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Objectif Mental

#20 - Adrien Colombié - Comment devenir un explorateur de sa propre vie ? (Serial entrepreneur à New York & Alpiniste)

#20 - Adrien Colombié - Comment devenir un explorateur de sa propre vie ? (Serial entrepreneur à New York & Alpiniste)

1h01 |02/06/2025
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Objectif Mental

#20 - Adrien Colombié - Comment devenir un explorateur de sa propre vie ? (Serial entrepreneur à New York & Alpiniste)

#20 - Adrien Colombié - Comment devenir un explorateur de sa propre vie ? (Serial entrepreneur à New York & Alpiniste)

1h01 |02/06/2025
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Description

Coaching, résilience et performance durable : le parcours d’Adrien, de la fracture à l’alignement

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Adrien, un ancien dirigeant d’agence digitale installé à New York, devenu coach pour entrepreneurs et dirigeants. Passionné de parapente, d’alpinisme et de transformation intérieure, Adrien partage son parcours hors norme, entre quête de performance, reconversion et réalignement personnel.


L’histoire commence par un mode de vie en apparence idéal : une agence florissante, des clients internationaux, des défis sportifs extrêmes. Mais en 2024, un accident de parapente change tout. Fracture vertébrale, remise en question radicale, retour en France… Adrien entame alors un nouveau chapitre de sa vie : plus conscient, plus aligné, plus humain.

Ce moment de bascule, il en parle sans filtre. C’est le point de départ d’une réflexion profonde sur notre rapport à la réussite, à l’effort, à l’échec, et à notre propre santé mentale.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Pourquoi tant d’entrepreneurs finissent par s’épuiser malgré leur succès

  • Comment Adrien est passé du “mode guerrier” à un mode de performance plus doux, plus fluide, plus durable

  • Les blocages mentaux les plus fréquents chez les dirigeants : perfectionnisme, procrastination, peur de l’échec, surcharge mentale

  • Les outils concrets qu’il utilise en coaching pour aider ses clients à dépasser leurs croyances limitantes

  • Ce qu’il faut pour aligner performance et bien-être sans tomber dans le “toujours plus”

  • Le pouvoir des archétypes (guerrier, explorateur, magicien) pour repenser son rapport à l’action

  • Comment développer sa résilience au quotidien, et pourquoi elle est plus une compétence qu’un trait de caractère

  • Le rôle essentiel des modèles (“géants”) pour élargir sa carte du monde et oser prendre sa place


Adrien pose une question centrale : peut-on réussir, entreprendre, se dépasser, sans se brûler les ailes ? Et si la vraie performance, ce n’était pas l’intensité, mais la justesse ?


À travers des exemples concrets, des métaphores issues du sport et de la montagne, et des réflexions puissantes sur le développement personnel, cet épisode offre des clés précieuses pour repenser votre rythme, votre énergie, et votre manière de construire un projet ambitieux — tout en restant fidèle à vous-même.


Un épisode inspirant pour celles et ceux qui veulent entreprendre autrement, avec plus de conscience, d’écoute de soi, et de plaisir dans l’effort.


🔔 Si cet épisode vous a plu, pensez à vous abonner, à laisser 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts, et à le partager à un.e ami.e qui pourrait en bénéficier.

Merci pour votre soutien !


Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnel. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Adrien, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, on est à Annecy, très chouette.

  • Speaker #1

    À la maison.

  • Speaker #0

    Ça change de Paris et de Strasbourg.

  • Speaker #1

    On a des beaux studios ici aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool, merci à Ravision pour l'accueil.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je suis allé courir autour du lac ce matin, c'est quand même magnifique comme endroit.

  • Speaker #1

    On a de la chance.

  • Speaker #0

    On prend peut-être ton retour de New York. On va en parler, tu viens d'ici ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai grandi ici, je suis pas né ici mais j'ai grandi, j'ai fait collège, lycée ici. Ok. Ensuite, je suis parti Bordeaux, Paris, Barcelone et après les États-Unis.

  • Speaker #0

    Excellent. Tu vas nous raconter tout ça. Je t'ai contacté sur LinkedIn suite à un post où tu parlais de parapente. Et tu faisais le parallèle avec l'entrepreneuriat. Et moi, je suis fan de ces parallèles-là quand ils sont bien faits. Et j'avais vraiment aimé l'approche blocage mental que tu avais mis en avant. Alors, tu avais fait 240 kilomètres en parapente. Oui. Je m'y connais très peu, mais c'est quand même une grande distance. Et tu disais que c'était quasiment impossible pour toi au début. Donc, tu as franchi cette barrière mentale et tu as fait ensuite le parler avec l'entrepreneuriat. Donc, ça, j'avais vraiment apprécié. Et ensuite, je suis allé voir ton profil et j'ai vu que tu as fait beaucoup de choses. Donc, voilà, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est toujours la question la plus difficile pour moi. D'où je viens ? Qu'est-ce que je fais ? Plein de choses différentes. Un peu mon parcours, je viens du design à la base, du design et du marketing. Je travaillais dans la publicité en Europe, ensuite aux États-Unis. Et puis, j'ai commencé à accompagner des startups dans la tech, en étant mentor dans des accélérateurs. Et puis après, j'ai monté mon agence. Première agence complètement remote, c'était il y a 10 ans. Donc, avant Slack, tout ça, tu vois, c'était que des emails, un peu de MSN Messenger, ceux qui se rappellent. Donc, agence digitale remote aux États-Unis. avec des talons de partout dans le monde. Et puis à côté de ça, beaucoup de sport. Je faisais de l'aviron ici, ensuite ça a été l'alpinisme, le trail, le parapente, l'escalade, voilà, beaucoup, beaucoup de choses. Avec un mode, on en reparlera sûrement, mais guerrier pendant beaucoup d'années, je poussais à la fois au niveau boulot, professionnel, la carrière, l'agence, le sport des 6000, des 7000, en parapente aussi. Et puis... Ensuite, un retour en France où j'ai commencé à explorer d'autres manières de vivre, essayer de revenir dans quelque chose qui me respectait plus aussi. Puis des enfants qui t'obligent à faire des choix. Et puis, janvier 2024, accident de parapente, je me casse une vertèbre, donc je passe pas loin de la punition fatale. Et donc là, c'était un moment, un déclic aussi pour remettre en cause plein de choses profondément. Finalement, tout remettre sur la table et me dire, OK, de quoi j'ai envie maintenant ? Je sens que je finis un cycle, mon corps me dit c'est bon, il y a un besoin de réalignement, littéralement. Et donc là j'ai tout remis sur la table, et puis pour reconstruire quelque chose de nouveau, de plus aligné. Voilà, et aujourd'hui j'aide les dirigeants, les entrepreneurs à faire ça, à mêler leurs envies, leur envie d'exploration, de jeu, de croissance, et en même temps de faire ça de manière aussi écologique pour eux et leur entourage.

  • Speaker #0

    Et tu as repris le parapente depuis ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Ok, donc pas de peur spécifique ?

  • Speaker #1

    Non, non, surtout que, en fait, cet accident avait beaucoup de sens. Donc, pour moi, c'était un accident de vie. Ça n'aurait pas été le parapente, ça aurait pu être en voiture, ça aurait pu être la maladie. Donc, je pense qu'à partir du moment où tu as compris le sens de ce qui t'arrive et que tu rebondis, que tu reconstruis par-dessus ça, il n'y a pas forcément une peur qui est accrochée. J'ai compris ce qui m'arrivait, pourquoi ça m'arrivait, ce que j'avais envie d'en faire. Donc voilà, aujourd'hui, je fais du parapente toujours, sûrement un peu de manière différente, mais ouais, toujours au temps de sport.

  • Speaker #0

    Ok. Je veux bien qu'on revienne à la période où tu disais que tu étais en mode guerrier, performance à tout prix, et j'imagine que tu t'es cramé aussi là-dedans.

  • Speaker #1

    Plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Plusieurs fois. Quel était ta vie à ce moment-là ? Alors, c'est à partir du moment où tu as lancé ton agence ? Là tu étais déjà parti à New York parce que tu as vécu aux Etats-Unis C'était à ce moment là que...

  • Speaker #1

    Non déjà avant Déjà avant Dès que j'ai commencé en fait à me sortir A commencer à mon école de design J'ai vraiment commencé à aller à fond Parce que j'avais envie de prouver plein de choses A moi-même, au monde J'avais envie de réussir double, triple guillemets, au niveau matériel et de prouver que j'étais capable. Donc, je m'y suis mis à fond. Et puis, j'avais l'éducation du sport. Donc, je faisais de la vie ronchière au niveau. On s'entraînait tous les jours. C'était, tu sais, les phrases, on ne s'écoute pas, on y va à fond. On donne bien à Paris à finir dans la tente, tu vois, avec les médecins. Donc, j'ai réutilisé ces comportements-là, ces programmes internes que j'avais installés en moi. Et donc, j'ai réutilisé ça et j'y suis à la fin. Puis, ça a eu des avantages, des inconvénients. Ce n'est pas bon ou mauvais, ça a toujours deux côtés, deux faces. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est intéressant parce que tu as un profil plutôt design à l'origine. Et j'ai rarement rencontré des designers entrepreneurs, mais vraiment entrepreneurs comme tu l'es. Ça vient d'où chez toi ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en plus une réflexion que j'ai en ce moment. Je pense que je suis designer au sens... concepteur, architecte. J'aime beaucoup la notion d'architecte. C'est-à-dire que... Et entrepreneur, c'est assez similaire. Tu design ta vie. Tu es architecte de ta vie. Donc, tu vas aller chercher des éléments, construire au fur et à mesure. Alors, j'ai fait du design parce qu'en fait, dès mes 10, 11 ans, je faisais du développement. Je codais, je construisais des ordinateurs, etc. Et puis, j'ai vendu mes premiers sites internet à 14, 15 ans. C'était hyper moche. Donc, je me suis dit, OK, on va explorer le design, que ce soit mieux. Donc, j'ai commencé le design, j'ai découvert le marketing. Et tu tires les fils comme ça. C'est là la notion d'explorateur dont on parlait. Tiens, là, ça me fait vibrer. Je sens que ce chemin, il m'appelle, qu'il pourrait être utile. J'y vais. Donc, très vite, design, marketing, entrepreneuriat. Et finalement, l'agence. Donc, ça a été ce côté designer. Il est toujours là de manière plus large. Comment je design la vie que j'ai envie de vivre ? Comment je mets en place les systèmes qui sont performants, utiles, pour vivre ce que j'ai envie de vivre à 5, 10, 15, 20 ans ?

  • Speaker #0

    Ok. Tu l'as monté, tu es arrivé à combien de personnes ? Quelle taille de chiffre d'affaires à peu près avec cette agence ?

  • Speaker #1

    On a passé le million, une trentaine de personnes avec un mix. C'était un modèle hyper hybride. Maintenant, ça se fait beaucoup depuis le Covid, mais avec des plein temps, des remotes, des freelances. Il y avait des gens dans le monde entier. Donc c'était un modèle qui était complètement hallucinant il y a dix ans, et puis maintenant qui se démocratise un peu plus.

  • Speaker #0

    À l'époque, tu devais passer pour un fou un peu, de ne pas avoir de bureau, tu sais, et de faire des apéros en visio, ou des réunions en visio, enfin trois visios quoi, c'est spécial.

  • Speaker #1

    En Europe, oui, en France, je me rappelle un rendez-vous, j'étais dans les French Founders à l'époque, je me rappelle d'un rendez-vous à Genève avec une directrice d'école pour entrepreneurs, jeunes entrepreneurs. Et je lui explique et je voyais dans ses yeux l'erreur 404. Mais attends, je ne comprends pas, mais tu ne rencontres pas tes clients ? Non, la plupart non. Et les équipes, comment tu fais pour gérer ce qu'ils font ? On se fait des visios, je vérifie le travail. Ok. Et du coup, tu ne rencontres pas tes clients. C'était vraiment un truc. Alors qu'aux États-Unis, on était en pleine période à New York, lancement de WeWork. Donc, toutes les startups dans des bureaux un peu pourris. Ils n'avaient pas du tout envie qu'on se rencontre. Ils n'ont pas le temps de toute façon. Et puis, il y a une notion de ligne qui est complètement différente aux États-Unis. Voilà le devis, OK, boum, je te fais un 20 mots, je te paye la moitié. On livre, tu travailles les quatre prochains jours, la prochaine semaine, on livre, on paye le reste.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de discussion pendant quatre mois.

  • Speaker #1

    Pas un devis, qu'on peut devis, on se rend compte, on boit un café, on en parle. Ensuite, tu me fais une facture à plus 30 jours, etc. Pendant ce temps, le projet aux États-Unis, il est fait livré. Il y a des bons côtés, des mauvais côtés. Mais en tout cas, c'est une option, c'est un comportement qui est possible. Et quand c'est nécessaire, c'est hyper utile de pouvoir l'avoir.

  • Speaker #0

    On va parler de mental et de coaching, évidemment, mais ça m'intéresse énormément quand même ces parallèles France-États-Unis. Et en fait, j'essaie quand même de comprendre pourquoi là-bas, tout va plus vite. Et ça, c'est une des raisons. Et toi, pourquoi tu es parti aux États-Unis d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    J'ai eu... C'est une histoire fondatrice dans mon parcours. J'étais en école de design à Paris, à l'ECV. Je travaillais déjà. J'allais sur mon année de master. Je travaillais pour Fred et Farid et en freelance. Et j'avais envie de bouger. J'étais arrivé au bout du truc.

  • Speaker #0

    C'est une belle agence, Fred et Farid. Ouais,

  • Speaker #1

    super agence. J'étais notamment au début avec Eddie Henson, la première. C'était au début du digital. On pensait encore qu'il y aurait une agence digitale et une agence tradie. Maintenant, ce n'est plus du tout le cas, mais c'était comme ça. Et j'avais envie de bouger, j'avais envie de voyager, j'étais gourmand de plus, d'exploitation. Et donc un jour, je me dis, ok, passage à l'action, je trouve la liste des 100 plus grosses agences dans le monde. Je passe des heures à récupérer tous les emails. Je fais une campagne email. Encore une fois, on n'était pas à l'époque de M-list, etc. Exactement. Donc je récupère tous les emails, j'envoie mon portfolio. Voilà mon portfolio. J'ai envie de travailler avec vous. Qu'est-ce qu'on peut faire ? J'ai deux réponses positives. Une à Sydney et une à New York, Mother, agence de pub légendaire. Deux semaines plus tard, j'ai abandonné l'école et je partais là-bas. Et ce qui est hallucinant dans cette histoire, c'est la réaction des élèves. Ils étaient choqués que je parte. Tu ne vas pas avoir ton diplôme, etc. Je partais pour Mother New York. Oui,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Tout le monde, enfin, personne ne connaît dans le monde l'ECV Paris. Tout le monde connaît Mother New York. L'expérience, c'était incroyable. Je partais à New York et là, je me suis rendu compte des freins psychologiques.

  • Speaker #0

    Ça a commencé là.

  • Speaker #1

    C'était évident. Si tu te... Enfin, dans ma vision, ça, c'est ma vision du monde. Si tu valorises plus ton diplôme, la sécurité de ton école de design à Paris, mais très locale, versus une expérience internationale, un voyage, une ouverture d'esprit. Déjà, ton aquarium, comme dit Nicolas Aignan, ta carte du monde, ton territoire du monde est vachement plus limité. Complètement. Ça, c'était un des déclics assez forts. Et donc,

  • Speaker #0

    tu arrives aux États-Unis, j'imagine, là, gros changement de tout, de rythme de vie, que ce soit pro, perso. J'imagine qu'il y a toute l'histoire de trouver un appart, tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça se fait tout seul. Et surtout, il y a un mal-être personnel qui s'est levé. Pendant des années, je me suis senti au mauvais endroit et tiraillé entre des comportements qui étaient évidents pour moi, d'ambition, d'exploration, je lançais des assos, je faisais des projets, des voyages, et à côté, un feedback négatif de plein de personnes. Qu'est-ce que tu fais ? Pour qui tu te prends ? Tu as trop d'ambition, tu as trop ceci, tu as trop cela.

  • Speaker #0

    Ça leur faisait peur quelque part, non ? Indirectement aussi.

  • Speaker #1

    Sûrement. mais je prenais ça ça me touchait surtout c'est une époque jeune adulte tu te poses des questions est-ce que je fais pas trop etc et je suis arrivé aux Etats-Unis et là à New York et c'était en revivre quoi tout le monde t'encourage tout le monde apprécie tout le monde prend et encore une fois c'est pas tout rose il y a des bons et des mauvais côtés mais là j'ai pu prendre ma place et puis il y avait la distance géographique je pense qui a joué où j'étais loin de tout ça pour pouvoir créer une nouvelle vie et d'être accepté pleinement. Et là, ça a été le déploiement total. En un an, des tonnes d'awards dans le digital, des projets dans tous les sens. Ça a été vraiment le... J'ai eu la chance de vivre ça, en fait, d'avoir ce feedback positif de la vie là-bas, en me disant, en fait, quand tu te déploies pleinement, quand tu te lâches, bam, il y a un retour énorme. Ça, c'était ma grande chance, c'est de pouvoir vivre ça, et donc derrière, de ne pas être en lutte avec ça.

  • Speaker #0

    de juste ok je l'ai vécu ça on me l'enlèvera pas c'est hyper intéressant ce côté justement cette expression je me lâche pleinement ça bloque énormément de personnes tu vois là moi j'ai lancé un podcast ça a été difficile au début et en fait maintenant c'est le meilleur truc qui me soit arrivé et après tu vas toujours plus loin maintenant je vais lancer des vidéos et en fait pour d'autres personnes ça va être d'autres blocages donc on va aller là dessus toi en tant que Coach, première question, tu as découvert tout ce qui est développement personnel aux Etats-Unis, j'imagine ? Oui. Développement personnel au sens noble du terme. Malheureusement, en France, parfois ce terme est mal connoté. Mais donc, tu as découvert ça aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Oui, en France. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu me racontes ça.

  • Speaker #1

    Je travaillais, j'avais l'agence, je faisais trois mois à fond, mais c'était à fond tous les jours, 10-11 heures de boulot. Je me levais boulot jusqu'au soir. Un jour sur deux footing, un jour sur deux escalade, les dimanches un semi. Tu vois le genre. Et tous les trois mois je partais deux trois semaines en Amérique du Sud faire un 6000 ou un 7000. Ok. Donc génial. Tout marchait bien. Par contre voilà je tirais à fond et c'était les bonnes années pour le faire. J'ai aucun regret. C'est les années, j'avais une caisse incroyable, j'étais à fond. Et puis au bout d'un moment, tu vois que ça a commencé à... A plus aller, tu te blesses, tu perds des choses, tu fais des erreurs. Et là, je n'avais aucune clé. Je ne savais pas du tout, mais tout ce monde m'était complètement inconnu. Je venais du sport, tu vois, programme d'entraînement, ensuite les étapes, action, bim, bam, boum.

  • Speaker #0

    Et si tu souffres, ce n'est pas grave, c'est une partie du process, quoi.

  • Speaker #1

    Il faut souffrir.

  • Speaker #0

    Il faut souffrir, justement. Si tu veux réussir, il faut souffrir.

  • Speaker #1

    Exactement. Si tu ne souffres pas, c'est que tu ne pousses pas assez fort. Et donc, je n'avais aucune clé. Et donc, au bout d'un moment, j'ai fait une pause. J'ai arrêté tout trois mois, toute la boîte. Et puis, je me suis posé des questions. Je suis allé voir dans le pranayama, dans la méditation, dans le yoga, dans la kinesio, dans les énergies. J'y suis allé à fond, évidemment, aussi.

  • Speaker #0

    Ce côté performance, tu l'as encore même là-dedans.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça m'a permis, en un temps assez court, de voir plein de choses et puis d'avoir des déclics très forts. Et derrière, j'ai ajusté. Pour être clair, j'étais à la limite du burn-out quand j'ai eu ce déclic. Donc, c'était un déclic, mais aussi, là, si j'arrête. pas maintenant si je fais pas une pause je vais tout faire exploser et donc ensuite j'ai reconstruit de manière plus saine je suis rentré dans un nouveau cycle après je suis rentré en france et la paternité qui m'a de nouveau challenger de manière très forte parce que tu as des nouvelles injonctions de sécurité de voilà avec ta famille pour les nourrir avec ses enfants exacte exactement le retour en france aussi ça m'a ramené à certaines peurs et croyances Et donc j'ai recommencé un cycle d'exploration, de questionnement. Et ça m'a amené aujourd'hui, ça m'a amené jusqu'à l'accident. Donc c'est jamais quelque chose de parfait, boum, t'as la solution et ça y est. C'est des cycles et tu revis encore et encore, mais chaque fois un peu différemment, de manière un peu plus légère. Et tu vas un peu au niveau suivant, tu vois. Et donc ça débloque des clés encore plus profondes, je ne sais pas, mais complètes. Et aujourd'hui, j'aime bien cette notion de seconde montagne. Ce qui me fait vraiment vibrer, c'est de partager ça aux entrepreneurs, aux dirigeants. Peut-être de leur éviter de se casser une vertèbre ou d'arriver au burn-out.

  • Speaker #0

    D'aller jusque-là. Ok, donc là, tu as coaché à peu près 350 dirigeants, j'ai vu.

  • Speaker #1

    J'ai accompagné, alors coaché, je ne suis pas hyper fan du mot, c'est connoté, mais malheureusement, j'ai accompagné au moins 350 dirigeants sur les dernières années. avec différents outils. Parfois, c'était très opérationnel. J'étais beaucoup comme CMO part-time avec Itro à Paris. Et j'accompagne le dirigeant avec du marketing, mais finalement, très vite, on voit ce qui bloque, c'est le facteur humain derrière. C'est les limitations, les croyances du dirigeant.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas les techniques marketing finalement, les logiciels.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça va être toujours l'alignement derrière, ses propres croyances en énergie. Donc en fait, j'entrais par le marketing, mais finalement...

  • Speaker #0

    Tu finissais coaching.

  • Speaker #1

    Je faisais du coaching, mentoring. J'aime bien aussi ce casque de mentoring. Parce que j'ai monté plus de cinq boîtes en France, aux États-Unis. Je suis investisseur aussi. Donc je peux me permettre, alors de manière très claire, quand je communique avec une personne, de switcher entre différentes casquettes selon l'objectif. Et donc je choisis le bon outil, la bonne casquette.

  • Speaker #0

    Chez les dirigeants et dirigeantes que tu accompagnes, c'est quoi les freins et les blocages mentaux que tu vois le plus, que tu as les plus courants ?

  • Speaker #1

    Tu as parlé de perfection, c'en est un fort. Il y a des injonctions, le « soit fort, soit parfait » . Ce sont des injonctions qu'on retrouve beaucoup chez les entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont des drivers aussi, ça les a permis d'arriver là où ils sont. Mais au bout d'un moment, ça devient contre-productif. Donc ça, ça en est un très très fort. Et puis après, il y a aussi le passage à l'action. Tu en as parlé avec le podcast. Une idée qui nous fait envie et là on n'y va pas. On passe pas à l'action et on trouve plein de bonnes raisons. On procrastine, On joue les petits bras aussi, on va faire un petit truc comme ça. Ça c'est quelque chose que je vois beaucoup.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se cache derrière ça, derrière la procrastination ? La peur.

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet mais souvent peur. et non-alignement, c'est-à-dire que j'y vais parce qu'il faut que... Et là, il n'y a pas d'énergie. Si tu n'as pas une vision pour aller plus loin, pour dépasser ses limites, il te faut une vision qui te mette en énergie. L'énergie, elle est tout le temps là. J'ai beaucoup d'entrepreneurs, de dirigeants qui me disent « Je suis fatigué, je n'ai pas l'énergie. » Je leur dis « Là, si tu as un coup de fil de l'école et on te dit qu'il y a un problème avec ton gamin, qu'est-ce qui se passe ? » « Ah ben, je me lève, je cours ! » Je saute dans la voiture, j'y vais à fond, etc. C'est clair. Donc, tu as de l'énergie. Par contre, c'est un peu comme une cheminée bouchée. Il n'y a pas d'appel d'air. Et donc, c'est important d'avoir cette vision à 5, 10, 15, 20 ans. Mais une vision x10, x50. Pas pour le toujours plus, mais pour débloquer cette énergie, la rendre accessible pour quelque chose qui te donne envie, une aventure que tu as envie de vivre. C'est pour ça que j'aime beaucoup ce mode explorateur. Quand tu as toutes ces envies-là, l'énergie arrive, les solutions arrivent, et il n'y a pas de procrastination. C'est un message, cette procrastination. Il y a un truc qui est soit il y a une peur... soit il y a un truc qui n'est pas vraiment aligné. Ok,

  • Speaker #0

    intéressant. Et toi, tu aides les dirigeants et dirigeantes justement à choisir aussi les bons focus ?

  • Speaker #1

    Ouais, les bonnes actions, effectivement. Après, tu peux faire plein de choses. C'est là plus la casquette mentor, c'est que je vais pouvoir te guider. Écoute, moi, j'ai essayé ça, ça, ça. Mon feedback, ça serait peut-être d'être plus là, là et là. Après, tu fais ton choix, mais ça fait gagner du temps.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans les dirigeants que tu as accompagnés, parce qu'on a toujours cette image aussi des fondateurs ou des chefs d'entreprise qui, en fait, n'ont peur de rien. Et en fait, quand tu regardes un peu dans les coulisses, il y a beaucoup plus d'appréhension et de stress. Comment tu les aides aussi à canaliser ce stress et à le transformer en bon stress ? Parce qu'on a beaucoup ça en sport. Est-ce que tu aides aussi justement à transformer ce stress en quelque chose de positif ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Moi, je n'ai toujours pas rencontré un entrepreneur ou un dirigeant qui n'a pas de doute, pas de stress et qui est juste trop fort et tout est facile. Ça n'existe pas. Et puis, en tant qu'entrepreneur, il y a ce mythe du guerrier, c'est-à-dire pourquoi tu choisis la vie d'entrepreneur ? Ce n'est pas pour que ce soit facile. Tu prendras autre chose sinon. Tu prends ta vie d'entrepreneur parce que tu apprécies les challenges, tu apprécies les aventures, tu apprécies la variété des explorations. Et tu sais que ça vient avec un lot de difficultés. Par contre, la difficulté, il y a deux manières de la prendre. Soit en posture de victime, soit en prenant complètement ta responsabilité et en la voyant comme une étape nécessaire à. Je pars en montagne, je vais au Mont Blanc, il y a plein de neige. Ah, mais j'ai pas de chance, il y a neige, ça va être trop dur, je sais pas si on va y arriver, etc. Et là, t'es dans la souffrance. Soit il y a la neige, ah ben, génial ! Je vais développer une nouvelle compétence, génial ! Ça aura encore plus, le chemin va être encore plus spicy. Génial, on va pouvoir utiliser telle technique que j'ai appris. Ça veut pas dire que c'est plus facile, mais par contre, ton état intérieur, il change complètement. ton énergie face à ça change complètement. La fracture de ma colonne vertébrale, quelques secondes après l'impact, je me suis dit littéralement « super, enfin ! » Enfin, je vais pouvoir faire le point, m'arrêter, tout remettre sur la table. Donc quelque part, j'étais déjà en réussite, malgré avoir une fracture dans le dos. Parce que ce n'était pas « ah mince, ça va me ralentir, et puis je ne vais pas pouvoir faire ceci, je ne vais pas pouvoir faire cela » . C'était au début du printemps, je n'allais pas faire de parapente pour un moment, pas de ski. Tout ça, je ne l'ai même pas vu. Par contre, j'ai vu l'opportunité qu'il y avait.

  • Speaker #0

    Je pense que tu étais aussi content d'être en vie. De ce que tu nous as raconté dans l'introduction, c'était vraiment chaud.

  • Speaker #1

    Je t'avoue que je n'ai pas perdu connaissance. J'ai vu l'accident arriver, j'ai réagi. Il n'y a pas eu ce moment-là. Il n'y a pas eu de moment, il y a eu un moment d'appréhension quand j'ai compris que c'était foutu. Et ensuite, tu es dans l'action. Et ça, je pense que ça revient à ce qu'on disait, c'est-à-dire qu'une grosse partie de la souffrance, elle est dans l'histoire qu'on se raconte sur ce qui peut se passer, ce qui va peut-être arriver. Et là, on souffre par rapport à ça. Par contre, quand tu es dans le moment, en montagne, on le vit beaucoup. Quand tu es dans le moment tendu, le crux, il n'y a pas de peur. Il faut agir. Il y a un sur-focus, un hyper-focus. Je fais ça, je me déploie pleinement. C'est une grosse partie de mon travail, c'est d'arriver à créer un environnement pour que tu puisses être en hyper-focus un maximum de moments dans ta journée.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, tu vois, parce que j'ai fait une sortie Alpi un peu plus engagée que je fais d'habitude. Et à un moment, j'ai eu peur. Je me suis dit, de toute façon, même si t'as peur, il faut avancer, il faut faire quelque chose. Tu ne vas pas rester là sur la paroi pendant trois jours.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas de vent.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un peu ce que tu dis aussi, mais en entrepreneuriat, on a aussi beaucoup ça. C'est ces moments où il t'arrive quelque chose, ça peut être n'importe quoi. Je ne sais pas, des clients qui râlent, un concurrent qui arrive et qui sort un produit de dingue et qui va te prendre la moitié du marché. Mais si tu restes bien face à ça, il ne se passera rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, toi, ton rôle, c'est aussi en tant que sparring partner, de piquer et de dire, bouge-toi et fais quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, de voir différemment. Moi, j'utilise beaucoup la PNL, ça te parle, comme outil. On appelle ça du recadrage, c'est-à-dire que ton histoire, ton fonctionnement va faire que tu vas voir les choses d'une certaine manière. C'est les lunettes qu'on a tous. Et c'est difficile de faire autrement parce que ces lunettes, elles sont intégrées, c'est dur de les enlever. Par contre, en tant que mentor ou coach ou ce que tu veux... mon boulot, ça va être de te dire comment on le regarde différemment ? Comment on fait un petit pas de côté pour que ça te serve ? Parce que très souvent, la manière qu'on choisit, un peu malgré nous, de voir les choses nous dessert.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc, un pas de côté pour le voir tout petit peu différemment, d'une manière qui nous serve, qui soit utile à atteindre nos objectifs. Ça ne change pas le réel, ce n'est pas une pensée magique. La galère, elle est toujours là. La fracture, elle est toujours là. Le moment chaud en Alpil est toujours là. Par contre, comme je change un peu mon point de vue, mon état intérieur, il change. Et donc, j'accède à tout mon potentiel pour avancer, pour trouver la bonne solution. Donc, je maximise mes chances de réussite.

  • Speaker #0

    On est assez inégaux quand même face à ça, justement, cette perception. Tu vois ces personnes qui, face à un problème, vont s'écrouler, en faire toute une catastrophe.

  • Speaker #1

    La montagne.

  • Speaker #0

    une montagne, le mot est très bien choisi comment tu fais pour vraiment débloquer ce point là c'est à dire que tu mets des faits très concrets sur la situation pour montrer que tu peux le voir autrement alors il y a des c'est pour ça que j'adore la PNL en

  • Speaker #1

    plus comme je te disais quand j'étais petit je faisais du code j'adore ce côté protocole on suit des étapes, bam on arrive au résultat si on n'arrive pas au bon résultat, on revient en arrière on change quelques lignes de code et on teste comme ça Et pour répondre à ta question, c'est un muscle. Ça se muscle. Tu ne deviens pas résilient, c'est un peu le mot derrière, comme ça. Tu deviens résilient avec des petites choses au quotidien. Et petit à petit, tu as musclé ça. Et donc, c'est possible avec des plus grandes choses. Et donc, souvent, je pense qu'on essaie tout de suite de se dire, bon, ça, c'est un gros truc, c'est dur, je vais rebondir. Mais si tu ne rebondis jamais au quotidien, que tu as développé une habitude, de voir les choses d'une manière qui te desserve, le jour où il y a un gros truc, tu ne vas pas y arriver plus. Donc, j'utilise plein de méthodes différentes. En général, je vais aller chercher un comportement facile de la personne. Si tu es très bon à voir les choses d'une manière utile, par exemple en entrepreneuriat ou en sport ou avec tes enfants ou en course à pied, je vais utiliser ça. Tu m'as dit que tu as couru 3 heures ce matin. Donc ça, c'est-à-dire que tu as une énorme force de recadrage en course à pied. Pourquoi ? Parce qu'à chaque pas, tu es capable de te convaincre que c'est une bonne chose pour toi d'être en train de faire ça. Mais ça, c'est une histoire que tu te racontes. Il y a plein de gens qui se disent « mais courir 2 heures, 3 heures, c'est horrible » . Donc tu as une force de recadrage. Donc je peux utiliser ça pour l'entrepreneuriat, pour la famille, pour l'objectif que tu vas atteindre. On peut faire des parallèles entre la difficulté que tu vas rencontrer demain en business avec la petite cote que tu as rencontrée en trail. Et ça, c'est des comportements où on va pouvoir tisser des liens. Il y a plein de techniques. La modélisation de l'excellence est une technique qui marche très fort aussi, de prendre quelqu'un qui est déjà passé et d'aller modéliser ses comportements. Si tu adoptes les mêmes comportements que cette personne, il y a de grandes chances que tu obtiennes les mêmes résultats. Donc à partir du moment où tu as quelqu'un qui est déjà passé par là

  • Speaker #0

    Pourquoi pas toi ?

  • Speaker #1

    Ça c'est intéressant, cette histoire de modèle. Et c'est ce qui fait aussi qu'il y a beaucoup de biais. Et c'est plus une question de justice sociale. Je m'intéresse aussi un peu à ça en ce moment, sur les études, l'entrepreneuriat. Quand tu as des modèles, c'est quand même beaucoup plus simple. Je ne sais pas, tu as un père ou un cousin qui a fait HEC, il va te dire, tu peux passer par là, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, tu as une tante qui a créé une boîte, tu vas dire que ça est un modèle sur lequel tu peux t'appuyer. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Est-ce que tu arrives à trouver à chaque fois des modèles pour chaque typologie d'entrepreneur que tu suis, auxquels ils arrivent à se raccrocher ? Mais il y a aussi parfois ce biais où ils vont se dire, oui, mais lui, il doit être très bon ou lui, il est excellent. Moi, je n'arriverai pas à faire la même chose que lui.

