- Olivier de Chabot
Mon podcast IMO.
- Baptiste Julien Blandet
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast IMO, le podcast qui parle IMO en clair et sans blabla. Je suis Baptiste Julien Blandet, journaliste à MySweetImmo et aujourd'hui nous allons parler de château, de patrimoine. Je suis en compagnie d'Olivier de Chabot, directeur général de Juno Château et Patrimoine. Bonjour.
- Olivier de Chabot
Bonjour Baptiste.
- Baptiste Julien Blandet
Alors peut-être pour ceux qui ne connaîtraient pas tout à fait... Le champ d'intervention justement de Junot, si vous aviez à le présenter en quelques mots, votre groupe.
- Olivier de Chabot
C'est la maison Junot qui part au champ, à la campagne et qui va découvrir et proposer à ses clients de très belles propriétés et maisons en dehors de Paris et de la région parisienne.
- Baptiste Julien Blandet
Alors, on parle de château, donc c'est des belles demeures, c'est des manoirs, c'est quoi ?
- Olivier de Chabot
Alors, la définition d'un château, c'est soit quelque chose qui historiquement est un château. haut qui fait plus de 1000 m² développés. Donc ce sont ces belles demeures qui ont été créées jusqu'au début du XXe pour certaines, voire certaines maisons contemporaines aujourd'hui qui on pourrait considérer comme des châteaux, mais bon ce n'est pas encore le cas, on attendra 50 ans ou 70 ans pour ça. Mais en fait ce sont ces grandes demeures construites au fil des ans, en milieu rural ou périurbain aujourd'hui, pour les grandes métropoles qui se développent, et qui offrent quelque chose d'exceptionnel, d'exclusif. qu'on retrouve difficilement ailleurs.
- Baptiste Julien Blandet
Et alors en termes d'organisation, comment on s'organise pour traiter cette clientèle, votre clientèle, tous ces biens que vous avez ?
- Olivier de Chabot
On s'organise en mettant en place un réseau d'agents, d'experts, sur un maillage national, qui permet d'abord de servir un vendeur local ou un vendeur... En mettant parisien mais qui a une propriété en province parce que ça ne peut pas être traité à distance. C'est quelque chose qui vit, qui est unique, qui n'a pas deux propriétés même si elles sont construites par le même architecte à 200 ans. C'est deux sites différents. On a besoin de l'ancrage local et on a besoin de l'ancrage parisien, capital, parce que c'est là où une grosse partie des clients, acheteurs-vendeurs se situent.
- Baptiste Julien Blandet
Est-ce que c'est un secteur qui a souffert ou pas du tout ces derniers mois ? On parle de l'immobilier. On a pu voir que certains marchés pouvaient un peu se tendre, devenir difficiles. Là, est-ce que ça reste un marché de niche et donc la conjoncture a peu ou pas d'impact ?
- Olivier de Chabot
Alors, c'est un marché de niche qui est moins volatile que peut l'être le marché. Celui qu'on a pu connaître post-Covid, plus la régression 2023-2024. On est sur un marché qui avait repris à peu près 10% entre 2020 et 2023, qui stagne aujourd'hui. parce que c'est un marché où il n'y a pas vraiment de décote, il n'y a pas d'emballement. Le seul élément qui fait qu'un bien à la hausse ou à la baisse peut exploser, c'est en fonction de l'attractivité de la métropole près de laquelle il se trouve. Donc effectivement, en région parisienne, on a des prix qui se tiennent bien. C'est plus facile qu'au milieu de la Creuse ou au fond de... d'une région comme la Meuse ou quelque chose comme ça. C'est vraiment une forme d'attractivité. Après, vous avez des régions plus ou moins riches. Après, vous avez quand même l'effet climat qui fait que vous allez plus vers des régions saillantes pour certains. Mais bon, la Bretagne est une merveilleuse région où il fait beau deux à trois fois par jour, dit-on.
- Baptiste Julien Blandet
Les enjeux climatiques que vous les voyez dans les demandes, les sollicitations des gens qui allaient plus dans le sud vont maintenant aller plus vers le nord-ouest.
- Olivier de Chabot
On a une recherche plus au nord de la Loire, simplement d'abord parce que le temps y est meilleur, que le chauffage de ces grandes maisons est quand même un sujet assez technique, assez crucial. C'est un volet de dépense qui est important. Donc si vous gagnez 2 degrés et que vous avez un taux d'humidité qui baisse, vous abîmez moins ces propriétaires, ça abîme moins, donc au coup d'entretien, ça coûte moins cher à chauffer. Et puis, vous avez aussi l'environnement, parce que quand vous avez ces grands incendies du sud qui peuvent mettre à mal un parc, qui peuvent mettre à mal une ferme, qui peuvent mettre à mal des vignobles, ce qu'on a eu dans le Languedoc, vous ne l'avez pas en Bretagne, vous ne l'avez pas en Normandie, vous ne l'avez pas dans le Pas-de-Calais. Voilà, donc les enjeux climatiques sont importants. Et puis aussi, si vous avez un actif qui est un actif forestier, vous avez des maladies que vous n'avez pas dans le nord et que vous avez dans le sud. Donc, ça joue sur la valeur de ces biens.
