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Mon podcast imo
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, votre rendez-vous avec l'immobilier. Je suis Ariane Artinian, fondatrice de MySweetimmo et aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Xavier Bellevaux. Bonjour.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Bonjour Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Vous ĂȘtes directeur gĂ©nĂ©ral de WeInvest France. Vous avez dĂ©veloppĂ© l'enseigne sur le marchĂ© français depuis quelques mois. Vous avez dĂ©barquĂ© en pleine crise. Racontez-nous un peu votre parcours.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Alors mon parcours Ă moi ça va ĂȘtre assez rapide, j'ai 45 ans, un enfant, je suis mariĂ©. J'Ă©tais en poste Ă la coopĂ©rative Orpi, j'Ă©tais le directeur d'exploitation et j'ai Ă©tĂ© contactĂ© par trois rĂ©seaux la mĂȘme semaine en avril, c'Ă©tait trĂšs drĂŽle. Et dans la petite histoire, on ne va rien cacher, j'ai dĂ©cidĂ© de quitter la coopĂ©rative pour prendre des fonctions de directeur gĂ©nĂ©ral chez Winvest. Pourquoi Winvest ? Quand je suis allĂ© lĂ -bas, j'ai vraiment eu un matching avec le fondateur qui est Jonathan Pham et il avait une vision de l'immobilier en tout cas en Belgique. qui Ă©tait diffĂ©renciante, moderne et qui ressemblait un petit peu aux valeurs que je souhaitais porter dans les annĂ©es Ă venir. Alors il faut dire que les petites particularitĂ©s par contre ont trĂšs vite Ă©tĂ© visibles. Pourquoi ? Parce qu'en Belgique, vous n'avez pas de mandataire immobilier Ariane.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors ce qu'il faut dire c'est que WeInvest, c'est un réseau, un groupe à la fois de mandataires immobiliers et d'agences immobiliÚres.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Alors Ariane, c'est pas du tout ça. En fait en Belgique, c'est un rĂ©seau de franchise traditionnel entre guillemets. Et ils n'ont pas de mandataire immobilier, ça n'existe pas parce que c'est rĂ©gi par l'IPI. Et ce qui fait qu'en fait, pour ĂȘtre conseiller en immobilier, il faut ĂȘtre Ă minimum avoir la capacitĂ©. Quand je suis arrivĂ©, je me suis dit votre modĂšle est magnifique. Et c'est vrai, on est le deuxiĂšme rĂ©seau immobilier en Belgique. On a une Ă©mission de TV qui s'appelle Je vends ma maison. On a fait six Ă©ditions, donc on est trĂšs connu en Belgique. On a Ă la fois des agences en propre et Ă©galement un dĂ©veloppement en franchise. Et alors en France, j'ai pris le parti de me dire, il y a une guerre immobiliĂšre. depuis des annĂ©es, une guerre de chapelle qui ne sert Ă rien, entre les agents immobiliers d'un cĂŽtĂ© et les mandataires immobiliers de l'autre, alors qu'on oublie que le client final s'en moque. Le client final, ce qui l'intĂ©resse, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est celui qui va vendre son bien le plus rapidement possible, au meilleur prix, dans les meilleures conditions, avec la meilleure relation possible. Et donc, je me suis dit, on va essayer de rĂ©unir la profession, intelligemment et correctement, autour d'un fichier commun, avec une technologie avancĂ©e, et tout ça, entre guillemets, avec un... en dĂ©poussiĂ©rant un peu les codes de l'immobilier, en Ă©tant beaucoup plus visite, en donnant beaucoup plus de place aux conseillers, VS l'agent, entre guillemets, l'agence immobiliĂšre classique. Donc c'est parti comme ça. Alors on dĂ©barque trĂšs exactement, moi j'arrive en octobre 2023. Et en octobre 2023, je pose une nouvelle stratĂ©gie qui va ĂȘtre une stratĂ©gie hybride, posĂ©e sur Ă la fois une licence de marque sans vitrine, une licence de marque avec vitrine, une franchise et un rĂ©seau de mandataires chĂ©rĂ© par le siĂšge. Tout ça liĂ© avec des contrats qui sont adoptables, des contrats d'une annĂ©e et sans condition. sans clause de non rĂ©affiliation. A partir de lĂ , je commence Ă me dire, il faut dĂ©velopper tous les outils, toute la stack technique, etc. Donc on n'a pas ouvert avant septembre malheureusement, et on ouvre en septembre 2024. En pleine crise,
