undefined cover
undefined cover
20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres cover
20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres cover
PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres

20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres

53min |17/03/2025
Play
undefined cover
undefined cover
20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres cover
20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres cover
PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres

20. Podcasthon: Luttons contre l'isolement avec Les Petits Frères des Pauvres

53min |17/03/2025
Play

Description


Êtes-vous conscient de l'ampleur de l'isolement des personnes âgées dans notre société actuelle ? Dans cet épisode captivant du podcast PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Léa, coordinatrice de développement social pour l'association Les Petits Frères des Pauvres. Ce podcast s'inscrit dans le cadre du Podcaston, une initiative précieuse visant à mettre en lumière des associations à but non lucratif qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des plus vulnérables.


Fondée en 1946 par Armand Marquiset, l'association Les Petits Frères des Pauvres a pour mission de soutenir les personnes âgées isolées, en particulier après les guerres. Au fil des ans, l'association a su évoluer, se concentrant davantage sur le lien social que sur l'aide matérielle. Dans cet épisode, Léa nous explique comment les actions mises en place, telles que les visites à domicile, les hébergements adaptés, et même les centres de vacances, sont essentielles pour lutter contre l'isolement des personnes âgées. En tant que professionnels de santé, nous savons à quel point le lien social est crucial pour le bien-être des patients, et Léa le souligne avec passion.


Jean-Paul et Léa abordent également les défis contemporains auxquels l'association fait face, notamment l'impact dévastateur du Covid-19 sur les personnes âgées. L'importance du bénévolat dans ce secteur est mise en avant, car chaque geste compte pour améliorer la vie de ceux qui sont souvent laissés pour compte. En tant que soignants et ambulanciers, il est de notre devoir d'écouter et de répondre aux besoins de nos aînés. Léa nous encourage à prêter attention aux personnes âgées de notre entourage et à s'engager dans des actions concrètes pour les soutenir.


Ce podcast ne se limite pas à une simple discussion ; il est une véritable invitation à l'action. En écoutant cet épisode, vous découvrirez comment les services d'urgence, comme le SAMU et le SMUR, peuvent interagir avec des initiatives telles que Les Petits Frères des Pauvres pour renforcer le réseau de soutien autour des personnes âgées. La santé et le bien-être de nos aînés sont des enjeux cruciaux, et chaque professionnel de santé, qu'il soit ambulancier, infirmier ou médecin, a un rôle à jouer dans cette lutte contre l'isolement.


Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante et inspirante des enjeux liés à la santé des personnes âgées. Écoutez PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé et découvrez comment vous pouvez faire la différence dans la vie de ceux qui ont tant besoin de notre attention. Ensemble, faisons entendre la voix de ceux qui, souvent, se retrouvent dans l'ombre. Votre engagement pourrait transformer une vie.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, un épisode spécial car c'est la semaine du podcaston du 15... au 21 mars. Le podcaston, c'est simple, il a pour but de rassembler le plus grand nombre de podcasteurs francophones sur la même semaine, afin que chacun édite un épisode un peu spécial avec une association sans but lucratif. Et donc, on agit avec le podcaston et Préambule a choisi de mettre en avant l'association des petits frères des pauvres, car elle vient en aide à un public que nous affections, nous les ambulanciers, les personnes âgées. Et c'est donc dans ce cadre que je reçois Léa, qui est coordinatrice de développement social pour les équipes du Puy-de-Dôme. Léa, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Léa, peux-tu te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, j'ai 34 ans et ça va faire un peu plus de 13 ans que je suis au sein de l'association Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    Ok. Léa, est-ce que tu peux nous parler pour la personne qui ne connaîtrait pas du tout l'association ? Comment s'est créée cette association ? Depuis quand ? Par qui ? Dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association s'est créée en 1946. Le fondateur, c'était Armand Marquiset. Et après la Première Guerre mondiale, il allait avec sa grand-mère visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et il s'est rendu compte que ce public-là, les personnes âgées, n'avaient pas de soutien. Puisque avant, on vivait tous, à l'époque en 1900, on vivait tous ensemble dans la même maison, dans le même appartement. Et la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale a fait quand même disparaître pas mal de jeunes, d'enfants. Et donc beaucoup de personnes âgées se sont retrouvées seules. Et donc il a eu l'idée de cette association avant la Seconde Guerre mondiale. Donc ça s'est créé en 1946. Et au début, les petits frères, donc tous bénévoles, allaient... visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et ce qu'ils se sont rendus compte au fil des semaines, au fil des mois, c'est que les personnes, bien sûr, étaient contentes d'avoir à manger, mais ce qu'elles aimaient surtout, c'est de passer du temps avec le petit frère pour discuter. Et donc l'association, quand elle a vu qu'il y avait d'autres choses qui étaient organisées pour la nourriture, elle s'est retirée de la nourriture et l'association est restée sur le lien social. D'ailleurs, notre devise, c'est les fleurs avant le pain. C'est qu'on apporte du lien. avant d'apporter du matériel ou du service.

  • Speaker #0

    Et l'association a toujours porté ce nom, le Petit Frère des Poivres ?

  • Speaker #1

    Toujours depuis 1946.

  • Speaker #0

    D'accord. Et Armand Marquiset, qu'est-ce qu'il faisait comme travail ? Il était dans l'associatif ?

  • Speaker #1

    On va revenir à un ancien temps, en 1946, il y avait des gens qui étaient un peu plus riches que d'autres. Et donc, c'était un bourgeois parisien. Donc, grâce à lui, on va dire que l'association a pu se créer. Elle a pu aussi se développer sur pas mal de sujets, peut-être on le verra plus tard, mais sur les vacances et tout. Et c'est grâce à lui et à ses amis que l'association a pu faire pas mal de choses au début.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça a commencé sur Paris pour le coup ?

  • Speaker #1

    Paris, dans le 11e arrondissement de Paris, rattaché à l'époque à la paroisse Saint-Ambroise. Je redis maintenant peut-être que l'association, elle est donc à but non lucratif, elle est apolitique et laïque. Et donc...

  • Speaker #0

    Justement, il y a une question qui me vient tout de suite. C'est vrai que quand on dit, moi le premier, les petits frères des pauvres, je ne sais pas pourquoi il y a une connotation religieuse derrière.

  • Speaker #1

    Parce qu'au départ, en effet, l'association était catholique. Mais ça s'est retiré dans les années 60, je ne sais plus vraiment la date, entre 70 et 80.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une question qui revient fréquemment, ça va.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr. Après aussi, on fait... Des fois, on se trompe un peu entre petits frères des pauvres et petites sœurs des pauvres. mais on est complètement différents.

  • Speaker #0

    Les petites sœurs des pauvres, c'est pour...

  • Speaker #1

    Congrégation.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Effectivement, le nom est proche. Du coup, tu nous parlais au début par rapport à la nourriture. Cette action a été retirée assez vite, puisqu'il y avait d'autres associations qui étaient sur ce créneau-là. Et donc, les petits frères des pauvres sont concentrés sur briser l'isolement des personnes âgées, c'est ça ? C'est ça. Quelles sont les actions concrètes qu'ont mis en place les petits frères des pauvres à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier, c'était d'aller voir les personnes chez elles. D'accord. Qu'un bénévole se déplace chez la personne pour aller trouver la personne où elle était, dans son lieu de vie, et de passer du temps avec elle. Et de, surtout, pas compter son temps ou autre, de passer vraiment un réel temps avec elle et qu'elle puisse exprimer ses besoins, ses souhaits. Et après, l'association, petit à petit, elle a essayé de répondre. à ses besoins, puisque on revient avant 1950, les services d'aide à domicile n'existaient pas, les tutelles aussi n'existaient quasiment pas, et donc l'association, quand elle a vu tous les besoins qu'il y aurait pour ces personnes, l'association a commencé à créer un service d'aide à domicile d'une fraternité tutélaire pour les personnes âgées, et au départ l'association, tout ce qu'elle... tout ce qu'elle pouvait voir, tous les manques qu'il pouvait avoir auprès des personnes âgées. L'association réfléchissait à pouvoir créer quelque chose pour répondre aux besoins des personnes âgées. Donc ça a été aussi, alors avant on parlait des hospices, les Tifras ont battu pour que les hospices deviennent aussi une meilleure qualité de vie pour les personnes. Donc après ça a été de pouvoir créer des petites unités de vie. Aujourd'hui on en retrouve partout, beaucoup d'autres organismes ont créé. Mais voilà, c'est améliorer la qualité de vie de la personne âgée. Et pour faire ça, il faut créer du lien social avec la personne, recréer du lien social, parce qu'une personne qui est isolée, en général, elle est fermée entre ses quatre murs, si elle en a, et elle n'ouvre pas facilement la porte. Et donc, ça peut prendre du temps. Et tant que les bénévoles peuvent mettre en place, ce lien peut être recréé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me parler des actions concrètes ? Tu nous as parlé de plein de choses. Donc, on a dit briser l'isolement. Tu nous as parlé de soins domiciles. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Tu nous as parlé de centres de vacances.

  • Speaker #1

    Oui, en effet. Alors là, je te parlais au début. Aujourd'hui, l'Association des petits frères, on est sur lutter contre l'isolement des personnes âgées. Donc, on est sur l'action phare, donc rendre visite aux personnes, soit dans l'individuel, soit dans le collectif. D'accord. Améliorer la qualité de vie des personnes, donc être bien en lien avec les partenaires. On a aussi des hébergements. Donc ça peut être des hébergements des centres de vacances. Ça peut être aussi des hébergements, on appelle ça les petites unités de vie. Donc les personnes, elles ont des petits studios. Puis il y a aussi une vie collective. On a aussi un Ehpad.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est disséminé dans la France ?

  • Speaker #1

    Oui, je te parle là au niveau français. L'association des petits frères, on a parlé de Paris, mais aujourd'hui, elle est au niveau national. nationales et même internationales grâce à la Fondation Internationale. Mais en fait, les bénévoles font du lien avec les personnes, on peut avoir des hébergements. Alors, il n'y en a pas partout en France, mais il y en a quasiment dans toutes les régions quand même.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est des résidences qui sont réservées aux bénévoles ?

  • Speaker #1

    Prioritairement aux personnes qu'on accompagne, parce que les personnes, on ne l'a pas encore dit, mais les personnes qu'on accompagne, c'est des personnes de plus de 50 ans. qui sont isolés et ou dans la solitude et prioritairement les plus démunis.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il se peut que par exemple une personne du Puy-de-Dôme, je suis en train de penser à ça, besoin d'un logement, il y a une place dans un de vos centres qui se situe je ne sais pas où d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Alors nous on a en région Verne-Rhône-Alpes, on a une maison de vacances qui est à Grézieux-la-Varenne dans l'ouest lyonnais.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tu peux proposer une place si... Après,

  • Speaker #1

    on va être réaliste. Déplacer quelqu'un, c'est un choc aussi pour la personne. Donc, c'est sûr qu'on va regarder ce qui existe au plus proche de chez elle. Mais en effet, l'hébergement temporaire, par exemple, souvent, on emmène les personnes d'hébergement temporaire dans ce lieu-là parce que c'est un tarif préférentiel quand même.

  • Speaker #0

    Donc, il y a briser l'isolement au quotidien, mais aussi la partie... vacances, les sortir un peu de leur...

  • Speaker #1

    de leur logement. Les réouvrir en fait au social extérieur. Donc en fait, on crée une bulle de confiance chez elles. Et après, on essaye de leur créer une bulle de confiance à l'extérieur, mais dans la sphère Petit Frère avec la bienveillance des bénévoles et d'autres personnes qui sont bienveillantes parce qu'elles connaissent ce que la personne vive aussi. Parce qu'elles sont toutes dans la même situation. Et après, le but, ce n'est pas qu'on les enferme comme ça aux petits frères, c'est qu'on continue de les sortir vers l'extérieur. Donc, qu'on les invite à participer, je ne sais pas s'il y a un truc dans le quartier, s'il y a un truc dans la ville ou tout, ou même dans le village et tout. On essaye de les accompagner pour ressortir vers l'extérieur parce qu'on a aussi un défi d'aller vers. Et le but pour sortir de l'isolement, on les sort en individuel, mais aussi en collectif. Donc, c'est ce que les bénévoles font au quotidien avec les personnes qu'elles accompagnent.

  • Speaker #0

    Et comment sont sélectionnées, pour le coup, les personnes âgées de l'association ? Est-ce qu'elles viennent d'elles-mêmes ? Est-ce que c'est leur famille qui s'approche de vous ?

  • Speaker #1

    Je dirais que tout citoyen, toute personne qui a connaissance d'une personne isolée dans la solitude.

  • Speaker #0

    Eh bien tiens, je te coupe. Qu'est-ce que c'est une personne isolée ? Comment on peut faire la différence entre une personne isolée et une personne dans la solitude ?

  • Speaker #1

    L'isolement, c'est les personnes qui n'ont pas ou très peu de lien avec le tissu associatif, amical, familial. Et quelqu'un qui est dans la solitude, c'est quelqu'un qui aurait du lien avec ces trois réseaux, mais insuffisant pour elle. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, l'isolement, c'est que c'est sur le long terme, en fait. C'est en permanence, c'est une situation permanente.

  • Speaker #1

    L'isolement, on va dire que c'est quelque chose qui est quantifiable. La solitude, c'est un sentiment. Donc, c'est personnel à chaque personne.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, vas-y, donc on reprend. C'est les personnes âgées qui s'adressent à toi, la famille, le citoyen lambda.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je dis le citoyen, parce qu'on connaît peut-être un voisin, une voisine, où on se dit, ah bah tiens, ma tante qui est à l'autre bout de la France, ou ces choses-là. m'inquiète ou pas pour elle, ou en tout cas quand je l'ai au téléphone, c'est ça. Il y a peut-être une équipe Petit Frère à côté. Sur le site internet, on peut trouver peut-être l'équipe à côté. On peut appeler le numéro du siège national ou régional. Et on pourra peut-être trouver une solution ou non. Il y a tous les partenaires, j'ai envie de dire, toutes les institutions et tout. Nous, on est une association gratuite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et j'ai parlé de nos trois critères. la personne est en accord de recevoir des visites aussi, on ne va pas les toquer si la personne ne le souhaite pas. Donc si la personne accepte peut-être de recevoir des visites, on va aller la rencontrer. Donc c'est deux bénévoles qui sont formés, qui vont aller la rencontrer, qui vont la questionner un petit peu pour la connaître un peu mieux et savoir si en fait, pour connaître ses besoins. Et si elle peut répondre aussi aux critères associatifs, parce que voilà, on a des critères, nous on n'est pas... un CCS, on ne peut pas aller vers tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc un signe allemand ne déclenche pas forcément une prise en charge.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais en tout cas, ça répond, il y aura au moins une prise de contact avec la personne, au moins par téléphone. Et si par téléphone, il y aura toujours une réorientation. Ça veut dire que si les petits frères ne peuvent pas répondre, on proposera, en tout cas, on informera ce qui existe autour pour lui proposer et on donnera au minimum notre numéro qui est le numéro solitude écoute. que toute personne de plus de 50 ans qui est isolée dans l'institut peuvent contacter, peuvent appeler et c'est un numéro qui est ouvert tous les jours de 15h à 20h, qui est gratuit.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc après, il y a un bénévole qui est dédié à cette personne âgée ? Oui,

  • Speaker #1

    il y a plusieurs bénévoles parce qu'aux petits frères, en fait, c'est l'histoire du lien social. Toi, tu ne vas pas parler avec moi d'une certaine manière et peut-être avec Alphonse, tu parleras d'une autre manière. Bien sûr. Et donc, comme la personne est isolée, on va lui laisser cette Ausha. Ça veut dire qu'on va toujours amener au minimum deux bénévoles pour qu'elle ait cette ouverture du lien social. D'accord.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'une prise en charge par l'association a un début et une fin, forcément, ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association l'accompagne dans la durée, jusqu'au bout. Dans la durée, ça veut dire que si l'équipe a décidé de l'accompagner, on l'accompagnera jusqu'au bout. Et si la personne, tout d'un coup, elle ne souhaite plus, il n'y a pas de souci, on arrête l'accompagnement. Il n'y a pas de dossier, il n'y a rien de Dieu, il y a juste la communication et de dire, moi aujourd'hui, je n'en veux plus. Et par contre, je vais juste spécifier jusqu'au bout, que ce n'est pas jusqu'au boutisme. Jusqu'au bout, vu les personnes qu'on accompagne, j'ai dit plus de 50 ans, mais dans les faits, en fait, on accompagne la majorité, on accompagne des personnes entre 70 et 90 ans, donc bien sûr, on les accompagne jusqu'à la fin de la vie. Mais si la personne, elle retrouve du lien social. Là, on va dire que les bénévoles, on peut peut-être se retirer de cette situation et aller mettre nos forces vives vers quelqu'un d'autre qui en aurait besoin. Donc l'accompagnement peut s'arrêter. Ça ne s'arrête jamais du jour au lendemain. Il y a toujours un accompagnement.

  • Speaker #0

    Il arrive fréquemment que, par exemple, un enfant dise « j'ai ma maman qui est loin » et que la personne âgée refuse tout accompagnement et que vous soyez confronté à un refus catégorique ?

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc, dans ce cas-là, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Dans ce cas-là, on n'est pas... Nous, on n'est pas un service professionnel. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    On ne peut s'imposer pas,

  • Speaker #1

    quoi. Et puis, on ne peut pas s'imposer. Et puis surtout, en fait, nous, on est là pour... Par rapport... C'est dans notre charte. C'est la liberté de la personne. Donc, son fils est inquiet pour sa mère, par exemple. C'est légitime. Mais sa mère, elle, elle est très bien chez elle. Donc, voilà. Et des fois, c'est vrai, on est inquiet pour la personne. Mais après, ben... C'est la liberté de chacun. Les personnes ont plus de 50 ans, c'est des personnes adultes. Si elles ne veulent pas, elles ne veulent pas. Et c'est vrai qu'on ne va pas mettre de bénévoles à aller toquer au carreau et d'avoir une porte fermée à chaque fois. Donc on peut rester un peu en lien, les bénévoles quand c'est comme ça, ils vont continuer un petit peu.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui sont un peu réticentes de prime abord.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et après, je veux dire, comme je l'ai dit, ça fait plus de dix ans que je suis au Petit Frère, j'ai connu des accompagnements complètement différents. Je veux dire, oui, la majorité, ils nous ouvrent la porte, ils sont très heureux quand on arrive. Il y a des personnes, donc ça peut parler et tout. Et puis les personnes, des fois, elles parlent tellement à peu de personnes que quand le bénévole arrive... On parle pendant des heures et voilà. Et d'autres personnes aussi, justement, c'est un peu plus compliqué. Et donc, elles sont plutôt dans le silence. Et donc, c'est le bénévole qui doit parler pendant longtemps. Et puis aussi, c'est plus rare, mais ça existe aussi, des accompagnements où ça se fait par interphone parce que la personne... Oui, ça arrivait. Et il y a, par exemple, ça arrivait dans le Pintoum. Les bénévoles, pendant deux ans, ils ont parlé à l'interphone. Et comment ça s'est déclenché, comment elle a ouvert la porte, la personne ? Elle a dit, bon, la bétoile, elle dit, bon, attendez, je suis désolée, là, je vais devoir vous quitter. Est-ce que faut que j'aille acheter un truc chez Jiffy ? Chez Jiffy ? Attendez, je veux venir avec moi, avec vous, s'il vous plaît. Ben oui, venez. Et juste avec le terme Jiffy, la personne, après, elle a ouvert sa porte.

  • Speaker #0

    Donc, cette personne, elle voulait parler, elle voulait communiquer. Oui, oui. Mais elle ne voulait pas faire entrer chez elle.

  • Speaker #1

    Non, non. Mais après...

  • Speaker #0

    C'est une approche particulière.

  • Speaker #1

    Les personnes qu'on accompagne, ceux qui connaissent le public, il y a des fois de l'encombrement. Que quelqu'un rentre chez vous, c'est rentrer dans votre intimité. Si tu n'as pas le... Moi, je pense qu'on a l'habitude de parler. Imagine quelqu'un qui parle à peu de personnes, que tout d'un coup, tu as des gens qui rentrent chez toi. Alors que chez toi, tu ne sais jamais rentrer quelqu'un. Ça fait des années que personne n'est rentré chez toi.

  • Speaker #0

    Et qu'ils te disent, on va vous aider. C'est un peu particulier,

  • Speaker #1

    ça peut être vrai. Les personnes qu'on accompagne, on les a vues au moins une fois chez elles. D'accord. Mais disons qu'après la suite, et donc des fois, on sait qu'il faut continuer. Des fois aussi, l'accompagnement ne se fait pas à domicile. Parce que ça peut, des personnes, on les accompagne, elles sont à la rue. Donc des fois, on a des espaces où les personnes peuvent venir. On peut aller les voir. En fait, on essaye d'aller les voir là où la personne se situe. Et on essaye de s'adapter à l'accompagnement. On ne veut pas qu'on vienne chez toi, il n'y a pas de souci. Est-ce que ça te dit qu'on aille dans le bar d'à côté, ou dans la médiathèque d'à côté ? Ou alors, il y a des accompagnements où la personne peut marcher. Les jours où il fait beau, les bénévoles vont la voir, et ils font beau, il fait beau quand même régulièrement. J'ai jamais eu une semaine où elle n'a pas eu de visite, et en fait, ils vont marcher. C'est comme ça que se passe l'accompagnement. Et donc, c'est ça la force, j'ai envie de dire, de l'association. Et que c'est une association de bénévoles, c'est que certes, on a nos missions et tout. Et les bénévoles, ils essayent de trouver des solutions pour que la personne se réintègre dans le milieu social.

  • Speaker #0

    Et du coup, il y a une antenne des petits frères des pauvres dans tous les départements ? Ou il y a des départements qui ont...

  • Speaker #1

    Quasiment.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    d'accord. Je crois qu'il y a à peine un département français ou autre. Là, cette année, par exemple, on a ouvert une antenne dans les Antilles.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai envie de dire quasiment.

  • Speaker #0

    Donc, une antenne, une responsable comme toi, par antenne ?

  • Speaker #1

    Par département.

  • Speaker #0

    Par département ?

  • Speaker #1

    De département, ça, ça dépend.

  • Speaker #0

    Et ton rôle, en fait, c'est d'aller faire grossir les rangs de l'association, trouver des bénévoles ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est soutenir les salariés. Et donc, je suis salariée sur un département. Et mon but, en fait, c'est de soutenir les équipes dans leur accompagnement, dans le projet associatif. Et en effet de faire porter l'association sur tout le territoire du département. Parce qu'on parle beaucoup des équipes, mais aujourd'hui aussi aux petits frères des pauvres, on peut se mobiliser en tant que citoyen avec Chasseurs de Solitude, on peut se mobiliser dans du collectif avec les Barraques Afrates. Enfin voilà, on essaye, parce que la société évolue, notre modèle associatif. L'année prochaine, ça fera 80 ans, donc on est un peu vieux. Mais on essaye d'évoluer, et puis aussi en fonction de la disponibilité des bénévoles. Donc l'association essaye de se réinventer pour toujours lutter contre l'isolement des personnes, toujours être en lien avec ces personnes-là, mais de manière différente pour que les citoyens peuvent s'engager.

  • Speaker #0

    Et je suppose qu'il y a un lien fort avec les collectivités, les mairies, les CCAS. Il y a des mairies qui vous informent. qui font des signalements elles-mêmes. Oui,

  • Speaker #1

    alors bien sûr, quand on est sur un territoire où on se fait connaître, je rappelle qu'on a un public particulier, qu'on a une association gratuite. Et puis après, on est en complémentarité par rapport à tout ce que les pouvoirs publics peuvent déjà mettre en place. On ne l'en vient pas.

  • Speaker #0

    Et sur ce secteur-là, de briser l'isolement chez les personnes âgées, il n'y a pas d'autre association qui le fait ? Si. Si ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, les petits frères, ça fait 80 ans qu'on existe. Après, et nous, on est laïcs. Après, tu as des associations, on va dire, catholiques.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, récemment, je veux dire récemment, parce que depuis le Covid, on voit émerger des fois des associations qui se mobilisent. Des fois, elles arrivent à vivre, des fois, ça s'arrête. Mais voilà, disons que c'est vrai qu'il y a d'autres associations qui existent. Mais en disant que l'isolement, plus de 50 ans, est vers les plus démunis.

  • Speaker #0

    C'est les seuls. Léa, on va faire un petit jeu que je commence à répéter dans tous mes épisodes, qui est assez sympa, du vrai ou faux. Je prépare 10 questions, 10 affirmations. Le but, c'est un peu de briser les idées reçues et, on va dire, informer, promouvoir l'engagement. Donc, tu me dis vrai ou faux et on revient sur chaque affirmation après coup. C'est bon pour toi ? Oui. Les règles sont claires. C'est parti. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale. Faux. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Euh... vrai.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres, comme la plupart des associations, est politisé, même si tu me nous as...

  • Speaker #1

    On est... alors, on est apolitique, mais ça n'empêche pas que les personnages vivent, que les bénévoles...

  • Speaker #0

    Attends, donc on reviendra. Pardon. Donc, faux. Faux. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisante.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Et les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Faux. Ok, donc on revient sur la première. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain. Est-ce que tu as des chiffres en tête ou des fourchettes de chiffres sur les dons qui sont faits à l'association ? Je ne sais pas si c'est des chiffres qui sont publics ou pas.

  • Speaker #1

    Non, si, parce que tout est sur notre site. Par contre, au niveau, ce que je peux dire pour les petits frères, on est à 80 sur notre... Je ne sais plus, désolé. le chiffre en tête des dons, du budget de l'association. Par contre, ce que je peux dire, c'est qu'on est à 88% lié à des donateurs.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Si l'association mettait tout dans son fonctionnement, l'association n'existerait plus. Donc non, l'argent, c'est dédié pour les personnes. Pour la mission sociale des associations, sinon les associations s'arrêtent pour de vrai.

  • Speaker #0

    Et les dons sont déductibles des impôts ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, parce qu'on est dons en confiance et oui, en effet, on est reconnu d'utilité publique. D'accord.

  • Speaker #0

    Et si moi je veux faire un don, comment ça peut fonctionner ?

  • Speaker #1

    Alors, tu es jeune, donc je dirais que tu peux aller sur le site internet. Oui, ok. Et euh... Tu peux faire soit par virement, soit aussi tu peux envoyer un chèque. Tu peux l'envoyer à l'antenne locale qui le donnera au siège, mais tu peux l'envoyer aussi directement au siège qui est 19 Cité Voltaire à Paris dans le 11e.

  • Speaker #0

    Et donc toi tu disais que ça fait 13 ans que tu es dans l'association. Est-ce qu'au niveau des dons, tu vois une constance, une augmentation, une diminution ? Est-ce que les temps sont durs même pour les associations ?

  • Speaker #1

    Alors, les temps sont... En fait, nos donateurs ont changé. Avant, on avait beaucoup de grands donateurs qui donnaient. Et on voit un changement. D'ailleurs, ceux qui ont été donateurs il y a quelques années, ils avaient reçu un courrier du président qui était un peu alertant. Et puis aujourd'hui, on se divertit. On ne se divertit pas, mais on se diversifie. Dans le sens où il y a des donateurs qui donnent une fois par mois, ou une fois par an, ou une fois tous les deux ans. Il y a des donateurs, par exemple, je te dis ça, cette semaine, il y a quelqu'un qui m'a appelé pour me dire, moi je veux donner ce montant-là, mais pour cette équipe-là. Donc aujourd'hui c'est possible aussi. Et puis aussi on lance des projets sur Internet. Je parlais d'améliorer le qualité de vie de quelqu'un. Par exemple, je prends Gertrude, elle a envie d'aller revoir sa maison familiale qui a 200 kilomètres. Le déplacement, ça coûtera ça. Une petite nuit sur place, ça coûtera ça. Qui veut financer le projet de vie de Gertrude ? Il y a tout ça qui existe. Et aujourd'hui, on s'ouvre un peu plus aussi aux dons publics. Tout ce qui est conférence des financeurs, aux mairies, enfin voilà, parce que le public qu'on accompagne, tu le disais peut-être en introduction, c'est un public, c'était notre carte de vœux de l'année dernière. On disait qu'en 2050, il y aura plus de personnes âgées que de jeunes. Et pour l'instant, il y a des choses qui se font, mais ce n'est peut-être pas encore suffisant. Donc par rapport au don,

  • Speaker #0

    tu dirais en gros qu'il y a... moins de gros dons,

  • Speaker #1

    mais de petits dons,

  • Speaker #0

    et de manière plus récurrente.

