  • Speaker #0

    Tu cherches à me faire faire de l'EMDR là et à faire un câlin à mon inner child. Qu'est-ce que je dirais ? Non parce que ça j'en ai fait récemment et c'était un truc de fou l'EMDR. L'EMDR ? Ouais, ouais, ouais. Personnellement j'avais eu un truc.

  • Speaker #1

    Et ça t'a aidé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'a... En fait, je ne sais pas si directement la méthode de bouger tes yeux avec le cristal m'a aidé. Mais par contre, la connexion à l'enfant intérieur et la prise de conscience que l'enfant intérieur était là et qu'il fallait le chérir, oui. Pour ça, ça m'a aidé. Parle à ton Arthur intérieur,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Non, mais c'est que... Après, tu vois, c'est compliqué parce que forcément, parler à son enfant intérieur, le petit Arthur, il ne sait pas qu'il a le TDAH. Et les parents du petit Arthur, ils ne savent pas qu'il a le TDAH parce que... notre génération fait qu'on a des parents qui n'étaient absolument pas au courant de ce genre de choses, le système scolaire non plus, le ministère de l'éducation non plus, le ministère de la santé non plus, c'était une notion qui était complètement inexistante. Tu avais juste les gens qui étaient bons à l'école, les gens qui étaient mauvais à l'école, et les gens qui étaient turbulents, et les gens qui étaient gentils. Voilà, ça s'arrêtait là. Donc au petit Arthur, je lui dirais, écoute, t'inquiète, pour l'instant t'es petit. ils sont tous bêtes autour de toi. Ils sont tous bêtes autour de toi. Ou non, les pauvres, ils ne sont pas bêtes, c'est juste qu'ils font avec les outils qu'ils ont pour le moment. Ils n'ont pas plus d'outils que toi. Et ne t'inquiète pas, plus tard, ça va le faire, ça va aller. Tu vas grandir et tu vas pouvoir faire exactement ce que tu as envie de faire dans la vie, c'est-à-dire être libre et aimer.

  • Speaker #1

    En tant qu'homme, qu'est-ce que tu aurais envie de dire à un frère, à un pote, à quiconque traverse ce que tu as pu traverser et qui ne sait pas trop où il en est aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un petit peu la même chose. T'inquiète. Alors, tu vois, TDAH, professionnel du conseil non sollicité. Donc ça, c'est quelque chose que j'essaye vraiment, depuis un petit bout de temps déjà, vraiment de mettre de côté. Je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je faisais énormément. C'est-à-dire que tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, alors que les conseils ne sont pas sollicités. Et c'est vraiment, c'est pas cool de donner des conseils qui ne sont pas sollicités.

  • Speaker #1

    Ici, on attend de les entendre. On te les demande. ça c'est l'inverse voilà tu te demandes donc on y va

  • Speaker #0

    Donc, il m'a demandé des conseils.

  • Speaker #1

    On te donne la permission. Tu es légitime de dire ce que tu veux.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un petit peu la même chose. Et en fait, ça dépend réellement de la question qu'il m'a posée. Mais s'il me dit, écoute Arthur, et puis c'est marrant parce que tu m'as envoyé le questionnaire. J'ai un ami qui m'a appelé, qui est en train de devenir développeur web et qui a envie de se professionnaliser dans l'intelligence artificielle. Et je lui ai dit, c'est marrant parce que là, je suis en train de parler avec Chat. Donc, je lui ai nourri ton document, le PDF que tu m'as donné et je lui ai demandé d'être le thérapeute qui me faisait passer l'entretien pour voir si j'étais TDAH ou pas. Donc, je parlais à ChatGPT quand mon ami m'a appelé. Et donc, il m'a demandé, qu'est-ce que tu es en train de faire comme un appel normal ? Et je lui ai expliqué ce que je faisais. Il m'a dit, mais putain, vas-y, ça résonne de fou avec toi. moi est ce que est ce que tu pourrais me filer le document et le prompt que tu as mis dans le chat j'ai pété pour que je fasse exactement la même expérience quoi donc je lui ai envoyé en direct il l'a fait c'est il m'a envoyé ses résultats et je lui ai dit jeudi bienvenue au club frérot donc donc écoute le le conseil que je pourrais donner à quelqu'un déjà c'est de ses deux de relativiser de se dire c'est pas grave il ya plein de solutions t'es pas là... différent des autres en fait parce que différent de qui et de quoi qu'est ce que la normalité T'es juste tu as juste une condition il ya d'autres personnes qui en ont une autre renseigne toi sur celle ci et même si même si ta vie va même si tu dois mettre des choses en place et que le lendemain matin pour t'aider tu dois juste faire ton lit et boire un verre d'eau et ben ça va aller tu fais ça et puis et puis mais fais toi diagnostiqué pour le coup fais toi diagnostiqué ça va t'aider à relativiser sur plein de choses

  • Speaker #1

    Merci pour ça. S'il y avait un film ou une série qui représentait ce qui se passe dans ta tête, ça serait quoi ?

  • Speaker #0

    Wow, ce qui se passe dans ma tête ? Le premier truc qui m'est venu en tête, et donc ça doit être la bonne réponse, c'est Community. C'est une série américaine humoristique dans un... Tu sais comment on appelle ça ? Les Community College ? Donc tu sais, tu as les grandes universités payantes qui coûtent très très cher aux États-Unis, et tu as les community colleges qui sont plutôt des petits campus qui sont animés avec de l'aide d'État. Et donc tu as énormément de profils qui viennent. Moi par exemple, j'ai fait un DAU. Au DAU, moi j'avais 19 ans, il y avait un mec de 40 ans. ancien plombier qui essayait de passer son bac et il y avait une émigrée qui venait du Sénégal qui s'appelait fanta qui avait 50 ans et qui cherchait à faire des études de philosophie et en fait tu vois c'est un espèce d'endroit dans lequel tu as énormément de profils différents qui se retrouvent des profils qui ont pas forcément eu la chance de faire des études parce qu'ils avaient une condition familiale qui ne leur permettait pas des gens qui ont fait des études mais qui les ont ratés et du coup doivent retourner à faire des études beaucoup moins cher et en fait dans ce collège-là, dans cette community college-là, t'as des espèces de mondes parallèles dans lesquels les gens apprennent à se découvrir à travers leur psyché. C'est assez barré, mais c'est très drôle, c'est très très connu. Et pour tous les gens qui connaissent pas cette série, je vous invite à aller la voir. Mais en gros, voilà, c'est un espèce de bordel constant, mais optimiste et joyeux.

  • Speaker #1

    Community, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Community, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, tu m'as donné envie.

  • Speaker #0

    Ok, bah en tout cas, voilà, tu vois, c'est un bazar, c'est un bazar positif et joyeux.

  • Speaker #1

    Je vois bien en plus la résonance avec le cerveau d'une personne TDAH. On arrive tout doucement à la fin de cette interview, Arthur. Merci beaucoup d'avoir accepté de te prêter au jeu et de parler de ton TDAH dans ta vie d'homme et d'être humain. De parler des difficultés et des opportunités. que ça t'a permis de traverser ? Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux si les auditeurs avaient envie de te poser des questions ?

  • Speaker #0

    C'est Arthur Joube sur Instagram. Je fais du marketing de contenu. Si vous tapez Arthur Joube sur Instagram J-O-U-B-E, vous allez te fouiner rapidement. Ma photo de profil a un petit fond orange.

  • Speaker #1

    Et je laisserai aussi de toute façon le lien pour te retrouver dans la description. de l'épisode. Arthur, encore un grand merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je te dis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Ciao, ciao. Merci, merci. Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette conversation avec Arthur. Et j'espère que tu repars avec un regard plus clair et peut-être plus doux sur ce qu'est le TDAH quand on le gère dans son quotidien de la vie d'adulte. Arthur nous a rappelé des choses essentielles, qu'on n'est jamais trop ceci ou pas assez cela, et que parfois, c'est le système autour de nous. qui ne sait pas accueillir notre singularité, et que, oui, il existe des moyens de canaliser cette énergie débordante pour en faire quelque chose d'épanouissant. J'ai adoré ce moment d'échange à la fois authentique, sans langue de bois et riche d'enseignements. Et si toi aussi tu t'es reconnu dans ce qu'on a partagé et que tu ressens ce besoin d'explorer plus en profondeur ce qui se passe en toi, n'oublie pas que tu peux toujours réserver ton appel découverte avec moi pour voir si mon accompagnement Mission Anxiété Zéro, l'antidote, est ce qu'il te faut. Toutes les informations sont en description de l'épisode, ainsi que le lien pour retrouver Arthur sur Instagram si tu veux lui poser des questions ou suivre son travail ou collaborer avec lui. Merci encore pour ton écoute fidèle. On se retrouve dans un prochain épisode. Et comme toujours, rappelle-toi que quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

Description

Et si tu n’avais jamais été nul, paresseux ou instable ?
Et si tu avais juste un cerveau qui ne rentre pas dans le moule ?

