Description

Dans ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo, Cyril Janin, directeur général de Bien’ici, décrypte au micro d’Ariane Artinian les signes d’un redémarrage dans le marché immobilier. Après 18 mois de crise, la confiance des acheteurs repart à la hausse : « En octobre, 36% des Français pensent que leur projet immobilier va aboutir, un record depuis un an », constate-t-il. Entre la baisse des taux et un choix de biens plus large, l’optimisme revient progressivement.

Cyril Janin revient également sur le changement d’actionnariat chez Bien’ici, désormais majoritairement détenu par le groupe Arche. Ce soutien financier permet à la plateforme d’annonces, 100% dédiée aux professionnels, d'innover pour accompagner ses 15 000 agences clientes. Parmi les nouvelles offres : la vente de biens neufs.

Un épisode incisif qui explore les défis et opportunités du secteur, et la stratégie de Bien’ici pour soutenir les professionnels de l'immobilier.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Mon podcast IMO.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO. Je suis Ariane Artinian, fondatrice de My Sweet IMO, et aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Cyril Jeannin. Bonjour.

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Bonjour Ariane.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Cyril, vous êtes directeur général de Bien Ici. Vous nous rappelez dans les grandes lignes, c'est quoi Bien Ici ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Biennecy, c'est une plateforme d'annonces immobilières. Il y a deux particularités. La première, c'est une carte 3D immersive qui est exceptionnelle pour trouver l'environnement d'un bien. Donc on a vraiment une différence versus les autres acteurs du marché. Et l'autre particularité, c'est qu'on est le seul portail d'annonces immobilières où il n'y a que les annonces de professionnels. Il n'y a pas d'annonce de particuliers sur Biennecy.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Et vous êtes...

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Vous êtes le portail des professionnels. Alors oui, j'oublie presque de le dire, depuis 9 ans, les actionnaires ne sont que des professionnels de l'immobilier qui, il y a 9 ans, se sont rendus compte que 94% des transactions immobilières démarraient sur Internet, sur le digital, et qu'il y avait un risque de dépendance, d'ubérisation, comme ça s'est passé sur l'hôtellerie, sur la restauration. Et ils se sont dit, on n'a pas envie de se faire ubériser. Et donc, on va créer notre propre plateforme pour être souverain, pour être indépendant. Et ils l'ont fait en mode coopératif entre eux, qui sont sur le terrain des concurrents. Ils ont réussi à s'entendre, ce qui est exceptionnel parce que sur le secteur de l'hôtellerie, le groupe Accor a essayé de faire ça. Ça a duré 18 mois, s'entendre avec ses concurrents pour créer une plateforme. Et maintenant, c'est Booking et Airbnb qui ont les clés du marché.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors, l'actionnariat, il a bougé récemment ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Oui, l'actionnariat, il a bougé récemment. Il bouge. il a toujours bougé dans le temps, puisqu'au tout début, tout le monde était un peu sur un pied d'égalité. Ensuite, pendant à peu près 7 ans, il n'y a que Nexity qui a remis de l'argent au pot et donc qui était passé majoritaire, comme on l'avait communiqué, à 56%. Et puis, Nexity s'est désengagé ces derniers mois de pas mal d'activités pour se recentrer sur la promotion immobilière, a revendu Century 21, a revendu… Il dit ok, a revendu pour Allier à l'ami. Donc, il y a eu pas mal de désengagement. Et donc, Yannick Bédague avait annoncé que le recentrage était sur la promotion au détriment de ce qui s'appelait les services. Et nous, notre participation, elle était rangée dans cette partie « service » . Et donc, on a proposé aux autres actionnaires de reprendre les parts de Nexity. Et il y a un seul actionnaire qui avait les poches assez profondes et une volonté à preuve de garder cette tendance. Il y a un concurrentiel de Duopol et il y avait un vrai risque pour lui. Donc là, je parle de Philippe Briand, président fondateur du groupe Arche, qui s'est dit, moi, je m'y colle. Donc, je vais jouer ce rôle. Et voilà. Et puis, on a vu quand même. quelques semaines avant Evuriel qui était monté aussi au capital. On a vu Gallian, Dauchet, Lafney, Muniz qui s'étaient aussi renforcés. Donc l'actionnariat est vivant mais la particularité, comme on l'a dit tout à l'heure, ce ne sont que des professionnels de l'immobilier pour l'intérêt de la profession.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Et le groupe Arches aujourd'hui est majoritaire au capital ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Exactement.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Depuis quelques semaines ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Depuis deux ou trois semaines, oui.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Qu'est-ce que ça va changer ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Au quotidien, c'est plutôt rassurant pour les 157 salariés de Biennissi, pour nos 15 000 clients, d'avoir un actionnaire puissant sur le marché qui a des moyens de manière certaine. Quand on regarde les chiffres et la position du groupe Arche et l'évolution depuis ces dernières années, c'est assez impressionnant. Donc c'est plutôt flatteur d'avoir un acteur aussi important qui s'intéresse à nous. Qu'est-ce que ça va changer ? Pour l'instant, je ne vois pas de changement. Nexity était à 56%. Nexity n'avait pas plus de data, n'avait pas des meilleurs prix. La gouvernance telle que les statuts existent, elle est très consensuelle. Donc, personne ne peut imposer quoi que ce soit. Et le but, c'est d'avoir le meilleur outil pour le bien de la profession. Et je ne vois pas de changement à venir sur ça.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Alors, vous avez un d'Axodaria. Vous avez un portail où vous êtes aussi en prise avec le marché des particuliers. On est dans un... on sort d'une crise peut-être ou pas, c'est vous qui allez me le dire, il en est où le marché ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Alors nous, le marché, on a deux indicateurs. On a le fait que tous les mois, on interview un panel représentatif des Français pour leur poser une question assez simple. Est-ce que vous pensez que votre projet immobilier va aboutir ? Est-ce que vous êtes confiant dans l'aboutissement de ce projet immobilier ? Et pendant 18 mois, ce chiffre n'arrête pas de baisser. Et là, depuis le mois de mai, il est reparti à la hausse. juin, juillet, août, septembre, octobre. Là, on a eu cinq mois consécutifs de hausse. Et là, en octobre, on est à plus de 36% d'indices de J-Croix, mon projet immobilier, je pense, qui va aboutir, versus octobre, l'année précédente. Donc, on a des consommateurs qui croient. Alors, ça, c'est aussi la baisse des taux d'intérêt. Puis, à force d'attendre, il y a un moment où ils ont envie de faire. Ils sont en train, oui. Oui, ils ont envie. Et puis, merde, non, on va. On ne va pas attendre une baisse des prix à Vitam et Ternam, elle a déjà commencé à avoir lieu, plus les intérêts qui baissent, donc il y a plus un choix de biens qui est en hausse, donc ils ont le choix, ils ont envie de consommer. Et nous on le voit aussi sur les visites sur le site, et sur les leads qu'on génère à nos gens mobiliers, il y a un vrai regain, là sur septembre et sur octobre, on a battu deux fois qu'on s'y croit. Effectivement, notre record de visite mensuelle à plus de 17 millions ont tourné entre 14 et 16 millions sur les mois précédents. Donc, il y a l'appétit, il y a l'effervescence. Avant que ça se transforme en chiffre d'affaires, seulement être ébuchant chez le client à Jean-Mobilier, il faudra attendre deux ou trois mois, tant que ça arrive chez le notaire. Donc, pour redonner de l'oxygène à nos clients, ça va prendre encore un peu de temps. Les consommateurs sont là et ils visitent, ils contactent et plus que jamais.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Le moral des agents immobiliers, parce que beaucoup ont été au bord du précipice, sans parler de ceux qui sont passés de l'autre côté et qui ont fermé boutique.

