- Speaker #0
Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers de la santé. Aujourd'hui, je vous propose une rencontre avec Kevin, un ancien ambulancier diplômé d'état qui a troqué son ambulance et les sirènes pour les radiations des machines et les tabliers de plomb. Un parcours atypique qui prouve encore une fois que le métier d'ambulancier est souvent la première marche dans la carrière d'un soignant. Une découverte d'un monde médical, un tremplin vers un parcours professionnel valorisant et intense. De la formation à l'aspect technique de cette profession, je vous propose une plongée dans les os et les organes et le quotidien prenant d'un manipulateur radio. Mettez en marche vos dosimètres, va y avoir du rayon X. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Salut Kevin !
- Speaker #1
Salut JP.
- Speaker #0
Merci d'être venu jusqu'à moi Kevin ce samedi matin. Tu vas nous parler de ta profession de manipulateur radio.
- Speaker #1
Voilà tout à fait.
- Speaker #0
Je te laisse te présenter dans un premier temps.
- Speaker #1
Et bien d'accord, il n'y a pas de soucis. Donc je me nomme Saderne Kevin, j'ai 32 ans, je suis de Clermont-Ferrand. Je suis manipulateur radio au CHU de Gabriel-Montpierre. Donc je suis à la fois en radio actuellement au premier étage pour tout ce qui est diagnostique et aussi radio des urgences. et je fais aussi ce qui est canne des urgences.
- Speaker #0
D'accord et en fait si tu viens à moi ce matin c'est que tu as la particularité d'avoir été ambulancier.
- Speaker #1
Voilà tout à fait.
- Speaker #0
Dans une autre vie.
- Speaker #1
Et oui j'ai fait trois ans, j'étais trois ans pendant au CHU de Gabriel-Montpied donc au transport.
- Speaker #0
D'ailleurs pour commencer déjà qu'est-ce qui t'a donné envie de faire cette profession d'ambulancier ?
- Speaker #1
Et bien en premier temps j'étais comme j'étais pompier volontaire il y a une époque. Personne n'est parfait. Du coup j'avais envie justement de travailler plus dans le côté soignant. J'avais tenté en premier temps les concours infirmiers. Je n'avais pas réussi les concours infirmiers et je voulais quand même travailler au sein de l'hôpital et notamment de travailler proche des patients. Et du coup dans un premier temps j'avais vu le métier d'ambulancier.
- Speaker #0
Et c'est genre première expérience pro ?
- Speaker #1
C'était ma première expérience pro.
- Speaker #0
Ah oui c'est rare parce qu'en général les ambulanciers c'est une seconde ou une troisième... Carrière professionnelle et toi c'était ta première expérience professionnelle ?
- Speaker #1
C'était ma première expérience professionnelle et j'avais mon père qui était ambulancier avant justement et ça m'avait donné envie par son expérience aussi, par son vécu de faire ce métier. Je me disais que c'était très proche de ce qu'on faisait nous en tant que pompiers volontaires quand on était au VSAB. C'est vrai que ces missions un peu urgentes, d'emmener les patients, de les soigner, c'est ça qui me plaisait le plus. Et comme j'étais quelqu'un qui adorait d'être proche des gens, Parce que c'est un métier justement, il faut aimer le contact avec les gens. Et bien c'était un métier...
- Speaker #0
Donc ça t'a attiré tout de suite quoi. Tout à fait. Et justement tu me dis que ton papa était ambulancier, les problèmes on va dire liés au travail, aux horaires, aux salaires, ça t'a pas rebuté depuis avant ?
- Speaker #1
Alors pas du tout parce que j'étais très jeune, donc je m'en rendais pas bien compte à cette époque là. Mais je sais qu'il faisait franchement des horaires assez impressionnantes, je crois que je le voyais pas beaucoup quand même au début. Après, il n'a pas fait longtemps ambulancier. Après, il est parti faire pas mal de métiers différents avant de devenir, lui, pompier professionnel.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Malgré tout,
- Speaker #0
ça ne t'a pas dégoûté avant même de mettre un pied dedans ? Tu ne t'es pas dit, c'est quoi ce métier un peu fou ?
- Speaker #1
Ce qui est pas mal, je trouve, avant de travailler en tant qu'ambulancier et de faire cette formation, on a ce petit stage, un peu d'observation, de découverte. Et moi, j'avais été chez E.T. Ambulance à Billon.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord.
- Speaker #1
Et je trouvais que c'était vraiment pas mal. parce que du coup en même temps ça se rapprochait de l'image que tu te faisais de la profession d'aller chez les gens en fait t'étais pas tout le temps au même endroit c'était un métier qui bouge et enrichissant parce que du coup comme on allait pas au même endroit t'avais pas cette redondance en fait on fait toujours les mêmes coins les mêmes endroits t'allais chez des gens différents avec des pathologies différentes avec un vécu même différent Et c'est ça, je trouvais ça vraiment génial et enrichissant, on va dire. Et moi qui aime bien découvrir des gens, je suis quelqu'un de très curieux. Je trouvais que c'était vraiment très intéressant. Puis on découvre plein de secteurs hospitaliers. On est allé à la fois à Thiers, dans le secteur de Billon, dans des cliniques un peu privées. Donc un métier en action quoi. Voilà tout à fait.
- Speaker #0
Et donc tu t'orientes vers le diplôme d'état directement.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Comment s'est passée ta formation dans les grandes lignes ?
- Speaker #1
Très bien, très très bien.
- Speaker #0
C'était pas trop dur ? Non, comme je voyais,
- Speaker #1
on va dire j'avais déjà un peu des connaissances dans le milieu médical donc ça m'allait très bien. Après moi je trouvais ça très intéressant, j'étais le plus jeune de ma promo, de ma formation et c'est vrai d'être avec tous des gens un peu plus matures, adultes, ça m'allait très très bien. J'avais l'habitude quand on est pompier volontaire, déjà pendant 4-5 ans et qu'on est entouré de gens qui sont déjà un peu plus âgés et qui ont énormément de vécu, en fait on devient un peu plus mature par rapport à notre âge. J'étais très jeune, j'avais 24-25 quand j'ai fait la formation d'ambulancier, même plus jeune que ça, 23 ans. Et du coup, ouais...
- Speaker #0
Tes stages se sont bien passés aussi ?
- Speaker #1
J'adore mes stages.
- Speaker #0
La découverte du monde hospitalier s'est parfaitement déroulée et passée pour toi ?
- Speaker #1
Ouais franchement non non c'était génial.
- Speaker #0
Il n'y a pas eu de fausse note dans les stages ? Non. Bon super. Donc tu sors avec ton diplôme d'ADE et où tu vas après ?
- Speaker #1
Et bien dès le départ, en fait, on m'avait proposé, donc c'était l'infirmière formatrice en fait de notre DE d'ambulanciers qui était dans Marie-Paul,
- Speaker #0
Marie-Paul, si tu nous entends.
- Speaker #1
Voilà, qui m'avait dit, va au transport en fait du CHU de Gabriel-Mampier. Ils ont des postes et tout.
- Speaker #0
Tu connaissais ce service-là ?
- Speaker #1
Pas du tout. Parce que moi non plus je ne le connaissais pas avant de faire un bilancier. Pas du tout, je n'y connaissais pas réellement. Il y avait juste un jeune de notre promo qui lui en fait voulait y bosser dedans. Il nous avait parlé un peu comment ça se passait. Mais moi pas du tout. J'avais en fait cette idée en tête à un moment de me dire je rentre au CHU et peut-être pouvoir avoir la passerelle pour pouvoir aller dans le SAMU. C'était un peu ce petit...
- Speaker #0
Donc il y avait déjà une idée entre guillemets. Tu t'es dit il y a une facilité à rentrer au CHU pour la suite de ma carrière.
- Speaker #1
C'est tout à fait ça. Donc il y avait cette idée-là, et puis bon, comme on se dit, déjà quand on rentre au CHU, c'est comme les grandes entreprises, comme Michelin, dès qu'on y rentre, après on n'y sort plus, il y a toujours des passerelles qui permettent d'évoluer. J'avais moi deux idées en tête, donc soit le SAMU, ou soit après plus tard, infirmier, c'était pas vraiment exclu.
- Speaker #0
Ouais, bien sûr, ok. Donc tu rentres au CHU.
- Speaker #1
Voilà. Alors ce qui s'est passé, c'est qu'on était quatre pour ce poste. D'accord. Voilà. Et on... Donc il y avait deux de mes collègues d'abord qui faisaient la première partie de l'été. Et nous du coup avec un autre collègue, on nous a proposé pour la logistique. Donc on a bossé un temps pour tout ce qui est transport d'ondes sang et tout ce qui est pharma. Donc on a fait ça pendant un mois, donc à partir de juillet. Et après c'était notre tour de faire la partie du mois d'août. Et ils nous ont vu qu'au final, ça a mieux coaché toutes les cases. Et ce qui s'est passé après, c'était moi sur les quatre qui l'ont pris.
- Speaker #0
Et t'es resté combien de temps au CHU en tant qu'ambulantier ?
- Speaker #1
Je suis resté trois ans et demi.
