- Speaker #0
Si toi aussi tu as traversé ou que tu traverses actuellement un burn-out, coupe tes notifications et installe-toi confortablement parce que cet épisode va te parler. Aujourd'hui, j'ai invité Florian Guiol, le fondateur de l'application Sophronitis, à se joindre à moi pour nous parler de son parcours avant et après le burn-out et du retentissement qu'il a eu dans les différentes sphères de sa vie. Reste bien jusqu'à la fin de l'épisode, Florian t'a réservé une surprise pour tester son application Sophronitis. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois, dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra. pro-analyste et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Avant de commencer cet épisode, je t'annonce que Mission Anxiété Zéro sera désormais plus qu'un podcast. J'ouvre désormais les inscriptions pour des accompagnements sur mesure sur une durée de 4 mois pour t'aider à venir à bout de ton anxiété. Chaque semaine, nous irons travailler tes blocages émotionnels et pacifier les traumas qui provoquent tes moments d'anxiété. Les inscriptions sont actuellement ouvertes et si tu as envie d'en savoir plus, tu peux réserver dès maintenant ton rendez-vous pour un appel découverte gratuit et sans engagement grâce au lien dans la description de cet épisode. Bonjour Florian !
- Speaker #1
Bonjour Sandra !
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté l'invitation pour l'enregistrement de cet épisode, bienvenue !
- Speaker #1
Merci beaucoup, c'est un honneur et un plaisir que tu aies pensé à moi et de partager cette nouvelle aventure avec toi.
- Speaker #0
Ouais, comment tu vas ?
- Speaker #1
Bah écoute, la forme, tout va bien, l'été on a essayé un petit peu de profiter, on travaille sur les projets et puis voilà, tout va bien, un bon été !
- Speaker #0
Ok, pour recadrer juste par rapport pour les auditeurs, nous on s'est rencontrés... via nos activités pro, si on peut dire comme ça, sur les réseaux. Et j'ai trouvé ton parcours assez atypique et en même temps très révélateur de l'époque dans laquelle on vit, notamment d'un point de vue professionnel. Puisque tu viens du secteur du bâtiment, qui en même temps c'est un milieu assez rude. Et il y a quelques années... enfin quelques années et pas si longtemps que ça non plus mais tu vas en parler tout à l'heure, t'as lancé
- Speaker #1
Sophronitis qui est une application de sophrologie entre autres c'est plus un outil pour travailler sur soi mais oui elle se base principalement sur la sophrologie c'était justement le point commun de nos rencontres ouais
- Speaker #0
c'est ça c'est un virage à ou je sais pas à combien de degrés mais clairement Je crois que ce n'est pas le genre de reconversion qu'on voit souvent dans les métiers du bâtiment. Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu en es arrivé là ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. En fait, je ne suis pas issu de base de formation du bâtiment. J'y suis arrivé plus avec un statut commercial. Donc après, c'est vrai que j'ai eu une évolution pendant une douzaine d'années dans une société de rénovation où j'ai débuté en tant que stagiaire et puis j'ai évolué responsable de service marketing, de commercial terrain. jusqu'à devenir responsable de ma propre agence. Et c'est vrai que ça a été une aventure très éprouvante, avec un marché qui est quand même très tendu, très compliqué, très concurrentiel, et puis même très dur, pour tout simplement réussir à mener à bien et satisfaire les clients qui nous ont fait confiance pour leurs projets de travaux. Et mélanger avec certains... certaines, on va dire, blessures passées, des vies un petit peu chargées, émotionnelles, etc. J'ai connu en 2018 des premiers symptômes d'Abernop, que j'ai pu identifier assez rapidement. Ce qui fait que j'ai décidé, dès que j'ai pu mettre en place un travail, de rencontrer un sophrologue, d'abord un psychologue, qui m'a ensuite conseillé de pratiquer une autre discipline. Du coup, j'ai choisi la sophrologie. pour justement être dans un lâcher-prise, afin de me permettre de commencer un travail avec le psychologue.
- Speaker #0
C'est quoi les signes que tu as identifiés, qui t'ont fait prendre conscience qu'il y a quelque chose qui n'allait pas ?
- Speaker #1
Principalement la perte d'intérêt, la perte de valeur, une grosse fatigue, une perte de volonté de faire des choses. Moi qui étais très sportif, je me motivais beaucoup de moins en moins à sortir. Je vis en Savoie et je fais beaucoup de ski, beaucoup de snow et je n'avais même plus plaisir à partir en montagne comme ça. Je préférais dormir, j'avais une tendance un petit peu à m'isoler, une perte de confiance, une perte de repère et principalement... le facteur qui m'a mis le plus la puce à l'oreille, c'était une perte de contrôle des émotions. C'était une tristesse qui pouvait s'enclencher sans savoir pourquoi, une joie de vivre qui était un petit peu compliquée à maintenir. Il y a des notions de nostalgie, et puis des petites épreuves ou des petites choses ou des petites déceptions qui peuvent être anodines pour certains. Mais pour moi, ça me prenait une... proportion énorme avec une remise de questions, une remise en doute, et derrière ça partait sur des ruminations, des réflexions qui duraient, qui duraient, et en fait je n'arrivais plus à m'en sortir. Et en fait je m'étais retrouvé dans des dans des schémas de pensée, dans des modes de fonctionnement en fait qui ne me correspondaient plus. Je trouvais que je m'étais très éloigné de de la personne que j'étais. Et même des amis qui commençaient à me dire c'est bizarre, on te trouve... trouve un peu moins bien, on te trouve moins dedans, etc. Et ils ont été très contents quand je leur ai annoncé que j'ai pris le cas d'aller voir un psychologue parce que justement, ça leur a permis un petit peu d'être un peu plus franc envers moi en me disant vraiment comment ils se percevaient de moi. Donc, ça m'a confirmé l'idée qu'en effet, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et c'est comme ça que j'ai commencé ce travail. Et même s'il y a d'autres choses qui m'ont amené à m'intéresser, donc du coup, du coup, un peu à la sophrologie et à créer mon projet. Voilà. Et on va dire que les vraies prémices de ma méthode de travail que j'ai mis en place et les origines de l'application, Sophrentis, je pense, trouve leurs origines vraiment dans cette époque-là qui m'ont permis de pouvoir me retrouver, me ressourcer et puis mettre en place une méthode de travail que j'applique aujourd'hui dans mon quotidien et qui me permet de pouvoir justement parler aux différents... aux différentes étapes, aux différents challenges, qu'un tel projet puisse faire dans ma vie quotidienne, quand je vois un petit coup dur, un coup de mou, une dépression, maintenant, ça me permet de pouvoir mieux comprendre comment je fonctionne, pourquoi certaines choses peuvent m'embêter, et comment, alors pas me protéger, parce que l'idée n'est même plus là, de chercher à se protéger, mais de comprendre pour interagir avec, capter le message. Maintenant, quand je ressens une émotion, je ne suis plus en train de la subir, je suis vraiment en train de l'accepter et de comprendre pourquoi elle se manifeste. Et ça me permet d'ailleurs de pouvoir adapter un comportement, baisser un rythme de travail en disant ok, là je pense que je suis en train de me fortiguer, je n'y arrive plus J'ai un peu l'impression,
- Speaker #0
quand je t'entends raconter, que ce qui a changé entre avant et maintenant, c'est que maintenant, tu n'as plus peur. de regarder tes émotions et de les traverser ?
- Speaker #1
J'ai plus peur de ce qui m'arrive, j'ai plus peur de ce que j'ai pu être, ce que j'ai été, ce que je suis aujourd'hui. Éventuellement, je rencontre plus des phases d'incompréhension et en fait, j'ai envie de dire que c'est normal et quand tu prends du recul, c'est la base des peurs qui viennent s'enclencher derrière et qui nous emmènent nos prises d'angoisse, nos prises d'otresse parce que en fait, on... On sent qu'il y a quelque chose sur lequel on perd le contrôle, d'où cette incompréhension. Et en fait, on se retrouve face à quelque chose qu'on ne comprend pas, on ne sait pas pourquoi ça se manifeste, on ne sait pas comment interagir dessus. Et c'est là où justement on a nos mauvais mécanismes qui se mettent en place. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, le fait de ne plus les subir, et j'en ai subi un pas plus tard que ce week-end, une situation où tout allait bien et d'un coup on n'a pas compris pourquoi, ça ne se débrouillait plus comme si on était en train de l'imaginer. Les émotions sont arrivées, je les ai calmées, j'ai cherché à comprendre pourquoi est-ce que la situation est en train de se passer différemment. Et puis, en cherchant surtout à conserver le calme, parce que c'est ça qui permet de rester quand même objectif face à une situation qui commence à nous dépasser. En fait, j'ai réussi à reprendre le contrôle, j'ai réussi à me remettre en place des mécanismes, à me relaxer, à respirer. Et donc voilà, c'est vraiment une mise en application de... de cette méthode que j'ai travaillée sur ces dernières années et notamment avec mes deux thérapeutes, qui fait que voilà, aujourd'hui j'arrive à vraiment tout assumer et mieux appréhender ce qui peut m'arriver.
- Speaker #0
Super. Comment tu as eu, parce qu'aujourd'hui, tu as le recul dessus et puis tu sais quoi faire quand tu traverses une situation émotionnellement désagréable. Mais à l'époque, qu'est-ce qui t'a donné le déclic de dire maintenant, il faut que j'aille consulter ?
- Speaker #1
La répétition. Le fait qu'autant ça arrive une fois, tu fais bon, ok, peut-être. Ça m'arrive, je me trouve submergé. On arrive à trouver à un moment donné une explication. Pourquoi ? Moi, c'est sur une rupture compliquée. En fait, j'avais des retours. Après, j'ai connu des étapes pareilles avec le décès de mon père. Juste le fait de retrouver un père et un fils passé un moment. Du coup, avec la fatigue du temps, le problème, c'est là où le burn-out a commencé à s'installer. Et à voir si... ces méfaits sur des choses qui m'impactaient beaucoup moins, la fatigue a fait que toutes ces émotions devenaient beaucoup plus fortes. Toutes les sensations, tous les ressentis étaient beaucoup plus fortes. Et du coup, toutes les capacités cognitives de réflexion, etc. étaient diminuées. Et en fait, je voyais que je n'arrivais plus à reprendre le dessus. Et ce n'était plus juste une fois ou deux de temps en temps où je suis fatigué. Ok, ça va pas. Non, en fait, ça devenait presque de tous les jours. Je me levais de plus en plus tard, j'arrivais de plus en plus tard au travail, j'étais de moins en moins motivé. Après, il y avait aussi une perte de sens dans ce que je faisais parce que la société commençait un petit peu à battre de l'aile. Du coup, on me demandait d'un petit peu plus oublier le client, d'aller chercher un peu plus d'argent et de faire en sorte à ce que tout se passe le mieux, mais au plus vite et pas forcément dans les intérêts de chacun. Et voilà, moi qui suis très humain et qui ai fondé à chaque fois une relation de confiance avec… mes clients qui ont essayé de travailler avec moi vraiment par des valeurs humaines en fait je ne pouvais plus les mettre en avant parce que ça n'allait pas dans le même sens en fait des directives que j'avais et voilà donc du coup personnellement ça allait moyennement bien professionnellement ça ne m'alignait plus une fatigue qui s'accumulait je ne me retrouvais plus des émotions qui prenaient énormément de place et voilà donc du coup ce qui fait que la fatigue a grandi a permis à laisser Je vais dire faiblesse, mais ce n'est pas le mot qui m'écluse parce que ce n'est pas tellement de la faiblesse, mais vraiment des douleurs. C'est plus des douleurs qui prenaient vraiment de la place et qui empêchaient des capacités à la fois intellectuelles que physiques à pouvoir reprendre le dessus. Généralement, quand on est en forme et qu'on va bien, on part en footing, on se vide la tête, on revient, on se sent un petit peu mieux. Je n'avais même plus la force de franchir la porte de la maison pour… juste me balader, prendre l'air en fait. Et parce que, bon, on se sent bien qu'on ne se sent pas super bien avec soi, mais on se sent en sécurité là où on est aujourd'hui. Et il y a un côté à devoir extérioriser, presque se dire je sors parce qu'il faut que j'aille me confronter à une difficulté que j'ai aujourd'hui. Et c'est le fait de voir que je n'étais plus capable par moi-même de reprendre le dessus. J'ai fait non, là il y a… Il y a vraiment une déconnexion, il y a vraiment quelque chose qu'il faut que je fasse et surtout, en fait, il n'y en a plus seul, il faut que je me fasse aider. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est un petit peu ce qu'on a du mal à passer comme cap quand on décide d'aller voir un thérapeute, que des fois, on attend trop tard de passer à l'action. C'est-à-dire que finalement, tout seul, on ne peut plus réagir. On peut essayer, mais à un moment donné, on peut aussi accepter que finalement, tout seul, on ne peut pas. et qu'il y a des gens autour de nous qui peuvent nous accompagner, familles, amis, proches, et des thérapeutes dont c'est leur passion, leur métier, leur accompagnement, qui sont là. Mais voilà, il faut avoir un déclic, et c'est toujours pareil, l'acceptation. Je pense qu'il y a aussi ça qui a été un déclic, et c'est l'acceptation, en fait, je ne vais pas bien, il faut que je me fasse aider. L'acceptation, c'est la phase, je ne sais pas ce que j'ai envie de dire, la plus difficile. qu'en tant qu'être humain on peut avoir et qu'on retrouve dans les sept étapes du deuil. C'est l'étape la plus difficile qu'il faut traverser pour réussir à rebondir et pourtant qui est même la première en fait. C'est la première qui permet de dire ok, là je lève la tête, ok, là j'accepte des choses, ok, là maintenant il faut passer à l'action en fait
- Speaker #0
C'est vrai qu'on est énormément à penser, et moi la première, c'est une erreur que j'ai faite aussi quand j'ai fait mon burnout il y a dix ans, C'est de penser qu'on doit s'en sortir seul. Et ça nous fait perdre un temps fou.
