- Speaker #0
L'idée, c'est que les gens ne le fassent qu'une fois et que ça serve à tout le monde. En fait,trop souvent, surtout dans l'industrie, ça reste un travail de qualiticien, pas de la prod. Un processus bien maintenu devrait nous amener à faire toujours la même chose et avoir beaucoup plus de temps pour gérer les aléas. Le problème, c'est que quand on veut changer un mot dans une, on risque d'oublier de le changer dans les autres.
- Speaker #1
Quand on dirige une PME industrielle, on avance à l'instinct, d'urgence en urgence. Et parfois, on se sent seul face à des décisions toujours plus complexes. ce podcast C'est l'endroit où on prend une pause utile, où on s'ouvre à d'autres façons de faire, où on puise de l'inspiration pour améliorer l'efficacité sans y laisser sa santé. Je suis Perrine Thiébaut et j'ai créé ce podcast comme une boîte à outils pour les dirigeants de l'industrie. Tools make connect, but process makes perfect. Ici on parle vrai, on parle du terrain et on partage ce qui fonctionne. Bienvenue dans Oser l'efficacité. Pour cet épisode, on parle d'un sujet qui fait grincer les dents, documenter ses processus d'entreprise. Qu'on le laisse à la charge du stagiaire ou qu'on ne s'y attaque jamais, c'est un processus douloureux pour bon nombre d'entreprises, et l'industrie n'y échappe pas. Pour en parler, j'ai invité à mon micro Grégoire Baggio. Grégoire, c'est le cofondateur d'Elemate. Avec son entreprise, ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes en proposant une solution qui permet la création, le maintien et la consultation facile de toute la documentation d'entreprise. Est-ce que j'aurais vraiment pu trouver meilleur invité pour démonter les idées reçues, mais aussi parler outils, méthodes, terrain, adoption équipe et ROI ? Pourquoi les procédures finissent oubliées dans un drive ? Comment documenter efficacement sans que ce soit une punition ? Et surtout, comment faire vivre ses process pour les faire passer de souffrance à levier de performance ? On répond à tout sans filtre. Je m'arrête là pour la présentation et place à l'épisode. Bienvenue Grégoire, est-ce que tu vas bien ?
- Orateur #2
Super, merci de me recevoir pour ce petit podcast, Perrine.
- Speaker #1
C'est avec grand plaisir. Alors déjà, pour commencer par te présenter un peu, toi, tu viens de la finance à l'origine et tu t'es reconverti dans l'entrepreneuriat tech. C'est quoi le lien exactement ?
- Orateur #2
Effectivement, ce n'est pas complètement immédiat, mais j'ai une formation d'ingénieur aéronautique. J'ai fait 15 ans de finance, donc déjà, il y avait une petite divagation. et ce qui m'a toujours intéressé au final, c'est quand même vraiment l'entreprise, son fonctionnement, ses aspects économiques et l'envie d'entreprendre. Elle est arrivée au moment de la crise de la quarantaine à peu près, grosso modo. Et je me suis intéressé évidemment à la tech, toute la vogue French tech qui était à la mode il y a 5-6 ans. Et ça m'a amené assez rapidement à m'associer avec un vieil ami pour monter une entreprise dans la tech effectivement.
- Speaker #1
Cette envie d'entreprendre, tu l'as forcément projeté dans la tech immédiatement ?
- Orateur #2
J'étais donc dans la finance de marché. J'ai commencé ma transition en rejoignant une fintech, donc une startup ou une scale-up dans le secteur financier. Et voilà, moi, c'est l'impression que ce milieu me donnait, c'est là qu'il y avait des possibilités vraiment de faire la différence, de super croissance et de réussir des belles grosses entreprises. Donc forcément, on a un petit peu les yeux qui brillent. On est attiré par ce secteur-là. Aujourd'hui, il est un petit peu plus difficile qu'il y a 5-6 ans, mais c'est ce qui m'en a rapproché effectivement.
- Speaker #1
Ça marche. Et du coup, si tu devais expliquer ce que tu fais aujourd'hui à un enfant de 10 ans, comment tu le ferais ?
- Orateur #2
Ce n'est pas évident. Déjà, à mes parents, c'est délicat. Non, un enfant de 10 ans, ce qu'on fait avec Elemate, c'est de clarifier, de simplifier la façon de documenter les processus métiers, donc le qui fait quoi, comment dans une entreprise. pensée peut-être pour l'expliquer à un enfant, c'est les enfants jouent pas mal au Lego. Pour construire un modèle compliqué de Lego, il y a besoin d'une notice ou d'un mode d'emploi. Donc, on va aider à créer ce mode d'emploi de façon à ce que des enfants ou derrière des employés puissent utiliser, réutiliser cette documentation de façon simple pour construire des choses ou pour arriver à leur fin.
- Speaker #1
En fait, tu récupères un tas de Lego en vrac. Tu vois... T'aides les gens à voir comment on peut les monter et comment ça fera un joli modèle à la fin. Et puis, t'écris la notice pour que chacun puisse le refaire, finalement.
- Orateur #2
Exactement. Et ce qu'on va apporter, évidemment, c'est le côté tech et collaboratif. Donc, c'est pas le faire tout seul dans son coin, mais c'est de se mettre peut-être à plusieurs pour bien construire cette notice, pour qu'elle soit utile et compréhensible de tous. Et puis, le côté tech, ça va être la façon dont on va le faire. Des outils comme l'IA, évidemment, qui vont venir faciliter la création de cette documentation, qui n'est pas la partie passionnante.
- Speaker #1
De toute façon, on va en reparler tout au long de cet épisode, puisque tu as effectivement une solution qui va permettre de... construire ces processus d'entreprise et surtout les maintenir dans le temps, qui est quand même un des problèmes qu'on rencontre très fortement, que ce soit dans l'industrie ou ailleurs. C'est vrai que je suis plutôt orientée à l'industrie aujourd'hui, mais c'est une problématique qui revient très souvent. C'est d'ailleurs pour ça que je voulais te faire venir aujourd'hui sur le podcast. C'est effectivement le sujet des processus, de la documentation des processus, du maintien de cette documentation. C'est souvent un sujet qui gratte. On essaye de mettre en place des systèmes qualité pour assurer la cohérence des procédures, mais en fait trop souvent, surtout dans l'industrie, ça reste un travail de qualiticien, pas de la prod. On entend très régulièrement priorité à la prod, pas le temps de s'attarder sur les procédures. Et en fait, finalement, on ne sait plus vraiment comment on travaille. On ne sait pas... On perd du temps finalement à savoir comment on devrait faire les choses, alors qu'un processus bien maintenu devrait nous amener à faire toujours la même chose et avoir beaucoup plus de temps pour gérer les aléas. C'est quelque chose que tu ressens aujourd'hui aussi ?
- Orateur #2
Oui, là-dessus, on est complètement alignés. Thomas et moi, on s'est associés, on vient de deux milieux professionnels différents, mais on a fait à peu près le même constat. En gros, il y a de la documentation théorique d'un côté et les métiers qui sont dans le rush de l'autre. Et il y a très peu de liens entre les deux, alors qu'il y a une richesse énorme dans cette documentation et que parfois, ne pas la connaître ou ne pas s'y référer, ça génère des risques, des erreurs et des problèmes. potentiellement de réputation pour l'entreprise. Moi, je viens de la finance, j'étais trader, les procédures, je n'ai jamais lu une procédure, je savais à peu près ce qu'il fallait faire et le jour où on se plante et on ne la respecte pas, on peut finir en prison. Donc, il y a un véritable impact et effectivement, ce qu'on a voulu, c'est remettre cette documentation au centre, à mi-chemin, entre typiquement des départements qualité ou conformité et des métiers pour que tout le monde s'en saisisse et joue de ses droits et de ses devoirs par rapport à ces informations.
- Speaker #1
Il y a un événement particulier qui t'a donné l'idée de créer Elemate. On en reparlera, mais c'est vraiment un outil qui va permettre de construire les processus, de les maintenir et que tout le monde y ait accès tout le temps, qu'on ne se pose plus de questions à où est la documentation et justement de passer assez facilement de « on a fait une réunion sur un sujet et finalement mon process est déjà créé à la fin de la réunion, je n'ai pas besoin d'y passer des heures de relecture, de mise en forme et tout ça. Et s'il y a le moindre petit changement, je peux aller facilement bouger mes briques. » en faire des documents Word, en faire tout ce dont j'ai besoin pour gérer ma structure d'entreprise. Est-ce que jusque-là, j'ai bon ?
- Orateur #2
Tout bon.