- Speaker #0
Trois ans et demi ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Et à partir de quand tu t'es dit, tiens, je ferais bien autre chose ?
- Speaker #1
Eh bien en fait, petit à petit, les idées ont poussé. Je me suis préparé un peu plus mentalement déjà, à savoir s'il y avait un concours, pas un concours. Je regardais des bouquins et dès je me suis senti à me dire, allez, c'est bon, c'est prêt, c'est le moment. C'est un peu compliqué, on ne peut pas réellement se dire combien de temps il faut être prêt. Mais la chantée c'était vraiment le moment et bien je me suis lancé à me dire allez je vais m'inscrire dans les différentes écoles Alors au début c'était infirmier que je visais mais en même temps j'avais vu le métier de manip parce que ma mère est justement manipulateur radio depuis bien une vingtaine d'années là déjà.
- Speaker #0
Tiens je fais une parenthèse pourquoi du coup tu as suivi plutôt le parcours de ton père et pas celui de ta mère directement ?
- Speaker #1
Et bien on va dire
- Speaker #0
Tu trouvais ça trop dur peut-être à cette époque, vu que tu étais jeune, non ?
- Speaker #1
Il y avait ce côté-là, il y avait ce côté aussi, je pense que la jeunesse fait qu'on a plus envie de bouger. Manip, en fait, c'est comme un peu infirmier dans les services. On reste dans un service, on reste dans un bâtiment. C'est tout statique, je comprends. On n'a pas cette ouverture. Donc toi, t'as envie de bouger. Ouais, c'est ça.
- Speaker #0
Et du coup, t'es parti au CHU. Pardon. Donc du coup, ouais, ta maman était manip, donc ça t'a donné un peu envie. C'est ça. Et donc, tu as postulé quand même pour être infirmier, mais tu n'as pas été pris ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ok. Et finalement, tu as été pris pour être manipulateur radio à l'école de manipulateur radio.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Donc, vas-y, explique alors. Déjà, avant de commencer, qu'est-ce que c'est un manipulateur radio ? Commençons par ça.
- Speaker #1
Un manipulateur radio, c'est avant tout, c'est un soignant.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Parce qu'il a les bases et les compétences d'un soignant. Mais voilà, il a des compétences un peu plus techniques parce que justement, on maîtrise dans notre terme, on est manipulateur. On manipule en fait des appareils d'imagerie médicale, donc la radio, le scanner, l'IRM, ça va aussi pour la médecine nucléaire. où il y a d'autres machines et en même temps la radiothérapie. Et notre but en fait c'est de faire des images pour que les médecins puissent voir les différentes pathologies.
- Speaker #0
D'accord, si tu devais expliquer en quelques mots pour ceux qui ne connaissent pas, parce qu'il n'y a pas que des professionnels de santé qui nous écoutent, la différence entre une radio, un scan et une IRM. Qu'est-ce que tu vois dans une radio que tu ne vois pas dans une IRM et inversement ?
- Speaker #1
Alors en fait c'est une question de physique. On va dire que la radio et le scanner on peut les mettre dans la même famille parce qu'en fait c'est des rayons X. Sauf que la différence entre une radio et un scanner c'est qu'il y en a un qui va faire des images en 2D. Et l'autre va faire des images en 3D, donc le scanner. Donc il va être plus précis en termes d'images. Et l'IRM, cette fois-ci c'est la résonance magnétique. Donc là en fait la différence on va voir plus facilement tout ce qui est organes, les tissus, la graisse, etc. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne voit pas aussi le côté osseux. Mais c'est vrai que la radio, c'est le côté os. Le scanner, ça va être aussi le côté os.
- Speaker #0
Si on cherche une suspicion de fracture, c'est direct que la radio, on ne va pas prescrire une IRM. Voilà, tout à fait. Et donc, tu es pris à cette école. Elle est où cette école d'ailleurs, l'Emmanif Radio ?
- Speaker #1
Eh bien, cette école, l'Emmanif Radio, elle est à l'IFSI de Clermont-Ferrand. Là aussi, il y avait l'école d'ambulancier.
- Speaker #0
D'accord. Donc, tu retournes...
- Speaker #1
Je retourne au même endroit, tout à fait.
- Speaker #0
Un institut de formation, d'accord. Et pour accéder à cette formation, il y a des prérequis particuliers ? Genre le bac, etc. ? Oui,
- Speaker #1
il demande un bac et en plus un bac S.
- Speaker #0
Ah oui, il faut le bac S.
- Speaker #1
Généralement, il faut un bac S. Après, pas forcément. Et après, ils vont demander à des jeunes de reprendre des études qui vont les remettre à niveau, on va dire. Pour qu'ils aient au moins assez de connaissances scientifiques. C'est surtout de la physique qu'il faut revoir pour pouvoir réussir les études.
- Speaker #0
Donc toi tu as eu le bac S alors ?
- Speaker #1
Voilà tout à fait j'avais un bac S.
- Speaker #0
Bien joué. Et donc parle-nous du contenu de la formation.
- Speaker #1
Et bien ça se... Donc ça dure combien de temps déjà cette formation ? Trois ans comme infirmier. Ok. Donc on a trois ans d'études. La première année on va dire c'est un peu la première année la moins intéressante. C'est plus de la théorie que de la pratique. On a deux stages de soignants à faire comme infirmier.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
du coup on se retrouve dans des stages limite un peu d'infirmiers où on peut aller aussi bien en gériatrie, en psy Ah mais pas forcément lié avec la manipulation Non ça n'a aucun rapport forcément ce qu'ils veulent avant tout c'est qu'on ait des bases de soignants c'est pour ça que la première année on apprend aussi bien à mettre un patient dans un lit,
- Speaker #0
à changer un patient à piquer Pour toi du coup c'était easy quoi C'était validé on va dire pour moi c'est
- Speaker #1
Ce qui a d'ailleurs à jouer énormément sur ma candidature. Le fait que déjà, j'étais pompier volontaire, que j'étais ambulancier. C'était une époque où justement, l'école cherchait des gens qui ont travaillé dans le milieu hospitalier. Parce que du coup, pour eux, il y avait beaucoup d'échecs en lien avec Parcoursup. C'est une petite parenthèse que je vous dis. Parce que du coup, Parcoursup...
- Speaker #0
C'est-à-dire des gens qui sortent du cursus scolaire normal. Et qui se rendent compte au bout de quelques mois qu'ils ne sont pas faits pour... C'est ça,
- Speaker #1
c'est le gros souci qu'ils ont eu. Et c'est vrai que Parcoursup a beaucoup accentué ce souci-là. Et c'est vrai qu'ils ont mis en réserve des petites places de gens qui venaient du milieu médical, qui avaient de l'expérience. Parce que justement, c'est des métiers, c'est comme infirmier, c'est un peu compliqué comme métier, on va dire. Comme là, cette fois-ci, comme on est proche des gens, et c'est vrai que les gens qui sortent du bac, ils n'ont pas l'habitude de travailler. sur l'humain on va dire donc ça c'est compliqué ça jouait pour toi d'avoir été ambulancier en tout cas c'est ça et du coup c'est vrai que la première année sur ce côté soignant ça c'était facile mais il faut compter que justement comme toute première année on va dire dans un cursus on va dire post-bac c'est de la théorie et on avait notamment beaucoup de physique donc c'était pas si facile que ça justement c'était même très très dur surtout qu'on revient sur un rythme Très scolaire, moi ça faisait 5 ans, le bac ça datait de 5 ans, même 6 ans. C'est compliqué de se rasseoir derrière un bureau. C'est compliqué de se rasseoir derrière un bureau, de rentrer le soir, de revoir ses cours. De refaire ses petites fiches. Il y avait beaucoup de par coeur, donc c'était compliqué. Après plus on avançait dans les années, plus on avait de stages, plus on avait de pratiques, plus déjà ce qu'on apprenait c'était parlant, on pouvait le mettre sur les terrains de stage. Et donc après c'était plus facile.
- Speaker #0
Et la formation, comment elle se passe ? Un peu comme celle des infirmiers ? C'est-à-dire qu'il y a une validation de module tout au long de... Tout à fait.
- Speaker #1
En fait, dernièrement, ils ont changé un peu les modalités, c'est devenu comme toutes les facs, ça veut dire que tous les modules, il faut les valider. Avant, on pouvait compter ça sur une moyenne. Maintenant, non. Il faut vraiment avoir tous ces modules, sinon... on rattrape.
- Speaker #0
D'accord. Et ta promo, c'était une promo assez dense en termes de nombre d'élèves ?
- Speaker #1
Eh bien, on était une trentaine, donc c'est pas nombreux, majoritairement de filles, même si de plus en plus de garçons rentrent dans la formation, mais c'est majoritairement de filles.
- Speaker #0
Et quand tu l'expliques ça, toi ?
- Speaker #1
C'est le côté, je pense que c'est toujours un peu ce côté médical qui plaît plus à des filles que à des hommes. Ok. Je pense que c'est bizarre, mais après, on voit que petit à petit, ça commence à plaire quand même aux hommes. Après, les hommes, malheureusement, ils font ce genre d'études. Mais après, derrière, ils vont un peu plus loin. Parce que c'est vrai que notre formation de manip ouvre d'autres portes, notamment pour devenir ingénieur d'application pour des appareils comme Siemens, des marques comme Siemens. Général électrique en fait qui sont les CE qui produisent justement les machines comme les radios, les scanners etc.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc après eux c'est pour devenir ça généralement.
