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Si Dionysos était une femme

# 30 INESSENS : Quand l'impression devient engagement durable avec Georgia Daudon

# 30 INESSENS : Quand l'impression devient engagement durable avec Georgia Daudon

48min |26/12/2024
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Si Dionysos était une femme

# 30 INESSENS : Quand l'impression devient engagement durable avec Georgia Daudon

# 30 INESSENS : Quand l'impression devient engagement durable avec Georgia Daudon

48min |26/12/2024
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Description

Dans cet épisode de Si Dionysos était une femme, je vous invite à plonger dans l'univers du packaging engagé avec Georgia Daudon, Responsable RSE et QHSE chez INESSENS.

Depuis 28 ans, cette entreprise accompagne la filière vinicole bien au-delà de l’impression d’étiquettes : elle propose des solutions innovantes et responsables, en plaçant la durabilité au cœur de ses pratiques.


Ensemble, nous explorons :
✅ Comment la RSE s’est imposée comme un levier stratégique pour INESSENS.
✅ Les initiatives concrètes mises en place pour réduire les impacts sociaux et environnementaux.
✅ Pourquoi anticiper les attentes des consommateurs et préserver les ressources est essentiel pour l’avenir du secteur vinicole.


De l’audit AFNOR jusqu’à la labellisation Engagé RSE, découvrez comment INESSENS transforme chaque choix d’impression en un acte de responsabilité pour la planète et les acteurs du vin 🍇🌍.


📢 Un épisode inspirant pour les professionnels du vin et les entreprises qui souhaitent allier performance et engagement durable.

🎧 Écoutez dès maintenant et engagez-vous, vous aussi, pour un futur plus responsable ! 💪🌱


🔗 Écoutez l'épisode sur votre plateforme préférée !


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


Si vous avez vraiment aimé cet épisode, alors qu'attendez-vous pour le partager?

Toute ma gratitude pour avoir lu jusqu'ici!


Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement en stratégie commerciale et Formation RSE Marketing ...dans le vin mais pas que! du sur-mesure


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dionysos était une femme. Le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore le sujet de la responsabilité sociétale des entreprises. L'écosystème de la filière vitivinicole se pose encore des questions quant à s'embarquer dans cette démarche. Alors je vous emmène à la rencontre d'acteurs du changement en lien avec la RSE. J'aborde en toute transparence avec mes invités les origines du changement, les actions concrètes, l'innovation et les résultats mesurables de la démarche RSE qu'ils appliquent. Quelles motivations ont guidé la transition des entreprises vers des pratiques plus durables, philanthropiques et réglementaires ? Sur quels piliers repose leur politique RSE ? Des initiatives concrètes aux technologies innovantes, en passant par des résultats tangibles, découvrons ensemble les leviers de performance pour une viticulture plus responsable et durable. Je m'appelle Aurélie Charon-Giguet, fondatrice du podcast Si Dionysos était une femme et de la société de conseil Bleu Charon. Sa raison d'être ? la transformation vers un business plus propre, plus juste. Belle écoute ! Bienvenue dans Si Dionysos était une femme. Aujourd'hui, nous élargissons notre regard sur la filière Vinicol pour mettre en lumière un acteur essentiel du packaging, mais aussi de l'engagement pour un avenir durable. Avec la société Inessence, depuis 28 ans, cette entreprise accompagne ses clients bien au-delà de l'impression des étiquettes en offrant une expertise complète. du conseil à la création jusqu'au stockage. Tout cela en se réinventant pour anticiper les tendances et répondre aux attentes des consommateurs. Dans cet épisode, nous allons explorer comment Inessence place la RSE et la durabilité au cœur de ses actions, en transformant des choix d'impression en véritables engagements pour la planète et pour le secteur. À travers une approche innovante et responsable, Inessence s'efforce non seulement de sublimer les bouteilles, mais aussi de répondre aux enjeux de demain. J'ai le plaisir de recevoir Georgia Dodon, responsable RSE et QHSE. Elle va nous dire vraiment tout ce que c'est. Ensemble, nous plongerons dans les valeurs et les pratiques d'une entreprise qui prend à cœur son rôle de partenaire durable. Découvrez comment Inessence soutient la transition écologique de la filière vinicole en intégrant des solutions responsables et en collaborant étroitement avec des vignerons pour préserver notre environnement. Bonjour Georgia !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Alors, Georgia,

  • Speaker #0

    pour commencer, une question qu'on n'a pas préparée, mais si tu devais expliquer à un enfant de 10 ans la RSE, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je lui dirais simplement que c'est une démarche d'entreprise comme de consommateur qui nous permet de préserver notre avenir et de garantir que plus tard, on pourra toujours encore consommer, on pourra toujours encore vivre dans les meilleures conditions.

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, ça c'est une belle chose. Et pour toi, quelle définition tu donnes d'une entreprise justement sur la démarche RSE ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est en lien avec ce que je dirais à un enfant de 10 ans, c'est tout simplement en fait répondre aux objectifs de développement durable. On a tous entendu parler des objectifs de développement durable de l'ONU.

  • Speaker #0

    Pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Alors plus ou moins de près, de loin, mais c'est quand même quelque chose qui est un petit peu plus dans les discours aujourd'hui. Mais en tout cas, répondre à ces objectifs, ça paraît complexe, mais nous, à notre échelle, on a largement les moyens de mettre en place des actions qui correspondent à ces objectifs de développement durable. Alors à notre échelle en tant qu'entreprise ou à notre échelle en tant que consommateur aussi, mais voilà, c'est répondre aux objectifs de développement durable.

  • Speaker #0

    Très bien. Bon, alors ces objectifs, on peut les trouver sur le site de l'ONU. Oui,

  • Speaker #1

    je vais en détail.

  • Speaker #0

    Alors, Georgia, est-ce que tu peux expliquer vraiment ta fonction de responsable RSE et QHSE, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, QHSE, c'est qualité, hygiène, sécurité, environnement. Anciennement, avant d'être chez Innescence, j'étais responsable QHSE. Donc, c'était prendre en compte la qualité des produits, l'hygiène, la sécurité des collaborateurs et l'environnement pour éviter toute pollution ou en tout cas répondre à la réglementation. Chez Innescence, je suis un peu sortie de ce domaine même si c'est finalement très complémentaire. Il y a toujours les domaines de la qualité, de la sécurité pour les collaborateurs et de l'environnement, mais en RSE on va un peu plus loin que tout ça. En fait, on développe ces sujets toujours, qui sont des sujets évidemment primordiaux pour l'entreprise. Mais en allant un peu plus loin, en prenant vraiment en compte le côté durable des décisions, les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, on consulte, on travaille énormément avec toutes nos parties prenantes. On ne se limite pas, entre guillemets, à la satisfaction client, à ne regarder que le client. On va aller travailler avec nos fournisseurs. développer des partenariats sur le territoire. On va chercher à faire vraiment des partenariats avec nos parties prenantes, internes, externes. C'est là où je dis qu'on va un peu plus loin que le simple domaine qualité, sécurité, environnement, dans le sens où on prend vraiment tout notre écosystème pour prendre des décisions.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, est-ce qu'en quelques mots, tu peux présenter la société Inesence ? Si tu as quelques chiffres, le rayonnement ?

  • Speaker #1

    Alors, Inessence, c'est un chiffre d'affaires de 63 millions d'euros sur l'année 2023. On est principalement sur un marché français, on exporte peu, puisqu'on a aussi pour vocation dans notre démarche RSE de développer tout ce qui est territorial, ancrage, local et aider le territoire français à fonctionner de la meilleure des manières. On fait des étiquettes, principalement du packaging aussi. dans les secteurs du spiritueux, de la cosmétique, du luxe, du viticole évidemment.

  • Speaker #0

    La part de viticole est très importante, plus importante que le reste, que la tradition cosmétique ?

  • Speaker #1

    C'est assez historique en fait pour Innescence de travailler dans le domaine viticole, mais de plus en plus on cherche à innover, à se transformer, ce qui est aussi le but de la démarche RSE, et à aller toucher d'autres marchés. On a acquis beaucoup de nouvelles technologies. qui nous permettent maintenant de répondre à d'autres marchés.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la société est relativement vieille, on va dire ?

  • Speaker #1

    Oui, 28 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, 28 ans. Et c'est donc le président Éric Grossens qui a initié la démarche RSE ? Oui. Pour lui, c'était dans les valeurs, c'est ça le développement durable ? Oui.

  • Speaker #1

    En fait, depuis qu'il a créé l'entreprise, il a toujours eu cet aspect développement durable en tête. Et dès la création, il y a beaucoup, beaucoup d'actions. qui finalement étaient innés, c'est du bon sens, qui ont été mis en place. Et c'est seulement en 2019, parce que le nom RSE commençait à sortir un petit peu, à être un peu plus entendu, qu'il s'est demandé où en était Innescence en termes de démarche RSE réelle. Et donc, il a fait venir l'AFNOR, qui est... qui audite les démarches RSE selon un référentiel qui est l'ISO 26000. Donc il a voulu faire cette évaluation pour voir vraiment où en était Inessence et puis potentiellement avoir quelques pistes d'amélioration, des lignes directrices qui pouvaient l'aider encore à aller plus loin. Et donc la première évaluation a eu lieu fin 2019 et Inessence a quand même été labellisée, engagée RSE au niveau confirmé. En fait, ce n'est pas une certification, c'est une évaluation, une labellisation qui a quatre niveaux. Du premier au quatrième, évidemment, ça évalue le niveau de maturité. Et donc, Innescence est arrivée au troisième niveau, qui est quand même déjà un très, très beau niveau, dès le début. Ce qui montre qu'il y avait déjà une démarche qui n'était pas forcément très structurée,

  • Speaker #0

    pas formalisée,

  • Speaker #1

    mais non plus. Mais en tout cas, il y avait une dynamique existante qui s'est travaillée sur les années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, quelles ont été les principales motivations qui ont poussé à ces changements de paradigme ? Est-ce que c'était plus l'aspect réglementaire ? On sent bien qu'il y avait une question dans les valeurs déjà intrinsèques du président et donc qui se transposent au sein de la structure et des collaborateurs. Mais est-ce qu'il y avait un enjeu réglementaire également ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout, puisque la démarche RSE a leur... Peut-être moins dans les années à venir avec des nouvelles réglementations européennes qui sont en train d'arriver et de se mettre en place. Mais en tout cas, la démarche RSE jusqu'à aujourd'hui, c'est une démarche qui est volontaire. C'est vraiment, il n'y a pas d'obligation de faire quoi que ce soit. Évidemment, la base, c'est de répondre à la réglementation, mais ça, c'est dans d'autres démarches, on va dire. Mais il n'y a pas de réglementation qui nous impose. de mettre en place, de prendre en compte.

  • Speaker #0

    Il y a quand même des dates butoirs qui vont concerner des grands faiseurs et donc parties prenantes.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Dans l'avenir, nous, on y sera par exemple soumis, c'est la CSRD, on y sera soumis en 2026. Donc là, oui, il y aura un besoin de répondre à une réglementation. Mais du coup, ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur puisqu'on est déjà très avancé sur le sujet. Mais voilà, jusqu'à présent, il n'y avait pas d'obligation réglementaire. Et c'est vraiment une démarche volontaire de la part du président qui a réussi à dynamiser et à impliquer finalement toutes les entités qui composent Innescence.

  • Speaker #0

    Et alors oui, effectivement, parce que tu dis on ne peut pas fermer les yeux sur les impacts négatifs de nos activités. On ne peut plus simplement mettre en place des actions pansements. Je vous dis ce que tu dis parce que c'est tellement vrai. C'est un peu le côté greenwashing de certaines entreprises.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve quand même, il faut être conscient des enjeux et des impacts négatifs de nos entreprises, quel que soit le domaine d'activité. Et si on veut durer dans le temps, il faut non seulement trouver des solutions durables, il ne faut pas simplement cacher la mouchoir ou compenser, il faut vraiment penser à l'avenir. Et je trouve, même s'il n'y a pas de réglementation aujourd'hui, Vraiment, c'est une question que toutes les entreprises doivent se poser. Comment pérenniser notre activité et surtout comment faire en sorte de pouvoir continuer à produire tout en assurant pour l'avenir encore une possibilité de produire.

  • Speaker #0

    Alors, qu'apporte la RSE à l'entreprise Innescence ? Est-ce que c'est des opportunités de se réinventer ? Est-ce que c'est des opportunités, des leviers de performance ? On va pouvoir en développer sur ces sujets ensemble ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est évidemment des opportunités d'innovation, puisqu'aujourd'hui, on a un marché qui est en constante évolution. On a des consommateurs aussi qui demandent à avoir cette prise en compte au sein des entreprises. Donc forcément, il faut se réinventer. Il faut chercher à comment répondre au marché et comment nous, évidemment, en tirer profit aussi.

  • Speaker #0

    Et alors, sur quels piliers ou quels aspects majeurs ? Il y a justement cette action de la part d'Innescence ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on a défini six axes de travail, six piliers RSE, on appelle ça des piliers RSE, pour justement travailler un peu sur tous les sujets. On s'est calé sur la norme ISO 26000, puisque c'est ça qui nous a guidés au début de la labellisation. Et dans cette norme qui nous donne des lignes directrices, nous, on en a sorti six piliers. Et donc on a... Évidemment, on retrouve les domaines QHSE, entre guillemets, donc tout ce qui est démarche environnementale, où là, évidemment, il y a un très gros travail qui est effectué, puisque c'est aujourd'hui un sujet... Et concrètement ? Alors concrètement, par exemple, dans la démarche environnementale, on a plusieurs sens, on a pris plusieurs sens. Donc déjà, on a réalisé un bilan carbone. qui nous a aidé aussi à voir où étaient nos impacts majoritaires pour pouvoir définir après des actions. Ça nous a beaucoup aidé à voir qu'on était dans le bon sens finalement. Déjà, même avant d'avoir fait ce bilan, on avait défini des axes et ça a été confirmé par le bilan. Donc on a tous les enjeux avec nos fournisseurs. Nos fournisseurs, c'est eux qui nous produisent la matière, mais aussi des enjeux avec nos clients. Nos clients, c'est eux qui nous demandent certaines matières. Donc nous, en tant que, finalement, coordinateurs dans la chaîne de valeur, on essaye de travailler avec eux dans le but de réduire l'impact carbone de nos activités. Donc avec nos fournisseurs, on va être plus sur la recherche de matériaux soit recyclables, biosourcés, soit vraiment issus de forêts gérées durablement, puisque nous, on est consommateurs en termes de papier et de bois. Donc on va plus s'orienter sur des fournisseurs qui peuvent nous assurer que les forêts sont renouvelées, que le côté social est pris en compte dans la gestion des forêts. Donc ça c'est un des domaines et puis on a aussi d'autres actions, on va dire un peu à la marge mais qui ont de l'impact, ça va être de travailler avec eux sur la réduction de l'épaisseur de nos outils, parce que s'ils réduisent l'épaisseur, ils consomment eux moins de ressources.

  • Speaker #0

    Quand tu parles des outils, c'est les outils d'impression ?

  • Speaker #1

    Les outils d'impression, oui.

  • Speaker #0

    Effectivement, quand on regarde une étiquette de vin... Souvent, elle est très jolie, mais il y a un incroyable nombre d'outils et qui souvent sont à usage unique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, et après avec nos clients, on va aussi avoir tout cet aspect sensibilisation, formation de nos clients, notamment par exemple à l'éco-conception, à nos savoir-faire, pour qu'ils comprennent nos contraintes, et puis les embarquer avec nous pour qu'eux-mêmes nous demandent de nous approvisionner en matière responsable.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc ça, c'est sur la partie modèle économique et développement durable par rapport au métier.

  • Speaker #1

    La partie environnementale.

  • Speaker #0

    La partie environnementale. Et ensuite, il y a un volet social que vous avez développé.

  • Speaker #1

    Oui, on a développé un volet social. Alors, il y a deux items, deux axes de travail. On a réécrit notre modèle économique et social depuis trois ans avec les collaborateurs. En fait, c'est très important de préciser avec les collaborateurs puisqu'on les a... inclus dans des groupes de travail pour leur proposer des sujets, pour réécrire justement notre modèle économique et social. Et toutes les décisions prises dans ce groupe de travail sont soumises au vote des collaborateurs. C'est vraiment pour les impliquer et montrer aussi qu'ils avaient leur mot à dire. pour construire avec eux ce modèle économique qui convient aussi bien à la gouvernance qu'à nos parties prenantes internes. Et donc ça, ça a été un gros sujet depuis trois ans, où on a redéfini les systèmes de rémunération avec des échelles de salaire équitable. On a aussi défini, par exemple, les avantages sociaux, notamment les primes que les collaborateurs peuvent toucher. en rémunération de leur travail, puisque aujourd'hui, il faut quand même avoir conscience que sans eux, on n'aurait pas de réussite. Et donc, c'est normal aussi qu'ils puissent bénéficier financièrement de ces réussites. Et donc, voilà. Donc, dès qu'il y a des décisions comme ça qui sont prises, on les soumet au vote. Et puis, si plus de 70% des collaborateurs sont en accord, ça devient une valeur du modèle économique et social.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, d'un point de vue social, dans l'entreprise, du coup, tu sens également qu'il y a moins de turnover, il y a plus d'implication ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu des effets sur le turnover. On a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. Bon, après, c'est vrai que les années d'avant, avec le Covid, je ne me base pas trop sur ces chiffres-là parce que c'était un peu particulier. Mais oui, on a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. On a eu aussi une baisse du taux d'absentéisme. Donc, c'est quand même des facteurs assez importants pour l'entreprise. Et puis, à côté, on a aussi cherché à préserver leur santé et sécurité au maximum. Donc, on a mis en place beaucoup d'actions qui ont permis de faire diminuer les accidents du travail. On a vraiment beaucoup, beaucoup diminué nos accidents du travail.

  • Speaker #0

    Et du coup, les conséquences, ce sont des leviers de performance, c'est-à-dire qu'au sein de l'entreprise, vous sentez qu'au niveau des chiffres, ça apporte ?

  • Speaker #1

    C'est très positif, oui. C'est très positif. Après, là, on parle d'indicateurs et de baisses, donc de profits, entre guillemets, pour l'entreprise et pour les collaborateurs. Il faudrait peut-être regarder en termes de chiffrage réel, mais en tout cas, tout ça, ça revient à une performance financière, puisque si on ne perd pas d'argent, c'est qu'on en gagne.

  • Speaker #0

    Oui parce que c'est souvent la question combien coûte la RSE concrètement puisque voilà c'est de nouveaux postes, ça demande du temps, on prend du temps créer des groupes de travail donc tout ça c'est sur le temps de travail mais finalement c'est une belle balance, il y a un côté équitable ensuite lorsqu'on fait le bilan des gains.

  • Speaker #1

    Oui alors je n'ai pas forcément beaucoup de chiffres en tête mais c'est forcément profitable alors c'est sûr que mettre en place une démarche RSE Ça peut coûter cher si on se dit qu'il faut investir beaucoup dans du matériel. Ça peut coûter cher, mais il y a aussi beaucoup d'actions qui ont beaucoup d'impact au niveau social, environnemental et même économique, mais qui ne coûtent pas cher. Et c'est, comme on le disait, c'est de l'investissement en temps, oui. C'est sûr que ça demande une modification peut-être interne en termes de gestion du temps, savoir consacrer du temps à des... sujets qui aujourd'hui sont importants. Alors sur le moment, peut-être qu'on ne chiffre pas les choses, mais c'est vraiment un investissement en termes de performance. Inclure les collaborateurs, communiquer beaucoup sur ce qui se passe dans l'entreprise, chercher à les impliquer, tout ça finalement c'est améliorer aussi des conditions de travail, de la qualité de travail et du coup forcément l'entreprise y gagne.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui vous êtes combien d'employés chez Innescence ?

  • Speaker #1

    On est 252. Donc, on est parti sur neuf sites de production en France.

  • Speaker #0

    Et pour embarquer tout ce petit monde, tu organises des formations ? Tu fais appel à des formateurs externes pour de la sensibilisation, pour les embarquer ?

  • Speaker #1

    Alors, non, moi, je me déplace de temps en temps sur les sites. J'y vais à peu près deux fois par an faire le tour des sites pour justement animer la démarche, impliquer encore plus les collaborateurs, savoir répondre à leurs questions, puisqu'il y a aussi beaucoup de questions, beaucoup plus d'ailleurs aujourd'hui qu'au début. où je sens que les gens ont envie d'en savoir plus, ont envie d'avoir des sujets de communication un peu différents. Enfin voilà, il y a une dynamique qui est en train de se créer. Donc moi, j'y vais deux fois par an. Et le reste du temps, je fais beaucoup de communication écrite, on va dire. J'ai créé un mag RSE pour les informer deux fois dans l'année, pareil, donc en dehors des moments où j'y vais, les informer de ce qui se passe dans l'entreprise. essayer de les sensibiliser sur leur rôle parce que c'est un peu ce qui m'était dit au début oui bah la RSE c'est un sujet assez stratégique c'est la direction nous on n'a pas trop de on n'a rien à voir là dedans enfin les rôles n'étaient pas bien compris et donc j'ai essayé de leur faire comprendre justement que non, tout au contraire, c'est vraiment l'affaire de tous et c'est l'implication de tous qui fera qu'on aura des bons résultats et des impacts visibles. Et aujourd'hui, ça c'est un message qui est bien passé. Tout le monde comprend, quels que soient les piliers qu'on a en RSE, tout le monde comprend qu'on a un rôle plus ou moins lointain, évidemment, en fonction de son poste de travail, mais on a tous un rôle dans tous les piliers et je pense qu'aujourd'hui c'est un message qui est bien passé.

