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Podcast Auto-Entrepreneur

EP 27 : Le juste prix : Comment établir vos tarifs avec Fanny de Cosmy Gestion

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45min |13/11/2024
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EP 27 : Le juste prix : Comment établir vos tarifs avec Fanny de Cosmy Gestion

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45min |13/11/2024
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Description

Dans ce premier épisode de la saison 6 du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmy Gestion.


Ensemble, ils explorent la question cruciale de la tarification pour les micro-entrepreneurs :“Comment fixer ses tarifs ?”.

Découvrez des stratégies pratiques, des conseils précieux et des anecdotes inspirantes pour établir vos prix de manière efficace et rentable.

Retrouvez le lien vers le document de Fanny pour "Construire des tarifs rentables": https://docs.google.com/spreadsheets/d/1kkAJWVXNmluaKqjljamqJBx-ES4b_hjMI4IbDTeHi2Q/edit?usp=sharing

Ne manquez pas cet épisode rempli d’informations essentielles pour votre succès entrepreneurial !

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    le démarrage c'est vraiment le plus compliqué et moi ce qui m'arrache le coeur c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet j'y passe des heures, j'en dors plus la nuit et en fait quand on vient analyser un petit peu on se rend compte que le projet il aurait jamais pu nous vivre bonjour à tous

  • Speaker #1

    Je suis Noël, et vous retrouvez pour le premier épisode de la saison 6 podcast auto-entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et nous avons un épisode très spécial pour vous. Comment fixer le juste prix sans perdre de clients, ni compromettre votre rentabilité ? Aujourd'hui, nous allons aborder la question de la tarification pour les micro-entrepreneurs, un sujet crucial pour assurer la pérennité. de votre activité. Pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmic Gestion. Ensemble, nous allons explorer des stratégies pratiques et des conseils précieux pour vous aider à établir vos prix de manière efficace. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à prendre des notes car cet épisode est rempli d'informations essentielles pour votre succès entrepreneurial. Bonjour Fanny et bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci pour ton invitation.

  • Speaker #1

    C'est un grand plaisir de t'accueillir. J'avais envie d'expliquer un petit peu notre rencontre, d'où est venue l'idée de notre collaboration et de cet épisode de podcast. Comme tu le sais, au portail auto-entrepreneur, on accompagne les auto-entrepreneurs dans leur entreprise. dans leur démarche. Et une collègue est venue me voir en me disant qu'elle avait souvent des questions qui revenaient sur comment fixer les tarifs, si j'avais une solution miracle. Elle m'a demandé de faire un podcast sur le thème et il se trouve que tu es tombé à pic. Tu m'as contacté via Instagram en me disant que tu serais partante pour faire un podcast. Et au début, j'étais à vous. Je ne cherchais pas forcément des consultants, mais vu que tu es une spécialiste de la stratégie financière, ça collait parfaitement avec la problématique que ma collègue m'avait proposée et ça répondait aux besoins des micro-entrepreneurs. Donc aujourd'hui, on va discuter de toi, de CosmiGestion, de pourquoi tu es indépendante et surtout, on va essayer de trouver des solutions pour bien fixer ses tarifs. Fanny ! Sur les réseaux, tu es derrière le nom de Cosmigestion. Tu as une passion pour les étoiles ou l'astrologie ?

  • Speaker #0

    Alors, oui, mais sans plus. C'est-à-dire que quand je me suis lancée, c'est vrai que je voulais apporter une touche un petit peu fun, parce que c'est vrai que le domaine de la finance, c'est un peu l'image de costard-cravate, un peu coincé, etc. Et c'est vrai que je voulais apporter une petite touche un petit peu fun. Et donc, j'ai cherché, cherché comment... Voilà comment changer un petit peu de tous les noms qu'on pouvait voir dès qu'on aborde un peu les consultants en finance. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un petit mélange des deux. Et voilà ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Et tu as poussé le thème à fond. Je crois qu'il y a une de tes offres qui s'appelle Houston, we have a problem

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se cache derrière cette offre ou derrière ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors, ça, c'est une consultation express. C'est l'offre, on va dire, où je vais pouvoir aider les entrepreneurs sur une thématique précise et où il n'y a pas besoin d'un accompagnement peut-être plus poussé. Donc, je travaille avec quelqu'un. Ce n'est pas moi qui ai eu toute cette intelligence de, voilà, je rends à César ce qu'il y a à César. C'est, tu vois ce que je veux dire, qu'il y a une auto-entrepreneur qui est géniale. et qui a fait tout ce travail-là derrière de venir un petit peu étoffer mon univers et d'apporter cette touche de fun à mes offres. Et celle qui a eu cette idée-là en disant tiens, on pourrait apporter un petit peu d'humour en disant, eh oh, on a un problème et prendre cette phrase un petit peu culte de tous les films qu'on peut voir. C'est vrai qu'elle sort à tous les coups. Donc voilà, on est parti sur ça et je trouve ça génial comme idée.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est ton offre phare ? Non. Je ne me souviens pas du nom de toutes tes offres, mais il y a celle-ci où tu réponds à une problématique en spécifique. Quels sont les autres services que tu proposes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas une palette d'offres très large. Moi, j'en propose trois et je trouve que je balaye plutôt bien les besoins comme ça. On va avoir cette fameuse consultation express où vraiment on résout une problématique. J'ai l'offre phare pour moi qui est plutôt l'offre bras droit financier. Moi, je préfère travailler sur le long terme et vraiment être au cœur du projet, voir l'évolution, etc. Donc, avec cette offre-là, ça me permet vraiment de suivre des entrepreneurs sur du très long terme. Moi, j'en ai fait plus de trois ans. avec qui je travaille, on est toujours en train de bosser ensemble. Donc, j'adore cette offre-là. Et puis après, j'ai vraiment une offre de coaching sur trois mois où là, on aurait une problématique, mais qui ne suffirait pas sur une seule consultation. Donc, on va pousser un petit peu l'accompagnement. Et c'est souvent des entrepreneurs qui veulent se lancer, qui choisissent cette offre, puisqu'on va dedans travailler vraiment toute l'étude de marché, la stratégie d'écosystème d'offres, la tarification, voilà, tout de A à Z. C'est-à-dire... Ouais. toutes les bonnes bases pour pouvoir se lancer.

  • Speaker #1

    D'accord. La tarification dont tu parles, on va revenir plus en détail dessus plus tard. Ces entrepreneurs qui font appel à tes services, est-ce que tu as des micro-entrepreneurs dans le lot ?

  • Speaker #0

    Oui. Pour l'instant, je dirais que j'ai 80% de micro et 20% de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que justement, la micro-entreprise est censée être... plus simple à gérer. Il y a aussi, contrairement aux sociétés, il y a quand même la possibilité de ne pas avoir de comptable. Où est-ce que tu te situes justement par rapport à ça, sachant qu'un micro-entrepreneur, normalement, n'a pas besoin de comptable. Bon, toi, tu n'es pas comptable, mais tu es quand même derrière les chiffres, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est hyper important, même si on est en micro-entreprise, de suivre ses chiffres, puisque là, on ne va pas être dans de la comptabilité. On va vraiment être dans de l'analyse financière en disant est-ce que finalement l'équilibre temps-argent est bien respecté ? Puisque ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. Ok, on veut rentrer de l'argent, mais il faut quand même trouver un équilibre derrière entre le perso et le pro. Donc toute cette analyse financière, on va la mettre au service de l'objectif que souhaite atteindre l'entrepreneur. Et même si en micro on peut se dire ok c'est super facile, ce n'est pas vraiment le cas. Donc c'est tout ça qu'on va regarder. fixer des objectifs, mettre en place une stratégie pour les atteindre. Il y a la notion de chiffre, mais pas que, ça va beaucoup plus loin. On est plus sur de l'accompagnement de développement, pour le coup. Et souvent, ces entrepreneurs-là, je suis certaine que un ou deux ans après, on bascule sur la société, la plupart du temps. Parce que le chiffre a tellement bondi que forcément, il n'y aura plus d'intérêt d'y rester.

  • Speaker #1

    Il y a probablement les personnes qui ont... qui vont chercher à avoir une stratégie, que ce soit financière ou en tout cas de business. En micro-entreprise, il y a quand même un peu tout type d'activités. Certains vont peut-être avoir tendance à se dire je dois faire attention à mes dépenses parce que les frais ne sont pas déductibles Mais j'imagine que les personnes qui vont faire appel à toi, c'est justement des personnes qui ont de l'ambition.

  • Speaker #0

    l'ambition que leur business décolle vite et comme d'où peut-être le succès qu'ils ont de très vite passant société derrière nous oui alors pas forcément j'ai aussi des entrepreneurs qui qui veulent rester tout petit ils veulent pas embaucher ils veulent pas trop grossir ils veulent garder quelque chose qui soit hyper léger en termes de gestion mais au bout d'un moment on sait que sur la micro comme tu dis bien c'est qu'on peut pas optimiser on n'a pas de marge de manoeuvre on peut malheureusement rien faire hormis l'abattement qu'on autorisent à déduire, mais c'est tout. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, ils vont se rendre compte qu'ils vont générer de l'argent, mais qu'ils n'ont pas besoin de le prendre en intégralité, cet argent, et en micro, on sait que même si on ne le prend pas, on va être imposé dessus, on va payer des cotisations. Donc c'est là où des fois on va basculer sur la société, pas parce qu'on est très gros ou qu'on est ambitieux de le devenir, mais simplement parce qu'on va vouloir réinvestir cet argent différemment, plutôt que de prendre en rémunération et d'avoir tous ces impôts qui augmentent et ces cotisations, et du coup c'est là que que le passage va se faire. Je n'ai pas que des profils très ambitieux en termes d'évolution. J'ai aussi ceux qui veulent rester tout petits mais qui veulent juste optimiser les impôts et les cotisations. On met vraiment les deux profils.

  • Speaker #1

    Cette expertise que tu as dans le domaine financier, elle te vient d'où ? Quel parcours tu as suivi pour en arriver là aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai fait six ans d'études après le bac en expertise comptable. Et puis arrivé au bout, je me suis dit, en fait, ce n'est pas du tout ce que je veux faire. parce que je veux faire être expert comptable c'était pas quelque chose qui me plaisait c'est vrai que on va traiter beaucoup d'événements passés puisque quand on vient saisir la comptabilité forcément ces événements qui ont déjà eu lieu et du coup ben quand on vient conseiller le client quand ça se passe mal ben ça peut être trop tard voilà et moi je voulais vraiment être au coeur de l'action dans le présent et aussi tout ce qui va être dans le futur parce que c'est c'est là où ça pêche et où les entrepreneurs ont un réel besoin d'être accompagné en temps réel et aussi dans la prise de décision c'est pas facile quand on s'y connaît pas dans cette partie-là d'ouvrir une entreprise et puis derrière de dire, OK, à quel moment je dois investir ? À quel moment je dois prendre cette décision ? Ou alors, on se sent un petit peu seul. Et je me suis dit, OK, moi, c'est vraiment là où je veux être. Et c'est pour ça que je me suis orientée plutôt là-dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, six ans d'études dans le domaine, ça pourrait t'amener à avoir un poste de salarié ou peut-être même à la direction d'une entreprise d'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, tout à fait. C'est juste que je n'ai pas passé le dernier examen. Mais voilà, ça ne m'a pas empêchée d'être responsable financière de très grands groupes quand j'étais salariée. Mais je me suis tout de suite rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais faire, expert comptable.

  • Speaker #1

    Et donc, tu viens d'évoquer ton passé en tant que salariée. Ça fait combien de temps aujourd'hui que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    Ça fait trois ans. Je vais rentrer dans ma quatrième année.

  • Speaker #1

    Tu me l'as dit en off, tu n'es plus micro-entrepreneuse. Non,

  • Speaker #0

    depuis cette année.

  • Speaker #1

    Ça a été rapide ?

  • Speaker #0

    Oui, ça a été très rapide. J'y suis restée de septembre 2022 jusqu'à là, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est parce que tu as mis en application les conseils que tu donnes ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    exactement ouais donc aujourd'hui tu es sous quel régime puisque tu n'es plus en micro-entrepreneuse alors je suis en EURL EURL d'accord plus connu sous le nom d'SARL mais comme je suis toute seule on appelle ça une EURL voilà ouais et Et avant d'en être là, donc avant la micro-entreprise, avant l'EURL aujourd'hui, tu as eu des postes importants en tant que salarié dans la finance. Pourquoi as-tu changé ? Est-ce qu'il y a des choses dans ta vie de salarié qui ne t'ont pas plu ? Est-ce que tu voulais... C'était un projet depuis longtemps de te mettre à ton compte.

  • Speaker #0

    Je pense que ça a toujours été quelque chose... que j'avais comme rêve un petit peu. Mais c'est vrai qu'à notre époque, alors je dis ça, on dirait que je suis super vieille, mais...

  • Speaker #1

    Alors, il n'y aura pas la vidéo sur le podcast, mais je confirme, tu n'es pas très vieille.

  • Speaker #0

    Moi, ça va. À l'époque, en tout cas, à l'école, quand on nous montrait un petit peu les pistes d'orientation, c'est vrai qu'on ne parlait pas du tout de l'entrepreneuriat comme on peut en parler aujourd'hui. Ça devient beaucoup... pas un phénomène de mode, mais c'est beaucoup plus ouvert aujourd'hui. À l'époque, il fallait avoir le CDI, c'était la sécurité. Donc, on montrait un petit peu médecin, avocat, les gros métiers comme ça. Mais du coup, j'avais un petit peu ce rêve-là de dire Ok, mais il faut peut-être de l'argent pour être entrepreneur. Enfin voilà, on n'avait pas autant de connaissances. Donc finalement, je suis partie comme tout le monde dans le salariat. Et puis, j'ai eu le déclic en 2020 exactement, suite à une très mauvaise expérience salariale. où là, je me suis dit, OK, stop. Déjà, je n'ai plus envie qu'on m'impose quoi que ce soit qui ne correspond pas à mes besoins ou à mes valeurs. Et puis, j'en avais marre de travailler pour les mauvaises personnes. J'en avais marre d'enrichir des personnes avec qui je ne me reconnaissais pas en termes de valeur ou de moralité.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, c'est aussi cette expérience qui t'a fait accélérer le processus. Et est-ce qu'aujourd'hui, justement, que tu es à ton compte en URL, est-ce que ça correspond à ce que tu attendais de ce statut, de cette indépendance ?

  • Speaker #0

    Ah oui, je ne regrette pas du tout. Je pense que je l'aurais même fait avant si j'avais pu voir ce que ça donnait. Alors attention, je ne vends pas du rêve du tout, parce qu'on voit beaucoup aujourd'hui être entrepreneur, c'est génial, c'est la vie rêvée. On est libre, mais cette liberté, elle a quand même un prix, elle a quand même une contrepartie derrière. Donc voilà, il faut quand même... savoir que c'est pas toujours la belle vie, il y a quand même du travail, il y a du stress, ça peut ne pas fonctionner chez certains donc voilà.

  • Speaker #1

    Ouais et puis un des avantages d'être salarié c'est justement peut-être la limite en temps de travail, après ça dépend aussi des employeurs, on est d'accord, mais est-ce qu'aujourd'hui j'imagine que tu es loin des 35 ou 40 heures par semaine peut-être sur certaines périodes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'en suis loin. Mais l'avantage, c'est qu'on va pouvoir moduler. On a quand même cette liberté-là en contrepartie de dire, OK, par exemple, cet été, je me suis pris le luxe de dire, je travaille que de 8h à 13h. Et puis l'après-midi, je coupe quand même pour profiter aussi parce que le but, c'est de trouver un équilibre. A contrario, là, on arrive en fin d'année. Je sais que c'est la grosse période. Et donc, forcément, je ne serai pas du tout sur du 35 heures. Mais c'est le viveux. Voilà, ça en fait partie.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que tu appelles par grosse période ?

  • Speaker #0

    Grosse période parce qu'on arrive en fin d'année. Donc, on va dire que la majorité, voire même la grande majorité des entrepreneurs clôturent au 31 décembre, qu'ils soient en société ou en micro-entreprise, on va marcher de l'envie à décembre, sauf si exercice décalé, mais c'est rare. Donc là, tout le monde s'affole un petit peu. Est-ce qu'il faut que je reste en micro ? Est-ce qu'il faut que je bascule au réel ? Est-ce qu'éventuellement, il faut peut-être passer sur de la société ? Donc, c'est vrai que c'est la grosse période parce qu'on va… On a beaucoup de demandes pour ces thématiques-là et on a aussi tous les bilans qui arrivent des clients qu'on suit. Donc, qui dit bilan, dit aussi préparation de la stratégie de l'année qui suit. Donc, je sais qu'à partir de septembre, en principe, là, c'est le feu.

  • Speaker #1

    Tu vas être en apnée jusqu'à la fin de l'année.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Dans les personnes que tu accompagnes, tu disais avoir majoritairement tes micros entrepreneurs. J'irais même pousser un peu plus loin. A priori, c'est majoritairement des femmes micro-entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ce ne sont que des femmes. Non, j'ai deux exceptions. Là, c'était des couples, donc je n'ai pas pu dire je ne veux pas travailler avec monsieur Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, n'allez pas fâcher, madame. Non. Sur ce point-là, c'est un choix stratégique de ta part.

  • Speaker #0

    C'est un choix, pour le coup, pas forcément stratégique. Je dirais plus que c'est un choix aussi pour mon bien-être personnel. J'étais plus à l'aise, de part déjà ma dernière expérience salariale qui ne s'était pas très bien passée, de travailler qu'avec les femmes pour l'instant. Et puis aussi parce qu'il y a toujours un peu cette inégalité encore dans l'entrepreneuriat et encore plus. plus quand ça touche au domaine de la finance. Donc, c'est vrai que je voulais un peu rééquilibrer. Donc, c'était le compromis pour répondre à tout ce que je voulais.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as un peu la touclée des dames auto-entrepreneurs pour revenir au même niveau. Un petit lavantage qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Je ne refuse pas les hommes. Attention, je ne refuse pas les hommes. Mais c'est vrai que comme je communique en majorité aux féminins, forcément, c'est un choix de le faire.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est ce qu'on veut. C'est vrai que c'est toute la communication sur ton site et au Féminin. On va passer à la question, la grande question qui intéresse les micro-entrepreneurs et que je pense que tout le monde s'est posé au moins au départ. c'est quel est le prix de mes services, à quel tarif je dois vendre ma marchandise. Alors là, la question est un peu large, et puis je pense que là-dessus, tu es plus experte que moi pour détailler les choses, et puis on va peut-être faire ça par étapes. En général, quelles sont les erreurs à éviter quand on veut fixer ses tarifs ?

  • Speaker #0

    En fait, pour moi, il y en a vraiment une seule qui peut être dramatique, c'est celle de ne pas prévoir de marge bénéficiaire. Alors, c'est vrai que quand on est en plus en micro, on a tendance à prendre le problème à l'envers en disant je vais calculer mes tarifs pour faire en sorte que ce qui reste, ce sera ma rémunération Et c'est souvent le raisonnement que la majorité va avoir. Et c'est là où on se plante complètement. Déjà parce qu'on ne doit pas se considérer comme quelque chose qui reste. C'est un peu… On est au cœur du business.

  • Speaker #1

    C'est un peu réducteur, oui. C'est un peu réducteur. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Pour moi, la première erreur, ça va être ça, ça va être de dire, ok, je dois considérer ma rémunération non pas comme un reste, qui du coup viendrait subir un petit peu les fluctuations de tout ce qui pourrait se passer, parce que moi si j'ai moins, je me paye moins, le mois d'après j'ai fait trop de remises, du coup ma rémunération a impacté, voilà, et de la considérer plutôt comme une charge fixe. Au même titre que je n'aurais pas le choix de payer l'URSSAF, je ne vois pas pourquoi j'aurais une hésitation à me payer, non, non, il ne faut pas. Il faut partir du principe que ça doit être une charge fixe. Donc, quand on va venir construire ces fameux tarifs, il faudra, dans la liste de toutes les charges qu'on va lister, inclure sa rémunération directement. Ça, c'est le premier point. Et du coup, le deuxième,

  • Speaker #1

    ça va être… Tu le mettrais comment ? Excuse-moi, je te coupe, mais pour bien comprendre, justement, est-ce que ça serait… Un montant, un pourcentage par rapport aux tarifs des prestations, etc. Ou est-ce que c'est vraiment se dire, chaque mois, il faut que j'arrive à mettre, je ne sais pas, 2 000 euros de côté ? Tu prendrais dans quel sens ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il faut l'inclure dès le départ avec ce dont on a besoin. Par exemple, si j'ai besoin pour vivre, ou en tout cas vivre convenablement, 2 500 ou 2 000 euros par mois, je vais dans mon prévisionnel de charge, justement, directement intégrer les 2 000 euros. parce qu'on en a besoin. Alors on sait très bien que la première année on n'y arrivera peut-être pas mais dans la construction du tarif c'est primordial de la mettre en intégralité dès le départ sinon on aura beau faire du volume on n'arrivera jamais à la sortir il faut qu'elles soient intégrées en intégralité et il faut qu'il y ait une stabilité pour l'entrepreneur il n'y a rien de plus dur quand on a son compte et c'est souvent pour ça qu'on dort mal la nuit c'est à dire que je n'arrive pas à prévoir est-ce que je vais pouvoir me payer le mois d'après ou combien je vais réussir à me sortir ça c'est vraiment la grande angoisse Donc, pour avoir une certaine stabilité, forcément, on va devoir passer par un fixe qui est intégré dans les charges et non pas un pourcentage qui pourrait venir inclure une variable qui ne serait pas maîtrisable pour le coup.

  • Speaker #1

    D'accord. En micro-entreprise, il y a tellement d'activités différentes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce conseil s'applique à tout corps de métier ? C'est-à-dire, par exemple, que ce soit l'artisan ou comme toi, la consultante ou quelqu'un qui va faire de l'e-commerce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ça tombe bien parce que ce matin, justement, j'ai tourné un module de formation sur cette thématique. Et c'est pour des entrepreneurs qui se lancent. Et dedans, on va avoir toutes les catégories d'activités. On va avoir les prestations de services, consultants, community managers, toutes les personnes comme ça. On va avoir les fameux artisans et on va avoir l'achat-revente. Pour le coup, on est vraiment sur trois… secteurs d'activité différents et pourtant sur le calcul de base on va fonctionner de la même façon moi je vois vraiment trois étapes pour construire des tarifs rentables on va avoir la première c'est de lister toutes les charges fixes comme je te disais tout à l'heure on va venir mettre j'ai par mois j'ai tant d'assurance j'ai tant de loyers sur un local Voilà on va venir lister la rémunération etc ensuite pour tout ce qui est artisans et achats revente on va avoir des charges des charges variables, chose qu'on n'aura pas chez le prestataire de service, c'est très rare qu'il y ait de la charge variable, mais chez l'artisan et la charrevente, on en a forcément puisque si je suis créateur de bougies, je vais avoir la cire, je vais avoir l'emballage, les frais d'envoi, je vais avoir tout ça et sur la charrevente, si je vends des vêtements, je vais devoir les acheter, donc forcément il y a ces charges-là qui vont arriver. Donc on va venir lister un petit peu ces deux types de charges et ça, ça va être notre base de travail. C'est pour ça qu'il faut, c'est l'étape la plus... là où il faut être le plus rigoureux parce que si on snoop ici, ça va fausser tout le reste. C'est vraiment cette étape qui va être importante. Ensuite sur la deuxième étape, on va venir définir le coût de revient et ça, ça s'applique pareil aux trois catégories puisque sur la prestation de service, c'est très simple, on va définir un nombre d'heures travaillées par an. Le calcul est hyper simpliste, on sait qu'on a 250 jours dans l'année facturables, on vient d'enlever les jours de congés ou de maladies, on estime à peu près deux mois par exemple, on sait qu'on va pas travailler. On va enlever en plus de ça un pourcentage d'heures non facturables, puisqu'on sait qu'on ne va pas tout le temps facturer le client. Il y a des jours où on va faire la compta, on va devoir faire sa com. Si on n'a pas de committee manager, malheureusement, on est obligé de le faire et ça prend du temps. Voilà, toutes ces missions-là. Donc, on va venir enlever un pourcentage. En moyenne, sur les prestations de service, on va enlever 30 de ce temps. Et ça va nous donner un nombre d'heures facturables à l'année. Souvent, on va être vers 940, quelque chose comme ça. D'accord ?

