Speaker #0J'entends souvent des thérapeutes me dire « c'est difficile pour moi de dire que je suis thérapeute, par exemple dans un groupe ou face à un autre professionnel de la relation d'aide, parce que je ne me sens pas légitime » . Cela revient souvent pour les thérapeutes holistiques, psychoénergéticiens, psychopraticiens, peu importe. Et bien dans cet épisode, je vais t'expliquer ce qu'est réellement la légitimité et les processus internes que cela nous demande de traverser. Bienvenue dans Oser l'âme, le podcast qui t'invite à plonger au cœur de toi, à écouter la voix de ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre au soin, la thérapie, la spiritualité. Je suis également autrice, formatrice à l'IFCA, j'enseigne la psycho-énergétique intuitive, la psychogénéalogie et l'évolution. Le MDR, la médiumnité et plein d'autres choses. J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront de faire du bien. C'est chante-t-on à la fin. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement toutes les paires de tonnettes. Allez, arrêtons-nous un instant sur le sens du mot « légitimité » . Son étymologie vient du latin « legitimus » qui signifie « conforme à la loi » . À l'origine, être légitime, c'est donc être en accord avec un cadre reconnu. une norme établie par un système extérieur. Mais cette définition est-elle suffisante ? Et surtout, qu'est-ce que cela implique ? Si la légitimité se réduit à un cadre imposé de l'extérieur, alors elle devient une autorisation conditionnelle. On est légitime si quelqu'un ou quelque chose nous reconnaît comme tel. C'est précisément cette idée qu'il faut questionner. Je vais te donner un exemple, ou en tout cas je vais te parler d'une partie de ma vie. Avant 2010, j'étais psychothérapeute. Puis en juillet 2010, le cadre d'application du titre de psychothérapeute est entré en vigueur. Sur le papier, j'avais tout ce qu'il fallait pour être validé et légitimé par un jury d'experts pour conserver ce titre. Il me suffisait simplement de me présenter devant une commission. Et pourtant, j'ai pris une autre décision. J'ai choisi de suivre mon élan de liberté et surtout mes valeurs d'exploratrice de la psyché. Cela me semblait tellement injuste que les psychologues et médecins s'approprient un titre qui existait depuis longtemps et qui m'avait demandé sept années de formation dans une école de psychanalyse. Après ce décret, sincèrement, il y a eu des moments de doute. Je me disais mince, est-ce que j'ai fait le bon choix ? Je n'avais plus le titre. Et si j'avais perdu quelque chose d'important ? Mais à chaque fois que je voyais mes clients aller mieux, changer leur vie, se transformer sous mes yeux, je sentais que j'étais totalement alignée. J'ai compris que la légitimité ne se résumait pas à un titre, c'est bien plus que ça. D'abord, mon activité est légale. D'ailleurs, je paye des impôts. Et ensuite, la science n'est pas la loi parce qu'on nous fait croire que la science est la loi, ce qui est totalement faux. Si quelqu'un comme un psychologue ou un médecin ou peu importe quelqu'un d'autre te fait une remarque de non-légitimité parce que soi-disant c'est pas scientifique, réponds-lui, la science n'est pas la loi. La loi, elle, m'autorise. à exercer. Nous vivons dans un monde où l'on tente souvent de nous faire croire que ce qui n'est pas scientifique est moins valable, moins sérieux, moins efficace. Que ce qui ne peut être mesuré, quantifié ou prouvé par des études est suspect, voire dangereux. Alors je me souviens d'une fois où ça m'avait interpellé, cette injonction de la science, être validé par la science, et de nous faire croire que c'est la science qui fait loi. Je me souviens d'une fois où j'étais allée dans une pharmacie et je voulais avoir une information sur un médicament parce que j'étais enceinte à l'époque. Et donc sur la boîte, il y avait, tu sais, ce petit logo avec la femme enceinte barrée. Et là, je demande à la pharmacienne, voilà, si elle n'a pas autre chose, un autre médicament. Et elle me répond, ah mais en fait, il ne faut pas faire attention à ça sur cette boîte de médicaments. Alors oui, c'est vrai, le logo dit dangereux pour la femme enceinte, mais ce n'est pas vrai. En fait, c'est parce que les laboratoires n'ont pas assez d'argent pour faire des études sur les conséquences de ce médicament sur la femme enceinte. Alors on fait croire aux gens que c'est dangereux. En fait, ce logo venait juste dire que le médicament n'avait pas été expérimenté et que donc on ne savait pas. Et je me dis, dans notre société, c'est toujours comme ça. On nous fait croire que c'est dangereux, que c'est pas... légitime, que c'est pas légal alors que ce n'est pas ça du tout que souvent c'est simplement on ne sait pas parce qu'on n'a pas expérimenté donc vraiment c'est important de réfléchir aux messages qui sont véhiculés dans la société je reviens à mon cadre légal la science ne fait pas loi il y a des lois et des décrets d'application qui sont votés Donc, non seulement l'activité de thérapeute est légale, mais c'est aussi une pratique précieuse qui répond à une demande croissante de la société. Pareil, je me souviens de cette femme qui avait commenté un de mes posts Instagram sur la psycho-énergie. Son message était « mais c'est pas scientifique » . Et je lui avais répondu « mais je ne suis pas au service de la science » . Mon métier, c'est de me mettre au service de la vie et du vivant en chacun. La science a sa place, mais elle n'est pas la seule voie possible pour