Speaker #0Bon déjà, pour le rappeler, un logiciel n'arrange rien si le processus est bancal, il accélère juste ce qui fonctionne déjà. Ce que tu ne veux pas faire à la main aujourd'hui, ce dont tu n'as pas besoin, ne cherche pas à le faire faire à ton logiciel. Donc en général, j'applique une règle simple, c'est un pareto classique, il faut que ton processus soit clair à 80% et le 20% du reste va être induit par le logiciel. Des essais courts pour valider tes différentes options et améliorer au fur et à mesure, c'est vraiment la clé des projets réussis. Dans une première phase, je t'encourage à mettre 80% de ton temps sur la bonne trajectoire, avant de justement appuyer sur l'accélérateur avec le logiciel. Robotisation, digitalisation, IA, Industrie 4.0 ou 5.0, ça donne le vertige, l'offre déborde, tu ne sais plus où regarder. La vérité, ton besoin n'est pas clarifié. Je suis Perrine Thiébaut, fondatrice de Digetik. Avec mes audits de processus, on cartographie l'existant, on définit la cible et on lance un plan d'action pour digitaliser efficacement, sans copier le voisin, en partant de tes vrais besoins. Ici, je partage méthodes, outils et retours terrain pour te faire passer au niveau supérieur. Alors, prêt à oser l'efficacité ? Encore un nouveau format pour aujourd'hui. En cette nouvelle saison, je teste pas mal de choses. On verra bien ce qui te plaît le plus au final. Aujourd'hui, on inaugure le format coup de main. Celui où je réponds à la question d'un prospect ou d'un client que j'ai pu avoir et dont la réponse pourrait vous intéresser tous. Dans l'idéal, ce que je vois pour ce format, c'est de recevoir l'un d'entre vous au micro. et de creuser sa question pendant 20 à 30 minutes. A toi, ça te fait une mini séance de consulting gratuite et puis pour les auditeurs, c'est tout bénef puisque la réponse à la question est partagée. Aujourd'hui, pas d'invité, mais je pense que la question que j'ai choisie aujourd'hui vous intéressera tous. Donc récemment, un prospect me contacte et son problème à lui, c'est qu'il a choisi un logiciel mais qu'il n'arrive pas à l'utiliser. Il a l'impression que les habitudes sont très fortement ancrées et que le logiciel ne s'adaptant pas parfaitement à la façon dont il travaille actuellement, personne ne l'utilise et c'est un gros frein pour le développeur. Résultat, il paye des licences assez chères au quotidien pour un logiciel qui ne lui sert à rien. Donc sa question était, process ou logiciel, qui doit guider qui ? Si tu m'écoutes régulièrement, tu sais que j'ai tendance à dire que le processus doit être clair et fluide avant de passer au logiciel. Dans cet épisode, on va tempérer un petit peu parce qu'il y a une vraie connexion entre le développement d'un processus et le choix d'un logiciel. Il y a des choix qui ne pourront pas être faits dans le déploiement de ton processus en fonction du logiciel que tu as choisi et à l'inverse, tu ne choisis pas le même logiciel en fonction du chemin que tu as décidé de donner à ton processus. Donc en général, j'applique une règle simple, c'est un pareto classique, il faut que ton processus soit clair à 80% et le 20% du reste va être induit par le logiciel. C'est ça qu'on va creuser dans l'épisode d'aujourd'hui avec tout un tas d'exemples. Bon déjà, pour le rappeler, un logiciel n'arrange rien si le processus est bancal, il accélère juste ce qui fonctionne déjà. C'est ça qui est hyper important, le processus doit être vraiment clair avant de te lancer dans un logiciel et ça, je n'en démords pas. Mais le logiciel va ouvrir des possibilités qui sont impossibles à la main. Je te donne un exemple très rapide, on le reprendra dans les cas concrets. Mais si ton dossier de fabrication, il est papier, et c'est encore très souvent le cas, tu as souvent énormément de pages que tu vas passer d'un service à l'autre en fonction de tes pièces qui vont être fabriquées au fur et à mesure. Et tout le monde voit toutes les informations. Alors, ce n'est pas tant qu'on veut cacher des informations entre les services. Tu sais très bien que je suis pour le décilotage et que je ne suis pas pour cacher des informations. mais par contre Trop d'informations peuvent perdre certaines personnes. On ne sait pas trop qui doit remplir quoi. Quand on a l'habitude, ça