Speaker #0Je suis profondément convaincue qu'on a tous en nous une lumière qui ne demande qu'à briller. Et mon désir est que tu puisses prendre conscience de ta valeur, découvrir ce chemin qui est le tien et impacter le monde à ta face. Ensemble, partons à la découverte de notre vérité, apprenons à nous révéler et osons marcher vers notre destinée. Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Un chemin vers soi. Aujourd'hui, nous allons évoquer ensemble le sujet du syndrome de la bonne élève. Dans le dernier épisode, je vous ai parlé d'hypersensibilité, de mon hypersensibilité, du comment j'avais vécu les choses, comment je l'avais découvert, et surtout du chemin que j'avais traversé pour l'accepter. Aujourd'hui encore, je vais vous parler de moi. Parce que je sais qu'en vous parlant de moi, je vous parle aussi de vous. Car finalement, je suis comme vous. Moi aussi, j'ai des baisses de motivation. Je doute, j'ai peur. Je n'accueille pas toujours mes émotions. Et j'en passe. Parce que moi aussi, finalement, je suis humaine. Tout simplement. Coach ou pas. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue récemment avec mon frère. Je lui exposais une difficulté que je rencontrais. Et il y avait dans mon discours beaucoup de questionnements, de doutes, d'émotions, de la peur notamment. Et après que j'ai un peu déversé mon ressenti, il m'a dit qu'il était surpris qu'avec tout le développement personnel que j'avais fait, j'en sois là, à me poser ses questions, à avoir ses réactions. Sur le coup, bien entendu, je l'ai mal pris, forcément. Ça m'a piqué, ça m'a blessée. Une petite voix en moi s'est mise à me parler, à me juger, en me disant que, en fait, je n'y étais pas. Que j'avais échoué, en quelque sorte. Que je ne devais pas ressentir ceci ou cela. Qu'après tout ce que j'avais traversé, tout ce que j'avais appris, compris, sur moi-même, sur les autres, je ne devais pas en être là, en fait. Et pourtant. Et pourtant si. En fait, cette petite voix, c'est mon professeur interne. Celui qui me juge, au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs, et qui me dit c'est bien, c'est mal Comme si tout était toujours si facile, comme si tout était toujours binaire finalement. Comme s'il y avait toujours une bonne et une mauvaise réponse. Et puis comme si je n'avais pas le droit d'apprendre, de me tromper. Comme si tout devait être parfait, finalement, du premier coup. Cette voix, ce professeur, il me note en permanence. Et cette évaluation, elle est beaucoup trop exigeante. Ce n'est jamais assez bien pour satisfaire son exigence finalement. Il y a toujours un mais, et les rares fois où ce n'est pas le cas, il ne célèbre pas avec moi. Il me met plutôt en garde contre la suite. Pour faire aussi bien, voire mieux, Parce que je suis la bonne élève, tout simplement. Je l'ai toujours été. Cette phrase, d'ailleurs, je l'ai dite texto à mon frère. Parce que oui, c'est vrai. Enfin, c'est vrai, mais c'est faux à la fois. C'est vrai parce que je ne peux le nier. J'ai toujours agi ainsi, aussi souvent que je me souvienne. Et c'est faux parce qu'en fait, rien n'est immuable. Tout peut changer, se transformer. J'ai toujours ressenti ce syndrome de la bonne élève, même si je n'avais aucune idée de comment ça s'appelait. J'ai toujours eu besoin de faire plaisir à mes parents notamment, à mes professeurs. Et puis ça s'est poursuivi après dans le monde du travail. Il fallait contenter mes collègues, mes managers, mes amis aussi parfois. La bonne élève, elle fait les choses bien. Elle fait ce qu'on attend d'elle. Elle ne fait pas trop de vagues non plus. Elle rentre dans le rang. Elle brille, mais pas trop. Elle est docile, efficace. Ça me fait tout drôle de dire ça parce que j'ai quand même un côté rebelle, un côté chef qui veut parfois imposer sa vision et ses décisions. Et pourtant, paradoxe, je suis aussi cette petite fille qui veut bien