  • Speaker #0

    Ces croyances-là, déjà, on peut les challenger, on peut les modifier, on peut en mettre des nouvelles. Ce sont des croyances. c'est une histoire qu'on se raconte mais tu choisis l'histoire que tu veux te raconter dans tous les cas on fonctionne d'histoire en histoire donc c'est juste mettre de la lumière en fait s'éloigner un peu se dire tiens voilà les histoires que je crois vrai et qui met en mouvement et peut-être que celle-là en fait elle m'a servi pendant un moment de ma vie et là elle me sert plus et donc on va aller modifier ces histoires ensemble ensuite sur les géants j'appelle ça les géants c'est extrêmement important il ya une photo que j'adore

  • Speaker #1

    Les géants c'est les modèles ?

  • Speaker #0

    Ouais les modèles il ya une photo que j'adore d'un super joueur de foot j'ai perdu son nom là et qui est une super star aujourd'hui et qui est sur son lit Et il a 10 ans à l'époque.

  • Speaker #1

    Là, c'est Mbappé devant le poster de Cristiano Ronaldo. Oui,

  • Speaker #0

    il est dans sa chambre et tu vois, il est comme ça. Et il est entouré de posters de Ronaldo, de tout le monde, de ces gens. Et aujourd'hui, c'est lui, les géants. Et je trouve que dans cette photo, il y a tout. C'est qu'en regardant vers le haut, vers ces géants, en te disant que c'est possible qu'ils sont passés par là, et en ayant comme croyance que si quelqu'un l'a fait, tu peux le faire, une croyance, alors là, tu te rends compte que ces deux choses ensemble, ça devient hyper utile pour avancer. dans ta vie quoi ouais toi tu avais des modèles à plein de modèles j'ai toujours une maille de dix modèles qui évoluent ok des wikis sur la paternité sur le coup sur l'entrepreneuriat sur le sport et puis je prends jusque j'ai à prendre ils n'ont pas besoin d'être parfait mais tiens là là dans cette personne dans telle part de sa vie ça m'inspire Je regarde, je me documente.

  • Speaker #1

    Tu essaies de le rencontrer,

  • Speaker #0

    parfois ? J'essaie de le rencontrer. Les podcasts, c'est super. C'est génial.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je le fais aussi.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, avec YouTube, les réseaux sociaux, tu peux vraiment suivre quelqu'un, entendre tout ce qu'il a à dire. Je vais trouver les livres. Il y a plein, Et on le fait naturellement, ça. Par exemple, tu vois, quand tu commences l'alpinisme, tu vas aller prendre les livres, écouter des histoires, tu vas regarder des films, tu baignes là-dedans. C'est hyper important de baigner là-dedans. Pourquoi ? Parce que tu vas habituer ton système nerveux à cette nouvelle réalité. Si tu passes ta journée à regarder des films de gens qui grimpent le Mont Blanc, Mais tu as déjà en partie grimpé le Mont-Blanc. Tu as vu tout le chemin, tu as vu comment ils font, tu as vu leurs mouvements, leur manière d'être, leur langage. Tu es déjà beaucoup plus proche de ton objectif que si tu arrives et que c'est juste une idée.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu parles de ça. Il y a deux ans ou trois ans, je ne sais plus, j'ai fait Chamonix-Zermatt avec ma copine. Et j'ai regardé, je ne sais pas combien de vidéos avant. Ça me faisait un peu peur de faire autant de jours de ski-rando à ces altitudes. Parce que moi, c'était vraiment... Je viens de Strasbourg, donc... niveau zéro quoi bien qu'il y a les Vosges à côté mais non c'est vrai que c'était enchaîné ces jours-là ça m'a fait peur et en fait c'est marrant mais c'est vraiment ce que j'ai fait j'ai regardé je ne sais pas combien de vidéos YouTube de personnes qui ont fait chaméliser un mat et quand j'étais dedans je me disais ah bah oui ils sont passés par là je me souviens tu vois j'ai vu des personnes pas beaucoup plus athlétiques que moi le faire je me suis dit bon bah si je peux le faire tu vois et ça c'est mécaniquement

  • Speaker #0

    ton système nerveux il se détend ouais exactement Parce que j'ai vu, j'ai des informations, je compare, je prends. Et donc, comme ton site... ta merveille, il est plus détendu, tu as plus accès à ton potentiel. En entrepreneuriat, c'est pareil. Si tu arrives à un rendez-vous, un meeting de négociation, que tu connais la personne, que tu as vu sur les réseaux sociaux, que tu as vu comment elle parle, la manière dont elle s'exprime, en plus de ça, si tu es monté en compétence sur les techniques de miroir, des techniques de PNL, etc., ton stress va être très bas et tu vas pouvoir t'employer pleinement. Tu vois, on n'est presque plus dans du coaching, entre guillemets, mais on est vraiment dans des soft skills, dans comment j'utilise une boîte à outils pour atteindre mon potentiel le plus grand, le plus plein possible.

  • Speaker #1

    On a parlé en off, mais justement, exploiter ce potentiel à 100%, quelque part, ça veut dire performer. Est-ce que tu penses qu'on peut aligner performance et bien-être réellement ? Puisque toi, tu es un sport de haut niveau en plus. On a l'impression que tous les sportifs ont fait quand même beaucoup de sacrifices et ont souffert. Mais est-ce qu'on peut réellement, tu vois, en entrepreneuriat, faire coïncider les deux ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, j'ai navigué. Ça a été une question pendant très longtemps. Est-ce que j'enlève cette performance ? Je me focalise sur accepter ce qui est. J'ai essayé, j'ai exploré ça, j'ai côtoyé plein de gens qui vivent aussi avec cette philosophie. Et finalement, je crois qu'il y a aussi une performance, il y a un espace avec de la performance saine qui existe. C'est une ligne de crête. Et la ligne de crête, par définition, c'est une danse. c'était toujours un peu trop à gauche, un peu trop à droite. Et pour moi, c'est ça l'entrepreneuriat. Jouer avec cette crête de « tiens, là, j'y vais, là, je me mets un peu dedans. » Peut-être que je mets même un peu du mode guerrier, parce que je sens que ça va m'aider. Et j'en mets peut-être le moins possible. Et dès que je peux, je ressors. Et je réactive mode explorateur avec du jeu, avec de l'envie, avec des découvertes. Et puis, là, il y a une petite action, peut-être un petit crux, un petit mouvement un peu difficile. Un petit étapes à passer, j'y vais. Mais ce n'est pas le seul outil dans la boîte à outils. C'est un des outils. Et je pense que oui. Et d'ailleurs, je pense, pour aller plus loin, je pense que la vraie performance, dans les géants que j'ai, qui performent de manière hallucinante, ils ont réussi à performer grâce à ça. En reconnectant à eux-mêmes, à leur identité profonde, à leur sens profond, en utilisant des outils. connaissant leur système nerveux, leur mental et leur corps de manière parfaite c'est Marchand, le nageur, qui était à deux doigts d'arrêter, il était en mode guerrier à fond, et il disait il n'y avait pas d'intérêt s'il n'y avait pas de victoire ou de médaille je ne prenais pas de plaisir s'il n'y avait pas ça donc c'est la course à l'objectif guerrier à fond, tant que je n'ai pas pourfendu le truc, je ne prends pas de plaisir et puis il s'est cramé Il a retrouvé du sens, il a reconnecté avec « Non, mais en fait, moi, j'adore nager. Le reste, c'est cool, c'est bonus, mais j'adore nager. » Et à partir de là, performance hallucinante.

  • Speaker #1

    Prendre du plaisir, c'est un point essentiel dans tout ce qu'on fait. Quand on crée une boîte, moi, j'étais beaucoup là-dedans. Il fallait que je souffre pour réussir. Je pense qu'on avait à peu près les mêmes croyances. Et en fait, il faut prendre du plaisir dans ce qu'on fait, sinon on ne tient pas à long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et en tant qu'investisseur aussi dans des startups, à quoi tu reconnais des bons et des moins bons entrepreneurs ? Je ne vais pas dire mauvais, c'est dur. Comme les chasseurs. Oui, c'est ça,

  • Speaker #0

    les bons et les mauvais chasseurs. Il y a un truc que je regarde, j'aime bien parler de ça parce que ça contraste avec peut-être une grosse partie de la mentalité française. Je regarde, j'investis que dans des startups et des fondateurs qui ont échoué. qui se sont ramassés parce qu'ils ont développé des compétences et un recul qui est pour moi nécessaire pour une vraie réussite que je n'ai jamais trouvé chez quelqu'un qui ne s'est jamais rétamé. Donc ça, c'est un critère qui est essentiel pour moi. Ça,

  • Speaker #1

    c'est ton expérience américaine, je pense que tu as appris ça puisqu'en France, on a du mal encore avec ça.

  • Speaker #0

    C'est une notion de l'échec. Je pense qu'il y a deux choses. Il y a l'expérience américaine avec le sport. le sport. Tu es tout le temps en échec, tu vas tout le temps chercher ton échec physique, tu vas où ? Tu vas à la limite, tu vas voir où est-ce que... Et tu rates beaucoup de choses tout le temps. Et tu rates tout le temps. Hier j'entends une phrase, la différence entre le rêve et la réalité c'est une action. Donc un échec de plus, une action de plus, un test de plus. Donc ça dans le sport et puis dans le code aussi. Quand tu codes, tu codes, tu appuies sur encrer, ça marche, ça marche pas.

  • Speaker #1

    Mais ça ne marche pas le plus souvent que ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Exactement ! Et puis tu as une petite information, une petite erreur en code, un numéro. Ok, j'ai appris un truc, je reviens en code, j'ajuste. Et ça aussi, je pense que ça a formaté un peu une certaine vision où l'erreur, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'ai fait le wagon pour apprendre à coder aussi. Et moi, avant que je fasse le wagon, je pensais que les développeurs, ils tapaient pendant une demi-heure non-stop des trucs et que ça marchait tout le temps. Et en fait, j'ai appris pendant le wagon que trois quarts du temps, ça ne marche jamais. C'est ça. Et d'un coup, ça passe. Exactement.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais là, j'accompagnais un... un entrepreneur aussi coach qui vient du sport c'est marrant et il y avait une grosse résistance sur la vente parce que jusqu'à là il n'avait jamais eu besoin de faire de la vente c'était tout en organique et là il voulait passer un cap par contre une grosse résistance à vendre et une des peurs c'était ben si me raccrochonnait, si ils me disent non etc j'ai dit mais génial il va falloir que tes 99 non pour avoir un oui mais à chaque non et ça c'est un recadrage de sens. Perception. À chaque nom, saute de joie. Va chercher le nom. Appelle et tu te dis « Ouais, je vais aller voir un nom. » Parce qu'à chaque nom, tu te rapproches de ton oui. Et en faisant ça, qu'est-ce qui se passe ? Évidemment, le oui n'arrive pas à 99, il arrive à 25. Parce que tu es dans un état intérieur, tu n'es pas dans la peur. La personne ne ressent pas la peur au téléphone.

  • Speaker #1

    Mais l'interlocuteur en face, oui, par contre.

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, si tu arrives à cette peur-là. Et puis techniquement, Tu vas aller chercher les objections si tu vas chercher le non, ce qui est une meilleure stratégie de vente. Tu es vraiment sûr que c'est le bon moment pour toi ? Tu es sûr que le tarif, ce n'est pas trop pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est génial ça.

  • Speaker #0

    Tu es sûr que l'accompagnement, il est vraiment aligné ? Quand tu fais ça sur un col de vente, la personne en face, elle va se sentir vraiment rassurée que tu as donné cet espace de liberté, cet espace pour dire non, et tu convertis beaucoup mieux. Donc ça, c'est très concret. Sur le coaching, c'est oui, c'est des idées comme ça, des belles phrases.

  • Speaker #1

    Voilà c'est très concret. La vente c'est souvent un blocage aussi en France. J'ai été commercial aussi et c'est hyper intéressant ce que tu dis d'aller chercher les objections. Effectivement je pense que ça rassure et au lieu de le mettre sous le tapis et se dire j'espère qu'ils me demandent pas si le prix ou tu vois c'est mieux d'aller directement. Mais je pense que les américains sont meilleurs là dedans aussi non ? J'ai l'impression de loin tu vois qu'ils sont plus vendeurs.

  • Speaker #0

    Après c'est une généralité mais je pense qu'il y a moins de peur effectivement. Et tu sais, le rapport à l'argent en France est hyper complexe. Il n'y a pas si longtemps, on décapitait les bourgeois, donc forcément ça laisse des marques. Aux États-Unis, ils n'ont pas ça. Au contraire, ils ont un rapport à l'argent qui est beaucoup plus libéré, sûrement trop parfois, vu de ma fenêtre. Donc ça permet, c'est un bon laboratoire de regarder comment ils font et de se rendre compte de ce qui est utile pour nous ou pas utile.

  • Speaker #1

    C'est le mix qui est intéressant, c'est la ligne de crête dont tu parlais en fait, c'est réussir à naviguer entre les deux. Moi je pense qu'effectivement, ce côté de droit américain où on parle tout le temps de l'argent et tout tourne autour de ça, ça va être fatiguant aussi à force quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a deux je trouve accélérateurs en def perso potentiel humain, c'est travailler sur la vente, sa relation à l'argent et travailler sur la prise de parole. J'accompagne plein de dirigeants aussi là-dessus. Pas forcément pour qu'ils deviennent conférenciers ou faire le Stade de France, mais par contre, c'est un bon miroir. Prendre la parole, c'est hyper difficile quand tu es à l'intérieur de toi, avec tes croyances, tes peurs, tes jugements, c'est très difficile. Et donc, de faire ce travail de prise de parole, ça permet de mettre en lumière tout ça. Comme nous, on prend la lumière. Et quand tu mets la lumière, tu es obligé d'affronter ton nez, tes joues, comment tu es rasé, et puis à l'intérieur de toi. ce dont tu as peur, ton estime personnelle, ta confiance. Et ça, la prise de parole, c'est un super outil aussi pour aller explorer.

  • Speaker #1

    C'est un super exercice. Et puis pareil, en France, avec l'école, on n'a pas été habitué à ça. La peur d'aller au tableau chez nous. Et en fait, c'est la peur d'aller au tableau et la même que la peur de présenter quelque chose en entreprise, tu vois. Mais oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Les personnes qui s'effondrent, j'en ai vu dans mon expérience pro, quand il faut présenter quelque chose, tu sais, en... Comme on dit en séminaire d'entreprise, il y a 50 personnes, c'est pas non plus... Mais des personnes qui s'effondrent, c'est dingue.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai vécu avec l'anglais, la langue anglaise. Pour moi, si j'avais une baguette magique aujourd'hui, que je pouvais changer un truc en France, ça serait ça. Ça serait notre rapport à la langue anglaise et à la prise de parole. Je regarde la télé de temps en temps, et puis je vois les journalistes qui font des blagues sur tel président ou telle personne qui parle anglais, qui a un accent et qui se moque de lui. Je trouve ça terrible.

  • Speaker #1

    Alors qu'ils prennent le risque de le faire, quoi. Enfin, ils le font, quoi.

  • Speaker #0

    Ils le font, déjà. Et puis, on s'en fiche. Tu te rends compte que les croyances que ça crée à l'école, au lycée, chez les adultes, ça veut dire quoi ? C'est que je vois directement que je prends la parole, j'ai un accent, donc je suis ridicule, donc je suis risible. Là, clairement, ça bloque du potentiel. Ça bloque des chemins de vie potentiels.

  • Speaker #1

    Donc, les prochaines fois, tu vas moins t'exprimer parce que tu n'as pas envie de...

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que peut-être que tu as envie de vivre, ça peut se passer à l'international, ça peut se passer en langue anglaise. Quand je suis parti à Mothor, je me rappelle, j'ai fait l'entretien, mon anglais était terrible. Quand je travaillais là-bas, à 14h, je ne pouvais plus parler. Mon cerveau était gris.

  • Speaker #1

    Tu avais tout donné. Exactement. C'est normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on s'en fiche. Et à côté de ça, ils m'ont envoyé faire des présentations à Microsoft parce que mon accent français, ils adorent ça. Et mon accent français, c'est sûrement une des choses qui m'a fait le plus avancer dans ma carrière aux États-Unis.

  • Speaker #1

    Comme quoi la perception des choses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ouf.

  • Speaker #0

    Ça change tout. Ça change tout ton potentiel. Ça change la carte du monde. Ce qui était impossible, ridicule, devient un atout. Et donc, je peux aller voir ce qui se passe là-bas.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce qu'en France, soit tu parles mal anglais et on se moque de toi, soit tu parles trop bien anglais et on se moque de toi parce que tu te prends pour un américain et on va te dire arrête de te la péter.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec l'entrepreneuriat, c'est pareil avec l'argent. Soit tu as un galérien entrepreneur qui ne sait pas bosser, soit tu as un entrepreneur qui fait trop d'argent et sûrement tu triches et tu le voles à quelqu'un. Tu es sûrement triché. Ce n'est pas facile. Mais encore une fois, changement de perception, top, qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour construire des comportements qui sont utiles, construire une confiance personnelle forte, construire une vision qui dépasse, qui transcende les limites culturelles ? Je ne me mets pas en position de victime, c'est trop dur en France, la culture, les politiques, c'est si le réchauffement climatique. Non, qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour avancer sur ce que j'ai envie de vivre ?

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'en parlais avec un guide il y a... deux, trois épisodes qui est à Chamonix et je lui disais mais ton métier dans 30, 40 ans est quand même voué à disparaître. Et il me disait oui, mais en fait, il faut s'adapter. On est là de toute façon, donc on ne va pas non plus se mettre en boule et pleurer. Il me disait de toute façon, il faut s'adapter, on fera autre chose. Et puis on est déjà en train de s'adapter puisque c'est en fait, c'est déjà en train de changer. C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que sur des professions comme ça, c'est intéressant parce que leur métier, c'est de s'adapter. Tu pars en montagne, tu ne sais pas comment ça va être. Tu regardes la météo, etc. Amen. La météo, elle évolue, la neige, elle change, les conditions, le caillou, il s'effrite, il y a plein de choses qui se passent. Donc, ils ont cette résilience en eux. Par contre, il y a plein d'autres métiers qui n'ont pas forcément dans leur ADN cette résilience-là. Et là, il va y avoir de la souffrance, c'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, je rebondis tout de suite là-dessus. Ça me fait penser à l'IA. Je pense que tu pensais à ça. Et donc, effectivement, quand je repars avec des amis, je suis surpris. du manque de connaissances sur le sujet et du manque de connaissances sur l'impact que ça aura à moyen et à long terme, parce qu'il y a vraiment des métiers qui vont disparaître. Toi, quelle est ta vision là-dessus ? Alors tu as été dirigeant en marketing, en design et c'est des métiers qui vont être touchés. Tu vois comment le futur est là-dedans et qu'est-ce que tu conseillerais justement à des personnes dans ces secteurs ?

  • Speaker #0

    Explorer, se former. Encore une fois, soit tu es à une position de victime et tu subis le changement. Et donc, tu cours après les modifications. Soit tu te dis, c'est ma responsabilité, le monde est en train de changer. Que ça me plaise ou non, à la limite. Ça m'en fiche un peu pour le moment. Et je me forme et j'essaye d'en faire quelque chose. Donc, c'est une énorme opportunité d'évolution. La création de contenu va perdre de la valeur. la création le le le code à certains endroits va perdre de la valeur, on va déplacer cette valeur-là. Moi, par exemple, en termes de coaching, la PNL, qui est la programmation neurolinguistique, je pense qu'avec de l'IA, c'est hyper performant. Je pense qu'on peut faire une app, par exemple, pour du coaching, c'est hyper performant. Alors, je ne suis pas en panique, parce que ma valeur ajoutée, je pense, elle n'est pas là. Ce qu'on disait. Je ne sais pas si j'ai appliqué le protocole. Trop bien, applique le protocole. Et derrière moi, je vais te faire vivre autre chose. Je vais t'amener en montagne, on va parler de ce que tu as envie de vivre. Ça, il n'y a aucune... Pour l'instant.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Qui le fera ? Donc, un pas de côté, je vois le truc autrement. Et en voyant le truc autrement, ça me permet d'aller chercher des ressources, des idées, de la créativité, d'explorer des solutions. Mais au final, pour certaines personnes, ça sera de la souffrance, ça sera des changements difficiles. Mais notre monde, il évolue. Il y a 50 ans, il y a 100 ans, il y a 200 ans, les choses ont évolué, rien de nouveau.

  • Speaker #1

    Non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Donc, encore une fois, soit tu le subis, soit tu te dis, OK, cool, un nouveau monde. Allons explorer.

  • Speaker #1

    Oui, voir ce qu'il y a, s'adapter. On parlait aussi en off de la progression personnelle. Et je te disais, le coaching m'a permis aussi de passer d'une progression linéaire. Une progression exponentielle. Qu'est-ce que tu mets toi en place avec les dirigeants pour passer justement d'un état à l'autre ?

  • Speaker #0

    Le mot-clé que tu as dit, c'est progresser. Il y a plein de recettes du bonheur. Pour moi, c'est assez simple. Pas facile, mais simple. À part le moment où tu progresses, que tu es en mouvement, en exploration, tu te sens bien. Et ça, je l'ai vu sur des centaines de dirigeants. Le résultat comptable... La marge ne change pas, le profit ne change pas. Par contre, comme on change ces sentiments de progression et d'évolution, tout de suite, il y a un bien-être qui arrive. Je ne suis plus justement en train de subir, écraser. Je suis de nouveau debout, en chemin, en train de grandir. Peut-être que pour l'instant, les résultats financiers ne sont pas là, mais ça va arriver, je reprends confiance, je suis de nouveau en mouvement. Donc moi, le petit tip pour tous les entrepreneurs, les dirigeants, c'est Vous vous sentez dans une difficulté, un moment difficile, allez faire une formation, allez apprendre un truc, un nouveau type de livre au hasard, allez grandir quelque chose en vous, peut-être lié au boulot ou pas, on s'en fiche. Là, ça remet en énergie et ensuite, on peut reprendre, tirer le fil à droite à gauche. Donc ça, c'est un point important sur la performance qui nous nourrit. Et puis sur le temps linéaire, effectivement le mode guerrier. Pour moi, il est associé au temps linéaire, c'est-à-dire je mets un pas devant l'autre et puis j'y arriverai et j'avance tête baissée.

  • Speaker #1

    Je me reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    En vélo, je me coupe le vélo, c'est le col, allez, un coup de pédale de plus, allez, allez, allez. On regarde le chrono, une seconde, et tu vois, une seconde par une seconde, j'y arriverai. Mais là, on est dans le temps long. D'ailleurs, en le temps, en trail ou en course à pied, c'est long. Les secondes, elles défilent, on ralentit. Et ça prend une énergie folle. Et à côté de ça, le mode, je pense, explorateur, donc tout ça, ce n'est pas de moi, c'est Jung, les archétypes.

  • Speaker #1

    Et le deuxième qui me parle de Jung dans deux semaines, non ?

  • Speaker #0

    Ah bah, je sais. À base. Jung, les archétypes, donc tu as le guerrier, tu as l'explorateur, puis tu as même le magicien derrière. Et finalement, là, on saute des étapes. On a des déclics. On a la bonne rencontre. On parle de synchronicité aussi avec Jung. C'est « waouh, j'ai capté un truc et ce... » Cette nouvelle perspective, elle m'amène mais deux ans devant. Et en fait, ces deux ans, ce n'est même pas sur la même timeline linéaire. C'est sur un pas de côté et deux ans devant. Et il y a des choses qui se passent comme ça. Quand je suis parti de Paris, de mon école, pour travailler à Mother New York, c'est une autre timeline.

  • Speaker #1

    Tu ne peux même pas le continuer.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'était des années, des années. Je suis revenu à Paris en freelance pendant un moment. Et en fait, je me suis retrouvé avec des gens qui ont fait mon école et on sentait le gap. Ouais, décalage. Ça n'avait rien à voir. Je venais, j'étais consultant, je t'ai payé 1000 balles la journée. Je venais 3-4 jours pour driver l'équipe, faire les changements. Ils avaient fait le même parcours que moi, ils étaient dans l'équipe de production. Et donc, ce n'est pas une histoire de comparer bien mal. C'est qu'on comprenne ce côté non linéaire. Et ça, c'est imbattable. avec le côté guerrier. C'est imbattable.

  • Speaker #1

    Le mode explorateur, il faut qu'on le retienne. Et en fait, pendant que tu parlais, j'ai enfin saisi les archétypes de Young. Tu sais que c'est le mode explorateur, c'est le mode sur lequel on s'est basé pour Kern. OK. La boîte qu'on est en train de lancer. Et il y a The North Face dedans, Jeep, ce genre de marque qui est dedans. Et donc, on va essayer aussi de se mettre là dedans. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'on le veut, c'est parce que naturellement, c'est nous en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, pour être aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. Puis Charles, mon associé, est alpiniste aussi, donc ça vient de là.

  • Speaker #0

    Et pour moi, tu t'appuies sur le... Je trouve qu'il y a une certaine progression, du mode guerrier de temps en temps, puis tu arrives aux limites de cet archétype, et donc tu enrichis avec le mode explorateur, ou tu refais de la place au mode explorateur, et puis il y a le mode magicien. Et là, on rentre dans des choses de plus subtiles, et je pense que le magicien, c'est celui qui va faire beaucoup de place à tout ce qui t'entoure, aux opportunités extérieures. et être plutôt dans cette ligne de crête d'observation et d'aller mettre l'action juste. Pour moi, les arts martiaux, on est entre l'explorateur et le magicien, c'est-à-dire que le but, ce n'est pas de tout dégommer, c'est d'être juste dans une certaine fluidité, de mettre le bon coup au bon moment. Il y a une économie d'énergie, et pourtant, on parle de performance. Mais pour moi, dans la performance, il y a la justesse. Et ça, tu vois, les arts martiaux, c'est beaucoup ça. Et c'est ce magicien-là. Et donc, il va avoir beaucoup plus de résultats avec beaucoup moins d'énergie et avec un temps très court. Et pour moi, c'est la seule explication aux gens qui réussissent, encore une fois, entre guillemets, 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus. Ce n'est pas en travaillant 1000 fois plus, ce n'est pas possible. J'ai des dirigeants que j'accompagne, ils veulent faire 10 fois plus de chiffres et leur stratégie, c'est de travailler 10 fois plus dur. Ils sont déjà presque cramés. Donc, ça ne marche pas. Donc, on voit bien qu'il y a une autre approche qui est dans une certaine efficacité.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est marrant parce que tu parles beaucoup d'effort et d'efficacité. Difficile à trouver le couple, en tout cas l'ajustement parfait entre les deux. Si on essaie d'aller un peu de terre à terre dans une semaine, est-ce que tu conseilles aussi sur la productivité, l'organisation, pour justement éviter ce côté de se cramer ? Parce que moi, il y a une époque, il y a cinq ans, je travaillais de 8h à minuit. Ouais c'est à peu près ça et après je courais à 6 heures et le week-end j'essayais de dormir un peu et de courir évidemment. Mais tu tiens pas longtemps quand tu fais ça et en fait c'est contre-productif au bout, tu mélanges tout à la fin. Donc toi est-ce que tu as des conseils aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je prends toujours l'image d'une armoire en bordel ou des étagères en bordel. Si tu les ranges hyper bien dans des petites boîtes etc. Je te parie que deux semaines plus tard, il y a encore plus de choses dessus. Tu vois ? Je trouve qu'on a associé le côté organisation avec productivité, résultat et bien-être. Et pour moi, non, il y a l'organisation pour que tes étagères, ton armoire, elles soient bien organisées. Super, ça fait du bien. Et puis, il y a le côté, je n'ai pas d'autres mots, mais silence. Ça je pense que cette justesse-là de l'explorateur ou du magicien, elle vient du silence. Pour créer du silence dans sa vie, c'est mieux si c'est bien organisé. C'est bien dans des boîtes, etc. Un agenda, 8h midi, ça c'est bien. Par contre... c'est pas un prétexte pour en mettre encore plus quand je range bien une étagère soit je garde du vide soit j'en mets encore plus si j'en mets encore plus ça va pas m'aider je vais me cramer quand même, de manière organisée mais cramer

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    burn-out organisé. Lean burn-out. Par contre, de bien organiser, ça va te permettre de faire du silence, du vide. Et pour moi, ces sauts dans le temps, ces avancées, cette créativité, elle vient du silence et du vide. Tu l'as sûrement. C'est comme la course à pied. Tu peux le faire dans un certain silence, vide et avoir des idées. Tranquille. Ou tu peux le faire en mode guerrier, fractionné. Je regarde mon chrono. et là il y a il n'y a pas de place pour ces idées, etc. Donc, ce n'est pas tellement ce que tu fais, si organisé ou pas. Pour moi, c'est plus cette notion de vide et d'espace. Et d'ancrer. Voilà, ce qui va permettre de trouver, on peut rentrer dans un grand débat mystique, mais de trouver, de connecter, de générer, de faire germer des nouvelles idées. Et c'est ces nouvelles idées qui vont amener des nouveaux résultats. Pas les idées derrière le bureau. Je ne connais aucun...

  • Speaker #1

    entrepreneur qui a eu ces grandes idées derrière un bureau alors clairement mais moi je dis je pensais je pensais avant qu'il fallait derrière l'ordi pour travailler trouver des meilleures idées du monde et aller sur internet et chercher des trucs en fait quand je prends mon chien et quand je vais courir tranquille c'est un rythme où je peux réfléchir vraiment sur le boulot franchement j'ai été à des flashs et parfois tu les veux même pas tu sais c'est juste ça traverse l'esprit tu dis ah ouais mais en fait c'est ça que je dois faire quoi Donc, c'est créer de l'espace. Mais c'est contre-intuitif parce que c'est difficile quand tu crées une boîte.

  • Speaker #0

    C'est contre-intuitif parce qu'on n'a pas grandi comme ça. Mais je pense que finalement, même si on a une approche très pragmatique de se dire, quand je suis en mouvement... j'active tout mon système nerveux. Donc, j'ai accès aux neurones qui sont dans mes intestins, dans mon cœur. Plein de neurones aussi là-dedans. Et finalement, en faisant bouger tout ça, en montant un peu l'énergie dans tout ça, il y a des nouvelles connexions. Il y a plein d'études qui montrent ça. Des neurones longs, en fait, qui vont connecter des parties qui ne se connectent pas d'habitude.

  • Speaker #1

    Putain d'intérêt. Ok.

  • Speaker #0

    Et le reste du temps, derrière l'ordi, c'est le cerveau gauche. C'est une simplification, mais on va dire cerveau gauche. Et là, je ne fais que découper et redécouper ce que je sais. sais déjà. Il n'y a pas de créativité là-dedans. Il y a de l'organisation, de l'optimisation, très cool. Mais il n'y a pas une connexion entre deux choses complètement différentes qui font que « ah mais oui » .

  • Speaker #1

    C'est vraiment de l'exécution le cerveau gauche quand tu es derrière l'ordi. Et c'est utile. Par contre,

  • Speaker #0

    sur des petits créneaux. Ok. Mais la montagne, c'est fabuleux pour ça. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses qui se passent dans le cerveau en montagne. Ton champ de vision, il s'agrandit. Et donc, ça n'active pas du tout les mêmes parties de ton cerveau. Donc, quand tu es sur un écran, tu vois un petit truc comme ça. C'est terrible, les téléphones aussi en écran. En montagne, tu vas voir en fait des grands paysages. Et donc, ces grands paysages avec plein de profondeur de champ vont te permettre aussi d'accéder à plus de profondeur et des grands... territoire à l'intérieur de toi. Il y a un miroir qui s'opère entre ce que tu fais et ce que tu vis à l'extérieur et puis ce qui va se passer à l'intérieur de toi. C'est pour ça que j'amène aussi les dirigeants en montagne.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Là, tu viens de me mettre une claque avec ça. Ok, incroyable. Je vois que le temps est passé, est passé vite. Attends, j'ai deux questions pour terminer l'épisode en général. La première, c'est alors on en a parlé justement des géants et des modèles. Qui sont toi tes géants sur Ancité ?

  • Speaker #1

    J'en ai plein. La personne avec qui je travaille le plus en ce moment, c'est David Villanueva, qui est le fondateur de Slow Coaching. Vraiment, c'est toujours une inspiration de l'écouter. Il a un podcast aussi. On a des discussions quotidiennes où ça fuse. C'est vraiment un plaisir. Et puis, j'ai beaucoup échangé avec Nicolas Aignan aussi et sa femme, et qui ont aussi une vision. du monde et une vision de l'entrepreneuriat et de la vie et de la parentalité qui m'inspire beaucoup.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast de lui, c'est à dire d'être un personnage.

  • Speaker #1

    Et ça j'adore aller chercher la diversité, ça ne m'intéresse pas d'avoir 10 géants qui s'entendraient bien.

  • Speaker #0

    Oui d'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'encore une fois, ça ouvre de nouvelles portes et j'adore, c'est le mode explorateur, avoir des géants qui sûrement ne s'entendraient pas. qui ont des visions fortes, différentes, et moi, je vais aller pouvoir prendre ce qui me va, ce qui ne me va pas, et créer ma propre carte du monde.

  • Speaker #0

    Ton staff est un peu...

  • Speaker #1

    Exactement. Ils me posent tous pour moi, ils ne sont pas au courant.

  • Speaker #2

    C'est ça, quelque part.

  • Speaker #0

    Et la deuxième question que je pose en général, c'est de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Pour moi, c'est l'impact. Je rêve de pouvoir faire ce que je fais aujourd'hui. avec 10 000 entrepreneurs et dirigeants. Parce que le plaisir que j'ai, tu vois ce que tu viens de dire, waouh, tu as dit cette phrase, ma vision du monde vient de changer. Et donc, je suis guide de moyenne montagne aussi. C'est la même chose si tu fais une sortie avec moi, un accompagnement en montagne ou entrepreneurial et qu'à la fin, tu me dis, tiens, ma carte du monde a un peu changé. Elle est un peu plus grande.

