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Science en lumière

Supplémentation en Vitamine D

Supplémentation en Vitamine D

06min |08/05/2025|

15

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Description

🎧 Podcast – Vitamine D chez l’enfant : recommandations et réalité de terrain

Dans cet épisode, les intervenants s'intéressent à la vitamine D, nutriment essentiel à la santé osseuse des enfants, et aux recommandations françaises actualisées en 2022. Sont-elles véritablement suivies en 2025, notamment dans les régions peu ensoleillées comme la nôtre ? À partir d’une étude menée en Normandie, ils révèlent un décalage préoccupant entre les directives officielles et la réalité du terrain : seuls 17 % des enfants de 0 à 16 ans respecteraient correctement les préconisations. L’analyse met en évidence des écarts selon l’âge, le type de suivi médical et le contexte socio-économique. Manque d'information, absence de prescription, dosage inadapté : les freins sont nombreux. Ce podcast questionne les leviers nécessaires pour améliorer l’équité en matière de prévention et de supplémentation.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on se penche sur un sujet essentiel pour la santé des enfants, la vitamine D.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour. Un sujet d'autant plus important qu'il y a eu de nouvelles recommandations en France en 2022.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais la question, c'est est-ce qu'elles sont bien suivies ? On va regarder ça de plus près. On va explorer ces directives et puis les résultats d'une étude assez récente menée en Normandie.

  • Speaker #1

    Une région où, un peu comme chez nous dans les Hauts-de-France, le soleil... n'est pas toujours généreux.

  • Speaker #0

    C'est le moins qu'on puisse dire. L'idée, c'est de comprendre ce qui est conseillé, et bien ce qui se passe vraiment sur le terrain.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer peut-être, pourquoi cette vitamine D est si cruciale ? On le rappelle...

  • Speaker #0

    Bonne idée !

  • Speaker #1

    Elle joue un rôle fondamental dans l'utilisation du calcium, du phosphore par le corps. Pour faire simple, pour construire des os solides.

  • Speaker #0

    Et donc, pour éviter le rachitisme.

  • Speaker #1

    Exactement, cette maladie osseuse qui peut... déformé le squelette et qui malheureusement a connu une certaine recrudescence. D'où l'importance de ces nouvelles recommandations.

  • Speaker #0

    Et ces recommandations de 2022, elles visaient quoi au juste ? Une simplification ?

  • Speaker #1

    Oui, une simplification et aussi un alignement au niveau européen. Et puis il y avait une préoccupation de l'ANSES, l'agence sanitaire, sur les compléments parfois pris sans avis médical, le risque de surdosage.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors concrètement, ces recommandations de l'AFPA, l'association française de pédiatrie ambulatoire, Elles disent quoi pour les tout-petits ?

  • Speaker #1

    Alors pour les 0-2 ans, c'est 400 à 800 unités internationales, les UI, par jour.

  • Speaker #0

    Qu'ils soient allaités ou pas, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, peu importe. Avec bien sûr des apports suffisants en calcium à côté.

  • Speaker #0

    Et après 2 ans ?

  • Speaker #1

    Pour les enfants et les ados, sans souci particulier.

  • Speaker #0

    On reste sur la même fourchette.

  • Speaker #1

    400 à 800 UI par jour. L'idéal, c'est la prise quotidienne. On essaye d'éviter les grosses doses ponctuelles.

  • Speaker #0

    Sauf si c'est compliqué au quotidien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des alternatives, mais la prise journalière est vraiment préférée.

  • Speaker #0

    Et là où ça nous concerne plus particulièrement, nous dans le Nord ?

  • Speaker #1

    Ah oui, les facteurs de risque. Pour les 2-18 ans qui ont certains facteurs comme l'obésité, la peau très pigmentée, un régime vegan ou justement…

  • Speaker #0

    Le manque de soleil.

  • Speaker #1

    Voilà, une faible exposition solaire, et bien là, la dose recommandée est plus élevée. On passe à 800 voire 1600 UI par jour.

  • Speaker #0

    Le double en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Avec là aussi des alternatives possibles si la prise quotidienne est difficile à suivre. Sur 710 questionnaires remplis dans des urgences pédiatriques,

  • Speaker #0

    et le résultat principal ?

