- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian, journaliste fondatrice de MySweetimmo. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une personnalité qui fait bouger les lignes, André Périssel. Bonjour.
- André Périssel (Institut Janus)
Bonjour Ariane, merci de me recevoir.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Merci d'être avec nous. Vous êtes agent immobilier, fondateur des agences Etoile. Vous parlez de l'Institut Janus, un think tank spécialisé sur l'immobilier dont vous êtes le secrétaire général. C'est quoi l'Institut Janus ?
- André Périssel (Institut Janus)
L'Institut Janus, c'est un think tank, en français, cercle de réflexion, que nous avons créé il y a un an avec Michel Blatéro, qui est lui-même... Agent immobilier, ancien président de l'AFNIM du Grand Paris. Nous avons créé ce cercle de réflexion autour de professionnels de l'immobilier, des promoteurs, des CGP, des agents immobiliers, des administrateurs de biens. notaires, diagnostiqueurs, tous les professionnels qui tournent autour de l'immobilier. Et nous sommes mobilisés avec la crise, puisque la crise actuelle touche tous les métiers, de la construction neuve à l'immobilier ancien. existants, les diagnostiqueurs, les notaires. L'idée est de nous ressembler d'abord pour échanger, et c'est ce qu'on fait à l'occasion de dîners débats où nous invitons des personnalités du monde politique, et puis imaginer des solutions pour sortir de cette crise qui est assez exceptionnelle. Personnellement, je suis dans l'immobilier depuis un certain nombre d'années, et cette crise Je ne sais plus, je n'ai pas compté combien de crises j'ai traversées. 6, 7, 8. Et celle-ci, c'est vraiment la pire. C'est vraiment la pire parce qu'elle touche donc tous les métiers. Elle frappe tous nos concitoyens qui cherchent à se loger.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors tiens, on va parler de votre cas à vous. Vous dirigez donc les agences étoiles. Il y en a 7 dans toute la France. Paris, Marseille, Aix-en-Provence. Comment elle se manifeste, la crise, concrètement ?
- André Périssel (Institut Janus)
La crise s'est manifestée depuis le mois de juillet 2022 avec une chute très rapide des ventes, c'était la montée des taux d'intérêt. Et donc la transaction s'est arrêtée, non seulement la transaction mais aussi l'allocation parce qu'il y a beaucoup moins de mobilité, donc beaucoup moins de produits alloués, beaucoup d'investissements. qui se désengage du marché d'allocations pour vendre et donc ça se vend en résidence principale. Donc une grosse crise qui touche donc la transaction, l'allocation et aussi un peu tous les... secteurs à Paris. Je pense qu'à Paris on n'a jamais connu une crise aussi grave et des chutes de prix aussi importantes. Je dirais qu'à Paris depuis très longtemps on s'était stabilisé sur 10 000, 11 000 euros le mètre carré. Moi sur le secteur de République on est tombé à moins de 10 000 euros le mètre carré ce qui fait que les vendeurs continuent à hésiter à vendre. Ils sont restés sur... c'est psychologique on ne vend pas en dessous de 10 000 euros le mètre carré à Paris donc... très peu de biens à vendre, très peu de biens à louer. C'est un peu le cas dans toute la France. Les prix baissent, mais pas suffisamment pour faire remonter le niveau de la demande. Les taux d'intérêt baissent, mais ce n'est pas la baisse des taux d'intérêt qui va faire repartir vraiment le marché.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Au niveau de vos Ă©quipes, comment vous vous ajustez ?
- André Périssel (Institut Janus)
C'est compliqué pour les équipes. On a perdu beaucoup de nos professionnels parce que dans le cas de retournement de marché comme ça s'est passé, c'est très compliqué pour eux. Donc beaucoup se sont reconvertis dans notre métier. On a perdu au moins 50% de nos équipes commerciales.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bon alors lĂ c'Ă©tait votre casquette d'agent immobilier. On revient Ă l'Institut Janus. Vous avez fait des propositions justement pour fluidifier. la situation ?