- Speaker #0
Ok et une question qui me vient, ceux qui font cette formation c'est vraiment un choix numéro 1 ou c'est un choix par défaut genre je suis pas rentré à l'école d'infirmière ou je suis pas rentré en médecine et je me rabats sur ça ?
- Speaker #1
C'est compliqué je pense qu'il y a comme infirmier, je pense qu'il y en a beaucoup en tout cas dans ma promo qui venait de médecine.
- Speaker #0
La plupart,
- Speaker #1
c'est qu'ils n'avaient pas réussi médecine et que oui, c'était un choix de dépit. Mais je pense que petit à petit, ça commence à devenir plus un choix de progné, de motivation. Parce que le métier commence à se faire connaître de plus en plus, même si on est toujours considéré comme des infirmiers ou des médecins. C'est encore mieux.
- Speaker #0
Et ce qui faisait partie de ta promo, c'est quoi à peu près l'âge moyen à ce moment-là ?
- Speaker #1
Très jeunes. Donc c'est des jeunes, ok. C'est souvent des gens qui ont fait aller une ou deux années de médecine ou qui sortent du bac. Donc on est sur les alentours de 20 ans.
- Speaker #0
Ok, donc on est vraiment à l'opposé des formations d'ambulancier, où comme je te disais tout à l'heure, c'est plutôt des deuxième, troisième, quatrième carrière pro. Et on retrouve des gens avec un âge un petit peu avancé. Donc là, c'est tout le contraire, c'est que des jeunes.
- Speaker #1
Là, on va dire que j'étais le papa de la promo. Ah, carrément, ouais. J'avais bien 6, voire 8 ans de plus que...
- Speaker #0
certains de ma promo ok et donc bon tu valides cette formation sur 3 ans et tu rentres directement au CHU est-ce que c'est un passage obligé le CHU quand tu t'es fait former à l'institut de formation qui dépend du CHU pour le coup ?
- Speaker #1
non moi en fait dans ma formation comme j'étais connu, ils savaient qu'en plus ma mère bossait au sein du CHU et en plus ils savaient que j'étais ambulancier aussi au CHU ma formation en fait ils essayaient plus m'orienter sur du privé que sur du public Il voulait vraiment que je vois autre chose que du public, que je comprends tout à fait. Et donc non, je dirais que les écoles, en fait, ce n'est pas forcément un passage obligé de travailler au CHU. Je dirais qu'ils orientent les gens en fonction de leur véhicule, leur histoire sur d'autres secteurs, ce qui est plutôt bien. Ça permet déjà de voir autre chose. Moi, franchement, on va dire que c'est plus une question de paye et de certains avantages qu'il y a au CHU, qui m'a fait choisir le CHU.
- Speaker #0
Donc, tu es mieux payé en tant que manif radio dans le public ?
- Speaker #1
C'est compliqué, la question est toujours un peu compliquée.
- Speaker #0
On veut savoir ton salaire, Kevin.
- Speaker #1
Balance les zéros. On va dire qu'à l'heure actuelle, on est un peu moins bien payé que ceux de la châtaignerie, parce que la châtaignerie, maintenant, ils ont bien augmenté leur salaire dès l'entrée. Mais c'est qu'en fait, nous, dans le public, c'est notre grille salariale qui permet sur long terme, en fait, on gagnera plus.
- Speaker #0
Voilà. Je crois que c'est ça, c'est qu'en fait tu démarres plus bas mais tu manques plus vite. Voilà, tout à fait.
- Speaker #1
Mais après il y a des secteurs privés où ils sont plus bas que le CHU.
- Speaker #0
D'accord, ok.
- Speaker #1
C'est pour ça en fait, il faut regarder, il faut négocier et puis ça passe. Alors bien sûr c'est plus compliqué au CHU de négocier, mais dans le privé c'est plus facile.
- Speaker #0
D'accord. Et t'as pu te faire racheter tes années d'ancienneté entre guillemets d'ambulancière en étant au CHU ? Parce que tu bossais déjà au CHU. Ouais,
- Speaker #1
alors ça c'est toujours un peu en cours, c'est un peu compliqué.
- Speaker #0
Rendez l'argent à Kevin Bordel Ok donc Tu bosses aux urgences tu m'as dit Pas que mais tu bosses aux urgences
- Speaker #1
On va dire la petite anecdote c'est quand je suis rentré au CHU Je suis pas rentré directement aux urgences J'ai fait plusieurs postes Je suis un des manips qui a dû voir plusieurs domaines Je suis rentré avant tout dans un domaine C'était un nouveau poste qu'il voulait créer Et puis ça tombe sur moi bizarrement Où c'était un domaine que nous les manips ont fait C'est l'interventionnel
- Speaker #0
Alors qu'est-ce que c'est l'interventionnel ?
- Speaker #1
Alors l'interventionnel c'est quand on est un peu ambiance bloc, ça veut dire qu'on est avec des radiologues qui font comme des chirurgiens. Et en fait nous on va faire de l'imagerie interventionnelle, ça veut dire qu'on va faire de l'imagerie qui va les guider pour faire leurs gestes. Donc moi j'étais en vasculaire, et en même temps je faisais du scanner, c'était un peu un poste à polyvalence qu'ils avaient créé au sein du CHU.
- Speaker #0
Donc l'interventionnel t'es dans le bloc en fait ?
- Speaker #1
En fait on est... voilà. On est dans une ambiance un peu bloc. C'est pas vraiment le vrai... C'est pas le vrai service de bloc du CHU. Mais ils appellent ça le service de radiovasculaire. Donc c'est ambiance de bloc. C'est-à-dire que là, cette fois-ci, on s'habille comme au bloc. On prépare tout le matériel comme au bloc. C'est stérile et tout. La petite différence, c'est que le manip fait aussi comme un e-bod. Ça veut dire qu'il s'habille. Enfin, il s'habille. Il s'habille lui aussi, enfin pas forcément, ça dépend s'il doit aider le radiologue ou pas, mais il donne aussi le matériel stérile. C'est lui qui gère aussi le matériel stérile. Et en plus, comme on est en binôme, il y en a un qui gère la console derrière, le côté imagerie, et il y en a un qui s'occupe de la salle.
- Speaker #0
Et t'as lâché le mot justement, je rebondis sur ça, donc la différence entre un manip radio et le radiologue justement ?
- Speaker #1
Le radiologue c'est un médecin, et c'est lui qui lit les images,
- Speaker #0
qui interprète le travail que t'as fait toi. Voilà, tout à fait. Ok, d'accord. Très bien donc tu fais donc de l'imagerie interventionnelle.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Après tu m'as dit que tu étais dans d'autres services.
- Speaker #1
Ouais alors après je suis passé par la casque, c'est vrai que le poste était très compliqué. J'ai voulu après faire que du scanner fixe, c'est-à-dire du scanner à la fois diagnostic, celui des urgences.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc là c'est là où j'ai commencé à mettre le pied aux urgences et j'ai fait aussi un peu de scanner interventionnel. Et oui encore l'interventionnel on va dire.
- Speaker #0
Donc tu es revenu après sur ce service-là. Voilà,
- Speaker #1
ou scanner interventionnel. Là, c'était un poste très intéressant. Enfin, tout poste qu'on fait, nous, Manip, c'est très intéressant. Mais là, c'était différent parce qu'on voyait toutes les modalités, tous les fonctionnements qu'on peut faire avec le scanner. Donc là, c'est très vaste parce qu'au scanner, on peut faire aussi bien du vasculaire, du thoracique. On peut faire du dige, du bureau. Donc là c'est très très vaste justement comme domaine Et justement l'interventionnel au scanner c'est les biopsies, les infiltrations
- Speaker #0
Donc effectivement c'est un métier avec pas mal de...
- Speaker #1
C'est très très riche C'est très riche
- Speaker #0
Kevin, pour rentrer un peu plus dans les détails J'ai préparé un jeu que les américains nous envient Qui s'appelle le vrai ou faux
- Speaker #2
Le jeu du vrai ou faux Vrai ou faux
- Speaker #0
En fait, c'est des questions toutes simples que je vais te poser. Tu me réponds juste vrai ou faux. Et après, on reviendra sur chacune des questions qu'on développera ensemble. Il y a un peu d'humour dans certaines questions. Ne sois pas offensé. Allez, c'est parti. Un manipulateur radio ne fait que des radiographies des os et passe son temps à crier. Ne bougez pas ! C'est faux. Les manipulateurs radio sont exposés en permanence à des radiations, ce qui est très dangereux pour la santé à long terme. Faux. Le manip radio n'a aucun contact avec le patient, tu es juste le photographe de l'hôpital.
- Speaker #1
Faux.
- Speaker #0
Le manipulateur radio se limite à appuyer sur un bouton pour prendre une image.
- Speaker #1
Heureusement faux.
