- Speaker #0
pas attendre deux heures dans une salle d'attente ce médecin, quand ils vont voir le médecin, bonjour docteur, ils ne vont pas piper un mot,
- Speaker #1
et toi tu es arrivé 15 heures,
- Speaker #0
ah mais c'est la folie, mais d'où ça vient ?
- Speaker #2
C'est-à-dire qu'en fait, la question c'est est-ce que les ambulanciers sont pour les gens qui sont pompés ? Une question rhétorique. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Je suis à Thiers, on veut l'adresse si tout le monde... Je suis à tirer à côté de l'hôpital. Allez, merci, bonne soirée.
- Speaker #2
Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé.
- Speaker #0
Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, tout nouveau concept. Je lance un débat, le premier débat du podcast, avec comme phrase centrale « Comment améliorer l'image des ambulanciers dans la société ? » Vaste question que nous allons tenter de solutionner et d'apporter des réponses avec mes deux invités du jour, Azim et Corinne, qui sont tous les deux ambulanciers. Bonjour messieurs, dames.
- Speaker #1
Bonjour Jean-Paul.
- Speaker #0
Bonjour. Quelle voix ! Je suis amoureux.
- Speaker #2
J'aurais pu faire du téléphone rose.
- Speaker #1
Pas trop tard, Azim.
- Speaker #0
Je vais vous laisser vous présenter tous les deux à nos auditeurs. Vas-y Corinne, honneur d'âme.
- Speaker #1
Bonjour, moi c'est Corinne. Je suis ambulancière, je suis dans le privé. Je travaille dans une société dans le Cantal à Massiac. Ça fait dix ans que j'exerce cette profession. J'ai travaillé dans le pute d'homme et je suis partie dans le Cantal, ça fait maintenant six ans.
- Speaker #0
Merci Corinne. Azim, qu'on a pu retrouver dans les podcasts numéro 12 ? Je crois
- Speaker #2
11. Exactement.
- Speaker #0
Je me représente,
- Speaker #2
je m'appelle Azim, je suis ambulancier au CHU de Clermont-Ferrand depuis 9 ans maintenant.
- Speaker #0
alors grande question mes amis comment améliorer l'image des ambulanciers dans la société, on va pas zoler la face notre image n'est pas zobo fixe pour diverses raisons qu'on va donc énumérer toutes ensemble première interrogation selon vous, Corinne et Azim quels sont les préjugés,
- Speaker #2
les idées reçues qu'ont les ambulanciers je donne la parole à Azim vas-y moi le truc qui me revient le plus c'est quand on te dit ambulancier ah ouais tu sais conduire trop vite tu sais aller à fond ça revient effectivement assez fréquemment la conduite quoi genre tu sais trop bien conduire, tu vas vite, tu mets tout le temps les bleus alors que tu n'as même pas le permis pas encore je n'ai que le 16 ans
- Speaker #0
C'est vrai que l'aspect chauffeur provient assez fréquemment. D'ailleurs, il y a certains élèves, des fois, qui nous disent « je veux faire ambulancer parce que j'aime conduire » . Ça peut rentrer dans ton argumentaire, mais ça ne doit pas être le numéro un. Corinne, une idée sur ce...
- Speaker #1
C'est vrai qu'on nous prend beaucoup pour des transporteurs. Quand on arrive dans les services, on nous dit « vous venez chercher tel patient, on le prévient que son transporteur est là » .
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Nous ne sommes pas des transporteurs, nous sommes un personnel soignant qualifié avec des compétences.
- Speaker #2
Moi, souvent, on me dit, voilà les bancardiers, sans dénigrer les bancardiers, juste parce qu'ils n'ont pas l'habitude. Alors pourtant, ils nous voient régulièrement, mais ils ont l'impression qu'on n'est que des bancardiers.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que c'est un problème de termes à employer ? Ou parce que c'est très réducteur, ils voient un brancard et quelqu'un qui est un brancard, il est forcément un brancardier.
- Speaker #2
raccourcis en fait qui sont mais ils disent pas que c'est peut être un ambulancier.
- Speaker #0
Moi, j'ai dit souvent, quand j'arrive dans un service, pas tous les jours, mais ça m'arrive quand on dit, ah, ben, monsieur X, il y a votre chauffeur qui est là. Et je dis, non, non, je ne suis pas le chauffeur. Ou alors, je me tourne, je dis, ah, mais donc, on attend quelqu'un. Il dit, ben, non, on n'attend personne, vous n'êtes pas le chauffeur de monsieur X. Je dis, ah, non, moi, je suis ambulancier. Je n'ai rien contre les chauffeurs, mais en fait, effectivement, tous les trois, on a été à l'école, on a passé un diplôme, on a passé six mois, donc, à l'école, donc j'aimerais qu'on m'appelle par le titre qu'on m'a donné gagner à la sueur de mon front.
- Speaker #1
Après, il y a aussi, quand on arrive à domicile, des personnes en disent « Ah, mais je croyais que c'était les pompiers qui allaient venir. »
- Speaker #0
Alors, c'est quoi ? C'est de penser que les ambulanciers ne sont pas assez formés pour prendre en charge des patients à domicile ?
- Speaker #1
Je pense que c'est ça. Les pompiers, ça ferme. Pourquoi vous êtes ambulanciers ? Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous ne savez pas ce qu'il faut faire.
- Speaker #2
Ce n'est pas si grave pour payer les ambulanciers. Oui,
- Speaker #0
c'est clair. Après, il ne faut pas se voler la face. Il y a quelque chose avec les pompiers. Ils sont tellement ancrés dans le paysage. Et la plupart du temps, des fois, c'est... C'est un réflexe.
- Speaker #1
Les gens font le 18.
- Speaker #0
Et puis, tu sais, mon voisin est pompier volontaire. Je l'ai déjà vu en tenue de pompier. Oui, il y a... Ça rassure, entre guillemets. Puis cette couleur rouge, de manière générale, rassure les gens. Je pense que ça arrivait à tous les ambulanciers. Moi, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois où j'arrive au domicile des patients et qu'on me dise, on ne m'a pas envoyé les pompiers. Je dis, qu'est-ce que je fais ? Je fais demi-tour. Puis je les rassure et je leur dis, écoutez, tout ce que je vais faire, un pompier aurait fait exactement pareil.
- Speaker #1
C'est ça, il faut savoir qu'un pompier est moins formé. qu'un ambulancier.
- Speaker #0
Un pompier volontaire, effectivement.
- Speaker #2
Je pense que c'est totalement différent. Un pompier, c'est plus un secouriste, alors qu'un ambulancier, c'est un soignant. Donc, ils ont plus ou moins les mêmes pratiques, mais chacun... dans leur domaine spécifique.
- Speaker #0
Là, on vient de faire aujourd'hui la journée porte ouverte à l'institut de formation, donc à l'IFA. Et effectivement, on a expliqué à plusieurs personnes avec Corinne que les ambulanciers sont aussi bien formés. voire même mieux formés d'ailleurs que les pompiers volontaires.
- Speaker #1
Interventions à domicile ?
- Speaker #0
Pour les interventions à domicile, parce que les pompiers volontaires, c'est qui ? C'est le boucher, c'est le boulanger, c'est le garagiste. En fait, ce n'est pas son métier de prédilection. Sauf que nous, c'est notre métier au quotidien. Donc effectivement, ce n'est pas pour dénigrer les pompiers. On a besoin des pompiers et c'est un travail d'équipe. Mais effectivement, ces réflexions, on ne va pas envoyer les pompiers comme si on n'était pas capable d'eux. C'est parce que dans l'imaginaire des gens, les ambulanciers ne sont pas assez bien formés. Donc effectivement, dans les préjugés et les idées reçues, il y a ce problème de connaissance sur la formation d'ailleurs.
- Speaker #1
Sur le métier, sur la formation et sur le métier, regarde à l'époque du Covid. Quand il passait des panneaux sur la télé, on disait on remercie le personnel soignant dans les établissements hospitaliers, les pompiers, le SAMU. À aucun moment, on n'a remercié. les ambulances.
- Speaker #0
Moi, j'ai eu trois applaudissements sur un trottoir un jour. J'étais refait.
- Speaker #2
C'était fou, juste parce qu'on m'avait reconnu. Ce n'était pas pour mon métier.
- Speaker #0
Ce ne serait pas asile là-bas.
- Speaker #1
Non, mais voilà. On ne s'imagine pas que c'était les ambulanciers privés qui partaient les premiers à chercher les personnes à domicile pour les emmener dans les services de réa ou dans les services d'urgence.
- Speaker #0
Donc, on est bien d'accord. On le dit à tous pour ceux qui ne sont pas encore au courant. D'ailleurs, on l'a vu pendant ces portes ouvertes. Quand tu expliques le contenu de la formation aux gens,
- Speaker #1
les gens disent mais c'est super intéressant.
- Speaker #0
Mais c'est complet. Ah là là, mais ça a l'air d'être dur. Mais effectivement, ce n'est pas une formation qui s'obtient. Ce n'est pas un diplôme qui s'obtient en claquant des dos. Il faut travailler. C'est des fois même un peu plus compliqué pour celui ou celle qui est parti du cursus scolaire depuis un petit moment. Il faut se remettre à gratter le papier. Et ce n'est pas évident, mais c'est quand même une formation qui dure 23 semaines, 800 heures d'enseignement entre la théorie et la pratique. et donc c'est un diplôme qu'on va chercher tout simplement. Donc, j'ai noté aussi comme idée sur les préjugés et les idées reçues. J'entends assez souvent la phrase que les ambulanciers profitent du système de santé. Est-ce que, selon vous, vous savez pourquoi ? Est-ce que vous avez déjà entendu ça ? Toi, tu as déjà entendu ça, Corinne ? Genre, par exemple, j'entends, j'ai l'exemple d'un patient qui est en VSL et qu'on passe en ambulance parce que le médecin a décidé qu'il passe en ambulance. Ce n'est pas moi qui décide. Ah, mais vous, vous êtes bien content. Ça vous fait de l'argent en plus. C'est ce qu'on me dit. à les ambulances. ambulanciers, de toute façon, vous surfacturez ou vous facturez plusieurs transports en même temps. Parce que dans les journaux, on met en avant quoi ? On met en avant les sociétés qui sont défaillantes. La société d'ambulance X a détourné un million d'euros par la sécurité. C'est ce genre de retour qu'on a.
- Speaker #2
De toute façon, on ne va jamais parler de toi parce que tu fais bien ton travail.
- Speaker #0
C'est normal. Tu es censé le faire. Donc effectivement, les ambulancers qui profitent du... du système de santé. On va rappeler comment fonctionne un transport sanitaire. Mais messieurs, dames, tu peux nous parler des prescriptions médicales, de comment ça fonctionne. Corinne,
- Speaker #1
la prescription médicale, elle est faite par un médecin tout d'abord, qui va la faire en fonction de l'état du patient. Ça peut être en ambulance, c'est à dire un transport. Le patient va être allongé. En ambulance, ça va être justifié parce qu'il va y avoir soit une administration d'oxygène, soit parce qu'il va y avoir besoin d'une surveillance particulière. Et après, un transport assis, c'est-à-dire que la personne est capable de... De se mobiliser. Mais tout ça, c'est le médecin qui décide du mode de transport le plus adapté en fonction de la pathologie du patient. Le transporteur, l'ambulancier, lui, ne choisit pas le transport.
