Speaker #0Aujourd'hui je vais te partager une notion fondamentale en psychogénéalogie, la notion de fantôme, de fantôme psychique. Ce créé traumatisme se transmette de génération en génération jusqu'à créer une hantise, un fantôme chez un individu. J'espère à travers cet épisode te donner des clés pour pouvoir... Connecter ton âme en libérant le transgénérationnel Bonjour et bienvenue sur Osez l'âme, le podcast qui te connecte à ton être. J'espère par nos partages te réveiller et te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité. J'enseigne à l'ISPIA la psycho-énergie, la psychogénéalogie évolutive. Le chamanisme, le MDR et plein d'autres choses. Je suis également autrice. J'espère te donner des clés qui te permettront de faire ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer véritablement toutes les pâtes de ton être. Dans le domaine de la psychogénéalogie évolutive, Nous mettons l'hypothèse que nous portons non seulement notre propre vécu, mais aussi celui de nos ancêtres. Selon Nicolas Abraham et Maria Torok, deux psychanalystes hongrois du milieu du XXe siècle, des fantômes existent et sont la manifestation de l'inconscient transmise silencieusement de génération en génération. Ils représentent souvent des défunts, ce qu'on appelle les mâles morts, qui n'ont pas atteint le statut d'ancêtres bienveillants et qui continuent à influencer nos vies de façon mystérieuse, en raison de secrets gardés et de traumatismes non exprimés, non résolus. La notion de mal-morts, de défunts mal-morts qui n'ont pas atteint le statut d'ancêtres bienveillants est profondément ancrée dans la psychogénéalogie et certaines traditions spirituelles. On parle beaucoup des ancêtres mal-morts dans le chamanisme par exemple. On parle des esprits, des ancêtres qui ont eu une fin de vie tragique et qui ont eu une répercussion sur certains individus. Donc ces mâles morts désignent des personnes décédées dont le passage de la vie à la mort a été marqué par des circonstances traumatisantes, non résolues ou des circonstances qui sont devenues taboues. Pour que quelqu'un de décédé soit considéré comme un mâle mort, l'entourage doit avoir été impacté par le drame de sa fin de vie. Le mort est mort. Son âme est accompagnée par les guides, la vie continue de l'autre côté, mais ce qu'il reste c'est la souffrance. C'est la souffrance que garde l'entourage par rapport aux défunts et qui laisse une trace dans notre psyché, une empreinte qui génère des souffrances de génération en génération. Souvent on va parler de traumatisme ou de deuil non liquidé. Selon cette perspective, ces esprits en nous n'atteignent pas le statut d'ancêtre bienveillant. C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas exercer un rôle ressource ou un appui à l'intérieur de chacune des générations suivantes. L'entourage du défunt transmet le tragique et les souffrances liées au décès. Ces mâles morts génèrent des empreintes qui peuvent se manifester sous forme de schémas répétitifs, de comportements inexplicables, de maladies ou même de choix de vie problématiques chez les descendants qui semblent hantés par ces fantômes transgénérationnels. La guérison de ces influences nécessite souvent de reconnaître et de résoudre ces histoires permettant au mal-mort de mourir complètement, dans le sens que la souffrance gardée dans l'inconscient peut mourir. Le descendant peut alors retrouver la paix, ce qui libère également les générations actuelles et futures de ce poids. Un fantôme transgénérationnel émerge souvent d'événements non résolus. ou cachés par nos ancêtres. Concernant les mâles morts, il va s'agir de l'événement tragique de leur décès. Mais cet événement ne concerne pas forcément un décès et donc un deuil non fait. Cela peut concerner également une violence qu'un ancêtre a subie, un viol, un inceste ou d'autres événements qui ont eu un impact traumatique qui n'a pas été résolu. Ces non-dits créent des lacunes et des ruptures dans notre structure psychique. comme le met en lumière Serge Tisseron et également avant lui Françoise Dolto. Pour la personne qui a subi un traumatisme, ses secrets deviennent indicibles, c'est-à-dire que le choc est tellement énorme qu'on ne trouve pas les mots. Puis, pour les enfants de cette personne qui subit le choc, l'événement est innommable, c'est-à-dire qu'il y a un tabou sur