  • Speaker #1

    Eh bien, une adhésion globale à ces recommandations de 2022 qui est très faible. Seulement 17% des 0 à 16 ans suivraient correctement les préconisations.

  • Speaker #0

    17% ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment très peu.

  • Speaker #0

    C'est très peu, oui. Et ça varie avec l'âge. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    C'est un peu mieux chez les moins de 2 ans, on atteint 38%. Ce qui n'est déjà pas formidable, soyons clairs.

  • Speaker #1

    Loin de là.

  • Speaker #0

    Mais après, ça chute drastiquement, autour de 10% chez les 2-3 ans et même moins de 9% après 3 ans.

  • Speaker #1

    C'est un effondrement, carrément. Et ce qui est peut-être encore plus inquiétant, c'est que près de la moitié des enfants de l'étude, 49,4%, ne recevaient aucune supplémentation.

  • Speaker #0

    La moitié ? Oui. Mais pourquoi ? Absence de prescription ?

  • Speaker #1

    Dans les trois quarts des cas d'absence de supplémentation, oui, c'était ça. Pas de prescription. Et même quand il y en avait une, souvent, le dosage n'était pas le bon.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Dans quelle proportion ?

  • Speaker #1

    Dans 43,5% des cas supplémentés, le dosage était inadapté. Et il y a aussi 7% qui utilisaient des compléments alimentés à acheter sans ordonnance.

  • Speaker #0

    Donc on a un tableau assez préoccupant.

  • Speaker #1

    Un vrai décalage. Est-ce que l'étude explique pourquoi cette adhésion est si mauvaise ?

  • Speaker #0

    Elle donne des pistes, oui. Plusieurs facteurs semblent jouer. L'âge, on l'a vu, c'est net.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le type de suivi médical aussi. Les enfants suivis par un pédiatre adhèrent moins que ceux suivis par un métier généraliste. Ah, intéressant. Peut-être une question de diffusion de l'information ?

  • Speaker #1

    C'est une hypothèse, oui. Que l'info sur les nouvelles recos mette plus de temps à arriver chez les généralistes. Et puis, il y a le facteur socio-économique.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Le niveau d'étude des parents. Un niveau plus élevé est associé à une meilleure adhésion.

  • Speaker #0

    Ce qui suggère peut-être un problème d'information, de compréhension chez les familles.

  • Speaker #1

    Tout en fait. L'étude a montré que la connaissance du rôle de la vitamine D était limitée. Seulement 30% des parents savaient qu'elle fixe le calcium. Presque un quart ignoraient totalement son rôle.

  • Speaker #0

    Et même le fait d'habiter une région moins ensoleillée, ça ne change rien. Vous pourrez penser que ça rendrait plus vigilant.

  • Speaker #1

    Eh bien, apparemment non. La présence de facteurs de risque comme celui-là n'améliorait pas significativement l'adhésion. C'est assez paradoxal.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer, on a d'un côté des recommandations claires pour une vitamine cruciale.

  • Speaker #1

    Surtout dans nos régions.

  • Speaker #0

    Oui. Et de l'autre, une application sur le terrain très insuffisante. Presque un enfant sur deux noms supplémentés. Des taux d'adhésion qui dégringolent après deux ans. C'est quand même frappant.

  • Speaker #1

    C'est la conclusion préoccupante de l'étude, oui. Elle pointe vraiment à un manque d'informations des familles et à la nécessité de faire plus, plus d'études, des actions de sensibilisation.

  • Speaker #0

    Il y a un vrai besoin de stratégie pour améliorer ça sur le long terme.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Voilà une analyse qui... donne à réfléchir. Ce fossé entre la théorie et la pratique est assez saisissant.

  • Speaker #1

    Oui, et ça ouvre une question plus large, peut-être pour finir.

  • Speaker #0

    Je vous écoute.

  • Speaker #1

    Si on voit que l'adhésion dépend du type de médecin, du milieu socio-économique, comment faire pour que l'information et l'accès à cette supplémentation essentielle soient équitables et accessibles ?

  • Speaker #0

    Comment s'assurer que chaque famille comprenne bien l'importance de cette vitamine, peu importe son médecin ou son contexte ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un vrai défi pour les politiques de santé publique.