  • Speaker #1

    Ok. Ok, ça c'est méthodique ça.

  • Speaker #0

    Sur ces 940, on va les diviser par 10, puisque je viens de dire qu'on a au moins 2 mois où on ne va pas travailler. Donc on sait qu'on aura 14 heures facturables chaque mois, les mois où on va travailler. Donc on va prendre le montant total de toutes nos charges, et on va les diviser par ces 94. Et là, on aura le coût de revient d'une heure de travail. Ce ne sera pas le prix de vente, ce sera le coût de revient. Oui. D'accord ? Et le dernier petit élément, c'est un peu l'ingrédient pas secret, mais l'ingrédient primordial qu'il ne faut pas oublier, c'est la marge bénéficiaire. C'est-à-dire que quand on fait ce calcul, on trouve 50 euros de l'heure. Si on vend à 50 euros de l'heure, ça veut dire qu'on va arriver à zéro. On aura tout payé, on se sera payé aussi, mais au niveau trésorerie, on n'aura plus rien. Et c'est là où ça peut être très dangereux. Et c'est là où souvent dans le calcul, les entrepreneurs ne le prennent pas en compte. Évidemment, il faut que je marge un petit peu, parce que c'est ça qui va me permettre de construire ma trésorerie. et d'avoir un petit matelas de sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, si demain ça ne va pas, si demain tu n'as pas de client, tu tombes malade.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, on va dire sur de la prestat de service, normalement, on est sur du 30% de marge, mais en micro. on ne va pas trop marger parce que de toute façon, on va payer des impôts et des cotisations dessus. Donc, autant prendre une marge qui ne soit pas très haute puisqu'on n'aura pas besoin de garder trop entre les eaux parce que ce serait de l'argent un petit peu perdu bêtement. Donc, si on démarre aux alentours de 10%, c'est déjà très bien. Et là, on va venir rajouter ces 10% à ce tarif. Alors attention, on ne fait pas 50 euros plus 10%, d'accord ? Parce que sinon, ça ne marcherait pas en termes de formule. La formule, c'est de faire 1 moins. 0,5 pour trouver la marge à rajouter mais si tu veux je pourrais te donner ce document que tu pourras mettre à disposition de tes auditeurs pour qu'ils puissent avoir toutes ces formules et les taux à appliquer on

  • Speaker #1

    pourra le partager dans la description du podcast et puis sur les réseaux aussi parce que là c'est vrai que d'écouter c'est un peu dur,

  • Speaker #0

    ils vont dire il y a plein de chiffres et tout Je le mettrai par catégorie d'activité, comme ça ils auront la petite formule directe à appliquer avec les quatre contacts dont on vient d'aborder.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, on mettra aussi un lien vers ton compte Instagram où tu donnes déjà plein de conseils, souvent dédiés, souvent qui sont centrés vers les micro-entrepreneurs. Au niveau des autres erreurs, donc il y avait... Cool. Tu as fait le tour des erreurs ou il y en a d'autres là que tu vois qu'il faudrait absolument éviter quand on fixe son prix ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que c'est ceux-là. Prévoir son temps à en travailler, penser à inclure sa rémunération, penser à inclure la marque bénéficiaire. Et après, tout ce qui va être achats, reventes et artisans, penser en fait à la capacité de production. C'est ça qui va être important. Combien je suis capable de produire ? Parce qu'on sait que ça, ça va être déjà une limite en termes de rémunération. Donc voilà, est-ce que je vais suffisamment produire pour être capable de pouvoir payer tout ce que j'ai à payer ? Donc voilà, ça c'est la petite erreur à ne pas surestimer ou sous-évaluer, parce que ça va venir impacter le tarif.

  • Speaker #1

    Et puis là que tu parles des artisans, là tout à l'heure tu parlais notamment des personnes qui font des bougies, il y a des activités qui sont quand même très saisonnières. Donc là, d'où la marge que tu conseilles, j'imagine que c'est aussi pour se protéger des périodes plus basses. Est-ce qu'il y aurait un conseil que tu donnerais aux personnes qui ont des activités qui ne sont pas stables et que vraiment, peut-être par exemple, le chiffre d'affaires va se concentrer sur 3-4 mois ou peut-être 6 mois dans l'année ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors là, ça va être d'avoir une très bonne gestion de trésorerie derrière. C'est-à-dire que… Pour ces personnes-là, on sait que le chiffre va se jouer sur une période de l'année. Et le reste de l'année, forcément, on va venir piocher dans ce qu'on a réussi à générer en termes de bénéfices, donc en termes de trésorerie, d'épargne. C'est pour ça que sur ces catégories d'activités-là, on va venir gonfler un petit peu la marge pour pouvoir être capable d'absorber le reste du temps ce que je ne suis pas capable de produire. Pour ça, ça veut forcément dire avoir une très grosse régularité dans... dans le suivi de la trésor pour être capable d'anticiper ce dont je vais avoir besoin et aussi de mettre de côté tout ce qu'on aura en termes de charges à payer pour être capable de pouvoir le sortir à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, donc là, pour les personnes dans cette situation, déjà, il faut bien se connaître et aussi bien connaître son activité, ce qui peut s'avérer compliqué peut-être la première année. Quand on se lance, on ne sait pas toujours si on commence au moment où c'est de la haute activité ou le temps que tout se met en place, si on est prêt pour le moment de la haute activité. Toujours concernant le prix, ce que je souhaite, c'est vraiment que les personnes qui écoutent cet épisode de podcast aient des solutions pour mieux fixer leurs tarifs. Je voyais encore aujourd'hui, par exemple, une personne sur les réseaux qui avait augmenté ses tarifs de prestations. Et qui, malgré cette augmentation, certaines personnes dans son secteur disaient que ces tarifs n'étaient toujours peut-être pas assez élevés. Les personnes que tu accompagnes, est-ce que justement c'est une des étapes qui passe souvent, le fait de réajuster les tarifs, de les augmenter ? Ou même de les baisser, mais j'imagine que ça c'est un peu plus rare.

  • Speaker #0

    Alors, de toute façon, déjà c'est une étape obligatoire moi quand j'accompagne un client. c'est de faire un audit déjà de l'état de santé du business. Forcément, ça passe par regarder la rentabilité. Donc, si on regarde la rentabilité, on vient regarder la tarification. Ça, c'est la première étape. Mais un tarif, il n'est pas définitif. C'est-à-dire que c'est une étape compliquée. Quand les entrepreneurs arrivent, ils se disent Ok, j'ai fixé mes tarifs, trop bien. C'est terminé, j'aurais pu le refaire. En fait, c'est faux. Idéalement, même si on ne vient pas augmenter ses tarifs tous les ans, je conseille de les revoir tous les ans. Pourquoi ? Parce que les charges de fixe vont forcément augmenter. Si je prends l'exemple des assureurs, ils ont souvent tendance à dire Tiens, cette année, on vous augmente, même si ce n'est pas beaucoup. Mais si ça augmente, les logiciels augmentent, tout augmente. Là par exemple les cotisations pour les micro-entrepreneurs en BNC elles ont augmenté, elles vont encore augmenter jusqu'en 2026. Donc il y a tout un intérêt tous les ans quand même à dire ok, je les check un petit coup, ça coûte rien, je regarde un petit peu où en sont mes charges, je regarde un petit peu du coup où en est ma marge, est-ce qu'elle est toujours maintenue au montant que j'ai besoin ou au contraire ça se trouve c'est pas assez. Voilà ça c'est le premier point. Mais on est vraiment là que sur la vision chiffres, il y a quand même d'autres angles de vue à prendre quand on vient fixer ses tarifs. Moi, j'aime bien passer par la méthode des coûts, donc c'est celle que je viens de te dire. Pourquoi ? Parce qu'on a la sécurité de dire, mon tarif, il couvre au moins ce que j'ai à payer, donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouvelles surprises, on sait qu'on peut payer ce qu'on a à payer. Mais par contre, derrière, on va venir un petit peu faire une méthode hybride, en allant voir un peu ce que fait la concurrence, parce que ça, ça va être important aussi de se situer. Si on est plus cher ou moins cher, comment on va le justifier ? Ça se justifie, on a tout à fait le droit d'être plus cher que la concurrence, ou moins cher, mais il faudra forcément le justifier. par des arguments qui tiennent la route. Et ensuite, le dernier point, ça va être la valeur client. Qu'est-ce qu'on apporte ? Quelle est la promesse de vente ? Comment est-ce qu'il perçoit ce qu'on peut lui apporter en termes de résultats ? Et c'est ces trois axes qu'il faut venir mélanger pour avoir le tarif idéal.

  • Speaker #1

    Oui. Tu évoquais l'augmentation des cotisations. Pour les auto-entrepreneurs qui sont en activité BNC, est-ce que justement, tu conseillerais à toutes les personnes impactées d'augmenter leur tarif du même pourcentage que l'augmentation des cotisations ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. En fait, ce qu'il faut vérifier, c'est leur... Encore une fois, je me répète, mais c'est vraiment la marge. En fait, la marge, c'est le cœur de... C'est le plus important. C'est ce qu'il faut vraiment suivre. Le chiffre d'affaires, on s'en moque. voilà tout le reste on s'en moque la marche c'est vraiment le résultat c'est ce qu'on est capable de produire en termes de valeur et si elle est négative ça veut dire que ça fonctionne pas donc on peut regarder cette marge là et voir ben ok avec 26% par exemple de cotisations est ce que je gagne toujours de l'argent ou pas si la personne elle en gagne suffisamment elle n'est pas obligée de répercuter ça au client elle peut se dire ok ben moi malgré cette augmentation je marche toujours convenablement ça me convient je veux pas être plus cher parce que je sortirais un petit peu de ce que mon client, en tout cas de ce que ma cible est capable d'investir dans mon bien ou dans mon produit, peu importe. Et après, à contrario, il y en a malheureusement, on est à 23 à 26, ça peut faire un petit peu mal. Et déjà que leur marge était vraiment faible, ils peuvent se retrouver à être en perte sans le savoir si on ne vient pas vérifier ce calcul-là. Donc, on n'est pas obligé de l'augmenter. On n'est pas obligé de l'augmenter proportionnellement. Il faut juste vérifier qu'on reste rentable suffisamment par rapport à sa situation. En fait, toutes les situations sont tellement différentes. Il y en a qui vont avoir beaucoup de charges et d'autres beaucoup moins, ou qui ont besoin peut-être de moins d'argent. Donc, il n'y a pas de réponse unique. Là, pour le coup, je suis désolée.

  • Speaker #1

    J'imagine que dans tous les cas, cette problématique, il n'y a pas une seule réponse et que c'est propre à chaque activité, à chaque personne. Donc, j'ai tout. Tout pardonné. Mais par contre, il va falloir que tu sois capable de nous donner quelques bons tuyaux stratégiques pour fixer le prix, justement.

  • Speaker #0

    Le premier, je dirais que ça va être vraiment d'estimer l'intégralité du temps qu'on va passer sur une mission. Parce que quand on débute, en plus de ça, on est un peu plus lent dans ce qu'on va être capable de produire que quand on commence à avoir de l'expérience. Moi, je me souviens au tout début de passer des heures sur des tableaux. Maintenant je sais que tous mes templates sont prêts etc. Donc il y a des choses qui sont automatisées donc je vais gagner du temps. Ça me permet du coup de gagner en rentabilité derrière. Donc quand on se lance c'est vraiment de prendre en compte le fait qu'on soit débutant pas au sens de l'expertise mais au sens de quand on crée son business, il faut créer ses process, il faut voir, il y a plein de choses. Mais de vraiment prendre cette valeur là pour pas surestimer un petit peu ce qu'on serait capable de pouvoir généré en termes de volume. Donc ça, ça va être très important, cette partie-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça arrive souvent quand quelqu'un se lance, je ne dirais pas s'imaginer trop beau, mais de se dire ouais, je suis capable de le faire, oui je suis capable de le faire Mais c'est vrai qu'il y a tellement de choses autour, en plus du cœur de métier, que ça peut prendre beaucoup plus de temps que prévu et vite devenir peut-être pas rentable pour en revenir à la problématique numéro 1. Parmi les tuyaux, donc pour le monde à vue, les tuyaux en grande partie pour toutes les activités un peu générales, il y a une activité en particulier que j'aimerais voir avec toi, c'est les personnes qui font... De l'achat-revente, notamment de l'e-commerce, est-ce que pour ces personnes-là, il y a des problématiques spécifiques à cette activité que toi, tu pourrais leur dire, attention, toi qui fais de l'e-commerce, fais attention à cette partie-là ?

  • Speaker #0

    Oui, alors souvent, ce qui est dur pour eux, ça va être de prédire un petit peu ce qu'ils sont capables de vendre. Et honnêtement, c'est très compliqué quand on se lance, on n'a aucune antériorité, donc aucun moyen de se dire, ok, je sais que janvier, ça marche bien, mars, ça marche moins bien, etc. Donc c'est très dur de faire des prévisions. Donc souvent, ce qu'on va faire comme travail, déjà on va faire un peu une étude de marché, regarder un petit peu la conférence, quand est-ce qu'il marche bien, quand est-ce qu'il marche moins bien. Mais ça va être aussi de prévoir différents scénarios. On va arriver avec un scénario très pessimiste. Ok, si ça se passe très mal, quel est le volume de vente que je vais au minimum pouvoir vendre ? On va avoir le scénario très pessimiste. Si ça marche super bien, que je viens exposer tous les records, comment ça va se passer ? Parce que ça aussi, ça peut être très dangereux de ne pas le prévoir. ou percroissance, et après on va avoir le scénario réaliste. Donc là, le scénario réaliste, c'est ok, si je prends en compte tous les éléments, je suis capable de réussir à générer combien de ventes Et sur les trois scénarios, bien sûr, on va conserver le réaliste, parce que c'est celui-là qui va nous permettre de faire tout ce travail de tarification, mais on est obligé de passer par les trois pour avoir vraiment une visu de ce que pourrait être l'activité dans les trois possibilités. et pouvoir se positionner après sur quelque chose qui soit raisonnable en termes de prévision. C'est ce montant-là qui va nous servir après à venir tarifer. C'est pour ça que cette partie est vraiment très délicate au départ, parce que si on sous-estime ou sur-estime, ça aura un impact sur la tarification derrière.

  • Speaker #1

    Et puis ça peut avoir le risque aussi de peut-être avoir du stock sur les bras et de ne plus savoir quoi en faire.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est une grosse erreur que je vois souvent quand on est sur de l'achat-revente. Surtout aujourd'hui parce qu'ils sont beaucoup à se lancer dans l'achat-revente sur de la micro. Et on voit un petit peu des marques sortir un petit peu partout. Et c'est vrai que moi je travaille quand même avec pas mal de personnes qui font du e-commerce dans un accompagnement pour lequel j'interviens en tant que coach. Et souvent c'est vrai que l'erreur la première c'est qu'elles aient des commandes de stock. foison et pour moi c'est pas la bonne méthode. Moi je partirais plutôt sur un petit stock échantillon quitte à créer un petit peu de la demande et de la frustration chez le client en disant purée elle marche tellement bien qu'il n'y a plus rien, la prochaine fois il faut que je sois plus réactive plutôt que si on se rend compte que ça ne marche pas se retrouver avec 5000 euros de stock qui dort et où il faudra en plus brader les prix pour s'en débarrasser et finalement je vais perdre de l'argent plutôt qu'en gagner donc ça aussi il faut faire très attention.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce côté frustration, j'ai déjà eu. Et derrière, je ne sais pas si la personne avait vraiment beaucoup de stock ou pas, mais c'est vrai que j'arrive sur le site et quand tu te rends compte qu'il y a déjà plus, ça rend, par exemple, c'était pour un t-shirt, je me dis, mais c'est que, ouais, il a vraiment eu du succès, c'est top. Donc, très bien. Et sur toutes les activités que tu accompagnes, est-ce que tu te rends compte qu'il y a peut-être des activités qui ont plus tendance à faire des erreurs dans la tarification que d'autres ?

  • Speaker #0

    Là où ça va être le plus compliqué de tarifer, ça va être du côté artisanat et achats-reventes pour moi. Parce que sur la prestation de service, on a très peu de possibilités d'erreur dans le sens où on a très peu de charges. Quand on se lance surtout en micro, tout ce qui va être consultant, community manager, etc. Hormis un ordinateur portable, on n'a pas besoin de grand-chose au départ. Donc en termes de charges, on ne peut pas trop se tromper. On va pouvoir peut-être se tromper sur le volume d'heures qu'on va pouvoir gérer. Ça c'est l'erreur, mais sinon il n'y a pas trop... Sur cette activité ça va, mais sur les artisans, pour le coup, il y a beaucoup de variables qui rentrent en jeu, et l'achat-revente aussi, où si on ne pense pas à tous les frais annexes qu'on peut avoir, souvent il y en a beaucoup, c'est la mode, pas pour, mais bon, qui commandent à l'étranger, qui font des exportations-importations, on va avoir des taxes, tout ça, et comme ils ne le savent pas, ils n'anticipent pas, et en fait le prix peut passer du simple au double. Et quand on s'en rend compte, c'est un petit peu trop tard.

  • Speaker #1

    Les premières ventes sont déjà effectuées et c'est trop tard. C'est ça. Super, merci pour tes conseils Fanny. On va revenir un petit peu sur ton actualité. Il n'y a pas si longtemps, tu as participé au sommet des freelances du digital learning. C'est un grand mot comme ça. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est une cliente que j'accompagne depuis un an maintenant, un petit peu plus même, qui est ingénieur pédagogique, justement, qui accompagne tous les formateurs en ligne dans la... le démarrage de leur activité, comment construire un programme de formation, comment aller chercher ses clients, toute la formation du formateur en ligne, d'où le nom de cet événement. Et du coup, qui s'est dit, tiens, ça serait hyper pertinent, c'est tellement important cette thématique. Alors, je vous l'accorde, ce n'est pas la thématique la plus fun, mais c'est vrai que malheureusement, on est obligé d'y passer et forcément, en plus, on démarre avec des bases solides. mieux c'est pour la suite donc voilà donc elle m'a dit vraiment que tu viennes pour pour discuter de ça donc on a pu tourner une vidéo sur sur la gestion financière en général quelles sont les bases à avoir quand on se lance pour les entrepreneurs donc là on était sur un public micro exclusivement majoritairement on va dire et donc on a pu voir un petit peu toutes les bases là de cette thématique

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu me l'expliquais aussi, tu nous proposais un document qui vient de sortir, que tu as préparé après ce sommet. Et donc, c'est un document qui explique comment former son prix.

  • Speaker #0

    Alors, non, ça, c'est pour la formation dans laquelle j'interviens. Donc, c'est vraiment avec une autre personne. c'est notamment l'entrepreneurs'academy où j'interviens en tant que coach. Donc ça fait maintenant, ça va faire ma deuxième année là. Et en fait, on a décelé un petit peu que c'était un sujet très problématique chez les micros quand elles se lançaient, enfin quand ils se lancent en micro, de définir ses tarifs. Donc on a carrément créé un module que j'ai tourné ce matin sur cette problématique-là avec des cas concrets par activité. Parce que la théorie, c'est cool, mais je pense que le micro-entrepreneur s'en note un petit peu de la théorie.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Voilà, comment je fais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'on peut le retrouver en quelque part, ce module ?

  • Speaker #0

    Oui, du coup, on pourra le retrouver sur mon site. Et en plus de ça, j'ai créé un petit module sur Excel tout prêt, où on aurait juste à rentrer ses charges et sa rémunération. Et le calcul du tarif se ferait automatiquement. Mais pour le coup, pour l'instant, je ne sais pas encore comment je vais mettre ça en ligne.

  • Speaker #1

    Ok, on verra ça à l'avenir. Concernant le premier module, on mettra un lien vers ton site internet pour toutes les personnes que ça intéresse, pour trouver ces informations précieuses et puis peut-être que, justement, ça permettra de donner des coups de main à certains. Fanny, on se rapproche de la fin de cet épisode et j'ai une dernière question. C'est la question que l'on pose à tous nos intervenants, à tous nos... Tous nos invités, c'est quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer en micro-entreprise, qui est là, face à son projet, qui ne sait pas encore s'il doit se lancer ou pas. Quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Le seul conseil que je lui donnerais, c'est de se faire bien accompagner. Le démarrage, c'est vraiment le plus compliqué. Et moi, ce qui m'arrache le cœur, c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet, j'y passe des heures, j'endors plus la nuit. Et en fait, quand on vient analyser un petit peu, on se rend compte que le projet, il n'aurait jamais pu vivre dans l'état. Et c'est là où ça me fait peine, parce que si on l'avait pris un petit peu plus tôt, on aurait pu se dire, OK, il y a juste deux, trois choses à changer qui sont des fois pas grand-chose, mais qui font toute la différence et qui permettent à ces personnes de vivre plus confortablement ce lancement plutôt que d'avoir l'impression de travailler 60 heures semaine. de ne pas garder un seul euro en poche.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Fanny pour tes précieux conseils et puis merci d'avoir accepté l'invitation, d'avoir participé à cet épisode du podcast d'Entrepreneurs avec nous. Quels sont les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, finir l'année.

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, c'est vrai que là, tous les entrepreneurs se réveillent et veulent tes conseils à ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est un petit peu la période de rush, mais honnêtement, je ne m'en plains pas du tout, j'adore ça. Et voilà. Mais on verra ce que donnera la suite. C'est vrai que je m'oriente un petit peu de plus en plus vers la formation. Pas pour sortir moi des programmes, j'aime pas ça du tout, mais j'adore accompagner les entrepreneurs quand ils sont au tout début de leur projet. Donc, j'interviens de plus en plus dans des écoles. Et voilà, c'est quelque chose que je garde et que j'essaye un petit peu de développer. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Excellent. On te souhaite le meilleur pour la suite. Bon courage pour cette fin d'année qui s'annonce bien intense. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci pour ton accueil encore.

  • Speaker #1

    Au revoir, Fanny.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que cette discussion vous a plu et que vous repartez avec des idées claires pour fixer vos tarifs de manière juste et rentable. N'oubliez pas de visiter le site et les réseaux sociaux de Fanny pour plus de ressources et d'informations sur la gestion financière. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci ! de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli d'inspiration. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans ce premier épisode de la saison 6 du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmy Gestion.


