- Speaker #0
Si Dionysos était une femme, le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin. Ensemble, découvrons le parcours exceptionnel d'une femme inspirante, d'une femme puissante, en toute authenticité. Bienvenue et belle écoute ! Aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir non pas une, mais deux invités qui incarnent à merveille l'audace et la complémentarité. Anne-Claire Degay et Sophie Graziani-Roth, cofondatrice de la SCOP Oc Consigne. Mais avant de commencer, chers auditeurs, notez qu'un épisode sera dédié exclusivement au réemploi et aux enjeux liés à la RSE vus par Hoc Consigne. Cet épisode-ci est consacré à mettre en lumière les valeurs fortes d'engagement, d'audace et de collaboration pour un impact positif à travers le parcours de deux femmes visionnaires et déterminées. Alors bonjour Anne-Claire.
- Speaker #1
Bonjour Aurélie.
- Speaker #0
Alors tu es agronome de formation et tu as passé 20 ans sur le terrain, notamment en Asie, où tu as accompagné des agriculteurs dans le développement des filières locales comme celle du café. Et à tes côtés, Sophie. Bonjour Sophie.
- Speaker #2
Bonjour Aurélie.
- Speaker #0
Alors Sophie, toi tu es experte en marketing et communication avec 20 ans d'expérience et tu mets ton talent au service de la visibilité de cette entreprise pionnière. Alors ces trajectoires croisées entre engagement environnemental et innovation collective témoignent d'un équilibre assez rare et... entre stratégie et rayonnement. Alors comment ces deux femmes au parcours si riches et différents se sont-elles retrouvées autour d'un projet aussi ambitieux ? Qu'est-ce qui a motivé ce choix de se lancer dans cette aventure ? Et qu'est-ce que cela représente pour elles aujourd'hui ? Alors place à la discussion.
- Speaker #2
Si Dionysos était une femme,
- Speaker #0
le podcast présenté par Aurélie Charbon. Alors Anne-Claire, pour revenir sur ton parcours, 20 ans en Asie, auprès d'agriculteurs dans le développement de la filière locale comme celle du café, qu'est-ce qui t'a amenée à partir aussi loin ?
- Speaker #1
J'ai grandi à l'étranger, je suis rentrée en France quand j'avais 12 ans, et en grandissant j'avais cette envie d'ailleurs... qui m'a accompagnée en fait tout le long. Et quand j'ai découvert la profession d'ingénieur agronome, à l'époque ça résonnait complètement avec ce que je voulais faire. Et donc du coup, j'ai fait l'agro. Et dès ma deuxième année où on devait faire un stage, je suis partie en Inde. Et après, je suis repartie et j'ai passé 20 ans ensuite dans différents pays asiatiques.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que cette expérience t'a apporté, justement, de l'étranger, du développement avec des locaux, avec cette économie circulaire ? En termes de valeur aussi ?
- Speaker #1
Du coup, ça m'a apporté beaucoup d'humilité, je pense. J'ai appris beaucoup sur le terrain auprès des paysans. J'ai aussi appris que les êtres humains sont partout pareils, que les aspirations, les peurs, les joies, en fait... Elle résonne partout de la même façon, elle s'exprime peut-être différemment, mais du coup, plein de personnes ont touché ma vie dans ces différents pays. Et du coup, j'ai appris beaucoup de choses techniques aussi. Et puis aussi, à travailler sur le terrain, j'ai appris à réunir différents types de personnes, donc non seulement des paysans. mais des marchés, des intermédiaires, pour qu'ils aillent ensemble dans la même direction, dans l'idée qu'à la fin, que les paysans bénéficient des fruits de leur travail.
- Speaker #0
Et toi, Sophie, tu es experte en marché. marketing et communication. Comment s'est défini ton parcours ?
- Speaker #2
Moi, c'est vraiment très différent comme parcours. C'est plutôt parce que je n'ai jamais su ce que je voulais faire dans la vie. C'est à la question, qu'est-ce que tu feras quand tu seras grande ? Je n'ai jamais su répondre. Et comme j'étais plutôt bonne élève, je suis allée dans une direction où beaucoup de portes allaient être ouvertes. Alors, je n'étais pas ni scientifique ni complètement littéraire. J'étais un petit peu tout. Et du coup, je suis allée vers Sciences Po. J'ai fait Sciences Po à Grenoble. Et j'allais plutôt vers le journalisme, sans savoir précisément ce que je voulais faire. Mais du coup, j'ai suivi un parcours un peu large. C'était la filière politique, je crois, à l'époque. Et après, j'ai fait un master, c'était DESS à l'époque, un master 2 en management des organismes publics. Là aussi, c'était un peu ouvert. Je ne savais pas trop si je voulais travailler dans les collectivités locales ou dans des structures parallèles qui, en tout cas, qui agissent, qui travaillent pour le bien public. Donc, il y avait l'idée informer le public ou travailler au développement de territoire. Mais voilà, ce n'était pas très, très précis dans mon esprit. Et en tout cas, ce n'était pas une formation typique marketing communication. Je n'ai pas fait une école de commerce. J'aurais pu faire. Effectivement, c'était aussi dans le champ des possibles.
