Description

Aurélien Flament, directeur du pôle immobilier du Boncoin, est au micro d’Ariane Artinian dans ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Avec une audience impressionnante de 15 millions de visiteurs uniques par mois et 60 000 clients professionnels, Le Boncoin s’impose comme un acteur clé du marché immobilier en ligne. Mais alors que le secteur traverse une période difficile, la hausse des tarifs fait grincer des dents.

Aurélien Flament répond sans détour : « Nous ne parlons pas d’augmentation de prix, mais de création de valeur. Nos produits évoluent pour offrir plus d’efficacité et générer plus de business à nos clients. » Il évoque également les innovations à venir, notamment grâce à l’intelligence artificielle générative.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier à écouter sans modération.
📍 Animé par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
🎙️ Produit par le Studio MySweetImmo.
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Transcription

• Mon podcast Immo.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast imo en live du RENT. Et j'ai le plaisir de recevoir pour la première fois Aurélien Flament. Bonjour.

• Aurelien Flament

  Bonjour.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Vous êtes directeur du pôle immobilier du Boncoin.

• Aurelien Flament

  Salut.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors racontez-nous un petit peu ce que vous faites.

• Aurelien Flament

  On fait plein de choses.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Le Bon Coin, tout le monde connaît. Le Bon Coin IMO, certains connaissent moins.

• Aurelien Flament

  Je pense qu'il y en a beaucoup qui connaissent parce qu'on a quand même 15 millions de visiteurs unique par mois. Donc, ça fait du monde. Je vous l'accorde, vous me tendez cette perche-là à Paris. On a un petit peu plus de mal, alors qu'on a aussi une grosse audience. On a des biens de qualité. Enfin, on a tout ce qu'il faut. Donc, on a un petit sujet là-dessus. Et puis, qu'est-ce qu'on fait ? On travaille pour nos 60 000 clients professionnels. On fait le maximum pour les mettre aussi en relation avec nos utilisateurs particuliers, ce qui font la richesse de la plateforme. Et puis chaque année, on travaille à l'amélioration des produits qu'on propose à nos clients.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  60 000 clients professionnels de l'immobilier, des mandataires, des agents immobiliers ?

• Aurelien Flament

  Bien sûr, des indépendants, des agences, des sociétaires, des franchisés.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Le profil type des agents qui travaillent avec vous, tout le monde bosse avec vous aujourd'hui ?

• Aurelien Flament

  Tout le monde travaille avec nous. Des plus grands agents immobiliers au sein des réseaux, il y a des... et puis il adresse tous ces gens-là. Et puis vous avez des tout-petits qui peuvent nous acheter une à deux annonces par an avec leur carte bleue sur la plateforme. C'est le principe, il n'y a pas de segmentation limitante sur la plateforme.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  C'est quoi l'intérêt pour vous de ce marché ?

• Aurelien Flament

  Déjà l'intérêt pour nous de ce marché, c'est qu'il intéresse nos utilisateurs. Le Bon Point, c'est une entreprise qui est un petit peu à part, d'abord parce qu'on est aujourd'hui une plateforme généraliste, on adresse chaque année 40 millions de Français. Et que notre mantra à nous, c'est de faciliter le quotidien, d'aider les Français de mieux vivre au quotidien. Et il n'y a quand même pas plus impliquant, pas plus engageant émotionnellement parlant que l'achat d'un bien immobilier.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors aujourd'hui, vous êtes un des deux portails leaders.

• Aurelien Flament

  Absolument.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Comment vous vous situez-vous ? Qu'est-ce que vous diriez ?

• Aurelien Flament

  Je dirais qu'il y a une belle complémentarité entre un leader spécialiste qui s'appelle se loger et un leader généraliste qui s'appelle le bon point.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Bon, alors c'est bien parce qu'il n'y a pas de langue de bois avec vous, donc je vais pouvoir continuer dans mes questions. On a reçu beaucoup d'agents immobiliers, de professionnels de l'immobilier depuis deux jours. Et beaucoup nous ont dit que le bon coin augmente ses tarifs et ça ne va pas du tout, surtout dans un marché en crise. Qu'est-ce que vous leur répondez ?

• Aurelien Flament

  On a souvent ces discussions-là avec nos clients chaque année. Et on oppose toujours la notion d'augmentation de tarifs. Et souvent, on nous parle même de pourcentage d'augmentation. Et nous, derrière, on parle surtout de création de valeur. La plupart du temps, l'objectif du Bon Point, c'est de faire évoluer ces produits pour générer plus d'efficacité et donc plus de business pour nos clients. Et à mesure qu'on arrive d'une part à développer notre audience, et derrière ce mot d'audience, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a des individus porteurs de projets, donc un business potentiel. À mesure qu'on développe cette audience et qu'on développe les outils pour mieux la monétiser, la valeur qu'on génère, on considère qu'elle est supérieure. C'est pour ça qu'on fait évoluer nos tarifications.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors, ils évoluent de combien ? Ils vont évoluer de combien ?

