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Yann Jehanno (LaforĂȘt) : « Les agents immobiliers doivent reprendre le lead » #979

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20min |25/05/2025
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20min |25/05/2025
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Description

Yann Jehanno est l’invitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt dresse un Ă©tat des lieux du marchĂ© immobilier 2025 et appelle Ă  un rĂ©veil managĂ©rial dans les agences.

« Le chef d’entreprise doit reprendre le lead, sinon c’est son agence qui le perd », affirme-t-il. AprĂšs des annĂ©es fastes puis une crise brutale, place Ă  la stratĂ©gie, Ă  la formation et Ă  une gestion rigoureuse des leads. Location, gestion, syndic, haut de gamme
 Yann Jehanno dĂ©taille les leviers pour surperformer et rĂ©sister aux cycles.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier Ă  Ă©couter sans modĂ©ration.
📍 AnimĂ© par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
đŸŽ™ïž Produit par le Studio MySweetImmo.
🩋 Vous voulez vous aussi votre podcast immo ? Contactez-nous : hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Yann Jeannot, prĂ©sident du rĂ©seau La ForĂȘt. On va parler de la reprise du marchĂ©, des dĂ©fis du mĂ©tier, de la stratĂ©gie, de votre vision et bien sĂ»r de votre regard sur l'avenir. Yann Jejanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quel est l'état des lieux du marché immobilier pour commencer selon vous ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    C'est le printemps, assurĂ©ment, aprĂšs une annĂ©e 2024 qui avait montrĂ© des signes de rebond, notamment sur le deuxiĂšme semestre. On est dans la continuitĂ©. avec plus de 12% de volume de transactions au sein des agences du rĂ©seau La ForĂȘt quand on compare les 4 premiers mois de cette annĂ©e 2025 au mĂȘme 4 premiers mois de l'annĂ©e 2024. Une progression sur la location, une progression Ă  2 chiffres en gestion locative et en syndic de copropriĂ©tĂ©. Des acquĂ©reurs qui sont revenus plus nombreux, plus 15% dans nos agences Ă©galement. Il faut dire que les taux d'intĂ©rĂȘt ont bien baissĂ©, un point de moins en un an, un peu plus d'un point, on en prend autour de 3,20 classiquement, en dessous de 3 pour les meilleurs dossiers, et des vendeurs qui sont enfin enclins Ă  ouvrir la porte aux nĂ©gociations plus largement, puisque depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, 86% des ventes que nous avons rĂ©alisĂ©es ont donnĂ© lieu Ă  une nĂ©gociation acceptĂ©e par le vendeur entre le prix initialement affichĂ© et le prix actĂ©. Tout va mieux, on n'est pas totalement sortis non plus d'une conjoncture difficile, difficile pour les primo-accĂ©dants, difficile pour les investisseurs, mais on a l'impression quand mĂȘme que le plus dur est derriĂšre nous et qu'on a mangĂ© une bonne partie de notre pain noir.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agences immobiliÚres, vos agents, comment ils ont vécu cette crise ? On va dire qu'on est possiblement sortis de crise, mais comment ils l'ont traversée ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    ils l'ont traversĂ© comme tout le monde, avec beaucoup beaucoup d'apprĂ©hension au dĂ©but, beaucoup d'incertitude sur le temps qu'allait durer cette crise, sur son ampleur. Donc il a fallu faire le dos rond pour passer le coup de tabac, notamment en 2023. Et depuis 2024, ils ont un moral qui a largement remontĂ©, ils ont repris. Le taureau par les cornes, il reste extrĂȘmement vigilant parce qu'en effet on n'est pas encore sorti du tunnel, mais le moral est lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous les accompagnez-vous justement pour sortir au mieux de ce tunnel dans la meilleure forme possible ? Et puis aussi, est-ce que vous en avez perdu en cours de route ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Alors, est-ce qu'on en a perdu en cours de route ? Oui, bien Ă©videmment. On a des franchisĂ©s qui ont fermĂ©. des agences, souvent lorsqu'ils Ă©taient multifranchisĂ©s, c'est-Ă -dire qu'ils avaient plusieurs points de vente, ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©duire la voilure sur les marchĂ©s qui Ă©taient les plus sclĂ©rosĂ©s, les plus bloquĂ©s. On a aussi quelques jeunes agences qui avaient ouvert leurs portes dĂ©but 2023, qui ont Ă©tĂ© assez rapidement Ă  court de trĂ©sorerie. En parallĂšle, on a aussi beaucoup de franchisĂ©s qui profitent et qui ont profitĂ© de cette crise pour se rĂ©implanter. pour racheter des concurrents, racheter des portefeuilles de gestion, des portefeuilles de syndic, trouver des locaux dans des quartiers oĂč il n'y avait rien de disponible. Mais cette crise Ă©conomique, elle n'a pas touchĂ© que l'immobilier, elle a touchĂ© tous les secteurs Ă©conomiques, donc des restaurants qui ont fermĂ©, des magasins de textile qui ont fermĂ©, beaucoup de commerce Ă©galement. Donc ça a aussi donnĂ© des opportunitĂ©s. C'est ce qu'on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Comment on les a accompagnĂ©s ? D'abord on les a accompagnĂ©s en 2023, beaucoup sur le financement et la gestion financiĂšre de leurs entreprises, la trĂ©sorerie, couper les dĂ©penses qui n'Ă©taient pas nĂ©cessaires mais ne pas arrĂȘter d'investir lĂ  oĂč il faut investir, sur la formation des collaborateurs, sur la communication pour aller chercher du lead et faire du business. On les a aidĂ©s aussi Ă  se recentrer sur leur marchĂ©, le pouvoir d'achat Ă©tant au cƓur de la prĂ©occupation des Français. On a vu que le cƓur de la transaction, le cƓur des marchĂ©s en deux ans, il est passĂ©, la transaction moyenne chez nous en deux ans, est passĂ©e de quasiment 270 000 euros, toute France confondue, Ă  un peu plus de 240 000 euros. Donc on voit que le prix moyen, la transaction moyenne a reculĂ© de 30 000 euros, Donc, on les a orientĂ©s vers des biens qui Ă©taient... beaucoup plus en cƓur de recherche. Ça, c'Ă©tait 2023-2024. Et 2025, on est Ă  fond sur le management. Le retour des managers aprĂšs des annĂ©es, on va dire, plus simples, des annĂ©es extrĂȘmement fastes. Je parle de 2019, 2021, 2022, oĂč on a battu ses records de transactions en France et oĂč on a laissĂ© certainement filer un peu le management. 2023-2024, on a fait le rond, donc on a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© aussi un peu moins exigeant. Un peu laxiste. Petit lien. Je ne vais pas aller jusqu'Ă  l'Axiste, mais un peu moins exigeant, on va le dire. Donc 2025, on reprend le management, on reprend le suivi de ses Ă©quipes, on reprend le suivi des actions des Ă©quipes, on reprend le suivi des leads entrants. VoilĂ , donc on accompagne nos franchisĂ©s, ça passe par de la formation, ça passe par du coaching pour qu'ils reprennent le lead dans leurs entreprises, parce que finalement, c'est le chef d'entreprise qui va donner sa trajectoire Ă  son entreprise, et Ă©videmment accompagnĂ© par son Ă©quipe.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les erreurs qu'ils commettent le plus fréquemment, les pas de cÎté des agents immobiliers ou avec un peu de recul, vous dites non mais ça, il ne faut pas faire ça comme ça.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    On lit partout qu'il ne faut pas faire de micro-management, mais les erreurs, c'est d'une part peut-ĂȘtre de surinvestir face Ă  des Ă©quipes qui vous demandent d'ĂȘtre de plus en plus prĂ©sents pour avoir de plus en plus de leads. Je pense que la premiĂšre erreur, c'est de ne pas vĂ©rifier comment les leads entrent, comment les contactent, que ce soit des estimations, que ce soit... des candidats Ă  l'achat, des candidats Ă  la location, comment ils sont suivis, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© contactĂ©s, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© recontactĂ©s, est-ce qu'on leur a proposĂ© des services, est-ce qu'on leur a proposĂ© des biens, je crois que c'est la premiĂšre chose.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Ça paraĂźt basique en mĂȘme temps.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ça paraĂźt basique, mais en sortant d'un marchĂ© qui avait Ă©tĂ© beaucoup plus simple, on avait dĂ©laissĂ© ce suivi. Et puis la deuxiĂšme chose, c'est de revenir, et tout le monde le dit, il y a un consensus lĂ -dessus, revenir aux fondamentaux. On est passĂ© sur un marchĂ© oĂč il faut suivre. Il faut suivre ses vendeurs, il faut suivre ses acquĂ©reurs, il faut suivre ses bailleurs, il faut suivre ses candidats locataires. Et donc, il y a des outils aujourd'hui qui permettent Ă  nos franchisĂ©s de manager, de superviser l'activitĂ©. Donc, on travaille beaucoup lĂ -dessus. Et puis ensuite, Ă©videmment, sur leur projet d'entreprise, d'embarquer leurs collaborateurs autour de ce projet d'entreprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et là, il faut avoir une vision. Vous aimez à dire ça ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, absolument. Une entreprise et un chef d'entreprise doit avoir une vision, doit prendre le temps temps de la formaliser cette vision alors ça peut ĂȘtre de la diversification mĂ©tier je ne fais que de la vente je vais faire de l'allocation je vais faire de la gestion je faire du syndic mais faire la gestion faire du syndic ça veut dire quoi ça veut dire de la croissance externe externe ça veut de la croissance interne de l'acquisition si je fais de l'acquisition qu'est ce que je peux financer peut-ĂȘtre que j'ai voir mon banquier avant pour pouvoir saisir les opportunitĂ©s quand c'est se prĂ©sente je peux renoncer Ă  la diversification je peux peut-ĂȘtre peut-ĂȘtre chercher Ă  acheter mes murs Ă©galement. Je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire de salariĂ©s, je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire d'agents commerciaux, je peux souhaiter avoir une seule et unique agence, un porte-avions avec une forte Ă©quipe commerciale, ou Ă  contrario, multiplier les points de vente. Donc c'est cette vision qu'on engage auprĂšs de nos franchisĂ©s sur un bilan annuel qui est fait avec leurs consultants pour dĂ©finir leur projet d'entreprise, vers oĂč vont-ils, en fonction de leurs appĂ©tences, en fonction de leurs moyens, en fonction de leur concurrence.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Avec l'objectif évidemment de surperformer le marché.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, on n'est pas, chez La ForĂȘt j'aime Ă  dire qu'on n'est pas comme un flotteur, vous savez ce qu'il y a au bout de la canne Ă  pĂȘche, ce petit flotteur qui monte avec la marĂ©e et qui descend avec la marĂ©e. On n'est pas lĂ  pour avoir des entreprises qui font plus de ventes quand le marchĂ© fait plus de ventes et font moins de ventes quand le marchĂ© fait moins de ventes. Il y a une notion de surperformance, on surperforme toujours le marchĂ©, mais c'est le projet. qu'on va viser chez La ForĂȘt. Comment on va faire mieux ? Pas comment on va simplement profiter d'une Ă©claircie sur le marchĂ©, mais comment on va aller prendre plus de parts de marchĂ© sur nos concurrents et sur les particuliers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour sans doute prendre de plus de parts de marché, vous avez lancé il y a quelques mois l'activité de syndic de copropriété.