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
ça on peut le dire.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Depuis que j'Ă©tais arrivĂ©, de toute façon entre dĂ©cembre 2023 et de toute maniĂšre septembre 2024, on Ă©tait en pleine crise, on avait les taux qui Ă©taient passĂ©s de 2 Ă pratiquement 4,50 hors assurance. Donc on voyait bien qu'il y avait une bulle immobiliĂšre. Les projets de promotion immobiliĂšre qui Ă©taient complĂštement Ă l'arrĂȘt, parce qu'on avait plus de 50% de locaux en moins en construction. Donc, je me dis, on est mal barrĂ©s quand mĂȘme.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Est-ce que les Belges avaient vu venir la crise ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Non. En réalité, je pense que tout simplement, ils attendaient d'avoir un peu le pilote qui avait la connaissance du pays pour pouvoir en fait comprendre, analyser et emmagasiner les choses. Donc, ils ont été, c'est ce qui s'est passé. En réalité, ils se sont dit, on va tester le marché. Et on a testé le marché pendant 12 mois avant que je n'arrive. Comme ça, j'ai pu avoir un retour d'expérience. Et à partir de là , depuis qu'on a ouvert en septembre, on a commencé, on était 5, puis 50. Puis là , on est maintenant 160 entrepreneurs. On a pris 10 entrepreneurs en 15 jours. Ce qui a fait à peu prÚs, on a signé 50 agences et un peu plus de 70 mandataires en 7 mois.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
50 agences physiques dans le contexte actuel.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Tout Ă fait.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Finalement, c'est un plus de démarrer quand le marché est ralenti ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Je crois qu'en rĂ©alitĂ©, il n'y a pas de moment pour commencer. qu'on peut s'inventer toutes les choses que l'on veut, Ă partir du moment oĂč on est sĂ»r de son produit, de son modĂšle, et qu'on travaille beaucoup, parce que je fais partie de ces gens oĂč j'ai tendance Ă dire que le travail est toujours rĂ©compensĂ© Ă un moment ou Ă un autre, eh bien, ça nous permet d'avancer, de convaincre, et puis aprĂšs, c'est nos produits. VoilĂ , ça fait plus de 20 ans que je fais ce mĂ©tier. Les produits, je les connais, je suis plutĂŽt un homme de terrain, et mes Ă©quipes aussi, parce que sans les Ă©quipes, on n'est pas grand monde. Et on a vraiment essayĂ© de dĂ©velopper les choses avec intelligence. Et je suis content, parce que pour un jeune rĂ©seau, on a des belles agences. On a signĂ© des agences qui font plus de 2 millions hors taxes de chiffre d'affaires, qui sont des groupements familiales. Et ça, c'est une belle petite victoire pour commencer.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Qui fait que ces agents viennent chez vous aujourd'hui ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