• Aurelien Flament

  Alors, c'est là aussi où j'entends plein de choses très intéressantes sur ce marché. C'est que la tarification, elle est dépendante de la volumétrie de biens que vous souhaitez diffuser. Elle est dépendante de la gamme de packs à laquelle vous souhaitez souscrire. Donc, tout ça est très modulaire. Et c'est vrai que j'ai entendu des pourcentages d'augmentation sur le salon qui n'ont rien à voir avec la réalité. De déclouement, de déclouement. Voilà. Imaginez dans un vrai rationnel business. Vous ne pouvez pas décupler vos prix, ça n'existe pas. Simplement, on a parfois des gens qui se proposent de passer du deuxième produit de la gamme au quatrième, parce qu'on a su les intéresser à cette montée en gamme. Évidemment, l'évolution du tarif, elle est plus significative que s'il y avait simplement un réabonnement à l'identique d'une année sur la vente.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Reste qu'on est dans un moment de marché un peu particulier, ça fait deux ans quasiment que le marché est très très ralenti. Beaucoup de professionnels ont du mal à s'en sortir, certains ont fermé boutique. Est-ce que c'était le bon timing ?

• Aurelien Flament

  En fait, la question c'est surtout quand vous êtes dans une situation de difficulté, quel est le besoin et quels sont les sujets ? C'est-à-dire que là aujourd'hui, il y a deux problématiques. Il y a une sortie de 18 mois difficile, pour laquelle les professionnels ont besoin de rebondir. Et il y a surtout un changement radical, c'est qu'on va retrouver un volume de transactions qui est à peu près conforme à 2016-2017. Sauf que dans cet intervalle-là, le nombre d'acteurs qui opèrent sur le marché a considérablement augmenté. Le sujet, ça va être, OK, il faut que le volume de ton action évolue, mais il va surtout falloir se distinguer par rapport aux autres. Donc, moi, je fais partie d'un écosystème de marché également. Je vais avoir certains partenaires qui vont faire le choix d'investir. Et je nuance toujours la dépense et l'investissement. d'investir plus pour être plus visible. Comme quand vous vous appelez Coca-Cola face à Bryce Cola, vous investissez plus en télévision pour qu'en notoriété et en résultat, vous obteniez plus. Donc, notre logique, c'est la même. C'est-à-dire qu'on génère de la valeur, on génère du service.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Qu'est-ce que j'ai en plus, même si je baille un peu plus cher, ou beaucoup plus cher, on verra, en venant chez vous ?

• Aurelien Flament

  Alors, avant toute chose, et ça, c'est le B.A.B.A., c'est l'audiose. C'est important parce que quand je vous parle de mes 15 millions de visiteurs uniques par mois, Plus de 9 millions n'utilisent que notre portail pour leur projet immobilier. Vous venez déjà chercher un point d'activité que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Ça, c'est le premier point. Le second point, c'est que vous trouvez des produits experts. Même si moi, je suis aujourd'hui une plateforme généraliste, ça fait des années que j'ai expertisé mes verticales. Si on parle d'immobilier, j'ai l'automobile sur laquelle on est aussi leader sur le marché. J'ai job, j'ai location de vacances. Quand vous venez sur le bon coin, vous avez des produits ultra compétitifs. On s'est mis à jour parce qu'on était un peu en retard. On s'est mis à jour sur la visite virtuelle, sur la vidéo. On a lancé la map, c'est la recherche par map sur lequel on était quand même un petit peu en retard. Maintenant, on va aussi accélérer sur les outils grâce à l'intelligence artificielle générative.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Ça va être quoi la suite ? Vous nous dites l'IA générative par rapport à l'IA. Vous nous expliquez pour ceux qui...

• Aurelien Flament

  En fait, l'IA, ça fait 10 ans que vous faites l'IA. Ça fait 10 ans que toutes les boîtes qui sont là font l'IA. L'IA, c'est des algorithmes. C'est la répétition,

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  c'est l'automatisation.

• Aurelien Flament

  La recommandation d'annonce en fonction de vos recherches par affinité, c'est de lire. Nos produits qui remontent automatiquement vos annonces quand elles ont besoin de plus de visibilité, c'est de lire. Donc, tout ce qui vous permet de faire un peu de prédictif, c'est de l'intelligence artificielle. Donc, l'IA, c'est un outil. Ce qui est nouveau là depuis un an, c'est l'IA générative. Et ça, ce que ça va apporter, c'est une nouvelle expérience de la recherche immobilière. Là, on va lancer au... Premier semestre de l'année prochaine, la rédaction automatique des annonces, à partir d'un descriptif, mais aussi par rapport à l'analyse des photos. C'est un super confort pour le professionnel ou pour le particulier. C'est du gain de temps, c'est plus de fautes d'orthographe. C'est sûr,

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  plus de fautes.

• Aurelien Flament

  Voilà, et puis c'est aussi la proposition probablement d'un phrasé ou d'une orientation plus vendeuse, plus accrocheuse, d'identification des vrais points forts du bien. Donc ça, c'est des vrais potentiels.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Est-ce que derrière, il n'y a pas un risque d'uniformatisme ? l'uniformisation des annonceurs ?

