- Speaker #0
Salut Céline, comment vas-tu ? Salut,
- Speaker #1
très bien et toi ?
- Speaker #0
Oui, très très bien. Écoute, deuxième démarrage, on a eu un petit souci technique, nouveau à la lancer. Donc, ravi de faire ta connaissance, merci d'avoir accepté l'invitation sur le podcast. J'avais découvert ton profil sur Insta suite à l'épisode avec Edouard, qui était aussi volleyeur pro. Et j'avais tilté, puisque tu as une carrière originale, tu as fait une reconversion de la tech. et du monde de l'entreprise au sport de haut niveau à plus de 30 ans. Donc, j'ai trouvé ça hyper original et hyper intéressant que tu viennes nous partager cette aventure.
- Speaker #1
À l'inverse d'Edouard, justement.
- Speaker #0
À l'inverse d'Edouard, exactement. C'est plus rare quand même dans ton sens. Donc aujourd'hui, l'idée, c'est qu'on parle évidemment de toute ta partie carrière pro, académique, qu'il y a eu avant le volet. Toute la phase de reconversion, alors savoir déjà pourquoi tu as fait ce choix. comment tu l'as fait et puis que tu nous parles aussi de l'aspect athlète de haut niveau maintenant. Là, tu me disais que tu étais à Rio en ce moment, donc ça va être super intéressant de savoir pourquoi aussi. Et que tu nous racontes l'aspect mental, parce que dans toute cette aventure, j'imagine qu'il y a un gros sujet de mental. Donc ça va être super intéressant. Avant qu'on commence, est-ce que tu peux te présenter Céline ? Oui,
- Speaker #1
ça va être un grand plaisir. Un grand merci à toi aussi de me faire confiance et de m'avoir invitée sur ton podcast. Je m'appelle Céline, je viens de Lille, dans le nord de la France. Évidemment, rien ne me prédestinait à devenir joueuse de beach volley aux quatre coins du monde. Ce n'est pas vraiment le sport régional, d'ailleurs ni national, mais à Lille. J'ai deux grandes sœurs, j'ai beaucoup voyagé grâce à mes parents en étant plus jeune. Et ensuite, dans tous mes choix, dans mes choix d'études, dans mes choix de job, Par exemple, je n'ai jamais travaillé en France depuis que j'ai commencé à travailler. On pourra en parler un peu plus en détail, mais ça a vraiment toujours été quelque chose qui fait partie de moi. J'adore me confronter à d'autres cultures, à travailler dans des environnements super challengeants. Donc voilà, c'est une grande partie de moi aussi. Et donc, il y a à peu près deux ans, j'ai décidé de quitter mon job. Je travaillais à l'époque à Los Angeles pour Google. Et j'ai décidé de lâcher mon job et de me lancer à plein temps, on va dire, plus que professionnelle, parce qu'on en parlera aussi financièrement. C'est difficile de se considérer professionnelle dans le sens où on ne gagne pas forcément très bien sa vie dans ce genre d'expérience. Mais moi, je me suis lancée vraiment dans une aventure à la découverte de moi-même avant tout, de me challenger, de voir jusqu'où je pouvais aller, de voir aussi c'est quoi la vraie vérité. derrière la vie d'un ou d'une sportive de haut niveau. Donc voilà, je me suis lancée à corps perdu, on va dire, dans cette aventure et je serais ravie de t'en donner plus de détails maintenant que ça commence à faire un peu plus de temps que j'ai commencé.
- Speaker #0
Avec plaisir, avec grand plaisir. Alors déjà, on va commencer, on va remonter un peu loin. J'aimerais savoir d'où vient cette passion pour le volleyball, comment tu as commencé et ensuite comment tu jonglais avec les études aussi à côté.
- Speaker #1
Moi, j'ai commencé, comme beaucoup d'ailleurs de joueurs de beach volley, j'ai commencé au volley en salle. J'ai commencé dans le club de ma ville. Je jouais déjà à l'école. J'étais bonne en sport collectif. J'aimais bien tous les sports co. Je n'avais pas peur du ballon. C'est ce qui élimine déjà dans le sport féminin à l'école. Ça te fait sortir du lot assez rapidement. J'avais hésité avec le handball, je me souviens, à l'époque. Et je me suis décidée d'aller m'inscrire au club de volley de ma ville. J'ai commencé, j'avais à peu près 15 ans. Donc, ce n'est pas très jeune pour des profils qui vont te parler de haut niveau. Ils ont souvent commencé à 5 ans. Leurs parents étaient dans le sport d'ailleurs. Pas moi, pas du tout. Mes parents, pas du tout de sport, ni l'un ni l'autre. donc voilà j'avais fait d'autres sports avant mais c'est là que j'ai commencé vraiment le volley et j'ai jamais arrêté donc j'ai joué en salle j'ai joué c'était toujours en parallèle donc de mes études puis ensuite de mes même de mes jobs plus tard et donc à l'époque c'était en parallèle de mes études même de mon lycée et ben voilà j'ai J'ai adoré le volet en salle aussi parce que du coup, tu es une grande équipe. Donc, ça te permet de rencontrer plein de gens. Tu es un groupe, tu vois, par rapport au bus du volet. On en parlera plus tard où tu n'es que deux et tu es un peu seule au monde. Là, tu fais partie d'un groupe, tout est organisé. Tu as tes entraînements qui sont organisés. Donc, ce qui est bien, c'est que ça m'a fait développer. enfin pas très tôt mais ça m'a fait développer ce sens de tu vois réussir à jongler entre les études j'étais très bonne à l'école aussi donc les études et le sport et je pense que les deux m'ont enfin ça m'a aidé j'aimais bien en fait aussi faire les deux ça
- Speaker #0
permettait d'avoir d'avoir un peu tu avais des facilités à l'école au lycée ouais je dirais plutôt oui
- Speaker #1
ce qui me permettait aussi de ne pas devoir travailler des millions d'heures. J'arrivais à être bien organisée, à faire un peu le strict minimum pour que ça passe. Du coup, je pense que j'ai réussi à m'adapter vite pour réussir à jongler entre les deux. Je me souviens, ma prof de terminale avait convoqué ma mère en lui disant que je n'aurais pas mon bac si je continuais. À l'époque, j'étais encore dans des équipes jeunes et des équipes seniors, même si tu as 18 ans. Et donc, du coup, en gros, je m'entraînais à peu près tous les soirs de la semaine. Et elle avait convoqué ma maman en lui disant que je n'aurais pas mon bac, si je continue à faire ça, etc. Mon bac mentionne très bien. Elle m'a juste motivée parce qu'elle a mis le doute dans la tête de ma maman. Jusque-là, elle avait vu que je me débrouillais assez bien toute seule. J'arrivais à jongler entre les deux. Donc, voilà, elle m'a bien motivée. J'ai réussi à lui prouver qu'on pouvait faire du sport et aussi faire des études.
- Speaker #0
Parce qu'en France, on a moins cette culture de laisser de la place au sport, au lycée comme aux Etats-Unis, comme toi tu as dû le voir après. Oui,
- Speaker #1
quand j'étais à Sciences Po, plus tard dans mon parcours, j'avais un ami qui faisait de la natation. Je crois qu'il était en équipe de France, un très haut niveau en natation, et rien n'était aménagé pour lui. Il s'entraînait le matin, il était à 5 ou 6 heures à la piscine, ensuite il venait faire les cours avec nous, et ensuite il repartait. Ce n'était pas du tout aménagé. Un autre monde quand je suis allée aux États-Unis pour une année d'échange et que j'ai découvert que là-bas, être sportif, ça t'aidait beaucoup et tout était aménagé. C'est vraiment différent en France, c'est sûr.
- Speaker #0
Et pendant tes études, tu as fait Sciences Po et l'ESSEC. J'ai vu ça sur LinkedIn. Tu continuais le volet en club ou tu étais plus dans les assos étudiantes ?
- Speaker #1
Non, j'ai toujours continué en club. je me suis fait entre les deux j'ai fait deux fois les ligaments croisés ok donc donc ça m'a fait une petite pause j'essaie de me le remettre en gros au moment du bac donc fin de terminale je me fais ma première fois mes ligaments croisés donc pendant mon année de prépa en fait je vais pas faire de volets je vais faire l'éducation l'enfer et ensuite je reprends le volet j'ai fait sciences po à lyon donc je déménage à lyon pour mes études Et là, je reprends en club, toujours en indoor. Et je vais me refaire la Ligue M en croisée trois ans plus tard. Donc, il faut juste avoir des moments où, en fait, mon corps sûrement a dit, tu vois, que faire les deux, c'est possible, mais il faut réussir à bien s'écouter, etc. Ce que je ne faisais pas du tout à l'époque, c'est sûr. Et on en parlait beaucoup moins, justement, pas que du mental, mais tu vois, d'avoir une bonne préparation physique. J'ai l'impression que je faisais un peu de tout. autant que je pouvais, mais ce n'était pas du tout organisé. C'est ça,
- Speaker #0
quoi. Oui,
- Speaker #1
oui. Et donc, voilà. Donc, ça, ça fait deux petites pauses aussi dans mes études. Donc, oui, on va dire que pendant mes études, j'ai quand même plus priorisé mes études, mais je faisais toujours du volet à côté. Et d'ailleurs, ça a toujours été… J'ai beaucoup bougé d'endroits, etc. Ça a toujours été… La première chose que je faisais, c'était trouver un club de volet et rencontrer des gens. Et ça me faisait partie de… Tu vois, à chaque fois que je m'implantais quelque part, de rencontrer des gens différents, et surtout en dehors de soit mes études, soit de mon travail aussi plus tard. Donc ça t'ouvre à un autre cercle de gens.
