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Jordan Frarier (Foncia Transaction) : "Un premier trimestre immobilier encourageant, le 2ème sera déterminant" #870 cover
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Mon Podcast Immo

Jordan Frarier (Foncia Transaction) : "Un premier trimestre immobilier encourageant, le 2ème sera déterminant" #870

Jordan Frarier (Foncia Transaction) : "Un premier trimestre immobilier encourageant, le 2ème sera déterminant" #870

10min |15/04/2024
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10min |15/04/2024
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Description

Vous voulez y voir clair sur le marché de l'immobilier ? Vous vous intéressez aux stratégies déployées par les grands acteurs du secteur ? Écoutez Jordan Frarier, président de Foncia Transaction invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il livre son analyse sur la conjoncture immobilière.

"Nous avons plutôt bien traversé cette période de ralentissement, en partie grâce à notre capacité à réaliser des ventes auprès de nos clients déjà en gestion locative ou en syndic de copropriété," explique Jordan Frarier. Foncia Transaction a réalisé 15 000 ventes en 2023, explique t-il.

Dans cet épisode, Jordan Frarier livre son regard sur le début de rebond observé au premier trimestre de 2024, où "un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière, avec une hausse d'environ 14%". Et de poursuivre : "Les taux ont commencé à baisser, et cela accompagne sans aucun doute le rebond du marché.". Quid de la baisse des prix ? "Nous observons une baisse de 3%. C'est un ajustement plutôt qu’un effondrement.", répond le président de Foncia Transaction. Au cours de l'interview, il évoque aussi le retour des investisseurs sur le marché. "Nous observons un vrai retour des investisseurs particuliers...avec un budget moyen autour de 150 000 euros", dit-il, mettant en lumière l’évolution de la situation financière qui favorise ce segment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMMO. Je suis Ariane Artinian. Tous les jours, je reçois celles et ceux qui font l'IMMO. Et aujourd'hui, on parle de l'embellie que les uns et les autres commencent à observer sur le marché. Et on en parle avec Jordan Frarier. Bonjour.

  • Jordan Frarier

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Jordan, vous êtes président de Foncia Transaction. Donc l'entité achat, vente, transaction du groupe Foncière.

  • Jordan Frarier

    Exactement, exactement sur l'habitation, sur le résidentiel ancien.

  • Ariane Artinian

    Alors ça représente combien d'agences immobilières ?

  • Jordan Frarier

    Foncia Transaction France, c'est 400 agences pour la partie encore une fois transaction et 1300 collaborateurs salariés .

  • Ariane Artinian

    Parce que la particularité de vos agences immobilières, c'est qu'elles appartiennent au groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement. Toutes les agences Foncia appartiennent au groupe, exactement.

  • Ariane Artinian

    Alors, 400 agences immobilières, ça fait combien de ventes en 2023 ? a fait quoi ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    15 000 ventes ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    Comment vous avez vécu le ralentissement ?

  • Jordan Frarier

    Alors, un petit peu comme tout le monde, en tout cas a priori un petit peu comme tout le monde, même si on peut considérer qu'on a plutôt bien traversé cette soi-disante période de crise. En tout cas, de ralentissement, j'aime bien votre expression, parce qu'on a la chance, entre autres chez Foncia, d'avoir une partie et une partie importante de nos ventes qui se réalisent auprès de nos clients qui sont gérés en syndic de copropriété ou en gestion locative.

  • Ariane Artinian

    Donc on peut dire que vous avez été sauvé entre guillemets par l'ADB, la partie historique du groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement, on accompagne toujours nos clients d'administration de biens, mais du coup c'est à la fois porteur quand le marché est lui-même très porteur, et c'est à la fois un vrai outil, une vraie valeur ajoutée quand le marché ralentit un petit peu.

  • Ariane Artinian

    Alors beaucoup d'acteurs constatent une reprise du marché, en tout cas l'espèrent, l'appel de tout leur soin. On voit paraître des chiffres, des études qui parlent du réveil du marché début 2024. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Jordan Frarier

    Moi, je ne dis pas réveil, je dis en tout cas un début de rebond. Oui, ça c'est vrai. Encore un petit peu tôt pour s'aventurer à dire plus qu'un début de rebond. Mais concrètement, oui, on a vu un premier trimestre avec un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière. On évalue à peu près plus 14%.

  • Ariane Artinian

    Sachant que l'année dernière, on était à moins combien ?

  • Jordan Frarier

    L'année dernière, on était à pas loin de moins 30%. Donc on n'a pas encore retrouvé tout le monde. Ça vient petit à petit et on continue de voir de l'offre, on continue de voir des vendeurs qui nous sollicitent, y compris pour de l'estimation. de la mise en vente. Et puis peut-être qu'on parlera tout à l'heure aussi un petit peu de la partie prix et autres, et des délais.

  • Ariane Artinian

    On va en parler tout de suite. Alors les prix, qu'est-ce que ça donne ? Ils continuent de baisser un petit peu ?

  • Jordan Frarier

    Oui, en tout cas de s'ajuster.

  • Ariane Artinian

    Il y a des mots qu'on n'aime pas prononcer dans l'immobilier. Baisse de prix, ça en fait partie, j'ai l'impression.

  • Jordan Frarier

    On en parle tous les jours. Des baisses de prix, on en parle tous les jours. Moi, les mots que j'essaye de ne pas utiliser, c'est plutôt ceux de crise, de chute vertigineuse, de dégringolade. Voilà, tous les mots qui font peur et qui font mal, sauf si c'était le cas. Je ne les utilise pas parce que sur le premier trimestre, la baisse de prix qu'on a constatée est de 3%. Donc c'est là que je parle plus d'ajustement que d'effondrement ou autre chose.

  • Ariane Artinian

    Alors 3% par rapport à moins combien l'an passé ?

  • Jordan Frarier

    C'est ça qui est intéressant, c'est qu'en fait on a constaté une baisse des prix de 3% et une baisse des surfaces des biens vendus de 1%. Là où l'année dernière on était sur les chiffres inverses, c'est-à-dire que les surfaces baissaient de 3% et les prix baissaient de 1%. Dit autrement, l'année dernière, j'en avais parlé, je considérais que c'était surtout les acquéreurs qui faisaient l'effort et réduisaient la surface des biens qu'ils achetaient pour réussir à rentrer dans le prix. Là, sur ce premier trimestre 2024, on voit l'inverse. C'est les prix qui se réajustent de 3% et les acquéreurs restent sur leur surface.

  • Ariane Artinian

    Ils restent sur leur surface, ils restent sur leur budget surtout, parce que même si les taux ont recommencé à baisser, ce n'est quand même pas évident d'emprunter aujourd'hui.

  • Jordan Frarier

    Alors ça va mieux, ça va mieux. Les taux ont effectivement, et ça incontestablement, ça accompagne ce rebond du premier trimestre. Les taux ont commencé à baisser, à bien baisser. On voit ou on entend ici et là des prévisions à horizon de l'été et de la fin de l'année que ça pourrait continuer d'accompagner le mouvement. Et c'est ce que toute la profession évoquait l'année dernière. C'est-à-dire que si on a une baisse des taux croisée par un réajustement des prix, on retrouve un petit peu de dynamique. C'est ce qu'on constate sur le premier trimestre. L'autre facteur, c'est la capacité des banques à valider les dossiers d'emprunt. L'année dernière, on avait relativement un chiffre important de refus de prêts de la part des établissements bancaires. Là où cette année, on a commencé même à le voir fin d'année dernière, toute fin d'année dernière, on a commencé à avoir des établissements bancaires qui se réouvrent en conquête client.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est plutôt encourageant tous ces signaux.

