Speaker #0Aujourd'hui, je vais te parler d'empathie et de l'empathie pathétique. Je vais également partager avec toi en quoi passer de l'empathie à la compassion est nécessaire pour préserver son énergie et pour oser complètement la relation. Bonjour et bienvenue sur Oser là, le podcast qui t'encourage à oser être et à oser la vie. Je m'appelle Betty Tutris. Je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité, la thérapie. Je suis formatrice à l'UJPIA. Je forme en psychogénéalogie, en psychoénergétique, en chamanisme et dans plein de approches. Je suis également autrice du livre La médiumnité spirituelle. J'espère que vous partagez, vous réveillez, vous pensez. Oser ton âme, oser cheminer. Je suis ravie de te retrouver dans cet épisode. Aujourd'hui, je souhaite partager avec toi une réflexion qui me tient à cœur depuis très longtemps, depuis le début de ma pratique en tant que thérapeute en fait. Vraiment cette distinction fondamentale entre empathie et compassion. Dans ma carrière, comme beaucoup, j'ai été confrontée à des périodes de fatigue émotionnelle intense. J'ai été sensibilisée à l'importance de purifier son énergie, de se nettoyer, de travailler sur les entités. Voilà, toutes ces sortes d'idées. Mais en fait... l'idée qu'on soit squatté par des entités ou des mauvaises énergies dans le cabinet, des mauvaises énergies apportées par nos clients, tout ça, moi, ça ne m'a jamais parlé. Je ne considère pas les autres comme des menaces ou des sources de négativité, mais comme des occasions, en fait, de guérison mutuelle. Mon cabinet est un lieu de transformation. Les émotions lourdes et les fardeaux sont déposés ici, mais ils rentrent dans un processus de transformation. Si je ressens une négativité persistante après une séance, cela m'indique souvent un écho avec ma propre histoire. Je me dis que forcément, à cet endroit-là, il y a sans doute des aspects douloureux en moi qui ont besoin d'être guéris. C'est comme une résonance en fait. Et je suis persuadée également que ce qui est fatigant, c'est plutôt une posture trop empathique. C'est le propre des thérapeutes en fait, d'être hypersensible aux énergies, d'être hypersensible aux émotions, d'être dans une forme d'hyper-émotivité, peut-être aussi parfois en fait. En tout cas, moi c'est mon cas. Je suis quelqu'un de très sensible, de très... Je peux être hyper émotive, je suis très à l'écoute de mes sensations corporelles et de mes émotions et je peux me sentir très très touchée par le monde. Moi je ne me considère pas comme une haut potentiel intellectuel, j'entends beaucoup ça aussi. mais par contre j'ai une grande intelligence émotionnelle et je pense que c'est ce qui fait aussi ma grande capacité et ma qualité de thérapeute alors ce que j'évoque là je l'évoque dans le cabinet mais cette sensibilité on peut aussi la voir sans être thérapeute et on peut aussi la voir simplement en rencontrant des gens en étant en relation avec notre famille, au travail Donc ce que je partage là peut être valable dans, j'ai envie de dire, dans toutes les conditions et dans tous les aspects de notre vie. L'empathie c'est vraiment, c'est se mettre à la place de l'autre, c'est ressentir les émotions de l'autre. Comme si c'était les nôtres. L'expression qui dit qu'être empathique c'est pathétique, c'est une expression anglaise en fait. C'est une expression qui joue sur les mots. Parce qu'en fait en anglais, empathique ça se dit empathétique. qui contient le mot pathétique, c'est-à-dire pathétique. Cette analogie est utilisée pour illustrer, en fait, de manière très critique, une interprétation possible de l'empathie excessive. L'idée derrière cette critique n'est pas que l'empathie en elle-même est négative, je pense qu'on a besoin d'être empathique. mais plutôt que trop d'empathie peut parfois conduire à des comportements où une personne absorbe et internalise les problèmes des autres à un tel point qu'elle peut en souffrir elle-même. Cela peut mener à un état où la personne devient tellement impliquée émotionnellement dans les problèmes des autres qu'elle peut négliger son propre ressenti et sa propre santé émotionnelle. En fait, le monde interne est envahi par le monde de l'autre. se trouvant ainsi dans une position de faiblesse ou une forme d'inefficacité en fait. D'où l'usage du terme pathétique pour souligner vraiment les conséquences négatives de trop d'empathie. En fait, c'est un jeu de mots qui sert à rappeler l'importance de gérer sa propre réserve émotionnelle, tout en aidant les autres, et d'éviter de se laisser submerger