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Prendre soin de l'être, le podcast pour cultiver la santé holistique jour après jour

Bien mâcher pour bien digérer : la puissance insoupçonnée de la mastication - S7E4

Bien mâcher pour bien digérer : la puissance insoupçonnée de la mastication - S7E4

39min |03/10/2025
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39min |03/10/2025
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Description

On pense souvent que la digestion commence dans l’estomac… mais elle débute bien avant, dans la bouche.
Dans cet épisode, je vous propose de redécouvrir l’art de la mastication : un geste simple, mais fondamental pour notre santé globale.

👉 Saviez-vous que mâcher active 20 % du processus digestif ?
👉 Que la salive prépare la digestion chimique, protège des intoxications et révèle les arômes ?
👉 Que mastiquer améliore la mémoire, favorise la satiété, affine le visage et soutient même nos capacités cognitives ?

À travers ce voyage dans la physiologie et le plaisir des sens, je vous invite à retrouver une pratique consciente de l’alimentation : prendre le temps de mâcher, c’est déjà prendre soin de soi.


Consulter aussi:

Comment favoriser l'hydratation cellulaire?

Quels mécanismes régulent la satiété?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Prendre soin de l'être, le podcast pour cultiver la santé holistique jour après jour. Je suis Virginie Cobert et je vous donne rendez-vous chaque vendredi avec moi, mais surtout avec vous, pour prendre soin du précieux de la vie en vous et autour de vous. Bonne écoute ! Bonjour à toi qui m'écoutes, merci d'être là. Aujourd'hui, quatrième épisode de la saison secret de santé de prendre soin de l'être. On va parler de la mastication. Je crois que la mastication, c'est un de ces gestes qui peuvent paraître parfaitement anodins. Et en même temps, c'est peut-être un secret de Polychinelle, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui savent déjà que c'est important de mastiquer. Mais sais-tu vraiment tout ce qui est en jeu quand tu mastiques ou alors à défaut quand tu ne mastiques pas ? Et peut-être que le vrai secret derrière ça, c'est l'attention consciente qu'on peut porter à ce geste parfaitement anecdotique du quotidien, consciente de tout ce que ça amène, tout ce que ça induit, tout ce que ça a pour conséquence. Peut-être que c'est ça le vrai secret. Et donc moi j'ai plein de choses à te dire au sujet de la mastication parce que oui, effectivement, c'est très important de mastiquer. Et c'est très difficile aussi. C'est tout simple, mais c'est très difficile de tenir cette habitude au quotidien à chaque repas, de prendre le temps, de se poser, de se rappeler à quel point c'est important de mastiquer. Et je me dis que peut-être... que si tu as plus d'informations sur tout ce que ça amène de bénéfique de mastiquer, de bénéfique pour ton corps, mais pas que, eh bien, peut-être que ça t'aidera. En tout cas, c'est l'idée et je serais ravie de t'entendre au sujet de la mastication. Tu peux me dire, toi, est-ce que tu as conscience de ta mastication qui est peut-être suffisante, facile ou insuffisante ? Ou alors est-ce que tu n'as aucune idée de si tu mastiques ou non tes repas ? Est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu n'y penses pas ? Qu'est-ce qui te permet de... c'est vraiment ça l'enjeu, qu'est-ce qui te permet de mastiquer à chaque fois que tu te mets à table ? Qu'est-ce qui te permet d'y penser ? et de le faire vraiment. La mastication, je crois que c'est un des thèmes dont on parle le plus en accompagnement du jeûne, parce que c'est une vraie clé, une vraie ressource de santé. Et quand on jeûne, évidemment qu'on met tout notre système digestif au repos, et même plus que le système digestif d'ailleurs, c'est un grand repos pour l'organisme. d'un certain point de vue pour notre cerveau aussi et en même temps c'est le bon moment aussi pour préparer la suite pour préparer à quoi on a envie de prêter attention justement après le jeune et la mastication ça fait partie des des sujets phares qu'on aborde dans une accompagnement de jeunes et là bas tu n'es pas en train de jeûner et je vais de partager quand même tout ce qu'on peut dire au sujet de la mastication parce qu'il n'y a pas besoin de jeûner pour comprendre à quel point c'est important et pour avoir envie de mettre en place quelque chose de différent dans cette attention au repas, à la prise alimentaire et à la mastication. Alors déjà, de manière très basique, mastiquer, ça permet de broyer les aliments. Le broyage des aliments, c'est... C'est essentiel. On va dire que dans la fonction digestive, il y a toujours deux composantes. Il y a une composante mécanique et le broyage des aliments fait partie de cette composante mécanique. On va réduire les aliments au bouilli. Et la deuxième composante de la digestion, c'est la digestion chimique. C'est-à-dire qu'il va y avoir des sucs digestifs qui, parce que les aliments sont broyés, vont pouvoir accéder aux molécules pour les dégrader chimiquement. Donc la mastication, c'est quand même l'étape de broyage la plus importante. parce qu'une fois qu'on a Avaler notre boucher, il n'y a plus tellement la possibilité de broyer. Il y a des phénomènes aussi de brassage mécanique qui ont lieu dans l'estomac, mais l'estomac n'a pas de dents. Donc si tu n'as pas mastiqué dans la bouche, après c'est trop tard. Et donc c'est vraiment une composante essentielle de la digestion. Parce que si les aliments ne sont pas broyés suffisamment fin, finalement les sucs digestifs vont rester à la surface des gros morceaux d'aliments et ne vont pas être efficaces pour dégrader les molécules en nutriments assimilables et utilisables par les cellules. Donc première importance de la mastication, c'est vraiment cette digestion mécanique, ce broyage des aliments. qui va aussi faciliter le travail de tous les sucs digestifs à venir. C'est-à-dire que si la mastication n'a pas lieu dans la bouche, c'est tous les organes de la fonction digestive qui vont en pâtir et toutes les étapes successives de la digestion, à partir de là, qui vont être entravées, qui vont être plus ou moins empêchées. Et puis, en fait, quand on mastique, on boit les aliments, on les réduit en bouillie. D'ailleurs, si tu te poses la question qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication, c'est vraiment d'arriver à une forme de bouillie avant d'églutition, avant d'avaler la bouchée. C'est encore une fois, quand l'image que j'aime bien prendre, c'est que quand on nourrit un bébé qui n'a pas de dents et qui n'a pas encore la capacité de mastiquer, on lui donne des aliments, soit des purées, soit des compotes, soit des aliments liquides, du lait. Et en fait, c'est à cette texture de bouillie que devrait ressembler l'aliment qui a été bien mastiqué et qui est alors avalé et qui peut poursuivre son transit dans le tube digestif pour... subir les autres étapes de dégradation et de digestion. Donc le broyage mécanique c'est une part de la digestion qui s'opère dans la bouche, mais quand on mastique, on va aussi mélanger nos aliments avec la salive. La salive qui est sécrétée dans la bouche, il y a trois paires de glandes salivaires. qui ont pour fonction de sécréter la salive. Et la salive, bien sûr que ça va accompagner la transformation de nos aliments en cette texture de bouillie. Mais ce n'est pas que ça en fait. Dans la salive, il y a aussi une enzyme digestive qui va commencer à dégrader au niveau moléculaire. Cette enzyme digestive, on l'appelle l'amylase salivaire. On l'appelait autrefois la mylas salivaire, aujourd'hui on l'appelle la ptialine. Et non seulement le fait de mastiquer va déchiqueter, broyer et réduire les aliments embouillés, mais en plus ça va permettre l'insalivation, c'est-à-dire l'accès de cette enzyme digestive qui se trouve dans la salive, l'accès aux molécules qu'elle va pouvoir dégrader. Alors qu'est-ce qui s'opère comme dégradation dans la bouche ? la dégradation des hydrates de carbone, des glucides, et en particulier des glucides à chaîne longue qui demandent le plus de travail digestif. Et de cette manière, par le fait que mastiquer, ça permet de broyer les aliments et de les insaliver, on considère que c'est à peu près 20% du travail digestif qui se fait juste là, dans la bouche, parce que tu mastiques. Et ça, c'est déjà essentiel. Encore une fois, si cette étape ne se fait pas, et bien ça se répercute en aval sur toutes les autres sécrétions digestives qui auront beaucoup plus de mal. à accéder à leur cible moléculaire et à effectuer ce travail digestif. Donc mastiquer c'est un préalable essentiel à une bonne digestion. Et c'est vraiment le premier conseil qu'on peut donner à toutes les personnes qui auraient des difficultés digestives, des lourdeurs, des ballonnements, même si ça se... fait sentir au niveau plus bas, soit au niveau gastrique, soit au niveau intestinal, le déséquilibre commence dans la bouche par un défaut de mastication. C'est le premier conseil à mettre en place quand on a des difficultés à digérer correctement. Ensuite, bien sûr qu'il y a cet effet direct de digestion qui opère par dégradation encore une fois. fois broyage des aliments et par insalivation et dégradation chimique. Mais aussi ce qui se passe c'est que le fait, l'action de mastiquer va transmettre l'information à l'ensemble du système digestif qu'il y a un bol alimentaire qui arrive et qu'il est temps de se mobiliser, de se mettre au travail en fait. Ça va activer l'ensemble des sécrétions digestives. ça va contribuer à ce que toutes les étapes suivantes se passent au mieux. Donc sur ces trois éléments-là, tu comprends à quel point mastiquer, c'est crucial pour ton équilibre digestif, et du coup pour ce qu'il advient des aliments que tu consommes, une fois qu'ils sont digérés, parce que la finalité de l'alimentation, c'est pas juste de dégrader les aliments, c'est que les nutriments qui sont extraits de là puissent arriver jusqu'aux cellules et nourrir les cellules. Et tout ça, ça repose sur une première étape, encore une fois cruciale, déterminante, qui est la mastication. Après, il y a plein d'autres bénéfices à mastiquer, mais déjà, si on s'arrête là, tu peux comprendre que c'est essentiel de mastiquer parce qu'il n'y a pas de ratapage en fait. Si tu ne mastiques pas du tout... pas suffisamment, eh bien, il n'y a pas de plan B. La dégradation mécanique et la dégradation chimique et l'activation de toutes les sécrétions digestives ne se fait pas et après c'est tant pis. Tant pis pour le reste. D'où les troubles digestifs que cela peut occasionner. Après, il y a plein d'autres intérêts à mastiquer. Il y a un intérêt qui est plus archaïque et je dirais qui peut paraître moins pertinent aujourd'hui qui est le fait de mastiquer, c'est une mesure de protection vis-à-vis des intoxications alimentaires. Parce que quand on... un aliment avarié en fait a une saveur qui ne passe pas inaperçue. Et quand on mastique un aliment avarié, on se rend compte qu'il est avarié et on le recrache avant qu'il vienne nous intoxiquer. Alors aujourd'hui, on est quand même nettement moins confronté à ce risque d'intoxication alimentaire. Mais ça existe, ça existe encore. Il y a encore régulièrement des intoxications qui ont lieu, individuelles, collectives. Et en fait, ça a certainement joué un rôle majeur aussi au cours de l'évolution de protection en termes d'intégrité du système, en termes d'immunité. C'est vraiment de ça dont il s'agit. Protection pour éviter de consommer des aliments qui ne sont pas consommables par nous. Il y a quand même aussi une autre information importante par rapport à l'aspect immunitaire de la mastication, c'est que la salive a une action aseptisante. Alors, on va dire relative, hein, le caractère aseptisant de la salive ne peut pas inactiver tous les pathogènes, mais un certain nombre en tout cas. de germes qui pourraient être dangereux ou déstabilisant pour notre système vont être inactivés par ce caractère aseptisant de la salive. Et ça c'est quand même vraiment... important aussi. Donc mastiquer, c'est prendre soin de son système digestif, c'est prendre soin de sa fonction immunitaire. On se rappelle aussi que l'immunité est pour sa grande majorité localisée au niveau intestinal. Donc c'est très en lien avec la fonction digestive. Donc on a là les deux piliers de la mastication et c'est pas fini. Si tu te rappelles dans l'épisode précédent, où je t'ai partagé les 7 règles d'or de l'alimentation. La première règle, c'est le plaisir. Manger, c'est déjà se faire plaisir. Mais sans mastiquer, il y a moins de plaisir, en fait. La mastication, elle permet vraiment de développer les arômes, les saveurs, les textures. Ça a véritablement une fonction organoleptique. D'ailleurs, Si tu as déjà participé à une dégustation de vin, eh bien tu sais qu'il y a trois étapes dans la dégustation des vins. Il y a une étape où simplement on va mettre en bouche, c'est le premier contact. Et la deuxième étape de la dégustation, c'est de mâcher le vin. Mâcher pourquoi ? Parce que justement ça va décupler les arômes, les sensations gustatives. et le plaisir qu'on va y trouver. Donc mastiquer c'est se donner la possibilité de se faire plus plaisir, d'être plus gourmet en fait, de vraiment déguster davantage toutes les saveurs, tous les arômes de la nourriture qu'on a dans notre assiette. Et c'est la première règle en alimentation. Et d'ailleurs je vais... ajouter que effectivement quand on déguste un vin on le mâche mais il y a aussi cette idée que en termes de mastication on devrait donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange ce qui veut dire que les liquides en dehors de l'eau, l'eau c'est pas un aliment, l'eau ça vient hydrater, transporter, on aura certainement l'occasion d'en reparler et je Je l'ai déjà évoqué dans un des articles de mon blog sur les... Qu'est-ce qui permet d'hydrater correctement son corps ? Donc l'eau, ce n'est pas un aliment. Par contre, la soupe, le lait, les jus même, ce sont des aliments. Ça apporte des nutriments et donc ça mériterait d'être mâché, mastiqué. Alors, pas pour dégrader, broyer les aliments puisque c'est déjà liquide, mais pour insalivés, pour que la salive se mélange vraiment à cet apport liquide et non seulement informe le système digestif qu'il va y avoir une arrivée d'aliments il va falloir donc s'activer et puis pour opérer cette dégradation des hydrates de carbone, des glucides. Donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange, c'est-à-dire qu'une fois qu'on a réduit nos aliments solides en bouillie, on peut les avaler comme s'ils étaient liquides. Et cette formule, c'est une autre manière d'illustrer qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication. Une bonne mastication, c'est ce qui nous permet de boire les aliments solides parce qu'ils sont suffisamment décomposés, broyés