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PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé

10. Marine, ambulancière : Les 5 raisons de devenir ambulancier dans le privé !

10. Marine, ambulancière : Les 5 raisons de devenir ambulancier dans le privé !

35min |16/12/2024
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Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant des ambulanciers et à découvrir les véritables héros du quotidien ? Dans cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Marine, une ambulancière passionnée qui a fait le grand saut de l'ouvrière au secteur des soins préhospitaliers. Son parcours inspirant, marqué par une lettre d'adieu d'une cousine, nous rappelle à quel point la vocation peut transformer une vie. Découvrez son témoignage authentique.


Marine partage avec nous les défis de la formation d'ambulancier, les stages enrichissants qu'elle a effectués, et les moments gratifiants qu'elle vit au contact des patients. Les interventions d'urgence, la gestion des situations critiques et l'importance du travail d'équipe sont au cœur de son quotidien. Elle n'hésite pas à aborder les difficultés rencontrées dans le secteur, telles que le manque de personnel et les conditions de travail parfois précaires. Ces réalités font partie intégrante de la vie des professionnels de la santé, et Marine nous en donne un aperçu précieux. Découvrez son témoignage authentique.


Dans ce podcast, nous explorons également l'importance de l'organisation personnelle pour naviguer à travers les horaires variables et les exigences du métier. Marine prodigue des conseils judicieux à ceux qui envisagent de se lancer dans la formation d'ambulancier, soulignant la nécessité d'un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Elle nous rappelle que, malgré les défis, les raisons pour lesquelles elle aime son métier sont nombreuses, et sa passion pour le transport sanitaire et les soins d'urgence est contagieuse. Découvrez son témoignage authentique.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur le rôle essentiel des ambulanciers dans le système de santé, et découvrez comment ces acteurs de la santé contribuent à la médecine et à la santé publique. Cet épisode est une véritable ode à ceux qui œuvrent dans les services d'urgence, et un témoignage vivant de la réalité des urgences médicales. Rejoignez-nous pour un moment d'échange riche en enseignements et en inspiration, et laissez-vous emporter par le récit captivant de Marine. Découvrez son témoignage authentique.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences. Notre objectif est de vous faire découvrir l'univers fascinant des ambulanciers et de tous les acteurs du soin et de la santé : médecin, infirmier, aide soignant, assistant de régulation médical, samu, smur

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Alors il est où le U de ambulance ? Tête de noeud ! Il y a un U de ambulance ? Quoi ? Attends, redis, vois. Ambulance ? Ambulance quoi.

  • Speaker #1

    Tududu,

  • Speaker #0

    tududu. Ambulance, c'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #0

    C'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse. La balle. Ambulance ! Bu ! Bu ! Bu ! Y'a un bu là ! Ah bon y'a un bu ? Non, y'en a deux. Oh l'idlence ! Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Épisode 10 aujourd'hui. Et oui, ça y est, enfin, on va parler du métier d'ambulancier dans le privé. On reçoit dans cette émission Marine qui va tenter de vous transmettre sa passion et de vous retranscrire au mieux son quotidien. Si vous êtes intéressé par cette belle profession et si vous souhaitez tout connaître de la formation, je vous donne rendez-vous dans les épisodes 1 et 2 qui vous donneront toutes les clés pour accéder à ce métier. On n'oublie pas de nous suivre sur Instagram, sur notre compte asso.préambule et de mettre un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute et bien sûr de mettre les fameuses 5 étoiles qui nous aident pour un meilleur référencement. Allez, on monte à bord de l'ambiance et on rejoint Marine. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bonjour Marine. Bonjour. Donc tu es ambulancière dans le privé depuis trois ans. Nous nous sommes rencontrés justement dans Califa, où je suis intervenu sur ta session de formation. Donc tu travailles dans le Cantal, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es venue nous parler de ta profession. Et donc, à la fin de ce podcast, tu nous donneras les cinq raisons selon toi et cinq bonnes raisons pour devenir ambulancière dans le privé. Marine, je suis super content de te recevoir parce qu'on se croise. dans les couloirs de temps à autre. Et voilà, on est dans deux départements différents et on va pouvoir, à travers cet échange, un peu comparer nos pratiques, même si c'est deux départements limitrophes. Il y a, je sais, deux, trois petits aspects de la profession qui changent. Donc, c'est intéressant de les échanger, de les partager avec tous ceux qui s'interrogent sur cette profession d'ambulancier. Donc, pour commencer, Marine, s'il te plaît, en quelques mots, est-ce que tu peux me parler de ton parcours qui t'a amené à cette profession ? Qu'est-ce que tu faisais avant d'être ambulancière ? Alors,

  • Speaker #1

    avant d'être ambulancière, j'ai... J'étais ouvrière dans une usine de cuir, fabriquée des sacs à main de luxe en fait. Et j'avais un deuxième métier, j'étais enseignante équestre.

  • Speaker #0

    Enseignante équestre, donc tu apprenais les gens à monter à cheval. C'est ça. Et qu'est-ce qui t'a donné entre un sac à main et une selle de cheval de devenir ambulancière ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est une petite lettre d'une cousine qui est décédée aujourd'hui, qui a remercié en fait... Les ambulanciers dans sa lettre d'adieu.

  • Speaker #0

    D'accord. Sur la bonne prise en charge ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle expliquait que pour elle, c'était le petit moment de récré en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Entre la maison et le traitement à l'hôpital.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, c'est en lisant cette lettre que ça t'a donné envie de faire du soin ? C'est ça. Très bien. Tu as pu accéder à la formation assez vite. On sait que c'est une formation de six mois. Si on ne s'y prend pas à temps, des fois, on est obligé d'attendre assez longtemps pour embrayer sur la nouvelle formation. Ça s'est bien goupillé pour toi ? Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est bien goupillé. Et en fait, j'ai fait une reconversion professionnelle.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette reconversion professionnelle, pour la faire, il faut monter un dossier. Et dans ton dossier, tu as obligatoirement un stage à faire dans une entreprise.

  • Speaker #0

    Stage découverte. Oui,

  • Speaker #1

    un stage découverte. Et du coup, je l'ai fait dans l'entreprise actuelle où je suis.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et du coup, tu étais demandeur d'emploi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, la reconversion professionnelle, tu restes dans ton entreprise actuelle. Et durant ta formation, tu as toujours le même salaire. Tu es payé avec ta boîte. Si jamais ta formation échoue, tu peux retourner à ton poste.

  • Speaker #0

    C'est le même principe dans le public, ils prennent ce qu'on appelle une dispo. où ils peuvent se libérer du temps pour faire une autre formation. C'est ça. Donc l'IFA de Clermont-Ferrand, où nous sommes d'ailleurs aujourd'hui dans une salle gracieusement prêtée. Il n'y a pas d'IFA plus proche de chez toi ? Non. Dans le Cantal, il n'y en a pas du tout ? Ok. Si je n'ai pas de bêtise, il y en a une au Puy, qui n'est pas le Cantal. C'est ça. Paye ta géographie. Mais dans le Cantal, non, il n'y a pas. La plus grande ville dans le Cantal, c'est Aurillac-Saint-Flour. Aurillac. Tu crois que je vais te charrier sur le département ? Mais oui, ça va venir. Donc du coup, la formation d'ADE, tu rentres à l'école. Tu rentres avec plein de motivation, je suppose. Comment tu t'es sentie les premiers mois ? Est-ce que tu t'attendais à trouver ce que tu as eu en face de toi ? C'était plus dur, moins dur ? Dis-nous tes impressions.

  • Speaker #1

    Je l'ai trouvé très dur. les premiers mois parce qu'en fait on était trois en reconversion pro et après c'était déjà des auxiliaires donc ils savaient de quoi ils parlaient ils avaient de l'expérience déjà donc c'est vrai qu'il y avait des sujets à laquelle j'étais c'était du chinois au début mais bon il y avait de la cohésion dans ton groupe de formation après on a été très soudés et c'est vrai que ils nous réconfortaient dans Ausha ouais Il nous guidait beaucoup, donc c'est vrai que la promo était super.

  • Speaker #0

    Et tes stages, tu les as faits à quel endroit, toi ?

  • Speaker #1

    Les stages, j'en ai fait un sur Massiac en ambulance. Après, j'en ai fait un au SAMU à Aurillac, aux Urgences de Saint-Flour.

  • Speaker #0

    OK. Et tu n'as pas fait Réa ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, Réa au CHU ?

  • Speaker #1

    Réa au CHU.

  • Speaker #0

    OK. Ça t'a plu ?

  • Speaker #1

    C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai fait Réa au CHU au premier. Je crois que c'est Réa Adulte, je ne me souviens plus. Et ouais, c'est l'un des stages que j'ai préféré. C'est l'un des stages qui m'a fait le plus flipper avant d'y aller, parce que j'allais vraiment dans l'inconnu. Quand tu fais un stage en ambulance ou même au SAMU, tu sais plus ou moins à quoi t'attendre, mais la Réa, c'est particulier. Effectivement, c'est un environnement méconnu, mais hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Le stage, il a failli s'annuler, moi. En plus ?

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux malaises en rentrant dans une chambre.

  • Speaker #0

    Ah ouais, d'accord. Deux malaises parce que quelque chose que tu voyais, t'as mis dans un état...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait parce que c'était la même chambre. A fond à dire, à trois heures d'intervalle, je suis rentrée deux fois. Deux fois, je suis tombée dans les pommes. Et en fait, on a su que le lendemain, le monsieur était décédé. Alors, est-ce que je sentais ça ? Je ne sais pas du tout.

  • Speaker #0

    Peut-être que les filles du Cantal sont fragiles. C'est cool. La formation, tu l'as trouvée trop longue, trop courte ? Est-ce que tu aurais aimé qu'elle t'apporte d'autres clés ou tu l'as trouvée assez complète dans sa globalité ?

  • Speaker #1

    Toujours plus. En fait, je ne la trouvais pas assez longue. Je pense qu'il manquait un peu de psy et de pédia pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. De psy, te donner les clés pour les prises en charge de patients avec un trouble psy ou pour t'aider à digérer certaines prises en charge ? Les deux. Les deux ? Oui. Ok. effectivement, si je crois que maintenant dans la nouvelle formation il y a un module supplémentaire pour la prise en charge de patients souffrant de troubles psy qui n'existaient pas donc selon toi des choses à revoir dans cette formation à y ajouter donc tu nous as dit que tu l'avais trouvé presque trop courte parce qu'une fois que tu as un peu assimilé tout ce qu'on t'apprend tu as envie encore de gratter et d'aller un peu plus loin tu t'es jamais posé la question de continuer ta formation et d'aller à l'IFSI par exemple... Non ? Non ? Non ? C'est pas une question piège ? Moi je me suis posé la question par exemple mais bon je l'ai jamais fait pour d'autres raisons mais effectivement moi à force de poser des questions donc on m'a dit au bout d'un moment Jean-Paul il faut partir monsieur si tu veux d'autres réponses il faut traverser le couloir et aller dans l'amphithéâtre donc tu travailles rappelle moi la ville Saint-Flour et c'est quoi Murat ?

  • Speaker #1

    excuse moi je ne connais pas le cantal on a plusieurs bureaux Saint-Flour, Chodzeg et Murat

  • Speaker #0

    Ok, présente-nous ta société, sa taille, le nombre de véhicules personnels, en gros.

  • Speaker #1

    Je dirais une trentaine d'employés.

  • Speaker #0

    Donc quand même une moyenne plus grande structure. 130, ça commence à parler, d'accord.

  • Speaker #1

    Une équipe super. Te dire combien de taxis, combien de VSL. Honnêtement, je vais me faire taper sur les doigts s'il dit des bêtises, mais je dirais une quinzaine de chaque.

  • Speaker #0

    Lionel, si tu nous écoutes. Mais c'est plus une société de base, c'est une société taxi qui s'est transformée en société ambulance ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Il va me taper sur les doigts. Je pense que c'est taxi qui est parti sur de l'ambulance après.

  • Speaker #0

    Voilà, bien joué. Vous avez beaucoup de taxis, du coup, je suppose. Ok, d'accord. Toi, tu es chauffeur taxi ou pas ? Non. C'est un projet ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Que ton patron te la paye, tu veux dire ? Ok, donc Saint-Flour, Chaudzeg. Donc, c'est des bureaux. En fait, il y a du personnel attitré à chaque bureau ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    on tourne. Ok. Donc, le matin, quand tu fais ta prise de poste, tu peux démarrer au bureau de Chaudzeg ou au bureau de Saint-Flour. D'accord, ok. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ta journée type, ta journée de tous les jours, celle qui se ressemble le plus, ce que tu fais comme type de prise en charge, vaisselle en but, etc.

  • Speaker #1

    On tourne beaucoup au niveau des vaisselles en but. Notre planning, en fait, nous est donné sur téléphone. Ça peut changer en cours de journée. On fait beaucoup de... de consultes pour les personnes. Après, des hospitalisations, beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. Votre hôpital de référence, c'est Saint-Flour ? Oui,

  • Speaker #1

    Saint-Flour.

  • Speaker #0

    Donc essentiellement, vous allez à l'hôpital de Saint-Flour, mais vous venez aussi sur Clermont, je suppose ?

  • Speaker #1

    Après, on fait beaucoup de consultes sur Clermont et sur Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on part sur une heure, une heure et quart de route.

  • Speaker #0

    Pour aller à Clermont ?

  • Speaker #1

    Pour aller à Clermont, au départ de Murat.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Au départ de Murat, une heure et quart de route pour Clermont. Et on va dire, pour être tranquille, une heure pour Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on reste avec les patients de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, vu la distance, on ne peut pas faire trop d'aller-retour, de pause-dépose. Quand tu es en ambulance, en général, le matin, il y a de fortes chances que tu restes toute la journée ou ça peut vraiment changer ?

  • Speaker #1

    Non, ça peut bouger.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc du coup, beaucoup de kilomètres. Combien de prises en charge en moyenne par jour ? Donc à la louche. Oui, parce que ça dépend si tu vas beaucoup à Saint-Flour ou si tu t'en vas beaucoup à Clermont, je suppose.

  • Speaker #1

    Et si tu es en ambulance ou pas. En ambulance, tu peux avoir quatre prises en charge et en VSL, tu peux monter 7-8, 6 et des petits parcours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et c'est du coup plus souvent du programmé, le type de transport que vous faites, des consultes, hospices ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vous faites aussi, je suppose, des gardes SAMU. Tu sais combien vous en faites de tête par rapport à la taille de ton entreprise par mois ? Les gardes ?

  • Speaker #1

    Les gardes, on tourne tous les week-ends.

  • Speaker #0

    Chaque week-end, il y a une équipe de gardes ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a une équipe de gardes. Et après, on a une équipe de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord. Qui ne fait que la nuit ? Qui ne fait que la nuit. D'accord. Et donc, tu nous parlais de ta régulation. Donc, vous recevez les courses sur votre téléphone pro ou perso ?

  • Speaker #1

    Perso. Perso pro.

  • Speaker #0

    Perso pro. Provenceau, d'accord, via Texto ou c'est un logiciel ?

  • Speaker #1

    Non, c'est des vocaux en fait qui nous font.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Qui permet de les réécouter toute la journée quand tu as un doute.

  • Speaker #0

    Voilà. D'accord. Et c'est transport par transport ou genre il va être balancé deux, trois prises en charge ?

  • Speaker #1

    Il nous donne carrément la journée. S'il y a une modification, il nous rappelle.

  • Speaker #0

    Les gardes s'amuent dans le Cantal. je sais que ça change un petit peu par rapport au puits d'homme. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu déjà, en gros, le secteur qui vous est alloué, en termes de kilomètres ou de rayons ? Vous faites beaucoup de kilomètres sur votre secteur ?

  • Speaker #1

    Je fais beaucoup de kilomètres, oui. C'est un secteur qui est très grand. Après, on peut dépasser notre secteur, ça nous arrive. Mais là, le SAMU nous demande directement si ça ne nous pose pas de problème.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et parle-nous des horaires des équipages de garde SAMU.

  • Speaker #1

    Donc en journée, on fait du 6h-18h ou bien 7h-19h, samedi-dimanche.

  • Speaker #0

    7h-19h, 6h... Ah oui, ok. Et donc l'équipe de nuit, elle commence à 18h ?

  • Speaker #1

    Et l'équipe de nuit, ou bien elle commence à 18h ou bien elle commence à

  • Speaker #0

    19h. D'accord, ok. Et toi, tu ne fais pas de nuit alors ?

  • Speaker #1

    Non, je fais...

  • Speaker #0

    C'est pas ton aile à titrer, quoi.

  • Speaker #1

    Sur du dépannage. J'ai déjà fait sur du dépannage, mais après...

  • Speaker #0

    D'accord. On m'a souvent parlé du lien qui était différent entre les ambulanciers et le SAMU du Puy-de-Dôme et le SAMU du Cantal. On m'a toujours dit, je n'ai jamais vérifié, mais on m'a souvent dit que les ambulanciers étaient beaucoup plus écoutés et pris en considération dans le Cantal. Je ne sais pas si tu partages ça ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas trop te le confirmer parce que... Moi j'ai eu des petits soucis, enfin des soucis.

  • Speaker #0

    Oui, récemment avec une prise en charge que tu vas nous raconter et que vous écouterez dans un prochain épisode. Mais si on occulte cette histoire, cette malheureuse histoire, est-ce que tu dirais qu'il y a un vrai lien de confiance avec le SAMU du Cantal ?

  • Speaker #1

    Oui, on s'entend très bien, ils sont à l'écoute. Et à partir de ce moment-là, et bien... Ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. OK. Après, je ne dis pas que le SAMU du Puy-d'Homme nous considère mal ou quoi, mais j'ai toujours entendu cette petite phrase que dans le Cantal, il y avait un petit plus par rapport au Puy-d'Homme. Toujours. Et surtout beaucoup moins d'habitants. Disons un petit truc en plus les gens du comté, je sais pas pourquoi. Est-ce que tu peux nous parler s'il te plaît du salaire pour quelqu'un qui s'interrogerait à rejoindre cette belle profession ? À quoi faut s'attendre en termes de salaire ?

  • Speaker #1

    En fait, tout dépend si tu fais des heures sup ou pas. Mais si tu restes sur une moyenne assez honnête, tu peux tourner autour des 2000 euros.

  • Speaker #0

    Ok, en faisant quelques heures sup, mais sans forcément en faire un outrant. Sans trop forcer. Sans trop forcer. D'accord, ok. À titre d'info, si je ne dis pas de bêtises, 12,52 euros le taux horaire de l'ADE actuellement et le taux horaire de l'auxiliaire 11,80 euros, quelque chose comme ça. Savoir que le taux horaire de l'ADE est relié à son diplôme et que l'auxiliaire, c'est basé sur le SMIC. Donc forcément, le SMIC augmentant chaque année. De temps à autre, il y a une réévaluation du taux horaire de l'ADE pour laisser un petit écart parce qu'on rappelle que l'ADE... peu plus de responsabilité qu'il a fait six mois d'école que la formation est bien plus complète donc ceci explique cela. T'es heureuse dans ton métier actuellement ? Oui. Et dans la société qui t'emploie aussi ?

