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Reset Your Mind

Ep#69 - TROP ou PAS ASSEZ. L'empathie piège ou performance ?

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33min |11/09/2025
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Description

L’empathie est devenue un mot-clé du leadership moderne.
Mais lorsqu’elle est mal comprise, elle transforme les leaders en éponges émotionnelles : incapables de poser un cadre, de prendre des décisions claires et, au passage, épuisé·es par procuration.


Dans cet épisode, revenons à l’essentiel :

  • Ce que disent les neurosciences : l’empathie cognitive (comprendre) n’est pas l’empathie émotionnelle (ressentir).

  • Comment l’empathie, bien définie, devient un véritable radar stratégique pour capter les signaux faibles, renforcer vos décisions et ajuster votre posture.

  • En quoi des outils comme le MBTI, le DISC ou la ProcessCom aident à calibrer ce radar, et à distinguer la personne de son comportement sous stress.

  • Et pourquoi, dans des environnements multiculturels, l’empathie est la clé pour décoder au-delà des mots, comme l’explique Erin Meyer dans The Culture Map.

Parce que ressentir, c’est humain.
Mais comprendre, c’est ce qui fait un·e leader.


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 69e épisode, cette semaine, retour à la vraie vie. Fini les vacances, fini les tergiversations, c'était chouette les vacances, peut-on y retourner ? Non, que nenni, replongeons directement dans notre day-to-day, les objectifs et tout ce qu'on a à faire. Il va falloir tenir, et il va falloir tenir d'ailleurs jusqu'au bout. Quoi ? Les prochaines vacances ? La fin de l'année ? Le petit week-end en amoureux que vous avez programmé parce que vous savez que la fin d'année va être longue ? C'est peut-être ce que vous vous dites et peut-être même certainement que vous vous demandez tout de suite après comment va je tenir. Il y a tellement à faire. Eh bien pour les prochains mois, je vais venir vous déranger les oreilles, je vais venir vous emporter avec moi. Pour vous questionner sur ce que vous considérez comme la normalité, réfléchir autrement, déconstruire certains de vos postulats bien établis, qui vous polluent le quotidien, vous enferme dans cette normalité qui ne correspond qu'à vous. J'ai envie de vous emmener avec moi pour voir plus loin, plus grand, oser plus grand et surtout mieux pour vous. Trouver un mode de fonctionnement, une carrière plus porteuse, plus alignée. Et je suis certaine que vous allez me dire que c'est pas vrai. Certaines plus efficientes, infinies dans vos réalisations et votre impact. Commençons par la semaine dernière, cette reprise de rentrée. Pour moi, la reprise des coachings a été assez intense. J'ai perçu beaucoup de stress par anticipation de la rentrée et des objectifs à finir justement d'ici le mois de décembre. Mais aussi, il y a un coaching en particulier qui a résonné très fortement avec la moi. d'hier. Ma coachée a très vite démarré notre session par « je n'en plus déjà plus » . J'ai l'impression de devoir compenser, absorber les émotions de tout le monde. Au bureau, à la maison, tout le monde a ses désidératas et moi je dois composer avec chacun, je dois être ce liant, je dois être cette soupape pour faire en sorte que ça avance. Cette phrase, avec d'autres mots peut-être, tu l'as déjà entendue et tu te l'es même certainement déjà dit à toi. C'est le cri silencieux de beaucoup de leaders aujourd'hui. Absorber, absorber, absorber jusqu'à s'oublier. Je lui ai très vite demandé, mais pourquoi est-ce qu'elle s'imposait d'absorber justement, alors que ça ne lui convenait pas ? La réponse a été, oui mais c'est important pour moi d'être un leader empathique. Et là, je vous laisse imaginer tout ce que cela a remué aussi en moi, à la moide il y a cinq ans, qui est revenue frapper discrètement à ma porte. Avec un grand sourire du genre « Hey, tu vois, je suis encore là ! » Sauf que tout comme moi, ma coachée a confondu empathie et gentillesse. Et beaucoup de leaders de ma connaissance font cette confusion. Ils ou elles se noient, absorbent et finissent par perdre leur lucidité. Et c'est là que l'empathie, mal comprise, devient un piège. Alors, si toi aussi tu n'oses pas demander cette action de plus à tes équipes, car elles sont déjà sous l'eau. Si tu laisses partir tes équipes en vacances au moment les plus chargés, pour toi ou pour l'équipe. Si tu changes un peu trop fréquemment d'avis, parce que les équipes n'ont pas bien accueilli les dernières annonces, cet épisode est pour toi. Et crois-moi, tu ne sortiras pas indemne de cet épisode. Si vous rejoignez pour la première fois Reset Your Mind, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, réservons-le. À notre quotidien au bureau, nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, piloter une carrière, une équipe ou un business, c'est apprendre à apprivoiser l'inattendu au quotidien. Personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela, et pourtant c'est indispensable. Pas plus que gérer nos pensées ou prendre soin de nos émotions, alors que nous sommes notre ressource la plus précieuse. Et oui, tout tient sur nous. Si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent à un vrai Sparing Partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons. J'ai tenu à faire cet épisode parce que pendant très longtemps, j'ai cru que l'empathie, c'était ressentir pour l'autre. Porter leurs émotions, leurs colères, leurs fatigues, presque comme si c'était les miennes. pour mieux les comprendre, pour mieux les guider, pour mieux identifier ce dont ils ou elles avaient besoin afin de garder ce lien et cette équipe soudée et d'avancer. ensemble. Avancer ensemble a toujours été assez important pour moi. Résultat, je mettais des jours, voire des semaines, pour trancher certaines décisions. Je passais beaucoup de temps aussi, dans ma tête, à analyser tous les scénarii du possible, tous les risques, toutes les hypothétiques réactions des uns, des autres, du board, des autres services, à demander l'avis des uns et des autres aussi. Alors que l'experte, c'était moi. Sauf que, si tu me suis depuis quelques temps, tu sais à quel point j'ai fini par avoir des équipes nombreuses conséquentes. Et plus elles étaient grandes, et plus tu t'en doutes, cela devenait complexe. Mais c'est important pour moi. C'était important et ça allait toujours d'avoir de l'empathie. Et je croyais que c'était ça, l'empathie. Et je le vois encore d'ailleurs souvent autour de moi. Cela amène à des décisions floues, beaucoup de oui là où il faudrait dire non, une surcharge invisible qui ronge de l'intérieur. Parce que tant que vous êtes dans ces pensées-là, dans ces hésitations, Vous pouvez dire ce que vous faites, il n'y a rien de concret qui sort, il n'y a rien de concret qui n'est décidé. En revanche, ça vous prend énormément de bandes passantes. Et qui dit bandes passantes, dit de l'énergie. Vous y pensez, ah oui, il faut que je décide ça, mais vous le remettez à plus tard. Et puis ça revient, et ça revient. Et donc ces boucles-là, elles vous consomment de l'énergie. Et le problème vient principalement d'une mauvaise définition de qu'est-ce que c'est que l'empathie. Et cette mauvaise définition, cela amène à devenir ce manager éponge. qui absorbe la fatigue, les peurs, les frustrations de ses équipes, qui commence à éviter les décisions trop tranchées de peur de blesser, qui entre aussi assez fréquemment dans du copinage. Et ça, vous pouvez le voir au travers de votre propre style de management, mais aussi certainement au travers des équipes que vous dirigez. Si jamais dans les équipes que vous pilotez, vous avez vous-même des managers de managers, c'est là où ça devient assez révélateur. On confond alors proximité et efficacité. Et parfois, à l'opposé, on se coupe totalement et on peut devenir froid, autocratique et vraiment top-down ou c'est comme ça et bah autre. A tous les coups, dans cette situation-là, tu es perdant. Parce que tu n'es plus leader, tu es soit une éponge saturée, soit une statue glacée. Et dans les deux cas, ce n'est pas le plus efficace, ni le plus efficient pour un. Avant de continuer, j'aimerais bien savoir combien de fois tu as changé d'avis récemment. Parce que tu avais peur ? d'être mal perçu, que ton message soit mal reçu par tes équipes. Combien de fois est-ce que tu as porté la colère ou la fatigue d'un collaborateur, d'un proche, comme si c'était la tienne ? Et quand je te dis de la porter, c'est vraiment de la ressentir pleinement et d'être à sa place dans ses chaussures. Alors moi, j'ai envie de remettre un peu les choses au clair aujourd'hui. Pour moi, l'empathie, ce n'est pas pleurer avec l'autre. Et je pense qu'il est important. de faire cette distinction-là. Ce n'est pas ressentir ce que tu ressens en face de moi, ce n'est pas ressentir à la place d'eux, mais c'est comprendre ce que la personne en face traverse sans ressentir pour autant. Et je pense que la confusion, elle réside dans ce moment, comprendre vraiment, fondamentalement, mais pas ressentir. Pas forcément ressentir le gouffre de la tristesse, pas forcément ressentir la colère de la frustration, mais comprendre que oui, il y a de la frustration et là, indirectement, il y a de la colère. Oui, là, il y a un gouffre, il y a une perte de repère et la personne se sent perdue. Les neurosciences sont hyper claires sur les dernières études. Il y a une distinction qui se fait entre l'empathie cognitive, qui est celle que je vous évoque, qui est comprendre, et l'empathie émotionnelle, qui est plutôt dans le ressentir. Celle-ci, c'est celle qui a certainement amené la confusion initiale. Les deux existent. et peuvent cohabiter. Mais le leader a besoin de la première, l'empathie cognitive, comprendre, pour rester lucide, pour rester aligné. Parce que comprendre, ce n'est pas se noyer avec. Parce que lire l'émotion de l'autre, ce n'est pas en être prisonnier ou prisonnière. Être empathique, ce n'est pas se laisser baloter par les vagues. C'est savoir lire la météo, sans confondre la pluie et le déluge. Et surtout, savoir activer. quel moment mettre tout le monde à l'abri ? J'ai cette image du maître nageur qui est là, à tes côtés, te guide, te tend une perche, mais ne plonge pas pour autant dans la piscine avec toi. Et pour moi, je crois que la meilleure définition d'empathie professionnelle, c'est celle-ci. Parce que l'empathie, bien comprise, elle est capitale, c'est ton radar, c'est ce qui te permet de sentir qu'une équipe est en train de décrocher, par exemple, avant que les capillailles ne tombent. C'est ce qui te fait comprendre qu'un client qui dit « tout va bien » est en réalité limité au bord de claquer la porte. C'est ce qui te permet de lire les silences d'un board, les regards qui s'échangent dans une salle, les tensions invisibles dans un couloir. C'est ce qui permet d'ajuster ton discours, pour que ton message soit compris au mieux. Pourquoi j'insiste sur l'empathie ? Parce que l'empathie mal définie, c'est ton ticket pour le burn-out. Ouais, je le vois bien trop fréquemment. Et pour éviter ça, il y a... plein d'outils de compréhension aujourd'hui qui existent ou de cartographie qui existent. Je vais d'ailleurs t'en partager quelques-uns tout de suite. La première chose à faire, pour moi, serait déjà de t'interroger, de regarder à l'intérieur de toi, de prendre le temps de te pencher sur ta définition à toi. Et l'ajuster, peut-être, à l'aune de ce que tu viens d'entendre. Tu peux aussi te pencher sur des outils comme le MBTI, le DISC ou le PROCESSCOM. Ou LA PROCESSCOM, même d'ailleurs. Qui sont précieux. pour t'aider à calibrer ton radar justement, l'étalonner, construire cette échelle d'évaluation, de détection des signaux faibles et les garde-fous qui te ramènent sur tes bases, lorsque tu bascules un petit peu trop. J'ai envie de commencer par la MBTI, Major Brick Type Indicator. Ouais, super. Est-ce que tu connais le MBTI ? C'est un outil qui identifie 16 profils selon 4 axes, donc vraiment 4 axes en abscisse et en ordonnée. Il y a... Introversion et à l'opposé, extraversion. Donc les personnes plutôt introverties, extraverties. L'intuition et la sensation. Donc l'intuition, vraiment se guider sans choses forcément toujours très formelles et hyper carré-structurées. La pensée versus le sentiment. Donc là, on peut mettre pensée, émotion. Même si je n'aime pas cette opposition entre l'un et l'autre, tu t'en doutes. Et le jugement versus la perception. Dit comme ça, je sais, ça a un peu l'air scolaire. Dans la vraie vie, qu'est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça peut surtout t'aider à mieux comprendre pourquoi certaines personnes de ton équipe ont besoin de temps pour réfléchir, pour processer avant de t'apporter une réponse. Alors que d'autres personnes vont brainstormer en l'arrivée et parler à haute voix, construire leurs pensées en se confrontant aux autres ou même t'apporter des éléments de réponse, de brainstorm pas forcément défini. Appellent la question posée. Cet outil-là, ou les outils d'ailleurs, les autres que je vais te partager juste après, ils aident à identifier qui va aller chercher le détail, la donnée, la preuve, et qui va préférer travailler avec son intuition, son instinct. Qui va avoir besoin de se rassurer par une analyse de risque exhaustive avant de se lancer. Ou alors, qui va se lancer malgré les risques déjà identifiés. Et en management, avoir cette cartographie mentale, ça change tout. Parce que tu arrêtes de prendre la différence pour un manque de compétence. Réfléchis un instant à ce que je viens de dire. À chaque fois que quelqu'un ne fonctionne pas comme toi, ne réagit pas comme toi, ne réagit pas à la vitesse à laquelle toi tu as pris l'habitude de réagir, quel est ton premier réflexe de pensée ? Honnêtement, tu le gardes pour toi, mais quel est ton premier réflexe ? Que la personne n'est pas à sa place, que la personne n'est pas compétente potentiellement. Et grâce à ces outils, tu réalises que non, en fait. Ton collaborateur ou ta collaboratrice n'est pas lent, n'est pas à la mauvaise place, il ou elle fonctionne juste différemment de toi. En fonction des postes et des rôles de l'entreprise, tu retrouveras d'ailleurs plus fréquemment certaines personnalités dans certains services. Ce qui peut générer des difficultés de collaboration d'ailleurs entre certaines équipes qui ont trop de profils similaires et ont du mal à communiquer les unes avec les autres. Et justement, le savoir, c'est un premier pas pour ajuster son apport. C'est le début. Après, tu t'en doutes, il faut mettre un peu d'action en place. Le deuxième outil, c'est Disque. Là, on simplifie encore plus. Quatre couleurs, quatre énergies. Le D, pour Dominant, ce profil lui va foncer. Il est orienté résultat, peu importe le chemin ou les moyens, même dans certains cas extrêmes. Il va avoir tendance à mettre la charrue aussi avant les bœufs parfois. Mais ce type de profil, c'est génial d'avoir des profils comme ça dans ses équipes, car il va donner une énergie folle. Et surtout... La deadline, c'est la deadline. Donc, on doit y être. Pas d'excuses. Et c'est vrai qu'il va emmener, parfois en forçant, tout le monde à respecter ses deadlines. Ensuite, il y a le I pour influent. Lui, il aime plutôt convaincre. Il est orienté plus relation. I pour influent, forcément, il y a un côté influence RP, relation publique. C'est effectivement le RP du groupe. Il ou elle adore. Même si cela peut prendre plus de temps parfois, emmener tout le monde et ne laisser personne sur le carreau. Il va vraiment être tourné sur les autres et essayer de convaincre. Donc je pense que tu vois un peu les avantages et les inconvénients quand c'est ton trait dominant celui-ci. Le S ensuite, il est pour stable. Celui-ci, ces profils-là, ils vont chercher la, comme le dit le titre, la stabilité, la sécurité. Ils vont préférer la coopération. Comme le dit son nom, difficile pour lui, les environnements trop changeants ou en perpétuelle évolution. Là, tu mets vraiment cette personne-là. un mal si t'es dans une structure où tous les six mois il y a une réorganisation ou si ton service tous les six mois il est en mutation ou en refonte totale. Lorsqu'il faut construire from scratch aussi, ça peut être délicat. Il y a enfin le C pour consciencieux. Obsédé par la qualité des détails. Alors c'est aussi une très grande qualité, mais typiquement si l'analyse de risque n'est pas terminée il partira pas. Il ne partira pas. Point. Si le planning n'est pas défini, on n'y va pas. S'il n'y a pas un go de la direction, on n'y va pas. Il y a vraiment ce côté très structuré qui