- Speaker #0
Les manipulateurs radio ne font jamais d'actes médicaux. Faux. C'est le manipulateur radio qui établit le diagnostic final en interprétant les images. Faux. Même si on a donné la réponse tout à l'heure. Les manipulateurs radio sont également impliqués dans le traitement des cancers par radiothérapie.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Vrai. Allez, on revient sur la première. Un manipulateur radio ne fait que des radiographies des eaux et passe son temps à crier « ne bougez pas » . Donc tu nous as parlé que vous faisiez des IRM, des scanners. Tu nous as parlé aussi de la médecine nucléaire. Ça c'est des formations en plus ? Non, c'est tout en même temps.
- Speaker #1
C'est pour ça qu'elle est très dense cette formation, parce que c'est pas du tout la même chose. C'est pas le même métier carrément.
- Speaker #0
Donc ça veut dire que dans ta formation, t'as fait des stages...
- Speaker #1
sur de la radio entre guillemets lambda mais t'as aussi fait des stages en métier nucléaire en fait ce qu'ils essaient de faire c'est qu'on passe qu'on fasse deux stages dans chaque secteur c'est le but pour qu'on voit vraiment chaque secteur sinon c'est impossible.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a des postes dans ta profession qui sont plus prisés genre être manip radio en métier nucléaire c'est un peu plus hype en fait les postes qui plaisent le plus c'est l'imagerie coupe donc scanner IRM D'accord ? Parce que c'est plus intéressant, il y a plus de choses à faire peut-être, je sais pas. Ouais,
- Speaker #1
et puis c'est plus parlant en termes d'imagerie. D'accord. Je veux dire, voilà, on voit plus facilement les organes, tu vois tout ce truc-là.
- Speaker #0
Et le salaire d'un manip radio qui fasse de la médecine nucléaire ou du scan, c'est la même grille ?
- Speaker #1
Alors là non, parce qu'ils ont des primes en plus. D'accord. Comme eux en fait, justement, la médecine nucléaire, moi j'ai un ami qui travaille là-dedans, à Saint-Idom. Et justement, ils ont des primes supplémentaires, ils ne sont plus sujets par rapport à l'irradiation. D'accord.
- Speaker #0
Genre une prime de risque, entre guillemets ? Ouais. D'accord, ok.
- Speaker #1
Après, nous, on a des primes aussi supplémentaires quand on travaille aux urgences. Bon, on s'est battu pour, mais il y a cette prime supplémentaire. Mais non, on a tous des salaires très différents. D'accord.
- Speaker #0
C'est bizarre. Battez-vous. Deuxième affirmation, les manipulateurs radio sont exposés en permanence à des radiations, ce qui est très dangereux pour la santé à long terme. Tu viens donc d'en parler. C'est quoi les normes, alors ?
- Speaker #1
parce que si je dis pas de bêtises vous êtes tous un petit capteur sur alors on a ça s'appelle un dosimètre ok actifs et passifs il ya deux dosimètres nous quand on va en interventionnel notamment au bloc moi je fais un peu de bloc aussi actuellement on a normalement On a deux dosimètres, on a le passif, celui qui nous suit tout le temps. D'ailleurs, les manips sont reconnaissables grâce à ça, c'est qu'ils ont un dosimètre, sauf ceux de l'IRM. Parce que l'IRM, ce n'est pas des rayons X, donc ils n'ont pas besoin de dosimètre. C'est la petite subtilité. Mais sinon, quand on va au bloc, on a un dosimètre actif, ça veut dire que comme justement on tire énormément de rayons, c'est de la scopie qu'utilisent les chirurgiens, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Du coup, ça nous permet de voir à l'instant T. combien de doses on a reçu, enfin notre dosimètre a reçu, mais c'est pas ce qu'on a reçu nous forcément, parce qu'on porte ce qu'on appelle un tablier plombé, ça nous protège. Et il faut dire que tous les deux ans...
- Speaker #0
Le tablier plombé c'est propre au bloc ?
- Speaker #1
C'est propre au bloc, oui.
- Speaker #0
Parce que ceux qui font des radios par exemple, ils se mettent derrière un petit console, etc. Non, en fait on a un paravent. Ouais, voilà,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Et ça, ça vous protège ça ? Ça nous protège. Sauf qu'au bloc, t'es encore plus proche. Alors on a un paravent,
- Speaker #1
après on a ce qu'on appelle aussi des... Donc on fait de la radiographie portative. petit portatif qu'on promène dans les services. Et là, vous sortez dans le couloir, c'est ça ? Alors, en appart, c'est vrai qu'il faudrait qu'on se promène avec un tablier-pombier, on ne se promène pas avec un tablier-pombier parce qu'on se balade quand même dans tout le ciel à chute, mais je n'aime pas. Mais ce qu'on joue avec, c'est à la distance. Plus on est éloigné de notre appareil, plus on reçoit moins de doses. Mais généralement, on en reçoit très très peu.
- Speaker #0
Et pour le coup, ce petit appareil, ce dosimètre, comment ça fonctionne ? C'est-à-dire que tous les soirs, tu le poses pour qu'il récolte les informations ? Ou au bout d'un moment, ça se met à sonner ? Ça,
- Speaker #1
c'est le actif. Ça permet de savoir à l'instant T dans ta journée combien tu as reçu. Mais le passif, non. En fait, tous les trimestres, on change le dosimètre. On le donne à la médecine du travail. Eux, en fait, vont avoir tous les registres, ce qui va être marqué sur les dosimètres. Et quand on fait la visite médicale, C'est là qu'ils vont nous dire combien on a reçu de doses. Et s'il faut, si on a dépassé ou pas.
- Speaker #0
Ça c'est le passif tu dis ?
- Speaker #1
Ça c'est le passif, c'est celui qu'on a tout le temps sur nous en fait.
- Speaker #0
Et l'actif c'est toi qui le surveille entre guillemets ?
- Speaker #1
L'actif c'est nous qui l'allumons, qui le mettons sur nous. Et à la fin de la journée, tu le poses sur la machine, ça te dise la dose. Si t'as dépassé, quand t'as dépassé la limite on va dire, à de telles heures ou pas. Généralement on dépasse pas, enfin c'est très très, enfin c'est impossible.
- Speaker #0
Et les normes, c'est quoi ? C'est des doses ? journalières à ne pas dépasser ou des doses annuelles à ne pas dépasser ?
- Speaker #1
Alors, pour le actif, ils vont te dire une certaine dose à ne pas dépasser dans la journée.
- Speaker #0
Mais tu te rends compte que, parce que tu me parles, que tu vois le médecin du travail, mais tu ne le vois pas. Alors ça, c'est pour le passif. Ah pardon, je confonds les deux.
- Speaker #1
Oui, c'est là que c'est compliqué.
- Speaker #0
Tu suis de manière journalière les doses que tu as prises pour l'actif.
- Speaker #1
Si, on va au bloc. Sinon, on n'a pas, quand on fait du scanner ou de la radio normale, ça, on n'a pas cet actif. Il n'est que lié à l'interventionnel ou au bloc.
- Speaker #0
Et là, tu vas voir le médecin de la médecine du travail. Il te dit, je te dis une bêtise, vous avez dépassé. Qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #1
Là, en gros, on a dépassé. Et après, il peut prescrire, soit qu'on fasse un peu plus attention, ce qui est logique, soit qu'on refasse une formation, on va dire.
- Speaker #0
Est-ce que ça vient forcément d'une erreur de ta part ?
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
Ça ne vient pas du fait, par exemple, que tu as beaucoup trop travaillé dans l'année et que pour le coup, mathématiquement... Non,
- Speaker #1
parce qu'il va regarder.
- Speaker #0
Ah d'accord, ok, c'est forcément une erreur du manap. Ah ouais,
- Speaker #1
ça veut dire souvent que c'est mal protégé. Non, parce que quand il y a un défaut de la machine, elle tire trop de rayons. En fait, il y a les bio ou les ingénieurs d'appli, ils ont un petit signaux qui permet de leur dire « Ah les gars, comment ça se fait ? Vous avez fait un surplus de doses. » Par exemple, sur tel patient, avec tel poids, tel taille. Il y a aussi le calcul d'IMC pour certains patients, par exemple au scanner. Et ils vont dire que ce n'est pas normal et tout. Mais voilà. En radio c'est un peu pareil, s'ils voient que tu as dépassé je sais pas combien de doses pour faire un genou ou une épaule,
- Speaker #0
ils disent c'est pas normal.