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Ok donc tu te vois perdurer dans cette profession pour toi il n'y a pas de raison apparente pour que tu lâches l'affaire ? Pas du tout. Ton poste est ce que tu penses qu'il pourrait donc évoluer ? On parlait des taxis, est ce que le taxi c'est quelque chose que tu as dans le cou ? de la tête de le passer pour avoir une corde à ton arc un peu en plus ?

  • Speaker #1

    Oui, je souhaite le passer et j'espère rapidement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Après, pourquoi pas essayer autre chose aussi, mais qui reste dans le métier.

  • Speaker #0

    On peut lancer un smurf ? Ça ne t'attire pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça m'attire, mais je préfère prendre un peu plus d'expérience encore. Peut-être partir sur de la formation à VSU, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Mais c'est que tu as un goût pour l'urgence, on va dire, pour tout ce qui est SAMU, etc. C'est cet aspect. métiers qui te plaît quoi. Est-ce que dans le Cantal, Marine, il y a des problèmes ? Je suppose que oui, mais je te pose quand même la question. Le problème de personnel, tes employeurs, ils sont deux, si je ne dis pas de bêtises. C'est ça. Tes employeurs, quand ils cherchent du personnel... personnel, est-ce qu'ils ont beaucoup de mal à trouver ou dans le Cantal ça se ressent moins ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très compliqué. C'est très compliqué de trouver des gens qui sont intéressés par ce métier-là et qui soient sérieux aussi.

  • Speaker #0

    Tu trouves plus facilement des ADE ou des auxiliaires ?

  • Speaker #1

    Plus des auxiliaires parce que la formation est moins longue, mais les ADE c'est compliqué.

  • Speaker #0

    D'accord. Ils fonctionnent par l'intérim dans ta société ou pas du tout ? Non, je ne crois pas. D'accord, merci. Massia qui fonctionne de temps à autre. Les bois d'intérim, je ne connaissais pas ça. Dans le Puy-de-Dôme, ça ne se fait pas du tout. D'accord. Les déserts médicaux, ça se ressent aussi dans le Cantal ?

  • Speaker #1

    Beaucoup chez nous,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on monte souvent sur Clermont-Royac.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu dirais qu'il y a des créneaux dans la journée qui deviennent problématiques ? Parce que le cabinet médical du coin a fermé et vous avez un peu plus d'appels pour des urgences ? Ou c'est toute la journée ? même ?

  • Speaker #1

    C'est un peu toute la journée on va dire. C'est un peu compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Je sais que pour faire progresser la profession, certains syndicats, il n'y a pas si longtemps que ça, et pour on va dire enfin quand je dis faire progresser, je sais pas si c'est un vrai progrès, mais pour pallier du moins au manque de personnel, certaines associations, certains syndicats de la profession avaient proposé, bon je pense pas que ça aboutisse un jour, parce que moi ça me paraît aberrant, mais bon, ils avaient proposé de mettre deux auxiliaires dans une ambulance. je sais pas si t'as entendu ? Ouais, qu'est-ce que t'en penses toi ? Alors il fallait qu'un des deux ait une expérience je sais plus de tête, je sais plus si c'était cinq ans ou voilà il fallait qu'un des deux soit plus expérimenté mais toi ça te paraît... d'ailleurs on en parle dans l'épisode 3 avec Clémentine qui est auxiliaire ambulancière d'ailleurs et qui nous donne son avis sur le sujet qui est différent du mien d'ailleurs sans spoiler. Toi qu'est-ce que t'en penses mettre deux auxiliaires dans une ambulance ?

  • Speaker #1

    Pour moi je pense que ça serait un petit peu compliqué euh... Comment te dire ? Il y a des auxiliaires qui ne veulent pas du tout entendre parler du DEA. Tu vois, au niveau prise en charge, je ne sais pas s'ils seraient vraiment à l'aise. Après, tout dépend de ton auxiliaire aussi. Nous, on a des collègues qui sont pompiers.

  • Speaker #0

    Ils sont auxiliaires et pompiers ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils sont auxiliaires et pompiers. Pour moi, eux, il n'y a aucun souci. parce qu'ils ont vraiment cette passion-là. Ils sont accros au métier, donc ils demandent toujours d'apprendre. Et je pense que tout dépend des personnes.

  • Speaker #0

    Après, comme je dis souvent, il y a des bons ADE, il y a des mauvais ADE, il y a des mauvais auxiliaires. Donc c'est un peu du cas par cas. Mais bon, je dirais que si cette proposition venait à être validée, ça ne mettrait pas en lumière notre profession. pas du tout donc je pense que c'est une fausse bonne solution selon moi dis moi au quotidien les aspects les plus gratifiants de ta profession quel moment tu dis punaise je fais un chouette métier quand même quand tu as quand tu

  • Speaker #1

    Quand tu as des remerciements, ou un simple sourire d'une mamie ou de quelqu'un, on sait que c'est fini, mais elle te remercie encore une dernière fois et tu es content.

  • Speaker #0

    Donc le retour de tes patients envers la qualité de ton travail, c'est quand même assez fréquent d'avoir des patients qui sont reconnaissants. Chez nous, oui. Oui, tu es la seule personne qu'ils ont vu depuis une semaine. Je suis contente de te voir. Merci, madame. Repassez la semaine prochaine. OK, très bien. Tu peux nous parler, s'il te plaît, encore une fois, pour ceux qui s'interrogent sur la profession, des aspects les plus difficiles dans ce métier d'ambulanciers privés que tu ressens au quotidien, que ce soit dans les conditions de travail, dans le stress, tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce serait de voir dans les conditions où vivent les gens. C'est-à-dire que chez nous, dans le Quintal, on voit encore des... personnes âgées vivent dans des maisons insalubres et ça ça fait mal au coeur ça fait mal au coeur après faut prendre beaucoup de beaucoup de distance mais c'est compliqué c'est compliqué parfois

  • Speaker #0

    D'accord. Et dans les conditions de travail, à proprement parler, dans les horaires, etc. Est-ce que tu mettrais en garde les futurs ADE sur certaines choses ?

  • Speaker #1

    Au niveau des horaires, on n'a pas des horaires fixes. Donc ça peut changer tous les jours, toutes les semaines. Avec des enfants, ça reste assez compliqué. Avoir une organisation, je pense, peut permettre d'envisager de faire ce métier. pas compte la difficulté par rapport au planning qu'on a ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais parce que pour rappel c'est un métier qui fonctionne on va dire au coup de téléphone donc il faut établir un planning mais le planning ne se fait que le soir en général assez tard 17-18 heures donc on prévient les salariés assez tard dans la journée de l'heure de prise de poste le lendemain et quand vous commencez à faire des salariés, vous avez un moment où vous vous vous avez la chance de ne pas savoir à quelle heure vous allez finir votre journée. Donc c'est assez compliqué, effectivement. C'est compliqué, certes, mais pas impossible à gérer. Quand tu as un concubin, si on parle par rapport aux enfants, c'est un concubin qui a des horaires à peu près fixes, coucou chérie, et qui peut suppléer toutes ces difficultés. Tu dirais que c'est un métier stressant de manière générale ?

  • Speaker #1

    Non. Pas stressant, ça va pour moi.

  • Speaker #0

    Non, ouais ? Ok. Même dans les inters SAMU, tu ne ressens pas du stress ? Oui, c'est pas très,

  • Speaker #1

    mais après...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas d'une nature stressée déjà de base, toi ? Non, mais c'est une vraie question. Un petit peu,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que sur les inters, j'arrive à gérer ça, ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu es souvent avec un auxiliaire ou tu es plus souvent avec un ADE, toi ?

  • Speaker #1

    Ça dépend.

  • Speaker #0

    Ça tourne, il n'y a pas de... Ouais,

  • Speaker #1

    on tourne beaucoup,

  • Speaker #0

    nous. Ok, d'accord. Ok. Comment tu vois l'évolution ? du métier d'ambulancier. Dans l'épisode 4, Mathieu, ambulancier SMUR, a clairement nous parlé de cet aspect connecté de la profession avec des tablettes pour faire les bilans, etc. Je sais que nous, ambulanciers du privé, on est en train de changer un petit peu les choses avec une formation, avec les nouveaux gestes où on est capable maintenant de réaliser des électrocardiogrammes. Encore faut-il avoir... le matériel. Coucou l'ARS. Toi, comment tu vois cette évolution de métier ? Est-ce que tu dirais qu'elle se dirige plus vers, je vais mettre des grosses guillemets, on est encore très loin, mais plus vers une profession paramedique, légèrement à l'anglaise, où le chemin est encore très très long ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils essayent en fait, mais ça va être long.

  • Speaker #0

    Vous avez des scopes par exemple dans vos ambulances ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et tu sais si c'est dans les tiroirs cette histoire-là là ou chez vous dans le Cantal ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout est dans les tiroirs.

  • Speaker #0

    Et trouver le bon tiroir. Ouais, mais... Non,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'ils sont comme tout le monde, ils attendent vraiment le dernier moment. Après, moi, je n'ai pas encore passé cette formation-là. Donc, à voir.

  • Speaker #0

    Après, pour parler de cette formation en quelques mots, formation qui devient obligatoire depuis peu. Le CESU l'a fait, la propose, la Croix-Rouge aussi la propose. Donc, il y a tout ce qui est électrocardiogramme que les ambulanciers sont censés pouvoir faire. On a validé, même si on le faisait déjà depuis très longtemps, le fait de faire de la glycémie capillaire, le fameux dextro. Même si c'est un acte qu'on faisait au quotidien, mais malheureusement, il n'était pas écrit noir sur blanc. Tout ce qui est administration d'adrénaline en intramusculaire. Donc ça, on nous l'explique, même si ce n'est pas compliqué, mais il faut l'avoir vu. Tout ce qui est les aérosols du style Natispray. Ça et puis la fameuse aspiration endotracheale, pour ceux qui ont une trachéotomie, pour pouvoir un peu les soulager des sécrétions. Donc voilà, c'est une formation qui dure trois jours et qui nous apprend tous ces nouveaux gestes pour faire de... de nous des ambulanciers mieux formés et au top. On parlait un peu des situations, on va dire, difficiles, des prises en charge un peu difficiles au quotidien, que ce soit en SMUR ou pas forcément en SMUR. Toi, de ton côté, quand tu as une inter qui te marque plus que l'autre, est-ce que tu as une routine ? Comment tu fais un peu pour vider ton sac ?

  • Speaker #1

    Du sport.

  • Speaker #0

    Du sport ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    Je cours. Tu cours ?

  • Speaker #0

    Oui. Ça t'aide à te libérer l'esprit ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ça vide la tête. de la course et je fais pas mal d'équitation.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as gardé un pied à l'étrier comme dit la lotte.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, tu en parles un peu entre collègues quand tu as une prise en charge un peu difficile pour un peu faire un petit débrief à chaud entre guillemets, tiens tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, tu me parlais qu'il y avait une bonne ambiance chez vous donc vous échangez. Ouais,

  • Speaker #1

    beaucoup avec mes collègues et aussi avec mes patrons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Ça t'est déjà arrivé d'aller voir, il n'y a pas de... Il n'y a pas de préjugés par rapport à ça, mais d'aller voir un professionnel de santé, style psy, parce que tu avais vraiment besoin de vider ton sac et de parler de problématiques que tu avais rencontrées ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait.

  • Speaker #0

    Mais tu en as déjà ressenti le besoin ou pas ? Oui. Et pourquoi tu n'as pas sauté le pas ? Manque de temps ou tu t'es dit, ça va passer, tu mets un peu le problème sous le tapis, comme on dit ?

  • Speaker #1

    Un peu les deux. Et puis dans le privé, on n'a pas... On n'a pas accès à des services comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis assez d'accord avec toi, on en parlait avant dans cet enregistrement, que c'était un peu un point noir, même si on ne voit pas que des situations difficiles au quotidien, mais il en suffit d'une pour qu'elle nous marque assez longtemps et on est un petit peu... sans solution, même si elles existent forcément. Mais je sais que dans le public, les ambulanciers du SMUR, d'ailleurs, Mathieu, dans son épisode, nous raconte qu'il a été obligé de faire appel à la Cump. la cellule d'urgence médico-psychologique, j'ai un doute sur le U, désolé, qui peut utiliser pour pouvoir un peu discuter de ces problématiques qu'il a rencontrées sur une inter en particulier. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît Marine, on repart toujours sur l'idée que quelqu'un se renseigne sur ce métier, donner quelques conseils à ceux qui voudraient franchir le pas et passer cette formation de six mois ?

  • Speaker #1

    Quelques conseils, ce serait de... de faire un petit stage avant de se lancer regarder si sa vie perso pourrait se mettre en adéquation avec ce métier et après quelques conseils

  • Speaker #0

    Le physique un peu peut-être ? Donc toi, tu n'as pas de problème de dos ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Parce que moi, même si je suis très très jeune, je suis fait déjà un limbago au travail. Je pensais que c'était réservé, comme je le dis souvent en formation, aux personnes âgées, mais pas du tout. Ou alors je suis âgé et je me rends compte que je ne sais pas, il y a peut-être un peu des deux. Non,

  • Speaker #1

    mais après c'est sûr que le physique fait beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    Même si je le dis souvent, ce n'est pas une épreuve de force. le métier, mais donc tu n'as pas besoin d'avoir des gros muscles pour faire ambulancier. Il faut forcer avec sa tête, on va dire. Mais effectivement, si tu as déjà des douleurs aux genoux, au dos, avant d'arriver, à mon avis, ça va être un peu problématique. Tu dirais que c'est un métier qui est bien payé de manière générale par rapport à ce que tu as connu dans d'autres professions ? Est-ce que tu dirais que par rapport à la charge de travail, aux responsabilités, c'est bien valorisé au niveau du salaire ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, je pense que oui moi je me plains pas après suivant suivant comment ça évolue la formation que tu m'as dit la nouvelle formation des vos gestes ouais là je pense qu'il faudrait revaloriser ce

  • Speaker #0

    qui paraît logique en soit un ambulancier qui passe Cette formation, compétences nouvelles nécessiteraient une petite hausse de salaire. Mais malheureusement, sauf de ma part... Ni la sécu, ni personne ne revalorisent les prises en charge des sociétés dans leur globalité. Donc voilà, ça me semble compliqué, même si sur le papier, effectivement, ça s'en prend d'avoir des connaissances nouvelles et d'avoir une petite revalorisation salariale. L'image de l'ambulancier privé dans la société, de manière générale, toi dans ton entourage... dans le Cantal, soit entre professionnels, soit monsieur, madame, tout le monde que tu côtes toi au quotidien. Tu dirais qu'elle est plutôt bonne, plutôt dégradée ?

  • Speaker #1

    Alors chez nous, je pense qu'elle est plutôt correcte et je pense que ça s'améliore.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu penses que ça s'améliore justement parce que des aires médicaux et qu'on sollicite de plus en plus ? D'accord.

  • Speaker #1

    Les gens nous voient de plus en plus et nous font confiance.

  • Speaker #0

    Les professionnels de santé dans le Cantal, qu'ils soient hospitaliers ou non hospitaliers, ils travaillent correctement au quotidien avec toi ? Tu les vois, on va dire, concernés quand tu leur exposes une problématique ou quand tu arrives dans un service ?

  • Speaker #1

    Oui, chez nous, ça va. C'est pas trop mal avec tout ce qui est médecin, infirmier. On a plus de mal avec les secrétaires.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Pour les prescriptions, Miguel ? C'est ça. Ça, il n'y a pas de problème. Ça ne vient pas du département. Je crois que c'est un peu, je pense, national. Si on faisait un sondage, à mon avis, on a tous ce même problème. D'ailleurs, je pourrais faire un podcast sur le sujet. Oui, je pense. Parce qu'il y a des histoires tellement drôles à raconter à ce sujet. Mais oui, moi, à titre perso, l'ambulancier dans le privé... Je dirais que l'image est à améliorer, que les sociétés de manière générale y sont pour pas mal. Quand je vois encore des collègues ambulanciers travailler en jean, ça me semble compliqué. Je vois certaines boîtes faire travailler leurs salariés avec des bérets ou des casquettes. Oui, oui, je sais que tu te reconnais. Franchement, c'est pas pro, ça reflète. pas une très très bonne image. Alors je ne veux pas faire une généralité, tous les ambulanciers ne sont pas comme ça, fort heureusement. Mais voilà, je pense que les patrons à leur niveau pourraient déjà très simplement redorer un peu l'image de l'ambulancier et puis après le salarié en lui-même, l'ambulancier en lui-même pourrait, dans sa prise en charge au quotidien, ne serait-ce qu'en utilisant les bons termes médicaux et de chercher à faire une prise en charge optimale en permanence, donner une meilleure image. Donc bon, il y a... Toujours à faire, on ne va pas trop se plaindre non plus. Elle n'est pas trop dégradée, cette image, mais voilà, elle tenterait, elle pousserait à être un peu valorisée et tirée vers le haut. Écoute, Marine, je suis pratiquement au bout de toutes mes questions et je vais te poser cette fameuse question. Est-ce que tu aurais cinq bonnes raisons à donner à un futur ambulancier pour venir travailler dans le privé, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, c'est un métier essentiel qui contribue à sauver des vies.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les journées passent très, très vite. On fait pas mal de kilomètres. Donc, c'est vrai qu'au niveau vitesse, on est...

  • Speaker #0

    Tu ne vois pas le temps passer ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas trop de redondance dans tes journées ? C'est jamais la même prise en charge, jamais la même destination ? Non, jamais. D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Jamais, jamais. Après, le travail en équipe... Que ce soit une équipe où tu peux faire aussi du solo. Donc c'est vrai que chacun peut...

  • Speaker #0

    Il y a une solution pour... Pour tous. Voilà, pour tous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Le salaire pour moi est honnête.

  • Speaker #0

    C'est bien. Si tu te sens bien payé, c'est ta prête. Oui, oui, bah oui. Donc il faut le dire, on se plaint toujours des bas salaires, mais s'il y a une personne en France qui se sent bien, il faut le dire, je t'ai trouvé, c'est bien.

  • Speaker #1

    Bah ouais,

  • Speaker #0

    tu vois. Et j'en suis à, je ne sais plus, 4, et la dernière ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un métier qui t'accompagne dans ton développement personnel et t'améliore au niveau de l'aspect de la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Tu dirais que tu la vois différemment depuis... Oui. C'est trois années d'expérience, avec plus de philosophie. Comme dirait une philosophe qui s'appelle Amel Bent. Tu la vois différemment du moins. C'est ça. Ok, écoute, Marine, je te remercie d'être venue jusqu'à moi. De rien. Je sais que tu as fait beaucoup de kilomètres. Et puis avec le décalage horaire entre le Cantal et le Pudong. Pas d'évident.

  • Speaker #1

    On se retrouvera.

  • Speaker #0

    Le jet lag doit être méchant. Mais merci beaucoup en tout cas d'avoir fait l'effort. Et je vous invite à écouter le prochain épisode qui sera sûrement avec Marine qui va nous raconter une histoire de soignant qui l'a touché plus particulièrement. Merci Marine.

  • Speaker #1

    Bonsoir.

Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant des ambulanciers et à découvrir les véritables héros du quotidien ? Dans cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Marine, une ambulancière passionnée qui a fait le grand saut de l'ouvrière au secteur des soins préhospitaliers. Son parcours inspirant, marqué par une lettre d'adieu d'une cousine, nous rappelle à quel point la vocation peut transformer une vie. Découvrez son témoignage authentique.


Marine partage avec nous les défis de la formation d'ambulancier, les stages enrichissants qu'elle a effectués, et les moments gratifiants qu'elle vit au contact des patients. Les interventions d'urgence, la gestion des situations critiques et l'importance du travail d'équipe sont au cœur de son quotidien. Elle n'hésite pas à aborder les difficultés rencontrées dans le secteur, telles que le manque de personnel et les conditions de travail parfois précaires. Ces réalités font partie intégrante de la vie des professionnels de la santé, et Marine nous en donne un aperçu précieux. Découvrez son témoignage authentique.


Dans ce podcast, nous explorons également l'importance de l'organisation personnelle pour naviguer à travers les horaires variables et les exigences du métier. Marine prodigue des conseils judicieux à ceux qui envisagent de se lancer dans la formation d'ambulancier, soulignant la nécessité d'un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Elle nous rappelle que, malgré les défis, les raisons pour lesquelles elle aime son métier sont nombreuses, et sa passion pour le transport sanitaire et les soins d'urgence est contagieuse. Découvrez son témoignage authentique.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur le rôle essentiel des ambulanciers dans le système de santé, et découvrez comment ces acteurs de la santé contribuent à la médecine et à la santé publique. Cet épisode est une véritable ode à ceux qui œuvrent dans les services d'urgence, et un témoignage vivant de la réalité des urgences médicales. Rejoignez-nous pour un moment d'échange riche en enseignements et en inspiration, et laissez-vous emporter par le récit captivant de Marine. Découvrez son témoignage authentique.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences. Notre objectif est de vous faire découvrir l'univers fascinant des ambulanciers et de tous les acteurs du soin et de la santé : médecin, infirmier, aide soignant, assistant de régulation médical, samu, smur

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors il est où le U de ambulance ? Tête de noeud ! Il y a un U de ambulance ? Quoi ? Attends, redis, vois. Ambulance ? Ambulance quoi.

  • Speaker #1

    Tududu,

  • Speaker #0

    tududu. Ambulance, c'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #0

    C'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse. La balle. Ambulance ! Bu ! Bu ! Bu ! Y'a un bu là ! Ah bon y'a un bu ? Non, y'en a deux. Oh l'idlence ! Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Épisode 10 aujourd'hui. Et oui, ça y est, enfin, on va parler du métier d'ambulancier dans le privé. On reçoit dans cette émission Marine qui va tenter de vous transmettre sa passion et de vous retranscrire au mieux son quotidien. Si vous êtes intéressé par cette belle profession et si vous souhaitez tout connaître de la formation, je vous donne rendez-vous dans les épisodes 1 et 2 qui vous donneront toutes les clés pour accéder à ce métier. On n'oublie pas de nous suivre sur Instagram, sur notre compte asso.préambule et de mettre un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute et bien sûr de mettre les fameuses 5 étoiles qui nous aident pour un meilleur référencement. Allez, on monte à bord de l'ambiance et on rejoint Marine. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bonjour Marine. Bonjour. Donc tu es ambulancière dans le privé depuis trois ans. Nous nous sommes rencontrés justement dans Califa, où je suis intervenu sur ta session de formation. Donc tu travailles dans le Cantal, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es venue nous parler de ta profession. Et donc, à la fin de ce podcast, tu nous donneras les cinq raisons selon toi et cinq bonnes raisons pour devenir ambulancière dans le privé. Marine, je suis super content de te recevoir parce qu'on se croise. dans les couloirs de temps à autre. Et voilà, on est dans deux départements différents et on va pouvoir, à travers cet échange, un peu comparer nos pratiques, même si c'est deux départements limitrophes. Il y a, je sais, deux, trois petits aspects de la profession qui changent. Donc, c'est intéressant de les échanger, de les partager avec tous ceux qui s'interrogent sur cette profession d'ambulancier. Donc, pour commencer, Marine, s'il te plaît, en quelques mots, est-ce que tu peux me parler de ton parcours qui t'a amené à cette profession ? Qu'est-ce que tu faisais avant d'être ambulancière ? Alors,

  • Speaker #1

    avant d'être ambulancière, j'ai... J'étais ouvrière dans une usine de cuir, fabriquée des sacs à main de luxe en fait. Et j'avais un deuxième métier, j'étais enseignante équestre.

  • Speaker #0

    Enseignante équestre, donc tu apprenais les gens à monter à cheval. C'est ça. Et qu'est-ce qui t'a donné entre un sac à main et une selle de cheval de devenir ambulancière ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est une petite lettre d'une cousine qui est décédée aujourd'hui, qui a remercié en fait... Les ambulanciers dans sa lettre d'adieu.

  • Speaker #0

    D'accord. Sur la bonne prise en charge ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle expliquait que pour elle, c'était le petit moment de récré en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Entre la maison et le traitement à l'hôpital.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, c'est en lisant cette lettre que ça t'a donné envie de faire du soin ? C'est ça. Très bien. Tu as pu accéder à la formation assez vite. On sait que c'est une formation de six mois. Si on ne s'y prend pas à temps, des fois, on est obligé d'attendre assez longtemps pour embrayer sur la nouvelle formation. Ça s'est bien goupillé pour toi ? Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est bien goupillé. Et en fait, j'ai fait une reconversion professionnelle.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette reconversion professionnelle, pour la faire, il faut monter un dossier. Et dans ton dossier, tu as obligatoirement un stage à faire dans une entreprise.

  • Speaker #0

    Stage découverte. Oui,

  • Speaker #1

    un stage découverte. Et du coup, je l'ai fait dans l'entreprise actuelle où je suis.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et du coup, tu étais demandeur d'emploi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, la reconversion professionnelle, tu restes dans ton entreprise actuelle. Et durant ta formation, tu as toujours le même salaire. Tu es payé avec ta boîte. Si jamais ta formation échoue, tu peux retourner à ton poste.

  • Speaker #0

    C'est le même principe dans le public, ils prennent ce qu'on appelle une dispo. où ils peuvent se libérer du temps pour faire une autre formation. C'est ça. Donc l'IFA de Clermont-Ferrand, où nous sommes d'ailleurs aujourd'hui dans une salle gracieusement prêtée. Il n'y a pas d'IFA plus proche de chez toi ? Non. Dans le Cantal, il n'y en a pas du tout ? Ok. Si je n'ai pas de bêtise, il y en a une au Puy, qui n'est pas le Cantal. C'est ça. Paye ta géographie. Mais dans le Cantal, non, il n'y a pas. La plus grande ville dans le Cantal, c'est Aurillac-Saint-Flour. Aurillac. Tu crois que je vais te charrier sur le département ? Mais oui, ça va venir. Donc du coup, la formation d'ADE, tu rentres à l'école. Tu rentres avec plein de motivation, je suppose. Comment tu t'es sentie les premiers mois ? Est-ce que tu t'attendais à trouver ce que tu as eu en face de toi ? C'était plus dur, moins dur ? Dis-nous tes impressions.

  • Speaker #1

    Je l'ai trouvé très dur. les premiers mois parce qu'en fait on était trois en reconversion pro et après c'était déjà des auxiliaires donc ils savaient de quoi ils parlaient ils avaient de l'expérience déjà donc c'est vrai qu'il y avait des sujets à laquelle j'étais c'était du chinois au début mais bon il y avait de la cohésion dans ton groupe de formation après on a été très soudés et c'est vrai que ils nous réconfortaient dans Ausha ouais Il nous guidait beaucoup, donc c'est vrai que la promo était super.

  • Speaker #0

    Et tes stages, tu les as faits à quel endroit, toi ?

  • Speaker #1

    Les stages, j'en ai fait un sur Massiac en ambulance. Après, j'en ai fait un au SAMU à Aurillac, aux Urgences de Saint-Flour.

  • Speaker #0

    OK. Et tu n'as pas fait Réa ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, Réa au CHU ?

  • Speaker #1

    Réa au CHU.

  • Speaker #0

    OK. Ça t'a plu ?

  • Speaker #1

    C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai fait Réa au CHU au premier. Je crois que c'est Réa Adulte, je ne me souviens plus. Et ouais, c'est l'un des stages que j'ai préféré. C'est l'un des stages qui m'a fait le plus flipper avant d'y aller, parce que j'allais vraiment dans l'inconnu. Quand tu fais un stage en ambulance ou même au SAMU, tu sais plus ou moins à quoi t'attendre, mais la Réa, c'est particulier. Effectivement, c'est un environnement méconnu, mais hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Le stage, il a failli s'annuler, moi. En plus ?

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux malaises en rentrant dans une chambre.

  • Speaker #0

    Ah ouais, d'accord. Deux malaises parce que quelque chose que tu voyais, t'as mis dans un état...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait parce que c'était la même chambre. A fond à dire, à trois heures d'intervalle, je suis rentrée deux fois. Deux fois, je suis tombée dans les pommes. Et en fait, on a su que le lendemain, le monsieur était décédé. Alors, est-ce que je sentais ça ? Je ne sais pas du tout.

  • Speaker #0

    Peut-être que les filles du Cantal sont fragiles. C'est cool. La formation, tu l'as trouvée trop longue, trop courte ? Est-ce que tu aurais aimé qu'elle t'apporte d'autres clés ou tu l'as trouvée assez complète dans sa globalité ?

  • Speaker #1

    Toujours plus. En fait, je ne la trouvais pas assez longue. Je pense qu'il manquait un peu de psy et de pédia pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. De psy, te donner les clés pour les prises en charge de patients avec un trouble psy ou pour t'aider à digérer certaines prises en charge ? Les deux. Les deux ? Oui. Ok. effectivement, si je crois que maintenant dans la nouvelle formation il y a un module supplémentaire pour la prise en charge de patients souffrant de troubles psy qui n'existaient pas donc selon toi des choses à revoir dans cette formation à y ajouter donc tu nous as dit que tu l'avais trouvé presque trop courte parce qu'une fois que tu as un peu assimilé tout ce qu'on t'apprend tu as envie encore de gratter et d'aller un peu plus loin tu t'es jamais posé la question de continuer ta formation et d'aller à l'IFSI par exemple... Non ? Non ? Non ? C'est pas une question piège ? Moi je me suis posé la question par exemple mais bon je l'ai jamais fait pour d'autres raisons mais effectivement moi à force de poser des questions donc on m'a dit au bout d'un moment Jean-Paul il faut partir monsieur si tu veux d'autres réponses il faut traverser le couloir et aller dans l'amphithéâtre donc tu travailles rappelle moi la ville Saint-Flour et c'est quoi Murat ?

  • Speaker #1

    excuse moi je ne connais pas le cantal on a plusieurs bureaux Saint-Flour, Chodzeg et Murat

  • Speaker #0

    Ok, présente-nous ta société, sa taille, le nombre de véhicules personnels, en gros.

  • Speaker #1

    Je dirais une trentaine d'employés.

  • Speaker #0

    Donc quand même une moyenne plus grande structure. 130, ça commence à parler, d'accord.

  • Speaker #1

    Une équipe super. Te dire combien de taxis, combien de VSL. Honnêtement, je vais me faire taper sur les doigts s'il dit des bêtises, mais je dirais une quinzaine de chaque.

  • Speaker #0

    Lionel, si tu nous écoutes. Mais c'est plus une société de base, c'est une société taxi qui s'est transformée en société ambulance ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Il va me taper sur les doigts. Je pense que c'est taxi qui est parti sur de l'ambulance après.

  • Speaker #0

    Voilà, bien joué. Vous avez beaucoup de taxis, du coup, je suppose. Ok, d'accord. Toi, tu es chauffeur taxi ou pas ? Non. C'est un projet ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Que ton patron te la paye, tu veux dire ? Ok, donc Saint-Flour, Chaudzeg. Donc, c'est des bureaux. En fait, il y a du personnel attitré à chaque bureau ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    on tourne. Ok. Donc, le matin, quand tu fais ta prise de poste, tu peux démarrer au bureau de Chaudzeg ou au bureau de Saint-Flour. D'accord, ok. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ta journée type, ta journée de tous les jours, celle qui se ressemble le plus, ce que tu fais comme type de prise en charge, vaisselle en but, etc.

  • Speaker #1

    On tourne beaucoup au niveau des vaisselles en but. Notre planning, en fait, nous est donné sur téléphone. Ça peut changer en cours de journée. On fait beaucoup de... de consultes pour les personnes. Après, des hospitalisations, beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. Votre hôpital de référence, c'est Saint-Flour ? Oui,

  • Speaker #1

    Saint-Flour.

  • Speaker #0

    Donc essentiellement, vous allez à l'hôpital de Saint-Flour, mais vous venez aussi sur Clermont, je suppose ?

  • Speaker #1

    Après, on fait beaucoup de consultes sur Clermont et sur Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on part sur une heure, une heure et quart de route.

  • Speaker #0

    Pour aller à Clermont ?

  • Speaker #1

    Pour aller à Clermont, au départ de Murat.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Au départ de Murat, une heure et quart de route pour Clermont. Et on va dire, pour être tranquille, une heure pour Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on reste avec les patients de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, vu la distance, on ne peut pas faire trop d'aller-retour, de pause-dépose. Quand tu es en ambulance, en général, le matin, il y a de fortes chances que tu restes toute la journée ou ça peut vraiment changer ?

  • Speaker #1

    Non, ça peut bouger.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc du coup, beaucoup de kilomètres. Combien de prises en charge en moyenne par jour ? Donc à la louche. Oui, parce que ça dépend si tu vas beaucoup à Saint-Flour ou si tu t'en vas beaucoup à Clermont, je suppose.

  • Speaker #1

    Et si tu es en ambulance ou pas. En ambulance, tu peux avoir quatre prises en charge et en VSL, tu peux monter 7-8, 6 et des petits parcours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et c'est du coup plus souvent du programmé, le type de transport que vous faites, des consultes, hospices ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vous faites aussi, je suppose, des gardes SAMU. Tu sais combien vous en faites de tête par rapport à la taille de ton entreprise par mois ? Les gardes ?

  • Speaker #1

    Les gardes, on tourne tous les week-ends.

  • Speaker #0

    Chaque week-end, il y a une équipe de gardes ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a une équipe de gardes. Et après, on a une équipe de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord. Qui ne fait que la nuit ? Qui ne fait que la nuit. D'accord. Et donc, tu nous parlais de ta régulation. Donc, vous recevez les courses sur votre téléphone pro ou perso ?

  • Speaker #1

    Perso. Perso pro.

  • Speaker #0

    Perso pro. Provenceau, d'accord, via Texto ou c'est un logiciel ?

  • Speaker #1

    Non, c'est des vocaux en fait qui nous font.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Qui permet de les réécouter toute la journée quand tu as un doute.

  • Speaker #0

    Voilà. D'accord. Et c'est transport par transport ou genre il va être balancé deux, trois prises en charge ?

  • Speaker #1

    Il nous donne carrément la journée. S'il y a une modification, il nous rappelle.

  • Speaker #0

    Les gardes s'amuent dans le Cantal. je sais que ça change un petit peu par rapport au puits d'homme. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu déjà, en gros, le secteur qui vous est alloué, en termes de kilomètres ou de rayons ? Vous faites beaucoup de kilomètres sur votre secteur ?

  • Speaker #1

    Je fais beaucoup de kilomètres, oui. C'est un secteur qui est très grand. Après, on peut dépasser notre secteur, ça nous arrive. Mais là, le SAMU nous demande directement si ça ne nous pose pas de problème.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et parle-nous des horaires des équipages de garde SAMU.

  • Speaker #1

    Donc en journée, on fait du 6h-18h ou bien 7h-19h, samedi-dimanche.

  • Speaker #0

    7h-19h, 6h... Ah oui, ok. Et donc l'équipe de nuit, elle commence à 18h ?

  • Speaker #1

    Et l'équipe de nuit, ou bien elle commence à 18h ou bien elle commence à

  • Speaker #0

    19h. D'accord, ok. Et toi, tu ne fais pas de nuit alors ?

  • Speaker #1

    Non, je fais...

  • Speaker #0

    C'est pas ton aile à titrer, quoi.

  • Speaker #1

    Sur du dépannage. J'ai déjà fait sur du dépannage, mais après...

  • Speaker #0

    D'accord. On m'a souvent parlé du lien qui était différent entre les ambulanciers et le SAMU du Puy-de-Dôme et le SAMU du Cantal. On m'a toujours dit, je n'ai jamais vérifié, mais on m'a souvent dit que les ambulanciers étaient beaucoup plus écoutés et pris en considération dans le Cantal. Je ne sais pas si tu partages ça ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas trop te le confirmer parce que... Moi j'ai eu des petits soucis, enfin des soucis.

  • Speaker #0

    Oui, récemment avec une prise en charge que tu vas nous raconter et que vous écouterez dans un prochain épisode. Mais si on occulte cette histoire, cette malheureuse histoire, est-ce que tu dirais qu'il y a un vrai lien de confiance avec le SAMU du Cantal ?

  • Speaker #1

    Oui, on s'entend très bien, ils sont à l'écoute. Et à partir de ce moment-là, et bien... Ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. OK. Après, je ne dis pas que le SAMU du Puy-d'Homme nous considère mal ou quoi, mais j'ai toujours entendu cette petite phrase que dans le Cantal, il y avait un petit plus par rapport au Puy-d'Homme. Toujours. Et surtout beaucoup moins d'habitants. Disons un petit truc en plus les gens du comté, je sais pas pourquoi. Est-ce que tu peux nous parler s'il te plaît du salaire pour quelqu'un qui s'interrogerait à rejoindre cette belle profession ? À quoi faut s'attendre en termes de salaire ?

  • Speaker #1

    En fait, tout dépend si tu fais des heures sup ou pas. Mais si tu restes sur une moyenne assez honnête, tu peux tourner autour des 2000 euros.

  • Speaker #0

    Ok, en faisant quelques heures sup, mais sans forcément en faire un outrant. Sans trop forcer. Sans trop forcer. D'accord, ok. À titre d'info, si je ne dis pas de bêtises, 12,52 euros le taux horaire de l'ADE actuellement et le taux horaire de l'auxiliaire 11,80 euros, quelque chose comme ça. Savoir que le taux horaire de l'ADE est relié à son diplôme et que l'auxiliaire, c'est basé sur le SMIC. Donc forcément, le SMIC augmentant chaque année. De temps à autre, il y a une réévaluation du taux horaire de l'ADE pour laisser un petit écart parce qu'on rappelle que l'ADE... peu plus de responsabilité qu'il a fait six mois d'école que la formation est bien plus complète donc ceci explique cela. T'es heureuse dans ton métier actuellement ? Oui. Et dans la société qui t'emploie aussi ?

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Ok donc tu te vois perdurer dans cette profession pour toi il n'y a pas de raison apparente pour que tu lâches l'affaire ? Pas du tout. Ton poste est ce que tu penses qu'il pourrait donc évoluer ? On parlait des taxis, est ce que le taxi c'est quelque chose que tu as dans le cou ? de la tête de le passer pour avoir une corde à ton arc un peu en plus ?