- Speaker #1
Alors, moi, je ne vois pas le côté, forcément, on doit s'en sortir seul. C'est vraiment le côté devoir où... C'est plus, il y a une question... On en avait déjà discuté précédemment, mais c'est une question de genoulement. On a la peur d'être jugé en fait. On a la peur de ne pas être compris. Et en fait, vu qu'on perd un petit peu nos sens et nos repères, on ne sait plus à qui s'adresser. Et c'est là où c'est compliqué. C'est quand tu dis, même quand tu dis je ne vais pas bien, mais qu'est-ce qui se passe ? Juste qu'est-ce qui se passe ? Auprès de qui je peux aller demander ? Qui va m'expliquer ce que je suis en train de vivre aujourd'hui ? Et vu qu'on vit tous un petit peu nos malheurs cachés dans nos coins, en fait, on ne sait pas qui vit les mêmes choses. Et c'est marrant parce que le jour où j'ai dit à un pote, c'était le premier, on était tous les deux, on partait en vacances, 5 copains, donc il n'y avait même pas de raison que je sois en train de penser à ça en voiture avec lui. Et en fait, je lui dis, tu sais quoi, je viens de prendre rendez-vous, là, à l'instant, dans la voiture avec un psychologue. Il me dit, ok, je n'ai pas tout compris, qu'est-ce qui se passe, sur quoi, comment. Et au bout de 5-10 minutes, il me dit, tu sais quoi, Faux, je t'avoue un truc, ça me fait plaisir ce que tu me dis. Moi-même, j'ai déjà vu un psychologue il y a quelques années pour ça. Et puis, dans ceux avec qui on a passé, il y a un tel qui a aussi passé, qui a déjà vu consulter un psychologue. Et on peut se faire aider des fois juste en trois, quatre séances. Et on s'aperçoit que finalement, être pris à temps, l'accompagnement, avoir quelqu'un qui sait comment nous analyser, nous aider à nous analyser même, ça peut simplifier des choses et éviter des... des thérapies qui durent ensuite plusieurs mois, plusieurs années. Moi, je sais de ma famille, après le décès de mon père, bon, ça m'a pris 15 ans de prendre la décision, mais je suis le seul à avoir fait cette démarche-là. J'ai l'un de mes frères qui me dit, franchement, je crois que tu es le seul qui a fait la bonne démarche parce qu'on est tous encore un peu impactés. Et je pense qu'on aurait tous besoin d'en arriver là. On aurait tous besoin à un moment donné de consulter pour au moins nous assurer qu'on aille bien et au moins nous assurer qu'on a fait notre deuil correctement. Parce que moi, le psychologue, c'était une des premières choses qu'il m'a dit. Il me dit, Florian, ça fait en effet 15 ans que votre père est mort, mais votre deuil, vous ne l'avez même pas commencé. Alors que pour moi, j'avais su enterrer mon père, j'avais su passer au-dessus. Et en fait, il m'a dit non, vous êtes juste protégé. Vous avez tout mis dans une carimpasse parce que vous avez dû jouer un certain rôle, vous avez dû être présent, vous avez dû garder la tête haute pour réussir à avancer, tenir la famille, supporter votre mère, traverser la maladie de votre père. Mais aujourd'hui, non, il faut que vous commenciez à faire ce que vous n'avez pas fait il y a 15 ans, c'est d'être votre père. Ouais, d'une certaine manière, je m'étais accommodé en me protégeant derrière une carapace. Et je sais que c'est une ex-copine qui m'a dit, Mais elle est super dure à casser ta carapace, en fait. Mais c'était ma manière que j'avais pu, à ce moment-là, jeune, parce que j'avais 14 ans au début de la maladie de mon père. Puis quand on a compris que ça allait être long, et qu'il allait falloir... Passer une grande phase avec, sachant qu'on connaissait quasiment déjà l'issue. C'est même d'ailleurs peut-être ce défaut. En connaissant l'issue, je m'étais déjà préparé à ce que ça allait arriver, mais sans le vivre. C'était une évidence que ça allait arriver, mais du coup, je n'ai pas pu vivre cette fin, cette perte surtout, et cet après. Et donc, du coup, je suis resté dans la continuité du rôle de... du garçon de famille qui devait accompagner son père dans la maladie, aider sa mère au quotidien, et puis de continuer à vivre aussi personnellement, faire mes études, essayer de me former en tant qu'adolescent. C'est des choses qui ont fait que c'était une méthode de protection et qui fait que j'ai dû, à un moment donné, la carapace. Il y avait trop de choses qui étaient dessous et j'ai rencontré quelqu'un qui a commencé un petit peu. peu brisé cette carapace elle avait ce don là donc elle me brisait cette carapace et c'était une rencontre non c'était une rencontre et c'est ça ok et donc du coup voilà senti maintenant on a réussi il y a eu plus ou moins un besoin mutuel d'entraide et elle a réussi à me briser cette carapace là et en fait il y a eu une fight qui s'est faite Et petit à petit, à un moment donné, cette fissure a grandi, jusqu'à ce qu'elle explose. Et c'est là où, avec la fatigue, cette carapace devenait beaucoup moins résistante. Et à un moment donné, tout ce que j'avais mis dessous, ça sortait, ça explosait. Et du coup, en effet, des petites choses qui se passaient autour de moi, que je n'avais pas forcément conscience, comme l'exemple que je dis tout à l'heure, ça prenait tout de suite une ampleur. Ça prenait une ampleur, ça me passait au-dessus. J'identifiais pas le pourquoi je ressentais ça et je comprenais pas pourquoi je ressentais ça. Ça devenait super compliqué à vivre en fait. Et donc avec la fatigue, avec les responsabilités à côté, avec une charge de travail, où c'était des journées de 10-12 heures, ça devenait super compliqué. Les week-ends, il fallait que ça soit du repos. Mais du coup, j'en profitais pas, c'était pas du vrai repos parce que je restais à tourner en rond à la maison. donc tout ça a amené c'est tout ça qui m'a amené à cette surcharge mentale en 2018 et qui fait que j'ai dû passer un cap est-ce que tu peux expliquer un peu comment ça s'est fait ce switch dans ta tête parce que quand
- Speaker #0
on est en burn out ou qu'on est en train d'en faire un parce que quand ça nous arrive on est toujours le dernier à être au courant les autres l'ont déjà remarqué et puis nous on a rien vu on est plus capable de penser, il y a cette surcharge mentale cette f*** fatigue là qui est omniprésente. Le moindre petit truc devient un effort colossal. Qu'est-ce qui t'a permis de prendre ta décision et de te mettre en action pour changer ta situation, notamment professionnelle, qui n'était plus appropriée à tes besoins et à ta vision des choses et tout ce qui va autour ?
- Speaker #1
Non. Tu parles justement quand j'ai décidé de passer voir un thérapeute ou quand j'ai décidé de changer de direction professionnelle ?
- Speaker #0
Quand tu as décidé de changer de direction professionnelle, comment tu as retrouvé ? Qu'est-ce qui s'est passé ? D'où est venu ce switch dans ta tête pour que tu retrouves l'énergie pour remettre ton énergie au service d'autres choses ?
- Speaker #1
Alors, il y a eu deux choses. La première, ça a été tout le travail que j'ai mis en place justement avec les thérapeutes. Ça a duré… 8-10 mois, donc je sais que j'ai commencé la thérapie, ça devait être en septembre-octobre 2018. Je l'ai terminé en été 2019. Je me souviens rentrer d'une semaine de vacances au Maroc où je suis allé au thérapeute. Il me dit, écoute, ok, tu as réussi à vivre tes vacances correctement, tu as réussi à vivre tes aventures. Tu as réussi à passer au-delà des petites blessures, des petits événements qui pouvaient m'impacter. Un an avant, pareil, ou une semaine de vacances, des situations similaires pouvaient en fait me détruire. Là, j'étais beaucoup moins impacté. Je savais reprendre le dessus. Donc voilà, il y a tout ce travail que j'ai continué. Et après, il y a des signes. Il y a des signes avant-coureurs. Il y a des signes qui font des évidences, des hasards. Janvier 2020. Je te les donne, je te les donne avec plaisir. J'ai envie de faire un licenciement économique assez brutal. Donc, du coup, tu passes de journée folle en trouvant des solutions. Tu reviens tout content en disant j'ai trouvé un nouveau client, j'ai trouvé un nouveau partenaire, j'ai trouvé une nouvelle solution. Et tu as quand même enchaîné tes 10-12 heures de travail. Mais ça va un peu mieux, tu as retrouvé, tu as redonné un petit peu de liberté. Et en fait, la liberté qu'on t'a donnée, c'est pour une mauvaise nouvelle qui arrive derrière. C'était justement ce licenciement économique derrière. où du coup, tu te retrouves avec tous tes collègues, où tu as réussi à remonter une équipe, tu as réussi à remonter la ponte, et en fait, tu te dis, non, mais en fait, ça ne suffira pas et on ferme le mois prochain.
- Speaker #0
Tu fais, waouh.
- Speaker #1
C'est un brutal. Donc, douche froide, tu te dis, tu passes des journées où en fait, tu retrouves une activité tout en occupé, tout en pensant à certaines choses. Et d'un coup, tu fais, bon, je vais faire quoi de mes journées maintenant ? Et ça a été aidé avec… Donc, du coup, je me dis, tiens, je vais m'en mettre au sport. Vu que la forme me le permet et que j'ai le temps maintenant, je vais vraiment m'y remettre. Et du coup, qui dit janvier 2020, dit mars 2020. Voilà, le premier confinement. Et là, ça a été du coup, OK, qu'est-ce que je fais ? Je tourne en rond. En plus, je me suis retrouvé confiné chez ma mère parce que le confinement a été lancé pendant sa semaine d'anniversaire. Donc du coup, je me suis retrouvé chez elle à ne pas pouvoir retourner chez moi. Et donc du coup, voilà, un environnement quand même sécuritaire où j'ai pu continuer de travailler pour moi. J'ai pu... m'imposa une routine qui de toute façon je pense pour chacun à ce moment là était essentielle pour pour survivre pour dépasser cette période compliquée une routine où bah c'est bête mais même si on n'avait rien à faire toute la journée il y avait un réveil avec un petit déj avec une petite séance de sport avec je m'étais remis pour une heure d'enlever par jour enfin voilà donc par contre toutes les journées étaient très très similaires mais cette routine là m'a permis en fait de pouvoir mettre en place de nouveaux schémas Et ce qui est en fait ce qui me manquait pour vraiment me remettre des schémas pour moi, qui en fait me manquait quand tu retrouves en fait une activité professionnelle très active, où tu peux te redonner du sens, tu peux te redonner des buts, mais ils ne sont pas pour toi. Donc là, cette routine-là, c'était vraiment pour moi, c'était vraiment à mon rythme, c'était mes décisions de 10h, 11h, c'était ça, 11h, midi, c'était ça, midi, 14h, manger tranquille, repos, 14h, 15h, enfin voilà, et c'était vraiment pour moi. Donc en dehors de la lassitude que ça se répétait tous les jours, c'était vraiment quelque chose pour moi. Et à un moment donné, c'était mais je fais quoi après ? Est-ce que je ne peux pas profiter de ce temps de pause pour reconstruire quelque chose pour moi, quelque chose qui me correspond ? Et c'est vrai que ça faisait longtemps que j'avais envie d'entreprendre, ça faisait longtemps que j'avais plein d'idées. Et j'ai décidé en fait de créer un outil de développement personnel. presque à mon image, qui me correspondait. Et donc, du coup, voilà, ça a été l'évidence où quelque chose a fait qu'il me dit, tu as trois mois maintenant pour te recentrer sur toi, pour terminer le travail que tu as fait avant, pour vraiment finir ta reconnexion et te dire, maintenant, tu fais quelque chose pour toi. Voilà. Et c'est comme ça que j'en suis arrivé à dire, je vais faire un projet pour moi qui me correspond. Et aujourd'hui, même si je fais encore des journées de 10, 12 heures par jour, je sais pourquoi, je sais que c'est pour moi, je prends du plaisir. Quand je vois mon agenda, je vois que je vais faire des rencontres, quand je vois que je fais des enregistrements comme aujourd'hui, quand je vois qu'on a des échanges avec toi, et d'autres thérapeutes. Enfin voilà, c'est que du bonheur, c'est que de la bienveillance, c'est que de super choses qui se passent autour, et avec des moments aussi très difficiles. Mais voilà, il y a... Au milieu de tout ça, il y a un équilibre. Il y a des semaines où ça ne va pas bien. Et puis, d'un coup, il y a un coup de fil. Donc, Foy qui m'annonce la volonté qu'on anime ce podcast. Je venais de passer une semaine compliquée à paraître avancée, à passer d'étape en étape en disant, est-ce que je vais y arriver ? Et d'un coup, j'ai Sandra qui arrive. Il me propose d'ouvrir avec elle sa chaîne de podcast. Je fais, mais c'est trop bien. Ça va trop dans les valeurs de ce que je veux faire. Ça me plaît, ça me correspond. Ça montre que ce que je fais, ça parle. Ça plaît, ça satisfait et puis en fait, ça rebooste. De vraies montagnes russes qui fait qu'en fait, je me sens... Et aujourd'hui, je peux me sentir fatigué, mais vivant. Vivant par ces difficultés, vivant par ces étapes. Et je ressens... Et voilà, et maintenant que je suis aligné avec moi, je suis aligné avec mes émotions et je sais pourquoi je les ressens. Et je peux autant bien vivre mes moments de moins bien, de troubles, fatigues, un peu de tristesse. mais comme de joie et d'énergie, d'enthousiasme. Et voilà quoi. Et c'est ce qui fait vraiment l'équilibre, c'est de ressentir les deux et d'être aligné avec ce que je voulais être.
- Speaker #0
C'est vrai que ça me parle trop ce ressenti que tu partages quand tu dis Des fois, c'est dans les moments de down où ça va plus que tu reçois une nouvelle de quelque part totalement inattendue et qui te donne un coup de reboost Ça, c'est quelque chose que j'ai pu avoir l'occasion de vivre aussi sur… sur mon projet et c'est vrai que c'est un peu la notion de, je sais pas si je dois dire, de valeurs partagées, tu vois, ou de sens partagé, tu vois, qui fait que ça redonne un coup de boost dans les moments où t'es fatigué, où tu te sens moins bien, où t'as enchaîné deux, trois dossiers à la con et que finalement ça dit, mais non, regarde, ça va en fait.
