undefined cover
undefined cover
60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément cover
60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément cover
Référence Petite Enfance: les clés du travail en micro-crèche

60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément

60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément

22min |08/07/2024
Play
undefined cover
undefined cover
60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément cover
60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément cover
Référence Petite Enfance: les clés du travail en micro-crèche

60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément

60. Remplir sa crèche, un jeu d'enfant ? Aurélie Clément

22min |08/07/2024
Play

Description

Nous les gestionnaires de micro-crèches, on se pose tous cette question : jusqu'à quand je vais pouvoir tout gérer tout seul ?


Et si je n'y arrive plus, quel poste dois je créer en premier ? Est ce que c'est un poste de RH, d'assistante administrative, de commercial, de coordination ?


Pour moi le plus urgent, c’était d’avoir de l’aide pour le travail de remplissage. Un travail assez titanesque contrairement aux idées reçues.


Dans l'épisode d'aujourd'hui, je te présente la première personne que j'ai recruté au siège de ma boîte, Aurélie Clément, quand j'ai créé le poste de commerciale de nos micro-crèches.


Avec elle, on parle de :

  • la décision de structurer une équipe au siège de sa PME

  • le mythe du remplissage de la crèche, qui serait un jeu d'enfant

  • les challenges de la vente dans notre secteur social


Bonne écoute ! 


On en parle sur Linkedin

             ...              ...              ...              ...    


Écouter un autre épisode 🎧 :


49. Comment augmenter le budget de ta micro-crèche ? Gaspard de Préneuf

                ...              ...              ...              ...    


💌 Pour aller plus loin, inscris-toi à ma newsletter

🎙 Tu peux aussi soutenir le podcast gratuitement : Laisse une note 5 étoiles ⭐ 

👋 Et me suivre sur LinkedIn


MERCI ❤️



Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Direction artistique : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance, bienvenue dans ton podcast. En tant que chef d'entreprise, je me suis longtemps demandé à quel moment j'allais devoir recruter une personne au siège de ma boîte. Je me souviens qu'on en parlait avec les collègues à la fédération. On essayait de savoir à quel poste, à quel moment, pour quel salaire, à quel endroit on allait placer un bureau pour cette nouvelle personne. Parce qu'au début, quand on monte sa crèche, on bosse souvent seul de chez soi. Et là, il fallait imaginer avoir un salarié avec soi tous les jours, toute la journée, dans un bureau. Et puis surtout, on se demandait jusqu'à quand on allait pouvoir tout faire tout seul, sans mettre en péril notre activité de crèche. Moi, j'ai réussi jusqu'à l'ouverture de mes crèches 4 et 5 en 2017. Et là, j'allais exploser en vol. Je n'avais plus une minute pour réfléchir. J'avais mes trois équipes à superviser, toute la gestion de la boîte. Je suivais mes chantiers et je gérais aussi le remplissage des crèches. C'est là que j'ai fait mon premier recrutement au siège. Premier poste en fonction support, donc une fonction qui ne va opérationnelle sur le terrain dans les crèches. Rien à voir avec les pros de terrain que j'avais l'habitude de recruter depuis 2007. Aujourd'hui, je vais vous présenter le fruit de ce premier recrutement avec Aurélie Clément, qui a travaillé 5 ans à la Giraffe Étoilée comme développeuse de la boîte. D'un côté, elle développait les nouveaux projets de crèche, et de l'autre, elle développait le chiffre d'affaires en s'occupant des inscriptions. Avec elle, on a ouvert 10 micro-crèches, on a fait aussi des projets en province qu'on a vendus à cause du Covid, et on a fini avec 65% de places entreprises à la Giraffe Étoilée sur nos 130 places. Aurélie a été d'une efficacité redoutable, et pourtant, elle n'avait pas fait d'école de commerce. La vente, ce n'était pas forcément sa destinée. Alors, comment devient-on commercial de microcrèche ? Quelles sont les qualités qui lui ont le plus servi ? Quelles sont les motivations qui nous poussent à vendre et développer une entreprise, alors qu'on est dans un secteur social ? Voici les questions que je vais poser à mon invité. Bonjour Aurélie.

  • Speaker #1

    Hello Amal.

  • Speaker #0

    Alors Aurélie, j'ai eu envie de t'interviewer parce que je reçois beaucoup de questions des auditeurs sur la vente de places. Et toi, t'es arrivée complètement novice dans le secteur de la petite enfance et tu t'es investie à fond pour nos crèches, pour nos personnels, pour les enfants qu'on accueillait et pour les familles. J'ai plein de questions à te poser sur cette fonction, ce métier et comment t'as vécu cette entrée dans le monde de la petite enfance. Bien sûr, comme on a travaillé ensemble pendant cinq ans, j'ai ma petite idée sur ce que tu penses de tout ça. Mais en réalité, on n'en a jamais vraiment parlé. Et tu vas peut-être m'étonner. Pour commencer, est-ce que tu peux me dire quel petit enfant tu as été et quels souvenirs tu as de la collectivité ?

  • Speaker #1

    Quel enfant j'ai été ? J'étais plutôt solitaire, petite fille modèle, je dirais. Et je n'ai pas été beaucoup en collectivité, que j'ai eu la chance d'être avec ma maman quand j'étais toute petite. Et j'ai connu la collectivité assez tard. Je n'ai même pas vraiment fait de maternelle.

  • Speaker #0

    Et tu es une enfant un peu de la nature, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On avait une maison de campagne. C'est vrai que dès qu'on pouvait s'échapper à la campagne avec les lapins, les chiens, les chèvres, tout ça, c'était prioritaire sur presque tout le reste, presque sur l'école d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était ton terrain de jeu. Oui. Est-ce que tu imaginais qu'un jour tu travaillerais dans la petite enfance ? Quel parcours tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'étais pas du tout partie pour travailler dans la petite enfance, mais c'est vrai que j'avais un lien avec l'enfance, puisque ma formation et mon premier métier, c'est styliste, et que j'étais spécialisée en vêtements d'enfants. Donc c'est vrai que j'ai toujours été en contact avec les enfants, beaucoup dans l'observation déjà, pour adapter les vêtements à leur mouvement, à leur confort. Donc c'est vrai qu'il y avait déjà une certaine sensibilité là-dessus, oui.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu étais chez Crinoline, vous aviez une boutique à Boulogne et là, tu accueillais des petits-enfants. Tu leur faisais des vêtements sur mesure, pratiquement.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement sur mesure pour des événements, essentiellement pour des mariages, mais aussi des communions, des baptêmes. C'était du sur mesure, du très haut de gamme pour enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais vraiment avec eux. Ce n'est pas juste une boutique où les enfants passent. Il y a vraiment ce lien où on leur prépare un vêtement rien que pour eux, donc on passe du temps avec eux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une relation avec les parents. Avec les enfants, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y avait déjà cette réponse à la demande des parents. Et comment ça s'est passé ? Comment tu es arrivée jusqu'à la girafe étoilée après ?

  • Speaker #1

    C'est à cause de toi tout ça ? Avant d'arriver à la girafe étoilée, j'ai eu une autre expérience d'entreprise. Quand j'ai arrêté mon métier de styliste, au bout de 12 ans, j'ai basculé sur un métier très différent, un métier passion, puisque j'ai créé une agence de voyage de tourisme équestre. que d'organisation de voyage dans le monde entier à cheval. J'étais cavalière à l'époque, je voyageais beaucoup et c'était un peu allier sa passion au travail. Et puis, il y a eu pas mal de choses qui ont changé personnellement. Je suis revenue en région parisienne et ça devenait très compliqué d'allier les deux. Et ça collait plutôt pas mal, puisqu'à ce moment-là, toi, tu étais en plein essor. On en parlait, puisqu'on était amis déjà, donc on se voyait régulièrement. faire le point sur nos entreprises. Et à ce moment-là, c'est vrai que tu étais un peu noyée. Moi, j'avais effectivement pris pas mal de cartouches commerciales par expérience, pas par formation, comme tu le disais. Et du coup, c'est vrai que ça m'intéressait d'aller tenter l'expérience dans la petite enfance avec toi, qui étais déjà ultra passionnée. Donc, c'est vrai que tu m'as bien embarquée avec toi.

  • Speaker #0

    Et finalement, tu es toujours dans la petite enfance, donc tu es restée longtemps, puisque tu as commencé en début 2018, et là, on est en 2024. Donc, c'est que finalement, tu as eu quand même une bonne accroche. C'est vrai que quand j'ai dû recruter ce poste-là, parce que comme je disais tout à l'heure, j'étais un petit peu en train d'exploser, il y avait tout à gérer à la fois et surtout, je trouvais que les inscriptions, quand j'ouvrais une crèche, j'avais beaucoup de rendez-vous, beaucoup de demandes, ça devenait hyper compliqué, donc j'inscrivais les gens dans n'importe quel ordre. Il n'y avait plus vraiment de réflexion et de pilotage sur cet aspect-là. Et à ce moment-là, je me suis dit, tiens Aurélie, elle cherche une nouvelle opportunité, est-ce que c'est une bonne idée de recruter quelqu'un que je connais, avec qui on est proche ? on était un peu des buddies de chefs d'entreprise. On se voyait régulièrement pour faire le point sur le développement de nos boîtes. Et donc là, il y a toujours ce risque-là quand tu décides de travailler avec un proche. Et je dois dire que finalement, ça s'est très bien passé. Et puis là, on bosse toujours ensemble. Puisqu'on a créé Références Petite Enfance et qu'on répond à la demande de pas mal de gestionnaires de crèche et de créateurs de crèche qui ont besoin d'aide, donc t'es restée. Donc est-ce que tu peux me dire quelles sont tes motivations ? Qu'est-ce qui t'a plu ? Comment tu peux expliquer le fait que t'es restée dans ce secteur-là ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que déjà quand je suis arrivée, j'ai vraiment découvert le milieu de la micro crèche. Et pour moi, c'était une bouffée d'air en fait, parce que je sortais d'un job où j'étais commerciale, mais c'était tout online. Ça fait vraiment rêver les voyages à cheval, mais la réalité, c'est qu'on est derrière son écran et qu'on a des contacts que virtuels la plupart du temps avec nos clients. Et c'est vrai que là, quand je suis arrivée en crèche, j'ai adoré le côté relation avec des vrais gens qui avaient des vrais besoins. C'est vrai que ça, ça m'a énormément de plus en fait d'être dans une relation très proche avec les familles. donc ça c'était chouette et puis j'ai beaucoup aimé aussi toute la partie développement le fait qu'on ouvre des nouvelles structures donc là je me suis vraiment éclatée grâce à toi parce qu'on a pu développer des super projets aussi bien en ouvrant des nouvelles structures qu'en créant des nouveaux projets dans les structures existantes donc moi c'est vrai que j'ai ma fibre comme je disais je suis styliste à la base donc j'ai une fibre un peu esthétique donc c'est vrai que ça m'a beaucoup plu aussi de créer des nouveaux espaces que ce soit joli pour les enfants Et puis après, sur la partie vraiment purement commerciale, c'était un vrai challenge. Tu m'as lancé au départ parce que c'est vrai qu'il y avait beaucoup, beaucoup de demandes. Ça, c'est assez génial. Quand on fait ce métier-là, c'est qu'on a quand même pas mal de demandes entrantes. On répond à des besoins. Et puis derrière, c'était un challenge de transformer ces contacts. en inscription tout en optimisant le chiffre d'affaires puisque le but c'était justement d'avoir un maximum de contrats plutôt avec des entreprises puisque ça c'est quelque chose que tu as déjà pas mal parlé et ça fera peut-être l'objet d'un autre sujet c'est qu'effectivement l'optimisation de son chiffre d'affaires ça passe aussi beaucoup par le fait de signer des contrats d'entreprise donc ça c'est un vrai challenge d'optimiser et de ne pas prendre les inscriptions au fil de l'eau mais plutôt vraiment d'optimiser les inscriptions en ayant un maximum de contrats d'entreprise optimiser le remplissage pour ne jamais avoir de place vide. Pour moi, c'était un challenge, un vrai défi et c'était chouette.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi parce que c'est ce que je disais, quand tu es arrivé, en fait, moi, j'inscrivais les gens, ça devenait vraiment du n'importe quoi parce que je n'avais tellement pas le temps que je prenais les inscriptions au fil de l'eau, je n'arrivais plus à lever la tête. C'est marrant que tu parles de ce lien, tu vois, on n'en avait pas parlé, mais moi aussi, quand je suis arrivée en crèche, je venais d'un secteur où je trouvais qu'il manquait très sérieusement de lien humain, puisque j'étais dans des grands groupes industriels. Je me sentais isolée parce que j'étais fiscaliste, donc j'étais toute la journée derrière mon ordinateur avec mes tableaux Excel. Et quand je suis arrivée dans le secteur des crèches, ça m'a vraiment, comme tu dis, ça m'a donné une bouffée d'air, parce que je rencontrais des vrais gens, des gens qui avaient des besoins assez primaires. On était vraiment dans à nourrir, donner des soins, faire garder des enfants pour aller au travail. C'était beaucoup plus concret, en fait, que ce que je vivais auparavant. Et ça a donné du sens à ma vie. Et c'est pour ça, je pense, que j'y suis toujours depuis 2007. Quand tu es arrivée dans la crèche, au tout début, comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as été déroutée ? Est-ce que tu t'es vite adaptée ? Comment tu as senti le secteur ? Je me souviens, je n'avais pas encore de siège social, donc on travaillait dans le bureau de la première crèche de la Girafe Étoilée.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est vrai que, pour être complètement honnête, c'est vrai que quand j'ai débarqué, moi qui étais, comme tu dis, dans un bureau avec des ordinateurs, etc., et quand je suis arrivée pour travailler à la Girafe Étoilée, où il n'y avait pas encore effectivement de siège, et je me suis retrouvée dans le bureau de la directrice avec le bruit des enfants qui rentrent, qui sortent,