va, mais s'il y a une nouvelle personne, elle peut être assez rapidement perdue devant la masse d'informations disponibles. Ça, c'est des possibilités que le logiciel va t'ouvrir, d'avoir des visibilités sélectives pour que chacun ait la juste information au bon moment. Donc seulement ce dont il a besoin pour travailler et seulement les champs à remplir parce qu'il a la connaissance pour remplir tel champ. Tout ça, le logiciel va pouvoir te l'apporter, donc la visibilité sélective comme on vient de le dire, des automatisations, des validations de certains champs, des champs qui vont permettre d'en débloquer d'autres ou d'en bloquer d'autres en fonction de ton flux métier. Mais ça, c'est des choses que tu vas pouvoir imaginer à la main, mais que tu ne vas pas pouvoir mettre en place tant que tu es dans un processus manuel. Donc aujourd'hui, on va parcourir trois cas concrets qui vont te permettre de voir l'interaction entre ton process et le logiciel. Le premier cas, c'est le cas du client qui m'a posé sa question, qui lui a un métier assez particulier. Il fait du conseil, mais pour le bâtiment. Et donc, sa grosse problématique process, c'est qu'il ne choisit pas ses jalons de facturation. Il est excessivement lié à la réalisation du projet final auquel il contribue. Donc en fait, ses facturations sont calquées sur le rythme de facturation du projet BTP qui l'accompagne. Tu le sais comme moi, des projets BTP, ça peut être... excessivement long, on est sur différentes phases d'appel de fonds, et donc lui, le client pour lequel j'ai travaillé, va avoir des phases projet qui sont conditionnées. Sur certaines phases, on va dire que il va se mettre d'accord avec son client pour dire, je facture X% en cours de cette phase et le reste à la fin de la phase. Pour telle phase qui dure 36 mois, je facture le montant total de la phrase en 36 fractions payées chaque mois. Et tout ça, à chaque fois, il faut que son client lui valide qu'il peut bien facturer chaque phase. Donc, on est quand même sur un système de facturation qui est assez complexe et clairement, tous les logiciels ne pourront pas soutenir cette démarche-là. Si je te prends l'exemple du mien qui est... un logiciel de facturation ultra basique. Même moi qui avais l'habitude avant de travailler sur des devis, par exemple sur des missions longues, des missions que j'ai à l'année actuellement, j'avais un devis qui couvrait ma prestation sur l'année et ensuite je facturais par fraction de ce devis tous les mois une facture et finalement ce que j'avais déjà facturé venait se décrémenter de ce devis. Ça c'est ce que je faisais avant. Avec mon logiciel actuel, je ne peux pas le faire. C'est pas... extrêmement gênant. J'ai préféré effectivement modifier mon process de travail parce que ça m'impactait vraiment très peu au quotidien. Mais c'est quelque chose que mon logiciel ne me permet pas. Si c'est quelque chose que mon client m'avait imposé, ce logiciel ne serait pas allé. Donc, je reviens à mon client dans le BTP. Ce qu'on a vu ensemble, c'est de voir quelles étaient ses contraintes non négociables. Pourquoi il veut changer de logiciel ? Pour son contexte, il a déjà un logiciel qui est un peu désuet, qui ne remplit pas les fonctionnalités dont il a besoin aujourd'hui. Et lui, il se projette à l'horizon 2027. C'est une petite entreprise à l'horizon 2027. Ils vont devoir passer obligatoirement à la facturation électronique. Et c'est ça qu'il veut préparer dès aujourd'hui. D'ailleurs, en toute transparence, il a tout à fait raison parce que ce n'est pas un projet qui sort du chapeau du jour au lendemain. Donc clairement, la facturation électronique, ça se prépare dès aujourd'hui. Même si on est une petite entreprise et même si l'horizon n'est que septembre 2027. Ça arrive très vite. Donc voilà, on a des contraintes non négociables qui sont les cycles de facturation sur lesquels il n'a pas la main. Des pourcentages qui sont très variables en fonction des phases. Il ne va pas pouvoir dès le début du projet savoir exactement comment il va facturer le projet. Ça peut varier au cours du projet, il peut y avoir des délais et tout ça, donc il faut quand même qu'il ait quelque chose d'hyper flexible. Le calendrier est assez mouvant au niveau de ses facturations et on garde