  • Jordan Frarier

    Exactement, c'est le bon terme, le bon résumé du premier trimestre, c'est c'est encourageant, restons prudents. Et le deuxième trimestre va être assez déterminant puisque c'est un trimestre qui est très important dans la saisonnalité du métier et de l'activité, aussi parce que c'est souvent le trimestre sur lequel majoritairement les familles opèrent. Les déménagements ou prépare les déménagements qu'ils essayent de caler avec les rentrées scolaires et l'été et les vacances d'été. Donc c'est un trimestre qui va être très important le deuxième.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est maintenant que ça se joue ?

  • Jordan Frarier

    C'est maintenant que le match de l'année 2024 se joue principalement.

  • Ariane Artinian

    Jordan Farrier, vous nous parlez du retour ou pas des investisseurs depuis le début de l'année ? Qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Oui, effectivement, on constate qu'on a un vrai retour des investisseurs. Alors investisseurs, je parle des investisseurs particuliers à qui les banques avaient... plutôt bien refermer les possibilités l'année dernière et qui aujourd'hui retrouvent de la capacité.

  • Ariane Artinian

    C'est quoi le profil type d'un investisseur chez Foncia ?

  • Jordan Frarier

    Chez Foncia, bonne question exactement, nous c'est plutôt le couple ou la personne isolée qui va à la trentaine, à la quarantaine, à la cinquantaine. se lancer dans un premier investissement, parfois le renouveler une deuxième, voire une troisième fois. En tout cas, c'est plutôt des approches très bon père de famille, très patrimoniales. Je me constitue un complément de retraite, je prépare la scolarité des enfants, on est vraiment nous sur ce profil-là.

  • Ariane Artinian

    Et avec quel budget ?

  • Jordan Frarier

    Et avec un budget autour de 150 000 euros en moyenne nationale. Évidemment, les écarts entre Paris et le reste de la France sont importants.

  • Ariane Artinian

    Et au niveau des rentabilités, qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Elle s'améliore légèrement du fait de la baisse des taux. et du réajustement des prix qu'on évoquait tout à l'heure, on a aussi un regain sur les rentabilités. 150 000 pour les investisseurs, en sachant que le prix moyen de vente chez Foncia, au global, il est de 168 000 euros.

  • Ariane Artinian

    Ça, c'est les chiffres ?

  • Jordan Frarier

    Premier trimestre 2024, exactement, qui sont tout chauds. C'est celui-là qui est en baisse de 3% par rapport à l'année dernière. De la même façon qu'on a regardé notre délai moyen de vente, il est passé à 98 jours sur le premier trimestre 2024. C'est 11 jours de plus. que sur le premier trimestre 2023, qui était encore assez dynamique. Et je ne le vois pas du tout négativement, bien au contraire, puisqu'on a des collaborateurs chez Foncia Transactions qui ont réalisé le même nombre de ventes. que l'année dernière sur le premier trimestre 2023. Donc l'augmentation du délai moyen de vente, je le traduis surtout par le fait qu'un certain nombre de vendeurs commencent à être très à l'écoute, très raisonnables sur les prix, se réajustent. Et donc on se retrouve sur ce premier trimestre 2024 à vendre des mandats qui pouvaient avoir 5, 6, 7, 8, 9 mois, ce qu'on voyait beaucoup moins l'année dernière et ce qui explique les plus en jours du délai moyen de vente.

  • Ariane Artinian

    Les chiffres qui viennent de sortir et que vos confrères sortent ne s'appuient pas toujours tous sur les mêmes délais d'observation. Pourquoi ? Et qu'est-ce qu'on peut en dire ? Qu'est-ce qu'il y a derrière cette volonté de s'intéresser à telle ou telle période, selon vous ?

  • Jordan Frarier

    Ça, je ne saurais pas vous le dire, je ne me le permettrais pas. Effectivement, par contre, je vous rejoins, il y a vraiment deux écoles. Comparer le premier trimestre 2024 avec le quatrième trimestre 2023 ou comparer le premier trimestre 2024 avec le premier trimestre 2023. Nous, chez Foncia, la méthodologie qu'on a retenue, c'est de comparer le premier trimestre avec le premier trimestre. Parce que ce qu'on observe, nous, sur notre activité, c'est qu'on a une saisonnalité qui est quand même assez forte, en tout cas assez différente selon les trimestres. Le quatrième trimestre de l'année chez nous est plutôt un trimestre calme. Donc, on préfère comparer trimestre à trimestre.

  • Ariane Artinian

    Et pour finir, l'impact des JO sur le marché, comment est-ce que vous l'appréciez ?

  • Jordan Frarier

    Alors, en transaction... Pour le moment, je ne vais pas vous parler d'impact. Ce que je vais évoquer, c'est qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, on a constaté qu'on avait, et ça je parle pour Foncia, mais je crois que c'est à peu près global dans la profession, on a tous constaté une augmentation des stocks de biens à vendre, avec un fameux nombre de biens qui ne se vendaient pas. raison de prix, et ainsi de suite. C'est bien qu'ils ne se vendaient pas chez Foncia, et ça rejoint notre propos de tout à l'heure. Chez Foncia, plutôt que de ne pas réussir à vendre, on a essayé d'accompagner, d'encourager, pour ceux qui le pouvaient, nos clients à basculer. sur une mise en location.

  • Ariane Artinian

    Ça représente quel pourcentage de clients ?

  • Jordan Frarier

    C'est minoritaire parce qu'un client qui a l'intention de vendre, qui ne vend pas et qui a la possibilité de basculer sur 2, 3 ou 4 ans de location, on se parle de 4, 5% des mandats qu'on avait l'année dernière. Ce n'est pas énormissime, ce n'est pas comme ça qu'on va résoudre le problème du marché locatif. En tout cas, si on peut y contribuer rien qu'un tout petit peu, il n'empêche que ça aide quand même et c'est surtout un vrai service qu'on rend à nos clients. Et pourquoi je vous en parle ? C'est parce que là où on l'a vu, le fameux 4 à 5%, là où on l'a vu, Le plus se développer, c'est effectivement sur Paris, la région parisienne, où un certain nombre de clients se sont retirés de la vente et sont partis sur de la location. Plutôt de la location longue durée, parce que chez Foncière, on fait de la location classique en longue durée, on ne fait pas de location saisonnière en Ile-de-France, on en fait ailleurs en France, mais avec une logique de il y a de la demande en location, je vais basculer là-dessus L'impact Jeux Olympiques eux-mêmes, je ne sais pas vous dire, parce que que ce soit en transaction ou en location, comme je vous le disais, on n'a pas cette activité-là saisonnière.

  • Ariane Artinian

    Parce qu'on entend certains de vos confrères dire qu'il y a eu des biens mis en location dans la perspective JO qui vont revenir sur le marché à la rentrée. Et peut-être que ça va re-provoquer des ajustements à la baisse.

  • Jordan Frarier

    Oui.

  • Ariane Artinian

    C'est ce que j'avais derrière la tête.

  • Jordan Frarier

    Alors ça, je vous rejoins. Ça, je vous rejoins effectivement. Une fois les JO passées, ça va être très intéressant de suivre le marché de Paris et de l'Île-de-France. voir si on a un retour assez important, assez massif. Et chez Foncia, on pourra le voir du coup dans les deux activités, et en transaction de mon côté, et sur l'activité de la location, peut-être avec enfin un petit peu plus de rotation.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup Jordan Frarié. Je rappelle que vous êtes président de Foncia Transactions, et ce qu'on retient en deux mots, c'est premier trimestre encourageant.

  • Jordan Frarier

    Encourageant, exactement.

  • Ariane Artinian

    Et on va attendre le deuxième pour être sûr qu'on va dans la bonne direction.