- Speaker #0
Alors du coup, quelle expérience la plus forte t'a conduite à t'orienter vers le réemploi ?
- Speaker #2
Alors là vraiment, rien ne m'a conduit directement à aller vers le réemploi. J'ai travaillé dix ans déjà en Seine-Saint-Denis, donc rien à voir dans le développement touristique, dans le rayonnement touristique, je dirais, de la Seine-Saint-Denis et du nord-est parisien. Donc là, c'était un challenge un peu social aussi, un territoire qui est assez décrié, c'était le 9-3. Et il y avait vraiment ce challenge de vouloir changer les idées reçues. Donc je travaillais sur la promotion touristique avec des agences évêtementielles, avec des prescripteurs, des agences de voyage, avec des journalistes. Avec cet objectif de changer l'image, dégrader. Ensuite, c'est posé la question de partir vivre ailleurs qu'à Paris. J'avais passé dix ans à Paris, je voulais aller un peu ailleurs. Et donc, je suis arrivée à Montpellier. Là, j'ai trouvé du travail dans l'événementiel. Je travaillais à la fois au domaine d'eau, au parc exposition, à l'aréna, quorum, etc. Dans l'événementiel. Et ensuite, je suis partie en agence de communication. C'est un parcours fait de plein de choses différentes. Mais bout à bout, ça fonctionne. Ça a construit un peu une expérience variée dans le champ du marketing, de la communication, de la commercialisation. Et du coup, toutes ces compétences-là, je dirais, quand s'est présenté le réemploi, comme un hasard presque, chercher un petit peu du sens dans cette carrière, du coup, finalement, mes différentes expériences ont été utiles, ou sont utiles aujourd'hui à Auc-Consigne.
- Speaker #0
D'accord. Alors donc, Anne-Claire, parce qu'on en revient, tu es animée par ce profond désir de contribuer au développement d'une économie locale, durable. Donc tu as cofondé avec Sophie Oc Consigne en 2021. Alors est-ce que vous pouvez expliquer ce qu'est Hoc Consigne et c'est quoi une scope ?
- Speaker #1
Alors effectivement, avec Sophie, on se rend compte du coup en 2020. Moi, je suis rentrée en France en 2019 avec la volonté de porter un projet. Ça fait longtemps que j'y pense, mais je n'ai jamais vraiment osé. J'étais bien dans les postes où j'étais avant, mais là, en France, je rentre positive, même nostalgique aussi, mais positive, et avec la volonté de porter un projet qui soit ancré sur le territoire, qui ait une dimension environnementale claire, et qui me permette de comprendre comment fonctionne ce pays que j'ai quitté depuis si longtemps. Et du coup, j'en parle avec les personnes que je rencontre. Et je rencontre une personne qui s'appelle Mathilde Born et qui me présente à Sophie. Et donc, c'est comme ça qu'on se rencontre en 2020. Sophie, qui du coup, a déjà travaillé avec une association qui s'appelle Oc Consigne, qui depuis a été mise en pause.
- Speaker #0
Donc voilà,
- Speaker #1
le conseil de réemploi.
- Speaker #0
Forme d'association.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
L'association avait été créée en 2018, je crois, et mise en pause en 2019. Et pendant ce timing-là, c'est un moment où moi, je travaille dans la communication et j'avais proposé d'aider bénévolement l'association. Et quand elle a été mise en pause, j'avais aidé à ma mesure. C'est pas grand-chose, ça s'est arrêté assez rapidement. Et du coup, l'idée, le précédent porteur de projet cherchait la possibilité que le projet soit repris par d'autres personnes. Donc moi, j'en parlais autour de moi. J'avais pas forcément l'idée, contrairement à Anne-Claire, j'avais pas l'idée de vouloir prendre en main un projet de ce type-là, qui me ressemblait pas forcément... Disons que c'était proche de mes valeurs. Vraiment, ça avait du sens pour moi. C'était très impactant pour un bénéfice environnemental, de réduction des déchets, etc., qui me parlaient. Donc je voulais bien y contribuer, mais... De là à porter le projet, ce n'était pas dans le champ de ce que j'imaginais. Et donc, j'en ai parlé à Anne-Claire, par l'intermédiaire de cette amie commune. Et toi, ça t'a parlé ?