  • Speaker #0

    Une question essentielle sur laquelle on laissera nos auditeurs réfléchir. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

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🎧 Podcast – Vitamine D chez l’enfant : recommandations et réalité de terrain

Dans cet épisode, les intervenants s'intéressent à la vitamine D, nutriment essentiel à la santé osseuse des enfants, et aux recommandations françaises actualisées en 2022. Sont-elles véritablement suivies en 2025, notamment dans les régions peu ensoleillées comme la nôtre ? À partir d’une étude menée en Normandie, ils révèlent un décalage préoccupant entre les directives officielles et la réalité du terrain : seuls 17 % des enfants de 0 à 16 ans respecteraient correctement les préconisations. L’analyse met en évidence des écarts selon l’âge, le type de suivi médical et le contexte socio-économique. Manque d'information, absence de prescription, dosage inadapté : les freins sont nombreux. Ce podcast questionne les leviers nécessaires pour améliorer l’équité en matière de prévention et de supplémentation.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on se penche sur un sujet essentiel pour la santé des enfants, la vitamine D.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour. Un sujet d'autant plus important qu'il y a eu de nouvelles recommandations en France en 2022.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais la question, c'est est-ce qu'elles sont bien suivies ? On va regarder ça de plus près. On va explorer ces directives et puis les résultats d'une étude assez récente menée en Normandie.

  • Speaker #1

    Une région où, un peu comme chez nous dans les Hauts-de-France, le soleil... n'est pas toujours généreux.

  • Speaker #0

    C'est le moins qu'on puisse dire. L'idée, c'est de comprendre ce qui est conseillé, et bien ce qui se passe vraiment sur le terrain.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer peut-être, pourquoi cette vitamine D est si cruciale ? On le rappelle...

  • Speaker #0

    Bonne idée !

  • Speaker #1

    Elle joue un rôle fondamental dans l'utilisation du calcium, du phosphore par le corps. Pour faire simple, pour construire des os solides.

  • Speaker #0

    Et donc, pour éviter le rachitisme.

  • Speaker #1

    Exactement, cette maladie osseuse qui peut... déformé le squelette et qui malheureusement a connu une certaine recrudescence. D'où l'importance de ces nouvelles recommandations.

  • Speaker #0

    Et ces recommandations de 2022, elles visaient quoi au juste ? Une simplification ?

  • Speaker #1

    Oui, une simplification et aussi un alignement au niveau européen. Et puis il y avait une préoccupation de l'ANSES, l'agence sanitaire, sur les compléments parfois pris sans avis médical, le risque de surdosage.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors concrètement, ces recommandations de l'AFPA, l'association française de pédiatrie ambulatoire, Elles disent quoi pour les tout-petits ?

  • Speaker #1

    Alors pour les 0-2 ans, c'est 400 à 800 unités internationales, les UI, par jour.

  • Speaker #0

    Qu'ils soient allaités ou pas, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, peu importe. Avec bien sûr des apports suffisants en calcium à côté.

  • Speaker #0

    Et après 2 ans ?

  • Speaker #1

    Pour les enfants et les ados, sans souci particulier.

  • Speaker #0

    On reste sur la même fourchette.

  • Speaker #1

    400 à 800 UI par jour. L'idéal, c'est la prise quotidienne. On essaye d'éviter les grosses doses ponctuelles.

  • Speaker #0

    Sauf si c'est compliqué au quotidien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des alternatives, mais la prise journalière est vraiment préférée.

  • Speaker #0

    Et là où ça nous concerne plus particulièrement, nous dans le Nord ?

  • Speaker #1

    Ah oui, les facteurs de risque. Pour les 2-18 ans qui ont certains facteurs comme l'obésité, la peau très pigmentée, un régime vegan ou justement…

  • Speaker #0

    Le manque de soleil.

  • Speaker #1

    Voilà, une faible exposition solaire, et bien là, la dose recommandée est plus élevée. On passe à 800 voire 1600 UI par jour.

  • Speaker #0

    Le double en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Avec là aussi des alternatives possibles si la prise quotidienne est difficile à suivre. Sur 710 questionnaires remplis dans des urgences pédiatriques,

  • Speaker #0

    et le résultat principal ?