  • Speaker #0

    ça te soit gagné quoi génial trop bien et bah écoute on te souhaite d'accompagner des milliers de dirigeants merci Adrien c'était trop cool merci à toi à bientôt salut ciao merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout j'espère

  • Speaker #2

    qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses si c'est le cas merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous n'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Coaching, résilience et performance durable : le parcours d’Adrien, de la fracture à l’alignement

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Adrien, un ancien dirigeant d’agence digitale installé à New York, devenu coach pour entrepreneurs et dirigeants. Passionné de parapente, d’alpinisme et de transformation intérieure, Adrien partage son parcours hors norme, entre quête de performance, reconversion et réalignement personnel.


L’histoire commence par un mode de vie en apparence idéal : une agence florissante, des clients internationaux, des défis sportifs extrêmes. Mais en 2024, un accident de parapente change tout. Fracture vertébrale, remise en question radicale, retour en France… Adrien entame alors un nouveau chapitre de sa vie : plus conscient, plus aligné, plus humain.

Ce moment de bascule, il en parle sans filtre. C’est le point de départ d’une réflexion profonde sur notre rapport à la réussite, à l’effort, à l’échec, et à notre propre santé mentale.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Pourquoi tant d’entrepreneurs finissent par s’épuiser malgré leur succès

  • Comment Adrien est passé du “mode guerrier” à un mode de performance plus doux, plus fluide, plus durable

  • Les blocages mentaux les plus fréquents chez les dirigeants : perfectionnisme, procrastination, peur de l’échec, surcharge mentale

  • Les outils concrets qu’il utilise en coaching pour aider ses clients à dépasser leurs croyances limitantes

  • Ce qu’il faut pour aligner performance et bien-être sans tomber dans le “toujours plus”

  • Le pouvoir des archétypes (guerrier, explorateur, magicien) pour repenser son rapport à l’action

  • Comment développer sa résilience au quotidien, et pourquoi elle est plus une compétence qu’un trait de caractère

  • Le rôle essentiel des modèles (“géants”) pour élargir sa carte du monde et oser prendre sa place


Adrien pose une question centrale : peut-on réussir, entreprendre, se dépasser, sans se brûler les ailes ? Et si la vraie performance, ce n’était pas l’intensité, mais la justesse ?


À travers des exemples concrets, des métaphores issues du sport et de la montagne, et des réflexions puissantes sur le développement personnel, cet épisode offre des clés précieuses pour repenser votre rythme, votre énergie, et votre manière de construire un projet ambitieux — tout en restant fidèle à vous-même.


Un épisode inspirant pour celles et ceux qui veulent entreprendre autrement, avec plus de conscience, d’écoute de soi, et de plaisir dans l’effort.


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Merci pour votre soutien !


Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnel. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Adrien, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, on est à Annecy, très chouette.

  • Speaker #1

    À la maison.

  • Speaker #0

    Ça change de Paris et de Strasbourg.

  • Speaker #1

    On a des beaux studios ici aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool, merci à Ravision pour l'accueil.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je suis allé courir autour du lac ce matin, c'est quand même magnifique comme endroit.

  • Speaker #1

    On a de la chance.

  • Speaker #0

    On prend peut-être ton retour de New York. On va en parler, tu viens d'ici ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai grandi ici, je suis pas né ici mais j'ai grandi, j'ai fait collège, lycée ici. Ok. Ensuite, je suis parti Bordeaux, Paris, Barcelone et après les États-Unis.

  • Speaker #0

    Excellent. Tu vas nous raconter tout ça. Je t'ai contacté sur LinkedIn suite à un post où tu parlais de parapente. Et tu faisais le parallèle avec l'entrepreneuriat. Et moi, je suis fan de ces parallèles-là quand ils sont bien faits. Et j'avais vraiment aimé l'approche blocage mental que tu avais mis en avant. Alors, tu avais fait 240 kilomètres en parapente. Oui. Je m'y connais très peu, mais c'est quand même une grande distance. Et tu disais que c'était quasiment impossible pour toi au début. Donc, tu as franchi cette barrière mentale et tu as fait ensuite le parler avec l'entrepreneuriat. Donc, ça, j'avais vraiment apprécié. Et ensuite, je suis allé voir ton profil et j'ai vu que tu as fait beaucoup de choses. Donc, voilà, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est toujours la question la plus difficile pour moi. D'où je viens ? Qu'est-ce que je fais ? Plein de choses différentes. Un peu mon parcours, je viens du design à la base, du design et du marketing. Je travaillais dans la publicité en Europe, ensuite aux États-Unis. Et puis, j'ai commencé à accompagner des startups dans la tech, en étant mentor dans des accélérateurs. Et puis après, j'ai monté mon agence. Première agence complètement remote, c'était il y a 10 ans. Donc, avant Slack, tout ça, tu vois, c'était que des emails, un peu de MSN Messenger, ceux qui se rappellent. Donc, agence digitale remote aux États-Unis. avec des talons de partout dans le monde. Et puis à côté de ça, beaucoup de sport. Je faisais de l'aviron ici, ensuite ça a été l'alpinisme, le trail, le parapente, l'escalade, voilà, beaucoup, beaucoup de choses. Avec un mode, on en reparlera sûrement, mais guerrier pendant beaucoup d'années, je poussais à la fois au niveau boulot, professionnel, la carrière, l'agence, le sport des 6000, des 7000, en parapente aussi. Et puis... Ensuite, un retour en France où j'ai commencé à explorer d'autres manières de vivre, essayer de revenir dans quelque chose qui me respectait plus aussi. Puis des enfants qui t'obligent à faire des choix. Et puis, janvier 2024, accident de parapente, je me casse une vertèbre, donc je passe pas loin de la punition fatale. Et donc là, c'était un moment, un déclic aussi pour remettre en cause plein de choses profondément. Finalement, tout remettre sur la table et me dire, OK, de quoi j'ai envie maintenant ? Je sens que je finis un cycle, mon corps me dit c'est bon, il y a un besoin de réalignement, littéralement. Et donc là j'ai tout remis sur la table, et puis pour reconstruire quelque chose de nouveau, de plus aligné. Voilà, et aujourd'hui j'aide les dirigeants, les entrepreneurs à faire ça, à mêler leurs envies, leur envie d'exploration, de jeu, de croissance, et en même temps de faire ça de manière aussi écologique pour eux et leur entourage.

  • Speaker #0

    Et tu as repris le parapente depuis ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Ok, donc pas de peur spécifique ?

  • Speaker #1

    Non, non, surtout que, en fait, cet accident avait beaucoup de sens. Donc, pour moi, c'était un accident de vie. Ça n'aurait pas été le parapente, ça aurait pu être en voiture, ça aurait pu être la maladie. Donc, je pense qu'à partir du moment où tu as compris le sens de ce qui t'arrive et que tu rebondis, que tu reconstruis par-dessus ça, il n'y a pas forcément une peur qui est accrochée. J'ai compris ce qui m'arrivait, pourquoi ça m'arrivait, ce que j'avais envie d'en faire. Donc voilà, aujourd'hui, je fais du parapente toujours, sûrement un peu de manière différente, mais ouais, toujours au temps de sport.

  • Speaker #0

    Ok. Je veux bien qu'on revienne à la période où tu disais que tu étais en mode guerrier, performance à tout prix, et j'imagine que tu t'es cramé aussi là-dedans.

  • Speaker #1

    Plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Plusieurs fois. Quel était ta vie à ce moment-là ? Alors, c'est à partir du moment où tu as lancé ton agence ? Là tu étais déjà parti à New York parce que tu as vécu aux Etats-Unis C'était à ce moment là que...

  • Speaker #1

    Non déjà avant Déjà avant Dès que j'ai commencé en fait à me sortir A commencer à mon école de design J'ai vraiment commencé à aller à fond Parce que j'avais envie de prouver plein de choses A moi-même, au monde J'avais envie de réussir double, triple guillemets, au niveau matériel et de prouver que j'étais capable. Donc, je m'y suis mis à fond. Et puis, j'avais l'éducation du sport. Donc, je faisais de la vie ronchière au niveau. On s'entraînait tous les jours. C'était, tu sais, les phrases, on ne s'écoute pas, on y va à fond. On donne bien à Paris à finir dans la tente, tu vois, avec les médecins. Donc, j'ai réutilisé ces comportements-là, ces programmes internes que j'avais installés en moi. Et donc, j'ai réutilisé ça et j'y suis à la fin. Puis, ça a eu des avantages, des inconvénients. Ce n'est pas bon ou mauvais, ça a toujours deux côtés, deux faces. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est intéressant parce que tu as un profil plutôt design à l'origine. Et j'ai rarement rencontré des designers entrepreneurs, mais vraiment entrepreneurs comme tu l'es. Ça vient d'où chez toi ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en plus une réflexion que j'ai en ce moment. Je pense que je suis designer au sens... concepteur, architecte. J'aime beaucoup la notion d'architecte. C'est-à-dire que... Et entrepreneur, c'est assez similaire. Tu design ta vie. Tu es architecte de ta vie. Donc, tu vas aller chercher des éléments, construire au fur et à mesure. Alors, j'ai fait du design parce qu'en fait, dès mes 10, 11 ans, je faisais du développement. Je codais, je construisais des ordinateurs, etc. Et puis, j'ai vendu mes premiers sites internet à 14, 15 ans. C'était hyper moche. Donc, je me suis dit, OK, on va explorer le design, que ce soit mieux. Donc, j'ai commencé le design, j'ai découvert le marketing. Et tu tires les fils comme ça. C'est là la notion d'explorateur dont on parlait. Tiens, là, ça me fait vibrer. Je sens que ce chemin, il m'appelle, qu'il pourrait être utile. J'y vais. Donc, très vite, design, marketing, entrepreneuriat. Et finalement, l'agence. Donc, ça a été ce côté designer. Il est toujours là de manière plus large. Comment je design la vie que j'ai envie de vivre ? Comment je mets en place les systèmes qui sont performants, utiles, pour vivre ce que j'ai envie de vivre à 5, 10, 15, 20 ans ?

  • Speaker #0

    Ok. Tu l'as monté, tu es arrivé à combien de personnes ? Quelle taille de chiffre d'affaires à peu près avec cette agence ?

  • Speaker #1

    On a passé le million, une trentaine de personnes avec un mix. C'était un modèle hyper hybride. Maintenant, ça se fait beaucoup depuis le Covid, mais avec des plein temps, des remotes, des freelances. Il y avait des gens dans le monde entier. Donc c'était un modèle qui était complètement hallucinant il y a dix ans, et puis maintenant qui se démocratise un peu plus.

  • Speaker #0

    À l'époque, tu devais passer pour un fou un peu, de ne pas avoir de bureau, tu sais, et de faire des apéros en visio, ou des réunions en visio, enfin trois visios quoi, c'est spécial.

  • Speaker #1

    En Europe, oui, en France, je me rappelle un rendez-vous, j'étais dans les French Founders à l'époque, je me rappelle d'un rendez-vous à Genève avec une directrice d'école pour entrepreneurs, jeunes entrepreneurs. Et je lui explique et je voyais dans ses yeux l'erreur 404. Mais attends, je ne comprends pas, mais tu ne rencontres pas tes clients ? Non, la plupart non. Et les équipes, comment tu fais pour gérer ce qu'ils font ? On se fait des visios, je vérifie le travail. Ok. Et du coup, tu ne rencontres pas tes clients. C'était vraiment un truc. Alors qu'aux États-Unis, on était en pleine période à New York, lancement de WeWork. Donc, toutes les startups dans des bureaux un peu pourris. Ils n'avaient pas du tout envie qu'on se rencontre. Ils n'ont pas le temps de toute façon. Et puis, il y a une notion de ligne qui est complètement différente aux États-Unis. Voilà le devis, OK, boum, je te fais un 20 mots, je te paye la moitié. On livre, tu travailles les quatre prochains jours, la prochaine semaine, on livre, on paye le reste.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de discussion pendant quatre mois.

  • Speaker #1

    Pas un devis, qu'on peut devis, on se rend compte, on boit un café, on en parle. Ensuite, tu me fais une facture à plus 30 jours, etc. Pendant ce temps, le projet aux États-Unis, il est fait livré. Il y a des bons côtés, des mauvais côtés. Mais en tout cas, c'est une option, c'est un comportement qui est possible. Et quand c'est nécessaire, c'est hyper utile de pouvoir l'avoir.

  • Speaker #0

    On va parler de mental et de coaching, évidemment, mais ça m'intéresse énormément quand même ces parallèles France-États-Unis. Et en fait, j'essaie quand même de comprendre pourquoi là-bas, tout va plus vite. Et ça, c'est une des raisons. Et toi, pourquoi tu es parti aux États-Unis d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    J'ai eu... C'est une histoire fondatrice dans mon parcours. J'étais en école de design à Paris, à l'ECV. Je travaillais déjà. J'allais sur mon année de master. Je travaillais pour Fred et Farid et en freelance. Et j'avais envie de bouger. J'étais arrivé au bout du truc.

  • Speaker #0

    C'est une belle agence, Fred et Farid. Ouais,

  • Speaker #1

    super agence. J'étais notamment au début avec Eddie Henson, la première. C'était au début du digital. On pensait encore qu'il y aurait une agence digitale et une agence tradie. Maintenant, ce n'est plus du tout le cas, mais c'était comme ça. Et j'avais envie de bouger, j'avais envie de voyager, j'étais gourmand de plus, d'exploitation. Et donc un jour, je me dis, ok, passage à l'action, je trouve la liste des 100 plus grosses agences dans le monde. Je passe des heures à récupérer tous les emails. Je fais une campagne email. Encore une fois, on n'était pas à l'époque de M-list, etc. Exactement. Donc je récupère tous les emails, j'envoie mon portfolio. Voilà mon portfolio. J'ai envie de travailler avec vous. Qu'est-ce qu'on peut faire ? J'ai deux réponses positives. Une à Sydney et une à New York, Mother, agence de pub légendaire. Deux semaines plus tard, j'ai abandonné l'école et je partais là-bas. Et ce qui est hallucinant dans cette histoire, c'est la réaction des élèves. Ils étaient choqués que je parte. Tu ne vas pas avoir ton diplôme, etc. Je partais pour Mother New York. Oui,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Tout le monde, enfin, personne ne connaît dans le monde l'ECV Paris. Tout le monde connaît Mother New York. L'expérience, c'était incroyable. Je partais à New York et là, je me suis rendu compte des freins psychologiques.

  • Speaker #0

    Ça a commencé là.

  • Speaker #1

    C'était évident. Si tu te... Enfin, dans ma vision, ça, c'est ma vision du monde. Si tu valorises plus ton diplôme, la sécurité de ton école de design à Paris, mais très locale, versus une expérience internationale, un voyage, une ouverture d'esprit. Déjà, ton aquarium, comme dit Nicolas Aignan, ta carte du monde, ton territoire du monde est vachement plus limité. Complètement. Ça, c'était un des déclics assez forts. Et donc,

  • Speaker #0

    tu arrives aux États-Unis, j'imagine, là, gros changement de tout, de rythme de vie, que ce soit pro, perso. J'imagine qu'il y a toute l'histoire de trouver un appart, tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça se fait tout seul. Et surtout, il y a un mal-être personnel qui s'est levé. Pendant des années, je me suis senti au mauvais endroit et tiraillé entre des comportements qui étaient évidents pour moi, d'ambition, d'exploration, je lançais des assos, je faisais des projets, des voyages, et à côté, un feedback négatif de plein de personnes. Qu'est-ce que tu fais ? Pour qui tu te prends ? Tu as trop d'ambition, tu as trop ceci, tu as trop cela.

  • Speaker #0

    Ça leur faisait peur quelque part, non ? Indirectement aussi.

  • Speaker #1

    Sûrement. mais je prenais ça ça me touchait surtout c'est une époque jeune adulte tu te poses des questions est-ce que je fais pas trop etc et je suis arrivé aux Etats-Unis et là à New York et c'était en revivre quoi tout le monde t'encourage tout le monde apprécie tout le monde prend et encore une fois c'est pas tout rose il y a des bons et des mauvais côtés mais là j'ai pu prendre ma place et puis il y avait la distance géographique je pense qui a joué où j'étais loin de tout ça pour pouvoir créer une nouvelle vie et d'être accepté pleinement. Et là, ça a été le déploiement total. En un an, des tonnes d'awards dans le digital, des projets dans tous les sens. Ça a été vraiment le... J'ai eu la chance de vivre ça, en fait, d'avoir ce feedback positif de la vie là-bas, en me disant, en fait, quand tu te déploies pleinement, quand tu te lâches, bam, il y a un retour énorme. Ça, c'était ma grande chance, c'est de pouvoir vivre ça, et donc derrière, de ne pas être en lutte avec ça.

  • Speaker #0

    de juste ok je l'ai vécu ça on me l'enlèvera pas c'est hyper intéressant ce côté justement cette expression je me lâche pleinement ça bloque énormément de personnes tu vois là moi j'ai lancé un podcast ça a été difficile au début et en fait maintenant c'est le meilleur truc qui me soit arrivé et après tu vas toujours plus loin maintenant je vais lancer des vidéos et en fait pour d'autres personnes ça va être d'autres blocages donc on va aller là dessus toi en tant que Coach, première question, tu as découvert tout ce qui est développement personnel aux Etats-Unis, j'imagine ? Oui. Développement personnel au sens noble du terme. Malheureusement, en France, parfois ce terme est mal connoté. Mais donc, tu as découvert ça aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Oui, en France. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu me racontes ça.

  • Speaker #1

    Je travaillais, j'avais l'agence, je faisais trois mois à fond, mais c'était à fond tous les jours, 10-11 heures de boulot. Je me levais boulot jusqu'au soir. Un jour sur deux footing, un jour sur deux escalade, les dimanches un semi. Tu vois le genre. Et tous les trois mois je partais deux trois semaines en Amérique du Sud faire un 6000 ou un 7000. Ok. Donc génial. Tout marchait bien. Par contre voilà je tirais à fond et c'était les bonnes années pour le faire. J'ai aucun regret. C'est les années, j'avais une caisse incroyable, j'étais à fond. Et puis au bout d'un moment, tu vois que ça a commencé à... A plus aller, tu te blesses, tu perds des choses, tu fais des erreurs. Et là, je n'avais aucune clé. Je ne savais pas du tout, mais tout ce monde m'était complètement inconnu. Je venais du sport, tu vois, programme d'entraînement, ensuite les étapes, action, bim, bam, boum.

  • Speaker #0

    Et si tu souffres, ce n'est pas grave, c'est une partie du process, quoi.

  • Speaker #1

    Il faut souffrir.

  • Speaker #0

    Il faut souffrir, justement. Si tu veux réussir, il faut souffrir.

  • Speaker #1

    Exactement. Si tu ne souffres pas, c'est que tu ne pousses pas assez fort. Et donc, je n'avais aucune clé. Et donc, au bout d'un moment, j'ai fait une pause. J'ai arrêté tout trois mois, toute la boîte. Et puis, je me suis posé des questions. Je suis allé voir dans le pranayama, dans la méditation, dans le yoga, dans la kinesio, dans les énergies. J'y suis allé à fond, évidemment, aussi.

  • Speaker #0

    Ce côté performance, tu l'as encore même là-dedans.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça m'a permis, en un temps assez court, de voir plein de choses et puis d'avoir des déclics très forts. Et derrière, j'ai ajusté. Pour être clair, j'étais à la limite du burn-out quand j'ai eu ce déclic. Donc, c'était un déclic, mais aussi, là, si j'arrête. pas maintenant si je fais pas une pause je vais tout faire exploser et donc ensuite j'ai reconstruit de manière plus saine je suis rentré dans un nouveau cycle après je suis rentré en france et la paternité qui m'a de nouveau challenger de manière très forte parce que tu as des nouvelles injonctions de sécurité de voilà avec ta famille pour les nourrir avec ses enfants exacte exactement le retour en france aussi ça m'a ramené à certaines peurs et croyances Et donc j'ai recommencé un cycle d'exploration, de questionnement. Et ça m'a amené aujourd'hui, ça m'a amené jusqu'à l'accident. Donc c'est jamais quelque chose de parfait, boum, t'as la solution et ça y est. C'est des cycles et tu revis encore et encore, mais chaque fois un peu différemment, de manière un peu plus légère. Et tu vas un peu au niveau suivant, tu vois. Et donc ça débloque des clés encore plus profondes, je ne sais pas, mais complètes. Et aujourd'hui, j'aime bien cette notion de seconde montagne. Ce qui me fait vraiment vibrer, c'est de partager ça aux entrepreneurs, aux dirigeants. Peut-être de leur éviter de se casser une vertèbre ou d'arriver au burn-out.

  • Speaker #0

    D'aller jusque-là. Ok, donc là, tu as coaché à peu près 350 dirigeants, j'ai vu.

  • Speaker #1

    J'ai accompagné, alors coaché, je ne suis pas hyper fan du mot, c'est connoté, mais malheureusement, j'ai accompagné au moins 350 dirigeants sur les dernières années. avec différents outils. Parfois, c'était très opérationnel. J'étais beaucoup comme CMO part-time avec Itro à Paris. Et j'accompagne le dirigeant avec du marketing, mais finalement, très vite, on voit ce qui bloque, c'est le facteur humain derrière. C'est les limitations, les croyances du dirigeant.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas les techniques marketing finalement, les logiciels.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça va être toujours l'alignement derrière, ses propres croyances en énergie. Donc en fait, j'entrais par le marketing, mais finalement...

  • Speaker #0

    Tu finissais coaching.

  • Speaker #1

    Je faisais du coaching, mentoring. J'aime bien aussi ce casque de mentoring. Parce que j'ai monté plus de cinq boîtes en France, aux États-Unis. Je suis investisseur aussi. Donc je peux me permettre, alors de manière très claire, quand je communique avec une personne, de switcher entre différentes casquettes selon l'objectif. Et donc je choisis le bon outil, la bonne casquette.

  • Speaker #0

    Chez les dirigeants et dirigeantes que tu accompagnes, c'est quoi les freins et les blocages mentaux que tu vois le plus, que tu as les plus courants ?

  • Speaker #1

    Tu as parlé de perfection, c'en est un fort. Il y a des injonctions, le « soit fort, soit parfait » . Ce sont des injonctions qu'on retrouve beaucoup chez les entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont des drivers aussi, ça les a permis d'arriver là où ils sont. Mais au bout d'un moment, ça devient contre-productif. Donc ça, ça en est un très très fort. Et puis après, il y a aussi le passage à l'action. Tu en as parlé avec le podcast. Une idée qui nous fait envie et là on n'y va pas. On passe pas à l'action et on trouve plein de bonnes raisons. On procrastine, On joue les petits bras aussi, on va faire un petit truc comme ça. Ça c'est quelque chose que je vois beaucoup.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se cache derrière ça, derrière la procrastination ? La peur.

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet mais souvent peur. et non-alignement, c'est-à-dire que j'y vais parce qu'il faut que... Et là, il n'y a pas d'énergie. Si tu n'as pas une vision pour aller plus loin, pour dépasser ses limites, il te faut une vision qui te mette en énergie. L'énergie, elle est tout le temps là. J'ai beaucoup d'entrepreneurs, de dirigeants qui me disent « Je suis fatigué, je n'ai pas l'énergie. » Je leur dis « Là, si tu as un coup de fil de l'école et on te dit qu'il y a un problème avec ton gamin, qu'est-ce qui se passe ? » « Ah ben, je me lève, je cours ! » Je saute dans la voiture, j'y vais à fond, etc. C'est clair. Donc, tu as de l'énergie. Par contre, c'est un peu comme une cheminée bouchée. Il n'y a pas d'appel d'air. Et donc, c'est important d'avoir cette vision à 5, 10, 15, 20 ans. Mais une vision x10, x50. Pas pour le toujours plus, mais pour débloquer cette énergie, la rendre accessible pour quelque chose qui te donne envie, une aventure que tu as envie de vivre. C'est pour ça que j'aime beaucoup ce mode explorateur. Quand tu as toutes ces envies-là, l'énergie arrive, les solutions arrivent, et il n'y a pas de procrastination. C'est un message, cette procrastination. Il y a un truc qui est soit il y a une peur... soit il y a un truc qui n'est pas vraiment aligné. Ok,

  • Speaker #0

    intéressant. Et toi, tu aides les dirigeants et dirigeantes justement à choisir aussi les bons focus ?

  • Speaker #1

    Ouais, les bonnes actions, effectivement. Après, tu peux faire plein de choses. C'est là plus la casquette mentor, c'est que je vais pouvoir te guider. Écoute, moi, j'ai essayé ça, ça, ça. Mon feedback, ça serait peut-être d'être plus là, là et là. Après, tu fais ton choix, mais ça fait gagner du temps.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans les dirigeants que tu as accompagnés, parce qu'on a toujours cette image aussi des fondateurs ou des chefs d'entreprise qui, en fait, n'ont peur de rien. Et en fait, quand tu regardes un peu dans les coulisses, il y a beaucoup plus d'appréhension et de stress. Comment tu les aides aussi à canaliser ce stress et à le transformer en bon stress ? Parce qu'on a beaucoup ça en sport. Est-ce que tu aides aussi justement à transformer ce stress en quelque chose de positif ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Moi, je n'ai toujours pas rencontré un entrepreneur ou un dirigeant qui n'a pas de doute, pas de stress et qui est juste trop fort et tout est facile. Ça n'existe pas. Et puis, en tant qu'entrepreneur, il y a ce mythe du guerrier, c'est-à-dire pourquoi tu choisis la vie d'entrepreneur ? Ce n'est pas pour que ce soit facile. Tu prendras autre chose sinon. Tu prends ta vie d'entrepreneur parce que tu apprécies les challenges, tu apprécies les aventures, tu apprécies la variété des explorations. Et tu sais que ça vient avec un lot de difficultés. Par contre, la difficulté, il y a deux manières de la prendre. Soit en posture de victime, soit en prenant complètement ta responsabilité et en la voyant comme une étape nécessaire à. Je pars en montagne, je vais au Mont Blanc, il y a plein de neige. Ah, mais j'ai pas de chance, il y a neige, ça va être trop dur, je sais pas si on va y arriver, etc. Et là, t'es dans la souffrance. Soit il y a la neige, ah ben, génial ! Je vais développer une nouvelle compétence, génial ! Ça aura encore plus, le chemin va être encore plus spicy. Génial, on va pouvoir utiliser telle technique que j'ai appris. Ça veut pas dire que c'est plus facile, mais par contre, ton état intérieur, il change complètement. ton énergie face à ça change complètement. La fracture de ma colonne vertébrale, quelques secondes après l'impact, je me suis dit littéralement « super, enfin ! » Enfin, je vais pouvoir faire le point, m'arrêter, tout remettre sur la table. Donc quelque part, j'étais déjà en réussite, malgré avoir une fracture dans le dos. Parce que ce n'était pas « ah mince, ça va me ralentir, et puis je ne vais pas pouvoir faire ceci, je ne vais pas pouvoir faire cela » . C'était au début du printemps, je n'allais pas faire de parapente pour un moment, pas de ski. Tout ça, je ne l'ai même pas vu. Par contre, j'ai vu l'opportunité qu'il y avait.

  • Speaker #0

    Je pense que tu étais aussi content d'être en vie. De ce que tu nous as raconté dans l'introduction, c'était vraiment chaud.

  • Speaker #1

    Je t'avoue que je n'ai pas perdu connaissance. J'ai vu l'accident arriver, j'ai réagi. Il n'y a pas eu ce moment-là. Il n'y a pas eu de moment, il y a eu un moment d'appréhension quand j'ai compris que c'était foutu. Et ensuite, tu es dans l'action. Et ça, je pense que ça revient à ce qu'on disait, c'est-à-dire qu'une grosse partie de la souffrance, elle est dans l'histoire qu'on se raconte sur ce qui peut se passer, ce qui va peut-être arriver. Et là, on souffre par rapport à ça. Par contre, quand tu es dans le moment, en montagne, on le vit beaucoup. Quand tu es dans le moment tendu, le crux, il n'y a pas de peur. Il faut agir. Il y a un sur-focus, un hyper-focus. Je fais ça, je me déploie pleinement. C'est une grosse partie de mon travail, c'est d'arriver à créer un environnement pour que tu puisses être en hyper-focus un maximum de moments dans ta journée.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, tu vois, parce que j'ai fait une sortie Alpi un peu plus engagée que je fais d'habitude. Et à un moment, j'ai eu peur. Je me suis dit, de toute façon, même si t'as peur, il faut avancer, il faut faire quelque chose. Tu ne vas pas rester là sur la paroi pendant trois jours.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas de vent.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un peu ce que tu dis aussi, mais en entrepreneuriat, on a aussi beaucoup ça. C'est ces moments où il t'arrive quelque chose, ça peut être n'importe quoi. Je ne sais pas, des clients qui râlent, un concurrent qui arrive et qui sort un produit de dingue et qui va te prendre la moitié du marché. Mais si tu restes bien face à ça, il ne se passera rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, toi, ton rôle, c'est aussi en tant que sparring partner, de piquer et de dire, bouge-toi et fais quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, de voir différemment. Moi, j'utilise beaucoup la PNL, ça te parle, comme outil. On appelle ça du recadrage, c'est-à-dire que ton histoire, ton fonctionnement va faire que tu vas voir les choses d'une certaine manière. C'est les lunettes qu'on a tous. Et c'est difficile de faire autrement parce que ces lunettes, elles sont intégrées, c'est dur de les enlever. Par contre, en tant que mentor ou coach ou ce que tu veux... mon boulot, ça va être de te dire comment on le regarde différemment ? Comment on fait un petit pas de côté pour que ça te serve ? Parce que très souvent, la manière qu'on choisit, un peu malgré nous, de voir les choses nous dessert.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc, un pas de côté pour le voir tout petit peu différemment, d'une manière qui nous serve, qui soit utile à atteindre nos objectifs. Ça ne change pas le réel, ce n'est pas une pensée magique. La galère, elle est toujours là. La fracture, elle est toujours là. Le moment chaud en Alpil est toujours là. Par contre, comme je change un peu mon point de vue, mon état intérieur, il change. Et donc, j'accède à tout mon potentiel pour avancer, pour trouver la bonne solution. Donc, je maximise mes chances de réussite.

  • Speaker #0

    On est assez inégaux quand même face à ça, justement, cette perception. Tu vois ces personnes qui, face à un problème, vont s'écrouler, en faire toute une catastrophe.

  • Speaker #1

    La montagne.

  • Speaker #0

    une montagne, le mot est très bien choisi comment tu fais pour vraiment débloquer ce point là c'est à dire que tu mets des faits très concrets sur la situation pour montrer que tu peux le voir autrement alors il y a des c'est pour ça que j'adore la PNL en

  • Speaker #1

    plus comme je te disais quand j'étais petit je faisais du code j'adore ce côté protocole on suit des étapes, bam on arrive au résultat si on n'arrive pas au bon résultat, on revient en arrière on change quelques lignes de code et on teste comme ça Et pour répondre à ta question, c'est un muscle. Ça se muscle. Tu ne deviens pas résilient, c'est un peu le mot derrière, comme ça. Tu deviens résilient avec des petites choses au quotidien. Et petit à petit, tu as musclé ça. Et donc, c'est possible avec des plus grandes choses. Et donc, souvent, je pense qu'on essaie tout de suite de se dire, bon, ça, c'est un gros truc, c'est dur, je vais rebondir. Mais si tu ne rebondis jamais au quotidien, que tu as développé une habitude, de voir les choses d'une manière qui te desserve, le jour où il y a un gros truc, tu ne vas pas y arriver plus. Donc, j'utilise plein de méthodes différentes. En général, je vais aller chercher un comportement facile de la personne. Si tu es très bon à voir les choses d'une manière utile, par exemple en entrepreneuriat ou en sport ou avec tes enfants ou en course à pied, je vais utiliser ça. Tu m'as dit que tu as couru 3 heures ce matin. Donc ça, c'est-à-dire que tu as une énorme force de recadrage en course à pied. Pourquoi ? Parce qu'à chaque pas, tu es capable de te convaincre que c'est une bonne chose pour toi d'être en train de faire ça. Mais ça, c'est une histoire que tu te racontes. Il y a plein de gens qui se disent « mais courir 2 heures, 3 heures, c'est horrible » . Donc tu as une force de recadrage. Donc je peux utiliser ça pour l'entrepreneuriat, pour la famille, pour l'objectif que tu vas atteindre. On peut faire des parallèles entre la difficulté que tu vas rencontrer demain en business avec la petite cote que tu as rencontrée en trail. Et ça, c'est des comportements où on va pouvoir tisser des liens. Il y a plein de techniques. La modélisation de l'excellence est une technique qui marche très fort aussi, de prendre quelqu'un qui est déjà passé et d'aller modéliser ses comportements. Si tu adoptes les mêmes comportements que cette personne, il y a de grandes chances que tu obtiennes les mêmes résultats. Donc à partir du moment où tu as quelqu'un qui est déjà passé par là

  • Speaker #0

    Pourquoi pas toi ?

  • Speaker #1

    Ça c'est intéressant, cette histoire de modèle. Et c'est ce qui fait aussi qu'il y a beaucoup de biais. Et c'est plus une question de justice sociale. Je m'intéresse aussi un peu à ça en ce moment, sur les études, l'entrepreneuriat. Quand tu as des modèles, c'est quand même beaucoup plus simple. Je ne sais pas, tu as un père ou un cousin qui a fait HEC, il va te dire, tu peux passer par là, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, tu as une tante qui a créé une boîte, tu vas dire que ça est un modèle sur lequel tu peux t'appuyer. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Est-ce que tu arrives à trouver à chaque fois des modèles pour chaque typologie d'entrepreneur que tu suis, auxquels ils arrivent à se raccrocher ? Mais il y a aussi parfois ce biais où ils vont se dire, oui, mais lui, il doit être très bon ou lui, il est excellent. Moi, je n'arriverai pas à faire la même chose que lui.