  • Speaker #1

    Oui, je souhaite le passer et j'espère rapidement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Après, pourquoi pas essayer autre chose aussi, mais qui reste dans le métier.

  • Speaker #0

    On peut lancer un smurf ? Ça ne t'attire pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça m'attire, mais je préfère prendre un peu plus d'expérience encore. Peut-être partir sur de la formation à VSU, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Mais c'est que tu as un goût pour l'urgence, on va dire, pour tout ce qui est SAMU, etc. C'est cet aspect. métiers qui te plaît quoi. Est-ce que dans le Cantal, Marine, il y a des problèmes ? Je suppose que oui, mais je te pose quand même la question. Le problème de personnel, tes employeurs, ils sont deux, si je ne dis pas de bêtises. C'est ça. Tes employeurs, quand ils cherchent du personnel... personnel, est-ce qu'ils ont beaucoup de mal à trouver ou dans le Cantal ça se ressent moins ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très compliqué. C'est très compliqué de trouver des gens qui sont intéressés par ce métier-là et qui soient sérieux aussi.

  • Speaker #0

    Tu trouves plus facilement des ADE ou des auxiliaires ?

  • Speaker #1

    Plus des auxiliaires parce que la formation est moins longue, mais les ADE c'est compliqué.

  • Speaker #0

    D'accord. Ils fonctionnent par l'intérim dans ta société ou pas du tout ? Non, je ne crois pas. D'accord, merci. Massia qui fonctionne de temps à autre. Les bois d'intérim, je ne connaissais pas ça. Dans le Puy-de-Dôme, ça ne se fait pas du tout. D'accord. Les déserts médicaux, ça se ressent aussi dans le Cantal ?

  • Speaker #1

    Beaucoup chez nous,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on monte souvent sur Clermont-Royac.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu dirais qu'il y a des créneaux dans la journée qui deviennent problématiques ? Parce que le cabinet médical du coin a fermé et vous avez un peu plus d'appels pour des urgences ? Ou c'est toute la journée ? même ?

  • Speaker #1

    C'est un peu toute la journée on va dire. C'est un peu compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Je sais que pour faire progresser la profession, certains syndicats, il n'y a pas si longtemps que ça, et pour on va dire enfin quand je dis faire progresser, je sais pas si c'est un vrai progrès, mais pour pallier du moins au manque de personnel, certaines associations, certains syndicats de la profession avaient proposé, bon je pense pas que ça aboutisse un jour, parce que moi ça me paraît aberrant, mais bon, ils avaient proposé de mettre deux auxiliaires dans une ambulance. je sais pas si t'as entendu ? Ouais, qu'est-ce que t'en penses toi ? Alors il fallait qu'un des deux ait une expérience je sais plus de tête, je sais plus si c'était cinq ans ou voilà il fallait qu'un des deux soit plus expérimenté mais toi ça te paraît... d'ailleurs on en parle dans l'épisode 3 avec Clémentine qui est auxiliaire ambulancière d'ailleurs et qui nous donne son avis sur le sujet qui est différent du mien d'ailleurs sans spoiler. Toi qu'est-ce que t'en penses mettre deux auxiliaires dans une ambulance ?

  • Speaker #1

    Pour moi je pense que ça serait un petit peu compliqué euh... Comment te dire ? Il y a des auxiliaires qui ne veulent pas du tout entendre parler du DEA. Tu vois, au niveau prise en charge, je ne sais pas s'ils seraient vraiment à l'aise. Après, tout dépend de ton auxiliaire aussi. Nous, on a des collègues qui sont pompiers.

  • Speaker #0

    Ils sont auxiliaires et pompiers ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils sont auxiliaires et pompiers. Pour moi, eux, il n'y a aucun souci. parce qu'ils ont vraiment cette passion-là. Ils sont accros au métier, donc ils demandent toujours d'apprendre. Et je pense que tout dépend des personnes.

  • Speaker #0

    Après, comme je dis souvent, il y a des bons ADE, il y a des mauvais ADE, il y a des mauvais auxiliaires. Donc c'est un peu du cas par cas. Mais bon, je dirais que si cette proposition venait à être validée, ça ne mettrait pas en lumière notre profession. pas du tout donc je pense que c'est une fausse bonne solution selon moi dis moi au quotidien les aspects les plus gratifiants de ta profession quel moment tu dis punaise je fais un chouette métier quand même quand tu as quand tu

  • Speaker #1

    Quand tu as des remerciements, ou un simple sourire d'une mamie ou de quelqu'un, on sait que c'est fini, mais elle te remercie encore une dernière fois et tu es content.

  • Speaker #0

    Donc le retour de tes patients envers la qualité de ton travail, c'est quand même assez fréquent d'avoir des patients qui sont reconnaissants. Chez nous, oui. Oui, tu es la seule personne qu'ils ont vu depuis une semaine. Je suis contente de te voir. Merci, madame. Repassez la semaine prochaine. OK, très bien. Tu peux nous parler, s'il te plaît, encore une fois, pour ceux qui s'interrogent sur la profession, des aspects les plus difficiles dans ce métier d'ambulanciers privés que tu ressens au quotidien, que ce soit dans les conditions de travail, dans le stress, tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce serait de voir dans les conditions où vivent les gens. C'est-à-dire que chez nous, dans le Quintal, on voit encore des... personnes âgées vivent dans des maisons insalubres et ça ça fait mal au coeur ça fait mal au coeur après faut prendre beaucoup de beaucoup de distance mais c'est compliqué c'est compliqué parfois

  • Speaker #0

    D'accord. Et dans les conditions de travail, à proprement parler, dans les horaires, etc. Est-ce que tu mettrais en garde les futurs ADE sur certaines choses ?

  • Speaker #1

    Au niveau des horaires, on n'a pas des horaires fixes. Donc ça peut changer tous les jours, toutes les semaines. Avec des enfants, ça reste assez compliqué. Avoir une organisation, je pense, peut permettre d'envisager de faire ce métier. pas compte la difficulté par rapport au planning qu'on a ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais parce que pour rappel c'est un métier qui fonctionne on va dire au coup de téléphone donc il faut établir un planning mais le planning ne se fait que le soir en général assez tard 17-18 heures donc on prévient les salariés assez tard dans la journée de l'heure de prise de poste le lendemain et quand vous commencez à faire des salariés, vous avez un moment où vous vous vous avez la chance de ne pas savoir à quelle heure vous allez finir votre journée. Donc c'est assez compliqué, effectivement. C'est compliqué, certes, mais pas impossible à gérer. Quand tu as un concubin, si on parle par rapport aux enfants, c'est un concubin qui a des horaires à peu près fixes, coucou chérie, et qui peut suppléer toutes ces difficultés. Tu dirais que c'est un métier stressant de manière générale ?

  • Speaker #1

    Non. Pas stressant, ça va pour moi.

  • Speaker #0

    Non, ouais ? Ok. Même dans les inters SAMU, tu ne ressens pas du stress ? Oui, c'est pas très,

  • Speaker #1

    mais après...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas d'une nature stressée déjà de base, toi ? Non, mais c'est une vraie question. Un petit peu,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que sur les inters, j'arrive à gérer ça, ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu es souvent avec un auxiliaire ou tu es plus souvent avec un ADE, toi ?

  • Speaker #1

    Ça dépend.

  • Speaker #0

    Ça tourne, il n'y a pas de... Ouais,

  • Speaker #1

    on tourne beaucoup,

  • Speaker #0

    nous. Ok, d'accord. Ok. Comment tu vois l'évolution ? du métier d'ambulancier. Dans l'épisode 4, Mathieu, ambulancier SMUR, a clairement nous parlé de cet aspect connecté de la profession avec des tablettes pour faire les bilans, etc. Je sais que nous, ambulanciers du privé, on est en train de changer un petit peu les choses avec une formation, avec les nouveaux gestes où on est capable maintenant de réaliser des électrocardiogrammes. Encore faut-il avoir... le matériel. Coucou l'ARS. Toi, comment tu vois cette évolution de métier ? Est-ce que tu dirais qu'elle se dirige plus vers, je vais mettre des grosses guillemets, on est encore très loin, mais plus vers une profession paramedique, légèrement à l'anglaise, où le chemin est encore très très long ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils essayent en fait, mais ça va être long.

  • Speaker #0

    Vous avez des scopes par exemple dans vos ambulances ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et tu sais si c'est dans les tiroirs cette histoire-là là ou chez vous dans le Cantal ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout est dans les tiroirs.

  • Speaker #0

    Et trouver le bon tiroir. Ouais, mais... Non,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'ils sont comme tout le monde, ils attendent vraiment le dernier moment. Après, moi, je n'ai pas encore passé cette formation-là. Donc, à voir.

  • Speaker #0

    Après, pour parler de cette formation en quelques mots, formation qui devient obligatoire depuis peu. Le CESU l'a fait, la propose, la Croix-Rouge aussi la propose. Donc, il y a tout ce qui est électrocardiogramme que les ambulanciers sont censés pouvoir faire. On a validé, même si on le faisait déjà depuis très longtemps, le fait de faire de la glycémie capillaire, le fameux dextro. Même si c'est un acte qu'on faisait au quotidien, mais malheureusement, il n'était pas écrit noir sur blanc. Tout ce qui est administration d'adrénaline en intramusculaire. Donc ça, on nous l'explique, même si ce n'est pas compliqué, mais il faut l'avoir vu. Tout ce qui est les aérosols du style Natispray. Ça et puis la fameuse aspiration endotracheale, pour ceux qui ont une trachéotomie, pour pouvoir un peu les soulager des sécrétions. Donc voilà, c'est une formation qui dure trois jours et qui nous apprend tous ces nouveaux gestes pour faire de... de nous des ambulanciers mieux formés et au top. On parlait un peu des situations, on va dire, difficiles, des prises en charge un peu difficiles au quotidien, que ce soit en SMUR ou pas forcément en SMUR. Toi, de ton côté, quand tu as une inter qui te marque plus que l'autre, est-ce que tu as une routine ? Comment tu fais un peu pour vider ton sac ?

  • Speaker #1

    Du sport.

  • Speaker #0

    Du sport ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    Je cours. Tu cours ?

  • Speaker #0

    Oui. Ça t'aide à te libérer l'esprit ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ça vide la tête. de la course et je fais pas mal d'équitation.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as gardé un pied à l'étrier comme dit la lotte.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, tu en parles un peu entre collègues quand tu as une prise en charge un peu difficile pour un peu faire un petit débrief à chaud entre guillemets, tiens tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, tu me parlais qu'il y avait une bonne ambiance chez vous donc vous échangez. Ouais,

  • Speaker #1

    beaucoup avec mes collègues et aussi avec mes patrons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Ça t'est déjà arrivé d'aller voir, il n'y a pas de... Il n'y a pas de préjugés par rapport à ça, mais d'aller voir un professionnel de santé, style psy, parce que tu avais vraiment besoin de vider ton sac et de parler de problématiques que tu avais rencontrées ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait.

  • Speaker #0

    Mais tu en as déjà ressenti le besoin ou pas ? Oui. Et pourquoi tu n'as pas sauté le pas ? Manque de temps ou tu t'es dit, ça va passer, tu mets un peu le problème sous le tapis, comme on dit ?

  • Speaker #1

    Un peu les deux. Et puis dans le privé, on n'a pas... On n'a pas accès à des services comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis assez d'accord avec toi, on en parlait avant dans cet enregistrement, que c'était un peu un point noir, même si on ne voit pas que des situations difficiles au quotidien, mais il en suffit d'une pour qu'elle nous marque assez longtemps et on est un petit peu... sans solution, même si elles existent forcément. Mais je sais que dans le public, les ambulanciers du SMUR, d'ailleurs, Mathieu, dans son épisode, nous raconte qu'il a été obligé de faire appel à la Cump. la cellule d'urgence médico-psychologique, j'ai un doute sur le U, désolé, qui peut utiliser pour pouvoir un peu discuter de ces problématiques qu'il a rencontrées sur une inter en particulier. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît Marine, on repart toujours sur l'idée que quelqu'un se renseigne sur ce métier, donner quelques conseils à ceux qui voudraient franchir le pas et passer cette formation de six mois ?

  • Speaker #1

    Quelques conseils, ce serait de... de faire un petit stage avant de se lancer regarder si sa vie perso pourrait se mettre en adéquation avec ce métier et après quelques conseils

  • Speaker #0

    Le physique un peu peut-être ? Donc toi, tu n'as pas de problème de dos ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Parce que moi, même si je suis très très jeune, je suis fait déjà un limbago au travail. Je pensais que c'était réservé, comme je le dis souvent en formation, aux personnes âgées, mais pas du tout. Ou alors je suis âgé et je me rends compte que je ne sais pas, il y a peut-être un peu des deux. Non,

  • Speaker #1

    mais après c'est sûr que le physique fait beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    Même si je le dis souvent, ce n'est pas une épreuve de force. le métier, mais donc tu n'as pas besoin d'avoir des gros muscles pour faire ambulancier. Il faut forcer avec sa tête, on va dire. Mais effectivement, si tu as déjà des douleurs aux genoux, au dos, avant d'arriver, à mon avis, ça va être un peu problématique. Tu dirais que c'est un métier qui est bien payé de manière générale par rapport à ce que tu as connu dans d'autres professions ? Est-ce que tu dirais que par rapport à la charge de travail, aux responsabilités, c'est bien valorisé au niveau du salaire ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, je pense que oui moi je me plains pas après suivant suivant comment ça évolue la formation que tu m'as dit la nouvelle formation des vos gestes ouais là je pense qu'il faudrait revaloriser ce

  • Speaker #0

    qui paraît logique en soit un ambulancier qui passe Cette formation, compétences nouvelles nécessiteraient une petite hausse de salaire. Mais malheureusement, sauf de ma part... Ni la sécu, ni personne ne revalorisent les prises en charge des sociétés dans leur globalité. Donc voilà, ça me semble compliqué, même si sur le papier, effectivement, ça s'en prend d'avoir des connaissances nouvelles et d'avoir une petite revalorisation salariale. L'image de l'ambulancier privé dans la société, de manière générale, toi dans ton entourage... dans le Cantal, soit entre professionnels, soit monsieur, madame, tout le monde que tu côtes toi au quotidien. Tu dirais qu'elle est plutôt bonne, plutôt dégradée ?

  • Speaker #1

    Alors chez nous, je pense qu'elle est plutôt correcte et je pense que ça s'améliore.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu penses que ça s'améliore justement parce que des aires médicaux et qu'on sollicite de plus en plus ? D'accord.

  • Speaker #1

    Les gens nous voient de plus en plus et nous font confiance.

  • Speaker #0

    Les professionnels de santé dans le Cantal, qu'ils soient hospitaliers ou non hospitaliers, ils travaillent correctement au quotidien avec toi ? Tu les vois, on va dire, concernés quand tu leur exposes une problématique ou quand tu arrives dans un service ?

  • Speaker #1

    Oui, chez nous, ça va. C'est pas trop mal avec tout ce qui est médecin, infirmier. On a plus de mal avec les secrétaires.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Pour les prescriptions, Miguel ? C'est ça. Ça, il n'y a pas de problème. Ça ne vient pas du département. Je crois que c'est un peu, je pense, national. Si on faisait un sondage, à mon avis, on a tous ce même problème. D'ailleurs, je pourrais faire un podcast sur le sujet. Oui, je pense. Parce qu'il y a des histoires tellement drôles à raconter à ce sujet. Mais oui, moi, à titre perso, l'ambulancier dans le privé... Je dirais que l'image est à améliorer, que les sociétés de manière générale y sont pour pas mal. Quand je vois encore des collègues ambulanciers travailler en jean, ça me semble compliqué. Je vois certaines boîtes faire travailler leurs salariés avec des bérets ou des casquettes. Oui, oui, je sais que tu te reconnais. Franchement, c'est pas pro, ça reflète. pas une très très bonne image. Alors je ne veux pas faire une généralité, tous les ambulanciers ne sont pas comme ça, fort heureusement. Mais voilà, je pense que les patrons à leur niveau pourraient déjà très simplement redorer un peu l'image de l'ambulancier et puis après le salarié en lui-même, l'ambulancier en lui-même pourrait, dans sa prise en charge au quotidien, ne serait-ce qu'en utilisant les bons termes médicaux et de chercher à faire une prise en charge optimale en permanence, donner une meilleure image. Donc bon, il y a... Toujours à faire, on ne va pas trop se plaindre non plus. Elle n'est pas trop dégradée, cette image, mais voilà, elle tenterait, elle pousserait à être un peu valorisée et tirée vers le haut. Écoute, Marine, je suis pratiquement au bout de toutes mes questions et je vais te poser cette fameuse question. Est-ce que tu aurais cinq bonnes raisons à donner à un futur ambulancier pour venir travailler dans le privé, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, c'est un métier essentiel qui contribue à sauver des vies.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les journées passent très, très vite. On fait pas mal de kilomètres. Donc, c'est vrai qu'au niveau vitesse, on est...

  • Speaker #0

    Tu ne vois pas le temps passer ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas trop de redondance dans tes journées ? C'est jamais la même prise en charge, jamais la même destination ? Non, jamais. D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Jamais, jamais. Après, le travail en équipe... Que ce soit une équipe où tu peux faire aussi du solo. Donc c'est vrai que chacun peut...

  • Speaker #0

    Il y a une solution pour... Pour tous. Voilà, pour tous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Le salaire pour moi est honnête.

  • Speaker #0

    C'est bien. Si tu te sens bien payé, c'est ta prête. Oui, oui, bah oui. Donc il faut le dire, on se plaint toujours des bas salaires, mais s'il y a une personne en France qui se sent bien, il faut le dire, je t'ai trouvé, c'est bien.

  • Speaker #1

    Bah ouais,

  • Speaker #0

    tu vois. Et j'en suis à, je ne sais plus, 4, et la dernière ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un métier qui t'accompagne dans ton développement personnel et t'améliore au niveau de l'aspect de la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Tu dirais que tu la vois différemment depuis... Oui. C'est trois années d'expérience, avec plus de philosophie. Comme dirait une philosophe qui s'appelle Amel Bent. Tu la vois différemment du moins. C'est ça. Ok, écoute, Marine, je te remercie d'être venue jusqu'à moi. De rien. Je sais que tu as fait beaucoup de kilomètres. Et puis avec le décalage horaire entre le Cantal et le Pudong. Pas d'évident.

  • Speaker #1

    On se retrouvera.

  • Speaker #0

    Le jet lag doit être méchant. Mais merci beaucoup en tout cas d'avoir fait l'effort. Et je vous invite à écouter le prochain épisode qui sera sûrement avec Marine qui va nous raconter une histoire de soignant qui l'a touché plus particulièrement. Merci Marine.

  • Speaker #1

    Bonsoir.

