undefined cover
undefined cover
Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint cover
Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint cover
Reset Your Mind

Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint

Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint

26min |02/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint cover
Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint cover
Reset Your Mind

Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint

Ep#71 - Le syndrome du super-héros : quand sauver les autres nous restreint

26min |02/10/2025
Play

Description

« Je cours partout, mais j’ai l’impression de ne jamais en faire assez. »
« Plus j’aide, moins je reçois de reconnaissance. »
« Je m’adapte toujours aux autres… et moi, dans tout ça ? »

Si ces phrases résonnent, c’est sans doute que vous êtes pris·e dans le syndrome du sauveur, aussi appelé le syndrome du super-héros.

Dans cet épisode de Reset Your Mind, Stéphanie Martin explore pourquoi nous passons notre temps à dire « oui », à sauver tout le monde au bureau comme à la maison — quitte à nous oublier nous-mêmes.

À travers des anecdotes concrètes de dirigeants et dirigeantes, une analyse neuroscientifique (dopamine, cortex préfrontal) et un éclairage sociétal (charge mentale, culture de la suradaptation), découvrez :

  • Pourquoi nous confondons souvent valeur et utilité.

  • Les conséquences cachées : épuisement, stagnation de carrière, dépendance émotionnelle.

  • Et surtout, 6 étapes pratiques pour sortir de ce cercle vicieux sans culpabilité.

👉 Si vous êtes dirigeant·e, manager ou simplement pris·e dans le tourbillon du quotidien, cet épisode vous aidera à reprendre votre juste place, à préserver votre énergie et à redonner du sens à votre leadership.




—-----

Pour celles et ceux qui me découvre, 

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).  

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes. 

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :  

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes ! 