- Speaker #0
Le nombre de fois où des infirmières m'appellent pour avoir une ambulance, et je leur explique que je n'ai pas d'ambulance. Ah bah, donnez-moi un VSL. Je dis, ben...
- Speaker #1
Tu ne peux pas faire un transport en VSL si au départ, c'était un ambulant.
- Speaker #0
Le médecin vous a commandé une ambulance et qu'il y a une raison derrière. Je ne peux pas... Non, mais moi, il me faut un moyen de transport. Je dis, mais en fait, tu vois, je trouve dénigrer la profession, croire qu'en claquant des doigts... Oui,
- Speaker #1
tu peux faire n'importe quoi, n'importe comment. Voilà.
- Speaker #0
comme j'y suis souvent aux infirmières, quand sur ton ordonnance de médicaments, c'est marqué, je te dis une bêtise...
- Speaker #1
Un antibiotique, tu ne vas pas à la pharmacie en disant on m'a demandé de prendre ça, mais je n'ai pas envie de celui-là, je veux l'autre. La pharmacienne ne vous le donnera pas.
- Speaker #0
Et pareil, vous allez voir le pharmacien pour des médicaments, vous y allez avec votre prescription médicamenteuse,
- Speaker #1
votre ordonnance. Normalement, vous n'avez rien. Et pour un transport, normalement, c'est pareil. Mais ça ne marche pas, ce n'est pas encore ancré.
- Speaker #0
Oui, parce que la prescription médicale, pour certains, ça ressemble à un vulgaire bond de transport comme d'un livreur de colis. Il y en a certains, certaines qui n'ont pas assimilé le fait que ce soit une prescription médicale. C'est fait par un médecin et comme une prescription médicale pour un médicament, c'est pour un moyen de transport.
- Speaker #2
Une petite question, est-ce que les infirmières ou les infirmiers peuvent déjà pré-remplir et après que le médecin à la fin signe ?
- Speaker #0
Alors, sauf... Ça va faire de ma part, je peux me tromper. Il me semble que ça, c'est un dépassement de fonction qui revient trop souvent dans les services. Le médecin n'est soit pas là ou n'a pas le temps. Et les prescriptions de transport sont remplies par les infirmières.
- Speaker #1
Comme il dit Azim, elles sont remplies par les infirmières qui te la mettent de côté et qui, après, la donnent à la signature par le médecin. Alors, c'est bien qu'elle est validée par le médecin. C'est vrai, tu as des infirmières ou des secrétaires.
- Speaker #0
et des fois merci à elle qu'il les fonce dans aval du médecin j'ai vu certains services ouvrir le tiroir du bureau et avoir genre 20 prescriptions de transport signées tamponnées par le doc et c'était elle qui mettait les croix après parce que le fonctionnement du service est comme ça parce que beaucoup trop dépassement de fonction et je comprends le médecin dit mais j'ai pas que ça à faire voyait que ma secrétaire oui non mais oui je comprends pas parce qu'en plus c'est lui qui est censé décider bien sûr parce que au coup
- Speaker #2
Ok, si ce glissement de tâches se fait à l'avenir, est-ce qu'il n'y aurait pas une espèce de module à faire pour les infirmiers dans le cursus, pour apprendre peut-être à remplir ces documents, pour pouvoir être dans la légalité en fait ?
- Speaker #0
Effectivement, parce que beaucoup d'infirmières, et je ne leur jette pas la pierre, elles sont déjà assez chargées, mais elles ne savent même pas comment ça marche. Moi, quand je passe, je ne veux pas dire une journée, ce serait exagéré, mais je passe beaucoup de temps au téléphone à sensibiliser les services. Par exemple, Madame X, J'ai besoin d'un VSL pour Madame X qui va passer donc une radio. C'est une radio de quoi ? Une radio de poignée suite à une fracture du poignet, suite à une chute. Par contre, ça ne sera pas pris en charge. L'orthopédie en transport raciste n'est pas pris en charge. Ah bon ? À moi d'expliquer. Oui, vous savez, les histoires d'Aldé, etc. Et il y en a qui comprennent, ok. Mais il y en a presque qui pourraient passer pour un voleur quand je dis que c'est la dame qui va être obligée de payer. « Ah bon, mais on n'a jamais eu ça, je ne comprends pas. » Je dis « Mais en fait, moi je fais partie d'un système, ce n'est pas moi qui fais les règles, je ne fais qu'appliquer la règle. » Et si je vous dis « Moi, je préférais être payé par la Sécurité sociale, parce que quand je télétransmets, je suis payé par la Sécurité en 48 heures. Que là, je vais devoir envoyer une facture à la famille du patient, déjà il faut que je mette un timbre, ça paraît bête, mais quand tu as 58 timbres à mettre dans un mois, ça commence à chiffrer. » attendre qu'ils me fassent le chèque, qu'ils me l'envoient. Je préférais être payé par la Sécu, clairement.
- Speaker #1
Mais c'est vrai qu'ils nous mettent souvent, les médecins ou les infirmières, en porte-à-faux par rapport aux médecins vis-à-vis des bons transports, des prescriptions médicales de transport. il y a des transports qui justifient une PMT. On va voir le médecin, on leur dit est-ce que vous pouvez nous faire la PMT pour madame untel ? Ah ben non, je ne lui en ferai pas, je n'ai pas envie, ça ne rentre pas dans le cadre d'une ALD.
- Speaker #0
Ou ce n'est pas moi qui convoque.
- Speaker #1
Voilà, ou ce n'est pas moi qui convoque. Tu lui expliques que si, effectivement. Et puis tu vois qu'il est fermé, il te dit non, tu vas voir ta patiente, tu dis, venez avec moi, et puis tu dois expliquer à cette patiente pourquoi je vais devoir, moi, lui facturer le transport, parce que vous, vous ne daignez pas lui faire une PMT. C'est vrai que ça ils aiment pas, alors de là de colère ils prennent la PMT et ils te la font On a l'impression que ça sort de leur poche et ils se disent bon c'est bon, le transporteur
- Speaker #0
Moi j'ai jamais compris, on est comme en 2025 on a les fameux dossiers médicaux partagés, même si je sais pas si c'est bien utilisé ça en soi mais je ne comprends pas pourquoi la société d'ambulance ne pourrait pas avoir accès à ce dossier médical partagé du patient pour aller chercher la prescription que le médecin aurait fait en amont, même pas besoin de l'imprimer. Même si tu ne veux pas donner accès à tout le dossier à l'ambulancier, tu fais un sous-dossier prescription transport où on pourrait aller pour chaque patient qu'on transporte aller chercher la prescription. J'ai quand même du mal à comprendre qu'en 2025, on soit encore sur des vieux serfats à trois volets ou... Il faut aller courir dans tous les services pour aller récupérer cette prescription de transport. Je trouve qu'il y a des problèmes dans notre métier bien plus importants que ces fameux papiers, mais on n'arrive pas à s'en défaire. C'est une vraie problématique.
- Speaker #2
Je pense qu'on est encore en pleine transition. Je pense que ça va arriver à l'avenir. Mais vu qu'on n'est pas encore personnel soignant, on n'a que le titre.
- Speaker #0
C'est compliqué de l'imposer ça.
- Speaker #2
Bien sûr. Du coup, les sociétés d'ambulance, que ce soit Harmonie, TVA, etc. C'est encore des transporteurs. Dans le fond, c'est encore la Convention collective du transport. Tu peux pas avoir ce système où tu as le dossier partagé.
- Speaker #0
Toi, t'as pas de problème de papier au CHU ? Bah non. Ça, c'est bien, ça. Rien que pour ça, t'as pas d'histoire de carte vitale, de mutuelle, d'ordonnant.
- Speaker #2
non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non non Je dépasse deux fois. Elle lui arrive.
- Speaker #0
Ouais, donc effectivement, il y a des grosses problématiques avec ces prescriptions. à le transport, mais bon, on a bon espoir qu'un jour ce soit réglé. Selon vous, comment sont perçus les ambulanciers auprès des différents publics qu'on côtoie ? On va commencer par exemple par les patients. De votre vécu, toi, Corinne, qui est dans une zone rurale, est-ce que tu dirais que les ambulanciers ont une meilleure image ? Parce que peut-être il y a moins de professionnels de dispo ? Moi,
- Speaker #1
je trouve qu'on a une bonne image, les patients ont une bonne image. des ambulanciers mais après c'est discutable parce que si tu as des personnes qui vont être bien pris en charge qui veut dire du bien ambulanciers mais tu as la personne tu peux emmener en consultation toi à côté il faut que tu partes pour aller chercher quelqu'un d'autre la patiente va attendre un quart d'heure 20 minutes dans la salle d'attente tu seras pas là et ben elle va dire ouais j'ai attendu et là tu auras une mauvaise image ça
- Speaker #0
dépend de l'expérience des patients ce qui est fou quand même pour les patients je pense qu'on a tous la même expérience c'est qu'ils qui peuvent attendre deux heures dans une salle d'attente. quand ils vont voir le médecin, « Bonjour docteur ! » Ils ne vont pas pulper un mot. Et toi,
- Speaker #1
tu arrives et tu dis,
- Speaker #0
« Ah, mais c'est la folie ! »
- Speaker #1
Ils n'ont pas ce respect. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Ah, mais moi, je suis fatigué.
- Speaker #1
C'est quoi ce qui m'est arrivé ? Je transportais un monsieur, c'était en période Covid. Alors, on mettait le masque dans le VSL, on mettait le masque dans les établissements de santé. Et je le prends en charge vers 13h30. Et juste à ce moment-là, aux infos, ils annoncent que le masque n'est plus obligatoire dans les espaces confinés. je vais le chercher. J'avais mon masque. Moi, je n'avais pas écouté les infos de 13h. Ce monsieur monte. Je lui dis, vous ne mettez pas le masque ? Je lui dis, non, vous n'avez pas écouté les infos. C'est plus obligatoire. D'accord. Je lui dis, vous allez arriver à Jean Perrin. Vous allez devoir le mettre. Ah bah oui, par respect pour le personnel soignant, je vais le mettre. Et là, je la regardais.
- Speaker #0
Descendez, monsieur.
- Speaker #1
Et moi ? Toi,
- Speaker #0
tu peux mourir la bouche ouverte, OK ?
- Speaker #1
Mais ça voulait dire ça. C'est pour ça. l'image pour certains patients des ambulanciers on est vraiment des fois je ne comprends pas parce qu'en fait on est partenaire de leurs soins pour la plupart,
- Speaker #0
petite mamie, petite papie qui n'ont même pas le permis si tu ne vas pas les chercher, qui c'est qui va les emmener tout à fait,
- Speaker #1
mais alors ça c'est des cas c'est des exceptions mais c'est vrai qu'en principe oui on est et bien vu par les patients.
