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Mon podcast IMO.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast Immp, votre rendez-vous avec l'actualité de l'immobilier. Je suis Ariane Artinian, fondatrice de MySweetImmo, et aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Charles Marinakis. Bonjour.
- Charles Marinakis (Century 21)
Bonjour Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Charles, vous ĂȘtes prĂ©sident de Century 21 France. Alors comme toujours, on va dĂ©marrer par un Ă©tat des lieux. Comment se porte le marchĂ© en ce printemps 2025 ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Ăcoutez, plutĂŽt pas mal et je dirais mĂȘme plutĂŽt trĂšs bien si on le compare Ă ce qui s'est passĂ© les deux derniĂšres annĂ©es. Comme vous le savez, ce marchĂ© de la transaction Ă©tait en berne sur les annĂ©es 2023-2024, Ă partir de la fin du premier trimestre 2022. Et puis lĂ , il a repris des couleurs sur la fin de l'annĂ©e 2024. Et puis, je crois qu'il est en train de profiter de l'ensoleillement de la France comme... Tout Ă chacun d'ailleurs, vous avez vu, il a fait beau. Donc il fait beau et j'ai l'impression que c'est un vrai printemps de l'immobilier.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors le printemps, les acquéreurs préparent la rentrée scolaire. Traditionnellement, c'est plus vrai que d'habitude aujourd'hui ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Je ne sais pas si c'est plus vrai que d'habitude, mais c'est au moins aussi vrai que d'habitude. Ce qui est dĂ©jĂ pour nous une excellente nouvelle. On a retrouvĂ© une tonicitĂ© de marchĂ© sur le premier trimestre, plus 15% en volume, plus 19% en Ile-de-France. Oui, ça faisait longtemps, alors mĂȘme si c'est comparĂ© Ă des premiers trimestres 2024 qui Ă©taient moribonds, mais malgrĂ© tout, c'est le signe que ce marchĂ© a retrouvĂ© de la volumĂ©trie et une tonicitĂ©, ce qui est dĂ©jĂ une excellente nouvelle. Mais ça reste un bon printemps de l'immobilier, j'ai l'impression quand mĂȘme.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Et tout ça, ça s'explique notamment par la baisse des taux.
- Charles Marinakis (Century 21)
Alors ça s'explique par la conjonction de deux phĂ©nomĂšnes. Vous savez qu'ils sont nĂ©cessaires Ă ce qu'un marchĂ© reste tonique. La premiĂšre, vous l'avez dit, c'est la baisse des taux. et puis on a eu un joli cadeau de... de ne pas que lĂ , dans la corbeille, une nouvelle baisse de taux, il faut le dire, Ă laquelle personnellement je ne m'attendais pas, mais qui reste malgrĂ© tout la bienvenue, donc qui favorise le pouvoir d'achat immobilier des Français. Ăa se traduit mĂ©caniquement et trĂšs directement sur l'appĂ©tence des Français ou leur capacitĂ© Ă rĂ©aliser des projets immobiliers. Et c'est aussi parce que les prix ont baissĂ© significativement sur les deux derniĂšres annĂ©es qu'on arrive aujourd'hui Ă des prix plus raisonnĂ©s et plus raisonnables. C'est vraiment la conjonction des deux qui redonne des couleurs Ă ce marchĂ©-lĂ .
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
La baisse des prix, vous la chiffrez Ă combien ?
- Charles Marinakis (Century 21)
8 Ă 10 % ? Oui, moi je suis Ă 12 % en fait, si vous voulez, sur les deux derniĂšres annĂ©es. Alors ce n'est pas aussi homogĂšne qu'on le dit ici. Vous savez, il y a des marchĂ©s de l'immobilier. Donc il y a des endroits oĂč c'est moins 3, des endroits oĂč c'est moins 15 ou moins 20. Ăa dĂ©pend aussi des rĂ©gions et de la maniĂšre dont elles ont Ă©tĂ© impactĂ©es par l'inflation des prix dans la pĂ©riode post-Covid. Mais globalement... on a constatĂ© une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des prix, ce qui favorise incontestablement la dynamique de ce marchĂ©.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Cette baisse qu'il y a 18 mois, vous l'appeliez, vous l'incantiez pour relancer le marché. Est-ce qu'ils ont suffisamment baissé selon vous ?
