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PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

15. L'Expérience d'un Ancien Ambulancier au Cœur des Soins Infirmiers et de la Cardiologie

15. L'Expérience d'un Ancien Ambulancier au Cœur des Soins Infirmiers et de la Cardiologie

52min |03/02/2025
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PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

15. L'Expérience d'un Ancien Ambulancier au Cœur des Soins Infirmiers et de la Cardiologie

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52min |03/02/2025
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Description


Quel est le parcours d'un ancien ambulancier devenu infirmier en cardiologie ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Mathieu Lefort-Billardon (sans erreur c'est mieux), un professionnel passionné qui partage son expérience unique dans le domaine de la santé. Ancien ambulancier, Mathieu nous plonge dans son parcours impressionnant, explorant les motivations qui l'ont poussé à embrasser la carrière d'infirmier à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay.


Au fil de la discussion, nous découvrons les compétences essentielles acquises durant son expérience d'ambulancier, qui se révèlent inestimables dans son rôle actuel. En tant que soignant, Mathieu aborde les défis de la formation en soins infirmiers, tout en mettant en lumière les spécificités de son travail en cardiologie, notamment les pathologies courantes rencontrées dans les interventions d'urgence. La médecine et la santé évoluent constamment, et les professionnels de la santé, comme Mathieu, doivent s'adapter aux nouvelles réalités du secteur, que ce soit à travers la régulation médicale ou par le biais de formations continues.


Mathieu partage également son projet d'écrire un livre destiné aux étudiants en soins infirmiers, un outil précieux pour mieux comprendre les pathologies cardiaques. Ce témoignage inspirant souligne l'importance de l'éducation et de la formation dans le domaine de la santé, tout en offrant des conseils pratiques pour ceux qui envisagent une carrière similaire. Les auditeurs apprendront combien il est crucial d'acquérir de l'expérience sur le terrain, que ce soit dans le cadre des services d'urgence du SAMU ou du SMUR, pour se préparer à affronter les défis quotidiens des soins.


En écoutant cet épisode, vous serez non seulement inspiré par le parcours de Mathieu, mais vous bénéficierez également d'informations précieuses sur le monde des soignants et des ambulanciers. Les discussions abordent les enjeux actuels du secteur de la santé en France, mettant en avant les réalités des urgences médicales et l'importance d'une formation de qualité pour les futurs professionnels de la santé. Que vous soyez un expert ou un novice dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé vous offre un aperçu enrichissant et motivant sur le rôle essentiel des ambulanciers et des infirmiers dans notre système de santé.


Ne manquez pas cette occasion de plonger dans des histoires de soignants qui font la différence au quotidien. Écoutez maintenant et découvrez comment l'expérience des ambulanciers peut transformer les soins en milieu hospitalier et au-delà. Que vous soyez passionné par les transports sanitaires, les interventions d'urgence ou simplement curieux d'en savoir plus sur la santé, cet épisode est fait pour vous !

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, Préambule s'est déplacé loin de ses bases. Dans un pays très lointain, on est au Puy-en-Velay aujourd'hui. Gros budget 2025, le podcast est sponsorisé par NordVPN, non pas du tout, je suis sponsorisé par mon livret A et je suis venu au Puy-en-Velay à l'hôpital Émile Roux. Puy-en-Velay, spécialité du Puy, les lentilles j'ai vu et la verveine, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Et le football en ce moment. avec deux clubs présentés et le football,

  • Speaker #1

    c'est vrai c'est mon côté alcoolique qui a parlé avant moi et le football donc je me suis déplacé j'ai fait quoi, une heure et quart une heure et quart, une heure vingt de route pour voir qui pour voir un homme qui a trouvé peut-être un vaccin, un chercheur, non, un médecin, non, un infirmier. Oui, Mathieu, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Donc Mathieu, tu es infirmier en cardiologie à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. Si je te rencontre aujourd'hui, c'est parce que tu as la particularité d'avoir été ambulancier avant d'être infirmier. Donc Mathieu, présente-toi en quelques mots, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Mathieu Lefort-Biardon. J'ai 35 ans et donc, comme tu l'as bien dit, j'ai été ambulancier pendant quelques années avant de me reconvertir en... Enfin, même, je trouve ça plus dans la continuité des choses et d'être infirmier maintenant, du coup, depuis 5 ans et demi à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. On va déjà parler de ta casquette d'ambulancier il y a quelques années. À l'époque, tu deviens ambulancier. Qu'est-ce qui t'a poussé justement à faire cette profession ?

  • Speaker #0

    En fait, je me suis cherché un petit peu dans ma profession. J'ai été SH d'abord. Et derrière, ce qui est marrant à l'époque, c'est qu'on m'a proposé le financement d'infirmiers, vu qu'il n'y avait pas beaucoup de mecs en tant qu'infirmiers. Donc, j'ai gentiment refusé parce que j'avais une mauvaise vision. En fait, c'était dans un EHPAD. Mauvaise vision du métier d'infirmier.

  • Speaker #1

    Et c'est l'EHPAD qui voulait te financer ?

  • Speaker #0

    Ouais. Pour obliger l'EHPAD.

  • Speaker #1

    Donc t'aurais pu passer d'ASH à infirmier direct

  • Speaker #0

    Et du coup non j'ai refusé, j'ai fait un an et demi de ça et puis après je suis parti, en fait je voulais faire éducateur spécialisé Je suis parti à Clermont tenter l'école, j'ai jamais eu les concours je les ai tentés 2 ou 3 ans de suite En même temps en parallèle j'enchaînais j'étais pion dans des collèges dans des lycées, tout ça et donc la vie m'a emmené à Narbonne où du coup on m'a parlé un petit peu par rapport à l'orientation... d'ambulancier, je trouvais ça intéressant parce que ça gardait un côté social et un peu médical qui commençait à m'intéresser. Donc je me suis lancé dans cette aventure.

  • Speaker #1

    D'accord et donc tu es devenu ambulancier ou auxiliaire ambulancier ?

  • Speaker #0

    Alors en fait les deux vu que je l'ai fait en alternance moi. En fait l'alternance, les deux premières semaines de la formation on passe l'auxiliaire ambulancier pour pouvoir exercer pendant les études en fait.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà l'alternance à Narbonne ?

  • Speaker #0

    C'était à Perpignan exactement que je l'ai passé, l'école et mon maître de stage, mon lieu de... pour ce contrat d'alternance, c'était à Narbonne. Donc deux semaines à Perpignan en cours, j'ai fait l'auxiliaire ambulancier et après pendant un an, j'ai alterné deux semaines en cours et deux semaines en stage et en entreprise.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou parce qu'on vient juste d'en parler avant de lancer l'enregistrement, que l'alternance n'est pas encore arrivée à Clermont et qu'on parle de ça comme d'une révolution. Et en fait à Narbonne, enfin à Perpignan, tu dis que ça existe depuis...

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'ai été diplômé, j'ai passé l'école de janvier à décembre 2014.

  • Speaker #1

    2014, au siècle dernier on peut le dire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu as passé ton DEU, la formation s'est bien passée. Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu attendais ?

  • Speaker #0

    C'est ce que j'attendais et même un petit peu de plus parce qu'en fait c'est là où ça commençait à émerger l'idée d'infirmier à ce moment-là. D'accord. J'avais un formateur qui était infirmier, qui avait été infirmier au SMUR à Paris et là qui était à Perpignan, maintenant Paris infirmier SMUR. qui avait aussi fait l'école d'infirmière à l'Est même s'il ne pratiquait pas et qui m'a vraiment donné la passion déjà du côté un peu plus médical on va dire.

  • Speaker #1

    Donc là c'est ton maître de stage qui t'emploie à la sortie de ta formation. Tu restes combien d'années sur Narbonne ?

  • Speaker #0

    Je reste deux ans et demi, trois ans à peu près.

  • Speaker #1

    Donc là tu alternes les gardes SAMU et les transports programmés ?

  • Speaker #0

    En fait pendant six mois on va dire, j'alterne comme tout le monde. La différence que nous on avait une entreprise à Narbonne qui était une très grande entreprise. employés, 50 ou 60 ambulanciers et auxiliaires, on va dire. Et il y avait en fait les gardes, il y avait des équipes de gardes la nuit. à l'année. Donc il y avait deux équipes qui se relaiaient vu qu'on jouait sur deux secteurs. Un secteur à Narbonne, un secteur à Port-la-Nouvelle. 15 jours on était de garde à Narbonne notre entreprise en fait et 15 jours on était à Port-la-Nouvelle. Donc en fait notre entreprise faisait 365 gardes par an de nuit en fait. Et donc il y avait des équipes exclusives de nuit.

  • Speaker #1

    Et les plages horaires de nuit c'était les mêmes qu'on connaît actuellement ? 20h-8h.

  • Speaker #0

    Donc moi pendant un an après j'ai fait que la nuit en fait. Que des gardes. Et ce qui était intéressant parce que déjà on connaissait notre emploi du temps et nos horaires. Bien sûr. ce qui est compliqué des fois pour un ambulancier et en plus parce que c'était que de l'urgence donc tu t'es spécialisé un peu dans les prises en charge régulées par le SAMU,

  • Speaker #1

    d'accord et donc ça t'a plu forcément ? Forcément oui et qu'est-ce qui t'a fait quitter Narbonne alors ?

  • Speaker #0

    Et bien en fait ce qui m'a fait venir à Narbonne c'était ma vie sentimentale et ce qui m'a fait repartir...

  • Speaker #1

    Il y a toujours une femme au milieu

  • Speaker #0

    C'est ça, et ce qui m'a fait repartir c'était mon manque de vie sentimentale Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ce fameux Bernard.

  • Speaker #0

    Voilà. Et non, je ne suis plus revenu, mais j'étais tout seul là-bas. Après, ma famille, moi, tout est...

  • Speaker #1

    Parce que toi, tu es natif du coin ou pas ?

  • Speaker #0

    Je suis originaire. Je suis natif d'Eure-et-Loire, à côté de Paris. Mais sinon, je suis arrivé en Haute-et-Loire, j'avais 5 ans.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Je suis originaire d'ici. Toute ma famille est ici. Donc après, je suis revenu dans le coin où j'ai travaillé d'ailleurs à Issoir en tant qu'ambulancier.

  • Speaker #1

    Voilà. Et tu n'as eu que cette expérience-là d'ailleurs en tant qu'ambulancier dans le Puy-de-Dôme ? ou t'as fait autre chose après ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste fait, juste avant en fait, je cherchais du travail quand je suis arrivé en Haute-Loire et j'ai envoyé des CV d'aide aux motivations à tout le monde et je pense que c'était un moment où personne ne cherchait et j'ai juste trouvé en fait à l'Entreyac en Haute-Loire. Mais c'est vrai que moi, chez mes parents, à l'Enjac, ça faisait assez loin. Donc, j'ai fait que deux semaines et puis après, il y a les ambulances à Histoire qui m'ont contacté.

  • Speaker #1

    Ambulances et assistances. Et tu faisais donc l'Enjac Histoire tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais ce qui était avantageux, en fait, c'était qu'on bossait en 11 heures, on ne bossait que 4 jours.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je venais un peu moins, du coup.

  • Speaker #1

    Et ça met combien de temps à être long, Jacques ?

  • Speaker #0

    40 minutes.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, ok. Je ne le savais pas, tu vois. Ok, donc sur l'histoire, tu restes combien de temps ?

  • Speaker #0

    6 mois, en gros, parce que... Ouais, 6 mois, un an, parce qu'après, du coup, j'ai eu le concours infirmier assez rapidement.

  • Speaker #1

    Donc, tu décides de faire infirmier. Là, donc, à ce moment-là, tu sais déjà que tu veux faire infirmier ou c'est dans un coin de ta tête et on verra plus tard ou c'est un vrai projet ?

  • Speaker #0

    Non, c'est dans un coin de ma tête parce que du coup, comme je disais tout à l'heure, il y avait un formateur à Perpignan qui m'avait donné cette envie, en fait, qui lui avait été ambulancier aussi en plus au début. Il y avait un cursus un peu similaire. Et donc, je me suis dit, on va dire, je ne vais pas me fermer les portes et peut-être qu'un jour, je le ferai. Mais ça faisait trois ans, trois, quatre ans que j'étais ambulancier. Je me suis dit peut-être plus tard. Là, c'est encore frais.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, tu finis par passer le concours pour être infirmier. Par une histoire un peu rigolote,

  • Speaker #0

    si tu peux le raconter. Oui, c'est ça. C'est ma sœur qui travaille au même EHPAD qu'on parlait tout à l'heure, qui est soignante et qui me propose, qui me dit Viens avec moi, je n'ai pas envie d'y aller toute seule, donc viens, on va faire le concours. Donc j'y vais.

  • Speaker #1

    Et genre elle t'a prévenu combien de temps avant ?

  • Speaker #0

    Quelques mois, c'était pendant la période d'inscription en fait. Donc vu qu'elle allait s'inscrire, elle m'a proposé de... de m'inscrire aussi en même temps.

  • Speaker #1

    Mais tu t'es préparé sérieusement toi ou tu as été l'action cuisine ?

  • Speaker #0

    J'ai été les mains dans les poches. C'est vrai que j'avais pas... C'était le concours, maintenant c'est plus pareil, c'est Parcoursup. Mais à ce moment-là, c'était le concours. Donc elle, c'était différent vu qu'elle était déjà aide-soignante. Elle avait un concours différent, on va dire, du mien. D'accord. Mais moi, j'y suis allé. Ouais, comme ça, je savais même pas en quoi consistait le concours.

  • Speaker #1

    Vu de la lumière, je me suis dit.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu ça. Et bon, par chance, du coup, j'ai été pris directement.

  • Speaker #1

    Et ta sœur, elle l'a eu ?

  • Speaker #0

    Et ma sœur l'a pas eu.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est drôle. et maintenant elle l'a repassée ?

  • Speaker #0

    Non depuis elle l'a jamais repassée en fait et puis elle a eu d'autres opportunités où maintenant elle est soignante mais spécialisée dans les ateliers mémoire avec des personnes âgées où elle va à domicile chez eux elle a plus ce projet là du coup maintenant

  • Speaker #1

    Et donc à cette époque là tu passes le concours comment est attribuée l'école ? C'est toi qui choisis ? C'est l'école qui te choisis ?

  • Speaker #0

    Maintenant c'est Parcoursup où ils s'inscrivent dans les régions on va dire à l'époque en fait à l'époque Si j'ose employer le terme. Si, tu es vieux. C'était en 2016, du coup. En fait, il fallait se déplacer dans les IFCI, dans les villes, pour pouvoir passer le concours. Ah oui, il y a un concours dans les villes. Et puis, il fallait le payer en plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu as passé au Puyen. Au Puyen, oui. Donc,

  • Speaker #0

    je n'avais pas le projet d'aller plus loin et de bouger, de toute façon. Donc, je ne l'ai passé qu'au Puyen.

  • Speaker #1

    Et si tu ne l'avais pas eu, tu serais resté ambulancier ?

  • Speaker #0

    Oui. Ah oui, j'aurais continué. Non, je n'étais pas plus mal. J'étais, de toute façon, en plus, à cette époque-là, en CDI. Donc, j'étais... J'étais bien.

  • Speaker #1

    Donc, trois ans d'IFSI.

  • Speaker #0

    Trois ans d'IFSI où le plus compliqué, c'était le financement, on va dire.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu n'étais pas demandeur d'emploi, donc c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Ah bah si, du coup, si. Ah, mais tu as s'arrangé du coup déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu étais parti. Ok, d'accord. Donc, tu étais demandeur d'emploi.

  • Speaker #0

    Mais bon, le chômage, c'est deux ans. Oui. Et l'école, c'est trois ans. C'est la dernière année qui est compliquée. Oui. Après, il y a un revenu de fin de formation, mais qui plafonne autour de 600 euros. Donc, 600 euros par mois, c'était un peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu as été obligé de travailler la dernière année un peu ? Même pas.

  • Speaker #0

    J'ai travaillé déjà tous les étés pour prolonger le chômage. Et en plus, ce qui est marrant, c'est que la première année, entre la première et la deuxième année, j'ai travaillé dans le canoë-kayak.

  • Speaker #1

    Ah mais rien à voir dans le... Ah non, je pensais que tu avais pris la casquette d'A.S. et que tu avais cumé les... Non,

  • Speaker #0

    parce que je me suis dit que ça me changeait un petit peu. J'avais déjà fait par le passé, donc j'ai fait une petite saison au canoë-kayak. Et entre la deuxième et la troisième année, j'ai fait ambulancier. Ok,

  • Speaker #1

    je t'imaginais parfaitement en professeur de canoë. Donc d'accord, tu sors de l'IFSI avec ton diplôme. Où tu vas à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Et bien directement en réanimation. En fait, alors... Je l'avais demandé, j'avais fait un stage début de troisième année en réanimation, mais bon, cinq semaines. Et là, c'est vrai que c'est un peu dur au début, parce qu'ils mettent directement, premier jour, pas formé, on va dire, il y a pas de formation vraiment de réanimation, et pas doublé ou quoi que ce soit, donc tout seul. Ah ouais, carrément ? C'est chaud, quoi. Premier jour, première prise de poste en tant qu'infirmière.

  • Speaker #1

    C'est pas n'importe quel service, en plus.

  • Speaker #0

    C'est pas n'importe quel service, donc au début, c'est dur. Heureusement, on est quatre infirmiers là-bas. Bon, chacun a trois patients, mais... Donc j'étais sans cesse en train de leur demander comment on prépare ça, comment on fait ça.

  • Speaker #1

    Tu as perdu combien de patients en ce moment ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Tu montrais une liste tout à l'heure, c'est impressionnant. Donc combien d'années en réa ?

  • Speaker #0

    En gros, on va dire un an et demi. Parce qu'après, dans la jonction où j'étais en cardio, il y a eu toutes les vagues de Covid. Et à chaque vague de Covid, ils ouvraient une deuxième réanimation au puits. Où je revenais, en fait, ils me ressortaient de cardio pour retourner en réanimation.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Et donc là, actuellement, tu es en cardiologie. Oui. D'accord. Est-ce qu'il y a des compétences que tu avais acquises dans le métier d'ambulancier qui t'ont servi dans ton métier actuel, soit courant la formation ou soit dans la vie de tous les jours ? Tu t'es dit, tiens, ça, je l'avais déjà vu ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais une notion déjà. J'ai eu une notion, j'ai appris. Parce que moi, j'ai un bac à la base, si je reviens au tout début, j'ai un bac STG, donc gestion, option, marketing. Donc, rien à voir avec médical.

  • Speaker #1

    Pile poil dans la cible.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vrai que déjà, ambulancier, ça va... permis de commencer à apprendre l'anatomie, quelques pathologies, quelques médicaments, quelque chose, d'avoir des notions. Je ne peux plus pas arriver de zéro non plus, on va dire, quand j'étais infirmier. Et maintenant, en plus, ce qui me sert, c'est déjà en plus, quand on a des patients qui partent d'hospitalisation avec les ambulanciers, déjà de connaître le métier facilement, de préparer bien tous les papiers. Donc déjà, ça aide, on va dire, ça aide pas mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, en cardiologie, quelles sont les responsabilités principales de l'infirmier ? Qu'est-ce que tu fais ? Si tu peux nous décrire une journée type dans ton service par exemple ?

  • Speaker #0

    Une journée type en cardiologie on va dire, parce que je fais les deux maintenant, je fais soins intensifs et cardiologie, c'est un peu différent les deux. Mais en cardiologie j'ai un secteur de 10 ou 11 patients, le matin on arrive, on fait les transmissions, derrière on fait un tour de prise de sang, ça va de 1 ou 2 jusqu'à 10 ou 11 prises de sang.

  • Speaker #1

    Ça c'est donc automatique ? Automatique, tous les matins. Donc ça va être prise de sang ?

  • Speaker #0

    Ça dépend en fait, c'est les médecins généralement qui prescrivent les prises de sang la veille ou l'avant-veille. Ok. mais ça peut aller, c'est vrai que des fois on a un tour où on a une ou deux prises de sang et des fois on a 10 ou 11 donc forcément tu mets pas le même temps Et la cardiologie c'est pas comme la réa où t'as un nombre d'infirmiers défini par le nombre de patients ?

  • Speaker #1

    C'est exactement pareil ?

  • Speaker #0

    Genre on peut pas être en sous-effectif ? Si, parce qu'ils peuvent forcément faire des modes dégradés

  • Speaker #1

    Ah ok, mais je crois qu'en réa le mode dégradé ça n'existe pas si j'ai pas de conneries Normalement,

  • Speaker #0

    mais bon si t'as des infirmiers Non mais c'est pas pareil, quand t'as une épidémie comme en ce moment il y a des familles Il y a énormément d'employés qui se mettent en arrêt pendant 2-3 jours. Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué. Donc des fois, malheureusement, tu peux réussir. Mais bon, c'est des cas qui restent super rares quand même. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu fais ton tour de prise de sang.

  • Speaker #0

    Prise de sang. Derrière, je fais mon tour de constante. On prend nous forcément en fait des tensions avant de donner les médicaments pour voir. Parce que des fois, il y a des médicaments qu'on ne va pas donner. Si la tension est basse, quoi que ce soit. Et en même temps, on donne les médicaments. Derrière, on fait une relève avec le médecin pour voir en fait. tout ce qui est mis à jour, des examens éventuels à passer ou quoi que ce soit. On fait tous nos soins le matin. Et puis, il arrive vite midi, on refait un tour de médicaments, du coup, là, pour les traitements de midi. Et derrière, c'est pareil, on remet à jour sur l'ordinateur. On passe pas mal de temps quand même sur l'ordinateur. Je dirais un tiers, voire la moitié du temps, des fois. Le temps de mettre toutes les constantes, ça rentrait sur l'ordinateur. Toutes nos transmissions sont mises sur l'ordinateur. Donc les résultats de biologie, on regarde tout et on prépare le poste et puis voilà, ça passe assez vite.

  • Speaker #1

    Et les prises en charge, certaines prises en charge je suppose doivent être un peu urgentes en cardiologie. Est-ce que vu que tu as bossé dans l'urgence en tant qu'ambulancier, est-ce que tu dirais que tu es plus à l'aise avec l'exercice par rapport à certains collègues à toi ou pas spécialement ?

  • Speaker #0

    Si je pense parce qu'en plus quand j'étais ambulancier à Narbonne spécialement, on va dire que j'étais que de nuit, j'ai fait quand même... plusieurs fois des arrêts cardiaques, c'est souvent ce qu'on a en tête quand on parle d'urgence vitale. Et c'est vrai que je n'ai pas eu cette appréhension quand je suis arrivé en réanimation et que j'ai eu un arrêt cardiaque. Je n'ai pas cette appréhension de savoir faire. On sait quoi faire déjà, on a déjà un peu pratiqué.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des pathologies récurrentes dans ton service ?

  • Speaker #0

    Alors nous la plus récurrente mais bon c'est un terme qui est un peu large c'est la décompensation cardiaque c'est le fait que le coeur, que ça soit des ventricules des oreillettes ou des valves marchent mal et que forcément ça fait décompenser le coeur donc ça on va dire c'est plus dédié à une certaine population c'est plus les personnes âgées et après la deuxième pathologie qu'on a maintenant depuis 2-3 ans c'est les infarctus du coup où avant les gens allaient sur Saint-Etienne ou Clermont et maintenant depuis 2-3 ans on a le service de... C'est une couronneurographie et donc forcément les gens ils viennent ici maintenant pour des infarctus. Donc ça aussi il y a beaucoup beaucoup de personnes. Je pense que c'est ces deux pathologies qui remplissent 90% de nos patients.

  • Speaker #1

    Et la différence entre la cardiologie et les soins intensifs en termes de construction de services, en termes de places couchées de personnel ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en cardiologie nous on a en gros 21 lits je crois de mémoire. Et au soins intensifs, il y en a 6. Il y a 6 box. Donc là, c'est un projet. En février, tout va changer. Il va y avoir des travaux. On va monter à 8 box, du coup, de soins intensifs. Maintenant, on est à 6. Et donc, il y a deux infirmiers. Généralement, un infirmier pour trois patients, du coup. Et ce sera un pour quatre dans pas longtemps. Et donc, c'est là où c'est un peu plus différent qu'en cardiologie. C'est qu'on travaille un peu en binôme. On travaille un peu à deux infirmiers, alors qu'en cardiologie, on est quand même tout seul avec nos patients. Et donc, c'est ce travail qui est un peu différent. Et on a un aide-soignant aussi.

  • Speaker #1

    C'est soins intensifs de cardio ou soins intensifs de manière générale ?

  • Speaker #0

    Soins intensifs de cardiologie.

  • Speaker #1

    De cardio, ok.

  • Speaker #0

    Il y a des soins intensifs aussi en réanimation, nous ici, qui sont plus générales, mais par contre là, c'est soins intensifs cardiologie. D'accord. Donc là, ça va être spécialement où des gens, coronarographie, ce qu'on appelle du coup le terme, c'est des ST+, ça veut dire que c'est des infarctus qui sont très graves et urgences vitales. Donc là, dans les 4 à 6 heures, il faut vraiment...

  • Speaker #1

    Qu'il y ait une prise en charge.

  • Speaker #0

    Qu'il y ait une prise en charge. Généralement, même les gens comme ça, ils arrivent en coronarographie directe. et après la chorale, ils descendent au soin intensif pour la surveillance parce que dans ces troubles-là, il peut y avoir beaucoup de troubles de rythme. C'est vraiment de la surveillance rapprochée où on fait des tours de constante toutes les deux heures. C'est plus rapproché.

  • Speaker #1

    La surveillance accrue.

  • Speaker #0

    C'est ça où normalement les infirmiers sont un peu plus formés sur le côté rythmologie. Toutes les patients sont scopés et donc on surveille. S'il y a des troubles qui arrivent, on peut directement alerter le médecin et mettre des médicaments assez rapidement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de ta plage horaire de travail, c'est exactement pareil d'un service à l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil dans les deux services. Le matin, on fait de 6h40 à 14h20 et le soir de 13h40 à

  • Speaker #1

    21h20. Ok, d'accord. Et il y a une équipe de nuit ?

  • Speaker #0

    Et après, il y a des équipes de nuit et à nous, on ne tourne pas de nuit. Ok,

  • Speaker #1

    c'est pas mal. Toi qui es infirmier, qui es ambulancier, infirmier au SMUR, Non, tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, au début, quand j'étais ambulancier, sachant que j'ai fait pas mal d'urgences, j'ai fait infirmier pour faire infirmier dans l'urgence. Je voulais vraiment aller aux urgences. Et après, en fait, en entendant parler, en voyant un petit peu de loin, je me suis réorienté, on va dire. C'est vrai que l'urgence, ce qui est frustrant, c'est intéressant, mais ce qui est frustrant, c'est qu'on n'a pas la suite des prises en charge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vraiment, en fait, l'esprit clinique d'essayer de chercher un peu la pathologie qui est la personne quand elle arrive avec un mal. Et derrière, du coup, c'est du triage, en fait, où ils vont essayer d'orienter vers le bon service. Bien sûr. Mais c'est assez frustrant. C'est assez frustrant. Il y a beaucoup de gens qui arrivent. Enfin, on connaît un peu tous les problèmes de trop de patients aux urgences. Donc, quand j'ai eu l'opportunité, vu que nous, en fait, comme on s'est fait à l'IFSI et au PUI, en troisième année, c'est la seule année où on peut choisir nos stages. Avant, ils sont imposés, première et deuxième année. On voit un peu toutes les spécialités, le long séjour, le court séjour et la psychiatrie. Mais en troisième année, on peut choisir. forcément vu qu'on est 100, il faut qu'il y ait une liste qui est établie donc ils font une liste et vu qu'on a quatre stages, à chaque stage la liste change d'ordre on va dire. Et donc moi j'ai eu l'opportunité au deuxième stage de troisième année d'être dans les premiers donc j'avais tout ce que je veux pour choisir et c'est à ce moment là que j'ai choisi réanimation plutôt qu'urgence alors que les deux premières années j'étais vraiment parti pour faire de l'urgence. Et la réanimation ce qui est bien c'est qu'il y a ce côté urgence mais les prises en charge sont longues. Les gens, ils restent en moyenne deux semaines, peut-être, voire plus, plus ou moins, on va dire.

  • Speaker #1

    Et je fais une parenthèse avec ça. C'est bien un ambulancier SMUR au SMUR du Puy ?

  • Speaker #0

    Alors, depuis peu, maintenant, il y a un service d'ambulance. Du coup, il y a des ambulanciers au sein de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Ah, donc déjà, il y a comme au CHU, il y a des transports interhospitaliers. OK. Et celui qui conduit la VML, c'est donc un ambulancier maintenant ?

  • Speaker #0

    C'est un ambulancier maintenant. Il y a des ambulanciers, en fait, ça fait un ou deux ans, peut-être.

  • Speaker #1

    Et toi, avec ta casquette d'ancien ambulancier, t'es... Ce n'est pas revenu au service que tu étais ambulancé et infirmier que tu pourrais peut-être intégrer ? Je ne sais pas, peut-être que ton profil est plus intéressant qu'un gars qui sort de l'IFA.

  • Speaker #0

    Après, je pense que mon profil n'a pas été jusqu'à leurs oreilles. Et en plus, ça serait compliqué, je pense, parce qu'est-ce qu'ils se permettraient de faire conduire un infirmier ? Je ne sais pas. Franchement, je ne me suis pas posé la question vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas des missions temporaires ici ? Je sais qu'à Clermont, il y a Hublot. C'est l'application ?

  • Speaker #0

    Si, on a Hublot aussi. Ah ok,

  • Speaker #1

    tu n'as jamais regardé Hublot, donc ambulancier. C'est pas grave, tu veux nous quitter, c'est pas grave. Ok, j'ai compris. Mathieu, j'ai fait un petit jeu, que même les Américains nous envient. Assez compliqué au niveau de la compréhension des règles. Je ne te le cache pas, je ne suis pas sûr que tu comprennes tout de suite, parce que tu es infirmier. J'ai appelé ça le vrai ou faux. En fait, le but, c'est de t'exposer quelques pathologies pour faire un lien avec ton service et pour essayer d'apporter quelques connaissances en plus aux ambulanciers qui nous écoutent. Donc, je te pose les 10 questions. Tu me réponds par vrai ou faux assez vite et on reviendra sur chaque question pour un peu détailler tout ça. Allez, c'est parti. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport.

  • Speaker #0

    C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Joker ?

  • Speaker #0

    Joker, oui.

  • Speaker #1

    Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Attention parce que ce jeu ne s'appelle pas le jeu du Joker. Oui. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque. Vrai. L'aspirine est un anticoagulant.

  • Speaker #0

    Vrai et faux. J'apprendrais une précision, mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur ? Faux. Une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus ? Faux. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, je suis à peu près d'accord. J'avais mis mes petites réponses à côté. Il y en a juste une. Je n'étais pas d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, mais la tournure, le stress...

  • Speaker #1

    Tout à fait. Allez, donc on revient dessus. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Forcément. Surtout les maladies, comme on en parlait, des infarctus du myocarde. Nous, c'est vrai qu'on a des... Souvent, le profil type, c'est des hommes de 50-60 ans. Et souvent, il n'y a que le tabac. Ils n'ont aucun autre facteur. Après, il y a le facteur héréditaire qui vient juste derrière aussi. Mais le tabac, c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'avec toute la prévention qu'on fait via les spots pubs, la radio sur le tabac, est-ce qu'il y a une pseudo-diminution des consommateurs et des patients qui ont ce symptôme aggravant ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que nous, on n'a que la population qui va mal, qui vient chez nous. Donc on ne voit pas ceux qui sont chez eux. Oui,

  • Speaker #1

    il est difficile de faire des statistiques.

  • Speaker #0

    Après, je pense, là j'hypothétique un petit peu, on va dire tout ça, mais je pense qu'il y a moins de gens qui fument peut-être, mais les effets des campagnes de pub, tout ça, mettent du temps à arriver. S'il s'agit sur une génération, le temps que ça arrive, on va dire que cette génération a 40-50 ans, ça va être nous bientôt.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer du coup le mécanisme du tabac sur le cœur ? Qu'est-ce que ça fait ? Tu ne sais pas ?

  • Speaker #0

    Non, exactement. On va dire... Est-ce que c'est les dépôts ? Non, je ne sais franchement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça provoque un trouble du rythme cardiaque ou sur les artères ?

  • Speaker #0

    Non, non. En fait, je pense que ça majeure les plaques d'athérome, ce qu'on appelle les plaques de gras, en fait, qui se cumulent dans les artères, et donc dans les artères coronaires et qui vont provoquer les infarctus. Donc ça majeure ces plaques d'athérome.