- Speaker #0
Et toi,
- Speaker #2
dans le public, tu n'as pas vraiment de gens qui te dénigrent. C'est compliqué de...
- Speaker #0
Pas devant toi,
- Speaker #2
ce que tu fais peur. Aussi, peut-être.
- Speaker #0
Ce petit filet de bave aussi n'est pas rassurant.
- Speaker #2
Non mais honnêtement j'ai pas de souvenirs de patients qui ont été désagréables qui ont dénigré ton travail après c'est peut-être propre au public Non ça veut rien dire parce qu'on est pas parfait donc c'est à dire qu'il y a peut-être des collègues On a pu faire des prises en charge un peu moyennes. Peut-être que là, ça a été dit. Mais moi, j'estime que j'ai toujours fait mon travail correctement. Donc, je n'ai pas... Et même au contraire, moi, ça m'est déjà arrivé de transporter des gens qui ont été très, très contents, on va dire, du transport et tout ça. Et là, par contre, ils te le disent, tu vois. En vrai, c'est super, c'est bien conduit, c'était top, tout ça. C'est trop bien, c'est valorisant et ça fait plaisir.
- Speaker #0
Et du coup, comment on est perçus, nous, en tant qu'ambulancier, par le personnel médical ? En fait, je pense que... le doigt là-dessus, est-ce que tout ne viendrait pas de là ? De la méconnaissance de notre formation, de nos capacités par le personnel médical ?
- Speaker #2
Pour revenir au CHU, il y a des services, ils ne savent même pas qu'on existe. genre, t'sais, y'a un TO qui tombe, on fait un transport.
- Speaker #0
Donc le TO c'est la demande de transport par le PDA.
- Speaker #2
Ah ouais, ben c'est le transport en interne ! Bah je savais pas qu'il y en avait ! C'est vrai. Ça fait combien de temps que t'es là ? Oh bah ça fait 5-6 ans.
- Speaker #0
Ah ouais ? C'est ouf.
- Speaker #2
T'es pas au courant quoi. Ouais, c'est pas comment ça fonctionne vraiment l'hôpital en soi.
- Speaker #0
Ouais j'avoue que c'est étonnant. Mais c'est des... Je suis en train de penser à ça. sont pas titulaire parce que vous n'avez pas une formation dans le public avant d'être titulaire pour voir si tu as bien compris le système.
- Speaker #2
ça ne rentre pas en compte, c'est vraiment que la structure hiérarchique un peu économique.
- Speaker #0
très vague mais savoir que un tas de services existent en périphérie du CHU est ce que tu dirais que les professionnels du coup sont un peu renfermés sur eux mêmes dans leurs services clairement et dans leurs connaissances et leur monde et qui s'arrête juste à ça quoi tout simplement mais c'est la faute à personne c'est un effet comme ça ouais et toi dans le dans le cantal c'est pareil les professionnels qui
- Speaker #1
nous considère quand même comme des partenaires quoi non mais tu m'avais déjà dit toi que le samu du il nous prenne beaucoup en talent c'est différent On est beaucoup plus... plus valorisé, moi, je trouve que par rapport à plus d'hommes.
- Speaker #0
Par le questionnement ?
- Speaker #1
Le questionnement, et puis ils nous prennent au sérieux. Ils sont conscients des compétences qu'on a. Je parle de moi aussi, d'accord, Jean-Paul, je te vois venir.
- Speaker #0
Ceux qui ont écouté le podcast avec Marine, je vous invite à aller le faire si vous ne l'avez pas fait, mais elle bosse dans le Cantal, Marine.
- Speaker #1
C'est un très bon élément.
- Speaker #0
Ça ne marche pas tout le temps.
- Speaker #1
C'est ce qu'on dit.
- Speaker #2
Ok.
- Speaker #0
Vous bossez pour l'Office du tourisme ou comment ça marche ?
- Speaker #1
Non, mais c'est vrai qu'on a des très bons contacts, nous, avec les docs dans les services, que ce soit Saint-Floor, que ce soit Aurillac.
- Speaker #0
OK,
- Speaker #1
d'accord. C'est moins dédaigneux, quoi.
- Speaker #0
D'accord, OK.
- Speaker #1
Ici, ils te prennent de haut souvent. Ils t'ignorent même, tu es invisible des fois.
- Speaker #2
Moi, personnellement, si je n'avais pas travaillé au CHU et que j'aurais dû bosser dans une société privée, je pense que je serais parti vraiment dans la périphérie, même peut-être Quental, peut-être pas l'Allier, mais Haute-Loire, tout ça, ça m'aurait vraiment plu.
- Speaker #1
Les patients, ils te prennent vraiment pour du professionnel compétent et rassurant. On est là pour les rassurer. Après, il y a toujours des exceptions, des patients qui ne sont pas contents. Ils sont contents. Les patients nous apprécient bien.
- Speaker #0
Je vais vous expliquer une petite histoire qui m'est arrivée jeudi en garde SAMU. Je l'ai fait très courte. une personne qui convulsait elle était dans un grenier bref Je l'ai fait courte. Renfort pompier, parce qu'on manquait de bras. On descend la patiente par les escaliers. Donc un pompier... Tu aurais pu m'appeler. Non, je cherchais des hommes compétents. Donc on la descend. Et en bas, nous attendait une jeune pompier, 20-25 ans, avec le sac de secours. Elle n'était pas montée parce que c'était un peu exigu. On a soit la patiente sur une chaise. Et elle commence à dire bonjour, machin. Elle commence à se présenter. et elle dit on va lui faire faire un petit bilan et elle me regarde, elle me dit parce que de toute façon vous n'avez pas de tensiomètre je te jure j'ai fait un pas vers elle, je dis mais oh je suis ambulancier en fait, je ne suis pas bouché alors non seulement je lui ai pris elle était tombée sur le mauvais client, elle veut me dire ça à moi s'il vous plaît, je dis non seulement je lui ai pris tous ses paramètres j'ai même fait un dextro, c'est tout noté sur ma fiche bilan elle était un peu bête, ah ok non mais tu vois, même les pompiers ne savent même pas elle m'a quand même dit, non mais j'étais choqué de toute façon vous, vous n'avez pas de tensiomètre Non mais quelle image tu as de moi en fait ?
- Speaker #1
On va pas. On a l'impression qu'on dénigre les pompiers, c'est pas ça. Mais je veux dire, c'est vraiment de métiers différents.
- Speaker #0
Non, mais tu le prends comme des professionnels de santé, comme une aide-soignante. L'autre jour,
- Speaker #1
j'ai pris en charge un monsieur, je reviens là-dessus aussi, par rapport à une expérience avec un pompier. Et son gendre était pompier. Il a voulu bien faire, essayer de monter le... le brancard, descendre le brancard pour m'aider. Il n'a pas réussi. C'est des brancards différents. Je l'ai regardé et je lui ai dit, excuse-moi, mais ambulanciers,
- Speaker #0
ça m'étire.
- Speaker #2
La question, c'est est-ce que les ambulanciers sont plus intelligents que les pompiers ? C'est une question rhétorique. Je ne sais pas.
- Speaker #1
Sur des avenues, il faut y arrêter.
- Speaker #0
Je pense que ça peut me faire beaucoup de vues. Pour le coup, on va développer.
- Speaker #2
Ça va buzzer.
- Speaker #0
Non, mais on ne dénigre pas du tout. Et on ne veut pas alimenter cette pseudo-guerre. Je dis bien pseudo parce qu'il n'y a aucune guerre entre les Blancs et...
- Speaker #1
Pas du tout, parce que par exemple...
- Speaker #2
Il est rouge.
- Speaker #0
Il est rouge. Les autres,
- Speaker #1
tu vois. Un exemple, dans le Cantal, on travaille énormément avec les pompiers.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On les appelle facilement sur des renforts.
- Speaker #0
C'est parce qu'il y a moins de sociétés d'ambulances privées ?
- Speaker #1
Non. Non, on les sollicite. Par exemple, si on a besoin de coquillettes pour termater la coquille, on va rappeler le 15, on va avoir les pompiers qui vont venir nous aider. Mais ils vont venir... Ouais, c'est vraiment travailler ensemble.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Ça se passe très bien.
- Speaker #0
Et là, pour le coup, on a parlé des différents publics, de l'image qu'on avait auprès des différents publics. Selon vous, quels sont les facteurs qui influencent négativement notre image auprès de ces publics en question ? Vous avez deux heures. Moi, j'ai déjà noté quelque chose. La tenue professionnelle.
- Speaker #2
La tenue professionnelle. Une tenue imposée déjà dans chaque société, qu'elle soit uniforme pour tout le monde. On ne s'amuse pas à mettre... Un jean pour l'un, un autre pantalon pour l'autre.
- Speaker #0
Comment se fait-il, encore une fois, qu'en 2025, nous ayons des ambulanciers qui soient en jean ? Alors, il m'est déjà arrivé de travailler en jean parce que mon pantalon avait un problème technique, entre guillemets, mais j'ai déjà vu les... J'ai tellement peur. Mais je ne comprends pas que certains bossent en jean bleu, ciel...
- Speaker #1
Claquette.
- Speaker #0
Claquette, j'ai déjà vu. Ah ouais, ouais. Les pieds, chaussures ouvertes, quoi.
- Speaker #1
Le pire, je crois, c'est quand tu vas au CHU. Mais c'est vrai, les médecins nous voient comme ça. Quand on est devant le CHU, il y a les ambulanciers qui sont devant, en claquettes, avec la cigarette. C'est une super mauvaise image.
- Speaker #0
Déjà, je ne comprends pas. C'est ce que je dis souvent aux élèves en formation. Quand vous sélectionnez une entreprise pour aller y travailler, dis-toi bien que si déjà il y a un problème de tenue vestimentaire, il va y avoir d'autres problèmes. Si un patron n'est pas capable de te fournir un pantalon, un pull et une veste, C'est qu'il y a des problèmes bien plus graves à l'intérieur. C'est l'arbre qui cache la faute. Ah, mais clairement. Donc déjà, j'ai envie de dire, fuis. Quand j'entends que certaines sociétés du pit d'homme, dont je vais t'aider le nom, ne donnent pas de... Ou alors donnent une tenue, genre six mois après que le salarié ait commencé, que c'est au salarié de s'acheter lui-même des tenues sur des sites spécialisés où c'est marqué ambulancier dessus, ça va quand même loin. Donc on est bien d'accord que la tenue professionnelle est un élément clé sur l'image qu'on renvoie. Moi, je me suis posé la question, je voudrais votre avis. Pourquoi on ne ferait pas comme, je pose ça comme si j'avais le pouvoir, pourquoi on ne ferait pas comme dans certains pays, avec une tenue unique de l'ambulancier ? Est-ce que selon vous, ce serait jouable et réalisable ?