- Charles Marinakis (Century 21)
On refait des transactions, ça veut dire qu'encore une fois, ce marchĂ© est arrivĂ© Ă une situation d'Ă©quilibre. S'il n'avait pas suffisamment baissĂ©, le marchĂ© serait restĂ© crispĂ©. Alors un peu moins crispĂ© peut-ĂȘtre, mais crispĂ© malgrĂ© tout. Est-ce qu'ils vont continuer Ă baisser ? Probablement que non, malheureusement, je dirais, parce qu'il y a certaines rĂ©gions qui mĂ©riteraient encore une petite variable d'ajustement Ă la baisse.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Vous pensez à quelles régions ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Encore une fois, toutes ces régions qui ont été trÚs impactées par un afflux, si vous voulez, de demandes anormalement élevées dans la période post-Covid. Il y a une bonne partie de l'ouest de la France, par exemple, qui a subi une inflation trÚs significative des prix. La CÎte d'Azur, on le sait, pour une partie de la CÎte d'Azur et d'autres régions françaises. Mais la Normandie, typiquement, qui est une région qui avait pris beaucoup, qui était une région, un marché de report trÚs attractif pour les Parisiens, tout ce qui est à peu prÚs à une heure de TGV de Paris, avait beaucoup flambé, des prix qui ont beaucoup flambé dans la période post-Covid. Il faut que ces régions et ces villes retrouvent la raison et que le marché revienne à des considérations plus modestes.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Globalement, si vous deviez faire un pronostic d'évolution des prix à un an, qu'est-ce que vous diriez ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Moi, je crois que ça va remonter, malheureusement. Parce que les Français ont bien compris le principe de la mĂ©canique entre la baisse des taux et la hausse des prix. Alors ça, c'est le seul danger qui nous guette. Il ne faudrait pas, si vous voulez, que ça dĂ©passe. Il faudrait qu'on reste dans une fourchette entre 1 et 3% maximum. Il ne faudrait pas qu'on aille au-delĂ des 3%. Sinon, on va rĂ©absorber le pouvoir d'achat que les taux d'intĂ©rĂȘt nous ont redonnĂ©s. On repartirait Ă la case dĂ©part, si vous voulez. En gros, si on le dit de la maniĂšre la plus simple qui soit, Ce qu'on donne Ă une banque, on ne peut pas le donner aux vendeurs et inversement. Donc il faut trouver une situation d'Ă©quilibre entre l'Ă©quation qui consiste Ă payer un prix qui est un prix raisonnĂ© et raisonnable et pouvoir emprunter dans des conditions raisonnĂ©es et raisonnables.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors vous ĂȘtes en premiĂšre ligne sur le terrain, c'est quoi aujourd'hui les attentes et les inquiĂ©tudes aussi des acquĂ©reurs, des vendeurs ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Je ne crois pas qu'ils soient inquiets fondamentalement, je ne sais pas si je parlerais d'inquiĂ©tude. Les vendeurs, on sait trĂšs bien quelle est leur prĂ©occupation, c'est de tirer la quintessence de leur session, ce qui somme toute est assez normal parce que c'est leur patrimoine. Donc l'Ă©ternelle question, vous savez, c'est toujours de se dire est-ce que je vends au bon moment ou pas ? Est-ce que c'est le bon moment ? Est-ce que si j'attends deux mois, je vais vendre plus cher ? Est-ce qu'au contraire, je vais vendre moins cher ? LĂ , on est sur des variables d'ajustement, si vous voulez, qui ne justifient pas d'attendre six mois si on est vraiment vendeur. AprĂšs, ça