PremiĂšrement, c'est notre communication. En rĂ©alitĂ©, je pense que depuis quelques annĂ©es, dans l'immobilier, on a besoin de modernitĂ©. Donc la marque dĂ©jĂ est belle. We invest, ça veut dire nous investissons, et pas forcĂ©ment que dans le projet. Ăa peut ĂȘtre aussi dans diffĂ©rents domaines d'activitĂ©. ParallĂšlement à ça, les couleurs de l'enseigne sont jolies. On nous voit beaucoup sur les rĂ©seaux sociaux, on a beaucoup de prises de parole. C'est vrai que ça avance vite. Et aprĂšs, nos outils. On a un Ă©cosystĂšme qu'on a créé. autour du collaborateur pour qu'il ait tout dans son tĂ©lĂ©phone. Donc ça lui permet d'avancer beaucoup plus vite au quotidien. On a un CRM dĂ©diĂ©, on travaille avec Pipedrive, donc on a aussi beaucoup travaillĂ© sur l'automatisation des charges, sur la tata comportementale. Donc ça nous permet en rĂ©alitĂ© d'ĂȘtre plutĂŽt actifs. Puis aprĂšs, on a des partenaires qui nous ont fait confiance. Et aujourd'hui, sans nos partenaires, on n'est pas grand-chose. On le sait bien, notamment les portails immobiliers, et qui nous permettent d'ĂȘtre trĂšs concurrentiels par rapport justement Ă nos copains.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Les gens qui viennent vous voir, on a vu il y a des agents immobiliers, mais aussi des indépendants.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Oui, on a des indépendants, on a des mandataires immobiliers qui sont dans d'autres réseaux, puis on a aussi des personnes en reconversion professionnelle. Le meilleur exemple, je dis toujours, on a quelqu'un qui était en reconversion, qui est devenu mandataire, et puis là , il est en train de passer sa carte, elle est en train de passer sa carte pro, pour justement ouvrir son agence avec nous, une agence en étage, donc une agence qui ne sera en fait sans vitrine. Mais je trouve ça exceptionnel parce qu'il s'est écoulé 5 mois. Donc je trouve ça beau.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Et à contrario, il y a des agents qui veulent devenir mandataires, qui réduisent la voilure ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Oui. Vous en avez aussi ? Bien sĂ»r. Mais en fait, c'Ă©tait un peu le cĆur de cible. Au dĂ©but, je m'Ă©tais dit, vous ĂȘtes par exemple Ă Bourges-le-Nevers. Et dĂ©solĂ© pour ceux qui sont Ă Bourges-le-Nevers. Vous avez une collaboratrice, vous ĂȘtes avec votre Ă©pouse. Et puis tout simplement, vous faites 250 000 euros en taxes de chiffre d'affaires, mais vous avez un local Ă assumer. Beaucoup de charges, la situation n'est pas facile. Et quand vous avez 100 mĂštres carrĂ©s et que ça vous coĂ»te 60 000 euros par an, tout confondu, vous n'arrivez plus Ă faire... Merci. Ă faire face. Donc Ă un moment, qu'est-ce que vous vous dites ? Je vais bosser de chez moi, notre ado qui est devenu grand est parti, j'ai une piĂšce, on va y mettre notre bureau. Et puis nos clients n'ont pas forcĂ©ment besoin de passer Ă l'agence parce qu'il faut se dire la vĂ©ritĂ©. En transaction dans l'ancien, maintenant, les clients viennent beaucoup moins nous voir dans les points de vente physiques. Si vous avez des activitĂ©s comme la gestion locative ou le syndic, forcĂ©ment, il y a du mouvement. Mais quand vous ne faites que de la transaction, il faut repenser en tout cas son point de vente pour le rendre attractif.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Est-ce que vous vous adressez plutÎt aux professionnels ? déjà expérimentés ou à des débutants qui veulent se lancer dans l'immobilier ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Alors on est 15 collaborateurs aujourd'hui, on a un directeur de l'animation et de formation, on a deux personnes au Customer Success Ă temps plein. Donc c'est vrai qu'on a tendance, on travaille avec beaucoup d'outils, on a tendance en tout cas Ă accompagner Ă©galement les personnes qui ont peu d'expĂ©rience avec un parcours de formation prĂ©cis pour les aider Ă monter en compĂ©tence. Et des fois c'est plus facile de travailler avec quelqu'un qui ne connaĂźt pas le mĂ©tier parce qu'il n'a pas une couche de vernis qui peut-ĂȘtre n'est pas le bon, que quelqu'un qui dit toujours « je sais tout faire » . Et ça, c'est valable dans tous les mĂ©tiers. Des fois, c'est beaucoup plus facile de dĂ©construire des habitudes que d'en crĂ©er des nouvelles.