  • Jordan Frarier

    Voilà, c'est ça, exactement.

  • Ariane Artinian

    Merci.

  • Jordan Frarier

    Merci à vous.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Jordan Frarier

    Mon Podcast Immo.

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Vous voulez y voir clair sur le marché de l'immobilier ? Vous vous intéressez aux stratégies déployées par les grands acteurs du secteur ? Écoutez Jordan Frarier, président de Foncia Transaction invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il livre son analyse sur la conjoncture immobilière.

"Nous avons plutôt bien traversé cette période de ralentissement, en partie grâce à notre capacité à réaliser des ventes auprès de nos clients déjà en gestion locative ou en syndic de copropriété," explique Jordan Frarier. Foncia Transaction a réalisé 15 000 ventes en 2023, explique t-il.

Dans cet épisode, Jordan Frarier livre son regard sur le début de rebond observé au premier trimestre de 2024, où "un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière, avec une hausse d'environ 14%". Et de poursuivre : "Les taux ont commencé à baisser, et cela accompagne sans aucun doute le rebond du marché.". Quid de la baisse des prix ? "Nous observons une baisse de 3%. C'est un ajustement plutôt qu’un effondrement.", répond le président de Foncia Transaction. Au cours de l'interview, il évoque aussi le retour des investisseurs sur le marché. "Nous observons un vrai retour des investisseurs particuliers...avec un budget moyen autour de 150 000 euros", dit-il, mettant en lumière l’évolution de la situation financière qui favorise ce segment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMMO. Je suis Ariane Artinian. Tous les jours, je reçois celles et ceux qui font l'IMMO. Et aujourd'hui, on parle de l'embellie que les uns et les autres commencent à observer sur le marché. Et on en parle avec Jordan Frarier. Bonjour.

  • Jordan Frarier

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Jordan, vous êtes président de Foncia Transaction. Donc l'entité achat, vente, transaction du groupe Foncière.

  • Jordan Frarier

    Exactement, exactement sur l'habitation, sur le résidentiel ancien.

  • Ariane Artinian

    Alors ça représente combien d'agences immobilières ?

  • Jordan Frarier

    Foncia Transaction France, c'est 400 agences pour la partie encore une fois transaction et 1300 collaborateurs salariés .

  • Ariane Artinian

    Parce que la particularité de vos agences immobilières, c'est qu'elles appartiennent au groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement. Toutes les agences Foncia appartiennent au groupe, exactement.

  • Ariane Artinian

    Alors, 400 agences immobilières, ça fait combien de ventes en 2023 ? a fait quoi ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    15 000 ventes ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    Comment vous avez vécu le ralentissement ?

  • Jordan Frarier

    Alors, un petit peu comme tout le monde, en tout cas a priori un petit peu comme tout le monde, même si on peut considérer qu'on a plutôt bien traversé cette soi-disante période de crise. En tout cas, de ralentissement, j'aime bien votre expression, parce qu'on a la chance, entre autres chez Foncia, d'avoir une partie et une partie importante de nos ventes qui se réalisent auprès de nos clients qui sont gérés en syndic de copropriété ou en gestion locative.

  • Ariane Artinian

    Donc on peut dire que vous avez été sauvé entre guillemets par l'ADB, la partie historique du groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement, on accompagne toujours nos clients d'administration de biens, mais du coup c'est à la fois porteur quand le marché est lui-même très porteur, et c'est à la fois un vrai outil, une vraie valeur ajoutée quand le marché ralentit un petit peu.

  • Ariane Artinian

    Alors beaucoup d'acteurs constatent une reprise du marché, en tout cas l'espèrent, l'appel de tout leur soin. On voit paraître des chiffres, des études qui parlent du réveil du marché début 2024. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Jordan Frarier

    Moi, je ne dis pas réveil, je dis en tout cas un début de rebond. Oui, ça c'est vrai. Encore un petit peu tôt pour s'aventurer à dire plus qu'un début de rebond. Mais concrètement, oui, on a vu un premier trimestre avec un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière. On évalue à peu près plus 14%.

  • Ariane Artinian

    Sachant que l'année dernière, on était à moins combien ?

  • Jordan Frarier

    L'année dernière, on était à pas loin de moins 30%. Donc on n'a pas encore retrouvé tout le monde. Ça vient petit à petit et on continue de voir de l'offre, on continue de voir des vendeurs qui nous sollicitent, y compris pour de l'estimation. de la mise en vente. Et puis peut-être qu'on parlera tout à l'heure aussi un petit peu de la partie prix et autres, et des délais.

  • Ariane Artinian

    On va en parler tout de suite. Alors les prix, qu'est-ce que ça donne ? Ils continuent de baisser un petit peu ?

  • Jordan Frarier

    Oui, en tout cas de s'ajuster.

  • Ariane Artinian

    Il y a des mots qu'on n'aime pas prononcer dans l'immobilier. Baisse de prix, ça en fait partie, j'ai l'impression.

  • Jordan Frarier

    On en parle tous les jours. Des baisses de prix, on en parle tous les jours. Moi, les mots que j'essaye de ne pas utiliser, c'est plutôt ceux de crise, de chute vertigineuse, de dégringolade. Voilà, tous les mots qui font peur et qui font mal, sauf si c'était le cas. Je ne les utilise pas parce que sur le premier trimestre, la baisse de prix qu'on a constatée est de 3%. Donc c'est là que je parle plus d'ajustement que d'effondrement ou autre chose.

  • Ariane Artinian

    Alors 3% par rapport à moins combien l'an passé ?

  • Jordan Frarier

    C'est ça qui est intéressant, c'est qu'en fait on a constaté une baisse des prix de 3% et une baisse des surfaces des biens vendus de 1%. Là où l'année dernière on était sur les chiffres inverses, c'est-à-dire que les surfaces baissaient de 3% et les prix baissaient de 1%. Dit autrement, l'année dernière, j'en avais parlé, je considérais que c'était surtout les acquéreurs qui faisaient l'effort et réduisaient la surface des biens qu'ils achetaient pour réussir à rentrer dans le prix. Là, sur ce premier trimestre 2024, on voit l'inverse. C'est les prix qui se réajustent de 3% et les acquéreurs restent sur leur surface.

  • Ariane Artinian

    Ils restent sur leur surface, ils restent sur leur budget surtout, parce que même si les taux ont recommencé à baisser, ce n'est quand même pas évident d'emprunter aujourd'hui.

  • Jordan Frarier

    Alors ça va mieux, ça va mieux. Les taux ont effectivement, et ça incontestablement, ça accompagne ce rebond du premier trimestre. Les taux ont commencé à baisser, à bien baisser. On voit ou on entend ici et là des prévisions à horizon de l'été et de la fin de l'année que ça pourrait continuer d'accompagner le mouvement. Et c'est ce que toute la profession évoquait l'année dernière. C'est-à-dire que si on a une baisse des taux croisée par un réajustement des prix, on retrouve un petit peu de dynamique. C'est ce qu'on constate sur le premier trimestre. L'autre facteur, c'est la capacité des banques à valider les dossiers d'emprunt. L'année dernière, on avait relativement un chiffre important de refus de prêts de la part des établissements bancaires. Là où cette année, on a commencé même à le voir fin d'année dernière, toute fin d'année dernière, on a commencé à avoir des établissements bancaires qui se réouvrent en conquête client.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est plutôt encourageant tous ces signaux.

