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Une voix qui accompagne les profs | Florence Amaudru cover
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On n'a qu'une voix

Une voix qui accompagne les profs | Florence Amaudru

Une voix qui accompagne les profs | Florence Amaudru

46min |14/10/2025
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Une voix qui accompagne les profs | Florence Amaudru

46min |14/10/2025
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Description

Avant, Florence Amaudru était professeure des écoles.

À la rentrée 2020, elle lance « Avant j’étais prof ». Pourquoi ? Parce qu’elle ne sent plus bien dans son métier et ne trouve aucune ressource audio sur la reconversion des enseignants.
Elle crée alors le podcast qu’elle aurait voulu écouter.
Pour découvrir différents parcours.
Pour chercher des réponses.
Pour ouvrir une voie.

Sa voix, justement, au départ, elle ne l’aime pas.

Elle doute, hésite, recommence.
Mais la quête d’informations et l’envie de les partager l’emporte sur ses interrogations.
Elle enregistre, monte, réécoute. Et prend confiance, jusqu’à trouver l’élan d’emprunter un nouveau chemin.

Aujourd’hui, sa voix soutient la plupart de ses projets, et ils sont nombreux !
Tous (ou presque) tournent autour du podcast : de l’accompagnement des profs en reconversion jusqu’à la co-création d’une formation au podcast.

Avec Florence, nous allons évoquer : 

  • La place de la voix dans son passé de prof 

  • Le pourquoi de son podcast, « Avant j’étais prof »

  • La manière dont elle a apprivoisé sa voix 

  • Les projets qui ont vu le jour grâce à son podcast 

  • Les avantages et les freins à créer son propre podcast (avec des conseils précieux à se mettre entre les oreilles)

Un épisode dans lequel Florence se livre en toute sincérité, en toute simplicité tout en nous invitant à respecter notre voix/voie. 

Bonne écoute !

Pour retrouver les éléments partagés par Florence :

Sa formation pour podcasteurs, co-créée avec Solène du podcast  « Tribune et Podium  »

Suivez l'actualité du podcast sur le compte Entre voix et mots : Instagram ou LinkedIn.


Je vous invite à vous abonner au podcast sur votre application d'écoute préférée.

Vous pouvez aussi le noter ⭐⭐⭐⭐⭐ sur Apple podcast ou Spotify : merci par avance pour cette aide précieuse !


Vous avez envie de partager l’histoire de votre voix ?

📩 Contactez-moi à l’adresse suivante : christine.irabola.redac@gmail.com.


Crédits :

  • Réalisation, montage, mixage : Christine Irabola

  • Musiques et chants : Émilie Décla

  • Hébergement : Ausha



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On n'a qu'une voix, un podcast pour découvrir ce que cache notre voix. Chaque mois, venez à la rencontre de mes invités qui lèvent le voile sur l'histoire singulière de leur voix. Au programme, des voix parlées, des voix chantées, des voix jouées et des voix parfois malmenées. L'intention ? Vous procurer des émotions, vous faire voyager, vous apporter des conseils et vous proposer un pas de côté pour vous inviter à aimer votre voix. Dans cet épisode, vous allez entendre la voix de Florence Amaudru. Florence est la créatrice du podcast « Avant j'étais prof » parce que tout simplement, avant elle était prof. Aujourd'hui, elle exerce différents métiers, dont certains nécessitent de donner à la voix une place particulière. Alors ensemble, nous allons parler de la place de la voix dans son ancienne vie de prof, de ce qui l'a poussé à passer derrière le micro pour créer un podcast qui aujourd'hui cumule plus de 130 000 écoutes, et enfin, de ses différentes missions actuelles, au cours desquelles elle accompagne de nombreuses personnes à assumer leur voix avec un X comme avec un E.

  • Florence

    Donc à côté de ce podcast-là, j'ai une formation pour aider les créateurs et créatrices de podcasts à développer leur émission ou à la créer si elles en sont au début. Je fais de la rédaction web SEO, donc tout ce qui est lié au référencement naturel. J'ai un job d'assistante virtuelle en ce moment pour une conciergerie en lien avec le tourisme parce que plus tard, j'aimerais avoir une auberge de jeunesse. et j'accompagne depuis cette année les enseignants dans leur reconversion. Mon podcast a cinq ans, mais j'ai mis du temps à... Me sentir légitime à le faire, et puis c'est en partie grâce à toi Christine, je ne sais pas si on en reparlera. Mais donc voilà à peu près toutes mes casquettes, et sinon, globalement je suis une personne assez simple. J'adore être dehors, marcher pieds nus, faire du sport et m'amuser avec mes copains, voilà, classique.

  • Christine

    Et manger des crêpes ou des galettes,

  • Florence

    si je ne me trompe pas. Tu sais que c'est mon petit déjeuner même de ce matin quand on va finir d'enregistrer.

  • Christine

    Ah bah génial ! Alors pour les personnes qui se disaient que quand on a été prof... peut rien faire après. Je pense que déjà, tu as un peu dégommé cette idée parce que là, c'est quand même impressionnant d'entendre déjà tout ce que tu fais aujourd'hui. Si on remonte un peu le fil, tu as été prof des écoles pendant plusieurs années. Pendant combien d'années ?

  • Florence

    Oui, pendant six ans.

  • Christine

    Et à ce moment-là, j'aimerais savoir, est-ce que tu te souviens de la place qu'avait la voix dans ton métier de prof ?

  • Florence

    Alors, c'est marrant parce que j'ai deux souvenirs qui me reviennent. Un plutôt positif, un plutôt négatif le plutôt négatif parce qu'il m'a beaucoup marqué et qu'il a toujours un impact aujourd'hui c'est que j'ai eu une année d'enseignement maternelle donc j'étais sur 4, j'avais 4 écoles différentes donc chaque jour, différentes, chaque jour j'avais une école et c'était que des enfants de maternelle, de la toute petite section à la grande section en fonction des jours et donc pour tout ce qui est comptine et tout ça, même de manière générale je trouve qu'on parle beaucoup plus aiguë puis même de façon générale en fait on parle beaucoup plus parce qu'il faut ben Je trouve beaucoup exprimer, verbaliser, rassurer, que ce soit avec les enfants, les parents, avec ton ADCEM pour préparer. Et j'ai l'impression que c'est des années où j'ai énormément parlé et notamment souvent plus aiguë. Et j'ai perdu tout un pan de mes aigus à la fin de cette année-là. J'avais souvent été malade un peu de la sphère ORL et je pensais que ça allait revenir et c'est pas revenu. Donc ça, c'est assez frustrant. Alors dans ma vie professionnelle, non, mais pour chanter sous la douche, il y a un peu moins de performance, qu'on dirait moins Maria Carey. Et sinon, pour le souvenir positif, c'est quand j'ai eu des élèves plus grands, on va dire CE1, CE2, CM1 à la rigueur. Et tu sais, tu peux leur raconter des histoires, même s'ils sont grands, tu passes sur un autre type d'ouvrage. Mais c'est toujours possible et il y a moyen de vraiment théâtraliser. Et je me souviens que j'adorais faire plein de types de voix différents pour représenter les personnages des livres. Genre, je ne sais pas, la pieuvre, le cerf, la fourmi. et j'arrivais à faire plein de voix différentes et les élèves ils adoraient ça et moi je prenais énormément de plaisir à théâtraliser ça donc je me suis dit que c'était quand même un atout donc voilà c'est les deux gros souvenirs que j'ai.

  • Christine

    Et à ce moment là est-ce que pour toi prendre La parole, notamment, alors là tu parlais de prendre la parole devant les enfants, mais ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que quand on est prof, notamment prof des écoles, puisque je l'ai été comme toi, donc je vois bien un peu les enjeux, on doit aussi prendre la parole devant des pères, devant l'institution, etc. Est-ce que prendre la parole pour toi c'était compliqué ou c'était fluide, il n'y avait pas de problème avec ça ?

  • Florence

    Ben, si je me replace dans ce contexte, en vrai ça allait. à partir du lycée je dirais que c'était moins pire mais globalement moi avant j'étais très timide donc rien qu'aller demander du pain à la boulangerie ça pouvait être très compliqué donc même prendre la parole en classe j'aimais pas trop trop donc à la base c'est pas mon truc mais plus je le fais moins j'ai de difficultés à le faire donc là maintenant que je l'utilise via le podcast vraiment je peux parler je peux maintenant même animer des conférences chose que j'aurais pas pu faire avant tu vois donc c'est J'imagine que ce bout de mon métier en tant que prof, à prendre la parole tout le temps devant plein de publics, à m'adapter, etc., ça m'a forcément appris à le faire aujourd'hui, à le développer.

  • Christine

    Justement, l'idée du podcast « Avant j'étais prof » que tu as créé est arrivée pendant que tu étais prof. C'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, je n'aimais plus forcément mon métier pour plein de raisons. Et j'écoutais beaucoup de podcasts parce qu'on me mutait tous les ans à plus d'une heure de chez moi. Donc j'avais deux heures à perdre dans ma voiture. Et j'ai commencé à écouter des podcasts. Ça doit remonter à peut-être 2017, quelque chose comme ça. Et j'écoutais notamment des podcasts à la base de voyages et puis ensuite sur la reconversion. Et je me disais, tiens, il y a des gens qui arrivent à changer de métier, ils ont l'air contents, mais le problème, c'est que tout ce qu'ils évoquent, ça ne correspond pas aux spécificités de la fonction publique. Ils disaient à l'époque, moi, j'ai une rupture conventionnelle, puis j'ai eu le chômage, puis je me suis payé une formation avec mon CPF. Nous, à cette époque, avant 2020, en tant que prof, la rupture conventionnelle n'existait pas. On ne pouvait pas forcément toucher le chômage, c'était très compliqué, on ne le savait pas. Et puis notre CPF, pour le débloquer, pour avoir essayé, c'est vraiment la croix et la bannière et souvent ça ne fonctionne pas. Donc je me disais, mais en fait, pour eux c'est facile, mais nous comment on fait ? Donc j'ai commencé à chercher pour la fonction publique et pour les enseignants des podcasts sur la reconversion, il n'y avait rien. Et puis j'ai mis un an et demi à réfléchir de, est-ce que du coup je... je le fais, je le fais pas, je le fais, je le fais pas. Et puis finalement, ma toute dernière année d'enseignement, j'ai commencé en septembre en me disant, là, il faut que ce soit la dernière, parce que je commençais à vraiment aller beaucoup moins bien au niveau de ma santé physique et mentale aussi, quand on traîne quelque chose qui ne nous plaît pas des années. Bon, voilà. Et je me suis dit, ce sera ma dernière année en tant que prof. Et pour me sortir de là, je vais créer ce podcast qui s'appellera Avant j'étais prof, et je vais interviewer 10 ex-enseignants. qui sont partis dans des domaines tous complètement différents, avec des profils différents, que ce soit l'âge, le genre, les passions, les modalités de départ d'un point de vue administratif, la région où ils peuvent vivre, etc. Et à partir de ces dix interviews, je vais quand même bien trouver quelque chose qui me convient. Et donc, non seulement ça a marché, mais en plus, il y a eu une véritable audience pour ce podcast qui fait que cinq ans plus tard, il est toujours là et moi, je ne suis plus prof.

  • Christine

    Bon, du coup, j'allais te poser la question de la motivation, mais tu as déjà répondu, en fait, tout simplement, comme on peut le faire dans d'autres domaines. Tu cherchais quelque chose qui n'existait pas. Du coup, tu l'as créé, en fait. C'est ça. En résumé, c'est ça. Et à ce moment-là, est-ce que prendre le micro pour toi, c'était... Enfin, tu étais tellement motivée que tu t'es dit, j'y vais, je fonce, puis on verra bien. Ou est-ce qu'il y avait des freins par rapport à, justement, enregistrer sa voix, etc. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Florence

    Oh oui, je m'en souviens. Alors déjà, la bande-annonce, je l'ai enregistrée 57 fois. Ah oui ! Et je me souviens de voir la 57e et de me dire, non mais en fait, c'est pareil que la 43 et que la 35, quoi. Enfin, je veux dire, ma voix, elle est comme ça, elle est comme ça, bon ben tant pis. Enfin, je m'étais dit, de toute façon, personne n'écoutera, donc c'est pas très grave. En fait, ma voix, je l'ai trouvée, mais horrible, mais vraiment horrible, quoi. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu'elle n'a rien de spécial. Et aujourd'hui, c'est toujours la même qu'il y a cinq ans et je la trouve plus horrible. Donc, j'avais écouté une émission qui disait que justement, c'est parce qu'on n'entend pas notre voix de l'extérieur comme on l'entend à l'intérieur de nous à cause des résonances dans la boîte crânienne, tout ça. Donc, on a un peu l'impression de découvrir notre voix. Et moi, je pense que c'était ça, mon problème. Donc ça, ça a été très compliqué. Et puis, il y a eu la partie interview en elle-même, qui n'est pas forcément liée que à la voix, mais liée au podcast. Toute la première saison, mes dix premiers épisodes, j'ai dit à mes invités que j'avais pas de système pour enregistrer le son tout en mettant la caméra, mais parce que je ne voulais pas mettre la caméra, parce que j'étais très proche de soit vomir, soit m'évanouir tellement j'étais dans un état d'anxiété. Vraiment, quand je regarde ça avec du recul, je sais même pas si il y avait ma motivation personnelle à trouver des réponses, parce que parfois on n'est jamais mieux servi que par soi-même, certes, mais au-delà de ça, c'était une telle angoisse. que chaque interview, à chaque début d'interview, je me dis mais pourquoi tu t'infliges ça quoi ? Juste reste prof et fais pas de vagues. Et en fait une fois que j'avais passé le moment où je dis bonjour et la personne se présente, c'est comme si je voyais plus le temps passer et c'était trop bien et j'étais pas du tout en train de penser à ma voix parce qu'à ce moment là du coup tu ne t'entends pas de l'extérieur. Et après quand tu fais ton montage, tu t'écoutes pendant des heures et des heures et des heures et des heures et tu finis par t'y habituer et puis à terme à l'apprécier. Mais oui ça a été un combat au début, ma voix. Le podcast a failli ne pas exister parce que je n'aimais pas ma voix.

  • Christine

    Et oui, en fait, j'allais te demander pourquoi elle n'était plus horrible aujourd'hui. Je pense que ta réponse, en tout cas, tu as donné. Une des clés, me semble-t-il, à savoir que le fait d'écouter sa voix, de l'écouter à des heures durant finalement, parce que ça correspond à des heures, on l'apprivoise tout simplement. C'est peut-être qu'on a moins l'habitude de l'entendre, notre voix, alors qu'on se voit dans notre miroir tous les jours. Et l'entendre, comme tu l'as très bien dit, on ne l'entend pas en plus tel que les autres l'aperçoivent. D'ailleurs, j'invite les auditeurs à écouter le Sarah, Sarah que j'ai interviewée en avril. Avril dernier, me semble-t-il, c'est l'épisode 8 de mon podcast, qui parle très bien de ça, ce que tu as dit là. Le fait que nous, on s'entende raisonner et que du coup, quand on entend notre voix enregistrée, on se dit « mais attends, mais c'est vraiment moi ! » Et on n'a pas un vrai miroir de sa voix au final, parce qu'il est faussé par cette fameuse caisse de résonance qu'est notre corps finalement. Donc une des clés de ce que j'entends, c'est que tu as pu apprivoiser ta voix finalement en l'entendant. Des minutes et des heures durant, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. Et maintenant, je me dis qu'en vrai, ça va, elle n'est pas si pire ma voix.

  • Christine

    À ton avis, qu'a changé le podcast dans ta vie en général et en particulier sur le plan de la voix ?

  • Florence

    Alors, je pense que déjà, j'ai appris à la poser ma voix parce que je parle beaucoup plus grave quand j'enregistre. Et je me sens comme... plus calme parce que je me suis rendu compte que je pouvais pas avoir ma voix du quotidien qui est un peu plus aiguë et enregistrée plusieurs heures, quand j'ai parfois plusieurs enregistrements dans la journée, ou même maintenant des visios d'accompagnement avec les profs ce qui découle au final de mon podcast je peux pas en animer plusieurs avec ma voix du quotidien donc j'ai une voix plus grave et plus posée qui est celle que j'ai là maintenant et qui me permet d'enregistrer plus longtemps donc je pense que ça m'a appris à me connaître un peu mieux sur ce plan là et m'adapter Et au-delà de ça, apprendre à apprécier sa voix, je me dis que c'est peut-être aussi apprendre à apprécier une autre partie de soi. Et donc peut-être que dans la quête de l'amour de soi-même, c'est peut-être aussi une bonne étape. Mais en tout cas, il n'y a rien de négatif, on va dire, qui s'est passé. Je me rends compte que je suis quand même un peu plus attentive. Si par exemple, j'ai un petit rhume, quelque chose qui arrive et que je sais que j'ai un enregistrement, ça me stresse limite plus que quand j'étais prof. Parce que quand t'es prof, tu as toujours tes mains, t'as toujours un tableau, t'as toujours moyen de créer des activités différentes. Quand t'es podcasteuse, bon ben, t'as pas ta voix, ça devient un peu compliqué. Donc je sais que j'en prends un peu plus soin, mais ouais, pour l'instant, je trouve que tout ce que j'apprends, que je découvre, c'est que positif.

  • Christine

    Et est-ce que tu dirais que le fait justement d'avoir... Au fil du temps, apprivoiser ta voix, appris à l'aimer finalement, est-ce que ça t'a aidé à peut-être relever des challenges ou des défis que tu n'aurais jamais imaginé faire il y a 5-6 ans on va dire ? Je pense à des temps de prise de parole par exemple, pour lesquels peut-être ça te paraissait un Everest il y a quelques années et qu'aujourd'hui finalement, comme tu as l'habitude de prendre la voix et puis d'écouter aussi, parce que l'interview c'est ça, bien sûr c'est parler. Mais c'est aussi savoir écouter. Donc est-ce que tu dirais que ça t'a invité à gravir des petits Everest peut-être ou des grands Everest ? C'est grand de toute façon l'Everest.

  • Florence

    De toute façon l'Everest c'est grand, c'est vrai. Je pense que ça m'a aidé. Le fait de l'apprécier en fait c'est plus une question que je me pose. Donc c'est vrai que quand je dois participer à un événement, quelque chose qui va être beaucoup vu ou entendu. Je me pose pas, j'ai éventuellement le stress de parler devant plein de personnes, mais j'ai pas le stress de oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? En fait, ça ne me questionne même pas, tu vois, je me rends compte là, pendant qu'on en parle, je me pose plus de questions sur ma voix. Par contre, oui, ça fait partie de toute la prise de confiance que j'ai pu avoir sur les cinq dernières années. En fait, est-ce que c'est lié directement au podcast et à la voix ou est-ce que c'est lié au fait d'avoir osé créer quelque chose et d'en être fière ? Tu vois, je pense que la limite est assez fine, mais là, à l'heure où on l'enregistre, La semaine dernière, ou il y a deux semaines, j'ai quand même pris la parole sur un événement, donc le cabinet des curiosités, où il y avait sur des mini-conférences 14 000 personnes attendues. Clairement, c'est un truc que je n'aurais jamais fait avant, mais en fait, même si j'avais aimé ma voix, je ne l'aurais jamais fait avant, parce que c'est tellement stressant, tu vois. Mais par contre, c'est vrai que c'est agréable quand il y a des opportunités. À Rennes, dans quelques temps, il y a le festival des haut-parleuses, donc un festival de podcasts féministes. J'ai été invitée à participer à une table ronde. Je ne me suis pas dit, oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? Je me suis dit, oh cool, voilà, ça ne va pas plus loin que ça, tu vois.

  • Christine

    En tout cas, tu as dit un mot clé, je pense, c'est le mot confiance. Je pense que c'est une des qualités de mener à bien un projet de podcast. C'est comme plein d'autres projets, mais en l'occurrence, nous, aujourd'hui, on parle podcast, on parle voix, on n'a qu'une voix, évidemment. Et je pense que le terme de confiance résume... finalement tout ce chemin que tu as traversé et puis ce que j'aime aussi dans ton projet, j'aimerais qu'on parle de ça, c'est la confiance que tu arrives à donner, à partager avec les profs qui s'interrogent sur leur carrière et leurs envies futures et tu arrives à partager cette confiance et à leur en donner un peu, voire beaucoup par le biais de tes accompagnements et Et ça, c'est grâce à ton podcast, je trouve. Je trouve cette aventure incroyable, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus de ça ?

  • Florence

    Mais je pense qu'il y a beaucoup d'émotions qui reposent dans la voix. Moi, je suis quelqu'un en plus d'assez sensible et émotive, donc peut-être que ça s'entend davantage. Je sais que moi-même, quand je monte mes épisodes, je suis capable de me souvenir dans quelle humeur j'étais. Donc parfois, je m'entends parler, je me dis, oula, toi, t'étais pas trop bonne humeur, t'as fait un effort, mais ça s'entend, oula, t'étais anormalement heureuse. Je sais pas ce qui s'était passé ce jour-là, mais c'est pas la peine de sourire autant quand tu parles, Florence, ressaisis-toi. Mais je sais que ça s'entend beaucoup. Et ma voix, finalement, elle me fait penser à l'un des derniers épisodes de podcast que tu as sorti, que tu as intitulé « Une voix amie » , si je dis pas de bêtises. Et moi, j'ai l'impression que ma voix, les gens, ils l'entendent comme quelque chose qui les accompagne dans un moment complexe. Et je pense qu'ils l'ont aussi associé à mon podcast et à un rituel. Certains vont me dire « Ah, moi, je t'écoute » . tous les jeudis midi après avoir mangé ma salade dans la bibliothèque de l'école, tu vois. Et donc je sais que quand ils entendent que ce soit le générique ou ma voix, pour eux c'est lié à ce moment-là de temps de réflexion sur leur reconversion et à terme quand ils auront réussi, ce sera lié à quelque chose de positif parce qu'ils auront osé, ils seront fiers d'eux, ils l'auront fait. Donc en fait je pense qu'ils associent ma voix à quelque chose qui a de la valeur pour eux et qui est peut-être un point de pivot dans leur vie. Et à mon avis, c'est pour ça qu'il l'apprécie, parce qu'en soi, ma voix, elle n'a rien de spécial, tu vois. Donc, je ne pense pas qu'on puisse se dire, si on m'entendait faire une pub pour des couches culottes, on ne se dirait pas « waouh, elle a une voix magnifique » . Je pense que ma voix, elle est juste sympa parce qu'elle est liée à tout un environnement qui crée une émotion chez les gens, en fait.

  • Christine

    Oui, et en même temps, moi qui te connais un petit peu depuis quelques années maintenant, je pense que dans ta voix, il y a aussi beaucoup de ta personnalité. Toi, tu ne peux pas forcément le percevoir comme ça, mais moi, en toute objectivité, je vais essayer d'être objective, même si j'aime bien être subjective à des moments, mais je dirais qu'elle est enveloppante, de la même façon que tu évoquais une voix amie, l'épisode avec Christophe Barruet, qui est sorti en septembre. Cette voix, je la trouve, et d'autres auditeurs me l'ont dit aussi, assez enveloppante, assez rassurante. Mais ta voix, je pense qu'elle est... Il y a quelque chose de cet ordre-là aussi. Donc je comprends que les auditeurs te renvoient que ce rituel pour eux est finalement, ce rituel d'écoute, a un côté rassurant pour eux et enveloppant et guidant, je pense. Je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.

  • Florence

    C'est tout à fait possible, mais je sais qu'ils mettent vraiment une... Je ne sais pas comment dire. Ils leur apportent vraiment une... Une valeur, parce que quand je fais des visios avec certains, certaines que j'accompagne, ou quand parfois ils me posent des questions à un message privé que je réponds par un message vocal, parce que la question est complexe, donc la réponse aussi, ça m'arrive de recevoir en retour des messages du type « Oh waouh, c'est incroyable, c'est ta voix du podcast, mais elle est en train de me parler à moi directement. » Je me dis « Bah oui, j'ai la même voix. » En fait,

  • Christine

    tu es une vraie personne finalement, c'est ça qu'on doit comprendre.

  • Florence

    C'est ça. En fait, c'est marrant. Je ne sais pas si c'est parce que du coup, le podcast, juste, on l'écoute. Et donc, on imagine que c'est une voix qu'il n'y a que sur les plateformes, sur ce type de format-là. Enfin, comme il n'y a pas l'image et tout ça, peut-être qu'on ne m'imagine pas spécialement comme une personne, sachant que depuis cette année, je me montre un peu plus sur les réseaux sociaux. Je fais un travail là-dessus parce que je suis habituée à ma voix, mais je ne suis pas encore habituée à mon image, moi. Donc, c'est un autre travail. Mais je sais que pour les gens qui étaient là les quatre premières années, en plus, ils ne me voyaient jamais. Donc, ils devaient avoir du mal à s'imaginer que je suis juste quelqu'un de normal. Et qu'il y a cinq ans, j'étais exactement à l'endroit où eux sont finalement.

  • Christine

    Moi, je peux en témoigner parce que j'ai été une de tes auditrices des premiers épisodes. Je ne sais pas, je n'ai pas daté ça, mais de la première saison, c'est sûr en tout cas. Et ce que j'ai beaucoup aimé. C'est en effet ta voix posée, tu l'as dit, que tu avais travaillé là-dessus, même si tu l'as peut-être fait inconsciemment. Au départ, ce n'était pas calculé comme ça, certainement, mais je trouve que ça correspond complètement à la thématique de ton podcast. Et en plus, un podcast, ça n'est pas juste... Alors bien sûr, c'est une voix et tout ce qu'elle véhicule, mais derrière, ce qu'on ne sait pas toujours, c'est que tu échanges aussi avec tes auditeurs et tes auditrices. et les échanges, moi j'en ai eu avec toi depuis plusieurs années ils sont complètement conforme à cette voix-là et ce côté rassurant, confiance qu'on entend dans ta voix, il est doublé par tes messages. Je sais que tu soutiens énormément de personnes au quotidien. C'est un tout, finalement. C'est un ensemble de choses. C'est une voix, c'est ta personnalité, mais c'est aussi comment tu accompagnes par ailleurs, finalement.

  • Florence

    C'est ça. Je suis un pack.

  • Christine

    Tu parlais de ta voix à toi, de la manière dont elle est perçue. Et toi, j'aimerais bien qu'on aille du côté de l'accompagnement des profs en reconversion. Aujourd'hui, tu les accompagnes de plein de manières différentes. Donc, bien que tu en dises un mot après, puis je te posais ma question, comme ça, tu pourrais y réfléchir tranquillou. mais est-ce que il y a des moments où dans tes accompagnements quels qu'ils soient, tu perçois aussi des émotions dans leur voix à eux et qu'est-ce que ça t'invite à apporter comme réponse en retour Qu'est-ce que ça te dit, cette question-là ?