- Speaker #1
Ok, c'est parfait. Et du coup, ma première question, c'était, enfin, ma question, c'était, est-ce qu'il y a un événement particulier, une douleur particulière qui a donné l'idée d'Elemate ?
- Orateur #2
Alors, je vais rendre à César ce qui lui appartient. Je me suis associé avec Thomas et l'idée originale vient de lui, vient des métiers de la supply chain, la performance de la supply chain. Il a beaucoup travaillé sur des processus complexes, très transverses, notamment avec des sièges, des filiales dans le monde entier. Il y a un vrai problème d'aligner les gens sur quel est le process, comment on fait et à quoi on se réfère quand on a besoin de comparer, de mesurer, d'améliorer. Il n'y avait pas de système, c'était soit du Word, du PowerPoint, soit des systèmes ultra compliqués pour un projet de quelques mois. Lui, il s'est déjà penché sur ce point de douleur-là. Et on s'est évidemment retrouvé parce que moi, je l'ai vécu notamment dans la scale-up dans laquelle j'ai bossé pendant 4-5 ans, où je devais animer la performance de nombreux métiers que je ne connaissais pas du tout. Et à chaque fois, on repasse au tableau blanc. On remet à plat quel est a priori le process. On fait face à chaque fois au dérapage dans la discussion de ceux qui ont une voix qui porte un peu plus que les autres et qui vont rassembler tous les problèmes chez eux alors qu'en réalité, ça se passe en amont. Et donc voilà, moi, j'ai fait beaucoup de diagrammes de flux. Et puis, on finit par les jeter et puis on finit par les refaire trois mois plus tard. Donc voilà, moi j'en avais effectivement assez de faire ça et quand on a échangé avec Thomas, on s'est dit ok, on va pérenniser tout ça et quand on va faire ce travail de documentation, l'idée c'est que les gens ne le fassent qu'une fois et que ça serve à tout le monde et que ça soit utile puisque c'est quelque chose qui est quand même vécu comme étant pénible. Donc on va le rendre le moins pénible possible et surtout ne le faire qu'une fois.
- Speaker #1
Tu vois un lien direct entre ce qui est vécu aujourd'hui dans l'industrie par rapport à ce dont toi tu t'es rendu compte plutôt côté finance et dans tes anciennes vies ? Est-ce que c'est quelque chose qui est applicable directement ?
- Orateur #2
Je pense, je viens de raccrocher avec un prospect à l'instant, c'est une grosse entreprise, ils ont énormément de documentation process et le problème c'est qu'elle n'est plus du tout adaptée à leur nouvelle organisation matricielle contre du hiérarchique avant typiquement et que globalement d'un pays à l'autre les gens ne savent pas vraiment qui fait quoi. Il y a souvent deux réponses à une question et ça devient très problématique, notamment quand on est Dans un monde où il y a beaucoup de reporting, la transparence est de rigueur. Les fournisseurs, les clients vous demandent de montrer patte blanche. Donc, on peut plus se permettre d'avoir plusieurs réponses, ne serait-ce que pour une certification. Donc, oui, le problème est avéré.
- Speaker #1
Très bien. Alors, avant de passer à la suite et vraiment d'aller dans le concret de comment on va modéliser ces processus, comment on va les maintenir, comment on va s'assurer de l'accès au quotidien à ces processus qu'on a parfaitement documentés, je vais te proposer une Petite sélection de punchlines que j'ai pu glaner au cours de mon métier, parce que comme tu le sais, mon métier c'est justement d'aller auditer les processus des industriels pour essayer de les remettre d'équerre, potentiellement après de les remettre dedans et les mettre quand il y a besoin. Mais voilà, des petites choses qu'on entend régulièrement. Tu me dis si tu es d'accord, si tu n'es pas d'accord, et je t'autorise à dire ça dépend parfois. T'es prêt ?
- Orateur #2
Ok, sans filtre.
- Speaker #1
Sans filtre, ah oui oui, on y va.
- Orateur #2
Ok,go.
- Speaker #1
Alors. Ça sert à rien de documenter, j'ai plus de chances de trouver la solution à la quadrature du cercle qu'une procédure à jour.
- Orateur #2
Déjà entendu, donc c'est pas faux. Oui, c'est sûr que trouver une procédure à jour, c'est souvent compliqué. Trouver la bonne info dans une procédure, c'est souvent compliqué. Donc c'est comme ça que c'est vécu aujourd'hui. Et voilà, d'un autre côté, la solution qu'on va essayer d'apporter, c'est de faciliter l'accès à une information précise et que quand je veux justement mettre cette procédure à jour... Ça ne soit pas une montagne à soulever, mais ça soit simplement deux, trois clics intuitifs à l'endroit qui a besoin d'être mis à jour.
- Speaker #1
Très bien. La documentation, ça sert à occuper des consultants pendant que ceux qui ont un vrai métier bossent.
- Orateur #2
Ça, on l'entend énormément. Effectivement, c'est un petit peu exagéré, mais on ne va pas se mentir. L'idée du PowerPoint qui reste quand même souvent... ou de la diapositive qui est restée très conceptuelle sur les choses qu'il y a à faire, se retrouvent quand même assez loin de s'y mettre, de prendre une page blanche et de commencer à écrire typiquement un format de documentation. De la même façon, une de nos missions, c'est de créer ce lien entre du consultant et des métiers, et que le premier donne l'impulsion et que les métiers s'en saisissent derrière pour qu'on sorte et qu'on n'entende plus jamais ce genre de déclaration.
- Speaker #1
Je suis assez d'accord avec toi, mais c'est vrai que moi aussi, je l'ai entendu. Quand j'ai commencé à travailler, j'ai fait mes premières missions de consultante, même déjà en tant que stagiaire. Forcément, tu n'as pas encore énormément d'expérience terrain, donc on te colle à la doc. Déjà, c'est une punition au départ, donc ça ne te donne pas forcément une bonne image du truc. Et puis derrière, pendant mon premier stage, j'ai rédigé énormément de documentation que personne n'a jamais lue. Donc, c'est frustrant aussi.
- Orateur #2
Oui, ça crée énormément de frustration. À un moment, il faut sortir de ce cercle un peu vicieux. Et c'est intéressant. Et c'est aussi pour ça qu'on a lancé une entreprise sur cette thématique-là. Parce qu'il y a un vrai besoin. Et aujourd'hui, les gens ne se posent pas forcément la question, ne font pas forcément de veille sur est-ce qu'il existe des outils. Alors, à part aujourd'hui, demander à l'IA, mais des outils qui vont faciliter la vie sur cette tâche. On se dit que j'ai une procédure Word à rédiger, il faut que j'ouvre Word et que je la rédige. Non, en fait, il y a d'autres solutions aujourd'hui qui sont possibles. Et on va essayer de rendre ça le plus fluide possible.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est une problématique qui revient même au-delà de la gestion de la documentation. Quand on a le nez dans le guidon, quand on est chef d'entreprise, qu'on gère des urgences au quotidien, prendre du recul pour savoir ce qui existe et qui peut faciliter la vie, c'est hyper compliqué. Et donc, on ne se rend pas compte que forcément, à côté, le monde bouge et que ce qui paraissait impossible hier, il y a des solutions aujourd'hui.
- Orateur #2
Oui, ça foisonne et je pense que c'est un des nouveaux rôles probablement des consultants, des managers de transition, c'est de se tenir au courant eux, de faire cette veille et d'être capable, sur un point de douleur donné, de dire tiens, il existe des outils qui font ça, regardons rapidement si ça peut vous convenir. Et ça sort une épine du pied en général du client qui est effectivement la tête dans le guidon.
- Speaker #1
Ça marche. Alors, troisième petite phrase, la documentation, c'est comme les promesses, elle n'engage que celui qui les écrit.
- Orateur #2
Alors, nous, on n'est pas d'accord. C'est faux ! Non, pour nous, la documentation, ça doit être quelque chose qui est fait de façon partagée et collaborative, justement. Sortir de la qualité, écrire un truc et peu importe ce qu'on pense des métiers, inversement, on l'écrit ensemble, comme ça on est d'accord et chacun est engagé à ce qui est contenu, soit exact, soit mis à jour, soit partagé et idéalement appliqué derrière.