  • Jordan Frarier

    Exactement, c'est le bon terme, le bon résumé du premier trimestre, c'est c'est encourageant, restons prudents. Et le deuxième trimestre va être assez déterminant puisque c'est un trimestre qui est très important dans la saisonnalité du métier et de l'activité, aussi parce que c'est souvent le trimestre sur lequel majoritairement les familles opèrent. Les déménagements ou prépare les déménagements qu'ils essayent de caler avec les rentrées scolaires et l'été et les vacances d'été. Donc c'est un trimestre qui va être très important le deuxième.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est maintenant que ça se joue ?

  • Jordan Frarier

    C'est maintenant que le match de l'année 2024 se joue principalement.

  • Ariane Artinian

    Jordan Farrier, vous nous parlez du retour ou pas des investisseurs depuis le début de l'année ? Qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Oui, effectivement, on constate qu'on a un vrai retour des investisseurs. Alors investisseurs, je parle des investisseurs particuliers à qui les banques avaient... plutôt bien refermer les possibilités l'année dernière et qui aujourd'hui retrouvent de la capacité.

  • Ariane Artinian

    C'est quoi le profil type d'un investisseur chez Foncia ?

  • Jordan Frarier

    Chez Foncia, bonne question exactement, nous c'est plutôt le couple ou la personne isolée qui va à la trentaine, à la quarantaine, à la cinquantaine. se lancer dans un premier investissement, parfois le renouveler une deuxième, voire une troisième fois. En tout cas, c'est plutôt des approches très bon père de famille, très patrimoniales. Je me constitue un complément de retraite, je prépare la scolarité des enfants, on est vraiment nous sur ce profil-là.

  • Ariane Artinian

    Et avec quel budget ?

  • Jordan Frarier

    Et avec un budget autour de 150 000 euros en moyenne nationale. Évidemment, les écarts entre Paris et le reste de la France sont importants.

  • Ariane Artinian

    Et au niveau des rentabilités, qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Elle s'améliore légèrement du fait de la baisse des taux. et du réajustement des prix qu'on évoquait tout à l'heure, on a aussi un regain sur les rentabilités. 150 000 pour les investisseurs, en sachant que le prix moyen de vente chez Foncia, au global, il est de 168 000 euros.

  • Ariane Artinian

    Ça, c'est les chiffres ?

  • Jordan Frarier

    Premier trimestre 2024, exactement, qui sont tout chauds. C'est celui-là qui est en baisse de 3% par rapport à l'année dernière. De la même façon qu'on a regardé notre délai moyen de vente, il est passé à 98 jours sur le premier trimestre 2024. C'est 11 jours de plus. que sur le premier trimestre 2023, qui était encore assez dynamique. Et je ne le vois pas du tout négativement, bien au contraire, puisqu'on a des collaborateurs chez Foncia Transactions qui ont réalisé le même nombre de ventes. que l'année dernière sur le premier trimestre 2023. Donc l'augmentation du délai moyen de vente, je le traduis surtout par le fait qu'un certain nombre de vendeurs commencent à être très à l'écoute, très raisonnables sur les prix, se réajustent. Et donc on se retrouve sur ce premier trimestre 2024 à vendre des mandats qui pouvaient avoir 5, 6, 7, 8, 9 mois, ce qu'on voyait beaucoup moins l'année dernière et ce qui explique les plus en jours du délai moyen de vente.

  • Ariane Artinian

    Les chiffres qui viennent de sortir et que vos confrères sortent ne s'appuient pas toujours tous sur les mêmes délais d'observation. Pourquoi ? Et qu'est-ce qu'on peut en dire ? Qu'est-ce qu'il y a derrière cette volonté de s'intéresser à telle ou telle période, selon vous ?

  • Jordan Frarier

    Ça, je ne saurais pas vous le dire, je ne me le permettrais pas. Effectivement, par contre, je vous rejoins, il y a vraiment deux écoles. Comparer le premier trimestre 2024 avec le quatrième trimestre 2023 ou comparer le premier trimestre 2024 avec le premier trimestre 2023. Nous, chez Foncia, la méthodologie qu'on a retenue, c'est de comparer le premier trimestre avec le premier trimestre. Parce que ce qu'on observe, nous, sur notre activité, c'est qu'on a une saisonnalité qui est quand même assez forte, en tout cas assez différente selon les trimestres. Le quatrième trimestre de l'année chez nous est plutôt un trimestre calme. Donc, on préfère comparer trimestre à trimestre.

  • Ariane Artinian

    Et pour finir, l'impact des JO sur le marché, comment est-ce que vous l'appréciez ?

  • Jordan Frarier

    Alors, en transaction... Pour le moment, je ne vais pas vous parler d'impact. Ce que je vais évoquer, c'est qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, on a constaté qu'on avait, et ça je parle pour Foncia, mais je crois que c'est à peu près global dans la profession, on a tous constaté une augmentation des stocks de biens à vendre, avec un fameux nombre de biens qui ne se vendaient pas. raison de prix, et ainsi de suite. C'est bien qu'ils ne se vendaient pas chez Foncia, et ça rejoint notre propos de tout à l'heure. Chez Foncia, plutôt que de ne pas réussir à vendre, on a essayé d'accompagner, d'encourager, pour ceux qui le pouvaient, nos clients à basculer. sur une mise en location.

  • Ariane Artinian

    Ça représente quel pourcentage de clients ?

  • Jordan Frarier

    C'est minoritaire parce qu'un client qui a l'intention de vendre, qui ne vend pas et qui a la possibilité de basculer sur 2, 3 ou 4 ans de location, on se parle de 4, 5% des mandats qu'on avait l'année dernière. Ce n'est pas énormissime, ce n'est pas comme ça qu'on va résoudre le problème du marché locatif. En tout cas, si on peut y contribuer rien qu'un tout petit peu, il n'empêche que ça aide quand même et c'est surtout un vrai service qu'on rend à nos clients. Et pourquoi je vous en parle ? C'est parce que là où on l'a vu, le fameux 4 à 5%, là où on l'a vu, Le plus se développer, c'est effectivement sur Paris, la région parisienne, où un certain nombre de clients se sont retirés de la vente et sont partis sur de la location. Plutôt de la location longue durée, parce que chez Foncière, on fait de la location classique en longue durée, on ne fait pas de location saisonnière en Ile-de-France, on en fait ailleurs en France, mais avec une logique de il y a de la demande en location, je vais basculer là-dessus L'impact Jeux Olympiques eux-mêmes, je ne sais pas vous dire, parce que que ce soit en transaction ou en location, comme je vous le disais, on n'a pas cette activité-là saisonnière.

  • Ariane Artinian

    Parce qu'on entend certains de vos confrères dire qu'il y a eu des biens mis en location dans la perspective JO qui vont revenir sur le marché à la rentrée. Et peut-être que ça va re-provoquer des ajustements à la baisse.

  • Jordan Frarier

    Oui.

  • Ariane Artinian

    C'est ce que j'avais derrière la tête.

  • Jordan Frarier

    Alors ça, je vous rejoins. Ça, je vous rejoins effectivement. Une fois les JO passées, ça va être très intéressant de suivre le marché de Paris et de l'Île-de-France. voir si on a un retour assez important, assez massif. Et chez Foncia, on pourra le voir du coup dans les deux activités, et en transaction de mon côté, et sur l'activité de la location, peut-être avec enfin un petit peu plus de rotation.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup Jordan Frarié. Je rappelle que vous êtes président de Foncia Transactions, et ce qu'on retient en deux mots, c'est premier trimestre encourageant.

  • Jordan Frarier

    Encourageant, exactement.

  • Ariane Artinian

    Et on va attendre le deuxième pour être sûr qu'on va dans la bonne direction.

  • Jordan Frarier

    Voilà, c'est ça, exactement.

  • Ariane Artinian

    Merci.