  • Florence

    En fait, je pense que c'est peut-être lié à ma grande sensibilité, mais à chaque fois que j'entends des émotions dans leur voix, ça me projette à un moment de ma vie où j'ai ressenti cette même émotion. Donc j'ai l'impression de vivre les émotions en même temps que, je veux dire, elles, parce qu'en l'occurrence, c'est énormément de femmes que j'accompagne. Mais par exemple, quand elles me parlent de ce qui ne va pas actuellement, qu'elles sont parfois en arrêt parce que ça va mal, qu'elles vivent des situations de harcèlement, qu'elles sont en burn-out, en dépression, que ça fait longtemps qu'elles n'ont pas de solution et qu'elles ont un peu tu sais, la gorge serrée, la voix qui tremble, en fait ça me rend... Hyper triste, parce que souvent, c'est un stade où, comme tu ne vas pas bien en plus, et qu'on ne tire pas forcément vers le haut du côté de ton métier, tu as tendance à te dévaloriser. Donc, c'est des personnes qui manquent de confiance en elles. Et en fait, moi, maintenant que je suis en dehors de tout ça, et que j'en ai vu plein d'épreuves qui ont réussi à faire des millions de choses, moi, je sais qu'elles ne savent pas encore ce qu'elles sont capables de faire et ce qui pourra arriver. Et je sais en même temps que j'ai déjà été à leur place et que j'ai déjà ressenti ce qu'elles ressentent et que ça ne sert à rien que je leur dise que... Il y a une solution parce que là, elles sont au stade où de toute façon, c'est pas qu'elles ne peuvent pas m'écouter ou me croire, c'est juste que c'est trop abstrait et qu'il faudra plein de petits pas pour qu'elles l'envisagent et qu'ensuite, elles puissent passer à l'étape d'après. Et donc, quand j'entends cette voix-là qui tremble et qui va pas bien, ça me rappelle juste moi. Mais à l'inverse, quand j'entends quelqu'un qui a envoyé sa démission, a trouvé un poste, a envoyé son CV et on l'a rappelé et qui est trop trop trop content, Ça me rappelle aussi à ces moments-là que moi, j'ai vécu. Et donc, je me sens trop, trop, trop contente aussi. Donc, j'ai l'impression d'être comme une petite éponge. On dit souvent, les enfants sont des éponges. Peut-être que je suis un enfant dans un corps d'adulte, en fait. Mon conjoint me dit tout le temps que je suis un enfant. Mais c'est vrai que pour moi, leur voix me ramène à la voix que je pourrais avoir si je vivais ce moment-là. Et donc, à ce que je pourrais ressentir si j'étais elle. Et j'ai l'impression que ça fait vraiment vecteur, sachant que j'y avais jamais pensé, mais c'est rigolo. Parce que du coup, on parle de la voix avec un X, mais moi, dans ces accompagnements-là, mon but, c'est de leur montrer la voix avec un E. Donc c'est marrant, j'y vois un peu un lien quand même, mine de rien.

  • Christine

    Oui, il y a souvent une résonance entre ces deux mots-là, qui sont des homonymes, si on doit parler grammaire française, mais c'est vrai que souvent, ils se font écho, l'un l'autre, je trouve. Et donc toi, je pense qu'avec le métier que tu fais, Tu es au premier plan pour le voir. Justement, est-ce que tu peux nous dire quelques mots de la manière dont tu accompagnes les personnes, puisque tu les accompagnes collectivement, individuellement, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, j'ai mis trois choses en place l'année passée qui commencent à porter leurs fruits, parce que ce n'est pas facile d'être entrepreneur quand même, toi tu sais ce que c'est. Il faut penser à beaucoup de choses quand on crée des offres. Et du coup, j'ai une offre que j'appelle le Club des Profs en Reconversion. Donc là, c'est une offre plutôt de groupe. Donc il y a un espace, une communauté privée sur Discord, pour celles et ceux qui connaissent, qui est ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7, où tout le monde peut discuter de sa reconversion, poser ses questions, s'entraider, etc. Et une fois par mois, par petits groupes encore plus restreints, de 3 à 4 personnes, on se rejoint en visio et à la fin de chaque visio, en fait, on se pousse à se... Fixer un objectif pour le mois d'après. Ce qui fait que le mois d'après, on commence la visio en partant de l'objectif qu'on s'était fixé le mois précédent. Et le but, c'est d'avancer au fil des mois. Ça peut être des tout petits objectifs. Prendre tel rendez-vous, faire telle chose. Ça n'a pas besoin d'être gros. Le but, c'est juste de faire une marche chaque mois pour qu'à la fin de l'année, on ait fait douze choses. Et généralement, dans ces douze choses, il y en a qui ont plus porté leurs fruits que d'autres. Donc ça, c'est un peu une partie où il y a vraiment beaucoup de... De dynamique et de solidarité qui créent une vraie motivation, je trouve, un vrai suivi. Et à côté de ça, pour les personnes qui ont besoin juste d'un coup de boost momentané, qui ont une question très précise, qui ont besoin de quelque chose de, je sais pas, qui ont besoin de parler de quelque chose de plus personnel et d'avoir plus d'individualisation, on va dire, j'ai des accompagnements individuels, justement. Et en plus de ça, pour les gens qui sont un peu plus, on va dire, timides, introvertis et qui en sont au début de la reconversion, un peu la phase d'introspection, J'ai un programme en ligne qui s'appelle 1, 2, 3 reconversions avec trois vidéos qui poussent à réaliser des exercices pour répondre un peu aux trois questions phares des profs en reconversion, au moins au début de la réflexion, qui sont comment trouver sa voie, comment gagner confiance en soi et comment anticiper le volet financier de sa reconversion professionnelle. Et après, mon but cette année, peut-être 2026, ce serait de réussir à faire en sorte d'avoir un accompagnement plus complet qui regrouperait. les bienfaits de l'individuel, du collectif et de la partie introspective qu'on peut faire de son côté à tête reposée, sans horaire, etc. Donc, essayer de regrouper un peu tout ça, mais c'est du boulot.

  • Christine

    Tout ça, tout ce que tu proposes, c'est incroyable parce que l'offre est ultra complète et je pense que Merci. que finalement il y en a pour toutes les énergies et tous les chemins. Tous les chemins sont possibles grâce à ton accompagnement quand on est prof et qu'on s'interroge. Mais tout ça, au final, c'est grâce au podcast. Ah bah clairement. Clairement, j'aurais jamais eu idée de partir dans ce domaine-là. En fait, c'est marrant parce que moi, j'ai lancé le podcast à la base pour moi. Ensuite, ça a aidé des gens, donc j'ai continué parce qu'une fois que j'étais reconvertie après la première année, la deuxième année, je me lançais à mon compte. Et donc, ça m'arrivait de pouvoir interviewer des gens qui étaient à leur compte depuis plus longtemps que moi. Donc en fait, je continuais d'apprendre quand même et ça reste très intéressant. Et puis en fait, après, je me suis vraiment, je sais pas, je suis tombée amoureuse du format podcast, en fait. Enfin, je me vois pas arrêter. Si je devais arrêter celui-là un jour, je sais déjà que j'en aurais un autre. Et de fil en aiguille, j'ai l'impression que ça m'apporte toujours quelque chose, mais c'est les gens qui ont commencé à me demander « est-ce que tu peux m'aider pour ci, pour ça ? » Et moi, je me suis dit « bah non, parce que j'ai pas de diplôme pour ça » . Mais en fait, aujourd'hui, j'ai 5 ans d'expérience précise dans ce domaine pour lequel l'éducation nationale ne fournit pas ou peu d'informations. Et en fait, je peux aussi récolter plein de témoignages de plein de gens différents. Là, il y a quelqu'un hier qui m'expliquait qu'elle était un peu les dernières directives sur la rupture conventionnelle dans l'Académie de la Réunion. Quelqu'un qui vient me poser la question, je vais pouvoir lui dire, je sais parce que quelqu'un m'a donné cette réponse. Donc en fait, à la fois, j'apporte tout ce que moi, j'ai appris en termes de connaissances et de compétences. Mais aussi, j'ai un peu une sorte de savoir groupé de tout ce que les gens m'apportent et que je peux redistribuer, je peux mettre en contact. Si on vient me demander est-ce que tu connais quelqu'un qui était prof et qui est devenu fleuriste, bah oui, je peux te donner son contact si elle est d'accord, tu vois. Donc, c'est pratique pour plein de choses, mais c'est vrai que s'il n'y avait pas eu le podcast, j'en serais jamais arrivée là et c'est vraiment parce qu'on m'a sollicité, parce que moi, dans mon rêve idéal, juste, il n'y a pas besoin de faire d'accompagnement parce que l'éducation nationale est censée... de pouvoir aider ses personnels à aller bien, tout simplement. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Donc voilà, je suis là.

  • Florence

    J'ai l'impression que le podcast, ça t'a tellement fait pousser les ailes que finalement, c'est ce qui t'a donné peut-être envie de proposer une formation pour se lancer dans le podcast. Est-ce que tu saurais dire pourquoi, quel a été le moteur pour lancer cette formation ?

  • Christine

    En fait, je pense que j'ai eu beaucoup de retard sur cette formation parce que je l'ai créée parce que ça faisait... deux ans qu'on me posait en boucle les mêmes questions sur quel micro j'ai pour mon podcast, comment on enregistre, comment ci, comment ça. Et à chaque fois, je répondais individuellement et en fait, c'était long et j'estimais, mais ça c'est moi et ma perception, que c'était pas un besoin aussi urgent que quelqu'un qui me dit je suis en burn-out, je ne peux plus enseigner et je n'ai pas de solution que faire. Pour moi, c'est plus urgent de répondre à cette personne-là qu'à la personne qui se demande. Est-ce que je prends un micro-cravate ou un enregistreur, tu vois ? Donc j'avais un peu de mal à prioriser de ce côté-là, et j'avais fini par me dire, mais en fait, il y a tellement de fois la question qui revient, et c'est vrai que je commence à avoir pas mal d'expérience, il faut que je crée un truc où il y a toutes les réponses à l'intérieur, et puis voilà, quoi, comme ça je garde... C'est quelque chose qui m'intéresse, mais je garde aussi du temps de réponse individualisée pour les gens qui ont un autre type de besoin. Sauf que, petit manque de confiance en moi, j'ai pas été capable de le faire toute seule, et ça faisait... une bonne année que c'était sur ma to-do list et que je ne le faisais pas. Et un beau jour, j'ai rencontré une collègue podcasteuse qui s'appelle Solène, qui elle avant était journaliste, elle l'est toujours un peu d'ailleurs et qui est donc podcasteuse. Et je sais pas, quand on s'est rencontrées, je me suis dit, ben on est assez différentes, mais je sens qu'on pourrait bien s'entendre. Et elle avait l'air de ne pas avoir les mêmes blocages que moi. Donc je lui ai proposé, est-ce que ça te dirait qu'on créait ça ensemble ? Et elle était partante. Et finalement, un peu plus de deux ans plus tard, ça va, elle ne regrette pas. Ça nous a apporté de belles opportunités. Mais c'est juste que je dis que je m'y suis prise tard dans le sens où aujourd'hui, il y a aussi beaucoup de réponses trouvables sur Internet, sur les réseaux sociaux, etc. Ce qui n'était pas forcément le cas il y a trois ans, quatre ans. Et nous, quand on a sorti la formation il y a deux ans, il y avait encore beaucoup de demandes. Là aujourd'hui, on l'a un petit peu modifié pour surtout les entrepreneurs qui veulent un podcast pour donner de la visibilité à leur activité, en fait, à être un peu comme un outil de communication. Et puis surtout, on a développé des accompagnements. Alors en l'occurrence, pour l'instant, on ne fait que du collectif parce qu'on aime bien la force du collectif dans le milieu du podcast. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Nous, c'est par un accompagnement collectif. Je trouve que ça aide énormément à penser, mais aussi à se pousser et à oser. Donc pour l'instant on propose plutôt ça, peut-être un jour il y aura de l'individuel, on sait pas. Mais en tout cas on sait que notre formation est surtout reconnue pour le côté humain et à chaque fois qu'on reçoit des messages c'est bah on en a vu plein des plus grosses que vous. Mais vous vous avez l'air de vraiment aimer le podcast et pas de faire ça que pour le business. Et en vrai de vrai on se rémunère pas du tout à la hauteur du travail qu'on fait avec Solène mais par contre on aime bien ce qu'on fait et quand on voit... Un ou une élève qui sort son podcast après avoir suivi notre accompagnement, on est vraiment pro-contente. Alors que c'est sûr que si on avait un énorme organisme de formation et 600 élèves, on ne pourrait pas tous les écouter, tous les suivre, tu vois. Mais c'est quelque chose qu'on aime bien et c'est quelque chose pourquoi on est reconnus à l'aspect humain. Et je trouve que ça nous définit assez bien.

  • Florence

    Oui, je peux en témoigner puisque moi j'ai fait votre formation et aujourd'hui je continue l'accompagnement. Les visios mensuelles qui sont hyper porteuses parce que dans le podcast comme dans plein de projets, c'est aussi la régularité, la motivation régulière finalement qui invite à ne pas lâcher parce qu'il y a des fois où on a envie de baisser les bras comme dans tout projet. Et oui, c'est ce que je trouve en fait, vous êtes tellement passionnés. que ça se ressent en fait, on ne peut pas passer à côté de cette passion-là et je pense que c'est ça qui emporte les gens et qui leur donne envie en tout cas de se lancer dans l'aventure. Et avant qu'ils se lancent dans l'aventure, il y a un certain nombre de freins qui peuvent arriver et notamment des freins par rapport à leur voix. Est-ce que toi tu as des personnes qui te contactent, qui ont très envie de faire la formation ou qui s'y lancent d'ailleurs, mais qui en retour te disent « Oui, alors moi, j'ai très envie, mais par contre... » Ma voix, c'est compliqué. Est-ce que tu as eu des retours par rapport à ça ?

  • Christine

    Oui, et c'est assez marrant parce que souvent les gens le disent un peu sous forme de... pas de blague, mais un peu comme pour s'auto-moquer de soi-même. Ils se tournent un peu à la dérision en parlant de leur voix. Et j'arrive pas toujours à savoir si c'est eux qui ne l'aiment pas vraiment ou si c'est la projection qu'ils en font de ce que vont penser les autres. cette phrase n'était pas très française mais je pense que tu auras compris est-ce qu'eux n'aiment vraiment pas leur voix ou est-ce qu'ils ont peur de la perception que les autres vont avoir de leur voix que les autres n'aiment pas leur voix finalement parfois j'ai du mal à trouver la frontière entre les deux mais oui ça arrive en fait on va dire il y a trois grosses étapes dans notre formation où on sait que les gens bloquent et c'est là que nous il faut qu'on aille les titiller pour que ça bouge il y a le moment de l'achat du micro ça c'est marrant parce que Les gens ont tendance à s'imaginer qu'il faut prendre un super micro tout neuf qui coûte super cher et tout, alors que non, ça peut être un micro d'occasion, on peut même commencer avec le micro de son téléphone. Aujourd'hui, ça fait des super trucs. Moi, j'ai enregistré des épisodes de podcast avec le micro de mon téléphone quand j'étais à l'étranger. Il n'y a pas une énorme différence à partir du moment où ton contenu est bon et que tu n'as pas un podcast qui est vraiment axé sur la voix. Je pense quand même à toi. mais voilà pour certaines choses en vrai ça suffit et notamment pour commencer parce que si ça peut enlever le blocage premier et te permettre de commencer, tu peux commencer simple et puis derrière, voire plus compliqué si ça t'intéresse vraiment. Mais donc le choix du micro, c'est un truc. La voix, c'en est une autre. Le fait d'une fois que tu as le micro, s'enregistrer, s'écouter, se monter et parfois ne pas aimer sa voix, c'est quelque chose qui arrive. Et puis après, c'est le lancement, le moment du lancement. Parfois, on a des élèves qui ont trois, quatre épisodes dans la boîte, montés, mixés, prêts, programmés, prêts à partir. Et puis, je ne sais pas pourquoi, ils repoussent, ils repoussent. Et donc, c'est dans ces moments-là que je me dis, ah, c'est peut-être pas eux qui n'aimaient pas leur voix. Ils ont peut-être peur qu'on entende leur voix. Ou bien, et moi, ça a été mon cas, moi, j'avais peur que mes proches écoutent mon podcast parce que je me livrais sur des trucs assez personnels que je ne dis pas forcément dans la vraie vie, sur mon mal-être notamment. Et je sais que ce n'était pas tant ma voix en tant que telle, mais ce que ma voix allait transmettre aussi, tu vois. Donc, c'est un peu où elle est trois points, mais clairement, la voix en fait partie, à la fois pour la perception qu'on en a soi-même et celle qu'on imagine que les autres vont avoir.

  • Florence

    Aujourd'hui, vous accompagnez essentiellement, tu l'as dit, des personnes qui articulent le podcast avec leurs projets d'entreprise, finalement. C'est mon cas aussi, d'une autre manière, mais moi aussi, j'accompagne des personnes là-dedans. Et qu'est-ce que tu dirais à des personnes qui nous écouteraient là aujourd'hui, qui auraient envie, mais qui auraient un peu peur de se lancer, qui auraient un certain nombre de freins, qu'est-ce que tu pourrais leur dire pour les motiver, leur donner envie ?

  • Christine

    Je dirais que ça dépend des freins. Si on n'est pas sûr parce qu'on pense qu'on va avoir la flemme, qu'on n'a pas trop la flamme, qu'on a envie de le faire juste parce que ça a l'air cool ou on m'a dit que c'était bien. Là j'avoue que bon c'est peut-être bien d'avoir un frein parce que c'est quand même un investissement que ce soit en temps, en émotions, en énergie et qu'il y a quand même pas mal de podcasts qui démarrent et que entre 3 à 7 épisodes ça s'arrête net parce que les personnes en fait n'aiment pas vraiment ça, elles le font parce qu'il faut le faire. Et je pense que c'est un média, parce qu'il repose notamment sur la voix qui transmet des émotions, dans lequel il faut se lancer parce qu'on a envie de s'y lancer. Par contre, je pense qu'on peut à la fois... Se lancer dans le podcast parce qu'on veut créer un podcast, mais on ne sait pas encore sur quoi, ça, ça se réfléchit. Ou bien parce qu'on veut... aborder ou défendre un sujet, mais qu'on n'y connaît rien en podcast. Ça, ça s'apprend. Et du coup, si on a en tout cas la petite flamme, la passion, moi j'aimerais dire que tout peut se surmonter. C'est juste une question de temps et d'investissement personnel. En soi, nous, dans la formation, on propose énormément d'outils qui sont gratuits ou de choses qu'on a déjà chez soi. Généralement, un ordinateur, un téléphone, c'est des choses qu'on a déjà chez soi. Il n'y a pas besoin de se fixer un rythme de dingue d'un épisode par semaine. ça peut être un par mois, comme ce que j'ai commencé à faire, comme ce que tu fais toi, et c'est déjà super pour s'habituer à tout. Nous, on fait des tutos aussi à l'intérieur de la formation pour les différents logiciels. Il y a un espace Discord où on est là, tous les jours, on passe dessus, on répond. Si vous voulez, toi, Christine, tu l'as fait avec Cécile, notamment, du podcast Ça marche ton truc, si je dis pas de bêtises, faire des tests d'enregistrement à distance quand on est habitué à le faire en présentiel. Donc en fait, il y a vraiment un aspect d'entraide au sein de la formation, en plus des connaissances pures. Donc si vraiment vous avez envie, venez. Mais si vous n'avez pas vraiment envie, achetez une formation pour ne pas la faire. Moi, je suis un peu anti-surconsommation de formation. Les trucs qui traînent au fond de l'ordinateur, je ne suis pas forcément pour. Mais en tout cas, si les blocages qui là vous freinent sont des choses sur lesquelles il est possible de travailler. je vous rassure, on est toutes passées par là et on a tout travaillé, moi je l'ai même fait sans formation du tout il y a plus de 5 ans quand je me suis lancée, c'est juste que c'est beaucoup plus long, j'ai mis presque un an à me préparer, à trouver des réponses à mes questions, faire plein de tests, les trucs qui marchent pas, on se plante etc, bon bah là du coup on vous facilite la vie, mais en soi si vraiment vous avez envie, moi je pense que tout est possible et sur tous les sujets, on a des élèves qui vraiment ont des émissions sur tout ... Et il n'y a pas de sujet tabou à partir du moment où ça reste dans la légalité.

  • Florence

    Est-ce que parfois, toi, malgré toutes les motivations dont tu nous as parlé et tous les éléments hyper positifs que t'auras apporté le podcast, est-ce qu'il y a des fois où tu as eu envie de baisser les bras ? Si jamais les personnes qui nous écoutent se disent « Ouais, c'est bien beau » . Ça a l'air super beau tout ça, mais est-ce qu'il y a des moments où c'est un peu plus creux ? Et qu'est-ce qui t'a fait, qu'est-ce qui a pu te faire repartir dans ces moments-là ?

  • Christine

    Eh bien c'est là, je pense que c'est important d'avoir quand même la passion, soit pour le média, soit pour le sujet. Parce que moi j'ai eu une fois envie de baisser les bras, c'est l'année dernière, et je t'en ai parlé, mais du coup c'est au bout de quatre ans. Et c'est pour des raisons qu'on ne peut pas forcément rencontrer quand on se lance au départ, je vais y revenir, mais en tout cas si je prends année par année, Moi, la première année. Je me suis pas posé la question des écoutes, des statistiques et tout ça, que j'ai des épisodes qui marchent mieux ou moins bien. En fait, je m'en fichais parce que moi, je cherchais des réponses à mes questions. Donc moi, ce qui m'intéressait, c'était pas qu'on m'écoute, c'était d'avoir le prétexte du podcast pour que des gens que je ne connais pas acceptent de se livrer et de répondre à mes questions pour que je puisse m'en sortir d'une situation dans laquelle j'étais pas bien. Donc que mes épisodes fassent beaucoup d'écoutes ou pas, ça me faisait ni chaud ni froid. Et ensuite, quand ça a commencé à devenir... un peu plus important, c'est quand j'ai commencé à penser à monétiser mon émission. Mais tu vois, c'est des choses qui arrivent déjà dans un... Alors, on peut y penser en amont, il y a même des gens qui monétisent leur émission avant même d'avoir sorti le premier épisode, c'est possible. Mais moi, c'était pas mon cas, donc c'est pas quelque chose qui aurait pu me freiner. Alors que quand on fait le podcast, un podcast seulement pour le nombre d'écoutes, ou pour l'argent, quand c'est ça la motivation première, et que ça ne prend pas du premier coup, c'est là que les gens baissent les bras et n'ont plus envie. Moi... Si l'année dernière j'ai eu un gros coup de mou et j'ai eu plus envie, c'est parce que rien que de répondre aux gens qui m'écrivent, mais encore une fois parce que moi la thématique et le fait que je sois seule sur ce créneau-là, ça change quand même pas mal la donne, mais je reçois des centaines de messages par mois qui sont très longs parce que les gens me décrivent vraiment leur vie sur les 20 dernières années et à quel point ça ne va pas. Je ne peux pas répondre entre deux portes. J'avais commencé à traquer mon temps l'an dernier. Je m'étais rendu compte que je passais 10 à 15 heures par semaine à répondre aux gens gratuitement. Et ça, plus sortir les épisodes du podcast, plus au fil des années, j'ai ajouté des choses à mon podcast. J'ai ajouté une newsletter que j'envoie chaque mois et depuis cette année un peu plus. J'ai ajouté un site internet que j'ai construit moi-même, que j'alimente notamment grâce à toi, Christine. Et c'est beaucoup de choses. que j'ai commencé à faire par passion et donc j'ai pas pensé à l'aspect financé derrière et donc il y a un moment où je me suis retrouvée à bosser sur mon podcast 25 heures par semaine au total avec pour rémunération 300 euros. Bon bah sur les heures restantes pour avoir un job rémunéré il restait pas beaucoup donc ça a été un peu compliqué ça pour moi à gérer parce que j'avais pas envie d'arrêter parce que j'adore ce que je fais et c'est la liberté aussi d'être à son compte c'est de pouvoir choisir ce qu'on fait du quotidien et l'année dernière bah je sais pas je me suis dit en fait... Ça prend trop d'ampleur, mais comme je ne me rémunère pas parce que je ne le souhaite pas, je ne peux pas non plus déléguer des choses. J'ai fait des cagnottes Tipeee, j'en fais une à chaque rentrée pour déléguer 10 épisodes au montage à une ingé son pour récupérer un peu de temps pour juste travailler sur des projets qui me rémunèrent. Et donc l'année dernière, j'ai créé tous ces accompagnements dont je parlais un peu plus tôt pour utiliser mon expertise et me servir de mon podcast comme moyen de communication sur mes offres pour commencer à me rémunérer. Et en fait, c'est vrai que ça fonctionne. Donc, c'est un super bon moyen de communication où justement, on a parlé de la confiance et de l'émotion qu'il peut y avoir dans la voix. Bon, ça aide les gens clairement à sauter le pas et à vouloir prendre un accompagnement. Ça fonctionne aussi si on a tout type d'offres. Mais donc, j'ai dû avoir cette réflexion-là l'année dernière assez fortement et me dire, allez, pendant un an de plus, je mets tout entre parenthèses, je développe uniquement mon podcast, on voit si ça marche ou pas. Donc, j'ai développé le côté accompagnement, ça fonctionne. l'année d'avant j'avais tenté le sponsoring ça fonctionnait aussi et donc là cette année 2025-2026 le but c'est d'avoir et les accompagnements et le sponsoring mais le tout en plus de mes 3 autres métiers donc c'est ça qui parfois est un peu difficile à organiser au quotidien et je peux jamais être à 100% sur un truc mais en même temps j'aimerais pas avoir qu'un seul métier et être à 100% dessus donc voilà mais oui c'est possible c'est un super levier de communication et moi je... Je ne regrette pas et à la fois d'avoir pris du temps à le faire parce que je n'avais pas l'expérience et la confiance en moi avant. Mais à la fois, peut-être que si j'avais eu les outils pour savoir que c'était possible, j'aurais pensé les choses différemment. Moi, j'étais toute seule quand j'ai commencé. Alors les gens qui nous suivent sur la formation, ils ne sont pas tout seuls. Donc ils savent qu'il y a des choses qui sont possibles.

  • Florence

    Est-ce qu'autour de la voix, tu aurais un dernier élément à partager avec nous ?

  • Christine

    Peut-être d'en prendre soin parce qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est important et quand on n'en a pas, on est franchement bien embêté, podcast ou pas. et d'écouter des podcasts franchement moi je trouve que c'est un chouette moyen d'apprendre à appréhender des voix et puis à terme si on veut en lancer un de pouvoir apprendre à s'écouter à s'entendre et à s'apprécier aussi, je pense que ça fait partie j'ai presque envie de dire aux gens qui ont pas de podcast et pas de projet d'en lancer de juste s'écouter pour voir s'ils apprécient leur voix ou pas et si c'est pas le cas d'essayer de travailler là dessus parce que j'ai l'impression que moi ça a vraiment changé quelque chose de D'aimer une partie de moi-même en plus que je n'aimais pas forcément avant. Donc, c'est peut-être le conseil que je donnerais. Petit exercice pratique.

  • Florence

    Génial, j'adore tes conseils. J'adhère à 100%. Écoute, merci beaucoup, Florence, pour ce temps de partage. C'était hyper riche. On a parlé de plein de choses. On aurait pu continuer, mais on va déjà s'arrêter là pour aujourd'hui. Je te remercie infiniment pour ta confiance et tout ce que tu as mentionné pendant cet épisode. Je le mettrai sous forme de lien dans la description de l'épisode, de manière à ce que les personnes puissent aller voir ce que tu proposes et s'inspirer de tout ce que tu fais. Parce que vraiment, tu es une source d'inspiration pour des gens qui sont profs ou pas. Vraiment, je pense que tu peux inspirer un tas de personnes qui vont t'écouter. En tout cas, je l'espère.

  • Christine

    Ça me touche beaucoup. Merci beaucoup, Christine. Et moi, j'étais très heureuse et très honorée aussi d'être sur ton podcast parce que je l'écoute depuis l'épisode 1. et pas seulement parce que je t'ai aidé à le créer mais aussi parce que même si je ne t'avais pas connu personnellement, c'est une émission que j'adore et j'apprécie autant son contenu que sa qualité donc je suis très fière d'en faire partie et merci beaucoup à toi

  • Florence

    Merci à vous d'avoir écouté cet épisode d'On n'a qu'une voix jusqu'au bout S'il vous a plu, abonnez-vous dès maintenant pour ne pas manquer la voix de mes prochains invités Et pour soutenir mon podcast, je vous propose de le noter, de le commenter sur votre application d'écoute préférée. Enfin, un merci tout particulier à Émilie Décla, qui a créé et interprété toutes les musiques d'On n'a qu'une voix. Retrouvez l'actualité du podcast sur le compte Instagram ou LinkedIn, entre voix et mots. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée Florence Amaudru

    00:00

  • Le parcours de Florence et son ancien métier de prof

    00:48

  • La place de la voix dans l'enseignement et ses souvenirs

    03:12

  • La création du podcast « Avant j'étais prof »

    06:03

  • Les défis de l'enregistrement et l'acceptation de sa voix

    08:21

  • L'impact du podcast sur la voix et la confiance en soi

    11:45

  • L'accompagnement des enseignants en reconversion

    13:18

  • Les offres d'accompagnement et la communauté de soutien

    21:15

  • Conclusion et conseils pour apprécier sa voix

    43:36

Description

Avant, Florence Amaudru était professeure des écoles.