- Speaker #1
Ça marche. Donc on ne la confie pas qu'aux stagiaires juste pour l'occuper, d'ailleurs. ça revient utiliser le stagiaire mais ça doit faire partie d'une démarche un peu plus constructive que ça c'est ça envoyer le stagiaire poser des questions à tout le monde pour recueillir toutes les informations documenter c'est une perte de temps personne lit la doc de toute façon
- Orateur #2
c'est un peu vrai que personne lit la doc documenter c'est une perte de temps ça je ne suis pas d'accord évidemment bon alors on va se poser la question de pourquoi la doc n'est pas lue je pense que c'est assez évident c'est comme Ce qu'on va trouver dans des contrats juridiques ou certaines procédures sur lesquelles on a pu travailler, il y a trop de choses, c'est trop long, on n'a jamais besoin de toutes les infos au même endroit et donc voilà, ça coupe l'envie de le lire. Donc il existe des solutions à ça, il faut se pencher dessus. Il faut construire la documentation différemment et ce n'est pas simplement un bon drive bien organisé ou une gestion électronique de documents, c'est vraiment manipuler l'information contenue dans cette documentation qui va être la clé et là-dessus, on a... On a pas mal réfléchi effectivement pour transformer tout ça.
- Speaker #1
C'est un enjeu sur lequel je travaille beaucoup aussi, d'avoir la bonne information au bon endroit pour la bonne personne. J'étais encore hier chez un client chez qui j'ai justement fait un audit de process qui m'expliquait que quand ses opérateurs travaillent sur une action bien précise sur la production, ils sont obligés d'aller se référer à la documentation qui est rangée soit dans un drive, soit dans un classeur pour savoir ce qu'ils ont à faire. alors qu'ils ont tous des tablettes au poste, il suffirait juste... que la tablette soit capable de leur donner la bonne documentation au bon endroit et qu'ils n'aient pas effectivement à la chercher. Alors, on va travailler là-dessus, on va mettre ce qu'il faut en place, mais en soi, ce n'est pas ultra complexe à mettre en place, justement.
- Orateur #2
Oui, et j'imagine que nombre de tes auditeurs vont prendre le raccourci rapidement avec l'IA et le rôle que peut jouer l'IA là-dedans, et on est tout à fait d'accord, c'est probablement l'IA qui va faciliter cet accès à l'information instantanée, précise, etc. Par contre, il ne faut pas oublier que... Derrière, il faut nourrir cet IA, il faut lui donner à manger et il va falloir quand même quelque part documenter et donner les infos sur la façon dont on veut que les choses soient faites dans son entreprise pour qu'ensuite l'IA puisse aller piocher la bonne info au bon moment et la restituer à l'opérateur sur sa tablette ou oralement ou tout autre média.
- Speaker #1
Là, pour ce sujet précis, on n'a même pas vraiment besoin forcément de passer par l'IA. Ils ont tout un tas de photos. qu'ils ont bien rangé, bien préfixé avec le nom de l'étape. Un simple filtre pour dire si je suis à telle étape, je renvoie à toutes les photos qui commencent par ce nom d'étape. On n'a même pas besoin d'y aller finalement. C'est vraiment quelque chose d'assez simple à mettre en place. Donc, pour ceux à qui l'IA fait peur, ce n'est pas toujours la solution inévitable, on va dire. Il y a des choses simples qui peuvent être mises en place. Après, effectivement, ce côté dialogue, je pose une question, j'ai ma réponse. Je n'ai pas à chercher le document où je peux trouver ma réponse. c'est hyper agréable à l'usage. Et donc, ma dernière petite punchline, c'était « Documenter, c'est juste pour les audits ou les certifications, pas pour le terrain. »
- Orateur #2
Je pense que ça a été longtemps le cas. Je pense que c'est un peu moins vrai aujourd'hui. Après, tout est une question d'approche. Et nous, on va aussi segmenter nos prospects de cette façon-là. C'est est ce que je suis attaquant ou défenseur. Si je suis sur le défensif, effectivement, je ne vais documenter qu'au dernier moment pour une certif ou un audit, et je vais recommencer certainement plusieurs fois tous les ans ou toutes les X années. Si je suis un peu plus attaquant, plus visionnaire et que je me dis que d'investir dans cette documentation, ça va me faire gagner du temps sur tous ces aspects, ça va me faire gagner aussi en crédibilité, en légitimité, en notoriété, je ne documente pas que pour l'audit, je documente pour moi d'abord et avec multiples usages derrière. Je pense qu'il y a vraiment de la valeur là-dedans et c'est ce qu'on promeut au quotidien.
- Speaker #1
De toute façon, je me suis jouée un petit peu, enfin je me suis un peu faite l'avocat du diable là, mais on est alignés sur la nécessité de documenter et d'auditer les process pour les rendre le plus clean possible. Je suis assez profondément convaincue qu'un process qu'on a bien travaillé ou on peut le dérouler finalement sans y réfléchir, en fait ça nous laisse énormément de temps pour traiter les aléas et pour peut-être créer d'autres process plus tard. Mais en tout cas, le process n'empêche pas l'aléa, mais ça permet de le gérer mieux parce qu'on n'a pas à occuper 80% de notre temps sur des choses qui ne devraient pas nécessiter trop d'attention justement.
- Orateur #2
Exactement, et puis du coup chaque aléa devient une opportunité d'améliorer le process existant plutôt que de repasser un temps fou à le remettre au propre et à le réexprimer.
- Speaker #1
Exactement. C'est quoi le truc le plus absurde que tu aies vécu avec une procédure qui était manquante ou pas à jour ?
- Orateur #2
Alors Thomas, mon associé dans la pharma vétérinaire avec des procédures un peu bancales, il a vécu pas mal de situations un peu ubuesques avec des palettes entières de produits qui étaient jetées parce qu'ils avaient raté un contrôle qui avait été mal effectué. Il y a pas mal d'histoires de ce style-là. Moi, c'est plus des millions d'euros. Je travaillais donc dans la finance. Il y avait des procédures probablement, mais qui étaient plus ou moins connues, plus ou moins appliquées. Enfin voilà, tout se faisait un petit peu au feeling, comme dans de nombreuses entreprises, je pense. Et là, le cas auquel je pensais, c'était une cargaison d'or. On vendait de l'or intermédiaire dans ma banque entre des acheteurs et des vendeurs d'or. Une cargaison qui est partie, la partie assurance qui n'a pas été gérée sur cette cargaison-là pour une raison X ou Y. Ça a été repéré par quelqu'un de pas très honnête. La cargaison a été détournée et c'est plusieurs dizaines de millions d'euros qui ont été perdus. Impossible à retrouver tout ça parce qu'il y avait une procédure quelque part, mais les métiers ne l'ont pas vraiment appliqué ou n'ont pas voulu l'appliquer. Pas de contrôle en place, pas de boucle rétroactive ou d'itération pour rajouter des couches de contrôle sur des sujets aussi tendus que celui-là. Et on arrive à des résultats dingues. Et il y en a d'autres.
- Speaker #1
Mais du coup, c'est parce qu'elle n'était pas assurée qu'elle a été détournée ou c'est parce qu'elle n'était pas assurée que les conséquences étaient graves ?
- Orateur #2
Alors, les conséquences ont été d'autant plus graves qu'il n'y avait pas d'assurance. Et je pense que le fait qu'il n'y ait pas d'assurance a été repéré à un moment donné par quelqu'un. Et si je décide d'agir maintenant, en gros, je ne serai pas puni. Oui.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est une fois que tu as l'assureur dans la boucle, il va chercher plus longtemps peut-être. Il a plus de moyens de retrouver. Ok, ça marche. Je comprends mieux. Ok, merci pour tes partages et ton intervention sur mes petites piques. J'espère que tu ne les as pas trop mal prises dans tous les cas.
- Orateur #2
Non, non, des phrases qu'on avait effectivement déjà entendues, c'était honnête.
- Speaker #1
En tout cas, maintenant qu'on a un petit peu cassé la tête aux idées reçues sur la documentation, on va parler un peu plus concret. Et on va déjà parler un peu plus en détail de ton outil. Est-ce que tu peux nous dire, effectivement, quelle est la démarche que vous proposez chez Elemate et en quoi ça change la façon habituelle de faire de la documentation ?