  • Speaker #1

    Voilà. Ce qui est bien. Alors après, on a perdu des donateurs. C'est pour ça qu'on s'ouvre un peu plus au public. Parce que c'est vrai que quand on est indépendant, quelqu'un qui a un besoin, on réfléchit. Il faut savoir qu'on arrive toujours après le droit commun. Ça veut dire qu'on ne va pas payer un truc si le droit commun n'a pas été mis en place. D'accord. Donc, on arrive toujours après le droit commun, mais c'est de se dire, quand on est indépendant, bon ben voilà, ça on a pu le faire, au Petit Frère, on a pu créer énormément de choses, je parlais des petites unités de vie, des services d'aide à domicile et tout, ça c'est parce qu'on avait les sous et on a dit, attends, il y a ça qui a besoin, allez hop, on y va. Quand on fait partie du public, quand on a un don public, c'est dans un cadre, c'est dans une charte, et des fois, on est un peu plus bloqué et on évite des fois un peu trop l'innovation.

  • Speaker #0

    Je comprends. Affirmation numéro 2, les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale.

  • Speaker #1

    Non. N'importe qui peut devenir bénévole du moment, parce que les bénévoles sont rencontrés, on les rencontre, on les questionne.

  • Speaker #0

    Il y a quand même quelque chose d'effrayant quand tu ne fais pas partie d'une association et que tu sens l'envie et le besoin presque de le faire, de passer... de passer à l'acte de décrocher le téléphone et d'appeler l'association en question, parce qu'on se dit toujours, qu'est-ce que je vais pouvoir apporter, est-ce que je suis la bonne personne, moi je n'ai pas de connaissances particulières. Mais il y a des formations en interne, je crois.

  • Speaker #1

    Moi je dirais que si vous avez un petit peu de temps à donner, que ce soit ponctuel ou régulier, l'association essaiera de pouvoir opposer une mission. Et puis après, c'est juste d'avoir un peu de temps. de se dire que moi j'aime bien être dans l'écoute, j'aime bien aussi discuter avec quelqu'un. Et puis en effet après, les personnes qu'on accompagne, il y a des problématiques, des choses et tout, mais c'est pour ça qu'on n'est jamais seul. Et c'est pour ça aussi qu'en effet on a des formations e-learning, présentiel, webconférence et tout ça est gratuit bien sûr pour les bénévoles.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler de ton équipe dans le Puy-de-Dôme en termes de nombre de bénévoles ? des âges des uns et des autres, de leur disponibilité, est-ce que c'est des actifs ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors sur le Puy-de-Dôme, ça représente un petit peu la France, parce qu'on a aussi bien des bénévoles jeunes qui ont moins de 20 ans, qui sont étudiants, des bénévoles retraités qui vont bientôt avoir 90 ans, des bénévoles qui viennent pour une action, par exemple l'action de Noël, qui est importante pour les petits frères. Et bien, il y a plein de bénévoles qui viennent, c'est pas seulement, mais heureusement ils sont là pour venir passer un moment avec les personnes qu'on accompagne à Noël. La majorité des bénévoles, c'est des bénévoles qui sont réguliers, donc ça veut dire qu'ils sont là tout le long de l'année. Mais voilà, il y a des bénévoles qui sont là pour organiser une action collective dans l'année pour Noël. Il y en a qui sont là pour partir en vacances une semaine ou trois jours. Et puis il y a même des bénévoles qui sont là pour des fois faire des podcasts.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils sont bien, c'est gagné. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Alors on va vers les plus démunis. Alors je dis en effet c'est nos trois critères. Mais après on est sur l'isolement des personnes âgées. Donc on se dit si... On se dit juste que si autour de la personne, il n'y a rien d'autre. Alors, précarité financière, précarité, c'est un terme, il n'y a pas de définition. Donc, on va dire plutôt, c'est vrai qu'on va vers les personnes les plus diminuées, parce qu'on se dit que quelqu'un qui a de l'argent, il peut se permettre de payer un service d'aide à domicile pour le bien social. Alors que quelqu'un qui a déjà peu de moyens pour avoir une aide ménagère, une aide...

  • Speaker #0

    C'est tout le dire.

  • Speaker #1

    on va mettre nos forces pour lui après la personne qui est isolée si elle vient vers nous en disant elle est isolée comme j'ai dit on va réorienter et puis on ne va pas lâcher la main si on nous tend la main les problèmes financiers d'une personne âgée peuvent être un critère d'acceptation

  • Speaker #0

    de la mission un critère important on va vers les plus démunis on est bien d'accord qu'une personne âgée avec une situation financière on va dire large et stable, mais qui souffre d'isolement parce qu'elle n'a plus d'enfants, ça rentre totalement dans les...

  • Speaker #1

    Voilà, on fera des propositions et tout, mais en effet, ça rentre en effet parce qu'elle est isolée. Donc, je veux dire, ça dépend des lieux. Pourquoi je dis ça ? Parce que quelqu'un au fond du Puy-de-Dôme, en effet, s'il y a des bénévoles, on ira. Si c'est en ville... On lui proposera plutôt d'autres choses qui existent. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Les petits frères des pauvres, comme la plupart des assos, est politisé. Donc tu nous as déjà... Oui,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas grave du tout. Plus ou moins parler de ça, donc l'association est apolitique.

  • Speaker #1

    Voilà, on est apolitique, c'est-à-dire qu'on ne fait pas partie d'un parti, on soutient personne. Par contre, on porte la voix des personnes âgées. Une fois par an, l'association questionne les personnes qu'on accompagne sur des sujets. Et donc l'association compile ça au niveau national et on remonte ces informations au ministère et autres pour toujours dans l'idée d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées de la France.

  • Speaker #0

    D'accord. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Je vous ai déjà répondu.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc on peut s'engager même pour une mission ponctuelle, comme tu disais, pour Noël.

  • Speaker #1

    Il y a Noël, il y a Noël, il y a les actions collectives, enfin voilà. Puis ça peut être de dire, ben bonjour, je sais pas moi j'ai envie de faire ça, est-ce que c'est au sein de votre équipe, ça serait possible de le mettre en place ? Oui, non, parce que ben voilà, on est une association de bénévoles, donc c'est en fonction des dynamiques, des vies d'équipe. Et puis voilà, il y a des fois, il y a des équipes où les personnes sortent facilement, puis des fois on a des personnes qui ne sortent pas du tout de chez elles, donc ça dépend des équipes.

  • Speaker #0

    Donc il y a des réunions d'équipe assez fréquentes dans les antennes, c'est ça ? Oui, c'est ça. une fois par semaine dans le Puy-de-Dôme ?

  • Speaker #1

    Une fois par semaine, c'est une heure. Une semaine,

  • Speaker #0

    mois ?

  • Speaker #1

    Oh là là ! Non, alors, on va dire que sur le Puy-de-Dôme, en effet, les équipes se réunissent une fois par mois, mais en fait, dans les textes, c'est au moins une rencontre trimestrielle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, ça marche. Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Alors non, on fait du lien social, et en effet, on peut arriver avec de l'aide matérielle après le droit commun.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc si quelqu'un, j'ai bien compris après le droit commun, manque de meubles, il est possible que l'association intervienne dans ce sens.

  • Speaker #1

    Pour l'aider à trouver, peut-être pour l'aider financièrement aussi.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés. Donc tu l'as dit, il y a aussi des dons publics du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là tu me dis associations humanitaires, je ne connais pas toutes les associations humanitaires.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    oui, bien sûr. En effet, ben... Nous, en tout cas, les petits frères des pauvres, on a 88% des dons privés, donc ça veut dire les dons des citoyens.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Très bien. Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisée.

  • Speaker #1

    Alors ?

  • Speaker #0

    Quelle erreur de dire ça !

  • Speaker #1

    C'est faux ! C'est pour ça d'ailleurs qu'on a des bénévoles qui restent, d'ailleurs, et que même des fois, je te disais que dans le pays d'aujourd'hui, on avait des bénévoles jeunes, et la jeunesse, c'est bien, ça a de la mobilité, donc ça part souvent. Ça part souvent faire ses études ou débuter leur vie ailleurs. Et quand ils se réengagent au sein d'une équipe Petit Frère, là où ils déménagent, ça montre que non, ce n'est pas triste.

  • Speaker #0

    C'est valorisant pour le coup.

  • Speaker #1

    C'est valorisant. Ça amène... En fait, moi, je... Je le vis un tout petit peu par rapport aux bénévoles. Mais voilà, ça amène du sourire à la personne. Ça lui redonne le goût de vivre. Beaucoup de gens disent, ça me fait plaisir que quelqu'un pense à moi. Et puis que quelqu'un m'écoute, que j'ai quelqu'un à parler.

  • Speaker #0

    Je suis en train de penser à ça pour justement valoriser l'activité des bénévoles. Donc, tu nous parlais de formation en interne. je ne sais pas si on va appeler ça comme ça, mais des grades dans l'association ? On est bénévole, après on est, je ne sais pas, peut-être responsable d'équipe ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est les gouvernances. Alors les formations, elles sont pour tous les bénévoles. Les formations, alors certes elles sont en interne, mais on fait venir des professionnels qui viennent. Et puis après, en effet, comme toute association, il nous faut un petit bureau. Alors il y a le bureau au niveau national, mais après au sein des équipes, on appelle ça un conseil d'équipe. Voilà, où en effet, on peut avoir un responsable, un secrétaire, un trésorier, mais le nombre n'est pas, on dit au minimum trois. Mais après, si toute l'équipe souhaite participer à ce conseil d'équipe, là, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et les formations que les petits frères proposent, c'est que des formations liées à l'accompagnement des personnes âgées ou c'est plus vaste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est aux thématiques des personnes de notre public. Donc, à partir de 50 ans, on en a quatre qui sont, on va dire, quasiment. fortement conseillé. C'est une formation sur l'écoute, une formation sur l'accompagnement, parce que quand on accompagne on va être en lien avec la personne et donc de bien réussir à faire le pas de côté et tout. Sur mieux comprendre le vieillissement. La quatrième c'est Je découvre, mais ça c'est pour les bénévoles, découvre l'association.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association est en France, métropolitaine, nord-est métropolitaine. Et puis on a aussi une fédération internationale. On a 14 associations fédérées et il y a 8 associations partenaires. Et c'est environ, tu vois, il y a des petits frères en Espagne, il y a des petits frères au Canada, aux États-Unis. Je crois qu'on est présent dans une quinzaine de pays.

  • Speaker #0

    D'accord, ok,

  • Speaker #1

    très bien. Entre associations fédérées, partenaires, voilà. Oui, je comprends. Et le but, en fait, c'est toujours d'aller vers les personnes âgées isolées. Puis, tu vois, il y a des territoires où avant, il n'y avait pas besoin. Et par exemple, l'année dernière, ça a été l'Afrique. On voit qu'aujourd'hui, avant, les personnes âgées commencent à avoir un peu ce qu'on vit en France, dans les pays occidentaux.

  • Speaker #0

    Et tu dirais que d'un pays à l'autre, c'est les mêmes besoins ? Les personnes âgées ont les mêmes besoins ? Ou il y a des pays qui ont des besoins vraiment spécifiques avec des... des créations d'activités vraiment propres à... Non, tu ne sais pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas. Je ne vais pas vous la répondre.

  • Speaker #0

    Vous êtes virée. Ça sera coupé. Ça sera coupé. OK. Les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Même si on a encore une fois un peu répondu, ce n'est pas du tout le cas. Même si dans l'inconscient des gens, on se dit il faut que je m'y mette à 200%.

  • Speaker #1

    Comme j'ai dit, on en a parlé. Le bénévolat change. Avant le Covid, en effet, on avait beaucoup d'associations et beaucoup de retraités. Mais aujourd'hui, il y a le Covid, mais il y a aussi autre chose, c'est que maintenant, quand on est à la retraite, on a aussi souvent nos parents à s'occuper. Donc c'est la société qui a changé et donc on a moins de temps à consacrer peut-être. Et par contre, les associations aussi, elles changent. Elles changent au moins de... Vous voulez donner un peu de temps une fois, plusieurs fois, comme ci, comme ça. C'est aux associations aussi de changer pour qu'on puisse continuer à faire nos missions avec les citoyens.

  • Speaker #0

    Je diffuse une petite vidéo que j'ai trouvée sur la page YouTube des Petits Frères, qui parle d'une bénévole et qui va vous expliquer un peu plus en détail les différentes démarches. pour accéder à l'association.

  • Speaker #2

    Salut tout le monde ! Je m'appelle Tracy, j'ai 28 ans, je suis bénévole chez les Petits Frères des Pauvres depuis un an maintenant, j'arrive au local de Versailles. J'avais un peu de temps l'année dernière, je me suis dit pourquoi pas l'offrir à une association. Je ne connaissais pas les Petits Frères des Pauvres, je suis allée sur internet, sur le site, et je me suis totalement retrouvée dans les valeurs de l'association. Je me suis tout simplement inscrite. C'était vraiment très rapide, très simple. Et quelques jours après, j'ai été rappelée par un bénévole et conviée à un rendez-vous. J'ai rencontré Brigitte pour un premier entretien, un premier échange. J'ai rempli un questionnaire. On a ensuite débriefé ensemble. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on a vraiment une discussion assez transparente, qui est tout à fait normale selon moi, pour voir si on est sur la même longueur d'onde. Ensuite, j'ai été conviée à une première activité collective, qui démarre par un besoin très convivial. J'ai eu la chance d'échanger avec les bénévoles sur leur expérience, également de participer à l'activité après le repas, qu'on appelle la ronde des tricoteuses. Après cette première activité, Je me suis rendue chez Marie-Claire avec un bénévole chevronné. Il est resté environ 15 minutes, une demi-heure avec moi pour me mettre à l'aise. Ensuite, j'ai poursuivi cette visite seule avec Marie-Claire pour qu'on puisse échanger, apprendre à se connaître un peu mieux. C'est ici. Bonjour Marie-Claire. Bonjour. Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Très bien, merci. Quand je vais chez Marie-Claire, c'est toujours agréable. J'ai l'impression que je vais visiter une personne de ma famille. Donc on prend le thé ensemble, on discute de sa vie, de la mienne, tant plus qu'elle a une vie assez enrichissante. Également de ses passions et des miennes, on a une passion commune qui est la mode. C'est vrai qu'au fil des mois et des années, ce lien s'est vraiment créé entre nous.

  • Speaker #1

    Pour ne pas faire plaisir,

  • Speaker #2

    j'ai acheté un livre en langue anglaise. Et donc j'ai commencé à lire quelques pages.

  • Speaker #1

    Mais vous pouvez lire le journal en anglais.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai l'impression que la relation que j'ai pu développer avec Marie-Claire est un mix entre une relation amicale et une relation de grand-mère-petite-fille. J'espère que cette petite visite t'a plu et t'as donné envie de rejoindre l'association. Donc si tu as des questions ou besoin de plus d'informations, n'hésite pas à aller faire un tour sur le site Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    On t'attend ! Ciao ! Donc là, on vient de l'écouter. Ça paraît sur le papier assez simple d'accéder à l'association. Si moi, je veux être bénévole, quelle est du coup la démarche à suivre ?

  • Speaker #1

    Toujours pareil, on a un super site.

  • Speaker #0

    Le site internet, c'est la base.

  • Speaker #1

    C'est la base. Après, nos missions, vous les retrouvez aussi sur des sites partenaires comme France Bénévolat, Je veux aider, Tous Bénévoles. les annuaires aussi on est dans les annuaires associatives des villes mais le mieux quand même c'est notre site internet alors là je sais que je parle à un certain public mais quasiment bientôt 5-10 ans on aura tous on est quasiment tous connectés je m'apparence fort montagne

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ? Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ?

  • Speaker #1

    56K ? Chez moi, en effet, la fibre est arrivée.

  • Speaker #0

    Non, oh la vache ! Qu'est-ce qu'on a ensuite ? Et dans le sens inverse, comment l'association recrute-t-elle ? Est-ce que toi, tu as... Je suppose que tu as des missions en termes de recrutement. Je ne sais pas si tu as des chiffres. On ne te dit pas, il faut sur l'année recruter X bénévoles ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association des petits frères, depuis le début, n'est pas sur du quantitatif, mais sur du qualitatif.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, ce qu'on fait aussi en fonction, si on a des personnes signalées, Il y a des équipes où on cherche des bénévoles parce qu'on a pas mal de personnes accompagnées. Il y a d'autres sites où on cherche des personnes accompagnées parce qu'on a beaucoup de bénévoles. Mais c'est la vie de toute association.

  • Speaker #0

    C'est essentiellement peut-être le site internet niveau national qui draine le plus de...

  • Speaker #1

    Alors oui, d'où viennent les candidats bénévoles ? Oui, en effet, c'est la plateforme Bénévolat, du site internet des petits frères. Et puis après, il y a le bouche à oreille. On va dire que s'il y a des citoyens qui cherchent un petit peu sur Internet, ils nous trouvent assez facilement, normalement.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui t'a motivé à rentrer dans l'association il y a 13 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis rentrée, j'ai fait un stage de fin d'études. D'accord. Et je suis rentrée parce que ma grand-mère était bénévole aux petits frères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je suis rentrée parce que je me faisais un stage, voilà. Mais pourquoi je suis restée ? C'est parce qu'à l'époque, je trouvais que le public des personnes âgées était oublié. Je trouvais qu'il n'existait rien ou peu de choses du public âgé. Et puis j'ai eu la chance d'être dans une équipe, et les bénévoles en fait, ils m'ont... Ils m'ont amenée, ils m'ont montrée en fait...

  • Speaker #0

    C'était aussi développé que maintenant, d'être présente dans le Puy-de-Dôme, l'association ? Non. C'était au début ?

  • Speaker #1

    Non, non, il y a 13 ans d'ailleurs, je n'étais pas dans le Puy-de-Dôme, j'étais ailleurs. Mais voilà, les petits frères dans le Puy-de-Dôme sont arrivés en 2009.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même assez récent, effectivement. Et comment tu as passé le pas de bénévole à salarié ? Ça s'est fait naturellement ou...

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai jamais été bénévole. J'ai été stagiaire. Ah oui,

  • Speaker #0

    stagiaire, ok.

  • Speaker #1

    J'ai été stagiaire, j'ai fait après un service civique. Et après, j'ai eu la chance d'en proposer un poste. Donc voilà, j'ai fait un petit CDD avant d'avoir un CDI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et en 13 ans, est-ce que tu aurais un souvenir marquant au sein de l'association qui te viendrait comme ça ? Ou c'est tellement beau qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup. Je dirais juste... Non, je me posais la question, mais je n'en ai pas un qui fait « waouh » parce que j'en ai beaucoup. Je dirais juste le sourire des personnes qui ont souri alors qu'avant elles ne souriaient pas. Aussi, les remerciements de ces personnes. Et puis, moi je suis salariée, donc je dirais aussi ce que je vis avec les bénévoles. Et j'en faisais. Pourquoi je suis toujours là ? C'est la force des bénévoles. En se disant, des fois, on a des situations où même les pouvoirs publics n'y vont pas. Et les bénévoles, ils y vont. Et je me dis, c'est formidable au niveau humain et tout. Et c'est pour ça que je suis contente.

  • Speaker #0

    Je suppose que comme le domaine médical, le Covid a dégradé l'état médical de plein de personnes âgées. Est-ce que le Covid a... dégrader vos prises en charge, donc accentuer cette fracture sur l'isolement et la solitude. Est-ce que post-Covid vous avez eu énormément de demandes des personnes âgées ou de l'entourage ? Pendant le Covid on est d'accord, personne n'a été visiter les personnes âgées. Ça s'est fait par téléphone je suppose ? Ouais. Donc vous avez quand même essayé de garder un lien ?

  • Speaker #1

    Pendant un mois parce que... Le premier confinement, en effet, on était tous comme toute la France. Et le second confinement, il y avait eu des gens qui pouvaient ressortir. Et l'association a limité pour dire que les personnes âgées aussi, elles avaient le droit de sortir parce qu'elles ont le droit de vivre aussi, même s'elles sont plus fragiles, mais elles ont le droit aussi de sortir. Et donc, en tout cas, le lien a toujours été fait par les bénévoles de manière... Il y a eu des choses comme ça qui se sont créées aussi avec le Covid, il y a eu des choses positives où les gens ont commencé à faire de la visio et tout. On passait trois quarts d'heure à pouvoir appuyer sur le logo visio pour après 10 minutes de visio, mais c'est pas grave. Il y a des choses comme ça qui ont pu se créer. Nous, ce qu'on a vu, c'est que...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas eu d'explosion des demandes de prise en charge post-Covid ?

  • Speaker #1

    Post-Covid, non. Par contre, la conscience que c'est plutôt que les personnes... ont compris ce que ça pouvait être l'isolement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Je comprends.

  • Speaker #1

    Mais après, je parle de ça sur le département du Puy-de-Dôme. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    On ne va pas dire, mais le Covid, nous, on a eu une petite chute parce que beaucoup de personnes qu'on accompagnait sont malheureusement décédées. Décédées,

  • Speaker #0

    je comprends. Si vous allez sur la page YouTube de l'association, on voit pas mal de spots publicitaires qui sont magnifiquement réalisés. J'étais assez surpris, comme je te disais, avant de lancer l'enregistrement. Je ne connais pas le pouvoir qu'ont les autres associations en termes de spots publicitaires, mais en tout cas, chez les petits fers des pauvres, il y a un impact fort. C'est des spots qui durent une minute. Après, c'est le travail, je suppose, de publicitaire. Mais je vous invite vraiment, j'essaierai peut-être d'ailleurs de mettre un petit audio sur une publicité, si vous pouvez la comprendre sans l'image.

  • Speaker #1

    Des dizaines de personnes âgées sont retrouvées mortes chez elles des mois plus tard. Pourtant, une lumière allumée depuis plusieurs jours, un jardin laissé à l'abandon, une boîte aux lettres qui déborde, peuvent nous alerter. Reconnaître les signes, c'est déjà agir contre la mort solitaire.

  • Speaker #0

    Mais je vous dessine un spot publicitaire où on voit Marie-Louise à sa fenêtre, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la peinture Mona Lisa de la Joconde. Et c'est marqué Mona Lisa 7,3 millions de fois. de visiteurs par an, Marie-Louise, zéro. Et c'est vrai qu'il y a un impact fort avec, je suppose que c'est un merveilleux outil de communication, pour faire parler des associations, trouver des bénévoles, mais c'est vrai que les spots publicitaires sont vraiment tranchants.

  • Speaker #1

    Et puis surtout aussi qu'on est tous concernés par les personnes âgées, on connaît tous dans notre entourage, ou même, je veux dire, il n'y a pas un jour où vous ne croisez pas de personnes âgées. La population est vieillissante en France. Et c'est de se dire, des fois, ça peut faire choc en disant, c'est vrai, tiens... je ne sais pas, je croise toujours elle tous les matins, mais je n'ose jamais aller lui dire bonjour ou quoi que ce soit. Et bien justement, l'association aussi a fait, justement elle dit, avec Chasseurs de Solitude, je vous invite aussi à aller voir. On a des petites cartes, on a des petites phrases d'accroche comme ça pour commencer à aller rencontrer quelqu'un dans la rue ou la voisine d'à côté ou au-dessus, en dessous.

  • Speaker #0

    Pour briser un peu la glace et faire le premier pas.

  • Speaker #1

    C'est ça, des petits brises glaces, parce qu'en fait... Tous citoyens que nous sommes, on doit faire attention aux uns et aux autres.

  • Speaker #0

    J'ai vu qu'il y avait beaucoup de spots pubs qui étaient vraiment ciblés sur la période de Noël. On sait la beauté de Noël et la solitude des uns et des autres, mais on sent bien que c'est une période de l'année qui est ciblée par l'association. Il y a plus d'activités sur cette période-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, il y a une grosse activité pour les équipes et pour l'association. Après aussi, c'est Noël, donc par rapport à... Par rapport à Noël, un petit peu tout s'arrête, on va dire, pour le reste des actualités. Donc c'est pour ça que l'association peut ressortir un peu plus. Et après, c'est de se dire, il y a Noël. Parce que des fois, c'est sûr, on pense des fois, même en famille, à Noël, on essaye de tous se réunir et tout. Mais il y a aussi tout le reste de l'année. Et tout le reste de l'année, on vit et tout. Et puis, on a le droit aussi d'avoir une présence.

  • Speaker #0

    Et quelles sont les perspectives d'avenir pour l'association ? On voit bien que la population vieillit. les gens vieillissent je dirais de mieux en mieux globalement, je n'ai pas de chiffre mais globalement et veulent vieillir à la maison pour une grande majorité est-ce que tu vois une sorte de virage dans l'association ou un petit semblant de virage pour un peu relever les défis qui se présentent dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors l'association fait un petit virage en effet donc avec un On a beaucoup parlé de nos équipes, on a parlé, je parlais pas mal de chasseurs de solitude, donc ça, ça peut être tout citoyen. Même parce que l'association, elle ne peut pas aller dans chaque ville et chaque village de France. Mais par contre, tout citoyen, on peut aller vers la personne âgée à quoi que ce soit. Et donc, nous, on sait, l'association, avec ses 80 ans d'existence, elle sait comment aborder quelqu'un et tout. Donc, nous, on met ce savoir-là à disposition de tout citoyen. Après aussi, en ce moment, avec Génération Lien, on essaye de lutter contre, de sensibiliser plutôt les jeunes contre l'agisme. Et donc, c'est un petit programme qu'on fait au cinquième pour justement découvrir ce que c'est l'agisme et d'éviter que plus tard, peut-être, ils pensent.

  • Speaker #0

    Donc, l'association intervient dans les écoles ? Oui,

  • Speaker #1

    au cinquième, pour justement qu'on lutte contre l'agisme. Et que peut-être, eux, quand ils seront un peu plus grands, ils pensent un peu plus aux personnes âgées.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Léa, j'ai abordé à peu près tous les sujets que je voulais voir avec toi. Je te laisse le mot de la fin, le message que tu veux faire passer. C'est maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord. Eh bien, passez le bonjour aux personnes qui sont à côté de vous, surtout les personnes âgées. Et même si elles sont bougones et tout, ça leur fera toujours plaisir.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup d'être venue, Léa, ce matin.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A bientôt. Merci à tous.

Chapters

  • Introduction au Podcaston et présentation de l'épisode

    00:11

  • L'histoire de l'association Les Petits Frères des Pauvres

    00:51

  • Les actions concrètes contre l'isolement des personnes âgées

    01:27

  • Critères de sélection des personnes âgées accompagnées

    06:36

  • Le rôle des bénévoles et l'importance du lien social

    10:05

  • Vrai ou Faux : idées reçues sur l'engagement associatif

    21:20

  • Conclusion et message final de Léa

    53:11

Description


Êtes-vous conscient de l'ampleur de l'isolement des personnes âgées dans notre société actuelle ? Dans cet épisode captivant du podcast PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Léa, coordinatrice de développement social pour l'association Les Petits Frères des Pauvres. Ce podcast s'inscrit dans le cadre du Podcaston, une initiative précieuse visant à mettre en lumière des associations à but non lucratif qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des plus vulnérables.