  • Jordan Frarier

    Merci à vous.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Jordan Frarier

    Mon Podcast Immo.

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Description

Vous voulez y voir clair sur le marché de l'immobilier ? Vous vous intéressez aux stratégies déployées par les grands acteurs du secteur ? Écoutez Jordan Frarier, président de Foncia Transaction invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il livre son analyse sur la conjoncture immobilière.

"Nous avons plutôt bien traversé cette période de ralentissement, en partie grâce à notre capacité à réaliser des ventes auprès de nos clients déjà en gestion locative ou en syndic de copropriété," explique Jordan Frarier. Foncia Transaction a réalisé 15 000 ventes en 2023, explique t-il.

Dans cet épisode, Jordan Frarier livre son regard sur le début de rebond observé au premier trimestre de 2024, où "un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière, avec une hausse d'environ 14%". Et de poursuivre : "Les taux ont commencé à baisser, et cela accompagne sans aucun doute le rebond du marché.". Quid de la baisse des prix ? "Nous observons une baisse de 3%. C'est un ajustement plutôt qu’un effondrement.", répond le président de Foncia Transaction. Au cours de l'interview, il évoque aussi le retour des investisseurs sur le marché. "Nous observons un vrai retour des investisseurs particuliers...avec un budget moyen autour de 150 000 euros", dit-il, mettant en lumière l’évolution de la situation financière qui favorise ce segment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMMO. Je suis Ariane Artinian. Tous les jours, je reçois celles et ceux qui font l'IMMO. Et aujourd'hui, on parle de l'embellie que les uns et les autres commencent à observer sur le marché. Et on en parle avec Jordan Frarier. Bonjour.

  • Jordan Frarier

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Jordan, vous êtes président de Foncia Transaction. Donc l'entité achat, vente, transaction du groupe Foncière.

  • Jordan Frarier

    Exactement, exactement sur l'habitation, sur le résidentiel ancien.

  • Ariane Artinian

    Alors ça représente combien d'agences immobilières ?

  • Jordan Frarier

    Foncia Transaction France, c'est 400 agences pour la partie encore une fois transaction et 1300 collaborateurs salariés .

  • Ariane Artinian

    Parce que la particularité de vos agences immobilières, c'est qu'elles appartiennent au groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement. Toutes les agences Foncia appartiennent au groupe, exactement.

  • Ariane Artinian

    Alors, 400 agences immobilières, ça fait combien de ventes en 2023 ? a fait quoi ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    15 000 ventes ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    Comment vous avez vécu le ralentissement ?

  • Jordan Frarier

    Alors, un petit peu comme tout le monde, en tout cas a priori un petit peu comme tout le monde, même si on peut considérer qu'on a plutôt bien traversé cette soi-disante période de crise. En tout cas, de ralentissement, j'aime bien votre expression, parce qu'on a la chance, entre autres chez Foncia, d'avoir une partie et une partie importante de nos ventes qui se réalisent auprès de nos clients qui sont gérés en syndic de copropriété ou en gestion locative.

  • Ariane Artinian

    Donc on peut dire que vous avez été sauvé entre guillemets par l'ADB, la partie historique du groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement, on accompagne toujours nos clients d'administration de biens, mais du coup c'est à la fois porteur quand le marché est lui-même très porteur, et c'est à la fois un vrai outil, une vraie valeur ajoutée quand le marché ralentit un petit peu.

  • Ariane Artinian

    Alors beaucoup d'acteurs constatent une reprise du marché, en tout cas l'espèrent, l'appel de tout leur soin. On voit paraître des chiffres, des études qui parlent du réveil du marché début 2024. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Jordan Frarier

    Moi, je ne dis pas réveil, je dis en tout cas un début de rebond. Oui, ça c'est vrai. Encore un petit peu tôt pour s'aventurer à dire plus qu'un début de rebond. Mais concrètement, oui, on a vu un premier trimestre avec un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière. On évalue à peu près plus 14%.

  • Ariane Artinian

    Sachant que l'année dernière, on était à moins combien ?

  • Jordan Frarier

    L'année dernière, on était à pas loin de moins 30%. Donc on n'a pas encore retrouvé tout le monde. Ça vient petit à petit et on continue de voir de l'offre, on continue de voir des vendeurs qui nous sollicitent, y compris pour de l'estimation. de la mise en vente. Et puis peut-être qu'on parlera tout à l'heure aussi un petit peu de la partie prix et autres, et des délais.

  • Ariane Artinian

    On va en parler tout de suite. Alors les prix, qu'est-ce que ça donne ? Ils continuent de baisser un petit peu ?

  • Jordan Frarier

    Oui, en tout cas de s'ajuster.

  • Ariane Artinian

    Il y a des mots qu'on n'aime pas prononcer dans l'immobilier. Baisse de prix, ça en fait partie, j'ai l'impression.

  • Jordan Frarier

    On en parle tous les jours. Des baisses de prix, on en parle tous les jours. Moi, les mots que j'essaye de ne pas utiliser, c'est plutôt ceux de crise, de chute vertigineuse, de dégringolade. Voilà, tous les mots qui font peur et qui font mal, sauf si c'était le cas. Je ne les utilise pas parce que sur le premier trimestre, la baisse de prix qu'on a constatée est de 3%. Donc c'est là que je parle plus d'ajustement que d'effondrement ou autre chose.

  • Ariane Artinian

    Alors 3% par rapport à moins combien l'an passé ?

  • Jordan Frarier

    C'est ça qui est intéressant, c'est qu'en fait on a constaté une baisse des prix de 3% et une baisse des surfaces des biens vendus de 1%. Là où l'année dernière on était sur les chiffres inverses, c'est-à-dire que les surfaces baissaient de 3% et les prix baissaient de 1%. Dit autrement, l'année dernière, j'en avais parlé, je considérais que c'était surtout les acquéreurs qui faisaient l'effort et réduisaient la surface des biens qu'ils achetaient pour réussir à rentrer dans le prix. Là, sur ce premier trimestre 2024, on voit l'inverse. C'est les prix qui se réajustent de 3% et les acquéreurs restent sur leur surface.

  • Ariane Artinian

    Ils restent sur leur surface, ils restent sur leur budget surtout, parce que même si les taux ont recommencé à baisser, ce n'est quand même pas évident d'emprunter aujourd'hui.

  • Jordan Frarier

    Alors ça va mieux, ça va mieux. Les taux ont effectivement, et ça incontestablement, ça accompagne ce rebond du premier trimestre. Les taux ont commencé à baisser, à bien baisser. On voit ou on entend ici et là des prévisions à horizon de l'été et de la fin de l'année que ça pourrait continuer d'accompagner le mouvement. Et c'est ce que toute la profession évoquait l'année dernière. C'est-à-dire que si on a une baisse des taux croisée par un réajustement des prix, on retrouve un petit peu de dynamique. C'est ce qu'on constate sur le premier trimestre. L'autre facteur, c'est la capacité des banques à valider les dossiers d'emprunt. L'année dernière, on avait relativement un chiffre important de refus de prêts de la part des établissements bancaires. Là où cette année, on a commencé même à le voir fin d'année dernière, toute fin d'année dernière, on a commencé à avoir des établissements bancaires qui se réouvrent en conquête client.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est plutôt encourageant tous ces signaux.

  • Jordan Frarier

    Exactement, c'est le bon terme, le bon résumé du premier trimestre, c'est c'est encourageant, restons prudents. Et le deuxième trimestre va être assez déterminant puisque c'est un trimestre qui est très important dans la saisonnalité du métier et de l'activité, aussi parce que c'est souvent le trimestre sur lequel majoritairement les familles opèrent. Les déménagements ou prépare les déménagements qu'ils essayent de caler avec les rentrées scolaires et l'été et les vacances d'été. Donc c'est un trimestre qui va être très important le deuxième.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est maintenant que ça se joue ?