• Aurelien Flament

  Alors, je ne pense pas, parce que chaque bien aura quand même son atypisme, sa localisation spécifique et son prix spécifique. Donc je pense qu'il y aura peut-être un ton plus édulcoré quelque part, mais sur le fond, ce qu'on recherche, et vous avez certainement fait cette expérience-là, on cherche souvent une accroche ou un coup de cœur sur le visuel d'un bien et sur sa localisation. Ensuite, on approfondit dans le descriptif. Le descriptif, il doit surtout être factuel et informatif.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Puis évidemment, l'élément clé, c'est le prix. La crise, comme elle touche vos clients, elle vous touche indirectement aussi. J'imagine, dans quelle proportion ? Est-ce qu'il y a un ralentissement des encaissements, des abonnements ? Est-ce qu'il y a une montée des impayés ? Qu'est-ce que vous avez observé ?

• Aurelien Flament

  Alors, je dirais deux choses. Le bon point... fondamentalement c'est une plateforme qui est là aussi pour accompagner les moments de crise parce que son rôle de plateforme généraliste sur tout ce qui est biens de consommation c'est aussi l'opportunité dans des moments de crise pour les gens de faire un petit complément de revenus en vendant des choses ou en achetant des choses à moindre coût. Donc c'est là où c'est important de resituer notre vertical IMO c'est aussi probablement pour ça que notre audience a augmenté de 17% en espace ne serait-ce que d'un an c'est que les gens y trouvent d'autres intérêts. Après effectivement Dans ce contexte de crise, la plupart du temps, ce qui se passe, c'est que vous avez un arrangement de la durée de vie des annonces. Ça veut dire que notre contenu, finalement, a tendance à augmenter. C'est là qu'on fait la preuve de l'utilité de toutes nos options parce qu'il faut jouer des coupes pour vendre les biens qu'on a en listing. Et après, évidemment, quand vous avez, je crois qu'on en est à 1 500 faillites d'agences et l'homilière, vous avez les conséquences financières qui vont avec. C'est un sujet. Je crois que c'est un sujet pour... pour tous mes homologues et à peu près pour tous les acteurs de ce marché-là. Et je dirais que c'est une conséquence qu'il fallait aussi attendre dans un marché qui va se réguler sur son volume de transactions, mais aussi sur son volume d'acteurs, qui est devenu probablement un peu trop important par rapport au potentiel.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors, dernière question, les agents immobiliers qui viennent vous voir ici au Rennes, qu'est-ce qu'ils vous disent ?

• Aurelien Flament

  Déjà, j'ai la chance de rencontrer beaucoup de gens qui sont très intelligents. On est mutuellement à l'écoute de nos points de vue et de nos prérogatives. Généralement, ils vont me voir pour dire qu'ils ne sont pas contents parce que mes prix ont augmenté à la hausse.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Vous n'avez pas dit de combien ?

• Aurelien Flament

  Non, mais parce que ça dépend. Je vous dirais toujours que c'est... raisonnable et eux vous diront toujours que c'est trop. Ce que je retiens c'est que nos conversations commencent souvent par on n'est pas content, on n'est pas d'accord et on se sépare toujours par une poignée de mains et une relation commerciale qui reste chaleureuse. C'est ça qui est important. On peut avoir des points de désaccord de fond sur le business mais ce que j'apprécie sur ce marché c'est que vous échangez avec des gens dont le métier c'est l'humain. La fin des conversations commerciales se termine par quelque chose de respectueux et chaleureux, vous avez raison.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  et pour finir, vraiment, vos ambitions pour 2025 ?

• Aurelien Flament

  Alors, elles vont être très fortes. On a changé d'actionnariat au mois de mai et notre nouvel actionnaire a la bonne idée d'avoir beaucoup de confiance dans ce que le marché immobilier français doit devenir. Ça veut dire que je vais avoir de beaucoup plus de capacités pour faire évoluer mes produits. J'ai hâte qu'on se revoie dans un an pour investir, pour investir en marketing, pour renforcer mes équipes parce que je pense que c'est clé d'aller à la rencontre de nos clients. pour peut-être mieux expliquer pourquoi nos conditions commerciales et pourquoi nos nouvelles offres sont plus pertinentes pour eux. Donc, il faut qu'on aille au contact, il faut qu'on aille sur le terrain. Donc, je vous dis rendez-vous dans un an parce que j'aurai certainement beaucoup de choses à vous raconter.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Rendez-vous dans un an et sans doute même avant. Merci beaucoup Aurélien Flamand.

• Aurelien Flament

  Merci à vous, au revoir.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Je rappelle que vous êtes le patron de l'immo du Boncoin.

• Aurelien Flament

  Salut.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Quant à nous, on se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Mon Podcast Imo, à écouter tous les jours sur MySyweetimmo et sur toutes les plateformes.

• Aurelien Flament

  Mon Podcast Immo.