Fondée en 1946 par Armand Marquiset, l'association Les Petits Frères des Pauvres a pour mission de soutenir les personnes âgées isolées, en particulier après les guerres. Au fil des ans, l'association a su évoluer, se concentrant davantage sur le lien social que sur l'aide matérielle. Dans cet épisode, Léa nous explique comment les actions mises en place, telles que les visites à domicile, les hébergements adaptés, et même les centres de vacances, sont essentielles pour lutter contre l'isolement des personnes âgées. En tant que professionnels de santé, nous savons à quel point le lien social est crucial pour le bien-être des patients, et Léa le souligne avec passion.


Jean-Paul et Léa abordent également les défis contemporains auxquels l'association fait face, notamment l'impact dévastateur du Covid-19 sur les personnes âgées. L'importance du bénévolat dans ce secteur est mise en avant, car chaque geste compte pour améliorer la vie de ceux qui sont souvent laissés pour compte. En tant que soignants et ambulanciers, il est de notre devoir d'écouter et de répondre aux besoins de nos aînés. Léa nous encourage à prêter attention aux personnes âgées de notre entourage et à s'engager dans des actions concrètes pour les soutenir.


Ce podcast ne se limite pas à une simple discussion ; il est une véritable invitation à l'action. En écoutant cet épisode, vous découvrirez comment les services d'urgence, comme le SAMU et le SMUR, peuvent interagir avec des initiatives telles que Les Petits Frères des Pauvres pour renforcer le réseau de soutien autour des personnes âgées. La santé et le bien-être de nos aînés sont des enjeux cruciaux, et chaque professionnel de santé, qu'il soit ambulancier, infirmier ou médecin, a un rôle à jouer dans cette lutte contre l'isolement.


Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante et inspirante des enjeux liés à la santé des personnes âgées. Écoutez PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé et découvrez comment vous pouvez faire la différence dans la vie de ceux qui ont tant besoin de notre attention. Ensemble, faisons entendre la voix de ceux qui, souvent, se retrouvent dans l'ombre. Votre engagement pourrait transformer une vie.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, un épisode spécial car c'est la semaine du podcaston du 15... au 21 mars. Le podcaston, c'est simple, il a pour but de rassembler le plus grand nombre de podcasteurs francophones sur la même semaine, afin que chacun édite un épisode un peu spécial avec une association sans but lucratif. Et donc, on agit avec le podcaston et Préambule a choisi de mettre en avant l'association des petits frères des pauvres, car elle vient en aide à un public que nous affections, nous les ambulanciers, les personnes âgées. Et c'est donc dans ce cadre que je reçois Léa, qui est coordinatrice de développement social pour les équipes du Puy-de-Dôme. Léa, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Léa, peux-tu te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, j'ai 34 ans et ça va faire un peu plus de 13 ans que je suis au sein de l'association Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    Ok. Léa, est-ce que tu peux nous parler pour la personne qui ne connaîtrait pas du tout l'association ? Comment s'est créée cette association ? Depuis quand ? Par qui ? Dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association s'est créée en 1946. Le fondateur, c'était Armand Marquiset. Et après la Première Guerre mondiale, il allait avec sa grand-mère visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et il s'est rendu compte que ce public-là, les personnes âgées, n'avaient pas de soutien. Puisque avant, on vivait tous, à l'époque en 1900, on vivait tous ensemble dans la même maison, dans le même appartement. Et la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale a fait quand même disparaître pas mal de jeunes, d'enfants. Et donc beaucoup de personnes âgées se sont retrouvées seules. Et donc il a eu l'idée de cette association avant la Seconde Guerre mondiale. Donc ça s'est créé en 1946. Et au début, les petits frères, donc tous bénévoles, allaient... visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et ce qu'ils se sont rendus compte au fil des semaines, au fil des mois, c'est que les personnes, bien sûr, étaient contentes d'avoir à manger, mais ce qu'elles aimaient surtout, c'est de passer du temps avec le petit frère pour discuter. Et donc l'association, quand elle a vu qu'il y avait d'autres choses qui étaient organisées pour la nourriture, elle s'est retirée de la nourriture et l'association est restée sur le lien social. D'ailleurs, notre devise, c'est les fleurs avant le pain. C'est qu'on apporte du lien. avant d'apporter du matériel ou du service.

  • Speaker #0

    Et l'association a toujours porté ce nom, le Petit Frère des Poivres ?

  • Speaker #1

    Toujours depuis 1946.

  • Speaker #0

    D'accord. Et Armand Marquiset, qu'est-ce qu'il faisait comme travail ? Il était dans l'associatif ?

  • Speaker #1

    On va revenir à un ancien temps, en 1946, il y avait des gens qui étaient un peu plus riches que d'autres. Et donc, c'était un bourgeois parisien. Donc, grâce à lui, on va dire que l'association a pu se créer. Elle a pu aussi se développer sur pas mal de sujets, peut-être on le verra plus tard, mais sur les vacances et tout. Et c'est grâce à lui et à ses amis que l'association a pu faire pas mal de choses au début.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça a commencé sur Paris pour le coup ?

  • Speaker #1

    Paris, dans le 11e arrondissement de Paris, rattaché à l'époque à la paroisse Saint-Ambroise. Je redis maintenant peut-être que l'association, elle est donc à but non lucratif, elle est apolitique et laïque. Et donc...

  • Speaker #0

    Justement, il y a une question qui me vient tout de suite. C'est vrai que quand on dit, moi le premier, les petits frères des pauvres, je ne sais pas pourquoi il y a une connotation religieuse derrière.

  • Speaker #1

    Parce qu'au départ, en effet, l'association était catholique. Mais ça s'est retiré dans les années 60, je ne sais plus vraiment la date, entre 70 et 80.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une question qui revient fréquemment, ça va.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr. Après aussi, on fait... Des fois, on se trompe un peu entre petits frères des pauvres et petites sœurs des pauvres. mais on est complètement différents.

  • Speaker #0

    Les petites sœurs des pauvres, c'est pour...

  • Speaker #1

    Congrégation.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Effectivement, le nom est proche. Du coup, tu nous parlais au début par rapport à la nourriture. Cette action a été retirée assez vite, puisqu'il y avait d'autres associations qui étaient sur ce créneau-là. Et donc, les petits frères des pauvres sont concentrés sur briser l'isolement des personnes âgées, c'est ça ? C'est ça. Quelles sont les actions concrètes qu'ont mis en place les petits frères des pauvres à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier, c'était d'aller voir les personnes chez elles. D'accord. Qu'un bénévole se déplace chez la personne pour aller trouver la personne où elle était, dans son lieu de vie, et de passer du temps avec elle. Et de, surtout, pas compter son temps ou autre, de passer vraiment un réel temps avec elle et qu'elle puisse exprimer ses besoins, ses souhaits. Et après, l'association, petit à petit, elle a essayé de répondre. à ses besoins, puisque on revient avant 1950, les services d'aide à domicile n'existaient pas, les tutelles aussi n'existaient quasiment pas, et donc l'association, quand elle a vu tous les besoins qu'il y aurait pour ces personnes, l'association a commencé à créer un service d'aide à domicile d'une fraternité tutélaire pour les personnes âgées, et au départ l'association, tout ce qu'elle... tout ce qu'elle pouvait voir, tous les manques qu'il pouvait avoir auprès des personnes âgées. L'association réfléchissait à pouvoir créer quelque chose pour répondre aux besoins des personnes âgées. Donc ça a été aussi, alors avant on parlait des hospices, les Tifras ont battu pour que les hospices deviennent aussi une meilleure qualité de vie pour les personnes. Donc après ça a été de pouvoir créer des petites unités de vie. Aujourd'hui on en retrouve partout, beaucoup d'autres organismes ont créé. Mais voilà, c'est améliorer la qualité de vie de la personne âgée. Et pour faire ça, il faut créer du lien social avec la personne, recréer du lien social, parce qu'une personne qui est isolée, en général, elle est fermée entre ses quatre murs, si elle en a, et elle n'ouvre pas facilement la porte. Et donc, ça peut prendre du temps. Et tant que les bénévoles peuvent mettre en place, ce lien peut être recréé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me parler des actions concrètes ? Tu nous as parlé de plein de choses. Donc, on a dit briser l'isolement. Tu nous as parlé de soins domiciles. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Tu nous as parlé de centres de vacances.

  • Speaker #1

    Oui, en effet. Alors là, je te parlais au début. Aujourd'hui, l'Association des petits frères, on est sur lutter contre l'isolement des personnes âgées. Donc, on est sur l'action phare, donc rendre visite aux personnes, soit dans l'individuel, soit dans le collectif. D'accord. Améliorer la qualité de vie des personnes, donc être bien en lien avec les partenaires. On a aussi des hébergements. Donc ça peut être des hébergements des centres de vacances. Ça peut être aussi des hébergements, on appelle ça les petites unités de vie. Donc les personnes, elles ont des petits studios. Puis il y a aussi une vie collective. On a aussi un Ehpad.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est disséminé dans la France ?

  • Speaker #1

    Oui, je te parle là au niveau français. L'association des petits frères, on a parlé de Paris, mais aujourd'hui, elle est au niveau national. nationales et même internationales grâce à la Fondation Internationale. Mais en fait, les bénévoles font du lien avec les personnes, on peut avoir des hébergements. Alors, il n'y en a pas partout en France, mais il y en a quasiment dans toutes les régions quand même.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est des résidences qui sont réservées aux bénévoles ?

  • Speaker #1

    Prioritairement aux personnes qu'on accompagne, parce que les personnes, on ne l'a pas encore dit, mais les personnes qu'on accompagne, c'est des personnes de plus de 50 ans. qui sont isolés et ou dans la solitude et prioritairement les plus démunis.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il se peut que par exemple une personne du Puy-de-Dôme, je suis en train de penser à ça, besoin d'un logement, il y a une place dans un de vos centres qui se situe je ne sais pas où d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Alors nous on a en région Verne-Rhône-Alpes, on a une maison de vacances qui est à Grézieux-la-Varenne dans l'ouest lyonnais.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tu peux proposer une place si... Après,

  • Speaker #1

    on va être réaliste. Déplacer quelqu'un, c'est un choc aussi pour la personne. Donc, c'est sûr qu'on va regarder ce qui existe au plus proche de chez elle. Mais en effet, l'hébergement temporaire, par exemple, souvent, on emmène les personnes d'hébergement temporaire dans ce lieu-là parce que c'est un tarif préférentiel quand même.

  • Speaker #0

    Donc, il y a briser l'isolement au quotidien, mais aussi la partie... vacances, les sortir un peu de leur...

  • Speaker #1

    de leur logement. Les réouvrir en fait au social extérieur. Donc en fait, on crée une bulle de confiance chez elles. Et après, on essaye de leur créer une bulle de confiance à l'extérieur, mais dans la sphère Petit Frère avec la bienveillance des bénévoles et d'autres personnes qui sont bienveillantes parce qu'elles connaissent ce que la personne vive aussi. Parce qu'elles sont toutes dans la même situation. Et après, le but, ce n'est pas qu'on les enferme comme ça aux petits frères, c'est qu'on continue de les sortir vers l'extérieur. Donc, qu'on les invite à participer, je ne sais pas s'il y a un truc dans le quartier, s'il y a un truc dans la ville ou tout, ou même dans le village et tout. On essaye de les accompagner pour ressortir vers l'extérieur parce qu'on a aussi un défi d'aller vers. Et le but pour sortir de l'isolement, on les sort en individuel, mais aussi en collectif. Donc, c'est ce que les bénévoles font au quotidien avec les personnes qu'elles accompagnent.

  • Speaker #0

    Et comment sont sélectionnées, pour le coup, les personnes âgées de l'association ? Est-ce qu'elles viennent d'elles-mêmes ? Est-ce que c'est leur famille qui s'approche de vous ?

  • Speaker #1

    Je dirais que tout citoyen, toute personne qui a connaissance d'une personne isolée dans la solitude.

  • Speaker #0

    Eh bien tiens, je te coupe. Qu'est-ce que c'est une personne isolée ? Comment on peut faire la différence entre une personne isolée et une personne dans la solitude ?

  • Speaker #1

    L'isolement, c'est les personnes qui n'ont pas ou très peu de lien avec le tissu associatif, amical, familial. Et quelqu'un qui est dans la solitude, c'est quelqu'un qui aurait du lien avec ces trois réseaux, mais insuffisant pour elle. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, l'isolement, c'est que c'est sur le long terme, en fait. C'est en permanence, c'est une situation permanente.

  • Speaker #1

    L'isolement, on va dire que c'est quelque chose qui est quantifiable. La solitude, c'est un sentiment. Donc, c'est personnel à chaque personne.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, vas-y, donc on reprend. C'est les personnes âgées qui s'adressent à toi, la famille, le citoyen lambda.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je dis le citoyen, parce qu'on connaît peut-être un voisin, une voisine, où on se dit, ah bah tiens, ma tante qui est à l'autre bout de la France, ou ces choses-là. m'inquiète ou pas pour elle, ou en tout cas quand je l'ai au téléphone, c'est ça. Il y a peut-être une équipe Petit Frère à côté. Sur le site internet, on peut trouver peut-être l'équipe à côté. On peut appeler le numéro du siège national ou régional. Et on pourra peut-être trouver une solution ou non. Il y a tous les partenaires, j'ai envie de dire, toutes les institutions et tout. Nous, on est une association gratuite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et j'ai parlé de nos trois critères. la personne est en accord de recevoir des visites aussi, on ne va pas les toquer si la personne ne le souhaite pas. Donc si la personne accepte peut-être de recevoir des visites, on va aller la rencontrer. Donc c'est deux bénévoles qui sont formés, qui vont aller la rencontrer, qui vont la questionner un petit peu pour la connaître un peu mieux et savoir si en fait, pour connaître ses besoins. Et si elle peut répondre aussi aux critères associatifs, parce que voilà, on a des critères, nous on n'est pas... un CCS, on ne peut pas aller vers tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc un signe allemand ne déclenche pas forcément une prise en charge.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais en tout cas, ça répond, il y aura au moins une prise de contact avec la personne, au moins par téléphone. Et si par téléphone, il y aura toujours une réorientation. Ça veut dire que si les petits frères ne peuvent pas répondre, on proposera, en tout cas, on informera ce qui existe autour pour lui proposer et on donnera au minimum notre numéro qui est le numéro solitude écoute. que toute personne de plus de 50 ans qui est isolée dans l'institut peuvent contacter, peuvent appeler et c'est un numéro qui est ouvert tous les jours de 15h à 20h, qui est gratuit.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc après, il y a un bénévole qui est dédié à cette personne âgée ? Oui,

  • Speaker #1

    il y a plusieurs bénévoles parce qu'aux petits frères, en fait, c'est l'histoire du lien social. Toi, tu ne vas pas parler avec moi d'une certaine manière et peut-être avec Alphonse, tu parleras d'une autre manière. Bien sûr. Et donc, comme la personne est isolée, on va lui laisser cette Ausha. Ça veut dire qu'on va toujours amener au minimum deux bénévoles pour qu'elle ait cette ouverture du lien social. D'accord.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'une prise en charge par l'association a un début et une fin, forcément, ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association l'accompagne dans la durée, jusqu'au bout. Dans la durée, ça veut dire que si l'équipe a décidé de l'accompagner, on l'accompagnera jusqu'au bout. Et si la personne, tout d'un coup, elle ne souhaite plus, il n'y a pas de souci, on arrête l'accompagnement. Il n'y a pas de dossier, il n'y a rien de Dieu, il y a juste la communication et de dire, moi aujourd'hui, je n'en veux plus. Et par contre, je vais juste spécifier jusqu'au bout, que ce n'est pas jusqu'au boutisme. Jusqu'au bout, vu les personnes qu'on accompagne, j'ai dit plus de 50 ans, mais dans les faits, en fait, on accompagne la majorité, on accompagne des personnes entre 70 et 90 ans, donc bien sûr, on les accompagne jusqu'à la fin de la vie. Mais si la personne, elle retrouve du lien social. Là, on va dire que les bénévoles, on peut peut-être se retirer de cette situation et aller mettre nos forces vives vers quelqu'un d'autre qui en aurait besoin. Donc l'accompagnement peut s'arrêter. Ça ne s'arrête jamais du jour au lendemain. Il y a toujours un accompagnement.

  • Speaker #0

    Il arrive fréquemment que, par exemple, un enfant dise « j'ai ma maman qui est loin » et que la personne âgée refuse tout accompagnement et que vous soyez confronté à un refus catégorique ?

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc, dans ce cas-là, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Dans ce cas-là, on n'est pas... Nous, on n'est pas un service professionnel. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    On ne peut s'imposer pas,

  • Speaker #1

    quoi. Et puis, on ne peut pas s'imposer. Et puis surtout, en fait, nous, on est là pour... Par rapport... C'est dans notre charte. C'est la liberté de la personne. Donc, son fils est inquiet pour sa mère, par exemple. C'est légitime. Mais sa mère, elle, elle est très bien chez elle. Donc, voilà. Et des fois, c'est vrai, on est inquiet pour la personne. Mais après, ben... C'est la liberté de chacun. Les personnes ont plus de 50 ans, c'est des personnes adultes. Si elles ne veulent pas, elles ne veulent pas. Et c'est vrai qu'on ne va pas mettre de bénévoles à aller toquer au carreau et d'avoir une porte fermée à chaque fois. Donc on peut rester un peu en lien, les bénévoles quand c'est comme ça, ils vont continuer un petit peu.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui sont un peu réticentes de prime abord.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et après, je veux dire, comme je l'ai dit, ça fait plus de dix ans que je suis au Petit Frère, j'ai connu des accompagnements complètement différents. Je veux dire, oui, la majorité, ils nous ouvrent la porte, ils sont très heureux quand on arrive. Il y a des personnes, donc ça peut parler et tout. Et puis les personnes, des fois, elles parlent tellement à peu de personnes que quand le bénévole arrive... On parle pendant des heures et voilà. Et d'autres personnes aussi, justement, c'est un peu plus compliqué. Et donc, elles sont plutôt dans le silence. Et donc, c'est le bénévole qui doit parler pendant longtemps. Et puis aussi, c'est plus rare, mais ça existe aussi, des accompagnements où ça se fait par interphone parce que la personne... Oui, ça arrivait. Et il y a, par exemple, ça arrivait dans le Pintoum. Les bénévoles, pendant deux ans, ils ont parlé à l'interphone. Et comment ça s'est déclenché, comment elle a ouvert la porte, la personne ? Elle a dit, bon, la bétoile, elle dit, bon, attendez, je suis désolée, là, je vais devoir vous quitter. Est-ce que faut que j'aille acheter un truc chez Jiffy ? Chez Jiffy ? Attendez, je veux venir avec moi, avec vous, s'il vous plaît. Ben oui, venez. Et juste avec le terme Jiffy, la personne, après, elle a ouvert sa porte.

  • Speaker #0

    Donc, cette personne, elle voulait parler, elle voulait communiquer. Oui, oui. Mais elle ne voulait pas faire entrer chez elle.

  • Speaker #1

    Non, non. Mais après...

  • Speaker #0

    C'est une approche particulière.

  • Speaker #1

    Les personnes qu'on accompagne, ceux qui connaissent le public, il y a des fois de l'encombrement. Que quelqu'un rentre chez vous, c'est rentrer dans votre intimité. Si tu n'as pas le... Moi, je pense qu'on a l'habitude de parler. Imagine quelqu'un qui parle à peu de personnes, que tout d'un coup, tu as des gens qui rentrent chez toi. Alors que chez toi, tu ne sais jamais rentrer quelqu'un. Ça fait des années que personne n'est rentré chez toi.

  • Speaker #0

    Et qu'ils te disent, on va vous aider. C'est un peu particulier,

  • Speaker #1

    ça peut être vrai. Les personnes qu'on accompagne, on les a vues au moins une fois chez elles. D'accord. Mais disons qu'après la suite, et donc des fois, on sait qu'il faut continuer. Des fois aussi, l'accompagnement ne se fait pas à domicile. Parce que ça peut, des personnes, on les accompagne, elles sont à la rue. Donc des fois, on a des espaces où les personnes peuvent venir. On peut aller les voir. En fait, on essaye d'aller les voir là où la personne se situe. Et on essaye de s'adapter à l'accompagnement. On ne veut pas qu'on vienne chez toi, il n'y a pas de souci. Est-ce que ça te dit qu'on aille dans le bar d'à côté, ou dans la médiathèque d'à côté ? Ou alors, il y a des accompagnements où la personne peut marcher. Les jours où il fait beau, les bénévoles vont la voir, et ils font beau, il fait beau quand même régulièrement. J'ai jamais eu une semaine où elle n'a pas eu de visite, et en fait, ils vont marcher. C'est comme ça que se passe l'accompagnement. Et donc, c'est ça la force, j'ai envie de dire, de l'association. Et que c'est une association de bénévoles, c'est que certes, on a nos missions et tout. Et les bénévoles, ils essayent de trouver des solutions pour que la personne se réintègre dans le milieu social.

  • Speaker #0

    Et du coup, il y a une antenne des petits frères des pauvres dans tous les départements ? Ou il y a des départements qui ont...

  • Speaker #1

    Quasiment.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    d'accord. Je crois qu'il y a à peine un département français ou autre. Là, cette année, par exemple, on a ouvert une antenne dans les Antilles.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai envie de dire quasiment.

  • Speaker #0

    Donc, une antenne, une responsable comme toi, par antenne ?

  • Speaker #1

    Par département.

  • Speaker #0

    Par département ?

  • Speaker #1

    De département, ça, ça dépend.

  • Speaker #0

    Et ton rôle, en fait, c'est d'aller faire grossir les rangs de l'association, trouver des bénévoles ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est soutenir les salariés. Et donc, je suis salariée sur un département. Et mon but, en fait, c'est de soutenir les équipes dans leur accompagnement, dans le projet associatif. Et en effet de faire porter l'association sur tout le territoire du département. Parce qu'on parle beaucoup des équipes, mais aujourd'hui aussi aux petits frères des pauvres, on peut se mobiliser en tant que citoyen avec Chasseurs de Solitude, on peut se mobiliser dans du collectif avec les Barraques Afrates. Enfin voilà, on essaye, parce que la société évolue, notre modèle associatif. L'année prochaine, ça fera 80 ans, donc on est un peu vieux. Mais on essaye d'évoluer, et puis aussi en fonction de la disponibilité des bénévoles. Donc l'association essaye de se réinventer pour toujours lutter contre l'isolement des personnes, toujours être en lien avec ces personnes-là, mais de manière différente pour que les citoyens peuvent s'engager.

  • Speaker #0

    Et je suppose qu'il y a un lien fort avec les collectivités, les mairies, les CCAS. Il y a des mairies qui vous informent. qui font des signalements elles-mêmes. Oui,

  • Speaker #1

    alors bien sûr, quand on est sur un territoire où on se fait connaître, je rappelle qu'on a un public particulier, qu'on a une association gratuite. Et puis après, on est en complémentarité par rapport à tout ce que les pouvoirs publics peuvent déjà mettre en place. On ne l'en vient pas.

  • Speaker #0

    Et sur ce secteur-là, de briser l'isolement chez les personnes âgées, il n'y a pas d'autre association qui le fait ? Si. Si ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, les petits frères, ça fait 80 ans qu'on existe. Après, et nous, on est laïcs. Après, tu as des associations, on va dire, catholiques.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, récemment, je veux dire récemment, parce que depuis le Covid, on voit émerger des fois des associations qui se mobilisent. Des fois, elles arrivent à vivre, des fois, ça s'arrête. Mais voilà, disons que c'est vrai qu'il y a d'autres associations qui existent. Mais en disant que l'isolement, plus de 50 ans, est vers les plus démunis.

  • Speaker #0

    C'est les seuls. Léa, on va faire un petit jeu que je commence à répéter dans tous mes épisodes, qui est assez sympa, du vrai ou faux. Je prépare 10 questions, 10 affirmations. Le but, c'est un peu de briser les idées reçues et, on va dire, informer, promouvoir l'engagement. Donc, tu me dis vrai ou faux et on revient sur chaque affirmation après coup. C'est bon pour toi ? Oui. Les règles sont claires. C'est parti. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale. Faux. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Euh... vrai.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres, comme la plupart des associations, est politisé, même si tu me nous as...

  • Speaker #1

    On est... alors, on est apolitique, mais ça n'empêche pas que les personnages vivent, que les bénévoles...

  • Speaker #0

    Attends, donc on reviendra. Pardon. Donc, faux. Faux. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisante.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Et les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Faux. Ok, donc on revient sur la première. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain. Est-ce que tu as des chiffres en tête ou des fourchettes de chiffres sur les dons qui sont faits à l'association ? Je ne sais pas si c'est des chiffres qui sont publics ou pas.

  • Speaker #1

    Non, si, parce que tout est sur notre site. Par contre, au niveau, ce que je peux dire pour les petits frères, on est à 80 sur notre... Je ne sais plus, désolé. le chiffre en tête des dons, du budget de l'association. Par contre, ce que je peux dire, c'est qu'on est à 88% lié à des donateurs.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Si l'association mettait tout dans son fonctionnement, l'association n'existerait plus. Donc non, l'argent, c'est dédié pour les personnes. Pour la mission sociale des associations, sinon les associations s'arrêtent pour de vrai.

  • Speaker #0

    Et les dons sont déductibles des impôts ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, parce qu'on est dons en confiance et oui, en effet, on est reconnu d'utilité publique. D'accord.

  • Speaker #0

    Et si moi je veux faire un don, comment ça peut fonctionner ?

  • Speaker #1

    Alors, tu es jeune, donc je dirais que tu peux aller sur le site internet. Oui, ok. Et euh... Tu peux faire soit par virement, soit aussi tu peux envoyer un chèque. Tu peux l'envoyer à l'antenne locale qui le donnera au siège, mais tu peux l'envoyer aussi directement au siège qui est 19 Cité Voltaire à Paris dans le 11e.

  • Speaker #0

    Et donc toi tu disais que ça fait 13 ans que tu es dans l'association. Est-ce qu'au niveau des dons, tu vois une constance, une augmentation, une diminution ? Est-ce que les temps sont durs même pour les associations ?

  • Speaker #1

    Alors, les temps sont... En fait, nos donateurs ont changé. Avant, on avait beaucoup de grands donateurs qui donnaient. Et on voit un changement. D'ailleurs, ceux qui ont été donateurs il y a quelques années, ils avaient reçu un courrier du président qui était un peu alertant. Et puis aujourd'hui, on se divertit. On ne se divertit pas, mais on se diversifie. Dans le sens où il y a des donateurs qui donnent une fois par mois, ou une fois par an, ou une fois tous les deux ans. Il y a des donateurs, par exemple, je te dis ça, cette semaine, il y a quelqu'un qui m'a appelé pour me dire, moi je veux donner ce montant-là, mais pour cette équipe-là. Donc aujourd'hui c'est possible aussi. Et puis aussi on lance des projets sur Internet. Je parlais d'améliorer le qualité de vie de quelqu'un. Par exemple, je prends Gertrude, elle a envie d'aller revoir sa maison familiale qui a 200 kilomètres. Le déplacement, ça coûtera ça. Une petite nuit sur place, ça coûtera ça. Qui veut financer le projet de vie de Gertrude ? Il y a tout ça qui existe. Et aujourd'hui, on s'ouvre un peu plus aussi aux dons publics. Tout ce qui est conférence des financeurs, aux mairies, enfin voilà, parce que le public qu'on accompagne, tu le disais peut-être en introduction, c'est un public, c'était notre carte de vœux de l'année dernière. On disait qu'en 2050, il y aura plus de personnes âgées que de jeunes. Et pour l'instant, il y a des choses qui se font, mais ce n'est peut-être pas encore suffisant. Donc par rapport au don,

  • Speaker #0

    tu dirais en gros qu'il y a... moins de gros dons,

  • Speaker #1

    mais de petits dons,

  • Speaker #0

    et de manière plus récurrente.

