Speaker #0Notre monde actuel et les événements horribles de ces dernières années nous questionnent profondément, interrogeant notre humanité et la place du divin. Partout autour de nous, la planète montre des signes de plus en plus alarmants. La dégradation de l'environnement, les urgences climatiques menacent la vie elle-même. Dans de nombreux pays, les guerres ravagent des communautés entières, en Ukraine, en Israël et ailleurs. Cela rappelle la fragilité de la paix. Simultanément, les extrémistes gagnent du pouvoir et dans des régions autrefois stables, les démocraties semblent perdre pied, défiées par des systèmes autoritaires et des discours de division. Face à cette crise de conscience collective, j'avais envie aujourd'hui dans cet épisode de redéfinir notre regard sur la place du divin et sur l'âme. et sur la liberté que nous exerçons en tant qu'êtres humains. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller et te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Dutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité et la thérapie. Je suis ce qu'on appelle une enseignante spirituelle. J'enseigne la psychogénéalogie évolutive, la médiumnité et le MDR transpersonnel. La psycho-énergétique et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La médiumnité spirituelle J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour... exprimer plus librement toutes les parts de ton être. Cette confrontation d'ombre et de lumière que nous percevons à travers les événements du monde nous invite à revenir à l'essentiel, à nous questionner sur ce qui en nous reste inaltérable. Que signifie être vivant au-delà des blessures et des tragédies ? Et comment renouer avec notre essence spirituelle ? pour que chaque âme trouve sa voie vers la paix intérieure et collective. Ensemble, explorons les dimensions de l'âme à travers les traditions spirituelles de l'incarnation à la fin de vie terrestre et au-delà, pour redécouvrir le sacré qui réside en chacun de nous. Le premier pas sur terre auquel nous pensons tous est ce premier instant d'incarnation. L'incarnation in utero Ce premier moment où l'âme décide de faire son entrée dans le monde physique. Dans la philosophie spirituelle indienne, notamment dans l'hindouisme, l'âme ou Atman choisit de s'incarner pour vivre des expériences essentielles à son évolution. On dit souvent dans cette tradition que les deux premiers mois in utero C'est encore un temps de processus d'incarnation. L'âme, à ce moment-là, choisit sa famille, son environnement, en fonction de ce qu'elle a déjà vécu dans le passé, pour apprendre ce dont elle a besoin. Dans la théosophie également, on évoque ce choix de l'âme, avant la naissance, comme un engagement envers son propre chemin de vie. Certains textes hindous enseignent que l'Atman est en réalité une étincelle de Brahman, l'âme universelle, ou le principe absolu qui sous-tend toute existence. Ainsi, Atman est considéré non pas comme une entité isolée, mais comme une expression de l'unité avec le divin. Atteindre la réalisation de l'Atman signifie comprendre cette connexion essentielle, ce qui conduit à l'éveil spirituel et à la libération des cycles de renaissance. En fait, dans l'hindouisme, ce qu'on entend par Atman, c'est l'âme individuelle, ou plus précisément le soi profond, la véritable essence de chaque être. Contrairement aux aspects superficiels de l'individu, comme le corps ou les pensées, Atman est perçu comme inaltérable et éternelle. Donc là on le voit bien, il y a l'âme, Atman, et il y a Brahman, le grand tout. Dans certaines difficultés qu'on peut traverser, on peut se questionner sur notre âme, son élan, si on est connecté avec elle ou pas, et surtout on peut aussi se questionner sur la place du divin, la place du grand tout, la place du transcendant. Parfois on peut ressentir une forme de distance ou de vide, comme si Dieu s'était retiré. Dans la Kabbalah, le courant mystique du judaïsme, on évoque un Dieu qui s'est retiré pour que chaque âme humaine puisse explorer sa propre liberté. Ce retrait de Dieu s'appelle Tzimtzum. C'est un Dieu se retire pour offrir à l'âme l'espace de faire ses choix en toute liberté C'est en fait un espace donné à l'humanité pour apprendre et grandir. Mais on le voit bien, souvent cette liberté est mal utilisée en fait. Et c'est dans ces moments que surviennent les grandes tragédies de l'humanité. Les guerres, les horreurs, les souffrances collectives. Dans ces moments difficiles qu'on peut aussi traverser dans nos