Ensemble, ils explorent la question cruciale de la tarification pour les micro-entrepreneurs :“Comment fixer ses tarifs ?”.

Découvrez des stratégies pratiques, des conseils précieux et des anecdotes inspirantes pour établir vos prix de manière efficace et rentable.

Retrouvez le lien vers le document de Fanny pour "Construire des tarifs rentables": https://docs.google.com/spreadsheets/d/1kkAJWVXNmluaKqjljamqJBx-ES4b_hjMI4IbDTeHi2Q/edit?usp=sharing

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    le démarrage c'est vraiment le plus compliqué et moi ce qui m'arrache le coeur c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet j'y passe des heures, j'en dors plus la nuit et en fait quand on vient analyser un petit peu on se rend compte que le projet il aurait jamais pu nous vivre bonjour à tous

  • Speaker #1

    Je suis Noël, et vous retrouvez pour le premier épisode de la saison 6 podcast auto-entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et nous avons un épisode très spécial pour vous. Comment fixer le juste prix sans perdre de clients, ni compromettre votre rentabilité ? Aujourd'hui, nous allons aborder la question de la tarification pour les micro-entrepreneurs, un sujet crucial pour assurer la pérennité. de votre activité. Pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmic Gestion. Ensemble, nous allons explorer des stratégies pratiques et des conseils précieux pour vous aider à établir vos prix de manière efficace. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à prendre des notes car cet épisode est rempli d'informations essentielles pour votre succès entrepreneurial. Bonjour Fanny et bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci pour ton invitation.

  • Speaker #1

    C'est un grand plaisir de t'accueillir. J'avais envie d'expliquer un petit peu notre rencontre, d'où est venue l'idée de notre collaboration et de cet épisode de podcast. Comme tu le sais, au portail auto-entrepreneur, on accompagne les auto-entrepreneurs dans leur entreprise. dans leur démarche. Et une collègue est venue me voir en me disant qu'elle avait souvent des questions qui revenaient sur comment fixer les tarifs, si j'avais une solution miracle. Elle m'a demandé de faire un podcast sur le thème et il se trouve que tu es tombé à pic. Tu m'as contacté via Instagram en me disant que tu serais partante pour faire un podcast. Et au début, j'étais à vous. Je ne cherchais pas forcément des consultants, mais vu que tu es une spécialiste de la stratégie financière, ça collait parfaitement avec la problématique que ma collègue m'avait proposée et ça répondait aux besoins des micro-entrepreneurs. Donc aujourd'hui, on va discuter de toi, de CosmiGestion, de pourquoi tu es indépendante et surtout, on va essayer de trouver des solutions pour bien fixer ses tarifs. Fanny ! Sur les réseaux, tu es derrière le nom de Cosmigestion. Tu as une passion pour les étoiles ou l'astrologie ?

  • Speaker #0

    Alors, oui, mais sans plus. C'est-à-dire que quand je me suis lancée, c'est vrai que je voulais apporter une touche un petit peu fun, parce que c'est vrai que le domaine de la finance, c'est un peu l'image de costard-cravate, un peu coincé, etc. Et c'est vrai que je voulais apporter une petite touche un petit peu fun. Et donc, j'ai cherché, cherché comment... Voilà comment changer un petit peu de tous les noms qu'on pouvait voir dès qu'on aborde un peu les consultants en finance. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un petit mélange des deux. Et voilà ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Et tu as poussé le thème à fond. Je crois qu'il y a une de tes offres qui s'appelle Houston, we have a problem

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se cache derrière cette offre ou derrière ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors, ça, c'est une consultation express. C'est l'offre, on va dire, où je vais pouvoir aider les entrepreneurs sur une thématique précise et où il n'y a pas besoin d'un accompagnement peut-être plus poussé. Donc, je travaille avec quelqu'un. Ce n'est pas moi qui ai eu toute cette intelligence de, voilà, je rends à César ce qu'il y a à César. C'est, tu vois ce que je veux dire, qu'il y a une auto-entrepreneur qui est géniale. et qui a fait tout ce travail-là derrière de venir un petit peu étoffer mon univers et d'apporter cette touche de fun à mes offres. Et celle qui a eu cette idée-là en disant tiens, on pourrait apporter un petit peu d'humour en disant, eh oh, on a un problème et prendre cette phrase un petit peu culte de tous les films qu'on peut voir. C'est vrai qu'elle sort à tous les coups. Donc voilà, on est parti sur ça et je trouve ça génial comme idée.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est ton offre phare ? Non. Je ne me souviens pas du nom de toutes tes offres, mais il y a celle-ci où tu réponds à une problématique en spécifique. Quels sont les autres services que tu proposes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas une palette d'offres très large. Moi, j'en propose trois et je trouve que je balaye plutôt bien les besoins comme ça. On va avoir cette fameuse consultation express où vraiment on résout une problématique. J'ai l'offre phare pour moi qui est plutôt l'offre bras droit financier. Moi, je préfère travailler sur le long terme et vraiment être au cœur du projet, voir l'évolution, etc. Donc, avec cette offre-là, ça me permet vraiment de suivre des entrepreneurs sur du très long terme. Moi, j'en ai fait plus de trois ans. avec qui je travaille, on est toujours en train de bosser ensemble. Donc, j'adore cette offre-là. Et puis après, j'ai vraiment une offre de coaching sur trois mois où là, on aurait une problématique, mais qui ne suffirait pas sur une seule consultation. Donc, on va pousser un petit peu l'accompagnement. Et c'est souvent des entrepreneurs qui veulent se lancer, qui choisissent cette offre, puisqu'on va dedans travailler vraiment toute l'étude de marché, la stratégie d'écosystème d'offres, la tarification, voilà, tout de A à Z. C'est-à-dire... Ouais. toutes les bonnes bases pour pouvoir se lancer.

  • Speaker #1

    D'accord. La tarification dont tu parles, on va revenir plus en détail dessus plus tard. Ces entrepreneurs qui font appel à tes services, est-ce que tu as des micro-entrepreneurs dans le lot ?

  • Speaker #0

    Oui. Pour l'instant, je dirais que j'ai 80% de micro et 20% de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que justement, la micro-entreprise est censée être... plus simple à gérer. Il y a aussi, contrairement aux sociétés, il y a quand même la possibilité de ne pas avoir de comptable. Où est-ce que tu te situes justement par rapport à ça, sachant qu'un micro-entrepreneur, normalement, n'a pas besoin de comptable. Bon, toi, tu n'es pas comptable, mais tu es quand même derrière les chiffres, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est hyper important, même si on est en micro-entreprise, de suivre ses chiffres, puisque là, on ne va pas être dans de la comptabilité. On va vraiment être dans de l'analyse financière en disant est-ce que finalement l'équilibre temps-argent est bien respecté ? Puisque ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. Ok, on veut rentrer de l'argent, mais il faut quand même trouver un équilibre derrière entre le perso et le pro. Donc toute cette analyse financière, on va la mettre au service de l'objectif que souhaite atteindre l'entrepreneur. Et même si en micro on peut se dire ok c'est super facile, ce n'est pas vraiment le cas. Donc c'est tout ça qu'on va regarder. fixer des objectifs, mettre en place une stratégie pour les atteindre. Il y a la notion de chiffre, mais pas que, ça va beaucoup plus loin. On est plus sur de l'accompagnement de développement, pour le coup. Et souvent, ces entrepreneurs-là, je suis certaine que un ou deux ans après, on bascule sur la société, la plupart du temps. Parce que le chiffre a tellement bondi que forcément, il n'y aura plus d'intérêt d'y rester.

  • Speaker #1

    Il y a probablement les personnes qui ont... qui vont chercher à avoir une stratégie, que ce soit financière ou en tout cas de business. En micro-entreprise, il y a quand même un peu tout type d'activités. Certains vont peut-être avoir tendance à se dire je dois faire attention à mes dépenses parce que les frais ne sont pas déductibles Mais j'imagine que les personnes qui vont faire appel à toi, c'est justement des personnes qui ont de l'ambition.

  • Speaker #0

    l'ambition que leur business décolle vite et comme d'où peut-être le succès qu'ils ont de très vite passant société derrière nous oui alors pas forcément j'ai aussi des entrepreneurs qui qui veulent rester tout petit ils veulent pas embaucher ils veulent pas trop grossir ils veulent garder quelque chose qui soit hyper léger en termes de gestion mais au bout d'un moment on sait que sur la micro comme tu dis bien c'est qu'on peut pas optimiser on n'a pas de marge de manoeuvre on peut malheureusement rien faire hormis l'abattement qu'on autorisent à déduire, mais c'est tout. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, ils vont se rendre compte qu'ils vont générer de l'argent, mais qu'ils n'ont pas besoin de le prendre en intégralité, cet argent, et en micro, on sait que même si on ne le prend pas, on va être imposé dessus, on va payer des cotisations. Donc c'est là où des fois on va basculer sur la société, pas parce qu'on est très gros ou qu'on est ambitieux de le devenir, mais simplement parce qu'on va vouloir réinvestir cet argent différemment, plutôt que de prendre en rémunération et d'avoir tous ces impôts qui augmentent et ces cotisations, et du coup c'est là que que le passage va se faire. Je n'ai pas que des profils très ambitieux en termes d'évolution. J'ai aussi ceux qui veulent rester tout petits mais qui veulent juste optimiser les impôts et les cotisations. On met vraiment les deux profils.

  • Speaker #1

    Cette expertise que tu as dans le domaine financier, elle te vient d'où ? Quel parcours tu as suivi pour en arriver là aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai fait six ans d'études après le bac en expertise comptable. Et puis arrivé au bout, je me suis dit, en fait, ce n'est pas du tout ce que je veux faire. parce que je veux faire être expert comptable c'était pas quelque chose qui me plaisait c'est vrai que on va traiter beaucoup d'événements passés puisque quand on vient saisir la comptabilité forcément ces événements qui ont déjà eu lieu et du coup ben quand on vient conseiller le client quand ça se passe mal ben ça peut être trop tard voilà et moi je voulais vraiment être au coeur de l'action dans le présent et aussi tout ce qui va être dans le futur parce que c'est c'est là où ça pêche et où les entrepreneurs ont un réel besoin d'être accompagné en temps réel et aussi dans la prise de décision c'est pas facile quand on s'y connaît pas dans cette partie-là d'ouvrir une entreprise et puis derrière de dire, OK, à quel moment je dois investir ? À quel moment je dois prendre cette décision ? Ou alors, on se sent un petit peu seul. Et je me suis dit, OK, moi, c'est vraiment là où je veux être. Et c'est pour ça que je me suis orientée plutôt là-dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, six ans d'études dans le domaine, ça pourrait t'amener à avoir un poste de salarié ou peut-être même à la direction d'une entreprise d'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, tout à fait. C'est juste que je n'ai pas passé le dernier examen. Mais voilà, ça ne m'a pas empêchée d'être responsable financière de très grands groupes quand j'étais salariée. Mais je me suis tout de suite rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais faire, expert comptable.

  • Speaker #1

    Et donc, tu viens d'évoquer ton passé en tant que salariée. Ça fait combien de temps aujourd'hui que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    Ça fait trois ans. Je vais rentrer dans ma quatrième année.

  • Speaker #1

    Tu me l'as dit en off, tu n'es plus micro-entrepreneuse. Non,

  • Speaker #0

    depuis cette année.

  • Speaker #1

    Ça a été rapide ?

  • Speaker #0

    Oui, ça a été très rapide. J'y suis restée de septembre 2022 jusqu'à là, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est parce que tu as mis en application les conseils que tu donnes ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    exactement ouais donc aujourd'hui tu es sous quel régime puisque tu n'es plus en micro-entrepreneuse alors je suis en EURL EURL d'accord plus connu sous le nom d'SARL mais comme je suis toute seule on appelle ça une EURL voilà ouais et Et avant d'en être là, donc avant la micro-entreprise, avant l'EURL aujourd'hui, tu as eu des postes importants en tant que salarié dans la finance. Pourquoi as-tu changé ? Est-ce qu'il y a des choses dans ta vie de salarié qui ne t'ont pas plu ? Est-ce que tu voulais... C'était un projet depuis longtemps de te mettre à ton compte.

  • Speaker #0

    Je pense que ça a toujours été quelque chose... que j'avais comme rêve un petit peu. Mais c'est vrai qu'à notre époque, alors je dis ça, on dirait que je suis super vieille, mais...

  • Speaker #1

    Alors, il n'y aura pas la vidéo sur le podcast, mais je confirme, tu n'es pas très vieille.

  • Speaker #0

    Moi, ça va. À l'époque, en tout cas, à l'école, quand on nous montrait un petit peu les pistes d'orientation, c'est vrai qu'on ne parlait pas du tout de l'entrepreneuriat comme on peut en parler aujourd'hui. Ça devient beaucoup... pas un phénomène de mode, mais c'est beaucoup plus ouvert aujourd'hui. À l'époque, il fallait avoir le CDI, c'était la sécurité. Donc, on montrait un petit peu médecin, avocat, les gros métiers comme ça. Mais du coup, j'avais un petit peu ce rêve-là de dire Ok, mais il faut peut-être de l'argent pour être entrepreneur. Enfin voilà, on n'avait pas autant de connaissances. Donc finalement, je suis partie comme tout le monde dans le salariat. Et puis, j'ai eu le déclic en 2020 exactement, suite à une très mauvaise expérience salariale. où là, je me suis dit, OK, stop. Déjà, je n'ai plus envie qu'on m'impose quoi que ce soit qui ne correspond pas à mes besoins ou à mes valeurs. Et puis, j'en avais marre de travailler pour les mauvaises personnes. J'en avais marre d'enrichir des personnes avec qui je ne me reconnaissais pas en termes de valeur ou de moralité.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, c'est aussi cette expérience qui t'a fait accélérer le processus. Et est-ce qu'aujourd'hui, justement, que tu es à ton compte en URL, est-ce que ça correspond à ce que tu attendais de ce statut, de cette indépendance ?

  • Speaker #0

    Ah oui, je ne regrette pas du tout. Je pense que je l'aurais même fait avant si j'avais pu voir ce que ça donnait. Alors attention, je ne vends pas du rêve du tout, parce qu'on voit beaucoup aujourd'hui être entrepreneur, c'est génial, c'est la vie rêvée. On est libre, mais cette liberté, elle a quand même un prix, elle a quand même une contrepartie derrière. Donc voilà, il faut quand même... savoir que c'est pas toujours la belle vie, il y a quand même du travail, il y a du stress, ça peut ne pas fonctionner chez certains donc voilà.

  • Speaker #1

    Ouais et puis un des avantages d'être salarié c'est justement peut-être la limite en temps de travail, après ça dépend aussi des employeurs, on est d'accord, mais est-ce qu'aujourd'hui j'imagine que tu es loin des 35 ou 40 heures par semaine peut-être sur certaines périodes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'en suis loin. Mais l'avantage, c'est qu'on va pouvoir moduler. On a quand même cette liberté-là en contrepartie de dire, OK, par exemple, cet été, je me suis pris le luxe de dire, je travaille que de 8h à 13h. Et puis l'après-midi, je coupe quand même pour profiter aussi parce que le but, c'est de trouver un équilibre. A contrario, là, on arrive en fin d'année. Je sais que c'est la grosse période. Et donc, forcément, je ne serai pas du tout sur du 35 heures. Mais c'est le viveux. Voilà, ça en fait partie.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que tu appelles par grosse période ?

  • Speaker #0

    Grosse période parce qu'on arrive en fin d'année. Donc, on va dire que la majorité, voire même la grande majorité des entrepreneurs clôturent au 31 décembre, qu'ils soient en société ou en micro-entreprise, on va marcher de l'envie à décembre, sauf si exercice décalé, mais c'est rare. Donc là, tout le monde s'affole un petit peu. Est-ce qu'il faut que je reste en micro ? Est-ce qu'il faut que je bascule au réel ? Est-ce qu'éventuellement, il faut peut-être passer sur de la société ? Donc, c'est vrai que c'est la grosse période parce qu'on va… On a beaucoup de demandes pour ces thématiques-là et on a aussi tous les bilans qui arrivent des clients qu'on suit. Donc, qui dit bilan, dit aussi préparation de la stratégie de l'année qui suit. Donc, je sais qu'à partir de septembre, en principe, là, c'est le feu.

  • Speaker #1

    Tu vas être en apnée jusqu'à la fin de l'année.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Dans les personnes que tu accompagnes, tu disais avoir majoritairement tes micros entrepreneurs. J'irais même pousser un peu plus loin. A priori, c'est majoritairement des femmes micro-entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ce ne sont que des femmes. Non, j'ai deux exceptions. Là, c'était des couples, donc je n'ai pas pu dire je ne veux pas travailler avec monsieur Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, n'allez pas fâcher, madame. Non. Sur ce point-là, c'est un choix stratégique de ta part.

  • Speaker #0

    C'est un choix, pour le coup, pas forcément stratégique. Je dirais plus que c'est un choix aussi pour mon bien-être personnel. J'étais plus à l'aise, de part déjà ma dernière expérience salariale qui ne s'était pas très bien passée, de travailler qu'avec les femmes pour l'instant. Et puis aussi parce qu'il y a toujours un peu cette inégalité encore dans l'entrepreneuriat et encore plus. plus quand ça touche au domaine de la finance. Donc, c'est vrai que je voulais un peu rééquilibrer. Donc, c'était le compromis pour répondre à tout ce que je voulais.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as un peu la touclée des dames auto-entrepreneurs pour revenir au même niveau. Un petit lavantage qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Je ne refuse pas les hommes. Attention, je ne refuse pas les hommes. Mais c'est vrai que comme je communique en majorité aux féminins, forcément, c'est un choix de le faire.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est ce qu'on veut. C'est vrai que c'est toute la communication sur ton site et au Féminin. On va passer à la question, la grande question qui intéresse les micro-entrepreneurs et que je pense que tout le monde s'est posé au moins au départ. c'est quel est le prix de mes services, à quel tarif je dois vendre ma marchandise. Alors là, la question est un peu large, et puis je pense que là-dessus, tu es plus experte que moi pour détailler les choses, et puis on va peut-être faire ça par étapes. En général, quelles sont les erreurs à éviter quand on veut fixer ses tarifs ?

  • Speaker #0

    En fait, pour moi, il y en a vraiment une seule qui peut être dramatique, c'est celle de ne pas prévoir de marge bénéficiaire. Alors, c'est vrai que quand on est en plus en micro, on a tendance à prendre le problème à l'envers en disant je vais calculer mes tarifs pour faire en sorte que ce qui reste, ce sera ma rémunération Et c'est souvent le raisonnement que la majorité va avoir. Et c'est là où on se plante complètement. Déjà parce qu'on ne doit pas se considérer comme quelque chose qui reste. C'est un peu… On est au cœur du business.

  • Speaker #1

    C'est un peu réducteur, oui. C'est un peu réducteur. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Pour moi, la première erreur, ça va être ça, ça va être de dire, ok, je dois considérer ma rémunération non pas comme un reste, qui du coup viendrait subir un petit peu les fluctuations de tout ce qui pourrait se passer, parce que moi si j'ai moins, je me paye moins, le mois d'après j'ai fait trop de remises, du coup ma rémunération a impacté, voilà, et de la considérer plutôt comme une charge fixe. Au même titre que je n'aurais pas le choix de payer l'URSSAF, je ne vois pas pourquoi j'aurais une hésitation à me payer, non, non, il ne faut pas. Il faut partir du principe que ça doit être une charge fixe. Donc, quand on va venir construire ces fameux tarifs, il faudra, dans la liste de toutes les charges qu'on va lister, inclure sa rémunération directement. Ça, c'est le premier point. Et du coup, le deuxième,

  • Speaker #1

    ça va être… Tu le mettrais comment ? Excuse-moi, je te coupe, mais pour bien comprendre, justement, est-ce que ça serait… Un montant, un pourcentage par rapport aux tarifs des prestations, etc. Ou est-ce que c'est vraiment se dire, chaque mois, il faut que j'arrive à mettre, je ne sais pas, 2 000 euros de côté ? Tu prendrais dans quel sens ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il faut l'inclure dès le départ avec ce dont on a besoin. Par exemple, si j'ai besoin pour vivre, ou en tout cas vivre convenablement, 2 500 ou 2 000 euros par mois, je vais dans mon prévisionnel de charge, justement, directement intégrer les 2 000 euros. parce qu'on en a besoin. Alors on sait très bien que la première année on n'y arrivera peut-être pas mais dans la construction du tarif c'est primordial de la mettre en intégralité dès le départ sinon on aura beau faire du volume on n'arrivera jamais à la sortir il faut qu'elles soient intégrées en intégralité et il faut qu'il y ait une stabilité pour l'entrepreneur il n'y a rien de plus dur quand on a son compte et c'est souvent pour ça qu'on dort mal la nuit c'est à dire que je n'arrive pas à prévoir est-ce que je vais pouvoir me payer le mois d'après ou combien je vais réussir à me sortir ça c'est vraiment la grande angoisse Donc, pour avoir une certaine stabilité, forcément, on va devoir passer par un fixe qui est intégré dans les charges et non pas un pourcentage qui pourrait venir inclure une variable qui ne serait pas maîtrisable pour le coup.

  • Speaker #1

    D'accord. En micro-entreprise, il y a tellement d'activités différentes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce conseil s'applique à tout corps de métier ? C'est-à-dire, par exemple, que ce soit l'artisan ou comme toi, la consultante ou quelqu'un qui va faire de l'e-commerce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ça tombe bien parce que ce matin, justement, j'ai tourné un module de formation sur cette thématique. Et c'est pour des entrepreneurs qui se lancent. Et dedans, on va avoir toutes les catégories d'activités. On va avoir les prestations de services, consultants, community managers, toutes les personnes comme ça. On va avoir les fameux artisans et on va avoir l'achat-revente. Pour le coup, on est vraiment sur trois… secteurs d'activité différents et pourtant sur le calcul de base on va fonctionner de la même façon moi je vois vraiment trois étapes pour construire des tarifs rentables on va avoir la première c'est de lister toutes les charges fixes comme je te disais tout à l'heure on va venir mettre j'ai par mois j'ai tant d'assurance j'ai tant de loyers sur un local Voilà on va venir lister la rémunération etc ensuite pour tout ce qui est artisans et achats revente on va avoir des charges des charges variables, chose qu'on n'aura pas chez le prestataire de service, c'est très rare qu'il y ait de la charge variable, mais chez l'artisan et la charrevente, on en a forcément puisque si je suis créateur de bougies, je vais avoir la cire, je vais avoir l'emballage, les frais d'envoi, je vais avoir tout ça et sur la charrevente, si je vends des vêtements, je vais devoir les acheter, donc forcément il y a ces charges-là qui vont arriver. Donc on va venir lister un petit peu ces deux types de charges et ça, ça va être notre base de travail. C'est pour ça qu'il faut, c'est l'étape la plus... là où il faut être le plus rigoureux parce que si on snoop ici, ça va fausser tout le reste. C'est vraiment cette étape qui va être importante. Ensuite sur la deuxième étape, on va venir définir le coût de revient et ça, ça s'applique pareil aux trois catégories puisque sur la prestation de service, c'est très simple, on va définir un nombre d'heures travaillées par an. Le calcul est hyper simpliste, on sait qu'on a 250 jours dans l'année facturables, on vient d'enlever les jours de congés ou de maladies, on estime à peu près deux mois par exemple, on sait qu'on va pas travailler. On va enlever en plus de ça un pourcentage d'heures non facturables, puisqu'on sait qu'on ne va pas tout le temps facturer le client. Il y a des jours où on va faire la compta, on va devoir faire sa com. Si on n'a pas de committee manager, malheureusement, on est obligé de le faire et ça prend du temps. Voilà, toutes ces missions-là. Donc, on va venir enlever un pourcentage. En moyenne, sur les prestations de service, on va enlever 30 de ce temps. Et ça va nous donner un nombre d'heures facturables à l'année. Souvent, on va être vers 940, quelque chose comme ça. D'accord ?