- André Périssel (Institut Janus)
On a fait beaucoup de propositions. En 2023, on a publié 21 propositions pour relancer le marché, pour débloquer le marché. Il faut vraiment un choc et revenir sur diverses mesures qui vont tout à fait contre l'investissement immobilier, c'est-à -dire qu'on ne pourra pas relancer le logement neuf sans créer de la défiscalisation. On ne pourra pas ramener les investisseurs privés vers l'existant sans favoriser une meilleure fluidité du marché. Il y a eu la loi sur la loi anti-squat de Guillaume Casparian, c'est une bonne démarche, mais il faut moins fiscaliser le bailleur privé. revenir à un équilibre des rapports entre les propriétaires bailleurs et les locataires. Là actuellement c'est déséquilibré en faveur du locataire. Voilà , on a fait ces 21 propositions. On a fait aussi une proposition pour le chèque logement. C'est un peu sous la même formule que le ticket restaurant. Un avantage défiscalisé pour le salarié et l'employeur. et la possibilité avec le chèque logement de régler son crédit ou de régler ses consommations électriques, ses charges de copropriété. Et puis on a fait aussi une proposition sur le bail étudiant, c'est une formule qui permettrait aux étudiants de louer moins cher dans des zones touristiques qui sont laissées vides l'hiver et permettre des annexes d'universités. pour que les étudiants puissent passer leur saison universitaire à moindre coût. Il y a énormément de problèmes pour le logement des étudiants.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Comment sont perçues vos propositions par les politiques qui viennent assister à vos dîners ?
- André Périssel (Institut Janus)
On a plutôt des politiques qui sont d'accord par rapport aux mesures que nous pouvons proposer, mais qui se sentent un peu les mains liées. Quand les politiques en marche avaient la majorité, ils n'étaient pas favorables. À l'immobilier, maintenant il n'y a plus de majorité, donc c'est compliqué de proposer des lois. Les politiques sont toujours favorables parce que chacun sait que quand le bâtiment tout va, quand le logement se vend, se loue, tout va aussi. Mais ils ont l'air paralysés un peu par le fait qu'on prend l'investisseur immobilier comme un rentier. En fait, l'investisseur immobilier, ce n'est pas un rentier, c'est quelqu'un qui a investi pour... pour des revenus pour sa retraite et qui attendent d'apercevoir les loyers. Et on a besoin de l'investisseur privé parce que sans l'investissement privé, les Français ne trouveraient pas à se loger. Donc c'est important que les pouvoirs publics prennent la mesure de la crise et des moyens pour la surmonter. Et là , si c'est simplement attendre que les taux d'intérêt baissent, Ce ne sera pas suffisant pour créer le choc psychologique alors qu'on a interdit de louer les logements avec un mauvais diagnostic. De performances énergétiques, il n'y a que des mauvaises signales. L'encadrement des loyers qui risque de s'étendre, les permis de louer, l'interdiction de louer. On est en train de restreindre le droit de propriété et c'est un mauvais signal. signal alors que l'économie a besoin de cette propriété a besoin de ses investisseurs que ce soit pour construire pour rénover donc je pense que pour public on peut prier et nous l'institut janus on est là pour faire prendre conscience que le
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
logement c'est important alors tiens demain je veux vous travaillez avec vous je suis professionnel de l'immobilier je veux assister à vos débats à vos dîners conférences comment ça fonctionne
- André Périssel (Institut Janus)
Voilà , on a un petit comité de sélection. Donc on fait une demande sur notre site internet, institut-janus.fr, ou simplement contacter Michel Plateau ou moi-même. Et voilà ,
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
on interroge. Donc il faut montrer patte blanche. Pour faire partie du secteur.
- André Périssel (Institut Janus)
Voilà , et puis une fois que la pâte est montrée, il faut être professionnel d'immobilier. La cotisation est de 100 euros pour l'année et donc c'est tout à fait modeste. Et puis c'est très convivial, donc aussi l'idée c'est de se retrouver dans des dîners et de pouvoir échanger.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Merci beaucoup André Périssel. Je rappelle que vous êtes secrétaire générale du cercle de réflexion institut. Je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMMO, à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Si cet épisode vous a plu, pensez à vous abonner, à liker, laissez-nous des étoiles, on adore les 5 étoiles chez MySweetimmo, et puis réagissez, posez-nous vos questions, on se fera un plaisir d'y répondre dans un nouvel épisode.