- Speaker #0
Et tu arrivais toujours à cumuler les deux ? Alors peut-être que dans les écoles, ça allait, tu as peut-être parfois un peu plus de temps, mais au travail, on va y venir. Mais justement, tu as commencé par Singapour, en termes d'expérience professionnelle, de trouver un club de volley là-bas ?
- Speaker #1
Alors j'ai trouvé, il y avait, mais évidemment le niveau c'est rien à voir avec la France, la France j'avais réussi à jouer jusqu'à un niveau de National 2, donc ce qui n'est pas du tout professionnel, mais qui est quand même un bon niveau, il y avait quelques filles peut-être à l'époque, je me souviens qu'il y avait quelques filles quand elles étaient passées en N1, il y a quelques filles qui pouvaient en vivre un peu du volet, même si malheureusement ce n'est pas un sport qui paye beaucoup, mais bon pour moi c'était toujours amateur, mais oui quand je suis passée à Singapour. pour le coup c'était vraiment plus pour rencontrer rencontrer des filles me faire des amis etc mais le niveau de indoor c'était pas, il n'y avait que un championnat on va dire et on a fait une fois un tournoi en Malaisie je crois mais voilà c'est tout et c'est ça d'ailleurs qui a aussi fait que je me suis dirigée vers le beach volley parce qu'à Singapour il fait beau toute l'année il fait même très beau, il fait 30 degrés toute l'année, il n'y a pas de saison en fait c'est toujours le même temps toute l'année... Donc, pareil, le indoor, en salle, au volet, il faut être 6 contre 6. Donc, il faut beaucoup de gens pour réussir à avoir un match de qualité. Et là, au beach, il ne fallait être que 2 contre 2. Et puis, c'était à la plage. Et il y avait ensuite une super communauté internationale sur les terrains de beach volley que j'ai bien aimé. C'est un peu là que j'ai fait ma transition entre les deux.
- Speaker #0
Entre les deux, ok, très bien. Et donc là, tu commences à travailler, tu étais déjà plus étudiante à ce moment-là ?
- Speaker #1
Oui, j'ai fait un an d'études, mon année à l'ESSEC, je l'ai fait à Singapour. Cette année-là, c'est clairement pas le volet que je me suis fait. Je ne l'en ai pas fait énormément, on va dire. Et ensuite, c'est là que j'ai commencé à jouer au but du volet.
- Speaker #0
Ok, et tu as commencé à travailler dans quel lieu ? C'était chez Amazon à ce moment-là ?
- Speaker #1
Non, alors au début, j'ai fait... deux expériences avant d'aller chez Amazon. J'ai fait un VIE, qui est un peu un mini contrat d'expatrié que tu peux faire avant d'avoir, je vais me tromper, peut-être 26 ou 28 ans, si tu es français, ou européen d'ailleurs, mais par exemple français pour travailler pour une boîte française à l'étranger. J'ai travaillé pour une boîte d'assurance qui s'appelle April, qui faisait d'ailleurs l'assurance des contrats VIE. J'ai fait un an et demi avec eux. Et avant ça, pardon, j'avais fait aussi un an dans une startup et... dans le retail. En gros, on ouvrait des magasins. On avait des magasins à Singapour. J'ai fait ces deux expériences à peu près deux ans et demi, trois ans peut-être, avant de rentrer chez Amazon.
- Speaker #0
OK. Et comment tu as atterri chez Amazon ? Alors, si tu peux nous parler de cette partie.
- Speaker #1
C'est rigolo. D'ailleurs, c'est, on va dire, via le grâce, enfin, via grâce au volet, entre guillemets, parce que c'est une de mes amies, enfin, une des filles de mon équipe de volet, comme quoi je dis toujours... pour moi le réseau c'est la clé de tout mais il peut venir de n'importe où, on a toujours l'impression que le réseau c'est ce qu'on se construit au travail quand il faut aller dans les networking dans les événements où tu vas devoir te forcer un peu à aller parler à tout le monde alors par exemple moi c'est venu de ma passion parce que c'est là où t'es le plus toi-même, tu montres aussi qui t'es etc c'est rigolo parce que j'avais eu enfin bref j'avais eu aussi une autre offre oh en parlant en fait, quand tu parles avec les gens, tu passes du temps avec eux et j'expliquais un peu ce que je faisais. Bref, et elle, c'est une fille de mon équipe qui m'a dit, mais toi, tu serais vraiment top en sales. Et je connais quelqu'un qui vient implanter Amazon à Singapour. Ça n'existait pas Amazon à Singapour. Et il vient créer une équipe ici, etc. Tu devrais le rencontrer. Donc, j'ai pris un café avec lui. Ça se fait beaucoup à Singapour. C'est un peu différent peut-être que quand on cherche du travail en France. Mais à l'international, c'est beaucoup justement de réseaux. de rencontrer les gens, leur demander. Je me souviens même quand j'étais étudiante, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J'ai pris trois mois où j'ai pris des cafés avec absolument, un peu comme toi, tu fais avec tes podcasts, tu vois, pour rencontrer des gens. Moi, j'essayais d'aller comprendre c'était quoi leur job, qu'est-ce qu'ils faisaient, qu'est-ce qu'ils aimaient bien, qu'est-ce qu'ils n'aimaient pas, parce que j'étais complètement paumée, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. Et bref, du coup, j'ai été boire un café avec lui. Et donc, il m'a expliqué un peu ce qu'Amazon voulait faire. Il montait des équipes. J'ai eu un peu de chance parce que comme c'était tout nouveau, ils montaient une équipe d'une quinzaine de personnes, donc il y avait plus de jobs entre guillemets que d'habitude quand ils recrutent une personne. Et donc du coup, on s'est bien entendus, etc. Ensuite, j'ai passé tous les entretiens à Amazon, c'était 6 ou 7 je crois en une journée. Et ensuite, j'ai réussi à avoir un job et rentrer dans l'entreprise et ça a commencé là pour moi.
- Speaker #0
Et tu faisais quoi chez eux ?
- Speaker #1
J'ai commencé en sales, même business development. En gros, je devais trouver des clients, des vendeurs, pardon ce que je dis moi, des gens en gros qui voulaient vendre leurs produits sur Amazon.com. C'est le site internet le plus global, mais c'est principalement les Américains qui l'utilisent, le.com. Et donc du coup, typiquement, moi je devais trouver des marques. Pendant longtemps, j'ai été sur le marché thaïlandais, donc je devais trouver des entreprises ou des marques ou des produits de Thaïlande. dont les propriétaires, les personnes qui détenaient cette boîte voulaient vendre leurs produits aux États-Unis via Amazon. Ce qui voulait dire qu'ils allaient envoyer leurs produits dans les centres, les fulfillment centers d'Amazon qui sont basés aux US. Et ensuite, ça allait être vendu depuis les US. Donc, c'était super intéressant. J'ai adoré ce job-là parce que c'était vraiment… Tu vois, j'allais en Thaïlande tout le temps. J'étais dans mon… tout que tout que toute seule enfin j'aurais dû à l'époque il n'y avait pas trop instagram et tout mais j'aurais pu documenter à l'aventuré toute seule je faisais les usines au fin fond de la thaïlande au thaïlandais évidemment donc
- Speaker #0
voilà quand on imagine un job chez amazon tu imagines imaginer dans des bureaux je pense que tu as raison en europe et aux us quand tu sais
- Speaker #1
Mais en fait, il faut imaginer qu'Amazon même n'existait pas. Donc, les gens ne connaissaient pas Amazon, ce qui est un concept un peu difficile pour nous. Au téléphone, je devais vraiment expliquer, ouvrez votre ordinateur, tapez A-M-A-Z-O-N. Ce n'était pas il y a si longtemps. Et pour l'anecdote, je la raconte souvent, mais en Thaïlande, Amazon, c'est comme Starbucks, c'est une chaîne de café. Et donc, du coup, souvent, les Thaïlandais me demandaient Mais je ne veux pas vendre du café. Il n'y a rien à voir avec le café. Non, non, non, vous n'allez pas vendre du café, ne vous inquiétez pas. Mais c'était une super expérience et super pour commencer en... Mais oui, c'était marrant parce que ce n'est pas du tout le premier job dans la tech que tu imagines. Oui,
- Speaker #0
c'est clair. C'est hyper intéressant. Et ensuite, tu passes chez Google. Là, tu es recrutée à ce moment-là ou toi, tu postules chez eux ?
- Speaker #1
Oui, je crois que je postule un peu en me disant… En fait, j'avais déjà postulé chez Google en même temps que j'avais postulé pour rentrer chez Amazon. C'est vraiment deux entreprises complètement différentes puisque je te donnais l'exemple qu'Amazon, ils ont fait une journée d'entretien. On a fait tous les entretiens. Par contre, le soir, tu ne peux plus bouger. Mais le lendemain, tu as ta réponse. Google, tu vois, ça a pris trois mois, quatre mois. Tu as un entretien, ensuite tu attends, ensuite tu as un autre entretien, etc.
- Speaker #0
C'est long.
- Speaker #1
Donc, ça te montre déjà en fait même la taille et comment l'entreprise, elle bouge en interne. Et ouais, je ne sais plus si c'était moi qui… J'avais toujours quand même, je ne sais pas, Google, ça avait été un peu mon premier choix. Et ils rouvrent le même job pour lequel j'avais postulé deux ans avant, en gros, quand j'avais eu le job chez Amazon. Et je crois que le recruteur, soit il me renvoie un mail, soit je l'ai vu passer. Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais je me dis, je le tente maintenant que je suis chez Amazon et que j'ai l'expérience un peu qui recherche au final. Ça passera peut-être et c'est passé.
