Speaker #0Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de podcast. Pour cet épisode, je vais répondre à une question qu'on m'a posée et que j'adore. Sarah, comment est-ce qu'on prend sa place ? Je l'adore parce que je pense que c'est vraiment une question qu'on s'est tous posée un jour, mais qui pour autant a toujours cette part de mystère et de magie sans qu'on puisse vraiment y répondre. Sincèrement, pour répondre à ce podcast, J'ai dû me creuser les méninges, mais j'ai compris ce qui me dérangeait. La première chose qui me dérangeait, et c'est donc une première clé, c'est de dire « prendre sa place » . Je trouve que quand on utilise le mot « prendre » , ça sous-entend le fait qu'il existerait une place à aller prendre. Il existerait une place figée qui nous attend tap... pi quelque part, et que si on est suffisamment à la hauteur, si on est suffisamment bon, si on est je ne sais pas trop quoi, alors on pourra prendre sa place. Et je ne sais pas vous, mais je ne suis pas trop d'accord avec ça. Pour la simple et bonne raison que je ne crois pas qu'il existe une place à prendre, je crois qu'il existe une place à se faire. Je crois même que Merci. nous sommes responsables de nous créer une place. J'aime bien le côté responsable parce que c'est une notion que je mets au cœur de mes accompagnements. Quand on est responsable de quelque chose, on arrête de croire que quelqu'un va venir le faire pour nous. On arrête aussi de croire qu'il existe un certain raccourci pour y arriver plus vite qu'un autre. Et surtout, On commence à se tourner vers soi pour se demander à quoi tu aurais envie qu'elle ressemble ta place. Donc la première clé, ce sera celle-là. Reformulons. Comment ai-je envie de me façonner ma place ? J'adore cette question et tout de suite, elle est plus facile pour moi à adresser dans ce podcast. Parce qu'alors... On se rend compte de notre pouvoir d'action. On se rend compte que la place que l'on a envie de se faire, eh bien on est la seule personne à pouvoir se la faire. Et alors on y voit l'invitation à se tourner vers l'intérieur, vers le cœur, au sens, quelle émotion j'ai envie de ressentir quand je suis dans cette place ? Qu'est-ce qui me met en joie ? Qu'est-ce qui m'enthousiasme ? Qu'est-ce qui me donne envie ? On a aussi du coup envie de sonder sa tête, deuxième boussole avec laquelle je travaille souvent. Quelle serait la petite voix que j'aimerais entendre qui me signifierait que je crée une place qui me fait me dire blablabla ? La phrase pour remplacer blablabla, ça pourrait être mais qu'est-ce que je me sens à ma... place. Et le corps, le corps, comment il ressentira ? Quel genre de sensation il sentira quand vous aurez créé votre place ? Parce que, il y a ça aussi qui est intéressant quand on se pose cette question, c'est, comment je vais savoir que je suis à ma place ? Comment je vais savoir que je me crée une place ? Qui me plaît ? Parce qu'elle est peut-être là la fin de notre question. Parce que créer sa place, bon, soit. Mais comment créer une place qui me fait me sentir en joie, qui me fait me sentir utile, qui me fait me sentir disponible, qui me fait me sentir moi ? Et j'adore en fait se poser cette question-là parce qu'on a déjà un peu teinté notre question d'une couleur enthousiasmante. Et j'adore ça parce que je ne crois pas qu'on soit venu sur Terre pour souffrir. Et surtout, je crois qu'on crée mieux depuis l'espace du cœur plutôt que l'espace de l'ego. Et c'est tout ce qui différencie la question de comment prendre ma place de comment je crée ma place. Parce que comment prendre sa place, en tout cas chez moi, et c'est très personnel, ça réveille un côté très égo, un côté un peu... peur, un côté un peu Compétiteur, mais au mauvais sens. Parce que compétiteur, il y a un super sens au sens compétiteur. Mais il y a aussi ce sens un peu plus belliqueux, un peu plus revendicatif de comment je peux prendre cette place, presque en prenant la place à quelqu'un d'autre. Et ça, c'est mon côté peut-être un peu empathique qui parle. Mais en fait, c'est... Il faut que je prenne ma place et le « il faut que » c'est une injonction et ce n'est pas toujours un superbe élan. Alors que quand on est dans le cœur, on est, en tout cas je suis, dans un espace beaucoup plus confiant, beaucoup plus sécurisant et dans lequel j'ai envie de m'amuser, dans lequel j'ai envie de jouer. Et souvent, c'est une boussole que je vous incite à suivre parce