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Mouvemental

#29 [OCTOBRE ROSE] "Il fallait que je me batte, il fallait que je gagne" : l'expérience de Cathy

#29 [OCTOBRE ROSE] "Il fallait que je me batte, il fallait que je gagne" : l'expérience de Cathy

58min |26/10/2024
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#29 [OCTOBRE ROSE] "Il fallait que je me batte, il fallait que je gagne" : l'expérience de Cathy

58min |26/10/2024
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Description

Combattante, dans le sport comme dans la maladie, Cathy nous raconte dans cet épisode comment elle a surmonté cette épreuve et comment elle gère son activité physique. Elle se livre sur ses apprentissages les plus précieux, et transmet une énergie et une détermination formidables à travers son récit ! Plongez au coeur de son histoire pour le découvrir...


Bonne écoute 🎧


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


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À propos de moi :

🤸🏻‍♀️ Ma 1ère casquette, c'est l'Activité Physique Adaptée (APA), ça veut dire que je suis capable de vous proposer un accompagnement (physique) adapté à vos besoins, vos capacités et vos envies. En gros, c'est moi qui m'adapte à vous et pas l'inverse !


🦀 Pendant 6 ans, j'ai accompagné plus de 2000 personnes atteintes de cancer à reprendre ou maintenir une activité physique régulière peu importe le moment de leur parcours.


🕵🏻‍♀️ Et pendant tout ce temps, je me suis posée la même question : comment faire pour adopter un mode de vie actif qui soit à la fois RÉGULIER et DURABLE ?


🧠 C'est là que ma 2ème casquette est arrivée : la préparation mentale. Là, ça veut dire que je suis en mesure de vous aider à identifier vos freins et faire évoluer votre mental pour que vous n'abandonniez pas devant les obstacles, que vous ayez un état d'esprit propice à cet objectif et que vous soyez mieux armer au quotidien.


🤓 J'apprends tous les jours que ce soit à travers des formations (PNL, prépa mentale, entretien motivationnel) ou des livres/podcasts/vidéos (neurosciences, communication, psychologie humaine, changement de comportement, pédagogies, marketing, etc.)


🏀 Côté sport, j'ai été passionnée par le basket pendant 15ans avant de devenir une adepte du "multi-activités" ! J'adore varier en fonction de mes journées et de mes envies. Et puis, si vous m'apercevez dans la rue, il y a de grandes chances que je sois sur mon vélo. 🚲


💡 Je m'intéresse particulièrement aux non-sportifs qui veulent réussir à avoir une activité physique régulière pour être aussi bien physiquement que mentalement, et ainsi s'en mettre plein la vue dans toutes les dimensions de leur vie !


Je serai ravie que vous en fassiez partie,


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. C'est parti pour une nouvelle histoire d'activité physique. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à tous ceux qui découvrent le podcast Mouvementale à partir de cet épisode. Aujourd'hui et à l'occasion d'Octobre Rose, j'ai eu envie de vous faire découvrir l'histoire de Cathy, puisqu'elle a été elle-même touchée par un cancer du sein en 2016. Et ça va être l'occasion de découvrir son histoire à partir de l'activité physique, bien sûr. Donc de voir comment ça s'est passé finalement pour toi avant la maladie, comment ça s'est passé pendant la maladie à ce niveau, également là où tu en es aujourd'hui après quand même plusieurs années. Et donc je suis ravie en fait de t'accueillir avec moi au micro. Et je suis très contente en fait parce que rien que quand on discute toutes les deux, il y a une belle énergie et je sais que tu vas réussir à travers cet épisode à diffuser toute cette énergie. Donc je suis ravie de t'avoir à mes côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Magali. Puis j'espère que ça pourra servir à d'autres personnes qui vont être dans le même cas que moi à un moment.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va faire en sorte, puisque bien sûr, pour tous ceux qui écouteront cet épisode, il y a des personnes qui sont directement concernées par la maladie, des personnes qui sont peut-être aidantes ou qui connaissent quelqu'un dans leur entourage qui est touché par la maladie. Ou alors, peut-être simplement des personnes qui ne sont pas concernées, mais qui s'y intéressent, qui profitent aussi du mois d'octobre pour justement... se sensibiliser un petit peu plus, en découvrir davantage sur le sujet, puisque, comme vous l'avez entendu, on va aussi parler du autour de la maladie, de comment, de manière générale, l'activité physique s'inscrit dans ta vie et comment tu l'as gérée pendant les traitements. Donc, si je peux me permettre, c'est déjà de te poser la question, de te présenter rapidement pour qu'on ait un petit peu une idée globale de qui tu es et ensuite, moi, je vais t'amener. à travers mes questions, bien entendu, à différents points de ta vie pour parler de l'activité physique.

  • Speaker #1

    Donc, oui, je suis Cathy, j'ai 48 ans, je suis mariée maintenant, suite au cancer, justement. Mon mari m'avait demandé en mariage, mais le cancer a mis un peu de délai entre la demande et le jour. Et j'ai deux enfants de 17 et 14 ans. qui ont traversé cet épisode avec nous, d'ailleurs. Donc, voilà. Et je travaille en agence de communication.

  • Speaker #0

    Ok. De toute manière, on en découvrira peut-être plus à ces différents niveaux tout au long de l'épisode. Et peut-être ce que j'aimerais, c'est déjà de savoir là où tu en es aujourd'hui par rapport à l'activité physique. Donc, tu nous dises un petit peu ce que tu fais en termes d'activité. Et puis, petit à petit, on rembobinera un petit peu le fil.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un programme de fitness qui est réparti sur quatre jours dans la semaine, quatre jours sur sept, entre 30 et 40 minutes. Je le fais tous les matins par rapport à mon organisation, ça m'arrange. Je fais ça tous les matins. En général, c'est lundi, mardi, jeudi, vendredi. Comme ça, ça me permet de faire une pause dans la semaine. En plus, c'est aussi recommandé dans le programme. Et puis le week-end, c'est vraiment le moment où... Pour le coup, je passe du temps avec ma famille et du coup, le sport se fait naturellement si on va faire une balade, si on va faire du vélo ou autre activité ensemble. Le mercredi soir, je fais de la Zumba là où on habite. Et puis avec mon mari, on s'est inscrits cette année au badminton. Et donc du coup, on y va le lundi soir et le jeudi soir. Et en fait, l'objectif, c'est qu'on puisse y aller avec nos enfants justement le samedi et le dimanche. Ou samedi ou dimanche, on verra. parce qu'ils aiment ça aussi et que du coup, on puisse partager aussi le sport et justement toutes les valeurs du sport ensemble. Pour le coup, c'est important pour nous. Donc, on veut aussi leur diffuser. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. Je ne savais pas du tout ce que tu faisais. Et par rapport aux autres épisodes, je découvre un peu en même temps que vous qui écoutez l'épisode Ton histoire, Cathy Tu fais énormément d'activités puisque tu en fais toute seule, si j'ai bien compris, à travers ce programme-là. C'est un programme que tu fais en ligne, avec une application ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est un programme en ligne avec une application où, en fait, à l'origine, je ne sais plus trop comment je l'ai retrouvé. Ça devait être sur Internet, en fait. Et c'est une coach sportive de fitness, où je l'avais trouvé sur YouTube, donc en version gratuite. Et le programme m'avait paru intéressant parce que je voulais reprendre le côté cardio, mais en même temps... Faire vraiment aussi un côté musculaire et aller aussi dans le sens de me dire si ça peut me permettre aussi de perdre des kilos, etc. L'idée était partant de ça, je pense, d'ailleurs, à l'origine. Et du coup, de me dire, en plus, très bien, ça va m'aider aussi à me motiver, à me remettre dans le sport. Et puis, en fait, j'ai adhéré complètement, je pense, à son fonctionnement, à la mentalité de cette coach. Tout le principe, en fait, me convenait très bien. Et ils ont développé avec son mari une application. Et du coup, maintenant, on s'est même abonnés à l'application de façon annuelle. Parce qu'en termes de coûts, ce n'est pas cher du tout. Et en faisant évoluer l'application, ils la font évoluer vers du plan alimentaire.

  • Speaker #0

    Donc, ça mêle les deux ?

  • Speaker #1

    Les deux se lient et je me suis dit que c'est génial,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on veut. Et ça, tu le fais depuis quand ? En tout cas, toute cette répartition dont tu as parlé, ça fait combien de temps que tu es sur ce Ausha ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, je pense, à peu près. Entre temps, je me suis fracturée des choses. Du coup, ça a mis en stand-by avec la rééducation, etc. Là, je n'avais plus le droit de le faire pendant neuf mois. Du coup, bien contente de pouvoir le reprendre à fond et de me dire... Et puis en plus d'en voir les bienfaits physiques. Même si finalement, je ne le vois pas encore réellement, en tout cas en termes de poids sur la balance, mais je le vois en termes de morphologie. Donc ça me motive et puis je me sens... Je me sens bien, en fait. Je me sens mieux. En forme ? Oui, je me sens en forme. OK. Et je le sens au global dans tout. Et puis forcément dans ma tête, en fait, parce que je me sens bien physiquement. Et puis de faire ça tous les matins, je me lève volontairement plus tôt pour le faire. Mais ce n'est pas une corvée de me lever plus tôt pour le faire parce que je sais qu'après, je serai bien et que du coup, ça me met dans un bon move pour la journée. Je n'en fais rien.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, quand tu es peut-être dans le lit, juste avant de te lever, Tu n'as pas forcément de mal à te lever, en fait ? Du tout. Tu le fais, voilà. C'est un peu un automatisme, mais c'est quelque chose qui est ancré chez toi. Oui.

  • Speaker #1

    Et pourtant, en même temps, j'apprécie le mercredi, où je sais que justement, ça va être ma pause. Mais justement, la coach l'explique aussi très bien, de dire que c'est important aussi de pouvoir laisser un temps de récupération au corps. Et je le vois, parce qu'il y a eu des semaines où ça m'arrangeait de me dire, maintenant, je fais les quatre jours d'affilée. Et en fait, j'ai senti que je peinais sur le troisième ou le quatrième jour. Alors que les semaines où, effectivement, je fais ça en général, ma pause le mercredi, parce que déjà, les deux premiers jours sont intenses physiquement. En plus, là, c'est plutôt du musculaire, en fait, le programme, mais qui, en réalité, fait du cardio. Ça aussi, il nous l'explique très bien. Et je pense que j'avais aussi besoin de ça. En fait,

  • Speaker #0

    qu'on travaille un peu tout,

  • Speaker #1

    qu'on travaille tout. et qu'on m'éduque, qu'on me rééduque finalement sur des fois des a priori qu'on a et de l'entendre me le dire et de pouvoir se dire non, en fait, le corps, ce n'est pas de se marteler à fond, de faire du sport intense qui va faire que du coup, je serai mieux après pour autant. Alors que là, du coup, même 30 à 40 minutes par jour, en fait, ça me suffit très bien. En général, après... Oui,

  • Speaker #0

    tu as ta dose.

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai eu ma dose. Je n'ai pas envie d'aller refaire un autre des autres programmes proposés ou quoi que ce soit d'autre. Pour le coup, j'ai fait mon sport, je suis contente. Ensuite, je bosse. Et le soir, si c'est le lundi et qu'on va au badminton, ce n'est pas le même style. Ce n'est pas le même style. Déjà, ce n'est plus cardio, surtout par rapport au programme que je fais qui est plus musculaire, même s'il y a ce côté cardio, forcément, parce qu'en plus, c'est avec du poids. Donc, j'augmente le poids pour... En challenge aussi, en plus, moi, je suis très challenge. Donc, ce n'est pas la même démarche, en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi d'ailleurs ce qui te motive, que ce soit à faire le programme dont tu viens de parler, de faire le badminton ? J'imagine que tu as un peu des motivations différentes. Il peut y avoir une motivation globale, mais après, ce ne sont pas les mêmes choses qui te donnent envie de faire...

  • Speaker #1

    Alors, vraiment, le côté, le programme du matin, le programme plus musculaire, c'était vraiment... Enfin, là, sur celui-ci de programme, c'est vraiment... il est plus musculaire, mais c'était vraiment... À l'origine, je pense vraiment le côté perte de poids ou maintien du poids, en fait. Parce que je sais que j'arrive sur la ménopause, justement, en plus avec le cancer, tout est un peu déréglé encore chez moi. Donc, en fait, je veux vieillir bien. Et je sais qu'on vieillit. Et moi, je veux vieillir très vieille. Je veux mourir à plus de 100 ans. J'aime trop la vie, en fait. Donc, je me dis, et c'est aussi comme ça que j'ai motivé mon mari à se mettre aussi avec moi sur le programme. Parce que je lui dis, voilà, on n'a même pas encore 50 ans ou quasi 50 ans.

  • Speaker #0

    Il y a encore la moitié.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Il faut qu'on soit en super forme, en fait. Donc, il faut se mettre dedans plutôt que de se laisser un peu aller par moments. Puis, c'est plus facile de se laisser aller. Donc à un moment de se secouer, de se dire non mais allez, en plus on a eu de l'entourage autour de nous qui ont nos âges. Et en fait quand on les a vus physiquement et tout, on s'est dit mais nous en fait on ne veut pas être comme ça, on ne veut pas que physique. Mais on a vu que le physique allait avec justement leur santé, leur bien-être. Et on s'est dit mais non, nous ce qu'on veut ce n'est pas ça. Donc ça m'a permis complètement. Et après, ça, c'est vraiment pour le programme du matin. Et puis, parce que je savais que je me sentirais bien et que j'en avais besoin. Ça va avec moi. J'ai besoin de me dépenser. J'ai besoin de... C'est mental, en fait. Donc, ça me motive. Ça me fait du bien.

  • Speaker #0

    Oui, comme tu dis, ça te met dans de bonnes dispositions pour la suite de ta journée. Oui.

  • Speaker #1

    Même si à la fin, je suis rincée. Mais il me faut le temps, comme tout le monde, de perdre sa chaleur, on va dire, etc. Ensuite, on prend la douche. Et à partir de là, ça y est, quoi. Le monde s'ouvre devant nous et la journée démarre. Et en fait, je suis super bien.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça m'intéresse de savoir, parce que je sais que tout le monde ne gère pas de la même manière de faire de l'activité vraiment le matin. Et j'entends souvent, oui, mais moi, quand je fais ça le matin, après, c'est horrible ma journée, je suis crevée toute la journée. Toi, comment tu le vis ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je le vivais très bien. Enfin, je le vis très bien. Et du coup, à un moment, je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, ce que je fais, c'est bien ? Et comme je n'avais pas une coach sportive à qui vraiment poser la question, Il n'y a pas très longtemps, mon mari me présente, enfin, on rencontre un de ses amis qui, lui, est justement pas complètement coach sportif, mais pas loin. Et il fait du sport type Aikido, etc. Et donc, je savais qu'en termes de sport, je pouvais lui poser la question et qu'il était de bon conseil. Et donc, je lui pose la question, je lui dis, tu sais, moi, je fais le matin à jeun, est-ce que ça pose problème ? Il me dit, mais aucun problème. Si toi, tu le vis très bien et que t'es bien...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est si toi, tu le vis bien, en fait, c'est à tester et si ça passe bien, voilà.

  • Speaker #1

    Complètement. Mon mari, pour le coup, fait le même programme que moi, mais lui, il le fait le soir en rentrant du travail parce que par rapport au fonctionnement, ça s'adapte mieux pour sa journée à lui. Et moi, je lui dis, avant, c'est ce que je faisais. Je faisais le soir souvent en rentrant de l'agence. Aujourd'hui, je télétravaille, donc pour moi, c'est plus simple de le faire le matin. Ça me convient mieux. Et en fait, physiquement, je m'aperçois que ça me convient. En fait, c'est ce qui me convient le mieux. Et malgré de faire le sport à jeun, je m'étais dit, peut-être qu'il ne faudrait pas que ce soit contre-productif. Et en fait, lui m'a confirmé que non, et que d'autant plus si moi, je le vivais très bien. Et en fait, je le vis très bien. C'est surtout ça,

  • Speaker #0

    lui. Je pense que c'est ça le plus important, parce que pour des personnes, ça n'a pas passé. Ça peut même être risqué, tu vois. Et parfois, en fait, il suffit de manger un tout petit truc. Ça peut être une demi-madone, un bar. Moi, je bois beaucoup, par contre. Si pour toi, ça passe bien...

  • Speaker #1

    Moi, je bois avant de commencer. Je bois déjà... En me levant, je bois déjà pas mal. Ensuite... pendant le programme, je bois et je prends aussi des compliments alimentaires qui sont des acides aminés pour le coup, justement pour une meilleure récupération en cours d'activité. Et du coup, je pense que ça me suffit. Et puis, je bois beaucoup pendant l'activité, par contre.

  • Speaker #0

    Et donc, tu n'as pas forcément de gros coups de barre ?

  • Speaker #1

    J'en ai aucun, en fait.

  • Speaker #0

    Et après, tu as une pile électrique.

  • Speaker #1

    Non, même pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que je connais un peu. Je te trouve très dynamique, tu vois. Pile électrique, je ne sais pas, c'est peut-être extrême comme terme, mais... Tu as de l'énergie.

  • Speaker #1

    J'ai de l'énergie.

  • Speaker #0

    Tu as de l'énergie. En fait,

  • Speaker #1

    je suis...

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais vu sans énergie, en tout cas, moi.

  • Speaker #1

    Je suis super bien, effectivement.

  • Speaker #0

    OK. Et tu arrives en plus à garder ton énergie sur la journée. OK. Et par rapport, donc là, plutôt au badminton, qu'est-ce qui te motive ? Parce qu'en plus, tu le fais avec ton mari.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est le partage avec mon mari. En fait, notre premier enfant vit... vers la fac en fait, donc il a quitté la maison l'année dernière. Ma fille cette année, elle vient de quitter la maison, et en internat, enfin en tout cas de façon on va dire sporadique, pas toutes les semaines mais voilà, et donc je lui dis c'est l'occasion en fait, on va se dire que ces semaines-là où on n'est que tous les deux, on peut en profiter parce qu'on n'est plus dans la routine et surtout à regarder l'heure le soir pour que les repas soient vraiment prêts à telle heure pour nos enfants, on n'a plus ces contraintes-là. On peut se permettre de revenir un peu à notre mode quand on était tous les deux sans les enfants. Et du coup, je lui ai dit, mais c'est excellent, qu'est-ce que tu voudrais faire ? Donc, on voulait se faire du squash, mais malheureusement, là où on habite, on n'arrive pas à trouver facilement des terrains de squash dispo. Donc, on s'est dit, on adore le bad, justement, l'été, beaucoup, avec les enfants et tout. Donc, on s'est dit, on va voir le badminton. Et en fait, on a testé, on s'est dit, c'est génial. Et donc, on se fait ça de 20h à 22h. On rentre, du coup, on se fait un petit repas de notre plan alimentaire. Et voilà. Et en fait, on a partagé un super moment ensemble. Parfois, on n'est même pas ensemble dans le terrain, etc.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes réunis autour d'une même activité.

  • Speaker #1

    Et puis de se regarder, oui. Parfois, de le voir, lui, en train de jouer avec Doge, je me dis, c'est génial, c'est cool. Il se fait plaisir aussi. En plus, moi, je lis un peu plus facilement avec les gens. Je suis plus à l'aise. Mon mari, je sais qu'il est un peu plus sur la retenue. Donc... C'est aussi ce qui m'a motivée de me dire, en fait, je vais aussi lui mettre le pied à l'étrier pour qu'il ose et qu'il y aille, parce que je sais qu'il en aurait envie de faire ça depuis longtemps, mais que par lui-même, il ne se sentait pas très à l'aise d'arriver au mieux que tout le monde, d'aller le regarder.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est plus simple de le faire à deux. Tout à fait. Complètement.

  • Speaker #1

    Et du coup, et en plus, dans notre tête, c'est aussi l'objectif de pouvoir le faire à terme avec nos enfants le week-end. Ok. Voilà. Donc,

  • Speaker #0

    c'est chouette de partager ça aussi. Et de ce que j'ai compris, quand tu as expliqué un petit peu comment ça s'était organisé pour toi quand tu avais les enfants, plus les enfants maintenant, tu disais qu'en fait, ça vous a permis de retrouver un peu votre rythme d'avant. Donc, c'est quelque chose que vous faisiez déjà parce que quand tu me disais oui, c'est l'occasion de partager un moment ensemble, je me disais oui, mais vous pourriez très bien aller au Cinoche, faire d'autres choses que de faire du sport ensemble. Mais en fait, de ce que je comprends, c'est quelque chose que vous faisiez déjà bien avant.

  • Speaker #1

    Alors, le côté sport, non. Parce que pour Marie, il faisait du sport avant de me rencontrer plus jeune, etc. Et puis après, en fait, il n'en faisait plus ou pas. Et c'était que moi, en fait. Mais à chaque fois, il me disait, moi, courir après rien, j'en vois pas l'intérêt. Enfin bon, bref, tout. Et puis physiquement, il n'en ressentait pas le besoin. Il a une activité au boulot qui lui suffisait aussi. Donc voilà. Là, c'était plus sur le rythme côté... routine en fait, où quand nos enfants partaient en vacances chez les tontons, tata, etc., on se faisait les restos, les cinés, et même quand nos enfants sont là, en plus, ils sont grands, donc ça fait déjà des années qu'on peut reprendre un rythme plus où on pouvait les laisser, et puis nous, on allait se faire une petite soirée tous les deux sans problème. Mais là, c'était vraiment le côté sportif, parce que d'autant plus, lui avait pris du poids, et je savais que ça le gênait, mais il fallait en fait que je l'aide à en se lâcher. Oui, et que... Et que si moi, je ne le poussais pas à enclencher, il n'était pas satisfait de son corps. Mais pour autant, c'était compliqué d'enclencher quelque chose. Alors que là, je lui dis, tu vois, si tu me rejoins au programme, etc. En plus, tu as vu, ils ont un plan alimentaire. Je pense qu'il a eu besoin de voir aussi avec moi, sur moi, de voir aussi que du coup, le plan alimentaire, en tout cas, moi, je le mettais en place pour moi. Et que ce que je mangeais, c'était très bon, très bien, parce qu'on n'a rien révolutionné. Donc, du coup, il a trouvé ça bien. Je pense qu'effectivement, comme je disais tout à l'heure, l'environnement, les gens environnants, je lui dis, est-ce que tu veux plus tard être comme ça, en fait, et te dire que tu vas avoir plus de mal à te bouger, tu n'auras plus du tout envie de faire du sport ?

  • Speaker #0

    Plus de douleur, plus de...

  • Speaker #1

    De tout ! Et justement, si on veut aller faire du vélo avec nos enfants, tout fait que du coup... Et je pense qu'effectivement, ça l'a boosté. Lui, ça a été vraiment la perte de poids, même s'il n'est pas du tout gros. Mais c'était vraiment dans l'esprit de se dire... En tout cas, son image. Et voilà. Et je vois que justement, il est ravi parce que là, il commence à en voir les...

  • Speaker #0

    Les résultats aussi. Les résultats.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    Ça te motive, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, si je rembobine un petit peu, donc là, ça fait un an et demi que vous faites ça. Avant ça, en fait, le cancer, ça date quand même de... Il y a huit ans pour toi. Qu'est-ce qui s'est passé avant... Il y a un an et demi ? Il y a eu les fractures de ci, de ça. Mais est-ce que tu as tout de suite repris ? Est-ce que tu as repris qu'il y a un an et demi vraiment ? Ou est-ce que tu as quand même fait un petit peu d'activité physique entre le moment où tu as terminé tes traitements et maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, après le cancer, j'ai repris plus tardivement parce que j'avais besoin que mon corps arrive à récupérer. Et en fait, ce que j'ai recommencé à faire, c'est retourner en salle de sport, parce que du coup, je n'étais pas en télétravail. Et du coup, entre midi et deux, avec ma collègue, pour le coup, on allait en salle de sport. Donc, j'ai recommencé à reprendre du cours de, là aussi, c'était des cours de fitness. Donc, ce soit du cuisse abdo-fessier, des cours de renforcement musculaire, du step. Du vélo aussi, du vélo dans le noir avec la facette.

  • Speaker #0

    C'est le RPM.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais ça, par exemple, j'ai eu beaucoup de mal à reprendre parce qu'en fait, je n'avais plus le cardio et qu'il fallait encore que je continue à écouter mon corps et à apprendre à ne pas aller dans le rouge. Et ça, il m'a fallu du temps pour le comprendre. Et voilà, donc du coup, je faisais plus des cours. où je savais que je n'avais pas trop de...

  • Speaker #0

    D'inconfort et de difficulté.

  • Speaker #1

    Oui, et pas de doute de me dire est-ce que là, je suis dans le rouge ou pas ? Je ne suis pas dans le rouge, en fait.

  • Speaker #0

    Tu avais quoi comme crainte, en fait ? Par rapport au fait de te mettre dans le rouge ?

  • Speaker #1

    En fait, pendant les soins de support, enfin pour le coup, là, je rembobine, puisque c'était avant, du coup, pendant la suite, ou en tout cas pendant les traitements du cancer, j'ai profité des soins de support, et notamment côté sport, puisque c'était important pour moi, mais en plus, tout le long de mon parcours, l'ensemble du corps médical ou paramédical et autres l'expliquent, qu'en fait, l'activité physique, pas forcément du sport, mais en tout cas l'activité physique, même de marcher, de faire de la marche rapide, etc. En fait, c'est très important. Et du coup, moi, ça pouvait aller que dans mon sens, puisque j'adorais faire du sport avant le cancer. Donc pendant mon cancer, j'attendais que ça, en fait, de pouvoir en faire. Et j'ai appris pendant ce moment-là que, en fait, normalement, on a des zones à respecter. Il faut écouter déjà son corps pour savoir si là, on en fait trop, si on le pousse trop, aussi bien au terme cardio, même musculaire. Et ça, je ne m'étais jamais posé la question.

  • Speaker #0

    De où est-ce que tu te situais dans ton effort ?

  • Speaker #1

    S'il fallait que je me mette à plat derrière à plat, j'étais prête à me mettre à plat.

  • Speaker #0

    Ça peut être une idée reçue de se dire si je me mets vraiment à plat, j'aurai plus de résultats ou plus de vénérités. Alors que ce n'est pas forcément le cas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai été élevée là-dedans. Mon papa disait que si tu faisais du sport mais que tu n'avais pas de courbature, c'est que ce n'était pas efficace. Et du coup, j'étais vraiment... Et puis, il ne fallait pas s'écouter. Donc, pour moi, s'écouter, ça voulait dire aussi écouter son corps. Donc, je me disais, non, je n'ai pas le droit d'écouter mon corps, donc je ne m'écoute pas. Donc, en fait...

  • Speaker #0

    C'est tout mental, quoi.

  • Speaker #1

    C'est au mental. Il faut y aller, j'y vais, quoi. Donc, tu me donnais tel objectif, même si il fallait faire 10 kilomètres, même si, en théorie, j'étais capable d'en faire 5, s'il fallait faire les 10, je les aurais fait, les 10. Quitte à arriver au sol en rampant un chat, je les aurais fait, les 10, quoi. Aujourd'hui, quand j'y pense, je me dis... T'es un robot,

  • Speaker #0

    Cathy !

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai été un robot. Mais c'est aussi pour ça, même encore maintenant, je me dis quand même, du coup, il ne faut pas que je retombe là-dedans. Il faut tout le temps que...

  • Speaker #0

    Il faut un peu un équilibre là-dedans. Oui. Parce que d'un côté, le fait d'avoir ce type de personnalité où on y va, on y va, on y va, c'est bien aussi. Je pense qu'il y a du bon dans les deux.

  • Speaker #1

    En fait, c'est du mental. Et moi, je fonctionne au mental. Je me donne un objectif et j'y vais, j'y vais à fond, j'y vais jusqu'au bout. Ça va avec mon tempérament, en plus. Et du coup, l'objectif, je peux m'en donner un très haut, mais sans me rendre compte qu'en fait, il est peut-être trop haut. Ou en tout cas, fortement. Pour moi, trop haut, ce n'est pas possible. Je me dis, de toute façon, j'arriverai à tout.

  • Speaker #0

    Si ça marche,

  • Speaker #1

    c'est que c'est le cas. Rien n'est impossible, en fait. Et pour le coup, c'est vraiment le soin de support qui, lui, a su... La personne qui le gérait a su me faire comprendre. Et me dire, là, tu fais du vélo, OK, et il y avait une feuille avec les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est l'échelle de Borg, c'est l'échelle de perception de l'effort, avec différents niveaux. Et effectivement, ça va soit de 0 à 10, soit de 6 à 20, ça dépend des échelles. Enfin, ça dépend des... Mais peu importe, il y a des numéros, et puis, en fonction du numéro, si t'es entre 4, 5, 6, par exemple, t'es sur un effort modéré, tu commences à être sur un effort élevé, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y avait des codes couleurs, en fait, du vert au jaune, orange, rouge. C'est ça. Et en fait, ça me dit, mais tu te situes où ? Moi, j'étais sur le vélo, je pédalais. Comment ça, je me situe ?

  • Speaker #0

    Je me situe,

  • Speaker #1

    je suis là. Mais là, comment tu te sens ? Je me sens bien. OK, puis elle m'a laissé continuer. Et là, t'es où, là ? Je dis, pareil, mais tu te sens bien ? Oui, je me sens bien. Et en fait, elle m'a appris à me dire, OK, tu te sens bien, mais qu'est-ce que tu ressens dans tes jambes ? Comment t'es musculairement ? Et ton cœur ? Et ton souffle ? Et là, ton esprit ? Est-ce que t'es fixé sur ce que t'es en train de faire ? Et en fait, tout ça m'a permis de me dire, mais c'est des questions que jamais je m'étais posées. En fait, moi, il fallait que j'y aille. J'y allais. S'il fallait que j'accélère, j'accélérais. S'il fallait pousser plus fort, je poussais plus fort. Enfin, sans me poser la question de où. Et du coup, quand j'ai repris, après les soins de support, que j'ai repris la salle, c'est ce qui m'a un peu alertée, en fait, en me disant, je pense que, par exemple, pour moi, le vélo dans le noir avec les boules à facettes, ce n'est pas fait pour moi. En fait, le problème là, c'est que si j'y vais, je n'écouterai pas mon corps. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu écouterais trop la musique.

  • Speaker #1

    Oui. Je suis à fond dans le truc et que du coup, le coach va dire, allez, mais plus vite, plus vite, plus vite. Moi, j'irai comme une calue pour aller plus vite. Et pourtant, ma collègue, elle me dit, mais moi, j'en peux plus et tout. Je dis, mais ce n'est pas grave, allez, vas-y, vas-y. Et en fait, ce n'est pas grave. Pour moi, ce n'est pas grave, mais vas-y, quoi. Puis quand même.

  • Speaker #0

    Et en quoi c'est un problème,

  • Speaker #1

    là ? Parce que je vais aller dans la zone rouge. Et qu'avant, je ne savais pas qu'il y avait une zone rouge et que cette zone rouge, c'était plutôt déconseillé pour le corps, pour tout ce que ça pouvait générer de négatif, on va dire, pour mon physique et puis pour ma santé pure.

  • Speaker #0

    Là, je vais en profiter pour t'expliquer ce truc-là. En fait, pendant les traitements, c'est vrai qu'on recommande d'être plutôt dans la zone du milieu par rapport à l'échelle dont tu parles. Donc, pour ceux qui écoutent, c'est vraiment entre 4, 5, 6 sur l'échelle dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. Dans l'épisode sur l'activité physique et le cancer qui est sorti avec Solène, et sur un des premiers épisodes, le quatrième avec Rodolphe, où on parle vraiment de gestion de l'effort, et on parle de cette échelle. Et en fait, dans cette échelle, c'est vrai que pendant les traitements, c'est pas conseillé d'aller au-dessus, donc d'aller dans cette zone rouge, parce qu'en fait, il n'y a pas de bénéfices réels qui ont été prouvés. C'est-à-dire que c'est pas parce que plus t'en fais, quand t'es malade, c'est pas plus t'en fais, plus t'as des bénéfices. Ça marche pas comme ça, parce qu'effectivement, le corps, il a... Encore plus besoin de récupérer parce que sous chimio ou sous traitement, le corps, mine de rien, ramasse et la récupération est plus lente. Donc si on lui met une dose trop énorme en termes d'intensité d'exercice, c'est contre-productif. Après, hors traitement, et ça dépend où tu en es, parce que c'est pour ça que je te disais peut-être que le RPM tout de suite en reprise. effectivement, ce n'est peut-être pas la première chose à faire parce qu'il faut quand même récupérer petit à petit, aller progressivement si tu ne veux pas te faire mal. Mais après, ce n'est pas non plus... Dans la vie d'un sportif, je veux dire, ce n'est pas forcément négatif d'aller de temps en temps se mettre dans le rouge.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, à partir du moment où tu sais gérer ton effort, c'est-à-dire que tu as conscience que tu es à tel niveau, par exemple, de l'échelle, tu peux gérer le truc d'une autre manière. D'accord. Mais c'est sûr que ce n'est pas forcément nécessaire. à chacune de tes séances d'aller toucher cette Ausha du rouge. Mais si de temps en temps, t'as envie, pourquoi pas ? Moi, par exemple, je fais du RPM ou je fais parfois du trail ou j'ai fait ce genre d'activité. Parfois, c'est à fond la caisse. Mais par contre, je sais aussi relever le pied à d'autres moments. En fait, là où c'est problématique, c'est si c'est tout le temps dans le rouge, comme peut-être tu le faisais avant. Mais tu peux très bien varier ton entraînement comme ça avec des moments où tu vas être vraiment dans une intensité très élevée, surtout que tu es en bonnes conditions physiques et que tu es plutôt en forme. Je ne vais pas conseiller ça à quelqu'un qui a d'autres problèmes de santé ou qui a peut-être des problèmes cardiaques. D'ailleurs, il ne faut pas hésiter à en parler au médecin. Si tu as envie de savoir si c'est possible d'aller de temps en temps te mettre un petit peu dans des intensités plus hautes, tu peux aussi en parler avec le médecin.

  • Speaker #1

    Pour le coup... Dans mon programme précédent de celui que je suis en train de faire, qui est musculaire, je faisais un programme qui était renfaux et cardio. Et en fait, la partie renfaux cardio nous faisait vraiment monter dans le cardio. Et parfois, je sentais que vraiment...

