Speaker #0Aujourd'hui je te propose un regard nouveau sur quelque chose que nous connaissons toutes et tous, la posture de victime. Tu sais, ce sont ces personnes qui constamment se victimisent. C'est toujours de la faute des autres, ils sont toujours malmenés, ils n'arrivent à rien, ils sont dans un échec perpétuel. Les autres valent mieux qu'eux. C'est pour cela d'ailleurs qu'ils ne font rien de leur vie, c'est une plainte permanente. Je vais te montrer comment sortir de cette identification et comment connecter la puissance de vie. Bonjour et bienvenue sur Osellam, je suis Béthi Tutris, autrice du livre La Médiumnité Spirituelle, thérapeute Jungienne Multicasquette, formatrice à l'IFPIA. J'enseigne le chamanisme, la psycho-énergétique, la psychogénéalogie et plein d'autres choses. Je partage ici des réflexions, des clés pour connaître et oser la vie. Chaque épisode est une invitation à l'introspection. Commençons par une réalité essentielle, la victimisation. est souvent lié à un besoin profond de reconnaissance. Lorsque quelqu'un se victimise, ce que cette personne cherche, c'est que sa douleur soit validée, prise en charge et qu'elle soit reconnue. C'est ce que moi j'appelle le syndrome de la reconnaissance. Ce besoin est souvent lié à des souffrances d'enfance non dites, comme des abus, des maltraitances. de la dévalorisation. La personne n'a jamais eu l'occasion d'exprimer cette douleur et cela crée une quête inconsciente de réparation. Il y a une attente que quelqu'un reconnaisse enfin ce que la personne a traversé, subit. Mais cette attente, ce besoin d'être réparé en tant que victime peut également s'enraciner dans une pulsion de mort. Lorsqu'on a été maltraité, abusé, dévalorisé, c'est comme si cela avait engendré chez nous une identification au non-droit d'exister et à cette dévalorisation, à cette négation de l'être. Cette pulsion de mort, on en parle beaucoup dans la psychanalyse, dans la psychanalyse jungienne aussi. La victimisation, c'est une manière de rester dans l'immobiliste, dans une sorte de renoncement à la vie. Souvent les croyances qui y sont associées sont je ne mérite pas je ne vaux rien j'ai encore fait quelque chose de mal Qu'est-ce que je dois changer à l'intérieur de moi pour que les gens m'aiment ? En continuant à attendre que cette reconnaissance vienne de l'extérieur, on s'empêche d'aller de l'avant, de vivre pleinement sa propre existence. C'est une forme d'auto-sabotage, où l'on préfère rester dans l'inertie plutôt que de faire face à la transformation. Et ça peut être terrifiant. J'ai accompagné en thérapie une femme qui cherchait à ce que ses collègues et son entourage reconnaissent ses efforts et ses souffrances. Mais cette attente l'a paralysée, elle l'empêchait de se projeter dans l'avenir. Ce n'est qu'en prenant conscience de cette pulsion de mort, de cet immobilisme, qu'elle a pu sortir de ce schéma et se reconnecter à la vie. Pour cela, nous avons travaillé le triangle de Karpman. Le triangle de Karpman, ou triangle dramatique, on l'appelle aussi le triangle maudit, est un schéma relationnel où chacun joue un rôle, la victime, le bourreau, le sauveur. Lorsqu'un individu est dans le rôle de la victime, elle espère souvent qu'un sauveur vienne la réparer. Ce besoin de réparation est souvent lié à des blessures anciennes, à des maltraitances subies dans l'enfance. Comme ces blessures n'ont jamais été reconnues, la personne reste piégée dans une dynamique où elle attend que quelqu'un la sorte de sa souffrance. C'est ici que l'assertivité joue un rôle clé. L'assertivité, qu'est-ce que c'est ? C'est la capacité à s'affirmer dans le respect de soi et des autres. C'est savoir dire non pour se dire oui à soi-même. C'est poser des limites, c'est exprimer ses besoins de manière claire, sans agressivité ni soumission. Le manque d'assertivité est souvent ce qui maintient dans le rôle de la victime, car la personne n'ose pas exprimer ses besoins, ses droits, qui elle est. En devenant assertive, on apprend à sortir du triangle de Karpman. En refusant de jouer le jeu, de la victime ou de jouer le jeu que l'autre nous donne ou du sauveur. Car si les besoins sont exprimés, alors on met au centre les responsabilités de chacun. Je me souviens d'une femme qui se faisait pourrir au travail dans une relation avec un client. qui lui faisait constamment du chantage, type Si vous ne me proposez pas ce contrat comme moi je veux, je vous préviens, je vous ferai une mauvaise réputation. Le fait de rester dans cette posture, de ne jamais faire de vagues et de vouloir plaire et être aimée à tout prix, elle se laissait faire, elle se laissait malmener par un client. qui devenait son bourreau, et elle restait dans cette posture de victime. Le jour où je lui ai demandé à quel moment elle utilisait l'assertivité, chose qu'elle avait appris dans ses formations en tant que commerciale, son comportement a changé. Elle a osé dire que ce qu'il demandait était impossible et qu'elle passerait outre ses menaces. Il a changé de comportement. C'est