  • Speaker #1

    D'accord. Deuxième question. Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport. Alors déjà tu m'as dit faux.

  • Speaker #0

    J'ai mis un peu de joker non mais après...

  • Speaker #1

    C'est quoi déjà donc une perte d'une hyper tendue ?

  • Speaker #0

    Alors du coup ça il y a plusieurs mécanismes ça dépend parce que des fois ça peut ou venir des reins qui fonctionnent mal et que du coup ça va... Le rein en fait est un grand grand régulateur de la tension dans le corps donc où il y a ce mécanisme où il y a le mécanisme on va dire de vieillissement où les artères se rigidifient et donc vu qu'elles sont plus rigides et plus calcifiées et bien forcément la tension monte un petit peu. Donc après nous c'est vrai que la population qu'on a de gens hyper tendus et en cardiologie. Ce n'est pas les plus grands sportifs, vu que ce sont des personnes âgées, très âgées. Et à partir de quand tu lis l'hypertension ? C'est à partir de 14, au-dessus de 14 de tension. Mais si la personne, je suppose, je ne suis pas médecin, est bien régulée, les traitements marchent bien, ce n'est pas contre-indiqué. Peut-être pas de faire du sport de haut niveau, mais d'aller marcher. Au contraire, d'aller marcher, c'est forcément bénéfique, même si on a de l'hypertension. Alors peut-être pas aller marcher quand on a 18 ou 20 tensions. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Aller aux urgences. Marcher jusqu'aux urgences.

  • Speaker #0

    Mais sinon, si c'est bien régulé, oui, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Et les principaux traitements pour l'hypertension que tu donnes à tes patients, toi ?

  • Speaker #0

    Nous, en fait, vraiment dans les traitements maintenant, c'est toujours un peu débattu, on va dire, mais il y a cinq grandes classes de médicaments de l'hypertension qui vont jouer sur plusieurs facteurs. Ou sur les poumons, il y a des glandes qui sont... qui sont sécrétés, des produits, on va dire, qui sont sécrétés par le poumon et qui vont jouer, en fait, avec un mélange d'autres produits sécrétés par le corps, avec les glandes surrénales, avec tout ça. Donc, il y a des médicaments qui agissent là-dessus, en fait, au niveau des poumons, un petit peu. Il y a des médicaments qui vont agir au niveau des reins, forcément. Il y a les diurétiques, forcément, qui vont faire baisser le volume, donc forcément baisser la pression à l'intérieur du corps. Il y a aussi ce qu'on appelle des bêtas bloquants qui, eux, vont plus agir, en fait. des récepteurs qu'on a qui, dans notre corps, vont sécréter naturellement un petit peu d'adrénaline. Là, ça va bloquer ces récepteurs pour faire baisser la fréquence et la tension. Donc, ça joue à plusieurs niveaux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un médicament ou deux médicaments de l'hypertension ?

  • Speaker #0

    Non, il y en a plusieurs.

  • Speaker #1

    C'est vaste. Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de quelle maladie, en fait. C'est pour ça que je nuançais un petit peu. Quand on voit, par exemple, l'embolie pulmonaire, il y a plus souvent des femmes, je trouve dans mon expérience, qui vont venir pour des embolies pulmonaires. En plus, il y a forcément le facteur de risque pour les plus jeunes, avec la pilule et le tabac, qui est un gros facteur de risque. Et après, par contre, c'est vrai que les infarctus, ce sera un peu plus les hommes.

  • Speaker #1

    Un bon journaliste que je suis, j'ai fait des recherches, je suis allé au CDI. J'ai regardé, il est marqué sur Internet que les accidents cardiovasculaires ou cardiaques augmentent nettement. après 50 ans chez l'homme et 60 chez la femme. Et les femmes jusqu'à la ménopause sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. Les hormones apparemment protègent les artères. Je te balance des infos. Allez ! Ok, donc troisième, quatrième, pardon, phrase. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque.

  • Speaker #0

    Il n'a pas que cette fonction-là, mais entre toi. Il va réguler quand il y a des... Ça va être surtout des grosses bradycardies. Ça peut être pour plusieurs pathologies. Il y en a franchement plein.

  • Speaker #1

    Donc on est un pacemaker quand on a un trouble du rythme ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Soit trop bas ?

  • Speaker #0

    Souvent, ça va être un problème parce qu'on va dissocier deux choses dans le cœur. C'est ou les troubles du rythme ou les troubles de conduction. Et là, ça sera plutôt dans les troubles de coiffure.

  • Speaker #1

    Donc l'activité électrique est...

  • Speaker #0

    En fait, entre souvent, par exemple, une grande pathologie qui s'appelle le BAV. Ça s'appelle un bloc auriculo-ventriculaire. C'est un... Le tissu cardiaque, en fait, il y a un tracé électrique qui est défini pour tout le monde, qui est normé, on va dire. D'abord, ça naît des oreillettes et après, ça va se diffuser jusque dans les ventricules. Au milieu, entre les oreillettes et les ventricules, il y a le nœud auriculo-ventriculaire. Ici, la connexion va être légèrement, voire totalement coupée. Et donc, dans ce cas-là, il faudra forcément mettre un pacemaker parce que les ventricules, ils battent, mais vraiment, vraiment pas assez, on va dire. Et donc, la fréquence cardiaque peut descendre jusqu'à 20, 30. Ce qui est quand même généralement néfaste.

  • Speaker #1

    Et donc le pacemaker, lui, il envoie une petite impulsion électrique pour un peu réinitialiser le truc ?

  • Speaker #0

    C'est comme ça que ça fonctionne ? Dans ce cas-là, par exemple, on va mettre une sonde dans l'oreillette, une sonde dans le ventricule, et derrière, si on parle de ce cas-là, l'oreillette, il n'y aura pas de problème. Ça va battre, donc la sonde va écouter et va se dire c'est bon, ça bat, il n'y a pas de souci. Après, on a une période réfractaire, ce qu'on appelle. Si au bout de tant de millisecondes, il n'a pas entendu que les ventricules ont fait un battement, il va stimuler pour faire un battement en plus.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et la durée de vie d'un pacemaker, tu la connais ?

  • Speaker #0

    Alors, en gros, généralement, c'est entre 8 et 10 ans. Mais ça va dépendre parce qu'il y a des gens qui vont être très peu dépendants. Par heure, le pacemaker va stimuler peu de fois. Alors qu'il y a des gens qui sont totalement dépendants. Donc forcément, la pile va s'user plus vite. Après, tu as un contrôle une fois par an. Et chaque année, ils contrôlent le pacemaker. Et ils voient combien il reste d'énergie. Quand il reste un laps de temps donné, on change juste rapidement. On laisse les sondes en place, mais on change le pacemaker.

  • Speaker #1

    Et en cas d'arrêt cardiaque, si un patient est branché sur un DSA et que le DSA fonctionne, est-ce que ça fusille le pacemaker ?

  • Speaker #0

    Ou pas spécialement ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Après, en plus de ça, du coup, on a des défibrillateurs aussi intégrés.

  • Speaker #0

    Ah oui, bah oui.

  • Speaker #1

    Des AIS, ça va être des défibrillateurs. Donc généralement, bon, ça peut arriver, quelqu'un face à un arrêt cardiaque qui a un pacemaker, mais là, ça fera rien. Mais par contre, ceux qui ont des DEF, ce qu'on appelle des défibrillateurs automatiques internes, eux, ça va automatiquement, en fait, donner une décharge.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu peux suppléer ça avec en plus un DSA si jamais t'arrives...

  • Speaker #1

    Si jamais, mais là dans ce cas là par contre il faudra désactiver en fait le défibrillateur pour pas qu'il choque. Parce que nous on n'a pas le droit, on peut pas toucher aussi quelqu'un qui va choquer en fait dans ces cas là. Tu peux te prendre une châtaigne quoi. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que ça se voit que quelqu'un qui porte un pacemaker ?

  • Speaker #1

    Ça se voit un petit peu surtout chez les gens qui sont un peu rachitiques et le défibrillateur encore plus parce qu'il est deux ou trois fois plus épais. Forcément il a besoin de plus d'énergie pour pouvoir émettre un choc. Alors le choc est beaucoup moins fort qu'un défibrillateur qu'il y a on va dire, normalement.

  • Speaker #0

    mais vu qu'il est à l'intérieur du coeur il est autant efficace quasiment je suis une connerie je suis primo intervenant sur un arrêt cardiaque je dois pas me poser la question si le patient porte un pacemaker ça va pas changer ma prise en charge je suis un pacemaker l'aspirine est un anticoagulant c'est là où j'ai mis une différence c'est un anti-agrégant plaquetaire alors il va falloir que tu m'expliques parce que moi j'ai jamais réussi à comprendre et pourtant j'ai posé la question plein de fois la différence entre un anti-agrégant et un anticoagulant...

  • Speaker #1

    Alors, un anticoagulant, en fait, ça va être surtout, on s'en sert, dans le système veineux. Ça va être dans le cadre d'une phlébite, ou ce qu'on appelle du coup une thrombose veineuse profonde. C'est le terme médical de phlébite. Ou, par exemple, une embolie pulmonaire, qui peut être la suite d'une phlébite, d'ailleurs. Et donc, en fait, là, c'est un thrombus, un caillot de sang. Et donc, on prend un anticoagulant. pour fluidifier pour que le sang passe autour de ce thrombus et après le corps va liser le thrombus automatiquement au bout de quelques jours donc là c'est un anticoagulant comme dans les troubles, ce qu'on appelle la FA la fibrillation atriale ou auriculaire, qui du coup est là un trouble qui peut faire faire des AVC malheureusement, et en fait dans ces cas là vu que les oreillettes fibrillent et battent pas on va dire, elles ne vident pas tout leur sang, et il y a une stagnation de sang qui peut se faire dans l'oreillette d'accord créer du coup une stagnation de sang, ça crée un petit caillot et donc partir après dans le cerveau à la différence du coup, dans le système du coup plutôt artériel on va avoir des anti-agrégants plaquettaires qui sont là en fait à chaque fois qu'on va avoir le corps qui est un petit peu lésé et comme par exemple un infarctus du myocarde ça va être une plaque d'athérome, ce qu'on appelle une plaque de gras mais en fait cette plaque elle va se décoller un petit peu en se décollant ou elle peut boucher un peu l'artère, infarctus et en plus de ça quand elle va se décoller, il va y avoir la paroi, il y a trois parois dans... les vaisseaux sanguins, le paroi interne qu'on appelle l'intima, va se léser et donc quand on a le corps qui se lèse, les plaquettes viennent pour faire leur boulot et essayer de réparer tout ça. Et là le problème c'est qu'elles vont faire un clou plaquetaire, ce qu'on appelle. Et nous on veut pas de ça parce que ça va continuer de majorer notre infarctus. Donc l'anti-agrégant plaquetaire permet de disloquer et de pas que ce clou plaquetaire se fasse. Donc ça va être surtout le traitement des infarctus. les anti-agrégants et ça va être le traitement aussi souvent on a ce qu'on appelle les AOMI les artériopathies oblitérandes des membres inférieurs au scrabble tu dois être tellement bon c'est pareil c'est des plaques d'athérome dans le système artériel mais au niveau des jambes et pareil au fait dans les carotides dans tout le système artériel il peut y avoir des plaques d'athérome qui se forment et qui en se décrochant un clou plaquetaire peut se faire et aller finir de tout boucher déjà que c'est un petit peu bouché

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'un patient qui est sous anti-agrégant est plus sujet à faire un infarctus ? C'est pour ça qu'il a cet anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Des fois, nous, par exemple, ici, on va faire une coronarographie. Ce qu'on appelle les corodiag, donc de diagnostic, ce n'est pas dans le cadre de l'urgence. C'est programmé des mois à l'avance ou des semaines. Et du coup, des fois, les gens, on ne va pas les stenter, on ne va pas mettre de stent, parce qu'ils ont des lésions, ce qu'on appelle, ils ont des plaques d'athérome qui réduisent la lumière on va dire de notre artère mais il faut quand même un traitement et donc on va mettre un traitement médical et dans ce cas là du coup un anti-agrégant plaquetaire entre autres pour au cas où il y a une plaque qui se décroche ne pas finir bloqué tout quoi.

  • Speaker #0

    Et quelques noms les plus courants de médicaments d'antico et anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Alors l'anticoagulant qu'on sert le plus nous ici alors avant ils appelaient ça enfin avant c'est les NACO. les nouveaux anticoagulants oraux maintenant on appelle ça les AOD les anticoagulants oraux directs ça va être du coup de l'héliquis ou apixaban ça s'appelle donc le vrai nom c'est ce qu'on utilise principalement nous ici on va dire c'est le roco je pense et après en anti-agog en plaquettaire ça va être le cardégique cardégique ah ok c'est de l'aspirine mais en fait à petite dose c'est l'aspirine quand on l'utilise à vertu anti-inflammatoire on va prendre l'aspirine 1 gramme généralement et là du coup ça sera du coup à 75 mg Et donc à dose légère, ça a des vertus anti-agrégantes.

  • Speaker #0

    J'ai d'autres questions qui me viennent sur ça, mais bon, on va pas. Mais c'est super intéressant, je trouve, parce que nous, en tant qu'ambulancier primo intervenant au domicile des gens, on nous a fait des cours sur l'antico et on parle toujours d'antico. Et moi, il n'y a encore pas si longtemps, je disais toujours, il est sous cardégique, il est sous antico. Et un jour, un médecin m'a dit non, non, il est sous anti-agrégant. Je lui ai dit, ouais, mais toi d'abord. Et je n'arrivais pas à faire la différence entre les deux. Là, je comprends un petit peu mieux. Merci. Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur. c'est à dire que si je suis quelqu'un de très stressé c'est pas grave mon coeur il va tenir non forcément c'est plutôt le contraire est-ce que tu connais le mécanisme du stress sur le coeur ou pas ?

  • Speaker #1

    non Non, pas forcément. Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais c'est sûr que le stress est un facteur favorisant.

  • Speaker #0

    Même si on est bien français, boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur. Je ne sais pas pourquoi il y a cette... Enfin si, parce que ça doit être un peu vrai sur le fond.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Genre boire un verre par jour.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas néfaste dans les campagnes de pub. C'est deux verres d'alcool. On peut boire deux verres d'alcool tous les jours. Enfin non, pas tous les jours. Deux verres d'alcool par jour, mais pas tous les jours. ok ça c'est les campagnes de pub sur l'alcool donc un verre de vin rouge par jour si on ne boit pas d'autre alcool pourquoi pas mais après non franchement c'est ça j'ai pas entendu dire que c'était pour les circulations justement je pense pas après j'ai pas fait d'études pour là dessus non plus mais pareil tu vois beaucoup d'alcooliques

  • Speaker #0

    dans ton service

  • Speaker #1

    de l'alcoolisme chronique ouais en plus il y a une le mécanisme pareil je le connais pas exactement mais je sais qu'il y a une pathologie on appelle ça la CMD, la cardiomyopathie dilatée, c'est le ventricule gauche qui va être dilaté en fait et un des facteurs de risque c'est l'alcool en fait c'est tout alcool contendu ou il y a un alcool en particulier qui est plus délétère ? c'est souvent l'accumulation d'ailleurs et les grosses doses d'alcool par jour donc il vaut mieux que j'arrête la villageoise quoi ça dépend un demi-verre un demi-verre bon ça marche une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus non c'est faux forcément non ça peut être tellement de choses en fait que ça peut être autant un nerf qui bloque une région et qui fait mal ça peut être une embolie pulmonaire et pas forcément un infarctus ça peut être une douleur au poumon ça peut être des fois même les troubles du rythme nous donc l'AFA qu'on parlait tout à l'heure l'affaire où il reste son atrial on peut appeler ça de la FA anginogène donc ça veut dire que c'est une répercussion symptomatique et donc qu'on a des douleurs ça peut être plein plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Parce que tu sais des fois je pense que ça arrive à tous, donc tu te lèves ou tu es en train de manger peu importe, tu sens une petite pointe et tu respires profondément tu te dis putain je crois que je vais partir

  • Speaker #1

    Non mais si.

  • Speaker #0

    Ca peut être un muscle, ça peut être un nerf,

  • Speaker #1

    ça peut être... C'est exactement ça après si la douleur elle est forte et persiste faut pas non plus se dire c'est rien on va dire donc faut... Des fois, mieux prendre à vie au moins avec le 15. Mais non, ça peut être tellement...

  • Speaker #0

    Comment on peut différencier d'ailleurs une douleur musculaire d'une vraie douleur, on va dire,

  • Speaker #1

    cardiaque ? Déjà, la douleur typique de l'infarctus, on va dire, c'est vraiment la douleur thoracique forcément, est irradiante dans la mâchoire et dans le bras gauche. Donc déjà, si on a ces trois signes-là, il vaut mieux appeler le 15, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque.

  • Speaker #1

    Alors ouais, avec une petite nuance aussi, c'est que du coup, sur une asystolie, donc un arrêt cardiaque total, un tracé plat on va dire, ça ne choque pas un défibrillateur. Il ne va choquer que sur certains troubles du rythme, la fibrillation ventriculaire, l'attaque cardioventriculaire qu'il va analyser. Mais du coup, sur une asystolie, c'est pour ça que d'ailleurs on masse les gens, c'est pour... continuer, on va dire qu'il y a un flux sanguin et que les organes continuent d'être un petit peu oxygénés et après on met de l'adrénaline pour restimuler et rechercher cette fibrillation.

  • Speaker #0

    Et tu peux expliquer ce que c'est une fibrillation pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors une fibrillation en fait c'est comme on parlait tout à l'heure de la fibrillation atriale et des oreillettes du coup c'est pas très grave dans le sens où ça continue, le coeur marche quand même et c'est surtout les ventricules en fait qui sont importantes dans le coeur qui vont amener, alors le ventricule droit amène le sang pauvre en oxygène au poumon. Et le ventricule gauche amène le sang riche en oxygène dans tous les organes. Donc si ces deux-là ne battent plus, le sang n'arrive plus au poumon et l'oxygénation ne se fait plus. Et de l'autre côté, le sang oxygéné ne marche plus et ne va pas dans les organes. Et dans la fibrillation, c'est les ventricules qui vont fibriller et qui sont plus efficaces et qui ne pompent plus. Mais il nous reste une activité électrique de fibrillation. peut, avec un choc électrique, revenir dans un rythme normal.

  • Speaker #0

    Donc le but du choc, c'est de réinitialiser le cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de revenir dans un rythme sinusal, ce qu'on appelle, ou un rythme normal.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as plus de chances de ramener un cœur quand il fibrille ou quand il ne fibrille pas ?

  • Speaker #1

    Ah quand il fibrille.

  • Speaker #0

    Donc il vaut mieux que ça choque, c'est peut-être bon signe quand ça choque, quand on délaisse ça choque, que quand il n'y a aucun choc recommandé.

  • Speaker #1

    Ah oui forcément, c'est même bon signe. Souvent en plus cette fibrillation, alors ça dépend, les arrêts cardiaques ils arrivent pour plusieurs choses, on n'a pas forcément une fibrillation dans tous les arrêts directement, mais par contre quand il y en a c'est au début en fait. Si on attend 5, 10, 15 minutes, elle va partir cette fibrillation et on viendra en asystolie et là c'est plus compliqué de revenir dans un état de fibrillation. Sans médicaments déjà on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Ok. Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques.

  • Speaker #1

    Oui, forcément.

  • Speaker #0

    Donc le diabète du sucre qui est mal assimilé par le corps ?

  • Speaker #1

    Alors généralement ça dépend parce que tu as deux types de diabète. Bon même si je ne suis pas un pro à niveau endocrinologie. Mais tu as le diabète de type 1 qui est là plus le sujet jeune et qui est plus une malformation. au niveau du pancréas. C'est le pancréas qui va en fait sécréter des hormones et surtout une hormone. On a plein d'hormones dans le corps qui sont hyper glycémantes, qui vont faire monter la glycémie. On n'a qu'une hormone dans tout le corps qui la fait baisser, c'est l'insuline, qui est sécrétée naturellement. Donc chez les sujets jeunes qui ont une malformation ou un bug à la distance déjà, qui est inné, ça ne marche pas. La sécrétion d'insuline marche mal voire pas du tout. Dans ce cas-là, c'est pour ça qu'ils s'injectent de l'insuline de synthèse. Et après, la deuxième partie, c'est le diabète de type 2, où là, c'est la dégénérescence. Donc, c'est la vieillesse qui fait que le pancréas va s'user un petit peu, et à force, donc c'est généralement les gens âgés qui deviennent diabétiques, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, le sucre, le trop de sucre, endommage les organes et les vaisseaux sanguins ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as les attaques,

  • Speaker #1

    en gros ? De toute façon, c'est tout le système, on va dire, artériel, généralement. On voit jusqu'aux pieds, avec les gens qui, forcément, nécrosent un peu quand ils ont une petite lésion. ou les lésions qui ne veulent pas se réparer, on va dire, déjà. Et au niveau des yeux aussi, c'est pareil, ça va faire des rétinopathies, ce qu'on appelle. Donc pareil, diabétique. Donc le sang devient plus sucré, donc moins fluide. Donc forcément, s'il est moins fluide, il stagne un peu plus. Donc forcément, tu as plus de chances de...

  • Speaker #0

    En fait, c'est vrai que quand on prononce le mot diabète pour le commun des mortels, je trouve que ce n'est pas un mot qui fait peur, entre guillemets, qu'un arrêt cardiaque ou des choses comme ça. Et pourtant, le diabète, c'est...

  • Speaker #1

    C'est des répercussions sur tout le corps.

  • Speaker #0

    Ah ouais, il y a... Un certain nombre de maladies qui découlent du diabète,

  • Speaker #1

    c'est la folie.

  • Speaker #0

    Merci pour ces réponses. J'espère qu'on aura éclairé certaines personnes sur divers sujets. On parlait, juste avant de lancer le podcast, que tu as écrit un livre. On peut dire ça, écrire un livre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, pas écrit, mais...

  • Speaker #0

    Moi, je veux t'en jouer et tout, je te parle à perche. Donc, tu as écrit le tome 1. Donc tu as écrit un livre, tu vas appeler ça comment ? J'ai fait. Tu as fait un livre, tu as collé des gommettes sur un livre. Pour les étudiants d'Oncalifsy, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? Dans quel but et de quoi ils parlent ?

  • Speaker #1

    Déjà, je n'ai pas commis ça tout seul, du coup, j'étais avec un collègue infirmier aussi. C'est parti du fait que je n'avais pas de connaissances en cardio quand je suis arrivé au tout début. C'est vrai qu'il n'y a pas de réelle formation, on est doublé un petit peu pendant quelques jours, mais après on est tout seul. Et c'est vrai que nos connaissances, on se les fait un peu sur le tas dans chaque service forcément. Pendant les trois ans d'infirmier, on voit un petit peu tout comme pathologie. Mais c'est vrai qu'après, on se spécialise dans le service où on va travailler. Donc moi, en arrivant avec peu de connaissances, je me suis dit, il faut quand même que j'apprenne un peu. Et je me suis fait des petites fiches mémo pour moi. Et donc un collègue à moi a fait exactement pareil. Et quand il s'est rendu compte de ça, on s'est dit, tiens, on va les mettre en commun. Faire un petit livre pour les nouveaux arrivants infirmiers comme nous, on va dire. Les prochains qui arrivent, au moins, ils auront une petite base pour apprendre un petit peu. Et bon, ça fait 2-3 ans que c'est ça. Et au fur et à mesure, c'est devenu un livre de 100 pages avec beaucoup de cartes mentales, ce qu'on appelle, donc c'est vraiment dans le visuel, pour apprendre les pathologies principales, les traitements, les troubles du rythme et de conduction, comme on a parlé tout à l'heure, les examens, enfin un peu de tout. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des fiches, des mémos, c'est ce que...

  • Speaker #1

    Des cartes mentales.

  • Speaker #0

    Des cartes mentales, pardon. La décompensation cardiaque gauche, la décompensation cardiaque droite, l'OAP, l'embolie pulmonaire. Elle t'explique les signes, les théologies, les mécanismes, la définition, les traitements pour cette pathologie.

  • Speaker #1

    Le but, c'est d'avoir peu d'informations, mais vraiment juste le principal pour connaître un petit peu la pathologie, comment ça marche, les traitements qui sont mis en place, les risques, un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et ça, tu donnes ce livret aux nouveaux arrivants dans ton service ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, en fait, on en a décliné deux. Un vraiment qui est un peu plus poussé dans les connaissances pour les infirmiers en général, nouveaux ou même infirmiers qui sont déjà là, parce que du coup, même moi, le livre, je ne le connais pas par cœur, je ne connais pas tout. Des fois, on s'y réfère un petit peu si vraiment on veut pousser. Il y a certaines pathologies, surtout sur les troubles du rythme, qu'on voit rarement en fait, mais j'en ai fait quand même des fiches parce que c'est intéressant. En quelques secondes, on peut voir les choses principales, on va dire. Et après, il y a une deuxième version un peu plus courte, on va dire, pour les étudiants qu'on donne aux étudiants quand ils arrivent. Pareil, pour se baser un petit peu, pour connaître quelques trucs je vois lexique,

  • Speaker #0

    acronyme, cardio effectivement il y en a pas mal RR, RS, RVG, SCA ouais d'accord, c'est effectivement C'est effectivement complet. Et tu sais ce que vous allez en faire avec ton collègue de ces fiches mémo ? Tu veux juste t'arrêter à ton service pour les nouveaux arrivants ou vous avez des projets quelconques ?

  • Speaker #1

    On m'en a parlé un petit peu, à vrai dire. Après,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail, un vrai travail.

  • Speaker #1

    Ah oui, il y a un gros travail.

  • Speaker #0

    C'est pas juste deux, trois infos sur...

  • Speaker #1

    des pages blanches. Pour l'instant, je ne sais pas trop. Pour l'instant, je le donne comme ça à l'IFSI ou aux arrivants qui viennent en stage ou même infirmiers en cardiologie. Après, sur le moyen ou long terme, je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas trop réfléchi. On m'en a parlé, donc je vais y réfléchir.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'IFSI, du coup, suite à ce livre, où c'était déjà le cas auparavant, tu interviens auprès des élèves sur des cours ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, non, à l'IFSI, je n'interviens pas. Je vais intervenir à l'IFA qui vient d'ouvrir, mais à l'IFSI, je n'interviens pas. Alors c'est un peu tout cumulé en fait. C'est vrai que pour faire ce livre, et puis j'ai fait aussi un livret d'étudiants où là, c'est vraiment spécifique pour l'accueil des étudiants, pour qu'on marque chaque jour un petit peu ce qu'ils ont fait bien, pas bien, tout ça, pour les noter.

  • Speaker #0

    Donc tu as fait un document propre à ton service, pour ton service. C'est ça,

  • Speaker #1

    un livret d'accueil en cardiologie. Ça par contre, j'ai travaillé un peu avec l'IFSI, avec certains formateurs pour la conception de ce livret. Et donc, c'est vrai que dans cette continuité, j'interviens aussi, je fais jury chaque année pour les mémoires infirmiers. D'accord. En fin de troisième année, à la fin du cursus. Et dans ce truc-là, je vais essayer dans quelques années, quelques mois, on va voir si l'opportunité se présente, d'être formateur. C'est un de mes projets maintenant, d'être formateur à l'IFSI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu as été donc sollicité, tu nous disais, par l'IFA depuis, pour intervenir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Au début, en fait, en termes d'expérience, vu que moi, je l'ai passé en alternance et qu'ici, ils proposent la formation en alternance. Et puis maintenant, je vais intervenir sur deux cours. Le cadre réglementaire des soins dans l'urgence et un cours aussi sur l'électrocardiogramme. OK. Donc, qui sont en préparation les deux et que je vais faire sous peu.

  • Speaker #0

    D'accord. Et l'IFA du Puy, c'est un tout nouvel IFA ?

  • Speaker #1

    Ça vient d'ouvrir le début janvier. Du coup, ils ont mis ça en place et donc en alternance sur un an avec forcément chaque étudiant qui doit aller rechercher un employeur.

  • Speaker #0

    OK. Et pourquoi ils ne font que l'alternance ?

  • Speaker #1

    Non, ça c'est une bonne question. Après, je sais que ce qui est les avantages, c'est qu'il y a des modules toujours qui sont en commun avec les soignants et que la formation des soignants est déjà proposée ici. Donc déjà, ils les intègrent dans la moitié de la formation.

  • Speaker #0

    Et qui gère cette formation ?

  • Speaker #1

    C'est des formateurs infirmiers. Des formateurs qui étaient déjà ici, qui se sont vus attribuer forcément un peu de travail.

  • Speaker #0

    Ils ne font pas que ça en fait ?

  • Speaker #1

    Ils ont la triple casquette, quasiment. Il y a beaucoup de formateurs qui interviennent sur les étoignants, sur les infirmiers et maintenant sur les ambulanciers.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Normalement, comme je le disais, ça devrait arriver sur Clermont, je crois, à courant 2025, l'alternance, qui est, je pense, une bonne alternative, parce que ça va permettre de faire sortir beaucoup plus d'infirmiers, d'ambulanciers de l'école, d'avoir plus de personnel formé. Et espérons que ça... que ça atténue un peu les énormes demandes de personnel dans les entreprises. Est-ce que tu aurais un conseil à donner à un ambulancier qui souhaiterait un peu suivre ton parcours et devenir infirmier ? Lui aussi, il pense à ça dans un coin de sa tête, mais donc il n'ose pas. Et il ne sait pas. Est-ce que tu aurais un conseil particulier à lui donner ?

  • Speaker #1

    De tenter déjà. Il faut tenter. Alors maintenant, ce n'est plus un concours. Enfin, ça dépend. Il y a deux voies, on va dire, pour y aller. Il y a ou Parcoursup, si on a... on est encore inscrit sur Parcoursup ou sinon on peut s'inscrire en post-bac et après sinon il y a la deuxième voie qui est avec il faut avoir je crois que c'est 3 ans si je dis pas de bêtises, 3 ans d'expérience alors avant c'était destiné aux aides-soignants maintenant cette passerelle elle est avec tout professionnel même si j'ai été routier pendant 3 ans ça marche et on passe un concours là par contre avec il me semble aussi si je dis pas de bêtises écrit oral ok et donc ça veut dire quoi peut-être

  • Speaker #0

    que t'as pas l'info mais dans chaque session nouvelle session qui démarre, donc à l'IFSI, ils ont un pourcentage de post-bac à prendre ?

  • Speaker #1

    Ils ont des places attribuées, après je ne le connais pas dans les chiffres, mais ils ont des places attribuées pour la formation continue, la deuxième passerelle, on va dire. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Toi, est-ce que tu as des projets pros à venir ? Si tu t'imagines dans 5 ans, 10 ans, comment tu te vois ?

  • Speaker #1

    Je me vois formateur à l'IFSI.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est un truc qui me plairait. Bon, après, ça engage forcément. Il faut faire cadre. Donc, je pourrais éventuellement exercer directement en tant que faisant fonction, ce qu'on appelle. Mais ça, ça dure deux ans. Et après, il faut passer par contre l'école des cadres. Nous, ici, c'est vrai qu'il n'y en a pas. Donc, ça serait à Saint-Etienne. Donc, il faudrait faire les allers-retours ou à Clermont.

  • Speaker #0

    On est plus proche de Saint-Etienne ou de Clermont ? Je ne me rends même pas compte.

  • Speaker #1

    On est un peu plus proche de Saint-Etienne en temps. Du Puy, on va dire. Moi, par contre, d'où j'habite ? vu que je suis pas exactement sur le pli je suis à mi chemin des deux ok en plus il ya ces avantages aussi a clairement on m'en a déjà parlé aussi parce que en même temps que passer l'école des cadres si je veux me spécialiser en tant que formateur je peux faire un master sciences de l'éducation dans le même temps ok donc

  • Speaker #0

    voilà donc toi tu te vois formateur dans quelques années et tu ferais que formateur ou tu pourrais continuer à être infirmier dans un service non normalement Ok, bon bah écoute Mathieu je crois que j'ai fait le tour de tout ce que je voulais aborder avec toi, est-ce que t'as un petit truc à rajouter, le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Non bah déjà j'étais très content de te revoir depuis le temps Tu n'as pas changé

  • Speaker #0

    Tu as toujours ce petit duvet qu'on appelle moustache Moi j'ai moins de cheveux plus de barbe ça nous a permis de nous revoir c'était fort agréable Pierre je suis venu jusqu'à toi aujourd'hui on enregistre à l'IFSI du Puy de l'hôpital Émile Roux voilà écoute je te souhaite plein de courage le bonjour à ta compagne qui est infirmière aussi il paraît et puis je te dis à bientôt merci Mathieu

Description


Quel est le parcours d'un ancien ambulancier devenu infirmier en cardiologie ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Mathieu Lefort-Billardon (sans erreur c'est mieux), un professionnel passionné qui partage son expérience unique dans le domaine de la santé. Ancien ambulancier, Mathieu nous plonge dans son parcours impressionnant, explorant les motivations qui l'ont poussé à embrasser la carrière d'infirmier à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay.