À la rentrée 2020, elle lance « Avant j’étais prof ». Pourquoi ? Parce qu’elle ne sent plus bien dans son métier et ne trouve aucune ressource audio sur la reconversion des enseignants.
Elle crée alors le podcast qu’elle aurait voulu écouter.
Pour découvrir différents parcours.
Pour chercher des réponses.
Pour ouvrir une voie.

Sa voix, justement, au départ, elle ne l’aime pas.

Elle doute, hésite, recommence.
Mais la quête d’informations et l’envie de les partager l’emporte sur ses interrogations.
Elle enregistre, monte, réécoute. Et prend confiance, jusqu’à trouver l’élan d’emprunter un nouveau chemin.

Aujourd’hui, sa voix soutient la plupart de ses projets, et ils sont nombreux !
Tous (ou presque) tournent autour du podcast : de l’accompagnement des profs en reconversion jusqu’à la co-création d’une formation au podcast.

Avec Florence, nous allons évoquer : 

  • La place de la voix dans son passé de prof 

  • Le pourquoi de son podcast, « Avant j’étais prof »

  • La manière dont elle a apprivoisé sa voix 

  • Les projets qui ont vu le jour grâce à son podcast 

  • Les avantages et les freins à créer son propre podcast (avec des conseils précieux à se mettre entre les oreilles)

Un épisode dans lequel Florence se livre en toute sincérité, en toute simplicité tout en nous invitant à respecter notre voix/voie. 

Bonne écoute !

Pour retrouver les éléments partagés par Florence :

Sa formation pour podcasteurs, co-créée avec Solène du podcast  « Tribune et Podium  »

Suivez l'actualité du podcast sur le compte Entre voix et mots : Instagram ou LinkedIn.


Je vous invite à vous abonner au podcast sur votre application d'écoute préférée.

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📩 Contactez-moi à l’adresse suivante : christine.irabola.redac@gmail.com.


Crédits :

  • Réalisation, montage, mixage : Christine Irabola

  • Musiques et chants : Émilie Décla

  • Hébergement : Ausha



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On n'a qu'une voix, un podcast pour découvrir ce que cache notre voix. Chaque mois, venez à la rencontre de mes invités qui lèvent le voile sur l'histoire singulière de leur voix. Au programme, des voix parlées, des voix chantées, des voix jouées et des voix parfois malmenées. L'intention ? Vous procurer des émotions, vous faire voyager, vous apporter des conseils et vous proposer un pas de côté pour vous inviter à aimer votre voix. Dans cet épisode, vous allez entendre la voix de Florence Amaudru. Florence est la créatrice du podcast « Avant j'étais prof » parce que tout simplement, avant elle était prof. Aujourd'hui, elle exerce différents métiers, dont certains nécessitent de donner à la voix une place particulière. Alors ensemble, nous allons parler de la place de la voix dans son ancienne vie de prof, de ce qui l'a poussé à passer derrière le micro pour créer un podcast qui aujourd'hui cumule plus de 130 000 écoutes, et enfin, de ses différentes missions actuelles, au cours desquelles elle accompagne de nombreuses personnes à assumer leur voix avec un X comme avec un E.

  • Florence

    Donc à côté de ce podcast-là, j'ai une formation pour aider les créateurs et créatrices de podcasts à développer leur émission ou à la créer si elles en sont au début. Je fais de la rédaction web SEO, donc tout ce qui est lié au référencement naturel. J'ai un job d'assistante virtuelle en ce moment pour une conciergerie en lien avec le tourisme parce que plus tard, j'aimerais avoir une auberge de jeunesse. et j'accompagne depuis cette année les enseignants dans leur reconversion. Mon podcast a cinq ans, mais j'ai mis du temps à... Me sentir légitime à le faire, et puis c'est en partie grâce à toi Christine, je ne sais pas si on en reparlera. Mais donc voilà à peu près toutes mes casquettes, et sinon, globalement je suis une personne assez simple. J'adore être dehors, marcher pieds nus, faire du sport et m'amuser avec mes copains, voilà, classique.

  • Christine

    Et manger des crêpes ou des galettes,

  • Florence

    si je ne me trompe pas. Tu sais que c'est mon petit déjeuner même de ce matin quand on va finir d'enregistrer.

  • Christine

    Ah bah génial ! Alors pour les personnes qui se disaient que quand on a été prof... peut rien faire après. Je pense que déjà, tu as un peu dégommé cette idée parce que là, c'est quand même impressionnant d'entendre déjà tout ce que tu fais aujourd'hui. Si on remonte un peu le fil, tu as été prof des écoles pendant plusieurs années. Pendant combien d'années ?

  • Florence

    Oui, pendant six ans.

  • Christine

    Et à ce moment-là, j'aimerais savoir, est-ce que tu te souviens de la place qu'avait la voix dans ton métier de prof ?

  • Florence

    Alors, c'est marrant parce que j'ai deux souvenirs qui me reviennent. Un plutôt positif, un plutôt négatif le plutôt négatif parce qu'il m'a beaucoup marqué et qu'il a toujours un impact aujourd'hui c'est que j'ai eu une année d'enseignement maternelle donc j'étais sur 4, j'avais 4 écoles différentes donc chaque jour, différentes, chaque jour j'avais une école et c'était que des enfants de maternelle, de la toute petite section à la grande section en fonction des jours et donc pour tout ce qui est comptine et tout ça, même de manière générale je trouve qu'on parle beaucoup plus aiguë puis même de façon générale en fait on parle beaucoup plus parce qu'il faut ben Je trouve beaucoup exprimer, verbaliser, rassurer, que ce soit avec les enfants, les parents, avec ton ADCEM pour préparer. Et j'ai l'impression que c'est des années où j'ai énormément parlé et notamment souvent plus aiguë. Et j'ai perdu tout un pan de mes aigus à la fin de cette année-là. J'avais souvent été malade un peu de la sphère ORL et je pensais que ça allait revenir et c'est pas revenu. Donc ça, c'est assez frustrant. Alors dans ma vie professionnelle, non, mais pour chanter sous la douche, il y a un peu moins de performance, qu'on dirait moins Maria Carey. Et sinon, pour le souvenir positif, c'est quand j'ai eu des élèves plus grands, on va dire CE1, CE2, CM1 à la rigueur. Et tu sais, tu peux leur raconter des histoires, même s'ils sont grands, tu passes sur un autre type d'ouvrage. Mais c'est toujours possible et il y a moyen de vraiment théâtraliser. Et je me souviens que j'adorais faire plein de types de voix différents pour représenter les personnages des livres. Genre, je ne sais pas, la pieuvre, le cerf, la fourmi. et j'arrivais à faire plein de voix différentes et les élèves ils adoraient ça et moi je prenais énormément de plaisir à théâtraliser ça donc je me suis dit que c'était quand même un atout donc voilà c'est les deux gros souvenirs que j'ai.

  • Christine

    Et à ce moment là est-ce que pour toi prendre La parole, notamment, alors là tu parlais de prendre la parole devant les enfants, mais ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que quand on est prof, notamment prof des écoles, puisque je l'ai été comme toi, donc je vois bien un peu les enjeux, on doit aussi prendre la parole devant des pères, devant l'institution, etc. Est-ce que prendre la parole pour toi c'était compliqué ou c'était fluide, il n'y avait pas de problème avec ça ?

  • Florence

    Ben, si je me replace dans ce contexte, en vrai ça allait. à partir du lycée je dirais que c'était moins pire mais globalement moi avant j'étais très timide donc rien qu'aller demander du pain à la boulangerie ça pouvait être très compliqué donc même prendre la parole en classe j'aimais pas trop trop donc à la base c'est pas mon truc mais plus je le fais moins j'ai de difficultés à le faire donc là maintenant que je l'utilise via le podcast vraiment je peux parler je peux maintenant même animer des conférences chose que j'aurais pas pu faire avant tu vois donc c'est J'imagine que ce bout de mon métier en tant que prof, à prendre la parole tout le temps devant plein de publics, à m'adapter, etc., ça m'a forcément appris à le faire aujourd'hui, à le développer.

  • Christine

    Justement, l'idée du podcast « Avant j'étais prof » que tu as créé est arrivée pendant que tu étais prof. C'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, je n'aimais plus forcément mon métier pour plein de raisons. Et j'écoutais beaucoup de podcasts parce qu'on me mutait tous les ans à plus d'une heure de chez moi. Donc j'avais deux heures à perdre dans ma voiture. Et j'ai commencé à écouter des podcasts. Ça doit remonter à peut-être 2017, quelque chose comme ça. Et j'écoutais notamment des podcasts à la base de voyages et puis ensuite sur la reconversion. Et je me disais, tiens, il y a des gens qui arrivent à changer de métier, ils ont l'air contents, mais le problème, c'est que tout ce qu'ils évoquent, ça ne correspond pas aux spécificités de la fonction publique. Ils disaient à l'époque, moi, j'ai une rupture conventionnelle, puis j'ai eu le chômage, puis je me suis payé une formation avec mon CPF. Nous, à cette époque, avant 2020, en tant que prof, la rupture conventionnelle n'existait pas. On ne pouvait pas forcément toucher le chômage, c'était très compliqué, on ne le savait pas. Et puis notre CPF, pour le débloquer, pour avoir essayé, c'est vraiment la croix et la bannière et souvent ça ne fonctionne pas. Donc je me disais, mais en fait, pour eux c'est facile, mais nous comment on fait ? Donc j'ai commencé à chercher pour la fonction publique et pour les enseignants des podcasts sur la reconversion, il n'y avait rien. Et puis j'ai mis un an et demi à réfléchir de, est-ce que du coup je... je le fais, je le fais pas, je le fais, je le fais pas. Et puis finalement, ma toute dernière année d'enseignement, j'ai commencé en septembre en me disant, là, il faut que ce soit la dernière, parce que je commençais à vraiment aller beaucoup moins bien au niveau de ma santé physique et mentale aussi, quand on traîne quelque chose qui ne nous plaît pas des années. Bon, voilà. Et je me suis dit, ce sera ma dernière année en tant que prof. Et pour me sortir de là, je vais créer ce podcast qui s'appellera Avant j'étais prof, et je vais interviewer 10 ex-enseignants. qui sont partis dans des domaines tous complètement différents, avec des profils différents, que ce soit l'âge, le genre, les passions, les modalités de départ d'un point de vue administratif, la région où ils peuvent vivre, etc. Et à partir de ces dix interviews, je vais quand même bien trouver quelque chose qui me convient. Et donc, non seulement ça a marché, mais en plus, il y a eu une véritable audience pour ce podcast qui fait que cinq ans plus tard, il est toujours là et moi, je ne suis plus prof.

  • Christine

    Bon, du coup, j'allais te poser la question de la motivation, mais tu as déjà répondu, en fait, tout simplement, comme on peut le faire dans d'autres domaines. Tu cherchais quelque chose qui n'existait pas. Du coup, tu l'as créé, en fait. C'est ça. En résumé, c'est ça. Et à ce moment-là, est-ce que prendre le micro pour toi, c'était... Enfin, tu étais tellement motivée que tu t'es dit, j'y vais, je fonce, puis on verra bien. Ou est-ce qu'il y avait des freins par rapport à, justement, enregistrer sa voix, etc. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Florence

    Oh oui, je m'en souviens. Alors déjà, la bande-annonce, je l'ai enregistrée 57 fois. Ah oui ! Et je me souviens de voir la 57e et de me dire, non mais en fait, c'est pareil que la 43 et que la 35, quoi. Enfin, je veux dire, ma voix, elle est comme ça, elle est comme ça, bon ben tant pis. Enfin, je m'étais dit, de toute façon, personne n'écoutera, donc c'est pas très grave. En fait, ma voix, je l'ai trouvée, mais horrible, mais vraiment horrible, quoi. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu'elle n'a rien de spécial. Et aujourd'hui, c'est toujours la même qu'il y a cinq ans et je la trouve plus horrible. Donc, j'avais écouté une émission qui disait que justement, c'est parce qu'on n'entend pas notre voix de l'extérieur comme on l'entend à l'intérieur de nous à cause des résonances dans la boîte crânienne, tout ça. Donc, on a un peu l'impression de découvrir notre voix. Et moi, je pense que c'était ça, mon problème. Donc ça, ça a été très compliqué. Et puis, il y a eu la partie interview en elle-même, qui n'est pas forcément liée que à la voix, mais liée au podcast. Toute la première saison, mes dix premiers épisodes, j'ai dit à mes invités que j'avais pas de système pour enregistrer le son tout en mettant la caméra, mais parce que je ne voulais pas mettre la caméra, parce que j'étais très proche de soit vomir, soit m'évanouir tellement j'étais dans un état d'anxiété. Vraiment, quand je regarde ça avec du recul, je sais même pas si il y avait ma motivation personnelle à trouver des réponses, parce que parfois on n'est jamais mieux servi que par soi-même, certes, mais au-delà de ça, c'était une telle angoisse. que chaque interview, à chaque début d'interview, je me dis mais pourquoi tu t'infliges ça quoi ? Juste reste prof et fais pas de vagues. Et en fait une fois que j'avais passé le moment où je dis bonjour et la personne se présente, c'est comme si je voyais plus le temps passer et c'était trop bien et j'étais pas du tout en train de penser à ma voix parce qu'à ce moment là du coup tu ne t'entends pas de l'extérieur. Et après quand tu fais ton montage, tu t'écoutes pendant des heures et des heures et des heures et des heures et tu finis par t'y habituer et puis à terme à l'apprécier. Mais oui ça a été un combat au début, ma voix. Le podcast a failli ne pas exister parce que je n'aimais pas ma voix.

  • Christine

    Et oui, en fait, j'allais te demander pourquoi elle n'était plus horrible aujourd'hui. Je pense que ta réponse, en tout cas, tu as donné. Une des clés, me semble-t-il, à savoir que le fait d'écouter sa voix, de l'écouter à des heures durant finalement, parce que ça correspond à des heures, on l'apprivoise tout simplement. C'est peut-être qu'on a moins l'habitude de l'entendre, notre voix, alors qu'on se voit dans notre miroir tous les jours. Et l'entendre, comme tu l'as très bien dit, on ne l'entend pas en plus tel que les autres l'aperçoivent. D'ailleurs, j'invite les auditeurs à écouter le Sarah, Sarah que j'ai interviewée en avril. Avril dernier, me semble-t-il, c'est l'épisode 8 de mon podcast, qui parle très bien de ça, ce que tu as dit là. Le fait que nous, on s'entende raisonner et que du coup, quand on entend notre voix enregistrée, on se dit « mais attends, mais c'est vraiment moi ! » Et on n'a pas un vrai miroir de sa voix au final, parce qu'il est faussé par cette fameuse caisse de résonance qu'est notre corps finalement. Donc une des clés de ce que j'entends, c'est que tu as pu apprivoiser ta voix finalement en l'entendant. Des minutes et des heures durant, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. Et maintenant, je me dis qu'en vrai, ça va, elle n'est pas si pire ma voix.

  • Christine

    À ton avis, qu'a changé le podcast dans ta vie en général et en particulier sur le plan de la voix ?

  • Florence

    Alors, je pense que déjà, j'ai appris à la poser ma voix parce que je parle beaucoup plus grave quand j'enregistre. Et je me sens comme... plus calme parce que je me suis rendu compte que je pouvais pas avoir ma voix du quotidien qui est un peu plus aiguë et enregistrée plusieurs heures, quand j'ai parfois plusieurs enregistrements dans la journée, ou même maintenant des visios d'accompagnement avec les profs ce qui découle au final de mon podcast je peux pas en animer plusieurs avec ma voix du quotidien donc j'ai une voix plus grave et plus posée qui est celle que j'ai là maintenant et qui me permet d'enregistrer plus longtemps donc je pense que ça m'a appris à me connaître un peu mieux sur ce plan là et m'adapter Et au-delà de ça, apprendre à apprécier sa voix, je me dis que c'est peut-être aussi apprendre à apprécier une autre partie de soi. Et donc peut-être que dans la quête de l'amour de soi-même, c'est peut-être aussi une bonne étape. Mais en tout cas, il n'y a rien de négatif, on va dire, qui s'est passé. Je me rends compte que je suis quand même un peu plus attentive. Si par exemple, j'ai un petit rhume, quelque chose qui arrive et que je sais que j'ai un enregistrement, ça me stresse limite plus que quand j'étais prof. Parce que quand t'es prof, tu as toujours tes mains, t'as toujours un tableau, t'as toujours moyen de créer des activités différentes. Quand t'es podcasteuse, bon ben, t'as pas ta voix, ça devient un peu compliqué. Donc je sais que j'en prends un peu plus soin, mais ouais, pour l'instant, je trouve que tout ce que j'apprends, que je découvre, c'est que positif.

  • Christine

    Et est-ce que tu dirais que le fait justement d'avoir... Au fil du temps, apprivoiser ta voix, appris à l'aimer finalement, est-ce que ça t'a aidé à peut-être relever des challenges ou des défis que tu n'aurais jamais imaginé faire il y a 5-6 ans on va dire ? Je pense à des temps de prise de parole par exemple, pour lesquels peut-être ça te paraissait un Everest il y a quelques années et qu'aujourd'hui finalement, comme tu as l'habitude de prendre la voix et puis d'écouter aussi, parce que l'interview c'est ça, bien sûr c'est parler. Mais c'est aussi savoir écouter. Donc est-ce que tu dirais que ça t'a invité à gravir des petits Everest peut-être ou des grands Everest ? C'est grand de toute façon l'Everest.

  • Florence

    De toute façon l'Everest c'est grand, c'est vrai. Je pense que ça m'a aidé. Le fait de l'apprécier en fait c'est plus une question que je me pose. Donc c'est vrai que quand je dois participer à un événement, quelque chose qui va être beaucoup vu ou entendu. Je me pose pas, j'ai éventuellement le stress de parler devant plein de personnes, mais j'ai pas le stress de oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? En fait, ça ne me questionne même pas, tu vois, je me rends compte là, pendant qu'on en parle, je me pose plus de questions sur ma voix. Par contre, oui, ça fait partie de toute la prise de confiance que j'ai pu avoir sur les cinq dernières années. En fait, est-ce que c'est lié directement au podcast et à la voix ou est-ce que c'est lié au fait d'avoir osé créer quelque chose et d'en être fière ? Tu vois, je pense que la limite est assez fine, mais là, à l'heure où on l'enregistre, La semaine dernière, ou il y a deux semaines, j'ai quand même pris la parole sur un événement, donc le cabinet des curiosités, où il y avait sur des mini-conférences 14 000 personnes attendues. Clairement, c'est un truc que je n'aurais jamais fait avant, mais en fait, même si j'avais aimé ma voix, je ne l'aurais jamais fait avant, parce que c'est tellement stressant, tu vois. Mais par contre, c'est vrai que c'est agréable quand il y a des opportunités. À Rennes, dans quelques temps, il y a le festival des haut-parleuses, donc un festival de podcasts féministes. J'ai été invitée à participer à une table ronde. Je ne me suis pas dit, oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? Je me suis dit, oh cool, voilà, ça ne va pas plus loin que ça, tu vois.

  • Christine

    En tout cas, tu as dit un mot clé, je pense, c'est le mot confiance. Je pense que c'est une des qualités de mener à bien un projet de podcast. C'est comme plein d'autres projets, mais en l'occurrence, nous, aujourd'hui, on parle podcast, on parle voix, on n'a qu'une voix, évidemment. Et je pense que le terme de confiance résume... finalement tout ce chemin que tu as traversé et puis ce que j'aime aussi dans ton projet, j'aimerais qu'on parle de ça, c'est la confiance que tu arrives à donner, à partager avec les profs qui s'interrogent sur leur carrière et leurs envies futures et tu arrives à partager cette confiance et à leur en donner un peu, voire beaucoup par le biais de tes accompagnements et Et ça, c'est grâce à ton podcast, je trouve. Je trouve cette aventure incroyable, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus de ça ?

  • Florence

    Mais je pense qu'il y a beaucoup d'émotions qui reposent dans la voix. Moi, je suis quelqu'un en plus d'assez sensible et émotive, donc peut-être que ça s'entend davantage. Je sais que moi-même, quand je monte mes épisodes, je suis capable de me souvenir dans quelle humeur j'étais. Donc parfois, je m'entends parler, je me dis, oula, toi, t'étais pas trop bonne humeur, t'as fait un effort, mais ça s'entend, oula, t'étais anormalement heureuse. Je sais pas ce qui s'était passé ce jour-là, mais c'est pas la peine de sourire autant quand tu parles, Florence, ressaisis-toi. Mais je sais que ça s'entend beaucoup. Et ma voix, finalement, elle me fait penser à l'un des derniers épisodes de podcast que tu as sorti, que tu as intitulé « Une voix amie » , si je dis pas de bêtises. Et moi, j'ai l'impression que ma voix, les gens, ils l'entendent comme quelque chose qui les accompagne dans un moment complexe. Et je pense qu'ils l'ont aussi associé à mon podcast et à un rituel. Certains vont me dire « Ah, moi, je t'écoute » . tous les jeudis midi après avoir mangé ma salade dans la bibliothèque de l'école, tu vois. Et donc je sais que quand ils entendent que ce soit le générique ou ma voix, pour eux c'est lié à ce moment-là de temps de réflexion sur leur reconversion et à terme quand ils auront réussi, ce sera lié à quelque chose de positif parce qu'ils auront osé, ils seront fiers d'eux, ils l'auront fait. Donc en fait je pense qu'ils associent ma voix à quelque chose qui a de la valeur pour eux et qui est peut-être un point de pivot dans leur vie. Et à mon avis, c'est pour ça qu'il l'apprécie, parce qu'en soi, ma voix, elle n'a rien de spécial, tu vois. Donc, je ne pense pas qu'on puisse se dire, si on m'entendait faire une pub pour des couches culottes, on ne se dirait pas « waouh, elle a une voix magnifique » . Je pense que ma voix, elle est juste sympa parce qu'elle est liée à tout un environnement qui crée une émotion chez les gens, en fait.

  • Christine

    Oui, et en même temps, moi qui te connais un petit peu depuis quelques années maintenant, je pense que dans ta voix, il y a aussi beaucoup de ta personnalité. Toi, tu ne peux pas forcément le percevoir comme ça, mais moi, en toute objectivité, je vais essayer d'être objective, même si j'aime bien être subjective à des moments, mais je dirais qu'elle est enveloppante, de la même façon que tu évoquais une voix amie, l'épisode avec Christophe Barruet, qui est sorti en septembre. Cette voix, je la trouve, et d'autres auditeurs me l'ont dit aussi, assez enveloppante, assez rassurante. Mais ta voix, je pense qu'elle est... Il y a quelque chose de cet ordre-là aussi. Donc je comprends que les auditeurs te renvoient que ce rituel pour eux est finalement, ce rituel d'écoute, a un côté rassurant pour eux et enveloppant et guidant, je pense. Je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.

  • Florence

    C'est tout à fait possible, mais je sais qu'ils mettent vraiment une... Je ne sais pas comment dire. Ils leur apportent vraiment une... Une valeur, parce que quand je fais des visios avec certains, certaines que j'accompagne, ou quand parfois ils me posent des questions à un message privé que je réponds par un message vocal, parce que la question est complexe, donc la réponse aussi, ça m'arrive de recevoir en retour des messages du type « Oh waouh, c'est incroyable, c'est ta voix du podcast, mais elle est en train de me parler à moi directement. » Je me dis « Bah oui, j'ai la même voix. » En fait,

  • Christine

    tu es une vraie personne finalement, c'est ça qu'on doit comprendre.

  • Florence

    C'est ça. En fait, c'est marrant. Je ne sais pas si c'est parce que du coup, le podcast, juste, on l'écoute. Et donc, on imagine que c'est une voix qu'il n'y a que sur les plateformes, sur ce type de format-là. Enfin, comme il n'y a pas l'image et tout ça, peut-être qu'on ne m'imagine pas spécialement comme une personne, sachant que depuis cette année, je me montre un peu plus sur les réseaux sociaux. Je fais un travail là-dessus parce que je suis habituée à ma voix, mais je ne suis pas encore habituée à mon image, moi. Donc, c'est un autre travail. Mais je sais que pour les gens qui étaient là les quatre premières années, en plus, ils ne me voyaient jamais. Donc, ils devaient avoir du mal à s'imaginer que je suis juste quelqu'un de normal. Et qu'il y a cinq ans, j'étais exactement à l'endroit où eux sont finalement.

  • Christine

    Moi, je peux en témoigner parce que j'ai été une de tes auditrices des premiers épisodes. Je ne sais pas, je n'ai pas daté ça, mais de la première saison, c'est sûr en tout cas. Et ce que j'ai beaucoup aimé. C'est en effet ta voix posée, tu l'as dit, que tu avais travaillé là-dessus, même si tu l'as peut-être fait inconsciemment. Au départ, ce n'était pas calculé comme ça, certainement, mais je trouve que ça correspond complètement à la thématique de ton podcast. Et en plus, un podcast, ça n'est pas juste... Alors bien sûr, c'est une voix et tout ce qu'elle véhicule, mais derrière, ce qu'on ne sait pas toujours, c'est que tu échanges aussi avec tes auditeurs et tes auditrices. et les échanges, moi j'en ai eu avec toi depuis plusieurs années ils sont complètement conforme à cette voix-là et ce côté rassurant, confiance qu'on entend dans ta voix, il est doublé par tes messages. Je sais que tu soutiens énormément de personnes au quotidien. C'est un tout, finalement. C'est un ensemble de choses. C'est une voix, c'est ta personnalité, mais c'est aussi comment tu accompagnes par ailleurs, finalement.

  • Florence

    C'est ça. Je suis un pack.

  • Christine

    Tu parlais de ta voix à toi, de la manière dont elle est perçue. Et toi, j'aimerais bien qu'on aille du côté de l'accompagnement des profs en reconversion. Aujourd'hui, tu les accompagnes de plein de manières différentes. Donc, bien que tu en dises un mot après, puis je te posais ma question, comme ça, tu pourrais y réfléchir tranquillou. mais est-ce que il y a des moments où dans tes accompagnements quels qu'ils soient, tu perçois aussi des émotions dans leur voix à eux et qu'est-ce que ça t'invite à apporter comme réponse en retour Qu'est-ce que ça te dit, cette question-là ?

  • Florence

    En fait, je pense que c'est peut-être lié à ma grande sensibilité, mais à chaque fois que j'entends des émotions dans leur voix, ça me projette à un moment de ma vie où j'ai ressenti cette même émotion. Donc j'ai l'impression de vivre les émotions en même temps que, je veux dire, elles, parce qu'en l'occurrence, c'est énormément de femmes que j'accompagne. Mais par exemple, quand elles me parlent de ce qui ne va pas actuellement, qu'elles sont parfois en arrêt parce que ça va mal, qu'elles vivent des situations de harcèlement, qu'elles sont en burn-out, en dépression, que ça fait longtemps qu'elles n'ont pas de solution et qu'elles ont un peu tu sais, la gorge serrée, la voix qui tremble, en fait ça me rend... Hyper triste, parce que souvent, c'est un stade où, comme tu ne vas pas bien en plus, et qu'on ne tire pas forcément vers le haut du côté de ton métier, tu as tendance à te dévaloriser. Donc, c'est des personnes qui manquent de confiance en elles. Et en fait, moi, maintenant que je suis en dehors de tout ça, et que j'en ai vu plein d'épreuves qui ont réussi à faire des millions de choses, moi, je sais qu'elles ne savent pas encore ce qu'elles sont capables de faire et ce qui pourra arriver. Et je sais en même temps que j'ai déjà été à leur place et que j'ai déjà ressenti ce qu'elles ressentent et que ça ne sert à rien que je leur dise que... Il y a une solution parce que là, elles sont au stade où de toute façon, c'est pas qu'elles ne peuvent pas m'écouter ou me croire, c'est juste que c'est trop abstrait et qu'il faudra plein de petits pas pour qu'elles l'envisagent et qu'ensuite, elles puissent passer à l'étape d'après. Et donc, quand j'entends cette voix-là qui tremble et qui va pas bien, ça me rappelle juste moi. Mais à l'inverse, quand j'entends quelqu'un qui a envoyé sa démission, a trouvé un poste, a envoyé son CV et on l'a rappelé et qui est trop trop trop content, Ça me rappelle aussi à ces moments-là que moi, j'ai vécu. Et donc, je me sens trop, trop, trop contente aussi. Donc, j'ai l'impression d'être comme une petite éponge. On dit souvent, les enfants sont des éponges. Peut-être que je suis un enfant dans un corps d'adulte, en fait. Mon conjoint me dit tout le temps que je suis un enfant. Mais c'est vrai que pour moi, leur voix me ramène à la voix que je pourrais avoir si je vivais ce moment-là. Et donc, à ce que je pourrais ressentir si j'étais elle. Et j'ai l'impression que ça fait vraiment vecteur, sachant que j'y avais jamais pensé, mais c'est rigolo. Parce que du coup, on parle de la voix avec un X, mais moi, dans ces accompagnements-là, mon but, c'est de leur montrer la voix avec un E. Donc c'est marrant, j'y vois un peu un lien quand même, mine de rien.