  • Speaker #0

    qui jouent ça a été un petit choc mais c'était chouette aussi c'était vivant il faut un petit temps d'adaptation mais c'était plutôt sympathique je me souviens le seul truc que tu m'as dit c'est mais en fait c'est trop long j'ai envie que les choses elles avancent On finit jamais rien dans les crèches, on commence des trucs et puis on ne peut pas finir.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est marrant parce qu'effectivement, moi, je n'avais pas réalisé, mais tu me le ressors souvent. Donc, je pense que ça t'a bien marqué. C'est vrai que moi, j'arrivais du secteur des voyages. Et dans les voyages, il faut que tout aille très, très, très, très vite parce que c'est un secteur très concurrentiel. Donc, c'est vrai qu'on a à peine reçu une demande par mail, qu'il faut rappeler le client, le convaincre, acheter le billet d'avion, etc. Parce que ça bouge très, très vite. Donc c'est vrai que les demandes des clients, elles se traitent en même pas 24 heures. Et là, j'arrivais en crèche et en fait, on recevait des demandes des parents, on essayait de les rappeler, mais bon, ça pouvait prendre plusieurs jours. Ensuite, entre le moment où on les appelle, le moment où on prend le rendez-vous, le moment où ils signent, il se passe aussi beaucoup de temps. Donc c'est vrai que c'est ce que tu appelais toi le temps crèche, qui était très différent de ce que je connais, c'est, à l'époque. Mais voilà, on s'adapte, c'est pareil, c'est plutôt agréable au final, on n'est pas toujours dans le speed, on est sur un temps qui est plus humain finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça, on est sur un temps plus humain. Et on en parle régulièrement à nos clients, puisque en ce moment, on accompagne des créateurs de crèches. Et c'est vrai que c'est des projets très longs. Donc on va prendre les choses étape par étape. Mais le temps en crèche, c'est assez long, que ce soit dans la création de la crèche ou ensuite dans l'exécution, enfin dans le quotidien. Et les enfants, de toute façon, plus c'est lent, plus c'est tranquille et mieux c'est pour eux. Et puis pour nous aussi, finalement, les adultes. Alors le lien avec les familles, tu l'avais vécu dans ta marque de vêtements sur mesure, un petit peu différent quand même. Et puis le lien avec les équipes et les enfants, c'était nouveau. Comment tu as vécu cette relation avec les professionnels de la crèche et les enfants, donc avec les familles ? Bon, tu t'en as déjà parlé un petit peu. Ce que tu as aimé, si j'ai bien compris, c'est vraiment de te sentir utile, de pouvoir les aider et d'être en relation avec des vraies personnes qui avaient des vrais besoins en face de toi. Comment ça s'est passé pour toi, le lien avec l'équipe professionnelle et le lien avec les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors le lien avec les enfants, je ne l'avais pas forcément directement, puisque ce n'était pas mon rôle. Donc c'est vrai que moi, j'étais en lien plus avec les familles. Je rencontrais parfois les enfants au moment des inscriptions, mais je n'étais pas forcément en lien avec les enfants directement. Sauf, c'est vrai qu'à force d'aller sur certaines crèches, il y en avait certains que je connaissais. Donc c'était plutôt mignon, effectivement, d'avoir des petits coucous de temps en temps. Après, avec les équipes, je ne sais pas si c'est très correct de dire ça, mais c'était assez mitigé. Je pense que j'ai à la fois adoré l'implication de certaines pros, qui étaient vraiment géniales. J'ai souvenir de certaines vraiment... Presque j'ai la boule quand je pense à elles, parce qu'elles étaient tellement adorables, tellement impliquées auprès des enfants, des familles, c'était touchant. Et j'étais aussi hyper surprise de l'inverse, de voir qu'il y avait certains pros. On parle beaucoup de turnover, mais voilà, c'est ça. J'ai vécu ça en live et c'est vrai que ça m'a choquée. Une pro, j'étais dans le bureau, qui vient me voir et qui me dit je vais faire des courses et qui n'est pas revenue. C'est vrai que c'est assez choquant parce qu'on est quand même dans un métier de service. Donc on se dit mais ce n'est pas possible, qu'est-ce qui lui passe par la tête pour qu'elle ne revienne pas s'occuper des enfants qui ont besoin d'elle ? Voilà, c'était mitigé là-dessus parce que je voyais autant des gens hyper impliqués et à fond, même dans leurs relations entre elles, capables de s'entraider, de s'organiser entre elles. En plus, vrai qu'à la girafe, ça, c'était génial parce qu'il y avait vraiment quelque chose de très hiérarchisé, très organisé qui faisait que je pense qu'on leur facilitait quand même beaucoup les choses. Donc, on sentait une certaine sérénité. Elles se reposaient beaucoup sur les fonctions du siège. Voilà, donc il y avait ça et à la fois, parfois, des surprises pas forcément dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Ouais mais tu parles quand même de cette idée qu'elle se reposait sur nous et que du coup on en revient toujours à cette idée de se sentir utile. Donc tu t'es sentie utile aux familles et aussi aux professionnels et indirectement aux enfants. La plupart des gens pensent que c'est facile de remplir une crèche. Tu disais toi-même tout à l'heure qu'on avait des demandes et que c'était super agréable. Quand on regarde un petit peu ce qui se passe dans les entreprises et dans la vente, on entend souvent parler des efforts qu'on doit faire pour attirer des clients, on entend parler de termes techniques comme les coûts d'acquisition, on entend parler de publicité, etc. Et c'est vrai qu'en crèche, pour l'instant, c'est de moins en moins vrai parce qu'il y a de plus en plus de crèches, mais... Initialement, en tout cas, on est plutôt dans un secteur où la demande, elle arrive dans un flux assez important. Est-ce que, pour autant, tu confirmes que c'est plutôt facile de remplir les crèches ? Enfin, d'après toi, est-ce que c'est difficile ? Comment tu décrirais en fait ce travail ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il est peut-être moins stressant parce qu'effectivement, a priori, on sait qu'on va remplir la crèche. Par contre, comme je disais tout à l'heure, on a quand même des objectifs de chiffre d'affaires. Et du coup, c'est plus un travail d'optimisation que de capter un client à tout prix. Après, ça reste quand même un vrai travail d'implication pour suivre les demandes, les convertir.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas parce que quelqu'un demande une place qu'il va forcément signer et entrer dans la crèche.

  • Speaker #1

    Il y a déjà ça. En plus, c'est vrai que ça, on l'a vu évoluer assez rapidement aussi entre l'ouverture de chaque crèche. Et en fonction des secteurs aussi, il y a quand même une certaine concurrence dans ce milieu. Les familles, c'est normal, elles étudient les différentes offres. que ce soit des offres complètement différentes entre est-ce que je vais prendre une Asmat ou en crèche ou est-ce que c'est cette micro crèche ou celle d'à côté. Donc on est quand même aussi dans un secteur concurrentiel. Maintenant, ce qui était aussi très agréable à la Giraffe étoilée, c'est que moi je suis arrivée, il y avait déjà des crèches ouvertes et quelque chose qui était très bien organisé, une très belle image. C'est vrai qu'on était déjà sur une proposition très qualitative et c'était plutôt facile en fait d'explorer ce terrain là pour convaincre les familles qui finalement avaient envie de s'inscrire chez nous plutôt que chez le voisin et donc ça c'était hyper valorisant pour nous maintenant je pense que pour moi c'était relativement facile parce que je ne suis pas la gestionnaire, je ne suis pas la gérante, je ne suis pas la directrice Et ça, c'est vrai dans tous les milieux, c'est toujours plus facile de vendre quelque chose qu'on n'a pas créé soi-même parce qu'on a plus de recul sur les choses et que c'est beaucoup plus facile d'avoir un discours valorisant quand on ne parle pas de soi, parce qu'on a toujours l'impression sinon de se survendre. En ça, c'était un peu plus facile pour moi que pour un gestionnaire qui ouvre sa propre structure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, quand tu es arrivé, j'avais moins de places entreprises. Je convertissais moins de places en financement entreprise. Et en effet, avec toi, on est monté jusqu'à 65% de places financées. Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment cette stratégie de pouvoir convertir nos places en les faisant financer par les employeurs. Et ça va vraiment changer les moyens de la crèche pour mettre en œuvre plein de projets pédagogiques au sein de la crèche, pour aussi verser des primes aux salariés, pour faire plein de choses. Et c'est vrai que même le fait que tu sois d'un autre secteur à l'origine, que ce ne soit pas ta création, les crèches, ça fait aussi que tu as moins cette problématique, ne serait-ce que dans le vocabulaire. En crèche, on a un peu de mal à dire vendre des places tu as dit tout à l'heure objectif de chiffre d'affaires c'est un petit peu du vocabulaire qui n'est pas trop accepté dans le secteur social. Parce qu'à la base, on n'était pas des commerces, les crèches. On est devenus des commerces relativement récemment dans l'histoire. Et puis avant, c'était le secteur public. C'est vrai qu'il y a ce côté un peu tabou, comme je l'ai déjà évoqué dans d'autres épisodes du podcast. Et donc, dans ta fonction, dans la fonction commerciale, dans la fonction de vente des places, je pense que c'est pas mal de pouvoir, justement, ne pas trop se poser cette question-là. Et simplement... essayer de faire le maximum pour que la crèche ait le plus de moyens possible. Je sais qu'au début, quand tu es arrivé, tu as suivi un petit peu comment ça se passait et tout. Mais ensuite, tu as développé tes propres techniques et tes propres stratégies pour en arriver à ce chiffre-là, qui est quand même assez chouette pour une PME puisque nous, on était toute petite boîte de crèche. On avait 10 micro-crèches. Il y a des plus grosses boîtes qui ont des équipes de commerciaux, etc. Ce qui n'était pas notre cas. Nous, on était quand même une toute petite entreprise à taille humaine. et donc je trouve que c'est un joli score qu'on ait réussi à avoir ces 65% de place financée par des entreprises qui nous ont permis de faire plein plein de choses d'avoir une équipe qui était super bien en place et des familles satisfaites je pense que c'est une fonction qui intrigue quand même pas mal d'auditeurs ceux qui ont des petites boîtes justement et qui sont obligés de faire tout eux-mêmes tout tout seul que je trouverais plutôt chouette du coup en t'en parlant comme ça ce serait qu'on fasse un autre épisode et même peut-être plusieurs pour donner tes techniques de vente de places en crèche, pour en dire plus sur ce que tu as pu mettre en place pour arriver à ces résultats-là, avec les 130 places de la Girafe étoilée, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, effectivement. C'est vrai que quand je dis que c'était plus facile pour moi parce que j'étais un petit peu détachée, on va dire, de la fonction de gestionnaire, mais c'est vrai qu'il y a des techniques et c'est tout à fait possible aussi en étant gestionnaire de crèche ou porteur de projet. de mettre sa casquette de commercial. Et ce n'est pas un gros mot, ce n'est pas un mot tabou de vendre ses places. C'est aussi se valoriser. Et parce qu'on se valorise, on a à cœur aussi de faire des beaux projets et d'être en accord justement avec le discours que l'on a. Et moi, c'est ce que j'ai adoré à La Giraffe étoilée, c'est qu'en fait, on était complètement en accord. Je n'ai rien inventé dans ce que je disais aux parents, c'était la réalité. J'ai juste fait ressortir les points forts. qui étaient axés notamment sur l'écologie, enfin ce genre de choses, et qui moi me parlaient énormément et que j'avais envie de partager avec les familles et de valoriser tous les projets qu'on mettait en place. Et quand tu parlais d'augmentation de chiffre d'affaires, ce que je voulais dire aussi, c'est que ce n'est pas juste la carotte du chiffre d'affaires, c'était pour moi, je me disais, si on a plus de contrats entreprise, c'est génial, on va pouvoir acheter un toboggan pour mettre dans le jardin de telle crèche, on va pouvoir repeindre l'entrée, mettre des nouveaux porte-manteaux. Et c'est vrai que c'était aussi ça, c'est à la fois j'étais détachée, dans le sens que je n'étais pas une accueillante, mais j'étais quand même dans les crèches, je connaissais très très bien les structures, et ça me faisait hyper plaisir aussi, à chaque fois, d'améliorer un peu à la fois la vie des pros et l'accueil des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a fait pas mal de projets. On a refait notamment pas mal de travaux pour mettre des jolis papiers peints, faire des rénovations, des trucs chouettes. On a eu vraiment de la chance de pouvoir faire tous ces projets. Finalement, je dis toujours, et je le dis aujourd'hui aussi parce que tu as utilisé ce terme d'accueillante, quand on travaille dans les crèches, dans notre secteur, que ce soit le gérant, que ce soit les personnels qui sont sur le terrain, que ce soit la personne qui fait le ménage ou que ce soit la psychologue, le commercial, pour moi on est tous des accueillants. Et je pense que toi, bien plus que tu ne le crois, tu as beaucoup accueilli les gens. Et c'est ce qui est vraiment important, qu'on incarne cette fonction d'accueil, qu'on soit toujours impeccable et accueillant. avec les personnes qui arrivent dans les crèches, essentiellement les familles et les enfants, bien sûr. Alors Aurélie, merci beaucoup d'avoir répondu à ces questions pour que les auditeurs connaissent mieux ce métier de commercial de micro-crèche. Et je te prends au mot, à très bientôt, pour une interview sur la vente de place.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parle-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine !

Description

Nous les gestionnaires de micro-crèches, on se pose tous cette question : jusqu'à quand je vais pouvoir tout gérer tout seul ?


Et si je n'y arrive plus, quel poste dois je créer en premier ? Est ce que c'est un poste de RH, d'assistante administrative, de commercial, de coordination ?


Pour moi le plus urgent, c’était d’avoir de l’aide pour le travail de remplissage. Un travail assez titanesque contrairement aux idées reçues.


Dans l'épisode d'aujourd'hui, je te présente la première personne que j'ai recruté au siège de ma boîte, Aurélie Clément, quand j'ai créé le poste de commerciale de nos micro-crèches.


Avec elle, on parle de :

  • la décision de structurer une équipe au siège de sa PME

  • le mythe du remplissage de la crèche, qui serait un jeu d'enfant

  • les challenges de la vente dans notre secteur social


Bonne écoute ! 


On en parle sur Linkedin

             ...              ...              ...              ...    


Écouter un autre épisode 🎧 :


49. Comment augmenter le budget de ta micro-crèche ? Gaspard de Préneuf

                ...              ...              ...              ...    


💌 Pour aller plus loin, inscris-toi à ma newsletter

🎙 Tu peux aussi soutenir le podcast gratuitement : Laisse une note 5 étoiles ⭐ 

👋 Et me suivre sur LinkedIn


MERCI ❤️



Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Direction artistique : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance, bienvenue dans ton podcast. En tant que chef d'entreprise, je me suis longtemps demandé à quel moment j'allais devoir recruter une personne au siège de ma boîte. Je me souviens qu'on en parlait avec les collègues à la fédération. On essayait de savoir à quel poste, à quel moment, pour quel salaire, à quel endroit on allait placer un bureau pour cette nouvelle personne. Parce qu'au début, quand on monte sa crèche, on bosse souvent seul de chez soi. Et là, il fallait imaginer avoir un salarié avec soi tous les jours, toute la journée, dans un bureau. Et puis surtout, on se demandait jusqu'à quand on allait pouvoir tout faire tout seul, sans mettre en péril notre activité de crèche. Moi, j'ai réussi jusqu'à l'ouverture de mes crèches 4 et 5 en 2017. Et là, j'allais exploser en vol. Je n'avais plus une minute pour réfléchir. J'avais mes trois équipes à superviser, toute la gestion de la boîte. Je suivais mes chantiers et je gérais aussi le remplissage des crèches. C'est là que j'ai fait mon premier recrutement au siège. Premier poste en fonction support, donc une fonction qui ne va opérationnelle sur le terrain dans les crèches. Rien à voir avec les pros de terrain que j'avais l'habitude de recruter depuis 2007. Aujourd'hui, je vais vous présenter le fruit de ce premier recrutement avec Aurélie Clément, qui a travaillé 5 ans à la Giraffe Étoilée comme développeuse de la boîte. D'un côté, elle développait les nouveaux projets de crèche, et de l'autre, elle développait le chiffre d'affaires en s'occupant des inscriptions. Avec elle, on a ouvert 10 micro-crèches, on a fait aussi des projets en province qu'on a vendus à cause du Covid, et on a fini avec 65% de places entreprises à la Giraffe Étoilée sur nos 130 places. Aurélie a été d'une efficacité redoutable, et pourtant, elle n'avait pas fait d'école de commerce. La vente, ce n'était pas forcément sa destinée. Alors, comment devient-on commercial de microcrèche ? Quelles sont les qualités qui lui ont le plus servi ? Quelles sont les motivations qui nous poussent à vendre et développer une entreprise, alors qu'on est dans un secteur social ? Voici les questions que je vais poser à mon invité. Bonjour Aurélie.

  • Speaker #1

    Hello Amal.

  • Speaker #0

    Alors Aurélie, j'ai eu envie de t'interviewer parce que je reçois beaucoup de questions des auditeurs sur la vente de places. Et toi, t'es arrivée complètement novice dans le secteur de la petite enfance et tu t'es investie à fond pour nos crèches, pour nos personnels, pour les enfants qu'on accueillait et pour les familles. J'ai plein de questions à te poser sur cette fonction, ce métier et comment t'as vécu cette entrée dans le monde de la petite enfance. Bien sûr, comme on a travaillé ensemble pendant cinq ans, j'ai ma petite idée sur ce que tu penses de tout ça. Mais en réalité, on n'en a jamais vraiment parlé. Et tu vas peut-être m'étonner. Pour commencer, est-ce que tu peux me dire quel petit enfant tu as été et quels souvenirs tu as de la collectivité ?

  • Speaker #1

    Quel enfant j'ai été ? J'étais plutôt solitaire, petite fille modèle, je dirais. Et je n'ai pas été beaucoup en collectivité, que j'ai eu la chance d'être avec ma maman quand j'étais toute petite. Et j'ai connu la collectivité assez tard. Je n'ai même pas vraiment fait de maternelle.

  • Speaker #0

    Et tu es une enfant un peu de la nature, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On avait une maison de campagne. C'est vrai que dès qu'on pouvait s'échapper à la campagne avec les lapins, les chiens, les chèvres, tout ça, c'était prioritaire sur presque tout le reste, presque sur l'école d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était ton terrain de jeu. Oui. Est-ce que tu imaginais qu'un jour tu travaillerais dans la petite enfance ? Quel parcours tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'étais pas du tout partie pour travailler dans la petite enfance, mais c'est vrai que j'avais un lien avec l'enfance, puisque ma formation et mon premier métier, c'est styliste, et que j'étais spécialisée en vêtements d'enfants. Donc c'est vrai que j'ai toujours été en contact avec les enfants, beaucoup dans l'observation déjà, pour adapter les vêtements à leur mouvement, à leur confort. Donc c'est vrai qu'il y avait déjà une certaine sensibilité là-dessus, oui.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu étais chez Crinoline, vous aviez une boutique à Boulogne et là, tu accueillais des petits-enfants. Tu leur faisais des vêtements sur mesure, pratiquement.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement sur mesure pour des événements, essentiellement pour des mariages, mais aussi des communions, des baptêmes. C'était du sur mesure, du très haut de gamme pour enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais vraiment avec eux. Ce n'est pas juste une boutique où les enfants passent. Il y a vraiment ce lien où on leur prépare un vêtement rien que pour eux, donc on passe du temps avec eux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une relation avec les parents. Avec les enfants, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y avait déjà cette réponse à la demande des parents. Et comment ça s'est passé ? Comment tu es arrivée jusqu'à la girafe étoilée après ?

  • Speaker #1

    C'est à cause de toi tout ça ? Avant d'arriver à la girafe étoilée, j'ai eu une autre expérience d'entreprise. Quand j'ai arrêté mon métier de styliste, au bout de 12 ans, j'ai basculé sur un métier très différent, un métier passion, puisque j'ai créé une agence de voyage de tourisme équestre. que d'organisation de voyage dans le monde entier à cheval. J'étais cavalière à l'époque, je voyageais beaucoup et c'était un peu allier sa passion au travail. Et puis, il y a eu pas mal de choses qui ont changé personnellement. Je suis revenue en région parisienne et ça devenait très compliqué d'allier les deux. Et ça collait plutôt pas mal, puisqu'à ce moment-là, toi, tu étais en plein essor. On en parlait, puisqu'on était amis déjà, donc on se voyait régulièrement. faire le point sur nos entreprises. Et à ce moment-là, c'est vrai que tu étais un peu noyée. Moi, j'avais effectivement pris pas mal de cartouches commerciales par expérience, pas par formation, comme tu le disais. Et du coup, c'est vrai que ça m'intéressait d'aller tenter l'expérience dans la petite enfance avec toi, qui étais déjà ultra passionnée. Donc, c'est vrai que tu m'as bien embarquée avec toi.

  • Speaker #0

    Et finalement, tu es toujours dans la petite enfance, donc tu es restée longtemps, puisque tu as commencé en début 2018, et là, on est en 2024. Donc, c'est que finalement, tu as eu quand même une bonne accroche. C'est vrai que quand j'ai dû recruter ce poste-là, parce que comme je disais tout à l'heure, j'étais un petit peu en train d'exploser, il y avait tout à gérer à la fois et surtout, je trouvais que les inscriptions, quand j'ouvrais une crèche, j'avais beaucoup de rendez-vous, beaucoup de demandes, ça devenait hyper compliqué, donc j'inscrivais les gens dans n'importe quel ordre. Il n'y avait plus vraiment de réflexion et de pilotage sur cet aspect-là. Et à ce moment-là, je me suis dit, tiens Aurélie, elle cherche une nouvelle opportunité, est-ce que c'est une bonne idée de recruter quelqu'un que je connais, avec qui on est proche ? on était un peu des buddies de chefs d'entreprise. On se voyait régulièrement pour faire le point sur le développement de nos boîtes. Et donc là, il y a toujours ce risque-là quand tu décides de travailler avec un proche. Et je dois dire que finalement, ça s'est très bien passé. Et puis là, on bosse toujours ensemble. Puisqu'on a créé Références Petite Enfance et qu'on répond à la demande de pas mal de gestionnaires de crèche et de créateurs de crèche qui ont besoin d'aide, donc t'es restée. Donc est-ce que tu peux me dire quelles sont tes motivations ? Qu'est-ce qui t'a plu ? Comment tu peux expliquer le fait que t'es restée dans ce secteur-là ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que déjà quand je suis arrivée, j'ai vraiment découvert le milieu de la micro crèche. Et pour moi, c'était une bouffée d'air en fait, parce que je sortais d'un job où j'étais commerciale, mais c'était tout online. Ça fait vraiment rêver les voyages à cheval, mais la réalité, c'est qu'on est derrière son écran et qu'on a des contacts que virtuels la plupart du temps avec nos clients. Et c'est vrai que là, quand je suis arrivée en crèche, j'ai adoré le côté relation avec des vrais gens qui avaient des vrais besoins. C'est vrai que ça, ça m'a énormément de plus en fait d'être dans une relation très proche avec les familles. donc ça c'était chouette et puis j'ai beaucoup aimé aussi toute la partie développement le fait qu'on ouvre des nouvelles structures donc là je me suis vraiment éclatée grâce à toi parce qu'on a pu développer des super projets aussi bien en ouvrant des nouvelles structures qu'en créant des nouveaux projets dans les structures existantes donc moi c'est vrai que j'ai ma fibre comme je disais je suis styliste à la base donc j'ai une fibre un peu esthétique donc c'est vrai que ça m'a beaucoup plu aussi de créer des nouveaux espaces que ce soit joli pour les enfants Et puis après, sur la partie vraiment purement commerciale, c'était un vrai challenge. Tu m'as lancé au départ parce que c'est vrai qu'il y avait beaucoup, beaucoup de demandes. Ça, c'est assez génial. Quand on fait ce métier-là, c'est qu'on a quand même pas mal de demandes entrantes. On répond à des besoins. Et puis derrière, c'était un challenge de transformer ces contacts. en inscription tout en optimisant le chiffre d'affaires puisque le but c'était justement d'avoir un maximum de contrats plutôt avec des entreprises puisque ça c'est quelque chose que tu as déjà pas mal parlé et ça fera peut-être l'objet d'un autre sujet c'est qu'effectivement l'optimisation de son chiffre d'affaires ça passe aussi beaucoup par le fait de signer des contrats d'entreprise donc ça c'est un vrai challenge d'optimiser et de ne pas prendre les inscriptions au fil de l'eau mais plutôt vraiment d'optimiser les inscriptions en ayant un maximum de contrats d'entreprise optimiser le remplissage pour ne jamais avoir de place vide. Pour moi, c'était un challenge, un vrai défi et c'était chouette.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi parce que c'est ce que je disais, quand tu es arrivé, en fait, moi, j'inscrivais les gens, ça devenait vraiment du n'importe quoi parce que je n'avais tellement pas le temps que je prenais les inscriptions au fil de l'eau, je n'arrivais plus à lever la tête. C'est marrant que tu parles de ce lien, tu vois, on n'en avait pas parlé, mais moi aussi, quand je suis arrivée en crèche, je venais d'un secteur où je trouvais qu'il manquait très sérieusement de lien humain, puisque j'étais dans des grands groupes industriels. Je me sentais isolée parce que j'étais fiscaliste, donc j'étais toute la journée derrière mon ordinateur avec mes tableaux Excel. Et quand je suis arrivée dans le secteur des crèches, ça m'a vraiment, comme tu dis, ça m'a donné une bouffée d'air, parce que je rencontrais des vrais gens, des gens qui avaient des besoins assez primaires. On était vraiment dans à nourrir, donner des soins, faire garder des enfants pour aller au travail. C'était beaucoup plus concret, en fait, que ce que je vivais auparavant. Et ça a donné du sens à ma vie. Et c'est pour ça, je pense, que j'y suis toujours depuis 2007. Quand tu es arrivée dans la crèche, au tout début, comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as été déroutée ? Est-ce que tu t'es vite adaptée ? Comment tu as senti le secteur ? Je me souviens, je n'avais pas encore de siège social, donc on travaillait dans le bureau de la première crèche de la Girafe Étoilée.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est vrai que, pour être complètement honnête, c'est vrai que quand j'ai débarqué, moi qui étais, comme tu dis, dans un bureau avec des ordinateurs, etc., et quand je suis arrivée pour travailler à la Girafe Étoilée, où il n'y avait pas encore effectivement de siège, et je me suis retrouvée dans le bureau de la directrice avec le bruit des enfants qui rentrent, qui sortent,

