Speaker #0J'ai envie qu'on parle de temps, mais pas de n'importe quel temps, celui de ton âme. Ce n'est pas le temps des agendas, des deadlines ou des rendez-vous programmés. Non, c'est un temps bien plus subtil, un rythme propre, souvent très éloigné, de la vitesse imposée par notre société. Bonjour et bienvenue sur Osez l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler. pour oser être et oser vivre. Mon nom est Betty Tutris. Je suis passionnée par le prendre soin, la thérapie, la spiritualité et l'enseignement. Formatrice à l'IFPIA, j'enseigne la psychogénéalogie, l'outil de la psycho-énergie, le MDM, plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La médecine spirituelle J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront de vivre au cœur, de laisser, de chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection, pour exprimer plus librement toutes les parts de ton être. Pour qu'on se comprenne bien, je vais t'expliquer tout ça à travers les trois temps évoqués par Jung. Kronos, Kairos et Aion. et te donner des exemples concrets. Et en chemin, on explorera aussi une idée importante. Il existe deux types de thérapie, deux approches très différentes du travail sur soi. Ces distinctions te permettront de mieux comprendre pourquoi le temps de l'âme ne peut jamais être forcé. Avant d'aller plus loin, faisons une petite parenthèse essentielle sur deux concepts fondamentaux, le moi et le soi de Jung. Le moi, c'est cette partie de toi qui est liée à ta personnalité consciente. C'est ton identité dans le monde, ce que tu montres aux autres, ce que tu penses être. Le moi est cette partie qui se met en relation avec le monde et qui s'adapte. Le moi peut être très attaché à l'idée de contrôle, de logique, d'objectif et d'efficacité. Il veut réussir, maîtriser et souvent il mesure sa valeur à travers ce qu'il accomplit. ou ce qu'il atteint. Le soi, tel que Jung le définit, est beaucoup plus vaste. C'est l'essence profonde de ton être, la totalité de toi, consciente et inconsciente. C'est-à-dire cette relation entre les deux, cette communication entre l'inconscient et le conscient. Le soi est relié à ton âme, à cette... part de toi qui dépasse des préoccupations quotidiennes il est orienté vers la transformation l'intégration il ne se soucie pas des résultats immédiats ce qui compte pour le soit c'est le chemin l'expérience le processus ces deux dimensions moi et soit coexistent en toi parfois le mois prend le dessus et c'est normal c'est lui qui te permet de fonctionner au quotidien mais lorsque tu es en En quête de profondeur, de transformation intérieure, c'est le soi qui te guide. Alors j'évoquais trois temps. Il y a d'abord chronos. Chronos, c'est le temps qui court, celui que l'on mesure, ce temps linéaire qui régit notre quotidien. Un exemple concret, imagine que tu commences une thérapie et que tu dis à ton thérapeute D'ici six mois, je veux aller mieux, je veux résoudre ce problème. C'est le moi qui parle ici, cette partie de toi qui veut tout maîtriser. Dans ce cadre, la thérapie devient une série d'objectifs, se débarrasser de l'anxiété, mieux gérer une relation, ou atteindre un état de bien-être spécifique. On est d'accord qu'à chaque fois qu'on entame un chemin, c'est cette partie de nous qui intervient, qui le moi conscientise, constate. qu'il y a une souffrance, qu'on ne va pas bien et qu'il est temps de changer. C'est ce qu'on appelle la thérapie du moi, orientée vers les résultats rapides, orientée vers le mieux-être, vers un rééquilibrage. S'il n'y a pas de demande du moi, il ne peut pas y avoir de cheminement. La particularité avec le moi et notre société de consommation, c'est que... Notre société nous fait croire que plus c'est rapide et plus c'est efficace, ou que la rapidité indique une efficacité. que cela nous mène à des impasses. Une thérapie rapide permet de résoudre les problèmes et de revenir rapidement à une vie de production et de consommation. En somme, le moi veut avoir du contrôle, des résultats, des solutions. Cette quête est valorisée parce qu'elle alimente un système qui repose sur l'idée que l'efficacité se mesure en vitesse. Mais efficace veut parfois dire profondeur. Le soi, lui, ne cherche pas à avoir, il cherche à être. La profondeur permet parfois de véritables changements. Je reprends un exemple. Imagine quelqu'un qui veut perdre du poids avec une approche chronos, cette personne pourrait se fixer un objectif précis, perdre 10 kilos en 3 mois. Cela fonctionne, mais souvent sans un travail sur les causes profondes comme des émotions enfouies, des blessures liées à l'image de soi, la perte de poids reste superficielle. Une fois l'objectif atteint, les anciens schémas reviennent. Le processus quand on a... Le soin qui accueille le soi permet véritablement d'être efficace, c'est-à-dire transformateur, parce qu'on vient contacter les profondeurs. Il y a un autre temps qui est le temps de kéros, qu'on appelle le temps opportun. Kéros, c'est ce moment où tout s'aligne, c'est l'instant où le soi prend