  • Speaker #0

    Ces croyances-là, déjà, on peut les challenger, on peut les modifier, on peut en mettre des nouvelles. Ce sont des croyances. c'est une histoire qu'on se raconte mais tu choisis l'histoire que tu veux te raconter dans tous les cas on fonctionne d'histoire en histoire donc c'est juste mettre de la lumière en fait s'éloigner un peu se dire tiens voilà les histoires que je crois vrai et qui met en mouvement et peut-être que celle-là en fait elle m'a servi pendant un moment de ma vie et là elle me sert plus et donc on va aller modifier ces histoires ensemble ensuite sur les géants j'appelle ça les géants c'est extrêmement important il ya une photo que j'adore

  • Speaker #1

    Les géants c'est les modèles ?

  • Speaker #0

    Ouais les modèles il ya une photo que j'adore d'un super joueur de foot j'ai perdu son nom là et qui est une super star aujourd'hui et qui est sur son lit Et il a 10 ans à l'époque.

  • Speaker #1

    Là, c'est Mbappé devant le poster de Cristiano Ronaldo. Oui,

  • Speaker #0

    il est dans sa chambre et tu vois, il est comme ça. Et il est entouré de posters de Ronaldo, de tout le monde, de ces gens. Et aujourd'hui, c'est lui, les géants. Et je trouve que dans cette photo, il y a tout. C'est qu'en regardant vers le haut, vers ces géants, en te disant que c'est possible qu'ils sont passés par là, et en ayant comme croyance que si quelqu'un l'a fait, tu peux le faire, une croyance, alors là, tu te rends compte que ces deux choses ensemble, ça devient hyper utile pour avancer. dans ta vie quoi ouais toi tu avais des modèles à plein de modèles j'ai toujours une maille de dix modèles qui évoluent ok des wikis sur la paternité sur le coup sur l'entrepreneuriat sur le sport et puis je prends jusque j'ai à prendre ils n'ont pas besoin d'être parfait mais tiens là là dans cette personne dans telle part de sa vie ça m'inspire Je regarde, je me documente.

  • Speaker #1

    Tu essaies de le rencontrer,

  • Speaker #0

    parfois ? J'essaie de le rencontrer. Les podcasts, c'est super. C'est génial.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je le fais aussi.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, avec YouTube, les réseaux sociaux, tu peux vraiment suivre quelqu'un, entendre tout ce qu'il a à dire. Je vais trouver les livres. Il y a plein, Et on le fait naturellement, ça. Par exemple, tu vois, quand tu commences l'alpinisme, tu vas aller prendre les livres, écouter des histoires, tu vas regarder des films, tu baignes là-dedans. C'est hyper important de baigner là-dedans. Pourquoi ? Parce que tu vas habituer ton système nerveux à cette nouvelle réalité. Si tu passes ta journée à regarder des films de gens qui grimpent le Mont Blanc, Mais tu as déjà en partie grimpé le Mont-Blanc. Tu as vu tout le chemin, tu as vu comment ils font, tu as vu leurs mouvements, leur manière d'être, leur langage. Tu es déjà beaucoup plus proche de ton objectif que si tu arrives et que c'est juste une idée.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu parles de ça. Il y a deux ans ou trois ans, je ne sais plus, j'ai fait Chamonix-Zermatt avec ma copine. Et j'ai regardé, je ne sais pas combien de vidéos avant. Ça me faisait un peu peur de faire autant de jours de ski-rando à ces altitudes. Parce que moi, c'était vraiment... Je viens de Strasbourg, donc... niveau zéro quoi bien qu'il y a les Vosges à côté mais non c'est vrai que c'était enchaîné ces jours-là ça m'a fait peur et en fait c'est marrant mais c'est vraiment ce que j'ai fait j'ai regardé je ne sais pas combien de vidéos YouTube de personnes qui ont fait chaméliser un mat et quand j'étais dedans je me disais ah bah oui ils sont passés par là je me souviens tu vois j'ai vu des personnes pas beaucoup plus athlétiques que moi le faire je me suis dit bon bah si je peux le faire tu vois et ça c'est mécaniquement

  • Speaker #0

    ton système nerveux il se détend ouais exactement Parce que j'ai vu, j'ai des informations, je compare, je prends. Et donc, comme ton site... ta merveille, il est plus détendu, tu as plus accès à ton potentiel. En entrepreneuriat, c'est pareil. Si tu arrives à un rendez-vous, un meeting de négociation, que tu connais la personne, que tu as vu sur les réseaux sociaux, que tu as vu comment elle parle, la manière dont elle s'exprime, en plus de ça, si tu es monté en compétence sur les techniques de miroir, des techniques de PNL, etc., ton stress va être très bas et tu vas pouvoir t'employer pleinement. Tu vois, on n'est presque plus dans du coaching, entre guillemets, mais on est vraiment dans des soft skills, dans comment j'utilise une boîte à outils pour atteindre mon potentiel le plus grand, le plus plein possible.

  • Speaker #1

    On a parlé en off, mais justement, exploiter ce potentiel à 100%, quelque part, ça veut dire performer. Est-ce que tu penses qu'on peut aligner performance et bien-être réellement ? Puisque toi, tu es un sport de haut niveau en plus. On a l'impression que tous les sportifs ont fait quand même beaucoup de sacrifices et ont souffert. Mais est-ce qu'on peut réellement, tu vois, en entrepreneuriat, faire coïncider les deux ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, j'ai navigué. Ça a été une question pendant très longtemps. Est-ce que j'enlève cette performance ? Je me focalise sur accepter ce qui est. J'ai essayé, j'ai exploré ça, j'ai côtoyé plein de gens qui vivent aussi avec cette philosophie. Et finalement, je crois qu'il y a aussi une performance, il y a un espace avec de la performance saine qui existe. C'est une ligne de crête. Et la ligne de crête, par définition, c'est une danse. c'était toujours un peu trop à gauche, un peu trop à droite. Et pour moi, c'est ça l'entrepreneuriat. Jouer avec cette crête de « tiens, là, j'y vais, là, je me mets un peu dedans. » Peut-être que je mets même un peu du mode guerrier, parce que je sens que ça va m'aider. Et j'en mets peut-être le moins possible. Et dès que je peux, je ressors. Et je réactive mode explorateur avec du jeu, avec de l'envie, avec des découvertes. Et puis, là, il y a une petite action, peut-être un petit crux, un petit mouvement un peu difficile. Un petit étapes à passer, j'y vais. Mais ce n'est pas le seul outil dans la boîte à outils. C'est un des outils. Et je pense que oui. Et d'ailleurs, je pense, pour aller plus loin, je pense que la vraie performance, dans les géants que j'ai, qui performent de manière hallucinante, ils ont réussi à performer grâce à ça. En reconnectant à eux-mêmes, à leur identité profonde, à leur sens profond, en utilisant des outils. connaissant leur système nerveux, leur mental et leur corps de manière parfaite c'est Marchand, le nageur, qui était à deux doigts d'arrêter, il était en mode guerrier à fond, et il disait il n'y avait pas d'intérêt s'il n'y avait pas de victoire ou de médaille je ne prenais pas de plaisir s'il n'y avait pas ça donc c'est la course à l'objectif guerrier à fond, tant que je n'ai pas pourfendu le truc, je ne prends pas de plaisir et puis il s'est cramé Il a retrouvé du sens, il a reconnecté avec « Non, mais en fait, moi, j'adore nager. Le reste, c'est cool, c'est bonus, mais j'adore nager. » Et à partir de là, performance hallucinante.

  • Speaker #1

    Prendre du plaisir, c'est un point essentiel dans tout ce qu'on fait. Quand on crée une boîte, moi, j'étais beaucoup là-dedans. Il fallait que je souffre pour réussir. Je pense qu'on avait à peu près les mêmes croyances. Et en fait, il faut prendre du plaisir dans ce qu'on fait, sinon on ne tient pas à long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et en tant qu'investisseur aussi dans des startups, à quoi tu reconnais des bons et des moins bons entrepreneurs ? Je ne vais pas dire mauvais, c'est dur. Comme les chasseurs. Oui, c'est ça,

  • Speaker #0

    les bons et les mauvais chasseurs. Il y a un truc que je regarde, j'aime bien parler de ça parce que ça contraste avec peut-être une grosse partie de la mentalité française. Je regarde, j'investis que dans des startups et des fondateurs qui ont échoué. qui se sont ramassés parce qu'ils ont développé des compétences et un recul qui est pour moi nécessaire pour une vraie réussite que je n'ai jamais trouvé chez quelqu'un qui ne s'est jamais rétamé. Donc ça, c'est un critère qui est essentiel pour moi. Ça,

  • Speaker #1

    c'est ton expérience américaine, je pense que tu as appris ça puisqu'en France, on a du mal encore avec ça.

  • Speaker #0

    C'est une notion de l'échec. Je pense qu'il y a deux choses. Il y a l'expérience américaine avec le sport. le sport. Tu es tout le temps en échec, tu vas tout le temps chercher ton échec physique, tu vas où ? Tu vas à la limite, tu vas voir où est-ce que... Et tu rates beaucoup de choses tout le temps. Et tu rates tout le temps. Hier j'entends une phrase, la différence entre le rêve et la réalité c'est une action. Donc un échec de plus, une action de plus, un test de plus. Donc ça dans le sport et puis dans le code aussi. Quand tu codes, tu codes, tu appuies sur encrer, ça marche, ça marche pas.

  • Speaker #1

    Mais ça ne marche pas le plus souvent que ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Exactement ! Et puis tu as une petite information, une petite erreur en code, un numéro. Ok, j'ai appris un truc, je reviens en code, j'ajuste. Et ça aussi, je pense que ça a formaté un peu une certaine vision où l'erreur, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'ai fait le wagon pour apprendre à coder aussi. Et moi, avant que je fasse le wagon, je pensais que les développeurs, ils tapaient pendant une demi-heure non-stop des trucs et que ça marchait tout le temps. Et en fait, j'ai appris pendant le wagon que trois quarts du temps, ça ne marche jamais. C'est ça. Et d'un coup, ça passe. Exactement.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais là, j'accompagnais un... un entrepreneur aussi coach qui vient du sport c'est marrant et il y avait une grosse résistance sur la vente parce que jusqu'à là il n'avait jamais eu besoin de faire de la vente c'était tout en organique et là il voulait passer un cap par contre une grosse résistance à vendre et une des peurs c'était ben si me raccrochonnait, si ils me disent non etc j'ai dit mais génial il va falloir que tes 99 non pour avoir un oui mais à chaque non et ça c'est un recadrage de sens. Perception. À chaque nom, saute de joie. Va chercher le nom. Appelle et tu te dis « Ouais, je vais aller voir un nom. » Parce qu'à chaque nom, tu te rapproches de ton oui. Et en faisant ça, qu'est-ce qui se passe ? Évidemment, le oui n'arrive pas à 99, il arrive à 25. Parce que tu es dans un état intérieur, tu n'es pas dans la peur. La personne ne ressent pas la peur au téléphone.

  • Speaker #1

    Mais l'interlocuteur en face, oui, par contre.

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, si tu arrives à cette peur-là. Et puis techniquement, Tu vas aller chercher les objections si tu vas chercher le non, ce qui est une meilleure stratégie de vente. Tu es vraiment sûr que c'est le bon moment pour toi ? Tu es sûr que le tarif, ce n'est pas trop pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est génial ça.

  • Speaker #0

    Tu es sûr que l'accompagnement, il est vraiment aligné ? Quand tu fais ça sur un col de vente, la personne en face, elle va se sentir vraiment rassurée que tu as donné cet espace de liberté, cet espace pour dire non, et tu convertis beaucoup mieux. Donc ça, c'est très concret. Sur le coaching, c'est oui, c'est des idées comme ça, des belles phrases.

  • Speaker #1

    Voilà c'est très concret. La vente c'est souvent un blocage aussi en France. J'ai été commercial aussi et c'est hyper intéressant ce que tu dis d'aller chercher les objections. Effectivement je pense que ça rassure et au lieu de le mettre sous le tapis et se dire j'espère qu'ils me demandent pas si le prix ou tu vois c'est mieux d'aller directement. Mais je pense que les américains sont meilleurs là dedans aussi non ? J'ai l'impression de loin tu vois qu'ils sont plus vendeurs.

  • Speaker #0

    Après c'est une généralité mais je pense qu'il y a moins de peur effectivement. Et tu sais, le rapport à l'argent en France est hyper complexe. Il n'y a pas si longtemps, on décapitait les bourgeois, donc forcément ça laisse des marques. Aux États-Unis, ils n'ont pas ça. Au contraire, ils ont un rapport à l'argent qui est beaucoup plus libéré, sûrement trop parfois, vu de ma fenêtre. Donc ça permet, c'est un bon laboratoire de regarder comment ils font et de se rendre compte de ce qui est utile pour nous ou pas utile.

  • Speaker #1

    C'est le mix qui est intéressant, c'est la ligne de crête dont tu parlais en fait, c'est réussir à naviguer entre les deux. Moi je pense qu'effectivement, ce côté de droit américain où on parle tout le temps de l'argent et tout tourne autour de ça, ça va être fatiguant aussi à force quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a deux je trouve accélérateurs en def perso potentiel humain, c'est travailler sur la vente, sa relation à l'argent et travailler sur la prise de parole. J'accompagne plein de dirigeants aussi là-dessus. Pas forcément pour qu'ils deviennent conférenciers ou faire le Stade de France, mais par contre, c'est un bon miroir. Prendre la parole, c'est hyper difficile quand tu es à l'intérieur de toi, avec tes croyances, tes peurs, tes jugements, c'est très difficile. Et donc, de faire ce travail de prise de parole, ça permet de mettre en lumière tout ça. Comme nous, on prend la lumière. Et quand tu mets la lumière, tu es obligé d'affronter ton nez, tes joues, comment tu es rasé, et puis à l'intérieur de toi. ce dont tu as peur, ton estime personnelle, ta confiance. Et ça, la prise de parole, c'est un super outil aussi pour aller explorer.

  • Speaker #1

    C'est un super exercice. Et puis pareil, en France, avec l'école, on n'a pas été habitué à ça. La peur d'aller au tableau chez nous. Et en fait, c'est la peur d'aller au tableau et la même que la peur de présenter quelque chose en entreprise, tu vois. Mais oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Les personnes qui s'effondrent, j'en ai vu dans mon expérience pro, quand il faut présenter quelque chose, tu sais, en... Comme on dit en séminaire d'entreprise, il y a 50 personnes, c'est pas non plus... Mais des personnes qui s'effondrent, c'est dingue.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai vécu avec l'anglais, la langue anglaise. Pour moi, si j'avais une baguette magique aujourd'hui, que je pouvais changer un truc en France, ça serait ça. Ça serait notre rapport à la langue anglaise et à la prise de parole. Je regarde la télé de temps en temps, et puis je vois les journalistes qui font des blagues sur tel président ou telle personne qui parle anglais, qui a un accent et qui se moque de lui. Je trouve ça terrible.

  • Speaker #1

    Alors qu'ils prennent le risque de le faire, quoi. Enfin, ils le font, quoi.

  • Speaker #0

    Ils le font, déjà. Et puis, on s'en fiche. Tu te rends compte que les croyances que ça crée à l'école, au lycée, chez les adultes, ça veut dire quoi ? C'est que je vois directement que je prends la parole, j'ai un accent, donc je suis ridicule, donc je suis risible. Là, clairement, ça bloque du potentiel. Ça bloque des chemins de vie potentiels.

  • Speaker #1

    Donc, les prochaines fois, tu vas moins t'exprimer parce que tu n'as pas envie de...

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que peut-être que tu as envie de vivre, ça peut se passer à l'international, ça peut se passer en langue anglaise. Quand je suis parti à Mothor, je me rappelle, j'ai fait l'entretien, mon anglais était terrible. Quand je travaillais là-bas, à 14h, je ne pouvais plus parler. Mon cerveau était gris.

  • Speaker #1

    Tu avais tout donné. Exactement. C'est normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on s'en fiche. Et à côté de ça, ils m'ont envoyé faire des présentations à Microsoft parce que mon accent français, ils adorent ça. Et mon accent français, c'est sûrement une des choses qui m'a fait le plus avancer dans ma carrière aux États-Unis.

  • Speaker #1

    Comme quoi la perception des choses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ouf.

  • Speaker #0

    Ça change tout. Ça change tout ton potentiel. Ça change la carte du monde. Ce qui était impossible, ridicule, devient un atout. Et donc, je peux aller voir ce qui se passe là-bas.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce qu'en France, soit tu parles mal anglais et on se moque de toi, soit tu parles trop bien anglais et on se moque de toi parce que tu te prends pour un américain et on va te dire arrête de te la péter.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec l'entrepreneuriat, c'est pareil avec l'argent. Soit tu as un galérien entrepreneur qui ne sait pas bosser, soit tu as un entrepreneur qui fait trop d'argent et sûrement tu triches et tu le voles à quelqu'un. Tu es sûrement triché. Ce n'est pas facile. Mais encore une fois, changement de perception, top, qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour construire des comportements qui sont utiles, construire une confiance personnelle forte, construire une vision qui dépasse, qui transcende les limites culturelles ? Je ne me mets pas en position de victime, c'est trop dur en France, la culture, les politiques, c'est si le réchauffement climatique. Non, qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour avancer sur ce que j'ai envie de vivre ?

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'en parlais avec un guide il y a... deux, trois épisodes qui est à Chamonix et je lui disais mais ton métier dans 30, 40 ans est quand même voué à disparaître. Et il me disait oui, mais en fait, il faut s'adapter. On est là de toute façon, donc on ne va pas non plus se mettre en boule et pleurer. Il me disait de toute façon, il faut s'adapter, on fera autre chose. Et puis on est déjà en train de s'adapter puisque c'est en fait, c'est déjà en train de changer. C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que sur des professions comme ça, c'est intéressant parce que leur métier, c'est de s'adapter. Tu pars en montagne, tu ne sais pas comment ça va être. Tu regardes la météo, etc. Amen. La météo, elle évolue, la neige, elle change, les conditions, le caillou, il s'effrite, il y a plein de choses qui se passent. Donc, ils ont cette résilience en eux. Par contre, il y a plein d'autres métiers qui n'ont pas forcément dans leur ADN cette résilience-là. Et là, il va y avoir de la souffrance, c'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, je rebondis tout de suite là-dessus. Ça me fait penser à l'IA. Je pense que tu pensais à ça. Et donc, effectivement, quand je repars avec des amis, je suis surpris. du manque de connaissances sur le sujet et du manque de connaissances sur l'impact que ça aura à moyen et à long terme, parce qu'il y a vraiment des métiers qui vont disparaître. Toi, quelle est ta vision là-dessus ? Alors tu as été dirigeant en marketing, en design et c'est des métiers qui vont être touchés. Tu vois comment le futur est là-dedans et qu'est-ce que tu conseillerais justement à des personnes dans ces secteurs ?

  • Speaker #0

    Explorer, se former. Encore une fois, soit tu es à une position de victime et tu subis le changement. Et donc, tu cours après les modifications. Soit tu te dis, c'est ma responsabilité, le monde est en train de changer. Que ça me plaise ou non, à la limite. Ça m'en fiche un peu pour le moment. Et je me forme et j'essaye d'en faire quelque chose. Donc, c'est une énorme opportunité d'évolution. La création de contenu va perdre de la valeur. la création le le le code à certains endroits va perdre de la valeur, on va déplacer cette valeur-là. Moi, par exemple, en termes de coaching, la PNL, qui est la programmation neurolinguistique, je pense qu'avec de l'IA, c'est hyper performant. Je pense qu'on peut faire une app, par exemple, pour du coaching, c'est hyper performant. Alors, je ne suis pas en panique, parce que ma valeur ajoutée, je pense, elle n'est pas là. Ce qu'on disait. Je ne sais pas si j'ai appliqué le protocole. Trop bien, applique le protocole. Et derrière moi, je vais te faire vivre autre chose. Je vais t'amener en montagne, on va parler de ce que tu as envie de vivre. Ça, il n'y a aucune... Pour l'instant.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Qui le fera ? Donc, un pas de côté, je vois le truc autrement. Et en voyant le truc autrement, ça me permet d'aller chercher des ressources, des idées, de la créativité, d'explorer des solutions. Mais au final, pour certaines personnes, ça sera de la souffrance, ça sera des changements difficiles. Mais notre monde, il évolue. Il y a 50 ans, il y a 100 ans, il y a 200 ans, les choses ont évolué, rien de nouveau.

  • Speaker #1

    Non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Donc, encore une fois, soit tu le subis, soit tu te dis, OK, cool, un nouveau monde. Allons explorer.

  • Speaker #1

    Oui, voir ce qu'il y a, s'adapter. On parlait aussi en off de la progression personnelle. Et je te disais, le coaching m'a permis aussi de passer d'une progression linéaire. Une progression exponentielle. Qu'est-ce que tu mets toi en place avec les dirigeants pour passer justement d'un état à l'autre ?

  • Speaker #0

    Le mot-clé que tu as dit, c'est progresser. Il y a plein de recettes du bonheur. Pour moi, c'est assez simple. Pas facile, mais simple. À part le moment où tu progresses, que tu es en mouvement, en exploration, tu te sens bien. Et ça, je l'ai vu sur des centaines de dirigeants. Le résultat comptable... La marge ne change pas, le profit ne change pas. Par contre, comme on change ces sentiments de progression et d'évolution, tout de suite, il y a un bien-être qui arrive. Je ne suis plus justement en train de subir, écraser. Je suis de nouveau debout, en chemin, en train de grandir. Peut-être que pour l'instant, les résultats financiers ne sont pas là, mais ça va arriver, je reprends confiance, je suis de nouveau en mouvement. Donc moi, le petit tip pour tous les entrepreneurs, les dirigeants, c'est Vous vous sentez dans une difficulté, un moment difficile, allez faire une formation, allez apprendre un truc, un nouveau type de livre au hasard, allez grandir quelque chose en vous, peut-être lié au boulot ou pas, on s'en fiche. Là, ça remet en énergie et ensuite, on peut reprendre, tirer le fil à droite à gauche. Donc ça, c'est un point important sur la performance qui nous nourrit. Et puis sur le temps linéaire, effectivement le mode guerrier. Pour moi, il est associé au temps linéaire, c'est-à-dire je mets un pas devant l'autre et puis j'y arriverai et j'avance tête baissée.

  • Speaker #1

    Je me reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    En vélo, je me coupe le vélo, c'est le col, allez, un coup de pédale de plus, allez, allez, allez. On regarde le chrono, une seconde, et tu vois, une seconde par une seconde, j'y arriverai. Mais là, on est dans le temps long. D'ailleurs, en le temps, en trail ou en course à pied, c'est long. Les secondes, elles défilent, on ralentit. Et ça prend une énergie folle. Et à côté de ça, le mode, je pense, explorateur, donc tout ça, ce n'est pas de moi, c'est Jung, les archétypes.

  • Speaker #1

    Et le deuxième qui me parle de Jung dans deux semaines, non ?

  • Speaker #0

    Ah bah, je sais. À base. Jung, les archétypes, donc tu as le guerrier, tu as l'explorateur, puis tu as même le magicien derrière. Et finalement, là, on saute des étapes. On a des déclics. On a la bonne rencontre. On parle de synchronicité aussi avec Jung. C'est « waouh, j'ai capté un truc et ce... » Cette nouvelle perspective, elle m'amène mais deux ans devant. Et en fait, ces deux ans, ce n'est même pas sur la même timeline linéaire. C'est sur un pas de côté et deux ans devant. Et il y a des choses qui se passent comme ça. Quand je suis parti de Paris, de mon école, pour travailler à Mother New York, c'est une autre timeline.

  • Speaker #1

    Tu ne peux même pas le continuer.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'était des années, des années. Je suis revenu à Paris en freelance pendant un moment. Et en fait, je me suis retrouvé avec des gens qui ont fait mon école et on sentait le gap. Ouais, décalage. Ça n'avait rien à voir. Je venais, j'étais consultant, je t'ai payé 1000 balles la journée. Je venais 3-4 jours pour driver l'équipe, faire les changements. Ils avaient fait le même parcours que moi, ils étaient dans l'équipe de production. Et donc, ce n'est pas une histoire de comparer bien mal. C'est qu'on comprenne ce côté non linéaire. Et ça, c'est imbattable. avec le côté guerrier. C'est imbattable.

  • Speaker #1

    Le mode explorateur, il faut qu'on le retienne. Et en fait, pendant que tu parlais, j'ai enfin saisi les archétypes de Young. Tu sais que c'est le mode explorateur, c'est le mode sur lequel on s'est basé pour Kern. OK. La boîte qu'on est en train de lancer. Et il y a The North Face dedans, Jeep, ce genre de marque qui est dedans. Et donc, on va essayer aussi de se mettre là dedans. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'on le veut, c'est parce que naturellement, c'est nous en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, pour être aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. Puis Charles, mon associé, est alpiniste aussi, donc ça vient de là.

  • Speaker #0

    Et pour moi, tu t'appuies sur le... Je trouve qu'il y a une certaine progression, du mode guerrier de temps en temps, puis tu arrives aux limites de cet archétype, et donc tu enrichis avec le mode explorateur, ou tu refais de la place au mode explorateur, et puis il y a le mode magicien. Et là, on rentre dans des choses de plus subtiles, et je pense que le magicien, c'est celui qui va faire beaucoup de place à tout ce qui t'entoure, aux opportunités extérieures. et être plutôt dans cette ligne de crête d'observation et d'aller mettre l'action juste. Pour moi, les arts martiaux, on est entre l'explorateur et le magicien, c'est-à-dire que le but, ce n'est pas de tout dégommer, c'est d'être juste dans une certaine fluidité, de mettre le bon coup au bon moment. Il y a une économie d'énergie, et pourtant, on parle de performance. Mais pour moi, dans la performance, il y a la justesse. Et ça, tu vois, les arts martiaux, c'est beaucoup ça. Et c'est ce magicien-là. Et donc, il va avoir beaucoup plus de résultats avec beaucoup moins d'énergie et avec un temps très court. Et pour moi, c'est la seule explication aux gens qui réussissent, encore une fois, entre guillemets, 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus. Ce n'est pas en travaillant 1000 fois plus, ce n'est pas possible. J'ai des dirigeants que j'accompagne, ils veulent faire 10 fois plus de chiffres et leur stratégie, c'est de travailler 10 fois plus dur. Ils sont déjà presque cramés. Donc, ça ne marche pas. Donc, on voit bien qu'il y a une autre approche qui est dans une certaine efficacité.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est marrant parce que tu parles beaucoup d'effort et d'efficacité. Difficile à trouver le couple, en tout cas l'ajustement parfait entre les deux. Si on essaie d'aller un peu de terre à terre dans une semaine, est-ce que tu conseilles aussi sur la productivité, l'organisation, pour justement éviter ce côté de se cramer ? Parce que moi, il y a une époque, il y a cinq ans, je travaillais de 8h à minuit. Ouais c'est à peu près ça et après je courais à 6 heures et le week-end j'essayais de dormir un peu et de courir évidemment. Mais tu tiens pas longtemps quand tu fais ça et en fait c'est contre-productif au bout, tu mélanges tout à la fin. Donc toi est-ce que tu as des conseils aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je prends toujours l'image d'une armoire en bordel ou des étagères en bordel. Si tu les ranges hyper bien dans des petites boîtes etc. Je te parie que deux semaines plus tard, il y a encore plus de choses dessus. Tu vois ? Je trouve qu'on a associé le côté organisation avec productivité, résultat et bien-être. Et pour moi, non, il y a l'organisation pour que tes étagères, ton armoire, elles soient bien organisées. Super, ça fait du bien. Et puis, il y a le côté, je n'ai pas d'autres mots, mais silence. Ça je pense que cette justesse-là de l'explorateur ou du magicien, elle vient du silence. Pour créer du silence dans sa vie, c'est mieux si c'est bien organisé. C'est bien dans des boîtes, etc. Un agenda, 8h midi, ça c'est bien. Par contre... c'est pas un prétexte pour en mettre encore plus quand je range bien une étagère soit je garde du vide soit j'en mets encore plus si j'en mets encore plus ça va pas m'aider je vais me cramer quand même, de manière organisée mais cramer

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    burn-out organisé. Lean burn-out. Par contre, de bien organiser, ça va te permettre de faire du silence, du vide. Et pour moi, ces sauts dans le temps, ces avancées, cette créativité, elle vient du silence et du vide. Tu l'as sûrement. C'est comme la course à pied. Tu peux le faire dans un certain silence, vide et avoir des idées. Tranquille. Ou tu peux le faire en mode guerrier, fractionné. Je regarde mon chrono. et là il y a il n'y a pas de place pour ces idées, etc. Donc, ce n'est pas tellement ce que tu fais, si organisé ou pas. Pour moi, c'est plus cette notion de vide et d'espace. Et d'ancrer. Voilà, ce qui va permettre de trouver, on peut rentrer dans un grand débat mystique, mais de trouver, de connecter, de générer, de faire germer des nouvelles idées. Et c'est ces nouvelles idées qui vont amener des nouveaux résultats. Pas les idées derrière le bureau. Je ne connais aucun...

  • Speaker #1

    entrepreneur qui a eu ces grandes idées derrière un bureau alors clairement mais moi je dis je pensais je pensais avant qu'il fallait derrière l'ordi pour travailler trouver des meilleures idées du monde et aller sur internet et chercher des trucs en fait quand je prends mon chien et quand je vais courir tranquille c'est un rythme où je peux réfléchir vraiment sur le boulot franchement j'ai été à des flashs et parfois tu les veux même pas tu sais c'est juste ça traverse l'esprit tu dis ah ouais mais en fait c'est ça que je dois faire quoi Donc, c'est créer de l'espace. Mais c'est contre-intuitif parce que c'est difficile quand tu crées une boîte.

  • Speaker #0

    C'est contre-intuitif parce qu'on n'a pas grandi comme ça. Mais je pense que finalement, même si on a une approche très pragmatique de se dire, quand je suis en mouvement... j'active tout mon système nerveux. Donc, j'ai accès aux neurones qui sont dans mes intestins, dans mon cœur. Plein de neurones aussi là-dedans. Et finalement, en faisant bouger tout ça, en montant un peu l'énergie dans tout ça, il y a des nouvelles connexions. Il y a plein d'études qui montrent ça. Des neurones longs, en fait, qui vont connecter des parties qui ne se connectent pas d'habitude.

  • Speaker #1

    Putain d'intérêt. Ok.

  • Speaker #0

    Et le reste du temps, derrière l'ordi, c'est le cerveau gauche. C'est une simplification, mais on va dire cerveau gauche. Et là, je ne fais que découper et redécouper ce que je sais. sais déjà. Il n'y a pas de créativité là-dedans. Il y a de l'organisation, de l'optimisation, très cool. Mais il n'y a pas une connexion entre deux choses complètement différentes qui font que « ah mais oui » .

  • Speaker #1

    C'est vraiment de l'exécution le cerveau gauche quand tu es derrière l'ordi. Et c'est utile. Par contre,

  • Speaker #0

    sur des petits créneaux. Ok. Mais la montagne, c'est fabuleux pour ça. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses qui se passent dans le cerveau en montagne. Ton champ de vision, il s'agrandit. Et donc, ça n'active pas du tout les mêmes parties de ton cerveau. Donc, quand tu es sur un écran, tu vois un petit truc comme ça. C'est terrible, les téléphones aussi en écran. En montagne, tu vas voir en fait des grands paysages. Et donc, ces grands paysages avec plein de profondeur de champ vont te permettre aussi d'accéder à plus de profondeur et des grands... territoire à l'intérieur de toi. Il y a un miroir qui s'opère entre ce que tu fais et ce que tu vis à l'extérieur et puis ce qui va se passer à l'intérieur de toi. C'est pour ça que j'amène aussi les dirigeants en montagne.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Là, tu viens de me mettre une claque avec ça. Ok, incroyable. Je vois que le temps est passé, est passé vite. Attends, j'ai deux questions pour terminer l'épisode en général. La première, c'est alors on en a parlé justement des géants et des modèles. Qui sont toi tes géants sur Ancité ?

  • Speaker #1

    J'en ai plein. La personne avec qui je travaille le plus en ce moment, c'est David Villanueva, qui est le fondateur de Slow Coaching. Vraiment, c'est toujours une inspiration de l'écouter. Il a un podcast aussi. On a des discussions quotidiennes où ça fuse. C'est vraiment un plaisir. Et puis, j'ai beaucoup échangé avec Nicolas Aignan aussi et sa femme, et qui ont aussi une vision. du monde et une vision de l'entrepreneuriat et de la vie et de la parentalité qui m'inspire beaucoup.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast de lui, c'est à dire d'être un personnage.

  • Speaker #1

    Et ça j'adore aller chercher la diversité, ça ne m'intéresse pas d'avoir 10 géants qui s'entendraient bien.

  • Speaker #0

    Oui d'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'encore une fois, ça ouvre de nouvelles portes et j'adore, c'est le mode explorateur, avoir des géants qui sûrement ne s'entendraient pas. qui ont des visions fortes, différentes, et moi, je vais aller pouvoir prendre ce qui me va, ce qui ne me va pas, et créer ma propre carte du monde.

  • Speaker #0

    Ton staff est un peu...

  • Speaker #1

    Exactement. Ils me posent tous pour moi, ils ne sont pas au courant.

  • Speaker #2

    C'est ça, quelque part.

  • Speaker #0

    Et la deuxième question que je pose en général, c'est de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Pour moi, c'est l'impact. Je rêve de pouvoir faire ce que je fais aujourd'hui. avec 10 000 entrepreneurs et dirigeants. Parce que le plaisir que j'ai, tu vois ce que tu viens de dire, waouh, tu as dit cette phrase, ma vision du monde vient de changer. Et donc, je suis guide de moyenne montagne aussi. C'est la même chose si tu fais une sortie avec moi, un accompagnement en montagne ou entrepreneurial et qu'à la fin, tu me dis, tiens, ma carte du monde a un peu changé. Elle est un peu plus grande.