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Alors, votre modÚle économique, je veux travailler avec WeInvest, je veux devenir agent immobilier ou alors je veux devenir mandataire.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Ăa, ça coĂ»te. En modĂšle Ă©conomique, vous ĂȘtes mandataire immobilier chez nous, ça vous coĂ»te 150 euros hors taxes. Ă partir du mois de septembre, on aura une deuxiĂšme offre qui sera une offre un peu plus lĂ©gĂšre et on mettra en place le systĂšme MLM qu'on n'avait pas en place aujourd'hui parce qu'on ne voulait pas justement aller trop vite. et courir un peu dans toutes les directions parce qu'on fait jamais rien de bon. Ensuite, on a une licence de marque sans vitrine, une licence de marque avec vitrine qui coĂ»te Ă peu prĂšs 5%. Et aprĂšs, c'est entre la sans vitrine et la vitrine, c'est une question de pourcentage de chiffre d'affaires hors taxe. Moins de 240 000 euros ou 220, il faudrait que mes collaborateurs me rappellent Ă l'ordre. On va dire moins de 220 000 euros hors taxe de chiffre d'affaires, vous ĂȘtes sur la tranche du bas. Et au-delĂ , c'est 5% et en franchise, ça vous coĂ»te 8%.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Merci pour ces réponses ultra précises. DerniÚre question, si vous avez un conseil à donner à un agent immobilier aujourd'hui, un professionnel de l'immobilier, comment s'organiser ? Quel procÚs se mettre en place pour s'en sortir au mieux ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Je pense qu'avant tout, si c'Ă©tait un agent immobilier traditionnel, je lui dirais que le mĂ©tier a Ă©voluĂ©. Aujourd'hui, l'IA est lĂ et l'IA est prĂ©sent dans tous les mĂ©tiers, pas que l'immobilier. On a un avantage certain, c'est qu'il est trĂšs avancĂ© dans l'immobilier, tout ça pour aider l'agent immobilier. Ă faire plus de business et non pas l'inverse. Donc j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, il devrait penser aux collaborateurs qui recrutent. Pourquoi ? C'est trĂšs dur de recruter dans notre pays et notamment dans l'immobilier en France. Si on n'a pas des vrais Ă©lĂ©ments qui permettent d'appĂąter, de fidĂ©liser les collaborateurs, c'est trĂšs compliquĂ©. Et c'est lĂ oĂč notre marque de fabrique est un peu diffĂ©rente. On est trĂšs orientĂ© autour justement du team building, du persona branding, des outils lĂ©gers et simples. Notre objectif, on vient du mĂ©tier, c'est de faire en sorte que le conseiller puisse rapidement ... faire quoi ? Ătre sur le terrain auprĂšs de ses clients et non pas rester devant sa machine Ă saisir un bien pendant deux heures.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Bon, derniĂšre question, c'est quoi votre objectif ?
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Alors on aimerait dans les 5 ans dépasser les 200 points de vente et 1000 mandataires. Merci beaucoup Xavier Bellevaux,
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
c'était un plaisir de vous recevoir pour la premiÚre fois dans mon podcast IMMO.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
Au revoir et merci beaucoup.
- Ariane Artinian (MySweetImmo)
Quant à moi, je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMMO, à écouter tous les jours sur MySuite IMO et sur toutes les plateformes. Si vous avez des questions, surtout vous les posez en commentaire, vous nous écrivez et vous nous laissez des étoiles. On adore les 5 étoiles chez MySuite IMO.
- Xavier Belvaux (We Invest France)
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