Speaker #0Hello la team, je suis trop contente de vous retrouver sur le podcast en 2025. J'ai trop hâte de vous partager les nouveaux épisodes, dont celui-ci, pour commencer cette nouvelle année. Et il y aura encore plein de destinations différentes, des situations de vie à l'étranger, toutes différentes les unes des autres, et toujours avec des histoires, de l'authenticité, pour vraiment vous montrer les ressources de la vie à l'étranger. Et pour ma part, je suis toujours en PLT en Australie, et ça fait 6 mois que je suis amie de Barco, et c'est fou. Comme le temps passe vite, j'ai l'impression d'avoir vécu des gros trucs, notamment pendant les road trips. Et donc, parlons-en, parce que dans le dernier épisode, je vous laissais en disant que le début du road trip, c'est un peu prise de tête. Sur le papier, le road trip, ça fait rêver. On se voit avec notre van à partir, cheveux au vent, libre comme l'air. Alors oui, mais pas que. Depuis fin novembre, j'ai fait deux road trips, les deux sur la côte est de l'Australie. et j'ai vu des paysages magnifiques, vraiment des choses incroyables, notamment la fameuse grande barrière de corail. C'est ce qui m'a le plus marquée. Les coraux, c'est juste ouf ! C'est violet, c'est jaune, c'est bleu, des formes qui partent dans tous les sens, des poissons littéralement multicolores. Enfin bref, on en prend plein la vue et ça a été le cas tout le long de mes périples. Ça, c'est le bon côté. Le mauvais côté, j'ai trouvé, c'est la logistique. J'ai fait un road trip en van et un sans avoir de véhicule. Et dans les deux cas, c'est fatigant mentalement parce qu'il faut toujours réfléchir à où on dort. Est-ce qu'on a à manger ? C'est où le next step ? Il y a combien de temps pour aller jusqu'au step, sachant que le soir, on doit être à tel endroit pour dormir, etc. Et on est constamment en train de plus ou moins planifier et en étant très au jour le jour. Bien sûr, il y a des gens qui sont très organisés, pour qui ça doit être plus simple, mais perso, je ne planifie pas à la minute près. Et dans tous les cas, même quand on planifie, il y a sans cesse des imprévus. Et ça, il faut le savoir, les imprévus, ça fait partie du quotidien. Donc si tu ne sais pas te laisser porter un minimum, si tu ne sais pas bondir, si tu ne sais pas profiter malgré les petits couacs, tu passes un mauvais moment vraiment. Et pour ma part, je ne suis pas sûre d'être une grande fan des road trips. Parce que j'avais envie de bosser sur mes projets perso pendant le voyage, et bien que nenni, j'ai rien pu faire, notamment le podcast. Impossible de faire quoi que ce soit sur le podcast. Tout gérer en même temps, c'est très difficilement réalisable. Mais ça m'a fait réaliser quelque chose, c'est que j'étais en train d'expériencer, d'expérimenter, je ne sais pas trop comment on dit, la pyramide de Maslow. La pyramide de Maslow, ou la pyramide de Besoin, je l'avais étudiée en cours, mais là... de la vivre, ce que ce bon vieux Maslow disait a pris vraiment tout son sens. Pour expliquer rapidement, c'est une pyramide qui a cinq échelons qui représentent les besoins qui se cachent derrière nos motivations. Et Maslow explique que pour accéder à un échelon supérieur et monter dans la pyramide, il faut que l'échelon sur lequel on se trouve soit acquis. Donc l'échelon numéro un, c'est les besoins physiologiques, manger, dormir, faire ses besoins. Le deuxième, c'est les besoins de sécurité. d'un environnement stable et prédictible. Le troisième, un besoin d'appartenance, de reconnaissance. Le quatrième, un besoin d'estime, besoin d'affection. Et le cinquième, c'est besoin d'accomplissement de soi. Donc ça peut être trouver sa vocation, créer quelque chose, mieux s'écouter, etc. Et bien, d'être en road trip, on est dans les échelons 1 et 2. On doit trouver un endroit où dormir le soir, avoir de quoi manger, un endroit où faire pipi. Si on est en van, on doit trouver un endroit sécurisé où on peut se garer pour dormir. Si on est à pied, on veut avoir un logement qui est un minimum sécurisé et décent. Et la stabilité et la prédictibilité de l'échelon 2, c'est pas toujours ça, parce qu'il y a beaucoup d'imprévus comme je vous le disais. Donc au final, on est surtout principalement dans l'échelon numéro 1. Et donc là, les besoins d'estime, d'accomplissement de soi, tout le tralala, ça s'est mis de côté. Le podcast, je l'ai mis au placard parce que je devais me focus sur où est-ce qu'on dort et est-ce qu'on a à manger. Et maintenant que je suis posée dans un endroit fixe, je suis à Sydney pour quelques semaines, j'ai de nouveau envie de me faire des amis pour mon besoin d'appartenance par exemple, de bosser sur mon podcast et mes autres projets, mon besoin