dĂ©pend de votre degrĂ© d'urgence Ă vendre. Si vous n'ĂȘtes pas pressĂ©, vous pouvez prendre le risque d'attendre. Ăa vous rĂ©ussira ou au contraire, ça vous pĂ©nalisera. Mais si en revanche, vous avez un projet de vie Ă court terme, il faut vous aligner sur les prix du marchĂ©. Ăa, c'est cĂŽtĂ© vendeur. Et puis les acquĂ©reurs, je crois qu'il ne faut pas qu'ils changent de philosophie. C'est un projet de vie. que d'acheter un bien immobilier. Je rappelle que la rĂ©sidence principale, ce n'est pas un produit de spĂ©culation, c'est un produit de confort de vie. C'est un choix de vie familial, territorial, c'est aussi un choix de vie Ă©conomique. Et donc si vous avez un vrai joli projet, que vous trouvez un vrai bien qui vous plaĂźt vraiment, il faut faire cette opĂ©ration-lĂ , si tant est que vous soyez capable de la financer.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors cÎté franchisé, maintenant cÎté professionnel de l'immobilier, comment ils ont traversé ces deux derniÚres années, et surtout qu'est-ce que vous leur dites ? pour les accompagner dans cette reprise ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Beaucoup de gens ont parlĂ©, vous savez, de la hausse brutale du nombre de dĂ©faillances d'agents immobiliers, qui est rĂ©elle au demeurant. Parfois, je prĂ©cise quand mĂȘme ce petit correctif qu'il faut mettre en vis-Ă -vis le nombre d'agences qui se sont créées entre 2019 et 2022, qui est juste le double du nombre de dĂ©faillances. Donc il faut aussi rappeler ce chiffre-lĂ . Mais malheureusement, ça a fait des dĂ©gĂąts. On ne peut pas dire le contraire, si vous voulez, mĂ©caniquement, on le voit bien. Cette pĂ©riode de 2022, mi-2022, mi-2024 a malgrĂ© tout fait des dĂ©gĂąts dans nos rangs. Nous, on est un rĂ©seau un peu privilĂ©giĂ© de ce point de vue-lĂ . On a 40 ans d'existence bientĂŽt, on va vers nos 40 ans. On a des entreprises qui ont une histoire, qui sont trĂšs ancrĂ©es localement, qui ont aussi des portefeuilles de gestion, donc qui ont une rĂ©currence et un niveau d'installation et de performance qui ne les met pas Ă l'abri du marchĂ©, mais qui les met un peu Ă l'abri de la tempĂȘte, si vous voulez, dans l'absolu. On a subi des dommages collatĂ©raux, mais parfaitement bien maĂźtrisĂ©s. Et moi, je voudrais saluer le courage aussi des agents immobiliers parce qu'ils ont Ă©tĂ© courageux pendant ces deux annĂ©es-lĂ . Tout le monde a fait le dos rond. Et puis, ça nous a servi de leçon aussi parce que tout le monde est revenu Ă des principes fondamentaux du travail de l'agent immobilier. Ăa veut dire de rentrer des mandats, des mandats de qualitĂ©, nĂ©gocier le prix, ĂȘtre plus attentif aux acheteurs. Peut-ĂȘtre que c'Ă©tait des considĂ©rations qu'on avait un petit peu perdues parce que c'Ă©tait un peu facile. VoilĂ . C'est paradoxal, quand on n'est pas trop dans la raison, il me faisait de dire ça, mais ça a fait un peu du bien Ă tout le monde, cette crise passion. On va sortir grandis des crises, comme toujours, depuis 40 ans.