- Speaker #1
Et du coup, moi, ça m'a parlé. Alors, ça m'a parlé d'une part, après avoir fait quelques petites recherches, parce qu'effectivement, il y avait une dimension environnementale claire. C'était, on voyait bien un impact territorial, un projet territorial. Et puis des opportunités. Plus on creusait, plus on voyait que ça intéressait les consommateurs, que ça intéressait des producteurs. Donc en fait, l'idée germe à ce moment-là. Et puis, entre temps, on rencontre Harmonie Cordier, qui sera une des futures cofondatrices aussi de la société coopérative. Et arrive le confinement.
- Speaker #0
Pause. Pause.
- Speaker #2
Voilà.
- Speaker #1
Pause. Pause. Donc, le confinement arrive. Pause bénéfique. Pause bénéfique. Donc, on avait rencontré Sophie. Entre temps, on avait repris l'association. Tu étais devenue présidente de l'association à consignes. Sophie et Harmonie faisaient partie du... Conseil d'administration. Et on a passé le confinement à faire notre étude technico-économique. C'était génial parce qu'on était finalement très actifs. On travaillait à mi-temps de façon vraiment très, très ordonnée. Tout le monde était finalement très ouvert parce que tout le monde avait énormément de temps. Et pendant ces mois, on a pu en apprendre plus, jauger plus de l'intérêt des autres. opportunités qui se présentaient. Et finalement, Sophie, qui, au départ, ne savait pas à quelle position jouer. En fait, elle nous avait dit dès le départ qu'elle serait là pour aider. Et finalement, elle a toujours été proche du projet.
- Speaker #2
Du jour au lendemain, je travaillais à ce moment-là en agence de communication. Du jour au lendemain, les projets sont arrêtés. Et comme... La nature a peur du vide. En tout cas, moi, je n'aime pas trop le vide. Et donc, j'ai rempli le vide avec des choses sympas que je pouvais aider à droite à gauche.
- Speaker #0
Et donc, l'association s'est transformée en Scope.
- Speaker #1
Donc, du coup... Ça,
- Speaker #2
c'est 2020 déjà.
- Speaker #1
Donc, 2020...
- Speaker #0
Le business plan est prêt, voilà. En 2020,
- Speaker #1
on fait le business plan et on est aussi incubé chez Alter Incub. C'est aussi quand même important parce que du coup, on rentre un peu officiellement dans cet écosystème de l'économie sociale et solidaire du territoire. Et surtout, fin 2020, on présente notre projet à l'ADEME et à un éco-organisme qui avait un appel à manifestation d'intérêt. On présente notre projet et on est retenu, on est lauréat de ce projet. Ce qui nous permet d'envisager la suite. Et en 2021, on lance l'expérimentation. Et courant 2021, on se rend rapidement compte qu'il faut qu'on réunisse des fonds supplémentaires. Donc on emprunte auprès des banques. Et que le statut d'association n'est plus complètement adapté. Et donc on décide de créer l'entreprise. Et assez rapidement, avec les conseils de l'Union régionale des scopes, Et en y réfléchissant, donc, toutes les trois, on décide de créer une société coopérative et participative, une SCOP. Et qui reflète en fait très bien notre façon de travailler. Une façon de travailler qui est dans la concertation, le consensus, la communication. Beaucoup, beaucoup. On échange beaucoup et on prend vraiment des décisions de façon collégiale. Et donc, ça nous ressemble beaucoup.
- Speaker #0
Donc ça, c'est quand tu me dis justement, c'est une implication interne de la part des collaborateurs dans toutes les décisions qui sont prises de l'entreprise, c'est ça ? Ou également avec des parties prenantes externes ?
- Speaker #2
Alors, la SCOP, c'est une société coopérative. qui appartient à ses salariés. Après, il existe un autre type de société coopérative, c'est les SIC. Une SIC appartient à son écosystème. À l'époque, on hésitait entre SCOP et SIC. À vrai dire, ça aurait été assez naturel qu'on aille vers la SIC, mais ça nous semblait être un peu compliqué à mettre en place avec des collèges de producteurs, collèges de distributeurs, des collectivités locales, des salariés, etc. Et comme c'est déjà un sacré challenge qu'on voulait entreprendre, on est parti vers la SCOP en se disant qu'on allait être très agile. C'est la société, elle appartient à ses salariés. On va pouvoir avancer vite entre nous, après en écoutant bien sûr et en échangeant avec tous les partenaires extérieurs. Mais déjà, on va avancer sur la société. Et ensuite viendra le temps où on pourra transformer la SCOP en SIC, ce qui est le projet 2025.
- Speaker #0
D'accord. Très bien. Donc en fait, pour revenir quand même sur l'idée de Hock Consign, le réemploi de la bouteille, puisque c'est ça, c'est du lavage, on réemploie de la bouteille parce que ça a du bénéfice. On peut utiliser une bouteille presque jusqu'à 50 fois. éviter d'avoir toujours une bouteille neuve et la mettre au recyclage. Est-ce que vous avez été confrontés dans ces moments-là, dans la création, vous avez été plutôt confrontés à des personnes qui étaient vraiment avec vous et qui vous poussaient à le faire, les institutions et autres, ou est-ce que vous avez été confrontés à des Ah mais non, ça ne marchera pas, de toute façon, vous allez vous planter C'est quoi, en fait ? Vous avez les deux, les deux pendants ?