que quand on est dans le cœur, quand on est dans la joie, quand on est dans l'enthousiasme, Ça ne veut pas forcément dire que c'est plus facile, mais ça veut dire qu'il y a davantage de sens et qu'on y va avec une position plus solidaire de soi-même. Alors que quand on est dans l'ego, on est déjà dans une position un peu plus fragile parce qu'on a comme un enjeu de place. Si je ne prends pas ma place, il va se passer quelque chose. Et on se positionne déjà un peu dans un rapport de force. où potentiellement je vais devenir victime. Et l'autre, l'autre qui a une place significative dans ce sujet, j'allais dire dans sa place, mais ça fait un peu beaucoup de place, mais l'autre se positionne forcément alors soit en bourreau, qui nous empêchera de prendre notre place, soit en sauveur, au sens, on aura impérativement besoin de lui pour prendre notre place. Alors... Ce sera la seconde clé. Veillez à prendre le temps de ressentir dans le cœur, dans la tête et dans le corps comment la question que vous vous posez vous fait sentir. Si vous voyez que ça vous met dans une position un peu fragile ou que vous avez un peu peur de mal faire ou que ça vous empêche de passer à l'action, prenez le temps d'utiliser la première clé qui est reformuler. Si vous voyez qu'à l'inverse, Ça crée ce sentiment de bien-être, de joie, d'enthousiasme. Vous pouvez continuer avec cette formulation-là. Et du coup, troisième clé, réfléchir. À quoi ça ressemblerait cette place ? Comment vous vous sentiriez ? Qu'est-ce que vous vous diriez ? Parce que finalement, cette question revient à me demander à moi Comment prendre une place que vous créeriez vous ? Mais moi, j'en sais rien. C'est vous qui devez répondre à cette question-là. Et peut-être que quand vous me posez cette question-là, il y a une question d'autorisation qui consisterait à dire « Oui, la place que tu arrives à imaginer à l'intérieur, tu as le droit de la prendre. » Tu as le droit de la prendre même si tu as peur, ça veut dire que tu as envie, même si autour de toi... personne ne comprend cette place que tu as envie de prendre. Et à toi de savoir et de réfléchir à la manière de prendre cette place. Parce qu'il n'y a pas de bonne manière de faire. Comme le sous-entend le fameux prendre sa place. Il n'y a pas de bonne manière. Il n'y a que ta manière. Je vais reprendre l'expression d'une de mes clientes qui m'a dit ça hier et que j'ai adoré. Il n'y a pas de raccourci. Parce que souvent, quand on est dans l'espace de l'ego, on se dit « Ah non, mais je ne veux pas me tromper. Ah non, mais je ne voudrais pas avoir un échec. Ah non, mais j'ai trop peur que si. Ah non, mais j'ai trop peur de la répercussion de ça. » Mais il n'y a pas de raccourci. Et surtout, il n'y a aucun intérêt à prendre des raccourcis parce que quand tu prends des raccourcis, tu passes à côté d'occasion de prendre confiance en toi. Déjà, tu ne meurs pas, mais surtout quand tu te rates, tu te rends compte qu'à l'intérieur, tu as toutes les ressources qu'il faut pour surmonter les éventuels obstacles que tu vas rencontrer. Donc ne cherche pas le raccourci, ne cherche pas la bonne manière de prendre ta place, écoute l'intérieur, écoute tes boussoles et commence à créer ta place, petit à petit. Et quand je dis ça, forcément, j'ai besoin de faire quelques rappels essentiels aux créateurs que nous sommes. Créer, c'est quelque chose de très compliqué. Créer, ça vous met dans une position très vulnérable. Parce que forcément, vous créez à partir de votre sensibilité, à partir de votre histoire, et il n'y a personne qui l'a fait avant vous, exactement de la même manière que vous allez le faire. Et ça, du coup, ça implique une certaine vigilance, une certaine exigence pour protéger votre intérieur, votre vulnérabilité. Quand on crée, on ne nous dit pas assez. que ça va forcément déplaire. Et ça n'a rien à voir avec votre valeur personnelle. Un pot de Nutella ne plaît pas à tout le monde. Une coupe de champagne ne plaît pas à tout le monde. Non pas parce que c'est pas quelque chose de valable, mais parce que c'est très subjectif et que quand on crée, on crée pour emmener les personnes avec qui ça va résonner et pour laisser celles avec qui ça ne résonne pas. Ça n'est pas une question de valeur, c'est une question de résonance. Alors les points de vigilance, ça serait, si vous êtes un créateur et que vous êtes en train de vous créer une place depuis l'espace du cœur, depuis