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Mon Podcast Immo

Yann Jehanno ( Laforêt) : "On a passé un cap, mais le marché immobilier reste en pleine transformation" #912

Yann Jehanno ( Laforêt) : "On a passé un cap, mais le marché immobilier reste en pleine transformation" #912

11min |08/11/2024
Play
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Yann Jehanno ( Laforêt) : "On a passé un cap, mais le marché immobilier reste en pleine transformation" #912

11min |08/11/2024
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Description

Yann Jehanno, Président du réseau Laforêt, est l'invité de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, il revient sur l'état du marché immobilier : « On a passé un point dur, mais le marché est loin d’être sorti d'affaire. » Malgré la baisse des taux et des prix en recul de 4,5 % au niveau national, le pouvoir d’achat immobilier reste limité. En Île-de-France, par exemple, les prix des maisons continuent de fléchir.

Yann Jehanno évoque également l’engagement RSE de Laforêt : « Si on n’est pas labellisé, on aura de plus en plus de mal à recruter et à faire du business. » . Un épisode à ne pas manquer pour mieux comprendre les tendances et les stratégies du secteur immobilier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinoan et aujourd'hui, je vous propose de faire un tour sur le marché immobilier. Où en est le marché ? Est-ce que l'activité repart ? On pose tout de suite la question à Yann Jehanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Être président du réseau Laforêt, on en est où Yann ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Eh bien, on en est mieux qu'au début de l'année. On a attaqué le mois de janvier avec beaucoup d'appréhension quand même dans un contexte d'inflation. Après une fin d'année 2023 assez morose. Et puis, ma foi, au fil des mois, au fil des trimestres, puisque maintenant trois trimestres se sont écoulés, on a vu la situation se redresser et le climat des affaires devenir un peu plus positif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout ça grâce à la baisse des taux.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Grâce à une combinaison, oui, baisse des taux. On a perdu 0,6, 0,7 points en quelques mois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quand même pas fou.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas fou, mais ça équivaut à 6, 7% de pouvoir d'achat retrouvé. On a cumulé ça à une baisse des prix, 4,5% chez nous au niveau national en 12 mois. On a cumulé ça avec une augmentation des marges de négociation qui ont progressé également d'un point. Et puis, cerise sur le gâteau avec des banquiers qui ont rouvert le robinet du crédit. Et puis... et qui ont permis à beaucoup de Français de se projeter de nouveau dans leur projet.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agents immobiliers retrouvent le moral ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, ça fait presque six mois maintenant qu'ils ont retrouvé un moral conquérant, positif. On a certainement passé un point dur et on commence à voir une petite lueur au bout du tunnel.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On en est où de la baisse des prix exactement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, 4,5% au niveau national chez nous, ça recouvre quand même des disparités très importantes. On va avoir par exemple l'Île-de-France où les prix reculent de près de 9%, en tout cas à fin septembre. Les maisons également qui font l'objet de négociations très importantes. Et puis on a Paris où les prix ont reculé quand même de manière significative en deux ans. On est aujourd'hui au prix de 2018. On a 11 arrondissements sur 20 qui sont en dessous des 10 000 euros le mètre carré. On a un niveau de prix moyen autour de 9 300 euros du mètre carré. On est bien loin. Et des 11 000 euros, donc Paris qui a retrouvé des couleurs presque une... une fluidité qu'on n'avait pas connue depuis des années.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pour autant, les Français ont du mal à se loger. La capacité, le pouvoir d'achat, il est quand même très, très écorné. Est-ce que vous diriez que les prix sont encore trop chers et doivent encore baisser ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, réponse de Normand, oui et non. Oui, sur certains territoires et certains biens, en effet, dans un contexte d'inflation, on voit que la maison individuelle qui reste le Graal pour beaucoup de Français, a été mise de côté quand même parce qu'une maison, ça coûte souvent... plus cher en termes d'enveloppe financière qu'un appartement. L'entretien est également beaucoup plus élevé. On doit s'occuper soi-même de ses extérieurs, de ses haies, de ses pelouses, de ses toitures, de son système de chauffage. Les maisons sont souvent aussi légèrement ou plus ou moins excentrées des centres-villes, ce qui signifie pour une famille parfois une deuxième voiture, même une première dans certains cas. Ça signifie aussi qu'on est un peu plus loin des services publics, un peu plus loin de l'éducation, donc dans un contexte inflationniste. Les Français ont mis un peu pause sur les maisons, ils les mettent sur le côté, les juges aujourd'hui encore beaucoup trop chers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc selon vous, leur prix risque ou en tout cas devrait encore diminuer ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, le prix des maisons devrait continuer de reculer et puis il y a un autre territoire, un territoire cette fois pardon, où les prix devraient reculer encore, qui est le territoire de l'Île-de-France, où on est encore très souvent sur des standards de prix. qui sont ceux qu'on connaissait il y a deux ans. Donc, malgré une baisse de près de 10 on va encore souffrir d'un recul des prix marqué sur les mois à venir en Ile-de-France.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous expliquez tout ça à vos agents immobiliers ? Vous venez de les réunir en convention. Aujourd'hui, La Forêt, c'est 720 agences, 4800 professionnels. Qu'est-ce que vous leur dites ? Comment vous les acclimatez à la nouvelle donne ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, on les acclimate au quotidien. C'est notre job de tous les jours d'être dans le réseau, d'essayer de... D'éclairer la route, d'éclairer le chemin, de leur dire où concentrer leurs efforts. On va prendre un exemple, sur ce début d'année on s'est rendu compte quand même que l'acquisition moyenne se faisait souvent en dessous de 300 000 euros. Donc on les a fléchés vers les logements d'un prix inférieur ou égal à 300 000 euros, leur demandant, leur conseillant en tout cas, de faire moins d'efforts sur les logements au-dessus. Et puis leur dire qu'on n'est finalement pas au fond de la mine non plus. 800 000 transactions, c'est des niveaux qu'on connaissait avant les années folles, qui ont commencé en 2019. Évidemment, si on prend le repère de ces années folles, avec jusqu'à 1 200 000 transactions, le marché est en grande difficulté. Mais si on regarde sur un peu plus long terme, il y a un volume de transactions qui est quand même significatif. Il faut s'en réjouir et puis il faut travailler et remonter les manches.