- Speaker #1
C'est à dire soit ça vient de la machine ou soit ça vient du manip qui a fait de la merde. Faut être clair. Et si nous on a dépassé une dose en EO ça veut dire qu'on a mal fait notre boulot, enfin on s'est mal protégé quoi. On était pas derrière le paravent. Ou alors ça peut arriver où il y en a, par exemple le dosis tombe en pleine salle, il est pas protégé et il se reçoit toutes les... il faut que tu le signales si ça arrive il faut le signaler par exemple ça arrive à un de mes collègues le dosis est tombé dans la salle de scanner le scanner lui continue à tourner il n'a pas vu et le dosis a reçu les doses du scanner et
- Speaker #0
donc le médecin de la médecine du travail si tu as dépassé les doses soit il te dit de faire attention soit un peu plus de formation mais il n'y a pas d'examen à proprement parler genre comme un AES où il faut que tu te surveilles via des Non
- Speaker #1
Non après, ça recommence sur plusieurs fois, là il y a un petit souci, ça veut dire, il y a un petit souci et que du coup je pense qu'après ça vient, ce qu'on appelle ça, un crex, je pense qu'il y a un comité de retour d'expérience, ça veut dire que là il y a quelque chose qui ne va pas. on va dire soit dans comment fonctionne le manip comment il travaille ou soit il y a quelque chose dans la machine qui ne va pas mais ça veut dire qu'il y a d'autres manip qui ont eu le problème si il n'y a pas eu d'autres manip et que c'est que sur un agent particulier ça veut dire que c'est l'agent de formation
- Speaker #0
peut-être aussi ok ça marche. Troisième phrase du vrai ou faux le manip radio n'a aucun contact avec le patient, c'est juste le photographe de l'hôpital est-ce que ça se retrouve aussi chez les ambulanciers ou Beaucoup se plaignent entre guillemets du manque de suivi et c'est tout à fait normal dans la chaîne du soin, tu peux pas suivre ton patient en permanence, on intervient juste à un petit instant. Qu'est-ce que c'est ça ? Est-ce que t'arrives quand même à avoir un contact, à avoir un pseudo suivi avec le patient ?
- Speaker #1
Ouais, on va dire qu'on a de la chance nous, quand même, on arrive à avoir le suivi avec le patient. Et en plus, si on est polyvalent, donc si on travaille dans plusieurs domaines, et bien par exemple, moi ça m'est arrivé de faire le scanner d'un patient. de faire aussi la radio une fois du même patient et même de faire le blog ok donc tu peux le suivre ok après on n'est pas censé de savoir comment qu'est ce qu'ils ont réellement ça tu sais c'est le secret professionnel donc nous des fois on n'est pas censé mais vu que tu bosses avec le radiologue tu peux plus ou moins quand même savoir on sait des fois ce qu'ils ont avec l'expérience qui est un peu vrai même nous en termes d'imagerie maintenant petit à petit avec l'expérience on sait lire parce que certaines pathologies certaines images qui doit être flagrante ouais
- Speaker #0
ça c'est vrai le manipulateur radio se limite à appuyer sur un bouton pour prendre une image quelle erreur donc tous ces protocoles là tu nous parles de ces différentes machines c'est pas toi qui les règles les machines c'est des intervenants extérieurs tu me disais on
- Speaker #1
va dire qu'en fait ils sont déjà mis en place après nous on a des référents chez nous qui vont modifier en fait ces protocoles là par bien sûr en discutant avec le radiologue mais genre par exemple
- Speaker #0
En prenant tes fonctions le matin, tu as des procédures à lancer sur ta machine pour voir si tout est en ordre ou pas particulièrement ?
- Speaker #1
Au niveau de la machine, on a une calibration à faire, ça c'est sûr. Il faut qu'elle se calibre comme il faut pour qu'elle fasse quand même des images correctes. Sinon, non, non, non. Après, c'est les médecins, petit à petit. Surtout aux urgences, tu sais, nous c'est aléatoire. Donc on ne sait pas du tout quel patient et à quelle heure on va les avoir. Donc en gros, c'est petit à petit, ça compte goutte qu'on les a, les protocoles. Donc non. Et puis non, on n'est pas du tout des presse-boutons. comment dire, on est des soignants avant tout même on pique plus que les infirmiers et ouais on veut des statistiques c'est vrai ouais on pique plus que les infirmiers ça dépend dans quel si tu fais un scan injecté c'est sûr que ceux qui font que de la radio ils vont pas piquer mais quand t'es au scanner effectivement on fait beaucoup de scanners injectés et du coup il faut qu'il y ait une bonne voie véhéneuse donc du coup effectivement,
- Speaker #0
il faut qu'on sache piquer tu rebondis sur l'autre phrase, donc les manipulateurs radio ne font jamais d'actes médicaux, donc on vient de le dire donc la pose de de cathé, enfin pour les produits d'injection il y a ça,
- Speaker #1
et aussi il y a tout ce qui est derrière, il faut dire que le risque d'un produit, des produits de contrat c'est qu'on peut être allergique, donc il faut qu'on sache à n'importe quel moment utiliser les bons médicaments s'ils font une réaction allergique, il faut savoir masser, ça a arrivé Merci.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
ça arrive.
- Speaker #0
Oui, forcément. Ceux qui arrivent peut-être avec un smur ou quoi, et il faut faire de l'imagerie dans l'urgence, ou même des patients qui viennent aux urges.
- Speaker #1
Oui, c'est souvent comme ça. Quand il n'y a pas l'équipe médicale et qu'on se retrouve vraiment seul, c'est souvent là que...
- Speaker #0
Vous êtes combien dans la cabine, entre guillemets, de Manip Radio pour faire un examen ?
- Speaker #1
Alors nous, au scanner, c'est un binôme obligé, parce qu'en vrai, il y a quand même beaucoup de... Les gens en plus ils arrivent sur des brancards donc il faut qu'on les mette sur la table d'examen. Il y a de la manipulation. Donc il faut bien qu'on soit deux parce que l'effort physique quand même il y est derrière. Et c'est plutôt bien d'être deux parce qu'il y en a un qui peut déjà programmer un peu d'avance le scanner. Il y en a un qui s'occupe du patient. Et c'est des fois, c'est bête à dire mais tu vois tu peux faire un check-up à deux. Dans certains examens ça te demande des fois d'être deux. de bien check-up, on n'a rien oublié.
- Speaker #0
Un vrai travail d'équipe.
- Speaker #1
En radio, c'est différent. La radio, tu peux être seul avec le patient. D'ailleurs, tu verras dans le privé, tu verras tout le temps, ils sont seuls avec toi. Aux urgences, c'est un peu différent aux urgences de la radio parce que du coup, pareil, t'as un peu de manutention à faire. Les gens, ils arrivent sur des bancs-cars.
- Speaker #0
Et puis par définition, l'état du patient et
- Speaker #1
C'est ça, quand ils arrivent avec des mètres à coquilles. Oui, bien sûr,
- Speaker #0
il faut forcément plus de bras.
- Speaker #1
Il faut un peu plus de bras, oui.
- Speaker #0
Le manipulateur radio établit le diagnostic final en interprétant les images, même si on a déjà répondu, donc tu disais que c'était le radiologue. Non. Est-ce que vous, en tant que manip-radio, Est-ce que vous avez l'impression d'être un peu, on va dire, à l'écart des autres services hospitaliers, des autres professionnels de santé, ou tu dirais qu'il y a une vraie cohésion ? Vous voyez souvent les infirmiers de d'autres services qui te rappellent pour...
- Speaker #1
C'est une bonne question. On va dire que ceux qui travaillent aux urgences, comme moi, justement on a un lien fort, je trouve, avec ceux des urgences. Tu vois, quand on est la radio, c'est nous qui avons cherché les patients dans les urgences. Donc tu vois on voit l'équipe, on voit les médecins, on les connaît, donc tout à coup ça c'est cool. Au scanner, c'est quand même des aides-soignants, des urgences qui nous emmènent au scanner les patients. Aux urgences, on a un lien fort même aux urgences mais même avec les réas. Souvent comme on s'occupe des mêmes réas, c'est-à-dire le RMC, le MIR et l'USIC, c'est bon on travaille avec eux, du coup on voit toujours les mêmes têtes, les mêmes médecins. alors que la différence d'en haut qui font On fait un plus grand secteur des services du haut, on n'a pas ce lien. On est un peu plus, on va dire, un peu seul, on va dire, par rapport aux autres services.
- Speaker #0
Parce qu'en plus, pour la radio au CHU, tu passes ta radio au premier, après tu mentis de l'ortho par exemple, tu changes d'étage, donc il n'y a pas forcément de lien. Il n'y a pas ce lien.
- Speaker #1
Après, la chance que nous on a, pareil, comme on fait ceux qui font de la radio, on monte au bloc. Donc oui, on a aussi un lien avec le service du bloc, par exemple. On connaît les chirurgiens, on connaît les iBOD, les anesthes. Mais à part ça, si on ne travaille pas dans ces secteurs-là, moi qui travaillais à un moment dans le secteur scanner-diagnostic, donc on prenait, je n'avais aucun lien avec les autres services.
- Speaker #0
Une question me vient, j'ai fait un podcast avec Sophie, aide-soignante, je lui fais un petit coucou, qui bosse avec toi, avec Aurélie aussi qui est infirmière, tu connais, j'en parlais beaucoup avec Aurélie dans son podcast du temps de diagnostic. C'est du temps d'atteinte dans les urgences, etc. Comment tu peux expliquer à un patient de la longueur, lenteur, je ne sais pas si tu peux appeler ça de la lenteur, pardon, du diagnostic entre le moment où ils s'allongent sur ta table et le moment où ils ont le résultat ?