et insalivés. Alors un autre bénéfice de la mastication et celui-là il est absolument essentiel, il est fondamental. Il va conditionner toute la relation à l'alimentation par rapport à une autre règle de base que j'ai évoquée dans l'épisode précédent. C'est que s'alimenter c'est quand on a faim et quand on n'a pas faim on ne mange pas. Encore faut-il entendre, reconnaître le signal de la faim et le signal de satiété. Et ça c'est quelque chose qui arrive très fréquemment, d'autant plus qu'on mange vite et sans mastiquer, c'est qu'on mange et puis on n'entend pas le signal de satiété. Donc parfois on va manger trop, au-delà de ce qui est nécessaire pour le corps. Et comment inverser, comment revenir, rééduquer son écoute à la satiété ? Là aussi c'est un des articles de blog que j'ai écrit, dans lequel je développe tous les mécanismes qui sont impliqués dans la sensation de satiété. Le premier mécanisme est le plus directement accessible, c'est-à-dire qu'il t'appartient de mastiquer ou de ne pas mastiquer. Les sécrétions hormonales, tu ne peux pas les contrôler directement, par contre la mastication tu peux. Et le fait de mastiquer intervient directement sur la manifestation de cette sensation de satiété et sur le fait que tu vas percevoir cette sensation de satiété. Parce que qu'est-ce qui se passe ? Quand tu as des aliments en bouche et que tu les mastiques, dans notre muqueuse buccale, il y a des récepteurs. Il y a des récepteurs qui vont capter l'information nutritionnelle et en particulier l'information micronutritionnelle, à savoir qu'est-ce qui est contenu dans cet aliment que tu es en train de mâcher. Et donc ces récepteurs vont capter l'information et la transmettre au cerveau. au niveau des commandes cérébrales, l'information va être enregistrée comme, ok, il y a ça qui arrive, il y a ces apports-là qui arrivent, et par rapport aux besoins, eh bien, ok, encore, encore, encore, jusqu'à un moment où c'est bon, les besoins sont remplis, et donc les commandes cérébrales vont déclencher le signal de satiété que tu vas alors percevoir. Et à ce niveau-là, dans le fait de déclencher correctement le signal de satiété, la mastication est déterminante. Pas de mastication, pas de signal de satiété. En gros, c'est un peu ça. Et d'ailleurs, si on va jusqu'au bout de ce qui se passe quand tu ne mastiques pas, le cerveau ne reçoit pas l'information des apports nutritionnels, il n'enregistre rien. comme apport et il n'envoie pas le signal de satiété. Et donc une fois que tu avales tes bouchées, ça va traverser l'œsophage et arriver dans l'estomac. Donc l'estomac va se remplir, se remplir, se remplir jusqu'à un moment où l'estomac sera plein. Et l'estomac c'est un organe qui a la capacité de se dilater, il peut se dilater énormément, jusqu'à 8 fois son volume basal. Donc il va se dilater relativement en fonction de la quantité de nourriture qui arrive. Mais à un moment il va être plein et il va y avoir des capteurs au niveau de la paroi gastrique qui vont dire là c'est plein et le signal de satiété va, en tout cas la commande ou l'information d'arrêter de manger va se faire parce que l'estomac est plein. Donc ça se fait quand même. Mais souvent déjà ça arrive à retardement par rapport au véritable besoin. Et puis qu'est-ce qui se passe ensuite ? L'estomac va faire son travail de dégradation digestive avec les sucs gastriques. Et puis ça prend du temps la digestion gastrique, ça prend en moyenne deux heures, ça peut être plus, ça dépend aussi du contenu de l'assiette. Mais il y a un moment où le travail de dégradation, de digestion gastrique sera terminé. et donc l'estomac va se vider, le contenu de l'estomac qu'on appelle alors le chyme va transiter vers l'intestin grêle et la première partie de l'intestin grêle qu'on appelle le duodenum. Et une fois que l'estomac se retrouvera vide, le cerveau qui n'a pas enregistré d'apport nutritionnel va appeler à nouveau à manger. C'est-à-dire que... il va y avoir cet appel de la faim. Et très peu de temps après avoir, enfin très peu de temps, deux heures environ après avoir fait un repas, tu peux avoir faim parce que tu n'as pas assez mastiqué et parce que l'information d'un apport nutritionnel n'est pas arrivée jusqu'à ton cerveau. Alors ça, ça se passe aussi quand tu manges des aliments qui sont vides de nutriments. On appelle ça des calories vides, tout ce qui est trop raffiné, trop cuit, trop dénaturé. Et bien même si tu le mastiques, ça contient tellement plus de nutriments, tellement plus beaucoup de nutriments que le cerveau ne va pas enregistrer des apports satisfaisants. Et donc une fois que le travail de digestion gastrique sera terminé, la faim va arriver. Peut-être que ça t'est déjà arrivé de faire un repas, ça arrive beaucoup avec la junk food, les fast food aussi, parce que non seulement on mange vite, donc on mastice. Pas beaucoup, mais en plus ce sont des aliments qui sont tellement dénaturés, tellement raffinés, qui n'apportent à peu près rien de potentiellement utilisable par les cellules. Et donc plus ou moins deux heures après avoir mangé, on a à nouveau faim. On a déjà faim. Quand on a un repas qui est nutritif, qui est aussi bien mastiqué, avec une bonne assimilation, et bien Deux heures après, on n'a pas faim, en fait. C'est à peu près quatre heures le temps entre deux repas qui permet que les apports du repas puissent être dégradés, utilisés par les cellules et qu'il y ait à nouveau besoin d'apports nutritifs. Donc voilà, mastiquer, c'est essentiel au déclenchement de cette sensation de satiété. et ça le déclenchement et l'écoute de la sensation de satiété, eh bien, c'est déterminant pour la régulation du poids, en fait. Parce qu'il n'y a pas de secret, quand on mange plus que ce qui est nécessaire, on va finir par stocker. Par stocker dans du tissu adipeux, donc dans des graisses, et on va prendre du poids. Mais simplement, en masticant, simplement en se donnant la possibilité d'entendre à nouveau ce signal de satiété et de choisir de le respecter, on peut réguler son poids. Voilà, ça peut être sans autre modification du régime alimentaire, une première étape vers l'équilibre pondéral. Alors, ça ne va pas toujours être suffisant, il n'y a pas non plus de remède miracle. La satiété va aider à avoir des apports qui soient ajustés par rapport aux besoins de l'organisme, au moins quantitativement, mais après il va y avoir à la fois la qualité et puis il va y avoir aussi le mouvement. Le mouvement, le fait d'avoir une activité physique, le corps a besoin de bouger et c'est ça qui va lui permettre aussi d'équilibrer son poids. Mais si tu bouges... et que tu fais attention à ce que tu mets dans ton assiette sans mastiquer, tu risques d'avoir moins de bénéfices à ces efforts que tu fais pour réguler ton poids. La mastication, elle est incontournable à ce niveau-là par rapport à la mise en place de ce signal de satiété. Donc on a déjà vraiment des éléments très très intéressants là sur Euh... L'intérêt de la mastication, intérêt pour la fonction digestive par broyage des aliments, par insalivation des aliments, par activation de toutes les sécrétions digestives en aval, bénéfice aussi sur le plan de l'immunité, à la fois protection vis-à-vis d'intoxication potentielle et surtout action aseptisante de la salive. Il y a la notion de plaisir qui va être décuplée parce qu'on prend le temps de savourer et puis le bon déclenchement du signal de satiété et la bonne réception de ce signal de satiété aussi. Et ce n'est pas tout, le fait de mastiquer a encore d'autres vertus. Une de ces vertus que j'aime particulièrement repose sur le fait que le muscle qui nous permet de mastiquer qui s'appelle le masséther, c'est le muscle qui a le plus de force en fait de tout l'organisme. Le masséther c'est le muscle qui est vraiment le plus fort dans tout l'organisme, en termes de force absolue, c'est-à-dire la quantité de force qu'un muscle peut produire avec un seul effort. Le masséther c'est donc le muscle le plus fort, le plus puissant. ce qui est inscrit dans le Guinness des records, c'est que Le massétaire peut produire une force de morsure, donc une pression au niveau des molaires de plus de 90 kg. C'est énorme ! C'est pour ça qu'on considère que ce muscle c'est le muscle le plus fort en termes de puissance absolue. Et c'est très utile pour broyer les aliments justement. Mais qu'est-ce qui se passe ? si on regarde avec un peu plus de recul pour que le masseterre que ce muscle fonctionne correctement à la mastication, il a besoin d'être correctement irrigué. Donc toute mastication, toute mobilisation de ce muscle de mastication va créer un afflux sanguin pour une bonne irrigation de ce muscle qui va lui permettre de produire cet effort-là. Et ça c'est une question d'anatomie, quand il y a un afflux sanguin qui arrive au niveau de la mâchoire pour irriguer, Le masseterre, eh bien, ça va aussi permettre d'irriguer toute la tête finalement. Et un cerveau qui est mieux irrigué fonctionne mieux. Et ça, on ne le sait pas toujours, on le sait même rarement, mais que le fait de mastiguer, ça va par cet afflux sanguin que ça provoque au niveau de la tête, ça va soutenir les capacités cérébrales, les capacités cognitives. Ça va avoir un impact sur la mémoire, ça va avoir un impact sur nos facultés cognitives. Et là encore, c'est tellement simple, c'est tellement évident et puis c'est tellement nécessaire de pratiquer cet exercice de mastication à chaque repas pour toutes les raisons qu'on a déjà vues. Cerise sur le gâteau, ça va en plus favoriser l'irrigation cérébrale et donc soutenir toutes ses capacités intellectuelles. Et en plus, le fait de mobiliser le masséter dans la mastication, alors le masséter c'est le muscle principal, mais le fait de mastiquer va mobiliser une bonne partie des muscles du visage. et quand on mobilise les muscles du visage alors certains font du yoga du visage mais le fait de mastiquer ça c'est comme une forme de yoga et ça une action anti rides donc c'est finalement un soin de beauté aussi de se donner la possibilité de mastiquer à choisir vous pouvez faire le yoga du visage ou mastiquer vous pouvez même faire les deux double Double effet. Le fait de mastiquer, ça consomme de l'énergie. Ça, c'est pour peut-être juste un effet supplémentaire, équilibrer les apports et les dépenses énergétiques. Et puis, j'ai évoqué aussi dans l'épisode précédent à quel point l'alimentation, elle nous recharge en énergie vitale. Il y a tout ce prana qu'on peut trouver dans tout ce qui est vivant, en fait. et que l'on va pouvoir recevoir à travers l'alimentation, eh bien, on le reçoit d'autant mieux, on la reçoit d'autant mieux, cette énergie vitale, que l'on va mastiquer. L'énergie vitale, elle n'a pas besoin d'être digérée au même titre que la matière aliment nutritionnelle. Cette énergie vitale, elle va être captée par nos récepteurs subtils pour être envoyée dans nos... canaux de circulation d'énergie et c'est ce temps de présence et de mastication dans la bouche qui favorise le contact et l'assimilation de l'énergie vitale des aliments. Donc si je récapitule mastiquer pour quoi faire ? Et bien pour s'assurer une bonne fonction digestive avec des aliments qui vont être réduit en bouillie. Insaliver correctement, ce qui va permettre une bonne dégradation des glucides et qui va aussi permettre de lancer les sécrétions digestives, toutes les sécrétions digestives à venir en fait. Donc les sécrétions gastriques, les sécrétions pancréatiques et informer aussi la vésicule biliaire que ça va être un moment plus tard. Le moment d'évacuer la bile qui, elle, est sécrétée par le foie. Donc, effet majeur sur la capacité, la puissance de la digestion, le feu digestif. C'est 20% du travail de digestif de mastiquer. Effet sur l'immunité, protection et aseptisation du bol alimentaire. Effet plaisir. Oui, on décuple le plaisir en masticant. D'ailleurs, tu peux t'amuser à faire ce qu'on appelle une dégustation vitose. C'est une pratique de présence, en fait, de pleine présence dans cette action. quotidienne de consommer un aliment. Alors là il suffit de prendre un tout petit morceau de quelque chose, un fruit, un légume ou même un petit morceau de chocolat et tu vas déguster ce petit morceau d'aliments avec toute essence. Ça c'est la dégustation mitose. Tu vas commencer par peut-être le sentir tu vas commencer par le roi regarder et rien que ça, on sait que le plaisir il est lié à tous les sens en fait, tu vas peut-être écouter le bruit que peut faire cet aliment ou ce morceau d'aliment quand tu le passes dans ta main, quand tu écouteras aussi le bruit que ça fait fait dans ta bouche quand tu le mastiques. Mais avant de le mastiquer, une fois que tu l'as regardé, que tu l'as senti, que tu l'as touché avec tes doigts, il s'agit de le placer dans la bouche et juste d'observer. D'observer la sensation, d'observer ce premier contact en termes de saveur gustative, de mobiliser là encore tous les sens et puis ensuite déguster, mastiquer en conscience. en attention à la fois des sensations, à la fois du bruit, de la texture et prendre ce temps de dégustation. Et tu vas voir qu'une bouchée de quoi que ce soit, ça peut devenir un festival de saveurs, d'expériences sensorielles, de plaisir aussi. Alors il ne s'agit pas peut-être de... déguster chaque bouchée de chaque repas à la manière vitose parce que ça prendrait des heures. Mais quand même, de rentrer un petit peu dans cette ouverture et cette disponibilité-là parce que c'est vraiment ce qui va ouvrir la porte du plaisir. Autre vertu essentielle, fondamentale. tellement précieuse pour l'équilibre global du corps c'est l'activation du signal de satiété par la mastication et puis des bénéfices au niveau des facultés cérébrales au niveau de du visage et la prévention anti rides au niveau de la possibilité de capter de recevoir l'énergie vitale de l'alimentation voilà Autant de bonnes raisons de mastiquer. En tout cas, de se donner la possibilité d'essayer. Parce que vraiment, aussi simple que cela soit, c'est une des choses les plus difficiles à tenir dans la durée. Et c'est vraiment, qu'est-ce qui va permettre à chaque repas d'y penser et de se donner cette attention-là. Donc comme je te disais au début de cet épisode, je suis curieuse de t'entendre sur qu'est-ce qui va permettre, qu'est-ce qui te permet, toi, de penser, de te rappeler à la mastication à chaque repas. J'espère que tu as apprécié cet épisode. Si c'est le cas, n'hésite pas à mettre des likes, des étoiles, selon la plateforme où tu as écouté l'épisode. Et puis n'hésite pas à le partager aussi parce que si ça t'a plu ça peut plaire à d'autres. Et je t'invite à partager tes commentaires aussi sur la mastication, qu'est-ce que tu as appris, quelles sont tes ressources pour penser à mastiquer. N'oublie pas de t'abonner si tu ne l'as pas déjà fait. Et je te dis à la semaine prochaine pour un nouveau secret de santé.

