- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce quinzième épisode de Mission Anxiété Zéro. Vous avez fait exploser les écoutes sur l'épisode 12 sur le désencombrement, et je me suis dit, pourquoi ne pas pousser le sujet encore un peu plus loin avec une experte du domaine ? Et pas n'importe quelle experte. Aujourd'hui, j'ai le plaisir extrême d'accueillir Hélène Girard, home organizer, experte du tri et du désencombrement, mais aussi responsable des ressources humaines. Oui ! Deux casquettes qui, à première vue, peuvent sembler éloignées, mais tu verras, elles se croisent bien plus qu'on ne le pense. Cette interview aurait très clairement pu se diviser en deux épisodes, mais j'ai volontairement pris le parti de ne pas le faire, parce que je crois profondément que nous ne sommes pas seulement définis par notre travail ou nos rôles professionnels. Ce qui fait notre richesse, ce sont toutes ces zones de génie, nos compétences multiples et nos appétences, qui s'entremêlent pour former la personne unique que nous sommes. Alors que tu sois submergé par les objets ou par les relations au travail, reste bien avec nous. Cet épisode pourrait bien t'aider à y voir plus clair chez toi, dans ta tête, et même dans ta vie professionnelle.
- Speaker #1
Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro.
- Speaker #0
Ici, c'est en Safe Space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra, je suis surcroît analyste et ma mission,
- Speaker #1
c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux,
- Speaker #0
mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors, si toi aussi, tu cherches des solutions prouves et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Et salut Hélène, je suis très heureuse de te recevoir au micro de Mission Anxiété Zéro. Merci d'avoir accepté l'invitation.
- Speaker #1
Merci de l'avoir lancée, Sandra.
- Speaker #0
Comment tu vas aujourd'hui ?
- Speaker #1
Écoute, ça va, comme un début d'année.
- Speaker #0
Comme un début d'année ! C'est merveilleux. Pleine de résolutions, d'organisations, de trides.
- Speaker #1
De tout ça, exactement. On essaie de se remettre à l'endroit après les vacances.
- Speaker #0
Génial. On s'est rencontrées par le biais d'une amie à moi. Coucou Magali, qui est fan de ton podcast Femme Minimaliste. Et tu m'as invité, voilà, quelques semaines de ça, à enregistrer un épisode autour du TDAH et du désencombrement. Et je laisserai d'ailleurs le lien vers l'épisode dans la description de celui-ci. Pour te présenter aux auditeurs de Mission Anxiété Zéro qui ne te connaîtraient pas déjà, tu es Hélène Girard, tu es Home Organizer, et tu nous raconteras ce que c'est tout à l'heure. Tu es la super hôte du super podcast Femme Minimaliste. Femminimaliste, dans lequel tu nous partages tes conseils, astuces, pistes de réflexion pour nous encourager à simplifier notre quotidien familial. Qu'on soit nombreux à la maison ou pas d'ailleurs, parce que moi je forme un ménage de deux avec mon chat et on a appris plein de trucs géniales pour faire notre tri. Donc, tu as trois enfants et tu vis actuellement en Suisse mais avant ça, tu as aussi vécu en Nouvelle-Zélande, en Écosse, au Congo et au... Gabon. Donc, tu es quelqu'un qui a beaucoup déménagé dans ta vie. Côté professionnel, tu es spécialiste des ressources humaines dans l'industrie de la joaillerie. Et ça, c'est vraiment super parce que moi, j'ai plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein de questions qui vont croiser. Anxiété, gestion du stress, des émotions, organisation et gestion des ressources humaines. Rien que pour ça, merci d'être là, Hélène. Est-ce que je t'ai présentée correctement ou est-ce que tu as des choses à... ajouter ou à corriger.
- Speaker #1
Aucune faute, parcours sans faute, tu vois, pour le premier de l'année. Bravo, médaille. Non, c'est exactement ça, écoute. Podcast, RH, enfant, voilà, ça résume un peu ma vie.
- Speaker #0
Ouais, c'est vraiment génial parce que c'est vrai qu'ici, on te connaît surtout pour Femme Minimaliste, mais tu es bien plus que ça, tu fais bien plus que ça et tu as des compétences bien plus vastes. que ça et c'est super intéressant et c'est là-dedans que j'aimerais qu'on plonge aussi aujourd'hui. Donc pour aller dans le vif du sujet, pour commencer, je vais te poser la question qui crée de la confusion dans l'esprit de beaucoup de monde. Et je suis super heureuse de t'avoir comme experte sous la main pour que tu puisses éclairer nos lanternes de tes lumières à ce sujet. Qu'est-ce que c'est qu'un home organizer ? Qu'est-ce que c'est ? que le désencombrement ? Qu'est-ce que c'est que le minimalisme ? Dis-nous tout !
- Speaker #1
Je raconte tout en moins de 25 secondes. Non. Alors, une home organizer, je dis une, parce que malheureusement, c'est un métier qui est... principalement féminin, c'est une personne qui est formée au désencombrement et au rangement de la maison, aux solutions de rangement également et aux solutions d'organisation de la maison. Donc une home organizer, c'est quelqu'un qui sait arriver dans un endroit, comme on voit à la télé là, où on peut à peine ouvrir les portes et qui va vous aider à identifier ce qui doit rester, ce qui doit partir. En aucun cas, c'est quelqu'un qui prend les décisions à la place. En aucun cas, c'est quelqu'un qui... qui fait les choses à la place de, c'est quelqu'un qui est là pour aider la personne qu'on accompagne à se séparer de plus d'objets possibles en respectant ses objectifs à elle, à la personne. Et en fait, on est des poseuses de questions professionnelles. On prend un objet et on fait à quoi il sert ? Est-ce que tu as déjà un double ? Est-ce que tu as un triple ? Pourquoi tu veux le garder ? Voilà, on est là pour apporter, pour poser les bonnes questions, pour que la personne sache en toute conscience si elle devrait garder ou non quelque chose. Ça, c'est la première partie du travail. Donc, c'est la partie qu'on voit le plus, les fameux avant-après, comme on voit dans des émissions Détox ta maison par exemple, il y a toujours une home organizer. Effectivement, on a aussi des méthodes de tri. Ce n'est pas juste poser la question, on sait par où aborder la pièce, on sait les erreurs dans lesquelles il ne faut pas tomber et on sait comment faire pour que ça avance le plus vite possible. Une fois qu'on a fait ça, c'est ce qui prend le plus de la mission. On fait des missions chez les gens. Eh bien, la dernière demi-heure ou la dernière heure, c'est fait pour... pour remettre tout à sa place. Et là aussi, on est formé pour savoir quels sont les meilleurs endroits pour mettre les meilleurs objets en fonction de ce qu'ils sont, la fréquence d'utilisation, de qui utilise ces objets-là. Donc là encore, on pose plein de questions. On essaie de prendre la personne dans son contexte et on remet les choses dans une manière où la maison sera facile à vivre. En fait, c'est ça, le but de faire venir une home organizer, c'est d'enlever tout ce qui est superflu et après, avec ce qui reste, de le mettre en musique chez nous. pour qu'on ait un intérieur où on puisse les yeux fermés trouver les choses, en fait, dans l'idée. Donc ça, c'est ça. Le désencombrement, à la différence du tri, parce que tu entendras, j'utilise un petit peu les deux. Pour moi, ce n'est pas la même chose. Le tri, c'est ce qu'on va faire de temps en temps. Le week-end, il y a un peu trop de trucs qui traînent sur ma table basse ou dans mon armoire. Je vais faire le tri pendant une heure. C'est juste pour enlever. Voilà, c'est assez superficiel au final et c'est des choses qu'on fait régulièrement. Moi, je parle de routine de tri. C'est important d'avoir des routines de tri. J'en ai, même si je suis minimaliste, parce que les objets finissent toujours par entrer, qu'on le veuille ou non, ça, il faut le savoir. Le désencombrement, c'est autre chose. C'est vraiment essayer d'aller au-delà du tri. C'est se donner des objectifs plus ambitieux. C'est quelque chose qui dure sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour certaines personnes, plusieurs années. Donc, il ne faut pas se complexer aussi. Si on se dit, mais moi, je n'arrête pas de désencombrer depuis des années, ça peut être normal aussi. On est tous un peu différents. Donc, le désencombrement, c'est le désencombrement. c'est vraiment de partir de je veux vivre avec moi. Ce n'est pas juste je veux faire de la place. Je veux faire de la place dans mes placards, c'est du tri. Je veux vivre avec moi, c'est du désencombrement. Il faut que ça parte. Et on est plus dans des choses, dans des objectifs beaucoup plus ambitieux, dont tu avais parlé quand tu étais venue sur le podcast. Ce n'est pas du tri que tu as fait, c'est du désencombrement. Voilà. Entre le désencombrement, normalement, tu le fais dans l'idéal qu'une fois. dans l'idéal ça existe réellement il y a des gens qui arrivent si tu mets des routines de tri ensuite derrière si tu désentends et qu'après tu laisses et tu fais rien tu fais pas attention à ta consommation tu fais pas attention à ce qui rentre et tu fais pas de temps en temps il y a des stylos cassés il y a les dessins du gamin qui traînent oh tiens ma mère elle m'a laissé encore un sac de casserole qu'elle ne voulait plus chez elle Je vais le mettre dans la cave. Si tu ne fais pas ce tri-là régulièrement, tu vas devoir désencombrer à nouveau, donc repartir dans un gros, gros truc. Mais le désencombrement, ce gros truc qui va te prendre trois mois, six mois, un an de ta vie, dans l'idéal, si tu mets ces choses-là derrière, il n'arrivera qu'une fois. Par contre, oui, tu continueras à trier. Ça, c'est inévitable.
- Speaker #0
Je viens de comprendre la nuance entre tri et désencombrement parce que quand je te dis désencombrer qu'une seule fois, c'est possible, mais en réalité... Quand je pense aujourd'hui que je fais une routine de désencombrement, c'est plus du tri.
- Speaker #1
C'est plus du tri, exactement.
- Speaker #0
Parce que c'est de l'entretien.
- Speaker #1
Voilà, le désencombrement, c'est tout ce que tu as fait quand tu as voulu sortir 50% des trucs chez toi. Le tri, c'est l'entretien, ça ne devrait pas prendre trop de temps. Les gens disent j'ai fait du tri tout le week-end Non, le tri, ça ne prend pas tout le week-end. Du tri, j'en fais une fois par semaine, ou même pas par semaine, je le fais au fur et à mesure. Et donc, le minimalisme, c'est quoi ? C'est quand… Quand déjà ton désencombrement est très loin, ce que j'aime bien dire, c'est quand ça a dérapé. Tu pensais que tu allais... Des fois, le tri peut déraper dans du désaccompagnement qui dérape dans du minimalisme. Donc, le minimalisme, c'est... Oui, c'est vrai. Oui, ça dérape. Moi, ma définition à moi, c'est de se concentrer sur l'essentiel et de se débarrasser du superflu. Donc, c'est assez générique en soi, mais ça veut bien dire que le minimalisme, le mien, ne va pas être le même que quelqu'un d'autre. Parce que moi, j'ai trois enfants, parce que j'ai un podcast, parce que je fais du sport qui demande de l'équipement, par exemple, ce genre de choses. Alors que quelqu'un qui est tout seul dans un studio, forcément, il a peut-être moins de choses que moi. Donc, le minimalisme, ce n'est pas vivre avec le strict minimum utilitaire. C'est ce qui est essentiel pour moi et tout ce qui va au-delà, ça ne rentre plus ou ça vire. Donc, ça, c'est le minimalisme. C'est quelque chose d'un petit peu plus ambitieux que de vivre de manière, j'essaye de ne pas trop en avoir. Là où on bascule dans le minimalisme, c'est non seulement on a fait un gros désencombrement chez nous, mais on regarde d'autres pans. de notre vie, notamment la consommation. C'est pas juste faire attention à ce qui sort, ça c'est le désencombrement, c'est ensuite faire attention à ce qui rentre. Et comment ça peut déraper, le désencombrement, ce minimalisme ? Moi, ça a dérapé avec de la honte de voir tout ce gâchis, tous ces litres et litres et litres de déchets que j'ai dû... J'ai dû me séparer, je me suis dit, mais j'ai travaillé pour payer tout ça. C'était du temps loin de ma famille, loin de mes enfants, loin de ce que je veux. C'est des déchets pour la planète. toutes ces choses là je me disais mais mon dieu mais qu'est-ce qui t'a pris en fait et j'ai eu très honte de plein de choses d'avoir fait les mauvais choix et c'est là où je me suis dit non en fait c'est pas juste ce qui sort il faut que ça sorte mais il ne faut plus que ça rentre parce
- Speaker #0
que ça me crée des problèmes il y a eu une piste de conscience en fait vraiment c'était pas seulement il faut ranger c'était la conscience de à quoi ça sert tout ça à quoi ça sert et qu'est-ce que ça me coûte parce que quand j'ai vu ce que j'ai sorti
- Speaker #1
Ce couple de la chambre de mon troisième, vu que c'était le plus jeune, il avait vraiment récupéré tous les jouets de ses frères. J'ai vu tout ça et je me suis dit, mais le nombre de fois où on se prend la tête pour lui dire de ranger, le nombre de fois où il va râler parce qu'on a marché sur un jouet, parce qu'il y en a partout, donc ça crée des disputes derrière. J'ai vu en plus ce que ça me coûtait en termes de temps pour m'en occuper, en termes de relations des fois abîmées avec mon fils, de lui mettre la pression pour ranger des trucs. Mais même moi, je n'avais pas le courage de ranger sa chambre. Et je demandais à un enfant de 6 ans de le trouver, ce qui est complètement débile. Si pour moi, quand je la voyais, je me disais, oh là là, mon Dieu, je m'attendais à quoi ? Quand il râlait, quand je disais, vas-y, range ta chambre. Et le gamin, au bout de 5 minutes, il arrêtait. Je disais, oh, tu pourrais le faire, je t'ai demandé. Mais même moi, je n'avais pas envie de m'y mettre, en fait. Donc, c'était normal.