en tête la facturation électronique à horizon 2027 qui doit être une priorité dans tout logiciel de facturation qu'on veut mettre en place aujourd'hui de toute façon. Son problème actuel, c'est que pour... palier les manques de son logiciel actuel. Il a développé des tas de fichiers Excel pour le chiffrage, pour passer d'un Excel de chiffrage à un Excel de facturation, pour qu'on n'ait pas toutes les informations de chiffrage pour le client, parce que les chiffrages sont parfois extrêmement complexes, le client n'a pas besoin d'avoir ce niveau de détail-là. Son logiciel qu'il vient d'acheter, il lui semble qu'il est impossible de facturer par phase ou par portion, comme il aimerait le faire. Et le fait d'avoir des fichiers de partout, à la fois pour gérer le prévisionnel, Merci. et les factures réellement émises pour gérer les relances. Clairement, tout ça, c'est des choses qui doivent être gérées par un seul logiciel commun. Et aujourd'hui, le fait de ne pas pouvoir être soutenu dans cette facturation très mouvante fait que c'est extrêmement compliqué de le faire rentrer dans le logiciel. Donc, dans son cas, c'est le process qui mène, parce qu'il a énormément de contraintes qui ne sont pas négociables. Il ne va pas pouvoir se glisser dans n'importe quel logiciel. et il a quand même un petit peu cette double casquette, c'est que c'est un client du conseil, donc il a choisi par défaut un logiciel de facturation qui correspond au monde du conseil, mais il est dans une branche du conseil qui est très soumise à la facturation mouvante et complexe du bâtiment. Donc peut-être qu'une piste sera d'aller creuser du côté des logiciels spécialisés dans le monde du bâtiment. Mais d'abord pour lui. ce qui va être très important, c'est de revoir le process et de faire la part des choses tout au long de son process. Qu'est-ce qui est non négociable, parce que soumis à la législation ou aux contraintes clients externes, et qu'est-ce qui est de l'ordre des habitudes et qu'il va pouvoir faire évoluer. Donc, au maximum, il va travailler à formaliser les règles de facturation dont il a besoin et la flexibilité dont il a besoin, surtout. Être clair sur les différents rôles de son équipe. Qui fait quoi ? dans le rôle de la facturation, qui fait la facture, qui valide l'envoi de la facture, qui décide de quand est-ce que c'est l'heure de facturer, qui est en communication avec le client et finalement qui suit la facture une fois qu'elle a été envoyée pour s'assurer qu'elle est payée. On peut aussi imaginer des choses. Là, on est quand même sur un client final qui décide de la facturation. Il faut aussi être très clair sur les règles du côté de cette société de conseil qui font qu'on sait qu'à partir de tel moment, on doit facturer. parce que c'est impossible d'être mené uniquement par le client qui nous dit quand est-ce qu'il peut facturer. Il y a un moment où il faut aussi reprendre le lead en disant oui, mais cette phase-là, elle est terminée, il faut qu'on puisse vous facturer maintenant. Tout travail mérite salaire, on n'oublie pas. Et ensuite, du côté de sa partie de vie, où il a l'habitude effectivement de travailler dans un fichier Excel, de faire ses différents chiffrages et ensuite de le transformer en facture, on va aller creuser pour voir comment est-ce qu'on peut simplifier ça et est-ce qu'on peut effectivement le faire rentrer dans un logiciel pour avoir ce côté travail préparatoire et facture propre et non surchargée qui part au client. Une fois qu'on a fait cette partie-là, on peut aller vers la sélection d'un logiciel. Et parce qu'on aura mis en place un logiciel, il y a des choses. des fonctionnalités qui peuvent se rajouter qu'on ne pouvait pas forcément faire à la main. Typiquement, avoir des échanges de mail ou des échanges téléphoniques avec le client final pour savoir est-ce que je peux facturer ou quoi que ce soit, on peut très bien s'imaginer dans le logiciel que quand la date de la facture arrive, le client ait la possibilité d'interagir directement avec le logiciel pour valider une facture ou pour déclencher un appel de facturation à ce moment-là. Donc dans ce cas-là, très important avant de choisir son logiciel, savoir quelles sont les règles fortes qui gouvernent les process actuels. Et finalement, ça