En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 71ème épisode. Alors que j'enregistre, nous sommes tout début septembre. L'air se rafraîchit, on sent déjà l'automne pointer le bout de son nez et, comme chaque année, il a rentré à ce parfum de folie douce. Les cahiers, stylo de dernière minute à acheter, les vêtements à réassortir, parce que la dernière poussée de croissance a surpris tout le monde, les meetings à préparer, les déplacements à caler ou chauds-pied entre l'inscription au Karaté ou piano sans oublier ce comité de direction à finaliser. Et pour celles et ceux dont l'année fiscale s'achève bientôt, c'est carrément pyrotechnique. Vous voyez ce que je veux dire ? Alors j'ai envie de commencer par une question basique. Quel est votre super-héros préféré ? Oui oui, quel est votre super-héros préféré ? Hulck, Captain Marvel, Iron Man ou Wonder Woman ? Parce que si vous êtes encore là à m'écouter, vous faites vous aussi, partie du Marvel Corporate Universe. Mais attention hein, spoiler à l'air, dans la vraie vie, il n'y a pas de générique héroïque, n'a vrai, pas de standing ovation à la fin. La suite de l'histoire, je l'ai vu des dizaines de fois, je l'ai vécu moi aussi, ça s'appelle l'épuisement, la paire de sens et parfois le burn out. En effet, à cette période de l'année, le scénario est toujours le même. Inscrire junior à la piscine à 16h le mardi, oui. Boucler le reforecast pour vendredi matin, oui. Refaire la roadmap et l'atterrissage business de Q4, oui. Soutenir l'équipe qui va pas très bien, oui. Intervenir au salon de l'industrie vendredi, oui. Et bien sûr, reprendre une nouvelle équipe jusqu'à la fin de l'année, c'est juste jusqu'à la fin de l'année, oui. J'ai cru longtemps que d'hier oui faisait partie intégrante du leadership, que c'était ça être fiable, solide, légitime, jusqu'à ce que je réalise. que je m'étais piégée dans une logique impossible. Ça n'était jamais assez, jamais suffisant. Et à force de me suradapter, à force de m'étirer, un peu comme dans ce dessin animé, les indestructibles de la femme élastique, au lieu de m'étendre, je m'étais réétrecie. Et je vois ce même schéma se répéter encore et encore chez mes clients, surtout en ce moment. J'ai eu l'exemple cette semaine d'une dirigeante brillante, mère de deux enfants, qui passe trois jours par semaine en déplacement. Elle rentre, le vendredi soir, forcément un peu lessivée. Mais le samedi matin, elle assure les courses, les anniversaires, les repas de famille, parce que c'est normal et parce qu'elle veut le faire. Et j'ai vraiment interrogé avec elle, mais pourquoi est-ce que tu veux faire tout ça en plus de tout le reste ? Ou aussi, la même semaine, un coaché reconnu pour son expertise, qui est directeur d'un département, Il y a la fâcheuse tendance de corriger chaque présentation de son équipe. Il anticipe chaque réunion risquée pour éviter à ses collaborateurs de se confronter au client et d'avoir des réunions difficiles. Il check tous les risques avant, il analyse les business plans d'avance, résultat. Il ne fait plus vraiment son travail à lui, il ne pense plus à la stratégie et à quelle est la prospective à venir, il survit à l'opérationnel. Dans les deux cas, la même petite musique revient. Les autres y arrivent bien à faire tout cela. Pourquoi pas moi ? Plus j'en fais, et moins j'ai de reconnaissance. Alors voilà, à force de vouloir sauver tout le monde, nous nous mettons en dépendance émotionnelle. On attend le merci qui ne vient pas. On étouffe les autres en déanticipant à leur place. Et surtout, on s'étouffe soi-même. Pourquoi est-ce qu'on nous faisons ça, au juste ? Pourquoi est-ce qu'on est tout le temps à aller proposer ou imposer son aide aux autres ? Pourquoi est-ce que c'est important pour nous de vouloir épargner les autres à notre propre dotiment ? Il y a une réponse côté neurosciences qui est chimique. Chaque fois que nous aidons, que nous disons oui, et que nous satisfaisons une attente, un manque chez l'autre, notre cerveau est rasini, libre de la dopamine, ce fameux neurotransmetteur de la récompense immédiate. C'est agréable, valorisant, euphorisant. Mais comme le sucre ou les réseaux sociaux, c'est une gratification à court terme. Ça donne un petit coup de bourse, c'est vrai. Et ça laisse dite, on vide. Alors on recommence, on dit oui, encore plus, on anticipe et on est chers d'avoir évité cet écueil. Encore et encore. Le problème, vous vous en doutez si vous m'écoutez, c'est qu'à force nous fatigons notre contexte préfrontal, entre autres, la zone du cerveau qui gère justement cette planification, cette anticipation. Cette zone, du cerveau qui vous permet de vous projeter d'être dans la vision. Résultat, si on tire le trait un peu schématiquement, plus nous sauvons les autres et plus nous nous imposons comme sauveurs, sauveuses, plus nous perdons la capacité à être là où nous sommes vraiment attendus et plus nous perdons la capacité à être lucide, sans oublier bien évidemment la fatigue que l'on s'impose, cette hyper vigilance que l'on s'impose pour les autres. Je vous partage ici quelques chiffres que j'ai creusés en préparant ce podcast. Selon l'OMS, un adulte sur quatre souffrira d'un trouble lié aux stress ou à l'anxiété dans sa vie professionnelle. En France, près d'un salarié sur deux dit être en état de surmenage. Ça est une étude OpinionWet de 2023. Quant au coût économique du Burnout, on l'estime à plus de 3 milliards d'euros par an pour les entreprises français. Qu'est-ce que vous inspirez ces chiffres? Colosseau, non? Un adulte sur quatre souffrirait de stress. Quand je vois ça, c'est colossal. C'est vous n'êtes pas seuls concernés. On est beaucoup à avoir traversé ces périodes de difficultés. Et surtout, ça laisse nous entendre que le mode actuel arrive à saturation. Arrive à une inadaptation quand même structurelle. J'ai pas la solution et la réponse à tout. En revanche, j'ai une partie d'explications et une manière de ne pas subir encore plus cette approche-là. Mais avant de venir arriver là, pourquoi est-ce que nous faisons ça d'un point de vue sociétal? Parce que la dopamine n'explique pas tout. Il y a aussi l'héritage culturel, les récits que l'on nous transmet depuis l'enfance et qui façonnent notre rapport à la valeur travail, à la valeur que l'on s'accorde et à l'importance justement du travail accompli que l'on met au centre de notre vie. Pour les femmes, j'ai fait une petite parenthèse. Être une bonne mère, une bonne épouse ou une bonne collaboratrice, c'est souvent et ça passe beaucoup par se sacrifier. Si, si, soyons honnêtes. Se sacrifier, passer en dernier, passer après les autres, s'assurer que tout le monde va bien et alors si tout le monde va bien, on pourra s'autoriser à vous qui m'écoutez. Vous voulez aller au sport à 19h? Oui, chouette. Mais seulement si ça n'empiète pas sur les activités des enfants, les réunions, des conjoints ou le dîner de famille. Autrement dit, presque jamais. Je me trompe. Si vous arrivez à y aller, eh bien c'est très bien, chapeau et surtout continué. Mais si cette phrase résonne à vous, eh bien je pense qu'il y a peut-être quelque chose à revoir et une discussion à voir. Léa Salamé le dit très bien dans son livre. Le meilleur morceau du poulet est rarement pour la femme. Pas qu'on lui vole, pas qu'on lui arrache, mais parce qu'elle a appris depuis toujours à le donner d'elle-même à quelqu'un d'autre. Pour les hommes, maintenant, le piège est différent, mais tout aussi exigeant. On glorifie celui qui ne flanche jamais, celui qui porte l'équipe à bout de bras, qui porte l'entreprise, qui t'a sacrifié sa santé et sa famille. Montrez ses limites, montrez une défaillance, une faiblesse, une non-réponse à une question. C'est faillir. C'est trahir son statut d'homme. Et c'est là que le mécanisme se joue. Dans les deux cas, la mécanique est la même. On se suradapte à quelque chose que l'on n'est pas. On se met en dernier au nom des autres. Et peu à peu, on finit par croire que c'est là notre place ou tout de moi, c'est là où nous devrions être. Prenons un exemple. Imaginons une mère qui, après une semaine à 200 km, aura réussi à bloquer son jeudi soir pour son cours de yoga. Mais à 18h, Bling mince la réunion parent prof de son fils est déplacé. Devigne qui va. déplacer, toucher son planning, pour pouvoir assumer cette fameuse règne. Elle rangera ses baskets, reportera son yoga à plus tard, ce qui n'arrivera jamais. Et sourira en disant, mais c'est normal, il faut bien que quelqu'un y aille. Mais à l'intérieur, il y a quand même une petite voix qui dit, « Eh ouais, tu passes encore en dernier ». Autre scène, un manager reçoit une présentation d'équipe. Pas parfaite, pas exactement comme Ilouelle l'aurait faite. Plutôt que de laisser son collaborateur apprendre, Ilouelle va corriger tout. Jusque tard, dans la nuit, s'il le faut. Pourquoi ? Parce que c'est plus rapide. Parce qu'il veut éviter le faux pas, parce qu'il veut éviter de surcharger son équipe après tout. Encore une fois, Ilouelle. Qu'il croit qu'en sauvant l'équipe, quand la préservant, eh bien Ilouelle se prouve qu'il est à la hauteur. Mais en réalité, ce manager vole une opportunité de croissance à son équipe. Ce manager s'épuise dans une mission qui n'est pas la sienne. Alors bien sûr, il faut supporter ses équipes. Bien sûr, il faut les accompagner. Mais parfois, il faut aussi les laisser prendre de l'indépendance. Je n'ai pas la prétention de dire qu'il y a une bonne solution et une mauvaise solution. Je dis juste que ces modes de fonctionnement, de réflexion systématique pour passer en dernier, pour sauver tout le monde jouent contre vous. Et qu'à un moment, il y a peut-être un petit pas de côté, ou tout au moins un curseur à repositionner, pour trouver quelque chose où vous n'êtes pas systématiquement la dernière haute du carotte. Encore une fois, pourquoi faisons-nous ça ? Parce que nous confondons souvent valeur et utilité. Je vous ai déjà parlé des sœurs Nagoski, Émilie et Amelia dans leur livre Burnout. Elles décrivent ce piège comme la règle de l'épuisement féminin. Une société qui a conditionné les femmes à croire que leur valeur dépend de ce qu'elles peuvent donner, sacrifier ou offrir aux autres. Ces fameuses personnes qui sont dans le don de soi. s'il est vrai que côté féminin c'est une grande majorité des femmes qui ont été éduquées comme ça depuis en France, c'est aussi très vrai chez vous messieurs, ne vous sentez pas exclu. Parce que ce schéma ne concerne pas que les femmes. Nombre d'hommes que j'accompagne cherchent aussi leur légitimité dans ce qu'ils apportent aux autres, dans la façon dont ils tiennent la charge, pour la famille, pour l'entreprise, pour leur service, dans l'image de ce pilier inébranlable, fiable sur lequel on peut compter quoi qu'il arrive, quoi qu'il adhienne, jusqu'à se couper complètement de l'être pour être dans le pas-être. Et ça, ça fera l'objet d'un autre épisode de podcast plus tard. Nous cherchons à nous rassurer dans le regard des autres, parce que c'est une preuve de visibilité, parce que c'est une preuve viable d'utilité. Ça calme, ça calme votre système nerveux, ça apèse votre cerveau, un instant. La peur profonde de ne pas être assez est apaisée. Et on espère que si les autres nous voient indispensables, alors notre place sera garantie, notre appartenance à ce groupe d'humains sera garantie. Mais encore une fois, ce mécanisme est piégeux. A force de chercher cette validation extérieure, nous nous épuisons à courir après un merci qui n'arrive pas toujours, et surtout qui ne remplit jamais vraiment ce vie d'intérieur, cette question, cette interrogation perpétuelle. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister, en vous consumant pour les autres. Et ça, je pense que c'est important de l'emporter avec vous aujourd'hui. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister. Vous êtes déjà méritant. Vous êtes déjà parfaitement parfait. Quand on passe son temps à sauver tout le monde, à en stilciper pour tout le monde, à dire oui à tout le monde, il y a un prix, et ce prix est élevé. Prenons une scène balade. Il est 21h, vous rentrez après une journée marathon. Vous aviez promis de finir ce dossier pour demain. Vous avez enchaîné quatre clients, et vous avez quand même réussi à récupérer vos enfants au foot, ou à quelques activités physiques. Résultat, vous n'avez pas mangé correctement de la journée. Vous n'avez potentiellement pas bougé de votre chaise ou de votre bureau, ou alors à peine pour vous lever chercher un café ou pour aller aux petits coins. Et quand vous posez enfin votre sac ou votre sacoche, la seule chose que vous avez envie de faire, c'est vous écrouler. Vous vous écroulez, mais vous ne dormez pas, parce que le cerveau tourne encore, encore et encore. Est-ce que j'ai tout fait ? Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Est-ce que c'est assez carré ? Et vous vous en dormez tard. Vous vous réveillez potentiellement à trois heures du matin, avec cette tout doulice qui tourne en boucle, en boucle, et le lendemain, ça repart. C'est cercle vicieux, il touche énormément d'hommes et de femmes en suradaptation. Selon le barameur-être Malacov-Humaniste de 2023, un cadre sur deux, d'y souffrir régulièrement d'insomnie liés au travail. Un cadre sur deux. Et si j'en crois ma propre petite expérience et les différentes réactions sur les réseaux sociaux, l'insomnie, à chaque fois que je poste quelque chose, une vidéo ou un écrit sur ce thématique là, c'est là où j'ai le plus de réactions, le plus de commentaires. Le problème de l'insomnie c'est que le manque chronique de sommeil multiplie par deux et demi le risque de dépression. C'est pas moi qui l'invente, c'est l'incerne, la dernière étude de l'incerme sur ce sujet. 2,5. Donc à force de passer en dernier, vous finissez par croire que vous ne méritez pas mieux en plus. Votre corps en contrepartie, paye, votre corps fatigue, migraine, douleur d'orsale, je suis sûre que ça vous parle. Et le moral, eh bien lui, c'est fricte, perde d'envie, cynisme. Oui, oui, cynisme. Ce côté un peu égris, sentiment vide et peu à peu. Ce n'est plus seulement votre énergie qui s'épuise, mais c'est aussi votre identité, votre fameux pourquoi. Au bureau, le tableau n'est pas forcément plus reluisant. Je vous partage un exemple vécu, manager brillant, capable de penser une stratégie globale qui passe ses journées, à colliger, les slides de ses collaborates. Pourquoi ? Parce qu'il veut les protéger, éviter un faux pas, s'assurer que tout soit parfait, comme lui l'a défini, et résultat, il fait le travail de ses équipes. C'est chouette, il est référencé comme étant une machine de boulot. Mais ce qu'on ne voit pas, c'est que c'est une personne qui n'a pas de vie. À côté, no life, il ne voit jamais ses enfants, il n'a que très peu de temps en famille, pas de sport, il use sa santé avant le reste. Et surtout, il fait le travail de ses équipes, génial, mais pas le sien. Et quand vient le moment d'être évalué, on lui reproche de manquer de vision, de potentiel, de prospectus. Il y a aussi un paradoxe qui est assez cruel. Plus vous sauvez les autres, plus on vous sollicite. Et plus vous êtes sollicité, moins vous pouvez anticiper. Moins vous anticiper, et plus vous êtes perçu comme limité, contraint, excellent même, dans l'opérationnel, mais qui manque de hauteur sur le cadre, qui manque de vue. Et ce cercle, il finit par vous plomber votre carrière. Je vous partage un autre chiffre, j'ai fait analyser beaucoup d'articles pour préparer cet épisode. Selon une étude Gallup, les managers qui se surinvestissent dans l'opérationnel ont 23% moins de chances d'être promus sur des postes stratégiques. 23% de chances, en moins. Un quart, une sur quatre. Donc quatre opportunités pour vous, ça sera à peine proie. Vous me suivez ? Et puis bien évidemment, on galait point de rupture. Ce moment où la cocotte minute explose, un matin vous vous réveillez et vous n'arrivez plus à vous lever. Vous êtes devant votre ordinateur, les mains sur clavier. incapable d'écrire une ligne avec le cerveau qui bugue, le cerveau vide. Ça, c'est le burn-out, et il n'arrive jamais par surprise. Il est la conséquence logique d'amener passer à se rétrécir. Alors logique, oui et non, mais en tout cas il est la conséquence d'amener passer à se rétrécir, à passer après, à chercher dans les yeux des autres une valeur que l'on n'arrive pas à se donner soi-même. Même chose, 44% des salariés disent avoir déjà frôlé l'épuisement professionnel. 44%. Et chez les femmes de 35 à 50 ans, la tranche explose jusqu'à 60%. 60%, c'est juste énorme. Donc, c'est pas grave, c'est pas une fatalité, mais aujourd'hui dans cet épisode, j'ai vraiment envie de vous faire comprendre que ce n'est pas une normalité saine, et que vous n'êtes pas seul, et que si vous vous sentez isolé, ce n'est pas le cas. il y a énormément de personnes autour de vous. 60% de femmes de 35 à 50 ans dîner d'avoir déjà frôlé l'épuisement. 44% des salariés quand on met les hommes et les femmes tous ensemble. Ok ? J'espère que ça vous apporte un peu de légèreté si vous vous sentez concerné. Le problème lorsqu'on est pris dans le syndrome du sauveur, c'est que l'espace de réflexion, l'espace entre le stimulus et la réponse, si je puis dire, dit pareil. Nous sommes en réaction permanente et vous perdez peu à peu la liberté d'être là où vous êtes vraiment attendu, là où vous avez vraiment vous envie d'être. Et ce n'est pas seulement vous qui ont payé le prix. Vos équipes qui s'habituent à être sauvées et qui se disent c'est bon, il ou elle gère, mon boss gère et donc vos équipes se reposent sur vous, elles grandissent aussi moins vite parce qu'après tout c'est confortable aussi pour elles et on ne peut pas leur reprocher de préférer être dans le confort plutôt que de s'exposer justement. Votre entreprise perd un ou une leader stratégique et se retrouve avec un pompier permanent qui éteint des incendies mais qui ne trouve pas l'origine des incendies. Et enfin vos proches qui ne profitent pas vraiment de vous. Vous êtes présents physiquement mais assez lessivés intérieurement. Et je suis sûre que ça vous parle. À grand échelle, cela devient un enjeu économique et sociétal en soyons honnêtes. Alors non, le syndrome du sauveur n'est pas une petite manie, c'est une spirale dangereuse. Pour vous, pour votre équipe, pour votre organisation et pour vos proches. Parce qu'à force de vous le voir sauver tout le monde, eh bien c'est vous qui vous finissez par épuiser. Votre corps-là, votre esprit s'effrite, vos équipes stagnent. Et vous vous réveillez un matin en vous demandant mais vous faites... Quand est-ce que c'est mon tour ? Quand est-ce que pour une fois, eh bien je vais passer en premier. le cœur du problème, tant que vous cherchez votre valeur uniquement dans leur regard des autres, vous restez coincés dans un rôle de figurant, alors que vous êtes censé être au premier plan de votre propre vie. La bonne nouvelle, c'est que ça n'a pas besoin de continuer ainsi. Sortir du syndrome du sauveur, ce n'est pas tout plaqué. Ce n'est pas devenir égoïste. C'est apprendre à reprendre votre juste place. Et pour ça, je vous propose un chemin en six étapes, qui est un process que je propose régulièrement à mes coches, quand ils sont dans ces situations-là. Ce n'est pas un mode d'emploi magique. Ok ? Et ça peut servir de boussole pour sortir de ce cercle vicieux et petit à petit regagner en liberté. Alors comment briser ce cercle justement ? Le premier point, c'est prendre conscience. Repérez quand votre réflexe du sauveur ou de la sauveuse s'active. Mettez un mot dessus. Essayez de voir à quel moment ça se déclenche automatiquement et à quel moment vous basculez. Faites pause une seconde s'il le faut sur ce podcast et repensez à la dernière fois où vous avez dit oui alors que vous étiez déjà au bord du trop-plan. Vous l'avez ? Voilà, c'est ça votre signal d'alerte. À chaque fois qu'il va se déclencher, eh bien prenez quelques secondes avant de dire oui. Identifiez-le comme un ferrou sur la route et avant de dire oui, inspirez. Est-ce que c'est vraiment mon rôle, mon job ? Maintenant, deuxième point, analysez pourquoi est-ce qu'il se déclenche. Demandez-vous, est-ce que cette envie de sauver est pour être reconnue, pour éviter de décevoir ou juste parce que vous pensez que c'est normal après tout ? Et là, soyez honnête avec vous-même. Derrière votre oui, qu'est-ce que vous voulez vraiment ? Écrivez-le quelque part sur un de vos cahiers ou sur une feuille. Est-ce que vous voulez un merci ? Est-ce que vous voulez de l'amour ? Est-ce que vous voulez une preuve que vous êtes assez ? C'est important. Et c'est que pour vous. Donc, essayez d'identifier pourquoi ça se déclenche. Quel manque est-ce que ce oui vient combler ? Troisième point, demandez-vous si vous le voulez vraiment. Avant chaque engagement, avant chaque oui, marquez une pause. Imaginez qu'on appuie sur pause dans votre film de votre vie. La caméra de finish, tout est suspendu. Est-ce que vous vous apprêtez à faire un bon choix ? Vraiment. Quatrième point, redéfinir vos critères. Qu'est-ce qui compte pour moi aujourd'hui ? Quelle est votre définition de la réussite de votre rôle professionnel aujourd'hui ? Quelle est votre définition d'être une bonne maman ou un bon papa ? Quelle est votre définition d'être un bon enfant vis-à-vis de vos ascendants ou de vos parents ? Quelle est votre définition ? À vous, vos critères, à vous. Et si au lieu de courir après le regard des autres, vous choisissez enfin... ce propre baromètre. Votre propre, je suis déjà assée. Cinquième point, agir en alignement. Choisissez une petite action qui respecte justement ses critères, vos priorités, même minimum, même en parfaite. Je vous invite à fermer les yeux un instant et visualiser cette action que vous pourriez prendre dès aujourd'hui. Juste une, laquelle serait tellement alignée avec vous, que vous vous sentiriez tout de suite en énergie, même là les yeux fermés. C'est quelque chose que vous avez envie de faire. Un nom peut-être pour telle dossier ou pour telle réunion. Un nom pour l'invitation chez belle maman dimanche. Que sais-je, quelle action serait tellement alignée avec vous, qu'elle vous emporterait pour tout le reste de la journée. S'il y a mes derniers points, revenir au centre. Accepter les dérapages, mais revenez toujours à cette vérité. Vous êtes déjà assée. Et rappelez-vous, chaque fois que vous dérapez, Vous avez la possibilité de revenir. Pas besoin d'être parfait ou parfaite. Vous êtes en train d'ajuster. Et oui, vous êtes déjà assez. Je vais résumer très rapidement. Un, prendre conscience. Deux, analyser pourquoi, à quel moment ça se déclenche. Trois, faire pause et se demander si vous le voulez vraiment. Travaillez sur vos critères. Redéfinir vos critères, votre définition. Vos définitions même au pluriel. Cinq, agir en alignement. Mettez-vous en action, même aussi petite soit-elle. Et six, revenir au centre. Vous autorisez à tester, même si ça ne marche pas du premier coup, et revenir à vous à chaque fois. Alors oui, sortir du syndrome du sauveur demande du courage, le courage de dire stop, le courage de choisir ses priorités, mais surtout le courage de comprendre que ce n'est pas seulement possible. C'est nécessaire et normal. Parce que ce que vous croyez être la normalité aujourd'hui, vous effacez, passez après les autres, vous épuisez pour trouver votre valeur, et en réalité, un mensonge culturel n'est pas du leadership. Ce n'est pas du dévouement, c'est une prison dorée. Et non, se choisir, ce n'est pas être égoïste. C'est même tout l'inverse. C'est arrêter d'imposer vos règles, vos solutions, vos manières de faire aux autres. C'est leur redonner aussi de la place, de l'espace, de l'autonomie. Et c'est aussi bien valable dans le monde professionnel que dans le monde personnel. C'est leur laisser aussi la responsabilité de leur chemin, de leur décision. Le vrai leadership, ce n'est pas sauver tout le monde. C'est incarner une direction, c'est incarner une vision, une présence, en tout cas pour moi. Et ça, vous ne pouvez l'offrir aux autres, que si vous commencez à vous l'offrir à vous-même. Ce sauver soif, ce n'est pas trahir les autres. C'est leur appeler qu'ils ont eux aussi la capacité de se sauver eux-mêmes. Et c'est pour ça que je répète encore une fois, vous êtes déjà... Assez. Alors à vous qui m'écoutez si cet épisode raisonne, je serais intéressée de savoir la dernière fois que vous avez accepté quelque chose alors que tout votre corps dise de l'inverse. La dernière fois que vous avez joué au sauveur ou à la sauveuse, alors à votre propre détriment. Partagez-moi vos expériences en commentaire, je serai ravie de les lire et ravie de vous y répondre. Merci de mille fois d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous est applu. Si vous avez cinq minutes, prenez-les pour noter ou commenter cet épisode grâce à vos avis. Vous le savez sûrement, il commence à être connu et j'avoue que j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. A très vite !

