Speaker #0Aujourd'hui, on va poser une question que peu osent formuler et pourtant elle est urgente. Et la douceur ? Où est-elle passée dans nos chemins de transformation ? Pourquoi avons-nous appris que pour changer, il fallait souffrir ? Pourquoi tant de gens acceptent la maltraitance émotionnelle, physique ou spirituelle au nom du développement personnel ou de la guérison ? Et surtout, est-ce que cette violence est réellement nécessaire. Allez, je te propose aujourd'hui un épisode sur la douceur, la complaisance et le discernement. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller et te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin. la thérapie, la spiritualité. J'enseigne à l'HIFPIA la psychogénéalogie évolutive, la psychoénergétique intuitive, le MDR transpersonnel et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre « La médiumnité spirituelle » . J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront de vivre ton cœur, pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement. les parts de ton être. Je me souviens d'un réel Instagram où une médium disait si tu souffres, c'est que tu es sur le bon chemin. Alors déjà, moi, je pense qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais chemin et qu'on est toujours sur son chemin d'âme, quels que soient les événements. En fait, c'est une idée très répandue et souvent transmise aussi implicitement. Si tu ne traverses pas l'enfer, tu ne peux pas renaître. Ce qui ne te permet pas de te tue pas te rend plus fort. La claque de la vie est un passage obligé. Et on finit par chercher cette claque à s'y habituer. On accepte des relations, des méthodes, des thérapeutes, des pratiques qui nous bousculent au point de nous abîmer sous prétexte qu'ils nous font bouger. Je me souviens de d'une cliente claire qui après un burn-out a commencé un parcours vraiment pour se reconstruire. Et elle était accompagnée par un coach très dur qui lui répétait tout le temps qu'elle était dans le mental, qu'elle se racontait des histoires, qu'il fallait casser l'ego. Et elle a fini par douter, mais a continué quand même, parce qu'en fait, il paraît que si ça dérange, c'est que c'est juste. Souvent, c'est le message qu'on entend aussi. Et en fait au bout de six mois, elle s'est complètement effondrée parce que tout simplement elle ne se sentait pas libre, elle se sentait coupable, confuse et encore plus dissociée qu'avant. Et en fait ça c'est pas de la transformation, c'est de la soumission. Moi je pense qu'on peut être accompagné avec beaucoup de douceur. En fait la douceur c'est pas une faiblesse. Je trouve que c'est même une force. C'est très rare en vérité la douceur. Dans notre monde c'est très très rare. Et la douceur c'est pas forcément caresser dans le sens du poil. La douceur c'est une façon vraiment d'être, d'accompagner. C'est une façon d'être attentive à l'autre, dans une forme d'authenticité. Ce que la douceur permet en fait, c'est de réparer au lieu de briser, d'apaiser le système nerveux, ce qui nous permet d'ouvrir un espace pour intégrer vraiment sa réveille d'estime de soi et pas la peur de soi ou la peur de l'autre. Et ça crée surtout un sentiment de sécurité où le changement peut s'enraciner durablement. Moi je pense que le premier pas, le premier espace, Pour la transformation, c'est la sécurité. La sécurité, la confiance qu'on peut avoir dans la personne qui nous accompagne et la sécurité intérieure aussi. C'est d'accéder à une confiance qu'on se fait de nous à nous. Changer par la violence, c'est se forcer à évoluer par peur de stagner. Alors que changer par la douceur, c'est accompagner avec amour vers ce qu'on devient. Moi j'aime parler de la douceur sans complaisance. C'est une posture ferme et aimante à la fois. Ce n'est pas céder à la dureté sans tomber dans la mollesse. C'est dire la vérité avec humanité, c'est accompagner sans excuser, écouter sans tout approuver, accueillir sans se renier. Voilà ce que pour moi veut dire concrètement la douceur. En fait, c'est pas être laxiste, c'est lucide, avec bienveillance. Être doux sans complaisance, c'est