  • Speaker #0

    ça te soit gagné quoi génial trop bien et bah écoute on te souhaite d'accompagner des milliers de dirigeants merci Adrien c'était trop cool merci à toi à bientôt salut ciao merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout j'espère

  • Speaker #2

    qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses si c'est le cas merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous n'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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Description

Coaching, résilience et performance durable : le parcours d’Adrien, de la fracture à l’alignement

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Adrien, un ancien dirigeant d’agence digitale installé à New York, devenu coach pour entrepreneurs et dirigeants. Passionné de parapente, d’alpinisme et de transformation intérieure, Adrien partage son parcours hors norme, entre quête de performance, reconversion et réalignement personnel.


L’histoire commence par un mode de vie en apparence idéal : une agence florissante, des clients internationaux, des défis sportifs extrêmes. Mais en 2024, un accident de parapente change tout. Fracture vertébrale, remise en question radicale, retour en France… Adrien entame alors un nouveau chapitre de sa vie : plus conscient, plus aligné, plus humain.

Ce moment de bascule, il en parle sans filtre. C’est le point de départ d’une réflexion profonde sur notre rapport à la réussite, à l’effort, à l’échec, et à notre propre santé mentale.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Pourquoi tant d’entrepreneurs finissent par s’épuiser malgré leur succès

  • Comment Adrien est passé du “mode guerrier” à un mode de performance plus doux, plus fluide, plus durable

  • Les blocages mentaux les plus fréquents chez les dirigeants : perfectionnisme, procrastination, peur de l’échec, surcharge mentale

  • Les outils concrets qu’il utilise en coaching pour aider ses clients à dépasser leurs croyances limitantes

  • Ce qu’il faut pour aligner performance et bien-être sans tomber dans le “toujours plus”

  • Le pouvoir des archétypes (guerrier, explorateur, magicien) pour repenser son rapport à l’action

  • Comment développer sa résilience au quotidien, et pourquoi elle est plus une compétence qu’un trait de caractère

  • Le rôle essentiel des modèles (“géants”) pour élargir sa carte du monde et oser prendre sa place


Adrien pose une question centrale : peut-on réussir, entreprendre, se dépasser, sans se brûler les ailes ? Et si la vraie performance, ce n’était pas l’intensité, mais la justesse ?


À travers des exemples concrets, des métaphores issues du sport et de la montagne, et des réflexions puissantes sur le développement personnel, cet épisode offre des clés précieuses pour repenser votre rythme, votre énergie, et votre manière de construire un projet ambitieux — tout en restant fidèle à vous-même.


Un épisode inspirant pour celles et ceux qui veulent entreprendre autrement, avec plus de conscience, d’écoute de soi, et de plaisir dans l’effort.


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Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnel. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Adrien, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, on est à Annecy, très chouette.

  • Speaker #1

    À la maison.

  • Speaker #0

    Ça change de Paris et de Strasbourg.

  • Speaker #1

    On a des beaux studios ici aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool, merci à Ravision pour l'accueil.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je suis allé courir autour du lac ce matin, c'est quand même magnifique comme endroit.

  • Speaker #1

    On a de la chance.

  • Speaker #0

    On prend peut-être ton retour de New York. On va en parler, tu viens d'ici ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai grandi ici, je suis pas né ici mais j'ai grandi, j'ai fait collège, lycée ici. Ok. Ensuite, je suis parti Bordeaux, Paris, Barcelone et après les États-Unis.

  • Speaker #0

    Excellent. Tu vas nous raconter tout ça. Je t'ai contacté sur LinkedIn suite à un post où tu parlais de parapente. Et tu faisais le parallèle avec l'entrepreneuriat. Et moi, je suis fan de ces parallèles-là quand ils sont bien faits. Et j'avais vraiment aimé l'approche blocage mental que tu avais mis en avant. Alors, tu avais fait 240 kilomètres en parapente. Oui. Je m'y connais très peu, mais c'est quand même une grande distance. Et tu disais que c'était quasiment impossible pour toi au début. Donc, tu as franchi cette barrière mentale et tu as fait ensuite le parler avec l'entrepreneuriat. Donc, ça, j'avais vraiment apprécié. Et ensuite, je suis allé voir ton profil et j'ai vu que tu as fait beaucoup de choses. Donc, voilà, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est toujours la question la plus difficile pour moi. D'où je viens ? Qu'est-ce que je fais ? Plein de choses différentes. Un peu mon parcours, je viens du design à la base, du design et du marketing. Je travaillais dans la publicité en Europe, ensuite aux États-Unis. Et puis, j'ai commencé à accompagner des startups dans la tech, en étant mentor dans des accélérateurs. Et puis après, j'ai monté mon agence. Première agence complètement remote, c'était il y a 10 ans. Donc, avant Slack, tout ça, tu vois, c'était que des emails, un peu de MSN Messenger, ceux qui se rappellent. Donc, agence digitale remote aux États-Unis. avec des talons de partout dans le monde. Et puis à côté de ça, beaucoup de sport. Je faisais de l'aviron ici, ensuite ça a été l'alpinisme, le trail, le parapente, l'escalade, voilà, beaucoup, beaucoup de choses. Avec un mode, on en reparlera sûrement, mais guerrier pendant beaucoup d'années, je poussais à la fois au niveau boulot, professionnel, la carrière, l'agence, le sport des 6000, des 7000, en parapente aussi. Et puis... Ensuite, un retour en France où j'ai commencé à explorer d'autres manières de vivre, essayer de revenir dans quelque chose qui me respectait plus aussi. Puis des enfants qui t'obligent à faire des choix. Et puis, janvier 2024, accident de parapente, je me casse une vertèbre, donc je passe pas loin de la punition fatale. Et donc là, c'était un moment, un déclic aussi pour remettre en cause plein de choses profondément. Finalement, tout remettre sur la table et me dire, OK, de quoi j'ai envie maintenant ? Je sens que je finis un cycle, mon corps me dit c'est bon, il y a un besoin de réalignement, littéralement. Et donc là j'ai tout remis sur la table, et puis pour reconstruire quelque chose de nouveau, de plus aligné. Voilà, et aujourd'hui j'aide les dirigeants, les entrepreneurs à faire ça, à mêler leurs envies, leur envie d'exploration, de jeu, de croissance, et en même temps de faire ça de manière aussi écologique pour eux et leur entourage.

  • Speaker #0

    Et tu as repris le parapente depuis ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Ok, donc pas de peur spécifique ?

  • Speaker #1

    Non, non, surtout que, en fait, cet accident avait beaucoup de sens. Donc, pour moi, c'était un accident de vie. Ça n'aurait pas été le parapente, ça aurait pu être en voiture, ça aurait pu être la maladie. Donc, je pense qu'à partir du moment où tu as compris le sens de ce qui t'arrive et que tu rebondis, que tu reconstruis par-dessus ça, il n'y a pas forcément une peur qui est accrochée. J'ai compris ce qui m'arrivait, pourquoi ça m'arrivait, ce que j'avais envie d'en faire. Donc voilà, aujourd'hui, je fais du parapente toujours, sûrement un peu de manière différente, mais ouais, toujours au temps de sport.

  • Speaker #0

    Ok. Je veux bien qu'on revienne à la période où tu disais que tu étais en mode guerrier, performance à tout prix, et j'imagine que tu t'es cramé aussi là-dedans.

  • Speaker #1

    Plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Plusieurs fois. Quel était ta vie à ce moment-là ? Alors, c'est à partir du moment où tu as lancé ton agence ? Là tu étais déjà parti à New York parce que tu as vécu aux Etats-Unis C'était à ce moment là que...

  • Speaker #1

    Non déjà avant Déjà avant Dès que j'ai commencé en fait à me sortir A commencer à mon école de design J'ai vraiment commencé à aller à fond Parce que j'avais envie de prouver plein de choses A moi-même, au monde J'avais envie de réussir double, triple guillemets, au niveau matériel et de prouver que j'étais capable. Donc, je m'y suis mis à fond. Et puis, j'avais l'éducation du sport. Donc, je faisais de la vie ronchière au niveau. On s'entraînait tous les jours. C'était, tu sais, les phrases, on ne s'écoute pas, on y va à fond. On donne bien à Paris à finir dans la tente, tu vois, avec les médecins. Donc, j'ai réutilisé ces comportements-là, ces programmes internes que j'avais installés en moi. Et donc, j'ai réutilisé ça et j'y suis à la fin. Puis, ça a eu des avantages, des inconvénients. Ce n'est pas bon ou mauvais, ça a toujours deux côtés, deux faces. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est intéressant parce que tu as un profil plutôt design à l'origine. Et j'ai rarement rencontré des designers entrepreneurs, mais vraiment entrepreneurs comme tu l'es. Ça vient d'où chez toi ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en plus une réflexion que j'ai en ce moment. Je pense que je suis designer au sens... concepteur, architecte. J'aime beaucoup la notion d'architecte. C'est-à-dire que... Et entrepreneur, c'est assez similaire. Tu design ta vie. Tu es architecte de ta vie. Donc, tu vas aller chercher des éléments, construire au fur et à mesure. Alors, j'ai fait du design parce qu'en fait, dès mes 10, 11 ans, je faisais du développement. Je codais, je construisais des ordinateurs, etc. Et puis, j'ai vendu mes premiers sites internet à 14, 15 ans. C'était hyper moche. Donc, je me suis dit, OK, on va explorer le design, que ce soit mieux. Donc, j'ai commencé le design, j'ai découvert le marketing. Et tu tires les fils comme ça. C'est là la notion d'explorateur dont on parlait. Tiens, là, ça me fait vibrer. Je sens que ce chemin, il m'appelle, qu'il pourrait être utile. J'y vais. Donc, très vite, design, marketing, entrepreneuriat. Et finalement, l'agence. Donc, ça a été ce côté designer. Il est toujours là de manière plus large. Comment je design la vie que j'ai envie de vivre ? Comment je mets en place les systèmes qui sont performants, utiles, pour vivre ce que j'ai envie de vivre à 5, 10, 15, 20 ans ?

  • Speaker #0

    Ok. Tu l'as monté, tu es arrivé à combien de personnes ? Quelle taille de chiffre d'affaires à peu près avec cette agence ?

  • Speaker #1

    On a passé le million, une trentaine de personnes avec un mix. C'était un modèle hyper hybride. Maintenant, ça se fait beaucoup depuis le Covid, mais avec des plein temps, des remotes, des freelances. Il y avait des gens dans le monde entier. Donc c'était un modèle qui était complètement hallucinant il y a dix ans, et puis maintenant qui se démocratise un peu plus.

  • Speaker #0

    À l'époque, tu devais passer pour un fou un peu, de ne pas avoir de bureau, tu sais, et de faire des apéros en visio, ou des réunions en visio, enfin trois visios quoi, c'est spécial.

  • Speaker #1

    En Europe, oui, en France, je me rappelle un rendez-vous, j'étais dans les French Founders à l'époque, je me rappelle d'un rendez-vous à Genève avec une directrice d'école pour entrepreneurs, jeunes entrepreneurs. Et je lui explique et je voyais dans ses yeux l'erreur 404. Mais attends, je ne comprends pas, mais tu ne rencontres pas tes clients ? Non, la plupart non. Et les équipes, comment tu fais pour gérer ce qu'ils font ? On se fait des visios, je vérifie le travail. Ok. Et du coup, tu ne rencontres pas tes clients. C'était vraiment un truc. Alors qu'aux États-Unis, on était en pleine période à New York, lancement de WeWork. Donc, toutes les startups dans des bureaux un peu pourris. Ils n'avaient pas du tout envie qu'on se rencontre. Ils n'ont pas le temps de toute façon. Et puis, il y a une notion de ligne qui est complètement différente aux États-Unis. Voilà le devis, OK, boum, je te fais un 20 mots, je te paye la moitié. On livre, tu travailles les quatre prochains jours, la prochaine semaine, on livre, on paye le reste.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de discussion pendant quatre mois.

  • Speaker #1

    Pas un devis, qu'on peut devis, on se rend compte, on boit un café, on en parle. Ensuite, tu me fais une facture à plus 30 jours, etc. Pendant ce temps, le projet aux États-Unis, il est fait livré. Il y a des bons côtés, des mauvais côtés. Mais en tout cas, c'est une option, c'est un comportement qui est possible. Et quand c'est nécessaire, c'est hyper utile de pouvoir l'avoir.

  • Speaker #0

    On va parler de mental et de coaching, évidemment, mais ça m'intéresse énormément quand même ces parallèles France-États-Unis. Et en fait, j'essaie quand même de comprendre pourquoi là-bas, tout va plus vite. Et ça, c'est une des raisons. Et toi, pourquoi tu es parti aux États-Unis d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    J'ai eu... C'est une histoire fondatrice dans mon parcours. J'étais en école de design à Paris, à l'ECV. Je travaillais déjà. J'allais sur mon année de master. Je travaillais pour Fred et Farid et en freelance. Et j'avais envie de bouger. J'étais arrivé au bout du truc.

  • Speaker #0

    C'est une belle agence, Fred et Farid. Ouais,

  • Speaker #1

    super agence. J'étais notamment au début avec Eddie Henson, la première. C'était au début du digital. On pensait encore qu'il y aurait une agence digitale et une agence tradie. Maintenant, ce n'est plus du tout le cas, mais c'était comme ça. Et j'avais envie de bouger, j'avais envie de voyager, j'étais gourmand de plus, d'exploitation. Et donc un jour, je me dis, ok, passage à l'action, je trouve la liste des 100 plus grosses agences dans le monde. Je passe des heures à récupérer tous les emails. Je fais une campagne email. Encore une fois, on n'était pas à l'époque de M-list, etc. Exactement. Donc je récupère tous les emails, j'envoie mon portfolio. Voilà mon portfolio. J'ai envie de travailler avec vous. Qu'est-ce qu'on peut faire ? J'ai deux réponses positives. Une à Sydney et une à New York, Mother, agence de pub légendaire. Deux semaines plus tard, j'ai abandonné l'école et je partais là-bas. Et ce qui est hallucinant dans cette histoire, c'est la réaction des élèves. Ils étaient choqués que je parte. Tu ne vas pas avoir ton diplôme, etc. Je partais pour Mother New York. Oui,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Tout le monde, enfin, personne ne connaît dans le monde l'ECV Paris. Tout le monde connaît Mother New York. L'expérience, c'était incroyable. Je partais à New York et là, je me suis rendu compte des freins psychologiques.

  • Speaker #0

    Ça a commencé là.

  • Speaker #1

    C'était évident. Si tu te... Enfin, dans ma vision, ça, c'est ma vision du monde. Si tu valorises plus ton diplôme, la sécurité de ton école de design à Paris, mais très locale, versus une expérience internationale, un voyage, une ouverture d'esprit. Déjà, ton aquarium, comme dit Nicolas Aignan, ta carte du monde, ton territoire du monde est vachement plus limité. Complètement. Ça, c'était un des déclics assez forts. Et donc,

  • Speaker #0

    tu arrives aux États-Unis, j'imagine, là, gros changement de tout, de rythme de vie, que ce soit pro, perso. J'imagine qu'il y a toute l'histoire de trouver un appart, tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça se fait tout seul. Et surtout, il y a un mal-être personnel qui s'est levé. Pendant des années, je me suis senti au mauvais endroit et tiraillé entre des comportements qui étaient évidents pour moi, d'ambition, d'exploration, je lançais des assos, je faisais des projets, des voyages, et à côté, un feedback négatif de plein de personnes. Qu'est-ce que tu fais ? Pour qui tu te prends ? Tu as trop d'ambition, tu as trop ceci, tu as trop cela.

  • Speaker #0

    Ça leur faisait peur quelque part, non ? Indirectement aussi.

  • Speaker #1

    Sûrement. mais je prenais ça ça me touchait surtout c'est une époque jeune adulte tu te poses des questions est-ce que je fais pas trop etc et je suis arrivé aux Etats-Unis et là à New York et c'était en revivre quoi tout le monde t'encourage tout le monde apprécie tout le monde prend et encore une fois c'est pas tout rose il y a des bons et des mauvais côtés mais là j'ai pu prendre ma place et puis il y avait la distance géographique je pense qui a joué où j'étais loin de tout ça pour pouvoir créer une nouvelle vie et d'être accepté pleinement. Et là, ça a été le déploiement total. En un an, des tonnes d'awards dans le digital, des projets dans tous les sens. Ça a été vraiment le... J'ai eu la chance de vivre ça, en fait, d'avoir ce feedback positif de la vie là-bas, en me disant, en fait, quand tu te déploies pleinement, quand tu te lâches, bam, il y a un retour énorme. Ça, c'était ma grande chance, c'est de pouvoir vivre ça, et donc derrière, de ne pas être en lutte avec ça.

  • Speaker #0

    de juste ok je l'ai vécu ça on me l'enlèvera pas c'est hyper intéressant ce côté justement cette expression je me lâche pleinement ça bloque énormément de personnes tu vois là moi j'ai lancé un podcast ça a été difficile au début et en fait maintenant c'est le meilleur truc qui me soit arrivé et après tu vas toujours plus loin maintenant je vais lancer des vidéos et en fait pour d'autres personnes ça va être d'autres blocages donc on va aller là dessus toi en tant que Coach, première question, tu as découvert tout ce qui est développement personnel aux Etats-Unis, j'imagine ? Oui. Développement personnel au sens noble du terme. Malheureusement, en France, parfois ce terme est mal connoté. Mais donc, tu as découvert ça aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Oui, en France. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu me racontes ça.

  • Speaker #1

    Je travaillais, j'avais l'agence, je faisais trois mois à fond, mais c'était à fond tous les jours, 10-11 heures de boulot. Je me levais boulot jusqu'au soir. Un jour sur deux footing, un jour sur deux escalade, les dimanches un semi. Tu vois le genre. Et tous les trois mois je partais deux trois semaines en Amérique du Sud faire un 6000 ou un 7000. Ok. Donc génial. Tout marchait bien. Par contre voilà je tirais à fond et c'était les bonnes années pour le faire. J'ai aucun regret. C'est les années, j'avais une caisse incroyable, j'étais à fond. Et puis au bout d'un moment, tu vois que ça a commencé à... A plus aller, tu te blesses, tu perds des choses, tu fais des erreurs. Et là, je n'avais aucune clé. Je ne savais pas du tout, mais tout ce monde m'était complètement inconnu. Je venais du sport, tu vois, programme d'entraînement, ensuite les étapes, action, bim, bam, boum.

  • Speaker #0

    Et si tu souffres, ce n'est pas grave, c'est une partie du process, quoi.

  • Speaker #1

    Il faut souffrir.

  • Speaker #0

    Il faut souffrir, justement. Si tu veux réussir, il faut souffrir.

  • Speaker #1

    Exactement. Si tu ne souffres pas, c'est que tu ne pousses pas assez fort. Et donc, je n'avais aucune clé. Et donc, au bout d'un moment, j'ai fait une pause. J'ai arrêté tout trois mois, toute la boîte. Et puis, je me suis posé des questions. Je suis allé voir dans le pranayama, dans la méditation, dans le yoga, dans la kinesio, dans les énergies. J'y suis allé à fond, évidemment, aussi.

  • Speaker #0

    Ce côté performance, tu l'as encore même là-dedans.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça m'a permis, en un temps assez court, de voir plein de choses et puis d'avoir des déclics très forts. Et derrière, j'ai ajusté. Pour être clair, j'étais à la limite du burn-out quand j'ai eu ce déclic. Donc, c'était un déclic, mais aussi, là, si j'arrête. pas maintenant si je fais pas une pause je vais tout faire exploser et donc ensuite j'ai reconstruit de manière plus saine je suis rentré dans un nouveau cycle après je suis rentré en france et la paternité qui m'a de nouveau challenger de manière très forte parce que tu as des nouvelles injonctions de sécurité de voilà avec ta famille pour les nourrir avec ses enfants exacte exactement le retour en france aussi ça m'a ramené à certaines peurs et croyances Et donc j'ai recommencé un cycle d'exploration, de questionnement. Et ça m'a amené aujourd'hui, ça m'a amené jusqu'à l'accident. Donc c'est jamais quelque chose de parfait, boum, t'as la solution et ça y est. C'est des cycles et tu revis encore et encore, mais chaque fois un peu différemment, de manière un peu plus légère. Et tu vas un peu au niveau suivant, tu vois. Et donc ça débloque des clés encore plus profondes, je ne sais pas, mais complètes. Et aujourd'hui, j'aime bien cette notion de seconde montagne. Ce qui me fait vraiment vibrer, c'est de partager ça aux entrepreneurs, aux dirigeants. Peut-être de leur éviter de se casser une vertèbre ou d'arriver au burn-out.

  • Speaker #0

    D'aller jusque-là. Ok, donc là, tu as coaché à peu près 350 dirigeants, j'ai vu.

  • Speaker #1

    J'ai accompagné, alors coaché, je ne suis pas hyper fan du mot, c'est connoté, mais malheureusement, j'ai accompagné au moins 350 dirigeants sur les dernières années. avec différents outils. Parfois, c'était très opérationnel. J'étais beaucoup comme CMO part-time avec Itro à Paris. Et j'accompagne le dirigeant avec du marketing, mais finalement, très vite, on voit ce qui bloque, c'est le facteur humain derrière. C'est les limitations, les croyances du dirigeant.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas les techniques marketing finalement, les logiciels.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça va être toujours l'alignement derrière, ses propres croyances en énergie. Donc en fait, j'entrais par le marketing, mais finalement...

  • Speaker #0

    Tu finissais coaching.

  • Speaker #1

    Je faisais du coaching, mentoring. J'aime bien aussi ce casque de mentoring. Parce que j'ai monté plus de cinq boîtes en France, aux États-Unis. Je suis investisseur aussi. Donc je peux me permettre, alors de manière très claire, quand je communique avec une personne, de switcher entre différentes casquettes selon l'objectif. Et donc je choisis le bon outil, la bonne casquette.

  • Speaker #0

    Chez les dirigeants et dirigeantes que tu accompagnes, c'est quoi les freins et les blocages mentaux que tu vois le plus, que tu as les plus courants ?

  • Speaker #1

    Tu as parlé de perfection, c'en est un fort. Il y a des injonctions, le « soit fort, soit parfait » . Ce sont des injonctions qu'on retrouve beaucoup chez les entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont des drivers aussi, ça les a permis d'arriver là où ils sont. Mais au bout d'un moment, ça devient contre-productif. Donc ça, ça en est un très très fort. Et puis après, il y a aussi le passage à l'action. Tu en as parlé avec le podcast. Une idée qui nous fait envie et là on n'y va pas. On passe pas à l'action et on trouve plein de bonnes raisons. On procrastine, On joue les petits bras aussi, on va faire un petit truc comme ça. Ça c'est quelque chose que je vois beaucoup.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se cache derrière ça, derrière la procrastination ? La peur.

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet mais souvent peur. et non-alignement, c'est-à-dire que j'y vais parce qu'il faut que... Et là, il n'y a pas d'énergie. Si tu n'as pas une vision pour aller plus loin, pour dépasser ses limites, il te faut une vision qui te mette en énergie. L'énergie, elle est tout le temps là. J'ai beaucoup d'entrepreneurs, de dirigeants qui me disent « Je suis fatigué, je n'ai pas l'énergie. » Je leur dis « Là, si tu as un coup de fil de l'école et on te dit qu'il y a un problème avec ton gamin, qu'est-ce qui se passe ? » « Ah ben, je me lève, je cours ! » Je saute dans la voiture, j'y vais à fond, etc. C'est clair. Donc, tu as de l'énergie. Par contre, c'est un peu comme une cheminée bouchée. Il n'y a pas d'appel d'air. Et donc, c'est important d'avoir cette vision à 5, 10, 15, 20 ans. Mais une vision x10, x50. Pas pour le toujours plus, mais pour débloquer cette énergie, la rendre accessible pour quelque chose qui te donne envie, une aventure que tu as envie de vivre. C'est pour ça que j'aime beaucoup ce mode explorateur. Quand tu as toutes ces envies-là, l'énergie arrive, les solutions arrivent, et il n'y a pas de procrastination. C'est un message, cette procrastination. Il y a un truc qui est soit il y a une peur... soit il y a un truc qui n'est pas vraiment aligné. Ok,

  • Speaker #0

    intéressant. Et toi, tu aides les dirigeants et dirigeantes justement à choisir aussi les bons focus ?

  • Speaker #1

    Ouais, les bonnes actions, effectivement. Après, tu peux faire plein de choses. C'est là plus la casquette mentor, c'est que je vais pouvoir te guider. Écoute, moi, j'ai essayé ça, ça, ça. Mon feedback, ça serait peut-être d'être plus là, là et là. Après, tu fais ton choix, mais ça fait gagner du temps.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans les dirigeants que tu as accompagnés, parce qu'on a toujours cette image aussi des fondateurs ou des chefs d'entreprise qui, en fait, n'ont peur de rien. Et en fait, quand tu regardes un peu dans les coulisses, il y a beaucoup plus d'appréhension et de stress. Comment tu les aides aussi à canaliser ce stress et à le transformer en bon stress ? Parce qu'on a beaucoup ça en sport. Est-ce que tu aides aussi justement à transformer ce stress en quelque chose de positif ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Moi, je n'ai toujours pas rencontré un entrepreneur ou un dirigeant qui n'a pas de doute, pas de stress et qui est juste trop fort et tout est facile. Ça n'existe pas. Et puis, en tant qu'entrepreneur, il y a ce mythe du guerrier, c'est-à-dire pourquoi tu choisis la vie d'entrepreneur ? Ce n'est pas pour que ce soit facile. Tu prendras autre chose sinon. Tu prends ta vie d'entrepreneur parce que tu apprécies les challenges, tu apprécies les aventures, tu apprécies la variété des explorations. Et tu sais que ça vient avec un lot de difficultés. Par contre, la difficulté, il y a deux manières de la prendre. Soit en posture de victime, soit en prenant complètement ta responsabilité et en la voyant comme une étape nécessaire à. Je pars en montagne, je vais au Mont Blanc, il y a plein de neige. Ah, mais j'ai pas de chance, il y a neige, ça va être trop dur, je sais pas si on va y arriver, etc. Et là, t'es dans la souffrance. Soit il y a la neige, ah ben, génial ! Je vais développer une nouvelle compétence, génial ! Ça aura encore plus, le chemin va être encore plus spicy. Génial, on va pouvoir utiliser telle technique que j'ai appris. Ça veut pas dire que c'est plus facile, mais par contre, ton état intérieur, il change complètement. ton énergie face à ça change complètement. La fracture de ma colonne vertébrale, quelques secondes après l'impact, je me suis dit littéralement « super, enfin ! » Enfin, je vais pouvoir faire le point, m'arrêter, tout remettre sur la table. Donc quelque part, j'étais déjà en réussite, malgré avoir une fracture dans le dos. Parce que ce n'était pas « ah mince, ça va me ralentir, et puis je ne vais pas pouvoir faire ceci, je ne vais pas pouvoir faire cela » . C'était au début du printemps, je n'allais pas faire de parapente pour un moment, pas de ski. Tout ça, je ne l'ai même pas vu. Par contre, j'ai vu l'opportunité qu'il y avait.

  • Speaker #0

    Je pense que tu étais aussi content d'être en vie. De ce que tu nous as raconté dans l'introduction, c'était vraiment chaud.

  • Speaker #1

    Je t'avoue que je n'ai pas perdu connaissance. J'ai vu l'accident arriver, j'ai réagi. Il n'y a pas eu ce moment-là. Il n'y a pas eu de moment, il y a eu un moment d'appréhension quand j'ai compris que c'était foutu. Et ensuite, tu es dans l'action. Et ça, je pense que ça revient à ce qu'on disait, c'est-à-dire qu'une grosse partie de la souffrance, elle est dans l'histoire qu'on se raconte sur ce qui peut se passer, ce qui va peut-être arriver. Et là, on souffre par rapport à ça. Par contre, quand tu es dans le moment, en montagne, on le vit beaucoup. Quand tu es dans le moment tendu, le crux, il n'y a pas de peur. Il faut agir. Il y a un sur-focus, un hyper-focus. Je fais ça, je me déploie pleinement. C'est une grosse partie de mon travail, c'est d'arriver à créer un environnement pour que tu puisses être en hyper-focus un maximum de moments dans ta journée.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, tu vois, parce que j'ai fait une sortie Alpi un peu plus engagée que je fais d'habitude. Et à un moment, j'ai eu peur. Je me suis dit, de toute façon, même si t'as peur, il faut avancer, il faut faire quelque chose. Tu ne vas pas rester là sur la paroi pendant trois jours.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas de vent.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un peu ce que tu dis aussi, mais en entrepreneuriat, on a aussi beaucoup ça. C'est ces moments où il t'arrive quelque chose, ça peut être n'importe quoi. Je ne sais pas, des clients qui râlent, un concurrent qui arrive et qui sort un produit de dingue et qui va te prendre la moitié du marché. Mais si tu restes bien face à ça, il ne se passera rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, toi, ton rôle, c'est aussi en tant que sparring partner, de piquer et de dire, bouge-toi et fais quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, de voir différemment. Moi, j'utilise beaucoup la PNL, ça te parle, comme outil. On appelle ça du recadrage, c'est-à-dire que ton histoire, ton fonctionnement va faire que tu vas voir les choses d'une certaine manière. C'est les lunettes qu'on a tous. Et c'est difficile de faire autrement parce que ces lunettes, elles sont intégrées, c'est dur de les enlever. Par contre, en tant que mentor ou coach ou ce que tu veux... mon boulot, ça va être de te dire comment on le regarde différemment ? Comment on fait un petit pas de côté pour que ça te serve ? Parce que très souvent, la manière qu'on choisit, un peu malgré nous, de voir les choses nous dessert.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc, un pas de côté pour le voir tout petit peu différemment, d'une manière qui nous serve, qui soit utile à atteindre nos objectifs. Ça ne change pas le réel, ce n'est pas une pensée magique. La galère, elle est toujours là. La fracture, elle est toujours là. Le moment chaud en Alpil est toujours là. Par contre, comme je change un peu mon point de vue, mon état intérieur, il change. Et donc, j'accède à tout mon potentiel pour avancer, pour trouver la bonne solution. Donc, je maximise mes chances de réussite.

  • Speaker #0

    On est assez inégaux quand même face à ça, justement, cette perception. Tu vois ces personnes qui, face à un problème, vont s'écrouler, en faire toute une catastrophe.

  • Speaker #1

    La montagne.

  • Speaker #0

    une montagne, le mot est très bien choisi comment tu fais pour vraiment débloquer ce point là c'est à dire que tu mets des faits très concrets sur la situation pour montrer que tu peux le voir autrement alors il y a des c'est pour ça que j'adore la PNL en

  • Speaker #1

    plus comme je te disais quand j'étais petit je faisais du code j'adore ce côté protocole on suit des étapes, bam on arrive au résultat si on n'arrive pas au bon résultat, on revient en arrière on change quelques lignes de code et on teste comme ça Et pour répondre à ta question, c'est un muscle. Ça se muscle. Tu ne deviens pas résilient, c'est un peu le mot derrière, comme ça. Tu deviens résilient avec des petites choses au quotidien. Et petit à petit, tu as musclé ça. Et donc, c'est possible avec des plus grandes choses. Et donc, souvent, je pense qu'on essaie tout de suite de se dire, bon, ça, c'est un gros truc, c'est dur, je vais rebondir. Mais si tu ne rebondis jamais au quotidien, que tu as développé une habitude, de voir les choses d'une manière qui te desserve, le jour où il y a un gros truc, tu ne vas pas y arriver plus. Donc, j'utilise plein de méthodes différentes. En général, je vais aller chercher un comportement facile de la personne. Si tu es très bon à voir les choses d'une manière utile, par exemple en entrepreneuriat ou en sport ou avec tes enfants ou en course à pied, je vais utiliser ça. Tu m'as dit que tu as couru 3 heures ce matin. Donc ça, c'est-à-dire que tu as une énorme force de recadrage en course à pied. Pourquoi ? Parce qu'à chaque pas, tu es capable de te convaincre que c'est une bonne chose pour toi d'être en train de faire ça. Mais ça, c'est une histoire que tu te racontes. Il y a plein de gens qui se disent « mais courir 2 heures, 3 heures, c'est horrible » . Donc tu as une force de recadrage. Donc je peux utiliser ça pour l'entrepreneuriat, pour la famille, pour l'objectif que tu vas atteindre. On peut faire des parallèles entre la difficulté que tu vas rencontrer demain en business avec la petite cote que tu as rencontrée en trail. Et ça, c'est des comportements où on va pouvoir tisser des liens. Il y a plein de techniques. La modélisation de l'excellence est une technique qui marche très fort aussi, de prendre quelqu'un qui est déjà passé et d'aller modéliser ses comportements. Si tu adoptes les mêmes comportements que cette personne, il y a de grandes chances que tu obtiennes les mêmes résultats. Donc à partir du moment où tu as quelqu'un qui est déjà passé par là

  • Speaker #0

    Pourquoi pas toi ?

  • Speaker #1

    Ça c'est intéressant, cette histoire de modèle. Et c'est ce qui fait aussi qu'il y a beaucoup de biais. Et c'est plus une question de justice sociale. Je m'intéresse aussi un peu à ça en ce moment, sur les études, l'entrepreneuriat. Quand tu as des modèles, c'est quand même beaucoup plus simple. Je ne sais pas, tu as un père ou un cousin qui a fait HEC, il va te dire, tu peux passer par là, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, tu as une tante qui a créé une boîte, tu vas dire que ça est un modèle sur lequel tu peux t'appuyer. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Est-ce que tu arrives à trouver à chaque fois des modèles pour chaque typologie d'entrepreneur que tu suis, auxquels ils arrivent à se raccrocher ? Mais il y a aussi parfois ce biais où ils vont se dire, oui, mais lui, il doit être très bon ou lui, il est excellent. Moi, je n'arriverai pas à faire la même chose que lui.

  • Speaker #0

    Ces croyances-là, déjà, on peut les challenger, on peut les modifier, on peut en mettre des nouvelles. Ce sont des croyances. c'est une histoire qu'on se raconte mais tu choisis l'histoire que tu veux te raconter dans tous les cas on fonctionne d'histoire en histoire donc c'est juste mettre de la lumière en fait s'éloigner un peu se dire tiens voilà les histoires que je crois vrai et qui met en mouvement et peut-être que celle-là en fait elle m'a servi pendant un moment de ma vie et là elle me sert plus et donc on va aller modifier ces histoires ensemble ensuite sur les géants j'appelle ça les géants c'est extrêmement important il ya une photo que j'adore

  • Speaker #1

    Les géants c'est les modèles ?