  • Speaker #0

    Parfait. L'idée d'un podcast en interne, ça ne vous est pas venu à l'esprit ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, j'avoue que moi, j'aurais aimé utiliser d'autres moyens de communication que la communication écrite parce qu'elle a, je trouve, ses limites. Et c'est beaucoup moins enrichissant qu'une communication faite à l'oral. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je vais sur les sites deux fois par an parce que ça me permet d'aborder des sujets, d'avoir des questions. que je ne peux pas faire par écrit. Mais voilà, c'était plus sous la base de petites vidéos, de petits messages de sensibilisation en vidéo, où j'aurais aimé développer. Mais là, peut-être que ça demande un peu d'investissement. Donc, comme je le disais, on peut faire des actions aussi sans investissement. Oui,

  • Speaker #0

    petit à petit également.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, dans la démarche d'ancrage territorial, il y a aussi un impact fort de la part d'Innescence.

  • Speaker #1

    Oui, on est très présent. pour aider au développement de nos territoires. Comme on est réparti en France, on a la chance de pouvoir travailler sur plusieurs territoires français. Et on a vraiment, parce qu'on considère que la RSE, comme je le disais, avec nos clients, nos fournisseurs, la RSE c'est vraiment embarquer toutes nos parties prenantes, travailler de manière étroite avec des acteurs. C'est trouver des solutions communes. Donc on a déployé cette démarche d'ancrage territorial au sein de nos démarques RSE justement pour aller chercher à créer des partenariats, échanger avec les acteurs de nos territoires, étant donné qu'on est finalement face, on va dire par territoire en tout cas, on est face à des enjeux identiques, les enjeux sociaux, l'emploi, etc. Ça concerne tout le monde, toutes les entreprises et tous les territoires. Donc voilà, on a cherché au sein de chacun des territoires à se mettre en lien par exemple avec des associations locales pour l'emploi, pour la réinsertion des jeunes, aussi avec des groupements d'entreprises où nos patrons de sites cherchent des solutions à des problématiques communes, par exemple tout ce qui est recyclage des déchets. Oui,

  • Speaker #0

    la recherche et développement doit être assez importante.

  • Speaker #1

    Assez importante. Alors ça c'est... par exemple un investissement de la part d'Innescence, d'avoir un poste de directeur recherche et développement au sein de l'entreprise. Alors c'est sûr que là, pour le coup, c'est un investissement financier qui peut paraître pas forcément adaptable dans toutes les entreprises, mais il est tellement important. Donc là,

  • Speaker #0

    on vient direct avec cette personne-là pour...

  • Speaker #1

    Oui, on travaille tous les deux de manière assez proche. pour justement avancer, à chercher à innover, chercher à toujours avoir le moins d'impact négatif lié à nos activités.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça reste quand même une industrie ? Donc vous avez neuf sites, ça veut dire neuf entre guillemets usines de fabrication. C'est vrai que les étiquettes quand même, pour les auditeurs qui ne connaissent pas trop, il y a un support qui s'appelle la glycine. Cette glycine, parce que c'est une colle quand même, l'étiquette elle est sur une colle, à un moment donné il faut la décoller pour pouvoir la mettre sur la bouteille. Donc ça fait quand même des matériaux qui doivent être soit réutilisables ou recyclables et autres. Et c'est vrai que pendant longtemps, cette glycine, on n'en faisait rien.

  • Speaker #1

    Oui, on a beaucoup de... L'année dernière, par exemple, on a fait des audits de déchets sur nos sites de production pour justement identifier réellement où on en est dans le tri et la valorisation de nos déchets. On le sait, il y a des déchets aujourd'hui qui sont encore difficiles, qui n'ont pas forcément de filière de valorisation. Mais maintenant, tout est bien identifié. On a mis en place un plan d'action. On est quand même à 70% de nos déchets qui sont recyclés, ce qui est déjà bien. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Sur les sites, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Sur les sites de production.

  • Speaker #0

    Pas après chez les producteurs qui mettent en bouteille ou les… Non.

  • Speaker #1

    On a des solutions aussi pour améliorer la recyclabilité. Mais voilà, sur nos sites de production, on est à 70% de nos déchets qui sont recyclés. Et il reste encore certaines filières qui restent à développer. D'où le rôle aussi de ce directeur recherche et développement, qui est en constante recherche justement de ces nouvelles valorisations possibles pour qu'on puisse nous aller plus loin dans le recyclage de nos déchets.

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qui prêche ? C'est quoi les 30% qui n'ont pas de d'autoroutes ?

  • Speaker #1

    C'était principalement des déchets de dorure. puisque c'est un matériau qui est complexe à recycler, et puis la glacine qui est composée de matières encore difficilement recyclables. Mais on a des pistes, et cette année d'ailleurs on a mis en place un nouveau partenariat. Donc voilà, maintenant il faut se laisser le temps de voir si c'est réellement efficace, parce qu'on suit aussi, on va jusqu'au bout de l'analyse de nos déchets, et on ne veut pas que... qu'on nous dise en tant que prestataire, oui, oui, moi, je prends. Et qu'au final, ça finisse incinéré. Donc, on est sur la phase de recherche encore.

  • Speaker #0

    Alors, il y a un épisode avec Carmen Echeverry de Advini qui, justement, expose la partie glycine. Elle a trouvé une solution, un partenaire qui peut récupérer la glycine pour la transformer, lui donner une seconde vie. Donc, c'est écouter l'épisode de Carmen Echeverry. Adveni pour avoir éventuellement des solutions alternatives. Mais c'est vrai que l'étiquette est fascinante, mais c'est vrai aussi qu'il y a tellement de choses dans la découpe, la mise en place, les perditions au démarrage. Donc c'est vrai qu'il y a de l'optimisation du papier pour pouvoir bien disposer toutes les étiquettes à imprimer, mais il y a pas mal de pertes, effectivement. Et je pense qu'il y a tellement aussi de types de papier. Est-ce que là, au niveau des clients, vous ressentez une demande d'aller vers des papiers bioresourcés ou des étiquettes dans ce côté avec un éco-geste ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors ça dépend en fait des clients. On a des très gros clients, on va dire, qui sont très sensibilisés sur le sujet, avec qui on peut se permettre d'aller plus loin dans la démarche. Mais après, on a… Comme je vous le disais, on a aussi cette partie où on essaye de former et de sensibiliser tous nos clients avec des conseils en éco-conception. On va les conseiller sur le choix des process, on va chercher à optimiser dès le départ du montage du dossier, on va chercher à optimiser justement l'imposition des étiquettes pour éviter d'avoir trop de pertes derrière. Après c'est vrai qu'il y a des pertes inhérentes aux machines, pour le calage justement, mais voilà, nous on essaye de compenser. derrière en production pour avoir le moins de pertes possibles. Donc ça, c'est tout un travail aussi qu'on a en interne, au niveau commercial, par exemple, où on va vraiment conseiller nos clients sur des formats, sur des matières, sur les encres aussi. On va les conseiller. Alors nous, justement, dans la base, on recherche et développement, on a développé des encres à pigments naturels qui permettent d'être moins… moins négatif en termes d'impact sur l'environnement. Donc là, on va chercher, alors quand c'est possible, puisqu'on n'a que 18 teintes, qui est déjà un très beau panel, mais voilà, par rapport à toutes les possibilités en termes d'encre, il y a des clients qui sont encore un peu réticents. Mais c'est après la démarche RSE, c'est vraiment quelque chose qui se travaille sur le long terme. C'est à force de passer des messages, de les accompagner, de les orienter. Petit à petit, on arrive à faire évoluer les mentalités.

  • Speaker #0

    Parce qu'on va faire une parenthèse, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, une bouteille de rosé, une bouteille de vin blanc, on aime bien la mettre dans au frais, donc on veut que l'étiquette reste en place. Et donc, pour cela, il y a une technique qui s'appelle Ultra WS, je crois, quelque chose comme ça. Bon, alors, chacun primeur à son terme, on va dire. Néanmoins, cette technique, si je ne me trompe pas, c'est en fait, sous le papier, il y a comme un petit film qu'on ne voit pas, mais qui permet justement que la bouteille reste dans le soie à glace. Néanmoins, ce film, il a une conséquence, c'est que ça reste du plastique et donc ce n'est pas recyclable. Alors aujourd'hui, c'est vrai qu'on a envie que le consommateur soit content et qu'il n'ait pas une bouteille avec du buvard qui sort du soie glace. Néanmoins, derrière, on sait que si on ne met pas, donc il ne va pas être content si c'est du buvard, mais en même temps, si on met cette étiquette-là, avec cette technique-là, on a du plastique dans l'étiquette. Alors là-dessus, je pense qu'en recherche et développement, il doit y avoir matière.

  • Speaker #1

    Il y a du travail à faire. Après, c'est vrai, je ne vais pas me permettre de rentrer trop dans la technique parce que ça ne fait que deux ans que je suis chez Inessence et je ne maîtrise pas encore tout. Mais oui, en effet, les étiquettes qui sont censées être dans des endroits humides sont traitées particulièrement pour justement avoir le maintien de la qualité de l'étiquette, malgré ces conditions.

  • Speaker #0

    qui sont un peu désavantageuses pour l'étiquette en elle-même.

  • Speaker #1

    Alors peut-être avec de l'amidon de maïs, on verra un jour, peut-être que ça sera ou pas. Mais c'est vrai qu'il y a toujours le côté esthétique, où on a envie de se faire plaisir et être bien, et en même temps, voilà, donc un pied dedans, un pied dehors, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Après, aujourd'hui, on peut faire des choses réellement très esthétiques en prenant en compte l'aspect environnemental. On peut vraiment... utiliser des matériaux qui nous permettent d'avoir une qualité en termes de produits qui est vraiment magnifique, mais sur lesquels il faudra faire peut-être un peu d'impasse. Mais on peut mêler les deux. On a les possibilités aujourd'hui de mêler les deux.

  • Speaker #1

    Alors, les neuf usines consomment aussi de l'électricité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, est-ce que vous avez des panneaux photovoltaïques ? Vous arrivez à... Il n'y a pas d'autonomie, je pense, évidemment.

  • Speaker #0

    Pas intégralement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Mais comment vous fonctionnez sur l'énergie ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'énergie, c'est un sujet qu'on travaille depuis quelques années. Et il y a deux ans, on a décidé de mettre en place une démarche de sobriété énergétique, mais vraiment une vraie démarche. On a... Encore une fois, beaucoup communiquer auprès des collaborateurs, sensibiliser pour essayer de mettre en place des éco-gestes. Alors des fois, c'est des choses assez basiques que tout le monde peut appliquer. Ne pas laisser les bureaux allumés. Enfin voilà, c'est ce qu'on pratique un peu tous finalement. Mais quand on est en collectivité, quand on est nombreux dans un atelier ou dans un bureau, enfin dans un espace en tout cas. On n'y pense pas forcément tous. Donc il a fallu sensibiliser, expliquer pourquoi. C'est vrai qu'avec en plus la hausse des tarifs, on a voulu chercher l'économie. Donc il y a eu toute cette phase de communication qui a été effectuée, qu'on a complétée avec un petit peu de matériel là où il y avait besoin, comme par exemple des détecteurs dans les couloirs, plutôt que d'allumer constamment les lumières. Voilà, des choses assez accessibles à tous aussi. Et grâce à ça, on a... beaucoup diminué quand même notre consommation. Alors sur une moyenne des 9 sites, on est à moins 7%.

  • Speaker #1

    Quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, quand même. Alors il y a aussi au niveau des machines, des changements d'habitude aussi qui ont été opérés. Mais voilà, ça a été très bénéfique. On a diminué de 7% notre consommation. D'ailleurs, heureusement, parce que vu l'augmentation, je pense que ça aurait été compliqué. Et cette année, on complète. Alors là, oui, avec des investissements un peu plus importants. On complète en mettant des panneaux photovoltaïques sur certaines de nos usines. Donc on avait déjà notre site de Cognac qui était équipé depuis quelques années. Et cette année, on a équipé notre site à Cadojac à côté de Bordeaux, notre site de Fontainebleau, notre maison mère aussi à Montréal de l'Aude.

  • Speaker #1

    Montréal de l'Aude, voilà. Donc près de Narbonne, on va dire au Carcassonne. Plus près de Carcassonne que de Narbonne. Alors aujourd'hui, il y a des défis, des obstacles. Et quels sont les principaux défis qui ont été rencontrés par Inesens lors de cette transition vers ces pratiques-là ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a été le plus compliqué finalement, c'est d'impliquer tout le monde dans la démarche. C'est un peu donner du sens à tout ça, parce que c'était quand même des termes un peu nouveaux. pour tout le monde, c'est un sujet un peu nouveau aussi. Donc, il a fallu réussir à embarquer tout le monde. Ça, pour moi, ça a été, en tout cas sur mon poste de travail, c'est ce qui a été le plus gros défi. Aujourd'hui, il n'est pas encore intégralement relevé, mais vraiment, ça va dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Répéter, répéter,

  • Speaker #0

    répéter. Il faut répéter, à longueur de temps, répéter, revenir sur les sujets et surtout beaucoup donner de sens. Alors moi, je me suis appuyée par exemple sur... Le sujet des non-conformités, parce que c'est un sujet qui parle à tout le monde, qu'on entend dans toutes les entreprises. Et pour faire comprendre l'impact d'une non-conformité, j'ai justement expliqué que oui, ça met à mal la satisfaction client, ça c'est forcément, on le sait tous, mais pas que. Ce sont des matières qu'on a utilisées, de l'énergie utilisée, de l'eau aussi, puisqu'on consomme de l'eau pour produire, donc bref, beaucoup de ressources utilisées. pour finalement qu'elles finissent à la poubelle, sans même avoir servi. Donc le fait de mettre ça en avant,

  • Speaker #1

    c'est vrai que je sais beaucoup de vulgariser un peu.

  • Speaker #0

    C'est ça, vulgariser, et puis leur montrer que c'est leur travail et qu'ils ont aussi en tant que collaborateurs une implication à avoir pour minimiser les impacts sur l'environnement de nos activités. Et ça a été assez parlant. Et quasiment la plupart des collaborateurs m'ont dit Ah, mais c'est vrai que je ne voyais pas ça comme ça. Je voyais juste le côté Ah, il faut recommencer, les clients ne sont pas satisfaits. Alors qu'en fait, il y a beaucoup d'enjeux derrière une non-conformité. Sans parler de la perte de temps, puisqu'il faut recommencer et qui, du coup, est une perte d'argent aussi pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Alors, je vois, quand on a préparé ces questions, effectivement, il y a quand même un investissement qui est fait régulièrement par Inesence. qui est de consacrer un pourcentage du chiffre d'affaires dans le développement. Est-ce que tu peux en parler ?

  • Speaker #0

    Oui, justement, dans le modèle économique et social, on a réécrit l'année dernière les tendances d'investissement que l'entreprise voulait essayer de mettre en place. Donc, on s'est appuyé sur nos piliers RSE. On a défini des... des axes d'investissement en s'appuyant sur nos piliers RSE internes. Et on a, avec le groupe de travail, discuté, avec la présidence et la direction générale aussi, le groupe de travail, et quand même, ça concerne les finances de l'entreprise, donc on ne peut pas mettre, il faut des postes quand même assez impliqués dans tout ça. Donc on a défini qu'une tendance d'investissement, alors ça ne veut pas dire qu'on fait ça chaque année, mais... on va dire que sur l'IC sur 5 ans, une tendance d'investissement à 13% du chiffre d'affaires. Par exemple ? Non, sur le 5 ans, une moyenne. Parce qu'il y a des années, comme en ce moment où l'activité est plus compliquée du fait de la crise viticole, du contexte qui nous entoure, mais on a défini que sur une moyenne de 5 ans, si on pouvait être aux alentours de 13% d'investissement, c'était quand même un très beau résultat. Alors il y a des années moins, des années plus, ça dépend évidemment de la profitabilité de l'entreprise, des résultats de l'entreprise. On ne va pas investir si on n'est pas en capacité d'investir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait logique, légitime et c'est en tout cas une belle démonstration que finalement cet investissement, vous allez le récupérer. C'est ça. Des avantages récupération sur l'énergie,

  • Speaker #0

    sur le personnel ? Il y a des objectifs à tout ça. C'est que, par exemple, acquérir une nouvelle machine qui va être à la pointe de la technologie, qui va être aussi peut-être plus performante par rapport au côté environnemental ou plus performante tout simplement en termes de production. Mais tout ça derrière, c'est pour diminuer la gâche matière, récolter des nouveaux marchés. Voilà, donc c'est vrai que ces investissements-là sont très lourds. C'est aussi pour ça qu'on parle de 13%, parce qu'il y a des investissements très lourds. Mais tout ça, on en tirera profit. Alors peut-être pas dans l'année qui suit, mais en tout cas, à terme, le retour sur investissement, il sera forcément en bénéfice.

  • Speaker #1

    Alors, quelles sont les perspectives d'avenir, justement, sur des projets futurs par rapport à la RSE au sein d'Innescence ? Est-ce que ça va être le focus CSRD par rapport à la réglementation ? Est-ce que ça va être plus focus, recherche et développement, tous ces aspects-là ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui est mis en place ?

  • Speaker #0

    Alors Inesens travaille sur beaucoup de sujets en même temps. On a des équipes définies et surtout beaucoup d'implications de pas mal de monde. Tous nos axes de travail sont travaillés en groupe de travail, dans lequel on a des compétences bien spécifiques. Par exemple, pour la démarche environnementale, on a... que des personnes dans le groupe de travail qui ont évidemment beaucoup de compétences, la recherche et développement, le directeur industriel, qui ont les compétences techniques pour nous aider à améliorer. Donc ça, finalement, ça nous permet de travailler sur beaucoup de choses en même temps, puisque dans tous les sites, on a des personnes impliquées. Donc on avance sur beaucoup de sujets en même temps. La CSRD, ça va être évidemment un sujet, puisqu'il faut qu'on se mette en conformité en 2026. Là, on a commencé à monter le comité CSRD. Oui,

  • Speaker #1

    parce que ça va être les chiffres 2025.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est sur l'activité 2025. Donc, on est en train de finaliser justement les bilans carbone qui nous restent, de voir comment structurer ce fameux rapport de durabilité à rendre. On va avoir toute l'analyse de double matérialité à faire. Donc, on est en train de se mettre sur le sujet. On va le travailler sur 2025 et comme ça, on sera prêt en 2026.

  • Speaker #1

    Et pour ça, vous vous faites accompagner par des structures externes ?

  • Speaker #0

    Alors, on a décidé, nous, de le travailler en interne. Alors, probablement qu'il faudra un petit investissement sur un outil. qui nous permettra de rendre le rapport de durabilité selon le format imposé, les hashtags, etc. Mais après, non, on va le travailler en interne parce que, déjà, moi je pense que c'est une opportunité de travailler ce sujet dans le sens où même si on est très avancé sur notre démarche, on n'a peut-être pas identifié tous nos enjeux et ça nous permettra d'avoir d'autres pistes derrière, d'autres... axes de travail qui pourront prendre la suite sur notre démarche RSE. Donc on va le travailler en interne. Ce n'est pas forcément un travail très simple, ça demande aussi beaucoup de sensibilisation, puisque c'est un peu nouveau, mais je pense qu'au-delà de la contrainte, parce qu'il faut aussi avoir en tête que beaucoup d'entreprises voient comme une contrainte avec ce rapport à rendre, ce travail supplémentaire. Mais au-delà de la contrainte, je pense qu'il faut vraiment voir ça comme un levier qui nous aide à comprendre les impacts de nos activités et surtout voir sur quel sujet il faut travailler pour qu'on ait le plus d'impact positif derrière.

  • Speaker #1

    Parce que là, ça va impliquer vraiment encore plus aux parties prenantes. Oui,

  • Speaker #0

    on va être obligé de faire un gros travail. Après, on a déjà plus ou moins identifié nous de notre côté, mais c'est vrai que le plus gros du travail sera avec les fournisseurs et les clients.

  • Speaker #1

    Parce qu'au niveau des clients, quel genre de questions justement la CSRD peut les concerner ? Quel genre d'action précise ?

  • Speaker #0

    Nous, en tant que fournisseurs par exemple, on aura forcément un impact et des choses à dire aussi dans leur réponse à la CSRD. Donc on sera obligé d'être en lien avec eux en tant que fournisseurs. Tout comme nous, on sera obligé d'être en lien avec nos fournisseurs. C'est justement aussi l'objectif de la CSRD. toute la chaîne de valeur embarquer tout le monde avec le même objectif.