- Speaker #1
Pas de uniforme, on regarde les gendarmes, on regarde la police, on regarde les pompiers. On les identifie de par leur tenue vestimentaire.
- Speaker #2
J'enroche. Mais c'est compliqué, parce que tu as trop de sociétés privées qui veulent se démarquer aussi. Donc forcément...
- Speaker #0
Peut-être que tu supprimerais justement cette envie de faire... Plus fluo, parce qu'il y a des tenues qui font saigner les yeux.
- Speaker #2
Est-ce qu'il n'y a pas de réglementation dans le profit ?
- Speaker #0
Justement, je vois bien une société, une sorte de marché public, qui serait assermentée pour distribuer des tenues. Il y aurait une tenue homme, une tenue femme, avec une coupe différente, mais une couleur commune. Et en fait, on serait vachement mieux repérable. Tu te balades dans les couloirs du CHU, des fois tu te dis que c'est un accompagnant, puis tu te retournes et tu te dis ah bah non il est trop loin des ambulanciers, c'est marqué dans son dos. Parce qu'en fait, il n'y a pas de tenue standardisée. Tu vois, quand tu vas dans un service, les médecins sont tous habillés de la même manière. Tu le repères de loin en général. Je ne sais pas pourquoi les ambulanciers ou l'ARS ou d'autres organismes n'aient pas créé une tenue unique pour l'ambulancier. Déjà, je trouve que ça professionnaliserait un peu plus le métier.
- Speaker #1
Ça voudrait dire qu'aussi le métier serait un peu plus reconnu. Parce que c'est vrai que le métier d'ambulancier n'est pas vraiment reconnu.
- Speaker #0
Oui, ça c'est une certitude. Donc c'est vrai que si on pouvait déjà passer par une tenue commune, selon moi, je ne dis pas que ça réglerait tous les problèmes, mais déjà ça t'éviterait d'avoir des patients en claque. claquettes, des patients, pardon, des ambulanciers en claquettes, parce que le patient, il peut être en claquettes,
- Speaker #2
donc attention,
- Speaker #0
aucun problème. Après, il y a une autre chose qui me gêne et on le voit bien devant le CHU, c'est le comportement des ambulanciers. général avec ou sans patient d'ailleurs. Combien de fois je vois certains ambulanciers bras dessus bras dessous avec leur patient ce qui est bien, l'aide à la marche jusqu'au véhicule.
- Speaker #1
Jusque là tout va bien.
- Speaker #0
Voilà mais l'ambulancier va poter avec le patient ou au pire même fumer sa cigarette parce que le patient fume il se dit tiens je vais m'en griller une moi aussi mais à quel moment en fait ? Et moi donc ? Et moi donc ? Donc je comprends pas même si tu te sens proche Proche ! de ton patient.
- Speaker #2
Reste pro, quoi. Reste pro. T'as pas besoin de faire ça. Si t'as envie de fumer, bon, tu peux attendre.
- Speaker #0
Tu pouvais le faire pendant sa gloire. T'as l'impression de partager un moment de vie de jouer avec ton patient parce que tu fumes en même temps que lui. Je comprends pas. Et puis je te passe l'odeur des vêtements. et puis même, comme je dis souvent, tout le monde nous regarde devant le CHU.
- Speaker #1
Oui, c'est ce que je te disais tout à l'heure, quand tu les vois dehors qui fument comme ça avec les patients, tu as les médecins au-dessus qui voient.
- Speaker #2
Sur ça, il y a six mois, ils ont fait passer un tract avec un espèce de questionnaire devant le self. Donc tu rentrais dans le self,
- Speaker #0
donc destiné aux salariés du CHU ? Oui. D'accord, en fait,
- Speaker #2
il se pose la question par rapport aux fumeurs, s'il fallait qu'on ait, enfin pas nous les fumeurs, moi je fume pas, mais pour les fumeurs, un endroit exprès pour les fumeurs dehors, tu vois, pour qu'ils puissent rester entre eux.
- Speaker #0
Ah oui, genre délimiter une zone en fait,
- Speaker #2
pour éviter un petit peu cet agglutinement devant l'entrée.
- Speaker #0
Ce qui est fou au CHU, c'est que tout le monde fume à l'entrée, et qu'est-ce qu'il y a au premier étage ? C'est la pneumo. C'est la pneumo, c'est l'oncle.
- Speaker #2
C'est lunaire.
- Speaker #0
Quand il pense, c'est dingue. Je ne comprends pas que personne n'ait interdit ça devant.
- Speaker #2
Ça fait combien de temps que le pédale existe ?
- Speaker #0
Grave. Puis l'odeur.
- Speaker #2
L'été,
- Speaker #0
on voit un peu les fenêtres. Tu sens l'odeur de tabac. Le gars qui vient pour faire son traitement parce qu'il a les poumons.
- Speaker #1
Et ceux qui sont sur le parking dans leur voiture avec une cigarette. On prend une fumée à cigarette dans le WSL.
- Speaker #2
Ils fument leurs clés USB. Je te jure, moi j'en peux plus ces gens-là.
- Speaker #0
Tu sais les clés USB,
- Speaker #2
les vapotes.
- Speaker #0
Ah ouais ? Mais t'en as vu aussi ? Bah ouais. Mais je te l'ai pas envoyé donc la photo que j'ai prise l'autre fois. Si, si, si, tu m'as envoyé.
- Speaker #1
C'était une cigarette,
- Speaker #0
c'était pas une vapote. Un ambulancier dans un VSL en train de fumer une cigarette. Alors, il était en train de sortir, effectivement, de son VSL. Mais quand j'ai pris la photo, tellement que je trouvais ça lunaire, il était en train de fumer, porte fermée, dans le VSL. Effectivement, je ne sais pas, je dirais, 10 secondes après, il est sorti, tu vois. Mais fumer dans un VSL, bon, bah écoute, moi, je t'apporte des solutions. Je te parle de tenue, de machin. Si tu commences à fumer dans le VSL, mon gars... on va rétro-pédaler, c'est pas possible. Donc effectivement, la cigarette, c'est quand même problématique dans notre profession. Et puis même l'attitude, même si on est tous collègues de travail, quand on n'est pas avec notre patient ou que le patient est en consultation, on reste souvent devant le CHU. Et parce qu'on n'est pas avec le patient, des fois on a tendance à... alors qu'il y a des patients qui passent à côté de nous avec d'autres ambulancers qui viennent en consultation. Je trouve que c'est pas effectivement une très très bonne image que ça renvoie de manière générale. Est-ce que vous avez, vous, d'autres facteurs qui influencent un peu négativement notre image de par vos expériences ? Moi, je disais aussi le langage. On ne va pas mettre tous les emblématiques dans le même sac, mais le langage peu médical qui peut être utilisé des fois.
- Speaker #1
Quand tu fais des transmissions,
- Speaker #0
alors on l'a remis à ton notch. Oui, mais c'est l'image que tu envoies à d'autres professionnels de santé. être perso quand je fais des bilans au SAMU.
- Speaker #1
Si tu vas lui dire qu'il a mal à la tête,
- Speaker #0
il faut employer les bons termes.
- Speaker #1
Il perd un peu en crédibilité.
- Speaker #0
Moi, je ne sais pas toi, Coco, je mets un point d'honneur. Je ne vais pas dire que je prends ça comme un jeu, parce que ce n'est pas du tout un jeu, mais en fait, je mets un point d'honneur à ce que mon bilan soit carré de chez carré. Je te dis, quand je passe mon bilan et que le régulateur me dit Bon, tu m'as tout dit, merci. Ou quand l'IOA, quand j'arrive aux urges et que je passe mon bilan, qu'elle me dit, punaise, ça, c'est du bilan carré. Mais franchement, il y a un sentiment de satisfaction.
- Speaker #1
C'est flatteur. Et puis, même pour toi, tu te dis, j'ai fait mon boulot correct. Je suis à la hauteur. Je suis à la hauteur de mon taf. Et puis maintenant, il y a tellement de moyens. On a toujours les téléphones. Si tu oublies un terme,
- Speaker #0
tu le cherches. Mais moi, je suis tout en-dessus. Ou même, j'ai lu une ordonnance. Il y a un terme qui m'échappe que le médecin a cité. d'une pathologie, je cherche pour savoir ce que c'est, tout simplement.
- Speaker #2
Après, moi, j'ai toujours dit, on ne peut pas être parfait, mais on peut être irréprochable. Le mec, il ne peut rien dire. Tu lui as donné le bilan, il est parfait, il n'a rien à dire. En vrai, c'est ultra gratifiant, en fait.
- Speaker #0
Et tu vois, il n'y a pas si longtemps que ça, aux urgences de tiers, je dépose un patient et je fais mon bilan à l'infirmière qui m'accueille dans le box. Et pareil, je fais un bilan carré. Et je te jure que c'est vrai. Elle me dit, non, mais attends, là, je ne comprends plus rien. Je dis qu'est-ce qu'il y a ? Elle me dit mais les ambulanciers ils font des bilans comme ça ? Comme tu viens de me faire ? Je dis, bah oui. Je ne comprends pas. Moi, j'ai des ambulanciers, ils ne me font pas de bilan. Toi, tu me fais un bilan carré. Vous faites des bilans, les ambulanciers ? J'écoute moi, si tu trouves un ambulancier qui ne te fait pas un bilan à peu près carré, comme je viens de te le faire, c'est un mauvais ambulancier. C'est comme le bon et le mauvais. Oui, c'est ça. Non, mais on a fait six mois de formation. C'est tout à fait normal que tu fasses un bilan aux petits oignons. Et tu vois, ça renvoie à ce qu'on est en train de dire, l'image qu'on donne aux autres professionnels. parce qu'il y a des ambulanciers qui sont plus transporteurs. que dans le médical et qui n'utilisent pas les bons termes. Donc forcément, tu ne peux pas dire que tu es ambulancier si...
- Speaker #1
La sélection, je pense qu'il faut la faire au moment de la formation.
- Speaker #0
Après, il faut sélectionner les bons éléments. Après, il y a aussi une autre problématique, c'est les équipes en poste. On l'a tous vécu quand on a pris notre premier poste. Tu sors de l'école et tu as envie d'utiliser tout ce qu'on t'a appris pendant six mois. Tu as envie de grimper au mur. Donnez-moi de l'urgence. Donnez-moi de la fartise. Et en fait, tu arrives et tu fais équipe avec Robert. Je n'ai rien contre les Robert. Robert, 53 ans, qui te dit au jeune.
- Speaker #2
Tu te calmes. Tu te calmes. Tranquille. Tu te calmes tout de suite. Parce qu'apparemment, on est à Marseille.
- Speaker #0
Oui, je sais pourquoi. Tous les Robert viennent de Marseille, ok ?
- Speaker #1
On en connaît un qui était à Marseille, Robert.
- Speaker #0
Robert ? Qui ? Ah, je vois un nom maintenant. Va au bout de ton nom.
- Speaker #1
Un collègue à nous.
