Speaker #0Free audio post-production. Biophonic.com Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode de podcast. J'espère que vous allez bien. On est presque fin mai. J'en reviens pas, c'est passé à une vitesse folle. Et forcément, ce constat m'a soufflé le thème du jour. J'aimerais qu'on réfléchisse à notre rapport au temps. Est-ce que le temps est un allié ? Ou est-ce que le temps est plutôt un bourreau ? D'abord, ce thème m'est venu parce qu'on est déjà fin mai et que ça m'a sacrément fait un choc, mais aussi parce que la semaine dernière, j'étais sur ma pause déjeuner, il était 13h50, et alors que je suis à mon compte et que je n'avais pas de rendez-vous avant 17h, il y a cette petite voix dans ma tête qui s'est déclarée. J'ai entendu cette petite voix dans ma tête qui m'a dit « Sarah, dépêche-toi, il ne te reste que 10 minutes » . Avant 14h. Mais à 14h, j'avais rien. Et donc ça m'a fait sourire parce que je me suis dit pétard. Parce que je me suis dit, ce système 1, ce système de pensée qui est totalement inconscient et qui se forge de par la répétition, il est sacrément puissant. Si pour certains la notion de système 1 est un peu abstraite, référez-vous à l'épisode précédent, j'en parle. Mais pour la faire très courte... On a deux systèmes de pensée. Le premier est le système qui est ultra rapide et qui ne demande aucun effort puisqu'à force de répétition, c'est devenu automatique. Et le système de pensée numéro 2 qui lui est beaucoup plus long et qui requiert vraiment de l'attention et de la conscience. Mon but à moi, c'est vraiment de vous amener à utiliser le plus possible le système 2 pour toutes les choses qui vous desservent dans votre vie, évidemment. qu'on laisse le système 1 qui est très puissant et très performant à toutes les choses auxquelles on n'a pas besoin de penser. Pour vous donner un exemple concret, si je vous dis 2 plus 2, facilement vous allez penser 4, ça c'est votre système de pensée numéro 1. Si je vous dis racine de 153 plus 7, là ça va être un peu plus compliqué, et c'est votre système 2. Je referme la parenthèse. Aujourd'hui, je voudrais... vous inviter à réfléchir à votre rapport au temps. Parce que quand on le fait, on est déjà en train de reprendre les commandes de sa vie. Avant qu'on aille plus loin, est-ce que vous voulez bien terminer cette phrase pour moi ? À mon sens, le temps sait. Faites pause et dites-moi... Et voyez ce qui vous vient. Pour moi, le temps, c'est... Je vous ai posé cette question sur mon Instagram, et la majorité des gens ont répondu deux choses. La première réponse qui est revenue, c'est Pour moi, le temps, c'est si précieux. Et la deuxième qui est revenue, c'est Pour moi, le temps, c'est de l'argent. Et c'est marrant parce que, ne serait-ce qu'en regardant ces deux phrases-là, on a... beaucoup, beaucoup d'informations sur, justement, notre système de pensée numéro 1, qui ne nous demande aucun effort, et qui, finalement, nous traduit ce qui se joue sans qu'on en ait conscience. Dans un premier cas, le temps, c'est si précieux. Ce qui est génial avec cette phrase, c'est que si le temps, c'est vraiment précieux, alors, je vous invite, tout un chacun, à voir où vous mettez votre temps et à vous poser sincèrement la question « Est-ce que l'utilisation que je fais de mon temps est représentative de ce caractère précieux ? Est-ce que si vraiment je sais que mon temps est précieux, j'ai envie de continuer à l'utiliser comme je l'utilise ? » C'est une question qui est hyper inconfortable parce que... Peut-être elle va vous permettre de pointer du doigt différents univers dans votre vie, où vous mettez votre temps, alors que pour le coup, vous avez l'impression de le perdre. C'est le cas par exemple pour les gens que j'accompagne dans un métier qui ne fait plus sens. On passe énormément de temps au travail. Le temps, s'il est précieux, est-ce que sincèrement, vous voulez persister signé à passer autant de temps précieux ? dans un travail qui n'est pas à la hauteur de ce caractère précieux. Et attention, on ne tombe pas dans le drame, vous me connaissez. Mais si la réponse est non, ne vous arrêtez pas en si bon chemin et allez plus loin dans la réflexion. Ok, si