  • Speaker #0

    qui jouent ça a été un petit choc mais c'était chouette aussi c'était vivant il faut un petit temps d'adaptation mais c'était plutôt sympathique je me souviens le seul truc que tu m'as dit c'est mais en fait c'est trop long j'ai envie que les choses elles avancent On finit jamais rien dans les crèches, on commence des trucs et puis on ne peut pas finir.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est marrant parce qu'effectivement, moi, je n'avais pas réalisé, mais tu me le ressors souvent. Donc, je pense que ça t'a bien marqué. C'est vrai que moi, j'arrivais du secteur des voyages. Et dans les voyages, il faut que tout aille très, très, très, très vite parce que c'est un secteur très concurrentiel. Donc, c'est vrai qu'on a à peine reçu une demande par mail, qu'il faut rappeler le client, le convaincre, acheter le billet d'avion, etc. Parce que ça bouge très, très vite. Donc c'est vrai que les demandes des clients, elles se traitent en même pas 24 heures. Et là, j'arrivais en crèche et en fait, on recevait des demandes des parents, on essayait de les rappeler, mais bon, ça pouvait prendre plusieurs jours. Ensuite, entre le moment où on les appelle, le moment où on prend le rendez-vous, le moment où ils signent, il se passe aussi beaucoup de temps. Donc c'est vrai que c'est ce que tu appelais toi le temps crèche, qui était très différent de ce que je connais, c'est, à l'époque. Mais voilà, on s'adapte, c'est pareil, c'est plutôt agréable au final, on n'est pas toujours dans le speed, on est sur un temps qui est plus humain finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça, on est sur un temps plus humain. Et on en parle régulièrement à nos clients, puisque en ce moment, on accompagne des créateurs de crèches. Et c'est vrai que c'est des projets très longs. Donc on va prendre les choses étape par étape. Mais le temps en crèche, c'est assez long, que ce soit dans la création de la crèche ou ensuite dans l'exécution, enfin dans le quotidien. Et les enfants, de toute façon, plus c'est lent, plus c'est tranquille et mieux c'est pour eux. Et puis pour nous aussi, finalement, les adultes. Alors le lien avec les familles, tu l'avais vécu dans ta marque de vêtements sur mesure, un petit peu différent quand même. Et puis le lien avec les équipes et les enfants, c'était nouveau. Comment tu as vécu cette relation avec les professionnels de la crèche et les enfants, donc avec les familles ? Bon, tu t'en as déjà parlé un petit peu. Ce que tu as aimé, si j'ai bien compris, c'est vraiment de te sentir utile, de pouvoir les aider et d'être en relation avec des vraies personnes qui avaient des vrais besoins en face de toi. Comment ça s'est passé pour toi, le lien avec l'équipe professionnelle et le lien avec les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors le lien avec les enfants, je ne l'avais pas forcément directement, puisque ce n'était pas mon rôle. Donc c'est vrai que moi, j'étais en lien plus avec les familles. Je rencontrais parfois les enfants au moment des inscriptions, mais je n'étais pas forcément en lien avec les enfants directement. Sauf, c'est vrai qu'à force d'aller sur certaines crèches, il y en avait certains que je connaissais. Donc c'était plutôt mignon, effectivement, d'avoir des petits coucous de temps en temps. Après, avec les équipes, je ne sais pas si c'est très correct de dire ça, mais c'était assez mitigé. Je pense que j'ai à la fois adoré l'implication de certaines pros, qui étaient vraiment géniales. J'ai souvenir de certaines vraiment... Presque j'ai la boule quand je pense à elles, parce qu'elles étaient tellement adorables, tellement impliquées auprès des enfants, des familles, c'était touchant. Et j'étais aussi hyper surprise de l'inverse, de voir qu'il y avait certains pros. On parle beaucoup de turnover, mais voilà, c'est ça. J'ai vécu ça en live et c'est vrai que ça m'a choquée. Une pro, j'étais dans le bureau, qui vient me voir et qui me dit je vais faire des courses et qui n'est pas revenue. C'est vrai que c'est assez choquant parce qu'on est quand même dans un métier de service. Donc on se dit mais ce n'est pas possible, qu'est-ce qui lui passe par la tête pour qu'elle ne revienne pas s'occuper des enfants qui ont besoin d'elle ? Voilà, c'était mitigé là-dessus parce que je voyais autant des gens hyper impliqués et à fond, même dans leurs relations entre elles, capables de s'entraider, de s'organiser entre elles. En plus, vrai qu'à la girafe, ça, c'était génial parce qu'il y avait vraiment quelque chose de très hiérarchisé, très organisé qui faisait que je pense qu'on leur facilitait quand même beaucoup les choses. Donc, on sentait une certaine sérénité. Elles se reposaient beaucoup sur les fonctions du siège. Voilà, donc il y avait ça et à la fois, parfois, des surprises pas forcément dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Ouais mais tu parles quand même de cette idée qu'elle se reposait sur nous et que du coup on en revient toujours à cette idée de se sentir utile. Donc tu t'es sentie utile aux familles et aussi aux professionnels et indirectement aux enfants. La plupart des gens pensent que c'est facile de remplir une crèche. Tu disais toi-même tout à l'heure qu'on avait des demandes et que c'était super agréable. Quand on regarde un petit peu ce qui se passe dans les entreprises et dans la vente, on entend souvent parler des efforts qu'on doit faire pour attirer des clients, on entend parler de termes techniques comme les coûts d'acquisition, on entend parler de publicité, etc. Et c'est vrai qu'en crèche, pour l'instant, c'est de moins en moins vrai parce qu'il y a de plus en plus de crèches, mais... Initialement, en tout cas, on est plutôt dans un secteur où la demande, elle arrive dans un flux assez important. Est-ce que, pour autant, tu confirmes que c'est plutôt facile de remplir les crèches ? Enfin, d'après toi, est-ce que c'est difficile ? Comment tu décrirais en fait ce travail ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il est peut-être moins stressant parce qu'effectivement, a priori, on sait qu'on va remplir la crèche. Par contre, comme je disais tout à l'heure, on a quand même des objectifs de chiffre d'affaires. Et du coup, c'est plus un travail d'optimisation que de capter un client à tout prix. Après, ça reste quand même un vrai travail d'implication pour suivre les demandes, les convertir.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas parce que quelqu'un demande une place qu'il va forcément signer et entrer dans la crèche.

  • Speaker #1

    Il y a déjà ça. En plus, c'est vrai que ça, on l'a vu évoluer assez rapidement aussi entre l'ouverture de chaque crèche. Et en fonction des secteurs aussi, il y a quand même une certaine concurrence dans ce milieu. Les familles, c'est normal, elles étudient les différentes offres. que ce soit des offres complètement différentes entre est-ce que je vais prendre une Asmat ou en crèche ou est-ce que c'est cette micro crèche ou celle d'à côté. Donc on est quand même aussi dans un secteur concurrentiel. Maintenant, ce qui était aussi très agréable à la Giraffe étoilée, c'est que moi je suis arrivée, il y avait déjà des crèches ouvertes et quelque chose qui était très bien organisé, une très belle image. C'est vrai qu'on était déjà sur une proposition très qualitative et c'était plutôt facile en fait d'explorer ce terrain là pour convaincre les familles qui finalement avaient envie de s'inscrire chez nous plutôt que chez le voisin et donc ça c'était hyper valorisant pour nous maintenant je pense que pour moi c'était relativement facile parce que je ne suis pas la gestionnaire, je ne suis pas la gérante, je ne suis pas la directrice Et ça, c'est vrai dans tous les milieux, c'est toujours plus facile de vendre quelque chose qu'on n'a pas créé soi-même parce qu'on a plus de recul sur les choses et que c'est beaucoup plus facile d'avoir un discours valorisant quand on ne parle pas de soi, parce qu'on a toujours l'impression sinon de se survendre. En ça, c'était un peu plus facile pour moi que pour un gestionnaire qui ouvre sa propre structure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, quand tu es arrivé, j'avais moins de places entreprises. Je convertissais moins de places en financement entreprise. Et en effet, avec toi, on est monté jusqu'à 65% de places financées. Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment cette stratégie de pouvoir convertir nos places en les faisant financer par les employeurs. Et ça va vraiment changer les moyens de la crèche pour mettre en œuvre plein de projets pédagogiques au sein de la crèche, pour aussi verser des primes aux salariés, pour faire plein de choses. Et c'est vrai que même le fait que tu sois d'un autre secteur à l'origine, que ce ne soit pas ta création, les crèches, ça fait aussi que tu as moins cette problématique, ne serait-ce que dans le vocabulaire. En crèche, on a un peu de mal à dire vendre des places tu as dit tout à l'heure objectif de chiffre d'affaires c'est un petit peu du vocabulaire qui n'est pas trop accepté dans le secteur social. Parce qu'à la base, on n'était pas des commerces, les crèches. On est devenus des commerces relativement récemment dans l'histoire. Et puis avant, c'était le secteur public. C'est vrai qu'il y a ce côté un peu tabou, comme je l'ai déjà évoqué dans d'autres épisodes du podcast. Et donc, dans ta fonction, dans la fonction commerciale, dans la fonction de vente des places, je pense que c'est pas mal de pouvoir, justement, ne pas trop se poser cette question-là. Et simplement... essayer de faire le maximum pour que la crèche ait le plus de moyens possible. Je sais qu'au début, quand tu es arrivé, tu as suivi un petit peu comment ça se passait et tout. Mais ensuite, tu as développé tes propres techniques et tes propres stratégies pour en arriver à ce chiffre-là, qui est quand même assez chouette pour une PME puisque nous, on était toute petite boîte de crèche. On avait 10 micro-crèches. Il y a des plus grosses boîtes qui ont des équipes de commerciaux, etc. Ce qui n'était pas notre cas. Nous, on était quand même une toute petite entreprise à taille humaine. et donc je trouve que c'est un joli score qu'on ait réussi à avoir ces 65% de place financée par des entreprises qui nous ont permis de faire plein plein de choses d'avoir une équipe qui était super bien en place et des familles satisfaites je pense que c'est une fonction qui intrigue quand même pas mal d'auditeurs ceux qui ont des petites boîtes justement et qui sont obligés de faire tout eux-mêmes tout tout seul que je trouverais plutôt chouette du coup en t'en parlant comme ça ce serait qu'on fasse un autre épisode et même peut-être plusieurs pour donner tes techniques de vente de places en crèche, pour en dire plus sur ce que tu as pu mettre en place pour arriver à ces résultats-là, avec les 130 places de la Girafe étoilée, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, effectivement. C'est vrai que quand je dis que c'était plus facile pour moi parce que j'étais un petit peu détachée, on va dire, de la fonction de gestionnaire, mais c'est vrai qu'il y a des techniques et c'est tout à fait possible aussi en étant gestionnaire de crèche ou porteur de projet. de mettre sa casquette de commercial. Et ce n'est pas un gros mot, ce n'est pas un mot tabou de vendre ses places. C'est aussi se valoriser. Et parce qu'on se valorise, on a à cœur aussi de faire des beaux projets et d'être en accord justement avec le discours que l'on a. Et moi, c'est ce que j'ai adoré à La Giraffe étoilée, c'est qu'en fait, on était complètement en accord. Je n'ai rien inventé dans ce que je disais aux parents, c'était la réalité. J'ai juste fait ressortir les points forts. qui étaient axés notamment sur l'écologie, enfin ce genre de choses, et qui moi me parlaient énormément et que j'avais envie de partager avec les familles et de valoriser tous les projets qu'on mettait en place. Et quand tu parlais d'augmentation de chiffre d'affaires, ce que je voulais dire aussi, c'est que ce n'est pas juste la carotte du chiffre d'affaires, c'était pour moi, je me disais, si on a plus de contrats entreprise, c'est génial, on va pouvoir acheter un toboggan pour mettre dans le jardin de telle crèche, on va pouvoir repeindre l'entrée, mettre des nouveaux porte-manteaux. Et c'est vrai que c'était aussi ça, c'est à la fois j'étais détachée, dans le sens que je n'étais pas une accueillante, mais j'étais quand même dans les crèches, je connaissais très très bien les structures, et ça me faisait hyper plaisir aussi, à chaque fois, d'améliorer un peu à la fois la vie des pros et l'accueil des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a fait pas mal de projets. On a refait notamment pas mal de travaux pour mettre des jolis papiers peints, faire des rénovations, des trucs chouettes. On a eu vraiment de la chance de pouvoir faire tous ces projets. Finalement, je dis toujours, et je le dis aujourd'hui aussi parce que tu as utilisé ce terme d'accueillante, quand on travaille dans les crèches, dans notre secteur, que ce soit le gérant, que ce soit les personnels qui sont sur le terrain, que ce soit la personne qui fait le ménage ou que ce soit la psychologue, le commercial, pour moi on est tous des accueillants. Et je pense que toi, bien plus que tu ne le crois, tu as beaucoup accueilli les gens. Et c'est ce qui est vraiment important, qu'on incarne cette fonction d'accueil, qu'on soit toujours impeccable et accueillant. avec les personnes qui arrivent dans les crèches, essentiellement les familles et les enfants, bien sûr. Alors Aurélie, merci beaucoup d'avoir répondu à ces questions pour que les auditeurs connaissent mieux ce métier de commercial de micro-crèche. Et je te prends au mot, à très bientôt, pour une interview sur la vente de place.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parle-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like

Description

Nous les gestionnaires de micro-crèches, on se pose tous cette question : jusqu'à quand je vais pouvoir tout gérer tout seul ?