  • Speaker #0

    Ouais les modèles il ya une photo que j'adore d'un super joueur de foot j'ai perdu son nom là et qui est une super star aujourd'hui et qui est sur son lit Et il a 10 ans à l'époque.

  • Speaker #1

    Là, c'est Mbappé devant le poster de Cristiano Ronaldo. Oui,

  • Speaker #0

    il est dans sa chambre et tu vois, il est comme ça. Et il est entouré de posters de Ronaldo, de tout le monde, de ces gens. Et aujourd'hui, c'est lui, les géants. Et je trouve que dans cette photo, il y a tout. C'est qu'en regardant vers le haut, vers ces géants, en te disant que c'est possible qu'ils sont passés par là, et en ayant comme croyance que si quelqu'un l'a fait, tu peux le faire, une croyance, alors là, tu te rends compte que ces deux choses ensemble, ça devient hyper utile pour avancer. dans ta vie quoi ouais toi tu avais des modèles à plein de modèles j'ai toujours une maille de dix modèles qui évoluent ok des wikis sur la paternité sur le coup sur l'entrepreneuriat sur le sport et puis je prends jusque j'ai à prendre ils n'ont pas besoin d'être parfait mais tiens là là dans cette personne dans telle part de sa vie ça m'inspire Je regarde, je me documente.

  • Speaker #1

    Tu essaies de le rencontrer,

  • Speaker #0

    parfois ? J'essaie de le rencontrer. Les podcasts, c'est super. C'est génial.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je le fais aussi.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, avec YouTube, les réseaux sociaux, tu peux vraiment suivre quelqu'un, entendre tout ce qu'il a à dire. Je vais trouver les livres. Il y a plein, Et on le fait naturellement, ça. Par exemple, tu vois, quand tu commences l'alpinisme, tu vas aller prendre les livres, écouter des histoires, tu vas regarder des films, tu baignes là-dedans. C'est hyper important de baigner là-dedans. Pourquoi ? Parce que tu vas habituer ton système nerveux à cette nouvelle réalité. Si tu passes ta journée à regarder des films de gens qui grimpent le Mont Blanc, Mais tu as déjà en partie grimpé le Mont-Blanc. Tu as vu tout le chemin, tu as vu comment ils font, tu as vu leurs mouvements, leur manière d'être, leur langage. Tu es déjà beaucoup plus proche de ton objectif que si tu arrives et que c'est juste une idée.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu parles de ça. Il y a deux ans ou trois ans, je ne sais plus, j'ai fait Chamonix-Zermatt avec ma copine. Et j'ai regardé, je ne sais pas combien de vidéos avant. Ça me faisait un peu peur de faire autant de jours de ski-rando à ces altitudes. Parce que moi, c'était vraiment... Je viens de Strasbourg, donc... niveau zéro quoi bien qu'il y a les Vosges à côté mais non c'est vrai que c'était enchaîné ces jours-là ça m'a fait peur et en fait c'est marrant mais c'est vraiment ce que j'ai fait j'ai regardé je ne sais pas combien de vidéos YouTube de personnes qui ont fait chaméliser un mat et quand j'étais dedans je me disais ah bah oui ils sont passés par là je me souviens tu vois j'ai vu des personnes pas beaucoup plus athlétiques que moi le faire je me suis dit bon bah si je peux le faire tu vois et ça c'est mécaniquement

  • Speaker #0

    ton système nerveux il se détend ouais exactement Parce que j'ai vu, j'ai des informations, je compare, je prends. Et donc, comme ton site... ta merveille, il est plus détendu, tu as plus accès à ton potentiel. En entrepreneuriat, c'est pareil. Si tu arrives à un rendez-vous, un meeting de négociation, que tu connais la personne, que tu as vu sur les réseaux sociaux, que tu as vu comment elle parle, la manière dont elle s'exprime, en plus de ça, si tu es monté en compétence sur les techniques de miroir, des techniques de PNL, etc., ton stress va être très bas et tu vas pouvoir t'employer pleinement. Tu vois, on n'est presque plus dans du coaching, entre guillemets, mais on est vraiment dans des soft skills, dans comment j'utilise une boîte à outils pour atteindre mon potentiel le plus grand, le plus plein possible.

  • Speaker #1

    On a parlé en off, mais justement, exploiter ce potentiel à 100%, quelque part, ça veut dire performer. Est-ce que tu penses qu'on peut aligner performance et bien-être réellement ? Puisque toi, tu es un sport de haut niveau en plus. On a l'impression que tous les sportifs ont fait quand même beaucoup de sacrifices et ont souffert. Mais est-ce qu'on peut réellement, tu vois, en entrepreneuriat, faire coïncider les deux ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, j'ai navigué. Ça a été une question pendant très longtemps. Est-ce que j'enlève cette performance ? Je me focalise sur accepter ce qui est. J'ai essayé, j'ai exploré ça, j'ai côtoyé plein de gens qui vivent aussi avec cette philosophie. Et finalement, je crois qu'il y a aussi une performance, il y a un espace avec de la performance saine qui existe. C'est une ligne de crête. Et la ligne de crête, par définition, c'est une danse. c'était toujours un peu trop à gauche, un peu trop à droite. Et pour moi, c'est ça l'entrepreneuriat. Jouer avec cette crête de « tiens, là, j'y vais, là, je me mets un peu dedans. » Peut-être que je mets même un peu du mode guerrier, parce que je sens que ça va m'aider. Et j'en mets peut-être le moins possible. Et dès que je peux, je ressors. Et je réactive mode explorateur avec du jeu, avec de l'envie, avec des découvertes. Et puis, là, il y a une petite action, peut-être un petit crux, un petit mouvement un peu difficile. Un petit étapes à passer, j'y vais. Mais ce n'est pas le seul outil dans la boîte à outils. C'est un des outils. Et je pense que oui. Et d'ailleurs, je pense, pour aller plus loin, je pense que la vraie performance, dans les géants que j'ai, qui performent de manière hallucinante, ils ont réussi à performer grâce à ça. En reconnectant à eux-mêmes, à leur identité profonde, à leur sens profond, en utilisant des outils. connaissant leur système nerveux, leur mental et leur corps de manière parfaite c'est Marchand, le nageur, qui était à deux doigts d'arrêter, il était en mode guerrier à fond, et il disait il n'y avait pas d'intérêt s'il n'y avait pas de victoire ou de médaille je ne prenais pas de plaisir s'il n'y avait pas ça donc c'est la course à l'objectif guerrier à fond, tant que je n'ai pas pourfendu le truc, je ne prends pas de plaisir et puis il s'est cramé Il a retrouvé du sens, il a reconnecté avec « Non, mais en fait, moi, j'adore nager. Le reste, c'est cool, c'est bonus, mais j'adore nager. » Et à partir de là, performance hallucinante.

  • Speaker #1

    Prendre du plaisir, c'est un point essentiel dans tout ce qu'on fait. Quand on crée une boîte, moi, j'étais beaucoup là-dedans. Il fallait que je souffre pour réussir. Je pense qu'on avait à peu près les mêmes croyances. Et en fait, il faut prendre du plaisir dans ce qu'on fait, sinon on ne tient pas à long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et en tant qu'investisseur aussi dans des startups, à quoi tu reconnais des bons et des moins bons entrepreneurs ? Je ne vais pas dire mauvais, c'est dur. Comme les chasseurs. Oui, c'est ça,

  • Speaker #0

    les bons et les mauvais chasseurs. Il y a un truc que je regarde, j'aime bien parler de ça parce que ça contraste avec peut-être une grosse partie de la mentalité française. Je regarde, j'investis que dans des startups et des fondateurs qui ont échoué. qui se sont ramassés parce qu'ils ont développé des compétences et un recul qui est pour moi nécessaire pour une vraie réussite que je n'ai jamais trouvé chez quelqu'un qui ne s'est jamais rétamé. Donc ça, c'est un critère qui est essentiel pour moi. Ça,

  • Speaker #1

    c'est ton expérience américaine, je pense que tu as appris ça puisqu'en France, on a du mal encore avec ça.

  • Speaker #0

    C'est une notion de l'échec. Je pense qu'il y a deux choses. Il y a l'expérience américaine avec le sport. le sport. Tu es tout le temps en échec, tu vas tout le temps chercher ton échec physique, tu vas où ? Tu vas à la limite, tu vas voir où est-ce que... Et tu rates beaucoup de choses tout le temps. Et tu rates tout le temps. Hier j'entends une phrase, la différence entre le rêve et la réalité c'est une action. Donc un échec de plus, une action de plus, un test de plus. Donc ça dans le sport et puis dans le code aussi. Quand tu codes, tu codes, tu appuies sur encrer, ça marche, ça marche pas.

  • Speaker #1

    Mais ça ne marche pas le plus souvent que ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Exactement ! Et puis tu as une petite information, une petite erreur en code, un numéro. Ok, j'ai appris un truc, je reviens en code, j'ajuste. Et ça aussi, je pense que ça a formaté un peu une certaine vision où l'erreur, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'ai fait le wagon pour apprendre à coder aussi. Et moi, avant que je fasse le wagon, je pensais que les développeurs, ils tapaient pendant une demi-heure non-stop des trucs et que ça marchait tout le temps. Et en fait, j'ai appris pendant le wagon que trois quarts du temps, ça ne marche jamais. C'est ça. Et d'un coup, ça passe. Exactement.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais là, j'accompagnais un... un entrepreneur aussi coach qui vient du sport c'est marrant et il y avait une grosse résistance sur la vente parce que jusqu'à là il n'avait jamais eu besoin de faire de la vente c'était tout en organique et là il voulait passer un cap par contre une grosse résistance à vendre et une des peurs c'était ben si me raccrochonnait, si ils me disent non etc j'ai dit mais génial il va falloir que tes 99 non pour avoir un oui mais à chaque non et ça c'est un recadrage de sens. Perception. À chaque nom, saute de joie. Va chercher le nom. Appelle et tu te dis « Ouais, je vais aller voir un nom. » Parce qu'à chaque nom, tu te rapproches de ton oui. Et en faisant ça, qu'est-ce qui se passe ? Évidemment, le oui n'arrive pas à 99, il arrive à 25. Parce que tu es dans un état intérieur, tu n'es pas dans la peur. La personne ne ressent pas la peur au téléphone.

  • Speaker #1

    Mais l'interlocuteur en face, oui, par contre.

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, si tu arrives à cette peur-là. Et puis techniquement, Tu vas aller chercher les objections si tu vas chercher le non, ce qui est une meilleure stratégie de vente. Tu es vraiment sûr que c'est le bon moment pour toi ? Tu es sûr que le tarif, ce n'est pas trop pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est génial ça.

  • Speaker #0

    Tu es sûr que l'accompagnement, il est vraiment aligné ? Quand tu fais ça sur un col de vente, la personne en face, elle va se sentir vraiment rassurée que tu as donné cet espace de liberté, cet espace pour dire non, et tu convertis beaucoup mieux. Donc ça, c'est très concret. Sur le coaching, c'est oui, c'est des idées comme ça, des belles phrases.

  • Speaker #1

    Voilà c'est très concret. La vente c'est souvent un blocage aussi en France. J'ai été commercial aussi et c'est hyper intéressant ce que tu dis d'aller chercher les objections. Effectivement je pense que ça rassure et au lieu de le mettre sous le tapis et se dire j'espère qu'ils me demandent pas si le prix ou tu vois c'est mieux d'aller directement. Mais je pense que les américains sont meilleurs là dedans aussi non ? J'ai l'impression de loin tu vois qu'ils sont plus vendeurs.

  • Speaker #0

    Après c'est une généralité mais je pense qu'il y a moins de peur effectivement. Et tu sais, le rapport à l'argent en France est hyper complexe. Il n'y a pas si longtemps, on décapitait les bourgeois, donc forcément ça laisse des marques. Aux États-Unis, ils n'ont pas ça. Au contraire, ils ont un rapport à l'argent qui est beaucoup plus libéré, sûrement trop parfois, vu de ma fenêtre. Donc ça permet, c'est un bon laboratoire de regarder comment ils font et de se rendre compte de ce qui est utile pour nous ou pas utile.

  • Speaker #1

    C'est le mix qui est intéressant, c'est la ligne de crête dont tu parlais en fait, c'est réussir à naviguer entre les deux. Moi je pense qu'effectivement, ce côté de droit américain où on parle tout le temps de l'argent et tout tourne autour de ça, ça va être fatiguant aussi à force quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a deux je trouve accélérateurs en def perso potentiel humain, c'est travailler sur la vente, sa relation à l'argent et travailler sur la prise de parole. J'accompagne plein de dirigeants aussi là-dessus. Pas forcément pour qu'ils deviennent conférenciers ou faire le Stade de France, mais par contre, c'est un bon miroir. Prendre la parole, c'est hyper difficile quand tu es à l'intérieur de toi, avec tes croyances, tes peurs, tes jugements, c'est très difficile. Et donc, de faire ce travail de prise de parole, ça permet de mettre en lumière tout ça. Comme nous, on prend la lumière. Et quand tu mets la lumière, tu es obligé d'affronter ton nez, tes joues, comment tu es rasé, et puis à l'intérieur de toi. ce dont tu as peur, ton estime personnelle, ta confiance. Et ça, la prise de parole, c'est un super outil aussi pour aller explorer.

  • Speaker #1

    C'est un super exercice. Et puis pareil, en France, avec l'école, on n'a pas été habitué à ça. La peur d'aller au tableau chez nous. Et en fait, c'est la peur d'aller au tableau et la même que la peur de présenter quelque chose en entreprise, tu vois. Mais oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Les personnes qui s'effondrent, j'en ai vu dans mon expérience pro, quand il faut présenter quelque chose, tu sais, en... Comme on dit en séminaire d'entreprise, il y a 50 personnes, c'est pas non plus... Mais des personnes qui s'effondrent, c'est dingue.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai vécu avec l'anglais, la langue anglaise. Pour moi, si j'avais une baguette magique aujourd'hui, que je pouvais changer un truc en France, ça serait ça. Ça serait notre rapport à la langue anglaise et à la prise de parole. Je regarde la télé de temps en temps, et puis je vois les journalistes qui font des blagues sur tel président ou telle personne qui parle anglais, qui a un accent et qui se moque de lui. Je trouve ça terrible.

  • Speaker #1

    Alors qu'ils prennent le risque de le faire, quoi. Enfin, ils le font, quoi.

  • Speaker #0

    Ils le font, déjà. Et puis, on s'en fiche. Tu te rends compte que les croyances que ça crée à l'école, au lycée, chez les adultes, ça veut dire quoi ? C'est que je vois directement que je prends la parole, j'ai un accent, donc je suis ridicule, donc je suis risible. Là, clairement, ça bloque du potentiel. Ça bloque des chemins de vie potentiels.

  • Speaker #1

    Donc, les prochaines fois, tu vas moins t'exprimer parce que tu n'as pas envie de...

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que peut-être que tu as envie de vivre, ça peut se passer à l'international, ça peut se passer en langue anglaise. Quand je suis parti à Mothor, je me rappelle, j'ai fait l'entretien, mon anglais était terrible. Quand je travaillais là-bas, à 14h, je ne pouvais plus parler. Mon cerveau était gris.

  • Speaker #1

    Tu avais tout donné. Exactement. C'est normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on s'en fiche. Et à côté de ça, ils m'ont envoyé faire des présentations à Microsoft parce que mon accent français, ils adorent ça. Et mon accent français, c'est sûrement une des choses qui m'a fait le plus avancer dans ma carrière aux États-Unis.

  • Speaker #1

    Comme quoi la perception des choses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ouf.

  • Speaker #0

    Ça change tout. Ça change tout ton potentiel. Ça change la carte du monde. Ce qui était impossible, ridicule, devient un atout. Et donc, je peux aller voir ce qui se passe là-bas.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce qu'en France, soit tu parles mal anglais et on se moque de toi, soit tu parles trop bien anglais et on se moque de toi parce que tu te prends pour un américain et on va te dire arrête de te la péter.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec l'entrepreneuriat, c'est pareil avec l'argent. Soit tu as un galérien entrepreneur qui ne sait pas bosser, soit tu as un entrepreneur qui fait trop d'argent et sûrement tu triches et tu le voles à quelqu'un. Tu es sûrement triché. Ce n'est pas facile. Mais encore une fois, changement de perception, top, qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour construire des comportements qui sont utiles, construire une confiance personnelle forte, construire une vision qui dépasse, qui transcende les limites culturelles ? Je ne me mets pas en position de victime, c'est trop dur en France, la culture, les politiques, c'est si le réchauffement climatique. Non, qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour avancer sur ce que j'ai envie de vivre ?

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'en parlais avec un guide il y a... deux, trois épisodes qui est à Chamonix et je lui disais mais ton métier dans 30, 40 ans est quand même voué à disparaître. Et il me disait oui, mais en fait, il faut s'adapter. On est là de toute façon, donc on ne va pas non plus se mettre en boule et pleurer. Il me disait de toute façon, il faut s'adapter, on fera autre chose. Et puis on est déjà en train de s'adapter puisque c'est en fait, c'est déjà en train de changer. C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que sur des professions comme ça, c'est intéressant parce que leur métier, c'est de s'adapter. Tu pars en montagne, tu ne sais pas comment ça va être. Tu regardes la météo, etc. Amen. La météo, elle évolue, la neige, elle change, les conditions, le caillou, il s'effrite, il y a plein de choses qui se passent. Donc, ils ont cette résilience en eux. Par contre, il y a plein d'autres métiers qui n'ont pas forcément dans leur ADN cette résilience-là. Et là, il va y avoir de la souffrance, c'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, je rebondis tout de suite là-dessus. Ça me fait penser à l'IA. Je pense que tu pensais à ça. Et donc, effectivement, quand je repars avec des amis, je suis surpris. du manque de connaissances sur le sujet et du manque de connaissances sur l'impact que ça aura à moyen et à long terme, parce qu'il y a vraiment des métiers qui vont disparaître. Toi, quelle est ta vision là-dessus ? Alors tu as été dirigeant en marketing, en design et c'est des métiers qui vont être touchés. Tu vois comment le futur est là-dedans et qu'est-ce que tu conseillerais justement à des personnes dans ces secteurs ?

  • Speaker #0

    Explorer, se former. Encore une fois, soit tu es à une position de victime et tu subis le changement. Et donc, tu cours après les modifications. Soit tu te dis, c'est ma responsabilité, le monde est en train de changer. Que ça me plaise ou non, à la limite. Ça m'en fiche un peu pour le moment. Et je me forme et j'essaye d'en faire quelque chose. Donc, c'est une énorme opportunité d'évolution. La création de contenu va perdre de la valeur. la création le le le code à certains endroits va perdre de la valeur, on va déplacer cette valeur-là. Moi, par exemple, en termes de coaching, la PNL, qui est la programmation neurolinguistique, je pense qu'avec de l'IA, c'est hyper performant. Je pense qu'on peut faire une app, par exemple, pour du coaching, c'est hyper performant. Alors, je ne suis pas en panique, parce que ma valeur ajoutée, je pense, elle n'est pas là. Ce qu'on disait. Je ne sais pas si j'ai appliqué le protocole. Trop bien, applique le protocole. Et derrière moi, je vais te faire vivre autre chose. Je vais t'amener en montagne, on va parler de ce que tu as envie de vivre. Ça, il n'y a aucune... Pour l'instant.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Qui le fera ? Donc, un pas de côté, je vois le truc autrement. Et en voyant le truc autrement, ça me permet d'aller chercher des ressources, des idées, de la créativité, d'explorer des solutions. Mais au final, pour certaines personnes, ça sera de la souffrance, ça sera des changements difficiles. Mais notre monde, il évolue. Il y a 50 ans, il y a 100 ans, il y a 200 ans, les choses ont évolué, rien de nouveau.

  • Speaker #1

    Non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Donc, encore une fois, soit tu le subis, soit tu te dis, OK, cool, un nouveau monde. Allons explorer.

  • Speaker #1

    Oui, voir ce qu'il y a, s'adapter. On parlait aussi en off de la progression personnelle. Et je te disais, le coaching m'a permis aussi de passer d'une progression linéaire. Une progression exponentielle. Qu'est-ce que tu mets toi en place avec les dirigeants pour passer justement d'un état à l'autre ?

  • Speaker #0

    Le mot-clé que tu as dit, c'est progresser. Il y a plein de recettes du bonheur. Pour moi, c'est assez simple. Pas facile, mais simple. À part le moment où tu progresses, que tu es en mouvement, en exploration, tu te sens bien. Et ça, je l'ai vu sur des centaines de dirigeants. Le résultat comptable... La marge ne change pas, le profit ne change pas. Par contre, comme on change ces sentiments de progression et d'évolution, tout de suite, il y a un bien-être qui arrive. Je ne suis plus justement en train de subir, écraser. Je suis de nouveau debout, en chemin, en train de grandir. Peut-être que pour l'instant, les résultats financiers ne sont pas là, mais ça va arriver, je reprends confiance, je suis de nouveau en mouvement. Donc moi, le petit tip pour tous les entrepreneurs, les dirigeants, c'est Vous vous sentez dans une difficulté, un moment difficile, allez faire une formation, allez apprendre un truc, un nouveau type de livre au hasard, allez grandir quelque chose en vous, peut-être lié au boulot ou pas, on s'en fiche. Là, ça remet en énergie et ensuite, on peut reprendre, tirer le fil à droite à gauche. Donc ça, c'est un point important sur la performance qui nous nourrit. Et puis sur le temps linéaire, effectivement le mode guerrier. Pour moi, il est associé au temps linéaire, c'est-à-dire je mets un pas devant l'autre et puis j'y arriverai et j'avance tête baissée.

  • Speaker #1

    Je me reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    En vélo, je me coupe le vélo, c'est le col, allez, un coup de pédale de plus, allez, allez, allez. On regarde le chrono, une seconde, et tu vois, une seconde par une seconde, j'y arriverai. Mais là, on est dans le temps long. D'ailleurs, en le temps, en trail ou en course à pied, c'est long. Les secondes, elles défilent, on ralentit. Et ça prend une énergie folle. Et à côté de ça, le mode, je pense, explorateur, donc tout ça, ce n'est pas de moi, c'est Jung, les archétypes.

  • Speaker #1

    Et le deuxième qui me parle de Jung dans deux semaines, non ?

  • Speaker #0

    Ah bah, je sais. À base. Jung, les archétypes, donc tu as le guerrier, tu as l'explorateur, puis tu as même le magicien derrière. Et finalement, là, on saute des étapes. On a des déclics. On a la bonne rencontre. On parle de synchronicité aussi avec Jung. C'est « waouh, j'ai capté un truc et ce... » Cette nouvelle perspective, elle m'amène mais deux ans devant. Et en fait, ces deux ans, ce n'est même pas sur la même timeline linéaire. C'est sur un pas de côté et deux ans devant. Et il y a des choses qui se passent comme ça. Quand je suis parti de Paris, de mon école, pour travailler à Mother New York, c'est une autre timeline.

  • Speaker #1

    Tu ne peux même pas le continuer.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'était des années, des années. Je suis revenu à Paris en freelance pendant un moment. Et en fait, je me suis retrouvé avec des gens qui ont fait mon école et on sentait le gap. Ouais, décalage. Ça n'avait rien à voir. Je venais, j'étais consultant, je t'ai payé 1000 balles la journée. Je venais 3-4 jours pour driver l'équipe, faire les changements. Ils avaient fait le même parcours que moi, ils étaient dans l'équipe de production. Et donc, ce n'est pas une histoire de comparer bien mal. C'est qu'on comprenne ce côté non linéaire. Et ça, c'est imbattable. avec le côté guerrier. C'est imbattable.

  • Speaker #1

    Le mode explorateur, il faut qu'on le retienne. Et en fait, pendant que tu parlais, j'ai enfin saisi les archétypes de Young. Tu sais que c'est le mode explorateur, c'est le mode sur lequel on s'est basé pour Kern. OK. La boîte qu'on est en train de lancer. Et il y a The North Face dedans, Jeep, ce genre de marque qui est dedans. Et donc, on va essayer aussi de se mettre là dedans. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'on le veut, c'est parce que naturellement, c'est nous en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, pour être aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. Puis Charles, mon associé, est alpiniste aussi, donc ça vient de là.

  • Speaker #0

    Et pour moi, tu t'appuies sur le... Je trouve qu'il y a une certaine progression, du mode guerrier de temps en temps, puis tu arrives aux limites de cet archétype, et donc tu enrichis avec le mode explorateur, ou tu refais de la place au mode explorateur, et puis il y a le mode magicien. Et là, on rentre dans des choses de plus subtiles, et je pense que le magicien, c'est celui qui va faire beaucoup de place à tout ce qui t'entoure, aux opportunités extérieures. et être plutôt dans cette ligne de crête d'observation et d'aller mettre l'action juste. Pour moi, les arts martiaux, on est entre l'explorateur et le magicien, c'est-à-dire que le but, ce n'est pas de tout dégommer, c'est d'être juste dans une certaine fluidité, de mettre le bon coup au bon moment. Il y a une économie d'énergie, et pourtant, on parle de performance. Mais pour moi, dans la performance, il y a la justesse. Et ça, tu vois, les arts martiaux, c'est beaucoup ça. Et c'est ce magicien-là. Et donc, il va avoir beaucoup plus de résultats avec beaucoup moins d'énergie et avec un temps très court. Et pour moi, c'est la seule explication aux gens qui réussissent, encore une fois, entre guillemets, 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus. Ce n'est pas en travaillant 1000 fois plus, ce n'est pas possible. J'ai des dirigeants que j'accompagne, ils veulent faire 10 fois plus de chiffres et leur stratégie, c'est de travailler 10 fois plus dur. Ils sont déjà presque cramés. Donc, ça ne marche pas. Donc, on voit bien qu'il y a une autre approche qui est dans une certaine efficacité.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est marrant parce que tu parles beaucoup d'effort et d'efficacité. Difficile à trouver le couple, en tout cas l'ajustement parfait entre les deux. Si on essaie d'aller un peu de terre à terre dans une semaine, est-ce que tu conseilles aussi sur la productivité, l'organisation, pour justement éviter ce côté de se cramer ? Parce que moi, il y a une époque, il y a cinq ans, je travaillais de 8h à minuit. Ouais c'est à peu près ça et après je courais à 6 heures et le week-end j'essayais de dormir un peu et de courir évidemment. Mais tu tiens pas longtemps quand tu fais ça et en fait c'est contre-productif au bout, tu mélanges tout à la fin. Donc toi est-ce que tu as des conseils aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je prends toujours l'image d'une armoire en bordel ou des étagères en bordel. Si tu les ranges hyper bien dans des petites boîtes etc. Je te parie que deux semaines plus tard, il y a encore plus de choses dessus. Tu vois ? Je trouve qu'on a associé le côté organisation avec productivité, résultat et bien-être. Et pour moi, non, il y a l'organisation pour que tes étagères, ton armoire, elles soient bien organisées. Super, ça fait du bien. Et puis, il y a le côté, je n'ai pas d'autres mots, mais silence. Ça je pense que cette justesse-là de l'explorateur ou du magicien, elle vient du silence. Pour créer du silence dans sa vie, c'est mieux si c'est bien organisé. C'est bien dans des boîtes, etc. Un agenda, 8h midi, ça c'est bien. Par contre... c'est pas un prétexte pour en mettre encore plus quand je range bien une étagère soit je garde du vide soit j'en mets encore plus si j'en mets encore plus ça va pas m'aider je vais me cramer quand même, de manière organisée mais cramer

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    burn-out organisé. Lean burn-out. Par contre, de bien organiser, ça va te permettre de faire du silence, du vide. Et pour moi, ces sauts dans le temps, ces avancées, cette créativité, elle vient du silence et du vide. Tu l'as sûrement. C'est comme la course à pied. Tu peux le faire dans un certain silence, vide et avoir des idées. Tranquille. Ou tu peux le faire en mode guerrier, fractionné. Je regarde mon chrono. et là il y a il n'y a pas de place pour ces idées, etc. Donc, ce n'est pas tellement ce que tu fais, si organisé ou pas. Pour moi, c'est plus cette notion de vide et d'espace. Et d'ancrer. Voilà, ce qui va permettre de trouver, on peut rentrer dans un grand débat mystique, mais de trouver, de connecter, de générer, de faire germer des nouvelles idées. Et c'est ces nouvelles idées qui vont amener des nouveaux résultats. Pas les idées derrière le bureau. Je ne connais aucun...

  • Speaker #1

    entrepreneur qui a eu ces grandes idées derrière un bureau alors clairement mais moi je dis je pensais je pensais avant qu'il fallait derrière l'ordi pour travailler trouver des meilleures idées du monde et aller sur internet et chercher des trucs en fait quand je prends mon chien et quand je vais courir tranquille c'est un rythme où je peux réfléchir vraiment sur le boulot franchement j'ai été à des flashs et parfois tu les veux même pas tu sais c'est juste ça traverse l'esprit tu dis ah ouais mais en fait c'est ça que je dois faire quoi Donc, c'est créer de l'espace. Mais c'est contre-intuitif parce que c'est difficile quand tu crées une boîte.

  • Speaker #0

    C'est contre-intuitif parce qu'on n'a pas grandi comme ça. Mais je pense que finalement, même si on a une approche très pragmatique de se dire, quand je suis en mouvement... j'active tout mon système nerveux. Donc, j'ai accès aux neurones qui sont dans mes intestins, dans mon cœur. Plein de neurones aussi là-dedans. Et finalement, en faisant bouger tout ça, en montant un peu l'énergie dans tout ça, il y a des nouvelles connexions. Il y a plein d'études qui montrent ça. Des neurones longs, en fait, qui vont connecter des parties qui ne se connectent pas d'habitude.

  • Speaker #1

    Putain d'intérêt. Ok.

  • Speaker #0

    Et le reste du temps, derrière l'ordi, c'est le cerveau gauche. C'est une simplification, mais on va dire cerveau gauche. Et là, je ne fais que découper et redécouper ce que je sais. sais déjà. Il n'y a pas de créativité là-dedans. Il y a de l'organisation, de l'optimisation, très cool. Mais il n'y a pas une connexion entre deux choses complètement différentes qui font que « ah mais oui » .

  • Speaker #1

    C'est vraiment de l'exécution le cerveau gauche quand tu es derrière l'ordi. Et c'est utile. Par contre,

  • Speaker #0

    sur des petits créneaux. Ok. Mais la montagne, c'est fabuleux pour ça. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses qui se passent dans le cerveau en montagne. Ton champ de vision, il s'agrandit. Et donc, ça n'active pas du tout les mêmes parties de ton cerveau. Donc, quand tu es sur un écran, tu vois un petit truc comme ça. C'est terrible, les téléphones aussi en écran. En montagne, tu vas voir en fait des grands paysages. Et donc, ces grands paysages avec plein de profondeur de champ vont te permettre aussi d'accéder à plus de profondeur et des grands... territoire à l'intérieur de toi. Il y a un miroir qui s'opère entre ce que tu fais et ce que tu vis à l'extérieur et puis ce qui va se passer à l'intérieur de toi. C'est pour ça que j'amène aussi les dirigeants en montagne.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Là, tu viens de me mettre une claque avec ça. Ok, incroyable. Je vois que le temps est passé, est passé vite. Attends, j'ai deux questions pour terminer l'épisode en général. La première, c'est alors on en a parlé justement des géants et des modèles. Qui sont toi tes géants sur Ancité ?

  • Speaker #1

    J'en ai plein. La personne avec qui je travaille le plus en ce moment, c'est David Villanueva, qui est le fondateur de Slow Coaching. Vraiment, c'est toujours une inspiration de l'écouter. Il a un podcast aussi. On a des discussions quotidiennes où ça fuse. C'est vraiment un plaisir. Et puis, j'ai beaucoup échangé avec Nicolas Aignan aussi et sa femme, et qui ont aussi une vision. du monde et une vision de l'entrepreneuriat et de la vie et de la parentalité qui m'inspire beaucoup.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast de lui, c'est à dire d'être un personnage.

  • Speaker #1

    Et ça j'adore aller chercher la diversité, ça ne m'intéresse pas d'avoir 10 géants qui s'entendraient bien.

  • Speaker #0

    Oui d'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'encore une fois, ça ouvre de nouvelles portes et j'adore, c'est le mode explorateur, avoir des géants qui sûrement ne s'entendraient pas. qui ont des visions fortes, différentes, et moi, je vais aller pouvoir prendre ce qui me va, ce qui ne me va pas, et créer ma propre carte du monde.

  • Speaker #0

    Ton staff est un peu...

  • Speaker #1

    Exactement. Ils me posent tous pour moi, ils ne sont pas au courant.

  • Speaker #2

    C'est ça, quelque part.

  • Speaker #0

    Et la deuxième question que je pose en général, c'est de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Pour moi, c'est l'impact. Je rêve de pouvoir faire ce que je fais aujourd'hui. avec 10 000 entrepreneurs et dirigeants. Parce que le plaisir que j'ai, tu vois ce que tu viens de dire, waouh, tu as dit cette phrase, ma vision du monde vient de changer. Et donc, je suis guide de moyenne montagne aussi. C'est la même chose si tu fais une sortie avec moi, un accompagnement en montagne ou entrepreneurial et qu'à la fin, tu me dis, tiens, ma carte du monde a un peu changé. Elle est un peu plus grande.

  • Speaker #0

    ça te soit gagné quoi génial trop bien et bah écoute on te souhaite d'accompagner des milliers de dirigeants merci Adrien c'était trop cool merci à toi à bientôt salut ciao merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout j'espère

  • Speaker #2

    qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses si c'est le cas merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous n'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Coaching, résilience et performance durable : le parcours d’Adrien, de la fracture à l’alignement

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Adrien, un ancien dirigeant d’agence digitale installé à New York, devenu coach pour entrepreneurs et dirigeants. Passionné de parapente, d’alpinisme et de transformation intérieure, Adrien partage son parcours hors norme, entre quête de performance, reconversion et réalignement personnel.