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quand on dit moins de ventes à des prix un peu inférieurs, ça veut dire moins à gagner au niveau de la rémunération de l'agent immobilier. Comment on peut compenser ça quand on est professionnel ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Tout simplement en faisant un peu plus de volume et ça, ça signifie aller faire les affaires. que les concurrents ne savent pas faire parce qu'ils manquent de technicité ou parfois de pugnacité. Et puis, en diversifiant ces sources de chiffre d'affaires, chez La Forêt, on fait de la vente, on fait à peu près 25 000 ventes par an. On fait aussi de la location avec, là encore, 25 000 locations par an. On fait de la gestion locative avec 70 000 lots gérés sur le territoire français. Et puis, depuis trois ans, du syndic de copropriété. On gère aujourd'hui 16 000 lots en copropriété en France. Et ça, ça nous permet de viser un équilibre entre... Les chiffres d'affaires issus de la transaction et ceux issus de l'administration de biens et donc de passer un peu plus facilement les coups durs.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Est-ce que l'appétit pour les métiers de l'immobilier, il est toujours là ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, il est toujours là. Alors, chez les collaborateurs qui visent une carrière dans l'immobilier, il revient. Le métier a peut-être été un peu moins à la mode en fin d'année dernière et en début d'année. Mais on voit aujourd'hui de plus en plus de candidats qui reviennent. On a organisé un job, un faux tour. On a fait le tour de France de nos régions pour des campagnes de recrutement. Donc, on a rencontré plusieurs centaines de candidats. Donc oui, il y a toujours cette appétence. Et puis côté création d'entreprise ou franchisé, on voit là aussi des créateurs revenir porteurs de projets pour s'installer et installer leurs agences immobilières.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous en êtes où, vous, de vos intentions de recrutement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors sur les métiers de l'immobilier, aujourd'hui, les intentions sont encore souvent portées par les métiers de l'administration de biens ou de management. Donc on cherche en effet des gestionnaires, on cherche des comptables, on cherche des managers d'agences. Et depuis trois mois, on a rehaussé nos objectifs et nos intentions de recrutement sur des conseillers à la vente et à la location pour accompagner justement ce redressement du marché. Donc, on a un petit millier de postes à pourvoir au sein du réseau en ce moment.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En CDD, en CDI ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    CDI, agents commerciaux également.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    J'ai oui dire que vous alliez vous lancer sur le haut de gamme.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Quelle oreille affûtée et bien informée, Ariane. Oui, c'est un segment de marché. qu'on n'adresse pas nécessairement aujourd'hui. On va dire que passé la barre du million et demi, on n'est pas nécessairement interrogé par les vendeurs. Et pourtant, on a des atouts forts de proximité, d'image de marque. Donc, en effet, on s'apprête à partir du milieu de l'année 2025, on s'apprête à adresser ce marché qui se situe entre, en région, on va dire 700 000 euros et dans les grandes métropoles, 4 millions d'euros.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Oui, parce qu'un million et demi à Paris, c'est pas... forcément du grand luxe.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas du grand luxe mais 3 ou 4 ça le devient.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour finir vous venez d'obtenir le label enseigne responsable c'est La Forêt qui pousse à être responsable ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Je sais pas si c'est La Forêt. C'est dans votre patronyme ? Oui c'est une grande fierté en fait parce que on a créé notre fondation d'entreprise la fondation La Forêt il y a maintenant 2 ans, un peu plus de 2 ans qu'elle vit qu'elle soutient des projets à travers toute la France et on voulait franchir un autre cap et Donc on s'est lancé dans le challenge d'essayer de se faire labelliser en RSE et on a trouvé ce label d'enseigne responsable. Donc beaucoup de grandes enseignes françaises ont fait également ce chemin. Donc évidemment, on parle de parité, on parle de diversité, on parle de transparence, mais on parle aussi de sous-traitance, on parle aussi de formation, on parle aussi d'éco-responsabilité, on parle aussi de pollution numérique par exemple. Donc, on l'a eu pour la première année et dès la première année, on est très content. Et maintenant, on va essayer d'engager chacune de nos agences dans une démarche, cette fois-ci, non pas d'enseigne responsable, mais de commerçant responsable. Il y en a déjà beaucoup de candidats. Il va falloir adresser ça dans les mois qui viennent.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quoi un commerçant responsable ? Il fait quoi ? Il est meublé comment ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Il est meublé, par exemple, avec des meubles qui sont fabriqués en France. C'est vrai que c'est un parti qu'on a pris il y a maintenant une dizaine d'années. On pourrait faire fabriquer le mobilier de nos agences. plus loin en Europe et le faire fabriquer pour beaucoup moins cher. Mais on a choisi de faire travailler les artisans français. Sur nos produits dérivés, c'est la même chose. On essaye le plus possible de faire travailler la proximité et les professionnels français. On fait attention à nos flux énergétiques également au sein des agences. On s'interroge sur la digitalisation des parcours clients. Ce n'est pas nécessairement la panacée non plus. Il faut peut-être trouver le juste milieu entre eux. Digitalisation et du bon vieux papier ou un coup de téléphone et puis tout ce dont on parle aujourd'hui, les enseignes, etc.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette politique RSE, elle est dans l'air du temps et vous allez sans doute, des enseignes comme la vôtre, y consacrer de plus en plus de moyens.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, moi j'ai une conviction, c'est que ce sera incontournable. Dans quelques années, si on n'est pas engagé, si on n'est pas labellisé, on aura d'une part de plus en plus de difficultés à recruter et à attirer de nouveaux talents. Et puis également peut-être à faire du business, on le voit depuis quelques années lorsqu'on répond à des appels d'offres au niveau national, puisque c'est ce que fait aussi la Forêt France, on nous demande des garanties RSE, des garanties de transparence. Et ça je pense que... Ça va se propager à n'importe quel commerçant de proximité dans nos villes.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot pour ce tour d'horizon hyper complet. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt et je vous dis à très bientôt.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Merci Ariane, à bientôt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et quant à moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Alors surtout, si vous nous écoutez régulièrement, si vous appréciez nos potes... Podcast, laissez-nous des commentaires, mettez-nous des étoiles, car on adore ça chez MySuiteimo. Podcast Imo.