Description

« Je cours partout, mais j’ai l’impression de ne jamais en faire assez. »
« Plus j’aide, moins je reçois de reconnaissance. »
« Je m’adapte toujours aux autres… et moi, dans tout ça ? »

Si ces phrases résonnent, c’est sans doute que vous êtes pris·e dans le syndrome du sauveur, aussi appelé le syndrome du super-héros.

Dans cet épisode de Reset Your Mind, Stéphanie Martin explore pourquoi nous passons notre temps à dire « oui », à sauver tout le monde au bureau comme à la maison — quitte à nous oublier nous-mêmes.

À travers des anecdotes concrètes de dirigeants et dirigeantes, une analyse neuroscientifique (dopamine, cortex préfrontal) et un éclairage sociétal (charge mentale, culture de la suradaptation), découvrez :

  • Pourquoi nous confondons souvent valeur et utilité.

  • Les conséquences cachées : épuisement, stagnation de carrière, dépendance émotionnelle.

  • Et surtout, 6 étapes pratiques pour sortir de ce cercle vicieux sans culpabilité.

👉 Si vous êtes dirigeant·e, manager ou simplement pris·e dans le tourbillon du quotidien, cet épisode vous aidera à reprendre votre juste place, à préserver votre énergie et à redonner du sens à votre leadership.




—-----

Pour celles et ceux qui me découvre, 

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).  

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes. 

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :  

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes ! 