Au fil de la discussion, nous découvrons les compétences essentielles acquises durant son expérience d'ambulancier, qui se révèlent inestimables dans son rôle actuel. En tant que soignant, Mathieu aborde les défis de la formation en soins infirmiers, tout en mettant en lumière les spécificités de son travail en cardiologie, notamment les pathologies courantes rencontrées dans les interventions d'urgence. La médecine et la santé évoluent constamment, et les professionnels de la santé, comme Mathieu, doivent s'adapter aux nouvelles réalités du secteur, que ce soit à travers la régulation médicale ou par le biais de formations continues.


Mathieu partage également son projet d'écrire un livre destiné aux étudiants en soins infirmiers, un outil précieux pour mieux comprendre les pathologies cardiaques. Ce témoignage inspirant souligne l'importance de l'éducation et de la formation dans le domaine de la santé, tout en offrant des conseils pratiques pour ceux qui envisagent une carrière similaire. Les auditeurs apprendront combien il est crucial d'acquérir de l'expérience sur le terrain, que ce soit dans le cadre des services d'urgence du SAMU ou du SMUR, pour se préparer à affronter les défis quotidiens des soins.


En écoutant cet épisode, vous serez non seulement inspiré par le parcours de Mathieu, mais vous bénéficierez également d'informations précieuses sur le monde des soignants et des ambulanciers. Les discussions abordent les enjeux actuels du secteur de la santé en France, mettant en avant les réalités des urgences médicales et l'importance d'une formation de qualité pour les futurs professionnels de la santé. Que vous soyez un expert ou un novice dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé vous offre un aperçu enrichissant et motivant sur le rôle essentiel des ambulanciers et des infirmiers dans notre système de santé.


Ne manquez pas cette occasion de plonger dans des histoires de soignants qui font la différence au quotidien. Écoutez maintenant et découvrez comment l'expérience des ambulanciers peut transformer les soins en milieu hospitalier et au-delà. Que vous soyez passionné par les transports sanitaires, les interventions d'urgence ou simplement curieux d'en savoir plus sur la santé, cet épisode est fait pour vous !

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.



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Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, Préambule s'est déplacé loin de ses bases. Dans un pays très lointain, on est au Puy-en-Velay aujourd'hui. Gros budget 2025, le podcast est sponsorisé par NordVPN, non pas du tout, je suis sponsorisé par mon livret A et je suis venu au Puy-en-Velay à l'hôpital Émile Roux. Puy-en-Velay, spécialité du Puy, les lentilles j'ai vu et la verveine, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Et le football en ce moment. avec deux clubs présentés et le football,

  • Speaker #1

    c'est vrai c'est mon côté alcoolique qui a parlé avant moi et le football donc je me suis déplacé j'ai fait quoi, une heure et quart une heure et quart, une heure vingt de route pour voir qui pour voir un homme qui a trouvé peut-être un vaccin, un chercheur, non, un médecin, non, un infirmier. Oui, Mathieu, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Donc Mathieu, tu es infirmier en cardiologie à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. Si je te rencontre aujourd'hui, c'est parce que tu as la particularité d'avoir été ambulancier avant d'être infirmier. Donc Mathieu, présente-toi en quelques mots, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Mathieu Lefort-Biardon. J'ai 35 ans et donc, comme tu l'as bien dit, j'ai été ambulancier pendant quelques années avant de me reconvertir en... Enfin, même, je trouve ça plus dans la continuité des choses et d'être infirmier maintenant, du coup, depuis 5 ans et demi à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. On va déjà parler de ta casquette d'ambulancier il y a quelques années. À l'époque, tu deviens ambulancier. Qu'est-ce qui t'a poussé justement à faire cette profession ?

  • Speaker #0

    En fait, je me suis cherché un petit peu dans ma profession. J'ai été SH d'abord. Et derrière, ce qui est marrant à l'époque, c'est qu'on m'a proposé le financement d'infirmiers, vu qu'il n'y avait pas beaucoup de mecs en tant qu'infirmiers. Donc, j'ai gentiment refusé parce que j'avais une mauvaise vision. En fait, c'était dans un EHPAD. Mauvaise vision du métier d'infirmier.

  • Speaker #1

    Et c'est l'EHPAD qui voulait te financer ?

  • Speaker #0

    Ouais. Pour obliger l'EHPAD.

  • Speaker #1

    Donc t'aurais pu passer d'ASH à infirmier direct

  • Speaker #0

    Et du coup non j'ai refusé, j'ai fait un an et demi de ça et puis après je suis parti, en fait je voulais faire éducateur spécialisé Je suis parti à Clermont tenter l'école, j'ai jamais eu les concours je les ai tentés 2 ou 3 ans de suite En même temps en parallèle j'enchaînais j'étais pion dans des collèges dans des lycées, tout ça et donc la vie m'a emmené à Narbonne où du coup on m'a parlé un petit peu par rapport à l'orientation... d'ambulancier, je trouvais ça intéressant parce que ça gardait un côté social et un peu médical qui commençait à m'intéresser. Donc je me suis lancé dans cette aventure.

  • Speaker #1

    D'accord et donc tu es devenu ambulancier ou auxiliaire ambulancier ?

  • Speaker #0

    Alors en fait les deux vu que je l'ai fait en alternance moi. En fait l'alternance, les deux premières semaines de la formation on passe l'auxiliaire ambulancier pour pouvoir exercer pendant les études en fait.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà l'alternance à Narbonne ?

  • Speaker #0

    C'était à Perpignan exactement que je l'ai passé, l'école et mon maître de stage, mon lieu de... pour ce contrat d'alternance, c'était à Narbonne. Donc deux semaines à Perpignan en cours, j'ai fait l'auxiliaire ambulancier et après pendant un an, j'ai alterné deux semaines en cours et deux semaines en stage et en entreprise.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou parce qu'on vient juste d'en parler avant de lancer l'enregistrement, que l'alternance n'est pas encore arrivée à Clermont et qu'on parle de ça comme d'une révolution. Et en fait à Narbonne, enfin à Perpignan, tu dis que ça existe depuis...

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'ai été diplômé, j'ai passé l'école de janvier à décembre 2014.

  • Speaker #1

    2014, au siècle dernier on peut le dire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu as passé ton DEU, la formation s'est bien passée. Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu attendais ?

  • Speaker #0

    C'est ce que j'attendais et même un petit peu de plus parce qu'en fait c'est là où ça commençait à émerger l'idée d'infirmier à ce moment-là. D'accord. J'avais un formateur qui était infirmier, qui avait été infirmier au SMUR à Paris et là qui était à Perpignan, maintenant Paris infirmier SMUR. qui avait aussi fait l'école d'infirmière à l'Est même s'il ne pratiquait pas et qui m'a vraiment donné la passion déjà du côté un peu plus médical on va dire.

  • Speaker #1

    Donc là c'est ton maître de stage qui t'emploie à la sortie de ta formation. Tu restes combien d'années sur Narbonne ?

  • Speaker #0

    Je reste deux ans et demi, trois ans à peu près.

  • Speaker #1

    Donc là tu alternes les gardes SAMU et les transports programmés ?

  • Speaker #0

    En fait pendant six mois on va dire, j'alterne comme tout le monde. La différence que nous on avait une entreprise à Narbonne qui était une très grande entreprise. employés, 50 ou 60 ambulanciers et auxiliaires, on va dire. Et il y avait en fait les gardes, il y avait des équipes de gardes la nuit. à l'année. Donc il y avait deux équipes qui se relaiaient vu qu'on jouait sur deux secteurs. Un secteur à Narbonne, un secteur à Port-la-Nouvelle. 15 jours on était de garde à Narbonne notre entreprise en fait et 15 jours on était à Port-la-Nouvelle. Donc en fait notre entreprise faisait 365 gardes par an de nuit en fait. Et donc il y avait des équipes exclusives de nuit.

  • Speaker #1

    Et les plages horaires de nuit c'était les mêmes qu'on connaît actuellement ? 20h-8h.

  • Speaker #0

    Donc moi pendant un an après j'ai fait que la nuit en fait. Que des gardes. Et ce qui était intéressant parce que déjà on connaissait notre emploi du temps et nos horaires. Bien sûr. ce qui est compliqué des fois pour un ambulancier et en plus parce que c'était que de l'urgence donc tu t'es spécialisé un peu dans les prises en charge régulées par le SAMU,

  • Speaker #1

    d'accord et donc ça t'a plu forcément ? Forcément oui et qu'est-ce qui t'a fait quitter Narbonne alors ?

  • Speaker #0

    Et bien en fait ce qui m'a fait venir à Narbonne c'était ma vie sentimentale et ce qui m'a fait repartir...

  • Speaker #1

    Il y a toujours une femme au milieu

  • Speaker #0

    C'est ça, et ce qui m'a fait repartir c'était mon manque de vie sentimentale Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ce fameux Bernard.

  • Speaker #0

    Voilà. Et non, je ne suis plus revenu, mais j'étais tout seul là-bas. Après, ma famille, moi, tout est...

  • Speaker #1

    Parce que toi, tu es natif du coin ou pas ?

  • Speaker #0

    Je suis originaire. Je suis natif d'Eure-et-Loire, à côté de Paris. Mais sinon, je suis arrivé en Haute-et-Loire, j'avais 5 ans.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Je suis originaire d'ici. Toute ma famille est ici. Donc après, je suis revenu dans le coin où j'ai travaillé d'ailleurs à Issoir en tant qu'ambulancier.

  • Speaker #1

    Voilà. Et tu n'as eu que cette expérience-là d'ailleurs en tant qu'ambulancier dans le Puy-de-Dôme ? ou t'as fait autre chose après ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste fait, juste avant en fait, je cherchais du travail quand je suis arrivé en Haute-Loire et j'ai envoyé des CV d'aide aux motivations à tout le monde et je pense que c'était un moment où personne ne cherchait et j'ai juste trouvé en fait à l'Entreyac en Haute-Loire. Mais c'est vrai que moi, chez mes parents, à l'Enjac, ça faisait assez loin. Donc, j'ai fait que deux semaines et puis après, il y a les ambulances à Histoire qui m'ont contacté.

  • Speaker #1

    Ambulances et assistances. Et tu faisais donc l'Enjac Histoire tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais ce qui était avantageux, en fait, c'était qu'on bossait en 11 heures, on ne bossait que 4 jours.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je venais un peu moins, du coup.

  • Speaker #1

    Et ça met combien de temps à être long, Jacques ?

  • Speaker #0

    40 minutes.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, ok. Je ne le savais pas, tu vois. Ok, donc sur l'histoire, tu restes combien de temps ?

  • Speaker #0

    6 mois, en gros, parce que... Ouais, 6 mois, un an, parce qu'après, du coup, j'ai eu le concours infirmier assez rapidement.

  • Speaker #1

    Donc, tu décides de faire infirmier. Là, donc, à ce moment-là, tu sais déjà que tu veux faire infirmier ou c'est dans un coin de ta tête et on verra plus tard ou c'est un vrai projet ?

  • Speaker #0

    Non, c'est dans un coin de ma tête parce que du coup, comme je disais tout à l'heure, il y avait un formateur à Perpignan qui m'avait donné cette envie, en fait, qui lui avait été ambulancier aussi en plus au début. Il y avait un cursus un peu similaire. Et donc, je me suis dit, on va dire, je ne vais pas me fermer les portes et peut-être qu'un jour, je le ferai. Mais ça faisait trois ans, trois, quatre ans que j'étais ambulancier. Je me suis dit peut-être plus tard. Là, c'est encore frais.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, tu finis par passer le concours pour être infirmier. Par une histoire un peu rigolote,

  • Speaker #0

    si tu peux le raconter. Oui, c'est ça. C'est ma sœur qui travaille au même EHPAD qu'on parlait tout à l'heure, qui est soignante et qui me propose, qui me dit Viens avec moi, je n'ai pas envie d'y aller toute seule, donc viens, on va faire le concours. Donc j'y vais.

  • Speaker #1

    Et genre elle t'a prévenu combien de temps avant ?

  • Speaker #0

    Quelques mois, c'était pendant la période d'inscription en fait. Donc vu qu'elle allait s'inscrire, elle m'a proposé de... de m'inscrire aussi en même temps.

  • Speaker #1

    Mais tu t'es préparé sérieusement toi ou tu as été l'action cuisine ?

  • Speaker #0

    J'ai été les mains dans les poches. C'est vrai que j'avais pas... C'était le concours, maintenant c'est plus pareil, c'est Parcoursup. Mais à ce moment-là, c'était le concours. Donc elle, c'était différent vu qu'elle était déjà aide-soignante. Elle avait un concours différent, on va dire, du mien. D'accord. Mais moi, j'y suis allé. Ouais, comme ça, je savais même pas en quoi consistait le concours.

  • Speaker #1

    Vu de la lumière, je me suis dit.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu ça. Et bon, par chance, du coup, j'ai été pris directement.

  • Speaker #1

    Et ta sœur, elle l'a eu ?

  • Speaker #0

    Et ma sœur l'a pas eu.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est drôle. et maintenant elle l'a repassée ?

  • Speaker #0

    Non depuis elle l'a jamais repassée en fait et puis elle a eu d'autres opportunités où maintenant elle est soignante mais spécialisée dans les ateliers mémoire avec des personnes âgées où elle va à domicile chez eux elle a plus ce projet là du coup maintenant

  • Speaker #1

    Et donc à cette époque là tu passes le concours comment est attribuée l'école ? C'est toi qui choisis ? C'est l'école qui te choisis ?

  • Speaker #0

    Maintenant c'est Parcoursup où ils s'inscrivent dans les régions on va dire à l'époque en fait à l'époque Si j'ose employer le terme. Si, tu es vieux. C'était en 2016, du coup. En fait, il fallait se déplacer dans les IFCI, dans les villes, pour pouvoir passer le concours. Ah oui, il y a un concours dans les villes. Et puis, il fallait le payer en plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu as passé au Puyen. Au Puyen, oui. Donc,

  • Speaker #0

    je n'avais pas le projet d'aller plus loin et de bouger, de toute façon. Donc, je ne l'ai passé qu'au Puyen.

  • Speaker #1

    Et si tu ne l'avais pas eu, tu serais resté ambulancier ?

  • Speaker #0

    Oui. Ah oui, j'aurais continué. Non, je n'étais pas plus mal. J'étais, de toute façon, en plus, à cette époque-là, en CDI. Donc, j'étais... J'étais bien.

  • Speaker #1

    Donc, trois ans d'IFSI.

  • Speaker #0

    Trois ans d'IFSI où le plus compliqué, c'était le financement, on va dire.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu n'étais pas demandeur d'emploi, donc c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Ah bah si, du coup, si. Ah, mais tu as s'arrangé du coup déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu étais parti. Ok, d'accord. Donc, tu étais demandeur d'emploi.

  • Speaker #0

    Mais bon, le chômage, c'est deux ans. Oui. Et l'école, c'est trois ans. C'est la dernière année qui est compliquée. Oui. Après, il y a un revenu de fin de formation, mais qui plafonne autour de 600 euros. Donc, 600 euros par mois, c'était un peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu as été obligé de travailler la dernière année un peu ? Même pas.

  • Speaker #0

    J'ai travaillé déjà tous les étés pour prolonger le chômage. Et en plus, ce qui est marrant, c'est que la première année, entre la première et la deuxième année, j'ai travaillé dans le canoë-kayak.

  • Speaker #1

    Ah mais rien à voir dans le... Ah non, je pensais que tu avais pris la casquette d'A.S. et que tu avais cumé les... Non,

  • Speaker #0

    parce que je me suis dit que ça me changeait un petit peu. J'avais déjà fait par le passé, donc j'ai fait une petite saison au canoë-kayak. Et entre la deuxième et la troisième année, j'ai fait ambulancier. Ok,

  • Speaker #1

    je t'imaginais parfaitement en professeur de canoë. Donc d'accord, tu sors de l'IFSI avec ton diplôme. Où tu vas à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Et bien directement en réanimation. En fait, alors... Je l'avais demandé, j'avais fait un stage début de troisième année en réanimation, mais bon, cinq semaines. Et là, c'est vrai que c'est un peu dur au début, parce qu'ils mettent directement, premier jour, pas formé, on va dire, il y a pas de formation vraiment de réanimation, et pas doublé ou quoi que ce soit, donc tout seul. Ah ouais, carrément ? C'est chaud, quoi. Premier jour, première prise de poste en tant qu'infirmière.

  • Speaker #1

    C'est pas n'importe quel service, en plus.

  • Speaker #0

    C'est pas n'importe quel service, donc au début, c'est dur. Heureusement, on est quatre infirmiers là-bas. Bon, chacun a trois patients, mais... Donc j'étais sans cesse en train de leur demander comment on prépare ça, comment on fait ça.

  • Speaker #1

    Tu as perdu combien de patients en ce moment ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Tu montrais une liste tout à l'heure, c'est impressionnant. Donc combien d'années en réa ?

  • Speaker #0

    En gros, on va dire un an et demi. Parce qu'après, dans la jonction où j'étais en cardio, il y a eu toutes les vagues de Covid. Et à chaque vague de Covid, ils ouvraient une deuxième réanimation au puits. Où je revenais, en fait, ils me ressortaient de cardio pour retourner en réanimation.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Et donc là, actuellement, tu es en cardiologie. Oui. D'accord. Est-ce qu'il y a des compétences que tu avais acquises dans le métier d'ambulancier qui t'ont servi dans ton métier actuel, soit courant la formation ou soit dans la vie de tous les jours ? Tu t'es dit, tiens, ça, je l'avais déjà vu ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais une notion déjà. J'ai eu une notion, j'ai appris. Parce que moi, j'ai un bac à la base, si je reviens au tout début, j'ai un bac STG, donc gestion, option, marketing. Donc, rien à voir avec médical.

  • Speaker #1

    Pile poil dans la cible.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vrai que déjà, ambulancier, ça va... permis de commencer à apprendre l'anatomie, quelques pathologies, quelques médicaments, quelque chose, d'avoir des notions. Je ne peux plus pas arriver de zéro non plus, on va dire, quand j'étais infirmier. Et maintenant, en plus, ce qui me sert, c'est déjà en plus, quand on a des patients qui partent d'hospitalisation avec les ambulanciers, déjà de connaître le métier facilement, de préparer bien tous les papiers. Donc déjà, ça aide, on va dire, ça aide pas mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, en cardiologie, quelles sont les responsabilités principales de l'infirmier ? Qu'est-ce que tu fais ? Si tu peux nous décrire une journée type dans ton service par exemple ?

  • Speaker #0

    Une journée type en cardiologie on va dire, parce que je fais les deux maintenant, je fais soins intensifs et cardiologie, c'est un peu différent les deux. Mais en cardiologie j'ai un secteur de 10 ou 11 patients, le matin on arrive, on fait les transmissions, derrière on fait un tour de prise de sang, ça va de 1 ou 2 jusqu'à 10 ou 11 prises de sang.

  • Speaker #1

    Ça c'est donc automatique ? Automatique, tous les matins. Donc ça va être prise de sang ?

  • Speaker #0

    Ça dépend en fait, c'est les médecins généralement qui prescrivent les prises de sang la veille ou l'avant-veille. Ok. mais ça peut aller, c'est vrai que des fois on a un tour où on a une ou deux prises de sang et des fois on a 10 ou 11 donc forcément tu mets pas le même temps Et la cardiologie c'est pas comme la réa où t'as un nombre d'infirmiers défini par le nombre de patients ?

  • Speaker #1

    C'est exactement pareil ?

  • Speaker #0

    Genre on peut pas être en sous-effectif ? Si, parce qu'ils peuvent forcément faire des modes dégradés

  • Speaker #1

    Ah ok, mais je crois qu'en réa le mode dégradé ça n'existe pas si j'ai pas de conneries Normalement,

  • Speaker #0

    mais bon si t'as des infirmiers Non mais c'est pas pareil, quand t'as une épidémie comme en ce moment il y a des familles Il y a énormément d'employés qui se mettent en arrêt pendant 2-3 jours. Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué. Donc des fois, malheureusement, tu peux réussir. Mais bon, c'est des cas qui restent super rares quand même. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu fais ton tour de prise de sang.

  • Speaker #0

    Prise de sang. Derrière, je fais mon tour de constante. On prend nous forcément en fait des tensions avant de donner les médicaments pour voir. Parce que des fois, il y a des médicaments qu'on ne va pas donner. Si la tension est basse, quoi que ce soit. Et en même temps, on donne les médicaments. Derrière, on fait une relève avec le médecin pour voir en fait. tout ce qui est mis à jour, des examens éventuels à passer ou quoi que ce soit. On fait tous nos soins le matin. Et puis, il arrive vite midi, on refait un tour de médicaments, du coup, là, pour les traitements de midi. Et derrière, c'est pareil, on remet à jour sur l'ordinateur. On passe pas mal de temps quand même sur l'ordinateur. Je dirais un tiers, voire la moitié du temps, des fois. Le temps de mettre toutes les constantes, ça rentrait sur l'ordinateur. Toutes nos transmissions sont mises sur l'ordinateur. Donc les résultats de biologie, on regarde tout et on prépare le poste et puis voilà, ça passe assez vite.

  • Speaker #1

    Et les prises en charge, certaines prises en charge je suppose doivent être un peu urgentes en cardiologie. Est-ce que vu que tu as bossé dans l'urgence en tant qu'ambulancier, est-ce que tu dirais que tu es plus à l'aise avec l'exercice par rapport à certains collègues à toi ou pas spécialement ?

  • Speaker #0

    Si je pense parce qu'en plus quand j'étais ambulancier à Narbonne spécialement, on va dire que j'étais que de nuit, j'ai fait quand même... plusieurs fois des arrêts cardiaques, c'est souvent ce qu'on a en tête quand on parle d'urgence vitale. Et c'est vrai que je n'ai pas eu cette appréhension quand je suis arrivé en réanimation et que j'ai eu un arrêt cardiaque. Je n'ai pas cette appréhension de savoir faire. On sait quoi faire déjà, on a déjà un peu pratiqué.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des pathologies récurrentes dans ton service ?

  • Speaker #0

    Alors nous la plus récurrente mais bon c'est un terme qui est un peu large c'est la décompensation cardiaque c'est le fait que le coeur, que ça soit des ventricules des oreillettes ou des valves marchent mal et que forcément ça fait décompenser le coeur donc ça on va dire c'est plus dédié à une certaine population c'est plus les personnes âgées et après la deuxième pathologie qu'on a maintenant depuis 2-3 ans c'est les infarctus du coup où avant les gens allaient sur Saint-Etienne ou Clermont et maintenant depuis 2-3 ans on a le service de... C'est une couronneurographie et donc forcément les gens ils viennent ici maintenant pour des infarctus. Donc ça aussi il y a beaucoup beaucoup de personnes. Je pense que c'est ces deux pathologies qui remplissent 90% de nos patients.

  • Speaker #1

    Et la différence entre la cardiologie et les soins intensifs en termes de construction de services, en termes de places couchées de personnel ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en cardiologie nous on a en gros 21 lits je crois de mémoire. Et au soins intensifs, il y en a 6. Il y a 6 box. Donc là, c'est un projet. En février, tout va changer. Il va y avoir des travaux. On va monter à 8 box, du coup, de soins intensifs. Maintenant, on est à 6. Et donc, il y a deux infirmiers. Généralement, un infirmier pour trois patients, du coup. Et ce sera un pour quatre dans pas longtemps. Et donc, c'est là où c'est un peu plus différent qu'en cardiologie. C'est qu'on travaille un peu en binôme. On travaille un peu à deux infirmiers, alors qu'en cardiologie, on est quand même tout seul avec nos patients. Et donc, c'est ce travail qui est un peu différent. Et on a un aide-soignant aussi.

  • Speaker #1

    C'est soins intensifs de cardio ou soins intensifs de manière générale ?

  • Speaker #0

    Soins intensifs de cardiologie.

  • Speaker #1

    De cardio, ok.

  • Speaker #0

    Il y a des soins intensifs aussi en réanimation, nous ici, qui sont plus générales, mais par contre là, c'est soins intensifs cardiologie. D'accord. Donc là, ça va être spécialement où des gens, coronarographie, ce qu'on appelle du coup le terme, c'est des ST+, ça veut dire que c'est des infarctus qui sont très graves et urgences vitales. Donc là, dans les 4 à 6 heures, il faut vraiment...

  • Speaker #1

    Qu'il y ait une prise en charge.

  • Speaker #0

    Qu'il y ait une prise en charge. Généralement, même les gens comme ça, ils arrivent en coronarographie directe. et après la chorale, ils descendent au soin intensif pour la surveillance parce que dans ces troubles-là, il peut y avoir beaucoup de troubles de rythme. C'est vraiment de la surveillance rapprochée où on fait des tours de constante toutes les deux heures. C'est plus rapproché.

  • Speaker #1

    La surveillance accrue.

  • Speaker #0

    C'est ça où normalement les infirmiers sont un peu plus formés sur le côté rythmologie. Toutes les patients sont scopés et donc on surveille. S'il y a des troubles qui arrivent, on peut directement alerter le médecin et mettre des médicaments assez rapidement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de ta plage horaire de travail, c'est exactement pareil d'un service à l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil dans les deux services. Le matin, on fait de 6h40 à 14h20 et le soir de 13h40 à

  • Speaker #1

    21h20. Ok, d'accord. Et il y a une équipe de nuit ?

  • Speaker #0

    Et après, il y a des équipes de nuit et à nous, on ne tourne pas de nuit. Ok,

  • Speaker #1

    c'est pas mal. Toi qui es infirmier, qui es ambulancier, infirmier au SMUR, Non, tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, au début, quand j'étais ambulancier, sachant que j'ai fait pas mal d'urgences, j'ai fait infirmier pour faire infirmier dans l'urgence. Je voulais vraiment aller aux urgences. Et après, en fait, en entendant parler, en voyant un petit peu de loin, je me suis réorienté, on va dire. C'est vrai que l'urgence, ce qui est frustrant, c'est intéressant, mais ce qui est frustrant, c'est qu'on n'a pas la suite des prises en charge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vraiment, en fait, l'esprit clinique d'essayer de chercher un peu la pathologie qui est la personne quand elle arrive avec un mal. Et derrière, du coup, c'est du triage, en fait, où ils vont essayer d'orienter vers le bon service. Bien sûr. Mais c'est assez frustrant. C'est assez frustrant. Il y a beaucoup de gens qui arrivent. Enfin, on connaît un peu tous les problèmes de trop de patients aux urgences. Donc, quand j'ai eu l'opportunité, vu que nous, en fait, comme on s'est fait à l'IFSI et au PUI, en troisième année, c'est la seule année où on peut choisir nos stages. Avant, ils sont imposés, première et deuxième année. On voit un peu toutes les spécialités, le long séjour, le court séjour et la psychiatrie. Mais en troisième année, on peut choisir. forcément vu qu'on est 100, il faut qu'il y ait une liste qui est établie donc ils font une liste et vu qu'on a quatre stages, à chaque stage la liste change d'ordre on va dire. Et donc moi j'ai eu l'opportunité au deuxième stage de troisième année d'être dans les premiers donc j'avais tout ce que je veux pour choisir et c'est à ce moment là que j'ai choisi réanimation plutôt qu'urgence alors que les deux premières années j'étais vraiment parti pour faire de l'urgence. Et la réanimation ce qui est bien c'est qu'il y a ce côté urgence mais les prises en charge sont longues. Les gens, ils restent en moyenne deux semaines, peut-être, voire plus, plus ou moins, on va dire.

  • Speaker #1

    Et je fais une parenthèse avec ça. C'est bien un ambulancier SMUR au SMUR du Puy ?

  • Speaker #0

    Alors, depuis peu, maintenant, il y a un service d'ambulance. Du coup, il y a des ambulanciers au sein de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Ah, donc déjà, il y a comme au CHU, il y a des transports interhospitaliers. OK. Et celui qui conduit la VML, c'est donc un ambulancier maintenant ?

  • Speaker #0

    C'est un ambulancier maintenant. Il y a des ambulanciers, en fait, ça fait un ou deux ans, peut-être.

  • Speaker #1

    Et toi, avec ta casquette d'ancien ambulancier, t'es... Ce n'est pas revenu au service que tu étais ambulancé et infirmier que tu pourrais peut-être intégrer ? Je ne sais pas, peut-être que ton profil est plus intéressant qu'un gars qui sort de l'IFA.

  • Speaker #0

    Après, je pense que mon profil n'a pas été jusqu'à leurs oreilles. Et en plus, ça serait compliqué, je pense, parce qu'est-ce qu'ils se permettraient de faire conduire un infirmier ? Je ne sais pas. Franchement, je ne me suis pas posé la question vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas des missions temporaires ici ? Je sais qu'à Clermont, il y a Hublot. C'est l'application ?

  • Speaker #0

    Si, on a Hublot aussi. Ah ok,

  • Speaker #1

    tu n'as jamais regardé Hublot, donc ambulancier. C'est pas grave, tu veux nous quitter, c'est pas grave. Ok, j'ai compris. Mathieu, j'ai fait un petit jeu, que même les Américains nous envient. Assez compliqué au niveau de la compréhension des règles. Je ne te le cache pas, je ne suis pas sûr que tu comprennes tout de suite, parce que tu es infirmier. J'ai appelé ça le vrai ou faux. En fait, le but, c'est de t'exposer quelques pathologies pour faire un lien avec ton service et pour essayer d'apporter quelques connaissances en plus aux ambulanciers qui nous écoutent. Donc, je te pose les 10 questions. Tu me réponds par vrai ou faux assez vite et on reviendra sur chaque question pour un peu détailler tout ça. Allez, c'est parti. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport.

  • Speaker #0

    C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Joker ?

  • Speaker #0

    Joker, oui.

  • Speaker #1

    Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Attention parce que ce jeu ne s'appelle pas le jeu du Joker. Oui. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque. Vrai. L'aspirine est un anticoagulant.

  • Speaker #0

    Vrai et faux. J'apprendrais une précision, mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur ? Faux. Une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus ? Faux. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, je suis à peu près d'accord. J'avais mis mes petites réponses à côté. Il y en a juste une. Je n'étais pas d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, mais la tournure, le stress...

  • Speaker #1

    Tout à fait. Allez, donc on revient dessus. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Forcément. Surtout les maladies, comme on en parlait, des infarctus du myocarde. Nous, c'est vrai qu'on a des... Souvent, le profil type, c'est des hommes de 50-60 ans. Et souvent, il n'y a que le tabac. Ils n'ont aucun autre facteur. Après, il y a le facteur héréditaire qui vient juste derrière aussi. Mais le tabac, c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'avec toute la prévention qu'on fait via les spots pubs, la radio sur le tabac, est-ce qu'il y a une pseudo-diminution des consommateurs et des patients qui ont ce symptôme aggravant ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que nous, on n'a que la population qui va mal, qui vient chez nous. Donc on ne voit pas ceux qui sont chez eux. Oui,

  • Speaker #1

    il est difficile de faire des statistiques.

  • Speaker #0

    Après, je pense, là j'hypothétique un petit peu, on va dire tout ça, mais je pense qu'il y a moins de gens qui fument peut-être, mais les effets des campagnes de pub, tout ça, mettent du temps à arriver. S'il s'agit sur une génération, le temps que ça arrive, on va dire que cette génération a 40-50 ans, ça va être nous bientôt.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer du coup le mécanisme du tabac sur le cœur ? Qu'est-ce que ça fait ? Tu ne sais pas ?

  • Speaker #0

    Non, exactement. On va dire... Est-ce que c'est les dépôts ? Non, je ne sais franchement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça provoque un trouble du rythme cardiaque ou sur les artères ?

  • Speaker #0

    Non, non. En fait, je pense que ça majeure les plaques d'athérome, ce qu'on appelle les plaques de gras, en fait, qui se cumulent dans les artères, et donc dans les artères coronaires et qui vont provoquer les infarctus. Donc ça majeure ces plaques d'athérome.

  • Speaker #1

    D'accord. Deuxième question. Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport. Alors déjà tu m'as dit faux.

  • Speaker #0

    J'ai mis un peu de joker non mais après...

  • Speaker #1

    C'est quoi déjà donc une perte d'une hyper tendue ?