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Le syndic de copropriĂ©tĂ©, on le faisait dĂ©jĂ , mais uniquement en licence de marque, c'est-Ă -dire qu'on permettait Ă  nos franchisĂ©s d'exploiter la marque La ForĂȘt pour exercer ce mĂ©tier de syndic de copropriĂ©tĂ©. mais on ne leur fournissait pas d'accompagnement, pas de formation, pas d'outils, pas d'accompagnement avec des consultants terrain opĂ©rationnels, pas de commission qui travaillait sur ces sujets-lĂ . Et on a recrutĂ©, on a formalisĂ© et en effet, au point de janvier, on a lancĂ© officiellement en franchise le syndicat de copropriĂ©tĂ©. Tout simplement parce que notre vision est la suivante, on souhaite entrer dans un modĂšle oĂč, dans une agence La ForĂȘt, 50% du chiffre d'affaires soit issu de la vente et 50% du chiffre d'affaires soit issu des trois autres mĂ©tiers que sont la location, la gestion locative et le syndic de copropriĂ©tĂ©. On a aujourd'hui un quart de notre rĂ©seau qui s'est inscrit dans ce modĂšle, un peu plus d'un quart d'ailleurs, quasiment 30%. On a un autre quart qui est en passe d'y parvenir sous 12 Ă  18 mois et on a donc un petit 50%, 40% du rĂ©seau a encore accompagnĂ© dans ce modĂšle, tout simplement pour ĂȘtre moins exposĂ©. au cycle de marchĂ© quand on est monomĂ©tier. C'est l'enseignement de ces crises. Les agences qui ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, que ce soit chez nous, chez nos concurrents ou chez nos confrĂšres, gĂ©nĂ©ralement Ă©taient monomĂ©tiers. Donc on ne peut pas imaginer d'ĂȘtre un concessionnaire automobile qui propose uniquement un seul modĂšle de vĂ©hicule. On doit proposer le cabriolet, la berline, le monospace, peut-ĂȘtre le vĂ©hicule utilitaire. Et quand on vend moins de cabriolets, on peut toujours... s'appuyer sur le vĂ©hicule utilitaire. C'est cette image aussi qu'on utilise dans notre rĂ©seau.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Mais pour accéder, pour conduire ce véhicule syndic de copropriété, il faut avoir un permis que vous délivrez. Il y a un comité d'agrément.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, c'est la particularitĂ© sur ce mĂ©tier. Chez La ForĂȘt, on peut exercer la vente, la location, la gestion locative, conformĂ©ment Ă  son contrat de franchise, Ă©videmment sans aucune autorisation particuliĂšre. En revanche, pour le syndic de copropriĂ©tĂ©, on a souhaitĂ©... fixer des rĂšgles, des rĂšgles de capacitĂ© financiĂšre, parce que le retour sur investissement est plus long sur le syndic de copropriĂ©tĂ©, des rĂšgles de santĂ© financiĂšre, il faut une entreprise qui ait de la trĂ©sorerie, parce qu'on va investir pendant deux ans, trois ans, avant d'avoir un retour sur investissement. DĂ©jĂ  des rĂšgles de pratique de l'administration de biens, donc on parle de gestion locative, avoir dĂ©veloppĂ© un portefeuille de 300, de 400 lots, pour dĂ©jĂ  connaĂźtre ce territoire particulier qu'est l'administration de biens. avoir Ă©galement un certain track record, un niveau de rĂ©clamation consommateur relativement modĂ©rĂ©, voire nul en effet. Et une fois qu'on coche toutes ces cases, on peut se dĂ©velopper dans le sein de la copropriĂ©tĂ©. Mais si ce n'est pas le cas, on prĂ©fĂšre ajourner et expliquer Ă  nos franchisĂ©s qu'ils le comprennent, qu'ils ne sont pas en phase et que ça pourrait aujourd'hui les mettre en risque. Il faudra le faire dans quelques mois ou quelques annĂ©es.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors, autre projet... qui ne va pas tarder Ă  voir le jour si je suis bien informĂ©e. C'est votre positionnement sur le marchĂ© du haut de gamme et le lancement de La ForĂȘt Collection ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Évidemment que vous ĂȘtes bien informĂ©, Ariane, vous ĂȘtes au cƓur de l'information toujours. Oui, c'est un projet qui nous tenait Ă  cƓur, qu'on a annoncĂ© Ă  notre rĂ©seau, prĂ©sentĂ© Ă  notre rĂ©seau lors de la convention 2024. La dĂ©clinaison de la marque La ForĂȘt vers la marque La ForĂȘt Collection avec... Un rĂ©seau dĂ©diĂ© qu'on a estimĂ© avec nos enquĂȘtes et nos outils de gĂ©omarketing Ă  entre 40 et 50 agences en France, 40 et 50 implantations, avec des territoires oĂč on a des prix au mĂštre carrĂ© qui sont nettement supĂ©rieurs Ă  ceux que l'on trouve autour, avec une proportion de vente sur un niveau significatif Ă©galement qui est nettement supĂ©rieur Ă  ce qu'on trouve autour. Et donc c'est une nouvelle dĂ©clinaison de marques, la forĂȘt collection. avec une nouvelle charte graphique, avec un nouveau point de vente, avec un autre accompagnement, avec une dĂ©clinaison Ă©videmment web, rĂ©seaux sociaux, des outils, des partenariats. Et on devrait prĂ©senter les deux premiĂšres agences pilotes Ă  la fin de cet Ă©tĂ© et ouvrir le dĂ©ploiement officiellement Ă  partir du mois de septembre. On a dĂ©jĂ  beaucoup de candidatures.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors là, vous viendrez évidemment nous en reparler, mais pour qu'on comprenne bien, ce n'est pas du premium. Ce n'est pas du trÚs haut de gamme ? C'est du moyen haut de gamme ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ce n'est pas du luxe, en fait. La ForĂȘt est une marque, on va dire, mainstream, grand public, qui intervient de 0 Ă  2,5 millions d'euros. On ne vise pas les villas Ă  25 millions d'euros de la CĂŽte d'Azur, mais il y a un marchĂ© des... des grosses maisons en environnement de villes qui brillent. On peut trouver une jolie fermette Ă  Pont-l'ÉvĂȘque, Ă  quelques kilomĂštres de Deauville, par exemple, Ă  700, 800 000 euros. On n'est pas dans du luxe, on n'est pas dans l'ultra-luxe. C'est aujourd'hui un marchĂ© qu'on a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer, par exemple. Et puis, dans certaines mĂ©tropoles, certains arrondissements, Ă©galement, on a besoin de ce positionnement pour aller chercher des biens un peu plus chers que les appartements Ă  2,5 millions d'euros dans Paris. Donc, on va aller plutĂŽt vers les appartements. Ă  4 ou 5 millions. Notre ambition n'est pas d'aller plus haut, et c'est pour ça qu'on a dimensionnĂ© un rĂ©seau de 40 Ă  50 implantations au niveau national qui viendront s'ajouter aux 720 implantations La ForĂȘt traditionnelles.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc ça c'est La ForĂȘt Collection, et puis La ForĂȘt c'est aussi une fondation. Les projets que vous portez, racontez-nous.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, alors lĂ  c'est le pas de cĂŽtĂ© Ariane. En effet, on a... On a souhaitĂ© crĂ©er une fondation, notre propre fondation, la fondation La ForĂȘt, il y a maintenant deux ans et demi, parce qu'on s'est dit que finalement, depuis de nombreuses annĂ©es, on... On participait et on soutenait des associations, ça a Ă©tĂ© le cas avec ILOJU, qu'on a soutenu encore trĂšs rĂ©cemment lors d'une vente caritative. On replante des arbres en France depuis 2017, on aura replantĂ© plus de 200 000 arbres en France, participĂ© Ă  la reforestation dans des forĂȘts qui ont Ă©tĂ© endommagĂ©es par des maladies, par des intempĂ©ries Ă©galement. et on a souhaitĂ© donner un sens finalement Ă  tout ça. tout ce soutien qu'on a apportĂ© Ă  nos causes parce que oui, on fait de l'immobilier, oui, on est lĂ  pour faire du chiffre d'affaires, on est lĂ  pour faire des ventes, des locations, prendre des copropriĂ©tĂ©s, prendre des biens en gestion locative, et c'est pas un gros mot, mais on participe aussi Ă  la vie de la citĂ© et Ă  la vie de notre sociĂ©tĂ©, donc la Fondation La ForĂȘt est lĂ  pour objet le mieux vivre, le mieux vivre ensemble, donc on peut aussi bien soutenir des associations comme Surfrider Foundation, comme l'ancienne, l'ex-Fondation l'AbbĂ© Pierre, I Loge You, etc. Des projets locaux, j'Ă©tais il y a quelques mois Ă  l'antenne de Calais, de la SociĂ©tĂ© Nationale du Sauvetage en Mer, qu'on a soutenue financiĂšrement. On leur a permis de racheter un canot Ă©galement dont ils avaient besoin. Et lĂ , au mois de mai, on va participer Ă  un jury sur des projets qui concernent des projets de transformation de bureaux en logement. Parce qu'on pense que la Fondation La ForĂȘt, qui s'appuie sur le regard immobilier du rĂ©seau La ForĂȘt, peut Ă©galement aider, subventionner des initiatives qui vont nous permettre aussi de sortir de la crise du logement. Alors, on n'a pas la prĂ©tention d'avoir une solution magique. Transformer des bureaux en logement, ça ne va pas rĂ©soudre tout. mais c'est un projet intĂ©ressant qui consiste Ă  dire comment on peut... donner accĂšs Ă  du logement, Ă  du primo accĂ©dant, Ă  un couple de retraitĂ©s qui veut regagner le centre-ville pour profiter des services publics. On n'est vraiment pas sur le projet de crĂ©er un penthouse de 250 mÂČ Ă  10 millions d'euros parce que ça c'est facile. Finalement tout le monde sait le faire. Mais comment on va trouver les moyens administratifs, techniques, architecturaux, financiers, normatifs ? Et donc on participe Ă  ce jury. On est extrĂȘmement fiers pour apporter notre vision terre Ă  terre. Nous on fait le dernier maĂźtre. La vision des territoires, que peut-ĂȘtre dans un immeuble de bureau, on va avoir un cĂŽtĂ© un ascenseur qui va desservir des logements pour des seniors et qu'Ă  cĂŽtĂ© des jeunes actifs vont accepter de monter deux ou trois Ă©tages sans ascenseur et que ce sera... Peut-ĂȘtre plus adaptĂ©s Ă  l'immeuble, peut-ĂȘtre que les systĂšmes d'Ă©vacuation d'eau Ă©galement, il faudra les faire passer par l'extĂ©rieur plutĂŽt que par l'intĂ©rieur parce que ce serait trop contraignant et trop cher. Peut-ĂȘtre qu'il y a, on parle beaucoup des architectes des bĂątiments de France en ce moment, il y a une rĂ©forme Ă©galement qui tourne autour des architectes des bĂątiments de France. C'est un sujet aussi, comment on travaille main dans la main avec l'administration et notamment les architectes des bĂątiments de France pour pouvoir mener cette rĂ©forme et permettre de soulager un peu cette crise du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    DerniĂšre question, qu'est-ce qui vous motive au quotidien dans vos fonctions aujourd'hui de prĂ©sident de La ForĂȘt ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Je m'Ă©clate, je m'amuse, j'ai une Ă©quipe au siĂšge de quasiment 80 collaborateurs qui est extrĂȘmement impliquĂ©e, engagĂ©e, qui me pousse aussi beaucoup. J'essaie d'aller regarder ailleurs. Je suis administrateur de la MEPI, administrateur de Trampoline, qui est une association dans la PropTech. J'ai d'autres fonctions Ă  cĂŽtĂ©. Je rentre d'une Learning Expedition au Portugal, Ă  Lisbonne aussi, pendant une semaine. Donc de sortir de la boĂźte, de s'amuser, d'avoir des projets. Et puis surtout, ce qui me motive, c'est qu'on a un Ă©cho phĂ©nomĂ©nal au sein du rĂ©seau. On a des franchisĂ©s. qui nous font confiance, qui nous voient comme des Ă©claireurs, des dĂ©broussailleurs. On leur montre, on leur dĂ©montre les tendances, celles qui vont marquer leur mĂ©tier, leur entreprise, demain et aprĂšs-demain. Et ils nous suivent avec beaucoup de confiance. Donc tout ça, c'est du carburant pour le quotidien.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot, prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Merci Yann. Mon podcast immo.