  • Speaker #0

    C'est vraiment au-dessus de... Oui,

  • Speaker #1

    et parfois, je me disais... Et en fait, je me disais, c'est peut-être pas bien. Mais en fait, je savais que c'était de courte durée. Donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, ça me fait du bien. J'en ai besoin aussi. Et puis, je voyais qu'en fait, j'en avais pas des... des inconvénients par la suite. Bon, je pense que par contre, j'étais beaucoup plus rincée, on va dire qu'aujourd'hui, avec le programme musculaire, parce que c'est vrai qu'il était intense côté cardio, mais en même temps, je me suis un peu retrouvée parfois dans ce programme-là en me disant, voilà, ça, c'est aussi moi, en fait. J'ai besoin d'aller me chercher un peu plus de limites. Exactement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Plus de limites que sur celui-ci, qui me fait monter le cardio, mais plus par l'effort musculaire que par réellement le côté cardio. Le côté cardio.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, de toute manière, là, par rapport à tout ce que tu fais, si ça se trouve, si tu allais vraiment dans le rouge-rouge comme tu le décrivais, sur tes séances du matin, tu serais peut-être KO la journée. Après, ça a testé aussi d'une certaine manière. Si là, pour l'instant, ça te convient comme ça et qu'en plus, tu trouves que tu progresses, il n'y a pas forcément d'intérêt. Mais si à un moment donné, tu te frustres parce que tu as envie d'aller faire un peu de la haute intensité, fais-en aussi. Alors bien sûr, il faut s'échauffer. Tu ne le fais pas comme ça de but en blanc. Mais ton corps, il peut aussi progresser là-dessus. C'est une manière aussi de s'entraîner. Ça peut être une des manières de s'entraîner.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'après justement les soins de support, la gestion de l'effort... Oui, je me suis dit finalement, on m'apprend cette gestion de l'effort que je n'avais pas auparavant.

  • Speaker #0

    Je faisais de l'effort, mais sans me poser la question.

  • Speaker #1

    Sans trop savoir où tu en étais. Complètement. Et tu disais, tiens, que par exemple, ton papa avait tendance justement à pousser un petit peu, etc. Comment c'était pour toi ? Et après, on parlera un petit peu plus pendant les traitements. Mais comment c'était avant ? Donc même quand tu étais ado, enfant, comment c'était pour toi le sport ? Est-ce que tu en faisais déjà ? Est-ce que ça faisait partie un peu de ton environnement familial ? C'était comment ?

  • Speaker #0

    Moi, je faisais beaucoup de courses à pied. En fait, j'adorais courir. J'adorais le cross. Donc, j'étais qualifiée en cross départementale, cross académique. Bon, après là, je n'ai pas été très bien qualifiée, mais je le faisais chaque année, en fait, parce que c'était vraiment... J'adorais ça. Et c'est aussi là-dedans, en fait, que mon père me disait Mais allez, il faut y aller ! C'était vraiment... En fait, c'était mon coach sportif, mais à fond. Et en fait, pour lui, mais encore aujourd'hui quand on en parle, il faut se faire mal pour que ça puisse... Pour réussir, quoi.

  • Speaker #1

    Porter ses fruits, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc voilà, c'était vraiment... Non, ado, c'était de la course à pied.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te motivait, toi, là-dedans ? Parce que je comprends que ton père t'encourage plutôt, mais t'aimais, je veux dire, parce que tu aurais pu faire une autre activité et gagner dedans aussi, tu vois. Mais la course à pied,

  • Speaker #0

    particulièrement. Non, j'adorais parce que dans la nature, quand les profs nous faisaient faire leur crosse du collège à tourner autour du stade, je trouvais ça... Je n'ai jamais compris. Même encore aujourd'hui, je ne comprends pas qu'on puisse faire ça aux enfants. Je me dis, un enfant qui peut aimer le crosse... courir autour d'un stade, non mais il n'y a rien de plus...

  • Speaker #1

    Je suis comme l'athlée, d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, mais franchement... Voilà, il faut tout pour faire un monde. Heureusement qu'il y en a qui aiment ça. Mais moi, je ne vois pas l'intérêt. Par contre, courir, comme là, les crosses départementales, quand tu cours dans des petits bois, des petits chemins de terre, ou même comme au Parc de la Tête d'Or, je parle de Lyon, puisque voilà, on est de là, mais... Voilà, ça, je trouve ça sympa. Parce qu'en fait, tu ne vois pas le temps passer, mais tu peux aller très vite, tu gagnes. Et puis moi, je veux gagner, par contre. Le but, si j'y vais, c'est pour gagner. Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas pour la déco, quoi. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour... Je veux aller le plus vite possible, mais je veux gagner. C'est mon... Je me vois... Enfin, voilà, je... Moi, je suis une battante, en fait. Il faut que je gagne. Donc, je ne suis pas faite pour rester derrière ou pour être un petit footing sympa du dimanche. Je l'ai fait, je l'ai eu fait. Mais par contre, si je suis en cross, c'est pour gagner.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu te disais à cette époque, quand tu faisais justement du cross ?

  • Speaker #0

    Que j'allais gagner. Le cross académique, quand j'étais pas dans les 100 premières, je crois, ce qu'il fallait dans les 100 premières après. Alors, je sais plus combien on était, on était peut-être 400, un truc comme ça, je sais plus trop. Là, j'avais une grosse déception parce que pour moi, j'y allais, mais j'y allais pour gagner. Donc après, j'allais autre championnat de France, c'était sûr. Puis bon, en même temps, je me suis aperçu quand même que j'avais pas le niveau des autres. Mais en même temps, je m'entraînais pas comme eux du tout. En fait, moi, je pensais gagner sans forcément m'entraîner énormément ni rien. Je pense que je n'avais pas conscience réellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça impliquait ?

  • Speaker #0

    Parce que aussi, ça me faisait du bien, finalement. Je crois que je me sentais bien dans mon corps. Et puis, physiquement, je pense que j'en avais besoin, en fait. Sans trop réaliser et chercher à comprendre pourquoi, j'étais bien. Et je me faisais plaisir, en fait, dans ce moment-là. Et puis, c'était aussi certainement un moment de partage avec mon papa où je savais qu'il aimait ce côté... Tante, allez, on va y aller, tu vas gagner. Je pense qu'on était dans le même état d'esprit. C'était aussi ce moment-là.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été plutôt élevée dans un environnement un peu sportif ?

  • Speaker #0

    Oui, étonnamment. Mon papa est obèse, mais on ne s'en est jamais rendu compte sportivement parce qu'on faisait la course tous les deux pour savoir lequel allait gagner. Et quand j'étais plus petite, c'est lui qui me gagnait au début. Et ça, ça m'enrageait de me dire, mais il me gagne, mais ce n'est pas possible. Donc, on s'entraînait pour que je le gagne, parce que le but, c'était que je gagne la course. Donc, on avait une certaine distance. C'était du coup plutôt du sprint, pour le coup, mais il fallait que je le gagne. Et le jour où j'ai gagné, pour moi, ça a été le trophée. Et donc, après, on maintenait en disant, mais lui, il me disait, non, non, non. Je disais, si, si, on refait la course, parce que moi, je vais te gagner. Donc, on continuait. Donc, voilà. Mais en termes de sport, voilà, finalement, c'était ce moment de partage.

  • Speaker #1

    Surtout autour de ça. Et après, encore en grandissant, donc là, je dirais plus entre 20 et 40. C'est une grande fourchette, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été salle de sport. Salle de sport avec les cours collectifs. Plutôt cours collectifs, d'ailleurs. Donc, un peu ce que je citais tout à l'heure, les cuissades d'officier. En plus, chaque salle de sport a des termes un peu différents. Mais voilà, step. Pilote un peu, mais pour moi, c'est trop mou. Donc, j'ai du mal à adhérer. Voilà, je comprends et je sais qu'en fait, c'est du renforcement en profondeur et que c'est très bien pour les muscles profonds. Mais ça ne bouge pas assez pour moi, en fait. Ça ne me correspond pas. En plus, on y allait à deux avec ma collègue. On se faisait ça tous les midis. On y allait quatre fois par semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te motivait à cette époque ? Parce que tu aurais très bien pu ne pas en faire, ne pas aller à la salle.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pareil. Il fallait que je bouge, il faut que je fasse. Ça me crée un bien-être. J'ai l'impression que ça me donne des endorphines. C'est ça ? Je ne sais pas. J'ai vraiment cette hormone du bien-être où je me sens bien après. J'ai trop envie de le faire. Et je me défoule, donc ça me fait du bien. Et puis du coup, je pense qu'aussi, ce qui me motivait après doublement, c'était de la motiver, elle, à le faire en fait. Parce que je savais que ce n'était pas son truc. Je disais, mais allez, si, tu vas voir. Et du coup, sur les quatre cours, je m'arrangeais pour qu'il y ait un cours qui soit plus un peu dance, de façon à ce qu'elle puisse se faire plaisir et que ce soit moins musculaire ou moins côté sport, comme on peut le voir comme un sport, mais plus une activité physique où on se faisait plaisir aussi. Donc de danse, je ne sais plus. Je ne sais plus comment s'appelaient les termes à l'époque, mais voilà.

  • Speaker #1

    Il y avait ce côté d'encourager un peu ton entourage. Et tu n'as jamais eu trop de mal à te motiver ?

  • Speaker #0

    Pour la salle de sport, à deux noms. Quand il y en avait une à un moment ou un jour, on disait tu crois qu'on y va ? Ah oui, allez, on y va ! Donc, il y avait toujours une des deux qui arrivait à se motiver. Après, c'est plus la course à pied, par exemple, toute seule. Moi, le week-end, j'aimais parfois aller faire plus le côté footing. Et là, toute seule, je sais que j'ai plus de mal à me motiver pour me dire allez, je vais me faire un footing Voilà. Et du coup, par exemple, pendant le cancer, j'ai continué pendant un certain temps, tant que je me sentais à peu près bien. Mais j'y allais avec une copine, sage-femme, qui m'aidait un peu sur le suivi du cancer pour m'expliquer parfois les analyses de sang ou autre. Et du coup, elle me disait, je passe après le boulot. Et puis, si tu veux, on ira faire le footing toutes les deux. Et du coup, ça, je trouvais ça super sympa.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que tu as donc continué ?

  • Speaker #0

    Pendant les premières chimios, tant que ça allait. Et puis quand après j'ai commencé à sentir plus de fatigue et que j'ai vu, surtout j'ai découvert en fait que j'étais hyper essoufflée de monter mes marches d'escalier à la maison. J'ai 13 marches, ces 13 marches je les ai détestées au début parce que j'arrivais en haut en fait et j'étais... Et je dis à mon mari mais j'ai monté les marches de l'escalier quoi, c'est pas possible et je me reconnaissais pas du tout. Donc ça...

  • Speaker #1

    Ça, ça t'a mis un coup, oui.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça, ça met un petit coup au moral de se dire Waouh, là, OK, là, mon corps, il est en train de... En fait, je pense que ça allait aussi avec mon mental de me dire OK, j'ai un cancer. Bon, ben, ça me tombe dessus. Je n'avais rien eu en 40 ans de ma vie. C'est la première fois, en fait, où j'étais vraiment malade. Je n'avais jamais rien eu, même des grippes d'une semaine, je ne connaissais pas, enfin rien. Je n'avais rien, en fait. Et là, bon, oui, effectivement, on a pris un gros coup derrière les oreilles. Et en même temps, on s'est dit, bon, allez, je savais qu'il me soutiendrait. Là-dessus, il a été un accompagnant top. Et du coup, je me suis dit, OK, on va se battre contre ce crabe. Et le sport et toute ma condition va m'aider, en fait, parce que c'est ce qui était aussi compliqué. Alors, peut-être plus pour les autres que pour moi, parce que tout le monde se disait que j'étais sportive, que je mangeais sainement et que je fumais pas. Donc, pourquoi ça m'arrivait, en fait ? Pourquoi moi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde était bloqué un peu sur le pourquoi toi, alors que toi, tu étais déjà dans ta tête, de toute manière, c'est là, il faut avancer. C'est ça,

  • Speaker #0

    ce n'est pas de se lamenter sur son sort qui va faire que de toute façon, ça va résoudre le problème. Aujourd'hui, il faut que je gagne. Donc, c'était vraiment dans le même état d'esprit que le sport. Il fallait que je me batte et il fallait que je gagne. Et donc, j'allais le gagner, en fait. De toute façon, pour moi, je ne voyais même pas une autre issue. Je pense que je n'aurais pas gagné. Je ne sais pas comment je l'aurais vécu. Pour moi, c'était évident. que j'allais le gagner. Et du coup, malgré ce qu'on avait pu me dire, vous allez être fatigué, vous allez être ci, vous allez être là, etc. J'écoutais, mais je ne voulais pas...

  • Speaker #1

    Entendre.

  • Speaker #0

    Oui, je ne voulais pas que ça en devienne une fatalité. C'est peut-être que vous allez être fatigué, peut-être que... Et donc, dans mon esprit, c'était oui, peut-être, mais peut-être pas. Et donc, moi, j'étais dans le peut-être pas. Et donc, quand j'ai eu cet essoufflement, là, d'un coup, je me suis dit, ah...

  • Speaker #1

    OK, c'est possible, quoi.

  • Speaker #0

    OK, c'est possible. Donc là, OK, lui, je l'ai. donc là oui je coche entre guillemets ok Stéphée je l'ai tous les autres qui m'ont dit bah je sais pas forcément mais lui ok je l'ai et en même temps lui on me l'avait pas dit essoufflement,

  • Speaker #1

    on m'avait dit la fatigue mais comme certainement les médecins en fait parce qu'effectivement ils sont pas forcément dans cet esprit là aussi après ils sont pas dans notre corps c'est surtout que c'est lié et c'est vrai que tu vois quand tu m'en as parlé au téléphone l'autre jour j'ai fait le lien et je me suis dit mais effectivement quand t'es dans le corps médical c'est évident que fatigue est associée à de l'essoufflement. Mais quand tu n'es pas dans le milieu médical, tu ne peux pas savoir, en fait. Non. Mais c'est très lié à la fatigue, la dyspnée, comme on l'appelle. Et ça peut être aussi lié à de l'anémie, tu vois. Mais quand tu es fatigué, généralement, tu as aussi plus vite de l'essoufflement. Effectivement, tu avais parlé de la fatigue, mais on ne t'avait pas parlé de ce qu'entraîne la fatigue derrière. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et puis moi, la fatigue, pareil. J'étais tellement élevée là-dedans aussi de me dire, tu es fatigué, tu tombes, tu te relèves, etc. Donc la fatigue... Quand je disais tout à l'heure, je ne m'écoutais pas, je ne m'écoutais pas. C'est-à-dire, être fatigué, je ne sais pas ce que c'est. Je n'avais pas le droit d'être fatigué. Je m'interdisais d'être fatigué. C'est quoi fatigué ? Il faut arrêter. On a 20 ans, quand j'entends un enfant de 20 ans qui me dit je suis fatigué je dis quoi, t'es fatigué ? Ça veut dire quoi, fatigué ? Tu te lèves, puis tu bouges. Tu vas voir, si tu vas être fatigué avec de l'activité physique, tu ne seras pas fatigué. Donc, dans mon esprit, la fatigue, quand on me disait vous allez être fatigué même déjà ça, j'avais du mal à concevoir, voir les conséquences réelles. de ce qu'était la fatigue. Donc, alors que l'essoufflement, alors là, j'ai été vraiment loin à penser à l'essoufflement. Vraiment.

  • Speaker #1

    Et comment tu... Tu vois, je sais que le sport ou l'activité physique, plutôt au sens large, parfois, il y a des personnes qui n'osent pas en faire pendant les traitements, ou dès le début des traitements, parce que ne savent pas si c'est bien ou pas d'en faire, tu vois. Toi, t'étais comment à ce niveau ? Est-ce que les médecins t'avaient informé de... Enfin, est-ce que t'avais pu en discuter avec les médecins ? Et comment ils étaient aussi face à ça ? Parce que tu vois, il y a 8 ans en arrière, on en parlait déjà plus qu'il y a 15 ans en arrière, mais je sais que tous les médecins n'en parlaient peut-être pas autant que maintenant, par exemple.

  • Speaker #0

    Alors, il m'avait expliqué que j'aurais le droit aussi à des soins de support. Moi, je ne savais pas à l'époque ce que ça voulait dire, les soins de support, ce que c'était, qu'est-ce qu'il y avait. Et dans l'hôpital où j'étais, en fait, il y avait des soins de support différents qui ne sont pas tout le temps les mêmes dans les autres cliniques ou les autres hôpitaux. Et du coup, ils proposaient le soin de support, comme je disais, pour la gestion de l'effort, ce que je faisais tout à l'heure. Et il y avait aussi, par exemple, la marche rapide. Et ça, moi, par exemple, je connaissais le nom, mais sans plus. Et en fait, ils m'ont dit, venez voir, venez essayer la marche rapide. Et du coup, ils poussaient là-dedans, si tu veux. Alors, dans leur esprit, effectivement, ils te parlent tout le temps d'activité physique, pas de sport. Vraiment d'activité physique en disant, vous pouvez monter des marches d'escalier. C'est très bien. Il n'y a pas besoin d'aller courir comme une calue, comme je pouvais faire, pas du tout. Faites de l'activité physique. Vous pouvez aller marcher, vous faire une promenade, c'est parfait. Donc en fait, moi, j'étais là-dedans de me dire, OK, peut-être que mon corps sera obligé, je serai peut-être obligé de ralentir, mais il ne faudra pas que je m'arrête complètement.

  • Speaker #1

    Donc, tu avais quand même ce truc-là en tête et tu étais déjà, on va dire, convaincue que c'était plutôt un allié pendant les traitements. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon... Donc... Et puis, tu vois, mon amie sage-femme, elle m'aidait aussi là-dedans. C'est-à-dire que pour elle, on allait aller faire le footing ensemble. La question ne se posait pas que je ne le fasse pas, tu vois. Bon, jusqu'à un moment où effectivement, après, je lui ai dit, je vois bien. Et que là, on va lever le pied. Et pendant un moment, non, pendant un moment, j'ai vraiment levé le pied. Du moment où je n'allais pas à l'hôpital faire les soins de support, je ne faisais plus de sport à la maison.

  • Speaker #1

    Tu marchais quand même ? Tu continues un peu à marcher ?

  • Speaker #0

    Je marchais parce qu'en fait, j'habite à côté des quais de Saône et que pour moi, c'était facile. Donc, pour le coup, j'allais me faire une promenade sur les quais de Saône et là, de marcher. Mais du coup, c'était vraiment au rythme promenade, balade.

  • Speaker #1

    Tu continuais de faire de l'activité physique, mais tu avais adapté ton activité. Mais tu continuais quand même à avoir une certaine régularité. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et les jours où je sentais que je me disais, allez, en fait, je pense que j'avais ce mental où je me disais, attends, je vais l'essayer un peu en forme, un petit peu footing. Donc, au lieu de marcher. J'essayais un petit peu de faire les foulées de footings, tu vois, pour voir si... Parce que aussi, psychologiquement, j'en avais besoin. J'avais besoin de me dire... En plus, je croisais parfois des papys et des mamies, et du coup, je me disais, je suis en train de marcher comme eux, et moi, ça n'allait pas avec moi, en fait. Moi, je voulais une activité physique plus intense, et je voulais m'assurer que mon corps suive quand même un peu, tu vois, de ne pas me dire, mince, je suis à un moins 20 de ce que je pouvais être auparavant, tu vois. Donc, j'avais besoin au moins de me dire, au moins, je suis à zéro ou à un peu plus, mais pas au-dessous. Voilà.

  • Speaker #1

    Et comment tu as vécu le fait de devoir vraiment relever le pied ? Alors, peut-être pas dès le début, mais justement, progressivement, de devoir vraiment relever le pied, alors que tu avais quand même l'habitude d'être assez sportive. Tu vois, ça peut être d'autant plus dur pour des personnes qui sont très dynamiques, de devoir petit à petit relever le pied. Alors, peut-être... Presque dans la tête, elles auraient envie de continuer, mais à un moment donné,

  • Speaker #0

    il y a des choses qui... En fait, je l'ai compris avec mon corps. C'est-à-dire que quand je suis allée faire les petits mini-footings, j'ai vu que je ne pouvais pas tenir du tout la même distance. Mon essoufflement était vraiment plus important. Et puis, musculairement, je voyais que j'avais... J'avais des douleurs musculaires que je n'avais pas auparavant. Pour faire les foulées, je sentais que j'avais mal. J'avais l'impression que mes jambes pesaient des tonnes, alors qu'avant, ça aurait pu être une gazelle, mais pas loin. Tu fais tes foulées, tu ne t'en rends même pas compte. Tes jambes tournent comme si c'est normal. Et là, tu fais la foulée et tu te dis Waouh ! Oh là là, il va falloir que j'aille jusque là-bas. Et en fait, c'était toujours pareil. C'était moi qui me disais Bon, allez, je vais jusqu'au pont et je m'arrêterai au pont. Mais pour arriver jusqu'au pont, des fois, je me disais je ne vais pas y arriver. Je me disais si on va y arriver, il n'y a pas de raison, je vais y arriver. Mais je pense que j'y arrivais, mais j'y arrivais l'estimé. Et c'est comme ça que petit à petit, je me suis dit, là, ça ne va pas en fait. Tu vois bien que ton corps, donc plutôt que de courir, tu vas marcher. Et c'est comme ça que voilà. Et après, j'ai dû démarrer les soins de support. Et c'est comme ça aussi que effectivement, je me suis dit oui, finalement, le lien de cause à effet n'est pas... Et pas anodin de se dire, oui, peut-être que là, il faut écouter un peu son corps, apprendre. Le cancer aussi m'a beaucoup appris là-dessus, où le corps médical comme paramédical m'a commencé à m'apprendre, à me dire, il faut que vous posiez aussi des questions sur ce qui vous arrive, le pourquoi, du comment, etc. Et donc, j'ai appris finalement que j'avais un corps qu'il fallait que j'écoute et qu'on avait le droit de le pousser, mais qu'à un moment, il a besoin aussi de récupération et qu'il faut savoir le pousser, pas faire tout ou n'importe quoi. Et que se donner des objectifs, OK, mais des objectifs aussi atteignables ou autres. Et puis savoir que, oui, on a le droit parfois d'être fatigué, d'avoir le corps un peu... De se reposer aussi. De se reposer, de se dire non, là, même parfois sans fatigue, mais de se dire là, j'ai pas envie. Moi, pas envie, si, allez, t'as pas envie, mais t'y vas quand même. Et bien maintenant, non, j'ai pas envie. Et aujourd'hui, parfois, j'ai à mon mari, on peut être là le week-end à rien faire. Avant, ça m'aurait paru... Ah non, je ne vais pas rester là. Ah bah tiens, on prend les vélos, on y va, on fait ci, ou même toute seule. Là, maintenant, ça m'arrive de me dire, non, mais là, j'ai pas envie, en fait. En fait, j'ai envie de faire quoi ? Non, j'ai juste envie de me poser, de bouquiner. Eh bah oui, je me pose et je bouquine.

  • Speaker #1

    Oui, tu acceptes plus facilement maintenant ? Oui. Ce que tu n'aurais pas fait en classe ? Non,

  • Speaker #0

    mais parce que maintenant, j'écoute mon corps sur le fait de, non, là, il n'a pas envie. Peut-être que là, il a fait ce qu'il avait à faire en termes d'activité. C'est pas grave. Et puis peut-être que dans une heure, deux heures, je bougerai, j'irai faire autre chose, je n'en sais rien. Mais là, à l'instant T, non.

  • Speaker #1

    Et petit à petit, quand tu as commencé à comprendre ça tout au long des traitements, c'est même pendant les traitements que tu as commencé à comprendre qu'il y avait besoin peut-être de plus écouter ton corps. Les soins de support, tu les as commencé pendant ou vraiment à la fin ? Ou après même ?

  • Speaker #0

    Je crois que je les ai commencé après la chimio. Oui, après la chimio et avant la radiothérapie.

  • Speaker #1

    Et donc pendant la chimio, tu étais sur ton rythme à toi et tu faisais ce que tu te sentais de faire. Oui. pas forcément si c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Après, j'ai rencontré, là, pour le coup, une kinésiologue. Je ne connaissais pas le métier, je ne connaissais pas... Et en fait, cette personne-là m'a ouvert aussi, justement, l'esprit sur le fait d'écouter. C'est elle, d'autant plus, qui m'a appris et qui m'a expliqué comment écouter son corps. Les deux se sont mêlés, je pense, en fait, à peu près sur les mêmes périodes. Et c'est ce qui a fait que, effectivement, du coup, côté sport ou activité physique, du moment où on t'explique qu'il faut t'écouter, ben, tu... Tu prends un peu plus les choses dans ce sens-là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    T'en tiens compte.

  • Speaker #1

    Et maintenant, si tu devais conseiller quelqu'un qui est en train de vivre justement la maladie, qui est peut-être en plein traitement, qu'est-ce que tu aurais envie de lui donner comme conseil à ce niveau par rapport à l'activité physique ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais que c'est possible, qu'il ne faut surtout pas désespérer et se dire qu'il est au plus bas et que jamais il pourrait reprendre le niveau auquel il était auparavant. Parce que si, en fait, on peut. Ça demande un peu de temps. de temps. Il faut juste laisser du temps à notre corps, à notre esprit aussi, je pense, parce qu'on a besoin de le comprendre, mais qu'en fait, on y arrive. Et au contraire, je pense qu'on en ressort plus fort. Aujourd'hui, j'ai un peu de chair de poule en vous le disant, mais en même temps, je me dis que ça a été intense, mais ce qui m'est arrivé est arrivé pour une bonne raison. Et je pense que je le vis vraiment comme une expérience. et que c'est une très bonne expérience dans ma vie parce que je pense que finalement, je n'allais pas dans le bon sens pour moi, pour ma santé et pour mon corps. Donc, positivez-le et dites-vous que vous reprendrez votre niveau sportif, c'est sûr, ou en tout cas de votre activité physique. Peut-être pas le même niveau, mais au pire, ce n'est pas très grave parce que le principal, c'est que vous vous sentiez bien et que vous arriviez à... Oui, à... à vous sentir bien avec le niveau que vous aurez et à le poursuivre. Et puis, les années, il nous en reste tellement à vivre que forcément, on arrivera à le retrouver. Aujourd'hui, je suis même incapable de savoir si j'ai le niveau d'auparavant. Mais en réalité, je m'en fiche. Parce que le niveau que j'ai aujourd'hui me convient parfaitement bien.

  • Speaker #1

    Et tu vois, en te remettant un petit peu à l'époque des traitements, alors je sais que ça commence à faire plusieurs années, quel conseil tu aurais envie de donner à quelqu'un qui est vraiment là, en train de... Peut-être d'être dans un traitement et qui ne sait pas forcément quoi faire avec l'activité physique, qui n'a peut-être pas encore initié quoi que ce soit, tu vois, qui n'est peut-être pas non plus dans la même situation dans laquelle tu étais. Mais quel raisonnement tu aurais envie de lui faire avoir, tu vois, vraiment pendant les traitements, peut-être pour l'encourager à poursuivre l'activité physique ou à s'y mettre d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, en fait, j'ai trouvé très bien leur terme, parce que c'est vrai que souvent, on parle sport. Et je trouve que le terme activité physique est plus adapté, finalement, et qu'on n'a pas besoin de courir comme des calus, comme je pouvais le faire ou autre. C'était marcher, c'est déjà très bien. Si on se sent bien de faire un tour de vélo, pourquoi pas ? La marche rapide, en réalité, c'est vrai qu'il faut apprendre le mouvement du bâton, mais en même temps, c'est même presque un peu ludique.

  • Speaker #1

    Pour la marche nordique ?

  • Speaker #0

    Pour la marche nordique, oui, c'est ça, la marche nordique, pardon, pas la marche rapide. Et souvent, pendant les traitements, il y a ces groupes de soins de support. Et moi,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #0

    je trouve que c'est génial. Il faut le faire. Il faut le faire. Moi, si j'avais été encore plus près de l'hôpital, je pense que j'en aurais fait beaucoup plus. Il faut y aller. Il faut parce qu'en plus, on partage aussi avec les autres. On n'est pas obligés. Mais ça nous ouvre aussi sur le fait du... De voir aussi que les autres, parfois, ils sont moins bien que nous. Donc, ça nous motive finalement à se dire aussi, finalement, je n'ai pas trop un plan parce que je ne suis pas dans un état si mal que ça quand je vois les autres personnes autour de moi. Et puis, on se motive vraiment les uns les autres, en fait, parce que peu importe les cancers. Pendant mon soin de support de la gestion du sport, j'ai rencontré un papy adorable qui avait un cancer des poumons. Mais on a partagé des choses hyper intenses. Mais avant que je sache son type de cancer et que lui sache le mien, Je ne sais pas combien il y a eu de séances, mais on s'en foutait, ce n'était pas le débat. On était là parce qu'on avait les mêmes objectifs et que notre objectif à tous, c'était de se battre contre ce cancer et qu'on voulait tous aller dans l'activité physique parce qu'on avait tous un objectif, c'était notre santé et qu'elle passe forcément par l'activité physique. Et au contraire, ça nous fait du bien au mental, surtout quand on est dans les traitements ou plutôt que d'attendre le jour de la prochaine date où on aura la prochaine chimio ou la prochaine radio, etc.

  • Speaker #1

    Ça permet de passer comme des petits objectifs, des petites étapes.

  • Speaker #0

    Et puis, en plus, on rencontre des personnes aussi. Les coachs d'APA, c'est génial parce qu'en fait, ils sont hyper positifs. Ils nous expliquent. On a besoin d'explications parce que nous, on n'y connaît rien finalement dans tout ça. Et ils ont un optimisme qui nous tire vers le haut aussi. Et puis même, tous les gens qui sont autour nous tirent vers le haut et nous aident. On voit ceux qui sont sur le tapis, parfois ils mettent un pied derrière l'autre, mais à une vitesse qui paraît au départ hyper lente. Mais en fait, parce qu'aujourd'hui, ils en sont là. Et puis, quelques séances après, on les voit aller un peu plus vite. Et même nous, on leur dit, mais c'est génial. Et puis, on se fait le pouce les uns les autres. On se dit, super, bravo, super. Alors qu'en réalité, on ne sait même pas son parcours. Mais ce n'est pas le débat. En fait, on est là tous ensemble. On serre les coudes. On se motive. C'est ça. Et que... Et que c'est tout ce qu'il n'y en a aucun de nous qui mérite. Parce que peu importe la raison pour laquelle on n'en sait rien, et on ne veut même pas savoir, parce qu'en fait, on veut tous se battre et on veut tous vivre hyper jusqu'à 100 ans. Exactement. Je ne sais pas les autres,

  • Speaker #1

    mais j'espère pour eux. Je te remercie beaucoup, Cathy, pour tous tes échanges là-dessus. Et j'aimerais bien peut-être t'entendre, je ne vais pas me partager un dernier truc. Ça pourrait être, imaginons qu'il y ait quelque chose à faire un peu différemment. dans tout ce que tu as appris par rapport à, comme tu dis, cette expérience-là du cancer, et toujours en lien vraiment avec l'activité physique, mais qu'est-ce que tu aurais fait peut-être différemment si tu l'avais su au départ, si tu avais su cette Ausha au départ ? Qu'est-ce que tu aurais fait ? Comment est-ce que tu aurais géré différemment peut-être ton activité physique si tu l'aurais géré différemment ? Parce que c'est peut-être pas dit, tu vois, avec du recul.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. À part peut-être aller encore... Revenir aux soins de support, je pense que...

  • Speaker #1

    D'y aller plus vite, peut-être ? Plus vite. Enfin,

  • Speaker #0

    plus tôt. Oui, plus tôt. Et plus tôt pour pouvoir en faire plus de séances, en fait. Mais c'est vrai que pour moi, c'était moins bien adapté. Parce que de chez moi, l'hôpital est à 40-50 minutes. Donc, je ne pouvais pas y aller tous les jours. Ce n'était pas pratique.

  • Speaker #1

    Maintenant, il existe même de la visio, parfois. Tu vois, avec certains hôpitaux. Des séances d'activité physique adaptées en visio. Et même... en dehors des structures hospitalières. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui se sont développées grâce au Covid aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, si c'était à refaire, ce que je ne me souhaite pas, mais si c'était à refaire, ce serait peut-être cette partie-là, en tout cas, d'y aller davantage. Parce que c'était vraiment... Pour moi, c'était un vrai gros soutien. Ces moments-là, en fait, j'en retiens que des bons moments, même si c'était de l'effort, même si physiquement, je découvrais aussi que mon corps n'était pas aussi en forme que j'aurais pensé ou que je l'aurais espéré. Mais ce n'était pas grave parce que de toute façon, je savais que ça allait aller vers du mieux.

  • Speaker #1

    Tu étais convaincue déjà dans ta tête.

  • Speaker #0

    Oui, mais la coach sur place ne te le faisait pas croire, si tu veux. Elle te l'expliquait et c'était une évidence que forcément, ça allait s'améliorer. Donc, il fallait juste continuer à persévérer. Et puis, justement, dans ces soins, tu as les personnes qui ont commencé, eux, depuis bien plus longtemps que toi. Donc, tu vois, en fait, et tu dis, c'est super ce que vous faites. Et là, elle te dit, oui, mais moi, quand je suis arrivée, je faisais moins bien que vous. Et donc là, ce n'est pas que du blabla de coach auquel tu pourrais dire, oui, elle me dit ça. Mais en fait, non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Elle vécu des autres fois.

  • Speaker #0

    Donc, oui, je pense que ce serait... Si c'était à refaire, ce serait peut-être ça. Oui.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ces derniers conseils. Je pense qu'effectivement, c'est important de se tourner vers l'activité physique adaptée, les soins de support qui existent, qui sont, comme son nom l'indique, un support, un soutien. C'est vrai que plus on s'y met tôt, ce n'est pas toujours facile parce que quand on est diagnostiqué, il y a tellement de choses qui nous tombent sur la tête que ce n'est pas évident de s'y intéresser dès le début. Mais c'est vrai que plus vous vous y intéresserez rapidement, Plus ça vous aidera aussi à limiter la perte de conditions physiques et faire en sorte que la qualité de vie soit maintenue le plus possible. Et ça, je pense que c'est super important pendant tous les traitements. Je te remercie encore une fois de m'avoir partagé et d'avoir partagé à tout le monde ton expérience. Et puis moi, je ne te souhaite que de continuer le plus possible l'activité physique parce que déjà, c'est un pilier dans ta vie. Et en plus de ça, comme tu l'as bien compris, c'est, je pense, un ingrédient indispensable pour vieillir le plus longtemps possible. Et pour tous ceux qui nous écoutent, alors tout le monde n'est pas dans la même situation et il y a des personnes qui n'ont peut-être pas, on va dire, la même expérience. Et peut-être que pour certaines personnes qui écoutent, c'est très difficile et on va dire que vous n'avez peut-être pas, je ne sais pas comment le préciser, mais on ne sait pas forcément où ça ira pour vous. Mais en tout cas, essayez de faire en sorte de maintenir ce qui est possible de maintenir parce qu'autant vivre votre quotidien du mieux possible. Et je vous souhaite vraiment de... de trouver aussi des personnes pour vous entourer à ce niveau, de contacter peut-être des associations. Et je vais m'arrêter là sur ces derniers mots. Je vous souhaite à tous une belle journée et à bientôt pour un prochain épisode. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

Description

Combattante, dans le sport comme dans la maladie, Cathy nous raconte dans cet épisode comment elle a surmonté cette épreuve et comment elle gère son activité physique. Elle se livre sur ses apprentissages les plus précieux, et transmet une énergie et une détermination formidables à travers son récit ! Plongez au coeur de son histoire pour le découvrir...