- Baptiste Julien Blandet
Oui, parce que dans ce marché-là, on n'achète pas qu'un bien, qu'une maison ou qu'un appartement dans l'immobilier classique où là, on voit le bien qui représente 80%, on va dire, et parfois... Un terrain qui est autour, là c'est tout un ensemble, vous disiez une forêt, ça peut être plusieurs habitations qui sont sur la zone, c'est ça ? C'est des biens complexes on va dire.
- Olivier de Chabot
C'est des biens complexes, alors néanmoins il peut y avoir des biens sans terrain qui sont ces châteaux de ville ou de bourg aujourd'hui à qui on doit trouver un autre usage. Il ne faut jamais oublier que ces grandes propriétés étaient faites pour accueillir du monde pendant longtemps, quand il n'y avait pas la voiture, le train ou l'avion. Les gens venaient pour un mois avec armes et bagages, comme on dit. Donc ces châteaux en boue deviennent une activité touristique, événementielle, hôtelière. Donc là, il faut trouver des activités. Et quand vous avez encore ces grands châteaux en milieu rural, qui ont, elles, des activités agricoles, viticoles ou forestières. Donc c'est un actif assez complexe entre l'immobilier et le foncier.
- Baptiste Julien Blandet
Et les demandes ? Les attentes, elles ont évolué ou bien c'est bien et ça correspond toujours à un certain type de clientèle ?
- Olivier de Chabot
Il y a toujours une clientèle de passionnés et c'est celle qu'on doit remercier tous les jours parce que c'est celle qui, vous et moi, avons un pays qui est la première destination touristique en grande partie grâce au patrimoine détenu par les clientèles privées. Donc là, on leur doit un grand merci. Puis de l'autre côté, c'est un élément de luxe. On a oublié que le luxe, c'est le calme. C'est la visibilité, c'est l'espace, c'est l'authentique et ces grandes propriétés offrent ça. Et donc c'est une des grandes données du luxe parce que tout le monde ne va pas chercher un bien sur la rivière, mais d'autres cherchent quelque chose de plus authentique. Et ces grandes propriétés nous permettent, avec leur parc clos, ces grandes demeures, ces grands espaces, ces grands plafonds, ce que n'offre pas l'habitat contemporain.
- Baptiste Julien Blandet
Du coup, peu ou pas d'effet de mode ? Non,
- Olivier de Chabot
pas d'effet de mode. Vous savez, il y a à peu près 1200-1400 châteaux à la vente. Ils s'en vendent à peu près 850 par an. Et ça, c'est ce qui tourne depuis à peu près... Ça fait 10 ans que je dirige ces groupes. Et ça fait 10 ans qu'on est à peu près sur le même trend.
- Baptiste Julien Blandet
Vous le décriviez tout à l'heure, à l'instant, quand vous expliquez qu'il va y avoir une ferme, il va y avoir une exploitation agricole ou viticole. C'est-à-dire qu'il y a une équation économique. Ça veut dire que votre accompagnement dépasse largement la simple acquisition immobilière, la simple valorisation immobilière des biens. C'est aussi un accompagnement dans la gestion globale de l'équation économique.
- Olivier de Chabot
On accompagne, mais on arrête. C'est le principe de Peter aussi. Il faut savoir s'arrêter lorsqu'on n'est pas compétent, la première. La deuxième, c'est que la loi Auger nous interdit aussi quelques activités de conseil. Mais par contre, ça ne nous empêche pas d'aller trouver les partenaires qui peuvent accompagner nos clients pour gérer une ferme, pour gérer un bois, pour les accompagner, pour qu'ils se découvrent demain une fibre rurale, mais rurale formée. Parce que c'est un monde complexe, c'est des relations complexes, c'est une unité de temps qui est longue. Aujourd'hui, quand vous plantez une culture, ça mettra un an. Quand vous plantez des arbres, ça mettra 80 ans. Donc il ne faut pas se tromper. Et cet actif-là... a besoin d'un temps long et c'est ce qui est un peu anachronique aujourd'hui où on nous demande d'aller de plus en plus vite dans notre quotidien à tous.
- Baptiste Julien Blandet
Vous pouvez accompagner au delà de l'immobilier ?
