Speaker #1Dans l'épisode précédent, je vous partageais ma visite chez Nicomatic dans le cadre des Journées Usines Ouvertes 2025. Pour ceux qui ne l'ont pas écouté, globalement cette usine est incroyable, vraiment une usine nouvelle génération qui m'a bluffée. Aujourd'hui, je vous propose de changer de perspective et d'aller écouter les autres visiteurs. Parce que ce qui fait la richesse d'un événement comme les Journées Usines Ouvertes, c'est la diversité des regards qui vont être portés sur l'industrie. On rappelle que la genèse de l'événement vient du fait que, selon un observatoire mené l'année dernière, Seulement 11% des Français recommanderaient à leurs proches de travailler dans l'industrie. Étant donné qu'on est là pour casser cette idée reçue que l'industrie ne vaut pas le coup qu'on s'y intéresse, l'important c'est de réunir un maximum de regards différents. Alors certes les gens qui y travailleront demain, donc plutôt les lycéens, les étudiants, mais aussi leurs familles. Leurs familles qui pourraient à un moment ou à un autre leur dire que ce n'est pas un environnement intéressant, ce n'est pas un environnement dans lequel on aurait envie de faire carrière. Si on fait tomber ces différents regards, on aura sûrement beaucoup plus de jeunes qui se dirigeront vers l'industrie de demain. Et globalement, vous allez voir, dans ma troupe de visiteurs, ils ont été nombreux, pour ne pas dire tous, parce que clairement c'était tous, à être surpris et dans le bon sens. Globalement, les émotions que j'ai pu détecter, ça a été la curiosité et la surprise. Alors déjà, je vous le disais, il y avait vraiment des gens de tous bords. J'ai vu des lycéens, des retraités, des jeunes pros, des anciens de l'industrie. Franchement, la diversité était très intéressante. Certains étaient même venus en famille, d'autres ont été un peu plus traînés là par un parent qui se dit que ce serait intéressant d'ouvrir les yeux sur l'industrie, ou certains jeunes aussi, simplement pour éviter une heure de maths. C'est peut-être pas forcément le meilleur argument, mais très franchement, si ça peut permettre d'ouvrir les perspectives quant à l'avenir, je pense que c'est toujours bon à prendre. D'ailleurs, un des lycéens de la visite m'a confié que, franchement, il n'avait pas vu le temps passer. Et il ne sait même pas combien de temps on est resté tellement c'était intéressant. Ça, c'est toujours bon à prendre quand on sait qu'aujourd'hui, on mène une réelle guerre de l'attention. Un autre visiteur était là beaucoup plus par hasard. Il avait croisé un des organisateurs la veille en terrasse qui lui avait proposé de venir visiter. Et finalement, il était là à découvrir une usine à deux pas de chez lui et à changer complètement son regard sur l'industrie d'aujourd'hui. Ce qui ressort également, c'est que globalement, Nicomatic est une usine qui casse les codes. Ça, j'en ai déjà parlé. par rapport à mon ressenti personnel, mais c'est un ressenti qui était partagé par tous. Tous m'ont dit à quel point l'image qu'ils avaient de l'industrie a volé en éclats. Même si j'avais avec moi des professionnels de l'industrie, personne ne s'attendait à voir une usine aussi différente de ce qu'ils avaient déjà vécu dans leur propre parcours ou par rapport à l'idée que l'on peut avoir de l'usine aujourd'hui. C'est propre, c'est lumineux, c'est accueillant. On est très loin de l'ambiance de Germinal. Loin du bruit et de la pénibilité qu'on associe souvent à ce mot « usine » . Et aussi loin du conflit social qui est si souvent relaté au cinéma ou dans les journaux. Comme ressenti, j'ai pu entendre, "j'ai découvert un monde que je ne connaissais pas du tout et franchement, j'ai été émerveillée". Alors c'est sûr que quand c'est le premier contact avec le monde de l'industrie, une usine aussi innovante que Nicomatic, ça peut surprendre par rapport aux idées véhiculées par