en posant des limites et en s'affirmant qu'elle a pu sortir de ce rôle de victime. Elle a arrêté de chercher cette reconnaissance à l'extérieur et a commencé à la trouver en elle-même. Tout simplement en amenant du respect, en proclamant qu'elle méritait d'être respectée. Passer de la victimisation à la puissance de vie, c'est d'abord reconnaître que la réparation ne viendra pas de l'extérieur. Le syndrome de la reconnaissance pousse à croire qu'on ne peut avancer que si les autres nous valident, valident la souffrance, valident nos qualités. Mais cette illusion maintient la personne dans une posture de passivité. et nourrit cette pulsion de mort qui l'empêche d'avancer. La psychanalyse jungienne nous rappelle que la pulsion de mort est un mouvement psychique vers l'autodestruction, vers l'immobilisme. En restant dans le rôle de la victime, la personne se prive de la force de vie, de cette énergie qui permet de se renouveler, de se transformer. Reprendre Reprendre La responsabilité de sa vie, c'est refuser cette pulsion, c'est choisir la pulsion de vie qui pousse à agir, à se renouveler, à prendre des risques. C'est pouvoir se dire je mérite, je mérite d'être heureuse C'est pouvoir proclamer toutes ses qualités, toutes ses réussites. C'est installer l'assertivité comme respect. J'exige ou je mets au centre de la relation le respect. Parfois, pour connecter cette pulsion de vie, on a besoin d'une aide extérieure pour sortir du syndrome de la reconnaissance et rompre avec la victimisation. Parfois ces blessures du passé comme des abus ou des maltraitances sont si profondes qu'elle demande d'être explorée avec un accompagnement bienveillant, respectueux, un thérapeute qui peut aider à identifier ses blessures non dites et à s'en libérer. Cette aide extérieure est aussi cruciale pour aider à devenir plus assertif. Parfois le manque d'assertivité provient de croyances limitantes, de la peur du rejet ou du conflit. Cela s'apprend. de s'affirmer de manière saine, de savoir exprimer ses besoins et d'oser poser ses limites sans culpabilité. Lorsque tu sors du syndrome de la reconnaissance et que tu comprends que la réparation que tu cherches doit venir de toi, tu retrouves ta puissance de vie en choisissant d'agir, de créer, de te connecter à ton plein potentiel. Tu n'as alors que de l'amour. plus besoin d'attendre que quelqu'un te valide, car tu te reconnais toi-même. L'assertivité devient alors une force intérieure. On apprend à dire non par respect pour soi parce qu'on a appris à se dire oui quand c'est nécessaire, à poser ses propres limites et à agir en fonction de ses valeurs. Je te propose maintenant un exercice pour t'aider à te reconnecter à ta puissance de vie ou un exercice que tu peux proposer si tu es thérapeute, peut-être dans une séance, pour accompagner un client, une cliente. Trouve un moment de calme. Prends un carnet et un stylo. Ferme les yeux et respire profondément. Visualise-toi dans un espace. où tu te sens en sécurité, un lieu agréable, un lieu que tu connais ou que tu peux imaginer. Et imagine-toi en train de t'incarner pleinement ton pouvoir personnel. Pour cela, tu peux laisser venir à toi une qualité que tu reconnais ou des qualités, des réussites dans ta vie. Puis laisse venir à toi l'enfant que tu as été. Rappelle-toi un moment où tu as ressenti de l'injustice ou de la souffrance que tu n'as pas pu exprimer. Et en te reconnectant à ta puissance, à ce lieu agréable, à ton pouvoir personnel, prends un moment. pour reconnaître cet enfant, cette petite fille ou ce petit garçon que tu as été. Tu peux dire à voix haute ou à l'intérieur de toi, je te reconnais, je te vois. Et je reconnais la douleur, cette douleur qui est en toi. Je te reconnais, tu mérites d'être entendu. Deuxième exercice, pratique l'assertivité. Pense à une situation récente où tu aurais aimé t'affirmer davantage. Imagine comment tu aurais pu exprimer tes besoins de manière claire et respectueuse et écris cette situation dans ton carnet avec les mots, l'attitude que tu aurais dû avoir. Comment tu aurais pu être assertif dans cette situation ? Et autre exercice. Note trois actions que tu peux entreprendre dans les prochains jours pour affirmer ta puissance de vie. Cela peut être poser des limites, dire non, ou simplement te féliciter pour un accomplissement. Et engage-toi, mets-toi au défi de les réaliser. Tu as maintenant les clés pour sortir du syndrome de la reconnaissance et de la puissance. posture de victime, de la victimisation, j'ai envie de dire chronique. Ose te reconnaître, ose prendre le contrôle de ta vie. Ta puissance de vie est déjà en toi, ose ta vie et ose ton âme. J'espère que cet épisode t'a plu. N'hésite pas à partager à ton entourage si tu penses que cela peut aider quelqu'un. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux également t'abonner à la newsletter ICHPIA, m'envoyer ton témoignage ou me partager des idées de podcast, d'épisodes, cela me fait toujours plaisir. Et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.