  • Jordan Frarier

    C'est maintenant que le match de l'année 2024 se joue principalement.

  • Ariane Artinian

    Jordan Farrier, vous nous parlez du retour ou pas des investisseurs depuis le début de l'année ? Qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Oui, effectivement, on constate qu'on a un vrai retour des investisseurs. Alors investisseurs, je parle des investisseurs particuliers à qui les banques avaient... plutôt bien refermer les possibilités l'année dernière et qui aujourd'hui retrouvent de la capacité.

  • Ariane Artinian

    C'est quoi le profil type d'un investisseur chez Foncia ?

  • Jordan Frarier

    Chez Foncia, bonne question exactement, nous c'est plutôt le couple ou la personne isolée qui va à la trentaine, à la quarantaine, à la cinquantaine. se lancer dans un premier investissement, parfois le renouveler une deuxième, voire une troisième fois. En tout cas, c'est plutôt des approches très bon père de famille, très patrimoniales. Je me constitue un complément de retraite, je prépare la scolarité des enfants, on est vraiment nous sur ce profil-là.

  • Ariane Artinian

    Et avec quel budget ?

  • Jordan Frarier

    Et avec un budget autour de 150 000 euros en moyenne nationale. Évidemment, les écarts entre Paris et le reste de la France sont importants.

  • Ariane Artinian

    Et au niveau des rentabilités, qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Elle s'améliore légèrement du fait de la baisse des taux. et du réajustement des prix qu'on évoquait tout à l'heure, on a aussi un regain sur les rentabilités. 150 000 pour les investisseurs, en sachant que le prix moyen de vente chez Foncia, au global, il est de 168 000 euros.

  • Ariane Artinian

    Ça, c'est les chiffres ?

  • Jordan Frarier

    Premier trimestre 2024, exactement, qui sont tout chauds. C'est celui-là qui est en baisse de 3% par rapport à l'année dernière. De la même façon qu'on a regardé notre délai moyen de vente, il est passé à 98 jours sur le premier trimestre 2024. C'est 11 jours de plus. que sur le premier trimestre 2023, qui était encore assez dynamique. Et je ne le vois pas du tout négativement, bien au contraire, puisqu'on a des collaborateurs chez Foncia Transactions qui ont réalisé le même nombre de ventes. que l'année dernière sur le premier trimestre 2023. Donc l'augmentation du délai moyen de vente, je le traduis surtout par le fait qu'un certain nombre de vendeurs commencent à être très à l'écoute, très raisonnables sur les prix, se réajustent. Et donc on se retrouve sur ce premier trimestre 2024 à vendre des mandats qui pouvaient avoir 5, 6, 7, 8, 9 mois, ce qu'on voyait beaucoup moins l'année dernière et ce qui explique les plus en jours du délai moyen de vente.

  • Ariane Artinian

    Les chiffres qui viennent de sortir et que vos confrères sortent ne s'appuient pas toujours tous sur les mêmes délais d'observation. Pourquoi ? Et qu'est-ce qu'on peut en dire ? Qu'est-ce qu'il y a derrière cette volonté de s'intéresser à telle ou telle période, selon vous ?

  • Jordan Frarier

    Ça, je ne saurais pas vous le dire, je ne me le permettrais pas. Effectivement, par contre, je vous rejoins, il y a vraiment deux écoles. Comparer le premier trimestre 2024 avec le quatrième trimestre 2023 ou comparer le premier trimestre 2024 avec le premier trimestre 2023. Nous, chez Foncia, la méthodologie qu'on a retenue, c'est de comparer le premier trimestre avec le premier trimestre. Parce que ce qu'on observe, nous, sur notre activité, c'est qu'on a une saisonnalité qui est quand même assez forte, en tout cas assez différente selon les trimestres. Le quatrième trimestre de l'année chez nous est plutôt un trimestre calme. Donc, on préfère comparer trimestre à trimestre.

  • Ariane Artinian

    Et pour finir, l'impact des JO sur le marché, comment est-ce que vous l'appréciez ?

  • Jordan Frarier

    Alors, en transaction... Pour le moment, je ne vais pas vous parler d'impact. Ce que je vais évoquer, c'est qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, on a constaté qu'on avait, et ça je parle pour Foncia, mais je crois que c'est à peu près global dans la profession, on a tous constaté une augmentation des stocks de biens à vendre, avec un fameux nombre de biens qui ne se vendaient pas. raison de prix, et ainsi de suite. C'est bien qu'ils ne se vendaient pas chez Foncia, et ça rejoint notre propos de tout à l'heure. Chez Foncia, plutôt que de ne pas réussir à vendre, on a essayé d'accompagner, d'encourager, pour ceux qui le pouvaient, nos clients à basculer. sur une mise en location.

  • Ariane Artinian

    Ça représente quel pourcentage de clients ?

  • Jordan Frarier

    C'est minoritaire parce qu'un client qui a l'intention de vendre, qui ne vend pas et qui a la possibilité de basculer sur 2, 3 ou 4 ans de location, on se parle de 4, 5% des mandats qu'on avait l'année dernière. Ce n'est pas énormissime, ce n'est pas comme ça qu'on va résoudre le problème du marché locatif. En tout cas, si on peut y contribuer rien qu'un tout petit peu, il n'empêche que ça aide quand même et c'est surtout un vrai service qu'on rend à nos clients. Et pourquoi je vous en parle ? C'est parce que là où on l'a vu, le fameux 4 à 5%, là où on l'a vu, Le plus se développer, c'est effectivement sur Paris, la région parisienne, où un certain nombre de clients se sont retirés de la vente et sont partis sur de la location. Plutôt de la location longue durée, parce que chez Foncière, on fait de la location classique en longue durée, on ne fait pas de location saisonnière en Ile-de-France, on en fait ailleurs en France, mais avec une logique de il y a de la demande en location, je vais basculer là-dessus L'impact Jeux Olympiques eux-mêmes, je ne sais pas vous dire, parce que que ce soit en transaction ou en location, comme je vous le disais, on n'a pas cette activité-là saisonnière.

  • Ariane Artinian

    Parce qu'on entend certains de vos confrères dire qu'il y a eu des biens mis en location dans la perspective JO qui vont revenir sur le marché à la rentrée. Et peut-être que ça va re-provoquer des ajustements à la baisse.

  • Jordan Frarier

    Oui.

  • Ariane Artinian

    C'est ce que j'avais derrière la tête.

  • Jordan Frarier

    Alors ça, je vous rejoins. Ça, je vous rejoins effectivement. Une fois les JO passées, ça va être très intéressant de suivre le marché de Paris et de l'Île-de-France. voir si on a un retour assez important, assez massif. Et chez Foncia, on pourra le voir du coup dans les deux activités, et en transaction de mon côté, et sur l'activité de la location, peut-être avec enfin un petit peu plus de rotation.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup Jordan Frarié. Je rappelle que vous êtes président de Foncia Transactions, et ce qu'on retient en deux mots, c'est premier trimestre encourageant.

  • Jordan Frarier

    Encourageant, exactement.

  • Ariane Artinian

    Et on va attendre le deuxième pour être sûr qu'on va dans la bonne direction.

  • Jordan Frarier

    Voilà, c'est ça, exactement.

  • Ariane Artinian

    Merci.

  • Jordan Frarier

    Merci à vous.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Jordan Frarier

    Mon Podcast Immo.

Description

Vous voulez y voir clair sur le marché de l'immobilier ? Vous vous intéressez aux stratégies déployées par les grands acteurs du secteur ? Écoutez Jordan Frarier, président de Foncia Transaction invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il livre son analyse sur la conjoncture immobilière.