- Speaker #0
Merci d'avoir un peu précisé la différence entre tout ça. Du coup, le home organizer, lui, il est capable de t'accompagner, quel que soit le processus, que ce soit un besoin de désencombrement, de tri. ou même une démarche plus minimaliste, ça, il est polyvalent là-dessus, dans l'accompagnement, et j'ai compris dans ton explication qu'il ne débarquait pas chez toi pour faire un point du ça, ça sort, ça, ça reste, et puis ça va se mettre comme ça parce qu'en fait, c'est optimal comme ça. Il va vraiment... Donc, tu vas vraiment apprendre à connaître la personne, quels sont ses besoins, quelle est sa façon de vivre pour que c'est l'organisation et le rangement qui s'adaptent à la personne. et non la personne qui va devoir s'adapter à une organisation.
- Speaker #1
Exactement. On n'arrive pas avec des boîtes, des rangements tout faits. Ça, c'est le piège que tu peux voir dans pas mal d'émissions de home organizing comme ça américaines. Des émissions, je pense, sur Netflix, genre The Home Edit, ce genre de choses, où elles viennent avec... En même temps, il faut un sponsor, donc ils prennent un sponsor qui vend des boîtes. Il ne faut pas être naïf. Donc, elles viennent avec plein de solutions de rangement, déjà toutes faites, comme si on pouvait savoir... comment la personne allait vouloir ranger, par exemple, ses casquettes. Mais tu ne sais pas, tu ne sais pas comment elle vit, tu ne sais pas où elle se change le matin, tu ne sais pas la taille des placards, tu ne sais pas tout ça, en fait. Donc, voilà, ce genre de choses, c'est important. C'est quelqu'un, la personne qui… Le home organizer ou la home organizer, c'est quelqu'un qui va vraiment s'adapter. Puis, on est là aussi pour que les gens prennent conscience de leur blocage. Pourquoi c'est difficile de se séparer de tel ou tel objet ? Voilà, on est là pour, quand ça n'avance pas trop, de dire Oula ! là on n'avance pas qu'est-ce qu'il fait il y a un truc qui bloque bon on va essayer d'en parler alors on n'est pas des psys le moins de là on n'est pas des psys on est dans l'humain ça c'est sûr les gens se confient beaucoup à nous les gens pleurent beaucoup il y a toujours un moment il y a des larmes pourquoi alors à quel moment au moment de l'administratif généralement Pas parce qu'on voit tout ça, mais parce qu'en fait, l'administratif, il va y avoir beaucoup de gens qui vont voir... À chaque fois que j'ai fait des missions chez des gens, je vois par exemple des cartes de crédit ou des cartes de magasin qui sont encore sur le courrier. Ils se rendent compte qu'en fait, ils ont fait des demandes de cartes de crédit, ils ont fait des demandes de cartes de paiement, de facilité de paiement. Ils se disent mais mon Dieu, en fait, je me suis mis dans des situations des fois très compliquées à cause de ça Ils vont voir des factures de rappel parce qu'en fait, il y a tellement de choses chez eux que le courrier, tu n'arrives même plus à suivre avec le courrier. tu te tapes des rappels parce que tu ne vois pas les choses. Tu vois aussi des documents compliqués, comme des jugements de divorce. Donc, ça, il va falloir les trier. Donc, ça te ramène à pas mal de choses. Voilà. La vente de la voiture que tu aimais bien et tu ne l'as plus, cette voiture, mais c'est là-dedans que tu avais emmené tes enfants. Je n'en sais rien. Donc, l'administratif, en fait, c'est vraiment plein de plans de nos vies. Donc, ça fait pleurer les gens. Voilà. Et puis, des fois, des larmes, comme je te dis, de prise de conscience devant le gâchis, en fait, de dire, mais mon Dieu, ça est... des fois des gens qui sont très durs avec eux c'est des gens qui sont très durs avec eux-mêmes souvent et qui se jugent beaucoup et qui vont dire mais comment j'ai pu ou alors ils vont dire j'ai acheté toutes ces choses-là, je pensais que j'allais faire ce hobby-là et j'ai pas créé le temps et j'ai pas su le faire et c'est dommage parce que je suis passée à côté de quelque chose des choses ils vont être déçus, ils ont acheté plein d'équipements sportifs, un nouveau vélo ils sont jamais montés dedans donc ça ramène à pourquoi j'ai jamais utilisé ce vélo en fait tu vois, donc il y a de la culpabilité aussi là-dedans
- Speaker #0
Ça les remet face...
- Speaker #1
Ça te met face à des décisions.
- Speaker #0
Face au Ausha.
- Speaker #1
Face au Ausha ou face à ce qu'ils pensent être des mauvais choix. Donc oui, c'est un petit peu compliqué. C'est aussi, nous, notre rôle de dédramatiser, de dire, mais non, on fait ce qu'on peut au moment où on peut. Et puis, voilà. Et puis, ce qui est important, c'est que je suis là aujourd'hui. Et puis, on met les choses à plat et ça va repartir.
- Speaker #0
C'est super intéressant. Monsieur, tu dis, on n'est pas des psys. J'entends. J'entends qu'en termes de formation, non, effectivement. Mais ça reste quand même néanmoins super important d'avoir de grosses compétences humaines en réalité, parce qu'on va vraiment toucher à la sensibilité des gens, jusqu'à dans l'administratif. C'est super intime, c'est super personnel de voir ces rappels de paiement, ces multiples cartes d'édit.
- Speaker #1
C'est très intime, tu vas vraiment dans l'intimité des gens quand tu vas dans leur placard. leur sac, toutes les poches des sacs parce qu'on retrouve des trucs, on trouve des trucs de fou chez les gens c'est quoi le truc le plus ouf que tu as jamais vu ? alors le plus fou c'est de l'argent, où tu te dis mais comment vous avez pu oublier qu'il y avait autant d'argent dans un sac je parle pas de milliers d'euros là non plus mais tu te dis mince quand tu finis tu fais ben écoutez la moitié de la session peut être payée avec l'argent qu'on a retrouvé donc ça tombe bien mais non le plus ouf des bijoux on trouve des bijoux des gens qui pensaient avoir perdu des choses... Et en fait, non, elle avait juste enlevé ses boucles d'oreilles parce qu'elle lui faisait mal la journée, elle l'a mis dans le sac, le sac, elle ne l'a plus jamais remis, le sac, il a été au milieu d'autres sacs, et puis voilà. Donc, tu vois, tu as ce genre de choses. Donc, ce n'est pas des choses dingo, mais ça fait toujours plaisir à retrouver ce genre de choses-là. Mais oui, on est vraiment dans l'intimité des gens. Quand tu parles de vêtements, quand tu parles de... Mais tout, parce que c'est la manière de vivre des gens. Et c'est pour ça que c'est très important de bien choisir, quand on fait appel à quelqu'un, de bien choisir la personne à qui on fait appel, parce que toutes les personnes sont à peu près formées à la même... Alors, il y a des formations, il y a formation et formation. Il y a des formations, je trouve, qui se valent mieux que d'autres, mais c'est mon snobisme par rapport à ça. Mais ce qui est important, surtout, ça va être pour deux personnes qui sortent de la même formation, elles ne vont pas avoir la même approche, forcément, et le même lien avec les gens. Il y a des gens, si tu as envie d'être un petit peu bousculée, allez, on y va, va chante, tu m'appelles. Si tu as besoin d'être beaucoup plus... connaît un machin et on va doucement dans le sens du poil, c'est peut-être pas moi qu'il faudrait. Donc voilà, ça dépend. Alors oui, je suis dans l'empathie, mais je suis vite dans le Allez, on y va là maintenant, on arrête de s'inventer des excuses et on y va. Et il y a des gens qui... Il y a des gens qui cherchent ça, puis il y a des gens je peux comprendre que ça peut les bloquer. Donc c'est important de bien communiquer avec la personne en avance. Il y a toujours des séances gratuites au téléphone d'abord un premier. un premier appel téléphonique et essayer de voir si la personne est plus dans la douceur ou dans le je vais rentrer dans l'art et puis on voit ce qu'on peut faire.
- Speaker #0
Toi, tu te décris personnellement d'ailleurs comme une ancienne accumulatrice. Pourtant, aujourd'hui, tu es madame familialiste. Eh oui,
- Speaker #1
c'est pourquoi ?
- Speaker #0
Tu nous as expliqué ta prise de conscience, mais est-ce que tu peux un peu expliquer la démarche intérieure qui s'est passée en toi pour que tu en arrives jusque-là et à ce besoin ? Parce que toi aussi... Tu aurais juste pu dire, je vais faire un tri et je vais faire attention à ce que j'achète. Fin de l'histoire. Mais qu'est-ce qui t'a donné ce besoin de tendre plus vers le minimalisme ?
- Speaker #1
J'en avais marre des déménagements, comme tu as dit, j'ai beaucoup déménagé. J'en avais marre des déménagements traumatisants, en fait. Et le dernier traumatisant, parce que trop. Pourquoi ? Parce que les deux derniers déménagements qu'on avait faits avant celui qu'on a fait pour aller en Suisse, où on était déjà minimaliste, m'avaient coûté énormément en termes d'énergie, en termes de plein de choses. J'étais infecte, j'étais stressée, j'étais horrible. Quand on dit que c'est la troisième source de stress, je crois, le déménagement après le divorce et le deuil. Oui, ça se comprend. Mais j'ai fait un déménagement en étant minimaliste, un déménagement à l'international. Ça s'est passé, mais alors, comme une lettre à la poste. Donc, comme quoi, ce n'est pas obligé d'être stressant, en fait. Et c'est parce qu'on n'avait quasiment rien. Donc, non, à chaque fois, le et qu'est-ce qu'on va prendre ? Et au cas où ? C'était trop. Et en fait... Je ne sais pas ce qu'a fait la bascule. En fait, je me suis vraiment rendue compte. Après cette honte que je t'ai dit quand j'ai vu tous les jouets de mes enfants, j'ai décidé de regarder un petit peu les choses en face en disant Mais pourquoi j'achète autant ? Alors, pourquoi j'achète autant ? Je n'achète pas tout autant. J'achetais beaucoup de choses de seconde main. C'est là où ça a vraiment dérapé.
- Speaker #0
Mais c'est un piège aussi, le seconde main.
- Speaker #1
Oui, mais totalement. C'est un piège. Je ne fais toujours que de seconde main. Mais maintenant, c'est bon, je suis raisonnée. Donc, j'étais là Mais pourquoi tu achètes autant ? Quand est-ce que tu achètes autant ? C'est pour combler quoi ? Donc il y a eu ces choses-là. J'ai vu le gâchis de tous ces objets, et le gâchis qui m'a monté à la tête, c'est surtout le gâchis de temps. Donc quand tu commences à penser au temps, et je dis, c'est très bien, moi je vais passer moins de temps à faire tout ça, mais je vais le remplir avec quoi ? Donc ça m'a fait penser à, qu'est-ce que je veux faire de mon temps en fait ? Comment je veux qu'elle soit ma vie ? Parce que c'est bien gentil de dire, je veux garder l'essentiel et débarrasser le superflu, mais encore faut-il comprendre ce que c'est que son purée d'essentiel ! Et ça c'est pas facile. Donc je me suis, en fait il y a eu... vraiment une pelote de laine, quoi. J'ai tiré sur un fil et voilà, purée. La pelote était beaucoup plus grosse que ce que je pensais. Mais moi, j'ai beaucoup aimé. Alors, j'aime bien apprendre à se connaître, développer en personnel, tous ces trucs-là. Je suis la cible idéale pour ce genre de choses. Donc, c'était cool. Et oui, je ne m'étais pas dit je vais devenir minimaliste. Je ne pense pas que c'est un truc qu'on se dise. Je me suis juste dit, j'en veux moins. Et je voyais qu'au fur et à mesure où les choses sortaient, je me sentais mieux. Et j'ai réussi à les remplacer avec, ah ben, j'ai du temps pour lire un livre. Je pouvais lire un livre qu'en vacances. C'était tout. Ah, je peux être en vacances, je peux lire. Et j'étais là, mais j'adore lire. Pourquoi je dis toujours que lire, c'est qu'en vacances ? Ben oui, dans la maison, il faut d'abord qu'on range pour pouvoir bouger dans la pièce. Donc, ça me prend du temps. Alors que là, ce temps-là, les 15 minutes que je fais à ranger le salon, vu qu'il n'y a plus rien à ranger, je les prends pour lire. 15 minutes par jour,
- Speaker #0
le temps de rangement du salon ?
- Speaker #1
Oh, moins. Moins.
- Speaker #0
Beaucoup moins.
- Speaker #1
Waouh. Vraiment. Mais alors, en plus, si on en met tous les cinq... Bon. Trop bien. C'est fait en deux minutes, quoi. Donc, non, non, ça va très, très vite. Tout va très vite. Et en plus, je suis devenue beaucoup plus tolérante au bazar. J'étais intolérante au bazar parce que vu qu'il y en avait partout, je savais l'effort que ça demandait pour que ça redevienne dans l'état. Donc, j'étais là, oh mon Dieu, aïe, aïe, aïe, il faut que je range. Donc, il fallait toujours, j'étais stressée si je voyais les trucs dérangés. Alors que maintenant, mon salon, allez, on va dire trois fois par semaine, il ne ressemble à rien. Mais je suis stressée parce que je sais qu'il suffit que je fasse, allez, on y va les gars. En deux minutes, c'est rangé. Donc, je n'ai pas ce stress-là, en fait. Quand je vois ça, et du coup, le fait d'être plus tolérante au bazar aussi, ça te permet de te relaxer un petit peu plus, de ne pas toujours être sur le dos de tes gamins. Il y a plein de choses qui font que c'est un petit peu... J'ai réussi à aller plus dans le sens, là.