d'accomplissement de soi. Et ça je peux le faire parce que j'ai un toit, j'ai à manger, je suis dans un endroit sécurisé, un endroit stable, c'est acquis, c'est validé, donc je peux aller à l'échelon supérieur. Enfin bref, vous avez compris l'idée et j'ai trouvé ça marrant de vivre. et d'aller et venir entre les différents échelons de cette fameuse pyramide de Maslow que j'avais vue, re-revue et re-revue pendant mes cours chaque année pendant 5 ans. Là, clairement, je me suis vue dans la pyramide. Et entre deux road trips, il y a eu la période Noël, jour de l'an. Et Noël en Australie, pour une Française, vraiment, c'est différent. Je suis allée à Melbourne pour Noël et on va en parler dans quelques minutes. Mais avant ça, je voulais vous raconter mes premiers pas à Melbourne parce que j'ai... expérimenter autre chose. Et cette fois-ci, c'était la gentillesse et la générosité des Australiens. En arrivant à Melbourne, j'étais avec mon amie Laurie et elle avait un contact ici. Un retraité, c'était un ami de son beau-père qui proposait à nous héberger. Donc déjà, gentil. On arrive chez lui et trop sympa. Il nous fait visiter les alentours. Il nous amène au resto. Il nous amène ici et là. Vraiment, il nous chouchoute. Et il nous annonce ensuite qu'il doit partir de chez lui. pour trois jours mais il nous dit restez dans la maison autant vous voulez profitez d'être ici pour aller à la plage vous reposez j'insiste restez fait comme chez vous je vous laisse les clés et j'ai trouvé ça fou et touchant aussi qui place en nous une confiance comme ça à tel point de nous laisser les clés de sa maison pour quelques jours à noter que laurie elle l'avait jamais vu et elle l'a rencontré en même temps que moi on reste du coup une nuit de plus Puis on repart parce qu'on voulait visiter le centre-ville de Melbourne, et lui il habitait dans un quartier un peu éloigné. On prend le train pour aller dans le centre-ville, et il se trouve qu'on s'assoit à côté d'un couple de petits vieux, de retraités, qui commencent à nous taper la discute. Et au fil de la conversation, la dame nous dit Mais ce soir, venez dormir à la maison, on vous héberge. Et il se trouvait que ce jour-là, on n'avait pas le logement pour le soir. Le hasard fait bien les choses, comme on dit. Donc... On leur dit qu'on hésite un petit peu, on est gênés, on avait prévu de visiter la ville et on ne veut pas qu'ils fassent office d'hôtel pour nous. Et elle nous dit mais non, mais pas du tout, venez chez nous, c'est ok. Et à ce moment-là, il y a un mec avec un accent étranger qui n'était pas australien qui passe et qui nous dit Ah mais don't worry girls, c'est les Australians, ils sont comme ça, il n'y a pas à être gênés et tout. Donc convaincu, on finit par dire oui. Et nous voilà donc dans Melbourne. à suivre ces deux australiens dans leur maison. Et on est reçus comme des reines, vraiment. Ils nous offrent le petit-déj et tout. Et il se trouve que le couple devait partir en fin de journée et revenir que tard le soir. Et nous, on allait être en ville à ce moment-là. Et donc, ils nous donnent un double des clés pour qu'on puisse rentrer quand on veut, sans dépendre d'eux. Et j'ai trouvé ça fou et incroyable. Je veux dire, on les a rencontrés deux heures avant dans le train et ils nous font confiance. et ils nous donnent les clés de leur maison. Enfin, je suis un peu choquée, mais je suis trop contente de vivre ça. Parce que, surtout avant de partir, j'avais entendu plusieurs personnes dire Ouais, je me suis fait héberger chez l'habitant. Et quand je disais Mais comment est-ce que tu rencontres les gens qui t'hébergent ? Ils me disaient Bah, dans la rue, comme ça, à tel endroit. Vraiment comme un événement random, quoi. Et je n'arrivais pas à concevoir comment c'était possible. Et bah là, voilà, c'est chose faite. Et je pense que... le pourquoi de ce type d'action, c'est un peu un lien de cause à effet, parce que ces personnes-là, qui nous ont hébergées, elles avaient beaucoup voyagé à vélo, notamment en Europe, et elles avaient été hébergées par des gens qu'ils avaient rencontrés sur leur chemin. Du coup, ils ont voulu faire pareil. Et si je me rappelle bien, j'avais parlé avec Hortense, qui est passée sur le podcast, elle a vécu dans plusieurs pays, elle s'était déjà fait héberger, il me semble, et j'avais dit Ouais, j'ai pas l'impression qu'en France... On héberge facilement des gens comme ça. Et elle m'avait dit, moi je le fais. Mais parce qu'elle-même l'avait été du coup. Et personnellement, maintenant que ça m'est arrivé, je pense que je le ferai plus facilement si je croise des voyageurs. Donc finalement, une main tendue amène une main tendue. Et c'est ça qui est beau dans le voyage, c'est que ça développe