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On pense souvent que la digestion commence dans l’estomac… mais elle débute bien avant, dans la bouche.
Dans cet épisode, je vous propose de redécouvrir l’art de la mastication : un geste simple, mais fondamental pour notre santé globale.

👉 Saviez-vous que mâcher active 20 % du processus digestif ?
👉 Que la salive prépare la digestion chimique, protège des intoxications et révèle les arômes ?
👉 Que mastiquer améliore la mémoire, favorise la satiété, affine le visage et soutient même nos capacités cognitives ?

À travers ce voyage dans la physiologie et le plaisir des sens, je vous invite à retrouver une pratique consciente de l’alimentation : prendre le temps de mâcher, c’est déjà prendre soin de soi.


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Comment favoriser l'hydratation cellulaire?

Quels mécanismes régulent la satiété?


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    Prendre soin de l'être, le podcast pour cultiver la santé holistique jour après jour. Je suis Virginie Cobert et je vous donne rendez-vous chaque vendredi avec moi, mais surtout avec vous, pour prendre soin du précieux de la vie en vous et autour de vous. Bonne écoute ! Bonjour à toi qui m'écoutes, merci d'être là. Aujourd'hui, quatrième épisode de la saison secret de santé de prendre soin de l'être. On va parler de la mastication. Je crois que la mastication, c'est un de ces gestes qui peuvent paraître parfaitement anodins. Et en même temps, c'est peut-être un secret de Polychinelle, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui savent déjà que c'est important de mastiquer. Mais sais-tu vraiment tout ce qui est en jeu quand tu mastiques ou alors à défaut quand tu ne mastiques pas ? Et peut-être que le vrai secret derrière ça, c'est l'attention consciente qu'on peut porter à ce geste parfaitement anecdotique du quotidien, consciente de tout ce que ça amène, tout ce que ça induit, tout ce que ça a pour conséquence. Peut-être que c'est ça le vrai secret. Et donc moi j'ai plein de choses à te dire au sujet de la mastication parce que oui, effectivement, c'est très important de mastiquer. Et c'est très difficile aussi. C'est tout simple, mais c'est très difficile de tenir cette habitude au quotidien à chaque repas, de prendre le temps, de se poser, de se rappeler à quel point c'est important de mastiquer. Et je me dis que peut-être... que si tu as plus d'informations sur tout ce que ça amène de bénéfique de mastiquer, de bénéfique pour ton corps, mais pas que, eh bien, peut-être que ça t'aidera. En tout cas, c'est l'idée et je serais ravie de t'entendre au sujet de la mastication. Tu peux me dire, toi, est-ce que tu as conscience de ta mastication qui est peut-être suffisante, facile ou insuffisante ? Ou alors est-ce que tu n'as aucune idée de si tu mastiques ou non tes repas ? Est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu n'y penses pas ? Qu'est-ce qui te permet de... c'est vraiment ça l'enjeu, qu'est-ce qui te permet de mastiquer à chaque fois que tu te mets à table ? Qu'est-ce qui te permet d'y penser ? et de le faire vraiment. La mastication, je crois que c'est un des thèmes dont on parle le plus en accompagnement du jeûne, parce que c'est une vraie clé, une vraie ressource de santé. Et quand on jeûne, évidemment qu'on met tout notre système digestif au repos, et même plus que le système digestif d'ailleurs, c'est un grand repos pour l'organisme. d'un certain point de vue pour notre cerveau aussi et en même temps c'est le bon moment aussi pour préparer la suite pour préparer à quoi on a envie de prêter attention justement après le jeune et la mastication ça fait partie des des sujets phares qu'on aborde dans une accompagnement de jeunes et là bas tu n'es pas en train de jeûner et je vais de partager quand même tout ce qu'on peut dire au sujet de la mastication parce qu'il n'y a pas besoin de jeûner pour comprendre à quel point c'est important et pour avoir envie de mettre en place quelque chose de différent dans cette attention au repas, à la prise alimentaire et à la mastication. Alors déjà, de manière très basique, mastiquer, ça permet de broyer les aliments. Le broyage des aliments, c'est... C'est essentiel. On va dire que dans la fonction digestive, il y a toujours deux composantes. Il y a une composante mécanique et le broyage des aliments fait partie de cette composante mécanique. On va réduire les aliments au bouilli. Et la deuxième composante de la digestion, c'est la digestion chimique. C'est-à-dire qu'il va y avoir des sucs digestifs qui, parce que les aliments sont broyés, vont pouvoir accéder aux molécules pour les dégrader chimiquement. Donc la mastication, c'est quand même l'étape de broyage la plus importante. parce qu'une fois qu'on a Avaler notre boucher, il n'y a plus tellement la possibilité de broyer. Il y a des phénomènes aussi de brassage mécanique qui ont lieu dans l'estomac, mais l'estomac n'a pas de dents. Donc si tu n'as pas mastiqué dans la bouche, après c'est trop tard. Et donc c'est vraiment une composante essentielle de la digestion. Parce que si les aliments ne sont pas broyés suffisamment fin, finalement les sucs digestifs vont rester à la surface des gros morceaux d'aliments et ne vont pas être efficaces pour dégrader les molécules en nutriments assimilables et utilisables par les cellules. Donc première importance de la mastication, c'est vraiment cette digestion mécanique, ce broyage des aliments. qui va aussi faciliter le travail de tous les sucs digestifs à venir. C'est-à-dire que si la mastication n'a pas lieu dans la bouche, c'est tous les organes de la fonction digestive qui vont en pâtir et toutes les étapes successives de la digestion, à partir de là, qui vont être entravées, qui vont être plus ou moins empêchées. Et puis, en fait, quand on mastique, on boit les aliments, on les réduit en bouillie. D'ailleurs, si tu te poses la question qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication, c'est vraiment d'arriver à une forme de bouillie avant d'églutition, avant d'avaler la bouchée. C'est encore une fois, quand l'image que j'aime bien prendre, c'est que quand on nourrit un bébé qui n'a pas de dents et qui n'a pas encore la capacité de mastiquer, on lui donne des aliments, soit des purées, soit des compotes, soit des aliments liquides, du lait. Et en fait, c'est à cette texture de bouillie que devrait ressembler l'aliment qui a été bien mastiqué et qui est alors avalé et qui peut poursuivre son transit dans le tube digestif pour... subir les autres étapes de dégradation et de digestion. Donc le broyage mécanique c'est une part de la digestion qui s'opère dans la bouche, mais quand on mastique, on va aussi mélanger nos aliments avec la salive. La salive qui est sécrétée dans la bouche, il y a trois paires de glandes salivaires. qui ont pour fonction de sécréter la salive. Et la salive, bien sûr que ça va accompagner la transformation de nos aliments en cette texture de bouillie. Mais ce n'est pas que ça en fait. Dans la salive, il y a aussi une enzyme digestive qui va commencer à dégrader au niveau moléculaire. Cette enzyme digestive, on l'appelle l'amylase salivaire. On l'appelait autrefois la mylas salivaire, aujourd'hui on l'appelle la ptialine. Et non seulement le fait de mastiquer va déchiqueter, broyer et réduire les aliments embouillés, mais en plus ça va permettre l'insalivation, c'est-à-dire l'accès de cette enzyme digestive qui se trouve dans la salive, l'accès aux molécules qu'elle va pouvoir dégrader. Alors qu'est-ce qui s'opère comme dégradation dans la bouche ? la dégradation des hydrates de carbone, des glucides, et en particulier des glucides à chaîne longue qui demandent le plus de travail digestif. Et de cette manière, par le fait que mastiquer, ça permet de broyer les aliments et de les insaliver, on considère que c'est à peu près 20% du travail digestif qui se fait juste là, dans la bouche, parce que tu mastiques. Et ça, c'est déjà essentiel. Encore une fois, si cette étape ne se fait pas, et bien ça se répercute en aval sur toutes les autres sécrétions digestives qui auront beaucoup plus de mal. à accéder à leur cible moléculaire et à effectuer ce travail digestif. Donc mastiquer c'est un préalable essentiel à une bonne digestion. Et c'est vraiment le premier conseil qu'on peut donner à toutes les personnes qui auraient des difficultés digestives, des lourdeurs, des ballonnements, même si ça se... fait sentir au niveau plus bas, soit au niveau gastrique, soit au niveau intestinal, le déséquilibre commence dans la bouche par un défaut de mastication. C'est le premier conseil à mettre en place quand on a des difficultés à digérer correctement. Ensuite, bien sûr qu'il y a cet effet direct de digestion qui opère par dégradation encore une fois. fois broyage des aliments et par insalivation et dégradation chimique. Mais aussi ce qui se passe c'est que le fait, l'action de mastiquer va transmettre l'information à l'ensemble du système digestif qu'il y a un bol alimentaire qui arrive et qu'il est temps de se mobiliser, de se mettre au travail en fait. Ça va activer l'ensemble des sécrétions digestives. ça va contribuer à ce que toutes les étapes suivantes se passent au mieux. Donc sur ces trois éléments-là, tu comprends à quel point mastiquer, c'est crucial pour ton équilibre digestif, et du coup pour ce qu'il advient des aliments que tu consommes, une fois qu'ils sont digérés, parce que la finalité de l'alimentation, c'est pas juste de dégrader les aliments, c'est que les nutriments qui sont extraits de là puissent arriver jusqu'aux cellules et nourrir les cellules. Et tout ça, ça repose sur une première étape, encore une fois cruciale, déterminante, qui est la mastication. Après, il y a plein d'autres bénéfices à mastiquer, mais déjà, si on s'arrête là, tu peux comprendre que c'est essentiel de mastiquer parce qu'il n'y a pas de ratapage en fait. Si tu ne mastiques pas du tout... pas suffisamment, eh bien, il n'y a pas de plan B. La dégradation mécanique et la dégradation chimique et l'activation de toutes les sécrétions digestives ne se fait pas et après c'est tant pis. Tant pis pour le reste. D'où les troubles digestifs que cela peut occasionner. Après, il y a plein d'autres intérêts à mastiquer. Il y a un intérêt qui est plus archaïque et je dirais qui peut paraître moins pertinent aujourd'hui qui est le fait de mastiquer, c'est une mesure de protection vis-à-vis des intoxications alimentaires. Parce que quand on... un aliment avarié en fait a une saveur qui ne passe pas inaperçue. Et quand on mastique un aliment avarié, on se rend compte qu'il est avarié et on le recrache avant qu'il vienne nous intoxiquer. Alors aujourd'hui, on est quand même nettement moins confronté à ce risque d'intoxication alimentaire. Mais ça existe, ça existe encore. Il y a encore régulièrement des intoxications qui ont lieu, individuelles, collectives. Et en fait, ça a certainement joué un rôle majeur aussi au cours de l'évolution de protection en termes d'intégrité du système, en termes d'immunité. C'est vraiment de ça dont il s'agit. Protection pour éviter de consommer des aliments qui ne sont pas consommables par nous. Il y a quand même aussi une autre information importante par rapport à l'aspect immunitaire de la mastication, c'est que la salive a une action aseptisante. Alors, on va dire relative, hein, le caractère aseptisant de la salive ne peut pas inactiver tous les pathogènes, mais un certain nombre en tout cas. de germes qui pourraient être dangereux ou déstabilisant pour notre système vont être inactivés par ce caractère aseptisant de la salive. Et ça c'est quand même vraiment... important aussi. Donc mastiquer, c'est prendre soin de son système digestif, c'est prendre soin de sa fonction immunitaire. On se rappelle aussi que l'immunité est pour sa grande majorité localisée au niveau intestinal. Donc c'est très en lien avec la fonction digestive. Donc on a là les deux piliers de la mastication et c'est pas fini. Si tu te rappelles dans l'épisode précédent, où je t'ai partagé les 7 règles d'or de l'alimentation. La première règle, c'est le plaisir. Manger, c'est déjà se faire plaisir. Mais sans mastiquer, il y a moins de plaisir, en fait. La mastication, elle permet vraiment de développer les arômes, les saveurs, les textures. Ça a véritablement une fonction organoleptique. D'ailleurs, Si tu as déjà participé à une dégustation de vin, eh bien tu sais qu'il y a trois étapes dans la dégustation des vins. Il y a une étape où simplement on va mettre en bouche, c'est le premier contact. Et la deuxième étape de la dégustation, c'est de mâcher le vin. Mâcher pourquoi ? Parce que justement ça va décupler les arômes, les sensations gustatives. et le plaisir qu'on va y trouver. Donc mastiquer c'est se donner la possibilité de se faire plus plaisir, d'être plus gourmet en fait, de vraiment déguster davantage toutes les saveurs, tous les arômes de la nourriture qu'on a dans notre assiette. Et c'est la première règle en alimentation. Et d'ailleurs je vais... ajouter que effectivement quand on déguste un vin on le mâche mais il y a aussi cette idée que en termes de mastication on devrait donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange ce qui veut dire que les liquides en dehors de l'eau, l'eau c'est pas un aliment, l'eau ça vient hydrater, transporter, on aura certainement l'occasion d'en reparler et je Je l'ai déjà évoqué dans un des articles de mon blog sur les... Qu'est-ce qui permet d'hydrater correctement son corps ? Donc l'eau, ce n'est pas un aliment. Par contre, la soupe, le lait, les jus même, ce sont des aliments. Ça apporte des nutriments et donc ça mériterait d'être mâché, mastiqué. Alors, pas pour dégrader, broyer les aliments puisque c'est déjà liquide, mais pour insalivés, pour que la salive se mélange vraiment à cet apport liquide et non seulement informe le système digestif qu'il va y avoir une arrivée d'aliments il va falloir donc s'activer et puis pour opérer cette dégradation des hydrates de carbone, des glucides. Donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange, c'est-à-dire qu'une fois qu'on a réduit nos aliments solides en bouillie, on peut les avaler comme s'ils étaient liquides. Et cette formule, c'est une autre manière d'illustrer qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication. Une bonne mastication, c'est ce qui nous permet de boire les aliments solides parce qu'ils sont suffisamment décomposés, broyés et insalivés. Alors un autre bénéfice de la mastication et celui-là il est absolument essentiel, il est fondamental. Il va conditionner toute la relation à l'alimentation par rapport