  • Speaker #1

    Et concrètement, est-ce que tu as des... Pour conscientiser la CSRD avec un producteur de vin, donc un de vos clients, comment, quelles actions, qu'est-ce que vous allez leur demander par rapport à la CSRD ? Quel va être le lien avec cette partie prenante ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'eux peuvent nous aider à identifier, par exemple, des enjeux qui sont importants pour eux, qui ont de l'impact pour eux, sur lesquels nous, on aurait peut-être, je ne sais pas, mais peut-être pas mis en place assez d'actions ou peut-être un impact pas assez positif. Je n'ai pas forcément d'idée là comme ça en tête, mais ça se travaille. Oui, parce que de toute façon, pour qu'eux s'améliorent. Il faudra que nous aussi on s'améliore, tout comme nos fournisseurs devront aussi s'améliorer pour que nous on s'améliore.

  • Speaker #1

    Donc ça va être beaucoup de questionnaires, beaucoup de tête-à-tête, beaucoup de questions, de réflexions.

  • Speaker #0

    Il va falloir mener des échanges, des partenariats pour essayer de démêler un peu tout ça et de voir en quoi on peut être complémentaire et en quoi on peut travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et là du coup ça serait plus de responsable qualité RSE à responsable qualité RSE ou pas à travers les commerciaux ? Et le client, le service marketing du côté producteur ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut s'aborder de différentes manières. En fait, il faut juste choisir la manière qui nous va. Moi, je pense que je serai en contact probablement avec des responsables RSE. Les commerciaux peuvent aussi... Alors, j'ai eu par exemple une commerciale d'Innescence qui m'a questionné il y a deux jours dessus, pour me dire... Cette nouvelle réglementation, il faut peut-être qu'on soit nous aussi dedans, qu'on soit informés, puisque nos clients auront des questions. Donc, il y a une demande, une prise en compte déjà et une demande qui est faite. Donc, c'est là où il va falloir communiquer en interne. Il va falloir communiquer en interne justement pour les sensibiliser à tout ça. Et puis après, voir comment on peut faire un maillage, on va dire, et avancer ensemble sur les sujets.

  • Speaker #1

    Inessence, société à mission ? C'est envisagé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas actuellement, pas encore. Il y a déjà beaucoup, beaucoup de choses. On avance, on a beaucoup structuré. Maintenant, on a un fil directeur qui est vraiment bien défini. On a encore des actions à faire, des idées d'action. Et surtout, on a beaucoup changé de choses, on va dire beaucoup mis en place de nouvelles choses sur l'année, principalement 2022. Donc il faut aussi se laisser le temps de voir les résultats, de voir vraiment si c'est efficace, d'ajuster si besoin, de mesurer des résultats. Et après, on ira encore plus loin. Mais c'est vrai que la démarche RSE, c'est... ni plus ni moins qu'une démarche d'amélioration continue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, il y a déjà plusieurs labels, Ecova10 Platinium, Ecova10 Or, Ecova10 Argent. Bon, chaque site a son Ecova10, donc c'est déjà intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, on rentre doucement dans la démarche Ecova10 parce que nos clients nous le demandent aussi. C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est un moyen assez simple de s'échanger des données et de voir où sont nos fournisseurs. Donc petit à petit on rentre dans la démarche, c'est vrai qu'on a des très bons résultats, trois sites évalués, trois sites avec des médailles, donc on peut être fier quand même de ces résultats. Et il y a quand même aussi la labellisation engagée RSE qu'on a entamée il y a quatre ans, maintenant bientôt quatre ans. Cette année on a renouvelé notre, parce qu'il faut renouveler tous les trois ans la... l'évaluation, on a renouvelé en début d'année l'évaluation et cette année on est passé au niveau exemplaire, donc au dernier niveau de maturité.

  • Speaker #1

    Pour tous les sites ?

  • Speaker #0

    Pour tous les sites. En fait Ecova10 c'est site par site et par contre peut-être qu'on arrivera aussi à terme, on ne sait pas, mais à faire tous nos sites. Mais par contre, la labellisation par rapport à l'AFNOR, c'est le groupe qui a été évalué avec des visites de nos sites, avec le questionnement de nos collaborateurs, la démarche d'une manière très globale pour toutes nos entités.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, pour rappeler, c'est le groupe Inessence. Dans le groupe Inessence, il y a les imprimeries telles que Asset, Bidois,

  • Speaker #0

    As... Et puis ? On a TLS, on a DILIT aussi, on a Étiquette de Provence, Inesence Grasse, Rois et Roubaix.

  • Speaker #1

    Voilà, donc tous ces noms, ça parlera peut-être plus qu'Inesence qui est le groupe. Donc c'est 252 employés, basé le siège social à Montréal d'Aude, donc dans l'Aude comme c'est bien dit. Et puis, je pense qu'on a fait le tour de la question RSE. Ce qui est important aujourd'hui, si les auditeurs veulent retrouver des informations, il y a le site de Inessence. Et puis, on peut avoir aussi, se suivre sur LinkedIn. Oui, c'est ça. Alors, il y a Dodon, D-A-U-D-O-N, pour plus d'informations, si les personnes souhaitent avoir du lien.

  • Speaker #0

    Oui, je cherche toujours moins à prendre.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet entretien. www.inessence.fr Donc c'est Inessence, parce que moi je fais aussi l'erreur, je me révisse.

  • Speaker #0

    Inessence.

  • Speaker #1

    I-N-E-2-S-E-N-S.

  • Speaker #0

    Voilà, merci.

  • Speaker #1

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Description

Dans cet épisode de Si Dionysos était une femme, je vous invite à plonger dans l'univers du packaging engagé avec Georgia Daudon, Responsable RSE et QHSE chez INESSENS.

Depuis 28 ans, cette entreprise accompagne la filière vinicole bien au-delà de l’impression d’étiquettes : elle propose des solutions innovantes et responsables, en plaçant la durabilité au cœur de ses pratiques.


Ensemble, nous explorons :
✅ Comment la RSE s’est imposée comme un levier stratégique pour INESSENS.
✅ Les initiatives concrètes mises en place pour réduire les impacts sociaux et environnementaux.
✅ Pourquoi anticiper les attentes des consommateurs et préserver les ressources est essentiel pour l’avenir du secteur vinicole.


De l’audit AFNOR jusqu’à la labellisation Engagé RSE, découvrez comment INESSENS transforme chaque choix d’impression en un acte de responsabilité pour la planète et les acteurs du vin 🍇🌍.


📢 Un épisode inspirant pour les professionnels du vin et les entreprises qui souhaitent allier performance et engagement durable.

🎧 Écoutez dès maintenant et engagez-vous, vous aussi, pour un futur plus responsable ! 💪🌱


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Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


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Toute ma gratitude pour avoir lu jusqu'ici!


Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement en stratégie commerciale et Formation RSE Marketing ...dans le vin mais pas que! du sur-mesure


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dionysos était une femme. Le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore le sujet de la responsabilité sociétale des entreprises. L'écosystème de la filière vitivinicole se pose encore des questions quant à s'embarquer dans cette démarche. Alors je vous emmène à la rencontre d'acteurs du changement en lien avec la RSE. J'aborde en toute transparence avec mes invités les origines du changement, les actions concrètes, l'innovation et les résultats mesurables de la démarche RSE qu'ils appliquent. Quelles motivations ont guidé la transition des entreprises vers des pratiques plus durables, philanthropiques et réglementaires ? Sur quels piliers repose leur politique RSE ? Des initiatives concrètes aux technologies innovantes, en passant par des résultats tangibles, découvrons ensemble les leviers de performance pour une viticulture plus responsable et durable. Je m'appelle Aurélie Charon-Giguet, fondatrice du podcast Si Dionysos était une femme et de la société de conseil Bleu Charon. Sa raison d'être ? la transformation vers un business plus propre, plus juste. Belle écoute ! Bienvenue dans Si Dionysos était une femme. Aujourd'hui, nous élargissons notre regard sur la filière Vinicol pour mettre en lumière un acteur essentiel du packaging, mais aussi de l'engagement pour un avenir durable. Avec la société Inessence, depuis 28 ans, cette entreprise accompagne ses clients bien au-delà de l'impression des étiquettes en offrant une expertise complète. du conseil à la création jusqu'au stockage. Tout cela en se réinventant pour anticiper les tendances et répondre aux attentes des consommateurs. Dans cet épisode, nous allons explorer comment Inessence place la RSE et la durabilité au cœur de ses actions, en transformant des choix d'impression en véritables engagements pour la planète et pour le secteur. À travers une approche innovante et responsable, Inessence s'efforce non seulement de sublimer les bouteilles, mais aussi de répondre aux enjeux de demain. J'ai le plaisir de recevoir Georgia Dodon, responsable RSE et QHSE. Elle va nous dire vraiment tout ce que c'est. Ensemble, nous plongerons dans les valeurs et les pratiques d'une entreprise qui prend à cœur son rôle de partenaire durable. Découvrez comment Inessence soutient la transition écologique de la filière vinicole en intégrant des solutions responsables et en collaborant étroitement avec des vignerons pour préserver notre environnement. Bonjour Georgia !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Alors, Georgia,

  • Speaker #0

    pour commencer, une question qu'on n'a pas préparée, mais si tu devais expliquer à un enfant de 10 ans la RSE, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je lui dirais simplement que c'est une démarche d'entreprise comme de consommateur qui nous permet de préserver notre avenir et de garantir que plus tard, on pourra toujours encore consommer, on pourra toujours encore vivre dans les meilleures conditions.

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, ça c'est une belle chose. Et pour toi, quelle définition tu donnes d'une entreprise justement sur la démarche RSE ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est en lien avec ce que je dirais à un enfant de 10 ans, c'est tout simplement en fait répondre aux objectifs de développement durable. On a tous entendu parler des objectifs de développement durable de l'ONU.

  • Speaker #0

    Pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Alors plus ou moins de près, de loin, mais c'est quand même quelque chose qui est un petit peu plus dans les discours aujourd'hui. Mais en tout cas, répondre à ces objectifs, ça paraît complexe, mais nous, à notre échelle, on a largement les moyens de mettre en place des actions qui correspondent à ces objectifs de développement durable. Alors à notre échelle en tant qu'entreprise ou à notre échelle en tant que consommateur aussi, mais voilà, c'est répondre aux objectifs de développement durable.

  • Speaker #0

    Très bien. Bon, alors ces objectifs, on peut les trouver sur le site de l'ONU. Oui,

  • Speaker #1

    je vais en détail.

  • Speaker #0

    Alors, Georgia, est-ce que tu peux expliquer vraiment ta fonction de responsable RSE et QHSE, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, QHSE, c'est qualité, hygiène, sécurité, environnement. Anciennement, avant d'être chez Innescence, j'étais responsable QHSE. Donc, c'était prendre en compte la qualité des produits, l'hygiène, la sécurité des collaborateurs et l'environnement pour éviter toute pollution ou en tout cas répondre à la réglementation. Chez Innescence, je suis un peu sortie de ce domaine même si c'est finalement très complémentaire. Il y a toujours les domaines de la qualité, de la sécurité pour les collaborateurs et de l'environnement, mais en RSE on va un peu plus loin que tout ça. En fait, on développe ces sujets toujours, qui sont des sujets évidemment primordiaux pour l'entreprise. Mais en allant un peu plus loin, en prenant vraiment en compte le côté durable des décisions, les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, on consulte, on travaille énormément avec toutes nos parties prenantes. On ne se limite pas, entre guillemets, à la satisfaction client, à ne regarder que le client. On va aller travailler avec nos fournisseurs. développer des partenariats sur le territoire. On va chercher à faire vraiment des partenariats avec nos parties prenantes, internes, externes. C'est là où je dis qu'on va un peu plus loin que le simple domaine qualité, sécurité, environnement, dans le sens où on prend vraiment tout notre écosystème pour prendre des décisions.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, est-ce qu'en quelques mots, tu peux présenter la société Inesence ? Si tu as quelques chiffres, le rayonnement ?

  • Speaker #1

    Alors, Inessence, c'est un chiffre d'affaires de 63 millions d'euros sur l'année 2023. On est principalement sur un marché français, on exporte peu, puisqu'on a aussi pour vocation dans notre démarche RSE de développer tout ce qui est territorial, ancrage, local et aider le territoire français à fonctionner de la meilleure des manières. On fait des étiquettes, principalement du packaging aussi. dans les secteurs du spiritueux, de la cosmétique, du luxe, du viticole évidemment.

  • Speaker #0

    La part de viticole est très importante, plus importante que le reste, que la tradition cosmétique ?

  • Speaker #1

    C'est assez historique en fait pour Innescence de travailler dans le domaine viticole, mais de plus en plus on cherche à innover, à se transformer, ce qui est aussi le but de la démarche RSE, et à aller toucher d'autres marchés. On a acquis beaucoup de nouvelles technologies. qui nous permettent maintenant de répondre à d'autres marchés.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la société est relativement vieille, on va dire ?

  • Speaker #1

    Oui, 28 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, 28 ans. Et c'est donc le président Éric Grossens qui a initié la démarche RSE ? Oui. Pour lui, c'était dans les valeurs, c'est ça le développement durable ? Oui.

  • Speaker #1

    En fait, depuis qu'il a créé l'entreprise, il a toujours eu cet aspect développement durable en tête. Et dès la création, il y a beaucoup, beaucoup d'actions. qui finalement étaient innés, c'est du bon sens, qui ont été mis en place. Et c'est seulement en 2019, parce que le nom RSE commençait à sortir un petit peu, à être un peu plus entendu, qu'il s'est demandé où en était Innescence en termes de démarche RSE réelle. Et donc, il a fait venir l'AFNOR, qui est... qui audite les démarches RSE selon un référentiel qui est l'ISO 26000. Donc il a voulu faire cette évaluation pour voir vraiment où en était Inessence et puis potentiellement avoir quelques pistes d'amélioration, des lignes directrices qui pouvaient l'aider encore à aller plus loin. Et donc la première évaluation a eu lieu fin 2019 et Inessence a quand même été labellisée, engagée RSE au niveau confirmé. En fait, ce n'est pas une certification, c'est une évaluation, une labellisation qui a quatre niveaux. Du premier au quatrième, évidemment, ça évalue le niveau de maturité. Et donc, Innescence est arrivée au troisième niveau, qui est quand même déjà un très, très beau niveau, dès le début. Ce qui montre qu'il y avait déjà une démarche qui n'était pas forcément très structurée,

  • Speaker #0

    pas formalisée,

  • Speaker #1

    mais non plus. Mais en tout cas, il y avait une dynamique existante qui s'est travaillée sur les années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, quelles ont été les principales motivations qui ont poussé à ces changements de paradigme ? Est-ce que c'était plus l'aspect réglementaire ? On sent bien qu'il y avait une question dans les valeurs déjà intrinsèques du président et donc qui se transposent au sein de la structure et des collaborateurs. Mais est-ce qu'il y avait un enjeu réglementaire également ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout, puisque la démarche RSE a leur... Peut-être moins dans les années à venir avec des nouvelles réglementations européennes qui sont en train d'arriver et de se mettre en place. Mais en tout cas, la démarche RSE jusqu'à aujourd'hui, c'est une démarche qui est volontaire. C'est vraiment, il n'y a pas d'obligation de faire quoi que ce soit. Évidemment, la base, c'est de répondre à la réglementation, mais ça, c'est dans d'autres démarches, on va dire. Mais il n'y a pas de réglementation qui nous impose. de mettre en place, de prendre en compte.

  • Speaker #0

    Il y a quand même des dates butoirs qui vont concerner des grands faiseurs et donc parties prenantes.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Dans l'avenir, nous, on y sera par exemple soumis, c'est la CSRD, on y sera soumis en 2026. Donc là, oui, il y aura un besoin de répondre à une réglementation. Mais du coup, ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur puisqu'on est déjà très avancé sur le sujet. Mais voilà, jusqu'à présent, il n'y avait pas d'obligation réglementaire. Et c'est vraiment une démarche volontaire de la part du président qui a réussi à dynamiser et à impliquer finalement toutes les entités qui composent Innescence.

  • Speaker #0

    Et alors oui, effectivement, parce que tu dis on ne peut pas fermer les yeux sur les impacts négatifs de nos activités. On ne peut plus simplement mettre en place des actions pansements. Je vous dis ce que tu dis parce que c'est tellement vrai. C'est un peu le côté greenwashing de certaines entreprises.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve quand même, il faut être conscient des enjeux et des impacts négatifs de nos entreprises, quel que soit le domaine d'activité. Et si on veut durer dans le temps, il faut non seulement trouver des solutions durables, il ne faut pas simplement cacher la mouchoir ou compenser, il faut vraiment penser à l'avenir. Et je trouve, même s'il n'y a pas de réglementation aujourd'hui, Vraiment, c'est une question que toutes les entreprises doivent se poser. Comment pérenniser notre activité et surtout comment faire en sorte de pouvoir continuer à produire tout en assurant pour l'avenir encore une possibilité de produire.

  • Speaker #0

    Alors, qu'apporte la RSE à l'entreprise Innescence ? Est-ce que c'est des opportunités de se réinventer ? Est-ce que c'est des opportunités, des leviers de performance ? On va pouvoir en développer sur ces sujets ensemble ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est évidemment des opportunités d'innovation, puisqu'aujourd'hui, on a un marché qui est en constante évolution. On a des consommateurs aussi qui demandent à avoir cette prise en compte au sein des entreprises. Donc forcément, il faut se réinventer. Il faut chercher à comment répondre au marché et comment nous, évidemment, en tirer profit aussi.

  • Speaker #0

    Et alors, sur quels piliers ou quels aspects majeurs ? Il y a justement cette action de la part d'Innescence ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on a défini six axes de travail, six piliers RSE, on appelle ça des piliers RSE, pour justement travailler un peu sur tous les sujets. On s'est calé sur la norme ISO 26000, puisque c'est ça qui nous a guidés au début de la labellisation. Et dans cette norme qui nous donne des lignes directrices, nous, on en a sorti six piliers. Et donc on a... Évidemment, on retrouve les domaines QHSE, entre guillemets, donc tout ce qui est démarche environnementale, où là, évidemment, il y a un très gros travail qui est effectué, puisque c'est aujourd'hui un sujet... Et concrètement ? Alors concrètement, par exemple, dans la démarche environnementale, on a plusieurs sens, on a pris plusieurs sens. Donc déjà, on a réalisé un bilan carbone. qui nous a aidé aussi à voir où étaient nos impacts majoritaires pour pouvoir définir après des actions. Ça nous a beaucoup aidé à voir qu'on était dans le bon sens finalement. Déjà, même avant d'avoir fait ce bilan, on avait défini des axes et ça a été confirmé par le bilan. Donc on a tous les enjeux avec nos fournisseurs. Nos fournisseurs, c'est eux qui nous produisent la matière, mais aussi des enjeux avec nos clients. Nos clients, c'est eux qui nous demandent certaines matières. Donc nous, en tant que, finalement, coordinateurs dans la chaîne de valeur, on essaye de travailler avec eux dans le but de réduire l'impact carbone de nos activités. Donc avec nos fournisseurs, on va être plus sur la recherche de matériaux soit recyclables, biosourcés, soit vraiment issus de forêts gérées durablement, puisque nous, on est consommateurs en termes de papier et de bois. Donc on va plus s'orienter sur des fournisseurs qui peuvent nous assurer que les forêts sont renouvelées, que le côté social est pris en compte dans la gestion des forêts. Donc ça c'est un des domaines et puis on a aussi d'autres actions, on va dire un peu à la marge mais qui ont de l'impact, ça va être de travailler avec eux sur la réduction de l'épaisseur de nos outils, parce que s'ils réduisent l'épaisseur, ils consomment eux moins de ressources.

  • Speaker #0

    Quand tu parles des outils, c'est les outils d'impression ?

  • Speaker #1

    Les outils d'impression, oui.

  • Speaker #0

    Effectivement, quand on regarde une étiquette de vin... Souvent, elle est très jolie, mais il y a un incroyable nombre d'outils et qui souvent sont à usage unique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, et après avec nos clients, on va aussi avoir tout cet aspect sensibilisation, formation de nos clients, notamment par exemple à l'éco-conception, à nos savoir-faire, pour qu'ils comprennent nos contraintes, et puis les embarquer avec nous pour qu'eux-mêmes nous demandent de nous approvisionner en matière responsable.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc ça, c'est sur la partie modèle économique et développement durable par rapport au métier.

  • Speaker #1

    La partie environnementale.

  • Speaker #0

    La partie environnementale. Et ensuite, il y a un volet social que vous avez développé.