pouvoir dire à soi-même ou à l'autre, ce que tu fais là, c'est pas très juste, je te le dis avec respect. pas pour te rabaisser mais pour t'aider à grandir ce n'est pas dire tout va bien quand ça ne va pas en fait ce n'est pas faire comme si c'est ok de répéter des schémas destructeur c'est avoir le courage de mettre les mots sans écraser ses pointes et sans pointer du doigt c'est parler à soi comme un adulte parle à un enfant qu'il aime imagine un enfant qui fait une erreur La violence serait de lui crier dessus ou de le punir pour le briser. La complaisance, c'est le laisser faire sans cadre, par peur de le frustrer. La douceur sans complaisance, c'est se mettre à sa hauteur et lui dire fermement « Tu peux mieux faire, tu peux mieux que ça. Je sais ce que tu vaux et je suis là pour t'aider. » C'est cette voix intérieure qu'on devrait cultiver, juste, présente, sûre. La douceur sans complaisance, c'est un thérapeute qui ne te caresse pas dans le sens du poil et qui ne t'humilie jamais. Elle nomme ce qu'elle voit, cette personne, elle t'aide à t'aimer là-dedans. Un ami qui te dit tu fuis là, je le vois et je suis là si tu veux en parler. Et pas voilà tu fais n'importe quoi ou alors t'inquiète pas tout ira bien. Mais une vraie présence. Une vraie relation authentique. Ou alors un dialogue intérieur. La douceur sans complaisance, ça pourrait être « ok là j'ai merdé, c'est humain » . Maintenant, qu'est-ce que je choisis pour respecter mes valeurs ? Alors que souvent, on a plutôt tendance à dire « voilà, je suis nulle, j'ai fait une grosse connerie » ou même au contraire « c'est pas grave, je fais ce que je veux » . Et tout ça, ça demande du discernement. Donc le discernement, c'est repérer ce qui te fait vraiment grandir. Alors comment savoir si une méthode, un chemin, une relation t'aide vraiment ? Alors voici un repère très simple. Après une séance, un échange, une lecture, est-ce que tu te sens plus vivante, plus toi-même, plus ouverte ? Ou est-ce que tu te sens confuse, coupé ? coupable, jugeante, dure envers toi-même, plus petite. Le corps ne ment jamais, la vérité intérieure, elle se ressent. Le corps te dit où il se met en fermeture, où il se met en ouverture. Si tu sens que ton corps est en ouverture, alors c'est le... C'est la relation la plus authentique pour toi. Et c'est la séance, l'échange qui te nourrit et qui t'aide. Et pour entendre tout ça, il est nécessaire d'être dans la douceur. Allez, je te propose une pratique d'auto-accompagnement doux. Tu peux faire le matin ou à chaque fois que tu sens que tu pars en force, en exigence, en lutte. Prends un temps pour t'asseoir dans le silence, respire profondément, pose une main sur ton cœur, peut-être une aussi sur ton ventre, voilà, une main sur le cœur et une main sur le ventre, et simplement dis à voix haute ou intérieurement « Je m'écoute, je suis en train de changer et je peux le faire sans me blesser, je peux le faire avec beaucoup de douceur. » beaucoup d'attention sans jugement et laisse venir une image une sensation une parole une parole qui te fait du bien et reste avec cette sensation encre là et tu peux prendre ça comme une boussole pour ta journée Voilà, changer vraiment, c'est pas... changer n'est pas censé nous détruire. Ce n'est pas une guerre contre soi. Cheminer, être dans son développement personnel et spirituel, ce n'est pas une lutte en fait. C'est un chemin, un chemin vers soi. Et ce chemin peut se faire avec des mains douces, une voix calme et une présence aimante. Alors aujourd'hui, je t'invite à oser un acte radical. Remplacez la force par la tendresse. Renforcez ou remplacez l'effort par l'écoute. Remplacez le « il faut » par le « je sens que, j'ai envie, j'ai besoin » parce que la douceur, loin d'être une fuite, est peut-être la vraie audace. Voilà pour cet épisode, j'espère qu'il t'a plu. Tu peux commenter, m'envoyer des messages, je réponds toujours avec beaucoup de… de plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter Ishpia. Prends soin de toi, ose ton âme et ose la douceur. A lundi prochain pour un nouvel épisode.