  • Christine

    Oui, il y a souvent une résonance entre ces deux mots-là, qui sont des homonymes, si on doit parler grammaire française, mais c'est vrai que souvent, ils se font écho, l'un l'autre, je trouve. Et donc toi, je pense qu'avec le métier que tu fais, Tu es au premier plan pour le voir. Justement, est-ce que tu peux nous dire quelques mots de la manière dont tu accompagnes les personnes, puisque tu les accompagnes collectivement, individuellement, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, j'ai mis trois choses en place l'année passée qui commencent à porter leurs fruits, parce que ce n'est pas facile d'être entrepreneur quand même, toi tu sais ce que c'est. Il faut penser à beaucoup de choses quand on crée des offres. Et du coup, j'ai une offre que j'appelle le Club des Profs en Reconversion. Donc là, c'est une offre plutôt de groupe. Donc il y a un espace, une communauté privée sur Discord, pour celles et ceux qui connaissent, qui est ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7, où tout le monde peut discuter de sa reconversion, poser ses questions, s'entraider, etc. Et une fois par mois, par petits groupes encore plus restreints, de 3 à 4 personnes, on se rejoint en visio et à la fin de chaque visio, en fait, on se pousse à se... Fixer un objectif pour le mois d'après. Ce qui fait que le mois d'après, on commence la visio en partant de l'objectif qu'on s'était fixé le mois précédent. Et le but, c'est d'avancer au fil des mois. Ça peut être des tout petits objectifs. Prendre tel rendez-vous, faire telle chose. Ça n'a pas besoin d'être gros. Le but, c'est juste de faire une marche chaque mois pour qu'à la fin de l'année, on ait fait douze choses. Et généralement, dans ces douze choses, il y en a qui ont plus porté leurs fruits que d'autres. Donc ça, c'est un peu une partie où il y a vraiment beaucoup de... De dynamique et de solidarité qui créent une vraie motivation, je trouve, un vrai suivi. Et à côté de ça, pour les personnes qui ont besoin juste d'un coup de boost momentané, qui ont une question très précise, qui ont besoin de quelque chose de, je sais pas, qui ont besoin de parler de quelque chose de plus personnel et d'avoir plus d'individualisation, on va dire, j'ai des accompagnements individuels, justement. Et en plus de ça, pour les gens qui sont un peu plus, on va dire, timides, introvertis et qui en sont au début de la reconversion, un peu la phase d'introspection, J'ai un programme en ligne qui s'appelle 1, 2, 3 reconversions avec trois vidéos qui poussent à réaliser des exercices pour répondre un peu aux trois questions phares des profs en reconversion, au moins au début de la réflexion, qui sont comment trouver sa voie, comment gagner confiance en soi et comment anticiper le volet financier de sa reconversion professionnelle. Et après, mon but cette année, peut-être 2026, ce serait de réussir à faire en sorte d'avoir un accompagnement plus complet qui regrouperait. les bienfaits de l'individuel, du collectif et de la partie introspective qu'on peut faire de son côté à tête reposée, sans horaire, etc. Donc, essayer de regrouper un peu tout ça, mais c'est du boulot.

  • Christine

    Tout ça, tout ce que tu proposes, c'est incroyable parce que l'offre est ultra complète et je pense que Merci. que finalement il y en a pour toutes les énergies et tous les chemins. Tous les chemins sont possibles grâce à ton accompagnement quand on est prof et qu'on s'interroge. Mais tout ça, au final, c'est grâce au podcast. Ah bah clairement. Clairement, j'aurais jamais eu idée de partir dans ce domaine-là. En fait, c'est marrant parce que moi, j'ai lancé le podcast à la base pour moi. Ensuite, ça a aidé des gens, donc j'ai continué parce qu'une fois que j'étais reconvertie après la première année, la deuxième année, je me lançais à mon compte. Et donc, ça m'arrivait de pouvoir interviewer des gens qui étaient à leur compte depuis plus longtemps que moi. Donc en fait, je continuais d'apprendre quand même et ça reste très intéressant. Et puis en fait, après, je me suis vraiment, je sais pas, je suis tombée amoureuse du format podcast, en fait. Enfin, je me vois pas arrêter. Si je devais arrêter celui-là un jour, je sais déjà que j'en aurais un autre. Et de fil en aiguille, j'ai l'impression que ça m'apporte toujours quelque chose, mais c'est les gens qui ont commencé à me demander « est-ce que tu peux m'aider pour ci, pour ça ? » Et moi, je me suis dit « bah non, parce que j'ai pas de diplôme pour ça » . Mais en fait, aujourd'hui, j'ai 5 ans d'expérience précise dans ce domaine pour lequel l'éducation nationale ne fournit pas ou peu d'informations. Et en fait, je peux aussi récolter plein de témoignages de plein de gens différents. Là, il y a quelqu'un hier qui m'expliquait qu'elle était un peu les dernières directives sur la rupture conventionnelle dans l'Académie de la Réunion. Quelqu'un qui vient me poser la question, je vais pouvoir lui dire, je sais parce que quelqu'un m'a donné cette réponse. Donc en fait, à la fois, j'apporte tout ce que moi, j'ai appris en termes de connaissances et de compétences. Mais aussi, j'ai un peu une sorte de savoir groupé de tout ce que les gens m'apportent et que je peux redistribuer, je peux mettre en contact. Si on vient me demander est-ce que tu connais quelqu'un qui était prof et qui est devenu fleuriste, bah oui, je peux te donner son contact si elle est d'accord, tu vois. Donc, c'est pratique pour plein de choses, mais c'est vrai que s'il n'y avait pas eu le podcast, j'en serais jamais arrivée là et c'est vraiment parce qu'on m'a sollicité, parce que moi, dans mon rêve idéal, juste, il n'y a pas besoin de faire d'accompagnement parce que l'éducation nationale est censée... de pouvoir aider ses personnels à aller bien, tout simplement. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Donc voilà, je suis là.

  • Florence

    J'ai l'impression que le podcast, ça t'a tellement fait pousser les ailes que finalement, c'est ce qui t'a donné peut-être envie de proposer une formation pour se lancer dans le podcast. Est-ce que tu saurais dire pourquoi, quel a été le moteur pour lancer cette formation ?

  • Christine

    En fait, je pense que j'ai eu beaucoup de retard sur cette formation parce que je l'ai créée parce que ça faisait... deux ans qu'on me posait en boucle les mêmes questions sur quel micro j'ai pour mon podcast, comment on enregistre, comment ci, comment ça. Et à chaque fois, je répondais individuellement et en fait, c'était long et j'estimais, mais ça c'est moi et ma perception, que c'était pas un besoin aussi urgent que quelqu'un qui me dit je suis en burn-out, je ne peux plus enseigner et je n'ai pas de solution que faire. Pour moi, c'est plus urgent de répondre à cette personne-là qu'à la personne qui se demande. Est-ce que je prends un micro-cravate ou un enregistreur, tu vois ? Donc j'avais un peu de mal à prioriser de ce côté-là, et j'avais fini par me dire, mais en fait, il y a tellement de fois la question qui revient, et c'est vrai que je commence à avoir pas mal d'expérience, il faut que je crée un truc où il y a toutes les réponses à l'intérieur, et puis voilà, quoi, comme ça je garde... C'est quelque chose qui m'intéresse, mais je garde aussi du temps de réponse individualisée pour les gens qui ont un autre type de besoin. Sauf que, petit manque de confiance en moi, j'ai pas été capable de le faire toute seule, et ça faisait... une bonne année que c'était sur ma to-do list et que je ne le faisais pas. Et un beau jour, j'ai rencontré une collègue podcasteuse qui s'appelle Solène, qui elle avant était journaliste, elle l'est toujours un peu d'ailleurs et qui est donc podcasteuse. Et je sais pas, quand on s'est rencontrées, je me suis dit, ben on est assez différentes, mais je sens qu'on pourrait bien s'entendre. Et elle avait l'air de ne pas avoir les mêmes blocages que moi. Donc je lui ai proposé, est-ce que ça te dirait qu'on créait ça ensemble ? Et elle était partante. Et finalement, un peu plus de deux ans plus tard, ça va, elle ne regrette pas. Ça nous a apporté de belles opportunités. Mais c'est juste que je dis que je m'y suis prise tard dans le sens où aujourd'hui, il y a aussi beaucoup de réponses trouvables sur Internet, sur les réseaux sociaux, etc. Ce qui n'était pas forcément le cas il y a trois ans, quatre ans. Et nous, quand on a sorti la formation il y a deux ans, il y avait encore beaucoup de demandes. Là aujourd'hui, on l'a un petit peu modifié pour surtout les entrepreneurs qui veulent un podcast pour donner de la visibilité à leur activité, en fait, à être un peu comme un outil de communication. Et puis surtout, on a développé des accompagnements. Alors en l'occurrence, pour l'instant, on ne fait que du collectif parce qu'on aime bien la force du collectif dans le milieu du podcast. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Nous, c'est par un accompagnement collectif. Je trouve que ça aide énormément à penser, mais aussi à se pousser et à oser. Donc pour l'instant on propose plutôt ça, peut-être un jour il y aura de l'individuel, on sait pas. Mais en tout cas on sait que notre formation est surtout reconnue pour le côté humain et à chaque fois qu'on reçoit des messages c'est bah on en a vu plein des plus grosses que vous. Mais vous vous avez l'air de vraiment aimer le podcast et pas de faire ça que pour le business. Et en vrai de vrai on se rémunère pas du tout à la hauteur du travail qu'on fait avec Solène mais par contre on aime bien ce qu'on fait et quand on voit... Un ou une élève qui sort son podcast après avoir suivi notre accompagnement, on est vraiment pro-contente. Alors que c'est sûr que si on avait un énorme organisme de formation et 600 élèves, on ne pourrait pas tous les écouter, tous les suivre, tu vois. Mais c'est quelque chose qu'on aime bien et c'est quelque chose pourquoi on est reconnus à l'aspect humain. Et je trouve que ça nous définit assez bien.

  • Florence

    Oui, je peux en témoigner puisque moi j'ai fait votre formation et aujourd'hui je continue l'accompagnement. Les visios mensuelles qui sont hyper porteuses parce que dans le podcast comme dans plein de projets, c'est aussi la régularité, la motivation régulière finalement qui invite à ne pas lâcher parce qu'il y a des fois où on a envie de baisser les bras comme dans tout projet. Et oui, c'est ce que je trouve en fait, vous êtes tellement passionnés. que ça se ressent en fait, on ne peut pas passer à côté de cette passion-là et je pense que c'est ça qui emporte les gens et qui leur donne envie en tout cas de se lancer dans l'aventure. Et avant qu'ils se lancent dans l'aventure, il y a un certain nombre de freins qui peuvent arriver et notamment des freins par rapport à leur voix. Est-ce que toi tu as des personnes qui te contactent, qui ont très envie de faire la formation ou qui s'y lancent d'ailleurs, mais qui en retour te disent « Oui, alors moi, j'ai très envie, mais par contre... » Ma voix, c'est compliqué. Est-ce que tu as eu des retours par rapport à ça ?

  • Christine

    Oui, et c'est assez marrant parce que souvent les gens le disent un peu sous forme de... pas de blague, mais un peu comme pour s'auto-moquer de soi-même. Ils se tournent un peu à la dérision en parlant de leur voix. Et j'arrive pas toujours à savoir si c'est eux qui ne l'aiment pas vraiment ou si c'est la projection qu'ils en font de ce que vont penser les autres. cette phrase n'était pas très française mais je pense que tu auras compris est-ce qu'eux n'aiment vraiment pas leur voix ou est-ce qu'ils ont peur de la perception que les autres vont avoir de leur voix que les autres n'aiment pas leur voix finalement parfois j'ai du mal à trouver la frontière entre les deux mais oui ça arrive en fait on va dire il y a trois grosses étapes dans notre formation où on sait que les gens bloquent et c'est là que nous il faut qu'on aille les titiller pour que ça bouge il y a le moment de l'achat du micro ça c'est marrant parce que Les gens ont tendance à s'imaginer qu'il faut prendre un super micro tout neuf qui coûte super cher et tout, alors que non, ça peut être un micro d'occasion, on peut même commencer avec le micro de son téléphone. Aujourd'hui, ça fait des super trucs. Moi, j'ai enregistré des épisodes de podcast avec le micro de mon téléphone quand j'étais à l'étranger. Il n'y a pas une énorme différence à partir du moment où ton contenu est bon et que tu n'as pas un podcast qui est vraiment axé sur la voix. Je pense quand même à toi. mais voilà pour certaines choses en vrai ça suffit et notamment pour commencer parce que si ça peut enlever le blocage premier et te permettre de commencer, tu peux commencer simple et puis derrière, voire plus compliqué si ça t'intéresse vraiment. Mais donc le choix du micro, c'est un truc. La voix, c'en est une autre. Le fait d'une fois que tu as le micro, s'enregistrer, s'écouter, se monter et parfois ne pas aimer sa voix, c'est quelque chose qui arrive. Et puis après, c'est le lancement, le moment du lancement. Parfois, on a des élèves qui ont trois, quatre épisodes dans la boîte, montés, mixés, prêts, programmés, prêts à partir. Et puis, je ne sais pas pourquoi, ils repoussent, ils repoussent. Et donc, c'est dans ces moments-là que je me dis, ah, c'est peut-être pas eux qui n'aimaient pas leur voix. Ils ont peut-être peur qu'on entende leur voix. Ou bien, et moi, ça a été mon cas, moi, j'avais peur que mes proches écoutent mon podcast parce que je me livrais sur des trucs assez personnels que je ne dis pas forcément dans la vraie vie, sur mon mal-être notamment. Et je sais que ce n'était pas tant ma voix en tant que telle, mais ce que ma voix allait transmettre aussi, tu vois. Donc, c'est un peu où elle est trois points, mais clairement, la voix en fait partie, à la fois pour la perception qu'on en a soi-même et celle qu'on imagine que les autres vont avoir.

  • Florence

    Aujourd'hui, vous accompagnez essentiellement, tu l'as dit, des personnes qui articulent le podcast avec leurs projets d'entreprise, finalement. C'est mon cas aussi, d'une autre manière, mais moi aussi, j'accompagne des personnes là-dedans. Et qu'est-ce que tu dirais à des personnes qui nous écouteraient là aujourd'hui, qui auraient envie, mais qui auraient un peu peur de se lancer, qui auraient un certain nombre de freins, qu'est-ce que tu pourrais leur dire pour les motiver, leur donner envie ?

  • Christine

    Je dirais que ça dépend des freins. Si on n'est pas sûr parce qu'on pense qu'on va avoir la flemme, qu'on n'a pas trop la flamme, qu'on a envie de le faire juste parce que ça a l'air cool ou on m'a dit que c'était bien. Là j'avoue que bon c'est peut-être bien d'avoir un frein parce que c'est quand même un investissement que ce soit en temps, en émotions, en énergie et qu'il y a quand même pas mal de podcasts qui démarrent et que entre 3 à 7 épisodes ça s'arrête net parce que les personnes en fait n'aiment pas vraiment ça, elles le font parce qu'il faut le faire. Et je pense que c'est un média, parce qu'il repose notamment sur la voix qui transmet des émotions, dans lequel il faut se lancer parce qu'on a envie de s'y lancer. Par contre, je pense qu'on peut à la fois... Se lancer dans le podcast parce qu'on veut créer un podcast, mais on ne sait pas encore sur quoi, ça, ça se réfléchit. Ou bien parce qu'on veut... aborder ou défendre un sujet, mais qu'on n'y connaît rien en podcast. Ça, ça s'apprend. Et du coup, si on a en tout cas la petite flamme, la passion, moi j'aimerais dire que tout peut se surmonter. C'est juste une question de temps et d'investissement personnel. En soi, nous, dans la formation, on propose énormément d'outils qui sont gratuits ou de choses qu'on a déjà chez soi. Généralement, un ordinateur, un téléphone, c'est des choses qu'on a déjà chez soi. Il n'y a pas besoin de se fixer un rythme de dingue d'un épisode par semaine. ça peut être un par mois, comme ce que j'ai commencé à faire, comme ce que tu fais toi, et c'est déjà super pour s'habituer à tout. Nous, on fait des tutos aussi à l'intérieur de la formation pour les différents logiciels. Il y a un espace Discord où on est là, tous les jours, on passe dessus, on répond. Si vous voulez, toi, Christine, tu l'as fait avec Cécile, notamment, du podcast Ça marche ton truc, si je dis pas de bêtises, faire des tests d'enregistrement à distance quand on est habitué à le faire en présentiel. Donc en fait, il y a vraiment un aspect d'entraide au sein de la formation, en plus des connaissances pures. Donc si vraiment vous avez envie, venez. Mais si vous n'avez pas vraiment envie, achetez une formation pour ne pas la faire. Moi, je suis un peu anti-surconsommation de formation. Les trucs qui traînent au fond de l'ordinateur, je ne suis pas forcément pour. Mais en tout cas, si les blocages qui là vous freinent sont des choses sur lesquelles il est possible de travailler. je vous rassure, on est toutes passées par là et on a tout travaillé, moi je l'ai même fait sans formation du tout il y a plus de 5 ans quand je me suis lancée, c'est juste que c'est beaucoup plus long, j'ai mis presque un an à me préparer, à trouver des réponses à mes questions, faire plein de tests, les trucs qui marchent pas, on se plante etc, bon bah là du coup on vous facilite la vie, mais en soi si vraiment vous avez envie, moi je pense que tout est possible et sur tous les sujets, on a des élèves qui vraiment ont des émissions sur tout ... Et il n'y a pas de sujet tabou à partir du moment où ça reste dans la légalité.

  • Florence

    Est-ce que parfois, toi, malgré toutes les motivations dont tu nous as parlé et tous les éléments hyper positifs que t'auras apporté le podcast, est-ce qu'il y a des fois où tu as eu envie de baisser les bras ? Si jamais les personnes qui nous écoutent se disent « Ouais, c'est bien beau » . Ça a l'air super beau tout ça, mais est-ce qu'il y a des moments où c'est un peu plus creux ? Et qu'est-ce qui t'a fait, qu'est-ce qui a pu te faire repartir dans ces moments-là ?

  • Christine

    Eh bien c'est là, je pense que c'est important d'avoir quand même la passion, soit pour le média, soit pour le sujet. Parce que moi j'ai eu une fois envie de baisser les bras, c'est l'année dernière, et je t'en ai parlé, mais du coup c'est au bout de quatre ans. Et c'est pour des raisons qu'on ne peut pas forcément rencontrer quand on se lance au départ, je vais y revenir, mais en tout cas si je prends année par année, Moi, la première année. Je me suis pas posé la question des écoutes, des statistiques et tout ça, que j'ai des épisodes qui marchent mieux ou moins bien. En fait, je m'en fichais parce que moi, je cherchais des réponses à mes questions. Donc moi, ce qui m'intéressait, c'était pas qu'on m'écoute, c'était d'avoir le prétexte du podcast pour que des gens que je ne connais pas acceptent de se livrer et de répondre à mes questions pour que je puisse m'en sortir d'une situation dans laquelle j'étais pas bien. Donc que mes épisodes fassent beaucoup d'écoutes ou pas, ça me faisait ni chaud ni froid. Et ensuite, quand ça a commencé à devenir... un peu plus important, c'est quand j'ai commencé à penser à monétiser mon émission. Mais tu vois, c'est des choses qui arrivent déjà dans un... Alors, on peut y penser en amont, il y a même des gens qui monétisent leur émission avant même d'avoir sorti le premier épisode, c'est possible. Mais moi, c'était pas mon cas, donc c'est pas quelque chose qui aurait pu me freiner. Alors que quand on fait le podcast, un podcast seulement pour le nombre d'écoutes, ou pour l'argent, quand c'est ça la motivation première, et que ça ne prend pas du premier coup, c'est là que les gens baissent les bras et n'ont plus envie. Moi... Si l'année dernière j'ai eu un gros coup de mou et j'ai eu plus envie, c'est parce que rien que de répondre aux gens qui m'écrivent, mais encore une fois parce que moi la thématique et le fait que je sois seule sur ce créneau-là, ça change quand même pas mal la donne, mais je reçois des centaines de messages par mois qui sont très longs parce que les gens me décrivent vraiment leur vie sur les 20 dernières années et à quel point ça ne va pas. Je ne peux pas répondre entre deux portes. J'avais commencé à traquer mon temps l'an dernier. Je m'étais rendu compte que je passais 10 à 15 heures par semaine à répondre aux gens gratuitement. Et ça, plus sortir les épisodes du podcast, plus au fil des années, j'ai ajouté des choses à mon podcast. J'ai ajouté une newsletter que j'envoie chaque mois et depuis cette année un peu plus. J'ai ajouté un site internet que j'ai construit moi-même, que j'alimente notamment grâce à toi, Christine. Et c'est beaucoup de choses. que j'ai commencé à faire par passion et donc j'ai pas pensé à l'aspect financé derrière et donc il y a un moment où je me suis retrouvée à bosser sur mon podcast 25 heures par semaine au total avec pour rémunération 300 euros. Bon bah sur les heures restantes pour avoir un job rémunéré il restait pas beaucoup donc ça a été un peu compliqué ça pour moi à gérer parce que j'avais pas envie d'arrêter parce que j'adore ce que je fais et c'est la liberté aussi d'être à son compte c'est de pouvoir choisir ce qu'on fait du quotidien et l'année dernière bah je sais pas je me suis dit en fait... Ça prend trop d'ampleur, mais comme je ne me rémunère pas parce que je ne le souhaite pas, je ne peux pas non plus déléguer des choses. J'ai fait des cagnottes Tipeee, j'en fais une à chaque rentrée pour déléguer 10 épisodes au montage à une ingé son pour récupérer un peu de temps pour juste travailler sur des projets qui me rémunèrent. Et donc l'année dernière, j'ai créé tous ces accompagnements dont je parlais un peu plus tôt pour utiliser mon expertise et me servir de mon podcast comme moyen de communication sur mes offres pour commencer à me rémunérer. Et en fait, c'est vrai que ça fonctionne. Donc, c'est un super bon moyen de communication où justement, on a parlé de la confiance et de l'émotion qu'il peut y avoir dans la voix. Bon, ça aide les gens clairement à sauter le pas et à vouloir prendre un accompagnement. Ça fonctionne aussi si on a tout type d'offres. Mais donc, j'ai dû avoir cette réflexion-là l'année dernière assez fortement et me dire, allez, pendant un an de plus, je mets tout entre parenthèses, je développe uniquement mon podcast, on voit si ça marche ou pas. Donc, j'ai développé le côté accompagnement, ça fonctionne. l'année d'avant j'avais tenté le sponsoring ça fonctionnait aussi et donc là cette année 2025-2026 le but c'est d'avoir et les accompagnements et le sponsoring mais le tout en plus de mes 3 autres métiers donc c'est ça qui parfois est un peu difficile à organiser au quotidien et je peux jamais être à 100% sur un truc mais en même temps j'aimerais pas avoir qu'un seul métier et être à 100% dessus donc voilà mais oui c'est possible c'est un super levier de communication et moi je... Je ne regrette pas et à la fois d'avoir pris du temps à le faire parce que je n'avais pas l'expérience et la confiance en moi avant. Mais à la fois, peut-être que si j'avais eu les outils pour savoir que c'était possible, j'aurais pensé les choses différemment. Moi, j'étais toute seule quand j'ai commencé. Alors les gens qui nous suivent sur la formation, ils ne sont pas tout seuls. Donc ils savent qu'il y a des choses qui sont possibles.

  • Florence

    Est-ce qu'autour de la voix, tu aurais un dernier élément à partager avec nous ?

  • Christine

    Peut-être d'en prendre soin parce qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est important et quand on n'en a pas, on est franchement bien embêté, podcast ou pas. et d'écouter des podcasts franchement moi je trouve que c'est un chouette moyen d'apprendre à appréhender des voix et puis à terme si on veut en lancer un de pouvoir apprendre à s'écouter à s'entendre et à s'apprécier aussi, je pense que ça fait partie j'ai presque envie de dire aux gens qui ont pas de podcast et pas de projet d'en lancer de juste s'écouter pour voir s'ils apprécient leur voix ou pas et si c'est pas le cas d'essayer de travailler là dessus parce que j'ai l'impression que moi ça a vraiment changé quelque chose de D'aimer une partie de moi-même en plus que je n'aimais pas forcément avant. Donc, c'est peut-être le conseil que je donnerais. Petit exercice pratique.

  • Florence

    Génial, j'adore tes conseils. J'adhère à 100%. Écoute, merci beaucoup, Florence, pour ce temps de partage. C'était hyper riche. On a parlé de plein de choses. On aurait pu continuer, mais on va déjà s'arrêter là pour aujourd'hui. Je te remercie infiniment pour ta confiance et tout ce que tu as mentionné pendant cet épisode. Je le mettrai sous forme de lien dans la description de l'épisode, de manière à ce que les personnes puissent aller voir ce que tu proposes et s'inspirer de tout ce que tu fais. Parce que vraiment, tu es une source d'inspiration pour des gens qui sont profs ou pas. Vraiment, je pense que tu peux inspirer un tas de personnes qui vont t'écouter. En tout cas, je l'espère.

  • Christine

    Ça me touche beaucoup. Merci beaucoup, Christine. Et moi, j'étais très heureuse et très honorée aussi d'être sur ton podcast parce que je l'écoute depuis l'épisode 1. et pas seulement parce que je t'ai aidé à le créer mais aussi parce que même si je ne t'avais pas connu personnellement, c'est une émission que j'adore et j'apprécie autant son contenu que sa qualité donc je suis très fière d'en faire partie et merci beaucoup à toi

  • Florence

    Merci à vous d'avoir écouté cet épisode d'On n'a qu'une voix jusqu'au bout S'il vous a plu, abonnez-vous dès maintenant pour ne pas manquer la voix de mes prochains invités Et pour soutenir mon podcast, je vous propose de le noter, de le commenter sur votre application d'écoute préférée. Enfin, un merci tout particulier à Émilie Décla, qui a créé et interprété toutes les musiques d'On n'a qu'une voix. Retrouvez l'actualité du podcast sur le compte Instagram ou LinkedIn, entre voix et mots. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée Florence Amaudru

    00:00

  • Le parcours de Florence et son ancien métier de prof

    00:48

  • La place de la voix dans l'enseignement et ses souvenirs

    03:12

  • La création du podcast « Avant j'étais prof »

    06:03

  • Les défis de l'enregistrement et l'acceptation de sa voix

    08:21

  • L'impact du podcast sur la voix et la confiance en soi

    11:45

  • L'accompagnement des enseignants en reconversion

    13:18

  • Les offres d'accompagnement et la communauté de soutien

    21:15

  • Conclusion et conseils pour apprécier sa voix

    43:36

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Description

Avant, Florence Amaudru était professeure des écoles.