- Speaker #1
Je pense que c'est exactement ça, parce que c'est exactement ce que je ressens, c'est... De toute façon, quand on est dans le doute, on est sur une perte de sens et de valeur de ce qu'on fait. Parce que, par exemple, mon projet, il y a des fois où je me dis, mais est-ce que je vais y arriver ? Est-ce qu'il plaît ? Est-ce que je fais quelque chose qui a du sens ? Parce que quand on entreprend certaines choses, comme toi avec ton podcast, tu le fais parce qu'aujourd'hui, c'est quelque chose qui correspond et qui a du sens pour toi. Justement, quand tu as quelqu'un qui donne cette nouvelle, il y a une reconnexion de sens, une reconnexion de... Oui, ce que tu fais, en fait, c'est bien et que tu peux le partager. Et aujourd'hui, justement, c'est cette notion de partage que j'adore dans l'entrepreneuriat parce qu'on partage nos difficultés, on partage nos bons moments. Et justement, il y a ce côté soutien ou quand tu parles à d'autres entrepreneurs ou d'autres personnes qui vivent ton projet. Et en fait, tu vois que les moments difficiles, on les vive tous et en fait, qu'on n'est pas isolé. Et en fait, c'est ça, je pense, qui était difficile et qui manque quand on est au... dans un vrai down, quand on est vraiment au fond du tout, quand on est en train de déprimer, quand on est en train de vivre son burn-out. En fait, on n'arrive plus à se reconnecter avec des valeurs parce qu'on a perdu les nôtres. Et donc, du coup, on a beau avoir toute personne bienveillante, positive, avec de bonnes énergies et qui nous correspondent, parce que même des amis proches avec qui tu partages des activités, d'un coup, ils te disent Mais pourquoi tu ne viens plus ? Je suis fatigué, mais je reviens la prochaine fois, promis. Et puis, la prochaine fois, elle a duré six mois. En fait, c'est juste que tu ne peux plus… tu n'arrives plus à te connecter aux valeurs des autres qui sont les tiennes. Parce que tout simplement, on les a perdues et on est vraiment sur une perte de sens, une perte de repère. Et je pense que c'est ça qui fait que derrière, on n'arrive plus à remonter la pente. Et qu'on n'arrive plus du coup aussi à se dire, non, ça peut le faire, non, ça va aller. C'est le fait que… En fait, c'est quoi qui fait que… La vraie question que tu te poses à ce moment-là, c'est quoi qui fait que je vais réussir à me sentir bien ? Même les réponses les plus évidentes, en fait, on n'y arrive plus.
- Speaker #0
Et c'est là où de toute façon, toutes nos angoisses trouvent leurs origines et nos doutes, malheureusement, viennent se donner.
- Speaker #1
C'est clair. Je suis d'accord avec ça. Avec Sofronity, c'est un peu comme si tu avais créé le produit que tu aurais aimé avoir au moment où tu en avais besoin. Est-ce que je me trompe ? Est-ce que c'est ça ?
- Speaker #0
Il y a complètement de ça. Il y a un peu de ça. Je vais même la formuler différemment parce que souvent, quand on dit D'où t'es venu l'idée de créer ton entreprise ? et tu racontes ton histoire, si tu reprends un peu toute la présentation que j'ai faite, moi, ce que j'aime à dire, c'est que je n'ai pas trouvé l'idée de Sofronitis. C'est que c'est Sofronitis qui est venu me trouver. C'est vraiment, comme j'ai pu raconter l'histoire, c'est un enchaînement de situations et d'évidences qui fait que j'en suis arrivé à dire Tiens, si je crée quelque chose... Et en fait, avec ce projet, j'ai continué de grandir. Avec ce projet, j'ai continué de travailler sur moi. J'ai continué de peaufiner cette méthode de travail qu'aujourd'hui, je défends, je revendique au travers des gens que je rencontre, au travers de l'application qui me permet de pouvoir essayer de la porter, de la partager à beaucoup. Et en fait, c'est de là que le projet s'est construit. Parce que d'une méthode, j'ai voulu en créer un outil. Et l'outil, je me suis aperçu que je devais en écrire un support du quotidien pour justement me dire, en effet, comme tu viens de le dire, Est-ce que ça ne m'aurait pas aidé à aller mieux plus vite, à mieux me sentir à cette époque où j'avais besoin de soutien ? Alors, ça n'aurait pas remplacé le fait de dire j'ai besoin d'aller voir quelqu'un parce que ça ne reste qu'un outil et je serais toujours tout seul face à moi-même. Ce n'est pas parce que j'ai une clé à molette que je suis devant un tuyau que je sais forcément dans quel sens on va tourner le boulon. le thérapeute va m'expliquer comment on va utiliser la clé à molette, qu'il faut la régler, qu'il faut l'adapter au boulon et qu'après, il faut la tourner dans ce sens-là pour la serrer et dans l'autre sens pour la desserrer. C'était vraiment ça. Et puis après, voilà, d'autres histoires proches. J'ai eu une ex-copine qui a été, pareil, dépressive chronique et qui, pour moi, avait besoin de soutien en plus de tout ce qu'elle faisait entre, malheureusement, des médicaments qui la détruisaient, des thérapeutes avec qui elle n'arrivait pas à trouver de solution, des personnes de mon entourage qui... Comme mon frère me dit, on aurait dû tous aller voir un psychologue au décès de papa. C'est juste qu'on avait tous peur d'aller se confronter à un thérapeute et d'aller se confronter à nous-mêmes face à quelqu'un qui nous a fait face à une évidence que d'une certaine manière, on refuse de traiter. Et puis pour revenir, oui, en effet, je pense que c'est un support que j'aurais bien aimé parce que moi, je voyais le sophrologue ou le psychologue à l'époque tous les vendredis à 14h. Et il y a des fois où en fait, après un week-end peut-être un peu compliqué, le lundi matin, je me disais, ça va être long de la semaine. Parce que du coup, je devais attendre cinq jours avant de pouvoir rencontrer la personne qui allait m'aider à éclaircir un petit peu le brouillard que j'avais dans la tête. Alors que voilà, aujourd'hui, c'est ce que j'espère avec l'application apporter un soutien. Vraiment un soutien, une main tendue, une rembarque pour traverser les moments difficiles. Ce n'est pas une solution miracle parce que de toute façon, il n'en existe pas. De toute façon, les solutions, elles ne peuvent venir que nous, mais justement, un soutien en disant, tu peux y arriver, tu changes tes mécanismes, et ou alors, dans le cadre d'une thérapie, on en a déjà discuté toi-même avec ton approche en tant que sophrologue, c'est entre les séances, de permettre à tes clients de pouvoir patienter une séance suivante, de pouvoir continuer de s'entraîner, de s'entraîner par lui-même, de mettre en pratique tous les bons conseils que tu peux apporter en tant que... que thérapeute et de gagnant en tout cas.
- Speaker #1
C'est vrai que pour avoir moi aussi testé personnellement l'application, moi franchement, ça m'a fait un bien fou de suivre une séance que je n'avais pas écrite moi-même. J'avais vraiment perdu ce côté où je me laisse surprendre par une séance de quelqu'un d'autre. Et ça, ça m'a vraiment fait du bien parce que c'est un peu le deuxième effet qui se coule du métier. Tu vois, à force d'en écrire tout le temps, partout, pour tout le monde, tu devines tout le temps ce qui va se passer, même dans la plupart des séances écrites par d'autres. Et là, le fait, dans Sophronitis, ce que j'ai vraiment trouvé cool, c'est que l'application n'est pas faite pour être utilisée comme une séance standard de Sophronitis, puisqu'elle ne mélange pas, elle n'allie pas que ça. Et ça, je trouvais que c'était vraiment chouette. Pourtant, je pratique tous les jours, tu vois. Et pourtant, ton application, moi, j'ai vraiment aimé ça, qu'elle me donne en fait, qu'elle me permette de sortir de cette anticipation du et maintenant, il va se passer ça, et là, il va se passer un truc du genre Ouais, je pense que quelque part, c'est le deuxième effet qui se coule du métier, tu vois. Mais ça, j'ai vraiment trouvé chouette. En fait, toi, tu dis oui, c'est une application de soutien, de support. Je vois ça un peu, tu sais, c'est exactement comme... Comme le cahier de vacances, tu vois, entre deux cours, qui te permet de rester à niveau, qui te permet de t'exercer, qui te permet... Alors oui, c'est pas individuel, c'est pas personnalisé, mais c'est normal. C'est vraiment fait pour... Je trouve que ça permet de garder aussi une rigueur, aussi une régularité dans le truc, sans avoir à réfléchir à qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que... Non, en fait, t'as juste à lancer ton application, et puis tu suis. et ça je trouve ça vraiment très moi dans l'utilisation personnelle que j'en ai faite j'ai trouvé ça très reposant pour moi on dit bien que c'est coordonné les mois bien chaussés donc forcément le problème c'est que quand tu pratiques tellement en
- Speaker #0
plus comme tu dis t'es en anticipation parce que tu écris toi donc tu sais ce qui va arriver derrière c'est comme quand tu regardes un film pour la seconde fois t'as plus la surprise de la scène alors que là c'est vrai que A force, les exercices, tu les répètes, donc tu sais, mais l'enchaînement des exercices, vu qu'ils changent régulièrement, puisque les séances sont conçues automatiquement, surtout avec la seconde version que je suis en train de peaufiner aujourd'hui, qui devrait sortir très prochainement. En fait, les exercices sont les mêmes, mais par contre, ce n'est jamais le même enchaînement. Donc, tu n'as pas l'impression de répéter. Et puis, comme tu dis, tu as juste à te laisser guider et profiter parce que tu as le téléphone qui te... qui te parle, qui est à la téléphonique, qui te guide, tu as la vidéo qui te permet en plus, si jamais à un moment donné, tu as décroché de pouvoir revenir au moment que tu as décidé de t'offrir. Et justement, ça te permet de pouvoir créer ta routine. Comme tu disais, le côté quotidien, c'est ce que je vais essayer de renforcer avec justement l'évolution de l'application que je voulais apporter et qui aujourd'hui pour moi est importante dans une méthode de travail, c'est la mise en place d'une routine. Aujourd'hui, malheureusement, quand on ne se voit pas bien, il faut casser un schéma. Ce qui est bel, comme je reprends tout à l'heure, l'exemple de dire normalement, je vais courir, ça va mieux Si on a perdu cette habitude-là, même si ça limite à autre chose, on peut se mettre à cuisiner, on peut lire un livre, mais le fait de dire qu'en fait, régulièrement, au moins trois fois par semaine, à telle heure, je pars, je fais mon footing ou je prends mon temps pour moi, ça permet tout de suite de pouvoir casser un schéma dans lequel, malheureusement, on s'est réfugié. et qui nous empêche de pouvoir en sortir. Et justement, j'espère avec cette routine-là, en posant les séances à la semaine, donc non pas avec une longue liste de séances, mais au contraire, elles sont conçues entre 2, 3, 4, 5 par rapport à ce que veulent faire les personnes, à dire, je me suis imposé de faire en 7 jours 3 séances. Je l'ai fait en 5, c'est bien, je l'ai fait en 10, ce n'est pas grave, c'est que je n'ai pas pu, mais par contre, j'ai en moyenne 7 jours pour faire mes trois séances de sophrologie. Si je peux, je fais lundi, mercredi, vendredi à 18h. Quand je rentre, je fais ma séance, je me relaxe, je travaille sur ma difficulté. Et d'une certaine manière, on est déjà dans un passage à l'action. On est en train de dire, là maintenant, c'est pour moi ce que je fais. Je veux essayer de m'en sortir. Et c'est quelque chose qui est essentiel justement dans la phase d'acceptation, de trouver des solutions. C'est de dire, là maintenant, je suis déjà en train de mettre quelque chose en place. pour sortir de là où je suis, aller de l'avant, guérir, même, j'ai peur du mot, mais même guérir, sortir de ce schéma qui fait qu'aujourd'hui, je reste dans le brouillard. Et en fait, ça nous permet de nous mettre en mouvement. Et c'est ça, en fait, qui me manque quand on est vraiment, que je disais tout à l'heure, tu n'as plus envie de bouger, tu restes chez toi, tout en est en haut. C'est qu'en fait, à un moment donné, on cale. On est comme un moteur, on a calé, on n'arrive pas à repartir, on n'arrive pas à repartir, on a beau mettre des coups. de contact on repart pas et bien à un moment donné où il y a une petite étincelle qui fait que hop le moteur va laisser repartir et tant que tout l'encourage s'est pas réglé que tout se remet pas correctement à sa place et bien il faut remettre des clés il faut remettre des clés et à un moment donné ça devient normal ce qu'on est en train de faire et puis on arrive à faire des distances un peu plus long on arrive à être beaucoup plus actif on arrive à aller un peu plus vite on arrive à aller un peu plus loin et en fait c'est là où tout simplement le moteur il s'est mis en place et on... et on arrive à agir en fait, à agir et à se reconnecter.
- Speaker #1
C'est vrai que le mouvement est super important quand on traverse ces moments, que ce soit des situations de burn-out ou d'anxiété. La mise en mouvement, c'est vraiment quelque chose de salvateur et via Sophronitis en tout cas, ce que je trouve chouette, c'est que dans le pire des cas, ça te fait prendre conscience que tu as vraiment besoin de voir quelqu'un. dans les cas où ça va mal, elle te permet aussi de prendre conscience de ça et que d'un autre côté elle te permet aussi de pouvoir te dire ok je vais essayer de me débrouiller tout seul ou toute seule. Parce que je crois qu'on peut, même si in fine, rien ne remplacera jamais de la consultation individuelle, c'est aussi important de permettre aux gens de les laisser faire ce processus pour qu'ils puissent prendre conscience par eux-mêmes que faire les choses tout seul au bout d'un moment, on va aussi toucher des limites très vite. L'application permet aussi de prendre conscience de ça tout en restant un support efficace. pour nous accompagner au long du processus. Et je trouve ça vraiment merveilleux.
- Speaker #0
C'est tout à fait ça. Et c'était un petit peu justement les buts qui ont évolué avec le projet. Comme je dis, le projet, il est continuellement en train d'évoluer. L'application, elle a qu'un an et demi. Et pourtant, des nouvelles utilisations, des nouveaux buts, il y a... J'en trouve de plus en plus parce qu'en la présentant, en rencontrant des gens, en rencontrant des thérapeutes, en rencontrant des personnes en besoin, je vois qu'elle arrive à répondre à d'autres besoins. C'est vrai que j'avais voulu créer cet outil pour ceux qui avaient peur d'aller consulter. En mode, si tu as peur d'aller consulter, au moins tu as quelque chose pour essayer de travailler.
- Speaker #1
C'est bien ça, non ?