  • Speaker #1

    Voilà. Ce qui est bien. Alors après, on a perdu des donateurs. C'est pour ça qu'on s'ouvre un peu plus au public. Parce que c'est vrai que quand on est indépendant, quelqu'un qui a un besoin, on réfléchit. Il faut savoir qu'on arrive toujours après le droit commun. Ça veut dire qu'on ne va pas payer un truc si le droit commun n'a pas été mis en place. D'accord. Donc, on arrive toujours après le droit commun, mais c'est de se dire, quand on est indépendant, bon ben voilà, ça on a pu le faire, au Petit Frère, on a pu créer énormément de choses, je parlais des petites unités de vie, des services d'aide à domicile et tout, ça c'est parce qu'on avait les sous et on a dit, attends, il y a ça qui a besoin, allez hop, on y va. Quand on fait partie du public, quand on a un don public, c'est dans un cadre, c'est dans une charte, et des fois, on est un peu plus bloqué et on évite des fois un peu trop l'innovation.

  • Speaker #0

    Je comprends. Affirmation numéro 2, les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale.

  • Speaker #1

    Non. N'importe qui peut devenir bénévole du moment, parce que les bénévoles sont rencontrés, on les rencontre, on les questionne.

  • Speaker #0

    Il y a quand même quelque chose d'effrayant quand tu ne fais pas partie d'une association et que tu sens l'envie et le besoin presque de le faire, de passer... de passer à l'acte de décrocher le téléphone et d'appeler l'association en question, parce qu'on se dit toujours, qu'est-ce que je vais pouvoir apporter, est-ce que je suis la bonne personne, moi je n'ai pas de connaissances particulières. Mais il y a des formations en interne, je crois.

  • Speaker #1

    Moi je dirais que si vous avez un petit peu de temps à donner, que ce soit ponctuel ou régulier, l'association essaiera de pouvoir opposer une mission. Et puis après, c'est juste d'avoir un peu de temps. de se dire que moi j'aime bien être dans l'écoute, j'aime bien aussi discuter avec quelqu'un. Et puis en effet après, les personnes qu'on accompagne, il y a des problématiques, des choses et tout, mais c'est pour ça qu'on n'est jamais seul. Et c'est pour ça aussi qu'en effet on a des formations e-learning, présentiel, webconférence et tout ça est gratuit bien sûr pour les bénévoles.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler de ton équipe dans le Puy-de-Dôme en termes de nombre de bénévoles ? des âges des uns et des autres, de leur disponibilité, est-ce que c'est des actifs ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors sur le Puy-de-Dôme, ça représente un petit peu la France, parce qu'on a aussi bien des bénévoles jeunes qui ont moins de 20 ans, qui sont étudiants, des bénévoles retraités qui vont bientôt avoir 90 ans, des bénévoles qui viennent pour une action, par exemple l'action de Noël, qui est importante pour les petits frères. Et bien, il y a plein de bénévoles qui viennent, c'est pas seulement, mais heureusement ils sont là pour venir passer un moment avec les personnes qu'on accompagne à Noël. La majorité des bénévoles, c'est des bénévoles qui sont réguliers, donc ça veut dire qu'ils sont là tout le long de l'année. Mais voilà, il y a des bénévoles qui sont là pour organiser une action collective dans l'année pour Noël. Il y en a qui sont là pour partir en vacances une semaine ou trois jours. Et puis il y a même des bénévoles qui sont là pour des fois faire des podcasts.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils sont bien, c'est gagné. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Alors on va vers les plus démunis. Alors je dis en effet c'est nos trois critères. Mais après on est sur l'isolement des personnes âgées. Donc on se dit si... On se dit juste que si autour de la personne, il n'y a rien d'autre. Alors, précarité financière, précarité, c'est un terme, il n'y a pas de définition. Donc, on va dire plutôt, c'est vrai qu'on va vers les personnes les plus diminuées, parce qu'on se dit que quelqu'un qui a de l'argent, il peut se permettre de payer un service d'aide à domicile pour le bien social. Alors que quelqu'un qui a déjà peu de moyens pour avoir une aide ménagère, une aide...

  • Speaker #0

    C'est tout le dire.

  • Speaker #1

    on va mettre nos forces pour lui après la personne qui est isolée si elle vient vers nous en disant elle est isolée comme j'ai dit on va réorienter et puis on ne va pas lâcher la main si on nous tend la main les problèmes financiers d'une personne âgée peuvent être un critère d'acceptation

  • Speaker #0

    de la mission un critère important on va vers les plus démunis on est bien d'accord qu'une personne âgée avec une situation financière on va dire large et stable, mais qui souffre d'isolement parce qu'elle n'a plus d'enfants, ça rentre totalement dans les...

  • Speaker #1

    Voilà, on fera des propositions et tout, mais en effet, ça rentre en effet parce qu'elle est isolée. Donc, je veux dire, ça dépend des lieux. Pourquoi je dis ça ? Parce que quelqu'un au fond du Puy-de-Dôme, en effet, s'il y a des bénévoles, on ira. Si c'est en ville... On lui proposera plutôt d'autres choses qui existent. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Les petits frères des pauvres, comme la plupart des assos, est politisé. Donc tu nous as déjà... Oui,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas grave du tout. Plus ou moins parler de ça, donc l'association est apolitique.

  • Speaker #1

    Voilà, on est apolitique, c'est-à-dire qu'on ne fait pas partie d'un parti, on soutient personne. Par contre, on porte la voix des personnes âgées. Une fois par an, l'association questionne les personnes qu'on accompagne sur des sujets. Et donc l'association compile ça au niveau national et on remonte ces informations au ministère et autres pour toujours dans l'idée d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées de la France.

  • Speaker #0

    D'accord. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Je vous ai déjà répondu.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc on peut s'engager même pour une mission ponctuelle, comme tu disais, pour Noël.

  • Speaker #1

    Il y a Noël, il y a Noël, il y a les actions collectives, enfin voilà. Puis ça peut être de dire, ben bonjour, je sais pas moi j'ai envie de faire ça, est-ce que c'est au sein de votre équipe, ça serait possible de le mettre en place ? Oui, non, parce que ben voilà, on est une association de bénévoles, donc c'est en fonction des dynamiques, des vies d'équipe. Et puis voilà, il y a des fois, il y a des équipes où les personnes sortent facilement, puis des fois on a des personnes qui ne sortent pas du tout de chez elles, donc ça dépend des équipes.

  • Speaker #0

    Donc il y a des réunions d'équipe assez fréquentes dans les antennes, c'est ça ? Oui, c'est ça. une fois par semaine dans le Puy-de-Dôme ?

  • Speaker #1

    Une fois par semaine, c'est une heure. Une semaine,

  • Speaker #0

    mois ?

  • Speaker #1

    Oh là là ! Non, alors, on va dire que sur le Puy-de-Dôme, en effet, les équipes se réunissent une fois par mois, mais en fait, dans les textes, c'est au moins une rencontre trimestrielle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, ça marche. Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Alors non, on fait du lien social, et en effet, on peut arriver avec de l'aide matérielle après le droit commun.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc si quelqu'un, j'ai bien compris après le droit commun, manque de meubles, il est possible que l'association intervienne dans ce sens.

  • Speaker #1

    Pour l'aider à trouver, peut-être pour l'aider financièrement aussi.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés. Donc tu l'as dit, il y a aussi des dons publics du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là tu me dis associations humanitaires, je ne connais pas toutes les associations humanitaires.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    oui, bien sûr. En effet, ben... Nous, en tout cas, les petits frères des pauvres, on a 88% des dons privés, donc ça veut dire les dons des citoyens.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Très bien. Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisée.

  • Speaker #1

    Alors ?

  • Speaker #0

    Quelle erreur de dire ça !

  • Speaker #1

    C'est faux ! C'est pour ça d'ailleurs qu'on a des bénévoles qui restent, d'ailleurs, et que même des fois, je te disais que dans le pays d'aujourd'hui, on avait des bénévoles jeunes, et la jeunesse, c'est bien, ça a de la mobilité, donc ça part souvent. Ça part souvent faire ses études ou débuter leur vie ailleurs. Et quand ils se réengagent au sein d'une équipe Petit Frère, là où ils déménagent, ça montre que non, ce n'est pas triste.

  • Speaker #0

    C'est valorisant pour le coup.

  • Speaker #1

    C'est valorisant. Ça amène... En fait, moi, je... Je le vis un tout petit peu par rapport aux bénévoles. Mais voilà, ça amène du sourire à la personne. Ça lui redonne le goût de vivre. Beaucoup de gens disent, ça me fait plaisir que quelqu'un pense à moi. Et puis que quelqu'un m'écoute, que j'ai quelqu'un à parler.

  • Speaker #0

    Je suis en train de penser à ça pour justement valoriser l'activité des bénévoles. Donc, tu nous parlais de formation en interne. je ne sais pas si on va appeler ça comme ça, mais des grades dans l'association ? On est bénévole, après on est, je ne sais pas, peut-être responsable d'équipe ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est les gouvernances. Alors les formations, elles sont pour tous les bénévoles. Les formations, alors certes elles sont en interne, mais on fait venir des professionnels qui viennent. Et puis après, en effet, comme toute association, il nous faut un petit bureau. Alors il y a le bureau au niveau national, mais après au sein des équipes, on appelle ça un conseil d'équipe. Voilà, où en effet, on peut avoir un responsable, un secrétaire, un trésorier, mais le nombre n'est pas, on dit au minimum trois. Mais après, si toute l'équipe souhaite participer à ce conseil d'équipe, là, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et les formations que les petits frères proposent, c'est que des formations liées à l'accompagnement des personnes âgées ou c'est plus vaste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est aux thématiques des personnes de notre public. Donc, à partir de 50 ans, on en a quatre qui sont, on va dire, quasiment. fortement conseillé. C'est une formation sur l'écoute, une formation sur l'accompagnement, parce que quand on accompagne on va être en lien avec la personne et donc de bien réussir à faire le pas de côté et tout. Sur mieux comprendre le vieillissement. La quatrième c'est Je découvre, mais ça c'est pour les bénévoles, découvre l'association.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association est en France, métropolitaine, nord-est métropolitaine. Et puis on a aussi une fédération internationale. On a 14 associations fédérées et il y a 8 associations partenaires. Et c'est environ, tu vois, il y a des petits frères en Espagne, il y a des petits frères au Canada, aux États-Unis. Je crois qu'on est présent dans une quinzaine de pays.

  • Speaker #0

    D'accord, ok,

  • Speaker #1

    très bien. Entre associations fédérées, partenaires, voilà. Oui, je comprends. Et le but, en fait, c'est toujours d'aller vers les personnes âgées isolées. Puis, tu vois, il y a des territoires où avant, il n'y avait pas besoin. Et par exemple, l'année dernière, ça a été l'Afrique. On voit qu'aujourd'hui, avant, les personnes âgées commencent à avoir un peu ce qu'on vit en France, dans les pays occidentaux.

  • Speaker #0

    Et tu dirais que d'un pays à l'autre, c'est les mêmes besoins ? Les personnes âgées ont les mêmes besoins ? Ou il y a des pays qui ont des besoins vraiment spécifiques avec des... des créations d'activités vraiment propres à... Non, tu ne sais pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas. Je ne vais pas vous la répondre.

  • Speaker #0

    Vous êtes virée. Ça sera coupé. Ça sera coupé. OK. Les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Même si on a encore une fois un peu répondu, ce n'est pas du tout le cas. Même si dans l'inconscient des gens, on se dit il faut que je m'y mette à 200%.

  • Speaker #1

    Comme j'ai dit, on en a parlé. Le bénévolat change. Avant le Covid, en effet, on avait beaucoup d'associations et beaucoup de retraités. Mais aujourd'hui, il y a le Covid, mais il y a aussi autre chose, c'est que maintenant, quand on est à la retraite, on a aussi souvent nos parents à s'occuper. Donc c'est la société qui a changé et donc on a moins de temps à consacrer peut-être. Et par contre, les associations aussi, elles changent. Elles changent au moins de... Vous voulez donner un peu de temps une fois, plusieurs fois, comme ci, comme ça. C'est aux associations aussi de changer pour qu'on puisse continuer à faire nos missions avec les citoyens.

  • Speaker #0

    Je diffuse une petite vidéo que j'ai trouvée sur la page YouTube des Petits Frères, qui parle d'une bénévole et qui va vous expliquer un peu plus en détail les différentes démarches. pour accéder à l'association.

  • Speaker #2

    Salut tout le monde ! Je m'appelle Tracy, j'ai 28 ans, je suis bénévole chez les Petits Frères des Pauvres depuis un an maintenant, j'arrive au local de Versailles. J'avais un peu de temps l'année dernière, je me suis dit pourquoi pas l'offrir à une association. Je ne connaissais pas les Petits Frères des Pauvres, je suis allée sur internet, sur le site, et je me suis totalement retrouvée dans les valeurs de l'association. Je me suis tout simplement inscrite. C'était vraiment très rapide, très simple. Et quelques jours après, j'ai été rappelée par un bénévole et conviée à un rendez-vous. J'ai rencontré Brigitte pour un premier entretien, un premier échange. J'ai rempli un questionnaire. On a ensuite débriefé ensemble. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on a vraiment une discussion assez transparente, qui est tout à fait normale selon moi, pour voir si on est sur la même longueur d'onde. Ensuite, j'ai été conviée à une première activité collective, qui démarre par un besoin très convivial. J'ai eu la chance d'échanger avec les bénévoles sur leur expérience, également de participer à l'activité après le repas, qu'on appelle la ronde des tricoteuses. Après cette première activité, Je me suis rendue chez Marie-Claire avec un bénévole chevronné. Il est resté environ 15 minutes, une demi-heure avec moi pour me mettre à l'aise. Ensuite, j'ai poursuivi cette visite seule avec Marie-Claire pour qu'on puisse échanger, apprendre à se connaître un peu mieux. C'est ici. Bonjour Marie-Claire. Bonjour. Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Très bien, merci. Quand je vais chez Marie-Claire, c'est toujours agréable. J'ai l'impression que je vais visiter une personne de ma famille. Donc on prend le thé ensemble, on discute de sa vie, de la mienne, tant plus qu'elle a une vie assez enrichissante. Également de ses passions et des miennes, on a une passion commune qui est la mode. C'est vrai qu'au fil des mois et des années, ce lien s'est vraiment créé entre nous.

  • Speaker #1

    Pour ne pas faire plaisir,

  • Speaker #2

    j'ai acheté un livre en langue anglaise. Et donc j'ai commencé à lire quelques pages.

  • Speaker #1

    Mais vous pouvez lire le journal en anglais.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai l'impression que la relation que j'ai pu développer avec Marie-Claire est un mix entre une relation amicale et une relation de grand-mère-petite-fille. J'espère que cette petite visite t'a plu et t'as donné envie de rejoindre l'association. Donc si tu as des questions ou besoin de plus d'informations, n'hésite pas à aller faire un tour sur le site Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    On t'attend ! Ciao ! Donc là, on vient de l'écouter. Ça paraît sur le papier assez simple d'accéder à l'association. Si moi, je veux être bénévole, quelle est du coup la démarche à suivre ?

  • Speaker #1

    Toujours pareil, on a un super site.

  • Speaker #0

    Le site internet, c'est la base.

  • Speaker #1

    C'est la base. Après, nos missions, vous les retrouvez aussi sur des sites partenaires comme France Bénévolat, Je veux aider, Tous Bénévoles. les annuaires aussi on est dans les annuaires associatives des villes mais le mieux quand même c'est notre site internet alors là je sais que je parle à un certain public mais quasiment bientôt 5-10 ans on aura tous on est quasiment tous connectés je m'apparence fort montagne

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ? Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ?

  • Speaker #1

    56K ? Chez moi, en effet, la fibre est arrivée.

  • Speaker #0

    Non, oh la vache ! Qu'est-ce qu'on a ensuite ? Et dans le sens inverse, comment l'association recrute-t-elle ? Est-ce que toi, tu as... Je suppose que tu as des missions en termes de recrutement. Je ne sais pas si tu as des chiffres. On ne te dit pas, il faut sur l'année recruter X bénévoles ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association des petits frères, depuis le début, n'est pas sur du quantitatif, mais sur du qualitatif.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, ce qu'on fait aussi en fonction, si on a des personnes signalées, Il y a des équipes où on cherche des bénévoles parce qu'on a pas mal de personnes accompagnées. Il y a d'autres sites où on cherche des personnes accompagnées parce qu'on a beaucoup de bénévoles. Mais c'est la vie de toute association.

  • Speaker #0

    C'est essentiellement peut-être le site internet niveau national qui draine le plus de...

  • Speaker #1

    Alors oui, d'où viennent les candidats bénévoles ? Oui, en effet, c'est la plateforme Bénévolat, du site internet des petits frères. Et puis après, il y a le bouche à oreille. On va dire que s'il y a des citoyens qui cherchent un petit peu sur Internet, ils nous trouvent assez facilement, normalement.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui t'a motivé à rentrer dans l'association il y a 13 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis rentrée, j'ai fait un stage de fin d'études. D'accord. Et je suis rentrée parce que ma grand-mère était bénévole aux petits frères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je suis rentrée parce que je me faisais un stage, voilà. Mais pourquoi je suis restée ? C'est parce qu'à l'époque, je trouvais que le public des personnes âgées était oublié. Je trouvais qu'il n'existait rien ou peu de choses du public âgé. Et puis j'ai eu la chance d'être dans une équipe, et les bénévoles en fait, ils m'ont... Ils m'ont amenée, ils m'ont montrée en fait...

  • Speaker #0

    C'était aussi développé que maintenant, d'être présente dans le Puy-de-Dôme, l'association ? Non. C'était au début ?

  • Speaker #1

    Non, non, il y a 13 ans d'ailleurs, je n'étais pas dans le Puy-de-Dôme, j'étais ailleurs. Mais voilà, les petits frères dans le Puy-de-Dôme sont arrivés en 2009.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même assez récent, effectivement. Et comment tu as passé le pas de bénévole à salarié ? Ça s'est fait naturellement ou...

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai jamais été bénévole. J'ai été stagiaire. Ah oui,

  • Speaker #0

    stagiaire, ok.

  • Speaker #1

    J'ai été stagiaire, j'ai fait après un service civique. Et après, j'ai eu la chance d'en proposer un poste. Donc voilà, j'ai fait un petit CDD avant d'avoir un CDI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et en 13 ans, est-ce que tu aurais un souvenir marquant au sein de l'association qui te viendrait comme ça ? Ou c'est tellement beau qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup. Je dirais juste... Non, je me posais la question, mais je n'en ai pas un qui fait « waouh » parce que j'en ai beaucoup. Je dirais juste le sourire des personnes qui ont souri alors qu'avant elles ne souriaient pas. Aussi, les remerciements de ces personnes. Et puis, moi je suis salariée, donc je dirais aussi ce que je vis avec les bénévoles. Et j'en faisais. Pourquoi je suis toujours là ? C'est la force des bénévoles. En se disant, des fois, on a des situations où même les pouvoirs publics n'y vont pas. Et les bénévoles, ils y vont. Et je me dis, c'est formidable au niveau humain et tout. Et c'est pour ça que je suis contente.

  • Speaker #0

    Je suppose que comme le domaine médical, le Covid a dégradé l'état médical de plein de personnes âgées. Est-ce que le Covid a... dégrader vos prises en charge, donc accentuer cette fracture sur l'isolement et la solitude. Est-ce que post-Covid vous avez eu énormément de demandes des personnes âgées ou de l'entourage ? Pendant le Covid on est d'accord, personne n'a été visiter les personnes âgées. Ça s'est fait par téléphone je suppose ? Ouais. Donc vous avez quand même essayé de garder un lien ?

  • Speaker #1

    Pendant un mois parce que... Le premier confinement, en effet, on était tous comme toute la France. Et le second confinement, il y avait eu des gens qui pouvaient ressortir. Et l'association a limité pour dire que les personnes âgées aussi, elles avaient le droit de sortir parce qu'elles ont le droit de vivre aussi, même s'elles sont plus fragiles, mais elles ont le droit aussi de sortir. Et donc, en tout cas, le lien a toujours été fait par les bénévoles de manière... Il y a eu des choses comme ça qui se sont créées aussi avec le Covid, il y a eu des choses positives où les gens ont commencé à faire de la visio et tout. On passait trois quarts d'heure à pouvoir appuyer sur le logo visio pour après 10 minutes de visio, mais c'est pas grave. Il y a des choses comme ça qui ont pu se créer. Nous, ce qu'on a vu, c'est que...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas eu d'explosion des demandes de prise en charge post-Covid ?

  • Speaker #1

    Post-Covid, non. Par contre, la conscience que c'est plutôt que les personnes... ont compris ce que ça pouvait être l'isolement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Je comprends.

  • Speaker #1

    Mais après, je parle de ça sur le département du Puy-de-Dôme. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    On ne va pas dire, mais le Covid, nous, on a eu une petite chute parce que beaucoup de personnes qu'on accompagnait sont malheureusement décédées. Décédées,

  • Speaker #0

    je comprends. Si vous allez sur la page YouTube de l'association, on voit pas mal de spots publicitaires qui sont magnifiquement réalisés. J'étais assez surpris, comme je te disais, avant de lancer l'enregistrement. Je ne connais pas le pouvoir qu'ont les autres associations en termes de spots publicitaires, mais en tout cas, chez les petits fers des pauvres, il y a un impact fort. C'est des spots qui durent une minute. Après, c'est le travail, je suppose, de publicitaire. Mais je vous invite vraiment, j'essaierai peut-être d'ailleurs de mettre un petit audio sur une publicité, si vous pouvez la comprendre sans l'image.

  • Speaker #1

    Des dizaines de personnes âgées sont retrouvées mortes chez elles des mois plus tard. Pourtant, une lumière allumée depuis plusieurs jours, un jardin laissé à l'abandon, une boîte aux lettres qui déborde, peuvent nous alerter. Reconnaître les signes, c'est déjà agir contre la mort solitaire.

  • Speaker #0

    Mais je vous dessine un spot publicitaire où on voit Marie-Louise à sa fenêtre, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la peinture Mona Lisa de la Joconde. Et c'est marqué Mona Lisa 7,3 millions de fois. de visiteurs par an, Marie-Louise, zéro. Et c'est vrai qu'il y a un impact fort avec, je suppose que c'est un merveilleux outil de communication, pour faire parler des associations, trouver des bénévoles, mais c'est vrai que les spots publicitaires sont vraiment tranchants.

  • Speaker #1

    Et puis surtout aussi qu'on est tous concernés par les personnes âgées, on connaît tous dans notre entourage, ou même, je veux dire, il n'y a pas un jour où vous ne croisez pas de personnes âgées. La population est vieillissante en France. Et c'est de se dire, des fois, ça peut faire choc en disant, c'est vrai, tiens... je ne sais pas, je croise toujours elle tous les matins, mais je n'ose jamais aller lui dire bonjour ou quoi que ce soit. Et bien justement, l'association aussi a fait, justement elle dit, avec Chasseurs de Solitude, je vous invite aussi à aller voir. On a des petites cartes, on a des petites phrases d'accroche comme ça pour commencer à aller rencontrer quelqu'un dans la rue ou la voisine d'à côté ou au-dessus, en dessous.

  • Speaker #0

    Pour briser un peu la glace et faire le premier pas.

  • Speaker #1

    C'est ça, des petits brises glaces, parce qu'en fait... Tous citoyens que nous sommes, on doit faire attention aux uns et aux autres.

  • Speaker #0

    J'ai vu qu'il y avait beaucoup de spots pubs qui étaient vraiment ciblés sur la période de Noël. On sait la beauté de Noël et la solitude des uns et des autres, mais on sent bien que c'est une période de l'année qui est ciblée par l'association. Il y a plus d'activités sur cette période-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, il y a une grosse activité pour les équipes et pour l'association. Après aussi, c'est Noël, donc par rapport à... Par rapport à Noël, un petit peu tout s'arrête, on va dire, pour le reste des actualités. Donc c'est pour ça que l'association peut ressortir un peu plus. Et après, c'est de se dire, il y a Noël. Parce que des fois, c'est sûr, on pense des fois, même en famille, à Noël, on essaye de tous se réunir et tout. Mais il y a aussi tout le reste de l'année. Et tout le reste de l'année, on vit et tout. Et puis, on a le droit aussi d'avoir une présence.

  • Speaker #0

    Et quelles sont les perspectives d'avenir pour l'association ? On voit bien que la population vieillit. les gens vieillissent je dirais de mieux en mieux globalement, je n'ai pas de chiffre mais globalement et veulent vieillir à la maison pour une grande majorité est-ce que tu vois une sorte de virage dans l'association ou un petit semblant de virage pour un peu relever les défis qui se présentent dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors l'association fait un petit virage en effet donc avec un On a beaucoup parlé de nos équipes, on a parlé, je parlais pas mal de chasseurs de solitude, donc ça, ça peut être tout citoyen. Même parce que l'association, elle ne peut pas aller dans chaque ville et chaque village de France. Mais par contre, tout citoyen, on peut aller vers la personne âgée à quoi que ce soit. Et donc, nous, on sait, l'association, avec ses 80 ans d'existence, elle sait comment aborder quelqu'un et tout. Donc, nous, on met ce savoir-là à disposition de tout citoyen. Après aussi, en ce moment, avec Génération Lien, on essaye de lutter contre, de sensibiliser plutôt les jeunes contre l'agisme. Et donc, c'est un petit programme qu'on fait au cinquième pour justement découvrir ce que c'est l'agisme et d'éviter que plus tard, peut-être, ils pensent.

  • Speaker #0

    Donc, l'association intervient dans les écoles ? Oui,

  • Speaker #1

    au cinquième, pour justement qu'on lutte contre l'agisme. Et que peut-être, eux, quand ils seront un peu plus grands, ils pensent un peu plus aux personnes âgées.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Léa, j'ai abordé à peu près tous les sujets que je voulais voir avec toi. Je te laisse le mot de la fin, le message que tu veux faire passer. C'est maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord. Eh bien, passez le bonjour aux personnes qui sont à côté de vous, surtout les personnes âgées. Et même si elles sont bougones et tout, ça leur fera toujours plaisir.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup d'être venue, Léa, ce matin.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A bientôt. Merci à tous.

Chapters

  • Introduction au Podcaston et présentation de l'épisode

    00:11

  • L'histoire de l'association Les Petits Frères des Pauvres

    00:51

  • Les actions concrètes contre l'isolement des personnes âgées

    01:27

  • Critères de sélection des personnes âgées accompagnées

    06:36

  • Le rôle des bénévoles et l'importance du lien social

    10:05

  • Vrai ou Faux : idées reçues sur l'engagement associatif

    21:20

  • Conclusion et message final de Léa

    53:11

Share

Embed

You may also like

Description


Êtes-vous conscient de l'ampleur de l'isolement des personnes âgées dans notre société actuelle ? Dans cet épisode captivant du podcast PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Léa, coordinatrice de développement social pour l'association Les Petits Frères des Pauvres. Ce podcast s'inscrit dans le cadre du Podcaston, une initiative précieuse visant à mettre en lumière des associations à but non lucratif qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des plus vulnérables.


Fondée en 1946 par Armand Marquiset, l'association Les Petits Frères des Pauvres a pour mission de soutenir les personnes âgées isolées, en particulier après les guerres. Au fil des ans, l'association a su évoluer, se concentrant davantage sur le lien social que sur l'aide matérielle. Dans cet épisode, Léa nous explique comment les actions mises en place, telles que les visites à domicile, les hébergements adaptés, et même les centres de vacances, sont essentielles pour lutter contre l'isolement des personnes âgées. En tant que professionnels de santé, nous savons à quel point le lien social est crucial pour le bien-être des patients, et Léa le souligne avec passion.


