- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Mon podcast IMO. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artignan, tous les jours je reçois les acteurs de l'IMO et aujourd'hui on parle rénovation et valeurs vertes avec Sylvain Lefèvre. Bonjour.
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
Bonjour Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Sylvain, vous êtes l'ancien patron fondateur de la Centrale. De financement, depuis un an vous êtes le président fondateur de Synergiec. C'est quoi votre nouvelle vie ?
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
La nouvelle vie, elle est apparue logique après 30 ans de courtage en prémobilier, où de plus en plus on parlait des PE et on voyait bien le mouvement qui allait arriver de cette obligation. À partir du 1er janvier 2024, des DPE et de cette évolution, et cette prise de conscience collective dont on parlait déjà depuis quelques années, mais qui a vraiment pris son sens. Et l'idée de créer Synergiec a pu user effectivement son ADN dans ce besoin d'accompagner les ménages français. Parce que, vous l'avez dit en introduction, on détruit de la valeur ou on donne de la valeur en fonction du DPE et puis de ce que l'on pense de l'environnement et de l'accompagnement qu'on veut bien y donner.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Donc vous financez la rénovation ?
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
L'ADN est le cœur du réacteur de Synergie, c'est donc bien sûr de financer la rénovation énergétique dans le secteur résidentiel. L'idée, c'est d'accompagner toutes les copropriétés parce qu'on a un savoir-faire autour de ça. Et comment accompagner un conseil syndical, un syndic ? Comment aller chercher toutes les aides, les cumuler ? En fait, on se veut être le facilitateur et le chef d'orchestre, ce qu'on appelle un AMO, un assistant maîtrise d'ouvrage financier. pour accompagner une copropriété. Alors le rôle n'est pas le même quand vous avez une copropriété de 20 lots, de 5 lots ou de 600 lots. Mais en tout état de cause, le principe de l'exercice est le même. Ça, il s'agit donc du secteur résidentiel et des copropriétés. Mais n'oublions pas tous les monopropriétés et propriétaires également, les bailleurs privés. qui disposent d'un immeuble, qui ont acheté, qui ont fait du revenu locatif sous le nom de leur vie pour avoir un revenu complémentaire à leur retraite, et qui l'ont acheté il y a 20 ans, le crédit fini, les revenus fonciers commencent à rentrer et compenser la retraite, que ce soit pour un appartement. ou plusieurs appartements, c'est pas le sujet. Et là , d'un seul coup, ils s'aperçoivent qu'ils peuvent plus... Enfin, ils s'aperçoivent d'un seul coup. Ils le savaient depuis quelques temps, mais on est bien franco-français, il faut attendre que la peine arrive, que la sanction arrive, pour s'en rendre compte. Et aujourd'hui... ils ne peuvent plus louer. Et donc quand on ne loue plus, on n'a plus de revenu locatif, on détruit à nouveau sa valeur d'un bien qui est FUG, et on le sait tous, c'est tous ceux qui nous écoutent également, lorsque vous avez un bien au FUG, soit vous ne pouvez plus le louer, vous n'allez bientôt plus pouvoir le louer, et en tout cas, sa valeur est moindre. Alors ça peut servir sur l'IFI momentanément, mais enfin, c'est pas l'esprit de la loi. Et donc, il faut rénover aussi tout ça, il faut les accompagner. Il y a des aides, le constat est clair, c'est que les ménages français ne savent pas s'y retrouver, L'ANA a fait un gros travail avec France Rénov'pour essayer de mettre des guichets partout, mais il y a une telle demande que c'est compliqué de répondre. Et on voit bien qu'il y a de plus en plus de ménages français qui se disent, ça m'a l'air tellement compliqué, tant pis, je vais juste faire un crédit classique, je vais rénover parce que je n'ai pas le choix. Et pourquoi je vais rénover ? Parce qu'il y a une conjonction de différents éléments. Le DPE, qui est clair, qui lui crée ou détruit de la valeur du bien de par sa lettre, on en a parlé tout à l'heure. Et puis il y a aussi la flambée du coût de l'énergie, qui fait qu'aujourd'hui, le ménage français était déjà obligé à cause du DPE de s'interroger, mais là il subissait. Et ce qu'il subit surtout, c'est sa facture énergétique. Et cette deuxième approche l'oblige aussi, à nouveau, à s'interroger, à se dire, il y a une conjonction d'éléments, si vous voulez, Ariane, qui fait qu'à un moment donné, il faut bien s'interroger, se dire, OK, il faut que je restructure mon affaire, il faut que je change le système de chauffage, de fenêtres, de VMC, enfin voilà , que je fais une rénovation globale ou par geste. Peu importe, mais en tout cas, je suis obligé d'y aller et d'avancer. Je n'ai plus le choix.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Quand on vient vous voir... En face, on a un regard sur les travaux à entreprendre, les aides à obtenir, les subventions, le crédit à mettre en place. C'est une vision globale du projet ?