"Nous avons plutôt bien traversé cette période de ralentissement, en partie grâce à notre capacité à réaliser des ventes auprès de nos clients déjà en gestion locative ou en syndic de copropriété," explique Jordan Frarier. Foncia Transaction a réalisé 15 000 ventes en 2023, explique t-il.

Dans cet épisode, Jordan Frarier livre son regard sur le début de rebond observé au premier trimestre de 2024, où "un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière, avec une hausse d'environ 14%". Et de poursuivre : "Les taux ont commencé à baisser, et cela accompagne sans aucun doute le rebond du marché.". Quid de la baisse des prix ? "Nous observons une baisse de 3%. C'est un ajustement plutôt qu’un effondrement.", répond le président de Foncia Transaction. Au cours de l'interview, il évoque aussi le retour des investisseurs sur le marché. "Nous observons un vrai retour des investisseurs particuliers...avec un budget moyen autour de 150 000 euros", dit-il, mettant en lumière l’évolution de la situation financière qui favorise ce segment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMMO. Je suis Ariane Artinian. Tous les jours, je reçois celles et ceux qui font l'IMMO. Et aujourd'hui, on parle de l'embellie que les uns et les autres commencent à observer sur le marché. Et on en parle avec Jordan Frarier. Bonjour.

  • Jordan Frarier

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian

    Jordan, vous êtes président de Foncia Transaction. Donc l'entité achat, vente, transaction du groupe Foncière.

  • Jordan Frarier

    Exactement, exactement sur l'habitation, sur le résidentiel ancien.

  • Ariane Artinian

    Alors ça représente combien d'agences immobilières ?

  • Jordan Frarier

    Foncia Transaction France, c'est 400 agences pour la partie encore une fois transaction et 1300 collaborateurs salariés .

  • Ariane Artinian

    Parce que la particularité de vos agences immobilières, c'est qu'elles appartiennent au groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement. Toutes les agences Foncia appartiennent au groupe, exactement.

  • Ariane Artinian

    Alors, 400 agences immobilières, ça fait combien de ventes en 2023 ? a fait quoi ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    15 000 ventes ?

  • Jordan Frarier

    15 000 ventes.

  • Ariane Artinian

    Comment vous avez vécu le ralentissement ?

  • Jordan Frarier

    Alors, un petit peu comme tout le monde, en tout cas a priori un petit peu comme tout le monde, même si on peut considérer qu'on a plutôt bien traversé cette soi-disante période de crise. En tout cas, de ralentissement, j'aime bien votre expression, parce qu'on a la chance, entre autres chez Foncia, d'avoir une partie et une partie importante de nos ventes qui se réalisent auprès de nos clients qui sont gérés en syndic de copropriété ou en gestion locative.

  • Ariane Artinian

    Donc on peut dire que vous avez été sauvé entre guillemets par l'ADB, la partie historique du groupe.

  • Jordan Frarier

    Exactement, on accompagne toujours nos clients d'administration de biens, mais du coup c'est à la fois porteur quand le marché est lui-même très porteur, et c'est à la fois un vrai outil, une vraie valeur ajoutée quand le marché ralentit un petit peu.

  • Ariane Artinian

    Alors beaucoup d'acteurs constatent une reprise du marché, en tout cas l'espèrent, l'appel de tout leur soin. On voit paraître des chiffres, des études qui parlent du réveil du marché début 2024. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Jordan Frarier

    Moi, je ne dis pas réveil, je dis en tout cas un début de rebond. Oui, ça c'est vrai. Encore un petit peu tôt pour s'aventurer à dire plus qu'un début de rebond. Mais concrètement, oui, on a vu un premier trimestre avec un retour d'acquéreurs plus important que l'année dernière. On évalue à peu près plus 14%.

  • Ariane Artinian

    Sachant que l'année dernière, on était à moins combien ?

  • Jordan Frarier

    L'année dernière, on était à pas loin de moins 30%. Donc on n'a pas encore retrouvé tout le monde. Ça vient petit à petit et on continue de voir de l'offre, on continue de voir des vendeurs qui nous sollicitent, y compris pour de l'estimation. de la mise en vente. Et puis peut-être qu'on parlera tout à l'heure aussi un petit peu de la partie prix et autres, et des délais.

  • Ariane Artinian

    On va en parler tout de suite. Alors les prix, qu'est-ce que ça donne ? Ils continuent de baisser un petit peu ?

  • Jordan Frarier

    Oui, en tout cas de s'ajuster.

  • Ariane Artinian

    Il y a des mots qu'on n'aime pas prononcer dans l'immobilier. Baisse de prix, ça en fait partie, j'ai l'impression.

  • Jordan Frarier

    On en parle tous les jours. Des baisses de prix, on en parle tous les jours. Moi, les mots que j'essaye de ne pas utiliser, c'est plutôt ceux de crise, de chute vertigineuse, de dégringolade. Voilà, tous les mots qui font peur et qui font mal, sauf si c'était le cas. Je ne les utilise pas parce que sur le premier trimestre, la baisse de prix qu'on a constatée est de 3%. Donc c'est là que je parle plus d'ajustement que d'effondrement ou autre chose.

  • Ariane Artinian

    Alors 3% par rapport à moins combien l'an passé ?

  • Jordan Frarier

    C'est ça qui est intéressant, c'est qu'en fait on a constaté une baisse des prix de 3% et une baisse des surfaces des biens vendus de 1%. Là où l'année dernière on était sur les chiffres inverses, c'est-à-dire que les surfaces baissaient de 3% et les prix baissaient de 1%. Dit autrement, l'année dernière, j'en avais parlé, je considérais que c'était surtout les acquéreurs qui faisaient l'effort et réduisaient la surface des biens qu'ils achetaient pour réussir à rentrer dans le prix. Là, sur ce premier trimestre 2024, on voit l'inverse. C'est les prix qui se réajustent de 3% et les acquéreurs restent sur leur surface.

  • Ariane Artinian

    Ils restent sur leur surface, ils restent sur leur budget surtout, parce que même si les taux ont recommencé à baisser, ce n'est quand même pas évident d'emprunter aujourd'hui.

  • Jordan Frarier

    Alors ça va mieux, ça va mieux. Les taux ont effectivement, et ça incontestablement, ça accompagne ce rebond du premier trimestre. Les taux ont commencé à baisser, à bien baisser. On voit ou on entend ici et là des prévisions à horizon de l'été et de la fin de l'année que ça pourrait continuer d'accompagner le mouvement. Et c'est ce que toute la profession évoquait l'année dernière. C'est-à-dire que si on a une baisse des taux croisée par un réajustement des prix, on retrouve un petit peu de dynamique. C'est ce qu'on constate sur le premier trimestre. L'autre facteur, c'est la capacité des banques à valider les dossiers d'emprunt. L'année dernière, on avait relativement un chiffre important de refus de prêts de la part des établissements bancaires. Là où cette année, on a commencé même à le voir fin d'année dernière, toute fin d'année dernière, on a commencé à avoir des établissements bancaires qui se réouvrent en conquête client.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est plutôt encourageant tous ces signaux.

  • Jordan Frarier

    Exactement, c'est le bon terme, le bon résumé du premier trimestre, c'est c'est encourageant, restons prudents. Et le deuxième trimestre va être assez déterminant puisque c'est un trimestre qui est très important dans la saisonnalité du métier et de l'activité, aussi parce que c'est souvent le trimestre sur lequel majoritairement les familles opèrent. Les déménagements ou prépare les déménagements qu'ils essayent de caler avec les rentrées scolaires et l'été et les vacances d'été. Donc c'est un trimestre qui va être très important le deuxième.