Jean-Paul et Léa abordent également les défis contemporains auxquels l'association fait face, notamment l'impact dévastateur du Covid-19 sur les personnes âgées. L'importance du bénévolat dans ce secteur est mise en avant, car chaque geste compte pour améliorer la vie de ceux qui sont souvent laissés pour compte. En tant que soignants et ambulanciers, il est de notre devoir d'écouter et de répondre aux besoins de nos aînés. Léa nous encourage à prêter attention aux personnes âgées de notre entourage et à s'engager dans des actions concrètes pour les soutenir.


Ce podcast ne se limite pas à une simple discussion ; il est une véritable invitation à l'action. En écoutant cet épisode, vous découvrirez comment les services d'urgence, comme le SAMU et le SMUR, peuvent interagir avec des initiatives telles que Les Petits Frères des Pauvres pour renforcer le réseau de soutien autour des personnes âgées. La santé et le bien-être de nos aînés sont des enjeux cruciaux, et chaque professionnel de santé, qu'il soit ambulancier, infirmier ou médecin, a un rôle à jouer dans cette lutte contre l'isolement.


Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante et inspirante des enjeux liés à la santé des personnes âgées. Écoutez PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé et découvrez comment vous pouvez faire la différence dans la vie de ceux qui ont tant besoin de notre attention. Ensemble, faisons entendre la voix de ceux qui, souvent, se retrouvent dans l'ombre. Votre engagement pourrait transformer une vie.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, un épisode spécial car c'est la semaine du podcaston du 15... au 21 mars. Le podcaston, c'est simple, il a pour but de rassembler le plus grand nombre de podcasteurs francophones sur la même semaine, afin que chacun édite un épisode un peu spécial avec une association sans but lucratif. Et donc, on agit avec le podcaston et Préambule a choisi de mettre en avant l'association des petits frères des pauvres, car elle vient en aide à un public que nous affections, nous les ambulanciers, les personnes âgées. Et c'est donc dans ce cadre que je reçois Léa, qui est coordinatrice de développement social pour les équipes du Puy-de-Dôme. Léa, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Léa, peux-tu te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, j'ai 34 ans et ça va faire un peu plus de 13 ans que je suis au sein de l'association Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    Ok. Léa, est-ce que tu peux nous parler pour la personne qui ne connaîtrait pas du tout l'association ? Comment s'est créée cette association ? Depuis quand ? Par qui ? Dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association s'est créée en 1946. Le fondateur, c'était Armand Marquiset. Et après la Première Guerre mondiale, il allait avec sa grand-mère visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et il s'est rendu compte que ce public-là, les personnes âgées, n'avaient pas de soutien. Puisque avant, on vivait tous, à l'époque en 1900, on vivait tous ensemble dans la même maison, dans le même appartement. Et la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale a fait quand même disparaître pas mal de jeunes, d'enfants. Et donc beaucoup de personnes âgées se sont retrouvées seules. Et donc il a eu l'idée de cette association avant la Seconde Guerre mondiale. Donc ça s'est créé en 1946. Et au début, les petits frères, donc tous bénévoles, allaient... visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et ce qu'ils se sont rendus compte au fil des semaines, au fil des mois, c'est que les personnes, bien sûr, étaient contentes d'avoir à manger, mais ce qu'elles aimaient surtout, c'est de passer du temps avec le petit frère pour discuter. Et donc l'association, quand elle a vu qu'il y avait d'autres choses qui étaient organisées pour la nourriture, elle s'est retirée de la nourriture et l'association est restée sur le lien social. D'ailleurs, notre devise, c'est les fleurs avant le pain. C'est qu'on apporte du lien. avant d'apporter du matériel ou du service.

  • Speaker #0

    Et l'association a toujours porté ce nom, le Petit Frère des Poivres ?

  • Speaker #1

    Toujours depuis 1946.

  • Speaker #0

    D'accord. Et Armand Marquiset, qu'est-ce qu'il faisait comme travail ? Il était dans l'associatif ?

  • Speaker #1

    On va revenir à un ancien temps, en 1946, il y avait des gens qui étaient un peu plus riches que d'autres. Et donc, c'était un bourgeois parisien. Donc, grâce à lui, on va dire que l'association a pu se créer. Elle a pu aussi se développer sur pas mal de sujets, peut-être on le verra plus tard, mais sur les vacances et tout. Et c'est grâce à lui et à ses amis que l'association a pu faire pas mal de choses au début.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça a commencé sur Paris pour le coup ?

  • Speaker #1

    Paris, dans le 11e arrondissement de Paris, rattaché à l'époque à la paroisse Saint-Ambroise. Je redis maintenant peut-être que l'association, elle est donc à but non lucratif, elle est apolitique et laïque. Et donc...

  • Speaker #0

    Justement, il y a une question qui me vient tout de suite. C'est vrai que quand on dit, moi le premier, les petits frères des pauvres, je ne sais pas pourquoi il y a une connotation religieuse derrière.

  • Speaker #1

    Parce qu'au départ, en effet, l'association était catholique. Mais ça s'est retiré dans les années 60, je ne sais plus vraiment la date, entre 70 et 80.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une question qui revient fréquemment, ça va.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr. Après aussi, on fait... Des fois, on se trompe un peu entre petits frères des pauvres et petites sœurs des pauvres. mais on est complètement différents.

  • Speaker #0

    Les petites sœurs des pauvres, c'est pour...

  • Speaker #1

    Congrégation.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Effectivement, le nom est proche. Du coup, tu nous parlais au début par rapport à la nourriture. Cette action a été retirée assez vite, puisqu'il y avait d'autres associations qui étaient sur ce créneau-là. Et donc, les petits frères des pauvres sont concentrés sur briser l'isolement des personnes âgées, c'est ça ? C'est ça. Quelles sont les actions concrètes qu'ont mis en place les petits frères des pauvres à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier, c'était d'aller voir les personnes chez elles. D'accord. Qu'un bénévole se déplace chez la personne pour aller trouver la personne où elle était, dans son lieu de vie, et de passer du temps avec elle. Et de, surtout, pas compter son temps ou autre, de passer vraiment un réel temps avec elle et qu'elle puisse exprimer ses besoins, ses souhaits. Et après, l'association, petit à petit, elle a essayé de répondre. à ses besoins, puisque on revient avant 1950, les services d'aide à domicile n'existaient pas, les tutelles aussi n'existaient quasiment pas, et donc l'association, quand elle a vu tous les besoins qu'il y aurait pour ces personnes, l'association a commencé à créer un service d'aide à domicile d'une fraternité tutélaire pour les personnes âgées, et au départ l'association, tout ce qu'elle... tout ce qu'elle pouvait voir, tous les manques qu'il pouvait avoir auprès des personnes âgées. L'association réfléchissait à pouvoir créer quelque chose pour répondre aux besoins des personnes âgées. Donc ça a été aussi, alors avant on parlait des hospices, les Tifras ont battu pour que les hospices deviennent aussi une meilleure qualité de vie pour les personnes. Donc après ça a été de pouvoir créer des petites unités de vie. Aujourd'hui on en retrouve partout, beaucoup d'autres organismes ont créé. Mais voilà, c'est améliorer la qualité de vie de la personne âgée. Et pour faire ça, il faut créer du lien social avec la personne, recréer du lien social, parce qu'une personne qui est isolée, en général, elle est fermée entre ses quatre murs, si elle en a, et elle n'ouvre pas facilement la porte. Et donc, ça peut prendre du temps. Et tant que les bénévoles peuvent mettre en place, ce lien peut être recréé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me parler des actions concrètes ? Tu nous as parlé de plein de choses. Donc, on a dit briser l'isolement. Tu nous as parlé de soins domiciles. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Tu nous as parlé de centres de vacances.

  • Speaker #1

    Oui, en effet. Alors là, je te parlais au début. Aujourd'hui, l'Association des petits frères, on est sur lutter contre l'isolement des personnes âgées. Donc, on est sur l'action phare, donc rendre visite aux personnes, soit dans l'individuel, soit dans le collectif. D'accord. Améliorer la qualité de vie des personnes, donc être bien en lien avec les partenaires. On a aussi des hébergements. Donc ça peut être des hébergements des centres de vacances. Ça peut être aussi des hébergements, on appelle ça les petites unités de vie. Donc les personnes, elles ont des petits studios. Puis il y a aussi une vie collective. On a aussi un Ehpad.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est disséminé dans la France ?

  • Speaker #1

    Oui, je te parle là au niveau français. L'association des petits frères, on a parlé de Paris, mais aujourd'hui, elle est au niveau national. nationales et même internationales grâce à la Fondation Internationale. Mais en fait, les bénévoles font du lien avec les personnes, on peut avoir des hébergements. Alors, il n'y en a pas partout en France, mais il y en a quasiment dans toutes les régions quand même.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est des résidences qui sont réservées aux bénévoles ?

  • Speaker #1

    Prioritairement aux personnes qu'on accompagne, parce que les personnes, on ne l'a pas encore dit, mais les personnes qu'on accompagne, c'est des personnes de plus de 50 ans. qui sont isolés et ou dans la solitude et prioritairement les plus démunis.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il se peut que par exemple une personne du Puy-de-Dôme, je suis en train de penser à ça, besoin d'un logement, il y a une place dans un de vos centres qui se situe je ne sais pas où d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Alors nous on a en région Verne-Rhône-Alpes, on a une maison de vacances qui est à Grézieux-la-Varenne dans l'ouest lyonnais.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tu peux proposer une place si... Après,

  • Speaker #1

    on va être réaliste. Déplacer quelqu'un, c'est un choc aussi pour la personne. Donc, c'est sûr qu'on va regarder ce qui existe au plus proche de chez elle. Mais en effet, l'hébergement temporaire, par exemple, souvent, on emmène les personnes d'hébergement temporaire dans ce lieu-là parce que c'est un tarif préférentiel quand même.

  • Speaker #0

    Donc, il y a briser l'isolement au quotidien, mais aussi la partie... vacances, les sortir un peu de leur...

  • Speaker #1

    de leur logement. Les réouvrir en fait au social extérieur. Donc en fait, on crée une bulle de confiance chez elles. Et après, on essaye de leur créer une bulle de confiance à l'extérieur, mais dans la sphère Petit Frère avec la bienveillance des bénévoles et d'autres personnes qui sont bienveillantes parce qu'elles connaissent ce que la personne vive aussi. Parce qu'elles sont toutes dans la même situation. Et après, le but, ce n'est pas qu'on les enferme comme ça aux petits frères, c'est qu'on continue de les sortir vers l'extérieur. Donc, qu'on les invite à participer, je ne sais pas s'il y a un truc dans le quartier, s'il y a un truc dans la ville ou tout, ou même dans le village et tout. On essaye de les accompagner pour ressortir vers l'extérieur parce qu'on a aussi un défi d'aller vers. Et le but pour sortir de l'isolement, on les sort en individuel, mais aussi en collectif. Donc, c'est ce que les bénévoles font au quotidien avec les personnes qu'elles accompagnent.

  • Speaker #0

    Et comment sont sélectionnées, pour le coup, les personnes âgées de l'association ? Est-ce qu'elles viennent d'elles-mêmes ? Est-ce que c'est leur famille qui s'approche de vous ?

  • Speaker #1

    Je dirais que tout citoyen, toute personne qui a connaissance d'une personne isolée dans la solitude.

  • Speaker #0

    Eh bien tiens, je te coupe. Qu'est-ce que c'est une personne isolée ? Comment on peut faire la différence entre une personne isolée et une personne dans la solitude ?

  • Speaker #1

    L'isolement, c'est les personnes qui n'ont pas ou très peu de lien avec le tissu associatif, amical, familial. Et quelqu'un qui est dans la solitude, c'est quelqu'un qui aurait du lien avec ces trois réseaux, mais insuffisant pour elle. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, l'isolement, c'est que c'est sur le long terme, en fait. C'est en permanence, c'est une situation permanente.

  • Speaker #1

    L'isolement, on va dire que c'est quelque chose qui est quantifiable. La solitude, c'est un sentiment. Donc, c'est personnel à chaque personne.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, vas-y, donc on reprend. C'est les personnes âgées qui s'adressent à toi, la famille, le citoyen lambda.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je dis le citoyen, parce qu'on connaît peut-être un voisin, une voisine, où on se dit, ah bah tiens, ma tante qui est à l'autre bout de la France, ou ces choses-là. m'inquiète ou pas pour elle, ou en tout cas quand je l'ai au téléphone, c'est ça. Il y a peut-être une équipe Petit Frère à côté. Sur le site internet, on peut trouver peut-être l'équipe à côté. On peut appeler le numéro du siège national ou régional. Et on pourra peut-être trouver une solution ou non. Il y a tous les partenaires, j'ai envie de dire, toutes les institutions et tout. Nous, on est une association gratuite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et j'ai parlé de nos trois critères. la personne est en accord de recevoir des visites aussi, on ne va pas les toquer si la personne ne le souhaite pas. Donc si la personne accepte peut-être de recevoir des visites, on va aller la rencontrer. Donc c'est deux bénévoles qui sont formés, qui vont aller la rencontrer, qui vont la questionner un petit peu pour la connaître un peu mieux et savoir si en fait, pour connaître ses besoins. Et si elle peut répondre aussi aux critères associatifs, parce que voilà, on a des critères, nous on n'est pas... un CCS, on ne peut pas aller vers tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc un signe allemand ne déclenche pas forcément une prise en charge.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais en tout cas, ça répond, il y aura au moins une prise de contact avec la personne, au moins par téléphone. Et si par téléphone, il y aura toujours une réorientation. Ça veut dire que si les petits frères ne peuvent pas répondre, on proposera, en tout cas, on informera ce qui existe autour pour lui proposer et on donnera au minimum notre numéro qui est le numéro solitude écoute. que toute personne de plus de 50 ans qui est isolée dans l'institut peuvent contacter, peuvent appeler et c'est un numéro qui est ouvert tous les jours de 15h à 20h, qui est gratuit.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc après, il y a un bénévole qui est dédié à cette personne âgée ? Oui,

  • Speaker #1

    il y a plusieurs bénévoles parce qu'aux petits frères, en fait, c'est l'histoire du lien social. Toi, tu ne vas pas parler avec moi d'une certaine manière et peut-être avec Alphonse, tu parleras d'une autre manière. Bien sûr. Et donc, comme la personne est isolée, on va lui laisser cette Ausha. Ça veut dire qu'on va toujours amener au minimum deux bénévoles pour qu'elle ait cette ouverture du lien social. D'accord.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'une prise en charge par l'association a un début et une fin, forcément, ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association l'accompagne dans la durée, jusqu'au bout. Dans la durée, ça veut dire que si l'équipe a décidé de l'accompagner, on l'accompagnera jusqu'au bout. Et si la personne, tout d'un coup, elle ne souhaite plus, il n'y a pas de souci, on arrête l'accompagnement. Il n'y a pas de dossier, il n'y a rien de Dieu, il y a juste la communication et de dire, moi aujourd'hui, je n'en veux plus. Et par contre, je vais juste spécifier jusqu'au bout, que ce n'est pas jusqu'au boutisme. Jusqu'au bout, vu les personnes qu'on accompagne, j'ai dit plus de 50 ans, mais dans les faits, en fait, on accompagne la majorité, on accompagne des personnes entre 70 et 90 ans, donc bien sûr, on les accompagne jusqu'à la fin de la vie. Mais si la personne, elle retrouve du lien social. Là, on va dire que les bénévoles, on peut peut-être se retirer de cette situation et aller mettre nos forces vives vers quelqu'un d'autre qui en aurait besoin. Donc l'accompagnement peut s'arrêter. Ça ne s'arrête jamais du jour au lendemain. Il y a toujours un accompagnement.

  • Speaker #0

    Il arrive fréquemment que, par exemple, un enfant dise « j'ai ma maman qui est loin » et que la personne âgée refuse tout accompagnement et que vous soyez confronté à un refus catégorique ?

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc, dans ce cas-là, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Dans ce cas-là, on n'est pas... Nous, on n'est pas un service professionnel. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    On ne peut s'imposer pas,

  • Speaker #1

    quoi. Et puis, on ne peut pas s'imposer. Et puis surtout, en fait, nous, on est là pour... Par rapport... C'est dans notre charte. C'est la liberté de la personne. Donc, son fils est inquiet pour sa mère, par exemple. C'est légitime. Mais sa mère, elle, elle est très bien chez elle. Donc, voilà. Et des fois, c'est vrai, on est inquiet pour la personne. Mais après, ben... C'est la liberté de chacun. Les personnes ont plus de 50 ans, c'est des personnes adultes. Si elles ne veulent pas, elles ne veulent pas. Et c'est vrai qu'on ne va pas mettre de bénévoles à aller toquer au carreau et d'avoir une porte fermée à chaque fois. Donc on peut rester un peu en lien, les bénévoles quand c'est comme ça, ils vont continuer un petit peu.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui sont un peu réticentes de prime abord.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et après, je veux dire, comme je l'ai dit, ça fait plus de dix ans que je suis au Petit Frère, j'ai connu des accompagnements complètement différents. Je veux dire, oui, la majorité, ils nous ouvrent la porte, ils sont très heureux quand on arrive. Il y a des personnes, donc ça peut parler et tout. Et puis les personnes, des fois, elles parlent tellement à peu de personnes que quand le bénévole arrive... On parle pendant des heures et voilà. Et d'autres personnes aussi, justement, c'est un peu plus compliqué. Et donc, elles sont plutôt dans le silence. Et donc, c'est le bénévole qui doit parler pendant longtemps. Et puis aussi, c'est plus rare, mais ça existe aussi, des accompagnements où ça se fait par interphone parce que la personne... Oui, ça arrivait. Et il y a, par exemple, ça arrivait dans le Pintoum. Les bénévoles, pendant deux ans, ils ont parlé à l'interphone. Et comment ça s'est déclenché, comment elle a ouvert la porte, la personne ? Elle a dit, bon, la bétoile, elle dit, bon, attendez, je suis désolée, là, je vais devoir vous quitter. Est-ce que faut que j'aille acheter un truc chez Jiffy ? Chez Jiffy ? Attendez, je veux venir avec moi, avec vous, s'il vous plaît. Ben oui, venez. Et juste avec le terme Jiffy, la personne, après, elle a ouvert sa porte.

  • Speaker #0

    Donc, cette personne, elle voulait parler, elle voulait communiquer. Oui, oui. Mais elle ne voulait pas faire entrer chez elle.

  • Speaker #1

    Non, non. Mais après...

  • Speaker #0

    C'est une approche particulière.

  • Speaker #1

    Les personnes qu'on accompagne, ceux qui connaissent le public, il y a des fois de l'encombrement. Que quelqu'un rentre chez vous, c'est rentrer dans votre intimité. Si tu n'as pas le... Moi, je pense qu'on a l'habitude de parler. Imagine quelqu'un qui parle à peu de personnes, que tout d'un coup, tu as des gens qui rentrent chez toi. Alors que chez toi, tu ne sais jamais rentrer quelqu'un. Ça fait des années que personne n'est rentré chez toi.

  • Speaker #0

    Et qu'ils te disent, on va vous aider. C'est un peu particulier,

  • Speaker #1

    ça peut être vrai. Les personnes qu'on accompagne, on les a vues au moins une fois chez elles. D'accord. Mais disons qu'après la suite, et donc des fois, on sait qu'il faut continuer. Des fois aussi, l'accompagnement ne se fait pas à domicile. Parce que ça peut, des personnes, on les accompagne, elles sont à la rue. Donc des fois, on a des espaces où les personnes peuvent venir. On peut aller les voir. En fait, on essaye d'aller les voir là où la personne se situe. Et on essaye de s'adapter à l'accompagnement. On ne veut pas qu'on vienne chez toi, il n'y a pas de souci. Est-ce que ça te dit qu'on aille dans le bar d'à côté, ou dans la médiathèque d'à côté ? Ou alors, il y a des accompagnements où la personne peut marcher. Les jours où il fait beau, les bénévoles vont la voir, et ils font beau, il fait beau quand même régulièrement. J'ai jamais eu une semaine où elle n'a pas eu de visite, et en fait, ils vont marcher. C'est comme ça que se passe l'accompagnement. Et donc, c'est ça la force, j'ai envie de dire, de l'association. Et que c'est une association de bénévoles, c'est que certes, on a nos missions et tout. Et les bénévoles, ils essayent de trouver des solutions pour que la personne se réintègre dans le milieu social.

  • Speaker #0

    Et du coup, il y a une antenne des petits frères des pauvres dans tous les départements ? Ou il y a des départements qui ont...

  • Speaker #1

    Quasiment.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    d'accord. Je crois qu'il y a à peine un département français ou autre. Là, cette année, par exemple, on a ouvert une antenne dans les Antilles.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai envie de dire quasiment.

  • Speaker #0

    Donc, une antenne, une responsable comme toi, par antenne ?

  • Speaker #1

    Par département.

  • Speaker #0

    Par département ?

  • Speaker #1

    De département, ça, ça dépend.

  • Speaker #0

    Et ton rôle, en fait, c'est d'aller faire grossir les rangs de l'association, trouver des bénévoles ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est soutenir les salariés. Et donc, je suis salariée sur un département. Et mon but, en fait, c'est de soutenir les équipes dans leur accompagnement, dans le projet associatif. Et en effet de faire porter l'association sur tout le territoire du département. Parce qu'on parle beaucoup des équipes, mais aujourd'hui aussi aux petits frères des pauvres, on peut se mobiliser en tant que citoyen avec Chasseurs de Solitude, on peut se mobiliser dans du collectif avec les Barraques Afrates. Enfin voilà, on essaye, parce que la société évolue, notre modèle associatif. L'année prochaine, ça fera 80 ans, donc on est un peu vieux. Mais on essaye d'évoluer, et puis aussi en fonction de la disponibilité des bénévoles. Donc l'association essaye de se réinventer pour toujours lutter contre l'isolement des personnes, toujours être en lien avec ces personnes-là, mais de manière différente pour que les citoyens peuvent s'engager.

  • Speaker #0

    Et je suppose qu'il y a un lien fort avec les collectivités, les mairies, les CCAS. Il y a des mairies qui vous informent. qui font des signalements elles-mêmes. Oui,

  • Speaker #1

    alors bien sûr, quand on est sur un territoire où on se fait connaître, je rappelle qu'on a un public particulier, qu'on a une association gratuite. Et puis après, on est en complémentarité par rapport à tout ce que les pouvoirs publics peuvent déjà mettre en place. On ne l'en vient pas.

  • Speaker #0

    Et sur ce secteur-là, de briser l'isolement chez les personnes âgées, il n'y a pas d'autre association qui le fait ? Si. Si ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, les petits frères, ça fait 80 ans qu'on existe. Après, et nous, on est laïcs. Après, tu as des associations, on va dire, catholiques.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, récemment, je veux dire récemment, parce que depuis le Covid, on voit émerger des fois des associations qui se mobilisent. Des fois, elles arrivent à vivre, des fois, ça s'arrête. Mais voilà, disons que c'est vrai qu'il y a d'autres associations qui existent. Mais en disant que l'isolement, plus de 50 ans, est vers les plus démunis.

  • Speaker #0

    C'est les seuls. Léa, on va faire un petit jeu que je commence à répéter dans tous mes épisodes, qui est assez sympa, du vrai ou faux. Je prépare 10 questions, 10 affirmations. Le but, c'est un peu de briser les idées reçues et, on va dire, informer, promouvoir l'engagement. Donc, tu me dis vrai ou faux et on revient sur chaque affirmation après coup. C'est bon pour toi ? Oui. Les règles sont claires. C'est parti. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale. Faux. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Euh... vrai.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres, comme la plupart des associations, est politisé, même si tu me nous as...

  • Speaker #1

    On est... alors, on est apolitique, mais ça n'empêche pas que les personnages vivent, que les bénévoles...

  • Speaker #0

    Attends, donc on reviendra. Pardon. Donc, faux. Faux. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisante.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Et les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Faux. Ok, donc on revient sur la première. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain. Est-ce que tu as des chiffres en tête ou des fourchettes de chiffres sur les dons qui sont faits à l'association ? Je ne sais pas si c'est des chiffres qui sont publics ou pas.

  • Speaker #1

    Non, si, parce que tout est sur notre site. Par contre, au niveau, ce que je peux dire pour les petits frères, on est à 80 sur notre... Je ne sais plus, désolé. le chiffre en tête des dons, du budget de l'association. Par contre, ce que je peux dire, c'est qu'on est à 88% lié à des donateurs.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Si l'association mettait tout dans son fonctionnement, l'association n'existerait plus. Donc non, l'argent, c'est dédié pour les personnes. Pour la mission sociale des associations, sinon les associations s'arrêtent pour de vrai.

  • Speaker #0

    Et les dons sont déductibles des impôts ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, parce qu'on est dons en confiance et oui, en effet, on est reconnu d'utilité publique. D'accord.

  • Speaker #0

    Et si moi je veux faire un don, comment ça peut fonctionner ?

  • Speaker #1

    Alors, tu es jeune, donc je dirais que tu peux aller sur le site internet. Oui, ok. Et euh... Tu peux faire soit par virement, soit aussi tu peux envoyer un chèque. Tu peux l'envoyer à l'antenne locale qui le donnera au siège, mais tu peux l'envoyer aussi directement au siège qui est 19 Cité Voltaire à Paris dans le 11e.

  • Speaker #0

    Et donc toi tu disais que ça fait 13 ans que tu es dans l'association. Est-ce qu'au niveau des dons, tu vois une constance, une augmentation, une diminution ? Est-ce que les temps sont durs même pour les associations ?

  • Speaker #1

    Alors, les temps sont... En fait, nos donateurs ont changé. Avant, on avait beaucoup de grands donateurs qui donnaient. Et on voit un changement. D'ailleurs, ceux qui ont été donateurs il y a quelques années, ils avaient reçu un courrier du président qui était un peu alertant. Et puis aujourd'hui, on se divertit. On ne se divertit pas, mais on se diversifie. Dans le sens où il y a des donateurs qui donnent une fois par mois, ou une fois par an, ou une fois tous les deux ans. Il y a des donateurs, par exemple, je te dis ça, cette semaine, il y a quelqu'un qui m'a appelé pour me dire, moi je veux donner ce montant-là, mais pour cette équipe-là. Donc aujourd'hui c'est possible aussi. Et puis aussi on lance des projets sur Internet. Je parlais d'améliorer le qualité de vie de quelqu'un. Par exemple, je prends Gertrude, elle a envie d'aller revoir sa maison familiale qui a 200 kilomètres. Le déplacement, ça coûtera ça. Une petite nuit sur place, ça coûtera ça. Qui veut financer le projet de vie de Gertrude ? Il y a tout ça qui existe. Et aujourd'hui, on s'ouvre un peu plus aussi aux dons publics. Tout ce qui est conférence des financeurs, aux mairies, enfin voilà, parce que le public qu'on accompagne, tu le disais peut-être en introduction, c'est un public, c'était notre carte de vœux de l'année dernière. On disait qu'en 2050, il y aura plus de personnes âgées que de jeunes. Et pour l'instant, il y a des choses qui se font, mais ce n'est peut-être pas encore suffisant. Donc par rapport au don,

  • Speaker #0

    tu dirais en gros qu'il y a... moins de gros dons,

  • Speaker #1

    mais de petits dons,

  • Speaker #0

    et de manière plus récurrente.