En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 71ème épisode. Alors que j'enregistre, nous sommes tout début septembre. L'air se rafraîchit, on sent déjà l'automne pointer le bout de son nez et, comme chaque année, il a rentré à ce parfum de folie douce. Les cahiers, stylo de dernière minute à acheter, les vêtements à réassortir, parce que la dernière poussée de croissance a surpris tout le monde, les meetings à préparer, les déplacements à caler ou chauds-pied entre l'inscription au Karaté ou piano sans oublier ce comité de direction à finaliser. Et pour celles et ceux dont l'année fiscale s'achève bientôt, c'est carrément pyrotechnique. Vous voyez ce que je veux dire ? Alors j'ai envie de commencer par une question basique. Quel est votre super-héros préféré ? Oui oui, quel est votre super-héros préféré ? Hulck, Captain Marvel, Iron Man ou Wonder Woman ? Parce que si vous êtes encore là à m'écouter, vous faites vous aussi, partie du Marvel Corporate Universe. Mais attention hein, spoiler à l'air, dans la vraie vie, il n'y a pas de générique héroïque, n'a vrai, pas de standing ovation à la fin. La suite de l'histoire, je l'ai vu des dizaines de fois, je l'ai vécu moi aussi, ça s'appelle l'épuisement, la paire de sens et parfois le burn out. En effet, à cette période de l'année, le scénario est toujours le même. Inscrire junior à la piscine à 16h le mardi, oui. Boucler le reforecast pour vendredi matin, oui. Refaire la roadmap et l'atterrissage business de Q4, oui. Soutenir l'équipe qui va pas très bien, oui. Intervenir au salon de l'industrie vendredi, oui. Et bien sûr, reprendre une nouvelle équipe jusqu'à la fin de l'année, c'est juste jusqu'à la fin de l'année, oui. J'ai cru longtemps que d'hier oui faisait partie intégrante du leadership, que c'était ça être fiable, solide, légitime, jusqu'à ce que je réalise. que je m'étais piégée dans une logique impossible. Ça n'était jamais assez, jamais suffisant. Et à force de me suradapter, à force de m'étirer, un peu comme dans ce dessin animé, les indestructibles de la femme élastique, au lieu de m'étendre, je m'étais réétrecie. Et je vois ce même schéma se répéter encore et encore chez mes clients, surtout en ce moment. J'ai eu l'exemple cette semaine d'une dirigeante brillante, mère de deux enfants, qui passe trois jours par semaine en déplacement. Elle rentre, le vendredi soir, forcément un peu lessivée. Mais le samedi matin, elle assure les courses, les anniversaires, les repas de famille, parce que c'est normal et parce qu'elle veut le faire. Et j'ai vraiment interrogé avec elle, mais pourquoi est-ce que tu veux faire tout ça en plus de tout le reste ? Ou aussi, la même semaine, un coaché reconnu pour son expertise, qui est directeur d'un département, Il y a la fâcheuse tendance de corriger chaque présentation de son équipe. Il anticipe chaque réunion risquée pour éviter à ses collaborateurs de se confronter au client et d'avoir des réunions difficiles. Il check tous les risques avant, il analyse les business plans d'avance, résultat. Il ne fait plus vraiment son travail à lui, il ne pense plus à la stratégie et à quelle est la prospective à venir, il survit à l'opérationnel. Dans les deux cas, la même petite musique revient. Les autres y arrivent bien à faire tout cela. Pourquoi pas moi ? Plus j'en fais, et moins j'ai de reconnaissance. Alors voilà, à force de vouloir sauver tout le monde, nous nous mettons en dépendance émotionnelle. On attend le merci qui ne vient pas. On étouffe les autres en déanticipant à leur place. Et surtout, on s'étouffe soi-même. Pourquoi est-ce qu'on nous faisons ça, au juste ? Pourquoi est-ce qu'on est tout le temps à aller proposer ou imposer son aide aux autres ? Pourquoi est-ce que c'est important pour nous de vouloir épargner les autres à notre propre dotiment ? Il y a une réponse côté neurosciences qui est chimique. Chaque fois que nous aidons, que nous disons oui, et que nous satisfaisons une attente, un manque chez l'autre, notre cerveau est rasini, libre de la dopamine, ce fameux neurotransmetteur de la récompense immédiate. C'est agréable, valorisant, euphorisant. Mais comme le sucre ou les réseaux sociaux, c'est une gratification à court terme. Ça donne un petit coup de bourse, c'est vrai. Et ça laisse dite, on vide. Alors on recommence, on dit oui, encore plus, on anticipe et on est chers d'avoir évité cet écueil. Encore et encore. Le problème, vous vous en doutez si vous m'écoutez, c'est qu'à force nous fatigons notre contexte préfrontal, entre autres, la zone du cerveau qui gère justement cette planification, cette anticipation. Cette zone, du cerveau qui vous permet de vous projeter d'être dans la vision. Résultat, si on tire le trait un peu schématiquement, plus nous sauvons les autres et plus nous nous imposons comme sauveurs, sauveuses, plus nous perdons la capacité à être là où nous sommes vraiment attendus et plus nous perdons la capacité à être lucide, sans oublier bien évidemment la fatigue que l'on s'impose, cette hyper vigilance que l'on s'impose pour les autres. Je vous partage ici quelques chiffres que j'ai creusés en préparant ce podcast. Selon l'OMS, un adulte sur quatre souffrira d'un trouble lié aux stress ou à l'anxiété dans sa vie professionnelle. En France, près d'un salarié sur deux dit être en état de surmenage. Ça est une étude OpinionWet de 2023. Quant au coût économique du Burnout, on l'estime à plus de 3 milliards d'euros par an pour les entreprises français. Qu'est-ce que vous inspirez ces chiffres? Colosseau, non? Un adulte sur quatre souffrirait de stress. Quand je vois ça, c'est colossal. C'est vous n'êtes pas seuls concernés. On est beaucoup à avoir traversé ces périodes de difficultés. Et surtout, ça laisse nous entendre que le mode actuel arrive à saturation. Arrive à une inadaptation quand même structurelle. J'ai pas la solution et la réponse à tout. En revanche, j'ai une partie d'explications et une manière de ne pas subir encore plus cette approche-là. Mais avant de venir arriver là, pourquoi est-ce que nous faisons ça d'un point de vue sociétal? Parce que la dopamine n'explique pas tout. Il y a aussi l'héritage culturel, les récits que l'on nous transmet depuis l'enfance et qui façonnent notre rapport à la valeur travail, à la valeur que l'on s'accorde et à l'importance justement du travail accompli que l'on met au centre de notre vie. Pour les femmes, j'ai fait une petite parenthèse. Être une bonne mère, une bonne épouse ou une bonne collaboratrice, c'est souvent et ça passe beaucoup par se sacrifier. Si, si, soyons honnêtes. Se sacrifier, passer en dernier, passer après les autres, s'assurer que tout le monde va bien et alors si tout le monde va bien, on pourra s'autoriser à vous qui m'écoutez. Vous voulez aller au sport à 19h? Oui, chouette. Mais seulement si ça n'empiète pas sur les activités des enfants, les réunions, des conjoints ou le dîner de famille. Autrement dit, presque jamais. Je me trompe. Si vous arrivez à y aller, eh bien c'est très bien, chapeau et surtout continué. Mais si cette phrase résonne à vous, eh bien je pense qu'il y a peut-être quelque chose à revoir et une discussion à voir. Léa Salamé le dit très bien dans son livre. Le meilleur morceau du poulet est rarement pour la femme. Pas qu'on lui vole, pas qu'on lui arrache, mais parce qu'elle a appris depuis toujours à le donner d'elle-même à quelqu'un d'autre. Pour les hommes, maintenant, le piège est différent, mais tout aussi exigeant. On glorifie celui qui ne flanche jamais, celui qui porte l'équipe à bout de bras, qui porte l'entreprise, qui t'a sacrifié sa santé et sa famille. Montrez ses limites, montrez une défaillance, une faiblesse, une non-réponse à une question. C'est faillir. C'est trahir son statut d'homme. Et c'est là que le mécanisme se joue. Dans les deux cas, la mécanique est la même. On se suradapte à quelque chose que l'on n'est pas. On se met en dernier au nom des autres. Et peu à peu, on finit par croire que c'est là notre place ou tout de moi, c'est là où nous devrions être. Prenons un exemple. Imaginons une mère qui, après une semaine à 200 km, aura réussi à bloquer son jeudi soir pour son cours de yoga. Mais à 18h, Bling mince la réunion parent prof de son fils est déplacé. Devigne qui va. déplacer, toucher son planning, pour pouvoir assumer cette fameuse règne. Elle rangera ses baskets, reportera son yoga à plus tard, ce qui n'arrivera jamais. Et sourira en disant, mais c'est normal, il faut bien que quelqu'un y aille. Mais à l'intérieur, il y a quand même une petite voix qui dit, « Eh ouais, tu passes encore en dernier ». Autre scène, un manager reçoit une présentation d'équipe. Pas parfaite, pas exactement comme Ilouelle l'aurait faite. Plutôt que de laisser son collaborateur apprendre, Ilouelle va corriger tout. Jusque tard, dans la nuit, s'il le faut. Pourquoi ? Parce que c'est plus rapide. Parce qu'il veut éviter le faux pas, parce qu'il veut éviter de surcharger son équipe après tout. Encore une fois, Ilouelle. Qu'il croit qu'en sauvant l'équipe, quand la préservant, eh bien Ilouelle se prouve qu'il est à la hauteur. Mais en réalité, ce manager vole une opportunité de croissance à son équipe. Ce manager s'épuise dans une mission qui n'est pas la sienne. Alors bien sûr, il faut supporter ses équipes. Bien sûr, il faut les accompagner. Mais parfois, il faut aussi les laisser prendre de l'indépendance. Je n'ai pas la prétention de dire qu'il y a une bonne solution et une mauvaise solution. Je dis juste que ces modes de fonctionnement, de réflexion systématique pour passer en dernier, pour sauver tout le monde jouent contre vous. Et qu'à un moment, il y a peut-être un petit pas de côté, ou tout au moins un curseur à repositionner, pour trouver quelque chose où vous n'êtes pas systématiquement la dernière haute du carotte. Encore une fois, pourquoi faisons-nous ça ? Parce que nous confondons souvent valeur et utilité. Je vous ai déjà parlé des sœurs Nagoski, Émilie et Amelia dans leur livre Burnout. Elles décrivent ce piège comme la règle de l'épuisement féminin. Une société qui a conditionné les femmes à croire que leur valeur dépend de ce qu'elles peuvent donner, sacrifier ou offrir aux autres. Ces fameuses personnes qui sont dans le don de soi. s'il est vrai que côté féminin c'est une grande majorité des femmes qui ont été éduquées comme ça depuis en France, c'est aussi très vrai chez vous messieurs, ne vous sentez pas exclu. Parce que ce schéma ne concerne pas que les femmes. Nombre d'hommes que j'accompagne cherchent aussi leur légitimité dans ce qu'ils apportent aux autres, dans la façon dont ils tiennent la charge, pour la famille, pour l'entreprise, pour leur service, dans l'image de ce pilier inébranlable, fiable sur lequel on peut compter quoi qu'il arrive, quoi qu'il adhienne, jusqu'à se couper complètement de l'être pour être dans le pas-être. Et ça, ça fera l'objet d'un autre épisode de podcast plus tard. Nous cherchons à nous rassurer dans le regard des autres, parce que c'est une preuve de visibilité, parce que c'est une preuve viable d'utilité. Ça calme, ça calme votre système nerveux, ça apèse votre cerveau, un instant. La peur profonde de ne pas être assez est apaisée. Et on espère que si les autres nous voient indispensables, alors notre place sera garantie, notre appartenance à ce groupe d'humains sera garantie. Mais encore une fois, ce mécanisme est piégeux. A force de chercher cette validation extérieure, nous nous épuisons à courir après un merci qui n'arrive pas toujours, et surtout qui ne remplit jamais vraiment ce vie d'intérieur, cette question, cette interrogation perpétuelle. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister, en vous consumant pour les autres. Et ça, je pense que c'est important de l'emporter avec vous aujourd'hui. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister. Vous êtes déjà méritant. Vous êtes déjà parfaitement parfait. Quand on passe son temps à sauver tout le monde, à en stilciper pour tout le monde, à dire oui à tout le monde, il y a un prix, et ce prix est élevé. Prenons une scène balade. Il est 21h, vous rentrez après une journée marathon. Vous aviez promis de finir ce dossier pour demain. Vous avez enchaîné quatre clients, et vous avez quand même réussi à récupérer vos enfants au foot, ou à quelques activités physiques. Résultat, vous n'avez pas mangé correctement de la journée. Vous n'avez potentiellement pas bougé de votre chaise ou de votre bureau, ou alors à peine pour vous lever chercher un café ou pour aller aux petits coins. Et quand vous posez enfin votre sac ou votre sacoche, la seule chose que vous avez envie de faire, c'est vous écrouler. Vous vous écroulez, mais vous ne dormez pas, parce que le cerveau tourne encore, encore et encore. Est-ce que j'ai tout fait ? Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Est-ce que c'est assez carré ? Et vous vous en dormez tard. Vous vous réveillez potentiellement à trois heures du matin, avec cette tout doulice qui tourne en boucle, en boucle, et le lendemain, ça repart. C'est cercle vicieux, il touche énormément d'hommes et de femmes en suradaptation. Selon le barameur-être Malacov-Humaniste de 2023, un cadre sur deux, d'y souffrir régulièrement d'insomnie liés au travail. Un cadre sur deux. Et si j'en crois ma propre petite expérience et les différentes réactions sur les réseaux sociaux, l'insomnie, à chaque fois que je poste quelque chose, une vidéo ou un écrit sur ce thématique là, c'est là où j'ai le plus de réactions, le plus de commentaires. Le problème de l'insomnie c'est que le manque chronique de sommeil multiplie par deux et demi le risque de dépression. C'est pas moi qui l'invente, c'est l'incerne, la dernière étude de l'incerme sur ce sujet. 2,5. Donc à force de passer en dernier, vous finissez par croire que vous ne méritez pas mieux en plus. Votre corps en contrepartie, paye, votre corps fatigue, migraine, douleur d'orsale, je suis sûre que ça vous parle. Et le moral, eh bien lui, c'est fricte, perde d'envie, cynisme. Oui, oui, cynisme. Ce côté un peu égris, sentiment vide et peu à peu. Ce n'est plus seulement votre énergie qui s'épuise, mais c'est aussi votre identité, votre fameux pourquoi. Au bureau, le tableau n'est pas forcément plus reluisant. Je vous partage un exemple vécu, manager brillant, capable de penser une stratégie globale qui passe ses journées, à colliger, les slides de ses collaborates. Pourquoi ? Parce qu'il veut les protéger, éviter un faux pas, s'assurer que tout soit parfait, comme lui l'a défini, et résultat, il fait le travail de ses équipes. C'est chouette, il est référencé comme étant une machine de boulot. Mais ce qu'on ne voit pas, c'est que c'est une personne qui n'a pas de vie. À côté, no life, il ne voit jamais ses enfants, il n'a que très peu de temps en famille, pas de sport, il use sa santé avant le reste. Et surtout, il fait le travail de ses équipes, génial, mais pas le sien. Et quand vient le moment d'être évalué, on lui reproche de manquer de vision, de potentiel, de prospectus. Il y a aussi un paradoxe qui est assez cruel. Plus vous sauvez les autres, plus on vous sollicite. Et plus vous êtes sollicité, moins vous pouvez anticiper. Moins vous anticiper, et plus vous êtes perçu comme limité, contraint, excellent même, dans l'opérationnel, mais qui manque de hauteur sur le cadre, qui manque de vue. Et ce cercle, il finit par vous plomber votre carrière. Je vous partage un autre chiffre, j'ai fait analyser beaucoup d'articles pour préparer cet épisode. Selon une étude Gallup, les managers qui se surinvestissent dans l'opérationnel ont 23% moins de chances d'être promus sur des postes stratégiques. 23% de chances, en moins. Un quart, une sur quatre. Donc quatre opportunités pour vous, ça sera à peine proie. Vous me suivez ? Et puis bien évidemment, on galait point de rupture. Ce moment où la cocotte minute explose, un matin vous vous réveillez et vous n'arrivez plus à vous lever. Vous êtes devant votre ordinateur, les mains sur clavier. incapable d'écrire une ligne avec le cerveau qui bugue, le cerveau vide. Ça, c'est le burn-out, et il n'arrive jamais par surprise. Il est la conséquence logique d'amener passer à se rétrécir. Alors logique, oui et non, mais en tout cas il est la conséquence d'amener passer à se rétrécir, à passer après, à chercher dans les yeux des autres une valeur que l'on n'arrive pas à se donner soi-même. Même chose, 44% des salariés disent avoir déjà frôlé l'épuisement professionnel. 44%. Et chez les femmes de 35 à 50 ans, la tranche explose jusqu'à 60%. 60%, c'est juste énorme. Donc, c'est pas grave, c'est pas une fatalité, mais aujourd'hui dans cet épisode, j'ai vraiment envie de vous faire comprendre que ce n'est pas une normalité saine, et que vous n'êtes pas seul, et que si vous vous sentez isolé, ce n'est pas le cas. il y a énormément de personnes autour de vous. 60% de femmes de 35 à 50 ans dîner d'avoir déjà frôlé l'épuisement. 44% des salariés quand on met les hommes et les femmes tous ensemble. Ok ? J'espère que ça vous apporte un peu de légèreté si vous vous sentez concerné. Le problème lorsqu'on est pris dans le syndrome du sauveur, c'est que l'espace de réflexion, l'espace entre le stimulus et la réponse, si je puis dire, dit pareil. Nous sommes en réaction permanente et vous perdez peu à peu la liberté d'être là où vous êtes vraiment attendu, là où vous avez vraiment vous envie d'être. Et ce n'est pas seulement vous qui ont payé le prix. Vos équipes qui s'habituent à être sauvées et qui se disent c'est bon, il ou elle gère, mon boss gère et donc vos équipes se reposent sur vous, elles grandissent aussi moins vite parce qu'après tout c'est confortable aussi pour elles et on ne peut pas leur reprocher de préférer être dans le confort plutôt que de s'exposer justement. Votre entreprise perd un ou une leader stratégique et se retrouve avec un pompier permanent qui éteint des incendies mais qui ne trouve pas l'origine des incendies. Et enfin vos proches qui ne profitent pas vraiment de vous. Vous êtes présents physiquement mais assez lessivés intérieurement. Et je suis sûre que ça vous parle. À grand échelle, cela devient un enjeu économique et sociétal en soyons honnêtes. Alors non, le syndrome du sauveur n'est pas une petite manie, c'est une spirale dangereuse. Pour vous, pour votre équipe, pour votre organisation et pour vos proches. Parce qu'à force de vous le voir sauver tout le monde, eh bien c'est vous qui vous finissez par épuiser. Votre corps-là, votre esprit s'effrite, vos équipes stagnent. Et vous vous réveillez un matin en vous demandant mais vous faites... Quand est-ce que c'est mon tour ? Quand est-ce que pour une fois, eh bien je vais passer en premier. le cœur du problème, tant que vous cherchez votre valeur uniquement dans leur regard des autres, vous restez coincés dans un rôle de figurant, alors que vous êtes censé être au premier plan de votre propre vie. La bonne nouvelle, c'est que ça n'a pas besoin de continuer ainsi. Sortir du syndrome du sauveur, ce n'est pas tout plaqué. Ce n'est pas devenir égoïste. C'est apprendre à reprendre votre juste place. Et pour ça, je vous propose un chemin en six étapes, qui est un process que je propose régulièrement à mes coches, quand ils sont dans ces situations-là. Ce n'est pas un mode d'emploi magique. Ok ? Et ça peut servir de boussole pour sortir de ce cercle vicieux et petit à petit regagner en liberté. Alors comment briser ce cercle justement ? Le premier point, c'est prendre conscience. Repérez quand votre réflexe du sauveur ou de la sauveuse s'active. Mettez un mot dessus. Essayez de voir à quel moment ça se déclenche automatiquement et à quel moment vous basculez. Faites pause une seconde s'il le faut sur ce podcast et repensez à la dernière fois où vous avez dit oui alors que vous étiez déjà au bord du trop-plan. Vous l'avez ? Voilà, c'est ça votre signal d'alerte. À chaque fois qu'il va se déclencher, eh bien prenez quelques secondes avant de dire oui. Identifiez-le comme un ferrou sur la route et avant de dire oui, inspirez. Est-ce que c'est vraiment mon rôle, mon job ? Maintenant, deuxième point, analysez pourquoi est-ce qu'il se déclenche. Demandez-vous, est-ce que cette envie de sauver est pour être reconnue, pour éviter de décevoir ou juste parce que vous pensez que c'est normal après tout ? Et là, soyez honnête avec vous-même. Derrière votre oui, qu'est-ce que vous voulez vraiment ? Écrivez-le quelque part sur un de vos cahiers ou sur une feuille. Est-ce que vous voulez un merci ? Est-ce que vous voulez de l'amour ? Est-ce que vous voulez une preuve que vous êtes assez ? C'est important. Et c'est que pour vous. Donc, essayez d'identifier pourquoi ça se déclenche. Quel manque est-ce que ce oui vient combler ? Troisième point, demandez-vous si vous le voulez vraiment. Avant chaque engagement, avant chaque oui, marquez une pause. Imaginez qu'on appuie sur pause dans votre film de votre vie. La caméra de finish, tout est suspendu. Est-ce que vous vous apprêtez à faire un bon choix ? Vraiment. Quatrième point, redéfinir vos critères. Qu'est-ce qui compte pour moi aujourd'hui ? Quelle est votre définition de la réussite de votre rôle professionnel aujourd'hui ? Quelle est votre définition d'être une bonne maman ou un bon papa ? Quelle est votre définition d'être un bon enfant vis-à-vis de vos ascendants ou de vos parents ? Quelle est votre définition ? À vous, vos critères, à vous. Et si au lieu de courir après le regard des autres, vous choisissez enfin... ce propre baromètre. Votre propre, je suis déjà assée. Cinquième point, agir en alignement. Choisissez une petite action qui respecte justement ses critères, vos priorités, même minimum, même en parfaite. Je vous invite à fermer les yeux un instant et visualiser cette action que vous pourriez prendre dès aujourd'hui. Juste une, laquelle serait tellement alignée avec vous, que vous vous sentiriez tout de suite en énergie, même là les yeux fermés. C'est quelque chose que vous avez envie de faire. Un nom peut-être pour telle dossier ou pour telle réunion. Un nom pour l'invitation chez belle maman dimanche. Que sais-je, quelle action serait tellement alignée avec vous, qu'elle vous emporterait pour tout le reste de la journée. S'il y a mes derniers points, revenir au centre. Accepter les dérapages, mais revenez toujours à cette vérité. Vous êtes déjà assée. Et rappelez-vous, chaque fois que vous dérapez, Vous avez la possibilité de revenir. Pas besoin d'être parfait ou parfaite. Vous êtes en train d'ajuster. Et oui, vous êtes déjà assez. Je vais résumer très rapidement. Un, prendre conscience. Deux, analyser pourquoi, à quel moment ça se déclenche. Trois, faire pause et se demander si vous le voulez vraiment. Travaillez sur vos critères. Redéfinir vos critères, votre définition. Vos définitions même au pluriel. Cinq, agir en alignement. Mettez-vous en action, même aussi petite soit-elle. Et six, revenir au centre. Vous autorisez à tester, même si ça ne marche pas du premier coup, et revenir à vous à chaque fois. Alors oui, sortir du syndrome du sauveur demande du courage, le courage de dire stop, le courage de choisir ses priorités, mais surtout le courage de comprendre que ce n'est pas seulement possible. C'est nécessaire et normal. Parce que ce que vous croyez être la normalité aujourd'hui, vous effacez, passez après les autres, vous épuisez pour trouver votre valeur, et en réalité, un mensonge culturel n'est pas du leadership. Ce n'est pas du dévouement, c'est une prison dorée. Et non, se choisir, ce n'est pas être égoïste. C'est même tout l'inverse. C'est arrêter d'imposer vos règles, vos solutions, vos manières de faire aux autres. C'est leur redonner aussi de la place, de l'espace, de l'autonomie. Et c'est aussi bien valable dans le monde professionnel que dans le monde personnel. C'est leur laisser aussi la responsabilité de leur chemin, de leur décision. Le vrai leadership, ce n'est pas sauver tout le monde. C'est incarner une direction, c'est incarner une vision, une présence, en tout cas pour moi. Et ça, vous ne pouvez l'offrir aux autres, que si vous commencez à vous l'offrir à vous-même. Ce sauver soif, ce n'est pas trahir les autres. C'est leur appeler qu'ils ont eux aussi la capacité de se sauver eux-mêmes. Et c'est pour ça que je répète encore une fois, vous êtes déjà... Assez. Alors à vous qui m'écoutez si cet épisode raisonne, je serais intéressée de savoir la dernière fois que vous avez accepté quelque chose alors que tout votre corps dise de l'inverse. La dernière fois que vous avez joué au sauveur ou à la sauveuse, alors à votre propre détriment. Partagez-moi vos expériences en commentaire, je serai ravie de les lire et ravie de vous y répondre. Merci de mille fois d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous est applu. Si vous avez cinq minutes, prenez-les pour noter ou commenter cet épisode grâce à vos avis. Vous le savez sûrement, il commence à être connu et j'avoue que j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. A très vite !

Share

Embed

You may also like

Description

« Je cours partout, mais j’ai l’impression de ne jamais en faire assez. »
« Plus j’aide, moins je reçois de reconnaissance. »
« Je m’adapte toujours aux autres… et moi, dans tout ça ? »

Si ces phrases résonnent, c’est sans doute que vous êtes pris·e dans le syndrome du sauveur, aussi appelé le syndrome du super-héros.