L’histoire commence par un mode de vie en apparence idéal : une agence florissante, des clients internationaux, des défis sportifs extrêmes. Mais en 2024, un accident de parapente change tout. Fracture vertébrale, remise en question radicale, retour en France… Adrien entame alors un nouveau chapitre de sa vie : plus conscient, plus aligné, plus humain.

Ce moment de bascule, il en parle sans filtre. C’est le point de départ d’une réflexion profonde sur notre rapport à la réussite, à l’effort, à l’échec, et à notre propre santé mentale.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Pourquoi tant d’entrepreneurs finissent par s’épuiser malgré leur succès

  • Comment Adrien est passé du “mode guerrier” à un mode de performance plus doux, plus fluide, plus durable

  • Les blocages mentaux les plus fréquents chez les dirigeants : perfectionnisme, procrastination, peur de l’échec, surcharge mentale

  • Les outils concrets qu’il utilise en coaching pour aider ses clients à dépasser leurs croyances limitantes

  • Ce qu’il faut pour aligner performance et bien-être sans tomber dans le “toujours plus”

  • Le pouvoir des archétypes (guerrier, explorateur, magicien) pour repenser son rapport à l’action

  • Comment développer sa résilience au quotidien, et pourquoi elle est plus une compétence qu’un trait de caractère

  • Le rôle essentiel des modèles (“géants”) pour élargir sa carte du monde et oser prendre sa place


Adrien pose une question centrale : peut-on réussir, entreprendre, se dépasser, sans se brûler les ailes ? Et si la vraie performance, ce n’était pas l’intensité, mais la justesse ?


À travers des exemples concrets, des métaphores issues du sport et de la montagne, et des réflexions puissantes sur le développement personnel, cet épisode offre des clés précieuses pour repenser votre rythme, votre énergie, et votre manière de construire un projet ambitieux — tout en restant fidèle à vous-même.


Un épisode inspirant pour celles et ceux qui veulent entreprendre autrement, avec plus de conscience, d’écoute de soi, et de plaisir dans l’effort.


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Merci pour votre soutien !


Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnel. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Adrien, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, on est à Annecy, très chouette.

  • Speaker #1

    À la maison.

  • Speaker #0

    Ça change de Paris et de Strasbourg.

  • Speaker #1

    On a des beaux studios ici aussi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool, merci à Ravision pour l'accueil.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Je suis allé courir autour du lac ce matin, c'est quand même magnifique comme endroit.

  • Speaker #1

    On a de la chance.

  • Speaker #0

    On prend peut-être ton retour de New York. On va en parler, tu viens d'ici ?

  • Speaker #1

    Ouais j'ai grandi ici, je suis pas né ici mais j'ai grandi, j'ai fait collège, lycée ici. Ok. Ensuite, je suis parti Bordeaux, Paris, Barcelone et après les États-Unis.

  • Speaker #0

    Excellent. Tu vas nous raconter tout ça. Je t'ai contacté sur LinkedIn suite à un post où tu parlais de parapente. Et tu faisais le parallèle avec l'entrepreneuriat. Et moi, je suis fan de ces parallèles-là quand ils sont bien faits. Et j'avais vraiment aimé l'approche blocage mental que tu avais mis en avant. Alors, tu avais fait 240 kilomètres en parapente. Oui. Je m'y connais très peu, mais c'est quand même une grande distance. Et tu disais que c'était quasiment impossible pour toi au début. Donc, tu as franchi cette barrière mentale et tu as fait ensuite le parler avec l'entrepreneuriat. Donc, ça, j'avais vraiment apprécié. Et ensuite, je suis allé voir ton profil et j'ai vu que tu as fait beaucoup de choses. Donc, voilà, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. C'est toujours la question la plus difficile pour moi. D'où je viens ? Qu'est-ce que je fais ? Plein de choses différentes. Un peu mon parcours, je viens du design à la base, du design et du marketing. Je travaillais dans la publicité en Europe, ensuite aux États-Unis. Et puis, j'ai commencé à accompagner des startups dans la tech, en étant mentor dans des accélérateurs. Et puis après, j'ai monté mon agence. Première agence complètement remote, c'était il y a 10 ans. Donc, avant Slack, tout ça, tu vois, c'était que des emails, un peu de MSN Messenger, ceux qui se rappellent. Donc, agence digitale remote aux États-Unis. avec des talons de partout dans le monde. Et puis à côté de ça, beaucoup de sport. Je faisais de l'aviron ici, ensuite ça a été l'alpinisme, le trail, le parapente, l'escalade, voilà, beaucoup, beaucoup de choses. Avec un mode, on en reparlera sûrement, mais guerrier pendant beaucoup d'années, je poussais à la fois au niveau boulot, professionnel, la carrière, l'agence, le sport des 6000, des 7000, en parapente aussi. Et puis... Ensuite, un retour en France où j'ai commencé à explorer d'autres manières de vivre, essayer de revenir dans quelque chose qui me respectait plus aussi. Puis des enfants qui t'obligent à faire des choix. Et puis, janvier 2024, accident de parapente, je me casse une vertèbre, donc je passe pas loin de la punition fatale. Et donc là, c'était un moment, un déclic aussi pour remettre en cause plein de choses profondément. Finalement, tout remettre sur la table et me dire, OK, de quoi j'ai envie maintenant ? Je sens que je finis un cycle, mon corps me dit c'est bon, il y a un besoin de réalignement, littéralement. Et donc là j'ai tout remis sur la table, et puis pour reconstruire quelque chose de nouveau, de plus aligné. Voilà, et aujourd'hui j'aide les dirigeants, les entrepreneurs à faire ça, à mêler leurs envies, leur envie d'exploration, de jeu, de croissance, et en même temps de faire ça de manière aussi écologique pour eux et leur entourage.

  • Speaker #0

    Et tu as repris le parapente depuis ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Ok, donc pas de peur spécifique ?

  • Speaker #1

    Non, non, surtout que, en fait, cet accident avait beaucoup de sens. Donc, pour moi, c'était un accident de vie. Ça n'aurait pas été le parapente, ça aurait pu être en voiture, ça aurait pu être la maladie. Donc, je pense qu'à partir du moment où tu as compris le sens de ce qui t'arrive et que tu rebondis, que tu reconstruis par-dessus ça, il n'y a pas forcément une peur qui est accrochée. J'ai compris ce qui m'arrivait, pourquoi ça m'arrivait, ce que j'avais envie d'en faire. Donc voilà, aujourd'hui, je fais du parapente toujours, sûrement un peu de manière différente, mais ouais, toujours au temps de sport.

  • Speaker #0

    Ok. Je veux bien qu'on revienne à la période où tu disais que tu étais en mode guerrier, performance à tout prix, et j'imagine que tu t'es cramé aussi là-dedans.

  • Speaker #1

    Plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Plusieurs fois. Quel était ta vie à ce moment-là ? Alors, c'est à partir du moment où tu as lancé ton agence ? Là tu étais déjà parti à New York parce que tu as vécu aux Etats-Unis C'était à ce moment là que...

  • Speaker #1

    Non déjà avant Déjà avant Dès que j'ai commencé en fait à me sortir A commencer à mon école de design J'ai vraiment commencé à aller à fond Parce que j'avais envie de prouver plein de choses A moi-même, au monde J'avais envie de réussir double, triple guillemets, au niveau matériel et de prouver que j'étais capable. Donc, je m'y suis mis à fond. Et puis, j'avais l'éducation du sport. Donc, je faisais de la vie ronchière au niveau. On s'entraînait tous les jours. C'était, tu sais, les phrases, on ne s'écoute pas, on y va à fond. On donne bien à Paris à finir dans la tente, tu vois, avec les médecins. Donc, j'ai réutilisé ces comportements-là, ces programmes internes que j'avais installés en moi. Et donc, j'ai réutilisé ça et j'y suis à la fin. Puis, ça a eu des avantages, des inconvénients. Ce n'est pas bon ou mauvais, ça a toujours deux côtés, deux faces. Oui,

  • Speaker #0

    complètement. C'est intéressant parce que tu as un profil plutôt design à l'origine. Et j'ai rarement rencontré des designers entrepreneurs, mais vraiment entrepreneurs comme tu l'es. Ça vient d'où chez toi ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en plus une réflexion que j'ai en ce moment. Je pense que je suis designer au sens... concepteur, architecte. J'aime beaucoup la notion d'architecte. C'est-à-dire que... Et entrepreneur, c'est assez similaire. Tu design ta vie. Tu es architecte de ta vie. Donc, tu vas aller chercher des éléments, construire au fur et à mesure. Alors, j'ai fait du design parce qu'en fait, dès mes 10, 11 ans, je faisais du développement. Je codais, je construisais des ordinateurs, etc. Et puis, j'ai vendu mes premiers sites internet à 14, 15 ans. C'était hyper moche. Donc, je me suis dit, OK, on va explorer le design, que ce soit mieux. Donc, j'ai commencé le design, j'ai découvert le marketing. Et tu tires les fils comme ça. C'est là la notion d'explorateur dont on parlait. Tiens, là, ça me fait vibrer. Je sens que ce chemin, il m'appelle, qu'il pourrait être utile. J'y vais. Donc, très vite, design, marketing, entrepreneuriat. Et finalement, l'agence. Donc, ça a été ce côté designer. Il est toujours là de manière plus large. Comment je design la vie que j'ai envie de vivre ? Comment je mets en place les systèmes qui sont performants, utiles, pour vivre ce que j'ai envie de vivre à 5, 10, 15, 20 ans ?

  • Speaker #0

    Ok. Tu l'as monté, tu es arrivé à combien de personnes ? Quelle taille de chiffre d'affaires à peu près avec cette agence ?

  • Speaker #1

    On a passé le million, une trentaine de personnes avec un mix. C'était un modèle hyper hybride. Maintenant, ça se fait beaucoup depuis le Covid, mais avec des plein temps, des remotes, des freelances. Il y avait des gens dans le monde entier. Donc c'était un modèle qui était complètement hallucinant il y a dix ans, et puis maintenant qui se démocratise un peu plus.

  • Speaker #0

    À l'époque, tu devais passer pour un fou un peu, de ne pas avoir de bureau, tu sais, et de faire des apéros en visio, ou des réunions en visio, enfin trois visios quoi, c'est spécial.

  • Speaker #1

    En Europe, oui, en France, je me rappelle un rendez-vous, j'étais dans les French Founders à l'époque, je me rappelle d'un rendez-vous à Genève avec une directrice d'école pour entrepreneurs, jeunes entrepreneurs. Et je lui explique et je voyais dans ses yeux l'erreur 404. Mais attends, je ne comprends pas, mais tu ne rencontres pas tes clients ? Non, la plupart non. Et les équipes, comment tu fais pour gérer ce qu'ils font ? On se fait des visios, je vérifie le travail. Ok. Et du coup, tu ne rencontres pas tes clients. C'était vraiment un truc. Alors qu'aux États-Unis, on était en pleine période à New York, lancement de WeWork. Donc, toutes les startups dans des bureaux un peu pourris. Ils n'avaient pas du tout envie qu'on se rencontre. Ils n'ont pas le temps de toute façon. Et puis, il y a une notion de ligne qui est complètement différente aux États-Unis. Voilà le devis, OK, boum, je te fais un 20 mots, je te paye la moitié. On livre, tu travailles les quatre prochains jours, la prochaine semaine, on livre, on paye le reste.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de discussion pendant quatre mois.

  • Speaker #1

    Pas un devis, qu'on peut devis, on se rend compte, on boit un café, on en parle. Ensuite, tu me fais une facture à plus 30 jours, etc. Pendant ce temps, le projet aux États-Unis, il est fait livré. Il y a des bons côtés, des mauvais côtés. Mais en tout cas, c'est une option, c'est un comportement qui est possible. Et quand c'est nécessaire, c'est hyper utile de pouvoir l'avoir.

  • Speaker #0

    On va parler de mental et de coaching, évidemment, mais ça m'intéresse énormément quand même ces parallèles France-États-Unis. Et en fait, j'essaie quand même de comprendre pourquoi là-bas, tout va plus vite. Et ça, c'est une des raisons. Et toi, pourquoi tu es parti aux États-Unis d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    J'ai eu... C'est une histoire fondatrice dans mon parcours. J'étais en école de design à Paris, à l'ECV. Je travaillais déjà. J'allais sur mon année de master. Je travaillais pour Fred et Farid et en freelance. Et j'avais envie de bouger. J'étais arrivé au bout du truc.

  • Speaker #0

    C'est une belle agence, Fred et Farid. Ouais,

  • Speaker #1

    super agence. J'étais notamment au début avec Eddie Henson, la première. C'était au début du digital. On pensait encore qu'il y aurait une agence digitale et une agence tradie. Maintenant, ce n'est plus du tout le cas, mais c'était comme ça. Et j'avais envie de bouger, j'avais envie de voyager, j'étais gourmand de plus, d'exploitation. Et donc un jour, je me dis, ok, passage à l'action, je trouve la liste des 100 plus grosses agences dans le monde. Je passe des heures à récupérer tous les emails. Je fais une campagne email. Encore une fois, on n'était pas à l'époque de M-list, etc. Exactement. Donc je récupère tous les emails, j'envoie mon portfolio. Voilà mon portfolio. J'ai envie de travailler avec vous. Qu'est-ce qu'on peut faire ? J'ai deux réponses positives. Une à Sydney et une à New York, Mother, agence de pub légendaire. Deux semaines plus tard, j'ai abandonné l'école et je partais là-bas. Et ce qui est hallucinant dans cette histoire, c'est la réaction des élèves. Ils étaient choqués que je parte. Tu ne vas pas avoir ton diplôme, etc. Je partais pour Mother New York. Oui,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Tout le monde, enfin, personne ne connaît dans le monde l'ECV Paris. Tout le monde connaît Mother New York. L'expérience, c'était incroyable. Je partais à New York et là, je me suis rendu compte des freins psychologiques.

  • Speaker #0

    Ça a commencé là.

  • Speaker #1

    C'était évident. Si tu te... Enfin, dans ma vision, ça, c'est ma vision du monde. Si tu valorises plus ton diplôme, la sécurité de ton école de design à Paris, mais très locale, versus une expérience internationale, un voyage, une ouverture d'esprit. Déjà, ton aquarium, comme dit Nicolas Aignan, ta carte du monde, ton territoire du monde est vachement plus limité. Complètement. Ça, c'était un des déclics assez forts. Et donc,

  • Speaker #0

    tu arrives aux États-Unis, j'imagine, là, gros changement de tout, de rythme de vie, que ce soit pro, perso. J'imagine qu'il y a toute l'histoire de trouver un appart, tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça se fait tout seul. Et surtout, il y a un mal-être personnel qui s'est levé. Pendant des années, je me suis senti au mauvais endroit et tiraillé entre des comportements qui étaient évidents pour moi, d'ambition, d'exploration, je lançais des assos, je faisais des projets, des voyages, et à côté, un feedback négatif de plein de personnes. Qu'est-ce que tu fais ? Pour qui tu te prends ? Tu as trop d'ambition, tu as trop ceci, tu as trop cela.

  • Speaker #0

    Ça leur faisait peur quelque part, non ? Indirectement aussi.

  • Speaker #1

    Sûrement. mais je prenais ça ça me touchait surtout c'est une époque jeune adulte tu te poses des questions est-ce que je fais pas trop etc et je suis arrivé aux Etats-Unis et là à New York et c'était en revivre quoi tout le monde t'encourage tout le monde apprécie tout le monde prend et encore une fois c'est pas tout rose il y a des bons et des mauvais côtés mais là j'ai pu prendre ma place et puis il y avait la distance géographique je pense qui a joué où j'étais loin de tout ça pour pouvoir créer une nouvelle vie et d'être accepté pleinement. Et là, ça a été le déploiement total. En un an, des tonnes d'awards dans le digital, des projets dans tous les sens. Ça a été vraiment le... J'ai eu la chance de vivre ça, en fait, d'avoir ce feedback positif de la vie là-bas, en me disant, en fait, quand tu te déploies pleinement, quand tu te lâches, bam, il y a un retour énorme. Ça, c'était ma grande chance, c'est de pouvoir vivre ça, et donc derrière, de ne pas être en lutte avec ça.

  • Speaker #0

    de juste ok je l'ai vécu ça on me l'enlèvera pas c'est hyper intéressant ce côté justement cette expression je me lâche pleinement ça bloque énormément de personnes tu vois là moi j'ai lancé un podcast ça a été difficile au début et en fait maintenant c'est le meilleur truc qui me soit arrivé et après tu vas toujours plus loin maintenant je vais lancer des vidéos et en fait pour d'autres personnes ça va être d'autres blocages donc on va aller là dessus toi en tant que Coach, première question, tu as découvert tout ce qui est développement personnel aux Etats-Unis, j'imagine ? Oui. Développement personnel au sens noble du terme. Malheureusement, en France, parfois ce terme est mal connoté. Mais donc, tu as découvert ça aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Oui, en France. Tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu me racontes ça.

  • Speaker #1

    Je travaillais, j'avais l'agence, je faisais trois mois à fond, mais c'était à fond tous les jours, 10-11 heures de boulot. Je me levais boulot jusqu'au soir. Un jour sur deux footing, un jour sur deux escalade, les dimanches un semi. Tu vois le genre. Et tous les trois mois je partais deux trois semaines en Amérique du Sud faire un 6000 ou un 7000. Ok. Donc génial. Tout marchait bien. Par contre voilà je tirais à fond et c'était les bonnes années pour le faire. J'ai aucun regret. C'est les années, j'avais une caisse incroyable, j'étais à fond. Et puis au bout d'un moment, tu vois que ça a commencé à... A plus aller, tu te blesses, tu perds des choses, tu fais des erreurs. Et là, je n'avais aucune clé. Je ne savais pas du tout, mais tout ce monde m'était complètement inconnu. Je venais du sport, tu vois, programme d'entraînement, ensuite les étapes, action, bim, bam, boum.

  • Speaker #0

    Et si tu souffres, ce n'est pas grave, c'est une partie du process, quoi.

  • Speaker #1

    Il faut souffrir.

  • Speaker #0

    Il faut souffrir, justement. Si tu veux réussir, il faut souffrir.

  • Speaker #1

    Exactement. Si tu ne souffres pas, c'est que tu ne pousses pas assez fort. Et donc, je n'avais aucune clé. Et donc, au bout d'un moment, j'ai fait une pause. J'ai arrêté tout trois mois, toute la boîte. Et puis, je me suis posé des questions. Je suis allé voir dans le pranayama, dans la méditation, dans le yoga, dans la kinesio, dans les énergies. J'y suis allé à fond, évidemment, aussi.

  • Speaker #0

    Ce côté performance, tu l'as encore même là-dedans.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça m'a permis, en un temps assez court, de voir plein de choses et puis d'avoir des déclics très forts. Et derrière, j'ai ajusté. Pour être clair, j'étais à la limite du burn-out quand j'ai eu ce déclic. Donc, c'était un déclic, mais aussi, là, si j'arrête. pas maintenant si je fais pas une pause je vais tout faire exploser et donc ensuite j'ai reconstruit de manière plus saine je suis rentré dans un nouveau cycle après je suis rentré en france et la paternité qui m'a de nouveau challenger de manière très forte parce que tu as des nouvelles injonctions de sécurité de voilà avec ta famille pour les nourrir avec ses enfants exacte exactement le retour en france aussi ça m'a ramené à certaines peurs et croyances Et donc j'ai recommencé un cycle d'exploration, de questionnement. Et ça m'a amené aujourd'hui, ça m'a amené jusqu'à l'accident. Donc c'est jamais quelque chose de parfait, boum, t'as la solution et ça y est. C'est des cycles et tu revis encore et encore, mais chaque fois un peu différemment, de manière un peu plus légère. Et tu vas un peu au niveau suivant, tu vois. Et donc ça débloque des clés encore plus profondes, je ne sais pas, mais complètes. Et aujourd'hui, j'aime bien cette notion de seconde montagne. Ce qui me fait vraiment vibrer, c'est de partager ça aux entrepreneurs, aux dirigeants. Peut-être de leur éviter de se casser une vertèbre ou d'arriver au burn-out.

  • Speaker #0

    D'aller jusque-là. Ok, donc là, tu as coaché à peu près 350 dirigeants, j'ai vu.

  • Speaker #1

    J'ai accompagné, alors coaché, je ne suis pas hyper fan du mot, c'est connoté, mais malheureusement, j'ai accompagné au moins 350 dirigeants sur les dernières années. avec différents outils. Parfois, c'était très opérationnel. J'étais beaucoup comme CMO part-time avec Itro à Paris. Et j'accompagne le dirigeant avec du marketing, mais finalement, très vite, on voit ce qui bloque, c'est le facteur humain derrière. C'est les limitations, les croyances du dirigeant.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas les techniques marketing finalement, les logiciels.

  • Speaker #1

    Exactement. Ça va être toujours l'alignement derrière, ses propres croyances en énergie. Donc en fait, j'entrais par le marketing, mais finalement...

  • Speaker #0

    Tu finissais coaching.

  • Speaker #1

    Je faisais du coaching, mentoring. J'aime bien aussi ce casque de mentoring. Parce que j'ai monté plus de cinq boîtes en France, aux États-Unis. Je suis investisseur aussi. Donc je peux me permettre, alors de manière très claire, quand je communique avec une personne, de switcher entre différentes casquettes selon l'objectif. Et donc je choisis le bon outil, la bonne casquette.

  • Speaker #0

    Chez les dirigeants et dirigeantes que tu accompagnes, c'est quoi les freins et les blocages mentaux que tu vois le plus, que tu as les plus courants ?

  • Speaker #1

    Tu as parlé de perfection, c'en est un fort. Il y a des injonctions, le « soit fort, soit parfait » . Ce sont des injonctions qu'on retrouve beaucoup chez les entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont des drivers aussi, ça les a permis d'arriver là où ils sont. Mais au bout d'un moment, ça devient contre-productif. Donc ça, ça en est un très très fort. Et puis après, il y a aussi le passage à l'action. Tu en as parlé avec le podcast. Une idée qui nous fait envie et là on n'y va pas. On passe pas à l'action et on trouve plein de bonnes raisons. On procrastine, On joue les petits bras aussi, on va faire un petit truc comme ça. Ça c'est quelque chose que je vois beaucoup.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui se cache derrière ça, derrière la procrastination ? La peur.

  • Speaker #1

    C'est un vaste sujet mais souvent peur. et non-alignement, c'est-à-dire que j'y vais parce qu'il faut que... Et là, il n'y a pas d'énergie. Si tu n'as pas une vision pour aller plus loin, pour dépasser ses limites, il te faut une vision qui te mette en énergie. L'énergie, elle est tout le temps là. J'ai beaucoup d'entrepreneurs, de dirigeants qui me disent « Je suis fatigué, je n'ai pas l'énergie. » Je leur dis « Là, si tu as un coup de fil de l'école et on te dit qu'il y a un problème avec ton gamin, qu'est-ce qui se passe ? » « Ah ben, je me lève, je cours ! » Je saute dans la voiture, j'y vais à fond, etc. C'est clair. Donc, tu as de l'énergie. Par contre, c'est un peu comme une cheminée bouchée. Il n'y a pas d'appel d'air. Et donc, c'est important d'avoir cette vision à 5, 10, 15, 20 ans. Mais une vision x10, x50. Pas pour le toujours plus, mais pour débloquer cette énergie, la rendre accessible pour quelque chose qui te donne envie, une aventure que tu as envie de vivre. C'est pour ça que j'aime beaucoup ce mode explorateur. Quand tu as toutes ces envies-là, l'énergie arrive, les solutions arrivent, et il n'y a pas de procrastination. C'est un message, cette procrastination. Il y a un truc qui est soit il y a une peur... soit il y a un truc qui n'est pas vraiment aligné. Ok,

  • Speaker #0

    intéressant. Et toi, tu aides les dirigeants et dirigeantes justement à choisir aussi les bons focus ?

  • Speaker #1

    Ouais, les bonnes actions, effectivement. Après, tu peux faire plein de choses. C'est là plus la casquette mentor, c'est que je vais pouvoir te guider. Écoute, moi, j'ai essayé ça, ça, ça. Mon feedback, ça serait peut-être d'être plus là, là et là. Après, tu fais ton choix, mais ça fait gagner du temps.

  • Speaker #0

    Ok. Et dans les dirigeants que tu as accompagnés, parce qu'on a toujours cette image aussi des fondateurs ou des chefs d'entreprise qui, en fait, n'ont peur de rien. Et en fait, quand tu regardes un peu dans les coulisses, il y a beaucoup plus d'appréhension et de stress. Comment tu les aides aussi à canaliser ce stress et à le transformer en bon stress ? Parce qu'on a beaucoup ça en sport. Est-ce que tu aides aussi justement à transformer ce stress en quelque chose de positif ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Moi, je n'ai toujours pas rencontré un entrepreneur ou un dirigeant qui n'a pas de doute, pas de stress et qui est juste trop fort et tout est facile. Ça n'existe pas. Et puis, en tant qu'entrepreneur, il y a ce mythe du guerrier, c'est-à-dire pourquoi tu choisis la vie d'entrepreneur ? Ce n'est pas pour que ce soit facile. Tu prendras autre chose sinon. Tu prends ta vie d'entrepreneur parce que tu apprécies les challenges, tu apprécies les aventures, tu apprécies la variété des explorations. Et tu sais que ça vient avec un lot de difficultés. Par contre, la difficulté, il y a deux manières de la prendre. Soit en posture de victime, soit en prenant complètement ta responsabilité et en la voyant comme une étape nécessaire à. Je pars en montagne, je vais au Mont Blanc, il y a plein de neige. Ah, mais j'ai pas de chance, il y a neige, ça va être trop dur, je sais pas si on va y arriver, etc. Et là, t'es dans la souffrance. Soit il y a la neige, ah ben, génial ! Je vais développer une nouvelle compétence, génial ! Ça aura encore plus, le chemin va être encore plus spicy. Génial, on va pouvoir utiliser telle technique que j'ai appris. Ça veut pas dire que c'est plus facile, mais par contre, ton état intérieur, il change complètement. ton énergie face à ça change complètement. La fracture de ma colonne vertébrale, quelques secondes après l'impact, je me suis dit littéralement « super, enfin ! » Enfin, je vais pouvoir faire le point, m'arrêter, tout remettre sur la table. Donc quelque part, j'étais déjà en réussite, malgré avoir une fracture dans le dos. Parce que ce n'était pas « ah mince, ça va me ralentir, et puis je ne vais pas pouvoir faire ceci, je ne vais pas pouvoir faire cela » . C'était au début du printemps, je n'allais pas faire de parapente pour un moment, pas de ski. Tout ça, je ne l'ai même pas vu. Par contre, j'ai vu l'opportunité qu'il y avait.

  • Speaker #0

    Je pense que tu étais aussi content d'être en vie. De ce que tu nous as raconté dans l'introduction, c'était vraiment chaud.

  • Speaker #1

    Je t'avoue que je n'ai pas perdu connaissance. J'ai vu l'accident arriver, j'ai réagi. Il n'y a pas eu ce moment-là. Il n'y a pas eu de moment, il y a eu un moment d'appréhension quand j'ai compris que c'était foutu. Et ensuite, tu es dans l'action. Et ça, je pense que ça revient à ce qu'on disait, c'est-à-dire qu'une grosse partie de la souffrance, elle est dans l'histoire qu'on se raconte sur ce qui peut se passer, ce qui va peut-être arriver. Et là, on souffre par rapport à ça. Par contre, quand tu es dans le moment, en montagne, on le vit beaucoup. Quand tu es dans le moment tendu, le crux, il n'y a pas de peur. Il faut agir. Il y a un sur-focus, un hyper-focus. Je fais ça, je me déploie pleinement. C'est une grosse partie de mon travail, c'est d'arriver à créer un environnement pour que tu puisses être en hyper-focus un maximum de moments dans ta journée.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant, tu vois, parce que j'ai fait une sortie Alpi un peu plus engagée que je fais d'habitude. Et à un moment, j'ai eu peur. Je me suis dit, de toute façon, même si t'as peur, il faut avancer, il faut faire quelque chose. Tu ne vas pas rester là sur la paroi pendant trois jours.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas de vent.

  • Speaker #0

    Donc, c'est un peu ce que tu dis aussi, mais en entrepreneuriat, on a aussi beaucoup ça. C'est ces moments où il t'arrive quelque chose, ça peut être n'importe quoi. Je ne sais pas, des clients qui râlent, un concurrent qui arrive et qui sort un produit de dingue et qui va te prendre la moitié du marché. Mais si tu restes bien face à ça, il ne se passera rien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, toi, ton rôle, c'est aussi en tant que sparring partner, de piquer et de dire, bouge-toi et fais quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, de voir différemment. Moi, j'utilise beaucoup la PNL, ça te parle, comme outil. On appelle ça du recadrage, c'est-à-dire que ton histoire, ton fonctionnement va faire que tu vas voir les choses d'une certaine manière. C'est les lunettes qu'on a tous. Et c'est difficile de faire autrement parce que ces lunettes, elles sont intégrées, c'est dur de les enlever. Par contre, en tant que mentor ou coach ou ce que tu veux... mon boulot, ça va être de te dire comment on le regarde différemment ? Comment on fait un petit pas de côté pour que ça te serve ? Parce que très souvent, la manière qu'on choisit, un peu malgré nous, de voir les choses nous dessert.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Et donc, un pas de côté pour le voir tout petit peu différemment, d'une manière qui nous serve, qui soit utile à atteindre nos objectifs. Ça ne change pas le réel, ce n'est pas une pensée magique. La galère, elle est toujours là. La fracture, elle est toujours là. Le moment chaud en Alpil est toujours là. Par contre, comme je change un peu mon point de vue, mon état intérieur, il change. Et donc, j'accède à tout mon potentiel pour avancer, pour trouver la bonne solution. Donc, je maximise mes chances de réussite.

  • Speaker #0

    On est assez inégaux quand même face à ça, justement, cette perception. Tu vois ces personnes qui, face à un problème, vont s'écrouler, en faire toute une catastrophe.

  • Speaker #1

    La montagne.

  • Speaker #0

    une montagne, le mot est très bien choisi comment tu fais pour vraiment débloquer ce point là c'est à dire que tu mets des faits très concrets sur la situation pour montrer que tu peux le voir autrement alors il y a des c'est pour ça que j'adore la PNL en

  • Speaker #1

    plus comme je te disais quand j'étais petit je faisais du code j'adore ce côté protocole on suit des étapes, bam on arrive au résultat si on n'arrive pas au bon résultat, on revient en arrière on change quelques lignes de code et on teste comme ça Et pour répondre à ta question, c'est un muscle. Ça se muscle. Tu ne deviens pas résilient, c'est un peu le mot derrière, comme ça. Tu deviens résilient avec des petites choses au quotidien. Et petit à petit, tu as musclé ça. Et donc, c'est possible avec des plus grandes choses. Et donc, souvent, je pense qu'on essaie tout de suite de se dire, bon, ça, c'est un gros truc, c'est dur, je vais rebondir. Mais si tu ne rebondis jamais au quotidien, que tu as développé une habitude, de voir les choses d'une manière qui te desserve, le jour où il y a un gros truc, tu ne vas pas y arriver plus. Donc, j'utilise plein de méthodes différentes. En général, je vais aller chercher un comportement facile de la personne. Si tu es très bon à voir les choses d'une manière utile, par exemple en entrepreneuriat ou en sport ou avec tes enfants ou en course à pied, je vais utiliser ça. Tu m'as dit que tu as couru 3 heures ce matin. Donc ça, c'est-à-dire que tu as une énorme force de recadrage en course à pied. Pourquoi ? Parce qu'à chaque pas, tu es capable de te convaincre que c'est une bonne chose pour toi d'être en train de faire ça. Mais ça, c'est une histoire que tu te racontes. Il y a plein de gens qui se disent « mais courir 2 heures, 3 heures, c'est horrible » . Donc tu as une force de recadrage. Donc je peux utiliser ça pour l'entrepreneuriat, pour la famille, pour l'objectif que tu vas atteindre. On peut faire des parallèles entre la difficulté que tu vas rencontrer demain en business avec la petite cote que tu as rencontrée en trail. Et ça, c'est des comportements où on va pouvoir tisser des liens. Il y a plein de techniques. La modélisation de l'excellence est une technique qui marche très fort aussi, de prendre quelqu'un qui est déjà passé et d'aller modéliser ses comportements. Si tu adoptes les mêmes comportements que cette personne, il y a de grandes chances que tu obtiennes les mêmes résultats. Donc à partir du moment où tu as quelqu'un qui est déjà passé par là

  • Speaker #0

    Pourquoi pas toi ?

  • Speaker #1

    Ça c'est intéressant, cette histoire de modèle. Et c'est ce qui fait aussi qu'il y a beaucoup de biais. Et c'est plus une question de justice sociale. Je m'intéresse aussi un peu à ça en ce moment, sur les études, l'entrepreneuriat. Quand tu as des modèles, c'est quand même beaucoup plus simple. Je ne sais pas, tu as un père ou un cousin qui a fait HEC, il va te dire, tu peux passer par là, c'est quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Après, tu as une tante qui a créé une boîte, tu vas dire que ça est un modèle sur lequel tu peux t'appuyer. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Est-ce que tu arrives à trouver à chaque fois des modèles pour chaque typologie d'entrepreneur que tu suis, auxquels ils arrivent à se raccrocher ? Mais il y a aussi parfois ce biais où ils vont se dire, oui, mais lui, il doit être très bon ou lui, il est excellent. Moi, je n'arriverai pas à faire la même chose que lui.

  • Speaker #0

    Ces croyances-là, déjà, on peut les challenger, on peut les modifier, on peut en mettre des nouvelles. Ce sont des croyances. c'est une histoire qu'on se raconte mais tu choisis l'histoire que tu veux te raconter dans tous les cas on fonctionne d'histoire en histoire donc c'est juste mettre de la lumière en fait s'éloigner un peu se dire tiens voilà les histoires que je crois vrai et qui met en mouvement et peut-être que celle-là en fait elle m'a servi pendant un moment de ma vie et là elle me sert plus et donc on va aller modifier ces histoires ensemble ensuite sur les géants j'appelle ça les géants c'est extrêmement important il ya une photo que j'adore

  • Speaker #1

    Les géants c'est les modèles ?