Description

Yann Jehanno, Président du réseau Laforêt, est l'invité de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, il revient sur l'état du marché immobilier : « On a passé un point dur, mais le marché est loin d’être sorti d'affaire. » Malgré la baisse des taux et des prix en recul de 4,5 % au niveau national, le pouvoir d’achat immobilier reste limité. En Île-de-France, par exemple, les prix des maisons continuent de fléchir.

Yann Jehanno évoque également l’engagement RSE de Laforêt : « Si on n’est pas labellisé, on aura de plus en plus de mal à recruter et à faire du business. » . Un épisode à ne pas manquer pour mieux comprendre les tendances et les stratégies du secteur immobilier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinoan et aujourd'hui, je vous propose de faire un tour sur le marché immobilier. Où en est le marché ? Est-ce que l'activité repart ? On pose tout de suite la question à Yann Jehanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Être président du réseau Laforêt, on en est où Yann ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Eh bien, on en est mieux qu'au début de l'année. On a attaqué le mois de janvier avec beaucoup d'appréhension quand même dans un contexte d'inflation. Après une fin d'année 2023 assez morose. Et puis, ma foi, au fil des mois, au fil des trimestres, puisque maintenant trois trimestres se sont écoulés, on a vu la situation se redresser et le climat des affaires devenir un peu plus positif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout ça grâce à la baisse des taux.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Grâce à une combinaison, oui, baisse des taux. On a perdu 0,6, 0,7 points en quelques mois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quand même pas fou.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas fou, mais ça équivaut à 6, 7% de pouvoir d'achat retrouvé. On a cumulé ça à une baisse des prix, 4,5% chez nous au niveau national en 12 mois. On a cumulé ça avec une augmentation des marges de négociation qui ont progressé également d'un point. Et puis, cerise sur le gâteau avec des banquiers qui ont rouvert le robinet du crédit. Et puis... et qui ont permis à beaucoup de Français de se projeter de nouveau dans leur projet.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agents immobiliers retrouvent le moral ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, ça fait presque six mois maintenant qu'ils ont retrouvé un moral conquérant, positif. On a certainement passé un point dur et on commence à voir une petite lueur au bout du tunnel.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On en est où de la baisse des prix exactement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, 4,5% au niveau national chez nous, ça recouvre quand même des disparités très importantes. On va avoir par exemple l'Île-de-France où les prix reculent de près de 9%, en tout cas à fin septembre. Les maisons également qui font l'objet de négociations très importantes. Et puis on a Paris où les prix ont reculé quand même de manière significative en deux ans. On est aujourd'hui au prix de 2018. On a 11 arrondissements sur 20 qui sont en dessous des 10 000 euros le mètre carré. On a un niveau de prix moyen autour de 9 300 euros du mètre carré. On est bien loin. Et des 11 000 euros, donc Paris qui a retrouvé des couleurs presque une... une fluidité qu'on n'avait pas connue depuis des années.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pour autant, les Français ont du mal à se loger. La capacité, le pouvoir d'achat, il est quand même très, très écorné. Est-ce que vous diriez que les prix sont encore trop chers et doivent encore baisser ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, réponse de Normand, oui et non. Oui, sur certains territoires et certains biens, en effet, dans un contexte d'inflation, on voit que la maison individuelle qui reste le Graal pour beaucoup de Français, a été mise de côté quand même parce qu'une maison, ça coûte souvent... plus cher en termes d'enveloppe financière qu'un appartement. L'entretien est également beaucoup plus élevé. On doit s'occuper soi-même de ses extérieurs, de ses haies, de ses pelouses, de ses toitures, de son système de chauffage. Les maisons sont souvent aussi légèrement ou plus ou moins excentrées des centres-villes, ce qui signifie pour une famille parfois une deuxième voiture, même une première dans certains cas. Ça signifie aussi qu'on est un peu plus loin des services publics, un peu plus loin de l'éducation, donc dans un contexte inflationniste. Les Français ont mis un peu pause sur les maisons, ils les mettent sur le côté, les juges aujourd'hui encore beaucoup trop chers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc selon vous, leur prix risque ou en tout cas devrait encore diminuer ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, le prix des maisons devrait continuer de reculer et puis il y a un autre territoire, un territoire cette fois pardon, où les prix devraient reculer encore, qui est le territoire de l'Île-de-France, où on est encore très souvent sur des standards de prix. qui sont ceux qu'on connaissait il y a deux ans. Donc, malgré une baisse de près de 10 on va encore souffrir d'un recul des prix marqué sur les mois à venir en Ile-de-France.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous expliquez tout ça à vos agents immobiliers ? Vous venez de les réunir en convention. Aujourd'hui, La Forêt, c'est 720 agences, 4800 professionnels. Qu'est-ce que vous leur dites ? Comment vous les acclimatez à la nouvelle donne ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, on les acclimate au quotidien. C'est notre job de tous les jours d'être dans le réseau, d'essayer de... D'éclairer la route, d'éclairer le chemin, de leur dire où concentrer leurs efforts. On va prendre un exemple, sur ce début d'année on s'est rendu compte quand même que l'acquisition moyenne se faisait souvent en dessous de 300 000 euros. Donc on les a fléchés vers les logements d'un prix inférieur ou égal à 300 000 euros, leur demandant, leur conseillant en tout cas, de faire moins d'efforts sur les logements au-dessus. Et puis leur dire qu'on n'est finalement pas au fond de la mine non plus. 800 000 transactions, c'est des niveaux qu'on connaissait avant les années folles, qui ont commencé en 2019. Évidemment, si on prend le repère de ces années folles, avec jusqu'à 1 200 000 transactions, le marché est en grande difficulté. Mais si on regarde sur un peu plus long terme, il y a un volume de transactions qui est quand même significatif. Il faut s'en réjouir et puis il faut travailler et remonter les manches.