Aujourd'hui, je te propose une conversation à cœur ouvert avec Arthur Joube — entrepreneur, créateur de contenu, et homme TDAH non diagnostiqué officiellement… mais très au fait de ses symptômes.

Arthur, c’est ce gars qu’on aurait pu bien injustement cataloguer comme un cancre. Mais qui a trouvé sa voie en traversant les cases. De maroquinier à vidéaste, du système scolaire français à l’Australie, de l’auto-sabotage aux prises de conscience, il partage avec honnêteté tout ce que le TDAH lui a appris sur lui-même… et sur la vie.


C’est une plongée dans un cerveau en mouvement, une rencontre pleine de nuances avec un homme qui déconstruit les clichés sur les troubles neurodéveloppementaux.

💬 On parle de :

  • scolarité douloureuse et de systèmes qui ne s’adaptent pas aux cerveaux atypiques

  • la pression de devoir “fonctionner normalement”

  • entrepreneuriat

  • ce que ça fait d’apprendre qu’on n’est pas un échec, mais juste différent

  • comment canaliser 10 000 idées par jour sans exploser en vol

💡 Si toi aussi tu te sens “trop” ou “pas assez”, cet épisode pourrait te faire l’effet d’un câlin cérébral. Tu n’es pas seul·e, et non, tu n’es pas un cancre.

📲 Retrouve Arthur : @arthurjoube

Ressources :


➡️ Télécharge gratuitement le Patch Anxiété Zéro, je t'y guide pas à pas pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en autonomie : https://www.s-konsult.com/anxiete-zero/patch-anxiete-zero


➡️ Réserve ton appel découverte gratuit pour rejoindre l'accompagnement Mission Anxiété Zéro - l'Antidote et venir à bout de ton anxiété :

https://bit.ly/3PJohK4


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@crédits audio du générique : Anthony Chognard CHS Prod


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on ouvre un nouvel espace de conversation sur Mission Anxiété Zéro, et pas n'importe lequel. J'accueille Arthur Joube, coach en marketing de contenu, mais surtout, homme TDAH assumé, ou presque, parce qu'avec Arthur, on va parler du TDAH sous un angle qu'on entend peu, celui des hommes, des adultes, des entrepreneurs qui jonglent avec leurs symptômes tous les jours et qui ont fait le choix de ne pas, pour le moment en tout cas, officialiser le diagnostic. Comment tu fais quand ton cerveau te balade d'une idée à l'autre ? Comment tu bosses quand tout en toi a besoin de nouveautés, de mouvements, mais que tu veux quand même construire des choses solides ? Et surtout, qu'est-ce qu'on apprend sur soi quand on accepte enfin de regarder cette différence en face ? Cet épisode 29 est une discussion ultra riche sur le TDAH, les injonctions scolaires, la gestion des symptômes, mais aussi sur la résilience, l'optimisation et la liberté d'être soi, envers et contre tout. Reste bien là, on te raconte tout juste après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis sophro analyste. Et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions propres et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, je suis avec Arthur Joube. Bonjour Arthur.

  • Speaker #1

    Salut Sandra, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Eh bien ça va super bien et toi ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va, mais j'avais le cerveau un petit peu embourbé là, parce que je n'avais pas bu en fait ce matin. Et c'est toi qui, juste avant de lancer l'enregistrement, m'as dit tu devrais aller te chercher un verre d'eau. Et je te remercie parce que c'est vrai qu'à faire 45 minutes à parler sans avoir bu, ça aurait été très très compliqué.

  • Speaker #0

    Mais clairement, t'as pas bu de la journée ?

  • Speaker #1

    Non, pas encore. Et pourtant, ça fait déjà quelques heures que je suis debout.

  • Speaker #0

    Tu es un fou. Tu es un fou. Pour remettre du cadre, Arthur, je t'ai invité aujourd'hui pour parler de la spécificité du TDAH, parce que je n'ai jamais reçu d'homme avec un TDAH au micro de Mission Anxiété Zéro. Donc, tu es coach en contenu de marketing et on s'est rencontré parce que tu m'épaules à développer mon travail en ligne. Donc, pour poser du contexte, et quand on s'est rencontré, je t'ai parlé... de mes spécificités de fonctionnement au travail en t'expliquant que j'avais un TDAH. Et là, tu lèves la main.

  • Speaker #1

    Je crois que moi aussi.

  • Speaker #0

    Et tu me dis, je crois que moi aussi. Et en même temps, tu m'expliques que toi, tu as fait le choix de ne pas te faire diagnostiquer. Et du coup, ça m'a donné vraiment plein, plein, plein de questions. Voilà, Arthur, est-ce que tu peux expliquer comment tu as fait le lien que tu avais des symptômes du TDAH ? Ouais.

  • Speaker #1

    Alors déjà, juste pour revenir sur ce que tu viens de dire, je ne sais pas si j'ai fait le choix de ne pas me faire diagnostiquer ou parce que je suis TDAH, je ne me suis pas fait diagnostiquer. Ah,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux préciser ?

  • Speaker #1

    Tu sais, on a tendance à remettre les choses très importantes toujours au lendemain et du coup, le lendemain peut se transformer en l'année prochaine et l'année prochaine dans les dix prochaines années. En fait, c'est un parcours de réalisation assez long. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose. Et avant de tomber sur l'appellation TDAH, je me demandais bien ce que ça pouvait être, même peut-être si je n'étais pas normal. Mais en fait, maintenant, je pense qu'on est dans une ère dans laquelle il y a énormément d'appellations, entre les borderlines, entre les TDAH. Et donc forcément on entend toutes ces choses Et étant donné que l'algorithme fait très très bien son travail Il suffit que tu interagisses avec un petit peu de contenu Qui est en lien avec des symptômes que tu puisses avoir Que tu portes un petit peu d'intérêt à ces contenus là Forcément après tu es bombardé de publicité De contenu en lien avec ça Et donc je pense que c'est un processus de réflexion Qui s'est fait grâce à l'apparition des réels Et de l'algorithme qui te bombarde De sujets qui t'intéressent Que j'ai pu prendre compte de certaines choses Merci.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. À quel moment tu t'es rendu compte que... Parce que j'ai entendu, et ça résonne tellement fort quand tu dis... À un moment, je me demandais si c'est moi qui avais un problème. Mais c'est vrai que moi aussi, le temps où je cherchais ce que j'avais, je me disais « Waouh, putain, je suis débile profonde, il n'y a personne qui le remarque » .

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es dit, mais en fait, non, non, il y a quelque chose. À quel moment ça s'est passé, le switch, chez toi ? Tu t'en souviens ?

  • Speaker #1

    Franchement, il y a une publicité qui tourne beaucoup, comme je te dis, sur Instagram, sur YouTube Shorts, où c'est les hommes TDAH, tu n'arrives pas à faire ceci, tu n'arrives pas à faire cela, tu fais ceci, tu fais cela. Et c'est vraiment un process de réflexion, des vidéos à droite, du contenu à gauche, qui a fait que je me suis... je me posais de plus en plus la question et qu'au fur et à mesure du temps je me dis non mais c'est obligé et c'est même fort, c'est très puissant je pense que j'ai un TDAH assez puissant et en fait la vraie dernière grosse réalisation c'est tout simplement quand j'ai rempli ton questionnaire hier pour

  • Speaker #0

    situer les choses dans leur contexte c'est vrai que On fait attention au diagnostic sauvage aussi, parce que dire « oui, mais c'est parce que je suis HPI, c'est parce que j'ai un TDAH, c'est parce que j'ai un TSA » , des fois, on se cache derrière ça comme excuse. Mais c'est vrai que, du coup, j'ai envoyé à Arthur la grille Diva, qui est une des grilles qui sert de pré-diagnostic. Donc, elle ne suffit pas à établir, à confirmer un diagnostic, mais elle permet aux personnes de se repérer en se basant sur la force de leurs symptômes à l'âge enfant. à l'âge adulte. Et c'est vrai que, Arthur, toi aussi, tu présentes des symptômes assez forts, donc même si le diagnostic n'est pas officiel, tu sembles quand même présenter de gros symptômes. Et du coup, tu me dis que tu n'as pas été au diagnostic parce que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris si c'est parce que c'est un peu un refus d'obstacle ou parce qu'en fait, tu t'en fiches et que t'en as rien à faire.