- Speaker #1
Alors moi, j'aimerais juste dire que, pour revenir juste sur cette rencontre, Euh... Comment dire, un aspect très positif et vraiment ce qui nous ancre, c'est justement notre relation d'associés. On vient de parcours très différents, on l'a vu, mais on est vraiment, je pense, sur l'essentiel, on est complètement en phase. Donc, quand il y a une problématique, on a vraiment différentes façons de la voir, et ça, c'est ça qui est fait la richesse d'Occonsigne, mais sur les valeurs... fondamentale, environnementale et sociale, parce qu'on n'a pas parlé du fait qu'on est aussi entreprise d'insertion, on se réunit de façon très forte, ce qui nous permet d'affronter l'extérieur. Alors, l'extérieur, au départ, je dirais que Il est plutôt bienveillant. Comment dire ? Il est plutôt bienveillant. Bien sûr, on entend deux nanas qui se lancent dans le monde industriel. Mais bon, en même temps, à l'âge qu'on a, l'expérience qu'on a, on ne va pas se faire arrêter par ça. Je dirais qu'au début, l'environnement est bienveillant. Et d'ailleurs, c'est un choix qu'on fait. au début, c'est qu'on va vers ceux qui veulent y aller. Et on démarre avec les bonnes énergies et ceux qui hésitent ou ceux qui n'y croient pas, on se dit ils viendront plus tard. Il faut d'abord leur prouver que quelque chose fonctionne pour ensuite convaincre les moins. Pour convaincre les plus réfractaires.
- Speaker #0
Donc en fait, au niveau des freins rencontrés, vous avez été plutôt des forces parce que aligné avec la quête de sens, les valeurs que vous vouliez donner à cette entreprise. Du coup, c'était plus facile à affronter, finalement.
- Speaker #2
Oui, les fondations étaient là, déjà, entre nous. Donc déjà, ça, c'était très précieux. Après, à l'extérieur, on avait une idée de l'objectif, de l'ambition, globalement. On savait que ce serait un projet industriel aussi, dès le début. Parce qu'il n'y avait plus d'usines de lavage dans le sud de la France. Parce qu'il y avait plein de raisons qui faisaient qu'on était obligés de boucler l'ensemble. de la filière qu'on voulait mettre en place. Donc on avait cette vision-là. En revanche, comment y parvenir ? Il fallait quand même être vraiment à l'écoute du terrain, parce que l'objectif, ce n'était pas d'arriver avec une idée préconçue et hop, on impose notre façon de voir et ça va marcher. Parce que ça ne pouvait pas marcher comme ça. C'est vraiment toute une filière. C'est un travail d'équipe, je le dis tout le long, un travail d'équipe avec les producteurs, avec les distributeurs, avec les fournisseurs de la filière, les embouteilleurs, les imprimeurs. Et donc tout ça, il faut qu'on entende les problématiques qui se posent à chacun. chacun des maillons de la chaîne, pour réussir à faire grandir ensemble l'ensemble de la filière.
- Speaker #0
Alors on n'a pas parlé de vos rôles à chacune précisément dans l'entreprise. Toi Anne-Claire, qu'est-ce que tu apportes vraiment, le côté très technique ?
- Speaker #1
Depuis le départ chez Oc Consigne, on est un peu couteau suisse quand même. Et donc je pense qu'on a dû aussi surmonter... Surmonter... peut-être des idées qu'on avait sur nous-mêmes préconçues de ça, je ne sais pas faire, j'y arriverai pas En fait, finalement, on y arrive. On creuse, on apprend, on y arrive, on fait des erreurs. Et puis, on se pardonne. Mais voilà, je dirais que s'il y a eu des freins au départ, c'est en fait l'ignorance de comment tout fonctionne, finalement. Et on a dû tout apprendre.
- Speaker #0
C'est ça, le challenge.
- Speaker #1
C'est le challenge. Mais une fois qu'on se dit qu'on en est capable, on y arrive, finalement. en essayant, en se trompant, en réessayant, et quand même de façon assez rapide. Et donc, je pense que chez Ock Consigne, effectivement, tous les aspects techniques au départ de... Réflexion sur le centre de lavage, les équipements, etc. C'était donc plutôt dans mon domaine, même si on s'en parlait, parce que c'est plutôt mon domaine, mais moi je n'ai pas d'expérience industrielle. Je dirais toutes les relations avec les bailleurs, avec nos financeurs aussi. Au départ, j'étais aussi en charge de travailler avec les vignerons. Donc ça, c'était la partie où je me sentais la plus à l'aise parce que ça me rappelait mon travail auprès des paysans. Parce que je me sens bien avec les vignerons, avec leur rapport à la terre, avec les incertitudes. qui planent sur eux, etc. Et puis, après, il y a plein d'autres choses.