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Est-ce que c'est facile, dans ce contexte, de recruter de nouveaux franchisĂ©s aujourd'hui ? Vous en ĂȘtes oĂč de votre dĂ©veloppement ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Alors Ă©coutez, je vais vous faire un aveu. C'est un scoop, vous ĂȘtes la premiĂšre Ă qui je dis ça. On n'a jamais signĂ© autant de contrats de franchise que depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 2025. Sur un trend de 45 nouveaux contrats de franchise, si vous voulez, en 4 mois, ça fait plus de 10 contrats par mois. Et ce trend va encore continuer Ă augmenter parce qu'on a beaucoup de demandes dans les tuyaux. Donc j'ai l'impression que ça, ça caractĂ©rise 3 phĂ©nomĂšnes. Le premier, c'est que le mĂ©tier d'agent immobilier reste toujours attractif. Ăa, c'est un. Que deux, un centurier 21, ça plaĂźt toujours autant. C'est quand mĂȘme une bonne nouvelle et que c'est considĂ©rĂ© comme une enseigne de qualitĂ© dans laquelle on va pouvoir s'abriter en temps de tempĂȘte. et c'est vrai qu'en sortie de crise, on voit maintenant... certains de nos confrĂšres indĂ©pendants, venir rejoindre un rĂ©seau, et tant qu'Ă faire, probablement le meilleur, pour pouvoir, si vous voulez, ne plus se retrouver dans des situations, dans des difficultĂ©s, comme ils viennent de le subir les deux derniĂšres annĂ©es. Ou en tout cas, d'ĂȘtre accompagnĂ©s dans ces pĂ©riodes de crise, comme nous avons accompagnĂ© la totalitĂ© de nos franchisĂ©s, en les aidant Ă traverser le mieux possible ces pĂ©riodes de contraction de marchĂ©.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Est-ce qu'en période de crise, il y a une prime aux plus gros acteurs du marché ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Je ne sais pas si c'est le fait d'ĂȘtre le plus gros, mais peut-ĂȘtre le plus fiable. Moi, je pense que Centurier 21, si vous voulez, ça reste une marque rĂ©fĂ©rente et c'est surtout une marque qui est pĂ©renne. Je vous le dis, en 2027, on aura 40 ans et on n'a jamais failli dans nos croissances et dans nos positionnements. Et c'est ça que je trouve intĂ©ressant dans les pĂ©riodes de crise, si vous voulez, c'est que Centurier 21, ça tremble, ça peut trembler, moins que les autres, mais ça ne ronde jamais. Et c'est ça qui est... Je crois que cette valeur refus, cette notion de refus sur la crĂ©dibilitĂ© de la marque, sur la puissance de la marque, sur notre savoir-faire formalisĂ© qui est trĂšs Ă©prouvĂ©, je vous dis, pratiquement en 40 ans, et puis surtout les services de soutien, la qualitĂ© de l'accompagnement que nous amenons Ă nos franchisĂ©s, je crois que c'est ça, si vous voulez, qui a intrinsĂšquement de la valeur. Et c'est ça qui est trĂšs attractif pour celles et ceux qui veulent soit s'installer dans l'immobilier, soit se rallier Ă une organisation professionnelle.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Si je veux travailler dans l'immobilier, il y a des... territoires sur lesquels vous cherchez encore du monde ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Partout, partout, on cherche du monde partout, on a un objectif Ă 1000 agences en mars 2027, c'est un objectif connu, et puis ça ne sera qu'une Ă©tape dans notre dĂ©veloppement, moi je considĂšre qu'on a, je vais le dire comme je le pense, on a, en termes de taille et de prĂ©sence terrain, on doit ĂȘtre capable d'avoir plus d'agences que ce que nous avons aujourd'hui, parce que la marque et l'organisation sont un terrain. mĂ©rite un rĂ©seau encore plus dense et plus ample que ce qu'il a aujourd'hui.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Si vous aviez un conseil Ă donner Ă un agent immobilier, quel que soit l'enceinte sous laquelle il travaille, aujourd'hui, pour bien bosser dans l'IMO, qu'est-ce qu'il faut faire ?