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Dans ce podcast, nous explorons également l'importance de l'organisation personnelle pour naviguer à travers les horaires variables et les exigences du métier. Marine prodigue des conseils judicieux à ceux qui envisagent de se lancer dans la formation d'ambulancier, soulignant la nécessité d'un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Elle nous rappelle que, malgré les défis, les raisons pour lesquelles elle aime son métier sont nombreuses, et sa passion pour le transport sanitaire et les soins d'urgence est contagieuse. Découvrez son témoignage authentique.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur le rôle essentiel des ambulanciers dans le système de santé, et découvrez comment ces acteurs de la santé contribuent à la médecine et à la santé publique. Cet épisode est une véritable ode à ceux qui œuvrent dans les services d'urgence, et un témoignage vivant de la réalité des urgences médicales. Rejoignez-nous pour un moment d'échange riche en enseignements et en inspiration, et laissez-vous emporter par le récit captivant de Marine. Découvrez son témoignage authentique.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences. Notre objectif est de vous faire découvrir l'univers fascinant des ambulanciers et de tous les acteurs du soin et de la santé : médecin, infirmier, aide soignant, assistant de régulation médical, samu, smur

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors il est où le U de ambulance ? Tête de noeud ! Il y a un U de ambulance ? Quoi ? Attends, redis, vois. Ambulance ? Ambulance quoi.

  • Speaker #1

    Tududu,

  • Speaker #0

    tududu. Ambulance, c'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #0

    C'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse. La balle. Ambulance ! Bu ! Bu ! Bu ! Y'a un bu là ! Ah bon y'a un bu ? Non, y'en a deux. Oh l'idlence ! Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Épisode 10 aujourd'hui. Et oui, ça y est, enfin, on va parler du métier d'ambulancier dans le privé. On reçoit dans cette émission Marine qui va tenter de vous transmettre sa passion et de vous retranscrire au mieux son quotidien. Si vous êtes intéressé par cette belle profession et si vous souhaitez tout connaître de la formation, je vous donne rendez-vous dans les épisodes 1 et 2 qui vous donneront toutes les clés pour accéder à ce métier. On n'oublie pas de nous suivre sur Instagram, sur notre compte asso.préambule et de mettre un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute et bien sûr de mettre les fameuses 5 étoiles qui nous aident pour un meilleur référencement. Allez, on monte à bord de l'ambiance et on rejoint Marine. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bonjour Marine. Bonjour. Donc tu es ambulancière dans le privé depuis trois ans. Nous nous sommes rencontrés justement dans Califa, où je suis intervenu sur ta session de formation. Donc tu travailles dans le Cantal, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es venue nous parler de ta profession. Et donc, à la fin de ce podcast, tu nous donneras les cinq raisons selon toi et cinq bonnes raisons pour devenir ambulancière dans le privé. Marine, je suis super content de te recevoir parce qu'on se croise. dans les couloirs de temps à autre. Et voilà, on est dans deux départements différents et on va pouvoir, à travers cet échange, un peu comparer nos pratiques, même si c'est deux départements limitrophes. Il y a, je sais, deux, trois petits aspects de la profession qui changent. Donc, c'est intéressant de les échanger, de les partager avec tous ceux qui s'interrogent sur cette profession d'ambulancier. Donc, pour commencer, Marine, s'il te plaît, en quelques mots, est-ce que tu peux me parler de ton parcours qui t'a amené à cette profession ? Qu'est-ce que tu faisais avant d'être ambulancière ? Alors,

  • Speaker #1

    avant d'être ambulancière, j'ai... J'étais ouvrière dans une usine de cuir, fabriquée des sacs à main de luxe en fait. Et j'avais un deuxième métier, j'étais enseignante équestre.

  • Speaker #0

    Enseignante équestre, donc tu apprenais les gens à monter à cheval. C'est ça. Et qu'est-ce qui t'a donné entre un sac à main et une selle de cheval de devenir ambulancière ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est une petite lettre d'une cousine qui est décédée aujourd'hui, qui a remercié en fait... Les ambulanciers dans sa lettre d'adieu.

  • Speaker #0

    D'accord. Sur la bonne prise en charge ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle expliquait que pour elle, c'était le petit moment de récré en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Entre la maison et le traitement à l'hôpital.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, c'est en lisant cette lettre que ça t'a donné envie de faire du soin ? C'est ça. Très bien. Tu as pu accéder à la formation assez vite. On sait que c'est une formation de six mois. Si on ne s'y prend pas à temps, des fois, on est obligé d'attendre assez longtemps pour embrayer sur la nouvelle formation. Ça s'est bien goupillé pour toi ? Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est bien goupillé. Et en fait, j'ai fait une reconversion professionnelle.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette reconversion professionnelle, pour la faire, il faut monter un dossier. Et dans ton dossier, tu as obligatoirement un stage à faire dans une entreprise.

  • Speaker #0

    Stage découverte. Oui,

  • Speaker #1

    un stage découverte. Et du coup, je l'ai fait dans l'entreprise actuelle où je suis.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et du coup, tu étais demandeur d'emploi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, la reconversion professionnelle, tu restes dans ton entreprise actuelle. Et durant ta formation, tu as toujours le même salaire. Tu es payé avec ta boîte. Si jamais ta formation échoue, tu peux retourner à ton poste.

  • Speaker #0

    C'est le même principe dans le public, ils prennent ce qu'on appelle une dispo. où ils peuvent se libérer du temps pour faire une autre formation. C'est ça. Donc l'IFA de Clermont-Ferrand, où nous sommes d'ailleurs aujourd'hui dans une salle gracieusement prêtée. Il n'y a pas d'IFA plus proche de chez toi ? Non. Dans le Cantal, il n'y en a pas du tout ? Ok. Si je n'ai pas de bêtise, il y en a une au Puy, qui n'est pas le Cantal. C'est ça. Paye ta géographie. Mais dans le Cantal, non, il n'y a pas. La plus grande ville dans le Cantal, c'est Aurillac-Saint-Flour. Aurillac. Tu crois que je vais te charrier sur le département ? Mais oui, ça va venir. Donc du coup, la formation d'ADE, tu rentres à l'école. Tu rentres avec plein de motivation, je suppose. Comment tu t'es sentie les premiers mois ? Est-ce que tu t'attendais à trouver ce que tu as eu en face de toi ? C'était plus dur, moins dur ? Dis-nous tes impressions.

  • Speaker #1

    Je l'ai trouvé très dur. les premiers mois parce qu'en fait on était trois en reconversion pro et après c'était déjà des auxiliaires donc ils savaient de quoi ils parlaient ils avaient de l'expérience déjà donc c'est vrai qu'il y avait des sujets à laquelle j'étais c'était du chinois au début mais bon il y avait de la cohésion dans ton groupe de formation après on a été très soudés et c'est vrai que ils nous réconfortaient dans Ausha ouais Il nous guidait beaucoup, donc c'est vrai que la promo était super.

  • Speaker #0

    Et tes stages, tu les as faits à quel endroit, toi ?

  • Speaker #1

    Les stages, j'en ai fait un sur Massiac en ambulance. Après, j'en ai fait un au SAMU à Aurillac, aux Urgences de Saint-Flour.

  • Speaker #0

    OK. Et tu n'as pas fait Réa ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, Réa au CHU ?

  • Speaker #1

    Réa au CHU.

  • Speaker #0

    OK. Ça t'a plu ?

  • Speaker #1

    C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai fait Réa au CHU au premier. Je crois que c'est Réa Adulte, je ne me souviens plus. Et ouais, c'est l'un des stages que j'ai préféré. C'est l'un des stages qui m'a fait le plus flipper avant d'y aller, parce que j'allais vraiment dans l'inconnu. Quand tu fais un stage en ambulance ou même au SAMU, tu sais plus ou moins à quoi t'attendre, mais la Réa, c'est particulier. Effectivement, c'est un environnement méconnu, mais hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Le stage, il a failli s'annuler, moi. En plus ?

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux malaises en rentrant dans une chambre.

  • Speaker #0

    Ah ouais, d'accord. Deux malaises parce que quelque chose que tu voyais, t'as mis dans un état...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait parce que c'était la même chambre. A fond à dire, à trois heures d'intervalle, je suis rentrée deux fois. Deux fois, je suis tombée dans les pommes. Et en fait, on a su que le lendemain, le monsieur était décédé. Alors, est-ce que je sentais ça ? Je ne sais pas du tout.

  • Speaker #0

    Peut-être que les filles du Cantal sont fragiles. C'est cool. La formation, tu l'as trouvée trop longue, trop courte ? Est-ce que tu aurais aimé qu'elle t'apporte d'autres clés ou tu l'as trouvée assez complète dans sa globalité ?

  • Speaker #1

    Toujours plus. En fait, je ne la trouvais pas assez longue. Je pense qu'il manquait un peu de psy et de pédia pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. De psy, te donner les clés pour les prises en charge de patients avec un trouble psy ou pour t'aider à digérer certaines prises en charge ? Les deux. Les deux ? Oui. Ok. effectivement, si je crois que maintenant dans la nouvelle formation il y a un module supplémentaire pour la prise en charge de patients souffrant de troubles psy qui n'existaient pas donc selon toi des choses à revoir dans cette formation à y ajouter donc tu nous as dit que tu l'avais trouvé presque trop courte parce qu'une fois que tu as un peu assimilé tout ce qu'on t'apprend tu as envie encore de gratter et d'aller un peu plus loin tu t'es jamais posé la question de continuer ta formation et d'aller à l'IFSI par exemple... Non ? Non ? Non ? C'est pas une question piège ? Moi je me suis posé la question par exemple mais bon je l'ai jamais fait pour d'autres raisons mais effectivement moi à force de poser des questions donc on m'a dit au bout d'un moment Jean-Paul il faut partir monsieur si tu veux d'autres réponses il faut traverser le couloir et aller dans l'amphithéâtre donc tu travailles rappelle moi la ville Saint-Flour et c'est quoi Murat ?

  • Speaker #1

    excuse moi je ne connais pas le cantal on a plusieurs bureaux Saint-Flour, Chodzeg et Murat

  • Speaker #0

    Ok, présente-nous ta société, sa taille, le nombre de véhicules personnels, en gros.

  • Speaker #1

    Je dirais une trentaine d'employés.

  • Speaker #0

    Donc quand même une moyenne plus grande structure. 130, ça commence à parler, d'accord.

  • Speaker #1

    Une équipe super. Te dire combien de taxis, combien de VSL. Honnêtement, je vais me faire taper sur les doigts s'il dit des bêtises, mais je dirais une quinzaine de chaque.

  • Speaker #0

    Lionel, si tu nous écoutes. Mais c'est plus une société de base, c'est une société taxi qui s'est transformée en société ambulance ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Il va me taper sur les doigts. Je pense que c'est taxi qui est parti sur de l'ambulance après.

  • Speaker #0

    Voilà, bien joué. Vous avez beaucoup de taxis, du coup, je suppose. Ok, d'accord. Toi, tu es chauffeur taxi ou pas ? Non. C'est un projet ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Que ton patron te la paye, tu veux dire ? Ok, donc Saint-Flour, Chaudzeg. Donc, c'est des bureaux. En fait, il y a du personnel attitré à chaque bureau ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    on tourne. Ok. Donc, le matin, quand tu fais ta prise de poste, tu peux démarrer au bureau de Chaudzeg ou au bureau de Saint-Flour. D'accord, ok. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ta journée type, ta journée de tous les jours, celle qui se ressemble le plus, ce que tu fais comme type de prise en charge, vaisselle en but, etc.

  • Speaker #1

    On tourne beaucoup au niveau des vaisselles en but. Notre planning, en fait, nous est donné sur téléphone. Ça peut changer en cours de journée. On fait beaucoup de... de consultes pour les personnes. Après, des hospitalisations, beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. Votre hôpital de référence, c'est Saint-Flour ? Oui,

  • Speaker #1

    Saint-Flour.

  • Speaker #0

    Donc essentiellement, vous allez à l'hôpital de Saint-Flour, mais vous venez aussi sur Clermont, je suppose ?

  • Speaker #1

    Après, on fait beaucoup de consultes sur Clermont et sur Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on part sur une heure, une heure et quart de route.

  • Speaker #0

    Pour aller à Clermont ?

  • Speaker #1

    Pour aller à Clermont, au départ de Murat.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Au départ de Murat, une heure et quart de route pour Clermont. Et on va dire, pour être tranquille, une heure pour Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on reste avec les patients de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, vu la distance, on ne peut pas faire trop d'aller-retour, de pause-dépose. Quand tu es en ambulance, en général, le matin, il y a de fortes chances que tu restes toute la journée ou ça peut vraiment changer ?

  • Speaker #1

    Non, ça peut bouger.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc du coup, beaucoup de kilomètres. Combien de prises en charge en moyenne par jour ? Donc à la louche. Oui, parce que ça dépend si tu vas beaucoup à Saint-Flour ou si tu t'en vas beaucoup à Clermont, je suppose.

  • Speaker #1

    Et si tu es en ambulance ou pas. En ambulance, tu peux avoir quatre prises en charge et en VSL, tu peux monter 7-8, 6 et des petits parcours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et c'est du coup plus souvent du programmé, le type de transport que vous faites, des consultes, hospices ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vous faites aussi, je suppose, des gardes SAMU. Tu sais combien vous en faites de tête par rapport à la taille de ton entreprise par mois ? Les gardes ?

  • Speaker #1

    Les gardes, on tourne tous les week-ends.

  • Speaker #0

    Chaque week-end, il y a une équipe de gardes ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a une équipe de gardes. Et après, on a une équipe de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord. Qui ne fait que la nuit ? Qui ne fait que la nuit. D'accord. Et donc, tu nous parlais de ta régulation. Donc, vous recevez les courses sur votre téléphone pro ou perso ?

  • Speaker #1

    Perso. Perso pro.

  • Speaker #0

    Perso pro. Provenceau, d'accord, via Texto ou c'est un logiciel ?

  • Speaker #1

    Non, c'est des vocaux en fait qui nous font.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Qui permet de les réécouter toute la journée quand tu as un doute.

  • Speaker #0

    Voilà. D'accord. Et c'est transport par transport ou genre il va être balancé deux, trois prises en charge ?

  • Speaker #1

    Il nous donne carrément la journée. S'il y a une modification, il nous rappelle.

  • Speaker #0

    Les gardes s'amuent dans le Cantal. je sais que ça change un petit peu par rapport au puits d'homme. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu déjà, en gros, le secteur qui vous est alloué, en termes de kilomètres ou de rayons ? Vous faites beaucoup de kilomètres sur votre secteur ?

  • Speaker #1

    Je fais beaucoup de kilomètres, oui. C'est un secteur qui est très grand. Après, on peut dépasser notre secteur, ça nous arrive. Mais là, le SAMU nous demande directement si ça ne nous pose pas de problème.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et parle-nous des horaires des équipages de garde SAMU.

  • Speaker #1

    Donc en journée, on fait du 6h-18h ou bien 7h-19h, samedi-dimanche.

  • Speaker #0

    7h-19h, 6h... Ah oui, ok. Et donc l'équipe de nuit, elle commence à 18h ?

  • Speaker #1

    Et l'équipe de nuit, ou bien elle commence à 18h ou bien elle commence à

  • Speaker #0

    19h. D'accord, ok. Et toi, tu ne fais pas de nuit alors ?

  • Speaker #1

    Non, je fais...

  • Speaker #0

    C'est pas ton aile à titrer, quoi.

  • Speaker #1

    Sur du dépannage. J'ai déjà fait sur du dépannage, mais après...

  • Speaker #0

    D'accord. On m'a souvent parlé du lien qui était différent entre les ambulanciers et le SAMU du Puy-de-Dôme et le SAMU du Cantal. On m'a toujours dit, je n'ai jamais vérifié, mais on m'a souvent dit que les ambulanciers étaient beaucoup plus écoutés et pris en considération dans le Cantal. Je ne sais pas si tu partages ça ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas trop te le confirmer parce que... Moi j'ai eu des petits soucis, enfin des soucis.

  • Speaker #0

    Oui, récemment avec une prise en charge que tu vas nous raconter et que vous écouterez dans un prochain épisode. Mais si on occulte cette histoire, cette malheureuse histoire, est-ce que tu dirais qu'il y a un vrai lien de confiance avec le SAMU du Cantal ?

  • Speaker #1

    Oui, on s'entend très bien, ils sont à l'écoute. Et à partir de ce moment-là, et bien... Ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. OK. Après, je ne dis pas que le SAMU du Puy-d'Homme nous considère mal ou quoi, mais j'ai toujours entendu cette petite phrase que dans le Cantal, il y avait un petit plus par rapport au Puy-d'Homme. Toujours. Et surtout beaucoup moins d'habitants. Disons un petit truc en plus les gens du comté, je sais pas pourquoi. Est-ce que tu peux nous parler s'il te plaît du salaire pour quelqu'un qui s'interrogerait à rejoindre cette belle profession ? À quoi faut s'attendre en termes de salaire ?

  • Speaker #1

    En fait, tout dépend si tu fais des heures sup ou pas. Mais si tu restes sur une moyenne assez honnête, tu peux tourner autour des 2000 euros.

  • Speaker #0

    Ok, en faisant quelques heures sup, mais sans forcément en faire un outrant. Sans trop forcer. Sans trop forcer. D'accord, ok. À titre d'info, si je ne dis pas de bêtises, 12,52 euros le taux horaire de l'ADE actuellement et le taux horaire de l'auxiliaire 11,80 euros, quelque chose comme ça. Savoir que le taux horaire de l'ADE est relié à son diplôme et que l'auxiliaire, c'est basé sur le SMIC. Donc forcément, le SMIC augmentant chaque année. De temps à autre, il y a une réévaluation du taux horaire de l'ADE pour laisser un petit écart parce qu'on rappelle que l'ADE... peu plus de responsabilité qu'il a fait six mois d'école que la formation est bien plus complète donc ceci explique cela. T'es heureuse dans ton métier actuellement ? Oui. Et dans la société qui t'emploie aussi ?

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Ok donc tu te vois perdurer dans cette profession pour toi il n'y a pas de raison apparente pour que tu lâches l'affaire ? Pas du tout. Ton poste est ce que tu penses qu'il pourrait donc évoluer ? On parlait des taxis, est ce que le taxi c'est quelque chose que tu as dans le cou ? de la tête de le passer pour avoir une corde à ton arc un peu en plus ?

  • Speaker #1

    Oui, je souhaite le passer et j'espère rapidement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Après, pourquoi pas essayer autre chose aussi, mais qui reste dans le métier.

  • Speaker #0

    On peut lancer un smurf ? Ça ne t'attire pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça m'attire, mais je préfère prendre un peu plus d'expérience encore. Peut-être partir sur de la formation à VSU, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Mais c'est que tu as un goût pour l'urgence, on va dire, pour tout ce qui est SAMU, etc. C'est cet aspect. métiers qui te plaît quoi. Est-ce que dans le Cantal, Marine, il y a des problèmes ? Je suppose que oui, mais je te pose quand même la question. Le problème de personnel, tes employeurs, ils sont deux, si je ne dis pas de bêtises. C'est ça. Tes employeurs, quand ils cherchent du personnel... personnel, est-ce qu'ils ont beaucoup de mal à trouver ou dans le Cantal ça se ressent moins ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très compliqué. C'est très compliqué de trouver des gens qui sont intéressés par ce métier-là et qui soient sérieux aussi.

  • Speaker #0

    Tu trouves plus facilement des ADE ou des auxiliaires ?

  • Speaker #1

    Plus des auxiliaires parce que la formation est moins longue, mais les ADE c'est compliqué.