  • Speaker #1

    Oui, on a développé un volet social. Alors, il y a deux items, deux axes de travail. On a réécrit notre modèle économique et social depuis trois ans avec les collaborateurs. En fait, c'est très important de préciser avec les collaborateurs puisqu'on les a... inclus dans des groupes de travail pour leur proposer des sujets, pour réécrire justement notre modèle économique et social. Et toutes les décisions prises dans ce groupe de travail sont soumises au vote des collaborateurs. C'est vraiment pour les impliquer et montrer aussi qu'ils avaient leur mot à dire. pour construire avec eux ce modèle économique qui convient aussi bien à la gouvernance qu'à nos parties prenantes internes. Et donc ça, ça a été un gros sujet depuis trois ans, où on a redéfini les systèmes de rémunération avec des échelles de salaire équitable. On a aussi défini, par exemple, les avantages sociaux, notamment les primes que les collaborateurs peuvent toucher. en rémunération de leur travail, puisque aujourd'hui, il faut quand même avoir conscience que sans eux, on n'aurait pas de réussite. Et donc, c'est normal aussi qu'ils puissent bénéficier financièrement de ces réussites. Et donc, voilà. Donc, dès qu'il y a des décisions comme ça qui sont prises, on les soumet au vote. Et puis, si plus de 70% des collaborateurs sont en accord, ça devient une valeur du modèle économique et social.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, d'un point de vue social, dans l'entreprise, du coup, tu sens également qu'il y a moins de turnover, il y a plus d'implication ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu des effets sur le turnover. On a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. Bon, après, c'est vrai que les années d'avant, avec le Covid, je ne me base pas trop sur ces chiffres-là parce que c'était un peu particulier. Mais oui, on a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. On a eu aussi une baisse du taux d'absentéisme. Donc, c'est quand même des facteurs assez importants pour l'entreprise. Et puis, à côté, on a aussi cherché à préserver leur santé et sécurité au maximum. Donc, on a mis en place beaucoup d'actions qui ont permis de faire diminuer les accidents du travail. On a vraiment beaucoup, beaucoup diminué nos accidents du travail.

  • Speaker #0

    Et du coup, les conséquences, ce sont des leviers de performance, c'est-à-dire qu'au sein de l'entreprise, vous sentez qu'au niveau des chiffres, ça apporte ?

  • Speaker #1

    C'est très positif, oui. C'est très positif. Après, là, on parle d'indicateurs et de baisses, donc de profits, entre guillemets, pour l'entreprise et pour les collaborateurs. Il faudrait peut-être regarder en termes de chiffrage réel, mais en tout cas, tout ça, ça revient à une performance financière, puisque si on ne perd pas d'argent, c'est qu'on en gagne.

  • Speaker #0

    Oui parce que c'est souvent la question combien coûte la RSE concrètement puisque voilà c'est de nouveaux postes, ça demande du temps, on prend du temps créer des groupes de travail donc tout ça c'est sur le temps de travail mais finalement c'est une belle balance, il y a un côté équitable ensuite lorsqu'on fait le bilan des gains.

  • Speaker #1

    Oui alors je n'ai pas forcément beaucoup de chiffres en tête mais c'est forcément profitable alors c'est sûr que mettre en place une démarche RSE Ça peut coûter cher si on se dit qu'il faut investir beaucoup dans du matériel. Ça peut coûter cher, mais il y a aussi beaucoup d'actions qui ont beaucoup d'impact au niveau social, environnemental et même économique, mais qui ne coûtent pas cher. Et c'est, comme on le disait, c'est de l'investissement en temps, oui. C'est sûr que ça demande une modification peut-être interne en termes de gestion du temps, savoir consacrer du temps à des... sujets qui aujourd'hui sont importants. Alors sur le moment, peut-être qu'on ne chiffre pas les choses, mais c'est vraiment un investissement en termes de performance. Inclure les collaborateurs, communiquer beaucoup sur ce qui se passe dans l'entreprise, chercher à les impliquer, tout ça finalement c'est améliorer aussi des conditions de travail, de la qualité de travail et du coup forcément l'entreprise y gagne.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui vous êtes combien d'employés chez Innescence ?

  • Speaker #1

    On est 252. Donc, on est parti sur neuf sites de production en France.

  • Speaker #0

    Et pour embarquer tout ce petit monde, tu organises des formations ? Tu fais appel à des formateurs externes pour de la sensibilisation, pour les embarquer ?

  • Speaker #1

    Alors, non, moi, je me déplace de temps en temps sur les sites. J'y vais à peu près deux fois par an faire le tour des sites pour justement animer la démarche, impliquer encore plus les collaborateurs, savoir répondre à leurs questions, puisqu'il y a aussi beaucoup de questions, beaucoup plus d'ailleurs aujourd'hui qu'au début. où je sens que les gens ont envie d'en savoir plus, ont envie d'avoir des sujets de communication un peu différents. Enfin voilà, il y a une dynamique qui est en train de se créer. Donc moi, j'y vais deux fois par an. Et le reste du temps, je fais beaucoup de communication écrite, on va dire. J'ai créé un mag RSE pour les informer deux fois dans l'année, pareil, donc en dehors des moments où j'y vais, les informer de ce qui se passe dans l'entreprise. essayer de les sensibiliser sur leur rôle parce que c'est un peu ce qui m'était dit au début oui bah la RSE c'est un sujet assez stratégique c'est la direction nous on n'a pas trop de on n'a rien à voir là dedans enfin les rôles n'étaient pas bien compris et donc j'ai essayé de leur faire comprendre justement que non, tout au contraire, c'est vraiment l'affaire de tous et c'est l'implication de tous qui fera qu'on aura des bons résultats et des impacts visibles. Et aujourd'hui, ça c'est un message qui est bien passé. Tout le monde comprend, quels que soient les piliers qu'on a en RSE, tout le monde comprend qu'on a un rôle plus ou moins lointain, évidemment, en fonction de son poste de travail, mais on a tous un rôle dans tous les piliers et je pense qu'aujourd'hui c'est un message qui est bien passé.

  • Speaker #0

    Parfait. L'idée d'un podcast en interne, ça ne vous est pas venu à l'esprit ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, j'avoue que moi, j'aurais aimé utiliser d'autres moyens de communication que la communication écrite parce qu'elle a, je trouve, ses limites. Et c'est beaucoup moins enrichissant qu'une communication faite à l'oral. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je vais sur les sites deux fois par an parce que ça me permet d'aborder des sujets, d'avoir des questions. que je ne peux pas faire par écrit. Mais voilà, c'était plus sous la base de petites vidéos, de petits messages de sensibilisation en vidéo, où j'aurais aimé développer. Mais là, peut-être que ça demande un peu d'investissement. Donc, comme je le disais, on peut faire des actions aussi sans investissement. Oui,

  • Speaker #0

    petit à petit également.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, dans la démarche d'ancrage territorial, il y a aussi un impact fort de la part d'Innescence.

  • Speaker #1

    Oui, on est très présent. pour aider au développement de nos territoires. Comme on est réparti en France, on a la chance de pouvoir travailler sur plusieurs territoires français. Et on a vraiment, parce qu'on considère que la RSE, comme je le disais, avec nos clients, nos fournisseurs, la RSE c'est vraiment embarquer toutes nos parties prenantes, travailler de manière étroite avec des acteurs. C'est trouver des solutions communes. Donc on a déployé cette démarche d'ancrage territorial au sein de nos démarques RSE justement pour aller chercher à créer des partenariats, échanger avec les acteurs de nos territoires, étant donné qu'on est finalement face, on va dire par territoire en tout cas, on est face à des enjeux identiques, les enjeux sociaux, l'emploi, etc. Ça concerne tout le monde, toutes les entreprises et tous les territoires. Donc voilà, on a cherché au sein de chacun des territoires à se mettre en lien par exemple avec des associations locales pour l'emploi, pour la réinsertion des jeunes, aussi avec des groupements d'entreprises où nos patrons de sites cherchent des solutions à des problématiques communes, par exemple tout ce qui est recyclage des déchets. Oui,

  • Speaker #0

    la recherche et développement doit être assez importante.

  • Speaker #1

    Assez importante. Alors ça c'est... par exemple un investissement de la part d'Innescence, d'avoir un poste de directeur recherche et développement au sein de l'entreprise. Alors c'est sûr que là, pour le coup, c'est un investissement financier qui peut paraître pas forcément adaptable dans toutes les entreprises, mais il est tellement important. Donc là,

  • Speaker #0

    on vient direct avec cette personne-là pour...

  • Speaker #1

    Oui, on travaille tous les deux de manière assez proche. pour justement avancer, à chercher à innover, chercher à toujours avoir le moins d'impact négatif lié à nos activités.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça reste quand même une industrie ? Donc vous avez neuf sites, ça veut dire neuf entre guillemets usines de fabrication. C'est vrai que les étiquettes quand même, pour les auditeurs qui ne connaissent pas trop, il y a un support qui s'appelle la glycine. Cette glycine, parce que c'est une colle quand même, l'étiquette elle est sur une colle, à un moment donné il faut la décoller pour pouvoir la mettre sur la bouteille. Donc ça fait quand même des matériaux qui doivent être soit réutilisables ou recyclables et autres. Et c'est vrai que pendant longtemps, cette glycine, on n'en faisait rien.

  • Speaker #1

    Oui, on a beaucoup de... L'année dernière, par exemple, on a fait des audits de déchets sur nos sites de production pour justement identifier réellement où on en est dans le tri et la valorisation de nos déchets. On le sait, il y a des déchets aujourd'hui qui sont encore difficiles, qui n'ont pas forcément de filière de valorisation. Mais maintenant, tout est bien identifié. On a mis en place un plan d'action. On est quand même à 70% de nos déchets qui sont recyclés, ce qui est déjà bien. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Sur les sites, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Sur les sites de production.

  • Speaker #0

    Pas après chez les producteurs qui mettent en bouteille ou les… Non.

  • Speaker #1

    On a des solutions aussi pour améliorer la recyclabilité. Mais voilà, sur nos sites de production, on est à 70% de nos déchets qui sont recyclés. Et il reste encore certaines filières qui restent à développer. D'où le rôle aussi de ce directeur recherche et développement, qui est en constante recherche justement de ces nouvelles valorisations possibles pour qu'on puisse nous aller plus loin dans le recyclage de nos déchets.

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qui prêche ? C'est quoi les 30% qui n'ont pas de d'autoroutes ?

  • Speaker #1

    C'était principalement des déchets de dorure. puisque c'est un matériau qui est complexe à recycler, et puis la glacine qui est composée de matières encore difficilement recyclables. Mais on a des pistes, et cette année d'ailleurs on a mis en place un nouveau partenariat. Donc voilà, maintenant il faut se laisser le temps de voir si c'est réellement efficace, parce qu'on suit aussi, on va jusqu'au bout de l'analyse de nos déchets, et on ne veut pas que... qu'on nous dise en tant que prestataire, oui, oui, moi, je prends. Et qu'au final, ça finisse incinéré. Donc, on est sur la phase de recherche encore.

  • Speaker #0

    Alors, il y a un épisode avec Carmen Echeverry de Advini qui, justement, expose la partie glycine. Elle a trouvé une solution, un partenaire qui peut récupérer la glycine pour la transformer, lui donner une seconde vie. Donc, c'est écouter l'épisode de Carmen Echeverry. Adveni pour avoir éventuellement des solutions alternatives. Mais c'est vrai que l'étiquette est fascinante, mais c'est vrai aussi qu'il y a tellement de choses dans la découpe, la mise en place, les perditions au démarrage. Donc c'est vrai qu'il y a de l'optimisation du papier pour pouvoir bien disposer toutes les étiquettes à imprimer, mais il y a pas mal de pertes, effectivement. Et je pense qu'il y a tellement aussi de types de papier. Est-ce que là, au niveau des clients, vous ressentez une demande d'aller vers des papiers bioresourcés ou des étiquettes dans ce côté avec un éco-geste ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors ça dépend en fait des clients. On a des très gros clients, on va dire, qui sont très sensibilisés sur le sujet, avec qui on peut se permettre d'aller plus loin dans la démarche. Mais après, on a… Comme je vous le disais, on a aussi cette partie où on essaye de former et de sensibiliser tous nos clients avec des conseils en éco-conception. On va les conseiller sur le choix des process, on va chercher à optimiser dès le départ du montage du dossier, on va chercher à optimiser justement l'imposition des étiquettes pour éviter d'avoir trop de pertes derrière. Après c'est vrai qu'il y a des pertes inhérentes aux machines, pour le calage justement, mais voilà, nous on essaye de compenser. derrière en production pour avoir le moins de pertes possibles. Donc ça, c'est tout un travail aussi qu'on a en interne, au niveau commercial, par exemple, où on va vraiment conseiller nos clients sur des formats, sur des matières, sur les encres aussi. On va les conseiller. Alors nous, justement, dans la base, on recherche et développement, on a développé des encres à pigments naturels qui permettent d'être moins… moins négatif en termes d'impact sur l'environnement. Donc là, on va chercher, alors quand c'est possible, puisqu'on n'a que 18 teintes, qui est déjà un très beau panel, mais voilà, par rapport à toutes les possibilités en termes d'encre, il y a des clients qui sont encore un peu réticents. Mais c'est après la démarche RSE, c'est vraiment quelque chose qui se travaille sur le long terme. C'est à force de passer des messages, de les accompagner, de les orienter. Petit à petit, on arrive à faire évoluer les mentalités.

  • Speaker #0

    Parce qu'on va faire une parenthèse, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, une bouteille de rosé, une bouteille de vin blanc, on aime bien la mettre dans au frais, donc on veut que l'étiquette reste en place. Et donc, pour cela, il y a une technique qui s'appelle Ultra WS, je crois, quelque chose comme ça. Bon, alors, chacun primeur à son terme, on va dire. Néanmoins, cette technique, si je ne me trompe pas, c'est en fait, sous le papier, il y a comme un petit film qu'on ne voit pas, mais qui permet justement que la bouteille reste dans le soie à glace. Néanmoins, ce film, il a une conséquence, c'est que ça reste du plastique et donc ce n'est pas recyclable. Alors aujourd'hui, c'est vrai qu'on a envie que le consommateur soit content et qu'il n'ait pas une bouteille avec du buvard qui sort du soie glace. Néanmoins, derrière, on sait que si on ne met pas, donc il ne va pas être content si c'est du buvard, mais en même temps, si on met cette étiquette-là, avec cette technique-là, on a du plastique dans l'étiquette. Alors là-dessus, je pense qu'en recherche et développement, il doit y avoir matière.

  • Speaker #1

    Il y a du travail à faire. Après, c'est vrai, je ne vais pas me permettre de rentrer trop dans la technique parce que ça ne fait que deux ans que je suis chez Inessence et je ne maîtrise pas encore tout. Mais oui, en effet, les étiquettes qui sont censées être dans des endroits humides sont traitées particulièrement pour justement avoir le maintien de la qualité de l'étiquette, malgré ces conditions.

  • Speaker #0

    qui sont un peu désavantageuses pour l'étiquette en elle-même.

  • Speaker #1

    Alors peut-être avec de l'amidon de maïs, on verra un jour, peut-être que ça sera ou pas. Mais c'est vrai qu'il y a toujours le côté esthétique, où on a envie de se faire plaisir et être bien, et en même temps, voilà, donc un pied dedans, un pied dehors, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Après, aujourd'hui, on peut faire des choses réellement très esthétiques en prenant en compte l'aspect environnemental. On peut vraiment... utiliser des matériaux qui nous permettent d'avoir une qualité en termes de produits qui est vraiment magnifique, mais sur lesquels il faudra faire peut-être un peu d'impasse. Mais on peut mêler les deux. On a les possibilités aujourd'hui de mêler les deux.

  • Speaker #1

    Alors, les neuf usines consomment aussi de l'électricité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, est-ce que vous avez des panneaux photovoltaïques ? Vous arrivez à... Il n'y a pas d'autonomie, je pense, évidemment.

  • Speaker #0

    Pas intégralement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Mais comment vous fonctionnez sur l'énergie ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'énergie, c'est un sujet qu'on travaille depuis quelques années. Et il y a deux ans, on a décidé de mettre en place une démarche de sobriété énergétique, mais vraiment une vraie démarche. On a... Encore une fois, beaucoup communiquer auprès des collaborateurs, sensibiliser pour essayer de mettre en place des éco-gestes. Alors des fois, c'est des choses assez basiques que tout le monde peut appliquer. Ne pas laisser les bureaux allumés. Enfin voilà, c'est ce qu'on pratique un peu tous finalement. Mais quand on est en collectivité, quand on est nombreux dans un atelier ou dans un bureau, enfin dans un espace en tout cas. On n'y pense pas forcément tous. Donc il a fallu sensibiliser, expliquer pourquoi. C'est vrai qu'avec en plus la hausse des tarifs, on a voulu chercher l'économie. Donc il y a eu toute cette phase de communication qui a été effectuée, qu'on a complétée avec un petit peu de matériel là où il y avait besoin, comme par exemple des détecteurs dans les couloirs, plutôt que d'allumer constamment les lumières. Voilà, des choses assez accessibles à tous aussi. Et grâce à ça, on a... beaucoup diminué quand même notre consommation. Alors sur une moyenne des 9 sites, on est à moins 7%.

  • Speaker #1

    Quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, quand même. Alors il y a aussi au niveau des machines, des changements d'habitude aussi qui ont été opérés. Mais voilà, ça a été très bénéfique. On a diminué de 7% notre consommation. D'ailleurs, heureusement, parce que vu l'augmentation, je pense que ça aurait été compliqué. Et cette année, on complète. Alors là, oui, avec des investissements un peu plus importants. On complète en mettant des panneaux photovoltaïques sur certaines de nos usines. Donc on avait déjà notre site de Cognac qui était équipé depuis quelques années. Et cette année, on a équipé notre site à Cadojac à côté de Bordeaux, notre site de Fontainebleau, notre maison mère aussi à Montréal de l'Aude.

  • Speaker #1

    Montréal de l'Aude, voilà. Donc près de Narbonne, on va dire au Carcassonne. Plus près de Carcassonne que de Narbonne. Alors aujourd'hui, il y a des défis, des obstacles. Et quels sont les principaux défis qui ont été rencontrés par Inesens lors de cette transition vers ces pratiques-là ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a été le plus compliqué finalement, c'est d'impliquer tout le monde dans la démarche. C'est un peu donner du sens à tout ça, parce que c'était quand même des termes un peu nouveaux. pour tout le monde, c'est un sujet un peu nouveau aussi. Donc, il a fallu réussir à embarquer tout le monde. Ça, pour moi, ça a été, en tout cas sur mon poste de travail, c'est ce qui a été le plus gros défi. Aujourd'hui, il n'est pas encore intégralement relevé, mais vraiment, ça va dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Répéter, répéter,

  • Speaker #0

    répéter. Il faut répéter, à longueur de temps, répéter, revenir sur les sujets et surtout beaucoup donner de sens. Alors moi, je me suis appuyée par exemple sur... Le sujet des non-conformités, parce que c'est un sujet qui parle à tout le monde, qu'on entend dans toutes les entreprises. Et pour faire comprendre l'impact d'une non-conformité, j'ai justement expliqué que oui, ça met à mal la satisfaction client, ça c'est forcément, on le sait tous, mais pas que. Ce sont des matières qu'on a utilisées, de l'énergie utilisée, de l'eau aussi, puisqu'on consomme de l'eau pour produire, donc bref, beaucoup de ressources utilisées. pour finalement qu'elles finissent à la poubelle, sans même avoir servi. Donc le fait de mettre ça en avant,

  • Speaker #1

    c'est vrai que je sais beaucoup de vulgariser un peu.

  • Speaker #0

    C'est ça, vulgariser, et puis leur montrer que c'est leur travail et qu'ils ont aussi en tant que collaborateurs une implication à avoir pour minimiser les impacts sur l'environnement de nos activités. Et ça a été assez parlant. Et quasiment la plupart des collaborateurs m'ont dit Ah, mais c'est vrai que je ne voyais pas ça comme ça. Je voyais juste le côté Ah, il faut recommencer, les clients ne sont pas satisfaits. Alors qu'en fait, il y a beaucoup d'enjeux derrière une non-conformité. Sans parler de la perte de temps, puisqu'il faut recommencer et qui, du coup, est une perte d'argent aussi pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Alors, je vois, quand on a préparé ces questions, effectivement, il y a quand même un investissement qui est fait régulièrement par Inesence. qui est de consacrer un pourcentage du chiffre d'affaires dans le développement. Est-ce que tu peux en parler ?

  • Speaker #0

    Oui, justement, dans le modèle économique et social, on a réécrit l'année dernière les tendances d'investissement que l'entreprise voulait essayer de mettre en place. Donc, on s'est appuyé sur nos piliers RSE. On a défini des... des axes d'investissement en s'appuyant sur nos piliers RSE internes. Et on a, avec le groupe de travail, discuté, avec la présidence et la direction générale aussi, le groupe de travail, et quand même, ça concerne les finances de l'entreprise, donc on ne peut pas mettre, il faut des postes quand même assez impliqués dans tout ça. Donc on a défini qu'une tendance d'investissement, alors ça ne veut pas dire qu'on fait ça chaque année, mais... on va dire que sur l'IC sur 5 ans, une tendance d'investissement à 13% du chiffre d'affaires. Par exemple ? Non, sur le 5 ans, une moyenne. Parce qu'il y a des années, comme en ce moment où l'activité est plus compliquée du fait de la crise viticole, du contexte qui nous entoure, mais on a défini que sur une moyenne de 5 ans, si on pouvait être aux alentours de 13% d'investissement, c'était quand même un très beau résultat. Alors il y a des années moins, des années plus, ça dépend évidemment de la profitabilité de l'entreprise, des résultats de l'entreprise. On ne va pas investir si on n'est pas en capacité d'investir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait logique, légitime et c'est en tout cas une belle démonstration que finalement cet investissement, vous allez le récupérer. C'est ça. Des avantages récupération sur l'énergie,

  • Speaker #0

    sur le personnel ? Il y a des objectifs à tout ça. C'est que, par exemple, acquérir une nouvelle machine qui va être à la pointe de la technologie, qui va être aussi peut-être plus performante par rapport au côté environnemental ou plus performante tout simplement en termes de production. Mais tout ça derrière, c'est pour diminuer la gâche matière, récolter des nouveaux marchés. Voilà, donc c'est vrai que ces investissements-là sont très lourds. C'est aussi pour ça qu'on parle de 13%, parce qu'il y a des investissements très lourds. Mais tout ça, on en tirera profit. Alors peut-être pas dans l'année qui suit, mais en tout cas, à terme, le retour sur investissement, il sera forcément en bénéfice.