  • Speaker #0

    Alors du coup ça il y a plusieurs mécanismes ça dépend parce que des fois ça peut ou venir des reins qui fonctionnent mal et que du coup ça va... Le rein en fait est un grand grand régulateur de la tension dans le corps donc où il y a ce mécanisme où il y a le mécanisme on va dire de vieillissement où les artères se rigidifient et donc vu qu'elles sont plus rigides et plus calcifiées et bien forcément la tension monte un petit peu. Donc après nous c'est vrai que la population qu'on a de gens hyper tendus et en cardiologie. Ce n'est pas les plus grands sportifs, vu que ce sont des personnes âgées, très âgées. Et à partir de quand tu lis l'hypertension ? C'est à partir de 14, au-dessus de 14 de tension. Mais si la personne, je suppose, je ne suis pas médecin, est bien régulée, les traitements marchent bien, ce n'est pas contre-indiqué. Peut-être pas de faire du sport de haut niveau, mais d'aller marcher. Au contraire, d'aller marcher, c'est forcément bénéfique, même si on a de l'hypertension. Alors peut-être pas aller marcher quand on a 18 ou 20 tensions. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Aller aux urgences. Marcher jusqu'aux urgences.

  • Speaker #0

    Mais sinon, si c'est bien régulé, oui, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Et les principaux traitements pour l'hypertension que tu donnes à tes patients, toi ?

  • Speaker #0

    Nous, en fait, vraiment dans les traitements maintenant, c'est toujours un peu débattu, on va dire, mais il y a cinq grandes classes de médicaments de l'hypertension qui vont jouer sur plusieurs facteurs. Ou sur les poumons, il y a des glandes qui sont... qui sont sécrétés, des produits, on va dire, qui sont sécrétés par le poumon et qui vont jouer, en fait, avec un mélange d'autres produits sécrétés par le corps, avec les glandes surrénales, avec tout ça. Donc, il y a des médicaments qui agissent là-dessus, en fait, au niveau des poumons, un petit peu. Il y a des médicaments qui vont agir au niveau des reins, forcément. Il y a les diurétiques, forcément, qui vont faire baisser le volume, donc forcément baisser la pression à l'intérieur du corps. Il y a aussi ce qu'on appelle des bêtas bloquants qui, eux, vont plus agir, en fait. des récepteurs qu'on a qui, dans notre corps, vont sécréter naturellement un petit peu d'adrénaline. Là, ça va bloquer ces récepteurs pour faire baisser la fréquence et la tension. Donc, ça joue à plusieurs niveaux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un médicament ou deux médicaments de l'hypertension ?

  • Speaker #0

    Non, il y en a plusieurs.

  • Speaker #1

    C'est vaste. Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de quelle maladie, en fait. C'est pour ça que je nuançais un petit peu. Quand on voit, par exemple, l'embolie pulmonaire, il y a plus souvent des femmes, je trouve dans mon expérience, qui vont venir pour des embolies pulmonaires. En plus, il y a forcément le facteur de risque pour les plus jeunes, avec la pilule et le tabac, qui est un gros facteur de risque. Et après, par contre, c'est vrai que les infarctus, ce sera un peu plus les hommes.

  • Speaker #1

    Un bon journaliste que je suis, j'ai fait des recherches, je suis allé au CDI. J'ai regardé, il est marqué sur Internet que les accidents cardiovasculaires ou cardiaques augmentent nettement. après 50 ans chez l'homme et 60 chez la femme. Et les femmes jusqu'à la ménopause sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. Les hormones apparemment protègent les artères. Je te balance des infos. Allez ! Ok, donc troisième, quatrième, pardon, phrase. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque.

  • Speaker #0

    Il n'a pas que cette fonction-là, mais entre toi. Il va réguler quand il y a des... Ça va être surtout des grosses bradycardies. Ça peut être pour plusieurs pathologies. Il y en a franchement plein.

  • Speaker #1

    Donc on est un pacemaker quand on a un trouble du rythme ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Soit trop bas ?

  • Speaker #0

    Souvent, ça va être un problème parce qu'on va dissocier deux choses dans le cœur. C'est ou les troubles du rythme ou les troubles de conduction. Et là, ça sera plutôt dans les troubles de coiffure.

  • Speaker #1

    Donc l'activité électrique est...

  • Speaker #0

    En fait, entre souvent, par exemple, une grande pathologie qui s'appelle le BAV. Ça s'appelle un bloc auriculo-ventriculaire. C'est un... Le tissu cardiaque, en fait, il y a un tracé électrique qui est défini pour tout le monde, qui est normé, on va dire. D'abord, ça naît des oreillettes et après, ça va se diffuser jusque dans les ventricules. Au milieu, entre les oreillettes et les ventricules, il y a le nœud auriculo-ventriculaire. Ici, la connexion va être légèrement, voire totalement coupée. Et donc, dans ce cas-là, il faudra forcément mettre un pacemaker parce que les ventricules, ils battent, mais vraiment, vraiment pas assez, on va dire. Et donc, la fréquence cardiaque peut descendre jusqu'à 20, 30. Ce qui est quand même généralement néfaste.

  • Speaker #1

    Et donc le pacemaker, lui, il envoie une petite impulsion électrique pour un peu réinitialiser le truc ?

  • Speaker #0

    C'est comme ça que ça fonctionne ? Dans ce cas-là, par exemple, on va mettre une sonde dans l'oreillette, une sonde dans le ventricule, et derrière, si on parle de ce cas-là, l'oreillette, il n'y aura pas de problème. Ça va battre, donc la sonde va écouter et va se dire c'est bon, ça bat, il n'y a pas de souci. Après, on a une période réfractaire, ce qu'on appelle. Si au bout de tant de millisecondes, il n'a pas entendu que les ventricules ont fait un battement, il va stimuler pour faire un battement en plus.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et la durée de vie d'un pacemaker, tu la connais ?

  • Speaker #0

    Alors, en gros, généralement, c'est entre 8 et 10 ans. Mais ça va dépendre parce qu'il y a des gens qui vont être très peu dépendants. Par heure, le pacemaker va stimuler peu de fois. Alors qu'il y a des gens qui sont totalement dépendants. Donc forcément, la pile va s'user plus vite. Après, tu as un contrôle une fois par an. Et chaque année, ils contrôlent le pacemaker. Et ils voient combien il reste d'énergie. Quand il reste un laps de temps donné, on change juste rapidement. On laisse les sondes en place, mais on change le pacemaker.

  • Speaker #1

    Et en cas d'arrêt cardiaque, si un patient est branché sur un DSA et que le DSA fonctionne, est-ce que ça fusille le pacemaker ?

  • Speaker #0

    Ou pas spécialement ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Après, en plus de ça, du coup, on a des défibrillateurs aussi intégrés.

  • Speaker #0

    Ah oui, bah oui.

  • Speaker #1

    Des AIS, ça va être des défibrillateurs. Donc généralement, bon, ça peut arriver, quelqu'un face à un arrêt cardiaque qui a un pacemaker, mais là, ça fera rien. Mais par contre, ceux qui ont des DEF, ce qu'on appelle des défibrillateurs automatiques internes, eux, ça va automatiquement, en fait, donner une décharge.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu peux suppléer ça avec en plus un DSA si jamais t'arrives...

  • Speaker #1

    Si jamais, mais là dans ce cas là par contre il faudra désactiver en fait le défibrillateur pour pas qu'il choque. Parce que nous on n'a pas le droit, on peut pas toucher aussi quelqu'un qui va choquer en fait dans ces cas là. Tu peux te prendre une châtaigne quoi. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que ça se voit que quelqu'un qui porte un pacemaker ?

  • Speaker #1

    Ça se voit un petit peu surtout chez les gens qui sont un peu rachitiques et le défibrillateur encore plus parce qu'il est deux ou trois fois plus épais. Forcément il a besoin de plus d'énergie pour pouvoir émettre un choc. Alors le choc est beaucoup moins fort qu'un défibrillateur qu'il y a on va dire, normalement.

  • Speaker #0

    mais vu qu'il est à l'intérieur du coeur il est autant efficace quasiment je suis une connerie je suis primo intervenant sur un arrêt cardiaque je dois pas me poser la question si le patient porte un pacemaker ça va pas changer ma prise en charge je suis un pacemaker l'aspirine est un anticoagulant c'est là où j'ai mis une différence c'est un anti-agrégant plaquetaire alors il va falloir que tu m'expliques parce que moi j'ai jamais réussi à comprendre et pourtant j'ai posé la question plein de fois la différence entre un anti-agrégant et un anticoagulant...

  • Speaker #1

    Alors, un anticoagulant, en fait, ça va être surtout, on s'en sert, dans le système veineux. Ça va être dans le cadre d'une phlébite, ou ce qu'on appelle du coup une thrombose veineuse profonde. C'est le terme médical de phlébite. Ou, par exemple, une embolie pulmonaire, qui peut être la suite d'une phlébite, d'ailleurs. Et donc, en fait, là, c'est un thrombus, un caillot de sang. Et donc, on prend un anticoagulant. pour fluidifier pour que le sang passe autour de ce thrombus et après le corps va liser le thrombus automatiquement au bout de quelques jours donc là c'est un anticoagulant comme dans les troubles, ce qu'on appelle la FA la fibrillation atriale ou auriculaire, qui du coup est là un trouble qui peut faire faire des AVC malheureusement, et en fait dans ces cas là vu que les oreillettes fibrillent et battent pas on va dire, elles ne vident pas tout leur sang, et il y a une stagnation de sang qui peut se faire dans l'oreillette d'accord créer du coup une stagnation de sang, ça crée un petit caillot et donc partir après dans le cerveau à la différence du coup, dans le système du coup plutôt artériel on va avoir des anti-agrégants plaquettaires qui sont là en fait à chaque fois qu'on va avoir le corps qui est un petit peu lésé et comme par exemple un infarctus du myocarde ça va être une plaque d'athérome, ce qu'on appelle une plaque de gras mais en fait cette plaque elle va se décoller un petit peu en se décollant ou elle peut boucher un peu l'artère, infarctus et en plus de ça quand elle va se décoller, il va y avoir la paroi, il y a trois parois dans... les vaisseaux sanguins, le paroi interne qu'on appelle l'intima, va se léser et donc quand on a le corps qui se lèse, les plaquettes viennent pour faire leur boulot et essayer de réparer tout ça. Et là le problème c'est qu'elles vont faire un clou plaquetaire, ce qu'on appelle. Et nous on veut pas de ça parce que ça va continuer de majorer notre infarctus. Donc l'anti-agrégant plaquetaire permet de disloquer et de pas que ce clou plaquetaire se fasse. Donc ça va être surtout le traitement des infarctus. les anti-agrégants et ça va être le traitement aussi souvent on a ce qu'on appelle les AOMI les artériopathies oblitérandes des membres inférieurs au scrabble tu dois être tellement bon c'est pareil c'est des plaques d'athérome dans le système artériel mais au niveau des jambes et pareil au fait dans les carotides dans tout le système artériel il peut y avoir des plaques d'athérome qui se forment et qui en se décrochant un clou plaquetaire peut se faire et aller finir de tout boucher déjà que c'est un petit peu bouché

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'un patient qui est sous anti-agrégant est plus sujet à faire un infarctus ? C'est pour ça qu'il a cet anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Des fois, nous, par exemple, ici, on va faire une coronarographie. Ce qu'on appelle les corodiag, donc de diagnostic, ce n'est pas dans le cadre de l'urgence. C'est programmé des mois à l'avance ou des semaines. Et du coup, des fois, les gens, on ne va pas les stenter, on ne va pas mettre de stent, parce qu'ils ont des lésions, ce qu'on appelle, ils ont des plaques d'athérome qui réduisent la lumière on va dire de notre artère mais il faut quand même un traitement et donc on va mettre un traitement médical et dans ce cas là du coup un anti-agrégant plaquetaire entre autres pour au cas où il y a une plaque qui se décroche ne pas finir bloqué tout quoi.

  • Speaker #0

    Et quelques noms les plus courants de médicaments d'antico et anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Alors l'anticoagulant qu'on sert le plus nous ici alors avant ils appelaient ça enfin avant c'est les NACO. les nouveaux anticoagulants oraux maintenant on appelle ça les AOD les anticoagulants oraux directs ça va être du coup de l'héliquis ou apixaban ça s'appelle donc le vrai nom c'est ce qu'on utilise principalement nous ici on va dire c'est le roco je pense et après en anti-agog en plaquettaire ça va être le cardégique cardégique ah ok c'est de l'aspirine mais en fait à petite dose c'est l'aspirine quand on l'utilise à vertu anti-inflammatoire on va prendre l'aspirine 1 gramme généralement et là du coup ça sera du coup à 75 mg Et donc à dose légère, ça a des vertus anti-agrégantes.

  • Speaker #0

    J'ai d'autres questions qui me viennent sur ça, mais bon, on va pas. Mais c'est super intéressant, je trouve, parce que nous, en tant qu'ambulancier primo intervenant au domicile des gens, on nous a fait des cours sur l'antico et on parle toujours d'antico. Et moi, il n'y a encore pas si longtemps, je disais toujours, il est sous cardégique, il est sous antico. Et un jour, un médecin m'a dit non, non, il est sous anti-agrégant. Je lui ai dit, ouais, mais toi d'abord. Et je n'arrivais pas à faire la différence entre les deux. Là, je comprends un petit peu mieux. Merci. Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur. c'est à dire que si je suis quelqu'un de très stressé c'est pas grave mon coeur il va tenir non forcément c'est plutôt le contraire est-ce que tu connais le mécanisme du stress sur le coeur ou pas ?

  • Speaker #1

    non Non, pas forcément. Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais c'est sûr que le stress est un facteur favorisant.

  • Speaker #0

    Même si on est bien français, boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur. Je ne sais pas pourquoi il y a cette... Enfin si, parce que ça doit être un peu vrai sur le fond.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Genre boire un verre par jour.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas néfaste dans les campagnes de pub. C'est deux verres d'alcool. On peut boire deux verres d'alcool tous les jours. Enfin non, pas tous les jours. Deux verres d'alcool par jour, mais pas tous les jours. ok ça c'est les campagnes de pub sur l'alcool donc un verre de vin rouge par jour si on ne boit pas d'autre alcool pourquoi pas mais après non franchement c'est ça j'ai pas entendu dire que c'était pour les circulations justement je pense pas après j'ai pas fait d'études pour là dessus non plus mais pareil tu vois beaucoup d'alcooliques

  • Speaker #0

    dans ton service

  • Speaker #1

    de l'alcoolisme chronique ouais en plus il y a une le mécanisme pareil je le connais pas exactement mais je sais qu'il y a une pathologie on appelle ça la CMD, la cardiomyopathie dilatée, c'est le ventricule gauche qui va être dilaté en fait et un des facteurs de risque c'est l'alcool en fait c'est tout alcool contendu ou il y a un alcool en particulier qui est plus délétère ? c'est souvent l'accumulation d'ailleurs et les grosses doses d'alcool par jour donc il vaut mieux que j'arrête la villageoise quoi ça dépend un demi-verre un demi-verre bon ça marche une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus non c'est faux forcément non ça peut être tellement de choses en fait que ça peut être autant un nerf qui bloque une région et qui fait mal ça peut être une embolie pulmonaire et pas forcément un infarctus ça peut être une douleur au poumon ça peut être des fois même les troubles du rythme nous donc l'AFA qu'on parlait tout à l'heure l'affaire où il reste son atrial on peut appeler ça de la FA anginogène donc ça veut dire que c'est une répercussion symptomatique et donc qu'on a des douleurs ça peut être plein plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Parce que tu sais des fois je pense que ça arrive à tous, donc tu te lèves ou tu es en train de manger peu importe, tu sens une petite pointe et tu respires profondément tu te dis putain je crois que je vais partir

  • Speaker #1

    Non mais si.

  • Speaker #0

    Ca peut être un muscle, ça peut être un nerf,

  • Speaker #1

    ça peut être... C'est exactement ça après si la douleur elle est forte et persiste faut pas non plus se dire c'est rien on va dire donc faut... Des fois, mieux prendre à vie au moins avec le 15. Mais non, ça peut être tellement...

  • Speaker #0

    Comment on peut différencier d'ailleurs une douleur musculaire d'une vraie douleur, on va dire,

  • Speaker #1

    cardiaque ? Déjà, la douleur typique de l'infarctus, on va dire, c'est vraiment la douleur thoracique forcément, est irradiante dans la mâchoire et dans le bras gauche. Donc déjà, si on a ces trois signes-là, il vaut mieux appeler le 15, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque.

  • Speaker #1

    Alors ouais, avec une petite nuance aussi, c'est que du coup, sur une asystolie, donc un arrêt cardiaque total, un tracé plat on va dire, ça ne choque pas un défibrillateur. Il ne va choquer que sur certains troubles du rythme, la fibrillation ventriculaire, l'attaque cardioventriculaire qu'il va analyser. Mais du coup, sur une asystolie, c'est pour ça que d'ailleurs on masse les gens, c'est pour... continuer, on va dire qu'il y a un flux sanguin et que les organes continuent d'être un petit peu oxygénés et après on met de l'adrénaline pour restimuler et rechercher cette fibrillation.

  • Speaker #0

    Et tu peux expliquer ce que c'est une fibrillation pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors une fibrillation en fait c'est comme on parlait tout à l'heure de la fibrillation atriale et des oreillettes du coup c'est pas très grave dans le sens où ça continue, le coeur marche quand même et c'est surtout les ventricules en fait qui sont importantes dans le coeur qui vont amener, alors le ventricule droit amène le sang pauvre en oxygène au poumon. Et le ventricule gauche amène le sang riche en oxygène dans tous les organes. Donc si ces deux-là ne battent plus, le sang n'arrive plus au poumon et l'oxygénation ne se fait plus. Et de l'autre côté, le sang oxygéné ne marche plus et ne va pas dans les organes. Et dans la fibrillation, c'est les ventricules qui vont fibriller et qui sont plus efficaces et qui ne pompent plus. Mais il nous reste une activité électrique de fibrillation. peut, avec un choc électrique, revenir dans un rythme normal.

  • Speaker #0

    Donc le but du choc, c'est de réinitialiser le cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de revenir dans un rythme sinusal, ce qu'on appelle, ou un rythme normal.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as plus de chances de ramener un cœur quand il fibrille ou quand il ne fibrille pas ?

  • Speaker #1

    Ah quand il fibrille.

  • Speaker #0

    Donc il vaut mieux que ça choque, c'est peut-être bon signe quand ça choque, quand on délaisse ça choque, que quand il n'y a aucun choc recommandé.

  • Speaker #1

    Ah oui forcément, c'est même bon signe. Souvent en plus cette fibrillation, alors ça dépend, les arrêts cardiaques ils arrivent pour plusieurs choses, on n'a pas forcément une fibrillation dans tous les arrêts directement, mais par contre quand il y en a c'est au début en fait. Si on attend 5, 10, 15 minutes, elle va partir cette fibrillation et on viendra en asystolie et là c'est plus compliqué de revenir dans un état de fibrillation. Sans médicaments déjà on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Ok. Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques.

  • Speaker #1

    Oui, forcément.

  • Speaker #0

    Donc le diabète du sucre qui est mal assimilé par le corps ?

  • Speaker #1

    Alors généralement ça dépend parce que tu as deux types de diabète. Bon même si je ne suis pas un pro à niveau endocrinologie. Mais tu as le diabète de type 1 qui est là plus le sujet jeune et qui est plus une malformation. au niveau du pancréas. C'est le pancréas qui va en fait sécréter des hormones et surtout une hormone. On a plein d'hormones dans le corps qui sont hyper glycémantes, qui vont faire monter la glycémie. On n'a qu'une hormone dans tout le corps qui la fait baisser, c'est l'insuline, qui est sécrétée naturellement. Donc chez les sujets jeunes qui ont une malformation ou un bug à la distance déjà, qui est inné, ça ne marche pas. La sécrétion d'insuline marche mal voire pas du tout. Dans ce cas-là, c'est pour ça qu'ils s'injectent de l'insuline de synthèse. Et après, la deuxième partie, c'est le diabète de type 2, où là, c'est la dégénérescence. Donc, c'est la vieillesse qui fait que le pancréas va s'user un petit peu, et à force, donc c'est généralement les gens âgés qui deviennent diabétiques, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, le sucre, le trop de sucre, endommage les organes et les vaisseaux sanguins ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as les attaques,

  • Speaker #1

    en gros ? De toute façon, c'est tout le système, on va dire, artériel, généralement. On voit jusqu'aux pieds, avec les gens qui, forcément, nécrosent un peu quand ils ont une petite lésion. ou les lésions qui ne veulent pas se réparer, on va dire, déjà. Et au niveau des yeux aussi, c'est pareil, ça va faire des rétinopathies, ce qu'on appelle. Donc pareil, diabétique. Donc le sang devient plus sucré, donc moins fluide. Donc forcément, s'il est moins fluide, il stagne un peu plus. Donc forcément, tu as plus de chances de...

  • Speaker #0

    En fait, c'est vrai que quand on prononce le mot diabète pour le commun des mortels, je trouve que ce n'est pas un mot qui fait peur, entre guillemets, qu'un arrêt cardiaque ou des choses comme ça. Et pourtant, le diabète, c'est...

  • Speaker #1

    C'est des répercussions sur tout le corps.

  • Speaker #0

    Ah ouais, il y a... Un certain nombre de maladies qui découlent du diabète,

  • Speaker #1

    c'est la folie.

  • Speaker #0

    Merci pour ces réponses. J'espère qu'on aura éclairé certaines personnes sur divers sujets. On parlait, juste avant de lancer le podcast, que tu as écrit un livre. On peut dire ça, écrire un livre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, pas écrit, mais...

  • Speaker #0

    Moi, je veux t'en jouer et tout, je te parle à perche. Donc, tu as écrit le tome 1. Donc tu as écrit un livre, tu vas appeler ça comment ? J'ai fait. Tu as fait un livre, tu as collé des gommettes sur un livre. Pour les étudiants d'Oncalifsy, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? Dans quel but et de quoi ils parlent ?

  • Speaker #1

    Déjà, je n'ai pas commis ça tout seul, du coup, j'étais avec un collègue infirmier aussi. C'est parti du fait que je n'avais pas de connaissances en cardio quand je suis arrivé au tout début. C'est vrai qu'il n'y a pas de réelle formation, on est doublé un petit peu pendant quelques jours, mais après on est tout seul. Et c'est vrai que nos connaissances, on se les fait un peu sur le tas dans chaque service forcément. Pendant les trois ans d'infirmier, on voit un petit peu tout comme pathologie. Mais c'est vrai qu'après, on se spécialise dans le service où on va travailler. Donc moi, en arrivant avec peu de connaissances, je me suis dit, il faut quand même que j'apprenne un peu. Et je me suis fait des petites fiches mémo pour moi. Et donc un collègue à moi a fait exactement pareil. Et quand il s'est rendu compte de ça, on s'est dit, tiens, on va les mettre en commun. Faire un petit livre pour les nouveaux arrivants infirmiers comme nous, on va dire. Les prochains qui arrivent, au moins, ils auront une petite base pour apprendre un petit peu. Et bon, ça fait 2-3 ans que c'est ça. Et au fur et à mesure, c'est devenu un livre de 100 pages avec beaucoup de cartes mentales, ce qu'on appelle, donc c'est vraiment dans le visuel, pour apprendre les pathologies principales, les traitements, les troubles du rythme et de conduction, comme on a parlé tout à l'heure, les examens, enfin un peu de tout. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des fiches, des mémos, c'est ce que...

  • Speaker #1

    Des cartes mentales.

  • Speaker #0

    Des cartes mentales, pardon. La décompensation cardiaque gauche, la décompensation cardiaque droite, l'OAP, l'embolie pulmonaire. Elle t'explique les signes, les théologies, les mécanismes, la définition, les traitements pour cette pathologie.

  • Speaker #1

    Le but, c'est d'avoir peu d'informations, mais vraiment juste le principal pour connaître un petit peu la pathologie, comment ça marche, les traitements qui sont mis en place, les risques, un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et ça, tu donnes ce livret aux nouveaux arrivants dans ton service ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, en fait, on en a décliné deux. Un vraiment qui est un peu plus poussé dans les connaissances pour les infirmiers en général, nouveaux ou même infirmiers qui sont déjà là, parce que du coup, même moi, le livre, je ne le connais pas par cœur, je ne connais pas tout. Des fois, on s'y réfère un petit peu si vraiment on veut pousser. Il y a certaines pathologies, surtout sur les troubles du rythme, qu'on voit rarement en fait, mais j'en ai fait quand même des fiches parce que c'est intéressant. En quelques secondes, on peut voir les choses principales, on va dire. Et après, il y a une deuxième version un peu plus courte, on va dire, pour les étudiants qu'on donne aux étudiants quand ils arrivent. Pareil, pour se baser un petit peu, pour connaître quelques trucs je vois lexique,

  • Speaker #0

    acronyme, cardio effectivement il y en a pas mal RR, RS, RVG, SCA ouais d'accord, c'est effectivement C'est effectivement complet. Et tu sais ce que vous allez en faire avec ton collègue de ces fiches mémo ? Tu veux juste t'arrêter à ton service pour les nouveaux arrivants ou vous avez des projets quelconques ?

  • Speaker #1

    On m'en a parlé un petit peu, à vrai dire. Après,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail, un vrai travail.

  • Speaker #1

    Ah oui, il y a un gros travail.

  • Speaker #0

    C'est pas juste deux, trois infos sur...

  • Speaker #1

    des pages blanches. Pour l'instant, je ne sais pas trop. Pour l'instant, je le donne comme ça à l'IFSI ou aux arrivants qui viennent en stage ou même infirmiers en cardiologie. Après, sur le moyen ou long terme, je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas trop réfléchi. On m'en a parlé, donc je vais y réfléchir.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'IFSI, du coup, suite à ce livre, où c'était déjà le cas auparavant, tu interviens auprès des élèves sur des cours ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, non, à l'IFSI, je n'interviens pas. Je vais intervenir à l'IFA qui vient d'ouvrir, mais à l'IFSI, je n'interviens pas. Alors c'est un peu tout cumulé en fait. C'est vrai que pour faire ce livre, et puis j'ai fait aussi un livret d'étudiants où là, c'est vraiment spécifique pour l'accueil des étudiants, pour qu'on marque chaque jour un petit peu ce qu'ils ont fait bien, pas bien, tout ça, pour les noter.

  • Speaker #0

    Donc tu as fait un document propre à ton service, pour ton service. C'est ça,

  • Speaker #1

    un livret d'accueil en cardiologie. Ça par contre, j'ai travaillé un peu avec l'IFSI, avec certains formateurs pour la conception de ce livret. Et donc, c'est vrai que dans cette continuité, j'interviens aussi, je fais jury chaque année pour les mémoires infirmiers. D'accord. En fin de troisième année, à la fin du cursus. Et dans ce truc-là, je vais essayer dans quelques années, quelques mois, on va voir si l'opportunité se présente, d'être formateur. C'est un de mes projets maintenant, d'être formateur à l'IFSI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu as été donc sollicité, tu nous disais, par l'IFA depuis, pour intervenir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Au début, en fait, en termes d'expérience, vu que moi, je l'ai passé en alternance et qu'ici, ils proposent la formation en alternance. Et puis maintenant, je vais intervenir sur deux cours. Le cadre réglementaire des soins dans l'urgence et un cours aussi sur l'électrocardiogramme. OK. Donc, qui sont en préparation les deux et que je vais faire sous peu.

  • Speaker #0

    D'accord. Et l'IFA du Puy, c'est un tout nouvel IFA ?

  • Speaker #1

    Ça vient d'ouvrir le début janvier. Du coup, ils ont mis ça en place et donc en alternance sur un an avec forcément chaque étudiant qui doit aller rechercher un employeur.

  • Speaker #0

    OK. Et pourquoi ils ne font que l'alternance ?

  • Speaker #1

    Non, ça c'est une bonne question. Après, je sais que ce qui est les avantages, c'est qu'il y a des modules toujours qui sont en commun avec les soignants et que la formation des soignants est déjà proposée ici. Donc déjà, ils les intègrent dans la moitié de la formation.

  • Speaker #0

    Et qui gère cette formation ?

  • Speaker #1

    C'est des formateurs infirmiers. Des formateurs qui étaient déjà ici, qui se sont vus attribuer forcément un peu de travail.

  • Speaker #0

    Ils ne font pas que ça en fait ?

  • Speaker #1

    Ils ont la triple casquette, quasiment. Il y a beaucoup de formateurs qui interviennent sur les étoignants, sur les infirmiers et maintenant sur les ambulanciers.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Normalement, comme je le disais, ça devrait arriver sur Clermont, je crois, à courant 2025, l'alternance, qui est, je pense, une bonne alternative, parce que ça va permettre de faire sortir beaucoup plus d'infirmiers, d'ambulanciers de l'école, d'avoir plus de personnel formé. Et espérons que ça... que ça atténue un peu les énormes demandes de personnel dans les entreprises. Est-ce que tu aurais un conseil à donner à un ambulancier qui souhaiterait un peu suivre ton parcours et devenir infirmier ? Lui aussi, il pense à ça dans un coin de sa tête, mais donc il n'ose pas. Et il ne sait pas. Est-ce que tu aurais un conseil particulier à lui donner ?

  • Speaker #1

    De tenter déjà. Il faut tenter. Alors maintenant, ce n'est plus un concours. Enfin, ça dépend. Il y a deux voies, on va dire, pour y aller. Il y a ou Parcoursup, si on a... on est encore inscrit sur Parcoursup ou sinon on peut s'inscrire en post-bac et après sinon il y a la deuxième voie qui est avec il faut avoir je crois que c'est 3 ans si je dis pas de bêtises, 3 ans d'expérience alors avant c'était destiné aux aides-soignants maintenant cette passerelle elle est avec tout professionnel même si j'ai été routier pendant 3 ans ça marche et on passe un concours là par contre avec il me semble aussi si je dis pas de bêtises écrit oral ok et donc ça veut dire quoi peut-être

  • Speaker #0

    que t'as pas l'info mais dans chaque session nouvelle session qui démarre, donc à l'IFSI, ils ont un pourcentage de post-bac à prendre ?

  • Speaker #1

    Ils ont des places attribuées, après je ne le connais pas dans les chiffres, mais ils ont des places attribuées pour la formation continue, la deuxième passerelle, on va dire. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Toi, est-ce que tu as des projets pros à venir ? Si tu t'imagines dans 5 ans, 10 ans, comment tu te vois ?

  • Speaker #1

    Je me vois formateur à l'IFSI.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est un truc qui me plairait. Bon, après, ça engage forcément. Il faut faire cadre. Donc, je pourrais éventuellement exercer directement en tant que faisant fonction, ce qu'on appelle. Mais ça, ça dure deux ans. Et après, il faut passer par contre l'école des cadres. Nous, ici, c'est vrai qu'il n'y en a pas. Donc, ça serait à Saint-Etienne. Donc, il faudrait faire les allers-retours ou à Clermont.

  • Speaker #0

    On est plus proche de Saint-Etienne ou de Clermont ? Je ne me rends même pas compte.

  • Speaker #1

    On est un peu plus proche de Saint-Etienne en temps. Du Puy, on va dire. Moi, par contre, d'où j'habite ? vu que je suis pas exactement sur le pli je suis à mi chemin des deux ok en plus il ya ces avantages aussi a clairement on m'en a déjà parlé aussi parce que en même temps que passer l'école des cadres si je veux me spécialiser en tant que formateur je peux faire un master sciences de l'éducation dans le même temps ok donc

  • Speaker #0

    voilà donc toi tu te vois formateur dans quelques années et tu ferais que formateur ou tu pourrais continuer à être infirmier dans un service non normalement Ok, bon bah écoute Mathieu je crois que j'ai fait le tour de tout ce que je voulais aborder avec toi, est-ce que t'as un petit truc à rajouter, le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Non bah déjà j'étais très content de te revoir depuis le temps Tu n'as pas changé

  • Speaker #0

    Tu as toujours ce petit duvet qu'on appelle moustache Moi j'ai moins de cheveux plus de barbe ça nous a permis de nous revoir c'était fort agréable Pierre je suis venu jusqu'à toi aujourd'hui on enregistre à l'IFSI du Puy de l'hôpital Émile Roux voilà écoute je te souhaite plein de courage le bonjour à ta compagne qui est infirmière aussi il paraît et puis je te dis à bientôt merci Mathieu

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Quel est le parcours d'un ancien ambulancier devenu infirmier en cardiologie ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Mathieu Lefort-Billardon (sans erreur c'est mieux), un professionnel passionné qui partage son expérience unique dans le domaine de la santé. Ancien ambulancier, Mathieu nous plonge dans son parcours impressionnant, explorant les motivations qui l'ont poussé à embrasser la carrière d'infirmier à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay.