ce qui vous enthousiasme, de ce qui vous met en joie, soyez très très très concentré sur vous et beaucoup moins sur l'extérieur. Parce que... Quand on prend une place, quand on se crée une place, je le disais en introduction, mais on a peur de l'autre, on a peur de faire de l'ombre, on a peur de tout un tas de trucs. Soit parce qu'on nous a raconté des histoires, soit parce qu'on en a hérité, soit parce qu'on l'a déjà vécu et on a besoin de se protéger de ça. On a aussi besoin de s'en protéger et de s'en prémunir parce que... Non pas parce qu'on en a peur, mais parce que c'est tentant de se rallier à un avis qui est plus populaire, de se rallier à une place qui est plus populaire. Je donne un exemple, quand on est dans une famille de scientifiques, c'est très difficile de se faire une place en tant qu'artiste. Peut-être parce que la position d'artiste, elle n'est pas très bien vue. Peut-être parce que personne ne nous a jamais montré ce chemin, peut-être parce qu'on a l'impression qu'on est bizarre, peut-être qu'on a l'impression qu'on ne va jamais réussir sa vie. Et du coup, c'est très facile, parce que rassurant, de choisir une place comme les autres, d'aller se calquer sur les places existantes et sur les manières existantes de se faire une place pour se sentir plus en sécurité. Donc c'est votre responsabilité de faire taire l'extérieur pour continuer à créer la place à laquelle vous vous aspirez. Parce que personne ne sera exigeant pour vous. Au contraire, les gens parlent d'eux-mêmes, les gens parlent de leur propre peur, donc ils auront tendance à vous les communiquer. Et c'est votre responsabilité de faire la différence et le tri entre ce qui est une mise en garde crédible, valable, à laquelle vous avez besoin de réfléchir pour ajuster la place que vous êtes en train de créer, ou bien trier l'information reçue et surtout rien en faire parce que ça n'est pas crédible, ça n'est pas valable et ça ne vous aide pas à évoluer vers la place que vous voulez vous créer. Je l'ai souvent dit, mais je le redis. Ne comparez jamais votre intérieur à l'extérieur des autres. Vous êtes la seule personne à connaître tous les recoins, toutes les petites voies, toutes les tentatives de sabotage de votre intérieur. Et vous ne percevez rien de l'intérieur de l'autre. Vous ne percevez que l'extérieur. Ce que j'aime aussi dans la formulation créer sa place, Faire sa place, c'est que ça mêle doigt sur quelque chose, en tout cas sur une autre sensibilité qui est intrinsèque au fait de se faire une place, c'est le fait de se sentir à sa place. Particulièrement en désancrage identitaire, on pourra avoir l'impression qu'une personne est à sa place parce que justement d'extérieur elle renvoie. tous les signaux de quelqu'un qui est à sa place. Et pour autant, à l'intérieur, elle ne se sent pas à sa place. Et j'aime bien cette sensibilité-là parce que ça nous rappelle encore une fois l'importance de ne jamais se désolidariser de soi. Quand bien même les autres ne comprendraient pas que vous n'êtes pas à votre place, si vous ne vous sentez pas à votre place, c'est suffisant pour agir et réajuster. Et c'est encore une responsabilité que de crédibiliser cette sensation. Parce que c'est difficile en fait de ne pas se sentir à sa place sans pouvoir l'expliquer. Il n'y a rien de concret, c'est qu'un sentiment, c'est un ressenti. Et ça, ça commence par vous mettre de la conscience dessus, l'accepter pour pouvoir ensuite le transformer. Et pour ce faire, il n'y a pas 36 solutions, il faut se poser avec vous-même. Thomas d'Ansembourg parle de la chaise d'introspection, mais c'est vraiment le meilleur truc à faire. S'asseoir. Et se parler. Pourquoi tu ne te sens pas à ta place ? Qu'est-ce qui se passe ? Dans ta tête, quelle est la petite voix que tu entends quand tu as l'impression de ne pas être à ta place ? Dans ton cœur, quelles sont les émotions que tu ressens quand tu ne te sens pas à ta place ? Dans ton corps, quelles sont les sensations physiques ? Et à partir de là, vous pourrez détricoter. Peut-être que vous allez vous rendre compte que... Il y a une autorisation que vous avez besoin de vous donner. Chouchou, t'as le droit de prendre cette place d'artiste. Il y a peut-être un héritage qui ne vous rend pas service et auquel il va peut-être vous falloir être déloyal. Il y a peut-être une crainte aussi des conséquences à vous créer cette place-là. La peur de faire de l'ombre, la peur