- Speaker #0
C'est vrai que ça change la vie. Toi, tu le vois sous le prisme de la mère de trois enfants. Moi, je le vois plus sous le prisme de la femme célibataire. qui travaille et qui s'occupe littéralement en fait, qui est responsable de tout à la maison et c'est fou de se dire oui donc moi c'est pas un quart d'heure sur une grosse session de rangement moi c'est littéralement 5 minutes et c'est formidable en fait parce que ça te donne une sensation de reprendre un pouvoir et un contrôle sur ta vie quoi qu'il arrive même si elle merdiait à la maison,
- Speaker #1
rien que le fait de savoir que chaque chose a sa place et puis ce truc là c'est vraiment super On range vraiment beaucoup mieux la maison une fois par semaine. Tu fais ça le dimanche et tu es là, c'est bon, tout est revenu, tout est facilement revenu comme tu aimes bien. Et le nombre de fois où je m'assois chez moi après, je fais, j'aime bien chez nous. Je le dis à tout le monde, vraiment, je suis là, j'aime bien chez nous. Et tu as l'impression que tu vas retrouver, tu sais un petit peu comme on vient d'avoir ce sentiment de nouvel an, tu as la nouvelle année devant nous. Moi, j'ai l'impression de ça avec la semaine en disant. Ah, j'ai une nouvelle semaine. Alors, je ne dis pas que je ne suis jamais stressée sur mes semaines, mais pour moi, je me sens plus armée pour pouvoir attaquer les semaines qui, concrètement, vont peut-être être un petit peu plus compliquées parce que il y a des gros trucs qui m'attendent au travail, au podcast, ou les enfants, ou je ne sais rien, ou je suis malade, enfin, la vie, quoi.
- Speaker #0
C'est trop drôle, ça me fait pareil en fait. Ça me fait sourire, ça me fait exactement le même effet. Ça a vraiment des bienfaits assez impulsionnés en sérénité. D'ailleurs, en tant que thérapeute, une des premières questions qui me vient quand je t'entends, c'est est-ce qu'à ce moment-là où tu es dans ta démarche d'abord de tri, de désencombrement, au fur et à mesure que tu avances dans ce processus de simplification de ton intérieur, Est-ce que tu as pu observer des effets sur ta façon d'appréhender le stress et l'anxiété que tu vivais intérieurement ?
- Speaker #1
Oui, alors déjà totalement quand je rentrais, les enfants étaient encore plus petits, et je rentrais toujours au travail après eux. On vivait dans un pays où l'école finissait très tôt, donc il y avait quelqu'un qui s'occupait d'eux. Et moi j'ai toujours, les gens qui s'occupent de mes enfants, j'aurais toujours dit, la maison c'est pas la priorité, c'est pas grave si quand j'arrive... Vous avez fait une cabane avec le canapé, c'est pas grave. Donc bon, tu le regrettes, mais c'est vrai. Et il y avait vraiment ce, quand t'arrives, je peux pas me poser. Il y a le, je peux pas me poser et je peux pas profiter de mes enfants comme je veux. Donc déjà, il y avait ce côté-là de, après, quand je rentrais à la maison, de me dire, oh, au lieu de me dire, bon, avant d'être avec les enfants, alors qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Faut que je fasse ci, ci, ci, ça. Ça m'a mis mon... plus mon attention sur des choses plus positives. Je savais qu'en rentrant, j'allais avoir du temps pour moi, pour les enfants. Je n'étais pas anxieuse de rentrer à la maison et de me dire c'est la deuxième journée qui commence Je déteste cette expression. La deuxième journée qui commence c'est ce que disent beaucoup de parents et c'est vrai que quand tu rentres chez toi, tu as l'impression qu'il y a une deuxième journée qui commence parce que les bains, le tunnel du soir. Et en fait, je n'avais pas l'impression. J'avais juste l'impression que c'est Moi, c'est plus ça, c'est la fin de journée. Alors oui, ça aide. J'avoue que je n'avais plus des enfants qui étaient dans le bain. Déjà, ils savaient faire le bain tout seuls, donc c'était plus simple. Donc voilà, mais j'avais plus ce... Allez Hélène, on y va ! Petit regain d'énergie. Il faut s'attaquer pour le reste de la soirée.
- Speaker #0
Parce que ça allait être moins intense. Donc ça, ça m'a aidée. Mais sinon, à la base, si j'étais quelqu'un de stressé et d'anxieux, je pense que je ne m'en rendais pas compte. Je ne me définis pas forcément comme quelqu'un de très stressé et très anxieux. Je suis comme tout le monde, j'ai mes périodes. Mais en général, je gère plutôt bien le stress. Je me répète. Je ne suis pas au travail quand il y a ce que je me dis à moi et aussi à mes collègues quand j'ai l'air un peu stressée. Je dis, hé, on n'est pas chirurgien. On ne s'offre pas des vies. exactement très bien donc j'ai une tendance à mettre les choses en perspective assez forte en fait on va dire je pense aussi que c'est ce qui fait ta force c'est que tu as cette capacité à trier ce qui est urgent
- Speaker #1
ce qui ne l'est pas ce qui est essentiel ce qui ne l'est pas et d'investir le juste le juste montant d'effort sur en fonction de la priorité alors
- Speaker #0
ça me fait penser s'il y a un truc où j'ai vu que ça me faisait baisser mon stress c'est pour quand on parle de minimalisme là immatériel donc c'est à dire quand on a commencé à regarder à notre emploi du temps quand tu commences à regarder tes engagements alors moi je suis quelqu'un de très enthousiaste et de très intéressé partout et par tout le monde donc quand quelqu'un me dit tu voudrais pas aider à trois petits points puis là t'insères ce que tu veux être trésorière à la crèche aller t'entraîner pour un semi-marathon venir m'aider à déménager. Moi, je disais, mais bien sûr ! On va rigoler ! Je disais oui. On va rigoler ! Et du coup, des fois, je me rends contente. J'ai dit oui à quatre trucs ce week-end. C'est débile, quoi. Donc, deux trucs ensemble. Et en fait, j'avais peur de décevoir les gens. Donc, j'avais toujours en plus ces excuses. Ah, maintenant ! Quand je disais non, maintenant, je ne peux pas. Je n'ai pas le temps. Je ne me sentais jamais très alignée avec cette réponse de je n'ai pas le temps. Parce qu'en fait, ça ne veut rien dire. Et du coup, quand j'ai commencé à m'attaquer à ce pan-là de ma vie, j'étais plus carrée dans mes choix. Je me suis dit non, c'est quoi ma priorité ? Comment je passe mon temps ? Il faut que j'apprenne à savoir dire non. Savoir que quand je dis oui à quelqu'un, je ne me dis pas non à moi. Alors, je sais, c'est des grandes phrases. Je déteste dire ce genre de phrases. Je me déteste d'avoir prononcé cette phrase sur ce podcast. Il faut le savoir. Je me juge. Mais ce n'est pas faux. En gros, si je dis oui à quelque chose, est-ce que je ne suis pas en train de me priver de quelque chose ? Que ce soit d'un temps de repos, d'autres choses. Il y a quand même un coût. en fait c'est ça je me suis rendu compte il y a toujours un coût et il y a un coût même aux objets gratuits il y a toujours un coût donc c'est là et ça c'était une source d'anxiété moi j'étais le je vais pas réussir à tout faire ou alors ce stress de décevoir les gens qui est très commun chez tout le monde je pense chez beaucoup de gens on a peur de décevoir et une fois que j'étais alignée dans ça c'est essentiel ça ça l'est pas j'étais beaucoup plus à l'aise de dire non je ne peux pas faire ça ou non je n'ai pas pas envie de le faire, ou alors même ma réponse préférée, je suis désolée, ce n'est pas une priorité, la première fois que je l'ai sortie, je l'ai sortie en tremblant je me suis dit ça va pas passer parce que c'était encore un truc où il fallait encore aider une énième fois à l'école pour je ne sais quoi, j'ai fait non je suis désolée, c'est vraiment pas la priorité du moment pour moi donc en gros je suis en train de leur dire non j'ai pas envie Et t'es devenue une mauvaise maman pour autant ou ça va ? Les gens en plus je crois qu'il y a wow, elles osent dire non quand nous on oserait dire non mais on n'a pas osé rire Donc voilà, parce que j'ai pas le temps, c'est pas...
- Speaker #1
Ils ont applaudi.
- Speaker #0
Oui, parce qu'en fait, c'est ça le truc. Une fois que tu deviens minimaliste, tu te rends compte que le temps, t'en as retrouvé. Donc la question de j'ai pas le temps, c'est pas vrai. Je ne crée pas le temps, parce que le temps, on en a toujours. Le temps, on peut se le créer, plus ou moins facilement, plus ou moins des longues plages de temps. Mais quand quelque chose est vraiment prioritaire pour nous, on arrive à se le créer, le temps. Dire j'ai pas le temps, je sais que ça va faire réagir des gens qui nous écoutent. si ça vous fait réagir et que vous avez envie de m'étrangler en disant mais elle sait pas de quoi elle parle, moi j'ai vraiment pas le temps, je vous challenge vraiment à réfléchir, vraiment donc tu scrolles jamais sur ton téléphone deux heures par jour tu l'as le temps tu vois ce que je veux dire ? et c'est pas grave de scroller deux heures par jour sur son téléphone c'est juste que dire j'ai pas le temps pour un truc, est-ce qu'en fait c'est juste que c'est pas une priorité, et c'est pas grave, mais dire c'est pas une priorité pour moi d'aider quelqu'un ça peut nous faire passer pour une personne désagréable.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et ça,
- Speaker #1
c'est pas facile. Non, c'est pas facile. T'as accompagné tout un tas de personnes vers un processus de tri, rangement, minimalisme. D'après ton expérience, c'est quoi les symptômes qui montrent qu'on a besoin de se faire aider pour organiser notre chez-nous ?
- Speaker #0
Il y en a plusieurs. Déjà, si on a l'impression de passer sa vie à trier. Mais je trie tout le temps. Et c'est toujours là. Bon, là, il faudra peut-être qu'il y ait un professionnel qui vienne. Parce qu'effectivement, ou vous n'êtes pas assez... Vous n'allez pas assez loin dans le processus de tri. Et là, il faut se faire accompagner. Parce qu'il y a des blocages, parce qu'il y a des choses qui ne se font pas. Ou alors, c'est que c'est un problème de consommation. Mais là, l'home organizer sera encore là pour vous dire si c'est un problème de consommation, si c'est un problème de... Voilà, est-ce que c'est un problème de choses qui rentrent ou est-ce que c'est un problème de choses qui sortent ? Si c'est trop dur, il y a des gens qui veulent... En fait, si on veut se séparer de beaucoup de choses, si on souffre de l'encombrement de sa maison... ou d'un endroit de sa maison, et qu'on se sent incapable de le faire. Pour X raisons. Mais si on souffre de cet encombrement, donc souffrir de l'encombrement, ça va être quoi ? Ça va être ma maison pharmaceutique, il y a des trucs qui me tombent dessus, ça met trop de temps à faire le ménage, je cherche mes objets tout le temps, elle devient dangereuse, les choses s'abîment parce qu'elles sont mal stockées, j'achète des choses en double ou en triple parce que j'oublie que je les ai déjà. ça tout ça c'est un peu des symptômes voilà je suis la seule dans ma maison qui sache où vont les choses une flemme clairement ça peut l'être aussi il peut y avoir la flemme faut pas croire mais c'est c'est aussi un symptôme de bah s'il y a que toi c'est que il y a un truc qui joue pas quoi ok ça marche pas donc si on souffre de tous ces symptômes là qu'on a essayé tout seul et qu'on n'y arrive pas on serait bête de pas se faire aider vraiment c'est pas grave je veux dire quand tes toilettes ils sont bouchées T'essayes toi tout seul, si c'est toujours bouché, t'appelles un plombier. Si t'as un problème d'électricité, t'appelles un électricien. T'as peut-être essayé toi, t'as fait péter les fusibles trois fois, tu t'es pris trois décharges. Au bout d'un moment, t'appelles quand même ton électricien. Mais là, c'est pareil en fait. Il y a cette idée que ranger, c'est quelque chose d'inné. Mais en fait, le problème, c'est que ranger, c'est bien, mais c'est impossible de ranger une maison qui déborde. La maison, elle est plus forte que toi. Ranger, c'est quand on a assez de choses. Mais quand... c'est une maison qui déborde, c'est plus du rangement. Quand tu ne fais que déplacer le bazar, c'est plus du rangement. Il y en a trop, en fait. Donc, si on a du mal avec ça, pourquoi pas le faire ? On accepte que faire appel à un électricien, c'est normal. Mais alors, attends, moi, je pense qu'il y a 60 ans, faire appel à un électricien, tu passais pour un as qui ne savait pas le faire. Tout le monde devait savoir faire l'électricité.
- Speaker #1
Il y a 60 ans.
- Speaker #0
Chez soi, tu vois ? Et bien, maintenant, c'est ça. Oui, tout le monde, dans l'idée, devrait pouvoir savoir ranger, mais à l'époque, on avait peu de choses chez nous. plus cette époque-là. On consomme à gogo. On a tous une étude de l'ADEME qui est sortie il y a 2-3 ans. Le nombre de paires de chaussures moyennes chez les gens, c'est 39. Alors, tout le monde tombe de l'armoire. Mais je parle des tongs aussi, de tout, de tes chaussons. C'est 39. C'est la moyenne.