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Yann Jehanno est l’invitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt dresse un Ă©tat des lieux du marchĂ© immobilier 2025 et appelle Ă  un rĂ©veil managĂ©rial dans les agences.

« Le chef d’entreprise doit reprendre le lead, sinon c’est son agence qui le perd », affirme-t-il. AprĂšs des annĂ©es fastes puis une crise brutale, place Ă  la stratĂ©gie, Ă  la formation et Ă  une gestion rigoureuse des leads. Location, gestion, syndic, haut de gamme
 Yann Jehanno dĂ©taille les leviers pour surperformer et rĂ©sister aux cycles.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier Ă  Ă©couter sans modĂ©ration.
📍 AnimĂ© par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
đŸŽ™ïž Produit par le Studio MySweetImmo.
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Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Yann Jeannot, prĂ©sident du rĂ©seau La ForĂȘt. On va parler de la reprise du marchĂ©, des dĂ©fis du mĂ©tier, de la stratĂ©gie, de votre vision et bien sĂ»r de votre regard sur l'avenir. Yann Jejanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quel est l'état des lieux du marché immobilier pour commencer selon vous ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    C'est le printemps, assurĂ©ment, aprĂšs une annĂ©e 2024 qui avait montrĂ© des signes de rebond, notamment sur le deuxiĂšme semestre. On est dans la continuitĂ©. avec plus de 12% de volume de transactions au sein des agences du rĂ©seau La ForĂȘt quand on compare les 4 premiers mois de cette annĂ©e 2025 au mĂȘme 4 premiers mois de l'annĂ©e 2024. Une progression sur la location, une progression Ă  2 chiffres en gestion locative et en syndic de copropriĂ©tĂ©. Des acquĂ©reurs qui sont revenus plus nombreux, plus 15% dans nos agences Ă©galement. Il faut dire que les taux d'intĂ©rĂȘt ont bien baissĂ©, un point de moins en un an, un peu plus d'un point, on en prend autour de 3,20 classiquement, en dessous de 3 pour les meilleurs dossiers, et des vendeurs qui sont enfin enclins Ă  ouvrir la porte aux nĂ©gociations plus largement, puisque depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, 86% des ventes que nous avons rĂ©alisĂ©es ont donnĂ© lieu Ă  une nĂ©gociation acceptĂ©e par le vendeur entre le prix initialement affichĂ© et le prix actĂ©. Tout va mieux, on n'est pas totalement sortis non plus d'une conjoncture difficile, difficile pour les primo-accĂ©dants, difficile pour les investisseurs, mais on a l'impression quand mĂȘme que le plus dur est derriĂšre nous et qu'on a mangĂ© une bonne partie de notre pain noir.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agences immobiliÚres, vos agents, comment ils ont vécu cette crise ? On va dire qu'on est possiblement sortis de crise, mais comment ils l'ont traversée ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    ils l'ont traversĂ© comme tout le monde, avec beaucoup beaucoup d'apprĂ©hension au dĂ©but, beaucoup d'incertitude sur le temps qu'allait durer cette crise, sur son ampleur. Donc il a fallu faire le dos rond pour passer le coup de tabac, notamment en 2023. Et depuis 2024, ils ont un moral qui a largement remontĂ©, ils ont repris. Le taureau par les cornes, il reste extrĂȘmement vigilant parce qu'en effet on n'est pas encore sorti du tunnel, mais le moral est lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous les accompagnez-vous justement pour sortir au mieux de ce tunnel dans la meilleure forme possible ? Et puis aussi, est-ce que vous en avez perdu en cours de route ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Alors, est-ce qu'on en a perdu en cours de route ? Oui, bien Ă©videmment. On a des franchisĂ©s qui ont fermĂ©. des agences, souvent lorsqu'ils Ă©taient multifranchisĂ©s, c'est-Ă -dire qu'ils avaient plusieurs points de vente, ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©duire la voilure sur les marchĂ©s qui Ă©taient les plus sclĂ©rosĂ©s, les plus bloquĂ©s. On a aussi quelques jeunes agences qui avaient ouvert leurs portes dĂ©but 2023, qui ont Ă©tĂ© assez rapidement Ă  court de trĂ©sorerie. En parallĂšle, on a aussi beaucoup de franchisĂ©s qui profitent et qui ont profitĂ© de cette crise pour se rĂ©implanter. pour racheter des concurrents, racheter des portefeuilles de gestion, des portefeuilles de syndic, trouver des locaux dans des quartiers oĂč il n'y avait rien de disponible. Mais cette crise Ă©conomique, elle n'a pas touchĂ© que l'immobilier, elle a touchĂ© tous les secteurs Ă©conomiques, donc des restaurants qui ont fermĂ©, des magasins de textile qui ont fermĂ©, beaucoup de commerce Ă©galement. Donc ça a aussi donnĂ© des opportunitĂ©s. C'est ce qu'on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Comment on les a accompagnĂ©s ? D'abord on les a accompagnĂ©s en 2023, beaucoup sur le financement et la gestion financiĂšre de leurs entreprises, la trĂ©sorerie, couper les dĂ©penses qui n'Ă©taient pas nĂ©cessaires mais ne pas arrĂȘter d'investir lĂ  oĂč il faut investir, sur la formation des collaborateurs, sur la communication pour aller chercher du lead et faire du business. On les a aidĂ©s aussi Ă  se recentrer sur leur marchĂ©, le pouvoir d'achat Ă©tant au cƓur de la prĂ©occupation des Français. On a vu que le cƓur de la transaction, le cƓur des marchĂ©s en deux ans, il est passĂ©, la transaction moyenne chez nous en deux ans, est passĂ©e de quasiment 270 000 euros, toute France confondue, Ă  un peu plus de 240 000 euros. Donc on voit que le prix moyen, la transaction moyenne a reculĂ© de 30 000 euros, Donc, on les a orientĂ©s vers des biens qui Ă©taient... beaucoup plus en cƓur de recherche. Ça, c'Ă©tait 2023-2024. Et 2025, on est Ă  fond sur le management. Le retour des managers aprĂšs des annĂ©es, on va dire, plus simples, des annĂ©es extrĂȘmement fastes. Je parle de 2019, 2021, 2022, oĂč on a battu ses records de transactions en France et oĂč on a laissĂ© certainement filer un peu le management. 2023-2024, on a fait le rond, donc on a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© aussi un peu moins exigeant. Un peu laxiste. Petit lien. Je ne vais pas aller jusqu'Ă  l'Axiste, mais un peu moins exigeant, on va le dire. Donc 2025, on reprend le management, on reprend le suivi de ses Ă©quipes, on reprend le suivi des actions des Ă©quipes, on reprend le suivi des leads entrants. VoilĂ , donc on accompagne nos franchisĂ©s, ça passe par de la formation, ça passe par du coaching pour qu'ils reprennent le lead dans leurs entreprises, parce que finalement, c'est le chef d'entreprise qui va donner sa trajectoire Ă  son entreprise, et Ă©videmment accompagnĂ© par son Ă©quipe.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les erreurs qu'ils commettent le plus fréquemment, les pas de cÎté des agents immobiliers ou avec un peu de recul, vous dites non mais ça, il ne faut pas faire ça comme ça.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    On lit partout qu'il ne faut pas faire de micro-management, mais les erreurs, c'est d'une part peut-ĂȘtre de surinvestir face Ă  des Ă©quipes qui vous demandent d'ĂȘtre de plus en plus prĂ©sents pour avoir de plus en plus de leads. Je pense que la premiĂšre erreur, c'est de ne pas vĂ©rifier comment les leads entrent, comment les contactent, que ce soit des estimations, que ce soit... des candidats Ă  l'achat, des candidats Ă  la location, comment ils sont suivis, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© contactĂ©s, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© recontactĂ©s, est-ce qu'on leur a proposĂ© des services, est-ce qu'on leur a proposĂ© des biens, je crois que c'est la premiĂšre chose.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Ça paraĂźt basique en mĂȘme temps.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ça paraĂźt basique, mais en sortant d'un marchĂ© qui avait Ă©tĂ© beaucoup plus simple, on avait dĂ©laissĂ© ce suivi. Et puis la deuxiĂšme chose, c'est de revenir, et tout le monde le dit, il y a un consensus lĂ -dessus, revenir aux fondamentaux. On est passĂ© sur un marchĂ© oĂč il faut suivre. Il faut suivre ses vendeurs, il faut suivre ses acquĂ©reurs, il faut suivre ses bailleurs, il faut suivre ses candidats locataires. Et donc, il y a des outils aujourd'hui qui permettent Ă  nos franchisĂ©s de manager, de superviser l'activitĂ©. Donc, on travaille beaucoup lĂ -dessus. Et puis ensuite, Ă©videmment, sur leur projet d'entreprise, d'embarquer leurs collaborateurs autour de ce projet d'entreprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et là, il faut avoir une vision. Vous aimez à dire ça ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, absolument. Une entreprise et un chef d'entreprise doit avoir une vision, doit prendre le temps temps de la formaliser cette vision alors ça peut ĂȘtre de la diversification mĂ©tier je ne fais que de la vente je vais faire de l'allocation je vais faire de la gestion je faire du syndic mais faire la gestion faire du syndic ça veut dire quoi ça veut dire de la croissance externe externe ça veut de la croissance interne de l'acquisition si je fais de l'acquisition qu'est ce que je peux financer peut-ĂȘtre que j'ai voir mon banquier avant pour pouvoir saisir les opportunitĂ©s quand c'est se prĂ©sente je peux renoncer Ă  la diversification je peux peut-ĂȘtre peut-ĂȘtre chercher Ă  acheter mes murs Ă©galement. Je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire de salariĂ©s, je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire d'agents commerciaux, je peux souhaiter avoir une seule et unique agence, un porte-avions avec une forte Ă©quipe commerciale, ou Ă  contrario, multiplier les points de vente. Donc c'est cette vision qu'on engage auprĂšs de nos franchisĂ©s sur un bilan annuel qui est fait avec leurs consultants pour dĂ©finir leur projet d'entreprise, vers oĂč vont-ils, en fonction de leurs appĂ©tences, en fonction de leurs moyens, en fonction de leur concurrence.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Avec l'objectif évidemment de surperformer le marché.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, on n'est pas, chez La ForĂȘt j'aime Ă  dire qu'on n'est pas comme un flotteur, vous savez ce qu'il y a au bout de la canne Ă  pĂȘche, ce petit flotteur qui monte avec la marĂ©e et qui descend avec la marĂ©e. On n'est pas lĂ  pour avoir des entreprises qui font plus de ventes quand le marchĂ© fait plus de ventes et font moins de ventes quand le marchĂ© fait moins de ventes. Il y a une notion de surperformance, on surperforme toujours le marchĂ©, mais c'est le projet. qu'on va viser chez La ForĂȘt. Comment on va faire mieux ? Pas comment on va simplement profiter d'une Ă©claircie sur le marchĂ©, mais comment on va aller prendre plus de parts de marchĂ© sur nos concurrents et sur les particuliers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour sans doute prendre de plus de parts de marché, vous avez lancé il y a quelques mois l'activité de syndic de copropriété.