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quand on dit moins de ventes à des prix un peu inférieurs, ça veut dire moins à gagner au niveau de la rémunération de l'agent immobilier. Comment on peut compenser ça quand on est professionnel ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Tout simplement en faisant un peu plus de volume et ça, ça signifie aller faire les affaires. que les concurrents ne savent pas faire parce qu'ils manquent de technicité ou parfois de pugnacité. Et puis, en diversifiant ces sources de chiffre d'affaires, chez La Forêt, on fait de la vente, on fait à peu près 25 000 ventes par an. On fait aussi de la location avec, là encore, 25 000 locations par an. On fait de la gestion locative avec 70 000 lots gérés sur le territoire français. Et puis, depuis trois ans, du syndic de copropriété. On gère aujourd'hui 16 000 lots en copropriété en France. Et ça, ça nous permet de viser un équilibre entre... Les chiffres d'affaires issus de la transaction et ceux issus de l'administration de biens et donc de passer un peu plus facilement les coups durs.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Est-ce que l'appétit pour les métiers de l'immobilier, il est toujours là ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, il est toujours là. Alors, chez les collaborateurs qui visent une carrière dans l'immobilier, il revient. Le métier a peut-être été un peu moins à la mode en fin d'année dernière et en début d'année. Mais on voit aujourd'hui de plus en plus de candidats qui reviennent. On a organisé un job, un faux tour. On a fait le tour de France de nos régions pour des campagnes de recrutement. Donc, on a rencontré plusieurs centaines de candidats. Donc oui, il y a toujours cette appétence. Et puis côté création d'entreprise ou franchisé, on voit là aussi des créateurs revenir porteurs de projets pour s'installer et installer leurs agences immobilières.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous en êtes où, vous, de vos intentions de recrutement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors sur les métiers de l'immobilier, aujourd'hui, les intentions sont encore souvent portées par les métiers de l'administration de biens ou de management. Donc on cherche en effet des gestionnaires, on cherche des comptables, on cherche des managers d'agences. Et depuis trois mois, on a rehaussé nos objectifs et nos intentions de recrutement sur des conseillers à la vente et à la location pour accompagner justement ce redressement du marché. Donc, on a un petit millier de postes à pourvoir au sein du réseau en ce moment.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En CDD, en CDI ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    CDI, agents commerciaux également.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    J'ai oui dire que vous alliez vous lancer sur le haut de gamme.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Quelle oreille affûtée et bien informée, Ariane. Oui, c'est un segment de marché. qu'on n'adresse pas nécessairement aujourd'hui. On va dire que passé la barre du million et demi, on n'est pas nécessairement interrogé par les vendeurs. Et pourtant, on a des atouts forts de proximité, d'image de marque. Donc, en effet, on s'apprête à partir du milieu de l'année 2025, on s'apprête à adresser ce marché qui se situe entre, en région, on va dire 700 000 euros et dans les grandes métropoles, 4 millions d'euros.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Oui, parce qu'un million et demi à Paris, c'est pas... forcément du grand luxe.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas du grand luxe mais 3 ou 4 ça le devient.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour finir vous venez d'obtenir le label enseigne responsable c'est La Forêt qui pousse à être responsable ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Je sais pas si c'est La Forêt. C'est dans votre patronyme ? Oui c'est une grande fierté en fait parce que on a créé notre fondation d'entreprise la fondation La Forêt il y a maintenant 2 ans, un peu plus de 2 ans qu'elle vit qu'elle soutient des projets à travers toute la France et on voulait franchir un autre cap et Donc on s'est lancé dans le challenge d'essayer de se faire labelliser en RSE et on a trouvé ce label d'enseigne responsable. Donc beaucoup de grandes enseignes françaises ont fait également ce chemin. Donc évidemment, on parle de parité, on parle de diversité, on parle de transparence, mais on parle aussi de sous-traitance, on parle aussi de formation, on parle aussi d'éco-responsabilité, on parle aussi de pollution numérique par exemple. Donc, on l'a eu pour la première année et dès la première année, on est très content. Et maintenant, on va essayer d'engager chacune de nos agences dans une démarche, cette fois-ci, non pas d'enseigne responsable, mais de commerçant responsable. Il y en a déjà beaucoup de candidats. Il va falloir adresser ça dans les mois qui viennent.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quoi un commerçant responsable ? Il fait quoi ? Il est meublé comment ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Il est meublé, par exemple, avec des meubles qui sont fabriqués en France. C'est vrai que c'est un parti qu'on a pris il y a maintenant une dizaine d'années. On pourrait faire fabriquer le mobilier de nos agences. plus loin en Europe et le faire fabriquer pour beaucoup moins cher. Mais on a choisi de faire travailler les artisans français. Sur nos produits dérivés, c'est la même chose. On essaye le plus possible de faire travailler la proximité et les professionnels français. On fait attention à nos flux énergétiques également au sein des agences. On s'interroge sur la digitalisation des parcours clients. Ce n'est pas nécessairement la panacée non plus. Il faut peut-être trouver le juste milieu entre eux. Digitalisation et du bon vieux papier ou un coup de téléphone et puis tout ce dont on parle aujourd'hui, les enseignes, etc.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette politique RSE, elle est dans l'air du temps et vous allez sans doute, des enseignes comme la vôtre, y consacrer de plus en plus de moyens.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, moi j'ai une conviction, c'est que ce sera incontournable. Dans quelques années, si on n'est pas engagé, si on n'est pas labellisé, on aura d'une part de plus en plus de difficultés à recruter et à attirer de nouveaux talents. Et puis également peut-être à faire du business, on le voit depuis quelques années lorsqu'on répond à des appels d'offres au niveau national, puisque c'est ce que fait aussi la Forêt France, on nous demande des garanties RSE, des garanties de transparence. Et ça je pense que... Ça va se propager à n'importe quel commerçant de proximité dans nos villes.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot pour ce tour d'horizon hyper complet. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt et je vous dis à très bientôt.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Merci Ariane, à bientôt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et quant à moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Alors surtout, si vous nous écoutez régulièrement, si vous appréciez nos potes... Podcast, laissez-nous des commentaires, mettez-nous des étoiles, car on adore ça chez MySuiteimo. Podcast Imo.