À la rentrée 2020, elle lance « Avant j’étais prof ». Pourquoi ? Parce qu’elle ne sent plus bien dans son métier et ne trouve aucune ressource audio sur la reconversion des enseignants.
Elle crée alors le podcast qu’elle aurait voulu écouter.
Pour découvrir différents parcours.
Pour chercher des réponses.
Pour ouvrir une voie.

Sa voix, justement, au départ, elle ne l’aime pas.

Elle doute, hésite, recommence.
Mais la quête d’informations et l’envie de les partager l’emporte sur ses interrogations.
Elle enregistre, monte, réécoute. Et prend confiance, jusqu’à trouver l’élan d’emprunter un nouveau chemin.

Aujourd’hui, sa voix soutient la plupart de ses projets, et ils sont nombreux !
Tous (ou presque) tournent autour du podcast : de l’accompagnement des profs en reconversion jusqu’à la co-création d’une formation au podcast.

Avec Florence, nous allons évoquer : 

  • La place de la voix dans son passé de prof 

  • Le pourquoi de son podcast, « Avant j’étais prof »

  • La manière dont elle a apprivoisé sa voix 

  • Les projets qui ont vu le jour grâce à son podcast 

  • Les avantages et les freins à créer son propre podcast (avec des conseils précieux à se mettre entre les oreilles)

Un épisode dans lequel Florence se livre en toute sincérité, en toute simplicité tout en nous invitant à respecter notre voix/voie. 

Bonne écoute !

Pour retrouver les éléments partagés par Florence :

Sa formation pour podcasteurs, co-créée avec Solène du podcast  « Tribune et Podium  »

Suivez l'actualité du podcast sur le compte Entre voix et mots : Instagram ou LinkedIn.


Je vous invite à vous abonner au podcast sur votre application d'écoute préférée.

Vous pouvez aussi le noter ⭐⭐⭐⭐⭐ sur Apple podcast ou Spotify : merci par avance pour cette aide précieuse !


Vous avez envie de partager l’histoire de votre voix ?

📩 Contactez-moi à l’adresse suivante : christine.irabola.redac@gmail.com.


Crédits :

  • Réalisation, montage, mixage : Christine Irabola

  • Musiques et chants : Émilie Décla

  • Hébergement : Ausha



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On n'a qu'une voix, un podcast pour découvrir ce que cache notre voix. Chaque mois, venez à la rencontre de mes invités qui lèvent le voile sur l'histoire singulière de leur voix. Au programme, des voix parlées, des voix chantées, des voix jouées et des voix parfois malmenées. L'intention ? Vous procurer des émotions, vous faire voyager, vous apporter des conseils et vous proposer un pas de côté pour vous inviter à aimer votre voix. Dans cet épisode, vous allez entendre la voix de Florence Amaudru. Florence est la créatrice du podcast « Avant j'étais prof » parce que tout simplement, avant elle était prof. Aujourd'hui, elle exerce différents métiers, dont certains nécessitent de donner à la voix une place particulière. Alors ensemble, nous allons parler de la place de la voix dans son ancienne vie de prof, de ce qui l'a poussé à passer derrière le micro pour créer un podcast qui aujourd'hui cumule plus de 130 000 écoutes, et enfin, de ses différentes missions actuelles, au cours desquelles elle accompagne de nombreuses personnes à assumer leur voix avec un X comme avec un E.

  • Florence

    Donc à côté de ce podcast-là, j'ai une formation pour aider les créateurs et créatrices de podcasts à développer leur émission ou à la créer si elles en sont au début. Je fais de la rédaction web SEO, donc tout ce qui est lié au référencement naturel. J'ai un job d'assistante virtuelle en ce moment pour une conciergerie en lien avec le tourisme parce que plus tard, j'aimerais avoir une auberge de jeunesse. et j'accompagne depuis cette année les enseignants dans leur reconversion. Mon podcast a cinq ans, mais j'ai mis du temps à... Me sentir légitime à le faire, et puis c'est en partie grâce à toi Christine, je ne sais pas si on en reparlera. Mais donc voilà à peu près toutes mes casquettes, et sinon, globalement je suis une personne assez simple. J'adore être dehors, marcher pieds nus, faire du sport et m'amuser avec mes copains, voilà, classique.

  • Christine

    Et manger des crêpes ou des galettes,

  • Florence

    si je ne me trompe pas. Tu sais que c'est mon petit déjeuner même de ce matin quand on va finir d'enregistrer.

  • Christine

    Ah bah génial ! Alors pour les personnes qui se disaient que quand on a été prof... peut rien faire après. Je pense que déjà, tu as un peu dégommé cette idée parce que là, c'est quand même impressionnant d'entendre déjà tout ce que tu fais aujourd'hui. Si on remonte un peu le fil, tu as été prof des écoles pendant plusieurs années. Pendant combien d'années ?

  • Florence

    Oui, pendant six ans.

  • Christine

    Et à ce moment-là, j'aimerais savoir, est-ce que tu te souviens de la place qu'avait la voix dans ton métier de prof ?

  • Florence

    Alors, c'est marrant parce que j'ai deux souvenirs qui me reviennent. Un plutôt positif, un plutôt négatif le plutôt négatif parce qu'il m'a beaucoup marqué et qu'il a toujours un impact aujourd'hui c'est que j'ai eu une année d'enseignement maternelle donc j'étais sur 4, j'avais 4 écoles différentes donc chaque jour, différentes, chaque jour j'avais une école et c'était que des enfants de maternelle, de la toute petite section à la grande section en fonction des jours et donc pour tout ce qui est comptine et tout ça, même de manière générale je trouve qu'on parle beaucoup plus aiguë puis même de façon générale en fait on parle beaucoup plus parce qu'il faut ben Je trouve beaucoup exprimer, verbaliser, rassurer, que ce soit avec les enfants, les parents, avec ton ADCEM pour préparer. Et j'ai l'impression que c'est des années où j'ai énormément parlé et notamment souvent plus aiguë. Et j'ai perdu tout un pan de mes aigus à la fin de cette année-là. J'avais souvent été malade un peu de la sphère ORL et je pensais que ça allait revenir et c'est pas revenu. Donc ça, c'est assez frustrant. Alors dans ma vie professionnelle, non, mais pour chanter sous la douche, il y a un peu moins de performance, qu'on dirait moins Maria Carey. Et sinon, pour le souvenir positif, c'est quand j'ai eu des élèves plus grands, on va dire CE1, CE2, CM1 à la rigueur. Et tu sais, tu peux leur raconter des histoires, même s'ils sont grands, tu passes sur un autre type d'ouvrage. Mais c'est toujours possible et il y a moyen de vraiment théâtraliser. Et je me souviens que j'adorais faire plein de types de voix différents pour représenter les personnages des livres. Genre, je ne sais pas, la pieuvre, le cerf, la fourmi. et j'arrivais à faire plein de voix différentes et les élèves ils adoraient ça et moi je prenais énormément de plaisir à théâtraliser ça donc je me suis dit que c'était quand même un atout donc voilà c'est les deux gros souvenirs que j'ai.

  • Christine

    Et à ce moment là est-ce que pour toi prendre La parole, notamment, alors là tu parlais de prendre la parole devant les enfants, mais ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que quand on est prof, notamment prof des écoles, puisque je l'ai été comme toi, donc je vois bien un peu les enjeux, on doit aussi prendre la parole devant des pères, devant l'institution, etc. Est-ce que prendre la parole pour toi c'était compliqué ou c'était fluide, il n'y avait pas de problème avec ça ?

  • Florence

    Ben, si je me replace dans ce contexte, en vrai ça allait. à partir du lycée je dirais que c'était moins pire mais globalement moi avant j'étais très timide donc rien qu'aller demander du pain à la boulangerie ça pouvait être très compliqué donc même prendre la parole en classe j'aimais pas trop trop donc à la base c'est pas mon truc mais plus je le fais moins j'ai de difficultés à le faire donc là maintenant que je l'utilise via le podcast vraiment je peux parler je peux maintenant même animer des conférences chose que j'aurais pas pu faire avant tu vois donc c'est J'imagine que ce bout de mon métier en tant que prof, à prendre la parole tout le temps devant plein de publics, à m'adapter, etc., ça m'a forcément appris à le faire aujourd'hui, à le développer.

  • Christine

    Justement, l'idée du podcast « Avant j'étais prof » que tu as créé est arrivée pendant que tu étais prof. C'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, je n'aimais plus forcément mon métier pour plein de raisons. Et j'écoutais beaucoup de podcasts parce qu'on me mutait tous les ans à plus d'une heure de chez moi. Donc j'avais deux heures à perdre dans ma voiture. Et j'ai commencé à écouter des podcasts. Ça doit remonter à peut-être 2017, quelque chose comme ça. Et j'écoutais notamment des podcasts à la base de voyages et puis ensuite sur la reconversion. Et je me disais, tiens, il y a des gens qui arrivent à changer de métier, ils ont l'air contents, mais le problème, c'est que tout ce qu'ils évoquent, ça ne correspond pas aux spécificités de la fonction publique. Ils disaient à l'époque, moi, j'ai une rupture conventionnelle, puis j'ai eu le chômage, puis je me suis payé une formation avec mon CPF. Nous, à cette époque, avant 2020, en tant que prof, la rupture conventionnelle n'existait pas. On ne pouvait pas forcément toucher le chômage, c'était très compliqué, on ne le savait pas. Et puis notre CPF, pour le débloquer, pour avoir essayé, c'est vraiment la croix et la bannière et souvent ça ne fonctionne pas. Donc je me disais, mais en fait, pour eux c'est facile, mais nous comment on fait ? Donc j'ai commencé à chercher pour la fonction publique et pour les enseignants des podcasts sur la reconversion, il n'y avait rien. Et puis j'ai mis un an et demi à réfléchir de, est-ce que du coup je... je le fais, je le fais pas, je le fais, je le fais pas. Et puis finalement, ma toute dernière année d'enseignement, j'ai commencé en septembre en me disant, là, il faut que ce soit la dernière, parce que je commençais à vraiment aller beaucoup moins bien au niveau de ma santé physique et mentale aussi, quand on traîne quelque chose qui ne nous plaît pas des années. Bon, voilà. Et je me suis dit, ce sera ma dernière année en tant que prof. Et pour me sortir de là, je vais créer ce podcast qui s'appellera Avant j'étais prof, et je vais interviewer 10 ex-enseignants. qui sont partis dans des domaines tous complètement différents, avec des profils différents, que ce soit l'âge, le genre, les passions, les modalités de départ d'un point de vue administratif, la région où ils peuvent vivre, etc. Et à partir de ces dix interviews, je vais quand même bien trouver quelque chose qui me convient. Et donc, non seulement ça a marché, mais en plus, il y a eu une véritable audience pour ce podcast qui fait que cinq ans plus tard, il est toujours là et moi, je ne suis plus prof.

  • Christine

    Bon, du coup, j'allais te poser la question de la motivation, mais tu as déjà répondu, en fait, tout simplement, comme on peut le faire dans d'autres domaines. Tu cherchais quelque chose qui n'existait pas. Du coup, tu l'as créé, en fait. C'est ça. En résumé, c'est ça. Et à ce moment-là, est-ce que prendre le micro pour toi, c'était... Enfin, tu étais tellement motivée que tu t'es dit, j'y vais, je fonce, puis on verra bien. Ou est-ce qu'il y avait des freins par rapport à, justement, enregistrer sa voix, etc. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Florence

    Oh oui, je m'en souviens. Alors déjà, la bande-annonce, je l'ai enregistrée 57 fois. Ah oui ! Et je me souviens de voir la 57e et de me dire, non mais en fait, c'est pareil que la 43 et que la 35, quoi. Enfin, je veux dire, ma voix, elle est comme ça, elle est comme ça, bon ben tant pis. Enfin, je m'étais dit, de toute façon, personne n'écoutera, donc c'est pas très grave. En fait, ma voix, je l'ai trouvée, mais horrible, mais vraiment horrible, quoi. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu'elle n'a rien de spécial. Et aujourd'hui, c'est toujours la même qu'il y a cinq ans et je la trouve plus horrible. Donc, j'avais écouté une émission qui disait que justement, c'est parce qu'on n'entend pas notre voix de l'extérieur comme on l'entend à l'intérieur de nous à cause des résonances dans la boîte crânienne, tout ça. Donc, on a un peu l'impression de découvrir notre voix. Et moi, je pense que c'était ça, mon problème. Donc ça, ça a été très compliqué. Et puis, il y a eu la partie interview en elle-même, qui n'est pas forcément liée que à la voix, mais liée au podcast. Toute la première saison, mes dix premiers épisodes, j'ai dit à mes invités que j'avais pas de système pour enregistrer le son tout en mettant la caméra, mais parce que je ne voulais pas mettre la caméra, parce que j'étais très proche de soit vomir, soit m'évanouir tellement j'étais dans un état d'anxiété. Vraiment, quand je regarde ça avec du recul, je sais même pas si il y avait ma motivation personnelle à trouver des réponses, parce que parfois on n'est jamais mieux servi que par soi-même, certes, mais au-delà de ça, c'était une telle angoisse. que chaque interview, à chaque début d'interview, je me dis mais pourquoi tu t'infliges ça quoi ? Juste reste prof et fais pas de vagues. Et en fait une fois que j'avais passé le moment où je dis bonjour et la personne se présente, c'est comme si je voyais plus le temps passer et c'était trop bien et j'étais pas du tout en train de penser à ma voix parce qu'à ce moment là du coup tu ne t'entends pas de l'extérieur. Et après quand tu fais ton montage, tu t'écoutes pendant des heures et des heures et des heures et des heures et tu finis par t'y habituer et puis à terme à l'apprécier. Mais oui ça a été un combat au début, ma voix. Le podcast a failli ne pas exister parce que je n'aimais pas ma voix.

  • Christine

    Et oui, en fait, j'allais te demander pourquoi elle n'était plus horrible aujourd'hui. Je pense que ta réponse, en tout cas, tu as donné. Une des clés, me semble-t-il, à savoir que le fait d'écouter sa voix, de l'écouter à des heures durant finalement, parce que ça correspond à des heures, on l'apprivoise tout simplement. C'est peut-être qu'on a moins l'habitude de l'entendre, notre voix, alors qu'on se voit dans notre miroir tous les jours. Et l'entendre, comme tu l'as très bien dit, on ne l'entend pas en plus tel que les autres l'aperçoivent. D'ailleurs, j'invite les auditeurs à écouter le Sarah, Sarah que j'ai interviewée en avril. Avril dernier, me semble-t-il, c'est l'épisode 8 de mon podcast, qui parle très bien de ça, ce que tu as dit là. Le fait que nous, on s'entende raisonner et que du coup, quand on entend notre voix enregistrée, on se dit « mais attends, mais c'est vraiment moi ! » Et on n'a pas un vrai miroir de sa voix au final, parce qu'il est faussé par cette fameuse caisse de résonance qu'est notre corps finalement. Donc une des clés de ce que j'entends, c'est que tu as pu apprivoiser ta voix finalement en l'entendant. Des minutes et des heures durant, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. Et maintenant, je me dis qu'en vrai, ça va, elle n'est pas si pire ma voix.

  • Christine

    À ton avis, qu'a changé le podcast dans ta vie en général et en particulier sur le plan de la voix ?

  • Florence

    Alors, je pense que déjà, j'ai appris à la poser ma voix parce que je parle beaucoup plus grave quand j'enregistre. Et je me sens comme... plus calme parce que je me suis rendu compte que je pouvais pas avoir ma voix du quotidien qui est un peu plus aiguë et enregistrée plusieurs heures, quand j'ai parfois plusieurs enregistrements dans la journée, ou même maintenant des visios d'accompagnement avec les profs ce qui découle au final de mon podcast je peux pas en animer plusieurs avec ma voix du quotidien donc j'ai une voix plus grave et plus posée qui est celle que j'ai là maintenant et qui me permet d'enregistrer plus longtemps donc je pense que ça m'a appris à me connaître un peu mieux sur ce plan là et m'adapter Et au-delà de ça, apprendre à apprécier sa voix, je me dis que c'est peut-être aussi apprendre à apprécier une autre partie de soi. Et donc peut-être que dans la quête de l'amour de soi-même, c'est peut-être aussi une bonne étape. Mais en tout cas, il n'y a rien de négatif, on va dire, qui s'est passé. Je me rends compte que je suis quand même un peu plus attentive. Si par exemple, j'ai un petit rhume, quelque chose qui arrive et que je sais que j'ai un enregistrement, ça me stresse limite plus que quand j'étais prof. Parce que quand t'es prof, tu as toujours tes mains, t'as toujours un tableau, t'as toujours moyen de créer des activités différentes. Quand t'es podcasteuse, bon ben, t'as pas ta voix, ça devient un peu compliqué. Donc je sais que j'en prends un peu plus soin, mais ouais, pour l'instant, je trouve que tout ce que j'apprends, que je découvre, c'est que positif.

  • Christine

    Et est-ce que tu dirais que le fait justement d'avoir... Au fil du temps, apprivoiser ta voix, appris à l'aimer finalement, est-ce que ça t'a aidé à peut-être relever des challenges ou des défis que tu n'aurais jamais imaginé faire il y a 5-6 ans on va dire ? Je pense à des temps de prise de parole par exemple, pour lesquels peut-être ça te paraissait un Everest il y a quelques années et qu'aujourd'hui finalement, comme tu as l'habitude de prendre la voix et puis d'écouter aussi, parce que l'interview c'est ça, bien sûr c'est parler. Mais c'est aussi savoir écouter. Donc est-ce que tu dirais que ça t'a invité à gravir des petits Everest peut-être ou des grands Everest ? C'est grand de toute façon l'Everest.

  • Florence

    De toute façon l'Everest c'est grand, c'est vrai. Je pense que ça m'a aidé. Le fait de l'apprécier en fait c'est plus une question que je me pose. Donc c'est vrai que quand je dois participer à un événement, quelque chose qui va être beaucoup vu ou entendu. Je me pose pas, j'ai éventuellement le stress de parler devant plein de personnes, mais j'ai pas le stress de oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? En fait, ça ne me questionne même pas, tu vois, je me rends compte là, pendant qu'on en parle, je me pose plus de questions sur ma voix. Par contre, oui, ça fait partie de toute la prise de confiance que j'ai pu avoir sur les cinq dernières années. En fait, est-ce que c'est lié directement au podcast et à la voix ou est-ce que c'est lié au fait d'avoir osé créer quelque chose et d'en être fière ? Tu vois, je pense que la limite est assez fine, mais là, à l'heure où on l'enregistre, La semaine dernière, ou il y a deux semaines, j'ai quand même pris la parole sur un événement, donc le cabinet des curiosités, où il y avait sur des mini-conférences 14 000 personnes attendues. Clairement, c'est un truc que je n'aurais jamais fait avant, mais en fait, même si j'avais aimé ma voix, je ne l'aurais jamais fait avant, parce que c'est tellement stressant, tu vois. Mais par contre, c'est vrai que c'est agréable quand il y a des opportunités. À Rennes, dans quelques temps, il y a le festival des haut-parleuses, donc un festival de podcasts féministes. J'ai été invitée à participer à une table ronde. Je ne me suis pas dit, oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? Je me suis dit, oh cool, voilà, ça ne va pas plus loin que ça, tu vois.

  • Christine

    En tout cas, tu as dit un mot clé, je pense, c'est le mot confiance. Je pense que c'est une des qualités de mener à bien un projet de podcast. C'est comme plein d'autres projets, mais en l'occurrence, nous, aujourd'hui, on parle podcast, on parle voix, on n'a qu'une voix, évidemment. Et je pense que le terme de confiance résume... finalement tout ce chemin que tu as traversé et puis ce que j'aime aussi dans ton projet, j'aimerais qu'on parle de ça, c'est la confiance que tu arrives à donner, à partager avec les profs qui s'interrogent sur leur carrière et leurs envies futures et tu arrives à partager cette confiance et à leur en donner un peu, voire beaucoup par le biais de tes accompagnements et Et ça, c'est grâce à ton podcast, je trouve. Je trouve cette aventure incroyable, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus de ça ?

  • Florence

    Mais je pense qu'il y a beaucoup d'émotions qui reposent dans la voix. Moi, je suis quelqu'un en plus d'assez sensible et émotive, donc peut-être que ça s'entend davantage. Je sais que moi-même, quand je monte mes épisodes, je suis capable de me souvenir dans quelle humeur j'étais. Donc parfois, je m'entends parler, je me dis, oula, toi, t'étais pas trop bonne humeur, t'as fait un effort, mais ça s'entend, oula, t'étais anormalement heureuse. Je sais pas ce qui s'était passé ce jour-là, mais c'est pas la peine de sourire autant quand tu parles, Florence, ressaisis-toi. Mais je sais que ça s'entend beaucoup. Et ma voix, finalement, elle me fait penser à l'un des derniers épisodes de podcast que tu as sorti, que tu as intitulé « Une voix amie » , si je dis pas de bêtises. Et moi, j'ai l'impression que ma voix, les gens, ils l'entendent comme quelque chose qui les accompagne dans un moment complexe. Et je pense qu'ils l'ont aussi associé à mon podcast et à un rituel. Certains vont me dire « Ah, moi, je t'écoute » . tous les jeudis midi après avoir mangé ma salade dans la bibliothèque de l'école, tu vois. Et donc je sais que quand ils entendent que ce soit le générique ou ma voix, pour eux c'est lié à ce moment-là de temps de réflexion sur leur reconversion et à terme quand ils auront réussi, ce sera lié à quelque chose de positif parce qu'ils auront osé, ils seront fiers d'eux, ils l'auront fait. Donc en fait je pense qu'ils associent ma voix à quelque chose qui a de la valeur pour eux et qui est peut-être un point de pivot dans leur vie. Et à mon avis, c'est pour ça qu'il l'apprécie, parce qu'en soi, ma voix, elle n'a rien de spécial, tu vois. Donc, je ne pense pas qu'on puisse se dire, si on m'entendait faire une pub pour des couches culottes, on ne se dirait pas « waouh, elle a une voix magnifique » . Je pense que ma voix, elle est juste sympa parce qu'elle est liée à tout un environnement qui crée une émotion chez les gens, en fait.

  • Christine

    Oui, et en même temps, moi qui te connais un petit peu depuis quelques années maintenant, je pense que dans ta voix, il y a aussi beaucoup de ta personnalité. Toi, tu ne peux pas forcément le percevoir comme ça, mais moi, en toute objectivité, je vais essayer d'être objective, même si j'aime bien être subjective à des moments, mais je dirais qu'elle est enveloppante, de la même façon que tu évoquais une voix amie, l'épisode avec Christophe Barruet, qui est sorti en septembre. Cette voix, je la trouve, et d'autres auditeurs me l'ont dit aussi, assez enveloppante, assez rassurante. Mais ta voix, je pense qu'elle est... Il y a quelque chose de cet ordre-là aussi. Donc je comprends que les auditeurs te renvoient que ce rituel pour eux est finalement, ce rituel d'écoute, a un côté rassurant pour eux et enveloppant et guidant, je pense. Je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.

  • Florence

    C'est tout à fait possible, mais je sais qu'ils mettent vraiment une... Je ne sais pas comment dire. Ils leur apportent vraiment une... Une valeur, parce que quand je fais des visios avec certains, certaines que j'accompagne, ou quand parfois ils me posent des questions à un message privé que je réponds par un message vocal, parce que la question est complexe, donc la réponse aussi, ça m'arrive de recevoir en retour des messages du type « Oh waouh, c'est incroyable, c'est ta voix du podcast, mais elle est en train de me parler à moi directement. » Je me dis « Bah oui, j'ai la même voix. » En fait,

  • Christine

    tu es une vraie personne finalement, c'est ça qu'on doit comprendre.

  • Florence

    C'est ça. En fait, c'est marrant. Je ne sais pas si c'est parce que du coup, le podcast, juste, on l'écoute. Et donc, on imagine que c'est une voix qu'il n'y a que sur les plateformes, sur ce type de format-là. Enfin, comme il n'y a pas l'image et tout ça, peut-être qu'on ne m'imagine pas spécialement comme une personne, sachant que depuis cette année, je me montre un peu plus sur les réseaux sociaux. Je fais un travail là-dessus parce que je suis habituée à ma voix, mais je ne suis pas encore habituée à mon image, moi. Donc, c'est un autre travail. Mais je sais que pour les gens qui étaient là les quatre premières années, en plus, ils ne me voyaient jamais. Donc, ils devaient avoir du mal à s'imaginer que je suis juste quelqu'un de normal. Et qu'il y a cinq ans, j'étais exactement à l'endroit où eux sont finalement.

  • Christine

    Moi, je peux en témoigner parce que j'ai été une de tes auditrices des premiers épisodes. Je ne sais pas, je n'ai pas daté ça, mais de la première saison, c'est sûr en tout cas. Et ce que j'ai beaucoup aimé. C'est en effet ta voix posée, tu l'as dit, que tu avais travaillé là-dessus, même si tu l'as peut-être fait inconsciemment. Au départ, ce n'était pas calculé comme ça, certainement, mais je trouve que ça correspond complètement à la thématique de ton podcast. Et en plus, un podcast, ça n'est pas juste... Alors bien sûr, c'est une voix et tout ce qu'elle véhicule, mais derrière, ce qu'on ne sait pas toujours, c'est que tu échanges aussi avec tes auditeurs et tes auditrices. et les échanges, moi j'en ai eu avec toi depuis plusieurs années ils sont complètement conforme à cette voix-là et ce côté rassurant, confiance qu'on entend dans ta voix, il est doublé par tes messages. Je sais que tu soutiens énormément de personnes au quotidien. C'est un tout, finalement. C'est un ensemble de choses. C'est une voix, c'est ta personnalité, mais c'est aussi comment tu accompagnes par ailleurs, finalement.

  • Florence

    C'est ça. Je suis un pack.

  • Christine

    Tu parlais de ta voix à toi, de la manière dont elle est perçue. Et toi, j'aimerais bien qu'on aille du côté de l'accompagnement des profs en reconversion. Aujourd'hui, tu les accompagnes de plein de manières différentes. Donc, bien que tu en dises un mot après, puis je te posais ma question, comme ça, tu pourrais y réfléchir tranquillou. mais est-ce que il y a des moments où dans tes accompagnements quels qu'ils soient, tu perçois aussi des émotions dans leur voix à eux et qu'est-ce que ça t'invite à apporter comme réponse en retour Qu'est-ce que ça te dit, cette question-là ?

  • Florence

    En fait, je pense que c'est peut-être lié à ma grande sensibilité, mais à chaque fois que j'entends des émotions dans leur voix, ça me projette à un moment de ma vie où j'ai ressenti cette même émotion. Donc j'ai l'impression de vivre les émotions en même temps que, je veux dire, elles, parce qu'en l'occurrence, c'est énormément de femmes que j'accompagne. Mais par exemple, quand elles me parlent de ce qui ne va pas actuellement, qu'elles sont parfois en arrêt parce que ça va mal, qu'elles vivent des situations de harcèlement, qu'elles sont en burn-out, en dépression, que ça fait longtemps qu'elles n'ont pas de solution et qu'elles ont un peu tu sais, la gorge serrée, la voix qui tremble, en fait ça me rend... Hyper triste, parce que souvent, c'est un stade où, comme tu ne vas pas bien en plus, et qu'on ne tire pas forcément vers le haut du côté de ton métier, tu as tendance à te dévaloriser. Donc, c'est des personnes qui manquent de confiance en elles. Et en fait, moi, maintenant que je suis en dehors de tout ça, et que j'en ai vu plein d'épreuves qui ont réussi à faire des millions de choses, moi, je sais qu'elles ne savent pas encore ce qu'elles sont capables de faire et ce qui pourra arriver. Et je sais en même temps que j'ai déjà été à leur place et que j'ai déjà ressenti ce qu'elles ressentent et que ça ne sert à rien que je leur dise que... Il y a une solution parce que là, elles sont au stade où de toute façon, c'est pas qu'elles ne peuvent pas m'écouter ou me croire, c'est juste que c'est trop abstrait et qu'il faudra plein de petits pas pour qu'elles l'envisagent et qu'ensuite, elles puissent passer à l'étape d'après. Et donc, quand j'entends cette voix-là qui tremble et qui va pas bien, ça me rappelle juste moi. Mais à l'inverse, quand j'entends quelqu'un qui a envoyé sa démission, a trouvé un poste, a envoyé son CV et on l'a rappelé et qui est trop trop trop content, Ça me rappelle aussi à ces moments-là que moi, j'ai vécu. Et donc, je me sens trop, trop, trop contente aussi. Donc, j'ai l'impression d'être comme une petite éponge. On dit souvent, les enfants sont des éponges. Peut-être que je suis un enfant dans un corps d'adulte, en fait. Mon conjoint me dit tout le temps que je suis un enfant. Mais c'est vrai que pour moi, leur voix me ramène à la voix que je pourrais avoir si je vivais ce moment-là. Et donc, à ce que je pourrais ressentir si j'étais elle. Et j'ai l'impression que ça fait vraiment vecteur, sachant que j'y avais jamais pensé, mais c'est rigolo. Parce que du coup, on parle de la voix avec un X, mais moi, dans ces accompagnements-là, mon but, c'est de leur montrer la voix avec un E. Donc c'est marrant, j'y vois un peu un lien quand même, mine de rien.