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Le syndic de copropriĂ©tĂ©, on le faisait dĂ©jĂ , mais uniquement en licence de marque, c'est-Ă -dire qu'on permettait Ă  nos franchisĂ©s d'exploiter la marque La ForĂȘt pour exercer ce mĂ©tier de syndic de copropriĂ©tĂ©. mais on ne leur fournissait pas d'accompagnement, pas de formation, pas d'outils, pas d'accompagnement avec des consultants terrain opĂ©rationnels, pas de commission qui travaillait sur ces sujets-lĂ . Et on a recrutĂ©, on a formalisĂ© et en effet, au point de janvier, on a lancĂ© officiellement en franchise le syndicat de copropriĂ©tĂ©. Tout simplement parce que notre vision est la suivante, on souhaite entrer dans un modĂšle oĂč, dans une agence La ForĂȘt, 50% du chiffre d'affaires soit issu de la vente et 50% du chiffre d'affaires soit issu des trois autres mĂ©tiers que sont la location, la gestion locative et le syndic de copropriĂ©tĂ©. On a aujourd'hui un quart de notre rĂ©seau qui s'est inscrit dans ce modĂšle, un peu plus d'un quart d'ailleurs, quasiment 30%. On a un autre quart qui est en passe d'y parvenir sous 12 Ă  18 mois et on a donc un petit 50%, 40% du rĂ©seau a encore accompagnĂ© dans ce modĂšle, tout simplement pour ĂȘtre moins exposĂ©. au cycle de marchĂ© quand on est monomĂ©tier. C'est l'enseignement de ces crises. Les agences qui ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, que ce soit chez nous, chez nos concurrents ou chez nos confrĂšres, gĂ©nĂ©ralement Ă©taient monomĂ©tiers. Donc on ne peut pas imaginer d'ĂȘtre un concessionnaire automobile qui propose uniquement un seul modĂšle de vĂ©hicule. On doit proposer le cabriolet, la berline, le monospace, peut-ĂȘtre le vĂ©hicule utilitaire. Et quand on vend moins de cabriolets, on peut toujours... s'appuyer sur le vĂ©hicule utilitaire. C'est cette image aussi qu'on utilise dans notre rĂ©seau.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Mais pour accéder, pour conduire ce véhicule syndic de copropriété, il faut avoir un permis que vous délivrez. Il y a un comité d'agrément.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, c'est la particularitĂ© sur ce mĂ©tier. Chez La ForĂȘt, on peut exercer la vente, la location, la gestion locative, conformĂ©ment Ă  son contrat de franchise, Ă©videmment sans aucune autorisation particuliĂšre. En revanche, pour le syndic de copropriĂ©tĂ©, on a souhaitĂ©... fixer des rĂšgles, des rĂšgles de capacitĂ© financiĂšre, parce que le retour sur investissement est plus long sur le syndic de copropriĂ©tĂ©, des rĂšgles de santĂ© financiĂšre, il faut une entreprise qui ait de la trĂ©sorerie, parce qu'on va investir pendant deux ans, trois ans, avant d'avoir un retour sur investissement. DĂ©jĂ  des rĂšgles de pratique de l'administration de biens, donc on parle de gestion locative, avoir dĂ©veloppĂ© un portefeuille de 300, de 400 lots, pour dĂ©jĂ  connaĂźtre ce territoire particulier qu'est l'administration de biens. avoir Ă©galement un certain track record, un niveau de rĂ©clamation consommateur relativement modĂ©rĂ©, voire nul en effet. Et une fois qu'on coche toutes ces cases, on peut se dĂ©velopper dans le sein de la copropriĂ©tĂ©. Mais si ce n'est pas le cas, on prĂ©fĂšre ajourner et expliquer Ă  nos franchisĂ©s qu'ils le comprennent, qu'ils ne sont pas en phase et que ça pourrait aujourd'hui les mettre en risque. Il faudra le faire dans quelques mois ou quelques annĂ©es.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors, autre projet... qui ne va pas tarder Ă  voir le jour si je suis bien informĂ©e. C'est votre positionnement sur le marchĂ© du haut de gamme et le lancement de La ForĂȘt Collection ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Évidemment que vous ĂȘtes bien informĂ©, Ariane, vous ĂȘtes au cƓur de l'information toujours. Oui, c'est un projet qui nous tenait Ă  cƓur, qu'on a annoncĂ© Ă  notre rĂ©seau, prĂ©sentĂ© Ă  notre rĂ©seau lors de la convention 2024. La dĂ©clinaison de la marque La ForĂȘt vers la marque La ForĂȘt Collection avec... Un rĂ©seau dĂ©diĂ© qu'on a estimĂ© avec nos enquĂȘtes et nos outils de gĂ©omarketing Ă  entre 40 et 50 agences en France, 40 et 50 implantations, avec des territoires oĂč on a des prix au mĂštre carrĂ© qui sont nettement supĂ©rieurs Ă  ceux que l'on trouve autour, avec une proportion de vente sur un niveau significatif Ă©galement qui est nettement supĂ©rieur Ă  ce qu'on trouve autour. Et donc c'est une nouvelle dĂ©clinaison de marques, la forĂȘt collection. avec une nouvelle charte graphique, avec un nouveau point de vente, avec un autre accompagnement, avec une dĂ©clinaison Ă©videmment web, rĂ©seaux sociaux, des outils, des partenariats. Et on devrait prĂ©senter les deux premiĂšres agences pilotes Ă  la fin de cet Ă©tĂ© et ouvrir le dĂ©ploiement officiellement Ă  partir du mois de septembre. On a dĂ©jĂ  beaucoup de candidatures.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors là, vous viendrez évidemment nous en reparler, mais pour qu'on comprenne bien, ce n'est pas du premium. Ce n'est pas du trÚs haut de gamme ? C'est du moyen haut de gamme ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ce n'est pas du luxe, en fait. La ForĂȘt est une marque, on va dire, mainstream, grand public, qui intervient de 0 Ă  2,5 millions d'euros. On ne vise pas les villas Ă  25 millions d'euros de la CĂŽte d'Azur, mais il y a un marchĂ© des... des grosses maisons en environnement de villes qui brillent. On peut trouver une jolie fermette Ă  Pont-l'ÉvĂȘque, Ă  quelques kilomĂštres de Deauville, par exemple, Ă  700, 800 000 euros. On n'est pas dans du luxe, on n'est pas dans l'ultra-luxe. C'est aujourd'hui un marchĂ© qu'on a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer, par exemple. Et puis, dans certaines mĂ©tropoles, certains arrondissements, Ă©galement, on a besoin de ce positionnement pour aller chercher des biens un peu plus chers que les appartements Ă  2,5 millions d'euros dans Paris. Donc, on va aller plutĂŽt vers les appartements. Ă  4 ou 5 millions. Notre ambition n'est pas d'aller plus haut, et c'est pour ça qu'on a dimensionnĂ© un rĂ©seau de 40 Ă  50 implantations au niveau national qui viendront s'ajouter aux 720 implantations La ForĂȘt traditionnelles.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc ça c'est La ForĂȘt Collection, et puis La ForĂȘt c'est aussi une fondation. Les projets que vous portez, racontez-nous.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, alors lĂ  c'est le pas de cĂŽtĂ© Ariane. En effet, on a... On a souhaitĂ© crĂ©er une fondation, notre propre fondation, la fondation La ForĂȘt, il y a maintenant deux ans et demi, parce qu'on s'est dit que finalement, depuis de nombreuses annĂ©es, on... On participait et on soutenait des associations, ça a Ă©tĂ© le cas avec ILOJU, qu'on a soutenu encore trĂšs rĂ©cemment lors d'une vente caritative. On replante des arbres en France depuis 2017, on aura replantĂ© plus de 200 000 arbres en France, participĂ© Ă  la reforestation dans des forĂȘts qui ont Ă©tĂ© endommagĂ©es par des maladies, par des intempĂ©ries Ă©galement. et on a souhaitĂ© donner un sens finalement Ă  tout ça. tout ce soutien qu'on a apportĂ© Ă  nos causes parce que oui, on fait de l'immobilier, oui, on est lĂ  pour faire du chiffre d'affaires, on est lĂ  pour faire des ventes, des locations, prendre des copropriĂ©tĂ©s, prendre des biens en gestion locative, et c'est pas un gros mot, mais on participe aussi Ă  la vie de la citĂ© et Ă  la vie de notre sociĂ©tĂ©, donc la Fondation La ForĂȘt est lĂ  pour objet le mieux vivre, le mieux vivre ensemble, donc on peut aussi bien soutenir des associations comme Surfrider Foundation, comme l'ancienne, l'ex-Fondation l'AbbĂ© Pierre, I Loge You, etc. Des projets locaux, j'Ă©tais il y a quelques mois Ă  l'antenne de Calais, de la SociĂ©tĂ© Nationale du Sauvetage en Mer, qu'on a soutenue financiĂšrement. On leur a permis de racheter un canot Ă©galement dont ils avaient besoin. Et lĂ , au mois de mai, on va participer Ă  un jury sur des projets qui concernent des projets de transformation de bureaux en logement. Parce qu'on pense que la Fondation La ForĂȘt, qui s'appuie sur le regard immobilier du rĂ©seau La ForĂȘt, peut Ă©galement aider, subventionner des initiatives qui vont nous permettre aussi de sortir de la crise du logement. Alors, on n'a pas la prĂ©tention d'avoir une solution magique. Transformer des bureaux en logement, ça ne va pas rĂ©soudre tout. mais c'est un projet intĂ©ressant qui consiste Ă  dire comment on peut... donner accĂšs Ă  du logement, Ă  du primo accĂ©dant, Ă  un couple de retraitĂ©s qui veut regagner le centre-ville pour profiter des services publics. On n'est vraiment pas sur le projet de crĂ©er un penthouse de 250 mÂČ Ă  10 millions d'euros parce que ça c'est facile. Finalement tout le monde sait le faire. Mais comment on va trouver les moyens administratifs, techniques, architecturaux, financiers, normatifs ? Et donc on participe Ă  ce jury. On est extrĂȘmement fiers pour apporter notre vision terre Ă  terre. Nous on fait le dernier maĂźtre. La vision des territoires, que peut-ĂȘtre dans un immeuble de bureau, on va avoir un cĂŽtĂ© un ascenseur qui va desservir des logements pour des seniors et qu'Ă  cĂŽtĂ© des jeunes actifs vont accepter de monter deux ou trois Ă©tages sans ascenseur et que ce sera... Peut-ĂȘtre plus adaptĂ©s Ă  l'immeuble, peut-ĂȘtre que les systĂšmes d'Ă©vacuation d'eau Ă©galement, il faudra les faire passer par l'extĂ©rieur plutĂŽt que par l'intĂ©rieur parce que ce serait trop contraignant et trop cher. Peut-ĂȘtre qu'il y a, on parle beaucoup des architectes des bĂątiments de France en ce moment, il y a une rĂ©forme Ă©galement qui tourne autour des architectes des bĂątiments de France. C'est un sujet aussi, comment on travaille main dans la main avec l'administration et notamment les architectes des bĂątiments de France pour pouvoir mener cette rĂ©forme et permettre de soulager un peu cette crise du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    DerniĂšre question, qu'est-ce qui vous motive au quotidien dans vos fonctions aujourd'hui de prĂ©sident de La ForĂȘt ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Je m'Ă©clate, je m'amuse, j'ai une Ă©quipe au siĂšge de quasiment 80 collaborateurs qui est extrĂȘmement impliquĂ©e, engagĂ©e, qui me pousse aussi beaucoup. J'essaie d'aller regarder ailleurs. Je suis administrateur de la MEPI, administrateur de Trampoline, qui est une association dans la PropTech. J'ai d'autres fonctions Ă  cĂŽtĂ©. Je rentre d'une Learning Expedition au Portugal, Ă  Lisbonne aussi, pendant une semaine. Donc de sortir de la boĂźte, de s'amuser, d'avoir des projets. Et puis surtout, ce qui me motive, c'est qu'on a un Ă©cho phĂ©nomĂ©nal au sein du rĂ©seau. On a des franchisĂ©s. qui nous font confiance, qui nous voient comme des Ă©claireurs, des dĂ©broussailleurs. On leur montre, on leur dĂ©montre les tendances, celles qui vont marquer leur mĂ©tier, leur entreprise, demain et aprĂšs-demain. Et ils nous suivent avec beaucoup de confiance. Donc tout ça, c'est du carburant pour le quotidien.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot, prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Merci Yann. Mon podcast immo.