- Speaker #1
En fait, c'est un peu compliqué. Et même nous, des fois, on ne comprend pas pourquoi c'est aussi long, etc. Mais petit à petit, on commence à avoir une réponse un peu plus nette. On va dire qu'il y a plusieurs réponses à donner. au scanner déjà le temps, alors c'est pas par rapport au temps de réponse mais le temps qui rentre en fait aux urgences et le moment qu'ils ont leur examen au scanner, on leur fait obligatoirement un bilan sanguin et le temps de réponse du bilan sanguin pour qu'ils puissent en fait faire leur scanner, parce qu'il y a peut-être le risque qu'il faut injecter un produit de contraste t'as un temps de 4 heures donc c'est là déjà ça part de là déjà si on fait un scanner sur des jeunes femmes qui peuvent être enceintes, le risque, il faut avoir les bêtas les bêtas ... Donc, tu as ça aussi qui est assez long. Il y a un tas de précautions à prendre avant de lancer l'examen. Et pour le côté ortho, quand on a une fracture, bizarrement, il faut attendre longtemps. Et là aussi, il faut avoir le temps de réponse de l'ortho, qui forcément, lui, il est en train d'opérer à ce moment-là au bloc. Donc, il faut attendre le temps qu'il finisse son examen, qu'il prenne le téléphone, qu'il dise aux urgences, écoutez, faites-ci, faites-ça, voilà. Donc, il faut en fait, oui, ça peut être plus long.
- Speaker #0
D'accord. Et le radiologue, moi, je l'imagine assis derrière un écran. et qui passe son temps à interpréter toutes les images qu'on lui envoie ? Ou c'est... J'exagère un peu le truc, mais est-ce que c'est un radiologue par patient, ou par deux, trois patients ? Est-ce qu'il y a plusieurs radiologues dans la journée qui travaillent ensemble ? Ça,
- Speaker #1
c'est une organisation. Je ne sais pas si c'est pareil partout au sein des différents CHU de France. Aux urgences, on a deux radiologues. C'est souvent des internes. Tu as un interne junior et tu as un interne qui a moins d'expérience, et qui ont un chef. En plus, c'est un radiologue un peu plus expiamenté, ils sont on va dire trois et justement ils interprètent on va dire tout ce canaire qu'on fait dans la journée aux urgences. Généralement les internes, eux ils se partagent, ils font une sur deux et le chef eux valide par contre tous les comptes rendus qu'ils font du coup. Voilà comment ça se passe.
- Speaker #0
C'est bien ça, donc il est posté derrière un ordinateur, il voit que des images toute la journée.
- Speaker #1
Il voit que des images toute la journée.
- Speaker #0
C'est lui qui tape ? Non, il le fait par dictaphone ?
- Speaker #1
Il le fait par dictaphone ou des fois il tape, chacun sa méthode, chacun sa technique.
- Speaker #0
Mais c'est instantané quand tu fais un scan, toi tu finis ton examen, directement il a les images ?
- Speaker #1
Ça dépend, c'est comme on dit, ça dépend si on est sur un gros rush, si on est sur un gros rush, nous on avance, on avance, on continue, on continue. Du coup on n'a pas le temps nous de voir des fois les images, on les voit sur l'instant T quand ils défilent tu vois, mais après nous on n'a pas le temps. Des fois t'as des samus qui attendent, des gros trucs, par exemple des body scans, quand c'est des accidentés, là il faut aller vite. Du coup, eux, ils dictent les examens qu'ils sont en train de faire. Après, tant pis s'ils sont en retard. Ou des fois, ils attendent, ils prennent justement les plus urgents. Par exemple, ils vont lire sur l'instant T le body scan, par exemple. Et ils remettent un peu plus tard les autres examens qui sont toujours en cours.
- Speaker #0
Donc effectivement, je reviens sur ce qu'on disait avec Aurélie dans le podcast, ce n'est pas l'heure de prise en charge qui va faire la rapidité de l'examen. Parce que voilà, s'il y a une urgence qui vient se greffer, entre. C'est ça. Ok, d'accord, ça marche. Les manipulateurs radios sont également impliqués dans le traitement des cancers par radiothérapie, on en a parlé un petit peu. Tu disais que ce n'est pas forcément le haut du panier des manip radios. Moi, je vois ça comme un peu le fleuron de la profession. C'est parce que la machine est tellement plus grosse, de ce que je vois moi, tu vas peut-être mieux dire le contraire, la console est tellement plus grosse, tu as l'impression qu'il y a 10 000 boutons de plus, non ? C'est moi qui me trompe ou ?
- Speaker #1
En fait, il n'y a pas vraiment d'élite, on va dire. On va dire en termes... L'élite, il y en a toujours qui te diront... L'élite, c'est généralement ceux qui travaillent dans l'interventionnel, qui travaillent avec les grands chefs radiologues. Quand moi, j'étais en vasculaire, je travaillais avec le chef de la radiologie du CHU.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc là,
- Speaker #0
tu bombais un peu le torse dans les couleurs du CHU.
- Speaker #1
Ouais, on va dire ça. Non, mais voilà, l'IRM. parce que l'IRM c'est plus complexe on va dire t'as quand même beaucoup de choses à faire pour justement fournir des images et tout et puis correct, donc oui c'est un peu plus dur mais après chaque domaine a quand même une particularité, enfin une difficulté on va dire, je veux dire quand t'as pas fait un certain domaine depuis un temps pour s'y remettre c'est dur là dernièrement on a des manips qui étaient en radiothérapie à Jean Perrin qui sont venus en radio des urgences Tu vois, c'est pas si facile pour eux, tu vois, de se mettre dans le bain de la radio. C'est comme nous, si on allait en radiothérapie, ça fait longtemps.
- Speaker #0
C'est des protocoles différents, des gestes différents. Ouais, c'est ça.
- Speaker #1
Donc en vrai, on est tous dans le même panier, on est tous dans le même grade, en fait, il faut se dire. Il n'y a pas de manie plus ou moins...
- Speaker #0
Il n'y en a pas qui ont des étoiles sur l'épaule. Ouais, non, non. Toi qui bosses aux urgences et dans plusieurs services, il y a un stress supplémentaire aux urgenants. Par l'accumulation ne serait-ce que des patients ?
- Speaker #1
Ouais, c'est... Moi c'est pas vraiment le truc qui me stresse le plus parce qu'au final les protocoles sont quand même plus simples que ce qu'on faisait en scanner diagnostique où c'était des protocoles plus spécifiques liés par des radiologues. Il fallait vraiment pas se louper parce que là en plus ça veut dire qu'il faut recréer une autre acquisition d'images donc on irradie encore un peu plus. On va dire qu'on fait quand même des protocoles plus simples mais après c'est vrai, c'est en termes d'organisation. Ce qui peut être compliqué aux urgences, surtout au scanner, c'est qu'on peut avoir rien pendant une heure, deux heures, et d'un coup, tu auras un rush de l'enfer où on va t'appeler, tu auras deux SAMU, tu auras un des chocs du RMC, tu auras en plus les urgences qui t'appellent, plus les services qui font hop hop hop, n'oubliez pas, on arrive.
- Speaker #0
Ah ouais, je comprends.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est en termes d'organisation.
- Speaker #0
C'est un peu comme nous, en tant qu'ambulancé, quand on arrive aux urges, on parle toujours des urgences saturées. effectivement elles le sont dans la majorité des cas mais des fois tu comprends pas pourquoi t'arrives les portes battantes sont ouvertes tu sais tu te croirais presque dans un western avec t'sais l'espèce de botte de paille qui tourne dans le couloir, les filles elles sont assises tu dis bah finalement c'est pas si blindé que ça notre système de santé va bien je comprends pas et puis effectivement 5 minutes après tu reviens et là ça va très très vite on remarque t'as toujours des heures un peu spécifiques généralement le matin c'est vrai c'est plus cool comme
- Speaker #1
je dis si vous voulez c'est 6h, entre 6h et 10h c'est le moment calme et dès qu'on arrive vers 10h, c'est là que ça commence à burst, on sait pas pourquoi nous on est un peu décalé par rapport à la prise en charge aux urgences c'est à dire qu'eux ils vont vivre leur bust en fait 2-3h avant et nous ce burst de 2-3h avant du coup le temps d'attente pour pouvoir faire leur examen,
- Speaker #0
on aura enfin plus tard et c'est là qu'on comprend mieux toute cette machine qu'est les urgences que ce sont les urgences, maintenant, avec ta vision à toi. C'est vrai qu'effectivement, le coup de feu, tu le prends quelques heures après. On le prend quelques heures après, oui. Kevin, j'ai fait ma petite recherche en tant que journaliste indépendant. J'ai cherché des petits articles de presse qui parlent de ta profession et j'ai noté quelques petites histoires, rigolotes ou non d'ailleurs, et je voulais avoir ton avis sur le sujet. Donc, je te récite ce que j'ai trouvé sur Internet. On parlait du dosimètre justement, et il y a beaucoup d'articles qui reviennent sur ça, sur des erreurs de manip. En 2025, un manipulateur radio a aidé une patiente à se relever de la table de radiologie et la pédale... de commande de l'émission des rayons X a été actionnée involontairement. Est-ce que c'est possible ça, d'aider quelqu'un à se relever de la table et d'avoir la pédale à côté de soi ?