  • Speaker #1

    Eh bien, une adhésion globale à ces recommandations de 2022 qui est très faible. Seulement 17% des 0 à 16 ans suivraient correctement les préconisations.

  • Speaker #0

    17% ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment très peu.

  • Speaker #0

    C'est très peu, oui. Et ça varie avec l'âge. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    C'est un peu mieux chez les moins de 2 ans, on atteint 38%. Ce qui n'est déjà pas formidable, soyons clairs.

  • Speaker #1

    Loin de là.

  • Speaker #0

    Mais après, ça chute drastiquement, autour de 10% chez les 2-3 ans et même moins de 9% après 3 ans.

  • Speaker #1

    C'est un effondrement, carrément. Et ce qui est peut-être encore plus inquiétant, c'est que près de la moitié des enfants de l'étude, 49,4%, ne recevaient aucune supplémentation.

  • Speaker #0

    La moitié ? Oui. Mais pourquoi ? Absence de prescription ?

  • Speaker #1

    Dans les trois quarts des cas d'absence de supplémentation, oui, c'était ça. Pas de prescription. Et même quand il y en avait une, souvent, le dosage n'était pas le bon.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Dans quelle proportion ?

  • Speaker #1

    Dans 43,5% des cas supplémentés, le dosage était inadapté. Et il y a aussi 7% qui utilisaient des compléments alimentés à acheter sans ordonnance.

  • Speaker #0

    Donc on a un tableau assez préoccupant.

  • Speaker #1

    Un vrai décalage. Est-ce que l'étude explique pourquoi cette adhésion est si mauvaise ?

  • Speaker #0

    Elle donne des pistes, oui. Plusieurs facteurs semblent jouer. L'âge, on l'a vu, c'est net.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le type de suivi médical aussi. Les enfants suivis par un pédiatre adhèrent moins que ceux suivis par un métier généraliste. Ah, intéressant. Peut-être une question de diffusion de l'information ?

  • Speaker #1

    C'est une hypothèse, oui. Que l'info sur les nouvelles recos mette plus de temps à arriver chez les généralistes. Et puis, il y a le facteur socio-économique.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Le niveau d'étude des parents. Un niveau plus élevé est associé à une meilleure adhésion.

  • Speaker #0

    Ce qui suggère peut-être un problème d'information, de compréhension chez les familles.

  • Speaker #1

    Tout en fait. L'étude a montré que la connaissance du rôle de la vitamine D était limitée. Seulement 30% des parents savaient qu'elle fixe le calcium. Presque un quart ignoraient totalement son rôle.

  • Speaker #0

    Et même le fait d'habiter une région moins ensoleillée, ça ne change rien. Vous pourrez penser que ça rendrait plus vigilant.

  • Speaker #1

    Eh bien, apparemment non. La présence de facteurs de risque comme celui-là n'améliorait pas significativement l'adhésion. C'est assez paradoxal.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer, on a d'un côté des recommandations claires pour une vitamine cruciale.

  • Speaker #1

    Surtout dans nos régions.

  • Speaker #0

    Oui. Et de l'autre, une application sur le terrain très insuffisante. Presque un enfant sur deux noms supplémentés. Des taux d'adhésion qui dégringolent après deux ans. C'est quand même frappant.

  • Speaker #1

    C'est la conclusion préoccupante de l'étude, oui. Elle pointe vraiment à un manque d'informations des familles et à la nécessité de faire plus, plus d'études, des actions de sensibilisation.

  • Speaker #0

    Il y a un vrai besoin de stratégie pour améliorer ça sur le long terme.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Voilà une analyse qui... donne à réfléchir. Ce fossé entre la théorie et la pratique est assez saisissant.

  • Speaker #1

    Oui, et ça ouvre une question plus large, peut-être pour finir.

  • Speaker #0

    Je vous écoute.

  • Speaker #1

    Si on voit que l'adhésion dépend du type de médecin, du milieu socio-économique, comment faire pour que l'information et l'accès à cette supplémentation essentielle soient équitables et accessibles ?

  • Speaker #0

    Comment s'assurer que chaque famille comprenne bien l'importance de cette vitamine, peu importe son médecin ou son contexte ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un vrai défi pour les politiques de santé publique.

