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Yannick Borde (Procivis) : "Le marché immobilier va redémarrer... mais tout doucement" #916 cover
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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo🩋

Yannick Borde (Procivis) : "Le marché immobilier va redémarrer... mais tout doucement" #916

Yannick Borde (Procivis) : "Le marché immobilier va redémarrer... mais tout doucement" #916

08min |13/11/2024
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08min |13/11/2024
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Description

La crise de l’immobilier est-elle derriĂšre nous ? Yannick Borde rĂ©pond dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. AprĂšs une chute d'activitĂ© de 40% en 18 mois, le prĂ©sident du rĂ©seau Procivis tempĂšre les attentes d’une reprise rapide. « La baisse a Ă©tĂ© brutale, mais la reprise sera plus lente, plus progressive", explique t-il au micro d'Ariane Artinian. Bien que les taux d’intĂ©rĂȘt montrent enfin des signes de dĂ©tente, le marchĂ© reste bloquĂ©, notamment dans le neuf oĂč les projets peinent Ă  Ă©merger face Ă  un manque d’offres criant. Le retour Ă  l’équilibre prendra du temps, et nĂ©cessitera, selon lui, des ajustements dans le financement des mĂ©nages, comme la pĂ©rennisation du PrĂȘt Ă  Taux ZĂ©ro. Yannick Borde se veut nĂ©anmoins rassurant : le dĂ©sir de propriĂ©tĂ© reste intact en France, surtout chez les jeunes familles. Mais pour Ă©viter que le marchĂ© ne s’enlise, il appelle les banques et les politiques Ă  accompagner cette reprise en soutenant les capacitĂ©s d'achat des mĂ©nages.

 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo. On est en live du salon RENT et j'ai l'intention de recevoir Yannick Borde.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour. Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est le directeur général président de Procivis. Je m'emmÚne les passants dans la présentation.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Non, pas du tout, pas du tout. Je suis président du réseau Procivis et je suis directeur général d'un des groupes du réseau. Réseau de 45 sociétés aujourd'hui, promoteurs, constructeurs, 7e acteur national à peu prÚs, 4e réseau d'agences immobiliÚres sous la marque principalement Imo de France, et puis également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM, ce qui fait de nous un acteur un peu atypique, mais sur toute la chaßne, une grande partie de la chaßne du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et avec une vision Ă  360 000.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Et une vision totale, et une vision trÚs territoriale, puisqu'on est sur quasiment tous les territoires, y compris les territoires qu'on appelait, qu'on n'appelle plus maintenant vu le contexte du marché secondaire. en tout cas sur quasiment toutes les métropoles sûres, mais également beaucoup de villes moyennes sur lesquelles on est présent depuis trÚs longtemps.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    RéguliÚrement, vous prenez le pouls du marché ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    On prend le pouls du marchĂ©, on le prend de plus en plus depuis une petite 5 ans Ă  peu prĂšs, c'est entre 5 et 10 ans. Le rĂ©seau a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es, il y a une enquĂȘte qui sort tous les ans, on va en reparler peut-ĂȘtre un petit peu. Mais surtout, le fait que nous, on soit sur toute cette chaĂźne, nous fait aussi, suivant les territoires, bien sentir comment Ă©volue Ă  la fois le marchĂ© de la construction neuve, le marchĂ© de la nĂ©gociation du parc existant, le marchĂ© de la location, la problĂ©matique du parcours rĂ©sidentiel, la problĂ©matique du financement des particuliers sur l'accession Ă  la propriĂ©tĂ©. VoilĂ , donc une connaissance assez particuliĂšre, assez fine de toute la chaĂźne et ce qui nous fait qu'on se trouve assez lĂ©gitime pour prendre la parole sur un certain nombre de sujets.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On sort de 18 mois trÚs compliqués dans les voliers. La crise a frappé trÚs fort aussi la...

  • Yannick Borde (Procivis)

    construction la promotion c'est pas votre regard alors d'abord je suis pas certain qu'on soit sorti parce que quand vous dites on sort de 18 mois on vit 18 mois depuis 18 mois et on est encore dedans alors on va considĂ©rer qu'il ya des petits signes oui mais je pense qu'il faut aussi que notre discours on l'adapte un peu parce qu'il est peut-ĂȘtre un peu anxiogĂšne ce qui est certain c'est que on voit apparaĂźtre quand mĂȘme un certain nombre de signes mais on voit des cibles qui apparaissent aprĂšs une chute de prĂšs de 40% de l'activitĂ©. À un moment donnĂ©, c'est aussi normal que la chute s'arrĂȘte, surtout que le besoin nous semble toujours trĂšs prĂ©sent. L'envie ou le dĂ©sir, c'est un terme qu'on a employĂ© dans l'enquĂȘte rĂ©cemment, est Ă©galement trĂšs prĂ©sent. Donc le contexte n'est pas facile. Si on sĂ©pare un peu les trois marchĂ©s, le neuf, l'ancien et l'allocation, on va dire que sur le neuf, il y a une telle dĂ©perdition de projet. que les projets qu'on arrive Ă  sortir globalement ne se passent pas si mal que ça, parce qu'il y a un manque d'offres crucial. La maison individuelle est plus en souffrance. La transaction immobiliĂšre, on Ă©tait sur une base, il y a 10 ans, 800 000 transactions par an. On est montĂ© sur ce pic Ă  1,2 million. On revient sur...

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On a des mauvaises habitudes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, avec un volume qui redescend sur 800 000, on va se rĂ©habituer Ă  ce train de lĂ . Il ne faut pas... Il ne faut pas que ce soit catastrophique. Ça va faire des dĂ©gĂąts. Il y a un peu de rĂ©gule du marchĂ©, mais on a vu aussi beaucoup d'acteurs arriver qui Ă©taient un peu aussi exotiques parfois. Donc ça va un peu rĂ©guler le marchĂ©. Je ne suis pas certain que ce soit nĂ©cessairement un mal. Et puis sur le marchĂ© de la location, on a un marchĂ© qui est assez vitrifiĂ©, qui est difficile Ă  relancer. Les gens ne sortent pas de leur parc locatif. Donc si on n'arrive pas Ă  dĂ©congestionner et si on n'arrive pas Ă  faire en sorte que celui qui veut acheter puisse plus facilement acheter, ça c'est la loi de finances qui doit nous aider, on aura du mal Ă  faire tourner le parc locatif. Et puis il y a un Ă©lĂ©ment un peu d'optimisme aussi, c'est la dĂ©tente des taux d'intĂ©rĂȘt. On est passĂ© de 1% Ă  4,5% en 18 mois. On redescend, on est passĂ© sous les 3,5% cet Ă©tĂ© ou Ă  la rentrĂ©e. Les discussions que nous on a avec notamment la FĂ©dĂ©ration bancaire française nous laissent penser qu'on est vers un train d'A3 Ă  la fin de l'annĂ©e ou au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine. Et plus vraisemblablement 2,5% Ă  la fin 2025 s'il n'y a pas d'alĂ©as macroĂ©conomiques qui viennent perturber tout ça. Mais donc on est sur une pente qui se dĂ©tend quand mĂȘme un peu. AprĂšs, on n'est pas sur des volumes qu'on a connus d'avant crise, mais on en est trĂšs loin.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pas baissĂ© tĂŽt Ă  venir, est-ce qu'on va pas freiner les acquĂ©reurs ? En se disant, finalement, on va peut-ĂȘtre rentrer encore un petit peu,