- Orateur #2
Oui, alors on en a effectivement à travers les réponses à tes petites questions tout à l'heure. On a déjà couvert une partie du terrain, mais ce qu'on a choisi de faire chez Elemate pour faciliter toutes ces activités assez pénibles et chronophages de documentation de processus, c'est de rendre ça très collaboratif, très visuel, très interactif, interactifs de façon à ce que ça soit fait au fil de l'eau et avec une pénibilité extrêmement réduite. Donc il y a un prérequis qui va être attendu pour que ça fonctionne, c'est que la plupart des parties soient alignées sur la nécessité, la valeur qu'il y a dans la documentation. Sinon, globalement, ce n'est pas la peine. Ça va bloquer à un moment donné. Donc une fois que les parties sont relativement alignées sur le fait qu'on a un système documentaire qui est obsolète ou on a un gros audit, une grosse certif qui arrive ou dans de nombreux cas qu'on rencontre, On doit changer de RP, par exemple, et dire, OK, on ne connaît pas hyper bien nos process, c'est le moment d'aligner tout le monde. On va permettre de faire ça collaborativement. Donc, on va mettre autour de la table, en même temps, des départements potentiellement métiers, risques, qualité, IT. Tous ces gens-là, on va les aider à parler le même langage, notamment à travers du diagramme de flux très visuel qui va aider à ce que chacun se projette sur son rôle, ses responsabilités dans un processus. et laisser le moins de place possible à l'ambiguïté. Et là où on va pas mal changer la donne, c'est, outre le fait de dessiner ces process, c'est qu'on va accélérer énormément tout ce qui est formalisation derrière de documents utiles pour la suite des événements. Donc, je dessine un diagramme de flux, on va automatiquement vous proposer une procédure sous Word ou un mode opératoire sous Word. On va vous proposer des formats d'analyse type RACI sur les relais responsabilités, type SIPOC quand on s'intéresse à toutes les encrées sorties d'un processus et instantanément aussi donner accès à des analyses croisées type outils par exemple, je m'intéresse à l'ERP, je vais cliquer sur l'ERP dans Elemate et je vais retrouver tous les processus métiers qui utilisent à un moment donné l'ERP. Donc en un clic, je vois tous ces processus, en deux clics, je vois à quelles étapes, en trois clics, je vois quelles sont les personnes qui s'en occupent. Donc j'ai énormément, à portée de clics, j'ai énormément de contexte qui m'est généré. La promesse, elle est double, c'est on va vous faciliter la vie pour créer de la documentation. Là, on a plein de modes d'entrée, on a du dessin, on a des modules assistés par l'IA pour vous aider un peu à structurer votre pensée et la transformer en un processus. On a de l'import de documents, on a de l'import de diagrammes de flux BPMN. On a tout un tas de choses qui permettent, selon ce que vous avez, de faciliter le démarrage. Et ensuite, le côté exploitable. de ce qui est généré, vous allez le découvrir au fil de l'eau et utiliser ce qui vous intéresse au moment donné.
- Speaker #1
Oui, donc tu as vraiment un accès, on va dire par plusieurs entrées, à une même information, en fonction de si je veux savoir ce que fait un outil, si je veux savoir tout ce que j'ai à savoir sur mon poste ou d'un département. Tu as toutes les informations qui se recroisent, ce qui apporte plus de points d'entrée qu'un SharePoint ou qu'un Drive bien organisé.
- Orateur #2
Oui exactement, souvent l'analogie que je fais c'est quand on va avoir une entreprise dans le département qualité bien structurée, qu'il y a 30 procédures de 20 pages chacune sous Word qui sont hyper propres, etc. Le problème c'est que quand on veut changer un mot dans une, on risque d'oublier de le changer dans les autres, ou d'avoir un impact qu'on n'a pas mesuré, et du coup que les autres procédures ne soient pas à jour. Ce qu'on va proposer chez nous c'est que toutes ces procédures vivent ensemble au sens informatique du terme derrière, donc lorsque je vais bouger le nom d'un outil ou rendre une personne inactive parce qu'elle a quitté l'entreprise. Directement, tous les processus impactés le seront visuellement. Leur documentation sera mise à jour. Les couleurs vont changer en fonction de ce que j'ai fait. Et je le fais une fois à un endroit. Je crée vraiment quelque chose de dynamique. qui facilitent, qui encouragent les mises à jour et qui les facilitent et qui les accélèrent énormément.
- Speaker #1
Mon petit cœur qui saigne en même temps au souvenir de toutes les documentations croisées que j'ai pu mettre à jour au cours de mes 10 ans de rédaction, entre autres, de procédure. Donc, ça me parle bien comme problématique. Aujourd'hui, ça ressemble à quoi une bonne documentation de process ? Est-ce que c'est un Word de 50 pages ? Est-ce que c'est un schéma ? un chat GPT qui est dédié à l'entreprise, un wiki, un outil ? Quoi qui fait la différence aujourd'hui ?
- Orateur #2
Une bonne documentation process, bon déjà je pense que c'est celle qui va vous être utile, donc ce n'est pas la même pour une TPE et pour un grand groupe, ce n'est pas la même pour des entreprises qui ont une forte composante qualité, certification, etc. Donc c'est quelque chose qui est à géométrie un peu variable et qui s'adapte aux besoins. Ce n'est très probablement pas un Word de 50 pages, comme tu l'as dit. et on va plutôt nous s'approcher de quelque chose de plutôt visuel, de ce diagramme de flux qui, pour la plupart des gens, parle beaucoup. Et ce diagramme enrichit d'énormément d'éléments périphériques sur lesquels, par un simple clic, on va pouvoir accéder, modifier, éditer, etc. Et ça, c'est pour un processus, une documentation de process. Ça va être une librairie de processus, celle que je viens de décrire, bien rangée, bien organisée, par mots-clés, avec un moteur de recherche qui vous permet de trouver des réponses hyper contextualisées. Donc, si je m'intéresse à l'étape de packaging d'une palette dans mon entrepôt, je tape packaging, je trouve cette étape, mais je vois ce qui se passe avant, je vois ce qui se passe après, je vois qui s'en occupe, je vois l'outil dont j'ai besoin. Et ça, pour moi, c'est une documentation qui va être utile aux uns et aux autres pour comprendre comment il doit faire, ou ce qui se passe, ou l'impact de telle ou telle action. Évidemment, je vais rajouter, aujourd'hui il doit, il devra y avoir de l'IA branchée à cette documentation pour l'exploiter au mieux et au plus vite. C'est ce qu'on a évoqué un petit peu plus tôt tout à l'heure. Rapidement, on arrive à des volumes de documentation qui sont énormes. Donc même avec une bonne base de données et des bons rapports croisés, il y a des choses que l'IA fera certainement mieux que nous si on lui donne les bonnes infos.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et par contre, avec l'IA comme avec Google, c'est important de poser la bonne question. Ça, on ne s'en approchera pas, même avec une bonne documentation derrière.
- Orateur #2
On a encore besoin des experts.
- Speaker #1
Justement, hier, j'accompagnais un client sur un peu faire le ménage dans ses processus. Et le patron me disait qu'il était bien content que quelqu'un d'autre s'en occupe parce qu'il ne savait pas par où commencer. Donc, je me demandais justement, toi, quel conseil tu donnerais à une entreprise qui veut se lancer sur la mise à jour, d'avoir une bonne documentation pérenne s'ils partent soit de zéro, soit d'un bazar complet ?
- Orateur #2
C'est une super question et on ne va pas se mentir, nous on s'est planté au début. On a un super outil, donc on s'est dit, je prends l'outil et ça va le faire. Non, il y a quand même besoin de réfléchir un petit peu en amont. Ce n'est pas un travail énorme, mais effectivement, de faire un état des lieux de ce que l'on a et d'où on part et surtout de où est-ce qu'on veut arriver. Dans quel timing ? Souvent, c'est des étapes progressives pour arriver à une bonne documentation. Voilà, nous, ceux qui partent de zéro, on va pousser vers une... réaliser d'abord une cartographie très macro, des grands processus de management, enfin, la classique, un grand processus de management, un processus de support, et puis après, au milieu, évidemment, un processus de production de valeur. Et puis, progressivement, de détailler ce qui se passe à l'intérieur de ces grands macro-processes. et de se focaliser sur ceux qui sont les plus impactants, les plus prioritaires, au niveau chiffre d'affaires ou au niveau documentation qualité, par exemple, et puis d'itérer. Donc on y va progressivement, un peu pyramide, on part du macro vers le micro. Pour ceux qui ont un petit peu, mais pas trop, nos modules d'import permettent quand même de traiter une partie de l'information existante pour gagner du temps. On va commencer à importer un peu les choses et puis les organiser. Et je crois que ta question partait de quand c'est vraiment le bazar. Donc là, quoi qu'il arrive, ce n'est pas simple, mais ce qu'on préconise, c'est justement de profiter de ce bazar pour prendre beaucoup de recul, quitte à se dire, je vais peut-être refaire une partie à partir de zéro, mais repartir de cette carte au macro et de se focaliser sur les choses qui sont vraiment importantes. À ce moment-là, souvent, ce qu'on voit dans des entreprises, c'est sous l'impulsion d'un nouveau dirigeant, par exemple, Pour qui, je ne sais pas, la satisfaction client va être le facteur numéro un. C'est de se dire, OK, quels sont les grands process qui impactent la satisfaction client ? Je vais commencer par documenter cela, m'attaquer à cela. Les autres, je mets juste des coquilles vides et j'irai progressivement parce que je n'ai pas forcément besoin de les détailler aujourd'hui. Donc voilà, on essaie de calibrer souvent. Nous, on essaie de passer du temps avec nos clients à calibrer tout ça. Et souvent, le rôle d'un consultant, d'un manager de transition, ça va être de faire aussi ce tri. Il est hors de question qu'un projet de documentation soit un projet qui arrête l'entreprise. Pendant six mois, on ne fait rien d'autre, on ne fait que de la doc. Ça, personne ne peut se le permettre, ce n'est pas le but. Donc effectivement, il faut prioriser.