aujourd'hui, 21 mai, si aujourd'hui je prends ma responsabilité et que je me dis ok, je n'ai plus envie. de mettre de mon temps précieux à cet endroit-là, comment est-ce que je peux faire ? Et n'allez pas tomber dans la contrainte, tomber dans ce que les gens appellent la réalité. Oui, c'est important d'être réaliste, oui, c'est important de faire un plan, mais on ne peut pas faire un plan en rentrant par la porte de la contrainte. Le premier exemple qui me vient, c'est quand on envisage de faire un enfant. Faire un enfant, je sais que dans beaucoup... Je sais qu'il y a des auditeurs parmi vous qui ont des enfants. Si on avait pensé à toutes les contraintes que ça allait représenter, je ne suis pas sûre qu'on ferait tous des enfants. Donc, à ce stade-là, je ne dis pas qu'il ne faudra pas les considérer. Parce qu'à un moment donné, c'est sûr qu'il faut faire rentrer des contraintes pour avoir un plan qui tient la route. Mais pour l'amour du ciel, ça se dit. Bref, vous avez compris. S'il vous plaît. Ne rentrez pas par la porte de la contrainte. D'abord, rentrez par la porte de « ok, mon temps, s'il est si précieux, où est-ce que j'ai envie de le mettre ? » « À quoi est-ce que j'ai envie de passer mon temps ? » En fait, quand on fait ça, déjà on montre du respect au temps. Parce que quand on a une denrée rare et qu'on la jette par les fenêtres, On manque de respect à cette dent et rare. Et donc, par extension, on se manque de respect à soi aussi. Donc, je voudrais vous inviter vraiment à vous poser la question de, OK, si j'ai une réserve de oui, c'est une image que j'adore, si j'ai une réserve de oui puisque mon temps est précieux, est-ce que je peux identifier toutes les fois où je dis oui alors que j'ai envie de dire non ? justement pour préserver mon capital temps ? Ou est-ce que je commence à dire non pour garder mon temps qui est si précieux et pouvoir dire oui à d'autres choses qui sont vraiment alignées, qui sont vraiment en respect de ce caractère précieux ? Et finalement, quand on fait ça, on peut se rendre compte qu'on a la capacité de le faire et même la responsabilité de le faire avec... Tout dans sa vie. On peut le faire versus son énergie. On peut le faire aussi versus les gens. On peut le faire aussi versus la nourriture. On peut le faire versus tout. Parce que finalement, avoir la conscience des choses, donc là, du caractère précieux du temps, ça permet de prendre sa responsabilité et de mener et de faire des choix. en conscience, en considérant, en considérant le temps comme quelque chose qu'il est à savoir précieux. Honnêtement, j'utilise tout le temps cette phrase mais parce qu'elle est si vraie, croire qu'on a toute la vie pour changer est certainement la première cause de potentiel non exploité. En préparation mentale, on parle souvent des gens qui ont un plan B et... Un plan B, c'est fait pour savoir, rassurer que, OK, si mon plan A ne fonctionne pas, pas de problème, j'ai mon plan B que je peux dégainer. Mais en psychologie, on parle d'élan qui, à un moment donné, bascule et se transforme en message contraignant. En fait, ce qui est censé être utile dans un premier temps a un point de bascule et devient une plaie. Parce que, comme on sait qu'on a un plan B, c'est pas grave. Sauf que là, et c'est pour ça que je veux vraiment vous inviter à réfléchir à votre rapport au temps, quand on réfléchit à son rapport au temps, on fait une forme d'introspection aussi, parce que si vous vous voyez dans cette team de « non mais t'inquiète, si ça ne marche pas là, ça marchera là-bas » , si vous voyez que ça vous enlève une pression qui initialement était moteur, C'est votre responsabilité de virer le plan B. Quand j'ai fait ma recouvertion, je me souviens que j'ai eu la chance d'avoir une recouvertion professionnelle. J'ai eu la chance d'avoir une rupture conventionnelle. Et ça a eu pour conséquence de me déclencher mon chômage. Et c'était à l'époque ultra précieux. Parce qu'honnêtement, si j'avais dû faire le grand saut sans aucun filet, ça aurait été beaucoup plus difficile. Ça a été difficile, mais ça aurait été beaucoup plus difficile. Le chômage était valable pendant deux ans, et si je suis très honnête