  • Yannick Borde (Procivis)

    parce que... C'est ce qu'on fait ressortir un peu dans l'enquĂȘte, dans l'enquĂȘte qu'on sort tous les ans depuis 5 ans, donc qui est quand mĂȘme une enquĂȘte qui est la plus grosse enquĂȘte, 10 000 personnes interrogĂ©es, elle est faite par Harris Interactive et portĂ©e par nous. En fin de compte, aujourd'hui, cette enquĂȘte, elle confirme, c'est pas un scoop, qu'il y a une appĂ©tence toujours Ă  la volontĂ© d'ĂȘtre propriĂ©taire. Alors c'est important de le rappeler parce que dans certains endroits, je pense notamment Ă  un grand ministĂšre, oĂč on dit que ça ne va plus ĂȘtre le cas. Ce n'est pas vrai, y compris les jeunes, peut-ĂȘtre de façon un peu dĂ©calĂ©e par rapport Ă  il y a 10 ans, mais quand vous commencez Ă  ĂȘtre Ă  une trentaine d'annĂ©es, vous ĂȘtes installĂ© en famille, vous avez deux emplois. vous commencez Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ĂȘtre propriĂ©taire plutĂŽt qu'Ă  rester locataire. Et ça, ça ne change pas. Par contre, les gens sont un petit peu perdus. Les taux vont monter, ils vont baisser. On lit un peu l'inverse. À un moment, il y a un, il y a un autre. Les prix, pareil.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les passeports thermiques,

  • Yannick Borde (Procivis)

    est-ce qu'il y a un problĂšme ? Comment ? Il y a tout un tas d'Ă©lĂ©ments qui perturbent un petit peu la lisibilitĂ© et la comprĂ©hension des gens de l'Ă©volution du marchĂ©. Et donc, qui peut crĂ©er cet attentisme que vous Ă©voquez. Mais Ă  un moment donnĂ©, il faut faire le pas. Et trĂšs sincĂšrement, la question des taux d'intĂ©rĂȘt aujourd'hui, elle ne doit pas ĂȘtre un Ă©lĂ©ment freinant. Les prix, on a vu que contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ©, ils ne s'Ă©croulent pas. Ils peuvent se corriger un peu ici ou lĂ , c'est diffĂ©rent d'une ville Ă  l'autre, mais il n'y aura pas de correction. Sur le neuf, il y a une trĂšs grosse difficultĂ© Ă  faire baisser les prix. Donc, il ne faut pas s'attendre Ă  des miracles dans les 12 mois Ă  venir sur ces notions-lĂ . Donc, Ă  un moment donnĂ©, quand on est dĂ©cidĂ©, quand on est motivĂ©, il faut y aller. Un taux, ça peut se renĂ©gocier si vraiment il y a une trĂšs grosse baisse de taux. Et je ne pense pas que les gens qui partent aujourd'hui dans une opĂ©ration d'acquisition risquent de faire une mauvaise affaire. Donc il faut les rassurer sur ce plan-lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous qualifiez le moment qu'on est en train de vivre, c'est l'atterrissage, c'est la sortie de crise, c'est un palier,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on ne sait pas... Je pense qu'on est quand mĂȘme sur le plancher, on est sur un dĂ©but de rebond faible. La grosse diffĂ©rence qu'on va en voir, je crois, entre la chute et le rebond, c'est que la chute, elle a Ă©tĂ©... La chute, elle a Ă©tĂ© extrĂȘmement violente. Oui, alors on s'attendait Ă  ce que ça soit corrigĂ©, mais on a eu quand mĂȘme une chute trĂšs trĂšs dure. Quand vous faites moins 40%, c'est quand mĂȘme trĂšs violent. L'augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt, dans l'autre sens, elle a Ă©tĂ© trĂšs haute et trĂšs rapide. Donc la baisse des taux, elle arrive, mais elle arrive de façon beaucoup plus douce. Et la reprise du marchĂ© va ĂȘtre nĂ©cessairement beaucoup plus douce. Elle va ĂȘtre plus douce parce que d'abord, la capacitĂ© de solvabilisation des mĂ©nages, elle ne va pas ĂȘtre rapidement retrouvĂ©e. On attend, nous, avec impatience quand mĂȘme, que le PLF, le projet de loi de finances 2025, confirme la question du Prato ZĂ©ro. Il y a beaucoup d'inconnus. Et puis, il faut aussi avoir Ă  l'esprit que quand on dĂ©grade ou qu'on dĂ©truit un outil de production, il n'est pas facile Ă  reconstituer. Donc, il y a beaucoup de promoteurs qui sont en souffrance, qui ont baissĂ© la voilure. Certains sont mĂȘme dans des situations beaucoup plus compliquĂ©es. C'est le cas aussi d'un certain nombre d'entreprises du bĂątiment. Donc, demain, si par miracle, tout repartait, mĂȘme de façon trĂšs dynamique en matiĂšre de demande. on n'aurait pas la capacitĂ© Ă  reproduire trĂšs rapidement, on trouverait difficilement toutes les entreprises trĂšs rapidement, et nous on est sur des cycles qui sont trĂšs longs. Donc voilĂ , il va falloir, il faut admettre que la pente favorable, elle va ĂȘtre beaucoup plus douce que la pente qui a Ă©tĂ© dĂ©favorable. Donc voilĂ , il faut corriger nos modĂšles Ă©conomiques, il faut les ajuster, il faut que tout le monde en prenne conscience. Je pense notamment Ă  nos amis financeurs banquiers qui doivent retravailler un peu la... la copie de l'accompagnement financier qu'ils ont envers les opĂ©rateurs. Et puis, on a un certain nombre d'opĂ©rateurs quand mĂȘme qui sont dans des situations extrĂȘmement difficiles. Merci. Merci. Merci beaucoup.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Bon Podcast. Merci à tous les jours sur MySuite.imo et sur toutes les plateformes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci, Ă  bientĂŽt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bon Podcast.imo