  • Speaker #0

    Une question essentielle sur laquelle on laissera nos auditeurs réfléchir. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

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Dans cet épisode, les intervenants s'intéressent à la vitamine D, nutriment essentiel à la santé osseuse des enfants, et aux recommandations françaises actualisées en 2022. Sont-elles véritablement suivies en 2025, notamment dans les régions peu ensoleillées comme la nôtre ? À partir d’une étude menée en Normandie, ils révèlent un décalage préoccupant entre les directives officielles et la réalité du terrain : seuls 17 % des enfants de 0 à 16 ans respecteraient correctement les préconisations. L’analyse met en évidence des écarts selon l’âge, le type de suivi médical et le contexte socio-économique. Manque d'information, absence de prescription, dosage inadapté : les freins sont nombreux. Ce podcast questionne les leviers nécessaires pour améliorer l’équité en matière de prévention et de supplémentation.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on se penche sur un sujet essentiel pour la santé des enfants, la vitamine D.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour. Un sujet d'autant plus important qu'il y a eu de nouvelles recommandations en France en 2022.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais la question, c'est est-ce qu'elles sont bien suivies ? On va regarder ça de plus près. On va explorer ces directives et puis les résultats d'une étude assez récente menée en Normandie.

  • Speaker #1

    Une région où, un peu comme chez nous dans les Hauts-de-France, le soleil... n'est pas toujours généreux.

  • Speaker #0

    C'est le moins qu'on puisse dire. L'idée, c'est de comprendre ce qui est conseillé, et bien ce qui se passe vraiment sur le terrain.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer peut-être, pourquoi cette vitamine D est si cruciale ? On le rappelle...

  • Speaker #0

    Bonne idée !

  • Speaker #1

    Elle joue un rôle fondamental dans l'utilisation du calcium, du phosphore par le corps. Pour faire simple, pour construire des os solides.

  • Speaker #0

    Et donc, pour éviter le rachitisme.

  • Speaker #1

    Exactement, cette maladie osseuse qui peut... déformé le squelette et qui malheureusement a connu une certaine recrudescence. D'où l'importance de ces nouvelles recommandations.

  • Speaker #0

    Et ces recommandations de 2022, elles visaient quoi au juste ? Une simplification ?

  • Speaker #1

    Oui, une simplification et aussi un alignement au niveau européen. Et puis il y avait une préoccupation de l'ANSES, l'agence sanitaire, sur les compléments parfois pris sans avis médical, le risque de surdosage.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors concrètement, ces recommandations de l'AFPA, l'association française de pédiatrie ambulatoire, Elles disent quoi pour les tout-petits ?

  • Speaker #1

    Alors pour les 0-2 ans, c'est 400 à 800 unités internationales, les UI, par jour.

  • Speaker #0

    Qu'ils soient allaités ou pas, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, peu importe. Avec bien sûr des apports suffisants en calcium à côté.

  • Speaker #0

    Et après 2 ans ?

  • Speaker #1

    Pour les enfants et les ados, sans souci particulier.

  • Speaker #0

    On reste sur la même fourchette.

  • Speaker #1

    400 à 800 UI par jour. L'idéal, c'est la prise quotidienne. On essaye d'éviter les grosses doses ponctuelles.

  • Speaker #0

    Sauf si c'est compliqué au quotidien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des alternatives, mais la prise journalière est vraiment préférée.

  • Speaker #0

    Et là où ça nous concerne plus particulièrement, nous dans le Nord ?

  • Speaker #1

    Ah oui, les facteurs de risque. Pour les 2-18 ans qui ont certains facteurs comme l'obésité, la peau très pigmentée, un régime vegan ou justement…

  • Speaker #0

    Le manque de soleil.

  • Speaker #1

    Voilà, une faible exposition solaire, et bien là, la dose recommandée est plus élevée. On passe à 800 voire 1600 UI par jour.

  • Speaker #0

    Le double en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Avec là aussi des alternatives possibles si la prise quotidienne est difficile à suivre. Sur 710 questionnaires remplis dans des urgences pédiatriques,

  • Speaker #0

    et le résultat principal ?

  • Speaker #1

    Eh bien, une adhésion globale à ces recommandations de 2022 qui est très faible. Seulement 17% des 0 à 16 ans suivraient correctement les préconisations.

  • Speaker #0

    17% ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment très peu.

  • Speaker #0

    C'est très peu, oui. Et ça varie avec l'âge. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    C'est un peu mieux chez les moins de 2 ans, on atteint 38%. Ce qui n'est déjà pas formidable, soyons clairs.

  • Speaker #1

    Loin de là.

  • Speaker #0

    Mais après, ça chute drastiquement, autour de 10% chez les 2-3 ans et même moins de 9% après 3 ans.

  • Speaker #1

    C'est un effondrement, carrément. Et ce qui est peut-être encore plus inquiétant, c'est que près de la moitié des enfants de l'étude, 49,4%, ne recevaient aucune supplémentation.

  • Speaker #0

    La moitié ? Oui. Mais pourquoi ? Absence de prescription ?

  • Speaker #1

    Dans les trois quarts des cas d'absence de supplémentation, oui, c'était ça. Pas de prescription. Et même quand il y en avait une, souvent, le dosage n'était pas le bon.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Dans quelle proportion ?

  • Speaker #1

    Dans 43,5% des cas supplémentés, le dosage était inadapté. Et il y a aussi 7% qui utilisaient des compléments alimentés à acheter sans ordonnance.

  • Speaker #0

    Donc on a un tableau assez préoccupant.

  • Speaker #1

    Un vrai décalage. Est-ce que l'étude explique pourquoi cette adhésion est si mauvaise ?

  • Speaker #0

    Elle donne des pistes, oui. Plusieurs facteurs semblent jouer. L'âge, on l'a vu, c'est net.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le type de suivi médical aussi. Les enfants suivis par un pédiatre adhèrent moins que ceux suivis par un métier généraliste. Ah, intéressant. Peut-être une question de diffusion de l'information ?

  • Speaker #1

    C'est une hypothèse, oui. Que l'info sur les nouvelles recos mette plus de temps à arriver chez les généralistes. Et puis, il y a le facteur socio-économique.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Le niveau d'étude des parents. Un niveau plus élevé est associé à une meilleure adhésion.

  • Speaker #0

    Ce qui suggère peut-être un problème d'information, de compréhension chez les familles.

  • Speaker #1

    Tout en fait. L'étude a montré que la connaissance du rôle de la vitamine D était limitée. Seulement 30% des parents savaient qu'elle fixe le calcium. Presque un quart ignoraient totalement son rôle.

  • Speaker #0

    Et même le fait d'habiter une région moins ensoleillée, ça ne change rien. Vous pourrez penser que ça rendrait plus vigilant.

  • Speaker #1

    Eh bien, apparemment non. La présence de facteurs de risque comme celui-là n'améliorait pas significativement l'adhésion. C'est assez paradoxal.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer, on a d'un côté des recommandations claires pour une vitamine cruciale.

  • Speaker #1

    Surtout dans nos régions.

  • Speaker #0

    Oui. Et de l'autre, une application sur le terrain très insuffisante. Presque un enfant sur deux noms supplémentés. Des taux d'adhésion qui dégringolent après deux ans. C'est quand même frappant.

  • Speaker #1

    C'est la conclusion préoccupante de l'étude, oui. Elle pointe vraiment à un manque d'informations des familles et à la nécessité de faire plus, plus d'études, des actions de sensibilisation.

  • Speaker #0

    Il y a un vrai besoin de stratégie pour améliorer ça sur le long terme.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Voilà une analyse qui... donne à réfléchir. Ce fossé entre la théorie et la pratique est assez saisissant.

  • Speaker #1

    Oui, et ça ouvre une question plus large, peut-être pour finir.

  • Speaker #0

    Je vous écoute.

  • Speaker #1

    Si on voit que l'adhésion dépend du type de médecin, du milieu socio-économique, comment faire pour que l'information et l'accès à cette supplémentation essentielle soient équitables et accessibles ?

  • Speaker #0

    Comment s'assurer que chaque famille comprenne bien l'importance de cette vitamine, peu importe son médecin ou son contexte ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un vrai défi pour les politiques de santé publique.

  • Speaker #0

    Une question essentielle sur laquelle on laissera nos auditeurs réfléchir. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

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🎧 Podcast – Vitamine D chez l’enfant : recommandations et réalité de terrain

Dans cet épisode, les intervenants s'intéressent à la vitamine D, nutriment essentiel à la santé osseuse des enfants, et aux recommandations françaises actualisées en 2022. Sont-elles véritablement suivies en 2025, notamment dans les régions peu ensoleillées comme la nôtre ? À partir d’une étude menée en Normandie, ils révèlent un décalage préoccupant entre les directives officielles et la réalité du terrain : seuls 17 % des enfants de 0 à 16 ans respecteraient correctement les préconisations. L’analyse met en évidence des écarts selon l’âge, le type de suivi médical et le contexte socio-économique. Manque d'information, absence de prescription, dosage inadapté : les freins sont nombreux. Ce podcast questionne les leviers nécessaires pour améliorer l’équité en matière de prévention et de supplémentation.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on se penche sur un sujet essentiel pour la santé des enfants, la vitamine D.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour. Un sujet d'autant plus important qu'il y a eu de nouvelles recommandations en France en 2022.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais la question, c'est est-ce qu'elles sont bien suivies ? On va regarder ça de plus près. On va explorer ces directives et puis les résultats d'une étude assez récente menée en Normandie.

  • Speaker #1

    Une région où, un peu comme chez nous dans les Hauts-de-France, le soleil... n'est pas toujours généreux.

  • Speaker #0

    C'est le moins qu'on puisse dire. L'idée, c'est de comprendre ce qui est conseillé, et bien ce qui se passe vraiment sur le terrain.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer peut-être, pourquoi cette vitamine D est si cruciale ? On le rappelle...

  • Speaker #0

    Bonne idée !

  • Speaker #1

    Elle joue un rôle fondamental dans l'utilisation du calcium, du phosphore par le corps. Pour faire simple, pour construire des os solides.

  • Speaker #0

    Et donc, pour éviter le rachitisme.

  • Speaker #1

    Exactement, cette maladie osseuse qui peut... déformé le squelette et qui malheureusement a connu une certaine recrudescence. D'où l'importance de ces nouvelles recommandations.

  • Speaker #0

    Et ces recommandations de 2022, elles visaient quoi au juste ? Une simplification ?

  • Speaker #1

    Oui, une simplification et aussi un alignement au niveau européen. Et puis il y avait une préoccupation de l'ANSES, l'agence sanitaire, sur les compléments parfois pris sans avis médical, le risque de surdosage.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors concrètement, ces recommandations de l'AFPA, l'association française de pédiatrie ambulatoire, Elles disent quoi pour les tout-petits ?

  • Speaker #1

    Alors pour les 0-2 ans, c'est 400 à 800 unités internationales, les UI, par jour.

  • Speaker #0

    Qu'ils soient allaités ou pas, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, peu importe. Avec bien sûr des apports suffisants en calcium à côté.

  • Speaker #0

    Et après 2 ans ?

  • Speaker #1

    Pour les enfants et les ados, sans souci particulier.

  • Speaker #0

    On reste sur la même fourchette.

  • Speaker #1

    400 à 800 UI par jour. L'idéal, c'est la prise quotidienne. On essaye d'éviter les grosses doses ponctuelles.

  • Speaker #0

    Sauf si c'est compliqué au quotidien.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des alternatives, mais la prise journalière est vraiment préférée.

  • Speaker #0

    Et là où ça nous concerne plus particulièrement, nous dans le Nord ?

  • Speaker #1

    Ah oui, les facteurs de risque. Pour les 2-18 ans qui ont certains facteurs comme l'obésité, la peau très pigmentée, un régime vegan ou justement…

  • Speaker #0

    Le manque de soleil.

  • Speaker #1

    Voilà, une faible exposition solaire, et bien là, la dose recommandée est plus élevée. On passe à 800 voire 1600 UI par jour.

  • Speaker #0

    Le double en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Avec là aussi des alternatives possibles si la prise quotidienne est difficile à suivre. Sur 710 questionnaires remplis dans des urgences pédiatriques,

  • Speaker #0

    et le résultat principal ?

  • Speaker #1

    Eh bien, une adhésion globale à ces recommandations de 2022 qui est très faible. Seulement 17% des 0 à 16 ans suivraient correctement les préconisations.

  • Speaker #0

    17% ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment très peu.

  • Speaker #0

    C'est très peu, oui. Et ça varie avec l'âge. Ah oui ?

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    C'est un peu mieux chez les moins de 2 ans, on atteint 38%. Ce qui n'est déjà pas formidable, soyons clairs.

  • Speaker #1

    Loin de là.

  • Speaker #0

    Mais après, ça chute drastiquement, autour de 10% chez les 2-3 ans et même moins de 9% après 3 ans.

  • Speaker #1

    C'est un effondrement, carrément. Et ce qui est peut-être encore plus inquiétant, c'est que près de la moitié des enfants de l'étude, 49,4%, ne recevaient aucune supplémentation.

  • Speaker #0

    La moitié ? Oui. Mais pourquoi ? Absence de prescription ?

  • Speaker #1

    Dans les trois quarts des cas d'absence de supplémentation, oui, c'était ça. Pas de prescription. Et même quand il y en avait une, souvent, le dosage n'était pas le bon.

  • Speaker #0

    Ah oui ? Dans quelle proportion ?

  • Speaker #1

    Dans 43,5% des cas supplémentés, le dosage était inadapté. Et il y a aussi 7% qui utilisaient des compléments alimentés à acheter sans ordonnance.

  • Speaker #0

    Donc on a un tableau assez préoccupant.

  • Speaker #1

    Un vrai décalage. Est-ce que l'étude explique pourquoi cette adhésion est si mauvaise ?

  • Speaker #0

    Elle donne des pistes, oui. Plusieurs facteurs semblent jouer. L'âge, on l'a vu, c'est net.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Le type de suivi médical aussi. Les enfants suivis par un pédiatre adhèrent moins que ceux suivis par un métier généraliste. Ah, intéressant. Peut-être une question de diffusion de l'information ?

  • Speaker #1

    C'est une hypothèse, oui. Que l'info sur les nouvelles recos mette plus de temps à arriver chez les généralistes. Et puis, il y a le facteur socio-économique.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #1

    Le niveau d'étude des parents. Un niveau plus élevé est associé à une meilleure adhésion.

  • Speaker #0

    Ce qui suggère peut-être un problème d'information, de compréhension chez les familles.

  • Speaker #1

    Tout en fait. L'étude a montré que la connaissance du rôle de la vitamine D était limitée. Seulement 30% des parents savaient qu'elle fixe le calcium. Presque un quart ignoraient totalement son rôle.

  • Speaker #0

    Et même le fait d'habiter une région moins ensoleillée, ça ne change rien. Vous pourrez penser que ça rendrait plus vigilant.

  • Speaker #1

    Eh bien, apparemment non. La présence de facteurs de risque comme celui-là n'améliorait pas significativement l'adhésion. C'est assez paradoxal.

  • Speaker #0

    Donc pour résumer, on a d'un côté des recommandations claires pour une vitamine cruciale.

  • Speaker #1

    Surtout dans nos régions.

  • Speaker #0

    Oui. Et de l'autre, une application sur le terrain très insuffisante. Presque un enfant sur deux noms supplémentés. Des taux d'adhésion qui dégringolent après deux ans. C'est quand même frappant.

  • Speaker #1

    C'est la conclusion préoccupante de l'étude, oui. Elle pointe vraiment à un manque d'informations des familles et à la nécessité de faire plus, plus d'études, des actions de sensibilisation.

  • Speaker #0

    Il y a un vrai besoin de stratégie pour améliorer ça sur le long terme.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Voilà une analyse qui... donne à réfléchir. Ce fossé entre la théorie et la pratique est assez saisissant.

  • Speaker #1

    Oui, et ça ouvre une question plus large, peut-être pour finir.

  • Speaker #0

    Je vous écoute.

  • Speaker #1

    Si on voit que l'adhésion dépend du type de médecin, du milieu socio-économique, comment faire pour que l'information et l'accès à cette supplémentation essentielle soient équitables et accessibles ?

  • Speaker #0

    Comment s'assurer que chaque famille comprenne bien l'importance de cette vitamine, peu importe son médecin ou son contexte ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un vrai défi pour les politiques de santé publique.

  • Speaker #0

    Une question essentielle sur laquelle on laissera nos auditeurs réfléchir. Merci beaucoup pour cet éclairage.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

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