Et si je n'y arrive plus, quel poste dois je créer en premier ? Est ce que c'est un poste de RH, d'assistante administrative, de commercial, de coordination ?


Pour moi le plus urgent, c’était d’avoir de l’aide pour le travail de remplissage. Un travail assez titanesque contrairement aux idées reçues.


Dans l'épisode d'aujourd'hui, je te présente la première personne que j'ai recruté au siège de ma boîte, Aurélie Clément, quand j'ai créé le poste de commerciale de nos micro-crèches.


Avec elle, on parle de :

  • la décision de structurer une équipe au siège de sa PME

  • le mythe du remplissage de la crèche, qui serait un jeu d'enfant

  • les challenges de la vente dans notre secteur social


Bonne écoute ! 


On en parle sur Linkedin

             ...              ...              ...              ...    


Écouter un autre épisode 🎧 :


49. Comment augmenter le budget de ta micro-crèche ? Gaspard de Préneuf

                ...              ...              ...              ...    


💌 Pour aller plus loin, inscris-toi à ma newsletter

🎙 Tu peux aussi soutenir le podcast gratuitement : Laisse une note 5 étoiles ⭐ 

👋 Et me suivre sur LinkedIn


MERCI ❤️



Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Direction artistique : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance, bienvenue dans ton podcast. En tant que chef d'entreprise, je me suis longtemps demandé à quel moment j'allais devoir recruter une personne au siège de ma boîte. Je me souviens qu'on en parlait avec les collègues à la fédération. On essayait de savoir à quel poste, à quel moment, pour quel salaire, à quel endroit on allait placer un bureau pour cette nouvelle personne. Parce qu'au début, quand on monte sa crèche, on bosse souvent seul de chez soi. Et là, il fallait imaginer avoir un salarié avec soi tous les jours, toute la journée, dans un bureau. Et puis surtout, on se demandait jusqu'à quand on allait pouvoir tout faire tout seul, sans mettre en péril notre activité de crèche. Moi, j'ai réussi jusqu'à l'ouverture de mes crèches 4 et 5 en 2017. Et là, j'allais exploser en vol. Je n'avais plus une minute pour réfléchir. J'avais mes trois équipes à superviser, toute la gestion de la boîte. Je suivais mes chantiers et je gérais aussi le remplissage des crèches. C'est là que j'ai fait mon premier recrutement au siège. Premier poste en fonction support, donc une fonction qui ne va opérationnelle sur le terrain dans les crèches. Rien à voir avec les pros de terrain que j'avais l'habitude de recruter depuis 2007. Aujourd'hui, je vais vous présenter le fruit de ce premier recrutement avec Aurélie Clément, qui a travaillé 5 ans à la Giraffe Étoilée comme développeuse de la boîte. D'un côté, elle développait les nouveaux projets de crèche, et de l'autre, elle développait le chiffre d'affaires en s'occupant des inscriptions. Avec elle, on a ouvert 10 micro-crèches, on a fait aussi des projets en province qu'on a vendus à cause du Covid, et on a fini avec 65% de places entreprises à la Giraffe Étoilée sur nos 130 places. Aurélie a été d'une efficacité redoutable, et pourtant, elle n'avait pas fait d'école de commerce. La vente, ce n'était pas forcément sa destinée. Alors, comment devient-on commercial de microcrèche ? Quelles sont les qualités qui lui ont le plus servi ? Quelles sont les motivations qui nous poussent à vendre et développer une entreprise, alors qu'on est dans un secteur social ? Voici les questions que je vais poser à mon invité. Bonjour Aurélie.

  • Speaker #1

    Hello Amal.

  • Speaker #0

    Alors Aurélie, j'ai eu envie de t'interviewer parce que je reçois beaucoup de questions des auditeurs sur la vente de places. Et toi, t'es arrivée complètement novice dans le secteur de la petite enfance et tu t'es investie à fond pour nos crèches, pour nos personnels, pour les enfants qu'on accueillait et pour les familles. J'ai plein de questions à te poser sur cette fonction, ce métier et comment t'as vécu cette entrée dans le monde de la petite enfance. Bien sûr, comme on a travaillé ensemble pendant cinq ans, j'ai ma petite idée sur ce que tu penses de tout ça. Mais en réalité, on n'en a jamais vraiment parlé. Et tu vas peut-être m'étonner. Pour commencer, est-ce que tu peux me dire quel petit enfant tu as été et quels souvenirs tu as de la collectivité ?

  • Speaker #1

    Quel enfant j'ai été ? J'étais plutôt solitaire, petite fille modèle, je dirais. Et je n'ai pas été beaucoup en collectivité, que j'ai eu la chance d'être avec ma maman quand j'étais toute petite. Et j'ai connu la collectivité assez tard. Je n'ai même pas vraiment fait de maternelle.

  • Speaker #0

    Et tu es une enfant un peu de la nature, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On avait une maison de campagne. C'est vrai que dès qu'on pouvait s'échapper à la campagne avec les lapins, les chiens, les chèvres, tout ça, c'était prioritaire sur presque tout le reste, presque sur l'école d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était ton terrain de jeu. Oui. Est-ce que tu imaginais qu'un jour tu travaillerais dans la petite enfance ? Quel parcours tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'étais pas du tout partie pour travailler dans la petite enfance, mais c'est vrai que j'avais un lien avec l'enfance, puisque ma formation et mon premier métier, c'est styliste, et que j'étais spécialisée en vêtements d'enfants. Donc c'est vrai que j'ai toujours été en contact avec les enfants, beaucoup dans l'observation déjà, pour adapter les vêtements à leur mouvement, à leur confort. Donc c'est vrai qu'il y avait déjà une certaine sensibilité là-dessus, oui.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu étais chez Crinoline, vous aviez une boutique à Boulogne et là, tu accueillais des petits-enfants. Tu leur faisais des vêtements sur mesure, pratiquement.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement sur mesure pour des événements, essentiellement pour des mariages, mais aussi des communions, des baptêmes. C'était du sur mesure, du très haut de gamme pour enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais vraiment avec eux. Ce n'est pas juste une boutique où les enfants passent. Il y a vraiment ce lien où on leur prépare un vêtement rien que pour eux, donc on passe du temps avec eux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une relation avec les parents. Avec les enfants, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y avait déjà cette réponse à la demande des parents. Et comment ça s'est passé ? Comment tu es arrivée jusqu'à la girafe étoilée après ?

  • Speaker #1

    C'est à cause de toi tout ça ? Avant d'arriver à la girafe étoilée, j'ai eu une autre expérience d'entreprise. Quand j'ai arrêté mon métier de styliste, au bout de 12 ans, j'ai basculé sur un métier très différent, un métier passion, puisque j'ai créé une agence de voyage de tourisme équestre. que d'organisation de voyage dans le monde entier à cheval. J'étais cavalière à l'époque, je voyageais beaucoup et c'était un peu allier sa passion au travail. Et puis, il y a eu pas mal de choses qui ont changé personnellement. Je suis revenue en région parisienne et ça devenait très compliqué d'allier les deux. Et ça collait plutôt pas mal, puisqu'à ce moment-là, toi, tu étais en plein essor. On en parlait, puisqu'on était amis déjà, donc on se voyait régulièrement. faire le point sur nos entreprises. Et à ce moment-là, c'est vrai que tu étais un peu noyée. Moi, j'avais effectivement pris pas mal de cartouches commerciales par expérience, pas par formation, comme tu le disais. Et du coup, c'est vrai que ça m'intéressait d'aller tenter l'expérience dans la petite enfance avec toi, qui étais déjà ultra passionnée. Donc, c'est vrai que tu m'as bien embarquée avec toi.

  • Speaker #0

    Et finalement, tu es toujours dans la petite enfance, donc tu es restée longtemps, puisque tu as commencé en début 2018, et là, on est en 2024. Donc, c'est que finalement, tu as eu quand même une bonne accroche. C'est vrai que quand j'ai dû recruter ce poste-là, parce que comme je disais tout à l'heure, j'étais un petit peu en train d'exploser, il y avait tout à gérer à la fois et surtout, je trouvais que les inscriptions, quand j'ouvrais une crèche, j'avais beaucoup de rendez-vous, beaucoup de demandes, ça devenait hyper compliqué, donc j'inscrivais les gens dans n'importe quel ordre. Il n'y avait plus vraiment de réflexion et de pilotage sur cet aspect-là. Et à ce moment-là, je me suis dit, tiens Aurélie, elle cherche une nouvelle opportunité, est-ce que c'est une bonne idée de recruter quelqu'un que je connais, avec qui on est proche ? on était un peu des buddies de chefs d'entreprise. On se voyait régulièrement pour faire le point sur le développement de nos boîtes. Et donc là, il y a toujours ce risque-là quand tu décides de travailler avec un proche. Et je dois dire que finalement, ça s'est très bien passé. Et puis là, on bosse toujours ensemble. Puisqu'on a créé Références Petite Enfance et qu'on répond à la demande de pas mal de gestionnaires de crèche et de créateurs de crèche qui ont besoin d'aide, donc t'es restée. Donc est-ce que tu peux me dire quelles sont tes motivations ? Qu'est-ce qui t'a plu ? Comment tu peux expliquer le fait que t'es restée dans ce secteur-là ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que déjà quand je suis arrivée, j'ai vraiment découvert le milieu de la micro crèche. Et pour moi, c'était une bouffée d'air en fait, parce que je sortais d'un job où j'étais commerciale, mais c'était tout online. Ça fait vraiment rêver les voyages à cheval, mais la réalité, c'est qu'on est derrière son écran et qu'on a des contacts que virtuels la plupart du temps avec nos clients. Et c'est vrai que là, quand je suis arrivée en crèche, j'ai adoré le côté relation avec des vrais gens qui avaient des vrais besoins. C'est vrai que ça, ça m'a énormément de plus en fait d'être dans une relation très proche avec les familles. donc ça c'était chouette et puis j'ai beaucoup aimé aussi toute la partie développement le fait qu'on ouvre des nouvelles structures donc là je me suis vraiment éclatée grâce à toi parce qu'on a pu développer des super projets aussi bien en ouvrant des nouvelles structures qu'en créant des nouveaux projets dans les structures existantes donc moi c'est vrai que j'ai ma fibre comme je disais je suis styliste à la base donc j'ai une fibre un peu esthétique donc c'est vrai que ça m'a beaucoup plu aussi de créer des nouveaux espaces que ce soit joli pour les enfants Et puis après, sur la partie vraiment purement commerciale, c'était un vrai challenge. Tu m'as lancé au départ parce que c'est vrai qu'il y avait beaucoup, beaucoup de demandes. Ça, c'est assez génial. Quand on fait ce métier-là, c'est qu'on a quand même pas mal de demandes entrantes. On répond à des besoins. Et puis derrière, c'était un challenge de transformer ces contacts. en inscription tout en optimisant le chiffre d'affaires puisque le but c'était justement d'avoir un maximum de contrats plutôt avec des entreprises puisque ça c'est quelque chose que tu as déjà pas mal parlé et ça fera peut-être l'objet d'un autre sujet c'est qu'effectivement l'optimisation de son chiffre d'affaires ça passe aussi beaucoup par le fait de signer des contrats d'entreprise donc ça c'est un vrai challenge d'optimiser et de ne pas prendre les inscriptions au fil de l'eau mais plutôt vraiment d'optimiser les inscriptions en ayant un maximum de contrats d'entreprise optimiser le remplissage pour ne jamais avoir de place vide. Pour moi, c'était un challenge, un vrai défi et c'était chouette.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi parce que c'est ce que je disais, quand tu es arrivé, en fait, moi, j'inscrivais les gens, ça devenait vraiment du n'importe quoi parce que je n'avais tellement pas le temps que je prenais les inscriptions au fil de l'eau, je n'arrivais plus à lever la tête. C'est marrant que tu parles de ce lien, tu vois, on n'en avait pas parlé, mais moi aussi, quand je suis arrivée en crèche, je venais d'un secteur où je trouvais qu'il manquait très sérieusement de lien humain, puisque j'étais dans des grands groupes industriels. Je me sentais isolée parce que j'étais fiscaliste, donc j'étais toute la journée derrière mon ordinateur avec mes tableaux Excel. Et quand je suis arrivée dans le secteur des crèches, ça m'a vraiment, comme tu dis, ça m'a donné une bouffée d'air, parce que je rencontrais des vrais gens, des gens qui avaient des besoins assez primaires. On était vraiment dans à nourrir, donner des soins, faire garder des enfants pour aller au travail. C'était beaucoup plus concret, en fait, que ce que je vivais auparavant. Et ça a donné du sens à ma vie. Et c'est pour ça, je pense, que j'y suis toujours depuis 2007. Quand tu es arrivée dans la crèche, au tout début, comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as été déroutée ? Est-ce que tu t'es vite adaptée ? Comment tu as senti le secteur ? Je me souviens, je n'avais pas encore de siège social, donc on travaillait dans le bureau de la première crèche de la Girafe Étoilée.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est vrai que, pour être complètement honnête, c'est vrai que quand j'ai débarqué, moi qui étais, comme tu dis, dans un bureau avec des ordinateurs, etc., et quand je suis arrivée pour travailler à la Girafe Étoilée, où il n'y avait pas encore effectivement de siège, et je me suis retrouvée dans le bureau de la directrice avec le bruit des enfants qui rentrent, qui sortent,