- Speaker #0
Qui s'appelle Robert ? Oui. Ah oui. Mais il n'est pas vieux.
- Speaker #1
Ben non, je ne t'ai pas dit qu'il était vieux. Je t'ai dit qu'il venait de Marseille.
- Speaker #0
Il joue à la pétanque ? Ben oui. Oui, donc on parle du même. Voilà. Mais oui, tu sais, qu'ils te disent non mais calme-toi, t'es pas devenu médecin parce que t'as fait l'école pendant 6 mois. Alors que ben en fait... la profession a évolué depuis le temps que Robert n'est pas passé dans un centre de formation mais je pense que ça,
- Speaker #1
ça change quand même ça change parce qu'il part à la retraite mais voilà, mais c'est ça il part à la retraite les formations sont plus poussées et ceux qui sont déjà en poste ont les bons réflexes tu vois on parle du personnel soignant dans les hôpitaux etc qui minimise un peu notre formation notre cursus même
- Speaker #2
nos collègues, les collègues un peu plus anciens que... Eux ont eu le CCA qui date avant 2007. Ils ne comprennent pas tout ce que nous on a pu voir en plus qu'eux. Ils ne se disent pas qu'on est capable de faire ça. Donc ils minimisent un peu le truc. C'est dommage.
- Speaker #0
Je pense qu'ils se sentent peut-être indirectement un peu rabaissés. Un peu has-been, plus à la page.
- Speaker #2
Nous, le but commun, c'est le bien-être du patient. Donc on n'est pas là pour se tirer dans les pattes.
- Speaker #0
Et du coup, tu as deux écoles. Tu as celui qui sort justement de l'IFA. qui intègre une société et parce qu'il veut s'intégrer avec sa nouvelle équipe, au premier bilan il a son collègue qui lui dit oh t'es pas médecin calme-toi, et bien il va se renfermer comme une copie et il va faire de la on parle un peu de la merde en boîte pour un peu faire comme les autres c'est un peu du nivellement par le bas c'est ça deux syllabes c'était pas évident c'est pas évident après selon moi il y a encore autre chose c'est le, je trouve, moi à titre personnel et dans le Puy-de-Dôme, je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, je trouve qu'on a pas assez de contrôle des instances qui nous dirigent. De l'ARS, pour ne pas la nommer. Je trouve qu'il n'y a pas assez de contrôle. Vous vous êtes déjà fait contrôler, vous, au CHU, avec une ambulance ? Le matériel ?
- Speaker #2
Par l'ARS ou par l'ARS ? En fait, nous, on n'est pas contrôlés, mais on sait quand ils viennent. Ils viennent une fois par an. Non, mais genre...
- Speaker #0
Attention, on arrive !
- Speaker #2
Il passe une journée avec nous. Il fera un poste, il va voir comment ça fonctionne, etc. Mais sans plus, tu vois. Ah bon ?
- Speaker #0
Oui. Et dans quel but ?
- Speaker #2
Je ne sais pas trop. D'accord. Ça me s'est déjà arrivé.
- Speaker #0
C'est pour toucher des aides ?
- Speaker #2
Je ne sais pas trop. Non, je pense que c'est plus un contrôle qu'autre chose. Je ne sais pas trop vraiment à quoi ça sert.
- Speaker #0
Mais nous, dans le privé, moi, ça fait dix ans que je fais ce métier comme toi. Tu t'es déjà fait contrôler, Corée ?
- Speaker #1
Alors, moi, je ne me suis pas fait contrôler parce que je partais sur un SAMU et ils m'ont laissé passer. mais une fois à Massiac, au rond-poil en train de Massiac, on avait l'ARS et il y avait Les gendarmes,
- Speaker #0
ils contrôlaient.
- Speaker #2
Je crois qu'il y a moins d'un an, ils étaient devant le CHU. Ils contrôlaient. J'ai jamais tombé sur eux. Les gendarmes aussi.
- Speaker #0
Je suis jamais tombé sur eux. Mais on est d'accord qu'on est plus sur du contrôle médical de la cellule, de l'ambulance, du matériel emporté. Est-ce que tu as ton permis de conduire, ta pièce d'identité sur toi ?
- Speaker #2
Je ne sais pas. Je ne sais pas quelles étaient les conditions. Mais je pense qu'ils contrôlaient aussi savoir si tu avais le TARS à jour, etc. Ah ouais ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Moi, chez SomaCircle, la fois qu'il y a eu ce contrôle, c'était surtout pour les papiers, pour les documents. Mais au CHU, ils contrôlent les cellules.
- Speaker #0
Parce que c'est pareil, c'est quand même fou. Il y a quelques années de ça, quand tu voulais mettre une nouvelle ambulance sur le circuit, tu étais obligé de passer au SAMU et faire contrôler ton ambulance par un médecin. Et maintenant, tu sais ce que c'est ? C'est une déclaration sur l'honneur.
- Speaker #2
Oui, parce qu'ils ne veulent plus se faire chier.
- Speaker #0
Non, mais bon, on va où ? Après, tu t'étonnes que... Il y a des ambulances, il n'y a plus d'oxygène, il n'y a que des trucs périmés à l'intérieur. Mais si tu sais que tu ne vas pas être contrôlé au bout d'un moment, tu ne te remets pas en question, tu te laisses couler. Donc selon moi, messieurs, dames de l'ARS, ce serait bien de revenir un peu sur le terrain et de lâcher vos tableaux Excel.
- Speaker #1
Et où est ta société, toi ?
- Speaker #0
Je suis à Thiers.
- Speaker #2
On veut l'adresse, s'il te plaît.
- Speaker #0
Je suis à Thiers, à côté de l'hôpital de Thiers. Allez, merci, bonne soirée.
- Speaker #1
On a plus l'air des appels à l'ARS, mais bon, on va dire, c'est sur Billon.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Je travaille sur Billon et je n'ai pas peur de le dire, ok ? Je vais changer de métier demain. Donc voilà, selon moi, c'est les facteurs les plus importants qui influencent négativement l'image des ambulanciers, qu'on pourrait un peu... rectifié, selon moi, assez facilement. Fini de ce flagellé, on va essayer de parler ensemble des pistes d'amélioration. Comment on pourrait améliorer, chacun à notre niveau, ce magnifique métier. Selon vous, mes amis, est-ce que vous avez des idées ?
- Speaker #2
Moi déjà, je pense que la formation qui est... La formation d'ambulance déjà, elle est de plus en plus qualitative. Je pense que c'est déjà un bon pas.
- Speaker #0
valoriser le métier. Est-ce que tu peux nous rappeler, si tu les as de tête, c'est pas une question piège, la nouvelle formation à MU, les nouveaux gestes pour ceux qui ne la connaissent pas. En plus,
- Speaker #2
les électrocardiogrammes.
- Speaker #0
Voilà, donc on est capable de faire des ECG maintenant.
- Speaker #2
Il y a les MOKYU, il y a le DEXTRO en plus.
- Speaker #0
Ouais, qui est noté de manière officielle, ouais, exactement.
- Speaker #2
Et on a les aérosols.
- Speaker #0
Ouais, les aérosols. L'administration d'Adré et l'aspiration en d'autres à quels ?
- Speaker #2
En d'autres à quels ?
- Speaker #0
Celui-là, si tu le poses au Scrabble,
- Speaker #2
je te le fais voir.
- Speaker #0
Bingo ! Donc effectivement, tous ces nouveaux gestes font que notre profession est quand même tirée vers le haut. Et j'ai envie de dire, donne peut-être une meilleure image, parce qu'on serait peut-être sur le papier plus sollicité pour faire ce genre de gestes. Donc comme tu dis Azim... formation de meilleure qualité. On peut toujours encore progresser.
- Speaker #2
C'est ce qui fait qu'on bascule presque du côté soignant. On te donne des tâches à faire que tu ne faisais pas avant, qui se rapprochent vraiment d'être soignant, infirmier.
- Speaker #0
C'est le glissement des tâches.
- Speaker #1
Faire connaître le métier. C'est très bien, les portes ouvertes. Mais moi, je me dis, ça pourrait être intéressant aussi de faire des portes ouvertes dans les sociétés d'ambulance.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Les gens pourraient venir, parce que là, la plupart des personnes qu'on a vues connaissent pas le métier quand elles sont reparties d'ici. En nous disant, mais j'imaginais pas quand même que vous faisiez tout ça.
- Speaker #0
Mais c'est presque unanime ce que tu dis. C'est presque tous, c'est quand même dingue. C'est pas un sur cinq.
- Speaker #1
Et je dis, tu sais, tu fais des portes ouvertes dans les sociétés d'ambulance. viennent voir le métier.
- Speaker #0
Je suis en train de réfléchir, comment tu pourrais appeler ça. Parce que sur le papier, effectivement, c'est plutôt à l'institut de formation d'essayer d'attirer du monde.
- Speaker #1
De présenter juste ton métier, de faire part de ton expérience.
- Speaker #0
Genre, ouais, sur un forum des métiers, peut-être, ou un truc comme ça. Je ne sais pas si les gens viendraient dans ta boîte si tu mettais une flamme sous le vent, porte ouverte.
- Speaker #2
Après, si tu fais un buffet, tout ça. Il y a à manger,
- Speaker #0
à boire, il y a une raclette à la rue.
- Speaker #2
Pourquoi pas, on voyait.
- Speaker #0
Si, il faudrait le faire au même moment que la foire au vin, peut-être que... Ouais. Non, mais effectivement, sur le principe, si, on pourrait faire, on en avait parlé pour l'assaut, on n'a jamais eu l'occasion de le faire, mais faire des partenariats avec des écoles. Parce que ce qu'on va chercher, ce qu'on veut sensibiliser, c'est, on va dire, les plus jeunes. Donc, aller dans les écoles, collèges, lycées, pas pour essayer de les emmener vers forcément la profession d'ambulancier, mais de leur donner une meilleure image.
- Speaker #1
Mais après, ce que tu fais là, tes podcasts, c'est génial, tu partages des expériences positives et tu fais connaître le métier.
- Speaker #0
On est d'ailleurs le seul podcast en France qui parle des ambulanciers.
- Speaker #1
Merci Jean-Paul de ton initiative.
- Speaker #0
On représente. Et d'ailleurs, pour faire connaître ce podcast, Azim, qu'est-ce que les gens qui nous écoutent, qu'est-ce qu'ils peuvent faire ? Oui,
- Speaker #2
un peu. Ils peuvent aller directement sur Instagram ou sur toutes les plateformes de streaming, les taper préambule, sur tous les podcasts. Voilà.
- Speaker #0
Il ne faut pas oublier de mettre 5 étoiles aussi. 5 étoiles, le petit commentaire. C'est toujours plaisir. Je ne vais pas vous accrocher à Corinne parce qu'elle est encore sur Minitel.
- Speaker #2
Oui, elle va voir la vie en noir et blanc.
- Speaker #1
Ça va les garçons, je ne vous gêne pas là.