à une autre règle de base que j'ai évoquée dans l'épisode précédent. C'est que s'alimenter c'est quand on a faim et quand on n'a pas faim on ne mange pas. Encore faut-il entendre, reconnaître le signal de la faim et le signal de satiété. Et ça c'est quelque chose qui arrive très fréquemment, d'autant plus qu'on mange vite et sans mastiquer, c'est qu'on mange et puis on n'entend pas le signal de satiété. Donc parfois on va manger trop, au-delà de ce qui est nécessaire pour le corps. Et comment inverser, comment revenir, rééduquer son écoute à la satiété ? Là aussi c'est un des articles de blog que j'ai écrit, dans lequel je développe tous les mécanismes qui sont impliqués dans la sensation de satiété. Le premier mécanisme est le plus directement accessible, c'est-à-dire qu'il t'appartient de mastiquer ou de ne pas mastiquer. Les sécrétions hormonales, tu ne peux pas les contrôler directement, par contre la mastication tu peux. Et le fait de mastiquer intervient directement sur la manifestation de cette sensation de satiété et sur le fait que tu vas percevoir cette sensation de satiété. Parce que qu'est-ce qui se passe ? Quand tu as des aliments en bouche et que tu les mastiques, dans notre muqueuse buccale, il y a des récepteurs. Il y a des récepteurs qui vont capter l'information nutritionnelle et en particulier l'information micronutritionnelle, à savoir qu'est-ce qui est contenu dans cet aliment que tu es en train de mâcher. Et donc ces récepteurs vont capter l'information et la transmettre au cerveau. au niveau des commandes cérébrales, l'information va être enregistrée comme, ok, il y a ça qui arrive, il y a ces apports-là qui arrivent, et par rapport aux besoins, eh bien, ok, encore, encore, encore, jusqu'à un moment où c'est bon, les besoins sont remplis, et donc les commandes cérébrales vont déclencher le signal de satiété que tu vas alors percevoir. Et à ce niveau-là, dans le fait de déclencher correctement le signal de satiété, la mastication est déterminante. Pas de mastication, pas de signal de satiété. En gros, c'est un peu ça. Et d'ailleurs, si on va jusqu'au bout de ce qui se passe quand tu ne mastiques pas, le cerveau ne reçoit pas l'information des apports nutritionnels, il n'enregistre rien. comme apport et il n'envoie pas le signal de satiété. Et donc une fois que tu avales tes bouchées, ça va traverser l'œsophage et arriver dans l'estomac. Donc l'estomac va se remplir, se remplir, se remplir jusqu'à un moment où l'estomac sera plein. Et l'estomac c'est un organe qui a la capacité de se dilater, il peut se dilater énormément, jusqu'à 8 fois son volume basal. Donc il va se dilater relativement en fonction de la quantité de nourriture qui arrive. Mais à un moment il va être plein et il va y avoir des capteurs au niveau de la paroi gastrique qui vont dire là c'est plein et le signal de satiété va, en tout cas la commande ou l'information d'arrêter de manger va se faire parce que l'estomac est plein. Donc ça se fait quand même. Mais souvent déjà ça arrive à retardement par rapport au véritable besoin. Et puis qu'est-ce qui se passe ensuite ? L'estomac va faire son travail de dégradation digestive avec les sucs gastriques. Et puis ça prend du temps la digestion gastrique, ça prend en moyenne deux heures, ça peut être plus, ça dépend aussi du contenu de l'assiette. Mais il y a un moment où le travail de dégradation, de digestion gastrique sera terminé. et donc l'estomac va se vider, le contenu de l'estomac qu'on appelle alors le chyme va transiter vers l'intestin grêle et la première partie de l'intestin grêle qu'on appelle le duodenum. Et une fois que l'estomac se retrouvera vide, le cerveau qui n'a pas enregistré d'apport nutritionnel va appeler à nouveau à manger. C'est-à-dire que... il va y avoir cet appel de la faim. Et très peu de temps après avoir, enfin très peu de temps, deux heures environ après avoir fait un repas, tu peux avoir faim parce que tu n'as pas assez mastiqué et parce que l'information d'un apport nutritionnel n'est pas arrivée jusqu'à ton cerveau. Alors ça, ça se passe aussi quand tu manges des aliments qui sont vides de nutriments. On appelle ça des calories vides, tout ce qui est trop raffiné, trop cuit, trop dénaturé. Et bien même si tu le mastiques, ça contient tellement plus de nutriments, tellement plus beaucoup de nutriments que le cerveau ne va pas enregistrer des apports satisfaisants. Et donc une fois que le travail de digestion gastrique sera terminé, la faim va arriver. Peut-être que ça t'est déjà arrivé de faire un repas, ça arrive beaucoup avec la junk food, les fast food aussi, parce que non seulement on mange vite, donc on mastice. Pas beaucoup, mais en plus ce sont des aliments qui sont tellement dénaturés, tellement raffinés, qui n'apportent à peu près rien de potentiellement utilisable par les cellules. Et donc plus ou moins deux heures après avoir mangé, on a à nouveau faim. On a déjà faim. Quand on a un repas qui est nutritif, qui est aussi bien mastiqué, avec une bonne assimilation, et bien Deux heures après, on n'a pas faim, en fait. C'est à peu près quatre heures le temps entre deux repas qui permet que les apports du repas puissent être dégradés, utilisés par les cellules et qu'il y ait à nouveau besoin d'apports nutritifs. Donc voilà, mastiquer, c'est essentiel au déclenchement de cette sensation de satiété. et ça le déclenchement et l'écoute de la sensation de satiété, eh bien, c'est déterminant pour la régulation du poids, en fait. Parce qu'il n'y a pas de secret, quand on mange plus que ce qui est nécessaire, on va finir par stocker. Par stocker dans du tissu adipeux, donc dans des graisses, et on va prendre du poids. Mais simplement, en masticant, simplement en se donnant la possibilité d'entendre à nouveau ce signal de satiété et de choisir de le respecter, on peut réguler son poids. Voilà, ça peut être sans autre modification du régime alimentaire, une première étape vers l'équilibre pondéral. Alors, ça ne va pas toujours être suffisant, il n'y a pas non plus de remède miracle. La satiété va aider à avoir des apports qui soient ajustés par rapport aux besoins de l'organisme, au moins quantitativement, mais après il va y avoir à la fois la qualité et puis il va y avoir aussi le mouvement. Le mouvement, le fait d'avoir une activité physique, le corps a besoin de bouger et c'est ça qui va lui permettre aussi d'équilibrer son poids. Mais si tu bouges... et que tu fais attention à ce que tu mets dans ton assiette sans mastiquer, tu risques d'avoir moins de bénéfices à ces efforts que tu fais pour réguler ton poids. La mastication, elle est incontournable à ce niveau-là par rapport à la mise en place de ce signal de satiété. Donc on a déjà vraiment des éléments très très intéressants là sur Euh... L'intérêt de la mastication, intérêt pour la fonction digestive par broyage des aliments, par insalivation des aliments, par activation de toutes les sécrétions digestives en aval, bénéfice aussi sur le plan de l'immunité, à la fois protection vis-à-vis d'intoxication potentielle et surtout action aseptisante de la salive. Il y a la notion de plaisir qui va être décuplée parce qu'on prend le temps de savourer et puis le bon déclenchement du signal de satiété et la bonne réception de ce signal de satiété aussi. Et ce n'est pas tout, le fait de mastiquer a encore d'autres vertus. Une de ces vertus que j'aime particulièrement repose sur le fait que le muscle qui nous permet de mastiquer qui s'appelle le masséther, c'est le muscle qui a le plus de force en fait de tout l'organisme. Le masséther c'est le muscle qui est vraiment le plus fort dans tout l'organisme, en termes de force absolue, c'est-à-dire la quantité de force qu'un muscle peut produire avec un seul effort. Le masséther c'est donc le muscle le plus fort, le plus puissant. ce qui est inscrit dans le Guinness des records, c'est que Le massétaire peut produire une force de morsure, donc une pression au niveau des molaires de plus de 90 kg. C'est énorme ! C'est pour ça qu'on considère que ce muscle c'est le muscle le plus fort en termes de puissance absolue. Et c'est très utile pour broyer les aliments justement. Mais qu'est-ce qui se passe ? si on regarde avec un peu plus de recul pour que le masseterre que ce muscle fonctionne correctement à la mastication, il a besoin d'être correctement irrigué. Donc toute mastication, toute mobilisation de ce muscle de mastication va créer un afflux sanguin pour une bonne irrigation de ce muscle qui va lui permettre de produire cet effort-là. Et ça c'est une question d'anatomie, quand il y a un afflux sanguin qui arrive au niveau de la mâchoire pour irriguer, Le masseterre, eh bien, ça va aussi permettre d'irriguer toute la tête finalement. Et un cerveau qui est mieux irrigué fonctionne mieux. Et ça, on ne le sait pas toujours, on le sait même rarement, mais que le fait de mastiguer, ça va par cet afflux sanguin que ça provoque au niveau de la tête, ça va soutenir les capacités cérébrales, les capacités cognitives. Ça va avoir un impact sur la mémoire, ça va avoir un impact sur nos facultés cognitives. Et là encore, c'est tellement simple, c'est tellement évident et puis c'est tellement nécessaire de pratiquer cet exercice de mastication à chaque repas pour toutes les raisons qu'on a déjà vues. Cerise sur le gâteau, ça va en plus favoriser l'irrigation cérébrale et donc soutenir toutes ses capacités intellectuelles. Et en plus, le fait de mobiliser le masséter dans la mastication, alors le masséter c'est le muscle principal, mais le fait de mastiquer va mobiliser une bonne partie des muscles du visage. et quand on mobilise les muscles du visage alors certains font du yoga du visage mais le fait de mastiquer ça c'est comme une forme de yoga et ça une action anti rides donc c'est finalement un soin de beauté aussi de se donner la possibilité de mastiquer à choisir vous pouvez faire le yoga du visage ou mastiquer vous pouvez même faire les deux double Double effet. Le fait de mastiquer, ça consomme de l'énergie. Ça, c'est pour peut-être juste un effet supplémentaire, équilibrer les apports et les dépenses énergétiques. Et puis, j'ai évoqué aussi dans l'épisode précédent à quel point l'alimentation, elle nous recharge en énergie vitale. Il y a tout ce prana qu'on peut trouver dans tout ce qui est vivant, en fait. et que l'on va pouvoir recevoir à travers l'alimentation, eh bien, on le reçoit d'autant mieux, on la reçoit d'autant mieux, cette énergie vitale, que l'on va mastiquer. L'énergie vitale, elle n'a pas besoin d'être digérée au même titre que la matière aliment nutritionnelle. Cette énergie vitale, elle va être captée par nos récepteurs subtils pour être envoyée dans nos... canaux de circulation d'énergie et c'est ce temps de présence et de mastication dans la bouche qui favorise le contact et l'assimilation de l'énergie vitale des aliments. Donc si je récapitule mastiquer pour quoi faire ? Et bien pour s'assurer une bonne fonction digestive avec des aliments qui vont être réduit en bouillie. Insaliver correctement, ce qui va permettre une bonne dégradation des glucides et qui va aussi permettre de lancer les sécrétions digestives, toutes les sécrétions digestives à venir en fait. Donc les sécrétions gastriques, les sécrétions pancréatiques et informer aussi la vésicule biliaire que ça va être un moment plus tard. Le moment d'évacuer la bile qui, elle, est sécrétée par le foie. Donc, effet majeur sur la capacité, la puissance de la digestion, le feu digestif. C'est 20% du travail de digestif de mastiquer. Effet sur l'immunité, protection et aseptisation du bol alimentaire. Effet plaisir. Oui, on décuple le plaisir en masticant. D'ailleurs, tu peux t'amuser à faire ce qu'on appelle une dégustation vitose. C'est une pratique de présence, en fait, de pleine présence dans cette action. quotidienne de consommer un aliment. Alors là il suffit de prendre un tout petit morceau de quelque chose, un fruit, un légume ou même un petit morceau de chocolat et tu vas déguster ce petit morceau d'aliments avec toute essence. Ça c'est la dégustation mitose. Tu vas commencer par peut-être le sentir tu vas commencer par le roi regarder et rien que ça, on sait que le plaisir il est lié à tous les sens en fait, tu vas peut-être écouter le bruit que peut faire cet aliment ou ce morceau d'aliment quand tu le passes dans ta main, quand tu écouteras aussi le bruit que ça fait fait dans ta bouche quand tu le mastiques. Mais avant de le mastiquer, une fois que tu l'as regardé, que tu l'as senti, que tu l'as touché avec tes doigts, il s'agit de le placer dans la bouche et juste d'observer. D'observer la sensation, d'observer ce premier contact en termes de saveur gustative, de mobiliser là encore tous les sens et puis ensuite déguster, mastiquer en conscience. en attention à la fois des sensations, à la fois du bruit, de la texture et prendre ce temps de dégustation. Et tu vas voir qu'une bouchée de quoi que ce soit, ça peut devenir un festival de saveurs, d'expériences sensorielles, de plaisir aussi. Alors il ne s'agit pas peut-être de... déguster chaque bouchée de chaque repas à la manière vitose parce que ça prendrait des heures. Mais quand même, de rentrer un petit peu dans cette ouverture et cette disponibilité-là parce que c'est vraiment ce qui va ouvrir la porte du plaisir. Autre vertu essentielle, fondamentale. tellement précieuse pour l'équilibre global du corps c'est l'activation du signal de satiété par la mastication et puis des bénéfices au niveau des facultés cérébrales au niveau de du visage et la prévention anti rides au niveau de la possibilité de capter de recevoir l'énergie vitale de l'alimentation voilà Autant de bonnes raisons de mastiquer. En tout cas, de se donner la possibilité d'essayer. Parce que vraiment, aussi simple que cela soit, c'est une des choses les plus difficiles à tenir dans la durée. Et c'est vraiment, qu'est-ce qui va permettre à chaque repas d'y penser et de se donner cette attention-là. Donc comme je te disais au début de cet épisode, je suis curieuse de t'entendre sur qu'est-ce qui va permettre, qu'est-ce qui te permet, toi, de penser, de te rappeler à la mastication à chaque repas. J'espère que tu as apprécié cet épisode. Si c'est le cas, n'hésite pas à mettre des likes, des étoiles, selon la plateforme où tu as écouté l'épisode. Et puis n'hésite pas à le partager aussi parce que si ça t'a plu ça peut plaire à d'autres. Et je t'invite à partager tes commentaires aussi sur la mastication, qu'est-ce que tu as appris, quelles sont tes ressources pour penser à mastiquer. N'oublie pas de t'abonner si tu ne l'as pas déjà fait. Et je te dis à la semaine prochaine pour un nouveau secret de santé.