  • Speaker #1

    Non, non, non, c'est pas ça. Je pense que je remets énormément de choses à plus tard, me disant que c'est pas nécessaire de toute façon de se focus sur ces choses-là. Et étant plus ou moins persuadé de la chose, je me dis non plus aussi que c'est pas nécessairement nécessaire de me faire diagnostiquer. Et après, je pense aussi bien évidemment qu'en tant que TDAH, du coup, comme je t'ai dit tout à l'heure, tu fais oui, oui, je le ferai un jour. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Est-ce que c'est quelque chose que tu envisagerais de faire ? Ou à la limite, le fait de te dire « Ok, je sais que j'ai des symptômes, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir, pour assumer mon TDAH ? »

  • Speaker #1

    Ouais, non, je pense pas avoir besoin de plus pour l'assumer. Après, tu vois, maintenant que j'ai rempli ce questionnaire, je vais vraiment essayer du coup de passer à l'action sur... Une routine, je n'ai pas envie de dire une routine parce que c'est compliqué à mettre en place des routines, mais au moins faire certaines choses, ne serait-ce que boire un verre d'eau le matin quand tu te réveilles pour réussir à mieux fonctionner. Mettre plein de petites choses en place comme ça, quand en fait je fais, mais très sporadiquement, je vais avoir des épiphanies où pendant quelques mois je vais être hyper assidu sur quelque chose. et ensuite mon rythme de vie et le métier que j'ai choisi fait que je bouge beaucoup que je ne suis pas forcément dans l'endroit dans lequel je suis en mesure d'effectuer mes routines comme j'aimerais pouvoir le faire. Et il suffit qu'il y ait un petit grain de sable dans le mécanisme pour que tout soit chamboulé, que ce soit le sport, que ce soit la nutrition, que ce soit la méditation, que ce soit plein de choses. Tout ça dégage en un claquement de doigts. Et ensuite, après, c'est très compliqué de se relancer dans le process de routine. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends parfaitement ce que tu dis. Pour toi, les symptômes du TDAH, tu considères ça plutôt comme une force ou comme une faiblesse ?

  • Speaker #1

    Franchement, en fait, ça dépend. Il y a des côtés force et il y a des côtés faiblesse. Tu vois, le côté force, ça va être le fait de s'intéresser à énormément de choses, par exemple. Mais le côté faiblesse, ça va être de ne pas réussir à s'intéresser assez de temps à beaucoup de choses pour que ce soit efficace dans ta façon de t'y intéresser. littéralement je peux avoir une idée et me mettre à travailler sur quelque chose et je ne mens pas dix secondes plus tard faire autre chose une seconde et des fois c'est même pas dix secondes des fois c'est 2 2 secondes c'est à dire que j'ai à tiens il faut que je lance cette tâche le temps que l'onglet soit ouvert j'ai pensé à autre chose et je suis déjà entre et je peux faire un espèce de ping pong de travail comme ça qui est juste infernale mais en même temps J'ai l'impression que j'arrive à peu près à fonctionner comme ça, mais j'aimerais bien que ça change.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que t'aimerais changer ?

  • Speaker #1

    Vraiment, le... La concentration. La concentration, oui. Et ça a toujours été un problème depuis mon enfance, depuis petit. J'ai toujours eu des gros problèmes de concentration. Et pourtant, n'étant pas quelqu'un de bête, loin de là, j'ai toujours eu énormément de mal à l'école, sauf dans des systèmes scolaires. Par exemple, j'ai grandi en Australie dans un système scolaire qui était beaucoup plus stimulant. Et donc, là, j'étais très bon à l'école. J'étais même meilleur que certains élèves anglo-saxons. alors que j'étais français et ne parlais pas anglais en étant là-bas. Mais du coup, il y avait un univers qui était tellement stimulant que là, du coup, ça avait radicalement changé. En France, le fait d'être assis sur une table à écouter quelqu'un parler pendant huit heures et recommencer toutes les heures comme ça pendant neuf heures dans une journée, c'était juste insupportable.

  • Speaker #0

    Waouh, et là, je comprends le choc que ça a dû être parce que du coup, tu as commencé ta scolarité en Australie.

  • Speaker #1

    Non, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai commencé en France.

  • Speaker #0

    Et tu as étudié en Australie à partir de quel âge ?

  • Speaker #1

    De mes 14 à 17 ans.

  • Speaker #0

    Waouh, ça a dû te changer la vie.

  • Speaker #1

    En fait, j'ai compris que je n'étais pas un cancre.

  • Speaker #0

    C'était quand même dommage qu'il faille aller au bout du monde pour se rendre compte qu'on n'est pas un con en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, non mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. J'imagine que cette expérience-là, ça a dû te donner une confiance en toi et chambouler en fait toutes les croyances que tu avais sur toi-même.

  • Speaker #1

    Un petit peu, mais tu sais, tu n'es pas non plus à un niveau de conscience très très élevé à 14 ans. Tu n'as pas énormément de recul sur toutes les choses que tu peux te dire aujourd'hui. Et tu n'as pas un niveau de conscience. Tu n'as pas une maturité assez grande, je pense, pour te rendre compte de certaines choses. Mais en tout cas, il y avait quelque chose qui était beaucoup plus agréable dans la vie là-bas, étant donné que quand à cet âge-là, l'école fait partie de 90% de ta vie. La vie était beaucoup plus agréable, beaucoup plus sereine, que ce soit là-bas à l'école ou que ce soit au sein du foyer familial, parce que forcément, il y a moins de tensions, étant donné que t'es un meilleur élève. Donc je ne sais pas si vraiment je me suis rendu compte d'énormément de choses, mais je me rendais compte en tout cas que la vie était plus douce et plus agréable.

  • Speaker #0

    Comment tu t'es expliqué ça à toi-même à l'époque ? Parce que ça a dû te faire un choc quand tu as l'habitude d'être un cancre à l'école et que tu débarques dans un nouvel endroit, en plus que tu ne connais pas du tout, et que c'est là que tu as toutes les raisons, en réalité, pour une personne neurotypique, c'est là que tu as toutes les raisons d'avoir un plongeon scolaire, et toi c'est tout à fait l'inverse qui se passe. Là, tout d'un coup, tu deviens meilleur que les natifs parfois.

  • Speaker #1

    Que certains, certains. Que certains natifs, ok. Que certains, ouais. Non, parce qu'en plus, je suis arrivé là-bas, je ne parlais pas la langue. J'étais un Français de base qui avait fait sept ans d'anglais, mais qui est incapable d'aligner deux mots dans le pays. Mais ouais, non, non, c'était juste la redécouverte. En fait, la découverte tout simplement qu'il pouvait y avoir autre chose. Et tu sais, en tant qu'élève de 14 ans, j'étais au collège, il y avait des exchange students, tu sais, des gens qui venaient soit des Etats-Unis ou soit d'Australie ou même d'Angleterre et qui venaient passer du temps dans le collège. Et je me souviens de ces gens-là, mais hallucinés, en fait. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je fous là, en fait ? Pourquoi je suis là ? C'est-à-dire que je ne parle pas la langue et mon exchange, c'est de venir dans une école dans laquelle je vais m'asseoir à une table et pendant 9 heures, toutes les heures, je vais changer de pièce et on recommence. Et je me souviens voir certains de ces élèves qui étaient en exchange student, donc des Australiens ou des Anglo-Saxons, mais complètement perturbés par ce que pouvait être ce système scolaire-là. Je ne parlais pas anglais, mais tu sentais que vraiment, ils se disaient « mais qu'est-ce que je fous là ? »

  • Speaker #0

    Oui, mais je trouve que le système scolaire français, en général, c'est une vraie souffrance pour les enfants. Je ne sais pas comment les neurotypiques le vivent, parce que moi, je n'ai pas grandi comme ça. Mais pour les neuroatypiques, c'est vraiment une catastrophe. Alors qu'on assimile les choses dans le mouvement, en faisant des trucs qui n'ont parfois rien à voir avec la choucroute. Mais là, de rester statique pendant des heures et des heures,

  • Speaker #1

    c'est inupportable.

  • Speaker #0

    C'est pas traitant, c'est pas possible. Oui, clairement. Mais ça te soigne de vouloir avoir des enfants juste pour ne pas leur infliger ça, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais carrément. Mais c'est vrai. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Ensuite, toi, tu es devenu vidéaste.

  • Speaker #1

    Alors, avant, j'étais maroquinière.

  • Speaker #0

    Alors tu étais auquier ?