  • Speaker #1

    Alors, quelles sont les perspectives d'avenir, justement, sur des projets futurs par rapport à la RSE au sein d'Innescence ? Est-ce que ça va être le focus CSRD par rapport à la réglementation ? Est-ce que ça va être plus focus, recherche et développement, tous ces aspects-là ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui est mis en place ?

  • Speaker #0

    Alors Inesens travaille sur beaucoup de sujets en même temps. On a des équipes définies et surtout beaucoup d'implications de pas mal de monde. Tous nos axes de travail sont travaillés en groupe de travail, dans lequel on a des compétences bien spécifiques. Par exemple, pour la démarche environnementale, on a... que des personnes dans le groupe de travail qui ont évidemment beaucoup de compétences, la recherche et développement, le directeur industriel, qui ont les compétences techniques pour nous aider à améliorer. Donc ça, finalement, ça nous permet de travailler sur beaucoup de choses en même temps, puisque dans tous les sites, on a des personnes impliquées. Donc on avance sur beaucoup de sujets en même temps. La CSRD, ça va être évidemment un sujet, puisqu'il faut qu'on se mette en conformité en 2026. Là, on a commencé à monter le comité CSRD. Oui,

  • Speaker #1

    parce que ça va être les chiffres 2025.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est sur l'activité 2025. Donc, on est en train de finaliser justement les bilans carbone qui nous restent, de voir comment structurer ce fameux rapport de durabilité à rendre. On va avoir toute l'analyse de double matérialité à faire. Donc, on est en train de se mettre sur le sujet. On va le travailler sur 2025 et comme ça, on sera prêt en 2026.

  • Speaker #1

    Et pour ça, vous vous faites accompagner par des structures externes ?

  • Speaker #0

    Alors, on a décidé, nous, de le travailler en interne. Alors, probablement qu'il faudra un petit investissement sur un outil. qui nous permettra de rendre le rapport de durabilité selon le format imposé, les hashtags, etc. Mais après, non, on va le travailler en interne parce que, déjà, moi je pense que c'est une opportunité de travailler ce sujet dans le sens où même si on est très avancé sur notre démarche, on n'a peut-être pas identifié tous nos enjeux et ça nous permettra d'avoir d'autres pistes derrière, d'autres... axes de travail qui pourront prendre la suite sur notre démarche RSE. Donc on va le travailler en interne. Ce n'est pas forcément un travail très simple, ça demande aussi beaucoup de sensibilisation, puisque c'est un peu nouveau, mais je pense qu'au-delà de la contrainte, parce qu'il faut aussi avoir en tête que beaucoup d'entreprises voient comme une contrainte avec ce rapport à rendre, ce travail supplémentaire. Mais au-delà de la contrainte, je pense qu'il faut vraiment voir ça comme un levier qui nous aide à comprendre les impacts de nos activités et surtout voir sur quel sujet il faut travailler pour qu'on ait le plus d'impact positif derrière.

  • Speaker #1

    Parce que là, ça va impliquer vraiment encore plus aux parties prenantes. Oui,

  • Speaker #0

    on va être obligé de faire un gros travail. Après, on a déjà plus ou moins identifié nous de notre côté, mais c'est vrai que le plus gros du travail sera avec les fournisseurs et les clients.

  • Speaker #1

    Parce qu'au niveau des clients, quel genre de questions justement la CSRD peut les concerner ? Quel genre d'action précise ?

  • Speaker #0

    Nous, en tant que fournisseurs par exemple, on aura forcément un impact et des choses à dire aussi dans leur réponse à la CSRD. Donc on sera obligé d'être en lien avec eux en tant que fournisseurs. Tout comme nous, on sera obligé d'être en lien avec nos fournisseurs. C'est justement aussi l'objectif de la CSRD. toute la chaîne de valeur embarquer tout le monde avec le même objectif.

  • Speaker #1

    Et concrètement, est-ce que tu as des... Pour conscientiser la CSRD avec un producteur de vin, donc un de vos clients, comment, quelles actions, qu'est-ce que vous allez leur demander par rapport à la CSRD ? Quel va être le lien avec cette partie prenante ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'eux peuvent nous aider à identifier, par exemple, des enjeux qui sont importants pour eux, qui ont de l'impact pour eux, sur lesquels nous, on aurait peut-être, je ne sais pas, mais peut-être pas mis en place assez d'actions ou peut-être un impact pas assez positif. Je n'ai pas forcément d'idée là comme ça en tête, mais ça se travaille. Oui, parce que de toute façon, pour qu'eux s'améliorent. Il faudra que nous aussi on s'améliore, tout comme nos fournisseurs devront aussi s'améliorer pour que nous on s'améliore.

  • Speaker #1

    Donc ça va être beaucoup de questionnaires, beaucoup de tête-à-tête, beaucoup de questions, de réflexions.

  • Speaker #0

    Il va falloir mener des échanges, des partenariats pour essayer de démêler un peu tout ça et de voir en quoi on peut être complémentaire et en quoi on peut travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et là du coup ça serait plus de responsable qualité RSE à responsable qualité RSE ou pas à travers les commerciaux ? Et le client, le service marketing du côté producteur ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut s'aborder de différentes manières. En fait, il faut juste choisir la manière qui nous va. Moi, je pense que je serai en contact probablement avec des responsables RSE. Les commerciaux peuvent aussi... Alors, j'ai eu par exemple une commerciale d'Innescence qui m'a questionné il y a deux jours dessus, pour me dire... Cette nouvelle réglementation, il faut peut-être qu'on soit nous aussi dedans, qu'on soit informés, puisque nos clients auront des questions. Donc, il y a une demande, une prise en compte déjà et une demande qui est faite. Donc, c'est là où il va falloir communiquer en interne. Il va falloir communiquer en interne justement pour les sensibiliser à tout ça. Et puis après, voir comment on peut faire un maillage, on va dire, et avancer ensemble sur les sujets.

  • Speaker #1

    Inessence, société à mission ? C'est envisagé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas actuellement, pas encore. Il y a déjà beaucoup, beaucoup de choses. On avance, on a beaucoup structuré. Maintenant, on a un fil directeur qui est vraiment bien défini. On a encore des actions à faire, des idées d'action. Et surtout, on a beaucoup changé de choses, on va dire beaucoup mis en place de nouvelles choses sur l'année, principalement 2022. Donc il faut aussi se laisser le temps de voir les résultats, de voir vraiment si c'est efficace, d'ajuster si besoin, de mesurer des résultats. Et après, on ira encore plus loin. Mais c'est vrai que la démarche RSE, c'est... ni plus ni moins qu'une démarche d'amélioration continue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, il y a déjà plusieurs labels, Ecova10 Platinium, Ecova10 Or, Ecova10 Argent. Bon, chaque site a son Ecova10, donc c'est déjà intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, on rentre doucement dans la démarche Ecova10 parce que nos clients nous le demandent aussi. C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est un moyen assez simple de s'échanger des données et de voir où sont nos fournisseurs. Donc petit à petit on rentre dans la démarche, c'est vrai qu'on a des très bons résultats, trois sites évalués, trois sites avec des médailles, donc on peut être fier quand même de ces résultats. Et il y a quand même aussi la labellisation engagée RSE qu'on a entamée il y a quatre ans, maintenant bientôt quatre ans. Cette année on a renouvelé notre, parce qu'il faut renouveler tous les trois ans la... l'évaluation, on a renouvelé en début d'année l'évaluation et cette année on est passé au niveau exemplaire, donc au dernier niveau de maturité.

  • Speaker #1

    Pour tous les sites ?

  • Speaker #0

    Pour tous les sites. En fait Ecova10 c'est site par site et par contre peut-être qu'on arrivera aussi à terme, on ne sait pas, mais à faire tous nos sites. Mais par contre, la labellisation par rapport à l'AFNOR, c'est le groupe qui a été évalué avec des visites de nos sites, avec le questionnement de nos collaborateurs, la démarche d'une manière très globale pour toutes nos entités.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, pour rappeler, c'est le groupe Inessence. Dans le groupe Inessence, il y a les imprimeries telles que Asset, Bidois,

  • Speaker #0

    As... Et puis ? On a TLS, on a DILIT aussi, on a Étiquette de Provence, Inesence Grasse, Rois et Roubaix.

  • Speaker #1

    Voilà, donc tous ces noms, ça parlera peut-être plus qu'Inesence qui est le groupe. Donc c'est 252 employés, basé le siège social à Montréal d'Aude, donc dans l'Aude comme c'est bien dit. Et puis, je pense qu'on a fait le tour de la question RSE. Ce qui est important aujourd'hui, si les auditeurs veulent retrouver des informations, il y a le site de Inessence. Et puis, on peut avoir aussi, se suivre sur LinkedIn. Oui, c'est ça. Alors, il y a Dodon, D-A-U-D-O-N, pour plus d'informations, si les personnes souhaitent avoir du lien.

  • Speaker #0

    Oui, je cherche toujours moins à prendre.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet entretien. www.inessence.fr Donc c'est Inessence, parce que moi je fais aussi l'erreur, je me révisse.

  • Speaker #0

    Inessence.

  • Speaker #1

    I-N-E-2-S-E-N-S.

  • Speaker #0

    Voilà, merci.

  • Speaker #1

    Vous avez aimé cet entretien ? Alors partagez-le. Et attribuez au podcast plein de petites étoiles sur votre plateforme préférée. Vous serez le moteur de mes prochaines rencontres que je serai ravi de partager avec vous. Et si vous souhaitez soutenir le podcast, faites-vous connaître en envoyant un message à podcast.bleucharon.com A très vite pour de nouvelles écoutes !

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Description

Dans cet épisode de Si Dionysos était une femme, je vous invite à plonger dans l'univers du packaging engagé avec Georgia Daudon, Responsable RSE et QHSE chez INESSENS.

Depuis 28 ans, cette entreprise accompagne la filière vinicole bien au-delà de l’impression d’étiquettes : elle propose des solutions innovantes et responsables, en plaçant la durabilité au cœur de ses pratiques.


Ensemble, nous explorons :
✅ Comment la RSE s’est imposée comme un levier stratégique pour INESSENS.
✅ Les initiatives concrètes mises en place pour réduire les impacts sociaux et environnementaux.
✅ Pourquoi anticiper les attentes des consommateurs et préserver les ressources est essentiel pour l’avenir du secteur vinicole.


De l’audit AFNOR jusqu’à la labellisation Engagé RSE, découvrez comment INESSENS transforme chaque choix d’impression en un acte de responsabilité pour la planète et les acteurs du vin 🍇🌍.


📢 Un épisode inspirant pour les professionnels du vin et les entreprises qui souhaitent allier performance et engagement durable.

🎧 Écoutez dès maintenant et engagez-vous, vous aussi, pour un futur plus responsable ! 💪🌱


🔗 Écoutez l'épisode sur votre plateforme préférée !


Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


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Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement en stratégie commerciale et Formation RSE Marketing ...dans le vin mais pas que! du sur-mesure


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dionysos était une femme. Le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore le sujet de la responsabilité sociétale des entreprises. L'écosystème de la filière vitivinicole se pose encore des questions quant à s'embarquer dans cette démarche. Alors je vous emmène à la rencontre d'acteurs du changement en lien avec la RSE. J'aborde en toute transparence avec mes invités les origines du changement, les actions concrètes, l'innovation et les résultats mesurables de la démarche RSE qu'ils appliquent. Quelles motivations ont guidé la transition des entreprises vers des pratiques plus durables, philanthropiques et réglementaires ? Sur quels piliers repose leur politique RSE ? Des initiatives concrètes aux technologies innovantes, en passant par des résultats tangibles, découvrons ensemble les leviers de performance pour une viticulture plus responsable et durable. Je m'appelle Aurélie Charon-Giguet, fondatrice du podcast Si Dionysos était une femme et de la société de conseil Bleu Charon. Sa raison d'être ? la transformation vers un business plus propre, plus juste. Belle écoute ! Bienvenue dans Si Dionysos était une femme. Aujourd'hui, nous élargissons notre regard sur la filière Vinicol pour mettre en lumière un acteur essentiel du packaging, mais aussi de l'engagement pour un avenir durable. Avec la société Inessence, depuis 28 ans, cette entreprise accompagne ses clients bien au-delà de l'impression des étiquettes en offrant une expertise complète. du conseil à la création jusqu'au stockage. Tout cela en se réinventant pour anticiper les tendances et répondre aux attentes des consommateurs. Dans cet épisode, nous allons explorer comment Inessence place la RSE et la durabilité au cœur de ses actions, en transformant des choix d'impression en véritables engagements pour la planète et pour le secteur. À travers une approche innovante et responsable, Inessence s'efforce non seulement de sublimer les bouteilles, mais aussi de répondre aux enjeux de demain. J'ai le plaisir de recevoir Georgia Dodon, responsable RSE et QHSE. Elle va nous dire vraiment tout ce que c'est. Ensemble, nous plongerons dans les valeurs et les pratiques d'une entreprise qui prend à cœur son rôle de partenaire durable. Découvrez comment Inessence soutient la transition écologique de la filière vinicole en intégrant des solutions responsables et en collaborant étroitement avec des vignerons pour préserver notre environnement. Bonjour Georgia !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Alors, Georgia,

  • Speaker #0

    pour commencer, une question qu'on n'a pas préparée, mais si tu devais expliquer à un enfant de 10 ans la RSE, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je lui dirais simplement que c'est une démarche d'entreprise comme de consommateur qui nous permet de préserver notre avenir et de garantir que plus tard, on pourra toujours encore consommer, on pourra toujours encore vivre dans les meilleures conditions.

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, ça c'est une belle chose. Et pour toi, quelle définition tu donnes d'une entreprise justement sur la démarche RSE ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est en lien avec ce que je dirais à un enfant de 10 ans, c'est tout simplement en fait répondre aux objectifs de développement durable. On a tous entendu parler des objectifs de développement durable de l'ONU.

  • Speaker #0

    Pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Alors plus ou moins de près, de loin, mais c'est quand même quelque chose qui est un petit peu plus dans les discours aujourd'hui. Mais en tout cas, répondre à ces objectifs, ça paraît complexe, mais nous, à notre échelle, on a largement les moyens de mettre en place des actions qui correspondent à ces objectifs de développement durable. Alors à notre échelle en tant qu'entreprise ou à notre échelle en tant que consommateur aussi, mais voilà, c'est répondre aux objectifs de développement durable.

  • Speaker #0

    Très bien. Bon, alors ces objectifs, on peut les trouver sur le site de l'ONU. Oui,

  • Speaker #1

    je vais en détail.

  • Speaker #0

    Alors, Georgia, est-ce que tu peux expliquer vraiment ta fonction de responsable RSE et QHSE, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, QHSE, c'est qualité, hygiène, sécurité, environnement. Anciennement, avant d'être chez Innescence, j'étais responsable QHSE. Donc, c'était prendre en compte la qualité des produits, l'hygiène, la sécurité des collaborateurs et l'environnement pour éviter toute pollution ou en tout cas répondre à la réglementation. Chez Innescence, je suis un peu sortie de ce domaine même si c'est finalement très complémentaire. Il y a toujours les domaines de la qualité, de la sécurité pour les collaborateurs et de l'environnement, mais en RSE on va un peu plus loin que tout ça. En fait, on développe ces sujets toujours, qui sont des sujets évidemment primordiaux pour l'entreprise. Mais en allant un peu plus loin, en prenant vraiment en compte le côté durable des décisions, les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, on consulte, on travaille énormément avec toutes nos parties prenantes. On ne se limite pas, entre guillemets, à la satisfaction client, à ne regarder que le client. On va aller travailler avec nos fournisseurs. développer des partenariats sur le territoire. On va chercher à faire vraiment des partenariats avec nos parties prenantes, internes, externes. C'est là où je dis qu'on va un peu plus loin que le simple domaine qualité, sécurité, environnement, dans le sens où on prend vraiment tout notre écosystème pour prendre des décisions.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, est-ce qu'en quelques mots, tu peux présenter la société Inesence ? Si tu as quelques chiffres, le rayonnement ?

  • Speaker #1

    Alors, Inessence, c'est un chiffre d'affaires de 63 millions d'euros sur l'année 2023. On est principalement sur un marché français, on exporte peu, puisqu'on a aussi pour vocation dans notre démarche RSE de développer tout ce qui est territorial, ancrage, local et aider le territoire français à fonctionner de la meilleure des manières. On fait des étiquettes, principalement du packaging aussi. dans les secteurs du spiritueux, de la cosmétique, du luxe, du viticole évidemment.

  • Speaker #0

    La part de viticole est très importante, plus importante que le reste, que la tradition cosmétique ?

  • Speaker #1

    C'est assez historique en fait pour Innescence de travailler dans le domaine viticole, mais de plus en plus on cherche à innover, à se transformer, ce qui est aussi le but de la démarche RSE, et à aller toucher d'autres marchés. On a acquis beaucoup de nouvelles technologies. qui nous permettent maintenant de répondre à d'autres marchés.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la société est relativement vieille, on va dire ?

  • Speaker #1

    Oui, 28 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, 28 ans. Et c'est donc le président Éric Grossens qui a initié la démarche RSE ? Oui. Pour lui, c'était dans les valeurs, c'est ça le développement durable ? Oui.

  • Speaker #1

    En fait, depuis qu'il a créé l'entreprise, il a toujours eu cet aspect développement durable en tête. Et dès la création, il y a beaucoup, beaucoup d'actions. qui finalement étaient innés, c'est du bon sens, qui ont été mis en place. Et c'est seulement en 2019, parce que le nom RSE commençait à sortir un petit peu, à être un peu plus entendu, qu'il s'est demandé où en était Innescence en termes de démarche RSE réelle. Et donc, il a fait venir l'AFNOR, qui est... qui audite les démarches RSE selon un référentiel qui est l'ISO 26000. Donc il a voulu faire cette évaluation pour voir vraiment où en était Inessence et puis potentiellement avoir quelques pistes d'amélioration, des lignes directrices qui pouvaient l'aider encore à aller plus loin. Et donc la première évaluation a eu lieu fin 2019 et Inessence a quand même été labellisée, engagée RSE au niveau confirmé. En fait, ce n'est pas une certification, c'est une évaluation, une labellisation qui a quatre niveaux. Du premier au quatrième, évidemment, ça évalue le niveau de maturité. Et donc, Innescence est arrivée au troisième niveau, qui est quand même déjà un très, très beau niveau, dès le début. Ce qui montre qu'il y avait déjà une démarche qui n'était pas forcément très structurée,

  • Speaker #0

    pas formalisée,

  • Speaker #1

    mais non plus. Mais en tout cas, il y avait une dynamique existante qui s'est travaillée sur les années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, quelles ont été les principales motivations qui ont poussé à ces changements de paradigme ? Est-ce que c'était plus l'aspect réglementaire ? On sent bien qu'il y avait une question dans les valeurs déjà intrinsèques du président et donc qui se transposent au sein de la structure et des collaborateurs. Mais est-ce qu'il y avait un enjeu réglementaire également ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout, puisque la démarche RSE a leur... Peut-être moins dans les années à venir avec des nouvelles réglementations européennes qui sont en train d'arriver et de se mettre en place. Mais en tout cas, la démarche RSE jusqu'à aujourd'hui, c'est une démarche qui est volontaire. C'est vraiment, il n'y a pas d'obligation de faire quoi que ce soit. Évidemment, la base, c'est de répondre à la réglementation, mais ça, c'est dans d'autres démarches, on va dire. Mais il n'y a pas de réglementation qui nous impose. de mettre en place, de prendre en compte.

  • Speaker #0

    Il y a quand même des dates butoirs qui vont concerner des grands faiseurs et donc parties prenantes.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Dans l'avenir, nous, on y sera par exemple soumis, c'est la CSRD, on y sera soumis en 2026. Donc là, oui, il y aura un besoin de répondre à une réglementation. Mais du coup, ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur puisqu'on est déjà très avancé sur le sujet. Mais voilà, jusqu'à présent, il n'y avait pas d'obligation réglementaire. Et c'est vraiment une démarche volontaire de la part du président qui a réussi à dynamiser et à impliquer finalement toutes les entités qui composent Innescence.

  • Speaker #0

    Et alors oui, effectivement, parce que tu dis on ne peut pas fermer les yeux sur les impacts négatifs de nos activités. On ne peut plus simplement mettre en place des actions pansements. Je vous dis ce que tu dis parce que c'est tellement vrai. C'est un peu le côté greenwashing de certaines entreprises.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve quand même, il faut être conscient des enjeux et des impacts négatifs de nos entreprises, quel que soit le domaine d'activité. Et si on veut durer dans le temps, il faut non seulement trouver des solutions durables, il ne faut pas simplement cacher la mouchoir ou compenser, il faut vraiment penser à l'avenir. Et je trouve, même s'il n'y a pas de réglementation aujourd'hui, Vraiment, c'est une question que toutes les entreprises doivent se poser. Comment pérenniser notre activité et surtout comment faire en sorte de pouvoir continuer à produire tout en assurant pour l'avenir encore une possibilité de produire.