  • Speaker #1

    Ok. Ok, ça c'est méthodique ça.

  • Speaker #0

    Sur ces 940, on va les diviser par 10, puisque je viens de dire qu'on a au moins 2 mois où on ne va pas travailler. Donc on sait qu'on aura 14 heures facturables chaque mois, les mois où on va travailler. Donc on va prendre le montant total de toutes nos charges, et on va les diviser par ces 94. Et là, on aura le coût de revient d'une heure de travail. Ce ne sera pas le prix de vente, ce sera le coût de revient. Oui. D'accord ? Et le dernier petit élément, c'est un peu l'ingrédient pas secret, mais l'ingrédient primordial qu'il ne faut pas oublier, c'est la marge bénéficiaire. C'est-à-dire que quand on fait ce calcul, on trouve 50 euros de l'heure. Si on vend à 50 euros de l'heure, ça veut dire qu'on va arriver à zéro. On aura tout payé, on se sera payé aussi, mais au niveau trésorerie, on n'aura plus rien. Et c'est là où ça peut être très dangereux. Et c'est là où souvent dans le calcul, les entrepreneurs ne le prennent pas en compte. Évidemment, il faut que je marge un petit peu, parce que c'est ça qui va me permettre de construire ma trésorerie. et d'avoir un petit matelas de sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, si demain ça ne va pas, si demain tu n'as pas de client, tu tombes malade.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, on va dire sur de la prestat de service, normalement, on est sur du 30% de marge, mais en micro. on ne va pas trop marger parce que de toute façon, on va payer des impôts et des cotisations dessus. Donc, autant prendre une marge qui ne soit pas très haute puisqu'on n'aura pas besoin de garder trop entre les eaux parce que ce serait de l'argent un petit peu perdu bêtement. Donc, si on démarre aux alentours de 10%, c'est déjà très bien. Et là, on va venir rajouter ces 10% à ce tarif. Alors attention, on ne fait pas 50 euros plus 10%, d'accord ? Parce que sinon, ça ne marcherait pas en termes de formule. La formule, c'est de faire 1 moins. 0,5 pour trouver la marge à rajouter mais si tu veux je pourrais te donner ce document que tu pourras mettre à disposition de tes auditeurs pour qu'ils puissent avoir toutes ces formules et les taux à appliquer on

  • Speaker #1

    pourra le partager dans la description du podcast et puis sur les réseaux aussi parce que là c'est vrai que d'écouter c'est un peu dur,

  • Speaker #0

    ils vont dire il y a plein de chiffres et tout Je le mettrai par catégorie d'activité, comme ça ils auront la petite formule directe à appliquer avec les quatre contacts dont on vient d'aborder.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, on mettra aussi un lien vers ton compte Instagram où tu donnes déjà plein de conseils, souvent dédiés, souvent qui sont centrés vers les micro-entrepreneurs. Au niveau des autres erreurs, donc il y avait... Cool. Tu as fait le tour des erreurs ou il y en a d'autres là que tu vois qu'il faudrait absolument éviter quand on fixe son prix ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que c'est ceux-là. Prévoir son temps à en travailler, penser à inclure sa rémunération, penser à inclure la marque bénéficiaire. Et après, tout ce qui va être achats, reventes et artisans, penser en fait à la capacité de production. C'est ça qui va être important. Combien je suis capable de produire ? Parce qu'on sait que ça, ça va être déjà une limite en termes de rémunération. Donc voilà, est-ce que je vais suffisamment produire pour être capable de pouvoir payer tout ce que j'ai à payer ? Donc voilà, ça c'est la petite erreur à ne pas surestimer ou sous-évaluer, parce que ça va venir impacter le tarif.

  • Speaker #1

    Et puis là que tu parles des artisans, là tout à l'heure tu parlais notamment des personnes qui font des bougies, il y a des activités qui sont quand même très saisonnières. Donc là, d'où la marge que tu conseilles, j'imagine que c'est aussi pour se protéger des périodes plus basses. Est-ce qu'il y aurait un conseil que tu donnerais aux personnes qui ont des activités qui ne sont pas stables et que vraiment, peut-être par exemple, le chiffre d'affaires va se concentrer sur 3-4 mois ou peut-être 6 mois dans l'année ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors là, ça va être d'avoir une très bonne gestion de trésorerie derrière. C'est-à-dire que… Pour ces personnes-là, on sait que le chiffre va se jouer sur une période de l'année. Et le reste de l'année, forcément, on va venir piocher dans ce qu'on a réussi à générer en termes de bénéfices, donc en termes de trésorerie, d'épargne. C'est pour ça que sur ces catégories d'activités-là, on va venir gonfler un petit peu la marge pour pouvoir être capable d'absorber le reste du temps ce que je ne suis pas capable de produire. Pour ça, ça veut forcément dire avoir une très grosse régularité dans... dans le suivi de la trésor pour être capable d'anticiper ce dont je vais avoir besoin et aussi de mettre de côté tout ce qu'on aura en termes de charges à payer pour être capable de pouvoir le sortir à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, donc là, pour les personnes dans cette situation, déjà, il faut bien se connaître et aussi bien connaître son activité, ce qui peut s'avérer compliqué peut-être la première année. Quand on se lance, on ne sait pas toujours si on commence au moment où c'est de la haute activité ou le temps que tout se met en place, si on est prêt pour le moment de la haute activité. Toujours concernant le prix, ce que je souhaite, c'est vraiment que les personnes qui écoutent cet épisode de podcast aient des solutions pour mieux fixer leurs tarifs. Je voyais encore aujourd'hui, par exemple, une personne sur les réseaux qui avait augmenté ses tarifs de prestations. Et qui, malgré cette augmentation, certaines personnes dans son secteur disaient que ces tarifs n'étaient toujours peut-être pas assez élevés. Les personnes que tu accompagnes, est-ce que justement c'est une des étapes qui passe souvent, le fait de réajuster les tarifs, de les augmenter ? Ou même de les baisser, mais j'imagine que ça c'est un peu plus rare.

  • Speaker #0

    Alors, de toute façon, déjà c'est une étape obligatoire moi quand j'accompagne un client. c'est de faire un audit déjà de l'état de santé du business. Forcément, ça passe par regarder la rentabilité. Donc, si on regarde la rentabilité, on vient regarder la tarification. Ça, c'est la première étape. Mais un tarif, il n'est pas définitif. C'est-à-dire que c'est une étape compliquée. Quand les entrepreneurs arrivent, ils se disent Ok, j'ai fixé mes tarifs, trop bien. C'est terminé, j'aurais pu le refaire. En fait, c'est faux. Idéalement, même si on ne vient pas augmenter ses tarifs tous les ans, je conseille de les revoir tous les ans. Pourquoi ? Parce que les charges de fixe vont forcément augmenter. Si je prends l'exemple des assureurs, ils ont souvent tendance à dire Tiens, cette année, on vous augmente, même si ce n'est pas beaucoup. Mais si ça augmente, les logiciels augmentent, tout augmente. Là par exemple les cotisations pour les micro-entrepreneurs en BNC elles ont augmenté, elles vont encore augmenter jusqu'en 2026. Donc il y a tout un intérêt tous les ans quand même à dire ok, je les check un petit coup, ça coûte rien, je regarde un petit peu où en sont mes charges, je regarde un petit peu du coup où en est ma marge, est-ce qu'elle est toujours maintenue au montant que j'ai besoin ou au contraire ça se trouve c'est pas assez. Voilà ça c'est le premier point. Mais on est vraiment là que sur la vision chiffres, il y a quand même d'autres angles de vue à prendre quand on vient fixer ses tarifs. Moi, j'aime bien passer par la méthode des coûts, donc c'est celle que je viens de te dire. Pourquoi ? Parce qu'on a la sécurité de dire, mon tarif, il couvre au moins ce que j'ai à payer, donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouvelles surprises, on sait qu'on peut payer ce qu'on a à payer. Mais par contre, derrière, on va venir un petit peu faire une méthode hybride, en allant voir un peu ce que fait la concurrence, parce que ça, ça va être important aussi de se situer. Si on est plus cher ou moins cher, comment on va le justifier ? Ça se justifie, on a tout à fait le droit d'être plus cher que la concurrence, ou moins cher, mais il faudra forcément le justifier. par des arguments qui tiennent la route. Et ensuite, le dernier point, ça va être la valeur client. Qu'est-ce qu'on apporte ? Quelle est la promesse de vente ? Comment est-ce qu'il perçoit ce qu'on peut lui apporter en termes de résultats ? Et c'est ces trois axes qu'il faut venir mélanger pour avoir le tarif idéal.

  • Speaker #1

    Oui. Tu évoquais l'augmentation des cotisations. Pour les auto-entrepreneurs qui sont en activité BNC, est-ce que justement, tu conseillerais à toutes les personnes impactées d'augmenter leur tarif du même pourcentage que l'augmentation des cotisations ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. En fait, ce qu'il faut vérifier, c'est leur... Encore une fois, je me répète, mais c'est vraiment la marge. En fait, la marge, c'est le cœur de... C'est le plus important. C'est ce qu'il faut vraiment suivre. Le chiffre d'affaires, on s'en moque. voilà tout le reste on s'en moque la marche c'est vraiment le résultat c'est ce qu'on est capable de produire en termes de valeur et si elle est négative ça veut dire que ça fonctionne pas donc on peut regarder cette marge là et voir ben ok avec 26% par exemple de cotisations est ce que je gagne toujours de l'argent ou pas si la personne elle en gagne suffisamment elle n'est pas obligée de répercuter ça au client elle peut se dire ok ben moi malgré cette augmentation je marche toujours convenablement ça me convient je veux pas être plus cher parce que je sortirais un petit peu de ce que mon client, en tout cas de ce que ma cible est capable d'investir dans mon bien ou dans mon produit, peu importe. Et après, à contrario, il y en a malheureusement, on est à 23 à 26, ça peut faire un petit peu mal. Et déjà que leur marge était vraiment faible, ils peuvent se retrouver à être en perte sans le savoir si on ne vient pas vérifier ce calcul-là. Donc, on n'est pas obligé de l'augmenter. On n'est pas obligé de l'augmenter proportionnellement. Il faut juste vérifier qu'on reste rentable suffisamment par rapport à sa situation. En fait, toutes les situations sont tellement différentes. Il y en a qui vont avoir beaucoup de charges et d'autres beaucoup moins, ou qui ont besoin peut-être de moins d'argent. Donc, il n'y a pas de réponse unique. Là, pour le coup, je suis désolée.

  • Speaker #1

    J'imagine que dans tous les cas, cette problématique, il n'y a pas une seule réponse et que c'est propre à chaque activité, à chaque personne. Donc, j'ai tout. Tout pardonné. Mais par contre, il va falloir que tu sois capable de nous donner quelques bons tuyaux stratégiques pour fixer le prix, justement.

  • Speaker #0

    Le premier, je dirais que ça va être vraiment d'estimer l'intégralité du temps qu'on va passer sur une mission. Parce que quand on débute, en plus de ça, on est un peu plus lent dans ce qu'on va être capable de produire que quand on commence à avoir de l'expérience. Moi, je me souviens au tout début de passer des heures sur des tableaux. Maintenant je sais que tous mes templates sont prêts etc. Donc il y a des choses qui sont automatisées donc je vais gagner du temps. Ça me permet du coup de gagner en rentabilité derrière. Donc quand on se lance c'est vraiment de prendre en compte le fait qu'on soit débutant pas au sens de l'expertise mais au sens de quand on crée son business, il faut créer ses process, il faut voir, il y a plein de choses. Mais de vraiment prendre cette valeur là pour pas surestimer un petit peu ce qu'on serait capable de pouvoir généré en termes de volume. Donc ça, ça va être très important, cette partie-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça arrive souvent quand quelqu'un se lance, je ne dirais pas s'imaginer trop beau, mais de se dire ouais, je suis capable de le faire, oui je suis capable de le faire Mais c'est vrai qu'il y a tellement de choses autour, en plus du cœur de métier, que ça peut prendre beaucoup plus de temps que prévu et vite devenir peut-être pas rentable pour en revenir à la problématique numéro 1. Parmi les tuyaux, donc pour le monde à vue, les tuyaux en grande partie pour toutes les activités un peu générales, il y a une activité en particulier que j'aimerais voir avec toi, c'est les personnes qui font... De l'achat-revente, notamment de l'e-commerce, est-ce que pour ces personnes-là, il y a des problématiques spécifiques à cette activité que toi, tu pourrais leur dire, attention, toi qui fais de l'e-commerce, fais attention à cette partie-là ?

  • Speaker #0

    Oui, alors souvent, ce qui est dur pour eux, ça va être de prédire un petit peu ce qu'ils sont capables de vendre. Et honnêtement, c'est très compliqué quand on se lance, on n'a aucune antériorité, donc aucun moyen de se dire, ok, je sais que janvier, ça marche bien, mars, ça marche moins bien, etc. Donc c'est très dur de faire des prévisions. Donc souvent, ce qu'on va faire comme travail, déjà on va faire un peu une étude de marché, regarder un petit peu la conférence, quand est-ce qu'il marche bien, quand est-ce qu'il marche moins bien. Mais ça va être aussi de prévoir différents scénarios. On va arriver avec un scénario très pessimiste. Ok, si ça se passe très mal, quel est le volume de vente que je vais au minimum pouvoir vendre ? On va avoir le scénario très pessimiste. Si ça marche super bien, que je viens exposer tous les records, comment ça va se passer ? Parce que ça aussi, ça peut être très dangereux de ne pas le prévoir. ou percroissance, et après on va avoir le scénario réaliste. Donc là, le scénario réaliste, c'est ok, si je prends en compte tous les éléments, je suis capable de réussir à générer combien de ventes Et sur les trois scénarios, bien sûr, on va conserver le réaliste, parce que c'est celui-là qui va nous permettre de faire tout ce travail de tarification, mais on est obligé de passer par les trois pour avoir vraiment une visu de ce que pourrait être l'activité dans les trois possibilités. et pouvoir se positionner après sur quelque chose qui soit raisonnable en termes de prévision. C'est ce montant-là qui va nous servir après à venir tarifer. C'est pour ça que cette partie est vraiment très délicate au départ, parce que si on sous-estime ou sur-estime, ça aura un impact sur la tarification derrière.

  • Speaker #1

    Et puis ça peut avoir le risque aussi de peut-être avoir du stock sur les bras et de ne plus savoir quoi en faire.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est une grosse erreur que je vois souvent quand on est sur de l'achat-revente. Surtout aujourd'hui parce qu'ils sont beaucoup à se lancer dans l'achat-revente sur de la micro. Et on voit un petit peu des marques sortir un petit peu partout. Et c'est vrai que moi je travaille quand même avec pas mal de personnes qui font du e-commerce dans un accompagnement pour lequel j'interviens en tant que coach. Et souvent c'est vrai que l'erreur la première c'est qu'elles aient des commandes de stock. foison et pour moi c'est pas la bonne méthode. Moi je partirais plutôt sur un petit stock échantillon quitte à créer un petit peu de la demande et de la frustration chez le client en disant purée elle marche tellement bien qu'il n'y a plus rien, la prochaine fois il faut que je sois plus réactive plutôt que si on se rend compte que ça ne marche pas se retrouver avec 5000 euros de stock qui dort et où il faudra en plus brader les prix pour s'en débarrasser et finalement je vais perdre de l'argent plutôt qu'en gagner donc ça aussi il faut faire très attention.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce côté frustration, j'ai déjà eu. Et derrière, je ne sais pas si la personne avait vraiment beaucoup de stock ou pas, mais c'est vrai que j'arrive sur le site et quand tu te rends compte qu'il y a déjà plus, ça rend, par exemple, c'était pour un t-shirt, je me dis, mais c'est que, ouais, il a vraiment eu du succès, c'est top. Donc, très bien. Et sur toutes les activités que tu accompagnes, est-ce que tu te rends compte qu'il y a peut-être des activités qui ont plus tendance à faire des erreurs dans la tarification que d'autres ?

  • Speaker #0

    Là où ça va être le plus compliqué de tarifer, ça va être du côté artisanat et achats-reventes pour moi. Parce que sur la prestation de service, on a très peu de possibilités d'erreur dans le sens où on a très peu de charges. Quand on se lance surtout en micro, tout ce qui va être consultant, community manager, etc. Hormis un ordinateur portable, on n'a pas besoin de grand-chose au départ. Donc en termes de charges, on ne peut pas trop se tromper. On va pouvoir peut-être se tromper sur le volume d'heures qu'on va pouvoir gérer. Ça c'est l'erreur, mais sinon il n'y a pas trop... Sur cette activité ça va, mais sur les artisans, pour le coup, il y a beaucoup de variables qui rentrent en jeu, et l'achat-revente aussi, où si on ne pense pas à tous les frais annexes qu'on peut avoir, souvent il y en a beaucoup, c'est la mode, pas pour, mais bon, qui commandent à l'étranger, qui font des exportations-importations, on va avoir des taxes, tout ça, et comme ils ne le savent pas, ils n'anticipent pas, et en fait le prix peut passer du simple au double. Et quand on s'en rend compte, c'est un petit peu trop tard.

  • Speaker #1

    Les premières ventes sont déjà effectuées et c'est trop tard. C'est ça. Super, merci pour tes conseils Fanny. On va revenir un petit peu sur ton actualité. Il n'y a pas si longtemps, tu as participé au sommet des freelances du digital learning. C'est un grand mot comme ça. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est une cliente que j'accompagne depuis un an maintenant, un petit peu plus même, qui est ingénieur pédagogique, justement, qui accompagne tous les formateurs en ligne dans la... le démarrage de leur activité, comment construire un programme de formation, comment aller chercher ses clients, toute la formation du formateur en ligne, d'où le nom de cet événement. Et du coup, qui s'est dit, tiens, ça serait hyper pertinent, c'est tellement important cette thématique. Alors, je vous l'accorde, ce n'est pas la thématique la plus fun, mais c'est vrai que malheureusement, on est obligé d'y passer et forcément, en plus, on démarre avec des bases solides. mieux c'est pour la suite donc voilà donc elle m'a dit vraiment que tu viennes pour pour discuter de ça donc on a pu tourner une vidéo sur sur la gestion financière en général quelles sont les bases à avoir quand on se lance pour les entrepreneurs donc là on était sur un public micro exclusivement majoritairement on va dire et donc on a pu voir un petit peu toutes les bases là de cette thématique

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu me l'expliquais aussi, tu nous proposais un document qui vient de sortir, que tu as préparé après ce sommet. Et donc, c'est un document qui explique comment former son prix.

  • Speaker #0

    Alors, non, ça, c'est pour la formation dans laquelle j'interviens. Donc, c'est vraiment avec une autre personne. c'est notamment l'entrepreneurs'academy où j'interviens en tant que coach. Donc ça fait maintenant, ça va faire ma deuxième année là. Et en fait, on a décelé un petit peu que c'était un sujet très problématique chez les micros quand elles se lançaient, enfin quand ils se lancent en micro, de définir ses tarifs. Donc on a carrément créé un module que j'ai tourné ce matin sur cette problématique-là avec des cas concrets par activité. Parce que la théorie, c'est cool, mais je pense que le micro-entrepreneur s'en note un petit peu de la théorie.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Voilà, comment je fais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'on peut le retrouver en quelque part, ce module ?

  • Speaker #0

    Oui, du coup, on pourra le retrouver sur mon site. Et en plus de ça, j'ai créé un petit module sur Excel tout prêt, où on aurait juste à rentrer ses charges et sa rémunération. Et le calcul du tarif se ferait automatiquement. Mais pour le coup, pour l'instant, je ne sais pas encore comment je vais mettre ça en ligne.

  • Speaker #1

    Ok, on verra ça à l'avenir. Concernant le premier module, on mettra un lien vers ton site internet pour toutes les personnes que ça intéresse, pour trouver ces informations précieuses et puis peut-être que, justement, ça permettra de donner des coups de main à certains. Fanny, on se rapproche de la fin de cet épisode et j'ai une dernière question. C'est la question que l'on pose à tous nos intervenants, à tous nos... Tous nos invités, c'est quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer en micro-entreprise, qui est là, face à son projet, qui ne sait pas encore s'il doit se lancer ou pas. Quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Le seul conseil que je lui donnerais, c'est de se faire bien accompagner. Le démarrage, c'est vraiment le plus compliqué. Et moi, ce qui m'arrache le cœur, c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet, j'y passe des heures, j'endors plus la nuit. Et en fait, quand on vient analyser un petit peu, on se rend compte que le projet, il n'aurait jamais pu vivre dans l'état. Et c'est là où ça me fait peine, parce que si on l'avait pris un petit peu plus tôt, on aurait pu se dire, OK, il y a juste deux, trois choses à changer qui sont des fois pas grand-chose, mais qui font toute la différence et qui permettent à ces personnes de vivre plus confortablement ce lancement plutôt que d'avoir l'impression de travailler 60 heures semaine. de ne pas garder un seul euro en poche.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Fanny pour tes précieux conseils et puis merci d'avoir accepté l'invitation, d'avoir participé à cet épisode du podcast d'Entrepreneurs avec nous. Quels sont les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, finir l'année.

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, c'est vrai que là, tous les entrepreneurs se réveillent et veulent tes conseils à ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est un petit peu la période de rush, mais honnêtement, je ne m'en plains pas du tout, j'adore ça. Et voilà. Mais on verra ce que donnera la suite. C'est vrai que je m'oriente un petit peu de plus en plus vers la formation. Pas pour sortir moi des programmes, j'aime pas ça du tout, mais j'adore accompagner les entrepreneurs quand ils sont au tout début de leur projet. Donc, j'interviens de plus en plus dans des écoles. Et voilà, c'est quelque chose que je garde et que j'essaye un petit peu de développer. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Excellent. On te souhaite le meilleur pour la suite. Bon courage pour cette fin d'année qui s'annonce bien intense. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci pour ton accueil encore.

  • Speaker #1

    Au revoir, Fanny.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que cette discussion vous a plu et que vous repartez avec des idées claires pour fixer vos tarifs de manière juste et rentable. N'oubliez pas de visiter le site et les réseaux sociaux de Fanny pour plus de ressources et d'informations sur la gestion financière. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci ! de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli d'inspiration. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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Description

Dans ce premier épisode de la saison 6 du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmy Gestion.


Ensemble, ils explorent la question cruciale de la tarification pour les micro-entrepreneurs :“Comment fixer ses tarifs ?”.