  • Speaker #1

    Avant j'étais maroquinier, parce que étant un cancre à l'école, ensuite bien sûr je suis parti en Australie, donc là c'était top, ensuite il a bien fallu rentrer, je suis arrivé au lycée, donc passé de l'Australie à un lycée français comme on vient de le décrire, du coup ça a été complètement catastrophique, ça a été la rechute empire, et donc je me suis, on m'a gentiment fait comprendre qu'il fallait que... Je quitte le foyer familial parce que c'était plus possible. Il y a certaines personnes qui voulaient que je le quitte, d'autres non. Mais en tout cas, le résultat a été qu'il a fallu que je le fasse. Juste à côté de chez moi, il y avait une maison compagnonale. Je ne sais pas si tu connais. Qu'est-ce que c'est ? Les Compagnons du Devoir du Tour de France. C'est le meilleur apprentissage des métiers manuels en France. Et en fait, si tu veux, c'est connu comme... Donc, tu as les francs-maçons. qui sont la partie mentale, on va dire, du process. Et tu as les compagnons du devoir qui sont les bâtisseurs. Donc, tu as les francs-maçons qui réfléchissent, qui conceptualisent. Et tu as les compagnons du devoir qui bâtissent. Donc, tu vois, les bâtisseurs de cathédrales étaient des compagnons du devoir. Donc, c'est un apprentissage élitiste des métiers manuels. Et en fait, il y a des maisons partout en France. Et c'est un apprentissage dans lequel tu passes beaucoup plus de temps en entreprise que tu passes à l'école. Contrairement aux apprentissages normaux, en général, tu vas faire deux semaines d'apprentissage. Il me semble peut-être que je dis des bêtises à ce niveau-là, mais tu vas faire deux semaines en entreprise, puis ensuite trois semaines ou quatre semaines en école, puis deux semaines en entreprise. Là, c'est l'inverse. Tu fais six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Six semaines en entreprise, deux semaines à l'école. Et donc, il y avait une maison compagnonique juste à côté de chez moi. On m'a dit, tiens, mais c'est des portes ouvertes, tu ne voudrais pas aller y faire un tour ? je fais ouais si vous voulez on allait faire un tour et puis Tiens, mais regarde, les bénisteries, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. Ah, mais regarde, charpentier, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Liste d'attente d'un an. On a fait toutes les tables comme ça, puis il y en a une, c'était maroquinerie. Tiens, mais regarde, la maroquinerie, ça a l'air d'être pas mal. Ouais, ouais, c'est vrai, ça a l'air d'être pas mal. Tiens, bah signe-la. là il n'y avait pas de liste d'attente et donc du coup j'ai signé pour partir à faire un apprentissage en maroquinerie et du coup tu as fabriqué des sacs à main ? j'ai fabriqué des sacs à main, des étuis à couteau, des... bourses, des besaces, des portefeuilles pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et c'était comment ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, c'était bien parce que j'étais plus chez moi. J'étais à 800 kilomètres de chez moi, à côté de Aix-en-Provence, dans une maison compagnonique. J'avais 11 kilomètres de stop tous les matins pour aller au travail.

  • Speaker #0

    T'allais bosser en stop ?

  • Speaker #1

    J'allais bosser en stop, ouais. Du moins pendant un certain temps. Après, il y a un mec qui est arrivé, qui était dans ma confrérie, qui lui était tapissiers et qui me faisait faire une partie de la route. Mais je crois qu'il me reste... J'avais toujours au moins 4 ou 5 kilomètres à faire pour aller au travail en stop, ensuite rentrer au stop. Et puis, écoute, c'était une expérience enrichissante. Ça m'a surtout appris ce que je ne voulais pas faire. Mais sinon, c'était... Tu vois, ma mère... Vraiment, quand on reparle de cette phase de ma vie où il a fallu que son enfant à 15 ans ou 16 ans, je ne me souviens plus, parte à 800 kilomètres de chez elle. Pour faire un métier qu'elle ne savait, elle ne lui plaisait pas plus que ça. Pour elle, c'était vraiment une déchirure. Et moi, je lui dis tout le temps, je lui dis, écoute, maman, cette expérience a fait l'homme que je suis aujourd'hui. Il n'y a aucun souci, ce n'était pas facile, mais la vie, ce n'est pas supposé être facile tout le temps. Donc, voilà, j'en retiens. Franchement, c'était une expérience cool, ça m'a fait grandir.

  • Speaker #0

    De venir travailler parce que c'est un métier manuel. Quelque part, je fais un lien avec le TDAH, mais c'est vrai que ce qui est dans la matière, quelque part, ce n'est pas que c'est un côté méditatif, mais ça nous permet de nous recentrer vraiment. J'entends que la maroquinerie en tant que telle, ça ne te plaisait pas, mais comment tu as vécu l'expérience que ton travail tous les jours, c'était de travailler avec tes mains ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, en effet, tu vois, genre j'y avais jamais pensé, j'y avais jamais pensé comme tu viens de le décrire, mais c'est vrai qu'en fait, tu te mets dans un espèce d'état relativement robotique, il y a une radio qui tourne derrière dans l'atelier, et puis t'as un nombre de tâches à effectuer dans la journée qui sont prédéfinies par un patron, et donc il n'y a pas tant besoin de réfléchir, donc forcément c'est un petit peu plus facile, parce que t'as pas à réfléchir, tu sais que là tu vas devoir parer tant de kilomètres, enfin tant de mètres carrés de cuir, tu sais que là tu vas devoir en coller, tu sais que là tu vas devoir... coudre temps donc donc ça va mais ah bon après j'étais quand même tu as genre jeu beaucoup de fois je n'allais pas au travail je me trouve des excuses pour pas y aller j'ai fait des mois ouais j'ai fait des mois de paye à 250 euros pour te dire à quel point j'étais assidu sur sur le travail là bas après j'avais une patronne qui était très aussi ouais arthur c'est pas la peine que tu viennes demain ouais arthur donc là on est jeudi on part faire du bateau donc si tu veux vient qu'à partir de lundi tu vois donc en fait c'était c'était Mais ouais, c'était méditatif comme type de travail.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quelque part, quand on fait ce genre de travail, moi je compare ça aussi au travail dans le salariat, où en fait, tu fais ce que tu as à faire, que tu le fasses ou que tu le fasses pas, que tu le fasses bien ou que tu le fasses mal. Bon, si tu finis par le faire trop mal, ça finit par poser problème aussi. Mais en soi... tu es toujours payé, finalement.

  • Speaker #1

    Tu es toujours payé, c'est ça.

  • Speaker #0

    Là, du coup, une fois que tu es indépendant, une fois que tu es entrepreneur, ce n'est plus vraiment la même. Et j'ai un peu l'impression, c'est quelque chose que j'observe chez beaucoup de personnes avec un TDAH, que le salariat, ça pourrait être une option de sécurité, en fait, finalement. Mais comme elle est beaucoup trop douloureuse pour beaucoup d'entre nous... on va se rediriger vers un métier d'indépendant, vers un métier d'entrepreneur qui va donner beaucoup plus de liberté et qui va provoquer aussi beaucoup plus de montagnes russes émotionnelles. Comment tu vis ça, toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, franchement, ça va. Parce qu'après, en effet, comme tu l'as dit, je suis devenu vidéaste, j'ai fait des études dans le cinéma et très, très rapidement, je me suis rendu compte dans cette école, c'était l'explosion de tout ce qui était matériel audiovisuel. Donc c'était la sortie de certains appareils qui permettaient en gros à des personnes qui n'avaient pas beaucoup de budget de se retrouver avec un boîtier dans les mains qui permettait de créer une image pratiquement qualité télévision. Et donc je me suis dit, bon ben voilà, parfait, je ne vais pas du tout faire du cinéma, je ne vais pas du tout bosser avec des équipes de 40 personnes, je vais m'acheter ce type d'appareil-là et puis je vais me mettre à créer du contenu vidéo pour n'importe quel type de boîte qui aurait besoin de mes services.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui s'est passé alors ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que je n'ai même pas fini mes études et j'étais déjà en train de me faire faire des faux médicaux pour pouvoir aller faire des tournages à Paris. J'ai lancé mon business alors que j'étais encore à l'école. Et puis ensuite, après quelques faux médicaux, je ne sais pas bien, mais je n'avais pas 20 ans encore. Donc ça va. Ensuite, j'ai carrément dit à des professeurs, écoute, est-ce que je peux ne pas venir la semaine prochaine parce que j'ai ça, ça, ça ? Et je ne sais pas, ils me laissaient faire. Ils me disaient, vas-y, écoute Arthur, fais ton truc. De toute façon, si on te dit non, tu vas le faire quand même. Mais là, je préférais être honnête avec eux. Donc, j'ai directement lancé un business pendant que j'étais à l'école. Et très vite, j'ai fait mes premiers clients. Et donc, c'était génial.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu es passé du mec qui sèche la maroquinerie, qui ne va pas travailler, au gars qui n'est même pas diplômé et qui commence déjà à travailler.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais, carrément. Et c'était vraiment trop trop bien, quoi. C'était vraiment les prémices, tu vois. Aujourd'hui, quand tu vas dans n'importe quel type de convention ou festival, où tu vas voir 5, 6, 7, 10 personnes avec une caméra, un DSLR, un micro dessus, ou alors un iPhone dans une coque. Mais moi, quand j'ai commencé, vraiment, il n'y avait personne. C'était vraiment les prémices du métier de vidéaste. Et donc, il y avait énormément de travail partout. Et c'était vraiment trop bien.