  • Christine

    Oui, il y a souvent une résonance entre ces deux mots-là, qui sont des homonymes, si on doit parler grammaire française, mais c'est vrai que souvent, ils se font écho, l'un l'autre, je trouve. Et donc toi, je pense qu'avec le métier que tu fais, Tu es au premier plan pour le voir. Justement, est-ce que tu peux nous dire quelques mots de la manière dont tu accompagnes les personnes, puisque tu les accompagnes collectivement, individuellement, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, j'ai mis trois choses en place l'année passée qui commencent à porter leurs fruits, parce que ce n'est pas facile d'être entrepreneur quand même, toi tu sais ce que c'est. Il faut penser à beaucoup de choses quand on crée des offres. Et du coup, j'ai une offre que j'appelle le Club des Profs en Reconversion. Donc là, c'est une offre plutôt de groupe. Donc il y a un espace, une communauté privée sur Discord, pour celles et ceux qui connaissent, qui est ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7, où tout le monde peut discuter de sa reconversion, poser ses questions, s'entraider, etc. Et une fois par mois, par petits groupes encore plus restreints, de 3 à 4 personnes, on se rejoint en visio et à la fin de chaque visio, en fait, on se pousse à se... Fixer un objectif pour le mois d'après. Ce qui fait que le mois d'après, on commence la visio en partant de l'objectif qu'on s'était fixé le mois précédent. Et le but, c'est d'avancer au fil des mois. Ça peut être des tout petits objectifs. Prendre tel rendez-vous, faire telle chose. Ça n'a pas besoin d'être gros. Le but, c'est juste de faire une marche chaque mois pour qu'à la fin de l'année, on ait fait douze choses. Et généralement, dans ces douze choses, il y en a qui ont plus porté leurs fruits que d'autres. Donc ça, c'est un peu une partie où il y a vraiment beaucoup de... De dynamique et de solidarité qui créent une vraie motivation, je trouve, un vrai suivi. Et à côté de ça, pour les personnes qui ont besoin juste d'un coup de boost momentané, qui ont une question très précise, qui ont besoin de quelque chose de, je sais pas, qui ont besoin de parler de quelque chose de plus personnel et d'avoir plus d'individualisation, on va dire, j'ai des accompagnements individuels, justement. Et en plus de ça, pour les gens qui sont un peu plus, on va dire, timides, introvertis et qui en sont au début de la reconversion, un peu la phase d'introspection, J'ai un programme en ligne qui s'appelle 1, 2, 3 reconversions avec trois vidéos qui poussent à réaliser des exercices pour répondre un peu aux trois questions phares des profs en reconversion, au moins au début de la réflexion, qui sont comment trouver sa voie, comment gagner confiance en soi et comment anticiper le volet financier de sa reconversion professionnelle. Et après, mon but cette année, peut-être 2026, ce serait de réussir à faire en sorte d'avoir un accompagnement plus complet qui regrouperait. les bienfaits de l'individuel, du collectif et de la partie introspective qu'on peut faire de son côté à tête reposée, sans horaire, etc. Donc, essayer de regrouper un peu tout ça, mais c'est du boulot.

  • Christine

    Tout ça, tout ce que tu proposes, c'est incroyable parce que l'offre est ultra complète et je pense que Merci. que finalement il y en a pour toutes les énergies et tous les chemins. Tous les chemins sont possibles grâce à ton accompagnement quand on est prof et qu'on s'interroge. Mais tout ça, au final, c'est grâce au podcast. Ah bah clairement. Clairement, j'aurais jamais eu idée de partir dans ce domaine-là. En fait, c'est marrant parce que moi, j'ai lancé le podcast à la base pour moi. Ensuite, ça a aidé des gens, donc j'ai continué parce qu'une fois que j'étais reconvertie après la première année, la deuxième année, je me lançais à mon compte. Et donc, ça m'arrivait de pouvoir interviewer des gens qui étaient à leur compte depuis plus longtemps que moi. Donc en fait, je continuais d'apprendre quand même et ça reste très intéressant. Et puis en fait, après, je me suis vraiment, je sais pas, je suis tombée amoureuse du format podcast, en fait. Enfin, je me vois pas arrêter. Si je devais arrêter celui-là un jour, je sais déjà que j'en aurais un autre. Et de fil en aiguille, j'ai l'impression que ça m'apporte toujours quelque chose, mais c'est les gens qui ont commencé à me demander « est-ce que tu peux m'aider pour ci, pour ça ? » Et moi, je me suis dit « bah non, parce que j'ai pas de diplôme pour ça » . Mais en fait, aujourd'hui, j'ai 5 ans d'expérience précise dans ce domaine pour lequel l'éducation nationale ne fournit pas ou peu d'informations. Et en fait, je peux aussi récolter plein de témoignages de plein de gens différents. Là, il y a quelqu'un hier qui m'expliquait qu'elle était un peu les dernières directives sur la rupture conventionnelle dans l'Académie de la Réunion. Quelqu'un qui vient me poser la question, je vais pouvoir lui dire, je sais parce que quelqu'un m'a donné cette réponse. Donc en fait, à la fois, j'apporte tout ce que moi, j'ai appris en termes de connaissances et de compétences. Mais aussi, j'ai un peu une sorte de savoir groupé de tout ce que les gens m'apportent et que je peux redistribuer, je peux mettre en contact. Si on vient me demander est-ce que tu connais quelqu'un qui était prof et qui est devenu fleuriste, bah oui, je peux te donner son contact si elle est d'accord, tu vois. Donc, c'est pratique pour plein de choses, mais c'est vrai que s'il n'y avait pas eu le podcast, j'en serais jamais arrivée là et c'est vraiment parce qu'on m'a sollicité, parce que moi, dans mon rêve idéal, juste, il n'y a pas besoin de faire d'accompagnement parce que l'éducation nationale est censée... de pouvoir aider ses personnels à aller bien, tout simplement. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Donc voilà, je suis là.

  • Florence

    J'ai l'impression que le podcast, ça t'a tellement fait pousser les ailes que finalement, c'est ce qui t'a donné peut-être envie de proposer une formation pour se lancer dans le podcast. Est-ce que tu saurais dire pourquoi, quel a été le moteur pour lancer cette formation ?

  • Christine

    En fait, je pense que j'ai eu beaucoup de retard sur cette formation parce que je l'ai créée parce que ça faisait... deux ans qu'on me posait en boucle les mêmes questions sur quel micro j'ai pour mon podcast, comment on enregistre, comment ci, comment ça. Et à chaque fois, je répondais individuellement et en fait, c'était long et j'estimais, mais ça c'est moi et ma perception, que c'était pas un besoin aussi urgent que quelqu'un qui me dit je suis en burn-out, je ne peux plus enseigner et je n'ai pas de solution que faire. Pour moi, c'est plus urgent de répondre à cette personne-là qu'à la personne qui se demande. Est-ce que je prends un micro-cravate ou un enregistreur, tu vois ? Donc j'avais un peu de mal à prioriser de ce côté-là, et j'avais fini par me dire, mais en fait, il y a tellement de fois la question qui revient, et c'est vrai que je commence à avoir pas mal d'expérience, il faut que je crée un truc où il y a toutes les réponses à l'intérieur, et puis voilà, quoi, comme ça je garde... C'est quelque chose qui m'intéresse, mais je garde aussi du temps de réponse individualisée pour les gens qui ont un autre type de besoin. Sauf que, petit manque de confiance en moi, j'ai pas été capable de le faire toute seule, et ça faisait... une bonne année que c'était sur ma to-do list et que je ne le faisais pas. Et un beau jour, j'ai rencontré une collègue podcasteuse qui s'appelle Solène, qui elle avant était journaliste, elle l'est toujours un peu d'ailleurs et qui est donc podcasteuse. Et je sais pas, quand on s'est rencontrées, je me suis dit, ben on est assez différentes, mais je sens qu'on pourrait bien s'entendre. Et elle avait l'air de ne pas avoir les mêmes blocages que moi. Donc je lui ai proposé, est-ce que ça te dirait qu'on créait ça ensemble ? Et elle était partante. Et finalement, un peu plus de deux ans plus tard, ça va, elle ne regrette pas. Ça nous a apporté de belles opportunités. Mais c'est juste que je dis que je m'y suis prise tard dans le sens où aujourd'hui, il y a aussi beaucoup de réponses trouvables sur Internet, sur les réseaux sociaux, etc. Ce qui n'était pas forcément le cas il y a trois ans, quatre ans. Et nous, quand on a sorti la formation il y a deux ans, il y avait encore beaucoup de demandes. Là aujourd'hui, on l'a un petit peu modifié pour surtout les entrepreneurs qui veulent un podcast pour donner de la visibilité à leur activité, en fait, à être un peu comme un outil de communication. Et puis surtout, on a développé des accompagnements. Alors en l'occurrence, pour l'instant, on ne fait que du collectif parce qu'on aime bien la force du collectif dans le milieu du podcast. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Nous, c'est par un accompagnement collectif. Je trouve que ça aide énormément à penser, mais aussi à se pousser et à oser. Donc pour l'instant on propose plutôt ça, peut-être un jour il y aura de l'individuel, on sait pas. Mais en tout cas on sait que notre formation est surtout reconnue pour le côté humain et à chaque fois qu'on reçoit des messages c'est bah on en a vu plein des plus grosses que vous. Mais vous vous avez l'air de vraiment aimer le podcast et pas de faire ça que pour le business. Et en vrai de vrai on se rémunère pas du tout à la hauteur du travail qu'on fait avec Solène mais par contre on aime bien ce qu'on fait et quand on voit... Un ou une élève qui sort son podcast après avoir suivi notre accompagnement, on est vraiment pro-contente. Alors que c'est sûr que si on avait un énorme organisme de formation et 600 élèves, on ne pourrait pas tous les écouter, tous les suivre, tu vois. Mais c'est quelque chose qu'on aime bien et c'est quelque chose pourquoi on est reconnus à l'aspect humain. Et je trouve que ça nous définit assez bien.

  • Florence

    Oui, je peux en témoigner puisque moi j'ai fait votre formation et aujourd'hui je continue l'accompagnement. Les visios mensuelles qui sont hyper porteuses parce que dans le podcast comme dans plein de projets, c'est aussi la régularité, la motivation régulière finalement qui invite à ne pas lâcher parce qu'il y a des fois où on a envie de baisser les bras comme dans tout projet. Et oui, c'est ce que je trouve en fait, vous êtes tellement passionnés. que ça se ressent en fait, on ne peut pas passer à côté de cette passion-là et je pense que c'est ça qui emporte les gens et qui leur donne envie en tout cas de se lancer dans l'aventure. Et avant qu'ils se lancent dans l'aventure, il y a un certain nombre de freins qui peuvent arriver et notamment des freins par rapport à leur voix. Est-ce que toi tu as des personnes qui te contactent, qui ont très envie de faire la formation ou qui s'y lancent d'ailleurs, mais qui en retour te disent « Oui, alors moi, j'ai très envie, mais par contre... » Ma voix, c'est compliqué. Est-ce que tu as eu des retours par rapport à ça ?

  • Christine

    Oui, et c'est assez marrant parce que souvent les gens le disent un peu sous forme de... pas de blague, mais un peu comme pour s'auto-moquer de soi-même. Ils se tournent un peu à la dérision en parlant de leur voix. Et j'arrive pas toujours à savoir si c'est eux qui ne l'aiment pas vraiment ou si c'est la projection qu'ils en font de ce que vont penser les autres. cette phrase n'était pas très française mais je pense que tu auras compris est-ce qu'eux n'aiment vraiment pas leur voix ou est-ce qu'ils ont peur de la perception que les autres vont avoir de leur voix que les autres n'aiment pas leur voix finalement parfois j'ai du mal à trouver la frontière entre les deux mais oui ça arrive en fait on va dire il y a trois grosses étapes dans notre formation où on sait que les gens bloquent et c'est là que nous il faut qu'on aille les titiller pour que ça bouge il y a le moment de l'achat du micro ça c'est marrant parce que Les gens ont tendance à s'imaginer qu'il faut prendre un super micro tout neuf qui coûte super cher et tout, alors que non, ça peut être un micro d'occasion, on peut même commencer avec le micro de son téléphone. Aujourd'hui, ça fait des super trucs. Moi, j'ai enregistré des épisodes de podcast avec le micro de mon téléphone quand j'étais à l'étranger. Il n'y a pas une énorme différence à partir du moment où ton contenu est bon et que tu n'as pas un podcast qui est vraiment axé sur la voix. Je pense quand même à toi. mais voilà pour certaines choses en vrai ça suffit et notamment pour commencer parce que si ça peut enlever le blocage premier et te permettre de commencer, tu peux commencer simple et puis derrière, voire plus compliqué si ça t'intéresse vraiment. Mais donc le choix du micro, c'est un truc. La voix, c'en est une autre. Le fait d'une fois que tu as le micro, s'enregistrer, s'écouter, se monter et parfois ne pas aimer sa voix, c'est quelque chose qui arrive. Et puis après, c'est le lancement, le moment du lancement. Parfois, on a des élèves qui ont trois, quatre épisodes dans la boîte, montés, mixés, prêts, programmés, prêts à partir. Et puis, je ne sais pas pourquoi, ils repoussent, ils repoussent. Et donc, c'est dans ces moments-là que je me dis, ah, c'est peut-être pas eux qui n'aimaient pas leur voix. Ils ont peut-être peur qu'on entende leur voix. Ou bien, et moi, ça a été mon cas, moi, j'avais peur que mes proches écoutent mon podcast parce que je me livrais sur des trucs assez personnels que je ne dis pas forcément dans la vraie vie, sur mon mal-être notamment. Et je sais que ce n'était pas tant ma voix en tant que telle, mais ce que ma voix allait transmettre aussi, tu vois. Donc, c'est un peu où elle est trois points, mais clairement, la voix en fait partie, à la fois pour la perception qu'on en a soi-même et celle qu'on imagine que les autres vont avoir.

  • Florence

    Aujourd'hui, vous accompagnez essentiellement, tu l'as dit, des personnes qui articulent le podcast avec leurs projets d'entreprise, finalement. C'est mon cas aussi, d'une autre manière, mais moi aussi, j'accompagne des personnes là-dedans. Et qu'est-ce que tu dirais à des personnes qui nous écouteraient là aujourd'hui, qui auraient envie, mais qui auraient un peu peur de se lancer, qui auraient un certain nombre de freins, qu'est-ce que tu pourrais leur dire pour les motiver, leur donner envie ?

  • Christine

    Je dirais que ça dépend des freins. Si on n'est pas sûr parce qu'on pense qu'on va avoir la flemme, qu'on n'a pas trop la flamme, qu'on a envie de le faire juste parce que ça a l'air cool ou on m'a dit que c'était bien. Là j'avoue que bon c'est peut-être bien d'avoir un frein parce que c'est quand même un investissement que ce soit en temps, en émotions, en énergie et qu'il y a quand même pas mal de podcasts qui démarrent et que entre 3 à 7 épisodes ça s'arrête net parce que les personnes en fait n'aiment pas vraiment ça, elles le font parce qu'il faut le faire. Et je pense que c'est un média, parce qu'il repose notamment sur la voix qui transmet des émotions, dans lequel il faut se lancer parce qu'on a envie de s'y lancer. Par contre, je pense qu'on peut à la fois... Se lancer dans le podcast parce qu'on veut créer un podcast, mais on ne sait pas encore sur quoi, ça, ça se réfléchit. Ou bien parce qu'on veut... aborder ou défendre un sujet, mais qu'on n'y connaît rien en podcast. Ça, ça s'apprend. Et du coup, si on a en tout cas la petite flamme, la passion, moi j'aimerais dire que tout peut se surmonter. C'est juste une question de temps et d'investissement personnel. En soi, nous, dans la formation, on propose énormément d'outils qui sont gratuits ou de choses qu'on a déjà chez soi. Généralement, un ordinateur, un téléphone, c'est des choses qu'on a déjà chez soi. Il n'y a pas besoin de se fixer un rythme de dingue d'un épisode par semaine. ça peut être un par mois, comme ce que j'ai commencé à faire, comme ce que tu fais toi, et c'est déjà super pour s'habituer à tout. Nous, on fait des tutos aussi à l'intérieur de la formation pour les différents logiciels. Il y a un espace Discord où on est là, tous les jours, on passe dessus, on répond. Si vous voulez, toi, Christine, tu l'as fait avec Cécile, notamment, du podcast Ça marche ton truc, si je dis pas de bêtises, faire des tests d'enregistrement à distance quand on est habitué à le faire en présentiel. Donc en fait, il y a vraiment un aspect d'entraide au sein de la formation, en plus des connaissances pures. Donc si vraiment vous avez envie, venez. Mais si vous n'avez pas vraiment envie, achetez une formation pour ne pas la faire. Moi, je suis un peu anti-surconsommation de formation. Les trucs qui traînent au fond de l'ordinateur, je ne suis pas forcément pour. Mais en tout cas, si les blocages qui là vous freinent sont des choses sur lesquelles il est possible de travailler. je vous rassure, on est toutes passées par là et on a tout travaillé, moi je l'ai même fait sans formation du tout il y a plus de 5 ans quand je me suis lancée, c'est juste que c'est beaucoup plus long, j'ai mis presque un an à me préparer, à trouver des réponses à mes questions, faire plein de tests, les trucs qui marchent pas, on se plante etc, bon bah là du coup on vous facilite la vie, mais en soi si vraiment vous avez envie, moi je pense que tout est possible et sur tous les sujets, on a des élèves qui vraiment ont des émissions sur tout ... Et il n'y a pas de sujet tabou à partir du moment où ça reste dans la légalité.

  • Florence

    Est-ce que parfois, toi, malgré toutes les motivations dont tu nous as parlé et tous les éléments hyper positifs que t'auras apporté le podcast, est-ce qu'il y a des fois où tu as eu envie de baisser les bras ? Si jamais les personnes qui nous écoutent se disent « Ouais, c'est bien beau » . Ça a l'air super beau tout ça, mais est-ce qu'il y a des moments où c'est un peu plus creux ? Et qu'est-ce qui t'a fait, qu'est-ce qui a pu te faire repartir dans ces moments-là ?

  • Christine

    Eh bien c'est là, je pense que c'est important d'avoir quand même la passion, soit pour le média, soit pour le sujet. Parce que moi j'ai eu une fois envie de baisser les bras, c'est l'année dernière, et je t'en ai parlé, mais du coup c'est au bout de quatre ans. Et c'est pour des raisons qu'on ne peut pas forcément rencontrer quand on se lance au départ, je vais y revenir, mais en tout cas si je prends année par année, Moi, la première année. Je me suis pas posé la question des écoutes, des statistiques et tout ça, que j'ai des épisodes qui marchent mieux ou moins bien. En fait, je m'en fichais parce que moi, je cherchais des réponses à mes questions. Donc moi, ce qui m'intéressait, c'était pas qu'on m'écoute, c'était d'avoir le prétexte du podcast pour que des gens que je ne connais pas acceptent de se livrer et de répondre à mes questions pour que je puisse m'en sortir d'une situation dans laquelle j'étais pas bien. Donc que mes épisodes fassent beaucoup d'écoutes ou pas, ça me faisait ni chaud ni froid. Et ensuite, quand ça a commencé à devenir... un peu plus important, c'est quand j'ai commencé à penser à monétiser mon émission. Mais tu vois, c'est des choses qui arrivent déjà dans un... Alors, on peut y penser en amont, il y a même des gens qui monétisent leur émission avant même d'avoir sorti le premier épisode, c'est possible. Mais moi, c'était pas mon cas, donc c'est pas quelque chose qui aurait pu me freiner. Alors que quand on fait le podcast, un podcast seulement pour le nombre d'écoutes, ou pour l'argent, quand c'est ça la motivation première, et que ça ne prend pas du premier coup, c'est là que les gens baissent les bras et n'ont plus envie. Moi... Si l'année dernière j'ai eu un gros coup de mou et j'ai eu plus envie, c'est parce que rien que de répondre aux gens qui m'écrivent, mais encore une fois parce que moi la thématique et le fait que je sois seule sur ce créneau-là, ça change quand même pas mal la donne, mais je reçois des centaines de messages par mois qui sont très longs parce que les gens me décrivent vraiment leur vie sur les 20 dernières années et à quel point ça ne va pas. Je ne peux pas répondre entre deux portes. J'avais commencé à traquer mon temps l'an dernier. Je m'étais rendu compte que je passais 10 à 15 heures par semaine à répondre aux gens gratuitement. Et ça, plus sortir les épisodes du podcast, plus au fil des années, j'ai ajouté des choses à mon podcast. J'ai ajouté une newsletter que j'envoie chaque mois et depuis cette année un peu plus. J'ai ajouté un site internet que j'ai construit moi-même, que j'alimente notamment grâce à toi, Christine. Et c'est beaucoup de choses. que j'ai commencé à faire par passion et donc j'ai pas pensé à l'aspect financé derrière et donc il y a un moment où je me suis retrouvée à bosser sur mon podcast 25 heures par semaine au total avec pour rémunération 300 euros. Bon bah sur les heures restantes pour avoir un job rémunéré il restait pas beaucoup donc ça a été un peu compliqué ça pour moi à gérer parce que j'avais pas envie d'arrêter parce que j'adore ce que je fais et c'est la liberté aussi d'être à son compte c'est de pouvoir choisir ce qu'on fait du quotidien et l'année dernière bah je sais pas je me suis dit en fait... Ça prend trop d'ampleur, mais comme je ne me rémunère pas parce que je ne le souhaite pas, je ne peux pas non plus déléguer des choses. J'ai fait des cagnottes Tipeee, j'en fais une à chaque rentrée pour déléguer 10 épisodes au montage à une ingé son pour récupérer un peu de temps pour juste travailler sur des projets qui me rémunèrent. Et donc l'année dernière, j'ai créé tous ces accompagnements dont je parlais un peu plus tôt pour utiliser mon expertise et me servir de mon podcast comme moyen de communication sur mes offres pour commencer à me rémunérer. Et en fait, c'est vrai que ça fonctionne. Donc, c'est un super bon moyen de communication où justement, on a parlé de la confiance et de l'émotion qu'il peut y avoir dans la voix. Bon, ça aide les gens clairement à sauter le pas et à vouloir prendre un accompagnement. Ça fonctionne aussi si on a tout type d'offres. Mais donc, j'ai dû avoir cette réflexion-là l'année dernière assez fortement et me dire, allez, pendant un an de plus, je mets tout entre parenthèses, je développe uniquement mon podcast, on voit si ça marche ou pas. Donc, j'ai développé le côté accompagnement, ça fonctionne. l'année d'avant j'avais tenté le sponsoring ça fonctionnait aussi et donc là cette année 2025-2026 le but c'est d'avoir et les accompagnements et le sponsoring mais le tout en plus de mes 3 autres métiers donc c'est ça qui parfois est un peu difficile à organiser au quotidien et je peux jamais être à 100% sur un truc mais en même temps j'aimerais pas avoir qu'un seul métier et être à 100% dessus donc voilà mais oui c'est possible c'est un super levier de communication et moi je... Je ne regrette pas et à la fois d'avoir pris du temps à le faire parce que je n'avais pas l'expérience et la confiance en moi avant. Mais à la fois, peut-être que si j'avais eu les outils pour savoir que c'était possible, j'aurais pensé les choses différemment. Moi, j'étais toute seule quand j'ai commencé. Alors les gens qui nous suivent sur la formation, ils ne sont pas tout seuls. Donc ils savent qu'il y a des choses qui sont possibles.

  • Florence

    Est-ce qu'autour de la voix, tu aurais un dernier élément à partager avec nous ?

  • Christine

    Peut-être d'en prendre soin parce qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est important et quand on n'en a pas, on est franchement bien embêté, podcast ou pas. et d'écouter des podcasts franchement moi je trouve que c'est un chouette moyen d'apprendre à appréhender des voix et puis à terme si on veut en lancer un de pouvoir apprendre à s'écouter à s'entendre et à s'apprécier aussi, je pense que ça fait partie j'ai presque envie de dire aux gens qui ont pas de podcast et pas de projet d'en lancer de juste s'écouter pour voir s'ils apprécient leur voix ou pas et si c'est pas le cas d'essayer de travailler là dessus parce que j'ai l'impression que moi ça a vraiment changé quelque chose de D'aimer une partie de moi-même en plus que je n'aimais pas forcément avant. Donc, c'est peut-être le conseil que je donnerais. Petit exercice pratique.

  • Florence

    Génial, j'adore tes conseils. J'adhère à 100%. Écoute, merci beaucoup, Florence, pour ce temps de partage. C'était hyper riche. On a parlé de plein de choses. On aurait pu continuer, mais on va déjà s'arrêter là pour aujourd'hui. Je te remercie infiniment pour ta confiance et tout ce que tu as mentionné pendant cet épisode. Je le mettrai sous forme de lien dans la description de l'épisode, de manière à ce que les personnes puissent aller voir ce que tu proposes et s'inspirer de tout ce que tu fais. Parce que vraiment, tu es une source d'inspiration pour des gens qui sont profs ou pas. Vraiment, je pense que tu peux inspirer un tas de personnes qui vont t'écouter. En tout cas, je l'espère.

  • Christine

    Ça me touche beaucoup. Merci beaucoup, Christine. Et moi, j'étais très heureuse et très honorée aussi d'être sur ton podcast parce que je l'écoute depuis l'épisode 1. et pas seulement parce que je t'ai aidé à le créer mais aussi parce que même si je ne t'avais pas connu personnellement, c'est une émission que j'adore et j'apprécie autant son contenu que sa qualité donc je suis très fière d'en faire partie et merci beaucoup à toi

  • Florence

    Merci à vous d'avoir écouté cet épisode d'On n'a qu'une voix jusqu'au bout S'il vous a plu, abonnez-vous dès maintenant pour ne pas manquer la voix de mes prochains invités Et pour soutenir mon podcast, je vous propose de le noter, de le commenter sur votre application d'écoute préférée. Enfin, un merci tout particulier à Émilie Décla, qui a créé et interprété toutes les musiques d'On n'a qu'une voix. Retrouvez l'actualité du podcast sur le compte Instagram ou LinkedIn, entre voix et mots. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée Florence Amaudru

    00:00

  • Le parcours de Florence et son ancien métier de prof

    00:48

  • La place de la voix dans l'enseignement et ses souvenirs

    03:12

  • La création du podcast « Avant j'étais prof »

    06:03

  • Les défis de l'enregistrement et l'acceptation de sa voix

    08:21

  • L'impact du podcast sur la voix et la confiance en soi

    11:45

  • L'accompagnement des enseignants en reconversion

    13:18

  • Les offres d'accompagnement et la communauté de soutien

    21:15

  • Conclusion et conseils pour apprécier sa voix

    43:36

Description

Avant, Florence Amaudru était professeure des écoles.