Découvrez des stratégies pratiques, des conseils précieux et des anecdotes inspirantes pour établir vos prix de manière efficace et rentable.

Retrouvez le lien vers le document de Fanny pour "Construire des tarifs rentables": https://docs.google.com/spreadsheets/d/1kkAJWVXNmluaKqjljamqJBx-ES4b_hjMI4IbDTeHi2Q/edit?usp=sharing

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    le démarrage c'est vraiment le plus compliqué et moi ce qui m'arrache le coeur c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet j'y passe des heures, j'en dors plus la nuit et en fait quand on vient analyser un petit peu on se rend compte que le projet il aurait jamais pu nous vivre bonjour à tous

  • Speaker #1

    Je suis Noël, et vous retrouvez pour le premier épisode de la saison 6 podcast auto-entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et nous avons un épisode très spécial pour vous. Comment fixer le juste prix sans perdre de clients, ni compromettre votre rentabilité ? Aujourd'hui, nous allons aborder la question de la tarification pour les micro-entrepreneurs, un sujet crucial pour assurer la pérennité. de votre activité. Pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmic Gestion. Ensemble, nous allons explorer des stratégies pratiques et des conseils précieux pour vous aider à établir vos prix de manière efficace. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à prendre des notes car cet épisode est rempli d'informations essentielles pour votre succès entrepreneurial. Bonjour Fanny et bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci pour ton invitation.

  • Speaker #1

    C'est un grand plaisir de t'accueillir. J'avais envie d'expliquer un petit peu notre rencontre, d'où est venue l'idée de notre collaboration et de cet épisode de podcast. Comme tu le sais, au portail auto-entrepreneur, on accompagne les auto-entrepreneurs dans leur entreprise. dans leur démarche. Et une collègue est venue me voir en me disant qu'elle avait souvent des questions qui revenaient sur comment fixer les tarifs, si j'avais une solution miracle. Elle m'a demandé de faire un podcast sur le thème et il se trouve que tu es tombé à pic. Tu m'as contacté via Instagram en me disant que tu serais partante pour faire un podcast. Et au début, j'étais à vous. Je ne cherchais pas forcément des consultants, mais vu que tu es une spécialiste de la stratégie financière, ça collait parfaitement avec la problématique que ma collègue m'avait proposée et ça répondait aux besoins des micro-entrepreneurs. Donc aujourd'hui, on va discuter de toi, de CosmiGestion, de pourquoi tu es indépendante et surtout, on va essayer de trouver des solutions pour bien fixer ses tarifs. Fanny ! Sur les réseaux, tu es derrière le nom de Cosmigestion. Tu as une passion pour les étoiles ou l'astrologie ?

  • Speaker #0

    Alors, oui, mais sans plus. C'est-à-dire que quand je me suis lancée, c'est vrai que je voulais apporter une touche un petit peu fun, parce que c'est vrai que le domaine de la finance, c'est un peu l'image de costard-cravate, un peu coincé, etc. Et c'est vrai que je voulais apporter une petite touche un petit peu fun. Et donc, j'ai cherché, cherché comment... Voilà comment changer un petit peu de tous les noms qu'on pouvait voir dès qu'on aborde un peu les consultants en finance. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un petit mélange des deux. Et voilà ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Et tu as poussé le thème à fond. Je crois qu'il y a une de tes offres qui s'appelle Houston, we have a problem

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se cache derrière cette offre ou derrière ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors, ça, c'est une consultation express. C'est l'offre, on va dire, où je vais pouvoir aider les entrepreneurs sur une thématique précise et où il n'y a pas besoin d'un accompagnement peut-être plus poussé. Donc, je travaille avec quelqu'un. Ce n'est pas moi qui ai eu toute cette intelligence de, voilà, je rends à César ce qu'il y a à César. C'est, tu vois ce que je veux dire, qu'il y a une auto-entrepreneur qui est géniale. et qui a fait tout ce travail-là derrière de venir un petit peu étoffer mon univers et d'apporter cette touche de fun à mes offres. Et celle qui a eu cette idée-là en disant tiens, on pourrait apporter un petit peu d'humour en disant, eh oh, on a un problème et prendre cette phrase un petit peu culte de tous les films qu'on peut voir. C'est vrai qu'elle sort à tous les coups. Donc voilà, on est parti sur ça et je trouve ça génial comme idée.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est ton offre phare ? Non. Je ne me souviens pas du nom de toutes tes offres, mais il y a celle-ci où tu réponds à une problématique en spécifique. Quels sont les autres services que tu proposes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas une palette d'offres très large. Moi, j'en propose trois et je trouve que je balaye plutôt bien les besoins comme ça. On va avoir cette fameuse consultation express où vraiment on résout une problématique. J'ai l'offre phare pour moi qui est plutôt l'offre bras droit financier. Moi, je préfère travailler sur le long terme et vraiment être au cœur du projet, voir l'évolution, etc. Donc, avec cette offre-là, ça me permet vraiment de suivre des entrepreneurs sur du très long terme. Moi, j'en ai fait plus de trois ans. avec qui je travaille, on est toujours en train de bosser ensemble. Donc, j'adore cette offre-là. Et puis après, j'ai vraiment une offre de coaching sur trois mois où là, on aurait une problématique, mais qui ne suffirait pas sur une seule consultation. Donc, on va pousser un petit peu l'accompagnement. Et c'est souvent des entrepreneurs qui veulent se lancer, qui choisissent cette offre, puisqu'on va dedans travailler vraiment toute l'étude de marché, la stratégie d'écosystème d'offres, la tarification, voilà, tout de A à Z. C'est-à-dire... Ouais. toutes les bonnes bases pour pouvoir se lancer.

  • Speaker #1

    D'accord. La tarification dont tu parles, on va revenir plus en détail dessus plus tard. Ces entrepreneurs qui font appel à tes services, est-ce que tu as des micro-entrepreneurs dans le lot ?

  • Speaker #0

    Oui. Pour l'instant, je dirais que j'ai 80% de micro et 20% de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que justement, la micro-entreprise est censée être... plus simple à gérer. Il y a aussi, contrairement aux sociétés, il y a quand même la possibilité de ne pas avoir de comptable. Où est-ce que tu te situes justement par rapport à ça, sachant qu'un micro-entrepreneur, normalement, n'a pas besoin de comptable. Bon, toi, tu n'es pas comptable, mais tu es quand même derrière les chiffres, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est hyper important, même si on est en micro-entreprise, de suivre ses chiffres, puisque là, on ne va pas être dans de la comptabilité. On va vraiment être dans de l'analyse financière en disant est-ce que finalement l'équilibre temps-argent est bien respecté ? Puisque ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. Ok, on veut rentrer de l'argent, mais il faut quand même trouver un équilibre derrière entre le perso et le pro. Donc toute cette analyse financière, on va la mettre au service de l'objectif que souhaite atteindre l'entrepreneur. Et même si en micro on peut se dire ok c'est super facile, ce n'est pas vraiment le cas. Donc c'est tout ça qu'on va regarder. fixer des objectifs, mettre en place une stratégie pour les atteindre. Il y a la notion de chiffre, mais pas que, ça va beaucoup plus loin. On est plus sur de l'accompagnement de développement, pour le coup. Et souvent, ces entrepreneurs-là, je suis certaine que un ou deux ans après, on bascule sur la société, la plupart du temps. Parce que le chiffre a tellement bondi que forcément, il n'y aura plus d'intérêt d'y rester.

  • Speaker #1

    Il y a probablement les personnes qui ont... qui vont chercher à avoir une stratégie, que ce soit financière ou en tout cas de business. En micro-entreprise, il y a quand même un peu tout type d'activités. Certains vont peut-être avoir tendance à se dire je dois faire attention à mes dépenses parce que les frais ne sont pas déductibles Mais j'imagine que les personnes qui vont faire appel à toi, c'est justement des personnes qui ont de l'ambition.

  • Speaker #0

    l'ambition que leur business décolle vite et comme d'où peut-être le succès qu'ils ont de très vite passant société derrière nous oui alors pas forcément j'ai aussi des entrepreneurs qui qui veulent rester tout petit ils veulent pas embaucher ils veulent pas trop grossir ils veulent garder quelque chose qui soit hyper léger en termes de gestion mais au bout d'un moment on sait que sur la micro comme tu dis bien c'est qu'on peut pas optimiser on n'a pas de marge de manoeuvre on peut malheureusement rien faire hormis l'abattement qu'on autorisent à déduire, mais c'est tout. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, ils vont se rendre compte qu'ils vont générer de l'argent, mais qu'ils n'ont pas besoin de le prendre en intégralité, cet argent, et en micro, on sait que même si on ne le prend pas, on va être imposé dessus, on va payer des cotisations. Donc c'est là où des fois on va basculer sur la société, pas parce qu'on est très gros ou qu'on est ambitieux de le devenir, mais simplement parce qu'on va vouloir réinvestir cet argent différemment, plutôt que de prendre en rémunération et d'avoir tous ces impôts qui augmentent et ces cotisations, et du coup c'est là que que le passage va se faire. Je n'ai pas que des profils très ambitieux en termes d'évolution. J'ai aussi ceux qui veulent rester tout petits mais qui veulent juste optimiser les impôts et les cotisations. On met vraiment les deux profils.

  • Speaker #1

    Cette expertise que tu as dans le domaine financier, elle te vient d'où ? Quel parcours tu as suivi pour en arriver là aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai fait six ans d'études après le bac en expertise comptable. Et puis arrivé au bout, je me suis dit, en fait, ce n'est pas du tout ce que je veux faire. parce que je veux faire être expert comptable c'était pas quelque chose qui me plaisait c'est vrai que on va traiter beaucoup d'événements passés puisque quand on vient saisir la comptabilité forcément ces événements qui ont déjà eu lieu et du coup ben quand on vient conseiller le client quand ça se passe mal ben ça peut être trop tard voilà et moi je voulais vraiment être au coeur de l'action dans le présent et aussi tout ce qui va être dans le futur parce que c'est c'est là où ça pêche et où les entrepreneurs ont un réel besoin d'être accompagné en temps réel et aussi dans la prise de décision c'est pas facile quand on s'y connaît pas dans cette partie-là d'ouvrir une entreprise et puis derrière de dire, OK, à quel moment je dois investir ? À quel moment je dois prendre cette décision ? Ou alors, on se sent un petit peu seul. Et je me suis dit, OK, moi, c'est vraiment là où je veux être. Et c'est pour ça que je me suis orientée plutôt là-dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, six ans d'études dans le domaine, ça pourrait t'amener à avoir un poste de salarié ou peut-être même à la direction d'une entreprise d'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, tout à fait. C'est juste que je n'ai pas passé le dernier examen. Mais voilà, ça ne m'a pas empêchée d'être responsable financière de très grands groupes quand j'étais salariée. Mais je me suis tout de suite rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais faire, expert comptable.

  • Speaker #1

    Et donc, tu viens d'évoquer ton passé en tant que salariée. Ça fait combien de temps aujourd'hui que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    Ça fait trois ans. Je vais rentrer dans ma quatrième année.

  • Speaker #1

    Tu me l'as dit en off, tu n'es plus micro-entrepreneuse. Non,

  • Speaker #0

    depuis cette année.

  • Speaker #1

    Ça a été rapide ?

  • Speaker #0

    Oui, ça a été très rapide. J'y suis restée de septembre 2022 jusqu'à là, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est parce que tu as mis en application les conseils que tu donnes ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    exactement ouais donc aujourd'hui tu es sous quel régime puisque tu n'es plus en micro-entrepreneuse alors je suis en EURL EURL d'accord plus connu sous le nom d'SARL mais comme je suis toute seule on appelle ça une EURL voilà ouais et Et avant d'en être là, donc avant la micro-entreprise, avant l'EURL aujourd'hui, tu as eu des postes importants en tant que salarié dans la finance. Pourquoi as-tu changé ? Est-ce qu'il y a des choses dans ta vie de salarié qui ne t'ont pas plu ? Est-ce que tu voulais... C'était un projet depuis longtemps de te mettre à ton compte.

  • Speaker #0

    Je pense que ça a toujours été quelque chose... que j'avais comme rêve un petit peu. Mais c'est vrai qu'à notre époque, alors je dis ça, on dirait que je suis super vieille, mais...

  • Speaker #1

    Alors, il n'y aura pas la vidéo sur le podcast, mais je confirme, tu n'es pas très vieille.

  • Speaker #0

    Moi, ça va. À l'époque, en tout cas, à l'école, quand on nous montrait un petit peu les pistes d'orientation, c'est vrai qu'on ne parlait pas du tout de l'entrepreneuriat comme on peut en parler aujourd'hui. Ça devient beaucoup... pas un phénomène de mode, mais c'est beaucoup plus ouvert aujourd'hui. À l'époque, il fallait avoir le CDI, c'était la sécurité. Donc, on montrait un petit peu médecin, avocat, les gros métiers comme ça. Mais du coup, j'avais un petit peu ce rêve-là de dire Ok, mais il faut peut-être de l'argent pour être entrepreneur. Enfin voilà, on n'avait pas autant de connaissances. Donc finalement, je suis partie comme tout le monde dans le salariat. Et puis, j'ai eu le déclic en 2020 exactement, suite à une très mauvaise expérience salariale. où là, je me suis dit, OK, stop. Déjà, je n'ai plus envie qu'on m'impose quoi que ce soit qui ne correspond pas à mes besoins ou à mes valeurs. Et puis, j'en avais marre de travailler pour les mauvaises personnes. J'en avais marre d'enrichir des personnes avec qui je ne me reconnaissais pas en termes de valeur ou de moralité.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, c'est aussi cette expérience qui t'a fait accélérer le processus. Et est-ce qu'aujourd'hui, justement, que tu es à ton compte en URL, est-ce que ça correspond à ce que tu attendais de ce statut, de cette indépendance ?

  • Speaker #0

    Ah oui, je ne regrette pas du tout. Je pense que je l'aurais même fait avant si j'avais pu voir ce que ça donnait. Alors attention, je ne vends pas du rêve du tout, parce qu'on voit beaucoup aujourd'hui être entrepreneur, c'est génial, c'est la vie rêvée. On est libre, mais cette liberté, elle a quand même un prix, elle a quand même une contrepartie derrière. Donc voilà, il faut quand même... savoir que c'est pas toujours la belle vie, il y a quand même du travail, il y a du stress, ça peut ne pas fonctionner chez certains donc voilà.

  • Speaker #1

    Ouais et puis un des avantages d'être salarié c'est justement peut-être la limite en temps de travail, après ça dépend aussi des employeurs, on est d'accord, mais est-ce qu'aujourd'hui j'imagine que tu es loin des 35 ou 40 heures par semaine peut-être sur certaines périodes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'en suis loin. Mais l'avantage, c'est qu'on va pouvoir moduler. On a quand même cette liberté-là en contrepartie de dire, OK, par exemple, cet été, je me suis pris le luxe de dire, je travaille que de 8h à 13h. Et puis l'après-midi, je coupe quand même pour profiter aussi parce que le but, c'est de trouver un équilibre. A contrario, là, on arrive en fin d'année. Je sais que c'est la grosse période. Et donc, forcément, je ne serai pas du tout sur du 35 heures. Mais c'est le viveux. Voilà, ça en fait partie.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que tu appelles par grosse période ?

  • Speaker #0

    Grosse période parce qu'on arrive en fin d'année. Donc, on va dire que la majorité, voire même la grande majorité des entrepreneurs clôturent au 31 décembre, qu'ils soient en société ou en micro-entreprise, on va marcher de l'envie à décembre, sauf si exercice décalé, mais c'est rare. Donc là, tout le monde s'affole un petit peu. Est-ce qu'il faut que je reste en micro ? Est-ce qu'il faut que je bascule au réel ? Est-ce qu'éventuellement, il faut peut-être passer sur de la société ? Donc, c'est vrai que c'est la grosse période parce qu'on va… On a beaucoup de demandes pour ces thématiques-là et on a aussi tous les bilans qui arrivent des clients qu'on suit. Donc, qui dit bilan, dit aussi préparation de la stratégie de l'année qui suit. Donc, je sais qu'à partir de septembre, en principe, là, c'est le feu.

  • Speaker #1

    Tu vas être en apnée jusqu'à la fin de l'année.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Dans les personnes que tu accompagnes, tu disais avoir majoritairement tes micros entrepreneurs. J'irais même pousser un peu plus loin. A priori, c'est majoritairement des femmes micro-entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ce ne sont que des femmes. Non, j'ai deux exceptions. Là, c'était des couples, donc je n'ai pas pu dire je ne veux pas travailler avec monsieur Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, n'allez pas fâcher, madame. Non. Sur ce point-là, c'est un choix stratégique de ta part.

  • Speaker #0

    C'est un choix, pour le coup, pas forcément stratégique. Je dirais plus que c'est un choix aussi pour mon bien-être personnel. J'étais plus à l'aise, de part déjà ma dernière expérience salariale qui ne s'était pas très bien passée, de travailler qu'avec les femmes pour l'instant. Et puis aussi parce qu'il y a toujours un peu cette inégalité encore dans l'entrepreneuriat et encore plus. plus quand ça touche au domaine de la finance. Donc, c'est vrai que je voulais un peu rééquilibrer. Donc, c'était le compromis pour répondre à tout ce que je voulais.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as un peu la touclée des dames auto-entrepreneurs pour revenir au même niveau. Un petit lavantage qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Je ne refuse pas les hommes. Attention, je ne refuse pas les hommes. Mais c'est vrai que comme je communique en majorité aux féminins, forcément, c'est un choix de le faire.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est ce qu'on veut. C'est vrai que c'est toute la communication sur ton site et au Féminin. On va passer à la question, la grande question qui intéresse les micro-entrepreneurs et que je pense que tout le monde s'est posé au moins au départ. c'est quel est le prix de mes services, à quel tarif je dois vendre ma marchandise. Alors là, la question est un peu large, et puis je pense que là-dessus, tu es plus experte que moi pour détailler les choses, et puis on va peut-être faire ça par étapes. En général, quelles sont les erreurs à éviter quand on veut fixer ses tarifs ?

  • Speaker #0

    En fait, pour moi, il y en a vraiment une seule qui peut être dramatique, c'est celle de ne pas prévoir de marge bénéficiaire. Alors, c'est vrai que quand on est en plus en micro, on a tendance à prendre le problème à l'envers en disant je vais calculer mes tarifs pour faire en sorte que ce qui reste, ce sera ma rémunération Et c'est souvent le raisonnement que la majorité va avoir. Et c'est là où on se plante complètement. Déjà parce qu'on ne doit pas se considérer comme quelque chose qui reste. C'est un peu… On est au cœur du business.

  • Speaker #1

    C'est un peu réducteur, oui. C'est un peu réducteur. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Pour moi, la première erreur, ça va être ça, ça va être de dire, ok, je dois considérer ma rémunération non pas comme un reste, qui du coup viendrait subir un petit peu les fluctuations de tout ce qui pourrait se passer, parce que moi si j'ai moins, je me paye moins, le mois d'après j'ai fait trop de remises, du coup ma rémunération a impacté, voilà, et de la considérer plutôt comme une charge fixe. Au même titre que je n'aurais pas le choix de payer l'URSSAF, je ne vois pas pourquoi j'aurais une hésitation à me payer, non, non, il ne faut pas. Il faut partir du principe que ça doit être une charge fixe. Donc, quand on va venir construire ces fameux tarifs, il faudra, dans la liste de toutes les charges qu'on va lister, inclure sa rémunération directement. Ça, c'est le premier point. Et du coup, le deuxième,

  • Speaker #1

    ça va être… Tu le mettrais comment ? Excuse-moi, je te coupe, mais pour bien comprendre, justement, est-ce que ça serait… Un montant, un pourcentage par rapport aux tarifs des prestations, etc. Ou est-ce que c'est vraiment se dire, chaque mois, il faut que j'arrive à mettre, je ne sais pas, 2 000 euros de côté ? Tu prendrais dans quel sens ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il faut l'inclure dès le départ avec ce dont on a besoin. Par exemple, si j'ai besoin pour vivre, ou en tout cas vivre convenablement, 2 500 ou 2 000 euros par mois, je vais dans mon prévisionnel de charge, justement, directement intégrer les 2 000 euros. parce qu'on en a besoin. Alors on sait très bien que la première année on n'y arrivera peut-être pas mais dans la construction du tarif c'est primordial de la mettre en intégralité dès le départ sinon on aura beau faire du volume on n'arrivera jamais à la sortir il faut qu'elles soient intégrées en intégralité et il faut qu'il y ait une stabilité pour l'entrepreneur il n'y a rien de plus dur quand on a son compte et c'est souvent pour ça qu'on dort mal la nuit c'est à dire que je n'arrive pas à prévoir est-ce que je vais pouvoir me payer le mois d'après ou combien je vais réussir à me sortir ça c'est vraiment la grande angoisse Donc, pour avoir une certaine stabilité, forcément, on va devoir passer par un fixe qui est intégré dans les charges et non pas un pourcentage qui pourrait venir inclure une variable qui ne serait pas maîtrisable pour le coup.

  • Speaker #1

    D'accord. En micro-entreprise, il y a tellement d'activités différentes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce conseil s'applique à tout corps de métier ? C'est-à-dire, par exemple, que ce soit l'artisan ou comme toi, la consultante ou quelqu'un qui va faire de l'e-commerce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ça tombe bien parce que ce matin, justement, j'ai tourné un module de formation sur cette thématique. Et c'est pour des entrepreneurs qui se lancent. Et dedans, on va avoir toutes les catégories d'activités. On va avoir les prestations de services, consultants, community managers, toutes les personnes comme ça. On va avoir les fameux artisans et on va avoir l'achat-revente. Pour le coup, on est vraiment sur trois… secteurs d'activité différents et pourtant sur le calcul de base on va fonctionner de la même façon moi je vois vraiment trois étapes pour construire des tarifs rentables on va avoir la première c'est de lister toutes les charges fixes comme je te disais tout à l'heure on va venir mettre j'ai par mois j'ai tant d'assurance j'ai tant de loyers sur un local Voilà on va venir lister la rémunération etc ensuite pour tout ce qui est artisans et achats revente on va avoir des charges des charges variables, chose qu'on n'aura pas chez le prestataire de service, c'est très rare qu'il y ait de la charge variable, mais chez l'artisan et la charrevente, on en a forcément puisque si je suis créateur de bougies, je vais avoir la cire, je vais avoir l'emballage, les frais d'envoi, je vais avoir tout ça et sur la charrevente, si je vends des vêtements, je vais devoir les acheter, donc forcément il y a ces charges-là qui vont arriver. Donc on va venir lister un petit peu ces deux types de charges et ça, ça va être notre base de travail. C'est pour ça qu'il faut, c'est l'étape la plus... là où il faut être le plus rigoureux parce que si on snoop ici, ça va fausser tout le reste. C'est vraiment cette étape qui va être importante. Ensuite sur la deuxième étape, on va venir définir le coût de revient et ça, ça s'applique pareil aux trois catégories puisque sur la prestation de service, c'est très simple, on va définir un nombre d'heures travaillées par an. Le calcul est hyper simpliste, on sait qu'on a 250 jours dans l'année facturables, on vient d'enlever les jours de congés ou de maladies, on estime à peu près deux mois par exemple, on sait qu'on va pas travailler. On va enlever en plus de ça un pourcentage d'heures non facturables, puisqu'on sait qu'on ne va pas tout le temps facturer le client. Il y a des jours où on va faire la compta, on va devoir faire sa com. Si on n'a pas de committee manager, malheureusement, on est obligé de le faire et ça prend du temps. Voilà, toutes ces missions-là. Donc, on va venir enlever un pourcentage. En moyenne, sur les prestations de service, on va enlever 30 de ce temps. Et ça va nous donner un nombre d'heures facturables à l'année. Souvent, on va être vers 940, quelque chose comme ça. D'accord ?