- Speaker #0
Donc aujourd'hui, c'est plutôt la compréhension du terrain, le pilotage du développement stratégique. C'est ça, c'est un peu transformer la vision en réalité opérationnelle.
- Speaker #1
Sachant que là encore, la stratégie, on l'élabore ensemble, connectivement, vraiment à plusieurs. Oui, oui, c'est hyper important parce que du coup, on peut avoir une idée et puis après, elle est façonnée. L'idée, elle rebondit chez les uns, chez les autres. Elle est refaçonnée pour que tout le monde se sente à l'aise avec. Et puis après, on y va. Mais oui,
- Speaker #2
je dirais qu'on a tous des compétences de départ, aussi de savoir-être. On a des compétences aussi relationnelles ou des façons de fonctionner. Mais aujourd'hui, on n'est pas deux, on n'est pas trois. Là, il y a une équipe maintenant. Donc, en fait, toutes les personnes qui sont venues enrichir l'équipe depuis, en fait, elles font ce qu'est l'entreprise d'aujourd'hui. Donc, c'est plein de nouvelles compétences qui sont arrivées, plein de nouvelles personnalités qui enrichissent, en fait, qui enrichissent Ock Consigne, en fait. Et donc, on avance vraiment ensemble en mettant en commun ces compétences-là.
- Speaker #0
Alors, Oc Consigne, c'est quoi ? Quelques chiffres ? Est-ce que vous pourriez nous en donner ? Quelques chiffres ? Combien de bouteilles lavez sur l'année ? La capacité, etc. ?
- Speaker #1
Donc, Hoc Consigne, aujourd'hui on a un centre de lavage depuis juin 2023. On a lavé en tout près de 1 million de bouteilles depuis notre création. On travaille avec une soixantaine de producteurs du territoire qui ont mis sur le marché plus de 3 millions de bouteilles réemployables.
- Speaker #0
Ça concerne des vignerons également, des brasseries ?
- Speaker #2
Oui, parmi la soixantaine, presque 70 producteurs, je crois qu'on a 60% de vignerons en fait et avec une majorité aussi de vignerons en bio. Mais après, il y a évidemment des brasseries. Les 40% restants, c'est brasseries, producteurs de jus, de boissons sans alcool, etc.
- Speaker #1
Et on a aussi une centaine de points de collecte sur le territoire installés. C'est-à-dire que c'est des magasins ou des producteurs qui récupèrent les bouteilles, une fois qu'elles ont été consommées, en vue de leur réemploi.
- Speaker #2
On dit sur notre territoire. En fait, on intervient aux consignes globalement sur tout l'est de l'Occitanie. C'est l'ancien Languedoc-Roussillon. Sur ce territoire-là, on est amené à accompagner des producteurs, installer des points de collecte. Après, ça arrive qu'au-delà de ces frontières-là, je dirais, on peut faire aussi du lavage sur mesure, à la fois pour des confrères qui travaillent sur d'autres territoires autour, où il n'y a pas de centre de lavage, et aussi pour des producteurs qui peuvent être en dehors de ce territoire-là. Et donc ça, ce n'est pas dans les chiffres qu'on donne ici.
- Speaker #0
Oui, parce qu'en fait, je crois que l'ADEME dit qu'un périmètre, pour jouer dans le local, c'est quoi ? C'est 200 kilomètres, c'est ça à peu près ?
- Speaker #2
C'est ce que l'ADEME disait au départ. Et effectivement, ils ont refait une étude plus récemment, une analyse de cycle de vie, qui indique qu'en fait, on peut aller au-delà de 200 kilomètres aujourd'hui pour les bouteilles qu'on transporte. Et c'est toujours plus vertueux que le recyclage. C'est moins émetteur de carbone. Même si on va, je crois, je n'ai pas les chiffres exacts. Anne-Claire, le chiffre, c'est plus de 200 kilomètres, mais je crois que même 500 kilomètres, ça reste...
- Speaker #1
C'est encore acceptable dans les études revues de l'ADEME de 2023.
- Speaker #0
D'accord. Alors, vous réveillez le réemploi pour certains, même beaucoup d'ailleurs, c'est un nouveau modèle qui se génère, un nouveau paradigme, on dirait même. Et puis, vous êtes des femmes associées, on en a parlé, ce n'était pas aussi facile. Alors, on peut dire que vous êtes un peu leader et experte dans ce domaine-là, et le domaine aussi d'amener quelque chose de renouveau. Quel conseil vous donneriez, vous, à des personnes qui ont envie de se lancer et qui n'osent pas ? C'est quoi, en fait ? C'est le fluide, la cohésion et puis la vision commune ? Qu'est-ce que vous donneriez comme conseil ?