À la rentrée 2020, elle lance « Avant j’étais prof ». Pourquoi ? Parce qu’elle ne sent plus bien dans son métier et ne trouve aucune ressource audio sur la reconversion des enseignants.
Elle crée alors le podcast qu’elle aurait voulu écouter.
Pour découvrir différents parcours.
Pour chercher des réponses.
Pour ouvrir une voie.

Sa voix, justement, au départ, elle ne l’aime pas.

Elle doute, hésite, recommence.
Mais la quête d’informations et l’envie de les partager l’emporte sur ses interrogations.
Elle enregistre, monte, réécoute. Et prend confiance, jusqu’à trouver l’élan d’emprunter un nouveau chemin.

Aujourd’hui, sa voix soutient la plupart de ses projets, et ils sont nombreux !
Tous (ou presque) tournent autour du podcast : de l’accompagnement des profs en reconversion jusqu’à la co-création d’une formation au podcast.

Avec Florence, nous allons évoquer : 

  • La place de la voix dans son passé de prof 

  • Le pourquoi de son podcast, « Avant j’étais prof »

  • La manière dont elle a apprivoisé sa voix 

  • Les projets qui ont vu le jour grâce à son podcast 

  • Les avantages et les freins à créer son propre podcast (avec des conseils précieux à se mettre entre les oreilles)

Un épisode dans lequel Florence se livre en toute sincérité, en toute simplicité tout en nous invitant à respecter notre voix/voie. 

Bonne écoute !

Pour retrouver les éléments partagés par Florence :

Sa formation pour podcasteurs, co-créée avec Solène du podcast  « Tribune et Podium  »

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Je vous invite à vous abonner au podcast sur votre application d'écoute préférée.

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Vous avez envie de partager l’histoire de votre voix ?

📩 Contactez-moi à l’adresse suivante : christine.irabola.redac@gmail.com.


Crédits :

  • Réalisation, montage, mixage : Christine Irabola

  • Musiques et chants : Émilie Décla

  • Hébergement : Ausha



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Christine

    On n'a qu'une voix, un podcast pour découvrir ce que cache notre voix. Chaque mois, venez à la rencontre de mes invités qui lèvent le voile sur l'histoire singulière de leur voix. Au programme, des voix parlées, des voix chantées, des voix jouées et des voix parfois malmenées. L'intention ? Vous procurer des émotions, vous faire voyager, vous apporter des conseils et vous proposer un pas de côté pour vous inviter à aimer votre voix. Dans cet épisode, vous allez entendre la voix de Florence Amaudru. Florence est la créatrice du podcast « Avant j'étais prof » parce que tout simplement, avant elle était prof. Aujourd'hui, elle exerce différents métiers, dont certains nécessitent de donner à la voix une place particulière. Alors ensemble, nous allons parler de la place de la voix dans son ancienne vie de prof, de ce qui l'a poussé à passer derrière le micro pour créer un podcast qui aujourd'hui cumule plus de 130 000 écoutes, et enfin, de ses différentes missions actuelles, au cours desquelles elle accompagne de nombreuses personnes à assumer leur voix avec un X comme avec un E.

  • Florence

    Donc à côté de ce podcast-là, j'ai une formation pour aider les créateurs et créatrices de podcasts à développer leur émission ou à la créer si elles en sont au début. Je fais de la rédaction web SEO, donc tout ce qui est lié au référencement naturel. J'ai un job d'assistante virtuelle en ce moment pour une conciergerie en lien avec le tourisme parce que plus tard, j'aimerais avoir une auberge de jeunesse. et j'accompagne depuis cette année les enseignants dans leur reconversion. Mon podcast a cinq ans, mais j'ai mis du temps à... Me sentir légitime à le faire, et puis c'est en partie grâce à toi Christine, je ne sais pas si on en reparlera. Mais donc voilà à peu près toutes mes casquettes, et sinon, globalement je suis une personne assez simple. J'adore être dehors, marcher pieds nus, faire du sport et m'amuser avec mes copains, voilà, classique.

  • Christine

    Et manger des crêpes ou des galettes,

  • Florence

    si je ne me trompe pas. Tu sais que c'est mon petit déjeuner même de ce matin quand on va finir d'enregistrer.

  • Christine

    Ah bah génial ! Alors pour les personnes qui se disaient que quand on a été prof... peut rien faire après. Je pense que déjà, tu as un peu dégommé cette idée parce que là, c'est quand même impressionnant d'entendre déjà tout ce que tu fais aujourd'hui. Si on remonte un peu le fil, tu as été prof des écoles pendant plusieurs années. Pendant combien d'années ?

  • Florence

    Oui, pendant six ans.

  • Christine

    Et à ce moment-là, j'aimerais savoir, est-ce que tu te souviens de la place qu'avait la voix dans ton métier de prof ?

  • Florence

    Alors, c'est marrant parce que j'ai deux souvenirs qui me reviennent. Un plutôt positif, un plutôt négatif le plutôt négatif parce qu'il m'a beaucoup marqué et qu'il a toujours un impact aujourd'hui c'est que j'ai eu une année d'enseignement maternelle donc j'étais sur 4, j'avais 4 écoles différentes donc chaque jour, différentes, chaque jour j'avais une école et c'était que des enfants de maternelle, de la toute petite section à la grande section en fonction des jours et donc pour tout ce qui est comptine et tout ça, même de manière générale je trouve qu'on parle beaucoup plus aiguë puis même de façon générale en fait on parle beaucoup plus parce qu'il faut ben Je trouve beaucoup exprimer, verbaliser, rassurer, que ce soit avec les enfants, les parents, avec ton ADCEM pour préparer. Et j'ai l'impression que c'est des années où j'ai énormément parlé et notamment souvent plus aiguë. Et j'ai perdu tout un pan de mes aigus à la fin de cette année-là. J'avais souvent été malade un peu de la sphère ORL et je pensais que ça allait revenir et c'est pas revenu. Donc ça, c'est assez frustrant. Alors dans ma vie professionnelle, non, mais pour chanter sous la douche, il y a un peu moins de performance, qu'on dirait moins Maria Carey. Et sinon, pour le souvenir positif, c'est quand j'ai eu des élèves plus grands, on va dire CE1, CE2, CM1 à la rigueur. Et tu sais, tu peux leur raconter des histoires, même s'ils sont grands, tu passes sur un autre type d'ouvrage. Mais c'est toujours possible et il y a moyen de vraiment théâtraliser. Et je me souviens que j'adorais faire plein de types de voix différents pour représenter les personnages des livres. Genre, je ne sais pas, la pieuvre, le cerf, la fourmi. et j'arrivais à faire plein de voix différentes et les élèves ils adoraient ça et moi je prenais énormément de plaisir à théâtraliser ça donc je me suis dit que c'était quand même un atout donc voilà c'est les deux gros souvenirs que j'ai.

  • Christine

    Et à ce moment là est-ce que pour toi prendre La parole, notamment, alors là tu parlais de prendre la parole devant les enfants, mais ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que quand on est prof, notamment prof des écoles, puisque je l'ai été comme toi, donc je vois bien un peu les enjeux, on doit aussi prendre la parole devant des pères, devant l'institution, etc. Est-ce que prendre la parole pour toi c'était compliqué ou c'était fluide, il n'y avait pas de problème avec ça ?

  • Florence

    Ben, si je me replace dans ce contexte, en vrai ça allait. à partir du lycée je dirais que c'était moins pire mais globalement moi avant j'étais très timide donc rien qu'aller demander du pain à la boulangerie ça pouvait être très compliqué donc même prendre la parole en classe j'aimais pas trop trop donc à la base c'est pas mon truc mais plus je le fais moins j'ai de difficultés à le faire donc là maintenant que je l'utilise via le podcast vraiment je peux parler je peux maintenant même animer des conférences chose que j'aurais pas pu faire avant tu vois donc c'est J'imagine que ce bout de mon métier en tant que prof, à prendre la parole tout le temps devant plein de publics, à m'adapter, etc., ça m'a forcément appris à le faire aujourd'hui, à le développer.

  • Christine

    Justement, l'idée du podcast « Avant j'étais prof » que tu as créé est arrivée pendant que tu étais prof. C'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, je n'aimais plus forcément mon métier pour plein de raisons. Et j'écoutais beaucoup de podcasts parce qu'on me mutait tous les ans à plus d'une heure de chez moi. Donc j'avais deux heures à perdre dans ma voiture. Et j'ai commencé à écouter des podcasts. Ça doit remonter à peut-être 2017, quelque chose comme ça. Et j'écoutais notamment des podcasts à la base de voyages et puis ensuite sur la reconversion. Et je me disais, tiens, il y a des gens qui arrivent à changer de métier, ils ont l'air contents, mais le problème, c'est que tout ce qu'ils évoquent, ça ne correspond pas aux spécificités de la fonction publique. Ils disaient à l'époque, moi, j'ai une rupture conventionnelle, puis j'ai eu le chômage, puis je me suis payé une formation avec mon CPF. Nous, à cette époque, avant 2020, en tant que prof, la rupture conventionnelle n'existait pas. On ne pouvait pas forcément toucher le chômage, c'était très compliqué, on ne le savait pas. Et puis notre CPF, pour le débloquer, pour avoir essayé, c'est vraiment la croix et la bannière et souvent ça ne fonctionne pas. Donc je me disais, mais en fait, pour eux c'est facile, mais nous comment on fait ? Donc j'ai commencé à chercher pour la fonction publique et pour les enseignants des podcasts sur la reconversion, il n'y avait rien. Et puis j'ai mis un an et demi à réfléchir de, est-ce que du coup je... je le fais, je le fais pas, je le fais, je le fais pas. Et puis finalement, ma toute dernière année d'enseignement, j'ai commencé en septembre en me disant, là, il faut que ce soit la dernière, parce que je commençais à vraiment aller beaucoup moins bien au niveau de ma santé physique et mentale aussi, quand on traîne quelque chose qui ne nous plaît pas des années. Bon, voilà. Et je me suis dit, ce sera ma dernière année en tant que prof. Et pour me sortir de là, je vais créer ce podcast qui s'appellera Avant j'étais prof, et je vais interviewer 10 ex-enseignants. qui sont partis dans des domaines tous complètement différents, avec des profils différents, que ce soit l'âge, le genre, les passions, les modalités de départ d'un point de vue administratif, la région où ils peuvent vivre, etc. Et à partir de ces dix interviews, je vais quand même bien trouver quelque chose qui me convient. Et donc, non seulement ça a marché, mais en plus, il y a eu une véritable audience pour ce podcast qui fait que cinq ans plus tard, il est toujours là et moi, je ne suis plus prof.

  • Christine

    Bon, du coup, j'allais te poser la question de la motivation, mais tu as déjà répondu, en fait, tout simplement, comme on peut le faire dans d'autres domaines. Tu cherchais quelque chose qui n'existait pas. Du coup, tu l'as créé, en fait. C'est ça. En résumé, c'est ça. Et à ce moment-là, est-ce que prendre le micro pour toi, c'était... Enfin, tu étais tellement motivée que tu t'es dit, j'y vais, je fonce, puis on verra bien. Ou est-ce qu'il y avait des freins par rapport à, justement, enregistrer sa voix, etc. Est-ce que tu te souviens de ça ?

  • Florence

    Oh oui, je m'en souviens. Alors déjà, la bande-annonce, je l'ai enregistrée 57 fois. Ah oui ! Et je me souviens de voir la 57e et de me dire, non mais en fait, c'est pareil que la 43 et que la 35, quoi. Enfin, je veux dire, ma voix, elle est comme ça, elle est comme ça, bon ben tant pis. Enfin, je m'étais dit, de toute façon, personne n'écoutera, donc c'est pas très grave. En fait, ma voix, je l'ai trouvée, mais horrible, mais vraiment horrible, quoi. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu'elle n'a rien de spécial. Et aujourd'hui, c'est toujours la même qu'il y a cinq ans et je la trouve plus horrible. Donc, j'avais écouté une émission qui disait que justement, c'est parce qu'on n'entend pas notre voix de l'extérieur comme on l'entend à l'intérieur de nous à cause des résonances dans la boîte crânienne, tout ça. Donc, on a un peu l'impression de découvrir notre voix. Et moi, je pense que c'était ça, mon problème. Donc ça, ça a été très compliqué. Et puis, il y a eu la partie interview en elle-même, qui n'est pas forcément liée que à la voix, mais liée au podcast. Toute la première saison, mes dix premiers épisodes, j'ai dit à mes invités que j'avais pas de système pour enregistrer le son tout en mettant la caméra, mais parce que je ne voulais pas mettre la caméra, parce que j'étais très proche de soit vomir, soit m'évanouir tellement j'étais dans un état d'anxiété. Vraiment, quand je regarde ça avec du recul, je sais même pas si il y avait ma motivation personnelle à trouver des réponses, parce que parfois on n'est jamais mieux servi que par soi-même, certes, mais au-delà de ça, c'était une telle angoisse. que chaque interview, à chaque début d'interview, je me dis mais pourquoi tu t'infliges ça quoi ? Juste reste prof et fais pas de vagues. Et en fait une fois que j'avais passé le moment où je dis bonjour et la personne se présente, c'est comme si je voyais plus le temps passer et c'était trop bien et j'étais pas du tout en train de penser à ma voix parce qu'à ce moment là du coup tu ne t'entends pas de l'extérieur. Et après quand tu fais ton montage, tu t'écoutes pendant des heures et des heures et des heures et des heures et tu finis par t'y habituer et puis à terme à l'apprécier. Mais oui ça a été un combat au début, ma voix. Le podcast a failli ne pas exister parce que je n'aimais pas ma voix.

  • Christine

    Et oui, en fait, j'allais te demander pourquoi elle n'était plus horrible aujourd'hui. Je pense que ta réponse, en tout cas, tu as donné. Une des clés, me semble-t-il, à savoir que le fait d'écouter sa voix, de l'écouter à des heures durant finalement, parce que ça correspond à des heures, on l'apprivoise tout simplement. C'est peut-être qu'on a moins l'habitude de l'entendre, notre voix, alors qu'on se voit dans notre miroir tous les jours. Et l'entendre, comme tu l'as très bien dit, on ne l'entend pas en plus tel que les autres l'aperçoivent. D'ailleurs, j'invite les auditeurs à écouter le Sarah, Sarah que j'ai interviewée en avril. Avril dernier, me semble-t-il, c'est l'épisode 8 de mon podcast, qui parle très bien de ça, ce que tu as dit là. Le fait que nous, on s'entende raisonner et que du coup, quand on entend notre voix enregistrée, on se dit « mais attends, mais c'est vraiment moi ! » Et on n'a pas un vrai miroir de sa voix au final, parce qu'il est faussé par cette fameuse caisse de résonance qu'est notre corps finalement. Donc une des clés de ce que j'entends, c'est que tu as pu apprivoiser ta voix finalement en l'entendant. Des minutes et des heures durant, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. Et maintenant, je me dis qu'en vrai, ça va, elle n'est pas si pire ma voix.

  • Christine

    À ton avis, qu'a changé le podcast dans ta vie en général et en particulier sur le plan de la voix ?

  • Florence

    Alors, je pense que déjà, j'ai appris à la poser ma voix parce que je parle beaucoup plus grave quand j'enregistre. Et je me sens comme... plus calme parce que je me suis rendu compte que je pouvais pas avoir ma voix du quotidien qui est un peu plus aiguë et enregistrée plusieurs heures, quand j'ai parfois plusieurs enregistrements dans la journée, ou même maintenant des visios d'accompagnement avec les profs ce qui découle au final de mon podcast je peux pas en animer plusieurs avec ma voix du quotidien donc j'ai une voix plus grave et plus posée qui est celle que j'ai là maintenant et qui me permet d'enregistrer plus longtemps donc je pense que ça m'a appris à me connaître un peu mieux sur ce plan là et m'adapter Et au-delà de ça, apprendre à apprécier sa voix, je me dis que c'est peut-être aussi apprendre à apprécier une autre partie de soi. Et donc peut-être que dans la quête de l'amour de soi-même, c'est peut-être aussi une bonne étape. Mais en tout cas, il n'y a rien de négatif, on va dire, qui s'est passé. Je me rends compte que je suis quand même un peu plus attentive. Si par exemple, j'ai un petit rhume, quelque chose qui arrive et que je sais que j'ai un enregistrement, ça me stresse limite plus que quand j'étais prof. Parce que quand t'es prof, tu as toujours tes mains, t'as toujours un tableau, t'as toujours moyen de créer des activités différentes. Quand t'es podcasteuse, bon ben, t'as pas ta voix, ça devient un peu compliqué. Donc je sais que j'en prends un peu plus soin, mais ouais, pour l'instant, je trouve que tout ce que j'apprends, que je découvre, c'est que positif.

  • Christine

    Et est-ce que tu dirais que le fait justement d'avoir... Au fil du temps, apprivoiser ta voix, appris à l'aimer finalement, est-ce que ça t'a aidé à peut-être relever des challenges ou des défis que tu n'aurais jamais imaginé faire il y a 5-6 ans on va dire ? Je pense à des temps de prise de parole par exemple, pour lesquels peut-être ça te paraissait un Everest il y a quelques années et qu'aujourd'hui finalement, comme tu as l'habitude de prendre la voix et puis d'écouter aussi, parce que l'interview c'est ça, bien sûr c'est parler. Mais c'est aussi savoir écouter. Donc est-ce que tu dirais que ça t'a invité à gravir des petits Everest peut-être ou des grands Everest ? C'est grand de toute façon l'Everest.

  • Florence

    De toute façon l'Everest c'est grand, c'est vrai. Je pense que ça m'a aidé. Le fait de l'apprécier en fait c'est plus une question que je me pose. Donc c'est vrai que quand je dois participer à un événement, quelque chose qui va être beaucoup vu ou entendu. Je me pose pas, j'ai éventuellement le stress de parler devant plein de personnes, mais j'ai pas le stress de oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? En fait, ça ne me questionne même pas, tu vois, je me rends compte là, pendant qu'on en parle, je me pose plus de questions sur ma voix. Par contre, oui, ça fait partie de toute la prise de confiance que j'ai pu avoir sur les cinq dernières années. En fait, est-ce que c'est lié directement au podcast et à la voix ou est-ce que c'est lié au fait d'avoir osé créer quelque chose et d'en être fière ? Tu vois, je pense que la limite est assez fine, mais là, à l'heure où on l'enregistre, La semaine dernière, ou il y a deux semaines, j'ai quand même pris la parole sur un événement, donc le cabinet des curiosités, où il y avait sur des mini-conférences 14 000 personnes attendues. Clairement, c'est un truc que je n'aurais jamais fait avant, mais en fait, même si j'avais aimé ma voix, je ne l'aurais jamais fait avant, parce que c'est tellement stressant, tu vois. Mais par contre, c'est vrai que c'est agréable quand il y a des opportunités. À Rennes, dans quelques temps, il y a le festival des haut-parleuses, donc un festival de podcasts féministes. J'ai été invitée à participer à une table ronde. Je ne me suis pas dit, oh là là, qu'est-ce qu'on va penser de ma voix ? Je me suis dit, oh cool, voilà, ça ne va pas plus loin que ça, tu vois.

  • Christine

    En tout cas, tu as dit un mot clé, je pense, c'est le mot confiance. Je pense que c'est une des qualités de mener à bien un projet de podcast. C'est comme plein d'autres projets, mais en l'occurrence, nous, aujourd'hui, on parle podcast, on parle voix, on n'a qu'une voix, évidemment. Et je pense que le terme de confiance résume... finalement tout ce chemin que tu as traversé et puis ce que j'aime aussi dans ton projet, j'aimerais qu'on parle de ça, c'est la confiance que tu arrives à donner, à partager avec les profs qui s'interrogent sur leur carrière et leurs envies futures et tu arrives à partager cette confiance et à leur en donner un peu, voire beaucoup par le biais de tes accompagnements et Et ça, c'est grâce à ton podcast, je trouve. Je trouve cette aventure incroyable, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus de ça ?

  • Florence

    Mais je pense qu'il y a beaucoup d'émotions qui reposent dans la voix. Moi, je suis quelqu'un en plus d'assez sensible et émotive, donc peut-être que ça s'entend davantage. Je sais que moi-même, quand je monte mes épisodes, je suis capable de me souvenir dans quelle humeur j'étais. Donc parfois, je m'entends parler, je me dis, oula, toi, t'étais pas trop bonne humeur, t'as fait un effort, mais ça s'entend, oula, t'étais anormalement heureuse. Je sais pas ce qui s'était passé ce jour-là, mais c'est pas la peine de sourire autant quand tu parles, Florence, ressaisis-toi. Mais je sais que ça s'entend beaucoup. Et ma voix, finalement, elle me fait penser à l'un des derniers épisodes de podcast que tu as sorti, que tu as intitulé « Une voix amie » , si je dis pas de bêtises. Et moi, j'ai l'impression que ma voix, les gens, ils l'entendent comme quelque chose qui les accompagne dans un moment complexe. Et je pense qu'ils l'ont aussi associé à mon podcast et à un rituel. Certains vont me dire « Ah, moi, je t'écoute » . tous les jeudis midi après avoir mangé ma salade dans la bibliothèque de l'école, tu vois. Et donc je sais que quand ils entendent que ce soit le générique ou ma voix, pour eux c'est lié à ce moment-là de temps de réflexion sur leur reconversion et à terme quand ils auront réussi, ce sera lié à quelque chose de positif parce qu'ils auront osé, ils seront fiers d'eux, ils l'auront fait. Donc en fait je pense qu'ils associent ma voix à quelque chose qui a de la valeur pour eux et qui est peut-être un point de pivot dans leur vie. Et à mon avis, c'est pour ça qu'il l'apprécie, parce qu'en soi, ma voix, elle n'a rien de spécial, tu vois. Donc, je ne pense pas qu'on puisse se dire, si on m'entendait faire une pub pour des couches culottes, on ne se dirait pas « waouh, elle a une voix magnifique » . Je pense que ma voix, elle est juste sympa parce qu'elle est liée à tout un environnement qui crée une émotion chez les gens, en fait.

  • Christine

    Oui, et en même temps, moi qui te connais un petit peu depuis quelques années maintenant, je pense que dans ta voix, il y a aussi beaucoup de ta personnalité. Toi, tu ne peux pas forcément le percevoir comme ça, mais moi, en toute objectivité, je vais essayer d'être objective, même si j'aime bien être subjective à des moments, mais je dirais qu'elle est enveloppante, de la même façon que tu évoquais une voix amie, l'épisode avec Christophe Barruet, qui est sorti en septembre. Cette voix, je la trouve, et d'autres auditeurs me l'ont dit aussi, assez enveloppante, assez rassurante. Mais ta voix, je pense qu'elle est... Il y a quelque chose de cet ordre-là aussi. Donc je comprends que les auditeurs te renvoient que ce rituel pour eux est finalement, ce rituel d'écoute, a un côté rassurant pour eux et enveloppant et guidant, je pense. Je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.

  • Florence

    C'est tout à fait possible, mais je sais qu'ils mettent vraiment une... Je ne sais pas comment dire. Ils leur apportent vraiment une... Une valeur, parce que quand je fais des visios avec certains, certaines que j'accompagne, ou quand parfois ils me posent des questions à un message privé que je réponds par un message vocal, parce que la question est complexe, donc la réponse aussi, ça m'arrive de recevoir en retour des messages du type « Oh waouh, c'est incroyable, c'est ta voix du podcast, mais elle est en train de me parler à moi directement. » Je me dis « Bah oui, j'ai la même voix. » En fait,

  • Christine

    tu es une vraie personne finalement, c'est ça qu'on doit comprendre.

  • Florence

    C'est ça. En fait, c'est marrant. Je ne sais pas si c'est parce que du coup, le podcast, juste, on l'écoute. Et donc, on imagine que c'est une voix qu'il n'y a que sur les plateformes, sur ce type de format-là. Enfin, comme il n'y a pas l'image et tout ça, peut-être qu'on ne m'imagine pas spécialement comme une personne, sachant que depuis cette année, je me montre un peu plus sur les réseaux sociaux. Je fais un travail là-dessus parce que je suis habituée à ma voix, mais je ne suis pas encore habituée à mon image, moi. Donc, c'est un autre travail. Mais je sais que pour les gens qui étaient là les quatre premières années, en plus, ils ne me voyaient jamais. Donc, ils devaient avoir du mal à s'imaginer que je suis juste quelqu'un de normal. Et qu'il y a cinq ans, j'étais exactement à l'endroit où eux sont finalement.

  • Christine

    Moi, je peux en témoigner parce que j'ai été une de tes auditrices des premiers épisodes. Je ne sais pas, je n'ai pas daté ça, mais de la première saison, c'est sûr en tout cas. Et ce que j'ai beaucoup aimé. C'est en effet ta voix posée, tu l'as dit, que tu avais travaillé là-dessus, même si tu l'as peut-être fait inconsciemment. Au départ, ce n'était pas calculé comme ça, certainement, mais je trouve que ça correspond complètement à la thématique de ton podcast. Et en plus, un podcast, ça n'est pas juste... Alors bien sûr, c'est une voix et tout ce qu'elle véhicule, mais derrière, ce qu'on ne sait pas toujours, c'est que tu échanges aussi avec tes auditeurs et tes auditrices. et les échanges, moi j'en ai eu avec toi depuis plusieurs années ils sont complètement conforme à cette voix-là et ce côté rassurant, confiance qu'on entend dans ta voix, il est doublé par tes messages. Je sais que tu soutiens énormément de personnes au quotidien. C'est un tout, finalement. C'est un ensemble de choses. C'est une voix, c'est ta personnalité, mais c'est aussi comment tu accompagnes par ailleurs, finalement.

  • Florence

    C'est ça. Je suis un pack.

  • Christine

    Tu parlais de ta voix à toi, de la manière dont elle est perçue. Et toi, j'aimerais bien qu'on aille du côté de l'accompagnement des profs en reconversion. Aujourd'hui, tu les accompagnes de plein de manières différentes. Donc, bien que tu en dises un mot après, puis je te posais ma question, comme ça, tu pourrais y réfléchir tranquillou. mais est-ce que il y a des moments où dans tes accompagnements quels qu'ils soient, tu perçois aussi des émotions dans leur voix à eux et qu'est-ce que ça t'invite à apporter comme réponse en retour Qu'est-ce que ça te dit, cette question-là ?

  • Florence

    En fait, je pense que c'est peut-être lié à ma grande sensibilité, mais à chaque fois que j'entends des émotions dans leur voix, ça me projette à un moment de ma vie où j'ai ressenti cette même émotion. Donc j'ai l'impression de vivre les émotions en même temps que, je veux dire, elles, parce qu'en l'occurrence, c'est énormément de femmes que j'accompagne. Mais par exemple, quand elles me parlent de ce qui ne va pas actuellement, qu'elles sont parfois en arrêt parce que ça va mal, qu'elles vivent des situations de harcèlement, qu'elles sont en burn-out, en dépression, que ça fait longtemps qu'elles n'ont pas de solution et qu'elles ont un peu tu sais, la gorge serrée, la voix qui tremble, en fait ça me rend... Hyper triste, parce que souvent, c'est un stade où, comme tu ne vas pas bien en plus, et qu'on ne tire pas forcément vers le haut du côté de ton métier, tu as tendance à te dévaloriser. Donc, c'est des personnes qui manquent de confiance en elles. Et en fait, moi, maintenant que je suis en dehors de tout ça, et que j'en ai vu plein d'épreuves qui ont réussi à faire des millions de choses, moi, je sais qu'elles ne savent pas encore ce qu'elles sont capables de faire et ce qui pourra arriver. Et je sais en même temps que j'ai déjà été à leur place et que j'ai déjà ressenti ce qu'elles ressentent et que ça ne sert à rien que je leur dise que... Il y a une solution parce que là, elles sont au stade où de toute façon, c'est pas qu'elles ne peuvent pas m'écouter ou me croire, c'est juste que c'est trop abstrait et qu'il faudra plein de petits pas pour qu'elles l'envisagent et qu'ensuite, elles puissent passer à l'étape d'après. Et donc, quand j'entends cette voix-là qui tremble et qui va pas bien, ça me rappelle juste moi. Mais à l'inverse, quand j'entends quelqu'un qui a envoyé sa démission, a trouvé un poste, a envoyé son CV et on l'a rappelé et qui est trop trop trop content, Ça me rappelle aussi à ces moments-là que moi, j'ai vécu. Et donc, je me sens trop, trop, trop contente aussi. Donc, j'ai l'impression d'être comme une petite éponge. On dit souvent, les enfants sont des éponges. Peut-être que je suis un enfant dans un corps d'adulte, en fait. Mon conjoint me dit tout le temps que je suis un enfant. Mais c'est vrai que pour moi, leur voix me ramène à la voix que je pourrais avoir si je vivais ce moment-là. Et donc, à ce que je pourrais ressentir si j'étais elle. Et j'ai l'impression que ça fait vraiment vecteur, sachant que j'y avais jamais pensé, mais c'est rigolo. Parce que du coup, on parle de la voix avec un X, mais moi, dans ces accompagnements-là, mon but, c'est de leur montrer la voix avec un E. Donc c'est marrant, j'y vois un peu un lien quand même, mine de rien.