- Speaker #0
Et en fait, je me suis aperçu qu'il y a des... Alors, même féminin. L'exemple le plus proche, c'est ma mère qui avait peur d'aller se confronter et d'aller parler. C'était ça en fait, sa plus grande peur, c'était d'aller parler. Et donc du coup, ça lui permettait de travailler, d'avoir un côté un peu thérapeutique, mais de ne pas être dans l'expression. Et c'est ça en fait, son plus gros blocage, c'est d'être dans l'expression. Elle n'arrive pas à exprimer ses douleurs, elle a de grandes difficultés de gérer des émotions, des conflits, et c'était son problème. Et donc du coup, je me suis dit, est-ce qu'un support comme ça ne pourrait pas... un petit peu l'aider. Et moi aussi, à l'époque, je n'osais pas, je ne voulais pas, je n'avais pas trop le temps. Je me disais, dans mes journées, à quel moment je vais voir un thérapeute ? Du coup, j'ai dit, le vendredi après-midi, stop. Ce n'est pas de boulot, je vais voir un thérapeute. Quitte à prendre un client à 16h, mais en tout cas, tous les vendredis à 14h, thérapeute. Mais avant d'avoir ces déclics-là, c'est vrai qu'avoir des outils comme une caisse à outils qu'on s'est forgé en disant, tiens, j'ai envie de faire des travaux, mais... Moi, je vais faire comment ? Je vais mettre sur YouTube et je vais voir, je vais essayer, je vais tâtonner. Tiens, je vois que finalement, j'y arrive, mais c'est compliqué, ça ne me plaît pas trop. Et puis finalement, avoir quelqu'un à côté de moi, ça peut bien me faire. Et puis du coup, tu appelles un artisan. Là, c'est pareil en fait. C'est vrai que l'outil, je me suis aperçu qu'il permettait à des gens de s'apercevoir que tout seul, en fait, livrer à eux-mêmes parce que c'est un peu l'une des fonctionnalités qu'amène l'application, c'est de pouvoir se retrouver à soi et de travailler avec soi. l'application parce que même si c'est un outil informatique ça reste un outil destiné à l'homme ça reste un outil destiné au bien-être de l'homme Et puis d'ailleurs qui est issu d'une méthode de travail réalisée par une personne avant tout puisque c'est quand même derrière Sofroidi c'est deux personnes qui se cachent donc moi et Charline ma sophrologue qui m'accompagne au quotidien dans le développement du projet et que on entend en voix off qui m'a fait tous les contenus et Et que je remercie parce que je pense que le projet a même pu évoluer avec de belles valeurs qu'elle a su apporter, en plus de ce que j'avais moi en tête. Et qui fait qu'aujourd'hui, j'ai des clients, des utilisateurs, qui sont venus me voir et en me disant Du coup, on avait parlé de la sophrologie, mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre, quoi faire, etc. Du coup, j'ai déchargé votre application, je sais maintenant ce que c'est que la sophro. Donc c'est vrai que ça, le côté découvert de la discipline, c'était quelque chose que je voulais quand même proposer. qu'on retrouve d'ailleurs dans le parcours découverte au sein de l'application avec les 10 séances vraiment construites sous une forme d'initiation. Du coup, c'est des gens qui ont dit Ok, je sais à quoi m'attendre. Je vois qu'en fait, je ne peux pas travailler tout seul. Du coup, j'ai pris rendez-vous avec un exophrologue. Je ne sais pas si la personne continue aujourd'hui à utiliser l'application, mais d'une certaine manière, pour moi, c'est une victoire parce que l'application a pu aider quelqu'un. Elle a pu aider une personne à passer au-delà. de ces blocages et du coup, d'aller de l'avant et voilà, pour moi, ça reste une victoire.
- Speaker #1
Absolument. Moi, j'ai quelques questions un petit peu pied dans le plat là.
- Speaker #0
Vas-y, je t'en prie.
- Speaker #1
Comment, alors, j'entends, c'est un petit peu l'application que tu aurais aimé avoir à l'époque où tu en aurais eu besoin mais alors, tu savais que à toi, ça te correspondait à toi mais comment tu as pris conscience du besoin qu'il y avait de ce côté-là parce que c'était Tu viens quand même du milieu du bâtiment, donc ce n'est pas vraiment le secteur où on est le plus ouvert sur la gestion émotionnelle. C'est un milieu quand même assez rude. Comment tu as pris conscience vraiment du besoin ? qui aurait une clientèle pour ce produit-là. Ce n'est pas une démarche très... Je mets les pieds en plat volontairement. Ce n'est pas une démarche vraiment qui colle avec les valeurs masculines.
- Speaker #0
Je vais essayer de faire pompe en poing parce que je pense qu'il y a plein de choses qui m'ont amené là, dont je prends du recul. Il y a des choses dont je n'avais pas forcément conscience quand je me suis mis. Parce qu'au début, quand je me suis mis, c'était vraiment un projet pour moi. Comme je dis, c'était vraiment un projet qui me correspondait. Je me suis dit, je suis sûr qu'il y a quelque chose qui peut le faire. Si ça peut m'aider, ça peut aider plein de personnes. Alors forcément, j'avais bien identifié que 80% de mes utilisateurs seraient féminins, d'où d'ailleurs un parcours spécifique pour les femmes qu'on retrouve dedans. Mais parce que malheureusement, il y a des sujets qui ne vous concernent que vous. On pourra en parler plus tard. Mais aujourd'hui, je me suis quand même perçu. En fait, je commençais à m'apercevoir que ce que je vivais, beaucoup de monde le vivait. Et en fait, le côté application permettait de garder ce côté anonyme que l'on a. Le fait de dire, je n'ai pas besoin de parler, je n'ai pas besoin de consulter, je n'ai pas besoin d'aller voir des gens. J'ai peut-être quelque chose, peut-être pour un point de question budgétaire, parce que moi, il y a un moment donné où payer, je ne sais plus, c'était 60 ou 80 balles la séance de psychologie toutes les mois. Et à un moment donné, je me suis aperçu que ça faisait quand même un gros budget tous les mois. Et je me suis dit que ça allait être du coup un outil qui pouvait... Aider tout le monde. À cette époque-là, je ne savais pas encore comment, mais je savais que l'outil allait pouvoir aider les gens. Et c'est là où je dis que l'outil a évolué. Vu que j'ai réfléchi en 2020, j'ai lancé le développement en 2021, donc ça fait quand même plusieurs années aujourd'hui, en 2024, que je fais mûrir l'idée et qu'elle évolue un petit peu toute seule aussi au fur et à mesure des rencontres, et que je vois les gens comment ils l'utilisent et ils veulent l'utiliser. J'avais identifié qu'elle pouvait correspondre. Et en fait, je pense que cette identification-là, elle a grandi avec moi. Et lorsque j'ai cassé cette carapace, que j'ai perdu mes armes, et en fait, en me reconstruisant, j'ai dû me redévelopper une sensibilité. Où en fait, j'arrivais à sentir qu'en effet, je n'étais pas tout seul à avoir besoin et que d'autres pouvaient en avoir besoin. Aujourd'hui, je suis... plus sensible au fait aux souffrances des gens de j'arrive à ressentir quand les gens ils sont dans le mal j'arrive à sentir les gens quand ils se cachent derrière un masque et je me dis quoi aujourd'hui et puis il ya un mal sociétal que l'on entend aux infos qui fait que pour moi l'application pouvait être une réponse à beaucoup autant dans un quotidien autant pour rester un petit peu caché parce qu'aujourd'hui on n'ose pas encore assumé qu'on va mal et puis là on est vraiment sur un autre sujet encore société a le fait d'avouer qu'on ne va pas bien, et puis homme comme femme, parce que si on dit qu'on ne va pas bien, ça veut dire qu'on montrerait, ce serait un signe de montrer qu'en fait, on ne serait plus capable de pouvoir répondre à nos obligations. Et aujourd'hui, quand on est une femme, on est une mère, on a un conjoint, et en fait, des fois, on s'aperçoit que les deux conjoints, ils sont fatigués, mais ils veulent garder la tête haute pour l'autre personne. Et en fait, quand on s'aperçoit que les deux sont en souffrance, et que les deux acceptent de pouvoir se supporter mutuellement, tout change. Les tensions s'abaissent, les masques tombent, les fatigues diminuent, et les relations changent. Et ça, je l'ai beaucoup autour de moi, où j'ai pu identifier ce genre de choses. Donc je pense qu'il y avait ce côté sensibilité que j'ai gagné, qui fait que j'ai senti qu'il y avait un besoin. Après, il y a aussi, je pense, il y a eu la tendance avec le Covid où la société en elle-même s'est aperçue que nos manières de vivre ne correspondaient pas. Et il y a beaucoup de gens, et on le voyait dans les infos, quand les gens témoignaient, quand je vois autour de moi des gens qui disaient Ok, là, il faut que je change de carrière. Et en fait, la question, c'était comment et par où commencer ? Et en fait, on a toujours une tendance à dire Ok, donc du coup, où est-ce que je vais, qu'est-ce que j'ai envie de faire, est-ce que je dois quitter moi ? Et en fait, non, la question par où, c'est toi. C'est reviens à toi. Et aujourd'hui, justement, l'outil permet de répondre à reviens déjà à toi, reconnecte déjà à toi, revois ce que tu veux faire, et tu verras que tout de suite, les décisions qu'aujourd'hui, tu as du mal à prendre, en fait, elles vont t'en dire évidentes. Quitter ton boulot ou pas, est-ce que c'est une bonne chose ou pas ? Eh bien, tu peux finalement rester heureux dans ton boulot, mais juste reconnecter avec les... le pourquoi tu le fais, pourquoi tu as envie de le faire, pourquoi tu l'as commencé. Et si aujourd'hui, c'est toujours dans la continuité à l'ordre du jour, pas besoin de le quitter en fait. C'est juste que tu as perdu tes valeurs, c'est juste que tu as enchaîné trois dossiers difficiles, c'est juste que tu as eu un changement de direction qui te pèse parce que tu préférais le précédent manager. Mais en fait, ce que tu fais, ça te plaît. Tu n'as pas besoin de changer. Par contre, tu peux aussi remarquer que finalement, tu t'es trompé. Que finalement, dix ans plus tard, tu n'as plus envie de faire ça. Tu te reconvertis. Et du coup, pour toi, tu as envie de changer le métier.
- Speaker #1
Je trouve que c'est tellement applicable à tout. Autant même sous un axe sentimental ou amical. En réalité, c'est un peu pareil dans tous les domaines de vie.
- Speaker #0
Surtout les aspects de la vie, en fait. La vie pro, la vie perso, c'est toujours une question d'équilibre entre... Souvent on parle des cercles d'un signe entre on a d'abord nous, après on a notre famille, après on a nos parents, après on a nos amis, après on a notre entourage plus éloigné, après on a le monde pro. Et en fait c'est toute une question d'équilibre, surtout entre nous et le reste. Est-ce que je me sens aligné entre ma vie pro, ma vie perso ? Est-ce que du coup il n'y en a pas une qui vient empiéter sur l'autre ? Est-ce que je me sens aligné avec mes amis ? Est-ce qu'aujourd'hui ça me correspond ? Est-ce qu'aujourd'hui... Ils n'ont pas évolué d'une manière que moi je n'ai pas évolué, qui fait qu'en fait, je reste toujours proche, mais ils ne répondent plus à mes besoins, à ce que j'ai envie de faire, au moment partagé. Est-ce que finalement, l'équilibre que j'ai avec mon conjoint, il me correspond ? Est-ce que finalement, ce n'est pas juste par sécurité que je reste, ou par confort, mais finalement, le couple ne me correspond pas ? Et c'est là où malheureusement, il y a des décisions qui se prennent de manière brutale, alors que... un petit peu réfléchi en prenant un peu de recul mais finalement la décision elle apprendra pas mais au moins on avait pris le temps de cogiter sur cette décision et puis là j'ai un autre exemple un couple d'amis qui sont séparés il y a un peu moins d'un an et finalement ils ont d'après 18 ans de vie commune trois enfants et finalement ils sont aperçus que voilà c'était un gros coup de pas bien il y avait un désalignement entre eux deux ils ont fait défaut pour en parler Et la rupture a fait son travail, a fait la prise de recul, a permis à chacun de pouvoir apaiser la fatigue qui s'est accumulée. Et ils se sont remis là tout récemment. Et c'est comme un cours de jeunesse aujourd'hui qui repart. Et ouais, c'était tout ce travail-là qui a fait que, qui n'a pas été fait en amont. Donc du coup, il y a eu rupture. Et finalement, ils se sont perçus que ça a été mal fait. Ils se sont posé les bonnes questions. Ils ont pris le temps de méditer dessus. Ils ont dit, OK, go. Et finalement, non, la décision qu'on a prise, ce n'était pas la bonne. On doit juste faire les choses différemment. Et puis, sur cette décision de faire les choses différemment, ils ont dit, on va refaire les choses différemment, mais ensemble. Donc, voilà. Et ça, on le retrouve, comme tu dis, sentimentalement, amicalement, professionnellement. Mais c'est toujours une question, pour revenir à ce qu'on disait tout à l'heure, sur une question d'alignement de valeur. C'est qu'à un moment donné, de toute façon, quand on ne s'en sent pas bien, et c'est ce que je disais, moi, tout à l'heure, sur le début de mon burn-out, enfin, plus sur la fin de mon burn-out, c'était... un désalignement avec ce que je veux être, avec qui je suis, avec mes valeurs, et qu'aujourd'hui, je ne pouvais plus, je ne faisais plus les choses telles que je le souhaitais. Quand j'avais carte blanche, que je faisais les choses comme je voulais, comme ça me collait et que ça marchait, parce que ça reste quand même essentiel de dire quand même que je fais les choses comme je le souhaite et que ça marche, c'est que je fais les choses correctement et qui me correspondent. Mais dès qu'on fait des choses, même si ça marche et ne nous correspond pas, on perd la satisfaction. On est content. on est plus satisfait. Et c'est bête, mais il y a une grande différence entre eux.
- Speaker #1
J'ai remarqué que ça devient compliqué, quel que soit le domaine concerné, que ce soit privé ou professionnel, c'est que quand on commence à négocier avec nos valeurs à nous et à devoir adapter notre personnalité au contexte autour de nous ou à la personne avec laquelle on vit, et à plus s'autoriser à être nous-mêmes et à faire des choses qui font du sens pour nous,
- Speaker #0
à partir de ce moment là ça va finir par poser problème tôt ou tard comme on dit la personne avec qui on vit le plus c'est avec soi même donc en fait si on est pas aligné déjà avec soi même on peut pas s'aligner avec les autres comme m'a dit le psychologue c'est à un moment donné il me dit tant que vous serez pas bien vous pouvez pas attirer quelqu'un qui va bien vous serez forcément en train d'attirer des gens qui ont besoin comme vous d'un support parce qu'ils sentent que Il y a ce besoin mutuel, mais malheureusement qui reste malsain. Et vous ne pouvez pas attirer du coup des gens qui vont vous correspondre, des gens qui vont vous tirer vers le haut parce que vous n'êtes pas dans un bon compte. Et ça se ressent en fait dans plein de choses. Et voire même en fait quand on est dans ces moods-là, malheureusement, comme je disais tout à l'heure quand on est au fond du trou, on n'arrive plus à s'aligner avec les valeurs de nos proches qui fait que du coup on n'arrive pas à se reconnecter avec ça. Malheureusement, des fois on passe à côté de bonnes opportunités. Quand on est dans… dans un stress quotidien, quand on est vraiment dans des idées noires quotidiennes, en fait, on se dit, mais à quel moment quelque chose va se passer bien ? À quel moment je vais avoir une opportunité que j'attends ? Et en fait, c'est juste qu'on ne les voit pas. parce qu'on ne se laisse pas la chance de pouvoir les saisir, de même prendre le temps de lever la tête, de dire, alors, qu'est-ce qui se passe autour de moi ? Ah, mais j'ai peut-être ça qui pourrait être intéressant. Non, on ne le fait plus. Et en fait, on s'en aperçoit après coup, en mode, ah, mais si seulement j'avais dit oui à un tel, si seulement j'avais décidé d'essayer, bon, tant pis, je verrai le prochain. Et le problème, c'est qu'on a une déception qui ne fait que s'accumuler, parce que ce schéma-là, on va le continuer de reproduire. Et à la fin, on dit, de toute façon, il n'y a rien qui m'arrive, tout ce que j'entends. je le rate et parce que malheureusement on n'a plus l'énergie et moi je sais que j'ai une relation sentimentale que j'ai raté parce que suite à une autre relation très compliquée malheureusement j'avais la volonté mais plus l'énergie et en fait c'est ça qui fait que j'ai pas réussi à déjà bien vivre à profiter de cette relation c'est que j'étais psychologiquement et physiquement usé et j'arrivais plus à m'aligner j'arrivais plus à être bien et Ça venait super compliqué, en fait.