Au fil de la discussion, nous découvrons les compétences essentielles acquises durant son expérience d'ambulancier, qui se révèlent inestimables dans son rôle actuel. En tant que soignant, Mathieu aborde les défis de la formation en soins infirmiers, tout en mettant en lumière les spécificités de son travail en cardiologie, notamment les pathologies courantes rencontrées dans les interventions d'urgence. La médecine et la santé évoluent constamment, et les professionnels de la santé, comme Mathieu, doivent s'adapter aux nouvelles réalités du secteur, que ce soit à travers la régulation médicale ou par le biais de formations continues.


Mathieu partage également son projet d'écrire un livre destiné aux étudiants en soins infirmiers, un outil précieux pour mieux comprendre les pathologies cardiaques. Ce témoignage inspirant souligne l'importance de l'éducation et de la formation dans le domaine de la santé, tout en offrant des conseils pratiques pour ceux qui envisagent une carrière similaire. Les auditeurs apprendront combien il est crucial d'acquérir de l'expérience sur le terrain, que ce soit dans le cadre des services d'urgence du SAMU ou du SMUR, pour se préparer à affronter les défis quotidiens des soins.


En écoutant cet épisode, vous serez non seulement inspiré par le parcours de Mathieu, mais vous bénéficierez également d'informations précieuses sur le monde des soignants et des ambulanciers. Les discussions abordent les enjeux actuels du secteur de la santé en France, mettant en avant les réalités des urgences médicales et l'importance d'une formation de qualité pour les futurs professionnels de la santé. Que vous soyez un expert ou un novice dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé vous offre un aperçu enrichissant et motivant sur le rôle essentiel des ambulanciers et des infirmiers dans notre système de santé.


Ne manquez pas cette occasion de plonger dans des histoires de soignants qui font la différence au quotidien. Écoutez maintenant et découvrez comment l'expérience des ambulanciers peut transformer les soins en milieu hospitalier et au-delà. Que vous soyez passionné par les transports sanitaires, les interventions d'urgence ou simplement curieux d'en savoir plus sur la santé, cet épisode est fait pour vous !

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

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    Et le football en ce moment. avec deux clubs présentés et le football,

  • Speaker #1

    c'est vrai c'est mon côté alcoolique qui a parlé avant moi et le football donc je me suis déplacé j'ai fait quoi, une heure et quart une heure et quart, une heure vingt de route pour voir qui pour voir un homme qui a trouvé peut-être un vaccin, un chercheur, non, un médecin, non, un infirmier. Oui, Mathieu, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Donc Mathieu, tu es infirmier en cardiologie à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. Si je te rencontre aujourd'hui, c'est parce que tu as la particularité d'avoir été ambulancier avant d'être infirmier. Donc Mathieu, présente-toi en quelques mots, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Mathieu Lefort-Biardon. J'ai 35 ans et donc, comme tu l'as bien dit, j'ai été ambulancier pendant quelques années avant de me reconvertir en... Enfin, même, je trouve ça plus dans la continuité des choses et d'être infirmier maintenant, du coup, depuis 5 ans et demi à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. On va déjà parler de ta casquette d'ambulancier il y a quelques années. À l'époque, tu deviens ambulancier. Qu'est-ce qui t'a poussé justement à faire cette profession ?

  • Speaker #0

    En fait, je me suis cherché un petit peu dans ma profession. J'ai été SH d'abord. Et derrière, ce qui est marrant à l'époque, c'est qu'on m'a proposé le financement d'infirmiers, vu qu'il n'y avait pas beaucoup de mecs en tant qu'infirmiers. Donc, j'ai gentiment refusé parce que j'avais une mauvaise vision. En fait, c'était dans un EHPAD. Mauvaise vision du métier d'infirmier.

  • Speaker #1

    Et c'est l'EHPAD qui voulait te financer ?

  • Speaker #0

    Ouais. Pour obliger l'EHPAD.

  • Speaker #1

    Donc t'aurais pu passer d'ASH à infirmier direct

  • Speaker #0

    Et du coup non j'ai refusé, j'ai fait un an et demi de ça et puis après je suis parti, en fait je voulais faire éducateur spécialisé Je suis parti à Clermont tenter l'école, j'ai jamais eu les concours je les ai tentés 2 ou 3 ans de suite En même temps en parallèle j'enchaînais j'étais pion dans des collèges dans des lycées, tout ça et donc la vie m'a emmené à Narbonne où du coup on m'a parlé un petit peu par rapport à l'orientation... d'ambulancier, je trouvais ça intéressant parce que ça gardait un côté social et un peu médical qui commençait à m'intéresser. Donc je me suis lancé dans cette aventure.

  • Speaker #1

    D'accord et donc tu es devenu ambulancier ou auxiliaire ambulancier ?

  • Speaker #0

    Alors en fait les deux vu que je l'ai fait en alternance moi. En fait l'alternance, les deux premières semaines de la formation on passe l'auxiliaire ambulancier pour pouvoir exercer pendant les études en fait.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà l'alternance à Narbonne ?

  • Speaker #0

    C'était à Perpignan exactement que je l'ai passé, l'école et mon maître de stage, mon lieu de... pour ce contrat d'alternance, c'était à Narbonne. Donc deux semaines à Perpignan en cours, j'ai fait l'auxiliaire ambulancier et après pendant un an, j'ai alterné deux semaines en cours et deux semaines en stage et en entreprise.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou parce qu'on vient juste d'en parler avant de lancer l'enregistrement, que l'alternance n'est pas encore arrivée à Clermont et qu'on parle de ça comme d'une révolution. Et en fait à Narbonne, enfin à Perpignan, tu dis que ça existe depuis...

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'ai été diplômé, j'ai passé l'école de janvier à décembre 2014.

  • Speaker #1

    2014, au siècle dernier on peut le dire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu as passé ton DEU, la formation s'est bien passée. Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu attendais ?

  • Speaker #0

    C'est ce que j'attendais et même un petit peu de plus parce qu'en fait c'est là où ça commençait à émerger l'idée d'infirmier à ce moment-là. D'accord. J'avais un formateur qui était infirmier, qui avait été infirmier au SMUR à Paris et là qui était à Perpignan, maintenant Paris infirmier SMUR. qui avait aussi fait l'école d'infirmière à l'Est même s'il ne pratiquait pas et qui m'a vraiment donné la passion déjà du côté un peu plus médical on va dire.

  • Speaker #1

    Donc là c'est ton maître de stage qui t'emploie à la sortie de ta formation. Tu restes combien d'années sur Narbonne ?

  • Speaker #0

    Je reste deux ans et demi, trois ans à peu près.

  • Speaker #1

    Donc là tu alternes les gardes SAMU et les transports programmés ?

  • Speaker #0

    En fait pendant six mois on va dire, j'alterne comme tout le monde. La différence que nous on avait une entreprise à Narbonne qui était une très grande entreprise. employés, 50 ou 60 ambulanciers et auxiliaires, on va dire. Et il y avait en fait les gardes, il y avait des équipes de gardes la nuit. à l'année. Donc il y avait deux équipes qui se relaiaient vu qu'on jouait sur deux secteurs. Un secteur à Narbonne, un secteur à Port-la-Nouvelle. 15 jours on était de garde à Narbonne notre entreprise en fait et 15 jours on était à Port-la-Nouvelle. Donc en fait notre entreprise faisait 365 gardes par an de nuit en fait. Et donc il y avait des équipes exclusives de nuit.

  • Speaker #1

    Et les plages horaires de nuit c'était les mêmes qu'on connaît actuellement ? 20h-8h.

  • Speaker #0

    Donc moi pendant un an après j'ai fait que la nuit en fait. Que des gardes. Et ce qui était intéressant parce que déjà on connaissait notre emploi du temps et nos horaires. Bien sûr. ce qui est compliqué des fois pour un ambulancier et en plus parce que c'était que de l'urgence donc tu t'es spécialisé un peu dans les prises en charge régulées par le SAMU,

  • Speaker #1

    d'accord et donc ça t'a plu forcément ? Forcément oui et qu'est-ce qui t'a fait quitter Narbonne alors ?

  • Speaker #0

    Et bien en fait ce qui m'a fait venir à Narbonne c'était ma vie sentimentale et ce qui m'a fait repartir...

  • Speaker #1

    Il y a toujours une femme au milieu

  • Speaker #0

    C'est ça, et ce qui m'a fait repartir c'était mon manque de vie sentimentale Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ce fameux Bernard.

  • Speaker #0

    Voilà. Et non, je ne suis plus revenu, mais j'étais tout seul là-bas. Après, ma famille, moi, tout est...

  • Speaker #1

    Parce que toi, tu es natif du coin ou pas ?

  • Speaker #0

    Je suis originaire. Je suis natif d'Eure-et-Loire, à côté de Paris. Mais sinon, je suis arrivé en Haute-et-Loire, j'avais 5 ans.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Je suis originaire d'ici. Toute ma famille est ici. Donc après, je suis revenu dans le coin où j'ai travaillé d'ailleurs à Issoir en tant qu'ambulancier.

  • Speaker #1

    Voilà. Et tu n'as eu que cette expérience-là d'ailleurs en tant qu'ambulancier dans le Puy-de-Dôme ? ou t'as fait autre chose après ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste fait, juste avant en fait, je cherchais du travail quand je suis arrivé en Haute-Loire et j'ai envoyé des CV d'aide aux motivations à tout le monde et je pense que c'était un moment où personne ne cherchait et j'ai juste trouvé en fait à l'Entreyac en Haute-Loire. Mais c'est vrai que moi, chez mes parents, à l'Enjac, ça faisait assez loin. Donc, j'ai fait que deux semaines et puis après, il y a les ambulances à Histoire qui m'ont contacté.

  • Speaker #1

    Ambulances et assistances. Et tu faisais donc l'Enjac Histoire tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais ce qui était avantageux, en fait, c'était qu'on bossait en 11 heures, on ne bossait que 4 jours.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je venais un peu moins, du coup.

  • Speaker #1

    Et ça met combien de temps à être long, Jacques ?

  • Speaker #0

    40 minutes.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, ok. Je ne le savais pas, tu vois. Ok, donc sur l'histoire, tu restes combien de temps ?

  • Speaker #0

    6 mois, en gros, parce que... Ouais, 6 mois, un an, parce qu'après, du coup, j'ai eu le concours infirmier assez rapidement.

  • Speaker #1

    Donc, tu décides de faire infirmier. Là, donc, à ce moment-là, tu sais déjà que tu veux faire infirmier ou c'est dans un coin de ta tête et on verra plus tard ou c'est un vrai projet ?

  • Speaker #0

    Non, c'est dans un coin de ma tête parce que du coup, comme je disais tout à l'heure, il y avait un formateur à Perpignan qui m'avait donné cette envie, en fait, qui lui avait été ambulancier aussi en plus au début. Il y avait un cursus un peu similaire. Et donc, je me suis dit, on va dire, je ne vais pas me fermer les portes et peut-être qu'un jour, je le ferai. Mais ça faisait trois ans, trois, quatre ans que j'étais ambulancier. Je me suis dit peut-être plus tard. Là, c'est encore frais.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, tu finis par passer le concours pour être infirmier. Par une histoire un peu rigolote,

  • Speaker #0

    si tu peux le raconter. Oui, c'est ça. C'est ma sœur qui travaille au même EHPAD qu'on parlait tout à l'heure, qui est soignante et qui me propose, qui me dit Viens avec moi, je n'ai pas envie d'y aller toute seule, donc viens, on va faire le concours. Donc j'y vais.

  • Speaker #1

    Et genre elle t'a prévenu combien de temps avant ?

  • Speaker #0

    Quelques mois, c'était pendant la période d'inscription en fait. Donc vu qu'elle allait s'inscrire, elle m'a proposé de... de m'inscrire aussi en même temps.

  • Speaker #1

    Mais tu t'es préparé sérieusement toi ou tu as été l'action cuisine ?

  • Speaker #0

    J'ai été les mains dans les poches. C'est vrai que j'avais pas... C'était le concours, maintenant c'est plus pareil, c'est Parcoursup. Mais à ce moment-là, c'était le concours. Donc elle, c'était différent vu qu'elle était déjà aide-soignante. Elle avait un concours différent, on va dire, du mien. D'accord. Mais moi, j'y suis allé. Ouais, comme ça, je savais même pas en quoi consistait le concours.

  • Speaker #1

    Vu de la lumière, je me suis dit.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu ça. Et bon, par chance, du coup, j'ai été pris directement.

  • Speaker #1

    Et ta sœur, elle l'a eu ?

  • Speaker #0

    Et ma sœur l'a pas eu.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est drôle. et maintenant elle l'a repassée ?

  • Speaker #0

    Non depuis elle l'a jamais repassée en fait et puis elle a eu d'autres opportunités où maintenant elle est soignante mais spécialisée dans les ateliers mémoire avec des personnes âgées où elle va à domicile chez eux elle a plus ce projet là du coup maintenant

  • Speaker #1

    Et donc à cette époque là tu passes le concours comment est attribuée l'école ? C'est toi qui choisis ? C'est l'école qui te choisis ?

  • Speaker #0

    Maintenant c'est Parcoursup où ils s'inscrivent dans les régions on va dire à l'époque en fait à l'époque Si j'ose employer le terme. Si, tu es vieux. C'était en 2016, du coup. En fait, il fallait se déplacer dans les IFCI, dans les villes, pour pouvoir passer le concours. Ah oui, il y a un concours dans les villes. Et puis, il fallait le payer en plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu as passé au Puyen. Au Puyen, oui. Donc,

  • Speaker #0

    je n'avais pas le projet d'aller plus loin et de bouger, de toute façon. Donc, je ne l'ai passé qu'au Puyen.

  • Speaker #1

    Et si tu ne l'avais pas eu, tu serais resté ambulancier ?

  • Speaker #0

    Oui. Ah oui, j'aurais continué. Non, je n'étais pas plus mal. J'étais, de toute façon, en plus, à cette époque-là, en CDI. Donc, j'étais... J'étais bien.

  • Speaker #1

    Donc, trois ans d'IFSI.

  • Speaker #0

    Trois ans d'IFSI où le plus compliqué, c'était le financement, on va dire.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu n'étais pas demandeur d'emploi, donc c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Ah bah si, du coup, si. Ah, mais tu as s'arrangé du coup déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu étais parti. Ok, d'accord. Donc, tu étais demandeur d'emploi.

  • Speaker #0

    Mais bon, le chômage, c'est deux ans. Oui. Et l'école, c'est trois ans. C'est la dernière année qui est compliquée. Oui. Après, il y a un revenu de fin de formation, mais qui plafonne autour de 600 euros. Donc, 600 euros par mois, c'était un peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu as été obligé de travailler la dernière année un peu ? Même pas.

  • Speaker #0

    J'ai travaillé déjà tous les étés pour prolonger le chômage. Et en plus, ce qui est marrant, c'est que la première année, entre la première et la deuxième année, j'ai travaillé dans le canoë-kayak.

  • Speaker #1

    Ah mais rien à voir dans le... Ah non, je pensais que tu avais pris la casquette d'A.S. et que tu avais cumé les... Non,

  • Speaker #0

    parce que je me suis dit que ça me changeait un petit peu. J'avais déjà fait par le passé, donc j'ai fait une petite saison au canoë-kayak. Et entre la deuxième et la troisième année, j'ai fait ambulancier. Ok,

  • Speaker #1

    je t'imaginais parfaitement en professeur de canoë. Donc d'accord, tu sors de l'IFSI avec ton diplôme. Où tu vas à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Et bien directement en réanimation. En fait, alors... Je l'avais demandé, j'avais fait un stage début de troisième année en réanimation, mais bon, cinq semaines. Et là, c'est vrai que c'est un peu dur au début, parce qu'ils mettent directement, premier jour, pas formé, on va dire, il y a pas de formation vraiment de réanimation, et pas doublé ou quoi que ce soit, donc tout seul. Ah ouais, carrément ? C'est chaud, quoi. Premier jour, première prise de poste en tant qu'infirmière.

  • Speaker #1

    C'est pas n'importe quel service, en plus.

  • Speaker #0

    C'est pas n'importe quel service, donc au début, c'est dur. Heureusement, on est quatre infirmiers là-bas. Bon, chacun a trois patients, mais... Donc j'étais sans cesse en train de leur demander comment on prépare ça, comment on fait ça.

  • Speaker #1

    Tu as perdu combien de patients en ce moment ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Tu montrais une liste tout à l'heure, c'est impressionnant. Donc combien d'années en réa ?

  • Speaker #0

    En gros, on va dire un an et demi. Parce qu'après, dans la jonction où j'étais en cardio, il y a eu toutes les vagues de Covid. Et à chaque vague de Covid, ils ouvraient une deuxième réanimation au puits. Où je revenais, en fait, ils me ressortaient de cardio pour retourner en réanimation.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Et donc là, actuellement, tu es en cardiologie. Oui. D'accord. Est-ce qu'il y a des compétences que tu avais acquises dans le métier d'ambulancier qui t'ont servi dans ton métier actuel, soit courant la formation ou soit dans la vie de tous les jours ? Tu t'es dit, tiens, ça, je l'avais déjà vu ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais une notion déjà. J'ai eu une notion, j'ai appris. Parce que moi, j'ai un bac à la base, si je reviens au tout début, j'ai un bac STG, donc gestion, option, marketing. Donc, rien à voir avec médical.

  • Speaker #1

    Pile poil dans la cible.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vrai que déjà, ambulancier, ça va... permis de commencer à apprendre l'anatomie, quelques pathologies, quelques médicaments, quelque chose, d'avoir des notions. Je ne peux plus pas arriver de zéro non plus, on va dire, quand j'étais infirmier. Et maintenant, en plus, ce qui me sert, c'est déjà en plus, quand on a des patients qui partent d'hospitalisation avec les ambulanciers, déjà de connaître le métier facilement, de préparer bien tous les papiers. Donc déjà, ça aide, on va dire, ça aide pas mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, en cardiologie, quelles sont les responsabilités principales de l'infirmier ? Qu'est-ce que tu fais ? Si tu peux nous décrire une journée type dans ton service par exemple ?

  • Speaker #0

    Une journée type en cardiologie on va dire, parce que je fais les deux maintenant, je fais soins intensifs et cardiologie, c'est un peu différent les deux. Mais en cardiologie j'ai un secteur de 10 ou 11 patients, le matin on arrive, on fait les transmissions, derrière on fait un tour de prise de sang, ça va de 1 ou 2 jusqu'à 10 ou 11 prises de sang.

  • Speaker #1

    Ça c'est donc automatique ? Automatique, tous les matins. Donc ça va être prise de sang ?

  • Speaker #0

    Ça dépend en fait, c'est les médecins généralement qui prescrivent les prises de sang la veille ou l'avant-veille. Ok. mais ça peut aller, c'est vrai que des fois on a un tour où on a une ou deux prises de sang et des fois on a 10 ou 11 donc forcément tu mets pas le même temps Et la cardiologie c'est pas comme la réa où t'as un nombre d'infirmiers défini par le nombre de patients ?

  • Speaker #1

    C'est exactement pareil ?

  • Speaker #0

    Genre on peut pas être en sous-effectif ? Si, parce qu'ils peuvent forcément faire des modes dégradés

  • Speaker #1

    Ah ok, mais je crois qu'en réa le mode dégradé ça n'existe pas si j'ai pas de conneries Normalement,

  • Speaker #0

    mais bon si t'as des infirmiers Non mais c'est pas pareil, quand t'as une épidémie comme en ce moment il y a des familles Il y a énormément d'employés qui se mettent en arrêt pendant 2-3 jours. Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué. Donc des fois, malheureusement, tu peux réussir. Mais bon, c'est des cas qui restent super rares quand même. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu fais ton tour de prise de sang.

  • Speaker #0

    Prise de sang. Derrière, je fais mon tour de constante. On prend nous forcément en fait des tensions avant de donner les médicaments pour voir. Parce que des fois, il y a des médicaments qu'on ne va pas donner. Si la tension est basse, quoi que ce soit. Et en même temps, on donne les médicaments. Derrière, on fait une relève avec le médecin pour voir en fait. tout ce qui est mis à jour, des examens éventuels à passer ou quoi que ce soit. On fait tous nos soins le matin. Et puis, il arrive vite midi, on refait un tour de médicaments, du coup, là, pour les traitements de midi. Et derrière, c'est pareil, on remet à jour sur l'ordinateur. On passe pas mal de temps quand même sur l'ordinateur. Je dirais un tiers, voire la moitié du temps, des fois. Le temps de mettre toutes les constantes, ça rentrait sur l'ordinateur. Toutes nos transmissions sont mises sur l'ordinateur. Donc les résultats de biologie, on regarde tout et on prépare le poste et puis voilà, ça passe assez vite.

  • Speaker #1

    Et les prises en charge, certaines prises en charge je suppose doivent être un peu urgentes en cardiologie. Est-ce que vu que tu as bossé dans l'urgence en tant qu'ambulancier, est-ce que tu dirais que tu es plus à l'aise avec l'exercice par rapport à certains collègues à toi ou pas spécialement ?

  • Speaker #0

    Si je pense parce qu'en plus quand j'étais ambulancier à Narbonne spécialement, on va dire que j'étais que de nuit, j'ai fait quand même... plusieurs fois des arrêts cardiaques, c'est souvent ce qu'on a en tête quand on parle d'urgence vitale. Et c'est vrai que je n'ai pas eu cette appréhension quand je suis arrivé en réanimation et que j'ai eu un arrêt cardiaque. Je n'ai pas cette appréhension de savoir faire. On sait quoi faire déjà, on a déjà un peu pratiqué.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des pathologies récurrentes dans ton service ?

  • Speaker #0

    Alors nous la plus récurrente mais bon c'est un terme qui est un peu large c'est la décompensation cardiaque c'est le fait que le coeur, que ça soit des ventricules des oreillettes ou des valves marchent mal et que forcément ça fait décompenser le coeur donc ça on va dire c'est plus dédié à une certaine population c'est plus les personnes âgées et après la deuxième pathologie qu'on a maintenant depuis 2-3 ans c'est les infarctus du coup où avant les gens allaient sur Saint-Etienne ou Clermont et maintenant depuis 2-3 ans on a le service de... C'est une couronneurographie et donc forcément les gens ils viennent ici maintenant pour des infarctus. Donc ça aussi il y a beaucoup beaucoup de personnes. Je pense que c'est ces deux pathologies qui remplissent 90% de nos patients.

  • Speaker #1

    Et la différence entre la cardiologie et les soins intensifs en termes de construction de services, en termes de places couchées de personnel ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en cardiologie nous on a en gros 21 lits je crois de mémoire. Et au soins intensifs, il y en a 6. Il y a 6 box. Donc là, c'est un projet. En février, tout va changer. Il va y avoir des travaux. On va monter à 8 box, du coup, de soins intensifs. Maintenant, on est à 6. Et donc, il y a deux infirmiers. Généralement, un infirmier pour trois patients, du coup. Et ce sera un pour quatre dans pas longtemps. Et donc, c'est là où c'est un peu plus différent qu'en cardiologie. C'est qu'on travaille un peu en binôme. On travaille un peu à deux infirmiers, alors qu'en cardiologie, on est quand même tout seul avec nos patients. Et donc, c'est ce travail qui est un peu différent. Et on a un aide-soignant aussi.

  • Speaker #1

    C'est soins intensifs de cardio ou soins intensifs de manière générale ?

  • Speaker #0

    Soins intensifs de cardiologie.

  • Speaker #1

    De cardio, ok.

  • Speaker #0

    Il y a des soins intensifs aussi en réanimation, nous ici, qui sont plus générales, mais par contre là, c'est soins intensifs cardiologie. D'accord. Donc là, ça va être spécialement où des gens, coronarographie, ce qu'on appelle du coup le terme, c'est des ST+, ça veut dire que c'est des infarctus qui sont très graves et urgences vitales. Donc là, dans les 4 à 6 heures, il faut vraiment...

  • Speaker #1

    Qu'il y ait une prise en charge.

  • Speaker #0

    Qu'il y ait une prise en charge. Généralement, même les gens comme ça, ils arrivent en coronarographie directe. et après la chorale, ils descendent au soin intensif pour la surveillance parce que dans ces troubles-là, il peut y avoir beaucoup de troubles de rythme. C'est vraiment de la surveillance rapprochée où on fait des tours de constante toutes les deux heures. C'est plus rapproché.

  • Speaker #1

    La surveillance accrue.

  • Speaker #0

    C'est ça où normalement les infirmiers sont un peu plus formés sur le côté rythmologie. Toutes les patients sont scopés et donc on surveille. S'il y a des troubles qui arrivent, on peut directement alerter le médecin et mettre des médicaments assez rapidement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de ta plage horaire de travail, c'est exactement pareil d'un service à l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil dans les deux services. Le matin, on fait de 6h40 à 14h20 et le soir de 13h40 à

  • Speaker #1

    21h20. Ok, d'accord. Et il y a une équipe de nuit ?

  • Speaker #0

    Et après, il y a des équipes de nuit et à nous, on ne tourne pas de nuit. Ok,

  • Speaker #1

    c'est pas mal. Toi qui es infirmier, qui es ambulancier, infirmier au SMUR, Non, tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, au début, quand j'étais ambulancier, sachant que j'ai fait pas mal d'urgences, j'ai fait infirmier pour faire infirmier dans l'urgence. Je voulais vraiment aller aux urgences. Et après, en fait, en entendant parler, en voyant un petit peu de loin, je me suis réorienté, on va dire. C'est vrai que l'urgence, ce qui est frustrant, c'est intéressant, mais ce qui est frustrant, c'est qu'on n'a pas la suite des prises en charge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vraiment, en fait, l'esprit clinique d'essayer de chercher un peu la pathologie qui est la personne quand elle arrive avec un mal. Et derrière, du coup, c'est du triage, en fait, où ils vont essayer d'orienter vers le bon service. Bien sûr. Mais c'est assez frustrant. C'est assez frustrant. Il y a beaucoup de gens qui arrivent. Enfin, on connaît un peu tous les problèmes de trop de patients aux urgences. Donc, quand j'ai eu l'opportunité, vu que nous, en fait, comme on s'est fait à l'IFSI et au PUI, en troisième année, c'est la seule année où on peut choisir nos stages. Avant, ils sont imposés, première et deuxième année. On voit un peu toutes les spécialités, le long séjour, le court séjour et la psychiatrie. Mais en troisième année, on peut choisir. forcément vu qu'on est 100, il faut qu'il y ait une liste qui est établie donc ils font une liste et vu qu'on a quatre stages, à chaque stage la liste change d'ordre on va dire. Et donc moi j'ai eu l'opportunité au deuxième stage de troisième année d'être dans les premiers donc j'avais tout ce que je veux pour choisir et c'est à ce moment là que j'ai choisi réanimation plutôt qu'urgence alors que les deux premières années j'étais vraiment parti pour faire de l'urgence. Et la réanimation ce qui est bien c'est qu'il y a ce côté urgence mais les prises en charge sont longues. Les gens, ils restent en moyenne deux semaines, peut-être, voire plus, plus ou moins, on va dire.

  • Speaker #1

    Et je fais une parenthèse avec ça. C'est bien un ambulancier SMUR au SMUR du Puy ?

  • Speaker #0

    Alors, depuis peu, maintenant, il y a un service d'ambulance. Du coup, il y a des ambulanciers au sein de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Ah, donc déjà, il y a comme au CHU, il y a des transports interhospitaliers. OK. Et celui qui conduit la VML, c'est donc un ambulancier maintenant ?

  • Speaker #0

    C'est un ambulancier maintenant. Il y a des ambulanciers, en fait, ça fait un ou deux ans, peut-être.

  • Speaker #1

    Et toi, avec ta casquette d'ancien ambulancier, t'es... Ce n'est pas revenu au service que tu étais ambulancé et infirmier que tu pourrais peut-être intégrer ? Je ne sais pas, peut-être que ton profil est plus intéressant qu'un gars qui sort de l'IFA.

  • Speaker #0

    Après, je pense que mon profil n'a pas été jusqu'à leurs oreilles. Et en plus, ça serait compliqué, je pense, parce qu'est-ce qu'ils se permettraient de faire conduire un infirmier ? Je ne sais pas. Franchement, je ne me suis pas posé la question vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas des missions temporaires ici ? Je sais qu'à Clermont, il y a Hublot. C'est l'application ?

  • Speaker #0

    Si, on a Hublot aussi. Ah ok,

  • Speaker #1

    tu n'as jamais regardé Hublot, donc ambulancier. C'est pas grave, tu veux nous quitter, c'est pas grave. Ok, j'ai compris. Mathieu, j'ai fait un petit jeu, que même les Américains nous envient. Assez compliqué au niveau de la compréhension des règles. Je ne te le cache pas, je ne suis pas sûr que tu comprennes tout de suite, parce que tu es infirmier. J'ai appelé ça le vrai ou faux. En fait, le but, c'est de t'exposer quelques pathologies pour faire un lien avec ton service et pour essayer d'apporter quelques connaissances en plus aux ambulanciers qui nous écoutent. Donc, je te pose les 10 questions. Tu me réponds par vrai ou faux assez vite et on reviendra sur chaque question pour un peu détailler tout ça. Allez, c'est parti. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport.

  • Speaker #0

    C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Joker ?

  • Speaker #0

    Joker, oui.

  • Speaker #1

    Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Attention parce que ce jeu ne s'appelle pas le jeu du Joker. Oui. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque. Vrai. L'aspirine est un anticoagulant.

  • Speaker #0

    Vrai et faux. J'apprendrais une précision, mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur ? Faux. Une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus ? Faux. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, je suis à peu près d'accord. J'avais mis mes petites réponses à côté. Il y en a juste une. Je n'étais pas d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, mais la tournure, le stress...

  • Speaker #1

    Tout à fait. Allez, donc on revient dessus. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Forcément. Surtout les maladies, comme on en parlait, des infarctus du myocarde. Nous, c'est vrai qu'on a des... Souvent, le profil type, c'est des hommes de 50-60 ans. Et souvent, il n'y a que le tabac. Ils n'ont aucun autre facteur. Après, il y a le facteur héréditaire qui vient juste derrière aussi. Mais le tabac, c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'avec toute la prévention qu'on fait via les spots pubs, la radio sur le tabac, est-ce qu'il y a une pseudo-diminution des consommateurs et des patients qui ont ce symptôme aggravant ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que nous, on n'a que la population qui va mal, qui vient chez nous. Donc on ne voit pas ceux qui sont chez eux. Oui,

  • Speaker #1

    il est difficile de faire des statistiques.

  • Speaker #0

    Après, je pense, là j'hypothétique un petit peu, on va dire tout ça, mais je pense qu'il y a moins de gens qui fument peut-être, mais les effets des campagnes de pub, tout ça, mettent du temps à arriver. S'il s'agit sur une génération, le temps que ça arrive, on va dire que cette génération a 40-50 ans, ça va être nous bientôt.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer du coup le mécanisme du tabac sur le cœur ? Qu'est-ce que ça fait ? Tu ne sais pas ?

  • Speaker #0

    Non, exactement. On va dire... Est-ce que c'est les dépôts ? Non, je ne sais franchement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça provoque un trouble du rythme cardiaque ou sur les artères ?

  • Speaker #0

    Non, non. En fait, je pense que ça majeure les plaques d'athérome, ce qu'on appelle les plaques de gras, en fait, qui se cumulent dans les artères, et donc dans les artères coronaires et qui vont provoquer les infarctus. Donc ça majeure ces plaques d'athérome.

  • Speaker #1

    D'accord. Deuxième question. Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport. Alors déjà tu m'as dit faux.

  • Speaker #0

    J'ai mis un peu de joker non mais après...

  • Speaker #1

    C'est quoi déjà donc une perte d'une hyper tendue ?

  • Speaker #0

    Alors du coup ça il y a plusieurs mécanismes ça dépend parce que des fois ça peut ou venir des reins qui fonctionnent mal et que du coup ça va... Le rein en fait est un grand grand régulateur de la tension dans le corps donc où il y a ce mécanisme où il y a le mécanisme on va dire de vieillissement où les artères se rigidifient et donc vu qu'elles sont plus rigides et plus calcifiées et bien forcément la tension monte un petit peu. Donc après nous c'est vrai que la population qu'on a de gens hyper tendus et en cardiologie. Ce n'est pas les plus grands sportifs, vu que ce sont des personnes âgées, très âgées. Et à partir de quand tu lis l'hypertension ? C'est à partir de 14, au-dessus de 14 de tension. Mais si la personne, je suppose, je ne suis pas médecin, est bien régulée, les traitements marchent bien, ce n'est pas contre-indiqué. Peut-être pas de faire du sport de haut niveau, mais d'aller marcher. Au contraire, d'aller marcher, c'est forcément bénéfique, même si on a de l'hypertension. Alors peut-être pas aller marcher quand on a 18 ou 20 tensions. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Aller aux urgences. Marcher jusqu'aux urgences.