  • Speaker #0

    Alors, qu'apporte la RSE à l'entreprise Innescence ? Est-ce que c'est des opportunités de se réinventer ? Est-ce que c'est des opportunités, des leviers de performance ? On va pouvoir en développer sur ces sujets ensemble ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est évidemment des opportunités d'innovation, puisqu'aujourd'hui, on a un marché qui est en constante évolution. On a des consommateurs aussi qui demandent à avoir cette prise en compte au sein des entreprises. Donc forcément, il faut se réinventer. Il faut chercher à comment répondre au marché et comment nous, évidemment, en tirer profit aussi.

  • Speaker #0

    Et alors, sur quels piliers ou quels aspects majeurs ? Il y a justement cette action de la part d'Innescence ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on a défini six axes de travail, six piliers RSE, on appelle ça des piliers RSE, pour justement travailler un peu sur tous les sujets. On s'est calé sur la norme ISO 26000, puisque c'est ça qui nous a guidés au début de la labellisation. Et dans cette norme qui nous donne des lignes directrices, nous, on en a sorti six piliers. Et donc on a... Évidemment, on retrouve les domaines QHSE, entre guillemets, donc tout ce qui est démarche environnementale, où là, évidemment, il y a un très gros travail qui est effectué, puisque c'est aujourd'hui un sujet... Et concrètement ? Alors concrètement, par exemple, dans la démarche environnementale, on a plusieurs sens, on a pris plusieurs sens. Donc déjà, on a réalisé un bilan carbone. qui nous a aidé aussi à voir où étaient nos impacts majoritaires pour pouvoir définir après des actions. Ça nous a beaucoup aidé à voir qu'on était dans le bon sens finalement. Déjà, même avant d'avoir fait ce bilan, on avait défini des axes et ça a été confirmé par le bilan. Donc on a tous les enjeux avec nos fournisseurs. Nos fournisseurs, c'est eux qui nous produisent la matière, mais aussi des enjeux avec nos clients. Nos clients, c'est eux qui nous demandent certaines matières. Donc nous, en tant que, finalement, coordinateurs dans la chaîne de valeur, on essaye de travailler avec eux dans le but de réduire l'impact carbone de nos activités. Donc avec nos fournisseurs, on va être plus sur la recherche de matériaux soit recyclables, biosourcés, soit vraiment issus de forêts gérées durablement, puisque nous, on est consommateurs en termes de papier et de bois. Donc on va plus s'orienter sur des fournisseurs qui peuvent nous assurer que les forêts sont renouvelées, que le côté social est pris en compte dans la gestion des forêts. Donc ça c'est un des domaines et puis on a aussi d'autres actions, on va dire un peu à la marge mais qui ont de l'impact, ça va être de travailler avec eux sur la réduction de l'épaisseur de nos outils, parce que s'ils réduisent l'épaisseur, ils consomment eux moins de ressources.

  • Speaker #0

    Quand tu parles des outils, c'est les outils d'impression ?

  • Speaker #1

    Les outils d'impression, oui.

  • Speaker #0

    Effectivement, quand on regarde une étiquette de vin... Souvent, elle est très jolie, mais il y a un incroyable nombre d'outils et qui souvent sont à usage unique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, et après avec nos clients, on va aussi avoir tout cet aspect sensibilisation, formation de nos clients, notamment par exemple à l'éco-conception, à nos savoir-faire, pour qu'ils comprennent nos contraintes, et puis les embarquer avec nous pour qu'eux-mêmes nous demandent de nous approvisionner en matière responsable.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc ça, c'est sur la partie modèle économique et développement durable par rapport au métier.

  • Speaker #1

    La partie environnementale.

  • Speaker #0

    La partie environnementale. Et ensuite, il y a un volet social que vous avez développé.

  • Speaker #1

    Oui, on a développé un volet social. Alors, il y a deux items, deux axes de travail. On a réécrit notre modèle économique et social depuis trois ans avec les collaborateurs. En fait, c'est très important de préciser avec les collaborateurs puisqu'on les a... inclus dans des groupes de travail pour leur proposer des sujets, pour réécrire justement notre modèle économique et social. Et toutes les décisions prises dans ce groupe de travail sont soumises au vote des collaborateurs. C'est vraiment pour les impliquer et montrer aussi qu'ils avaient leur mot à dire. pour construire avec eux ce modèle économique qui convient aussi bien à la gouvernance qu'à nos parties prenantes internes. Et donc ça, ça a été un gros sujet depuis trois ans, où on a redéfini les systèmes de rémunération avec des échelles de salaire équitable. On a aussi défini, par exemple, les avantages sociaux, notamment les primes que les collaborateurs peuvent toucher. en rémunération de leur travail, puisque aujourd'hui, il faut quand même avoir conscience que sans eux, on n'aurait pas de réussite. Et donc, c'est normal aussi qu'ils puissent bénéficier financièrement de ces réussites. Et donc, voilà. Donc, dès qu'il y a des décisions comme ça qui sont prises, on les soumet au vote. Et puis, si plus de 70% des collaborateurs sont en accord, ça devient une valeur du modèle économique et social.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, d'un point de vue social, dans l'entreprise, du coup, tu sens également qu'il y a moins de turnover, il y a plus d'implication ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu des effets sur le turnover. On a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. Bon, après, c'est vrai que les années d'avant, avec le Covid, je ne me base pas trop sur ces chiffres-là parce que c'était un peu particulier. Mais oui, on a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. On a eu aussi une baisse du taux d'absentéisme. Donc, c'est quand même des facteurs assez importants pour l'entreprise. Et puis, à côté, on a aussi cherché à préserver leur santé et sécurité au maximum. Donc, on a mis en place beaucoup d'actions qui ont permis de faire diminuer les accidents du travail. On a vraiment beaucoup, beaucoup diminué nos accidents du travail.

  • Speaker #0

    Et du coup, les conséquences, ce sont des leviers de performance, c'est-à-dire qu'au sein de l'entreprise, vous sentez qu'au niveau des chiffres, ça apporte ?

  • Speaker #1

    C'est très positif, oui. C'est très positif. Après, là, on parle d'indicateurs et de baisses, donc de profits, entre guillemets, pour l'entreprise et pour les collaborateurs. Il faudrait peut-être regarder en termes de chiffrage réel, mais en tout cas, tout ça, ça revient à une performance financière, puisque si on ne perd pas d'argent, c'est qu'on en gagne.

  • Speaker #0

    Oui parce que c'est souvent la question combien coûte la RSE concrètement puisque voilà c'est de nouveaux postes, ça demande du temps, on prend du temps créer des groupes de travail donc tout ça c'est sur le temps de travail mais finalement c'est une belle balance, il y a un côté équitable ensuite lorsqu'on fait le bilan des gains.

  • Speaker #1

    Oui alors je n'ai pas forcément beaucoup de chiffres en tête mais c'est forcément profitable alors c'est sûr que mettre en place une démarche RSE Ça peut coûter cher si on se dit qu'il faut investir beaucoup dans du matériel. Ça peut coûter cher, mais il y a aussi beaucoup d'actions qui ont beaucoup d'impact au niveau social, environnemental et même économique, mais qui ne coûtent pas cher. Et c'est, comme on le disait, c'est de l'investissement en temps, oui. C'est sûr que ça demande une modification peut-être interne en termes de gestion du temps, savoir consacrer du temps à des... sujets qui aujourd'hui sont importants. Alors sur le moment, peut-être qu'on ne chiffre pas les choses, mais c'est vraiment un investissement en termes de performance. Inclure les collaborateurs, communiquer beaucoup sur ce qui se passe dans l'entreprise, chercher à les impliquer, tout ça finalement c'est améliorer aussi des conditions de travail, de la qualité de travail et du coup forcément l'entreprise y gagne.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui vous êtes combien d'employés chez Innescence ?

  • Speaker #1

    On est 252. Donc, on est parti sur neuf sites de production en France.

  • Speaker #0

    Et pour embarquer tout ce petit monde, tu organises des formations ? Tu fais appel à des formateurs externes pour de la sensibilisation, pour les embarquer ?

  • Speaker #1

    Alors, non, moi, je me déplace de temps en temps sur les sites. J'y vais à peu près deux fois par an faire le tour des sites pour justement animer la démarche, impliquer encore plus les collaborateurs, savoir répondre à leurs questions, puisqu'il y a aussi beaucoup de questions, beaucoup plus d'ailleurs aujourd'hui qu'au début. où je sens que les gens ont envie d'en savoir plus, ont envie d'avoir des sujets de communication un peu différents. Enfin voilà, il y a une dynamique qui est en train de se créer. Donc moi, j'y vais deux fois par an. Et le reste du temps, je fais beaucoup de communication écrite, on va dire. J'ai créé un mag RSE pour les informer deux fois dans l'année, pareil, donc en dehors des moments où j'y vais, les informer de ce qui se passe dans l'entreprise. essayer de les sensibiliser sur leur rôle parce que c'est un peu ce qui m'était dit au début oui bah la RSE c'est un sujet assez stratégique c'est la direction nous on n'a pas trop de on n'a rien à voir là dedans enfin les rôles n'étaient pas bien compris et donc j'ai essayé de leur faire comprendre justement que non, tout au contraire, c'est vraiment l'affaire de tous et c'est l'implication de tous qui fera qu'on aura des bons résultats et des impacts visibles. Et aujourd'hui, ça c'est un message qui est bien passé. Tout le monde comprend, quels que soient les piliers qu'on a en RSE, tout le monde comprend qu'on a un rôle plus ou moins lointain, évidemment, en fonction de son poste de travail, mais on a tous un rôle dans tous les piliers et je pense qu'aujourd'hui c'est un message qui est bien passé.

  • Speaker #0

    Parfait. L'idée d'un podcast en interne, ça ne vous est pas venu à l'esprit ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, j'avoue que moi, j'aurais aimé utiliser d'autres moyens de communication que la communication écrite parce qu'elle a, je trouve, ses limites. Et c'est beaucoup moins enrichissant qu'une communication faite à l'oral. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je vais sur les sites deux fois par an parce que ça me permet d'aborder des sujets, d'avoir des questions. que je ne peux pas faire par écrit. Mais voilà, c'était plus sous la base de petites vidéos, de petits messages de sensibilisation en vidéo, où j'aurais aimé développer. Mais là, peut-être que ça demande un peu d'investissement. Donc, comme je le disais, on peut faire des actions aussi sans investissement. Oui,

  • Speaker #0

    petit à petit également.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, dans la démarche d'ancrage territorial, il y a aussi un impact fort de la part d'Innescence.

  • Speaker #1

    Oui, on est très présent. pour aider au développement de nos territoires. Comme on est réparti en France, on a la chance de pouvoir travailler sur plusieurs territoires français. Et on a vraiment, parce qu'on considère que la RSE, comme je le disais, avec nos clients, nos fournisseurs, la RSE c'est vraiment embarquer toutes nos parties prenantes, travailler de manière étroite avec des acteurs. C'est trouver des solutions communes. Donc on a déployé cette démarche d'ancrage territorial au sein de nos démarques RSE justement pour aller chercher à créer des partenariats, échanger avec les acteurs de nos territoires, étant donné qu'on est finalement face, on va dire par territoire en tout cas, on est face à des enjeux identiques, les enjeux sociaux, l'emploi, etc. Ça concerne tout le monde, toutes les entreprises et tous les territoires. Donc voilà, on a cherché au sein de chacun des territoires à se mettre en lien par exemple avec des associations locales pour l'emploi, pour la réinsertion des jeunes, aussi avec des groupements d'entreprises où nos patrons de sites cherchent des solutions à des problématiques communes, par exemple tout ce qui est recyclage des déchets. Oui,

  • Speaker #0

    la recherche et développement doit être assez importante.

  • Speaker #1

    Assez importante. Alors ça c'est... par exemple un investissement de la part d'Innescence, d'avoir un poste de directeur recherche et développement au sein de l'entreprise. Alors c'est sûr que là, pour le coup, c'est un investissement financier qui peut paraître pas forcément adaptable dans toutes les entreprises, mais il est tellement important. Donc là,

  • Speaker #0

    on vient direct avec cette personne-là pour...

  • Speaker #1

    Oui, on travaille tous les deux de manière assez proche. pour justement avancer, à chercher à innover, chercher à toujours avoir le moins d'impact négatif lié à nos activités.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça reste quand même une industrie ? Donc vous avez neuf sites, ça veut dire neuf entre guillemets usines de fabrication. C'est vrai que les étiquettes quand même, pour les auditeurs qui ne connaissent pas trop, il y a un support qui s'appelle la glycine. Cette glycine, parce que c'est une colle quand même, l'étiquette elle est sur une colle, à un moment donné il faut la décoller pour pouvoir la mettre sur la bouteille. Donc ça fait quand même des matériaux qui doivent être soit réutilisables ou recyclables et autres. Et c'est vrai que pendant longtemps, cette glycine, on n'en faisait rien.

  • Speaker #1

    Oui, on a beaucoup de... L'année dernière, par exemple, on a fait des audits de déchets sur nos sites de production pour justement identifier réellement où on en est dans le tri et la valorisation de nos déchets. On le sait, il y a des déchets aujourd'hui qui sont encore difficiles, qui n'ont pas forcément de filière de valorisation. Mais maintenant, tout est bien identifié. On a mis en place un plan d'action. On est quand même à 70% de nos déchets qui sont recyclés, ce qui est déjà bien. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Sur les sites, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Sur les sites de production.

  • Speaker #0

    Pas après chez les producteurs qui mettent en bouteille ou les… Non.

  • Speaker #1

    On a des solutions aussi pour améliorer la recyclabilité. Mais voilà, sur nos sites de production, on est à 70% de nos déchets qui sont recyclés. Et il reste encore certaines filières qui restent à développer. D'où le rôle aussi de ce directeur recherche et développement, qui est en constante recherche justement de ces nouvelles valorisations possibles pour qu'on puisse nous aller plus loin dans le recyclage de nos déchets.

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qui prêche ? C'est quoi les 30% qui n'ont pas de d'autoroutes ?

  • Speaker #1

    C'était principalement des déchets de dorure. puisque c'est un matériau qui est complexe à recycler, et puis la glacine qui est composée de matières encore difficilement recyclables. Mais on a des pistes, et cette année d'ailleurs on a mis en place un nouveau partenariat. Donc voilà, maintenant il faut se laisser le temps de voir si c'est réellement efficace, parce qu'on suit aussi, on va jusqu'au bout de l'analyse de nos déchets, et on ne veut pas que... qu'on nous dise en tant que prestataire, oui, oui, moi, je prends. Et qu'au final, ça finisse incinéré. Donc, on est sur la phase de recherche encore.

  • Speaker #0

    Alors, il y a un épisode avec Carmen Echeverry de Advini qui, justement, expose la partie glycine. Elle a trouvé une solution, un partenaire qui peut récupérer la glycine pour la transformer, lui donner une seconde vie. Donc, c'est écouter l'épisode de Carmen Echeverry. Adveni pour avoir éventuellement des solutions alternatives. Mais c'est vrai que l'étiquette est fascinante, mais c'est vrai aussi qu'il y a tellement de choses dans la découpe, la mise en place, les perditions au démarrage. Donc c'est vrai qu'il y a de l'optimisation du papier pour pouvoir bien disposer toutes les étiquettes à imprimer, mais il y a pas mal de pertes, effectivement. Et je pense qu'il y a tellement aussi de types de papier. Est-ce que là, au niveau des clients, vous ressentez une demande d'aller vers des papiers bioresourcés ou des étiquettes dans ce côté avec un éco-geste ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors ça dépend en fait des clients. On a des très gros clients, on va dire, qui sont très sensibilisés sur le sujet, avec qui on peut se permettre d'aller plus loin dans la démarche. Mais après, on a… Comme je vous le disais, on a aussi cette partie où on essaye de former et de sensibiliser tous nos clients avec des conseils en éco-conception. On va les conseiller sur le choix des process, on va chercher à optimiser dès le départ du montage du dossier, on va chercher à optimiser justement l'imposition des étiquettes pour éviter d'avoir trop de pertes derrière. Après c'est vrai qu'il y a des pertes inhérentes aux machines, pour le calage justement, mais voilà, nous on essaye de compenser. derrière en production pour avoir le moins de pertes possibles. Donc ça, c'est tout un travail aussi qu'on a en interne, au niveau commercial, par exemple, où on va vraiment conseiller nos clients sur des formats, sur des matières, sur les encres aussi. On va les conseiller. Alors nous, justement, dans la base, on recherche et développement, on a développé des encres à pigments naturels qui permettent d'être moins… moins négatif en termes d'impact sur l'environnement. Donc là, on va chercher, alors quand c'est possible, puisqu'on n'a que 18 teintes, qui est déjà un très beau panel, mais voilà, par rapport à toutes les possibilités en termes d'encre, il y a des clients qui sont encore un peu réticents. Mais c'est après la démarche RSE, c'est vraiment quelque chose qui se travaille sur le long terme. C'est à force de passer des messages, de les accompagner, de les orienter. Petit à petit, on arrive à faire évoluer les mentalités.

  • Speaker #0

    Parce qu'on va faire une parenthèse, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, une bouteille de rosé, une bouteille de vin blanc, on aime bien la mettre dans au frais, donc on veut que l'étiquette reste en place. Et donc, pour cela, il y a une technique qui s'appelle Ultra WS, je crois, quelque chose comme ça. Bon, alors, chacun primeur à son terme, on va dire. Néanmoins, cette technique, si je ne me trompe pas, c'est en fait, sous le papier, il y a comme un petit film qu'on ne voit pas, mais qui permet justement que la bouteille reste dans le soie à glace. Néanmoins, ce film, il a une conséquence, c'est que ça reste du plastique et donc ce n'est pas recyclable. Alors aujourd'hui, c'est vrai qu'on a envie que le consommateur soit content et qu'il n'ait pas une bouteille avec du buvard qui sort du soie glace. Néanmoins, derrière, on sait que si on ne met pas, donc il ne va pas être content si c'est du buvard, mais en même temps, si on met cette étiquette-là, avec cette technique-là, on a du plastique dans l'étiquette. Alors là-dessus, je pense qu'en recherche et développement, il doit y avoir matière.

  • Speaker #1

    Il y a du travail à faire. Après, c'est vrai, je ne vais pas me permettre de rentrer trop dans la technique parce que ça ne fait que deux ans que je suis chez Inessence et je ne maîtrise pas encore tout. Mais oui, en effet, les étiquettes qui sont censées être dans des endroits humides sont traitées particulièrement pour justement avoir le maintien de la qualité de l'étiquette, malgré ces conditions.

  • Speaker #0

    qui sont un peu désavantageuses pour l'étiquette en elle-même.

  • Speaker #1

    Alors peut-être avec de l'amidon de maïs, on verra un jour, peut-être que ça sera ou pas. Mais c'est vrai qu'il y a toujours le côté esthétique, où on a envie de se faire plaisir et être bien, et en même temps, voilà, donc un pied dedans, un pied dehors, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Après, aujourd'hui, on peut faire des choses réellement très esthétiques en prenant en compte l'aspect environnemental. On peut vraiment... utiliser des matériaux qui nous permettent d'avoir une qualité en termes de produits qui est vraiment magnifique, mais sur lesquels il faudra faire peut-être un peu d'impasse. Mais on peut mêler les deux. On a les possibilités aujourd'hui de mêler les deux.

  • Speaker #1

    Alors, les neuf usines consomment aussi de l'électricité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, est-ce que vous avez des panneaux photovoltaïques ? Vous arrivez à... Il n'y a pas d'autonomie, je pense, évidemment.

  • Speaker #0

    Pas intégralement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Mais comment vous fonctionnez sur l'énergie ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'énergie, c'est un sujet qu'on travaille depuis quelques années. Et il y a deux ans, on a décidé de mettre en place une démarche de sobriété énergétique, mais vraiment une vraie démarche. On a... Encore une fois, beaucoup communiquer auprès des collaborateurs, sensibiliser pour essayer de mettre en place des éco-gestes. Alors des fois, c'est des choses assez basiques que tout le monde peut appliquer. Ne pas laisser les bureaux allumés. Enfin voilà, c'est ce qu'on pratique un peu tous finalement. Mais quand on est en collectivité, quand on est nombreux dans un atelier ou dans un bureau, enfin dans un espace en tout cas. On n'y pense pas forcément tous. Donc il a fallu sensibiliser, expliquer pourquoi. C'est vrai qu'avec en plus la hausse des tarifs, on a voulu chercher l'économie. Donc il y a eu toute cette phase de communication qui a été effectuée, qu'on a complétée avec un petit peu de matériel là où il y avait besoin, comme par exemple des détecteurs dans les couloirs, plutôt que d'allumer constamment les lumières. Voilà, des choses assez accessibles à tous aussi. Et grâce à ça, on a... beaucoup diminué quand même notre consommation. Alors sur une moyenne des 9 sites, on est à moins 7%.

  • Speaker #1

    Quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, quand même. Alors il y a aussi au niveau des machines, des changements d'habitude aussi qui ont été opérés. Mais voilà, ça a été très bénéfique. On a diminué de 7% notre consommation. D'ailleurs, heureusement, parce que vu l'augmentation, je pense que ça aurait été compliqué. Et cette année, on complète. Alors là, oui, avec des investissements un peu plus importants. On complète en mettant des panneaux photovoltaïques sur certaines de nos usines. Donc on avait déjà notre site de Cognac qui était équipé depuis quelques années. Et cette année, on a équipé notre site à Cadojac à côté de Bordeaux, notre site de Fontainebleau, notre maison mère aussi à Montréal de l'Aude.

  • Speaker #1

    Montréal de l'Aude, voilà. Donc près de Narbonne, on va dire au Carcassonne. Plus près de Carcassonne que de Narbonne. Alors aujourd'hui, il y a des défis, des obstacles. Et quels sont les principaux défis qui ont été rencontrés par Inesens lors de cette transition vers ces pratiques-là ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a été le plus compliqué finalement, c'est d'impliquer tout le monde dans la démarche. C'est un peu donner du sens à tout ça, parce que c'était quand même des termes un peu nouveaux. pour tout le monde, c'est un sujet un peu nouveau aussi. Donc, il a fallu réussir à embarquer tout le monde. Ça, pour moi, ça a été, en tout cas sur mon poste de travail, c'est ce qui a été le plus gros défi. Aujourd'hui, il n'est pas encore intégralement relevé, mais vraiment, ça va dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Répéter, répéter,

  • Speaker #0

    répéter. Il faut répéter, à longueur de temps, répéter, revenir sur les sujets et surtout beaucoup donner de sens. Alors moi, je me suis appuyée par exemple sur... Le sujet des non-conformités, parce que c'est un sujet qui parle à tout le monde, qu'on entend dans toutes les entreprises. Et pour faire comprendre l'impact d'une non-conformité, j'ai justement expliqué que oui, ça met à mal la satisfaction client, ça c'est forcément, on le sait tous, mais pas que. Ce sont des matières qu'on a utilisées, de l'énergie utilisée, de l'eau aussi, puisqu'on consomme de l'eau pour produire, donc bref, beaucoup de ressources utilisées. pour finalement qu'elles finissent à la poubelle, sans même avoir servi. Donc le fait de mettre ça en avant,

  • Speaker #1

    c'est vrai que je sais beaucoup de vulgariser un peu.

  • Speaker #0

    C'est ça, vulgariser, et puis leur montrer que c'est leur travail et qu'ils ont aussi en tant que collaborateurs une implication à avoir pour minimiser les impacts sur l'environnement de nos activités. Et ça a été assez parlant. Et quasiment la plupart des collaborateurs m'ont dit Ah, mais c'est vrai que je ne voyais pas ça comme ça. Je voyais juste le côté Ah, il faut recommencer, les clients ne sont pas satisfaits. Alors qu'en fait, il y a beaucoup d'enjeux derrière une non-conformité. Sans parler de la perte de temps, puisqu'il faut recommencer et qui, du coup, est une perte d'argent aussi pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Alors, je vois, quand on a préparé ces questions, effectivement, il y a quand même un investissement qui est fait régulièrement par Inesence. qui est de consacrer un pourcentage du chiffre d'affaires dans le développement. Est-ce que tu peux en parler ?

  • Speaker #0

    Oui, justement, dans le modèle économique et social, on a réécrit l'année dernière les tendances d'investissement que l'entreprise voulait essayer de mettre en place. Donc, on s'est appuyé sur nos piliers RSE. On a défini des... des axes d'investissement en s'appuyant sur nos piliers RSE internes. Et on a, avec le groupe de travail, discuté, avec la présidence et la direction générale aussi, le groupe de travail, et quand même, ça concerne les finances de l'entreprise, donc on ne peut pas mettre, il faut des postes quand même assez impliqués dans tout ça. Donc on a défini qu'une tendance d'investissement, alors ça ne veut pas dire qu'on fait ça chaque année, mais... on va dire que sur l'IC sur 5 ans, une tendance d'investissement à 13% du chiffre d'affaires. Par exemple ? Non, sur le 5 ans, une moyenne. Parce qu'il y a des années, comme en ce moment où l'activité est plus compliquée du fait de la crise viticole, du contexte qui nous entoure, mais on a défini que sur une moyenne de 5 ans, si on pouvait être aux alentours de 13% d'investissement, c'était quand même un très beau résultat. Alors il y a des années moins, des années plus, ça dépend évidemment de la profitabilité de l'entreprise, des résultats de l'entreprise. On ne va pas investir si on n'est pas en capacité d'investir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait logique, légitime et c'est en tout cas une belle démonstration que finalement cet investissement, vous allez le récupérer. C'est ça. Des avantages récupération sur l'énergie,

  • Speaker #0

    sur le personnel ? Il y a des objectifs à tout ça. C'est que, par exemple, acquérir une nouvelle machine qui va être à la pointe de la technologie, qui va être aussi peut-être plus performante par rapport au côté environnemental ou plus performante tout simplement en termes de production. Mais tout ça derrière, c'est pour diminuer la gâche matière, récolter des nouveaux marchés. Voilà, donc c'est vrai que ces investissements-là sont très lourds. C'est aussi pour ça qu'on parle de 13%, parce qu'il y a des investissements très lourds. Mais tout ça, on en tirera profit. Alors peut-être pas dans l'année qui suit, mais en tout cas, à terme, le retour sur investissement, il sera forcément en bénéfice.

  • Speaker #1

    Alors, quelles sont les perspectives d'avenir, justement, sur des projets futurs par rapport à la RSE au sein d'Innescence ? Est-ce que ça va être le focus CSRD par rapport à la réglementation ? Est-ce que ça va être plus focus, recherche et développement, tous ces aspects-là ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui est mis en place ?

  • Speaker #0

    Alors Inesens travaille sur beaucoup de sujets en même temps. On a des équipes définies et surtout beaucoup d'implications de pas mal de monde. Tous nos axes de travail sont travaillés en groupe de travail, dans lequel on a des compétences bien spécifiques. Par exemple, pour la démarche environnementale, on a... que des personnes dans le groupe de travail qui ont évidemment beaucoup de compétences, la recherche et développement, le directeur industriel, qui ont les compétences techniques pour nous aider à améliorer. Donc ça, finalement, ça nous permet de travailler sur beaucoup de choses en même temps, puisque dans tous les sites, on a des personnes impliquées. Donc on avance sur beaucoup de sujets en même temps. La CSRD, ça va être évidemment un sujet, puisqu'il faut qu'on se mette en conformité en 2026. Là, on a commencé à monter le comité CSRD. Oui,

  • Speaker #1

    parce que ça va être les chiffres 2025.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est sur l'activité 2025. Donc, on est en train de finaliser justement les bilans carbone qui nous restent, de voir comment structurer ce fameux rapport de durabilité à rendre. On va avoir toute l'analyse de double matérialité à faire. Donc, on est en train de se mettre sur le sujet. On va le travailler sur 2025 et comme ça, on sera prêt en 2026.

  • Speaker #1

    Et pour ça, vous vous faites accompagner par des structures externes ?

  • Speaker #0

    Alors, on a décidé, nous, de le travailler en interne. Alors, probablement qu'il faudra un petit investissement sur un outil. qui nous permettra de rendre le rapport de durabilité selon le format imposé, les hashtags, etc. Mais après, non, on va le travailler en interne parce que, déjà, moi je pense que c'est une opportunité de travailler ce sujet dans le sens où même si on est très avancé sur notre démarche, on n'a peut-être pas identifié tous nos enjeux et ça nous permettra d'avoir d'autres pistes derrière, d'autres... axes de travail qui pourront prendre la suite sur notre démarche RSE. Donc on va le travailler en interne. Ce n'est pas forcément un travail très simple, ça demande aussi beaucoup de sensibilisation, puisque c'est un peu nouveau, mais je pense qu'au-delà de la contrainte, parce qu'il faut aussi avoir en tête que beaucoup d'entreprises voient comme une contrainte avec ce rapport à rendre, ce travail supplémentaire. Mais au-delà de la contrainte, je pense qu'il faut vraiment voir ça comme un levier qui nous aide à comprendre les impacts de nos activités et surtout voir sur quel sujet il faut travailler pour qu'on ait le plus d'impact positif derrière.

  • Speaker #1

    Parce que là, ça va impliquer vraiment encore plus aux parties prenantes. Oui,

  • Speaker #0

    on va être obligé de faire un gros travail. Après, on a déjà plus ou moins identifié nous de notre côté, mais c'est vrai que le plus gros du travail sera avec les fournisseurs et les clients.

  • Speaker #1

    Parce qu'au niveau des clients, quel genre de questions justement la CSRD peut les concerner ? Quel genre d'action précise ?

  • Speaker #0

    Nous, en tant que fournisseurs par exemple, on aura forcément un impact et des choses à dire aussi dans leur réponse à la CSRD. Donc on sera obligé d'être en lien avec eux en tant que fournisseurs. Tout comme nous, on sera obligé d'être en lien avec nos fournisseurs. C'est justement aussi l'objectif de la CSRD. toute la chaîne de valeur embarquer tout le monde avec le même objectif.

  • Speaker #1

    Et concrètement, est-ce que tu as des... Pour conscientiser la CSRD avec un producteur de vin, donc un de vos clients, comment, quelles actions, qu'est-ce que vous allez leur demander par rapport à la CSRD ? Quel va être le lien avec cette partie prenante ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'eux peuvent nous aider à identifier, par exemple, des enjeux qui sont importants pour eux, qui ont de l'impact pour eux, sur lesquels nous, on aurait peut-être, je ne sais pas, mais peut-être pas mis en place assez d'actions ou peut-être un impact pas assez positif. Je n'ai pas forcément d'idée là comme ça en tête, mais ça se travaille. Oui, parce que de toute façon, pour qu'eux s'améliorent. Il faudra que nous aussi on s'améliore, tout comme nos fournisseurs devront aussi s'améliorer pour que nous on s'améliore.

  • Speaker #1

    Donc ça va être beaucoup de questionnaires, beaucoup de tête-à-tête, beaucoup de questions, de réflexions.

  • Speaker #0

    Il va falloir mener des échanges, des partenariats pour essayer de démêler un peu tout ça et de voir en quoi on peut être complémentaire et en quoi on peut travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et là du coup ça serait plus de responsable qualité RSE à responsable qualité RSE ou pas à travers les commerciaux ? Et le client, le service marketing du côté producteur ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut s'aborder de différentes manières. En fait, il faut juste choisir la manière qui nous va. Moi, je pense que je serai en contact probablement avec des responsables RSE. Les commerciaux peuvent aussi... Alors, j'ai eu par exemple une commerciale d'Innescence qui m'a questionné il y a deux jours dessus, pour me dire... Cette nouvelle réglementation, il faut peut-être qu'on soit nous aussi dedans, qu'on soit informés, puisque nos clients auront des questions. Donc, il y a une demande, une prise en compte déjà et une demande qui est faite. Donc, c'est là où il va falloir communiquer en interne. Il va falloir communiquer en interne justement pour les sensibiliser à tout ça. Et puis après, voir comment on peut faire un maillage, on va dire, et avancer ensemble sur les sujets.

  • Speaker #1

    Inessence, société à mission ? C'est envisagé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas actuellement, pas encore. Il y a déjà beaucoup, beaucoup de choses. On avance, on a beaucoup structuré. Maintenant, on a un fil directeur qui est vraiment bien défini. On a encore des actions à faire, des idées d'action. Et surtout, on a beaucoup changé de choses, on va dire beaucoup mis en place de nouvelles choses sur l'année, principalement 2022. Donc il faut aussi se laisser le temps de voir les résultats, de voir vraiment si c'est efficace, d'ajuster si besoin, de mesurer des résultats. Et après, on ira encore plus loin. Mais c'est vrai que la démarche RSE, c'est... ni plus ni moins qu'une démarche d'amélioration continue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, il y a déjà plusieurs labels, Ecova10 Platinium, Ecova10 Or, Ecova10 Argent. Bon, chaque site a son Ecova10, donc c'est déjà intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, on rentre doucement dans la démarche Ecova10 parce que nos clients nous le demandent aussi. C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est un moyen assez simple de s'échanger des données et de voir où sont nos fournisseurs. Donc petit à petit on rentre dans la démarche, c'est vrai qu'on a des très bons résultats, trois sites évalués, trois sites avec des médailles, donc on peut être fier quand même de ces résultats. Et il y a quand même aussi la labellisation engagée RSE qu'on a entamée il y a quatre ans, maintenant bientôt quatre ans. Cette année on a renouvelé notre, parce qu'il faut renouveler tous les trois ans la... l'évaluation, on a renouvelé en début d'année l'évaluation et cette année on est passé au niveau exemplaire, donc au dernier niveau de maturité.

  • Speaker #1

    Pour tous les sites ?

  • Speaker #0

    Pour tous les sites. En fait Ecova10 c'est site par site et par contre peut-être qu'on arrivera aussi à terme, on ne sait pas, mais à faire tous nos sites. Mais par contre, la labellisation par rapport à l'AFNOR, c'est le groupe qui a été évalué avec des visites de nos sites, avec le questionnement de nos collaborateurs, la démarche d'une manière très globale pour toutes nos entités.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, pour rappeler, c'est le groupe Inessence. Dans le groupe Inessence, il y a les imprimeries telles que Asset, Bidois,

  • Speaker #0

    As... Et puis ? On a TLS, on a DILIT aussi, on a Étiquette de Provence, Inesence Grasse, Rois et Roubaix.

  • Speaker #1

    Voilà, donc tous ces noms, ça parlera peut-être plus qu'Inesence qui est le groupe. Donc c'est 252 employés, basé le siège social à Montréal d'Aude, donc dans l'Aude comme c'est bien dit. Et puis, je pense qu'on a fait le tour de la question RSE. Ce qui est important aujourd'hui, si les auditeurs veulent retrouver des informations, il y a le site de Inessence. Et puis, on peut avoir aussi, se suivre sur LinkedIn. Oui, c'est ça. Alors, il y a Dodon, D-A-U-D-O-N, pour plus d'informations, si les personnes souhaitent avoir du lien.

  • Speaker #0

    Oui, je cherche toujours moins à prendre.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet entretien. www.inessence.fr Donc c'est Inessence, parce que moi je fais aussi l'erreur, je me révisse.

  • Speaker #0

    Inessence.

  • Speaker #1

    I-N-E-2-S-E-N-S.

  • Speaker #0

    Voilà, merci.

  • Speaker #1

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Description

Dans cet épisode de Si Dionysos était une femme, je vous invite à plonger dans l'univers du packaging engagé avec Georgia Daudon, Responsable RSE et QHSE chez INESSENS.

Depuis 28 ans, cette entreprise accompagne la filière vinicole bien au-delà de l’impression d’étiquettes : elle propose des solutions innovantes et responsables, en plaçant la durabilité au cœur de ses pratiques.


Ensemble, nous explorons :
✅ Comment la RSE s’est imposée comme un levier stratégique pour INESSENS.
✅ Les initiatives concrètes mises en place pour réduire les impacts sociaux et environnementaux.
✅ Pourquoi anticiper les attentes des consommateurs et préserver les ressources est essentiel pour l’avenir du secteur vinicole.


De l’audit AFNOR jusqu’à la labellisation Engagé RSE, découvrez comment INESSENS transforme chaque choix d’impression en un acte de responsabilité pour la planète et les acteurs du vin 🍇🌍.


📢 Un épisode inspirant pour les professionnels du vin et les entreprises qui souhaitent allier performance et engagement durable.

🎧 Écoutez dès maintenant et engagez-vous, vous aussi, pour un futur plus responsable ! 💪🌱


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Je remercie mes invités et vous cher auditorat sans qui ce podcast n'aurait de raison d'être.


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Aurélie


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Ce podcast existe grâce à la société Bleu Charron Wine and Sea dirigée par Aurélie Charron.

Accompagnement en stratégie commerciale et Formation RSE Marketing ...dans le vin mais pas que! du sur-mesure


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Transcription

  • Speaker #0

    Dionysos était une femme. Le premier podcast dédié aux femmes leaders dans l'univers du vin explore le sujet de la responsabilité sociétale des entreprises. L'écosystème de la filière vitivinicole se pose encore des questions quant à s'embarquer dans cette démarche. Alors je vous emmène à la rencontre d'acteurs du changement en lien avec la RSE. J'aborde en toute transparence avec mes invités les origines du changement, les actions concrètes, l'innovation et les résultats mesurables de la démarche RSE qu'ils appliquent. Quelles motivations ont guidé la transition des entreprises vers des pratiques plus durables, philanthropiques et réglementaires ? Sur quels piliers repose leur politique RSE ? Des initiatives concrètes aux technologies innovantes, en passant par des résultats tangibles, découvrons ensemble les leviers de performance pour une viticulture plus responsable et durable. Je m'appelle Aurélie Charon-Giguet, fondatrice du podcast Si Dionysos était une femme et de la société de conseil Bleu Charon. Sa raison d'être ? la transformation vers un business plus propre, plus juste. Belle écoute ! Bienvenue dans Si Dionysos était une femme. Aujourd'hui, nous élargissons notre regard sur la filière Vinicol pour mettre en lumière un acteur essentiel du packaging, mais aussi de l'engagement pour un avenir durable. Avec la société Inessence, depuis 28 ans, cette entreprise accompagne ses clients bien au-delà de l'impression des étiquettes en offrant une expertise complète. du conseil à la création jusqu'au stockage. Tout cela en se réinventant pour anticiper les tendances et répondre aux attentes des consommateurs. Dans cet épisode, nous allons explorer comment Inessence place la RSE et la durabilité au cœur de ses actions, en transformant des choix d'impression en véritables engagements pour la planète et pour le secteur. À travers une approche innovante et responsable, Inessence s'efforce non seulement de sublimer les bouteilles, mais aussi de répondre aux enjeux de demain. J'ai le plaisir de recevoir Georgia Dodon, responsable RSE et QHSE. Elle va nous dire vraiment tout ce que c'est. Ensemble, nous plongerons dans les valeurs et les pratiques d'une entreprise qui prend à cœur son rôle de partenaire durable. Découvrez comment Inessence soutient la transition écologique de la filière vinicole en intégrant des solutions responsables et en collaborant étroitement avec des vignerons pour préserver notre environnement. Bonjour Georgia !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Alors, Georgia,

  • Speaker #0

    pour commencer, une question qu'on n'a pas préparée, mais si tu devais expliquer à un enfant de 10 ans la RSE, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je lui dirais simplement que c'est une démarche d'entreprise comme de consommateur qui nous permet de préserver notre avenir et de garantir que plus tard, on pourra toujours encore consommer, on pourra toujours encore vivre dans les meilleures conditions.

  • Speaker #0

    Bon ben voilà, ça c'est une belle chose. Et pour toi, quelle définition tu donnes d'une entreprise justement sur la démarche RSE ?

  • Speaker #1

    Eh bien c'est en lien avec ce que je dirais à un enfant de 10 ans, c'est tout simplement en fait répondre aux objectifs de développement durable. On a tous entendu parler des objectifs de développement durable de l'ONU.

  • Speaker #0

    Pas tout le monde.

  • Speaker #1

    Alors plus ou moins de près, de loin, mais c'est quand même quelque chose qui est un petit peu plus dans les discours aujourd'hui. Mais en tout cas, répondre à ces objectifs, ça paraît complexe, mais nous, à notre échelle, on a largement les moyens de mettre en place des actions qui correspondent à ces objectifs de développement durable. Alors à notre échelle en tant qu'entreprise ou à notre échelle en tant que consommateur aussi, mais voilà, c'est répondre aux objectifs de développement durable.

  • Speaker #0

    Très bien. Bon, alors ces objectifs, on peut les trouver sur le site de l'ONU. Oui,

  • Speaker #1

    je vais en détail.

  • Speaker #0

    Alors, Georgia, est-ce que tu peux expliquer vraiment ta fonction de responsable RSE et QHSE, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, QHSE, c'est qualité, hygiène, sécurité, environnement. Anciennement, avant d'être chez Innescence, j'étais responsable QHSE. Donc, c'était prendre en compte la qualité des produits, l'hygiène, la sécurité des collaborateurs et l'environnement pour éviter toute pollution ou en tout cas répondre à la réglementation. Chez Innescence, je suis un peu sortie de ce domaine même si c'est finalement très complémentaire. Il y a toujours les domaines de la qualité, de la sécurité pour les collaborateurs et de l'environnement, mais en RSE on va un peu plus loin que tout ça. En fait, on développe ces sujets toujours, qui sont des sujets évidemment primordiaux pour l'entreprise. Mais en allant un peu plus loin, en prenant vraiment en compte le côté durable des décisions, les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, on consulte, on travaille énormément avec toutes nos parties prenantes. On ne se limite pas, entre guillemets, à la satisfaction client, à ne regarder que le client. On va aller travailler avec nos fournisseurs. développer des partenariats sur le territoire. On va chercher à faire vraiment des partenariats avec nos parties prenantes, internes, externes. C'est là où je dis qu'on va un peu plus loin que le simple domaine qualité, sécurité, environnement, dans le sens où on prend vraiment tout notre écosystème pour prendre des décisions.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, est-ce qu'en quelques mots, tu peux présenter la société Inesence ? Si tu as quelques chiffres, le rayonnement ?