- Speaker #1
Tu sais que t'en parlais dans un de tes épisodes de podcast, de ce truc-là. Du coup, chez moi, j'ai été comptée.
- Speaker #0
Ah !
- Speaker #1
37, madame ! 37 !
- Speaker #0
Voilà ! Non mais 37, tu te dis... Alors que dans ta vie, si on te dit que tu as 37 chaussures, tu te dis mais j'ai qu'une paire de pieds, pourquoi j'ai 37 pompes ?
- Speaker #1
Alors qu'on met toujours les trois mêmes paires, tu sais.
- Speaker #0
Ah mais c'est sûr, bien sûr. Donc voilà, on n'est plus dans la même société. On est dans une société où les objets, on croule sous les objets. Oui, on ne sait plus les ranger. Tout le monde sait ranger. Moi, ma maison, demain tu viens ici, tu sais la ranger. Il n'y a pas grand-chose. Même si ce n'est pas chez toi, tu sais la ranger.
- Speaker #1
J'ai un peu l'impression qu'aujourd'hui, on croit. on a cette tendance à penser que c'est un signe de faiblesse, que de penser qu'on a besoin de se faire ponctuellement aider, parce qu'en réalité, ça ne fait pas de toi un assisté, ça fait simplement une personne qui a besoin d'apprendre un jour une méthodologie pour faire un truc. Alors qu'on pense qu'on doit fonctionner comme il y a 60 ans, comme tu l'as dit, alors que les modes de vie ne sont plus du tout les mêmes.
- Speaker #0
Et moi, un truc que je vois beaucoup... pour les gens que j'accompagne. Je n'accompagne plus maintenant face à face. Maintenant, c'est à distance et c'est en groupe. Et beaucoup des femmes. J'ai un homme qui vient de s'inscrire au prochain. Je suis très contente. Mais bon, je vais dire les femmes quand même. Les femmes, oui. C'est quand même elles qui s'inquiètent de la praticité de la maison. Les femmes qui sont là ont souvent été élevées, comme moi, par une génération d'accumulateurs, par des gens qui sont plutôt des gens du baby-boom. qui ont gardé tout, qui ont hérité de leurs parents, qui ont en plus gardé toutes les choses qu'on avait quand on était petit. Au cas où. Et en fait, on ne nous a pas montré qu'il ne fallait pas s'attacher aux objets, c'est que des objets. Ou pas à tout. S'attacher à tout, ça veut dire que tu ne t'attaches à rien. Si tout est important, rien n'est spécial. Donc, on ne nous a pas montré. Après, venir 40 ans plus tard, quand tu as un boulot, des gamins, du sport, machin, que tout le monde arrive avec ces tonnes de choses. En plus, on se met en ménage plus tard où chacun amène son appartement entier et on met deux appartements en un. Chose qui n'est pas bon. Tu quittais chez tes parents, les gens te donnaient des choses, effectivement, mais c'est tout. On ne nous a pas appris tout ça et on se dit, ah là là, je n'arrive pas à le faire. Oui, mais en même temps, si on ne te l'a jamais montré, ce n'est pas grave. Et puis, je pense qu'il y a ce côté, on a envie de montrer qu'on maîtrise tout, dont la maison. On devrait maîtriser la maison. Oui, mais ce n'est pas ça. que ça en fait.
- Speaker #1
Mais c'est super intéressant. Du coup, au fil de tes accompagnements, est-ce que toi, tu perçois une diminution de l'anxiété chez les personnes que tu vas coacher, entre l'avant et l'après ?
- Speaker #0
Alors, moi, c'est ce qu'ils me disent. Après, est-ce que je le vois ? J'ai des bons retours. C'est ce qu'ils te disent.
- Speaker #1
Effectivement,
- Speaker #0
mais c'est ce qu'ils me disent. Là, par exemple, j'ai une session de deux mois. Mon programme dure deux mois. J'ai un programme qui a fini fin novembre. Et j'ai gardé le groupe un peu WhatsApp live jusqu'à la fin de l'année. Et c'était bien quand même d'avoir des retours. Ils étaient, il y a de la famille qui vient à Noël. Je ne stresse pas parce qu'il y a de la place pour les accueillir. parce que ça va être facile de la débarrasser, ce genre de choses. En fait, je ne dirais pas que ça... Alors si ça te stressait, ça t'enlève le stress forcément, mais il y a ce côté des choses qui paraissaient compliquées avant, on se rend compte que maintenant c'est simple. Il y a quelqu'un qui te dit, est-ce que je peux te rendre visite ? Là, je suis dans le quartier, j'arrive dans une demi-heure. Bon, tu te stresses un petit peu moins de dire, je vais réussir à ranger mon salon vite fait. Et puis peut-être qu'il y a moins de honte aussi, parce que tu as vu que tu n'es pas la seule dans ce cas-là. Donc, si ton truc n'est pas parfait, peut-être que c'est moins grave. Si ton pote, il arrive, il n'avait qu'à le dire la veille qu'il venait. Si c'est un peu le bazar chez toi, ce n'est pas grave. Mais on a cette honte, c'est le bazar. Ça arrive à tout le monde. Est-ce que ça t'est déjà arrivé d'aller chez quelqu'un et il n'a pas dit, oh, ignore le bazar. Ça n'arrive jamais.
- Speaker #1
Ça, ça m'est arrivé chez des gens chez qui c'était déjà impeccablement rangé.
- Speaker #0
Et encore, ils seraient capables de dire Oh, oublie le bazar qu'il y a sur l'îlot central ! Et là, tu regardes leur îlot, tu fais D'accord, c'est vachement plus rangé que... C'est ça, ton niveau de bazar ? Les gens s'exclusent ! Tu vas trouver ! Ben non, enfin... Mince ! Absolument.
- Speaker #1
Du coup, tu disais que tu accompagnais... Je me pose la question de l'effet de groupe aussi, parce que tu dis que cet accompagnement, tu accompagnes sur deux mois et en groupe. Est-ce que l'effet de meute, quelque part, de se dire... Voilà, on est plusieurs à suivre ça ensemble et quelque part, on peut co-évoluer ensemble sans nécessairement se comparer parce qu'on vit tous et toutes différemment. Mais pouvoir voir que ce n'est pas évident pour tout le monde, même si nos besoins sont différents à tous, mais qu'on peut aussi se co-motiver quelque part. Il n'y a personne qui va dire Mais arrête, ces conneries, c'est n'importe quoi. Tu sais très bien qu'aussitôt que tu auras fini, ce sera de nouveau le merdier dans cette maison.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
On sait que ça, a priori, ça n'arrivera pas au sein de... de la communauté. Comment tu observes, toi, l'effet de groupe positif que tu observes ?
- Speaker #0
L'effet de groupe... Alors, je savais que ça allait être positif, mais c'est encore plus, en fait. Parce que, du coup, dans le groupe, tu vas avoir des gens, c'est la première fois qu'ils se lancent dans ce genre de choses, et tu vas en avoir pas mal, en fait. Elles ont essayé toutes seules, elles n'y arrivent pas. Et pour ces gens-là, tu vois vraiment la différence, et elles te le disent. Parce qu'effectivement, on se rend compte qu'on a à peu près toutes les mêmes problématiques. On se rend compte qu'on n'a pas du tout les mêmes objets problématiques, par contre. Donc des fois, quand tu as quelqu'un qui dit Oh là là, je n'arrive pas à me débarrasser de tous mes CD c'est sympa d'avoir un retour en disant Ah, mais moi non plus, je n'y arrive pas donc tu te sens moins seule. Et puis tu as des gens qui font Eh bien, moi, je n'y arrivais pas, mais voilà ce que j'ai fait Parce que moi, oui, je suis une experte là-dedans, alors je partage ma méthode, les défis, les machins, je donne énormément. Mais tu vois, c'est un peu comme quand tu vas en formation professionnelle, en entreprise, quand tu t'inscris à un séminaire pendant trois jours. c'était quoi un bon séminaire ? C'est pas juste la personne qui était en face de toi, les slides qu'elle t'a montrés, ce qu'elle t'a donné. À chaque fois, c'est les autres participants dans la pièce. Moi, je trouve qu'on apprend autant des autres stagiaires quand t'es en formation professionnelle que de la personne qui est en face de toi. Et là, je trouve que c'est vraiment ça qui fait la différence. En plus, quand tu donnes des défis, tout le monde se tire un peu la bourre. Quand quelqu'un a un coup de mou, il y a aussi des gens qui comprennent. Donc ça, c'est bien. Et les gens n'avancent pas au même rythme sur les mêmes objets ou les mêmes pièces. Donc, en fait, on n'a pas toute la même vie. Donc, moi, je peux donner des conseils, mais même moi, j'en apprends encore. Et il y a un tel qui va dire, ah, mais moi, j'ai essayé ça comme approche, ça a marché et ça va débloquer la personne. Et si c'était que moi, je n'aurais pas réussi à la débloquer, je pense. Ou pas aussi efficacement. Non, puis on rigole, quoi. Enfin, on rigole, c'est ça aussi. C'est que... Génial. On dédramatise le truc et ça, c'est bien, quoi. Donc, c'est toujours dans chaque groupe, tu vas avoir deux, trois personnes en plus un peu rigolotes. qui mettent un peu l'ambiance. Et puis voilà, donc il y a ce côté aussi, on va trier, on sait que c'est dur. Eh, mais on va y arriver, c'est pas... On n'est pas des chirurgiens, on va juste trier nos maisons. Allez, ça va le faire.
- Speaker #1
Ce n'est que ça.
- Speaker #0
Oui, ce n'est que ça. C'est beaucoup, mais au final, ce n'est pas. Donc il y a le trop sérieux, mais pas... Sans le minimiser, mais sans en faire des tonnes non plus.
- Speaker #1
Est-ce que ça t'arrive, toi, des fois, de ne pas avoir envie ? De ne pas être motivée pour suivre tes routines d'orgas, de ne pas être...
- Speaker #0
De ne pas être motivée... Alors ça fait vraiment partie de ma vie en fait. Moi je... Oui, il y a deux jours j'ai pas envie de ranger,
- Speaker #1
mais... Quand tu gères les coups de mou.
- Speaker #0
Alors, vu que j'ai très peu, en fait, il y a un truc qui est très maîtrisé chez nous, c'est la consommation. Donc, même si j'ai un coup de mou pour des routines de tri, j'attends une semaine. Une semaine, je l'aurai. Et en attendant, il n'y a pas grand-chose qui va rentrer. En fait, c'est compliqué de se faire dépasser. Et puis, mon mari, il est comme moi aussi. Donc, quand il y en a un qui a un coup de mou, il y a l'autre qui prend le relais. Et puis, j'ai des petits esclaves aussi à la maison. Donc, si j'ai besoin, et là, je fais, ah non, je n'ai vraiment pas envie de trier ces trucs-là, je fais, les garçons, vous allez me trier les papiers, là. Et puis voilà, donc quand t'es en famille, je porte pas tout le truc tout seul sur mes épaules. Je pense que si j'étais toute seule, au final, un coup de mou, j'attends que ça passe, c'est pas grave, parce que ça va pas durer, comme tu dis, c'est un coup de mou, c'est pas une question profonde. Donc je laisse couler, j'essaie d'être gentille avec moi-même, il y a des fois où tu te dis, bah non, ça c'est pas la priorité, si j'ai un coup de mou là-dessus, c'est que voilà, ma tête est à l'ailleurs. Je m'autorise à mettre ma tête ailleurs. Et puis après, ça revient.
- Speaker #1
Donc je comprends que le système est tellement bien huilé, appliqué, qu'en réalité, même si un jour tu n'as pas envie, même si trois jours tu es complètement démotivé ou malade, tu n'as pas la tête à ça, tu ne peux pas, tu sais qu'en réalité, ça va te prendre très peu de temps quand tu t'y remettras.
- Speaker #0
Oui, et puis il y a des choses qui sont vraiment ancrées. Je vais te donner un exemple. Ça ne peut même pas être que j'ai un coup de mou ou pas, c'est la même chose. Quand j'ai un objet dans les mains, au moment de le ranger maintenant, je prends la décision de ce que j'en fais maintenant. Parce que ce qui est dur quand tu déménages, quand tu désencomptes, c'est l'accumulation de décisions. Tu dois trier 1500 objets, donc tu as 1500 décisions à prendre. C'est ça qui est fatigant. Ce n'est pas de trier, c'est la prise de décision. Donc maintenant, quand j'ai un objet dans la main, par exemple, l'exemple classique, un crayon qui ne fonctionne plus, au lieu de faire... qui a jamais un crayon qui fonctionne dans cette baraque et de le refoutre dans la boîte, comme tout le monde fait, et je verrai ça plus tard, je bouge mes petites fesses et je le mets à la poubelle tout de suite. Quand je reçois du courrier, je vois qu'il y a des pubs, des trucs qui devraient être à la poubelle, je le mets pas dans l'entrée en disant je vais le trier plus tard, je le mets tout de suite à la poubelle. Et ça, c'est très très très ancré. Les enfants rentrent d'une course d'un truc au sport avec un échantillon gratuit, tatatatata Est-ce que c'est intéressant ? Oui. Quelle est sa place ? Où est-ce qu'il vit ? Ça vit où, ça ? Donc, on le trouve. Et sinon, c'est tatata, tu vas dans l'entrée, dans le sac à dons, tu le mets directement dans le sac à dons parce que le sac à dons, quand il est plein, une fois tous les deux mois, trois mois, on le sort et on l'emmène au magasin de seconde main. Donc, en fait, les décisions, avant, je me forçais à les prendre, mais maintenant, ça prend un dixième de seconde de savoir ce que je vais faire de cette Ausha. Mais je me dis, non, tu ne vas pas reporter Et là où je me rends compte des fois quand je suis fatiguée, c'est quand je m'entends le dire. Et je m'entends le dire, de dire Oh, je verrai ça plus tard Je dis Non ! Parce qu'en fait, je me dis Justement, Hélène, tu es fatiguée. Donc, si tu poses ton crayon en disant Je le gérerai plus tard en fait, tu doubles le temps que tu passes à t'occuper de ce truc-là dont tu ne veux plus. Donc, c'est un mauvais calcul, en fait. Donc, j'essaye de meser ces pensées-là. Tu verras plus tard, vu que ce n'est plus quelque chose qui fait partie de mon ADN. Je me l'entends vraiment le dire. Quand je m'entends, tu feras ça plus tard, ça m'interpelle.