- Speaker #0
Excellent. Et là, même travail chez Google ? Pour exemple,
- Speaker #1
plus ou moins. C'est pour Google, leur produit phare, on va dire, c'est le produit de publicité, donc Google Ads. Et moi, c'est pareil, c'est trouver des clients qui n'ont jamais dépensé sur Google Ads. C'est assez difficile parce que n'importe quel business a déjà essayé un peu plus ou moins de faire une campagne pour voir si j'arrivais à avoir de nouveaux clients. Et essayer de trouver des nouveaux clients qui n'ont jamais utilisé le produit. produits et donc de les lancer sur la plateforme. Donc ouais, toujours un peu dans le même, chercher du nouveau client c'était mon job.
- Speaker #0
Et donc plutôt des petites et moyennes entreprises, c'est ça ?
- Speaker #1
Bah oui et non parce que comme j'étais basée en Asie il y avait pas mal d'entreprises, même des grosses entreprises qui n'avaient pas encore utilisé Google Ads. Au final on se battait beaucoup contre les entreprises qui dépensaient encore beaucoup pour mettre leur publicité sur des taxis sur le outdoor et tout. même à l'aéroport les billboards etc donc un peu leur expliquer qu'il valait mieux qu'ils dépensent leur argent pour des gens qui étaient intéressés mais du coup il y avait encore des entreprises assez grosses entreprises et moi j'étais la seule française même européenne je pense de mon équipe donc j'essayais beaucoup de trouver des entreprises soit françaises soit européennes qui avaient leur siège asiatique à Singapour mais du coup qui n'avaient pas forcément encore fait quelque chose donc j'ai quand même bossé avec des gros groupes alors que que des petits.
- Speaker #0
Oui, parce que tu étais sur une région où c'était beaucoup plus freestyle. Pour dire ça comme ça. Mon job est très bien payé, j'imagine. Tu pars ensuite aux Etats-Unis. Là, tu passes par New York.
- Speaker #1
Oui, j'ai commencé à New York d'abord et ensuite Los Angeles. Je postule en interne. Une fois que tu es rentrée dans ces grosses entreprises, Le réseau, c'est toujours la même chose que je disais. Pour moi, c'est le plus important. Mais du coup, pareil, ça se fait assez naturellement. Tu rencontres des gens qui sont dans d'autres équipes. Tu comprends un peu ce que les autres équipes font. Et donc, tu évolues un peu comme ça. Et du coup, je passe dans une autre équipe. C'était toujours en vente, mais au lieu d'être directement avec le client, on passait par des agences ou par des intermédiaires, on va dire. Donc, c'était un peu similaire, mais quand même différent. Et surtout, je passais d'une région à une autre. changer un peu tout. On m'avait dit que quand tu changes de région, quand tu changes de pays et tu gardes ton job au début en tout cas pour que tu aies un peu de stabilité. Et voilà, enfin bref, moi j'ai tout changé en même temps. Je restais dans la même entreprise donc quand même ça c'est pas mal. Et ouais, j'ai changé le job et j'ai changé la région. Enfin c'était quand même un pays complètement différent, surtout en vente. Tu vois, je venais de l'Asie où il fallait rencontrer tous les gens en personne. Comme je te disais, je me déplaçais mais tous mes meetings c'était en personne. Tu peux rien vendre. Tu ne peux pas vendre quelque chose à 500 000 euros alors que tu es au téléphone. Ça paraît inconcevable. Alors qu'aux États-Unis, je les voyais closer des deals à 5 millions et ils étaient au téléphone.
- Speaker #0
Mais cette culture-là, en France, on ne l'a pas non plus, je pense. Enfin, beaucoup moins.
- Speaker #1
Ça serait plutôt entre les deux. Je pense qu'en France, c'est bien de se voir une fois. Mais une fois que tu te connais, tu peux avancer un peu différemment. mais oui aux Etats-Unis même des fois j'étais à New York et ton client il est à New York donc tu te dirais bah non tu fais tout au téléphone parce que ça va te prendre une heure pour aller le voir c'est tellement dans le et c'est pour ça avec le covid tu vois aux Etats-Unis ça n'a pas tellement changé leurs habitudes de travail parce que tout était déjà comme ça c'est déjà comme ça c'est un pays tellement grand aussi c'est
- Speaker #0
clair et en même temps donc en parallèle de tout ça de ta carrière dans la tech le volet ça te reste un peu en arrière fond parce que Je pense que ça a amélioré quand même chez toi. Ça a mis combien de temps ? C'est à partir de quel moment, tu vois, que tu te dis je pourrais un moment chercher une carrière de haut niveau en voler ?
- Speaker #1
Oui, alors du coup, quand je suis à Singapour, là, je me mets vraiment au beach. C'est plus dans les week-ends. Je m'entraîne 3-4 fois par semaine quand même déjà. Le matin, avant d'aller au bureau, je m'entraîne à 6h du mat et ensuite je vais au bureau. Donc là, je dirais que je commence déjà. Déjà, je commence le beach. C'est quand même un sport différent. Mais je mets déjà beaucoup de mon énergie et de mon temps dans ce sport. Et quand j'arrive à New York, je cherche du beach volley à New York, ce qui existe. Et là, les filles font 1m90, elles sont hyper musclées. Le niveau, en fait, je découvre un autre monde qui est juste le sport aux États-Unis. Mais dans mon sport aussi, c'est beaucoup plus challengeant. Et là, c'est un sport vraiment addictif. C'est très technique et donc du coup, tu veux t'entraîner, tu dois faire des millions et des millions et des millions de répétitions. C'est la même chose dans beaucoup de sports, mais c'est vraiment un sport technique. Si tu n'arrives pas à réceptionner bien le ballon, tu ne peux rien faire. Tu peux courir, faire quelque chose. Donc là, je me prends vraiment pour l'entraînement, progresser. Et c'est là aussi que je commence à voir des filles qui peut-être font un job à mi-temps ou qui se dédient vraiment plus à leur sport ou qui ont le temps d'aller chez le kiné ou d'aller faire des muscu. En fait, comme le sport est tellement plus professionnel, même si ce n'est pas leur métier à plein temps, il y a des gens qui poussent le sport beaucoup plus loin. Donc, je pense que c'est de partir aux États-Unis qui m'a fait vraiment me donner envie de voir jusqu'où je pouvais aller. Et donc, de là, j'ai passé quatre ans encore à travailler, mais là, ça commençait déjà… Parce que là, pour le coup, je m'entraînais tous les matins aussi, à 6h du mat, mais à l'autre bout de New York. Donc, je me levais à 4h45 le matin, j'allais à mon entraînement à 6h. À 8h, j'avais terminé, je repartais dans l'autre sens. Heureusement, je pouvais me doucher au bureau. Je prenais une douche vite fait pour enlever le sable. Alors, tu es en novembre à New York. Et enchaîner ma journée de travail. Donc là, je commençais vraiment de plus en plus à me dire, en fait, j'adore ce sport. Et pourquoi je ne me donnerais pas une chance ? Je changerais peut-être quelque chose dans ma vie professionnelle pour pouvoir le faire plus à fond.
- Speaker #0
Et niveau compétition, ça se passe comment ? Là, tu étais inscrit à des compétitions officielles de clubs ? Enfin, tu as un classement, comment ça fonctionne ?
- Speaker #1
Alors, il n'y a pas vraiment de club au Bijouolé. Du coup, tu joues en paire, tu es avec tes deux personnes. Là, il y a des tournois qui sont plutôt l'été, donc de mai à septembre. Il y avait des tournois le week-end à une heure à peu près de New York. Ce n'est pas du tout la plage rêvée, mais c'était cool. Et du coup, j'ai joué à ces tournois-là. En gros, t'as des points. Au beach volley, c'est un sport où t'es à deux, mais c'est aussi individuel. T'as des points individuels à chaque tournoi que tu fais. Par exemple, je peux jouer avec une fille ce week-end et le week-end d'après avec une autre fille. Là, je commence à jouer aux États-Unis. Et t'as des niveaux aux États-Unis. Il y a tellement de gens qui jouent que t'as aussi beaucoup de niveaux différents. Je commence à faire des tournois. C'est un peu la première fois que je fais des tournois de beach. J'avais fait beaucoup de volley en salle, mais tantôt. coach, au but du volet t'as pas de coach t'as été que deux donc tu peux pas sortir du terrain si t'es nulle c'est une grosse différence donc voilà je dirais que c'est là que vraiment je commence à faire plus de tournois mais ça reste des tournois à l'été mais oui je m'entraîne quand même déjà beaucoup et je joue avec des filles qui sont bien meilleures que ce soit à l'entraînement ou même sur les tournois
- Speaker #0
Ok et tu pars à Los Angeles pour le beach volley ou ça n'a rien à voir ? C'était vraiment pour ta carrière tech et en fait il se trouve que Los Angeles il y a des belles plages.
- Speaker #1
Non non c'était un peu plus calculé mais en gros le Covid arrive, ça fait un an que je suis à New York, le Covid arrive. Donc déjà qu'on pouvait un peu bosser remote aux Etats-Unis mais là ça devient comme pour tout le monde d'ailleurs complètement remote. Et donc là j'en profite on va dire entre guillemets pour aller à Los Angeles. J'étais déjà allée un an à Los Angeles. pour mes études, j'avais fait un an d'études là-bas. Et donc, j'ai mon équipe, en gros, mon équipe aux États-Unis, souvent tu t'essoies sur la côte Est, sur la côte Ouest. Mon équipe, elle existe en fait, il y a juste des gens qui sont basés sur la côte Ouest. Donc avec le Covid, je me dis, c'est le moment, je vais aller bosser de là-bas. Donc en gros, j'ai commencé à aller bosser là-bas pendant le Covid. Et là, c'est sûr que c'était mille fois mieux pour le voler. J'habitais à cinq minutes de la plage en vélo. Je traînais tous les jours, mais du coup, ce n'était plus le métro pendant une heure, aller-retour. Non, c'était vraiment en me disant, en fait, là-bas, je peux sûrement mieux concilier. Tu vois, toujours dans l'idée de concilier les deux. Je n'ai plus besoin d'aller au bureau en physique, même si mon bureau en physique, quand ça a repris, il était à 20-25 minutes de voiture, parce qu'à Los Angeles, c'était en voiture. Et la plage, elle est à cinq minutes. Donc, en gros, je me suis dit, j'habite à la plage et comme ça, je m'entraîne tous les jours. C'était calculé.