  • Ariane Artinian

    Donc c'est maintenant que ça se joue ?

  • Jordan Frarier

    C'est maintenant que le match de l'année 2024 se joue principalement.

  • Ariane Artinian

    Jordan Farrier, vous nous parlez du retour ou pas des investisseurs depuis le début de l'année ? Qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Oui, effectivement, on constate qu'on a un vrai retour des investisseurs. Alors investisseurs, je parle des investisseurs particuliers à qui les banques avaient... plutôt bien refermer les possibilités l'année dernière et qui aujourd'hui retrouvent de la capacité.

  • Ariane Artinian

    C'est quoi le profil type d'un investisseur chez Foncia ?

  • Jordan Frarier

    Chez Foncia, bonne question exactement, nous c'est plutôt le couple ou la personne isolée qui va à la trentaine, à la quarantaine, à la cinquantaine. se lancer dans un premier investissement, parfois le renouveler une deuxième, voire une troisième fois. En tout cas, c'est plutôt des approches très bon père de famille, très patrimoniales. Je me constitue un complément de retraite, je prépare la scolarité des enfants, on est vraiment nous sur ce profil-là.

  • Ariane Artinian

    Et avec quel budget ?

  • Jordan Frarier

    Et avec un budget autour de 150 000 euros en moyenne nationale. Évidemment, les écarts entre Paris et le reste de la France sont importants.

  • Ariane Artinian

    Et au niveau des rentabilités, qu'est-ce que vous observez ?

  • Jordan Frarier

    Elle s'améliore légèrement du fait de la baisse des taux. et du réajustement des prix qu'on évoquait tout à l'heure, on a aussi un regain sur les rentabilités. 150 000 pour les investisseurs, en sachant que le prix moyen de vente chez Foncia, au global, il est de 168 000 euros.

  • Ariane Artinian

    Ça, c'est les chiffres ?

  • Jordan Frarier

    Premier trimestre 2024, exactement, qui sont tout chauds. C'est celui-là qui est en baisse de 3% par rapport à l'année dernière. De la même façon qu'on a regardé notre délai moyen de vente, il est passé à 98 jours sur le premier trimestre 2024. C'est 11 jours de plus. que sur le premier trimestre 2023, qui était encore assez dynamique. Et je ne le vois pas du tout négativement, bien au contraire, puisqu'on a des collaborateurs chez Foncia Transactions qui ont réalisé le même nombre de ventes. que l'année dernière sur le premier trimestre 2023. Donc l'augmentation du délai moyen de vente, je le traduis surtout par le fait qu'un certain nombre de vendeurs commencent à être très à l'écoute, très raisonnables sur les prix, se réajustent. Et donc on se retrouve sur ce premier trimestre 2024 à vendre des mandats qui pouvaient avoir 5, 6, 7, 8, 9 mois, ce qu'on voyait beaucoup moins l'année dernière et ce qui explique les plus en jours du délai moyen de vente.

  • Ariane Artinian

    Les chiffres qui viennent de sortir et que vos confrères sortent ne s'appuient pas toujours tous sur les mêmes délais d'observation. Pourquoi ? Et qu'est-ce qu'on peut en dire ? Qu'est-ce qu'il y a derrière cette volonté de s'intéresser à telle ou telle période, selon vous ?

  • Jordan Frarier

    Ça, je ne saurais pas vous le dire, je ne me le permettrais pas. Effectivement, par contre, je vous rejoins, il y a vraiment deux écoles. Comparer le premier trimestre 2024 avec le quatrième trimestre 2023 ou comparer le premier trimestre 2024 avec le premier trimestre 2023. Nous, chez Foncia, la méthodologie qu'on a retenue, c'est de comparer le premier trimestre avec le premier trimestre. Parce que ce qu'on observe, nous, sur notre activité, c'est qu'on a une saisonnalité qui est quand même assez forte, en tout cas assez différente selon les trimestres. Le quatrième trimestre de l'année chez nous est plutôt un trimestre calme. Donc, on préfère comparer trimestre à trimestre.

  • Ariane Artinian

    Et pour finir, l'impact des JO sur le marché, comment est-ce que vous l'appréciez ?

  • Jordan Frarier

    Alors, en transaction... Pour le moment, je ne vais pas vous parler d'impact. Ce que je vais évoquer, c'est qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, on a constaté qu'on avait, et ça je parle pour Foncia, mais je crois que c'est à peu près global dans la profession, on a tous constaté une augmentation des stocks de biens à vendre, avec un fameux nombre de biens qui ne se vendaient pas. raison de prix, et ainsi de suite. C'est bien qu'ils ne se vendaient pas chez Foncia, et ça rejoint notre propos de tout à l'heure. Chez Foncia, plutôt que de ne pas réussir à vendre, on a essayé d'accompagner, d'encourager, pour ceux qui le pouvaient, nos clients à basculer. sur une mise en location.

  • Ariane Artinian

    Ça représente quel pourcentage de clients ?

  • Jordan Frarier

    C'est minoritaire parce qu'un client qui a l'intention de vendre, qui ne vend pas et qui a la possibilité de basculer sur 2, 3 ou 4 ans de location, on se parle de 4, 5% des mandats qu'on avait l'année dernière. Ce n'est pas énormissime, ce n'est pas comme ça qu'on va résoudre le problème du marché locatif. En tout cas, si on peut y contribuer rien qu'un tout petit peu, il n'empêche que ça aide quand même et c'est surtout un vrai service qu'on rend à nos clients. Et pourquoi je vous en parle ? C'est parce que là où on l'a vu, le fameux 4 à 5%, là où on l'a vu, Le plus se développer, c'est effectivement sur Paris, la région parisienne, où un certain nombre de clients se sont retirés de la vente et sont partis sur de la location. Plutôt de la location longue durée, parce que chez Foncière, on fait de la location classique en longue durée, on ne fait pas de location saisonnière en Ile-de-France, on en fait ailleurs en France, mais avec une logique de il y a de la demande en location, je vais basculer là-dessus L'impact Jeux Olympiques eux-mêmes, je ne sais pas vous dire, parce que que ce soit en transaction ou en location, comme je vous le disais, on n'a pas cette activité-là saisonnière.

  • Ariane Artinian

    Parce qu'on entend certains de vos confrères dire qu'il y a eu des biens mis en location dans la perspective JO qui vont revenir sur le marché à la rentrée. Et peut-être que ça va re-provoquer des ajustements à la baisse.

  • Jordan Frarier

    Oui.

  • Ariane Artinian

    C'est ce que j'avais derrière la tête.

  • Jordan Frarier

    Alors ça, je vous rejoins. Ça, je vous rejoins effectivement. Une fois les JO passées, ça va être très intéressant de suivre le marché de Paris et de l'Île-de-France. voir si on a un retour assez important, assez massif. Et chez Foncia, on pourra le voir du coup dans les deux activités, et en transaction de mon côté, et sur l'activité de la location, peut-être avec enfin un petit peu plus de rotation.

  • Ariane Artinian

    Merci beaucoup Jordan Frarié. Je rappelle que vous êtes président de Foncia Transactions, et ce qu'on retient en deux mots, c'est premier trimestre encourageant.

  • Jordan Frarier

    Encourageant, exactement.

  • Ariane Artinian

    Et on va attendre le deuxième pour être sûr qu'on va dans la bonne direction.

  • Jordan Frarier

    Voilà, c'est ça, exactement.

  • Ariane Artinian

    Merci.

  • Jordan Frarier

    Merci à vous.

  • Ariane Artinian

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

  • Jordan Frarier

    Mon Podcast Immo.

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