  • Speaker #0

    D'accord. Ils fonctionnent par l'intérim dans ta société ou pas du tout ? Non, je ne crois pas. D'accord, merci. Massia qui fonctionne de temps à autre. Les bois d'intérim, je ne connaissais pas ça. Dans le Puy-de-Dôme, ça ne se fait pas du tout. D'accord. Les déserts médicaux, ça se ressent aussi dans le Cantal ?

  • Speaker #1

    Beaucoup chez nous,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on monte souvent sur Clermont-Royac.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu dirais qu'il y a des créneaux dans la journée qui deviennent problématiques ? Parce que le cabinet médical du coin a fermé et vous avez un peu plus d'appels pour des urgences ? Ou c'est toute la journée ? même ?

  • Speaker #1

    C'est un peu toute la journée on va dire. C'est un peu compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Je sais que pour faire progresser la profession, certains syndicats, il n'y a pas si longtemps que ça, et pour on va dire enfin quand je dis faire progresser, je sais pas si c'est un vrai progrès, mais pour pallier du moins au manque de personnel, certaines associations, certains syndicats de la profession avaient proposé, bon je pense pas que ça aboutisse un jour, parce que moi ça me paraît aberrant, mais bon, ils avaient proposé de mettre deux auxiliaires dans une ambulance. je sais pas si t'as entendu ? Ouais, qu'est-ce que t'en penses toi ? Alors il fallait qu'un des deux ait une expérience je sais plus de tête, je sais plus si c'était cinq ans ou voilà il fallait qu'un des deux soit plus expérimenté mais toi ça te paraît... d'ailleurs on en parle dans l'épisode 3 avec Clémentine qui est auxiliaire ambulancière d'ailleurs et qui nous donne son avis sur le sujet qui est différent du mien d'ailleurs sans spoiler. Toi qu'est-ce que t'en penses mettre deux auxiliaires dans une ambulance ?

  • Speaker #1

    Pour moi je pense que ça serait un petit peu compliqué euh... Comment te dire ? Il y a des auxiliaires qui ne veulent pas du tout entendre parler du DEA. Tu vois, au niveau prise en charge, je ne sais pas s'ils seraient vraiment à l'aise. Après, tout dépend de ton auxiliaire aussi. Nous, on a des collègues qui sont pompiers.

  • Speaker #0

    Ils sont auxiliaires et pompiers ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils sont auxiliaires et pompiers. Pour moi, eux, il n'y a aucun souci. parce qu'ils ont vraiment cette passion-là. Ils sont accros au métier, donc ils demandent toujours d'apprendre. Et je pense que tout dépend des personnes.

  • Speaker #0

    Après, comme je dis souvent, il y a des bons ADE, il y a des mauvais ADE, il y a des mauvais auxiliaires. Donc c'est un peu du cas par cas. Mais bon, je dirais que si cette proposition venait à être validée, ça ne mettrait pas en lumière notre profession. pas du tout donc je pense que c'est une fausse bonne solution selon moi dis moi au quotidien les aspects les plus gratifiants de ta profession quel moment tu dis punaise je fais un chouette métier quand même quand tu as quand tu

  • Speaker #1

    Quand tu as des remerciements, ou un simple sourire d'une mamie ou de quelqu'un, on sait que c'est fini, mais elle te remercie encore une dernière fois et tu es content.

  • Speaker #0

    Donc le retour de tes patients envers la qualité de ton travail, c'est quand même assez fréquent d'avoir des patients qui sont reconnaissants. Chez nous, oui. Oui, tu es la seule personne qu'ils ont vu depuis une semaine. Je suis contente de te voir. Merci, madame. Repassez la semaine prochaine. OK, très bien. Tu peux nous parler, s'il te plaît, encore une fois, pour ceux qui s'interrogent sur la profession, des aspects les plus difficiles dans ce métier d'ambulanciers privés que tu ressens au quotidien, que ce soit dans les conditions de travail, dans le stress, tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce serait de voir dans les conditions où vivent les gens. C'est-à-dire que chez nous, dans le Quintal, on voit encore des... personnes âgées vivent dans des maisons insalubres et ça ça fait mal au coeur ça fait mal au coeur après faut prendre beaucoup de beaucoup de distance mais c'est compliqué c'est compliqué parfois

  • Speaker #0

    D'accord. Et dans les conditions de travail, à proprement parler, dans les horaires, etc. Est-ce que tu mettrais en garde les futurs ADE sur certaines choses ?

  • Speaker #1

    Au niveau des horaires, on n'a pas des horaires fixes. Donc ça peut changer tous les jours, toutes les semaines. Avec des enfants, ça reste assez compliqué. Avoir une organisation, je pense, peut permettre d'envisager de faire ce métier. pas compte la difficulté par rapport au planning qu'on a ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais parce que pour rappel c'est un métier qui fonctionne on va dire au coup de téléphone donc il faut établir un planning mais le planning ne se fait que le soir en général assez tard 17-18 heures donc on prévient les salariés assez tard dans la journée de l'heure de prise de poste le lendemain et quand vous commencez à faire des salariés, vous avez un moment où vous vous vous avez la chance de ne pas savoir à quelle heure vous allez finir votre journée. Donc c'est assez compliqué, effectivement. C'est compliqué, certes, mais pas impossible à gérer. Quand tu as un concubin, si on parle par rapport aux enfants, c'est un concubin qui a des horaires à peu près fixes, coucou chérie, et qui peut suppléer toutes ces difficultés. Tu dirais que c'est un métier stressant de manière générale ?

  • Speaker #1

    Non. Pas stressant, ça va pour moi.

  • Speaker #0

    Non, ouais ? Ok. Même dans les inters SAMU, tu ne ressens pas du stress ? Oui, c'est pas très,

  • Speaker #1

    mais après...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas d'une nature stressée déjà de base, toi ? Non, mais c'est une vraie question. Un petit peu,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que sur les inters, j'arrive à gérer ça, ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu es souvent avec un auxiliaire ou tu es plus souvent avec un ADE, toi ?

  • Speaker #1

    Ça dépend.

  • Speaker #0

    Ça tourne, il n'y a pas de... Ouais,

  • Speaker #1

    on tourne beaucoup,

  • Speaker #0

    nous. Ok, d'accord. Ok. Comment tu vois l'évolution ? du métier d'ambulancier. Dans l'épisode 4, Mathieu, ambulancier SMUR, a clairement nous parlé de cet aspect connecté de la profession avec des tablettes pour faire les bilans, etc. Je sais que nous, ambulanciers du privé, on est en train de changer un petit peu les choses avec une formation, avec les nouveaux gestes où on est capable maintenant de réaliser des électrocardiogrammes. Encore faut-il avoir... le matériel. Coucou l'ARS. Toi, comment tu vois cette évolution de métier ? Est-ce que tu dirais qu'elle se dirige plus vers, je vais mettre des grosses guillemets, on est encore très loin, mais plus vers une profession paramedique, légèrement à l'anglaise, où le chemin est encore très très long ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils essayent en fait, mais ça va être long.

  • Speaker #0

    Vous avez des scopes par exemple dans vos ambulances ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et tu sais si c'est dans les tiroirs cette histoire-là là ou chez vous dans le Cantal ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout est dans les tiroirs.

  • Speaker #0

    Et trouver le bon tiroir. Ouais, mais... Non,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'ils sont comme tout le monde, ils attendent vraiment le dernier moment. Après, moi, je n'ai pas encore passé cette formation-là. Donc, à voir.

  • Speaker #0

    Après, pour parler de cette formation en quelques mots, formation qui devient obligatoire depuis peu. Le CESU l'a fait, la propose, la Croix-Rouge aussi la propose. Donc, il y a tout ce qui est électrocardiogramme que les ambulanciers sont censés pouvoir faire. On a validé, même si on le faisait déjà depuis très longtemps, le fait de faire de la glycémie capillaire, le fameux dextro. Même si c'est un acte qu'on faisait au quotidien, mais malheureusement, il n'était pas écrit noir sur blanc. Tout ce qui est administration d'adrénaline en intramusculaire. Donc ça, on nous l'explique, même si ce n'est pas compliqué, mais il faut l'avoir vu. Tout ce qui est les aérosols du style Natispray. Ça et puis la fameuse aspiration endotracheale, pour ceux qui ont une trachéotomie, pour pouvoir un peu les soulager des sécrétions. Donc voilà, c'est une formation qui dure trois jours et qui nous apprend tous ces nouveaux gestes pour faire de... de nous des ambulanciers mieux formés et au top. On parlait un peu des situations, on va dire, difficiles, des prises en charge un peu difficiles au quotidien, que ce soit en SMUR ou pas forcément en SMUR. Toi, de ton côté, quand tu as une inter qui te marque plus que l'autre, est-ce que tu as une routine ? Comment tu fais un peu pour vider ton sac ?

  • Speaker #1

    Du sport.

  • Speaker #0

    Du sport ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    Je cours. Tu cours ?

  • Speaker #0

    Oui. Ça t'aide à te libérer l'esprit ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ça vide la tête. de la course et je fais pas mal d'équitation.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as gardé un pied à l'étrier comme dit la lotte.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, tu en parles un peu entre collègues quand tu as une prise en charge un peu difficile pour un peu faire un petit débrief à chaud entre guillemets, tiens tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, tu me parlais qu'il y avait une bonne ambiance chez vous donc vous échangez. Ouais,

  • Speaker #1

    beaucoup avec mes collègues et aussi avec mes patrons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Ça t'est déjà arrivé d'aller voir, il n'y a pas de... Il n'y a pas de préjugés par rapport à ça, mais d'aller voir un professionnel de santé, style psy, parce que tu avais vraiment besoin de vider ton sac et de parler de problématiques que tu avais rencontrées ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait.

  • Speaker #0

    Mais tu en as déjà ressenti le besoin ou pas ? Oui. Et pourquoi tu n'as pas sauté le pas ? Manque de temps ou tu t'es dit, ça va passer, tu mets un peu le problème sous le tapis, comme on dit ?

  • Speaker #1

    Un peu les deux. Et puis dans le privé, on n'a pas... On n'a pas accès à des services comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis assez d'accord avec toi, on en parlait avant dans cet enregistrement, que c'était un peu un point noir, même si on ne voit pas que des situations difficiles au quotidien, mais il en suffit d'une pour qu'elle nous marque assez longtemps et on est un petit peu... sans solution, même si elles existent forcément. Mais je sais que dans le public, les ambulanciers du SMUR, d'ailleurs, Mathieu, dans son épisode, nous raconte qu'il a été obligé de faire appel à la Cump. la cellule d'urgence médico-psychologique, j'ai un doute sur le U, désolé, qui peut utiliser pour pouvoir un peu discuter de ces problématiques qu'il a rencontrées sur une inter en particulier. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît Marine, on repart toujours sur l'idée que quelqu'un se renseigne sur ce métier, donner quelques conseils à ceux qui voudraient franchir le pas et passer cette formation de six mois ?

  • Speaker #1

    Quelques conseils, ce serait de... de faire un petit stage avant de se lancer regarder si sa vie perso pourrait se mettre en adéquation avec ce métier et après quelques conseils

  • Speaker #0

    Le physique un peu peut-être ? Donc toi, tu n'as pas de problème de dos ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Parce que moi, même si je suis très très jeune, je suis fait déjà un limbago au travail. Je pensais que c'était réservé, comme je le dis souvent en formation, aux personnes âgées, mais pas du tout. Ou alors je suis âgé et je me rends compte que je ne sais pas, il y a peut-être un peu des deux. Non,

  • Speaker #1

    mais après c'est sûr que le physique fait beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    Même si je le dis souvent, ce n'est pas une épreuve de force. le métier, mais donc tu n'as pas besoin d'avoir des gros muscles pour faire ambulancier. Il faut forcer avec sa tête, on va dire. Mais effectivement, si tu as déjà des douleurs aux genoux, au dos, avant d'arriver, à mon avis, ça va être un peu problématique. Tu dirais que c'est un métier qui est bien payé de manière générale par rapport à ce que tu as connu dans d'autres professions ? Est-ce que tu dirais que par rapport à la charge de travail, aux responsabilités, c'est bien valorisé au niveau du salaire ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, je pense que oui moi je me plains pas après suivant suivant comment ça évolue la formation que tu m'as dit la nouvelle formation des vos gestes ouais là je pense qu'il faudrait revaloriser ce

  • Speaker #0

    qui paraît logique en soit un ambulancier qui passe Cette formation, compétences nouvelles nécessiteraient une petite hausse de salaire. Mais malheureusement, sauf de ma part... Ni la sécu, ni personne ne revalorisent les prises en charge des sociétés dans leur globalité. Donc voilà, ça me semble compliqué, même si sur le papier, effectivement, ça s'en prend d'avoir des connaissances nouvelles et d'avoir une petite revalorisation salariale. L'image de l'ambulancier privé dans la société, de manière générale, toi dans ton entourage... dans le Cantal, soit entre professionnels, soit monsieur, madame, tout le monde que tu côtes toi au quotidien. Tu dirais qu'elle est plutôt bonne, plutôt dégradée ?

  • Speaker #1

    Alors chez nous, je pense qu'elle est plutôt correcte et je pense que ça s'améliore.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu penses que ça s'améliore justement parce que des aires médicaux et qu'on sollicite de plus en plus ? D'accord.

  • Speaker #1

    Les gens nous voient de plus en plus et nous font confiance.

  • Speaker #0

    Les professionnels de santé dans le Cantal, qu'ils soient hospitaliers ou non hospitaliers, ils travaillent correctement au quotidien avec toi ? Tu les vois, on va dire, concernés quand tu leur exposes une problématique ou quand tu arrives dans un service ?

  • Speaker #1

    Oui, chez nous, ça va. C'est pas trop mal avec tout ce qui est médecin, infirmier. On a plus de mal avec les secrétaires.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Pour les prescriptions, Miguel ? C'est ça. Ça, il n'y a pas de problème. Ça ne vient pas du département. Je crois que c'est un peu, je pense, national. Si on faisait un sondage, à mon avis, on a tous ce même problème. D'ailleurs, je pourrais faire un podcast sur le sujet. Oui, je pense. Parce qu'il y a des histoires tellement drôles à raconter à ce sujet. Mais oui, moi, à titre perso, l'ambulancier dans le privé... Je dirais que l'image est à améliorer, que les sociétés de manière générale y sont pour pas mal. Quand je vois encore des collègues ambulanciers travailler en jean, ça me semble compliqué. Je vois certaines boîtes faire travailler leurs salariés avec des bérets ou des casquettes. Oui, oui, je sais que tu te reconnais. Franchement, c'est pas pro, ça reflète. pas une très très bonne image. Alors je ne veux pas faire une généralité, tous les ambulanciers ne sont pas comme ça, fort heureusement. Mais voilà, je pense que les patrons à leur niveau pourraient déjà très simplement redorer un peu l'image de l'ambulancier et puis après le salarié en lui-même, l'ambulancier en lui-même pourrait, dans sa prise en charge au quotidien, ne serait-ce qu'en utilisant les bons termes médicaux et de chercher à faire une prise en charge optimale en permanence, donner une meilleure image. Donc bon, il y a... Toujours à faire, on ne va pas trop se plaindre non plus. Elle n'est pas trop dégradée, cette image, mais voilà, elle tenterait, elle pousserait à être un peu valorisée et tirée vers le haut. Écoute, Marine, je suis pratiquement au bout de toutes mes questions et je vais te poser cette fameuse question. Est-ce que tu aurais cinq bonnes raisons à donner à un futur ambulancier pour venir travailler dans le privé, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, c'est un métier essentiel qui contribue à sauver des vies.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les journées passent très, très vite. On fait pas mal de kilomètres. Donc, c'est vrai qu'au niveau vitesse, on est...

  • Speaker #0

    Tu ne vois pas le temps passer ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas trop de redondance dans tes journées ? C'est jamais la même prise en charge, jamais la même destination ? Non, jamais. D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Jamais, jamais. Après, le travail en équipe... Que ce soit une équipe où tu peux faire aussi du solo. Donc c'est vrai que chacun peut...

  • Speaker #0

    Il y a une solution pour... Pour tous. Voilà, pour tous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Le salaire pour moi est honnête.

  • Speaker #0

    C'est bien. Si tu te sens bien payé, c'est ta prête. Oui, oui, bah oui. Donc il faut le dire, on se plaint toujours des bas salaires, mais s'il y a une personne en France qui se sent bien, il faut le dire, je t'ai trouvé, c'est bien.

  • Speaker #1

    Bah ouais,

  • Speaker #0

    tu vois. Et j'en suis à, je ne sais plus, 4, et la dernière ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un métier qui t'accompagne dans ton développement personnel et t'améliore au niveau de l'aspect de la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Tu dirais que tu la vois différemment depuis... Oui. C'est trois années d'expérience, avec plus de philosophie. Comme dirait une philosophe qui s'appelle Amel Bent. Tu la vois différemment du moins. C'est ça. Ok, écoute, Marine, je te remercie d'être venue jusqu'à moi. De rien. Je sais que tu as fait beaucoup de kilomètres. Et puis avec le décalage horaire entre le Cantal et le Pudong. Pas d'évident.

  • Speaker #1

    On se retrouvera.

  • Speaker #0

    Le jet lag doit être méchant. Mais merci beaucoup en tout cas d'avoir fait l'effort. Et je vous invite à écouter le prochain épisode qui sera sûrement avec Marine qui va nous raconter une histoire de soignant qui l'a touché plus particulièrement. Merci Marine.

  • Speaker #1

    Bonsoir.

Description


Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant des ambulanciers et à découvrir les véritables héros du quotidien ? Dans cet épisode de PRÉAMBULE : Le podcast des Ambulanciers et de la Santé, Jean-Paul Angelini reçoit Marine, une ambulancière passionnée qui a fait le grand saut de l'ouvrière au secteur des soins préhospitaliers. Son parcours inspirant, marqué par une lettre d'adieu d'une cousine, nous rappelle à quel point la vocation peut transformer une vie. Découvrez son témoignage authentique.


Marine partage avec nous les défis de la formation d'ambulancier, les stages enrichissants qu'elle a effectués, et les moments gratifiants qu'elle vit au contact des patients. Les interventions d'urgence, la gestion des situations critiques et l'importance du travail d'équipe sont au cœur de son quotidien. Elle n'hésite pas à aborder les difficultés rencontrées dans le secteur, telles que le manque de personnel et les conditions de travail parfois précaires. Ces réalités font partie intégrante de la vie des professionnels de la santé, et Marine nous en donne un aperçu précieux. Découvrez son témoignage authentique.


Dans ce podcast, nous explorons également l'importance de l'organisation personnelle pour naviguer à travers les horaires variables et les exigences du métier. Marine prodigue des conseils judicieux à ceux qui envisagent de se lancer dans la formation d'ambulancier, soulignant la nécessité d'un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Elle nous rappelle que, malgré les défis, les raisons pour lesquelles elle aime son métier sont nombreuses, et sa passion pour le transport sanitaire et les soins d'urgence est contagieuse. Découvrez son témoignage authentique.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur le rôle essentiel des ambulanciers dans le système de santé, et découvrez comment ces acteurs de la santé contribuent à la médecine et à la santé publique. Cet épisode est une véritable ode à ceux qui œuvrent dans les services d'urgence, et un témoignage vivant de la réalité des urgences médicales. Rejoignez-nous pour un moment d'échange riche en enseignements et en inspiration, et laissez-vous emporter par le récit captivant de Marine. Découvrez son témoignage authentique.