  • Speaker #0

    Trop bien. Tu travaillais déjà beaucoup à ce moment-là ? Parce que ça te faisait faire des semaines de travail énormes ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas un partisan du « il faut travailler beaucoup » . Travailler, ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement faire. Moi, je suis plutôt le partisan du optimiste des systèmes. Fais en sorte qu'on moins travaille possible pour pouvoir kiffer. Vraiment, je suis vraiment plutôt partisan de la vie n'est pas faite pour travailler. Donc, c'était de l'optimisation de système. C'était... Ouais, ouais. Non, je ne travaillais pas tant que ça. Et puis, en fait, aussi, c'était un métier qui était très rémunérateur. Forcément, c'était un marché sur lequel il y avait peu de personnes. Soit tu passais par une société de production et ton film tout de suite coûtait 20 000 euros, soit tu trouvais des petits mecs comme moi et ton film coûtait 2 000, 3 000 euros. Mais quand tu as 20 ans et que dans un mois on te book 5 films et que tu es encore à l'école, forcément les cours ne t'y portent plus trop trop attention et tu te focuses sur ces clients-là. Et en fait, ce n'est pas des travails qui demandent énormément de temps. Tu vois, sur 5 films, on va dire que tu vas avoir 2, 3 jours de tournage. donc elle était sur 10 jours, 15 jours de tournage. Après, tu as à peu près, on va dire, 5 heures de montage par film. Donc en fait, non, je ne travaillais pas énormément et je gagnais très bien ma vie.

  • Speaker #0

    Donc toi, en fait, tu t'es fait ton apprentissage pour ton métier à la carte. Toi, tu n'as pas écouté, tu as trouvé ton système pour sortir du système et faire ta formation, mais en ayant toute la pratique nécessaire pour intégrer ce que tu apprends à l'école.

  • Speaker #1

    Et puis YouTube, parce que tu vois, à l'école, on m'apprenait... Moi, du coup, j'étais dans la spécialisation production. Donc, tout ce qui va se passer avant le tournage, donc la préparation des tournages, contacter les lieux de tournage, contacter les entreprises, trouver du matériel. Enfin, tu vois, vraiment tout ce qui est production. Et donc ensuite, tout ce qui était... Le tournage littéralement avec une caméra, avec un appareil photo et ensuite le montage, c'est des choses que l'on voyait légèrement à l'école, mais il fallait faire partie d'un certain cursus. Donc soit le cursus image, soit le cursus post-production. Moi, je faisais vraiment partie du cursus production. Donc en fait, j'ai vraiment appris tout seul sur YouTube comment utiliser un appareil photo et faire du montage.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu nous expliques que ce qu'on apprend à l'école, ce n'est pas forcément suffisant.

  • Speaker #1

    Ça dépend en qui t'es. Ça dépend qui t'es et ce que tu en attends.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Comment tu penses que tes symptômes du TDAH t'ont aidé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, pour être complètement honnête avec toi, étant donné que je ne suis pas un expert en TDAH et l'impact réellement que ça a pu avoir sur moi, j'ai bien conscience de l'impact que ça a pu avoir pour moi, mais je ne sais pas à quel point ça a pu m'aider. Comme je te disais tout à l'heure, je pense que le fait de toucher à tout et de ne pas avoir... peur de mettre les mains dans le cambouis et foncer un petit peu tête baissée dans un sujet que je connais absolument pas, ça, ça a été une force. Mais après, j'ai pas trop de vision sur comment est-ce que ça aurait pu encore plus m'aider que ça ou me desservir. À ce moment-là, en tout cas.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ton travail se fait majoritairement en ligne. Comment tu gères ça par rapport... La question, je te la pose par rapport à... à l'addiction qu'il y a autour des réseaux sociaux pour les personnes avec un TDAH qui vont avoir ce besoin de recherche constant de dopamine. Comment tu te protèges, toi, de ça, alors que ton travail, il se fait là ?

  • Speaker #1

    C'est très dur. C'est très, très dur parce qu'en plus, mon travail demande de faire énormément de veille. et demande d'aller vraiment chercher ce qui se fait en termes de création de contenu en termes de nouvelles méthodes marketing nouvelle méthode d'acquisition client faut toujours être un petit peu sur sur le qui-vive des choses qui se passent et donc étant donné que maintenant tu te fais bombarder certes de choses qui t'intéresse donc j'ai de la chance d'avoir appris à l'algorithme montrer des choses qui m'intéresse et qui sont en lien direct avec mon activité Mais j'ai d'autres comptes Instagram, j'ai d'autres comptes YouTube. Et c'est vrai que si je me mets à consommer du contenu qui n'est pas directement en lien avec mon travail, je peux très vite m'engouffrer dans les méandres du content très rapidement. Que ce soit sur du format court, que ce soit sur du format long, j'ai toujours quelque chose dans les oreilles. Là, en ce moment, tu vois, avec tout ce qui est en train de se passer avec Trump et le Mexique... Donc là, je suis en train de tomber dans le rabbit hole de la relation entre le gouvernement américain depuis les années 70 avec les cartels mexicains. Voilà, donc voilà. Et en fait, c'est ça. Je suis constamment en train de jongler avec les nouveaux terriers de lapins qui me happent et le contenu que je devrais réellement consommer pour faire avancer mon business et pour accompagner au mieux mes élèves.

  • Speaker #0

    Est-ce que d'une façon, le contenu, entre guillemets, non nécessaires que tu consommes, est-ce que ça ne t'aide pas aussi à pouvoir reposer une partie de ton cerveau pour laisser un peu de jachère sur la veille que tu dois réellement faire et sortir de l'obligation de produire ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Sûrement, je ne sais pas. Dis-moi, c'est bien de faire ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Mais le temps de percolation, contrairement à la procrastination, où clairement, tu n'arrives pas à commencer. parce que tu n'as pas envie, il y a des excuses, il y a toujours autre chose à faire. La percolation, au contraire, ça va être le temps nécessaire pour que tu laisses infuser et reposer les dossiers que tu as ouverts sur lesquels tu dois travailler, mais en faisant des trucs complètement what the fuck à côté. Ça peut être regarder aussi des vidéos pour voir pourquoi, est-ce que les pingouins ont des genoux, je n'en sais rien. Ça peut aider aussi. Tout dépend comment toi, tu le ressens. Est-ce que quand tu retournes sur ton business ensuite, est-ce que tu sens que tu es prêt, que tu es gonflé à bloc et que tu as de la ressource pour y aller ? Voilà, dans le sens de qu'il n'y a pas un mental disponible pour ce dossier.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. J'ai l'impression qu'en fait, pour pouvoir retourner sur mon business et d'être serein sur mon business, il faut que j'ai toujours une nouvelle tâche à y effectuer. C'est-à-dire que tu vois, si je tombe dans la redondance de... il faut faire exactement la même chose tous les jours parce qu'en fait tu as trouvé une formule qui fonctionne, là ça va devenir de plus en plus compliqué pour moi. Alors que si je vais toujours chercher le sujet un petit peu plus loin et un petit peu plus loin, et je vais acheter une nouvelle formation, tu vois, je suis constamment en train d'acheter des nouvelles formations. Là, tu vois, au sein de la Creator Academy, on est en train de mettre tout un pôle publicité en place avec d'autres accompagnateurs. Donc là, tu vois, genre je suis... Je me focus sur des nouvelles choses dans le business dont je ne connais pas énormément de choses. La publicité, c'est quelque chose que j'ai déjà fait pour de l'acquisition avant sur du following et sur du client, mais c'est quelque chose que j'ai fait pour mon entreprise de vidéo.

  • Speaker #0

    Il y a quelques temps. Et donc, si tu veux, moi, c'est quelque chose que j'avais mis de côté, la publicité. Et là, en fait, je suis en train de mettre un truc publicité en place. Donc, je suis en train de me former à la publicité. Je travaille avec des gens qui sont, eux, très, très forts en publicité. Et donc là, ah, il y a un nouveau truc. Il y a un nouveau palier dans le business. Et donc là, je n'ai pas de mal à travailler. Mais par contre, dès que la nouveauté n'est plus nouveauté et qu'il faut simplement réitérer, réitérer, réitérer sur... des choses que je fais déjà depuis des mois, des mois et des mois et des années, là c'est très très compliqué. Donc quelque part, tu vois, c'est cool d'avoir cette espèce de TDAH parce qu'en fait t'es toujours à la recherche de nouvelles informations et de comment tu peux optimiser certaines choses, mais en même temps, je sais que, enfin, je culpabilise de me dire que je pourrais tout simplement itérer sur ce que je fais, ça fonctionnerait très très bien pour moi et je serais pas en train de... perdre du temps entre guillemets mais tu vois c'est une bataille constante entre est-ce que je suis réellement en train de perdre du temps ou est-ce qu'en fait ce que tu es en train de faire c'est est-ce que ce que je suis en train de faire c'est bien et il faut que j'implémente de nouvelles choses mais en même temps j'ai pas envie de plus travailler mais donc tu vois c'est en fait c'est constamment en conflit avec toi quoi ok