faire, cette petite fille qui veut faire plaisir à papa-maman, qui veut réussir tel qu'elle est censée le faire. Je suis aussi cette petite fille qui se cache dans les jupes de sa mère et qui a du mal à finalement se mettre en avant. Peut-être que tout ça, ça te parle, que ça résonne en toi. Peut-être que, toi aussi, tu as toujours cette volonté de bien faire. Cette envie presque viscérale de respecter les consignes, de matcher les exigences, les attendus. Et pourtant, peut-être qu'une part de toi, à l'opposé, a un côté déterminé, fonceur, sûr d'elle. Peut-être que tu as envie de briller, mais que tu ne t'en donnes pas l'autorisation. À ce stade, j'aurais envie de te dire deux choses. Tout d'abord, tu n'es pas l'une ni l'autre. Tu n'es pas la bonne élève qui fait tout ce qu'on lui dit et qui fait tout ce qui est en son pouvoir, surtout pour faire plaisir aux autres. Tu n'es pas non plus cette personne qui veut se mettre en avant, qui veut absolument briller, qui a ce côté leadership. En fait, tu es les deux. Alors arrête, arrête ce faux combat intérieur et accepte tes deux parties de toi. Accepte qu'elles se mélangent pour former quelque chose de beau. La deuxième chose que j'avais envie de te dire, c'est lâche prise. Arrête de penser pour les autres, de vivre pour les autres. Et autorise-toi à faire, à être qui tu veux être. Arrête de te demander tout le temps ce que les autres vont penser. Et puis surtout, parce que je le vois beaucoup en coaching, parfois le problème ce n'est même pas les autres en fait, le problème c'est toi. Alors arrête, arrête de te juger. Sois beaucoup plus bienveillante avec toi-même. J'avais une discussion avec une de mes coachées récemment autour de l'estime de soi et de la confiance en soi. On peut parfois avoir tendance à penser ou à croire qu'une personne qui a confiance en elle est narcissique. Or, en fait, il s'agit de deux choses différentes. Avoir confiance en soi, ce n'est pas un défaut. Au contraire. Ce n'est pas quelque chose de honteux, quelque chose qu'il faudrait cacher. Dans notre société actuelle, montrer qu'on a confiance en soi est parfois mal vu, bien trop souvent d'ailleurs. C'est souvent présomptueux, mais pourquoi en fait ? Pourquoi cette fausse modestie ? Pourquoi n'avons-nous pas le droit d'être honnêtes avec nous-mêmes ? Pourquoi ne pourrions-nous pas mettre en avant nos qualités, tout simplement ? Sans écraser les autres, bien sûr, mais juste parce qu'elles sont là, elles existent, pourquoi le nier ? Si tu me suis depuis un moment, Tu dois savoir que mon mantra c'est oser être soi Et il est pleinement question de cela ici. Ose sortir de cette image de la fille parfaite. Ose déposer ton masque pour être celle que tu es au plus profond de toi. Assume ces parts un peu sombres, mais qui font toute ta singularité, et qui, combinées à tes points forts, à tes zones de lumière, vont faire quelque chose de magnifique. Alors oui ? En montrant ton vrai visage, tu vas peut-être perdre des gens en chemin. Des gens qui diront que tu as changé, que tu n'es plus la même, qui ne t'apprécieront plus, peut-être. Et j'ai envie de dire, et alors ? Veux-tu être apprécié pour celle que tu n'es pas ? Est-ce que ça a du sens ? Est-ce que ça sert à quelque chose ? Tu sais bien que non. Tu as peur de ne pas être aimée si tu ne fais pas tout ce que tu es censé faire, si tu ne suis pas toutes ces injonctions, si tu n'es pas la petite fille parfaite, si tu sors trop du rang. Mais laisse-moi te dire quelque chose. En fait, tu n'es déjà pas vraiment aimée. Si, en fait tu te caches derrière ton masque. La personne qui est aimée ce n'est pas toi, ce n'est pas vraiment toi, pas 100% toi. Alors en fait, qu'est-ce que tu risques ? Qu'est-ce qu'on risque ? Je terminerai l'épisode avec cette réflexion pour toi. Si tu n'avais pas peur d'être jugé, peur d'être mis à l'écart, peur d'être critiqué, qui serais-tu vraiment ? Merci.