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On pense souvent que la digestion commence dans l’estomac… mais elle débute bien avant, dans la bouche.
Dans cet épisode, je vous propose de redécouvrir l’art de la mastication : un geste simple, mais fondamental pour notre santé globale.

👉 Saviez-vous que mâcher active 20 % du processus digestif ?
👉 Que la salive prépare la digestion chimique, protège des intoxications et révèle les arômes ?
👉 Que mastiquer améliore la mémoire, favorise la satiété, affine le visage et soutient même nos capacités cognitives ?

À travers ce voyage dans la physiologie et le plaisir des sens, je vous invite à retrouver une pratique consciente de l’alimentation : prendre le temps de mâcher, c’est déjà prendre soin de soi.


Consulter aussi:

Comment favoriser l'hydratation cellulaire?

Quels mécanismes régulent la satiété?


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    Prendre soin de l'être, le podcast pour cultiver la santé holistique jour après jour. Je suis Virginie Cobert et je vous donne rendez-vous chaque vendredi avec moi, mais surtout avec vous, pour prendre soin du précieux de la vie en vous et autour de vous. Bonne écoute ! Bonjour à toi qui m'écoutes, merci d'être là. Aujourd'hui, quatrième épisode de la saison secret de santé de prendre soin de l'être. On va parler de la mastication. Je crois que la mastication, c'est un de ces gestes qui peuvent paraître parfaitement anodins. Et en même temps, c'est peut-être un secret de Polychinelle, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui savent déjà que c'est important de mastiquer. Mais sais-tu vraiment tout ce qui est en jeu quand tu mastiques ou alors à défaut quand tu ne mastiques pas ? Et peut-être que le vrai secret derrière ça, c'est l'attention consciente qu'on peut porter à ce geste parfaitement anecdotique du quotidien, consciente de tout ce que ça amène, tout ce que ça induit, tout ce que ça a pour conséquence. Peut-être que c'est ça le vrai secret. Et donc moi j'ai plein de choses à te dire au sujet de la mastication parce que oui, effectivement, c'est très important de mastiquer. Et c'est très difficile aussi. C'est tout simple, mais c'est très difficile de tenir cette habitude au quotidien à chaque repas, de prendre le temps, de se poser, de se rappeler à quel point c'est important de mastiquer. Et je me dis que peut-être... que si tu as plus d'informations sur tout ce que ça amène de bénéfique de mastiquer, de bénéfique pour ton corps, mais pas que, eh bien, peut-être que ça t'aidera. En tout cas, c'est l'idée et je serais ravie de t'entendre au sujet de la mastication. Tu peux me dire, toi, est-ce que tu as conscience de ta mastication qui est peut-être suffisante, facile ou insuffisante ? Ou alors est-ce que tu n'as aucune idée de si tu mastiques ou non tes repas ? Est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu n'y penses pas ? Qu'est-ce qui te permet de... c'est vraiment ça l'enjeu, qu'est-ce qui te permet de mastiquer à chaque fois que tu te mets à table ? Qu'est-ce qui te permet d'y penser ? et de le faire vraiment. La mastication, je crois que c'est un des thèmes dont on parle le plus en accompagnement du jeûne, parce que c'est une vraie clé, une vraie ressource de santé. Et quand on jeûne, évidemment qu'on met tout notre système digestif au repos, et même plus que le système digestif d'ailleurs, c'est un grand repos pour l'organisme. d'un certain point de vue pour notre cerveau aussi et en même temps c'est le bon moment aussi pour préparer la suite pour préparer à quoi on a envie de prêter attention justement après le jeune et la mastication ça fait partie des des sujets phares qu'on aborde dans une accompagnement de jeunes et là bas tu n'es pas en train de jeûner et je vais de partager quand même tout ce qu'on peut dire au sujet de la mastication parce qu'il n'y a pas besoin de jeûner pour comprendre à quel point c'est important et pour avoir envie de mettre en place quelque chose de différent dans cette attention au repas, à la prise alimentaire et à la mastication. Alors déjà, de manière très basique, mastiquer, ça permet de broyer les aliments. Le broyage des aliments, c'est... C'est essentiel. On va dire que dans la fonction digestive, il y a toujours deux composantes. Il y a une composante mécanique et le broyage des aliments fait partie de cette composante mécanique. On va réduire les aliments au bouilli. Et la deuxième composante de la digestion, c'est la digestion chimique. C'est-à-dire qu'il va y avoir des sucs digestifs qui, parce que les aliments sont broyés, vont pouvoir accéder aux molécules pour les dégrader chimiquement. Donc la mastication, c'est quand même l'étape de broyage la plus importante. parce qu'une fois qu'on a Avaler notre boucher, il n'y a plus tellement la possibilité de broyer. Il y a des phénomènes aussi de brassage mécanique qui ont lieu dans l'estomac, mais l'estomac n'a pas de dents. Donc si tu n'as pas mastiqué dans la bouche, après c'est trop tard. Et donc c'est vraiment une composante essentielle de la digestion. Parce que si les aliments ne sont pas broyés suffisamment fin, finalement les sucs digestifs vont rester à la surface des gros morceaux d'aliments et ne vont pas être efficaces pour dégrader les molécules en nutriments assimilables et utilisables par les cellules. Donc première importance de la mastication, c'est vraiment cette digestion mécanique, ce broyage des aliments. qui va aussi faciliter le travail de tous les sucs digestifs à venir. C'est-à-dire que si la mastication n'a pas lieu dans la bouche, c'est tous les organes de la fonction digestive qui vont en pâtir et toutes les étapes successives de la digestion, à partir de là, qui vont être entravées, qui vont être plus ou moins empêchées. Et puis, en fait, quand on mastique, on boit les aliments, on les réduit en bouillie. D'ailleurs, si tu te poses la question qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication, c'est vraiment d'arriver à une forme de bouillie avant d'églutition, avant d'avaler la bouchée. C'est encore une fois, quand l'image que j'aime bien prendre, c'est que quand on nourrit un bébé qui n'a pas de dents et qui n'a pas encore la capacité de mastiquer, on lui donne des aliments, soit des purées, soit des compotes, soit des aliments liquides, du lait. Et en fait, c'est à cette texture de bouillie que devrait ressembler l'aliment qui a été bien mastiqué et qui est alors avalé et qui peut poursuivre son transit dans le tube digestif pour... subir les autres étapes de dégradation et de digestion. Donc le broyage mécanique c'est une part de la digestion qui s'opère dans la bouche, mais quand on mastique, on va aussi mélanger nos aliments avec la salive. La salive qui est sécrétée dans la bouche, il y a trois paires de glandes salivaires. qui ont pour fonction de sécréter la salive. Et la salive, bien sûr que ça va accompagner la transformation de nos aliments en cette texture de bouillie. Mais ce n'est pas que ça en fait. Dans la salive, il y a aussi une enzyme digestive qui va commencer à dégrader au niveau moléculaire. Cette enzyme digestive, on l'appelle l'amylase salivaire. On l'appelait autrefois la mylas salivaire, aujourd'hui on l'appelle la ptialine. Et non seulement le fait de mastiquer va déchiqueter, broyer et réduire les aliments embouillés, mais en plus ça va permettre l'insalivation, c'est-à-dire l'accès de cette enzyme digestive qui se trouve dans la salive, l'accès aux molécules qu'elle va pouvoir dégrader. Alors qu'est-ce qui s'opère comme dégradation dans la bouche ? la dégradation des hydrates de carbone, des glucides, et en particulier des glucides à chaîne longue qui demandent le plus de travail digestif. Et de cette manière, par le fait que mastiquer, ça permet de broyer les aliments et de les insaliver, on considère que c'est à peu près 20% du travail digestif qui se fait juste là, dans la bouche, parce que tu mastiques. Et ça, c'est déjà essentiel. Encore une fois, si cette étape ne se fait pas, et bien ça se répercute en aval sur toutes les autres sécrétions digestives qui auront beaucoup plus de mal. à accéder à leur cible moléculaire et à effectuer ce travail digestif. Donc mastiquer c'est un préalable essentiel à une bonne digestion. Et c'est vraiment le premier conseil qu'on peut donner à toutes les personnes qui auraient des difficultés digestives, des lourdeurs, des ballonnements, même si ça se... fait sentir au niveau plus bas, soit au niveau gastrique, soit au niveau intestinal, le déséquilibre commence dans la bouche par un défaut de mastication. C'est le premier conseil à mettre en place quand on a des difficultés à digérer correctement. Ensuite, bien sûr qu'il y a cet effet direct de digestion qui opère par dégradation encore une fois. fois broyage des aliments et par insalivation et dégradation chimique. Mais aussi ce qui se passe c'est que le fait, l'action de mastiquer va transmettre l'information à l'ensemble du système digestif qu'il y a un bol alimentaire qui arrive et qu'il est temps de se mobiliser, de se mettre au travail en fait. Ça va activer l'ensemble des sécrétions digestives. ça va contribuer à ce que toutes les étapes suivantes se passent au mieux. Donc sur ces trois éléments-là, tu comprends à quel point mastiquer, c'est crucial pour ton équilibre digestif, et du coup pour ce qu'il advient des aliments que tu consommes, une fois qu'ils sont digérés, parce que la finalité de l'alimentation, c'est pas juste de dégrader les aliments, c'est que les nutriments qui sont extraits de là puissent arriver jusqu'aux cellules et nourrir les cellules. Et tout ça, ça repose sur une première étape, encore une fois cruciale, déterminante, qui est la mastication. Après, il y a plein d'autres bénéfices à mastiquer, mais déjà, si on s'arrête là, tu peux comprendre que c'est essentiel de mastiquer parce qu'il n'y a pas de ratapage en fait. Si tu ne mastiques pas du tout... pas suffisamment, eh bien, il n'y a pas de plan B. La dégradation mécanique et la dégradation chimique et l'activation de toutes les sécrétions digestives ne se fait pas et après c'est tant pis. Tant pis pour le reste. D'où les troubles digestifs que cela peut occasionner. Après, il y a plein d'autres intérêts à mastiquer. Il y a un intérêt qui est plus archaïque et je dirais qui peut paraître moins pertinent aujourd'hui qui est le fait de mastiquer, c'est une mesure de protection vis-à-vis des intoxications alimentaires. Parce que quand on... un aliment avarié en fait a une saveur qui ne passe pas inaperçue. Et quand on mastique un aliment avarié, on se rend compte qu'il est avarié et on le recrache avant qu'il vienne nous intoxiquer. Alors aujourd'hui, on est quand même nettement moins confronté à ce risque d'intoxication alimentaire. Mais ça existe, ça existe encore. Il y a encore régulièrement des intoxications qui ont lieu, individuelles, collectives. Et en fait, ça a certainement joué un rôle majeur aussi au cours de l'évolution de protection en termes d'intégrité du système, en termes d'immunité. C'est vraiment de ça dont il s'agit. Protection pour éviter de consommer des aliments qui ne sont pas consommables par nous. Il y a quand même aussi une autre information importante par rapport à l'aspect immunitaire de la mastication, c'est que la salive a une action aseptisante. Alors, on va dire relative, hein, le caractère aseptisant de la salive ne peut pas inactiver tous les pathogènes, mais un certain nombre en tout cas. de germes qui pourraient être dangereux ou déstabilisant pour notre système vont être inactivés par ce caractère aseptisant de la salive. Et ça c'est quand même vraiment... important aussi. Donc mastiquer, c'est prendre soin de son système digestif, c'est prendre soin de sa fonction immunitaire. On se rappelle aussi que l'immunité est pour sa grande majorité localisée au niveau intestinal. Donc c'est très en lien avec la fonction digestive. Donc on a là les deux piliers de la mastication et c'est pas fini. Si tu te rappelles dans l'épisode précédent, où je t'ai partagé les 7 règles d'or de l'alimentation. La première règle, c'est le plaisir. Manger, c'est déjà se faire plaisir. Mais sans mastiquer, il y a moins de plaisir, en fait. La mastication, elle permet vraiment de développer les arômes, les saveurs, les textures. Ça a véritablement une fonction organoleptique. D'ailleurs, Si tu as déjà participé à une dégustation de vin, eh bien tu sais qu'il y a trois étapes dans la dégustation des vins. Il y a une étape où simplement on va mettre en bouche, c'est le premier contact. Et la deuxième étape de la dégustation, c'est de mâcher le vin. Mâcher pourquoi ? Parce que justement ça va décupler les arômes, les sensations gustatives. et le plaisir qu'on va y trouver. Donc mastiquer c'est se donner la possibilité de se faire plus plaisir, d'être plus gourmet en fait, de vraiment déguster davantage toutes les saveurs, tous les arômes de la nourriture qu'on a dans notre assiette. Et c'est la première règle en alimentation. Et d'ailleurs je vais... ajouter que effectivement quand on déguste un vin on le mâche mais il y a aussi cette idée que en termes de mastication on devrait donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange ce qui veut dire que les liquides en dehors de l'eau, l'eau c'est pas un aliment, l'eau ça vient hydrater, transporter, on aura certainement l'occasion d'en reparler et je Je l'ai déjà évoqué dans un des articles de mon blog sur les... Qu'est-ce qui permet d'hydrater correctement son corps ? Donc l'eau, ce n'est pas un aliment. Par contre, la soupe, le lait, les jus même, ce sont des aliments. Ça apporte des nutriments et donc ça mériterait d'être mâché, mastiqué. Alors, pas pour dégrader, broyer les aliments puisque c'est déjà liquide, mais pour insalivés, pour que la salive se mélange vraiment à cet apport liquide et non seulement informe le système digestif qu'il va y avoir une arrivée d'aliments il va falloir donc s'activer et puis pour opérer cette dégradation des hydrates de carbone, des glucides. Donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange, c'est-à-dire qu'une fois qu'on a réduit nos aliments solides en bouillie, on peut les avaler comme s'ils étaient liquides. Et cette formule, c'est une autre manière d'illustrer qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication. Une bonne mastication, c'est ce qui nous permet de boire les aliments solides parce qu'ils sont suffisamment décomposés, broyés et insalivés. Alors un autre bénéfice de la mastication et celui-là il est absolument essentiel, il est fondamental. Il va conditionner toute la relation à l'alimentation par rapport à une autre règle