  • Speaker #1

    Ok. Ok, ça c'est méthodique ça.

  • Speaker #0

    Sur ces 940, on va les diviser par 10, puisque je viens de dire qu'on a au moins 2 mois où on ne va pas travailler. Donc on sait qu'on aura 14 heures facturables chaque mois, les mois où on va travailler. Donc on va prendre le montant total de toutes nos charges, et on va les diviser par ces 94. Et là, on aura le coût de revient d'une heure de travail. Ce ne sera pas le prix de vente, ce sera le coût de revient. Oui. D'accord ? Et le dernier petit élément, c'est un peu l'ingrédient pas secret, mais l'ingrédient primordial qu'il ne faut pas oublier, c'est la marge bénéficiaire. C'est-à-dire que quand on fait ce calcul, on trouve 50 euros de l'heure. Si on vend à 50 euros de l'heure, ça veut dire qu'on va arriver à zéro. On aura tout payé, on se sera payé aussi, mais au niveau trésorerie, on n'aura plus rien. Et c'est là où ça peut être très dangereux. Et c'est là où souvent dans le calcul, les entrepreneurs ne le prennent pas en compte. Évidemment, il faut que je marge un petit peu, parce que c'est ça qui va me permettre de construire ma trésorerie. et d'avoir un petit matelas de sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, si demain ça ne va pas, si demain tu n'as pas de client, tu tombes malade.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, on va dire sur de la prestat de service, normalement, on est sur du 30% de marge, mais en micro. on ne va pas trop marger parce que de toute façon, on va payer des impôts et des cotisations dessus. Donc, autant prendre une marge qui ne soit pas très haute puisqu'on n'aura pas besoin de garder trop entre les eaux parce que ce serait de l'argent un petit peu perdu bêtement. Donc, si on démarre aux alentours de 10%, c'est déjà très bien. Et là, on va venir rajouter ces 10% à ce tarif. Alors attention, on ne fait pas 50 euros plus 10%, d'accord ? Parce que sinon, ça ne marcherait pas en termes de formule. La formule, c'est de faire 1 moins. 0,5 pour trouver la marge à rajouter mais si tu veux je pourrais te donner ce document que tu pourras mettre à disposition de tes auditeurs pour qu'ils puissent avoir toutes ces formules et les taux à appliquer on

  • Speaker #1

    pourra le partager dans la description du podcast et puis sur les réseaux aussi parce que là c'est vrai que d'écouter c'est un peu dur,

  • Speaker #0

    ils vont dire il y a plein de chiffres et tout Je le mettrai par catégorie d'activité, comme ça ils auront la petite formule directe à appliquer avec les quatre contacts dont on vient d'aborder.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, on mettra aussi un lien vers ton compte Instagram où tu donnes déjà plein de conseils, souvent dédiés, souvent qui sont centrés vers les micro-entrepreneurs. Au niveau des autres erreurs, donc il y avait... Cool. Tu as fait le tour des erreurs ou il y en a d'autres là que tu vois qu'il faudrait absolument éviter quand on fixe son prix ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que c'est ceux-là. Prévoir son temps à en travailler, penser à inclure sa rémunération, penser à inclure la marque bénéficiaire. Et après, tout ce qui va être achats, reventes et artisans, penser en fait à la capacité de production. C'est ça qui va être important. Combien je suis capable de produire ? Parce qu'on sait que ça, ça va être déjà une limite en termes de rémunération. Donc voilà, est-ce que je vais suffisamment produire pour être capable de pouvoir payer tout ce que j'ai à payer ? Donc voilà, ça c'est la petite erreur à ne pas surestimer ou sous-évaluer, parce que ça va venir impacter le tarif.

  • Speaker #1

    Et puis là que tu parles des artisans, là tout à l'heure tu parlais notamment des personnes qui font des bougies, il y a des activités qui sont quand même très saisonnières. Donc là, d'où la marge que tu conseilles, j'imagine que c'est aussi pour se protéger des périodes plus basses. Est-ce qu'il y aurait un conseil que tu donnerais aux personnes qui ont des activités qui ne sont pas stables et que vraiment, peut-être par exemple, le chiffre d'affaires va se concentrer sur 3-4 mois ou peut-être 6 mois dans l'année ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors là, ça va être d'avoir une très bonne gestion de trésorerie derrière. C'est-à-dire que… Pour ces personnes-là, on sait que le chiffre va se jouer sur une période de l'année. Et le reste de l'année, forcément, on va venir piocher dans ce qu'on a réussi à générer en termes de bénéfices, donc en termes de trésorerie, d'épargne. C'est pour ça que sur ces catégories d'activités-là, on va venir gonfler un petit peu la marge pour pouvoir être capable d'absorber le reste du temps ce que je ne suis pas capable de produire. Pour ça, ça veut forcément dire avoir une très grosse régularité dans... dans le suivi de la trésor pour être capable d'anticiper ce dont je vais avoir besoin et aussi de mettre de côté tout ce qu'on aura en termes de charges à payer pour être capable de pouvoir le sortir à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, donc là, pour les personnes dans cette situation, déjà, il faut bien se connaître et aussi bien connaître son activité, ce qui peut s'avérer compliqué peut-être la première année. Quand on se lance, on ne sait pas toujours si on commence au moment où c'est de la haute activité ou le temps que tout se met en place, si on est prêt pour le moment de la haute activité. Toujours concernant le prix, ce que je souhaite, c'est vraiment que les personnes qui écoutent cet épisode de podcast aient des solutions pour mieux fixer leurs tarifs. Je voyais encore aujourd'hui, par exemple, une personne sur les réseaux qui avait augmenté ses tarifs de prestations. Et qui, malgré cette augmentation, certaines personnes dans son secteur disaient que ces tarifs n'étaient toujours peut-être pas assez élevés. Les personnes que tu accompagnes, est-ce que justement c'est une des étapes qui passe souvent, le fait de réajuster les tarifs, de les augmenter ? Ou même de les baisser, mais j'imagine que ça c'est un peu plus rare.

  • Speaker #0

    Alors, de toute façon, déjà c'est une étape obligatoire moi quand j'accompagne un client. c'est de faire un audit déjà de l'état de santé du business. Forcément, ça passe par regarder la rentabilité. Donc, si on regarde la rentabilité, on vient regarder la tarification. Ça, c'est la première étape. Mais un tarif, il n'est pas définitif. C'est-à-dire que c'est une étape compliquée. Quand les entrepreneurs arrivent, ils se disent Ok, j'ai fixé mes tarifs, trop bien. C'est terminé, j'aurais pu le refaire. En fait, c'est faux. Idéalement, même si on ne vient pas augmenter ses tarifs tous les ans, je conseille de les revoir tous les ans. Pourquoi ? Parce que les charges de fixe vont forcément augmenter. Si je prends l'exemple des assureurs, ils ont souvent tendance à dire Tiens, cette année, on vous augmente, même si ce n'est pas beaucoup. Mais si ça augmente, les logiciels augmentent, tout augmente. Là par exemple les cotisations pour les micro-entrepreneurs en BNC elles ont augmenté, elles vont encore augmenter jusqu'en 2026. Donc il y a tout un intérêt tous les ans quand même à dire ok, je les check un petit coup, ça coûte rien, je regarde un petit peu où en sont mes charges, je regarde un petit peu du coup où en est ma marge, est-ce qu'elle est toujours maintenue au montant que j'ai besoin ou au contraire ça se trouve c'est pas assez. Voilà ça c'est le premier point. Mais on est vraiment là que sur la vision chiffres, il y a quand même d'autres angles de vue à prendre quand on vient fixer ses tarifs. Moi, j'aime bien passer par la méthode des coûts, donc c'est celle que je viens de te dire. Pourquoi ? Parce qu'on a la sécurité de dire, mon tarif, il couvre au moins ce que j'ai à payer, donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouvelles surprises, on sait qu'on peut payer ce qu'on a à payer. Mais par contre, derrière, on va venir un petit peu faire une méthode hybride, en allant voir un peu ce que fait la concurrence, parce que ça, ça va être important aussi de se situer. Si on est plus cher ou moins cher, comment on va le justifier ? Ça se justifie, on a tout à fait le droit d'être plus cher que la concurrence, ou moins cher, mais il faudra forcément le justifier. par des arguments qui tiennent la route. Et ensuite, le dernier point, ça va être la valeur client. Qu'est-ce qu'on apporte ? Quelle est la promesse de vente ? Comment est-ce qu'il perçoit ce qu'on peut lui apporter en termes de résultats ? Et c'est ces trois axes qu'il faut venir mélanger pour avoir le tarif idéal.

  • Speaker #1

    Oui. Tu évoquais l'augmentation des cotisations. Pour les auto-entrepreneurs qui sont en activité BNC, est-ce que justement, tu conseillerais à toutes les personnes impactées d'augmenter leur tarif du même pourcentage que l'augmentation des cotisations ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. En fait, ce qu'il faut vérifier, c'est leur... Encore une fois, je me répète, mais c'est vraiment la marge. En fait, la marge, c'est le cœur de... C'est le plus important. C'est ce qu'il faut vraiment suivre. Le chiffre d'affaires, on s'en moque. voilà tout le reste on s'en moque la marche c'est vraiment le résultat c'est ce qu'on est capable de produire en termes de valeur et si elle est négative ça veut dire que ça fonctionne pas donc on peut regarder cette marge là et voir ben ok avec 26% par exemple de cotisations est ce que je gagne toujours de l'argent ou pas si la personne elle en gagne suffisamment elle n'est pas obligée de répercuter ça au client elle peut se dire ok ben moi malgré cette augmentation je marche toujours convenablement ça me convient je veux pas être plus cher parce que je sortirais un petit peu de ce que mon client, en tout cas de ce que ma cible est capable d'investir dans mon bien ou dans mon produit, peu importe. Et après, à contrario, il y en a malheureusement, on est à 23 à 26, ça peut faire un petit peu mal. Et déjà que leur marge était vraiment faible, ils peuvent se retrouver à être en perte sans le savoir si on ne vient pas vérifier ce calcul-là. Donc, on n'est pas obligé de l'augmenter. On n'est pas obligé de l'augmenter proportionnellement. Il faut juste vérifier qu'on reste rentable suffisamment par rapport à sa situation. En fait, toutes les situations sont tellement différentes. Il y en a qui vont avoir beaucoup de charges et d'autres beaucoup moins, ou qui ont besoin peut-être de moins d'argent. Donc, il n'y a pas de réponse unique. Là, pour le coup, je suis désolée.

  • Speaker #1

    J'imagine que dans tous les cas, cette problématique, il n'y a pas une seule réponse et que c'est propre à chaque activité, à chaque personne. Donc, j'ai tout. Tout pardonné. Mais par contre, il va falloir que tu sois capable de nous donner quelques bons tuyaux stratégiques pour fixer le prix, justement.

  • Speaker #0

    Le premier, je dirais que ça va être vraiment d'estimer l'intégralité du temps qu'on va passer sur une mission. Parce que quand on débute, en plus de ça, on est un peu plus lent dans ce qu'on va être capable de produire que quand on commence à avoir de l'expérience. Moi, je me souviens au tout début de passer des heures sur des tableaux. Maintenant je sais que tous mes templates sont prêts etc. Donc il y a des choses qui sont automatisées donc je vais gagner du temps. Ça me permet du coup de gagner en rentabilité derrière. Donc quand on se lance c'est vraiment de prendre en compte le fait qu'on soit débutant pas au sens de l'expertise mais au sens de quand on crée son business, il faut créer ses process, il faut voir, il y a plein de choses. Mais de vraiment prendre cette valeur là pour pas surestimer un petit peu ce qu'on serait capable de pouvoir généré en termes de volume. Donc ça, ça va être très important, cette partie-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça arrive souvent quand quelqu'un se lance, je ne dirais pas s'imaginer trop beau, mais de se dire ouais, je suis capable de le faire, oui je suis capable de le faire Mais c'est vrai qu'il y a tellement de choses autour, en plus du cœur de métier, que ça peut prendre beaucoup plus de temps que prévu et vite devenir peut-être pas rentable pour en revenir à la problématique numéro 1. Parmi les tuyaux, donc pour le monde à vue, les tuyaux en grande partie pour toutes les activités un peu générales, il y a une activité en particulier que j'aimerais voir avec toi, c'est les personnes qui font... De l'achat-revente, notamment de l'e-commerce, est-ce que pour ces personnes-là, il y a des problématiques spécifiques à cette activité que toi, tu pourrais leur dire, attention, toi qui fais de l'e-commerce, fais attention à cette partie-là ?

  • Speaker #0

    Oui, alors souvent, ce qui est dur pour eux, ça va être de prédire un petit peu ce qu'ils sont capables de vendre. Et honnêtement, c'est très compliqué quand on se lance, on n'a aucune antériorité, donc aucun moyen de se dire, ok, je sais que janvier, ça marche bien, mars, ça marche moins bien, etc. Donc c'est très dur de faire des prévisions. Donc souvent, ce qu'on va faire comme travail, déjà on va faire un peu une étude de marché, regarder un petit peu la conférence, quand est-ce qu'il marche bien, quand est-ce qu'il marche moins bien. Mais ça va être aussi de prévoir différents scénarios. On va arriver avec un scénario très pessimiste. Ok, si ça se passe très mal, quel est le volume de vente que je vais au minimum pouvoir vendre ? On va avoir le scénario très pessimiste. Si ça marche super bien, que je viens exposer tous les records, comment ça va se passer ? Parce que ça aussi, ça peut être très dangereux de ne pas le prévoir. ou percroissance, et après on va avoir le scénario réaliste. Donc là, le scénario réaliste, c'est ok, si je prends en compte tous les éléments, je suis capable de réussir à générer combien de ventes Et sur les trois scénarios, bien sûr, on va conserver le réaliste, parce que c'est celui-là qui va nous permettre de faire tout ce travail de tarification, mais on est obligé de passer par les trois pour avoir vraiment une visu de ce que pourrait être l'activité dans les trois possibilités. et pouvoir se positionner après sur quelque chose qui soit raisonnable en termes de prévision. C'est ce montant-là qui va nous servir après à venir tarifer. C'est pour ça que cette partie est vraiment très délicate au départ, parce que si on sous-estime ou sur-estime, ça aura un impact sur la tarification derrière.

  • Speaker #1

    Et puis ça peut avoir le risque aussi de peut-être avoir du stock sur les bras et de ne plus savoir quoi en faire.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est une grosse erreur que je vois souvent quand on est sur de l'achat-revente. Surtout aujourd'hui parce qu'ils sont beaucoup à se lancer dans l'achat-revente sur de la micro. Et on voit un petit peu des marques sortir un petit peu partout. Et c'est vrai que moi je travaille quand même avec pas mal de personnes qui font du e-commerce dans un accompagnement pour lequel j'interviens en tant que coach. Et souvent c'est vrai que l'erreur la première c'est qu'elles aient des commandes de stock. foison et pour moi c'est pas la bonne méthode. Moi je partirais plutôt sur un petit stock échantillon quitte à créer un petit peu de la demande et de la frustration chez le client en disant purée elle marche tellement bien qu'il n'y a plus rien, la prochaine fois il faut que je sois plus réactive plutôt que si on se rend compte que ça ne marche pas se retrouver avec 5000 euros de stock qui dort et où il faudra en plus brader les prix pour s'en débarrasser et finalement je vais perdre de l'argent plutôt qu'en gagner donc ça aussi il faut faire très attention.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce côté frustration, j'ai déjà eu. Et derrière, je ne sais pas si la personne avait vraiment beaucoup de stock ou pas, mais c'est vrai que j'arrive sur le site et quand tu te rends compte qu'il y a déjà plus, ça rend, par exemple, c'était pour un t-shirt, je me dis, mais c'est que, ouais, il a vraiment eu du succès, c'est top. Donc, très bien. Et sur toutes les activités que tu accompagnes, est-ce que tu te rends compte qu'il y a peut-être des activités qui ont plus tendance à faire des erreurs dans la tarification que d'autres ?

  • Speaker #0

    Là où ça va être le plus compliqué de tarifer, ça va être du côté artisanat et achats-reventes pour moi. Parce que sur la prestation de service, on a très peu de possibilités d'erreur dans le sens où on a très peu de charges. Quand on se lance surtout en micro, tout ce qui va être consultant, community manager, etc. Hormis un ordinateur portable, on n'a pas besoin de grand-chose au départ. Donc en termes de charges, on ne peut pas trop se tromper. On va pouvoir peut-être se tromper sur le volume d'heures qu'on va pouvoir gérer. Ça c'est l'erreur, mais sinon il n'y a pas trop... Sur cette activité ça va, mais sur les artisans, pour le coup, il y a beaucoup de variables qui rentrent en jeu, et l'achat-revente aussi, où si on ne pense pas à tous les frais annexes qu'on peut avoir, souvent il y en a beaucoup, c'est la mode, pas pour, mais bon, qui commandent à l'étranger, qui font des exportations-importations, on va avoir des taxes, tout ça, et comme ils ne le savent pas, ils n'anticipent pas, et en fait le prix peut passer du simple au double. Et quand on s'en rend compte, c'est un petit peu trop tard.

  • Speaker #1

    Les premières ventes sont déjà effectuées et c'est trop tard. C'est ça. Super, merci pour tes conseils Fanny. On va revenir un petit peu sur ton actualité. Il n'y a pas si longtemps, tu as participé au sommet des freelances du digital learning. C'est un grand mot comme ça. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est une cliente que j'accompagne depuis un an maintenant, un petit peu plus même, qui est ingénieur pédagogique, justement, qui accompagne tous les formateurs en ligne dans la... le démarrage de leur activité, comment construire un programme de formation, comment aller chercher ses clients, toute la formation du formateur en ligne, d'où le nom de cet événement. Et du coup, qui s'est dit, tiens, ça serait hyper pertinent, c'est tellement important cette thématique. Alors, je vous l'accorde, ce n'est pas la thématique la plus fun, mais c'est vrai que malheureusement, on est obligé d'y passer et forcément, en plus, on démarre avec des bases solides. mieux c'est pour la suite donc voilà donc elle m'a dit vraiment que tu viennes pour pour discuter de ça donc on a pu tourner une vidéo sur sur la gestion financière en général quelles sont les bases à avoir quand on se lance pour les entrepreneurs donc là on était sur un public micro exclusivement majoritairement on va dire et donc on a pu voir un petit peu toutes les bases là de cette thématique

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu me l'expliquais aussi, tu nous proposais un document qui vient de sortir, que tu as préparé après ce sommet. Et donc, c'est un document qui explique comment former son prix.

  • Speaker #0

    Alors, non, ça, c'est pour la formation dans laquelle j'interviens. Donc, c'est vraiment avec une autre personne. c'est notamment l'entrepreneurs'academy où j'interviens en tant que coach. Donc ça fait maintenant, ça va faire ma deuxième année là. Et en fait, on a décelé un petit peu que c'était un sujet très problématique chez les micros quand elles se lançaient, enfin quand ils se lancent en micro, de définir ses tarifs. Donc on a carrément créé un module que j'ai tourné ce matin sur cette problématique-là avec des cas concrets par activité. Parce que la théorie, c'est cool, mais je pense que le micro-entrepreneur s'en note un petit peu de la théorie.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Voilà, comment je fais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'on peut le retrouver en quelque part, ce module ?

  • Speaker #0

    Oui, du coup, on pourra le retrouver sur mon site. Et en plus de ça, j'ai créé un petit module sur Excel tout prêt, où on aurait juste à rentrer ses charges et sa rémunération. Et le calcul du tarif se ferait automatiquement. Mais pour le coup, pour l'instant, je ne sais pas encore comment je vais mettre ça en ligne.

  • Speaker #1

    Ok, on verra ça à l'avenir. Concernant le premier module, on mettra un lien vers ton site internet pour toutes les personnes que ça intéresse, pour trouver ces informations précieuses et puis peut-être que, justement, ça permettra de donner des coups de main à certains. Fanny, on se rapproche de la fin de cet épisode et j'ai une dernière question. C'est la question que l'on pose à tous nos intervenants, à tous nos... Tous nos invités, c'est quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer en micro-entreprise, qui est là, face à son projet, qui ne sait pas encore s'il doit se lancer ou pas. Quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Le seul conseil que je lui donnerais, c'est de se faire bien accompagner. Le démarrage, c'est vraiment le plus compliqué. Et moi, ce qui m'arrache le cœur, c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet, j'y passe des heures, j'endors plus la nuit. Et en fait, quand on vient analyser un petit peu, on se rend compte que le projet, il n'aurait jamais pu vivre dans l'état. Et c'est là où ça me fait peine, parce que si on l'avait pris un petit peu plus tôt, on aurait pu se dire, OK, il y a juste deux, trois choses à changer qui sont des fois pas grand-chose, mais qui font toute la différence et qui permettent à ces personnes de vivre plus confortablement ce lancement plutôt que d'avoir l'impression de travailler 60 heures semaine. de ne pas garder un seul euro en poche.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Fanny pour tes précieux conseils et puis merci d'avoir accepté l'invitation, d'avoir participé à cet épisode du podcast d'Entrepreneurs avec nous. Quels sont les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, finir l'année.

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, c'est vrai que là, tous les entrepreneurs se réveillent et veulent tes conseils à ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est un petit peu la période de rush, mais honnêtement, je ne m'en plains pas du tout, j'adore ça. Et voilà. Mais on verra ce que donnera la suite. C'est vrai que je m'oriente un petit peu de plus en plus vers la formation. Pas pour sortir moi des programmes, j'aime pas ça du tout, mais j'adore accompagner les entrepreneurs quand ils sont au tout début de leur projet. Donc, j'interviens de plus en plus dans des écoles. Et voilà, c'est quelque chose que je garde et que j'essaye un petit peu de développer. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Excellent. On te souhaite le meilleur pour la suite. Bon courage pour cette fin d'année qui s'annonce bien intense. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci pour ton accueil encore.

  • Speaker #1

    Au revoir, Fanny.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que cette discussion vous a plu et que vous repartez avec des idées claires pour fixer vos tarifs de manière juste et rentable. N'oubliez pas de visiter le site et les réseaux sociaux de Fanny pour plus de ressources et d'informations sur la gestion financière. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci ! de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli d'inspiration. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans ce premier épisode de la saison 6 du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmy Gestion.


Ensemble, ils explorent la question cruciale de la tarification pour les micro-entrepreneurs :“Comment fixer ses tarifs ?”.

Découvrez des stratégies pratiques, des conseils précieux et des anecdotes inspirantes pour établir vos prix de manière efficace et rentable.