- Speaker #1
Donc, tu t'es un peu refaite toute une psychoéducation autour de la gestion des choses. Du coup, j'aimerais rebondir un peu sur le... Quand les enfants rentrent avec des trucs gratuits. Pour poser la prochaine question, est-ce qu'il y a des pièges à éviter dans l'organisation slash tri slash minimalisme ?
- Speaker #0
Oui, il y en a plein. Pour le désencombrement, ça va être... Quel piège à éviter ? Les pièges à éviter, c'est surtout du côté consommation. Mais le désencombrement, le piège à éviter, c'est de ne pas aller aussi loin dans son questionnement. C'est de se mentir, en fait. C'est surtout ça, c'est de se mentir. De dire, si, si, j'en ai besoin de ça. Alors qu'on sait très bien. Mais si, si, ça, c'est pratique. Mais pratique à quoi ? C'est ce piège-là, c'est de se mentir, de s'inventer des besoins. Parce qu'en fait, quand tu triques, tu dis, je veux garder que l'essentiel. On arrive vite à se dire, monsieur, c'est essentiel, ça. Est-ce que c'est vraiment essentiel à quoi ? Donc ça, c'est le piège, de ne pas aller assez loin dans son questionnement. Donc le piège de je le garde au cas où c'est un piège de il faut se dire, mais au cas où quoi ? Au cas où quoi ? Et si tu ne l'as pas, qu'est-ce qui se passe ? Le monde s'écroule ? Qu'est-ce qui se passe ? Alors, il y a des choses, oui, je vais… Ce kit de premier secours, je le garde au cas où ? Au cas où quoi ? Ah oui, effectivement, là, c'est un vrai au cas où, quoi. Parce qu'effectivement… Oui, d'accord. Là, les conséquences sont un petit peu plus graves, donc je vais le garder, mon kit de premier secours. premier secours. Par contre, je vais garder ce chargeur en quadruple, ce câble dont je n'ai plus le téléphone. Au cas où, alors au cas où quoi ? Au cas où quelqu'un vienne avec un Nokia 360 et qu'il ait besoin de le charger ? Ok, alors mettons que ça arrive, déjà, tu nous la présentes. Et puis, de deux, s'il ne peut pas charger son portable chez toi, quel est le problème, en fait ? Quelle situation horrible va se passer ? Le piège, c'est de commencer plusieurs chantiers en même temps. C'est un gros, gros piège. De se dire, je vais... Allez, je fais du tri ce week-end, je désencombre, et tu commences la salle de bain. Et puis après, tu n'as pas fini ton tri de la salle de bain, tu commences celui de la cuisine. Et tu n'as pas fini la cuisine, que tu commences le salon. Et là, tu en as partout. Et là, c'est sûr que tu vas tout remballer en disant, non, mais j'en peux plus, il y en a partout. Parce que tu vas créer du blanc avant de l'emmêler.
- Speaker #1
L'angoisse.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Rien que de voir l'image, là, ça me... Oui.
- Speaker #0
Mais c'est... Alors, c'est un des trucs qu'il faut que... Quand, sur le programme, les gens sont un peu bloqués au bout de quelques semaines, c'est ce que je leur dis. Je fais, je vous le répète, mais je suis sûre que vous avez commencé plusieurs chantiers. Et là, ils font, ouais... T'es là, mais non ! On commence un meuble, on finit le meuble. Tu commences un tiroir, tu finis le tiroir. Si c'est trop dur dans ta tête de dire je vais ranger ma salle de bain mais ne te dis pas ça. Dis-toi que tu vas ranger le premier tiroir de ta salle de bain. Mais ne commence pas le deuxième tiroir tant que tu n'as pas fini le premier. Donc, c'est ça en fait. C'est d'aller jusqu'au bout avant d'ouvrir autre chose. Ça, c'est vraiment un gros, gros piège. Un autre piège, ça va être de ne pas faire sortir tout ce qui doit sortir de ta maison à sa vie. De se dire je vais le mettre à la cave en… Parce qu'en fait, tu n'as pas désencombré. Tu as bougé le bain. Ah non. Oui. Le désencombrement est fini. quelque chose est trié quand il est sorti de ta maison. Sinon, il est juste stocké. Ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien. Tu vas te retrouver dans le même état dans deux ans. Donc, merci, non merci. Donc, c'est pas de sortir les choses trop vite. Donc, avant de même commencer son tri, on pense à l'évacuation. Qui va me prendre mes trucs ? Est-ce que j'ai accès à une voiture ? Quelle heure c'est ouvert ? Et la déchetterie et le magasin de seconde main ? Comment je peux y aller ? Est-ce que quelqu'un peut m'aider ? C'est bête, mais c'est pas bête. J'avais quelqu'un là sur le dernier programme. Elle habite à 45 minutes d'une déchetterie. Elle ne peut pas laisser les choses devant chez elle. Donc, ça s'organise vraiment les sorties. Ça prend du temps. Donc voilà, ça, c'est les pièges, les gros pièges du désencombrement. Il y en a d'autres, mais on va dire que c'est les plus gros. Pour la consommation, le plus gros piège, c'est de ne pas réfléchir. C'est des achats impulsifs. Donc, ne pas réfléchir assez longtemps avant d'acheter quelque chose et de ne pas réfléchir au coût de l'objet et pas juste au coût de l'achat. Parce que même un objet gratuit, il aura un coût. Je vais... Un objet par exemple, si c'est un truc qui se lave, il faudra le laver. Donc il y a un coût. C'est gentil de me donner ton pull en cachemire qui se lave que chez le teinturier. Mais est-ce que j'ai le temps et l'argent d'aller chez le teinturier à chaque fois que j'ai envie de le mettre ? Donc c'est un coût. Donc ça, ça parle aux gens quand je dis ça. Mais il y a aussi un coût de si c'est un truc qui se charge. Ah, il va falloir que je pense à ça, c'est un coût mental. Ah oui, par exemple, on m'avait prêté avant que je puisse en acheter. En fait, je ne vais pas l'acheter, on m'a acheté une montre connectée pour courir. Mais en fait, non. Moi, je n'ai pas la tête de charger mon truc, de penser qu'il faut qu'il soit chargé, parce qu'en fait, moi, je sais que je cours deux fois par semaine, mais ce n'est pas ancré tel jour. Je me le fais, ah tiens, j'ai envie de courir. Une demi-heure après, j'y suis. Donc en fait, il aurait fallu que je... À chaque fois, j'oublie et mon truc, il est déchargé. Donc ça me rendrait dingue. Donc sinon, tu as ce coup de charge mentale de, ah oui, alors avant l'utilisation, il faut le charger. Après, où est-ce que je vais le ranger ? Après, c'est un truc que je vais chercher. C'est un truc qui va traîner. Ton enfant, c'est mignon. Il ramène un nouveau jouet de son bouton d'anniversaire, parce que... Son pote lui a donné un yo-yo parce qu'il a donné un yo-yo à tout le monde. Le yo-yo, tu es sûr qu'il va traîner dans la chambre. Et tu vas te voir dire, j'attends, ramasse ton yo-yo. Il y a un coût. C'est une future engueulade avec ton enfant. Donc voilà, c'est penser à tous ces coûts-là, ces coûts financiers, ces coûts sur l'organisation. Et les coûts financiers, il y en a toujours. Ah, j'ai acheté ce truc-là, il ne coûte pas cher. Il faut l'entretenir, gars. Ils ne sont pas chers tes skis, mais il faut les farter tous les ans. Donc bon, il y a un coût. donc c'est penser à ces choses là moi si je peux donner un petit truc si on est moi ça m'a aidé à arrêter d'acheter autant c'est quand je voyais un truc dans les magasins de l'imaginer en dehors de son emballage si c'était quelque chose de neuf ou quelque chose encore d'emballé même si c'était dans un magasin de seconde main et de l'imaginer qui traîne par terre chez moi parce qu'à un moment donné ça va traîner chez moi et je me mets à chaque fois dans la peau de moi qui voit ce truc là traîner et d'un coup j'ai un qui me vient tout de suite je vais le faire Ah purée, il faut ranger ce truc. Et en fait, je suis là, non, ça ne vaut pas ce que ça va m'apporter en fait. C'est vraiment... Je n'ai pas envie. Donc voilà, moi ça m'a beaucoup aidée ça, de m'imaginer le truc déjà déballé. Parce qu'une fois que la joie de c'est neuf, c'est beau, je le déballe. Ton téléphone, tu étais content quand tu l'avais acheté. Maintenant, quand tu le vois, il ne te sort pas les yeux. Un vieux truc qui rame. Tu étais content.
- Speaker #1
Mais c'est un super bon exercice en fait. C'est un super bon exercice. Là pour le coup, en ce moment, je suis en pleine réflexion parce que... Ça fait un moment que j'y réfléchis, j'ai envie de m'acheter un tourne-disque, simplement, parce que j'ai des vinyles, que j'ai cassé mon ancien, et c'est vrai que selon ma règle... d'acquisition d'objet à moi. S'il n'y a pas de place pour ranger un objet, c'est qu'il n'a rien à faire chez moi. Et je n'arrive pas à trouver de place à cet objet. Donc jusque-là, je ne l'achèterai pas. Mais en même temps, ça me fait aussi chier de voir mes vinyles et de me dire Ah, j'aimerais bien, mais bon, j'ai Spotify comme tout le monde. Mais clairement, ce n'est pas la même chose parce que j'ai vraiment un... Sentimentalement, j'aime vraiment... J'aime vraiment l'objet. J'aimerais... Voilà.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui prend sa place ? Ça veut dire qu'il y a peut-être des choses dans ta maison qui prennent la place de ton tourne-disque, en fait. Et c'est quoi ? Est-ce que tu es prêt à te séparer d'autres choses pour faire la place pour ton tourne-disque ? Et après, tu vois...
- Speaker #1
On va de nouveau devoir désencombrer. Allez ! Ronde 5 !
- Speaker #0
Allez, c'est parti ! Allez,
- Speaker #1
c'est parti ! Mais c'est vrai que c'est vraiment un très bon exercice de dire, voilà, je regarde ce truc, j'imagine ce truc très né chez moi, et puis... Ça me calme.
- Speaker #0
Alors, tu pourras le couper si ce n'est pas assez politiquement correct. Mais j'avais vu un autre truc sur Instagram. Tu sais, on te dit aussi, c'est la méthode Marie Kondo, si tu prends un objet, tu le mets contre toi, et si ça t'apporte de la joie, tu le gardes. Alors ça, c'est un petit peu dangereux, parce que moi, à l'époque, tout m'apportait de la joie. Donc, moi, j'aurais tout gardé.
- Speaker #1
Dopamine,
- Speaker #0
donc ça ça marchait pas et pour les gens enthousiastes et optimistes comme moi ça marche pas et donc du coup j'ai eu une nana qui a vu ça qui fait non moi j'ai arrêté Marie Kondo je me dis j'imagine cet objet couvert de caca et je me dis est-ce que je serais prêt à nettoyer le caca enlever du caca de cet objet pour qu'il reste dans ma vie ou est-ce que je ferais ça vaut vraiment pas le coup et j'ai hâte déjà un j'ai explodé le rire et deux je me suis dit mais c'est génial comme technique la technique du caca
- Speaker #1
caca. Applicable pour les objets,
- Speaker #0
les gens. T'enlèverais le caca de toi pour te faire la bise ? Non, ça vaut pas le coup. Dire bonjour à Gérard Delaconta ? Non. Donc en gros, est-ce qu'on devrait faire un bisou à Gérard Delaconta ? Non, parce qu'on serait pas prêts à enlever du caca sur sa joue. Mon bébé, il en a du caca sur sa joue. Tu lui en enlèves tout le temps et pourtant tu lui fais des bisous. Parce que ça vaut le coup.
- Speaker #1
Nous allons continuer à saluer Gérard Deloyne. Oui,
- Speaker #0
bonjour Gérard. Mais toujours Deloyne. High five.
- Speaker #1
Ton collègue de la compta ne s'appelle pas Gérard ?
- Speaker #0
Non, non, on est bon.
- Speaker #1
Ok, donc on ne coupera pas ça au montage. Du coup, c'est quoi tes routines anti-stress à toi, en tant que femme et maman active ?
- Speaker #0
Alors, anti-stress, moi le sport, clairement.
- Speaker #1
Le sport.
- Speaker #0
J'ai réussi à remettre du sport dans ma vie depuis que j'en ai moins, parce que je n'avais pas le temps d'avoir du sport. Donc voilà, j'ai retrouvé du temps. pour le coup c'est vraiment Minimaliste qui m'a aidé à faire ça donc le sport ça m'aide beaucoup à déstresser et voir mes amis moi c'est mes amis et téléphoner à ma soeur c'est mes trois anxiolytiques, le sport, les amis et ma soeur c'est vraiment quand je suis vraiment très stressée c'est faire un plan je fais des plans, c'est de dire bon allez c'est quoi ce problème là et puis on le regarde dans les yeux et on y va moi c'est plus l'inconnu qui me fait peur, non plus j'aime bien l'inconnu mais c'est vraiment trop inconnu peut-être ok
- Speaker #1
Donc tu vas aller te rassurer simplement en mettant...