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Description

Yann Jehanno, Président du réseau Laforêt, est l'invité de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, il revient sur l'état du marché immobilier : « On a passé un point dur, mais le marché est loin d’être sorti d'affaire. » Malgré la baisse des taux et des prix en recul de 4,5 % au niveau national, le pouvoir d’achat immobilier reste limité. En Île-de-France, par exemple, les prix des maisons continuent de fléchir.

Yann Jehanno évoque également l’engagement RSE de Laforêt : « Si on n’est pas labellisé, on aura de plus en plus de mal à recruter et à faire du business. » . Un épisode à ne pas manquer pour mieux comprendre les tendances et les stratégies du secteur immobilier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinoan et aujourd'hui, je vous propose de faire un tour sur le marché immobilier. Où en est le marché ? Est-ce que l'activité repart ? On pose tout de suite la question à Yann Jehanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Être président du réseau Laforêt, on en est où Yann ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Eh bien, on en est mieux qu'au début de l'année. On a attaqué le mois de janvier avec beaucoup d'appréhension quand même dans un contexte d'inflation. Après une fin d'année 2023 assez morose. Et puis, ma foi, au fil des mois, au fil des trimestres, puisque maintenant trois trimestres se sont écoulés, on a vu la situation se redresser et le climat des affaires devenir un peu plus positif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout ça grâce à la baisse des taux.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Grâce à une combinaison, oui, baisse des taux. On a perdu 0,6, 0,7 points en quelques mois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quand même pas fou.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas fou, mais ça équivaut à 6, 7% de pouvoir d'achat retrouvé. On a cumulé ça à une baisse des prix, 4,5% chez nous au niveau national en 12 mois. On a cumulé ça avec une augmentation des marges de négociation qui ont progressé également d'un point. Et puis, cerise sur le gâteau avec des banquiers qui ont rouvert le robinet du crédit. Et puis... et qui ont permis à beaucoup de Français de se projeter de nouveau dans leur projet.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agents immobiliers retrouvent le moral ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, ça fait presque six mois maintenant qu'ils ont retrouvé un moral conquérant, positif. On a certainement passé un point dur et on commence à voir une petite lueur au bout du tunnel.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On en est où de la baisse des prix exactement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, 4,5% au niveau national chez nous, ça recouvre quand même des disparités très importantes. On va avoir par exemple l'Île-de-France où les prix reculent de près de 9%, en tout cas à fin septembre. Les maisons également qui font l'objet de négociations très importantes. Et puis on a Paris où les prix ont reculé quand même de manière significative en deux ans. On est aujourd'hui au prix de 2018. On a 11 arrondissements sur 20 qui sont en dessous des 10 000 euros le mètre carré. On a un niveau de prix moyen autour de 9 300 euros du mètre carré. On est bien loin. Et des 11 000 euros, donc Paris qui a retrouvé des couleurs presque une... une fluidité qu'on n'avait pas connue depuis des années.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pour autant, les Français ont du mal à se loger. La capacité, le pouvoir d'achat, il est quand même très, très écorné. Est-ce que vous diriez que les prix sont encore trop chers et doivent encore baisser ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, réponse de Normand, oui et non. Oui, sur certains territoires et certains biens, en effet, dans un contexte d'inflation, on voit que la maison individuelle qui reste le Graal pour beaucoup de Français, a été mise de côté quand même parce qu'une maison, ça coûte souvent... plus cher en termes d'enveloppe financière qu'un appartement. L'entretien est également beaucoup plus élevé. On doit s'occuper soi-même de ses extérieurs, de ses haies, de ses pelouses, de ses toitures, de son système de chauffage. Les maisons sont souvent aussi légèrement ou plus ou moins excentrées des centres-villes, ce qui signifie pour une famille parfois une deuxième voiture, même une première dans certains cas. Ça signifie aussi qu'on est un peu plus loin des services publics, un peu plus loin de l'éducation, donc dans un contexte inflationniste. Les Français ont mis un peu pause sur les maisons, ils les mettent sur le côté, les juges aujourd'hui encore beaucoup trop chers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc selon vous, leur prix risque ou en tout cas devrait encore diminuer ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, le prix des maisons devrait continuer de reculer et puis il y a un autre territoire, un territoire cette fois pardon, où les prix devraient reculer encore, qui est le territoire de l'Île-de-France, où on est encore très souvent sur des standards de prix. qui sont ceux qu'on connaissait il y a deux ans. Donc, malgré une baisse de près de 10 on va encore souffrir d'un recul des prix marqué sur les mois à venir en Ile-de-France.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous expliquez tout ça à vos agents immobiliers ? Vous venez de les réunir en convention. Aujourd'hui, La Forêt, c'est 720 agences, 4800 professionnels. Qu'est-ce que vous leur dites ? Comment vous les acclimatez à la nouvelle donne ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, on les acclimate au quotidien. C'est notre job de tous les jours d'être dans le réseau, d'essayer de... D'éclairer la route, d'éclairer le chemin, de leur dire où concentrer leurs efforts. On va prendre un exemple, sur ce début d'année on s'est rendu compte quand même que l'acquisition moyenne se faisait souvent en dessous de 300 000 euros. Donc on les a fléchés vers les logements d'un prix inférieur ou égal à 300 000 euros, leur demandant, leur conseillant en tout cas, de faire moins d'efforts sur les logements au-dessus. Et puis leur dire qu'on n'est finalement pas au fond de la mine non plus. 800 000 transactions, c'est des niveaux qu'on connaissait avant les années folles, qui ont commencé en 2019. Évidemment, si on prend le repère de ces années folles, avec jusqu'à 1 200 000 transactions, le marché est en grande difficulté. Mais si on regarde sur un peu plus long terme, il y a un volume de transactions qui est quand même significatif. Il faut s'en réjouir et puis il faut travailler et remonter les manches.