Retrouvez le lien vers le document de Fanny pour "Construire des tarifs rentables": https://docs.google.com/spreadsheets/d/1kkAJWVXNmluaKqjljamqJBx-ES4b_hjMI4IbDTeHi2Q/edit?usp=sharing

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    le démarrage c'est vraiment le plus compliqué et moi ce qui m'arrache le coeur c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet j'y passe des heures, j'en dors plus la nuit et en fait quand on vient analyser un petit peu on se rend compte que le projet il aurait jamais pu nous vivre bonjour à tous

  • Speaker #1

    Je suis Noël, et vous retrouvez pour le premier épisode de la saison 6 podcast auto-entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et nous avons un épisode très spécial pour vous. Comment fixer le juste prix sans perdre de clients, ni compromettre votre rentabilité ? Aujourd'hui, nous allons aborder la question de la tarification pour les micro-entrepreneurs, un sujet crucial pour assurer la pérennité. de votre activité. Pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir Fanny, experte en stratégie financière et fondatrice de Cosmic Gestion. Ensemble, nous allons explorer des stratégies pratiques et des conseils précieux pour vous aider à établir vos prix de manière efficace. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à prendre des notes car cet épisode est rempli d'informations essentielles pour votre succès entrepreneurial. Bonjour Fanny et bienvenue sur le podcast auto-entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci pour ton invitation.

  • Speaker #1

    C'est un grand plaisir de t'accueillir. J'avais envie d'expliquer un petit peu notre rencontre, d'où est venue l'idée de notre collaboration et de cet épisode de podcast. Comme tu le sais, au portail auto-entrepreneur, on accompagne les auto-entrepreneurs dans leur entreprise. dans leur démarche. Et une collègue est venue me voir en me disant qu'elle avait souvent des questions qui revenaient sur comment fixer les tarifs, si j'avais une solution miracle. Elle m'a demandé de faire un podcast sur le thème et il se trouve que tu es tombé à pic. Tu m'as contacté via Instagram en me disant que tu serais partante pour faire un podcast. Et au début, j'étais à vous. Je ne cherchais pas forcément des consultants, mais vu que tu es une spécialiste de la stratégie financière, ça collait parfaitement avec la problématique que ma collègue m'avait proposée et ça répondait aux besoins des micro-entrepreneurs. Donc aujourd'hui, on va discuter de toi, de CosmiGestion, de pourquoi tu es indépendante et surtout, on va essayer de trouver des solutions pour bien fixer ses tarifs. Fanny ! Sur les réseaux, tu es derrière le nom de Cosmigestion. Tu as une passion pour les étoiles ou l'astrologie ?

  • Speaker #0

    Alors, oui, mais sans plus. C'est-à-dire que quand je me suis lancée, c'est vrai que je voulais apporter une touche un petit peu fun, parce que c'est vrai que le domaine de la finance, c'est un peu l'image de costard-cravate, un peu coincé, etc. Et c'est vrai que je voulais apporter une petite touche un petit peu fun. Et donc, j'ai cherché, cherché comment... Voilà comment changer un petit peu de tous les noms qu'on pouvait voir dès qu'on aborde un peu les consultants en finance. Et je me suis dit, tiens, pourquoi pas faire un petit mélange des deux. Et voilà ce que ça a donné.

  • Speaker #1

    Et tu as poussé le thème à fond. Je crois qu'il y a une de tes offres qui s'appelle Houston, we have a problem

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se cache derrière cette offre ou derrière ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors, ça, c'est une consultation express. C'est l'offre, on va dire, où je vais pouvoir aider les entrepreneurs sur une thématique précise et où il n'y a pas besoin d'un accompagnement peut-être plus poussé. Donc, je travaille avec quelqu'un. Ce n'est pas moi qui ai eu toute cette intelligence de, voilà, je rends à César ce qu'il y a à César. C'est, tu vois ce que je veux dire, qu'il y a une auto-entrepreneur qui est géniale. et qui a fait tout ce travail-là derrière de venir un petit peu étoffer mon univers et d'apporter cette touche de fun à mes offres. Et celle qui a eu cette idée-là en disant tiens, on pourrait apporter un petit peu d'humour en disant, eh oh, on a un problème et prendre cette phrase un petit peu culte de tous les films qu'on peut voir. C'est vrai qu'elle sort à tous les coups. Donc voilà, on est parti sur ça et je trouve ça génial comme idée.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est ton offre phare ? Non. Je ne me souviens pas du nom de toutes tes offres, mais il y a celle-ci où tu réponds à une problématique en spécifique. Quels sont les autres services que tu proposes ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas une palette d'offres très large. Moi, j'en propose trois et je trouve que je balaye plutôt bien les besoins comme ça. On va avoir cette fameuse consultation express où vraiment on résout une problématique. J'ai l'offre phare pour moi qui est plutôt l'offre bras droit financier. Moi, je préfère travailler sur le long terme et vraiment être au cœur du projet, voir l'évolution, etc. Donc, avec cette offre-là, ça me permet vraiment de suivre des entrepreneurs sur du très long terme. Moi, j'en ai fait plus de trois ans. avec qui je travaille, on est toujours en train de bosser ensemble. Donc, j'adore cette offre-là. Et puis après, j'ai vraiment une offre de coaching sur trois mois où là, on aurait une problématique, mais qui ne suffirait pas sur une seule consultation. Donc, on va pousser un petit peu l'accompagnement. Et c'est souvent des entrepreneurs qui veulent se lancer, qui choisissent cette offre, puisqu'on va dedans travailler vraiment toute l'étude de marché, la stratégie d'écosystème d'offres, la tarification, voilà, tout de A à Z. C'est-à-dire... Ouais. toutes les bonnes bases pour pouvoir se lancer.

  • Speaker #1

    D'accord. La tarification dont tu parles, on va revenir plus en détail dessus plus tard. Ces entrepreneurs qui font appel à tes services, est-ce que tu as des micro-entrepreneurs dans le lot ?

  • Speaker #0

    Oui. Pour l'instant, je dirais que j'ai 80% de micro et 20% de société.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que justement, la micro-entreprise est censée être... plus simple à gérer. Il y a aussi, contrairement aux sociétés, il y a quand même la possibilité de ne pas avoir de comptable. Où est-ce que tu te situes justement par rapport à ça, sachant qu'un micro-entrepreneur, normalement, n'a pas besoin de comptable. Bon, toi, tu n'es pas comptable, mais tu es quand même derrière les chiffres, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est hyper important, même si on est en micro-entreprise, de suivre ses chiffres, puisque là, on ne va pas être dans de la comptabilité. On va vraiment être dans de l'analyse financière en disant est-ce que finalement l'équilibre temps-argent est bien respecté ? Puisque ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. Ok, on veut rentrer de l'argent, mais il faut quand même trouver un équilibre derrière entre le perso et le pro. Donc toute cette analyse financière, on va la mettre au service de l'objectif que souhaite atteindre l'entrepreneur. Et même si en micro on peut se dire ok c'est super facile, ce n'est pas vraiment le cas. Donc c'est tout ça qu'on va regarder. fixer des objectifs, mettre en place une stratégie pour les atteindre. Il y a la notion de chiffre, mais pas que, ça va beaucoup plus loin. On est plus sur de l'accompagnement de développement, pour le coup. Et souvent, ces entrepreneurs-là, je suis certaine que un ou deux ans après, on bascule sur la société, la plupart du temps. Parce que le chiffre a tellement bondi que forcément, il n'y aura plus d'intérêt d'y rester.

  • Speaker #1

    Il y a probablement les personnes qui ont... qui vont chercher à avoir une stratégie, que ce soit financière ou en tout cas de business. En micro-entreprise, il y a quand même un peu tout type d'activités. Certains vont peut-être avoir tendance à se dire je dois faire attention à mes dépenses parce que les frais ne sont pas déductibles Mais j'imagine que les personnes qui vont faire appel à toi, c'est justement des personnes qui ont de l'ambition.

  • Speaker #0

    l'ambition que leur business décolle vite et comme d'où peut-être le succès qu'ils ont de très vite passant société derrière nous oui alors pas forcément j'ai aussi des entrepreneurs qui qui veulent rester tout petit ils veulent pas embaucher ils veulent pas trop grossir ils veulent garder quelque chose qui soit hyper léger en termes de gestion mais au bout d'un moment on sait que sur la micro comme tu dis bien c'est qu'on peut pas optimiser on n'a pas de marge de manoeuvre on peut malheureusement rien faire hormis l'abattement qu'on autorisent à déduire, mais c'est tout. Donc c'est vrai qu'au bout d'un moment, ils vont se rendre compte qu'ils vont générer de l'argent, mais qu'ils n'ont pas besoin de le prendre en intégralité, cet argent, et en micro, on sait que même si on ne le prend pas, on va être imposé dessus, on va payer des cotisations. Donc c'est là où des fois on va basculer sur la société, pas parce qu'on est très gros ou qu'on est ambitieux de le devenir, mais simplement parce qu'on va vouloir réinvestir cet argent différemment, plutôt que de prendre en rémunération et d'avoir tous ces impôts qui augmentent et ces cotisations, et du coup c'est là que que le passage va se faire. Je n'ai pas que des profils très ambitieux en termes d'évolution. J'ai aussi ceux qui veulent rester tout petits mais qui veulent juste optimiser les impôts et les cotisations. On met vraiment les deux profils.

  • Speaker #1

    Cette expertise que tu as dans le domaine financier, elle te vient d'où ? Quel parcours tu as suivi pour en arriver là aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    J'ai fait six ans d'études après le bac en expertise comptable. Et puis arrivé au bout, je me suis dit, en fait, ce n'est pas du tout ce que je veux faire. parce que je veux faire être expert comptable c'était pas quelque chose qui me plaisait c'est vrai que on va traiter beaucoup d'événements passés puisque quand on vient saisir la comptabilité forcément ces événements qui ont déjà eu lieu et du coup ben quand on vient conseiller le client quand ça se passe mal ben ça peut être trop tard voilà et moi je voulais vraiment être au coeur de l'action dans le présent et aussi tout ce qui va être dans le futur parce que c'est c'est là où ça pêche et où les entrepreneurs ont un réel besoin d'être accompagné en temps réel et aussi dans la prise de décision c'est pas facile quand on s'y connaît pas dans cette partie-là d'ouvrir une entreprise et puis derrière de dire, OK, à quel moment je dois investir ? À quel moment je dois prendre cette décision ? Ou alors, on se sent un petit peu seul. Et je me suis dit, OK, moi, c'est vraiment là où je veux être. Et c'est pour ça que je me suis orientée plutôt là-dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, six ans d'études dans le domaine, ça pourrait t'amener à avoir un poste de salarié ou peut-être même à la direction d'une entreprise d'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, tout à fait. C'est juste que je n'ai pas passé le dernier examen. Mais voilà, ça ne m'a pas empêchée d'être responsable financière de très grands groupes quand j'étais salariée. Mais je me suis tout de suite rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais faire, expert comptable.

  • Speaker #1

    Et donc, tu viens d'évoquer ton passé en tant que salariée. Ça fait combien de temps aujourd'hui que tu es à ton compte ?

  • Speaker #0

    Ça fait trois ans. Je vais rentrer dans ma quatrième année.

  • Speaker #1

    Tu me l'as dit en off, tu n'es plus micro-entrepreneuse. Non,

  • Speaker #0

    depuis cette année.

  • Speaker #1

    Ça a été rapide ?

  • Speaker #0

    Oui, ça a été très rapide. J'y suis restée de septembre 2022 jusqu'à là, février 2024.

  • Speaker #1

    D'accord. Est-ce que c'est parce que tu as mis en application les conseils que tu donnes ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    exactement ouais donc aujourd'hui tu es sous quel régime puisque tu n'es plus en micro-entrepreneuse alors je suis en EURL EURL d'accord plus connu sous le nom d'SARL mais comme je suis toute seule on appelle ça une EURL voilà ouais et Et avant d'en être là, donc avant la micro-entreprise, avant l'EURL aujourd'hui, tu as eu des postes importants en tant que salarié dans la finance. Pourquoi as-tu changé ? Est-ce qu'il y a des choses dans ta vie de salarié qui ne t'ont pas plu ? Est-ce que tu voulais... C'était un projet depuis longtemps de te mettre à ton compte.

  • Speaker #0

    Je pense que ça a toujours été quelque chose... que j'avais comme rêve un petit peu. Mais c'est vrai qu'à notre époque, alors je dis ça, on dirait que je suis super vieille, mais...

  • Speaker #1

    Alors, il n'y aura pas la vidéo sur le podcast, mais je confirme, tu n'es pas très vieille.

  • Speaker #0

    Moi, ça va. À l'époque, en tout cas, à l'école, quand on nous montrait un petit peu les pistes d'orientation, c'est vrai qu'on ne parlait pas du tout de l'entrepreneuriat comme on peut en parler aujourd'hui. Ça devient beaucoup... pas un phénomène de mode, mais c'est beaucoup plus ouvert aujourd'hui. À l'époque, il fallait avoir le CDI, c'était la sécurité. Donc, on montrait un petit peu médecin, avocat, les gros métiers comme ça. Mais du coup, j'avais un petit peu ce rêve-là de dire Ok, mais il faut peut-être de l'argent pour être entrepreneur. Enfin voilà, on n'avait pas autant de connaissances. Donc finalement, je suis partie comme tout le monde dans le salariat. Et puis, j'ai eu le déclic en 2020 exactement, suite à une très mauvaise expérience salariale. où là, je me suis dit, OK, stop. Déjà, je n'ai plus envie qu'on m'impose quoi que ce soit qui ne correspond pas à mes besoins ou à mes valeurs. Et puis, j'en avais marre de travailler pour les mauvaises personnes. J'en avais marre d'enrichir des personnes avec qui je ne me reconnaissais pas en termes de valeur ou de moralité.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, c'est aussi cette expérience qui t'a fait accélérer le processus. Et est-ce qu'aujourd'hui, justement, que tu es à ton compte en URL, est-ce que ça correspond à ce que tu attendais de ce statut, de cette indépendance ?

  • Speaker #0

    Ah oui, je ne regrette pas du tout. Je pense que je l'aurais même fait avant si j'avais pu voir ce que ça donnait. Alors attention, je ne vends pas du rêve du tout, parce qu'on voit beaucoup aujourd'hui être entrepreneur, c'est génial, c'est la vie rêvée. On est libre, mais cette liberté, elle a quand même un prix, elle a quand même une contrepartie derrière. Donc voilà, il faut quand même... savoir que c'est pas toujours la belle vie, il y a quand même du travail, il y a du stress, ça peut ne pas fonctionner chez certains donc voilà.

  • Speaker #1

    Ouais et puis un des avantages d'être salarié c'est justement peut-être la limite en temps de travail, après ça dépend aussi des employeurs, on est d'accord, mais est-ce qu'aujourd'hui j'imagine que tu es loin des 35 ou 40 heures par semaine peut-être sur certaines périodes ?

  • Speaker #0

    Oui, j'en suis loin. Mais l'avantage, c'est qu'on va pouvoir moduler. On a quand même cette liberté-là en contrepartie de dire, OK, par exemple, cet été, je me suis pris le luxe de dire, je travaille que de 8h à 13h. Et puis l'après-midi, je coupe quand même pour profiter aussi parce que le but, c'est de trouver un équilibre. A contrario, là, on arrive en fin d'année. Je sais que c'est la grosse période. Et donc, forcément, je ne serai pas du tout sur du 35 heures. Mais c'est le viveux. Voilà, ça en fait partie.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que tu appelles par grosse période ?

  • Speaker #0

    Grosse période parce qu'on arrive en fin d'année. Donc, on va dire que la majorité, voire même la grande majorité des entrepreneurs clôturent au 31 décembre, qu'ils soient en société ou en micro-entreprise, on va marcher de l'envie à décembre, sauf si exercice décalé, mais c'est rare. Donc là, tout le monde s'affole un petit peu. Est-ce qu'il faut que je reste en micro ? Est-ce qu'il faut que je bascule au réel ? Est-ce qu'éventuellement, il faut peut-être passer sur de la société ? Donc, c'est vrai que c'est la grosse période parce qu'on va… On a beaucoup de demandes pour ces thématiques-là et on a aussi tous les bilans qui arrivent des clients qu'on suit. Donc, qui dit bilan, dit aussi préparation de la stratégie de l'année qui suit. Donc, je sais qu'à partir de septembre, en principe, là, c'est le feu.

  • Speaker #1

    Tu vas être en apnée jusqu'à la fin de l'année.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Dans les personnes que tu accompagnes, tu disais avoir majoritairement tes micros entrepreneurs. J'irais même pousser un peu plus loin. A priori, c'est majoritairement des femmes micro-entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ce ne sont que des femmes. Non, j'ai deux exceptions. Là, c'était des couples, donc je n'ai pas pu dire je ne veux pas travailler avec monsieur Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, n'allez pas fâcher, madame. Non. Sur ce point-là, c'est un choix stratégique de ta part.

  • Speaker #0

    C'est un choix, pour le coup, pas forcément stratégique. Je dirais plus que c'est un choix aussi pour mon bien-être personnel. J'étais plus à l'aise, de part déjà ma dernière expérience salariale qui ne s'était pas très bien passée, de travailler qu'avec les femmes pour l'instant. Et puis aussi parce qu'il y a toujours un peu cette inégalité encore dans l'entrepreneuriat et encore plus. plus quand ça touche au domaine de la finance. Donc, c'est vrai que je voulais un peu rééquilibrer. Donc, c'était le compromis pour répondre à tout ce que je voulais.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu as un peu la touclée des dames auto-entrepreneurs pour revenir au même niveau. Un petit lavantage qui fait la différence.

  • Speaker #0

    Je ne refuse pas les hommes. Attention, je ne refuse pas les hommes. Mais c'est vrai que comme je communique en majorité aux féminins, forcément, c'est un choix de le faire.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est ce qu'on veut. C'est vrai que c'est toute la communication sur ton site et au Féminin. On va passer à la question, la grande question qui intéresse les micro-entrepreneurs et que je pense que tout le monde s'est posé au moins au départ. c'est quel est le prix de mes services, à quel tarif je dois vendre ma marchandise. Alors là, la question est un peu large, et puis je pense que là-dessus, tu es plus experte que moi pour détailler les choses, et puis on va peut-être faire ça par étapes. En général, quelles sont les erreurs à éviter quand on veut fixer ses tarifs ?

  • Speaker #0

    En fait, pour moi, il y en a vraiment une seule qui peut être dramatique, c'est celle de ne pas prévoir de marge bénéficiaire. Alors, c'est vrai que quand on est en plus en micro, on a tendance à prendre le problème à l'envers en disant je vais calculer mes tarifs pour faire en sorte que ce qui reste, ce sera ma rémunération Et c'est souvent le raisonnement que la majorité va avoir. Et c'est là où on se plante complètement. Déjà parce qu'on ne doit pas se considérer comme quelque chose qui reste. C'est un peu… On est au cœur du business.

  • Speaker #1

    C'est un peu réducteur, oui. C'est un peu réducteur. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Pour moi, la première erreur, ça va être ça, ça va être de dire, ok, je dois considérer ma rémunération non pas comme un reste, qui du coup viendrait subir un petit peu les fluctuations de tout ce qui pourrait se passer, parce que moi si j'ai moins, je me paye moins, le mois d'après j'ai fait trop de remises, du coup ma rémunération a impacté, voilà, et de la considérer plutôt comme une charge fixe. Au même titre que je n'aurais pas le choix de payer l'URSSAF, je ne vois pas pourquoi j'aurais une hésitation à me payer, non, non, il ne faut pas. Il faut partir du principe que ça doit être une charge fixe. Donc, quand on va venir construire ces fameux tarifs, il faudra, dans la liste de toutes les charges qu'on va lister, inclure sa rémunération directement. Ça, c'est le premier point. Et du coup, le deuxième,

  • Speaker #1

    ça va être… Tu le mettrais comment ? Excuse-moi, je te coupe, mais pour bien comprendre, justement, est-ce que ça serait… Un montant, un pourcentage par rapport aux tarifs des prestations, etc. Ou est-ce que c'est vraiment se dire, chaque mois, il faut que j'arrive à mettre, je ne sais pas, 2 000 euros de côté ? Tu prendrais dans quel sens ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il faut l'inclure dès le départ avec ce dont on a besoin. Par exemple, si j'ai besoin pour vivre, ou en tout cas vivre convenablement, 2 500 ou 2 000 euros par mois, je vais dans mon prévisionnel de charge, justement, directement intégrer les 2 000 euros. parce qu'on en a besoin. Alors on sait très bien que la première année on n'y arrivera peut-être pas mais dans la construction du tarif c'est primordial de la mettre en intégralité dès le départ sinon on aura beau faire du volume on n'arrivera jamais à la sortir il faut qu'elles soient intégrées en intégralité et il faut qu'il y ait une stabilité pour l'entrepreneur il n'y a rien de plus dur quand on a son compte et c'est souvent pour ça qu'on dort mal la nuit c'est à dire que je n'arrive pas à prévoir est-ce que je vais pouvoir me payer le mois d'après ou combien je vais réussir à me sortir ça c'est vraiment la grande angoisse Donc, pour avoir une certaine stabilité, forcément, on va devoir passer par un fixe qui est intégré dans les charges et non pas un pourcentage qui pourrait venir inclure une variable qui ne serait pas maîtrisable pour le coup.

  • Speaker #1

    D'accord. En micro-entreprise, il y a tellement d'activités différentes.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce conseil s'applique à tout corps de métier ? C'est-à-dire, par exemple, que ce soit l'artisan ou comme toi, la consultante ou quelqu'un qui va faire de l'e-commerce ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, ça tombe bien parce que ce matin, justement, j'ai tourné un module de formation sur cette thématique. Et c'est pour des entrepreneurs qui se lancent. Et dedans, on va avoir toutes les catégories d'activités. On va avoir les prestations de services, consultants, community managers, toutes les personnes comme ça. On va avoir les fameux artisans et on va avoir l'achat-revente. Pour le coup, on est vraiment sur trois… secteurs d'activité différents et pourtant sur le calcul de base on va fonctionner de la même façon moi je vois vraiment trois étapes pour construire des tarifs rentables on va avoir la première c'est de lister toutes les charges fixes comme je te disais tout à l'heure on va venir mettre j'ai par mois j'ai tant d'assurance j'ai tant de loyers sur un local Voilà on va venir lister la rémunération etc ensuite pour tout ce qui est artisans et achats revente on va avoir des charges des charges variables, chose qu'on n'aura pas chez le prestataire de service, c'est très rare qu'il y ait de la charge variable, mais chez l'artisan et la charrevente, on en a forcément puisque si je suis créateur de bougies, je vais avoir la cire, je vais avoir l'emballage, les frais d'envoi, je vais avoir tout ça et sur la charrevente, si je vends des vêtements, je vais devoir les acheter, donc forcément il y a ces charges-là qui vont arriver. Donc on va venir lister un petit peu ces deux types de charges et ça, ça va être notre base de travail. C'est pour ça qu'il faut, c'est l'étape la plus... là où il faut être le plus rigoureux parce que si on snoop ici, ça va fausser tout le reste. C'est vraiment cette étape qui va être importante. Ensuite sur la deuxième étape, on va venir définir le coût de revient et ça, ça s'applique pareil aux trois catégories puisque sur la prestation de service, c'est très simple, on va définir un nombre d'heures travaillées par an. Le calcul est hyper simpliste, on sait qu'on a 250 jours dans l'année facturables, on vient d'enlever les jours de congés ou de maladies, on estime à peu près deux mois par exemple, on sait qu'on va pas travailler. On va enlever en plus de ça un pourcentage d'heures non facturables, puisqu'on sait qu'on ne va pas tout le temps facturer le client. Il y a des jours où on va faire la compta, on va devoir faire sa com. Si on n'a pas de committee manager, malheureusement, on est obligé de le faire et ça prend du temps. Voilà, toutes ces missions-là. Donc, on va venir enlever un pourcentage. En moyenne, sur les prestations de service, on va enlever 30 de ce temps. Et ça va nous donner un nombre d'heures facturables à l'année. Souvent, on va être vers 940, quelque chose comme ça. D'accord ?