- Speaker #0
On y va, quoi.
- Speaker #1
En mettant une ligne du temps et puis en organisant ce qui s'en vient.
- Speaker #0
Ça, c'est quand je suis stressée. Quand je suis juste moderément stressée, je te dis, il y a des phrases que je me répète. Donc effectivement, on ne sauve pas des vies. Ça, je me le dis souvent si je suis stressée. Ça, c'est le rencard. Ça aussi revient souvent. Le fameux à chaque jour suffit sa peine Ça, je me le dis aussi. Quand je vois, je suis stressée, je n'ai pas eu le temps de faire tout ça. Tu es là, oui, mais tu as fait tout ça aussi. Ça va. Et j'ai cette capacité aussi à me dire que mon stress d'aujourd'hui, ce sera un souvenir. demain ou dans une semaine. Donc, quand je fais une boulette où je ne suis pas bien, je me dis, au lieu d'être stressée dedans parce que je peux vite rester dans le stress de mes erreurs, c'est de me dire, mais souviens-toi, ça fera des histoires. Et plus tard, tu te dis, oh, tu te souviens, la 15 000 que j'avais fait à mon ancien taf, là ? Oh, purée ! C'était chaud. Et de me dire, je vais survivre, demain, je serai en vie et après-demain, je serai en vie et après-demain, je serai en vie. Je n'en sais rien, jamais. Mais voilà, je remets les choses un petit peu... En contexte, j'essaye de voir que c'est que des phases. Ça va passer. Pour ça, j'ai deux, trois... Si j'ai du mal à me la rappeler, j'ai deux, trois musiques que j'écoute. Et j'ai du mal.
- Speaker #1
OK. Parce que tu gères quand même beaucoup de choses. Notamment, en plus, de gérer l'accompagnement de Femmes Minimalistes, le podcast, tes enfants. Donc, tu as aussi une autre casquette professionnelle que j'aime beaucoup. Encore une fois, j'ai plein de questions en rapport avec la gestion de l'anxiété et l'organisation en entreprise. Donc, tu es responsable des ressources humaines. Alors, pour commencer, la question que je me suis posée, c'est est-ce que le fait de devenir home organizer t'a aidé dans ton métier de RH ? Est-ce que c'est ton métier de RH qui t'a insufflé comme suite logique de maître de l'organisation et de devenir home organizer ? Est-ce que tu peux expliquer un petit peu comment ça s'est passé ? passé le lien entre ces deux aspects de ta vie professionnelle ?
- Speaker #0
Alors, est-ce que ça a affecté ? Oui, je pense. Alors, je suis RH, mais je suis aussi... Avant, j'avais vraiment le titre officiel de directrice des opérations. Et là, je m'occupe quand même de pas mal de choses opérationnelles, parce qu'on est une petite boîte. Donc, le RH ne peut pas prendre non plus 100% de mon temps. Donc, je m'occupe, en gros, pour les gens qui ne savent pas ce que c'est que directrice des opérations ou responsable des opérations, c'est en gros... Ton entreprise, elle est ouverte, elle a un service ou un produit. On emploie des gens pour créer ce service et ce produit. Mais il y a plein de choses à faire derrière. Il faut payer les factures, il faut trouver des locaux, il faut réparer quelque chose quand c'est cassé, il faut s'occuper des logiciels, il faut organiser les sorties de boîtes. Tout ce qui n'est pas s'occuper directement des clients, c'est ta responsabilité. Donc la compta, les budgets, même la stratégie, ça peut rentrer dedans. Donc c'est très varié et c'est ce que j'aime beaucoup. effectivement d'être minimaliste déjà le premier truc c'est que ça m'a fait ranger mon bureau physiquement de me dire mais pourquoi je garde tous ces papiers au cas où ça m'a fait gérer ma boîte mail j'étais déjà assez efficace sur la boîte mail mais alors là ça fait 5-6 ans je ne sais plus que tous les jours j'ai une boîte mail à zéro t'es en inbox zéro ? je suis en inbox zéro voilà chance alors non pas chance madame en secret ça change ouais mais c'est difficile Je te jure, c'est facile. C'est difficile. J'ai des trucs à faire. Parce qu'une fois que tu as compris que ton inbox n'était pas ta to-do list, c'est facile d'être en inbox zéro. C'est beaucoup plus simple. Donc voilà, c'est les gens qui gardent des emails pour dire je vais le garder pour me souvenir que je dois le faire. Là, tu ne peux pas arriver à l'inbox zéro. Généralement,
- Speaker #1
c'est moi. C'est moi, ça.
- Speaker #0
Oui, donc tu n'y arriveras pas tant que tu ne verras pas qu'une inbox n'est pas la même chose qu'une to-do list.
- Speaker #1
Je te laisse. Je me soigne. Je suis entre 10 et 20. Ça va beaucoup mieux. Travaille dessus encore.
- Speaker #0
Puis quand je dis zéro, les emails déjà lus, non, il ne faut pas qu'ils soient là. Bref, ça m'a aidée pour mes emails. Et mine de rien, ça fait que quand j'arrivais le matin, que j'ai automatisé tellement mon adresse mail, que quand j'arrive, je vois déjà dans mes dossiers qui pop-up quand il y a... Bref, j'ai tout un truc qui n'est pas rentré dans les détails, mais je vois déjà à quelle sauce je vais être mangée. Je sais que, à vue de nez, j'ai cinq messages de mon boss, trois du client à tel. Donc, je ne sais pas où commencer. Donc, c'est plus ça. Donc, ça m'a aidée dans ma gestion logistique, moi, de mon travail. Ça m'a aidée, ce fameux apprendre à dire non. à l'échantillon gratuit à la caisse de la dame, à la caissière qui me demande Est-ce que vous voulez les cartes pour les enfants ? J'ai appris à dire non. Et du coup, ça m'apprend aussi à dire non au travail. Au lieu de dire Oui, oui, je ferai ça je ne dis plus ça. C'est Tu en as besoin pour quand ? Moi, je pourrais le faire ça. Est-ce que ça te va ? Donc voilà, c'est de penser autrement à mes priorités. Ça m'a fait penser à mes priorités très différemment aussi dans le monde professionnel. Ça, c'est une habitude que j'ai, d'essayer de dire non, de savoir comment mieux utiliser mon temps. Et ce côté aussi... c'est quoi mon essentiel c'est quoi le superflu donc quand j'ai des tâches à faire surtout quand tu gères des choses opérationnelles tout peut paraître important tout peut paraître voilà c'est de se dire non en fait pourquoi je suis payée et qu'est-ce qui apporte de la valeur donc c'est quoi vraiment l'essentiel de mon métier parce qu'il y a des fois des trucs c'est pas essentiel mais je kiffe les faire donc je les fais j'aime bien mais quand il y en a trop c'est de se dire bon ça peut-être on va laisser tomber et puis ça on le fait en priorité donc pour m'aider à prioriser les choses ça m'a beaucoup aidée donc ça c'est pas mal C'est un autre logiciel que j'ai dans la tête, ce logiciel de qu'est-ce qui est essentiel ? Ça m'aide aussi à accompagner mes collègues, forcément, de voir quand ils viennent avec tel ou tel souci. d'essayer de les interroger là-dessus en disant ça, mais est-ce que ça c'est vraiment essentiel à notre production, est-ce que c'est vraiment un problème là ou est-ce qu'on est en train de s'en créer un donc c'est en ça que ça peut aider, c'est ce logiciel là
- Speaker #1
C'est vrai que c'était ma question suivante en quoi ça t'a aidé et est-ce que ça t'a aidé à faciliter les relations humaines avec les équipes que tu gères ?
- Speaker #0
Je pense pas non plus parce que j'ai jamais eu de soucis déjà relationnels... Non, je pense que ça me rend plus efficace dans ma communication avec les gens. Mais je n'ai jamais eu un problème là-dessus. Donc non, je ne pense pas quand même d'animalisme.
- Speaker #1
Ça a quand même facilité si ça t'a rendu plus efficace. Oui, sans dire qu'il y avait des problèmes avant. Mais ça t'a permis d'améliorer en fait.
- Speaker #0
Oui, j'ai mieux géré mon temps. Donc forcément, si tu gères mieux ton temps, tu es un peu plus disponible pour les gens. Oui, forcément, c'est plus simple.
- Speaker #1
Parce que quelque part, ça t'a permis aussi de partager cet aspect de gestion des priorités à tes collègues aussi.
- Speaker #0
Oui, je pense que dans certains aspects de mon travail, ça m'a rendue plus efficace. Un grand aspect de mon travail, c'est d'aider les chefs d'équipe à gérer leurs équipes. Et effectivement, les aider, eux, leur donner une autre approche que ce que j'avais pu ou étudier ou faire dans notre vie professionnelle. de donner un outil en plus, ce côté de qu'est-ce qui est essentiel, qu'est-ce qui est superflu. Je pense que c'est quelque chose qui est plus facile pour moi à expliquer et à transmettre.
- Speaker #1
Ce que je peux entendre, quand même assez souvent, chez les personnes salariées, c'est que ça les rend super anxieuses de s'adresser à leur département RH en cas de problème. Alors que, justement, les ressources humaines sont quand même supposées être un allié des collaborateurs. Qu'est-ce que tu voudrais répondre à ces personnes ?
- Speaker #0
Alors, ça se peut que vous ayez des RH nuls. Il ne faut pas non plus... Des fois, il y a des gens qui ont des raisons d'avoir peur parce qu'ils ont déjà essayé une fois, deux fois, trois fois, et puis on voit que ça ne change rien. Si on a peur de parler aux RH, déjà, il faut se demander pourquoi. Est-ce que c'est la personne avec qui on a un problème ou est-ce que c'est parce que la personne peut être la meilleure du monde et la meilleure à l'écoute ? Il n'y a pas les systèmes en place derrière, pas le soutien de la hiérarchie qui peut faire que les choses changent. donc déjà il faut se demander pourquoi on a peur ça c'est la première chose, si c'est un problème de personne ou on se dit tant pis j'ai peur mais j'y vais, c'est très important ou on essaie de voir un autre interlocuteur moi c'est ce que je dis à mes collègues s'il y a quelqu'un qui vient se confier à vous avec un gros problème au travail le but c'est de les pousser à venir me voir mais s'ils n'ont pas envie de venir me voir pour une raison x ou y c'est d'essayer vous, parce que vous avez leur confiance de les persuader de vous peut-être venir à leur place ça c'est important Non, en fait, il faut savoir si c'est justifié ou non, se dire je vais pas en parler à l'ARH de ce truc-là parce que j'ai peur d'être jugée ou j'ai peur que rien ne change. Effectivement, il y a 100% de chances que les choses ne changent pas si on parle pas au RH, ça c'est sûr. Il faut savoir qu'on a souvent ce reproche au RH de mais vous savez pas tout ce qui se passe, vous êtes aveugles Et oui, en fait, on l'est, parce qu'en fait, quand on se balade dans les ateliers, dans les bureaux, les gens ils savent que l'ARH elle est là. On ne dit pas les mêmes choses. On sait bien que quand notre chef d'équipe n'est pas là et en vacances, c'est un peu plus relax aussi. On l'a tous fait, on le sait. Donc en fait, quand il y a des choses vraiment... On voit les choses, mais les choses vraiment problématiques, c'est souvent des choses très cachées. Quand il y a quelqu'un, par exemple, si on parle de cas de harcèlement, les harceleurs vont être très très malins. Et la RH, elle ne le saura pas. Parce qu'en fait, la personne fera tout pour que la RH ne le sache pas. Donc si vous n'allez pas la voir, la personne ne peut pas le savoir. Et ça se trouve, des fois on a peur d'être un lanceur d'alerte, mais ça se trouve, vous êtes là. deux, trois, quatrième, cinquième personne à venir avec ce problème. Et peut-être que la première fois, on ne pouvait rien. La deuxième fois, on commence à monter un cas. La troisième fois, on va peut-être pouvoir s'en saisir vraiment. Parce que ce n'est pas forcément facile en tant que RH. On n'a pas la solution à tout. Ça, c'est sûr. Mais c'est important d'avoir confiance dans ces RH. Le but des gens qui travaillent dans ce milieu-là, ça devrait être à la disposition des gens qui travaillent pour être en sorte qu'ils se sentent le mieux possible. Ce n'est pas non plus le boulot des départements de la ressource humaine de faire en sorte que vous levez le matin en sifflant, et tout va bien, il faut prendre ses responsabilités aussi, qu'on soit d'accord. Je trouve qu'il y a beaucoup de responsabilités qui tombent des fois sur l'ERH, c'est-à-dire, non, mon gars, si tu n'es pas content, il y a aussi des choses que tu peux faire à ton niveau. On ne peut pas être la réponse à tout. Mais c'est important de se sentir bien. Moi, ça me fait tiquer quand même, les gens qui disent je ne veux pas en parler à ma RH C'est peut-être qu'il y a un problème de culture d'entreprise.
- Speaker #1
En cabinet, j'en entends beaucoup. Enfin, surtout, pour étayer un peu le propos, beaucoup de peur. Alors que de l'autre côté, lorsque je discute avec la partie RH, j'entends qu'il y a soit beaucoup de maladresse, soit beaucoup d'ignorance. et que l'un en face de l'autre, ça peut donner lieu à des zones où on ne se parle pas, et on entretient un statu quo qui est agréable pour personne, parce que les RH se sentent mis en retrait, et de l'autre côté, ils sont perçus comme une zone de danger, parce que la plupart du temps, les gens ont peur de perdre leur travail, simplement, alors que les RH sont aussi là pour être des alliés, pour que les choses se passent bien. au sein de l'entreprise.