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quand on dit moins de ventes à des prix un peu inférieurs, ça veut dire moins à gagner au niveau de la rémunération de l'agent immobilier. Comment on peut compenser ça quand on est professionnel ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Tout simplement en faisant un peu plus de volume et ça, ça signifie aller faire les affaires. que les concurrents ne savent pas faire parce qu'ils manquent de technicité ou parfois de pugnacité. Et puis, en diversifiant ces sources de chiffre d'affaires, chez La Forêt, on fait de la vente, on fait à peu près 25 000 ventes par an. On fait aussi de la location avec, là encore, 25 000 locations par an. On fait de la gestion locative avec 70 000 lots gérés sur le territoire français. Et puis, depuis trois ans, du syndic de copropriété. On gère aujourd'hui 16 000 lots en copropriété en France. Et ça, ça nous permet de viser un équilibre entre... Les chiffres d'affaires issus de la transaction et ceux issus de l'administration de biens et donc de passer un peu plus facilement les coups durs.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Est-ce que l'appétit pour les métiers de l'immobilier, il est toujours là ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, il est toujours là. Alors, chez les collaborateurs qui visent une carrière dans l'immobilier, il revient. Le métier a peut-être été un peu moins à la mode en fin d'année dernière et en début d'année. Mais on voit aujourd'hui de plus en plus de candidats qui reviennent. On a organisé un job, un faux tour. On a fait le tour de France de nos régions pour des campagnes de recrutement. Donc, on a rencontré plusieurs centaines de candidats. Donc oui, il y a toujours cette appétence. Et puis côté création d'entreprise ou franchisé, on voit là aussi des créateurs revenir porteurs de projets pour s'installer et installer leurs agences immobilières.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous en êtes où, vous, de vos intentions de recrutement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors sur les métiers de l'immobilier, aujourd'hui, les intentions sont encore souvent portées par les métiers de l'administration de biens ou de management. Donc on cherche en effet des gestionnaires, on cherche des comptables, on cherche des managers d'agences. Et depuis trois mois, on a rehaussé nos objectifs et nos intentions de recrutement sur des conseillers à la vente et à la location pour accompagner justement ce redressement du marché. Donc, on a un petit millier de postes à pourvoir au sein du réseau en ce moment.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En CDD, en CDI ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    CDI, agents commerciaux également.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    J'ai oui dire que vous alliez vous lancer sur le haut de gamme.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Quelle oreille affûtée et bien informée, Ariane. Oui, c'est un segment de marché. qu'on n'adresse pas nécessairement aujourd'hui. On va dire que passé la barre du million et demi, on n'est pas nécessairement interrogé par les vendeurs. Et pourtant, on a des atouts forts de proximité, d'image de marque. Donc, en effet, on s'apprête à partir du milieu de l'année 2025, on s'apprête à adresser ce marché qui se situe entre, en région, on va dire 700 000 euros et dans les grandes métropoles, 4 millions d'euros.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Oui, parce qu'un million et demi à Paris, c'est pas... forcément du grand luxe.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas du grand luxe mais 3 ou 4 ça le devient.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour finir vous venez d'obtenir le label enseigne responsable c'est La Forêt qui pousse à être responsable ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Je sais pas si c'est La Forêt. C'est dans votre patronyme ? Oui c'est une grande fierté en fait parce que on a créé notre fondation d'entreprise la fondation La Forêt il y a maintenant 2 ans, un peu plus de 2 ans qu'elle vit qu'elle soutient des projets à travers toute la France et on voulait franchir un autre cap et Donc on s'est lancé dans le challenge d'essayer de se faire labelliser en RSE et on a trouvé ce label d'enseigne responsable. Donc beaucoup de grandes enseignes françaises ont fait également ce chemin. Donc évidemment, on parle de parité, on parle de diversité, on parle de transparence, mais on parle aussi de sous-traitance, on parle aussi de formation, on parle aussi d'éco-responsabilité, on parle aussi de pollution numérique par exemple. Donc, on l'a eu pour la première année et dès la première année, on est très content. Et maintenant, on va essayer d'engager chacune de nos agences dans une démarche, cette fois-ci, non pas d'enseigne responsable, mais de commerçant responsable. Il y en a déjà beaucoup de candidats. Il va falloir adresser ça dans les mois qui viennent.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quoi un commerçant responsable ? Il fait quoi ? Il est meublé comment ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Il est meublé, par exemple, avec des meubles qui sont fabriqués en France. C'est vrai que c'est un parti qu'on a pris il y a maintenant une dizaine d'années. On pourrait faire fabriquer le mobilier de nos agences. plus loin en Europe et le faire fabriquer pour beaucoup moins cher. Mais on a choisi de faire travailler les artisans français. Sur nos produits dérivés, c'est la même chose. On essaye le plus possible de faire travailler la proximité et les professionnels français. On fait attention à nos flux énergétiques également au sein des agences. On s'interroge sur la digitalisation des parcours clients. Ce n'est pas nécessairement la panacée non plus. Il faut peut-être trouver le juste milieu entre eux. Digitalisation et du bon vieux papier ou un coup de téléphone et puis tout ce dont on parle aujourd'hui, les enseignes, etc.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette politique RSE, elle est dans l'air du temps et vous allez sans doute, des enseignes comme la vôtre, y consacrer de plus en plus de moyens.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, moi j'ai une conviction, c'est que ce sera incontournable. Dans quelques années, si on n'est pas engagé, si on n'est pas labellisé, on aura d'une part de plus en plus de difficultés à recruter et à attirer de nouveaux talents. Et puis également peut-être à faire du business, on le voit depuis quelques années lorsqu'on répond à des appels d'offres au niveau national, puisque c'est ce que fait aussi la Forêt France, on nous demande des garanties RSE, des garanties de transparence. Et ça je pense que... Ça va se propager à n'importe quel commerçant de proximité dans nos villes.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot pour ce tour d'horizon hyper complet. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt et je vous dis à très bientôt.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Merci Ariane, à bientôt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et quant à moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Alors surtout, si vous nous écoutez régulièrement, si vous appréciez nos potes... Podcast, laissez-nous des commentaires, mettez-nous des étoiles, car on adore ça chez MySuiteimo. Podcast Imo.