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La crise de l’immobilier est-elle derriĂšre nous ? Yannick Borde rĂ©pond dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. AprĂšs une chute d'activitĂ© de 40% en 18 mois, le prĂ©sident du rĂ©seau Procivis tempĂšre les attentes d’une reprise rapide. « La baisse a Ă©tĂ© brutale, mais la reprise sera plus lente, plus progressive", explique t-il au micro d'Ariane Artinian. Bien que les taux d’intĂ©rĂȘt montrent enfin des signes de dĂ©tente, le marchĂ© reste bloquĂ©, notamment dans le neuf oĂč les projets peinent Ă  Ă©merger face Ă  un manque d’offres criant. Le retour Ă  l’équilibre prendra du temps, et nĂ©cessitera, selon lui, des ajustements dans le financement des mĂ©nages, comme la pĂ©rennisation du PrĂȘt Ă  Taux ZĂ©ro. Yannick Borde se veut nĂ©anmoins rassurant : le dĂ©sir de propriĂ©tĂ© reste intact en France, surtout chez les jeunes familles. Mais pour Ă©viter que le marchĂ© ne s’enlise, il appelle les banques et les politiques Ă  accompagner cette reprise en soutenant les capacitĂ©s d'achat des mĂ©nages.

 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo. On est en live du salon RENT et j'ai l'intention de recevoir Yannick Borde.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour. Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est le directeur général président de Procivis. Je m'emmÚne les passants dans la présentation.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Non, pas du tout, pas du tout. Je suis président du réseau Procivis et je suis directeur général d'un des groupes du réseau. Réseau de 45 sociétés aujourd'hui, promoteurs, constructeurs, 7e acteur national à peu prÚs, 4e réseau d'agences immobiliÚres sous la marque principalement Imo de France, et puis également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM, ce qui fait de nous un acteur un peu atypique, mais sur toute la chaßne, une grande partie de la chaßne du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et avec une vision Ă  360 000.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Et une vision totale, et une vision trÚs territoriale, puisqu'on est sur quasiment tous les territoires, y compris les territoires qu'on appelait, qu'on n'appelle plus maintenant vu le contexte du marché secondaire. en tout cas sur quasiment toutes les métropoles sûres, mais également beaucoup de villes moyennes sur lesquelles on est présent depuis trÚs longtemps.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    RéguliÚrement, vous prenez le pouls du marché ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    On prend le pouls du marchĂ©, on le prend de plus en plus depuis une petite 5 ans Ă  peu prĂšs, c'est entre 5 et 10 ans. Le rĂ©seau a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es, il y a une enquĂȘte qui sort tous les ans, on va en reparler peut-ĂȘtre un petit peu. Mais surtout, le fait que nous, on soit sur toute cette chaĂźne, nous fait aussi, suivant les territoires, bien sentir comment Ă©volue Ă  la fois le marchĂ© de la construction neuve, le marchĂ© de la nĂ©gociation du parc existant, le marchĂ© de la location, la problĂ©matique du parcours rĂ©sidentiel, la problĂ©matique du financement des particuliers sur l'accession Ă  la propriĂ©tĂ©. VoilĂ , donc une connaissance assez particuliĂšre, assez fine de toute la chaĂźne et ce qui nous fait qu'on se trouve assez lĂ©gitime pour prendre la parole sur un certain nombre de sujets.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On sort de 18 mois trÚs compliqués dans les voliers. La crise a frappé trÚs fort aussi la...

  • Yannick Borde (Procivis)

    construction la promotion c'est pas votre regard alors d'abord je suis pas certain qu'on soit sorti parce que quand vous dites on sort de 18 mois on vit 18 mois depuis 18 mois et on est encore dedans alors on va considĂ©rer qu'il ya des petits signes oui mais je pense qu'il faut aussi que notre discours on l'adapte un peu parce qu'il est peut-ĂȘtre un peu anxiogĂšne ce qui est certain c'est que on voit apparaĂźtre quand mĂȘme un certain nombre de signes mais on voit des cibles qui apparaissent aprĂšs une chute de prĂšs de 40% de l'activitĂ©. À un moment donnĂ©, c'est aussi normal que la chute s'arrĂȘte, surtout que le besoin nous semble toujours trĂšs prĂ©sent. L'envie ou le dĂ©sir, c'est un terme qu'on a employĂ© dans l'enquĂȘte rĂ©cemment, est Ă©galement trĂšs prĂ©sent. Donc le contexte n'est pas facile. Si on sĂ©pare un peu les trois marchĂ©s, le neuf, l'ancien et l'allocation, on va dire que sur le neuf, il y a une telle dĂ©perdition de projet. que les projets qu'on arrive Ă  sortir globalement ne se passent pas si mal que ça, parce qu'il y a un manque d'offres crucial. La maison individuelle est plus en souffrance. La transaction immobiliĂšre, on Ă©tait sur une base, il y a 10 ans, 800 000 transactions par an. On est montĂ© sur ce pic Ă  1,2 million. On revient sur...

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On a des mauvaises habitudes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, avec un volume qui redescend sur 800 000, on va se rĂ©habituer Ă  ce train de lĂ . Il ne faut pas... Il ne faut pas que ce soit catastrophique. Ça va faire des dĂ©gĂąts. Il y a un peu de rĂ©gule du marchĂ©, mais on a vu aussi beaucoup d'acteurs arriver qui Ă©taient un peu aussi exotiques parfois. Donc ça va un peu rĂ©guler le marchĂ©. Je ne suis pas certain que ce soit nĂ©cessairement un mal. Et puis sur le marchĂ© de la location, on a un marchĂ© qui est assez vitrifiĂ©, qui est difficile Ă  relancer. Les gens ne sortent pas de leur parc locatif. Donc si on n'arrive pas Ă  dĂ©congestionner et si on n'arrive pas Ă  faire en sorte que celui qui veut acheter puisse plus facilement acheter, ça c'est la loi de finances qui doit nous aider, on aura du mal Ă  faire tourner le parc locatif. Et puis il y a un Ă©lĂ©ment un peu d'optimisme aussi, c'est la dĂ©tente des taux d'intĂ©rĂȘt. On est passĂ© de 1% Ă  4,5% en 18 mois. On redescend, on est passĂ© sous les 3,5% cet Ă©tĂ© ou Ă  la rentrĂ©e. Les discussions que nous on a avec notamment la FĂ©dĂ©ration bancaire française nous laissent penser qu'on est vers un train d'A3 Ă  la fin de l'annĂ©e ou au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine. Et plus vraisemblablement 2,5% Ă  la fin 2025 s'il n'y a pas d'alĂ©as macroĂ©conomiques qui viennent perturber tout ça. Mais donc on est sur une pente qui se dĂ©tend quand mĂȘme un peu. AprĂšs, on n'est pas sur des volumes qu'on a connus d'avant crise, mais on en est trĂšs loin.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pas baissĂ© tĂŽt Ă  venir, est-ce qu'on va pas freiner les acquĂ©reurs ? En se disant, finalement, on va peut-ĂȘtre rentrer encore un petit peu,