  • Speaker #1

    Ok. Ok, ça c'est méthodique ça.

  • Speaker #0

    Sur ces 940, on va les diviser par 10, puisque je viens de dire qu'on a au moins 2 mois où on ne va pas travailler. Donc on sait qu'on aura 14 heures facturables chaque mois, les mois où on va travailler. Donc on va prendre le montant total de toutes nos charges, et on va les diviser par ces 94. Et là, on aura le coût de revient d'une heure de travail. Ce ne sera pas le prix de vente, ce sera le coût de revient. Oui. D'accord ? Et le dernier petit élément, c'est un peu l'ingrédient pas secret, mais l'ingrédient primordial qu'il ne faut pas oublier, c'est la marge bénéficiaire. C'est-à-dire que quand on fait ce calcul, on trouve 50 euros de l'heure. Si on vend à 50 euros de l'heure, ça veut dire qu'on va arriver à zéro. On aura tout payé, on se sera payé aussi, mais au niveau trésorerie, on n'aura plus rien. Et c'est là où ça peut être très dangereux. Et c'est là où souvent dans le calcul, les entrepreneurs ne le prennent pas en compte. Évidemment, il faut que je marge un petit peu, parce que c'est ça qui va me permettre de construire ma trésorerie. et d'avoir un petit matelas de sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, si demain ça ne va pas, si demain tu n'as pas de client, tu tombes malade.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc, on va dire sur de la prestat de service, normalement, on est sur du 30% de marge, mais en micro. on ne va pas trop marger parce que de toute façon, on va payer des impôts et des cotisations dessus. Donc, autant prendre une marge qui ne soit pas très haute puisqu'on n'aura pas besoin de garder trop entre les eaux parce que ce serait de l'argent un petit peu perdu bêtement. Donc, si on démarre aux alentours de 10%, c'est déjà très bien. Et là, on va venir rajouter ces 10% à ce tarif. Alors attention, on ne fait pas 50 euros plus 10%, d'accord ? Parce que sinon, ça ne marcherait pas en termes de formule. La formule, c'est de faire 1 moins. 0,5 pour trouver la marge à rajouter mais si tu veux je pourrais te donner ce document que tu pourras mettre à disposition de tes auditeurs pour qu'ils puissent avoir toutes ces formules et les taux à appliquer on

  • Speaker #1

    pourra le partager dans la description du podcast et puis sur les réseaux aussi parce que là c'est vrai que d'écouter c'est un peu dur,

  • Speaker #0

    ils vont dire il y a plein de chiffres et tout Je le mettrai par catégorie d'activité, comme ça ils auront la petite formule directe à appliquer avec les quatre contacts dont on vient d'aborder.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, on mettra aussi un lien vers ton compte Instagram où tu donnes déjà plein de conseils, souvent dédiés, souvent qui sont centrés vers les micro-entrepreneurs. Au niveau des autres erreurs, donc il y avait... Cool. Tu as fait le tour des erreurs ou il y en a d'autres là que tu vois qu'il faudrait absolument éviter quand on fixe son prix ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que c'est ceux-là. Prévoir son temps à en travailler, penser à inclure sa rémunération, penser à inclure la marque bénéficiaire. Et après, tout ce qui va être achats, reventes et artisans, penser en fait à la capacité de production. C'est ça qui va être important. Combien je suis capable de produire ? Parce qu'on sait que ça, ça va être déjà une limite en termes de rémunération. Donc voilà, est-ce que je vais suffisamment produire pour être capable de pouvoir payer tout ce que j'ai à payer ? Donc voilà, ça c'est la petite erreur à ne pas surestimer ou sous-évaluer, parce que ça va venir impacter le tarif.

  • Speaker #1

    Et puis là que tu parles des artisans, là tout à l'heure tu parlais notamment des personnes qui font des bougies, il y a des activités qui sont quand même très saisonnières. Donc là, d'où la marge que tu conseilles, j'imagine que c'est aussi pour se protéger des périodes plus basses. Est-ce qu'il y aurait un conseil que tu donnerais aux personnes qui ont des activités qui ne sont pas stables et que vraiment, peut-être par exemple, le chiffre d'affaires va se concentrer sur 3-4 mois ou peut-être 6 mois dans l'année ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors là, ça va être d'avoir une très bonne gestion de trésorerie derrière. C'est-à-dire que… Pour ces personnes-là, on sait que le chiffre va se jouer sur une période de l'année. Et le reste de l'année, forcément, on va venir piocher dans ce qu'on a réussi à générer en termes de bénéfices, donc en termes de trésorerie, d'épargne. C'est pour ça que sur ces catégories d'activités-là, on va venir gonfler un petit peu la marge pour pouvoir être capable d'absorber le reste du temps ce que je ne suis pas capable de produire. Pour ça, ça veut forcément dire avoir une très grosse régularité dans... dans le suivi de la trésor pour être capable d'anticiper ce dont je vais avoir besoin et aussi de mettre de côté tout ce qu'on aura en termes de charges à payer pour être capable de pouvoir le sortir à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, donc là, pour les personnes dans cette situation, déjà, il faut bien se connaître et aussi bien connaître son activité, ce qui peut s'avérer compliqué peut-être la première année. Quand on se lance, on ne sait pas toujours si on commence au moment où c'est de la haute activité ou le temps que tout se met en place, si on est prêt pour le moment de la haute activité. Toujours concernant le prix, ce que je souhaite, c'est vraiment que les personnes qui écoutent cet épisode de podcast aient des solutions pour mieux fixer leurs tarifs. Je voyais encore aujourd'hui, par exemple, une personne sur les réseaux qui avait augmenté ses tarifs de prestations. Et qui, malgré cette augmentation, certaines personnes dans son secteur disaient que ces tarifs n'étaient toujours peut-être pas assez élevés. Les personnes que tu accompagnes, est-ce que justement c'est une des étapes qui passe souvent, le fait de réajuster les tarifs, de les augmenter ? Ou même de les baisser, mais j'imagine que ça c'est un peu plus rare.

  • Speaker #0

    Alors, de toute façon, déjà c'est une étape obligatoire moi quand j'accompagne un client. c'est de faire un audit déjà de l'état de santé du business. Forcément, ça passe par regarder la rentabilité. Donc, si on regarde la rentabilité, on vient regarder la tarification. Ça, c'est la première étape. Mais un tarif, il n'est pas définitif. C'est-à-dire que c'est une étape compliquée. Quand les entrepreneurs arrivent, ils se disent Ok, j'ai fixé mes tarifs, trop bien. C'est terminé, j'aurais pu le refaire. En fait, c'est faux. Idéalement, même si on ne vient pas augmenter ses tarifs tous les ans, je conseille de les revoir tous les ans. Pourquoi ? Parce que les charges de fixe vont forcément augmenter. Si je prends l'exemple des assureurs, ils ont souvent tendance à dire Tiens, cette année, on vous augmente, même si ce n'est pas beaucoup. Mais si ça augmente, les logiciels augmentent, tout augmente. Là par exemple les cotisations pour les micro-entrepreneurs en BNC elles ont augmenté, elles vont encore augmenter jusqu'en 2026. Donc il y a tout un intérêt tous les ans quand même à dire ok, je les check un petit coup, ça coûte rien, je regarde un petit peu où en sont mes charges, je regarde un petit peu du coup où en est ma marge, est-ce qu'elle est toujours maintenue au montant que j'ai besoin ou au contraire ça se trouve c'est pas assez. Voilà ça c'est le premier point. Mais on est vraiment là que sur la vision chiffres, il y a quand même d'autres angles de vue à prendre quand on vient fixer ses tarifs. Moi, j'aime bien passer par la méthode des coûts, donc c'est celle que je viens de te dire. Pourquoi ? Parce qu'on a la sécurité de dire, mon tarif, il couvre au moins ce que j'ai à payer, donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouvelles surprises, on sait qu'on peut payer ce qu'on a à payer. Mais par contre, derrière, on va venir un petit peu faire une méthode hybride, en allant voir un peu ce que fait la concurrence, parce que ça, ça va être important aussi de se situer. Si on est plus cher ou moins cher, comment on va le justifier ? Ça se justifie, on a tout à fait le droit d'être plus cher que la concurrence, ou moins cher, mais il faudra forcément le justifier. par des arguments qui tiennent la route. Et ensuite, le dernier point, ça va être la valeur client. Qu'est-ce qu'on apporte ? Quelle est la promesse de vente ? Comment est-ce qu'il perçoit ce qu'on peut lui apporter en termes de résultats ? Et c'est ces trois axes qu'il faut venir mélanger pour avoir le tarif idéal.

  • Speaker #1

    Oui. Tu évoquais l'augmentation des cotisations. Pour les auto-entrepreneurs qui sont en activité BNC, est-ce que justement, tu conseillerais à toutes les personnes impactées d'augmenter leur tarif du même pourcentage que l'augmentation des cotisations ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. En fait, ce qu'il faut vérifier, c'est leur... Encore une fois, je me répète, mais c'est vraiment la marge. En fait, la marge, c'est le cœur de... C'est le plus important. C'est ce qu'il faut vraiment suivre. Le chiffre d'affaires, on s'en moque. voilà tout le reste on s'en moque la marche c'est vraiment le résultat c'est ce qu'on est capable de produire en termes de valeur et si elle est négative ça veut dire que ça fonctionne pas donc on peut regarder cette marge là et voir ben ok avec 26% par exemple de cotisations est ce que je gagne toujours de l'argent ou pas si la personne elle en gagne suffisamment elle n'est pas obligée de répercuter ça au client elle peut se dire ok ben moi malgré cette augmentation je marche toujours convenablement ça me convient je veux pas être plus cher parce que je sortirais un petit peu de ce que mon client, en tout cas de ce que ma cible est capable d'investir dans mon bien ou dans mon produit, peu importe. Et après, à contrario, il y en a malheureusement, on est à 23 à 26, ça peut faire un petit peu mal. Et déjà que leur marge était vraiment faible, ils peuvent se retrouver à être en perte sans le savoir si on ne vient pas vérifier ce calcul-là. Donc, on n'est pas obligé de l'augmenter. On n'est pas obligé de l'augmenter proportionnellement. Il faut juste vérifier qu'on reste rentable suffisamment par rapport à sa situation. En fait, toutes les situations sont tellement différentes. Il y en a qui vont avoir beaucoup de charges et d'autres beaucoup moins, ou qui ont besoin peut-être de moins d'argent. Donc, il n'y a pas de réponse unique. Là, pour le coup, je suis désolée.

  • Speaker #1

    J'imagine que dans tous les cas, cette problématique, il n'y a pas une seule réponse et que c'est propre à chaque activité, à chaque personne. Donc, j'ai tout. Tout pardonné. Mais par contre, il va falloir que tu sois capable de nous donner quelques bons tuyaux stratégiques pour fixer le prix, justement.

  • Speaker #0

    Le premier, je dirais que ça va être vraiment d'estimer l'intégralité du temps qu'on va passer sur une mission. Parce que quand on débute, en plus de ça, on est un peu plus lent dans ce qu'on va être capable de produire que quand on commence à avoir de l'expérience. Moi, je me souviens au tout début de passer des heures sur des tableaux. Maintenant je sais que tous mes templates sont prêts etc. Donc il y a des choses qui sont automatisées donc je vais gagner du temps. Ça me permet du coup de gagner en rentabilité derrière. Donc quand on se lance c'est vraiment de prendre en compte le fait qu'on soit débutant pas au sens de l'expertise mais au sens de quand on crée son business, il faut créer ses process, il faut voir, il y a plein de choses. Mais de vraiment prendre cette valeur là pour pas surestimer un petit peu ce qu'on serait capable de pouvoir généré en termes de volume. Donc ça, ça va être très important, cette partie-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça arrive souvent quand quelqu'un se lance, je ne dirais pas s'imaginer trop beau, mais de se dire ouais, je suis capable de le faire, oui je suis capable de le faire Mais c'est vrai qu'il y a tellement de choses autour, en plus du cœur de métier, que ça peut prendre beaucoup plus de temps que prévu et vite devenir peut-être pas rentable pour en revenir à la problématique numéro 1. Parmi les tuyaux, donc pour le monde à vue, les tuyaux en grande partie pour toutes les activités un peu générales, il y a une activité en particulier que j'aimerais voir avec toi, c'est les personnes qui font... De l'achat-revente, notamment de l'e-commerce, est-ce que pour ces personnes-là, il y a des problématiques spécifiques à cette activité que toi, tu pourrais leur dire, attention, toi qui fais de l'e-commerce, fais attention à cette partie-là ?

  • Speaker #0

    Oui, alors souvent, ce qui est dur pour eux, ça va être de prédire un petit peu ce qu'ils sont capables de vendre. Et honnêtement, c'est très compliqué quand on se lance, on n'a aucune antériorité, donc aucun moyen de se dire, ok, je sais que janvier, ça marche bien, mars, ça marche moins bien, etc. Donc c'est très dur de faire des prévisions. Donc souvent, ce qu'on va faire comme travail, déjà on va faire un peu une étude de marché, regarder un petit peu la conférence, quand est-ce qu'il marche bien, quand est-ce qu'il marche moins bien. Mais ça va être aussi de prévoir différents scénarios. On va arriver avec un scénario très pessimiste. Ok, si ça se passe très mal, quel est le volume de vente que je vais au minimum pouvoir vendre ? On va avoir le scénario très pessimiste. Si ça marche super bien, que je viens exposer tous les records, comment ça va se passer ? Parce que ça aussi, ça peut être très dangereux de ne pas le prévoir. ou percroissance, et après on va avoir le scénario réaliste. Donc là, le scénario réaliste, c'est ok, si je prends en compte tous les éléments, je suis capable de réussir à générer combien de ventes Et sur les trois scénarios, bien sûr, on va conserver le réaliste, parce que c'est celui-là qui va nous permettre de faire tout ce travail de tarification, mais on est obligé de passer par les trois pour avoir vraiment une visu de ce que pourrait être l'activité dans les trois possibilités. et pouvoir se positionner après sur quelque chose qui soit raisonnable en termes de prévision. C'est ce montant-là qui va nous servir après à venir tarifer. C'est pour ça que cette partie est vraiment très délicate au départ, parce que si on sous-estime ou sur-estime, ça aura un impact sur la tarification derrière.

  • Speaker #1

    Et puis ça peut avoir le risque aussi de peut-être avoir du stock sur les bras et de ne plus savoir quoi en faire.

  • Speaker #0

    Oui, alors ça c'est une grosse erreur que je vois souvent quand on est sur de l'achat-revente. Surtout aujourd'hui parce qu'ils sont beaucoup à se lancer dans l'achat-revente sur de la micro. Et on voit un petit peu des marques sortir un petit peu partout. Et c'est vrai que moi je travaille quand même avec pas mal de personnes qui font du e-commerce dans un accompagnement pour lequel j'interviens en tant que coach. Et souvent c'est vrai que l'erreur la première c'est qu'elles aient des commandes de stock. foison et pour moi c'est pas la bonne méthode. Moi je partirais plutôt sur un petit stock échantillon quitte à créer un petit peu de la demande et de la frustration chez le client en disant purée elle marche tellement bien qu'il n'y a plus rien, la prochaine fois il faut que je sois plus réactive plutôt que si on se rend compte que ça ne marche pas se retrouver avec 5000 euros de stock qui dort et où il faudra en plus brader les prix pour s'en débarrasser et finalement je vais perdre de l'argent plutôt qu'en gagner donc ça aussi il faut faire très attention.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce côté frustration, j'ai déjà eu. Et derrière, je ne sais pas si la personne avait vraiment beaucoup de stock ou pas, mais c'est vrai que j'arrive sur le site et quand tu te rends compte qu'il y a déjà plus, ça rend, par exemple, c'était pour un t-shirt, je me dis, mais c'est que, ouais, il a vraiment eu du succès, c'est top. Donc, très bien. Et sur toutes les activités que tu accompagnes, est-ce que tu te rends compte qu'il y a peut-être des activités qui ont plus tendance à faire des erreurs dans la tarification que d'autres ?

  • Speaker #0

    Là où ça va être le plus compliqué de tarifer, ça va être du côté artisanat et achats-reventes pour moi. Parce que sur la prestation de service, on a très peu de possibilités d'erreur dans le sens où on a très peu de charges. Quand on se lance surtout en micro, tout ce qui va être consultant, community manager, etc. Hormis un ordinateur portable, on n'a pas besoin de grand-chose au départ. Donc en termes de charges, on ne peut pas trop se tromper. On va pouvoir peut-être se tromper sur le volume d'heures qu'on va pouvoir gérer. Ça c'est l'erreur, mais sinon il n'y a pas trop... Sur cette activité ça va, mais sur les artisans, pour le coup, il y a beaucoup de variables qui rentrent en jeu, et l'achat-revente aussi, où si on ne pense pas à tous les frais annexes qu'on peut avoir, souvent il y en a beaucoup, c'est la mode, pas pour, mais bon, qui commandent à l'étranger, qui font des exportations-importations, on va avoir des taxes, tout ça, et comme ils ne le savent pas, ils n'anticipent pas, et en fait le prix peut passer du simple au double. Et quand on s'en rend compte, c'est un petit peu trop tard.

  • Speaker #1

    Les premières ventes sont déjà effectuées et c'est trop tard. C'est ça. Super, merci pour tes conseils Fanny. On va revenir un petit peu sur ton actualité. Il n'y a pas si longtemps, tu as participé au sommet des freelances du digital learning. C'est un grand mot comme ça. Tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est une cliente que j'accompagne depuis un an maintenant, un petit peu plus même, qui est ingénieur pédagogique, justement, qui accompagne tous les formateurs en ligne dans la... le démarrage de leur activité, comment construire un programme de formation, comment aller chercher ses clients, toute la formation du formateur en ligne, d'où le nom de cet événement. Et du coup, qui s'est dit, tiens, ça serait hyper pertinent, c'est tellement important cette thématique. Alors, je vous l'accorde, ce n'est pas la thématique la plus fun, mais c'est vrai que malheureusement, on est obligé d'y passer et forcément, en plus, on démarre avec des bases solides. mieux c'est pour la suite donc voilà donc elle m'a dit vraiment que tu viennes pour pour discuter de ça donc on a pu tourner une vidéo sur sur la gestion financière en général quelles sont les bases à avoir quand on se lance pour les entrepreneurs donc là on était sur un public micro exclusivement majoritairement on va dire et donc on a pu voir un petit peu toutes les bases là de cette thématique

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu me l'expliquais aussi, tu nous proposais un document qui vient de sortir, que tu as préparé après ce sommet. Et donc, c'est un document qui explique comment former son prix.

  • Speaker #0

    Alors, non, ça, c'est pour la formation dans laquelle j'interviens. Donc, c'est vraiment avec une autre personne. c'est notamment l'entrepreneurs'academy où j'interviens en tant que coach. Donc ça fait maintenant, ça va faire ma deuxième année là. Et en fait, on a décelé un petit peu que c'était un sujet très problématique chez les micros quand elles se lançaient, enfin quand ils se lancent en micro, de définir ses tarifs. Donc on a carrément créé un module que j'ai tourné ce matin sur cette problématique-là avec des cas concrets par activité. Parce que la théorie, c'est cool, mais je pense que le micro-entrepreneur s'en note un petit peu de la théorie.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Voilà, comment je fais.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc voilà.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'on peut le retrouver en quelque part, ce module ?

  • Speaker #0

    Oui, du coup, on pourra le retrouver sur mon site. Et en plus de ça, j'ai créé un petit module sur Excel tout prêt, où on aurait juste à rentrer ses charges et sa rémunération. Et le calcul du tarif se ferait automatiquement. Mais pour le coup, pour l'instant, je ne sais pas encore comment je vais mettre ça en ligne.

  • Speaker #1

    Ok, on verra ça à l'avenir. Concernant le premier module, on mettra un lien vers ton site internet pour toutes les personnes que ça intéresse, pour trouver ces informations précieuses et puis peut-être que, justement, ça permettra de donner des coups de main à certains. Fanny, on se rapproche de la fin de cet épisode et j'ai une dernière question. C'est la question que l'on pose à tous nos intervenants, à tous nos... Tous nos invités, c'est quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer en micro-entreprise, qui est là, face à son projet, qui ne sait pas encore s'il doit se lancer ou pas. Quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Le seul conseil que je lui donnerais, c'est de se faire bien accompagner. Le démarrage, c'est vraiment le plus compliqué. Et moi, ce qui m'arrache le cœur, c'est d'avoir des entrepreneurs qui viennent me voir en me disant j'ai tout investi dans ce projet, j'y passe des heures, j'endors plus la nuit. Et en fait, quand on vient analyser un petit peu, on se rend compte que le projet, il n'aurait jamais pu vivre dans l'état. Et c'est là où ça me fait peine, parce que si on l'avait pris un petit peu plus tôt, on aurait pu se dire, OK, il y a juste deux, trois choses à changer qui sont des fois pas grand-chose, mais qui font toute la différence et qui permettent à ces personnes de vivre plus confortablement ce lancement plutôt que d'avoir l'impression de travailler 60 heures semaine. de ne pas garder un seul euro en poche.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Fanny pour tes précieux conseils et puis merci d'avoir accepté l'invitation, d'avoir participé à cet épisode du podcast d'Entrepreneurs avec nous. Quels sont les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant, finir l'année.

  • Speaker #1

    Comme tu le disais, c'est vrai que là, tous les entrepreneurs se réveillent et veulent tes conseils à ce moment-là.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est un petit peu la période de rush, mais honnêtement, je ne m'en plains pas du tout, j'adore ça. Et voilà. Mais on verra ce que donnera la suite. C'est vrai que je m'oriente un petit peu de plus en plus vers la formation. Pas pour sortir moi des programmes, j'aime pas ça du tout, mais j'adore accompagner les entrepreneurs quand ils sont au tout début de leur projet. Donc, j'interviens de plus en plus dans des écoles. Et voilà, c'est quelque chose que je garde et que j'essaye un petit peu de développer. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Excellent. On te souhaite le meilleur pour la suite. Bon courage pour cette fin d'année qui s'annonce bien intense. Et puis, à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci pour ton accueil encore.

  • Speaker #1

    Au revoir, Fanny.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que cette discussion vous a plu et que vous repartez avec des idées claires pour fixer vos tarifs de manière juste et rentable. N'oubliez pas de visiter le site et les réseaux sociaux de Fanny pour plus de ressources et d'informations sur la gestion financière. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci ! de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli d'inspiration. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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