Description

Yann Jehanno, Président du réseau Laforêt, est l'invité de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, il revient sur l'état du marché immobilier : « On a passé un point dur, mais le marché est loin d’être sorti d'affaire. » Malgré la baisse des taux et des prix en recul de 4,5 % au niveau national, le pouvoir d’achat immobilier reste limité. En Île-de-France, par exemple, les prix des maisons continuent de fléchir.

Yann Jehanno évoque également l’engagement RSE de Laforêt : « Si on n’est pas labellisé, on aura de plus en plus de mal à recruter et à faire du business. » . Un épisode à ne pas manquer pour mieux comprendre les tendances et les stratégies du secteur immobilier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast IMMO.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinoan et aujourd'hui, je vous propose de faire un tour sur le marché immobilier. Où en est le marché ? Est-ce que l'activité repart ? On pose tout de suite la question à Yann Jehanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Être président du réseau Laforêt, on en est où Yann ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Eh bien, on en est mieux qu'au début de l'année. On a attaqué le mois de janvier avec beaucoup d'appréhension quand même dans un contexte d'inflation. Après une fin d'année 2023 assez morose. Et puis, ma foi, au fil des mois, au fil des trimestres, puisque maintenant trois trimestres se sont écoulés, on a vu la situation se redresser et le climat des affaires devenir un peu plus positif.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Tout ça grâce à la baisse des taux.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Grâce à une combinaison, oui, baisse des taux. On a perdu 0,6, 0,7 points en quelques mois.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quand même pas fou.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas fou, mais ça équivaut à 6, 7% de pouvoir d'achat retrouvé. On a cumulé ça à une baisse des prix, 4,5% chez nous au niveau national en 12 mois. On a cumulé ça avec une augmentation des marges de négociation qui ont progressé également d'un point. Et puis, cerise sur le gâteau avec des banquiers qui ont rouvert le robinet du crédit. Et puis... et qui ont permis à beaucoup de Français de se projeter de nouveau dans leur projet.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agents immobiliers retrouvent le moral ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, ça fait presque six mois maintenant qu'ils ont retrouvé un moral conquérant, positif. On a certainement passé un point dur et on commence à voir une petite lueur au bout du tunnel.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On en est où de la baisse des prix exactement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, 4,5% au niveau national chez nous, ça recouvre quand même des disparités très importantes. On va avoir par exemple l'Île-de-France où les prix reculent de près de 9%, en tout cas à fin septembre. Les maisons également qui font l'objet de négociations très importantes. Et puis on a Paris où les prix ont reculé quand même de manière significative en deux ans. On est aujourd'hui au prix de 2018. On a 11 arrondissements sur 20 qui sont en dessous des 10 000 euros le mètre carré. On a un niveau de prix moyen autour de 9 300 euros du mètre carré. On est bien loin. Et des 11 000 euros, donc Paris qui a retrouvé des couleurs presque une... une fluidité qu'on n'avait pas connue depuis des années.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pour autant, les Français ont du mal à se loger. La capacité, le pouvoir d'achat, il est quand même très, très écorné. Est-ce que vous diriez que les prix sont encore trop chers et doivent encore baisser ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, réponse de Normand, oui et non. Oui, sur certains territoires et certains biens, en effet, dans un contexte d'inflation, on voit que la maison individuelle qui reste le Graal pour beaucoup de Français, a été mise de côté quand même parce qu'une maison, ça coûte souvent... plus cher en termes d'enveloppe financière qu'un appartement. L'entretien est également beaucoup plus élevé. On doit s'occuper soi-même de ses extérieurs, de ses haies, de ses pelouses, de ses toitures, de son système de chauffage. Les maisons sont souvent aussi légèrement ou plus ou moins excentrées des centres-villes, ce qui signifie pour une famille parfois une deuxième voiture, même une première dans certains cas. Ça signifie aussi qu'on est un peu plus loin des services publics, un peu plus loin de l'éducation, donc dans un contexte inflationniste. Les Français ont mis un peu pause sur les maisons, ils les mettent sur le côté, les juges aujourd'hui encore beaucoup trop chers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc selon vous, leur prix risque ou en tout cas devrait encore diminuer ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, le prix des maisons devrait continuer de reculer et puis il y a un autre territoire, un territoire cette fois pardon, où les prix devraient reculer encore, qui est le territoire de l'Île-de-France, où on est encore très souvent sur des standards de prix. qui sont ceux qu'on connaissait il y a deux ans. Donc, malgré une baisse de près de 10 on va encore souffrir d'un recul des prix marqué sur les mois à venir en Ile-de-France.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous expliquez tout ça à vos agents immobiliers ? Vous venez de les réunir en convention. Aujourd'hui, La Forêt, c'est 720 agences, 4800 professionnels. Qu'est-ce que vous leur dites ? Comment vous les acclimatez à la nouvelle donne ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors, on les acclimate au quotidien. C'est notre job de tous les jours d'être dans le réseau, d'essayer de... D'éclairer la route, d'éclairer le chemin, de leur dire où concentrer leurs efforts. On va prendre un exemple, sur ce début d'année on s'est rendu compte quand même que l'acquisition moyenne se faisait souvent en dessous de 300 000 euros. Donc on les a fléchés vers les logements d'un prix inférieur ou égal à 300 000 euros, leur demandant, leur conseillant en tout cas, de faire moins d'efforts sur les logements au-dessus. Et puis leur dire qu'on n'est finalement pas au fond de la mine non plus. 800 000 transactions, c'est des niveaux qu'on connaissait avant les années folles, qui ont commencé en 2019. Évidemment, si on prend le repère de ces années folles, avec jusqu'à 1 200 000 transactions, le marché est en grande difficulté. Mais si on regarde sur un peu plus long terme, il y a un volume de transactions qui est quand même significatif. Il faut s'en réjouir et puis il faut travailler et remonter les manches.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quand on dit moins de ventes à des prix un peu inférieurs, ça veut dire moins à gagner au niveau de la rémunération de l'agent immobilier. Comment on peut compenser ça quand on est professionnel ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Tout simplement en faisant un peu plus de volume et ça, ça signifie aller faire les affaires. que les concurrents ne savent pas faire parce qu'ils manquent de technicité ou parfois de pugnacité. Et puis, en diversifiant ces sources de chiffre d'affaires, chez La Forêt, on fait de la vente, on fait à peu près 25 000 ventes par an. On fait aussi de la location avec, là encore, 25 000 locations par an. On fait de la gestion locative avec 70 000 lots gérés sur le territoire français. Et puis, depuis trois ans, du syndic de copropriété. On gère aujourd'hui 16 000 lots en copropriété en France. Et ça, ça nous permet de viser un équilibre entre... Les chiffres d'affaires issus de la transaction et ceux issus de l'administration de biens et donc de passer un peu plus facilement les coups durs.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Est-ce que l'appétit pour les métiers de l'immobilier, il est toujours là ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, il est toujours là. Alors, chez les collaborateurs qui visent une carrière dans l'immobilier, il revient. Le métier a peut-être été un peu moins à la mode en fin d'année dernière et en début d'année. Mais on voit aujourd'hui de plus en plus de candidats qui reviennent. On a organisé un job, un faux tour. On a fait le tour de France de nos régions pour des campagnes de recrutement. Donc, on a rencontré plusieurs centaines de candidats. Donc oui, il y a toujours cette appétence. Et puis côté création d'entreprise ou franchisé, on voit là aussi des créateurs revenir porteurs de projets pour s'installer et installer leurs agences immobilières.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous en êtes où, vous, de vos intentions de recrutement ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Alors sur les métiers de l'immobilier, aujourd'hui, les intentions sont encore souvent portées par les métiers de l'administration de biens ou de management. Donc on cherche en effet des gestionnaires, on cherche des comptables, on cherche des managers d'agences. Et depuis trois mois, on a rehaussé nos objectifs et nos intentions de recrutement sur des conseillers à la vente et à la location pour accompagner justement ce redressement du marché. Donc, on a un petit millier de postes à pourvoir au sein du réseau en ce moment.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En CDD, en CDI ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    CDI, agents commerciaux également.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    J'ai oui dire que vous alliez vous lancer sur le haut de gamme.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Quelle oreille affûtée et bien informée, Ariane. Oui, c'est un segment de marché. qu'on n'adresse pas nécessairement aujourd'hui. On va dire que passé la barre du million et demi, on n'est pas nécessairement interrogé par les vendeurs. Et pourtant, on a des atouts forts de proximité, d'image de marque. Donc, en effet, on s'apprête à partir du milieu de l'année 2025, on s'apprête à adresser ce marché qui se situe entre, en région, on va dire 700 000 euros et dans les grandes métropoles, 4 millions d'euros.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Oui, parce qu'un million et demi à Paris, c'est pas... forcément du grand luxe.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    C'est pas du grand luxe mais 3 ou 4 ça le devient.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour finir vous venez d'obtenir le label enseigne responsable c'est La Forêt qui pousse à être responsable ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Je sais pas si c'est La Forêt. C'est dans votre patronyme ? Oui c'est une grande fierté en fait parce que on a créé notre fondation d'entreprise la fondation La Forêt il y a maintenant 2 ans, un peu plus de 2 ans qu'elle vit qu'elle soutient des projets à travers toute la France et on voulait franchir un autre cap et Donc on s'est lancé dans le challenge d'essayer de se faire labelliser en RSE et on a trouvé ce label d'enseigne responsable. Donc beaucoup de grandes enseignes françaises ont fait également ce chemin. Donc évidemment, on parle de parité, on parle de diversité, on parle de transparence, mais on parle aussi de sous-traitance, on parle aussi de formation, on parle aussi d'éco-responsabilité, on parle aussi de pollution numérique par exemple. Donc, on l'a eu pour la première année et dès la première année, on est très content. Et maintenant, on va essayer d'engager chacune de nos agences dans une démarche, cette fois-ci, non pas d'enseigne responsable, mais de commerçant responsable. Il y en a déjà beaucoup de candidats. Il va falloir adresser ça dans les mois qui viennent.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est quoi un commerçant responsable ? Il fait quoi ? Il est meublé comment ?