  • Speaker #0

    qui jouent ça a été un petit choc mais c'était chouette aussi c'était vivant il faut un petit temps d'adaptation mais c'était plutôt sympathique je me souviens le seul truc que tu m'as dit c'est mais en fait c'est trop long j'ai envie que les choses elles avancent On finit jamais rien dans les crèches, on commence des trucs et puis on ne peut pas finir.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est marrant parce qu'effectivement, moi, je n'avais pas réalisé, mais tu me le ressors souvent. Donc, je pense que ça t'a bien marqué. C'est vrai que moi, j'arrivais du secteur des voyages. Et dans les voyages, il faut que tout aille très, très, très, très vite parce que c'est un secteur très concurrentiel. Donc, c'est vrai qu'on a à peine reçu une demande par mail, qu'il faut rappeler le client, le convaincre, acheter le billet d'avion, etc. Parce que ça bouge très, très vite. Donc c'est vrai que les demandes des clients, elles se traitent en même pas 24 heures. Et là, j'arrivais en crèche et en fait, on recevait des demandes des parents, on essayait de les rappeler, mais bon, ça pouvait prendre plusieurs jours. Ensuite, entre le moment où on les appelle, le moment où on prend le rendez-vous, le moment où ils signent, il se passe aussi beaucoup de temps. Donc c'est vrai que c'est ce que tu appelais toi le temps crèche, qui était très différent de ce que je connais, c'est, à l'époque. Mais voilà, on s'adapte, c'est pareil, c'est plutôt agréable au final, on n'est pas toujours dans le speed, on est sur un temps qui est plus humain finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça, on est sur un temps plus humain. Et on en parle régulièrement à nos clients, puisque en ce moment, on accompagne des créateurs de crèches. Et c'est vrai que c'est des projets très longs. Donc on va prendre les choses étape par étape. Mais le temps en crèche, c'est assez long, que ce soit dans la création de la crèche ou ensuite dans l'exécution, enfin dans le quotidien. Et les enfants, de toute façon, plus c'est lent, plus c'est tranquille et mieux c'est pour eux. Et puis pour nous aussi, finalement, les adultes. Alors le lien avec les familles, tu l'avais vécu dans ta marque de vêtements sur mesure, un petit peu différent quand même. Et puis le lien avec les équipes et les enfants, c'était nouveau. Comment tu as vécu cette relation avec les professionnels de la crèche et les enfants, donc avec les familles ? Bon, tu t'en as déjà parlé un petit peu. Ce que tu as aimé, si j'ai bien compris, c'est vraiment de te sentir utile, de pouvoir les aider et d'être en relation avec des vraies personnes qui avaient des vrais besoins en face de toi. Comment ça s'est passé pour toi, le lien avec l'équipe professionnelle et le lien avec les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors le lien avec les enfants, je ne l'avais pas forcément directement, puisque ce n'était pas mon rôle. Donc c'est vrai que moi, j'étais en lien plus avec les familles. Je rencontrais parfois les enfants au moment des inscriptions, mais je n'étais pas forcément en lien avec les enfants directement. Sauf, c'est vrai qu'à force d'aller sur certaines crèches, il y en avait certains que je connaissais. Donc c'était plutôt mignon, effectivement, d'avoir des petits coucous de temps en temps. Après, avec les équipes, je ne sais pas si c'est très correct de dire ça, mais c'était assez mitigé. Je pense que j'ai à la fois adoré l'implication de certaines pros, qui étaient vraiment géniales. J'ai souvenir de certaines vraiment... Presque j'ai la boule quand je pense à elles, parce qu'elles étaient tellement adorables, tellement impliquées auprès des enfants, des familles, c'était touchant. Et j'étais aussi hyper surprise de l'inverse, de voir qu'il y avait certains pros. On parle beaucoup de turnover, mais voilà, c'est ça. J'ai vécu ça en live et c'est vrai que ça m'a choquée. Une pro, j'étais dans le bureau, qui vient me voir et qui me dit je vais faire des courses et qui n'est pas revenue. C'est vrai que c'est assez choquant parce qu'on est quand même dans un métier de service. Donc on se dit mais ce n'est pas possible, qu'est-ce qui lui passe par la tête pour qu'elle ne revienne pas s'occuper des enfants qui ont besoin d'elle ? Voilà, c'était mitigé là-dessus parce que je voyais autant des gens hyper impliqués et à fond, même dans leurs relations entre elles, capables de s'entraider, de s'organiser entre elles. En plus, vrai qu'à la girafe, ça, c'était génial parce qu'il y avait vraiment quelque chose de très hiérarchisé, très organisé qui faisait que je pense qu'on leur facilitait quand même beaucoup les choses. Donc, on sentait une certaine sérénité. Elles se reposaient beaucoup sur les fonctions du siège. Voilà, donc il y avait ça et à la fois, parfois, des surprises pas forcément dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Ouais mais tu parles quand même de cette idée qu'elle se reposait sur nous et que du coup on en revient toujours à cette idée de se sentir utile. Donc tu t'es sentie utile aux familles et aussi aux professionnels et indirectement aux enfants. La plupart des gens pensent que c'est facile de remplir une crèche. Tu disais toi-même tout à l'heure qu'on avait des demandes et que c'était super agréable. Quand on regarde un petit peu ce qui se passe dans les entreprises et dans la vente, on entend souvent parler des efforts qu'on doit faire pour attirer des clients, on entend parler de termes techniques comme les coûts d'acquisition, on entend parler de publicité, etc. Et c'est vrai qu'en crèche, pour l'instant, c'est de moins en moins vrai parce qu'il y a de plus en plus de crèches, mais... Initialement, en tout cas, on est plutôt dans un secteur où la demande, elle arrive dans un flux assez important. Est-ce que, pour autant, tu confirmes que c'est plutôt facile de remplir les crèches ? Enfin, d'après toi, est-ce que c'est difficile ? Comment tu décrirais en fait ce travail ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il est peut-être moins stressant parce qu'effectivement, a priori, on sait qu'on va remplir la crèche. Par contre, comme je disais tout à l'heure, on a quand même des objectifs de chiffre d'affaires. Et du coup, c'est plus un travail d'optimisation que de capter un client à tout prix. Après, ça reste quand même un vrai travail d'implication pour suivre les demandes, les convertir.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas parce que quelqu'un demande une place qu'il va forcément signer et entrer dans la crèche.

  • Speaker #1

    Il y a déjà ça. En plus, c'est vrai que ça, on l'a vu évoluer assez rapidement aussi entre l'ouverture de chaque crèche. Et en fonction des secteurs aussi, il y a quand même une certaine concurrence dans ce milieu. Les familles, c'est normal, elles étudient les différentes offres. que ce soit des offres complètement différentes entre est-ce que je vais prendre une Asmat ou en crèche ou est-ce que c'est cette micro crèche ou celle d'à côté. Donc on est quand même aussi dans un secteur concurrentiel. Maintenant, ce qui était aussi très agréable à la Giraffe étoilée, c'est que moi je suis arrivée, il y avait déjà des crèches ouvertes et quelque chose qui était très bien organisé, une très belle image. C'est vrai qu'on était déjà sur une proposition très qualitative et c'était plutôt facile en fait d'explorer ce terrain là pour convaincre les familles qui finalement avaient envie de s'inscrire chez nous plutôt que chez le voisin et donc ça c'était hyper valorisant pour nous maintenant je pense que pour moi c'était relativement facile parce que je ne suis pas la gestionnaire, je ne suis pas la gérante, je ne suis pas la directrice Et ça, c'est vrai dans tous les milieux, c'est toujours plus facile de vendre quelque chose qu'on n'a pas créé soi-même parce qu'on a plus de recul sur les choses et que c'est beaucoup plus facile d'avoir un discours valorisant quand on ne parle pas de soi, parce qu'on a toujours l'impression sinon de se survendre. En ça, c'était un peu plus facile pour moi que pour un gestionnaire qui ouvre sa propre structure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, quand tu es arrivé, j'avais moins de places entreprises. Je convertissais moins de places en financement entreprise. Et en effet, avec toi, on est monté jusqu'à 65% de places financées. Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment cette stratégie de pouvoir convertir nos places en les faisant financer par les employeurs. Et ça va vraiment changer les moyens de la crèche pour mettre en œuvre plein de projets pédagogiques au sein de la crèche, pour aussi verser des primes aux salariés, pour faire plein de choses. Et c'est vrai que même le fait que tu sois d'un autre secteur à l'origine, que ce ne soit pas ta création, les crèches, ça fait aussi que tu as moins cette problématique, ne serait-ce que dans le vocabulaire. En crèche, on a un peu de mal à dire vendre des places tu as dit tout à l'heure objectif de chiffre d'affaires c'est un petit peu du vocabulaire qui n'est pas trop accepté dans le secteur social. Parce qu'à la base, on n'était pas des commerces, les crèches. On est devenus des commerces relativement récemment dans l'histoire. Et puis avant, c'était le secteur public. C'est vrai qu'il y a ce côté un peu tabou, comme je l'ai déjà évoqué dans d'autres épisodes du podcast. Et donc, dans ta fonction, dans la fonction commerciale, dans la fonction de vente des places, je pense que c'est pas mal de pouvoir, justement, ne pas trop se poser cette question-là. Et simplement... essayer de faire le maximum pour que la crèche ait le plus de moyens possible. Je sais qu'au début, quand tu es arrivé, tu as suivi un petit peu comment ça se passait et tout. Mais ensuite, tu as développé tes propres techniques et tes propres stratégies pour en arriver à ce chiffre-là, qui est quand même assez chouette pour une PME puisque nous, on était toute petite boîte de crèche. On avait 10 micro-crèches. Il y a des plus grosses boîtes qui ont des équipes de commerciaux, etc. Ce qui n'était pas notre cas. Nous, on était quand même une toute petite entreprise à taille humaine. et donc je trouve que c'est un joli score qu'on ait réussi à avoir ces 65% de place financée par des entreprises qui nous ont permis de faire plein plein de choses d'avoir une équipe qui était super bien en place et des familles satisfaites je pense que c'est une fonction qui intrigue quand même pas mal d'auditeurs ceux qui ont des petites boîtes justement et qui sont obligés de faire tout eux-mêmes tout tout seul que je trouverais plutôt chouette du coup en t'en parlant comme ça ce serait qu'on fasse un autre épisode et même peut-être plusieurs pour donner tes techniques de vente de places en crèche, pour en dire plus sur ce que tu as pu mettre en place pour arriver à ces résultats-là, avec les 130 places de la Girafe étoilée, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, effectivement. C'est vrai que quand je dis que c'était plus facile pour moi parce que j'étais un petit peu détachée, on va dire, de la fonction de gestionnaire, mais c'est vrai qu'il y a des techniques et c'est tout à fait possible aussi en étant gestionnaire de crèche ou porteur de projet. de mettre sa casquette de commercial. Et ce n'est pas un gros mot, ce n'est pas un mot tabou de vendre ses places. C'est aussi se valoriser. Et parce qu'on se valorise, on a à cœur aussi de faire des beaux projets et d'être en accord justement avec le discours que l'on a. Et moi, c'est ce que j'ai adoré à La Giraffe étoilée, c'est qu'en fait, on était complètement en accord. Je n'ai rien inventé dans ce que je disais aux parents, c'était la réalité. J'ai juste fait ressortir les points forts. qui étaient axés notamment sur l'écologie, enfin ce genre de choses, et qui moi me parlaient énormément et que j'avais envie de partager avec les familles et de valoriser tous les projets qu'on mettait en place. Et quand tu parlais d'augmentation de chiffre d'affaires, ce que je voulais dire aussi, c'est que ce n'est pas juste la carotte du chiffre d'affaires, c'était pour moi, je me disais, si on a plus de contrats entreprise, c'est génial, on va pouvoir acheter un toboggan pour mettre dans le jardin de telle crèche, on va pouvoir repeindre l'entrée, mettre des nouveaux porte-manteaux. Et c'est vrai que c'était aussi ça, c'est à la fois j'étais détachée, dans le sens que je n'étais pas une accueillante, mais j'étais quand même dans les crèches, je connaissais très très bien les structures, et ça me faisait hyper plaisir aussi, à chaque fois, d'améliorer un peu à la fois la vie des pros et l'accueil des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a fait pas mal de projets. On a refait notamment pas mal de travaux pour mettre des jolis papiers peints, faire des rénovations, des trucs chouettes. On a eu vraiment de la chance de pouvoir faire tous ces projets. Finalement, je dis toujours, et je le dis aujourd'hui aussi parce que tu as utilisé ce terme d'accueillante, quand on travaille dans les crèches, dans notre secteur, que ce soit le gérant, que ce soit les personnels qui sont sur le terrain, que ce soit la personne qui fait le ménage ou que ce soit la psychologue, le commercial, pour moi on est tous des accueillants. Et je pense que toi, bien plus que tu ne le crois, tu as beaucoup accueilli les gens. Et c'est ce qui est vraiment important, qu'on incarne cette fonction d'accueil, qu'on soit toujours impeccable et accueillant. avec les personnes qui arrivent dans les crèches, essentiellement les familles et les enfants, bien sûr. Alors Aurélie, merci beaucoup d'avoir répondu à ces questions pour que les auditeurs connaissent mieux ce métier de commercial de micro-crèche. Et je te prends au mot, à très bientôt, pour une interview sur la vente de place.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parle-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine !

Description

Nous les gestionnaires de micro-crèches, on se pose tous cette question : jusqu'à quand je vais pouvoir tout gérer tout seul ?