- Speaker #1
Alors, ce genre de soucis, ça a dû arriver notamment peut-être au bloc ou un truc comme ça, parce que l'histoire des pédales... Effectivement, nous au bloc, on peut donner les pédales par exemple à nos chirurgiens, on les met en fait devant la... ça atterrit devant la table d'opération en fait.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et c'est vrai que si on coupe pas les rayons, on peut faire, c'est con à dire, mais on peut appuyer sur la pédale quand on va vers le patient. Et si on n'a pas déverrouillé, du coup, oui, ça déverrouille.
- Speaker #0
Mais quand tu actionnes cette pédale, ça te fait un bruit, quelque chose ? Tu t'en rends compte tout de suite ? Oui, ça fait un petit bruit.
- Speaker #1
Ça veut dire qu'en fait, le tube commence déjà à tourner. D'ailleurs, en fait, t'as quand même un petit bruit avant. Ça veut dire que le tube, il tourne, il commence à tourner. et au moment, après, au bout d'un certain moment, oui, il va... justement envoyer des rayons X.
- Speaker #0
Mais tu te rends compte tout de suite que tu as actionné la médaille ? Ouais,
- Speaker #1
tu entends quand même un petit bruit.
- Speaker #0
D'accord. En 2007, un patient en radiothérapie, l'irradiation a été lancée alors qu'un manipulateur se trouvait encore dans la salle de traitement. L'irradiation a été interrompue une dizaine de secondes après via le bouton d'urgence. Est-ce que là, un manipulateur, dans ce cas apprécié, on sait qu'il va avoir dépassé la fameuse dose...
- Speaker #1
En plus, en radiothérapie, c'est... très très grosse dose. Le but de la radiothérapie c'est notamment de griller des cellules.
- Speaker #0
Donc dès que tu appuies sur le bouton d'action en radiothérapie, tout de suite c'est un laser ?
- Speaker #1
Oui c'est du rayon X mais très très concentré.
- Speaker #0
Ça démarre tout de suite, genre il n'y a pas un temps. C'est pas un vieux diesel qui met du temps à démarrer. Dès que tu appuies, c'est parti.
- Speaker #1
Nous en radio, ça part tout de suite.
- Speaker #0
Je veux dire,
- Speaker #1
si tu appuies à peine sur la pédale de scopie par exemple. Ça va partir dans les quelques secondes qui suivent. Donc oui, en fait, nous, notre métier aussi, on est référent dans la pièce aussi de la radioprotection de tout le personnel soignant dans la pièce. Au moment où on va tirer les rayons, il faut qu'on vérifie que tout le monde soit protégé.
- Speaker #0
C'est un peu paradoxal, cette information-là, parce que j'imagine, enfin je visualise, pardon, Jean Perrin, tu sais, quand tu fais de la radiothérapie, il y a une grosse porte blindée fermée. Avant que le manip radio se mette derrière sa console, c'est quand même improbable d'avoir quelqu'un...
- Speaker #1
C'est pour ça qu'ils ont des caméras dans la pièce. Il faut qu'ils regardent justement. Après, c'est de voir aussi s'il y a ton collègue ou pas. Je veux dire... Kevin ! Après, je ne suis pas un expert dans les protocoles de radiothérapie. J'ai fait des stages là-bas, mais je sais que généralement, on regardait si tout le monde était là dans la pièce de commande à ce moment-là, avant de fermer les portes.
- Speaker #0
parce que même si le Le rayon est calibré, ce qu'on appelle le marquage avant de faire une séance, même s'il est calibré sur un organe bien particulier, même si moi je suis dans un angle de la pièce, dans toute la pièce il y a quand même de la radiation.
- Speaker #1
Ouais t'as quand même de la radiation, et en plus t'as les rayons diffusés, donc en fait dans tous les cas tu reçois quand même des rayons si t'es dans la pièce. C'est pour ça que... Il faut partir de là. Et c'est pour ça que d'ailleurs chaque pièce en fait a... Je sais pas si vous avez vu... Quand tu es ambulancier, quand tu mets un patient dans une des pièces de radio, de scanner, etc. Il y a un plan de la pièce qui te montre la zone de rayon qui est plus exposée en pas dans la pièce. Et aussi où se trouvent les différents boutons d'urgence. Si jamais tu te retrouves dans la pièce.
- Speaker #0
Mais ça c'est des accidents quand même qui...
- Speaker #1
C'est rare. Ah c'est quand même rare. C'est rare, ouais c'est très très rare. Mais ça arrive, le risque zéro n'existe pas. C'est pour ça qu'il y a énormément de protocoles, c'est pour ça qu'on met des plans, c'est pour ça qu'il y a des boutons d'arrêt d'urgence dans les salles. Parce que malheureusement, c'est arrivé.
- Speaker #0
Une dernière information que je trouvais sur Internet, qui m'a assez surpris d'ailleurs. On parle souvent du manque de bras dans la profession d'ambulanciers. Mais apparemment, même chez les manips radio, il y a certains établissements qui galèrent à trouver du personnel formé. J'ai trouvé ça en 2024. Le Conseil national de la profession réagit à des témoignages de pratiques illégales de la profession. Certains établissements emploient des agents non habilités, aides-soignants, techniciens de surface, voire même coiffeurs pour faire fonctionner des installations de radiologie. Selon les témoignages anonymes recueillis par l'association française du personnel paramédical d'électroradiologie. C'est possible ça, de faire marcher des machines sans avoir été formé ?
- Speaker #1
Je trouve ça un peu compliqué.
- Speaker #0
Mais t'as entendu parler de ces histoires ? Pas du tout, pas du tout,
- Speaker #1
c'est la première fois. après euh Après j'ai pas plus d'infos sur l'établissement dont on est en question. Il y a des établissements qui recrutent ce qu'on appelle des aides-manip. En gros c'est des gens qui sont là pour aider le manip juste à... C'est comme l'auxiliaire ambulancier pour l'ambulancier. Voilà, juste pour positionner, enfin tu vois, mettre en place le patient, etc. Même des fois de le piquer. Ah des aides-manip ? Ils ont une formation eux ou pas ? Ils ont une petite formation, mais après, ce n'est pas eux qui sont derrière la console.
- Speaker #0
Mais ça, c'est une profession qui a été créée récemment ? Je ne sais pas si c'est récent,
- Speaker #1
parce que moi, je sais que dans ma formation, j'en ai entendu parler qu'il y a des centres. Par exemple, à Molusson, ils ont des aides-manip.
- Speaker #0
Et justement, est-ce que ça n'a pas été créé ? Je fais un parallèle avec le métier d'ambulancier. Au Xilé ambulancier, ça a été créé parce qu'il y avait une pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce que ce n'est pas le même cas ? C'est le même cas,
- Speaker #1
ouais. Par exemple, à Molluçon, il y a plus de machines que de manip.
- Speaker #0
Ah oui d'accord, ça c'est ballot.
- Speaker #1
Voilà, donc du coup, oui, ils sont obligés de recruter, on va dire, c'est des aides-soignants qui justement sont aide-manip. Ils aident le manip justement à positionner le patient, ce qui est normal, il faut être deux des fois, et heureusement qu'il faut être deux, même des fois plus, pour mettre certains patients sur les tables d'examen. Mais après, ils ne peuvent pas utiliser la machine simple. La radio, malheureusement, si en fait tout le monde pourrait, parce qu'en fait... T'as juste à mettre la cassette, le tube, à appuyer sur le bouton, et après, par contre, malheureusement, oui, tu vas faire de la merde, c'est sûr.
- Speaker #0
Tiens, tu parles de cassette, justement. C'est ça, c'est quoi ce gros truc-là qu'ils mettent dans la machine ? T'as l'impression que c'est comme une grosse pellicule qu'ils insèrent là ?
- Speaker #1
C'est une sorte de cassette Wi-Fi, qu'en même temps, on peut l'enlever de la table, qu'on peut mettre derrière le dos des patients.
- Speaker #0
Et en fait, t'as besoin de ça pour faire l'imagerie ?
- Speaker #1
Ouais, parce qu'en fait, justement, c'est un capteur.
- Speaker #0
Et qui te renvoie le rayon ? Non, c'est pas ça ?
- Speaker #1
Non. En fait, qui prend les rayons. C'est comme ça que l'image va être... Ok,
- Speaker #0
d'accord, je comprends. Je comprends, d'accord. Ok, donc tu vois, je ne connaissais pas l'aide-manip. D'accord.
- Speaker #1
Mais bon, c'est surtout dans les secteurs où justement, ils sont en pénurie de manip de fou.
- Speaker #0
Toi, tu ne travailles pas avec des aides-manip ?
- Speaker #1
Non, on n'en a pas aussi à chez moi.
- Speaker #0
D'accord. Vous avez assez de personnel chez vous ?
- Speaker #1
On a assez de personnel, même si actuellement, c'est un peu compliqué actuellement. On est passé sur une phase, nous, surtout en radio, où justement, on a eu beaucoup. Beaucoup de femmes enceintes, comme on a beaucoup de femmes qui travaillent dans cette profession. Donc, ça arrivait qu'on s'est retrouvé un peu en pénurie de manip. En plus, l'activité, elle, on va dire, l'augmente.