  • Yannick Borde (Procivis)

    parce que... C'est ce qu'on fait ressortir un peu dans l'enquĂȘte, dans l'enquĂȘte qu'on sort tous les ans depuis 5 ans, donc qui est quand mĂȘme une enquĂȘte qui est la plus grosse enquĂȘte, 10 000 personnes interrogĂ©es, elle est faite par Harris Interactive et portĂ©e par nous. En fin de compte, aujourd'hui, cette enquĂȘte, elle confirme, c'est pas un scoop, qu'il y a une appĂ©tence toujours Ă  la volontĂ© d'ĂȘtre propriĂ©taire. Alors c'est important de le rappeler parce que dans certains endroits, je pense notamment Ă  un grand ministĂšre, oĂč on dit que ça ne va plus ĂȘtre le cas. Ce n'est pas vrai, y compris les jeunes, peut-ĂȘtre de façon un peu dĂ©calĂ©e par rapport Ă  il y a 10 ans, mais quand vous commencez Ă  ĂȘtre Ă  une trentaine d'annĂ©es, vous ĂȘtes installĂ© en famille, vous avez deux emplois. vous commencez Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ĂȘtre propriĂ©taire plutĂŽt qu'Ă  rester locataire. Et ça, ça ne change pas. Par contre, les gens sont un petit peu perdus. Les taux vont monter, ils vont baisser. On lit un peu l'inverse. À un moment, il y a un, il y a un autre. Les prix, pareil.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les passeports thermiques,

  • Yannick Borde (Procivis)

    est-ce qu'il y a un problĂšme ? Comment ? Il y a tout un tas d'Ă©lĂ©ments qui perturbent un petit peu la lisibilitĂ© et la comprĂ©hension des gens de l'Ă©volution du marchĂ©. Et donc, qui peut crĂ©er cet attentisme que vous Ă©voquez. Mais Ă  un moment donnĂ©, il faut faire le pas. Et trĂšs sincĂšrement, la question des taux d'intĂ©rĂȘt aujourd'hui, elle ne doit pas ĂȘtre un Ă©lĂ©ment freinant. Les prix, on a vu que contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ©, ils ne s'Ă©croulent pas. Ils peuvent se corriger un peu ici ou lĂ , c'est diffĂ©rent d'une ville Ă  l'autre, mais il n'y aura pas de correction. Sur le neuf, il y a une trĂšs grosse difficultĂ© Ă  faire baisser les prix. Donc, il ne faut pas s'attendre Ă  des miracles dans les 12 mois Ă  venir sur ces notions-lĂ . Donc, Ă  un moment donnĂ©, quand on est dĂ©cidĂ©, quand on est motivĂ©, il faut y aller. Un taux, ça peut se renĂ©gocier si vraiment il y a une trĂšs grosse baisse de taux. Et je ne pense pas que les gens qui partent aujourd'hui dans une opĂ©ration d'acquisition risquent de faire une mauvaise affaire. Donc il faut les rassurer sur ce plan-lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous qualifiez le moment qu'on est en train de vivre, c'est l'atterrissage, c'est la sortie de crise, c'est un palier,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on ne sait pas... Je pense qu'on est quand mĂȘme sur le plancher, on est sur un dĂ©but de rebond faible. La grosse diffĂ©rence qu'on va en voir, je crois, entre la chute et le rebond, c'est que la chute, elle a Ă©tĂ©... La chute, elle a Ă©tĂ© extrĂȘmement violente. Oui, alors on s'attendait Ă  ce que ça soit corrigĂ©, mais on a eu quand mĂȘme une chute trĂšs trĂšs dure. Quand vous faites moins 40%, c'est quand mĂȘme trĂšs violent. L'augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt, dans l'autre sens, elle a Ă©tĂ© trĂšs haute et trĂšs rapide. Donc la baisse des taux, elle arrive, mais elle arrive de façon beaucoup plus douce. Et la reprise du marchĂ© va ĂȘtre nĂ©cessairement beaucoup plus douce. Elle va ĂȘtre plus douce parce que d'abord, la capacitĂ© de solvabilisation des mĂ©nages, elle ne va pas ĂȘtre rapidement retrouvĂ©e. On attend, nous, avec impatience quand mĂȘme, que le PLF, le projet de loi de finances 2025, confirme la question du Prato ZĂ©ro. Il y a beaucoup d'inconnus. Et puis, il faut aussi avoir Ă  l'esprit que quand on dĂ©grade ou qu'on dĂ©truit un outil de production, il n'est pas facile Ă  reconstituer. Donc, il y a beaucoup de promoteurs qui sont en souffrance, qui ont baissĂ© la voilure. Certains sont mĂȘme dans des situations beaucoup plus compliquĂ©es. C'est le cas aussi d'un certain nombre d'entreprises du bĂątiment. Donc, demain, si par miracle, tout repartait, mĂȘme de façon trĂšs dynamique en matiĂšre de demande. on n'aurait pas la capacitĂ© Ă  reproduire trĂšs rapidement, on trouverait difficilement toutes les entreprises trĂšs rapidement, et nous on est sur des cycles qui sont trĂšs longs. Donc voilĂ , il va falloir, il faut admettre que la pente favorable, elle va ĂȘtre beaucoup plus douce que la pente qui a Ă©tĂ© dĂ©favorable. Donc voilĂ , il faut corriger nos modĂšles Ă©conomiques, il faut les ajuster, il faut que tout le monde en prenne conscience. Je pense notamment Ă  nos amis financeurs banquiers qui doivent retravailler un peu la... la copie de l'accompagnement financier qu'ils ont envers les opĂ©rateurs. Et puis, on a un certain nombre d'opĂ©rateurs quand mĂȘme qui sont dans des situations extrĂȘmement difficiles. Merci. Merci. Merci beaucoup.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Bon Podcast. Merci à tous les jours sur MySuite.imo et sur toutes les plateformes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci, Ă  bientĂŽt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bon Podcast.imo