- Charles Marinakis (Century 21)
D'abord, il faut ĂȘtre bien formĂ©. Moi, je crois que l'essentiel, c'est d'ĂȘtre bien formĂ©, quel que soit le rĂ©seau d'ailleurs ou l'orientation que vous ayez choisie. Il faut considĂ©rer que c'est un mĂ©tier Ă part entiĂšre. Donc, il faut l'apprendre, il faut ĂȘtre bien formĂ©. Il faut aimer ça. Moi, ce que je constate quand mĂȘme, c'est que toutes celles et ceux qui sont passionnĂ©s par ce mĂ©tier sont quand mĂȘme trĂšs impliquĂ©s et ont un degrĂ© de rĂ©ussite qui est trĂšs supĂ©rieur Ă la moyenne. Et puis ensuite, il faut... Respecter des fondamentaux, notamment dans la qualitĂ© de traitement que vous amenez Ă la clientĂšle, parce que lĂ vous allez constituer ce qu'on appelle vraiment un fonds de commerce, et c'est ça qui a du sens dans nos entreprises, contrairement Ă d'autres qui prĂ©tendent cĂ©der des fonds de commerce qui sont des fonds de commerce artificiels. Quand vous crĂ©ez une agence immobiliĂšre physique, factuelle, vous crĂ©ez vĂ©ritablement une clientĂšle, vous crĂ©ez un vrai fonds de commerce, et ça vous la crĂ©ez d'autant plus vite et avec plus de densitĂ© et de pĂ©rennitĂ© que vous ĂȘtes un agent immobilier qui fait du travail propre. Donc il faut faire un travail. de qualitĂ©. Donc, il ne faut pas souscrire Ă la prĂ©cipitation, il ne faut pas paniquer, il faut rester bien ancrĂ© sur ses fondamentaux. C'est cela aussi que nous nous attachons Ă faire avec nos franchisĂ©s, leur rappeler qu'ĂȘtre agent immobilier, c'est une implication, c'est une vocation, c'est une vision et que donc, il faut respecter bien ses fondamentaux et surtout, respecter puis aimer les clients.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Et vous, Charles-Marie Nackis, vous aimez vos franchisés ? Qu'est-ce qui vous fait vibrer au quotidien aujourd'hui ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Alors, d'abord, moi, je les adore. Vous savez, j'ai considĂ©rĂ© que Merci. C'est un vrai privilĂšge d'ĂȘtre prĂ©sident de CentuVintime, parce que c'est un rĂ©seau et une marque absolument incroyables. Il y a une relation de confiance qui est installĂ©e, si vous voulez, entre nos franchisĂ©s et le franchiseur qui est juste exceptionnel. Moi, j'ai des relations de grande qualitĂ© avec nos partenaires qui me le rendent bien. Et je crois que c'est ça aussi qui me fait avancer. Je pense que cette marque et cette entreprise-lĂ , elle a un truc que les autres n'ont pas. Alors, ça paraĂźt une Ă©vidence quand je le dis comme ça, mais je vous invite Ă venir le vivre dans nos manifestations, dans nos... dans nos rassemblements. Elle a quelque chose que les autres n'ont pas. Et moi, ça fait 25 ans maintenant que j'y suis. Et 25 ans que je me rĂ©gale. Et j'adore en particulier ĂȘtre sur le terrain avec nos franchisĂ©s parce que c'est lĂ oĂč je me sens le mieux finalement.