- Speaker #0
Et là, durant ces plusieurs années aux US, tu dis que ça se professionnalise sur la partie préparation. Toi, tu as vu une évolution aussi ? Tu as changé ton approche du volley, sur le physique, sur le mental et tout ça ?
- Speaker #1
Oui, j'avais déjà commencé un peu à Singapour à intégrer la muscu dans mon quotidien. Parce qu'en France, quand j'étais plus jeune, en tout cas, on n'en faisait pas du tout quand j'étais en club, en indoor. En tout cas, c'était vraiment 30 minutes par semaine. petit peu de fumeuse et tout. Ouais voilà alors que dans la Singapour j'avais commencé j'avais même fait une fois un programme où tu faisais six semaines à fond de justement de muscu et j'avais vu à quel point mon corps il s'était transformé comment tu te sentais mieux etc. J'avais commencé la muscu un peu à Singapour et après aux US pour le coup là vraiment la culture de la gym la muscu donc j'en ai fait plus aussi et donc c'est devenu partie de ma routine quoi autant j'avais mes entraînements de beach volley mais aussi au moins trois fois par semaine la salle de muscu. Physiquement, je me suis plus entraînée comme ça parce que le beach aussi, c'est très physique. Tu cours dans le sable, c'est très cardio. Physiquement, tu ne peux pas être... Et tu n'es que deux, encore une fois. Le terrain est presque la taille du terrain de indoor, le terrain de volée normal. Il est très grand. Physiquement, tu ne peux pas être... après quoi parce que sinon techniquement tu peux rien faire puisque tu vas être en retard sur tous les tous les ballons et c'est donc c'est aussi un sport où je pense que tu as tu peux pas ne pas compléter avec la partie musculation et en plus comme je t'ai raconté moi j'avais déjà eu deux fois les ligaments croisés oui donc autant dire que moi mon genou c'est ma j'ai tellement peur en plus c'est toujours sur le même genou que ça m'arrive donc je me suis dit bah si je veux me donner aussi des chances et avoir Dès que je ne fais pas la partie physique et musculation, j'ai très peur pour mon genou. Je joue moins bien parce que quand tu as peur...
- Speaker #0
Tu appréhendes et tu ne vas pas à fond. On va venir au sujet. Tu as une très belle carrière dans la tech. Tu peux dévoiler ton package. Je ne sais pas si tu es à l'aise pour en parler. Tu dois gagner très bien ta vie à ce moment-là.
- Speaker #1
Je gagne très bien. Je gagne surtout vers la fin parce que j'habite aux États-Unis. C'est toujours compliqué parce que c'est incomparable d'un pays à l'autre. Parce que tu payes aussi aux États-Unis, tu payes 50 d'impôts. Mon loyer, il était à peu près à 4 000 pour avoir une chambre. Donc, en fait, c'est toujours difficile de lancer un chiffre comme ça parce que oui, c'est un très beau package, mais évidemment qu'il est très beau parce que dans tes coûts de la vie, ils vont être aussi bien élevés. Mais oui, évidemment, c'est un beau package à plus de 100 000.
- Speaker #0
plus que 6 chiffres et plus tu as des actions ils font tout pour que tu sois bien, tu vois tu es sur un rail en gros, chaque année on te rajoute des actions en plus et les actions de ces entreprises là elles valent beaucoup pour l'instant donc tu es bien incentivé en tout cas pour rester et pour ne pas partir et donc qu'est-ce qui te le prend ça à tout plaquer pour vivre une vie de troubadour dans le livre tu ne gagnes plus rien Bonne question, ça m'avait trotté déjà dans la tête j'étais vers mes 30 ans on va dire et j'avais un peu ce truc en moi de me dire j'ai envie de voir si je pouvais me dédier à fond à mon sport voir jusqu'où je pourrais aller j'avais un peu idéalisé aussi du coup cette vie où on peut faire que du sport et donc je voulais la vivre de moi-même et me faire mon propre avis aussi parce que... On idéalise toujours la vie des autres. Et en fait, je me suis vraiment... Je crois que c'était même une discussion avec ma sœur, mais c'était vraiment de dire que pour la première fois de ma vie, j'ai toujours ouvert des millions d'options. J'ai toujours voulu faire plein de choses en même temps. Quand je postule à des jobs, j'arrive à avoir 3-4 offres sur la table. J'essaie toujours de tout ouvrir au maximum pour avoir des choix. Et en fait, en me disant que c'est la première fois de ma vie qu'une option va se fermer sans que ce soit...... sans que je puisse rien y faire, c'est l'âge en fait, c'est juste que le temps avance, et que pour la première fois de ma vie, le sport de haut niveau, déjà que j'avais 30 ans, c'était déjà un peu osé de se dire pourquoi pas essayer à ce moment-là, mais en me disant, en fait, plus j'attends, et moins ça sera faisable, et donc aussi de poser sur un papier, et vraiment j'y ai passé du temps, à me dire, ok, c'est quoi le risque ? Qu'est-ce que je risque ? Voilà, et donc forcément, t'as plein de... peur qui viennent, la partie financière est-ce que je pourrais repartir dans un job est-ce que je me tire pas est-ce que je me fusille pas moi-même est-ce que ça sera possible de revenir est-ce que j'en suis capable tu vois j'ai toujours fait du volet j'étais pas mauvaise mais je fais pas 1m90 je fais 1m75 mes parents ils étaient pas volés hier, il y a rien qui fait que t'étais prêt à s'y aller exactement c'était plus un truc qui venait de l'intérieur de moi je pense qu'il y a beaucoup de gens... pour l'entrepreneuriat, autre chose. Ça venait peut-être aussi à un moment de ma vie où je faisais 10 ans que je bossais non-stop, bosser, bosser, bosser. Je me suis dit, pourquoi je ne me ferais pas ce cadeau de me donner la chance de vivre ce que j'ai toujours envie de faire et vraiment, pour le coup, de réfléchir et de poser sur le papier si tout va mal, qu'est-ce qui se passe ? Je pense que c'est important quand il y a quelque chose qu'on veut vraiment faire. On s'imagine que du jour au lendemain, j'ai appelé mon boss et je lui ai dit Allez, je pars. Ça fait au moins deux ans que je réfléchissais, que j'ai mis de l'argent de côté, que j'avais acheté un appart pour essayer de faire des revenus sur le côté aussi parce que je savais que si un jour je le faisais, il n'y avait plus de salaire qui tombait. Donc, j'ai un peu préparé aussi le truc. Ce n'est pas un truc du jour au lendemain, mais au fond, c'était vraiment quelque chose. ancré en moi qui avait envie de le tenter et arriver à un moment de ma vie en me disant un job c'est un job je retrouverai un job ça sera peut-être pas celui-là, ça sera sûrement pas aussi bien payé mais j'aurais vécu une expérience de dingue et j'aurais appris d'autres choses sur moi-même et peut-être que j'aurais plus du tout envie de faire ce job là après en tout cas je partais pas parce que je détestais mon job ou je détestais ma vie c'était plus quelque chose en moi qui disait je veux arrêter de me dire et si je le faisais pourquoi pourquoi pas ? Et peut-être que si, à un moment, tu vois, j'en pouvais plus. Je me suis dit, allez, je le fais et on verra bien.
- Speaker #1
C'était éviter le regret. Je ne sais pas, parce que parfois, certaines personnes fonctionnent comme ça, de se projeter, tu vois, dans quelques années ou dans 20 ans et se dire, et si je l'avais fait ? Il y a un peu de ça, oui.
- Speaker #0
Moi, c'est carrément ça. Je fonctionne exactement comme ça. J'ai toujours l'impression que j'aurais dû faire le choix, que l'autre truc était mieux, etc. Et un peu de me regarder dans la glace et de dire, arrête de dire, si je pouvais, je ferais ça. Pourquoi je ne le fais pas ? J'ai mis tout en place jusqu'à aujourd'hui pour que je puisse le faire. Donc maintenant, arrête de dire et si et puis fais-le.