Et si je n'y arrive plus, quel poste dois je créer en premier ? Est ce que c'est un poste de RH, d'assistante administrative, de commercial, de coordination ?


Pour moi le plus urgent, c’était d’avoir de l’aide pour le travail de remplissage. Un travail assez titanesque contrairement aux idées reçues.


Dans l'épisode d'aujourd'hui, je te présente la première personne que j'ai recruté au siège de ma boîte, Aurélie Clément, quand j'ai créé le poste de commerciale de nos micro-crèches.


Avec elle, on parle de :

  • la décision de structurer une équipe au siège de sa PME

  • le mythe du remplissage de la crèche, qui serait un jeu d'enfant

  • les challenges de la vente dans notre secteur social


Bonne écoute ! 


On en parle sur Linkedin

             ...              ...              ...              ...    


Écouter un autre épisode 🎧 :


49. Comment augmenter le budget de ta micro-crèche ? Gaspard de Préneuf

                ...              ...              ...              ...    


💌 Pour aller plus loin, inscris-toi à ma newsletter

🎙 Tu peux aussi soutenir le podcast gratuitement : Laisse une note 5 étoiles ⭐ 

👋 Et me suivre sur LinkedIn


MERCI ❤️



Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Direction artistique : Emmanuel Perez agence cmondada.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance, bienvenue dans ton podcast. En tant que chef d'entreprise, je me suis longtemps demandé à quel moment j'allais devoir recruter une personne au siège de ma boîte. Je me souviens qu'on en parlait avec les collègues à la fédération. On essayait de savoir à quel poste, à quel moment, pour quel salaire, à quel endroit on allait placer un bureau pour cette nouvelle personne. Parce qu'au début, quand on monte sa crèche, on bosse souvent seul de chez soi. Et là, il fallait imaginer avoir un salarié avec soi tous les jours, toute la journée, dans un bureau. Et puis surtout, on se demandait jusqu'à quand on allait pouvoir tout faire tout seul, sans mettre en péril notre activité de crèche. Moi, j'ai réussi jusqu'à l'ouverture de mes crèches 4 et 5 en 2017. Et là, j'allais exploser en vol. Je n'avais plus une minute pour réfléchir. J'avais mes trois équipes à superviser, toute la gestion de la boîte. Je suivais mes chantiers et je gérais aussi le remplissage des crèches. C'est là que j'ai fait mon premier recrutement au siège. Premier poste en fonction support, donc une fonction qui ne va opérationnelle sur le terrain dans les crèches. Rien à voir avec les pros de terrain que j'avais l'habitude de recruter depuis 2007. Aujourd'hui, je vais vous présenter le fruit de ce premier recrutement avec Aurélie Clément, qui a travaillé 5 ans à la Giraffe Étoilée comme développeuse de la boîte. D'un côté, elle développait les nouveaux projets de crèche, et de l'autre, elle développait le chiffre d'affaires en s'occupant des inscriptions. Avec elle, on a ouvert 10 micro-crèches, on a fait aussi des projets en province qu'on a vendus à cause du Covid, et on a fini avec 65% de places entreprises à la Giraffe Étoilée sur nos 130 places. Aurélie a été d'une efficacité redoutable, et pourtant, elle n'avait pas fait d'école de commerce. La vente, ce n'était pas forcément sa destinée. Alors, comment devient-on commercial de microcrèche ? Quelles sont les qualités qui lui ont le plus servi ? Quelles sont les motivations qui nous poussent à vendre et développer une entreprise, alors qu'on est dans un secteur social ? Voici les questions que je vais poser à mon invité. Bonjour Aurélie.

  • Speaker #1

    Hello Amal.

  • Speaker #0

    Alors Aurélie, j'ai eu envie de t'interviewer parce que je reçois beaucoup de questions des auditeurs sur la vente de places. Et toi, t'es arrivée complètement novice dans le secteur de la petite enfance et tu t'es investie à fond pour nos crèches, pour nos personnels, pour les enfants qu'on accueillait et pour les familles. J'ai plein de questions à te poser sur cette fonction, ce métier et comment t'as vécu cette entrée dans le monde de la petite enfance. Bien sûr, comme on a travaillé ensemble pendant cinq ans, j'ai ma petite idée sur ce que tu penses de tout ça. Mais en réalité, on n'en a jamais vraiment parlé. Et tu vas peut-être m'étonner. Pour commencer, est-ce que tu peux me dire quel petit enfant tu as été et quels souvenirs tu as de la collectivité ?

  • Speaker #1

    Quel enfant j'ai été ? J'étais plutôt solitaire, petite fille modèle, je dirais. Et je n'ai pas été beaucoup en collectivité, que j'ai eu la chance d'être avec ma maman quand j'étais toute petite. Et j'ai connu la collectivité assez tard. Je n'ai même pas vraiment fait de maternelle.

  • Speaker #0

    Et tu es une enfant un peu de la nature, si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On avait une maison de campagne. C'est vrai que dès qu'on pouvait s'échapper à la campagne avec les lapins, les chiens, les chèvres, tout ça, c'était prioritaire sur presque tout le reste, presque sur l'école d'ailleurs.

  • Speaker #0

    C'était ton terrain de jeu. Oui. Est-ce que tu imaginais qu'un jour tu travaillerais dans la petite enfance ? Quel parcours tu as fait ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'étais pas du tout partie pour travailler dans la petite enfance, mais c'est vrai que j'avais un lien avec l'enfance, puisque ma formation et mon premier métier, c'est styliste, et que j'étais spécialisée en vêtements d'enfants. Donc c'est vrai que j'ai toujours été en contact avec les enfants, beaucoup dans l'observation déjà, pour adapter les vêtements à leur mouvement, à leur confort. Donc c'est vrai qu'il y avait déjà une certaine sensibilité là-dessus, oui.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu étais chez Crinoline, vous aviez une boutique à Boulogne et là, tu accueillais des petits-enfants. Tu leur faisais des vêtements sur mesure, pratiquement.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement sur mesure pour des événements, essentiellement pour des mariages, mais aussi des communions, des baptêmes. C'était du sur mesure, du très haut de gamme pour enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais vraiment avec eux. Ce n'est pas juste une boutique où les enfants passent. Il y a vraiment ce lien où on leur prépare un vêtement rien que pour eux, donc on passe du temps avec eux. C'est ça.

  • Speaker #1

    Il y avait déjà une relation avec les parents. Avec les enfants, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Il y avait déjà cette réponse à la demande des parents. Et comment ça s'est passé ? Comment tu es arrivée jusqu'à la girafe étoilée après ?

  • Speaker #1

    C'est à cause de toi tout ça ? Avant d'arriver à la girafe étoilée, j'ai eu une autre expérience d'entreprise. Quand j'ai arrêté mon métier de styliste, au bout de 12 ans, j'ai basculé sur un métier très différent, un métier passion, puisque j'ai créé une agence de voyage de tourisme équestre. que d'organisation de voyage dans le monde entier à cheval. J'étais cavalière à l'époque, je voyageais beaucoup et c'était un peu allier sa passion au travail. Et puis, il y a eu pas mal de choses qui ont changé personnellement. Je suis revenue en région parisienne et ça devenait très compliqué d'allier les deux. Et ça collait plutôt pas mal, puisqu'à ce moment-là, toi, tu étais en plein essor. On en parlait, puisqu'on était amis déjà, donc on se voyait régulièrement. faire le point sur nos entreprises. Et à ce moment-là, c'est vrai que tu étais un peu noyée. Moi, j'avais effectivement pris pas mal de cartouches commerciales par expérience, pas par formation, comme tu le disais. Et du coup, c'est vrai que ça m'intéressait d'aller tenter l'expérience dans la petite enfance avec toi, qui étais déjà ultra passionnée. Donc, c'est vrai que tu m'as bien embarquée avec toi.

  • Speaker #0

    Et finalement, tu es toujours dans la petite enfance, donc tu es restée longtemps, puisque tu as commencé en début 2018, et là, on est en 2024. Donc, c'est que finalement, tu as eu quand même une bonne accroche. C'est vrai que quand j'ai dû recruter ce poste-là, parce que comme je disais tout à l'heure, j'étais un petit peu en train d'exploser, il y avait tout à gérer à la fois et surtout, je trouvais que les inscriptions, quand j'ouvrais une crèche, j'avais beaucoup de rendez-vous, beaucoup de demandes, ça devenait hyper compliqué, donc j'inscrivais les gens dans n'importe quel ordre. Il n'y avait plus vraiment de réflexion et de pilotage sur cet aspect-là. Et à ce moment-là, je me suis dit, tiens Aurélie, elle cherche une nouvelle opportunité, est-ce que c'est une bonne idée de recruter quelqu'un que je connais, avec qui on est proche ? on était un peu des buddies de chefs d'entreprise. On se voyait régulièrement pour faire le point sur le développement de nos boîtes. Et donc là, il y a toujours ce risque-là quand tu décides de travailler avec un proche. Et je dois dire que finalement, ça s'est très bien passé. Et puis là, on bosse toujours ensemble. Puisqu'on a créé Références Petite Enfance et qu'on répond à la demande de pas mal de gestionnaires de crèche et de créateurs de crèche qui ont besoin d'aide, donc t'es restée. Donc est-ce que tu peux me dire quelles sont tes motivations ? Qu'est-ce qui t'a plu ? Comment tu peux expliquer le fait que t'es restée dans ce secteur-là ?

  • Speaker #1

    Alors c'est vrai que déjà quand je suis arrivée, j'ai vraiment découvert le milieu de la micro crèche. Et pour moi, c'était une bouffée d'air en fait, parce que je sortais d'un job où j'étais commerciale, mais c'était tout online. Ça fait vraiment rêver les voyages à cheval, mais la réalité, c'est qu'on est derrière son écran et qu'on a des contacts que virtuels la plupart du temps avec nos clients. Et c'est vrai que là, quand je suis arrivée en crèche, j'ai adoré le côté relation avec des vrais gens qui avaient des vrais besoins. C'est vrai que ça, ça m'a énormément de plus en fait d'être dans une relation très proche avec les familles. donc ça c'était chouette et puis j'ai beaucoup aimé aussi toute la partie développement le fait qu'on ouvre des nouvelles structures donc là je me suis vraiment éclatée grâce à toi parce qu'on a pu développer des super projets aussi bien en ouvrant des nouvelles structures qu'en créant des nouveaux projets dans les structures existantes donc moi c'est vrai que j'ai ma fibre comme je disais je suis styliste à la base donc j'ai une fibre un peu esthétique donc c'est vrai que ça m'a beaucoup plu aussi de créer des nouveaux espaces que ce soit joli pour les enfants Et puis après, sur la partie vraiment purement commerciale, c'était un vrai challenge. Tu m'as lancé au départ parce que c'est vrai qu'il y avait beaucoup, beaucoup de demandes. Ça, c'est assez génial. Quand on fait ce métier-là, c'est qu'on a quand même pas mal de demandes entrantes. On répond à des besoins. Et puis derrière, c'était un challenge de transformer ces contacts. en inscription tout en optimisant le chiffre d'affaires puisque le but c'était justement d'avoir un maximum de contrats plutôt avec des entreprises puisque ça c'est quelque chose que tu as déjà pas mal parlé et ça fera peut-être l'objet d'un autre sujet c'est qu'effectivement l'optimisation de son chiffre d'affaires ça passe aussi beaucoup par le fait de signer des contrats d'entreprise donc ça c'est un vrai challenge d'optimiser et de ne pas prendre les inscriptions au fil de l'eau mais plutôt vraiment d'optimiser les inscriptions en ayant un maximum de contrats d'entreprise optimiser le remplissage pour ne jamais avoir de place vide. Pour moi, c'était un challenge, un vrai défi et c'était chouette.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord avec toi parce que c'est ce que je disais, quand tu es arrivé, en fait, moi, j'inscrivais les gens, ça devenait vraiment du n'importe quoi parce que je n'avais tellement pas le temps que je prenais les inscriptions au fil de l'eau, je n'arrivais plus à lever la tête. C'est marrant que tu parles de ce lien, tu vois, on n'en avait pas parlé, mais moi aussi, quand je suis arrivée en crèche, je venais d'un secteur où je trouvais qu'il manquait très sérieusement de lien humain, puisque j'étais dans des grands groupes industriels. Je me sentais isolée parce que j'étais fiscaliste, donc j'étais toute la journée derrière mon ordinateur avec mes tableaux Excel. Et quand je suis arrivée dans le secteur des crèches, ça m'a vraiment, comme tu dis, ça m'a donné une bouffée d'air, parce que je rencontrais des vrais gens, des gens qui avaient des besoins assez primaires. On était vraiment dans à nourrir, donner des soins, faire garder des enfants pour aller au travail. C'était beaucoup plus concret, en fait, que ce que je vivais auparavant. Et ça a donné du sens à ma vie. Et c'est pour ça, je pense, que j'y suis toujours depuis 2007. Quand tu es arrivée dans la crèche, au tout début, comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as été déroutée ? Est-ce que tu t'es vite adaptée ? Comment tu as senti le secteur ? Je me souviens, je n'avais pas encore de siège social, donc on travaillait dans le bureau de la première crèche de la Girafe Étoilée.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est vrai que, pour être complètement honnête, c'est vrai que quand j'ai débarqué, moi qui étais, comme tu dis, dans un bureau avec des ordinateurs, etc., et quand je suis arrivée pour travailler à la Girafe Étoilée, où il n'y avait pas encore effectivement de siège, et je me suis retrouvée dans le bureau de la directrice avec le bruit des enfants qui rentrent, qui sortent,

  • Speaker #0

    qui jouent ça a été un petit choc mais c'était chouette aussi c'était vivant il faut un petit temps d'adaptation mais c'était plutôt sympathique je me souviens le seul truc que tu m'as dit c'est mais en fait c'est trop long j'ai envie que les choses elles avancent On finit jamais rien dans les crèches, on commence des trucs et puis on ne peut pas finir.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est marrant parce qu'effectivement, moi, je n'avais pas réalisé, mais tu me le ressors souvent. Donc, je pense que ça t'a bien marqué. C'est vrai que moi, j'arrivais du secteur des voyages. Et dans les voyages, il faut que tout aille très, très, très, très vite parce que c'est un secteur très concurrentiel. Donc, c'est vrai qu'on a à peine reçu une demande par mail, qu'il faut rappeler le client, le convaincre, acheter le billet d'avion, etc. Parce que ça bouge très, très vite. Donc c'est vrai que les demandes des clients, elles se traitent en même pas 24 heures. Et là, j'arrivais en crèche et en fait, on recevait des demandes des parents, on essayait de les rappeler, mais bon, ça pouvait prendre plusieurs jours. Ensuite, entre le moment où on les appelle, le moment où on prend le rendez-vous, le moment où ils signent, il se passe aussi beaucoup de temps. Donc c'est vrai que c'est ce que tu appelais toi le temps crèche, qui était très différent de ce que je connais, c'est, à l'époque. Mais voilà, on s'adapte, c'est pareil, c'est plutôt agréable au final, on n'est pas toujours dans le speed, on est sur un temps qui est plus humain finalement.