Préambule le podcast santé, c'est le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au monde de l'urgence et de la santé. A travers des témoignages authentiques, des professionnels de santé vous ouvrent les portes de leurs univers et du soin. Découvrez les coulisses des interventions, les avancées technologiques dans le domaine médical, les enjeux éthiques et les défis auxquels sont confrontés les équipes sur le terrain. Que vous soyez étudiant en santé, professionnel du secteur ou simplement curieux, Préambule vous apportera un éclairage unique sur le métier d'ambulancier et sur la santé en général avec des médecins, des infirmiers, des aide soignants, des assistants de régulation médical, samu, smur

Vous souhaitez mieux comprendre le métier d'ambulancier ? Vous êtes curieux de connaitre les enjeux de l'urgence préhospitalière? Préambule le podcast santé est fait pour vous ! Ce podcast vous offre une immersion totale dans le quotidien des équipes médicales et de leurs soins. Vous allez apprendre à reconnaitre les signes d'urgences, à réaliser les premiers gestes de secours et à mieux appréhender les risques pour la santé.

Préambule le podcast santé est composé d'une équipe passionnée par le domaine de la santé et des urgences. Notre objectif est de vous faire découvrir l'univers fascinant des ambulanciers et de tous les acteurs du soin et de la santé : médecin, infirmier, aide soignant, assistant de régulation médical, samu, smur

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Transcription

  • Speaker #0

    Alors il est où le U de ambulance ? Tête de noeud ! Il y a un U de ambulance ? Quoi ? Attends, redis, vois. Ambulance ? Ambulance quoi.

  • Speaker #1

    Tududu,

  • Speaker #0

    tududu. Ambulance, c'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #0

    C'est ça qu'est-ce qu'il faut que je fasse. La balle. Ambulance ! Bu ! Bu ! Bu ! Y'a un bu là ! Ah bon y'a un bu ? Non, y'en a deux. Oh l'idlence ! Bienvenue sur Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Épisode 10 aujourd'hui. Et oui, ça y est, enfin, on va parler du métier d'ambulancier dans le privé. On reçoit dans cette émission Marine qui va tenter de vous transmettre sa passion et de vous retranscrire au mieux son quotidien. Si vous êtes intéressé par cette belle profession et si vous souhaitez tout connaître de la formation, je vous donne rendez-vous dans les épisodes 1 et 2 qui vous donneront toutes les clés pour accéder à ce métier. On n'oublie pas de nous suivre sur Instagram, sur notre compte asso.préambule et de mettre un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute et bien sûr de mettre les fameuses 5 étoiles qui nous aident pour un meilleur référencement. Allez, on monte à bord de l'ambiance et on rejoint Marine. Préambule, le podcast des ambulanciers et de la santé. Bonjour Marine. Bonjour. Donc tu es ambulancière dans le privé depuis trois ans. Nous nous sommes rencontrés justement dans Califa, où je suis intervenu sur ta session de formation. Donc tu travailles dans le Cantal, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es venue nous parler de ta profession. Et donc, à la fin de ce podcast, tu nous donneras les cinq raisons selon toi et cinq bonnes raisons pour devenir ambulancière dans le privé. Marine, je suis super content de te recevoir parce qu'on se croise. dans les couloirs de temps à autre. Et voilà, on est dans deux départements différents et on va pouvoir, à travers cet échange, un peu comparer nos pratiques, même si c'est deux départements limitrophes. Il y a, je sais, deux, trois petits aspects de la profession qui changent. Donc, c'est intéressant de les échanger, de les partager avec tous ceux qui s'interrogent sur cette profession d'ambulancier. Donc, pour commencer, Marine, s'il te plaît, en quelques mots, est-ce que tu peux me parler de ton parcours qui t'a amené à cette profession ? Qu'est-ce que tu faisais avant d'être ambulancière ? Alors,

  • Speaker #1

    avant d'être ambulancière, j'ai... J'étais ouvrière dans une usine de cuir, fabriquée des sacs à main de luxe en fait. Et j'avais un deuxième métier, j'étais enseignante équestre.

  • Speaker #0

    Enseignante équestre, donc tu apprenais les gens à monter à cheval. C'est ça. Et qu'est-ce qui t'a donné entre un sac à main et une selle de cheval de devenir ambulancière ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est une petite lettre d'une cousine qui est décédée aujourd'hui, qui a remercié en fait... Les ambulanciers dans sa lettre d'adieu.

  • Speaker #0

    D'accord. Sur la bonne prise en charge ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    Elle expliquait que pour elle, c'était le petit moment de récré en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Entre la maison et le traitement à l'hôpital.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, c'est en lisant cette lettre que ça t'a donné envie de faire du soin ? C'est ça. Très bien. Tu as pu accéder à la formation assez vite. On sait que c'est une formation de six mois. Si on ne s'y prend pas à temps, des fois, on est obligé d'attendre assez longtemps pour embrayer sur la nouvelle formation. Ça s'est bien goupillé pour toi ? Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est bien goupillé. Et en fait, j'ai fait une reconversion professionnelle.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette reconversion professionnelle, pour la faire, il faut monter un dossier. Et dans ton dossier, tu as obligatoirement un stage à faire dans une entreprise.

  • Speaker #0

    Stage découverte. Oui,

  • Speaker #1

    un stage découverte. Et du coup, je l'ai fait dans l'entreprise actuelle où je suis.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et du coup, tu étais demandeur d'emploi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, la reconversion professionnelle, tu restes dans ton entreprise actuelle. Et durant ta formation, tu as toujours le même salaire. Tu es payé avec ta boîte. Si jamais ta formation échoue, tu peux retourner à ton poste.

  • Speaker #0

    C'est le même principe dans le public, ils prennent ce qu'on appelle une dispo. où ils peuvent se libérer du temps pour faire une autre formation. C'est ça. Donc l'IFA de Clermont-Ferrand, où nous sommes d'ailleurs aujourd'hui dans une salle gracieusement prêtée. Il n'y a pas d'IFA plus proche de chez toi ? Non. Dans le Cantal, il n'y en a pas du tout ? Ok. Si je n'ai pas de bêtise, il y en a une au Puy, qui n'est pas le Cantal. C'est ça. Paye ta géographie. Mais dans le Cantal, non, il n'y a pas. La plus grande ville dans le Cantal, c'est Aurillac-Saint-Flour. Aurillac. Tu crois que je vais te charrier sur le département ? Mais oui, ça va venir. Donc du coup, la formation d'ADE, tu rentres à l'école. Tu rentres avec plein de motivation, je suppose. Comment tu t'es sentie les premiers mois ? Est-ce que tu t'attendais à trouver ce que tu as eu en face de toi ? C'était plus dur, moins dur ? Dis-nous tes impressions.

  • Speaker #1

    Je l'ai trouvé très dur. les premiers mois parce qu'en fait on était trois en reconversion pro et après c'était déjà des auxiliaires donc ils savaient de quoi ils parlaient ils avaient de l'expérience déjà donc c'est vrai qu'il y avait des sujets à laquelle j'étais c'était du chinois au début mais bon il y avait de la cohésion dans ton groupe de formation après on a été très soudés et c'est vrai que ils nous réconfortaient dans Ausha ouais Il nous guidait beaucoup, donc c'est vrai que la promo était super.

  • Speaker #0

    Et tes stages, tu les as faits à quel endroit, toi ?

  • Speaker #1

    Les stages, j'en ai fait un sur Massiac en ambulance. Après, j'en ai fait un au SAMU à Aurillac, aux Urgences de Saint-Flour.

  • Speaker #0

    OK. Et tu n'as pas fait Réa ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, Réa au CHU ?

  • Speaker #1

    Réa au CHU.

  • Speaker #0

    OK. Ça t'a plu ?

  • Speaker #1

    C'était trop bien.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai fait Réa au CHU au premier. Je crois que c'est Réa Adulte, je ne me souviens plus. Et ouais, c'est l'un des stages que j'ai préféré. C'est l'un des stages qui m'a fait le plus flipper avant d'y aller, parce que j'allais vraiment dans l'inconnu. Quand tu fais un stage en ambulance ou même au SAMU, tu sais plus ou moins à quoi t'attendre, mais la Réa, c'est particulier. Effectivement, c'est un environnement méconnu, mais hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Le stage, il a failli s'annuler, moi. En plus ?

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait deux malaises en rentrant dans une chambre.

  • Speaker #0

    Ah ouais, d'accord. Deux malaises parce que quelque chose que tu voyais, t'as mis dans un état...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait parce que c'était la même chambre. A fond à dire, à trois heures d'intervalle, je suis rentrée deux fois. Deux fois, je suis tombée dans les pommes. Et en fait, on a su que le lendemain, le monsieur était décédé. Alors, est-ce que je sentais ça ? Je ne sais pas du tout.

  • Speaker #0

    Peut-être que les filles du Cantal sont fragiles. C'est cool. La formation, tu l'as trouvée trop longue, trop courte ? Est-ce que tu aurais aimé qu'elle t'apporte d'autres clés ou tu l'as trouvée assez complète dans sa globalité ?

  • Speaker #1

    Toujours plus. En fait, je ne la trouvais pas assez longue. Je pense qu'il manquait un peu de psy et de pédia pour moi.

  • Speaker #0

    Ok. De psy, te donner les clés pour les prises en charge de patients avec un trouble psy ou pour t'aider à digérer certaines prises en charge ? Les deux. Les deux ? Oui. Ok. effectivement, si je crois que maintenant dans la nouvelle formation il y a un module supplémentaire pour la prise en charge de patients souffrant de troubles psy qui n'existaient pas donc selon toi des choses à revoir dans cette formation à y ajouter donc tu nous as dit que tu l'avais trouvé presque trop courte parce qu'une fois que tu as un peu assimilé tout ce qu'on t'apprend tu as envie encore de gratter et d'aller un peu plus loin tu t'es jamais posé la question de continuer ta formation et d'aller à l'IFSI par exemple... Non ? Non ? Non ? C'est pas une question piège ? Moi je me suis posé la question par exemple mais bon je l'ai jamais fait pour d'autres raisons mais effectivement moi à force de poser des questions donc on m'a dit au bout d'un moment Jean-Paul il faut partir monsieur si tu veux d'autres réponses il faut traverser le couloir et aller dans l'amphithéâtre donc tu travailles rappelle moi la ville Saint-Flour et c'est quoi Murat ?

  • Speaker #1

    excuse moi je ne connais pas le cantal on a plusieurs bureaux Saint-Flour, Chodzeg et Murat

  • Speaker #0

    Ok, présente-nous ta société, sa taille, le nombre de véhicules personnels, en gros.

  • Speaker #1

    Je dirais une trentaine d'employés.

  • Speaker #0

    Donc quand même une moyenne plus grande structure. 130, ça commence à parler, d'accord.

  • Speaker #1

    Une équipe super. Te dire combien de taxis, combien de VSL. Honnêtement, je vais me faire taper sur les doigts s'il dit des bêtises, mais je dirais une quinzaine de chaque.

  • Speaker #0

    Lionel, si tu nous écoutes. Mais c'est plus une société de base, c'est une société taxi qui s'est transformée en société ambulance ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Il va me taper sur les doigts. Je pense que c'est taxi qui est parti sur de l'ambulance après.

  • Speaker #0

    Voilà, bien joué. Vous avez beaucoup de taxis, du coup, je suppose. Ok, d'accord. Toi, tu es chauffeur taxi ou pas ? Non. C'est un projet ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Que ton patron te la paye, tu veux dire ? Ok, donc Saint-Flour, Chaudzeg. Donc, c'est des bureaux. En fait, il y a du personnel attitré à chaque bureau ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    on tourne. Ok. Donc, le matin, quand tu fais ta prise de poste, tu peux démarrer au bureau de Chaudzeg ou au bureau de Saint-Flour. D'accord, ok. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ta journée type, ta journée de tous les jours, celle qui se ressemble le plus, ce que tu fais comme type de prise en charge, vaisselle en but, etc.

  • Speaker #1

    On tourne beaucoup au niveau des vaisselles en but. Notre planning, en fait, nous est donné sur téléphone. Ça peut changer en cours de journée. On fait beaucoup de... de consultes pour les personnes. Après, des hospitalisations, beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. Votre hôpital de référence, c'est Saint-Flour ? Oui,

  • Speaker #1

    Saint-Flour.

  • Speaker #0

    Donc essentiellement, vous allez à l'hôpital de Saint-Flour, mais vous venez aussi sur Clermont, je suppose ?

  • Speaker #1

    Après, on fait beaucoup de consultes sur Clermont et sur Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on part sur une heure, une heure et quart de route.

  • Speaker #0

    Pour aller à Clermont ?

  • Speaker #1

    Pour aller à Clermont, au départ de Murat.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Au départ de Murat, une heure et quart de route pour Clermont. Et on va dire, pour être tranquille, une heure pour Aurillac.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc on reste avec les patients de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, vu la distance, on ne peut pas faire trop d'aller-retour, de pause-dépose. Quand tu es en ambulance, en général, le matin, il y a de fortes chances que tu restes toute la journée ou ça peut vraiment changer ?

  • Speaker #1

    Non, ça peut bouger.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc du coup, beaucoup de kilomètres. Combien de prises en charge en moyenne par jour ? Donc à la louche. Oui, parce que ça dépend si tu vas beaucoup à Saint-Flour ou si tu t'en vas beaucoup à Clermont, je suppose.

  • Speaker #1

    Et si tu es en ambulance ou pas. En ambulance, tu peux avoir quatre prises en charge et en VSL, tu peux monter 7-8, 6 et des petits parcours.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et c'est du coup plus souvent du programmé, le type de transport que vous faites, des consultes, hospices ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Vous faites aussi, je suppose, des gardes SAMU. Tu sais combien vous en faites de tête par rapport à la taille de ton entreprise par mois ? Les gardes ?

  • Speaker #1

    Les gardes, on tourne tous les week-ends.

  • Speaker #0

    Chaque week-end, il y a une équipe de gardes ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a une équipe de gardes. Et après, on a une équipe de nuit.

  • Speaker #0

    D'accord. Qui ne fait que la nuit ? Qui ne fait que la nuit. D'accord. Et donc, tu nous parlais de ta régulation. Donc, vous recevez les courses sur votre téléphone pro ou perso ?

  • Speaker #1

    Perso. Perso pro.

  • Speaker #0

    Perso pro. Provenceau, d'accord, via Texto ou c'est un logiciel ?

  • Speaker #1

    Non, c'est des vocaux en fait qui nous font.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Qui permet de les réécouter toute la journée quand tu as un doute.

  • Speaker #0

    Voilà. D'accord. Et c'est transport par transport ou genre il va être balancé deux, trois prises en charge ?

  • Speaker #1

    Il nous donne carrément la journée. S'il y a une modification, il nous rappelle.

  • Speaker #0

    Les gardes s'amuent dans le Cantal. je sais que ça change un petit peu par rapport au puits d'homme. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu déjà, en gros, le secteur qui vous est alloué, en termes de kilomètres ou de rayons ? Vous faites beaucoup de kilomètres sur votre secteur ?

  • Speaker #1

    Je fais beaucoup de kilomètres, oui. C'est un secteur qui est très grand. Après, on peut dépasser notre secteur, ça nous arrive. Mais là, le SAMU nous demande directement si ça ne nous pose pas de problème.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et parle-nous des horaires des équipages de garde SAMU.

  • Speaker #1

    Donc en journée, on fait du 6h-18h ou bien 7h-19h, samedi-dimanche.

  • Speaker #0

    7h-19h, 6h... Ah oui, ok. Et donc l'équipe de nuit, elle commence à 18h ?

  • Speaker #1

    Et l'équipe de nuit, ou bien elle commence à 18h ou bien elle commence à

  • Speaker #0

    19h. D'accord, ok. Et toi, tu ne fais pas de nuit alors ?

  • Speaker #1

    Non, je fais...

  • Speaker #0

    C'est pas ton aile à titrer, quoi.

  • Speaker #1

    Sur du dépannage. J'ai déjà fait sur du dépannage, mais après...

  • Speaker #0

    D'accord. On m'a souvent parlé du lien qui était différent entre les ambulanciers et le SAMU du Puy-de-Dôme et le SAMU du Cantal. On m'a toujours dit, je n'ai jamais vérifié, mais on m'a souvent dit que les ambulanciers étaient beaucoup plus écoutés et pris en considération dans le Cantal. Je ne sais pas si tu partages ça ou pas du tout.

  • Speaker #1

    Je ne peux pas trop te le confirmer parce que... Moi j'ai eu des petits soucis, enfin des soucis.

  • Speaker #0

    Oui, récemment avec une prise en charge que tu vas nous raconter et que vous écouterez dans un prochain épisode. Mais si on occulte cette histoire, cette malheureuse histoire, est-ce que tu dirais qu'il y a un vrai lien de confiance avec le SAMU du Cantal ?

  • Speaker #1

    Oui, on s'entend très bien, ils sont à l'écoute. Et à partir de ce moment-là, et bien... Ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. OK. Après, je ne dis pas que le SAMU du Puy-d'Homme nous considère mal ou quoi, mais j'ai toujours entendu cette petite phrase que dans le Cantal, il y avait un petit plus par rapport au Puy-d'Homme. Toujours. Et surtout beaucoup moins d'habitants. Disons un petit truc en plus les gens du comté, je sais pas pourquoi. Est-ce que tu peux nous parler s'il te plaît du salaire pour quelqu'un qui s'interrogerait à rejoindre cette belle profession ? À quoi faut s'attendre en termes de salaire ?

  • Speaker #1

    En fait, tout dépend si tu fais des heures sup ou pas. Mais si tu restes sur une moyenne assez honnête, tu peux tourner autour des 2000 euros.

  • Speaker #0

    Ok, en faisant quelques heures sup, mais sans forcément en faire un outrant. Sans trop forcer. Sans trop forcer. D'accord, ok. À titre d'info, si je ne dis pas de bêtises, 12,52 euros le taux horaire de l'ADE actuellement et le taux horaire de l'auxiliaire 11,80 euros, quelque chose comme ça. Savoir que le taux horaire de l'ADE est relié à son diplôme et que l'auxiliaire, c'est basé sur le SMIC. Donc forcément, le SMIC augmentant chaque année. De temps à autre, il y a une réévaluation du taux horaire de l'ADE pour laisser un petit écart parce qu'on rappelle que l'ADE... peu plus de responsabilité qu'il a fait six mois d'école que la formation est bien plus complète donc ceci explique cela. T'es heureuse dans ton métier actuellement ? Oui. Et dans la société qui t'emploie aussi ?

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Ok donc tu te vois perdurer dans cette profession pour toi il n'y a pas de raison apparente pour que tu lâches l'affaire ? Pas du tout. Ton poste est ce que tu penses qu'il pourrait donc évoluer ? On parlait des taxis, est ce que le taxi c'est quelque chose que tu as dans le cou ? de la tête de le passer pour avoir une corde à ton arc un peu en plus ?