est, encore une fois, dans certaines professions hyper importantes. Et ce côté qui peut amener à du blocage. Je vais te donner quelques exemples pour illustrer. En réunion, c'est assez parlant. Le D, il va s'impatienter parce qu'il veut la décision tout de suite, maintenant. Le C, lui, va demander encore plus de chiffres. plus de précision. Le S, lui, il va ralentir, poser des questions, borner, pour que tout le monde suive, tout le monde soit avec lui dans le même cadre. Et le I, lui, il va raconter des anecdotes pour rallier tout le monde, pour s'assurer que tout le monde est bien convaincu. Et toi, en tant que leader, ton rôle, c'est de décoder ces logiques, et éviter que la réunion tourne au chaos, forcément, mais surtout de positionner chacun au meilleur endroit. Tous ces profils-là ont quelque chose à apporter. Et cela m'amène maintenant à parler de ProcessCom, de la ProcessCom. Mon préféré, parce qu'on parle de stress derrière, et de réactions involontaires, plus on est soumis au stress, et plus on va avoir des réactions parfois incontrôlables, inconscientes. Et ces réactions inconscientes vont déclencher chez l'autre en face de nous des réactions tout aussi inconscientes. Il y a une expression que j'utilise très fréquemment où je dis que les masques appellent les masques. C'est la même personne, mais qui va réagir complètement différemment dans une situation ou dans une autre à cause du stress. Et cette réaction va venir percuter la personne en face plus ou moins fortement, qui va aussi déclencher du stress et du coup réagir et non pas être alignée avec sa vraie réaction attendue, son comportement habituel. Alors ProcessCom montre non seulement comment on... communiquant en temps normal, mais surtout comment on réagit sous pression. Je te donne un exemple concret. Une personne en stress peut devenir ultra critique et pointer tous les défauts. Lorsqu'elle est en sous-stress, elle peut basculer de ce côté. Une autre personne peut se mettre à contrôler chaque détail, jusqu'à étouffer l'équipe en réaction au stress, justement pour se rassurer lui ou elle. Une autre personne va fuir potentiellement et se taire. complètement et s'effacer lorsque le stress va devenir trop fort. Sans cette grille de lecture, quelle est ta première réaction quand tu m'entends te citer ces exemples-là ? Eh bien, non seulement de nouveau du jugement, mais il s'efface alors que c'est son rôle, c'est son job, il devrait y aller, il devrait réagir potentiellement. Ou alors, si c'est toi qui es concerné, tu prends tout ça pour des attaques personnelles. Alors qu'avec la grille de lecture de ProcessCom, tu comprends que ce n'est pas contre toi. C'est une réaction automatique. et programmé. Je vais approfondir ici les différents types de process com, parce que je pense que c'est important. Et bien évidemment, il existe énormément de littérature sur le sujet. Si ça t'intéresse, je t'invite à creuser. Dans les profils process com, il y a le persévérant. Le persévérant, lui, il est engagé, loyal, avec des valeurs très fortes ancrées. Seulement sous stress, il devient critique. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il relève. chaque défaut, chaque incohérence, chaque question sans réponse, et il peut vite partir en croisade si ses valeurs sont touchées. Quand je te parle de valeurs, c'est vraiment des valeurs de justice, d'équité ou de... donne un exemple. Ce collaborateur qui te renvoie tes slides en rouge, persuadé que tout est bancal. C'est pas une attaque personnelle. C'est plutôt sa manière, à lui, de crier, peut-être, je ne me sens pas reconnu. Le travaille-homme, lui, c'est le deuxième profil. Ses forces, ça va être son organisation, sa fiabilité, son efficacité. C'est génial pour avoir des chefs de projet par exemple, ou des profils type de contrôleur de gestion. On les retrouve beaucoup dans ces domaines-là. Sous stress, le travailloman, il sur-contrôle. multiplie les fichiers, les validations, les détails, quitte à noyer tout le monde parfois. Et je suis sûre que tu l'as déjà vécu. En pleine crise, c'est la personne qui exige trois réunions de plus et un reporting quotidien pour sécuriser, pour partager le bon niveau d'information à tout le monde. En fait, cette personne-là, elle cherche juste à retrouver de la maîtrise et avoir réponse au cas où. C'est son niveau de stress qui le pousse aussi loin. Ensuite, il y a un profil qui est l'empathique, justement. Et c'est pour ça que j'ai voulu parler de ProcessCom dans cet épisode dédié à l'empathie. L'empathique, lui, il est chaleureux, il est attentif, il est tourné vers l'humain. C'est la personne qui va avoir besoin que tout le monde se sente bien pour être bien lui-même au travail ou même dans ses relations amicales en dehors du boulot. Sous stress, cet empathique, il se victimise. Il a tendance à dire « personne ne m'écoute, je ne compte pas » . Exemple, ton collaborateur qui soupire en réunion, qui se met en retrait. et qui envoie des signaux de découragement. Il ne cherche pas à saboter. Il cherche à être entendu, lui aussi. Et il a besoin d'être rassuré. Et cette empathie qu'il a besoin de se connecter, si c'est un collaborateur direct, prend le temps de faire un one-one avec lui, peut-être un peu plus long. Et de parler du travail, certes, mais pas que. Il a besoin d'être reconnu en tant que personne. Il a besoin d'être reconnu, ou elle, a besoin d'être reconnu sur ce site. qualité humaine de connexion et d'émotion sur le sentier. Ensuite, j'avais le rêveur. Le rêveur, lui, ses forces, c'est qu'il est calme, il est imaginatif, il est structuré quand il est cadré. Sous stress, ce rêveur-là, il va fuir. C'est typiquement les personnes qui se mettent en retrait, qui deviennent passifs et qui ne répondent plus, même aux sollicitations directes, quand ils sont sous stress. J'ai vu des collaborateurs sortir de réunions sans un mot d'excuse, sans rien, se lever et quitter la table de la réunion pour revenir quelques jours plus tard avec la solution. Ou une approche autre qui fonctionnait. Mais sous trop de stress, c'est reset. C'est ça reboot. Il y a besoin. Ces profils-là ont besoin d'espace sous stress. Et encore une fois, ce n'est pas du tout un signe d'incompétence. Au contraire. En fait, quand il est sous stress, Il bascule en mode protection totale. Parce que son objectif, c'est de trouver une solution et que là, il a besoin de calme pour aller le chercher. Il en reste deux. Il y a le promoteur. Celui-là, il est intense. Il est dans le « Sois fort, toujours et encore » . Ses forces vont être l'audace. Il est orienté résultat. Il est charismatique souvent. Ces profils-là parlent, communiquent, embarquent avec lui. Mais sous stress, ce profil, Il peut manipuler. Oui, oui. Il peut chercher à utiliser les autres pour s'en sortir, quitte à bousculer, voire clairement marcher sur les pieds des uns et des autres. Il y a un petit côté dans ces profils-là où l'échec est inacceptable. Ce manager qui oublie de te dire que le projet est en retard, tout en remettant la pression à son équipe. Pas de mauvaise foi, consciente en tout cas, juste un réflexe de survie ancré. Et tu retrouves, par exemple, beaucoup... beaucoup de ces profils dans des environnements très compétitifs. Les commerciaux, les athlètes, enfin, quand il y a beaucoup, beaucoup de compétition, ces profils-là, ils sont assez présents. Et enfin, il reste le rebelle. Avec un profil comme le mien, il est assez drôle et déconcertant en même temps à piloter. Je ne sais jamais dire si je les adore ou si je les vis très bien dans mes équipes. Quand c'est vraiment la facette la plus... présente, c'est toujours assez délicat pour moi de gérer des rebelles. Pourquoi ? Alors déjà, c'est fort, c'est la créativité, la spontanéité, le fun, mais la contrepartie c'est qu'il râle, sans filtre, critique, et sans rien proposer, sans alternative. Je te partage un exemple, c'est ce collaborateur qui soupire, qui ironise, qui balance un « oh, de toute façon, ça ne marchera jamais » . Pas parce qu'il veut saboter, parce qu'il est frustré, et qu'il ne sait plus comment le dire autrement. Ou qu'il est en pleine réunion, raconte une blague qui n'a rien à voir avec le sujet, parce que lui, il a besoin de se sentir vivant. Plus il y a de stress, et plus c'est indispensable pour lui de se sentir vivant, dans son entièreté, quitte à ce que ce soit déplacé. Alors voilà, j'espère que ces profils vont t'aider à y voir plus clair, à voir comment toi tu te positionnes, et comment les personnes avec qui tu as l'habitude d'interagir aussi se positionnent. Attention, ces outils ne sont pas des cases, dans lesquelles on enferme les gens. Ce sont vraiment des grilles de lecture, des clés qui réduisent nos biais ou nous aident à en prendre conscience. Quand je te parle de biais, c'est de réflexes de fonctionnement ou de réflexes de pensée. Ces grilles de lecture combinées à l'empathie, l'empathie qui est l'attention de l'autre en fait quelque part, te permettent de mieux comprendre ce qui se joue, de désamorcer les éventuels conflits et de garder ton énergie. Et autre point important, c'est pas une étiquette que l'on te colle dans laquelle tu es coincé à vie, toujours, pour tout le temps. C'est une composante qui varie aussi en fonction des situations, des contextes. de l'état de stress, de l'état de fatigue et de tes phases de vie. Tu peux avoir une de ces facettes vraiment présentes à un moment donné de ta vie et complètement switcher quelques années plus tard. Et on est tous un petit peu de chaque chose. Attention, que ce soit en disque MBTI ou process com, on est tous un petit peu de chaque chose, tout le temps. Encore une fois, en fonction des contextes, de la fatigue, de la situation et de l'environnement de travail, et bien tout simplement certaines facettes vont prendre... plus de place que d'autres. Pourquoi je te parle de ces outils de cartographie et d'analyse ? Parce que sans cette grille, tu prends ça pour toi, au premier niveau, au premier degré. Tu crois que ton collaborateur ou le service avec qui tu dois collaborer te critique, toi. Qu'il ne te répond pas, donc il te fuit, toi, parce qu'il ne te trouve pas assez compétent. Qu'il râle contre toi, contre ta façon de gérer ce sujet, ce dossier, cette analyse de risque. non nullement. Grâce à ces outils, moi je trouve que l'on comprend que ce n'est pas toi le problème, c'est juste un mode de fonctionnement qui s'active, tout stress, par programmation, par apprentissage aussi. Et c'est là que l'empathie entre en jeu. Si tu t'intéresses à minima aux personnes en face de toi, tes équipes ou non, d'ailleurs ça peut être aussi des services avec qui tu collabores, et aucun lien hiérarchique, cela te permettra de détecter ces fameux signaux faibles. Et ainsi, t'éviter à toi de réagir à chaud, de voir la personne derrière le comportement qui peut te déranger et te heurter. Ça peut t'aider aussi à redonner de la lucidité pour ajuster ton management, reconnaître, assurer, cadrer, challenger selon les profils. Et ensuite, ces grilles de lecture, tu peux aussi les partager avec ton équipe pour qu'un désaccord soit lu comme une réaction et pas comme une attaque. Écoute, Merci. Je fonctionne comme ça, c'est pas contre toi, ça n'excuse pas tout, attention. Mais voilà, ça permet de mieux comprendre aussi ton mode de fonctionnement et de le partager avec les équipes. Et les équipes entre elles, c'est aussi assez fort. Et enfin, ça te permet bien évidemment de poser aussi des frontières assez saines. N'est-ce pas ? Parce qu'au fond, l'empathie, c'est ça, c'est reconnaître les limites d'aujourd'hui pour donner la possibilité de les dépasser demain. Un collaborateur ou une collaboratrice à bout aujourd'hui, il n'est pas fini. pas toujours perdu, une équipe fragile aujourd'hui peut redevenir forte. L'empathie, c'est dire je vois ta fatigue, je vois ta peur, je vois ton doute, mais je vois aussi ton potentiel. C'est tendre la main sans s'y accrocher non plus. C'est reconnaître l'émotion sans la laisser diriger la décision. Parce que parfois, quelles que soient les émotions de vos équipes, il y a des annonces qui sont pas du tout confortables et pourtant, on a un job à faire. On a un job tous ensemble à mener. Et c'est ok d'avoir ces émotions-là, de les accueillir. En revanche, on a un job à faire et il faut y aller. J'ai une dernière parenthèse avant de conclure, si tu travailles à l'international. Un silence dans une réunion n'a absolument pas la même signification en fonction des nationalités. Par exemple, En France, on peut l'interpréter comme une opposition. Une opposition silencieuse, un peu passive-agressive. Au Japon, au contraire, les silences peuvent être interprétés comme une marque de respect. Et aux Etats-Unis, enfin, on comme un manque d'idées, un manque de créativité. Résultat, tu vois, même comportement, trois interprétations totalement différentes, totalement opposées. Si tu es dans ce contexte-là, moi je t'invite à lire le livre d'Erin Mayer qui s'appelle Culture Map. Il explique très très bien à quel point nous sommes. aussi prisonniers de nos lunettes culturelles, de nos habitudes culturelles. Je t'invite à vraiment à le lire ou regarder sur le web, il y a des tests aussi qui sont disponibles pour voir comment toi tu fonctionnes, c'est hyper instructif. C'est un livre que j'ai lu quand j'ai commencé à diriger des équipes vraiment à l'international conséquentes et très diverses et ça a été assez game changer pour moi. Cette lecture m'a aussi permis de comprendre quelque chose de fondamental c'est c'est que l'empathie peut aussi faire toute la différence dans cette situation-là. Parce qu'avant même... de parler la langue, la même langue. L'empathie, elle te permet de lire ce qui ne s'exprime pas par les mots. Elle te permet de capter l'intention, de connecter au-delà de la barrière linguistique, en fait. En équipe multiculturelle, l'empathie, elle agit comme un traducteur invisible. C'est promis. Elle compte tous les trous de subtilité entre les deux langues. Elle dépasse la grammaire pour capter l'énergie, pour capter la bonne volonté, pour capter l'enthousiasme. pour capter aussi les peurs ou les angoisses. Et c'est peut-être ça vraiment la vraie force d'un leader empathique, je crois. C'est créer une connexion qui ne dépend pas uniquement des mots. C'est créer des grilles de lecture au-delà de ce que les mots, la langue, les livrables peuvent exprimer. Alors pour conclure, moi j'ai vraiment envie de te dire, mais maintenant, qu'est-ce que tu penses de l'empathie ? Piège ? ou puissance. Je te laisse décider, mais retiens une chose, l'empathie mal comprise te transforme toi en éponge qui se sature et qui finira par s'auto-saboter malheureusement. Alors qu'en revanche, bien comprise, l'empathie peut devenir un radar, celui qui t'aide à lire entre les lignes, à lire l'invisible et à décider lucidement et à grandir avec les autres sans t'y perdre. J'ai envie de te partager cette phrase qui me boucle pour moi très fécament. Ressentir, c'est humain. Ok, on est humain, il ne faut pas l'oublier. Ressentir, c'est humain. Comprendre, c'est driver, c'est l'idée. Et si tu devais partir avec un mantra de cet épisode, ce serait vraiment celui-là pour moi. Alors Ausha tous les jours de doute, les semaines de surcharge dans les réunions qui te donnent envie potentiellement de fuir à toi aussi. Parce qu'il te rappellera que ton rôle n'est pas d'absorber, mais de voir clair. Ressentir c'est humain, comprendre c'est l'idée. Et enfin, l'émotion te touche, la compréhension elle, elle te transforme. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de podcast. Reset your mind, tu le sais, c'est régulièrement des challenges pour venir un peu bousculer tes façons de fonctionner, tes façons de penser. Moi de septembre, j'ai décidé de mettre à disposition un challenge sur 5 jours afin de revoir et de challenger ta gestion du temps. Je sais, la rentrée, t'as à peine commencé et que t'as déjà l'impression d'être en retard. Et bien justement, dans ce challenge, on va venir interroger ton mode de fonctionnement et je te partagerai énormément de tips pour que tu puisses redéfinir cette relation au temps et reprendre le pouvoir de ton temps. donc si ça t'intéresse Envoie-moi un message en MP ou à contact.resetyourmind.fr. À très vite ! Et si cet épisode t'a plu, t'a intéressé, eh bien prends quelques instants s'il te plaît pour le noter. Quelques étoiles ont un impact bien plus grand que tu ne le penses. Et n'hésite pas non plus à me partager tes questions en commentaire ou en sous-titre de l'épisode. C'est toujours très important pour moi de les lire et de vous y répondre. À très vite !

Description

L’empathie est devenue un mot-clé du leadership moderne.
Mais lorsqu’elle est mal comprise, elle transforme les leaders en éponges émotionnelles : incapables de poser un cadre, de prendre des décisions claires et, au passage, épuisé·es par procuration.


Dans cet épisode, revenons à l’essentiel :

  • Ce que disent les neurosciences : l’empathie cognitive (comprendre) n’est pas l’empathie émotionnelle (ressentir).

  • Comment l’empathie, bien définie, devient un véritable radar stratégique pour capter les signaux faibles, renforcer vos décisions et ajuster votre posture.

  • En quoi des outils comme le MBTI, le DISC ou la ProcessCom aident à calibrer ce radar, et à distinguer la personne de son comportement sous stress.

  • Et pourquoi, dans des environnements multiculturels, l’empathie est la clé pour décoder au-delà des mots, comme l’explique Erin Meyer dans The Culture Map.

Parce que ressentir, c’est humain.
Mais comprendre, c’est ce qui fait un·e leader.


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 69e épisode, cette semaine, retour à la vraie vie. Fini les vacances, fini les tergiversations, c'était chouette les vacances, peut-on y retourner ? Non, que nenni, replongeons directement dans notre day-to-day, les objectifs et tout ce qu'on a à faire. Il va falloir tenir, et il va falloir tenir d'ailleurs jusqu'au bout. Quoi ? Les prochaines vacances ? La fin de l'année ? Le petit week-end en amoureux que vous avez programmé parce que vous savez que la fin d'année va être longue ? C'est peut-être ce que vous vous dites et peut-être même certainement que vous vous demandez tout de suite après comment va je tenir. Il y a tellement à faire. Eh bien pour les prochains mois, je vais venir vous déranger les oreilles, je vais venir vous emporter avec moi. Pour vous questionner sur ce que vous considérez comme la normalité, réfléchir autrement, déconstruire certains de vos postulats bien établis, qui vous polluent le quotidien, vous enferme dans cette normalité qui ne correspond qu'à vous. J'ai envie de vous emmener avec moi pour voir plus loin, plus grand, oser plus grand et surtout mieux pour vous. Trouver un mode de fonctionnement, une carrière plus porteuse, plus alignée. Et je suis certaine que vous allez me dire que c'est pas vrai. Certaines plus efficientes, infinies dans vos réalisations et votre impact. Commençons par la semaine dernière, cette reprise de rentrée. Pour moi, la reprise des coachings a été assez intense. J'ai perçu beaucoup de stress par anticipation de la rentrée et des objectifs à finir justement d'ici le mois de décembre. Mais aussi, il y a un coaching en particulier qui a résonné très fortement avec la moi. d'hier. Ma coachée a très vite démarré notre session par « je n'en plus déjà plus » . J'ai l'impression de devoir compenser, absorber les émotions de tout le monde. Au bureau, à la maison, tout le monde a ses désidératas et moi je dois composer avec chacun, je dois être ce liant, je dois être cette soupape pour faire en sorte que ça avance. Cette phrase, avec d'autres mots peut-être, tu l'as déjà entendue et tu te l'es même certainement déjà dit à toi. C'est le cri silencieux de beaucoup de leaders aujourd'hui. Absorber, absorber, absorber jusqu'à s'oublier. Je lui ai très vite demandé, mais pourquoi est-ce qu'elle s'imposait d'absorber justement, alors que ça ne lui convenait pas ? La réponse a été, oui mais c'est important pour moi d'être un leader empathique. Et là, je vous laisse imaginer tout ce que cela a remué aussi en moi, à la moide il y a cinq ans, qui est revenue frapper discrètement à ma porte. Avec un grand sourire du genre « Hey, tu vois, je suis encore là ! » Sauf que tout comme moi, ma coachée a confondu empathie et gentillesse. Et beaucoup de leaders de ma connaissance font cette confusion. Ils ou elles se noient, absorbent et finissent par perdre leur lucidité. Et c'est là que l'empathie, mal comprise, devient un piège. Alors, si toi aussi tu n'oses pas demander cette action de plus à tes équipes, car elles sont déjà sous l'eau. Si tu laisses partir tes équipes en vacances au moment les plus chargés, pour toi ou pour l'équipe. Si tu changes un peu trop fréquemment d'avis, parce que les équipes n'ont pas bien accueilli les dernières annonces, cet épisode est pour toi. Et crois-moi, tu ne sortiras pas indemne de cet épisode. Si vous rejoignez pour la première fois Reset Your Mind, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, réservons-le. À notre quotidien au bureau, nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, piloter une carrière, une équipe ou un business, c'est apprendre à apprivoiser l'inattendu au quotidien. Personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela, et pourtant c'est indispensable. Pas plus que gérer nos pensées ou prendre soin de nos émotions, alors que nous sommes notre ressource la plus précieuse. Et oui, tout tient sur nous. Si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent à un vrai Sparing Partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons. J'ai tenu à faire cet épisode parce que pendant très longtemps, j'ai cru que l'empathie, c'était ressentir pour l'autre. Porter leurs émotions, leurs colères, leurs fatigues, presque comme si c'était les miennes. pour mieux les comprendre, pour mieux les guider, pour mieux identifier ce dont ils ou elles avaient besoin afin de garder ce lien et cette équipe soudée et d'avancer. ensemble. Avancer ensemble a toujours été assez important pour moi. Résultat, je mettais des jours, voire des semaines, pour trancher certaines décisions. Je passais beaucoup de temps aussi, dans ma tête, à analyser tous les scénarii du possible, tous les risques, toutes les hypothétiques réactions des uns, des autres, du board, des autres services, à demander l'avis des uns et des autres aussi. Alors que l'experte, c'était moi. Sauf que, si tu me suis depuis quelques temps, tu sais à quel point j'ai fini par avoir des équipes nombreuses conséquentes. Et plus elles étaient grandes, et plus tu t'en doutes, cela devenait complexe. Mais c'est important pour moi. C'était important et ça allait toujours d'avoir de l'empathie. Et je croyais que c'était ça, l'empathie. Et je le vois encore d'ailleurs souvent autour de moi. Cela amène à des décisions floues, beaucoup de oui là où il faudrait dire non, une surcharge invisible qui ronge de l'intérieur. Parce que tant que vous êtes dans ces pensées-là, dans ces hésitations, Vous pouvez dire ce que vous faites, il n'y a rien de concret qui sort, il n'y a rien de concret qui n'est décidé. En revanche, ça vous prend énormément de bandes passantes. Et qui dit bandes passantes, dit de l'énergie. Vous y pensez, ah oui, il faut que je décide ça, mais vous le remettez à plus tard. Et puis ça revient, et ça revient. Et donc ces boucles-là, elles vous consomment de l'énergie. Et le problème vient principalement d'une mauvaise définition de qu'est-ce que c'est que l'empathie. Et cette mauvaise définition, cela amène à devenir ce manager éponge. qui absorbe la fatigue, les peurs, les frustrations de ses équipes, qui commence à éviter les décisions trop tranchées de peur de blesser, qui entre aussi assez fréquemment dans du copinage. Et ça, vous pouvez le voir au travers de votre propre style de management, mais aussi certainement au travers des équipes que vous dirigez. Si jamais dans les équipes que vous pilotez, vous avez vous-même des managers de managers, c'est là où ça devient assez révélateur. On confond alors proximité et efficacité. Et parfois, à l'opposé, on se coupe totalement et on peut devenir froid, autocratique et vraiment top-down ou c'est comme ça et bah autre. A tous les coups, dans cette situation-là, tu es perdant. Parce que tu n'es plus leader, tu es soit une éponge saturée, soit une statue glacée. Et dans les deux cas, ce n'est pas le plus efficace, ni le plus efficient pour un. Avant de continuer, j'aimerais bien savoir combien de fois tu as changé d'avis récemment. Parce que tu avais peur ? d'être mal perçu, que ton message soit mal reçu par tes équipes. Combien de fois est-ce que tu as porté la colère ou la fatigue d'un collaborateur, d'un proche, comme si c'était la tienne ? Et quand je te dis de la porter, c'est vraiment de la ressentir pleinement et d'être à sa place dans ses chaussures. Alors moi, j'ai envie de remettre un peu les choses au clair aujourd'hui. Pour moi, l'empathie, ce n'est pas pleurer avec l'autre. Et je pense qu'il est important. de faire cette distinction-là. Ce n'est pas ressentir ce que tu ressens en face de moi, ce n'est pas ressentir à la place d'eux, mais c'est comprendre ce que la personne en face traverse sans ressentir pour autant. Et je pense que la confusion, elle réside dans ce moment, comprendre vraiment, fondamentalement, mais pas ressentir. Pas forcément ressentir le gouffre de la tristesse, pas forcément ressentir la colère de la frustration, mais comprendre que oui, il y a de la frustration et là, indirectement, il y a de la colère. Oui, là, il y a un gouffre, il y a une perte de repère et la personne se sent perdue. Les neurosciences sont hyper claires sur les dernières études. Il y a une distinction qui se fait entre l'empathie cognitive, qui est celle que je vous évoque, qui est comprendre, et l'empathie émotionnelle, qui est plutôt dans le ressentir. Celle-ci, c'est celle qui a certainement amené la confusion initiale. Les deux existent. et peuvent cohabiter. Mais le leader a besoin de la première, l'empathie cognitive, comprendre, pour rester lucide, pour rester aligné. Parce que comprendre, ce n'est pas se noyer avec. Parce que lire l'émotion de l'autre, ce n'est pas en être prisonnier ou prisonnière. Être empathique, ce n'est pas se laisser baloter par les vagues. C'est savoir lire la météo, sans confondre la pluie et le déluge. Et surtout, savoir activer. quel moment mettre tout le monde à l'abri ? J'ai cette image du maître nageur qui est là, à tes côtés, te guide, te tend une perche, mais ne plonge pas pour autant dans la piscine avec toi. Et pour moi, je crois que la meilleure définition d'empathie professionnelle, c'est celle-ci. Parce que l'empathie, bien comprise, elle est capitale, c'est ton radar, c'est ce qui te permet de sentir qu'une équipe est en train de décrocher, par exemple, avant que les capillailles ne tombent. C'est ce qui te fait comprendre qu'un client qui dit « tout va bien » est en réalité limité au bord de claquer la porte. C'est ce qui te permet de lire les silences d'un board, les regards qui s'échangent dans une salle, les tensions invisibles dans un couloir. C'est ce qui permet d'ajuster ton discours, pour que ton message soit compris au mieux. Pourquoi j'insiste sur l'empathie ? Parce que l'empathie mal définie, c'est ton ticket pour le burn-out. Ouais, je le vois bien trop fréquemment. Et pour éviter ça, il y a... plein d'outils de compréhension aujourd'hui qui existent ou de cartographie qui existent. Je vais d'ailleurs t'en partager quelques-uns tout de suite. La première chose à faire, pour moi, serait déjà de t'interroger, de regarder à l'intérieur de toi, de prendre le temps de te pencher sur ta définition à toi. Et l'ajuster, peut-être, à l'aune de ce que tu viens d'entendre. Tu peux aussi te pencher sur des outils comme le MBTI, le DISC ou le PROCESSCOM. Ou LA PROCESSCOM, même d'ailleurs. Qui sont précieux. pour t'aider à calibrer ton radar justement, l'étalonner, construire cette échelle d'évaluation, de détection des signaux faibles et les garde-fous qui te ramènent sur tes bases, lorsque tu bascules un petit peu trop. J'ai envie de commencer par la MBTI, Major Brick Type Indicator. Ouais, super. Est-ce que tu connais le MBTI ? C'est un outil qui identifie 16 profils selon 4 axes, donc vraiment 4 axes en abscisse et en ordonnée. Il y a... Introversion et à l'opposé, extraversion. Donc les personnes plutôt introverties, extraverties. L'intuition et la sensation. Donc l'intuition, vraiment se guider sans choses forcément toujours très formelles et hyper carré-structurées. La pensée versus le sentiment. Donc là, on peut mettre pensée, émotion. Même si je n'aime pas cette opposition entre l'un et l'autre, tu t'en doutes. Et le jugement versus la perception. Dit comme ça, je sais, ça a un peu l'air scolaire. Dans la vraie vie, qu'est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça peut surtout t'aider à mieux comprendre pourquoi certaines personnes de ton équipe ont besoin de temps pour réfléchir, pour processer avant de t'apporter une réponse. Alors que d'autres personnes vont brainstormer en l'arrivée et parler à haute voix, construire leurs pensées en se confrontant aux autres ou même t'apporter des éléments de réponse, de brainstorm pas forcément défini. Appellent la question posée. Cet outil-là, ou les outils d'ailleurs, les autres que je vais te partager juste après, ils aident à identifier qui va aller chercher le détail, la donnée, la preuve, et qui va préférer travailler avec son intuition, son instinct. Qui va avoir besoin de se rassurer par une analyse de risque exhaustive avant de se lancer. Ou alors, qui va se lancer malgré les risques déjà identifiés. Et en management, avoir cette cartographie mentale, ça change tout. Parce que tu arrêtes de prendre la différence pour un manque de compétence. Réfléchis un instant à ce que je viens de dire. À chaque fois que quelqu'un ne fonctionne pas comme toi, ne réagit pas comme toi, ne réagit pas à la vitesse à laquelle toi tu as pris l'habitude de réagir, quel est ton premier réflexe de pensée ? Honnêtement, tu le gardes pour toi, mais quel est ton premier réflexe ? Que la personne n'est pas à sa place, que la personne n'est pas compétente potentiellement. Et grâce à ces outils, tu réalises que non, en fait. Ton collaborateur ou ta collaboratrice n'est pas lent, n'est pas à la mauvaise place, il ou elle fonctionne juste différemment de toi. En fonction des postes et des rôles de l'entreprise, tu retrouveras d'ailleurs plus fréquemment certaines personnalités dans certains services. Ce qui peut générer des difficultés de collaboration d'ailleurs entre certaines équipes qui ont trop de profils similaires et ont du mal à communiquer les unes avec les autres. Et justement, le savoir, c'est un premier pas pour ajuster son apport. C'est le début. Après, tu t'en doutes, il faut mettre un peu d'action en place. Le deuxième outil, c'est Disque. Là, on simplifie encore plus. Quatre couleurs, quatre énergies. Le D, pour Dominant, ce profil lui va foncer. Il est orienté résultat, peu importe le chemin ou les moyens, même dans certains cas extrêmes. Il va avoir tendance à mettre la charrue aussi avant les bœufs parfois. Mais ce type de profil, c'est génial d'avoir des profils comme ça dans ses équipes, car il va donner une énergie folle. Et surtout... La deadline, c'est la deadline. Donc, on doit y être. Pas d'excuses. Et c'est vrai qu'il va emmener, parfois en forçant, tout le monde à respecter ses deadlines. Ensuite, il y a le I pour influent. Lui, il aime plutôt convaincre. Il est orienté plus relation. I pour influent, forcément, il y a un côté influence RP, relation publique. C'est effectivement le RP du groupe. Il ou elle adore. Même si cela peut prendre plus de temps parfois, emmener tout le monde et ne laisser personne sur le carreau. Il va vraiment être tourné sur les autres et essayer de convaincre. Donc je pense que tu vois un peu les avantages et les inconvénients quand c'est ton trait dominant celui-ci. Le S ensuite, il est pour stable. Celui-ci, ces profils-là, ils vont chercher la, comme le dit le titre, la stabilité, la sécurité. Ils vont préférer la coopération. Comme le dit son nom, difficile pour lui, les environnements trop changeants ou en perpétuelle évolution. Là, tu mets vraiment cette personne-là. un mal si t'es dans une structure où tous les six mois il y a une réorganisation ou si ton service tous les six mois il est en mutation ou en refonte totale. Lorsqu'il faut construire from scratch aussi, ça peut être délicat. Il y a enfin le C pour consciencieux. Obsédé par la qualité des détails. Alors c'est aussi une très grande qualité, mais typiquement si l'analyse de risque n'est pas terminée il partira pas. Il ne partira pas. Point. Si le planning n'est pas défini, on n'y va pas. S'il n'y a pas un go de la direction, on n'y va pas. Il y a vraiment ce côté très structuré qui est, encore une fois, dans certaines professions hyper importantes. Et ce côté qui peut amener à du blocage. Je vais te donner quelques exemples pour illustrer. En réunion, c'est assez parlant. Le D, il va s'impatienter parce qu'il veut la décision tout de suite, maintenant. Le C, lui, va demander encore plus de chiffres. plus de précision. Le S, lui, il va ralentir, poser des questions, borner, pour que tout le monde suive, tout le monde soit avec lui dans le même cadre. Et le I, lui, il va raconter des anecdotes pour rallier tout le monde, pour s'assurer que tout le monde est bien convaincu. Et toi, en tant que leader, ton rôle, c'est de décoder ces logiques, et éviter que la réunion tourne au chaos, forcément, mais surtout de positionner chacun au meilleur endroit. Tous ces profils-là ont quelque chose à apporter. Et cela m'amène maintenant à parler de ProcessCom, de la ProcessCom. Mon préféré, parce qu'on parle de stress derrière, et de réactions involontaires, plus on est soumis au stress, et plus on va avoir des réactions parfois incontrôlables, inconscientes. Et ces réactions inconscientes vont déclencher chez l'autre en face de nous des réactions tout aussi inconscientes. Il y a une expression que j'utilise très fréquemment où je dis que les masques appellent les masques. C'est la même personne, mais qui va réagir complètement différemment dans une situation ou dans une autre à cause du stress. Et cette réaction va venir percuter la personne en face plus ou moins fortement, qui va aussi déclencher du stress et du coup réagir et non pas être alignée avec sa vraie réaction attendue, son comportement habituel. Alors ProcessCom montre non seulement comment on... communiquant en temps normal, mais surtout comment on réagit sous pression. Je te donne un exemple concret. Une personne en stress peut devenir ultra critique et pointer tous les défauts. Lorsqu'elle est en sous-stress, elle peut basculer de ce côté. Une autre personne peut se mettre à contrôler chaque détail, jusqu'à étouffer l'équipe en réaction au stress, justement pour se rassurer lui ou elle. Une autre personne va fuir potentiellement et se taire. complètement et s'effacer lorsque le stress va devenir trop fort. Sans cette grille de lecture, quelle est ta première réaction quand tu m'entends te citer ces exemples-là ? Eh bien, non seulement de nouveau du jugement, mais il s'efface alors que c'est son rôle, c'est son job, il devrait y aller, il devrait réagir potentiellement. Ou alors, si c'est toi qui es concerné, tu prends tout ça pour des attaques personnelles. Alors qu'avec la grille de lecture de ProcessCom, tu comprends que ce n'est pas contre toi. C'est une réaction automatique. et programmé. Je vais approfondir ici les différents types de process com, parce que je pense que c'est important. Et bien évidemment, il existe énormément de littérature sur le sujet. Si ça t'intéresse, je t'invite à creuser. Dans les profils process com, il y a le persévérant. Le persévérant, lui, il est engagé, loyal, avec des valeurs très fortes ancrées. Seulement sous stress, il devient critique. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il relève. chaque défaut, chaque incohérence, chaque question sans réponse, et il peut vite partir en croisade si ses valeurs sont touchées. Quand je te parle de valeurs, c'est vraiment des valeurs de justice, d'équité ou de... donne un exemple. Ce collaborateur qui te renvoie tes slides en rouge, persuadé que tout est bancal. C'est pas une attaque personnelle. C'est plutôt sa manière, à lui, de crier, peut-être, je ne me sens pas reconnu. Le travaille-homme, lui, c'est le deuxième profil. Ses forces, ça va être son organisation, sa fiabilité, son efficacité. C'est génial pour avoir des chefs de projet par exemple, ou des profils type de contrôleur de gestion. On les retrouve beaucoup dans ces domaines-là. Sous stress, le travailloman, il sur-contrôle. multiplie les fichiers, les validations, les détails, quitte à noyer tout le monde parfois. Et je suis sûre que tu l'as déjà vécu. En pleine crise, c'est la personne qui exige trois réunions de plus et un reporting quotidien pour sécuriser, pour partager le bon niveau d'information à tout le monde. En fait, cette personne-là, elle cherche juste à retrouver de la maîtrise et avoir réponse au cas où. C'est son niveau de stress qui le pousse aussi loin. Ensuite, il y a un profil qui est l'empathique, justement. Et c'est pour ça que j'ai voulu parler de ProcessCom dans cet épisode dédié à l'empathie. L'empathique, lui, il est chaleureux, il est attentif, il est tourné vers l'humain. C'est la personne qui va avoir besoin que tout le monde se sente bien pour être bien lui-même au travail ou même dans ses relations amicales en dehors du boulot. Sous stress, cet empathique, il se victimise. Il a tendance à dire « personne ne m'écoute, je ne compte pas » . Exemple, ton collaborateur qui soupire en réunion, qui se met en retrait. et qui envoie des signaux de découragement. Il ne cherche pas à saboter. Il cherche à être entendu, lui aussi. Et il a besoin d'être rassuré. Et cette empathie qu'il a besoin de se connecter, si c'est un collaborateur direct, prend le temps de faire un one-one avec lui, peut-être un peu plus long. Et de parler du travail, certes, mais pas que. Il a besoin d'être reconnu en tant que personne. Il a besoin d'être reconnu, ou elle, a besoin d'être reconnu sur ce site. qualité humaine de connexion et d'émotion sur le sentier. Ensuite, j'avais le rêveur. Le rêveur, lui, ses forces, c'est qu'il est calme, il est imaginatif, il est structuré quand il est cadré. Sous stress, ce rêveur-là, il va fuir. C'est typiquement les personnes qui se mettent en retrait, qui deviennent passifs et qui ne répondent plus, même aux sollicitations directes, quand ils sont sous stress. J'ai vu des collaborateurs sortir de réunions sans un mot d'excuse, sans rien, se lever et quitter la table de la réunion pour revenir quelques jours plus tard avec la solution. Ou une approche autre qui fonctionnait. Mais sous trop de stress, c'est reset. C'est ça reboot. Il y a besoin. Ces profils-là ont besoin d'espace sous stress. Et encore une fois, ce n'est pas du tout un signe d'incompétence. Au contraire. En fait, quand il est sous stress, Il bascule en mode protection totale. Parce que son objectif, c'est de trouver une solution et que là, il a besoin de calme pour aller le chercher. Il en reste deux. Il y a le promoteur. Celui-là, il est intense. Il est dans le « Sois fort, toujours et encore » . Ses forces vont être l'audace. Il est orienté résultat. Il est charismatique souvent. Ces profils-là parlent, communiquent, embarquent avec lui. Mais sous stress, ce profil, Il peut manipuler. Oui, oui. Il peut chercher à utiliser les autres pour s'en sortir, quitte à bousculer, voire clairement marcher sur les pieds des uns et des autres. Il y a un petit côté dans ces profils-là où l'échec est inacceptable. Ce manager qui oublie de te dire que le projet est en retard, tout en remettant la pression à son équipe. Pas de mauvaise foi, consciente en tout cas, juste un réflexe de survie ancré. Et tu retrouves, par exemple, beaucoup... beaucoup de ces profils dans des environnements très compétitifs. Les commerciaux, les athlètes, enfin, quand il y a beaucoup, beaucoup de compétition, ces profils-là, ils sont assez présents. Et enfin, il reste le rebelle. Avec un profil comme le mien, il est assez drôle et déconcertant en même temps à piloter. Je ne sais jamais dire si je les adore ou si je les vis très bien dans mes équipes. Quand c'est vraiment la facette la plus... présente, c'est toujours assez délicat pour moi de gérer des rebelles. Pourquoi ? Alors déjà, c'est fort, c'est la créativité, la spontanéité, le fun, mais la contrepartie c'est qu'il râle, sans filtre, critique, et sans rien proposer, sans alternative. Je te partage un exemple, c'est ce collaborateur qui soupire, qui ironise, qui balance un « oh, de toute façon, ça ne marchera jamais » . Pas parce qu'il veut saboter, parce qu'il est frustré, et qu'il ne sait plus comment le dire autrement. Ou qu'il est en pleine réunion, raconte une blague qui n'a rien à voir avec le sujet, parce que lui, il a besoin de se sentir vivant. Plus il y a de stress, et plus c'est indispensable pour lui de se sentir vivant, dans son entièreté, quitte à ce que ce soit déplacé. Alors voilà, j'espère que ces profils vont t'aider à y voir plus clair, à voir comment toi tu te positionnes, et comment les personnes avec qui tu as l'habitude d'interagir aussi se positionnent. Attention, ces outils ne sont pas des cases, dans lesquelles on enferme les gens. Ce sont vraiment des grilles de lecture, des clés qui réduisent nos biais ou nous aident à en prendre conscience. Quand je te parle de biais, c'est de réflexes de fonctionnement ou de réflexes de pensée. Ces grilles de lecture combinées à l'empathie, l'empathie qui est l'attention de l'autre en fait quelque part, te permettent de mieux comprendre ce qui se joue, de désamorcer les éventuels conflits et de garder ton énergie. Et autre point important, c'est pas une étiquette que l'on te colle dans laquelle tu es coincé à vie, toujours, pour tout le temps. C'est une composante qui varie aussi en fonction des situations, des contextes. de l'état de stress, de l'état de fatigue et de tes phases de vie. Tu peux avoir une de ces facettes vraiment présentes à un moment donné de ta vie et complètement switcher quelques années plus tard. Et on est tous un petit peu de chaque chose. Attention, que ce soit en disque MBTI ou process com, on est tous un petit peu de chaque chose, tout le temps. Encore une fois, en fonction des contextes, de la fatigue, de la situation et de l'environnement de travail, et bien tout simplement certaines facettes vont prendre... plus de place que d'autres. Pourquoi je te parle de ces outils de cartographie et d'analyse ? Parce que sans cette grille, tu prends ça pour toi, au premier niveau, au premier degré. Tu crois que ton collaborateur ou le service avec qui tu dois collaborer te critique, toi. Qu'il ne te répond pas, donc il te fuit, toi, parce qu'il ne te trouve pas assez compétent. Qu'il râle contre toi, contre ta façon de gérer ce sujet, ce dossier, cette analyse de risque. non nullement. Grâce à ces outils, moi je trouve que l'on comprend que ce n'est pas toi le problème, c'est juste un mode de fonctionnement qui s'active, tout stress, par programmation, par apprentissage aussi. Et c'est là que l'empathie entre en jeu. Si tu t'intéresses à minima aux personnes en face de toi, tes équipes ou non, d'ailleurs ça peut être aussi des services avec qui tu collabores, et aucun lien hiérarchique, cela te permettra de détecter ces fameux signaux faibles. Et ainsi, t'éviter à toi de réagir à chaud, de voir la personne derrière le comportement qui peut te déranger et te heurter. Ça peut t'aider aussi à redonner de la lucidité pour ajuster ton management, reconnaître, assurer, cadrer, challenger selon les profils. Et ensuite, ces grilles de lecture, tu peux aussi les partager avec ton équipe pour qu'un désaccord soit lu comme une réaction et pas comme une attaque. Écoute, Merci. Je fonctionne comme ça, c'est pas contre toi, ça n'excuse pas tout, attention. Mais voilà, ça permet de mieux comprendre aussi ton mode de fonctionnement et de le partager avec les équipes. Et les équipes entre elles, c'est aussi assez fort. Et enfin, ça te permet bien évidemment de poser aussi des frontières assez saines. N'est-ce pas ? Parce qu'au fond, l'empathie, c'est ça, c'est reconnaître les limites d'aujourd'hui pour donner la possibilité de les dépasser demain. Un collaborateur ou une collaboratrice à bout aujourd'hui, il n'est pas fini. pas toujours perdu, une équipe fragile aujourd'hui peut redevenir forte. L'empathie, c'est dire je vois ta fatigue, je vois ta peur, je vois ton doute, mais je vois aussi ton potentiel. C'est tendre la main sans s'y accrocher non plus. C'est reconnaître l'émotion sans la laisser diriger la décision. Parce que parfois, quelles que soient les émotions de vos équipes, il y a des annonces qui sont pas du tout confortables et pourtant, on a un job à faire. On a un job tous ensemble à mener. Et c'est ok d'avoir ces émotions-là, de les accueillir. En revanche, on a un job à faire et il faut y aller. J'ai une dernière parenthèse avant de conclure, si tu travailles à l'international. Un silence dans une réunion n'a absolument pas la même signification en fonction des nationalités. Par exemple, En France, on peut l'interpréter comme une opposition. Une opposition silencieuse, un peu passive-agressive. Au Japon, au contraire, les silences peuvent être interprétés comme une marque de respect. Et aux Etats-Unis, enfin, on comme un manque d'idées, un manque de créativité. Résultat, tu vois, même comportement, trois interprétations totalement différentes, totalement opposées. Si tu es dans ce contexte-là, moi je t'invite à lire le livre d'Erin Mayer qui s'appelle Culture Map. Il explique très très bien à quel point nous sommes. aussi prisonniers de nos lunettes culturelles, de nos habitudes culturelles. Je t'invite à vraiment à le lire ou regarder sur le web, il y a des tests aussi qui sont disponibles pour voir comment toi tu fonctionnes, c'est hyper instructif. C'est un livre que j'ai lu quand j'ai commencé à diriger des équipes vraiment à l'international conséquentes et très diverses et ça a été assez game changer pour moi. Cette lecture m'a aussi permis de comprendre quelque chose de fondamental c'est c'est que l'empathie peut aussi faire toute la différence dans cette situation-là. Parce qu'avant même... de parler la langue, la même langue. L'empathie, elle te permet de lire ce qui ne s'exprime pas par les mots. Elle te permet de capter l'intention, de connecter au-delà de la barrière linguistique, en fait. En équipe multiculturelle, l'empathie, elle agit comme un traducteur invisible. C'est promis. Elle compte tous les trous de subtilité entre les deux langues. Elle dépasse la grammaire pour capter l'énergie, pour capter la bonne volonté, pour capter l'enthousiasme. pour capter aussi les peurs ou les angoisses. Et c'est peut-être ça vraiment la vraie force d'un leader empathique, je crois. C'est créer une connexion qui ne dépend pas uniquement des mots. C'est créer des grilles de lecture au-delà de ce que les mots, la langue, les livrables peuvent exprimer. Alors pour conclure, moi j'ai vraiment envie de te dire, mais maintenant, qu'est-ce que tu penses de l'empathie ? Piège ? ou puissance. Je te laisse décider, mais retiens une chose, l'empathie mal comprise te transforme toi en éponge qui se sature et qui finira par s'auto-saboter malheureusement. Alors qu'en revanche, bien comprise, l'empathie peut devenir un radar, celui qui t'aide à lire entre les lignes, à lire l'invisible et à décider lucidement et à grandir avec les autres sans t'y perdre. J'ai envie de te partager cette phrase qui me boucle pour moi très fécament. Ressentir, c'est humain. Ok, on est humain, il ne faut pas l'oublier. Ressentir, c'est humain. Comprendre, c'est driver, c'est l'idée. Et si tu devais partir avec un mantra de cet épisode, ce serait vraiment celui-là pour moi. Alors Ausha tous les jours de doute, les semaines de surcharge dans les réunions qui te donnent envie potentiellement de fuir à toi aussi. Parce qu'il te rappellera que ton rôle n'est pas d'absorber, mais de voir clair. Ressentir c'est humain, comprendre c'est l'idée. Et enfin, l'émotion te touche, la compréhension elle, elle te transforme. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de podcast. Reset your mind, tu le sais, c'est régulièrement des challenges pour venir un peu bousculer tes façons de fonctionner, tes façons de penser. Moi de septembre, j'ai décidé de mettre à disposition un challenge sur 5 jours afin de revoir et de challenger ta gestion du temps. Je sais, la rentrée, t'as à peine commencé et que t'as déjà l'impression d'être en retard. Et bien justement, dans ce challenge, on va venir interroger ton mode de fonctionnement et je te partagerai énormément de tips pour que tu puisses redéfinir cette relation au temps et reprendre le pouvoir de ton temps. donc si ça t'intéresse Envoie-moi un message en MP ou à contact.resetyourmind.fr. À très vite ! Et si cet épisode t'a plu, t'a intéressé, eh bien prends quelques instants s'il te plaît pour le noter. Quelques étoiles ont un impact bien plus grand que tu ne le penses. Et n'hésite pas non plus à me partager tes questions en commentaire ou en sous-titre de l'épisode. C'est toujours très important pour moi de les lire et de vous y répondre. À très vite !

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Description

L’empathie est devenue un mot-clé du leadership moderne.
Mais lorsqu’elle est mal comprise, elle transforme les leaders en éponges émotionnelles : incapables de poser un cadre, de prendre des décisions claires et, au passage, épuisé·es par procuration.


Dans cet épisode, revenons à l’essentiel :

  • Ce que disent les neurosciences : l’empathie cognitive (comprendre) n’est pas l’empathie émotionnelle (ressentir).

  • Comment l’empathie, bien définie, devient un véritable radar stratégique pour capter les signaux faibles, renforcer vos décisions et ajuster votre posture.

  • En quoi des outils comme le MBTI, le DISC ou la ProcessCom aident à calibrer ce radar, et à distinguer la personne de son comportement sous stress.

  • Et pourquoi, dans des environnements multiculturels, l’empathie est la clé pour décoder au-delà des mots, comme l’explique Erin Meyer dans The Culture Map.

Parce que ressentir, c’est humain.
Mais comprendre, c’est ce qui fait un·e leader.


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 69e épisode, cette semaine, retour à la vraie vie. Fini les vacances, fini les tergiversations, c'était chouette les vacances, peut-on y retourner ? Non, que nenni, replongeons directement dans notre day-to-day, les objectifs et tout ce qu'on a à faire. Il va falloir tenir, et il va falloir tenir d'ailleurs jusqu'au bout. Quoi ? Les prochaines vacances ? La fin de l'année ? Le petit week-end en amoureux que vous avez programmé parce que vous savez que la fin d'année va être longue ? C'est peut-être ce que vous vous dites et peut-être même certainement que vous vous demandez tout de suite après comment va je tenir. Il y a tellement à faire. Eh bien pour les prochains mois, je vais venir vous déranger les oreilles, je vais venir vous emporter avec moi. Pour vous questionner sur ce que vous considérez comme la normalité, réfléchir autrement, déconstruire certains de vos postulats bien établis, qui vous polluent le quotidien, vous enferme dans cette normalité qui ne correspond qu'à vous. J'ai envie de vous emmener avec moi pour voir plus loin, plus grand, oser plus grand et surtout mieux pour vous. Trouver un mode de fonctionnement, une carrière plus porteuse, plus alignée. Et je suis certaine que vous allez me dire que c'est pas vrai. Certaines plus efficientes, infinies dans vos réalisations et votre impact. Commençons par la semaine dernière, cette reprise de rentrée. Pour moi, la reprise des coachings a été assez intense. J'ai perçu beaucoup de stress par anticipation de la rentrée et des objectifs à finir justement d'ici le mois de décembre. Mais aussi, il y a un coaching en particulier qui a résonné très fortement avec la moi. d'hier. Ma coachée a très vite démarré notre session par « je n'en plus déjà plus » . J'ai l'impression de devoir compenser, absorber les émotions de tout le monde. Au bureau, à la maison, tout le monde a ses désidératas et moi je dois composer avec chacun, je dois être ce liant, je dois être cette soupape pour faire en sorte que ça avance. Cette phrase, avec d'autres mots peut-être, tu l'as déjà entendue et tu te l'es même certainement déjà dit à toi. C'est le cri silencieux de beaucoup de leaders aujourd'hui. Absorber, absorber, absorber jusqu'à s'oublier. Je lui ai très vite demandé, mais pourquoi est-ce qu'elle s'imposait d'absorber justement, alors que ça ne lui convenait pas ? La réponse a été, oui mais c'est important pour moi d'être un leader empathique. Et là, je vous laisse imaginer tout ce que cela a remué aussi en moi, à la moide il y a cinq ans, qui est revenue frapper discrètement à ma porte. Avec un grand sourire du genre « Hey, tu vois, je suis encore là ! » Sauf que tout comme moi, ma coachée a confondu empathie et gentillesse. Et beaucoup de leaders de ma connaissance font cette confusion. Ils ou elles se noient, absorbent et finissent par perdre leur lucidité. Et c'est là que l'empathie, mal comprise, devient un piège. Alors, si toi aussi tu n'oses pas demander cette action de plus à tes équipes, car elles sont déjà sous l'eau. Si tu laisses partir tes équipes en vacances au moment les plus chargés, pour toi ou pour l'équipe. Si tu changes un peu trop fréquemment d'avis, parce que les équipes n'ont pas bien accueilli les dernières annonces, cet épisode est pour toi. Et crois-moi, tu ne sortiras pas indemne de cet épisode. Si vous rejoignez pour la première fois Reset Your Mind, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, réservons-le. À notre quotidien au bureau, nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, piloter une carrière, une équipe ou un business, c'est apprendre à apprivoiser l'inattendu au quotidien. Personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela, et pourtant c'est indispensable. Pas plus que gérer nos pensées ou prendre soin de nos émotions, alors que nous sommes notre ressource la plus précieuse. Et oui, tout tient sur nous. Si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent à un vrai Sparing Partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons. J'ai tenu à faire cet épisode parce que pendant très longtemps, j'ai cru que l'empathie, c'était ressentir pour l'autre. Porter leurs émotions, leurs colères, leurs fatigues, presque comme si c'était les miennes. pour mieux les comprendre, pour mieux les guider, pour mieux identifier ce dont ils ou elles avaient besoin afin de garder ce lien et cette équipe soudée et d'avancer. ensemble. Avancer ensemble a toujours été assez important pour moi. Résultat, je mettais des jours, voire des semaines, pour trancher certaines décisions. Je passais beaucoup de temps aussi, dans ma tête, à analyser tous les scénarii du possible, tous les risques, toutes les hypothétiques réactions des uns, des autres, du board, des autres services, à demander l'avis des uns et des autres aussi. Alors que l'experte, c'était moi. Sauf que, si tu me suis depuis quelques temps, tu sais à quel point j'ai fini par avoir des équipes nombreuses conséquentes. Et plus elles étaient grandes, et plus tu t'en doutes, cela devenait complexe. Mais c'est important pour moi. C'était important et ça allait toujours d'avoir de l'empathie. Et je croyais que c'était ça, l'empathie. Et je le vois encore d'ailleurs souvent autour de moi. Cela amène à des décisions floues, beaucoup de oui là où il faudrait dire non, une surcharge invisible qui ronge de l'intérieur. Parce que tant que vous êtes dans ces pensées-là, dans ces hésitations, Vous pouvez dire ce que vous faites, il n'y a rien de concret qui sort, il n'y a rien de concret qui n'est décidé. En revanche, ça vous prend énormément de bandes passantes. Et qui dit bandes passantes, dit de l'énergie. Vous y pensez, ah oui, il faut que je décide ça, mais vous le remettez à plus tard. Et puis ça revient, et ça revient. Et donc ces boucles-là, elles vous consomment de l'énergie. Et le problème vient principalement d'une mauvaise définition de qu'est-ce que c'est que l'empathie. Et cette mauvaise définition, cela amène à devenir ce manager éponge. qui absorbe la fatigue, les peurs, les frustrations de ses équipes, qui commence à éviter les décisions trop tranchées de peur de blesser, qui entre aussi assez fréquemment dans du copinage. Et ça, vous pouvez le voir au travers de votre propre style de management, mais aussi certainement au travers des équipes que vous dirigez. Si jamais dans les équipes que vous pilotez, vous avez vous-même des managers de managers, c'est là où ça devient assez révélateur. On confond alors proximité et efficacité. Et parfois, à l'opposé, on se coupe totalement et on peut devenir froid, autocratique et vraiment top-down ou c'est comme ça et bah autre. A tous les coups, dans cette situation-là, tu es perdant. Parce que tu n'es plus leader, tu es soit une éponge saturée, soit une statue glacée. Et dans les deux cas, ce n'est pas le plus efficace, ni le plus efficient pour un. Avant de continuer, j'aimerais bien savoir combien de fois tu as changé d'avis récemment. Parce que tu avais peur ? d'être mal perçu, que ton message soit mal reçu par tes équipes. Combien de fois est-ce que tu as porté la colère ou la fatigue d'un collaborateur, d'un proche, comme si c'était la tienne ? Et quand je te dis de la porter, c'est vraiment de la ressentir pleinement et d'être à sa place dans ses chaussures. Alors moi, j'ai envie de remettre un peu les choses au clair aujourd'hui. Pour moi, l'empathie, ce n'est pas pleurer avec l'autre. Et je pense qu'il est important. de faire cette distinction-là. Ce n'est pas ressentir ce que tu ressens en face de moi, ce n'est pas ressentir à la place d'eux, mais c'est comprendre ce que la personne en face traverse sans ressentir pour autant. Et je pense que la confusion, elle réside dans ce moment, comprendre vraiment, fondamentalement, mais pas ressentir. Pas forcément ressentir le gouffre de la tristesse, pas forcément ressentir la colère de la frustration, mais comprendre que oui, il y a de la frustration et là, indirectement, il y a de la colère. Oui, là, il y a un gouffre, il y a une perte de repère et la personne se sent perdue. Les neurosciences sont hyper claires sur les dernières études. Il y a une distinction qui se fait entre l'empathie cognitive, qui est celle que je vous évoque, qui est comprendre, et l'empathie émotionnelle, qui est plutôt dans le ressentir. Celle-ci, c'est celle qui a certainement amené la confusion initiale. Les deux existent. et peuvent cohabiter. Mais le leader a besoin de la première, l'empathie cognitive, comprendre, pour rester lucide, pour rester aligné. Parce que comprendre, ce n'est pas se noyer avec. Parce que lire l'émotion de l'autre, ce n'est pas en être prisonnier ou prisonnière. Être empathique, ce n'est pas se laisser baloter par les vagues. C'est savoir lire la météo, sans confondre la pluie et le déluge. Et surtout, savoir activer. quel moment mettre tout le monde à l'abri ? J'ai cette image du maître nageur qui est là, à tes côtés, te guide, te tend une perche, mais ne plonge pas pour autant dans la piscine avec toi. Et pour moi, je crois que la meilleure définition d'empathie professionnelle, c'est celle-ci. Parce que l'empathie, bien comprise, elle est capitale, c'est ton radar, c'est ce qui te permet de sentir qu'une équipe est en train de décrocher, par exemple, avant que les capillailles ne tombent. C'est ce qui te fait comprendre qu'un client qui dit « tout va bien » est en réalité limité au bord de claquer la porte. C'est ce qui te permet de lire les silences d'un board, les regards qui s'échangent dans une salle, les tensions invisibles dans un couloir. C'est ce qui permet d'ajuster ton discours, pour que ton message soit compris au mieux. Pourquoi j'insiste sur l'empathie ? Parce que l'empathie mal définie, c'est ton ticket pour le burn-out. Ouais, je le vois bien trop fréquemment. Et pour éviter ça, il y a... plein d'outils de compréhension aujourd'hui qui existent ou de cartographie qui existent. Je vais d'ailleurs t'en partager quelques-uns tout de suite. La première chose à faire, pour moi, serait déjà de t'interroger, de regarder à l'intérieur de toi, de prendre le temps de te pencher sur ta définition à toi. Et l'ajuster, peut-être, à l'aune de ce que tu viens d'entendre. Tu peux aussi te pencher sur des outils comme le MBTI, le DISC ou le PROCESSCOM. Ou LA PROCESSCOM, même d'ailleurs. Qui sont précieux. pour t'aider à calibrer ton radar justement, l'étalonner, construire cette échelle d'évaluation, de détection des signaux faibles et les garde-fous qui te ramènent sur tes bases, lorsque tu bascules un petit peu trop. J'ai envie de commencer par la MBTI, Major Brick Type Indicator. Ouais, super. Est-ce que tu connais le MBTI ? C'est un outil qui identifie 16 profils selon 4 axes, donc vraiment 4 axes en abscisse et en ordonnée. Il y a... Introversion et à l'opposé, extraversion. Donc les personnes plutôt introverties, extraverties. L'intuition et la sensation. Donc l'intuition, vraiment se guider sans choses forcément toujours très formelles et hyper carré-structurées. La pensée versus le sentiment. Donc là, on peut mettre pensée, émotion. Même si je n'aime pas cette opposition entre l'un et l'autre, tu t'en doutes. Et le jugement versus la perception. Dit comme ça, je sais, ça a un peu l'air scolaire. Dans la vraie vie, qu'est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça peut surtout t'aider à mieux comprendre pourquoi certaines personnes de ton équipe ont besoin de temps pour réfléchir, pour processer avant de t'apporter une réponse. Alors que d'autres personnes vont brainstormer en l'arrivée et parler à haute voix, construire leurs pensées en se confrontant aux autres ou même t'apporter des éléments de réponse, de brainstorm pas forcément défini. Appellent la question posée. Cet outil-là, ou les outils d'ailleurs, les autres que je vais te partager juste après, ils aident à identifier qui va aller chercher le détail, la donnée, la preuve, et qui va préférer travailler avec son intuition, son instinct. Qui va avoir besoin de se rassurer par une analyse de risque exhaustive avant de se lancer. Ou alors, qui va se lancer malgré les risques déjà identifiés. Et en management, avoir cette cartographie mentale, ça change tout. Parce que tu arrêtes de prendre la différence pour un manque de compétence. Réfléchis un instant à ce que je viens de dire. À chaque fois que quelqu'un ne fonctionne pas comme toi, ne réagit pas comme toi, ne réagit pas à la vitesse à laquelle toi tu as pris l'habitude de réagir, quel est ton premier réflexe de pensée ? Honnêtement, tu le gardes pour toi, mais quel est ton premier réflexe ? Que la personne n'est pas à sa place, que la personne n'est pas compétente potentiellement. Et grâce à ces outils, tu réalises que non, en fait. Ton collaborateur ou ta collaboratrice n'est pas lent, n'est pas à la mauvaise place, il ou elle fonctionne juste différemment de toi. En fonction des postes et des rôles de l'entreprise, tu retrouveras d'ailleurs plus fréquemment certaines personnalités dans certains services. Ce qui peut générer des difficultés de collaboration d'ailleurs entre certaines équipes qui ont trop de profils similaires et ont du mal à communiquer les unes avec les autres. Et justement, le savoir, c'est un premier pas pour ajuster son apport. C'est le début. Après, tu t'en doutes, il faut mettre un peu d'action en place. Le deuxième outil, c'est Disque. Là, on simplifie encore plus. Quatre couleurs, quatre énergies. Le D, pour Dominant, ce profil lui va foncer. Il est orienté résultat, peu importe le chemin ou les moyens, même dans certains cas extrêmes. Il va avoir tendance à mettre la charrue aussi avant les bœufs parfois. Mais ce type de profil, c'est génial d'avoir des profils comme ça dans ses équipes, car il va donner une énergie folle. Et surtout... La deadline, c'est la deadline. Donc, on doit y être. Pas d'excuses. Et c'est vrai qu'il va emmener, parfois en forçant, tout le monde à respecter ses deadlines. Ensuite, il y a le I pour influent. Lui, il aime plutôt convaincre. Il est orienté plus relation. I pour influent, forcément, il y a un côté influence RP, relation publique. C'est effectivement le RP du groupe. Il ou elle adore. Même si cela peut prendre plus de temps parfois, emmener tout le monde et ne laisser personne sur le carreau. Il va vraiment être tourné sur les autres et essayer de convaincre. Donc je pense que tu vois un peu les avantages et les inconvénients quand c'est ton trait dominant celui-ci. Le S ensuite, il est pour stable. Celui-ci, ces profils-là, ils vont chercher la, comme le dit le titre, la stabilité, la sécurité. Ils vont préférer la coopération. Comme le dit son nom, difficile pour lui, les environnements trop changeants ou en perpétuelle évolution. Là, tu mets vraiment cette personne-là. un mal si t'es dans une structure où tous les six mois il y a une réorganisation ou si ton service tous les six mois il est en mutation ou en refonte totale. Lorsqu'il faut construire from scratch aussi, ça peut être délicat. Il y a enfin le C pour consciencieux. Obsédé par la qualité des détails. Alors c'est aussi une très grande qualité, mais typiquement si l'analyse de risque n'est pas terminée il partira pas. Il ne partira pas. Point. Si le planning n'est pas défini, on n'y va pas. S'il n'y a pas un go de la direction, on n'y va pas. Il y a vraiment ce côté très structuré qui est, encore une fois, dans certaines professions hyper importantes. Et ce côté qui peut amener à du blocage. Je vais te donner quelques exemples pour illustrer. En réunion, c'est assez parlant. Le D, il va s'impatienter parce qu'il veut la décision tout de suite, maintenant. Le C, lui, va demander encore plus de chiffres. plus de précision. Le S, lui, il va ralentir, poser des questions, borner, pour que tout le monde suive, tout le monde soit avec lui dans le même cadre. Et le I, lui, il va raconter des anecdotes pour rallier tout le monde, pour s'assurer que tout le monde est bien convaincu. Et toi, en tant que leader, ton rôle, c'est de décoder ces logiques, et éviter que la réunion tourne au chaos, forcément, mais surtout de positionner chacun au meilleur endroit. Tous ces profils-là ont quelque chose à apporter. Et cela m'amène maintenant à parler de ProcessCom, de la ProcessCom. Mon préféré, parce qu'on parle de stress derrière, et de réactions involontaires, plus on est soumis au stress, et plus on va avoir des réactions parfois incontrôlables, inconscientes. Et ces réactions inconscientes vont déclencher chez l'autre en face de nous des réactions tout aussi inconscientes. Il y a une expression que j'utilise très fréquemment où je dis que les masques appellent les masques. C'est la même personne, mais qui va réagir complètement différemment dans une situation ou dans une autre à cause du stress. Et cette réaction va venir percuter la personne en face plus ou moins fortement, qui va aussi déclencher du stress et du coup réagir et non pas être alignée avec sa vraie réaction attendue, son comportement habituel. Alors ProcessCom montre non seulement comment on... communiquant en temps normal, mais surtout comment on réagit sous pression. Je te donne un exemple concret. Une personne en stress peut devenir ultra critique et pointer tous les défauts. Lorsqu'elle est en sous-stress, elle peut basculer de ce côté. Une autre personne peut se mettre à contrôler chaque détail, jusqu'à étouffer l'équipe en réaction au stress, justement pour se rassurer lui ou elle. Une autre personne va fuir potentiellement et se taire. complètement et s'effacer lorsque le stress va devenir trop fort. Sans cette grille de lecture, quelle est ta première réaction quand tu m'entends te citer ces exemples-là ? Eh bien, non seulement de nouveau du jugement, mais il s'efface alors que c'est son rôle, c'est son job, il devrait y aller, il devrait réagir potentiellement. Ou alors, si c'est toi qui es concerné, tu prends tout ça pour des attaques personnelles. Alors qu'avec la grille de lecture de ProcessCom, tu comprends que ce n'est pas contre toi. C'est une réaction automatique. et programmé. Je vais approfondir ici les différents types de process com, parce que je pense que c'est important. Et bien évidemment, il existe énormément de littérature sur le sujet. Si ça t'intéresse, je t'invite à creuser. Dans les profils process com, il y a le persévérant. Le persévérant, lui, il est engagé, loyal, avec des valeurs très fortes ancrées. Seulement sous stress, il devient critique. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il relève. chaque défaut, chaque incohérence, chaque question sans réponse, et il peut vite partir en croisade si ses valeurs sont touchées. Quand je te parle de valeurs, c'est vraiment des valeurs de justice, d'équité ou de... donne un exemple. Ce collaborateur qui te renvoie tes slides en rouge, persuadé que tout est bancal. C'est pas une attaque personnelle. C'est plutôt sa manière, à lui, de crier, peut-être, je ne me sens pas reconnu. Le travaille-homme, lui, c'est le deuxième profil. Ses forces, ça va être son organisation, sa fiabilité, son efficacité. C'est génial pour avoir des chefs de projet par exemple, ou des profils type de contrôleur de gestion. On les retrouve beaucoup dans ces domaines-là. Sous stress, le travailloman, il sur-contrôle. multiplie les fichiers, les validations, les détails, quitte à noyer tout le monde parfois. Et je suis sûre que tu l'as déjà vécu. En pleine crise, c'est la personne qui exige trois réunions de plus et un reporting quotidien pour sécuriser, pour partager le bon niveau d'information à tout le monde. En fait, cette personne-là, elle cherche juste à retrouver de la maîtrise et avoir réponse au cas où. C'est son niveau de stress qui le pousse aussi loin. Ensuite, il y a un profil qui est l'empathique, justement. Et c'est pour ça que j'ai voulu parler de ProcessCom dans cet épisode dédié à l'empathie. L'empathique, lui, il est chaleureux, il est attentif, il est tourné vers l'humain. C'est la personne qui va avoir besoin que tout le monde se sente bien pour être bien lui-même au travail ou même dans ses relations amicales en dehors du boulot. Sous stress, cet empathique, il se victimise. Il a tendance à dire « personne ne m'écoute, je ne compte pas » . Exemple, ton collaborateur qui soupire en réunion, qui se met en retrait. et qui envoie des signaux de découragement. Il ne cherche pas à saboter. Il cherche à être entendu, lui aussi. Et il a besoin d'être rassuré. Et cette empathie qu'il a besoin de se connecter, si c'est un collaborateur direct, prend le temps de faire un one-one avec lui, peut-être un peu plus long. Et de parler du travail, certes, mais pas que. Il a besoin d'être reconnu en tant que personne. Il a besoin d'être reconnu, ou elle, a besoin d'être reconnu sur ce site. qualité humaine de connexion et d'émotion sur le sentier. Ensuite, j'avais le rêveur. Le rêveur, lui, ses forces, c'est qu'il est calme, il est imaginatif, il est structuré quand il est cadré. Sous stress, ce rêveur-là, il va fuir. C'est typiquement les personnes qui se mettent en retrait, qui deviennent passifs et qui ne répondent plus, même aux sollicitations directes, quand ils sont sous stress. J'ai vu des collaborateurs sortir de réunions sans un mot d'excuse, sans rien, se lever et quitter la table de la réunion pour revenir quelques jours plus tard avec la solution. Ou une approche autre qui fonctionnait. Mais sous trop de stress, c'est reset. C'est ça reboot. Il y a besoin. Ces profils-là ont besoin d'espace sous stress. Et encore une fois, ce n'est pas du tout un signe d'incompétence. Au contraire. En fait, quand il est sous stress, Il bascule en mode protection totale. Parce que son objectif, c'est de trouver une solution et que là, il a besoin de calme pour aller le chercher. Il en reste deux. Il y a le promoteur. Celui-là, il est intense. Il est dans le « Sois fort, toujours et encore » . Ses forces vont être l'audace. Il est orienté résultat. Il est charismatique souvent. Ces profils-là parlent, communiquent, embarquent avec lui. Mais sous stress, ce profil, Il peut manipuler. Oui, oui. Il peut chercher à utiliser les autres pour s'en sortir, quitte à bousculer, voire clairement marcher sur les pieds des uns et des autres. Il y a un petit côté dans ces profils-là où l'échec est inacceptable. Ce manager qui oublie de te dire que le projet est en retard, tout en remettant la pression à son équipe. Pas de mauvaise foi, consciente en tout cas, juste un réflexe de survie ancré. Et tu retrouves, par exemple, beaucoup... beaucoup de ces profils dans des environnements très compétitifs. Les commerciaux, les athlètes, enfin, quand il y a beaucoup, beaucoup de compétition, ces profils-là, ils sont assez présents. Et enfin, il reste le rebelle. Avec un profil comme le mien, il est assez drôle et déconcertant en même temps à piloter. Je ne sais jamais dire si je les adore ou si je les vis très bien dans mes équipes. Quand c'est vraiment la facette la plus... présente, c'est toujours assez délicat pour moi de gérer des rebelles. Pourquoi ? Alors déjà, c'est fort, c'est la créativité, la spontanéité, le fun, mais la contrepartie c'est qu'il râle, sans filtre, critique, et sans rien proposer, sans alternative. Je te partage un exemple, c'est ce collaborateur qui soupire, qui ironise, qui balance un « oh, de toute façon, ça ne marchera jamais » . Pas parce qu'il veut saboter, parce qu'il est frustré, et qu'il ne sait plus comment le dire autrement. Ou qu'il est en pleine réunion, raconte une blague qui n'a rien à voir avec le sujet, parce que lui, il a besoin de se sentir vivant. Plus il y a de stress, et plus c'est indispensable pour lui de se sentir vivant, dans son entièreté, quitte à ce que ce soit déplacé. Alors voilà, j'espère que ces profils vont t'aider à y voir plus clair, à voir comment toi tu te positionnes, et comment les personnes avec qui tu as l'habitude d'interagir aussi se positionnent. Attention, ces outils ne sont pas des cases, dans lesquelles on enferme les gens. Ce sont vraiment des grilles de lecture, des clés qui réduisent nos biais ou nous aident à en prendre conscience. Quand je te parle de biais, c'est de réflexes de fonctionnement ou de réflexes de pensée. Ces grilles de lecture combinées à l'empathie, l'empathie qui est l'attention de l'autre en fait quelque part, te permettent de mieux comprendre ce qui se joue, de désamorcer les éventuels conflits et de garder ton énergie. Et autre point important, c'est pas une étiquette que l'on te colle dans laquelle tu es coincé à vie, toujours, pour tout le temps. C'est une composante qui varie aussi en fonction des situations, des contextes. de l'état de stress, de l'état de fatigue et de tes phases de vie. Tu peux avoir une de ces facettes vraiment présentes à un moment donné de ta vie et complètement switcher quelques années plus tard. Et on est tous un petit peu de chaque chose. Attention, que ce soit en disque MBTI ou process com, on est tous un petit peu de chaque chose, tout le temps. Encore une fois, en fonction des contextes, de la fatigue, de la situation et de l'environnement de travail, et bien tout simplement certaines facettes vont prendre... plus de place que d'autres. Pourquoi je te parle de ces outils de cartographie et d'analyse ? Parce que sans cette grille, tu prends ça pour toi, au premier niveau, au premier degré. Tu crois que ton collaborateur ou le service avec qui tu dois collaborer te critique, toi. Qu'il ne te répond pas, donc il te fuit, toi, parce qu'il ne te trouve pas assez compétent. Qu'il râle contre toi, contre ta façon de gérer ce sujet, ce dossier, cette analyse de risque. non nullement. Grâce à ces outils, moi je trouve que l'on comprend que ce n'est pas toi le problème, c'est juste un mode de fonctionnement qui s'active, tout stress, par programmation, par apprentissage aussi. Et c'est là que l'empathie entre en jeu. Si tu t'intéresses à minima aux personnes en face de toi, tes équipes ou non, d'ailleurs ça peut être aussi des services avec qui tu collabores, et aucun lien hiérarchique, cela te permettra de détecter ces fameux signaux faibles. Et ainsi, t'éviter à toi de réagir à chaud, de voir la personne derrière le comportement qui peut te déranger et te heurter. Ça peut t'aider aussi à redonner de la lucidité pour ajuster ton management, reconnaître, assurer, cadrer, challenger selon les profils. Et ensuite, ces grilles de lecture, tu peux aussi les partager avec ton équipe pour qu'un désaccord soit lu comme une réaction et pas comme une attaque. Écoute, Merci. Je fonctionne comme ça, c'est pas contre toi, ça n'excuse pas tout, attention. Mais voilà, ça permet de mieux comprendre aussi ton mode de fonctionnement et de le partager avec les équipes. Et les équipes entre elles, c'est aussi assez fort. Et enfin, ça te permet bien évidemment de poser aussi des frontières assez saines. N'est-ce pas ? Parce qu'au fond, l'empathie, c'est ça, c'est reconnaître les limites d'aujourd'hui pour donner la possibilité de les dépasser demain. Un collaborateur ou une collaboratrice à bout aujourd'hui, il n'est pas fini. pas toujours perdu, une équipe fragile aujourd'hui peut redevenir forte. L'empathie, c'est dire je vois ta fatigue, je vois ta peur, je vois ton doute, mais je vois aussi ton potentiel. C'est tendre la main sans s'y accrocher non plus. C'est reconnaître l'émotion sans la laisser diriger la décision. Parce que parfois, quelles que soient les émotions de vos équipes, il y a des annonces qui sont pas du tout confortables et pourtant, on a un job à faire. On a un job tous ensemble à mener. Et c'est ok d'avoir ces émotions-là, de les accueillir. En revanche, on a un job à faire et il faut y aller. J'ai une dernière parenthèse avant de conclure, si tu travailles à l'international. Un silence dans une réunion n'a absolument pas la même signification en fonction des nationalités. Par exemple, En France, on peut l'interpréter comme une opposition. Une opposition silencieuse, un peu passive-agressive. Au Japon, au contraire, les silences peuvent être interprétés comme une marque de respect. Et aux Etats-Unis, enfin, on comme un manque d'idées, un manque de créativité. Résultat, tu vois, même comportement, trois interprétations totalement différentes, totalement opposées. Si tu es dans ce contexte-là, moi je t'invite à lire le livre d'Erin Mayer qui s'appelle Culture Map. Il explique très très bien à quel point nous sommes. aussi prisonniers de nos lunettes culturelles, de nos habitudes culturelles. Je t'invite à vraiment à le lire ou regarder sur le web, il y a des tests aussi qui sont disponibles pour voir comment toi tu fonctionnes, c'est hyper instructif. C'est un livre que j'ai lu quand j'ai commencé à diriger des équipes vraiment à l'international conséquentes et très diverses et ça a été assez game changer pour moi. Cette lecture m'a aussi permis de comprendre quelque chose de fondamental c'est c'est que l'empathie peut aussi faire toute la différence dans cette situation-là. Parce qu'avant même... de parler la langue, la même langue. L'empathie, elle te permet de lire ce qui ne s'exprime pas par les mots. Elle te permet de capter l'intention, de connecter au-delà de la barrière linguistique, en fait. En équipe multiculturelle, l'empathie, elle agit comme un traducteur invisible. C'est promis. Elle compte tous les trous de subtilité entre les deux langues. Elle dépasse la grammaire pour capter l'énergie, pour capter la bonne volonté, pour capter l'enthousiasme. pour capter aussi les peurs ou les angoisses. Et c'est peut-être ça vraiment la vraie force d'un leader empathique, je crois. C'est créer une connexion qui ne dépend pas uniquement des mots. C'est créer des grilles de lecture au-delà de ce que les mots, la langue, les livrables peuvent exprimer. Alors pour conclure, moi j'ai vraiment envie de te dire, mais maintenant, qu'est-ce que tu penses de l'empathie ? Piège ? ou puissance. Je te laisse décider, mais retiens une chose, l'empathie mal comprise te transforme toi en éponge qui se sature et qui finira par s'auto-saboter malheureusement. Alors qu'en revanche, bien comprise, l'empathie peut devenir un radar, celui qui t'aide à lire entre les lignes, à lire l'invisible et à décider lucidement et à grandir avec les autres sans t'y perdre. J'ai envie de te partager cette phrase qui me boucle pour moi très fécament. Ressentir, c'est humain. Ok, on est humain, il ne faut pas l'oublier. Ressentir, c'est humain. Comprendre, c'est driver, c'est l'idée. Et si tu devais partir avec un mantra de cet épisode, ce serait vraiment celui-là pour moi. Alors Ausha tous les jours de doute, les semaines de surcharge dans les réunions qui te donnent envie potentiellement de fuir à toi aussi. Parce qu'il te rappellera que ton rôle n'est pas d'absorber, mais de voir clair. Ressentir c'est humain, comprendre c'est l'idée. Et enfin, l'émotion te touche, la compréhension elle, elle te transforme. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de podcast. Reset your mind, tu le sais, c'est régulièrement des challenges pour venir un peu bousculer tes façons de fonctionner, tes façons de penser. Moi de septembre, j'ai décidé de mettre à disposition un challenge sur 5 jours afin de revoir et de challenger ta gestion du temps. Je sais, la rentrée, t'as à peine commencé et que t'as déjà l'impression d'être en retard. Et bien justement, dans ce challenge, on va venir interroger ton mode de fonctionnement et je te partagerai énormément de tips pour que tu puisses redéfinir cette relation au temps et reprendre le pouvoir de ton temps. donc si ça t'intéresse Envoie-moi un message en MP ou à contact.resetyourmind.fr. À très vite ! Et si cet épisode t'a plu, t'a intéressé, eh bien prends quelques instants s'il te plaît pour le noter. Quelques étoiles ont un impact bien plus grand que tu ne le penses. Et n'hésite pas non plus à me partager tes questions en commentaire ou en sous-titre de l'épisode. C'est toujours très important pour moi de les lire et de vous y répondre. À très vite !

Description

L’empathie est devenue un mot-clé du leadership moderne.
Mais lorsqu’elle est mal comprise, elle transforme les leaders en éponges émotionnelles : incapables de poser un cadre, de prendre des décisions claires et, au passage, épuisé·es par procuration.


Dans cet épisode, revenons à l’essentiel :

  • Ce que disent les neurosciences : l’empathie cognitive (comprendre) n’est pas l’empathie émotionnelle (ressentir).

  • Comment l’empathie, bien définie, devient un véritable radar stratégique pour capter les signaux faibles, renforcer vos décisions et ajuster votre posture.

  • En quoi des outils comme le MBTI, le DISC ou la ProcessCom aident à calibrer ce radar, et à distinguer la personne de son comportement sous stress.

  • Et pourquoi, dans des environnements multiculturels, l’empathie est la clé pour décoder au-delà des mots, comme l’explique Erin Meyer dans The Culture Map.

Parce que ressentir, c’est humain.
Mais comprendre, c’est ce qui fait un·e leader.


En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

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Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 69e épisode, cette semaine, retour à la vraie vie. Fini les vacances, fini les tergiversations, c'était chouette les vacances, peut-on y retourner ? Non, que nenni, replongeons directement dans notre day-to-day, les objectifs et tout ce qu'on a à faire. Il va falloir tenir, et il va falloir tenir d'ailleurs jusqu'au bout. Quoi ? Les prochaines vacances ? La fin de l'année ? Le petit week-end en amoureux que vous avez programmé parce que vous savez que la fin d'année va être longue ? C'est peut-être ce que vous vous dites et peut-être même certainement que vous vous demandez tout de suite après comment va je tenir. Il y a tellement à faire. Eh bien pour les prochains mois, je vais venir vous déranger les oreilles, je vais venir vous emporter avec moi. Pour vous questionner sur ce que vous considérez comme la normalité, réfléchir autrement, déconstruire certains de vos postulats bien établis, qui vous polluent le quotidien, vous enferme dans cette normalité qui ne correspond qu'à vous. J'ai envie de vous emmener avec moi pour voir plus loin, plus grand, oser plus grand et surtout mieux pour vous. Trouver un mode de fonctionnement, une carrière plus porteuse, plus alignée. Et je suis certaine que vous allez me dire que c'est pas vrai. Certaines plus efficientes, infinies dans vos réalisations et votre impact. Commençons par la semaine dernière, cette reprise de rentrée. Pour moi, la reprise des coachings a été assez intense. J'ai perçu beaucoup de stress par anticipation de la rentrée et des objectifs à finir justement d'ici le mois de décembre. Mais aussi, il y a un coaching en particulier qui a résonné très fortement avec la moi. d'hier. Ma coachée a très vite démarré notre session par « je n'en plus déjà plus » . J'ai l'impression de devoir compenser, absorber les émotions de tout le monde. Au bureau, à la maison, tout le monde a ses désidératas et moi je dois composer avec chacun, je dois être ce liant, je dois être cette soupape pour faire en sorte que ça avance. Cette phrase, avec d'autres mots peut-être, tu l'as déjà entendue et tu te l'es même certainement déjà dit à toi. C'est le cri silencieux de beaucoup de leaders aujourd'hui. Absorber, absorber, absorber jusqu'à s'oublier. Je lui ai très vite demandé, mais pourquoi est-ce qu'elle s'imposait d'absorber justement, alors que ça ne lui convenait pas ? La réponse a été, oui mais c'est important pour moi d'être un leader empathique. Et là, je vous laisse imaginer tout ce que cela a remué aussi en moi, à la moide il y a cinq ans, qui est revenue frapper discrètement à ma porte. Avec un grand sourire du genre « Hey, tu vois, je suis encore là ! » Sauf que tout comme moi, ma coachée a confondu empathie et gentillesse. Et beaucoup de leaders de ma connaissance font cette confusion. Ils ou elles se noient, absorbent et finissent par perdre leur lucidité. Et c'est là que l'empathie, mal comprise, devient un piège. Alors, si toi aussi tu n'oses pas demander cette action de plus à tes équipes, car elles sont déjà sous l'eau. Si tu laisses partir tes équipes en vacances au moment les plus chargés, pour toi ou pour l'équipe. Si tu changes un peu trop fréquemment d'avis, parce que les équipes n'ont pas bien accueilli les dernières annonces, cet épisode est pour toi. Et crois-moi, tu ne sortiras pas indemne de cet épisode. Si vous rejoignez pour la première fois Reset Your Mind, bienvenue. Ici, nous parlons business, leadership et décision stratégique. Mais sans chichi et sans blabla, réservons-le. À notre quotidien au bureau, nous parlons de la vraie vie, des dilemmes, des coups durs, des moments où tout bascule. Parce que piloter sa vie, piloter une carrière, une équipe ou un business, c'est apprendre à apprivoiser l'inattendu au quotidien. Personne ne nous apprend vraiment comment gérer cela, et pourtant c'est indispensable. Pas plus que gérer nos pensées ou prendre soin de nos émotions, alors que nous sommes notre ressource la plus précieuse. Et oui, tout tient sur nous. Si vous cherchez des pistes concrètes, des réflexions qui bousculent à un vrai Sparing Partner pour avancer, vous êtes au bon endroit. Respirez, installez-vous et attaquons. J'ai tenu à faire cet épisode parce que pendant très longtemps, j'ai cru que l'empathie, c'était ressentir pour l'autre. Porter leurs émotions, leurs colères, leurs fatigues, presque comme si c'était les miennes. pour mieux les comprendre, pour mieux les guider, pour mieux identifier ce dont ils ou elles avaient besoin afin de garder ce lien et cette équipe soudée et d'avancer. ensemble. Avancer ensemble a toujours été assez important pour moi. Résultat, je mettais des jours, voire des semaines, pour trancher certaines décisions. Je passais beaucoup de temps aussi, dans ma tête, à analyser tous les scénarii du possible, tous les risques, toutes les hypothétiques réactions des uns, des autres, du board, des autres services, à demander l'avis des uns et des autres aussi. Alors que l'experte, c'était moi. Sauf que, si tu me suis depuis quelques temps, tu sais à quel point j'ai fini par avoir des équipes nombreuses conséquentes. Et plus elles étaient grandes, et plus tu t'en doutes, cela devenait complexe. Mais c'est important pour moi. C'était important et ça allait toujours d'avoir de l'empathie. Et je croyais que c'était ça, l'empathie. Et je le vois encore d'ailleurs souvent autour de moi. Cela amène à des décisions floues, beaucoup de oui là où il faudrait dire non, une surcharge invisible qui ronge de l'intérieur. Parce que tant que vous êtes dans ces pensées-là, dans ces hésitations, Vous pouvez dire ce que vous faites, il n'y a rien de concret qui sort, il n'y a rien de concret qui n'est décidé. En revanche, ça vous prend énormément de bandes passantes. Et qui dit bandes passantes, dit de l'énergie. Vous y pensez, ah oui, il faut que je décide ça, mais vous le remettez à plus tard. Et puis ça revient, et ça revient. Et donc ces boucles-là, elles vous consomment de l'énergie. Et le problème vient principalement d'une mauvaise définition de qu'est-ce que c'est que l'empathie. Et cette mauvaise définition, cela amène à devenir ce manager éponge. qui absorbe la fatigue, les peurs, les frustrations de ses équipes, qui commence à éviter les décisions trop tranchées de peur de blesser, qui entre aussi assez fréquemment dans du copinage. Et ça, vous pouvez le voir au travers de votre propre style de management, mais aussi certainement au travers des équipes que vous dirigez. Si jamais dans les équipes que vous pilotez, vous avez vous-même des managers de managers, c'est là où ça devient assez révélateur. On confond alors proximité et efficacité. Et parfois, à l'opposé, on se coupe totalement et on peut devenir froid, autocratique et vraiment top-down ou c'est comme ça et bah autre. A tous les coups, dans cette situation-là, tu es perdant. Parce que tu n'es plus leader, tu es soit une éponge saturée, soit une statue glacée. Et dans les deux cas, ce n'est pas le plus efficace, ni le plus efficient pour un. Avant de continuer, j'aimerais bien savoir combien de fois tu as changé d'avis récemment. Parce que tu avais peur ? d'être mal perçu, que ton message soit mal reçu par tes équipes. Combien de fois est-ce que tu as porté la colère ou la fatigue d'un collaborateur, d'un proche, comme si c'était la tienne ? Et quand je te dis de la porter, c'est vraiment de la ressentir pleinement et d'être à sa place dans ses chaussures. Alors moi, j'ai envie de remettre un peu les choses au clair aujourd'hui. Pour moi, l'empathie, ce n'est pas pleurer avec l'autre. Et je pense qu'il est important. de faire cette distinction-là. Ce n'est pas ressentir ce que tu ressens en face de moi, ce n'est pas ressentir à la place d'eux, mais c'est comprendre ce que la personne en face traverse sans ressentir pour autant. Et je pense que la confusion, elle réside dans ce moment, comprendre vraiment, fondamentalement, mais pas ressentir. Pas forcément ressentir le gouffre de la tristesse, pas forcément ressentir la colère de la frustration, mais comprendre que oui, il y a de la frustration et là, indirectement, il y a de la colère. Oui, là, il y a un gouffre, il y a une perte de repère et la personne se sent perdue. Les neurosciences sont hyper claires sur les dernières études. Il y a une distinction qui se fait entre l'empathie cognitive, qui est celle que je vous évoque, qui est comprendre, et l'empathie émotionnelle, qui est plutôt dans le ressentir. Celle-ci, c'est celle qui a certainement amené la confusion initiale. Les deux existent. et peuvent cohabiter. Mais le leader a besoin de la première, l'empathie cognitive, comprendre, pour rester lucide, pour rester aligné. Parce que comprendre, ce n'est pas se noyer avec. Parce que lire l'émotion de l'autre, ce n'est pas en être prisonnier ou prisonnière. Être empathique, ce n'est pas se laisser baloter par les vagues. C'est savoir lire la météo, sans confondre la pluie et le déluge. Et surtout, savoir activer. quel moment mettre tout le monde à l'abri ? J'ai cette image du maître nageur qui est là, à tes côtés, te guide, te tend une perche, mais ne plonge pas pour autant dans la piscine avec toi. Et pour moi, je crois que la meilleure définition d'empathie professionnelle, c'est celle-ci. Parce que l'empathie, bien comprise, elle est capitale, c'est ton radar, c'est ce qui te permet de sentir qu'une équipe est en train de décrocher, par exemple, avant que les capillailles ne tombent. C'est ce qui te fait comprendre qu'un client qui dit « tout va bien » est en réalité limité au bord de claquer la porte. C'est ce qui te permet de lire les silences d'un board, les regards qui s'échangent dans une salle, les tensions invisibles dans un couloir. C'est ce qui permet d'ajuster ton discours, pour que ton message soit compris au mieux. Pourquoi j'insiste sur l'empathie ? Parce que l'empathie mal définie, c'est ton ticket pour le burn-out. Ouais, je le vois bien trop fréquemment. Et pour éviter ça, il y a... plein d'outils de compréhension aujourd'hui qui existent ou de cartographie qui existent. Je vais d'ailleurs t'en partager quelques-uns tout de suite. La première chose à faire, pour moi, serait déjà de t'interroger, de regarder à l'intérieur de toi, de prendre le temps de te pencher sur ta définition à toi. Et l'ajuster, peut-être, à l'aune de ce que tu viens d'entendre. Tu peux aussi te pencher sur des outils comme le MBTI, le DISC ou le PROCESSCOM. Ou LA PROCESSCOM, même d'ailleurs. Qui sont précieux. pour t'aider à calibrer ton radar justement, l'étalonner, construire cette échelle d'évaluation, de détection des signaux faibles et les garde-fous qui te ramènent sur tes bases, lorsque tu bascules un petit peu trop. J'ai envie de commencer par la MBTI, Major Brick Type Indicator. Ouais, super. Est-ce que tu connais le MBTI ? C'est un outil qui identifie 16 profils selon 4 axes, donc vraiment 4 axes en abscisse et en ordonnée. Il y a... Introversion et à l'opposé, extraversion. Donc les personnes plutôt introverties, extraverties. L'intuition et la sensation. Donc l'intuition, vraiment se guider sans choses forcément toujours très formelles et hyper carré-structurées. La pensée versus le sentiment. Donc là, on peut mettre pensée, émotion. Même si je n'aime pas cette opposition entre l'un et l'autre, tu t'en doutes. Et le jugement versus la perception. Dit comme ça, je sais, ça a un peu l'air scolaire. Dans la vraie vie, qu'est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça peut surtout t'aider à mieux comprendre pourquoi certaines personnes de ton équipe ont besoin de temps pour réfléchir, pour processer avant de t'apporter une réponse. Alors que d'autres personnes vont brainstormer en l'arrivée et parler à haute voix, construire leurs pensées en se confrontant aux autres ou même t'apporter des éléments de réponse, de brainstorm pas forcément défini. Appellent la question posée. Cet outil-là, ou les outils d'ailleurs, les autres que je vais te partager juste après, ils aident à identifier qui va aller chercher le détail, la donnée, la preuve, et qui va préférer travailler avec son intuition, son instinct. Qui va avoir besoin de se rassurer par une analyse de risque exhaustive avant de se lancer. Ou alors, qui va se lancer malgré les risques déjà identifiés. Et en management, avoir cette cartographie mentale, ça change tout. Parce que tu arrêtes de prendre la différence pour un manque de compétence. Réfléchis un instant à ce que je viens de dire. À chaque fois que quelqu'un ne fonctionne pas comme toi, ne réagit pas comme toi, ne réagit pas à la vitesse à laquelle toi tu as pris l'habitude de réagir, quel est ton premier réflexe de pensée ? Honnêtement, tu le gardes pour toi, mais quel est ton premier réflexe ? Que la personne n'est pas à sa place, que la personne n'est pas compétente potentiellement. Et grâce à ces outils, tu réalises que non, en fait. Ton collaborateur ou ta collaboratrice n'est pas lent, n'est pas à la mauvaise place, il ou elle fonctionne juste différemment de toi. En fonction des postes et des rôles de l'entreprise, tu retrouveras d'ailleurs plus fréquemment certaines personnalités dans certains services. Ce qui peut générer des difficultés de collaboration d'ailleurs entre certaines équipes qui ont trop de profils similaires et ont du mal à communiquer les unes avec les autres. Et justement, le savoir, c'est un premier pas pour ajuster son apport. C'est le début. Après, tu t'en doutes, il faut mettre un peu d'action en place. Le deuxième outil, c'est Disque. Là, on simplifie encore plus. Quatre couleurs, quatre énergies. Le D, pour Dominant, ce profil lui va foncer. Il est orienté résultat, peu importe le chemin ou les moyens, même dans certains cas extrêmes. Il va avoir tendance à mettre la charrue aussi avant les bœufs parfois. Mais ce type de profil, c'est génial d'avoir des profils comme ça dans ses équipes, car il va donner une énergie folle. Et surtout... La deadline, c'est la deadline. Donc, on doit y être. Pas d'excuses. Et c'est vrai qu'il va emmener, parfois en forçant, tout le monde à respecter ses deadlines. Ensuite, il y a le I pour influent. Lui, il aime plutôt convaincre. Il est orienté plus relation. I pour influent, forcément, il y a un côté influence RP, relation publique. C'est effectivement le RP du groupe. Il ou elle adore. Même si cela peut prendre plus de temps parfois, emmener tout le monde et ne laisser personne sur le carreau. Il va vraiment être tourné sur les autres et essayer de convaincre. Donc je pense que tu vois un peu les avantages et les inconvénients quand c'est ton trait dominant celui-ci. Le S ensuite, il est pour stable. Celui-ci, ces profils-là, ils vont chercher la, comme le dit le titre, la stabilité, la sécurité. Ils vont préférer la coopération. Comme le dit son nom, difficile pour lui, les environnements trop changeants ou en perpétuelle évolution. Là, tu mets vraiment cette personne-là. un mal si t'es dans une structure où tous les six mois il y a une réorganisation ou si ton service tous les six mois il est en mutation ou en refonte totale. Lorsqu'il faut construire from scratch aussi, ça peut être délicat. Il y a enfin le C pour consciencieux. Obsédé par la qualité des détails. Alors c'est aussi une très grande qualité, mais typiquement si l'analyse de risque n'est pas terminée il partira pas. Il ne partira pas. Point. Si le planning n'est pas défini, on n'y va pas. S'il n'y a pas un go de la direction, on n'y va pas. Il y a vraiment ce côté très structuré qui est, encore une fois, dans certaines professions hyper importantes. Et ce côté qui peut amener à du blocage. Je vais te donner quelques exemples pour illustrer. En réunion, c'est assez parlant. Le D, il va s'impatienter parce qu'il veut la décision tout de suite, maintenant. Le C, lui, va demander encore plus de chiffres. plus de précision. Le S, lui, il va ralentir, poser des questions, borner, pour que tout le monde suive, tout le monde soit avec lui dans le même cadre. Et le I, lui, il va raconter des anecdotes pour rallier tout le monde, pour s'assurer que tout le monde est bien convaincu. Et toi, en tant que leader, ton rôle, c'est de décoder ces logiques, et éviter que la réunion tourne au chaos, forcément, mais surtout de positionner chacun au meilleur endroit. Tous ces profils-là ont quelque chose à apporter. Et cela m'amène maintenant à parler de ProcessCom, de la ProcessCom. Mon préféré, parce qu'on parle de stress derrière, et de réactions involontaires, plus on est soumis au stress, et plus on va avoir des réactions parfois incontrôlables, inconscientes. Et ces réactions inconscientes vont déclencher chez l'autre en face de nous des réactions tout aussi inconscientes. Il y a une expression que j'utilise très fréquemment où je dis que les masques appellent les masques. C'est la même personne, mais qui va réagir complètement différemment dans une situation ou dans une autre à cause du stress. Et cette réaction va venir percuter la personne en face plus ou moins fortement, qui va aussi déclencher du stress et du coup réagir et non pas être alignée avec sa vraie réaction attendue, son comportement habituel. Alors ProcessCom montre non seulement comment on... communiquant en temps normal, mais surtout comment on réagit sous pression. Je te donne un exemple concret. Une personne en stress peut devenir ultra critique et pointer tous les défauts. Lorsqu'elle est en sous-stress, elle peut basculer de ce côté. Une autre personne peut se mettre à contrôler chaque détail, jusqu'à étouffer l'équipe en réaction au stress, justement pour se rassurer lui ou elle. Une autre personne va fuir potentiellement et se taire. complètement et s'effacer lorsque le stress va devenir trop fort. Sans cette grille de lecture, quelle est ta première réaction quand tu m'entends te citer ces exemples-là ? Eh bien, non seulement de nouveau du jugement, mais il s'efface alors que c'est son rôle, c'est son job, il devrait y aller, il devrait réagir potentiellement. Ou alors, si c'est toi qui es concerné, tu prends tout ça pour des attaques personnelles. Alors qu'avec la grille de lecture de ProcessCom, tu comprends que ce n'est pas contre toi. C'est une réaction automatique. et programmé. Je vais approfondir ici les différents types de process com, parce que je pense que c'est important. Et bien évidemment, il existe énormément de littérature sur le sujet. Si ça t'intéresse, je t'invite à creuser. Dans les profils process com, il y a le persévérant. Le persévérant, lui, il est engagé, loyal, avec des valeurs très fortes ancrées. Seulement sous stress, il devient critique. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il relève. chaque défaut, chaque incohérence, chaque question sans réponse, et il peut vite partir en croisade si ses valeurs sont touchées. Quand je te parle de valeurs, c'est vraiment des valeurs de justice, d'équité ou de... donne un exemple. Ce collaborateur qui te renvoie tes slides en rouge, persuadé que tout est bancal. C'est pas une attaque personnelle. C'est plutôt sa manière, à lui, de crier, peut-être, je ne me sens pas reconnu. Le travaille-homme, lui, c'est le deuxième profil. Ses forces, ça va être son organisation, sa fiabilité, son efficacité. C'est génial pour avoir des chefs de projet par exemple, ou des profils type de contrôleur de gestion. On les retrouve beaucoup dans ces domaines-là. Sous stress, le travailloman, il sur-contrôle. multiplie les fichiers, les validations, les détails, quitte à noyer tout le monde parfois. Et je suis sûre que tu l'as déjà vécu. En pleine crise, c'est la personne qui exige trois réunions de plus et un reporting quotidien pour sécuriser, pour partager le bon niveau d'information à tout le monde. En fait, cette personne-là, elle cherche juste à retrouver de la maîtrise et avoir réponse au cas où. C'est son niveau de stress qui le pousse aussi loin. Ensuite, il y a un profil qui est l'empathique, justement. Et c'est pour ça que j'ai voulu parler de ProcessCom dans cet épisode dédié à l'empathie. L'empathique, lui, il est chaleureux, il est attentif, il est tourné vers l'humain. C'est la personne qui va avoir besoin que tout le monde se sente bien pour être bien lui-même au travail ou même dans ses relations amicales en dehors du boulot. Sous stress, cet empathique, il se victimise. Il a tendance à dire « personne ne m'écoute, je ne compte pas » . Exemple, ton collaborateur qui soupire en réunion, qui se met en retrait. et qui envoie des signaux de découragement. Il ne cherche pas à saboter. Il cherche à être entendu, lui aussi. Et il a besoin d'être rassuré. Et cette empathie qu'il a besoin de se connecter, si c'est un collaborateur direct, prend le temps de faire un one-one avec lui, peut-être un peu plus long. Et de parler du travail, certes, mais pas que. Il a besoin d'être reconnu en tant que personne. Il a besoin d'être reconnu, ou elle, a besoin d'être reconnu sur ce site. qualité humaine de connexion et d'émotion sur le sentier. Ensuite, j'avais le rêveur. Le rêveur, lui, ses forces, c'est qu'il est calme, il est imaginatif, il est structuré quand il est cadré. Sous stress, ce rêveur-là, il va fuir. C'est typiquement les personnes qui se mettent en retrait, qui deviennent passifs et qui ne répondent plus, même aux sollicitations directes, quand ils sont sous stress. J'ai vu des collaborateurs sortir de réunions sans un mot d'excuse, sans rien, se lever et quitter la table de la réunion pour revenir quelques jours plus tard avec la solution. Ou une approche autre qui fonctionnait. Mais sous trop de stress, c'est reset. C'est ça reboot. Il y a besoin. Ces profils-là ont besoin d'espace sous stress. Et encore une fois, ce n'est pas du tout un signe d'incompétence. Au contraire. En fait, quand il est sous stress, Il bascule en mode protection totale. Parce que son objectif, c'est de trouver une solution et que là, il a besoin de calme pour aller le chercher. Il en reste deux. Il y a le promoteur. Celui-là, il est intense. Il est dans le « Sois fort, toujours et encore » . Ses forces vont être l'audace. Il est orienté résultat. Il est charismatique souvent. Ces profils-là parlent, communiquent, embarquent avec lui. Mais sous stress, ce profil, Il peut manipuler. Oui, oui. Il peut chercher à utiliser les autres pour s'en sortir, quitte à bousculer, voire clairement marcher sur les pieds des uns et des autres. Il y a un petit côté dans ces profils-là où l'échec est inacceptable. Ce manager qui oublie de te dire que le projet est en retard, tout en remettant la pression à son équipe. Pas de mauvaise foi, consciente en tout cas, juste un réflexe de survie ancré. Et tu retrouves, par exemple, beaucoup... beaucoup de ces profils dans des environnements très compétitifs. Les commerciaux, les athlètes, enfin, quand il y a beaucoup, beaucoup de compétition, ces profils-là, ils sont assez présents. Et enfin, il reste le rebelle. Avec un profil comme le mien, il est assez drôle et déconcertant en même temps à piloter. Je ne sais jamais dire si je les adore ou si je les vis très bien dans mes équipes. Quand c'est vraiment la facette la plus... présente, c'est toujours assez délicat pour moi de gérer des rebelles. Pourquoi ? Alors déjà, c'est fort, c'est la créativité, la spontanéité, le fun, mais la contrepartie c'est qu'il râle, sans filtre, critique, et sans rien proposer, sans alternative. Je te partage un exemple, c'est ce collaborateur qui soupire, qui ironise, qui balance un « oh, de toute façon, ça ne marchera jamais » . Pas parce qu'il veut saboter, parce qu'il est frustré, et qu'il ne sait plus comment le dire autrement. Ou qu'il est en pleine réunion, raconte une blague qui n'a rien à voir avec le sujet, parce que lui, il a besoin de se sentir vivant. Plus il y a de stress, et plus c'est indispensable pour lui de se sentir vivant, dans son entièreté, quitte à ce que ce soit déplacé. Alors voilà, j'espère que ces profils vont t'aider à y voir plus clair, à voir comment toi tu te positionnes, et comment les personnes avec qui tu as l'habitude d'interagir aussi se positionnent. Attention, ces outils ne sont pas des cases, dans lesquelles on enferme les gens. Ce sont vraiment des grilles de lecture, des clés qui réduisent nos biais ou nous aident à en prendre conscience. Quand je te parle de biais, c'est de réflexes de fonctionnement ou de réflexes de pensée. Ces grilles de lecture combinées à l'empathie, l'empathie qui est l'attention de l'autre en fait quelque part, te permettent de mieux comprendre ce qui se joue, de désamorcer les éventuels conflits et de garder ton énergie. Et autre point important, c'est pas une étiquette que l'on te colle dans laquelle tu es coincé à vie, toujours, pour tout le temps. C'est une composante qui varie aussi en fonction des situations, des contextes. de l'état de stress, de l'état de fatigue et de tes phases de vie. Tu peux avoir une de ces facettes vraiment présentes à un moment donné de ta vie et complètement switcher quelques années plus tard. Et on est tous un petit peu de chaque chose. Attention, que ce soit en disque MBTI ou process com, on est tous un petit peu de chaque chose, tout le temps. Encore une fois, en fonction des contextes, de la fatigue, de la situation et de l'environnement de travail, et bien tout simplement certaines facettes vont prendre... plus de place que d'autres. Pourquoi je te parle de ces outils de cartographie et d'analyse ? Parce que sans cette grille, tu prends ça pour toi, au premier niveau, au premier degré. Tu crois que ton collaborateur ou le service avec qui tu dois collaborer te critique, toi. Qu'il ne te répond pas, donc il te fuit, toi, parce qu'il ne te trouve pas assez compétent. Qu'il râle contre toi, contre ta façon de gérer ce sujet, ce dossier, cette analyse de risque. non nullement. Grâce à ces outils, moi je trouve que l'on comprend que ce n'est pas toi le problème, c'est juste un mode de fonctionnement qui s'active, tout stress, par programmation, par apprentissage aussi. Et c'est là que l'empathie entre en jeu. Si tu t'intéresses à minima aux personnes en face de toi, tes équipes ou non, d'ailleurs ça peut être aussi des services avec qui tu collabores, et aucun lien hiérarchique, cela te permettra de détecter ces fameux signaux faibles. Et ainsi, t'éviter à toi de réagir à chaud, de voir la personne derrière le comportement qui peut te déranger et te heurter. Ça peut t'aider aussi à redonner de la lucidité pour ajuster ton management, reconnaître, assurer, cadrer, challenger selon les profils. Et ensuite, ces grilles de lecture, tu peux aussi les partager avec ton équipe pour qu'un désaccord soit lu comme une réaction et pas comme une attaque. Écoute, Merci. Je fonctionne comme ça, c'est pas contre toi, ça n'excuse pas tout, attention. Mais voilà, ça permet de mieux comprendre aussi ton mode de fonctionnement et de le partager avec les équipes. Et les équipes entre elles, c'est aussi assez fort. Et enfin, ça te permet bien évidemment de poser aussi des frontières assez saines. N'est-ce pas ? Parce qu'au fond, l'empathie, c'est ça, c'est reconnaître les limites d'aujourd'hui pour donner la possibilité de les dépasser demain. Un collaborateur ou une collaboratrice à bout aujourd'hui, il n'est pas fini. pas toujours perdu, une équipe fragile aujourd'hui peut redevenir forte. L'empathie, c'est dire je vois ta fatigue, je vois ta peur, je vois ton doute, mais je vois aussi ton potentiel. C'est tendre la main sans s'y accrocher non plus. C'est reconnaître l'émotion sans la laisser diriger la décision. Parce que parfois, quelles que soient les émotions de vos équipes, il y a des annonces qui sont pas du tout confortables et pourtant, on a un job à faire. On a un job tous ensemble à mener. Et c'est ok d'avoir ces émotions-là, de les accueillir. En revanche, on a un job à faire et il faut y aller. J'ai une dernière parenthèse avant de conclure, si tu travailles à l'international. Un silence dans une réunion n'a absolument pas la même signification en fonction des nationalités. Par exemple, En France, on peut l'interpréter comme une opposition. Une opposition silencieuse, un peu passive-agressive. Au Japon, au contraire, les silences peuvent être interprétés comme une marque de respect. Et aux Etats-Unis, enfin, on comme un manque d'idées, un manque de créativité. Résultat, tu vois, même comportement, trois interprétations totalement différentes, totalement opposées. Si tu es dans ce contexte-là, moi je t'invite à lire le livre d'Erin Mayer qui s'appelle Culture Map. Il explique très très bien à quel point nous sommes. aussi prisonniers de nos lunettes culturelles, de nos habitudes culturelles. Je t'invite à vraiment à le lire ou regarder sur le web, il y a des tests aussi qui sont disponibles pour voir comment toi tu fonctionnes, c'est hyper instructif. C'est un livre que j'ai lu quand j'ai commencé à diriger des équipes vraiment à l'international conséquentes et très diverses et ça a été assez game changer pour moi. Cette lecture m'a aussi permis de comprendre quelque chose de fondamental c'est c'est que l'empathie peut aussi faire toute la différence dans cette situation-là. Parce qu'avant même... de parler la langue, la même langue. L'empathie, elle te permet de lire ce qui ne s'exprime pas par les mots. Elle te permet de capter l'intention, de connecter au-delà de la barrière linguistique, en fait. En équipe multiculturelle, l'empathie, elle agit comme un traducteur invisible. C'est promis. Elle compte tous les trous de subtilité entre les deux langues. Elle dépasse la grammaire pour capter l'énergie, pour capter la bonne volonté, pour capter l'enthousiasme. pour capter aussi les peurs ou les angoisses. Et c'est peut-être ça vraiment la vraie force d'un leader empathique, je crois. C'est créer une connexion qui ne dépend pas uniquement des mots. C'est créer des grilles de lecture au-delà de ce que les mots, la langue, les livrables peuvent exprimer. Alors pour conclure, moi j'ai vraiment envie de te dire, mais maintenant, qu'est-ce que tu penses de l'empathie ? Piège ? ou puissance. Je te laisse décider, mais retiens une chose, l'empathie mal comprise te transforme toi en éponge qui se sature et qui finira par s'auto-saboter malheureusement. Alors qu'en revanche, bien comprise, l'empathie peut devenir un radar, celui qui t'aide à lire entre les lignes, à lire l'invisible et à décider lucidement et à grandir avec les autres sans t'y perdre. J'ai envie de te partager cette phrase qui me boucle pour moi très fécament. Ressentir, c'est humain. Ok, on est humain, il ne faut pas l'oublier. Ressentir, c'est humain. Comprendre, c'est driver, c'est l'idée. Et si tu devais partir avec un mantra de cet épisode, ce serait vraiment celui-là pour moi. Alors Ausha tous les jours de doute, les semaines de surcharge dans les réunions qui te donnent envie potentiellement de fuir à toi aussi. Parce qu'il te rappellera que ton rôle n'est pas d'absorber, mais de voir clair. Ressentir c'est humain, comprendre c'est l'idée. Et enfin, l'émotion te touche, la compréhension elle, elle te transforme. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de podcast. Reset your mind, tu le sais, c'est régulièrement des challenges pour venir un peu bousculer tes façons de fonctionner, tes façons de penser. Moi de septembre, j'ai décidé de mettre à disposition un challenge sur 5 jours afin de revoir et de challenger ta gestion du temps. Je sais, la rentrée, t'as à peine commencé et que t'as déjà l'impression d'être en retard. Et bien justement, dans ce challenge, on va venir interroger ton mode de fonctionnement et je te partagerai énormément de tips pour que tu puisses redéfinir cette relation au temps et reprendre le pouvoir de ton temps. donc si ça t'intéresse Envoie-moi un message en MP ou à contact.resetyourmind.fr. À très vite ! Et si cet épisode t'a plu, t'a intéressé, eh bien prends quelques instants s'il te plaît pour le noter. Quelques étoiles ont un impact bien plus grand que tu ne le penses. Et n'hésite pas non plus à me partager tes questions en commentaire ou en sous-titre de l'épisode. C'est toujours très important pour moi de les lire et de vous y répondre. À très vite !

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