- Speaker #0
Ah, totalement. Et il faut savoir que ça ne fait plaisir à personne de licencier quelqu'un, que c'est le dernier des derniers recours parce que ça coûte cher, hein ? Ça coûte très cher. C'est de la perte de productivité. C'est généralement quand il y a une personne qui se fait mettre à la porte, il y en a deux, trois autres qui démissionnent derrière. Enfin, on sait que ça va être... Dès qu'il y a quelqu'un qui part, de toute façon, ça fait appel d'air. Donc, c'est pas le j'ai peur qu'on me perde mon... Non, non, t'inquiète, tu vas le... Enfin, faut pas que ce soit... J'ai peur de perdre mon travail, donc je ne vais pas aller parler à la RH. Il ne faut pas que ce soit quelque chose de vraiment réel. Et j'ai envie de dire, si tu vas parler à ta RH parce qu'il s'est passé un truc et que tu perds ton boulot, est-ce que tu as envie de travailler pour ces gens-là ? Vraiment, quoi ? Si tu viens dire, je vois ce comportement-là, ça ne change toujours pas. Moi, j'ai une boule au ventre quand je vais au travail, je n'y arrive pas. Et qu'on me dit, écoute, tu m'as l'air problématique, Chantal. Donc, voilà, on va te demander. partir, si tu penses que ça va se passer, je pense que ne parle pas à ta RH, par contre, parle à des recruteurs et essaye de trouver un travail ailleurs. Vraiment. Il parlera à ta RH pour leur donner ta dème.
- Speaker #1
J'aime bien cette logique-là. Toi, tu as 43 ans, ça fait un petit moment que c'est ton métier, mine de rien. Quel conseil tu voudrais ou tu aimerais donner aux auditeurs du podcast qui travaillent dans le domaine des RH ? Que ce soit en termes d'organisation, de gestion de l'anxiété humaine, autour d'eux, mais aussi en eux.
- Speaker #0
L'anxiété. Ah, pour les RH. Ah oui, alors en plus, c'est un sujet qui est... Oui.
- Speaker #1
Alors là, c'est la minute coaching minimaliste RH.
- Speaker #0
C'est phénoménal. C'est la meilleure, la mieux placée. Je ne peux parler que de moi. Et puis, si ça résonne avec les gens, tant mieux. Mais c'est vrai que c'est un métier qui peut être très vite stressant, surtout pour certains types de personnalités, notamment stressants. Oui, qui peut coûter. surtout si on est, voilà, moi j'ai le sein un peu comme moi, où je suis beaucoup en empathie, et je suis beaucoup en responsabilité. J'ai un sens accru des responsabilités, je pense que par rapport à une personne lambda, j'évite l'impression que je suis responsable de tout, et j'évite l'impression que je peux sauver tout le monde. Ce qui en soi est très bien pour être RH, mais ce qui est très dangereux pour nous, parce que quand quelqu'un vient te voir en disant moi j'ai un souci là avec mon travail, avec mon chef d'équipe, avec n'importe, avec un employé, avec un collègue, ce que tu veux, si on parle juste de relations Je suis pas bien à mon poste, n'importe. Le premier truc qui vient dans ta tête quand t'es comme moi, c'est Oh là là, je me suis plantée. La personne est pas bien. Qu'est-ce que j'ai pas fait ? Qu'est-ce que j'ai pas vu ? Pourquoi elle est en arrivée là ? On devrait jamais y être. Là, je suis à un stade de ma carrière où je le fais depuis assez longtemps pour commencer à voir venir ça. Je commence un peu à en souffrir. Donc heureusement, je l'identifie et j'essaye de mettre un peu plus de responsabilité dans les mains des gens au lieu de vouloir tout prendre. Donc ça, je pense que c'est important. On n'est pas là pour négliger les gens, mais on est... tous mettre un petit peu de notre destin aussi. Et oui, alors je sais qu'on n'a pas forcément le choix de son travail. Il y a des gens qui vont être bloqués dans le travail qu'ils ont, surtout si on est sur du travail non qualifié. Mais voilà, c'est trouver cette balance entre responsabiliser les gens, pas fuir ses responsabilités, mais pas en prendre trop, mettre le curseur au bon endroit. Moi, ça, je trouve ça dur. En tout cas, moi, c'est une source de stress. Voilà. Je ne sais pas quel autre conseil je peux donner, mais moi, je ne vois pas. Je me sens souvent en décalage quand je suis dans des formations avec d'autres RH. Pourquoi ? Je pars du principe que l'employé n'est pas ton ennemi. Et il y a des RH d'une certaine génération, beaucoup des hommes, il faut le dire, donc on va dire la génération du dessus, je suis désolée, on va en prendre pour leur grade, mais où il y a une certaine philosophie RH qui veut que les employés soient un peu là pour la faire à l'envers, qu'ils veulent en faire le moins possible, ils veulent quand même être payés. et que les gens, ils ont envie d'être payés à rien foutre et qu'ils n'ont pas envie de travailler et que machin. Et ça, ça me révolte parce que je pars du principe que quel que soit ton boulot, même si c'est un boulot que tu n'as pas choisi parce que c'est le seul que tu as trouvé, les gens, ils se lèvent le matin et ils ont envie d'être heureux au travail. Ils ont envie, même s'ils n'ont pas envie d'être heureux, ils ont envie au moins d'être reconnus, d'être valorisés et ils ont envie de bien travailler. Les gens qui se disent, moi, je fais mon travail, je m'en fous si c'est mal fini, je m'en fous si c'est mal fait. Je pense que là, on parle de la marge, de la marge, de la marge. Je pense qu'on parle de zéro virgule. Je me base sur rien, je n'ai pas de chiffre. Mais je pense que quelqu'un qui dit j'en ai rien à faire et je m'en fous, je ferai mal mon boulot, tant pis Mais c'est infime. Et je trouve qu'il y a beaucoup de RH qui oublient que si toi, t'es la gars, si la boîte, elle tourne, c'est parce qu'il y a des employés qui sont là pour la faire tourner, en fait. Moi, dans le travail où je suis, je suis la personne la plus remplaçable de ma boîte. Moi, je sais pas faire des bijoux. Trouver des gens qui font des bijoux et qui les font bien, c'est pas facile. C'est pas tout le monde qui peut le faire. C'est pas tout le monde qui a l'expérience. Je sais que j'apporte beaucoup à ce que je fais. C'est bientôt mes entretiens annuels, c'est mon entretien. Moi, c'est en tant que ça. C'est rigolo. Moi, tu peux m'en placer, gars. Non, mais je veux dire, dans l'idée, personne n'est irremplaçable. Donc, voilà. Je pense que si tu rentres dans ce truc de... Ils essayent de nous faire l'envers. Il y a un changement dans le code du travail maintenant. On ne peut plus virer personne. Tu pars déjà dans ta journée de travail et dans tes démarches. Ça ne va pas bien se passer, quoi. Ça ne va pas bien se passer.
- Speaker #1
Oui. Mais c'est clair que tu es déjà d'office. mal préconditionnées. Moi, je vois un peu ça, tu sais, comme les reliquats du management des années 80, là, tu vois, où c'était très... Il y a eux et il y a nous, alors qu'en réalité, on bosse juste pour... C'est la même main qui nous donne un projet.
- Speaker #0
Exactement. Et puis, si le... Toi, quand t'es RH, t'as pas de boulot, aussi, eux, ils le font pas. Et puis, pareil, eux, ils seraient pas dans les mêmes conditions, il y aurait pas une aussi bonne équipe, il y aurait pas tout ça si toi, t'étais pas bon au recrutement, si t'étais pas bon au sourcing. Si tu n'étais pas bon pour mettre les bonnes procédures en place, si tu n'étais pas là pour protéger la sécurité, on est là pour assurer la sécurité physique, et même émotionnelle des gens au travail. Donc voilà, c'est donnant-donnant, en tout cas. Mais en tout cas, si on n'aime pas son travail, et quand tu es un RH, je pense qu'il faut vite arrêter, parce que ça fait beaucoup de dégâts, et ça fait beaucoup de dégâts chez les gens. Donc si c'est trop dur, ce n'est pas grave, mais je pense qu'il faut arrêter. c'est tellement pas un travail que tu peux faire en autarcie toi tout seul ce que tu fais ça affecte tellement de gens et de manière très réelle que faut arrêter c'est important et si c'est le cas c'est pas grave non c'est pas grave mais c'est de le reconnaître et puis on développe tellement de qualité avec ce métier là qu'il y a plein d'autres métiers que tu peux faire de manière très satisfaisante en utilisant tes capacités un petit peu ailleurs du coup question bonus
- Speaker #1
En tant que super RRH le jour et reine du minimalisme la nuit, pour ne pas citer ton profil qualité, si je te donnais une baguette magique pour designer ton département RH de rêve, admettons femme minimaliste comme tu l'as cher, ça se passerait comment dans ta boutique ?
- Speaker #0
Dans ma boutique, comment ça se passerait le département RH ? Alors pour moi, le département RH, il doit être au centre de tout. Pas plus, mais pas moins que d'autres. Mais c'est quelque chose déjà qui doit être intégré à la direction. Vraiment. Qui doit faire partie de... Parce que le RH, c'est de mettre la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Pour moi, c'est ça. Et lui donner les bons outils. C'est ça pour moi l'infant du RH.
- Speaker #1
Et lui donner les bons outils.
- Speaker #0
Et puis lui apprendre à s'en servir s'il ne sait pas s'en servir. Donc, forcément, quand on est en train de parler budget annuel, il faut que les RH lisent leurs mots et dire. Parce que c'est bien gentil de dire on va augmenter la reproduction de temps, mais oui, mais de quel côté ? Et quel profil va nous aider à faire ça ? Et puis, est-ce que c'est bien gentil, mais si on veut changer les machines, qui est apte à les utiliser ? Et qui est-ce qu'il faut qu'on forme ? Et dans beaucoup, beaucoup de boîtes, les RH, elles viennent après, en fait. Et on les cantonne à, tiens, on a besoin de recruter quelqu'un.
- Speaker #1
D'accord. Donc, avec un rôle plus opérationnel, là où il devrait être stratégique.
- Speaker #0
Il devrait, exactement. C'est stratégique. Alors, ça l'est dans beaucoup de boîtes, mais pas dans toutes. Vraiment, vraiment pas dans toutes. Et c'est ce que ne voient pas forcément les employés. Parce que des fois, tu es vu comme la direction, et en fait, tu es un peu à côté de la direction aussi. Parce que, non seulement, oui, tu dois être au centre, mais en même temps, c'est ça qui est dur, c'est que tu es là. Il ne faut pas se leurrer. Le RH, il est là pour représenter les meilleurs intérêts de la boîte. On n'est pas là pour ça. Mais... il ne faut pas que ce soit au coût des employés. On est dans un monde où c'est compliqué de recruter des gens qualifiés dans ce qu'ils font. On sait que c'est ça, les cabinets de recrutement, c'est très compliqué de travailler dans des cabinets de recrutement en ce moment. Garder les gens contents, c'est encore plus important que c'était il y a 10 ans, qu'il y a 20 ans, qu'il y a 30 ans. Ils ne sont pas interchangeables les gens. S'ils avaient pu l'être à un moment, ils les auront vendus maintenant. Donc voilà, il faut aussi toujours défendre l'intérêt de ta boîte parce que la boîte doit être plus forte que tout, parce que c'est ça qui nourrit les gens. Donc, il faut que ce soit pérenne. Donc oui, c'est bien gentil de vouloir garder tout le monde. Mais si on commence à perdre de l'argent, des fois, il faut couper un bras pour que le reste du corps continue à vivre. C'est triste, mais c'est comme ça. Mais sans aller jusqu'à ces situations-là, il ne faut pas que l'intérêt de la boîte soit au-delà de l'intérêt des employés. C'est important. Donc si je devais avoir une grosse boîte, ce serait vraiment ça. C'est de s'assurer de cet équilibre en permanence. Et pour ça, il faut que l'ERH soit et en milieu stratégique et pas dans un bureau loin de tout. Mon dernier boulot, j'étais dans l'open office. Je n'avais pas un bureau à moi. Si je voulais parler aux gens, j'avais une salle de réunion. Mais j'étais dans l'open office avec tout le monde. Je savais ce qui se passait. Je voyais quand un tel commençait à être fausté. Je voyais quand... En ce moment, c'est dur. Elle se prend des refus par les clients tout le temps. Là, elle a morflé cette semaine. Donc, on va peut-être attendre avant de lui dire qu'il faut qu'on lui donne un nouveau logiciel. On ne va peut-être pas lui mettre ça dans les pattes. On va la laisser peut-être un petit peu respirer. On voit les interactions entre les gens. Oui, là, il y a peut-être un truc. Il faut qu'on intervienne.
- Speaker #1
ça devait aussi faciliter ton intégration avec toi au milieu du reste des collègues totalement donc potentiellement on aurait eu moins peur de venir te parler à toi pour te remonter quelque chose qui ne va pas parce que du coup il y a déjà ce lien humain qui se serait créé de par la proximité oui sachant que parce
- Speaker #0
qu'il y a eu des problèmes aussi des problèmes relationnels qui sont allés assez loin entre plusieurs collègues t'as beau être dans l'open office ça se fait dans les salles de réunion ça se fait sur zoom t'es pas partout surtout en plus avec le télétravail donc il y a plein de choses en plus avec le télétravail il y a des choses qui se passent en réunion moi j'ai fini par demander à des managers d'enregistrer toutes leurs réunions en visio parce que tout le monde démissionnait voilà au bout de la deuxième démission tu fais oula il y a un problème tu parles à tout le monde tu te rends compte qu'il y en a un dans l'open office tout allait bien et en fait dès qu'ils travaillaient les uns chez les autres et qu'ils étaient au casque en question de réunion là tu voyais plus rien t'es complètement aveugle donc oui j'ai été cette horrible rage non maintenant les réunions elles vont être enregistrées merci
- Speaker #1
Mais ça reste aussi une fonction très complexe, avec parfois des décisions aussi parfois difficiles à prendre, mais j'ai un peu l'impression que ce qui fait... Tu vas me dire ce que tu en penses, mais mon ressenti, c'est que la décision soit dure ou pas, ce qui est important, c'est qu'elle soit juste, en fait.