- Speaker #1
Justement, tu me fais une bonne transition sur ma question d'après, parce que j'allais te demander comment on tient dans le temps. Parce qu'on parlait en début d'épisode du stagiaire qui est missionné pendant six mois pour faire de la doc. On est plein de bonne volonté. On se dit, dès que le stagiaire a fini de rédiger sa documentation, cette fois-ci, on s'y met. on la maintient et vu que le gros du travail aura été fait, ce sera plus simple de le prendre en main. Mais en fait, rien ne change. On retombe dans ses travers. La doc, elle prend la poussière et après, elle héberge une colonie d'araignées. Je ne peux pas les vérifier, mais a priori, c'est ça.
- Orateur #2
Oui, il y en a pas mal pour qui c'est le cas. Dans les discussions, souvent, les gens ont un petit passif que les petites anecdotes à raconter à ce sujet-là. Donc, c'est vrai qu'il y a un risque. On essaye de le contrôler, le mitiger, ce risque en établissant quand même une gouvernance forte au début du projet, en vérifiant que les parties, encore une fois, sont vraiment alignées et qu'il y a une vraie motivation, et derrière, de se dire pourquoi on fait tout ça ? Il y a peut-être un audit ou une certif qui arrive, donc ça c'est très concret. Et après, ce qu'on essaye de distiller aussi, c'est cette approche un peu d'amélioration continue, de revue de process, dire quitte à documenter, tout de suite on va se dire, ça c'est un process qui a vocation à être revu dans 6 mois. Il y a un pilote, il y a un propriétaire du process qui est nommé, donc il a des droits et des devoirs. Il a le devoir de le tenir à jour, de le présenter en réunion dans six mois. Et il a le droit aussi, comme il va avoir des remontées terrain, comme il va bosser dessus, il a le droit aussi de demander des changements, donc des outils, des étapes en plus, du staffing, etc. Donc en fait, quand on rentre un peu dans cette logique en se disant on fait tout ça, mais c'est pour le bien de tous, c'est pour cette amélioration continue, je pense que la pilule passe mieux. Et après, évidemment, nous, ce qu'on dit, c'est que si l'outil fait que la documentation est facilement mise à jour, ça ne va qu'encourager cette démarche. Plus c'est lourd, plus c'est voué à l'échec, évidemment.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr. Et effectivement, un processus, et du coup, par extension, la documentation processus, c'est des objets qui sont vivants. On en parlait tout à l'heure, et tu l'as redit d'ailleurs sur le côté, on peut commencer par un certain nombre de processus et en reprendre d'autres après, mais ce qu'on a déjà fait, de par le fait qu'on va travailler mieux sur des aspects qu'on avait négligés au départ parce qu'on n'avait pas le temps de le faire, on va pouvoir ajouter des étapes à notre processus, on va pouvoir mieux traiter des actions qu'on avait un petit peu délaissées. Donc, en fait, il n'y a jamais aucune raison qu'un processus soit laissé six mois à l'abandon sans que personne le regarde, parce qu'a priori, il est censé évoluer, il est censé suivre la vie de l'entreprise.
- Orateur #2
Il vit, et puis effectivement, à partir du moment où il est, en plus, il est transverse et qu'il a été créé un peu collaborativement, chacun va s'en saisir à un moment différent dans un objectif différent, ce qu'on a vu dans une PMI avec qui on bosse, ils ont documenté leur process de production et très rapidement ça a servi à deux choses. Un, à une mise en conformité avec des normes qui évoluent assez rapidement chez eux. Donc le fait d'avoir déjà documenté, tac. Ça leur a permis d'aller plus vite là-dessus. Un peu de temps après, c'était faciliter l'accueil ou l'onboarding de nouveaux arrivants. En fait, avec une documentation sympa, vivante à l'écran, on va montrer aux personnes, voilà, c'est les process sur lesquels tu vas bosser. Tout de suite, on a le contexte, on sait à qui aller parler, on comprend beaucoup mieux que de se prendre la pile écrite par le stagiaire d'avant pour rattraper le boulot. Donc voilà, en fait, il y a tout un tas de choses qui font que ça va vivre. En fait, il faut avoir confiance dans le système ou l'expérimenter et ça marche.
- Speaker #1
Ça marche. S'il ne fallait documenter qu'un seul process dans une PME industrielle, lequel tu recommanderais ?
- Orateur #2
Un seul process ? Effectivement, on travaille souvent sur les mêmes. Nous, on se sert beaucoup de l'exemple de order to cash, donc de la commande client à l'encaissement. Souvent, c'est quand même ce qui fait vivre l'entreprise.
- Speaker #1
Et ce qui peut la faire mourir très rapidement.
- Orateur #2
Voilà, s'il y a des grains de sable dans les rouages. Ça ne marche pas bien et effectivement, c'est un joli process qui implique pas mal d'étapes, pas mal de mondes, de cultures différentes, etc. Donc, je pense que celui-là, on peut partir de façon assez macro et ensuite rentrer dans l'ultra détail. En général, il y a pas mal de travail.
- Speaker #1
Oui, ça a du sens parce qu'effectivement, s'il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'entreprise. Donc, effectivement, sécuriser celui-là, c'est hyper important. D'ailleurs, je peux vous renvoyer à la série d'épisodes qu'on a tourné avec Pauline Thiboult qui justement est spécialiste en en recouvrement de factures impayées. Et on avait déjà longuement parlé de process et de celui-là en particulier pour justement sécuriser le fait qu'une commande se transforme bien en argent à la fin. C'est ce qu'on veut quand on travaille en général.
- Orateur #2
Ça me paraît juste.
- Speaker #1
C'est ça. On en revient toujours à ça. Ok, merci beaucoup pour tous ces conseils et cette mise en œuvre assez concrète de sa revue de process. Maintenant, j'aimerais qu'on parle un petit peu d'exemples un peu plus concrets pour que nos auditeurs puissent se projeter là-dessus. C'est quoi le gain le plus fou que tu aies vu une fois que l'entreprise avait des process bien documentés ? Vraiment un changement jour-nuit que tu n'attendais pas forcément d'ailleurs.
- Orateur #2
Le gain le plus fou, si on commence à parler de folie dans les process, c'est nouveau, mais c'est bien. Ça veut dire qu'on avance. Je reviens sur l'exemple que je citais juste avant. Je pense que c'est ce côté un peu triple effet Kiss Cool. Je passe quelques heures à documenter un process assez bien et derrière, le client nous rappelle en disant « C'est génial, ma certif a bougé. » Normalement, j'aurais mis trois semaines avec pas mal de monde à bord pour y répondre et l'analyser. Et là, finalement, en deux jours, c'était plié. Ça sera pareil la prochaine fois et du coup, on va en faire plus. Donc, ça, c'était super. Et le troisième effet Kiss Cool, effectivement sur la partie formation c'était un entrepreneur assez visionnaire qui savait qu'il allait scaler qu'il allait recruter pas mal etc et que c'était facile au début de documenter plus ça allait aller moins il aurait de temps et puis le savoir se disperserait donc voilà en faisant l'effort une fois il avait 80% du boulot sur les autres axes qui étaient déjà faits donc ça c'est super quoi quand il te rappelle et qu'il te dit j'avais pas capté que tu m'avais parlé de tous les bénéfices que ça allait avoir derrière etc mais bon Je n'y croyais pas, je voulais juste dessiner un process et que derrière, ils te rappellent pour te dire que ça a été utile,
- Speaker #1
c'est très chouette. J'aime bien les exemples que tu donnes. C'est vrai que c'est un truc dont je vois que les dirigeants d'entreprise ne se rendent pas forcément compte de toutes les actions qui ne sont pas faites parce qu'on n'a pas le temps de les faire ou parce qu'elles sont trop complexes à faire. Récemment encore, j'en discutais, nous, on découvre notre bilan comptable une fois par an parce que ça nous prend tellement de temps de le faire qu'on ne peut pas le faire plus de fois, on n'a pas le temps. Et du coup, c'est toujours une déception. C'est rarement une bonne surprise en général quand tu fais tes projections.