Bonne écoute 🎧


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


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À propos de moi :

🤸🏻‍♀️ Ma 1ère casquette, c'est l'Activité Physique Adaptée (APA), ça veut dire que je suis capable de vous proposer un accompagnement (physique) adapté à vos besoins, vos capacités et vos envies. En gros, c'est moi qui m'adapte à vous et pas l'inverse !


🦀 Pendant 6 ans, j'ai accompagné plus de 2000 personnes atteintes de cancer à reprendre ou maintenir une activité physique régulière peu importe le moment de leur parcours.


🕵🏻‍♀️ Et pendant tout ce temps, je me suis posée la même question : comment faire pour adopter un mode de vie actif qui soit à la fois RÉGULIER et DURABLE ?


🧠 C'est là que ma 2ème casquette est arrivée : la préparation mentale. Là, ça veut dire que je suis en mesure de vous aider à identifier vos freins et faire évoluer votre mental pour que vous n'abandonniez pas devant les obstacles, que vous ayez un état d'esprit propice à cet objectif et que vous soyez mieux armer au quotidien.


🤓 J'apprends tous les jours que ce soit à travers des formations (PNL, prépa mentale, entretien motivationnel) ou des livres/podcasts/vidéos (neurosciences, communication, psychologie humaine, changement de comportement, pédagogies, marketing, etc.)


🏀 Côté sport, j'ai été passionnée par le basket pendant 15ans avant de devenir une adepte du "multi-activités" ! J'adore varier en fonction de mes journées et de mes envies. Et puis, si vous m'apercevez dans la rue, il y a de grandes chances que je sois sur mon vélo. 🚲


💡 Je m'intéresse particulièrement aux non-sportifs qui veulent réussir à avoir une activité physique régulière pour être aussi bien physiquement que mentalement, et ainsi s'en mettre plein la vue dans toutes les dimensions de leur vie !


Je serai ravie que vous en fassiez partie,


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. C'est parti pour une nouvelle histoire d'activité physique. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à tous ceux qui découvrent le podcast Mouvementale à partir de cet épisode. Aujourd'hui et à l'occasion d'Octobre Rose, j'ai eu envie de vous faire découvrir l'histoire de Cathy, puisqu'elle a été elle-même touchée par un cancer du sein en 2016. Et ça va être l'occasion de découvrir son histoire à partir de l'activité physique, bien sûr. Donc de voir comment ça s'est passé finalement pour toi avant la maladie, comment ça s'est passé pendant la maladie à ce niveau, également là où tu en es aujourd'hui après quand même plusieurs années. Et donc je suis ravie en fait de t'accueillir avec moi au micro. Et je suis très contente en fait parce que rien que quand on discute toutes les deux, il y a une belle énergie et je sais que tu vas réussir à travers cet épisode à diffuser toute cette énergie. Donc je suis ravie de t'avoir à mes côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Magali. Puis j'espère que ça pourra servir à d'autres personnes qui vont être dans le même cas que moi à un moment.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va faire en sorte, puisque bien sûr, pour tous ceux qui écouteront cet épisode, il y a des personnes qui sont directement concernées par la maladie, des personnes qui sont peut-être aidantes ou qui connaissent quelqu'un dans leur entourage qui est touché par la maladie. Ou alors, peut-être simplement des personnes qui ne sont pas concernées, mais qui s'y intéressent, qui profitent aussi du mois d'octobre pour justement... se sensibiliser un petit peu plus, en découvrir davantage sur le sujet, puisque, comme vous l'avez entendu, on va aussi parler du autour de la maladie, de comment, de manière générale, l'activité physique s'inscrit dans ta vie et comment tu l'as gérée pendant les traitements. Donc, si je peux me permettre, c'est déjà de te poser la question, de te présenter rapidement pour qu'on ait un petit peu une idée globale de qui tu es et ensuite, moi, je vais t'amener. à travers mes questions, bien entendu, à différents points de ta vie pour parler de l'activité physique.

  • Speaker #1

    Donc, oui, je suis Cathy, j'ai 48 ans, je suis mariée maintenant, suite au cancer, justement. Mon mari m'avait demandé en mariage, mais le cancer a mis un peu de délai entre la demande et le jour. Et j'ai deux enfants de 17 et 14 ans. qui ont traversé cet épisode avec nous, d'ailleurs. Donc, voilà. Et je travaille en agence de communication.

  • Speaker #0

    Ok. De toute manière, on en découvrira peut-être plus à ces différents niveaux tout au long de l'épisode. Et peut-être ce que j'aimerais, c'est déjà de savoir là où tu en es aujourd'hui par rapport à l'activité physique. Donc, tu nous dises un petit peu ce que tu fais en termes d'activité. Et puis, petit à petit, on rembobinera un petit peu le fil.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un programme de fitness qui est réparti sur quatre jours dans la semaine, quatre jours sur sept, entre 30 et 40 minutes. Je le fais tous les matins par rapport à mon organisation, ça m'arrange. Je fais ça tous les matins. En général, c'est lundi, mardi, jeudi, vendredi. Comme ça, ça me permet de faire une pause dans la semaine. En plus, c'est aussi recommandé dans le programme. Et puis le week-end, c'est vraiment le moment où... Pour le coup, je passe du temps avec ma famille et du coup, le sport se fait naturellement si on va faire une balade, si on va faire du vélo ou autre activité ensemble. Le mercredi soir, je fais de la Zumba là où on habite. Et puis avec mon mari, on s'est inscrits cette année au badminton. Et donc du coup, on y va le lundi soir et le jeudi soir. Et en fait, l'objectif, c'est qu'on puisse y aller avec nos enfants justement le samedi et le dimanche. Ou samedi ou dimanche, on verra. parce qu'ils aiment ça aussi et que du coup, on puisse partager aussi le sport et justement toutes les valeurs du sport ensemble. Pour le coup, c'est important pour nous. Donc, on veut aussi leur diffuser. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. Je ne savais pas du tout ce que tu faisais. Et par rapport aux autres épisodes, je découvre un peu en même temps que vous qui écoutez l'épisode Ton histoire, Cathy Tu fais énormément d'activités puisque tu en fais toute seule, si j'ai bien compris, à travers ce programme-là. C'est un programme que tu fais en ligne, avec une application ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est un programme en ligne avec une application où, en fait, à l'origine, je ne sais plus trop comment je l'ai retrouvé. Ça devait être sur Internet, en fait. Et c'est une coach sportive de fitness, où je l'avais trouvé sur YouTube, donc en version gratuite. Et le programme m'avait paru intéressant parce que je voulais reprendre le côté cardio, mais en même temps... Faire vraiment aussi un côté musculaire et aller aussi dans le sens de me dire si ça peut me permettre aussi de perdre des kilos, etc. L'idée était partant de ça, je pense, d'ailleurs, à l'origine. Et du coup, de me dire, en plus, très bien, ça va m'aider aussi à me motiver, à me remettre dans le sport. Et puis, en fait, j'ai adhéré complètement, je pense, à son fonctionnement, à la mentalité de cette coach. Tout le principe, en fait, me convenait très bien. Et ils ont développé avec son mari une application. Et du coup, maintenant, on s'est même abonnés à l'application de façon annuelle. Parce qu'en termes de coûts, ce n'est pas cher du tout. Et en faisant évoluer l'application, ils la font évoluer vers du plan alimentaire.

  • Speaker #0

    Donc, ça mêle les deux ?

  • Speaker #1

    Les deux se lient et je me suis dit que c'est génial,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on veut. Et ça, tu le fais depuis quand ? En tout cas, toute cette répartition dont tu as parlé, ça fait combien de temps que tu es sur ce Ausha ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, je pense, à peu près. Entre temps, je me suis fracturée des choses. Du coup, ça a mis en stand-by avec la rééducation, etc. Là, je n'avais plus le droit de le faire pendant neuf mois. Du coup, bien contente de pouvoir le reprendre à fond et de me dire... Et puis en plus d'en voir les bienfaits physiques. Même si finalement, je ne le vois pas encore réellement, en tout cas en termes de poids sur la balance, mais je le vois en termes de morphologie. Donc ça me motive et puis je me sens... Je me sens bien, en fait. Je me sens mieux. En forme ? Oui, je me sens en forme. OK. Et je le sens au global dans tout. Et puis forcément dans ma tête, en fait, parce que je me sens bien physiquement. Et puis de faire ça tous les matins, je me lève volontairement plus tôt pour le faire. Mais ce n'est pas une corvée de me lever plus tôt pour le faire parce que je sais qu'après, je serai bien et que du coup, ça me met dans un bon move pour la journée. Je n'en fais rien.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, quand tu es peut-être dans le lit, juste avant de te lever, Tu n'as pas forcément de mal à te lever, en fait ? Du tout. Tu le fais, voilà. C'est un peu un automatisme, mais c'est quelque chose qui est ancré chez toi. Oui.

  • Speaker #1

    Et pourtant, en même temps, j'apprécie le mercredi, où je sais que justement, ça va être ma pause. Mais justement, la coach l'explique aussi très bien, de dire que c'est important aussi de pouvoir laisser un temps de récupération au corps. Et je le vois, parce qu'il y a eu des semaines où ça m'arrangeait de me dire, maintenant, je fais les quatre jours d'affilée. Et en fait, j'ai senti que je peinais sur le troisième ou le quatrième jour. Alors que les semaines où, effectivement, je fais ça en général, ma pause le mercredi, parce que déjà, les deux premiers jours sont intenses physiquement. En plus, là, c'est plutôt du musculaire, en fait, le programme, mais qui, en réalité, fait du cardio. Ça aussi, il nous l'explique très bien. Et je pense que j'avais aussi besoin de ça. En fait,

  • Speaker #0

    qu'on travaille un peu tout,

  • Speaker #1

    qu'on travaille tout. et qu'on m'éduque, qu'on me rééduque finalement sur des fois des a priori qu'on a et de l'entendre me le dire et de pouvoir se dire non, en fait, le corps, ce n'est pas de se marteler à fond, de faire du sport intense qui va faire que du coup, je serai mieux après pour autant. Alors que là, du coup, même 30 à 40 minutes par jour, en fait, ça me suffit très bien. En général, après... Oui,

  • Speaker #0

    tu as ta dose.

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai eu ma dose. Je n'ai pas envie d'aller refaire un autre des autres programmes proposés ou quoi que ce soit d'autre. Pour le coup, j'ai fait mon sport, je suis contente. Ensuite, je bosse. Et le soir, si c'est le lundi et qu'on va au badminton, ce n'est pas le même style. Ce n'est pas le même style. Déjà, ce n'est plus cardio, surtout par rapport au programme que je fais qui est plus musculaire, même s'il y a ce côté cardio, forcément, parce qu'en plus, c'est avec du poids. Donc, j'augmente le poids pour... En challenge aussi, en plus, moi, je suis très challenge. Donc, ce n'est pas la même démarche, en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi d'ailleurs ce qui te motive, que ce soit à faire le programme dont tu viens de parler, de faire le badminton ? J'imagine que tu as un peu des motivations différentes. Il peut y avoir une motivation globale, mais après, ce ne sont pas les mêmes choses qui te donnent envie de faire...

  • Speaker #1

    Alors, vraiment, le côté, le programme du matin, le programme plus musculaire, c'était vraiment... Enfin, là, sur celui-ci de programme, c'est vraiment... il est plus musculaire, mais c'était vraiment... À l'origine, je pense vraiment le côté perte de poids ou maintien du poids, en fait. Parce que je sais que j'arrive sur la ménopause, justement, en plus avec le cancer, tout est un peu déréglé encore chez moi. Donc, en fait, je veux vieillir bien. Et je sais qu'on vieillit. Et moi, je veux vieillir très vieille. Je veux mourir à plus de 100 ans. J'aime trop la vie, en fait. Donc, je me dis, et c'est aussi comme ça que j'ai motivé mon mari à se mettre aussi avec moi sur le programme. Parce que je lui dis, voilà, on n'a même pas encore 50 ans ou quasi 50 ans.

  • Speaker #0

    Il y a encore la moitié.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Il faut qu'on soit en super forme, en fait. Donc, il faut se mettre dedans plutôt que de se laisser un peu aller par moments. Puis, c'est plus facile de se laisser aller. Donc à un moment de se secouer, de se dire non mais allez, en plus on a eu de l'entourage autour de nous qui ont nos âges. Et en fait quand on les a vus physiquement et tout, on s'est dit mais nous en fait on ne veut pas être comme ça, on ne veut pas que physique. Mais on a vu que le physique allait avec justement leur santé, leur bien-être. Et on s'est dit mais non, nous ce qu'on veut ce n'est pas ça. Donc ça m'a permis complètement. Et après, ça, c'est vraiment pour le programme du matin. Et puis, parce que je savais que je me sentirais bien et que j'en avais besoin. Ça va avec moi. J'ai besoin de me dépenser. J'ai besoin de... C'est mental, en fait. Donc, ça me motive. Ça me fait du bien.

  • Speaker #0

    Oui, comme tu dis, ça te met dans de bonnes dispositions pour la suite de ta journée. Oui.

  • Speaker #1

    Même si à la fin, je suis rincée. Mais il me faut le temps, comme tout le monde, de perdre sa chaleur, on va dire, etc. Ensuite, on prend la douche. Et à partir de là, ça y est, quoi. Le monde s'ouvre devant nous et la journée démarre. Et en fait, je suis super bien.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça m'intéresse de savoir, parce que je sais que tout le monde ne gère pas de la même manière de faire de l'activité vraiment le matin. Et j'entends souvent, oui, mais moi, quand je fais ça le matin, après, c'est horrible ma journée, je suis crevée toute la journée. Toi, comment tu le vis ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je le vivais très bien. Enfin, je le vis très bien. Et du coup, à un moment, je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, ce que je fais, c'est bien ? Et comme je n'avais pas une coach sportive à qui vraiment poser la question, Il n'y a pas très longtemps, mon mari me présente, enfin, on rencontre un de ses amis qui, lui, est justement pas complètement coach sportif, mais pas loin. Et il fait du sport type Aikido, etc. Et donc, je savais qu'en termes de sport, je pouvais lui poser la question et qu'il était de bon conseil. Et donc, je lui pose la question, je lui dis, tu sais, moi, je fais le matin à jeun, est-ce que ça pose problème ? Il me dit, mais aucun problème. Si toi, tu le vis très bien et que t'es bien...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est si toi, tu le vis bien, en fait, c'est à tester et si ça passe bien, voilà.

  • Speaker #1

    Complètement. Mon mari, pour le coup, fait le même programme que moi, mais lui, il le fait le soir en rentrant du travail parce que par rapport au fonctionnement, ça s'adapte mieux pour sa journée à lui. Et moi, je lui dis, avant, c'est ce que je faisais. Je faisais le soir souvent en rentrant de l'agence. Aujourd'hui, je télétravaille, donc pour moi, c'est plus simple de le faire le matin. Ça me convient mieux. Et en fait, physiquement, je m'aperçois que ça me convient. En fait, c'est ce qui me convient le mieux. Et malgré de faire le sport à jeun, je m'étais dit, peut-être qu'il ne faudrait pas que ce soit contre-productif. Et en fait, lui m'a confirmé que non, et que d'autant plus si moi, je le vivais très bien. Et en fait, je le vis très bien. C'est surtout ça,

  • Speaker #0

    lui. Je pense que c'est ça le plus important, parce que pour des personnes, ça n'a pas passé. Ça peut même être risqué, tu vois. Et parfois, en fait, il suffit de manger un tout petit truc. Ça peut être une demi-madone, un bar. Moi, je bois beaucoup, par contre. Si pour toi, ça passe bien...

  • Speaker #1

    Moi, je bois avant de commencer. Je bois déjà... En me levant, je bois déjà pas mal. Ensuite... pendant le programme, je bois et je prends aussi des compliments alimentaires qui sont des acides aminés pour le coup, justement pour une meilleure récupération en cours d'activité. Et du coup, je pense que ça me suffit. Et puis, je bois beaucoup pendant l'activité, par contre.

  • Speaker #0

    Et donc, tu n'as pas forcément de gros coups de barre ?

  • Speaker #1

    J'en ai aucun, en fait.

  • Speaker #0

    Et après, tu as une pile électrique.

  • Speaker #1

    Non, même pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que je connais un peu. Je te trouve très dynamique, tu vois. Pile électrique, je ne sais pas, c'est peut-être extrême comme terme, mais... Tu as de l'énergie.

  • Speaker #1

    J'ai de l'énergie.

  • Speaker #0

    Tu as de l'énergie. En fait,

  • Speaker #1

    je suis...

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais vu sans énergie, en tout cas, moi.

  • Speaker #1

    Je suis super bien, effectivement.

  • Speaker #0

    OK. Et tu arrives en plus à garder ton énergie sur la journée. OK. Et par rapport, donc là, plutôt au badminton, qu'est-ce qui te motive ? Parce qu'en plus, tu le fais avec ton mari.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est le partage avec mon mari. En fait, notre premier enfant vit... vers la fac en fait, donc il a quitté la maison l'année dernière. Ma fille cette année, elle vient de quitter la maison, et en internat, enfin en tout cas de façon on va dire sporadique, pas toutes les semaines mais voilà, et donc je lui dis c'est l'occasion en fait, on va se dire que ces semaines-là où on n'est que tous les deux, on peut en profiter parce qu'on n'est plus dans la routine et surtout à regarder l'heure le soir pour que les repas soient vraiment prêts à telle heure pour nos enfants, on n'a plus ces contraintes-là. On peut se permettre de revenir un peu à notre mode quand on était tous les deux sans les enfants. Et du coup, je lui ai dit, mais c'est excellent, qu'est-ce que tu voudrais faire ? Donc, on voulait se faire du squash, mais malheureusement, là où on habite, on n'arrive pas à trouver facilement des terrains de squash dispo. Donc, on s'est dit, on adore le bad, justement, l'été, beaucoup, avec les enfants et tout. Donc, on s'est dit, on va voir le badminton. Et en fait, on a testé, on s'est dit, c'est génial. Et donc, on se fait ça de 20h à 22h. On rentre, du coup, on se fait un petit repas de notre plan alimentaire. Et voilà. Et en fait, on a partagé un super moment ensemble. Parfois, on n'est même pas ensemble dans le terrain, etc.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes réunis autour d'une même activité.

  • Speaker #1

    Et puis de se regarder, oui. Parfois, de le voir, lui, en train de jouer avec Doge, je me dis, c'est génial, c'est cool. Il se fait plaisir aussi. En plus, moi, je lis un peu plus facilement avec les gens. Je suis plus à l'aise. Mon mari, je sais qu'il est un peu plus sur la retenue. Donc... C'est aussi ce qui m'a motivée de me dire, en fait, je vais aussi lui mettre le pied à l'étrier pour qu'il ose et qu'il y aille, parce que je sais qu'il en aurait envie de faire ça depuis longtemps, mais que par lui-même, il ne se sentait pas très à l'aise d'arriver au mieux que tout le monde, d'aller le regarder.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est plus simple de le faire à deux. Tout à fait. Complètement.

  • Speaker #1

    Et du coup, et en plus, dans notre tête, c'est aussi l'objectif de pouvoir le faire à terme avec nos enfants le week-end. Ok. Voilà. Donc,

  • Speaker #0

    c'est chouette de partager ça aussi. Et de ce que j'ai compris, quand tu as expliqué un petit peu comment ça s'était organisé pour toi quand tu avais les enfants, plus les enfants maintenant, tu disais qu'en fait, ça vous a permis de retrouver un peu votre rythme d'avant. Donc, c'est quelque chose que vous faisiez déjà parce que quand tu me disais oui, c'est l'occasion de partager un moment ensemble, je me disais oui, mais vous pourriez très bien aller au Cinoche, faire d'autres choses que de faire du sport ensemble. Mais en fait, de ce que je comprends, c'est quelque chose que vous faisiez déjà bien avant.

  • Speaker #1

    Alors, le côté sport, non. Parce que pour Marie, il faisait du sport avant de me rencontrer plus jeune, etc. Et puis après, en fait, il n'en faisait plus ou pas. Et c'était que moi, en fait. Mais à chaque fois, il me disait, moi, courir après rien, j'en vois pas l'intérêt. Enfin bon, bref, tout. Et puis physiquement, il n'en ressentait pas le besoin. Il a une activité au boulot qui lui suffisait aussi. Donc voilà. Là, c'était plus sur le rythme côté... routine en fait, où quand nos enfants partaient en vacances chez les tontons, tata, etc., on se faisait les restos, les cinés, et même quand nos enfants sont là, en plus, ils sont grands, donc ça fait déjà des années qu'on peut reprendre un rythme plus où on pouvait les laisser, et puis nous, on allait se faire une petite soirée tous les deux sans problème. Mais là, c'était vraiment le côté sportif, parce que d'autant plus, lui avait pris du poids, et je savais que ça le gênait, mais il fallait en fait que je l'aide à en se lâcher. Oui, et que... Et que si moi, je ne le poussais pas à enclencher, il n'était pas satisfait de son corps. Mais pour autant, c'était compliqué d'enclencher quelque chose. Alors que là, je lui dis, tu vois, si tu me rejoins au programme, etc. En plus, tu as vu, ils ont un plan alimentaire. Je pense qu'il a eu besoin de voir aussi avec moi, sur moi, de voir aussi que du coup, le plan alimentaire, en tout cas, moi, je le mettais en place pour moi. Et que ce que je mangeais, c'était très bon, très bien, parce qu'on n'a rien révolutionné. Donc, du coup, il a trouvé ça bien. Je pense qu'effectivement, comme je disais tout à l'heure, l'environnement, les gens environnants, je lui dis, est-ce que tu veux plus tard être comme ça, en fait, et te dire que tu vas avoir plus de mal à te bouger, tu n'auras plus du tout envie de faire du sport ?

  • Speaker #0

    Plus de douleur, plus de...

  • Speaker #1

    De tout ! Et justement, si on veut aller faire du vélo avec nos enfants, tout fait que du coup... Et je pense qu'effectivement, ça l'a boosté. Lui, ça a été vraiment la perte de poids, même s'il n'est pas du tout gros. Mais c'était vraiment dans l'esprit de se dire... En tout cas, son image. Et voilà. Et je vois que justement, il est ravi parce que là, il commence à en voir les...

  • Speaker #0

    Les résultats aussi. Les résultats.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    Ça te motive, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, si je rembobine un petit peu, donc là, ça fait un an et demi que vous faites ça. Avant ça, en fait, le cancer, ça date quand même de... Il y a huit ans pour toi. Qu'est-ce qui s'est passé avant... Il y a un an et demi ? Il y a eu les fractures de ci, de ça. Mais est-ce que tu as tout de suite repris ? Est-ce que tu as repris qu'il y a un an et demi vraiment ? Ou est-ce que tu as quand même fait un petit peu d'activité physique entre le moment où tu as terminé tes traitements et maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, après le cancer, j'ai repris plus tardivement parce que j'avais besoin que mon corps arrive à récupérer. Et en fait, ce que j'ai recommencé à faire, c'est retourner en salle de sport, parce que du coup, je n'étais pas en télétravail. Et du coup, entre midi et deux, avec ma collègue, pour le coup, on allait en salle de sport. Donc, j'ai recommencé à reprendre du cours de, là aussi, c'était des cours de fitness. Donc, ce soit du cuisse abdo-fessier, des cours de renforcement musculaire, du step. Du vélo aussi, du vélo dans le noir avec la facette.

  • Speaker #0

    C'est le RPM.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais ça, par exemple, j'ai eu beaucoup de mal à reprendre parce qu'en fait, je n'avais plus le cardio et qu'il fallait encore que je continue à écouter mon corps et à apprendre à ne pas aller dans le rouge. Et ça, il m'a fallu du temps pour le comprendre. Et voilà, donc du coup, je faisais plus des cours. où je savais que je n'avais pas trop de...

  • Speaker #0

    D'inconfort et de difficulté.

  • Speaker #1

    Oui, et pas de doute de me dire est-ce que là, je suis dans le rouge ou pas ? Je ne suis pas dans le rouge, en fait.

  • Speaker #0

    Tu avais quoi comme crainte, en fait ? Par rapport au fait de te mettre dans le rouge ?

  • Speaker #1

    En fait, pendant les soins de support, enfin pour le coup, là, je rembobine, puisque c'était avant, du coup, pendant la suite, ou en tout cas pendant les traitements du cancer, j'ai profité des soins de support, et notamment côté sport, puisque c'était important pour moi, mais en plus, tout le long de mon parcours, l'ensemble du corps médical ou paramédical et autres l'expliquent, qu'en fait, l'activité physique, pas forcément du sport, mais en tout cas l'activité physique, même de marcher, de faire de la marche rapide, etc. En fait, c'est très important. Et du coup, moi, ça pouvait aller que dans mon sens, puisque j'adorais faire du sport avant le cancer. Donc pendant mon cancer, j'attendais que ça, en fait, de pouvoir en faire. Et j'ai appris pendant ce moment-là que, en fait, normalement, on a des zones à respecter. Il faut écouter déjà son corps pour savoir si là, on en fait trop, si on le pousse trop, aussi bien au terme cardio, même musculaire. Et ça, je ne m'étais jamais posé la question.

  • Speaker #0

    De où est-ce que tu te situais dans ton effort ?

  • Speaker #1

    S'il fallait que je me mette à plat derrière à plat, j'étais prête à me mettre à plat.

  • Speaker #0

    Ça peut être une idée reçue de se dire si je me mets vraiment à plat, j'aurai plus de résultats ou plus de vénérités. Alors que ce n'est pas forcément le cas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai été élevée là-dedans. Mon papa disait que si tu faisais du sport mais que tu n'avais pas de courbature, c'est que ce n'était pas efficace. Et du coup, j'étais vraiment... Et puis, il ne fallait pas s'écouter. Donc, pour moi, s'écouter, ça voulait dire aussi écouter son corps. Donc, je me disais, non, je n'ai pas le droit d'écouter mon corps, donc je ne m'écoute pas. Donc, en fait...

  • Speaker #0

    C'est tout mental, quoi.

  • Speaker #1

    C'est au mental. Il faut y aller, j'y vais, quoi. Donc, tu me donnais tel objectif, même si il fallait faire 10 kilomètres, même si, en théorie, j'étais capable d'en faire 5, s'il fallait faire les 10, je les aurais fait, les 10. Quitte à arriver au sol en rampant un chat, je les aurais fait, les 10, quoi. Aujourd'hui, quand j'y pense, je me dis... T'es un robot,

  • Speaker #0

    Cathy !

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai été un robot. Mais c'est aussi pour ça, même encore maintenant, je me dis quand même, du coup, il ne faut pas que je retombe là-dedans. Il faut tout le temps que...

  • Speaker #0

    Il faut un peu un équilibre là-dedans. Oui. Parce que d'un côté, le fait d'avoir ce type de personnalité où on y va, on y va, on y va, c'est bien aussi. Je pense qu'il y a du bon dans les deux.

  • Speaker #1

    En fait, c'est du mental. Et moi, je fonctionne au mental. Je me donne un objectif et j'y vais, j'y vais à fond, j'y vais jusqu'au bout. Ça va avec mon tempérament, en plus. Et du coup, l'objectif, je peux m'en donner un très haut, mais sans me rendre compte qu'en fait, il est peut-être trop haut. Ou en tout cas, fortement. Pour moi, trop haut, ce n'est pas possible. Je me dis, de toute façon, j'arriverai à tout.

  • Speaker #0

    Si ça marche,

  • Speaker #1

    c'est que c'est le cas. Rien n'est impossible, en fait. Et pour le coup, c'est vraiment le soin de support qui, lui, a su... La personne qui le gérait a su me faire comprendre. Et me dire, là, tu fais du vélo, OK, et il y avait une feuille avec les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est l'échelle de Borg, c'est l'échelle de perception de l'effort, avec différents niveaux. Et effectivement, ça va soit de 0 à 10, soit de 6 à 20, ça dépend des échelles. Enfin, ça dépend des... Mais peu importe, il y a des numéros, et puis, en fonction du numéro, si t'es entre 4, 5, 6, par exemple, t'es sur un effort modéré, tu commences à être sur un effort élevé, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y avait des codes couleurs, en fait, du vert au jaune, orange, rouge. C'est ça. Et en fait, ça me dit, mais tu te situes où ? Moi, j'étais sur le vélo, je pédalais. Comment ça, je me situe ?

  • Speaker #0

    Je me situe,

  • Speaker #1

    je suis là. Mais là, comment tu te sens ? Je me sens bien. OK, puis elle m'a laissé continuer. Et là, t'es où, là ? Je dis, pareil, mais tu te sens bien ? Oui, je me sens bien. Et en fait, elle m'a appris à me dire, OK, tu te sens bien, mais qu'est-ce que tu ressens dans tes jambes ? Comment t'es musculairement ? Et ton cœur ? Et ton souffle ? Et là, ton esprit ? Est-ce que t'es fixé sur ce que t'es en train de faire ? Et en fait, tout ça m'a permis de me dire, mais c'est des questions que jamais je m'étais posées. En fait, moi, il fallait que j'y aille. J'y allais. S'il fallait que j'accélère, j'accélérais. S'il fallait pousser plus fort, je poussais plus fort. Enfin, sans me poser la question de où. Et du coup, quand j'ai repris, après les soins de support, que j'ai repris la salle, c'est ce qui m'a un peu alertée, en fait, en me disant, je pense que, par exemple, pour moi, le vélo dans le noir avec les boules à facettes, ce n'est pas fait pour moi. En fait, le problème là, c'est que si j'y vais, je n'écouterai pas mon corps. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu écouterais trop la musique.

  • Speaker #1

    Oui. Je suis à fond dans le truc et que du coup, le coach va dire, allez, mais plus vite, plus vite, plus vite. Moi, j'irai comme une calue pour aller plus vite. Et pourtant, ma collègue, elle me dit, mais moi, j'en peux plus et tout. Je dis, mais ce n'est pas grave, allez, vas-y, vas-y. Et en fait, ce n'est pas grave. Pour moi, ce n'est pas grave, mais vas-y, quoi. Puis quand même.

  • Speaker #0

    Et en quoi c'est un problème,

  • Speaker #1

    là ? Parce que je vais aller dans la zone rouge. Et qu'avant, je ne savais pas qu'il y avait une zone rouge et que cette zone rouge, c'était plutôt déconseillé pour le corps, pour tout ce que ça pouvait générer de négatif, on va dire, pour mon physique et puis pour ma santé pure.

  • Speaker #0

    Là, je vais en profiter pour t'expliquer ce truc-là. En fait, pendant les traitements, c'est vrai qu'on recommande d'être plutôt dans la zone du milieu par rapport à l'échelle dont tu parles. Donc, pour ceux qui écoutent, c'est vraiment entre 4, 5, 6 sur l'échelle dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. Dans l'épisode sur l'activité physique et le cancer qui est sorti avec Solène, et sur un des premiers épisodes, le quatrième avec Rodolphe, où on parle vraiment de gestion de l'effort, et on parle de cette échelle. Et en fait, dans cette échelle, c'est vrai que pendant les traitements, c'est pas conseillé d'aller au-dessus, donc d'aller dans cette zone rouge, parce qu'en fait, il n'y a pas de bénéfices réels qui ont été prouvés. C'est-à-dire que c'est pas parce que plus t'en fais, quand t'es malade, c'est pas plus t'en fais, plus t'as des bénéfices. Ça marche pas comme ça, parce qu'effectivement, le corps, il a... Encore plus besoin de récupérer parce que sous chimio ou sous traitement, le corps, mine de rien, ramasse et la récupération est plus lente. Donc si on lui met une dose trop énorme en termes d'intensité d'exercice, c'est contre-productif. Après, hors traitement, et ça dépend où tu en es, parce que c'est pour ça que je te disais peut-être que le RPM tout de suite en reprise. effectivement, ce n'est peut-être pas la première chose à faire parce qu'il faut quand même récupérer petit à petit, aller progressivement si tu ne veux pas te faire mal. Mais après, ce n'est pas non plus... Dans la vie d'un sportif, je veux dire, ce n'est pas forcément négatif d'aller de temps en temps se mettre dans le rouge.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, à partir du moment où tu sais gérer ton effort, c'est-à-dire que tu as conscience que tu es à tel niveau, par exemple, de l'échelle, tu peux gérer le truc d'une autre manière. D'accord. Mais c'est sûr que ce n'est pas forcément nécessaire. à chacune de tes séances d'aller toucher cette Ausha du rouge. Mais si de temps en temps, t'as envie, pourquoi pas ? Moi, par exemple, je fais du RPM ou je fais parfois du trail ou j'ai fait ce genre d'activité. Parfois, c'est à fond la caisse. Mais par contre, je sais aussi relever le pied à d'autres moments. En fait, là où c'est problématique, c'est si c'est tout le temps dans le rouge, comme peut-être tu le faisais avant. Mais tu peux très bien varier ton entraînement comme ça avec des moments où tu vas être vraiment dans une intensité très élevée, surtout que tu es en bonnes conditions physiques et que tu es plutôt en forme. Je ne vais pas conseiller ça à quelqu'un qui a d'autres problèmes de santé ou qui a peut-être des problèmes cardiaques. D'ailleurs, il ne faut pas hésiter à en parler au médecin. Si tu as envie de savoir si c'est possible d'aller de temps en temps te mettre un petit peu dans des intensités plus hautes, tu peux aussi en parler avec le médecin.

  • Speaker #1

    Pour le coup... Dans mon programme précédent de celui que je suis en train de faire, qui est musculaire, je faisais un programme qui était renfaux et cardio. Et en fait, la partie renfaux cardio nous faisait vraiment monter dans le cardio. Et parfois, je sentais que vraiment...