nous aidera à aller chercher un logiciel dans la bonne spécialisation. Et même si on est une société de conseil, à partir du moment où les contraintes fortes sont plutôt menées par la branche dans laquelle on travaille plutôt que la façon dont on travaille, donc on travaille pour le BTP même si on fait du conseil, ça peut être une bonne piste pour aller choisir son logiciel derrière. Le deuxième cas, je vais prendre un exemple d'atelier industriel et je reprends l'exemple que je vous donnais en introduction qui est le dossier de fabrication qui va suivre vos articles pendant toute la durée de leur fabrication. Si par exemple je prends le bout de chaîne, vos pièces arrivent chez le magasinier, elles doivent être expédiées vite et juste, il n'a pas besoin d'énormément de détails sur le lot complet de fabrication, sur comment ça s'est passé, la nomenclature exhaustive, toutes les opérations, toutes les exceptions qui ont pu être levées ou quoi que ce soit, non. on va se partir du principe que quand les pièces arrivent chez le magasinier, il doit les expédier. Il n'a pas à recontrôler que les contrôles qualité ont été faits ou quoi que ce soit. On estime que dans ce cas-là, on a choisi que tout cela a été fait avant et quand le magasinier voit les pièces arriver, il doit les expédier. Il doit savoir grosso modo dans quel format les expédier et à quelle adresse. Il n'a pas besoin de tous les détails qui se sont faits avant. Et donc avec des gros dossiers, ça peut être des pages à tourner jusqu'à trouver les informations dont on a besoin. En plus, actuellement, on a des dossiers papiers qui peuvent être un petit peu voyageurs de service à l'autre. On a donc de la surinformation, ce qui peut entraîner des pertes de temps et des erreurs dans la sélection des pièces à envoyer parce que justement, il y a trop d'informations. Si par exemple, il y a eu des changements de pièces entre ce qui était annoncé au départ et la fin parce qu'on a eu des manques et qu'on a dû s'adapter, il peut y avoir des erreurs de ce côté-là. Donc là, l'importance, c'est encore une fois, on part du process. Là, l'idée, ça va être de définir qui fait quoi, quand et avec quelle information minimale. La... Il s'agit vraiment de se projeter au-delà du processus manuel et de savoir derrière ce qu'on va attendre du logiciel parce que clairement à la main, on ne va pas pouvoir découper un dossier de fabrication au fur et à mesure du process, ça n'a pas de sens. Donc on essaye de se projeter, de savoir qui a besoin de quoi, qui remplit quoi pour que derrière on puisse envisager dans le logiciel d'avoir des écrans qui sont basés sur les rôles des différentes personnes qui vont y avoir accès. On va avoir par exemple la logistique qui ne voit que les quantités et les emplacements où aller chercher. On peut avoir la production qui va avoir à remplir toutes les pièces produites et si elle a relevé des exceptions. On va pouvoir avoir la qualité qui va refaire des contrôles supplémentaires et indiquer comment ont été traitées les exceptions relevées. On peut prévoir à partir du moment où on est sur un logiciel d'escanne obligatoire qui va nous permettre de vérifier qu'on a bien pris la bonne pièce. des règles de masquage de certains champs en fonction de champs qui ont été sélectionnés avant, pour éviter justement les erreurs. On peut avoir des notifications qui sont ciblées pour la bonne personne. On peut développer des systèmes qui sont assez complexes pour que chacun ait toujours le bon niveau d'information. C'est vraiment ce que je répète assez régulièrement, toujours le bon niveau d'information pour la bonne personne. Donc voilà, pour mon cas de l'atelier de production, ce que je vais avoir tendance à mettre en avant, c'est si on a un process qui se déroule déjà bien dans l'atelier de production, on va essayer d'aller voir un peu au-delà et de se dire, si j'avais un logiciel, qu'est-ce qu'il me permettrait de faire ou est-ce qu'il me permettrait de vraiment changer la donne ? Donc là, il y a un petit peu une gymnastique 50-50 entre mon process va évoluer, mais je dois choisir le bon logiciel pour le faire évoluer de la bonne manière. Donc là, c'est déjà une considération de se dire, je veux faire évoluer mon processus, mais sans l'informatique, je ne