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Il est meublé, par exemple, avec des meubles qui sont fabriqués en France. C'est vrai que c'est un parti qu'on a pris il y a maintenant une dizaine d'années. On pourrait faire fabriquer le mobilier de nos agences. plus loin en Europe et le faire fabriquer pour beaucoup moins cher. Mais on a choisi de faire travailler les artisans français. Sur nos produits dérivés, c'est la même chose. On essaye le plus possible de faire travailler la proximité et les professionnels français. On fait attention à nos flux énergétiques également au sein des agences. On s'interroge sur la digitalisation des parcours clients. Ce n'est pas nécessairement la panacée non plus. Il faut peut-être trouver le juste milieu entre eux. Digitalisation et du bon vieux papier ou un coup de téléphone et puis tout ce dont on parle aujourd'hui, les enseignes, etc.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que cette politique RSE, elle est dans l'air du temps et vous allez sans doute, des enseignes comme la vôtre, y consacrer de plus en plus de moyens.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Oui, moi j'ai une conviction, c'est que ce sera incontournable. Dans quelques années, si on n'est pas engagé, si on n'est pas labellisé, on aura d'une part de plus en plus de difficultés à recruter et à attirer de nouveaux talents. Et puis également peut-être à faire du business, on le voit depuis quelques années lorsqu'on répond à des appels d'offres au niveau national, puisque c'est ce que fait aussi la Forêt France, on nous demande des garanties RSE, des garanties de transparence. Et ça je pense que... Ça va se propager à n'importe quel commerçant de proximité dans nos villes.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot pour ce tour d'horizon hyper complet. Je rappelle que vous êtes président du réseau La Forêt et je vous dis à très bientôt.

  • Yann Jehanno (Laforêt)

    Merci Ariane, à bientôt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et quant à moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Alors surtout, si vous nous écoutez régulièrement, si vous appréciez nos potes... Podcast, laissez-nous des commentaires, mettez-nous des étoiles, car on adore ça chez MySuiteimo. Podcast Imo.

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