  • Speaker #1

    donc si je corrige moi si je dis des conneries donc ce que je comprends le conflit c'est le fait de pas aimer travailler versus avoir besoin de continuer à apprendre des trucs c'est ça ok

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est ça. Et pas aimer avoir travaillé, tu vois, sur... En fait, c'est que je connais pas un sujet, je vais le bosser, ensuite je le connais, et il me fait chier. Donc il faut que je trouve un nouveau sujet sur lequel bosser, l'assimiler jusqu'à ce que ça me fasse chier. Et forcément, du coup, t'es expert en rien, mais t'es pas... Tu penses ? Non, mais après, pendant 15 ans, j'ai fait de la création de contenu et de l'acquisition client. Donc forcément, ce sujet-là, je le maîtrise. Mais dans les nouveaux sujets à implémenter dans les business, je ne suis pas un expert en ads. Je ne suis pas un expert en sales. Malgré le fait que j'ai fait de la vente pendant 15 ans parce qu'il fallait que je vende bien mes prestations, le métier de closer, closing, il y a des gens dont c'est vraiment l'expertise. Moi, aujourd'hui, j'arrive à closer. ce sujet-là va m'intéresser, je vais voir mes premiers résultats. Tu vois, par exemple, je déteste bosser les objections. C'est quelque chose, genre les objections en appellent, mais tu vois, genre l'espèce de truc de, ah, il faut que tu y réfléchisses ? Mais alors attends, laisse-moi te poser une question. Est-ce que tu peux m'expliquer les sujets que nous n'aurions pas abordés aujourd'hui qui te font te dire qu'il faut que tu réfléchisses ? Mais alors ça, tu vois ? Et donc c'est ça qui fait que je ne peux pas devenir un expert en closing, par exemple, parce que ça me fait royalement chier. Genre, je vais rester à la surface, la surface nécessaire pour pouvoir avoir de très bons résultats. Mais ensuite, après l'optimisation de tu peux aller chercher 10%, 20% de closing en plus, parce qu'en fait, tu vas avoir traité ceci, ceci, cela, ça me fait chier à mourir.

  • Speaker #1

    En même temps, tu n'as pas besoin d'être expert en tout pour avoir du résultat.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as déjà une expertise en quelque chose qui ne va pas nécessiter nécessairement que tu sois expert en tout. Mais en même temps, ce n'est pas pour ça que ça t'empêche d'être… d'apprendre suffisamment pour passer d'autres étapes. J'ai un peu l'impression que c'est une question de curseur. Dis-moi, là, ce que je perçois, c'est que quand tu commences un truc, tu as besoin de te sentir expert dans le machin.

  • Speaker #0

    J'ai besoin d'avoir l'impression, au moins d'avoir l'impression de comprendre. Tu vois ? Oui, de comprendre comment ça se passe. Mais en effet, comme tu viens de le dire... On n'a pas besoin d'être expert aujourd'hui en plein de choses pour pouvoir très bien réussir, alors qu'avant, on était dans un monde d'experts avant Internet. Tu avais une personne qui était expert en ça, une personne qui était expert en ça, et ces personnes se retrouvaient les unes avec les autres pour créer quelque chose de cohérent. Aujourd'hui, avec un minimum de bagout et de soif de réussir, tu as accès à toutes les informations du monde possible. Et donc ça, pour moi, TDAH, qui a toujours besoin... d'avoir l'impression d'apprendre quelque chose, c'est génial. Mais je ne sais pas si c'est si bénéfique, enfin, je ne sais pas si c'est génial ou je ne sais pas si au final, c'est un petit peu une tare, tu vois. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Comment tu te reposes du coup ? Parce que si tu as cette soif d'apprendre qui est omniprésente, à un moment donné, ton cerveau, il a juste besoin de repos.

  • Speaker #0

    Ouais. Ben écoute, je fais du sport, je vais marcher. J'ai envie de te dire que j'écoute des podcasts, mais du coup, écouter des podcasts, ce n'est pas du repos quand ce n'est pas du divertissement. Et même quand c'est du divertissement, est-ce que c'est réellement du repos ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est vrai que j'ai énormément de mal à me retrouver tout seul avec moi-même. Il faut tout le temps que je sois en train de... D'apprendre quelque chose, d'écouter quelque chose. D'avoir l'impression que mon temps ne sert pas à rien.

  • Speaker #1

    Ah, si tu te retrouves seul avec toi-même, t'as l'impression que le temps ne sert à rien ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est vrai ?

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui pourrait se passer ?

  • Speaker #0

    Bah pas grand-chose, t'as raison.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'Arthur Joupp pourrait découvrir sur lui-même de si horrible ?

  • Speaker #0

    Mince. Bon, on s'arrête là.

  • Speaker #1

    non mais t'as raison ça nécessite pas une réponse mais juste une réflexion de toi à toi même ok mais là si je m'arrête et que je fais juste rien est-ce que j'ai moins de valeur est-ce que je sers à rien pour autant est-ce que j'ai besoin de servir à quelque chose après tout au final on reste que des grains de poussière dans l'univers du coup comment tu canalises les symptômes d'impulsivité et de frustration. Est-ce que tu as des outils pour nous aider ? Des outils qu'on pourrait essayer aussi qui fonctionnent pour toi ?

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, la catégorie frustration, j'ai pas trop l'impression de la subir. La frustration que je ressens, c'est ma frustration à avoir des problèmes de concentration, par exemple. L'impulsivité, c'est pareil, c'est quelque chose qui fait... plus vraiment partie de ma vie aujourd'hui. Mine de rien, je suis quelqu'un de très posé, je réfléchis beaucoup avant de faire des choses, souvent trop. Des fois, je réfléchis pas, je me lance dans un truc, mais c'est pas des choses qui vont... C'est pas des choses négatives, tu vois. Genre, je vais pas être impulsive négativement, tu vois. Genre, dans une dispute ou peut-être dans une situation de la vie, dans une interaction sociale, par exemple, qui pourrait être très désagréable. Je vais pas avoir... Je vais pas m'énerver ou je vais pas... Tu vois, genre, je vais vraiment être... J'ai beaucoup de recul quand même sur les choses. Donc impulsivité, pas trop. Et frustration, c'est la plus grosse frustration que je ressens aujourd'hui. Elle est directement en lien avec mon manque de concentration et l'impression de ne pas avancer aussi vite que j'aimerais parce que j'ai des soucis de concentration.

  • Speaker #1

    Est-ce que du coup, tu as pu mettre en place quelque chose de particulier qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Les timers. Les timers, ça aide beaucoup. Tu vois, mettre vraiment assigné du... temps impartiel à une tâche. Ça aide énormément. Alors, la grosse erreur, c'est de le faire sur son téléphone. Il y a des petits timers qui existent. Je ne l'ai pas là, mais il y a des petits timers qui existent vraiment où tu vas... Voilà, exactement. Où tu vas... Voilà. Et sinon aussi, du contenu YouTube, il y a des vidéos qui s'appellent Study With Me, Étudie Avec Moi. où tu vas avoir littéralement un compagnon de travail sur un autre écran, quelqu'un qui te dit « bon ben voilà, là on va faire une session de 3 heures de travail » . Et en plus, il y a une musique dans cette session de travail-là qui est scientifiquement étudiée pour aider les gens qui ont des problèmes de concentration et qui stimule ton cerveau pour l'aider à se concentrer avec des pauses de 10 minutes toutes les 50 minutes où tu as des activités manuelles à faire pendant ces pauses de 10 minutes. Donc tu vois, tu as une activité par exemple, ça va être du doodling. Donc, littéralement, tu prends une feuille, un crayon et pendant 10 minutes, tu vas dessiner sans réfléchir à des formes. Il n'y a vraiment aucun concept de création. Tu ne dois pas, à la fin de ton doubling, avoir un résultat autre que le fait que tu as gratté sur ton papier.

  • Speaker #1

    Mais trop bien.

  • Speaker #0

    Et donc, tu vois, ça, c'est les deux gros trucs. C'est timer et avoir quelqu'un littéralement en train de travailler à côté de moi que je vois sur un écran. en train de bosser avec moi, en silence, avec son casque, qui écoute exactement la même musique que moi j'écoute au moment où il l'écoute, même si la vidéo a été enregistrée il y a six mois ou il y a un an. Ça, c'est deux choses qui m'aident beaucoup.

  • Speaker #1

    Ah, j'irais voir le truc sur YouTube, ça a l'air vraiment chouette.

  • Speaker #0

    Je te l'enverrai, ouais.

  • Speaker #1

    Ah bah, grave. Du coup, depuis que tu es conscient du TDAH et des symptômes, si tu devais me citer trois choses que ça t'a appris sur toi-même ?