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Oui, les gens billets, même les promoteurs, je dirais en premier lieu, même les constructeurs de maisons individuelles qui ont été les plus touchés. Même si le rêve des Français à 76% c'est d'avoir une maison, les constructeurs de maisons individuelles ont été les plus touchés par la crise. ensuite les promoteurs et ensuite les agents immobiliers. Les agents immobiliers, je dirais que ça se restructure. Il y a pas mal de rachats. J'ai discuté avec un agent immobilier qui a racheté un petit groupe de 6 agences dans son département. C'est une question de… Je reprends toujours la cigale et la fourmi de la fontaine. C'est que ceux qui ont joué à la cigale et qui n'ont pas mis d'argent de côté… Quand on disait que c'était bon, là maintenant, comme le délai de vente d'un bien s'est rallongé, on voit sur le site un bien en trois actions, on voit combien de temps il reste en ligne. Et en gros, c'est 14 jours, c'est-à-dire deux semaines de plus. C'est deux semaines de trésor en moins, parce que la joie au billet, elle est payée qu'à la fin de l'histoire. Donc, ceux qui n'ont pas mis l'argent de côté disparaissent. Et ceux qui ont mis l'argent de côté, ils ont... Ils ont tenu le coup, ils voient que ça commence à revenir et certains font des opportunités d'acquisition et ceux-là sont ravis. Donc c'est un marché qui est assez louvant et puis en plus c'est très compliqué de le généraliser puisque ça dépend vraiment aussi des départements, des régions.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Dernière question, on est en live du salon RENT. Comment vous les accompagnez vos agents immobiliers aujourd'hui, vos annonceurs ?

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  Alors nous... On les accompagne en premier lieu avec un rapport qualité prix qui est exceptionnel. Toutes sont fausses modesties. Vraiment, on a un produit qui est au top, qui est 3 à 5 fois moins cher que le Duopol qui existait sur le marché précédemment. Donc, ils arbitrent en ce moment beaucoup sur bien ici. Et on les accompagne aussi avec des services. Il y a deux ans, les immobiliers avaient du mal à recruter. Donc dans le pack, on avait inclus une annonce sur Recrutimo, qui est un site d'offre d'emploi leader sur l'immobilier. Et cette annonce, elle vaut 650 euros juste de plier une annonce. Et nous, on l'a inclus dans le pack qui était à 329 euros. Je vais vous dire qu'on a hyper négocié les prix pour l'intérêt de nos clients. Et là, depuis le rente l'année dernière, on avait ouvert sur nos nouveaux clients la possibilité de vendre du neuf. avec un partenariat avec Equibo9. Et à ce jour, on propose à nos agents immobiliers clients qui vendent de l'ancien, de vendre aussi du neuf. Et ça, c'est en train de prendre de l'ampleur puisque à date, on a à peu près 700 clients qui ont été onboardés. sur le produit et il y a eu déjà 10 ventes de neuf pour des honoraires moyens de 14 500 euros. On a permis de faire à des gens immobiliers qu'ils ne vendaient jamais de neuf avant. Donc, il y a un Stéphane Plaza à Strasbourg qui est déjà à sa quatrième vente. Il y a 14 500 multipliés par 4 sur un marché qui est un peu difficile. Ça met du beurre dans les épinards, comme on dit. Donc, on est content, nous, de voir... d'apporter des solutions et nouveaux services qui répondent aux attentes de nos clients.

• Ariane Artinian (MySweetImmo)

  Merci Cyril et Jana pour ce point hyper complet et je vous dis à très vite.

• Cyril Janin (Bien'Ici)

  À très bientôt.