- Speaker #0
Non, ça va. La haute définition, ça te parle ou pas ? Bon bref. Ouais, donc peut-être... Une meilleure communication sur les réseaux sociaux, de manière générale, pour rendre le métier peut-être un peu plus jeune. Effectivement, on parle du podcast, mais il y a bien des associations d'ambulanciers, enfin, pas des associations, pardon, des tests d'instance qui représentent, genre le 4Suf, qui sont censés représenter, il doit en exister d'autres, je ne les ai pas notés. Mais effectivement, je trouve qu'il n'y a pas assez d'action pour mettre en avant le travail des ambulanciers. Parce que si tu veux aller chercher les jeunes, Si tu vas tirer les jeunes, il faut aller chercher où ils sont. Ils sont où ? Ils sont sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Mais les jeunes qui ont trois ans de permis.
- Speaker #0
Oui, ça aussi, c'est un vrai problème. Parce que là,
- Speaker #1
aujourd'hui, on a vu des jeunes qui venaient, qui étaient motivés, mais qui n'avaient pas...
- Speaker #0
Qui étaient prêts à s'inscrire. Oui,
- Speaker #1
qui voulaient s'inscrire, mais qui n'avaient pas... qui étaient encore en permis pour battre.
- Speaker #0
Voilà, donc...
- Speaker #2
Ce n'est pas plus mal en soi qu'ils aient trois ans de permis, tu vois ?
- Speaker #0
Oui, non mais alors là, la réflexion que Jean-Noël Dalle, référent pédagogique de l'IFAT, clairement, faisait, et selon moi elle est juste, il voulait faire passer le fait que l'ambulancier dans la cellule avec le patient, qu'est-ce qu'on lui demande ? De prendre soin du patient, on ne lui demande pas de conduire. Qu'il y en ait au moins un des deux qui puisse, même avec un permis probatoire, à condition qu'il ait suivi la formation, forcément, qui puisse être auprès du patient, laisse l'auxiliaire conduire, qui lui ne doit plus... Et comme il disait, apparemment, ce serait la seule chance, je mets des petites guillemets parce que je ne suis pas dans les petits papiers, de sauver la profession d'auxiliaire ambulancier. Ce serait celle-là, c'est-à-dire accepter que les ambulanciers, les ADE, soient sous permis probatoire, mais pousser l'auxiliaire à conduire, entre guillemets. Comme ça, ça ferait un argument de plus pour, entre guillemets, sauver les auxiliaires, qui est une profession qui est en train de disparaître.
- Speaker #1
Oui, c'est bien. Mais tu sais, quand tu fais des longues distances, quand tu fais des transferts, en longue distance ça veut dire que tu ne peux pas partir avec deux ambulanciers, il faut que tu aies obligatoirement un ambulancier et un auxiliaire et ça veut dire que c'est l'auxiliaire qui va conduire peut-être faire un quota par entreprise quand tu sais que tu es à une longue distance tu n'as pas ton mec le plus jeune,
- Speaker #0
tu sais que ça va être compliqué au niveau de la règle mais ça, le problème en fait c'est que les personnes qui sont intéressées par ce métier ils ont,
- Speaker #1
je vais dire entre 18 ils ont passé le bac Voilà. Elles ont envie de...
- Speaker #0
Ils ont du temps.
- Speaker #1
Voilà. Et on les perd parce qu'elles vont partir sur un autre cursus.
- Speaker #0
Bah ouais. Parce que là, je viens d'avoir mon permis mais je suis jeune conductrice pendant trois ans. Pendant trois ans, elle continue sa carrière pro et donc tu les perds. Et donc ça contribue à accentuer le problème de recrutement qu'on a dans ce métier. Donc c'est problématique. C'est pour ça qu'on dit souvent que le métier d'ambulancier, c'est malheureusement une deuxième carrière pro ou une troisième carrière pro. Et donc tu... Tu attrapes les gens quand ils sont soit en échec dans un secteur ou soit ils ont envie de changer un peu d'air. Mais il y a un problème de bras. Ce système de permis de conduire, ça ne fait qu'accentuer.
- Speaker #2
J'ai une petite question aussi, un peu par rapport à ça. Après, c'est un peu personnel. Mais est-ce que des fois, ce n'est pas mieux de prendre des personnes qui ont déjà un peu de bagage professionnel, dans le métier de la santé ou pas, pour après travailler en tant qu'ambulancier, que quelqu'un qui sort de l'école ? Et qui va directement en contact avec des patients, avec une formation qui est plus ou moins longue selon comment tu l'aperçois. Par exemple, si tu ne fais que 6 mois de formation, 6 ou 7 mois de formation en tant qu'immédiat, mais tu n'as jamais vraiment travaillé avant...
- Speaker #1
Il va te manquer de la maturité.
- Speaker #2
Il va te manquer un peu de maturité, peut-être. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Est-ce que ce n'est pas ce qu'ils voulaient faire, les fameuses VAE, ils n'en avaient pas parlé, de faire passer une VAE aux auxiliaires pour leur donner le diplôme d'État ? Oui, ça, je l'ai entendu. alors est-ce que ça se fera ? selon moi, pour la VAE, je te parle. Après,
- Speaker #1
c'est vrai, moi, je rejoins Azim, qu'à 18 ans, tu n'as peut-être pas la maturité pour prendre en charge des personnes qui...
- Speaker #0
Après, si tu as suivi la formation, tu as fait tes stages, tu as suivi la formation théorique.
- Speaker #1
Tu es un enfant.
- Speaker #0
Oui, oui, oui.
- Speaker #2
Et tu arrives à 19 ans parce que tu as fait la formation.
- Speaker #0
Ah, donc, tu veux dire que l'histoire du permis, ça servirait, entre guillemets, un peu de... de prendre que des gens qui sont... Plus mature ? Ouais, si, je suis assez d'accord finalement. Ouais, non, non, mais c'est une bonne réflexion. Ouais, effectivement. Oui, je suis d'accord avec toi. Effectivement, oui, même si t'as la formation, peut-être 18 ans, c'est un peu jeune pour aller sur une suspie.
- Speaker #1
Quand t'es confronté, t'es avec un patient, par exemple, que t'emmènes en chimio, ce jour-là, c'est la consulte avec le médecin, le médecin lui dit, monsieur, y a plus rien à faire, il vous reste un mois. Toi, faut que tu fasses le retour avec le patient, il faut que tu aies les bons mots, il faut que tu saches quoi dire et un gamin de 18 ans Est-ce qu'il va avoir cette maturité-là ? Est-ce qu'il va être capable de trouver les mots ?
- Speaker #0
Ou peut-être alors baisser cette période probatoire si tu fais ambulancier. C'est-à-dire là, elle a eu trois ans, si tu n'as pas fait la conduite accompagnée, si je n'ai pas de bêtises. Je ne sais pas, de la laisser à un an, comme ça, il pourrait accéder plus facilement. Et un an, ça se fait vite. Parce que c'est pareil, là, je crois qu'il faut que tu ne sois plus sous permis probatoire quand tu rentres à l'école.
- Speaker #2
OK.
- Speaker #0
Il me semble. Ah oui ? Non ?
- Speaker #1
Parce que je crois que tout à l'heure, il y a quelqu'un qui est venu nous voir. à l'IFA. Et justement, il veut s'inscrire pour la formation de novembre, qui va débuter début novembre, et son permis probatoire s'arrête fin novembre. On a posé la question à Jean-Noël, et effectivement, il pourra intégrer la formation même si son permis probatoire s'arrête fin novembre.
- Speaker #2
Ça paraît logique, je pense, parce que tu finis ta formation, ton cursus, ton permis est validé.
- Speaker #0
C'est vrai que ce permis pose problème. Je vais dire clairement sur le fait d'attraper des jeunes vers cette profession. Après, j'avais noté sur les pistes d'amélioration de mon côté, j'avais noté... peut-être développer, alors c'est une idée comme ça, mais les activités associatives qui mettent en avant les ambulanciers. J'avais essayé, mais bon, les journées ne sont faites que de 24 heures. Tu sais, d'essayer de proposer à des associations du style les petits frères des pauvres. D'ailleurs, j'ai fait un podcast qui n'est pas encore en ligne, mais sur les petits frères des pauvres. Sur, par exemple, emmener Madame X qui est... en fin de vie, mais qui a envie de revoir la mer une dernière fois. Tu vois ce que je veux dire ? Moi, ça me plairait de faire ça.
- Speaker #1
Ça, c'est compliqué. Jean-Paul, quand on travaillait ensemble à Issoir, on transportait un monsieur qui habitait au Cré. Tu te rappelles ? En ambulance, en dialyse ?
- Speaker #0
Oui, je me souviens.
- Speaker #1
Tu te rappelles. Ce monsieur était passionné de rugby. Il faisait du basketball. Il était passionné de rugby. Et tu te rappelles que je voulais l'emmener voir le pilier à la SM. idéalisé tous les jours au PSR en face du corps. J'ai contacté des rugbyman professionnels en leur demandant s'il n'y avait pas possibilité qu'un ou deux d'entre eux prennent le bouclier pour l'emmener au Pôle Santé République, c'est-à-dire traversent la rue.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
D'accord. Effectivement, ce n'était pas médiatisé. Ça a toujours été non. J'ai appelé pour pouvoir l'emmener en ambulance, pour l'emmener voir un match. mais comme c'était une personne handicapée, il n'y avait pas de place à réserver. C'est vrai que ça serait super à faire, mais c'est hyper compliqué.
- Speaker #0
Tu veux dire à mettre en place ?
- Speaker #1
À mettre en place, oui. Si tu te présentes tout seul en tant qu'ambulancier...
- Speaker #0
Est-ce que tu veux dire que tous les rugbymans sont des cons ?
- Speaker #1
Je ne veux pas dire ça, mais là, j'ai été quand même assez déçue. C'est vrai ? Oui, j'ai été déçue parce que j'ai mis des lettres dans les boîtes aux lettres.
- Speaker #0
Donc, tu étais à fond.
- Speaker #1
J'étais à fond, je me suis trouvée sur le circuit de charades. avec des personnes qui connaissaient des ambulances. C'est mon numéro, j'ai ce projet, j'aimerais ça pour cette personne.
- Speaker #0
Et aucun retour.
- Speaker #1
J'ai jamais eu de retour.
- Speaker #0
Mais l'idée en elle-même, que vous en pensez ?
- Speaker #1
C'est très bien, mais c'est très bien.
- Speaker #2
Bien, mais je pense que c'est le monstre à mettre en place.
- Speaker #0
Mais en fait, ce n'est pas forcément démarcher les patients dans ce sens.
- Speaker #2
De leur proposer.
- Speaker #0
De dire, si vous avez besoin, on est là, entre guillemets.
- Speaker #1
Répondre à une demande. Et puis, tu sais que la personne est en fin de vie. Si tu peux lui faire ce plaisir-là. Et qui est tout à fait abordable pour moi.