les journaux et par rapport, bien sûr, à la réalité. qui peut être encore là dans certaines autres usines. Un autre me disait aussi qu'il était venu juste là en simple curieux, et qu'il ne s'attendait pas du tout à l'hyper-modernité de la structure, qu'il ne s'imaginait pas ça, et que c'était une très agréable surprise. Si je m'attarde du côté des retraités qui ont partagé la visite avec moi, il y a une réelle envie que ce genre de visite casse les codes également, et que cette nouvelle image de l'industrie captivera l'intérêt des jeunes. puisque, de ce côté-là, on était assez convaincus que l'industrie fait partie de notre avenir demain. Je le disais tout à l'heure, on est vraiment sur une industrie qui redonne envie. Un des trucs qui m'a vraiment frappée, c'est que même les plus expérimentés, ceux qui avaient déjà bossé dans l'industrie, ceux qui ont des expériences, sont aussi repartis avec des étoiles dans les yeux. Ce principe d'organisation responsabilisante que je détaille dans l'épisode précédent, ça a vraiment marqué l'ensemble des visiteurs. Certains regrettent même que ce n'est pas un modèle qui était appliqué dans leurs propres usines à l'époque où ils travaillaient. Globalement, l'idée est que c'est exactement ce qu'il faut pour donner envie aux jeunes. Des responsabilités plutôt qu'un cadre extrêmement rigide. C'est là qu'on touche à l'essentiel. voir c'est comprendre, comprendre c'est adhérer. Et parfois ça suffit pour faire naître une vocation. Si on ne montre pas les usines, et c'est vrai pour n'importe quel secteur d'activité, mais c'est vrai que l'industrie souffre particulièrement de ce besoin de visibilité, si on ne la montre pas, on ne peut pas la comprendre, si on ne la comprend pas, on ne peut pas y adhérer, et on ne pourra pas faire venir des forces vives dans l'industrie de demain, alors qu'aujourd'hui on a ce besoin et cette volonté forte. de réindustrialiser, de regagner en souveraineté industrielle dans notre pays. Pour le petit bémol, c'est qu'il y a quand même un gros besoin d'aller encore plus loin. J'ai senti une certaine frustration lors des échanges que j'ai pu avoir avec les autres visiteurs. Ils auraient aimé voir plus de jeunes, ils auraient aimé que la portée de l'événement soit plus grande, et je les comprends. Et d'ailleurs, ce qui est extrêmement rassurant, c'est que cet événement revient l'année prochaine, que le 2025 s'est organisé extrêmement vite, et je les félicite encore une fois d'avoir réussi la prouesse de réunir plus de 200 usines autour de cet événement en seulement quelques mois. 2026 est déjà sur les rails et ça ne peut qu'avoir plus de portée et plus de portée auprès des jeunes. Parce que si on veut réindustrialiser la France, il va falloir montrer ces modèles inspirants à grande échelle. Et la meilleure campagne de recrutement, c'est encore une usine qui fait vibrer, je le redis. Alors oui, certains sont venus par curiosité, d'autres par hasard, d'autres avec l'ambition d'affiner un projet professionnel. Certains dans l'espoir de faire briller les yeux de leurs enfants pour un secteur qu'ils jugeaient déjà fiable pour l'avenir, puisqu'on ne le dira jamais assez, mais l'industrie recrute massivement quand d'autres secteurs sont très fortement en crise. Mais tous, tous sont repartis avec une image différente de l'industrie, plus humaine, plus moderne, plus désirable. Et ça pour une première édition. c'est déjà un très beau pari tenu. Dans l'épisode suivant, on se retrouvera pour le dernier épisode de cette série spéciale et on parlera de l'après, de ce que cette édition a changé, de ce que cette édition a généré et de ce qui se prépare pour 2026. Parce que le plus important finalement, c'est de capitaliser dès aujourd'hui sur un bel événement pour en faire un encore meilleur en 2026 qui touchera encore plus de monde. Car oui, les choses sérieuses ne font que commencer.