avec vous, au début, ça a été génial parce que vraiment, ça m'a aidé à me lancer et donc c'était un moteur. Mais, puisqu'on est très honnête, je crois qu'à partir d'un an, voire un an et demi, c'est devenu confortable d'avoir ce chômage, et ça m'a... transformer ce que je me mettais comme pression positive au début comme un espèce de truc en dilettante où je me disais « j'ai le temps, j'ai encore X mois de chômage » . Et à ce moment précis, c'est là où je veux vraiment vous... C'est là où je veux vous inviter à être très honnête envers vous parce qu'encore une fois, c'est votre vie. Donc en fait, si vous ne le faites pas, moi je m'en fous, ça ne changera rien à la mienne. Mais soyez honnête pour pouvoir vous dire là... Là, je suis en train de jouer la montre. Là, je sais que j'ai le temps, je sais que ça court encore, et que finalement, si je ne passe pas la seconde, c'est pas très grave. Mais attention, c'est pas très grave, mais on est en train de dire que le temps, c'est précieux. Donc, est-ce que vraiment, c'est pas très grave ? Et si le caractère grave n'est pas moi ce que je veux comme moteur, c'est une question à vous poser aussi, j'ai pas envie... de faire les choses parce que c'est grave si je ne les fais pas. J'ai envie de les faire parce que ça me rend fière de les faire. Donc typiquement, à la toute fin, je me suis dépêchée parce que je me suis dit « Oh là là, il faut que je vide mon activité parce que le chômage va être coupé. » Bon, c'est une pression comme une autre. Mais ce serait à refaire aujourd'hui. J'ai envie de ne pas avoir à attendre cette pression de « Oh, vite, il faut que je me dépêche parce que le chômage va être coupé » . Non, j'ai envie d'être de ces personnes qui se disent « Ok, mon plan, je le mène à ce moment-là, je viens de voir passer le monde. » J'ai envie d'en vivre maintenant parce que je l'ai décidé. Et j'ai envie d'en vivre le plus rapidement possible parce que mon temps est précieux. et que je n'ai pas de problème. pas envie d'installer une sorte de temps un peu tout flex, un peu tout mou où en fait je vais avoir l'impression de m'enlever une pression en me disant mais t'inquiète j'ai le temps mais la réalité du truc c'est que ce qui va se passer c'est que ce qui va se passer c'est que vous allez perdre en estime de vous parce que dans ce laps de temps là Si la décision justement de ne pas passer la seconde vient de cet espace de la peur, de non mais t'inquiète j'ai le temps etc, vous allez perdre l'estime de vous parce que vous allez savoir que vous pourriez être en train de faire beaucoup plus que ce que vous êtes en train de faire. Vous allez avoir soit une petite voix dans votre tête qui vous dit là t'es sérieuse, t'es sérieuse à faire ça alors qu'en fait tu pourrais faire autre chose. Ou alors vous allez le sentir dans votre corps. Et ces signaux-là, attention, ils ne sont pas vous. Ce ne sont que des signaux pour vous signaler un désalignement. Et c'est pour ça que j'adore le fait de questionner son rapport au temps. Parce que si vous faites taire l'extérieur de minutes sur ce qu'il faut faire ou ce que vous allez très vite ressentir, ce que... J'aime bien dire ce que votre âme sait déjà, à savoir, là, tu es en train de te planquer. Là, tu n'oses pas faire ce que tu voudrais vraiment faire. Et c'est là où le piège du temps, il est vraiment spécial, c'est que, vous le savez maintenant, mais le cerveau enregistre toutes les expériences que l'on vit. et donc quand on ne fait pas quelque chose parce qu'on a peur de le faire. Donc typiquement, moi, quand je ne me lançais pas à être encore plus visible, à lancer ce podcast, à lancer tous les biais finalement de communication pour obtenir de nouveaux clients. J'avais l'impression que je gagnais du temps et que finalement, je flow dans de force, que les bonnes choses prennent du temps, donc c'est normal si ça ne se débloque pas tout de suite. Mais je ne prenais pas ma responsabilité. Et en fait, quand on ne prend pas sa responsabilité, qu'est-ce qui se passe ? Le cerveau enregistre qu'à ce moment précis, on n'est pas passé à l'action. qu'on avait de passer à l'action, hop, elle a redescendu d'un cran. Mais le vrai truc bien