Dans cet épisode de Reset Your Mind, Stéphanie Martin explore pourquoi nous passons notre temps à dire « oui », à sauver tout le monde au bureau comme à la maison — quitte à nous oublier nous-mêmes.

À travers des anecdotes concrètes de dirigeants et dirigeantes, une analyse neuroscientifique (dopamine, cortex préfrontal) et un éclairage sociétal (charge mentale, culture de la suradaptation), découvrez :

  • Pourquoi nous confondons souvent valeur et utilité.

  • Les conséquences cachées : épuisement, stagnation de carrière, dépendance émotionnelle.

  • Et surtout, 6 étapes pratiques pour sortir de ce cercle vicieux sans culpabilité.

👉 Si vous êtes dirigeant·e, manager ou simplement pris·e dans le tourbillon du quotidien, cet épisode vous aidera à reprendre votre juste place, à préserver votre énergie et à redonner du sens à votre leadership.




—-----

Pour celles et ceux qui me découvre, 

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).  

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes. 

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :  

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes ! 



En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 71ème épisode. Alors que j'enregistre, nous sommes tout début septembre. L'air se rafraîchit, on sent déjà l'automne pointer le bout de son nez et, comme chaque année, il a rentré à ce parfum de folie douce. Les cahiers, stylo de dernière minute à acheter, les vêtements à réassortir, parce que la dernière poussée de croissance a surpris tout le monde, les meetings à préparer, les déplacements à caler ou chauds-pied entre l'inscription au Karaté ou piano sans oublier ce comité de direction à finaliser. Et pour celles et ceux dont l'année fiscale s'achève bientôt, c'est carrément pyrotechnique. Vous voyez ce que je veux dire ? Alors j'ai envie de commencer par une question basique. Quel est votre super-héros préféré ? Oui oui, quel est votre super-héros préféré ? Hulck, Captain Marvel, Iron Man ou Wonder Woman ? Parce que si vous êtes encore là à m'écouter, vous faites vous aussi, partie du Marvel Corporate Universe. Mais attention hein, spoiler à l'air, dans la vraie vie, il n'y a pas de générique héroïque, n'a vrai, pas de standing ovation à la fin. La suite de l'histoire, je l'ai vu des dizaines de fois, je l'ai vécu moi aussi, ça s'appelle l'épuisement, la paire de sens et parfois le burn out. En effet, à cette période de l'année, le scénario est toujours le même. Inscrire junior à la piscine à 16h le mardi, oui. Boucler le reforecast pour vendredi matin, oui. Refaire la roadmap et l'atterrissage business de Q4, oui. Soutenir l'équipe qui va pas très bien, oui. Intervenir au salon de l'industrie vendredi, oui. Et bien sûr, reprendre une nouvelle équipe jusqu'à la fin de l'année, c'est juste jusqu'à la fin de l'année, oui. J'ai cru longtemps que d'hier oui faisait partie intégrante du leadership, que c'était ça être fiable, solide, légitime, jusqu'à ce que je réalise. que je m'étais piégée dans une logique impossible. Ça n'était jamais assez, jamais suffisant. Et à force de me suradapter, à force de m'étirer, un peu comme dans ce dessin animé, les indestructibles de la femme élastique, au lieu de m'étendre, je m'étais réétrecie. Et je vois ce même schéma se répéter encore et encore chez mes clients, surtout en ce moment. J'ai eu l'exemple cette semaine d'une dirigeante brillante, mère de deux enfants, qui passe trois jours par semaine en déplacement. Elle rentre, le vendredi soir, forcément un peu lessivée. Mais le samedi matin, elle assure les courses, les anniversaires, les repas de famille, parce que c'est normal et parce qu'elle veut le faire. Et j'ai vraiment interrogé avec elle, mais pourquoi est-ce que tu veux faire tout ça en plus de tout le reste ? Ou aussi, la même semaine, un coaché reconnu pour son expertise, qui est directeur d'un département, Il y a la fâcheuse tendance de corriger chaque présentation de son équipe. Il anticipe chaque réunion risquée pour éviter à ses collaborateurs de se confronter au client et d'avoir des réunions difficiles. Il check tous les risques avant, il analyse les business plans d'avance, résultat. Il ne fait plus vraiment son travail à lui, il ne pense plus à la stratégie et à quelle est la prospective à venir, il survit à l'opérationnel. Dans les deux cas, la même petite musique revient. Les autres y arrivent bien à faire tout cela. Pourquoi pas moi ? Plus j'en fais, et moins j'ai de reconnaissance. Alors voilà, à force de vouloir sauver tout le monde, nous nous mettons en dépendance émotionnelle. On attend le merci qui ne vient pas. On étouffe les autres en déanticipant à leur place. Et surtout, on s'étouffe soi-même. Pourquoi est-ce qu'on nous faisons ça, au juste ? Pourquoi est-ce qu'on est tout le temps à aller proposer ou imposer son aide aux autres ? Pourquoi est-ce que c'est important pour nous de vouloir épargner les autres à notre propre dotiment ? Il y a une réponse côté neurosciences qui est chimique. Chaque fois que nous aidons, que nous disons oui, et que nous satisfaisons une attente, un manque chez l'autre, notre cerveau est rasini, libre de la dopamine, ce fameux neurotransmetteur de la récompense immédiate. C'est agréable, valorisant, euphorisant. Mais comme le sucre ou les réseaux sociaux, c'est une gratification à court terme. Ça donne un petit coup de bourse, c'est vrai. Et ça laisse dite, on vide. Alors on recommence, on dit oui, encore plus, on anticipe et on est chers d'avoir évité cet écueil. Encore et encore. Le problème, vous vous en doutez si vous m'écoutez, c'est qu'à force nous fatigons notre contexte préfrontal, entre autres, la zone du cerveau qui gère justement cette planification, cette anticipation. Cette zone, du cerveau qui vous permet de vous projeter d'être dans la vision. Résultat, si on tire le trait un peu schématiquement, plus nous sauvons les autres et plus nous nous imposons comme sauveurs, sauveuses, plus nous perdons la capacité à être là où nous sommes vraiment attendus et plus nous perdons la capacité à être lucide, sans oublier bien évidemment la fatigue que l'on s'impose, cette hyper vigilance que l'on s'impose pour les autres. Je vous partage ici quelques chiffres que j'ai creusés en préparant ce podcast. Selon l'OMS, un adulte sur quatre souffrira d'un trouble lié aux stress ou à l'anxiété dans sa vie professionnelle. En France, près d'un salarié sur deux dit être en état de surmenage. Ça est une étude OpinionWet de 2023. Quant au coût économique du Burnout, on l'estime à plus de 3 milliards d'euros par an pour les entreprises français. Qu'est-ce que vous inspirez ces chiffres? Colosseau, non? Un adulte sur quatre souffrirait de stress. Quand je vois ça, c'est colossal. C'est vous n'êtes pas seuls concernés. On est beaucoup à avoir traversé ces périodes de difficultés. Et surtout, ça laisse nous entendre que le mode actuel arrive à saturation. Arrive à une inadaptation quand même structurelle. J'ai pas la solution et la réponse à tout. En revanche, j'ai une partie d'explications et une manière de ne pas subir encore plus cette approche-là. Mais avant de venir arriver là, pourquoi est-ce que nous faisons ça d'un point de vue sociétal? Parce que la dopamine n'explique pas tout. Il y a aussi l'héritage culturel, les récits que l'on nous transmet depuis l'enfance et qui façonnent notre rapport à la valeur travail, à la valeur que l'on s'accorde et à l'importance justement du travail accompli que l'on met au centre de notre vie. Pour les femmes, j'ai fait une petite parenthèse. Être une bonne mère, une bonne épouse ou une bonne collaboratrice, c'est souvent et ça passe beaucoup par se sacrifier. Si, si, soyons honnêtes. Se sacrifier, passer en dernier, passer après les autres, s'assurer que tout le monde va bien et alors si tout le monde va bien, on pourra s'autoriser à vous qui m'écoutez. Vous voulez aller au sport à 19h? Oui, chouette. Mais seulement si ça n'empiète pas sur les activités des enfants, les réunions, des conjoints ou le dîner de famille. Autrement dit, presque jamais. Je me trompe. Si vous arrivez à y aller, eh bien c'est très bien, chapeau et surtout continué. Mais si cette phrase résonne à vous, eh bien je pense qu'il y a peut-être quelque chose à revoir et une discussion à voir. Léa Salamé le dit très bien dans son livre. Le meilleur morceau du poulet est rarement pour la femme. Pas qu'on lui vole, pas qu'on lui arrache, mais parce qu'elle a appris depuis toujours à le donner d'elle-même à quelqu'un d'autre. Pour les hommes, maintenant, le piège est différent, mais tout aussi exigeant. On glorifie celui qui ne flanche jamais, celui qui porte l'équipe à bout de bras, qui porte l'entreprise, qui t'a sacrifié sa santé et sa famille. Montrez ses limites, montrez une défaillance, une faiblesse, une non-réponse à une question. C'est faillir. C'est trahir son statut d'homme. Et c'est là que le mécanisme se joue. Dans les deux cas, la mécanique est la même. On se suradapte à quelque chose que l'on n'est pas. On se met en dernier au nom des autres. Et peu à peu, on finit par croire que c'est là notre place ou tout de moi, c'est là où nous devrions être. Prenons un exemple. Imaginons une mère qui, après une semaine à 200 km, aura réussi à bloquer son jeudi soir pour son cours de yoga. Mais à 18h, Bling mince la réunion parent prof de son fils est déplacé. Devigne qui va. déplacer, toucher son planning, pour pouvoir assumer cette fameuse règne. Elle rangera ses baskets, reportera son yoga à plus tard, ce qui n'arrivera jamais. Et sourira en disant, mais c'est normal, il faut bien que quelqu'un y aille. Mais à l'intérieur, il y a quand même une petite voix qui dit, « Eh ouais, tu passes encore en dernier ». Autre scène, un manager reçoit une présentation d'équipe. Pas parfaite, pas exactement comme Ilouelle l'aurait faite. Plutôt que de laisser son collaborateur apprendre, Ilouelle va corriger tout. Jusque tard, dans la nuit, s'il le faut. Pourquoi ? Parce que c'est plus rapide. Parce qu'il veut éviter le faux pas, parce qu'il veut éviter de surcharger son équipe après tout. Encore une fois, Ilouelle. Qu'il croit qu'en sauvant l'équipe, quand la préservant, eh bien Ilouelle se prouve qu'il est à la hauteur. Mais en réalité, ce manager vole une opportunité de croissance à son équipe. Ce manager s'épuise dans une mission qui n'est pas la sienne. Alors bien sûr, il faut supporter ses équipes. Bien sûr, il faut les accompagner. Mais parfois, il faut aussi les laisser prendre de l'indépendance. Je n'ai pas la prétention de dire qu'il y a une bonne solution et une mauvaise solution. Je dis juste que ces modes de fonctionnement, de réflexion systématique pour passer en dernier, pour sauver tout le monde jouent contre vous. Et qu'à un moment, il y a peut-être un petit pas de côté, ou tout au moins un curseur à repositionner, pour trouver quelque chose où vous n'êtes pas systématiquement la dernière haute du carotte. Encore une fois, pourquoi faisons-nous ça ? Parce que nous confondons souvent valeur et utilité. Je vous ai déjà parlé des sœurs Nagoski, Émilie et Amelia dans leur livre Burnout. Elles décrivent ce piège comme la règle de l'épuisement féminin. Une société qui a conditionné les femmes à croire que leur valeur dépend de ce qu'elles peuvent donner, sacrifier ou offrir aux autres. Ces fameuses personnes qui sont dans le don de soi. s'il est vrai que côté féminin c'est une grande majorité des femmes qui ont été éduquées comme ça depuis en France, c'est aussi très vrai chez vous messieurs, ne vous sentez pas exclu. Parce que ce schéma ne concerne pas que les femmes. Nombre d'hommes que j'accompagne cherchent aussi leur légitimité dans ce qu'ils apportent aux autres, dans la façon dont ils tiennent la charge, pour la famille, pour l'entreprise, pour leur service, dans l'image de ce pilier inébranlable, fiable sur lequel on peut compter quoi qu'il arrive, quoi qu'il adhienne, jusqu'à se couper complètement de l'être pour être dans le pas-être. Et ça, ça fera l'objet d'un autre épisode de podcast plus tard. Nous cherchons à nous rassurer dans le regard des autres, parce que c'est une preuve de visibilité, parce que c'est une preuve viable d'utilité. Ça calme, ça calme votre système nerveux, ça apèse votre cerveau, un instant. La peur profonde de ne pas être assez est apaisée. Et on espère que si les autres nous voient indispensables, alors notre place sera garantie, notre appartenance à ce groupe d'humains sera garantie. Mais encore une fois, ce mécanisme est piégeux. A force de chercher cette validation extérieure, nous nous épuisons à courir après un merci qui n'arrive pas toujours, et surtout qui ne remplit jamais vraiment ce vie d'intérieur, cette question, cette interrogation perpétuelle. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister, en vous consumant pour les autres. Et ça, je pense que c'est important de l'emporter avec vous aujourd'hui. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister. Vous êtes déjà méritant. Vous êtes déjà parfaitement parfait. Quand on passe son temps à sauver tout le monde, à en stilciper pour tout le monde, à dire oui à tout le monde, il y a un prix, et ce prix est élevé. Prenons une scène balade. Il est 21h, vous rentrez après une journée marathon. Vous aviez promis de finir ce dossier pour demain. Vous avez enchaîné quatre clients, et vous avez quand même réussi à récupérer vos enfants au foot, ou à quelques activités physiques. Résultat, vous n'avez pas mangé correctement de la journée. Vous n'avez potentiellement pas bougé de votre chaise ou de votre bureau, ou alors à peine pour vous lever chercher un café ou pour aller aux petits coins. Et quand vous posez enfin votre sac ou votre sacoche, la seule chose que vous avez envie de faire, c'est vous écrouler. Vous vous écroulez, mais vous ne dormez pas, parce que le cerveau tourne encore, encore et encore. Est-ce que j'ai tout fait ? Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Est-ce que c'est assez carré ? Et vous vous en dormez tard. Vous vous réveillez potentiellement à trois heures du matin, avec cette tout doulice qui tourne en boucle, en boucle, et le lendemain, ça repart. C'est cercle vicieux, il touche énormément d'hommes et de femmes en suradaptation. Selon le barameur-être Malacov-Humaniste de 2023, un cadre sur deux, d'y souffrir régulièrement d'insomnie liés au travail. Un cadre sur deux. Et si j'en crois ma propre petite expérience et les différentes réactions sur les réseaux sociaux, l'insomnie, à chaque fois que je poste quelque chose, une vidéo ou un écrit sur ce thématique là, c'est là où j'ai le plus de réactions, le plus de commentaires. Le problème de l'insomnie c'est que le manque chronique de sommeil multiplie par deux et demi le risque de dépression. C'est pas moi qui l'invente, c'est l'incerne, la dernière étude de l'incerme sur ce sujet. 2,5. Donc à force de passer en dernier, vous finissez par croire que vous ne méritez pas mieux en plus. Votre corps en contrepartie, paye, votre corps fatigue, migraine, douleur d'orsale, je suis sûre que ça vous parle. Et le moral, eh bien lui, c'est fricte, perde d'envie, cynisme. Oui, oui, cynisme. Ce côté un peu égris, sentiment vide et peu à peu. Ce n'est plus seulement votre énergie qui s'épuise, mais c'est aussi votre identité, votre fameux pourquoi. Au bureau, le tableau n'est pas forcément plus reluisant. Je vous partage un exemple vécu, manager brillant, capable de penser une stratégie globale qui passe ses journées, à colliger, les slides de ses collaborates. Pourquoi ? Parce qu'il veut les protéger, éviter un faux pas, s'assurer que tout soit parfait, comme lui l'a défini, et résultat, il fait le travail de ses équipes. C'est chouette, il est référencé comme étant une machine de boulot. Mais ce qu'on ne voit pas, c'est que c'est une personne qui n'a pas de vie. À côté, no life, il ne voit jamais ses enfants, il n'a que très peu de temps en famille, pas de sport, il use sa santé avant le reste. Et surtout, il fait le travail de ses équipes, génial, mais pas le sien. Et quand vient le moment d'être évalué, on lui reproche de manquer de vision, de potentiel, de prospectus. Il y a aussi un paradoxe qui est assez cruel. Plus vous sauvez les autres, plus on vous sollicite. Et plus vous êtes sollicité, moins vous pouvez anticiper. Moins vous anticiper, et plus vous êtes perçu comme limité, contraint, excellent même, dans l'opérationnel, mais qui manque de hauteur sur le cadre, qui manque de vue. Et ce cercle, il finit par vous plomber votre carrière. Je vous partage un autre chiffre, j'ai fait analyser beaucoup d'articles pour préparer cet épisode. Selon une étude Gallup, les managers qui se surinvestissent dans l'opérationnel ont 23% moins de chances d'être promus sur des postes stratégiques. 23% de chances, en moins. Un quart, une sur quatre. Donc quatre opportunités pour vous, ça sera à peine proie. Vous me suivez ? Et puis bien évidemment, on galait point de rupture. Ce moment où la cocotte minute explose, un matin vous vous réveillez et vous n'arrivez plus à vous lever. Vous êtes devant votre ordinateur, les mains sur clavier. incapable d'écrire une ligne avec le cerveau qui bugue, le cerveau vide. Ça, c'est le burn-out, et il n'arrive jamais par surprise. Il est la conséquence logique d'amener passer à se rétrécir. Alors logique, oui et non, mais en tout cas il est la conséquence d'amener passer à se rétrécir, à passer après, à chercher dans les yeux des autres une valeur que l'on n'arrive pas à se donner soi-même. Même chose, 44% des salariés disent avoir déjà frôlé l'épuisement professionnel. 44%. Et chez les femmes de 35 à 50 ans, la tranche explose jusqu'à 60%. 60%, c'est juste énorme. Donc, c'est pas grave, c'est pas une fatalité, mais aujourd'hui dans cet épisode, j'ai vraiment envie de vous faire comprendre que ce n'est pas une normalité saine, et que vous n'êtes pas seul, et que si vous vous sentez isolé, ce n'est pas le cas. il y a énormément de personnes autour de vous. 60% de femmes de 35 à 50 ans dîner d'avoir déjà frôlé l'épuisement. 44% des salariés quand on met les hommes et les femmes tous ensemble. Ok ? J'espère que ça vous apporte un peu de légèreté si vous vous sentez concerné. Le problème lorsqu'on est pris dans le syndrome du sauveur, c'est que l'espace de réflexion, l'espace entre le stimulus et la réponse, si je puis dire, dit pareil. Nous sommes en réaction permanente et vous perdez peu à peu la liberté d'être là où vous êtes vraiment attendu, là où vous avez vraiment vous envie d'être. Et ce n'est pas seulement vous qui ont payé le prix. Vos équipes qui s'habituent à être sauvées et qui se disent c'est bon, il ou elle gère, mon boss gère et donc vos équipes se reposent sur vous, elles grandissent aussi moins vite parce qu'après tout c'est confortable aussi pour elles et on ne peut pas leur reprocher de préférer être dans le confort plutôt que de s'exposer justement. Votre entreprise perd un ou une leader stratégique et se retrouve avec un pompier permanent qui éteint des incendies mais qui ne trouve pas l'origine des incendies. Et enfin vos proches qui ne profitent pas vraiment de vous. Vous êtes présents physiquement mais assez lessivés intérieurement. Et je suis sûre que ça vous parle. À grand échelle, cela devient un enjeu économique et sociétal en soyons honnêtes. Alors non, le syndrome du sauveur n'est pas une petite manie, c'est une spirale dangereuse. Pour vous, pour votre équipe, pour votre organisation et pour vos proches. Parce qu'à force de vous le voir sauver tout le monde, eh bien c'est vous qui vous finissez par épuiser. Votre corps-là, votre esprit s'effrite, vos équipes stagnent. Et vous vous réveillez un matin en vous demandant mais vous faites... Quand est-ce que c'est mon tour ? Quand est-ce que pour une fois, eh bien je vais passer en premier. le cœur du problème, tant que vous cherchez votre valeur uniquement dans leur regard des autres, vous restez coincés dans un rôle de figurant, alors que vous êtes censé être au premier plan de votre propre vie. La bonne nouvelle, c'est que ça n'a pas besoin de continuer ainsi. Sortir du syndrome du sauveur, ce n'est pas tout plaqué. Ce n'est pas devenir égoïste. C'est apprendre à reprendre votre juste place. Et pour ça, je vous propose un chemin en six étapes, qui est un process que je propose régulièrement à mes coches, quand ils sont dans ces situations-là. Ce n'est pas un mode d'emploi magique. Ok ? Et ça peut servir de boussole pour sortir de ce cercle vicieux et petit à petit regagner en liberté. Alors comment briser ce cercle justement ? Le premier point, c'est prendre conscience. Repérez quand votre réflexe du sauveur ou de la sauveuse s'active. Mettez un mot dessus. Essayez de voir à quel moment ça se déclenche automatiquement et à quel moment vous basculez. Faites pause une seconde s'il le faut sur ce podcast et repensez à la dernière fois où vous avez dit oui alors que vous étiez déjà au bord du trop-plan. Vous l'avez ? Voilà, c'est ça votre signal d'alerte. À chaque fois qu'il va se déclencher, eh bien prenez quelques secondes avant de dire oui. Identifiez-le comme un ferrou sur la route et avant de dire oui, inspirez. Est-ce que c'est vraiment mon rôle, mon job ? Maintenant, deuxième point, analysez pourquoi est-ce qu'il se déclenche. Demandez-vous, est-ce que cette envie de sauver est pour être reconnue, pour éviter de décevoir ou juste parce que vous pensez que c'est normal après tout ? Et là, soyez honnête avec vous-même. Derrière votre oui, qu'est-ce que vous voulez vraiment ? Écrivez-le quelque part sur un de vos cahiers ou sur une feuille. Est-ce que vous voulez un merci ? Est-ce que vous voulez de l'amour ? Est-ce que vous voulez une preuve que vous êtes assez ? C'est important. Et c'est que pour vous. Donc, essayez d'identifier pourquoi ça se déclenche. Quel manque est-ce que ce oui vient combler ? Troisième point, demandez-vous si vous le voulez vraiment. Avant chaque engagement, avant chaque oui, marquez une pause. Imaginez qu'on appuie sur pause dans votre film de votre vie. La caméra de finish, tout est suspendu. Est-ce que vous vous apprêtez à faire un bon choix ? Vraiment. Quatrième point, redéfinir vos critères. Qu'est-ce qui compte pour moi aujourd'hui ? Quelle est votre définition de la réussite de votre rôle professionnel aujourd'hui ? Quelle est votre définition d'être une bonne maman ou un bon papa ? Quelle est votre définition d'être un bon enfant vis-à-vis de vos ascendants ou de vos parents ? Quelle est votre définition ? À vous, vos critères, à vous. Et si au lieu de courir après le regard des autres, vous choisissez enfin... ce propre baromètre. Votre propre, je suis déjà assée. Cinquième point, agir en alignement. Choisissez une petite action qui respecte justement ses critères, vos priorités, même minimum, même en parfaite. Je vous invite à fermer les yeux un instant et visualiser cette action que vous pourriez prendre dès aujourd'hui. Juste une, laquelle serait tellement alignée avec vous, que vous vous sentiriez tout de suite en énergie, même là les yeux fermés. C'est quelque chose que vous avez envie de faire. Un nom peut-être pour telle dossier ou pour telle réunion. Un nom pour l'invitation chez belle maman dimanche. Que sais-je, quelle action serait tellement alignée avec vous, qu'elle vous emporterait pour tout le reste de la journée. S'il y a mes derniers points, revenir au centre. Accepter les dérapages, mais revenez toujours à cette vérité. Vous êtes déjà assée. Et rappelez-vous, chaque fois que vous dérapez, Vous avez la possibilité de revenir. Pas besoin d'être parfait ou parfaite. Vous êtes en train d'ajuster. Et oui, vous êtes déjà assez. Je vais résumer très rapidement. Un, prendre conscience. Deux, analyser pourquoi, à quel moment ça se déclenche. Trois, faire pause et se demander si vous le voulez vraiment. Travaillez sur vos critères. Redéfinir vos critères, votre définition. Vos définitions même au pluriel. Cinq, agir en alignement. Mettez-vous en action, même aussi petite soit-elle. Et six, revenir au centre. Vous autorisez à tester, même si ça ne marche pas du premier coup, et revenir à vous à chaque fois. Alors oui, sortir du syndrome du sauveur demande du courage, le courage de dire stop, le courage de choisir ses priorités, mais surtout le courage de comprendre que ce n'est pas seulement possible. C'est nécessaire et normal. Parce que ce que vous croyez être la normalité aujourd'hui, vous effacez, passez après les autres, vous épuisez pour trouver votre valeur, et en réalité, un mensonge culturel n'est pas du leadership. Ce n'est pas du dévouement, c'est une prison dorée. Et non, se choisir, ce n'est pas être égoïste. C'est même tout l'inverse. C'est arrêter d'imposer vos règles, vos solutions, vos manières de faire aux autres. C'est leur redonner aussi de la place, de l'espace, de l'autonomie. Et c'est aussi bien valable dans le monde professionnel que dans le monde personnel. C'est leur laisser aussi la responsabilité de leur chemin, de leur décision. Le vrai leadership, ce n'est pas sauver tout le monde. C'est incarner une direction, c'est incarner une vision, une présence, en tout cas pour moi. Et ça, vous ne pouvez l'offrir aux autres, que si vous commencez à vous l'offrir à vous-même. Ce sauver soif, ce n'est pas trahir les autres. C'est leur appeler qu'ils ont eux aussi la capacité de se sauver eux-mêmes. Et c'est pour ça que je répète encore une fois, vous êtes déjà... Assez. Alors à vous qui m'écoutez si cet épisode raisonne, je serais intéressée de savoir la dernière fois que vous avez accepté quelque chose alors que tout votre corps dise de l'inverse. La dernière fois que vous avez joué au sauveur ou à la sauveuse, alors à votre propre détriment. Partagez-moi vos expériences en commentaire, je serai ravie de les lire et ravie de vous y répondre. Merci de mille fois d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous est applu. Si vous avez cinq minutes, prenez-les pour noter ou commenter cet épisode grâce à vos avis. Vous le savez sûrement, il commence à être connu et j'avoue que j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. A très vite !

Description

« Je cours partout, mais j’ai l’impression de ne jamais en faire assez. »
« Plus j’aide, moins je reçois de reconnaissance. »
« Je m’adapte toujours aux autres… et moi, dans tout ça ? »

Si ces phrases résonnent, c’est sans doute que vous êtes pris·e dans le syndrome du sauveur, aussi appelé le syndrome du super-héros.

Dans cet épisode de Reset Your Mind, Stéphanie Martin explore pourquoi nous passons notre temps à dire « oui », à sauver tout le monde au bureau comme à la maison — quitte à nous oublier nous-mêmes.

À travers des anecdotes concrètes de dirigeants et dirigeantes, une analyse neuroscientifique (dopamine, cortex préfrontal) et un éclairage sociétal (charge mentale, culture de la suradaptation), découvrez :

  • Pourquoi nous confondons souvent valeur et utilité.

  • Les conséquences cachées : épuisement, stagnation de carrière, dépendance émotionnelle.

  • Et surtout, 6 étapes pratiques pour sortir de ce cercle vicieux sans culpabilité.

👉 Si vous êtes dirigeant·e, manager ou simplement pris·e dans le tourbillon du quotidien, cet épisode vous aidera à reprendre votre juste place, à préserver votre énergie et à redonner du sens à votre leadership.




—-----

Pour celles et ceux qui me découvre, 

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).  

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes. 

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :  

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes ! 



En savoir plus 👉 https://reset-yourmind.com/liens/

Instagram 👉🏻 https://www.instagram.com/by_reset_yourmind?igsh=azV3ZTllaGd0b2py

Linkedin 👉🏻 www.linkedin.com/in/stéphanie-martin-executivecoach

—-----

Pour celles et ceux qui me découvre,

Je suis coach certifiée LCS (🇺🇲).

J’évolue depuis plus de 15 ans dans le monde digital et de la tech à des postes de direction, pilotant des départements de + 100 personnes.

Si je dois retenir une seule chose de mon expérience :