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La crise de l’immobilier est-elle derriĂšre nous ? Yannick Borde rĂ©pond dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. AprĂšs une chute d'activitĂ© de 40% en 18 mois, le prĂ©sident du rĂ©seau Procivis tempĂšre les attentes d’une reprise rapide. « La baisse a Ă©tĂ© brutale, mais la reprise sera plus lente, plus progressive", explique t-il au micro d'Ariane Artinian. Bien que les taux d’intĂ©rĂȘt montrent enfin des signes de dĂ©tente, le marchĂ© reste bloquĂ©, notamment dans le neuf oĂč les projets peinent Ă  Ă©merger face Ă  un manque d’offres criant. Le retour Ă  l’équilibre prendra du temps, et nĂ©cessitera, selon lui, des ajustements dans le financement des mĂ©nages, comme la pĂ©rennisation du PrĂȘt Ă  Taux ZĂ©ro. Yannick Borde se veut nĂ©anmoins rassurant : le dĂ©sir de propriĂ©tĂ© reste intact en France, surtout chez les jeunes familles. Mais pour Ă©viter que le marchĂ© ne s’enlise, il appelle les banques et les politiques Ă  accompagner cette reprise en soutenant les capacitĂ©s d'achat des mĂ©nages.

 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo. On est en live du salon RENT et j'ai l'intention de recevoir Yannick Borde.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour. Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est le directeur général président de Procivis. Je m'emmÚne les passants dans la présentation.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Non, pas du tout, pas du tout. Je suis président du réseau Procivis et je suis directeur général d'un des groupes du réseau. Réseau de 45 sociétés aujourd'hui, promoteurs, constructeurs, 7e acteur national à peu prÚs, 4e réseau d'agences immobiliÚres sous la marque principalement Imo de France, et puis également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM, ce qui fait de nous un acteur un peu atypique, mais sur toute la chaßne, une grande partie de la chaßne du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et avec une vision Ă  360 000.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Et une vision totale, et une vision trÚs territoriale, puisqu'on est sur quasiment tous les territoires, y compris les territoires qu'on appelait, qu'on n'appelle plus maintenant vu le contexte du marché secondaire. en tout cas sur quasiment toutes les métropoles sûres, mais également beaucoup de villes moyennes sur lesquelles on est présent depuis trÚs longtemps.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    RéguliÚrement, vous prenez le pouls du marché ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    On prend le pouls du marchĂ©, on le prend de plus en plus depuis une petite 5 ans Ă  peu prĂšs, c'est entre 5 et 10 ans. Le rĂ©seau a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es, il y a une enquĂȘte qui sort tous les ans, on va en reparler peut-ĂȘtre un petit peu. Mais surtout, le fait que nous, on soit sur toute cette chaĂźne, nous fait aussi, suivant les territoires, bien sentir comment Ă©volue Ă  la fois le marchĂ© de la construction neuve, le marchĂ© de la nĂ©gociation du parc existant, le marchĂ© de la location, la problĂ©matique du parcours rĂ©sidentiel, la problĂ©matique du financement des particuliers sur l'accession Ă  la propriĂ©tĂ©. VoilĂ , donc une connaissance assez particuliĂšre, assez fine de toute la chaĂźne et ce qui nous fait qu'on se trouve assez lĂ©gitime pour prendre la parole sur un certain nombre de sujets.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On sort de 18 mois trÚs compliqués dans les voliers. La crise a frappé trÚs fort aussi la...

  • Yannick Borde (Procivis)

    construction la promotion c'est pas votre regard alors d'abord je suis pas certain qu'on soit sorti parce que quand vous dites on sort de 18 mois on vit 18 mois depuis 18 mois et on est encore dedans alors on va considĂ©rer qu'il ya des petits signes oui mais je pense qu'il faut aussi que notre discours on l'adapte un peu parce qu'il est peut-ĂȘtre un peu anxiogĂšne ce qui est certain c'est que on voit apparaĂźtre quand mĂȘme un certain nombre de signes mais on voit des cibles qui apparaissent aprĂšs une chute de prĂšs de 40% de l'activitĂ©. À un moment donnĂ©, c'est aussi normal que la chute s'arrĂȘte, surtout que le besoin nous semble toujours trĂšs prĂ©sent. L'envie ou le dĂ©sir, c'est un terme qu'on a employĂ© dans l'enquĂȘte rĂ©cemment, est Ă©galement trĂšs prĂ©sent. Donc le contexte n'est pas facile. Si on sĂ©pare un peu les trois marchĂ©s, le neuf, l'ancien et l'allocation, on va dire que sur le neuf, il y a une telle dĂ©perdition de projet. que les projets qu'on arrive Ă  sortir globalement ne se passent pas si mal que ça, parce qu'il y a un manque d'offres crucial. La maison individuelle est plus en souffrance. La transaction immobiliĂšre, on Ă©tait sur une base, il y a 10 ans, 800 000 transactions par an. On est montĂ© sur ce pic Ă  1,2 million. On revient sur...

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On a des mauvaises habitudes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, avec un volume qui redescend sur 800 000, on va se rĂ©habituer Ă  ce train de lĂ . Il ne faut pas... Il ne faut pas que ce soit catastrophique. Ça va faire des dĂ©gĂąts. Il y a un peu de rĂ©gule du marchĂ©, mais on a vu aussi beaucoup d'acteurs arriver qui Ă©taient un peu aussi exotiques parfois. Donc ça va un peu rĂ©guler le marchĂ©. Je ne suis pas certain que ce soit nĂ©cessairement un mal. Et puis sur le marchĂ© de la location, on a un marchĂ© qui est assez vitrifiĂ©, qui est difficile Ă  relancer. Les gens ne sortent pas de leur parc locatif. Donc si on n'arrive pas Ă  dĂ©congestionner et si on n'arrive pas Ă  faire en sorte que celui qui veut acheter puisse plus facilement acheter, ça c'est la loi de finances qui doit nous aider, on aura du mal Ă  faire tourner le parc locatif. Et puis il y a un Ă©lĂ©ment un peu d'optimisme aussi, c'est la dĂ©tente des taux d'intĂ©rĂȘt. On est passĂ© de 1% Ă  4,5% en 18 mois. On redescend, on est passĂ© sous les 3,5% cet Ă©tĂ© ou Ă  la rentrĂ©e. Les discussions que nous on a avec notamment la FĂ©dĂ©ration bancaire française nous laissent penser qu'on est vers un train d'A3 Ă  la fin de l'annĂ©e ou au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine. Et plus vraisemblablement 2,5% Ă  la fin 2025 s'il n'y a pas d'alĂ©as macroĂ©conomiques qui viennent perturber tout ça. Mais donc on est sur une pente qui se dĂ©tend quand mĂȘme un peu. AprĂšs, on n'est pas sur des volumes qu'on a connus d'avant crise, mais on en est trĂšs loin.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pas baissĂ© tĂŽt Ă  venir, est-ce qu'on va pas freiner les acquĂ©reurs ? En se disant, finalement, on va peut-ĂȘtre rentrer encore un petit peu,