  • Speaker #0

    Mais sinon, si c'est bien régulé, oui, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Et les principaux traitements pour l'hypertension que tu donnes à tes patients, toi ?

  • Speaker #0

    Nous, en fait, vraiment dans les traitements maintenant, c'est toujours un peu débattu, on va dire, mais il y a cinq grandes classes de médicaments de l'hypertension qui vont jouer sur plusieurs facteurs. Ou sur les poumons, il y a des glandes qui sont... qui sont sécrétés, des produits, on va dire, qui sont sécrétés par le poumon et qui vont jouer, en fait, avec un mélange d'autres produits sécrétés par le corps, avec les glandes surrénales, avec tout ça. Donc, il y a des médicaments qui agissent là-dessus, en fait, au niveau des poumons, un petit peu. Il y a des médicaments qui vont agir au niveau des reins, forcément. Il y a les diurétiques, forcément, qui vont faire baisser le volume, donc forcément baisser la pression à l'intérieur du corps. Il y a aussi ce qu'on appelle des bêtas bloquants qui, eux, vont plus agir, en fait. des récepteurs qu'on a qui, dans notre corps, vont sécréter naturellement un petit peu d'adrénaline. Là, ça va bloquer ces récepteurs pour faire baisser la fréquence et la tension. Donc, ça joue à plusieurs niveaux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un médicament ou deux médicaments de l'hypertension ?

  • Speaker #0

    Non, il y en a plusieurs.

  • Speaker #1

    C'est vaste. Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de quelle maladie, en fait. C'est pour ça que je nuançais un petit peu. Quand on voit, par exemple, l'embolie pulmonaire, il y a plus souvent des femmes, je trouve dans mon expérience, qui vont venir pour des embolies pulmonaires. En plus, il y a forcément le facteur de risque pour les plus jeunes, avec la pilule et le tabac, qui est un gros facteur de risque. Et après, par contre, c'est vrai que les infarctus, ce sera un peu plus les hommes.

  • Speaker #1

    Un bon journaliste que je suis, j'ai fait des recherches, je suis allé au CDI. J'ai regardé, il est marqué sur Internet que les accidents cardiovasculaires ou cardiaques augmentent nettement. après 50 ans chez l'homme et 60 chez la femme. Et les femmes jusqu'à la ménopause sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. Les hormones apparemment protègent les artères. Je te balance des infos. Allez ! Ok, donc troisième, quatrième, pardon, phrase. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque.

  • Speaker #0

    Il n'a pas que cette fonction-là, mais entre toi. Il va réguler quand il y a des... Ça va être surtout des grosses bradycardies. Ça peut être pour plusieurs pathologies. Il y en a franchement plein.

  • Speaker #1

    Donc on est un pacemaker quand on a un trouble du rythme ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Soit trop bas ?

  • Speaker #0

    Souvent, ça va être un problème parce qu'on va dissocier deux choses dans le cœur. C'est ou les troubles du rythme ou les troubles de conduction. Et là, ça sera plutôt dans les troubles de coiffure.

  • Speaker #1

    Donc l'activité électrique est...

  • Speaker #0

    En fait, entre souvent, par exemple, une grande pathologie qui s'appelle le BAV. Ça s'appelle un bloc auriculo-ventriculaire. C'est un... Le tissu cardiaque, en fait, il y a un tracé électrique qui est défini pour tout le monde, qui est normé, on va dire. D'abord, ça naît des oreillettes et après, ça va se diffuser jusque dans les ventricules. Au milieu, entre les oreillettes et les ventricules, il y a le nœud auriculo-ventriculaire. Ici, la connexion va être légèrement, voire totalement coupée. Et donc, dans ce cas-là, il faudra forcément mettre un pacemaker parce que les ventricules, ils battent, mais vraiment, vraiment pas assez, on va dire. Et donc, la fréquence cardiaque peut descendre jusqu'à 20, 30. Ce qui est quand même généralement néfaste.

  • Speaker #1

    Et donc le pacemaker, lui, il envoie une petite impulsion électrique pour un peu réinitialiser le truc ?

  • Speaker #0

    C'est comme ça que ça fonctionne ? Dans ce cas-là, par exemple, on va mettre une sonde dans l'oreillette, une sonde dans le ventricule, et derrière, si on parle de ce cas-là, l'oreillette, il n'y aura pas de problème. Ça va battre, donc la sonde va écouter et va se dire c'est bon, ça bat, il n'y a pas de souci. Après, on a une période réfractaire, ce qu'on appelle. Si au bout de tant de millisecondes, il n'a pas entendu que les ventricules ont fait un battement, il va stimuler pour faire un battement en plus.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et la durée de vie d'un pacemaker, tu la connais ?

  • Speaker #0

    Alors, en gros, généralement, c'est entre 8 et 10 ans. Mais ça va dépendre parce qu'il y a des gens qui vont être très peu dépendants. Par heure, le pacemaker va stimuler peu de fois. Alors qu'il y a des gens qui sont totalement dépendants. Donc forcément, la pile va s'user plus vite. Après, tu as un contrôle une fois par an. Et chaque année, ils contrôlent le pacemaker. Et ils voient combien il reste d'énergie. Quand il reste un laps de temps donné, on change juste rapidement. On laisse les sondes en place, mais on change le pacemaker.

  • Speaker #1

    Et en cas d'arrêt cardiaque, si un patient est branché sur un DSA et que le DSA fonctionne, est-ce que ça fusille le pacemaker ?

  • Speaker #0

    Ou pas spécialement ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Après, en plus de ça, du coup, on a des défibrillateurs aussi intégrés.

  • Speaker #0

    Ah oui, bah oui.

  • Speaker #1

    Des AIS, ça va être des défibrillateurs. Donc généralement, bon, ça peut arriver, quelqu'un face à un arrêt cardiaque qui a un pacemaker, mais là, ça fera rien. Mais par contre, ceux qui ont des DEF, ce qu'on appelle des défibrillateurs automatiques internes, eux, ça va automatiquement, en fait, donner une décharge.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu peux suppléer ça avec en plus un DSA si jamais t'arrives...

  • Speaker #1

    Si jamais, mais là dans ce cas là par contre il faudra désactiver en fait le défibrillateur pour pas qu'il choque. Parce que nous on n'a pas le droit, on peut pas toucher aussi quelqu'un qui va choquer en fait dans ces cas là. Tu peux te prendre une châtaigne quoi. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que ça se voit que quelqu'un qui porte un pacemaker ?

  • Speaker #1

    Ça se voit un petit peu surtout chez les gens qui sont un peu rachitiques et le défibrillateur encore plus parce qu'il est deux ou trois fois plus épais. Forcément il a besoin de plus d'énergie pour pouvoir émettre un choc. Alors le choc est beaucoup moins fort qu'un défibrillateur qu'il y a on va dire, normalement.

  • Speaker #0

    mais vu qu'il est à l'intérieur du coeur il est autant efficace quasiment je suis une connerie je suis primo intervenant sur un arrêt cardiaque je dois pas me poser la question si le patient porte un pacemaker ça va pas changer ma prise en charge je suis un pacemaker l'aspirine est un anticoagulant c'est là où j'ai mis une différence c'est un anti-agrégant plaquetaire alors il va falloir que tu m'expliques parce que moi j'ai jamais réussi à comprendre et pourtant j'ai posé la question plein de fois la différence entre un anti-agrégant et un anticoagulant...

  • Speaker #1

    Alors, un anticoagulant, en fait, ça va être surtout, on s'en sert, dans le système veineux. Ça va être dans le cadre d'une phlébite, ou ce qu'on appelle du coup une thrombose veineuse profonde. C'est le terme médical de phlébite. Ou, par exemple, une embolie pulmonaire, qui peut être la suite d'une phlébite, d'ailleurs. Et donc, en fait, là, c'est un thrombus, un caillot de sang. Et donc, on prend un anticoagulant. pour fluidifier pour que le sang passe autour de ce thrombus et après le corps va liser le thrombus automatiquement au bout de quelques jours donc là c'est un anticoagulant comme dans les troubles, ce qu'on appelle la FA la fibrillation atriale ou auriculaire, qui du coup est là un trouble qui peut faire faire des AVC malheureusement, et en fait dans ces cas là vu que les oreillettes fibrillent et battent pas on va dire, elles ne vident pas tout leur sang, et il y a une stagnation de sang qui peut se faire dans l'oreillette d'accord créer du coup une stagnation de sang, ça crée un petit caillot et donc partir après dans le cerveau à la différence du coup, dans le système du coup plutôt artériel on va avoir des anti-agrégants plaquettaires qui sont là en fait à chaque fois qu'on va avoir le corps qui est un petit peu lésé et comme par exemple un infarctus du myocarde ça va être une plaque d'athérome, ce qu'on appelle une plaque de gras mais en fait cette plaque elle va se décoller un petit peu en se décollant ou elle peut boucher un peu l'artère, infarctus et en plus de ça quand elle va se décoller, il va y avoir la paroi, il y a trois parois dans... les vaisseaux sanguins, le paroi interne qu'on appelle l'intima, va se léser et donc quand on a le corps qui se lèse, les plaquettes viennent pour faire leur boulot et essayer de réparer tout ça. Et là le problème c'est qu'elles vont faire un clou plaquetaire, ce qu'on appelle. Et nous on veut pas de ça parce que ça va continuer de majorer notre infarctus. Donc l'anti-agrégant plaquetaire permet de disloquer et de pas que ce clou plaquetaire se fasse. Donc ça va être surtout le traitement des infarctus. les anti-agrégants et ça va être le traitement aussi souvent on a ce qu'on appelle les AOMI les artériopathies oblitérandes des membres inférieurs au scrabble tu dois être tellement bon c'est pareil c'est des plaques d'athérome dans le système artériel mais au niveau des jambes et pareil au fait dans les carotides dans tout le système artériel il peut y avoir des plaques d'athérome qui se forment et qui en se décrochant un clou plaquetaire peut se faire et aller finir de tout boucher déjà que c'est un petit peu bouché

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'un patient qui est sous anti-agrégant est plus sujet à faire un infarctus ? C'est pour ça qu'il a cet anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Des fois, nous, par exemple, ici, on va faire une coronarographie. Ce qu'on appelle les corodiag, donc de diagnostic, ce n'est pas dans le cadre de l'urgence. C'est programmé des mois à l'avance ou des semaines. Et du coup, des fois, les gens, on ne va pas les stenter, on ne va pas mettre de stent, parce qu'ils ont des lésions, ce qu'on appelle, ils ont des plaques d'athérome qui réduisent la lumière on va dire de notre artère mais il faut quand même un traitement et donc on va mettre un traitement médical et dans ce cas là du coup un anti-agrégant plaquetaire entre autres pour au cas où il y a une plaque qui se décroche ne pas finir bloqué tout quoi.

  • Speaker #0

    Et quelques noms les plus courants de médicaments d'antico et anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Alors l'anticoagulant qu'on sert le plus nous ici alors avant ils appelaient ça enfin avant c'est les NACO. les nouveaux anticoagulants oraux maintenant on appelle ça les AOD les anticoagulants oraux directs ça va être du coup de l'héliquis ou apixaban ça s'appelle donc le vrai nom c'est ce qu'on utilise principalement nous ici on va dire c'est le roco je pense et après en anti-agog en plaquettaire ça va être le cardégique cardégique ah ok c'est de l'aspirine mais en fait à petite dose c'est l'aspirine quand on l'utilise à vertu anti-inflammatoire on va prendre l'aspirine 1 gramme généralement et là du coup ça sera du coup à 75 mg Et donc à dose légère, ça a des vertus anti-agrégantes.

  • Speaker #0

    J'ai d'autres questions qui me viennent sur ça, mais bon, on va pas. Mais c'est super intéressant, je trouve, parce que nous, en tant qu'ambulancier primo intervenant au domicile des gens, on nous a fait des cours sur l'antico et on parle toujours d'antico. Et moi, il n'y a encore pas si longtemps, je disais toujours, il est sous cardégique, il est sous antico. Et un jour, un médecin m'a dit non, non, il est sous anti-agrégant. Je lui ai dit, ouais, mais toi d'abord. Et je n'arrivais pas à faire la différence entre les deux. Là, je comprends un petit peu mieux. Merci. Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur. c'est à dire que si je suis quelqu'un de très stressé c'est pas grave mon coeur il va tenir non forcément c'est plutôt le contraire est-ce que tu connais le mécanisme du stress sur le coeur ou pas ?

  • Speaker #1

    non Non, pas forcément. Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais c'est sûr que le stress est un facteur favorisant.

  • Speaker #0

    Même si on est bien français, boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur. Je ne sais pas pourquoi il y a cette... Enfin si, parce que ça doit être un peu vrai sur le fond.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Genre boire un verre par jour.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas néfaste dans les campagnes de pub. C'est deux verres d'alcool. On peut boire deux verres d'alcool tous les jours. Enfin non, pas tous les jours. Deux verres d'alcool par jour, mais pas tous les jours. ok ça c'est les campagnes de pub sur l'alcool donc un verre de vin rouge par jour si on ne boit pas d'autre alcool pourquoi pas mais après non franchement c'est ça j'ai pas entendu dire que c'était pour les circulations justement je pense pas après j'ai pas fait d'études pour là dessus non plus mais pareil tu vois beaucoup d'alcooliques

  • Speaker #0

    dans ton service

  • Speaker #1

    de l'alcoolisme chronique ouais en plus il y a une le mécanisme pareil je le connais pas exactement mais je sais qu'il y a une pathologie on appelle ça la CMD, la cardiomyopathie dilatée, c'est le ventricule gauche qui va être dilaté en fait et un des facteurs de risque c'est l'alcool en fait c'est tout alcool contendu ou il y a un alcool en particulier qui est plus délétère ? c'est souvent l'accumulation d'ailleurs et les grosses doses d'alcool par jour donc il vaut mieux que j'arrête la villageoise quoi ça dépend un demi-verre un demi-verre bon ça marche une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus non c'est faux forcément non ça peut être tellement de choses en fait que ça peut être autant un nerf qui bloque une région et qui fait mal ça peut être une embolie pulmonaire et pas forcément un infarctus ça peut être une douleur au poumon ça peut être des fois même les troubles du rythme nous donc l'AFA qu'on parlait tout à l'heure l'affaire où il reste son atrial on peut appeler ça de la FA anginogène donc ça veut dire que c'est une répercussion symptomatique et donc qu'on a des douleurs ça peut être plein plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Parce que tu sais des fois je pense que ça arrive à tous, donc tu te lèves ou tu es en train de manger peu importe, tu sens une petite pointe et tu respires profondément tu te dis putain je crois que je vais partir

  • Speaker #1

    Non mais si.

  • Speaker #0

    Ca peut être un muscle, ça peut être un nerf,

  • Speaker #1

    ça peut être... C'est exactement ça après si la douleur elle est forte et persiste faut pas non plus se dire c'est rien on va dire donc faut... Des fois, mieux prendre à vie au moins avec le 15. Mais non, ça peut être tellement...

  • Speaker #0

    Comment on peut différencier d'ailleurs une douleur musculaire d'une vraie douleur, on va dire,

  • Speaker #1

    cardiaque ? Déjà, la douleur typique de l'infarctus, on va dire, c'est vraiment la douleur thoracique forcément, est irradiante dans la mâchoire et dans le bras gauche. Donc déjà, si on a ces trois signes-là, il vaut mieux appeler le 15, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque.

  • Speaker #1

    Alors ouais, avec une petite nuance aussi, c'est que du coup, sur une asystolie, donc un arrêt cardiaque total, un tracé plat on va dire, ça ne choque pas un défibrillateur. Il ne va choquer que sur certains troubles du rythme, la fibrillation ventriculaire, l'attaque cardioventriculaire qu'il va analyser. Mais du coup, sur une asystolie, c'est pour ça que d'ailleurs on masse les gens, c'est pour... continuer, on va dire qu'il y a un flux sanguin et que les organes continuent d'être un petit peu oxygénés et après on met de l'adrénaline pour restimuler et rechercher cette fibrillation.

  • Speaker #0

    Et tu peux expliquer ce que c'est une fibrillation pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors une fibrillation en fait c'est comme on parlait tout à l'heure de la fibrillation atriale et des oreillettes du coup c'est pas très grave dans le sens où ça continue, le coeur marche quand même et c'est surtout les ventricules en fait qui sont importantes dans le coeur qui vont amener, alors le ventricule droit amène le sang pauvre en oxygène au poumon. Et le ventricule gauche amène le sang riche en oxygène dans tous les organes. Donc si ces deux-là ne battent plus, le sang n'arrive plus au poumon et l'oxygénation ne se fait plus. Et de l'autre côté, le sang oxygéné ne marche plus et ne va pas dans les organes. Et dans la fibrillation, c'est les ventricules qui vont fibriller et qui sont plus efficaces et qui ne pompent plus. Mais il nous reste une activité électrique de fibrillation. peut, avec un choc électrique, revenir dans un rythme normal.

  • Speaker #0

    Donc le but du choc, c'est de réinitialiser le cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de revenir dans un rythme sinusal, ce qu'on appelle, ou un rythme normal.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as plus de chances de ramener un cœur quand il fibrille ou quand il ne fibrille pas ?

  • Speaker #1

    Ah quand il fibrille.

  • Speaker #0

    Donc il vaut mieux que ça choque, c'est peut-être bon signe quand ça choque, quand on délaisse ça choque, que quand il n'y a aucun choc recommandé.

  • Speaker #1

    Ah oui forcément, c'est même bon signe. Souvent en plus cette fibrillation, alors ça dépend, les arrêts cardiaques ils arrivent pour plusieurs choses, on n'a pas forcément une fibrillation dans tous les arrêts directement, mais par contre quand il y en a c'est au début en fait. Si on attend 5, 10, 15 minutes, elle va partir cette fibrillation et on viendra en asystolie et là c'est plus compliqué de revenir dans un état de fibrillation. Sans médicaments déjà on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Ok. Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques.

  • Speaker #1

    Oui, forcément.

  • Speaker #0

    Donc le diabète du sucre qui est mal assimilé par le corps ?

  • Speaker #1

    Alors généralement ça dépend parce que tu as deux types de diabète. Bon même si je ne suis pas un pro à niveau endocrinologie. Mais tu as le diabète de type 1 qui est là plus le sujet jeune et qui est plus une malformation. au niveau du pancréas. C'est le pancréas qui va en fait sécréter des hormones et surtout une hormone. On a plein d'hormones dans le corps qui sont hyper glycémantes, qui vont faire monter la glycémie. On n'a qu'une hormone dans tout le corps qui la fait baisser, c'est l'insuline, qui est sécrétée naturellement. Donc chez les sujets jeunes qui ont une malformation ou un bug à la distance déjà, qui est inné, ça ne marche pas. La sécrétion d'insuline marche mal voire pas du tout. Dans ce cas-là, c'est pour ça qu'ils s'injectent de l'insuline de synthèse. Et après, la deuxième partie, c'est le diabète de type 2, où là, c'est la dégénérescence. Donc, c'est la vieillesse qui fait que le pancréas va s'user un petit peu, et à force, donc c'est généralement les gens âgés qui deviennent diabétiques, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, le sucre, le trop de sucre, endommage les organes et les vaisseaux sanguins ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as les attaques,

  • Speaker #1

    en gros ? De toute façon, c'est tout le système, on va dire, artériel, généralement. On voit jusqu'aux pieds, avec les gens qui, forcément, nécrosent un peu quand ils ont une petite lésion. ou les lésions qui ne veulent pas se réparer, on va dire, déjà. Et au niveau des yeux aussi, c'est pareil, ça va faire des rétinopathies, ce qu'on appelle. Donc pareil, diabétique. Donc le sang devient plus sucré, donc moins fluide. Donc forcément, s'il est moins fluide, il stagne un peu plus. Donc forcément, tu as plus de chances de...

  • Speaker #0

    En fait, c'est vrai que quand on prononce le mot diabète pour le commun des mortels, je trouve que ce n'est pas un mot qui fait peur, entre guillemets, qu'un arrêt cardiaque ou des choses comme ça. Et pourtant, le diabète, c'est...

  • Speaker #1

    C'est des répercussions sur tout le corps.

  • Speaker #0

    Ah ouais, il y a... Un certain nombre de maladies qui découlent du diabète,

  • Speaker #1

    c'est la folie.

  • Speaker #0

    Merci pour ces réponses. J'espère qu'on aura éclairé certaines personnes sur divers sujets. On parlait, juste avant de lancer le podcast, que tu as écrit un livre. On peut dire ça, écrire un livre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, pas écrit, mais...

  • Speaker #0

    Moi, je veux t'en jouer et tout, je te parle à perche. Donc, tu as écrit le tome 1. Donc tu as écrit un livre, tu vas appeler ça comment ? J'ai fait. Tu as fait un livre, tu as collé des gommettes sur un livre. Pour les étudiants d'Oncalifsy, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? Dans quel but et de quoi ils parlent ?

  • Speaker #1

    Déjà, je n'ai pas commis ça tout seul, du coup, j'étais avec un collègue infirmier aussi. C'est parti du fait que je n'avais pas de connaissances en cardio quand je suis arrivé au tout début. C'est vrai qu'il n'y a pas de réelle formation, on est doublé un petit peu pendant quelques jours, mais après on est tout seul. Et c'est vrai que nos connaissances, on se les fait un peu sur le tas dans chaque service forcément. Pendant les trois ans d'infirmier, on voit un petit peu tout comme pathologie. Mais c'est vrai qu'après, on se spécialise dans le service où on va travailler. Donc moi, en arrivant avec peu de connaissances, je me suis dit, il faut quand même que j'apprenne un peu. Et je me suis fait des petites fiches mémo pour moi. Et donc un collègue à moi a fait exactement pareil. Et quand il s'est rendu compte de ça, on s'est dit, tiens, on va les mettre en commun. Faire un petit livre pour les nouveaux arrivants infirmiers comme nous, on va dire. Les prochains qui arrivent, au moins, ils auront une petite base pour apprendre un petit peu. Et bon, ça fait 2-3 ans que c'est ça. Et au fur et à mesure, c'est devenu un livre de 100 pages avec beaucoup de cartes mentales, ce qu'on appelle, donc c'est vraiment dans le visuel, pour apprendre les pathologies principales, les traitements, les troubles du rythme et de conduction, comme on a parlé tout à l'heure, les examens, enfin un peu de tout. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des fiches, des mémos, c'est ce que...

  • Speaker #1

    Des cartes mentales.

  • Speaker #0

    Des cartes mentales, pardon. La décompensation cardiaque gauche, la décompensation cardiaque droite, l'OAP, l'embolie pulmonaire. Elle t'explique les signes, les théologies, les mécanismes, la définition, les traitements pour cette pathologie.

  • Speaker #1

    Le but, c'est d'avoir peu d'informations, mais vraiment juste le principal pour connaître un petit peu la pathologie, comment ça marche, les traitements qui sont mis en place, les risques, un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et ça, tu donnes ce livret aux nouveaux arrivants dans ton service ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, en fait, on en a décliné deux. Un vraiment qui est un peu plus poussé dans les connaissances pour les infirmiers en général, nouveaux ou même infirmiers qui sont déjà là, parce que du coup, même moi, le livre, je ne le connais pas par cœur, je ne connais pas tout. Des fois, on s'y réfère un petit peu si vraiment on veut pousser. Il y a certaines pathologies, surtout sur les troubles du rythme, qu'on voit rarement en fait, mais j'en ai fait quand même des fiches parce que c'est intéressant. En quelques secondes, on peut voir les choses principales, on va dire. Et après, il y a une deuxième version un peu plus courte, on va dire, pour les étudiants qu'on donne aux étudiants quand ils arrivent. Pareil, pour se baser un petit peu, pour connaître quelques trucs je vois lexique,

  • Speaker #0

    acronyme, cardio effectivement il y en a pas mal RR, RS, RVG, SCA ouais d'accord, c'est effectivement C'est effectivement complet. Et tu sais ce que vous allez en faire avec ton collègue de ces fiches mémo ? Tu veux juste t'arrêter à ton service pour les nouveaux arrivants ou vous avez des projets quelconques ?

  • Speaker #1

    On m'en a parlé un petit peu, à vrai dire. Après,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail, un vrai travail.

  • Speaker #1

    Ah oui, il y a un gros travail.

  • Speaker #0

    C'est pas juste deux, trois infos sur...

  • Speaker #1

    des pages blanches. Pour l'instant, je ne sais pas trop. Pour l'instant, je le donne comme ça à l'IFSI ou aux arrivants qui viennent en stage ou même infirmiers en cardiologie. Après, sur le moyen ou long terme, je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas trop réfléchi. On m'en a parlé, donc je vais y réfléchir.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'IFSI, du coup, suite à ce livre, où c'était déjà le cas auparavant, tu interviens auprès des élèves sur des cours ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, non, à l'IFSI, je n'interviens pas. Je vais intervenir à l'IFA qui vient d'ouvrir, mais à l'IFSI, je n'interviens pas. Alors c'est un peu tout cumulé en fait. C'est vrai que pour faire ce livre, et puis j'ai fait aussi un livret d'étudiants où là, c'est vraiment spécifique pour l'accueil des étudiants, pour qu'on marque chaque jour un petit peu ce qu'ils ont fait bien, pas bien, tout ça, pour les noter.

  • Speaker #0

    Donc tu as fait un document propre à ton service, pour ton service. C'est ça,

  • Speaker #1

    un livret d'accueil en cardiologie. Ça par contre, j'ai travaillé un peu avec l'IFSI, avec certains formateurs pour la conception de ce livret. Et donc, c'est vrai que dans cette continuité, j'interviens aussi, je fais jury chaque année pour les mémoires infirmiers. D'accord. En fin de troisième année, à la fin du cursus. Et dans ce truc-là, je vais essayer dans quelques années, quelques mois, on va voir si l'opportunité se présente, d'être formateur. C'est un de mes projets maintenant, d'être formateur à l'IFSI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu as été donc sollicité, tu nous disais, par l'IFA depuis, pour intervenir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Au début, en fait, en termes d'expérience, vu que moi, je l'ai passé en alternance et qu'ici, ils proposent la formation en alternance. Et puis maintenant, je vais intervenir sur deux cours. Le cadre réglementaire des soins dans l'urgence et un cours aussi sur l'électrocardiogramme. OK. Donc, qui sont en préparation les deux et que je vais faire sous peu.

  • Speaker #0

    D'accord. Et l'IFA du Puy, c'est un tout nouvel IFA ?

  • Speaker #1

    Ça vient d'ouvrir le début janvier. Du coup, ils ont mis ça en place et donc en alternance sur un an avec forcément chaque étudiant qui doit aller rechercher un employeur.

  • Speaker #0

    OK. Et pourquoi ils ne font que l'alternance ?

  • Speaker #1

    Non, ça c'est une bonne question. Après, je sais que ce qui est les avantages, c'est qu'il y a des modules toujours qui sont en commun avec les soignants et que la formation des soignants est déjà proposée ici. Donc déjà, ils les intègrent dans la moitié de la formation.

  • Speaker #0

    Et qui gère cette formation ?

  • Speaker #1

    C'est des formateurs infirmiers. Des formateurs qui étaient déjà ici, qui se sont vus attribuer forcément un peu de travail.

  • Speaker #0

    Ils ne font pas que ça en fait ?

  • Speaker #1

    Ils ont la triple casquette, quasiment. Il y a beaucoup de formateurs qui interviennent sur les étoignants, sur les infirmiers et maintenant sur les ambulanciers.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Normalement, comme je le disais, ça devrait arriver sur Clermont, je crois, à courant 2025, l'alternance, qui est, je pense, une bonne alternative, parce que ça va permettre de faire sortir beaucoup plus d'infirmiers, d'ambulanciers de l'école, d'avoir plus de personnel formé. Et espérons que ça... que ça atténue un peu les énormes demandes de personnel dans les entreprises. Est-ce que tu aurais un conseil à donner à un ambulancier qui souhaiterait un peu suivre ton parcours et devenir infirmier ? Lui aussi, il pense à ça dans un coin de sa tête, mais donc il n'ose pas. Et il ne sait pas. Est-ce que tu aurais un conseil particulier à lui donner ?

  • Speaker #1

    De tenter déjà. Il faut tenter. Alors maintenant, ce n'est plus un concours. Enfin, ça dépend. Il y a deux voies, on va dire, pour y aller. Il y a ou Parcoursup, si on a... on est encore inscrit sur Parcoursup ou sinon on peut s'inscrire en post-bac et après sinon il y a la deuxième voie qui est avec il faut avoir je crois que c'est 3 ans si je dis pas de bêtises, 3 ans d'expérience alors avant c'était destiné aux aides-soignants maintenant cette passerelle elle est avec tout professionnel même si j'ai été routier pendant 3 ans ça marche et on passe un concours là par contre avec il me semble aussi si je dis pas de bêtises écrit oral ok et donc ça veut dire quoi peut-être

  • Speaker #0

    que t'as pas l'info mais dans chaque session nouvelle session qui démarre, donc à l'IFSI, ils ont un pourcentage de post-bac à prendre ?

  • Speaker #1

    Ils ont des places attribuées, après je ne le connais pas dans les chiffres, mais ils ont des places attribuées pour la formation continue, la deuxième passerelle, on va dire. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Toi, est-ce que tu as des projets pros à venir ? Si tu t'imagines dans 5 ans, 10 ans, comment tu te vois ?

  • Speaker #1

    Je me vois formateur à l'IFSI.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est un truc qui me plairait. Bon, après, ça engage forcément. Il faut faire cadre. Donc, je pourrais éventuellement exercer directement en tant que faisant fonction, ce qu'on appelle. Mais ça, ça dure deux ans. Et après, il faut passer par contre l'école des cadres. Nous, ici, c'est vrai qu'il n'y en a pas. Donc, ça serait à Saint-Etienne. Donc, il faudrait faire les allers-retours ou à Clermont.

  • Speaker #0

    On est plus proche de Saint-Etienne ou de Clermont ? Je ne me rends même pas compte.

  • Speaker #1

    On est un peu plus proche de Saint-Etienne en temps. Du Puy, on va dire. Moi, par contre, d'où j'habite ? vu que je suis pas exactement sur le pli je suis à mi chemin des deux ok en plus il ya ces avantages aussi a clairement on m'en a déjà parlé aussi parce que en même temps que passer l'école des cadres si je veux me spécialiser en tant que formateur je peux faire un master sciences de l'éducation dans le même temps ok donc

  • Speaker #0

    voilà donc toi tu te vois formateur dans quelques années et tu ferais que formateur ou tu pourrais continuer à être infirmier dans un service non normalement Ok, bon bah écoute Mathieu je crois que j'ai fait le tour de tout ce que je voulais aborder avec toi, est-ce que t'as un petit truc à rajouter, le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Non bah déjà j'étais très content de te revoir depuis le temps Tu n'as pas changé

  • Speaker #0

    Tu as toujours ce petit duvet qu'on appelle moustache Moi j'ai moins de cheveux plus de barbe ça nous a permis de nous revoir c'était fort agréable Pierre je suis venu jusqu'à toi aujourd'hui on enregistre à l'IFSI du Puy de l'hôpital Émile Roux voilà écoute je te souhaite plein de courage le bonjour à ta compagne qui est infirmière aussi il paraît et puis je te dis à bientôt merci Mathieu

Description


Quel est le parcours d'un ancien ambulancier devenu infirmier en cardiologie ? Dans cet épisode captivant de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Mathieu Lefort-Billardon (sans erreur c'est mieux), un professionnel passionné qui partage son expérience unique dans le domaine de la santé. Ancien ambulancier, Mathieu nous plonge dans son parcours impressionnant, explorant les motivations qui l'ont poussé à embrasser la carrière d'infirmier à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay.


Au fil de la discussion, nous découvrons les compétences essentielles acquises durant son expérience d'ambulancier, qui se révèlent inestimables dans son rôle actuel. En tant que soignant, Mathieu aborde les défis de la formation en soins infirmiers, tout en mettant en lumière les spécificités de son travail en cardiologie, notamment les pathologies courantes rencontrées dans les interventions d'urgence. La médecine et la santé évoluent constamment, et les professionnels de la santé, comme Mathieu, doivent s'adapter aux nouvelles réalités du secteur, que ce soit à travers la régulation médicale ou par le biais de formations continues.


Mathieu partage également son projet d'écrire un livre destiné aux étudiants en soins infirmiers, un outil précieux pour mieux comprendre les pathologies cardiaques. Ce témoignage inspirant souligne l'importance de l'éducation et de la formation dans le domaine de la santé, tout en offrant des conseils pratiques pour ceux qui envisagent une carrière similaire. Les auditeurs apprendront combien il est crucial d'acquérir de l'expérience sur le terrain, que ce soit dans le cadre des services d'urgence du SAMU ou du SMUR, pour se préparer à affronter les défis quotidiens des soins.