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Mon derniÚre question, si vous aviez une baguette magique pour améliorer le marché immobilier ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Moi, je crois que ce marchĂ©-lĂ , il n'a pas besoin de baguette magique. Si ce n'est peut-ĂȘtre pour le domaine de la location, dont on n'a pas parlĂ©, mais qui Ă©tait un marchĂ© qui Ă©tait en berne. C'est probablement ce marchĂ©-lĂ . Le marchĂ© des promoteurs immobiliers est en train d'ĂȘtre plus ou moins rĂ©glĂ© avec l'extension du PTZ, avec le bail rĂ©el solidaire, etc. Il y a des dispositifs qui ont Ă©tĂ© mis en place, les locations intermĂ©diaires, etc. Donc lĂ , il y a des possibilitĂ©s qui vont redonner de l'oxygĂšne. Je pense que s'il devait y avoir une action un peu magique, c'est plutĂŽt sur le rapport locateur-bailleur. Sur la partie transaction dans l'ancien, Vous l'avez vu, Ariane, ce marchĂ©, comme je l'ai toujours dit, il s'autorĂ©gule tout seul. On connaĂźt ses composantes, on connaĂźt ses leviers, on sait ce qu'il influence ou pas, et il a cette capacitĂ© depuis la nuit des temps Ă s'autorĂ©guler. C'est ce qu'il a fait, il le fait magistralement, vous le voyez lĂ , entre le prix, les taux d'intĂ©rĂȘt, etc. Ce n'est pas le cas de la location, parce que c'est un marchĂ© trĂšs rĂ©glementĂ©, et lĂ , je crois que tout le monde travaille aujourd'hui au statut du bailleur privĂ©. Si j'avais une baguette magique, c'est ce statut-lĂ que je mettrais en Ćuvre dans les meilleurs dĂ©lais. Je crois que c'est une urgence du moment.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
DerniĂšre question, est-ce que vous ressentez-vous l'inquiĂ©tude sur le front politique, la perspective d'une dissolution peut-ĂȘtre Ă la rentrĂ©e ? Est-ce que les Français vous ont fait part de leur stress quant Ă la situation poĂ©tique et sociale ?
- Charles Marinakis (Century 21)
Non, pas du tout. On ne ressent pas ce risque-lĂ . Paradoxalement, j'ai l'impression qu'ils sont plus attentifs Ă la situation gĂ©opolitique internationale, d'abord parce que c'est celle qui est la plus mĂ©diatisĂ©e. Et puis vous savez, on a tellement fait porter le chapeau Ă l'Ukraine quand tout a augmentĂ©, qu'aujourd'hui ils se disent, finalement, si ça augmente, ce n'est pas forcĂ©ment Ă cause de la dissolution, mais ça peut ĂȘtre en cause d'une des raisons gĂ©opolitiques. Je rappelle que les consĂ©quences gĂ©opolitiques pour nos marchĂ©s, il n'y a qu'un seul lien de transmission, c'est l'inflation. Le mystique riche chez nous, le diable, c'est l'inflation. D'ailleurs, c'est le diable des Ă©conomies modernes de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Vous vous souvenez trĂšs bien que quand les taux ont commencĂ© Ă augmenter Ă la fin du 1er trimestre 2022, c'est parce que l'inflation a commencĂ© Ă augmenter, elle est passĂ©e de 0,70 Ă quasiment 6%, si vous voulez. Elle a entraĂźnĂ© avec elle les taux d'intĂ©rĂȘt et donc la crispation du marchĂ©. Donc nous, on n'a qu'un seul ennemi, c'est celui-lĂ . Je crois que malheureusement, les Français se sont habituĂ©s Ă cette gesticulation politique que nous vivons depuis quelques annĂ©es maintenant. Je crois qu'ils en ont pris leur partie, ils tracent leur route. Il faudrait par contre qu'il y ait un dispositif fiscal qui soit extrĂȘmement pĂ©nalisant, en pĂ©nalisant du type... plus-value sur les rĂ©sidences principales, ça, ce serait de nature Ă influencer significativement le marchĂ©. Mais lĂ , je crois que la gesticulation politique, malheureusement, les Français s'y sont habituĂ©s.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Merci beaucoup, Charles Marinakis, président de Century 21 France.
- Charles Marinakis (Century 21)
Merci, Ariane.