  • Speaker #1

    Voilà. Ce qui est bien. Alors après, on a perdu des donateurs. C'est pour ça qu'on s'ouvre un peu plus au public. Parce que c'est vrai que quand on est indépendant, quelqu'un qui a un besoin, on réfléchit. Il faut savoir qu'on arrive toujours après le droit commun. Ça veut dire qu'on ne va pas payer un truc si le droit commun n'a pas été mis en place. D'accord. Donc, on arrive toujours après le droit commun, mais c'est de se dire, quand on est indépendant, bon ben voilà, ça on a pu le faire, au Petit Frère, on a pu créer énormément de choses, je parlais des petites unités de vie, des services d'aide à domicile et tout, ça c'est parce qu'on avait les sous et on a dit, attends, il y a ça qui a besoin, allez hop, on y va. Quand on fait partie du public, quand on a un don public, c'est dans un cadre, c'est dans une charte, et des fois, on est un peu plus bloqué et on évite des fois un peu trop l'innovation.

  • Speaker #0

    Je comprends. Affirmation numéro 2, les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale.

  • Speaker #1

    Non. N'importe qui peut devenir bénévole du moment, parce que les bénévoles sont rencontrés, on les rencontre, on les questionne.

  • Speaker #0

    Il y a quand même quelque chose d'effrayant quand tu ne fais pas partie d'une association et que tu sens l'envie et le besoin presque de le faire, de passer... de passer à l'acte de décrocher le téléphone et d'appeler l'association en question, parce qu'on se dit toujours, qu'est-ce que je vais pouvoir apporter, est-ce que je suis la bonne personne, moi je n'ai pas de connaissances particulières. Mais il y a des formations en interne, je crois.

  • Speaker #1

    Moi je dirais que si vous avez un petit peu de temps à donner, que ce soit ponctuel ou régulier, l'association essaiera de pouvoir opposer une mission. Et puis après, c'est juste d'avoir un peu de temps. de se dire que moi j'aime bien être dans l'écoute, j'aime bien aussi discuter avec quelqu'un. Et puis en effet après, les personnes qu'on accompagne, il y a des problématiques, des choses et tout, mais c'est pour ça qu'on n'est jamais seul. Et c'est pour ça aussi qu'en effet on a des formations e-learning, présentiel, webconférence et tout ça est gratuit bien sûr pour les bénévoles.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler de ton équipe dans le Puy-de-Dôme en termes de nombre de bénévoles ? des âges des uns et des autres, de leur disponibilité, est-ce que c'est des actifs ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors sur le Puy-de-Dôme, ça représente un petit peu la France, parce qu'on a aussi bien des bénévoles jeunes qui ont moins de 20 ans, qui sont étudiants, des bénévoles retraités qui vont bientôt avoir 90 ans, des bénévoles qui viennent pour une action, par exemple l'action de Noël, qui est importante pour les petits frères. Et bien, il y a plein de bénévoles qui viennent, c'est pas seulement, mais heureusement ils sont là pour venir passer un moment avec les personnes qu'on accompagne à Noël. La majorité des bénévoles, c'est des bénévoles qui sont réguliers, donc ça veut dire qu'ils sont là tout le long de l'année. Mais voilà, il y a des bénévoles qui sont là pour organiser une action collective dans l'année pour Noël. Il y en a qui sont là pour partir en vacances une semaine ou trois jours. Et puis il y a même des bénévoles qui sont là pour des fois faire des podcasts.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils sont bien, c'est gagné. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Alors on va vers les plus démunis. Alors je dis en effet c'est nos trois critères. Mais après on est sur l'isolement des personnes âgées. Donc on se dit si... On se dit juste que si autour de la personne, il n'y a rien d'autre. Alors, précarité financière, précarité, c'est un terme, il n'y a pas de définition. Donc, on va dire plutôt, c'est vrai qu'on va vers les personnes les plus diminuées, parce qu'on se dit que quelqu'un qui a de l'argent, il peut se permettre de payer un service d'aide à domicile pour le bien social. Alors que quelqu'un qui a déjà peu de moyens pour avoir une aide ménagère, une aide...

  • Speaker #0

    C'est tout le dire.

  • Speaker #1

    on va mettre nos forces pour lui après la personne qui est isolée si elle vient vers nous en disant elle est isolée comme j'ai dit on va réorienter et puis on ne va pas lâcher la main si on nous tend la main les problèmes financiers d'une personne âgée peuvent être un critère d'acceptation

  • Speaker #0

    de la mission un critère important on va vers les plus démunis on est bien d'accord qu'une personne âgée avec une situation financière on va dire large et stable, mais qui souffre d'isolement parce qu'elle n'a plus d'enfants, ça rentre totalement dans les...

  • Speaker #1

    Voilà, on fera des propositions et tout, mais en effet, ça rentre en effet parce qu'elle est isolée. Donc, je veux dire, ça dépend des lieux. Pourquoi je dis ça ? Parce que quelqu'un au fond du Puy-de-Dôme, en effet, s'il y a des bénévoles, on ira. Si c'est en ville... On lui proposera plutôt d'autres choses qui existent. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Les petits frères des pauvres, comme la plupart des assos, est politisé. Donc tu nous as déjà... Oui,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas grave du tout. Plus ou moins parler de ça, donc l'association est apolitique.

  • Speaker #1

    Voilà, on est apolitique, c'est-à-dire qu'on ne fait pas partie d'un parti, on soutient personne. Par contre, on porte la voix des personnes âgées. Une fois par an, l'association questionne les personnes qu'on accompagne sur des sujets. Et donc l'association compile ça au niveau national et on remonte ces informations au ministère et autres pour toujours dans l'idée d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées de la France.

  • Speaker #0

    D'accord. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Je vous ai déjà répondu.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc on peut s'engager même pour une mission ponctuelle, comme tu disais, pour Noël.

  • Speaker #1

    Il y a Noël, il y a Noël, il y a les actions collectives, enfin voilà. Puis ça peut être de dire, ben bonjour, je sais pas moi j'ai envie de faire ça, est-ce que c'est au sein de votre équipe, ça serait possible de le mettre en place ? Oui, non, parce que ben voilà, on est une association de bénévoles, donc c'est en fonction des dynamiques, des vies d'équipe. Et puis voilà, il y a des fois, il y a des équipes où les personnes sortent facilement, puis des fois on a des personnes qui ne sortent pas du tout de chez elles, donc ça dépend des équipes.

  • Speaker #0

    Donc il y a des réunions d'équipe assez fréquentes dans les antennes, c'est ça ? Oui, c'est ça. une fois par semaine dans le Puy-de-Dôme ?

  • Speaker #1

    Une fois par semaine, c'est une heure. Une semaine,

  • Speaker #0

    mois ?

  • Speaker #1

    Oh là là ! Non, alors, on va dire que sur le Puy-de-Dôme, en effet, les équipes se réunissent une fois par mois, mais en fait, dans les textes, c'est au moins une rencontre trimestrielle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, ça marche. Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Alors non, on fait du lien social, et en effet, on peut arriver avec de l'aide matérielle après le droit commun.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc si quelqu'un, j'ai bien compris après le droit commun, manque de meubles, il est possible que l'association intervienne dans ce sens.

  • Speaker #1

    Pour l'aider à trouver, peut-être pour l'aider financièrement aussi.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés. Donc tu l'as dit, il y a aussi des dons publics du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là tu me dis associations humanitaires, je ne connais pas toutes les associations humanitaires.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    oui, bien sûr. En effet, ben... Nous, en tout cas, les petits frères des pauvres, on a 88% des dons privés, donc ça veut dire les dons des citoyens.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Très bien. Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisée.

  • Speaker #1

    Alors ?

  • Speaker #0

    Quelle erreur de dire ça !

  • Speaker #1

    C'est faux ! C'est pour ça d'ailleurs qu'on a des bénévoles qui restent, d'ailleurs, et que même des fois, je te disais que dans le pays d'aujourd'hui, on avait des bénévoles jeunes, et la jeunesse, c'est bien, ça a de la mobilité, donc ça part souvent. Ça part souvent faire ses études ou débuter leur vie ailleurs. Et quand ils se réengagent au sein d'une équipe Petit Frère, là où ils déménagent, ça montre que non, ce n'est pas triste.

  • Speaker #0

    C'est valorisant pour le coup.

  • Speaker #1

    C'est valorisant. Ça amène... En fait, moi, je... Je le vis un tout petit peu par rapport aux bénévoles. Mais voilà, ça amène du sourire à la personne. Ça lui redonne le goût de vivre. Beaucoup de gens disent, ça me fait plaisir que quelqu'un pense à moi. Et puis que quelqu'un m'écoute, que j'ai quelqu'un à parler.

  • Speaker #0

    Je suis en train de penser à ça pour justement valoriser l'activité des bénévoles. Donc, tu nous parlais de formation en interne. je ne sais pas si on va appeler ça comme ça, mais des grades dans l'association ? On est bénévole, après on est, je ne sais pas, peut-être responsable d'équipe ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est les gouvernances. Alors les formations, elles sont pour tous les bénévoles. Les formations, alors certes elles sont en interne, mais on fait venir des professionnels qui viennent. Et puis après, en effet, comme toute association, il nous faut un petit bureau. Alors il y a le bureau au niveau national, mais après au sein des équipes, on appelle ça un conseil d'équipe. Voilà, où en effet, on peut avoir un responsable, un secrétaire, un trésorier, mais le nombre n'est pas, on dit au minimum trois. Mais après, si toute l'équipe souhaite participer à ce conseil d'équipe, là, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et les formations que les petits frères proposent, c'est que des formations liées à l'accompagnement des personnes âgées ou c'est plus vaste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est aux thématiques des personnes de notre public. Donc, à partir de 50 ans, on en a quatre qui sont, on va dire, quasiment. fortement conseillé. C'est une formation sur l'écoute, une formation sur l'accompagnement, parce que quand on accompagne on va être en lien avec la personne et donc de bien réussir à faire le pas de côté et tout. Sur mieux comprendre le vieillissement. La quatrième c'est Je découvre, mais ça c'est pour les bénévoles, découvre l'association.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association est en France, métropolitaine, nord-est métropolitaine. Et puis on a aussi une fédération internationale. On a 14 associations fédérées et il y a 8 associations partenaires. Et c'est environ, tu vois, il y a des petits frères en Espagne, il y a des petits frères au Canada, aux États-Unis. Je crois qu'on est présent dans une quinzaine de pays.

  • Speaker #0

    D'accord, ok,

  • Speaker #1

    très bien. Entre associations fédérées, partenaires, voilà. Oui, je comprends. Et le but, en fait, c'est toujours d'aller vers les personnes âgées isolées. Puis, tu vois, il y a des territoires où avant, il n'y avait pas besoin. Et par exemple, l'année dernière, ça a été l'Afrique. On voit qu'aujourd'hui, avant, les personnes âgées commencent à avoir un peu ce qu'on vit en France, dans les pays occidentaux.

  • Speaker #0

    Et tu dirais que d'un pays à l'autre, c'est les mêmes besoins ? Les personnes âgées ont les mêmes besoins ? Ou il y a des pays qui ont des besoins vraiment spécifiques avec des... des créations d'activités vraiment propres à... Non, tu ne sais pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas. Je ne vais pas vous la répondre.

  • Speaker #0

    Vous êtes virée. Ça sera coupé. Ça sera coupé. OK. Les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Même si on a encore une fois un peu répondu, ce n'est pas du tout le cas. Même si dans l'inconscient des gens, on se dit il faut que je m'y mette à 200%.

  • Speaker #1

    Comme j'ai dit, on en a parlé. Le bénévolat change. Avant le Covid, en effet, on avait beaucoup d'associations et beaucoup de retraités. Mais aujourd'hui, il y a le Covid, mais il y a aussi autre chose, c'est que maintenant, quand on est à la retraite, on a aussi souvent nos parents à s'occuper. Donc c'est la société qui a changé et donc on a moins de temps à consacrer peut-être. Et par contre, les associations aussi, elles changent. Elles changent au moins de... Vous voulez donner un peu de temps une fois, plusieurs fois, comme ci, comme ça. C'est aux associations aussi de changer pour qu'on puisse continuer à faire nos missions avec les citoyens.

  • Speaker #0

    Je diffuse une petite vidéo que j'ai trouvée sur la page YouTube des Petits Frères, qui parle d'une bénévole et qui va vous expliquer un peu plus en détail les différentes démarches. pour accéder à l'association.

  • Speaker #2

    Salut tout le monde ! Je m'appelle Tracy, j'ai 28 ans, je suis bénévole chez les Petits Frères des Pauvres depuis un an maintenant, j'arrive au local de Versailles. J'avais un peu de temps l'année dernière, je me suis dit pourquoi pas l'offrir à une association. Je ne connaissais pas les Petits Frères des Pauvres, je suis allée sur internet, sur le site, et je me suis totalement retrouvée dans les valeurs de l'association. Je me suis tout simplement inscrite. C'était vraiment très rapide, très simple. Et quelques jours après, j'ai été rappelée par un bénévole et conviée à un rendez-vous. J'ai rencontré Brigitte pour un premier entretien, un premier échange. J'ai rempli un questionnaire. On a ensuite débriefé ensemble. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on a vraiment une discussion assez transparente, qui est tout à fait normale selon moi, pour voir si on est sur la même longueur d'onde. Ensuite, j'ai été conviée à une première activité collective, qui démarre par un besoin très convivial. J'ai eu la chance d'échanger avec les bénévoles sur leur expérience, également de participer à l'activité après le repas, qu'on appelle la ronde des tricoteuses. Après cette première activité, Je me suis rendue chez Marie-Claire avec un bénévole chevronné. Il est resté environ 15 minutes, une demi-heure avec moi pour me mettre à l'aise. Ensuite, j'ai poursuivi cette visite seule avec Marie-Claire pour qu'on puisse échanger, apprendre à se connaître un peu mieux. C'est ici. Bonjour Marie-Claire. Bonjour. Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Très bien, merci. Quand je vais chez Marie-Claire, c'est toujours agréable. J'ai l'impression que je vais visiter une personne de ma famille. Donc on prend le thé ensemble, on discute de sa vie, de la mienne, tant plus qu'elle a une vie assez enrichissante. Également de ses passions et des miennes, on a une passion commune qui est la mode. C'est vrai qu'au fil des mois et des années, ce lien s'est vraiment créé entre nous.

  • Speaker #1

    Pour ne pas faire plaisir,

  • Speaker #2

    j'ai acheté un livre en langue anglaise. Et donc j'ai commencé à lire quelques pages.

  • Speaker #1

    Mais vous pouvez lire le journal en anglais.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai l'impression que la relation que j'ai pu développer avec Marie-Claire est un mix entre une relation amicale et une relation de grand-mère-petite-fille. J'espère que cette petite visite t'a plu et t'as donné envie de rejoindre l'association. Donc si tu as des questions ou besoin de plus d'informations, n'hésite pas à aller faire un tour sur le site Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    On t'attend ! Ciao ! Donc là, on vient de l'écouter. Ça paraît sur le papier assez simple d'accéder à l'association. Si moi, je veux être bénévole, quelle est du coup la démarche à suivre ?

  • Speaker #1

    Toujours pareil, on a un super site.

  • Speaker #0

    Le site internet, c'est la base.

  • Speaker #1

    C'est la base. Après, nos missions, vous les retrouvez aussi sur des sites partenaires comme France Bénévolat, Je veux aider, Tous Bénévoles. les annuaires aussi on est dans les annuaires associatives des villes mais le mieux quand même c'est notre site internet alors là je sais que je parle à un certain public mais quasiment bientôt 5-10 ans on aura tous on est quasiment tous connectés je m'apparence fort montagne

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ? Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ?

  • Speaker #1

    56K ? Chez moi, en effet, la fibre est arrivée.

  • Speaker #0

    Non, oh la vache ! Qu'est-ce qu'on a ensuite ? Et dans le sens inverse, comment l'association recrute-t-elle ? Est-ce que toi, tu as... Je suppose que tu as des missions en termes de recrutement. Je ne sais pas si tu as des chiffres. On ne te dit pas, il faut sur l'année recruter X bénévoles ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association des petits frères, depuis le début, n'est pas sur du quantitatif, mais sur du qualitatif.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, ce qu'on fait aussi en fonction, si on a des personnes signalées, Il y a des équipes où on cherche des bénévoles parce qu'on a pas mal de personnes accompagnées. Il y a d'autres sites où on cherche des personnes accompagnées parce qu'on a beaucoup de bénévoles. Mais c'est la vie de toute association.

  • Speaker #0

    C'est essentiellement peut-être le site internet niveau national qui draine le plus de...

  • Speaker #1

    Alors oui, d'où viennent les candidats bénévoles ? Oui, en effet, c'est la plateforme Bénévolat, du site internet des petits frères. Et puis après, il y a le bouche à oreille. On va dire que s'il y a des citoyens qui cherchent un petit peu sur Internet, ils nous trouvent assez facilement, normalement.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui t'a motivé à rentrer dans l'association il y a 13 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis rentrée, j'ai fait un stage de fin d'études. D'accord. Et je suis rentrée parce que ma grand-mère était bénévole aux petits frères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je suis rentrée parce que je me faisais un stage, voilà. Mais pourquoi je suis restée ? C'est parce qu'à l'époque, je trouvais que le public des personnes âgées était oublié. Je trouvais qu'il n'existait rien ou peu de choses du public âgé. Et puis j'ai eu la chance d'être dans une équipe, et les bénévoles en fait, ils m'ont... Ils m'ont amenée, ils m'ont montrée en fait...

  • Speaker #0

    C'était aussi développé que maintenant, d'être présente dans le Puy-de-Dôme, l'association ? Non. C'était au début ?

  • Speaker #1

    Non, non, il y a 13 ans d'ailleurs, je n'étais pas dans le Puy-de-Dôme, j'étais ailleurs. Mais voilà, les petits frères dans le Puy-de-Dôme sont arrivés en 2009.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même assez récent, effectivement. Et comment tu as passé le pas de bénévole à salarié ? Ça s'est fait naturellement ou...

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai jamais été bénévole. J'ai été stagiaire. Ah oui,

  • Speaker #0

    stagiaire, ok.

  • Speaker #1

    J'ai été stagiaire, j'ai fait après un service civique. Et après, j'ai eu la chance d'en proposer un poste. Donc voilà, j'ai fait un petit CDD avant d'avoir un CDI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et en 13 ans, est-ce que tu aurais un souvenir marquant au sein de l'association qui te viendrait comme ça ? Ou c'est tellement beau qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup. Je dirais juste... Non, je me posais la question, mais je n'en ai pas un qui fait « waouh » parce que j'en ai beaucoup. Je dirais juste le sourire des personnes qui ont souri alors qu'avant elles ne souriaient pas. Aussi, les remerciements de ces personnes. Et puis, moi je suis salariée, donc je dirais aussi ce que je vis avec les bénévoles. Et j'en faisais. Pourquoi je suis toujours là ? C'est la force des bénévoles. En se disant, des fois, on a des situations où même les pouvoirs publics n'y vont pas. Et les bénévoles, ils y vont. Et je me dis, c'est formidable au niveau humain et tout. Et c'est pour ça que je suis contente.

  • Speaker #0

    Je suppose que comme le domaine médical, le Covid a dégradé l'état médical de plein de personnes âgées. Est-ce que le Covid a... dégrader vos prises en charge, donc accentuer cette fracture sur l'isolement et la solitude. Est-ce que post-Covid vous avez eu énormément de demandes des personnes âgées ou de l'entourage ? Pendant le Covid on est d'accord, personne n'a été visiter les personnes âgées. Ça s'est fait par téléphone je suppose ? Ouais. Donc vous avez quand même essayé de garder un lien ?

  • Speaker #1

    Pendant un mois parce que... Le premier confinement, en effet, on était tous comme toute la France. Et le second confinement, il y avait eu des gens qui pouvaient ressortir. Et l'association a limité pour dire que les personnes âgées aussi, elles avaient le droit de sortir parce qu'elles ont le droit de vivre aussi, même s'elles sont plus fragiles, mais elles ont le droit aussi de sortir. Et donc, en tout cas, le lien a toujours été fait par les bénévoles de manière... Il y a eu des choses comme ça qui se sont créées aussi avec le Covid, il y a eu des choses positives où les gens ont commencé à faire de la visio et tout. On passait trois quarts d'heure à pouvoir appuyer sur le logo visio pour après 10 minutes de visio, mais c'est pas grave. Il y a des choses comme ça qui ont pu se créer. Nous, ce qu'on a vu, c'est que...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas eu d'explosion des demandes de prise en charge post-Covid ?

  • Speaker #1

    Post-Covid, non. Par contre, la conscience que c'est plutôt que les personnes... ont compris ce que ça pouvait être l'isolement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Je comprends.

  • Speaker #1

    Mais après, je parle de ça sur le département du Puy-de-Dôme. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    On ne va pas dire, mais le Covid, nous, on a eu une petite chute parce que beaucoup de personnes qu'on accompagnait sont malheureusement décédées. Décédées,

  • Speaker #0

    je comprends. Si vous allez sur la page YouTube de l'association, on voit pas mal de spots publicitaires qui sont magnifiquement réalisés. J'étais assez surpris, comme je te disais, avant de lancer l'enregistrement. Je ne connais pas le pouvoir qu'ont les autres associations en termes de spots publicitaires, mais en tout cas, chez les petits fers des pauvres, il y a un impact fort. C'est des spots qui durent une minute. Après, c'est le travail, je suppose, de publicitaire. Mais je vous invite vraiment, j'essaierai peut-être d'ailleurs de mettre un petit audio sur une publicité, si vous pouvez la comprendre sans l'image.

  • Speaker #1

    Des dizaines de personnes âgées sont retrouvées mortes chez elles des mois plus tard. Pourtant, une lumière allumée depuis plusieurs jours, un jardin laissé à l'abandon, une boîte aux lettres qui déborde, peuvent nous alerter. Reconnaître les signes, c'est déjà agir contre la mort solitaire.

  • Speaker #0

    Mais je vous dessine un spot publicitaire où on voit Marie-Louise à sa fenêtre, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la peinture Mona Lisa de la Joconde. Et c'est marqué Mona Lisa 7,3 millions de fois. de visiteurs par an, Marie-Louise, zéro. Et c'est vrai qu'il y a un impact fort avec, je suppose que c'est un merveilleux outil de communication, pour faire parler des associations, trouver des bénévoles, mais c'est vrai que les spots publicitaires sont vraiment tranchants.

  • Speaker #1

    Et puis surtout aussi qu'on est tous concernés par les personnes âgées, on connaît tous dans notre entourage, ou même, je veux dire, il n'y a pas un jour où vous ne croisez pas de personnes âgées. La population est vieillissante en France. Et c'est de se dire, des fois, ça peut faire choc en disant, c'est vrai, tiens... je ne sais pas, je croise toujours elle tous les matins, mais je n'ose jamais aller lui dire bonjour ou quoi que ce soit. Et bien justement, l'association aussi a fait, justement elle dit, avec Chasseurs de Solitude, je vous invite aussi à aller voir. On a des petites cartes, on a des petites phrases d'accroche comme ça pour commencer à aller rencontrer quelqu'un dans la rue ou la voisine d'à côté ou au-dessus, en dessous.

  • Speaker #0

    Pour briser un peu la glace et faire le premier pas.

  • Speaker #1

    C'est ça, des petits brises glaces, parce qu'en fait... Tous citoyens que nous sommes, on doit faire attention aux uns et aux autres.

  • Speaker #0

    J'ai vu qu'il y avait beaucoup de spots pubs qui étaient vraiment ciblés sur la période de Noël. On sait la beauté de Noël et la solitude des uns et des autres, mais on sent bien que c'est une période de l'année qui est ciblée par l'association. Il y a plus d'activités sur cette période-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, il y a une grosse activité pour les équipes et pour l'association. Après aussi, c'est Noël, donc par rapport à... Par rapport à Noël, un petit peu tout s'arrête, on va dire, pour le reste des actualités. Donc c'est pour ça que l'association peut ressortir un peu plus. Et après, c'est de se dire, il y a Noël. Parce que des fois, c'est sûr, on pense des fois, même en famille, à Noël, on essaye de tous se réunir et tout. Mais il y a aussi tout le reste de l'année. Et tout le reste de l'année, on vit et tout. Et puis, on a le droit aussi d'avoir une présence.

  • Speaker #0

    Et quelles sont les perspectives d'avenir pour l'association ? On voit bien que la population vieillit. les gens vieillissent je dirais de mieux en mieux globalement, je n'ai pas de chiffre mais globalement et veulent vieillir à la maison pour une grande majorité est-ce que tu vois une sorte de virage dans l'association ou un petit semblant de virage pour un peu relever les défis qui se présentent dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors l'association fait un petit virage en effet donc avec un On a beaucoup parlé de nos équipes, on a parlé, je parlais pas mal de chasseurs de solitude, donc ça, ça peut être tout citoyen. Même parce que l'association, elle ne peut pas aller dans chaque ville et chaque village de France. Mais par contre, tout citoyen, on peut aller vers la personne âgée à quoi que ce soit. Et donc, nous, on sait, l'association, avec ses 80 ans d'existence, elle sait comment aborder quelqu'un et tout. Donc, nous, on met ce savoir-là à disposition de tout citoyen. Après aussi, en ce moment, avec Génération Lien, on essaye de lutter contre, de sensibiliser plutôt les jeunes contre l'agisme. Et donc, c'est un petit programme qu'on fait au cinquième pour justement découvrir ce que c'est l'agisme et d'éviter que plus tard, peut-être, ils pensent.

  • Speaker #0

    Donc, l'association intervient dans les écoles ? Oui,

  • Speaker #1

    au cinquième, pour justement qu'on lutte contre l'agisme. Et que peut-être, eux, quand ils seront un peu plus grands, ils pensent un peu plus aux personnes âgées.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Léa, j'ai abordé à peu près tous les sujets que je voulais voir avec toi. Je te laisse le mot de la fin, le message que tu veux faire passer. C'est maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord. Eh bien, passez le bonjour aux personnes qui sont à côté de vous, surtout les personnes âgées. Et même si elles sont bougones et tout, ça leur fera toujours plaisir.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup d'être venue, Léa, ce matin.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A bientôt. Merci à tous.

Chapters

  • Introduction au Podcaston et présentation de l'épisode

    00:11

  • L'histoire de l'association Les Petits Frères des Pauvres

    00:51

  • Les actions concrètes contre l'isolement des personnes âgées

    01:27

  • Critères de sélection des personnes âgées accompagnées

    06:36

  • Le rôle des bénévoles et l'importance du lien social

    10:05

  • Vrai ou Faux : idées reçues sur l'engagement associatif

    21:20

  • Conclusion et message final de Léa

    53:11

Description


Êtes-vous conscient de l'ampleur de l'isolement des personnes âgées dans notre société actuelle ? Dans cet épisode captivant du podcast PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Léa, coordinatrice de développement social pour l'association Les Petits Frères des Pauvres. Ce podcast s'inscrit dans le cadre du Podcaston, une initiative précieuse visant à mettre en lumière des associations à but non lucratif qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des plus vulnérables.


Fondée en 1946 par Armand Marquiset, l'association Les Petits Frères des Pauvres a pour mission de soutenir les personnes âgées isolées, en particulier après les guerres. Au fil des ans, l'association a su évoluer, se concentrant davantage sur le lien social que sur l'aide matérielle. Dans cet épisode, Léa nous explique comment les actions mises en place, telles que les visites à domicile, les hébergements adaptés, et même les centres de vacances, sont essentielles pour lutter contre l'isolement des personnes âgées. En tant que professionnels de santé, nous savons à quel point le lien social est crucial pour le bien-être des patients, et Léa le souligne avec passion.


Jean-Paul et Léa abordent également les défis contemporains auxquels l'association fait face, notamment l'impact dévastateur du Covid-19 sur les personnes âgées. L'importance du bénévolat dans ce secteur est mise en avant, car chaque geste compte pour améliorer la vie de ceux qui sont souvent laissés pour compte. En tant que soignants et ambulanciers, il est de notre devoir d'écouter et de répondre aux besoins de nos aînés. Léa nous encourage à prêter attention aux personnes âgées de notre entourage et à s'engager dans des actions concrètes pour les soutenir.