l'entraide je trouve. Et en vrai, avec ma pote, on se sent chanceuse. et privilégiés en vrai parce que si ça se passe comme ça on sait que c'est parce que on est aussi deux petites frenchies blanches qui plus est et que ça passe tout seul avec des profils comme les nôtres mais c'est pas c'est pas le cas pour tout le monde quoi Donc voilà, on est rechargé en goût de vague pour fêter Noël. Et donc Noël en Australie, c'est tellement différent. Déjà c'est fou l'effet de la météo sur nos perceptions. Genre dans ma tête, Noël c'est associé au froid, à la neige, au cocooning, aux habits chauds. Donc quand t'es en short, tong sous 30 degrés, avec la mer pas loin, autant te dire que ton cerveau ne se dit pas Tiens, c'est Noël ! Mais l'effort y est en Australie, il y a des décorations de Noël dans la rue, Dans les magasins on entend Maria Carey, les autres chansons de Noël, etc. Et en parlant avec le couple qui nous a hébergés, ils nous disaient que pour eux aussi c'était un peu étrange, notamment dans le temps parce qu'on leur montrait Noël sous la neige, l'image que nous, Européens, on a. Et je pense que c'est dû au fait que l'Australie, ça a été colonisé par les Européens et qu'il y a énormément d'Anglais, d'Irlandais, etc. qui sont venus ici et qui, du coup, ont répandu leur propre image de Noël, qu'ils avaient bas. dans leur pays en Europe. Et la dame nous disait que c'était seulement depuis peu qu'ils commençaient à avoir des images de Noël genre sous le soleil. Et on n'a pas creusé le sujet, mais je trouve que c'est intéressant ces histoires de perception. On ne se rend pas forcément compte de comment eux, ils peuvent le vivre. De mon côté, j'avais fait Noël avec un pote de France, avec ses colocs, français aussi. Ils avaient fait un sapin, mis des musiques et des films de Noël. On a fait un gros repas. Donc il y avait un petit air de comme à la maison. Et le 25, on a été à la plage et il y avait pas mal de personnes en maillot de bain rouge avec des bonnettes Père Noël. Ça, c'était assez marrant. Mais on était bien loin d'un 25 décembre en France en tout cas. Et après Noël, le jour de l'an, j'ai pu voir le fameux feu d'artifice derrière l'opéra. Et c'était grandiose, c'était super beau. Si vous avez l'occasion de le faire, je le recommande. Ça vaut vraiment le coup d'œil. Et le 1er, on a été à la plage. Donc pareil, niveau perception, qu'on est le 1er janvier, vraiment, on en était bien loin. Et en ce début d'année, après les fêtes, les road trips, le mouvement, je me suis isolée, coupée du monde parce que j'étais drainée. Ça va surtout parler aux introvertis ce que je vais raconter, mais voyager à plusieurs quand on est introverti, c'est quelque chose, vraiment. Quand je dis introverti, ce n'est pas les timides. Être introverti, ça veut dire qu'on est tourné sur soi, qu'on a une tendance à vouloir être seul, et surtout, surtout, on a besoin de moments de solitude. pour se ressourcer et recharger les batteries. Et quand on voyage seul, c'est cool parce qu'on a pas mal de moments où on est seul. Mais quand on voyage avec des potes, c'est pas totalement pareil parce qu'on mange ensemble, on fait des activités ensemble, on bouge ensemble, on fait un peu tout ensemble. Et si à un moment donné, on ne dit pas Attends, pause, là, il faut que je sois seul une journée ou deux on est constamment entouré de gens. Notamment aussi quand on est dans des auberges de jeunesse, en dehors de ton lit. et avec un peu de chance, tu as un petit rideau pour t'isoler. Mais sinon, il y a du monde dans la chambre, il y a du monde dans la salle de bain, dans la cuisine, dans les couloirs. Il y a tout le temps, tout le temps, tout le temps du monde autour de toi. Et c'est drainant de ouf. Après, voilà, on est responsable de nous-mêmes, donc il faut oser prendre des temps de pause, prendre des temps off, des moments où on est seul. Il faut oser aussi dire à ses potes, on ne se voit pas une journée. Ce n'est pas le plus simple parce qu'on a aussi envie de faire des choses avec ses potes, mais en fait... être seul c'est, je pense, nécessaire pour la survie mentale d'un introverti. Je l'exagère peut-être un peu, mais pas tant que ça je pense. Et voilà, après un peu de repos, d'isolation, de retour dans les échelons 4 et 5 de la pyramide de Maslow, la vie reprend son couple, le PVT continue, et je vous retrouve prochainement pour partager un bilan de mi-parcours. Et en attendant, vous allez pouvoir découvrir de nouveaux interviews avec des nouvelles destinations. Je vous invite à vous abonner pour ne pas les louper. et surtout parce que c'est le meilleur moyen de se faire ce podcast. Donc si le concept vous plaît, c'est cool si vous pouvez vous abonner. Et je vous dis à bientôt !