l'événement. Il est interdit de parler. car le risque, c'est de faire souffrir la personne ou de perdre son amour. On considère ici que l'événement est dans une crypte, c'est-à-dire sous terre. C'est une mémoire qui va petit à petit aller dans l'inconscient. On passe du déni au refoulé. Enfin, la troisième génération, le fantôme est créé, on est dans l'impensable, c'est-à-dire les individus n'ont plus accès à l'événement, tout est refoulé. Au fil du temps, cette mémoire hante les descendants à travers des symptômes inexpliqués ou des comportements répétitifs. Françoise Dolto disait qu'il fallait trois générations pour créer un psychotique en lien avec ce processus de cryptes et de fantômes. Pour illustrer ce propos, je me souviens d'un homme que j'avais accompagné et qui venait d'être papa, d'un petit garçon. Ce petit garçon avait été profondément désiré. Pendant la grossesse, ce futur père était ravi de créer une famille. Et chose inexplicable, quand son fils est né, il a sombré dans la dépression, brutalement. Pour lui, pas de lien logique, pas d'événement particulier, une incompréhension par rapport à cet événement qui devait faire de lui l'homme le plus heureux du monde. Et au final, il était l'homme le plus malheureux. En faisant des recherches en psychogénéalogie, il a découvert qu'il avait donné le prénom d'Antoine à son fils et que Antoine dans sa famille était le prénom de son grand-père qui était décédé. assez tôt en fait, et il y avait tout un mythe autour du décès de ce grand-père, c'est-à-dire que personne n'avait la même version. Il était décédé d'un cancer, il était décédé dans un accident, certains disaient on ne sait pas trop de quoi il est décédé, sans doute il était malade. En fait, en faisant ses recherches, cet homme a découvert que cet Antoine, ce grand-père, s'était suicidé. L'événement était tellement tragique que c'est resté en fait tabou et de l'ordre du secret familial. Et l'inconscient fait bien les choses, cet homme avait donné le même prénom à son fils. Le fait d'avoir fait des recherches et d'avoir mis en conscience cette transmission de cet ancêtre mal mort, de ce grand-père qui s'est suicidé, et bien à travers des rituels, à travers un processus... En psychogénéalogie, cet homme s'est relevé de sa dépression. Il a vraiment changé son histoire et il a eu d'autres compréhensions sur cet événement qui a impacté toute sa famille. Pour guérir vraiment et passer du mal mort à l'ancêtre bienveillant, Cet exemple en fait illustre qu'il est important de reconnaître le mal mort, en tout cas il est important de venir rencontrer l'histoire et de se connecter à l'entourage qui n'a pas pu faire le deuil. S'il s'agit d'un événement tragique, il est important de raconter cet événement, de mettre des mots là où il y a eu tabou, secret, choc, traumatisme. Pour cela, on peut utiliser le génosociogramme, c'est un arbre généalogique qui permet de visualiser les liens, les événements, les répétitions. Une fois identifié, on peut œuvrer à la libération. Alors, on peut œuvrer à notre libération. Car le passé est passé, c'est notre propre lien au passé qu'il faut libérer. Des rituels chamaniques, des séances de psychogénéalogie, le MDR transpersonnel, la psychoénergétique. peuvent nous aider à transformer ce patrimoine psychique et à guérir les blessures transgénérationnelles. Libérés, nous pouvons alors nous enraciner avec, pour terreau des ancêtres bienveillants, un terreau ressource pour nous élever vers notre âme. Pour moi, vraiment, nos racines, ce ne sont pas nos ancêtres. C'est nous qui nous enracinons dans le ici et maintenant. Par contre notre histoire familiale et le lien qu'on a avec nos ancêtres servent de terreau, c'est-à-dire que la terre qui sert à nous nourrir, qui sert à nous enraciner profondément, cette terre en fait, cette qualité de terre on peut la changer en travaillant sur notre histoire. J'espère que cet épisode t'a inspiré à explorer les profondeurs de ton histoire familiale. Ose la rencontre des ancêtres, ose ton âme. Et à lundi prochain pour un nouvel épisode. Si cet épisode peut intéresser certaines personnes, je t'invite à partager. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner. Tu peux également mettre des petites étoiles pour dire que cet épisode t'a plu. Tu peux t'inscrire à la newsletter Lispia. Et je te dis à bientôt.