- Speaker #1
Il y a eu un moment particulier ? Parce que tu dis que ça t'a mis quand même presque deux ans pour construire le projet et puis mûrir le sujet. Il y a un moment particulier où tu t'es dit allez, go, là, c'est bon, demain, je me lance, quoi
- Speaker #0
En gros, j'avais déjà aussi, tout était un peu préparé, mais j'avais postulé pour faire six mois à Barcelone. Parce que dans… En tout cas, chez Google, nous ne sommes plus chez Amazon. Mais chez Google, tu as l'opportunité de temps en temps, tu peux postuler pour des espèces de missions, un peu comme un stage, mais dans l'entreprise. Et tu peux tester un autre métier, en gros. Donc, ce n'est pas mal. Ça te fait tester une autre équipe ou un autre endroit où tu peux tester. Souvent, c'est par exemple des femmes qui partent en congé mat. Du coup, pendant les six mois où elles sont en congé mat, leur job est vacant, entre guillemets. Au lieu de mettre le boulot dans l'équipe qui reste, ils proposent à des gens de venir essayer. Et donc, moi, j'étais liée aux États-Unis. En gros, tu as un visa. Et donc, si tu ne travailles plus aux États-Unis, tu n'as plus de visa. Donc, de toute façon, je ne pouvais pas rester aux États-Unis si je voulais faire ce projet. Donc, j'avais réfléchi en me disant, si je reviens en Europe, il faut un endroit où il y a la plage, il faut un endroit où je puisse m'entraîner, etc. Donc, j'avais déjà un peu testé le truc en me disant, je vais postuler pour six mois à Barcelone et voir si je peux m'entraîner là-bas, comment ça marche, etc. Donc, j'ai fait ça. J'étais toujours chez Google, du coup. coup mais à barcelone et je vais revenir le 1er janvier comme ça c'était la fin de mes six mois et je devais revenir dans mon job en californie et donc là c'est sûr que ces six mois là c'était un peu les six mois de test et c'est là où j'ai encore plus poussé et tu vois toutes mes réflexions j'avais pris un coach aussi pour m'aider pour poser tout sur la table et bah du coup et en gros en gros pendant mais six mois à barcelone le on m'a proposé de rester à barcelone avec Google, donc d'avoir un job à Barcelone avec Google, donc c'était tentant aussi parce que j'aurais pu continuer à faire les deux et à me dire c'est possible mais j'avais vraiment ce truc en moi de vouloir le faire à fond et donc je me disais si je reprends encore un job, parce qu'en fait il n'y aura jamais de bon moment et donc voilà on m'a proposé le super job où j'aurais pu être en Europe mais en même temps bien payée, j'aurais pu jouer mais mon truc à moi c'était d'y aller à fond je pense que déjà dans ma tête c'était décidé donc j'ai dit non, ce qui était très difficile surtout pour moi, j'ai toujours tendance à vouloir tout faire... J'ai dit non à ça et après, j'ai été un peu face à un mur. Pas face à un mur, mais quand je suis rentrée aux Etats-Unis, là, il fallait vraiment faire le choix. C'est là qu'il a décidé de démissionner.
- Speaker #1
Et là, tu t'es fait accompagner par une coach à ce moment-là ?
- Speaker #0
Oui, je crois que c'était à peu près pendant ces six mois-là. J'avais pris une coach. Je ne sais pas si on a fait ça pendant six mois, mais en tout cas, je me souviens de plusieurs séances. où justement, en fait, elle m'avait fait des exercices. J'avais trouvé ça bien parce que j'allais voir une psy déjà pour la vie de tous les jours. Je pense que c'est toujours bien d'être suivi par une psy. Mais une coach, elle me faisait vraiment faire des exercices concrets. Ça, j'avais vraiment bien aimé. Et du coup, on avait par exemple posé combien ça coûte une année de beach volley. Tu vois, genre, OK, comment ça coûte un entraîneur que je dois payer ? Combien ça coûte l'entrée à la salle de muscu ? Combien ça coûte un coach ?
- Speaker #1
Oui, très concret.
- Speaker #0
Très concret parce que, encore une fois, j'étais suivie par personne et j'avais contacté la fédération française de volley, qui est aussi la salle de beach volley, parce que mon projet était de faire des tournois internationaux. Donc, sans leur accord, il n'y a aucun support financier, mais sans leur accord, ce n'est pas possible non plus. On a vraiment pris le taureau par les cornes et je les ai contactés à ce moment-là. Au début, c'était non et j'ai dû montrer que j'avais joué dans plusieurs pays. Je leur ai fait… J'ai expliqué mon projet, que ce n'était pas juste pendant six mois. Je voulais vraiment m'impliquer, etc. Donc, ça a été plutôt oui de leur part. Une fois que tout ça était passé, ensuite, j'avais posé le côté financier. En gros, j'avais tout posé. Et là, j'avais tout devant moi pour dire go ou no go. J'y suis allée.
- Speaker #1
Ok. Non, mais hyper intéressant que tu sois fait accompagner par une coach à ce moment-là. Ça t'a permis aussi peut-être de réfléchir à des choses très concrètes. C'est intéressant comme... comme l'aspect financier de te lancer là-dedans. Et tu t'es fixé un... Elle t'a aidé à te fixer un objectif aussi avec ça, où c'était juste, je veux voir ce que ça donne. Ou tu as quand même un objectif en tête, au bout de cette année ou des prochaines années que tu te... Ouais.
- Speaker #0
Alors, avec elle, non, c'était vraiment... Parce que je pense que j'avais besoin qu'on me... Enfin, j'avais besoin de prendre la décision et qu'elle m'aide à... Tu vois, genre qu'on pose... Comme je venais tellement avec, je veux pas regretter plus tard de pas l'avoir fait, etc. Donc, c'était plus avec elle la prise de décision. Et ensuite, quand je me suis lancée, quand j'ai commencé, j'ai commencé à m'entraîner beaucoup physiquement. D'ailleurs, c'est là que je suis revenue à Rio. J'étais déjà venue une fois à Rio. Pourquoi Rio ? Parce qu'en gros, dans le beach volley, tu as... plusieurs pays qui sont très forts en buge volé mais tu as en gros les États-Unis, le Brésil et maintenant tu as de plus en plus quelques petits autres pays qui vont sortir pour quelques équipes mais ça me permettait aussi que ce soit un environnement très bien pour l'entraînement et moins cher parce que les États-Unis évidemment c'est hors de prix, c'était même pas une question et je n'avais plus de visa. Bref je suis venue ici, je me suis entraînée énormément et je pense que c'est quand j'ai commencé à faire mes premiers tournois internationaux. que là, la partie mentale m'est rentrée dans la tête. Parce que je m'étais tellement dit que ce challenge était un challenge physique. En premier, c'était de m'entraîner, m'entraîner, m'entraîner. Parce que j'avais eu le goût un peu de l'entraînement, mais jamais assez. Et en me confrontant à des compétitions qui étaient très élevées, voire trop élevées. Mais je trouve que c'est bien d'aller voir très haut comme ça. Oui, de voir. mais d'aller me confronter à ce genre de compétition, sachant que moi-même, je n'étais pas passée justement par toutes les étapes. Moi, je suis un peu allée directe, pas au plus dur, mais quand même très dur. Et là, c'est vraiment que la partie mentale, je me suis rendue compte parce que physiquement, j'étais plus ou moins prête. À l'entraînement, par exemple, j'avais des gestes techniques que je savais bien faire, faire, faire et refaire. Mais arrivé les premiers tournois internationaux, il y a des matchs où j'ai complètement perdu mes moyens. Je n'ai pas honte de le dire, je n'y arrivais pas. J'étais stressée. Le stress m'empêchait de bouger, de me paralyser dans un sport où il faut être très réactif, etc. Ça,
- Speaker #1
par rapport à d'autres filles, tu l'as senti, d'autres nations forcément, mais tu vois, d'autres équipes où tu sentais que mentalement, elles étaient beaucoup plus costaudes que toi ?
- Speaker #0
Oui. Je pense que c'est un jeu aussi de ne pas le montrer, comme dans plein de choses. plein de trucs, même c'est rigolo, parce que dans le monde du travail, des fois, je trouve que c'est pareil, en fait, tout le monde fait semblant qu'ils sont très à l'aise, mais en fait, tout le monde a peur avant de présenter devant mille personnes, ou devant son comité de direction.
- Speaker #1
Chiffre,
- Speaker #0
je veux dire. Donc, je ne churerais pas trop pour les autres, je pense qu'elles stressent aussi, mais je pense qu'elles ont tellement d'expérience, tu vois, il y a des filles qui ont fait des matchs depuis qu'elles ont six ans, elles sont sur un terrain, elles font ça, donc elles arrivent un peu, tu vois, c'est pas, enfin, c'est encore un autre match pour elles. Après moi, je pense que c'était... assez nouveau au final. Et je pense, ça c'est après la réflexion et justement aussi d'avoir travaillé avec des préparateurs mentaux, mais de me mettre une pression sur les épaules énorme parce que moi, j'arrivais sur le terrain en me disant j'ai quitté mon job, j'ai quitté mon salaire, je suis partie des États-Unis, j'ai rendu mon visa. En fait, ça ne peut pas ne pas marcher. J'ai dit à tout le monde que je partais pour faire du beach volley. La honte, si je n'arrive pas à gagner un match. C'est bête, mais en fait, dans ta tête,
- Speaker #1
tu te rajoutes plein de questions.
- Speaker #0
Je commençais les matchs, je pense, en fait, physiquement. Tu vois, je te disais, je n'arrivais pas à bouger, mais je pense que j'avais comme 200 kilos sur les épaules en me disant qu'est-ce que les gens vont dire, qu'est-ce que ma famille va dire, ou même les gens sur le terrain, à côté du terrain, ils vont dire que je ne devrais pas être là. Tout ce qu'il ne faut pas faire pour s'en sortir, évidemment.
- Speaker #1
C'est intéressant, tu parlais de la famille. Quand tu as annoncé cette nouvelle, comment ont pris ? Comment ils l'ont pris tes parents, pour faire simple ?
- Speaker #0
Non, ils l'ont vu arriver, parce que comme je te disais, c'était une réflexion quand même depuis assez longtemps. Je pense qu'ils me connaissent, ils ont vu que c'était un point, c'était réfléchi. Même moi, à la base, je le vendais un peu comme je vais faire un an, un peu comme une année sabbatique. Il y a des gens qui font une année sabbatique. Et puis voilà, tout va bien. Même à moi, je me mentais un peu, mais je pense que c'était pour me lancer aussi, parce qu'évidemment, en un an, tu ne fais rien. c'est vraiment très court mais non ils ont très bien pris je pense que pour eux ils me font confiance et ils voyaient que c'était quand même au pire je pouvais repartir en arrière et voilà de manière générale ma famille a été super sportive mes amis aussi et puis après tu sais souvent les gens qui te disent que c'est bête enfin bête ou... En fait, tout le monde te donne toujours son avis, surtout comme toi. Et il faut apprendre à faire le tri aussi. Et dans ce genre de changement, en fait, ce que je me suis rendu compte, c'est que beaucoup de fois, c'est la peur. Les gens te transmettent leur peur à eux, tu vois, genre de tout quitter comme ça. Cette instabilité financière, par exemple, c'est quelque chose dans notre société très… Mais tu vois que moi, je m'étais convaincue, au pire, même si je repars à zéro, je vais refaire autre chose et je vais trouver et ça ira. En fait, je me faisais confiance à moi. Et souvent, les gens te renvoient à une image qu'eux, ils ont peur ou ils ne le feraient pas, tout simplement. Mais ce n'est pas grave, tout le monde n'est pas fait pour faire ça non plus. Mais je me suis dit, à chaque fois que j'ai des réflexions qui sont plus négatives ou ils essayent de mettre le doute dans la tête, c'est parce qu'eux-mêmes... Ils ont peut-être plus de doutes pour eux, mais j'ai réussi à avancer comme ça.