vais pas pouvoir le faire. Mais par contre, encore une fois, ça ne fonctionne parce que le processus de base, il est déjà très clair. et qu'on est sur des améliorations qui ne sont possibles que par l'informatique. Un processus qui n'est pas clair et qui part dans tous les sens, on ne sera pas capable de prendre les bonnes décisions pour l'accélérer grâce au numérique. Et je vais te faire un dernier petit exemple qui, lui, est plus dans la vie de tous les jours. La dernière fois, je voulais envoyer un colis par la poste, et c'était assez urgent parce que, malgré les réseaux sociaux, j'ai découvert qu'un petit garçon avait perdu son doudou, et qu'il se trouve que j'avais ce doudou à la maison et que mes enfants ne l'ont jamais regardé. Donc, Mon petit cœur m'a dit d'envoyer ce doudou très très vite parce qu'il y a un petit garçon qui souffre de l'autre côté. Voilà, ça c'est pour le storytelling, c'est vraiment ce qui s'est passé. Mais dans tous les cas, je veux envoyer mon colis, je pense ne pas avoir le temps de passer à la poste, donc je choisis de faire un enlèvement en boîte aux lettres. Je fais tout sur le site de la poste, donc l'enlèvement en boîte aux lettres, si jamais tu ne sais pas comment ça se passe, tu imprimes l'étiquette chez toi, tu le poses dans ta boîte aux lettres et le facteur vient le chercher pendant sa tournée de courrier et il est envoyé comme ça. Une fois que j'ai fini, toutes mes démarches, je me dis, ah bah non, c'est bête, en fait, la nouvelle poste, elle est sur le chemin pour aller déposer mes enfants à l'école. Donc je me dis, bon, je ne vais pas embêter le facteur pour ça, je vais le déposer ce matin, pendant que je vais à l'école. Je dépose le colis et un peu plus tard, dans l'après-midi, la factrice passe et sonne parce qu'elle ne trouve pas le colis. Donc moi, je suis très embêtée parce que je voulais lui rendre service et au final, je l'oblige à sonner chez moi pour vérifier où est le colis, sachant qu'elle avait l'information qu'elle devait en chercher. Donc, je lui explique la situation. Elle fait, ah oui, effectivement, sur mon logiciel, l'information a été mise à jour. Mais moi, le matin, quand je pars en tournée, j'ai une fiche entre les différentes enveloppes que je dois déposer qui me dit que je dois retirer un colis à cette adresse-là. Et ça, forcément, ce n'est pas mis à jour, c'est papier. Mais en même temps, on ne peut pas changer ce processus-là pour le rendre complètement numérique. À partir du moment où les enveloppes sont papier, qu'on a un facteur qui connaît super bien sa tournée et qui va déposer les enveloppes, Au fur et à mesure, l'information dont il a besoin, c'est de savoir au moment où il arrive dans cette zone-là, s'il a des paquets à prendre ou pas. Donc très important, je voulais juste te montrer cet exemple-là pour te dire qu'il y a certains processus qui sont manuels, qui seront toujours manuels, parce que concrètement, on travaille avec ses mains. Et oui, l'informatique peut les soutenir, parce que c'est quand même beaucoup plus pratique pour ma factrice d'aller scanner le colis que je lui donne pour qu'il soit dans son logiciel enregistré comme pris en charge par la poste. Mais néanmoins, elle, elle a besoin de savoir en papier quand est-ce qu'elle doit trouver ce colis dans la boîte aux lettres. Le maître en purement informatique, c'est s'assurer qu'à la fin de sa tournée, elle va se rendre compte qu'il y a des colis qu'elle n'a pas enlevé parce que ce jour-là, elle n'avait pas de courrier à mettre dans cette boîte aux lettres. Je t'ai donné trois exemples d'interaction processus logiciel pour te guider dans tes choix et pour te guider dans tes actions prioritaires. Je vais finir pour clore cet épisode par trois questions de cadrage universel. qui vont te permettre de finalement te poser les bonnes questions et de savoir vers où tu vas avec ton processus et ton futur logiciel. La première, c'est qu'est-ce qui est imposé par ton secteur ou tes clients et qui n'est pas négociable. Donc ça peut être aussi bien en termes de législation que d'exigence client. Tout ce sur quoi tu n'as pas la main et qui doivent être finalement des essentiels de ton logiciel parce que tu ne pourras pas t'adapter à ça, c'est imposé par l'extérieur. Petit bémol quand