- Speaker #1
D'ailleurs, en tant qu'homme, est-ce que c'était compliqué pour toi d'accepter ce cheminement thérapeutique ? Parce qu'en général, parler des émotions et de thérapie, ce n'est pas quelque chose... Il n'y a pas beaucoup d'hommes qui s'engagent sur ce terrain-là, alors qu'il y a un besoin... Il y a quand même un besoin assez fort.
- Speaker #0
Il y a un besoin qui est en effet assez fort et je pense qu'il serait même plus important pour nous que pour vous, qui a plus cette facilité de pouvoir vous exprimer, mais qui vient en fait d'une réflexion de culture et d'éducation. D'une certaine manière, quand on est garçon, on nous dit bon, vas-y, évite de pleurer, t'es un garçon Donc du coup en fait d'une certaine manière il y a certaines émotions qu'on dit ne les exprime pas, ne les montre pas. Et en fait en grandissant on a un rôle qu'on continue à vouloir affirmer. On a cette volonté et ce rôle qu'on nous donne en fait presque de de mal protecteur à devoir jouer ce rôle de protection. Et puis même après on peut même aller sur des aspects un peu plus primaires où entre nous si on veut pas être sûr de se faire bouffer parce qu'il peut y avoir des aspects de concurrence entre nous, on peut avoir des aspects… En fait, on doit ne pas se montrer faible. Et donc, du coup, en effet, ce côté, je vais aller consulter un psychologue, tout de suite, ou même un thérapeute, c'est Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Comment tu te sens ? Et tout de suite, en fait, on est ramené à un état de faiblesse qu'on ne veut pas assumer parce que ça nous empêche de pouvoir jouer ce protecteur, ce… cette image de force et de résistance qu'en fait, on s'est donné, on s'est voulu. Et qu'aujourd'hui, je vois beaucoup dans des schémas de personnes proches autour de moi qui... On voit bien qu'ils ne vont pas bien. Ils ne vont jamais dire qu'ils n'iront pas bien. Jusqu'au jour où, en fait, ils ne peuvent plus nous observer. Mais parce qu'ils sont obligés, ils se sentent obligés. Et puis, ça devient naturel, en fait, de dire non, non, mais t'inquiète, ça va. ça va aller, je vais reprendre dessus, c'est un petit coup de fatigue. Et en fait, non, ce coup de fatigue, quand il ne fait que de grandir et continue, ce n'est pas un coup. C'est qu'il y a vraiment quelque chose qui est en train de s'ancrer, qu'il y a quelque chose sur lequel il faut venir travailler. Et c'est vrai que moi, qui ai un petit peu en plus à ce moment-là un syndrome du sauveur, c'était compliqué de dire que j'ai moi-même besoin d'être sauvé, parce que du coup, je ne peux plus assumer ce rôle au travers duquel je me définissais. Et c'est vrai que du coup, ça fait partie justement des étapes. de dire que si je veux... Les choses ont évolué, mais c'est vrai que dans mon mode de réflexion à cette époque-là, en 2018, c'était si je veux continuer d'aider les gens autour de moi, si je veux continuer de jouer ce rôle de support, il faut que je me fasse aider pour essayer de retrouver ce rôle. Un peu comme un Superman qui... qui a d'un coup un petit fragment de kryptonite en lui, qui lui enlève tous ses pouvoirs et qui n'arrive pas à l'enlever, il est obligé d'aller demander de l'aide à quelqu'un qui a une pince épilée sans force et qui lui retire pour pouvoir retrouver sa vitalité, de pouvoir retrouver un petit peu son rôle. C'était pareil. Et donc, du coup, c'est vrai que cette acceptation-là et cette phase culturelle que l'on a dans notre société où beaucoup d'hommes ont dit Ouais, on est solide, rien ne nous atteint Bah en fait non. culturellement parlant, en fait, c'est vrai que ça devient problématique, ce côté révélateur de soucis. Puis après, ce n'est pas forcément qu'un problème masculin, parce que je pense qu'il y a quand même beaucoup de femmes aussi qui, quand elles traversent des moments difficiles, n'ont pas envie de se dire qu'elles ne vont pas bien. Et puis pareil, pour revenir sur quelque chose que je disais précédemment, c'est si je dis que je suis faible, c'est montrer que je ne suis plus à la hauteur de pouvoir répondre à mes responsabilités. Et aujourd'hui, on est vraiment du coup rejeté face à nos... face à nos devoirs, face à nos obligations, face à ce qu'on veut être, face à ce qu'on veut faire, et puis face malheureusement à certaines obligations. Une vie de famille, quand on a des enfants, tu ne peux pas dire, je n'ai plus la capacité de pouvoir les résoudre. Et pourtant, c'est ce qui nous emmène, c'est ce qui vous souvent emmène vers notre parental en fait. Parce que vous dites, non, pour mes enfants, je dois continuer le cap, je dois continuer le cap. Mais à quel moment tu oublies de penser à toi ?
- Speaker #1
Il n'y a pas nécessairement d'avoir besoin d'avoir des enfants.
- Speaker #0
C'est vrai que... Oui, non, c'est vrai, mais c'est vrai que... Voilà. Pour moi, en tant qu'homme, je ne suis peut-être pas autant d'exemple de situation, mais c'est vrai que ça a resté pour moi le plus fagrant, où il y a le côté où non, je ne peux pas lâcher mes responsabilités. Au boulot, tu peux toujours dire, ok, là, j'arrête. Mais c'est vrai que les enfants, alors il y a toujours d'autres solutions, il y a des parents, il y a des grands-parents qui peuvent éventuellement pouvoir aider, il y a des solutions. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, c'est difficile de dire, je vais abandonner mes responsabilités, parce que là, je ne suis plus capable de pouvoir les résoudre. Et donc du coup dire j'ai besoin de me faire aider, ça veut dire qu'en fait on est en train de montrer qu'on s'affaiblit, qu'on n'est plus capable de pouvoir. Alors que nous en fait quand on s'aperçoit qu'au contraire on a des soutiens dans tous les sens autour de nous. On peut trouver des supports, il y a des assos, il y a des thérapeutes, il y a des amis, il y a de la famille, il y a des aidants. Aujourd'hui j'ai rencontré quelqu'un qui a sorti une application aussi d'entraide. Donc elle crée des villages d'entraide pour justement montrer qu'il y a des gens qui peuvent être là pour... soutenir des personnes isolées face à leurs responsabilités, face à un besoin de reconstruction, face à des épreuves qui peuvent être très traumatisantes. On peut toujours trouver, aujourd'hui, il y a tout. C'est d'ailleurs l'un des grosses forces des réseaux sociaux, c'est qu'on peut trouver du support.
- Speaker #1
Clairement.
- Speaker #0
Même le fait de parler. Rien que le fait de parler, aujourd'hui, il y a des groupes où on a juste besoin de dire je ne vais pas bien il y a des gens qui sont là pour nous écouter parce que… S'il y a 1000 personnes qui sont sur le groupe, à un moment donné, il va bien y avoir une ou deux de disponibles à ce moment-là pour dire, t'inquiète, j'ai vécu la même chose, ou je vis la même chose, tu n'es pas tout seul. Et en fait, c'est des phrases que, comme je disais tout à l'heure, quand on ne sait pas auprès de qui retourner demander de l'aide, en fait, c'est des petites phrases qui ont beaucoup plus de valeur que quelqu'un qui n'a pas traversé les mêmes épreuves en disant, non, mais t'inquiète, ça va pas, je suis là. Oui, mais tu ne sais pas te plaire, en fait. Et en fait, c'est ce mauvais ressentiment de dire, tu ne l'as pas vécu, et en fait, on ne sait pas, parce que si il faut, elle a vécu, mais elle a... juste réussie a été moins impactée, elle a réussi à mieux le vivre. Finalement, elle a accepté d'être aidée sans dire qu'elle a été aidée. C'est comme ça que moi, finalement, j'ai beaucoup plus de personnes autour de moi qui ont déjà consulté un psychologue alors que pour moi, tout le monde allait bien tout autour. Et bien, voilà, d'avoir des gens qui ont... Et en fait, ça permet de se reconnecter à des valeurs. Tu vois, pour prendre un exemple tout à l'heure, plutôt que d'avoir que des valeurs positives avec des gens qui veulent nous retirer vers le haut, là, c'est des valeurs presque, on va dire, tristes, pas négatives, mais tristes. On va dire, ah mais du coup, aujourd'hui, tu vis la même chose que moi, tu as vécu la même chose que moi. Et en fait, c'est ce besoin-là qu'on a, parce qu'il faut qu'on se reconnecte avec ce qu'on vit à ce moment-là avant de pouvoir vivre ce qu'on veut. Et vu qu'on est normal, il faut qu'on se reconnecte à des gens qui ont ces valeurs un petit peu de tristesse, de nostalgie, de pas bien, pour dire, en fait, on n'est pas tout seul, on peut être soutenu, on peut aider. Et c'est ces gens-là qui, en fait, le soutiennent, dont j'ai besoin, parce que… elles ont les armes entre leurs mains, elles ont ce savoir, elles ont cette fibre que j'ai aujourd'hui, cette vibration que j'ai besoin, qui n'est plus malheureusement en lien avec les autres qui vont bien à côté.
- Speaker #1
Quand tu dis de trouver ces choses négatives de gens qui sont dans le mal, moi je vois ça différemment en fait, pour moi c'est pas négatif.
- Speaker #0
Alors c'est pour ça que j'ai repris le mot triste en fait, parce que c'est vrai que le mot négatif, je l'aimais, enfin je n'étais pas super fan, mais ça me faisait permettre de faire... le contraste entre énergie positive, entre des gens qui veulent nous sortir, nous emmener dehors, nous faire des activités, et des gens qui disent, non, mais je comprends qu'aujourd'hui, tu es chez toi, c'est normal. Et en fait, avoir des gens qui nous disent, non, c'est normal qu'aujourd'hui, tu n'ailles pas bien, et pour moi, ça ne doit pas être positif. Ça va avoir un apport positif, et on n'est pas sur des vibrations.
- Speaker #1
Moi, j'ai l'impression, alors ça, c'est quelque chose que je vois chez beaucoup de sophrologues et que je n'aime pas du tout, c'est cette... obligation de se sentir dans quelque chose de positif tu vois alors qu'en réalité c'est aussi tout à fait ok d'être neutre et factuel et quand il oui bah vu ce que tu traverses c'est normal que tu te sentes comme ça en fait c'est ni positif ni négatif c'est juste une information factuelle et cette espèce de positivité toxique là, qui oblige quelque part les gens à devoir aller bien, à devoir faire des trucs. Il y a des fois, c'est juste pas le moment, parce qu'au regard de ce qui est traversé, si tu as envie, si tu as besoin de rester chez toi chialer tout l'après-midi, si c'est de ça dont tu as besoin, décharge cette énergie-là, évidemment, plutôt que de t'obliger à sortir, à afficher un sourire de façade qui va te faire plus souffrir qu'autre chose. Et c'est vrai que ce culte du positif d'abord qu'on va beaucoup retrouver en sophrologie, qu'on ne retrouve pas en sophroanalyse, mais qu'on va beaucoup retrouver en sophrologie, je ne valide vraiment pas ce truc-là. Et quand je t'entends parler de ces groupes de partage ou d'entraide, c'est juste des gens qui se retrouvent entre personnes qui vivent la même chose et qui disent Ouais, ben ok, c'est ok, moi aussi je vis ça ou j'ai vécu ça, c'est normal que tu te sentes comme ça, c'est ok, je suis désolée, mais c'est ok que tu te sentes comme ça. Ouais, je trouve pas ça négatif, je trouve ça juste en fait factuellement objectif. Et je crois que c'est de ça dont les gens qui vont mal ont besoin, que quelqu'un puisse avoir ce regard bienveillant mais non complaisant, tu vois, sans être oh mon pauvre chouchou, mais c'est pas de ta faute, mais il t'arrive que des misères ou mais non, t'inquiète pas, on va sortir, ça va aller mieux, ça va te changer les idées Non, quand tu traverses, enfin, tu l'as vécu aussi… Il y a quelques années, mais quand tu traverses ça, les gens qui te disent ça, tu as juste envie de leur dire mais en fait, vos gueules ?