- Speaker #0
Qu'elle soit juste, qu'elle soit... Alors pareil, des fois, c'est aussi... C'est un peu comme quand tu fais du tri, est-ce que je ne suis pas en train de me mentir à moi-même en disant ça, j'aurais obligé ? Est-ce que ça, oui, oui, j'en aurais besoin plus tard ? Être juste, on arrive beaucoup à se raconter des histoires, échanger l'histoire pour avoir l'impression qu'en fait, on est juste. Donc ça, je fais toujours très attention aussi. Je me méfie de moi-même en disant, ça me paraît juste, mais est-ce que ça l'est vraiment ? Donc il faut être... Oui, il faut juste... Des fois, on prend des décisions qui sont injustes. On doit être injuste pour les gens. C'est jamais juste de perdre ton travail. Mais si on va aller dans l'extrême. Ou c'est jamais juste que t'as pas eu cette promotion. C'est plus ce genre de choses qui arrivent. C'est pas juste que t'as pas eu ce poste-là. Juste parce qu'il y a quelqu'un qui est meilleur que toi. Ou qu'on trouve, pas qu'il est meilleur, qu'on trouve que ça reste subjectif.
- Speaker #1
Oui, c'est subjectif.
- Speaker #0
Que cette personne-là y arrivera mieux. Ça veut pas dire qu'elle est meilleure. Ça peut pas paraître juste, mais à ce moment-là, quand j'ai l'impression qu'on doit prendre des décisions qui sont pas justes, essaye de les prendre de manière la plus humaine possible, en tout cas. Moi, je pense que c'est ça aussi. Il y a des fois... Moi, je l'ai subi plusieurs fois, où tu es traité de manière vraiment pas humaine. Vraiment, tu te dis, mais les gens-là, il leur manque une case, en fait. Il n'y a pas moyen de dire ça à quelqu'un. Tu ne peux pas gérer les gens comme ça. Donc, je veux bien qu'il y ait des maladresses, mais en fait, non. Il y a maladresse et méchanceté, en fait. Ce n'est pas grave si ce n'est pas juste, au final, quelque part. Des fois, ce n'est pas juste. Il faut accepter d'être le méchant. C'est ça aussi, il faut accepter d'être le méchant.
- Speaker #1
Oui, et de faire les choses avec le plus d'humanité possible.
- Speaker #0
Voilà, les gens ont décidé que, bon, ils se sont trompés, tant pis, je vais démissionner parce qu'ils n'arrivent pas à avoir ma valeur et ça fait deux fois que la promotion passe sous le nez. Je me dis, si les gens ont besoin qu'on soit le méchant dans leur histoire pour qu'ils rebondissent et qu'ils aient la force d'enfin quitter l'entreprise et d'aller trouver la promotion ailleurs, bon, écoute, voilà. Des fois, tu as besoin d'être le méchant dans l'histoire de quelqu'un.
- Speaker #1
Après, en même temps, sans nécessairement traiter l'entreprise de... méchant. Si tu me refuses deux fois une promotion et que tu n'es pas capable de reconnaître ma valeur, tu ne mérites juste pas que je travaille pour toi. Point.
- Speaker #0
On ne refuse pas ou alors...
- Speaker #1
Des fois, c'est aussi ça, simplement. Des fois,
- Speaker #0
c'est aussi ça et puis des fois aussi, c'est qu'en fait, moi, j'ai eu ça dans mon dernier travail. Cette personne est persuadée qu'elle serait un très bon manager mais la seconde où on la nomme, elle a tout le monde qui part. Elle n'a plus d'équipe à manager et tu pourras mettre tous les programmes que tu veux en place Cette personne est une excellente technicienne, elle ne sera jamais manager. Dès qu'on la met en binôme avec quelqu'un et tu essayes de la mettre en binôme avec tout le monde dans l'entreprise, ça se passe mal avec tout le monde.
- Speaker #1
Par contre,
- Speaker #0
elle veut effectivement se dire, moi, je connais tellement tous les clients, tous les machins, je sais comment on fait stratégiquement, je sais où aller, du coup, je mérite d'être manager. Tu es là, mais non. Donc, ce qu'on fait différemment, c'est qu'on l'implique plus dans la stratégie ou dans d'autres choses. Mais tu n'auras pas le poste de manager. Et elle, elle est persuadée qu'on ne voit pas son talent. Donc, je pense qu'il faut le savoir. Des fois, on se ment aussi sur nos compétences. Il faut aussi pouvoir entendre. C'est pour ça qu'il faut... motiver aussi beaucoup ses choix. Il faut aussi pouvoir entendre quand quelqu'un te dit ce n'est pas dans ton intérêt, tu n'es pas fait pour être manager Oui.
- Speaker #1
Alors, j'ai l'impression qu'on confond aussi beaucoup en entreprise. Ça fait X temps que je fais ce métier où je performe à X de mes capacités dans cette fonction, donc je mérite d'être manager. Mais c'est totalement faux parce que ce ne sont pas les mêmes compétences en réalité.
- Speaker #0
Mais rien à voir. Et en plus, il y a des gens qui sont très frustrés. Parce que du coup, ils se rendent compte que Ah non, mais attends, mais gérer les problèmes de staff, du coup, c'est devenu 40% de mon job. Je n'ai plus le temps de faire mon job de XYZ, de recruteur, ce que tu veux. Ben oui, parce que maintenant, c'est ton job où ils vont Ah, mais ça, je n'ai pas le temps. Je dois répondre aux clients maintenant. Je dois être à l'atelier. Si c'est un truc un peu plus... Si c'est des produits. Je n'ai pas le temps de m'occuper de ce problème-là de formation, de communication, de machin. J'ai du travail à faire. Et leur faire comprendre que c'est ton travail. Tu ne perds pas du temps parce que tu es loin de tes machines ou parce que tu es loin de ton ordinateur. Gagne en t'occupant de ton équipe. Et plus ton équipe sera grande, moins tu vas faire le métier que tu devais faire. Donc, si tu kiffes vraiment ton métier, ne deviens pas manager. Clairement, il faut savoir que c'est un autre métier. Manager, ce n'est pas une progression, c'est un autre métier. Et tout le monde n'est pas apte à le faire. Et en fait, ça va dégoûter des gens de leur cœur de métier. Ils vont se dire... Mais j'étais devenue machin et je suis partie en burn-out. Du coup, j'ai fait un bilan de compétences et j'ai machin. Tu t'es lancée dans un truc, gars. T'aurais mieux fait de lever la main et dire, vous savez quoi ? Vous pouvez me remettre où j'étais. Ça m'est arrivé une fois, donc mettre quelqu'un où il était. On l'a accompagnée pour qu'elle devienne la meilleure manager du monde. Ça ne fonctionnait pas. Les gens continuaient à... Moi, je passais mon temps à rattraper les gens par la culotte en disant, tu ne te rends pas compte du travail qu'on fait. Je te jure, ça valait mieux. Et au bout de, je ne sais pas, 6, 7 mois... donc on mettait beaucoup de choses en place quand même pour mettre un peu de distance entre la manager et son équipe mais bon, elle a réussi à le voir, elle a fait en fait non, j'y arrive pas, en fait c'est trop dur ce que vous me demandez la marche est trop haute et on lui a dit, c'était pas tu perds ton boulot, c'était bon mais elle avait peur de perdre son boulot, elle a dit le but, très bien, on te remet, c'est toi qui fais le plus d'argent dans la boîte, donc on va te garder merci de vouloir rester et puis on va te garder, tu vas revenir alors on l'a fait revenir dans un, voilà, il y a aussi des questions d'ego, donc tu l'as fait revenir dans des petits peu différents tu donnes d'autres responsabilités pour ne pas perdre la face non plus totalement face aux gens. Mais oui, c'est pas... Et c'est toujours ça. Il est là depuis un certain temps ou elle est là depuis un certain temps. Elle connaît son boulot par cœur, elle connaît les clients. Et tiens, si on lui mettait 5 personnes dans les pattes à gérer. On peut le faire, mais il faut des formations avant. Il faut un accompagnement de fou pendant au moins un an. Et quand je dis de fou, c'est vraiment du coaching toutes les semaines. Enfin voilà, je viens du monde de la formation en même temps. Donc c'est un cheval de bataille.
- Speaker #1
Mais il faut des compétences humaines aussi. tu vois parce que si t'es tu peux être très bien dans ta fonction mais être très individualiste et très à jouer perso et à ce moment là mais jamais de la vie tu seras un bon manager ce sera jamais possible et c'est juste merci d'ailleurs de l'avoir dit que tout le monde n'est pas fait pour ça et que c'est pas nécessairement
- Speaker #0
une évolution logique parce que c'est simplement pas le cas et c'est pas grave et puis quand t'es dans du middle management excuse moi moi j'ai jamais été dans du middle management si une fois c'est horrible je le ferai plus deux fois moi je suis où partie de l'équipe de direction ou je suis employée lambda. Tu ne me mets plus jamais au milieu. Je trouve que c'est d'un stressant d'être au milieu parce que tout le monde, ton équipe compte sur toi, toi tu vas demander des trucs qu'on ne peut pas te donner. Si l'équipe ne performe pas, c'est ta faute des yeux de la direction. Au lieu de tes employés, tu ne leur donnes pas les moyens, mais c'est des moyens que la direction ne te donne pas. Moi, les middle managers,
- Speaker #1
j'appelle ça l'équipe des fusibles.
- Speaker #0
Oh ouais ! Et puis franchement, pour la différence de salaire des fois, tu te dis ouais, ça valait vraiment le coup. Alors, il faut que ce soit un plan de carrière, de se dire c'est ça, et je monte en compétence sur justement du management, et puis après je vais pouvoir monter au-dessus. C'est ma vision à moi, il y a plein de managers qui doivent être, évidemment. Mais pour moi, c'est les postes les plus compliqués de l'entreprise. C'est les postes dont j'aime le mieux m'occuper, c'est ces gens-là. Et puis en plus, c'est plus malin mathématiquement, je m'occupe d'une personne qui s'en occupe de cinq.
- Speaker #1
putain c'est moins de gens mais ouais moins de gens ok merci d'avoir répondu en tout cas à ces questions sur le volet sur le volet RH Hélène sur le volet organisation et minimalisme aussi naturellement, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Donc si on a envie de te contacter, te poser des questions, ou poursuivre ton accompagnement pour apprendre à trier son chez-soi.
- Speaker #0
Il y a trois manières sur Instagram, Femme Minimaliste, donc une contraction de famille et minimaliste, je sais que c'est... Moi je le dis très vite, mais il y a beaucoup de gens qui me malent. Donc Femme Minimaliste, sur Instagram, j'ai mon site, Femme Minimaliste. où on peut voir tous les détails du programme sur 8 semaines et sinon le podcast sur toutes les plateformes d'écoute donc là où les gens nous écoutent en ce moment ils vont me trouver aussi je partagerai aussi les liens pour les auditeurs dans la description de
- Speaker #1
cet épisode qui touche déjà à sa fin, c'était un long épisode merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation Hélène Et puis, tu es la première interview de l'année pour Mission Anxiété Zéro. Alors, je te souhaite tout le meilleur et tous les succès que tu puisses espérer pour cette nouvelle année. Et je te dis à très bientôt.
- Speaker #0
Merci, Sandra.
- Speaker #1
Un immense merci à Hélène pour cette discussion tellement enrichissante. Que ce soit en tant qu'experte de l'organisation ou des ressources humaines. Elle nous a offert une vision authentique et pleine de sagesse sur des sujets qui peuvent chambouler la sérénité de beaucoup d'entre nous. D'abord en nous plongeant dans l'univers du désencombrement et du minimalisme, où Hélène nous a éclairé sur la puissance d'une maison simplifiée et organisée. J'aime le fait que ce processus va bien au-delà des objets. Il s'agit de retrouver de l'espace, de l'énergie et du temps pour ce qui compte vraiment. Ses conseils pratiques et ses réflexions sur l'impact d'un intérieur apaisé ont résonné particulièrement en moi Et je dois t'avouer que j'ai même trouvé la place pour ce fameux tourne-disque. Puis, en nous emmenant en immersion dans la vie d'une responsable RH, un domaine où ses qualités humaines et son sens des priorités jouent un rôle clé, je retiendrai combien il est important de prendre les décisions même difficiles avec le plus d'humanité possible pour maintenir cet équilibre subtil entre performance et bien-être au travail. Hélène nous a montré deux facettes de sa vie professionnelle qui, bien que distinctes, s'articulent autour d'une même... quête, aider les autres à simplifier, à prioriser et à se reconnecter à l'essentiel, dans la vie personnelle comme au travail. Et au final, j'ai l'impression que ces deux métiers, bien distincts à la base, ne sont plus si différents que ça. Si cet épisode t'a plu, je serais gratitude que tu laisses 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. On serait ravis, Hélène et moi d'ailleurs, que tu viennes nous partager tes commentaires sur cet épisode en DM sur Instagram ou sur LinkedIn. Quant à nous... On se retrouve dans un prochain épisode et n'oublie pas, quoi que tu traverses, tu n'es pas seul.