de base que j'ai évoquée dans l'épisode précédent. C'est que s'alimenter c'est quand on a faim et quand on n'a pas faim on ne mange pas. Encore faut-il entendre, reconnaître le signal de la faim et le signal de satiété. Et ça c'est quelque chose qui arrive très fréquemment, d'autant plus qu'on mange vite et sans mastiquer, c'est qu'on mange et puis on n'entend pas le signal de satiété. Donc parfois on va manger trop, au-delà de ce qui est nécessaire pour le corps. Et comment inverser, comment revenir, rééduquer son écoute à la satiété ? Là aussi c'est un des articles de blog que j'ai écrit, dans lequel je développe tous les mécanismes qui sont impliqués dans la sensation de satiété. Le premier mécanisme est le plus directement accessible, c'est-à-dire qu'il t'appartient de mastiquer ou de ne pas mastiquer. Les sécrétions hormonales, tu ne peux pas les contrôler directement, par contre la mastication tu peux. Et le fait de mastiquer intervient directement sur la manifestation de cette sensation de satiété et sur le fait que tu vas percevoir cette sensation de satiété. Parce que qu'est-ce qui se passe ? Quand tu as des aliments en bouche et que tu les mastiques, dans notre muqueuse buccale, il y a des récepteurs. Il y a des récepteurs qui vont capter l'information nutritionnelle et en particulier l'information micronutritionnelle, à savoir qu'est-ce qui est contenu dans cet aliment que tu es en train de mâcher. Et donc ces récepteurs vont capter l'information et la transmettre au cerveau. au niveau des commandes cérébrales, l'information va être enregistrée comme, ok, il y a ça qui arrive, il y a ces apports-là qui arrivent, et par rapport aux besoins, eh bien, ok, encore, encore, encore, jusqu'à un moment où c'est bon, les besoins sont remplis, et donc les commandes cérébrales vont déclencher le signal de satiété que tu vas alors percevoir. Et à ce niveau-là, dans le fait de déclencher correctement le signal de satiété, la mastication est déterminante. Pas de mastication, pas de signal de satiété. En gros, c'est un peu ça. Et d'ailleurs, si on va jusqu'au bout de ce qui se passe quand tu ne mastiques pas, le cerveau ne reçoit pas l'information des apports nutritionnels, il n'enregistre rien. comme apport et il n'envoie pas le signal de satiété. Et donc une fois que tu avales tes bouchées, ça va traverser l'œsophage et arriver dans l'estomac. Donc l'estomac va se remplir, se remplir, se remplir jusqu'à un moment où l'estomac sera plein. Et l'estomac c'est un organe qui a la capacité de se dilater, il peut se dilater énormément, jusqu'à 8 fois son volume basal. Donc il va se dilater relativement en fonction de la quantité de nourriture qui arrive. Mais à un moment il va être plein et il va y avoir des capteurs au niveau de la paroi gastrique qui vont dire là c'est plein et le signal de satiété va, en tout cas la commande ou l'information d'arrêter de manger va se faire parce que l'estomac est plein. Donc ça se fait quand même. Mais souvent déjà ça arrive à retardement par rapport au véritable besoin. Et puis qu'est-ce qui se passe ensuite ? L'estomac va faire son travail de dégradation digestive avec les sucs gastriques. Et puis ça prend du temps la digestion gastrique, ça prend en moyenne deux heures, ça peut être plus, ça dépend aussi du contenu de l'assiette. Mais il y a un moment où le travail de dégradation, de digestion gastrique sera terminé. et donc l'estomac va se vider, le contenu de l'estomac qu'on appelle alors le chyme va transiter vers l'intestin grêle et la première partie de l'intestin grêle qu'on appelle le duodenum. Et une fois que l'estomac se retrouvera vide, le cerveau qui n'a pas enregistré d'apport nutritionnel va appeler à nouveau à manger. C'est-à-dire que... il va y avoir cet appel de la faim. Et très peu de temps après avoir, enfin très peu de temps, deux heures environ après avoir fait un repas, tu peux avoir faim parce que tu n'as pas assez mastiqué et parce que l'information d'un apport nutritionnel n'est pas arrivée jusqu'à ton cerveau. Alors ça, ça se passe aussi quand tu manges des aliments qui sont vides de nutriments. On appelle ça des calories vides, tout ce qui est trop raffiné, trop cuit, trop dénaturé. Et bien même si tu le mastiques, ça contient tellement plus de nutriments, tellement plus beaucoup de nutriments que le cerveau ne va pas enregistrer des apports satisfaisants. Et donc une fois que le travail de digestion gastrique sera terminé, la faim va arriver. Peut-être que ça t'est déjà arrivé de faire un repas, ça arrive beaucoup avec la junk food, les fast food aussi, parce que non seulement on mange vite, donc on mastice. Pas beaucoup, mais en plus ce sont des aliments qui sont tellement dénaturés, tellement raffinés, qui n'apportent à peu près rien de potentiellement utilisable par les cellules. Et donc plus ou moins deux heures après avoir mangé, on a à nouveau faim. On a déjà faim. Quand on a un repas qui est nutritif, qui est aussi bien mastiqué, avec une bonne assimilation, et bien Deux heures après, on n'a pas faim, en fait. C'est à peu près quatre heures le temps entre deux repas qui permet que les apports du repas puissent être dégradés, utilisés par les cellules et qu'il y ait à nouveau besoin d'apports nutritifs. Donc voilà, mastiquer, c'est essentiel au déclenchement de cette sensation de satiété. et ça le déclenchement et l'écoute de la sensation de satiété, eh bien, c'est déterminant pour la régulation du poids, en fait. Parce qu'il n'y a pas de secret, quand on mange plus que ce qui est nécessaire, on va finir par stocker. Par stocker dans du tissu adipeux, donc dans des graisses, et on va prendre du poids. Mais simplement, en masticant, simplement en se donnant la possibilité d'entendre à nouveau ce signal de satiété et de choisir de le respecter, on peut réguler son poids. Voilà, ça peut être sans autre modification du régime alimentaire, une première étape vers l'équilibre pondéral. Alors, ça ne va pas toujours être suffisant, il n'y a pas non plus de remède miracle. La satiété va aider à avoir des apports qui soient ajustés par rapport aux besoins de l'organisme, au moins quantitativement, mais après il va y avoir à la fois la qualité et puis il va y avoir aussi le mouvement. Le mouvement, le fait d'avoir une activité physique, le corps a besoin de bouger et c'est ça qui va lui permettre aussi d'équilibrer son poids. Mais si tu bouges... et que tu fais attention à ce que tu mets dans ton assiette sans mastiquer, tu risques d'avoir moins de bénéfices à ces efforts que tu fais pour réguler ton poids. La mastication, elle est incontournable à ce niveau-là par rapport à la mise en place de ce signal de satiété. Donc on a déjà vraiment des éléments très très intéressants là sur Euh... L'intérêt de la mastication, intérêt pour la fonction digestive par broyage des aliments, par insalivation des aliments, par activation de toutes les sécrétions digestives en aval, bénéfice aussi sur le plan de l'immunité, à la fois protection vis-à-vis d'intoxication potentielle et surtout action aseptisante de la salive. Il y a la notion de plaisir qui va être décuplée parce qu'on prend le temps de savourer et puis le bon déclenchement du signal de satiété et la bonne réception de ce signal de satiété aussi. Et ce n'est pas tout, le fait de mastiquer a encore d'autres vertus. Une de ces vertus que j'aime particulièrement repose sur le fait que le muscle qui nous permet de mastiquer qui s'appelle le masséther, c'est le muscle qui a le plus de force en fait de tout l'organisme. Le masséther c'est le muscle qui est vraiment le plus fort dans tout l'organisme, en termes de force absolue, c'est-à-dire la quantité de force qu'un muscle peut produire avec un seul effort. Le masséther c'est donc le muscle le plus fort, le plus puissant. ce qui est inscrit dans le Guinness des records, c'est que Le massétaire peut produire une force de morsure, donc une pression au niveau des molaires de plus de 90 kg. C'est énorme ! C'est pour ça qu'on considère que ce muscle c'est le muscle le plus fort en termes de puissance absolue. Et c'est très utile pour broyer les aliments justement. Mais qu'est-ce qui se passe ? si on regarde avec un peu plus de recul pour que le masseterre que ce muscle fonctionne correctement à la mastication, il a besoin d'être correctement irrigué. Donc toute mastication, toute mobilisation de ce muscle de mastication va créer un afflux sanguin pour une bonne irrigation de ce muscle qui va lui permettre de produire cet effort-là. Et ça c'est une question d'anatomie, quand il y a un afflux sanguin qui arrive au niveau de la mâchoire pour irriguer, Le masseterre, eh bien, ça va aussi permettre d'irriguer toute la tête finalement. Et un cerveau qui est mieux irrigué fonctionne mieux. Et ça, on ne le sait pas toujours, on le sait même rarement, mais que le fait de mastiguer, ça va par cet afflux sanguin que ça provoque au niveau de la tête, ça va soutenir les capacités cérébrales, les capacités cognitives. Ça va avoir un impact sur la mémoire, ça va avoir un impact sur nos facultés cognitives. Et là encore, c'est tellement simple, c'est tellement évident et puis c'est tellement nécessaire de pratiquer cet exercice de mastication à chaque repas pour toutes les raisons qu'on a déjà vues. Cerise sur le gâteau, ça va en plus favoriser l'irrigation cérébrale et donc soutenir toutes ses capacités intellectuelles. Et en plus, le fait de mobiliser le masséter dans la mastication, alors le masséter c'est le muscle principal, mais le fait de mastiquer va mobiliser une bonne partie des muscles du visage. et quand on mobilise les muscles du visage alors certains font du yoga du visage mais le fait de mastiquer ça c'est comme une forme de yoga et ça une action anti rides donc c'est finalement un soin de beauté aussi de se donner la possibilité de mastiquer à choisir vous pouvez faire le yoga du visage ou mastiquer vous pouvez même faire les deux double Double effet. Le fait de mastiquer, ça consomme de l'énergie. Ça, c'est pour peut-être juste un effet supplémentaire, équilibrer les apports et les dépenses énergétiques. Et puis, j'ai évoqué aussi dans l'épisode précédent à quel point l'alimentation, elle nous recharge en énergie vitale. Il y a tout ce prana qu'on peut trouver dans tout ce qui est vivant, en fait. et que l'on va pouvoir recevoir à travers l'alimentation, eh bien, on le reçoit d'autant mieux, on la reçoit d'autant mieux, cette énergie vitale, que l'on va mastiquer. L'énergie vitale, elle n'a pas besoin d'être digérée au même titre que la matière aliment nutritionnelle. Cette énergie vitale, elle va être captée par nos récepteurs subtils pour être envoyée dans nos... canaux de circulation d'énergie et c'est ce temps de présence et de mastication dans la bouche qui favorise le contact et l'assimilation de l'énergie vitale des aliments. Donc si je récapitule mastiquer pour quoi faire ? Et bien pour s'assurer une bonne fonction digestive avec des aliments qui vont être réduit en bouillie. Insaliver correctement, ce qui va permettre une bonne dégradation des glucides et qui va aussi permettre de lancer les sécrétions digestives, toutes les sécrétions digestives à venir en fait. Donc les sécrétions gastriques, les sécrétions pancréatiques et informer aussi la vésicule biliaire que ça va être un moment plus tard. Le moment d'évacuer la bile qui, elle, est sécrétée par le foie. Donc, effet majeur sur la capacité, la puissance de la digestion, le feu digestif. C'est 20% du travail de digestif de mastiquer. Effet sur l'immunité, protection et aseptisation du bol alimentaire. Effet plaisir. Oui, on décuple le plaisir en masticant. D'ailleurs, tu peux t'amuser à faire ce qu'on appelle une dégustation vitose. C'est une pratique de présence, en fait, de pleine présence dans cette action. quotidienne de consommer un aliment. Alors là il suffit de prendre un tout petit morceau de quelque chose, un fruit, un légume ou même un petit morceau de chocolat et tu vas déguster ce petit morceau d'aliments avec toute essence. Ça c'est la dégustation mitose. Tu vas commencer par peut-être le sentir tu vas commencer par le roi regarder et rien que ça, on sait que le plaisir il est lié à tous les sens en fait, tu vas peut-être écouter le bruit que peut faire cet aliment ou ce morceau d'aliment quand tu le passes dans ta main, quand tu écouteras aussi le bruit que ça fait fait dans ta bouche quand tu le mastiques. Mais avant de le mastiquer, une fois que tu l'as regardé, que tu l'as senti, que tu l'as touché avec tes doigts, il s'agit de le placer dans la bouche et juste d'observer. D'observer la sensation, d'observer ce premier contact en termes de saveur gustative, de mobiliser là encore tous les sens et puis ensuite déguster, mastiquer en conscience. en attention à la fois des sensations, à la fois du bruit, de la texture et prendre ce temps de dégustation. Et tu vas voir qu'une bouchée de quoi que ce soit, ça peut devenir un festival de saveurs, d'expériences sensorielles, de plaisir aussi. Alors il ne s'agit pas peut-être de... déguster chaque bouchée de chaque repas à la manière vitose parce que ça prendrait des heures. Mais quand même, de rentrer un petit peu dans cette ouverture et cette disponibilité-là parce que c'est vraiment ce qui va ouvrir la porte du plaisir. Autre vertu essentielle, fondamentale. tellement précieuse pour l'équilibre global du corps c'est l'activation du signal de satiété par la mastication et puis des bénéfices au niveau des facultés cérébrales au niveau de du visage et la prévention anti rides au niveau de la possibilité de capter de recevoir l'énergie vitale de l'alimentation voilà Autant de bonnes raisons de mastiquer. En tout cas, de se donner la possibilité d'essayer. Parce que vraiment, aussi simple que cela soit, c'est une des choses les plus difficiles à tenir dans la durée. Et c'est vraiment, qu'est-ce qui va permettre à chaque repas d'y penser et de se donner cette attention-là. Donc comme je te disais au début de cet épisode, je suis curieuse de t'entendre sur qu'est-ce qui va permettre, qu'est-ce qui te permet, toi, de penser, de te rappeler à la mastication à chaque repas. J'espère que tu as apprécié cet épisode. Si c'est le cas, n'hésite pas à mettre des likes, des étoiles, selon la plateforme où tu as écouté l'épisode. Et puis n'hésite pas à le partager aussi parce que si ça t'a plu ça peut plaire à d'autres. Et je t'invite à partager tes commentaires aussi sur la mastication, qu'est-ce que tu as appris, quelles sont tes ressources pour penser à mastiquer. N'oublie pas de t'abonner si tu ne l'as pas déjà fait. Et je te dis à la semaine prochaine pour un nouveau secret de santé.