- Speaker #0
Non ? En fait, plutôt que de m'emmener au cinéma, on se met sur le canapé, on réunit une série. Ne me sors pas de chez moi, apporte-moi juste un soutien que j'ai besoin. Je pense qu'en effet, c'est ça qu'on a besoin à ce moment-là, ce n'est pas de sortir, c'est au contraire de se savoir écouter, de se savoir compris et de dire en fait, on est dans une recherche. de gens qui ont la même fréquence que nous à ce moment-là, en disant Ok, la fréquence est méga faible, là tu vis beaucoup trop fort, donc soit tu descends à mon niveau et tu pourras m'aider, soit malheureusement il faut que j'aille voir des gens qui vont être capables de pouvoir se mettre à mon niveau et on va se retrouver. Donc non, ne me sors pas aller voir le nouveau film au cinéma, tu sais quoi, au contraire, viens, mets-toi sur le canapé avec moi et regardons une série. Et d'ailleurs, c'est pour ça que malheureusement, on a une tendance à regarder des films, des séries, des choses tristes. à ces moments-là, parce que malheureusement, c'est ce qui vibre avec nous dans ces moments-là qui nous parlent, et qu'on a presque dans une recherche de retrouver ou peut-être de confrontation quelque part. Et en fait, voilà, on n'arrive pas à regarder quelque chose de joyeux parce qu'en fait, on n'arrive pas à être joyeux. On n'arrive pas à rire. Un signe qui pouvait nous faire rire il y a trois ans, quand on est au fond du trou, il n'arrive plus à nous faire rire parce qu'on n'est plus du tout... sur la même niveau de fréquence que ça. En tout cas, dans ma méthode de travail, il y a vraiment ce côté analyse, de comprendre pourquoi est-ce qu'on n'a pas bien, qui était important, qui aujourd'hui, pour moi, permet d'avancer. Et j'ai même envie de dire, pour revenir sur cette acceptation qu'on parlait au début, en fait, tant qu'on cherche à être poussé sur du positif, on ne peut pas accepter ce qui nous a mis dans le négatif. Et en fait, on ne peut pas, du coup, comprendre pourquoi est-ce qu'on en est là, comprendre de là où on doit partir pour aller mieux. Parce qu'en fait, on ne va qu'à un moment donné mettre un pansement sur une blessure qui va être beaucoup plus grande que le pansement. Parce qu'on ne sait pas l'origine de la cicatrice, on ne sait pas d'où ça vient et on ne peut pas le traiter. Et c'est vrai que tant qu'on est poussé avec un discours toujours trop positif, c'est compliqué de… Déjà, moi je le sais, aujourd'hui j'ai des gens qui sont en train de prener un discours ultra positif en mode mais ça va bien se passer, rejoignez-nous, ça va être tout beau, tout mignon En fait, non. J'ai aujourd'hui, même quand je vais bien, je suis là, je fais, mais à quel moment ton discours est crédible ? Si quelqu'un ne va pas bien, ce n'est pas parce que tu as vu que tout va bien se passer que ça va bien se passer. Et je pense qu'accepter le fait qu'on n'aille pas bien, qu'on soit sur une vibration négative, tant qu'on n'est pas connecté à ces valeurs-là, on ne peut pas accepter qu'on n'aille pas bien parce qu'on est toujours en train de rejeter le fait qu'on n'aille pas bien. Et c'est vrai que c'est difficile d'accepter qu'on n'aille pas bien. Et tant qu'on n'hésite pas de dire je n'y vais pas bien. On ne peut pas dire, du coup, je vais faire quelque chose seul, accompagné. Mais on ne peut pas décider de dire que je vais faire quelque chose de seul parce qu'on n'a pas encore intégré qu'on ne va pas bien. voir on n'a pas encore accepté qu'on ne va pas bien et malheureusement quand même comme je disais tout à l'heure un deuil l'étape de l'acceptation c'est accepter que la personne ne sera plus là et tant que tu n'as pas accepté tout ce qui s'est passé tant que tu n'as pas accepté que maintenant il faut que tu continues sans et puis ça peut être un deuil suite à un décès mais comme ça peut être un deuil sentimental ça peut être un deuil professionnel enfin au deuil je le crois vraiment au sens très très large tant qu'on n'a pas accepté une situation ou quelque chose on ne peut pas aller au-delà Et malheureusement, il faut se remettre au niveau. Il faut accepter la douleur, il faut accepter ce qu'on vit, il faut accepter ce négatif, ce moins bien, pour dire Ok, là, il faut que je fasse quelque chose. Aujourd'hui, il faut que je l'accepte. C'est comme ça. Et quitte à déjà travailler sur l'acceptation, ça peut être déjà une première étape de travail, mais c'est le début. C'est le point de départ.
- Speaker #1
Et du coup, alors, toi, c'est quoi les pratiques concrètes ? qui t'aide à traverser les moments stressants aujourd'hui ? Est-ce que tu te fais un petit sophronitis et tout, ou est-ce que tu as autre chose ?
- Speaker #0
Alors, comme je disais tout à l'heure, ces cordonniers sont vraiment bien placés. Moi, malheureusement, je les mets tous les jours dans l'application. Donc, malheureusement, les vidéos, j'en vois tout le temps. Quand je fais mes contenus, c'est compliqué. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est un outil où il y a des fois où je ne peux pas, parce que malheureusement, c'est mon outil, je ne peux plus le voir en peinture. Mais c'est vrai qu'il y a des fois où je l'utilise et ça me fait du bien parce que j'ai envie de me laisser guider. En fait, je l'utilise à des moments où j'ai juste besoin de me laisser guider et que je connais en plus la puissance de cet outil-là. Et puis voilà, je l'ai créé et je sais que c'est moi qui suis derrière. Mais par contre, au quotidien, quand je vis un moment difficile, c'est tout ce que j'ai voulu mettre au travers de l'application et qu'on retrouve dans la méthode, c'est tout. C'est les raisons pourquoi j'ai choisi la sophrologie, parce que j'ai déjà entendu... Enfin, c'est pas parce que je l'ai choisi en tant que discipline actuellement un peu en vogue, parce qu'aujourd'hui, c'est quelque chose sur lequel on pouvait encore se faire, etc. C'est qu'aujourd'hui, c'est une discipline qui est, un, a su m'aider, parce que même si j'ai fait 80% de mon travail qu'un psychologue, malheureusement, c'est quand même la sophrologue, avec 6 ou 9 séances, qui m'a permis de commencer ce travail, ce psychologue-là. C'est elle qui a permis de terminer le travail, de fragiliser cette carapace, de libérer ses émotions, de comprendre ses émotions, de lâcher prise en fait. Et c'était vraiment cette mission que la sophrologue avait comme tâche, c'était de me faire lâcher prise pour qu'ensuite je puisse démarrer ce travail-là. Et en même temps, il y a eu cette phase un petit peu d'acceptation et de compréhension. Et en fait, aujourd'hui, c'est tous les outils qu'on nous apporte en sophrologie et sur ces côtés un petit peu analysants et d'auto-réflexion que je porte avec les questionnements, etc., que je pratique. C'est-à-dire, en fait, si je dois un peu la résumer, la construire sur différentes étapes, c'est identifier ce qui est en train de se passer. Et à un moment donné, je sens qu'il y a un déséquilibre. OK, qu'est-ce qui se passe ? Si aujourd'hui, je sens à ce moment-là que l'émotion grandit et qu'elle commence à me submerger, c'est de respirer afin d'essayer de retrouver mon calme. Donc, c'est beaucoup ce qu'on a amené d'ailleurs avec la SOFRO, c'est de respirer, de réussir à se relaxer pour en fait rester au moment présent et d'accepter ce que je suis en train de vivre. Et une fois que j'arrive à rester calme, ça me permet de pouvoir prendre du recul et de commencer à être un petit peu dans l'analyse de Ok, alors j'ai ressenti ça, pourquoi j'ai ressenti ça ? Pourquoi ça m'impacte ? Et à partir de là, j'arrive à rentrer dans un mécanisme justement en me posant. justement les bonnes questions. Alors ça, ça demande de l'entraînement. On n'a pas tous forcément les mêmes questions qui vont nous correspondre. On n'a pas forcément les mêmes questions face à les mêmes situations. Donc c'est vrai que des fois, je m'en trouve même dépassé avec ma propre méthode personnelle parce qu'il y a une situation sur laquelle je n'ai pas encore énormément travaillé qui reste encore nouvelle pour moi et les questions sur une autre situation ne me collent pas. Et donc du coup, je n'avais pas trouvé une solution. Et c'est vrai que l'étape finale, normalement... Du coup, je prends les choses toujours dans le bon ordre. Je n'arrive jamais à faire des trucs dans l'ordre. Et c'est vrai que du coup, pour passer au-delà de tout ça, ce qui me permet de pouvoir me sauver, c'est la dernière étape, c'est Ok, là, je n'y arrive pas. C'est d'en parler. C'est l'expression. Comme tu disais, à un moment donné, c'est accepter d'exprimer et de partager le je ne vais pas Et en fait, des fois, c'est de l'extérieur. On nous dit Mais en fait, c'est ça que tu es en train de vivre. Ah putain, mais oui, mais grave. C'est pour ça que ça m'impacte. En fait, c'est ça qui s'est passé. Et en fait, c'est juste parce que je n'arrivais pas à me poser les bonnes questions. Et c'est comme ça que j'arrive à rentrer dans un apprentissage de comment mieux aborder une telle situation. Et de toute façon, je pense que toute personne qui stresse face à chaque fois à une même situation ou qui stresse face à différentes situations, c'est des mécanismes qu'il faut se mettre en place. Donc voilà, ce mécanisme-là, pour reprendre dès le début, la première étape, c'est d'identifier l'émotion que je ressens. L'étape 2, c'est de vérifier que j'arrive à rester calme. Donc, calmer cette émotion de manière à rester objectif face à la situation que je suis en train de vivre et ne pas me laisser déborder par l'émotion qui va diminuer cette capacité d'objectivité et cette capacité...
- Speaker #1
C'est prendre de la distance alors.
- Speaker #0
Une fois que j'ai réussi à... C'est ça, complètement. C'est prendre la distance, prendre du recul, de dire... Wow, OK. Si je continue à laisser l'émotion m'envahir, en fait, je n'arriverai plus à l'analyser. En fait, je vais vraiment... me retrouver impacté avec un doute, soit une blessure, soit face à une peur. Et en fait, si je n'arrive pas dans l'étape 3, donc d'identifier cette peur, ce doute, cette situation, en fait, je ne pourrais pas réfléchir dessus. Et on ne peut pas la réfléchir si en étape 2, on n'a pas réussi à rester calme et objectif. Comme dans toute situation, de toute façon… Comme on dit, vas-y, calme-toi, repense à ce qui est en train de se passer, tu verras que finalement, les choses vont devenir d'elles-mêmes. On ne peut pas réfléchir tant qu'on a le cerveau qui a trois miens. Donc du coup, il faut se calmer, il faut redescendre un petit peu la tension, il faut souffler. Et voilà, ça fait partie un petit peu des piliers qu'on a en sofro, la respiration, que de toute façon, on va retrouver à plusieurs étapes pour justement rester dans un ancrage, rester dans une situation, d'aller puiser au fond de soi. parce que la respiration reste quand même un outil très puissant quand on apprend à l'utiliser. Aujourd'hui, ce n'est pas que quelque chose de vital, c'est quelque chose qui nous anime, qui nous permet de pouvoir retrouver un second souffle, qui nous permet de pouvoir évacuer une surcharge émotionnelle, une surcharge d'autres choses, qui nous permet de pouvoir retrouver un calme, qui nous permet de pouvoir baisser notre cohérence cardiaque. C'est vraiment un outil qui est très puissant, mais on est sur un autre sujet. Mais c'est vrai, c'est ce qui fait qu'on peut le retrouver. quasiment tout au long de ce processus en fonction de comment on travaille. Donc, une fois de l'avoir analysé, c'est de poser les bonnes questions. C'est pourquoi est-ce que ça m'a impacté ? Pourquoi est-ce que ça se manifeste ? Et qui me permet du coup de pouvoir commencer à analyser la situation, qui me permet de pouvoir rester calme et dire Ah ok, donc du coup, c'est pour ça qu'aujourd'hui... Enfin, c'est ça qui vient de se passer. Ça m'a impacté comme ça. Donc du coup, c'est pour ça qu'aujourd'hui je réagis parce qu'aujourd'hui, malheureusement, j'ai un mécanisme de défense qui fait que la panique fuit. Malheureusement, il y a... C'est un peu le côté cerveau qui... Enfin, le cerveau, malheureusement, il est un peu néfaste pour moi, ce sujet-là. C'est qu'il est très feignant. Et il va tout de suite se mettre sur des sécurités de fuite, en fait. Et tant que le cerveau, il ne sait pas qu'on a les capacités de pouvoir passer au-delà, pour lui, la solution, c'est la fuite. Alors qu'une fois qu'on l'a éduqué à lui montrer, non, mais en fait, j'en suis capable de pouvoir faire ça, il va dire, attention, alerte. Donc, on va sentir, en effet, ces petites vibrations. qui nous dit là il y a quelque chose qui est en train de pas bien se passer mais il va pas nous mettre en situation d'alarme, de fuite etc parce qu'en fait il sait que au fond nous on a la situation et donc du coup c'est ça la quatrième étape dans le process c'est dire ok donc là j'ai identifié pourquoi je suis en train de paniquer ou ce qui va me faire paniquer et bah qu'est-ce qui va me permettre de pouvoir y répondre, quelle capacité quel souvenir, quelle ressource que j'ai en moi qui va me permettre de dire ok Et ou alors, même une autre question, c'est est-ce que ça dépend de moi ? Est-ce qu'aujourd'hui, ça m'impacte ? Mais est-ce que finalement, c'est de ma faute ce qui est en train de se passer ? Est-ce que du coup, je suis en train de culpabiliser quelque chose ? Mais en fait, je suis complètement victime, en fait. Je suis complètement indépendant de ce qui se passe. Donc du coup, il n'y a pas d'agression. Il n'y a pas de truc. En fait, il y a quelque chose qui m'a échappé et dont je n'en ai pas le contrôle. Et en fait, qui n'est pas censé venir m'impacter. C'est quelque chose qui est passé. Voilà. Et donc, cette analyse-là va permettre de pouvoir ensuite dire, maintenant, qu'est-ce que je mets en place ? Et du coup, c'est là où tu te dis, ça ne m'impacte pas. En fait, il n'y a pas de récitation de danger. Et du coup, je peux continuer ce que je fais. C'est un peu ce qui s'est passé ce week-end. Il y a une situation où je me suis senti en danger, je me suis senti replongé dans une veille, bien sûr. Et en fait, en arrivant, je me suis dit, ça ne dépend pas du tout de moi de ce qui vient de se passer. Actuellement, ça ne m'empêche pas de pouvoir continuer ce que je suis en train de faire. Ok, je continue à profiter de mon truc. Je verrai après si je peux traiter, comprendre pourquoi ça m'a impacté. Du coup, j'ai pu finir mon événement, ma soirée. Après, je me suis remis dessus. Je me suis dit pourquoi, comment. Là, on est sur des étapes beaucoup plus loin. C'est justement ce que j'amène avec les différents questionnaires dans l'application. Vraiment, ce travail d'auto-réflexion, c'est pourquoi aujourd'hui cette chose-là m'impacte encore. Est-ce que du coup, ça veut dire que j'ai... tout fait comme travail, est-ce que cette situation, je suis vraiment en maîtrise ? Si aujourd'hui, ça m'a impacté, c'est que non, je ne suis pas encore en maîtrise. Du coup, qu'est-ce qui me manque ? Est-ce qu'aujourd'hui, je suis toujours en train de culpabiliser de certaines choses ? Est-ce qu'aujourd'hui, je suis en train de voir que finalement, je ne suis pas prêt à vivre certaines choses ? Et du coup, c'est comme ça qu'on va réussir à rentrer dans du développement personnel parce qu'on va construire un schéma que le cerveau, il va se dire, ah mais en fait, il… Il est capable de pouvoir faire ça. Il est capable de pouvoir passer au-dessus. Je peux éviter de le submerger. Je peux éviter de le mettre vraiment toujours en surveillance de quelque chose. Et au fur et à mesure, on va dire, en fait, si je réagis comme ça, ça me permet de résoudre le problème. En fait, cette peur, elle n'est pas réaliste. En fait, cette volonté de contrôle, déjà, je ne contrôle rien. Donc, ça ne sert à rien de vouloir contrôler quelque chose dont je n'ai pas le contrôle. Et en fait, ça ne m'impacte même pas. Et en fait, ça reste très général. Mais c'est vrai que c'est ce genre de réflexion qui permet au fur et à mesure de dire en fait je peux progresser. Et c'est là où justement on retrouve encore la sophrologie avec le troisième pilier que j'aime beaucoup dire qui est la visualisation, qui est un outil très puissant, qui est un outil que j'ai aperçu, que j'utilisais toujours depuis petit pour me préparer à des événements, à m'évader. Du coup, ça me permet d'avoir très souvent la tête dans la lune, mais pouvoir aussi un peu m'endormir pour me préparer lors des compétitions sportives. Et en fait, la visualisation, ça me permet de pouvoir revivre un moment, essayer de revivre le... la situation originelle de la blessure qui fait que ces moments-là, j'ai du mal à y vivre. Et de me dire, du coup, je me remets dans la même situation. Si je réagis comme ça, comment ça se passe ? Et en fait, quand on arrive vraiment à avoir ce côté imaginaire et de visualisation, il y a des fois où j'arrive vraiment à revivre la même émotion que je vivais à ce moment-là et à me dire, OK, donc là, je suis dans la situation, j'ai les mêmes sentiments. Si je réagis comme ça, qu'est-ce qui se passe ? Donc OK, là, ce n'est pas la bonne réaction, ça ne maîtrise pas. Si je réagis comme ça, ah ! Je vois qu'il y a un mieux, je vois que finalement je suis en contrôle, je vois que finalement mon rythme cardiaque, il se pèse. Donc du coup, ça veut dire que je suis en train de mettre en place le bon mécanisme. Et en fait, ça permet de dire, la prochaine fois que je vis ça, je tente ça. Et du coup, le cerveau, s'il est prêt, et s'il est entraîné justement avec les exercices de sophrologie, et c'est pour ça que j'ai choisi cette discipline et que j'ai emmené cette pratique-là au travers de ma méthode et de l'application, parce qu'il me fallait vraiment une méthode de travail pour moi, c'est de dire, ok, là, je vais m'entraîner. face à cette situation-là ou à des situations différentes à mettre un nouveau mécanisme et de dire, Ok, cerveau, tu sais que maintenant, quand je suis face à ça, tu ne me mets plus en alerte. Par contre, tu me fais réagir comme ça. Et en fait, au fur et à mesure, on s'aperçoit, déjà, on voit si les fois suivantes, le mécanisme, il est bon. Bon, s'il n'est pas bon, ce n'est pas grave. On est déjà pris quand même à vivre la situation. Donc, on ne va peut-être pas réussir à bien la vivre. On ne va peut-être pas réussir à la surpasser sur le coup, à avoir le bon comportement, la bonne réaction. En tout cas, on va avoir ce côté de réflexion et ne plus se sentir dépassé. Et ça déjà, c'est une grosse, grosse victoire, ne plus se sentir dépassé sur une émotion ressentie.