qu'il n'y ait pas de place pour tout le monde. Et c'est en détricotant ça, ce ressenti, le fait de ne pas se sentir à sa place, qui vous montrera les pistes d'évolution et les libertés peut-être à reconquérir, la sécurité à refaire naître à l'intérieur, pour vous autoriser à créer cette place. Je le disais à l'instant. Quand on prend une place, quand on se crée sa place, l'autre, l'autre est une donnée importantissime. On ne peut pas, en tout cas je ne peux pas, parler et répondre à cette question « comment se créer une place » sans aborder la question de l'autre. Parce que l'autre, on ne le contrôlera jamais. Et donc si vous cherchez à vous créer une place, sans tenir compte de l'autre, c'est bien, parce que c'est un point de départ, mais c'est que la moitié de l'histoire. Parce que si vous aspirez à prendre une place que l'autre ne veut pas vous donner, vous ne pouvez rien y faire. Ou, en tout cas, vous ne pourrez rien y faire qui vous conduira à votre paix. Quand on commence à vouloir forcer l'autre à nous donner une place, généralement, on devient quelqu'un qu'on n'aime pas. Je vais prendre un exemple pour que ce soit plus parlant, mais dans les rôles typiquement mère-fille, par exemple, ou père-fils, ou même frère et sœur, en tout cas ces rôles-là qui sont des places justement, qui sont très clairs dans notre esprit. et qui ont été façonnées par un héritage, ce qu'on en a vu dans des séries, ce qu'on nous a raconté dans notre famille, ce qui est censé être une place, il y a beaucoup d'injonctions qui viennent avec. Et vous pouvez agir sur votre partie que vous contrôlez, donc devenir telle fille, tel fils, telle sœur. Mais si la personne en face ne veut pas vous donner cette place-là, ne forcez pas et restez fidèles à qui vous êtes. Alors attention, ça ne veut pas dire ne vous remettez pas en question, mais ne vous remettez pas en question en étant déloyale à vos valeurs, à vos besoins. En fait, la question de la place même dans les relations amoureuses, elle m'a longtemps, longtemps questionnée. Donc je vais essayer de prendre plusieurs exemples. Prenons l'exemple mère-fille. Dans l'imaginaire, Une maman et une fille, un enfant et son parent, sont deux personnes qui sont censées être très proches, qui sont censées se témoigner beaucoup d'amour, qui sont censées partager énormément. Ça peut être vrai, mais ça peut aussi ponctuellement ne pas correspondre à ce dont l'un ou l'autre a besoin. D'ailleurs... En psychologie, on parle souvent de la nécessité pour un enfant de tuer son père et de tuer sa mère pour pouvoir devenir sa propre figure d'autorité. Et donc, si vous êtes dans le cas d'une maman qui aimerait de tout son cœur que sa fille prenne la place d'une fille comme on les connaît, très aimante, très dans le partage, très dans « je te confie mes secrets, je te témoigne de l'amour, je te fais des câlins, je te dis que je t'aime » . Laisser sa place à l'autre, c'est se permettre à soi de rester dans sa place aussi. Je m'explique. Si je deviens une maman qui a besoin que sa fille prenne la place de fille comme elle l'entend, je ne suis plus en train de laisser sa place à ma fille. Et donc je ne permets pas à ma fille de prendre sa place. Je lui fais prendre une place que j'ai décidée moi. Je suis en train de la manipuler. Et quand je fais ça, je suis en train, moi, de devenir quelqu'un potentiellement que je n'aime pas. Parce que je ne crois pas que ce soit très agréable pour une maman d'aller quémander de l'amour à sa fille. Et surtout, on est en train de passer à côté de quelque chose d'essentiel, c'est quand je suis parent, je ne fais pas un enfant pour moi, je fais un enfant pour qu'il devienne une personne épanouie. Et si cette personne qui reste de toute façon mon enfant a besoin de faire différemment, est-ce que ce n'est pas le meilleur truc au monde que de lui laisser faire ce qu'il a à faire ? pour qu'ensuite il puisse réussir à se dessiner une place avec laquelle il est à l'aise. Et c'est là la dimension de lâcher prise que moi j'appelle confiance. Quand je fais confiance à mon enfant pour prendre sa place, et que je reste fidèle à qui je suis en étant toujours aimant, en étant toujours fidèle à mes valeurs, alors... Je fais confiance à mon enfant pour me donner aussi une place dans sa vie et je nous fais confiance pour ensuite co-construire une relation et des places avec lesquelles on est à l'aise. Mais pour pouvoir faire ça, il faut chacun