comprendre l'être humain et accompagner ses transformations. Ce que nous faisons, c'est écouter, ressentir, accompagner, permettre à l'individu de se rencontrer, de se libérer et de retrouver son propre équilibre. Ce n'est pas moins bien, c'est différent, c'est complémentaire. Alors oui, être thérapeute est légitime parce que nous voyons les transformations, parce que nous voyons les gens se libérer, parce que nous savons, dans chaque fibre de notre être, que cela fonctionne. Maintenant, parlons d'un autre cadre, celui de la laïcité. La laïcité repose sur trois piliers essentiels. La liberté de conscience. Chacun a le droit de croire. ou de ne pas croire. La séparation des institutions religieuses et de l'État. Aucune religion ou spiritualité ne dicte les lois et l'État ne favorise ni ne discrimine aucune croyance. L'égalité de tous devant la loi, aucune distinction n'est faite en fonction des croyances spirituelles ou scientifiques. Dans le domaine de la santé et du soin, La laïcité ne signifie pas un rejet du spirituel mais plutôt un cadre permettant à chacun de faire ses propres choix en matière de bien-être, sans qu'une vision unique ne soit imposée. Parfois je me dis que sans référer à la science constamment et discriminer les approches parce que la science n'a pas d'études là-dessus, est un positionnement non laïque et c'est même une prise de pouvoir appelée le scientisme. Car la science cherche. et ne juge pas sans preuve. Le soin, qu'il soit médical, psychologique ou holistique, touche à l'intime. Chaque individu a une relation unique à son corps, à sa santé, à ce qui lui fait du bien. Respecter les croyances spirituelles dans la santé signifie reconnaître que la santé ne se limite pas au corps physique, mais englobe aussi des dimensions émotionnelles, énergétiques et spirituelles. Accepter que certaines personnes trouvent du réconfort et du sens dans des pratiques issues de traditions spirituelles ou énergétiques, comme la méditation, les soins énergétiques, la prière, les rituels, la naturopathie, la psychothérapie, etc. Ne pas imposer une vision unique de la santé, que ce soit une approche purement scientifique ou une approche exclusivement spirituelle. La science et la médecine ont une place essentielle dans le soin, notamment pour garantir des traitements basés sur des preuves. et assurer la sécurité des patients. Mais cela ne signifie pas que la dimension spirituelle doit être écartée. L'important est d'offrir un cadre inclusif où chacun peut choisir son chemin de guérison en fonction de ses valeurs et de ce qui fait sens pour lui. Une approche respectueuse de la laïcité et des croyances spirituelles en santé pourrait se résumer ainsi. Laisser la liberté aux individus de compléter leur parcours de soins avec des pratiques qui résonnent avec eux. Ne pas discréditer une approche sous prétexte qu'elle n'est pas scientifique tant qu'elle ne met pas en danger la personne. Accompagner avec bienveillance, sans jugement, en restant centré sur l'écoute et l'individualité de chaque être humain. En somme, normalement, la laïcité protège la diversité des approches. et garantit à chacun le droit de prendre soin de sa santé selon ses convictions profondes dans un cadre respectueux et éclairé. Pour terminer, la légitimité ne se trouve pas à l'extérieur. Elle n'est pas un diplôme que l'on décroche ni un droit que l'on nous accorde. Elle est un choix intérieur, un choix qui commence par un simple « oui » . Oui, j'ai le droit d'exister tel que je suis. Oui, j'ai le droit d'exprimer ce que je ressens et ce que je pense. Oui, j'ai le droit de suivre mon chemin, même s'il ne ressemble à aucun autre. Entre parenthèses, si je n'avais pas fait ce choix de lâcher la légitimité extérieure avec le titre de psychothérapeute, je n'aurais pas créé l'IFPIA et je n'aurais certainement pas mis au centre de ma vie le spirituel, c'est-à-dire l'ouverture du cœur. L'ouverture à soi Voici quelques pistes pour sortir du piège, du regard des autres et renforcer ton propre sentiment de légitimité. Reviens à ton ressenti. Plutôt que de chercher à plaire ou à correspondre, demande-toi « Est-ce que cela me met en joie ? Est-ce que cela me semble juste pour moi ? » Dépasse la peur du jugement. Les autres ont le droit de penser ce qu'ils veulent. Mais tu as toi aussi le droit d'être pleinement toi. Ose, même sans garantie, attendre de se sentir prêt ou légitime avant d'agir. C'est souvent un piège. On devient légitime en osant, en expérimentant, en avançant malgré le doute. Se donner à soi-même l'autorisation. Si tu attends qu'on te dise que tu es légitime, tu risques d'attendre longtemps. Donne-toi ton propre feu vert. Au fond, se sentir légitime, c'est un acte de liberté intérieure. C'est ne plus attendre d'être validé pour exister pleinement. C'est se faire confiance, se donner l'espace d'être, de créer, d'agir. C'est aussi interroger son éthique et prendre conscience que nous ne sommes pas illégaux. La loi nous autorise à exercer. Alors aujourd'hui, pose-toi cette question. À quel endroit de ma vie est-ce que je me retiens parce que je ne me sens pas légitime ? Et si je décidais de me dire oui, ici et maintenant ? Merci d'avoir écouté cet épisode d'Osez l'âme. Si ces mots ont résonné en toi, n'hésite pas à les partager autour de toi, à me laisser un message ou un avis. à liker et surtout, ose être pleinement qui tu es. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter IGLIA. Et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.