  • Speaker #0

    C'est ça, on est sur un temps plus humain. Et on en parle régulièrement à nos clients, puisque en ce moment, on accompagne des créateurs de crèches. Et c'est vrai que c'est des projets très longs. Donc on va prendre les choses étape par étape. Mais le temps en crèche, c'est assez long, que ce soit dans la création de la crèche ou ensuite dans l'exécution, enfin dans le quotidien. Et les enfants, de toute façon, plus c'est lent, plus c'est tranquille et mieux c'est pour eux. Et puis pour nous aussi, finalement, les adultes. Alors le lien avec les familles, tu l'avais vécu dans ta marque de vêtements sur mesure, un petit peu différent quand même. Et puis le lien avec les équipes et les enfants, c'était nouveau. Comment tu as vécu cette relation avec les professionnels de la crèche et les enfants, donc avec les familles ? Bon, tu t'en as déjà parlé un petit peu. Ce que tu as aimé, si j'ai bien compris, c'est vraiment de te sentir utile, de pouvoir les aider et d'être en relation avec des vraies personnes qui avaient des vrais besoins en face de toi. Comment ça s'est passé pour toi, le lien avec l'équipe professionnelle et le lien avec les enfants ?

  • Speaker #1

    Alors le lien avec les enfants, je ne l'avais pas forcément directement, puisque ce n'était pas mon rôle. Donc c'est vrai que moi, j'étais en lien plus avec les familles. Je rencontrais parfois les enfants au moment des inscriptions, mais je n'étais pas forcément en lien avec les enfants directement. Sauf, c'est vrai qu'à force d'aller sur certaines crèches, il y en avait certains que je connaissais. Donc c'était plutôt mignon, effectivement, d'avoir des petits coucous de temps en temps. Après, avec les équipes, je ne sais pas si c'est très correct de dire ça, mais c'était assez mitigé. Je pense que j'ai à la fois adoré l'implication de certaines pros, qui étaient vraiment géniales. J'ai souvenir de certaines vraiment... Presque j'ai la boule quand je pense à elles, parce qu'elles étaient tellement adorables, tellement impliquées auprès des enfants, des familles, c'était touchant. Et j'étais aussi hyper surprise de l'inverse, de voir qu'il y avait certains pros. On parle beaucoup de turnover, mais voilà, c'est ça. J'ai vécu ça en live et c'est vrai que ça m'a choquée. Une pro, j'étais dans le bureau, qui vient me voir et qui me dit je vais faire des courses et qui n'est pas revenue. C'est vrai que c'est assez choquant parce qu'on est quand même dans un métier de service. Donc on se dit mais ce n'est pas possible, qu'est-ce qui lui passe par la tête pour qu'elle ne revienne pas s'occuper des enfants qui ont besoin d'elle ? Voilà, c'était mitigé là-dessus parce que je voyais autant des gens hyper impliqués et à fond, même dans leurs relations entre elles, capables de s'entraider, de s'organiser entre elles. En plus, vrai qu'à la girafe, ça, c'était génial parce qu'il y avait vraiment quelque chose de très hiérarchisé, très organisé qui faisait que je pense qu'on leur facilitait quand même beaucoup les choses. Donc, on sentait une certaine sérénité. Elles se reposaient beaucoup sur les fonctions du siège. Voilà, donc il y avait ça et à la fois, parfois, des surprises pas forcément dans le bon sens.

  • Speaker #0

    Ouais mais tu parles quand même de cette idée qu'elle se reposait sur nous et que du coup on en revient toujours à cette idée de se sentir utile. Donc tu t'es sentie utile aux familles et aussi aux professionnels et indirectement aux enfants. La plupart des gens pensent que c'est facile de remplir une crèche. Tu disais toi-même tout à l'heure qu'on avait des demandes et que c'était super agréable. Quand on regarde un petit peu ce qui se passe dans les entreprises et dans la vente, on entend souvent parler des efforts qu'on doit faire pour attirer des clients, on entend parler de termes techniques comme les coûts d'acquisition, on entend parler de publicité, etc. Et c'est vrai qu'en crèche, pour l'instant, c'est de moins en moins vrai parce qu'il y a de plus en plus de crèches, mais... Initialement, en tout cas, on est plutôt dans un secteur où la demande, elle arrive dans un flux assez important. Est-ce que, pour autant, tu confirmes que c'est plutôt facile de remplir les crèches ? Enfin, d'après toi, est-ce que c'est difficile ? Comment tu décrirais en fait ce travail ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'il est peut-être moins stressant parce qu'effectivement, a priori, on sait qu'on va remplir la crèche. Par contre, comme je disais tout à l'heure, on a quand même des objectifs de chiffre d'affaires. Et du coup, c'est plus un travail d'optimisation que de capter un client à tout prix. Après, ça reste quand même un vrai travail d'implication pour suivre les demandes, les convertir.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas parce que quelqu'un demande une place qu'il va forcément signer et entrer dans la crèche.

  • Speaker #1

    Il y a déjà ça. En plus, c'est vrai que ça, on l'a vu évoluer assez rapidement aussi entre l'ouverture de chaque crèche. Et en fonction des secteurs aussi, il y a quand même une certaine concurrence dans ce milieu. Les familles, c'est normal, elles étudient les différentes offres. que ce soit des offres complètement différentes entre est-ce que je vais prendre une Asmat ou en crèche ou est-ce que c'est cette micro crèche ou celle d'à côté. Donc on est quand même aussi dans un secteur concurrentiel. Maintenant, ce qui était aussi très agréable à la Giraffe étoilée, c'est que moi je suis arrivée, il y avait déjà des crèches ouvertes et quelque chose qui était très bien organisé, une très belle image. C'est vrai qu'on était déjà sur une proposition très qualitative et c'était plutôt facile en fait d'explorer ce terrain là pour convaincre les familles qui finalement avaient envie de s'inscrire chez nous plutôt que chez le voisin et donc ça c'était hyper valorisant pour nous maintenant je pense que pour moi c'était relativement facile parce que je ne suis pas la gestionnaire, je ne suis pas la gérante, je ne suis pas la directrice Et ça, c'est vrai dans tous les milieux, c'est toujours plus facile de vendre quelque chose qu'on n'a pas créé soi-même parce qu'on a plus de recul sur les choses et que c'est beaucoup plus facile d'avoir un discours valorisant quand on ne parle pas de soi, parce qu'on a toujours l'impression sinon de se survendre. En ça, c'était un peu plus facile pour moi que pour un gestionnaire qui ouvre sa propre structure.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, quand tu es arrivé, j'avais moins de places entreprises. Je convertissais moins de places en financement entreprise. Et en effet, avec toi, on est monté jusqu'à 65% de places financées. Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment cette stratégie de pouvoir convertir nos places en les faisant financer par les employeurs. Et ça va vraiment changer les moyens de la crèche pour mettre en œuvre plein de projets pédagogiques au sein de la crèche, pour aussi verser des primes aux salariés, pour faire plein de choses. Et c'est vrai que même le fait que tu sois d'un autre secteur à l'origine, que ce ne soit pas ta création, les crèches, ça fait aussi que tu as moins cette problématique, ne serait-ce que dans le vocabulaire. En crèche, on a un peu de mal à dire vendre des places tu as dit tout à l'heure objectif de chiffre d'affaires c'est un petit peu du vocabulaire qui n'est pas trop accepté dans le secteur social. Parce qu'à la base, on n'était pas des commerces, les crèches. On est devenus des commerces relativement récemment dans l'histoire. Et puis avant, c'était le secteur public. C'est vrai qu'il y a ce côté un peu tabou, comme je l'ai déjà évoqué dans d'autres épisodes du podcast. Et donc, dans ta fonction, dans la fonction commerciale, dans la fonction de vente des places, je pense que c'est pas mal de pouvoir, justement, ne pas trop se poser cette question-là. Et simplement... essayer de faire le maximum pour que la crèche ait le plus de moyens possible. Je sais qu'au début, quand tu es arrivé, tu as suivi un petit peu comment ça se passait et tout. Mais ensuite, tu as développé tes propres techniques et tes propres stratégies pour en arriver à ce chiffre-là, qui est quand même assez chouette pour une PME puisque nous, on était toute petite boîte de crèche. On avait 10 micro-crèches. Il y a des plus grosses boîtes qui ont des équipes de commerciaux, etc. Ce qui n'était pas notre cas. Nous, on était quand même une toute petite entreprise à taille humaine. et donc je trouve que c'est un joli score qu'on ait réussi à avoir ces 65% de place financée par des entreprises qui nous ont permis de faire plein plein de choses d'avoir une équipe qui était super bien en place et des familles satisfaites je pense que c'est une fonction qui intrigue quand même pas mal d'auditeurs ceux qui ont des petites boîtes justement et qui sont obligés de faire tout eux-mêmes tout tout seul que je trouverais plutôt chouette du coup en t'en parlant comme ça ce serait qu'on fasse un autre épisode et même peut-être plusieurs pour donner tes techniques de vente de places en crèche, pour en dire plus sur ce que tu as pu mettre en place pour arriver à ces résultats-là, avec les 130 places de la Girafe étoilée, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir, effectivement. C'est vrai que quand je dis que c'était plus facile pour moi parce que j'étais un petit peu détachée, on va dire, de la fonction de gestionnaire, mais c'est vrai qu'il y a des techniques et c'est tout à fait possible aussi en étant gestionnaire de crèche ou porteur de projet. de mettre sa casquette de commercial. Et ce n'est pas un gros mot, ce n'est pas un mot tabou de vendre ses places. C'est aussi se valoriser. Et parce qu'on se valorise, on a à cœur aussi de faire des beaux projets et d'être en accord justement avec le discours que l'on a. Et moi, c'est ce que j'ai adoré à La Giraffe étoilée, c'est qu'en fait, on était complètement en accord. Je n'ai rien inventé dans ce que je disais aux parents, c'était la réalité. J'ai juste fait ressortir les points forts. qui étaient axés notamment sur l'écologie, enfin ce genre de choses, et qui moi me parlaient énormément et que j'avais envie de partager avec les familles et de valoriser tous les projets qu'on mettait en place. Et quand tu parlais d'augmentation de chiffre d'affaires, ce que je voulais dire aussi, c'est que ce n'est pas juste la carotte du chiffre d'affaires, c'était pour moi, je me disais, si on a plus de contrats entreprise, c'est génial, on va pouvoir acheter un toboggan pour mettre dans le jardin de telle crèche, on va pouvoir repeindre l'entrée, mettre des nouveaux porte-manteaux. Et c'est vrai que c'était aussi ça, c'est à la fois j'étais détachée, dans le sens que je n'étais pas une accueillante, mais j'étais quand même dans les crèches, je connaissais très très bien les structures, et ça me faisait hyper plaisir aussi, à chaque fois, d'améliorer un peu à la fois la vie des pros et l'accueil des enfants.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a fait pas mal de projets. On a refait notamment pas mal de travaux pour mettre des jolis papiers peints, faire des rénovations, des trucs chouettes. On a eu vraiment de la chance de pouvoir faire tous ces projets. Finalement, je dis toujours, et je le dis aujourd'hui aussi parce que tu as utilisé ce terme d'accueillante, quand on travaille dans les crèches, dans notre secteur, que ce soit le gérant, que ce soit les personnels qui sont sur le terrain, que ce soit la personne qui fait le ménage ou que ce soit la psychologue, le commercial, pour moi on est tous des accueillants. Et je pense que toi, bien plus que tu ne le crois, tu as beaucoup accueilli les gens. Et c'est ce qui est vraiment important, qu'on incarne cette fonction d'accueil, qu'on soit toujours impeccable et accueillant. avec les personnes qui arrivent dans les crèches, essentiellement les familles et les enfants, bien sûr. Alors Aurélie, merci beaucoup d'avoir répondu à ces questions pour que les auditeurs connaissent mieux ce métier de commercial de micro-crèche. Et je te prends au mot, à très bientôt, pour une interview sur la vente de place.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parle-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like