Ce podcast ne se limite pas à une simple discussion ; il est une véritable invitation à l'action. En écoutant cet épisode, vous découvrirez comment les services d'urgence, comme le SAMU et le SMUR, peuvent interagir avec des initiatives telles que Les Petits Frères des Pauvres pour renforcer le réseau de soutien autour des personnes âgées. La santé et le bien-être de nos aînés sont des enjeux cruciaux, et chaque professionnel de santé, qu'il soit ambulancier, infirmier ou médecin, a un rôle à jouer dans cette lutte contre l'isolement.


Rejoignez-nous dans cette exploration enrichissante et inspirante des enjeux liés à la santé des personnes âgées. Écoutez PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé et découvrez comment vous pouvez faire la différence dans la vie de ceux qui ont tant besoin de notre attention. Ensemble, faisons entendre la voix de ceux qui, souvent, se retrouvent dans l'ombre. Votre engagement pourrait transformer une vie.


Rejoignez notre communauté sur Instagram : podcast_preambule


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, un épisode spécial car c'est la semaine du podcaston du 15... au 21 mars. Le podcaston, c'est simple, il a pour but de rassembler le plus grand nombre de podcasteurs francophones sur la même semaine, afin que chacun édite un épisode un peu spécial avec une association sans but lucratif. Et donc, on agit avec le podcaston et Préambule a choisi de mettre en avant l'association des petits frères des pauvres, car elle vient en aide à un public que nous affections, nous les ambulanciers, les personnes âgées. Et c'est donc dans ce cadre que je reçois Léa, qui est coordinatrice de développement social pour les équipes du Puy-de-Dôme. Léa, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Léa, peux-tu te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eh bien écoute, j'ai 34 ans et ça va faire un peu plus de 13 ans que je suis au sein de l'association Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    Ok. Léa, est-ce que tu peux nous parler pour la personne qui ne connaîtrait pas du tout l'association ? Comment s'est créée cette association ? Depuis quand ? Par qui ? Dans les grandes lignes ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association s'est créée en 1946. Le fondateur, c'était Armand Marquiset. Et après la Première Guerre mondiale, il allait avec sa grand-mère visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et il s'est rendu compte que ce public-là, les personnes âgées, n'avaient pas de soutien. Puisque avant, on vivait tous, à l'époque en 1900, on vivait tous ensemble dans la même maison, dans le même appartement. Et la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale a fait quand même disparaître pas mal de jeunes, d'enfants. Et donc beaucoup de personnes âgées se sont retrouvées seules. Et donc il a eu l'idée de cette association avant la Seconde Guerre mondiale. Donc ça s'est créé en 1946. Et au début, les petits frères, donc tous bénévoles, allaient... visiter des personnes âgées pour leur donner à manger. Et ce qu'ils se sont rendus compte au fil des semaines, au fil des mois, c'est que les personnes, bien sûr, étaient contentes d'avoir à manger, mais ce qu'elles aimaient surtout, c'est de passer du temps avec le petit frère pour discuter. Et donc l'association, quand elle a vu qu'il y avait d'autres choses qui étaient organisées pour la nourriture, elle s'est retirée de la nourriture et l'association est restée sur le lien social. D'ailleurs, notre devise, c'est les fleurs avant le pain. C'est qu'on apporte du lien. avant d'apporter du matériel ou du service.

  • Speaker #0

    Et l'association a toujours porté ce nom, le Petit Frère des Poivres ?

  • Speaker #1

    Toujours depuis 1946.

  • Speaker #0

    D'accord. Et Armand Marquiset, qu'est-ce qu'il faisait comme travail ? Il était dans l'associatif ?

  • Speaker #1

    On va revenir à un ancien temps, en 1946, il y avait des gens qui étaient un peu plus riches que d'autres. Et donc, c'était un bourgeois parisien. Donc, grâce à lui, on va dire que l'association a pu se créer. Elle a pu aussi se développer sur pas mal de sujets, peut-être on le verra plus tard, mais sur les vacances et tout. Et c'est grâce à lui et à ses amis que l'association a pu faire pas mal de choses au début.

  • Speaker #0

    D'accord, donc ça a commencé sur Paris pour le coup ?

  • Speaker #1

    Paris, dans le 11e arrondissement de Paris, rattaché à l'époque à la paroisse Saint-Ambroise. Je redis maintenant peut-être que l'association, elle est donc à but non lucratif, elle est apolitique et laïque. Et donc...

  • Speaker #0

    Justement, il y a une question qui me vient tout de suite. C'est vrai que quand on dit, moi le premier, les petits frères des pauvres, je ne sais pas pourquoi il y a une connotation religieuse derrière.

  • Speaker #1

    Parce qu'au départ, en effet, l'association était catholique. Mais ça s'est retiré dans les années 60, je ne sais plus vraiment la date, entre 70 et 80.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une question qui revient fréquemment, ça va.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr. Après aussi, on fait... Des fois, on se trompe un peu entre petits frères des pauvres et petites sœurs des pauvres. mais on est complètement différents.

  • Speaker #0

    Les petites sœurs des pauvres, c'est pour...

  • Speaker #1

    Congrégation.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Effectivement, le nom est proche. Du coup, tu nous parlais au début par rapport à la nourriture. Cette action a été retirée assez vite, puisqu'il y avait d'autres associations qui étaient sur ce créneau-là. Et donc, les petits frères des pauvres sont concentrés sur briser l'isolement des personnes âgées, c'est ça ? C'est ça. Quelles sont les actions concrètes qu'ont mis en place les petits frères des pauvres à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier, c'était d'aller voir les personnes chez elles. D'accord. Qu'un bénévole se déplace chez la personne pour aller trouver la personne où elle était, dans son lieu de vie, et de passer du temps avec elle. Et de, surtout, pas compter son temps ou autre, de passer vraiment un réel temps avec elle et qu'elle puisse exprimer ses besoins, ses souhaits. Et après, l'association, petit à petit, elle a essayé de répondre. à ses besoins, puisque on revient avant 1950, les services d'aide à domicile n'existaient pas, les tutelles aussi n'existaient quasiment pas, et donc l'association, quand elle a vu tous les besoins qu'il y aurait pour ces personnes, l'association a commencé à créer un service d'aide à domicile d'une fraternité tutélaire pour les personnes âgées, et au départ l'association, tout ce qu'elle... tout ce qu'elle pouvait voir, tous les manques qu'il pouvait avoir auprès des personnes âgées. L'association réfléchissait à pouvoir créer quelque chose pour répondre aux besoins des personnes âgées. Donc ça a été aussi, alors avant on parlait des hospices, les Tifras ont battu pour que les hospices deviennent aussi une meilleure qualité de vie pour les personnes. Donc après ça a été de pouvoir créer des petites unités de vie. Aujourd'hui on en retrouve partout, beaucoup d'autres organismes ont créé. Mais voilà, c'est améliorer la qualité de vie de la personne âgée. Et pour faire ça, il faut créer du lien social avec la personne, recréer du lien social, parce qu'une personne qui est isolée, en général, elle est fermée entre ses quatre murs, si elle en a, et elle n'ouvre pas facilement la porte. Et donc, ça peut prendre du temps. Et tant que les bénévoles peuvent mettre en place, ce lien peut être recréé.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me parler des actions concrètes ? Tu nous as parlé de plein de choses. Donc, on a dit briser l'isolement. Tu nous as parlé de soins domiciles. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Tu nous as parlé de centres de vacances.

  • Speaker #1

    Oui, en effet. Alors là, je te parlais au début. Aujourd'hui, l'Association des petits frères, on est sur lutter contre l'isolement des personnes âgées. Donc, on est sur l'action phare, donc rendre visite aux personnes, soit dans l'individuel, soit dans le collectif. D'accord. Améliorer la qualité de vie des personnes, donc être bien en lien avec les partenaires. On a aussi des hébergements. Donc ça peut être des hébergements des centres de vacances. Ça peut être aussi des hébergements, on appelle ça les petites unités de vie. Donc les personnes, elles ont des petits studios. Puis il y a aussi une vie collective. On a aussi un Ehpad.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est disséminé dans la France ?

  • Speaker #1

    Oui, je te parle là au niveau français. L'association des petits frères, on a parlé de Paris, mais aujourd'hui, elle est au niveau national. nationales et même internationales grâce à la Fondation Internationale. Mais en fait, les bénévoles font du lien avec les personnes, on peut avoir des hébergements. Alors, il n'y en a pas partout en France, mais il y en a quasiment dans toutes les régions quand même.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est des résidences qui sont réservées aux bénévoles ?

  • Speaker #1

    Prioritairement aux personnes qu'on accompagne, parce que les personnes, on ne l'a pas encore dit, mais les personnes qu'on accompagne, c'est des personnes de plus de 50 ans. qui sont isolés et ou dans la solitude et prioritairement les plus démunis.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc il se peut que par exemple une personne du Puy-de-Dôme, je suis en train de penser à ça, besoin d'un logement, il y a une place dans un de vos centres qui se situe je ne sais pas où d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Alors nous on a en région Verne-Rhône-Alpes, on a une maison de vacances qui est à Grézieux-la-Varenne dans l'ouest lyonnais.

  • Speaker #0

    D'accord. Et tu peux proposer une place si... Après,

  • Speaker #1

    on va être réaliste. Déplacer quelqu'un, c'est un choc aussi pour la personne. Donc, c'est sûr qu'on va regarder ce qui existe au plus proche de chez elle. Mais en effet, l'hébergement temporaire, par exemple, souvent, on emmène les personnes d'hébergement temporaire dans ce lieu-là parce que c'est un tarif préférentiel quand même.

  • Speaker #0

    Donc, il y a briser l'isolement au quotidien, mais aussi la partie... vacances, les sortir un peu de leur...

  • Speaker #1

    de leur logement. Les réouvrir en fait au social extérieur. Donc en fait, on crée une bulle de confiance chez elles. Et après, on essaye de leur créer une bulle de confiance à l'extérieur, mais dans la sphère Petit Frère avec la bienveillance des bénévoles et d'autres personnes qui sont bienveillantes parce qu'elles connaissent ce que la personne vive aussi. Parce qu'elles sont toutes dans la même situation. Et après, le but, ce n'est pas qu'on les enferme comme ça aux petits frères, c'est qu'on continue de les sortir vers l'extérieur. Donc, qu'on les invite à participer, je ne sais pas s'il y a un truc dans le quartier, s'il y a un truc dans la ville ou tout, ou même dans le village et tout. On essaye de les accompagner pour ressortir vers l'extérieur parce qu'on a aussi un défi d'aller vers. Et le but pour sortir de l'isolement, on les sort en individuel, mais aussi en collectif. Donc, c'est ce que les bénévoles font au quotidien avec les personnes qu'elles accompagnent.

  • Speaker #0

    Et comment sont sélectionnées, pour le coup, les personnes âgées de l'association ? Est-ce qu'elles viennent d'elles-mêmes ? Est-ce que c'est leur famille qui s'approche de vous ?

  • Speaker #1

    Je dirais que tout citoyen, toute personne qui a connaissance d'une personne isolée dans la solitude.

  • Speaker #0

    Eh bien tiens, je te coupe. Qu'est-ce que c'est une personne isolée ? Comment on peut faire la différence entre une personne isolée et une personne dans la solitude ?

  • Speaker #1

    L'isolement, c'est les personnes qui n'ont pas ou très peu de lien avec le tissu associatif, amical, familial. Et quelqu'un qui est dans la solitude, c'est quelqu'un qui aurait du lien avec ces trois réseaux, mais insuffisant pour elle. Ok.

  • Speaker #0

    Donc, l'isolement, c'est que c'est sur le long terme, en fait. C'est en permanence, c'est une situation permanente.

  • Speaker #1

    L'isolement, on va dire que c'est quelque chose qui est quantifiable. La solitude, c'est un sentiment. Donc, c'est personnel à chaque personne.

  • Speaker #0

    OK. Et donc, vas-y, donc on reprend. C'est les personnes âgées qui s'adressent à toi, la famille, le citoyen lambda.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je dis le citoyen, parce qu'on connaît peut-être un voisin, une voisine, où on se dit, ah bah tiens, ma tante qui est à l'autre bout de la France, ou ces choses-là. m'inquiète ou pas pour elle, ou en tout cas quand je l'ai au téléphone, c'est ça. Il y a peut-être une équipe Petit Frère à côté. Sur le site internet, on peut trouver peut-être l'équipe à côté. On peut appeler le numéro du siège national ou régional. Et on pourra peut-être trouver une solution ou non. Il y a tous les partenaires, j'ai envie de dire, toutes les institutions et tout. Nous, on est une association gratuite.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et j'ai parlé de nos trois critères. la personne est en accord de recevoir des visites aussi, on ne va pas les toquer si la personne ne le souhaite pas. Donc si la personne accepte peut-être de recevoir des visites, on va aller la rencontrer. Donc c'est deux bénévoles qui sont formés, qui vont aller la rencontrer, qui vont la questionner un petit peu pour la connaître un peu mieux et savoir si en fait, pour connaître ses besoins. Et si elle peut répondre aussi aux critères associatifs, parce que voilà, on a des critères, nous on n'est pas... un CCS, on ne peut pas aller vers tout le monde.

  • Speaker #0

    Donc un signe allemand ne déclenche pas forcément une prise en charge.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais en tout cas, ça répond, il y aura au moins une prise de contact avec la personne, au moins par téléphone. Et si par téléphone, il y aura toujours une réorientation. Ça veut dire que si les petits frères ne peuvent pas répondre, on proposera, en tout cas, on informera ce qui existe autour pour lui proposer et on donnera au minimum notre numéro qui est le numéro solitude écoute. que toute personne de plus de 50 ans qui est isolée dans l'institut peuvent contacter, peuvent appeler et c'est un numéro qui est ouvert tous les jours de 15h à 20h, qui est gratuit.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc après, il y a un bénévole qui est dédié à cette personne âgée ? Oui,

  • Speaker #1

    il y a plusieurs bénévoles parce qu'aux petits frères, en fait, c'est l'histoire du lien social. Toi, tu ne vas pas parler avec moi d'une certaine manière et peut-être avec Alphonse, tu parleras d'une autre manière. Bien sûr. Et donc, comme la personne est isolée, on va lui laisser cette Ausha. Ça veut dire qu'on va toujours amener au minimum deux bénévoles pour qu'elle ait cette ouverture du lien social. D'accord.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'une prise en charge par l'association a un début et une fin, forcément, ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, l'association l'accompagne dans la durée, jusqu'au bout. Dans la durée, ça veut dire que si l'équipe a décidé de l'accompagner, on l'accompagnera jusqu'au bout. Et si la personne, tout d'un coup, elle ne souhaite plus, il n'y a pas de souci, on arrête l'accompagnement. Il n'y a pas de dossier, il n'y a rien de Dieu, il y a juste la communication et de dire, moi aujourd'hui, je n'en veux plus. Et par contre, je vais juste spécifier jusqu'au bout, que ce n'est pas jusqu'au boutisme. Jusqu'au bout, vu les personnes qu'on accompagne, j'ai dit plus de 50 ans, mais dans les faits, en fait, on accompagne la majorité, on accompagne des personnes entre 70 et 90 ans, donc bien sûr, on les accompagne jusqu'à la fin de la vie. Mais si la personne, elle retrouve du lien social. Là, on va dire que les bénévoles, on peut peut-être se retirer de cette situation et aller mettre nos forces vives vers quelqu'un d'autre qui en aurait besoin. Donc l'accompagnement peut s'arrêter. Ça ne s'arrête jamais du jour au lendemain. Il y a toujours un accompagnement.

  • Speaker #0

    Il arrive fréquemment que, par exemple, un enfant dise « j'ai ma maman qui est loin » et que la personne âgée refuse tout accompagnement et que vous soyez confronté à un refus catégorique ?

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc, dans ce cas-là, il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    Dans ce cas-là, on n'est pas... Nous, on n'est pas un service professionnel. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    On ne peut s'imposer pas,

  • Speaker #1

    quoi. Et puis, on ne peut pas s'imposer. Et puis surtout, en fait, nous, on est là pour... Par rapport... C'est dans notre charte. C'est la liberté de la personne. Donc, son fils est inquiet pour sa mère, par exemple. C'est légitime. Mais sa mère, elle, elle est très bien chez elle. Donc, voilà. Et des fois, c'est vrai, on est inquiet pour la personne. Mais après, ben... C'est la liberté de chacun. Les personnes ont plus de 50 ans, c'est des personnes adultes. Si elles ne veulent pas, elles ne veulent pas. Et c'est vrai qu'on ne va pas mettre de bénévoles à aller toquer au carreau et d'avoir une porte fermée à chaque fois. Donc on peut rester un peu en lien, les bénévoles quand c'est comme ça, ils vont continuer un petit peu.

  • Speaker #0

    Il y a des personnes qui sont un peu réticentes de prime abord.

  • Speaker #1

    Tout à fait, et après, je veux dire, comme je l'ai dit, ça fait plus de dix ans que je suis au Petit Frère, j'ai connu des accompagnements complètement différents. Je veux dire, oui, la majorité, ils nous ouvrent la porte, ils sont très heureux quand on arrive. Il y a des personnes, donc ça peut parler et tout. Et puis les personnes, des fois, elles parlent tellement à peu de personnes que quand le bénévole arrive... On parle pendant des heures et voilà. Et d'autres personnes aussi, justement, c'est un peu plus compliqué. Et donc, elles sont plutôt dans le silence. Et donc, c'est le bénévole qui doit parler pendant longtemps. Et puis aussi, c'est plus rare, mais ça existe aussi, des accompagnements où ça se fait par interphone parce que la personne... Oui, ça arrivait. Et il y a, par exemple, ça arrivait dans le Pintoum. Les bénévoles, pendant deux ans, ils ont parlé à l'interphone. Et comment ça s'est déclenché, comment elle a ouvert la porte, la personne ? Elle a dit, bon, la bétoile, elle dit, bon, attendez, je suis désolée, là, je vais devoir vous quitter. Est-ce que faut que j'aille acheter un truc chez Jiffy ? Chez Jiffy ? Attendez, je veux venir avec moi, avec vous, s'il vous plaît. Ben oui, venez. Et juste avec le terme Jiffy, la personne, après, elle a ouvert sa porte.

  • Speaker #0

    Donc, cette personne, elle voulait parler, elle voulait communiquer. Oui, oui. Mais elle ne voulait pas faire entrer chez elle.

  • Speaker #1

    Non, non. Mais après...

  • Speaker #0

    C'est une approche particulière.

  • Speaker #1

    Les personnes qu'on accompagne, ceux qui connaissent le public, il y a des fois de l'encombrement. Que quelqu'un rentre chez vous, c'est rentrer dans votre intimité. Si tu n'as pas le... Moi, je pense qu'on a l'habitude de parler. Imagine quelqu'un qui parle à peu de personnes, que tout d'un coup, tu as des gens qui rentrent chez toi. Alors que chez toi, tu ne sais jamais rentrer quelqu'un. Ça fait des années que personne n'est rentré chez toi.

  • Speaker #0

    Et qu'ils te disent, on va vous aider. C'est un peu particulier,

  • Speaker #1

    ça peut être vrai. Les personnes qu'on accompagne, on les a vues au moins une fois chez elles. D'accord. Mais disons qu'après la suite, et donc des fois, on sait qu'il faut continuer. Des fois aussi, l'accompagnement ne se fait pas à domicile. Parce que ça peut, des personnes, on les accompagne, elles sont à la rue. Donc des fois, on a des espaces où les personnes peuvent venir. On peut aller les voir. En fait, on essaye d'aller les voir là où la personne se situe. Et on essaye de s'adapter à l'accompagnement. On ne veut pas qu'on vienne chez toi, il n'y a pas de souci. Est-ce que ça te dit qu'on aille dans le bar d'à côté, ou dans la médiathèque d'à côté ? Ou alors, il y a des accompagnements où la personne peut marcher. Les jours où il fait beau, les bénévoles vont la voir, et ils font beau, il fait beau quand même régulièrement. J'ai jamais eu une semaine où elle n'a pas eu de visite, et en fait, ils vont marcher. C'est comme ça que se passe l'accompagnement. Et donc, c'est ça la force, j'ai envie de dire, de l'association. Et que c'est une association de bénévoles, c'est que certes, on a nos missions et tout. Et les bénévoles, ils essayent de trouver des solutions pour que la personne se réintègre dans le milieu social.

  • Speaker #0

    Et du coup, il y a une antenne des petits frères des pauvres dans tous les départements ? Ou il y a des départements qui ont...

  • Speaker #1

    Quasiment.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    d'accord. Je crois qu'il y a à peine un département français ou autre. Là, cette année, par exemple, on a ouvert une antenne dans les Antilles.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai envie de dire quasiment.

  • Speaker #0

    Donc, une antenne, une responsable comme toi, par antenne ?

  • Speaker #1

    Par département.

  • Speaker #0

    Par département ?

  • Speaker #1

    De département, ça, ça dépend.

  • Speaker #0

    Et ton rôle, en fait, c'est d'aller faire grossir les rangs de l'association, trouver des bénévoles ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est soutenir les salariés. Et donc, je suis salariée sur un département. Et mon but, en fait, c'est de soutenir les équipes dans leur accompagnement, dans le projet associatif. Et en effet de faire porter l'association sur tout le territoire du département. Parce qu'on parle beaucoup des équipes, mais aujourd'hui aussi aux petits frères des pauvres, on peut se mobiliser en tant que citoyen avec Chasseurs de Solitude, on peut se mobiliser dans du collectif avec les Barraques Afrates. Enfin voilà, on essaye, parce que la société évolue, notre modèle associatif. L'année prochaine, ça fera 80 ans, donc on est un peu vieux. Mais on essaye d'évoluer, et puis aussi en fonction de la disponibilité des bénévoles. Donc l'association essaye de se réinventer pour toujours lutter contre l'isolement des personnes, toujours être en lien avec ces personnes-là, mais de manière différente pour que les citoyens peuvent s'engager.

  • Speaker #0

    Et je suppose qu'il y a un lien fort avec les collectivités, les mairies, les CCAS. Il y a des mairies qui vous informent. qui font des signalements elles-mêmes. Oui,

  • Speaker #1

    alors bien sûr, quand on est sur un territoire où on se fait connaître, je rappelle qu'on a un public particulier, qu'on a une association gratuite. Et puis après, on est en complémentarité par rapport à tout ce que les pouvoirs publics peuvent déjà mettre en place. On ne l'en vient pas.

  • Speaker #0

    Et sur ce secteur-là, de briser l'isolement chez les personnes âgées, il n'y a pas d'autre association qui le fait ? Si. Si ?

  • Speaker #1

    Oui. En fait, les petits frères, ça fait 80 ans qu'on existe. Après, et nous, on est laïcs. Après, tu as des associations, on va dire, catholiques.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, récemment, je veux dire récemment, parce que depuis le Covid, on voit émerger des fois des associations qui se mobilisent. Des fois, elles arrivent à vivre, des fois, ça s'arrête. Mais voilà, disons que c'est vrai qu'il y a d'autres associations qui existent. Mais en disant que l'isolement, plus de 50 ans, est vers les plus démunis.

  • Speaker #0

    C'est les seuls. Léa, on va faire un petit jeu que je commence à répéter dans tous mes épisodes, qui est assez sympa, du vrai ou faux. Je prépare 10 questions, 10 affirmations. Le but, c'est un peu de briser les idées reçues et, on va dire, informer, promouvoir l'engagement. Donc, tu me dis vrai ou faux et on revient sur chaque affirmation après coup. C'est bon pour toi ? Oui. Les règles sont claires. C'est parti. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain.

  • Speaker #1

    C'est fou.

  • Speaker #0

    Les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale. Faux. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Euh... vrai.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres, comme la plupart des associations, est politisé, même si tu me nous as...

  • Speaker #1

    On est... alors, on est apolitique, mais ça n'empêche pas que les personnages vivent, que les bénévoles...

  • Speaker #0

    Attends, donc on reviendra. Pardon. Donc, faux. Faux. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisante.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Et les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Faux. Ok, donc on revient sur la première. Les associations humanitaires dépensent la majorité de leurs dons en frais de fonctionnement plutôt qu'en actions sur le terrain. Est-ce que tu as des chiffres en tête ou des fourchettes de chiffres sur les dons qui sont faits à l'association ? Je ne sais pas si c'est des chiffres qui sont publics ou pas.

  • Speaker #1

    Non, si, parce que tout est sur notre site. Par contre, au niveau, ce que je peux dire pour les petits frères, on est à 80 sur notre... Je ne sais plus, désolé. le chiffre en tête des dons, du budget de l'association. Par contre, ce que je peux dire, c'est qu'on est à 88% lié à des donateurs.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Si l'association mettait tout dans son fonctionnement, l'association n'existerait plus. Donc non, l'argent, c'est dédié pour les personnes. Pour la mission sociale des associations, sinon les associations s'arrêtent pour de vrai.

  • Speaker #0

    Et les dons sont déductibles des impôts ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, parce qu'on est dons en confiance et oui, en effet, on est reconnu d'utilité publique. D'accord.

  • Speaker #0

    Et si moi je veux faire un don, comment ça peut fonctionner ?

  • Speaker #1

    Alors, tu es jeune, donc je dirais que tu peux aller sur le site internet. Oui, ok. Et euh... Tu peux faire soit par virement, soit aussi tu peux envoyer un chèque. Tu peux l'envoyer à l'antenne locale qui le donnera au siège, mais tu peux l'envoyer aussi directement au siège qui est 19 Cité Voltaire à Paris dans le 11e.

  • Speaker #0

    Et donc toi tu disais que ça fait 13 ans que tu es dans l'association. Est-ce qu'au niveau des dons, tu vois une constance, une augmentation, une diminution ? Est-ce que les temps sont durs même pour les associations ?

  • Speaker #1

    Alors, les temps sont... En fait, nos donateurs ont changé. Avant, on avait beaucoup de grands donateurs qui donnaient. Et on voit un changement. D'ailleurs, ceux qui ont été donateurs il y a quelques années, ils avaient reçu un courrier du président qui était un peu alertant. Et puis aujourd'hui, on se divertit. On ne se divertit pas, mais on se diversifie. Dans le sens où il y a des donateurs qui donnent une fois par mois, ou une fois par an, ou une fois tous les deux ans. Il y a des donateurs, par exemple, je te dis ça, cette semaine, il y a quelqu'un qui m'a appelé pour me dire, moi je veux donner ce montant-là, mais pour cette équipe-là. Donc aujourd'hui c'est possible aussi. Et puis aussi on lance des projets sur Internet. Je parlais d'améliorer le qualité de vie de quelqu'un. Par exemple, je prends Gertrude, elle a envie d'aller revoir sa maison familiale qui a 200 kilomètres. Le déplacement, ça coûtera ça. Une petite nuit sur place, ça coûtera ça. Qui veut financer le projet de vie de Gertrude ? Il y a tout ça qui existe. Et aujourd'hui, on s'ouvre un peu plus aussi aux dons publics. Tout ce qui est conférence des financeurs, aux mairies, enfin voilà, parce que le public qu'on accompagne, tu le disais peut-être en introduction, c'est un public, c'était notre carte de vœux de l'année dernière. On disait qu'en 2050, il y aura plus de personnes âgées que de jeunes. Et pour l'instant, il y a des choses qui se font, mais ce n'est peut-être pas encore suffisant. Donc par rapport au don,

  • Speaker #0

    tu dirais en gros qu'il y a... moins de gros dons,

  • Speaker #1

    mais de petits dons,

  • Speaker #0

    et de manière plus récurrente.