Description

On pense souvent que la digestion commence dans l’estomac… mais elle débute bien avant, dans la bouche.
Dans cet épisode, je vous propose de redécouvrir l’art de la mastication : un geste simple, mais fondamental pour notre santé globale.

👉 Saviez-vous que mâcher active 20 % du processus digestif ?
👉 Que la salive prépare la digestion chimique, protège des intoxications et révèle les arômes ?
👉 Que mastiquer améliore la mémoire, favorise la satiété, affine le visage et soutient même nos capacités cognitives ?

À travers ce voyage dans la physiologie et le plaisir des sens, je vous invite à retrouver une pratique consciente de l’alimentation : prendre le temps de mâcher, c’est déjà prendre soin de soi.


Consulter aussi:

Comment favoriser l'hydratation cellulaire?

Quels mécanismes régulent la satiété?


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Transcription

  • Speaker #0

    Prendre soin de l'être, le podcast pour cultiver la santé holistique jour après jour. Je suis Virginie Cobert et je vous donne rendez-vous chaque vendredi avec moi, mais surtout avec vous, pour prendre soin du précieux de la vie en vous et autour de vous. Bonne écoute ! Bonjour à toi qui m'écoutes, merci d'être là. Aujourd'hui, quatrième épisode de la saison secret de santé de prendre soin de l'être. On va parler de la mastication. Je crois que la mastication, c'est un de ces gestes qui peuvent paraître parfaitement anodins. Et en même temps, c'est peut-être un secret de Polychinelle, parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui savent déjà que c'est important de mastiquer. Mais sais-tu vraiment tout ce qui est en jeu quand tu mastiques ou alors à défaut quand tu ne mastiques pas ? Et peut-être que le vrai secret derrière ça, c'est l'attention consciente qu'on peut porter à ce geste parfaitement anecdotique du quotidien, consciente de tout ce que ça amène, tout ce que ça induit, tout ce que ça a pour conséquence. Peut-être que c'est ça le vrai secret. Et donc moi j'ai plein de choses à te dire au sujet de la mastication parce que oui, effectivement, c'est très important de mastiquer. Et c'est très difficile aussi. C'est tout simple, mais c'est très difficile de tenir cette habitude au quotidien à chaque repas, de prendre le temps, de se poser, de se rappeler à quel point c'est important de mastiquer. Et je me dis que peut-être... que si tu as plus d'informations sur tout ce que ça amène de bénéfique de mastiquer, de bénéfique pour ton corps, mais pas que, eh bien, peut-être que ça t'aidera. En tout cas, c'est l'idée et je serais ravie de t'entendre au sujet de la mastication. Tu peux me dire, toi, est-ce que tu as conscience de ta mastication qui est peut-être suffisante, facile ou insuffisante ? Ou alors est-ce que tu n'as aucune idée de si tu mastiques ou non tes repas ? Est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu n'y penses pas ? Qu'est-ce qui te permet de... c'est vraiment ça l'enjeu, qu'est-ce qui te permet de mastiquer à chaque fois que tu te mets à table ? Qu'est-ce qui te permet d'y penser ? et de le faire vraiment. La mastication, je crois que c'est un des thèmes dont on parle le plus en accompagnement du jeûne, parce que c'est une vraie clé, une vraie ressource de santé. Et quand on jeûne, évidemment qu'on met tout notre système digestif au repos, et même plus que le système digestif d'ailleurs, c'est un grand repos pour l'organisme. d'un certain point de vue pour notre cerveau aussi et en même temps c'est le bon moment aussi pour préparer la suite pour préparer à quoi on a envie de prêter attention justement après le jeune et la mastication ça fait partie des des sujets phares qu'on aborde dans une accompagnement de jeunes et là bas tu n'es pas en train de jeûner et je vais de partager quand même tout ce qu'on peut dire au sujet de la mastication parce qu'il n'y a pas besoin de jeûner pour comprendre à quel point c'est important et pour avoir envie de mettre en place quelque chose de différent dans cette attention au repas, à la prise alimentaire et à la mastication. Alors déjà, de manière très basique, mastiquer, ça permet de broyer les aliments. Le broyage des aliments, c'est... C'est essentiel. On va dire que dans la fonction digestive, il y a toujours deux composantes. Il y a une composante mécanique et le broyage des aliments fait partie de cette composante mécanique. On va réduire les aliments au bouilli. Et la deuxième composante de la digestion, c'est la digestion chimique. C'est-à-dire qu'il va y avoir des sucs digestifs qui, parce que les aliments sont broyés, vont pouvoir accéder aux molécules pour les dégrader chimiquement. Donc la mastication, c'est quand même l'étape de broyage la plus importante. parce qu'une fois qu'on a Avaler notre boucher, il n'y a plus tellement la possibilité de broyer. Il y a des phénomènes aussi de brassage mécanique qui ont lieu dans l'estomac, mais l'estomac n'a pas de dents. Donc si tu n'as pas mastiqué dans la bouche, après c'est trop tard. Et donc c'est vraiment une composante essentielle de la digestion. Parce que si les aliments ne sont pas broyés suffisamment fin, finalement les sucs digestifs vont rester à la surface des gros morceaux d'aliments et ne vont pas être efficaces pour dégrader les molécules en nutriments assimilables et utilisables par les cellules. Donc première importance de la mastication, c'est vraiment cette digestion mécanique, ce broyage des aliments. qui va aussi faciliter le travail de tous les sucs digestifs à venir. C'est-à-dire que si la mastication n'a pas lieu dans la bouche, c'est tous les organes de la fonction digestive qui vont en pâtir et toutes les étapes successives de la digestion, à partir de là, qui vont être entravées, qui vont être plus ou moins empêchées. Et puis, en fait, quand on mastique, on boit les aliments, on les réduit en bouillie. D'ailleurs, si tu te poses la question qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication, c'est vraiment d'arriver à une forme de bouillie avant d'églutition, avant d'avaler la bouchée. C'est encore une fois, quand l'image que j'aime bien prendre, c'est que quand on nourrit un bébé qui n'a pas de dents et qui n'a pas encore la capacité de mastiquer, on lui donne des aliments, soit des purées, soit des compotes, soit des aliments liquides, du lait. Et en fait, c'est à cette texture de bouillie que devrait ressembler l'aliment qui a été bien mastiqué et qui est alors avalé et qui peut poursuivre son transit dans le tube digestif pour... subir les autres étapes de dégradation et de digestion. Donc le broyage mécanique c'est une part de la digestion qui s'opère dans la bouche, mais quand on mastique, on va aussi mélanger nos aliments avec la salive. La salive qui est sécrétée dans la bouche, il y a trois paires de glandes salivaires. qui ont pour fonction de sécréter la salive. Et la salive, bien sûr que ça va accompagner la transformation de nos aliments en cette texture de bouillie. Mais ce n'est pas que ça en fait. Dans la salive, il y a aussi une enzyme digestive qui va commencer à dégrader au niveau moléculaire. Cette enzyme digestive, on l'appelle l'amylase salivaire. On l'appelait autrefois la mylas salivaire, aujourd'hui on l'appelle la ptialine. Et non seulement le fait de mastiquer va déchiqueter, broyer et réduire les aliments embouillés, mais en plus ça va permettre l'insalivation, c'est-à-dire l'accès de cette enzyme digestive qui se trouve dans la salive, l'accès aux molécules qu'elle va pouvoir dégrader. Alors qu'est-ce qui s'opère comme dégradation dans la bouche ? la dégradation des hydrates de carbone, des glucides, et en particulier des glucides à chaîne longue qui demandent le plus de travail digestif. Et de cette manière, par le fait que mastiquer, ça permet de broyer les aliments et de les insaliver, on considère que c'est à peu près 20% du travail digestif qui se fait juste là, dans la bouche, parce que tu mastiques. Et ça, c'est déjà essentiel. Encore une fois, si cette étape ne se fait pas, et bien ça se répercute en aval sur toutes les autres sécrétions digestives qui auront beaucoup plus de mal. à accéder à leur cible moléculaire et à effectuer ce travail digestif. Donc mastiquer c'est un préalable essentiel à une bonne digestion. Et c'est vraiment le premier conseil qu'on peut donner à toutes les personnes qui auraient des difficultés digestives, des lourdeurs, des ballonnements, même si ça se... fait sentir au niveau plus bas, soit au niveau gastrique, soit au niveau intestinal, le déséquilibre commence dans la bouche par un défaut de mastication. C'est le premier conseil à mettre en place quand on a des difficultés à digérer correctement. Ensuite, bien sûr qu'il y a cet effet direct de digestion qui opère par dégradation encore une fois. fois broyage des aliments et par insalivation et dégradation chimique. Mais aussi ce qui se passe c'est que le fait, l'action de mastiquer va transmettre l'information à l'ensemble du système digestif qu'il y a un bol alimentaire qui arrive et qu'il est temps de se mobiliser, de se mettre au travail en fait. Ça va activer l'ensemble des sécrétions digestives. ça va contribuer à ce que toutes les étapes suivantes se passent au mieux. Donc sur ces trois éléments-là, tu comprends à quel point mastiquer, c'est crucial pour ton équilibre digestif, et du coup pour ce qu'il advient des aliments que tu consommes, une fois qu'ils sont digérés, parce que la finalité de l'alimentation, c'est pas juste de dégrader les aliments, c'est que les nutriments qui sont extraits de là puissent arriver jusqu'aux cellules et nourrir les cellules. Et tout ça, ça repose sur une première étape, encore une fois cruciale, déterminante, qui est la mastication. Après, il y a plein d'autres bénéfices à mastiquer, mais déjà, si on s'arrête là, tu peux comprendre que c'est essentiel de mastiquer parce qu'il n'y a pas de ratapage en fait. Si tu ne mastiques pas du tout... pas suffisamment, eh bien, il n'y a pas de plan B. La dégradation mécanique et la dégradation chimique et l'activation de toutes les sécrétions digestives ne se fait pas et après c'est tant pis. Tant pis pour le reste. D'où les troubles digestifs que cela peut occasionner. Après, il y a plein d'autres intérêts à mastiquer. Il y a un intérêt qui est plus archaïque et je dirais qui peut paraître moins pertinent aujourd'hui qui est le fait de mastiquer, c'est une mesure de protection vis-à-vis des intoxications alimentaires. Parce que quand on... un aliment avarié en fait a une saveur qui ne passe pas inaperçue. Et quand on mastique un aliment avarié, on se rend compte qu'il est avarié et on le recrache avant qu'il vienne nous intoxiquer. Alors aujourd'hui, on est quand même nettement moins confronté à ce risque d'intoxication alimentaire. Mais ça existe, ça existe encore. Il y a encore régulièrement des intoxications qui ont lieu, individuelles, collectives. Et en fait, ça a certainement joué un rôle majeur aussi au cours de l'évolution de protection en termes d'intégrité du système, en termes d'immunité. C'est vraiment de ça dont il s'agit. Protection pour éviter de consommer des aliments qui ne sont pas consommables par nous. Il y a quand même aussi une autre information importante par rapport à l'aspect immunitaire de la mastication, c'est que la salive a une action aseptisante. Alors, on va dire relative, hein, le caractère aseptisant de la salive ne peut pas inactiver tous les pathogènes, mais un certain nombre en tout cas. de germes qui pourraient être dangereux ou déstabilisant pour notre système vont être inactivés par ce caractère aseptisant de la salive. Et ça c'est quand même vraiment... important aussi. Donc mastiquer, c'est prendre soin de son système digestif, c'est prendre soin de sa fonction immunitaire. On se rappelle aussi que l'immunité est pour sa grande majorité localisée au niveau intestinal. Donc c'est très en lien avec la fonction digestive. Donc on a là les deux piliers de la mastication et c'est pas fini. Si tu te rappelles dans l'épisode précédent, où je t'ai partagé les 7 règles d'or de l'alimentation. La première règle, c'est le plaisir. Manger, c'est déjà se faire plaisir. Mais sans mastiquer, il y a moins de plaisir, en fait. La mastication, elle permet vraiment de développer les arômes, les saveurs, les textures. Ça a véritablement une fonction organoleptique. D'ailleurs, Si tu as déjà participé à une dégustation de vin, eh bien tu sais qu'il y a trois étapes dans la dégustation des vins. Il y a une étape où simplement on va mettre en bouche, c'est le premier contact. Et la deuxième étape de la dégustation, c'est de mâcher le vin. Mâcher pourquoi ? Parce que justement ça va décupler les arômes, les sensations gustatives. et le plaisir qu'on va y trouver. Donc mastiquer c'est se donner la possibilité de se faire plus plaisir, d'être plus gourmet en fait, de vraiment déguster davantage toutes les saveurs, tous les arômes de la nourriture qu'on a dans notre assiette. Et c'est la première règle en alimentation. Et d'ailleurs je vais... ajouter que effectivement quand on déguste un vin on le mâche mais il y a aussi cette idée que en termes de mastication on devrait donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange ce qui veut dire que les liquides en dehors de l'eau, l'eau c'est pas un aliment, l'eau ça vient hydrater, transporter, on aura certainement l'occasion d'en reparler et je Je l'ai déjà évoqué dans un des articles de mon blog sur les... Qu'est-ce qui permet d'hydrater correctement son corps ? Donc l'eau, ce n'est pas un aliment. Par contre, la soupe, le lait, les jus même, ce sont des aliments. Ça apporte des nutriments et donc ça mériterait d'être mâché, mastiqué. Alors, pas pour dégrader, broyer les aliments puisque c'est déjà liquide, mais pour insalivés, pour que la salive se mélange vraiment à cet apport liquide et non seulement informe le système digestif qu'il va y avoir une arrivée d'aliments il va falloir donc s'activer et puis pour opérer cette dégradation des hydrates de carbone, des glucides. Donc manger ce que l'on boit et boire ce que l'on mange, c'est-à-dire qu'une fois qu'on a réduit nos aliments solides en bouillie, on peut les avaler comme s'ils étaient liquides. Et cette formule, c'est une autre manière d'illustrer qu'est-ce que c'est qu'une bonne mastication. Une bonne mastication, c'est ce qui nous permet de boire les aliments solides parce qu'ils sont suffisamment décomposés, broyés et insalivés. Alors un autre bénéfice de la mastication et celui-là il est absolument essentiel, il est fondamental. Il va conditionner toute la relation à l'alimentation par rapport à une autre règle de base que j'ai évoquée dans l'épisode