  • Speaker #0

    C'est vraiment au-dessus de... Oui,

  • Speaker #1

    et parfois, je me disais... Et en fait, je me disais, c'est peut-être pas bien. Mais en fait, je savais que c'était de courte durée. Donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, ça me fait du bien. J'en ai besoin aussi. Et puis, je voyais qu'en fait, j'en avais pas des... des inconvénients par la suite. Bon, je pense que par contre, j'étais beaucoup plus rincée, on va dire qu'aujourd'hui, avec le programme musculaire, parce que c'est vrai qu'il était intense côté cardio, mais en même temps, je me suis un peu retrouvée parfois dans ce programme-là en me disant, voilà, ça, c'est aussi moi, en fait. J'ai besoin d'aller me chercher un peu plus de limites. Exactement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Plus de limites que sur celui-ci, qui me fait monter le cardio, mais plus par l'effort musculaire que par réellement le côté cardio. Le côté cardio.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, de toute manière, là, par rapport à tout ce que tu fais, si ça se trouve, si tu allais vraiment dans le rouge-rouge comme tu le décrivais, sur tes séances du matin, tu serais peut-être KO la journée. Après, ça a testé aussi d'une certaine manière. Si là, pour l'instant, ça te convient comme ça et qu'en plus, tu trouves que tu progresses, il n'y a pas forcément d'intérêt. Mais si à un moment donné, tu te frustres parce que tu as envie d'aller faire un peu de la haute intensité, fais-en aussi. Alors bien sûr, il faut s'échauffer. Tu ne le fais pas comme ça de but en blanc. Mais ton corps, il peut aussi progresser là-dessus. C'est une manière aussi de s'entraîner. Ça peut être une des manières de s'entraîner.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'après justement les soins de support, la gestion de l'effort... Oui, je me suis dit finalement, on m'apprend cette gestion de l'effort que je n'avais pas auparavant.

  • Speaker #0

    Je faisais de l'effort, mais sans me poser la question.

  • Speaker #1

    Sans trop savoir où tu en étais. Complètement. Et tu disais, tiens, que par exemple, ton papa avait tendance justement à pousser un petit peu, etc. Comment c'était pour toi ? Et après, on parlera un petit peu plus pendant les traitements. Mais comment c'était avant ? Donc même quand tu étais ado, enfant, comment c'était pour toi le sport ? Est-ce que tu en faisais déjà ? Est-ce que ça faisait partie un peu de ton environnement familial ? C'était comment ?

  • Speaker #0

    Moi, je faisais beaucoup de courses à pied. En fait, j'adorais courir. J'adorais le cross. Donc, j'étais qualifiée en cross départementale, cross académique. Bon, après là, je n'ai pas été très bien qualifiée, mais je le faisais chaque année, en fait, parce que c'était vraiment... J'adorais ça. Et c'est aussi là-dedans, en fait, que mon père me disait Mais allez, il faut y aller ! C'était vraiment... En fait, c'était mon coach sportif, mais à fond. Et en fait, pour lui, mais encore aujourd'hui quand on en parle, il faut se faire mal pour que ça puisse... Pour réussir, quoi.

  • Speaker #1

    Porter ses fruits, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc voilà, c'était vraiment... Non, ado, c'était de la course à pied.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te motivait, toi, là-dedans ? Parce que je comprends que ton père t'encourage plutôt, mais t'aimais, je veux dire, parce que tu aurais pu faire une autre activité et gagner dedans aussi, tu vois. Mais la course à pied,

  • Speaker #0

    particulièrement. Non, j'adorais parce que dans la nature, quand les profs nous faisaient faire leur crosse du collège à tourner autour du stade, je trouvais ça... Je n'ai jamais compris. Même encore aujourd'hui, je ne comprends pas qu'on puisse faire ça aux enfants. Je me dis, un enfant qui peut aimer le crosse... courir autour d'un stade, non mais il n'y a rien de plus...

  • Speaker #1

    Je suis comme l'athlée, d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, mais franchement... Voilà, il faut tout pour faire un monde. Heureusement qu'il y en a qui aiment ça. Mais moi, je ne vois pas l'intérêt. Par contre, courir, comme là, les crosses départementales, quand tu cours dans des petits bois, des petits chemins de terre, ou même comme au Parc de la Tête d'Or, je parle de Lyon, puisque voilà, on est de là, mais... Voilà, ça, je trouve ça sympa. Parce qu'en fait, tu ne vois pas le temps passer, mais tu peux aller très vite, tu gagnes. Et puis moi, je veux gagner, par contre. Le but, si j'y vais, c'est pour gagner. Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas pour la déco, quoi. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour... Je veux aller le plus vite possible, mais je veux gagner. C'est mon... Je me vois... Enfin, voilà, je... Moi, je suis une battante, en fait. Il faut que je gagne. Donc, je ne suis pas faite pour rester derrière ou pour être un petit footing sympa du dimanche. Je l'ai fait, je l'ai eu fait. Mais par contre, si je suis en cross, c'est pour gagner.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu te disais à cette époque, quand tu faisais justement du cross ?

  • Speaker #0

    Que j'allais gagner. Le cross académique, quand j'étais pas dans les 100 premières, je crois, ce qu'il fallait dans les 100 premières après. Alors, je sais plus combien on était, on était peut-être 400, un truc comme ça, je sais plus trop. Là, j'avais une grosse déception parce que pour moi, j'y allais, mais j'y allais pour gagner. Donc après, j'allais autre championnat de France, c'était sûr. Puis bon, en même temps, je me suis aperçu quand même que j'avais pas le niveau des autres. Mais en même temps, je m'entraînais pas comme eux du tout. En fait, moi, je pensais gagner sans forcément m'entraîner énormément ni rien. Je pense que je n'avais pas conscience réellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça impliquait ?

  • Speaker #0

    Parce que aussi, ça me faisait du bien, finalement. Je crois que je me sentais bien dans mon corps. Et puis, physiquement, je pense que j'en avais besoin, en fait. Sans trop réaliser et chercher à comprendre pourquoi, j'étais bien. Et je me faisais plaisir, en fait, dans ce moment-là. Et puis, c'était aussi certainement un moment de partage avec mon papa où je savais qu'il aimait ce côté... Tante, allez, on va y aller, tu vas gagner. Je pense qu'on était dans le même état d'esprit. C'était aussi ce moment-là.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été plutôt élevée dans un environnement un peu sportif ?

  • Speaker #0

    Oui, étonnamment. Mon papa est obèse, mais on ne s'en est jamais rendu compte sportivement parce qu'on faisait la course tous les deux pour savoir lequel allait gagner. Et quand j'étais plus petite, c'est lui qui me gagnait au début. Et ça, ça m'enrageait de me dire, mais il me gagne, mais ce n'est pas possible. Donc, on s'entraînait pour que je le gagne, parce que le but, c'était que je gagne la course. Donc, on avait une certaine distance. C'était du coup plutôt du sprint, pour le coup, mais il fallait que je le gagne. Et le jour où j'ai gagné, pour moi, ça a été le trophée. Et donc, après, on maintenait en disant, mais lui, il me disait, non, non, non. Je disais, si, si, on refait la course, parce que moi, je vais te gagner. Donc, on continuait. Donc, voilà. Mais en termes de sport, voilà, finalement, c'était ce moment de partage.

  • Speaker #1

    Surtout autour de ça. Et après, encore en grandissant, donc là, je dirais plus entre 20 et 40. C'est une grande fourchette, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été salle de sport. Salle de sport avec les cours collectifs. Plutôt cours collectifs, d'ailleurs. Donc, un peu ce que je citais tout à l'heure, les cuissades d'officier. En plus, chaque salle de sport a des termes un peu différents. Mais voilà, step. Pilote un peu, mais pour moi, c'est trop mou. Donc, j'ai du mal à adhérer. Voilà, je comprends et je sais qu'en fait, c'est du renforcement en profondeur et que c'est très bien pour les muscles profonds. Mais ça ne bouge pas assez pour moi, en fait. Ça ne me correspond pas. En plus, on y allait à deux avec ma collègue. On se faisait ça tous les midis. On y allait quatre fois par semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te motivait à cette époque ? Parce que tu aurais très bien pu ne pas en faire, ne pas aller à la salle.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pareil. Il fallait que je bouge, il faut que je fasse. Ça me crée un bien-être. J'ai l'impression que ça me donne des endorphines. C'est ça ? Je ne sais pas. J'ai vraiment cette hormone du bien-être où je me sens bien après. J'ai trop envie de le faire. Et je me défoule, donc ça me fait du bien. Et puis du coup, je pense qu'aussi, ce qui me motivait après doublement, c'était de la motiver, elle, à le faire en fait. Parce que je savais que ce n'était pas son truc. Je disais, mais allez, si, tu vas voir. Et du coup, sur les quatre cours, je m'arrangeais pour qu'il y ait un cours qui soit plus un peu dance, de façon à ce qu'elle puisse se faire plaisir et que ce soit moins musculaire ou moins côté sport, comme on peut le voir comme un sport, mais plus une activité physique où on se faisait plaisir aussi. Donc de danse, je ne sais plus. Je ne sais plus comment s'appelaient les termes à l'époque, mais voilà.

  • Speaker #1

    Il y avait ce côté d'encourager un peu ton entourage. Et tu n'as jamais eu trop de mal à te motiver ?

  • Speaker #0

    Pour la salle de sport, à deux noms. Quand il y en avait une à un moment ou un jour, on disait tu crois qu'on y va ? Ah oui, allez, on y va ! Donc, il y avait toujours une des deux qui arrivait à se motiver. Après, c'est plus la course à pied, par exemple, toute seule. Moi, le week-end, j'aimais parfois aller faire plus le côté footing. Et là, toute seule, je sais que j'ai plus de mal à me motiver pour me dire allez, je vais me faire un footing Voilà. Et du coup, par exemple, pendant le cancer, j'ai continué pendant un certain temps, tant que je me sentais à peu près bien. Mais j'y allais avec une copine, sage-femme, qui m'aidait un peu sur le suivi du cancer pour m'expliquer parfois les analyses de sang ou autre. Et du coup, elle me disait, je passe après le boulot. Et puis, si tu veux, on ira faire le footing toutes les deux. Et du coup, ça, je trouvais ça super sympa.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que tu as donc continué ?

  • Speaker #0

    Pendant les premières chimios, tant que ça allait. Et puis quand après j'ai commencé à sentir plus de fatigue et que j'ai vu, surtout j'ai découvert en fait que j'étais hyper essoufflée de monter mes marches d'escalier à la maison. J'ai 13 marches, ces 13 marches je les ai détestées au début parce que j'arrivais en haut en fait et j'étais... Et je dis à mon mari mais j'ai monté les marches de l'escalier quoi, c'est pas possible et je me reconnaissais pas du tout. Donc ça...

  • Speaker #1

    Ça, ça t'a mis un coup, oui.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça, ça met un petit coup au moral de se dire Waouh, là, OK, là, mon corps, il est en train de... En fait, je pense que ça allait aussi avec mon mental de me dire OK, j'ai un cancer. Bon, ben, ça me tombe dessus. Je n'avais rien eu en 40 ans de ma vie. C'est la première fois, en fait, où j'étais vraiment malade. Je n'avais jamais rien eu, même des grippes d'une semaine, je ne connaissais pas, enfin rien. Je n'avais rien, en fait. Et là, bon, oui, effectivement, on a pris un gros coup derrière les oreilles. Et en même temps, on s'est dit, bon, allez, je savais qu'il me soutiendrait. Là-dessus, il a été un accompagnant top. Et du coup, je me suis dit, OK, on va se battre contre ce crabe. Et le sport et toute ma condition va m'aider, en fait, parce que c'est ce qui était aussi compliqué. Alors, peut-être plus pour les autres que pour moi, parce que tout le monde se disait que j'étais sportive, que je mangeais sainement et que je fumais pas. Donc, pourquoi ça m'arrivait, en fait ? Pourquoi moi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde était bloqué un peu sur le pourquoi toi, alors que toi, tu étais déjà dans ta tête, de toute manière, c'est là, il faut avancer. C'est ça,

  • Speaker #0

    ce n'est pas de se lamenter sur son sort qui va faire que de toute façon, ça va résoudre le problème. Aujourd'hui, il faut que je gagne. Donc, c'était vraiment dans le même état d'esprit que le sport. Il fallait que je me batte et il fallait que je gagne. Et donc, j'allais le gagner, en fait. De toute façon, pour moi, je ne voyais même pas une autre issue. Je pense que je n'aurais pas gagné. Je ne sais pas comment je l'aurais vécu. Pour moi, c'était évident. que j'allais le gagner. Et du coup, malgré ce qu'on avait pu me dire, vous allez être fatigué, vous allez être ci, vous allez être là, etc. J'écoutais, mais je ne voulais pas...

  • Speaker #1

    Entendre.

  • Speaker #0

    Oui, je ne voulais pas que ça en devienne une fatalité. C'est peut-être que vous allez être fatigué, peut-être que... Et donc, dans mon esprit, c'était oui, peut-être, mais peut-être pas. Et donc, moi, j'étais dans le peut-être pas. Et donc, quand j'ai eu cet essoufflement, là, d'un coup, je me suis dit, ah...

  • Speaker #1

    OK, c'est possible, quoi.

  • Speaker #0

    OK, c'est possible. Donc là, OK, lui, je l'ai. donc là oui je coche entre guillemets ok Stéphée je l'ai tous les autres qui m'ont dit bah je sais pas forcément mais lui ok je l'ai et en même temps lui on me l'avait pas dit essoufflement,

  • Speaker #1

    on m'avait dit la fatigue mais comme certainement les médecins en fait parce qu'effectivement ils sont pas forcément dans cet esprit là aussi après ils sont pas dans notre corps c'est surtout que c'est lié et c'est vrai que tu vois quand tu m'en as parlé au téléphone l'autre jour j'ai fait le lien et je me suis dit mais effectivement quand t'es dans le corps médical c'est évident que fatigue est associée à de l'essoufflement. Mais quand tu n'es pas dans le milieu médical, tu ne peux pas savoir, en fait. Non. Mais c'est très lié à la fatigue, la dyspnée, comme on l'appelle. Et ça peut être aussi lié à de l'anémie, tu vois. Mais quand tu es fatigué, généralement, tu as aussi plus vite de l'essoufflement. Effectivement, tu avais parlé de la fatigue, mais on ne t'avait pas parlé de ce qu'entraîne la fatigue derrière. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et puis moi, la fatigue, pareil. J'étais tellement élevée là-dedans aussi de me dire, tu es fatigué, tu tombes, tu te relèves, etc. Donc la fatigue... Quand je disais tout à l'heure, je ne m'écoutais pas, je ne m'écoutais pas. C'est-à-dire, être fatigué, je ne sais pas ce que c'est. Je n'avais pas le droit d'être fatigué. Je m'interdisais d'être fatigué. C'est quoi fatigué ? Il faut arrêter. On a 20 ans, quand j'entends un enfant de 20 ans qui me dit je suis fatigué je dis quoi, t'es fatigué ? Ça veut dire quoi, fatigué ? Tu te lèves, puis tu bouges. Tu vas voir, si tu vas être fatigué avec de l'activité physique, tu ne seras pas fatigué. Donc, dans mon esprit, la fatigue, quand on me disait vous allez être fatigué même déjà ça, j'avais du mal à concevoir, voir les conséquences réelles. de ce qu'était la fatigue. Donc, alors que l'essoufflement, alors là, j'ai été vraiment loin à penser à l'essoufflement. Vraiment.

  • Speaker #1

    Et comment tu... Tu vois, je sais que le sport ou l'activité physique, plutôt au sens large, parfois, il y a des personnes qui n'osent pas en faire pendant les traitements, ou dès le début des traitements, parce que ne savent pas si c'est bien ou pas d'en faire, tu vois. Toi, t'étais comment à ce niveau ? Est-ce que les médecins t'avaient informé de... Enfin, est-ce que t'avais pu en discuter avec les médecins ? Et comment ils étaient aussi face à ça ? Parce que tu vois, il y a 8 ans en arrière, on en parlait déjà plus qu'il y a 15 ans en arrière, mais je sais que tous les médecins n'en parlaient peut-être pas autant que maintenant, par exemple.

  • Speaker #0

    Alors, il m'avait expliqué que j'aurais le droit aussi à des soins de support. Moi, je ne savais pas à l'époque ce que ça voulait dire, les soins de support, ce que c'était, qu'est-ce qu'il y avait. Et dans l'hôpital où j'étais, en fait, il y avait des soins de support différents qui ne sont pas tout le temps les mêmes dans les autres cliniques ou les autres hôpitaux. Et du coup, ils proposaient le soin de support, comme je disais, pour la gestion de l'effort, ce que je faisais tout à l'heure. Et il y avait aussi, par exemple, la marche rapide. Et ça, moi, par exemple, je connaissais le nom, mais sans plus. Et en fait, ils m'ont dit, venez voir, venez essayer la marche rapide. Et du coup, ils poussaient là-dedans, si tu veux. Alors, dans leur esprit, effectivement, ils te parlent tout le temps d'activité physique, pas de sport. Vraiment d'activité physique en disant, vous pouvez monter des marches d'escalier. C'est très bien. Il n'y a pas besoin d'aller courir comme une calue, comme je pouvais faire, pas du tout. Faites de l'activité physique. Vous pouvez aller marcher, vous faire une promenade, c'est parfait. Donc en fait, moi, j'étais là-dedans de me dire, OK, peut-être que mon corps sera obligé, je serai peut-être obligé de ralentir, mais il ne faudra pas que je m'arrête complètement.

  • Speaker #1

    Donc, tu avais quand même ce truc-là en tête et tu étais déjà, on va dire, convaincue que c'était plutôt un allié pendant les traitements. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon... Donc... Et puis, tu vois, mon amie sage-femme, elle m'aidait aussi là-dedans. C'est-à-dire que pour elle, on allait aller faire le footing ensemble. La question ne se posait pas que je ne le fasse pas, tu vois. Bon, jusqu'à un moment où effectivement, après, je lui ai dit, je vois bien. Et que là, on va lever le pied. Et pendant un moment, non, pendant un moment, j'ai vraiment levé le pied. Du moment où je n'allais pas à l'hôpital faire les soins de support, je ne faisais plus de sport à la maison.

  • Speaker #1

    Tu marchais quand même ? Tu continues un peu à marcher ?

  • Speaker #0

    Je marchais parce qu'en fait, j'habite à côté des quais de Saône et que pour moi, c'était facile. Donc, pour le coup, j'allais me faire une promenade sur les quais de Saône et là, de marcher. Mais du coup, c'était vraiment au rythme promenade, balade.

  • Speaker #1

    Tu continuais de faire de l'activité physique, mais tu avais adapté ton activité. Mais tu continuais quand même à avoir une certaine régularité. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et les jours où je sentais que je me disais, allez, en fait, je pense que j'avais ce mental où je me disais, attends, je vais l'essayer un peu en forme, un petit peu footing. Donc, au lieu de marcher. J'essayais un petit peu de faire les foulées de footings, tu vois, pour voir si... Parce que aussi, psychologiquement, j'en avais besoin. J'avais besoin de me dire... En plus, je croisais parfois des papys et des mamies, et du coup, je me disais, je suis en train de marcher comme eux, et moi, ça n'allait pas avec moi, en fait. Moi, je voulais une activité physique plus intense, et je voulais m'assurer que mon corps suive quand même un peu, tu vois, de ne pas me dire, mince, je suis à un moins 20 de ce que je pouvais être auparavant, tu vois. Donc, j'avais besoin au moins de me dire, au moins, je suis à zéro ou à un peu plus, mais pas au-dessous. Voilà.

  • Speaker #1

    Et comment tu as vécu le fait de devoir vraiment relever le pied ? Alors, peut-être pas dès le début, mais justement, progressivement, de devoir vraiment relever le pied, alors que tu avais quand même l'habitude d'être assez sportive. Tu vois, ça peut être d'autant plus dur pour des personnes qui sont très dynamiques, de devoir petit à petit relever le pied. Alors, peut-être... Presque dans la tête, elles auraient envie de continuer, mais à un moment donné,

  • Speaker #0

    il y a des choses qui... En fait, je l'ai compris avec mon corps. C'est-à-dire que quand je suis allée faire les petits mini-footings, j'ai vu que je ne pouvais pas tenir du tout la même distance. Mon essoufflement était vraiment plus important. Et puis, musculairement, je voyais que j'avais... J'avais des douleurs musculaires que je n'avais pas auparavant. Pour faire les foulées, je sentais que j'avais mal. J'avais l'impression que mes jambes pesaient des tonnes, alors qu'avant, ça aurait pu être une gazelle, mais pas loin. Tu fais tes foulées, tu ne t'en rends même pas compte. Tes jambes tournent comme si c'est normal. Et là, tu fais la foulée et tu te dis Waouh ! Oh là là, il va falloir que j'aille jusque là-bas. Et en fait, c'était toujours pareil. C'était moi qui me disais Bon, allez, je vais jusqu'au pont et je m'arrêterai au pont. Mais pour arriver jusqu'au pont, des fois, je me disais je ne vais pas y arriver. Je me disais si on va y arriver, il n'y a pas de raison, je vais y arriver. Mais je pense que j'y arrivais, mais j'y arrivais l'estimé. Et c'est comme ça que petit à petit, je me suis dit, là, ça ne va pas en fait. Tu vois bien que ton corps, donc plutôt que de courir, tu vas marcher. Et c'est comme ça que voilà. Et après, j'ai dû démarrer les soins de support. Et c'est comme ça aussi que effectivement, je me suis dit oui, finalement, le lien de cause à effet n'est pas... Et pas anodin de se dire, oui, peut-être que là, il faut écouter un peu son corps, apprendre. Le cancer aussi m'a beaucoup appris là-dessus, où le corps médical comme paramédical m'a commencé à m'apprendre, à me dire, il faut que vous posiez aussi des questions sur ce qui vous arrive, le pourquoi, du comment, etc. Et donc, j'ai appris finalement que j'avais un corps qu'il fallait que j'écoute et qu'on avait le droit de le pousser, mais qu'à un moment, il a besoin aussi de récupération et qu'il faut savoir le pousser, pas faire tout ou n'importe quoi. Et que se donner des objectifs, OK, mais des objectifs aussi atteignables ou autres. Et puis savoir que, oui, on a le droit parfois d'être fatigué, d'avoir le corps un peu... De se reposer aussi. De se reposer, de se dire non, là, même parfois sans fatigue, mais de se dire là, j'ai pas envie. Moi, pas envie, si, allez, t'as pas envie, mais t'y vas quand même. Et bien maintenant, non, j'ai pas envie. Et aujourd'hui, parfois, j'ai à mon mari, on peut être là le week-end à rien faire. Avant, ça m'aurait paru... Ah non, je ne vais pas rester là. Ah bah tiens, on prend les vélos, on y va, on fait ci, ou même toute seule. Là, maintenant, ça m'arrive de me dire, non, mais là, j'ai pas envie, en fait. En fait, j'ai envie de faire quoi ? Non, j'ai juste envie de me poser, de bouquiner. Eh bah oui, je me pose et je bouquine.

  • Speaker #1

    Oui, tu acceptes plus facilement maintenant ? Oui. Ce que tu n'aurais pas fait en classe ? Non,

  • Speaker #0

    mais parce que maintenant, j'écoute mon corps sur le fait de, non, là, il n'a pas envie. Peut-être que là, il a fait ce qu'il avait à faire en termes d'activité. C'est pas grave. Et puis peut-être que dans une heure, deux heures, je bougerai, j'irai faire autre chose, je n'en sais rien. Mais là, à l'instant T, non.

  • Speaker #1

    Et petit à petit, quand tu as commencé à comprendre ça tout au long des traitements, c'est même pendant les traitements que tu as commencé à comprendre qu'il y avait besoin peut-être de plus écouter ton corps. Les soins de support, tu les as commencé pendant ou vraiment à la fin ? Ou après même ?

  • Speaker #0

    Je crois que je les ai commencé après la chimio. Oui, après la chimio et avant la radiothérapie.

  • Speaker #1

    Et donc pendant la chimio, tu étais sur ton rythme à toi et tu faisais ce que tu te sentais de faire. Oui. pas forcément si c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Après, j'ai rencontré, là, pour le coup, une kinésiologue. Je ne connaissais pas le métier, je ne connaissais pas... Et en fait, cette personne-là m'a ouvert aussi, justement, l'esprit sur le fait d'écouter. C'est elle, d'autant plus, qui m'a appris et qui m'a expliqué comment écouter son corps. Les deux se sont mêlés, je pense, en fait, à peu près sur les mêmes périodes. Et c'est ce qui a fait que, effectivement, du coup, côté sport ou activité physique, du moment où on t'explique qu'il faut t'écouter, ben, tu... Tu prends un peu plus les choses dans ce sens-là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    T'en tiens compte.

  • Speaker #1

    Et maintenant, si tu devais conseiller quelqu'un qui est en train de vivre justement la maladie, qui est peut-être en plein traitement, qu'est-ce que tu aurais envie de lui donner comme conseil à ce niveau par rapport à l'activité physique ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais que c'est possible, qu'il ne faut surtout pas désespérer et se dire qu'il est au plus bas et que jamais il pourrait reprendre le niveau auquel il était auparavant. Parce que si, en fait, on peut. Ça demande un peu de temps. de temps. Il faut juste laisser du temps à notre corps, à notre esprit aussi, je pense, parce qu'on a besoin de le comprendre, mais qu'en fait, on y arrive. Et au contraire, je pense qu'on en ressort plus fort. Aujourd'hui, j'ai un peu de chair de poule en vous le disant, mais en même temps, je me dis que ça a été intense, mais ce qui m'est arrivé est arrivé pour une bonne raison. Et je pense que je le vis vraiment comme une expérience. et que c'est une très bonne expérience dans ma vie parce que je pense que finalement, je n'allais pas dans le bon sens pour moi, pour ma santé et pour mon corps. Donc, positivez-le et dites-vous que vous reprendrez votre niveau sportif, c'est sûr, ou en tout cas de votre activité physique. Peut-être pas le même niveau, mais au pire, ce n'est pas très grave parce que le principal, c'est que vous vous sentiez bien et que vous arriviez à... Oui, à... à vous sentir bien avec le niveau que vous aurez et à le poursuivre. Et puis, les années, il nous en reste tellement à vivre que forcément, on arrivera à le retrouver. Aujourd'hui, je suis même incapable de savoir si j'ai le niveau d'auparavant. Mais en réalité, je m'en fiche. Parce que le niveau que j'ai aujourd'hui me convient parfaitement bien.

  • Speaker #1

    Et tu vois, en te remettant un petit peu à l'époque des traitements, alors je sais que ça commence à faire plusieurs années, quel conseil tu aurais envie de donner à quelqu'un qui est vraiment là, en train de... Peut-être d'être dans un traitement et qui ne sait pas forcément quoi faire avec l'activité physique, qui n'a peut-être pas encore initié quoi que ce soit, tu vois, qui n'est peut-être pas non plus dans la même situation dans laquelle tu étais. Mais quel raisonnement tu aurais envie de lui faire avoir, tu vois, vraiment pendant les traitements, peut-être pour l'encourager à poursuivre l'activité physique ou à s'y mettre d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, en fait, j'ai trouvé très bien leur terme, parce que c'est vrai que souvent, on parle sport. Et je trouve que le terme activité physique est plus adapté, finalement, et qu'on n'a pas besoin de courir comme des calus, comme je pouvais le faire ou autre. C'était marcher, c'est déjà très bien. Si on se sent bien de faire un tour de vélo, pourquoi pas ? La marche rapide, en réalité, c'est vrai qu'il faut apprendre le mouvement du bâton, mais en même temps, c'est même presque un peu ludique.

  • Speaker #1

    Pour la marche nordique ?

  • Speaker #0

    Pour la marche nordique, oui, c'est ça, la marche nordique, pardon, pas la marche rapide. Et souvent, pendant les traitements, il y a ces groupes de soins de support. Et moi,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #0

    je trouve que c'est génial. Il faut le faire. Il faut le faire. Moi, si j'avais été encore plus près de l'hôpital, je pense que j'en aurais fait beaucoup plus. Il faut y aller. Il faut parce qu'en plus, on partage aussi avec les autres. On n'est pas obligés. Mais ça nous ouvre aussi sur le fait du... De voir aussi que les autres, parfois, ils sont moins bien que nous. Donc, ça nous motive finalement à se dire aussi, finalement, je n'ai pas trop un plan parce que je ne suis pas dans un état si mal que ça quand je vois les autres personnes autour de moi. Et puis, on se motive vraiment les uns les autres, en fait, parce que peu importe les cancers. Pendant mon soin de support de la gestion du sport, j'ai rencontré un papy adorable qui avait un cancer des poumons. Mais on a partagé des choses hyper intenses. Mais avant que je sache son type de cancer et que lui sache le mien, Je ne sais pas combien il y a eu de séances, mais on s'en foutait, ce n'était pas le débat. On était là parce qu'on avait les mêmes objectifs et que notre objectif à tous, c'était de se battre contre ce cancer et qu'on voulait tous aller dans l'activité physique parce qu'on avait tous un objectif, c'était notre santé et qu'elle passe forcément par l'activité physique. Et au contraire, ça nous fait du bien au mental, surtout quand on est dans les traitements ou plutôt que d'attendre le jour de la prochaine date où on aura la prochaine chimio ou la prochaine radio, etc.

  • Speaker #1

    Ça permet de passer comme des petits objectifs, des petites étapes.

  • Speaker #0

    Et puis, en plus, on rencontre des personnes aussi. Les coachs d'APA, c'est génial parce qu'en fait, ils sont hyper positifs. Ils nous expliquent. On a besoin d'explications parce que nous, on n'y connaît rien finalement dans tout ça. Et ils ont un optimisme qui nous tire vers le haut aussi. Et puis même, tous les gens qui sont autour nous tirent vers le haut et nous aident. On voit ceux qui sont sur le tapis, parfois ils mettent un pied derrière l'autre, mais à une vitesse qui paraît au départ hyper lente. Mais en fait, parce qu'aujourd'hui, ils en sont là. Et puis, quelques séances après, on les voit aller un peu plus vite. Et même nous, on leur dit, mais c'est génial. Et puis, on se fait le pouce les uns les autres. On se dit, super, bravo, super. Alors qu'en réalité, on ne sait même pas son parcours. Mais ce n'est pas le débat. En fait, on est là tous ensemble. On serre les coudes. On se motive. C'est ça. Et que... Et que c'est tout ce qu'il n'y en a aucun de nous qui mérite. Parce que peu importe la raison pour laquelle on n'en sait rien, et on ne veut même pas savoir, parce qu'en fait, on veut tous se battre et on veut tous vivre hyper jusqu'à 100 ans. Exactement. Je ne sais pas les autres,

  • Speaker #1

    mais j'espère pour eux. Je te remercie beaucoup, Cathy, pour tous tes échanges là-dessus. Et j'aimerais bien peut-être t'entendre, je ne vais pas me partager un dernier truc. Ça pourrait être, imaginons qu'il y ait quelque chose à faire un peu différemment. dans tout ce que tu as appris par rapport à, comme tu dis, cette expérience-là du cancer, et toujours en lien vraiment avec l'activité physique, mais qu'est-ce que tu aurais fait peut-être différemment si tu l'avais su au départ, si tu avais su cette Ausha au départ ? Qu'est-ce que tu aurais fait ? Comment est-ce que tu aurais géré différemment peut-être ton activité physique si tu l'aurais géré différemment ? Parce que c'est peut-être pas dit, tu vois, avec du recul.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. À part peut-être aller encore... Revenir aux soins de support, je pense que...

  • Speaker #1

    D'y aller plus vite, peut-être ? Plus vite. Enfin,

  • Speaker #0

    plus tôt. Oui, plus tôt. Et plus tôt pour pouvoir en faire plus de séances, en fait. Mais c'est vrai que pour moi, c'était moins bien adapté. Parce que de chez moi, l'hôpital est à 40-50 minutes. Donc, je ne pouvais pas y aller tous les jours. Ce n'était pas pratique.

  • Speaker #1

    Maintenant, il existe même de la visio, parfois. Tu vois, avec certains hôpitaux. Des séances d'activité physique adaptées en visio. Et même... en dehors des structures hospitalières. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui se sont développées grâce au Covid aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, si c'était à refaire, ce que je ne me souhaite pas, mais si c'était à refaire, ce serait peut-être cette partie-là, en tout cas, d'y aller davantage. Parce que c'était vraiment... Pour moi, c'était un vrai gros soutien. Ces moments-là, en fait, j'en retiens que des bons moments, même si c'était de l'effort, même si physiquement, je découvrais aussi que mon corps n'était pas aussi en forme que j'aurais pensé ou que je l'aurais espéré. Mais ce n'était pas grave parce que de toute façon, je savais que ça allait aller vers du mieux.

  • Speaker #1

    Tu étais convaincue déjà dans ta tête.

  • Speaker #0

    Oui, mais la coach sur place ne te le faisait pas croire, si tu veux. Elle te l'expliquait et c'était une évidence que forcément, ça allait s'améliorer. Donc, il fallait juste continuer à persévérer. Et puis, justement, dans ces soins, tu as les personnes qui ont commencé, eux, depuis bien plus longtemps que toi. Donc, tu vois, en fait, et tu dis, c'est super ce que vous faites. Et là, elle te dit, oui, mais moi, quand je suis arrivée, je faisais moins bien que vous. Et donc là, ce n'est pas que du blabla de coach auquel tu pourrais dire, oui, elle me dit ça. Mais en fait, non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Elle vécu des autres fois.

  • Speaker #0

    Donc, oui, je pense que ce serait... Si c'était à refaire, ce serait peut-être ça. Oui.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ces derniers conseils. Je pense qu'effectivement, c'est important de se tourner vers l'activité physique adaptée, les soins de support qui existent, qui sont, comme son nom l'indique, un support, un soutien. C'est vrai que plus on s'y met tôt, ce n'est pas toujours facile parce que quand on est diagnostiqué, il y a tellement de choses qui nous tombent sur la tête que ce n'est pas évident de s'y intéresser dès le début. Mais c'est vrai que plus vous vous y intéresserez rapidement, Plus ça vous aidera aussi à limiter la perte de conditions physiques et faire en sorte que la qualité de vie soit maintenue le plus possible. Et ça, je pense que c'est super important pendant tous les traitements. Je te remercie encore une fois de m'avoir partagé et d'avoir partagé à tout le monde ton expérience. Et puis moi, je ne te souhaite que de continuer le plus possible l'activité physique parce que déjà, c'est un pilier dans ta vie. Et en plus de ça, comme tu l'as bien compris, c'est, je pense, un ingrédient indispensable pour vieillir le plus longtemps possible. Et pour tous ceux qui nous écoutent, alors tout le monde n'est pas dans la même situation et il y a des personnes qui n'ont peut-être pas, on va dire, la même expérience. Et peut-être que pour certaines personnes qui écoutent, c'est très difficile et on va dire que vous n'avez peut-être pas, je ne sais pas comment le préciser, mais on ne sait pas forcément où ça ira pour vous. Mais en tout cas, essayez de faire en sorte de maintenir ce qui est possible de maintenir parce qu'autant vivre votre quotidien du mieux possible. Et je vous souhaite vraiment de... de trouver aussi des personnes pour vous entourer à ce niveau, de contacter peut-être des associations. Et je vais m'arrêter là sur ces derniers mots. Je vous souhaite à tous une belle journée et à bientôt pour un prochain épisode. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

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Description

Combattante, dans le sport comme dans la maladie, Cathy nous raconte dans cet épisode comment elle a surmonté cette épreuve et comment elle gère son activité physique. Elle se livre sur ses apprentissages les plus précieux, et transmet une énergie et une détermination formidables à travers son récit ! Plongez au coeur de son histoire pour le découvrir...