Ce qui fait la différence ; c’est votre mindset et celui de vos équipes !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Reset Your Mind, vous écoutez le 71ème épisode. Alors que j'enregistre, nous sommes tout début septembre. L'air se rafraîchit, on sent déjà l'automne pointer le bout de son nez et, comme chaque année, il a rentré à ce parfum de folie douce. Les cahiers, stylo de dernière minute à acheter, les vêtements à réassortir, parce que la dernière poussée de croissance a surpris tout le monde, les meetings à préparer, les déplacements à caler ou chauds-pied entre l'inscription au Karaté ou piano sans oublier ce comité de direction à finaliser. Et pour celles et ceux dont l'année fiscale s'achève bientôt, c'est carrément pyrotechnique. Vous voyez ce que je veux dire ? Alors j'ai envie de commencer par une question basique. Quel est votre super-héros préféré ? Oui oui, quel est votre super-héros préféré ? Hulck, Captain Marvel, Iron Man ou Wonder Woman ? Parce que si vous êtes encore là à m'écouter, vous faites vous aussi, partie du Marvel Corporate Universe. Mais attention hein, spoiler à l'air, dans la vraie vie, il n'y a pas de générique héroïque, n'a vrai, pas de standing ovation à la fin. La suite de l'histoire, je l'ai vu des dizaines de fois, je l'ai vécu moi aussi, ça s'appelle l'épuisement, la paire de sens et parfois le burn out. En effet, à cette période de l'année, le scénario est toujours le même. Inscrire junior à la piscine à 16h le mardi, oui. Boucler le reforecast pour vendredi matin, oui. Refaire la roadmap et l'atterrissage business de Q4, oui. Soutenir l'équipe qui va pas très bien, oui. Intervenir au salon de l'industrie vendredi, oui. Et bien sûr, reprendre une nouvelle équipe jusqu'à la fin de l'année, c'est juste jusqu'à la fin de l'année, oui. J'ai cru longtemps que d'hier oui faisait partie intégrante du leadership, que c'était ça être fiable, solide, légitime, jusqu'à ce que je réalise. que je m'étais piégée dans une logique impossible. Ça n'était jamais assez, jamais suffisant. Et à force de me suradapter, à force de m'étirer, un peu comme dans ce dessin animé, les indestructibles de la femme élastique, au lieu de m'étendre, je m'étais réétrecie. Et je vois ce même schéma se répéter encore et encore chez mes clients, surtout en ce moment. J'ai eu l'exemple cette semaine d'une dirigeante brillante, mère de deux enfants, qui passe trois jours par semaine en déplacement. Elle rentre, le vendredi soir, forcément un peu lessivée. Mais le samedi matin, elle assure les courses, les anniversaires, les repas de famille, parce que c'est normal et parce qu'elle veut le faire. Et j'ai vraiment interrogé avec elle, mais pourquoi est-ce que tu veux faire tout ça en plus de tout le reste ? Ou aussi, la même semaine, un coaché reconnu pour son expertise, qui est directeur d'un département, Il y a la fâcheuse tendance de corriger chaque présentation de son équipe. Il anticipe chaque réunion risquée pour éviter à ses collaborateurs de se confronter au client et d'avoir des réunions difficiles. Il check tous les risques avant, il analyse les business plans d'avance, résultat. Il ne fait plus vraiment son travail à lui, il ne pense plus à la stratégie et à quelle est la prospective à venir, il survit à l'opérationnel. Dans les deux cas, la même petite musique revient. Les autres y arrivent bien à faire tout cela. Pourquoi pas moi ? Plus j'en fais, et moins j'ai de reconnaissance. Alors voilà, à force de vouloir sauver tout le monde, nous nous mettons en dépendance émotionnelle. On attend le merci qui ne vient pas. On étouffe les autres en déanticipant à leur place. Et surtout, on s'étouffe soi-même. Pourquoi est-ce qu'on nous faisons ça, au juste ? Pourquoi est-ce qu'on est tout le temps à aller proposer ou imposer son aide aux autres ? Pourquoi est-ce que c'est important pour nous de vouloir épargner les autres à notre propre dotiment ? Il y a une réponse côté neurosciences qui est chimique. Chaque fois que nous aidons, que nous disons oui, et que nous satisfaisons une attente, un manque chez l'autre, notre cerveau est rasini, libre de la dopamine, ce fameux neurotransmetteur de la récompense immédiate. C'est agréable, valorisant, euphorisant. Mais comme le sucre ou les réseaux sociaux, c'est une gratification à court terme. Ça donne un petit coup de bourse, c'est vrai. Et ça laisse dite, on vide. Alors on recommence, on dit oui, encore plus, on anticipe et on est chers d'avoir évité cet écueil. Encore et encore. Le problème, vous vous en doutez si vous m'écoutez, c'est qu'à force nous fatigons notre contexte préfrontal, entre autres, la zone du cerveau qui gère justement cette planification, cette anticipation. Cette zone, du cerveau qui vous permet de vous projeter d'être dans la vision. Résultat, si on tire le trait un peu schématiquement, plus nous sauvons les autres et plus nous nous imposons comme sauveurs, sauveuses, plus nous perdons la capacité à être là où nous sommes vraiment attendus et plus nous perdons la capacité à être lucide, sans oublier bien évidemment la fatigue que l'on s'impose, cette hyper vigilance que l'on s'impose pour les autres. Je vous partage ici quelques chiffres que j'ai creusés en préparant ce podcast. Selon l'OMS, un adulte sur quatre souffrira d'un trouble lié aux stress ou à l'anxiété dans sa vie professionnelle. En France, près d'un salarié sur deux dit être en état de surmenage. Ça est une étude OpinionWet de 2023. Quant au coût économique du Burnout, on l'estime à plus de 3 milliards d'euros par an pour les entreprises français. Qu'est-ce que vous inspirez ces chiffres? Colosseau, non? Un adulte sur quatre souffrirait de stress. Quand je vois ça, c'est colossal. C'est vous n'êtes pas seuls concernés. On est beaucoup à avoir traversé ces périodes de difficultés. Et surtout, ça laisse nous entendre que le mode actuel arrive à saturation. Arrive à une inadaptation quand même structurelle. J'ai pas la solution et la réponse à tout. En revanche, j'ai une partie d'explications et une manière de ne pas subir encore plus cette approche-là. Mais avant de venir arriver là, pourquoi est-ce que nous faisons ça d'un point de vue sociétal? Parce que la dopamine n'explique pas tout. Il y a aussi l'héritage culturel, les récits que l'on nous transmet depuis l'enfance et qui façonnent notre rapport à la valeur travail, à la valeur que l'on s'accorde et à l'importance justement du travail accompli que l'on met au centre de notre vie. Pour les femmes, j'ai fait une petite parenthèse. Être une bonne mère, une bonne épouse ou une bonne collaboratrice, c'est souvent et ça passe beaucoup par se sacrifier. Si, si, soyons honnêtes. Se sacrifier, passer en dernier, passer après les autres, s'assurer que tout le monde va bien et alors si tout le monde va bien, on pourra s'autoriser à vous qui m'écoutez. Vous voulez aller au sport à 19h? Oui, chouette. Mais seulement si ça n'empiète pas sur les activités des enfants, les réunions, des conjoints ou le dîner de famille. Autrement dit, presque jamais. Je me trompe. Si vous arrivez à y aller, eh bien c'est très bien, chapeau et surtout continué. Mais si cette phrase résonne à vous, eh bien je pense qu'il y a peut-être quelque chose à revoir et une discussion à voir. Léa Salamé le dit très bien dans son livre. Le meilleur morceau du poulet est rarement pour la femme. Pas qu'on lui vole, pas qu'on lui arrache, mais parce qu'elle a appris depuis toujours à le donner d'elle-même à quelqu'un d'autre. Pour les hommes, maintenant, le piège est différent, mais tout aussi exigeant. On glorifie celui qui ne flanche jamais, celui qui porte l'équipe à bout de bras, qui porte l'entreprise, qui t'a sacrifié sa santé et sa famille. Montrez ses limites, montrez une défaillance, une faiblesse, une non-réponse à une question. C'est faillir. C'est trahir son statut d'homme. Et c'est là que le mécanisme se joue. Dans les deux cas, la mécanique est la même. On se suradapte à quelque chose que l'on n'est pas. On se met en dernier au nom des autres. Et peu à peu, on finit par croire que c'est là notre place ou tout de moi, c'est là où nous devrions être. Prenons un exemple. Imaginons une mère qui, après une semaine à 200 km, aura réussi à bloquer son jeudi soir pour son cours de yoga. Mais à 18h, Bling mince la réunion parent prof de son fils est déplacé. Devigne qui va. déplacer, toucher son planning, pour pouvoir assumer cette fameuse règne. Elle rangera ses baskets, reportera son yoga à plus tard, ce qui n'arrivera jamais. Et sourira en disant, mais c'est normal, il faut bien que quelqu'un y aille. Mais à l'intérieur, il y a quand même une petite voix qui dit, « Eh ouais, tu passes encore en dernier ». Autre scène, un manager reçoit une présentation d'équipe. Pas parfaite, pas exactement comme Ilouelle l'aurait faite. Plutôt que de laisser son collaborateur apprendre, Ilouelle va corriger tout. Jusque tard, dans la nuit, s'il le faut. Pourquoi ? Parce que c'est plus rapide. Parce qu'il veut éviter le faux pas, parce qu'il veut éviter de surcharger son équipe après tout. Encore une fois, Ilouelle. Qu'il croit qu'en sauvant l'équipe, quand la préservant, eh bien Ilouelle se prouve qu'il est à la hauteur. Mais en réalité, ce manager vole une opportunité de croissance à son équipe. Ce manager s'épuise dans une mission qui n'est pas la sienne. Alors bien sûr, il faut supporter ses équipes. Bien sûr, il faut les accompagner. Mais parfois, il faut aussi les laisser prendre de l'indépendance. Je n'ai pas la prétention de dire qu'il y a une bonne solution et une mauvaise solution. Je dis juste que ces modes de fonctionnement, de réflexion systématique pour passer en dernier, pour sauver tout le monde jouent contre vous. Et qu'à un moment, il y a peut-être un petit pas de côté, ou tout au moins un curseur à repositionner, pour trouver quelque chose où vous n'êtes pas systématiquement la dernière haute du carotte. Encore une fois, pourquoi faisons-nous ça ? Parce que nous confondons souvent valeur et utilité. Je vous ai déjà parlé des sœurs Nagoski, Émilie et Amelia dans leur livre Burnout. Elles décrivent ce piège comme la règle de l'épuisement féminin. Une société qui a conditionné les femmes à croire que leur valeur dépend de ce qu'elles peuvent donner, sacrifier ou offrir aux autres. Ces fameuses personnes qui sont dans le don de soi. s'il est vrai que côté féminin c'est une grande majorité des femmes qui ont été éduquées comme ça depuis en France, c'est aussi très vrai chez vous messieurs, ne vous sentez pas exclu. Parce que ce schéma ne concerne pas que les femmes. Nombre d'hommes que j'accompagne cherchent aussi leur légitimité dans ce qu'ils apportent aux autres, dans la façon dont ils tiennent la charge, pour la famille, pour l'entreprise, pour leur service, dans l'image de ce pilier inébranlable, fiable sur lequel on peut compter quoi qu'il arrive, quoi qu'il adhienne, jusqu'à se couper complètement de l'être pour être dans le pas-être. Et ça, ça fera l'objet d'un autre épisode de podcast plus tard. Nous cherchons à nous rassurer dans le regard des autres, parce que c'est une preuve de visibilité, parce que c'est une preuve viable d'utilité. Ça calme, ça calme votre système nerveux, ça apèse votre cerveau, un instant. La peur profonde de ne pas être assez est apaisée. Et on espère que si les autres nous voient indispensables, alors notre place sera garantie, notre appartenance à ce groupe d'humains sera garantie. Mais encore une fois, ce mécanisme est piégeux. A force de chercher cette validation extérieure, nous nous épuisons à courir après un merci qui n'arrive pas toujours, et surtout qui ne remplit jamais vraiment ce vie d'intérieur, cette question, cette interrogation perpétuelle. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister, en vous consumant pour les autres. Et ça, je pense que c'est important de l'emporter avec vous aujourd'hui. Vous n'avez pas à mériter le droit d'exister. Vous êtes déjà méritant. Vous êtes déjà parfaitement parfait. Quand on passe son temps à sauver tout le monde, à en stilciper pour tout le monde, à dire oui à tout le monde, il y a un prix, et ce prix est élevé. Prenons une scène balade. Il est 21h, vous rentrez après une journée marathon. Vous aviez promis de finir ce dossier pour demain. Vous avez enchaîné quatre clients, et vous avez quand même réussi à récupérer vos enfants au foot, ou à quelques activités physiques. Résultat, vous n'avez pas mangé correctement de la journée. Vous n'avez potentiellement pas bougé de votre chaise ou de votre bureau, ou alors à peine pour vous lever chercher un café ou pour aller aux petits coins. Et quand vous posez enfin votre sac ou votre sacoche, la seule chose que vous avez envie de faire, c'est vous écrouler. Vous vous écroulez, mais vous ne dormez pas, parce que le cerveau tourne encore, encore et encore. Est-ce que j'ai tout fait ? Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Est-ce que c'est assez carré ? Et vous vous en dormez tard. Vous vous réveillez potentiellement à trois heures du matin, avec cette tout doulice qui tourne en boucle, en boucle, et le lendemain, ça repart. C'est cercle vicieux, il touche énormément d'hommes et de femmes en suradaptation. Selon le barameur-être Malacov-Humaniste de 2023, un cadre sur deux, d'y souffrir régulièrement d'insomnie liés au travail. Un cadre sur deux. Et si j'en crois ma propre petite expérience et les différentes réactions sur les réseaux sociaux, l'insomnie, à chaque fois que je poste quelque chose, une vidéo ou un écrit sur ce thématique là, c'est là où j'ai le plus de réactions, le plus de commentaires. Le problème de l'insomnie c'est que le manque chronique de sommeil multiplie par deux et demi le risque de dépression. C'est pas moi qui l'invente, c'est l'incerne, la dernière étude de l'incerme sur ce sujet. 2,5. Donc à force de passer en dernier, vous finissez par croire que vous ne méritez pas mieux en plus. Votre corps en contrepartie, paye, votre corps fatigue, migraine, douleur d'orsale, je suis sûre que ça vous parle. Et le moral, eh bien lui, c'est fricte, perde d'envie, cynisme. Oui, oui, cynisme. Ce côté un peu égris, sentiment vide et peu à peu. Ce n'est plus seulement votre énergie qui s'épuise, mais c'est aussi votre identité, votre fameux pourquoi. Au bureau, le tableau n'est pas forcément plus reluisant. Je vous partage un exemple vécu, manager brillant, capable de penser une stratégie globale qui passe ses journées, à colliger, les slides de ses collaborates. Pourquoi ? Parce qu'il veut les protéger, éviter un faux pas, s'assurer que tout soit parfait, comme lui l'a défini, et résultat, il fait le travail de ses équipes. C'est chouette, il est référencé comme étant une machine de boulot. Mais ce qu'on ne voit pas, c'est que c'est une personne qui n'a pas de vie. À côté, no life, il ne voit jamais ses enfants, il n'a que très peu de temps en famille, pas de sport, il use sa santé avant le reste. Et surtout, il fait le travail de ses équipes, génial, mais pas le sien. Et quand vient le moment d'être évalué, on lui reproche de manquer de vision, de potentiel, de prospectus. Il y a aussi un paradoxe qui est assez cruel. Plus vous sauvez les autres, plus on vous sollicite. Et plus vous êtes sollicité, moins vous pouvez anticiper. Moins vous anticiper, et plus vous êtes perçu comme limité, contraint, excellent même, dans l'opérationnel, mais qui manque de hauteur sur le cadre, qui manque de vue. Et ce cercle, il finit par vous plomber votre carrière. Je vous partage un autre chiffre, j'ai fait analyser beaucoup d'articles pour préparer cet épisode. Selon une étude Gallup, les managers qui se surinvestissent dans l'opérationnel ont 23% moins de chances d'être promus sur des postes stratégiques. 23% de chances, en moins. Un quart, une sur quatre. Donc quatre opportunités pour vous, ça sera à peine proie. Vous me suivez ? Et puis bien évidemment, on galait point de rupture. Ce moment où la cocotte minute explose, un matin vous vous réveillez et vous n'arrivez plus à vous lever. Vous êtes devant votre ordinateur, les mains sur clavier. incapable d'écrire une ligne avec le cerveau qui bugue, le cerveau vide. Ça, c'est le burn-out, et il n'arrive jamais par surprise. Il est la conséquence logique d'amener passer à se rétrécir. Alors logique, oui et non, mais en tout cas il est la conséquence d'amener passer à se rétrécir, à passer après, à chercher dans les yeux des autres une valeur que l'on n'arrive pas à se donner soi-même. Même chose, 44% des salariés disent avoir déjà frôlé l'épuisement professionnel. 44%. Et chez les femmes de 35 à 50 ans, la tranche explose jusqu'à 60%. 60%, c'est juste énorme. Donc, c'est pas grave, c'est pas une fatalité, mais aujourd'hui dans cet épisode, j'ai vraiment envie de vous faire comprendre que ce n'est pas une normalité saine, et que vous n'êtes pas seul, et que si vous vous sentez isolé, ce n'est pas le cas. il y a énormément de personnes autour de vous. 60% de femmes de 35 à 50 ans dîner d'avoir déjà frôlé l'épuisement. 44% des salariés quand on met les hommes et les femmes tous ensemble. Ok ? J'espère que ça vous apporte un peu de légèreté si vous vous sentez concerné. Le problème lorsqu'on est pris dans le syndrome du sauveur, c'est que l'espace de réflexion, l'espace entre le stimulus et la réponse, si je puis dire, dit pareil. Nous sommes en réaction permanente et vous perdez peu à peu la liberté d'être là où vous êtes vraiment attendu, là où vous avez vraiment vous envie d'être. Et ce n'est pas seulement vous qui ont payé le prix. Vos équipes qui s'habituent à être sauvées et qui se disent c'est bon, il ou elle gère, mon boss gère et donc vos équipes se reposent sur vous, elles grandissent aussi moins vite parce qu'après tout c'est confortable aussi pour elles et on ne peut pas leur reprocher de préférer être dans le confort plutôt que de s'exposer justement. Votre entreprise perd un ou une leader stratégique et se retrouve avec un pompier permanent qui éteint des incendies mais qui ne trouve pas l'origine des incendies. Et enfin vos proches qui ne profitent pas vraiment de vous. Vous êtes présents physiquement mais assez lessivés intérieurement. Et je suis sûre que ça vous parle. À grand échelle, cela devient un enjeu économique et sociétal en soyons honnêtes. Alors non, le syndrome du sauveur n'est pas une petite manie, c'est une spirale dangereuse. Pour vous, pour votre équipe, pour votre organisation et pour vos proches. Parce qu'à force de vous le voir sauver tout le monde, eh bien c'est vous qui vous finissez par épuiser. Votre corps-là, votre esprit s'effrite, vos équipes stagnent. Et vous vous réveillez un matin en vous demandant mais vous faites... Quand est-ce que c'est mon tour ? Quand est-ce que pour une fois, eh bien je vais passer en premier. le cœur du problème, tant que vous cherchez votre valeur uniquement dans leur regard des autres, vous restez coincés dans un rôle de figurant, alors que vous êtes censé être au premier plan de votre propre vie. La bonne nouvelle, c'est que ça n'a pas besoin de continuer ainsi. Sortir du syndrome du sauveur, ce n'est pas tout plaqué. Ce n'est pas devenir égoïste. C'est apprendre à reprendre votre juste place. Et pour ça, je vous propose un chemin en six étapes, qui est un process que je propose régulièrement à mes coches, quand ils sont dans ces situations-là. Ce n'est pas un mode d'emploi magique. Ok ? Et ça peut servir de boussole pour sortir de ce cercle vicieux et petit à petit regagner en liberté. Alors comment briser ce cercle justement ? Le premier point, c'est prendre conscience. Repérez quand votre réflexe du sauveur ou de la sauveuse s'active. Mettez un mot dessus. Essayez de voir à quel moment ça se déclenche automatiquement et à quel moment vous basculez. Faites pause une seconde s'il le faut sur ce podcast et repensez à la dernière fois où vous avez dit oui alors que vous étiez déjà au bord du trop-plan. Vous l'avez ? Voilà, c'est ça votre signal d'alerte. À chaque fois qu'il va se déclencher, eh bien prenez quelques secondes avant de dire oui. Identifiez-le comme un ferrou sur la route et avant de dire oui, inspirez. Est-ce que c'est vraiment mon rôle, mon job ? Maintenant, deuxième point, analysez pourquoi est-ce qu'il se déclenche. Demandez-vous, est-ce que cette envie de sauver est pour être reconnue, pour éviter de décevoir ou juste parce que vous pensez que c'est normal après tout ? Et là, soyez honnête avec vous-même. Derrière votre oui, qu'est-ce que vous voulez vraiment ? Écrivez-le quelque part sur un de vos cahiers ou sur une feuille. Est-ce que vous voulez un merci ? Est-ce que vous voulez de l'amour ? Est-ce que vous voulez une preuve que vous êtes assez ? C'est important. Et c'est que pour vous. Donc, essayez d'identifier pourquoi ça se déclenche. Quel manque est-ce que ce oui vient combler ? Troisième point, demandez-vous si vous le voulez vraiment. Avant chaque engagement, avant chaque oui, marquez une pause. Imaginez qu'on appuie sur pause dans votre film de votre vie. La caméra de finish, tout est suspendu. Est-ce que vous vous apprêtez à faire un bon choix ? Vraiment. Quatrième point, redéfinir vos critères. Qu'est-ce qui compte pour moi aujourd'hui ? Quelle est votre définition de la réussite de votre rôle professionnel aujourd'hui ? Quelle est votre définition d'être une bonne maman ou un bon papa ? Quelle est votre définition d'être un bon enfant vis-à-vis de vos ascendants ou de vos parents ? Quelle est votre définition ? À vous, vos critères, à vous. Et si au lieu de courir après le regard des autres, vous choisissez enfin... ce propre baromètre. Votre propre, je suis déjà assée. Cinquième point, agir en alignement. Choisissez une petite action qui respecte justement ses critères, vos priorités, même minimum, même en parfaite. Je vous invite à fermer les yeux un instant et visualiser cette action que vous pourriez prendre dès aujourd'hui. Juste une, laquelle serait tellement alignée avec vous, que vous vous sentiriez tout de suite en énergie, même là les yeux fermés. C'est quelque chose que vous avez envie de faire. Un nom peut-être pour telle dossier ou pour telle réunion. Un nom pour l'invitation chez belle maman dimanche. Que sais-je, quelle action serait tellement alignée avec vous, qu'elle vous emporterait pour tout le reste de la journée. S'il y a mes derniers points, revenir au centre. Accepter les dérapages, mais revenez toujours à cette vérité. Vous êtes déjà assée. Et rappelez-vous, chaque fois que vous dérapez, Vous avez la possibilité de revenir. Pas besoin d'être parfait ou parfaite. Vous êtes en train d'ajuster. Et oui, vous êtes déjà assez. Je vais résumer très rapidement. Un, prendre conscience. Deux, analyser pourquoi, à quel moment ça se déclenche. Trois, faire pause et se demander si vous le voulez vraiment. Travaillez sur vos critères. Redéfinir vos critères, votre définition. Vos définitions même au pluriel. Cinq, agir en alignement. Mettez-vous en action, même aussi petite soit-elle. Et six, revenir au centre. Vous autorisez à tester, même si ça ne marche pas du premier coup, et revenir à vous à chaque fois. Alors oui, sortir du syndrome du sauveur demande du courage, le courage de dire stop, le courage de choisir ses priorités, mais surtout le courage de comprendre que ce n'est pas seulement possible. C'est nécessaire et normal. Parce que ce que vous croyez être la normalité aujourd'hui, vous effacez, passez après les autres, vous épuisez pour trouver votre valeur, et en réalité, un mensonge culturel n'est pas du leadership. Ce n'est pas du dévouement, c'est une prison dorée. Et non, se choisir, ce n'est pas être égoïste. C'est même tout l'inverse. C'est arrêter d'imposer vos règles, vos solutions, vos manières de faire aux autres. C'est leur redonner aussi de la place, de l'espace, de l'autonomie. Et c'est aussi bien valable dans le monde professionnel que dans le monde personnel. C'est leur laisser aussi la responsabilité de leur chemin, de leur décision. Le vrai leadership, ce n'est pas sauver tout le monde. C'est incarner une direction, c'est incarner une vision, une présence, en tout cas pour moi. Et ça, vous ne pouvez l'offrir aux autres, que si vous commencez à vous l'offrir à vous-même. Ce sauver soif, ce n'est pas trahir les autres. C'est leur appeler qu'ils ont eux aussi la capacité de se sauver eux-mêmes. Et c'est pour ça que je répète encore une fois, vous êtes déjà... Assez. Alors à vous qui m'écoutez si cet épisode raisonne, je serais intéressée de savoir la dernière fois que vous avez accepté quelque chose alors que tout votre corps dise de l'inverse. La dernière fois que vous avez joué au sauveur ou à la sauveuse, alors à votre propre détriment. Partagez-moi vos expériences en commentaire, je serai ravie de les lire et ravie de vous y répondre. Merci de mille fois d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous est applu. Si vous avez cinq minutes, prenez-les pour noter ou commenter cet épisode grâce à vos avis. Vous le savez sûrement, il commence à être connu et j'avoue que j'ai très envie de voir jusqu'où nous pouvons aller ensemble. A très vite !

Share

Embed

You may also like