  • Speaker #0

    Ouais les modèles il ya une photo que j'adore d'un super joueur de foot j'ai perdu son nom là et qui est une super star aujourd'hui et qui est sur son lit Et il a 10 ans à l'époque.

  • Speaker #1

    Là, c'est Mbappé devant le poster de Cristiano Ronaldo. Oui,

  • Speaker #0

    il est dans sa chambre et tu vois, il est comme ça. Et il est entouré de posters de Ronaldo, de tout le monde, de ces gens. Et aujourd'hui, c'est lui, les géants. Et je trouve que dans cette photo, il y a tout. C'est qu'en regardant vers le haut, vers ces géants, en te disant que c'est possible qu'ils sont passés par là, et en ayant comme croyance que si quelqu'un l'a fait, tu peux le faire, une croyance, alors là, tu te rends compte que ces deux choses ensemble, ça devient hyper utile pour avancer. dans ta vie quoi ouais toi tu avais des modèles à plein de modèles j'ai toujours une maille de dix modèles qui évoluent ok des wikis sur la paternité sur le coup sur l'entrepreneuriat sur le sport et puis je prends jusque j'ai à prendre ils n'ont pas besoin d'être parfait mais tiens là là dans cette personne dans telle part de sa vie ça m'inspire Je regarde, je me documente.

  • Speaker #1

    Tu essaies de le rencontrer,

  • Speaker #0

    parfois ? J'essaie de le rencontrer. Les podcasts, c'est super. C'est génial.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je le fais aussi.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, avec YouTube, les réseaux sociaux, tu peux vraiment suivre quelqu'un, entendre tout ce qu'il a à dire. Je vais trouver les livres. Il y a plein, Et on le fait naturellement, ça. Par exemple, tu vois, quand tu commences l'alpinisme, tu vas aller prendre les livres, écouter des histoires, tu vas regarder des films, tu baignes là-dedans. C'est hyper important de baigner là-dedans. Pourquoi ? Parce que tu vas habituer ton système nerveux à cette nouvelle réalité. Si tu passes ta journée à regarder des films de gens qui grimpent le Mont Blanc, Mais tu as déjà en partie grimpé le Mont-Blanc. Tu as vu tout le chemin, tu as vu comment ils font, tu as vu leurs mouvements, leur manière d'être, leur langage. Tu es déjà beaucoup plus proche de ton objectif que si tu arrives et que c'est juste une idée.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu parles de ça. Il y a deux ans ou trois ans, je ne sais plus, j'ai fait Chamonix-Zermatt avec ma copine. Et j'ai regardé, je ne sais pas combien de vidéos avant. Ça me faisait un peu peur de faire autant de jours de ski-rando à ces altitudes. Parce que moi, c'était vraiment... Je viens de Strasbourg, donc... niveau zéro quoi bien qu'il y a les Vosges à côté mais non c'est vrai que c'était enchaîné ces jours-là ça m'a fait peur et en fait c'est marrant mais c'est vraiment ce que j'ai fait j'ai regardé je ne sais pas combien de vidéos YouTube de personnes qui ont fait chaméliser un mat et quand j'étais dedans je me disais ah bah oui ils sont passés par là je me souviens tu vois j'ai vu des personnes pas beaucoup plus athlétiques que moi le faire je me suis dit bon bah si je peux le faire tu vois et ça c'est mécaniquement

  • Speaker #0

    ton système nerveux il se détend ouais exactement Parce que j'ai vu, j'ai des informations, je compare, je prends. Et donc, comme ton site... ta merveille, il est plus détendu, tu as plus accès à ton potentiel. En entrepreneuriat, c'est pareil. Si tu arrives à un rendez-vous, un meeting de négociation, que tu connais la personne, que tu as vu sur les réseaux sociaux, que tu as vu comment elle parle, la manière dont elle s'exprime, en plus de ça, si tu es monté en compétence sur les techniques de miroir, des techniques de PNL, etc., ton stress va être très bas et tu vas pouvoir t'employer pleinement. Tu vois, on n'est presque plus dans du coaching, entre guillemets, mais on est vraiment dans des soft skills, dans comment j'utilise une boîte à outils pour atteindre mon potentiel le plus grand, le plus plein possible.

  • Speaker #1

    On a parlé en off, mais justement, exploiter ce potentiel à 100%, quelque part, ça veut dire performer. Est-ce que tu penses qu'on peut aligner performance et bien-être réellement ? Puisque toi, tu es un sport de haut niveau en plus. On a l'impression que tous les sportifs ont fait quand même beaucoup de sacrifices et ont souffert. Mais est-ce qu'on peut réellement, tu vois, en entrepreneuriat, faire coïncider les deux ?

  • Speaker #0

    Je pense que oui, j'ai navigué. Ça a été une question pendant très longtemps. Est-ce que j'enlève cette performance ? Je me focalise sur accepter ce qui est. J'ai essayé, j'ai exploré ça, j'ai côtoyé plein de gens qui vivent aussi avec cette philosophie. Et finalement, je crois qu'il y a aussi une performance, il y a un espace avec de la performance saine qui existe. C'est une ligne de crête. Et la ligne de crête, par définition, c'est une danse. c'était toujours un peu trop à gauche, un peu trop à droite. Et pour moi, c'est ça l'entrepreneuriat. Jouer avec cette crête de « tiens, là, j'y vais, là, je me mets un peu dedans. » Peut-être que je mets même un peu du mode guerrier, parce que je sens que ça va m'aider. Et j'en mets peut-être le moins possible. Et dès que je peux, je ressors. Et je réactive mode explorateur avec du jeu, avec de l'envie, avec des découvertes. Et puis, là, il y a une petite action, peut-être un petit crux, un petit mouvement un peu difficile. Un petit étapes à passer, j'y vais. Mais ce n'est pas le seul outil dans la boîte à outils. C'est un des outils. Et je pense que oui. Et d'ailleurs, je pense, pour aller plus loin, je pense que la vraie performance, dans les géants que j'ai, qui performent de manière hallucinante, ils ont réussi à performer grâce à ça. En reconnectant à eux-mêmes, à leur identité profonde, à leur sens profond, en utilisant des outils. connaissant leur système nerveux, leur mental et leur corps de manière parfaite c'est Marchand, le nageur, qui était à deux doigts d'arrêter, il était en mode guerrier à fond, et il disait il n'y avait pas d'intérêt s'il n'y avait pas de victoire ou de médaille je ne prenais pas de plaisir s'il n'y avait pas ça donc c'est la course à l'objectif guerrier à fond, tant que je n'ai pas pourfendu le truc, je ne prends pas de plaisir et puis il s'est cramé Il a retrouvé du sens, il a reconnecté avec « Non, mais en fait, moi, j'adore nager. Le reste, c'est cool, c'est bonus, mais j'adore nager. » Et à partir de là, performance hallucinante.

  • Speaker #1

    Prendre du plaisir, c'est un point essentiel dans tout ce qu'on fait. Quand on crée une boîte, moi, j'étais beaucoup là-dedans. Il fallait que je souffre pour réussir. Je pense qu'on avait à peu près les mêmes croyances. Et en fait, il faut prendre du plaisir dans ce qu'on fait, sinon on ne tient pas à long terme.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et en tant qu'investisseur aussi dans des startups, à quoi tu reconnais des bons et des moins bons entrepreneurs ? Je ne vais pas dire mauvais, c'est dur. Comme les chasseurs. Oui, c'est ça,

  • Speaker #0

    les bons et les mauvais chasseurs. Il y a un truc que je regarde, j'aime bien parler de ça parce que ça contraste avec peut-être une grosse partie de la mentalité française. Je regarde, j'investis que dans des startups et des fondateurs qui ont échoué. qui se sont ramassés parce qu'ils ont développé des compétences et un recul qui est pour moi nécessaire pour une vraie réussite que je n'ai jamais trouvé chez quelqu'un qui ne s'est jamais rétamé. Donc ça, c'est un critère qui est essentiel pour moi. Ça,

  • Speaker #1

    c'est ton expérience américaine, je pense que tu as appris ça puisqu'en France, on a du mal encore avec ça.

  • Speaker #0

    C'est une notion de l'échec. Je pense qu'il y a deux choses. Il y a l'expérience américaine avec le sport. le sport. Tu es tout le temps en échec, tu vas tout le temps chercher ton échec physique, tu vas où ? Tu vas à la limite, tu vas voir où est-ce que... Et tu rates beaucoup de choses tout le temps. Et tu rates tout le temps. Hier j'entends une phrase, la différence entre le rêve et la réalité c'est une action. Donc un échec de plus, une action de plus, un test de plus. Donc ça dans le sport et puis dans le code aussi. Quand tu codes, tu codes, tu appuies sur encrer, ça marche, ça marche pas.

  • Speaker #1

    Mais ça ne marche pas le plus souvent que ça ne marche pas.

  • Speaker #0

    Exactement ! Et puis tu as une petite information, une petite erreur en code, un numéro. Ok, j'ai appris un truc, je reviens en code, j'ajuste. Et ça aussi, je pense que ça a formaté un peu une certaine vision où l'erreur, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'ai fait le wagon pour apprendre à coder aussi. Et moi, avant que je fasse le wagon, je pensais que les développeurs, ils tapaient pendant une demi-heure non-stop des trucs et que ça marchait tout le temps. Et en fait, j'ai appris pendant le wagon que trois quarts du temps, ça ne marche jamais. C'est ça. Et d'un coup, ça passe. Exactement.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais là, j'accompagnais un... un entrepreneur aussi coach qui vient du sport c'est marrant et il y avait une grosse résistance sur la vente parce que jusqu'à là il n'avait jamais eu besoin de faire de la vente c'était tout en organique et là il voulait passer un cap par contre une grosse résistance à vendre et une des peurs c'était ben si me raccrochonnait, si ils me disent non etc j'ai dit mais génial il va falloir que tes 99 non pour avoir un oui mais à chaque non et ça c'est un recadrage de sens. Perception. À chaque nom, saute de joie. Va chercher le nom. Appelle et tu te dis « Ouais, je vais aller voir un nom. » Parce qu'à chaque nom, tu te rapproches de ton oui. Et en faisant ça, qu'est-ce qui se passe ? Évidemment, le oui n'arrive pas à 99, il arrive à 25. Parce que tu es dans un état intérieur, tu n'es pas dans la peur. La personne ne ressent pas la peur au téléphone.

  • Speaker #1

    Mais l'interlocuteur en face, oui, par contre.

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, si tu arrives à cette peur-là. Et puis techniquement, Tu vas aller chercher les objections si tu vas chercher le non, ce qui est une meilleure stratégie de vente. Tu es vraiment sûr que c'est le bon moment pour toi ? Tu es sûr que le tarif, ce n'est pas trop pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est génial ça.

  • Speaker #0

    Tu es sûr que l'accompagnement, il est vraiment aligné ? Quand tu fais ça sur un col de vente, la personne en face, elle va se sentir vraiment rassurée que tu as donné cet espace de liberté, cet espace pour dire non, et tu convertis beaucoup mieux. Donc ça, c'est très concret. Sur le coaching, c'est oui, c'est des idées comme ça, des belles phrases.

  • Speaker #1

    Voilà c'est très concret. La vente c'est souvent un blocage aussi en France. J'ai été commercial aussi et c'est hyper intéressant ce que tu dis d'aller chercher les objections. Effectivement je pense que ça rassure et au lieu de le mettre sous le tapis et se dire j'espère qu'ils me demandent pas si le prix ou tu vois c'est mieux d'aller directement. Mais je pense que les américains sont meilleurs là dedans aussi non ? J'ai l'impression de loin tu vois qu'ils sont plus vendeurs.

  • Speaker #0

    Après c'est une généralité mais je pense qu'il y a moins de peur effectivement. Et tu sais, le rapport à l'argent en France est hyper complexe. Il n'y a pas si longtemps, on décapitait les bourgeois, donc forcément ça laisse des marques. Aux États-Unis, ils n'ont pas ça. Au contraire, ils ont un rapport à l'argent qui est beaucoup plus libéré, sûrement trop parfois, vu de ma fenêtre. Donc ça permet, c'est un bon laboratoire de regarder comment ils font et de se rendre compte de ce qui est utile pour nous ou pas utile.

  • Speaker #1

    C'est le mix qui est intéressant, c'est la ligne de crête dont tu parlais en fait, c'est réussir à naviguer entre les deux. Moi je pense qu'effectivement, ce côté de droit américain où on parle tout le temps de l'argent et tout tourne autour de ça, ça va être fatiguant aussi à force quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Il y a deux je trouve accélérateurs en def perso potentiel humain, c'est travailler sur la vente, sa relation à l'argent et travailler sur la prise de parole. J'accompagne plein de dirigeants aussi là-dessus. Pas forcément pour qu'ils deviennent conférenciers ou faire le Stade de France, mais par contre, c'est un bon miroir. Prendre la parole, c'est hyper difficile quand tu es à l'intérieur de toi, avec tes croyances, tes peurs, tes jugements, c'est très difficile. Et donc, de faire ce travail de prise de parole, ça permet de mettre en lumière tout ça. Comme nous, on prend la lumière. Et quand tu mets la lumière, tu es obligé d'affronter ton nez, tes joues, comment tu es rasé, et puis à l'intérieur de toi. ce dont tu as peur, ton estime personnelle, ta confiance. Et ça, la prise de parole, c'est un super outil aussi pour aller explorer.

  • Speaker #1

    C'est un super exercice. Et puis pareil, en France, avec l'école, on n'a pas été habitué à ça. La peur d'aller au tableau chez nous. Et en fait, c'est la peur d'aller au tableau et la même que la peur de présenter quelque chose en entreprise, tu vois. Mais oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Les personnes qui s'effondrent, j'en ai vu dans mon expérience pro, quand il faut présenter quelque chose, tu sais, en... Comme on dit en séminaire d'entreprise, il y a 50 personnes, c'est pas non plus... Mais des personnes qui s'effondrent, c'est dingue.

  • Speaker #0

    Et ça, je l'ai vécu avec l'anglais, la langue anglaise. Pour moi, si j'avais une baguette magique aujourd'hui, que je pouvais changer un truc en France, ça serait ça. Ça serait notre rapport à la langue anglaise et à la prise de parole. Je regarde la télé de temps en temps, et puis je vois les journalistes qui font des blagues sur tel président ou telle personne qui parle anglais, qui a un accent et qui se moque de lui. Je trouve ça terrible.

  • Speaker #1

    Alors qu'ils prennent le risque de le faire, quoi. Enfin, ils le font, quoi.

  • Speaker #0

    Ils le font, déjà. Et puis, on s'en fiche. Tu te rends compte que les croyances que ça crée à l'école, au lycée, chez les adultes, ça veut dire quoi ? C'est que je vois directement que je prends la parole, j'ai un accent, donc je suis ridicule, donc je suis risible. Là, clairement, ça bloque du potentiel. Ça bloque des chemins de vie potentiels.

  • Speaker #1

    Donc, les prochaines fois, tu vas moins t'exprimer parce que tu n'as pas envie de...

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que peut-être que tu as envie de vivre, ça peut se passer à l'international, ça peut se passer en langue anglaise. Quand je suis parti à Mothor, je me rappelle, j'ai fait l'entretien, mon anglais était terrible. Quand je travaillais là-bas, à 14h, je ne pouvais plus parler. Mon cerveau était gris.

  • Speaker #1

    Tu avais tout donné. Exactement. C'est normal.

  • Speaker #0

    Et en fait, on s'en fiche. Et à côté de ça, ils m'ont envoyé faire des présentations à Microsoft parce que mon accent français, ils adorent ça. Et mon accent français, c'est sûrement une des choses qui m'a fait le plus avancer dans ma carrière aux États-Unis.

  • Speaker #1

    Comme quoi la perception des choses.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ouf.

  • Speaker #0

    Ça change tout. Ça change tout ton potentiel. Ça change la carte du monde. Ce qui était impossible, ridicule, devient un atout. Et donc, je peux aller voir ce qui se passe là-bas.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce qu'en France, soit tu parles mal anglais et on se moque de toi, soit tu parles trop bien anglais et on se moque de toi parce que tu te prends pour un américain et on va te dire arrête de te la péter.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec l'entrepreneuriat, c'est pareil avec l'argent. Soit tu as un galérien entrepreneur qui ne sait pas bosser, soit tu as un entrepreneur qui fait trop d'argent et sûrement tu triches et tu le voles à quelqu'un. Tu es sûrement triché. Ce n'est pas facile. Mais encore une fois, changement de perception, top, qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour construire des comportements qui sont utiles, construire une confiance personnelle forte, construire une vision qui dépasse, qui transcende les limites culturelles ? Je ne me mets pas en position de victime, c'est trop dur en France, la culture, les politiques, c'est si le réchauffement climatique. Non, qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que j'en fais ? Comment j'utilise ça pour avancer sur ce que j'ai envie de vivre ?

  • Speaker #1

    C'est marrant, j'en parlais avec un guide il y a... deux, trois épisodes qui est à Chamonix et je lui disais mais ton métier dans 30, 40 ans est quand même voué à disparaître. Et il me disait oui, mais en fait, il faut s'adapter. On est là de toute façon, donc on ne va pas non plus se mettre en boule et pleurer. Il me disait de toute façon, il faut s'adapter, on fera autre chose. Et puis on est déjà en train de s'adapter puisque c'est en fait, c'est déjà en train de changer. C'est clair.

  • Speaker #0

    Et je pense que sur des professions comme ça, c'est intéressant parce que leur métier, c'est de s'adapter. Tu pars en montagne, tu ne sais pas comment ça va être. Tu regardes la météo, etc. Amen. La météo, elle évolue, la neige, elle change, les conditions, le caillou, il s'effrite, il y a plein de choses qui se passent. Donc, ils ont cette résilience en eux. Par contre, il y a plein d'autres métiers qui n'ont pas forcément dans leur ADN cette résilience-là. Et là, il va y avoir de la souffrance, c'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, je rebondis tout de suite là-dessus. Ça me fait penser à l'IA. Je pense que tu pensais à ça. Et donc, effectivement, quand je repars avec des amis, je suis surpris. du manque de connaissances sur le sujet et du manque de connaissances sur l'impact que ça aura à moyen et à long terme, parce qu'il y a vraiment des métiers qui vont disparaître. Toi, quelle est ta vision là-dessus ? Alors tu as été dirigeant en marketing, en design et c'est des métiers qui vont être touchés. Tu vois comment le futur est là-dedans et qu'est-ce que tu conseillerais justement à des personnes dans ces secteurs ?

  • Speaker #0

    Explorer, se former. Encore une fois, soit tu es à une position de victime et tu subis le changement. Et donc, tu cours après les modifications. Soit tu te dis, c'est ma responsabilité, le monde est en train de changer. Que ça me plaise ou non, à la limite. Ça m'en fiche un peu pour le moment. Et je me forme et j'essaye d'en faire quelque chose. Donc, c'est une énorme opportunité d'évolution. La création de contenu va perdre de la valeur. la création le le le code à certains endroits va perdre de la valeur, on va déplacer cette valeur-là. Moi, par exemple, en termes de coaching, la PNL, qui est la programmation neurolinguistique, je pense qu'avec de l'IA, c'est hyper performant. Je pense qu'on peut faire une app, par exemple, pour du coaching, c'est hyper performant. Alors, je ne suis pas en panique, parce que ma valeur ajoutée, je pense, elle n'est pas là. Ce qu'on disait. Je ne sais pas si j'ai appliqué le protocole. Trop bien, applique le protocole. Et derrière moi, je vais te faire vivre autre chose. Je vais t'amener en montagne, on va parler de ce que tu as envie de vivre. Ça, il n'y a aucune... Pour l'instant.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Qui le fera ? Donc, un pas de côté, je vois le truc autrement. Et en voyant le truc autrement, ça me permet d'aller chercher des ressources, des idées, de la créativité, d'explorer des solutions. Mais au final, pour certaines personnes, ça sera de la souffrance, ça sera des changements difficiles. Mais notre monde, il évolue. Il y a 50 ans, il y a 100 ans, il y a 200 ans, les choses ont évolué, rien de nouveau.

  • Speaker #1

    Non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Donc, encore une fois, soit tu le subis, soit tu te dis, OK, cool, un nouveau monde. Allons explorer.

  • Speaker #1

    Oui, voir ce qu'il y a, s'adapter. On parlait aussi en off de la progression personnelle. Et je te disais, le coaching m'a permis aussi de passer d'une progression linéaire. Une progression exponentielle. Qu'est-ce que tu mets toi en place avec les dirigeants pour passer justement d'un état à l'autre ?

  • Speaker #0

    Le mot-clé que tu as dit, c'est progresser. Il y a plein de recettes du bonheur. Pour moi, c'est assez simple. Pas facile, mais simple. À part le moment où tu progresses, que tu es en mouvement, en exploration, tu te sens bien. Et ça, je l'ai vu sur des centaines de dirigeants. Le résultat comptable... La marge ne change pas, le profit ne change pas. Par contre, comme on change ces sentiments de progression et d'évolution, tout de suite, il y a un bien-être qui arrive. Je ne suis plus justement en train de subir, écraser. Je suis de nouveau debout, en chemin, en train de grandir. Peut-être que pour l'instant, les résultats financiers ne sont pas là, mais ça va arriver, je reprends confiance, je suis de nouveau en mouvement. Donc moi, le petit tip pour tous les entrepreneurs, les dirigeants, c'est Vous vous sentez dans une difficulté, un moment difficile, allez faire une formation, allez apprendre un truc, un nouveau type de livre au hasard, allez grandir quelque chose en vous, peut-être lié au boulot ou pas, on s'en fiche. Là, ça remet en énergie et ensuite, on peut reprendre, tirer le fil à droite à gauche. Donc ça, c'est un point important sur la performance qui nous nourrit. Et puis sur le temps linéaire, effectivement le mode guerrier. Pour moi, il est associé au temps linéaire, c'est-à-dire je mets un pas devant l'autre et puis j'y arriverai et j'avance tête baissée.

  • Speaker #1

    Je me reconnais là-dedans.

  • Speaker #0

    En vélo, je me coupe le vélo, c'est le col, allez, un coup de pédale de plus, allez, allez, allez. On regarde le chrono, une seconde, et tu vois, une seconde par une seconde, j'y arriverai. Mais là, on est dans le temps long. D'ailleurs, en le temps, en trail ou en course à pied, c'est long. Les secondes, elles défilent, on ralentit. Et ça prend une énergie folle. Et à côté de ça, le mode, je pense, explorateur, donc tout ça, ce n'est pas de moi, c'est Jung, les archétypes.

  • Speaker #1

    Et le deuxième qui me parle de Jung dans deux semaines, non ?

  • Speaker #0

    Ah bah, je sais. À base. Jung, les archétypes, donc tu as le guerrier, tu as l'explorateur, puis tu as même le magicien derrière. Et finalement, là, on saute des étapes. On a des déclics. On a la bonne rencontre. On parle de synchronicité aussi avec Jung. C'est « waouh, j'ai capté un truc et ce... » Cette nouvelle perspective, elle m'amène mais deux ans devant. Et en fait, ces deux ans, ce n'est même pas sur la même timeline linéaire. C'est sur un pas de côté et deux ans devant. Et il y a des choses qui se passent comme ça. Quand je suis parti de Paris, de mon école, pour travailler à Mother New York, c'est une autre timeline.

  • Speaker #1

    Tu ne peux même pas le continuer.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'était des années, des années. Je suis revenu à Paris en freelance pendant un moment. Et en fait, je me suis retrouvé avec des gens qui ont fait mon école et on sentait le gap. Ouais, décalage. Ça n'avait rien à voir. Je venais, j'étais consultant, je t'ai payé 1000 balles la journée. Je venais 3-4 jours pour driver l'équipe, faire les changements. Ils avaient fait le même parcours que moi, ils étaient dans l'équipe de production. Et donc, ce n'est pas une histoire de comparer bien mal. C'est qu'on comprenne ce côté non linéaire. Et ça, c'est imbattable. avec le côté guerrier. C'est imbattable.

  • Speaker #1

    Le mode explorateur, il faut qu'on le retienne. Et en fait, pendant que tu parlais, j'ai enfin saisi les archétypes de Young. Tu sais que c'est le mode explorateur, c'est le mode sur lequel on s'est basé pour Kern. OK. La boîte qu'on est en train de lancer. Et il y a The North Face dedans, Jeep, ce genre de marque qui est dedans. Et donc, on va essayer aussi de se mettre là dedans. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'on le veut, c'est parce que naturellement, c'est nous en fait.

  • Speaker #0

    C'est ça, pour être aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. Puis Charles, mon associé, est alpiniste aussi, donc ça vient de là.

  • Speaker #0

    Et pour moi, tu t'appuies sur le... Je trouve qu'il y a une certaine progression, du mode guerrier de temps en temps, puis tu arrives aux limites de cet archétype, et donc tu enrichis avec le mode explorateur, ou tu refais de la place au mode explorateur, et puis il y a le mode magicien. Et là, on rentre dans des choses de plus subtiles, et je pense que le magicien, c'est celui qui va faire beaucoup de place à tout ce qui t'entoure, aux opportunités extérieures. et être plutôt dans cette ligne de crête d'observation et d'aller mettre l'action juste. Pour moi, les arts martiaux, on est entre l'explorateur et le magicien, c'est-à-dire que le but, ce n'est pas de tout dégommer, c'est d'être juste dans une certaine fluidité, de mettre le bon coup au bon moment. Il y a une économie d'énergie, et pourtant, on parle de performance. Mais pour moi, dans la performance, il y a la justesse. Et ça, tu vois, les arts martiaux, c'est beaucoup ça. Et c'est ce magicien-là. Et donc, il va avoir beaucoup plus de résultats avec beaucoup moins d'énergie et avec un temps très court. Et pour moi, c'est la seule explication aux gens qui réussissent, encore une fois, entre guillemets, 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus. Ce n'est pas en travaillant 1000 fois plus, ce n'est pas possible. J'ai des dirigeants que j'accompagne, ils veulent faire 10 fois plus de chiffres et leur stratégie, c'est de travailler 10 fois plus dur. Ils sont déjà presque cramés. Donc, ça ne marche pas. Donc, on voit bien qu'il y a une autre approche qui est dans une certaine efficacité.

  • Speaker #1

    Trop bien. C'est marrant parce que tu parles beaucoup d'effort et d'efficacité. Difficile à trouver le couple, en tout cas l'ajustement parfait entre les deux. Si on essaie d'aller un peu de terre à terre dans une semaine, est-ce que tu conseilles aussi sur la productivité, l'organisation, pour justement éviter ce côté de se cramer ? Parce que moi, il y a une époque, il y a cinq ans, je travaillais de 8h à minuit. Ouais c'est à peu près ça et après je courais à 6 heures et le week-end j'essayais de dormir un peu et de courir évidemment. Mais tu tiens pas longtemps quand tu fais ça et en fait c'est contre-productif au bout, tu mélanges tout à la fin. Donc toi est-ce que tu as des conseils aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Je prends toujours l'image d'une armoire en bordel ou des étagères en bordel. Si tu les ranges hyper bien dans des petites boîtes etc. Je te parie que deux semaines plus tard, il y a encore plus de choses dessus. Tu vois ? Je trouve qu'on a associé le côté organisation avec productivité, résultat et bien-être. Et pour moi, non, il y a l'organisation pour que tes étagères, ton armoire, elles soient bien organisées. Super, ça fait du bien. Et puis, il y a le côté, je n'ai pas d'autres mots, mais silence. Ça je pense que cette justesse-là de l'explorateur ou du magicien, elle vient du silence. Pour créer du silence dans sa vie, c'est mieux si c'est bien organisé. C'est bien dans des boîtes, etc. Un agenda, 8h midi, ça c'est bien. Par contre... c'est pas un prétexte pour en mettre encore plus quand je range bien une étagère soit je garde du vide soit j'en mets encore plus si j'en mets encore plus ça va pas m'aider je vais me cramer quand même, de manière organisée mais cramer

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    burn-out organisé. Lean burn-out. Par contre, de bien organiser, ça va te permettre de faire du silence, du vide. Et pour moi, ces sauts dans le temps, ces avancées, cette créativité, elle vient du silence et du vide. Tu l'as sûrement. C'est comme la course à pied. Tu peux le faire dans un certain silence, vide et avoir des idées. Tranquille. Ou tu peux le faire en mode guerrier, fractionné. Je regarde mon chrono. et là il y a il n'y a pas de place pour ces idées, etc. Donc, ce n'est pas tellement ce que tu fais, si organisé ou pas. Pour moi, c'est plus cette notion de vide et d'espace. Et d'ancrer. Voilà, ce qui va permettre de trouver, on peut rentrer dans un grand débat mystique, mais de trouver, de connecter, de générer, de faire germer des nouvelles idées. Et c'est ces nouvelles idées qui vont amener des nouveaux résultats. Pas les idées derrière le bureau. Je ne connais aucun...

  • Speaker #1

    entrepreneur qui a eu ces grandes idées derrière un bureau alors clairement mais moi je dis je pensais je pensais avant qu'il fallait derrière l'ordi pour travailler trouver des meilleures idées du monde et aller sur internet et chercher des trucs en fait quand je prends mon chien et quand je vais courir tranquille c'est un rythme où je peux réfléchir vraiment sur le boulot franchement j'ai été à des flashs et parfois tu les veux même pas tu sais c'est juste ça traverse l'esprit tu dis ah ouais mais en fait c'est ça que je dois faire quoi Donc, c'est créer de l'espace. Mais c'est contre-intuitif parce que c'est difficile quand tu crées une boîte.

  • Speaker #0

    C'est contre-intuitif parce qu'on n'a pas grandi comme ça. Mais je pense que finalement, même si on a une approche très pragmatique de se dire, quand je suis en mouvement... j'active tout mon système nerveux. Donc, j'ai accès aux neurones qui sont dans mes intestins, dans mon cœur. Plein de neurones aussi là-dedans. Et finalement, en faisant bouger tout ça, en montant un peu l'énergie dans tout ça, il y a des nouvelles connexions. Il y a plein d'études qui montrent ça. Des neurones longs, en fait, qui vont connecter des parties qui ne se connectent pas d'habitude.

  • Speaker #1

    Putain d'intérêt. Ok.

  • Speaker #0

    Et le reste du temps, derrière l'ordi, c'est le cerveau gauche. C'est une simplification, mais on va dire cerveau gauche. Et là, je ne fais que découper et redécouper ce que je sais. sais déjà. Il n'y a pas de créativité là-dedans. Il y a de l'organisation, de l'optimisation, très cool. Mais il n'y a pas une connexion entre deux choses complètement différentes qui font que « ah mais oui » .

  • Speaker #1

    C'est vraiment de l'exécution le cerveau gauche quand tu es derrière l'ordi. Et c'est utile. Par contre,

  • Speaker #0

    sur des petits créneaux. Ok. Mais la montagne, c'est fabuleux pour ça. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses qui se passent dans le cerveau en montagne. Ton champ de vision, il s'agrandit. Et donc, ça n'active pas du tout les mêmes parties de ton cerveau. Donc, quand tu es sur un écran, tu vois un petit truc comme ça. C'est terrible, les téléphones aussi en écran. En montagne, tu vas voir en fait des grands paysages. Et donc, ces grands paysages avec plein de profondeur de champ vont te permettre aussi d'accéder à plus de profondeur et des grands... territoire à l'intérieur de toi. Il y a un miroir qui s'opère entre ce que tu fais et ce que tu vis à l'extérieur et puis ce qui va se passer à l'intérieur de toi. C'est pour ça que j'amène aussi les dirigeants en montagne.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Là, tu viens de me mettre une claque avec ça. Ok, incroyable. Je vois que le temps est passé, est passé vite. Attends, j'ai deux questions pour terminer l'épisode en général. La première, c'est alors on en a parlé justement des géants et des modèles. Qui sont toi tes géants sur Ancité ?

  • Speaker #1

    J'en ai plein. La personne avec qui je travaille le plus en ce moment, c'est David Villanueva, qui est le fondateur de Slow Coaching. Vraiment, c'est toujours une inspiration de l'écouter. Il a un podcast aussi. On a des discussions quotidiennes où ça fuse. C'est vraiment un plaisir. Et puis, j'ai beaucoup échangé avec Nicolas Aignan aussi et sa femme, et qui ont aussi une vision. du monde et une vision de l'entrepreneuriat et de la vie et de la parentalité qui m'inspire beaucoup.

  • Speaker #0

    J'ai écouté un podcast de lui, c'est à dire d'être un personnage.

  • Speaker #1

    Et ça j'adore aller chercher la diversité, ça ne m'intéresse pas d'avoir 10 géants qui s'entendraient bien.

  • Speaker #0

    Oui d'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'encore une fois, ça ouvre de nouvelles portes et j'adore, c'est le mode explorateur, avoir des géants qui sûrement ne s'entendraient pas. qui ont des visions fortes, différentes, et moi, je vais aller pouvoir prendre ce qui me va, ce qui ne me va pas, et créer ma propre carte du monde.

  • Speaker #0

    Ton staff est un peu...

  • Speaker #1

    Exactement. Ils me posent tous pour moi, ils ne sont pas au courant.

  • Speaker #2

    C'est ça, quelque part.

  • Speaker #0

    Et la deuxième question que je pose en général, c'est de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Pour moi, c'est l'impact. Je rêve de pouvoir faire ce que je fais aujourd'hui. avec 10 000 entrepreneurs et dirigeants. Parce que le plaisir que j'ai, tu vois ce que tu viens de dire, waouh, tu as dit cette phrase, ma vision du monde vient de changer. Et donc, je suis guide de moyenne montagne aussi. C'est la même chose si tu fais une sortie avec moi, un accompagnement en montagne ou entrepreneurial et qu'à la fin, tu me dis, tiens, ma carte du monde a un peu changé. Elle est un peu plus grande.

  • Speaker #0

    ça te soit gagné quoi génial trop bien et bah écoute on te souhaite d'accompagner des milliers de dirigeants merci Adrien c'était trop cool merci à toi à bientôt salut ciao merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout j'espère

  • Speaker #2

    qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses si c'est le cas merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcast ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous n'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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