- Orateur #2
C'est trop tard. Une fois que tu le découvres, il n'y a plus beaucoup de...
- Speaker #1
C'est un peu ça, oui. Donc oui, il y a vraiment des effets positifs. Et surtout, façon boule de neige, c'est ce que tu expliques, ça impacte tous les services de l'entreprise à tous les moments. Et surtout, ça fait gagner tellement de temps. Et on découvre qu'on a du temps pour faire plein d'autres choses derrière quand les process, ils coulent de source. De toute façon, tu prêches une convaincue.
- Orateur #2
Oui, ça. C'était le conseil de notre coach commercial, c'est d'aller appuyer un peu là où ça fait mal en disant mais si vous gagnez deux heures par semaine, arrêtez de consulter ou à chercher de l'info sur vos process, qu'est-ce que vous feriez ? Vous diriez jouer au tennis ou faire un cours de Zumba ? Et c'est vrai que quand on commence à le chiffrer comme ça, c'est important et c'est rapidement atteignable comme objectif.
- Speaker #1
C'est tout à fait ça. On n'a pas le même maillot mais on a la même passion comme on dit. Est-ce que tu as réussi à convaincre des prospects qui étaient ultra sceptiques ? Justement, tu donnes l'exemple de ton coach commercial. Est-ce que ça a marché pour convaincre des sceptiques ?
- Orateur #2
Alors, des sceptiques, on en a, ça c'est sûr. Oui, il y en a un, c'était assez plaisant. C'est, je pense, la réponse habituelle. Non, mais des outils comme vous, gestion de documents, ça, on en a vu plein. Je n'ai pas le temps, ça ne m'intéresse pas, etc. Je crois que j'étais revenu vers lui avec un petit point assez précis. Il m'a dit « Ok, 10 minutes, mais j'ai déjà tout vu, j'ai tout fait, tout vu. » Et finalement, ça fait deux ans qu'on travaille avec eux, parce qu'on avait une approche qui était vraiment différente et innovante de la documentation. Ce côté vivant et interactif, ils découvraient, ils n'avaient pas vu ça. J'avais du mal à m'exprimer la première fois, c'est certainement la faute de mon côté. Mais on a pu le convaincre par l'exemple qu'on pouvait changer les choses, que ça existait. et que pour certains, ça vaut le coup de faire un peu de veille sur ces sujets-là et de chercher sur Google des axes d'amélioration.
- Speaker #1
Il paraît qu'il faut être exposé à un message sept fois pour y être réceptif.
- Orateur #2
C'est long, sept fois. Quand c'est toi qui envoies le message, c'est long, sept fois, mais il faut y aller. Et j'en ai un autre où on touche du bois. Toute une équipe qui est ultra motivée et un manager a priori un peu ancienne école qui, pareil, balaye un peu. du revers de la main, tout ce qui est nouveaux outils, etc. en disant que c'est du pipeau, qu'il faut continuer à faire comme avant. Et j'ai bon espoir que l'équipe prenne le dessus et qu'on montre qu'on peut changer les choses. Et après tout, ça coûte un ou deux à trois mois d'essai pour s'en convaincre. Et puis après, chacun est libre d'en tirer ses conclusions. Donc, ce n'est pas non plus très compliqué d'aller tester.
- Speaker #1
C'est sûr. Justement, tu parles de la motivation de l'équipe. Est-ce que tu as des clients chez qui tu as vu une équipe complète s'approprier l'outil, changer en profondeur leur manière de travailler ? Si je pose la question, c'est que souvent, on arrive à avoir une, deux personnes qui se motivent seules dans son coin, mais que derrière, le passage à l'échelle est beaucoup plus complexe. Donc là, tu as un prospect où ça pourrait se faire par équipe, mais est-ce que tu l'as déjà vu en action ?
- Orateur #2
Oui, très bonne question. On tombe souvent sur le early adopter, la personne qui est fan de tester des nouveaux outils, mais ça ne suffit pas pour faire un changement profond dans l'entreprise. donc d'appropriation complète. Alors, il y en a un super intéressant, hyper dynamique qui sont basés à La Réunion et eux, ils ont décidé d'utiliser notre outil et surtout la méthode process qui est derrière, c'est ça qui est le plus important pour leur cabinet de conseil avant de l'appliquer au client et donc, ils se sont fait, pendant un mois l'été, ils se sont fait une grosse mission de documenter bien tout leur process, tout. « streamlined » en anglais, bien structuré, simplifié, synthétisé, etc. et aligner tout le monde. Ils sont tous ressortis hyper contents de l'exercice, des rôles beaucoup plus clairs, des façons de travailler avec les clients beaucoup plus claires, etc. Et là, on est dans la phase 2 où l'idée, c'est qu'ils appliquent tout ce qu'ils ont appris à leurs différents clients. Donc ça, c'est intéressant parce que toute l'équipe s'est retrouvée dans cette documentation collaborative. C'est un exemple, j'en avais un autre en tête, où en fait, la motivation s'est faite un peu de force. Il y a un leader motivé, un coach, etc. qui ont poussé pour l'adoption d'un langage commun, la documentation des process, et puis il se trouve que c'est notre outil qui a été sélectionné. Et forcément, un peu de réticence au début de certains, d'autres qui sont au taquet. Et voilà, progressivement, on a cinq business lines différentes qui travaillent de façon relativement coordonnée sur ce même projet, avec une satisfaction générale du management au-dessus, de voir que des départements différents, parlent le même langage, parlent à la DSI avec les mêmes mots, les mêmes documents et que quand ils vont créer un outil qui va être une passerelle entre deux départements, ils auront pas ou peu de trous dans la raquette puisque les choses sont homogènes, ce qui n'était pas le cas avant évidemment et qui menait, c'est le cas dans plein d'entreprises, à des projets soit ratés, soit qui traînent, soit qui coûtent plus cher juste parce qu'on ne s'est pas bien compris au début. Donc ça c'est un autre exemple sympa où effectivement il y a eu Un push du management pour mettre les gens sur les rails, mais après, ça a été adopté au niveau global.
- Speaker #1
Ça marche, c'est plutôt des bonnes nouvelles. Effectivement, même si on n'a pas les early adopteurs dans l'équipe, un bon management et un bon push, ça peut mettre tout le monde dans la bonne direction. Un management solide, mais ça peut marcher.
- Orateur #2
Un management solide et souvent donner l'impulsion. Donc, c'est soit nous, soit un consultant qui vient commencer le boulot pour montrer comment ça va se passer. passer, à quoi ça va ressembler, à quoi ça va servir. Et bon, ça rassure tout le monde et ça permet de lancer l'initiative un peu plus sereinement. Très bien.
- Speaker #1
On arrive à la dernière partie de notre épisode. On va parler un petit peu d'avenir, de ce qui va se passer demain pour la documentation de processus et autres. Je vais commencer par une question très, très vague. Pour toi, c'est quoi l'avenir de la documentation de processus ?
- Orateur #2
Je pense que c'est, encore une fois, c'est l'intelligence artificielle. C'est elle qui va quand même jouer un...
- Speaker #1
C'est la réponse à tout en ce moment.
- Orateur #2
Oui, oui. Et ce qui est incroyable, c'est qu'on a lancé Elemate il y a trois ans, trois ans et demi, quatre ans. Et ça n'existait même pas à l'époque. Il y avait des petits modules, des petites choses qu'on pouvait faire à droite à gauche, mais ça a vraiment accéléré très vite. Ça peut faire plein de choses. Il y a de nombreuses entreprises sur le marché qui travaillent sur un point ou l'autre. On en a vu qui travaillent sur la génération de modes opératoires à partir de captages vidéo sur une chaîne de production. Donc voilà, on a plein de petits trucs complémentaires les uns les autres. Et je pense qu'il y a des gros acteurs qui vont se dessiner dans le secteur. mais voilà On en a déjà parlé tout à l'heure, je pense quand même que ce qui va revenir, c'est capter cette expertise qui est dans la tête des gens, parfois dans les documents, mais souvent dans la tête et dans l'expérience, et c'est trouver le meilleur moyen de la capter, de la partager avec les outils du moment.
- Speaker #1
Justement, tu as des projets de collaboration avec des outils qui sont un peu complémentaires. C'est des choses que vous prospectez actuellement pour avoir une solution plus complète ou vous préférez le développement interne ?