  • Yannick Borde (Procivis)

    parce que... C'est ce qu'on fait ressortir un peu dans l'enquĂȘte, dans l'enquĂȘte qu'on sort tous les ans depuis 5 ans, donc qui est quand mĂȘme une enquĂȘte qui est la plus grosse enquĂȘte, 10 000 personnes interrogĂ©es, elle est faite par Harris Interactive et portĂ©e par nous. En fin de compte, aujourd'hui, cette enquĂȘte, elle confirme, c'est pas un scoop, qu'il y a une appĂ©tence toujours Ă  la volontĂ© d'ĂȘtre propriĂ©taire. Alors c'est important de le rappeler parce que dans certains endroits, je pense notamment Ă  un grand ministĂšre, oĂč on dit que ça ne va plus ĂȘtre le cas. Ce n'est pas vrai, y compris les jeunes, peut-ĂȘtre de façon un peu dĂ©calĂ©e par rapport Ă  il y a 10 ans, mais quand vous commencez Ă  ĂȘtre Ă  une trentaine d'annĂ©es, vous ĂȘtes installĂ© en famille, vous avez deux emplois. vous commencez Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ĂȘtre propriĂ©taire plutĂŽt qu'Ă  rester locataire. Et ça, ça ne change pas. Par contre, les gens sont un petit peu perdus. Les taux vont monter, ils vont baisser. On lit un peu l'inverse. À un moment, il y a un, il y a un autre. Les prix, pareil.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les passeports thermiques,

  • Yannick Borde (Procivis)

    est-ce qu'il y a un problĂšme ? Comment ? Il y a tout un tas d'Ă©lĂ©ments qui perturbent un petit peu la lisibilitĂ© et la comprĂ©hension des gens de l'Ă©volution du marchĂ©. Et donc, qui peut crĂ©er cet attentisme que vous Ă©voquez. Mais Ă  un moment donnĂ©, il faut faire le pas. Et trĂšs sincĂšrement, la question des taux d'intĂ©rĂȘt aujourd'hui, elle ne doit pas ĂȘtre un Ă©lĂ©ment freinant. Les prix, on a vu que contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ©, ils ne s'Ă©croulent pas. Ils peuvent se corriger un peu ici ou lĂ , c'est diffĂ©rent d'une ville Ă  l'autre, mais il n'y aura pas de correction. Sur le neuf, il y a une trĂšs grosse difficultĂ© Ă  faire baisser les prix. Donc, il ne faut pas s'attendre Ă  des miracles dans les 12 mois Ă  venir sur ces notions-lĂ . Donc, Ă  un moment donnĂ©, quand on est dĂ©cidĂ©, quand on est motivĂ©, il faut y aller. Un taux, ça peut se renĂ©gocier si vraiment il y a une trĂšs grosse baisse de taux. Et je ne pense pas que les gens qui partent aujourd'hui dans une opĂ©ration d'acquisition risquent de faire une mauvaise affaire. Donc il faut les rassurer sur ce plan-lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous qualifiez le moment qu'on est en train de vivre, c'est l'atterrissage, c'est la sortie de crise, c'est un palier,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on ne sait pas... Je pense qu'on est quand mĂȘme sur le plancher, on est sur un dĂ©but de rebond faible. La grosse diffĂ©rence qu'on va en voir, je crois, entre la chute et le rebond, c'est que la chute, elle a Ă©tĂ©... La chute, elle a Ă©tĂ© extrĂȘmement violente. Oui, alors on s'attendait Ă  ce que ça soit corrigĂ©, mais on a eu quand mĂȘme une chute trĂšs trĂšs dure. Quand vous faites moins 40%, c'est quand mĂȘme trĂšs violent. L'augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt, dans l'autre sens, elle a Ă©tĂ© trĂšs haute et trĂšs rapide. Donc la baisse des taux, elle arrive, mais elle arrive de façon beaucoup plus douce. Et la reprise du marchĂ© va ĂȘtre nĂ©cessairement beaucoup plus douce. Elle va ĂȘtre plus douce parce que d'abord, la capacitĂ© de solvabilisation des mĂ©nages, elle ne va pas ĂȘtre rapidement retrouvĂ©e. On attend, nous, avec impatience quand mĂȘme, que le PLF, le projet de loi de finances 2025, confirme la question du Prato ZĂ©ro. Il y a beaucoup d'inconnus. Et puis, il faut aussi avoir Ă  l'esprit que quand on dĂ©grade ou qu'on dĂ©truit un outil de production, il n'est pas facile Ă  reconstituer. Donc, il y a beaucoup de promoteurs qui sont en souffrance, qui ont baissĂ© la voilure. Certains sont mĂȘme dans des situations beaucoup plus compliquĂ©es. C'est le cas aussi d'un certain nombre d'entreprises du bĂątiment. Donc, demain, si par miracle, tout repartait, mĂȘme de façon trĂšs dynamique en matiĂšre de demande. on n'aurait pas la capacitĂ© Ă  reproduire trĂšs rapidement, on trouverait difficilement toutes les entreprises trĂšs rapidement, et nous on est sur des cycles qui sont trĂšs longs. Donc voilĂ , il va falloir, il faut admettre que la pente favorable, elle va ĂȘtre beaucoup plus douce que la pente qui a Ă©tĂ© dĂ©favorable. Donc voilĂ , il faut corriger nos modĂšles Ă©conomiques, il faut les ajuster, il faut que tout le monde en prenne conscience. Je pense notamment Ă  nos amis financeurs banquiers qui doivent retravailler un peu la... la copie de l'accompagnement financier qu'ils ont envers les opĂ©rateurs. Et puis, on a un certain nombre d'opĂ©rateurs quand mĂȘme qui sont dans des situations extrĂȘmement difficiles. Merci. Merci. Merci beaucoup.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Bon Podcast. Merci à tous les jours sur MySuite.imo et sur toutes les plateformes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci, Ă  bientĂŽt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bon Podcast.imo