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Description

Yann Jehanno est l’invitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt dresse un Ă©tat des lieux du marchĂ© immobilier 2025 et appelle Ă  un rĂ©veil managĂ©rial dans les agences.

« Le chef d’entreprise doit reprendre le lead, sinon c’est son agence qui le perd », affirme-t-il. AprĂšs des annĂ©es fastes puis une crise brutale, place Ă  la stratĂ©gie, Ă  la formation et Ă  une gestion rigoureuse des leads. Location, gestion, syndic, haut de gamme
 Yann Jehanno dĂ©taille les leviers pour surperformer et rĂ©sister aux cycles.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier Ă  Ă©couter sans modĂ©ration.
📍 AnimĂ© par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
đŸŽ™ïž Produit par le Studio MySweetImmo.
🩋 Vous voulez vous aussi votre podcast immo ? Contactez-nous : hello@mysweetimmo.com


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Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Yann Jeannot, prĂ©sident du rĂ©seau La ForĂȘt. On va parler de la reprise du marchĂ©, des dĂ©fis du mĂ©tier, de la stratĂ©gie, de votre vision et bien sĂ»r de votre regard sur l'avenir. Yann Jejanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quel est l'état des lieux du marché immobilier pour commencer selon vous ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    C'est le printemps, assurĂ©ment, aprĂšs une annĂ©e 2024 qui avait montrĂ© des signes de rebond, notamment sur le deuxiĂšme semestre. On est dans la continuitĂ©. avec plus de 12% de volume de transactions au sein des agences du rĂ©seau La ForĂȘt quand on compare les 4 premiers mois de cette annĂ©e 2025 au mĂȘme 4 premiers mois de l'annĂ©e 2024. Une progression sur la location, une progression Ă  2 chiffres en gestion locative et en syndic de copropriĂ©tĂ©. Des acquĂ©reurs qui sont revenus plus nombreux, plus 15% dans nos agences Ă©galement. Il faut dire que les taux d'intĂ©rĂȘt ont bien baissĂ©, un point de moins en un an, un peu plus d'un point, on en prend autour de 3,20 classiquement, en dessous de 3 pour les meilleurs dossiers, et des vendeurs qui sont enfin enclins Ă  ouvrir la porte aux nĂ©gociations plus largement, puisque depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, 86% des ventes que nous avons rĂ©alisĂ©es ont donnĂ© lieu Ă  une nĂ©gociation acceptĂ©e par le vendeur entre le prix initialement affichĂ© et le prix actĂ©. Tout va mieux, on n'est pas totalement sortis non plus d'une conjoncture difficile, difficile pour les primo-accĂ©dants, difficile pour les investisseurs, mais on a l'impression quand mĂȘme que le plus dur est derriĂšre nous et qu'on a mangĂ© une bonne partie de notre pain noir.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agences immobiliÚres, vos agents, comment ils ont vécu cette crise ? On va dire qu'on est possiblement sortis de crise, mais comment ils l'ont traversée ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    ils l'ont traversĂ© comme tout le monde, avec beaucoup beaucoup d'apprĂ©hension au dĂ©but, beaucoup d'incertitude sur le temps qu'allait durer cette crise, sur son ampleur. Donc il a fallu faire le dos rond pour passer le coup de tabac, notamment en 2023. Et depuis 2024, ils ont un moral qui a largement remontĂ©, ils ont repris. Le taureau par les cornes, il reste extrĂȘmement vigilant parce qu'en effet on n'est pas encore sorti du tunnel, mais le moral est lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous les accompagnez-vous justement pour sortir au mieux de ce tunnel dans la meilleure forme possible ? Et puis aussi, est-ce que vous en avez perdu en cours de route ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Alors, est-ce qu'on en a perdu en cours de route ? Oui, bien Ă©videmment. On a des franchisĂ©s qui ont fermĂ©. des agences, souvent lorsqu'ils Ă©taient multifranchisĂ©s, c'est-Ă -dire qu'ils avaient plusieurs points de vente, ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©duire la voilure sur les marchĂ©s qui Ă©taient les plus sclĂ©rosĂ©s, les plus bloquĂ©s. On a aussi quelques jeunes agences qui avaient ouvert leurs portes dĂ©but 2023, qui ont Ă©tĂ© assez rapidement Ă  court de trĂ©sorerie. En parallĂšle, on a aussi beaucoup de franchisĂ©s qui profitent et qui ont profitĂ© de cette crise pour se rĂ©implanter. pour racheter des concurrents, racheter des portefeuilles de gestion, des portefeuilles de syndic, trouver des locaux dans des quartiers oĂč il n'y avait rien de disponible. Mais cette crise Ă©conomique, elle n'a pas touchĂ© que l'immobilier, elle a touchĂ© tous les secteurs Ă©conomiques, donc des restaurants qui ont fermĂ©, des magasins de textile qui ont fermĂ©, beaucoup de commerce Ă©galement. Donc ça a aussi donnĂ© des opportunitĂ©s. C'est ce qu'on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Comment on les a accompagnĂ©s ? D'abord on les a accompagnĂ©s en 2023, beaucoup sur le financement et la gestion financiĂšre de leurs entreprises, la trĂ©sorerie, couper les dĂ©penses qui n'Ă©taient pas nĂ©cessaires mais ne pas arrĂȘter d'investir lĂ  oĂč il faut investir, sur la formation des collaborateurs, sur la communication pour aller chercher du lead et faire du business. On les a aidĂ©s aussi Ă  se recentrer sur leur marchĂ©, le pouvoir d'achat Ă©tant au cƓur de la prĂ©occupation des Français. On a vu que le cƓur de la transaction, le cƓur des marchĂ©s en deux ans, il est passĂ©, la transaction moyenne chez nous en deux ans, est passĂ©e de quasiment 270 000 euros, toute France confondue, Ă  un peu plus de 240 000 euros. Donc on voit que le prix moyen, la transaction moyenne a reculĂ© de 30 000 euros, Donc, on les a orientĂ©s vers des biens qui Ă©taient... beaucoup plus en cƓur de recherche. Ça, c'Ă©tait 2023-2024. Et 2025, on est Ă  fond sur le management. Le retour des managers aprĂšs des annĂ©es, on va dire, plus simples, des annĂ©es extrĂȘmement fastes. Je parle de 2019, 2021, 2022, oĂč on a battu ses records de transactions en France et oĂč on a laissĂ© certainement filer un peu le management. 2023-2024, on a fait le rond, donc on a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© aussi un peu moins exigeant. Un peu laxiste. Petit lien. Je ne vais pas aller jusqu'Ă  l'Axiste, mais un peu moins exigeant, on va le dire. Donc 2025, on reprend le management, on reprend le suivi de ses Ă©quipes, on reprend le suivi des actions des Ă©quipes, on reprend le suivi des leads entrants. VoilĂ , donc on accompagne nos franchisĂ©s, ça passe par de la formation, ça passe par du coaching pour qu'ils reprennent le lead dans leurs entreprises, parce que finalement, c'est le chef d'entreprise qui va donner sa trajectoire Ă  son entreprise, et Ă©videmment accompagnĂ© par son Ă©quipe.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les erreurs qu'ils commettent le plus fréquemment, les pas de cÎté des agents immobiliers ou avec un peu de recul, vous dites non mais ça, il ne faut pas faire ça comme ça.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    On lit partout qu'il ne faut pas faire de micro-management, mais les erreurs, c'est d'une part peut-ĂȘtre de surinvestir face Ă  des Ă©quipes qui vous demandent d'ĂȘtre de plus en plus prĂ©sents pour avoir de plus en plus de leads. Je pense que la premiĂšre erreur, c'est de ne pas vĂ©rifier comment les leads entrent, comment les contactent, que ce soit des estimations, que ce soit... des candidats Ă  l'achat, des candidats Ă  la location, comment ils sont suivis, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© contactĂ©s, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© recontactĂ©s, est-ce qu'on leur a proposĂ© des services, est-ce qu'on leur a proposĂ© des biens, je crois que c'est la premiĂšre chose.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Ça paraĂźt basique en mĂȘme temps.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ça paraĂźt basique, mais en sortant d'un marchĂ© qui avait Ă©tĂ© beaucoup plus simple, on avait dĂ©laissĂ© ce suivi. Et puis la deuxiĂšme chose, c'est de revenir, et tout le monde le dit, il y a un consensus lĂ -dessus, revenir aux fondamentaux. On est passĂ© sur un marchĂ© oĂč il faut suivre. Il faut suivre ses vendeurs, il faut suivre ses acquĂ©reurs, il faut suivre ses bailleurs, il faut suivre ses candidats locataires. Et donc, il y a des outils aujourd'hui qui permettent Ă  nos franchisĂ©s de manager, de superviser l'activitĂ©. Donc, on travaille beaucoup lĂ -dessus. Et puis ensuite, Ă©videmment, sur leur projet d'entreprise, d'embarquer leurs collaborateurs autour de ce projet d'entreprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et là, il faut avoir une vision. Vous aimez à dire ça ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, absolument. Une entreprise et un chef d'entreprise doit avoir une vision, doit prendre le temps temps de la formaliser cette vision alors ça peut ĂȘtre de la diversification mĂ©tier je ne fais que de la vente je vais faire de l'allocation je vais faire de la gestion je faire du syndic mais faire la gestion faire du syndic ça veut dire quoi ça veut dire de la croissance externe externe ça veut de la croissance interne de l'acquisition si je fais de l'acquisition qu'est ce que je peux financer peut-ĂȘtre que j'ai voir mon banquier avant pour pouvoir saisir les opportunitĂ©s quand c'est se prĂ©sente je peux renoncer Ă  la diversification je peux peut-ĂȘtre peut-ĂȘtre chercher Ă  acheter mes murs Ă©galement. Je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire de salariĂ©s, je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire d'agents commerciaux, je peux souhaiter avoir une seule et unique agence, un porte-avions avec une forte Ă©quipe commerciale, ou Ă  contrario, multiplier les points de vente. Donc c'est cette vision qu'on engage auprĂšs de nos franchisĂ©s sur un bilan annuel qui est fait avec leurs consultants pour dĂ©finir leur projet d'entreprise, vers oĂč vont-ils, en fonction de leurs appĂ©tences, en fonction de leurs moyens, en fonction de leur concurrence.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Avec l'objectif évidemment de surperformer le marché.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, on n'est pas, chez La ForĂȘt j'aime Ă  dire qu'on n'est pas comme un flotteur, vous savez ce qu'il y a au bout de la canne Ă  pĂȘche, ce petit flotteur qui monte avec la marĂ©e et qui descend avec la marĂ©e. On n'est pas lĂ  pour avoir des entreprises qui font plus de ventes quand le marchĂ© fait plus de ventes et font moins de ventes quand le marchĂ© fait moins de ventes. Il y a une notion de surperformance, on surperforme toujours le marchĂ©, mais c'est le projet. qu'on va viser chez La ForĂȘt. Comment on va faire mieux ? Pas comment on va simplement profiter d'une Ă©claircie sur le marchĂ©, mais comment on va aller prendre plus de parts de marchĂ© sur nos concurrents et sur les particuliers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour sans doute prendre de plus de parts de marché, vous avez lancé il y a quelques mois l'activité de syndic de copropriété.