par les émotions d'autrui. ce qui nuit souvent d'ailleurs à l'aide qu'on veut apporter à l'autre. Souvent quand on est trop empathique, on veut trouver la solution pour l'autre, pour faire baisser les émotions de l'autre, mais en fait si on y réfléchit bien, c'est aussi pour faire baisser nos émotions, le trop plein d'émotions qu'on a pris en se mettant à la place de l'autre. La compassion en revanche est une réponse affective où non seulement on comprend la souffrance de l'autre, mais on ressent également un désir d'amener l'autre à trouver son chemin de libération par rapport à ses souffrances. Contrairement à l'empathie, la compassion nous pousse à agir dans le sens quitter la souffrance et l'hypérémotion, l'hypérémotivité. pour se mettre dans une posture d'amour inconditionnel qui va nous faire agir autrement. C'est-à-dire que c'est l'amour inconditionnel qui va me permettre de proposer des voies, V-O-I-E-S et V-O-I-X, de transformation, de cheminement, ou simplement de faire passer l'énergie de non-jugement et de faire passer l'énergie d'une posture solide. si on est dans un amour inconditionnel et dans le non-jugement, alors on a une solidité qui se construit à l'intérieur de nous, alors que si on transmet l'empathie, on montre à l'autre qu'on se met à sa place et qu'on ressent tout le champ émotionnel, tout son champ émotionnel, c'est pas tout à fait pareil. Donc l'empathie, ça... ça indique vraiment de donner de son temps, d'apporter un soutien émotionnel, mais du coup c'est un peu différent. Entre, par trop plein d'émotions, vouloir trouver une solution pour l'autre, et par amour inconditionnel, proposer des voies d'expérience pour que la personne trouve son chemin de guérison. C'est totalement différent. Pour illustrer, imagine une situation où un ami est en deuil. Si tu es empathique, tu peux ressentir la tristesse aussi profondément qu'il la ressent lui-même. Ce qui t'affecte, forcément ça t'affecte puisque tu es complètement prise par sa tristesse, tu te mets à sa place. et donc sans doute que tu vas essayer de trouver par tous les moyens à faire en sorte qu'il ne soit plus seul par exemple ou à faire en sorte de lui enlever cette tristesse parce que tu es complètement imprégné de celle-ci en revanche si tu fais preuve de compassion oui tu vas ressentir la tristesse mais tu vas surtout être motivé à trouver une façon d'être pour que l'ami en question puisse traverser son épreuve en toute autonomie et avec beaucoup d'amour et beaucoup de compassion. Par exemple, l'inviter à sortir pour se changer les idées. Moi, je trouve que la notion importante dans la compassion, c'est vraiment l'idée d'accompagner quelqu'un à traverser l'épreuve, à cheminer en toute responsabilité, et j'ai envie de dire, avec sa puissance. C'est lui qui fait le chemin, ce n'est pas à nous de le faire pour lui, en fait. Ainsi, la compassion est souvent considérée comme le plus durable, moins risqué pour la santé émotionnelle, pour notre santé émotionnelle, car elle inclut en fait un élément de prise de distance émotionnelle qui permet d'agir efficacement sans se laisser submerger. En tant que professionnel, en tant que thérapeute, en tant que médium, Pour moi, être en compassion, en conscience, c'est vraiment très important. À chaque fois que je travaille, à chaque fois que je rencontre quelqu'un, à chaque fois que j'accueille quelqu'un sur son processus de transformation, dans mon espace de travail, je mets vraiment l'intention d'en faire un sanctuaire où règne la compassion. La compassion, ce n'est pas une émotion passive, ce n'est pas une posture passive en fait. C'est vraiment une force, une force proactive qui te permet de rester équilibré tout en apportant un changement positif. Alors, de passer de l'empathie à la compassion, ça demande de s'exercer. déjà de se voir faire, c'est-à-dire de dire ok, là moi je la... la souffrance, je peux la ressentir. Là je pense par exemple aux soins énergétiques. Parfois quand on fait des soins énergétiques, on peut ressentir la douleur physique. Ou on peut ressentir dans notre corps la pathologie de la personne à qui on fait le soin. Bien ça c'est de l'empathie. pour vraiment prendre cette distance et prendre une posture, on va dire, neutre, c'est de dire, ok, là j'ai l'information dans le corps, là je suis en empathie, c'est bon, j'ai l'information, je quitte l'empathie et je vais me mettre vraiment au niveau du cœur, je vais mettre ma conscience au niveau du cœur, de mon cœur. et je vais irradier l'amour et la compassion, l'amour inconditionnel et la compassion. Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je te souhaite le meilleur sur ce chemin de guérison, et j'ai foi dans ton processus. Voilà, simplement je t'envoie de l'amour. ce qui fait qu'en fait on va prendre de la distance et notre posture va être différente c'est-à-dire qu'on ne va pas chercher à mettre fin à ce que on ressent on ne va pas chercher à trouver une solution pour la douleur on va envoyer cette puissance de la compassion et c'est ce qui va permettre à la personne de trouver son propre chemin pour venir apaiser la douleur C'est comme si on venait amplifier la puissance de la personne qu'on accompagne. Il y a une méditation que j'ai longtemps pratiquée et que je pratique encore, qui moi me fait beaucoup de bien et qui me permet vraiment d'ancrer cette compassion dans mon quotidien. c'est en fait se donner la permission de ressentir profondément le sentiment d'amour. Donc pour ça, moi souvent je fais appel à quelqu'un qui m'a profondément aimé, vraiment de laisser venir ce souvenir, cette énergie d'un amour qui m'a été donné. Et donc je prends le temps de ressentir dans mon corps le moment présent, sans rien avoir à changer, rien à faire, rien à redonner, simplement recevoir l'amour. Se donner la permission de recevoir cet amour sans rien avoir à mériter, un amour inconditionnel. Alors si je sens qu'il y a une partie en moi qui résiste... même s'il y a une partie peut-être qui peut chuchoter parfois que je ne mérite pas cet amour, ou une autre émotion qui vient contrecarrer vraiment ce sentiment d'amour inconditionnel. je me dis en fait que ça n'a aucune importance. Parce que l'amour, c'est sans condition. Quelles que soient mes actions, quel que soit mon état d'être, l'amour c'est sans condition. Et l'important c'est vraiment d'avoir la certitude que j'ai été suffisamment aimé. Et le suffisamment, il est important. Quand je sens que cet amour est en moi, je deviens à mon tour cette personne capable d'aimer, inconditionnellement. Et donc là je suis à la fois l'objet et la source d'amour. Le sentiment d'avoir été aimé inconditionnellement m'appartient et fait partie de moi. ça coule à l'intérieur de moi comme une eau claire, fluide et cet amour efface tous les jugements toutes les critiques qui peuvent être à l'intérieur de moi et je me connecte profondément à cet amour inconditionnel et je peux sentir un murmure quelqu'un qui me dit que la vie te soit douce que tu sois libre de toute souffrance physique et morale que tu sois en sécurité en paix et je continue de garder le cœur ouvert et je vais laisser le visage de quelqu'un que j'aime un souvenir son prénom voilà dans le silence de mon cœur et simplement je vais lui dire que la vie te soit douce que tu sois libre de toute souffrance physique et morale que tu sois en sécurité et en paix et je laisse partir cette personne puis je vais laisser venir une personne qui est neutre un voisin une personne rencontrée un jour et toujours dans ce cœur bon et ouvert dans le silence de mon cœur je vais lui dire que la vie te soit douce que tu sois libre de toute souffrance physique et morale que tu sois en sécurité en paix et de nouveau je laisse partir cette personne puis je vais laisser venir à moi l'image d'une personne que je n'aime pas qui peut-être un jour m'a fait du mal est toujours à l'intérieur de ce cœur bon et ouvert dans le silence de mon cœur je vais lui dire que la vie te soit douce que tu sois libre de toute souffrance physique et morale que tu sois en sécurité et en paix et je laisse partir cette personne puis je vais laisser venir à moi la l'image la pensée de l'ensemble de tous les êtres peu importe qui ils sont l'endroit où ils sont et toujours à l'intérieur de ce cœur bon et ouvert dans le silence de mon cœur je vais leur dire que la vie te soit douce que tu sois libre de toute souffrance physique et morale que tu sois en sécurité en paix et je laisse partir cette image et simplement je reste avec cette sensation de ce cœur ouvert et de cet amour inconditionnel voilà pour ma petite proposition de pratique sur la compassion j'espère que cet épisode t'a plu n'hésite pas à m'envoyer tes commentaires, tes idées d'épisodes et à Je suis toujours ravie de recevoir tes messages et d'y répondre. Si tu souhaites me suivre, tu peux t'abonner au podcast, tu peux partager à ton entourage si tu penses que quelqu'un peut être intéressé par un thème. Tu peux également t'inscrire à la newsletter IFPIA et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode. ose ton âme ose la compassion à bientôt