vicieux qu'il faut savoir, c'est que l'expérience est enregistrée. Donc oui, la pression redescend à l'instant T, mais qu'est-ce qui se passe la prochaine fois ? C'est la prochaine fois que cette même expérience se présente. On a le cerveau à enregistrer que la dernière fois, on s'est débiné. Donc je vous le donne en mille. et c'est un schéma que j'adore, que je pourrais vous mettre en description du podcast, vous ne repartez pas de zéro. Vous avez perdu du temps, mais surtout, vous avez deux fois plus peur. Parce que la première fois, vous aviez peur. Mais là, non seulement vous avez la peur initiale, mais vous avez aussi la peur que votre cerveau a enregistrée la fois dernière. Et comme lui, son boulot, c'est de vous maintenir en vie, il vous ressort les bons vieux dossiers en vous disant « Attention ! » On avait déjà peur une première fois, mais en plus, tu ne l'as pas fait. Donc là, on a deux fois plus peur. Et à chaque fois, il se passe la même chose. À chaque fois qu'on repousse, on s'enlève un peu de pression à l'instant T, mais on perd du temps et on double la dose de peur la fois prochaine. Et ça, c'est un truc important à savoir parce que ça rend le caractère précieux du temps. encore supplémentaire à mon sens. Donc, encore une fois, ça n'est pas un truc que je vous dis pour vous foutre la pression. C'est un peu comme si on jouait au poker et que je vous montrais mon jeu pour vous dire « Ok, à cet instant précis, t'as le droit de te débiner, ça t'appartient. » Mais aie bien en tête que le service que tu crois te rendre est en fait pas du tout un service. Je ne sais pas si vous avez noté, mais... Je vous ai glissé quelques petites phrases toutes faites. Flow dans de force. Les bonnes choses prennent du temps. Et prenez le temps là de lister les phrases qui vous viennent quand je vous parle d'expression. Donc je vous en ai donné deux au début. Le temps c'est de l'argent. Le temps est si précieux. Là je viens de dire flow dans de force. Great things take time. Ou il y a aussi ce truc du timing divin. On l'entend beaucoup, ça. Trust the timing. J'en ai fait un épisode de podcast. Et toutes ces phrases, elles sont valables. Il n'y a aucun sujet. Je le dis très souvent en séance parce qu'elles sont vraies. Mais là encore, je trouve que c'est nécessaire. De s'écouter, de s'écouter parler et de s'écouter penser à ces petites phrases-là. Parce que, à mon sens, quand on va chercher ces petites phrases-là, souvent c'est pour se rassurer et souvent c'est pour se donner une autorisation. T'as le droit de ne pas tout faire en même temps, t'as le droit de ne pas le faire là maintenant tout de suite, t'as le droit de ne pas avoir des résultats tout de suite. tu as le droit. Mais c'est très différent de se l'autoriser comme je viens de le faire, où en fait, très concrètement, je mets mon ego de côté, je regarde la situation comme elle est vraiment et en fonction, je m'apporte ce dont j'ai besoin. Ça, c'est très différent qu'aller chercher des petites phrases toutes faites et se les dire pour se rassurer. Pourquoi ? Parce que quand je vais chercher une phrase toute faite, En fait, souvent, je suis dans l'espace de la peur, je suis en train de me dire que ce que je vis, ce n'est pas normal, et je vais aller chercher une raison extérieure qui va valider ce que je vis à l'intérieur. Donc si, par exemple, je fais beaucoup de prospection et je n'ai pas de résultat, Je vais aller me chercher un petit Great Things Take Time. Super, c'est vrai. Mais si je fais ça... Je passe complètement à côté de ce que mon intérieur m'a soufflé au préalable. C'est-à-dire que si à un moment donné, je fais plein de prospections et que je ressens cette culpabilité ou que je commence à paniquer ou que j'ai peur et que j'ai besoin d'aller me rassurer, j'oublie une étape essentielle qui est de s'intéresser au signal que l'on reçoit. Je fais plein de prospections, je vois qu'il n'y a rien qui se passe. Si j'oublie de me dire « Ah ! » je ressens ça pourquoi ? Eh bien, je vais surtout passer à côté d'une grande information qui est peut-être de, ah, mais peut-être que la manière dont tu te prospectes n'est pas une manière qui est optimale. Peut-être que les résultats que tu souhaites requièrent une stratégie différente. Peut-être que l'énergie que tu mets dans cette prospection est totalement contre-productive. Peut-être que, et ça là, ce questionnement, qui est tout l'intérêt et qui est même la raison pour laquelle vous avez un signal qui s'allume de tristesse, de culpabilité, de colère, de sentiment d'injustice, de sentiment d'impuissance, vous allez passer à côté en vous dégainant une petite phrase toute faite. Sauf que vous me connaissez, je refuse que vous continuez à être de ces gens qui ressentent un inconfort et qui tout de suite... 