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Le syndic de copropriĂ©tĂ©, on le faisait dĂ©jĂ , mais uniquement en licence de marque, c'est-Ă -dire qu'on permettait Ă  nos franchisĂ©s d'exploiter la marque La ForĂȘt pour exercer ce mĂ©tier de syndic de copropriĂ©tĂ©. mais on ne leur fournissait pas d'accompagnement, pas de formation, pas d'outils, pas d'accompagnement avec des consultants terrain opĂ©rationnels, pas de commission qui travaillait sur ces sujets-lĂ . Et on a recrutĂ©, on a formalisĂ© et en effet, au point de janvier, on a lancĂ© officiellement en franchise le syndicat de copropriĂ©tĂ©. Tout simplement parce que notre vision est la suivante, on souhaite entrer dans un modĂšle oĂč, dans une agence La ForĂȘt, 50% du chiffre d'affaires soit issu de la vente et 50% du chiffre d'affaires soit issu des trois autres mĂ©tiers que sont la location, la gestion locative et le syndic de copropriĂ©tĂ©. On a aujourd'hui un quart de notre rĂ©seau qui s'est inscrit dans ce modĂšle, un peu plus d'un quart d'ailleurs, quasiment 30%. On a un autre quart qui est en passe d'y parvenir sous 12 Ă  18 mois et on a donc un petit 50%, 40% du rĂ©seau a encore accompagnĂ© dans ce modĂšle, tout simplement pour ĂȘtre moins exposĂ©. au cycle de marchĂ© quand on est monomĂ©tier. C'est l'enseignement de ces crises. Les agences qui ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, que ce soit chez nous, chez nos concurrents ou chez nos confrĂšres, gĂ©nĂ©ralement Ă©taient monomĂ©tiers. Donc on ne peut pas imaginer d'ĂȘtre un concessionnaire automobile qui propose uniquement un seul modĂšle de vĂ©hicule. On doit proposer le cabriolet, la berline, le monospace, peut-ĂȘtre le vĂ©hicule utilitaire. Et quand on vend moins de cabriolets, on peut toujours... s'appuyer sur le vĂ©hicule utilitaire. C'est cette image aussi qu'on utilise dans notre rĂ©seau.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Mais pour accéder, pour conduire ce véhicule syndic de copropriété, il faut avoir un permis que vous délivrez. Il y a un comité d'agrément.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, c'est la particularitĂ© sur ce mĂ©tier. Chez La ForĂȘt, on peut exercer la vente, la location, la gestion locative, conformĂ©ment Ă  son contrat de franchise, Ă©videmment sans aucune autorisation particuliĂšre. En revanche, pour le syndic de copropriĂ©tĂ©, on a souhaitĂ©... fixer des rĂšgles, des rĂšgles de capacitĂ© financiĂšre, parce que le retour sur investissement est plus long sur le syndic de copropriĂ©tĂ©, des rĂšgles de santĂ© financiĂšre, il faut une entreprise qui ait de la trĂ©sorerie, parce qu'on va investir pendant deux ans, trois ans, avant d'avoir un retour sur investissement. DĂ©jĂ  des rĂšgles de pratique de l'administration de biens, donc on parle de gestion locative, avoir dĂ©veloppĂ© un portefeuille de 300, de 400 lots, pour dĂ©jĂ  connaĂźtre ce territoire particulier qu'est l'administration de biens. avoir Ă©galement un certain track record, un niveau de rĂ©clamation consommateur relativement modĂ©rĂ©, voire nul en effet. Et une fois qu'on coche toutes ces cases, on peut se dĂ©velopper dans le sein de la copropriĂ©tĂ©. Mais si ce n'est pas le cas, on prĂ©fĂšre ajourner et expliquer Ă  nos franchisĂ©s qu'ils le comprennent, qu'ils ne sont pas en phase et que ça pourrait aujourd'hui les mettre en risque. Il faudra le faire dans quelques mois ou quelques annĂ©es.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors, autre projet... qui ne va pas tarder Ă  voir le jour si je suis bien informĂ©e. C'est votre positionnement sur le marchĂ© du haut de gamme et le lancement de La ForĂȘt Collection ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Évidemment que vous ĂȘtes bien informĂ©, Ariane, vous ĂȘtes au cƓur de l'information toujours. Oui, c'est un projet qui nous tenait Ă  cƓur, qu'on a annoncĂ© Ă  notre rĂ©seau, prĂ©sentĂ© Ă  notre rĂ©seau lors de la convention 2024. La dĂ©clinaison de la marque La ForĂȘt vers la marque La ForĂȘt Collection avec... Un rĂ©seau dĂ©diĂ© qu'on a estimĂ© avec nos enquĂȘtes et nos outils de gĂ©omarketing Ă  entre 40 et 50 agences en France, 40 et 50 implantations, avec des territoires oĂč on a des prix au mĂštre carrĂ© qui sont nettement supĂ©rieurs Ă  ceux que l'on trouve autour, avec une proportion de vente sur un niveau significatif Ă©galement qui est nettement supĂ©rieur Ă  ce qu'on trouve autour. Et donc c'est une nouvelle dĂ©clinaison de marques, la forĂȘt collection. avec une nouvelle charte graphique, avec un nouveau point de vente, avec un autre accompagnement, avec une dĂ©clinaison Ă©videmment web, rĂ©seaux sociaux, des outils, des partenariats. Et on devrait prĂ©senter les deux premiĂšres agences pilotes Ă  la fin de cet Ă©tĂ© et ouvrir le dĂ©ploiement officiellement Ă  partir du mois de septembre. On a dĂ©jĂ  beaucoup de candidatures.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors là, vous viendrez évidemment nous en reparler, mais pour qu'on comprenne bien, ce n'est pas du premium. Ce n'est pas du trÚs haut de gamme ? C'est du moyen haut de gamme ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ce n'est pas du luxe, en fait. La ForĂȘt est une marque, on va dire, mainstream, grand public, qui intervient de 0 Ă  2,5 millions d'euros. On ne vise pas les villas Ă  25 millions d'euros de la CĂŽte d'Azur, mais il y a un marchĂ© des... des grosses maisons en environnement de villes qui brillent. On peut trouver une jolie fermette Ă  Pont-l'ÉvĂȘque, Ă  quelques kilomĂštres de Deauville, par exemple, Ă  700, 800 000 euros. On n'est pas dans du luxe, on n'est pas dans l'ultra-luxe. C'est aujourd'hui un marchĂ© qu'on a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer, par exemple. Et puis, dans certaines mĂ©tropoles, certains arrondissements, Ă©galement, on a besoin de ce positionnement pour aller chercher des biens un peu plus chers que les appartements Ă  2,5 millions d'euros dans Paris. Donc, on va aller plutĂŽt vers les appartements. Ă  4 ou 5 millions. Notre ambition n'est pas d'aller plus haut, et c'est pour ça qu'on a dimensionnĂ© un rĂ©seau de 40 Ă  50 implantations au niveau national qui viendront s'ajouter aux 720 implantations La ForĂȘt traditionnelles.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc ça c'est La ForĂȘt Collection, et puis La ForĂȘt c'est aussi une fondation. Les projets que vous portez, racontez-nous.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, alors lĂ  c'est le pas de cĂŽtĂ© Ariane. En effet, on a... On a souhaitĂ© crĂ©er une fondation, notre propre fondation, la fondation La ForĂȘt, il y a maintenant deux ans et demi, parce qu'on s'est dit que finalement, depuis de nombreuses annĂ©es, on... On participait et on soutenait des associations, ça a Ă©tĂ© le cas avec ILOJU, qu'on a soutenu encore trĂšs rĂ©cemment lors d'une vente caritative. On replante des arbres en France depuis 2017, on aura replantĂ© plus de 200 000 arbres en France, participĂ© Ă  la reforestation dans des forĂȘts qui ont Ă©tĂ© endommagĂ©es par des maladies, par des intempĂ©ries Ă©galement. et on a souhaitĂ© donner un sens finalement Ă  tout ça. tout ce soutien qu'on a apportĂ© Ă  nos causes parce que oui, on fait de l'immobilier, oui, on est lĂ  pour faire du chiffre d'affaires, on est lĂ  pour faire des ventes, des locations, prendre des copropriĂ©tĂ©s, prendre des biens en gestion locative, et c'est pas un gros mot, mais on participe aussi Ă  la vie de la citĂ© et Ă  la vie de notre sociĂ©tĂ©, donc la Fondation La ForĂȘt est lĂ  pour objet le mieux vivre, le mieux vivre ensemble, donc on peut aussi bien soutenir des associations comme Surfrider Foundation, comme l'ancienne, l'ex-Fondation l'AbbĂ© Pierre, I Loge You, etc. Des projets locaux, j'Ă©tais il y a quelques mois Ă  l'antenne de Calais, de la SociĂ©tĂ© Nationale du Sauvetage en Mer, qu'on a soutenue financiĂšrement. On leur a permis de racheter un canot Ă©galement dont ils avaient besoin. Et lĂ , au mois de mai, on va participer Ă  un jury sur des projets qui concernent des projets de transformation de bureaux en logement. Parce qu'on pense que la Fondation La ForĂȘt, qui s'appuie sur le regard immobilier du rĂ©seau La ForĂȘt, peut Ă©galement aider, subventionner des initiatives qui vont nous permettre aussi de sortir de la crise du logement. Alors, on n'a pas la prĂ©tention d'avoir une solution magique. Transformer des bureaux en logement, ça ne va pas rĂ©soudre tout. mais c'est un projet intĂ©ressant qui consiste Ă  dire comment on peut... donner accĂšs Ă  du logement, Ă  du primo accĂ©dant, Ă  un couple de retraitĂ©s qui veut regagner le centre-ville pour profiter des services publics. On n'est vraiment pas sur le projet de crĂ©er un penthouse de 250 mÂČ Ă  10 millions d'euros parce que ça c'est facile. Finalement tout le monde sait le faire. Mais comment on va trouver les moyens administratifs, techniques, architecturaux, financiers, normatifs ? Et donc on participe Ă  ce jury. On est extrĂȘmement fiers pour apporter notre vision terre Ă  terre. Nous on fait le dernier maĂźtre. La vision des territoires, que peut-ĂȘtre dans un immeuble de bureau, on va avoir un cĂŽtĂ© un ascenseur qui va desservir des logements pour des seniors et qu'Ă  cĂŽtĂ© des jeunes actifs vont accepter de monter deux ou trois Ă©tages sans ascenseur et que ce sera... Peut-ĂȘtre plus adaptĂ©s Ă  l'immeuble, peut-ĂȘtre que les systĂšmes d'Ă©vacuation d'eau Ă©galement, il faudra les faire passer par l'extĂ©rieur plutĂŽt que par l'intĂ©rieur parce que ce serait trop contraignant et trop cher. Peut-ĂȘtre qu'il y a, on parle beaucoup des architectes des bĂątiments de France en ce moment, il y a une rĂ©forme Ă©galement qui tourne autour des architectes des bĂątiments de France. C'est un sujet aussi, comment on travaille main dans la main avec l'administration et notamment les architectes des bĂątiments de France pour pouvoir mener cette rĂ©forme et permettre de soulager un peu cette crise du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    DerniĂšre question, qu'est-ce qui vous motive au quotidien dans vos fonctions aujourd'hui de prĂ©sident de La ForĂȘt ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Je m'Ă©clate, je m'amuse, j'ai une Ă©quipe au siĂšge de quasiment 80 collaborateurs qui est extrĂȘmement impliquĂ©e, engagĂ©e, qui me pousse aussi beaucoup. J'essaie d'aller regarder ailleurs. Je suis administrateur de la MEPI, administrateur de Trampoline, qui est une association dans la PropTech. J'ai d'autres fonctions Ă  cĂŽtĂ©. Je rentre d'une Learning Expedition au Portugal, Ă  Lisbonne aussi, pendant une semaine. Donc de sortir de la boĂźte, de s'amuser, d'avoir des projets. Et puis surtout, ce qui me motive, c'est qu'on a un Ă©cho phĂ©nomĂ©nal au sein du rĂ©seau. On a des franchisĂ©s. qui nous font confiance, qui nous voient comme des Ă©claireurs, des dĂ©broussailleurs. On leur montre, on leur dĂ©montre les tendances, celles qui vont marquer leur mĂ©tier, leur entreprise, demain et aprĂšs-demain. Et ils nous suivent avec beaucoup de confiance. Donc tout ça, c'est du carburant pour le quotidien.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot, prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Merci Yann. Mon podcast immo.

Description

Yann Jehanno est l’invitĂ© de ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt dresse un Ă©tat des lieux du marchĂ© immobilier 2025 et appelle Ă  un rĂ©veil managĂ©rial dans les agences.