Bonne écoute 🎧


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


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À propos de moi :

🤸🏻‍♀️ Ma 1ère casquette, c'est l'Activité Physique Adaptée (APA), ça veut dire que je suis capable de vous proposer un accompagnement (physique) adapté à vos besoins, vos capacités et vos envies. En gros, c'est moi qui m'adapte à vous et pas l'inverse !


🦀 Pendant 6 ans, j'ai accompagné plus de 2000 personnes atteintes de cancer à reprendre ou maintenir une activité physique régulière peu importe le moment de leur parcours.


🕵🏻‍♀️ Et pendant tout ce temps, je me suis posée la même question : comment faire pour adopter un mode de vie actif qui soit à la fois RÉGULIER et DURABLE ?


🧠 C'est là que ma 2ème casquette est arrivée : la préparation mentale. Là, ça veut dire que je suis en mesure de vous aider à identifier vos freins et faire évoluer votre mental pour que vous n'abandonniez pas devant les obstacles, que vous ayez un état d'esprit propice à cet objectif et que vous soyez mieux armer au quotidien.


🤓 J'apprends tous les jours que ce soit à travers des formations (PNL, prépa mentale, entretien motivationnel) ou des livres/podcasts/vidéos (neurosciences, communication, psychologie humaine, changement de comportement, pédagogies, marketing, etc.)


🏀 Côté sport, j'ai été passionnée par le basket pendant 15ans avant de devenir une adepte du "multi-activités" ! J'adore varier en fonction de mes journées et de mes envies. Et puis, si vous m'apercevez dans la rue, il y a de grandes chances que je sois sur mon vélo. 🚲


💡 Je m'intéresse particulièrement aux non-sportifs qui veulent réussir à avoir une activité physique régulière pour être aussi bien physiquement que mentalement, et ainsi s'en mettre plein la vue dans toutes les dimensions de leur vie !


Je serai ravie que vous en fassiez partie,


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. C'est parti pour une nouvelle histoire d'activité physique. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à tous ceux qui découvrent le podcast Mouvementale à partir de cet épisode. Aujourd'hui et à l'occasion d'Octobre Rose, j'ai eu envie de vous faire découvrir l'histoire de Cathy, puisqu'elle a été elle-même touchée par un cancer du sein en 2016. Et ça va être l'occasion de découvrir son histoire à partir de l'activité physique, bien sûr. Donc de voir comment ça s'est passé finalement pour toi avant la maladie, comment ça s'est passé pendant la maladie à ce niveau, également là où tu en es aujourd'hui après quand même plusieurs années. Et donc je suis ravie en fait de t'accueillir avec moi au micro. Et je suis très contente en fait parce que rien que quand on discute toutes les deux, il y a une belle énergie et je sais que tu vas réussir à travers cet épisode à diffuser toute cette énergie. Donc je suis ravie de t'avoir à mes côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Magali. Puis j'espère que ça pourra servir à d'autres personnes qui vont être dans le même cas que moi à un moment.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va faire en sorte, puisque bien sûr, pour tous ceux qui écouteront cet épisode, il y a des personnes qui sont directement concernées par la maladie, des personnes qui sont peut-être aidantes ou qui connaissent quelqu'un dans leur entourage qui est touché par la maladie. Ou alors, peut-être simplement des personnes qui ne sont pas concernées, mais qui s'y intéressent, qui profitent aussi du mois d'octobre pour justement... se sensibiliser un petit peu plus, en découvrir davantage sur le sujet, puisque, comme vous l'avez entendu, on va aussi parler du autour de la maladie, de comment, de manière générale, l'activité physique s'inscrit dans ta vie et comment tu l'as gérée pendant les traitements. Donc, si je peux me permettre, c'est déjà de te poser la question, de te présenter rapidement pour qu'on ait un petit peu une idée globale de qui tu es et ensuite, moi, je vais t'amener. à travers mes questions, bien entendu, à différents points de ta vie pour parler de l'activité physique.

  • Speaker #1

    Donc, oui, je suis Cathy, j'ai 48 ans, je suis mariée maintenant, suite au cancer, justement. Mon mari m'avait demandé en mariage, mais le cancer a mis un peu de délai entre la demande et le jour. Et j'ai deux enfants de 17 et 14 ans. qui ont traversé cet épisode avec nous, d'ailleurs. Donc, voilà. Et je travaille en agence de communication.

  • Speaker #0

    Ok. De toute manière, on en découvrira peut-être plus à ces différents niveaux tout au long de l'épisode. Et peut-être ce que j'aimerais, c'est déjà de savoir là où tu en es aujourd'hui par rapport à l'activité physique. Donc, tu nous dises un petit peu ce que tu fais en termes d'activité. Et puis, petit à petit, on rembobinera un petit peu le fil.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un programme de fitness qui est réparti sur quatre jours dans la semaine, quatre jours sur sept, entre 30 et 40 minutes. Je le fais tous les matins par rapport à mon organisation, ça m'arrange. Je fais ça tous les matins. En général, c'est lundi, mardi, jeudi, vendredi. Comme ça, ça me permet de faire une pause dans la semaine. En plus, c'est aussi recommandé dans le programme. Et puis le week-end, c'est vraiment le moment où... Pour le coup, je passe du temps avec ma famille et du coup, le sport se fait naturellement si on va faire une balade, si on va faire du vélo ou autre activité ensemble. Le mercredi soir, je fais de la Zumba là où on habite. Et puis avec mon mari, on s'est inscrits cette année au badminton. Et donc du coup, on y va le lundi soir et le jeudi soir. Et en fait, l'objectif, c'est qu'on puisse y aller avec nos enfants justement le samedi et le dimanche. Ou samedi ou dimanche, on verra. parce qu'ils aiment ça aussi et que du coup, on puisse partager aussi le sport et justement toutes les valeurs du sport ensemble. Pour le coup, c'est important pour nous. Donc, on veut aussi leur diffuser. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. Je ne savais pas du tout ce que tu faisais. Et par rapport aux autres épisodes, je découvre un peu en même temps que vous qui écoutez l'épisode Ton histoire, Cathy Tu fais énormément d'activités puisque tu en fais toute seule, si j'ai bien compris, à travers ce programme-là. C'est un programme que tu fais en ligne, avec une application ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est un programme en ligne avec une application où, en fait, à l'origine, je ne sais plus trop comment je l'ai retrouvé. Ça devait être sur Internet, en fait. Et c'est une coach sportive de fitness, où je l'avais trouvé sur YouTube, donc en version gratuite. Et le programme m'avait paru intéressant parce que je voulais reprendre le côté cardio, mais en même temps... Faire vraiment aussi un côté musculaire et aller aussi dans le sens de me dire si ça peut me permettre aussi de perdre des kilos, etc. L'idée était partant de ça, je pense, d'ailleurs, à l'origine. Et du coup, de me dire, en plus, très bien, ça va m'aider aussi à me motiver, à me remettre dans le sport. Et puis, en fait, j'ai adhéré complètement, je pense, à son fonctionnement, à la mentalité de cette coach. Tout le principe, en fait, me convenait très bien. Et ils ont développé avec son mari une application. Et du coup, maintenant, on s'est même abonnés à l'application de façon annuelle. Parce qu'en termes de coûts, ce n'est pas cher du tout. Et en faisant évoluer l'application, ils la font évoluer vers du plan alimentaire.

  • Speaker #0

    Donc, ça mêle les deux ?

  • Speaker #1

    Les deux se lient et je me suis dit que c'est génial,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on veut. Et ça, tu le fais depuis quand ? En tout cas, toute cette répartition dont tu as parlé, ça fait combien de temps que tu es sur ce Ausha ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, je pense, à peu près. Entre temps, je me suis fracturée des choses. Du coup, ça a mis en stand-by avec la rééducation, etc. Là, je n'avais plus le droit de le faire pendant neuf mois. Du coup, bien contente de pouvoir le reprendre à fond et de me dire... Et puis en plus d'en voir les bienfaits physiques. Même si finalement, je ne le vois pas encore réellement, en tout cas en termes de poids sur la balance, mais je le vois en termes de morphologie. Donc ça me motive et puis je me sens... Je me sens bien, en fait. Je me sens mieux. En forme ? Oui, je me sens en forme. OK. Et je le sens au global dans tout. Et puis forcément dans ma tête, en fait, parce que je me sens bien physiquement. Et puis de faire ça tous les matins, je me lève volontairement plus tôt pour le faire. Mais ce n'est pas une corvée de me lever plus tôt pour le faire parce que je sais qu'après, je serai bien et que du coup, ça me met dans un bon move pour la journée. Je n'en fais rien.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, quand tu es peut-être dans le lit, juste avant de te lever, Tu n'as pas forcément de mal à te lever, en fait ? Du tout. Tu le fais, voilà. C'est un peu un automatisme, mais c'est quelque chose qui est ancré chez toi. Oui.

  • Speaker #1

    Et pourtant, en même temps, j'apprécie le mercredi, où je sais que justement, ça va être ma pause. Mais justement, la coach l'explique aussi très bien, de dire que c'est important aussi de pouvoir laisser un temps de récupération au corps. Et je le vois, parce qu'il y a eu des semaines où ça m'arrangeait de me dire, maintenant, je fais les quatre jours d'affilée. Et en fait, j'ai senti que je peinais sur le troisième ou le quatrième jour. Alors que les semaines où, effectivement, je fais ça en général, ma pause le mercredi, parce que déjà, les deux premiers jours sont intenses physiquement. En plus, là, c'est plutôt du musculaire, en fait, le programme, mais qui, en réalité, fait du cardio. Ça aussi, il nous l'explique très bien. Et je pense que j'avais aussi besoin de ça. En fait,

  • Speaker #0

    qu'on travaille un peu tout,

  • Speaker #1

    qu'on travaille tout. et qu'on m'éduque, qu'on me rééduque finalement sur des fois des a priori qu'on a et de l'entendre me le dire et de pouvoir se dire non, en fait, le corps, ce n'est pas de se marteler à fond, de faire du sport intense qui va faire que du coup, je serai mieux après pour autant. Alors que là, du coup, même 30 à 40 minutes par jour, en fait, ça me suffit très bien. En général, après... Oui,

  • Speaker #0

    tu as ta dose.

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai eu ma dose. Je n'ai pas envie d'aller refaire un autre des autres programmes proposés ou quoi que ce soit d'autre. Pour le coup, j'ai fait mon sport, je suis contente. Ensuite, je bosse. Et le soir, si c'est le lundi et qu'on va au badminton, ce n'est pas le même style. Ce n'est pas le même style. Déjà, ce n'est plus cardio, surtout par rapport au programme que je fais qui est plus musculaire, même s'il y a ce côté cardio, forcément, parce qu'en plus, c'est avec du poids. Donc, j'augmente le poids pour... En challenge aussi, en plus, moi, je suis très challenge. Donc, ce n'est pas la même démarche, en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi d'ailleurs ce qui te motive, que ce soit à faire le programme dont tu viens de parler, de faire le badminton ? J'imagine que tu as un peu des motivations différentes. Il peut y avoir une motivation globale, mais après, ce ne sont pas les mêmes choses qui te donnent envie de faire...

  • Speaker #1

    Alors, vraiment, le côté, le programme du matin, le programme plus musculaire, c'était vraiment... Enfin, là, sur celui-ci de programme, c'est vraiment... il est plus musculaire, mais c'était vraiment... À l'origine, je pense vraiment le côté perte de poids ou maintien du poids, en fait. Parce que je sais que j'arrive sur la ménopause, justement, en plus avec le cancer, tout est un peu déréglé encore chez moi. Donc, en fait, je veux vieillir bien. Et je sais qu'on vieillit. Et moi, je veux vieillir très vieille. Je veux mourir à plus de 100 ans. J'aime trop la vie, en fait. Donc, je me dis, et c'est aussi comme ça que j'ai motivé mon mari à se mettre aussi avec moi sur le programme. Parce que je lui dis, voilà, on n'a même pas encore 50 ans ou quasi 50 ans.

  • Speaker #0

    Il y a encore la moitié.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Il faut qu'on soit en super forme, en fait. Donc, il faut se mettre dedans plutôt que de se laisser un peu aller par moments. Puis, c'est plus facile de se laisser aller. Donc à un moment de se secouer, de se dire non mais allez, en plus on a eu de l'entourage autour de nous qui ont nos âges. Et en fait quand on les a vus physiquement et tout, on s'est dit mais nous en fait on ne veut pas être comme ça, on ne veut pas que physique. Mais on a vu que le physique allait avec justement leur santé, leur bien-être. Et on s'est dit mais non, nous ce qu'on veut ce n'est pas ça. Donc ça m'a permis complètement. Et après, ça, c'est vraiment pour le programme du matin. Et puis, parce que je savais que je me sentirais bien et que j'en avais besoin. Ça va avec moi. J'ai besoin de me dépenser. J'ai besoin de... C'est mental, en fait. Donc, ça me motive. Ça me fait du bien.

  • Speaker #0

    Oui, comme tu dis, ça te met dans de bonnes dispositions pour la suite de ta journée. Oui.

  • Speaker #1

    Même si à la fin, je suis rincée. Mais il me faut le temps, comme tout le monde, de perdre sa chaleur, on va dire, etc. Ensuite, on prend la douche. Et à partir de là, ça y est, quoi. Le monde s'ouvre devant nous et la journée démarre. Et en fait, je suis super bien.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça m'intéresse de savoir, parce que je sais que tout le monde ne gère pas de la même manière de faire de l'activité vraiment le matin. Et j'entends souvent, oui, mais moi, quand je fais ça le matin, après, c'est horrible ma journée, je suis crevée toute la journée. Toi, comment tu le vis ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je le vivais très bien. Enfin, je le vis très bien. Et du coup, à un moment, je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, ce que je fais, c'est bien ? Et comme je n'avais pas une coach sportive à qui vraiment poser la question, Il n'y a pas très longtemps, mon mari me présente, enfin, on rencontre un de ses amis qui, lui, est justement pas complètement coach sportif, mais pas loin. Et il fait du sport type Aikido, etc. Et donc, je savais qu'en termes de sport, je pouvais lui poser la question et qu'il était de bon conseil. Et donc, je lui pose la question, je lui dis, tu sais, moi, je fais le matin à jeun, est-ce que ça pose problème ? Il me dit, mais aucun problème. Si toi, tu le vis très bien et que t'es bien...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est si toi, tu le vis bien, en fait, c'est à tester et si ça passe bien, voilà.

  • Speaker #1

    Complètement. Mon mari, pour le coup, fait le même programme que moi, mais lui, il le fait le soir en rentrant du travail parce que par rapport au fonctionnement, ça s'adapte mieux pour sa journée à lui. Et moi, je lui dis, avant, c'est ce que je faisais. Je faisais le soir souvent en rentrant de l'agence. Aujourd'hui, je télétravaille, donc pour moi, c'est plus simple de le faire le matin. Ça me convient mieux. Et en fait, physiquement, je m'aperçois que ça me convient. En fait, c'est ce qui me convient le mieux. Et malgré de faire le sport à jeun, je m'étais dit, peut-être qu'il ne faudrait pas que ce soit contre-productif. Et en fait, lui m'a confirmé que non, et que d'autant plus si moi, je le vivais très bien. Et en fait, je le vis très bien. C'est surtout ça,

  • Speaker #0

    lui. Je pense que c'est ça le plus important, parce que pour des personnes, ça n'a pas passé. Ça peut même être risqué, tu vois. Et parfois, en fait, il suffit de manger un tout petit truc. Ça peut être une demi-madone, un bar. Moi, je bois beaucoup, par contre. Si pour toi, ça passe bien...

  • Speaker #1

    Moi, je bois avant de commencer. Je bois déjà... En me levant, je bois déjà pas mal. Ensuite... pendant le programme, je bois et je prends aussi des compliments alimentaires qui sont des acides aminés pour le coup, justement pour une meilleure récupération en cours d'activité. Et du coup, je pense que ça me suffit. Et puis, je bois beaucoup pendant l'activité, par contre.

  • Speaker #0

    Et donc, tu n'as pas forcément de gros coups de barre ?

  • Speaker #1

    J'en ai aucun, en fait.

  • Speaker #0

    Et après, tu as une pile électrique.

  • Speaker #1

    Non, même pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que je connais un peu. Je te trouve très dynamique, tu vois. Pile électrique, je ne sais pas, c'est peut-être extrême comme terme, mais... Tu as de l'énergie.

  • Speaker #1

    J'ai de l'énergie.

  • Speaker #0

    Tu as de l'énergie. En fait,

  • Speaker #1

    je suis...

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais vu sans énergie, en tout cas, moi.

  • Speaker #1

    Je suis super bien, effectivement.

  • Speaker #0

    OK. Et tu arrives en plus à garder ton énergie sur la journée. OK. Et par rapport, donc là, plutôt au badminton, qu'est-ce qui te motive ? Parce qu'en plus, tu le fais avec ton mari.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est le partage avec mon mari. En fait, notre premier enfant vit... vers la fac en fait, donc il a quitté la maison l'année dernière. Ma fille cette année, elle vient de quitter la maison, et en internat, enfin en tout cas de façon on va dire sporadique, pas toutes les semaines mais voilà, et donc je lui dis c'est l'occasion en fait, on va se dire que ces semaines-là où on n'est que tous les deux, on peut en profiter parce qu'on n'est plus dans la routine et surtout à regarder l'heure le soir pour que les repas soient vraiment prêts à telle heure pour nos enfants, on n'a plus ces contraintes-là. On peut se permettre de revenir un peu à notre mode quand on était tous les deux sans les enfants. Et du coup, je lui ai dit, mais c'est excellent, qu'est-ce que tu voudrais faire ? Donc, on voulait se faire du squash, mais malheureusement, là où on habite, on n'arrive pas à trouver facilement des terrains de squash dispo. Donc, on s'est dit, on adore le bad, justement, l'été, beaucoup, avec les enfants et tout. Donc, on s'est dit, on va voir le badminton. Et en fait, on a testé, on s'est dit, c'est génial. Et donc, on se fait ça de 20h à 22h. On rentre, du coup, on se fait un petit repas de notre plan alimentaire. Et voilà. Et en fait, on a partagé un super moment ensemble. Parfois, on n'est même pas ensemble dans le terrain, etc.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes réunis autour d'une même activité.

  • Speaker #1

    Et puis de se regarder, oui. Parfois, de le voir, lui, en train de jouer avec Doge, je me dis, c'est génial, c'est cool. Il se fait plaisir aussi. En plus, moi, je lis un peu plus facilement avec les gens. Je suis plus à l'aise. Mon mari, je sais qu'il est un peu plus sur la retenue. Donc... C'est aussi ce qui m'a motivée de me dire, en fait, je vais aussi lui mettre le pied à l'étrier pour qu'il ose et qu'il y aille, parce que je sais qu'il en aurait envie de faire ça depuis longtemps, mais que par lui-même, il ne se sentait pas très à l'aise d'arriver au mieux que tout le monde, d'aller le regarder.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est plus simple de le faire à deux. Tout à fait. Complètement.

  • Speaker #1

    Et du coup, et en plus, dans notre tête, c'est aussi l'objectif de pouvoir le faire à terme avec nos enfants le week-end. Ok. Voilà. Donc,

  • Speaker #0

    c'est chouette de partager ça aussi. Et de ce que j'ai compris, quand tu as expliqué un petit peu comment ça s'était organisé pour toi quand tu avais les enfants, plus les enfants maintenant, tu disais qu'en fait, ça vous a permis de retrouver un peu votre rythme d'avant. Donc, c'est quelque chose que vous faisiez déjà parce que quand tu me disais oui, c'est l'occasion de partager un moment ensemble, je me disais oui, mais vous pourriez très bien aller au Cinoche, faire d'autres choses que de faire du sport ensemble. Mais en fait, de ce que je comprends, c'est quelque chose que vous faisiez déjà bien avant.

  • Speaker #1

    Alors, le côté sport, non. Parce que pour Marie, il faisait du sport avant de me rencontrer plus jeune, etc. Et puis après, en fait, il n'en faisait plus ou pas. Et c'était que moi, en fait. Mais à chaque fois, il me disait, moi, courir après rien, j'en vois pas l'intérêt. Enfin bon, bref, tout. Et puis physiquement, il n'en ressentait pas le besoin. Il a une activité au boulot qui lui suffisait aussi. Donc voilà. Là, c'était plus sur le rythme côté... routine en fait, où quand nos enfants partaient en vacances chez les tontons, tata, etc., on se faisait les restos, les cinés, et même quand nos enfants sont là, en plus, ils sont grands, donc ça fait déjà des années qu'on peut reprendre un rythme plus où on pouvait les laisser, et puis nous, on allait se faire une petite soirée tous les deux sans problème. Mais là, c'était vraiment le côté sportif, parce que d'autant plus, lui avait pris du poids, et je savais que ça le gênait, mais il fallait en fait que je l'aide à en se lâcher. Oui, et que... Et que si moi, je ne le poussais pas à enclencher, il n'était pas satisfait de son corps. Mais pour autant, c'était compliqué d'enclencher quelque chose. Alors que là, je lui dis, tu vois, si tu me rejoins au programme, etc. En plus, tu as vu, ils ont un plan alimentaire. Je pense qu'il a eu besoin de voir aussi avec moi, sur moi, de voir aussi que du coup, le plan alimentaire, en tout cas, moi, je le mettais en place pour moi. Et que ce que je mangeais, c'était très bon, très bien, parce qu'on n'a rien révolutionné. Donc, du coup, il a trouvé ça bien. Je pense qu'effectivement, comme je disais tout à l'heure, l'environnement, les gens environnants, je lui dis, est-ce que tu veux plus tard être comme ça, en fait, et te dire que tu vas avoir plus de mal à te bouger, tu n'auras plus du tout envie de faire du sport ?

  • Speaker #0

    Plus de douleur, plus de...

  • Speaker #1

    De tout ! Et justement, si on veut aller faire du vélo avec nos enfants, tout fait que du coup... Et je pense qu'effectivement, ça l'a boosté. Lui, ça a été vraiment la perte de poids, même s'il n'est pas du tout gros. Mais c'était vraiment dans l'esprit de se dire... En tout cas, son image. Et voilà. Et je vois que justement, il est ravi parce que là, il commence à en voir les...

  • Speaker #0

    Les résultats aussi. Les résultats.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    Ça te motive, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, si je rembobine un petit peu, donc là, ça fait un an et demi que vous faites ça. Avant ça, en fait, le cancer, ça date quand même de... Il y a huit ans pour toi. Qu'est-ce qui s'est passé avant... Il y a un an et demi ? Il y a eu les fractures de ci, de ça. Mais est-ce que tu as tout de suite repris ? Est-ce que tu as repris qu'il y a un an et demi vraiment ? Ou est-ce que tu as quand même fait un petit peu d'activité physique entre le moment où tu as terminé tes traitements et maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, après le cancer, j'ai repris plus tardivement parce que j'avais besoin que mon corps arrive à récupérer. Et en fait, ce que j'ai recommencé à faire, c'est retourner en salle de sport, parce que du coup, je n'étais pas en télétravail. Et du coup, entre midi et deux, avec ma collègue, pour le coup, on allait en salle de sport. Donc, j'ai recommencé à reprendre du cours de, là aussi, c'était des cours de fitness. Donc, ce soit du cuisse abdo-fessier, des cours de renforcement musculaire, du step. Du vélo aussi, du vélo dans le noir avec la facette.

  • Speaker #0

    C'est le RPM.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais ça, par exemple, j'ai eu beaucoup de mal à reprendre parce qu'en fait, je n'avais plus le cardio et qu'il fallait encore que je continue à écouter mon corps et à apprendre à ne pas aller dans le rouge. Et ça, il m'a fallu du temps pour le comprendre. Et voilà, donc du coup, je faisais plus des cours. où je savais que je n'avais pas trop de...

  • Speaker #0

    D'inconfort et de difficulté.

  • Speaker #1

    Oui, et pas de doute de me dire est-ce que là, je suis dans le rouge ou pas ? Je ne suis pas dans le rouge, en fait.

  • Speaker #0

    Tu avais quoi comme crainte, en fait ? Par rapport au fait de te mettre dans le rouge ?

  • Speaker #1

    En fait, pendant les soins de support, enfin pour le coup, là, je rembobine, puisque c'était avant, du coup, pendant la suite, ou en tout cas pendant les traitements du cancer, j'ai profité des soins de support, et notamment côté sport, puisque c'était important pour moi, mais en plus, tout le long de mon parcours, l'ensemble du corps médical ou paramédical et autres l'expliquent, qu'en fait, l'activité physique, pas forcément du sport, mais en tout cas l'activité physique, même de marcher, de faire de la marche rapide, etc. En fait, c'est très important. Et du coup, moi, ça pouvait aller que dans mon sens, puisque j'adorais faire du sport avant le cancer. Donc pendant mon cancer, j'attendais que ça, en fait, de pouvoir en faire. Et j'ai appris pendant ce moment-là que, en fait, normalement, on a des zones à respecter. Il faut écouter déjà son corps pour savoir si là, on en fait trop, si on le pousse trop, aussi bien au terme cardio, même musculaire. Et ça, je ne m'étais jamais posé la question.

  • Speaker #0

    De où est-ce que tu te situais dans ton effort ?

  • Speaker #1

    S'il fallait que je me mette à plat derrière à plat, j'étais prête à me mettre à plat.

  • Speaker #0

    Ça peut être une idée reçue de se dire si je me mets vraiment à plat, j'aurai plus de résultats ou plus de vénérités. Alors que ce n'est pas forcément le cas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai été élevée là-dedans. Mon papa disait que si tu faisais du sport mais que tu n'avais pas de courbature, c'est que ce n'était pas efficace. Et du coup, j'étais vraiment... Et puis, il ne fallait pas s'écouter. Donc, pour moi, s'écouter, ça voulait dire aussi écouter son corps. Donc, je me disais, non, je n'ai pas le droit d'écouter mon corps, donc je ne m'écoute pas. Donc, en fait...

  • Speaker #0

    C'est tout mental, quoi.

  • Speaker #1

    C'est au mental. Il faut y aller, j'y vais, quoi. Donc, tu me donnais tel objectif, même si il fallait faire 10 kilomètres, même si, en théorie, j'étais capable d'en faire 5, s'il fallait faire les 10, je les aurais fait, les 10. Quitte à arriver au sol en rampant un chat, je les aurais fait, les 10, quoi. Aujourd'hui, quand j'y pense, je me dis... T'es un robot,

  • Speaker #0

    Cathy !

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai été un robot. Mais c'est aussi pour ça, même encore maintenant, je me dis quand même, du coup, il ne faut pas que je retombe là-dedans. Il faut tout le temps que...

  • Speaker #0

    Il faut un peu un équilibre là-dedans. Oui. Parce que d'un côté, le fait d'avoir ce type de personnalité où on y va, on y va, on y va, c'est bien aussi. Je pense qu'il y a du bon dans les deux.

  • Speaker #1

    En fait, c'est du mental. Et moi, je fonctionne au mental. Je me donne un objectif et j'y vais, j'y vais à fond, j'y vais jusqu'au bout. Ça va avec mon tempérament, en plus. Et du coup, l'objectif, je peux m'en donner un très haut, mais sans me rendre compte qu'en fait, il est peut-être trop haut. Ou en tout cas, fortement. Pour moi, trop haut, ce n'est pas possible. Je me dis, de toute façon, j'arriverai à tout.

  • Speaker #0

    Si ça marche,

  • Speaker #1

    c'est que c'est le cas. Rien n'est impossible, en fait. Et pour le coup, c'est vraiment le soin de support qui, lui, a su... La personne qui le gérait a su me faire comprendre. Et me dire, là, tu fais du vélo, OK, et il y avait une feuille avec les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est l'échelle de Borg, c'est l'échelle de perception de l'effort, avec différents niveaux. Et effectivement, ça va soit de 0 à 10, soit de 6 à 20, ça dépend des échelles. Enfin, ça dépend des... Mais peu importe, il y a des numéros, et puis, en fonction du numéro, si t'es entre 4, 5, 6, par exemple, t'es sur un effort modéré, tu commences à être sur un effort élevé, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y avait des codes couleurs, en fait, du vert au jaune, orange, rouge. C'est ça. Et en fait, ça me dit, mais tu te situes où ? Moi, j'étais sur le vélo, je pédalais. Comment ça, je me situe ?

  • Speaker #0

    Je me situe,

  • Speaker #1

    je suis là. Mais là, comment tu te sens ? Je me sens bien. OK, puis elle m'a laissé continuer. Et là, t'es où, là ? Je dis, pareil, mais tu te sens bien ? Oui, je me sens bien. Et en fait, elle m'a appris à me dire, OK, tu te sens bien, mais qu'est-ce que tu ressens dans tes jambes ? Comment t'es musculairement ? Et ton cœur ? Et ton souffle ? Et là, ton esprit ? Est-ce que t'es fixé sur ce que t'es en train de faire ? Et en fait, tout ça m'a permis de me dire, mais c'est des questions que jamais je m'étais posées. En fait, moi, il fallait que j'y aille. J'y allais. S'il fallait que j'accélère, j'accélérais. S'il fallait pousser plus fort, je poussais plus fort. Enfin, sans me poser la question de où. Et du coup, quand j'ai repris, après les soins de support, que j'ai repris la salle, c'est ce qui m'a un peu alertée, en fait, en me disant, je pense que, par exemple, pour moi, le vélo dans le noir avec les boules à facettes, ce n'est pas fait pour moi. En fait, le problème là, c'est que si j'y vais, je n'écouterai pas mon corps. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu écouterais trop la musique.

  • Speaker #1

    Oui. Je suis à fond dans le truc et que du coup, le coach va dire, allez, mais plus vite, plus vite, plus vite. Moi, j'irai comme une calue pour aller plus vite. Et pourtant, ma collègue, elle me dit, mais moi, j'en peux plus et tout. Je dis, mais ce n'est pas grave, allez, vas-y, vas-y. Et en fait, ce n'est pas grave. Pour moi, ce n'est pas grave, mais vas-y, quoi. Puis quand même.

  • Speaker #0

    Et en quoi c'est un problème,

  • Speaker #1

    là ? Parce que je vais aller dans la zone rouge. Et qu'avant, je ne savais pas qu'il y avait une zone rouge et que cette zone rouge, c'était plutôt déconseillé pour le corps, pour tout ce que ça pouvait générer de négatif, on va dire, pour mon physique et puis pour ma santé pure.

  • Speaker #0

    Là, je vais en profiter pour t'expliquer ce truc-là. En fait, pendant les traitements, c'est vrai qu'on recommande d'être plutôt dans la zone du milieu par rapport à l'échelle dont tu parles. Donc, pour ceux qui écoutent, c'est vraiment entre 4, 5, 6 sur l'échelle dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. Dans l'épisode sur l'activité physique et le cancer qui est sorti avec Solène, et sur un des premiers épisodes, le quatrième avec Rodolphe, où on parle vraiment de gestion de l'effort, et on parle de cette échelle. Et en fait, dans cette échelle, c'est vrai que pendant les traitements, c'est pas conseillé d'aller au-dessus, donc d'aller dans cette zone rouge, parce qu'en fait, il n'y a pas de bénéfices réels qui ont été prouvés. C'est-à-dire que c'est pas parce que plus t'en fais, quand t'es malade, c'est pas plus t'en fais, plus t'as des bénéfices. Ça marche pas comme ça, parce qu'effectivement, le corps, il a... Encore plus besoin de récupérer parce que sous chimio ou sous traitement, le corps, mine de rien, ramasse et la récupération est plus lente. Donc si on lui met une dose trop énorme en termes d'intensité d'exercice, c'est contre-productif. Après, hors traitement, et ça dépend où tu en es, parce que c'est pour ça que je te disais peut-être que le RPM tout de suite en reprise. effectivement, ce n'est peut-être pas la première chose à faire parce qu'il faut quand même récupérer petit à petit, aller progressivement si tu ne veux pas te faire mal. Mais après, ce n'est pas non plus... Dans la vie d'un sportif, je veux dire, ce n'est pas forcément négatif d'aller de temps en temps se mettre dans le rouge.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, à partir du moment où tu sais gérer ton effort, c'est-à-dire que tu as conscience que tu es à tel niveau, par exemple, de l'échelle, tu peux gérer le truc d'une autre manière. D'accord. Mais c'est sûr que ce n'est pas forcément nécessaire. à chacune de tes séances d'aller toucher cette Ausha du rouge. Mais si de temps en temps, t'as envie, pourquoi pas ? Moi, par exemple, je fais du RPM ou je fais parfois du trail ou j'ai fait ce genre d'activité. Parfois, c'est à fond la caisse. Mais par contre, je sais aussi relever le pied à d'autres moments. En fait, là où c'est problématique, c'est si c'est tout le temps dans le rouge, comme peut-être tu le faisais avant. Mais tu peux très bien varier ton entraînement comme ça avec des moments où tu vas être vraiment dans une intensité très élevée, surtout que tu es en bonnes conditions physiques et que tu es plutôt en forme. Je ne vais pas conseiller ça à quelqu'un qui a d'autres problèmes de santé ou qui a peut-être des problèmes cardiaques. D'ailleurs, il ne faut pas hésiter à en parler au médecin. Si tu as envie de savoir si c'est possible d'aller de temps en temps te mettre un petit peu dans des intensités plus hautes, tu peux aussi en parler avec le médecin.

  • Speaker #1

    Pour le coup... Dans mon programme précédent de celui que je suis en train de faire, qui est musculaire, je faisais un programme qui était renfaux et cardio. Et en fait, la partie renfaux cardio nous faisait vraiment monter dans le cardio. Et parfois, je sentais que vraiment...