- Speaker #0
Je n'ai jamais vu sur les réseaux sociaux des associations. Genre, il y avait un personnel d'Harmonie qui voulait monter en haut de la tour de je ne sais plus trop quoi. Tu les vois là, donc à la chaise montée, je ne sais pas combien de marches. Parce que le patient, ça se fait déjà. Je crois que ça s'appelle les ambulances de...
- Speaker #2
Oui, mais c'est financé par quelqu'un, non ?
- Speaker #0
En fait, c'est les ambulanciers eux-mêmes qui... Il y a une société qui prête une ambulance. Les ambulanciers se mettent à dispo. Ils savent qu'il n'y a pas de rémunération derrière, mais ils le font quand même. Il n'y a pas forcément de... Peut-être que si tu pars loin, peut-être que le patient lui-même peut participer à ce truc. Le gars, il veut voir sa maison d'enfance, je ne sais pas moi, en Bretagne. Ça fait un peu de kilomètres. Peut-être qu'il peut dire, moi, je vous paye l'essence, donc emmenez-moi.
- Speaker #2
Je pense que ça doit exister, ce truc-là.
- Speaker #0
Je sais qu'il y a...
- Speaker #1
Moi, si tu fais un truc comme ça, je suis avec toi. Je fais du bénévolat pour ça.
- Speaker #0
Jette une bouteille à la mer. S'il y a des associations qui nous écoutent, je pense qu'on pourrait mettre ça en place. Et je trouve que ça valorise l'ambulancier, l'image de l'ambulancier.
- Speaker #1
C'est notre travail, accompagner le patient.
- Speaker #0
Tout simplement. Nouvelle piste d'amélioration que j'avais notée, moi. Je trouve qu'on n'incorpore pas assez les ambulanciers dans les réunions de service. Quand je dis service, ça peut être service hospitalier, ça peut être dans les EHPAD. Je trouve qu'on ne parle pas assez des ambulanciers. Alors que j'ai contacté il n'y a pas si longtemps que ça une maison de retraite sur mon lieu d'activité. Je leur dis que ce serait bien qu'on se voit de temps en temps et que tu me présentes les nouveaux patients qui viennent d'arriver. Et que sur un petit dossier qu'on constitue ensemble, qu'on voit la pathologie de la patiente. Si c'est une patiente... je ne sais pas, hyperalgique, s'il faut faire attention à quelque chose, si elle a des troubles cognitifs, que moi, le jour où tu me commandes un transport pour cette patiente, je puisse sortir ce petit dossier et le communiquer aux ambulanciers qui vont venir pour améliorer la prise en charge. Mais on est d'accord que, tu vois, ça vient de me prendre trois secondes à dire, c'est simple à mettre en place. L'idée a été accueillie, oura, c'est trop bien, depuis Silence Radio. Alors, je conçois qu'on est tous le système de santé, tous pris par le temps, etc. Mais il y a des choses... Petites choses qui peuvent améliorer complètement le quotidien. C'est zéro euro à mettre en place. À la rigueur, tu fais un petit carnet ou feuille foulante, enfin, je ne sais pas. Juste, tu convoques de temps en temps les ambulanciers pour les mettre un peu à jour des patients qui se dégradent, qui peuvent se dégrader. Ça évite des prises en charge un peu bancales quand tu arrives sur les lieux d'intervention.
- Speaker #1
Normalement, quand tu arrives sur les lieux d'intervention, comme ça, par exemple, dans une EHPAD, tu as bien les transmissions de l'infirmière, tu ne vas pas chercher ton... ton patient dans sa chambre à l'époque.
- Speaker #0
Tu veux qu'on en parle des transmissions d'infirmière ? Alors excuse-moi,
- Speaker #1
mais dans le Cantal, je reviens dans le Cantal, je réitère.
- Speaker #0
L'Office du tourisme te verse combien ? On veut des chiffres.
- Speaker #1
C'est désagréable.
- Speaker #0
Dans le Cantal,
- Speaker #1
tu dis que c'est différent. C'est différent. L'infirmière va prendre le temps de nous faire les transmissions, va venir avec nous dans la chambre du patient. L'infirmière vient avec nous dans la chambre du patient.
- Speaker #0
Enfin moi je trouve que
- Speaker #1
Vous aide au transfert Ah non ça n'a rien à voir C'est pour ça ce que tu dis de mettre en place Oui pourquoi pas mais nous on l'a Je veux dire quand tu vas dans un service C'est un infirmière qui te fait les transmissions Moi j'ai lu un bouquin que je t'ai prêté d'ailleurs
- Speaker #0
Le bouquin qui a été écrit par Une AS Qui était ambulancière C'est sur la fin de vie
- Speaker #2
Ah oui oui mais j'ai déjà lu Est-ce que tu sais lire ou pas ?
- Speaker #0
Non Tu donnes des cours le soir ou pas ? Il y a peut-être des BD. En fait, c'est quand j'ai lu ce bouquin que j'ai fait... Évidemment, tu vas chercher des patients dans des maisons de retraite que tu emmènes aux urgences. Et en fait, tu ne sais même pas s'il y a des directives anticipées. Mais en fait, je te jure, quand j'ai lu ce bouquin, c'est comme une évidence. Je me dis, mais pourquoi je n'y ai pas pensé ? Et tu ne sais pas s'il se passe un problème sur le chemin, il faut réanimer, pas réanimer, si c'est le souhait du patient ou pas.
- Speaker #1
Là, je te rejoins là-dessus. Tu as raison pour les directives.
- Speaker #0
Et ça, franchement, tu fais une petite réunion avec les EHPAD en question où tu te rends fréquemment. On est soumis au secret professionnel, donc il n'y a aucun problème. Tu nous transmets cette information-là. Franchement, moi, j'ai jamais eu ou alors il a vraiment fallu que j'aille chercher les infos au fond de la gorge de l'infirmière. Est-ce qu'il y a des directives anticipées ?
- Speaker #1
Ils ne nous le disent pas parce que de toute manière, pour eux, on n'a pas le savoir.
- Speaker #0
C'était quoi les réponses ? vous n'avez pas besoin de savoir bah si j'ai besoin de savoir C'est moi qui vais la prendre en charge. Puis même pour le bien-être de la patiente. Après, c'est pareil, si tu ne sais pas...
- Speaker #2
Parce que ce n'est pas forcément toujours remarqué dans le dossier.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas toujours remarqué dans le dossier. Donc ça, c'est tout simple à mettre en place.
- Speaker #2
Après, par logique, si tu arrives avec quelque chose, tu es quand même obligé de la réanimer.
- Speaker #0
Si tu n'as pas d'info, tu es bien censé le faire. Oui, mais moi, j'aimerais écouter les dernières volontés du patient que je transporte. si sa volonté c'est de ne pas être réanimé j'aimerais être mis au courant c'est souvent quand tu fais des transferts de réa souvent de l'aïtlodis moi j'ai déjà eu, ça m'est arrivé 2-3 fois c'est quand même assez rare mais quand tu vas aux urgences, à tout le dossier médical où il y avait dans le dossier médical une lettre mais qu'on m'a pas dit tiens Jean-Paul il y a une lettre, lis-la, c'était parce que j'ai fouillé et où de la main du patient c'est marqué ses dernières volontés qu'il veut pas être réanimé etc mais tu vois je trouve qu'on ne comprend pas Alors... Déjà, je trouve qu'on est mal intégrés dans le processus de soins de manière générale. On en parle depuis tout à l'heure. Mais je trouve que c'est mal prendre en considération les souhaits des patients et qu'on transporte. Donc, je trouve ça vraiment dommage. Est-ce que vous avez d'autres pistes d'amélioration qui vous viennent ?
- Speaker #2
Les ambulanciers sont mal intégrés, mais après, c'est aussi à nous, tous les ambulanciers qui sortent de la formation, les jeunes, tout ça. de faire en sorte que la tendance s'inverse. Le but aussi, c'est de nous valoriser entre nous, faire le métier au plus haut et être le plus professionnel possible. Oui,
- Speaker #0
mais ça, ça doit se faire au quotidien. Ça ne doit pas se faire juste trois semaines quand on est hors d'école. Ça doit se faire pour la durée. Oui, c'est ça.
- Speaker #2
Si tu sens que tu faiblis un peu dans ton métier, c'est peut-être le moment de changer.
- Speaker #0
Et est-ce que dans la formation, il y aurait des choses à améliorer ? pour améliorer cette image de l'ambulancier ? Est-ce qu'il y a des choses qui vous viennent, des idées qui vous viennent à mettre en place ? Bien sûr, si je vous pose la question, c'est que j'ai des idées.
- Speaker #2
Vas-y, envoie pour voir.
- Speaker #0
Moi, il y a une idée que j'ai pensée il y a déjà pas mal de temps. Je ne comprends pas pourquoi les ambulanciers n'ont pas des spécificités. C'est-à-dire, pourquoi tu ne pourrais pas... Moi, je travaille aux ambulanciers, et pourquoi on ne pourrait pas dire que je suis ambulancier ? spécialisé dans la gérontologie par exemple. J'aurais suivi des formations.
- Speaker #1
C'est vrai que ça serait intéressant de pouvoir se spécialiser après la formation. C'est vrai que ça pourrait être intéressant.
- Speaker #0
Je ne dis pas que je ne serais pas capable de prendre en charge de la Pédia, mais je montre à mes patients qui font appel à moi que j'ai une spécialité par exemple en gérontologie. Ça veut dire quoi avoir une spécialité ? Ça veut dire peut-être avoir une approche un peu plus poussée vers une personne âgée, une prise en charge parce que j'ai peut-être plus de matériel. parce que ma société a investi sur du matériel supplémentaire. J'ai des connaissances en plus. Ça pourrait être de la pédiatrie ou de la psychiatrie.
- Speaker #1
Oui, mais ça ne va peut-être pas le faire au sein de la formation. Tu fais ta formation et après, tu fais un mois de stage pour te spécialiser, par exemple, en pédiatrie, en psychiatrie.
- Speaker #2
Comment tu veux le mettre en avant après ?
- Speaker #0
des établissements en fait déjà il faut le valoriser après une fois il faut le mettre en avant moi j'avais pensé à un truc je me suis dit sur nos ambulances on pourrait créer des logos genre un logo qui fait un lien sur la Géronto et quand tu vois cette ambulance passer tu sais que c'est un équipage ou une société qui est spécialisée dans ça alors que normalement un ambulancier c'est censé quand même capable C'est le principe, selon moi, de la spécialisation. C'est-à-dire que tu as creusé le truc, tu as poussé ta formation plus que...
- Speaker #2
C'est une mauvaise chose.
- Speaker #1
T'es infirmier, c'est pareil, t'as trois ans, mais puis après, tu fais des...
- Speaker #0
Bah oui, t'as des spécialisations, donc anesthésiste, de bloc, etc. Et je trouve que pour valoriser la profession, proposer... Après, il faudrait trouver des formations, etc.
- Speaker #2
Dans ta société, si tu veux te spécialiser dans une...
- Speaker #0
Ou en bariatrique, par exemple.
- Speaker #2
C'est-à-dire que tout ton personnel soit...