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
C'est tout à fait ça, c'est une vision. Alors, pour avoir une vision à 360, on est accompagné évidemment par les entreprises qui font les travaux, qui sont des AMO techniques, bien sûr, qui, eux, s'affairent les travaux. Alors, sur des travaux en site occupé ou en site libre, selon le type de copropriété, est-ce que c'est un immeuble ? résidentiel public via des HLM où les locataires vont rester en site occupé ou est-ce que c'est un bailleur privé ? ou à chaque appartement libre on fera des travaux, enfin bon voilà , c'est chaque cas différent. Donc vous avez les primes de l'ANA, vous avez les primes régionales ou départementales, des départements, des conseils régionaux, vous allez avoir le tiers financement qu'on va aller chercher, on va s'occuper également de l'éco-PTZ quand il y a besoin, et de ma prime Manoff bien sûr, ça s'est induit dedans, et puis on va regarder le reste à charge, et comment on opère le financement, sur quelle durée, aller chercher une durée longue, et essayer de faire... en sorte avec chaque ménage de calculer l'économie de chauffage et de la facture énergétique réalisée ainsi et de se dire ok de ça je pense que je peux encore en mettre combien dans ma rénovation je peux pour donner de la valeur à mon bien et rendre mon bien vendable sur le marché puis on a aussi ariane toute cette population toute cette tous ces ménages français qui en fait je devrais le traduire en disant que les intérêts dans une copropriété tous les intérêts ne sont pas alignés vous avez le couple jeune qui vient de la l'acheter, mais on sait en moyenne, et vous le savez aussi bien que moi, qu'un ménage français garde son bien en moyenne 7 ans. Alors c'est une moyenne, on lui fait dire ce que l'on veut. En attendant, un jeune couple qui a un enfant dans Paris ou dans une grande ville, ou qui n'a pas d'enfant, achète son premier petit F1, F2, peu importe, et à un moment donné le vend pour acheter. Donc lui, son intérêt, c'est de pouvoir avoir un bien facilement vendable, dans un endroit où il y a une demande évidemment pour que ça fonctionne. Et là , lui, ce ménage français, il a intérêt à ce que son bien soit bien innové pour garder de la valeur et le revendre. Et puis vous avez là -dedans, vous avez un autre type de ménage, ou deux... ou de personnes seules, peu importe, qui lui, est juste en revenu, il paye son loyer, ou il paye son remboursement de crédit, mais il ne peut pas faire plus. Il a un pouvoir d'achat limité, il ne souhaite pas vendre, donc il s'en moque de sa valeur à la limite, il s'en moque du DPU, il ne veut pas vendre. Par contre, il ne va plus pouvoir payer ses factures, donc il doit rénover. Mais son intérêt n'est pas le même, et lui, on va aller chercher des économies, et comment améliorer son pouvoir d'achat malgré le crédit qu'on va... lui faire pour rénover son bien et comment on va aller lui chercher une valeur qui va compenser et qui va surtout faire baisser sa facture énergétique. Mais il ne sera jamais vendeur de son bien, mais pour autant on va y aller quand même. Ce n'est donc pas le même intérêt. Et le troisième cas, c'est la personne âgée qui se dit moi ça me va très bien comme je suis, je n'ai pas envie de faire de travaux, je ne veux pas bouger, je ne veux rien faire. C'est encore un autre cas. Il faut pourtant le persuader de rentrer dans un esprit collectif pour rénover.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Donc ça c'est votre mission, vous intervenez aussi auprès des administrateurs de biens ? Oui.
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
Alors oui, parce que les administrateurs de biens, alors les syndicats, on l'a dit, on a bien compris l'intérêt des syndicats qui pilotent l'éco-propriété. Et puis les administrateurs de biens également, parce que c'est une population, on en connaît beaucoup, vous comme moi. Et en fait, ils louent moins de biens parce qu'il y a moins de biens sur le marché, parce qu'il y a des biens qui ont des lettres, effectivement, F ou en G, et puis surtout sur les passeports énergétiques, on ne peut plus les louer. Comment ils peuvent amener un conseil auprès de leurs clients que sont des bailleurs privés ? qui leur donnent la gestion de leurs biens, pour faire en sorte de les encourager à rénover avec les aides, avec les C2E, avec l'ANA, avec toutes les primes qui existent aussi, et avec le reste à charge, pour leur dire Ok, on va redonner de la valeur à vos biens, vous allez les remettre sur le marché pour les louer et ne les sortez pas du marché. À garder des revenus locatifs, et ça donne un vrai rôle au cœur du réacteur des administrateurs de biens.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Pour finir, Sylvain Lefebvre, vous auriez un exemple de rénovation globale pilotée par Synergiec ?
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
Oui, on en a plusieurs. On a déjà réalisé plus de 75 copropriétés. et là je ne parle pas du marché de collectivité publique HLM, qui est encore un autre, on parle du secteur privé, la dernière en date d'une assemble générale, c'est 6 ans l'eau, c'est sur Bordeaux, c'est 8 millions et demi de travaux, et là ça commence, on est obligé d'aller faire l'enquête. quête sociale dans un premier temps, pour aller regarder les revenus de chacun, qui est chacun, c'est une obligation. Ensuite, on a le montage financier de l'ensemble des aides, aller chercher pour chacun. Donc on part d'un global de travaux, là en l'occurrence 8 millions et demi de travaux, et puis tout ça, ça se divise par le nombre de copropriétaires, et l'esprit du travail de l'ensemble des équipes qui travaillent à mes côtés de Synergiec, elle fait en sorte de dire quel sera le reste à charge de chaque. propriétaire de tous ces lots, et ça fait du monde ces 600 lots, ça fait un dossier très épais, même s'il est de plus en plus digital, et au final, d'aller chercher le reste à charge le moins élevé possible pour chacun, en optimisant l'ensemble des aides, entre, on l'a dit, après-moi-d'oeuvre, entre... les C2E, les aides régionales, départementales, les tiers financements, et le reste à charge, et d'aller lui chercher la durée la plus adaptée en fonction de son profil. C'est ça notre rôle.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bon, finalement, vous êtes chef d'orchestre de la rénovation.
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
Ça me va bien, Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Merci beaucoup, je rappelle donc que vous êtes président fondateur de Synergiec. Merci Sylvain.
- Sylvain Lefèvre (Synergiec)
Merci Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO, à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes.