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Référence Petite Enfance: les clés du travail en micro-crèche

99. Turnover en crèche : ce que nous disent les gestionnaires, Antoine Makhlouf

99. Turnover en crèche : ce que nous disent les gestionnaires, Antoine Makhlouf

25min |07/07/2025
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Description

Antoine Makhlouf accompagne plus de 1000 micro-crèches avec l’équipe de Meeko. Il connaît par cœur les blocages des gestionnaires. Et le sujet numéro 1 dont ils se plaignent, c’est le turnover. Désorganisation, communication floue et manque de précision dans l’organisation de la crèche sont autant de facteurs aggravants pour la démotivation des équipes et les départs en chaîne. Dans cet épisode, parlons de solutions concrètes et de retours des gestionnaires sur le terrain pour fidéliser ses pros. Bonne écoute !

  

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En savoir plus sur les solutions de Meeko


Ecouter la série spéciale gestion de crèche? voici les épisodes précédents :


76. Trucs et Astuces quand tu ouvres ta crèche

74. 10 conseils pratiques pour simplifier le planning de ta crèche

71. Transmissions digitales, transparence ou hyper-connexion ?

67. Les Enjeux de la Facturation : Forfait ou réel, quel tarif choisir ?



MERCI ❤️

Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous, bienvenue dans Références Petite Enfance pour cet épisode Gestion de Crèche où on vous donne les meilleures astuces avec mon acolyte Antoine MaKhlouf de chez Meeko. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour Amale.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui Antoine, j'ai choisi un sujet qui me tient à cœur parce que j'ai beaucoup de gestionnaires qui me font des retours là-dessus. Ça ne m'étonne pas du tout parce que c'est du vécu pour moi. C'est sur la problématique de rétention des salariés. Le turnover dans les crèches, c'est un fléau. Je pense que tu en entends parler aussi. Et je sais que dans ton travail avec les micro-crèches, tes utilisateurs te font des retours aussi sur la façon dont ça se passe avec leurs équipes, tout simplement parce que tu as tout un module là-dessus dans le logiciel. Donc, je sais que tu as quelque chose à dire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on peut grandement améliorer, je pense, la qualité du travail de nos équipes et de ce fait améliorer la rétention des salariés. grâce à des outils, grâce à la façon dont on organise le travail. C'est un petit peu mon sujet de prédilection, c'est le fait d'organiser le travail pour enlever la charge mentale au maximum des équipes, donc leur retirer un poids dans la gestion de leur structure. Est-ce que tu vois beaucoup de problématiques de turnover et de rétention des salariés chez tes utilisateurs ? Est-ce qu'ils t'en parlent ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le premier sujet problématique pour les utilisateurs. En tout cas, actuellement, c'est vraiment les difficultés de recrutement, en effet de turnover. Ce n'est pas facile de recruter dans ce milieu-là. J'étais assez étonné parce que nous, quand on est arrivé, on ne s'est pas dit que ça allait être le problème qui allait remonter en premier sur la gestion de la crèche. Mais en effet, gérer la crèche, c'est beaucoup gérer de l'humain. Aujourd'hui, les salariés, c'est très difficile à la fois de pouvoir attirer les salariés. C'est un milieu où il y a besoin. de montrer qu'il y a de l'attrait parce que c'est un métier très passion et souvent, les métiers passion, ça devient des métiers rares presque. On entend beaucoup aujourd'hui des problèmes sur la qualification qui je dois recruter, sur comment devenir, je dirais, pro de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Un bon pro en tout cas,

  • Speaker #1

    oui. Aujourd'hui, c'est une nouvelle génération aussi. Nous, on l'entend, quand les gens recrutent en crèche, ce n'est pas du tout les mêmes profils qu'il y a quelques années et ça, tu as dû le voir également.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu as commencé, je ne sais plus en quelle année, 2015 ?

  • Speaker #1

    Ouais, 2015-2016.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as vu une évolution de tout ça ?

  • Speaker #1

    Au début, ce n'était pas tout à fait vraiment le thème central. On nous disait que ce n'est pas toujours facile de recruter, c'est vrai, mais je n'avais pas l'impression que c'était vraiment le point le plus difficile dans la gestion de la crèche. Et là, ces dernières années, partout en France, c'est vraiment un sujet qui revient à chaque fois, partout. Donc, ce n'est pas uniquement sur des zones un peu tendues.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Nous, en tout cas, en région parisienne, à la girafe étoilée, c'est vrai qu'on a... pu constater, surtout dans certains départements, une tension qui était énorme. On nous dit souvent qu'en milieu rural, c'est un petit peu moins le cas. Mais après, il y a aussi, au-delà de la tension de la concurrence, c'est-à-dire combien il y a de crèches autour, il y a aussi la qualité de vie au travail, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on met en avant, nos représentations du métier, mais aussi qu'est-ce qu'on met sur le terrain pour faciliter la vie des salariés. C'est multifactoriel, en fait, le problème du turnover.

  • Speaker #1

    Et je disais que c'était un métier de passion. à la fois pour les pros, mais aussi pour les gestionnaires, est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose pour tout le monde pour que le travail soit plus agréable ?

  • Speaker #0

    Que la passion ne devienne pas un cauchemar. C'est ça. Et qu'en fait, on ne reste pas sur une idéalisation du métier, parce que c'est beaucoup des reconversions pour les gestionnaires, les pros de terrain peut-être un peu moins, mais même quand ce n'est pas une reconversion, quand on se lance dans ce métier, on idéalise peut-être, parce qu'il y a ce côté un peu passion, ce côté très humain du métier. Et en fait, on peut être déçu. Et comment on fait pour que ça perdure dans le temps et qu'on ne soit pas dégoûté par l'aspect gestion du quotidien, etc.

  • Speaker #1

    On en a beaucoup parlé dans toute la série sur le côté un peu administratif dans la gestion de la crèche, qu'il faut que cette partie administrative, que ce ne soit pas une corvée à faire. Il y a plein de petites solutions pour enlever les papiers, pour gagner du temps sur le côté administratif pur, gestion pure. Ensuite, sur le côté communication. L'accès à la communication, que ce soit entre les pros ou entre les pros et la direction, ça doit être au cœur de la solution pour que les gens soient... heureux dans leur travail. Il faut que la direction soit accessible.

  • Speaker #0

    Un premier point, plutôt sur la communication et sur la charge aussi. En fait, c'est vrai que dans le temps, on avait une assistante administrative dans la crèche. Aujourd'hui, ce n'est quand même plus trop le cas. Donc, on pourrait se retrouver avec plein de petits problèmes à gérer en tant que directrice de crèche, voire en tant que personnel accueillant.

  • Speaker #1

    Et juste un petit mot pour les gestionnaires aussi. C'est un peu ce qu'on dit souvent de séparer le pro et l'environnement perso. Mais ça, je pense que c'est vraiment très important encore. plus dans ce milieu-là parce que souvent, les gestionnaires prennent de leur temps perso pour faire plein de choses à la crèche. C'est les premières personnes souvent qui vont être appelées quand il y a un problème. Faire attention, par exemple, à peut-être pas donner son numéro de portable ou si on peut avoir un numéro différent. Dans ce milieu-là, séparer le pro et le perso, c'est super important.

  • Speaker #0

    De toute façon, en tant que chef d'entreprise, c'est super important. Je pense que tu le vis toi-même en tant que fondateur de ton entreprise. Et on le sait, les fondateurs d'entreprise, en général, ont cette problématique de séparer le pro du perso. Et puis, on crèche peut-être encore plus parce qu'il y a cette notion de service au public où on doit être disponible très tôt le matin et assez tard le soir et donc peut être appelé à n'importe quelle heure. J'ai fait un épisode là-dessus pour les directrices de crèche aussi, parce que je pense que c'est un petit peu une problématique de manager, qu'on soit gestionnaire de crèche ou manager responsable d'équipe, directrice, référente technique. C'est cette notion d'être tout le temps disponible. Je pense que c'est important d'avoir des plages horaires où tu n'es pas du tout joignable. Moi, je le mettais dans mon règlement intérieur. Je demande à mes salariés de ne prévenir la directrice de la crèche de quoi que ce soit, si elles vont être absentes, si elles sont malades, etc. Elle n'appelle pas avant 6h du matin. Ce n'est pas la peine d'appeler à 3h du matin. En fait, on ne peut rien faire. Il y a beaucoup d'équipes où c'est comme ça, où on réveille la directrice au milieu de la nuit pour lui dire « je ne serai pas là demain matin » . En fait, ça lui gâche sa nuit et ça ne lui sert à rien parce qu'elle ne peut appeler personne au milieu de la nuit. Elle va juste gamberger de 3h à 6h. Voilà, je pense que c'est important de bien penser à ce qui est utile et à ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    Pour revenir aux salariés, je pense... Une des solutions aussi où il faut vraiment appuyer dessus, c'est le côté planning et temps de travail. C'est d'avoir des bonnes rotations, par exemple, ou d'anticiper des situations d'avance. Quand il y aura des absences, il faut l'anticiper, il faut préparer.

  • Speaker #0

    Éviter d'improviser, plutôt anticiper. C'est un petit peu le travail que tu as fait dans Meeko. Vous avez créé un module qui s'appelle Meeko Team, je crois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ça permet déjà d'avoir le planning de ses collègues. On ne le partage pas. pas toujours, mais nous, on pense que c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de se responsabiliser aussi, de voir l'impact qu'on a sur les collègues.

  • Speaker #1

    Donc, quand on n'est pas là, on voit tout de suite que ça risque de tout chambouler. Et c'est un peu le côté s'entraider.

  • Speaker #0

    Cet objectif d'entraide dans l'équipe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment le mettre dès le début.

  • Speaker #0

    Dans nos objectifs. Alors, moi, je trouve qu'en ayant effectivement une logique de scénario des absences, ça permet aux professionnels de prévoir ce qui risque de se passer. Donc, il est un petit peu moins surpris. être moins stressé par la situation. Donc déjà, ça va peut-être être plus facile pour lui d'aider ses collègues s'il n'a pas l'impression d'être tout le temps pris au dépourvu. Je pense que l'anticipation et la communication, comme tu disais au début, c'est quand même la clé parce que plus je vais anticiper, plus la personne va pouvoir prévoir et plus elle va avoir l'information claire et la comprendre, plus l'entraide va être facilitée.

  • Speaker #1

    Ce qu'on a pu voir aussi par rapport au recrutement, on parle beaucoup de nouvelle génération. la génération Z, comme on dit, qui arrive.

  • Speaker #0

    Donc, c'est les jeunes, quoi.

  • Speaker #1

    C'est les jeunes qui rentrent maintenant dans le marché de l'emploi et qui ont une vision quand même différente. Et même nous, chez Minco, on le voit, peu importe, je dirais, le métier. On voit qu'il y a une différence générationnelle. On voit que c'est des nouvelles façons de travailler, des nouvelles façons de penser. Et je pense vraiment qu'ils recherchent quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que nous, on pouvait rechercher. Est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires de crèche là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une anecdote où... où je discutais pendant une convention avec une gestionnaire, et elle me disait qu'elle sortait de recrutement. Et il y a une personne qui l'a marquée parce qu'elle demandait tout simplement qu'est-ce qui fait qu'elle est intéressée d'entrer dans ce milieu de la crèche, parce que c'était une personne qui n'était pas du tout dans la crèche avant. Et en fait, la réponse de la personne, c'était « Ah, mais moi, je veux aller dans la crèche parce que je n'ai pas besoin de travailler les week-ends. » Ça pourrait être juste une anecdote, mais en fait, il y en a beaucoup, beaucoup. Et je pense que les gens qui nous écoutent, on a sûrement tous les jours des anecdotes comme ça sur le recrutement.

  • Speaker #0

    Ça paraît assez négatif, en fait, cette anecdote. Est-ce que tu penses que, comme parfois on l'entend dire, oh là là, mais c'est une génération perdue, il n'y a plus rien qui les intéresse ? Ou est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires qui pouvaient être un petit peu plus positifs ou constructifs ?

  • Speaker #1

    Justement, on s'est posé quand même un petit peu et on s'est dit, mais qu'est-ce que ces gens recherchent ? Moi, en tout cas, ce que j'en ai ressorti après ces discussions avec les gestionnaires, c'est que je pense que cette génération sait qu'elle ne fera pas la même chose tous les jours, ni même le même travail. Il faut vraiment l'accepter. Même nous, je pense que notre génération était déjà un peu comme ça, mais pas au même niveau. C'est-à-dire que oui, on n'allait pas rentrer dans une entreprise et y rester 50 ans. La génération encore d'après, ça va encore plus loin et du jour au lendemain pourrait totalement changer, et même pas forcément d'entreprise, mais de secteur.

  • Speaker #0

    On voit en ce moment, surtout depuis la crise de 2020, que les professionnels de la petite enfance, plutôt les jeunes d'ailleurs, ils ont tendance à changer très facilement de secteur d'activité. C'est assez déroutant pour nous, les chefs d'entreprise.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il faut rappeler à ces personnes la valeur qu'elles peuvent apporter. Parce que j'ai eu ce sentiment quand même que c'est une génération qui a envie de faire bouger des choses, qui a envie d'apporter du nouveau. Et leur rappeler que dans la petite enfance, il y a beaucoup de choses à apporter. en tant que valeur, parce que c'est quand même auprès de nos bébés. Rendez-vous compte que vous allez éduquer les prochaines générations, mais surtout, vous allez pouvoir avoir un énorme impact sur la société, tout simplement.

  • Speaker #0

    J'ai interviewé Grégoire Borst, qui est un neuroscientifique, et qui disait justement qu'avec la petite enfance, tu pouvais avoir un impact qui est énorme, parce que les enfants sont les adultes de demain, mais en fait, ils vont rester sur la Terre pendant très longtemps. Ce n'est pas juste une formule de dire que c'est les adultes de demain. c'est que l'impact de ce que tu vas leur apporter aujourd'hui, ça va durer 80 ans. Moi, ce que je disais souvent à mes recrues, pour les responsabiliser aussi et pour leur faire prendre conscience de leur engagement, parce que moi, j'ai cette vision de la génération Z, c'est que parfois, ils ne se rendent pas forcément compte de leur engagement, mais c'est de leur dire, attention, quand on travaille en crèche, il faut au moins s'engager sur une année, c'est le minimum. Pourquoi ? Parce que l'enfant, lui, il compte quand même sur toi. Donc, au moins, aller jusqu'à la période de vacances scolaires de la fin de l'année. pour qu'on se dise au revoir et qu'il n'y ait pas trop de mouvements pendant l'année. J'essaye de leur faire prendre conscience de cet engagement en leur disant « je peux comprendre que vous n'allez pas rester dans ma crèche pour toute la vie, mais au moins, allez au bout de cette période avec cet enfant-là. » Le groupe d'enfants, moi je pratique la référence, c'est aussi important que quand tu es référent d'un groupe d'enfants, que tu comprennes que l'enfant s'appuie quand même sur toi au quotidien. Donc on peut lui dire au revoir, ce n'est pas un problème, mais ça s'organise et c'est bien que ce soit… à des moments précis. Typiquement, une fin d'année scolaire, c'est quand même mieux que de partir à tout bout de champ.

  • Speaker #1

    Et je pense aussi qu'il faut accepter certaines dynamiques que cette génération demande. Et ça, ça peut être des formations plus récurrentes, un apprentissage continu avec des tâches plus variées. Quand je disais qu'on voit que la génération n'a pas envie de faire la même chose tous les jours et pas le même boulot, il faut pouvoir leur apporter des formations pour que cette personne puisse faire autre chose.

  • Speaker #0

    Ça peut être typiquement une formation pédagogique. Par exemple, se former sur le jardinage en crèche, déjà, ça te change de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un projet, tu peux être responsable de ton propre projet. Et faire un projet, ce n'est pas juste faire une activité à une heure précise. C'est le conceptualiser, c'est être formé dessus, c'est pouvoir en parler avec ses collègues, faire une réunion pour leur expliquer ce qu'on va faire. Il y a une vraie importance du projet dans la façon dont on va le prévoir, le formaliser et le mettre en œuvre. Ça devient plus technique. Et je pense que cette génération, comme finalement nous tous, elle a besoin aussi de cette technique de se sentir utile et de ne pas avoir l'impression d'être des pions qui font un travail un peu basique.

  • Speaker #1

    Et de feedback, donc il faut leur dire, leur montrer, leur pointer du doigt les bonnes choses et aussi les moins bonnes choses. Mais c'est peut-être une génération qui a besoin d'un peu plus de feedback.

  • Speaker #0

    Ça c'est vrai. Alors le feedback qui peut être soit un feedback positif, soit un feedback négatif. pas négatif dans le sens pour leur dire que c'est nul, mais négatif dans le sens qu'on n'y est pas encore. Alors ça peut être positif d'ailleurs de dire ça. Tu n'y es pas encore, mais voilà, là t'as acquis une certaine compétence, maintenant il faudrait aller encore plus loin, on va faire ça, etc. Donc c'est hyper important pour que la personne elle soit dans une amélioration continue et que ce soit pas ennuyeux en fait de travailler dans le secteur de la crèche, qu'on ait l'impression qu'il y a toujours des nouveaux challenges. Ce qui est vrai, c'est quand même un travail hyper technique et très challenging. Et donc, le fait que ça puisse avoir cette image, cette représentation un peu plan-plan de garde d'enfant, comme à la maison où on est un peu planté là, vautré sur notre canapé, attendre que la journée passe, c'est hyper dégradé comme image alors que c'est un métier dynamique, technique, avec beaucoup de sens et beaucoup de valeur. Et donc, il y a toute une représentation à reconstruire, à déconstruire et à reconstruire. Donc, j'aime bien cette notion que tu as mis en avant de cette dynamique qui est demandée, cette dynamique avec des formations, de l'apprentissage, des feedbacks. des évolutions, etc.

  • Speaker #1

    Et ça marche dans plein de domaines, mais... Comme tu disais, la petite enfance, c'est vraiment particulier. Et c'est vrai qu'il y a besoin un peu de remontrer l'attractivité. Je pense qu'il faut prévoir quelque chose, même au niveau de l'éducation. Et tu sais, quand on fait ces fameux choix pour dire où on veut aller, ce qu'on veut faire après le bac ou ce genre de choses, je pense que là aussi, il y a beaucoup de choses à faire pour augmenter l'attractivité, en tout cas dans le milieu de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vois, ma fille a 18 ans, je suis en plein dans Parcoursup, c'est l'enfer. Et je te confirme... personne ne leur a parlé du travail en crèche. On leur a parlé de médecine, on leur a parlé des écoles d'ingénieurs, des prépas mat-spé, de plein de choses, mais je n'ai pas entendu parler de la petite enfance. Et c'est vrai que je pense qu'il y a toute une représentation, encore une fois, à revoir pour donner envie, pour valoriser le métier. Je ne crois pas que ma fille rêve d'être gestionnaire ou d'être manager ou d'être en crèche, tout simplement. Je pense que malgré le fait qu'elle m'a vue travailler dans ce métier pendant longtemps, pourtant... Je suis contente, moi. Mais voilà, je pense qu'il faut vraiment changer les représentations.

  • Speaker #1

    Il y a cette chance dans la petite enfance d'avoir tous les profils et tous les âges. On peut travailler avec une personne qui a 50 ans ou une personne qui a 20 ans. Mais il y a quand même quelques différences qui peuvent arriver. Ça peut même être des conflits générationnels.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vécu aussi. Alors là, tu parles d'un truc. Oui, parce qu'en crèche, tu peux avoir des personnes qui sont en place depuis très longtemps. comme tu dis, qui ont 50 ans et qui ont parfois des certitudes et qui ne veulent pas bouger d'un iota. Du coup, les jeunes qui arrivent, ils se sentent rejetés, ils ont l'impression de ne pas avoir leur place. Après, ces personnes-là qui sont là depuis longtemps, elles ont énormément de choses à apporter. Donc, comment on peut faire pour qu'il leur ressorte quelque chose de positif, c'est-à-dire qu'il y ait un apport de la personne qui a plus d'expérience vers la personne plus jeune, et peut-être un apport de dynamique différente, de voir les choses sous un autre angle. de la part du plus jeune.

  • Speaker #1

    Le pointer du doigt, ce qui justement a été transmis. Et ça, c'est souvent très gratifiant pour les deux personnes, que ce soit la personne qui a transmis ou la personne qui reçoit. Et ça peut être dans les deux sens. Il y a beaucoup de fois où c'est en effet la nouvelle génération qui apporte des nouvelles choses. Si on arrive à mettre en lumière quand quelqu'un transmet son expérience, alors que pour cette personne, c'était presque normal d'expliquer.

  • Speaker #0

    C'est formaliser en fait le fait qu'il y ait eu cette transmission de savoir. D'ailleurs, tu peux aussi mettre en place des choses. Par exemple, nous, on avait Lisa, qui avait beaucoup travaillé sur la communication gestuelle. Au bout d'un moment, une fois qu'elle maîtrisait très bien son sujet, elle a pu devenir un petit peu la référente de ce projet-là et le transmettre à d'autres collègues, même sur d'autres crèches. En fait, tu peux formaliser des choses en montrant ce que la personne peut apporter, quel que soit le projet, quel que soit son niveau, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant, comme tu dis, de pouvoir mettre le doigt dessus, valoriser ça.

  • Speaker #1

    Mettre en avant... Toutes les personnes qui vous apportent des choses uniques dans la structure, je pense qu'il faut vraiment se dire, OK, là, ces personnes-là, si demain elles partent, franchement, je fais quoi ? Et devoir embaucher quelqu'un à sa place, c'est tellement plus onéreux que de faire en sorte que la personne soit content dans le travail, même faire des augmentations si c'est possible, ou donner des nouvelles responsabilités. Dans tous les cas, ce sera plus intéressant et moins onéreux que de devoir recruter.

  • Speaker #0

    Ton point, c'est quand on peut, il faut essayer de garder cette confiance de la personne dans son... poste pour éviter de devoir la remplacer, que ce soit grâce à son salaire, grâce à une augmentation ou une prime, quelque chose de financier, ou soit dans d'autres choses, si on n'a pas les moyens de travailler sur son salaire, on va peut-être pouvoir la former ou lui donner de nouvelles responsabilités, mais en tout cas, essayer de trouver quelque chose qui puisse lui donner confiance dans sa valeur, dans son poste. Donc c'est toujours cette histoire de valoriser la personne.

  • Speaker #1

    On a pointé quelque chose à chaque fois qu'on a discuté avec les gestionnaires pour la mise en place du logiciel. Il y a quelque chose qui est tout bête, c'est que souvent, nous, on demande qui aura accès à telle partie ou telle partie. Et souvent, ça montre à quel point, des fois, les gens ne savent pas qui fait quoi. Par exemple, est-ce que cette personne aura accès à la partie facturation ? Des fois, la personne doit en effet avoir la facturation. Des fois, ce n'est pas cette personne qui s'en charge. Et nous, à chaque fois qu'on en discute, ça remet en question les rôles de chacun et surtout de leur mission. Le conseil qu'on peut donner, c'est de le poser noir sur blanc à l'avance. Là, ce poste-là aura telle responsabilité.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis complètement en ligne avec toi. Moi, vraiment, c'est un de mes parties prises, c'est d'avoir des fiches de poste déjà très détaillées pour chaque professionnel, mais ensuite, en plus, des feuilles de tâches et missions selon notre organisation de travail. et puis les spécialiser en utilisant typiquement la référence. Donc on va avoir une professionnelle qui va être plutôt spécialisée avec le groupe des bébés, une avec le groupe des moyens grands, une qui va être plutôt le relais de référence, donc qui est plutôt spécialisée dans le fait de s'adapter très facilement aux deux groupes. Donc chacun a vraiment sa spécificité. Et je pense que dans ce que tu dis, les retours que tu as eu des gestionnaires, ça rejoint un truc que je dis souvent, c'est que la polyvalence, c'est vraiment à bannir. Plus tu es polyvalent, plus tu es déspécialisé. moins ton travail a de valeur. Et donc, ça, ça donne une mauvaise image du métier. Donc, moi, je préconise vraiment, je rebondis sur ce que tu dis, c'est vraiment de montrer. À quel point notre métier est technique en spécialisant au maximum nos professionnels pour déconstruire la mauvaise image qu'on peut avoir de ce métier, comme si ce n'était même pas un métier, en fait, que c'était juste garder des enfants comme à la maison. Bon, Antoine, on a vu pas mal de points pour conserver la passion du métier, garder le plus de temps possible pour le métier et ne pas se retrouver noyé sous l'administratif en utilisant peut-être les bons outils. anticiper toujours des solutions, éviter de se retrouver tout le temps dans l'urgence, favoriser aussi l'entraide entre les salariés et avoir une très bonne communication pour que tout le monde comprenne ce qui se passe, qu'il n'y ait pas de mauvaises interprétations, surtout qu'il y a beaucoup de non-dits dans les crèches. Donc quand on ne comprend pas bien, souvent on ne dit rien, mais on est très en colère. Ensuite, on a parlé aussi de la génération Z, de leurs attentes et du fait que parfois, il y avait de l'incompréhension. avec les générations précédentes. On pouvait parfois croire que c'était une génération perdue, alors qu'ils ont des choses à apporter dans une nouvelle dynamique. On a parlé de la façon dont on peut valoriser aussi les apports de chacun dans cette relation intergénérationnelle. Et puis, on vient de parler aussi de la responsabilité, de comment on peut spécialiser et responsabiliser chaque professionnel pour éviter qu'il ait l'impression de faire un travail plan-plan et inutile, qui n'aurait pas d'intérêt particulier. Ça aussi, ça montre vraiment la valeur du métier. Est-ce que tu as encore un conseil, quelque chose que tu veux partager ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit dernier conseil qui m'a été transmis par mes parents.

  • Speaker #0

    Que tu utilises au quotidien en tant que chef d'entreprise et en tant que manager, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je l'utilise tous les jours. C'est de toujours tester soi-même de réaliser une tâche avant de la déléguer. Ça m'a été transmis parce que mes parents, ils avaient un bar-restaurant avec quelques chambres.

  • Speaker #0

    Donc, eux aussi étaient chefs d'entreprise. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et ils savaient, eux, Merci. que changer par exemple les draps, ça prenait X minutes. Donc, ils n'allaient jamais demander de le faire en moins de temps ou sur un planning impossible. Et ça, je pense que c'est vraiment une règle que j'ai suivie parce qu'ils me le rappellent souvent. C'est aussi pour ça. Et aujourd'hui, pour l'anecdote, cet ancien resto, c'est les bureaux de Meeko. On les a récupérés.

  • Speaker #0

    C'est trop mignon. Donc, ça te fait des souvenirs plein la tête. C'est ça. C'est dommage quand même que tu n'aies pas repris l'affaire familiale. Mais bon, tant mieux pour les crèches.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a repris les lieux, mais exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, je pense qu'ils ont vraiment raison, tes parents. C'est des chefs d'entreprise, toi aussi et moi aussi. J'ai fait beaucoup de choses par moi-même. Je n'ai pas mon CAP petite enfance, je n'ai pas de diplôme d'éducatrice ou d'infirmière. Je n'ai pas exercé les fonctions. Mais en revanche, oui, j'ai aménagé la crèche, j'ai fait le ménage, j'ai changé les draps, j'ai fait la formation HACCP, j'ai fait la chauffe des repas. Beaucoup de choses et je suis restée beaucoup en section à observer les pratiques. Ce qui est sûr, c'est que quand je demande quelque chose à mon équipe, Je sais exactement de quoi je parle et ça, ça fait vraiment la différence. Je pense que c'est une très belle recommandation de chef d'entreprise à chef d'entreprise et même pour les managers, les directrices de crèche et les directeurs de crèche. Aller sur le terrain, voir ce qui se passe. D'ailleurs, j'en ai parlé notamment dans un épisode que tu as sûrement écouté sur les sorties où je disais, attention, ne demandons pas à nos professionnels de faire une sortie avant d'avoir vérifié que notre process est bon. Parce que sortir avec un groupe d'enfants dans la rue... C'est très dangereux, il faut avoir bien bordé, savoir où on va, comment on y va, c'est quoi le process, est-ce que ça fonctionne en vrai ? Est-ce que je ne me suis pas plantée en faisant le projet ? Est-ce que la pro peut y aller en confiance ? C'est vraiment toujours la même chose, que ce soit pour mettre les draps ou pour faire la sortie dans le jardin ou dans la rue. Je pense que c'est un très bon conseil et ça valorise encore une fois beaucoup le travail du professionnel. il va se rendre compte qu'on n'est pas nous dans notre tour d'ivoire.

  • Speaker #1

    C'est ça, il ne faut surtout pas que les salariés aient ce sentiment. Ça voudrait dire qu'il y a deux mondes et ce n'est pas du tout ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, j'ai des super souvenirs avec mes équipes et je pense qu'on a réussi vraiment à former un ensemble et à être très unis. Et j'ai l'impression que chez Meeko, c'est pareil. Vous êtes vraiment une team soudée.

  • Speaker #1

    On essaye. On essaye d'avoir ce côté un peu familial qu'on nous a inculqué.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien là chez Meeko en ce moment ?

  • Speaker #1

    On est une quinzaine.

  • Speaker #0

    Une quinzaine, mais tu te rends compte ? C'est une sacrée équipe qui est au service des micro-crèches et des crèches. pour de la gestion.

  • Speaker #1

    Et dans nos têtes, on a l'impression qu'on est toujours quatre ou cinq.

  • Speaker #0

    Dans votre garage.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre restaurant, en fait.

  • Speaker #1

    Dans le restaurant. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, Antoine, on arrive à la fin de l'année scolaire 2024-2025, donc à la fin de notre série. J'ai vraiment trouvé ça top de pouvoir parler de gestion des crèches et d'optimisation de la gestion des micro-crèches tous les mois avec toi pour nos auditeurs. J'espère que tu as eu autant de plaisir que moi à le faire.

  • Speaker #1

    Ça a été vraiment top, je te remercie Amale. Honnêtement, ce n'est pas facile au début et tu as été là pour nous rassurer, pour me rassurer en tout cas. Et je te remercie, j'ai adoré échanger avec toi sur tous ces sujets-là et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un talent d'animateur radio que tu ne soupçonnes pas Antoine. Ça,

  • Speaker #1

    c'est à force d'échanger avec les crèches, c'est sûr. Mais en tout cas, c'était super d'échanger avec toi. Vraiment, merci encore.

  • Speaker #0

    Écoute, on a eu des très bons retours des auditeurs, ils étaient ravis. Je pense qu'ils vont pouvoir écouter et réécouter nos épisodes s'ils veulent optimiser, que ce soit les inscriptions, que ce soit la communication, tous les sujets, les transmissions, etc. Tous nos petits épisodes qu'on a faits avec Antoine qui seront disponibles sur la plateforme d'écoute. Merci à Meeko pour tout ce que vous faites pour les crèches.

  • Speaker #1

    Merci Amale pour ta parole, ta voix que tu transmets.

  • Speaker #0

    Je te dis à très bientôt et puis salut à toute la team. Au revoir. Au revoir. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parles-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine.

Description

Antoine Makhlouf accompagne plus de 1000 micro-crèches avec l’équipe de Meeko. Il connaît par cœur les blocages des gestionnaires. Et le sujet numéro 1 dont ils se plaignent, c’est le turnover. Désorganisation, communication floue et manque de précision dans l’organisation de la crèche sont autant de facteurs aggravants pour la démotivation des équipes et les départs en chaîne. Dans cet épisode, parlons de solutions concrètes et de retours des gestionnaires sur le terrain pour fidéliser ses pros. Bonne écoute !

  

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Ecouter la série spéciale gestion de crèche? voici les épisodes précédents :


76. Trucs et Astuces quand tu ouvres ta crèche

74. 10 conseils pratiques pour simplifier le planning de ta crèche

71. Transmissions digitales, transparence ou hyper-connexion ?

67. Les Enjeux de la Facturation : Forfait ou réel, quel tarif choisir ?



MERCI ❤️

Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous, bienvenue dans Références Petite Enfance pour cet épisode Gestion de Crèche où on vous donne les meilleures astuces avec mon acolyte Antoine MaKhlouf de chez Meeko. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour Amale.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui Antoine, j'ai choisi un sujet qui me tient à cœur parce que j'ai beaucoup de gestionnaires qui me font des retours là-dessus. Ça ne m'étonne pas du tout parce que c'est du vécu pour moi. C'est sur la problématique de rétention des salariés. Le turnover dans les crèches, c'est un fléau. Je pense que tu en entends parler aussi. Et je sais que dans ton travail avec les micro-crèches, tes utilisateurs te font des retours aussi sur la façon dont ça se passe avec leurs équipes, tout simplement parce que tu as tout un module là-dessus dans le logiciel. Donc, je sais que tu as quelque chose à dire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on peut grandement améliorer, je pense, la qualité du travail de nos équipes et de ce fait améliorer la rétention des salariés. grâce à des outils, grâce à la façon dont on organise le travail. C'est un petit peu mon sujet de prédilection, c'est le fait d'organiser le travail pour enlever la charge mentale au maximum des équipes, donc leur retirer un poids dans la gestion de leur structure. Est-ce que tu vois beaucoup de problématiques de turnover et de rétention des salariés chez tes utilisateurs ? Est-ce qu'ils t'en parlent ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le premier sujet problématique pour les utilisateurs. En tout cas, actuellement, c'est vraiment les difficultés de recrutement, en effet de turnover. Ce n'est pas facile de recruter dans ce milieu-là. J'étais assez étonné parce que nous, quand on est arrivé, on ne s'est pas dit que ça allait être le problème qui allait remonter en premier sur la gestion de la crèche. Mais en effet, gérer la crèche, c'est beaucoup gérer de l'humain. Aujourd'hui, les salariés, c'est très difficile à la fois de pouvoir attirer les salariés. C'est un milieu où il y a besoin. de montrer qu'il y a de l'attrait parce que c'est un métier très passion et souvent, les métiers passion, ça devient des métiers rares presque. On entend beaucoup aujourd'hui des problèmes sur la qualification qui je dois recruter, sur comment devenir, je dirais, pro de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Un bon pro en tout cas,

  • Speaker #1

    oui. Aujourd'hui, c'est une nouvelle génération aussi. Nous, on l'entend, quand les gens recrutent en crèche, ce n'est pas du tout les mêmes profils qu'il y a quelques années et ça, tu as dû le voir également.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu as commencé, je ne sais plus en quelle année, 2015 ?

  • Speaker #1

    Ouais, 2015-2016.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as vu une évolution de tout ça ?

  • Speaker #1

    Au début, ce n'était pas tout à fait vraiment le thème central. On nous disait que ce n'est pas toujours facile de recruter, c'est vrai, mais je n'avais pas l'impression que c'était vraiment le point le plus difficile dans la gestion de la crèche. Et là, ces dernières années, partout en France, c'est vraiment un sujet qui revient à chaque fois, partout. Donc, ce n'est pas uniquement sur des zones un peu tendues.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Nous, en tout cas, en région parisienne, à la girafe étoilée, c'est vrai qu'on a... pu constater, surtout dans certains départements, une tension qui était énorme. On nous dit souvent qu'en milieu rural, c'est un petit peu moins le cas. Mais après, il y a aussi, au-delà de la tension de la concurrence, c'est-à-dire combien il y a de crèches autour, il y a aussi la qualité de vie au travail, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on met en avant, nos représentations du métier, mais aussi qu'est-ce qu'on met sur le terrain pour faciliter la vie des salariés. C'est multifactoriel, en fait, le problème du turnover.

  • Speaker #1

    Et je disais que c'était un métier de passion. à la fois pour les pros, mais aussi pour les gestionnaires, est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose pour tout le monde pour que le travail soit plus agréable ?

  • Speaker #0

    Que la passion ne devienne pas un cauchemar. C'est ça. Et qu'en fait, on ne reste pas sur une idéalisation du métier, parce que c'est beaucoup des reconversions pour les gestionnaires, les pros de terrain peut-être un peu moins, mais même quand ce n'est pas une reconversion, quand on se lance dans ce métier, on idéalise peut-être, parce qu'il y a ce côté un peu passion, ce côté très humain du métier. Et en fait, on peut être déçu. Et comment on fait pour que ça perdure dans le temps et qu'on ne soit pas dégoûté par l'aspect gestion du quotidien, etc.

  • Speaker #1

    On en a beaucoup parlé dans toute la série sur le côté un peu administratif dans la gestion de la crèche, qu'il faut que cette partie administrative, que ce ne soit pas une corvée à faire. Il y a plein de petites solutions pour enlever les papiers, pour gagner du temps sur le côté administratif pur, gestion pure. Ensuite, sur le côté communication. L'accès à la communication, que ce soit entre les pros ou entre les pros et la direction, ça doit être au cœur de la solution pour que les gens soient... heureux dans leur travail. Il faut que la direction soit accessible.

  • Speaker #0

    Un premier point, plutôt sur la communication et sur la charge aussi. En fait, c'est vrai que dans le temps, on avait une assistante administrative dans la crèche. Aujourd'hui, ce n'est quand même plus trop le cas. Donc, on pourrait se retrouver avec plein de petits problèmes à gérer en tant que directrice de crèche, voire en tant que personnel accueillant.

  • Speaker #1

    Et juste un petit mot pour les gestionnaires aussi. C'est un peu ce qu'on dit souvent de séparer le pro et l'environnement perso. Mais ça, je pense que c'est vraiment très important encore. plus dans ce milieu-là parce que souvent, les gestionnaires prennent de leur temps perso pour faire plein de choses à la crèche. C'est les premières personnes souvent qui vont être appelées quand il y a un problème. Faire attention, par exemple, à peut-être pas donner son numéro de portable ou si on peut avoir un numéro différent. Dans ce milieu-là, séparer le pro et le perso, c'est super important.

  • Speaker #0

    De toute façon, en tant que chef d'entreprise, c'est super important. Je pense que tu le vis toi-même en tant que fondateur de ton entreprise. Et on le sait, les fondateurs d'entreprise, en général, ont cette problématique de séparer le pro du perso. Et puis, on crèche peut-être encore plus parce qu'il y a cette notion de service au public où on doit être disponible très tôt le matin et assez tard le soir et donc peut être appelé à n'importe quelle heure. J'ai fait un épisode là-dessus pour les directrices de crèche aussi, parce que je pense que c'est un petit peu une problématique de manager, qu'on soit gestionnaire de crèche ou manager responsable d'équipe, directrice, référente technique. C'est cette notion d'être tout le temps disponible. Je pense que c'est important d'avoir des plages horaires où tu n'es pas du tout joignable. Moi, je le mettais dans mon règlement intérieur. Je demande à mes salariés de ne prévenir la directrice de la crèche de quoi que ce soit, si elles vont être absentes, si elles sont malades, etc. Elle n'appelle pas avant 6h du matin. Ce n'est pas la peine d'appeler à 3h du matin. En fait, on ne peut rien faire. Il y a beaucoup d'équipes où c'est comme ça, où on réveille la directrice au milieu de la nuit pour lui dire « je ne serai pas là demain matin » . En fait, ça lui gâche sa nuit et ça ne lui sert à rien parce qu'elle ne peut appeler personne au milieu de la nuit. Elle va juste gamberger de 3h à 6h. Voilà, je pense que c'est important de bien penser à ce qui est utile et à ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    Pour revenir aux salariés, je pense... Une des solutions aussi où il faut vraiment appuyer dessus, c'est le côté planning et temps de travail. C'est d'avoir des bonnes rotations, par exemple, ou d'anticiper des situations d'avance. Quand il y aura des absences, il faut l'anticiper, il faut préparer.

  • Speaker #0

    Éviter d'improviser, plutôt anticiper. C'est un petit peu le travail que tu as fait dans Meeko. Vous avez créé un module qui s'appelle Meeko Team, je crois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ça permet déjà d'avoir le planning de ses collègues. On ne le partage pas. pas toujours, mais nous, on pense que c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de se responsabiliser aussi, de voir l'impact qu'on a sur les collègues.

  • Speaker #1

    Donc, quand on n'est pas là, on voit tout de suite que ça risque de tout chambouler. Et c'est un peu le côté s'entraider.

  • Speaker #0

    Cet objectif d'entraide dans l'équipe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment le mettre dès le début.

  • Speaker #0

    Dans nos objectifs. Alors, moi, je trouve qu'en ayant effectivement une logique de scénario des absences, ça permet aux professionnels de prévoir ce qui risque de se passer. Donc, il est un petit peu moins surpris. être moins stressé par la situation. Donc déjà, ça va peut-être être plus facile pour lui d'aider ses collègues s'il n'a pas l'impression d'être tout le temps pris au dépourvu. Je pense que l'anticipation et la communication, comme tu disais au début, c'est quand même la clé parce que plus je vais anticiper, plus la personne va pouvoir prévoir et plus elle va avoir l'information claire et la comprendre, plus l'entraide va être facilitée.

  • Speaker #1

    Ce qu'on a pu voir aussi par rapport au recrutement, on parle beaucoup de nouvelle génération. la génération Z, comme on dit, qui arrive.

  • Speaker #0

    Donc, c'est les jeunes, quoi.

  • Speaker #1

    C'est les jeunes qui rentrent maintenant dans le marché de l'emploi et qui ont une vision quand même différente. Et même nous, chez Minco, on le voit, peu importe, je dirais, le métier. On voit qu'il y a une différence générationnelle. On voit que c'est des nouvelles façons de travailler, des nouvelles façons de penser. Et je pense vraiment qu'ils recherchent quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que nous, on pouvait rechercher. Est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires de crèche là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une anecdote où... où je discutais pendant une convention avec une gestionnaire, et elle me disait qu'elle sortait de recrutement. Et il y a une personne qui l'a marquée parce qu'elle demandait tout simplement qu'est-ce qui fait qu'elle est intéressée d'entrer dans ce milieu de la crèche, parce que c'était une personne qui n'était pas du tout dans la crèche avant. Et en fait, la réponse de la personne, c'était « Ah, mais moi, je veux aller dans la crèche parce que je n'ai pas besoin de travailler les week-ends. » Ça pourrait être juste une anecdote, mais en fait, il y en a beaucoup, beaucoup. Et je pense que les gens qui nous écoutent, on a sûrement tous les jours des anecdotes comme ça sur le recrutement.

  • Speaker #0

    Ça paraît assez négatif, en fait, cette anecdote. Est-ce que tu penses que, comme parfois on l'entend dire, oh là là, mais c'est une génération perdue, il n'y a plus rien qui les intéresse ? Ou est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires qui pouvaient être un petit peu plus positifs ou constructifs ?

  • Speaker #1

    Justement, on s'est posé quand même un petit peu et on s'est dit, mais qu'est-ce que ces gens recherchent ? Moi, en tout cas, ce que j'en ai ressorti après ces discussions avec les gestionnaires, c'est que je pense que cette génération sait qu'elle ne fera pas la même chose tous les jours, ni même le même travail. Il faut vraiment l'accepter. Même nous, je pense que notre génération était déjà un peu comme ça, mais pas au même niveau. C'est-à-dire que oui, on n'allait pas rentrer dans une entreprise et y rester 50 ans. La génération encore d'après, ça va encore plus loin et du jour au lendemain pourrait totalement changer, et même pas forcément d'entreprise, mais de secteur.

  • Speaker #0

    On voit en ce moment, surtout depuis la crise de 2020, que les professionnels de la petite enfance, plutôt les jeunes d'ailleurs, ils ont tendance à changer très facilement de secteur d'activité. C'est assez déroutant pour nous, les chefs d'entreprise.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il faut rappeler à ces personnes la valeur qu'elles peuvent apporter. Parce que j'ai eu ce sentiment quand même que c'est une génération qui a envie de faire bouger des choses, qui a envie d'apporter du nouveau. Et leur rappeler que dans la petite enfance, il y a beaucoup de choses à apporter. en tant que valeur, parce que c'est quand même auprès de nos bébés. Rendez-vous compte que vous allez éduquer les prochaines générations, mais surtout, vous allez pouvoir avoir un énorme impact sur la société, tout simplement.

  • Speaker #0

    J'ai interviewé Grégoire Borst, qui est un neuroscientifique, et qui disait justement qu'avec la petite enfance, tu pouvais avoir un impact qui est énorme, parce que les enfants sont les adultes de demain, mais en fait, ils vont rester sur la Terre pendant très longtemps. Ce n'est pas juste une formule de dire que c'est les adultes de demain. c'est que l'impact de ce que tu vas leur apporter aujourd'hui, ça va durer 80 ans. Moi, ce que je disais souvent à mes recrues, pour les responsabiliser aussi et pour leur faire prendre conscience de leur engagement, parce que moi, j'ai cette vision de la génération Z, c'est que parfois, ils ne se rendent pas forcément compte de leur engagement, mais c'est de leur dire, attention, quand on travaille en crèche, il faut au moins s'engager sur une année, c'est le minimum. Pourquoi ? Parce que l'enfant, lui, il compte quand même sur toi. Donc, au moins, aller jusqu'à la période de vacances scolaires de la fin de l'année. pour qu'on se dise au revoir et qu'il n'y ait pas trop de mouvements pendant l'année. J'essaye de leur faire prendre conscience de cet engagement en leur disant « je peux comprendre que vous n'allez pas rester dans ma crèche pour toute la vie, mais au moins, allez au bout de cette période avec cet enfant-là. » Le groupe d'enfants, moi je pratique la référence, c'est aussi important que quand tu es référent d'un groupe d'enfants, que tu comprennes que l'enfant s'appuie quand même sur toi au quotidien. Donc on peut lui dire au revoir, ce n'est pas un problème, mais ça s'organise et c'est bien que ce soit… à des moments précis. Typiquement, une fin d'année scolaire, c'est quand même mieux que de partir à tout bout de champ.

  • Speaker #1

    Et je pense aussi qu'il faut accepter certaines dynamiques que cette génération demande. Et ça, ça peut être des formations plus récurrentes, un apprentissage continu avec des tâches plus variées. Quand je disais qu'on voit que la génération n'a pas envie de faire la même chose tous les jours et pas le même boulot, il faut pouvoir leur apporter des formations pour que cette personne puisse faire autre chose.

  • Speaker #0

    Ça peut être typiquement une formation pédagogique. Par exemple, se former sur le jardinage en crèche, déjà, ça te change de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un projet, tu peux être responsable de ton propre projet. Et faire un projet, ce n'est pas juste faire une activité à une heure précise. C'est le conceptualiser, c'est être formé dessus, c'est pouvoir en parler avec ses collègues, faire une réunion pour leur expliquer ce qu'on va faire. Il y a une vraie importance du projet dans la façon dont on va le prévoir, le formaliser et le mettre en œuvre. Ça devient plus technique. Et je pense que cette génération, comme finalement nous tous, elle a besoin aussi de cette technique de se sentir utile et de ne pas avoir l'impression d'être des pions qui font un travail un peu basique.

  • Speaker #1

    Et de feedback, donc il faut leur dire, leur montrer, leur pointer du doigt les bonnes choses et aussi les moins bonnes choses. Mais c'est peut-être une génération qui a besoin d'un peu plus de feedback.

  • Speaker #0

    Ça c'est vrai. Alors le feedback qui peut être soit un feedback positif, soit un feedback négatif. pas négatif dans le sens pour leur dire que c'est nul, mais négatif dans le sens qu'on n'y est pas encore. Alors ça peut être positif d'ailleurs de dire ça. Tu n'y es pas encore, mais voilà, là t'as acquis une certaine compétence, maintenant il faudrait aller encore plus loin, on va faire ça, etc. Donc c'est hyper important pour que la personne elle soit dans une amélioration continue et que ce soit pas ennuyeux en fait de travailler dans le secteur de la crèche, qu'on ait l'impression qu'il y a toujours des nouveaux challenges. Ce qui est vrai, c'est quand même un travail hyper technique et très challenging. Et donc, le fait que ça puisse avoir cette image, cette représentation un peu plan-plan de garde d'enfant, comme à la maison où on est un peu planté là, vautré sur notre canapé, attendre que la journée passe, c'est hyper dégradé comme image alors que c'est un métier dynamique, technique, avec beaucoup de sens et beaucoup de valeur. Et donc, il y a toute une représentation à reconstruire, à déconstruire et à reconstruire. Donc, j'aime bien cette notion que tu as mis en avant de cette dynamique qui est demandée, cette dynamique avec des formations, de l'apprentissage, des feedbacks. des évolutions, etc.

  • Speaker #1

    Et ça marche dans plein de domaines, mais... Comme tu disais, la petite enfance, c'est vraiment particulier. Et c'est vrai qu'il y a besoin un peu de remontrer l'attractivité. Je pense qu'il faut prévoir quelque chose, même au niveau de l'éducation. Et tu sais, quand on fait ces fameux choix pour dire où on veut aller, ce qu'on veut faire après le bac ou ce genre de choses, je pense que là aussi, il y a beaucoup de choses à faire pour augmenter l'attractivité, en tout cas dans le milieu de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vois, ma fille a 18 ans, je suis en plein dans Parcoursup, c'est l'enfer. Et je te confirme... personne ne leur a parlé du travail en crèche. On leur a parlé de médecine, on leur a parlé des écoles d'ingénieurs, des prépas mat-spé, de plein de choses, mais je n'ai pas entendu parler de la petite enfance. Et c'est vrai que je pense qu'il y a toute une représentation, encore une fois, à revoir pour donner envie, pour valoriser le métier. Je ne crois pas que ma fille rêve d'être gestionnaire ou d'être manager ou d'être en crèche, tout simplement. Je pense que malgré le fait qu'elle m'a vue travailler dans ce métier pendant longtemps, pourtant... Je suis contente, moi. Mais voilà, je pense qu'il faut vraiment changer les représentations.

  • Speaker #1

    Il y a cette chance dans la petite enfance d'avoir tous les profils et tous les âges. On peut travailler avec une personne qui a 50 ans ou une personne qui a 20 ans. Mais il y a quand même quelques différences qui peuvent arriver. Ça peut même être des conflits générationnels.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vécu aussi. Alors là, tu parles d'un truc. Oui, parce qu'en crèche, tu peux avoir des personnes qui sont en place depuis très longtemps. comme tu dis, qui ont 50 ans et qui ont parfois des certitudes et qui ne veulent pas bouger d'un iota. Du coup, les jeunes qui arrivent, ils se sentent rejetés, ils ont l'impression de ne pas avoir leur place. Après, ces personnes-là qui sont là depuis longtemps, elles ont énormément de choses à apporter. Donc, comment on peut faire pour qu'il leur ressorte quelque chose de positif, c'est-à-dire qu'il y ait un apport de la personne qui a plus d'expérience vers la personne plus jeune, et peut-être un apport de dynamique différente, de voir les choses sous un autre angle. de la part du plus jeune.

  • Speaker #1

    Le pointer du doigt, ce qui justement a été transmis. Et ça, c'est souvent très gratifiant pour les deux personnes, que ce soit la personne qui a transmis ou la personne qui reçoit. Et ça peut être dans les deux sens. Il y a beaucoup de fois où c'est en effet la nouvelle génération qui apporte des nouvelles choses. Si on arrive à mettre en lumière quand quelqu'un transmet son expérience, alors que pour cette personne, c'était presque normal d'expliquer.

  • Speaker #0

    C'est formaliser en fait le fait qu'il y ait eu cette transmission de savoir. D'ailleurs, tu peux aussi mettre en place des choses. Par exemple, nous, on avait Lisa, qui avait beaucoup travaillé sur la communication gestuelle. Au bout d'un moment, une fois qu'elle maîtrisait très bien son sujet, elle a pu devenir un petit peu la référente de ce projet-là et le transmettre à d'autres collègues, même sur d'autres crèches. En fait, tu peux formaliser des choses en montrant ce que la personne peut apporter, quel que soit le projet, quel que soit son niveau, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant, comme tu dis, de pouvoir mettre le doigt dessus, valoriser ça.

  • Speaker #1

    Mettre en avant... Toutes les personnes qui vous apportent des choses uniques dans la structure, je pense qu'il faut vraiment se dire, OK, là, ces personnes-là, si demain elles partent, franchement, je fais quoi ? Et devoir embaucher quelqu'un à sa place, c'est tellement plus onéreux que de faire en sorte que la personne soit content dans le travail, même faire des augmentations si c'est possible, ou donner des nouvelles responsabilités. Dans tous les cas, ce sera plus intéressant et moins onéreux que de devoir recruter.

  • Speaker #0

    Ton point, c'est quand on peut, il faut essayer de garder cette confiance de la personne dans son... poste pour éviter de devoir la remplacer, que ce soit grâce à son salaire, grâce à une augmentation ou une prime, quelque chose de financier, ou soit dans d'autres choses, si on n'a pas les moyens de travailler sur son salaire, on va peut-être pouvoir la former ou lui donner de nouvelles responsabilités, mais en tout cas, essayer de trouver quelque chose qui puisse lui donner confiance dans sa valeur, dans son poste. Donc c'est toujours cette histoire de valoriser la personne.

  • Speaker #1

    On a pointé quelque chose à chaque fois qu'on a discuté avec les gestionnaires pour la mise en place du logiciel. Il y a quelque chose qui est tout bête, c'est que souvent, nous, on demande qui aura accès à telle partie ou telle partie. Et souvent, ça montre à quel point, des fois, les gens ne savent pas qui fait quoi. Par exemple, est-ce que cette personne aura accès à la partie facturation ? Des fois, la personne doit en effet avoir la facturation. Des fois, ce n'est pas cette personne qui s'en charge. Et nous, à chaque fois qu'on en discute, ça remet en question les rôles de chacun et surtout de leur mission. Le conseil qu'on peut donner, c'est de le poser noir sur blanc à l'avance. Là, ce poste-là aura telle responsabilité.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis complètement en ligne avec toi. Moi, vraiment, c'est un de mes parties prises, c'est d'avoir des fiches de poste déjà très détaillées pour chaque professionnel, mais ensuite, en plus, des feuilles de tâches et missions selon notre organisation de travail. et puis les spécialiser en utilisant typiquement la référence. Donc on va avoir une professionnelle qui va être plutôt spécialisée avec le groupe des bébés, une avec le groupe des moyens grands, une qui va être plutôt le relais de référence, donc qui est plutôt spécialisée dans le fait de s'adapter très facilement aux deux groupes. Donc chacun a vraiment sa spécificité. Et je pense que dans ce que tu dis, les retours que tu as eu des gestionnaires, ça rejoint un truc que je dis souvent, c'est que la polyvalence, c'est vraiment à bannir. Plus tu es polyvalent, plus tu es déspécialisé. moins ton travail a de valeur. Et donc, ça, ça donne une mauvaise image du métier. Donc, moi, je préconise vraiment, je rebondis sur ce que tu dis, c'est vraiment de montrer. À quel point notre métier est technique en spécialisant au maximum nos professionnels pour déconstruire la mauvaise image qu'on peut avoir de ce métier, comme si ce n'était même pas un métier, en fait, que c'était juste garder des enfants comme à la maison. Bon, Antoine, on a vu pas mal de points pour conserver la passion du métier, garder le plus de temps possible pour le métier et ne pas se retrouver noyé sous l'administratif en utilisant peut-être les bons outils. anticiper toujours des solutions, éviter de se retrouver tout le temps dans l'urgence, favoriser aussi l'entraide entre les salariés et avoir une très bonne communication pour que tout le monde comprenne ce qui se passe, qu'il n'y ait pas de mauvaises interprétations, surtout qu'il y a beaucoup de non-dits dans les crèches. Donc quand on ne comprend pas bien, souvent on ne dit rien, mais on est très en colère. Ensuite, on a parlé aussi de la génération Z, de leurs attentes et du fait que parfois, il y avait de l'incompréhension. avec les générations précédentes. On pouvait parfois croire que c'était une génération perdue, alors qu'ils ont des choses à apporter dans une nouvelle dynamique. On a parlé de la façon dont on peut valoriser aussi les apports de chacun dans cette relation intergénérationnelle. Et puis, on vient de parler aussi de la responsabilité, de comment on peut spécialiser et responsabiliser chaque professionnel pour éviter qu'il ait l'impression de faire un travail plan-plan et inutile, qui n'aurait pas d'intérêt particulier. Ça aussi, ça montre vraiment la valeur du métier. Est-ce que tu as encore un conseil, quelque chose que tu veux partager ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit dernier conseil qui m'a été transmis par mes parents.

  • Speaker #0

    Que tu utilises au quotidien en tant que chef d'entreprise et en tant que manager, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je l'utilise tous les jours. C'est de toujours tester soi-même de réaliser une tâche avant de la déléguer. Ça m'a été transmis parce que mes parents, ils avaient un bar-restaurant avec quelques chambres.

  • Speaker #0

    Donc, eux aussi étaient chefs d'entreprise. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et ils savaient, eux, Merci. que changer par exemple les draps, ça prenait X minutes. Donc, ils n'allaient jamais demander de le faire en moins de temps ou sur un planning impossible. Et ça, je pense que c'est vraiment une règle que j'ai suivie parce qu'ils me le rappellent souvent. C'est aussi pour ça. Et aujourd'hui, pour l'anecdote, cet ancien resto, c'est les bureaux de Meeko. On les a récupérés.

  • Speaker #0

    C'est trop mignon. Donc, ça te fait des souvenirs plein la tête. C'est ça. C'est dommage quand même que tu n'aies pas repris l'affaire familiale. Mais bon, tant mieux pour les crèches.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a repris les lieux, mais exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, je pense qu'ils ont vraiment raison, tes parents. C'est des chefs d'entreprise, toi aussi et moi aussi. J'ai fait beaucoup de choses par moi-même. Je n'ai pas mon CAP petite enfance, je n'ai pas de diplôme d'éducatrice ou d'infirmière. Je n'ai pas exercé les fonctions. Mais en revanche, oui, j'ai aménagé la crèche, j'ai fait le ménage, j'ai changé les draps, j'ai fait la formation HACCP, j'ai fait la chauffe des repas. Beaucoup de choses et je suis restée beaucoup en section à observer les pratiques. Ce qui est sûr, c'est que quand je demande quelque chose à mon équipe, Je sais exactement de quoi je parle et ça, ça fait vraiment la différence. Je pense que c'est une très belle recommandation de chef d'entreprise à chef d'entreprise et même pour les managers, les directrices de crèche et les directeurs de crèche. Aller sur le terrain, voir ce qui se passe. D'ailleurs, j'en ai parlé notamment dans un épisode que tu as sûrement écouté sur les sorties où je disais, attention, ne demandons pas à nos professionnels de faire une sortie avant d'avoir vérifié que notre process est bon. Parce que sortir avec un groupe d'enfants dans la rue... C'est très dangereux, il faut avoir bien bordé, savoir où on va, comment on y va, c'est quoi le process, est-ce que ça fonctionne en vrai ? Est-ce que je ne me suis pas plantée en faisant le projet ? Est-ce que la pro peut y aller en confiance ? C'est vraiment toujours la même chose, que ce soit pour mettre les draps ou pour faire la sortie dans le jardin ou dans la rue. Je pense que c'est un très bon conseil et ça valorise encore une fois beaucoup le travail du professionnel. il va se rendre compte qu'on n'est pas nous dans notre tour d'ivoire.

  • Speaker #1

    C'est ça, il ne faut surtout pas que les salariés aient ce sentiment. Ça voudrait dire qu'il y a deux mondes et ce n'est pas du tout ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, j'ai des super souvenirs avec mes équipes et je pense qu'on a réussi vraiment à former un ensemble et à être très unis. Et j'ai l'impression que chez Meeko, c'est pareil. Vous êtes vraiment une team soudée.

  • Speaker #1

    On essaye. On essaye d'avoir ce côté un peu familial qu'on nous a inculqué.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien là chez Meeko en ce moment ?

  • Speaker #1

    On est une quinzaine.

  • Speaker #0

    Une quinzaine, mais tu te rends compte ? C'est une sacrée équipe qui est au service des micro-crèches et des crèches. pour de la gestion.

  • Speaker #1

    Et dans nos têtes, on a l'impression qu'on est toujours quatre ou cinq.

  • Speaker #0

    Dans votre garage.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre restaurant, en fait.

  • Speaker #1

    Dans le restaurant. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, Antoine, on arrive à la fin de l'année scolaire 2024-2025, donc à la fin de notre série. J'ai vraiment trouvé ça top de pouvoir parler de gestion des crèches et d'optimisation de la gestion des micro-crèches tous les mois avec toi pour nos auditeurs. J'espère que tu as eu autant de plaisir que moi à le faire.

  • Speaker #1

    Ça a été vraiment top, je te remercie Amale. Honnêtement, ce n'est pas facile au début et tu as été là pour nous rassurer, pour me rassurer en tout cas. Et je te remercie, j'ai adoré échanger avec toi sur tous ces sujets-là et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un talent d'animateur radio que tu ne soupçonnes pas Antoine. Ça,

  • Speaker #1

    c'est à force d'échanger avec les crèches, c'est sûr. Mais en tout cas, c'était super d'échanger avec toi. Vraiment, merci encore.

  • Speaker #0

    Écoute, on a eu des très bons retours des auditeurs, ils étaient ravis. Je pense qu'ils vont pouvoir écouter et réécouter nos épisodes s'ils veulent optimiser, que ce soit les inscriptions, que ce soit la communication, tous les sujets, les transmissions, etc. Tous nos petits épisodes qu'on a faits avec Antoine qui seront disponibles sur la plateforme d'écoute. Merci à Meeko pour tout ce que vous faites pour les crèches.

  • Speaker #1

    Merci Amale pour ta parole, ta voix que tu transmets.

  • Speaker #0

    Je te dis à très bientôt et puis salut à toute la team. Au revoir. Au revoir. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parles-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine.

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Description

Antoine Makhlouf accompagne plus de 1000 micro-crèches avec l’équipe de Meeko. Il connaît par cœur les blocages des gestionnaires. Et le sujet numéro 1 dont ils se plaignent, c’est le turnover. Désorganisation, communication floue et manque de précision dans l’organisation de la crèche sont autant de facteurs aggravants pour la démotivation des équipes et les départs en chaîne. Dans cet épisode, parlons de solutions concrètes et de retours des gestionnaires sur le terrain pour fidéliser ses pros. Bonne écoute !

  

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En savoir plus sur les solutions de Meeko


Ecouter la série spéciale gestion de crèche? voici les épisodes précédents :


76. Trucs et Astuces quand tu ouvres ta crèche

74. 10 conseils pratiques pour simplifier le planning de ta crèche

71. Transmissions digitales, transparence ou hyper-connexion ?

67. Les Enjeux de la Facturation : Forfait ou réel, quel tarif choisir ?



MERCI ❤️

Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous, bienvenue dans Références Petite Enfance pour cet épisode Gestion de Crèche où on vous donne les meilleures astuces avec mon acolyte Antoine MaKhlouf de chez Meeko. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour Amale.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui Antoine, j'ai choisi un sujet qui me tient à cœur parce que j'ai beaucoup de gestionnaires qui me font des retours là-dessus. Ça ne m'étonne pas du tout parce que c'est du vécu pour moi. C'est sur la problématique de rétention des salariés. Le turnover dans les crèches, c'est un fléau. Je pense que tu en entends parler aussi. Et je sais que dans ton travail avec les micro-crèches, tes utilisateurs te font des retours aussi sur la façon dont ça se passe avec leurs équipes, tout simplement parce que tu as tout un module là-dessus dans le logiciel. Donc, je sais que tu as quelque chose à dire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on peut grandement améliorer, je pense, la qualité du travail de nos équipes et de ce fait améliorer la rétention des salariés. grâce à des outils, grâce à la façon dont on organise le travail. C'est un petit peu mon sujet de prédilection, c'est le fait d'organiser le travail pour enlever la charge mentale au maximum des équipes, donc leur retirer un poids dans la gestion de leur structure. Est-ce que tu vois beaucoup de problématiques de turnover et de rétention des salariés chez tes utilisateurs ? Est-ce qu'ils t'en parlent ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le premier sujet problématique pour les utilisateurs. En tout cas, actuellement, c'est vraiment les difficultés de recrutement, en effet de turnover. Ce n'est pas facile de recruter dans ce milieu-là. J'étais assez étonné parce que nous, quand on est arrivé, on ne s'est pas dit que ça allait être le problème qui allait remonter en premier sur la gestion de la crèche. Mais en effet, gérer la crèche, c'est beaucoup gérer de l'humain. Aujourd'hui, les salariés, c'est très difficile à la fois de pouvoir attirer les salariés. C'est un milieu où il y a besoin. de montrer qu'il y a de l'attrait parce que c'est un métier très passion et souvent, les métiers passion, ça devient des métiers rares presque. On entend beaucoup aujourd'hui des problèmes sur la qualification qui je dois recruter, sur comment devenir, je dirais, pro de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Un bon pro en tout cas,

  • Speaker #1

    oui. Aujourd'hui, c'est une nouvelle génération aussi. Nous, on l'entend, quand les gens recrutent en crèche, ce n'est pas du tout les mêmes profils qu'il y a quelques années et ça, tu as dû le voir également.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu as commencé, je ne sais plus en quelle année, 2015 ?

  • Speaker #1

    Ouais, 2015-2016.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as vu une évolution de tout ça ?

  • Speaker #1

    Au début, ce n'était pas tout à fait vraiment le thème central. On nous disait que ce n'est pas toujours facile de recruter, c'est vrai, mais je n'avais pas l'impression que c'était vraiment le point le plus difficile dans la gestion de la crèche. Et là, ces dernières années, partout en France, c'est vraiment un sujet qui revient à chaque fois, partout. Donc, ce n'est pas uniquement sur des zones un peu tendues.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Nous, en tout cas, en région parisienne, à la girafe étoilée, c'est vrai qu'on a... pu constater, surtout dans certains départements, une tension qui était énorme. On nous dit souvent qu'en milieu rural, c'est un petit peu moins le cas. Mais après, il y a aussi, au-delà de la tension de la concurrence, c'est-à-dire combien il y a de crèches autour, il y a aussi la qualité de vie au travail, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on met en avant, nos représentations du métier, mais aussi qu'est-ce qu'on met sur le terrain pour faciliter la vie des salariés. C'est multifactoriel, en fait, le problème du turnover.

  • Speaker #1

    Et je disais que c'était un métier de passion. à la fois pour les pros, mais aussi pour les gestionnaires, est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose pour tout le monde pour que le travail soit plus agréable ?

  • Speaker #0

    Que la passion ne devienne pas un cauchemar. C'est ça. Et qu'en fait, on ne reste pas sur une idéalisation du métier, parce que c'est beaucoup des reconversions pour les gestionnaires, les pros de terrain peut-être un peu moins, mais même quand ce n'est pas une reconversion, quand on se lance dans ce métier, on idéalise peut-être, parce qu'il y a ce côté un peu passion, ce côté très humain du métier. Et en fait, on peut être déçu. Et comment on fait pour que ça perdure dans le temps et qu'on ne soit pas dégoûté par l'aspect gestion du quotidien, etc.

  • Speaker #1

    On en a beaucoup parlé dans toute la série sur le côté un peu administratif dans la gestion de la crèche, qu'il faut que cette partie administrative, que ce ne soit pas une corvée à faire. Il y a plein de petites solutions pour enlever les papiers, pour gagner du temps sur le côté administratif pur, gestion pure. Ensuite, sur le côté communication. L'accès à la communication, que ce soit entre les pros ou entre les pros et la direction, ça doit être au cœur de la solution pour que les gens soient... heureux dans leur travail. Il faut que la direction soit accessible.

  • Speaker #0

    Un premier point, plutôt sur la communication et sur la charge aussi. En fait, c'est vrai que dans le temps, on avait une assistante administrative dans la crèche. Aujourd'hui, ce n'est quand même plus trop le cas. Donc, on pourrait se retrouver avec plein de petits problèmes à gérer en tant que directrice de crèche, voire en tant que personnel accueillant.

  • Speaker #1

    Et juste un petit mot pour les gestionnaires aussi. C'est un peu ce qu'on dit souvent de séparer le pro et l'environnement perso. Mais ça, je pense que c'est vraiment très important encore. plus dans ce milieu-là parce que souvent, les gestionnaires prennent de leur temps perso pour faire plein de choses à la crèche. C'est les premières personnes souvent qui vont être appelées quand il y a un problème. Faire attention, par exemple, à peut-être pas donner son numéro de portable ou si on peut avoir un numéro différent. Dans ce milieu-là, séparer le pro et le perso, c'est super important.

  • Speaker #0

    De toute façon, en tant que chef d'entreprise, c'est super important. Je pense que tu le vis toi-même en tant que fondateur de ton entreprise. Et on le sait, les fondateurs d'entreprise, en général, ont cette problématique de séparer le pro du perso. Et puis, on crèche peut-être encore plus parce qu'il y a cette notion de service au public où on doit être disponible très tôt le matin et assez tard le soir et donc peut être appelé à n'importe quelle heure. J'ai fait un épisode là-dessus pour les directrices de crèche aussi, parce que je pense que c'est un petit peu une problématique de manager, qu'on soit gestionnaire de crèche ou manager responsable d'équipe, directrice, référente technique. C'est cette notion d'être tout le temps disponible. Je pense que c'est important d'avoir des plages horaires où tu n'es pas du tout joignable. Moi, je le mettais dans mon règlement intérieur. Je demande à mes salariés de ne prévenir la directrice de la crèche de quoi que ce soit, si elles vont être absentes, si elles sont malades, etc. Elle n'appelle pas avant 6h du matin. Ce n'est pas la peine d'appeler à 3h du matin. En fait, on ne peut rien faire. Il y a beaucoup d'équipes où c'est comme ça, où on réveille la directrice au milieu de la nuit pour lui dire « je ne serai pas là demain matin » . En fait, ça lui gâche sa nuit et ça ne lui sert à rien parce qu'elle ne peut appeler personne au milieu de la nuit. Elle va juste gamberger de 3h à 6h. Voilà, je pense que c'est important de bien penser à ce qui est utile et à ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    Pour revenir aux salariés, je pense... Une des solutions aussi où il faut vraiment appuyer dessus, c'est le côté planning et temps de travail. C'est d'avoir des bonnes rotations, par exemple, ou d'anticiper des situations d'avance. Quand il y aura des absences, il faut l'anticiper, il faut préparer.

  • Speaker #0

    Éviter d'improviser, plutôt anticiper. C'est un petit peu le travail que tu as fait dans Meeko. Vous avez créé un module qui s'appelle Meeko Team, je crois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ça permet déjà d'avoir le planning de ses collègues. On ne le partage pas. pas toujours, mais nous, on pense que c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de se responsabiliser aussi, de voir l'impact qu'on a sur les collègues.

  • Speaker #1

    Donc, quand on n'est pas là, on voit tout de suite que ça risque de tout chambouler. Et c'est un peu le côté s'entraider.

  • Speaker #0

    Cet objectif d'entraide dans l'équipe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment le mettre dès le début.

  • Speaker #0

    Dans nos objectifs. Alors, moi, je trouve qu'en ayant effectivement une logique de scénario des absences, ça permet aux professionnels de prévoir ce qui risque de se passer. Donc, il est un petit peu moins surpris. être moins stressé par la situation. Donc déjà, ça va peut-être être plus facile pour lui d'aider ses collègues s'il n'a pas l'impression d'être tout le temps pris au dépourvu. Je pense que l'anticipation et la communication, comme tu disais au début, c'est quand même la clé parce que plus je vais anticiper, plus la personne va pouvoir prévoir et plus elle va avoir l'information claire et la comprendre, plus l'entraide va être facilitée.

  • Speaker #1

    Ce qu'on a pu voir aussi par rapport au recrutement, on parle beaucoup de nouvelle génération. la génération Z, comme on dit, qui arrive.

  • Speaker #0

    Donc, c'est les jeunes, quoi.

  • Speaker #1

    C'est les jeunes qui rentrent maintenant dans le marché de l'emploi et qui ont une vision quand même différente. Et même nous, chez Minco, on le voit, peu importe, je dirais, le métier. On voit qu'il y a une différence générationnelle. On voit que c'est des nouvelles façons de travailler, des nouvelles façons de penser. Et je pense vraiment qu'ils recherchent quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que nous, on pouvait rechercher. Est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires de crèche là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une anecdote où... où je discutais pendant une convention avec une gestionnaire, et elle me disait qu'elle sortait de recrutement. Et il y a une personne qui l'a marquée parce qu'elle demandait tout simplement qu'est-ce qui fait qu'elle est intéressée d'entrer dans ce milieu de la crèche, parce que c'était une personne qui n'était pas du tout dans la crèche avant. Et en fait, la réponse de la personne, c'était « Ah, mais moi, je veux aller dans la crèche parce que je n'ai pas besoin de travailler les week-ends. » Ça pourrait être juste une anecdote, mais en fait, il y en a beaucoup, beaucoup. Et je pense que les gens qui nous écoutent, on a sûrement tous les jours des anecdotes comme ça sur le recrutement.

  • Speaker #0

    Ça paraît assez négatif, en fait, cette anecdote. Est-ce que tu penses que, comme parfois on l'entend dire, oh là là, mais c'est une génération perdue, il n'y a plus rien qui les intéresse ? Ou est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires qui pouvaient être un petit peu plus positifs ou constructifs ?

  • Speaker #1

    Justement, on s'est posé quand même un petit peu et on s'est dit, mais qu'est-ce que ces gens recherchent ? Moi, en tout cas, ce que j'en ai ressorti après ces discussions avec les gestionnaires, c'est que je pense que cette génération sait qu'elle ne fera pas la même chose tous les jours, ni même le même travail. Il faut vraiment l'accepter. Même nous, je pense que notre génération était déjà un peu comme ça, mais pas au même niveau. C'est-à-dire que oui, on n'allait pas rentrer dans une entreprise et y rester 50 ans. La génération encore d'après, ça va encore plus loin et du jour au lendemain pourrait totalement changer, et même pas forcément d'entreprise, mais de secteur.

  • Speaker #0

    On voit en ce moment, surtout depuis la crise de 2020, que les professionnels de la petite enfance, plutôt les jeunes d'ailleurs, ils ont tendance à changer très facilement de secteur d'activité. C'est assez déroutant pour nous, les chefs d'entreprise.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il faut rappeler à ces personnes la valeur qu'elles peuvent apporter. Parce que j'ai eu ce sentiment quand même que c'est une génération qui a envie de faire bouger des choses, qui a envie d'apporter du nouveau. Et leur rappeler que dans la petite enfance, il y a beaucoup de choses à apporter. en tant que valeur, parce que c'est quand même auprès de nos bébés. Rendez-vous compte que vous allez éduquer les prochaines générations, mais surtout, vous allez pouvoir avoir un énorme impact sur la société, tout simplement.

  • Speaker #0

    J'ai interviewé Grégoire Borst, qui est un neuroscientifique, et qui disait justement qu'avec la petite enfance, tu pouvais avoir un impact qui est énorme, parce que les enfants sont les adultes de demain, mais en fait, ils vont rester sur la Terre pendant très longtemps. Ce n'est pas juste une formule de dire que c'est les adultes de demain. c'est que l'impact de ce que tu vas leur apporter aujourd'hui, ça va durer 80 ans. Moi, ce que je disais souvent à mes recrues, pour les responsabiliser aussi et pour leur faire prendre conscience de leur engagement, parce que moi, j'ai cette vision de la génération Z, c'est que parfois, ils ne se rendent pas forcément compte de leur engagement, mais c'est de leur dire, attention, quand on travaille en crèche, il faut au moins s'engager sur une année, c'est le minimum. Pourquoi ? Parce que l'enfant, lui, il compte quand même sur toi. Donc, au moins, aller jusqu'à la période de vacances scolaires de la fin de l'année. pour qu'on se dise au revoir et qu'il n'y ait pas trop de mouvements pendant l'année. J'essaye de leur faire prendre conscience de cet engagement en leur disant « je peux comprendre que vous n'allez pas rester dans ma crèche pour toute la vie, mais au moins, allez au bout de cette période avec cet enfant-là. » Le groupe d'enfants, moi je pratique la référence, c'est aussi important que quand tu es référent d'un groupe d'enfants, que tu comprennes que l'enfant s'appuie quand même sur toi au quotidien. Donc on peut lui dire au revoir, ce n'est pas un problème, mais ça s'organise et c'est bien que ce soit… à des moments précis. Typiquement, une fin d'année scolaire, c'est quand même mieux que de partir à tout bout de champ.

  • Speaker #1

    Et je pense aussi qu'il faut accepter certaines dynamiques que cette génération demande. Et ça, ça peut être des formations plus récurrentes, un apprentissage continu avec des tâches plus variées. Quand je disais qu'on voit que la génération n'a pas envie de faire la même chose tous les jours et pas le même boulot, il faut pouvoir leur apporter des formations pour que cette personne puisse faire autre chose.

  • Speaker #0

    Ça peut être typiquement une formation pédagogique. Par exemple, se former sur le jardinage en crèche, déjà, ça te change de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un projet, tu peux être responsable de ton propre projet. Et faire un projet, ce n'est pas juste faire une activité à une heure précise. C'est le conceptualiser, c'est être formé dessus, c'est pouvoir en parler avec ses collègues, faire une réunion pour leur expliquer ce qu'on va faire. Il y a une vraie importance du projet dans la façon dont on va le prévoir, le formaliser et le mettre en œuvre. Ça devient plus technique. Et je pense que cette génération, comme finalement nous tous, elle a besoin aussi de cette technique de se sentir utile et de ne pas avoir l'impression d'être des pions qui font un travail un peu basique.

  • Speaker #1

    Et de feedback, donc il faut leur dire, leur montrer, leur pointer du doigt les bonnes choses et aussi les moins bonnes choses. Mais c'est peut-être une génération qui a besoin d'un peu plus de feedback.

  • Speaker #0

    Ça c'est vrai. Alors le feedback qui peut être soit un feedback positif, soit un feedback négatif. pas négatif dans le sens pour leur dire que c'est nul, mais négatif dans le sens qu'on n'y est pas encore. Alors ça peut être positif d'ailleurs de dire ça. Tu n'y es pas encore, mais voilà, là t'as acquis une certaine compétence, maintenant il faudrait aller encore plus loin, on va faire ça, etc. Donc c'est hyper important pour que la personne elle soit dans une amélioration continue et que ce soit pas ennuyeux en fait de travailler dans le secteur de la crèche, qu'on ait l'impression qu'il y a toujours des nouveaux challenges. Ce qui est vrai, c'est quand même un travail hyper technique et très challenging. Et donc, le fait que ça puisse avoir cette image, cette représentation un peu plan-plan de garde d'enfant, comme à la maison où on est un peu planté là, vautré sur notre canapé, attendre que la journée passe, c'est hyper dégradé comme image alors que c'est un métier dynamique, technique, avec beaucoup de sens et beaucoup de valeur. Et donc, il y a toute une représentation à reconstruire, à déconstruire et à reconstruire. Donc, j'aime bien cette notion que tu as mis en avant de cette dynamique qui est demandée, cette dynamique avec des formations, de l'apprentissage, des feedbacks. des évolutions, etc.

  • Speaker #1

    Et ça marche dans plein de domaines, mais... Comme tu disais, la petite enfance, c'est vraiment particulier. Et c'est vrai qu'il y a besoin un peu de remontrer l'attractivité. Je pense qu'il faut prévoir quelque chose, même au niveau de l'éducation. Et tu sais, quand on fait ces fameux choix pour dire où on veut aller, ce qu'on veut faire après le bac ou ce genre de choses, je pense que là aussi, il y a beaucoup de choses à faire pour augmenter l'attractivité, en tout cas dans le milieu de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vois, ma fille a 18 ans, je suis en plein dans Parcoursup, c'est l'enfer. Et je te confirme... personne ne leur a parlé du travail en crèche. On leur a parlé de médecine, on leur a parlé des écoles d'ingénieurs, des prépas mat-spé, de plein de choses, mais je n'ai pas entendu parler de la petite enfance. Et c'est vrai que je pense qu'il y a toute une représentation, encore une fois, à revoir pour donner envie, pour valoriser le métier. Je ne crois pas que ma fille rêve d'être gestionnaire ou d'être manager ou d'être en crèche, tout simplement. Je pense que malgré le fait qu'elle m'a vue travailler dans ce métier pendant longtemps, pourtant... Je suis contente, moi. Mais voilà, je pense qu'il faut vraiment changer les représentations.

  • Speaker #1

    Il y a cette chance dans la petite enfance d'avoir tous les profils et tous les âges. On peut travailler avec une personne qui a 50 ans ou une personne qui a 20 ans. Mais il y a quand même quelques différences qui peuvent arriver. Ça peut même être des conflits générationnels.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vécu aussi. Alors là, tu parles d'un truc. Oui, parce qu'en crèche, tu peux avoir des personnes qui sont en place depuis très longtemps. comme tu dis, qui ont 50 ans et qui ont parfois des certitudes et qui ne veulent pas bouger d'un iota. Du coup, les jeunes qui arrivent, ils se sentent rejetés, ils ont l'impression de ne pas avoir leur place. Après, ces personnes-là qui sont là depuis longtemps, elles ont énormément de choses à apporter. Donc, comment on peut faire pour qu'il leur ressorte quelque chose de positif, c'est-à-dire qu'il y ait un apport de la personne qui a plus d'expérience vers la personne plus jeune, et peut-être un apport de dynamique différente, de voir les choses sous un autre angle. de la part du plus jeune.

  • Speaker #1

    Le pointer du doigt, ce qui justement a été transmis. Et ça, c'est souvent très gratifiant pour les deux personnes, que ce soit la personne qui a transmis ou la personne qui reçoit. Et ça peut être dans les deux sens. Il y a beaucoup de fois où c'est en effet la nouvelle génération qui apporte des nouvelles choses. Si on arrive à mettre en lumière quand quelqu'un transmet son expérience, alors que pour cette personne, c'était presque normal d'expliquer.

  • Speaker #0

    C'est formaliser en fait le fait qu'il y ait eu cette transmission de savoir. D'ailleurs, tu peux aussi mettre en place des choses. Par exemple, nous, on avait Lisa, qui avait beaucoup travaillé sur la communication gestuelle. Au bout d'un moment, une fois qu'elle maîtrisait très bien son sujet, elle a pu devenir un petit peu la référente de ce projet-là et le transmettre à d'autres collègues, même sur d'autres crèches. En fait, tu peux formaliser des choses en montrant ce que la personne peut apporter, quel que soit le projet, quel que soit son niveau, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant, comme tu dis, de pouvoir mettre le doigt dessus, valoriser ça.

  • Speaker #1

    Mettre en avant... Toutes les personnes qui vous apportent des choses uniques dans la structure, je pense qu'il faut vraiment se dire, OK, là, ces personnes-là, si demain elles partent, franchement, je fais quoi ? Et devoir embaucher quelqu'un à sa place, c'est tellement plus onéreux que de faire en sorte que la personne soit content dans le travail, même faire des augmentations si c'est possible, ou donner des nouvelles responsabilités. Dans tous les cas, ce sera plus intéressant et moins onéreux que de devoir recruter.

  • Speaker #0

    Ton point, c'est quand on peut, il faut essayer de garder cette confiance de la personne dans son... poste pour éviter de devoir la remplacer, que ce soit grâce à son salaire, grâce à une augmentation ou une prime, quelque chose de financier, ou soit dans d'autres choses, si on n'a pas les moyens de travailler sur son salaire, on va peut-être pouvoir la former ou lui donner de nouvelles responsabilités, mais en tout cas, essayer de trouver quelque chose qui puisse lui donner confiance dans sa valeur, dans son poste. Donc c'est toujours cette histoire de valoriser la personne.

  • Speaker #1

    On a pointé quelque chose à chaque fois qu'on a discuté avec les gestionnaires pour la mise en place du logiciel. Il y a quelque chose qui est tout bête, c'est que souvent, nous, on demande qui aura accès à telle partie ou telle partie. Et souvent, ça montre à quel point, des fois, les gens ne savent pas qui fait quoi. Par exemple, est-ce que cette personne aura accès à la partie facturation ? Des fois, la personne doit en effet avoir la facturation. Des fois, ce n'est pas cette personne qui s'en charge. Et nous, à chaque fois qu'on en discute, ça remet en question les rôles de chacun et surtout de leur mission. Le conseil qu'on peut donner, c'est de le poser noir sur blanc à l'avance. Là, ce poste-là aura telle responsabilité.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis complètement en ligne avec toi. Moi, vraiment, c'est un de mes parties prises, c'est d'avoir des fiches de poste déjà très détaillées pour chaque professionnel, mais ensuite, en plus, des feuilles de tâches et missions selon notre organisation de travail. et puis les spécialiser en utilisant typiquement la référence. Donc on va avoir une professionnelle qui va être plutôt spécialisée avec le groupe des bébés, une avec le groupe des moyens grands, une qui va être plutôt le relais de référence, donc qui est plutôt spécialisée dans le fait de s'adapter très facilement aux deux groupes. Donc chacun a vraiment sa spécificité. Et je pense que dans ce que tu dis, les retours que tu as eu des gestionnaires, ça rejoint un truc que je dis souvent, c'est que la polyvalence, c'est vraiment à bannir. Plus tu es polyvalent, plus tu es déspécialisé. moins ton travail a de valeur. Et donc, ça, ça donne une mauvaise image du métier. Donc, moi, je préconise vraiment, je rebondis sur ce que tu dis, c'est vraiment de montrer. À quel point notre métier est technique en spécialisant au maximum nos professionnels pour déconstruire la mauvaise image qu'on peut avoir de ce métier, comme si ce n'était même pas un métier, en fait, que c'était juste garder des enfants comme à la maison. Bon, Antoine, on a vu pas mal de points pour conserver la passion du métier, garder le plus de temps possible pour le métier et ne pas se retrouver noyé sous l'administratif en utilisant peut-être les bons outils. anticiper toujours des solutions, éviter de se retrouver tout le temps dans l'urgence, favoriser aussi l'entraide entre les salariés et avoir une très bonne communication pour que tout le monde comprenne ce qui se passe, qu'il n'y ait pas de mauvaises interprétations, surtout qu'il y a beaucoup de non-dits dans les crèches. Donc quand on ne comprend pas bien, souvent on ne dit rien, mais on est très en colère. Ensuite, on a parlé aussi de la génération Z, de leurs attentes et du fait que parfois, il y avait de l'incompréhension. avec les générations précédentes. On pouvait parfois croire que c'était une génération perdue, alors qu'ils ont des choses à apporter dans une nouvelle dynamique. On a parlé de la façon dont on peut valoriser aussi les apports de chacun dans cette relation intergénérationnelle. Et puis, on vient de parler aussi de la responsabilité, de comment on peut spécialiser et responsabiliser chaque professionnel pour éviter qu'il ait l'impression de faire un travail plan-plan et inutile, qui n'aurait pas d'intérêt particulier. Ça aussi, ça montre vraiment la valeur du métier. Est-ce que tu as encore un conseil, quelque chose que tu veux partager ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit dernier conseil qui m'a été transmis par mes parents.

  • Speaker #0

    Que tu utilises au quotidien en tant que chef d'entreprise et en tant que manager, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je l'utilise tous les jours. C'est de toujours tester soi-même de réaliser une tâche avant de la déléguer. Ça m'a été transmis parce que mes parents, ils avaient un bar-restaurant avec quelques chambres.

  • Speaker #0

    Donc, eux aussi étaient chefs d'entreprise. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et ils savaient, eux, Merci. que changer par exemple les draps, ça prenait X minutes. Donc, ils n'allaient jamais demander de le faire en moins de temps ou sur un planning impossible. Et ça, je pense que c'est vraiment une règle que j'ai suivie parce qu'ils me le rappellent souvent. C'est aussi pour ça. Et aujourd'hui, pour l'anecdote, cet ancien resto, c'est les bureaux de Meeko. On les a récupérés.

  • Speaker #0

    C'est trop mignon. Donc, ça te fait des souvenirs plein la tête. C'est ça. C'est dommage quand même que tu n'aies pas repris l'affaire familiale. Mais bon, tant mieux pour les crèches.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a repris les lieux, mais exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, je pense qu'ils ont vraiment raison, tes parents. C'est des chefs d'entreprise, toi aussi et moi aussi. J'ai fait beaucoup de choses par moi-même. Je n'ai pas mon CAP petite enfance, je n'ai pas de diplôme d'éducatrice ou d'infirmière. Je n'ai pas exercé les fonctions. Mais en revanche, oui, j'ai aménagé la crèche, j'ai fait le ménage, j'ai changé les draps, j'ai fait la formation HACCP, j'ai fait la chauffe des repas. Beaucoup de choses et je suis restée beaucoup en section à observer les pratiques. Ce qui est sûr, c'est que quand je demande quelque chose à mon équipe, Je sais exactement de quoi je parle et ça, ça fait vraiment la différence. Je pense que c'est une très belle recommandation de chef d'entreprise à chef d'entreprise et même pour les managers, les directrices de crèche et les directeurs de crèche. Aller sur le terrain, voir ce qui se passe. D'ailleurs, j'en ai parlé notamment dans un épisode que tu as sûrement écouté sur les sorties où je disais, attention, ne demandons pas à nos professionnels de faire une sortie avant d'avoir vérifié que notre process est bon. Parce que sortir avec un groupe d'enfants dans la rue... C'est très dangereux, il faut avoir bien bordé, savoir où on va, comment on y va, c'est quoi le process, est-ce que ça fonctionne en vrai ? Est-ce que je ne me suis pas plantée en faisant le projet ? Est-ce que la pro peut y aller en confiance ? C'est vraiment toujours la même chose, que ce soit pour mettre les draps ou pour faire la sortie dans le jardin ou dans la rue. Je pense que c'est un très bon conseil et ça valorise encore une fois beaucoup le travail du professionnel. il va se rendre compte qu'on n'est pas nous dans notre tour d'ivoire.

  • Speaker #1

    C'est ça, il ne faut surtout pas que les salariés aient ce sentiment. Ça voudrait dire qu'il y a deux mondes et ce n'est pas du tout ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, j'ai des super souvenirs avec mes équipes et je pense qu'on a réussi vraiment à former un ensemble et à être très unis. Et j'ai l'impression que chez Meeko, c'est pareil. Vous êtes vraiment une team soudée.

  • Speaker #1

    On essaye. On essaye d'avoir ce côté un peu familial qu'on nous a inculqué.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien là chez Meeko en ce moment ?

  • Speaker #1

    On est une quinzaine.

  • Speaker #0

    Une quinzaine, mais tu te rends compte ? C'est une sacrée équipe qui est au service des micro-crèches et des crèches. pour de la gestion.

  • Speaker #1

    Et dans nos têtes, on a l'impression qu'on est toujours quatre ou cinq.

  • Speaker #0

    Dans votre garage.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre restaurant, en fait.

  • Speaker #1

    Dans le restaurant. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, Antoine, on arrive à la fin de l'année scolaire 2024-2025, donc à la fin de notre série. J'ai vraiment trouvé ça top de pouvoir parler de gestion des crèches et d'optimisation de la gestion des micro-crèches tous les mois avec toi pour nos auditeurs. J'espère que tu as eu autant de plaisir que moi à le faire.

  • Speaker #1

    Ça a été vraiment top, je te remercie Amale. Honnêtement, ce n'est pas facile au début et tu as été là pour nous rassurer, pour me rassurer en tout cas. Et je te remercie, j'ai adoré échanger avec toi sur tous ces sujets-là et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un talent d'animateur radio que tu ne soupçonnes pas Antoine. Ça,

  • Speaker #1

    c'est à force d'échanger avec les crèches, c'est sûr. Mais en tout cas, c'était super d'échanger avec toi. Vraiment, merci encore.

  • Speaker #0

    Écoute, on a eu des très bons retours des auditeurs, ils étaient ravis. Je pense qu'ils vont pouvoir écouter et réécouter nos épisodes s'ils veulent optimiser, que ce soit les inscriptions, que ce soit la communication, tous les sujets, les transmissions, etc. Tous nos petits épisodes qu'on a faits avec Antoine qui seront disponibles sur la plateforme d'écoute. Merci à Meeko pour tout ce que vous faites pour les crèches.

  • Speaker #1

    Merci Amale pour ta parole, ta voix que tu transmets.

  • Speaker #0

    Je te dis à très bientôt et puis salut à toute la team. Au revoir. Au revoir. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parles-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine.

Description

Antoine Makhlouf accompagne plus de 1000 micro-crèches avec l’équipe de Meeko. Il connaît par cœur les blocages des gestionnaires. Et le sujet numéro 1 dont ils se plaignent, c’est le turnover. Désorganisation, communication floue et manque de précision dans l’organisation de la crèche sont autant de facteurs aggravants pour la démotivation des équipes et les départs en chaîne. Dans cet épisode, parlons de solutions concrètes et de retours des gestionnaires sur le terrain pour fidéliser ses pros. Bonne écoute !

  

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Ecouter la série spéciale gestion de crèche? voici les épisodes précédents :


76. Trucs et Astuces quand tu ouvres ta crèche

74. 10 conseils pratiques pour simplifier le planning de ta crèche

71. Transmissions digitales, transparence ou hyper-connexion ?

67. Les Enjeux de la Facturation : Forfait ou réel, quel tarif choisir ?



MERCI ❤️

Écriture & Voix : Amale Cosma

Montage : Aurélie Clément

Visuel : Emmanuel Perez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    A quoi ressemblerait ta crèche si tu pouvais t'entourer des meilleurs ? Moi, c'est ce que j'ai fait. Pendant les 15 dernières années, de la crèche collective associative à la micro-crèche privée, j'ai tout expérimenté. La petite enfance est un métier à forte contrainte, mais aussi à forte valeur ajoutée. Avec les meilleurs psys, pédiatres, directeurs pédagogiques et les meilleures formations, j'ai pu développer la qualité d'accueil et la qualité de vie au travail. Alors si toi aussi tu es motivé par la qualité, Bienvenue dans Références Petite Enfance. Bienvenue dans ton podcast. Bonjour à tous, bienvenue dans Références Petite Enfance pour cet épisode Gestion de Crèche où on vous donne les meilleures astuces avec mon acolyte Antoine MaKhlouf de chez Meeko. Bonjour Antoine.

  • Speaker #1

    Bonjour Amale.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui Antoine, j'ai choisi un sujet qui me tient à cœur parce que j'ai beaucoup de gestionnaires qui me font des retours là-dessus. Ça ne m'étonne pas du tout parce que c'est du vécu pour moi. C'est sur la problématique de rétention des salariés. Le turnover dans les crèches, c'est un fléau. Je pense que tu en entends parler aussi. Et je sais que dans ton travail avec les micro-crèches, tes utilisateurs te font des retours aussi sur la façon dont ça se passe avec leurs équipes, tout simplement parce que tu as tout un module là-dessus dans le logiciel. Donc, je sais que tu as quelque chose à dire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on peut grandement améliorer, je pense, la qualité du travail de nos équipes et de ce fait améliorer la rétention des salariés. grâce à des outils, grâce à la façon dont on organise le travail. C'est un petit peu mon sujet de prédilection, c'est le fait d'organiser le travail pour enlever la charge mentale au maximum des équipes, donc leur retirer un poids dans la gestion de leur structure. Est-ce que tu vois beaucoup de problématiques de turnover et de rétention des salariés chez tes utilisateurs ? Est-ce qu'ils t'en parlent ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le premier sujet problématique pour les utilisateurs. En tout cas, actuellement, c'est vraiment les difficultés de recrutement, en effet de turnover. Ce n'est pas facile de recruter dans ce milieu-là. J'étais assez étonné parce que nous, quand on est arrivé, on ne s'est pas dit que ça allait être le problème qui allait remonter en premier sur la gestion de la crèche. Mais en effet, gérer la crèche, c'est beaucoup gérer de l'humain. Aujourd'hui, les salariés, c'est très difficile à la fois de pouvoir attirer les salariés. C'est un milieu où il y a besoin. de montrer qu'il y a de l'attrait parce que c'est un métier très passion et souvent, les métiers passion, ça devient des métiers rares presque. On entend beaucoup aujourd'hui des problèmes sur la qualification qui je dois recruter, sur comment devenir, je dirais, pro de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Un bon pro en tout cas,

  • Speaker #1

    oui. Aujourd'hui, c'est une nouvelle génération aussi. Nous, on l'entend, quand les gens recrutent en crèche, ce n'est pas du tout les mêmes profils qu'il y a quelques années et ça, tu as dû le voir également.

  • Speaker #0

    Justement, toi, tu as commencé, je ne sais plus en quelle année, 2015 ?

  • Speaker #1

    Ouais, 2015-2016.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as vu une évolution de tout ça ?

  • Speaker #1

    Au début, ce n'était pas tout à fait vraiment le thème central. On nous disait que ce n'est pas toujours facile de recruter, c'est vrai, mais je n'avais pas l'impression que c'était vraiment le point le plus difficile dans la gestion de la crèche. Et là, ces dernières années, partout en France, c'est vraiment un sujet qui revient à chaque fois, partout. Donc, ce n'est pas uniquement sur des zones un peu tendues.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Nous, en tout cas, en région parisienne, à la girafe étoilée, c'est vrai qu'on a... pu constater, surtout dans certains départements, une tension qui était énorme. On nous dit souvent qu'en milieu rural, c'est un petit peu moins le cas. Mais après, il y a aussi, au-delà de la tension de la concurrence, c'est-à-dire combien il y a de crèches autour, il y a aussi la qualité de vie au travail, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on met en avant, nos représentations du métier, mais aussi qu'est-ce qu'on met sur le terrain pour faciliter la vie des salariés. C'est multifactoriel, en fait, le problème du turnover.

  • Speaker #1

    Et je disais que c'était un métier de passion. à la fois pour les pros, mais aussi pour les gestionnaires, est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose pour tout le monde pour que le travail soit plus agréable ?

  • Speaker #0

    Que la passion ne devienne pas un cauchemar. C'est ça. Et qu'en fait, on ne reste pas sur une idéalisation du métier, parce que c'est beaucoup des reconversions pour les gestionnaires, les pros de terrain peut-être un peu moins, mais même quand ce n'est pas une reconversion, quand on se lance dans ce métier, on idéalise peut-être, parce qu'il y a ce côté un peu passion, ce côté très humain du métier. Et en fait, on peut être déçu. Et comment on fait pour que ça perdure dans le temps et qu'on ne soit pas dégoûté par l'aspect gestion du quotidien, etc.

  • Speaker #1

    On en a beaucoup parlé dans toute la série sur le côté un peu administratif dans la gestion de la crèche, qu'il faut que cette partie administrative, que ce ne soit pas une corvée à faire. Il y a plein de petites solutions pour enlever les papiers, pour gagner du temps sur le côté administratif pur, gestion pure. Ensuite, sur le côté communication. L'accès à la communication, que ce soit entre les pros ou entre les pros et la direction, ça doit être au cœur de la solution pour que les gens soient... heureux dans leur travail. Il faut que la direction soit accessible.

  • Speaker #0

    Un premier point, plutôt sur la communication et sur la charge aussi. En fait, c'est vrai que dans le temps, on avait une assistante administrative dans la crèche. Aujourd'hui, ce n'est quand même plus trop le cas. Donc, on pourrait se retrouver avec plein de petits problèmes à gérer en tant que directrice de crèche, voire en tant que personnel accueillant.

  • Speaker #1

    Et juste un petit mot pour les gestionnaires aussi. C'est un peu ce qu'on dit souvent de séparer le pro et l'environnement perso. Mais ça, je pense que c'est vraiment très important encore. plus dans ce milieu-là parce que souvent, les gestionnaires prennent de leur temps perso pour faire plein de choses à la crèche. C'est les premières personnes souvent qui vont être appelées quand il y a un problème. Faire attention, par exemple, à peut-être pas donner son numéro de portable ou si on peut avoir un numéro différent. Dans ce milieu-là, séparer le pro et le perso, c'est super important.

  • Speaker #0

    De toute façon, en tant que chef d'entreprise, c'est super important. Je pense que tu le vis toi-même en tant que fondateur de ton entreprise. Et on le sait, les fondateurs d'entreprise, en général, ont cette problématique de séparer le pro du perso. Et puis, on crèche peut-être encore plus parce qu'il y a cette notion de service au public où on doit être disponible très tôt le matin et assez tard le soir et donc peut être appelé à n'importe quelle heure. J'ai fait un épisode là-dessus pour les directrices de crèche aussi, parce que je pense que c'est un petit peu une problématique de manager, qu'on soit gestionnaire de crèche ou manager responsable d'équipe, directrice, référente technique. C'est cette notion d'être tout le temps disponible. Je pense que c'est important d'avoir des plages horaires où tu n'es pas du tout joignable. Moi, je le mettais dans mon règlement intérieur. Je demande à mes salariés de ne prévenir la directrice de la crèche de quoi que ce soit, si elles vont être absentes, si elles sont malades, etc. Elle n'appelle pas avant 6h du matin. Ce n'est pas la peine d'appeler à 3h du matin. En fait, on ne peut rien faire. Il y a beaucoup d'équipes où c'est comme ça, où on réveille la directrice au milieu de la nuit pour lui dire « je ne serai pas là demain matin » . En fait, ça lui gâche sa nuit et ça ne lui sert à rien parce qu'elle ne peut appeler personne au milieu de la nuit. Elle va juste gamberger de 3h à 6h. Voilà, je pense que c'est important de bien penser à ce qui est utile et à ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    Pour revenir aux salariés, je pense... Une des solutions aussi où il faut vraiment appuyer dessus, c'est le côté planning et temps de travail. C'est d'avoir des bonnes rotations, par exemple, ou d'anticiper des situations d'avance. Quand il y aura des absences, il faut l'anticiper, il faut préparer.

  • Speaker #0

    Éviter d'improviser, plutôt anticiper. C'est un petit peu le travail que tu as fait dans Meeko. Vous avez créé un module qui s'appelle Meeko Team, je crois.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et ça permet déjà d'avoir le planning de ses collègues. On ne le partage pas. pas toujours, mais nous, on pense que c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de se responsabiliser aussi, de voir l'impact qu'on a sur les collègues.

  • Speaker #1

    Donc, quand on n'est pas là, on voit tout de suite que ça risque de tout chambouler. Et c'est un peu le côté s'entraider.

  • Speaker #0

    Cet objectif d'entraide dans l'équipe.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut vraiment le mettre dès le début.

  • Speaker #0

    Dans nos objectifs. Alors, moi, je trouve qu'en ayant effectivement une logique de scénario des absences, ça permet aux professionnels de prévoir ce qui risque de se passer. Donc, il est un petit peu moins surpris. être moins stressé par la situation. Donc déjà, ça va peut-être être plus facile pour lui d'aider ses collègues s'il n'a pas l'impression d'être tout le temps pris au dépourvu. Je pense que l'anticipation et la communication, comme tu disais au début, c'est quand même la clé parce que plus je vais anticiper, plus la personne va pouvoir prévoir et plus elle va avoir l'information claire et la comprendre, plus l'entraide va être facilitée.

  • Speaker #1

    Ce qu'on a pu voir aussi par rapport au recrutement, on parle beaucoup de nouvelle génération. la génération Z, comme on dit, qui arrive.

  • Speaker #0

    Donc, c'est les jeunes, quoi.

  • Speaker #1

    C'est les jeunes qui rentrent maintenant dans le marché de l'emploi et qui ont une vision quand même différente. Et même nous, chez Minco, on le voit, peu importe, je dirais, le métier. On voit qu'il y a une différence générationnelle. On voit que c'est des nouvelles façons de travailler, des nouvelles façons de penser. Et je pense vraiment qu'ils recherchent quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à ce que nous, on pouvait rechercher. Est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires de crèche là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai une anecdote où... où je discutais pendant une convention avec une gestionnaire, et elle me disait qu'elle sortait de recrutement. Et il y a une personne qui l'a marquée parce qu'elle demandait tout simplement qu'est-ce qui fait qu'elle est intéressée d'entrer dans ce milieu de la crèche, parce que c'était une personne qui n'était pas du tout dans la crèche avant. Et en fait, la réponse de la personne, c'était « Ah, mais moi, je veux aller dans la crèche parce que je n'ai pas besoin de travailler les week-ends. » Ça pourrait être juste une anecdote, mais en fait, il y en a beaucoup, beaucoup. Et je pense que les gens qui nous écoutent, on a sûrement tous les jours des anecdotes comme ça sur le recrutement.

  • Speaker #0

    Ça paraît assez négatif, en fait, cette anecdote. Est-ce que tu penses que, comme parfois on l'entend dire, oh là là, mais c'est une génération perdue, il n'y a plus rien qui les intéresse ? Ou est-ce que tu as eu des retours de gestionnaires qui pouvaient être un petit peu plus positifs ou constructifs ?

  • Speaker #1

    Justement, on s'est posé quand même un petit peu et on s'est dit, mais qu'est-ce que ces gens recherchent ? Moi, en tout cas, ce que j'en ai ressorti après ces discussions avec les gestionnaires, c'est que je pense que cette génération sait qu'elle ne fera pas la même chose tous les jours, ni même le même travail. Il faut vraiment l'accepter. Même nous, je pense que notre génération était déjà un peu comme ça, mais pas au même niveau. C'est-à-dire que oui, on n'allait pas rentrer dans une entreprise et y rester 50 ans. La génération encore d'après, ça va encore plus loin et du jour au lendemain pourrait totalement changer, et même pas forcément d'entreprise, mais de secteur.

  • Speaker #0

    On voit en ce moment, surtout depuis la crise de 2020, que les professionnels de la petite enfance, plutôt les jeunes d'ailleurs, ils ont tendance à changer très facilement de secteur d'activité. C'est assez déroutant pour nous, les chefs d'entreprise.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il faut rappeler à ces personnes la valeur qu'elles peuvent apporter. Parce que j'ai eu ce sentiment quand même que c'est une génération qui a envie de faire bouger des choses, qui a envie d'apporter du nouveau. Et leur rappeler que dans la petite enfance, il y a beaucoup de choses à apporter. en tant que valeur, parce que c'est quand même auprès de nos bébés. Rendez-vous compte que vous allez éduquer les prochaines générations, mais surtout, vous allez pouvoir avoir un énorme impact sur la société, tout simplement.

  • Speaker #0

    J'ai interviewé Grégoire Borst, qui est un neuroscientifique, et qui disait justement qu'avec la petite enfance, tu pouvais avoir un impact qui est énorme, parce que les enfants sont les adultes de demain, mais en fait, ils vont rester sur la Terre pendant très longtemps. Ce n'est pas juste une formule de dire que c'est les adultes de demain. c'est que l'impact de ce que tu vas leur apporter aujourd'hui, ça va durer 80 ans. Moi, ce que je disais souvent à mes recrues, pour les responsabiliser aussi et pour leur faire prendre conscience de leur engagement, parce que moi, j'ai cette vision de la génération Z, c'est que parfois, ils ne se rendent pas forcément compte de leur engagement, mais c'est de leur dire, attention, quand on travaille en crèche, il faut au moins s'engager sur une année, c'est le minimum. Pourquoi ? Parce que l'enfant, lui, il compte quand même sur toi. Donc, au moins, aller jusqu'à la période de vacances scolaires de la fin de l'année. pour qu'on se dise au revoir et qu'il n'y ait pas trop de mouvements pendant l'année. J'essaye de leur faire prendre conscience de cet engagement en leur disant « je peux comprendre que vous n'allez pas rester dans ma crèche pour toute la vie, mais au moins, allez au bout de cette période avec cet enfant-là. » Le groupe d'enfants, moi je pratique la référence, c'est aussi important que quand tu es référent d'un groupe d'enfants, que tu comprennes que l'enfant s'appuie quand même sur toi au quotidien. Donc on peut lui dire au revoir, ce n'est pas un problème, mais ça s'organise et c'est bien que ce soit… à des moments précis. Typiquement, une fin d'année scolaire, c'est quand même mieux que de partir à tout bout de champ.

  • Speaker #1

    Et je pense aussi qu'il faut accepter certaines dynamiques que cette génération demande. Et ça, ça peut être des formations plus récurrentes, un apprentissage continu avec des tâches plus variées. Quand je disais qu'on voit que la génération n'a pas envie de faire la même chose tous les jours et pas le même boulot, il faut pouvoir leur apporter des formations pour que cette personne puisse faire autre chose.

  • Speaker #0

    Ça peut être typiquement une formation pédagogique. Par exemple, se former sur le jardinage en crèche, déjà, ça te change de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu peux faire un projet, tu peux être responsable de ton propre projet. Et faire un projet, ce n'est pas juste faire une activité à une heure précise. C'est le conceptualiser, c'est être formé dessus, c'est pouvoir en parler avec ses collègues, faire une réunion pour leur expliquer ce qu'on va faire. Il y a une vraie importance du projet dans la façon dont on va le prévoir, le formaliser et le mettre en œuvre. Ça devient plus technique. Et je pense que cette génération, comme finalement nous tous, elle a besoin aussi de cette technique de se sentir utile et de ne pas avoir l'impression d'être des pions qui font un travail un peu basique.

  • Speaker #1

    Et de feedback, donc il faut leur dire, leur montrer, leur pointer du doigt les bonnes choses et aussi les moins bonnes choses. Mais c'est peut-être une génération qui a besoin d'un peu plus de feedback.

  • Speaker #0

    Ça c'est vrai. Alors le feedback qui peut être soit un feedback positif, soit un feedback négatif. pas négatif dans le sens pour leur dire que c'est nul, mais négatif dans le sens qu'on n'y est pas encore. Alors ça peut être positif d'ailleurs de dire ça. Tu n'y es pas encore, mais voilà, là t'as acquis une certaine compétence, maintenant il faudrait aller encore plus loin, on va faire ça, etc. Donc c'est hyper important pour que la personne elle soit dans une amélioration continue et que ce soit pas ennuyeux en fait de travailler dans le secteur de la crèche, qu'on ait l'impression qu'il y a toujours des nouveaux challenges. Ce qui est vrai, c'est quand même un travail hyper technique et très challenging. Et donc, le fait que ça puisse avoir cette image, cette représentation un peu plan-plan de garde d'enfant, comme à la maison où on est un peu planté là, vautré sur notre canapé, attendre que la journée passe, c'est hyper dégradé comme image alors que c'est un métier dynamique, technique, avec beaucoup de sens et beaucoup de valeur. Et donc, il y a toute une représentation à reconstruire, à déconstruire et à reconstruire. Donc, j'aime bien cette notion que tu as mis en avant de cette dynamique qui est demandée, cette dynamique avec des formations, de l'apprentissage, des feedbacks. des évolutions, etc.

  • Speaker #1

    Et ça marche dans plein de domaines, mais... Comme tu disais, la petite enfance, c'est vraiment particulier. Et c'est vrai qu'il y a besoin un peu de remontrer l'attractivité. Je pense qu'il faut prévoir quelque chose, même au niveau de l'éducation. Et tu sais, quand on fait ces fameux choix pour dire où on veut aller, ce qu'on veut faire après le bac ou ce genre de choses, je pense que là aussi, il y a beaucoup de choses à faire pour augmenter l'attractivité, en tout cas dans le milieu de la petite enfance.

  • Speaker #0

    Alors là, tu vois, ma fille a 18 ans, je suis en plein dans Parcoursup, c'est l'enfer. Et je te confirme... personne ne leur a parlé du travail en crèche. On leur a parlé de médecine, on leur a parlé des écoles d'ingénieurs, des prépas mat-spé, de plein de choses, mais je n'ai pas entendu parler de la petite enfance. Et c'est vrai que je pense qu'il y a toute une représentation, encore une fois, à revoir pour donner envie, pour valoriser le métier. Je ne crois pas que ma fille rêve d'être gestionnaire ou d'être manager ou d'être en crèche, tout simplement. Je pense que malgré le fait qu'elle m'a vue travailler dans ce métier pendant longtemps, pourtant... Je suis contente, moi. Mais voilà, je pense qu'il faut vraiment changer les représentations.

  • Speaker #1

    Il y a cette chance dans la petite enfance d'avoir tous les profils et tous les âges. On peut travailler avec une personne qui a 50 ans ou une personne qui a 20 ans. Mais il y a quand même quelques différences qui peuvent arriver. Ça peut même être des conflits générationnels.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vécu aussi. Alors là, tu parles d'un truc. Oui, parce qu'en crèche, tu peux avoir des personnes qui sont en place depuis très longtemps. comme tu dis, qui ont 50 ans et qui ont parfois des certitudes et qui ne veulent pas bouger d'un iota. Du coup, les jeunes qui arrivent, ils se sentent rejetés, ils ont l'impression de ne pas avoir leur place. Après, ces personnes-là qui sont là depuis longtemps, elles ont énormément de choses à apporter. Donc, comment on peut faire pour qu'il leur ressorte quelque chose de positif, c'est-à-dire qu'il y ait un apport de la personne qui a plus d'expérience vers la personne plus jeune, et peut-être un apport de dynamique différente, de voir les choses sous un autre angle. de la part du plus jeune.

  • Speaker #1

    Le pointer du doigt, ce qui justement a été transmis. Et ça, c'est souvent très gratifiant pour les deux personnes, que ce soit la personne qui a transmis ou la personne qui reçoit. Et ça peut être dans les deux sens. Il y a beaucoup de fois où c'est en effet la nouvelle génération qui apporte des nouvelles choses. Si on arrive à mettre en lumière quand quelqu'un transmet son expérience, alors que pour cette personne, c'était presque normal d'expliquer.

  • Speaker #0

    C'est formaliser en fait le fait qu'il y ait eu cette transmission de savoir. D'ailleurs, tu peux aussi mettre en place des choses. Par exemple, nous, on avait Lisa, qui avait beaucoup travaillé sur la communication gestuelle. Au bout d'un moment, une fois qu'elle maîtrisait très bien son sujet, elle a pu devenir un petit peu la référente de ce projet-là et le transmettre à d'autres collègues, même sur d'autres crèches. En fait, tu peux formaliser des choses en montrant ce que la personne peut apporter, quel que soit le projet, quel que soit son niveau, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant, comme tu dis, de pouvoir mettre le doigt dessus, valoriser ça.

  • Speaker #1

    Mettre en avant... Toutes les personnes qui vous apportent des choses uniques dans la structure, je pense qu'il faut vraiment se dire, OK, là, ces personnes-là, si demain elles partent, franchement, je fais quoi ? Et devoir embaucher quelqu'un à sa place, c'est tellement plus onéreux que de faire en sorte que la personne soit content dans le travail, même faire des augmentations si c'est possible, ou donner des nouvelles responsabilités. Dans tous les cas, ce sera plus intéressant et moins onéreux que de devoir recruter.

  • Speaker #0

    Ton point, c'est quand on peut, il faut essayer de garder cette confiance de la personne dans son... poste pour éviter de devoir la remplacer, que ce soit grâce à son salaire, grâce à une augmentation ou une prime, quelque chose de financier, ou soit dans d'autres choses, si on n'a pas les moyens de travailler sur son salaire, on va peut-être pouvoir la former ou lui donner de nouvelles responsabilités, mais en tout cas, essayer de trouver quelque chose qui puisse lui donner confiance dans sa valeur, dans son poste. Donc c'est toujours cette histoire de valoriser la personne.

  • Speaker #1

    On a pointé quelque chose à chaque fois qu'on a discuté avec les gestionnaires pour la mise en place du logiciel. Il y a quelque chose qui est tout bête, c'est que souvent, nous, on demande qui aura accès à telle partie ou telle partie. Et souvent, ça montre à quel point, des fois, les gens ne savent pas qui fait quoi. Par exemple, est-ce que cette personne aura accès à la partie facturation ? Des fois, la personne doit en effet avoir la facturation. Des fois, ce n'est pas cette personne qui s'en charge. Et nous, à chaque fois qu'on en discute, ça remet en question les rôles de chacun et surtout de leur mission. Le conseil qu'on peut donner, c'est de le poser noir sur blanc à l'avance. Là, ce poste-là aura telle responsabilité.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis complètement en ligne avec toi. Moi, vraiment, c'est un de mes parties prises, c'est d'avoir des fiches de poste déjà très détaillées pour chaque professionnel, mais ensuite, en plus, des feuilles de tâches et missions selon notre organisation de travail. et puis les spécialiser en utilisant typiquement la référence. Donc on va avoir une professionnelle qui va être plutôt spécialisée avec le groupe des bébés, une avec le groupe des moyens grands, une qui va être plutôt le relais de référence, donc qui est plutôt spécialisée dans le fait de s'adapter très facilement aux deux groupes. Donc chacun a vraiment sa spécificité. Et je pense que dans ce que tu dis, les retours que tu as eu des gestionnaires, ça rejoint un truc que je dis souvent, c'est que la polyvalence, c'est vraiment à bannir. Plus tu es polyvalent, plus tu es déspécialisé. moins ton travail a de valeur. Et donc, ça, ça donne une mauvaise image du métier. Donc, moi, je préconise vraiment, je rebondis sur ce que tu dis, c'est vraiment de montrer. À quel point notre métier est technique en spécialisant au maximum nos professionnels pour déconstruire la mauvaise image qu'on peut avoir de ce métier, comme si ce n'était même pas un métier, en fait, que c'était juste garder des enfants comme à la maison. Bon, Antoine, on a vu pas mal de points pour conserver la passion du métier, garder le plus de temps possible pour le métier et ne pas se retrouver noyé sous l'administratif en utilisant peut-être les bons outils. anticiper toujours des solutions, éviter de se retrouver tout le temps dans l'urgence, favoriser aussi l'entraide entre les salariés et avoir une très bonne communication pour que tout le monde comprenne ce qui se passe, qu'il n'y ait pas de mauvaises interprétations, surtout qu'il y a beaucoup de non-dits dans les crèches. Donc quand on ne comprend pas bien, souvent on ne dit rien, mais on est très en colère. Ensuite, on a parlé aussi de la génération Z, de leurs attentes et du fait que parfois, il y avait de l'incompréhension. avec les générations précédentes. On pouvait parfois croire que c'était une génération perdue, alors qu'ils ont des choses à apporter dans une nouvelle dynamique. On a parlé de la façon dont on peut valoriser aussi les apports de chacun dans cette relation intergénérationnelle. Et puis, on vient de parler aussi de la responsabilité, de comment on peut spécialiser et responsabiliser chaque professionnel pour éviter qu'il ait l'impression de faire un travail plan-plan et inutile, qui n'aurait pas d'intérêt particulier. Ça aussi, ça montre vraiment la valeur du métier. Est-ce que tu as encore un conseil, quelque chose que tu veux partager ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un petit dernier conseil qui m'a été transmis par mes parents.

  • Speaker #0

    Que tu utilises au quotidien en tant que chef d'entreprise et en tant que manager, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Je l'utilise tous les jours. C'est de toujours tester soi-même de réaliser une tâche avant de la déléguer. Ça m'a été transmis parce que mes parents, ils avaient un bar-restaurant avec quelques chambres.

  • Speaker #0

    Donc, eux aussi étaient chefs d'entreprise. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et ils savaient, eux, Merci. que changer par exemple les draps, ça prenait X minutes. Donc, ils n'allaient jamais demander de le faire en moins de temps ou sur un planning impossible. Et ça, je pense que c'est vraiment une règle que j'ai suivie parce qu'ils me le rappellent souvent. C'est aussi pour ça. Et aujourd'hui, pour l'anecdote, cet ancien resto, c'est les bureaux de Meeko. On les a récupérés.

  • Speaker #0

    C'est trop mignon. Donc, ça te fait des souvenirs plein la tête. C'est ça. C'est dommage quand même que tu n'aies pas repris l'affaire familiale. Mais bon, tant mieux pour les crèches.

  • Speaker #1

    C'est ça, on a repris les lieux, mais exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, je pense qu'ils ont vraiment raison, tes parents. C'est des chefs d'entreprise, toi aussi et moi aussi. J'ai fait beaucoup de choses par moi-même. Je n'ai pas mon CAP petite enfance, je n'ai pas de diplôme d'éducatrice ou d'infirmière. Je n'ai pas exercé les fonctions. Mais en revanche, oui, j'ai aménagé la crèche, j'ai fait le ménage, j'ai changé les draps, j'ai fait la formation HACCP, j'ai fait la chauffe des repas. Beaucoup de choses et je suis restée beaucoup en section à observer les pratiques. Ce qui est sûr, c'est que quand je demande quelque chose à mon équipe, Je sais exactement de quoi je parle et ça, ça fait vraiment la différence. Je pense que c'est une très belle recommandation de chef d'entreprise à chef d'entreprise et même pour les managers, les directrices de crèche et les directeurs de crèche. Aller sur le terrain, voir ce qui se passe. D'ailleurs, j'en ai parlé notamment dans un épisode que tu as sûrement écouté sur les sorties où je disais, attention, ne demandons pas à nos professionnels de faire une sortie avant d'avoir vérifié que notre process est bon. Parce que sortir avec un groupe d'enfants dans la rue... C'est très dangereux, il faut avoir bien bordé, savoir où on va, comment on y va, c'est quoi le process, est-ce que ça fonctionne en vrai ? Est-ce que je ne me suis pas plantée en faisant le projet ? Est-ce que la pro peut y aller en confiance ? C'est vraiment toujours la même chose, que ce soit pour mettre les draps ou pour faire la sortie dans le jardin ou dans la rue. Je pense que c'est un très bon conseil et ça valorise encore une fois beaucoup le travail du professionnel. il va se rendre compte qu'on n'est pas nous dans notre tour d'ivoire.

  • Speaker #1

    C'est ça, il ne faut surtout pas que les salariés aient ce sentiment. Ça voudrait dire qu'il y a deux mondes et ce n'est pas du tout ce qu'on veut.

  • Speaker #0

    Exactement. Moi, j'ai des super souvenirs avec mes équipes et je pense qu'on a réussi vraiment à former un ensemble et à être très unis. Et j'ai l'impression que chez Meeko, c'est pareil. Vous êtes vraiment une team soudée.

  • Speaker #1

    On essaye. On essaye d'avoir ce côté un peu familial qu'on nous a inculqué.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien là chez Meeko en ce moment ?

  • Speaker #1

    On est une quinzaine.

  • Speaker #0

    Une quinzaine, mais tu te rends compte ? C'est une sacrée équipe qui est au service des micro-crèches et des crèches. pour de la gestion.

  • Speaker #1

    Et dans nos têtes, on a l'impression qu'on est toujours quatre ou cinq.

  • Speaker #0

    Dans votre garage.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre restaurant, en fait.

  • Speaker #1

    Dans le restaurant. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, Antoine, on arrive à la fin de l'année scolaire 2024-2025, donc à la fin de notre série. J'ai vraiment trouvé ça top de pouvoir parler de gestion des crèches et d'optimisation de la gestion des micro-crèches tous les mois avec toi pour nos auditeurs. J'espère que tu as eu autant de plaisir que moi à le faire.

  • Speaker #1

    Ça a été vraiment top, je te remercie Amale. Honnêtement, ce n'est pas facile au début et tu as été là pour nous rassurer, pour me rassurer en tout cas. Et je te remercie, j'ai adoré échanger avec toi sur tous ces sujets-là et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Je pense que tu as un talent d'animateur radio que tu ne soupçonnes pas Antoine. Ça,

  • Speaker #1

    c'est à force d'échanger avec les crèches, c'est sûr. Mais en tout cas, c'était super d'échanger avec toi. Vraiment, merci encore.

  • Speaker #0

    Écoute, on a eu des très bons retours des auditeurs, ils étaient ravis. Je pense qu'ils vont pouvoir écouter et réécouter nos épisodes s'ils veulent optimiser, que ce soit les inscriptions, que ce soit la communication, tous les sujets, les transmissions, etc. Tous nos petits épisodes qu'on a faits avec Antoine qui seront disponibles sur la plateforme d'écoute. Merci à Meeko pour tout ce que vous faites pour les crèches.

  • Speaker #1

    Merci Amale pour ta parole, ta voix que tu transmets.

  • Speaker #0

    Je te dis à très bientôt et puis salut à toute la team. Au revoir. Au revoir. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et que tu en ressors inspiré. Si c'est le cas, abonne-toi pour ne rater aucun épisode. Parles-en autour de toi et surtout laisse-moi une note 5 étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. À la semaine prochaine.

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