s'occuper de sa place et pas essayer d'intervenir sur la place que l'autre veut nous donner. Je prends un deuxième exemple, des relations amoureuses. Ah pétard, quand j'ai une petite pensée pour la Sarah que j'étais avant, mais combien de fois j'ai voulu qu'on me donne la place de celle qu'on veut épouser au bout de deux jours, de celle avec qui on envisage déjà de faire un enfant, au bout de trois mois en réfléchissant au prénom. Ça, c'était écouter l'extérieur, parce que j'avais l'impression que c'est ce qu'on faisait quand on était très amoureux. Pour autant, je ne me sentais pas très à l'aise parce que j'en demandais toujours plus. Ça partait d'un espace de la peur, donc je demandais systématiquement qu'on me rassure, qu'on me prouve que oui, tu veux bien réfléchir au prénom de mes enfants avec toi. Mais ça, ce n'était pas prendre ma place. Ça, c'était essayer de prendre la place de ce à quoi ressemble la place d'une amoureuse dans mon imaginaire. Donc j'ai fait terce au brouhaha extérieur, je suis revenue à l'intérieur et j'ai écouté mes boussoles. Mes boussoles qui me faisaient me sentir enthousiaste, en sécurité, heureuse de retrouver quelqu'un, heureuse de faire des projets, mais sans plus jamais me manquer de respect, en essayant d'être quelqu'un d'autre, de me parjurer pour prendre la place. que je pensais que je devais prendre. J'espère que je suis claire et si jamais ce n'est pas le cas, surtout venez m'en parler en commentaire parce que ce podcast, je le fais pour vous. Donc, tout le but, c'est que ce soit clair. Mais ce que je veux dire par là, c'est que dans la notion de prendre sa place, dans la notion de créer sa place, il y a la nécessité de s'écouter toujours, de rester au contact de soi et de ne jamais forcer l'autre. à nous donner une place qu'on voudrait obtenir. Ça s'amène toujours, en tout cas c'est ce que je crois, à des conséquences qui sont désagréables, à se perdre soi-même, et peut-être finir par obtenir la place qu'on voulait, mais à quel prix ? Je suis obligée de parler de ça. Dans mon histoire familiale, j'ai voulu à tout prix une place de sœur, aimée, aimante, aimée, aimante, complice. Et pétard, je me suis manquée de respect parce que je me suis mis à faire des trucs que je n'avais pas envie de faire. Je me suis mis à dire des choses pour obtenir cette place. Et à un moment donné, je l'ai obtenue cette place, mais elle était sans saveur. Elle ne me rendait pas fière, elle ne me rendait pas heureuse, au contraire je m'y sentais éteinte. Je m'y sentais comme si je m'étais manqué de respect. Et c'est un peu comme quand on fait un câlin à l'autre, on le force à nous faire un câlin, mais le câlin il est sans saveur, parce que l'autre il n'a pas envie de nous faire un câlin à ce moment-là. Et donc du coup, on a eu notre câlin, mais ça n'a pas comblé ce qu'on voulait que ça comble. Et c'est normal. Parce que l'autre, ce n'est pas un jouet. L'autre, ce n'est pas quelqu'un qu'on peut façonner comme on a besoin qu'il soit. L'autre, c'est quelqu'un que l'on doit respecter. Dans sa temporalité, dans ses besoins, dans la place qu'il veut bien nous donner. dans la place qu'il veut bien prendre dans notre vie. Et je crois que quand on a compris ça et qu'on y associe de la confiance pour se dire « je vais être fidèle à moi-même, je vais me respecter, si l'autre à un moment donné doit me rejoindre, et si l'autre témoigne l'envie que l'on co-construise quelque chose ensemble et qu'on ait une place mutuelle dans nos vies, Je serais ravie d'y abonder. Et oui, ça ressemble à une forme de lâcher prise. Et oui, ça ressemble à une forme de lâcher prise. Mais moi, je préfère y voir de la confiance. Et d'ailleurs, c'est exactement ce que j'ai fait pour cette place de sœur. J'ai renoncé à prendre une place aux conditions uniques de l'autre. Et j'ai signalé que... Mes règles du jeu, c'était ça. Et je serais ravie que tu me parles de tes règles du jeu. Et soit elles fonctionnent immédiatement et on peut avoir une place mutuelle dans nos vies et c'est trop chouette parce que c'est ce à quoi j'aspire. Et si, quand tu me communiques tes règles du jeu, quelque chose ne me convient pas, fais-moi confiance, je te le dirai. Et quand je fais ça, je t'envoie le signal aussi que si, quand moi, je te communique mes règles du jeu, quelque chose ne te convient pas, Tu pourras me le dire et on ajustera ensemble. Mais je crois que c'est essentiel de rappeler que...