- Olivier de Chabot
Oui on accompagne au delà de l'immobilier en trouvant les bons partenaires et les sachant que nous ne sommes pas forcément... on est sachant pour trouver le bon.
- Baptiste Julien Blandet
Et ça du coup ça comprend quelle dimension ? Parce que dans le terme château et patrimoine il y a le mot patrimoine et... Donc, qu'est-ce qu'on peut mettre derrière le mot patrimoine ?
- Olivier de Chabot
Patrimoine, c'est que si on vend un château avec un actif foncier, c'est l'accompagner sur le droit rural, le droit sur l'eau. Ça a l'air juste ça, mais voilà. Sur la valorisation d'une ferme, est-ce qu'elle est libre ? Est-ce qu'elle est occupée ? Est-ce qu'on va dans un statut du fermage ? Est-ce qu'on va dans un statut d'un bail de carrière ? Quand je suis en forêt, où je trouve le bon expert forestier ? Si on est plus de 25 hectares, il faut un plan simple de gestion. Et pourquoi il le faut ? C'est que d'abord la loi l'oblige, c'est ça. Mais c'est surtout de se dire que le capital que vous avez acheté ne soit pas épuisé dans 10 ans, 15 ans, 20 ans quand vous voudrez le revendre. Parce que votre projet vous engage vous, mais n'engage pas forcément vos enfants. De moins en moins en tout cas.
- Baptiste Julien Blandet
Alors là on est au Saint-Laurent. Votre présence, elle s'explique, vous recherchez vous aussi des outils, des façons de gérer la complexité qu'on a évoquée ?
- Olivier de Chabot
Il faut qu'on maintienne notre niveau d'expertise. et d'excellence et aujourd'hui les nouvelles technologies, soit on les subit, soit on se noie dedans pour mieux non pas les contrôler mais les appréhender et de se dire qu'à chaque outil il y a le côté positif et négatif et que nous on aille rechercher celle dont on a besoin, qu'on ne se noie pas dans tout parce qu'ici je trouve une richesse sur ce salon qui est extraordinaire mais nous n'avons pas besoin de tout. au grand dam des exposants, mais de trouver les deux, trois pépites qui nous concernent et qui sont en tout cas pour nous des pépites et qui nous permettent de travailler beaucoup mieux, de travailler beaucoup plus vite et d'apporter un service d'encore plus grande qualité.
- Baptiste Julien Blandet
L'IA a une place dans votre activité ? Oui,
- Olivier de Chabot
qui est une place, mais qui existe déjà depuis 5-6 ans. Déjà parce que dans l'expertise, on l'avait intégré il y a 5-6 ans dans les différentes compagnies. Donc l'agent immobilier, par capillarité, le récupère et que c'est un outil qui nous permet d'avoir... C'est le deuxième. On avait eu l'effet Internet il y a 20 ans, 25 ans même, qui nous avait donné accès à une information. Mais cette information était brute, elle n'était pas structurée et on allait la chercher de façon empirique. L'IA, c'est la même information, mais qui est structurée, qui est... organisée avec juste un biais, c'est que de temps en temps l'IA n'aime pas ne pas répondre, donc elle peut raconter n'importe quoi et qu'il faut toujours se souvenir que c'est un outil, un autre service et ce n'est pas nous qui sommes au service de l'outil. Si on a gardé ce principe, c'est merveilleux parce qu'on va beaucoup plus vite, on arrive avec une information qui nous permet de prendre des décisions. L'agent immobilier n'est pas à la ramasse de l'IA, c'est l'IA qui lui permet d'être plus performant. et d'apporter son expertise.
- Baptiste Julien Blandet
Et c'est peut-être là où parfois il y a des erreurs de pratique.
- Olivier de Chabot
Il y a des erreurs de pratique où on voit des gens qui devraient relire ce qu'ils ont juste fait avec un prompt qui était légèrement incomplet et qui leur font dire malheureusement de grosses âneries.
- Baptiste Julien Blandet
Merci beaucoup Olivier Dechabaud de nous avoir partagé ce regard sur cette niche des immobiliers. liées au château, aux grandes demeures, et puis montre aussi que ça rentre dans le cadre d'un patrimoine et qu'on peut gérer ça dans une dynamique plus globale. Je rappelle que vous êtes le directeur général de Junot Château et Patrimoine. Quant à nous, on se retrouve très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySweetImmo ou sur toutes les plateformes. Si cet épisode vous a plu, likez, commentez, partagez, parlez-en autour de vous. Et bien sûr, vous pouvez nous laisser des étoiles. On adore les 5 étoiles chez MySweetImmo. Oui,
- Olivier de Chabot
mon podcast imo.