« Le chef d’entreprise doit reprendre le lead, sinon c’est son agence qui le perd », affirme-t-il. AprĂšs des annĂ©es fastes puis une crise brutale, place Ă  la stratĂ©gie, Ă  la formation et Ă  une gestion rigoureuse des leads. Location, gestion, syndic, haut de gamme
 Yann Jehanno dĂ©taille les leviers pour surperformer et rĂ©sister aux cycles.

🎧 Mon Podcast Immo, le podcast immobilier Ă  Ă©couter sans modĂ©ration.
📍 AnimĂ© par Ariane Artinian et les journalistes de MySweetImmo.
đŸŽ™ïž Produit par le Studio MySweetImmo.
🩋 Vous voulez vous aussi votre podcast immo ? Contactez-nous : hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel Ă©pisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Yann Jeannot, prĂ©sident du rĂ©seau La ForĂȘt. On va parler de la reprise du marchĂ©, des dĂ©fis du mĂ©tier, de la stratĂ©gie, de votre vision et bien sĂ»r de votre regard sur l'avenir. Yann Jejanno. Bonjour.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Bonjour Ariane.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Quel est l'état des lieux du marché immobilier pour commencer selon vous ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    C'est le printemps, assurĂ©ment, aprĂšs une annĂ©e 2024 qui avait montrĂ© des signes de rebond, notamment sur le deuxiĂšme semestre. On est dans la continuitĂ©. avec plus de 12% de volume de transactions au sein des agences du rĂ©seau La ForĂȘt quand on compare les 4 premiers mois de cette annĂ©e 2025 au mĂȘme 4 premiers mois de l'annĂ©e 2024. Une progression sur la location, une progression Ă  2 chiffres en gestion locative et en syndic de copropriĂ©tĂ©. Des acquĂ©reurs qui sont revenus plus nombreux, plus 15% dans nos agences Ă©galement. Il faut dire que les taux d'intĂ©rĂȘt ont bien baissĂ©, un point de moins en un an, un peu plus d'un point, on en prend autour de 3,20 classiquement, en dessous de 3 pour les meilleurs dossiers, et des vendeurs qui sont enfin enclins Ă  ouvrir la porte aux nĂ©gociations plus largement, puisque depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, 86% des ventes que nous avons rĂ©alisĂ©es ont donnĂ© lieu Ă  une nĂ©gociation acceptĂ©e par le vendeur entre le prix initialement affichĂ© et le prix actĂ©. Tout va mieux, on n'est pas totalement sortis non plus d'une conjoncture difficile, difficile pour les primo-accĂ©dants, difficile pour les investisseurs, mais on a l'impression quand mĂȘme que le plus dur est derriĂšre nous et qu'on a mangĂ© une bonne partie de notre pain noir.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vos agences immobiliÚres, vos agents, comment ils ont vécu cette crise ? On va dire qu'on est possiblement sortis de crise, mais comment ils l'ont traversée ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    ils l'ont traversĂ© comme tout le monde, avec beaucoup beaucoup d'apprĂ©hension au dĂ©but, beaucoup d'incertitude sur le temps qu'allait durer cette crise, sur son ampleur. Donc il a fallu faire le dos rond pour passer le coup de tabac, notamment en 2023. Et depuis 2024, ils ont un moral qui a largement remontĂ©, ils ont repris. Le taureau par les cornes, il reste extrĂȘmement vigilant parce qu'en effet on n'est pas encore sorti du tunnel, mais le moral est lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Comment vous les accompagnez-vous justement pour sortir au mieux de ce tunnel dans la meilleure forme possible ? Et puis aussi, est-ce que vous en avez perdu en cours de route ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Alors, est-ce qu'on en a perdu en cours de route ? Oui, bien Ă©videmment. On a des franchisĂ©s qui ont fermĂ©. des agences, souvent lorsqu'ils Ă©taient multifranchisĂ©s, c'est-Ă -dire qu'ils avaient plusieurs points de vente, ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©duire la voilure sur les marchĂ©s qui Ă©taient les plus sclĂ©rosĂ©s, les plus bloquĂ©s. On a aussi quelques jeunes agences qui avaient ouvert leurs portes dĂ©but 2023, qui ont Ă©tĂ© assez rapidement Ă  court de trĂ©sorerie. En parallĂšle, on a aussi beaucoup de franchisĂ©s qui profitent et qui ont profitĂ© de cette crise pour se rĂ©implanter. pour racheter des concurrents, racheter des portefeuilles de gestion, des portefeuilles de syndic, trouver des locaux dans des quartiers oĂč il n'y avait rien de disponible. Mais cette crise Ă©conomique, elle n'a pas touchĂ© que l'immobilier, elle a touchĂ© tous les secteurs Ă©conomiques, donc des restaurants qui ont fermĂ©, des magasins de textile qui ont fermĂ©, beaucoup de commerce Ă©galement. Donc ça a aussi donnĂ© des opportunitĂ©s. C'est ce qu'on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Comment on les a accompagnĂ©s ? D'abord on les a accompagnĂ©s en 2023, beaucoup sur le financement et la gestion financiĂšre de leurs entreprises, la trĂ©sorerie, couper les dĂ©penses qui n'Ă©taient pas nĂ©cessaires mais ne pas arrĂȘter d'investir lĂ  oĂč il faut investir, sur la formation des collaborateurs, sur la communication pour aller chercher du lead et faire du business. On les a aidĂ©s aussi Ă  se recentrer sur leur marchĂ©, le pouvoir d'achat Ă©tant au cƓur de la prĂ©occupation des Français. On a vu que le cƓur de la transaction, le cƓur des marchĂ©s en deux ans, il est passĂ©, la transaction moyenne chez nous en deux ans, est passĂ©e de quasiment 270 000 euros, toute France confondue, Ă  un peu plus de 240 000 euros. Donc on voit que le prix moyen, la transaction moyenne a reculĂ© de 30 000 euros, Donc, on les a orientĂ©s vers des biens qui Ă©taient... beaucoup plus en cƓur de recherche. Ça, c'Ă©tait 2023-2024. Et 2025, on est Ă  fond sur le management. Le retour des managers aprĂšs des annĂ©es, on va dire, plus simples, des annĂ©es extrĂȘmement fastes. Je parle de 2019, 2021, 2022, oĂč on a battu ses records de transactions en France et oĂč on a laissĂ© certainement filer un peu le management. 2023-2024, on a fait le rond, donc on a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© aussi un peu moins exigeant. Un peu laxiste. Petit lien. Je ne vais pas aller jusqu'Ă  l'Axiste, mais un peu moins exigeant, on va le dire. Donc 2025, on reprend le management, on reprend le suivi de ses Ă©quipes, on reprend le suivi des actions des Ă©quipes, on reprend le suivi des leads entrants. VoilĂ , donc on accompagne nos franchisĂ©s, ça passe par de la formation, ça passe par du coaching pour qu'ils reprennent le lead dans leurs entreprises, parce que finalement, c'est le chef d'entreprise qui va donner sa trajectoire Ă  son entreprise, et Ă©videmment accompagnĂ© par son Ă©quipe.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les erreurs qu'ils commettent le plus fréquemment, les pas de cÎté des agents immobiliers ou avec un peu de recul, vous dites non mais ça, il ne faut pas faire ça comme ça.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    On lit partout qu'il ne faut pas faire de micro-management, mais les erreurs, c'est d'une part peut-ĂȘtre de surinvestir face Ă  des Ă©quipes qui vous demandent d'ĂȘtre de plus en plus prĂ©sents pour avoir de plus en plus de leads. Je pense que la premiĂšre erreur, c'est de ne pas vĂ©rifier comment les leads entrent, comment les contactent, que ce soit des estimations, que ce soit... des candidats Ă  l'achat, des candidats Ă  la location, comment ils sont suivis, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© contactĂ©s, est-ce qu'ils ont Ă©tĂ© recontactĂ©s, est-ce qu'on leur a proposĂ© des services, est-ce qu'on leur a proposĂ© des biens, je crois que c'est la premiĂšre chose.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Ça paraĂźt basique en mĂȘme temps.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ça paraĂźt basique, mais en sortant d'un marchĂ© qui avait Ă©tĂ© beaucoup plus simple, on avait dĂ©laissĂ© ce suivi. Et puis la deuxiĂšme chose, c'est de revenir, et tout le monde le dit, il y a un consensus lĂ -dessus, revenir aux fondamentaux. On est passĂ© sur un marchĂ© oĂč il faut suivre. Il faut suivre ses vendeurs, il faut suivre ses acquĂ©reurs, il faut suivre ses bailleurs, il faut suivre ses candidats locataires. Et donc, il y a des outils aujourd'hui qui permettent Ă  nos franchisĂ©s de manager, de superviser l'activitĂ©. Donc, on travaille beaucoup lĂ -dessus. Et puis ensuite, Ă©videmment, sur leur projet d'entreprise, d'embarquer leurs collaborateurs autour de ce projet d'entreprise.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et là, il faut avoir une vision. Vous aimez à dire ça ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, absolument. Une entreprise et un chef d'entreprise doit avoir une vision, doit prendre le temps temps de la formaliser cette vision alors ça peut ĂȘtre de la diversification mĂ©tier je ne fais que de la vente je vais faire de l'allocation je vais faire de la gestion je faire du syndic mais faire la gestion faire du syndic ça veut dire quoi ça veut dire de la croissance externe externe ça veut de la croissance interne de l'acquisition si je fais de l'acquisition qu'est ce que je peux financer peut-ĂȘtre que j'ai voir mon banquier avant pour pouvoir saisir les opportunitĂ©s quand c'est se prĂ©sente je peux renoncer Ă  la diversification je peux peut-ĂȘtre peut-ĂȘtre chercher Ă  acheter mes murs Ă©galement. Je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire de salariĂ©s, je peux me dĂ©velopper par l'intermĂ©diaire d'agents commerciaux, je peux souhaiter avoir une seule et unique agence, un porte-avions avec une forte Ă©quipe commerciale, ou Ă  contrario, multiplier les points de vente. Donc c'est cette vision qu'on engage auprĂšs de nos franchisĂ©s sur un bilan annuel qui est fait avec leurs consultants pour dĂ©finir leur projet d'entreprise, vers oĂč vont-ils, en fonction de leurs appĂ©tences, en fonction de leurs moyens, en fonction de leur concurrence.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Avec l'objectif évidemment de surperformer le marché.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, on n'est pas, chez La ForĂȘt j'aime Ă  dire qu'on n'est pas comme un flotteur, vous savez ce qu'il y a au bout de la canne Ă  pĂȘche, ce petit flotteur qui monte avec la marĂ©e et qui descend avec la marĂ©e. On n'est pas lĂ  pour avoir des entreprises qui font plus de ventes quand le marchĂ© fait plus de ventes et font moins de ventes quand le marchĂ© fait moins de ventes. Il y a une notion de surperformance, on surperforme toujours le marchĂ©, mais c'est le projet. qu'on va viser chez La ForĂȘt. Comment on va faire mieux ? Pas comment on va simplement profiter d'une Ă©claircie sur le marchĂ©, mais comment on va aller prendre plus de parts de marchĂ© sur nos concurrents et sur les particuliers.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors pour sans doute prendre de plus de parts de marché, vous avez lancé il y a quelques mois l'activité de syndic de copropriété.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Le syndic de copropriĂ©tĂ©, on le faisait dĂ©jĂ , mais uniquement en licence de marque, c'est-Ă -dire qu'on permettait Ă  nos franchisĂ©s d'exploiter la marque La ForĂȘt pour exercer ce mĂ©tier de syndic de copropriĂ©tĂ©. mais on ne leur fournissait pas d'accompagnement, pas de formation, pas d'outils, pas d'accompagnement avec des consultants terrain opĂ©rationnels, pas de commission qui travaillait sur ces sujets-lĂ . Et on a recrutĂ©, on a formalisĂ© et en effet, au point de janvier, on a lancĂ© officiellement en franchise le syndicat de copropriĂ©tĂ©. Tout simplement parce que notre vision est la suivante, on souhaite entrer dans un modĂšle oĂč, dans une agence La ForĂȘt, 50% du chiffre d'affaires soit issu de la vente et 50% du chiffre d'affaires soit issu des trois autres mĂ©tiers que sont la location, la gestion locative et le syndic de copropriĂ©tĂ©. On a aujourd'hui un quart de notre rĂ©seau qui s'est inscrit dans ce modĂšle, un peu plus d'un quart d'ailleurs, quasiment 30%. On a un autre quart qui est en passe d'y parvenir sous 12 Ă  18 mois et on a donc un petit 50%, 40% du rĂ©seau a encore accompagnĂ© dans ce modĂšle, tout simplement pour ĂȘtre moins exposĂ©. au cycle de marchĂ© quand on est monomĂ©tier. C'est l'enseignement de ces crises. Les agences qui ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, que ce soit chez nous, chez nos concurrents ou chez nos confrĂšres, gĂ©nĂ©ralement Ă©taient monomĂ©tiers. Donc on ne peut pas imaginer d'ĂȘtre un concessionnaire automobile qui propose uniquement un seul modĂšle de vĂ©hicule. On doit proposer le cabriolet, la berline, le monospace, peut-ĂȘtre le vĂ©hicule utilitaire. Et quand on vend moins de cabriolets, on peut toujours... s'appuyer sur le vĂ©hicule utilitaire. C'est cette image aussi qu'on utilise dans notre rĂ©seau.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Mais pour accéder, pour conduire ce véhicule syndic de copropriété, il faut avoir un permis que vous délivrez. Il y a un comité d'agrément.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, c'est la particularitĂ© sur ce mĂ©tier. Chez La ForĂȘt, on peut exercer la vente, la location, la gestion locative, conformĂ©ment Ă  son contrat de franchise, Ă©videmment sans aucune autorisation particuliĂšre. En revanche, pour le syndic de copropriĂ©tĂ©, on a souhaitĂ©... fixer des rĂšgles, des rĂšgles de capacitĂ© financiĂšre, parce que le retour sur investissement est plus long sur le syndic de copropriĂ©tĂ©, des rĂšgles de santĂ© financiĂšre, il faut une entreprise qui ait de la trĂ©sorerie, parce qu'on va investir pendant deux ans, trois ans, avant d'avoir un retour sur investissement. DĂ©jĂ  des rĂšgles de pratique de l'administration de biens, donc on parle de gestion locative, avoir dĂ©veloppĂ© un portefeuille de 300, de 400 lots, pour dĂ©jĂ  connaĂźtre ce territoire particulier qu'est l'administration de biens. avoir Ă©galement un certain track record, un niveau de rĂ©clamation consommateur relativement modĂ©rĂ©, voire nul en effet. Et une fois qu'on coche toutes ces cases, on peut se dĂ©velopper dans le sein de la copropriĂ©tĂ©. Mais si ce n'est pas le cas, on prĂ©fĂšre ajourner et expliquer Ă  nos franchisĂ©s qu'ils le comprennent, qu'ils ne sont pas en phase et que ça pourrait aujourd'hui les mettre en risque. Il faudra le faire dans quelques mois ou quelques annĂ©es.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors, autre projet... qui ne va pas tarder Ă  voir le jour si je suis bien informĂ©e. C'est votre positionnement sur le marchĂ© du haut de gamme et le lancement de La ForĂȘt Collection ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Évidemment que vous ĂȘtes bien informĂ©, Ariane, vous ĂȘtes au cƓur de l'information toujours. Oui, c'est un projet qui nous tenait Ă  cƓur, qu'on a annoncĂ© Ă  notre rĂ©seau, prĂ©sentĂ© Ă  notre rĂ©seau lors de la convention 2024. La dĂ©clinaison de la marque La ForĂȘt vers la marque La ForĂȘt Collection avec... Un rĂ©seau dĂ©diĂ© qu'on a estimĂ© avec nos enquĂȘtes et nos outils de gĂ©omarketing Ă  entre 40 et 50 agences en France, 40 et 50 implantations, avec des territoires oĂč on a des prix au mĂštre carrĂ© qui sont nettement supĂ©rieurs Ă  ceux que l'on trouve autour, avec une proportion de vente sur un niveau significatif Ă©galement qui est nettement supĂ©rieur Ă  ce qu'on trouve autour. Et donc c'est une nouvelle dĂ©clinaison de marques, la forĂȘt collection. avec une nouvelle charte graphique, avec un nouveau point de vente, avec un autre accompagnement, avec une dĂ©clinaison Ă©videmment web, rĂ©seaux sociaux, des outils, des partenariats. Et on devrait prĂ©senter les deux premiĂšres agences pilotes Ă  la fin de cet Ă©tĂ© et ouvrir le dĂ©ploiement officiellement Ă  partir du mois de septembre. On a dĂ©jĂ  beaucoup de candidatures.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Alors là, vous viendrez évidemment nous en reparler, mais pour qu'on comprenne bien, ce n'est pas du premium. Ce n'est pas du trÚs haut de gamme ? C'est du moyen haut de gamme ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Ce n'est pas du luxe, en fait. La ForĂȘt est une marque, on va dire, mainstream, grand public, qui intervient de 0 Ă  2,5 millions d'euros. On ne vise pas les villas Ă  25 millions d'euros de la CĂŽte d'Azur, mais il y a un marchĂ© des... des grosses maisons en environnement de villes qui brillent. On peut trouver une jolie fermette Ă  Pont-l'ÉvĂȘque, Ă  quelques kilomĂštres de Deauville, par exemple, Ă  700, 800 000 euros. On n'est pas dans du luxe, on n'est pas dans l'ultra-luxe. C'est aujourd'hui un marchĂ© qu'on a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer, par exemple. Et puis, dans certaines mĂ©tropoles, certains arrondissements, Ă©galement, on a besoin de ce positionnement pour aller chercher des biens un peu plus chers que les appartements Ă  2,5 millions d'euros dans Paris. Donc, on va aller plutĂŽt vers les appartements. Ă  4 ou 5 millions. Notre ambition n'est pas d'aller plus haut, et c'est pour ça qu'on a dimensionnĂ© un rĂ©seau de 40 Ă  50 implantations au niveau national qui viendront s'ajouter aux 720 implantations La ForĂȘt traditionnelles.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Donc ça c'est La ForĂȘt Collection, et puis La ForĂȘt c'est aussi une fondation. Les projets que vous portez, racontez-nous.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Oui, alors lĂ  c'est le pas de cĂŽtĂ© Ariane. En effet, on a... On a souhaitĂ© crĂ©er une fondation, notre propre fondation, la fondation La ForĂȘt, il y a maintenant deux ans et demi, parce qu'on s'est dit que finalement, depuis de nombreuses annĂ©es, on... On participait et on soutenait des associations, ça a Ă©tĂ© le cas avec ILOJU, qu'on a soutenu encore trĂšs rĂ©cemment lors d'une vente caritative. On replante des arbres en France depuis 2017, on aura replantĂ© plus de 200 000 arbres en France, participĂ© Ă  la reforestation dans des forĂȘts qui ont Ă©tĂ© endommagĂ©es par des maladies, par des intempĂ©ries Ă©galement. et on a souhaitĂ© donner un sens finalement Ă  tout ça. tout ce soutien qu'on a apportĂ© Ă  nos causes parce que oui, on fait de l'immobilier, oui, on est lĂ  pour faire du chiffre d'affaires, on est lĂ  pour faire des ventes, des locations, prendre des copropriĂ©tĂ©s, prendre des biens en gestion locative, et c'est pas un gros mot, mais on participe aussi Ă  la vie de la citĂ© et Ă  la vie de notre sociĂ©tĂ©, donc la Fondation La ForĂȘt est lĂ  pour objet le mieux vivre, le mieux vivre ensemble, donc on peut aussi bien soutenir des associations comme Surfrider Foundation, comme l'ancienne, l'ex-Fondation l'AbbĂ© Pierre, I Loge You, etc. Des projets locaux, j'Ă©tais il y a quelques mois Ă  l'antenne de Calais, de la SociĂ©tĂ© Nationale du Sauvetage en Mer, qu'on a soutenue financiĂšrement. On leur a permis de racheter un canot Ă©galement dont ils avaient besoin. Et lĂ , au mois de mai, on va participer Ă  un jury sur des projets qui concernent des projets de transformation de bureaux en logement. Parce qu'on pense que la Fondation La ForĂȘt, qui s'appuie sur le regard immobilier du rĂ©seau La ForĂȘt, peut Ă©galement aider, subventionner des initiatives qui vont nous permettre aussi de sortir de la crise du logement. Alors, on n'a pas la prĂ©tention d'avoir une solution magique. Transformer des bureaux en logement, ça ne va pas rĂ©soudre tout. mais c'est un projet intĂ©ressant qui consiste Ă  dire comment on peut... donner accĂšs Ă  du logement, Ă  du primo accĂ©dant, Ă  un couple de retraitĂ©s qui veut regagner le centre-ville pour profiter des services publics. On n'est vraiment pas sur le projet de crĂ©er un penthouse de 250 mÂČ Ă  10 millions d'euros parce que ça c'est facile. Finalement tout le monde sait le faire. Mais comment on va trouver les moyens administratifs, techniques, architecturaux, financiers, normatifs ? Et donc on participe Ă  ce jury. On est extrĂȘmement fiers pour apporter notre vision terre Ă  terre. Nous on fait le dernier maĂźtre. La vision des territoires, que peut-ĂȘtre dans un immeuble de bureau, on va avoir un cĂŽtĂ© un ascenseur qui va desservir des logements pour des seniors et qu'Ă  cĂŽtĂ© des jeunes actifs vont accepter de monter deux ou trois Ă©tages sans ascenseur et que ce sera... Peut-ĂȘtre plus adaptĂ©s Ă  l'immeuble, peut-ĂȘtre que les systĂšmes d'Ă©vacuation d'eau Ă©galement, il faudra les faire passer par l'extĂ©rieur plutĂŽt que par l'intĂ©rieur parce que ce serait trop contraignant et trop cher. Peut-ĂȘtre qu'il y a, on parle beaucoup des architectes des bĂątiments de France en ce moment, il y a une rĂ©forme Ă©galement qui tourne autour des architectes des bĂątiments de France. C'est un sujet aussi, comment on travaille main dans la main avec l'administration et notamment les architectes des bĂątiments de France pour pouvoir mener cette rĂ©forme et permettre de soulager un peu cette crise du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    DerniĂšre question, qu'est-ce qui vous motive au quotidien dans vos fonctions aujourd'hui de prĂ©sident de La ForĂȘt ?