  • Speaker #0

    C'est vraiment au-dessus de... Oui,

  • Speaker #1

    et parfois, je me disais... Et en fait, je me disais, c'est peut-être pas bien. Mais en fait, je savais que c'était de courte durée. Donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, ça me fait du bien. J'en ai besoin aussi. Et puis, je voyais qu'en fait, j'en avais pas des... des inconvénients par la suite. Bon, je pense que par contre, j'étais beaucoup plus rincée, on va dire qu'aujourd'hui, avec le programme musculaire, parce que c'est vrai qu'il était intense côté cardio, mais en même temps, je me suis un peu retrouvée parfois dans ce programme-là en me disant, voilà, ça, c'est aussi moi, en fait. J'ai besoin d'aller me chercher un peu plus de limites. Exactement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Plus de limites que sur celui-ci, qui me fait monter le cardio, mais plus par l'effort musculaire que par réellement le côté cardio. Le côté cardio.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, de toute manière, là, par rapport à tout ce que tu fais, si ça se trouve, si tu allais vraiment dans le rouge-rouge comme tu le décrivais, sur tes séances du matin, tu serais peut-être KO la journée. Après, ça a testé aussi d'une certaine manière. Si là, pour l'instant, ça te convient comme ça et qu'en plus, tu trouves que tu progresses, il n'y a pas forcément d'intérêt. Mais si à un moment donné, tu te frustres parce que tu as envie d'aller faire un peu de la haute intensité, fais-en aussi. Alors bien sûr, il faut s'échauffer. Tu ne le fais pas comme ça de but en blanc. Mais ton corps, il peut aussi progresser là-dessus. C'est une manière aussi de s'entraîner. Ça peut être une des manières de s'entraîner.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'après justement les soins de support, la gestion de l'effort... Oui, je me suis dit finalement, on m'apprend cette gestion de l'effort que je n'avais pas auparavant.

  • Speaker #0

    Je faisais de l'effort, mais sans me poser la question.

  • Speaker #1

    Sans trop savoir où tu en étais. Complètement. Et tu disais, tiens, que par exemple, ton papa avait tendance justement à pousser un petit peu, etc. Comment c'était pour toi ? Et après, on parlera un petit peu plus pendant les traitements. Mais comment c'était avant ? Donc même quand tu étais ado, enfant, comment c'était pour toi le sport ? Est-ce que tu en faisais déjà ? Est-ce que ça faisait partie un peu de ton environnement familial ? C'était comment ?

  • Speaker #0

    Moi, je faisais beaucoup de courses à pied. En fait, j'adorais courir. J'adorais le cross. Donc, j'étais qualifiée en cross départementale, cross académique. Bon, après là, je n'ai pas été très bien qualifiée, mais je le faisais chaque année, en fait, parce que c'était vraiment... J'adorais ça. Et c'est aussi là-dedans, en fait, que mon père me disait Mais allez, il faut y aller ! C'était vraiment... En fait, c'était mon coach sportif, mais à fond. Et en fait, pour lui, mais encore aujourd'hui quand on en parle, il faut se faire mal pour que ça puisse... Pour réussir, quoi.

  • Speaker #1

    Porter ses fruits, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc voilà, c'était vraiment... Non, ado, c'était de la course à pied.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te motivait, toi, là-dedans ? Parce que je comprends que ton père t'encourage plutôt, mais t'aimais, je veux dire, parce que tu aurais pu faire une autre activité et gagner dedans aussi, tu vois. Mais la course à pied,

  • Speaker #0

    particulièrement. Non, j'adorais parce que dans la nature, quand les profs nous faisaient faire leur crosse du collège à tourner autour du stade, je trouvais ça... Je n'ai jamais compris. Même encore aujourd'hui, je ne comprends pas qu'on puisse faire ça aux enfants. Je me dis, un enfant qui peut aimer le crosse... courir autour d'un stade, non mais il n'y a rien de plus...

  • Speaker #1

    Je suis comme l'athlée, d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, mais franchement... Voilà, il faut tout pour faire un monde. Heureusement qu'il y en a qui aiment ça. Mais moi, je ne vois pas l'intérêt. Par contre, courir, comme là, les crosses départementales, quand tu cours dans des petits bois, des petits chemins de terre, ou même comme au Parc de la Tête d'Or, je parle de Lyon, puisque voilà, on est de là, mais... Voilà, ça, je trouve ça sympa. Parce qu'en fait, tu ne vois pas le temps passer, mais tu peux aller très vite, tu gagnes. Et puis moi, je veux gagner, par contre. Le but, si j'y vais, c'est pour gagner. Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas pour la déco, quoi. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour... Je veux aller le plus vite possible, mais je veux gagner. C'est mon... Je me vois... Enfin, voilà, je... Moi, je suis une battante, en fait. Il faut que je gagne. Donc, je ne suis pas faite pour rester derrière ou pour être un petit footing sympa du dimanche. Je l'ai fait, je l'ai eu fait. Mais par contre, si je suis en cross, c'est pour gagner.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu te disais à cette époque, quand tu faisais justement du cross ?

  • Speaker #0

    Que j'allais gagner. Le cross académique, quand j'étais pas dans les 100 premières, je crois, ce qu'il fallait dans les 100 premières après. Alors, je sais plus combien on était, on était peut-être 400, un truc comme ça, je sais plus trop. Là, j'avais une grosse déception parce que pour moi, j'y allais, mais j'y allais pour gagner. Donc après, j'allais autre championnat de France, c'était sûr. Puis bon, en même temps, je me suis aperçu quand même que j'avais pas le niveau des autres. Mais en même temps, je m'entraînais pas comme eux du tout. En fait, moi, je pensais gagner sans forcément m'entraîner énormément ni rien. Je pense que je n'avais pas conscience réellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça impliquait ?

  • Speaker #0

    Parce que aussi, ça me faisait du bien, finalement. Je crois que je me sentais bien dans mon corps. Et puis, physiquement, je pense que j'en avais besoin, en fait. Sans trop réaliser et chercher à comprendre pourquoi, j'étais bien. Et je me faisais plaisir, en fait, dans ce moment-là. Et puis, c'était aussi certainement un moment de partage avec mon papa où je savais qu'il aimait ce côté... Tante, allez, on va y aller, tu vas gagner. Je pense qu'on était dans le même état d'esprit. C'était aussi ce moment-là.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été plutôt élevée dans un environnement un peu sportif ?

  • Speaker #0

    Oui, étonnamment. Mon papa est obèse, mais on ne s'en est jamais rendu compte sportivement parce qu'on faisait la course tous les deux pour savoir lequel allait gagner. Et quand j'étais plus petite, c'est lui qui me gagnait au début. Et ça, ça m'enrageait de me dire, mais il me gagne, mais ce n'est pas possible. Donc, on s'entraînait pour que je le gagne, parce que le but, c'était que je gagne la course. Donc, on avait une certaine distance. C'était du coup plutôt du sprint, pour le coup, mais il fallait que je le gagne. Et le jour où j'ai gagné, pour moi, ça a été le trophée. Et donc, après, on maintenait en disant, mais lui, il me disait, non, non, non. Je disais, si, si, on refait la course, parce que moi, je vais te gagner. Donc, on continuait. Donc, voilà. Mais en termes de sport, voilà, finalement, c'était ce moment de partage.

  • Speaker #1

    Surtout autour de ça. Et après, encore en grandissant, donc là, je dirais plus entre 20 et 40. C'est une grande fourchette, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été salle de sport. Salle de sport avec les cours collectifs. Plutôt cours collectifs, d'ailleurs. Donc, un peu ce que je citais tout à l'heure, les cuissades d'officier. En plus, chaque salle de sport a des termes un peu différents. Mais voilà, step. Pilote un peu, mais pour moi, c'est trop mou. Donc, j'ai du mal à adhérer. Voilà, je comprends et je sais qu'en fait, c'est du renforcement en profondeur et que c'est très bien pour les muscles profonds. Mais ça ne bouge pas assez pour moi, en fait. Ça ne me correspond pas. En plus, on y allait à deux avec ma collègue. On se faisait ça tous les midis. On y allait quatre fois par semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te motivait à cette époque ? Parce que tu aurais très bien pu ne pas en faire, ne pas aller à la salle.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pareil. Il fallait que je bouge, il faut que je fasse. Ça me crée un bien-être. J'ai l'impression que ça me donne des endorphines. C'est ça ? Je ne sais pas. J'ai vraiment cette hormone du bien-être où je me sens bien après. J'ai trop envie de le faire. Et je me défoule, donc ça me fait du bien. Et puis du coup, je pense qu'aussi, ce qui me motivait après doublement, c'était de la motiver, elle, à le faire en fait. Parce que je savais que ce n'était pas son truc. Je disais, mais allez, si, tu vas voir. Et du coup, sur les quatre cours, je m'arrangeais pour qu'il y ait un cours qui soit plus un peu dance, de façon à ce qu'elle puisse se faire plaisir et que ce soit moins musculaire ou moins côté sport, comme on peut le voir comme un sport, mais plus une activité physique où on se faisait plaisir aussi. Donc de danse, je ne sais plus. Je ne sais plus comment s'appelaient les termes à l'époque, mais voilà.

  • Speaker #1

    Il y avait ce côté d'encourager un peu ton entourage. Et tu n'as jamais eu trop de mal à te motiver ?

  • Speaker #0

    Pour la salle de sport, à deux noms. Quand il y en avait une à un moment ou un jour, on disait tu crois qu'on y va ? Ah oui, allez, on y va ! Donc, il y avait toujours une des deux qui arrivait à se motiver. Après, c'est plus la course à pied, par exemple, toute seule. Moi, le week-end, j'aimais parfois aller faire plus le côté footing. Et là, toute seule, je sais que j'ai plus de mal à me motiver pour me dire allez, je vais me faire un footing Voilà. Et du coup, par exemple, pendant le cancer, j'ai continué pendant un certain temps, tant que je me sentais à peu près bien. Mais j'y allais avec une copine, sage-femme, qui m'aidait un peu sur le suivi du cancer pour m'expliquer parfois les analyses de sang ou autre. Et du coup, elle me disait, je passe après le boulot. Et puis, si tu veux, on ira faire le footing toutes les deux. Et du coup, ça, je trouvais ça super sympa.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que tu as donc continué ?

  • Speaker #0

    Pendant les premières chimios, tant que ça allait. Et puis quand après j'ai commencé à sentir plus de fatigue et que j'ai vu, surtout j'ai découvert en fait que j'étais hyper essoufflée de monter mes marches d'escalier à la maison. J'ai 13 marches, ces 13 marches je les ai détestées au début parce que j'arrivais en haut en fait et j'étais... Et je dis à mon mari mais j'ai monté les marches de l'escalier quoi, c'est pas possible et je me reconnaissais pas du tout. Donc ça...

  • Speaker #1

    Ça, ça t'a mis un coup, oui.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça, ça met un petit coup au moral de se dire Waouh, là, OK, là, mon corps, il est en train de... En fait, je pense que ça allait aussi avec mon mental de me dire OK, j'ai un cancer. Bon, ben, ça me tombe dessus. Je n'avais rien eu en 40 ans de ma vie. C'est la première fois, en fait, où j'étais vraiment malade. Je n'avais jamais rien eu, même des grippes d'une semaine, je ne connaissais pas, enfin rien. Je n'avais rien, en fait. Et là, bon, oui, effectivement, on a pris un gros coup derrière les oreilles. Et en même temps, on s'est dit, bon, allez, je savais qu'il me soutiendrait. Là-dessus, il a été un accompagnant top. Et du coup, je me suis dit, OK, on va se battre contre ce crabe. Et le sport et toute ma condition va m'aider, en fait, parce que c'est ce qui était aussi compliqué. Alors, peut-être plus pour les autres que pour moi, parce que tout le monde se disait que j'étais sportive, que je mangeais sainement et que je fumais pas. Donc, pourquoi ça m'arrivait, en fait ? Pourquoi moi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde était bloqué un peu sur le pourquoi toi, alors que toi, tu étais déjà dans ta tête, de toute manière, c'est là, il faut avancer. C'est ça,

  • Speaker #0

    ce n'est pas de se lamenter sur son sort qui va faire que de toute façon, ça va résoudre le problème. Aujourd'hui, il faut que je gagne. Donc, c'était vraiment dans le même état d'esprit que le sport. Il fallait que je me batte et il fallait que je gagne. Et donc, j'allais le gagner, en fait. De toute façon, pour moi, je ne voyais même pas une autre issue. Je pense que je n'aurais pas gagné. Je ne sais pas comment je l'aurais vécu. Pour moi, c'était évident. que j'allais le gagner. Et du coup, malgré ce qu'on avait pu me dire, vous allez être fatigué, vous allez être ci, vous allez être là, etc. J'écoutais, mais je ne voulais pas...

  • Speaker #1

    Entendre.

  • Speaker #0

    Oui, je ne voulais pas que ça en devienne une fatalité. C'est peut-être que vous allez être fatigué, peut-être que... Et donc, dans mon esprit, c'était oui, peut-être, mais peut-être pas. Et donc, moi, j'étais dans le peut-être pas. Et donc, quand j'ai eu cet essoufflement, là, d'un coup, je me suis dit, ah...

  • Speaker #1

    OK, c'est possible, quoi.

  • Speaker #0

    OK, c'est possible. Donc là, OK, lui, je l'ai. donc là oui je coche entre guillemets ok Stéphée je l'ai tous les autres qui m'ont dit bah je sais pas forcément mais lui ok je l'ai et en même temps lui on me l'avait pas dit essoufflement,

  • Speaker #1

    on m'avait dit la fatigue mais comme certainement les médecins en fait parce qu'effectivement ils sont pas forcément dans cet esprit là aussi après ils sont pas dans notre corps c'est surtout que c'est lié et c'est vrai que tu vois quand tu m'en as parlé au téléphone l'autre jour j'ai fait le lien et je me suis dit mais effectivement quand t'es dans le corps médical c'est évident que fatigue est associée à de l'essoufflement. Mais quand tu n'es pas dans le milieu médical, tu ne peux pas savoir, en fait. Non. Mais c'est très lié à la fatigue, la dyspnée, comme on l'appelle. Et ça peut être aussi lié à de l'anémie, tu vois. Mais quand tu es fatigué, généralement, tu as aussi plus vite de l'essoufflement. Effectivement, tu avais parlé de la fatigue, mais on ne t'avait pas parlé de ce qu'entraîne la fatigue derrière. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et puis moi, la fatigue, pareil. J'étais tellement élevée là-dedans aussi de me dire, tu es fatigué, tu tombes, tu te relèves, etc. Donc la fatigue... Quand je disais tout à l'heure, je ne m'écoutais pas, je ne m'écoutais pas. C'est-à-dire, être fatigué, je ne sais pas ce que c'est. Je n'avais pas le droit d'être fatigué. Je m'interdisais d'être fatigué. C'est quoi fatigué ? Il faut arrêter. On a 20 ans, quand j'entends un enfant de 20 ans qui me dit je suis fatigué je dis quoi, t'es fatigué ? Ça veut dire quoi, fatigué ? Tu te lèves, puis tu bouges. Tu vas voir, si tu vas être fatigué avec de l'activité physique, tu ne seras pas fatigué. Donc, dans mon esprit, la fatigue, quand on me disait vous allez être fatigué même déjà ça, j'avais du mal à concevoir, voir les conséquences réelles. de ce qu'était la fatigue. Donc, alors que l'essoufflement, alors là, j'ai été vraiment loin à penser à l'essoufflement. Vraiment.

  • Speaker #1

    Et comment tu... Tu vois, je sais que le sport ou l'activité physique, plutôt au sens large, parfois, il y a des personnes qui n'osent pas en faire pendant les traitements, ou dès le début des traitements, parce que ne savent pas si c'est bien ou pas d'en faire, tu vois. Toi, t'étais comment à ce niveau ? Est-ce que les médecins t'avaient informé de... Enfin, est-ce que t'avais pu en discuter avec les médecins ? Et comment ils étaient aussi face à ça ? Parce que tu vois, il y a 8 ans en arrière, on en parlait déjà plus qu'il y a 15 ans en arrière, mais je sais que tous les médecins n'en parlaient peut-être pas autant que maintenant, par exemple.

  • Speaker #0

    Alors, il m'avait expliqué que j'aurais le droit aussi à des soins de support. Moi, je ne savais pas à l'époque ce que ça voulait dire, les soins de support, ce que c'était, qu'est-ce qu'il y avait. Et dans l'hôpital où j'étais, en fait, il y avait des soins de support différents qui ne sont pas tout le temps les mêmes dans les autres cliniques ou les autres hôpitaux. Et du coup, ils proposaient le soin de support, comme je disais, pour la gestion de l'effort, ce que je faisais tout à l'heure. Et il y avait aussi, par exemple, la marche rapide. Et ça, moi, par exemple, je connaissais le nom, mais sans plus. Et en fait, ils m'ont dit, venez voir, venez essayer la marche rapide. Et du coup, ils poussaient là-dedans, si tu veux. Alors, dans leur esprit, effectivement, ils te parlent tout le temps d'activité physique, pas de sport. Vraiment d'activité physique en disant, vous pouvez monter des marches d'escalier. C'est très bien. Il n'y a pas besoin d'aller courir comme une calue, comme je pouvais faire, pas du tout. Faites de l'activité physique. Vous pouvez aller marcher, vous faire une promenade, c'est parfait. Donc en fait, moi, j'étais là-dedans de me dire, OK, peut-être que mon corps sera obligé, je serai peut-être obligé de ralentir, mais il ne faudra pas que je m'arrête complètement.

  • Speaker #1

    Donc, tu avais quand même ce truc-là en tête et tu étais déjà, on va dire, convaincue que c'était plutôt un allié pendant les traitements. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon... Donc... Et puis, tu vois, mon amie sage-femme, elle m'aidait aussi là-dedans. C'est-à-dire que pour elle, on allait aller faire le footing ensemble. La question ne se posait pas que je ne le fasse pas, tu vois. Bon, jusqu'à un moment où effectivement, après, je lui ai dit, je vois bien. Et que là, on va lever le pied. Et pendant un moment, non, pendant un moment, j'ai vraiment levé le pied. Du moment où je n'allais pas à l'hôpital faire les soins de support, je ne faisais plus de sport à la maison.

  • Speaker #1

    Tu marchais quand même ? Tu continues un peu à marcher ?

  • Speaker #0

    Je marchais parce qu'en fait, j'habite à côté des quais de Saône et que pour moi, c'était facile. Donc, pour le coup, j'allais me faire une promenade sur les quais de Saône et là, de marcher. Mais du coup, c'était vraiment au rythme promenade, balade.

  • Speaker #1

    Tu continuais de faire de l'activité physique, mais tu avais adapté ton activité. Mais tu continuais quand même à avoir une certaine régularité. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et les jours où je sentais que je me disais, allez, en fait, je pense que j'avais ce mental où je me disais, attends, je vais l'essayer un peu en forme, un petit peu footing. Donc, au lieu de marcher. J'essayais un petit peu de faire les foulées de footings, tu vois, pour voir si... Parce que aussi, psychologiquement, j'en avais besoin. J'avais besoin de me dire... En plus, je croisais parfois des papys et des mamies, et du coup, je me disais, je suis en train de marcher comme eux, et moi, ça n'allait pas avec moi, en fait. Moi, je voulais une activité physique plus intense, et je voulais m'assurer que mon corps suive quand même un peu, tu vois, de ne pas me dire, mince, je suis à un moins 20 de ce que je pouvais être auparavant, tu vois. Donc, j'avais besoin au moins de me dire, au moins, je suis à zéro ou à un peu plus, mais pas au-dessous. Voilà.

  • Speaker #1

    Et comment tu as vécu le fait de devoir vraiment relever le pied ? Alors, peut-être pas dès le début, mais justement, progressivement, de devoir vraiment relever le pied, alors que tu avais quand même l'habitude d'être assez sportive. Tu vois, ça peut être d'autant plus dur pour des personnes qui sont très dynamiques, de devoir petit à petit relever le pied. Alors, peut-être... Presque dans la tête, elles auraient envie de continuer, mais à un moment donné,

  • Speaker #0

    il y a des choses qui... En fait, je l'ai compris avec mon corps. C'est-à-dire que quand je suis allée faire les petits mini-footings, j'ai vu que je ne pouvais pas tenir du tout la même distance. Mon essoufflement était vraiment plus important. Et puis, musculairement, je voyais que j'avais... J'avais des douleurs musculaires que je n'avais pas auparavant. Pour faire les foulées, je sentais que j'avais mal. J'avais l'impression que mes jambes pesaient des tonnes, alors qu'avant, ça aurait pu être une gazelle, mais pas loin. Tu fais tes foulées, tu ne t'en rends même pas compte. Tes jambes tournent comme si c'est normal. Et là, tu fais la foulée et tu te dis Waouh ! Oh là là, il va falloir que j'aille jusque là-bas. Et en fait, c'était toujours pareil. C'était moi qui me disais Bon, allez, je vais jusqu'au pont et je m'arrêterai au pont. Mais pour arriver jusqu'au pont, des fois, je me disais je ne vais pas y arriver. Je me disais si on va y arriver, il n'y a pas de raison, je vais y arriver. Mais je pense que j'y arrivais, mais j'y arrivais l'estimé. Et c'est comme ça que petit à petit, je me suis dit, là, ça ne va pas en fait. Tu vois bien que ton corps, donc plutôt que de courir, tu vas marcher. Et c'est comme ça que voilà. Et après, j'ai dû démarrer les soins de support. Et c'est comme ça aussi que effectivement, je me suis dit oui, finalement, le lien de cause à effet n'est pas... Et pas anodin de se dire, oui, peut-être que là, il faut écouter un peu son corps, apprendre. Le cancer aussi m'a beaucoup appris là-dessus, où le corps médical comme paramédical m'a commencé à m'apprendre, à me dire, il faut que vous posiez aussi des questions sur ce qui vous arrive, le pourquoi, du comment, etc. Et donc, j'ai appris finalement que j'avais un corps qu'il fallait que j'écoute et qu'on avait le droit de le pousser, mais qu'à un moment, il a besoin aussi de récupération et qu'il faut savoir le pousser, pas faire tout ou n'importe quoi. Et que se donner des objectifs, OK, mais des objectifs aussi atteignables ou autres. Et puis savoir que, oui, on a le droit parfois d'être fatigué, d'avoir le corps un peu... De se reposer aussi. De se reposer, de se dire non, là, même parfois sans fatigue, mais de se dire là, j'ai pas envie. Moi, pas envie, si, allez, t'as pas envie, mais t'y vas quand même. Et bien maintenant, non, j'ai pas envie. Et aujourd'hui, parfois, j'ai à mon mari, on peut être là le week-end à rien faire. Avant, ça m'aurait paru... Ah non, je ne vais pas rester là. Ah bah tiens, on prend les vélos, on y va, on fait ci, ou même toute seule. Là, maintenant, ça m'arrive de me dire, non, mais là, j'ai pas envie, en fait. En fait, j'ai envie de faire quoi ? Non, j'ai juste envie de me poser, de bouquiner. Eh bah oui, je me pose et je bouquine.

  • Speaker #1

    Oui, tu acceptes plus facilement maintenant ? Oui. Ce que tu n'aurais pas fait en classe ? Non,

  • Speaker #0

    mais parce que maintenant, j'écoute mon corps sur le fait de, non, là, il n'a pas envie. Peut-être que là, il a fait ce qu'il avait à faire en termes d'activité. C'est pas grave. Et puis peut-être que dans une heure, deux heures, je bougerai, j'irai faire autre chose, je n'en sais rien. Mais là, à l'instant T, non.

  • Speaker #1

    Et petit à petit, quand tu as commencé à comprendre ça tout au long des traitements, c'est même pendant les traitements que tu as commencé à comprendre qu'il y avait besoin peut-être de plus écouter ton corps. Les soins de support, tu les as commencé pendant ou vraiment à la fin ? Ou après même ?

  • Speaker #0

    Je crois que je les ai commencé après la chimio. Oui, après la chimio et avant la radiothérapie.

  • Speaker #1

    Et donc pendant la chimio, tu étais sur ton rythme à toi et tu faisais ce que tu te sentais de faire. Oui. pas forcément si c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Après, j'ai rencontré, là, pour le coup, une kinésiologue. Je ne connaissais pas le métier, je ne connaissais pas... Et en fait, cette personne-là m'a ouvert aussi, justement, l'esprit sur le fait d'écouter. C'est elle, d'autant plus, qui m'a appris et qui m'a expliqué comment écouter son corps. Les deux se sont mêlés, je pense, en fait, à peu près sur les mêmes périodes. Et c'est ce qui a fait que, effectivement, du coup, côté sport ou activité physique, du moment où on t'explique qu'il faut t'écouter, ben, tu... Tu prends un peu plus les choses dans ce sens-là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    T'en tiens compte.

  • Speaker #1

    Et maintenant, si tu devais conseiller quelqu'un qui est en train de vivre justement la maladie, qui est peut-être en plein traitement, qu'est-ce que tu aurais envie de lui donner comme conseil à ce niveau par rapport à l'activité physique ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais que c'est possible, qu'il ne faut surtout pas désespérer et se dire qu'il est au plus bas et que jamais il pourrait reprendre le niveau auquel il était auparavant. Parce que si, en fait, on peut. Ça demande un peu de temps. de temps. Il faut juste laisser du temps à notre corps, à notre esprit aussi, je pense, parce qu'on a besoin de le comprendre, mais qu'en fait, on y arrive. Et au contraire, je pense qu'on en ressort plus fort. Aujourd'hui, j'ai un peu de chair de poule en vous le disant, mais en même temps, je me dis que ça a été intense, mais ce qui m'est arrivé est arrivé pour une bonne raison. Et je pense que je le vis vraiment comme une expérience. et que c'est une très bonne expérience dans ma vie parce que je pense que finalement, je n'allais pas dans le bon sens pour moi, pour ma santé et pour mon corps. Donc, positivez-le et dites-vous que vous reprendrez votre niveau sportif, c'est sûr, ou en tout cas de votre activité physique. Peut-être pas le même niveau, mais au pire, ce n'est pas très grave parce que le principal, c'est que vous vous sentiez bien et que vous arriviez à... Oui, à... à vous sentir bien avec le niveau que vous aurez et à le poursuivre. Et puis, les années, il nous en reste tellement à vivre que forcément, on arrivera à le retrouver. Aujourd'hui, je suis même incapable de savoir si j'ai le niveau d'auparavant. Mais en réalité, je m'en fiche. Parce que le niveau que j'ai aujourd'hui me convient parfaitement bien.

  • Speaker #1

    Et tu vois, en te remettant un petit peu à l'époque des traitements, alors je sais que ça commence à faire plusieurs années, quel conseil tu aurais envie de donner à quelqu'un qui est vraiment là, en train de... Peut-être d'être dans un traitement et qui ne sait pas forcément quoi faire avec l'activité physique, qui n'a peut-être pas encore initié quoi que ce soit, tu vois, qui n'est peut-être pas non plus dans la même situation dans laquelle tu étais. Mais quel raisonnement tu aurais envie de lui faire avoir, tu vois, vraiment pendant les traitements, peut-être pour l'encourager à poursuivre l'activité physique ou à s'y mettre d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, en fait, j'ai trouvé très bien leur terme, parce que c'est vrai que souvent, on parle sport. Et je trouve que le terme activité physique est plus adapté, finalement, et qu'on n'a pas besoin de courir comme des calus, comme je pouvais le faire ou autre. C'était marcher, c'est déjà très bien. Si on se sent bien de faire un tour de vélo, pourquoi pas ? La marche rapide, en réalité, c'est vrai qu'il faut apprendre le mouvement du bâton, mais en même temps, c'est même presque un peu ludique.

  • Speaker #1

    Pour la marche nordique ?

  • Speaker #0

    Pour la marche nordique, oui, c'est ça, la marche nordique, pardon, pas la marche rapide. Et souvent, pendant les traitements, il y a ces groupes de soins de support. Et moi,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #0

    je trouve que c'est génial. Il faut le faire. Il faut le faire. Moi, si j'avais été encore plus près de l'hôpital, je pense que j'en aurais fait beaucoup plus. Il faut y aller. Il faut parce qu'en plus, on partage aussi avec les autres. On n'est pas obligés. Mais ça nous ouvre aussi sur le fait du... De voir aussi que les autres, parfois, ils sont moins bien que nous. Donc, ça nous motive finalement à se dire aussi, finalement, je n'ai pas trop un plan parce que je ne suis pas dans un état si mal que ça quand je vois les autres personnes autour de moi. Et puis, on se motive vraiment les uns les autres, en fait, parce que peu importe les cancers. Pendant mon soin de support de la gestion du sport, j'ai rencontré un papy adorable qui avait un cancer des poumons. Mais on a partagé des choses hyper intenses. Mais avant que je sache son type de cancer et que lui sache le mien, Je ne sais pas combien il y a eu de séances, mais on s'en foutait, ce n'était pas le débat. On était là parce qu'on avait les mêmes objectifs et que notre objectif à tous, c'était de se battre contre ce cancer et qu'on voulait tous aller dans l'activité physique parce qu'on avait tous un objectif, c'était notre santé et qu'elle passe forcément par l'activité physique. Et au contraire, ça nous fait du bien au mental, surtout quand on est dans les traitements ou plutôt que d'attendre le jour de la prochaine date où on aura la prochaine chimio ou la prochaine radio, etc.

  • Speaker #1

    Ça permet de passer comme des petits objectifs, des petites étapes.

  • Speaker #0

    Et puis, en plus, on rencontre des personnes aussi. Les coachs d'APA, c'est génial parce qu'en fait, ils sont hyper positifs. Ils nous expliquent. On a besoin d'explications parce que nous, on n'y connaît rien finalement dans tout ça. Et ils ont un optimisme qui nous tire vers le haut aussi. Et puis même, tous les gens qui sont autour nous tirent vers le haut et nous aident. On voit ceux qui sont sur le tapis, parfois ils mettent un pied derrière l'autre, mais à une vitesse qui paraît au départ hyper lente. Mais en fait, parce qu'aujourd'hui, ils en sont là. Et puis, quelques séances après, on les voit aller un peu plus vite. Et même nous, on leur dit, mais c'est génial. Et puis, on se fait le pouce les uns les autres. On se dit, super, bravo, super. Alors qu'en réalité, on ne sait même pas son parcours. Mais ce n'est pas le débat. En fait, on est là tous ensemble. On serre les coudes. On se motive. C'est ça. Et que... Et que c'est tout ce qu'il n'y en a aucun de nous qui mérite. Parce que peu importe la raison pour laquelle on n'en sait rien, et on ne veut même pas savoir, parce qu'en fait, on veut tous se battre et on veut tous vivre hyper jusqu'à 100 ans. Exactement. Je ne sais pas les autres,

  • Speaker #1

    mais j'espère pour eux. Je te remercie beaucoup, Cathy, pour tous tes échanges là-dessus. Et j'aimerais bien peut-être t'entendre, je ne vais pas me partager un dernier truc. Ça pourrait être, imaginons qu'il y ait quelque chose à faire un peu différemment. dans tout ce que tu as appris par rapport à, comme tu dis, cette expérience-là du cancer, et toujours en lien vraiment avec l'activité physique, mais qu'est-ce que tu aurais fait peut-être différemment si tu l'avais su au départ, si tu avais su cette Ausha au départ ? Qu'est-ce que tu aurais fait ? Comment est-ce que tu aurais géré différemment peut-être ton activité physique si tu l'aurais géré différemment ? Parce que c'est peut-être pas dit, tu vois, avec du recul.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. À part peut-être aller encore... Revenir aux soins de support, je pense que...

  • Speaker #1

    D'y aller plus vite, peut-être ? Plus vite. Enfin,

  • Speaker #0

    plus tôt. Oui, plus tôt. Et plus tôt pour pouvoir en faire plus de séances, en fait. Mais c'est vrai que pour moi, c'était moins bien adapté. Parce que de chez moi, l'hôpital est à 40-50 minutes. Donc, je ne pouvais pas y aller tous les jours. Ce n'était pas pratique.

  • Speaker #1

    Maintenant, il existe même de la visio, parfois. Tu vois, avec certains hôpitaux. Des séances d'activité physique adaptées en visio. Et même... en dehors des structures hospitalières. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui se sont développées grâce au Covid aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, si c'était à refaire, ce que je ne me souhaite pas, mais si c'était à refaire, ce serait peut-être cette partie-là, en tout cas, d'y aller davantage. Parce que c'était vraiment... Pour moi, c'était un vrai gros soutien. Ces moments-là, en fait, j'en retiens que des bons moments, même si c'était de l'effort, même si physiquement, je découvrais aussi que mon corps n'était pas aussi en forme que j'aurais pensé ou que je l'aurais espéré. Mais ce n'était pas grave parce que de toute façon, je savais que ça allait aller vers du mieux.

  • Speaker #1

    Tu étais convaincue déjà dans ta tête.

  • Speaker #0

    Oui, mais la coach sur place ne te le faisait pas croire, si tu veux. Elle te l'expliquait et c'était une évidence que forcément, ça allait s'améliorer. Donc, il fallait juste continuer à persévérer. Et puis, justement, dans ces soins, tu as les personnes qui ont commencé, eux, depuis bien plus longtemps que toi. Donc, tu vois, en fait, et tu dis, c'est super ce que vous faites. Et là, elle te dit, oui, mais moi, quand je suis arrivée, je faisais moins bien que vous. Et donc là, ce n'est pas que du blabla de coach auquel tu pourrais dire, oui, elle me dit ça. Mais en fait, non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Elle vécu des autres fois.

  • Speaker #0

    Donc, oui, je pense que ce serait... Si c'était à refaire, ce serait peut-être ça. Oui.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ces derniers conseils. Je pense qu'effectivement, c'est important de se tourner vers l'activité physique adaptée, les soins de support qui existent, qui sont, comme son nom l'indique, un support, un soutien. C'est vrai que plus on s'y met tôt, ce n'est pas toujours facile parce que quand on est diagnostiqué, il y a tellement de choses qui nous tombent sur la tête que ce n'est pas évident de s'y intéresser dès le début. Mais c'est vrai que plus vous vous y intéresserez rapidement, Plus ça vous aidera aussi à limiter la perte de conditions physiques et faire en sorte que la qualité de vie soit maintenue le plus possible. Et ça, je pense que c'est super important pendant tous les traitements. Je te remercie encore une fois de m'avoir partagé et d'avoir partagé à tout le monde ton expérience. Et puis moi, je ne te souhaite que de continuer le plus possible l'activité physique parce que déjà, c'est un pilier dans ta vie. Et en plus de ça, comme tu l'as bien compris, c'est, je pense, un ingrédient indispensable pour vieillir le plus longtemps possible. Et pour tous ceux qui nous écoutent, alors tout le monde n'est pas dans la même situation et il y a des personnes qui n'ont peut-être pas, on va dire, la même expérience. Et peut-être que pour certaines personnes qui écoutent, c'est très difficile et on va dire que vous n'avez peut-être pas, je ne sais pas comment le préciser, mais on ne sait pas forcément où ça ira pour vous. Mais en tout cas, essayez de faire en sorte de maintenir ce qui est possible de maintenir parce qu'autant vivre votre quotidien du mieux possible. Et je vous souhaite vraiment de... de trouver aussi des personnes pour vous entourer à ce niveau, de contacter peut-être des associations. Et je vais m'arrêter là sur ces derniers mots. Je vous souhaite à tous une belle journée et à bientôt pour un prochain épisode. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

Description

Combattante, dans le sport comme dans la maladie, Cathy nous raconte dans cet épisode comment elle a surmonté cette épreuve et comment elle gère son activité physique. Elle se livre sur ses apprentissages les plus précieux, et transmet une énergie et une détermination formidables à travers son récit ! Plongez au coeur de son histoire pour le découvrir...