En écoutant cet épisode, vous serez non seulement inspiré par le parcours de Mathieu, mais vous bénéficierez également d'informations précieuses sur le monde des soignants et des ambulanciers. Les discussions abordent les enjeux actuels du secteur de la santé en France, mettant en avant les réalités des urgences médicales et l'importance d'une formation de qualité pour les futurs professionnels de la santé. Que vous soyez un expert ou un novice dans le domaine, cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé vous offre un aperçu enrichissant et motivant sur le rôle essentiel des ambulanciers et des infirmiers dans notre système de santé.


Ne manquez pas cette occasion de plonger dans des histoires de soignants qui font la différence au quotidien. Écoutez maintenant et découvrez comment l'expérience des ambulanciers peut transformer les soins en milieu hospitalier et au-delà. Que vous soyez passionné par les transports sanitaires, les interventions d'urgence ou simplement curieux d'en savoir plus sur la santé, cet épisode est fait pour vous !

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences.



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Aujourd'hui, Préambule s'est déplacé loin de ses bases. Dans un pays très lointain, on est au Puy-en-Velay aujourd'hui. Gros budget 2025, le podcast est sponsorisé par NordVPN, non pas du tout, je suis sponsorisé par mon livret A et je suis venu au Puy-en-Velay à l'hôpital Émile Roux. Puy-en-Velay, spécialité du Puy, les lentilles j'ai vu et la verveine, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Et le football en ce moment. avec deux clubs présentés et le football,

  • Speaker #1

    c'est vrai c'est mon côté alcoolique qui a parlé avant moi et le football donc je me suis déplacé j'ai fait quoi, une heure et quart une heure et quart, une heure vingt de route pour voir qui pour voir un homme qui a trouvé peut-être un vaccin, un chercheur, non, un médecin, non, un infirmier. Oui, Mathieu, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Donc Mathieu, tu es infirmier en cardiologie à l'hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. Si je te rencontre aujourd'hui, c'est parce que tu as la particularité d'avoir été ambulancier avant d'être infirmier. Donc Mathieu, présente-toi en quelques mots, s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, donc je suis Mathieu Lefort-Biardon. J'ai 35 ans et donc, comme tu l'as bien dit, j'ai été ambulancier pendant quelques années avant de me reconvertir en... Enfin, même, je trouve ça plus dans la continuité des choses et d'être infirmier maintenant, du coup, depuis 5 ans et demi à peu près.

  • Speaker #1

    D'accord. On va déjà parler de ta casquette d'ambulancier il y a quelques années. À l'époque, tu deviens ambulancier. Qu'est-ce qui t'a poussé justement à faire cette profession ?

  • Speaker #0

    En fait, je me suis cherché un petit peu dans ma profession. J'ai été SH d'abord. Et derrière, ce qui est marrant à l'époque, c'est qu'on m'a proposé le financement d'infirmiers, vu qu'il n'y avait pas beaucoup de mecs en tant qu'infirmiers. Donc, j'ai gentiment refusé parce que j'avais une mauvaise vision. En fait, c'était dans un EHPAD. Mauvaise vision du métier d'infirmier.

  • Speaker #1

    Et c'est l'EHPAD qui voulait te financer ?

  • Speaker #0

    Ouais. Pour obliger l'EHPAD.

  • Speaker #1

    Donc t'aurais pu passer d'ASH à infirmier direct

  • Speaker #0

    Et du coup non j'ai refusé, j'ai fait un an et demi de ça et puis après je suis parti, en fait je voulais faire éducateur spécialisé Je suis parti à Clermont tenter l'école, j'ai jamais eu les concours je les ai tentés 2 ou 3 ans de suite En même temps en parallèle j'enchaînais j'étais pion dans des collèges dans des lycées, tout ça et donc la vie m'a emmené à Narbonne où du coup on m'a parlé un petit peu par rapport à l'orientation... d'ambulancier, je trouvais ça intéressant parce que ça gardait un côté social et un peu médical qui commençait à m'intéresser. Donc je me suis lancé dans cette aventure.

  • Speaker #1

    D'accord et donc tu es devenu ambulancier ou auxiliaire ambulancier ?

  • Speaker #0

    Alors en fait les deux vu que je l'ai fait en alternance moi. En fait l'alternance, les deux premières semaines de la formation on passe l'auxiliaire ambulancier pour pouvoir exercer pendant les études en fait.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà l'alternance à Narbonne ?

  • Speaker #0

    C'était à Perpignan exactement que je l'ai passé, l'école et mon maître de stage, mon lieu de... pour ce contrat d'alternance, c'était à Narbonne. Donc deux semaines à Perpignan en cours, j'ai fait l'auxiliaire ambulancier et après pendant un an, j'ai alterné deux semaines en cours et deux semaines en stage et en entreprise.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou parce qu'on vient juste d'en parler avant de lancer l'enregistrement, que l'alternance n'est pas encore arrivée à Clermont et qu'on parle de ça comme d'une révolution. Et en fait à Narbonne, enfin à Perpignan, tu dis que ça existe depuis...

  • Speaker #0

    Ah oui, moi j'ai été diplômé, j'ai passé l'école de janvier à décembre 2014.

  • Speaker #1

    2014, au siècle dernier on peut le dire.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu as passé ton DEU, la formation s'est bien passée. Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu attendais ?

  • Speaker #0

    C'est ce que j'attendais et même un petit peu de plus parce qu'en fait c'est là où ça commençait à émerger l'idée d'infirmier à ce moment-là. D'accord. J'avais un formateur qui était infirmier, qui avait été infirmier au SMUR à Paris et là qui était à Perpignan, maintenant Paris infirmier SMUR. qui avait aussi fait l'école d'infirmière à l'Est même s'il ne pratiquait pas et qui m'a vraiment donné la passion déjà du côté un peu plus médical on va dire.

  • Speaker #1

    Donc là c'est ton maître de stage qui t'emploie à la sortie de ta formation. Tu restes combien d'années sur Narbonne ?

  • Speaker #0

    Je reste deux ans et demi, trois ans à peu près.

  • Speaker #1

    Donc là tu alternes les gardes SAMU et les transports programmés ?

  • Speaker #0

    En fait pendant six mois on va dire, j'alterne comme tout le monde. La différence que nous on avait une entreprise à Narbonne qui était une très grande entreprise. employés, 50 ou 60 ambulanciers et auxiliaires, on va dire. Et il y avait en fait les gardes, il y avait des équipes de gardes la nuit. à l'année. Donc il y avait deux équipes qui se relaiaient vu qu'on jouait sur deux secteurs. Un secteur à Narbonne, un secteur à Port-la-Nouvelle. 15 jours on était de garde à Narbonne notre entreprise en fait et 15 jours on était à Port-la-Nouvelle. Donc en fait notre entreprise faisait 365 gardes par an de nuit en fait. Et donc il y avait des équipes exclusives de nuit.

  • Speaker #1

    Et les plages horaires de nuit c'était les mêmes qu'on connaît actuellement ? 20h-8h.

  • Speaker #0

    Donc moi pendant un an après j'ai fait que la nuit en fait. Que des gardes. Et ce qui était intéressant parce que déjà on connaissait notre emploi du temps et nos horaires. Bien sûr. ce qui est compliqué des fois pour un ambulancier et en plus parce que c'était que de l'urgence donc tu t'es spécialisé un peu dans les prises en charge régulées par le SAMU,

  • Speaker #1

    d'accord et donc ça t'a plu forcément ? Forcément oui et qu'est-ce qui t'a fait quitter Narbonne alors ?

  • Speaker #0

    Et bien en fait ce qui m'a fait venir à Narbonne c'était ma vie sentimentale et ce qui m'a fait repartir...

  • Speaker #1

    Il y a toujours une femme au milieu

  • Speaker #0

    C'est ça, et ce qui m'a fait repartir c'était mon manque de vie sentimentale Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ce fameux Bernard.

  • Speaker #0

    Voilà. Et non, je ne suis plus revenu, mais j'étais tout seul là-bas. Après, ma famille, moi, tout est...

  • Speaker #1

    Parce que toi, tu es natif du coin ou pas ?

  • Speaker #0

    Je suis originaire. Je suis natif d'Eure-et-Loire, à côté de Paris. Mais sinon, je suis arrivé en Haute-et-Loire, j'avais 5 ans.

  • Speaker #1

    D'accord, ok.

  • Speaker #0

    Je suis originaire d'ici. Toute ma famille est ici. Donc après, je suis revenu dans le coin où j'ai travaillé d'ailleurs à Issoir en tant qu'ambulancier.

  • Speaker #1

    Voilà. Et tu n'as eu que cette expérience-là d'ailleurs en tant qu'ambulancier dans le Puy-de-Dôme ? ou t'as fait autre chose après ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai juste fait, juste avant en fait, je cherchais du travail quand je suis arrivé en Haute-Loire et j'ai envoyé des CV d'aide aux motivations à tout le monde et je pense que c'était un moment où personne ne cherchait et j'ai juste trouvé en fait à l'Entreyac en Haute-Loire. Mais c'est vrai que moi, chez mes parents, à l'Enjac, ça faisait assez loin. Donc, j'ai fait que deux semaines et puis après, il y a les ambulances à Histoire qui m'ont contacté.

  • Speaker #1

    Ambulances et assistances. Et tu faisais donc l'Enjac Histoire tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui. Oui, mais ce qui était avantageux, en fait, c'était qu'on bossait en 11 heures, on ne bossait que 4 jours.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    je venais un peu moins, du coup.

  • Speaker #1

    Et ça met combien de temps à être long, Jacques ?

  • Speaker #0

    40 minutes.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord, ok. Je ne le savais pas, tu vois. Ok, donc sur l'histoire, tu restes combien de temps ?

  • Speaker #0

    6 mois, en gros, parce que... Ouais, 6 mois, un an, parce qu'après, du coup, j'ai eu le concours infirmier assez rapidement.

  • Speaker #1

    Donc, tu décides de faire infirmier. Là, donc, à ce moment-là, tu sais déjà que tu veux faire infirmier ou c'est dans un coin de ta tête et on verra plus tard ou c'est un vrai projet ?

  • Speaker #0

    Non, c'est dans un coin de ma tête parce que du coup, comme je disais tout à l'heure, il y avait un formateur à Perpignan qui m'avait donné cette envie, en fait, qui lui avait été ambulancier aussi en plus au début. Il y avait un cursus un peu similaire. Et donc, je me suis dit, on va dire, je ne vais pas me fermer les portes et peut-être qu'un jour, je le ferai. Mais ça faisait trois ans, trois, quatre ans que j'étais ambulancier. Je me suis dit peut-être plus tard. Là, c'est encore frais.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, tu finis par passer le concours pour être infirmier. Par une histoire un peu rigolote,

  • Speaker #0

    si tu peux le raconter. Oui, c'est ça. C'est ma sœur qui travaille au même EHPAD qu'on parlait tout à l'heure, qui est soignante et qui me propose, qui me dit Viens avec moi, je n'ai pas envie d'y aller toute seule, donc viens, on va faire le concours. Donc j'y vais.

  • Speaker #1

    Et genre elle t'a prévenu combien de temps avant ?

  • Speaker #0

    Quelques mois, c'était pendant la période d'inscription en fait. Donc vu qu'elle allait s'inscrire, elle m'a proposé de... de m'inscrire aussi en même temps.

  • Speaker #1

    Mais tu t'es préparé sérieusement toi ou tu as été l'action cuisine ?

  • Speaker #0

    J'ai été les mains dans les poches. C'est vrai que j'avais pas... C'était le concours, maintenant c'est plus pareil, c'est Parcoursup. Mais à ce moment-là, c'était le concours. Donc elle, c'était différent vu qu'elle était déjà aide-soignante. Elle avait un concours différent, on va dire, du mien. D'accord. Mais moi, j'y suis allé. Ouais, comme ça, je savais même pas en quoi consistait le concours.

  • Speaker #1

    Vu de la lumière, je me suis dit.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu ça. Et bon, par chance, du coup, j'ai été pris directement.

  • Speaker #1

    Et ta sœur, elle l'a eu ?

  • Speaker #0

    Et ma sœur l'a pas eu.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est drôle. et maintenant elle l'a repassée ?

  • Speaker #0

    Non depuis elle l'a jamais repassée en fait et puis elle a eu d'autres opportunités où maintenant elle est soignante mais spécialisée dans les ateliers mémoire avec des personnes âgées où elle va à domicile chez eux elle a plus ce projet là du coup maintenant

  • Speaker #1

    Et donc à cette époque là tu passes le concours comment est attribuée l'école ? C'est toi qui choisis ? C'est l'école qui te choisis ?

  • Speaker #0

    Maintenant c'est Parcoursup où ils s'inscrivent dans les régions on va dire à l'époque en fait à l'époque Si j'ose employer le terme. Si, tu es vieux. C'était en 2016, du coup. En fait, il fallait se déplacer dans les IFCI, dans les villes, pour pouvoir passer le concours. Ah oui, il y a un concours dans les villes. Et puis, il fallait le payer en plus.

  • Speaker #1

    Donc, tu as passé au Puyen. Au Puyen, oui. Donc,

  • Speaker #0

    je n'avais pas le projet d'aller plus loin et de bouger, de toute façon. Donc, je ne l'ai passé qu'au Puyen.

  • Speaker #1

    Et si tu ne l'avais pas eu, tu serais resté ambulancier ?

  • Speaker #0

    Oui. Ah oui, j'aurais continué. Non, je n'étais pas plus mal. J'étais, de toute façon, en plus, à cette époque-là, en CDI. Donc, j'étais... J'étais bien.

  • Speaker #1

    Donc, trois ans d'IFSI.

  • Speaker #0

    Trois ans d'IFSI où le plus compliqué, c'était le financement, on va dire.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu n'étais pas demandeur d'emploi, donc c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Ah bah si, du coup, si. Ah, mais tu as s'arrangé du coup déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, tu étais parti. Ok, d'accord. Donc, tu étais demandeur d'emploi.

  • Speaker #0

    Mais bon, le chômage, c'est deux ans. Oui. Et l'école, c'est trois ans. C'est la dernière année qui est compliquée. Oui. Après, il y a un revenu de fin de formation, mais qui plafonne autour de 600 euros. Donc, 600 euros par mois, c'était un peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu as été obligé de travailler la dernière année un peu ? Même pas.

  • Speaker #0

    J'ai travaillé déjà tous les étés pour prolonger le chômage. Et en plus, ce qui est marrant, c'est que la première année, entre la première et la deuxième année, j'ai travaillé dans le canoë-kayak.

  • Speaker #1

    Ah mais rien à voir dans le... Ah non, je pensais que tu avais pris la casquette d'A.S. et que tu avais cumé les... Non,

  • Speaker #0

    parce que je me suis dit que ça me changeait un petit peu. J'avais déjà fait par le passé, donc j'ai fait une petite saison au canoë-kayak. Et entre la deuxième et la troisième année, j'ai fait ambulancier. Ok,

  • Speaker #1

    je t'imaginais parfaitement en professeur de canoë. Donc d'accord, tu sors de l'IFSI avec ton diplôme. Où tu vas à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Et bien directement en réanimation. En fait, alors... Je l'avais demandé, j'avais fait un stage début de troisième année en réanimation, mais bon, cinq semaines. Et là, c'est vrai que c'est un peu dur au début, parce qu'ils mettent directement, premier jour, pas formé, on va dire, il y a pas de formation vraiment de réanimation, et pas doublé ou quoi que ce soit, donc tout seul. Ah ouais, carrément ? C'est chaud, quoi. Premier jour, première prise de poste en tant qu'infirmière.

  • Speaker #1

    C'est pas n'importe quel service, en plus.

  • Speaker #0

    C'est pas n'importe quel service, donc au début, c'est dur. Heureusement, on est quatre infirmiers là-bas. Bon, chacun a trois patients, mais... Donc j'étais sans cesse en train de leur demander comment on prépare ça, comment on fait ça.

  • Speaker #1

    Tu as perdu combien de patients en ce moment ?

  • Speaker #0

    Pas tant que ça.

  • Speaker #1

    Tu montrais une liste tout à l'heure, c'est impressionnant. Donc combien d'années en réa ?

  • Speaker #0

    En gros, on va dire un an et demi. Parce qu'après, dans la jonction où j'étais en cardio, il y a eu toutes les vagues de Covid. Et à chaque vague de Covid, ils ouvraient une deuxième réanimation au puits. Où je revenais, en fait, ils me ressortaient de cardio pour retourner en réanimation.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Et donc là, actuellement, tu es en cardiologie. Oui. D'accord. Est-ce qu'il y a des compétences que tu avais acquises dans le métier d'ambulancier qui t'ont servi dans ton métier actuel, soit courant la formation ou soit dans la vie de tous les jours ? Tu t'es dit, tiens, ça, je l'avais déjà vu ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais une notion déjà. J'ai eu une notion, j'ai appris. Parce que moi, j'ai un bac à la base, si je reviens au tout début, j'ai un bac STG, donc gestion, option, marketing. Donc, rien à voir avec médical.

  • Speaker #1

    Pile poil dans la cible.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vrai que déjà, ambulancier, ça va... permis de commencer à apprendre l'anatomie, quelques pathologies, quelques médicaments, quelque chose, d'avoir des notions. Je ne peux plus pas arriver de zéro non plus, on va dire, quand j'étais infirmier. Et maintenant, en plus, ce qui me sert, c'est déjà en plus, quand on a des patients qui partent d'hospitalisation avec les ambulanciers, déjà de connaître le métier facilement, de préparer bien tous les papiers. Donc déjà, ça aide, on va dire, ça aide pas mal.

  • Speaker #1

    Et du coup, en cardiologie, quelles sont les responsabilités principales de l'infirmier ? Qu'est-ce que tu fais ? Si tu peux nous décrire une journée type dans ton service par exemple ?

  • Speaker #0

    Une journée type en cardiologie on va dire, parce que je fais les deux maintenant, je fais soins intensifs et cardiologie, c'est un peu différent les deux. Mais en cardiologie j'ai un secteur de 10 ou 11 patients, le matin on arrive, on fait les transmissions, derrière on fait un tour de prise de sang, ça va de 1 ou 2 jusqu'à 10 ou 11 prises de sang.

  • Speaker #1

    Ça c'est donc automatique ? Automatique, tous les matins. Donc ça va être prise de sang ?

  • Speaker #0

    Ça dépend en fait, c'est les médecins généralement qui prescrivent les prises de sang la veille ou l'avant-veille. Ok. mais ça peut aller, c'est vrai que des fois on a un tour où on a une ou deux prises de sang et des fois on a 10 ou 11 donc forcément tu mets pas le même temps Et la cardiologie c'est pas comme la réa où t'as un nombre d'infirmiers défini par le nombre de patients ?

  • Speaker #1

    C'est exactement pareil ?

  • Speaker #0

    Genre on peut pas être en sous-effectif ? Si, parce qu'ils peuvent forcément faire des modes dégradés

  • Speaker #1

    Ah ok, mais je crois qu'en réa le mode dégradé ça n'existe pas si j'ai pas de conneries Normalement,

  • Speaker #0

    mais bon si t'as des infirmiers Non mais c'est pas pareil, quand t'as une épidémie comme en ce moment il y a des familles Il y a énormément d'employés qui se mettent en arrêt pendant 2-3 jours. Mais c'est vrai que c'est un peu compliqué. Donc des fois, malheureusement, tu peux réussir. Mais bon, c'est des cas qui restent super rares quand même. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc tu fais ton tour de prise de sang.

  • Speaker #0

    Prise de sang. Derrière, je fais mon tour de constante. On prend nous forcément en fait des tensions avant de donner les médicaments pour voir. Parce que des fois, il y a des médicaments qu'on ne va pas donner. Si la tension est basse, quoi que ce soit. Et en même temps, on donne les médicaments. Derrière, on fait une relève avec le médecin pour voir en fait. tout ce qui est mis à jour, des examens éventuels à passer ou quoi que ce soit. On fait tous nos soins le matin. Et puis, il arrive vite midi, on refait un tour de médicaments, du coup, là, pour les traitements de midi. Et derrière, c'est pareil, on remet à jour sur l'ordinateur. On passe pas mal de temps quand même sur l'ordinateur. Je dirais un tiers, voire la moitié du temps, des fois. Le temps de mettre toutes les constantes, ça rentrait sur l'ordinateur. Toutes nos transmissions sont mises sur l'ordinateur. Donc les résultats de biologie, on regarde tout et on prépare le poste et puis voilà, ça passe assez vite.

  • Speaker #1

    Et les prises en charge, certaines prises en charge je suppose doivent être un peu urgentes en cardiologie. Est-ce que vu que tu as bossé dans l'urgence en tant qu'ambulancier, est-ce que tu dirais que tu es plus à l'aise avec l'exercice par rapport à certains collègues à toi ou pas spécialement ?

  • Speaker #0

    Si je pense parce qu'en plus quand j'étais ambulancier à Narbonne spécialement, on va dire que j'étais que de nuit, j'ai fait quand même... plusieurs fois des arrêts cardiaques, c'est souvent ce qu'on a en tête quand on parle d'urgence vitale. Et c'est vrai que je n'ai pas eu cette appréhension quand je suis arrivé en réanimation et que j'ai eu un arrêt cardiaque. Je n'ai pas cette appréhension de savoir faire. On sait quoi faire déjà, on a déjà un peu pratiqué.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des pathologies récurrentes dans ton service ?

  • Speaker #0

    Alors nous la plus récurrente mais bon c'est un terme qui est un peu large c'est la décompensation cardiaque c'est le fait que le coeur, que ça soit des ventricules des oreillettes ou des valves marchent mal et que forcément ça fait décompenser le coeur donc ça on va dire c'est plus dédié à une certaine population c'est plus les personnes âgées et après la deuxième pathologie qu'on a maintenant depuis 2-3 ans c'est les infarctus du coup où avant les gens allaient sur Saint-Etienne ou Clermont et maintenant depuis 2-3 ans on a le service de... C'est une couronneurographie et donc forcément les gens ils viennent ici maintenant pour des infarctus. Donc ça aussi il y a beaucoup beaucoup de personnes. Je pense que c'est ces deux pathologies qui remplissent 90% de nos patients.

  • Speaker #1

    Et la différence entre la cardiologie et les soins intensifs en termes de construction de services, en termes de places couchées de personnel ?

  • Speaker #0

    Alors déjà en cardiologie nous on a en gros 21 lits je crois de mémoire. Et au soins intensifs, il y en a 6. Il y a 6 box. Donc là, c'est un projet. En février, tout va changer. Il va y avoir des travaux. On va monter à 8 box, du coup, de soins intensifs. Maintenant, on est à 6. Et donc, il y a deux infirmiers. Généralement, un infirmier pour trois patients, du coup. Et ce sera un pour quatre dans pas longtemps. Et donc, c'est là où c'est un peu plus différent qu'en cardiologie. C'est qu'on travaille un peu en binôme. On travaille un peu à deux infirmiers, alors qu'en cardiologie, on est quand même tout seul avec nos patients. Et donc, c'est ce travail qui est un peu différent. Et on a un aide-soignant aussi.

  • Speaker #1

    C'est soins intensifs de cardio ou soins intensifs de manière générale ?

  • Speaker #0

    Soins intensifs de cardiologie.

  • Speaker #1

    De cardio, ok.

  • Speaker #0

    Il y a des soins intensifs aussi en réanimation, nous ici, qui sont plus générales, mais par contre là, c'est soins intensifs cardiologie. D'accord. Donc là, ça va être spécialement où des gens, coronarographie, ce qu'on appelle du coup le terme, c'est des ST+, ça veut dire que c'est des infarctus qui sont très graves et urgences vitales. Donc là, dans les 4 à 6 heures, il faut vraiment...

  • Speaker #1

    Qu'il y ait une prise en charge.

  • Speaker #0

    Qu'il y ait une prise en charge. Généralement, même les gens comme ça, ils arrivent en coronarographie directe. et après la chorale, ils descendent au soin intensif pour la surveillance parce que dans ces troubles-là, il peut y avoir beaucoup de troubles de rythme. C'est vraiment de la surveillance rapprochée où on fait des tours de constante toutes les deux heures. C'est plus rapproché.

  • Speaker #1

    La surveillance accrue.

  • Speaker #0

    C'est ça où normalement les infirmiers sont un peu plus formés sur le côté rythmologie. Toutes les patients sont scopés et donc on surveille. S'il y a des troubles qui arrivent, on peut directement alerter le médecin et mettre des médicaments assez rapidement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de ta plage horaire de travail, c'est exactement pareil d'un service à l'autre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil dans les deux services. Le matin, on fait de 6h40 à 14h20 et le soir de 13h40 à

  • Speaker #1

    21h20. Ok, d'accord. Et il y a une équipe de nuit ?

  • Speaker #0

    Et après, il y a des équipes de nuit et à nous, on ne tourne pas de nuit. Ok,

  • Speaker #1

    c'est pas mal. Toi qui es infirmier, qui es ambulancier, infirmier au SMUR, Non, tu n'y as jamais pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, au début, quand j'étais ambulancier, sachant que j'ai fait pas mal d'urgences, j'ai fait infirmier pour faire infirmier dans l'urgence. Je voulais vraiment aller aux urgences. Et après, en fait, en entendant parler, en voyant un petit peu de loin, je me suis réorienté, on va dire. C'est vrai que l'urgence, ce qui est frustrant, c'est intéressant, mais ce qui est frustrant, c'est qu'on n'a pas la suite des prises en charge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est vraiment, en fait, l'esprit clinique d'essayer de chercher un peu la pathologie qui est la personne quand elle arrive avec un mal. Et derrière, du coup, c'est du triage, en fait, où ils vont essayer d'orienter vers le bon service. Bien sûr. Mais c'est assez frustrant. C'est assez frustrant. Il y a beaucoup de gens qui arrivent. Enfin, on connaît un peu tous les problèmes de trop de patients aux urgences. Donc, quand j'ai eu l'opportunité, vu que nous, en fait, comme on s'est fait à l'IFSI et au PUI, en troisième année, c'est la seule année où on peut choisir nos stages. Avant, ils sont imposés, première et deuxième année. On voit un peu toutes les spécialités, le long séjour, le court séjour et la psychiatrie. Mais en troisième année, on peut choisir. forcément vu qu'on est 100, il faut qu'il y ait une liste qui est établie donc ils font une liste et vu qu'on a quatre stages, à chaque stage la liste change d'ordre on va dire. Et donc moi j'ai eu l'opportunité au deuxième stage de troisième année d'être dans les premiers donc j'avais tout ce que je veux pour choisir et c'est à ce moment là que j'ai choisi réanimation plutôt qu'urgence alors que les deux premières années j'étais vraiment parti pour faire de l'urgence. Et la réanimation ce qui est bien c'est qu'il y a ce côté urgence mais les prises en charge sont longues. Les gens, ils restent en moyenne deux semaines, peut-être, voire plus, plus ou moins, on va dire.

  • Speaker #1

    Et je fais une parenthèse avec ça. C'est bien un ambulancier SMUR au SMUR du Puy ?

  • Speaker #0

    Alors, depuis peu, maintenant, il y a un service d'ambulance. Du coup, il y a des ambulanciers au sein de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Ah, donc déjà, il y a comme au CHU, il y a des transports interhospitaliers. OK. Et celui qui conduit la VML, c'est donc un ambulancier maintenant ?

  • Speaker #0

    C'est un ambulancier maintenant. Il y a des ambulanciers, en fait, ça fait un ou deux ans, peut-être.

  • Speaker #1

    Et toi, avec ta casquette d'ancien ambulancier, t'es... Ce n'est pas revenu au service que tu étais ambulancé et infirmier que tu pourrais peut-être intégrer ? Je ne sais pas, peut-être que ton profil est plus intéressant qu'un gars qui sort de l'IFA.

  • Speaker #0

    Après, je pense que mon profil n'a pas été jusqu'à leurs oreilles. Et en plus, ça serait compliqué, je pense, parce qu'est-ce qu'ils se permettraient de faire conduire un infirmier ? Je ne sais pas. Franchement, je ne me suis pas posé la question vraiment.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas des missions temporaires ici ? Je sais qu'à Clermont, il y a Hublot. C'est l'application ?

  • Speaker #0

    Si, on a Hublot aussi. Ah ok,

  • Speaker #1

    tu n'as jamais regardé Hublot, donc ambulancier. C'est pas grave, tu veux nous quitter, c'est pas grave. Ok, j'ai compris. Mathieu, j'ai fait un petit jeu, que même les Américains nous envient. Assez compliqué au niveau de la compréhension des règles. Je ne te le cache pas, je ne suis pas sûr que tu comprennes tout de suite, parce que tu es infirmier. J'ai appelé ça le vrai ou faux. En fait, le but, c'est de t'exposer quelques pathologies pour faire un lien avec ton service et pour essayer d'apporter quelques connaissances en plus aux ambulanciers qui nous écoutent. Donc, je te pose les 10 questions. Tu me réponds par vrai ou faux assez vite et on reviendra sur chaque question pour un peu détailler tout ça. Allez, c'est parti. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport.

  • Speaker #0

    C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Joker ?

  • Speaker #0

    Joker, oui.

  • Speaker #1

    Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Attention parce que ce jeu ne s'appelle pas le jeu du Joker. Oui. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque. Vrai. L'aspirine est un anticoagulant.

  • Speaker #0

    Vrai et faux. J'apprendrais une précision, mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur.

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur ? Faux. Une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus ? Faux. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques ?

  • Speaker #0

    Vrai.

  • Speaker #1

    Ok. Bon, je suis à peu près d'accord. J'avais mis mes petites réponses à côté. Il y en a juste une. Je n'étais pas d'accord avec toi.

  • Speaker #0

    Oui, mais la tournure, le stress...

  • Speaker #1

    Tout à fait. Allez, donc on revient dessus. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires.

  • Speaker #0

    Forcément. Surtout les maladies, comme on en parlait, des infarctus du myocarde. Nous, c'est vrai qu'on a des... Souvent, le profil type, c'est des hommes de 50-60 ans. Et souvent, il n'y a que le tabac. Ils n'ont aucun autre facteur. Après, il y a le facteur héréditaire qui vient juste derrière aussi. Mais le tabac, c'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu dirais qu'avec toute la prévention qu'on fait via les spots pubs, la radio sur le tabac, est-ce qu'il y a une pseudo-diminution des consommateurs et des patients qui ont ce symptôme aggravant ?

  • Speaker #0

    C'est compliqué parce que nous, on n'a que la population qui va mal, qui vient chez nous. Donc on ne voit pas ceux qui sont chez eux. Oui,

  • Speaker #1

    il est difficile de faire des statistiques.

  • Speaker #0

    Après, je pense, là j'hypothétique un petit peu, on va dire tout ça, mais je pense qu'il y a moins de gens qui fument peut-être, mais les effets des campagnes de pub, tout ça, mettent du temps à arriver. S'il s'agit sur une génération, le temps que ça arrive, on va dire que cette génération a 40-50 ans, ça va être nous bientôt.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer du coup le mécanisme du tabac sur le cœur ? Qu'est-ce que ça fait ? Tu ne sais pas ?

  • Speaker #0

    Non, exactement. On va dire... Est-ce que c'est les dépôts ? Non, je ne sais franchement.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça provoque un trouble du rythme cardiaque ou sur les artères ?

  • Speaker #0

    Non, non. En fait, je pense que ça majeure les plaques d'athérome, ce qu'on appelle les plaques de gras, en fait, qui se cumulent dans les artères, et donc dans les artères coronaires et qui vont provoquer les infarctus. Donc ça majeure ces plaques d'athérome.

  • Speaker #1

    D'accord. Deuxième question. Une personne hyper tendue ne peut pas faire de sport. Alors déjà tu m'as dit faux.

  • Speaker #0

    J'ai mis un peu de joker non mais après...

  • Speaker #1

    C'est quoi déjà donc une perte d'une hyper tendue ?

  • Speaker #0

    Alors du coup ça il y a plusieurs mécanismes ça dépend parce que des fois ça peut ou venir des reins qui fonctionnent mal et que du coup ça va... Le rein en fait est un grand grand régulateur de la tension dans le corps donc où il y a ce mécanisme où il y a le mécanisme on va dire de vieillissement où les artères se rigidifient et donc vu qu'elles sont plus rigides et plus calcifiées et bien forcément la tension monte un petit peu. Donc après nous c'est vrai que la population qu'on a de gens hyper tendus et en cardiologie. Ce n'est pas les plus grands sportifs, vu que ce sont des personnes âgées, très âgées. Et à partir de quand tu lis l'hypertension ? C'est à partir de 14, au-dessus de 14 de tension. Mais si la personne, je suppose, je ne suis pas médecin, est bien régulée, les traitements marchent bien, ce n'est pas contre-indiqué. Peut-être pas de faire du sport de haut niveau, mais d'aller marcher. Au contraire, d'aller marcher, c'est forcément bénéfique, même si on a de l'hypertension. Alors peut-être pas aller marcher quand on a 18 ou 20 tensions. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Aller aux urgences. Marcher jusqu'aux urgences.