- Speaker #1
Souvent, c'est ça. C'est des insécurités qu'on a nous-mêmes et qu'on projette sur les autres. Je comprends. On entend beaucoup de discours d'anciens sportifs de haut niveau. Quand ils arrivent en entreprise, ils vont dire Le sport de haut niveau, ça m'aide pour être plus performant. pour l'effort, le goût de l'effort, etc. Je vois un athlète comme Blaise Batubi qui investit aux US dans les startups et utilise beaucoup le football comme source d'inspiration. Toi, tu as fait l'inverse. Est-ce que ce que tu as vécu en entreprise, ça t'aide dans ta carrière de sportive ?
- Speaker #0
Oui, carrément. Je me dis que je ne suis pas partie de zéro non plus. J'ai quand même fait 10 ans d'entreprise avant. J'utilise... des skills un peu différents. Il y a la partie sales, justement. Donc, la partie, j'ai toujours été en vente. Je sais parler aux entreprises. Donc, ça m'a aidée sur la partie, essayer de trouver des sponsors, par exemple, pour la partie financière. Réussir à se vendre, à vendre une histoire, à expliquer son projet. Je pense que ça, c'est des choses que, pour moi, en fait, sont complètement normales et faciles. Alors qu'en fait, en parlant à beaucoup de sportifs, soit ils sont dans un giron fédéral qui s'occupe de tout ça. Pour eux, ils n'ont pas vraiment besoin de le faire. Mais dans des petits sports comme le nôtre, des sports qui n'ont pas de visibilité, en fait, tu es entrepreneur, tu dois trouver toi-même comment tu vas financer ton aventure, tu dois trouver un convaincant coach, donc quelqu'un de travail avec toi, un partenaire qui va devoir partager l'aventure avec toi. Donc, cette partie-là, même si elle est difficile pour moi aussi, mais en fait, je trouve que j'avais déjà développé des compétences en entreprise avant de me lancer. Donc, il y a ça. Et après, sur le terrain, tu vois, genre... Par exemple, j'essaie de regarder beaucoup de matchs, d'analyser. En tech, c'est data, data, data. Tu ne prends pas une décision sans avoir les données. Et moi qui venais beaucoup plus tard, idéalement, si tu commences assez jeune, tu répètes, tu sais faire tout. Tu as une palette et bien sûr, c'est beaucoup plus efficace. Mais moi qui venais un peu sur le tard... je me suis dit, en fait, je vais essayer d'analyser ce qui marche le mieux pour les autres. Et en fait, par exemple, je regarde... Tu vas me prendre pour une tarée, mais je regarde des matchs, des filles qui font ma taille, parce que ça ne sert à rien de se comparer avec une fille qui fait 1m90. Forcément qu'elle ne va pas faire les mêmes choses que moi. Donc, je ne prends que des filles qui font ma taille ou même plus petites. Et j'essaie de voir les shots, ce qui marche le mieux pour elles pour marquer des points. Et donc, là-dessus, je me suis mise... J'ai vraiment trois... trois gestes techniques que je veux vraiment maîtriser. C'est en partant des données, en gros, en disant je vais regarder 200 matchs et de noter, j'étais avec mon petit papier, je regarde et de prendre un peu les données.
- Speaker #1
Beaucoup d'analyse. Oui,
- Speaker #0
c'est un petit exemple, mais c'est un truc que je pense que dans le monde de l'entreprise, ça m'a peut-être aidé à réfléchir comme ça. Peut-être le truc du feedback aussi. Si j'avais eu 15 ans ou 20 ans, tu vois, c'est de très vite après un match, il y en a plein que j'ai perdu, j'en ai perdu beaucoup plus que j'ai gagné, de très vite réussir à, parce que tu n'es que deux, encore une fois, tu n'as pas souvent un coach, mais à voir ce qui n'a pas marché, même pour moi-même, tu vois, je sais que maintenant, j'écris beaucoup et de me dire les trucs qui ont marché, les trucs qui n'ont pas marché, de réussir à passer vite, tu vois, c'est fail fast dans les entreprises comme ça aussi, c'est de te dire, OK, j'essaye un truc, ça ne marche pas, ce n'est pas grave, je change, mais...
- Speaker #1
je prends la donnée tu vois que ça ça a pas marché mais que ça je tente un autre truc ça va pas marcher j'avance et donc ça c'est un peu comme ça que j'essaie d'avancer et je pense que ça ça vient aussi c'est la bouche google aussi enfin en tout cas boîte américaine qui t'a quitté à l'essai c'est super au lieu de tapis toit et pendant trois jours sur terre a perdu son match ça sert à rien faut c'est bien d'aller des chances ok sur la partie financière tu parlais des sponsors je vais rebondir là dessus comment tu t'en sors en ce moment tu avais fait des investissements
- Speaker #0
Oui, j'avais fait un ou deux investissements immobiliers qui m'ont aidé. Pour être honnête, évidemment, c'est quelque chose que tu dois prévoir. Donc, comment tu vas pouvoir essayer d'avoir des revenus qui vont te mettre un petit peu. Donc, ça, ça m'a aidé. Et sinon, vraiment pour te donner l'envers du décor, tu vois, en un tournoi l'année dernière, on a fini quatrième. C'était notre meilleur résultat sur le circuit international. Je n'ai pas fait que des tournois internationaux, mais j'en ai dû en faire une dizaine. C'est notre meilleur résultat et on a gagné 400 euros à deux. Et on était à... On était allés jusqu'à Tahiti. Ah ouais d'accord ça t'a même pas ça nous a peut-être payé le supermarché parce qu'en plus ça coûte hyper cher là-bas c'est ce que je veux dire, les sandwiches j'aime bien donner l'exemple parce qu'on s'imagine souvent que les sportifs gagnent bien mais en fait par exemple dans un petit sport comme le beach volley si t'es pas dans les 15-20 meilleurs mondiaux ce qui est très très très dur t'as envie pas dans le tennis je pense qu'en dessous du 100 Quand tu n'es pas dans le temps, à peu près, ça devient compliqué à vivre aussi. Parce qu'eux, ils ont des bons prize money. Mais au final, quand tu calcules à chaque fois ce que tu dépenses versus ce que tu récupères, et nous, en plus, on divise tout par deux. Donc, voilà. C'est juste pour donner un peu une idée. Donc, oui, j'ai essayé de démarcher plein, plein, plein de sponsors. J'ai réussi à trouver des sponsors. Par exemple, quand on est allé à Tahiti, Air Tahiti nous a aidés sur le vol. Donc, en fait, j'ai réussi à trouver des… Mon idée, c'était d'essayer de diminuer mes coûts. Et plus qu'essayer d'avoir de l'argent, c'était de diminuer mes coûts. Tu vois, genre, je ne sais pas, l'inscription à la salle de sport, tous les trucs que je pouvais essayer de contacter. Voilà. Donc honnêtement, c'est ce que j'ai fait. J'ai essayé de créer un peu du contenu aussi, surtout au début. Ça m'a coûté de l'argent, mais pour essayer de pouvoir raconter mon histoire. Et maintenant, j'essaie de faire des interventions en entreprise, justement où je compare mes 10 ans d'entreprise à ce que j'apprends sur le terrain. un peu ce dont on parle aujourd'hui, mais sur la communication, le mental. Et en fait, comme tu disais, ça résonne beaucoup dans le monde de l'entreprise parce que ce n'est pas si loin que ça. Surtout quand tu montes en responsabilité dans l'entreprise. Tu vois, mon dernier job chez Google, j'avais à peu près une centaine de personnes dans mon équipe à gérer. Et donc, du coup, tu es aussi sous pression non-stop. Et le sport, tu es aussi sous pression non-stop. Donc voilà, au final, c'est des mondes qui sont… pas les mêmes, clairement, mais qui sont quand même très similaires.
- Speaker #1
Il y a beaucoup de parallèles à faire, c'est clair. Oui, complètement. Et là, elle ressemble à quoi, tes journées, une journée type dans ta carrière ? Ça ressemble à quoi ?
- Speaker #0
Alors, par exemple, ce matin, je me suis entraînée de 8h30 à 10h de Bicholet. Ensuite, à 11h, j'étais à la salle de muscu, donc une heure de muscu. En gros, je me suis dit, En ce moment, parce que c'est le off-season, je n'ai pas de tournoi le week-end. Donc la semaine, je m'entraîne tous les jours une heure et demie de volée et tous les jours une heure de muscu. J'ai essayé de faire un peu plus, mais au final, je suis trop fatiguée et je n'arrive pas. Donc j'ai réussi, c'est un peu le bon rythme pour moi. Il y a des gens qui s'entraînent plus, il y a des gens qui s'entraînent aussi sûrement moins. Mais je fais cinq jours par semaine ça. J'aime bien essayer de tout grouper le matin parce que comme ça ensuite, je sais que l'après-midi, je vais avoir le temps plus. pour la partie trouver des sponsors ou envoyer des mails et j'aime bien séparer ma journée en deux la partie sport et la partie boulot admin ça dépend des périodes j'ai réussi à trouver des missions des fois où je fais quelques mois pour des entreprises où je travaille 2-3 heures par jour pour faire des missions aussi pour essayer de gagner un peu d'argent tu vois là par exemple on enregistre le podcast... Donc l'après-midi, ça va être plus admin. Souvent, il y a une petite sieste qui passe aussi. C'est marrant, le sommeil, c'est vraiment une clé de réussir à enchaîner sinon on ne s'en sort pas.