le relais, cette partie de toi qui ne se préoccupe plus des objectifs. mais qui se laisse totalement imprégné par le processus. C'est ce qu'on pourrait appeler la thérapie du soi. Dans une thérapie du soi, il n'y a pas de course contre la montre. Ce qui compte, ce n'est pas combien de temps cela va durer, mais comment tu vis ce temps. L'attention est portée sur ce que tu ressens, sur les symboles, les synchronicités, les mouvements intérieurs. Et surtout, ce type de thérapie ne cherche pas à produire des résultats mesurables. Elle t'invite à te connecter à toi-même, à laisser un espace d'expression pour ton âme, à te transformer et à devenir plus authentique. Elle ne développe pas le faire ou l'avoir, mais l'être. Imagine que tu es en thérapie depuis des mois et que tu traverses une période de stagnation. Le moi pourrait dire ça ne va pas assez vite Je n'ai rien résolu, je perds mon temps Mais dans une thérapie où on accueille le soi, ce moment est vu différemment. Il est nécessaire car ce qui semble immobile en surface peut être en train de bouger profondément à l'intérieur. Par exemple, tu pourrais réaliser des mois plus tard que cette période de stagnation t'a permis d'apprendre la patience, d'écouter tes émotions différemment ou d'intégrer des blessures passées. Il y a un autre temps, le temps Aion, le temps de l'âme. Aion, c'est le temps éternel, celui de l'âme. Et dans une thérapie du soi, Aion est centrale. Il n'y a plus de hâte, plus d'impatience. L'objectif n'est plus guérir ou aller mieux, mais plutôt se transformer en profondeur. Imagine quelqu'un qui a vécu un traumatisme il y a plusieurs années et qui entre en thérapie. Avec une approche orientée moi, cette personne pourrait se dire je veux me libérer de ce traumatisme en 6 mois Mais avec une approche du soi, elle comprendrait que ce traumatisme fait partie de son histoire et que le temps de guérison n'est pas linéaire. Parfois une mémoire ancienne peut ressurgir des années plus tard, non pas parce que la thérapie n'a pas fonctionné, mais parce que l'âme décide qu'il est temps d'explorer cette Ausha. Un autre exemple concret d'Ayon dans une thérapie du soi, par exemple une personne qui traverse une crise existentielle après un divorce. Elle pourrait vouloir rapidement tourner la page, mais au lieu de cela, elle accepte de plonger dans ses émotions, même si cela prend du temps. Cette lenteur lui permet de se reconstruire à un niveau bien plus profond, en transformant sa douleur en sagesse. Je pense que ces deux approches sont essentielles et complémentaires. On ne peut pas faire sans le moi et on ne peut pas faire sans le soi. Et pour pouvoir accueillir le soi, le moi doit accepter d'entrer en relation, doit accepter de se transformer et doit accepter de perdre. C'est-à-dire que le moi doit accepter de laisser advenir. Là aussi, c'est un terme propre à Jung. Lâcher prise, souvent on a une sensation de perdre quelque chose. Alors que dans le laisser advenir, qui est propre au soi, je trouve, c'est accepter qu'on ne va pas perdre, mais plutôt qu'on va gagner une transformation, un changement. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise thérapie. Parfois tu as besoin d'une thérapie du moi avec des objectifs précis. C'est d'ailleurs ce qui se passe souvent quand on entre en thérapie. On arrive avec une demande, on arrive avec une blessure. Et c'est à partir de là que le chemin peut se faire. Et puis à partir de cette demande, il y a d'autres temps qui arrivent. Le temps d'Aion et le temps de Kéros. c'est-à-dire la thérapie du soi qui ne se préoccupe pas du quand ou du comment mais t'invite plutôt à faire confiance au processus à honorer ce processus de vie à l'intérieur de toi chaque étape même les plus lentes ou parfois même très rapides en fait simplement à suivre le rythme qui est nécessaire Lent, rapide, stagnation, résistance, tourner en rond, tout ça ce sont des mouvements à accueillir. Et surtout, elle t'invite à devenir pas seulement à accomplir, parce qu'au fond, c'est ton être et non ton avoir qui te guide vers ta véritable essence. Rappelle-toi Kronos, Kéros, Aion, moi et soi. Ces concepts ne s'opposent pas, ils coexistent. Parfois tu seras dans l'urgence de Kronos et c'est ok, mais si tu veux plonger dans tes profondeurs, il faudra écouter le soi, honorer Aion, honorer Kéros, ce temps opportun qui est très lié aux synchronicités, et accepter que certaines réponses viennent. à leur propre rythme. Voilà pour cet épisode, j'espère qu'il t'a plu. Partage-moi tes réflexions, tes expériences, je réponds toujours avec beaucoup de plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, abonne-toi, mets-moi des petits commentaires, un petit pouce sur Youtube ou sur les réseaux sociaux, un petit cœur, partage si tu penses que cela peut aider quelqu'un. tu peux également t'inscrire à la newsletter Ausha et tu prêtes à laisser ton âme prendre son temps ose la vie, ose l'expérience ose ces différents temps prends soin de toi et de ton rythme et à très vite pour un nouvel épisode