- Speaker #1
Ça dépend des gens, des personnes. Moi, pour moi, je n'y serais jamais allée seule. Donc moi, je me sens animée d'une énergie, d'une volonté, d'une envie de changer les choses, de ne pas rester là à rien faire et à se plaindre. On n'a qu'une seule vie, donc aussi une envie de prendre des risques, pourquoi pas, parce qu'on n'a qu'une seule vie et on est encore relativement jeunes et d'y aller. Maintenant, pour moi... Il y a les seuls, je pense que ça ne me plairait pas, et je trouve que bien s'entourer, trouver vraiment un... Un ou une associée, pour moi, c'était clé. En fait, je ne le savais pas avant.
- Speaker #2
Non, complètement.
- Speaker #1
Mais maintenant, rétrospectivement, pour moi, c'est vraiment clé. Et après, s'entourer d'une équipe qui nous ressemble. En étant associée de DocConsigne, on a le luxe incroyable de pouvoir choisir nos collaborateurs pour la première fois de notre vie. Et de pouvoir choisir une équipe qui nous ressemble sur nos valeurs, mais pas du tout. dans les perspectives. C'est très important aussi d'avoir une diversité de vues et de points de vue. Pour nous, pour moi, je pense que ça c'est vraiment clé pour créer une société. Et ça veut dire que notre point de vue sera certainement remis en cause et c'est tant mieux pour moi.
- Speaker #0
Sophie, tu veux rajouter ?
- Speaker #2
Je te rejoins complètement. L'idée de départ, c'est une chose. Avoir une idée, on a tous des bonnes idées quand on se réveille le matin. Après, passer à l'action, c'est ça le plus compliqué. Et à quel moment on prend son courage en main ? C'est effectivement le constat, je vais arrêter de me morfondre et d'être envahie par l'éco-anxiété. Qu'est-ce que je fais, moi ? À ma mesure, qu'est-ce que je peux faire ? Je prends mon courage à deux mains, j'y vais. Mais moi, clairement, c'est peut-être pour ça que je ne voulais pas prendre Hoc-Consigne non plus. Je ne m'en sentais pas capable. Toute seule, ça me paraissait complètement démesuré. Mais une fois qu'on est avec d'autres personnes qui ont du courage additionné à notre courage et d'autres compétences, ça semble déjà un peu plus faisable. Donc ça, c'est hyper important. Et après, il y a... Je dirais qu'il y a plein de qualités, finalement, de compétences qu'on avait, qu'on ne soupçonnait pas à l'époque. Du coup, il faut être extrêmement agile. On est hyper agile. C'est très fatigant. On aimerait bien l'être un petit peu moins, mais du coup, il faut l'être. Et il se trouve qu'on a réussi à l'être, en tout cas jusqu'à présent, et être persévérant. Mais ça, encore une fois, on ne savait pas... Enfin, et encore maintenant, on ne sait pas tout ce que l'avenir nous réserve. Donc, il faut oser y aller.
- Speaker #1
Et oser aussi... Je pense qu'il faut aussi avoir une certaine confiance en soi. Et je pense que dire qu'on a confiance en soi, ce n'est pas de l'arrogance. Et surtout, la confiance en soi de pouvoir rebondir. Parce que si ça ne marche pas, en tout cas dans notre domaine, il n'y a pas mort d'homme. Il n'y a pas de mort d'homme. On ne fait souffrir personne. Il n'y a pas mort d'homme. Et donc, au pire du pire, ça rate. Et savoir qu'on a fait de notre mieux. En fait, ça peut ne pas être vécu comme un échec, parce qu'on fait de notre mieux tous les jours, on en apprend tous les jours sur nous-mêmes, sur les autres. On crée et on absorbe une énergie qui est vraiment très chouette. Et donc, je pense qu'il faut aussi, quand on dit oser, c'est se dire, bon ben, j'ose. Et puis au pire, au pire du pire, ben je... Au pire du pire, je me retrouverai sans travail pendant quelques mois et je sais que j'ai les ressources pour retrouver un travail derrière.
- Speaker #0
Alors, est-ce que vous pensez que parce que vous êtes aussi des femmes, c'est aussi un facteur qui vous a permis de transcender tout ça ? Tout ce que tu viens de dire, de oser, de se remettre un peu en question plus facilement, de dire allez, c'est pas grave, je vais rebondir Est-ce que pour vous, vous pensez ou pas que parce que vous vous êtes rencontrées, que vous êtes des femmes, vous pouvez porter cela ?