précédent. C'est que s'alimenter c'est quand on a faim et quand on n'a pas faim on ne mange pas. Encore faut-il entendre, reconnaître le signal de la faim et le signal de satiété. Et ça c'est quelque chose qui arrive très fréquemment, d'autant plus qu'on mange vite et sans mastiquer, c'est qu'on mange et puis on n'entend pas le signal de satiété. Donc parfois on va manger trop, au-delà de ce qui est nécessaire pour le corps. Et comment inverser, comment revenir, rééduquer son écoute à la satiété ? Là aussi c'est un des articles de blog que j'ai écrit, dans lequel je développe tous les mécanismes qui sont impliqués dans la sensation de satiété. Le premier mécanisme est le plus directement accessible, c'est-à-dire qu'il t'appartient de mastiquer ou de ne pas mastiquer. Les sécrétions hormonales, tu ne peux pas les contrôler directement, par contre la mastication tu peux. Et le fait de mastiquer intervient directement sur la manifestation de cette sensation de satiété et sur le fait que tu vas percevoir cette sensation de satiété. Parce que qu'est-ce qui se passe ? Quand tu as des aliments en bouche et que tu les mastiques, dans notre muqueuse buccale, il y a des récepteurs. Il y a des récepteurs qui vont capter l'information nutritionnelle et en particulier l'information micronutritionnelle, à savoir qu'est-ce qui est contenu dans cet aliment que tu es en train de mâcher. Et donc ces récepteurs vont capter l'information et la transmettre au cerveau. au niveau des commandes cérébrales, l'information va être enregistrée comme, ok, il y a ça qui arrive, il y a ces apports-là qui arrivent, et par rapport aux besoins, eh bien, ok, encore, encore, encore, jusqu'à un moment où c'est bon, les besoins sont remplis, et donc les commandes cérébrales vont déclencher le signal de satiété que tu vas alors percevoir. Et à ce niveau-là, dans le fait de déclencher correctement le signal de satiété, la mastication est déterminante. Pas de mastication, pas de signal de satiété. En gros, c'est un peu ça. Et d'ailleurs, si on va jusqu'au bout de ce qui se passe quand tu ne mastiques pas, le cerveau ne reçoit pas l'information des apports nutritionnels, il n'enregistre rien. comme apport et il n'envoie pas le signal de satiété. Et donc une fois que tu avales tes bouchées, ça va traverser l'œsophage et arriver dans l'estomac. Donc l'estomac va se remplir, se remplir, se remplir jusqu'à un moment où l'estomac sera plein. Et l'estomac c'est un organe qui a la capacité de se dilater, il peut se dilater énormément, jusqu'à 8 fois son volume basal. Donc il va se dilater relativement en fonction de la quantité de nourriture qui arrive. Mais à un moment il va être plein et il va y avoir des capteurs au niveau de la paroi gastrique qui vont dire là c'est plein et le signal de satiété va, en tout cas la commande ou l'information d'arrêter de manger va se faire parce que l'estomac est plein. Donc ça se fait quand même. Mais souvent déjà ça arrive à retardement par rapport au véritable besoin. Et puis qu'est-ce qui se passe ensuite ? L'estomac va faire son travail de dégradation digestive avec les sucs gastriques. Et puis ça prend du temps la digestion gastrique, ça prend en moyenne deux heures, ça peut être plus, ça dépend aussi du contenu de l'assiette. Mais il y a un moment où le travail de dégradation, de digestion gastrique sera terminé. et donc l'estomac va se vider, le contenu de l'estomac qu'on appelle alors le chyme va transiter vers l'intestin grêle et la première partie de l'intestin grêle qu'on appelle le duodenum. Et une fois que l'estomac se retrouvera vide, le cerveau qui n'a pas enregistré d'apport nutritionnel va appeler à nouveau à manger. C'est-à-dire que... il va y avoir cet appel de la faim. Et très peu de temps après avoir, enfin très peu de temps, deux heures environ après avoir fait un repas, tu peux avoir faim parce que tu n'as pas assez mastiqué et parce que l'information d'un apport nutritionnel n'est pas arrivée jusqu'à ton cerveau. Alors ça, ça se passe aussi quand tu manges des aliments qui sont vides de nutriments. On appelle ça des calories vides, tout ce qui est trop raffiné, trop cuit, trop dénaturé. Et bien même si tu le mastiques, ça contient tellement plus de nutriments, tellement plus beaucoup de nutriments que le cerveau ne va pas enregistrer des apports satisfaisants. Et donc une fois que le travail de digestion gastrique sera terminé, la faim va arriver. Peut-être que ça t'est déjà arrivé de faire un repas, ça arrive beaucoup avec la junk food, les fast food aussi, parce que non seulement on mange vite, donc on mastice. Pas beaucoup, mais en plus ce sont des aliments qui sont tellement dénaturés, tellement raffinés, qui n'apportent à peu près rien de potentiellement utilisable par les cellules. Et donc plus ou moins deux heures après avoir mangé, on a à nouveau faim. On a déjà faim. Quand on a un repas qui est nutritif, qui est aussi bien mastiqué, avec une bonne assimilation, et bien Deux heures après, on n'a pas faim, en fait. C'est à peu près quatre heures le temps entre deux repas qui permet que les apports du repas puissent être dégradés, utilisés par les cellules et qu'il y ait à nouveau besoin d'apports nutritifs. Donc voilà, mastiquer, c'est essentiel au déclenchement de cette sensation de satiété. et ça le déclenchement et l'écoute de la sensation de satiété, eh bien, c'est déterminant pour la régulation du poids, en fait. Parce qu'il n'y a pas de secret, quand on mange plus que ce qui est nécessaire, on va finir par stocker. Par stocker dans du tissu adipeux, donc dans des graisses, et on va prendre du poids. Mais simplement, en masticant, simplement en se donnant la possibilité d'entendre à nouveau ce signal de satiété et de choisir de le respecter, on peut réguler son poids. Voilà, ça peut être sans autre modification du régime alimentaire, une première étape vers l'équilibre pondéral. Alors, ça ne va pas toujours être suffisant, il n'y a pas non plus de remède miracle. La satiété va aider à avoir des apports qui soient ajustés par rapport aux besoins de l'organisme, au moins quantitativement, mais après il va y avoir à la fois la qualité et puis il va y avoir aussi le mouvement. Le mouvement, le fait d'avoir une activité physique, le corps a besoin de bouger et c'est ça qui va lui permettre aussi d'équilibrer son poids. Mais si tu bouges... et que tu fais attention à ce que tu mets dans ton assiette sans mastiquer, tu risques d'avoir moins de bénéfices à ces efforts que tu fais pour réguler ton poids. La mastication, elle est incontournable à ce niveau-là par rapport à la mise en place de ce signal de satiété. Donc on a déjà vraiment des éléments très très intéressants là sur Euh... L'intérêt de la mastication, intérêt pour la fonction digestive par broyage des aliments, par insalivation des aliments, par activation de toutes les sécrétions digestives en aval, bénéfice aussi sur le plan de l'immunité, à la fois protection vis-à-vis d'intoxication potentielle et surtout action aseptisante de la salive. Il y a la notion de plaisir qui va être décuplée parce qu'on prend le temps de savourer et puis le bon déclenchement du signal de satiété et la bonne réception de ce signal de satiété aussi. Et ce n'est pas tout, le fait de mastiquer a encore d'autres vertus. Une de ces vertus que j'aime particulièrement repose sur le fait que le muscle qui nous permet de mastiquer qui s'appelle le masséther, c'est le muscle qui a le plus de force en fait de tout l'organisme. Le masséther c'est le muscle qui est vraiment le plus fort dans tout l'organisme, en termes de force absolue, c'est-à-dire la quantité de force qu'un muscle peut produire avec un seul effort. Le masséther c'est donc le muscle le plus fort, le plus puissant. ce qui est inscrit dans le Guinness des records, c'est que Le massétaire peut produire une force de morsure, donc une pression au niveau des molaires de plus de 90 kg. C'est énorme ! C'est pour ça qu'on considère que ce muscle c'est le muscle le plus fort en termes de puissance absolue. Et c'est très utile pour broyer les aliments justement. Mais qu'est-ce qui se passe ? si on regarde avec un peu plus de recul pour que le masseterre que ce muscle fonctionne correctement à la mastication, il a besoin d'être correctement irrigué. Donc toute mastication, toute mobilisation de ce muscle de mastication va créer un afflux sanguin pour une bonne irrigation de ce muscle qui va lui permettre de produire cet effort-là. Et ça c'est une question d'anatomie, quand il y a un afflux sanguin qui arrive au niveau de la mâchoire pour irriguer, Le masseterre, eh bien, ça va aussi permettre d'irriguer toute la tête finalement. Et un cerveau qui est mieux irrigué fonctionne mieux. Et ça, on ne le sait pas toujours, on le sait même rarement, mais que le fait de mastiguer, ça va par cet afflux sanguin que ça provoque au niveau de la tête, ça va soutenir les capacités cérébrales, les capacités cognitives. Ça va avoir un impact sur la mémoire, ça va avoir un impact sur nos facultés cognitives. Et là encore, c'est tellement simple, c'est tellement évident et puis c'est tellement nécessaire de pratiquer cet exercice de mastication à chaque repas pour toutes les raisons qu'on a déjà vues. Cerise sur le gâteau, ça va en plus favoriser l'irrigation cérébrale et donc soutenir toutes ses capacités intellectuelles. Et en plus, le fait de mobiliser le masséter dans la mastication, alors le masséter c'est le muscle principal, mais le fait de mastiquer va mobiliser une bonne partie des muscles du visage. et quand on mobilise les muscles du visage alors certains font du yoga du visage mais le fait de mastiquer ça c'est comme une forme de yoga et ça une action anti rides donc c'est finalement un soin de beauté aussi de se donner la possibilité de mastiquer à choisir vous pouvez faire le yoga du visage ou mastiquer vous pouvez même faire les deux double Double effet. Le fait de mastiquer, ça consomme de l'énergie. Ça, c'est pour peut-être juste un effet supplémentaire, équilibrer les apports et les dépenses énergétiques. Et puis, j'ai évoqué aussi dans l'épisode précédent à quel point l'alimentation, elle nous recharge en énergie vitale. Il y a tout ce prana qu'on peut trouver dans tout ce qui est vivant, en fait. et que l'on va pouvoir recevoir à travers l'alimentation, eh bien, on le reçoit d'autant mieux, on la reçoit d'autant mieux, cette énergie vitale, que l'on va mastiquer. L'énergie vitale, elle n'a pas besoin d'être digérée au même titre que la matière aliment nutritionnelle. Cette énergie vitale, elle va être captée par nos récepteurs subtils pour être envoyée dans nos... canaux de circulation d'énergie et c'est ce temps de présence et de mastication dans la bouche qui favorise le contact et l'assimilation de l'énergie vitale des aliments. Donc si je récapitule mastiquer pour quoi faire ? Et bien pour s'assurer une bonne fonction digestive avec des aliments qui vont être réduit en bouillie. Insaliver correctement, ce qui va permettre une bonne dégradation des glucides et qui va aussi permettre de lancer les sécrétions digestives, toutes les sécrétions digestives à venir en fait. Donc les sécrétions gastriques, les sécrétions pancréatiques et informer aussi la vésicule biliaire que ça va être un moment plus tard. Le moment d'évacuer la bile qui, elle, est sécrétée par le foie. Donc, effet majeur sur la capacité, la puissance de la digestion, le feu digestif. C'est 20% du travail de digestif de mastiquer. Effet sur l'immunité, protection et aseptisation du bol alimentaire. Effet plaisir. Oui, on décuple le plaisir en masticant. D'ailleurs, tu peux t'amuser à faire ce qu'on appelle une dégustation vitose. C'est une pratique de présence, en fait, de pleine présence dans cette action. quotidienne de consommer un aliment. Alors là il suffit de prendre un tout petit morceau de quelque chose, un fruit, un légume ou même un petit morceau de chocolat et tu vas déguster ce petit morceau d'aliments avec toute essence. Ça c'est la dégustation mitose. Tu vas commencer par peut-être le sentir tu vas commencer par le roi regarder et rien que ça, on sait que le plaisir il est lié à tous les sens en fait, tu vas peut-être écouter le bruit que peut faire cet aliment ou ce morceau d'aliment quand tu le passes dans ta main, quand tu écouteras aussi le bruit que ça fait fait dans ta bouche quand tu le mastiques. Mais avant de le mastiquer, une fois que tu l'as regardé, que tu l'as senti, que tu l'as touché avec tes doigts, il s'agit de le placer dans la bouche et juste d'observer. D'observer la sensation, d'observer ce premier contact en termes de saveur gustative, de mobiliser là encore tous les sens et puis ensuite déguster, mastiquer en conscience. en attention à la fois des sensations, à la fois du bruit, de la texture et prendre ce temps de dégustation. Et tu vas voir qu'une bouchée de quoi que ce soit, ça peut devenir un festival de saveurs, d'expériences sensorielles, de plaisir aussi. Alors il ne s'agit pas peut-être de... déguster chaque bouchée de chaque repas à la manière vitose parce que ça prendrait des heures. Mais quand même, de rentrer un petit peu dans cette ouverture et cette disponibilité-là parce que c'est vraiment ce qui va ouvrir la porte du plaisir. Autre vertu essentielle, fondamentale. tellement précieuse pour l'équilibre global du corps c'est l'activation du signal de satiété par la mastication et puis des bénéfices au niveau des facultés cérébrales au niveau de du visage et la prévention anti rides au niveau de la possibilité de capter de recevoir l'énergie vitale de l'alimentation voilà Autant de bonnes raisons de mastiquer. En tout cas, de se donner la possibilité d'essayer. Parce que vraiment, aussi simple que cela soit, c'est une des choses les plus difficiles à tenir dans la durée. Et c'est vraiment, qu'est-ce qui va permettre à chaque repas d'y penser et de se donner cette attention-là. Donc comme je te disais au début de cet épisode, je suis curieuse de t'entendre sur qu'est-ce qui va permettre, qu'est-ce qui te permet, toi, de penser, de te rappeler à la mastication à chaque repas. J'espère que tu as apprécié cet épisode. Si c'est le cas, n'hésite pas à mettre des likes, des étoiles, selon la plateforme où tu as écouté l'épisode. Et puis n'hésite pas à le partager aussi parce que si ça t'a plu ça peut plaire à d'autres. Et je t'invite à partager tes commentaires aussi sur la mastication, qu'est-ce que tu as appris, quelles sont tes ressources pour penser à mastiquer. N'oublie pas de t'abonner si tu ne l'as pas déjà fait. Et je te dis à la semaine prochaine pour un nouveau secret de santé.

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