  • Speaker #1

    Voilà. Ce qui est bien. Alors après, on a perdu des donateurs. C'est pour ça qu'on s'ouvre un peu plus au public. Parce que c'est vrai que quand on est indépendant, quelqu'un qui a un besoin, on réfléchit. Il faut savoir qu'on arrive toujours après le droit commun. Ça veut dire qu'on ne va pas payer un truc si le droit commun n'a pas été mis en place. D'accord. Donc, on arrive toujours après le droit commun, mais c'est de se dire, quand on est indépendant, bon ben voilà, ça on a pu le faire, au Petit Frère, on a pu créer énormément de choses, je parlais des petites unités de vie, des services d'aide à domicile et tout, ça c'est parce qu'on avait les sous et on a dit, attends, il y a ça qui a besoin, allez hop, on y va. Quand on fait partie du public, quand on a un don public, c'est dans un cadre, c'est dans une charte, et des fois, on est un peu plus bloqué et on évite des fois un peu trop l'innovation.

  • Speaker #0

    Je comprends. Affirmation numéro 2, les bénévoles des associations humanitaires sont tous des professionnels de l'aide sociale.

  • Speaker #1

    Non. N'importe qui peut devenir bénévole du moment, parce que les bénévoles sont rencontrés, on les rencontre, on les questionne.

  • Speaker #0

    Il y a quand même quelque chose d'effrayant quand tu ne fais pas partie d'une association et que tu sens l'envie et le besoin presque de le faire, de passer... de passer à l'acte de décrocher le téléphone et d'appeler l'association en question, parce qu'on se dit toujours, qu'est-ce que je vais pouvoir apporter, est-ce que je suis la bonne personne, moi je n'ai pas de connaissances particulières. Mais il y a des formations en interne, je crois.

  • Speaker #1

    Moi je dirais que si vous avez un petit peu de temps à donner, que ce soit ponctuel ou régulier, l'association essaiera de pouvoir opposer une mission. Et puis après, c'est juste d'avoir un peu de temps. de se dire que moi j'aime bien être dans l'écoute, j'aime bien aussi discuter avec quelqu'un. Et puis en effet après, les personnes qu'on accompagne, il y a des problématiques, des choses et tout, mais c'est pour ça qu'on n'est jamais seul. Et c'est pour ça aussi qu'en effet on a des formations e-learning, présentiel, webconférence et tout ça est gratuit bien sûr pour les bénévoles.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler de ton équipe dans le Puy-de-Dôme en termes de nombre de bénévoles ? des âges des uns et des autres, de leur disponibilité, est-ce que c'est des actifs ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors sur le Puy-de-Dôme, ça représente un petit peu la France, parce qu'on a aussi bien des bénévoles jeunes qui ont moins de 20 ans, qui sont étudiants, des bénévoles retraités qui vont bientôt avoir 90 ans, des bénévoles qui viennent pour une action, par exemple l'action de Noël, qui est importante pour les petits frères. Et bien, il y a plein de bénévoles qui viennent, c'est pas seulement, mais heureusement ils sont là pour venir passer un moment avec les personnes qu'on accompagne à Noël. La majorité des bénévoles, c'est des bénévoles qui sont réguliers, donc ça veut dire qu'ils sont là tout le long de l'année. Mais voilà, il y a des bénévoles qui sont là pour organiser une action collective dans l'année pour Noël. Il y en a qui sont là pour partir en vacances une semaine ou trois jours. Et puis il y a même des bénévoles qui sont là pour des fois faire des podcasts.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils sont bien, c'est gagné. Les petits frères des pauvres s'occupent uniquement des personnes âgées en précarité financière.

  • Speaker #1

    Alors on va vers les plus démunis. Alors je dis en effet c'est nos trois critères. Mais après on est sur l'isolement des personnes âgées. Donc on se dit si... On se dit juste que si autour de la personne, il n'y a rien d'autre. Alors, précarité financière, précarité, c'est un terme, il n'y a pas de définition. Donc, on va dire plutôt, c'est vrai qu'on va vers les personnes les plus diminuées, parce qu'on se dit que quelqu'un qui a de l'argent, il peut se permettre de payer un service d'aide à domicile pour le bien social. Alors que quelqu'un qui a déjà peu de moyens pour avoir une aide ménagère, une aide...

  • Speaker #0

    C'est tout le dire.

  • Speaker #1

    on va mettre nos forces pour lui après la personne qui est isolée si elle vient vers nous en disant elle est isolée comme j'ai dit on va réorienter et puis on ne va pas lâcher la main si on nous tend la main les problèmes financiers d'une personne âgée peuvent être un critère d'acceptation

  • Speaker #0

    de la mission un critère important on va vers les plus démunis on est bien d'accord qu'une personne âgée avec une situation financière on va dire large et stable, mais qui souffre d'isolement parce qu'elle n'a plus d'enfants, ça rentre totalement dans les...

  • Speaker #1

    Voilà, on fera des propositions et tout, mais en effet, ça rentre en effet parce qu'elle est isolée. Donc, je veux dire, ça dépend des lieux. Pourquoi je dis ça ? Parce que quelqu'un au fond du Puy-de-Dôme, en effet, s'il y a des bénévoles, on ira. Si c'est en ville... On lui proposera plutôt d'autres choses qui existent. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok. Les petits frères des pauvres, comme la plupart des assos, est politisé. Donc tu nous as déjà... Oui,

  • Speaker #1

    pardon.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est pas grave du tout. Plus ou moins parler de ça, donc l'association est apolitique.

  • Speaker #1

    Voilà, on est apolitique, c'est-à-dire qu'on ne fait pas partie d'un parti, on soutient personne. Par contre, on porte la voix des personnes âgées. Une fois par an, l'association questionne les personnes qu'on accompagne sur des sujets. Et donc l'association compile ça au niveau national et on remonte ces informations au ministère et autres pour toujours dans l'idée d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées de la France.

  • Speaker #0

    D'accord. Il est inutile de faire du bénévolat ponctuel, seul l'engagement à long terme est utile pour l'association.

  • Speaker #1

    Je vous ai déjà répondu.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc on peut s'engager même pour une mission ponctuelle, comme tu disais, pour Noël.

  • Speaker #1

    Il y a Noël, il y a Noël, il y a les actions collectives, enfin voilà. Puis ça peut être de dire, ben bonjour, je sais pas moi j'ai envie de faire ça, est-ce que c'est au sein de votre équipe, ça serait possible de le mettre en place ? Oui, non, parce que ben voilà, on est une association de bénévoles, donc c'est en fonction des dynamiques, des vies d'équipe. Et puis voilà, il y a des fois, il y a des équipes où les personnes sortent facilement, puis des fois on a des personnes qui ne sortent pas du tout de chez elles, donc ça dépend des équipes.

  • Speaker #0

    Donc il y a des réunions d'équipe assez fréquentes dans les antennes, c'est ça ? Oui, c'est ça. une fois par semaine dans le Puy-de-Dôme ?

  • Speaker #1

    Une fois par semaine, c'est une heure. Une semaine,

  • Speaker #0

    mois ?

  • Speaker #1

    Oh là là ! Non, alors, on va dire que sur le Puy-de-Dôme, en effet, les équipes se réunissent une fois par mois, mais en fait, dans les textes, c'est au moins une rencontre trimestrielle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, ça marche. Les petits frères des pauvres proposent uniquement de l'aide matérielle aux personnes âgées isolées.

  • Speaker #1

    Alors non, on fait du lien social, et en effet, on peut arriver avec de l'aide matérielle après le droit commun.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc si quelqu'un, j'ai bien compris après le droit commun, manque de meubles, il est possible que l'association intervienne dans ce sens.

  • Speaker #1

    Pour l'aider à trouver, peut-être pour l'aider financièrement aussi.

  • Speaker #0

    Les associations humanitaires sont toutes financées par des dons privés. Donc tu l'as dit, il y a aussi des dons publics du coup.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là tu me dis associations humanitaires, je ne connais pas toutes les associations humanitaires.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    oui, bien sûr. En effet, ben... Nous, en tout cas, les petits frères des pauvres, on a 88% des dons privés, donc ça veut dire les dons des citoyens.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Très bien. Le bénévolat auprès des personnes âgées est une activité triste et peu valorisée.

  • Speaker #1

    Alors ?

  • Speaker #0

    Quelle erreur de dire ça !

  • Speaker #1

    C'est faux ! C'est pour ça d'ailleurs qu'on a des bénévoles qui restent, d'ailleurs, et que même des fois, je te disais que dans le pays d'aujourd'hui, on avait des bénévoles jeunes, et la jeunesse, c'est bien, ça a de la mobilité, donc ça part souvent. Ça part souvent faire ses études ou débuter leur vie ailleurs. Et quand ils se réengagent au sein d'une équipe Petit Frère, là où ils déménagent, ça montre que non, ce n'est pas triste.

  • Speaker #0

    C'est valorisant pour le coup.

  • Speaker #1

    C'est valorisant. Ça amène... En fait, moi, je... Je le vis un tout petit peu par rapport aux bénévoles. Mais voilà, ça amène du sourire à la personne. Ça lui redonne le goût de vivre. Beaucoup de gens disent, ça me fait plaisir que quelqu'un pense à moi. Et puis que quelqu'un m'écoute, que j'ai quelqu'un à parler.

  • Speaker #0

    Je suis en train de penser à ça pour justement valoriser l'activité des bénévoles. Donc, tu nous parlais de formation en interne. je ne sais pas si on va appeler ça comme ça, mais des grades dans l'association ? On est bénévole, après on est, je ne sais pas, peut-être responsable d'équipe ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est les gouvernances. Alors les formations, elles sont pour tous les bénévoles. Les formations, alors certes elles sont en interne, mais on fait venir des professionnels qui viennent. Et puis après, en effet, comme toute association, il nous faut un petit bureau. Alors il y a le bureau au niveau national, mais après au sein des équipes, on appelle ça un conseil d'équipe. Voilà, où en effet, on peut avoir un responsable, un secrétaire, un trésorier, mais le nombre n'est pas, on dit au minimum trois. Mais après, si toute l'équipe souhaite participer à ce conseil d'équipe, là, c'est possible.

  • Speaker #0

    Et les formations que les petits frères proposent, c'est que des formations liées à l'accompagnement des personnes âgées ou c'est plus vaste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est aux thématiques des personnes de notre public. Donc, à partir de 50 ans, on en a quatre qui sont, on va dire, quasiment. fortement conseillé. C'est une formation sur l'écoute, une formation sur l'accompagnement, parce que quand on accompagne on va être en lien avec la personne et donc de bien réussir à faire le pas de côté et tout. Sur mieux comprendre le vieillissement. La quatrième c'est Je découvre, mais ça c'est pour les bénévoles, découvre l'association.

  • Speaker #0

    Les petits frères des pauvres n'est présent qu'en France ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association est en France, métropolitaine, nord-est métropolitaine. Et puis on a aussi une fédération internationale. On a 14 associations fédérées et il y a 8 associations partenaires. Et c'est environ, tu vois, il y a des petits frères en Espagne, il y a des petits frères au Canada, aux États-Unis. Je crois qu'on est présent dans une quinzaine de pays.

  • Speaker #0

    D'accord, ok,

  • Speaker #1

    très bien. Entre associations fédérées, partenaires, voilà. Oui, je comprends. Et le but, en fait, c'est toujours d'aller vers les personnes âgées isolées. Puis, tu vois, il y a des territoires où avant, il n'y avait pas besoin. Et par exemple, l'année dernière, ça a été l'Afrique. On voit qu'aujourd'hui, avant, les personnes âgées commencent à avoir un peu ce qu'on vit en France, dans les pays occidentaux.

  • Speaker #0

    Et tu dirais que d'un pays à l'autre, c'est les mêmes besoins ? Les personnes âgées ont les mêmes besoins ? Ou il y a des pays qui ont des besoins vraiment spécifiques avec des... des créations d'activités vraiment propres à... Non, tu ne sais pas ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas. Je ne vais pas vous la répondre.

  • Speaker #0

    Vous êtes virée. Ça sera coupé. Ça sera coupé. OK. Les associations humanitaires sont réservées aux personnes ayant beaucoup de temps libre. Même si on a encore une fois un peu répondu, ce n'est pas du tout le cas. Même si dans l'inconscient des gens, on se dit il faut que je m'y mette à 200%.

  • Speaker #1

    Comme j'ai dit, on en a parlé. Le bénévolat change. Avant le Covid, en effet, on avait beaucoup d'associations et beaucoup de retraités. Mais aujourd'hui, il y a le Covid, mais il y a aussi autre chose, c'est que maintenant, quand on est à la retraite, on a aussi souvent nos parents à s'occuper. Donc c'est la société qui a changé et donc on a moins de temps à consacrer peut-être. Et par contre, les associations aussi, elles changent. Elles changent au moins de... Vous voulez donner un peu de temps une fois, plusieurs fois, comme ci, comme ça. C'est aux associations aussi de changer pour qu'on puisse continuer à faire nos missions avec les citoyens.

  • Speaker #0

    Je diffuse une petite vidéo que j'ai trouvée sur la page YouTube des Petits Frères, qui parle d'une bénévole et qui va vous expliquer un peu plus en détail les différentes démarches. pour accéder à l'association.

  • Speaker #2

    Salut tout le monde ! Je m'appelle Tracy, j'ai 28 ans, je suis bénévole chez les Petits Frères des Pauvres depuis un an maintenant, j'arrive au local de Versailles. J'avais un peu de temps l'année dernière, je me suis dit pourquoi pas l'offrir à une association. Je ne connaissais pas les Petits Frères des Pauvres, je suis allée sur internet, sur le site, et je me suis totalement retrouvée dans les valeurs de l'association. Je me suis tout simplement inscrite. C'était vraiment très rapide, très simple. Et quelques jours après, j'ai été rappelée par un bénévole et conviée à un rendez-vous. J'ai rencontré Brigitte pour un premier entretien, un premier échange. J'ai rempli un questionnaire. On a ensuite débriefé ensemble. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on a vraiment une discussion assez transparente, qui est tout à fait normale selon moi, pour voir si on est sur la même longueur d'onde. Ensuite, j'ai été conviée à une première activité collective, qui démarre par un besoin très convivial. J'ai eu la chance d'échanger avec les bénévoles sur leur expérience, également de participer à l'activité après le repas, qu'on appelle la ronde des tricoteuses. Après cette première activité, Je me suis rendue chez Marie-Claire avec un bénévole chevronné. Il est resté environ 15 minutes, une demi-heure avec moi pour me mettre à l'aise. Ensuite, j'ai poursuivi cette visite seule avec Marie-Claire pour qu'on puisse échanger, apprendre à se connaître un peu mieux. C'est ici. Bonjour Marie-Claire. Bonjour. Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Très bien, merci. Quand je vais chez Marie-Claire, c'est toujours agréable. J'ai l'impression que je vais visiter une personne de ma famille. Donc on prend le thé ensemble, on discute de sa vie, de la mienne, tant plus qu'elle a une vie assez enrichissante. Également de ses passions et des miennes, on a une passion commune qui est la mode. C'est vrai qu'au fil des mois et des années, ce lien s'est vraiment créé entre nous.

  • Speaker #1

    Pour ne pas faire plaisir,

  • Speaker #2

    j'ai acheté un livre en langue anglaise. Et donc j'ai commencé à lire quelques pages.

  • Speaker #1

    Mais vous pouvez lire le journal en anglais.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai l'impression que la relation que j'ai pu développer avec Marie-Claire est un mix entre une relation amicale et une relation de grand-mère-petite-fille. J'espère que cette petite visite t'a plu et t'as donné envie de rejoindre l'association. Donc si tu as des questions ou besoin de plus d'informations, n'hésite pas à aller faire un tour sur le site Les Petits Frères des Pauvres.

  • Speaker #0

    On t'attend ! Ciao ! Donc là, on vient de l'écouter. Ça paraît sur le papier assez simple d'accéder à l'association. Si moi, je veux être bénévole, quelle est du coup la démarche à suivre ?

  • Speaker #1

    Toujours pareil, on a un super site.

  • Speaker #0

    Le site internet, c'est la base.

  • Speaker #1

    C'est la base. Après, nos missions, vous les retrouvez aussi sur des sites partenaires comme France Bénévolat, Je veux aider, Tous Bénévoles. les annuaires aussi on est dans les annuaires associatives des villes mais le mieux quand même c'est notre site internet alors là je sais que je parle à un certain public mais quasiment bientôt 5-10 ans on aura tous on est quasiment tous connectés je m'apparence fort montagne

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ? Est-ce qu'on peut en parler ? Est-ce qu'elle est au débit à Rochefort-Montagne ?

  • Speaker #1

    56K ? Chez moi, en effet, la fibre est arrivée.

  • Speaker #0

    Non, oh la vache ! Qu'est-ce qu'on a ensuite ? Et dans le sens inverse, comment l'association recrute-t-elle ? Est-ce que toi, tu as... Je suppose que tu as des missions en termes de recrutement. Je ne sais pas si tu as des chiffres. On ne te dit pas, il faut sur l'année recruter X bénévoles ?

  • Speaker #1

    Alors non, l'association des petits frères, depuis le début, n'est pas sur du quantitatif, mais sur du qualitatif.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, ce qu'on fait aussi en fonction, si on a des personnes signalées, Il y a des équipes où on cherche des bénévoles parce qu'on a pas mal de personnes accompagnées. Il y a d'autres sites où on cherche des personnes accompagnées parce qu'on a beaucoup de bénévoles. Mais c'est la vie de toute association.

  • Speaker #0

    C'est essentiellement peut-être le site internet niveau national qui draine le plus de...

  • Speaker #1

    Alors oui, d'où viennent les candidats bénévoles ? Oui, en effet, c'est la plateforme Bénévolat, du site internet des petits frères. Et puis après, il y a le bouche à oreille. On va dire que s'il y a des citoyens qui cherchent un petit peu sur Internet, ils nous trouvent assez facilement, normalement.

  • Speaker #0

    Toi, qu'est-ce qui t'a motivé à rentrer dans l'association il y a 13 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis rentrée, j'ai fait un stage de fin d'études. D'accord. Et je suis rentrée parce que ma grand-mère était bénévole aux petits frères.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je suis rentrée parce que je me faisais un stage, voilà. Mais pourquoi je suis restée ? C'est parce qu'à l'époque, je trouvais que le public des personnes âgées était oublié. Je trouvais qu'il n'existait rien ou peu de choses du public âgé. Et puis j'ai eu la chance d'être dans une équipe, et les bénévoles en fait, ils m'ont... Ils m'ont amenée, ils m'ont montrée en fait...

  • Speaker #0

    C'était aussi développé que maintenant, d'être présente dans le Puy-de-Dôme, l'association ? Non. C'était au début ?

  • Speaker #1

    Non, non, il y a 13 ans d'ailleurs, je n'étais pas dans le Puy-de-Dôme, j'étais ailleurs. Mais voilà, les petits frères dans le Puy-de-Dôme sont arrivés en 2009.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même assez récent, effectivement. Et comment tu as passé le pas de bénévole à salarié ? Ça s'est fait naturellement ou...

  • Speaker #1

    Alors, moi, je n'ai jamais été bénévole. J'ai été stagiaire. Ah oui,

  • Speaker #0

    stagiaire, ok.

  • Speaker #1

    J'ai été stagiaire, j'ai fait après un service civique. Et après, j'ai eu la chance d'en proposer un poste. Donc voilà, j'ai fait un petit CDD avant d'avoir un CDI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et en 13 ans, est-ce que tu aurais un souvenir marquant au sein de l'association qui te viendrait comme ça ? Ou c'est tellement beau qu'il y en a trop ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup. Je dirais juste... Non, je me posais la question, mais je n'en ai pas un qui fait « waouh » parce que j'en ai beaucoup. Je dirais juste le sourire des personnes qui ont souri alors qu'avant elles ne souriaient pas. Aussi, les remerciements de ces personnes. Et puis, moi je suis salariée, donc je dirais aussi ce que je vis avec les bénévoles. Et j'en faisais. Pourquoi je suis toujours là ? C'est la force des bénévoles. En se disant, des fois, on a des situations où même les pouvoirs publics n'y vont pas. Et les bénévoles, ils y vont. Et je me dis, c'est formidable au niveau humain et tout. Et c'est pour ça que je suis contente.

  • Speaker #0

    Je suppose que comme le domaine médical, le Covid a dégradé l'état médical de plein de personnes âgées. Est-ce que le Covid a... dégrader vos prises en charge, donc accentuer cette fracture sur l'isolement et la solitude. Est-ce que post-Covid vous avez eu énormément de demandes des personnes âgées ou de l'entourage ? Pendant le Covid on est d'accord, personne n'a été visiter les personnes âgées. Ça s'est fait par téléphone je suppose ? Ouais. Donc vous avez quand même essayé de garder un lien ?

  • Speaker #1

    Pendant un mois parce que... Le premier confinement, en effet, on était tous comme toute la France. Et le second confinement, il y avait eu des gens qui pouvaient ressortir. Et l'association a limité pour dire que les personnes âgées aussi, elles avaient le droit de sortir parce qu'elles ont le droit de vivre aussi, même s'elles sont plus fragiles, mais elles ont le droit aussi de sortir. Et donc, en tout cas, le lien a toujours été fait par les bénévoles de manière... Il y a eu des choses comme ça qui se sont créées aussi avec le Covid, il y a eu des choses positives où les gens ont commencé à faire de la visio et tout. On passait trois quarts d'heure à pouvoir appuyer sur le logo visio pour après 10 minutes de visio, mais c'est pas grave. Il y a des choses comme ça qui ont pu se créer. Nous, ce qu'on a vu, c'est que...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas eu d'explosion des demandes de prise en charge post-Covid ?

  • Speaker #1

    Post-Covid, non. Par contre, la conscience que c'est plutôt que les personnes... ont compris ce que ça pouvait être l'isolement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord. Je comprends.

  • Speaker #1

    Mais après, je parle de ça sur le département du Puy-de-Dôme. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    On ne va pas dire, mais le Covid, nous, on a eu une petite chute parce que beaucoup de personnes qu'on accompagnait sont malheureusement décédées. Décédées,

  • Speaker #0

    je comprends. Si vous allez sur la page YouTube de l'association, on voit pas mal de spots publicitaires qui sont magnifiquement réalisés. J'étais assez surpris, comme je te disais, avant de lancer l'enregistrement. Je ne connais pas le pouvoir qu'ont les autres associations en termes de spots publicitaires, mais en tout cas, chez les petits fers des pauvres, il y a un impact fort. C'est des spots qui durent une minute. Après, c'est le travail, je suppose, de publicitaire. Mais je vous invite vraiment, j'essaierai peut-être d'ailleurs de mettre un petit audio sur une publicité, si vous pouvez la comprendre sans l'image.

  • Speaker #1

    Des dizaines de personnes âgées sont retrouvées mortes chez elles des mois plus tard. Pourtant, une lumière allumée depuis plusieurs jours, un jardin laissé à l'abandon, une boîte aux lettres qui déborde, peuvent nous alerter. Reconnaître les signes, c'est déjà agir contre la mort solitaire.

  • Speaker #0

    Mais je vous dessine un spot publicitaire où on voit Marie-Louise à sa fenêtre, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la peinture Mona Lisa de la Joconde. Et c'est marqué Mona Lisa 7,3 millions de fois. de visiteurs par an, Marie-Louise, zéro. Et c'est vrai qu'il y a un impact fort avec, je suppose que c'est un merveilleux outil de communication, pour faire parler des associations, trouver des bénévoles, mais c'est vrai que les spots publicitaires sont vraiment tranchants.

  • Speaker #1

    Et puis surtout aussi qu'on est tous concernés par les personnes âgées, on connaît tous dans notre entourage, ou même, je veux dire, il n'y a pas un jour où vous ne croisez pas de personnes âgées. La population est vieillissante en France. Et c'est de se dire, des fois, ça peut faire choc en disant, c'est vrai, tiens... je ne sais pas, je croise toujours elle tous les matins, mais je n'ose jamais aller lui dire bonjour ou quoi que ce soit. Et bien justement, l'association aussi a fait, justement elle dit, avec Chasseurs de Solitude, je vous invite aussi à aller voir. On a des petites cartes, on a des petites phrases d'accroche comme ça pour commencer à aller rencontrer quelqu'un dans la rue ou la voisine d'à côté ou au-dessus, en dessous.

  • Speaker #0

    Pour briser un peu la glace et faire le premier pas.

  • Speaker #1

    C'est ça, des petits brises glaces, parce qu'en fait... Tous citoyens que nous sommes, on doit faire attention aux uns et aux autres.

  • Speaker #0

    J'ai vu qu'il y avait beaucoup de spots pubs qui étaient vraiment ciblés sur la période de Noël. On sait la beauté de Noël et la solitude des uns et des autres, mais on sent bien que c'est une période de l'année qui est ciblée par l'association. Il y a plus d'activités sur cette période-là ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, il y a une grosse activité pour les équipes et pour l'association. Après aussi, c'est Noël, donc par rapport à... Par rapport à Noël, un petit peu tout s'arrête, on va dire, pour le reste des actualités. Donc c'est pour ça que l'association peut ressortir un peu plus. Et après, c'est de se dire, il y a Noël. Parce que des fois, c'est sûr, on pense des fois, même en famille, à Noël, on essaye de tous se réunir et tout. Mais il y a aussi tout le reste de l'année. Et tout le reste de l'année, on vit et tout. Et puis, on a le droit aussi d'avoir une présence.

  • Speaker #0

    Et quelles sont les perspectives d'avenir pour l'association ? On voit bien que la population vieillit. les gens vieillissent je dirais de mieux en mieux globalement, je n'ai pas de chiffre mais globalement et veulent vieillir à la maison pour une grande majorité est-ce que tu vois une sorte de virage dans l'association ou un petit semblant de virage pour un peu relever les défis qui se présentent dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors l'association fait un petit virage en effet donc avec un On a beaucoup parlé de nos équipes, on a parlé, je parlais pas mal de chasseurs de solitude, donc ça, ça peut être tout citoyen. Même parce que l'association, elle ne peut pas aller dans chaque ville et chaque village de France. Mais par contre, tout citoyen, on peut aller vers la personne âgée à quoi que ce soit. Et donc, nous, on sait, l'association, avec ses 80 ans d'existence, elle sait comment aborder quelqu'un et tout. Donc, nous, on met ce savoir-là à disposition de tout citoyen. Après aussi, en ce moment, avec Génération Lien, on essaye de lutter contre, de sensibiliser plutôt les jeunes contre l'agisme. Et donc, c'est un petit programme qu'on fait au cinquième pour justement découvrir ce que c'est l'agisme et d'éviter que plus tard, peut-être, ils pensent.

  • Speaker #0

    Donc, l'association intervient dans les écoles ? Oui,

  • Speaker #1

    au cinquième, pour justement qu'on lutte contre l'agisme. Et que peut-être, eux, quand ils seront un peu plus grands, ils pensent un peu plus aux personnes âgées.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. Léa, j'ai abordé à peu près tous les sujets que je voulais voir avec toi. Je te laisse le mot de la fin, le message que tu veux faire passer. C'est maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord. Eh bien, passez le bonjour aux personnes qui sont à côté de vous, surtout les personnes âgées. Et même si elles sont bougones et tout, ça leur fera toujours plaisir.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup d'être venue, Léa, ce matin.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A bientôt. Merci à tous.

Chapters

  • Introduction au Podcaston et présentation de l'épisode

    00:11

  • L'histoire de l'association Les Petits Frères des Pauvres

    00:51

  • Les actions concrètes contre l'isolement des personnes âgées

    01:27

  • Critères de sélection des personnes âgées accompagnées

    06:36

  • Le rôle des bénévoles et l'importance du lien social

    10:05

  • Vrai ou Faux : idées reçues sur l'engagement associatif

    21:20

  • Conclusion et message final de Léa

    53:11

Share

Embed

You may also like