  • Christine

    Oui, il y a souvent une résonance entre ces deux mots-là, qui sont des homonymes, si on doit parler grammaire française, mais c'est vrai que souvent, ils se font écho, l'un l'autre, je trouve. Et donc toi, je pense qu'avec le métier que tu fais, Tu es au premier plan pour le voir. Justement, est-ce que tu peux nous dire quelques mots de la manière dont tu accompagnes les personnes, puisque tu les accompagnes collectivement, individuellement, c'est bien ça ?

  • Florence

    C'est ça. En fait, j'ai mis trois choses en place l'année passée qui commencent à porter leurs fruits, parce que ce n'est pas facile d'être entrepreneur quand même, toi tu sais ce que c'est. Il faut penser à beaucoup de choses quand on crée des offres. Et du coup, j'ai une offre que j'appelle le Club des Profs en Reconversion. Donc là, c'est une offre plutôt de groupe. Donc il y a un espace, une communauté privée sur Discord, pour celles et ceux qui connaissent, qui est ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7, où tout le monde peut discuter de sa reconversion, poser ses questions, s'entraider, etc. Et une fois par mois, par petits groupes encore plus restreints, de 3 à 4 personnes, on se rejoint en visio et à la fin de chaque visio, en fait, on se pousse à se... Fixer un objectif pour le mois d'après. Ce qui fait que le mois d'après, on commence la visio en partant de l'objectif qu'on s'était fixé le mois précédent. Et le but, c'est d'avancer au fil des mois. Ça peut être des tout petits objectifs. Prendre tel rendez-vous, faire telle chose. Ça n'a pas besoin d'être gros. Le but, c'est juste de faire une marche chaque mois pour qu'à la fin de l'année, on ait fait douze choses. Et généralement, dans ces douze choses, il y en a qui ont plus porté leurs fruits que d'autres. Donc ça, c'est un peu une partie où il y a vraiment beaucoup de... De dynamique et de solidarité qui créent une vraie motivation, je trouve, un vrai suivi. Et à côté de ça, pour les personnes qui ont besoin juste d'un coup de boost momentané, qui ont une question très précise, qui ont besoin de quelque chose de, je sais pas, qui ont besoin de parler de quelque chose de plus personnel et d'avoir plus d'individualisation, on va dire, j'ai des accompagnements individuels, justement. Et en plus de ça, pour les gens qui sont un peu plus, on va dire, timides, introvertis et qui en sont au début de la reconversion, un peu la phase d'introspection, J'ai un programme en ligne qui s'appelle 1, 2, 3 reconversions avec trois vidéos qui poussent à réaliser des exercices pour répondre un peu aux trois questions phares des profs en reconversion, au moins au début de la réflexion, qui sont comment trouver sa voie, comment gagner confiance en soi et comment anticiper le volet financier de sa reconversion professionnelle. Et après, mon but cette année, peut-être 2026, ce serait de réussir à faire en sorte d'avoir un accompagnement plus complet qui regrouperait. les bienfaits de l'individuel, du collectif et de la partie introspective qu'on peut faire de son côté à tête reposée, sans horaire, etc. Donc, essayer de regrouper un peu tout ça, mais c'est du boulot.

  • Christine

    Tout ça, tout ce que tu proposes, c'est incroyable parce que l'offre est ultra complète et je pense que Merci. que finalement il y en a pour toutes les énergies et tous les chemins. Tous les chemins sont possibles grâce à ton accompagnement quand on est prof et qu'on s'interroge. Mais tout ça, au final, c'est grâce au podcast. Ah bah clairement. Clairement, j'aurais jamais eu idée de partir dans ce domaine-là. En fait, c'est marrant parce que moi, j'ai lancé le podcast à la base pour moi. Ensuite, ça a aidé des gens, donc j'ai continué parce qu'une fois que j'étais reconvertie après la première année, la deuxième année, je me lançais à mon compte. Et donc, ça m'arrivait de pouvoir interviewer des gens qui étaient à leur compte depuis plus longtemps que moi. Donc en fait, je continuais d'apprendre quand même et ça reste très intéressant. Et puis en fait, après, je me suis vraiment, je sais pas, je suis tombée amoureuse du format podcast, en fait. Enfin, je me vois pas arrêter. Si je devais arrêter celui-là un jour, je sais déjà que j'en aurais un autre. Et de fil en aiguille, j'ai l'impression que ça m'apporte toujours quelque chose, mais c'est les gens qui ont commencé à me demander « est-ce que tu peux m'aider pour ci, pour ça ? » Et moi, je me suis dit « bah non, parce que j'ai pas de diplôme pour ça » . Mais en fait, aujourd'hui, j'ai 5 ans d'expérience précise dans ce domaine pour lequel l'éducation nationale ne fournit pas ou peu d'informations. Et en fait, je peux aussi récolter plein de témoignages de plein de gens différents. Là, il y a quelqu'un hier qui m'expliquait qu'elle était un peu les dernières directives sur la rupture conventionnelle dans l'Académie de la Réunion. Quelqu'un qui vient me poser la question, je vais pouvoir lui dire, je sais parce que quelqu'un m'a donné cette réponse. Donc en fait, à la fois, j'apporte tout ce que moi, j'ai appris en termes de connaissances et de compétences. Mais aussi, j'ai un peu une sorte de savoir groupé de tout ce que les gens m'apportent et que je peux redistribuer, je peux mettre en contact. Si on vient me demander est-ce que tu connais quelqu'un qui était prof et qui est devenu fleuriste, bah oui, je peux te donner son contact si elle est d'accord, tu vois. Donc, c'est pratique pour plein de choses, mais c'est vrai que s'il n'y avait pas eu le podcast, j'en serais jamais arrivée là et c'est vraiment parce qu'on m'a sollicité, parce que moi, dans mon rêve idéal, juste, il n'y a pas besoin de faire d'accompagnement parce que l'éducation nationale est censée... de pouvoir aider ses personnels à aller bien, tout simplement. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Donc voilà, je suis là.

  • Florence

    J'ai l'impression que le podcast, ça t'a tellement fait pousser les ailes que finalement, c'est ce qui t'a donné peut-être envie de proposer une formation pour se lancer dans le podcast. Est-ce que tu saurais dire pourquoi, quel a été le moteur pour lancer cette formation ?

  • Christine

    En fait, je pense que j'ai eu beaucoup de retard sur cette formation parce que je l'ai créée parce que ça faisait... deux ans qu'on me posait en boucle les mêmes questions sur quel micro j'ai pour mon podcast, comment on enregistre, comment ci, comment ça. Et à chaque fois, je répondais individuellement et en fait, c'était long et j'estimais, mais ça c'est moi et ma perception, que c'était pas un besoin aussi urgent que quelqu'un qui me dit je suis en burn-out, je ne peux plus enseigner et je n'ai pas de solution que faire. Pour moi, c'est plus urgent de répondre à cette personne-là qu'à la personne qui se demande. Est-ce que je prends un micro-cravate ou un enregistreur, tu vois ? Donc j'avais un peu de mal à prioriser de ce côté-là, et j'avais fini par me dire, mais en fait, il y a tellement de fois la question qui revient, et c'est vrai que je commence à avoir pas mal d'expérience, il faut que je crée un truc où il y a toutes les réponses à l'intérieur, et puis voilà, quoi, comme ça je garde... C'est quelque chose qui m'intéresse, mais je garde aussi du temps de réponse individualisée pour les gens qui ont un autre type de besoin. Sauf que, petit manque de confiance en moi, j'ai pas été capable de le faire toute seule, et ça faisait... une bonne année que c'était sur ma to-do list et que je ne le faisais pas. Et un beau jour, j'ai rencontré une collègue podcasteuse qui s'appelle Solène, qui elle avant était journaliste, elle l'est toujours un peu d'ailleurs et qui est donc podcasteuse. Et je sais pas, quand on s'est rencontrées, je me suis dit, ben on est assez différentes, mais je sens qu'on pourrait bien s'entendre. Et elle avait l'air de ne pas avoir les mêmes blocages que moi. Donc je lui ai proposé, est-ce que ça te dirait qu'on créait ça ensemble ? Et elle était partante. Et finalement, un peu plus de deux ans plus tard, ça va, elle ne regrette pas. Ça nous a apporté de belles opportunités. Mais c'est juste que je dis que je m'y suis prise tard dans le sens où aujourd'hui, il y a aussi beaucoup de réponses trouvables sur Internet, sur les réseaux sociaux, etc. Ce qui n'était pas forcément le cas il y a trois ans, quatre ans. Et nous, quand on a sorti la formation il y a deux ans, il y avait encore beaucoup de demandes. Là aujourd'hui, on l'a un petit peu modifié pour surtout les entrepreneurs qui veulent un podcast pour donner de la visibilité à leur activité, en fait, à être un peu comme un outil de communication. Et puis surtout, on a développé des accompagnements. Alors en l'occurrence, pour l'instant, on ne fait que du collectif parce qu'on aime bien la force du collectif dans le milieu du podcast. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Nous, c'est par un accompagnement collectif. Je trouve que ça aide énormément à penser, mais aussi à se pousser et à oser. Donc pour l'instant on propose plutôt ça, peut-être un jour il y aura de l'individuel, on sait pas. Mais en tout cas on sait que notre formation est surtout reconnue pour le côté humain et à chaque fois qu'on reçoit des messages c'est bah on en a vu plein des plus grosses que vous. Mais vous vous avez l'air de vraiment aimer le podcast et pas de faire ça que pour le business. Et en vrai de vrai on se rémunère pas du tout à la hauteur du travail qu'on fait avec Solène mais par contre on aime bien ce qu'on fait et quand on voit... Un ou une élève qui sort son podcast après avoir suivi notre accompagnement, on est vraiment pro-contente. Alors que c'est sûr que si on avait un énorme organisme de formation et 600 élèves, on ne pourrait pas tous les écouter, tous les suivre, tu vois. Mais c'est quelque chose qu'on aime bien et c'est quelque chose pourquoi on est reconnus à l'aspect humain. Et je trouve que ça nous définit assez bien.

  • Florence

    Oui, je peux en témoigner puisque moi j'ai fait votre formation et aujourd'hui je continue l'accompagnement. Les visios mensuelles qui sont hyper porteuses parce que dans le podcast comme dans plein de projets, c'est aussi la régularité, la motivation régulière finalement qui invite à ne pas lâcher parce qu'il y a des fois où on a envie de baisser les bras comme dans tout projet. Et oui, c'est ce que je trouve en fait, vous êtes tellement passionnés. que ça se ressent en fait, on ne peut pas passer à côté de cette passion-là et je pense que c'est ça qui emporte les gens et qui leur donne envie en tout cas de se lancer dans l'aventure. Et avant qu'ils se lancent dans l'aventure, il y a un certain nombre de freins qui peuvent arriver et notamment des freins par rapport à leur voix. Est-ce que toi tu as des personnes qui te contactent, qui ont très envie de faire la formation ou qui s'y lancent d'ailleurs, mais qui en retour te disent « Oui, alors moi, j'ai très envie, mais par contre... » Ma voix, c'est compliqué. Est-ce que tu as eu des retours par rapport à ça ?

  • Christine

    Oui, et c'est assez marrant parce que souvent les gens le disent un peu sous forme de... pas de blague, mais un peu comme pour s'auto-moquer de soi-même. Ils se tournent un peu à la dérision en parlant de leur voix. Et j'arrive pas toujours à savoir si c'est eux qui ne l'aiment pas vraiment ou si c'est la projection qu'ils en font de ce que vont penser les autres. cette phrase n'était pas très française mais je pense que tu auras compris est-ce qu'eux n'aiment vraiment pas leur voix ou est-ce qu'ils ont peur de la perception que les autres vont avoir de leur voix que les autres n'aiment pas leur voix finalement parfois j'ai du mal à trouver la frontière entre les deux mais oui ça arrive en fait on va dire il y a trois grosses étapes dans notre formation où on sait que les gens bloquent et c'est là que nous il faut qu'on aille les titiller pour que ça bouge il y a le moment de l'achat du micro ça c'est marrant parce que Les gens ont tendance à s'imaginer qu'il faut prendre un super micro tout neuf qui coûte super cher et tout, alors que non, ça peut être un micro d'occasion, on peut même commencer avec le micro de son téléphone. Aujourd'hui, ça fait des super trucs. Moi, j'ai enregistré des épisodes de podcast avec le micro de mon téléphone quand j'étais à l'étranger. Il n'y a pas une énorme différence à partir du moment où ton contenu est bon et que tu n'as pas un podcast qui est vraiment axé sur la voix. Je pense quand même à toi. mais voilà pour certaines choses en vrai ça suffit et notamment pour commencer parce que si ça peut enlever le blocage premier et te permettre de commencer, tu peux commencer simple et puis derrière, voire plus compliqué si ça t'intéresse vraiment. Mais donc le choix du micro, c'est un truc. La voix, c'en est une autre. Le fait d'une fois que tu as le micro, s'enregistrer, s'écouter, se monter et parfois ne pas aimer sa voix, c'est quelque chose qui arrive. Et puis après, c'est le lancement, le moment du lancement. Parfois, on a des élèves qui ont trois, quatre épisodes dans la boîte, montés, mixés, prêts, programmés, prêts à partir. Et puis, je ne sais pas pourquoi, ils repoussent, ils repoussent. Et donc, c'est dans ces moments-là que je me dis, ah, c'est peut-être pas eux qui n'aimaient pas leur voix. Ils ont peut-être peur qu'on entende leur voix. Ou bien, et moi, ça a été mon cas, moi, j'avais peur que mes proches écoutent mon podcast parce que je me livrais sur des trucs assez personnels que je ne dis pas forcément dans la vraie vie, sur mon mal-être notamment. Et je sais que ce n'était pas tant ma voix en tant que telle, mais ce que ma voix allait transmettre aussi, tu vois. Donc, c'est un peu où elle est trois points, mais clairement, la voix en fait partie, à la fois pour la perception qu'on en a soi-même et celle qu'on imagine que les autres vont avoir.

  • Florence

    Aujourd'hui, vous accompagnez essentiellement, tu l'as dit, des personnes qui articulent le podcast avec leurs projets d'entreprise, finalement. C'est mon cas aussi, d'une autre manière, mais moi aussi, j'accompagne des personnes là-dedans. Et qu'est-ce que tu dirais à des personnes qui nous écouteraient là aujourd'hui, qui auraient envie, mais qui auraient un peu peur de se lancer, qui auraient un certain nombre de freins, qu'est-ce que tu pourrais leur dire pour les motiver, leur donner envie ?

  • Christine

    Je dirais que ça dépend des freins. Si on n'est pas sûr parce qu'on pense qu'on va avoir la flemme, qu'on n'a pas trop la flamme, qu'on a envie de le faire juste parce que ça a l'air cool ou on m'a dit que c'était bien. Là j'avoue que bon c'est peut-être bien d'avoir un frein parce que c'est quand même un investissement que ce soit en temps, en émotions, en énergie et qu'il y a quand même pas mal de podcasts qui démarrent et que entre 3 à 7 épisodes ça s'arrête net parce que les personnes en fait n'aiment pas vraiment ça, elles le font parce qu'il faut le faire. Et je pense que c'est un média, parce qu'il repose notamment sur la voix qui transmet des émotions, dans lequel il faut se lancer parce qu'on a envie de s'y lancer. Par contre, je pense qu'on peut à la fois... Se lancer dans le podcast parce qu'on veut créer un podcast, mais on ne sait pas encore sur quoi, ça, ça se réfléchit. Ou bien parce qu'on veut... aborder ou défendre un sujet, mais qu'on n'y connaît rien en podcast. Ça, ça s'apprend. Et du coup, si on a en tout cas la petite flamme, la passion, moi j'aimerais dire que tout peut se surmonter. C'est juste une question de temps et d'investissement personnel. En soi, nous, dans la formation, on propose énormément d'outils qui sont gratuits ou de choses qu'on a déjà chez soi. Généralement, un ordinateur, un téléphone, c'est des choses qu'on a déjà chez soi. Il n'y a pas besoin de se fixer un rythme de dingue d'un épisode par semaine. ça peut être un par mois, comme ce que j'ai commencé à faire, comme ce que tu fais toi, et c'est déjà super pour s'habituer à tout. Nous, on fait des tutos aussi à l'intérieur de la formation pour les différents logiciels. Il y a un espace Discord où on est là, tous les jours, on passe dessus, on répond. Si vous voulez, toi, Christine, tu l'as fait avec Cécile, notamment, du podcast Ça marche ton truc, si je dis pas de bêtises, faire des tests d'enregistrement à distance quand on est habitué à le faire en présentiel. Donc en fait, il y a vraiment un aspect d'entraide au sein de la formation, en plus des connaissances pures. Donc si vraiment vous avez envie, venez. Mais si vous n'avez pas vraiment envie, achetez une formation pour ne pas la faire. Moi, je suis un peu anti-surconsommation de formation. Les trucs qui traînent au fond de l'ordinateur, je ne suis pas forcément pour. Mais en tout cas, si les blocages qui là vous freinent sont des choses sur lesquelles il est possible de travailler. je vous rassure, on est toutes passées par là et on a tout travaillé, moi je l'ai même fait sans formation du tout il y a plus de 5 ans quand je me suis lancée, c'est juste que c'est beaucoup plus long, j'ai mis presque un an à me préparer, à trouver des réponses à mes questions, faire plein de tests, les trucs qui marchent pas, on se plante etc, bon bah là du coup on vous facilite la vie, mais en soi si vraiment vous avez envie, moi je pense que tout est possible et sur tous les sujets, on a des élèves qui vraiment ont des émissions sur tout ... Et il n'y a pas de sujet tabou à partir du moment où ça reste dans la légalité.

  • Florence

    Est-ce que parfois, toi, malgré toutes les motivations dont tu nous as parlé et tous les éléments hyper positifs que t'auras apporté le podcast, est-ce qu'il y a des fois où tu as eu envie de baisser les bras ? Si jamais les personnes qui nous écoutent se disent « Ouais, c'est bien beau » . Ça a l'air super beau tout ça, mais est-ce qu'il y a des moments où c'est un peu plus creux ? Et qu'est-ce qui t'a fait, qu'est-ce qui a pu te faire repartir dans ces moments-là ?

  • Christine

    Eh bien c'est là, je pense que c'est important d'avoir quand même la passion, soit pour le média, soit pour le sujet. Parce que moi j'ai eu une fois envie de baisser les bras, c'est l'année dernière, et je t'en ai parlé, mais du coup c'est au bout de quatre ans. Et c'est pour des raisons qu'on ne peut pas forcément rencontrer quand on se lance au départ, je vais y revenir, mais en tout cas si je prends année par année, Moi, la première année. Je me suis pas posé la question des écoutes, des statistiques et tout ça, que j'ai des épisodes qui marchent mieux ou moins bien. En fait, je m'en fichais parce que moi, je cherchais des réponses à mes questions. Donc moi, ce qui m'intéressait, c'était pas qu'on m'écoute, c'était d'avoir le prétexte du podcast pour que des gens que je ne connais pas acceptent de se livrer et de répondre à mes questions pour que je puisse m'en sortir d'une situation dans laquelle j'étais pas bien. Donc que mes épisodes fassent beaucoup d'écoutes ou pas, ça me faisait ni chaud ni froid. Et ensuite, quand ça a commencé à devenir... un peu plus important, c'est quand j'ai commencé à penser à monétiser mon émission. Mais tu vois, c'est des choses qui arrivent déjà dans un... Alors, on peut y penser en amont, il y a même des gens qui monétisent leur émission avant même d'avoir sorti le premier épisode, c'est possible. Mais moi, c'était pas mon cas, donc c'est pas quelque chose qui aurait pu me freiner. Alors que quand on fait le podcast, un podcast seulement pour le nombre d'écoutes, ou pour l'argent, quand c'est ça la motivation première, et que ça ne prend pas du premier coup, c'est là que les gens baissent les bras et n'ont plus envie. Moi... Si l'année dernière j'ai eu un gros coup de mou et j'ai eu plus envie, c'est parce que rien que de répondre aux gens qui m'écrivent, mais encore une fois parce que moi la thématique et le fait que je sois seule sur ce créneau-là, ça change quand même pas mal la donne, mais je reçois des centaines de messages par mois qui sont très longs parce que les gens me décrivent vraiment leur vie sur les 20 dernières années et à quel point ça ne va pas. Je ne peux pas répondre entre deux portes. J'avais commencé à traquer mon temps l'an dernier. Je m'étais rendu compte que je passais 10 à 15 heures par semaine à répondre aux gens gratuitement. Et ça, plus sortir les épisodes du podcast, plus au fil des années, j'ai ajouté des choses à mon podcast. J'ai ajouté une newsletter que j'envoie chaque mois et depuis cette année un peu plus. J'ai ajouté un site internet que j'ai construit moi-même, que j'alimente notamment grâce à toi, Christine. Et c'est beaucoup de choses. que j'ai commencé à faire par passion et donc j'ai pas pensé à l'aspect financé derrière et donc il y a un moment où je me suis retrouvée à bosser sur mon podcast 25 heures par semaine au total avec pour rémunération 300 euros. Bon bah sur les heures restantes pour avoir un job rémunéré il restait pas beaucoup donc ça a été un peu compliqué ça pour moi à gérer parce que j'avais pas envie d'arrêter parce que j'adore ce que je fais et c'est la liberté aussi d'être à son compte c'est de pouvoir choisir ce qu'on fait du quotidien et l'année dernière bah je sais pas je me suis dit en fait... Ça prend trop d'ampleur, mais comme je ne me rémunère pas parce que je ne le souhaite pas, je ne peux pas non plus déléguer des choses. J'ai fait des cagnottes Tipeee, j'en fais une à chaque rentrée pour déléguer 10 épisodes au montage à une ingé son pour récupérer un peu de temps pour juste travailler sur des projets qui me rémunèrent. Et donc l'année dernière, j'ai créé tous ces accompagnements dont je parlais un peu plus tôt pour utiliser mon expertise et me servir de mon podcast comme moyen de communication sur mes offres pour commencer à me rémunérer. Et en fait, c'est vrai que ça fonctionne. Donc, c'est un super bon moyen de communication où justement, on a parlé de la confiance et de l'émotion qu'il peut y avoir dans la voix. Bon, ça aide les gens clairement à sauter le pas et à vouloir prendre un accompagnement. Ça fonctionne aussi si on a tout type d'offres. Mais donc, j'ai dû avoir cette réflexion-là l'année dernière assez fortement et me dire, allez, pendant un an de plus, je mets tout entre parenthèses, je développe uniquement mon podcast, on voit si ça marche ou pas. Donc, j'ai développé le côté accompagnement, ça fonctionne. l'année d'avant j'avais tenté le sponsoring ça fonctionnait aussi et donc là cette année 2025-2026 le but c'est d'avoir et les accompagnements et le sponsoring mais le tout en plus de mes 3 autres métiers donc c'est ça qui parfois est un peu difficile à organiser au quotidien et je peux jamais être à 100% sur un truc mais en même temps j'aimerais pas avoir qu'un seul métier et être à 100% dessus donc voilà mais oui c'est possible c'est un super levier de communication et moi je... Je ne regrette pas et à la fois d'avoir pris du temps à le faire parce que je n'avais pas l'expérience et la confiance en moi avant. Mais à la fois, peut-être que si j'avais eu les outils pour savoir que c'était possible, j'aurais pensé les choses différemment. Moi, j'étais toute seule quand j'ai commencé. Alors les gens qui nous suivent sur la formation, ils ne sont pas tout seuls. Donc ils savent qu'il y a des choses qui sont possibles.

  • Florence

    Est-ce qu'autour de la voix, tu aurais un dernier élément à partager avec nous ?

  • Christine

    Peut-être d'en prendre soin parce qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est important et quand on n'en a pas, on est franchement bien embêté, podcast ou pas. et d'écouter des podcasts franchement moi je trouve que c'est un chouette moyen d'apprendre à appréhender des voix et puis à terme si on veut en lancer un de pouvoir apprendre à s'écouter à s'entendre et à s'apprécier aussi, je pense que ça fait partie j'ai presque envie de dire aux gens qui ont pas de podcast et pas de projet d'en lancer de juste s'écouter pour voir s'ils apprécient leur voix ou pas et si c'est pas le cas d'essayer de travailler là dessus parce que j'ai l'impression que moi ça a vraiment changé quelque chose de D'aimer une partie de moi-même en plus que je n'aimais pas forcément avant. Donc, c'est peut-être le conseil que je donnerais. Petit exercice pratique.

  • Florence

    Génial, j'adore tes conseils. J'adhère à 100%. Écoute, merci beaucoup, Florence, pour ce temps de partage. C'était hyper riche. On a parlé de plein de choses. On aurait pu continuer, mais on va déjà s'arrêter là pour aujourd'hui. Je te remercie infiniment pour ta confiance et tout ce que tu as mentionné pendant cet épisode. Je le mettrai sous forme de lien dans la description de l'épisode, de manière à ce que les personnes puissent aller voir ce que tu proposes et s'inspirer de tout ce que tu fais. Parce que vraiment, tu es une source d'inspiration pour des gens qui sont profs ou pas. Vraiment, je pense que tu peux inspirer un tas de personnes qui vont t'écouter. En tout cas, je l'espère.

  • Christine

    Ça me touche beaucoup. Merci beaucoup, Christine. Et moi, j'étais très heureuse et très honorée aussi d'être sur ton podcast parce que je l'écoute depuis l'épisode 1. et pas seulement parce que je t'ai aidé à le créer mais aussi parce que même si je ne t'avais pas connu personnellement, c'est une émission que j'adore et j'apprécie autant son contenu que sa qualité donc je suis très fière d'en faire partie et merci beaucoup à toi

  • Florence

    Merci à vous d'avoir écouté cet épisode d'On n'a qu'une voix jusqu'au bout S'il vous a plu, abonnez-vous dès maintenant pour ne pas manquer la voix de mes prochains invités Et pour soutenir mon podcast, je vous propose de le noter, de le commenter sur votre application d'écoute préférée. Enfin, un merci tout particulier à Émilie Décla, qui a créé et interprété toutes les musiques d'On n'a qu'une voix. Retrouvez l'actualité du podcast sur le compte Instagram ou LinkedIn, entre voix et mots. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée Florence Amaudru

    00:00

  • Le parcours de Florence et son ancien métier de prof

    00:48

  • La place de la voix dans l'enseignement et ses souvenirs

    03:12

  • La création du podcast « Avant j'étais prof »

    06:03

  • Les défis de l'enregistrement et l'acceptation de sa voix

    08:21

  • L'impact du podcast sur la voix et la confiance en soi

    11:45

  • L'accompagnement des enseignants en reconversion

    13:18

  • Les offres d'accompagnement et la communauté de soutien

    21:15

  • Conclusion et conseils pour apprécier sa voix

    43:36

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