8. Essaie de s'en défaire. Si on ressent un inconfort, c'est pour une bonne raison. Et votre boulot, la seule raison pour laquelle vous êtes doté de votre intelligence de situation, de votre intelligence émotionnelle, de ce superbe outil qu'est votre cerveau et de ces superbes outils que sont votre tête, votre cœur et votre corps, c'est pour une bonne raison simple qui est d'écouter. Donc, Cessez de vouloir sortir de cet inconfort, asseyez-vous avec, questionnez-le, mettez votre égo de côté, prenez cette posture beaucoup plus vulnérable, humble et curieuse pour partir à la rencontre de ce que vous disent vos signaux. De ce que vous disent vos signaux. C'est pour ça que le... autant c'est aussi un formidable outil d'introspection. Parce que si vous vous voyez dégainer en permanence des flow, don't force, des great things take time, de le timing est divin, c'est peut-être que vous avez besoin d'écouter quelque chose. Vous avez peut-être besoin de vous donner une autorisation. Et peut-être que l'autorisation, ce sera aussi de vous dire arrête de forcer, arrête d'en faire des caisses. arrête de t'épuiser, peut-être. Mais je préfère mille fois que ce soit une de ces formulations-là pour la simple et bonne raison que ça m'indique qu'au préalable, vous vous êtes écouté, vous avez cherché à comprendre ce dont vous aviez besoin et vous vous êtes donné une autorisation intérieure, pas extérieure. L'autre chose que j'adore avec... Le fait d'écouter finalement notre petite voix intérieure qui nous souffle des phrases toutes faites, ça fonctionne exactement de la même manière quand je vous invite à vous questionner sur votre comportement versus le temps. Je parlais de message contraignant tout à l'heure, mais il existe un message contraignant qui s'appelle « dépêche-toi » . Parmi vous, peut-être que... Il y en a beaucoup qui ont l'impression de courir après le temps toujours. Il y a peut-être des gens qui sont constamment sous pression, occupés à faire des choses, et qui ont cette sensation d'être débordés. Quand on prend la caractéristique précieuse du temps, on l'a dit, c'est peut-être l'occasion de vous questionner sur ton temps, tu le passes à faire quoi ? Où est-ce que tu prends du temps alors que si tu considères ton temps comme une réserve précieuse, tu te rends compte que tu pourrais le mettre ailleurs ? Ça, c'est la première chose. L'image qui me vient quand je parle de ça, c'est l'image d'un poulet sans tête. Quand on est constamment débordé, quand on est constamment sous pression, déjà j'ai une vraie grosse pensée de compassion parce que c'est quelque chose qui est... ultra désagréable. Et j'ai une grosse pensée pour les mamans, en particulier les mamans solo, parce que la notion de temps, quand on est littéralement au service d'un être humain dont la vie dépend de nous, c'est finalement quelque chose de... Enfin, le temps devient très subjectif et on court partout et c'est ultra compliqué. Donc, c'est pour ça que, attention, cet épisode n'est pas une leçon que je donne. ni une feuille, c'est vraiment pas une leçon que je donne sur comment tu devrais utiliser ton temps. Non, pas du tout. Mais c'est au contraire, une vraie invitation à questionner depuis l'espace de bienveillance, d'autocompassion et d'indulgence, pour se rendre compte si, ok, Est-ce que factuellement, mon temps, je pourrais le mettre, je pourrais l'organiser différemment ? Est-ce qu'il y a des points de temps, des périodes de temps que je pourrais récupérer et utiliser différemment ? Et si pas, parce que c'est souvent le cas quand on vient d'avoir un bébé, et si