- Speaker #2
Ce qu'on a déjà parlé, c'est sûr... Être des femmes, finalement, ça a apporté une certaine difficulté quand même, parce qu'il y a quand même le regard masculin sur ce qu'on veut entreprendre, parfois un regard condescendant, de la part d'hommes ou de femmes. On a vraiment l'habitude que ce soit des hommes qui prennent à bras le corps ce genre de projet ambitieux. Surtout dans l'industrie. Oui, mais même tout, c'est vraiment un sacré challenge. Et bon, parfois, il y a un regard condescendant. Ils disent, bon, les petites nénettes, elles vont faire quelque chose, elles vont brasser l'air pendant quelques temps et ça ne donnera pas grand-chose. Ou alors, on verra bien ce que ça donne. Et en fait, on a eu l'impression qu'il faut quand même faire ses preuves presque plus que des hommes auraient à le faire. Aussi, on n'arrive pas avec toute notre arrogance. Alors, je ne dis pas que tous les hommes ne sont pas du tout loin de là. Mais en tout cas, on est arrivé assez humblement et on avance assez humblement. Avec une certitude qu'on y arrive, qu'on n'avance pas à pas. Bon, mais il faut quand même vraiment faire ses preuves, je dirais.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu en penses, Anne-Claire ?
- Speaker #1
Je suis assez d'accord. Comment dire ? Du coup, nous, pour moi, on est très lucide sur nos compétences, sur ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas. Quand on ne sait pas, on se le dit. Et même, on le dit à l'extérieur. Et ça, ce n'est pas forcément, je dirais, une qualité. Je ne sais pas si c'est une qualité d'ailleurs, mais en tout cas, ce n'est pas forcément quelque chose que font beaucoup de personnes qui ont peut-être tendance à cacher leur ignorance de quelque chose et du coup, de le mettre derrière une façade d'arrogance. Nous, on est très clairs. Et donc, comme on est très droite dans nos baskets, je dirais que cette condescendance dont parle Sophie, et on aurait... énormément d'exemples, moi, ça me glisse complètement. Je n'en fais pas du tout le cas. Et d'ailleurs, quand même, on peut dire que...
- Speaker #0
Ce qu'on a proposé jusqu'à présent, on est passé devant un nombre assez important de jurys, on est passé devant des comités de banquiers, etc. Et ces personnes-là, ce sont les personnes qui ont... qui sont finalement importantes pour nous, pour la survie, pour la vie d'Occonsigne, et ils nous font confiance. Et donc en fait, il faut aussi bien identifier qui sont les personnes à convaincre. Et je pense que, par exemple, quand un vigneron va avoir des doutes sur le réemploi, pour moi, j'ai très, très, très rarement senti que c'était lié au fait qu'on soit des femmes. C'est des questions très légitimes de comment ça fonctionne et est-ce que ça va bien laver ? Et comment est-ce qu'on va collecter les bouteilles ? Et ça, c'est des questions légitimes.
- Speaker #1
Et pragmatiques. Voilà,
- Speaker #0
auxquelles on va répondre de façon construite. Et quand on n'a pas les réponses, on va chercher les réponses, etc. Mais alors, toutes les questions qui sont liées au fait qu'on soit des nanas, en fait, je pense qu'on les balaye. Et il ne faut surtout pas se laisser...
- Speaker #1
Bref, ensemble, on est plus fortes. C'est ça.
- Speaker #2
Je pense qu'il y a aussi une certaine sensibilité et empathie qui a eu utile depuis le début, quand même. Être à l'écoute du terrain, ce qu'on disait, c'est hyper important. Et on l'avait, mais pas seulement parce qu'on est des femmes. Il y a beaucoup d'hommes qui ont ces qualités-là aussi.
- Speaker #1
Bien sûr. Alors on va venir justement sur le sujet de la femme, le côté énergie et un peu rituel, parce qu'aujourd'hui cette énergie, il faut la trouver, vous êtes toutes les deux mamans, d'enfants, d'adolescents, et puis quand vous avez commencé l'activité justement, pour toi Anne-Claire c'était des petits et toi c'était des jeunes ados, très jeunes ados, donc tout ça, il faut suivre. Et du coup, l'implication en plus, je vois pour Sophie que tu es impliquée, tu es présidente du NAMAP, est-ce que pour toi l'énergie, tu la trouves aussi en faisant quelque chose de parallèle ?
- Speaker #2
Oui, c'est effectivement important de garder un équilibre dans tout ça. Je ne vais pas cacher qu'on signe aspire vraiment beaucoup d'énergie, la grosse partie de mon énergie. Mais c'est sûr qu'il faut en garder beaucoup pour la maison, parce que quand on rentre à la maison, les enfants ne nous épargnent pas. Donc, il faut vraiment qu'on soit là. C'est un équilibre à trouver dans toutes les sphères de la vie, d'une manière générale. Pour moi, c'est important de faire du sport, c'est important de voir des amis, de m'aérer, de me ressourcer, de faire des breaks régulièrement. Voilà, effectivement, tu as raison, les enfants aussi nous ramènent à du très concret de leur évolution, du fait qu'ils grandissent, qu'il y a des études supérieures à commencer à réfléchir. Et donc, dans ces moments-là, on oublie qu'on signe, en tout cas pendant quelques temps, et c'est important aussi de séparer un petit peu.