- Orateur #2
Alors sur l'IA, là on est en train de collaborer avec un labo de recherche qui nous aide un petit peu à sélectionner les meilleures IA sur le marché pour faire ce qu'on veut faire et on se limite à des choses assez précises nous dans l'outil pour pas essayer de réinventer ce que d'autres font déjà bien. On fait quelques salons sur lesquels on rencontre des boîtes comme celles dont je parlais à l'instant qui ont des sujets super intéressants, donc on se parle, on se connaît et on est prêt, on est sur les starting blocks pour faire des projets pilotes pour des clients qui ont un besoin. combiner de nos expertises, essayer de faire un projet ensemble avant de se lancer dans la construction d'API, d'intégration d'une appli à l'autre, avant d'avoir prouvé le business case. On est beaucoup de jeunes boîtes super motivées, on travaille beaucoup, mais on ne peut pas tout mettre en œuvre. On a besoin de faire d'abord des projets pilotes sur ces sujets-là. Mais oui, des partenariats, on y réfléchit tous les jours.
- Speaker #1
Ça marche. Et comment tu vois évoluer la façon dont les PME industriels peuvent aborder ce sujet-là dans les prochaines années ?
- Orateur #2
Je pense qu'elles vont être quand même de toute façon obligées. Il y en a quand même un certain nombre. Il y a une question de transmission du savoir, des couches dirigeantes qui partent à la retraite, etc. Donc, il va falloir passer ce savoir. Et je pense qu'il faut les aider. Il ne faut pas disrupter leur business, leur quotidien, qui est suffisamment difficile. Donc, il faut que ce soit vraiment une mini surcouche qu'on vient rajouter au fil de l'eau pour qu'ils construisent ça sur 2, 3, 5 ans, sans vraiment faire un point d'arrêt dans le business. Je pense qu'il y a des initiatives. Donc moi, je suis basé en Nouvelle-Aquitaine. Du côté de la région, il y a des initiatives qui sont assez sympas pour aller aider les entreprises, justement, à leur donner des... ou à leur prêter des consultants pendant quelques jours pour faire un peu des audits, des diags rapides de maturité et les conseiller sur comment s'y prendre, comme tu disais tout à l'heure, par où commencer. Je sais qu'il faut que je le fasse, genre ISO 9001, ISO 27001. Il faut que je m'y attaque, par où je commence, avec qui je travaille. Je n'ai pas le temps de m'en occuper. Donc voilà, je pense qu'il faut... au maximum des initiatives pour les aider à se lancer. Et puis, toi comme moi, arriver avec des expertises, des outils pour les guider et pour leur faire une partie de ce travail, mais pérenne, pas juste pour cocher la case.
- Speaker #1
Oui, toujours l'idée de s'inscrire dans le temps et de ne pas refaire tous les ans la même chose ou tous les deux ans parce qu'il y a une certif de s'en servir au quotidien et que ça ait une utilité au quotidien, pas juste en one shot.
- Orateur #2
Tout à fait, oui.
- Speaker #1
Je vais passer maintenant à mes petites questions signatures du podcast. J'espère que tu es prêt. Ma première question, c'est qu'est-ce qui te rend fou ?
- Orateur #2
Qu'est-ce qui me rend fou ? Évidemment, j'ai une startup, je fais pas mal de travail de prospection et de commerce. Ce qui me rend un peu fou en ce moment, c'est le nombre de conversations avec des personnes et des entreprises qui ont clairement un problème, qui perdent du temps, qui perdent de l'argent. souffrent de choses qui sont dysfonctionnelles et qui n'arrivent pas pour X raisons à passer le cap de tester quelque chose. Je ne parle pas d'adopter, de changer tout radicalement, mais c'est de se dire, j'ai soit un peu de temps, soit on me donne un petit budget, soit j'ai la liberté d'aller tester des nouvelles choses qui, a priori, répondent à mon besoin, à ma problématique et qui, sur le long terme, vont me faire avancer. Je ne sais pas comment la citer, mais cette image où je pousse une brouette avec une roue carrée et quelqu'un avait arrive avec une roue ronde et me propose quelque chose qui va me faire aller plus vite, je dis non, ça va, j'ai l'habitude avec ma roue carrée, je vais me débrouiller. Voilà, ça me rend un peu fou et je me demande s'il y a une partie de ça qui est un peu franco-française et ou si à l'étranger, ça répondrait mieux et plus vite. C'est des questions qu'on se pose aujourd'hui.
- Speaker #1
J'ai l'impression qu'on a un peu de mal globalement à mettre la main au porte-monnaie. Je le vois sur la partie plus... application aussi, application mobile ça nous rend un service quotidien, mais par contre hors de question de payer pour même 1, 2, 3 euros alors que ça résout une problématique, même dans le perso c'est le cas, pourquoi ce serait différent en entreprise finalement ?
- Orateur #2
Oui c'est sûr.
- Speaker #1
La peur de se planter est très présente aussi.
- Orateur #2
D'où les politiques de freemium et des choses comme ça, donc on rentre dans un usage parce qu'il faut progressivement s'y habituer et une fois qu'on est mais... addict de l'application ou autre, là, on est prêt, mais parfois, sans réfléchir, à payer un abonnement. Et parfois, on trouve que les abonnements, finalement, pourraient être même plus chers et on y resterait parce que ça rend tellement de service. Donc, c'est travailler sur ce point d'entrée et le freemium, c'est peut-être une bonne solution. On travaille sur des outils tout simples, des petites parties d'Elemite qui sont depuis peu à donner gratuitement sur le marché. Les petits outils du quotidien qui aident, qui n'ont pas forcément vocation à être payants, mais par contre qui vont amener les gens peut-être à réfléchir à comment utiliser plus d'outils, comment les combiner, etc. Et ça, évidemment, ça a une valeur. On verra comment ça se passe commercialement.
- Speaker #1
Derrière, il y a les gens qui travaillent et qui méritent d'être payés. Et ça, j'ai l'impression que des fois, on l'oublie un petit peu.
- Orateur #2
Exactement.
- Speaker #1
C'est quoi ton pire souvenir numérique ?
- Orateur #2
En termes de... Expérience numérique pour moi ou digitale ?
- Speaker #1
Oui,c'est très libre. C'est ce qui te vient.
- Orateur #2
On s'est longtemps fichus de moi sur la partie streaming. Je crois que je n'ai jamais réussi à streamer un film, une vidéo à l'époque où il n'y avait pas encore Netflix. Ça me rendait fou. C'est hyper simple. Tu vas voir en deux minutes, c'est fait. Tu vas sur ce lien et à chaque fois que... Tu vas sur ce lien et on te demande un autre lien. Il faut télécharger un truc et ce n'est pas le bon. Il n'est pas à jour. Je n'ai jamais réussi à regarder mon film. Donc j'ai laissé tomber, attendu Netflix.
- Speaker #1
Tu parles de l'époque où on mettait 4 heures pour regarder un film qui en faisait 2. De toute façon, c'était simple à lancer, mais par contre, les débits ne suivaient pas.
- Orateur #2
Voilà, j'ai fait ça quand c'est arrivé. Le buffering, etc. Donc ça m'a aussi rendu un peu dingue.
- Speaker #1
Je peux comprendre. Mais aujourd'hui, on a des tas de plateformes qui, pour le coup, sont vraiment simples. Il y a presque trop de possibilités. On ne sait plus quoi regarder, mais ça, c'est un autre souci.
- Orateur #2
Du coup, on paye. C'est normal qu'on paye.
- Speaker #1
Voilà. On y revient.
- Orateur #2
On y revient.
- Speaker #1
Tu ferais quoi si tu étais ministre de l'Industrie ?
- Orateur #2
Wow. Ministre de l'Industrie. Alors moi, je ne viens pas forcément de l'industrie. Donc, ce n'est pas le secteur que je connais le mieux.
- Speaker #1
Je collecte les avis de tout le monde. Et puis, j'enverrai une lettre à la fin de la saison.