  • Speaker #0

    Que je ne suis pas un cancre. que je suis pas un cancre, qu'il y a des possibilités pour que ça ait moins d'emprise dans ta vie de tous les jours. Il y a vraiment des choses à mettre en place qui sont en plus simples. T'as pas besoin de partir dans des délires où tu t'imposes des routines de malade mental. que tu vois en plus partout sur internet quand tu es entrepreneur on t'explique tout le temps qu'il faut que tu te lèves à 5 heures du matin que tu prennes une douche froide et qu'ensuite après tu es un ice highball et qu'ensuite tu ailles à la salle de sport et puis qu'ensuite après tu fasses ta méditation puis que tu rentres et que tu fasses trois heures de deep work et qu'ensuite après tu manges tes 500 calories avec 60 grammes de protéines enfin tu vois et ça en fait c'est une énorme charge mentale pour énormément de monde parce qu'on passe son temps à se comparer à ce qu'on voit sur les réseaux sociaux quand on est entrepreneur comme tu l'as dit juste avant on consomme forcément du contenu et donc ça t'apprend à relativiser certaines choses ça t'apprend à te dire doucement la vie c'est pas ça les gens qui te vendent cette vie c'est parce qu'ils ont autre chose à te vendre en général c'est un produit et donc voilà c'est vraiment t'es pas un cancre tranquille il ya des choses très très simple à mettre en place et en fait à partir du moment où tu as conscience de ta condition et que chaque jour t'essayes de faire une toute petite chose, une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même et bah c'est déjà ok en fait une micro-chose pour te sentir mieux avec toi-même moi j'aime bien genre boire un verre d'eau le matin,

  • Speaker #1

    aussi simple que ça comment tu fais toi, un peu plus concrètement si t'as des pistes pour nous aider à traiter les à peu près 10 000 idées et demi que tu dois avoir en tête tous les jours bah franchement c'est très compliqué

  • Speaker #0

    et le truc à faire en fait c'est c'est d'obstruer certaines choses et en fait d'être en quête d'une idée qui qui te drive tellement qu'elle devient pratiquement obsessionnel et du coup tu vas te alors tranquille mais du coup tu vas te focus vraiment sur ce nouveau truc qui t'excite le matin quand tu te réveilles ok Et en fait, si tu veux, c'est tellement excitant, c'est tellement intéressant, c'est tellement nouveau qu'en fait, cette stimulation-là, elle est plus forte que les stimulations polluantes extérieures.

  • Speaker #1

    Donc tu vas provoquer un hyper-focus.

  • Speaker #0

    Oui, tu provoques de l'hyper-focus sur des choses qui te sont hyper intéressantes.

  • Speaker #1

    Ok, donc ce qui peut être très bien, si tu as un objectif que tu te fixes, est vraiment de bloquer là-dessus, de dévincer tout le reste. Enfin, dévincer tout le reste. Grosso modo, c'est l'idée. Et pour vraiment ne garder que cette priorité-là. Et qu'est-ce que tu fais du reste ?

  • Speaker #0

    Souvent, le reste, il est peu important. Souvent, le reste, il est peu important parce que forcément, quand je parle d'hyper focus, je ne dis pas du coup, tu passes moins de temps avec tes proches, tu arrêtes d'aller au sport. Non, mais c'est que dans la vie d'entrepreneur, tu as énormément de tâches à faire. Tu vois, entre tes clients, entre ton administratif. entre la mise en place de ton business, je te dis n'importe quoi, site internet, tunnel de vente, est-ce que tu fais du high ticket, du middle, du low, tu ne vas pas avoir les mêmes tunnels pour chaque truc, mais tu pourrais avoir un tunnel pour chaque truc, parce que si tu fais du high ticket, tu peux aussi faire du middle et tu peux aussi faire du low. Et donc,

  • Speaker #1

    du coup...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. L'idée, c'est vraiment de se focus sur un seul de ces trucs-là, et une fois que ce truc-là, il est vraiment en place, et tourne et tu l'as poncé et tu sais exactement comment ta méthode, elle fonctionne, eh bien, vas-y, va trouver de nouveaux trucs qui te stimulent, va créer ton middle ticket, va créer ton low ticket si t'as envie. Mais, voilà, je te parle vraiment de pollution extérieure et pas de choses que tu dois réellement faire dans ta vie de tous les jours pour continuer à avoir une vie sociale et une vie cool avec toi-même. Donc, continue à aller au sport, continue à passer du temps avec les gens que tu aimes.

  • Speaker #1

    Ça voudrait dire, par exemple, concrètement, que tu as des plages horaires attribuées ou par rapport à ta gestion du planning, tu dis, ok, ça, c'est un temps pour mon privé et ça, c'est un temps que je consacre à mon travail. Et dans cette phase travail, tu as un hyper focus et le reste ne compte pas.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais c'est très dur et il y a souvent des rechanges. Et t'es pas tout le temps... Alors des fois, t'arrives carrément à te concentrer, surtout quand le projet est neuf et nouveau. Et quand je parle de projet, je parle pas forcément de projet de business, mais comme je l'ai dit juste avant, c'est un nouveau projet, une nouvelle étape, une nouvelle tâche dans ton business existant. Ouais, c'est à ces moments-là, ouais.

  • Speaker #1

    Comment tu gères les parties de rechute ? Qu'est-ce qui t'aide à les faire durer moins longtemps ? Ou qu'est-ce qui... Parce que c'est vrai que, pendant que tu réfléchis un petit peu à la réponse, c'est vrai que moi, je trouve justement, ce que je trouve chouette dans ton accompagnement, c'est que je le trouve très bien structuré pour un TDAH. Je ne sais pas ce que dirait une personne neurotypique, mais pour un neuroatypique, c'est que je trouve qu'il est bien structuré pour un TDAH et qu'en plus, en fonction de ce que moi, je t'apporte, tu me dis, non, alors toi, fais-le dans cet ordre-là, ne le fais pas dans l'ordre qui est prévu. Tu vois, il y a ce truc, tu as quand même cette intelligence à la fois cognitive et intuitive qui fait que si toi tu marches comme ça, fais-le plutôt comme ça. Et ça demande quand même beaucoup de structures intérieures que de pouvoir regarder, analyser rapidement l'image qu'on a en face de soi pour dire ça. le traitement qu'il faut pour ce cas-là, c'est celui-là. Donc, ça veut dire aussi que tu as beaucoup de structures dans tes accompagnements, ce qui est vraiment chouette. Du coup, comment tu fais dans les phases où c'est plus challengeant pour toi ? pour que les périodes de down ne prennent pas trop de place et durent moins longtemps. Qu'est-ce qui t'aide ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est le fait de relativiser. Le fait de me dire que de toute façon, c'est comme ça pour l'instant. Prends-le, tu vois. Fais ce que tu peux avec ça pour le moment. Et de toute façon, ça va passer. Et juste le fait de... de se dire ça et de s'éloigner et de prendre de la distance avec ce que tu ressens maintenant sur le moment et te dire que de toute façon, ça se trouve demain ou dans deux jours, ça sera radicalement différent. Ça permet vraiment de relativiser et de s'enlever énormément de pression sur les épaules parce qu'on a vite tendance à se dire « Ah, je ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas bien, là, je suis vraiment en train de faire de la merde, je sais que je devrais faire ça et pourtant, c'est impossible pour moi de le faire. » Et on va avoir tendance à se culpabiliser, à se mettre énormément de poids sur les épaules alors que si on a vraiment conscience de son problème et que là, on est juste dans une phase un petit peu plus difficile qu'une autre, ça roule.

  • Speaker #1

    C'est vraiment de prendre de la distance, de défocaliser du problème pour prendre de la distance, un peu de hauteur et justement pouvoir relativiser.

  • Speaker #0

    C'est ce que tu disais tout à l'heure. C'est-à-dire que tu vas avoir une grosse phase de manque de concentration pour une raison X ou Y, nutrition, manque de sommeil, t'as pas bu d'eau et puis en plus, ta condition de base. Et bah, ok, va te perdre dans ce que tu fais alors que tu sais que tu devrais faire autre chose. Récupère de l'énergie et ensuite, retourne à ton bureau avec l'énergie supplémentaire pour cravacher sur ce que tu devais faire à la base. Et en plus, cravacher plus fort parce que tu auras récupéré de l'énergie. Donc, c'est vraiment relativiser sur la condition.

  • Speaker #1

    Ok. Sachant ce que tu sais aujourd'hui avec les symptômes du TDAH, Qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux personnes qui souffrent aussi de symptômes du TDAH à une puissance assez forte et qui se sentent peut-être un peu perdues ou qui n'osent pas demander de l'aide ou trouver des pistes ? Qu'est-ce que tu pourrais conseiller à ces personnes-là ? Ou si je reformule la question, qu'est-ce que tu aurais envie de conseiller aux petits Arthur plus jeunes qui pensaient qu'ils avaient peut-être un problème et qui ne savaient pas trop quoi faire de ça ?