Bonne écoute 🎧


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


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À propos de moi :

🤸🏻‍♀️ Ma 1ère casquette, c'est l'Activité Physique Adaptée (APA), ça veut dire que je suis capable de vous proposer un accompagnement (physique) adapté à vos besoins, vos capacités et vos envies. En gros, c'est moi qui m'adapte à vous et pas l'inverse !


🦀 Pendant 6 ans, j'ai accompagné plus de 2000 personnes atteintes de cancer à reprendre ou maintenir une activité physique régulière peu importe le moment de leur parcours.


🕵🏻‍♀️ Et pendant tout ce temps, je me suis posée la même question : comment faire pour adopter un mode de vie actif qui soit à la fois RÉGULIER et DURABLE ?


🧠 C'est là que ma 2ème casquette est arrivée : la préparation mentale. Là, ça veut dire que je suis en mesure de vous aider à identifier vos freins et faire évoluer votre mental pour que vous n'abandonniez pas devant les obstacles, que vous ayez un état d'esprit propice à cet objectif et que vous soyez mieux armer au quotidien.


🤓 J'apprends tous les jours que ce soit à travers des formations (PNL, prépa mentale, entretien motivationnel) ou des livres/podcasts/vidéos (neurosciences, communication, psychologie humaine, changement de comportement, pédagogies, marketing, etc.)


🏀 Côté sport, j'ai été passionnée par le basket pendant 15ans avant de devenir une adepte du "multi-activités" ! J'adore varier en fonction de mes journées et de mes envies. Et puis, si vous m'apercevez dans la rue, il y a de grandes chances que je sois sur mon vélo. 🚲


💡 Je m'intéresse particulièrement aux non-sportifs qui veulent réussir à avoir une activité physique régulière pour être aussi bien physiquement que mentalement, et ainsi s'en mettre plein la vue dans toutes les dimensions de leur vie !


Je serai ravie que vous en fassiez partie,


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. C'est parti pour une nouvelle histoire d'activité physique. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à tous ceux qui découvrent le podcast Mouvementale à partir de cet épisode. Aujourd'hui et à l'occasion d'Octobre Rose, j'ai eu envie de vous faire découvrir l'histoire de Cathy, puisqu'elle a été elle-même touchée par un cancer du sein en 2016. Et ça va être l'occasion de découvrir son histoire à partir de l'activité physique, bien sûr. Donc de voir comment ça s'est passé finalement pour toi avant la maladie, comment ça s'est passé pendant la maladie à ce niveau, également là où tu en es aujourd'hui après quand même plusieurs années. Et donc je suis ravie en fait de t'accueillir avec moi au micro. Et je suis très contente en fait parce que rien que quand on discute toutes les deux, il y a une belle énergie et je sais que tu vas réussir à travers cet épisode à diffuser toute cette énergie. Donc je suis ravie de t'avoir à mes côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie, Magali. Puis j'espère que ça pourra servir à d'autres personnes qui vont être dans le même cas que moi à un moment.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va faire en sorte, puisque bien sûr, pour tous ceux qui écouteront cet épisode, il y a des personnes qui sont directement concernées par la maladie, des personnes qui sont peut-être aidantes ou qui connaissent quelqu'un dans leur entourage qui est touché par la maladie. Ou alors, peut-être simplement des personnes qui ne sont pas concernées, mais qui s'y intéressent, qui profitent aussi du mois d'octobre pour justement... se sensibiliser un petit peu plus, en découvrir davantage sur le sujet, puisque, comme vous l'avez entendu, on va aussi parler du autour de la maladie, de comment, de manière générale, l'activité physique s'inscrit dans ta vie et comment tu l'as gérée pendant les traitements. Donc, si je peux me permettre, c'est déjà de te poser la question, de te présenter rapidement pour qu'on ait un petit peu une idée globale de qui tu es et ensuite, moi, je vais t'amener. à travers mes questions, bien entendu, à différents points de ta vie pour parler de l'activité physique.

  • Speaker #1

    Donc, oui, je suis Cathy, j'ai 48 ans, je suis mariée maintenant, suite au cancer, justement. Mon mari m'avait demandé en mariage, mais le cancer a mis un peu de délai entre la demande et le jour. Et j'ai deux enfants de 17 et 14 ans. qui ont traversé cet épisode avec nous, d'ailleurs. Donc, voilà. Et je travaille en agence de communication.

  • Speaker #0

    Ok. De toute manière, on en découvrira peut-être plus à ces différents niveaux tout au long de l'épisode. Et peut-être ce que j'aimerais, c'est déjà de savoir là où tu en es aujourd'hui par rapport à l'activité physique. Donc, tu nous dises un petit peu ce que tu fais en termes d'activité. Et puis, petit à petit, on rembobinera un petit peu le fil.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un programme de fitness qui est réparti sur quatre jours dans la semaine, quatre jours sur sept, entre 30 et 40 minutes. Je le fais tous les matins par rapport à mon organisation, ça m'arrange. Je fais ça tous les matins. En général, c'est lundi, mardi, jeudi, vendredi. Comme ça, ça me permet de faire une pause dans la semaine. En plus, c'est aussi recommandé dans le programme. Et puis le week-end, c'est vraiment le moment où... Pour le coup, je passe du temps avec ma famille et du coup, le sport se fait naturellement si on va faire une balade, si on va faire du vélo ou autre activité ensemble. Le mercredi soir, je fais de la Zumba là où on habite. Et puis avec mon mari, on s'est inscrits cette année au badminton. Et donc du coup, on y va le lundi soir et le jeudi soir. Et en fait, l'objectif, c'est qu'on puisse y aller avec nos enfants justement le samedi et le dimanche. Ou samedi ou dimanche, on verra. parce qu'ils aiment ça aussi et que du coup, on puisse partager aussi le sport et justement toutes les valeurs du sport ensemble. Pour le coup, c'est important pour nous. Donc, on veut aussi leur diffuser. Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. Je ne savais pas du tout ce que tu faisais. Et par rapport aux autres épisodes, je découvre un peu en même temps que vous qui écoutez l'épisode Ton histoire, Cathy Tu fais énormément d'activités puisque tu en fais toute seule, si j'ai bien compris, à travers ce programme-là. C'est un programme que tu fais en ligne, avec une application ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est un programme en ligne avec une application où, en fait, à l'origine, je ne sais plus trop comment je l'ai retrouvé. Ça devait être sur Internet, en fait. Et c'est une coach sportive de fitness, où je l'avais trouvé sur YouTube, donc en version gratuite. Et le programme m'avait paru intéressant parce que je voulais reprendre le côté cardio, mais en même temps... Faire vraiment aussi un côté musculaire et aller aussi dans le sens de me dire si ça peut me permettre aussi de perdre des kilos, etc. L'idée était partant de ça, je pense, d'ailleurs, à l'origine. Et du coup, de me dire, en plus, très bien, ça va m'aider aussi à me motiver, à me remettre dans le sport. Et puis, en fait, j'ai adhéré complètement, je pense, à son fonctionnement, à la mentalité de cette coach. Tout le principe, en fait, me convenait très bien. Et ils ont développé avec son mari une application. Et du coup, maintenant, on s'est même abonnés à l'application de façon annuelle. Parce qu'en termes de coûts, ce n'est pas cher du tout. Et en faisant évoluer l'application, ils la font évoluer vers du plan alimentaire.

  • Speaker #0

    Donc, ça mêle les deux ?

  • Speaker #1

    Les deux se lient et je me suis dit que c'est génial,

  • Speaker #0

    c'est ce qu'on veut. Et ça, tu le fais depuis quand ? En tout cas, toute cette répartition dont tu as parlé, ça fait combien de temps que tu es sur ce Ausha ?

  • Speaker #1

    Ça doit faire un an et demi, je pense, à peu près. Entre temps, je me suis fracturée des choses. Du coup, ça a mis en stand-by avec la rééducation, etc. Là, je n'avais plus le droit de le faire pendant neuf mois. Du coup, bien contente de pouvoir le reprendre à fond et de me dire... Et puis en plus d'en voir les bienfaits physiques. Même si finalement, je ne le vois pas encore réellement, en tout cas en termes de poids sur la balance, mais je le vois en termes de morphologie. Donc ça me motive et puis je me sens... Je me sens bien, en fait. Je me sens mieux. En forme ? Oui, je me sens en forme. OK. Et je le sens au global dans tout. Et puis forcément dans ma tête, en fait, parce que je me sens bien physiquement. Et puis de faire ça tous les matins, je me lève volontairement plus tôt pour le faire. Mais ce n'est pas une corvée de me lever plus tôt pour le faire parce que je sais qu'après, je serai bien et que du coup, ça me met dans un bon move pour la journée. Je n'en fais rien.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, quand tu es peut-être dans le lit, juste avant de te lever, Tu n'as pas forcément de mal à te lever, en fait ? Du tout. Tu le fais, voilà. C'est un peu un automatisme, mais c'est quelque chose qui est ancré chez toi. Oui.

  • Speaker #1

    Et pourtant, en même temps, j'apprécie le mercredi, où je sais que justement, ça va être ma pause. Mais justement, la coach l'explique aussi très bien, de dire que c'est important aussi de pouvoir laisser un temps de récupération au corps. Et je le vois, parce qu'il y a eu des semaines où ça m'arrangeait de me dire, maintenant, je fais les quatre jours d'affilée. Et en fait, j'ai senti que je peinais sur le troisième ou le quatrième jour. Alors que les semaines où, effectivement, je fais ça en général, ma pause le mercredi, parce que déjà, les deux premiers jours sont intenses physiquement. En plus, là, c'est plutôt du musculaire, en fait, le programme, mais qui, en réalité, fait du cardio. Ça aussi, il nous l'explique très bien. Et je pense que j'avais aussi besoin de ça. En fait,

  • Speaker #0

    qu'on travaille un peu tout,

  • Speaker #1

    qu'on travaille tout. et qu'on m'éduque, qu'on me rééduque finalement sur des fois des a priori qu'on a et de l'entendre me le dire et de pouvoir se dire non, en fait, le corps, ce n'est pas de se marteler à fond, de faire du sport intense qui va faire que du coup, je serai mieux après pour autant. Alors que là, du coup, même 30 à 40 minutes par jour, en fait, ça me suffit très bien. En général, après... Oui,

  • Speaker #0

    tu as ta dose.

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai eu ma dose. Je n'ai pas envie d'aller refaire un autre des autres programmes proposés ou quoi que ce soit d'autre. Pour le coup, j'ai fait mon sport, je suis contente. Ensuite, je bosse. Et le soir, si c'est le lundi et qu'on va au badminton, ce n'est pas le même style. Ce n'est pas le même style. Déjà, ce n'est plus cardio, surtout par rapport au programme que je fais qui est plus musculaire, même s'il y a ce côté cardio, forcément, parce qu'en plus, c'est avec du poids. Donc, j'augmente le poids pour... En challenge aussi, en plus, moi, je suis très challenge. Donc, ce n'est pas la même démarche, en fait.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi d'ailleurs ce qui te motive, que ce soit à faire le programme dont tu viens de parler, de faire le badminton ? J'imagine que tu as un peu des motivations différentes. Il peut y avoir une motivation globale, mais après, ce ne sont pas les mêmes choses qui te donnent envie de faire...

  • Speaker #1

    Alors, vraiment, le côté, le programme du matin, le programme plus musculaire, c'était vraiment... Enfin, là, sur celui-ci de programme, c'est vraiment... il est plus musculaire, mais c'était vraiment... À l'origine, je pense vraiment le côté perte de poids ou maintien du poids, en fait. Parce que je sais que j'arrive sur la ménopause, justement, en plus avec le cancer, tout est un peu déréglé encore chez moi. Donc, en fait, je veux vieillir bien. Et je sais qu'on vieillit. Et moi, je veux vieillir très vieille. Je veux mourir à plus de 100 ans. J'aime trop la vie, en fait. Donc, je me dis, et c'est aussi comme ça que j'ai motivé mon mari à se mettre aussi avec moi sur le programme. Parce que je lui dis, voilà, on n'a même pas encore 50 ans ou quasi 50 ans.

  • Speaker #0

    Il y a encore la moitié.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Il faut qu'on soit en super forme, en fait. Donc, il faut se mettre dedans plutôt que de se laisser un peu aller par moments. Puis, c'est plus facile de se laisser aller. Donc à un moment de se secouer, de se dire non mais allez, en plus on a eu de l'entourage autour de nous qui ont nos âges. Et en fait quand on les a vus physiquement et tout, on s'est dit mais nous en fait on ne veut pas être comme ça, on ne veut pas que physique. Mais on a vu que le physique allait avec justement leur santé, leur bien-être. Et on s'est dit mais non, nous ce qu'on veut ce n'est pas ça. Donc ça m'a permis complètement. Et après, ça, c'est vraiment pour le programme du matin. Et puis, parce que je savais que je me sentirais bien et que j'en avais besoin. Ça va avec moi. J'ai besoin de me dépenser. J'ai besoin de... C'est mental, en fait. Donc, ça me motive. Ça me fait du bien.

  • Speaker #0

    Oui, comme tu dis, ça te met dans de bonnes dispositions pour la suite de ta journée. Oui.

  • Speaker #1

    Même si à la fin, je suis rincée. Mais il me faut le temps, comme tout le monde, de perdre sa chaleur, on va dire, etc. Ensuite, on prend la douche. Et à partir de là, ça y est, quoi. Le monde s'ouvre devant nous et la journée démarre. Et en fait, je suis super bien.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça m'intéresse de savoir, parce que je sais que tout le monde ne gère pas de la même manière de faire de l'activité vraiment le matin. Et j'entends souvent, oui, mais moi, quand je fais ça le matin, après, c'est horrible ma journée, je suis crevée toute la journée. Toi, comment tu le vis ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je le vivais très bien. Enfin, je le vis très bien. Et du coup, à un moment, je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, ce que je fais, c'est bien ? Et comme je n'avais pas une coach sportive à qui vraiment poser la question, Il n'y a pas très longtemps, mon mari me présente, enfin, on rencontre un de ses amis qui, lui, est justement pas complètement coach sportif, mais pas loin. Et il fait du sport type Aikido, etc. Et donc, je savais qu'en termes de sport, je pouvais lui poser la question et qu'il était de bon conseil. Et donc, je lui pose la question, je lui dis, tu sais, moi, je fais le matin à jeun, est-ce que ça pose problème ? Il me dit, mais aucun problème. Si toi, tu le vis très bien et que t'es bien...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est si toi, tu le vis bien, en fait, c'est à tester et si ça passe bien, voilà.

  • Speaker #1

    Complètement. Mon mari, pour le coup, fait le même programme que moi, mais lui, il le fait le soir en rentrant du travail parce que par rapport au fonctionnement, ça s'adapte mieux pour sa journée à lui. Et moi, je lui dis, avant, c'est ce que je faisais. Je faisais le soir souvent en rentrant de l'agence. Aujourd'hui, je télétravaille, donc pour moi, c'est plus simple de le faire le matin. Ça me convient mieux. Et en fait, physiquement, je m'aperçois que ça me convient. En fait, c'est ce qui me convient le mieux. Et malgré de faire le sport à jeun, je m'étais dit, peut-être qu'il ne faudrait pas que ce soit contre-productif. Et en fait, lui m'a confirmé que non, et que d'autant plus si moi, je le vivais très bien. Et en fait, je le vis très bien. C'est surtout ça,

  • Speaker #0

    lui. Je pense que c'est ça le plus important, parce que pour des personnes, ça n'a pas passé. Ça peut même être risqué, tu vois. Et parfois, en fait, il suffit de manger un tout petit truc. Ça peut être une demi-madone, un bar. Moi, je bois beaucoup, par contre. Si pour toi, ça passe bien...

  • Speaker #1

    Moi, je bois avant de commencer. Je bois déjà... En me levant, je bois déjà pas mal. Ensuite... pendant le programme, je bois et je prends aussi des compliments alimentaires qui sont des acides aminés pour le coup, justement pour une meilleure récupération en cours d'activité. Et du coup, je pense que ça me suffit. Et puis, je bois beaucoup pendant l'activité, par contre.

  • Speaker #0

    Et donc, tu n'as pas forcément de gros coups de barre ?

  • Speaker #1

    J'en ai aucun, en fait.

  • Speaker #0

    Et après, tu as une pile électrique.

  • Speaker #1

    Non, même pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que je connais un peu. Je te trouve très dynamique, tu vois. Pile électrique, je ne sais pas, c'est peut-être extrême comme terme, mais... Tu as de l'énergie.

  • Speaker #1

    J'ai de l'énergie.

  • Speaker #0

    Tu as de l'énergie. En fait,

  • Speaker #1

    je suis...

  • Speaker #0

    Tu n'as jamais vu sans énergie, en tout cas, moi.

  • Speaker #1

    Je suis super bien, effectivement.

  • Speaker #0

    OK. Et tu arrives en plus à garder ton énergie sur la journée. OK. Et par rapport, donc là, plutôt au badminton, qu'est-ce qui te motive ? Parce qu'en plus, tu le fais avec ton mari.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est le partage avec mon mari. En fait, notre premier enfant vit... vers la fac en fait, donc il a quitté la maison l'année dernière. Ma fille cette année, elle vient de quitter la maison, et en internat, enfin en tout cas de façon on va dire sporadique, pas toutes les semaines mais voilà, et donc je lui dis c'est l'occasion en fait, on va se dire que ces semaines-là où on n'est que tous les deux, on peut en profiter parce qu'on n'est plus dans la routine et surtout à regarder l'heure le soir pour que les repas soient vraiment prêts à telle heure pour nos enfants, on n'a plus ces contraintes-là. On peut se permettre de revenir un peu à notre mode quand on était tous les deux sans les enfants. Et du coup, je lui ai dit, mais c'est excellent, qu'est-ce que tu voudrais faire ? Donc, on voulait se faire du squash, mais malheureusement, là où on habite, on n'arrive pas à trouver facilement des terrains de squash dispo. Donc, on s'est dit, on adore le bad, justement, l'été, beaucoup, avec les enfants et tout. Donc, on s'est dit, on va voir le badminton. Et en fait, on a testé, on s'est dit, c'est génial. Et donc, on se fait ça de 20h à 22h. On rentre, du coup, on se fait un petit repas de notre plan alimentaire. Et voilà. Et en fait, on a partagé un super moment ensemble. Parfois, on n'est même pas ensemble dans le terrain, etc.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes réunis autour d'une même activité.

  • Speaker #1

    Et puis de se regarder, oui. Parfois, de le voir, lui, en train de jouer avec Doge, je me dis, c'est génial, c'est cool. Il se fait plaisir aussi. En plus, moi, je lis un peu plus facilement avec les gens. Je suis plus à l'aise. Mon mari, je sais qu'il est un peu plus sur la retenue. Donc... C'est aussi ce qui m'a motivée de me dire, en fait, je vais aussi lui mettre le pied à l'étrier pour qu'il ose et qu'il y aille, parce que je sais qu'il en aurait envie de faire ça depuis longtemps, mais que par lui-même, il ne se sentait pas très à l'aise d'arriver au mieux que tout le monde, d'aller le regarder.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est plus simple de le faire à deux. Tout à fait. Complètement.

  • Speaker #1

    Et du coup, et en plus, dans notre tête, c'est aussi l'objectif de pouvoir le faire à terme avec nos enfants le week-end. Ok. Voilà. Donc,

  • Speaker #0

    c'est chouette de partager ça aussi. Et de ce que j'ai compris, quand tu as expliqué un petit peu comment ça s'était organisé pour toi quand tu avais les enfants, plus les enfants maintenant, tu disais qu'en fait, ça vous a permis de retrouver un peu votre rythme d'avant. Donc, c'est quelque chose que vous faisiez déjà parce que quand tu me disais oui, c'est l'occasion de partager un moment ensemble, je me disais oui, mais vous pourriez très bien aller au Cinoche, faire d'autres choses que de faire du sport ensemble. Mais en fait, de ce que je comprends, c'est quelque chose que vous faisiez déjà bien avant.

  • Speaker #1

    Alors, le côté sport, non. Parce que pour Marie, il faisait du sport avant de me rencontrer plus jeune, etc. Et puis après, en fait, il n'en faisait plus ou pas. Et c'était que moi, en fait. Mais à chaque fois, il me disait, moi, courir après rien, j'en vois pas l'intérêt. Enfin bon, bref, tout. Et puis physiquement, il n'en ressentait pas le besoin. Il a une activité au boulot qui lui suffisait aussi. Donc voilà. Là, c'était plus sur le rythme côté... routine en fait, où quand nos enfants partaient en vacances chez les tontons, tata, etc., on se faisait les restos, les cinés, et même quand nos enfants sont là, en plus, ils sont grands, donc ça fait déjà des années qu'on peut reprendre un rythme plus où on pouvait les laisser, et puis nous, on allait se faire une petite soirée tous les deux sans problème. Mais là, c'était vraiment le côté sportif, parce que d'autant plus, lui avait pris du poids, et je savais que ça le gênait, mais il fallait en fait que je l'aide à en se lâcher. Oui, et que... Et que si moi, je ne le poussais pas à enclencher, il n'était pas satisfait de son corps. Mais pour autant, c'était compliqué d'enclencher quelque chose. Alors que là, je lui dis, tu vois, si tu me rejoins au programme, etc. En plus, tu as vu, ils ont un plan alimentaire. Je pense qu'il a eu besoin de voir aussi avec moi, sur moi, de voir aussi que du coup, le plan alimentaire, en tout cas, moi, je le mettais en place pour moi. Et que ce que je mangeais, c'était très bon, très bien, parce qu'on n'a rien révolutionné. Donc, du coup, il a trouvé ça bien. Je pense qu'effectivement, comme je disais tout à l'heure, l'environnement, les gens environnants, je lui dis, est-ce que tu veux plus tard être comme ça, en fait, et te dire que tu vas avoir plus de mal à te bouger, tu n'auras plus du tout envie de faire du sport ?

  • Speaker #0

    Plus de douleur, plus de...

  • Speaker #1

    De tout ! Et justement, si on veut aller faire du vélo avec nos enfants, tout fait que du coup... Et je pense qu'effectivement, ça l'a boosté. Lui, ça a été vraiment la perte de poids, même s'il n'est pas du tout gros. Mais c'était vraiment dans l'esprit de se dire... En tout cas, son image. Et voilà. Et je vois que justement, il est ravi parce que là, il commence à en voir les...

  • Speaker #0

    Les résultats aussi. Les résultats.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    Ça te motive, oui.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, si je rembobine un petit peu, donc là, ça fait un an et demi que vous faites ça. Avant ça, en fait, le cancer, ça date quand même de... Il y a huit ans pour toi. Qu'est-ce qui s'est passé avant... Il y a un an et demi ? Il y a eu les fractures de ci, de ça. Mais est-ce que tu as tout de suite repris ? Est-ce que tu as repris qu'il y a un an et demi vraiment ? Ou est-ce que tu as quand même fait un petit peu d'activité physique entre le moment où tu as terminé tes traitements et maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, après le cancer, j'ai repris plus tardivement parce que j'avais besoin que mon corps arrive à récupérer. Et en fait, ce que j'ai recommencé à faire, c'est retourner en salle de sport, parce que du coup, je n'étais pas en télétravail. Et du coup, entre midi et deux, avec ma collègue, pour le coup, on allait en salle de sport. Donc, j'ai recommencé à reprendre du cours de, là aussi, c'était des cours de fitness. Donc, ce soit du cuisse abdo-fessier, des cours de renforcement musculaire, du step. Du vélo aussi, du vélo dans le noir avec la facette.

  • Speaker #0

    C'est le RPM.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais ça, par exemple, j'ai eu beaucoup de mal à reprendre parce qu'en fait, je n'avais plus le cardio et qu'il fallait encore que je continue à écouter mon corps et à apprendre à ne pas aller dans le rouge. Et ça, il m'a fallu du temps pour le comprendre. Et voilà, donc du coup, je faisais plus des cours. où je savais que je n'avais pas trop de...

  • Speaker #0

    D'inconfort et de difficulté.

  • Speaker #1

    Oui, et pas de doute de me dire est-ce que là, je suis dans le rouge ou pas ? Je ne suis pas dans le rouge, en fait.

  • Speaker #0

    Tu avais quoi comme crainte, en fait ? Par rapport au fait de te mettre dans le rouge ?

  • Speaker #1

    En fait, pendant les soins de support, enfin pour le coup, là, je rembobine, puisque c'était avant, du coup, pendant la suite, ou en tout cas pendant les traitements du cancer, j'ai profité des soins de support, et notamment côté sport, puisque c'était important pour moi, mais en plus, tout le long de mon parcours, l'ensemble du corps médical ou paramédical et autres l'expliquent, qu'en fait, l'activité physique, pas forcément du sport, mais en tout cas l'activité physique, même de marcher, de faire de la marche rapide, etc. En fait, c'est très important. Et du coup, moi, ça pouvait aller que dans mon sens, puisque j'adorais faire du sport avant le cancer. Donc pendant mon cancer, j'attendais que ça, en fait, de pouvoir en faire. Et j'ai appris pendant ce moment-là que, en fait, normalement, on a des zones à respecter. Il faut écouter déjà son corps pour savoir si là, on en fait trop, si on le pousse trop, aussi bien au terme cardio, même musculaire. Et ça, je ne m'étais jamais posé la question.

  • Speaker #0

    De où est-ce que tu te situais dans ton effort ?

  • Speaker #1

    S'il fallait que je me mette à plat derrière à plat, j'étais prête à me mettre à plat.

  • Speaker #0

    Ça peut être une idée reçue de se dire si je me mets vraiment à plat, j'aurai plus de résultats ou plus de vénérités. Alors que ce n'est pas forcément le cas.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai été élevée là-dedans. Mon papa disait que si tu faisais du sport mais que tu n'avais pas de courbature, c'est que ce n'était pas efficace. Et du coup, j'étais vraiment... Et puis, il ne fallait pas s'écouter. Donc, pour moi, s'écouter, ça voulait dire aussi écouter son corps. Donc, je me disais, non, je n'ai pas le droit d'écouter mon corps, donc je ne m'écoute pas. Donc, en fait...

  • Speaker #0

    C'est tout mental, quoi.

  • Speaker #1

    C'est au mental. Il faut y aller, j'y vais, quoi. Donc, tu me donnais tel objectif, même si il fallait faire 10 kilomètres, même si, en théorie, j'étais capable d'en faire 5, s'il fallait faire les 10, je les aurais fait, les 10. Quitte à arriver au sol en rampant un chat, je les aurais fait, les 10, quoi. Aujourd'hui, quand j'y pense, je me dis... T'es un robot,

  • Speaker #0

    Cathy !

  • Speaker #1

    Ah oui, j'ai été un robot. Mais c'est aussi pour ça, même encore maintenant, je me dis quand même, du coup, il ne faut pas que je retombe là-dedans. Il faut tout le temps que...

  • Speaker #0

    Il faut un peu un équilibre là-dedans. Oui. Parce que d'un côté, le fait d'avoir ce type de personnalité où on y va, on y va, on y va, c'est bien aussi. Je pense qu'il y a du bon dans les deux.

  • Speaker #1

    En fait, c'est du mental. Et moi, je fonctionne au mental. Je me donne un objectif et j'y vais, j'y vais à fond, j'y vais jusqu'au bout. Ça va avec mon tempérament, en plus. Et du coup, l'objectif, je peux m'en donner un très haut, mais sans me rendre compte qu'en fait, il est peut-être trop haut. Ou en tout cas, fortement. Pour moi, trop haut, ce n'est pas possible. Je me dis, de toute façon, j'arriverai à tout.

  • Speaker #0

    Si ça marche,

  • Speaker #1

    c'est que c'est le cas. Rien n'est impossible, en fait. Et pour le coup, c'est vraiment le soin de support qui, lui, a su... La personne qui le gérait a su me faire comprendre. Et me dire, là, tu fais du vélo, OK, et il y avait une feuille avec les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est l'échelle de Borg, c'est l'échelle de perception de l'effort, avec différents niveaux. Et effectivement, ça va soit de 0 à 10, soit de 6 à 20, ça dépend des échelles. Enfin, ça dépend des... Mais peu importe, il y a des numéros, et puis, en fonction du numéro, si t'es entre 4, 5, 6, par exemple, t'es sur un effort modéré, tu commences à être sur un effort élevé, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y avait des codes couleurs, en fait, du vert au jaune, orange, rouge. C'est ça. Et en fait, ça me dit, mais tu te situes où ? Moi, j'étais sur le vélo, je pédalais. Comment ça, je me situe ?

  • Speaker #0

    Je me situe,

  • Speaker #1

    je suis là. Mais là, comment tu te sens ? Je me sens bien. OK, puis elle m'a laissé continuer. Et là, t'es où, là ? Je dis, pareil, mais tu te sens bien ? Oui, je me sens bien. Et en fait, elle m'a appris à me dire, OK, tu te sens bien, mais qu'est-ce que tu ressens dans tes jambes ? Comment t'es musculairement ? Et ton cœur ? Et ton souffle ? Et là, ton esprit ? Est-ce que t'es fixé sur ce que t'es en train de faire ? Et en fait, tout ça m'a permis de me dire, mais c'est des questions que jamais je m'étais posées. En fait, moi, il fallait que j'y aille. J'y allais. S'il fallait que j'accélère, j'accélérais. S'il fallait pousser plus fort, je poussais plus fort. Enfin, sans me poser la question de où. Et du coup, quand j'ai repris, après les soins de support, que j'ai repris la salle, c'est ce qui m'a un peu alertée, en fait, en me disant, je pense que, par exemple, pour moi, le vélo dans le noir avec les boules à facettes, ce n'est pas fait pour moi. En fait, le problème là, c'est que si j'y vais, je n'écouterai pas mon corps. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Tu écouterais trop la musique.

  • Speaker #1

    Oui. Je suis à fond dans le truc et que du coup, le coach va dire, allez, mais plus vite, plus vite, plus vite. Moi, j'irai comme une calue pour aller plus vite. Et pourtant, ma collègue, elle me dit, mais moi, j'en peux plus et tout. Je dis, mais ce n'est pas grave, allez, vas-y, vas-y. Et en fait, ce n'est pas grave. Pour moi, ce n'est pas grave, mais vas-y, quoi. Puis quand même.

  • Speaker #0

    Et en quoi c'est un problème,

  • Speaker #1

    là ? Parce que je vais aller dans la zone rouge. Et qu'avant, je ne savais pas qu'il y avait une zone rouge et que cette zone rouge, c'était plutôt déconseillé pour le corps, pour tout ce que ça pouvait générer de négatif, on va dire, pour mon physique et puis pour ma santé pure.

  • Speaker #0

    Là, je vais en profiter pour t'expliquer ce truc-là. En fait, pendant les traitements, c'est vrai qu'on recommande d'être plutôt dans la zone du milieu par rapport à l'échelle dont tu parles. Donc, pour ceux qui écoutent, c'est vraiment entre 4, 5, 6 sur l'échelle dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. Dans l'épisode sur l'activité physique et le cancer qui est sorti avec Solène, et sur un des premiers épisodes, le quatrième avec Rodolphe, où on parle vraiment de gestion de l'effort, et on parle de cette échelle. Et en fait, dans cette échelle, c'est vrai que pendant les traitements, c'est pas conseillé d'aller au-dessus, donc d'aller dans cette zone rouge, parce qu'en fait, il n'y a pas de bénéfices réels qui ont été prouvés. C'est-à-dire que c'est pas parce que plus t'en fais, quand t'es malade, c'est pas plus t'en fais, plus t'as des bénéfices. Ça marche pas comme ça, parce qu'effectivement, le corps, il a... Encore plus besoin de récupérer parce que sous chimio ou sous traitement, le corps, mine de rien, ramasse et la récupération est plus lente. Donc si on lui met une dose trop énorme en termes d'intensité d'exercice, c'est contre-productif. Après, hors traitement, et ça dépend où tu en es, parce que c'est pour ça que je te disais peut-être que le RPM tout de suite en reprise. effectivement, ce n'est peut-être pas la première chose à faire parce qu'il faut quand même récupérer petit à petit, aller progressivement si tu ne veux pas te faire mal. Mais après, ce n'est pas non plus... Dans la vie d'un sportif, je veux dire, ce n'est pas forcément négatif d'aller de temps en temps se mettre dans le rouge.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    En fait, à partir du moment où tu sais gérer ton effort, c'est-à-dire que tu as conscience que tu es à tel niveau, par exemple, de l'échelle, tu peux gérer le truc d'une autre manière. D'accord. Mais c'est sûr que ce n'est pas forcément nécessaire. à chacune de tes séances d'aller toucher cette Ausha du rouge. Mais si de temps en temps, t'as envie, pourquoi pas ? Moi, par exemple, je fais du RPM ou je fais parfois du trail ou j'ai fait ce genre d'activité. Parfois, c'est à fond la caisse. Mais par contre, je sais aussi relever le pied à d'autres moments. En fait, là où c'est problématique, c'est si c'est tout le temps dans le rouge, comme peut-être tu le faisais avant. Mais tu peux très bien varier ton entraînement comme ça avec des moments où tu vas être vraiment dans une intensité très élevée, surtout que tu es en bonnes conditions physiques et que tu es plutôt en forme. Je ne vais pas conseiller ça à quelqu'un qui a d'autres problèmes de santé ou qui a peut-être des problèmes cardiaques. D'ailleurs, il ne faut pas hésiter à en parler au médecin. Si tu as envie de savoir si c'est possible d'aller de temps en temps te mettre un petit peu dans des intensités plus hautes, tu peux aussi en parler avec le médecin.

  • Speaker #1

    Pour le coup... Dans mon programme précédent de celui que je suis en train de faire, qui est musculaire, je faisais un programme qui était renfaux et cardio. Et en fait, la partie renfaux cardio nous faisait vraiment monter dans le cardio. Et parfois, je sentais que vraiment...