- Speaker #1
Du coup, est-ce que tu peux résumer ce que c'est, ces quatre étapes qui t'aident à traverser les moments stressants ?
- Speaker #0
Identifier l'émotion, identifier ce que je suis en train de ressentir. La phase 2, c'est essayer de retrouver son calme. Donc de respirer, de se relaxer, de dire que là à l'instant T, je ne suis pas en danger. Donc du coup, alors après s'il y a un vrai danger, attention, il faut fuir. Je ne dis pas de commencer à respirer face à un incendie. Non, l'incendie, tu sors de la maison. Mais quand on est dans une situation où on a un stress qui est en train de se déclencher et qu'on n'est pas en réel danger, c'est de se rassurer en disant je ne suis pas en danger. À partir de là, une fois que j'ai retrouvé mon calme, étape 3, c'est l'analyse de la situation. Si le... pourquoi est-ce que j'ai ressenti ça. Donc, d'identifier le mécanisme qui nous enclenche ce système d'alerte et de fuite pour réussir à ne pas le laisser prendre le dessus et de rester serein, de rester en confiance. Donc, de comprendre le pourquoi. Est-ce qu'à ce moment-là, je ne me sens pas bien ? Et quatrième étape, de qu'est-ce que je peux mettre en place pour du coup aller mieux ? Donc par exemple, j'ai une présentation à faire, je suis confiant, je l'ai préparé, ça fait deux semaines, j'ai revenu douze fois de mon PowerPoint, tout est bon, j'y vais, je suis serein. Pourtant, cinq minutes avant ma présentation, je n'y vais pas bien. Donc première étape, je vois que j'ai le stress qui est en train de monter. Pourquoi ? Est-ce que c'est juste la présentation ? Non, en fait, c'est qu'est-ce qui sert dans l'action que je vais faire qui est en train de me stresser. Est-ce que s'il faut, c'est la dernière fois que je suis monté sur scène, je suis tombé. Donc du coup, j'ai peur de refaire la même chute et du coup de perdre mes moyens derrière. Est-ce que c'est un souvenir d'enfance où à un moment donné, j'ai bégayé, je n'ai pas étudié bon mot, donc toute la classe s'est moquée de moi. Est-ce que j'ai peur qu'aujourd'hui, je fasse le même mécanisme ? C'est essayer de comprendre qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, je suis en train de stresser à remonter sur scène. Quatrième étape, c'est qu'est-ce que je mets en place pour retrouver le contrôle ? Pour me dire est-ce qu'aujourd'hui… ça va se reproduire. Non, si aujourd'hui, je n'ai pas les mêmes chaussures, je dois m'habiller différemment, je suis confiant, je vais faire attention au montant des escaliers. En fait, une fois que j'ai passé les escaliers, je sais que tout va bien. Du coup, ma seule phase de concentration, c'est je passe les escaliers, je ne suis pas tombé. C'est bon, je peux souffler, je suis confiant et je peux envoyer derrière. Finalement, je vois que mon sujet, je le maîtrise. Et aujourd'hui, j'ai plus confiance. Donc du coup, si je n'utilise pas le bon mot, limite aujourd'hui, j'ai appris à faire des petites blagues, à rebondir. Et puis du coup, les gens, ils se sont moqués, ils rigolent parce que j'ai dit une boutade, mais ils ne sont pas en train de se moquer de moi. Et aujourd'hui, j'ai accepté qu'en fait, les gens rigolent juste de ce que j'ai dit et non pas en train de se moquer. Et tout ça, donc du coup, c'est ce travail-là qui permet du coup... de pouvoir retrouver le contrôle, de pouvoir continuer ce qu'on est en train de faire. Et après, du coup, la cinquième étape, si on veut aller beaucoup plus loin de ce travail-là, c'est l'entraînement. C'est vraiment là où, justement, on retrouve le cœur de l'application, c'est l'entraînement quotidien avec toute cette réflexion de comment je vais pouvoir mieux me préparer face à ces situations. Et de toute façon, on le revoit quand on a des élèves, enfin, je pense, là, j'ai un exemple avec des élèves qui vont passer des examens et qui stressent à moins leur examen, c'est le pourquoi tu connais tes leçons, tu connais les trucs par cœur, pourquoi est-ce que tu stresses, en fait ? Et donc du coup, en les remettant en situation d'examen, en leur montrant qu'ils connaissent leur leçon, afin de comprendre qu'ils ont droit aussi à l'échec. Je reprends à un moment donné, j'ai vu un témoignage de Léon, le marchand, qui disait que justement, il a un préparateur mental. Et en fait, dans les discussions, c'est mais comprends qu'aujourd'hui, tu es là pour une médaille d'or, tu as les capacités à aller chercher ta médaille d'or. Mais ce n'est pas grave si tu ne l'as pas. Ce n'est pas grave, c'est qu'il y a quelqu'un qui aurait été meilleur que toi. ta famille t'en voudra pas, tes amis t'en voudra pas, t'en voudront pas, moi je t'en voudrais pas, les français t'en voudront pas, t'aurais donné ton meilleur, t'aurais fait ce que tu pouvais, et aujourd'hui de toute façon t'es le seul qui peut faire ce que tu fais faire aujourd'hui. Et bah le fait de déculpabiliser sur le fait qu'en fait personne aura honte de lui, personne lui en voudra ne pas avoir réussi à avoir la médaille d'or, bah du coup le mec en fait il avait des ailes, il se sentait plus léger, il s'était débarrassé d'un poids en fait qui était en train de l'étouffer, parce qu'il était juste sur une plante de déception en fait. Il avait... Il a fallu que son préparateur lui aide à comprendre qu'il était sur une peur de déception et qu'en fait, personne ne serait déçu de lui quoi qu'il arrive. Et donc du coup, l'histoire a fait les médailles qu'il a pu gagner.
- Speaker #1
Merci. J'ai un peu sauté du coq à l'âne. Tu sais, tout à l'heure, dans la discussion, on disait, quand on ne va pas bien, que ce soit quand on est en burn-out ou en dépression ou simplement qu'on ne va pas bien, l'énergie de ce qu'on va… même des films qu'on va regarder à la télé, ça va être aussi quelque chose qui vibre avec l'énergie de ce qu'on traverse en ce moment. Est-ce que toi, tu as un souvenir d'un film ou d'une série qui t'a aidé à traverser un de ces moments-là ?
- Speaker #0
Alors moi, c'est plus de la musique. Et c'est vrai qu'en fait, j'avais une musique qui, à ce moment-là, me parlait. c'était Mario Williams à l'époque, qui avait une musique très mélancolique. Et ce n'était pas tellement les paroles, mais dans sa voix et dans le rythme qu'il mettait, en fait, ça vibrait avec ce que je vivais lors du décès de mon père. Et c'est vrai que ça a été une musique que j'ai écoutée pendant... Alors des fois, je l'écoutais en boucle, j'écoutais 4-5 fois avant de passer à une autre musique. ma playlist aléatoire, je la remettais deux ou trois fois. Et c'est vrai que j'ai presque une musique phare qui correspond à chaque moment dur, qui a été ma musique du moment, et qui n'était pas la plus joyeuse, mais qui était celle qui vibrait avec l'état dans lequel j'étais. Et aujourd'hui, quand je les réécoute, je les réécoute avec... je les recoute encore avec ce souvenir-là de pourquoi est-ce qu'elle m'aidait. Ça me permettait de revivre, ça me permet aujourd'hui même de revivre des sentiments que j'ai acceptés aujourd'hui, que j'avais du mal et que je subissais un petit peu à l'époque. Parce que bon, il ne faut pas non plus dire, ok, je ne vais pas bien, j'accepte. Non, il faut aussi à un moment donné vivre ces moments difficiles avant de pouvoir les accepter. Et oui, rien que d'y penser, ça me rend nostalgique. ça m'émeut un peu et c'est vrai que c'est vraiment de la musique parce que je vibre enfin je fonctionne beaucoup avec la vibration de la musique l'humeur en fonction de ce que j'écoute tu peux presque savoir dans quelle humeur je suis et et donc ouais c'est vraiment des morceaux qui qui vibraient par rapport à ce que j'ai par rapport à ce que je vivais à ce moment là par rapport à ce que je ressentais Et ça me permettait de pouvoir vivre ce moment-là. En fait, à ce moment-là, c'était ma solution pour vivre l'émotion. Parce que je sentais que c'était ma bulle. En fait, presque, j'ai une image qui est en train de venir. Alors c'est marrant, c'est la première fois que je laisse cette image-là avec ta question que je ne me suis jamais posée, qu'on ne m'a jamais posée. C'est en fait, écouter ces musiques à ce moment-là, c'est comme si je mettais mon application à ce moment-là. C'est le j'ai besoin d'avoir un support Et en fait, cette musique-là, c'était mon support, c'était ma bulle. À ce moment-là, c'était mon moment. C'était mon moment présent. C'était mon moment où je vivais cette émotion et que je l'acceptais, que je n'étais pas en conflit et où tout autour de moi, il n'y avait plus rien. C'était mon moment. Et en fait, je vois qu'avec l'application, ce que je voulais apporter, c'était la même chose. C'est quand tu fais ta séance de 20-25 minutes, tu te mets dans ta bulle, tu vis ton moment, tu acceptes ce que tu vis, tu le partages derrière avec toi-même parce que justement, avec les questions, tu as cette partie réflexion. Et ouais, en fait, c'est marrant parce que je vois que... Ce mécanisme-là, j'avais déjà avant, mais avec des musiques qui me paraissent.
- Speaker #1
Moi, je fonctionne un peu de la même manière. Tu peux être sûre qu'à chaque période charnière de ma vie, il va y avoir le film associé ou la playlist associée aussi. Et je trouve que ça joue aussi un rôle de catharsis. Et d'ailleurs, avec le recul, ça c'est vrai pour moi, je ne sais pas si c'est vrai pour tout le monde, mais tu me donneras ton ressenti d'ailleurs à ton sujet. C'est vrai que ces chansons-là ou ces films-là, quand je les revois aujourd'hui, maintenant que la situation est terminée, c'est vrai que je me souviens de la période, mais elles n'ont plus le même impact émotionnel, elles n'ont plus la même emprise émotionnelle qu'elles avaient sur moi quand j'étais dans la situation.