  • Speaker #0

    Tu cherches à me faire faire de l'EMDR là et à faire un câlin à mon inner child. Qu'est-ce que je dirais ? Non parce que ça j'en ai fait récemment et c'était un truc de fou l'EMDR. L'EMDR ? Ouais, ouais, ouais. Personnellement j'avais eu un truc.

  • Speaker #1

    Et ça t'a aidé ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça m'a... En fait, je ne sais pas si directement la méthode de bouger tes yeux avec le cristal m'a aidé. Mais par contre, la connexion à l'enfant intérieur et la prise de conscience que l'enfant intérieur était là et qu'il fallait le chérir, oui. Pour ça, ça m'a aidé. Parle à ton Arthur intérieur,

  • Speaker #1

    vas-y.

  • Speaker #0

    Voilà. Non, mais c'est que... Après, tu vois, c'est compliqué parce que forcément, parler à son enfant intérieur, le petit Arthur, il ne sait pas qu'il a le TDAH. Et les parents du petit Arthur, ils ne savent pas qu'il a le TDAH parce que... notre génération fait qu'on a des parents qui n'étaient absolument pas au courant de ce genre de choses, le système scolaire non plus, le ministère de l'éducation non plus, le ministère de la santé non plus, c'était une notion qui était complètement inexistante. Tu avais juste les gens qui étaient bons à l'école, les gens qui étaient mauvais à l'école, et les gens qui étaient turbulents, et les gens qui étaient gentils. Voilà, ça s'arrêtait là. Donc au petit Arthur, je lui dirais, écoute, t'inquiète, pour l'instant t'es petit. ils sont tous bêtes autour de toi. Ils sont tous bêtes autour de toi. Ou non, les pauvres, ils ne sont pas bêtes, c'est juste qu'ils font avec les outils qu'ils ont pour le moment. Ils n'ont pas plus d'outils que toi. Et ne t'inquiète pas, plus tard, ça va le faire, ça va aller. Tu vas grandir et tu vas pouvoir faire exactement ce que tu as envie de faire dans la vie, c'est-à-dire être libre et aimer.

  • Speaker #1

    En tant qu'homme, qu'est-ce que tu aurais envie de dire à un frère, à un pote, à quiconque traverse ce que tu as pu traverser et qui ne sait pas trop où il en est aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un petit peu la même chose. T'inquiète. Alors, tu vois, TDAH, professionnel du conseil non sollicité. Donc ça, c'est quelque chose que j'essaye vraiment, depuis un petit bout de temps déjà, vraiment de mettre de côté. Je me suis rendu compte que c'est quelque chose que je faisais énormément. C'est-à-dire que tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, alors que les conseils ne sont pas sollicités. Et c'est vraiment, c'est pas cool de donner des conseils qui ne sont pas sollicités.

  • Speaker #1

    Ici, on attend de les entendre. On te les demande. ça c'est l'inverse voilà tu te demandes donc on y va

  • Speaker #0

    Donc, il m'a demandé des conseils.

  • Speaker #1

    On te donne la permission. Tu es légitime de dire ce que tu veux.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est un petit peu la même chose. Et en fait, ça dépend réellement de la question qu'il m'a posée. Mais s'il me dit, écoute Arthur, et puis c'est marrant parce que tu m'as envoyé le questionnaire. J'ai un ami qui m'a appelé, qui est en train de devenir développeur web et qui a envie de se professionnaliser dans l'intelligence artificielle. Et je lui ai dit, c'est marrant parce que là, je suis en train de parler avec Chat. Donc, je lui ai nourri ton document, le PDF que tu m'as donné et je lui ai demandé d'être le thérapeute qui me faisait passer l'entretien pour voir si j'étais TDAH ou pas. Donc, je parlais à ChatGPT quand mon ami m'a appelé. Et donc, il m'a demandé, qu'est-ce que tu es en train de faire comme un appel normal ? Et je lui ai expliqué ce que je faisais. Il m'a dit, mais putain, vas-y, ça résonne de fou avec toi. moi est ce que est ce que tu pourrais me filer le document et le prompt que tu as mis dans le chat j'ai pété pour que je fasse exactement la même expérience quoi donc je lui ai envoyé en direct il l'a fait c'est il m'a envoyé ses résultats et je lui ai dit jeudi bienvenue au club frérot donc donc écoute le le conseil que je pourrais donner à quelqu'un déjà c'est de ses deux de relativiser de se dire c'est pas grave il ya plein de solutions t'es pas là... différent des autres en fait parce que différent de qui et de quoi qu'est ce que la normalité T'es juste tu as juste une condition il ya d'autres personnes qui en ont une autre renseigne toi sur celle ci et même si même si ta vie va même si tu dois mettre des choses en place et que le lendemain matin pour t'aider tu dois juste faire ton lit et boire un verre d'eau et ben ça va aller tu fais ça et puis et puis mais fais toi diagnostiqué pour le coup fais toi diagnostiqué ça va t'aider à relativiser sur plein de choses

  • Speaker #1

    Merci pour ça. S'il y avait un film ou une série qui représentait ce qui se passe dans ta tête, ça serait quoi ?

  • Speaker #0

    Wow, ce qui se passe dans ma tête ? Le premier truc qui m'est venu en tête, et donc ça doit être la bonne réponse, c'est Community. C'est une série américaine humoristique dans un... Tu sais comment on appelle ça ? Les Community College ? Donc tu sais, tu as les grandes universités payantes qui coûtent très très cher aux États-Unis, et tu as les community colleges qui sont plutôt des petits campus qui sont animés avec de l'aide d'État. Et donc tu as énormément de profils qui viennent. Moi par exemple, j'ai fait un DAU. Au DAU, moi j'avais 19 ans, il y avait un mec de 40 ans. ancien plombier qui essayait de passer son bac et il y avait une émigrée qui venait du Sénégal qui s'appelait fanta qui avait 50 ans et qui cherchait à faire des études de philosophie et en fait tu vois c'est un espèce d'endroit dans lequel tu as énormément de profils différents qui se retrouvent des profils qui ont pas forcément eu la chance de faire des études parce qu'ils avaient une condition familiale qui ne leur permettait pas des gens qui ont fait des études mais qui les ont ratés et du coup doivent retourner à faire des études beaucoup moins cher et en fait dans ce collège-là, dans cette community college-là, t'as des espèces de mondes parallèles dans lesquels les gens apprennent à se découvrir à travers leur psyché. C'est assez barré, mais c'est très drôle, c'est très très connu. Et pour tous les gens qui connaissent pas cette série, je vous invite à aller la voir. Mais en gros, voilà, c'est un espèce de bordel constant, mais optimiste et joyeux.

  • Speaker #1

    Community, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Community, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, tu m'as donné envie.

  • Speaker #0

    Ok, bah en tout cas, voilà, tu vois, c'est un bazar, c'est un bazar positif et joyeux.

  • Speaker #1

    Je vois bien en plus la résonance avec le cerveau d'une personne TDAH. On arrive tout doucement à la fin de cette interview, Arthur. Merci beaucoup d'avoir accepté de te prêter au jeu et de parler de ton TDAH dans ta vie d'homme et d'être humain. De parler des difficultés et des opportunités. que ça t'a permis de traverser ? Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux si les auditeurs avaient envie de te poser des questions ?

  • Speaker #0

    C'est Arthur Joube sur Instagram. Je fais du marketing de contenu. Si vous tapez Arthur Joube sur Instagram J-O-U-B-E, vous allez te fouiner rapidement. Ma photo de profil a un petit fond orange.

  • Speaker #1

    Et je laisserai aussi de toute façon le lien pour te retrouver dans la description. de l'épisode. Arthur, encore un grand merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je te dis à la prochaine.

  • Speaker #0

    Ciao, ciao. Merci, merci. Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette conversation avec Arthur. Et j'espère que tu repars avec un regard plus clair et peut-être plus doux sur ce qu'est le TDAH quand on le gère dans son quotidien de la vie d'adulte. Arthur nous a rappelé des choses essentielles, qu'on n'est jamais trop ceci ou pas assez cela, et que parfois, c'est le système autour de nous. qui ne sait pas accueillir notre singularité, et que, oui, il existe des moyens de canaliser cette énergie débordante pour en faire quelque chose d'épanouissant. J'ai adoré ce moment d'échange à la fois authentique, sans langue de bois et riche d'enseignements. Et si toi aussi tu t'es reconnu dans ce qu'on a partagé et que tu ressens ce besoin d'explorer plus en profondeur ce qui se passe en toi, n'oublie pas que tu peux toujours réserver ton appel découverte avec moi pour voir si mon accompagnement Mission Anxiété Zéro, l'antidote, est ce qu'il te faut. Toutes les informations sont en description de l'épisode, ainsi que le lien pour retrouver Arthur sur Instagram si tu veux lui poser des questions ou suivre son travail ou collaborer avec lui. Merci encore pour ton écoute fidèle. On se retrouve dans un prochain épisode. Et comme toujours, rappelle-toi que quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.

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