pas, c'est une invitation à être ultra fière de soi. C'est aussi une invitation à ramener du sens, parce que quand on vient d'avoir un bébé, on vient de donner la vie. Donc forcément, c'est même pas un chamboulement, mais c'est un tsunami. Donc c'est aussi accepter et s'autoriser, justement, à se rendre compte qu'on fait de son mieux, se rendre compte qu'à cet instant précis de sa vie, On a pris la décision de faire un enfant et donc on a pris la décision d'assumer tout ce que ça comporte. Et attention, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas besoin de demander de l'aide, mais justement, c'est vraiment une invitation à regarder son temps, ce qu'on en fait, et à se demander est-ce que j'ai envie de le gérer différemment ? Est-ce que j'ai des moyens de le gérer différemment ? Et est-ce que je suis honnête avec moi-même ? pour m'apporter ce dont j'ai besoin ? Et est-ce que je ne suis pas en train d'utiliser le temps comme une raison de prouver quelque chose ? Parce que c'était là tout le propos du poulet sans tête et des messages contraignants, c'est que parfois, le temps et notre rapport au temps est quelque chose dont on a hérité. Si je vous parle d'un exemple personnel, pour moi, le temps, c'était quelque chose qui devait à tout prix être rentabilisé. Mon papa m'a souvent dit, et il me le dit d'ailleurs encore souvent, que j'ai un poil dans la main. Et si vous saviez la colère que ça me procurait à l'époque, parce que je trouvais ça totalement injustifié, totalement injuste aussi. et donc Une stratégie que j'avais mise en place pour défendre cet argument de « non, je n'ai pas un poil dans la main » , c'était d'être toujours partout et de surtout ne jamais m'autoriser de temps mort. Ça me rend émue d'en parler parce que j'ai énormément de compassion pour cette Sarah jeune qui ne s'autorisait jamais à faire la sieste. C'était terrible, mais dans ma tête, les gens qui font la sieste, c'était des paresseux. Et donc, parfois, je me retrouvais mais crevée comme ce n'était pas permis. Et je ne m'autorisais pas à faire la sieste. Donc, à la place, j'allais courir ou je faisais autre chose. J'occupais mon temps parce que si je n'occupais pas mon temps, je donnais raison à mon père qui disait que j'avais un poil dans la main. Et ce truc-là, en fait, ce rapport-là au temps, je ne l'ai pas choisi. Je l'ai hérité de cette figure d'autorité qu'est mon père. Et en fait, j'ai pu le déconstruire en voyant une autre de mes figures d'autorité qui n'est autre que mon ancien patron, qui pour le coup faisait la sieste tous les après-midi et qui pour autant était incroyable d'efficacité. Et puis, j'ai fini de déconstruire cette croyance limitante parce que ça en était vraiment eu, en rencontrant un sage avec qui j'ai eu la chance de passer un mois, qui était extrêmement lent. dans sa vie. parce qu'il faisait les choses en pleine conscience, mais qui du coup les faisait d'une manière ultra juste, j'allais dire parfaitement même si ça n'a aucun sens, mais qui les faisait d'une manière ultra juste, qui n'avait jamais besoin d'y revenir, et qui du coup utilisait son temps d'une manière ultra respectueuse à mon sens, parce que les poulets sont en tête. J'aime bien dire ça, mais j'espère que ça vous parle. En tout cas, les gens qui font sous la précipitation, sous la pression, qui font parce qu'être occupée, c'est bien, c'est la preuve que je fais des choses qui sont importantes et ça veut dire que je suis quelqu'un qui assure parce que je suis partout et nulle part à la fois. En fait, ils font des trucs, mais ils ont besoin de les refaire dix fois parce qu'à chaque fois, il y a une pièce jointe qui manque, il y a une faute d'orthographe, il y a un lien qui n'est pas cliquable. Quand on prend conscience de ça, de ces stratégies qu'on met en place personnellement pour prouver quelque chose à l'autre, eh bien, c'est là qu'on peut reconquérir des libertés. Donc, moi, personnellement, j'ai reconquis la liberté de faire la sieste, mais j'ai aussi reconquis cette liberté de faire les choses de manière juste, de manière consciente. Et c'est fou parce que cette espèce de respect que je cherchais à obtenir, en faisant énormément de choses,