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La crise de l’immobilier est-elle derriĂšre nous ? Yannick Borde rĂ©pond dans ce nouvel Ă©pisode de Mon Podcast Immo. AprĂšs une chute d'activitĂ© de 40% en 18 mois, le prĂ©sident du rĂ©seau Procivis tempĂšre les attentes d’une reprise rapide. « La baisse a Ă©tĂ© brutale, mais la reprise sera plus lente, plus progressive", explique t-il au micro d'Ariane Artinian. Bien que les taux d’intĂ©rĂȘt montrent enfin des signes de dĂ©tente, le marchĂ© reste bloquĂ©, notamment dans le neuf oĂč les projets peinent Ă  Ă©merger face Ă  un manque d’offres criant. Le retour Ă  l’équilibre prendra du temps, et nĂ©cessitera, selon lui, des ajustements dans le financement des mĂ©nages, comme la pĂ©rennisation du PrĂȘt Ă  Taux ZĂ©ro. Yannick Borde se veut nĂ©anmoins rassurant : le dĂ©sir de propriĂ©tĂ© reste intact en France, surtout chez les jeunes familles. Mais pour Ă©viter que le marchĂ© ne s’enlise, il appelle les banques et les politiques Ă  accompagner cette reprise en soutenant les capacitĂ©s d'achat des mĂ©nages.

 



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  • Mon podcast immo.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo. On est en live du salon RENT et j'ai l'intention de recevoir Yannick Borde.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour. Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    C'est le directeur général président de Procivis. Je m'emmÚne les passants dans la présentation.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Non, pas du tout, pas du tout. Je suis président du réseau Procivis et je suis directeur général d'un des groupes du réseau. Réseau de 45 sociétés aujourd'hui, promoteurs, constructeurs, 7e acteur national à peu prÚs, 4e réseau d'agences immobiliÚres sous la marque principalement Imo de France, et puis également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM, ce qui fait de nous un acteur un peu atypique, mais sur toute la chaßne, une grande partie de la chaßne du logement.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et avec une vision Ă  360 000.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Et une vision totale, et une vision trÚs territoriale, puisqu'on est sur quasiment tous les territoires, y compris les territoires qu'on appelait, qu'on n'appelle plus maintenant vu le contexte du marché secondaire. en tout cas sur quasiment toutes les métropoles sûres, mais également beaucoup de villes moyennes sur lesquelles on est présent depuis trÚs longtemps.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    RéguliÚrement, vous prenez le pouls du marché ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    On prend le pouls du marchĂ©, on le prend de plus en plus depuis une petite 5 ans Ă  peu prĂšs, c'est entre 5 et 10 ans. Le rĂ©seau a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es, il y a une enquĂȘte qui sort tous les ans, on va en reparler peut-ĂȘtre un petit peu. Mais surtout, le fait que nous, on soit sur toute cette chaĂźne, nous fait aussi, suivant les territoires, bien sentir comment Ă©volue Ă  la fois le marchĂ© de la construction neuve, le marchĂ© de la nĂ©gociation du parc existant, le marchĂ© de la location, la problĂ©matique du parcours rĂ©sidentiel, la problĂ©matique du financement des particuliers sur l'accession Ă  la propriĂ©tĂ©. VoilĂ , donc une connaissance assez particuliĂšre, assez fine de toute la chaĂźne et ce qui nous fait qu'on se trouve assez lĂ©gitime pour prendre la parole sur un certain nombre de sujets.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On sort de 18 mois trÚs compliqués dans les voliers. La crise a frappé trÚs fort aussi la...

  • Yannick Borde (Procivis)

    construction la promotion c'est pas votre regard alors d'abord je suis pas certain qu'on soit sorti parce que quand vous dites on sort de 18 mois on vit 18 mois depuis 18 mois et on est encore dedans alors on va considĂ©rer qu'il ya des petits signes oui mais je pense qu'il faut aussi que notre discours on l'adapte un peu parce qu'il est peut-ĂȘtre un peu anxiogĂšne ce qui est certain c'est que on voit apparaĂźtre quand mĂȘme un certain nombre de signes mais on voit des cibles qui apparaissent aprĂšs une chute de prĂšs de 40% de l'activitĂ©. À un moment donnĂ©, c'est aussi normal que la chute s'arrĂȘte, surtout que le besoin nous semble toujours trĂšs prĂ©sent. L'envie ou le dĂ©sir, c'est un terme qu'on a employĂ© dans l'enquĂȘte rĂ©cemment, est Ă©galement trĂšs prĂ©sent. Donc le contexte n'est pas facile. Si on sĂ©pare un peu les trois marchĂ©s, le neuf, l'ancien et l'allocation, on va dire que sur le neuf, il y a une telle dĂ©perdition de projet. que les projets qu'on arrive Ă  sortir globalement ne se passent pas si mal que ça, parce qu'il y a un manque d'offres crucial. La maison individuelle est plus en souffrance. La transaction immobiliĂšre, on Ă©tait sur une base, il y a 10 ans, 800 000 transactions par an. On est montĂ© sur ce pic Ă  1,2 million. On revient sur...

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    On a des mauvaises habitudes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, avec un volume qui redescend sur 800 000, on va se rĂ©habituer Ă  ce train de lĂ . Il ne faut pas... Il ne faut pas que ce soit catastrophique. Ça va faire des dĂ©gĂąts. Il y a un peu de rĂ©gule du marchĂ©, mais on a vu aussi beaucoup d'acteurs arriver qui Ă©taient un peu aussi exotiques parfois. Donc ça va un peu rĂ©guler le marchĂ©. Je ne suis pas certain que ce soit nĂ©cessairement un mal. Et puis sur le marchĂ© de la location, on a un marchĂ© qui est assez vitrifiĂ©, qui est difficile Ă  relancer. Les gens ne sortent pas de leur parc locatif. Donc si on n'arrive pas Ă  dĂ©congestionner et si on n'arrive pas Ă  faire en sorte que celui qui veut acheter puisse plus facilement acheter, ça c'est la loi de finances qui doit nous aider, on aura du mal Ă  faire tourner le parc locatif. Et puis il y a un Ă©lĂ©ment un peu d'optimisme aussi, c'est la dĂ©tente des taux d'intĂ©rĂȘt. On est passĂ© de 1% Ă  4,5% en 18 mois. On redescend, on est passĂ© sous les 3,5% cet Ă©tĂ© ou Ă  la rentrĂ©e. Les discussions que nous on a avec notamment la FĂ©dĂ©ration bancaire française nous laissent penser qu'on est vers un train d'A3 Ă  la fin de l'annĂ©e ou au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine. Et plus vraisemblablement 2,5% Ă  la fin 2025 s'il n'y a pas d'alĂ©as macroĂ©conomiques qui viennent perturber tout ça. Mais donc on est sur une pente qui se dĂ©tend quand mĂȘme un peu. AprĂšs, on n'est pas sur des volumes qu'on a connus d'avant crise, mais on en est trĂšs loin.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Pas baissĂ© tĂŽt Ă  venir, est-ce qu'on va pas freiner les acquĂ©reurs ? En se disant, finalement, on va peut-ĂȘtre rentrer encore un petit peu,