- Speaker #0
Tout à fait, je suis complètement d'accord, je vis la même chose. Comme je disais, il y a vraiment un sentiment de nostalgie en fait. Si je décide de l'écouter, c'est que je décide de revivre un souvenir qui était peut-être triste à ce moment-là, mais qui fait partie des étapes de la vie, qui font que j'en suis là. Et puis même des fois, on dit souvent ne regarde pas en arrière quand tu veux aller en avant. Mais des fois, regarder en arrière, ça fait comme du bien, surtout quand tu vois le parcours que tu as fait. Et en fait, c'est voir comment... C'est toujours pareil, c'est toujours une question de perception, de comment tu regardes les choses. Tu peux regarder en arrière, toi. Mais si tu vois avec le regret, tu n'arriveras pas à avancer. Ce que tu diras, c'était tellement bien, je regrette ça, j'aimerais le revivre à cette époque, ça allait bien. Oui, mais en fait, non, ce n'est pas comme ça que tu dois le voir. Par contre, si tu vois en disant, à ces moments-là, c'était difficile et aujourd'hui, j'ai fait tout ce parcours, ça va mieux à ce moment-là, c'est vrai que c'était difficile et aujourd'hui, je le vis mieux et aujourd'hui, je le comprends mieux. Pourquoi est-ce que j'ai... Tout de suite, ces souvenirs-là, en fait, ils changent. Et la meilleure image, c'est marrant parce qu'on... Très très souvent, on en revient toujours avec le même film, c'est avec Vice et Versa. Quand on voit comment les petites billes de souvenirs peuvent changer de couleur en fonction de quelle émotion on y met, comment on décide de le regarder, c'est exactement ça qui se passe. Le fait de l'accepter, on lui donne une autre couleur, on lui donne un autre souvenir, on lui donne une autre perception de dire à ce moment-là, je n'allais pas bien Non, c'est dire à ce moment-là, c'est juste que j'étais perdu Il a fallu que je passe par là pour me sentir bien aujourd'hui. Ça a été une étape qui me permet de pouvoir rencontrer telle personne, de pouvoir comprendre que je n'étais pas à ma place aujourd'hui, de pouvoir me situer, de me trouver ailleurs, ce qui me plaît beaucoup plus. Et c'est vrai que c'est toujours intéressant de chercher à revivre un petit peu ces moments. Et ça permet aussi de vérifier comment on est en lien avec aujourd'hui, de voir si ça nous impacte toujours autant. Et c'est un exercice que des fois, je me plais de faire parce que j'ai le souvenir qui vient et je vais jusqu'au bout du coup de l'exercice et je me sens capable de le faire. C'est-à-dire, tiens, c'est cette chose-là qui m'a impacté avant. Est-ce qu'aujourd'hui, elle m'impacte toujours autant ? Et en fait, je refais un petit peu mes quatre étapes comme je disais tout à l'heure qui va me ramener à la cinquième si je dis que je ne suis pas prêt. C'est le, OK, donc du coup, aujourd'hui, quelle est l'émotion que je ressens face à ce souvenir ? Comment ça m'impacte ? Ouh là, ça m'impacte beaucoup. Pourquoi est-ce que ça m'impacte encore beaucoup ? ok donc du coup je dois mettre ça en place et après toute la réflexion d'étape 5 derrière ok bah là en fait je vois que j'ai juste mis ça de côté, mon inconscient a dit que non et puis un jour il m'a dit que tiens et si tu repensais à ça et en fait presque merci parce que je suis en train de me dire que j'ai encore un travail à faire sur ce sujet là et dans 6 mois je serai content de me remettre dessus en me disant bah ouais aujourd'hui je suis plus impacté, j'ai accepté ce qui s'était passé et Et au lieu de revivre la chose avec un mélancolie, je la revivre vraiment avec nostalgie et c'est cool et c'est ok. Et voilà, c'était une étape qu'il a fallu que je passe pour... pour aujourd'hui apprécier là où j'en suis. Et c'est une chose qu'aujourd'hui, je vis quand je vois les phases difficiles. Souvent, on te dit, si tu vas abandonner, rappelle-toi pourquoi tu as commencé et de te projeter aussi sur les victoires, les bénéfices que tu veux chercher à avoir. Alors pareil, à un moment donné, il ne faut pas non plus se mettre à perte sur quelque chose en disant ça va y arriver, ça va y arriver, ça va y arriver. Il faut quand même regarder à un moment donné s'il y a des signes qui montrent que ça peut y arriver. Mais c'est vrai que se rappeler le pourquoi s'en s'est mis dedans et ce qu'on veut aller chercher, ça rebousse et ça permet de pouvoir avancer. Et toutes les étapes de notre vie, c'est ce qui nous permet de... Quand on les regarde comme ça, c'est ce qui nous permet de pouvoir surmonter nos vêtements.
- Speaker #1
Revenir, que ce soit sur ces films, sur ces chansons qui ont marqué une période de nos vies, c'est un bon moyen de voir s'il y a encore des choses à travailler. Si on a... tout vu en fait, c'est vrai que d'avoir trop la tête émotionnellement dans le guidon c'est juste un paquet émotionnel et puis tout arrive d'un coup et on sait pas avoir le recul en fait de voir s'il y a encore des choses qu'on a pas vu simplement et c'est vrai, toi tu parlais de nostalgie, moi je pensais à un autre film, notamment sur ma dernière séparation il y a 5 ans, qui au moment où je me suis séparée, j'avais vu par hasard Mange, Prie, M et alors c'est un film que je peux prendre plaisir à regarder aujourd'hui parce que ça reste un très chouette film mais à l'époque il m'avait enfin j'ai vu ce film là je me suis dit non mais il faut que je me barre en fait sentimentalement je fais fausse route je suis tout sauf au bon endroit il faut que je me tire alors que je venais de construire je venais de finir de construire ma maison j'étais engagée avec quelqu'un depuis 7 ans enfin bref mais du coup quand j'y repense c'est drôle parce que moi j'y repense pas du tout avec nostalgie je me dis waouh mais en fait heureusement que j'ai vu ce film parce qu'en fait si ça se trouve je serais encore en train de me mentir à moi-même sur des sujets tellement non négociables aujourd'hui mais ouais non moi j'aurais pas mis de la nostalgie là-dessus d'accord
- Speaker #0
alors tu vois ce que tu en vas dire c'est en train de faire penser à une autre chose presque une épreuve que j'ai décidé de me faire moi-même C'est le seul truc, c'était avec un film. Comme je disais tout à l'heure, moi, généralement, c'est beaucoup de musique qui me revient en tête sur des choses. Si tu as une séparation, un deuil, un décès, où ça me permet de remonter. C'est le film sur Stephen Hawking et sa maladie de charbon. En fait, c'est la maladie qu'avait eu mon père. Et en fait, j'avais envie de voir pour le personnage, pour Stephen Hawking, parce que bon, ça reste quand même quelqu'un peut-être très intéressant. et quand il est sorti ça ne devait pas faire super longtemps puisque mon père était décédé j'ai dit je ne pourrais pas le voir et rien de le faire de voir la bande annonce et de voir l'acteur en fauteuil roulant je ne pouvais pas, j'avais un blocage je sentais les émotions et je crois que j'ai réussi à le voir sur la fin de ma thérapie ou juste après ma thérapie et je dis je veux me confronter et je veux voir si je vais être capable de pouvoir voir, enfin voir, au travers d'une fiction, mais qui reste quand même une histoire vraie, de voir quelqu'un qui va dépérir comme mon père l'a fait, et de voir si je vais réussir à rester pendant une heure face à ce film-là, face à cette dégradation, et en fait à me confronter à tous les souvenirs que j'ai de cette maladie-là. Et bien, il m'a quand même fallu du temps avant de dire, j'ai envie de le faire et je vais le faire. Et la première fois que je l'ai lancé, j'ai coupé. J'ai coupé avant au premier signe de maladie. J'étais trop plongé sur mes souvenirs d'enfance quand je voyais les premiers signes en mode Tiens, il y a quelque chose qui n'est pas bien passé. Et je l'ai repris quelques mois plus tard. Et j'ai réussi à regarder jusqu'au bout. Je ne me sentais pas serein. Mais je sentais que j'étais en train de réussir à passer au-dessus. Et de toute façon, à un moment donné, là, le fait d'en reparler, je ressens encore les émotions un petit peu, moi, je dis nostalgiques, que j'avais à la fin de ce film, parce que ça reste une blessure. Mais aujourd'hui, j'ai accepté et je vis. Malheureusement, si je passe au-dessus, c'est d'oublier. C'est d'oublier ce qui s'est passé. Et je n'en ai pas le besoin. J'en ai pas envie parce que ça mettrait un gros trait de... une grosse barrière sur un vécu, sur quelque chose qui a quand même rythmé ma vie pendant des années. En fait aussi c'est d'oublier mon père, à un moment donné je ne peux pas juste dire mon père jusqu'à 14 ans ça allait super bien et puis après plus rien. Et non, le fait de sentir juste cette nostalgie, de dire mais ok, mais c'est ok ça m'impacte plus.
- Speaker #1
Alors là moi j'entends ça Moi, j'entends ça, nostalgie de la relation avec ton papa. J'entends ça différemment.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, en fait. C'est ma relation avec lui et de ce que j'ai vécu à ce moment-là. Mais ça ne m'impacte plus. Je ne suis plus dans les blessures que j'ai pu ressentir avant. Mais voilà, c'est quelque chose que j'ai accepté. Après, j'ai décidé de revivre un souvenir. Et en fait, c'était vraiment un exercice de comment je me retrouve face à ça. Parce que je sais que j'ai rencontré d'autres personnes qui étaient en fauteuil roulant. Et ça, on me dit... Et on me dit, bon, après, j'ai dit que c'est dommage, qu'est-ce qui s'est passé, accident de voiture, accident de piscine. Et quand on me dit, du coup, maladie de charcot, je n'avais pas du tout la même réaction, en fait. Et en fait, c'est bête, parce que la situation, c'est exactement la même. On m'a juste dit qu'en fait, la personne, ce n'est pas pour la même raison pour laquelle elle est dans le fauteuil. Et c'est là, en fait, tu te dis, mais donc du coup, OK, il y a encore quelque chose sur lequel il faut que je travaille sur ce sujet. Et en fait, ce film a été vraiment ce test sur l'un des principaux sujets sur lesquels il a fallu que je travaille. Et ça m'a permis de pouvoir valider et d'avancer. Pas de passer à autre chose parce que non, mais en tout cas de pouvoir avancer.
- Speaker #1
D'intégrer. Qu'est-ce qui t'inspire le plus aujourd'hui ?
- Speaker #0
La relation humaine. C'est marrant parce que c'est le premier truc qui m'a manqué dans mon projet. Parce que je me suis dit, je fais une application. C'est numérique, du coup, tout mon démarchage va être numérique. Du coup, je vais contacter des gens facilement partout en France, voire dans le monde, en tout cas en francophone dans un premier temps. Et en fait, très, très rapidement, je me suis dit, mais là, en fait, je suis isolé. En fait, je parle à beaucoup de monde, mais à personne à la fois. Je suis en contact avec personne. Et en fait, ça m'a énormément manqué, à un moment donné, cette relation humaine. Et je l'ai retrouvé, du coup, en fait, en... en rejoignant des groupes d'entrepreneurs, en cherchant, en recréant du lien. En fait, on s'en cherchait du coup des thérapeutes auprès de qui je ne pouvais pas de l'application qui était de l'autre côté de la France, mais des thérapeutes qui étaient déjà à côté de chez moi, en modifiant aussi la manière de communiquer, par exemple sur les réseaux sociaux où j'étais beaucoup trop dans l'informatif. Aujourd'hui, je suis plus dans le partage de ce que je veux être et puis j'apprécie du coup les réactions qui en déclinent derrière. Et en fait, tout ça se base du coup... sur des heures sur la relation humaine et une façon j'ai vu que mon outil il est quand même à destiné à l'humain même il faut quand même que je garde cette relation humaine et je vois que j'en suis en recherche aujourd'hui il ya des fois quand je vais mon planning super il ya cet événement ce jour ci en fait c'est c'est ce que je sais que ça n'a bouffé d'air de demain de mon mois où je vais avoir cet événement pouvoir parler de l'application je vais pouvoir rencontrer du monde je vais pour et puis ce plaisir de partage quoi le plaisir de partager qui sont aussi l'un des fondements humains, la volonté de partager du temps, la volonté de partager de bonnes astuces pour aider des gens. C'est vraiment ça, c'est la notion d'humain et de partage qui m'anime aujourd'hui et qui, de toute façon, pour moi, sont au cœur des valeurs et de l'ADN de l'application.
- Speaker #1
D'ailleurs, où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie de te poser des questions ?
- Speaker #0
On peut me retrouver sur les différents sociaux. J'ai une page sur Instagram, sur Facebook, sur LinkedIn. J'aurais aimé la lancer cet été, mais malheureusement, le développement d'une nouvelle version d'application m'a pris plus de temps que prévu. Ça se décale un petit peu, mais prochainement sur YouTube aussi. Il y a un formulaire contact que j'ai mis à disposition des personnes sur le site Internet qui veulent tout de suite m'envoyer des questions. auprès desquels après je réponds ou alors si c'est vraiment très tactique pour les réseaux fraux, je peux aussi éventuellement proposer à Charline qu'elle y réponde. Donc on est assez actif et puis voilà dans une relation relationnelle, il n'y a aucun souci avec les gens qui veulent du contact. Et puis l'application, on la retrouve sur les stores, Google Store, Apple Store pour le téléchargement.
- Speaker #1
Et je mettrai de toute façon tous les liens dans la description de l'épisode pour qu'on puisse alors venir te retrouver. et te suivre sur les réseaux facilement. Nous voilà déjà à la fin de cet épisode. Merci beaucoup Florian de t'être prêté au jeu avec autant de sincérité et d'honnêteté.
- Speaker #0
Merci à toi Sandra de ce moment partage, comme je disais c'est important et j'apprécie d'être avec des gens avec qui je partage les mêmes valeurs. C'était un moment très agréable et qui m'a permis de continuer à travailler sur moi parce qu'en effet j'ai beaucoup délivré ma personne, ça m'a permis de voir si ça allait toujours bon, comment je vivais ces expressions.
- Speaker #1
Un grand merci en tout cas. et puis à une prochaine.
- Speaker #0
Merci beaucoup Sandra et à bientôt. Bonne continuation.
- Speaker #2
Ce qui m'a beaucoup parlé et que je retiens de ce riche partage avec Florian, c'est que pour sortir des moments difficiles, il est important d'accepter ce qui nous arrive, de revenir à soi et d'accepter de casser notre carapace pour se réapproprier notre sensibilité. S'entourer de personnes qui nous soutiennent et qui nous soutiennent et qui nous soutiennent nous permet également de nous reconnecter à ce qui fait réellement du sens pour nous plus facilement, que ce soit parmi nos proches ou avec les personnes qui nous accompagnent en thérapie. Et si tu veux tester l'application Sophronitis, Florian t'offre une remise de 10% avec le code promo que tu trouveras en description de l'épisode. Tu peux d'ailleurs venir en DM sur Instagram pour partager ton expérience avec Florian et moi, on sera ravis de te lire. Si cet épisode t'a plu, je serais gratitude que tu laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée pour aider à faire connaître la Mission Anxiété Zéro à toutes ceux et celles qui en ont besoin. Pense également à télécharger ton patch Anxiété Zéro via le lien en description de l'épisode pour apprendre à gérer tes crises d'anxiété en toute autonomie. Et tu peux aussi réserver ton rendez-vous découverte si tu hésites encore à rejoindre l'accompagnement sur 4 mois Mission Anxiété Zéro l'Antidote. Ce rendez-vous est gratuit et sans engagement. et tu repartiras déjà avec des pistes pour t'aider à mettre ton anxiété à zéro. D'ici le prochain épisode, je te souhaite tout le meilleur et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.