même, je vous ai donné l'exemple d'un client où finalement sa facturation est imposée par un secteur. Là, effectivement, il n'a pas la main parce que c'est clairement le secteur qui fonctionne comme ça. Mais votre relation client, elle peut se travailler. Il y a des fois où tu es tout à fait capable d'aller dire à ton client qu'il y a des petites choses à changer dans votre relation. Et la façon de le présenter, et si ça lui apporte de la valeur aussi, il peut tout à fait y être d'accord. Donc attention de ne pas mettre toutes les exigences clients dans le même sac. Il y a des choses dans lesquelles on peut... évoluer. Deuxième question, c'est qu'est-ce qui relève de l'habitude maison et qui peut être simplifiée ? Donc là, il faut vraiment voir qu'est-ce que tu as hérité de tes process historiques, qu'est-ce que tu fais par habitude, et qu'est-ce que justement tu peux faire évoluer pour aller vers des processus qui sont plus simples et plus faciles à maîtriser. Ça, c'est vraiment très personnel, mais il faut se replonger sur la façon de travailler et se poser la bonne question, pourquoi on fait comme ça ? Est-ce qu'on peut faire quelque chose de manière plus simple ? Et troisième question, quel est l'objectif prioritaire du logiciel dans les 12 prochains mois ? Dans mon premier exemple, c'était d'être prêt pour la facturation électronique. Ça peut être de baisser les erreurs à l'expédition. Ça peut être de baisser les retours clients. Ça peut être de gagner X heures par semaine. Ton objectif principal doit décider vers quoi va tendre ton logiciel. Donc en gros, si je dois résumer tout ça, tu as tes processus qui vont donner une trajectoire et le logiciel qui met le turbo. Donc clairement, dans une première phase, je t'encourage à mettre 80% de ton temps sur la bonne trajectoire avant de justement appuyer sur l'accélérateur avec le logiciel. Je te dirais aussi que ce que tu ne veux pas faire à la main aujourd'hui, ce dont tu n'as pas besoin, ne cherche pas à le faire faire à ton logiciel. Quand tu achètes un logiciel, il est très probable qu'il y ait des fonctionnalités dedans que tu n'utilises pas. Il y a deux attitudes que tu peux adopter par rapport à ça. La première, c'est de se dire, je n'en ai pas besoin, je la laisse de côté. Peut-être que ça viendra plus tard. L'autre attitude qui peut être très nocive, c'est de se dire, il y a cette fonctionnalité. Pourquoi est-ce que je n'en ai pas besoin ? Ça doit être une erreur de ma part, je vais tout faire pour l'utiliser. Et là, tu peux t'enliser dans une complexification de tes processus qui n'étaient pas là au départ. Donc toujours très attention à partir de ton besoin et à ne pas l'envenimer avec des choses qui n'étaient pas pour toi au départ. Et comme toujours, on se rappelle que des essais courts pour valider tes différentes options et améliorer au fur et à mesure, c'est vraiment la clé des projets réussis. Bon, si tu hésites encore à adapter tes process ou à changer de logiciel, tu peux réserver 30 minutes de diagnostic avec moi. On creuse ensemble tes trois points de friction principaux et on tranche sur ce qui relève du process ou du logiciel et on en sort avec un plan pilote avec tes trois premières actions pour la suite de l'année. Et bien sûr, si tu hésites encore entre adapter ton process ou changer de logiciel, tu peux réserver 30 minutes de diagnostic avec moi. On cartographie ensemble tes trois points de friction principaux et on tranche sur ce qui relève du process ou du logiciel. L'idée, c'est que tu ressortes avec les trois premières actions à mener pour gagner en efficacité. Pour prendre rendez-vous, ça se passe sur www.digetik.fr. Et si tu as une question que tu souhaites soumettre dans le format Le Coup de Main, n'hésite pas à me la poser sur LinkedIn ou en commentaire de cet épisode sur ta plateforme d'écoute préférée. Je serai ravie de te recevoir sur le podcast. En attendant, je te dis à la semaine prochaine, et d'ici là, n'oublie pas d'oser l'efficacité. Merci pour ton écoute. Tu veux du concret dans ta boîte mail ? Abonne-toi à Oser l'Efficacité. la news. Chaque semaine, tu reçois la synthèse des épisodes, les outils essentiels et un mini plan d'action pour te mettre en mouvement. 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