- Speaker #1
Et pour toi, Claire, justement, tu as deux enfants. Est-ce que le pilier familial compte dans cette ascension ?
- Speaker #0
Alors, beaucoup. Je dirais que je suis pleine de gratitude vis-à-vis de Thaïs, mon conjoint et mes enfants, qui me soutiennent très, très fort depuis les débuts d'Occonsigne. Et je pense que ça, c'est un pilier important. Maintenant, comme le disait Sophie, moi, j'essaie de faire la part des choses entre ce qui se passe à la maison et chez Occonsigne. De ne pas non plus parler d'Occonsign tout le temps, par exemple, etc. Mais oui, la famille fait partie complètement de l'équilibre. Et je pense que sans la famille, il y aurait eu trop d'Occonsign et sans doute... doute, j'aurais craqué, je pense. Je pense que c'est très important de trouver un équilibre.
- Speaker #2
C'était moins évident au début de séparer parce que pendant quand même presque deux ans, on a travaillé de la maison. Parce qu'on n'avait pas de local, on a mis quand même beaucoup de temps à trouver ce super local. Donc on travaillait alternativement chez Anne-Claire, chez moi, avec effectivement parfois les enfants qui passent, qui terminent l'école, qui arrivent alors qu'on travaille dans le salon. Donc là, c'était moins évident de séparer les différentes sphères comme à ce moment-là. Et donc heureusement maintenant on a un bâtiment. Oui,
- Speaker #1
d'ailleurs justement nous enregistrons le podcast dans le bâtiment et à côté de l'usine de lavage qui est magnifique d'ailleurs. Et donc je posterai quelques photos de cette usine aussi sur LinkedIn de Sidioniso, c'était une femme.
- Speaker #2
Deux ans elle trouvait quand même ce bâtiment.
- Speaker #1
Donc ça c'est un avantage aussi puisque finalement par rapport à la logistique... La collecte des bouteilles, c'est plus évident pour vous ?
- Speaker #2
Avec l'autoroute qui n'est pas loin, effectivement, c'est assez pratique.
- Speaker #1
Très bien, mesdames. Écoutez, je pense qu'on va terminer par des petites notes légères. Alors, dans le sens où, est-ce que vous avez un petit morceau de musique ? Alors, qui veut commencer un petit morceau de musique ? Never give up, vitaminé ?
- Speaker #0
Alors, moi, j'ai retrouvé un morceau de Gloria Gaynor qui s'appelle I am what I am que j'écoute et qui me donne vraiment la pêche.
- Speaker #1
Ça se fait du bien.
- Speaker #0
Et toi ?
- Speaker #2
Moi j'ai du mal à avoir une idée précise, il y a tellement de choses qui me ressourcent. Je ne parlerai pas forcément de musique, même si j'en écoute, mais j'ai besoin de pauses culturelles. Donc à la fois lire, je lis tous les jours, aller dans des musées, aller faire de la randonnée, voir du monde, des copains, ça c'est des choses qui me ressourcent, mais je n'arrive pas à avoir une idée précise à donner maintenant. Partager un bon repas en famille.
- Speaker #1
Voilà par contre, une bonne recette, ça t'aime bien les plats, ta jean.
- Speaker #2
un bon plat familial qu'on peut partager avec des amis,
- Speaker #1
avec du monde et du bon vin pour terminer parce qu'on n'a pas parlé du vin mais quand même c'est la finalité on manipule beaucoup de bouteilles vides ici c'est un peu notre drame amis auditeurs et auditrices ramenez quelques bouteilles pleines à nos invités mesdames je vous remercie pour cet entretien et cette conversation super intéressante Alors, n'hésitez pas à retrouver HocConsigne sur les réseaux sociaux. Donc, www.hoc-consigne-sans-s.fr et puis, bien sûr, sur LinkedIn, Facebook, Instagram, partout. Merci beaucoup. À bientôt.
- Speaker #2
Merci Aurélie.
- Speaker #1
Comme toujours, je remercie mon invité pour la qualité d'échange et son authenticité. J'espère que vous avez apprécié, comme moi, les sujets abordés. N'hésitez pas à laisser vos commentaires. Alors... puisque vous avez aimé cet épisode. Mettez plein d'étoiles pour plus de visibilité et partagez-le à au moins trois personnes. Enfin, pour suivre l'actualité du podcast, si Dionysos était une femme, à sa page LinkedIn et sur Instagram,
- Speaker #0
likez et partagez.
- Speaker #1
Merci, à très vite !