- Speaker #0
Oui, forcément.
- Speaker #1
Donc, c'est sûr qu'en ce moment, c'est un peu compliqué. On arrive à s'en sortir, mais effectivement, oui, on était un peu en sous-effectif comparé à d'habitude.
- Speaker #0
Et est-ce qu'il y a des anciennes compétences que tu avais en tant qu'ambulancé que tu utilises dans ton cours ?
- Speaker #1
quotidien de manipulateur radio la manutention la même en vrai ça va être de fou d'accord parce que enfin là quand tu es aux urgences encore ça va mais quand tu es de nuit ce qu'on fait des nuits quand tu te retrouves seul parce que ton collègue il est au bloc ouais là effectivement tu es tout seul donc il faut
- Speaker #0
Quel conseil tu pourrais donner à un ambulancier comme toi qui va écouter ce podcast et qui va dire mais punaise c'est ça que je veux faire ?
- Speaker #1
Le conseil que je lui dis, foncez. En fait, comme tout métier, comme infirmier, comme manip, il faut y aller, il faut foncer.
- Speaker #0
Effectivement, je dirais que manip radio, c'est peut-être moins, entre guillemets, médiatisé qu'infirmier. Donc infirmier, c'est bien ancré dans nos têtes. Mais effectivement, manip radio, peut-être qu'on y pense moins de prime abord.
- Speaker #1
En fait, le truc, c'est que les gens ne nous voient pas beaucoup. Sur le temps d'un examen, par exemple, en radio, à part si tu fais un bilan osseux, où ça peut durer une vingtaine, trentaine de minutes, un scanner, ça ne va pas durer longtemps. L'IRM, ça dure un peu plus longtemps, mais en fait, ils ne nous voient pas, on n'est pas dans la salle avec eux, on ne va pas leur parler tout le temps. Du coup,
- Speaker #0
tu es peut-être derrière ton... C'est ça.
- Speaker #1
Et puis t'as un peu ce petit côté, je dirais un peu sexiste, mais dans le sens, dès qu'ils voient des manips femmes, les gens vont dire, bah tiens, c'est l'infirmière. Dès qu'ils voient des manips hommes, c'est les médecins. Ouais, ça c'est bien ancré. Ouais, c'est bien ancré. En gros, on n'a jamais ce statut de manip. On va soit nous dire infirmier, soit nous dire médecin, mais le manip, c'est pas connu.
- Speaker #0
Et ta formation, elle a été payée par qui ? Par toi ?
- Speaker #1
Ouais, complètement. Parce que du coup, ce qui s'était passé, c'est que j'étais... pas de titulaire de mon poste quand j'étais ambulancier. Je suis passé comme tout jeune, on va dire, parce que j'avais moins de 26 ans, non pas par cours sup.
- Speaker #0
Ah ouais, d'accord.
- Speaker #1
Alors que je pensais justement passer un sort de concours, on va dire, un peu interne, où je pensais passer double entretien, notamment avec le directeur de l'institut de Manip, et pas du tout, comme j'avais moins de 26 ans, bah par cours sup, donc j'ai payé ma formation moi-même. Et si après ce qui était un peu... Comme j'ai bossé quand même au CHU, j'avais droit un peu à des aides, tu sais, le retour chômage, enfin je sais plus comment ça s'appelle le truc, qui m'a permis quand même de gagner un peu d'argent pendant ma formation.
- Speaker #0
Ouais, c'est pas une revenu de fin de formation, je sais que les infirmiers, la dernière année, ils ont un espèce de revenu de fin de formation. Alors quand je dis revenu, c'est un grand mot parce que c'est pas beaucoup, mais...
- Speaker #1
J'irais à tout jeune qui veut le faire... qui veulent faire justement la formation, il faut savoir qu'en fait, à partir de la deuxième année, on peut avoir des bourses. C'est par justement des instituts, donc le CHU en donne, le privé comme la Châtaigneraie en donne, mais par contre derrière il faudra leur donner une année ou deux, ce qui est un peu normal. Mais on peut être énuméré sur notre troisième année.
- Speaker #0
Et je suis ambulancier, j'ai pas de bac S, c'est possible ou c'est impossible ?
- Speaker #1
Si c'est possible, c'est possible.
- Speaker #0
Il faut faire une remise à niveau quoi.
- Speaker #1
C'est le mieux, on va dire.
- Speaker #0
Mais avant de rentrer donc à l'école ? Ouais,
- Speaker #1
c'est le mieux on va dire. C'est le mieux pour ton dossier ? Ouais, c'est le mieux pour ton dossier. Parce qu'ils vont dire que derrière t'as fait quand même un effort de revoir, de remise à niveau. Et du coup ils se disent bon allez le mec il est motivé. C'est surtout qu'ils cherchent maintenant c'est des gens plus motivés par le métier que des gens qui ont un back-case même avec des... mention ils ont rien foutu surtout des gens motivés qui savent que derrière ça va aller jusqu'au bout c'est surtout ça en fait bien sûr toi tu te projettes ou dans quelques années au niveau professionnel pour l'instant là où je suis ça me va très très bien après on verra bien par la suite je veux dire le métier après il ya plusieurs domaines est ce qu'après plus tard j'irai pas à l'IRM tu vois c'est plutôt pas mal c'est différent de pas mal de choses et puis après Pourquoi pas plus tard, nous, on a toute la possibilité, comme tous un verre fermier, on peut faire l'information de cadre, devenir cadre, etc. Mais bon, ça, c'est bien plus tard.
- Speaker #0
Et c'est dans un petit coin de ta tête, quand même. On ne sait jamais.
- Speaker #1
Ouais. Il faut toujours se dire, bon, allez, il ne faut pas rester au même endroit. Ouais, bien sûr. C'est bien de voir autre chose, de dérouler.
- Speaker #0
OK. Kevin, j'ai fait le tour. Très intéressant. Franchement, je ne connaissais pas cette profession. Enfin, je connaissais, quand on se croise dans les couloirs, de ce que je vois dans l'entrebaillement de la porte. Ou alors quand on pose un patient sur la table directement. Mais effectivement, je ne connaissais pas tout l'envers du décor. Super intéressant. Si tu as un petit mot pour la fin de ce podcast, si tu veux remercier ou pas remercier d'ailleurs. Je ne sais pas. Je te laisse le mot de la fin.
- Speaker #1
Un petit mot de la fin, je dirais que... Ouais, j'espère qu'avec ce podcast, ça va faire connaître un peu plus la profession. C'est quand même une profession qui est hyper intéressante, enrichissante et puis qui évolue.
- Speaker #0
Vous avez évolué, vous, post-Covid ? Comme les ambulanciers du CHU d'ailleurs.
- Speaker #1
En vrai, c'est bête à dire, mais avant le Covid, au Scan Les Georges, j'étais solo.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord.
- Speaker #1
Et c'est grâce un peu au Covid que maintenant ils sont deux, notamment la nuit.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Parce que la nuit, c'est pour vous dire, on fait plus de patients de nuit que de jour.
- Speaker #0
C'est vrai ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Plus de patients de nuit que de jour, d'accord.
- Speaker #1
Bah en fait sur 10 heures, parce que la nuit en fait on fait 10 heures, sur ces 10 heures-là, on peut faire plus de patients que sur 8 heures d'après-midi.
- Speaker #0
Ah ouais d'accord. C'est-à-dire que le médecin demandera plus facilement un examen ? Ouais,
- Speaker #1
en fait comme je t'ai dit, ça va être...
- Speaker #0
vague en fait décalé ah oui ok d'accord si la foudre en fin de journée la nuit tu vas tu vas en bas des quoi super pour finir kevin je suis toujours mes petits podcasts avec une petite musique que je choisis en général moi même là j'ai décidé de faire choisir mes invités donc donne moi une musique tu mettrais dans ta voiture pour te donner la gouache et la motivation pour les bosser Non mais donne-moi juste le nom Je la mettrai dans le montage
- Speaker #1
Un petit Likim Park Celle avec la fille là Qui chante Ouais tu peux mettre celle de LeBron Elle est pas mal celle-là j'aime bien
- Speaker #0
On finira avec celle-là Merci beaucoup Kevin Et puis si jamais certains ont écouté ce podcast Et ils veulent des informations sur le métier Donc du coup il faut qu'ils aillent Dans quel institut ? Ça s'appelle comment exactement ?
- Speaker #1
Eh bien LeafMem l'IFMEM alors I F M E M ok et t'appeler ça alors il n'y a pas que il faut savoir il n'y a pas que les IFMEM il faut savoir aussi tu as des BTS des BTS ou des DTS ouais justement qui font aussi des formations de manip à Lyon par exemple il y en a ok et du coup c'est pareil c'est à peu près la même formation que à l'école de manip mais il faut savoir qu'il n'y a pas que les IFMEM qui font aussi des formations de manip il y a aussi d'autres instituts Il y a ça aussi.
- Speaker #0
Ça marche, on va avoir les mêmes. Merci beaucoup, Kevin.
- Speaker #1
Pas de rien.
- Speaker #0
A plus. Y'a pas de soucis. Ciao, bonne journée. Ciao,
- Speaker #3
bonne journée.