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Je m'Ă©clate, je m'amuse, j'ai une Ă©quipe au siĂšge de quasiment 80 collaborateurs qui est extrĂȘmement impliquĂ©e, engagĂ©e, qui me pousse aussi beaucoup. J'essaie d'aller regarder ailleurs. Je suis administrateur de la MEPI, administrateur de Trampoline, qui est une association dans la PropTech. J'ai d'autres fonctions Ă  cĂŽtĂ©. Je rentre d'une Learning Expedition au Portugal, Ă  Lisbonne aussi, pendant une semaine. Donc de sortir de la boĂźte, de s'amuser, d'avoir des projets. Et puis surtout, ce qui me motive, c'est qu'on a un Ă©cho phĂ©nomĂ©nal au sein du rĂ©seau. On a des franchisĂ©s. qui nous font confiance, qui nous voient comme des Ă©claireurs, des dĂ©broussailleurs. On leur montre, on leur dĂ©montre les tendances, celles qui vont marquer leur mĂ©tier, leur entreprise, demain et aprĂšs-demain. Et ils nous suivent avec beaucoup de confiance. Donc tout ça, c'est du carburant pour le quotidien.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Merci beaucoup Yann Janot, prĂ©sident du rĂ©seau LaforĂȘt.

  • Yann Jehanno (LaforĂȘt)

    Merci Yann. Mon podcast immo.

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