  • Speaker #1

    Oui, je souhaite le passer et j'espère rapidement.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Après, pourquoi pas essayer autre chose aussi, mais qui reste dans le métier.

  • Speaker #0

    On peut lancer un smurf ? Ça ne t'attire pas ?

  • Speaker #1

    Si, ça m'attire, mais je préfère prendre un peu plus d'expérience encore. Peut-être partir sur de la formation à VSU, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Mais c'est que tu as un goût pour l'urgence, on va dire, pour tout ce qui est SAMU, etc. C'est cet aspect. métiers qui te plaît quoi. Est-ce que dans le Cantal, Marine, il y a des problèmes ? Je suppose que oui, mais je te pose quand même la question. Le problème de personnel, tes employeurs, ils sont deux, si je ne dis pas de bêtises. C'est ça. Tes employeurs, quand ils cherchent du personnel... personnel, est-ce qu'ils ont beaucoup de mal à trouver ou dans le Cantal ça se ressent moins ?

  • Speaker #1

    Non, c'est très compliqué. C'est très compliqué de trouver des gens qui sont intéressés par ce métier-là et qui soient sérieux aussi.

  • Speaker #0

    Tu trouves plus facilement des ADE ou des auxiliaires ?

  • Speaker #1

    Plus des auxiliaires parce que la formation est moins longue, mais les ADE c'est compliqué.

  • Speaker #0

    D'accord. Ils fonctionnent par l'intérim dans ta société ou pas du tout ? Non, je ne crois pas. D'accord, merci. Massia qui fonctionne de temps à autre. Les bois d'intérim, je ne connaissais pas ça. Dans le Puy-de-Dôme, ça ne se fait pas du tout. D'accord. Les déserts médicaux, ça se ressent aussi dans le Cantal ?

  • Speaker #1

    Beaucoup chez nous,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on monte souvent sur Clermont-Royac.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tu dirais qu'il y a des créneaux dans la journée qui deviennent problématiques ? Parce que le cabinet médical du coin a fermé et vous avez un peu plus d'appels pour des urgences ? Ou c'est toute la journée ? même ?

  • Speaker #1

    C'est un peu toute la journée on va dire. C'est un peu compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Je sais que pour faire progresser la profession, certains syndicats, il n'y a pas si longtemps que ça, et pour on va dire enfin quand je dis faire progresser, je sais pas si c'est un vrai progrès, mais pour pallier du moins au manque de personnel, certaines associations, certains syndicats de la profession avaient proposé, bon je pense pas que ça aboutisse un jour, parce que moi ça me paraît aberrant, mais bon, ils avaient proposé de mettre deux auxiliaires dans une ambulance. je sais pas si t'as entendu ? Ouais, qu'est-ce que t'en penses toi ? Alors il fallait qu'un des deux ait une expérience je sais plus de tête, je sais plus si c'était cinq ans ou voilà il fallait qu'un des deux soit plus expérimenté mais toi ça te paraît... d'ailleurs on en parle dans l'épisode 3 avec Clémentine qui est auxiliaire ambulancière d'ailleurs et qui nous donne son avis sur le sujet qui est différent du mien d'ailleurs sans spoiler. Toi qu'est-ce que t'en penses mettre deux auxiliaires dans une ambulance ?

  • Speaker #1

    Pour moi je pense que ça serait un petit peu compliqué euh... Comment te dire ? Il y a des auxiliaires qui ne veulent pas du tout entendre parler du DEA. Tu vois, au niveau prise en charge, je ne sais pas s'ils seraient vraiment à l'aise. Après, tout dépend de ton auxiliaire aussi. Nous, on a des collègues qui sont pompiers.

  • Speaker #0

    Ils sont auxiliaires et pompiers ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ils sont auxiliaires et pompiers. Pour moi, eux, il n'y a aucun souci. parce qu'ils ont vraiment cette passion-là. Ils sont accros au métier, donc ils demandent toujours d'apprendre. Et je pense que tout dépend des personnes.

  • Speaker #0

    Après, comme je dis souvent, il y a des bons ADE, il y a des mauvais ADE, il y a des mauvais auxiliaires. Donc c'est un peu du cas par cas. Mais bon, je dirais que si cette proposition venait à être validée, ça ne mettrait pas en lumière notre profession. pas du tout donc je pense que c'est une fausse bonne solution selon moi dis moi au quotidien les aspects les plus gratifiants de ta profession quel moment tu dis punaise je fais un chouette métier quand même quand tu as quand tu

  • Speaker #1

    Quand tu as des remerciements, ou un simple sourire d'une mamie ou de quelqu'un, on sait que c'est fini, mais elle te remercie encore une dernière fois et tu es content.

  • Speaker #0

    Donc le retour de tes patients envers la qualité de ton travail, c'est quand même assez fréquent d'avoir des patients qui sont reconnaissants. Chez nous, oui. Oui, tu es la seule personne qu'ils ont vu depuis une semaine. Je suis contente de te voir. Merci, madame. Repassez la semaine prochaine. OK, très bien. Tu peux nous parler, s'il te plaît, encore une fois, pour ceux qui s'interrogent sur la profession, des aspects les plus difficiles dans ce métier d'ambulanciers privés que tu ressens au quotidien, que ce soit dans les conditions de travail, dans le stress, tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ce serait de voir dans les conditions où vivent les gens. C'est-à-dire que chez nous, dans le Quintal, on voit encore des... personnes âgées vivent dans des maisons insalubres et ça ça fait mal au coeur ça fait mal au coeur après faut prendre beaucoup de beaucoup de distance mais c'est compliqué c'est compliqué parfois

  • Speaker #0

    D'accord. Et dans les conditions de travail, à proprement parler, dans les horaires, etc. Est-ce que tu mettrais en garde les futurs ADE sur certaines choses ?

  • Speaker #1

    Au niveau des horaires, on n'a pas des horaires fixes. Donc ça peut changer tous les jours, toutes les semaines. Avec des enfants, ça reste assez compliqué. Avoir une organisation, je pense, peut permettre d'envisager de faire ce métier. pas compte la difficulté par rapport au planning qu'on a ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais parce que pour rappel c'est un métier qui fonctionne on va dire au coup de téléphone donc il faut établir un planning mais le planning ne se fait que le soir en général assez tard 17-18 heures donc on prévient les salariés assez tard dans la journée de l'heure de prise de poste le lendemain et quand vous commencez à faire des salariés, vous avez un moment où vous vous vous avez la chance de ne pas savoir à quelle heure vous allez finir votre journée. Donc c'est assez compliqué, effectivement. C'est compliqué, certes, mais pas impossible à gérer. Quand tu as un concubin, si on parle par rapport aux enfants, c'est un concubin qui a des horaires à peu près fixes, coucou chérie, et qui peut suppléer toutes ces difficultés. Tu dirais que c'est un métier stressant de manière générale ?

  • Speaker #1

    Non. Pas stressant, ça va pour moi.

  • Speaker #0

    Non, ouais ? Ok. Même dans les inters SAMU, tu ne ressens pas du stress ? Oui, c'est pas très,

  • Speaker #1

    mais après...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas d'une nature stressée déjà de base, toi ? Non, mais c'est une vraie question. Un petit peu,

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que sur les inters, j'arrive à gérer ça, ouais.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu es souvent avec un auxiliaire ou tu es plus souvent avec un ADE, toi ?

  • Speaker #1

    Ça dépend.

  • Speaker #0

    Ça tourne, il n'y a pas de... Ouais,

  • Speaker #1

    on tourne beaucoup,

  • Speaker #0

    nous. Ok, d'accord. Ok. Comment tu vois l'évolution ? du métier d'ambulancier. Dans l'épisode 4, Mathieu, ambulancier SMUR, a clairement nous parlé de cet aspect connecté de la profession avec des tablettes pour faire les bilans, etc. Je sais que nous, ambulanciers du privé, on est en train de changer un petit peu les choses avec une formation, avec les nouveaux gestes où on est capable maintenant de réaliser des électrocardiogrammes. Encore faut-il avoir... le matériel. Coucou l'ARS. Toi, comment tu vois cette évolution de métier ? Est-ce que tu dirais qu'elle se dirige plus vers, je vais mettre des grosses guillemets, on est encore très loin, mais plus vers une profession paramedique, légèrement à l'anglaise, où le chemin est encore très très long ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils essayent en fait, mais ça va être long.

  • Speaker #0

    Vous avez des scopes par exemple dans vos ambulances ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et tu sais si c'est dans les tiroirs cette histoire-là là ou chez vous dans le Cantal ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Je pense que tout est dans les tiroirs.

  • Speaker #0

    Et trouver le bon tiroir. Ouais, mais... Non,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'ils sont comme tout le monde, ils attendent vraiment le dernier moment. Après, moi, je n'ai pas encore passé cette formation-là. Donc, à voir.

  • Speaker #0

    Après, pour parler de cette formation en quelques mots, formation qui devient obligatoire depuis peu. Le CESU l'a fait, la propose, la Croix-Rouge aussi la propose. Donc, il y a tout ce qui est électrocardiogramme que les ambulanciers sont censés pouvoir faire. On a validé, même si on le faisait déjà depuis très longtemps, le fait de faire de la glycémie capillaire, le fameux dextro. Même si c'est un acte qu'on faisait au quotidien, mais malheureusement, il n'était pas écrit noir sur blanc. Tout ce qui est administration d'adrénaline en intramusculaire. Donc ça, on nous l'explique, même si ce n'est pas compliqué, mais il faut l'avoir vu. Tout ce qui est les aérosols du style Natispray. Ça et puis la fameuse aspiration endotracheale, pour ceux qui ont une trachéotomie, pour pouvoir un peu les soulager des sécrétions. Donc voilà, c'est une formation qui dure trois jours et qui nous apprend tous ces nouveaux gestes pour faire de... de nous des ambulanciers mieux formés et au top. On parlait un peu des situations, on va dire, difficiles, des prises en charge un peu difficiles au quotidien, que ce soit en SMUR ou pas forcément en SMUR. Toi, de ton côté, quand tu as une inter qui te marque plus que l'autre, est-ce que tu as une routine ? Comment tu fais un peu pour vider ton sac ?

  • Speaker #1

    Du sport.

  • Speaker #0

    Du sport ? Oui. D'accord. Qu'est-ce que tu fais comme sport ?

  • Speaker #1

    Je cours. Tu cours ?

  • Speaker #0

    Oui. Ça t'aide à te libérer l'esprit ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ça vide la tête. de la course et je fais pas mal d'équitation.

  • Speaker #0

    Ouais, tu as gardé un pied à l'étrier comme dit la lotte.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, tu en parles un peu entre collègues quand tu as une prise en charge un peu difficile pour un peu faire un petit débrief à chaud entre guillemets, tiens tu ne sais pas ce qui m'est arrivé, tu me parlais qu'il y avait une bonne ambiance chez vous donc vous échangez. Ouais,

  • Speaker #1

    beaucoup avec mes collègues et aussi avec mes patrons.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Ça t'est déjà arrivé d'aller voir, il n'y a pas de... Il n'y a pas de préjugés par rapport à ça, mais d'aller voir un professionnel de santé, style psy, parce que tu avais vraiment besoin de vider ton sac et de parler de problématiques que tu avais rencontrées ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas fait.

  • Speaker #0

    Mais tu en as déjà ressenti le besoin ou pas ? Oui. Et pourquoi tu n'as pas sauté le pas ? Manque de temps ou tu t'es dit, ça va passer, tu mets un peu le problème sous le tapis, comme on dit ?

  • Speaker #1

    Un peu les deux. Et puis dans le privé, on n'a pas... On n'a pas accès à des services comme ça en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis assez d'accord avec toi, on en parlait avant dans cet enregistrement, que c'était un peu un point noir, même si on ne voit pas que des situations difficiles au quotidien, mais il en suffit d'une pour qu'elle nous marque assez longtemps et on est un petit peu... sans solution, même si elles existent forcément. Mais je sais que dans le public, les ambulanciers du SMUR, d'ailleurs, Mathieu, dans son épisode, nous raconte qu'il a été obligé de faire appel à la Cump. la cellule d'urgence médico-psychologique, j'ai un doute sur le U, désolé, qui peut utiliser pour pouvoir un peu discuter de ces problématiques qu'il a rencontrées sur une inter en particulier. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît Marine, on repart toujours sur l'idée que quelqu'un se renseigne sur ce métier, donner quelques conseils à ceux qui voudraient franchir le pas et passer cette formation de six mois ?

  • Speaker #1

    Quelques conseils, ce serait de... de faire un petit stage avant de se lancer regarder si sa vie perso pourrait se mettre en adéquation avec ce métier et après quelques conseils

  • Speaker #0

    Le physique un peu peut-être ? Donc toi, tu n'as pas de problème de dos ?

  • Speaker #1

    Non, ça va.

  • Speaker #0

    Parce que moi, même si je suis très très jeune, je suis fait déjà un limbago au travail. Je pensais que c'était réservé, comme je le dis souvent en formation, aux personnes âgées, mais pas du tout. Ou alors je suis âgé et je me rends compte que je ne sais pas, il y a peut-être un peu des deux. Non,

  • Speaker #1

    mais après c'est sûr que le physique fait beaucoup aussi.

  • Speaker #0

    Même si je le dis souvent, ce n'est pas une épreuve de force. le métier, mais donc tu n'as pas besoin d'avoir des gros muscles pour faire ambulancier. Il faut forcer avec sa tête, on va dire. Mais effectivement, si tu as déjà des douleurs aux genoux, au dos, avant d'arriver, à mon avis, ça va être un peu problématique. Tu dirais que c'est un métier qui est bien payé de manière générale par rapport à ce que tu as connu dans d'autres professions ? Est-ce que tu dirais que par rapport à la charge de travail, aux responsabilités, c'est bien valorisé au niveau du salaire ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, je pense que oui moi je me plains pas après suivant suivant comment ça évolue la formation que tu m'as dit la nouvelle formation des vos gestes ouais là je pense qu'il faudrait revaloriser ce

  • Speaker #0

    qui paraît logique en soit un ambulancier qui passe Cette formation, compétences nouvelles nécessiteraient une petite hausse de salaire. Mais malheureusement, sauf de ma part... Ni la sécu, ni personne ne revalorisent les prises en charge des sociétés dans leur globalité. Donc voilà, ça me semble compliqué, même si sur le papier, effectivement, ça s'en prend d'avoir des connaissances nouvelles et d'avoir une petite revalorisation salariale. L'image de l'ambulancier privé dans la société, de manière générale, toi dans ton entourage... dans le Cantal, soit entre professionnels, soit monsieur, madame, tout le monde que tu côtes toi au quotidien. Tu dirais qu'elle est plutôt bonne, plutôt dégradée ?

  • Speaker #1

    Alors chez nous, je pense qu'elle est plutôt correcte et je pense que ça s'améliore.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu penses que ça s'améliore justement parce que des aires médicaux et qu'on sollicite de plus en plus ? D'accord.

  • Speaker #1

    Les gens nous voient de plus en plus et nous font confiance.

  • Speaker #0

    Les professionnels de santé dans le Cantal, qu'ils soient hospitaliers ou non hospitaliers, ils travaillent correctement au quotidien avec toi ? Tu les vois, on va dire, concernés quand tu leur exposes une problématique ou quand tu arrives dans un service ?

  • Speaker #1

    Oui, chez nous, ça va. C'est pas trop mal avec tout ce qui est médecin, infirmier. On a plus de mal avec les secrétaires.

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Pour les prescriptions, Miguel ? C'est ça. Ça, il n'y a pas de problème. Ça ne vient pas du département. Je crois que c'est un peu, je pense, national. Si on faisait un sondage, à mon avis, on a tous ce même problème. D'ailleurs, je pourrais faire un podcast sur le sujet. Oui, je pense. Parce qu'il y a des histoires tellement drôles à raconter à ce sujet. Mais oui, moi, à titre perso, l'ambulancier dans le privé... Je dirais que l'image est à améliorer, que les sociétés de manière générale y sont pour pas mal. Quand je vois encore des collègues ambulanciers travailler en jean, ça me semble compliqué. Je vois certaines boîtes faire travailler leurs salariés avec des bérets ou des casquettes. Oui, oui, je sais que tu te reconnais. Franchement, c'est pas pro, ça reflète. pas une très très bonne image. Alors je ne veux pas faire une généralité, tous les ambulanciers ne sont pas comme ça, fort heureusement. Mais voilà, je pense que les patrons à leur niveau pourraient déjà très simplement redorer un peu l'image de l'ambulancier et puis après le salarié en lui-même, l'ambulancier en lui-même pourrait, dans sa prise en charge au quotidien, ne serait-ce qu'en utilisant les bons termes médicaux et de chercher à faire une prise en charge optimale en permanence, donner une meilleure image. Donc bon, il y a... Toujours à faire, on ne va pas trop se plaindre non plus. Elle n'est pas trop dégradée, cette image, mais voilà, elle tenterait, elle pousserait à être un peu valorisée et tirée vers le haut. Écoute, Marine, je suis pratiquement au bout de toutes mes questions et je vais te poser cette fameuse question. Est-ce que tu aurais cinq bonnes raisons à donner à un futur ambulancier pour venir travailler dans le privé, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, pour moi, c'est un métier essentiel qui contribue à sauver des vies.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Les journées passent très, très vite. On fait pas mal de kilomètres. Donc, c'est vrai qu'au niveau vitesse, on est...

  • Speaker #0

    Tu ne vois pas le temps passer ? Non,

  • Speaker #1

    pas du tout.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas trop de redondance dans tes journées ? C'est jamais la même prise en charge, jamais la même destination ? Non, jamais. D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Jamais, jamais. Après, le travail en équipe... Que ce soit une équipe où tu peux faire aussi du solo. Donc c'est vrai que chacun peut...

  • Speaker #0

    Il y a une solution pour... Pour tous. Voilà, pour tous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Le salaire pour moi est honnête.

  • Speaker #0

    C'est bien. Si tu te sens bien payé, c'est ta prête. Oui, oui, bah oui. Donc il faut le dire, on se plaint toujours des bas salaires, mais s'il y a une personne en France qui se sent bien, il faut le dire, je t'ai trouvé, c'est bien.

  • Speaker #1

    Bah ouais,

  • Speaker #0

    tu vois. Et j'en suis à, je ne sais plus, 4, et la dernière ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un métier qui t'accompagne dans ton développement personnel et t'améliore au niveau de l'aspect de la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Tu dirais que tu la vois différemment depuis... Oui. C'est trois années d'expérience, avec plus de philosophie. Comme dirait une philosophe qui s'appelle Amel Bent. Tu la vois différemment du moins. C'est ça. Ok, écoute, Marine, je te remercie d'être venue jusqu'à moi. De rien. Je sais que tu as fait beaucoup de kilomètres. Et puis avec le décalage horaire entre le Cantal et le Pudong. Pas d'évident.

  • Speaker #1

    On se retrouvera.

  • Speaker #0

    Le jet lag doit être méchant. Mais merci beaucoup en tout cas d'avoir fait l'effort. Et je vous invite à écouter le prochain épisode qui sera sûrement avec Marine qui va nous raconter une histoire de soignant qui l'a touché plus particulièrement. Merci Marine.

  • Speaker #1

    Bonsoir.

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