  • Speaker #0

    Mais sinon, si c'est bien régulé, oui, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Et les principaux traitements pour l'hypertension que tu donnes à tes patients, toi ?

  • Speaker #0

    Nous, en fait, vraiment dans les traitements maintenant, c'est toujours un peu débattu, on va dire, mais il y a cinq grandes classes de médicaments de l'hypertension qui vont jouer sur plusieurs facteurs. Ou sur les poumons, il y a des glandes qui sont... qui sont sécrétés, des produits, on va dire, qui sont sécrétés par le poumon et qui vont jouer, en fait, avec un mélange d'autres produits sécrétés par le corps, avec les glandes surrénales, avec tout ça. Donc, il y a des médicaments qui agissent là-dessus, en fait, au niveau des poumons, un petit peu. Il y a des médicaments qui vont agir au niveau des reins, forcément. Il y a les diurétiques, forcément, qui vont faire baisser le volume, donc forcément baisser la pression à l'intérieur du corps. Il y a aussi ce qu'on appelle des bêtas bloquants qui, eux, vont plus agir, en fait. des récepteurs qu'on a qui, dans notre corps, vont sécréter naturellement un petit peu d'adrénaline. Là, ça va bloquer ces récepteurs pour faire baisser la fréquence et la tension. Donc, ça joue à plusieurs niveaux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un médicament ou deux médicaments de l'hypertension ?

  • Speaker #0

    Non, il y en a plusieurs.

  • Speaker #1

    C'est vaste. Les femmes sont moins touchées par les maladies cardiaques que les hommes ?

  • Speaker #0

    Ça dépend de quelle maladie, en fait. C'est pour ça que je nuançais un petit peu. Quand on voit, par exemple, l'embolie pulmonaire, il y a plus souvent des femmes, je trouve dans mon expérience, qui vont venir pour des embolies pulmonaires. En plus, il y a forcément le facteur de risque pour les plus jeunes, avec la pilule et le tabac, qui est un gros facteur de risque. Et après, par contre, c'est vrai que les infarctus, ce sera un peu plus les hommes.

  • Speaker #1

    Un bon journaliste que je suis, j'ai fait des recherches, je suis allé au CDI. J'ai regardé, il est marqué sur Internet que les accidents cardiovasculaires ou cardiaques augmentent nettement. après 50 ans chez l'homme et 60 chez la femme. Et les femmes jusqu'à la ménopause sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. Les hormones apparemment protègent les artères. Je te balance des infos. Allez ! Ok, donc troisième, quatrième, pardon, phrase. Le pacemaker est un appareil qui régule le rythme cardiaque.

  • Speaker #0

    Il n'a pas que cette fonction-là, mais entre toi. Il va réguler quand il y a des... Ça va être surtout des grosses bradycardies. Ça peut être pour plusieurs pathologies. Il y en a franchement plein.

  • Speaker #1

    Donc on est un pacemaker quand on a un trouble du rythme ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Soit trop bas ?

  • Speaker #0

    Souvent, ça va être un problème parce qu'on va dissocier deux choses dans le cœur. C'est ou les troubles du rythme ou les troubles de conduction. Et là, ça sera plutôt dans les troubles de coiffure.

  • Speaker #1

    Donc l'activité électrique est...

  • Speaker #0

    En fait, entre souvent, par exemple, une grande pathologie qui s'appelle le BAV. Ça s'appelle un bloc auriculo-ventriculaire. C'est un... Le tissu cardiaque, en fait, il y a un tracé électrique qui est défini pour tout le monde, qui est normé, on va dire. D'abord, ça naît des oreillettes et après, ça va se diffuser jusque dans les ventricules. Au milieu, entre les oreillettes et les ventricules, il y a le nœud auriculo-ventriculaire. Ici, la connexion va être légèrement, voire totalement coupée. Et donc, dans ce cas-là, il faudra forcément mettre un pacemaker parce que les ventricules, ils battent, mais vraiment, vraiment pas assez, on va dire. Et donc, la fréquence cardiaque peut descendre jusqu'à 20, 30. Ce qui est quand même généralement néfaste.

  • Speaker #1

    Et donc le pacemaker, lui, il envoie une petite impulsion électrique pour un peu réinitialiser le truc ?

  • Speaker #0

    C'est comme ça que ça fonctionne ? Dans ce cas-là, par exemple, on va mettre une sonde dans l'oreillette, une sonde dans le ventricule, et derrière, si on parle de ce cas-là, l'oreillette, il n'y aura pas de problème. Ça va battre, donc la sonde va écouter et va se dire c'est bon, ça bat, il n'y a pas de souci. Après, on a une période réfractaire, ce qu'on appelle. Si au bout de tant de millisecondes, il n'a pas entendu que les ventricules ont fait un battement, il va stimuler pour faire un battement en plus.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et la durée de vie d'un pacemaker, tu la connais ?

  • Speaker #0

    Alors, en gros, généralement, c'est entre 8 et 10 ans. Mais ça va dépendre parce qu'il y a des gens qui vont être très peu dépendants. Par heure, le pacemaker va stimuler peu de fois. Alors qu'il y a des gens qui sont totalement dépendants. Donc forcément, la pile va s'user plus vite. Après, tu as un contrôle une fois par an. Et chaque année, ils contrôlent le pacemaker. Et ils voient combien il reste d'énergie. Quand il reste un laps de temps donné, on change juste rapidement. On laisse les sondes en place, mais on change le pacemaker.

  • Speaker #1

    Et en cas d'arrêt cardiaque, si un patient est branché sur un DSA et que le DSA fonctionne, est-ce que ça fusille le pacemaker ?

  • Speaker #0

    Ou pas spécialement ?

  • Speaker #1

    Non, pas spécialement. Après, en plus de ça, du coup, on a des défibrillateurs aussi intégrés.

  • Speaker #0

    Ah oui, bah oui.

  • Speaker #1

    Des AIS, ça va être des défibrillateurs. Donc généralement, bon, ça peut arriver, quelqu'un face à un arrêt cardiaque qui a un pacemaker, mais là, ça fera rien. Mais par contre, ceux qui ont des DEF, ce qu'on appelle des défibrillateurs automatiques internes, eux, ça va automatiquement, en fait, donner une décharge.

  • Speaker #0

    D'accord, donc tu peux suppléer ça avec en plus un DSA si jamais t'arrives...

  • Speaker #1

    Si jamais, mais là dans ce cas là par contre il faudra désactiver en fait le défibrillateur pour pas qu'il choque. Parce que nous on n'a pas le droit, on peut pas toucher aussi quelqu'un qui va choquer en fait dans ces cas là. Tu peux te prendre une châtaigne quoi. Ok.

  • Speaker #0

    Parce que ça se voit que quelqu'un qui porte un pacemaker ?

  • Speaker #1

    Ça se voit un petit peu surtout chez les gens qui sont un peu rachitiques et le défibrillateur encore plus parce qu'il est deux ou trois fois plus épais. Forcément il a besoin de plus d'énergie pour pouvoir émettre un choc. Alors le choc est beaucoup moins fort qu'un défibrillateur qu'il y a on va dire, normalement.

  • Speaker #0

    mais vu qu'il est à l'intérieur du coeur il est autant efficace quasiment je suis une connerie je suis primo intervenant sur un arrêt cardiaque je dois pas me poser la question si le patient porte un pacemaker ça va pas changer ma prise en charge je suis un pacemaker l'aspirine est un anticoagulant c'est là où j'ai mis une différence c'est un anti-agrégant plaquetaire alors il va falloir que tu m'expliques parce que moi j'ai jamais réussi à comprendre et pourtant j'ai posé la question plein de fois la différence entre un anti-agrégant et un anticoagulant...

  • Speaker #1

    Alors, un anticoagulant, en fait, ça va être surtout, on s'en sert, dans le système veineux. Ça va être dans le cadre d'une phlébite, ou ce qu'on appelle du coup une thrombose veineuse profonde. C'est le terme médical de phlébite. Ou, par exemple, une embolie pulmonaire, qui peut être la suite d'une phlébite, d'ailleurs. Et donc, en fait, là, c'est un thrombus, un caillot de sang. Et donc, on prend un anticoagulant. pour fluidifier pour que le sang passe autour de ce thrombus et après le corps va liser le thrombus automatiquement au bout de quelques jours donc là c'est un anticoagulant comme dans les troubles, ce qu'on appelle la FA la fibrillation atriale ou auriculaire, qui du coup est là un trouble qui peut faire faire des AVC malheureusement, et en fait dans ces cas là vu que les oreillettes fibrillent et battent pas on va dire, elles ne vident pas tout leur sang, et il y a une stagnation de sang qui peut se faire dans l'oreillette d'accord créer du coup une stagnation de sang, ça crée un petit caillot et donc partir après dans le cerveau à la différence du coup, dans le système du coup plutôt artériel on va avoir des anti-agrégants plaquettaires qui sont là en fait à chaque fois qu'on va avoir le corps qui est un petit peu lésé et comme par exemple un infarctus du myocarde ça va être une plaque d'athérome, ce qu'on appelle une plaque de gras mais en fait cette plaque elle va se décoller un petit peu en se décollant ou elle peut boucher un peu l'artère, infarctus et en plus de ça quand elle va se décoller, il va y avoir la paroi, il y a trois parois dans... les vaisseaux sanguins, le paroi interne qu'on appelle l'intima, va se léser et donc quand on a le corps qui se lèse, les plaquettes viennent pour faire leur boulot et essayer de réparer tout ça. Et là le problème c'est qu'elles vont faire un clou plaquetaire, ce qu'on appelle. Et nous on veut pas de ça parce que ça va continuer de majorer notre infarctus. Donc l'anti-agrégant plaquetaire permet de disloquer et de pas que ce clou plaquetaire se fasse. Donc ça va être surtout le traitement des infarctus. les anti-agrégants et ça va être le traitement aussi souvent on a ce qu'on appelle les AOMI les artériopathies oblitérandes des membres inférieurs au scrabble tu dois être tellement bon c'est pareil c'est des plaques d'athérome dans le système artériel mais au niveau des jambes et pareil au fait dans les carotides dans tout le système artériel il peut y avoir des plaques d'athérome qui se forment et qui en se décrochant un clou plaquetaire peut se faire et aller finir de tout boucher déjà que c'est un petit peu bouché

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'un patient qui est sous anti-agrégant est plus sujet à faire un infarctus ? C'est pour ça qu'il a cet anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Des fois, nous, par exemple, ici, on va faire une coronarographie. Ce qu'on appelle les corodiag, donc de diagnostic, ce n'est pas dans le cadre de l'urgence. C'est programmé des mois à l'avance ou des semaines. Et du coup, des fois, les gens, on ne va pas les stenter, on ne va pas mettre de stent, parce qu'ils ont des lésions, ce qu'on appelle, ils ont des plaques d'athérome qui réduisent la lumière on va dire de notre artère mais il faut quand même un traitement et donc on va mettre un traitement médical et dans ce cas là du coup un anti-agrégant plaquetaire entre autres pour au cas où il y a une plaque qui se décroche ne pas finir bloqué tout quoi.

  • Speaker #0

    Et quelques noms les plus courants de médicaments d'antico et anti-agrégant ?

  • Speaker #1

    Alors l'anticoagulant qu'on sert le plus nous ici alors avant ils appelaient ça enfin avant c'est les NACO. les nouveaux anticoagulants oraux maintenant on appelle ça les AOD les anticoagulants oraux directs ça va être du coup de l'héliquis ou apixaban ça s'appelle donc le vrai nom c'est ce qu'on utilise principalement nous ici on va dire c'est le roco je pense et après en anti-agog en plaquettaire ça va être le cardégique cardégique ah ok c'est de l'aspirine mais en fait à petite dose c'est l'aspirine quand on l'utilise à vertu anti-inflammatoire on va prendre l'aspirine 1 gramme généralement et là du coup ça sera du coup à 75 mg Et donc à dose légère, ça a des vertus anti-agrégantes.

  • Speaker #0

    J'ai d'autres questions qui me viennent sur ça, mais bon, on va pas. Mais c'est super intéressant, je trouve, parce que nous, en tant qu'ambulancier primo intervenant au domicile des gens, on nous a fait des cours sur l'antico et on parle toujours d'antico. Et moi, il n'y a encore pas si longtemps, je disais toujours, il est sous cardégique, il est sous antico. Et un jour, un médecin m'a dit non, non, il est sous anti-agrégant. Je lui ai dit, ouais, mais toi d'abord. Et je n'arrivais pas à faire la différence entre les deux. Là, je comprends un petit peu mieux. Merci. Le stress est un facteur de risque négligeable pour le cœur. c'est à dire que si je suis quelqu'un de très stressé c'est pas grave mon coeur il va tenir non forcément c'est plutôt le contraire est-ce que tu connais le mécanisme du stress sur le coeur ou pas ?

  • Speaker #1

    non Non, pas forcément. Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais c'est sûr que le stress est un facteur favorisant.

  • Speaker #0

    Même si on est bien français, boire du vin rouge tous les jours est bon pour le cœur. Je ne sais pas pourquoi il y a cette... Enfin si, parce que ça doit être un peu vrai sur le fond.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Genre boire un verre par jour.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas néfaste dans les campagnes de pub. C'est deux verres d'alcool. On peut boire deux verres d'alcool tous les jours. Enfin non, pas tous les jours. Deux verres d'alcool par jour, mais pas tous les jours. ok ça c'est les campagnes de pub sur l'alcool donc un verre de vin rouge par jour si on ne boit pas d'autre alcool pourquoi pas mais après non franchement c'est ça j'ai pas entendu dire que c'était pour les circulations justement je pense pas après j'ai pas fait d'études pour là dessus non plus mais pareil tu vois beaucoup d'alcooliques

  • Speaker #0

    dans ton service

  • Speaker #1

    de l'alcoolisme chronique ouais en plus il y a une le mécanisme pareil je le connais pas exactement mais je sais qu'il y a une pathologie on appelle ça la CMD, la cardiomyopathie dilatée, c'est le ventricule gauche qui va être dilaté en fait et un des facteurs de risque c'est l'alcool en fait c'est tout alcool contendu ou il y a un alcool en particulier qui est plus délétère ? c'est souvent l'accumulation d'ailleurs et les grosses doses d'alcool par jour donc il vaut mieux que j'arrête la villageoise quoi ça dépend un demi-verre un demi-verre bon ça marche une douleur à la poitrine est toujours le signe d'un infarctus non c'est faux forcément non ça peut être tellement de choses en fait que ça peut être autant un nerf qui bloque une région et qui fait mal ça peut être une embolie pulmonaire et pas forcément un infarctus ça peut être une douleur au poumon ça peut être des fois même les troubles du rythme nous donc l'AFA qu'on parlait tout à l'heure l'affaire où il reste son atrial on peut appeler ça de la FA anginogène donc ça veut dire que c'est une répercussion symptomatique et donc qu'on a des douleurs ça peut être plein plein de choses en fait.

  • Speaker #0

    Parce que tu sais des fois je pense que ça arrive à tous, donc tu te lèves ou tu es en train de manger peu importe, tu sens une petite pointe et tu respires profondément tu te dis putain je crois que je vais partir

  • Speaker #1

    Non mais si.

  • Speaker #0

    Ca peut être un muscle, ça peut être un nerf,

  • Speaker #1

    ça peut être... C'est exactement ça après si la douleur elle est forte et persiste faut pas non plus se dire c'est rien on va dire donc faut... Des fois, mieux prendre à vie au moins avec le 15. Mais non, ça peut être tellement...

  • Speaker #0

    Comment on peut différencier d'ailleurs une douleur musculaire d'une vraie douleur, on va dire,

  • Speaker #1

    cardiaque ? Déjà, la douleur typique de l'infarctus, on va dire, c'est vraiment la douleur thoracique forcément, est irradiante dans la mâchoire et dans le bras gauche. Donc déjà, si on a ces trois signes-là, il vaut mieux appeler le 15, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Une défibrillation est utilisée pour établir un rythme cardiaque normal en cas d'arrêt cardiaque.

  • Speaker #1

    Alors ouais, avec une petite nuance aussi, c'est que du coup, sur une asystolie, donc un arrêt cardiaque total, un tracé plat on va dire, ça ne choque pas un défibrillateur. Il ne va choquer que sur certains troubles du rythme, la fibrillation ventriculaire, l'attaque cardioventriculaire qu'il va analyser. Mais du coup, sur une asystolie, c'est pour ça que d'ailleurs on masse les gens, c'est pour... continuer, on va dire qu'il y a un flux sanguin et que les organes continuent d'être un petit peu oxygénés et après on met de l'adrénaline pour restimuler et rechercher cette fibrillation.

  • Speaker #0

    Et tu peux expliquer ce que c'est une fibrillation pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors une fibrillation en fait c'est comme on parlait tout à l'heure de la fibrillation atriale et des oreillettes du coup c'est pas très grave dans le sens où ça continue, le coeur marche quand même et c'est surtout les ventricules en fait qui sont importantes dans le coeur qui vont amener, alors le ventricule droit amène le sang pauvre en oxygène au poumon. Et le ventricule gauche amène le sang riche en oxygène dans tous les organes. Donc si ces deux-là ne battent plus, le sang n'arrive plus au poumon et l'oxygénation ne se fait plus. Et de l'autre côté, le sang oxygéné ne marche plus et ne va pas dans les organes. Et dans la fibrillation, c'est les ventricules qui vont fibriller et qui sont plus efficaces et qui ne pompent plus. Mais il nous reste une activité électrique de fibrillation. peut, avec un choc électrique, revenir dans un rythme normal.

  • Speaker #0

    Donc le but du choc, c'est de réinitialiser le cœur.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de revenir dans un rythme sinusal, ce qu'on appelle, ou un rythme normal.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as plus de chances de ramener un cœur quand il fibrille ou quand il ne fibrille pas ?

  • Speaker #1

    Ah quand il fibrille.

  • Speaker #0

    Donc il vaut mieux que ça choque, c'est peut-être bon signe quand ça choque, quand on délaisse ça choque, que quand il n'y a aucun choc recommandé.

  • Speaker #1

    Ah oui forcément, c'est même bon signe. Souvent en plus cette fibrillation, alors ça dépend, les arrêts cardiaques ils arrivent pour plusieurs choses, on n'a pas forcément une fibrillation dans tous les arrêts directement, mais par contre quand il y en a c'est au début en fait. Si on attend 5, 10, 15 minutes, elle va partir cette fibrillation et on viendra en asystolie et là c'est plus compliqué de revenir dans un état de fibrillation. Sans médicaments déjà on ne peut pas.

  • Speaker #0

    Ok. Le diabète augmente significativement le risque de développer des maladies cardiaques.

  • Speaker #1

    Oui, forcément.

  • Speaker #0

    Donc le diabète du sucre qui est mal assimilé par le corps ?

  • Speaker #1

    Alors généralement ça dépend parce que tu as deux types de diabète. Bon même si je ne suis pas un pro à niveau endocrinologie. Mais tu as le diabète de type 1 qui est là plus le sujet jeune et qui est plus une malformation. au niveau du pancréas. C'est le pancréas qui va en fait sécréter des hormones et surtout une hormone. On a plein d'hormones dans le corps qui sont hyper glycémantes, qui vont faire monter la glycémie. On n'a qu'une hormone dans tout le corps qui la fait baisser, c'est l'insuline, qui est sécrétée naturellement. Donc chez les sujets jeunes qui ont une malformation ou un bug à la distance déjà, qui est inné, ça ne marche pas. La sécrétion d'insuline marche mal voire pas du tout. Dans ce cas-là, c'est pour ça qu'ils s'injectent de l'insuline de synthèse. Et après, la deuxième partie, c'est le diabète de type 2, où là, c'est la dégénérescence. Donc, c'est la vieillesse qui fait que le pancréas va s'user un petit peu, et à force, donc c'est généralement les gens âgés qui deviennent diabétiques, on va dire.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, le sucre, le trop de sucre, endommage les organes et les vaisseaux sanguins ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as les attaques,

  • Speaker #1

    en gros ? De toute façon, c'est tout le système, on va dire, artériel, généralement. On voit jusqu'aux pieds, avec les gens qui, forcément, nécrosent un peu quand ils ont une petite lésion. ou les lésions qui ne veulent pas se réparer, on va dire, déjà. Et au niveau des yeux aussi, c'est pareil, ça va faire des rétinopathies, ce qu'on appelle. Donc pareil, diabétique. Donc le sang devient plus sucré, donc moins fluide. Donc forcément, s'il est moins fluide, il stagne un peu plus. Donc forcément, tu as plus de chances de...

  • Speaker #0

    En fait, c'est vrai que quand on prononce le mot diabète pour le commun des mortels, je trouve que ce n'est pas un mot qui fait peur, entre guillemets, qu'un arrêt cardiaque ou des choses comme ça. Et pourtant, le diabète, c'est...

  • Speaker #1

    C'est des répercussions sur tout le corps.

  • Speaker #0

    Ah ouais, il y a... Un certain nombre de maladies qui découlent du diabète,

  • Speaker #1

    c'est la folie.

  • Speaker #0

    Merci pour ces réponses. J'espère qu'on aura éclairé certaines personnes sur divers sujets. On parlait, juste avant de lancer le podcast, que tu as écrit un livre. On peut dire ça, écrire un livre ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, pas écrit, mais...

  • Speaker #0

    Moi, je veux t'en jouer et tout, je te parle à perche. Donc, tu as écrit le tome 1. Donc tu as écrit un livre, tu vas appeler ça comment ? J'ai fait. Tu as fait un livre, tu as collé des gommettes sur un livre. Pour les étudiants d'Oncalifsy, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? Dans quel but et de quoi ils parlent ?

  • Speaker #1

    Déjà, je n'ai pas commis ça tout seul, du coup, j'étais avec un collègue infirmier aussi. C'est parti du fait que je n'avais pas de connaissances en cardio quand je suis arrivé au tout début. C'est vrai qu'il n'y a pas de réelle formation, on est doublé un petit peu pendant quelques jours, mais après on est tout seul. Et c'est vrai que nos connaissances, on se les fait un peu sur le tas dans chaque service forcément. Pendant les trois ans d'infirmier, on voit un petit peu tout comme pathologie. Mais c'est vrai qu'après, on se spécialise dans le service où on va travailler. Donc moi, en arrivant avec peu de connaissances, je me suis dit, il faut quand même que j'apprenne un peu. Et je me suis fait des petites fiches mémo pour moi. Et donc un collègue à moi a fait exactement pareil. Et quand il s'est rendu compte de ça, on s'est dit, tiens, on va les mettre en commun. Faire un petit livre pour les nouveaux arrivants infirmiers comme nous, on va dire. Les prochains qui arrivent, au moins, ils auront une petite base pour apprendre un petit peu. Et bon, ça fait 2-3 ans que c'est ça. Et au fur et à mesure, c'est devenu un livre de 100 pages avec beaucoup de cartes mentales, ce qu'on appelle, donc c'est vraiment dans le visuel, pour apprendre les pathologies principales, les traitements, les troubles du rythme et de conduction, comme on a parlé tout à l'heure, les examens, enfin un peu de tout. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des fiches, des mémos, c'est ce que...

  • Speaker #1

    Des cartes mentales.

  • Speaker #0

    Des cartes mentales, pardon. La décompensation cardiaque gauche, la décompensation cardiaque droite, l'OAP, l'embolie pulmonaire. Elle t'explique les signes, les théologies, les mécanismes, la définition, les traitements pour cette pathologie.

  • Speaker #1

    Le but, c'est d'avoir peu d'informations, mais vraiment juste le principal pour connaître un petit peu la pathologie, comment ça marche, les traitements qui sont mis en place, les risques, un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et ça, tu donnes ce livret aux nouveaux arrivants dans ton service ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, en fait, on en a décliné deux. Un vraiment qui est un peu plus poussé dans les connaissances pour les infirmiers en général, nouveaux ou même infirmiers qui sont déjà là, parce que du coup, même moi, le livre, je ne le connais pas par cœur, je ne connais pas tout. Des fois, on s'y réfère un petit peu si vraiment on veut pousser. Il y a certaines pathologies, surtout sur les troubles du rythme, qu'on voit rarement en fait, mais j'en ai fait quand même des fiches parce que c'est intéressant. En quelques secondes, on peut voir les choses principales, on va dire. Et après, il y a une deuxième version un peu plus courte, on va dire, pour les étudiants qu'on donne aux étudiants quand ils arrivent. Pareil, pour se baser un petit peu, pour connaître quelques trucs je vois lexique,

  • Speaker #0

    acronyme, cardio effectivement il y en a pas mal RR, RS, RVG, SCA ouais d'accord, c'est effectivement C'est effectivement complet. Et tu sais ce que vous allez en faire avec ton collègue de ces fiches mémo ? Tu veux juste t'arrêter à ton service pour les nouveaux arrivants ou vous avez des projets quelconques ?

  • Speaker #1

    On m'en a parlé un petit peu, à vrai dire. Après,

  • Speaker #0

    il y a un gros travail, un vrai travail.

  • Speaker #1

    Ah oui, il y a un gros travail.

  • Speaker #0

    C'est pas juste deux, trois infos sur...

  • Speaker #1

    des pages blanches. Pour l'instant, je ne sais pas trop. Pour l'instant, je le donne comme ça à l'IFSI ou aux arrivants qui viennent en stage ou même infirmiers en cardiologie. Après, sur le moyen ou long terme, je ne sais pas. Franchement, je n'ai pas trop réfléchi. On m'en a parlé, donc je vais y réfléchir.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'IFSI, du coup, suite à ce livre, où c'était déjà le cas auparavant, tu interviens auprès des élèves sur des cours ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, non, à l'IFSI, je n'interviens pas. Je vais intervenir à l'IFA qui vient d'ouvrir, mais à l'IFSI, je n'interviens pas. Alors c'est un peu tout cumulé en fait. C'est vrai que pour faire ce livre, et puis j'ai fait aussi un livret d'étudiants où là, c'est vraiment spécifique pour l'accueil des étudiants, pour qu'on marque chaque jour un petit peu ce qu'ils ont fait bien, pas bien, tout ça, pour les noter.

  • Speaker #0

    Donc tu as fait un document propre à ton service, pour ton service. C'est ça,

  • Speaker #1

    un livret d'accueil en cardiologie. Ça par contre, j'ai travaillé un peu avec l'IFSI, avec certains formateurs pour la conception de ce livret. Et donc, c'est vrai que dans cette continuité, j'interviens aussi, je fais jury chaque année pour les mémoires infirmiers. D'accord. En fin de troisième année, à la fin du cursus. Et dans ce truc-là, je vais essayer dans quelques années, quelques mois, on va voir si l'opportunité se présente, d'être formateur. C'est un de mes projets maintenant, d'être formateur à l'IFSI. D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu as été donc sollicité, tu nous disais, par l'IFA depuis, pour intervenir ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Au début, en fait, en termes d'expérience, vu que moi, je l'ai passé en alternance et qu'ici, ils proposent la formation en alternance. Et puis maintenant, je vais intervenir sur deux cours. Le cadre réglementaire des soins dans l'urgence et un cours aussi sur l'électrocardiogramme. OK. Donc, qui sont en préparation les deux et que je vais faire sous peu.

  • Speaker #0

    D'accord. Et l'IFA du Puy, c'est un tout nouvel IFA ?

  • Speaker #1

    Ça vient d'ouvrir le début janvier. Du coup, ils ont mis ça en place et donc en alternance sur un an avec forcément chaque étudiant qui doit aller rechercher un employeur.

  • Speaker #0

    OK. Et pourquoi ils ne font que l'alternance ?

  • Speaker #1

    Non, ça c'est une bonne question. Après, je sais que ce qui est les avantages, c'est qu'il y a des modules toujours qui sont en commun avec les soignants et que la formation des soignants est déjà proposée ici. Donc déjà, ils les intègrent dans la moitié de la formation.

  • Speaker #0

    Et qui gère cette formation ?

  • Speaker #1

    C'est des formateurs infirmiers. Des formateurs qui étaient déjà ici, qui se sont vus attribuer forcément un peu de travail.

  • Speaker #0

    Ils ne font pas que ça en fait ?

  • Speaker #1

    Ils ont la triple casquette, quasiment. Il y a beaucoup de formateurs qui interviennent sur les étoignants, sur les infirmiers et maintenant sur les ambulanciers.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Normalement, comme je le disais, ça devrait arriver sur Clermont, je crois, à courant 2025, l'alternance, qui est, je pense, une bonne alternative, parce que ça va permettre de faire sortir beaucoup plus d'infirmiers, d'ambulanciers de l'école, d'avoir plus de personnel formé. Et espérons que ça... que ça atténue un peu les énormes demandes de personnel dans les entreprises. Est-ce que tu aurais un conseil à donner à un ambulancier qui souhaiterait un peu suivre ton parcours et devenir infirmier ? Lui aussi, il pense à ça dans un coin de sa tête, mais donc il n'ose pas. Et il ne sait pas. Est-ce que tu aurais un conseil particulier à lui donner ?

  • Speaker #1

    De tenter déjà. Il faut tenter. Alors maintenant, ce n'est plus un concours. Enfin, ça dépend. Il y a deux voies, on va dire, pour y aller. Il y a ou Parcoursup, si on a... on est encore inscrit sur Parcoursup ou sinon on peut s'inscrire en post-bac et après sinon il y a la deuxième voie qui est avec il faut avoir je crois que c'est 3 ans si je dis pas de bêtises, 3 ans d'expérience alors avant c'était destiné aux aides-soignants maintenant cette passerelle elle est avec tout professionnel même si j'ai été routier pendant 3 ans ça marche et on passe un concours là par contre avec il me semble aussi si je dis pas de bêtises écrit oral ok et donc ça veut dire quoi peut-être

  • Speaker #0

    que t'as pas l'info mais dans chaque session nouvelle session qui démarre, donc à l'IFSI, ils ont un pourcentage de post-bac à prendre ?

  • Speaker #1

    Ils ont des places attribuées, après je ne le connais pas dans les chiffres, mais ils ont des places attribuées pour la formation continue, la deuxième passerelle, on va dire. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. Toi, est-ce que tu as des projets pros à venir ? Si tu t'imagines dans 5 ans, 10 ans, comment tu te vois ?

  • Speaker #1

    Je me vois formateur à l'IFSI.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est un truc qui me plairait. Bon, après, ça engage forcément. Il faut faire cadre. Donc, je pourrais éventuellement exercer directement en tant que faisant fonction, ce qu'on appelle. Mais ça, ça dure deux ans. Et après, il faut passer par contre l'école des cadres. Nous, ici, c'est vrai qu'il n'y en a pas. Donc, ça serait à Saint-Etienne. Donc, il faudrait faire les allers-retours ou à Clermont.

  • Speaker #0

    On est plus proche de Saint-Etienne ou de Clermont ? Je ne me rends même pas compte.

  • Speaker #1

    On est un peu plus proche de Saint-Etienne en temps. Du Puy, on va dire. Moi, par contre, d'où j'habite ? vu que je suis pas exactement sur le pli je suis à mi chemin des deux ok en plus il ya ces avantages aussi a clairement on m'en a déjà parlé aussi parce que en même temps que passer l'école des cadres si je veux me spécialiser en tant que formateur je peux faire un master sciences de l'éducation dans le même temps ok donc

  • Speaker #0

    voilà donc toi tu te vois formateur dans quelques années et tu ferais que formateur ou tu pourrais continuer à être infirmier dans un service non normalement Ok, bon bah écoute Mathieu je crois que j'ai fait le tour de tout ce que je voulais aborder avec toi, est-ce que t'as un petit truc à rajouter, le mot de la fin ?

  • Speaker #1

    Non bah déjà j'étais très content de te revoir depuis le temps Tu n'as pas changé

  • Speaker #0

    Tu as toujours ce petit duvet qu'on appelle moustache Moi j'ai moins de cheveux plus de barbe ça nous a permis de nous revoir c'était fort agréable Pierre je suis venu jusqu'à toi aujourd'hui on enregistre à l'IFSI du Puy de l'hôpital Émile Roux voilà écoute je te souhaite plein de courage le bonjour à ta compagne qui est infirmière aussi il paraît et puis je te dis à bientôt merci Mathieu

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