- Speaker #1
Et après, un ou une préparateur physique, mental, kiné, tu as un staff autour de toi ?
- Speaker #0
J'ai un staff que je crée moi-même, que je paye aussi. Mais en fait, moi, je change quand même beaucoup d'endroits parce que comme je te disais un peu au début, pour moi, l'international aussi, ça compte. Et à chaque fois que je bouge, en gros, je dois retrouver une équipe. Donc ça, c'est un peu compliqué. Idéalement, j'aimerais habiter à Rio, par exemple, toute l'année. Mais les tournois sont beaucoup en Europe. Donc en final, si tu es basé à Rio, tu vas faire beaucoup d'aller-retour. Et donc, ça coûte aussi beaucoup d'argent. Donc, ce que j'ai trouvé pour l'instant, c'est de faire… pas moitié-moitié, mais de passer la partie où je n'ai pas de tournoi, être basée ici à Rio et de m'entraîner beaucoup. Et ensuite, repartir en Europe. Et pour l'instant, je me suis basée à Barcelone, comme là où j'avais bossé, puisque j'ai rencontré quand même pas mal de monde, etc. Et donc, on va dire que des deux côtés, j'ai à peu près des gens qui m'aident, mais plus ici d'ailleurs à Rio. J'ai un entraîneur pour le volet, un préparateur physique, il y a un kiné. Ok. que je vois de temps en temps si j'ai quelque chose. En fait, comme c'est un peu moins cher ici aussi, ça permet d'être plus aidé. Mais il faut vraiment s'imaginer que dans ce genre de sport, en plus, tu es vraiment tout seul. C'est toi qui crées. Il n'y a personne qui va créer ton truc pour toi. Donc, ça fait partie de l'aventure un peu entrepreneuriale. Mais des fois, il faut toujours trouver... On peut toujours trouver des gens.
- Speaker #1
Et ta père est aussi à Rio, vous vous entraînez tous les jours ensemble ?
- Speaker #0
Alors, pendant un an, j'ai joué avec une amie qui était américaine, et on a joué, on a tout fait ensemble, on s'entraînait ensemble tous les jours, etc. Par contre, on n'était pas du même pays, donc on ne pouvait pas jouer les tournois internationaux ensemble. On a fait une saison en Espagne, elle était venue aussi s'entraîner à Rio, donc c'était cool parce que ça a permis de vraiment créer une équipe, on avait des automatismes ensemble. Mais bon, on savait aussi que ce n'était pas pour toujours parce qu'on n'est pas du même pays. Donc, voilà. Et là, en gros, j'ai eu quelques partenaires différents. En gros, ce qui est difficile, donc il faut que je trouve une Française pour jouer avec moi. Il faut qu'elle soit une bloqueuse parce que sur le terrain, on a chacun un job différent. Un poste différent. Donc, il faut qu'elle fasse l'autre poste. Il faut aussi qu'elle puisse se déplacer, qu'elle ait envie aussi de faire... Parce que comme on décrivait, c'est vraiment un sport de passionnés. Tu fais ça clairement pas pour l'argent. Tu fais ça parce que t'adores et que c'est ta passion. Trouver quelqu'un qui a un peu tous ces critères-là, c'est très difficile. Et là, j'ai joué pas mal de tournois avec ma partenaire qui habite à Los Angeles. Un peu pas de bol parce que j'étais moi aussi à Los Angeles. Mais en même temps, on s'entend super bien, on se complète aussi très bien. Et j'apprends à... Là, je m'entraîne toute seule et elle s'entraîne toute seule de son côté aussi. C'est faisable, ce n'est pas idéal, évidemment. Mais l'idée, ce serait qu'avant la saison, avant que tous les tournois commencent, on se fasse trois semaines, un mois d'entraînement à deux et ensuite pouvoir faire une saison. Une saison, c'est trois mois, quatre mois. A voir si ça se fait ou pas. J'ai joué aussi avec quelques joueuses différentes. Idéalement, tu as une partenaire et tu joues avec elle tout le temps, etc. Mais bon, il faut s'adapter aussi. Et donc, c'est difficile, tu vois, de partir en Chine et ensuite d'aller à... Si tu n'es pas, encore une fois, soutenu, tu es vraiment tout seul, c'est difficile de trouver quelqu'un qui veut bien faire exactement la même chose. Si j'ai plusieurs partenaires et que sur certains tournois, je change de partenaire, je pars du principe que moi, j'essaie de travailler le plus possible sur moi et comme ça, je serai prête s'il y a une opportunité. C'est clair. Voilà.
- Speaker #1
Ok, mais tu représentes vu que tu as convaincu la fédération, tu représentes la France sur tous les tournois Quand je suis des tournois personnels Ok, et donc je ne sais pas si tu me vois venir mais il y a Los Angeles 2028 tu y penses, c'est un objectif ?
- Speaker #0
Honnêtement, non Evidemment les JO en plus j'ai été à Paris, c'était incroyable je pense qu'un projet comme les JO honnêtement ça se prépare depuis que t'es tout petit peut-être que tout le monde ne sera pas d'accord avec moi mais je pense que c'est quand même des projets enfin voilà et je me dis en fait j'ai tellement en fait j'essaye de le prendre step by step un peu en fait en visualité t'as des tournois un peu comme au tennis je crois qu'Edouard il l'explique aussi dans son épisode mais t'as des tournois futurs ensuite Challenger et ensuite Elite qui sont un peu comme l'ATP pour le tennis et le club tu vois Et en fait, les gens qui jouent les JO, souvent, c'est ceux qui sont dans le circuit, déjà, qui sont dans, disons, dans le Roland-Garros.
- Speaker #1
Le plus haut, quoi.
- Speaker #0
Le plus haut. Et donc, pour l'instant, tu vois, je me dis, si j'arrive à me qualifier pour déjà les tournois principaux à chaque fois de mon niveau, pour l'instant, je joue les tournois futurs. En fait, j'essaie d'avancer un peu step by step. Donc, ce n'est pas un goal, tu vois. Évidemment, c'est un rêve de tout sportif. Ça doit être incroyable d'être dans ce genre de compétition. Mais il y a aussi un paquet d'autres compétitions. avant et dans mon idée de ne pas regretter et d'avoir été aussi peut-être plus mature maintenant c'est de me dire de kiffer l'opportunité que j'ai tous les jours et de faire ce que j'aime bien etc et de me mettre un peu des objectifs doucement et avancés je sais que c'est bien d'avoir un gros objectif mais par exemple pour moi aujourd'hui ce serait de faire peut-être un podium sur les tournois futurs C'est déjà un gros, gros objectif pour moi. J'avance comme ça et puis on verra. Mais je pense que vraiment, les Jeux Olympiques, on ne décide pas à 30 ans de faire. Ça dépend aussi peut-être des sports. Nous, c'est quand même un sport où il y a aussi beaucoup de monde. Il y a quand même du monde. Ce n'est pas parce que ce n'est pas hyper développé. Il y a quand même déjà des super joueuses.
- Speaker #1
Ok, ta réponse, je comprends. Tout à fait, il décide déjà de profiter du chemin, comme on dit, de profiter en ce moment. Ok, et donc, tu profites sur l'instant présent de ta carrière en ce moment. Tu penses déjà à la suite ou pas du tout ? Tu étais vraiment sur le quotidien ? Parce que j'imagine que ta carrière de voléeuse va aussi s'arrêter un moment.
- Speaker #0
Non, exactement. Moi, en plus, j'ai toujours du mal. Je voulais me dédier à 100% à ça. Mais en fait, il n'y a pas un jour où je me dédie à 100% à ça parce qu'évidemment, tu dois trouver des moyens de vivre de ce que tu vas faire. Et puis moi, je suis quelqu'un qui a à peu près 200 idées à la minute. je m'épuise moi-même donc non je n'ai pas des heures à faire des business plan ou à savoir un peu des choses après voir un peu les choses et ça dans j'ai vraiment pareil c'est juste que je suis plus dans le monde corporate mais Je suis toujours en train de réfléchir à des idées. Et puis, j'aimerais vraiment bien développer plus les conférences. J'ai commencé à en faire quelques-unes. Là, je vais aller à Sao Paulo en faire une pour Adidas. Donc, c'est cool. Et de plus en plus, ça, c'est vraiment un truc que j'ai bien aimé. J'aime bien accompagner aussi les gens. J'ai fait quelques fois des accompagnements, même des personnes qui voulaient rentrer sur les interviews, par exemple, pour rentrer dans les entretiens. les entreprises de la tech ou des grosses entreprises ou sur la partie vente aussi parce que j'ai fait ça pendant 10 ans donc en fait j'aime bien quand même garder tu vois un peu des deux parce que en fait je me suis aussi rendu compte que si je mettais tout tout tout tout tout dans le sport, ce que j'ai un peu fait au tout début en fait quand tu perds c'est la fin du monde quoi et rien à voir à côté c'est difficile et avant j'avais mon job donc tu passes de l'un à l'autre c'est plus ça... que je veux parce que ça demande beaucoup d'énergie mais c'est bien d'avoir quand même quelque chose sur le côté parce que sinon tout devient tu te dis oh la la je suis même pas capable de gagner alors que je fais tout ça tout ce que je te disais un peu dans la partie mentale c'est bien d'avoir quelque chose sur le côté j'ai toujours un miar de projet à droite à gauche et j'essaie d'avancer comme ça.