- Orateur #2
À la fin de la saison des podcasts. D'accord. Non, ce que je dirais, c'est que moi, je me mets juste en dessous. Je suis là pour aider ceux qui connaissent bien le secteur, qui mettent en œuvre des politiques au niveau gouvernemental et autres pour favoriser, booster l'industrie, la moderniser, la digitaliser, etc. Je ne sais pas exactement ce qu'il faut faire et comment il faut le faire, mais derrière, il y a des gens, il y a des outils qui sont prêts à aider. On en revient encore au même sujet. C'est un coût, mais c'est un investissement pour... Pour beaucoup, ça sera pour survivre, d'autres, c'est pour surperformer. Il y a énormément de sujets sur lesquels on peut agir. Quand on a des discussions, on parle très rapidement plutôt de rentabilité, de compétitivité. Effectivement, des industries qui font face à des outils vieillissants, donc il faut moderniser, il faut digitaliser. La discussion CSRD, environnement, elle est montée, puis elle est un peu redescendue, mais de toute façon, elle est là, elle est omniprésente. Il faut qu'ils puissent se transformer. Il faut juste qu'on puisse les aider et que ça ne les déroute pas de leur business quotidien, qu'ils n'y perdent pas trop de temps, pas trop d'argent et qu'ils puissent par contre capitaliser dessus quand c'est fait. Souvent, on le voit, en une réunion d'une demi-heure autour d'un diagramme de flux, on déterre tout de suite immédiatement des améliorations, des petites choses simples qui peuvent être améliorées un peu partout. Si on distribue ça à l'échelle de l'entreprise, ça peut faire une différence énorme. Donc, monsieur le ministre, je suis là, nous sommes là pour soutenir. des initiatives de plus grande envergure.
- Speaker #1
Très bien.
- Orateur #2
J'ai répondu un peu à côté.
- Speaker #1
On lui passere le message. Je comprends que ce n'est pas le métier de tout le monde, la politique. En tout cas, ce n'est pas le mien. Ce n'est pas le tien du coup. Et on est là pour en renforcer. Je suis toujours curieuse d'entendre les idées pour une industrie plus performante demain, en tout cas. C'est quoi ton actu ?
- Orateur #2
Alors nous, l'actualité, on a passé vraiment les deux dernières années à vraiment développer le produit Elemate, comme je te le décrivais au cours du podcast. Donc un outil qui est quand même B2B, qui est un outil vraiment sérieux, très complet, assez puissant, même s'il reste très facile d'accès. Ce qu'on a décidé de faire depuis quelques semaines, c'est donc d'en prendre des petits bouts, des petits modules qui sont disponibles dès aujourd'hui d'ailleurs en ligne. Ça s'appelle Tools by Elemate. C'est un peu le début de la boîte à outils du process. Et l'idée, notamment pour des populations de consultants, de CEOs, de dirigeants dans des entreprises de taille petite et moyenne, d'avoir accès à des outils comme le SWOT pour analyser les forces et faiblesses d'un projet ou d'un processus, le RACI pour travailler sur les rôles et responsabilités. Ce sont des petites choses qu'on fait souvent au sein de ces populations. Et là, on propose une interface où vous pouvez les faire en quelques secondes. Les templates, les modèles sont déjà prêts. vous pouvez les... les stocker, les garder, y revenir, etc. Et l'idée, c'est avec les feedbacks des uns et des autres, d'enrichir, de rendre de plus en plus puissant cette boîte à outils, d'interconnecter ce que vous allez mettre dedans, puisqu'on va retrouver ce qui se fait dans Elemate. On va dire, une fois que j'ai dessiné un processus, je peux passer au RACI, puis à une vue SIPOC, je peux basculer de l'un à l'autre très rapidement et ça peut devenir très utile et source d'inspiration. Et dans cette boîte à outils, le dernier module, c'est un module de génération automatique de processus grâce à DLIA. Avec deux axes, l'un vous donne juste le nom d'un processus, recrutement d'un stagiaire par exemple, et l'IA va vous générer dans le format Elemate propre, structuré, une fiche processus avec le diagramme et toutes les catégories qu'on doit y retrouver, et la possibilité de le mettre à jour. Et l'autre c'est plutôt des notes de réunion par exemple, où je décris un processus que j'ai assez bien en tête, et je le dicte et l'interface me génère cette même fiche processus. Voilà, structuré, rangé, ordonné. Ça permet d'aller plus vite, ça permet à plusieurs personnes de faire de la même façon, etc. Ça, c'était la grosse actu. L'équipe de dev a beaucoup, beaucoup bossé sur un temps très, très court pour sortir ces petits outils, les sortir d'Elemate. Et voilà, avec un compte gratuit, n'importe qui peut se connecter et bénéficier de ces outils. Ça, c'est la première actu.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant, super idée.
- Orateur #2
Écoute, on veut voir, c'est des outils simples, assez basiques, mais qu'on peut pousser plus loin derrière en fonction des demandes qu'on va recevoir. Donc, on veut voir un peu ce que ça donne. Et puis, peut-être proposer à moyen terme, ça peut arriver assez vite, une version légère d'Elemate avec moins de choses, moins de richesses, moins de complexités, mais encore plus actionnable pour des plus petites entreprises. Des gens un peu moins expérimentés process qui ont un peu peur de se lancer. C'est-à-dire, là, une interface hyper user-friendly. Vous rentrez en une heure, c'est bon, on a déjà produit des choses utilisables par les équipes. C'est vraiment l'objectif. Et la deuxième actualité, on a quasiment décidé pour travailler pendant 3-4 mois avec quelqu'un sur un lancement aux Etats-Unis, donc d'aller tester une proposition de valeur légèrement modifiée, américanisée. We are amazing, we are the number one process tool, bla bla bla. Aux Etats-Unis, aller regarder un petit peu justement, est-ce qu'il y a cette appétence sur ce qu'on propose ? Est-ce qu'on a une base de prospection intéressante pour rapidement savoir si ça leur plaît en l'état, si des modifications sont à prévoir sur le produit ou pas et se faire une idée de ce marché. On ne peut pas y aller tout seul, c'est quand même assez spécifique et compliqué. Donc, tout ça, c'est en cours de formalisation.
- Speaker #1
Ça fait des super beaux projets, en tout cas. Oui. De toute façon, vous devez être bien occupé. C'est un peu la croix de l'entrepreneuriat aussi.
- Orateur #2
Oui, ça va. Il y a du pain sur la planche, il n'y a pas de problème.
- Speaker #1
Comment est-ce qu'on peut rentrer en contact avec toi si on a des questions à te poser ou si la solution nous intéresse ?
- Orateur #2
Il y a plusieurs points d'accès. Notre site web, c'est element.co, pas .com mais .co, C-O. On a une page LinkedIn. La nouvelle page dont on parlait s'appelle tools.element.co, également en français et en anglais. Donc là, on pourra retrouver toutes les informations. Et moi, je suis Grégoire Baggio. Et mon adresse mail, si vous voulez... Toutes les demandes de renseignements sur ce que l'on propose, c'est greg@elemate.tech.
- Speaker #1
Très bien. De toute façon, je mettrai toutes tes coordonnées dans la description de l'épisode. Pour ceux qui veulent les retrouver, ce sera en description. Est-ce que tu as un mot de la fin pour cet épisode ? Un petit encouragement pour tous ceux qui ont besoin d'un petit push pour se lancer ?
- Orateur #2
Je dirais vive les process !
- Speaker #1
C'est beau.
- Orateur #2
Non, mais plus sérieusement, c'est... On a tous besoin de se transformer, de suivre le rythme de la musique, qui est quand même assez élevé en ce moment, pour suivre toutes les tendances et tous les grands changements. Donc c'est vraiment de temps en temps s'offrir cette petite prise de recul, de regarder comment on fonctionne, de le faire challenger par des experts. Ça ne prend pas forcément beaucoup de temps et ça apporte énormément de valeur. Et le fait de documenter les choses, ça permet aussi de communiquer, d'échanger avec ses équipes, d'être aligné, d'être transparent. Je pense que ça permet à tout le monde d'avancer mieux. Prendre du recul, et c'est aussi autant valable pour moi que pour tous les gens qui nous écoutent, je pense. Ça serait le petit conseil du jour, la petite phrase.
- Speaker #1
Je pense que tu es la personne idéale, l'épisode idéal pour inaugurer ma nouvelle tagline qui est sortie toute fraîche de ces quelques derniers jours de réflexion, qui est « Tools may connect, but process makes perfect » . Donc, voilà, je vous la laisse pour cette fin d'épisode. C'est tout pour aujourd'hui. Si vous avez des questions sur les process, sur les audits, n'hésitez surtout pas à connecter soit Grégoire si vous avez besoin d'outils, soit moi si vous avez besoin de préparer justement vos process à être implémentés dans un outil qui vous permettra de les suivre au quotidien. Et puis, moi, je vous retrouve dans deux semaines pour le prochain épisode. Et d'ici là, n'oubliez pas d'oser l'efficacité. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ça t'a parlé, pense à t'abonner, à en parler autour de toi ou à me laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Ça m'aide énormément pour la visibilité du podcast. Et si tu veux aller plus loin, que tes process méritent un bon coup de propre, je t'attends sur LinkedIn. Merci d'être là et surtout, n'oublie pas d'oser l'efficacité.