  • Yannick Borde (Procivis)

    parce que... C'est ce qu'on fait ressortir un peu dans l'enquĂȘte, dans l'enquĂȘte qu'on sort tous les ans depuis 5 ans, donc qui est quand mĂȘme une enquĂȘte qui est la plus grosse enquĂȘte, 10 000 personnes interrogĂ©es, elle est faite par Harris Interactive et portĂ©e par nous. En fin de compte, aujourd'hui, cette enquĂȘte, elle confirme, c'est pas un scoop, qu'il y a une appĂ©tence toujours Ă  la volontĂ© d'ĂȘtre propriĂ©taire. Alors c'est important de le rappeler parce que dans certains endroits, je pense notamment Ă  un grand ministĂšre, oĂč on dit que ça ne va plus ĂȘtre le cas. Ce n'est pas vrai, y compris les jeunes, peut-ĂȘtre de façon un peu dĂ©calĂ©e par rapport Ă  il y a 10 ans, mais quand vous commencez Ă  ĂȘtre Ă  une trentaine d'annĂ©es, vous ĂȘtes installĂ© en famille, vous avez deux emplois. vous commencez Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ĂȘtre propriĂ©taire plutĂŽt qu'Ă  rester locataire. Et ça, ça ne change pas. Par contre, les gens sont un petit peu perdus. Les taux vont monter, ils vont baisser. On lit un peu l'inverse. À un moment, il y a un, il y a un autre. Les prix, pareil.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Les passeports thermiques,

  • Yannick Borde (Procivis)

    est-ce qu'il y a un problĂšme ? Comment ? Il y a tout un tas d'Ă©lĂ©ments qui perturbent un petit peu la lisibilitĂ© et la comprĂ©hension des gens de l'Ă©volution du marchĂ©. Et donc, qui peut crĂ©er cet attentisme que vous Ă©voquez. Mais Ă  un moment donnĂ©, il faut faire le pas. Et trĂšs sincĂšrement, la question des taux d'intĂ©rĂȘt aujourd'hui, elle ne doit pas ĂȘtre un Ă©lĂ©ment freinant. Les prix, on a vu que contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ©, ils ne s'Ă©croulent pas. Ils peuvent se corriger un peu ici ou lĂ , c'est diffĂ©rent d'une ville Ă  l'autre, mais il n'y aura pas de correction. Sur le neuf, il y a une trĂšs grosse difficultĂ© Ă  faire baisser les prix. Donc, il ne faut pas s'attendre Ă  des miracles dans les 12 mois Ă  venir sur ces notions-lĂ . Donc, Ă  un moment donnĂ©, quand on est dĂ©cidĂ©, quand on est motivĂ©, il faut y aller. Un taux, ça peut se renĂ©gocier si vraiment il y a une trĂšs grosse baisse de taux. Et je ne pense pas que les gens qui partent aujourd'hui dans une opĂ©ration d'acquisition risquent de faire une mauvaise affaire. Donc il faut les rassurer sur ce plan-lĂ .

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Vous qualifiez le moment qu'on est en train de vivre, c'est l'atterrissage, c'est la sortie de crise, c'est un palier,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on ne sait pas... Je pense qu'on est quand mĂȘme sur le plancher, on est sur un dĂ©but de rebond faible. La grosse diffĂ©rence qu'on va en voir, je crois, entre la chute et le rebond, c'est que la chute, elle a Ă©tĂ©... La chute, elle a Ă©tĂ© extrĂȘmement violente. Oui, alors on s'attendait Ă  ce que ça soit corrigĂ©, mais on a eu quand mĂȘme une chute trĂšs trĂšs dure. Quand vous faites moins 40%, c'est quand mĂȘme trĂšs violent. L'augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt, dans l'autre sens, elle a Ă©tĂ© trĂšs haute et trĂšs rapide. Donc la baisse des taux, elle arrive, mais elle arrive de façon beaucoup plus douce. Et la reprise du marchĂ© va ĂȘtre nĂ©cessairement beaucoup plus douce. Elle va ĂȘtre plus douce parce que d'abord, la capacitĂ© de solvabilisation des mĂ©nages, elle ne va pas ĂȘtre rapidement retrouvĂ©e. On attend, nous, avec impatience quand mĂȘme, que le PLF, le projet de loi de finances 2025, confirme la question du Prato ZĂ©ro. Il y a beaucoup d'inconnus. Et puis, il faut aussi avoir Ă  l'esprit que quand on dĂ©grade ou qu'on dĂ©truit un outil de production, il n'est pas facile Ă  reconstituer. Donc, il y a beaucoup de promoteurs qui sont en souffrance, qui ont baissĂ© la voilure. Certains sont mĂȘme dans des situations beaucoup plus compliquĂ©es. C'est le cas aussi d'un certain nombre d'entreprises du bĂątiment. Donc, demain, si par miracle, tout repartait, mĂȘme de façon trĂšs dynamique en matiĂšre de demande. on n'aurait pas la capacitĂ© Ă  reproduire trĂšs rapidement, on trouverait difficilement toutes les entreprises trĂšs rapidement, et nous on est sur des cycles qui sont trĂšs longs. Donc voilĂ , il va falloir, il faut admettre que la pente favorable, elle va ĂȘtre beaucoup plus douce que la pente qui a Ă©tĂ© dĂ©favorable. Donc voilĂ , il faut corriger nos modĂšles Ă©conomiques, il faut les ajuster, il faut que tout le monde en prenne conscience. Je pense notamment Ă  nos amis financeurs banquiers qui doivent retravailler un peu la... la copie de l'accompagnement financier qu'ils ont envers les opĂ©rateurs. Et puis, on a un certain nombre d'opĂ©rateurs quand mĂȘme qui sont dans des situations extrĂȘmement difficiles. Merci. Merci. Merci beaucoup.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Et je vous dis à trÚs vite pour un nouvel épisode de Bon Podcast. Merci à tous les jours sur MySuite.imo et sur toutes les plateformes.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci, Ă  bientĂŽt.

  • Ariane Artinian (MySweetImmo)

    Bon Podcast.imo

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