- Speaker #0
Il faudrait créer un équipage où un pourcentage du personnel devrait suivre cette formation pour avoir ce label.
- Speaker #2
C'est-à-dire que ta paye augmente parce que tu as des compétences en plus ?
- Speaker #0
Tout de suite, l'argent...
- Speaker #2
Non, mais c'est vrai. Qui finance ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Tu me poses beaucoup trop de questions. Moi, j'ai déjà des logos en tête. Tu me parles d'argent.
- Speaker #2
Oui, mais moi, je suis là pour casser les rêves des gens.
- Speaker #0
Non, mais qui finance ?
- Speaker #2
Si tu finances toi-même ton truc, il ne faut pas que ça te guimait. Oui, puis après,
- Speaker #0
est-ce que la société sera mieux payée parce qu'on envoie une société spéciale ? C'est une plus-value derrière. Oui, voilà. Il y a d'autres problématiques qui se...
- Speaker #1
Tout le système, là, quand même.
- Speaker #0
Oui, oui, oui.
- Speaker #2
C'est un bon sentiment,
- Speaker #0
je trouve. Je trouve que ce serait bien de valoriser. Moi, peut-être que je suis ambulancier, je suis passionné par mon métier, mais peut-être que ce que je kiffe, c'est juste les personnes âgées. Moi, je n'ai pas envie de voir d'enfants, tu vois ce que je veux dire ? Et bien, peut-être que pour valoriser ça... au lieu de me dégoûter, entre guillemets, bon, j'exagère un petit peu, mais de me dégoûter du métier, peut-être que je me dirigerais vers une société qui est spécialisée dans le public que j'affectionne.
- Speaker #1
Mais c'est vrai que c'est frustrant. Moi, je vois, par exemple, j'adore les prises en charge en psychiatrie. J'adore. Moi, j'adore. Et j'aimerais être plus formée pour ça, parce que c'est quelque chose qui me plaît vraiment. Et continuer à faire mon métier d'ambulancier, mais avec cette spécialisation en psychiatrie. Et ça, on ne peut pas le faire. Partir, dire... un mois pour...
- Speaker #0
Partir où, du coup ?
- Speaker #1
Dans des établissements, peut-être. Faire des stages. Voilà, faire des stages.
- Speaker #0
Oui, mais il faudrait que tu arrives à faire... Oui, il faudrait que tu arrives à faire un lien avec tes prises en charge et que tu arrives à...
- Speaker #1
Les prises en charge de psy, on en fait.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Après,
- Speaker #2
tu as les prises en charge par le transport, enfin,
- Speaker #0
je veux dire... Mais après ça, tout ce qu'on est en train d'énumérer, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la prise en charge, elle va être plus longue ?
- Speaker #2
Peut-être, peut-être pas.
- Speaker #1
Peut-être pas plus longue, mais peut-être mieux.
- Speaker #2
Tu vois, comment aborder une personne qui a différentes pathologies psy, tu ne l'abordes pas comme un enfant. Oui, bien sûr, un adulte lambda, etc.
- Speaker #1
Par ensemble, osime. Bonne soirée,
- Speaker #0
Jean-Pierre. Je fais un lien avec un autre petit paragraphe que je voulais développer après. Tu me parlais de ces formations, Corinne. Je trouve qu'on ne met pas assez en avant les formations. des ambulanciers qui pourraient faire face à la gestion du stress des patients. C'est dans l'air du temps. On a déjà fait un podcast sur le sujet. Mais à ma connaissance, peu ou pas du tout d'ambulanciers sont formés par exemple à l'hypnose qui est dans l'air du temps, qui, on le sait, a une fonction antalgique quand même sur le patient, pour avoir une meilleure prise en charge avec le patient. Je trouve que ce n'est pas assez mis en avant. Ça arrive dans les opi... Enfin, non. J'exagère, c'est déjà dans les hôpitaux depuis quelques années quand même. Mais on n'en parle pas beaucoup, mais c'est déjà pas mal ancré. Mais chez les ambulanciers, nous qui faisons des transports, des prises en charge urgentes, un patient hyperalgique, ce ne serait pas déconnant. L'hypnose ou la sophrologie, tu vois.
- Speaker #1
Mais c'est exactement, on en revient à la prise en charge du psy pour faire des spécialisations.
- Speaker #0
Et bien oui.
- Speaker #1
Et c'est vrai. Après, il faudrait faire des formations d'ambulanciers qui durent un an, un an et demi, si on voulait approfondir tout. Mais ce qui serait bien...
- Speaker #0
Non mais comme spécialisation, c'est toi, tu fais ta spécialisation,
- Speaker #1
toi tu ne la fais pas. Mais ça, ça serait bien. Mais on n'a pas cette possibilité.
- Speaker #2
C'est post-formation,
- Speaker #0
c'est ce que tu fais en plus. Voilà. Il y a bien déjà, ils ont créé des niveaux d'ambulancier, premier degré, deuxième degré, troisième degré, suivant si tu fais de l'urgence ou pas de l'urgence. On pourrait créer des degrés par rapport à ses connaissances et ses compétences.
- Speaker #1
Il est très utopique, Jean-Paul.
- Speaker #0
Utopique ? Il fait trop de syllabes pour moi. C'est vrai, tu vois ce que je veux dire ? C'est un film ? Non, c'est pas ça. Non, mais après, c'est pareil. Comment tu valorises cette nouvelle connaissance ?
- Speaker #1
Mais pour toi, je pense que pour nous...
- Speaker #0
Oui, mais ça veut dire que toi, en fait, tu fais de l'hypnose, tu es formé. Je parle de l'hypnose.
- Speaker #1
Tu le mets en pratique.
- Speaker #0
Il faut que tu demandes à ton patient, tiens, je fais de l'hypnose. Est-ce que vous voulez que je pratique ?
- Speaker #1
Mais c'est de l'hypnose, ce n'est pas mesmère quand tu ne vas pas l'endormir. Tu vas juste se soulager.
- Speaker #0
Il faut lui proposer. Oui,
- Speaker #1
mais en parlant, c'est avec la parole.
- Speaker #0
Oui, oui, oui.
- Speaker #1
Avec la parole, alors tu n'es même pas obligé de lui demander son accord. C'est un soin que tu vas lui produire.
- Speaker #0
Mais après, il faut le mettre en avant avec ta société. Il faut que ta société communique aussi sur cette compétence qu'elle acquiert en t'embauchant. Mais voilà, ces spécialisations chez les ambulanciers, peut-être que s'ils s'éjouent,
- Speaker #1
ça serait à réfléchir.
- Speaker #0
Peut-être qu'à développer ce genre de formation. La relation avec le patient, comment on pourrait améliorer notre image ? via la relation avec le patient, même si pendant la formation, on a un accent sur l'écoute et sur l'empathie dans la relation avec le patient, est-ce qu'il y aurait des outils à développer, à créer pour une meilleure relation avec le... On parlait de ce fameux... J'ai perdu le nom, ce fameux Edmurazim. Au CHU, il y a un organisme entre les patients soignants-soignés. Non,
- Speaker #2
je ne pourrais pas te le dire, mais oui, c'est cet organisme.
- Speaker #0
On pourrait tout à fait créer quelque chose de... similaire ? Oui, la relation, créer un, je ne vais pas dire téléphonique, un bureau des pleurs, mais tu vois, on pourrait créer un truc dans ce sens pour prendre en considération les souhaits des patients et puis prendre en considération les fois où ça s'est mal passé avec un ampélancier, par exemple, tu vois.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a besoin de passer par ce truc-là pour résoudre les problèmes ? Non, des fois quand tu as...
- Speaker #0
Le problème, c'est si tu te bases que sur les avis Google,
- Speaker #2
quoi, c'est... Je veux dire, un patient, il a un problème... le patient il a un problème avec toi,
- Speaker #0
il te le dit si il te le dit mais après s'il ne te le dit pas il va le dire à l'infirmière mon ambulancier il ne m'a pas bien transporté tu ne peux pas le savoir donc il faudrait une entité peut-être autre que l'ARS qui pourrait faire remonter les soucis des
- Speaker #1
uns et des autres il n'y a pas de soucis avec les patients jamais,
- Speaker #2
juste ceux du Cantal parce que le Cantal ça régale au moins dans le Cantal
- Speaker #0
Il y a trois patients, c'est compliqué de les satisfaire. Allez les amis, pour conclure ce magnifique débat, quel message à faire passer à nos futurs collègues ambulanciers ?
- Speaker #2
La réformation, elle est super importante, elle est trop bien. Je pensais que tu pourrais couper ce montage. Parce que tu m'as pris un peu dépourvu.
- Speaker #0
C'est exactement ce que tu as dit dans ton podcast. Le mec est un disque-oreille.
- Speaker #2
Non, je ne vous parle pas.
- Speaker #1
Vous aimez les gens, vous avez envie d'être utile, venez, la formation est intéressante, enrichissante. Vous allez vous épanouir.
- Speaker #0
C'est un métier qui est en train de se développer. C'est un métier actif. Tu te sens utile, tu fais des urgences, tu fais du programmé, tu vois plein de patients différents, des petits, des grands.
- Speaker #1
Tu te fais des bons collègues.
- Speaker #0
Tu te fais des bons collègues, oui, c'est clair. Vu qu'on change beaucoup de boîtes, malheureusement, dans ce métier. Tu recroises toujours tes anciens collègues au CELF ? Non,
- Speaker #1
mais blague à part, c'est une vraie famille.
- Speaker #0
Pas avec tous. Je ne partirai pas en vacances avec vous, je veux bien, mais pas avec tous.
- Speaker #1
Il partirait en vacances avec nous, je n'attendais pas celle-là, je n'aurais pas cru.
- Speaker #0
Si, si, mais plus avec Azim.
- Speaker #1
Venez, je vous ferai visiter le Cantal.
- Speaker #0
Et puis, mes amis ambulanciers, s'il vous plaît, tirons notre profession vers le haut. Arrêtez de travailler pour des sociétés qui ne sont pas capables de vous donner des tenues professionnelles, qui ne sont pas capables de vous donner des ambulances bien équipées. Arrêtez, le problème c'est que vous contribuez à travailler dans un secteur qui se dégrade de jour en jour. Parce que si vous donnez votre temps pour ce genre de société, jamais on va s'en sortir. Si vous décidez tous de quitter ces sociétés défaillantes, normalement ça devrait tirer tout le monde vers le haut. Donc soyez professionnels. Et n'oubliez pas que, où que vous soyez, tout le monde nous regarde.
- Speaker #2
Vous êtes acteurs de la validation du métier.
- Speaker #0
Mais tout le monde, tout le monde à son échelle. Donc, il n'y a pas de petits gestes. Donc, faites ce que vous voulez. Merci Adim.
- Speaker #2
Merci à toi. Merci à Corinne.
- Speaker #0
Merci Corinne.
- Speaker #1
Merci les garçons.
- Speaker #0
A très bientôt. A chaque jour je suis plus à peine