vies, un deuil brutal, un accident, une perte, qui nous semblent peut-être complètement injustes ou d'une extrême violence, on oublie souvent en fait que ce n'est pas le divin qui agit dans ces instants sombres, mais bien l'usage erroné de la liberté qui nous a été confiée. une liberté individuelle mais aussi une liberté collective qu'on oublie beaucoup. Le développement personnel nous pousse comme, j'ai envie de dire, notre société de consommation en fait, nous pousse à rester très individualistes. La liberté nous a été confiée. de façon personnelle mais aussi de façon collective. Ce qui se joue dans les grandes souffrances collectives, c'est que l'humanité a oublié le collectif. Une humanité éveillée et plus proche du divin ne pourra advenir que lorsque nous aurons intégré les qualités profondes du féminin. comme l'accueil, l'altérité, la solidarité, la fraternité, la sororité, où la relation est au centre de soi et des autres. Toutes les traditions évoquent un cheminement avant d'atteindre le sentiment d'union avec soi-même et l'autre. Au cours de ce voyage, ton cœur subit des épreuves, se blesse, Mais c'est à ton esprit et ton cœur qui sont blessés, pas ton âme. L'âme reste inaltérable, intacte. Elle observe, elle apprend sans jamais perdre sa pureté. Dans les traditions chamaniques amérindiennes, on considère que les blessures sont des passages pour guérir, non seulement soi, mais aussi sa lignée. Dans le bouddhisme et dans l'hindouisme, Purifier les karmas accumulés devient une voie pour libérer la conscience des schémas souffrants. Ça me fait un peu penser à Nelson Mandela qui a fait le choix de pardonner après des années de souffrance sous l'apartheid. Il nous montre que la guérison est possible même après des blessures profondes. Son parcours de pardon et de réconciliation d'un pays est une véritable invitation à dépasser ses propres blessures pour soi-même mais aussi en mettant au devant de la scène le collectif, la communauté. Dans ce questionnement autour de l'âme et du divin se pose aussi la question de la réincarnation. qui est une étape au cœur de plusieurs traditions, notamment dans le bouddhisme où elle est perçue d'une manière particulière. Dans le bouddhisme, renaître n'est pas un chemin souhaitable, car chaque nouvelle réincarnation signifie que la conscience n'a pas encore atteint l'éveil. L'éveil est un état ultime de libération, où la conscience transcende le cycle des renaissances. On ne parle pas d'âme dans le bouddhisme, on parle de conscience. Atteindre l'éveil signifie que la conscience a purifié ses désirs et dépassé les illusions de l'existence matérielle, trouvant ainsi la paix totale. Dans le bouddhisme, on apprend à mourir avant la mort elle-même, à abandonner les attachements, à accepter l'impermanence de toute chose, à intégrer la compassion, l'amour inconditionnel. Ce travail de détachement permet de préparer la conscience pour qu'elle n'ait plus besoin de revenir. Dans toutes ces traditions, il y a une notion centrale, partagée par tous. qui est l'amour inconditionnel. Tout au long de ce chemin, l'amour inconditionnel est le fil conducteur qui guide l'âme. Dans le christianisme, cet amour est celui que Jésus enseigne comme étant universel et sans condition. Dans l'islam, cet amour est représenté par l'un des noms de Dieu, Araman, le tout miséricordieux. Dans le soufisme, l'âme est appelée à se laisser aimer. telle qu'elle est sans résistance, pour vivre en pleine harmonie avec sa nature divine. Le cheminement de l'âme est véritablement de venir se confronter aux blessures de la naissance, aux blessures du transgénérationnel, aux blessures de notre humanité. pour être enseigné et pour incarner ou pour revenir, j'ai envie de dire, pour peut-être revenir à la maison, comme disent les amérindiens, pour venir transformer l'humanité et revenir au grand tout. Le voyage de l'âme est ponctué de renaissances et de passages symboliques, d'épreuves et de découvertes. Et à chaque étape, ton âme demeure intacte, inaltérable, guidée par un amour et un appel à la lumière intérieure. Penser son cœur, ouvrir son cœur, pour moi c'est une porte qui nous mène sur le chemin de notre âme. De la naissance à l'après-vie, Notre parcours est une invitation à guérir, à pardonner, à grandir en conscience. J'espère que cet épisode t'a plu et que cela va te donner des clés. N'hésite pas à me partager tes remarques, tes expériences, je réponds toujours avec beaucoup de plaisir. 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