  • Speaker #0

    C'est vraiment au-dessus de... Oui,

  • Speaker #1

    et parfois, je me disais... Et en fait, je me disais, c'est peut-être pas bien. Mais en fait, je savais que c'était de courte durée. Donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, ça me fait du bien. J'en ai besoin aussi. Et puis, je voyais qu'en fait, j'en avais pas des... des inconvénients par la suite. Bon, je pense que par contre, j'étais beaucoup plus rincée, on va dire qu'aujourd'hui, avec le programme musculaire, parce que c'est vrai qu'il était intense côté cardio, mais en même temps, je me suis un peu retrouvée parfois dans ce programme-là en me disant, voilà, ça, c'est aussi moi, en fait. J'ai besoin d'aller me chercher un peu plus de limites. Exactement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Plus de limites que sur celui-ci, qui me fait monter le cardio, mais plus par l'effort musculaire que par réellement le côté cardio. Le côté cardio.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, de toute manière, là, par rapport à tout ce que tu fais, si ça se trouve, si tu allais vraiment dans le rouge-rouge comme tu le décrivais, sur tes séances du matin, tu serais peut-être KO la journée. Après, ça a testé aussi d'une certaine manière. Si là, pour l'instant, ça te convient comme ça et qu'en plus, tu trouves que tu progresses, il n'y a pas forcément d'intérêt. Mais si à un moment donné, tu te frustres parce que tu as envie d'aller faire un peu de la haute intensité, fais-en aussi. Alors bien sûr, il faut s'échauffer. Tu ne le fais pas comme ça de but en blanc. Mais ton corps, il peut aussi progresser là-dessus. C'est une manière aussi de s'entraîner. Ça peut être une des manières de s'entraîner.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'après justement les soins de support, la gestion de l'effort... Oui, je me suis dit finalement, on m'apprend cette gestion de l'effort que je n'avais pas auparavant.

  • Speaker #0

    Je faisais de l'effort, mais sans me poser la question.

  • Speaker #1

    Sans trop savoir où tu en étais. Complètement. Et tu disais, tiens, que par exemple, ton papa avait tendance justement à pousser un petit peu, etc. Comment c'était pour toi ? Et après, on parlera un petit peu plus pendant les traitements. Mais comment c'était avant ? Donc même quand tu étais ado, enfant, comment c'était pour toi le sport ? Est-ce que tu en faisais déjà ? Est-ce que ça faisait partie un peu de ton environnement familial ? C'était comment ?

  • Speaker #0

    Moi, je faisais beaucoup de courses à pied. En fait, j'adorais courir. J'adorais le cross. Donc, j'étais qualifiée en cross départementale, cross académique. Bon, après là, je n'ai pas été très bien qualifiée, mais je le faisais chaque année, en fait, parce que c'était vraiment... J'adorais ça. Et c'est aussi là-dedans, en fait, que mon père me disait Mais allez, il faut y aller ! C'était vraiment... En fait, c'était mon coach sportif, mais à fond. Et en fait, pour lui, mais encore aujourd'hui quand on en parle, il faut se faire mal pour que ça puisse... Pour réussir, quoi.

  • Speaker #1

    Porter ses fruits, quoi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc voilà, c'était vraiment... Non, ado, c'était de la course à pied.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te motivait, toi, là-dedans ? Parce que je comprends que ton père t'encourage plutôt, mais t'aimais, je veux dire, parce que tu aurais pu faire une autre activité et gagner dedans aussi, tu vois. Mais la course à pied,

  • Speaker #0

    particulièrement. Non, j'adorais parce que dans la nature, quand les profs nous faisaient faire leur crosse du collège à tourner autour du stade, je trouvais ça... Je n'ai jamais compris. Même encore aujourd'hui, je ne comprends pas qu'on puisse faire ça aux enfants. Je me dis, un enfant qui peut aimer le crosse... courir autour d'un stade, non mais il n'y a rien de plus...

  • Speaker #1

    Je suis comme l'athlée, d'une certaine manière.

  • Speaker #0

    Oui, mais franchement... Voilà, il faut tout pour faire un monde. Heureusement qu'il y en a qui aiment ça. Mais moi, je ne vois pas l'intérêt. Par contre, courir, comme là, les crosses départementales, quand tu cours dans des petits bois, des petits chemins de terre, ou même comme au Parc de la Tête d'Or, je parle de Lyon, puisque voilà, on est de là, mais... Voilà, ça, je trouve ça sympa. Parce qu'en fait, tu ne vois pas le temps passer, mais tu peux aller très vite, tu gagnes. Et puis moi, je veux gagner, par contre. Le but, si j'y vais, c'est pour gagner. Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas pour la déco, quoi. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour... Je veux aller le plus vite possible, mais je veux gagner. C'est mon... Je me vois... Enfin, voilà, je... Moi, je suis une battante, en fait. Il faut que je gagne. Donc, je ne suis pas faite pour rester derrière ou pour être un petit footing sympa du dimanche. Je l'ai fait, je l'ai eu fait. Mais par contre, si je suis en cross, c'est pour gagner.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu te disais à cette époque, quand tu faisais justement du cross ?

  • Speaker #0

    Que j'allais gagner. Le cross académique, quand j'étais pas dans les 100 premières, je crois, ce qu'il fallait dans les 100 premières après. Alors, je sais plus combien on était, on était peut-être 400, un truc comme ça, je sais plus trop. Là, j'avais une grosse déception parce que pour moi, j'y allais, mais j'y allais pour gagner. Donc après, j'allais autre championnat de France, c'était sûr. Puis bon, en même temps, je me suis aperçu quand même que j'avais pas le niveau des autres. Mais en même temps, je m'entraînais pas comme eux du tout. En fait, moi, je pensais gagner sans forcément m'entraîner énormément ni rien. Je pense que je n'avais pas conscience réellement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça impliquait ?

  • Speaker #0

    Parce que aussi, ça me faisait du bien, finalement. Je crois que je me sentais bien dans mon corps. Et puis, physiquement, je pense que j'en avais besoin, en fait. Sans trop réaliser et chercher à comprendre pourquoi, j'étais bien. Et je me faisais plaisir, en fait, dans ce moment-là. Et puis, c'était aussi certainement un moment de partage avec mon papa où je savais qu'il aimait ce côté... Tante, allez, on va y aller, tu vas gagner. Je pense qu'on était dans le même état d'esprit. C'était aussi ce moment-là.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été plutôt élevée dans un environnement un peu sportif ?

  • Speaker #0

    Oui, étonnamment. Mon papa est obèse, mais on ne s'en est jamais rendu compte sportivement parce qu'on faisait la course tous les deux pour savoir lequel allait gagner. Et quand j'étais plus petite, c'est lui qui me gagnait au début. Et ça, ça m'enrageait de me dire, mais il me gagne, mais ce n'est pas possible. Donc, on s'entraînait pour que je le gagne, parce que le but, c'était que je gagne la course. Donc, on avait une certaine distance. C'était du coup plutôt du sprint, pour le coup, mais il fallait que je le gagne. Et le jour où j'ai gagné, pour moi, ça a été le trophée. Et donc, après, on maintenait en disant, mais lui, il me disait, non, non, non. Je disais, si, si, on refait la course, parce que moi, je vais te gagner. Donc, on continuait. Donc, voilà. Mais en termes de sport, voilà, finalement, c'était ce moment de partage.

  • Speaker #1

    Surtout autour de ça. Et après, encore en grandissant, donc là, je dirais plus entre 20 et 40. C'est une grande fourchette, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été salle de sport. Salle de sport avec les cours collectifs. Plutôt cours collectifs, d'ailleurs. Donc, un peu ce que je citais tout à l'heure, les cuissades d'officier. En plus, chaque salle de sport a des termes un peu différents. Mais voilà, step. Pilote un peu, mais pour moi, c'est trop mou. Donc, j'ai du mal à adhérer. Voilà, je comprends et je sais qu'en fait, c'est du renforcement en profondeur et que c'est très bien pour les muscles profonds. Mais ça ne bouge pas assez pour moi, en fait. Ça ne me correspond pas. En plus, on y allait à deux avec ma collègue. On se faisait ça tous les midis. On y allait quatre fois par semaine à peu près.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te motivait à cette époque ? Parce que tu aurais très bien pu ne pas en faire, ne pas aller à la salle.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est pareil. Il fallait que je bouge, il faut que je fasse. Ça me crée un bien-être. J'ai l'impression que ça me donne des endorphines. C'est ça ? Je ne sais pas. J'ai vraiment cette hormone du bien-être où je me sens bien après. J'ai trop envie de le faire. Et je me défoule, donc ça me fait du bien. Et puis du coup, je pense qu'aussi, ce qui me motivait après doublement, c'était de la motiver, elle, à le faire en fait. Parce que je savais que ce n'était pas son truc. Je disais, mais allez, si, tu vas voir. Et du coup, sur les quatre cours, je m'arrangeais pour qu'il y ait un cours qui soit plus un peu dance, de façon à ce qu'elle puisse se faire plaisir et que ce soit moins musculaire ou moins côté sport, comme on peut le voir comme un sport, mais plus une activité physique où on se faisait plaisir aussi. Donc de danse, je ne sais plus. Je ne sais plus comment s'appelaient les termes à l'époque, mais voilà.

  • Speaker #1

    Il y avait ce côté d'encourager un peu ton entourage. Et tu n'as jamais eu trop de mal à te motiver ?

  • Speaker #0

    Pour la salle de sport, à deux noms. Quand il y en avait une à un moment ou un jour, on disait tu crois qu'on y va ? Ah oui, allez, on y va ! Donc, il y avait toujours une des deux qui arrivait à se motiver. Après, c'est plus la course à pied, par exemple, toute seule. Moi, le week-end, j'aimais parfois aller faire plus le côté footing. Et là, toute seule, je sais que j'ai plus de mal à me motiver pour me dire allez, je vais me faire un footing Voilà. Et du coup, par exemple, pendant le cancer, j'ai continué pendant un certain temps, tant que je me sentais à peu près bien. Mais j'y allais avec une copine, sage-femme, qui m'aidait un peu sur le suivi du cancer pour m'expliquer parfois les analyses de sang ou autre. Et du coup, elle me disait, je passe après le boulot. Et puis, si tu veux, on ira faire le footing toutes les deux. Et du coup, ça, je trouvais ça super sympa.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose que tu as donc continué ?

  • Speaker #0

    Pendant les premières chimios, tant que ça allait. Et puis quand après j'ai commencé à sentir plus de fatigue et que j'ai vu, surtout j'ai découvert en fait que j'étais hyper essoufflée de monter mes marches d'escalier à la maison. J'ai 13 marches, ces 13 marches je les ai détestées au début parce que j'arrivais en haut en fait et j'étais... Et je dis à mon mari mais j'ai monté les marches de l'escalier quoi, c'est pas possible et je me reconnaissais pas du tout. Donc ça...

  • Speaker #1

    Ça, ça t'a mis un coup, oui.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça, ça met un petit coup au moral de se dire Waouh, là, OK, là, mon corps, il est en train de... En fait, je pense que ça allait aussi avec mon mental de me dire OK, j'ai un cancer. Bon, ben, ça me tombe dessus. Je n'avais rien eu en 40 ans de ma vie. C'est la première fois, en fait, où j'étais vraiment malade. Je n'avais jamais rien eu, même des grippes d'une semaine, je ne connaissais pas, enfin rien. Je n'avais rien, en fait. Et là, bon, oui, effectivement, on a pris un gros coup derrière les oreilles. Et en même temps, on s'est dit, bon, allez, je savais qu'il me soutiendrait. Là-dessus, il a été un accompagnant top. Et du coup, je me suis dit, OK, on va se battre contre ce crabe. Et le sport et toute ma condition va m'aider, en fait, parce que c'est ce qui était aussi compliqué. Alors, peut-être plus pour les autres que pour moi, parce que tout le monde se disait que j'étais sportive, que je mangeais sainement et que je fumais pas. Donc, pourquoi ça m'arrivait, en fait ? Pourquoi moi ? Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde était bloqué un peu sur le pourquoi toi, alors que toi, tu étais déjà dans ta tête, de toute manière, c'est là, il faut avancer. C'est ça,

  • Speaker #0

    ce n'est pas de se lamenter sur son sort qui va faire que de toute façon, ça va résoudre le problème. Aujourd'hui, il faut que je gagne. Donc, c'était vraiment dans le même état d'esprit que le sport. Il fallait que je me batte et il fallait que je gagne. Et donc, j'allais le gagner, en fait. De toute façon, pour moi, je ne voyais même pas une autre issue. Je pense que je n'aurais pas gagné. Je ne sais pas comment je l'aurais vécu. Pour moi, c'était évident. que j'allais le gagner. Et du coup, malgré ce qu'on avait pu me dire, vous allez être fatigué, vous allez être ci, vous allez être là, etc. J'écoutais, mais je ne voulais pas...

  • Speaker #1

    Entendre.

  • Speaker #0

    Oui, je ne voulais pas que ça en devienne une fatalité. C'est peut-être que vous allez être fatigué, peut-être que... Et donc, dans mon esprit, c'était oui, peut-être, mais peut-être pas. Et donc, moi, j'étais dans le peut-être pas. Et donc, quand j'ai eu cet essoufflement, là, d'un coup, je me suis dit, ah...

  • Speaker #1

    OK, c'est possible, quoi.

  • Speaker #0

    OK, c'est possible. Donc là, OK, lui, je l'ai. donc là oui je coche entre guillemets ok Stéphée je l'ai tous les autres qui m'ont dit bah je sais pas forcément mais lui ok je l'ai et en même temps lui on me l'avait pas dit essoufflement,

  • Speaker #1

    on m'avait dit la fatigue mais comme certainement les médecins en fait parce qu'effectivement ils sont pas forcément dans cet esprit là aussi après ils sont pas dans notre corps c'est surtout que c'est lié et c'est vrai que tu vois quand tu m'en as parlé au téléphone l'autre jour j'ai fait le lien et je me suis dit mais effectivement quand t'es dans le corps médical c'est évident que fatigue est associée à de l'essoufflement. Mais quand tu n'es pas dans le milieu médical, tu ne peux pas savoir, en fait. Non. Mais c'est très lié à la fatigue, la dyspnée, comme on l'appelle. Et ça peut être aussi lié à de l'anémie, tu vois. Mais quand tu es fatigué, généralement, tu as aussi plus vite de l'essoufflement. Effectivement, tu avais parlé de la fatigue, mais on ne t'avait pas parlé de ce qu'entraîne la fatigue derrière. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et puis moi, la fatigue, pareil. J'étais tellement élevée là-dedans aussi de me dire, tu es fatigué, tu tombes, tu te relèves, etc. Donc la fatigue... Quand je disais tout à l'heure, je ne m'écoutais pas, je ne m'écoutais pas. C'est-à-dire, être fatigué, je ne sais pas ce que c'est. Je n'avais pas le droit d'être fatigué. Je m'interdisais d'être fatigué. C'est quoi fatigué ? Il faut arrêter. On a 20 ans, quand j'entends un enfant de 20 ans qui me dit je suis fatigué je dis quoi, t'es fatigué ? Ça veut dire quoi, fatigué ? Tu te lèves, puis tu bouges. Tu vas voir, si tu vas être fatigué avec de l'activité physique, tu ne seras pas fatigué. Donc, dans mon esprit, la fatigue, quand on me disait vous allez être fatigué même déjà ça, j'avais du mal à concevoir, voir les conséquences réelles. de ce qu'était la fatigue. Donc, alors que l'essoufflement, alors là, j'ai été vraiment loin à penser à l'essoufflement. Vraiment.

  • Speaker #1

    Et comment tu... Tu vois, je sais que le sport ou l'activité physique, plutôt au sens large, parfois, il y a des personnes qui n'osent pas en faire pendant les traitements, ou dès le début des traitements, parce que ne savent pas si c'est bien ou pas d'en faire, tu vois. Toi, t'étais comment à ce niveau ? Est-ce que les médecins t'avaient informé de... Enfin, est-ce que t'avais pu en discuter avec les médecins ? Et comment ils étaient aussi face à ça ? Parce que tu vois, il y a 8 ans en arrière, on en parlait déjà plus qu'il y a 15 ans en arrière, mais je sais que tous les médecins n'en parlaient peut-être pas autant que maintenant, par exemple.

  • Speaker #0

    Alors, il m'avait expliqué que j'aurais le droit aussi à des soins de support. Moi, je ne savais pas à l'époque ce que ça voulait dire, les soins de support, ce que c'était, qu'est-ce qu'il y avait. Et dans l'hôpital où j'étais, en fait, il y avait des soins de support différents qui ne sont pas tout le temps les mêmes dans les autres cliniques ou les autres hôpitaux. Et du coup, ils proposaient le soin de support, comme je disais, pour la gestion de l'effort, ce que je faisais tout à l'heure. Et il y avait aussi, par exemple, la marche rapide. Et ça, moi, par exemple, je connaissais le nom, mais sans plus. Et en fait, ils m'ont dit, venez voir, venez essayer la marche rapide. Et du coup, ils poussaient là-dedans, si tu veux. Alors, dans leur esprit, effectivement, ils te parlent tout le temps d'activité physique, pas de sport. Vraiment d'activité physique en disant, vous pouvez monter des marches d'escalier. C'est très bien. Il n'y a pas besoin d'aller courir comme une calue, comme je pouvais faire, pas du tout. Faites de l'activité physique. Vous pouvez aller marcher, vous faire une promenade, c'est parfait. Donc en fait, moi, j'étais là-dedans de me dire, OK, peut-être que mon corps sera obligé, je serai peut-être obligé de ralentir, mais il ne faudra pas que je m'arrête complètement.

  • Speaker #1

    Donc, tu avais quand même ce truc-là en tête et tu étais déjà, on va dire, convaincue que c'était plutôt un allié pendant les traitements. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon... Donc... Et puis, tu vois, mon amie sage-femme, elle m'aidait aussi là-dedans. C'est-à-dire que pour elle, on allait aller faire le footing ensemble. La question ne se posait pas que je ne le fasse pas, tu vois. Bon, jusqu'à un moment où effectivement, après, je lui ai dit, je vois bien. Et que là, on va lever le pied. Et pendant un moment, non, pendant un moment, j'ai vraiment levé le pied. Du moment où je n'allais pas à l'hôpital faire les soins de support, je ne faisais plus de sport à la maison.

  • Speaker #1

    Tu marchais quand même ? Tu continues un peu à marcher ?

  • Speaker #0

    Je marchais parce qu'en fait, j'habite à côté des quais de Saône et que pour moi, c'était facile. Donc, pour le coup, j'allais me faire une promenade sur les quais de Saône et là, de marcher. Mais du coup, c'était vraiment au rythme promenade, balade.

  • Speaker #1

    Tu continuais de faire de l'activité physique, mais tu avais adapté ton activité. Mais tu continuais quand même à avoir une certaine régularité. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et les jours où je sentais que je me disais, allez, en fait, je pense que j'avais ce mental où je me disais, attends, je vais l'essayer un peu en forme, un petit peu footing. Donc, au lieu de marcher. J'essayais un petit peu de faire les foulées de footings, tu vois, pour voir si... Parce que aussi, psychologiquement, j'en avais besoin. J'avais besoin de me dire... En plus, je croisais parfois des papys et des mamies, et du coup, je me disais, je suis en train de marcher comme eux, et moi, ça n'allait pas avec moi, en fait. Moi, je voulais une activité physique plus intense, et je voulais m'assurer que mon corps suive quand même un peu, tu vois, de ne pas me dire, mince, je suis à un moins 20 de ce que je pouvais être auparavant, tu vois. Donc, j'avais besoin au moins de me dire, au moins, je suis à zéro ou à un peu plus, mais pas au-dessous. Voilà.

  • Speaker #1

    Et comment tu as vécu le fait de devoir vraiment relever le pied ? Alors, peut-être pas dès le début, mais justement, progressivement, de devoir vraiment relever le pied, alors que tu avais quand même l'habitude d'être assez sportive. Tu vois, ça peut être d'autant plus dur pour des personnes qui sont très dynamiques, de devoir petit à petit relever le pied. Alors, peut-être... Presque dans la tête, elles auraient envie de continuer, mais à un moment donné,

  • Speaker #0

    il y a des choses qui... En fait, je l'ai compris avec mon corps. C'est-à-dire que quand je suis allée faire les petits mini-footings, j'ai vu que je ne pouvais pas tenir du tout la même distance. Mon essoufflement était vraiment plus important. Et puis, musculairement, je voyais que j'avais... J'avais des douleurs musculaires que je n'avais pas auparavant. Pour faire les foulées, je sentais que j'avais mal. J'avais l'impression que mes jambes pesaient des tonnes, alors qu'avant, ça aurait pu être une gazelle, mais pas loin. Tu fais tes foulées, tu ne t'en rends même pas compte. Tes jambes tournent comme si c'est normal. Et là, tu fais la foulée et tu te dis Waouh ! Oh là là, il va falloir que j'aille jusque là-bas. Et en fait, c'était toujours pareil. C'était moi qui me disais Bon, allez, je vais jusqu'au pont et je m'arrêterai au pont. Mais pour arriver jusqu'au pont, des fois, je me disais je ne vais pas y arriver. Je me disais si on va y arriver, il n'y a pas de raison, je vais y arriver. Mais je pense que j'y arrivais, mais j'y arrivais l'estimé. Et c'est comme ça que petit à petit, je me suis dit, là, ça ne va pas en fait. Tu vois bien que ton corps, donc plutôt que de courir, tu vas marcher. Et c'est comme ça que voilà. Et après, j'ai dû démarrer les soins de support. Et c'est comme ça aussi que effectivement, je me suis dit oui, finalement, le lien de cause à effet n'est pas... Et pas anodin de se dire, oui, peut-être que là, il faut écouter un peu son corps, apprendre. Le cancer aussi m'a beaucoup appris là-dessus, où le corps médical comme paramédical m'a commencé à m'apprendre, à me dire, il faut que vous posiez aussi des questions sur ce qui vous arrive, le pourquoi, du comment, etc. Et donc, j'ai appris finalement que j'avais un corps qu'il fallait que j'écoute et qu'on avait le droit de le pousser, mais qu'à un moment, il a besoin aussi de récupération et qu'il faut savoir le pousser, pas faire tout ou n'importe quoi. Et que se donner des objectifs, OK, mais des objectifs aussi atteignables ou autres. Et puis savoir que, oui, on a le droit parfois d'être fatigué, d'avoir le corps un peu... De se reposer aussi. De se reposer, de se dire non, là, même parfois sans fatigue, mais de se dire là, j'ai pas envie. Moi, pas envie, si, allez, t'as pas envie, mais t'y vas quand même. Et bien maintenant, non, j'ai pas envie. Et aujourd'hui, parfois, j'ai à mon mari, on peut être là le week-end à rien faire. Avant, ça m'aurait paru... Ah non, je ne vais pas rester là. Ah bah tiens, on prend les vélos, on y va, on fait ci, ou même toute seule. Là, maintenant, ça m'arrive de me dire, non, mais là, j'ai pas envie, en fait. En fait, j'ai envie de faire quoi ? Non, j'ai juste envie de me poser, de bouquiner. Eh bah oui, je me pose et je bouquine.

  • Speaker #1

    Oui, tu acceptes plus facilement maintenant ? Oui. Ce que tu n'aurais pas fait en classe ? Non,

  • Speaker #0

    mais parce que maintenant, j'écoute mon corps sur le fait de, non, là, il n'a pas envie. Peut-être que là, il a fait ce qu'il avait à faire en termes d'activité. C'est pas grave. Et puis peut-être que dans une heure, deux heures, je bougerai, j'irai faire autre chose, je n'en sais rien. Mais là, à l'instant T, non.

  • Speaker #1

    Et petit à petit, quand tu as commencé à comprendre ça tout au long des traitements, c'est même pendant les traitements que tu as commencé à comprendre qu'il y avait besoin peut-être de plus écouter ton corps. Les soins de support, tu les as commencé pendant ou vraiment à la fin ? Ou après même ?

  • Speaker #0

    Je crois que je les ai commencé après la chimio. Oui, après la chimio et avant la radiothérapie.

  • Speaker #1

    Et donc pendant la chimio, tu étais sur ton rythme à toi et tu faisais ce que tu te sentais de faire. Oui. pas forcément si c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Après, j'ai rencontré, là, pour le coup, une kinésiologue. Je ne connaissais pas le métier, je ne connaissais pas... Et en fait, cette personne-là m'a ouvert aussi, justement, l'esprit sur le fait d'écouter. C'est elle, d'autant plus, qui m'a appris et qui m'a expliqué comment écouter son corps. Les deux se sont mêlés, je pense, en fait, à peu près sur les mêmes périodes. Et c'est ce qui a fait que, effectivement, du coup, côté sport ou activité physique, du moment où on t'explique qu'il faut t'écouter, ben, tu... Tu prends un peu plus les choses dans ce sens-là. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    T'en tiens compte.

  • Speaker #1

    Et maintenant, si tu devais conseiller quelqu'un qui est en train de vivre justement la maladie, qui est peut-être en plein traitement, qu'est-ce que tu aurais envie de lui donner comme conseil à ce niveau par rapport à l'activité physique ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais que c'est possible, qu'il ne faut surtout pas désespérer et se dire qu'il est au plus bas et que jamais il pourrait reprendre le niveau auquel il était auparavant. Parce que si, en fait, on peut. Ça demande un peu de temps. de temps. Il faut juste laisser du temps à notre corps, à notre esprit aussi, je pense, parce qu'on a besoin de le comprendre, mais qu'en fait, on y arrive. Et au contraire, je pense qu'on en ressort plus fort. Aujourd'hui, j'ai un peu de chair de poule en vous le disant, mais en même temps, je me dis que ça a été intense, mais ce qui m'est arrivé est arrivé pour une bonne raison. Et je pense que je le vis vraiment comme une expérience. et que c'est une très bonne expérience dans ma vie parce que je pense que finalement, je n'allais pas dans le bon sens pour moi, pour ma santé et pour mon corps. Donc, positivez-le et dites-vous que vous reprendrez votre niveau sportif, c'est sûr, ou en tout cas de votre activité physique. Peut-être pas le même niveau, mais au pire, ce n'est pas très grave parce que le principal, c'est que vous vous sentiez bien et que vous arriviez à... Oui, à... à vous sentir bien avec le niveau que vous aurez et à le poursuivre. Et puis, les années, il nous en reste tellement à vivre que forcément, on arrivera à le retrouver. Aujourd'hui, je suis même incapable de savoir si j'ai le niveau d'auparavant. Mais en réalité, je m'en fiche. Parce que le niveau que j'ai aujourd'hui me convient parfaitement bien.

  • Speaker #1

    Et tu vois, en te remettant un petit peu à l'époque des traitements, alors je sais que ça commence à faire plusieurs années, quel conseil tu aurais envie de donner à quelqu'un qui est vraiment là, en train de... Peut-être d'être dans un traitement et qui ne sait pas forcément quoi faire avec l'activité physique, qui n'a peut-être pas encore initié quoi que ce soit, tu vois, qui n'est peut-être pas non plus dans la même situation dans laquelle tu étais. Mais quel raisonnement tu aurais envie de lui faire avoir, tu vois, vraiment pendant les traitements, peut-être pour l'encourager à poursuivre l'activité physique ou à s'y mettre d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, en fait, j'ai trouvé très bien leur terme, parce que c'est vrai que souvent, on parle sport. Et je trouve que le terme activité physique est plus adapté, finalement, et qu'on n'a pas besoin de courir comme des calus, comme je pouvais le faire ou autre. C'était marcher, c'est déjà très bien. Si on se sent bien de faire un tour de vélo, pourquoi pas ? La marche rapide, en réalité, c'est vrai qu'il faut apprendre le mouvement du bâton, mais en même temps, c'est même presque un peu ludique.

  • Speaker #1

    Pour la marche nordique ?

  • Speaker #0

    Pour la marche nordique, oui, c'est ça, la marche nordique, pardon, pas la marche rapide. Et souvent, pendant les traitements, il y a ces groupes de soins de support. Et moi,

  • Speaker #1

    franchement,

  • Speaker #0

    je trouve que c'est génial. Il faut le faire. Il faut le faire. Moi, si j'avais été encore plus près de l'hôpital, je pense que j'en aurais fait beaucoup plus. Il faut y aller. Il faut parce qu'en plus, on partage aussi avec les autres. On n'est pas obligés. Mais ça nous ouvre aussi sur le fait du... De voir aussi que les autres, parfois, ils sont moins bien que nous. Donc, ça nous motive finalement à se dire aussi, finalement, je n'ai pas trop un plan parce que je ne suis pas dans un état si mal que ça quand je vois les autres personnes autour de moi. Et puis, on se motive vraiment les uns les autres, en fait, parce que peu importe les cancers. Pendant mon soin de support de la gestion du sport, j'ai rencontré un papy adorable qui avait un cancer des poumons. Mais on a partagé des choses hyper intenses. Mais avant que je sache son type de cancer et que lui sache le mien, Je ne sais pas combien il y a eu de séances, mais on s'en foutait, ce n'était pas le débat. On était là parce qu'on avait les mêmes objectifs et que notre objectif à tous, c'était de se battre contre ce cancer et qu'on voulait tous aller dans l'activité physique parce qu'on avait tous un objectif, c'était notre santé et qu'elle passe forcément par l'activité physique. Et au contraire, ça nous fait du bien au mental, surtout quand on est dans les traitements ou plutôt que d'attendre le jour de la prochaine date où on aura la prochaine chimio ou la prochaine radio, etc.

  • Speaker #1

    Ça permet de passer comme des petits objectifs, des petites étapes.

  • Speaker #0

    Et puis, en plus, on rencontre des personnes aussi. Les coachs d'APA, c'est génial parce qu'en fait, ils sont hyper positifs. Ils nous expliquent. On a besoin d'explications parce que nous, on n'y connaît rien finalement dans tout ça. Et ils ont un optimisme qui nous tire vers le haut aussi. Et puis même, tous les gens qui sont autour nous tirent vers le haut et nous aident. On voit ceux qui sont sur le tapis, parfois ils mettent un pied derrière l'autre, mais à une vitesse qui paraît au départ hyper lente. Mais en fait, parce qu'aujourd'hui, ils en sont là. Et puis, quelques séances après, on les voit aller un peu plus vite. Et même nous, on leur dit, mais c'est génial. Et puis, on se fait le pouce les uns les autres. On se dit, super, bravo, super. Alors qu'en réalité, on ne sait même pas son parcours. Mais ce n'est pas le débat. En fait, on est là tous ensemble. On serre les coudes. On se motive. C'est ça. Et que... Et que c'est tout ce qu'il n'y en a aucun de nous qui mérite. Parce que peu importe la raison pour laquelle on n'en sait rien, et on ne veut même pas savoir, parce qu'en fait, on veut tous se battre et on veut tous vivre hyper jusqu'à 100 ans. Exactement. Je ne sais pas les autres,

  • Speaker #1

    mais j'espère pour eux. Je te remercie beaucoup, Cathy, pour tous tes échanges là-dessus. Et j'aimerais bien peut-être t'entendre, je ne vais pas me partager un dernier truc. Ça pourrait être, imaginons qu'il y ait quelque chose à faire un peu différemment. dans tout ce que tu as appris par rapport à, comme tu dis, cette expérience-là du cancer, et toujours en lien vraiment avec l'activité physique, mais qu'est-ce que tu aurais fait peut-être différemment si tu l'avais su au départ, si tu avais su cette Ausha au départ ? Qu'est-ce que tu aurais fait ? Comment est-ce que tu aurais géré différemment peut-être ton activité physique si tu l'aurais géré différemment ? Parce que c'est peut-être pas dit, tu vois, avec du recul.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. À part peut-être aller encore... Revenir aux soins de support, je pense que...

  • Speaker #1

    D'y aller plus vite, peut-être ? Plus vite. Enfin,

  • Speaker #0

    plus tôt. Oui, plus tôt. Et plus tôt pour pouvoir en faire plus de séances, en fait. Mais c'est vrai que pour moi, c'était moins bien adapté. Parce que de chez moi, l'hôpital est à 40-50 minutes. Donc, je ne pouvais pas y aller tous les jours. Ce n'était pas pratique.

  • Speaker #1

    Maintenant, il existe même de la visio, parfois. Tu vois, avec certains hôpitaux. Des séances d'activité physique adaptées en visio. Et même... en dehors des structures hospitalières. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui se sont développées grâce au Covid aussi.

  • Speaker #0

    Moi, je me dis, si c'était à refaire, ce que je ne me souhaite pas, mais si c'était à refaire, ce serait peut-être cette partie-là, en tout cas, d'y aller davantage. Parce que c'était vraiment... Pour moi, c'était un vrai gros soutien. Ces moments-là, en fait, j'en retiens que des bons moments, même si c'était de l'effort, même si physiquement, je découvrais aussi que mon corps n'était pas aussi en forme que j'aurais pensé ou que je l'aurais espéré. Mais ce n'était pas grave parce que de toute façon, je savais que ça allait aller vers du mieux.

  • Speaker #1

    Tu étais convaincue déjà dans ta tête.

  • Speaker #0

    Oui, mais la coach sur place ne te le faisait pas croire, si tu veux. Elle te l'expliquait et c'était une évidence que forcément, ça allait s'améliorer. Donc, il fallait juste continuer à persévérer. Et puis, justement, dans ces soins, tu as les personnes qui ont commencé, eux, depuis bien plus longtemps que toi. Donc, tu vois, en fait, et tu dis, c'est super ce que vous faites. Et là, elle te dit, oui, mais moi, quand je suis arrivée, je faisais moins bien que vous. Et donc là, ce n'est pas que du blabla de coach auquel tu pourrais dire, oui, elle me dit ça. Mais en fait, non, pas du tout.

  • Speaker #1

    Elle vécu des autres fois.

  • Speaker #0

    Donc, oui, je pense que ce serait... Si c'était à refaire, ce serait peut-être ça. Oui.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ces derniers conseils. Je pense qu'effectivement, c'est important de se tourner vers l'activité physique adaptée, les soins de support qui existent, qui sont, comme son nom l'indique, un support, un soutien. C'est vrai que plus on s'y met tôt, ce n'est pas toujours facile parce que quand on est diagnostiqué, il y a tellement de choses qui nous tombent sur la tête que ce n'est pas évident de s'y intéresser dès le début. Mais c'est vrai que plus vous vous y intéresserez rapidement, Plus ça vous aidera aussi à limiter la perte de conditions physiques et faire en sorte que la qualité de vie soit maintenue le plus possible. Et ça, je pense que c'est super important pendant tous les traitements. Je te remercie encore une fois de m'avoir partagé et d'avoir partagé à tout le monde ton expérience. Et puis moi, je ne te souhaite que de continuer le plus possible l'activité physique parce que déjà, c'est un pilier dans ta vie. Et en plus de ça, comme tu l'as bien compris, c'est, je pense, un ingrédient indispensable pour vieillir le plus longtemps possible. Et pour tous ceux qui nous écoutent, alors tout le monde n'est pas dans la même situation et il y a des personnes qui n'ont peut-être pas, on va dire, la même expérience. Et peut-être que pour certaines personnes qui écoutent, c'est très difficile et on va dire que vous n'avez peut-être pas, je ne sais pas comment le préciser, mais on ne sait pas forcément où ça ira pour vous. Mais en tout cas, essayez de faire en sorte de maintenir ce qui est possible de maintenir parce qu'autant vivre votre quotidien du mieux possible. Et je vous souhaite vraiment de... de trouver aussi des personnes pour vous entourer à ce niveau, de contacter peut-être des associations. Et je vais m'arrêter là sur ces derniers mots. Je vous souhaite à tous une belle journée et à bientôt pour un prochain épisode. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

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