- Speaker #1
On en parlait dans d'autres épisodes sur l'identité globale même pour les sportifs de très très haut niveau et qui gagnent aussi très bien leur vie En fait, le piège, c'est de ne pas penser à la suite ou de ne pas se construire autrement que par son sport ou par son métier. Ça vaut aussi pour des personnes, pour des entrepreneurs, pour des dirigeants, de se voir que par son métier. En fait, si ça ne marche plus, c'est qu'il s'écroule. Donc, je comprends que tu fasses ça.
- Speaker #0
D'ailleurs, je me souviens, chez Google, par exemple, il y a beaucoup de gens qui se définissent. C'est des grosses entreprises où, du coup, ils ont réussi à créer une communauté. Les gens sont très, très attachés à l'entreprise. Par exemple, moi, je n'avais jamais eu ça. Pour moi, c'était toujours un job. Et je savais que c'était tellement grosse entreprise que le jour où ils n'ont plus besoin de toi, je n'avais pas ce truc-là. Et tu sais, il y a eu des vagues de licenciements dans la tech. Il y en a de plus en plus. Et j'ai vu des gens complètement s'effondrer en perdant leur job. En fait, tellement c'est leur identité, comme s'ils avaient, comme si un membre... Ils avaient perdu un membre de leur famille alors que ça restait pour moi un job ou une entreprise. Je pense que c'est bien aussi d'avoir un peu un équilibre. Je pense que c'est important.
- Speaker #1
Carrément. Ok, c'est hyper intéressant. On a déjà passé une heure, on a couvert pas mal de sujets. Pour terminer l'épisode, j'ai deux questions en général. La première, c'est est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire particulièrement ? Et si oui, pourquoi ?
- Speaker #0
Alors, il y en a plein. C'est beaucoup des entrepreneurs parce que je trouve que c'est vachement similaire. Je sais que moi, mon prochain step, ce sera sûrement de monter ma boîte. Et je pense que le sport, justement, ça t'apprend aussi beaucoup de choses. On pourrait refaire un énorme podcast que là-dessus. Mais donc, c'est souvent des entrepreneurs, des gens qui prennent des risques dans le monde du travail. En fait, ça m'impressionne. Après, en particulier, en fait, c'est pas une personne, c'est un groupe. C'est un podcast aussi que Loïc Blanchard a lancé. Je ne sais pas si tu connais, ça s'appelle Les Frappés. Et en fait, il m'avait fait, il m'avait interviewé au tout début, parce que lui, il était chez Apple avant. Et il a fait aussi du judo à haut niveau. Et voilà, il avait créé cette communauté un peu. Et donc, il m'avait interviewé. En fait, je me suis vachement attachée. déjà lui j'aime bien le podcast donc j'aime bien écouter son podcast mais en fait il a vraiment créé une communauté j'aime bien les frapper, c'est que des gens qui ont aussi pris des décisions parfois dans leur vie complètement pas comme tu l'imaginerais donc déjà j'aime bien écouter et puis j'avais proposé de faire un week-end pour se rencontrer donc à chaque fois que je manque un peu d'inspiration et de motivation j'aime bien m'écouter quelques épisodes des frappés, il y a toujours quelqu'un qui a lancé son entreprise alors qu'il ne fallait pas du tout ou qui a pris un risque, ou qui est parti en Alaska. Enfin, c'est toujours des histoires assez chouettes. Donc, c'est un peu ce groupe de manière générale, je dirais. À chaque fois que je manque d'inspiration, en tout cas, parce que c'est aussi le sport de haut niveau, c'est aussi être très solitaire. Moi, je suis quelqu'un de très sociable. Et c'est quelque chose que j'ai découvert aussi. En fait, tu es souvent seule. Le soir, tu ne vas pas sortir ou boire des coups, etc. Donc, tu t'isoles un peu facilement. Et garder ce genre de communauté, et maintenant en ligne, c'est quand même assez faisable. Je dirais que si quelqu'un est en manque d'inspiration, c'est toujours un bon moment d'aller choisir un épisode défrappé, écouter. Et d'ailleurs, des fois, j'essaie de connecter avec les gens, faire un petit message sur Instagram en disant que j'ai bien aimé leur épisode et tu découvres des gens super chouettes.
- Speaker #1
Trop bien. J'avais vu, j'ai interviewé en épisode 2 Yannick Matégésec qui est triathlète, qui fait de l'aéroman et il est policier à côté. Il est très très bien classé au niveau mondial. Il est passé dans son podcast justement, je l'avais vu comme ça aussi.
- Speaker #0
Madeleine, elle m'a contacté, elle était chez Amazon aussi d'ailleurs et elle fait du plongeon, Red Bull, tu sais.
- Speaker #1
Elle veut passer son profil sur LinkedIn.
- Speaker #0
Oui, on a discuté et on s'est vachement bien entendus tout de suite parce qu'au final, c'est des profils de gens. Pareil, elle a quitté son job pour faire ça à plein temps. Et donc, on échange un peu des trucs sur la création de contenu. Donc, il y a toujours des gens super intéressants. Et je trouve que c'est facile d'envoyer un petit message. Et des fois, on se bloque soi-même à dire, non, je ne vais pas embêter la personne ou quoi que ce soit. Mais bon, à notre niveau, on ne reçoit pas 200 demandes par jour. Donc, ça fait toujours plaisir. Je sais que moi, je réponds toujours et je suis toujours partante. Je trouve ça chouette de connecter.
- Speaker #1
Tu l'as dit, le réseau, franchement, dans n'importe quelle forme, c'est ultra important. Ok, et la deuxième question, c'est de quoi rêves-tu maintenant ? Alors, on n'a pas mal parlé, mais si tu veux compléter un peu cette question.
- Speaker #0
Oui. Alors, qu'est-ce que je rêve ? Pour l'instant, je suis toujours dans ce rêve de continuer à faire ça à fond et tant que je prends du plaisir, continuer à faire ça. Comme je te disais, l'entrepreneuriat, ça me titille aussi beaucoup et ça l'a toujours été. Je pense que peut-être que cette période sportive, c'est un peu ma transition vers l'entrepreneuriat. Donc, à voir si ça, ça marche. De manière générale, je suis quelqu'un, pour moi, ma valeur principale, c'est la liberté. Donc, je me souhaite de continuer à être libre, faire ce que j'ai envie, quand j'ai envie. Donc, c'est la liberté financière ou la liberté de penser ce que j'ai envie ou d'aller où j'ai envie. Pour moi, c'est ça une vie. Je sais que ma vie, elle est pleine de sens quand je me sens libre de faire ce que je veux.
- Speaker #1
De penser comme tu veux. Tu n'auras peut-être pas dans une très grande entreprise, alors, après.
- Speaker #0
Non, peut-être pas. C'était dans mes réflexions. Mais déjà, il y a plein de petites entreprises. Si ce n'est pas la mienne, il y a plein de plus petites entreprises. Je pense qu'ils valoriseront encore plus un parcours de quelqu'un qui prend des risques. tentent les choses oui ça plaira pas à toutes les entreprises de toute façon je m'y étais préparée donc voilà que ce soit la mienne ou une petite entreprise ça sera chouette je pense quand même que la singularité fait la différence vu qu'on passe quand même tous beaucoup de personnes par les mêmes parcours je pense que ce genre d'aventure c'est quand même un gros plus c'est ce que je me suis dit on apprend pour moi quoi que tu fasses tu vas apprendre apprendre des nouvelles choses. Et donc, tant que tu fais des choses qui sont différentes, tu vas apprendre des choses différentes. Donc, même si j'étais restée dans mon job pendant deux, trois ans, tu vois, le temps, ou même peut-être plus, disons quatre ans, que j'avais fait plus ou moins la même chose, j'aurais peut-être changé de travail. Mais versus, tu vois, tout ce que j'apprends là sur moi-même, déjà sur tout le mental, on en a quand même un peu parlé aujourd'hui. Il y a tellement de choses que j'apprends. Tu vois, même si je retournais dans la même entreprise, le même job etc je pense que j'aurais ajouté tellement de cordes à mon art j'ai rajouté deux langues je parle l'espagnol et le portugais maintenant que je parlais pas quand j'étais en entreprise j'avais pas le temps de rajouter des langues j'ai pas rajouté ça dans ma journée je me mets une heure de portugais ou d'espagnol aussi bref donc t'apprends aussi t'apprends plein de choses et ça peut jamais être une erreur en fait puisque tu vas apprendre tellement de nouvelles choses que le risque est pas si grand que ça donc si y en a qui essaient à sauter le pas de faire quoi que ce soit, d'ailleurs ça doit pas être du sport, mais je trouve que c'est, si on réfléchit comme ça, souvent ça nous pousse à faire plus de choses.
- Speaker #1
D'ailleurs si tu vois, s'il y a des personnes qui sont un peu dans cette situation, d'hésiter en fait à poursuivre son rêve comme ça, est-ce qu'ils peuvent te contacter sur Instagram ou sur LinkedIn ?
- Speaker #0
Ouais, carrément avec grand plaisir le plus simple c'est LinkedIn et Instagram c'est ce que je regarde le plus souvent, donc avec grand plaisir pour en discuter et voir comment je peux. peux aider comme je disais j'aime bien accompagner accompagner les gens aussi donc avec grand plaisir et je pense que quand on a un rêve si on le y paraît inaccessible mais si on le découpe en plein de petites phases et qu'on y réfléchit bien en fait tout devient quand même possible avec grand plaisir et
- Speaker #1
ben je mettrais tes liens vers les réseaux sociaux dans description et ta chaîne youtube aussi une vidéo qui va champion fait qui résume dans parcours j'ai bien aimé et je te remercie Céline pour l'échange merci à toi merci beaucoup,
- Speaker #0
à bientôt ciao