  • Speaker #1

    Alors, Inessence, c'est un chiffre d'affaires de 63 millions d'euros sur l'année 2023. On est principalement sur un marché français, on exporte peu, puisqu'on a aussi pour vocation dans notre démarche RSE de développer tout ce qui est territorial, ancrage, local et aider le territoire français à fonctionner de la meilleure des manières. On fait des étiquettes, principalement du packaging aussi. dans les secteurs du spiritueux, de la cosmétique, du luxe, du viticole évidemment.

  • Speaker #0

    La part de viticole est très importante, plus importante que le reste, que la tradition cosmétique ?

  • Speaker #1

    C'est assez historique en fait pour Innescence de travailler dans le domaine viticole, mais de plus en plus on cherche à innover, à se transformer, ce qui est aussi le but de la démarche RSE, et à aller toucher d'autres marchés. On a acquis beaucoup de nouvelles technologies. qui nous permettent maintenant de répondre à d'autres marchés.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la société est relativement vieille, on va dire ?

  • Speaker #1

    Oui, 28 ans.

  • Speaker #0

    D'accord, 28 ans. Et c'est donc le président Éric Grossens qui a initié la démarche RSE ? Oui. Pour lui, c'était dans les valeurs, c'est ça le développement durable ? Oui.

  • Speaker #1

    En fait, depuis qu'il a créé l'entreprise, il a toujours eu cet aspect développement durable en tête. Et dès la création, il y a beaucoup, beaucoup d'actions. qui finalement étaient innés, c'est du bon sens, qui ont été mis en place. Et c'est seulement en 2019, parce que le nom RSE commençait à sortir un petit peu, à être un peu plus entendu, qu'il s'est demandé où en était Innescence en termes de démarche RSE réelle. Et donc, il a fait venir l'AFNOR, qui est... qui audite les démarches RSE selon un référentiel qui est l'ISO 26000. Donc il a voulu faire cette évaluation pour voir vraiment où en était Inessence et puis potentiellement avoir quelques pistes d'amélioration, des lignes directrices qui pouvaient l'aider encore à aller plus loin. Et donc la première évaluation a eu lieu fin 2019 et Inessence a quand même été labellisée, engagée RSE au niveau confirmé. En fait, ce n'est pas une certification, c'est une évaluation, une labellisation qui a quatre niveaux. Du premier au quatrième, évidemment, ça évalue le niveau de maturité. Et donc, Innescence est arrivée au troisième niveau, qui est quand même déjà un très, très beau niveau, dès le début. Ce qui montre qu'il y avait déjà une démarche qui n'était pas forcément très structurée,

  • Speaker #0

    pas formalisée,

  • Speaker #1

    mais non plus. Mais en tout cas, il y avait une dynamique existante qui s'est travaillée sur les années.

  • Speaker #0

    D'accord. Et alors, quelles ont été les principales motivations qui ont poussé à ces changements de paradigme ? Est-ce que c'était plus l'aspect réglementaire ? On sent bien qu'il y avait une question dans les valeurs déjà intrinsèques du président et donc qui se transposent au sein de la structure et des collaborateurs. Mais est-ce qu'il y avait un enjeu réglementaire également ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout, puisque la démarche RSE a leur... Peut-être moins dans les années à venir avec des nouvelles réglementations européennes qui sont en train d'arriver et de se mettre en place. Mais en tout cas, la démarche RSE jusqu'à aujourd'hui, c'est une démarche qui est volontaire. C'est vraiment, il n'y a pas d'obligation de faire quoi que ce soit. Évidemment, la base, c'est de répondre à la réglementation, mais ça, c'est dans d'autres démarches, on va dire. Mais il n'y a pas de réglementation qui nous impose. de mettre en place, de prendre en compte.

  • Speaker #0

    Il y a quand même des dates butoirs qui vont concerner des grands faiseurs et donc parties prenantes.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Dans l'avenir, nous, on y sera par exemple soumis, c'est la CSRD, on y sera soumis en 2026. Donc là, oui, il y aura un besoin de répondre à une réglementation. Mais du coup, ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur puisqu'on est déjà très avancé sur le sujet. Mais voilà, jusqu'à présent, il n'y avait pas d'obligation réglementaire. Et c'est vraiment une démarche volontaire de la part du président qui a réussi à dynamiser et à impliquer finalement toutes les entités qui composent Innescence.

  • Speaker #0

    Et alors oui, effectivement, parce que tu dis on ne peut pas fermer les yeux sur les impacts négatifs de nos activités. On ne peut plus simplement mettre en place des actions pansements. Je vous dis ce que tu dis parce que c'est tellement vrai. C'est un peu le côté greenwashing de certaines entreprises.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve quand même, il faut être conscient des enjeux et des impacts négatifs de nos entreprises, quel que soit le domaine d'activité. Et si on veut durer dans le temps, il faut non seulement trouver des solutions durables, il ne faut pas simplement cacher la mouchoir ou compenser, il faut vraiment penser à l'avenir. Et je trouve, même s'il n'y a pas de réglementation aujourd'hui, Vraiment, c'est une question que toutes les entreprises doivent se poser. Comment pérenniser notre activité et surtout comment faire en sorte de pouvoir continuer à produire tout en assurant pour l'avenir encore une possibilité de produire.

  • Speaker #0

    Alors, qu'apporte la RSE à l'entreprise Innescence ? Est-ce que c'est des opportunités de se réinventer ? Est-ce que c'est des opportunités, des leviers de performance ? On va pouvoir en développer sur ces sujets ensemble ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est évidemment des opportunités d'innovation, puisqu'aujourd'hui, on a un marché qui est en constante évolution. On a des consommateurs aussi qui demandent à avoir cette prise en compte au sein des entreprises. Donc forcément, il faut se réinventer. Il faut chercher à comment répondre au marché et comment nous, évidemment, en tirer profit aussi.

  • Speaker #0

    Et alors, sur quels piliers ou quels aspects majeurs ? Il y a justement cette action de la part d'Innescence ?

  • Speaker #1

    Alors nous, on a défini six axes de travail, six piliers RSE, on appelle ça des piliers RSE, pour justement travailler un peu sur tous les sujets. On s'est calé sur la norme ISO 26000, puisque c'est ça qui nous a guidés au début de la labellisation. Et dans cette norme qui nous donne des lignes directrices, nous, on en a sorti six piliers. Et donc on a... Évidemment, on retrouve les domaines QHSE, entre guillemets, donc tout ce qui est démarche environnementale, où là, évidemment, il y a un très gros travail qui est effectué, puisque c'est aujourd'hui un sujet... Et concrètement ? Alors concrètement, par exemple, dans la démarche environnementale, on a plusieurs sens, on a pris plusieurs sens. Donc déjà, on a réalisé un bilan carbone. qui nous a aidé aussi à voir où étaient nos impacts majoritaires pour pouvoir définir après des actions. Ça nous a beaucoup aidé à voir qu'on était dans le bon sens finalement. Déjà, même avant d'avoir fait ce bilan, on avait défini des axes et ça a été confirmé par le bilan. Donc on a tous les enjeux avec nos fournisseurs. Nos fournisseurs, c'est eux qui nous produisent la matière, mais aussi des enjeux avec nos clients. Nos clients, c'est eux qui nous demandent certaines matières. Donc nous, en tant que, finalement, coordinateurs dans la chaîne de valeur, on essaye de travailler avec eux dans le but de réduire l'impact carbone de nos activités. Donc avec nos fournisseurs, on va être plus sur la recherche de matériaux soit recyclables, biosourcés, soit vraiment issus de forêts gérées durablement, puisque nous, on est consommateurs en termes de papier et de bois. Donc on va plus s'orienter sur des fournisseurs qui peuvent nous assurer que les forêts sont renouvelées, que le côté social est pris en compte dans la gestion des forêts. Donc ça c'est un des domaines et puis on a aussi d'autres actions, on va dire un peu à la marge mais qui ont de l'impact, ça va être de travailler avec eux sur la réduction de l'épaisseur de nos outils, parce que s'ils réduisent l'épaisseur, ils consomment eux moins de ressources.

  • Speaker #0

    Quand tu parles des outils, c'est les outils d'impression ?

  • Speaker #1

    Les outils d'impression, oui.

  • Speaker #0

    Effectivement, quand on regarde une étiquette de vin... Souvent, elle est très jolie, mais il y a un incroyable nombre d'outils et qui souvent sont à usage unique.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, et après avec nos clients, on va aussi avoir tout cet aspect sensibilisation, formation de nos clients, notamment par exemple à l'éco-conception, à nos savoir-faire, pour qu'ils comprennent nos contraintes, et puis les embarquer avec nous pour qu'eux-mêmes nous demandent de nous approvisionner en matière responsable.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc ça, c'est sur la partie modèle économique et développement durable par rapport au métier.

  • Speaker #1

    La partie environnementale.

  • Speaker #0

    La partie environnementale. Et ensuite, il y a un volet social que vous avez développé.

  • Speaker #1

    Oui, on a développé un volet social. Alors, il y a deux items, deux axes de travail. On a réécrit notre modèle économique et social depuis trois ans avec les collaborateurs. En fait, c'est très important de préciser avec les collaborateurs puisqu'on les a... inclus dans des groupes de travail pour leur proposer des sujets, pour réécrire justement notre modèle économique et social. Et toutes les décisions prises dans ce groupe de travail sont soumises au vote des collaborateurs. C'est vraiment pour les impliquer et montrer aussi qu'ils avaient leur mot à dire. pour construire avec eux ce modèle économique qui convient aussi bien à la gouvernance qu'à nos parties prenantes internes. Et donc ça, ça a été un gros sujet depuis trois ans, où on a redéfini les systèmes de rémunération avec des échelles de salaire équitable. On a aussi défini, par exemple, les avantages sociaux, notamment les primes que les collaborateurs peuvent toucher. en rémunération de leur travail, puisque aujourd'hui, il faut quand même avoir conscience que sans eux, on n'aurait pas de réussite. Et donc, c'est normal aussi qu'ils puissent bénéficier financièrement de ces réussites. Et donc, voilà. Donc, dès qu'il y a des décisions comme ça qui sont prises, on les soumet au vote. Et puis, si plus de 70% des collaborateurs sont en accord, ça devient une valeur du modèle économique et social.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc, d'un point de vue social, dans l'entreprise, du coup, tu sens également qu'il y a moins de turnover, il y a plus d'implication ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a eu des effets sur le turnover. On a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. Bon, après, c'est vrai que les années d'avant, avec le Covid, je ne me base pas trop sur ces chiffres-là parce que c'était un peu particulier. Mais oui, on a eu une baisse du turnover entre 2022 et 2023. On a eu aussi une baisse du taux d'absentéisme. Donc, c'est quand même des facteurs assez importants pour l'entreprise. Et puis, à côté, on a aussi cherché à préserver leur santé et sécurité au maximum. Donc, on a mis en place beaucoup d'actions qui ont permis de faire diminuer les accidents du travail. On a vraiment beaucoup, beaucoup diminué nos accidents du travail.

  • Speaker #0

    Et du coup, les conséquences, ce sont des leviers de performance, c'est-à-dire qu'au sein de l'entreprise, vous sentez qu'au niveau des chiffres, ça apporte ?

  • Speaker #1

    C'est très positif, oui. C'est très positif. Après, là, on parle d'indicateurs et de baisses, donc de profits, entre guillemets, pour l'entreprise et pour les collaborateurs. Il faudrait peut-être regarder en termes de chiffrage réel, mais en tout cas, tout ça, ça revient à une performance financière, puisque si on ne perd pas d'argent, c'est qu'on en gagne.

  • Speaker #0

    Oui parce que c'est souvent la question combien coûte la RSE concrètement puisque voilà c'est de nouveaux postes, ça demande du temps, on prend du temps créer des groupes de travail donc tout ça c'est sur le temps de travail mais finalement c'est une belle balance, il y a un côté équitable ensuite lorsqu'on fait le bilan des gains.

  • Speaker #1

    Oui alors je n'ai pas forcément beaucoup de chiffres en tête mais c'est forcément profitable alors c'est sûr que mettre en place une démarche RSE Ça peut coûter cher si on se dit qu'il faut investir beaucoup dans du matériel. Ça peut coûter cher, mais il y a aussi beaucoup d'actions qui ont beaucoup d'impact au niveau social, environnemental et même économique, mais qui ne coûtent pas cher. Et c'est, comme on le disait, c'est de l'investissement en temps, oui. C'est sûr que ça demande une modification peut-être interne en termes de gestion du temps, savoir consacrer du temps à des... sujets qui aujourd'hui sont importants. Alors sur le moment, peut-être qu'on ne chiffre pas les choses, mais c'est vraiment un investissement en termes de performance. Inclure les collaborateurs, communiquer beaucoup sur ce qui se passe dans l'entreprise, chercher à les impliquer, tout ça finalement c'est améliorer aussi des conditions de travail, de la qualité de travail et du coup forcément l'entreprise y gagne.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui vous êtes combien d'employés chez Innescence ?

  • Speaker #1

    On est 252. Donc, on est parti sur neuf sites de production en France.

  • Speaker #0

    Et pour embarquer tout ce petit monde, tu organises des formations ? Tu fais appel à des formateurs externes pour de la sensibilisation, pour les embarquer ?

  • Speaker #1

    Alors, non, moi, je me déplace de temps en temps sur les sites. J'y vais à peu près deux fois par an faire le tour des sites pour justement animer la démarche, impliquer encore plus les collaborateurs, savoir répondre à leurs questions, puisqu'il y a aussi beaucoup de questions, beaucoup plus d'ailleurs aujourd'hui qu'au début. où je sens que les gens ont envie d'en savoir plus, ont envie d'avoir des sujets de communication un peu différents. Enfin voilà, il y a une dynamique qui est en train de se créer. Donc moi, j'y vais deux fois par an. Et le reste du temps, je fais beaucoup de communication écrite, on va dire. J'ai créé un mag RSE pour les informer deux fois dans l'année, pareil, donc en dehors des moments où j'y vais, les informer de ce qui se passe dans l'entreprise. essayer de les sensibiliser sur leur rôle parce que c'est un peu ce qui m'était dit au début oui bah la RSE c'est un sujet assez stratégique c'est la direction nous on n'a pas trop de on n'a rien à voir là dedans enfin les rôles n'étaient pas bien compris et donc j'ai essayé de leur faire comprendre justement que non, tout au contraire, c'est vraiment l'affaire de tous et c'est l'implication de tous qui fera qu'on aura des bons résultats et des impacts visibles. Et aujourd'hui, ça c'est un message qui est bien passé. Tout le monde comprend, quels que soient les piliers qu'on a en RSE, tout le monde comprend qu'on a un rôle plus ou moins lointain, évidemment, en fonction de son poste de travail, mais on a tous un rôle dans tous les piliers et je pense qu'aujourd'hui c'est un message qui est bien passé.

  • Speaker #0

    Parfait. L'idée d'un podcast en interne, ça ne vous est pas venu à l'esprit ?

  • Speaker #1

    Non. Alors, j'avoue que moi, j'aurais aimé utiliser d'autres moyens de communication que la communication écrite parce qu'elle a, je trouve, ses limites. Et c'est beaucoup moins enrichissant qu'une communication faite à l'oral. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je vais sur les sites deux fois par an parce que ça me permet d'aborder des sujets, d'avoir des questions. que je ne peux pas faire par écrit. Mais voilà, c'était plus sous la base de petites vidéos, de petits messages de sensibilisation en vidéo, où j'aurais aimé développer. Mais là, peut-être que ça demande un peu d'investissement. Donc, comme je le disais, on peut faire des actions aussi sans investissement. Oui,

  • Speaker #0

    petit à petit également.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors, dans la démarche d'ancrage territorial, il y a aussi un impact fort de la part d'Innescence.

  • Speaker #1

    Oui, on est très présent. pour aider au développement de nos territoires. Comme on est réparti en France, on a la chance de pouvoir travailler sur plusieurs territoires français. Et on a vraiment, parce qu'on considère que la RSE, comme je le disais, avec nos clients, nos fournisseurs, la RSE c'est vraiment embarquer toutes nos parties prenantes, travailler de manière étroite avec des acteurs. C'est trouver des solutions communes. Donc on a déployé cette démarche d'ancrage territorial au sein de nos démarques RSE justement pour aller chercher à créer des partenariats, échanger avec les acteurs de nos territoires, étant donné qu'on est finalement face, on va dire par territoire en tout cas, on est face à des enjeux identiques, les enjeux sociaux, l'emploi, etc. Ça concerne tout le monde, toutes les entreprises et tous les territoires. Donc voilà, on a cherché au sein de chacun des territoires à se mettre en lien par exemple avec des associations locales pour l'emploi, pour la réinsertion des jeunes, aussi avec des groupements d'entreprises où nos patrons de sites cherchent des solutions à des problématiques communes, par exemple tout ce qui est recyclage des déchets. Oui,

  • Speaker #0

    la recherche et développement doit être assez importante.

  • Speaker #1

    Assez importante. Alors ça c'est... par exemple un investissement de la part d'Innescence, d'avoir un poste de directeur recherche et développement au sein de l'entreprise. Alors c'est sûr que là, pour le coup, c'est un investissement financier qui peut paraître pas forcément adaptable dans toutes les entreprises, mais il est tellement important. Donc là,

  • Speaker #0

    on vient direct avec cette personne-là pour...

  • Speaker #1

    Oui, on travaille tous les deux de manière assez proche. pour justement avancer, à chercher à innover, chercher à toujours avoir le moins d'impact négatif lié à nos activités.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça reste quand même une industrie ? Donc vous avez neuf sites, ça veut dire neuf entre guillemets usines de fabrication. C'est vrai que les étiquettes quand même, pour les auditeurs qui ne connaissent pas trop, il y a un support qui s'appelle la glycine. Cette glycine, parce que c'est une colle quand même, l'étiquette elle est sur une colle, à un moment donné il faut la décoller pour pouvoir la mettre sur la bouteille. Donc ça fait quand même des matériaux qui doivent être soit réutilisables ou recyclables et autres. Et c'est vrai que pendant longtemps, cette glycine, on n'en faisait rien.

  • Speaker #1

    Oui, on a beaucoup de... L'année dernière, par exemple, on a fait des audits de déchets sur nos sites de production pour justement identifier réellement où on en est dans le tri et la valorisation de nos déchets. On le sait, il y a des déchets aujourd'hui qui sont encore difficiles, qui n'ont pas forcément de filière de valorisation. Mais maintenant, tout est bien identifié. On a mis en place un plan d'action. On est quand même à 70% de nos déchets qui sont recyclés, ce qui est déjà bien. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Sur les sites, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Sur les sites de production.

  • Speaker #0

    Pas après chez les producteurs qui mettent en bouteille ou les… Non.

  • Speaker #1

    On a des solutions aussi pour améliorer la recyclabilité. Mais voilà, sur nos sites de production, on est à 70% de nos déchets qui sont recyclés. Et il reste encore certaines filières qui restent à développer. D'où le rôle aussi de ce directeur recherche et développement, qui est en constante recherche justement de ces nouvelles valorisations possibles pour qu'on puisse nous aller plus loin dans le recyclage de nos déchets.

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qui prêche ? C'est quoi les 30% qui n'ont pas de d'autoroutes ?

  • Speaker #1

    C'était principalement des déchets de dorure. puisque c'est un matériau qui est complexe à recycler, et puis la glacine qui est composée de matières encore difficilement recyclables. Mais on a des pistes, et cette année d'ailleurs on a mis en place un nouveau partenariat. Donc voilà, maintenant il faut se laisser le temps de voir si c'est réellement efficace, parce qu'on suit aussi, on va jusqu'au bout de l'analyse de nos déchets, et on ne veut pas que... qu'on nous dise en tant que prestataire, oui, oui, moi, je prends. Et qu'au final, ça finisse incinéré. Donc, on est sur la phase de recherche encore.

  • Speaker #0

    Alors, il y a un épisode avec Carmen Echeverry de Advini qui, justement, expose la partie glycine. Elle a trouvé une solution, un partenaire qui peut récupérer la glycine pour la transformer, lui donner une seconde vie. Donc, c'est écouter l'épisode de Carmen Echeverry. Adveni pour avoir éventuellement des solutions alternatives. Mais c'est vrai que l'étiquette est fascinante, mais c'est vrai aussi qu'il y a tellement de choses dans la découpe, la mise en place, les perditions au démarrage. Donc c'est vrai qu'il y a de l'optimisation du papier pour pouvoir bien disposer toutes les étiquettes à imprimer, mais il y a pas mal de pertes, effectivement. Et je pense qu'il y a tellement aussi de types de papier. Est-ce que là, au niveau des clients, vous ressentez une demande d'aller vers des papiers bioresourcés ou des étiquettes dans ce côté avec un éco-geste ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Alors ça dépend en fait des clients. On a des très gros clients, on va dire, qui sont très sensibilisés sur le sujet, avec qui on peut se permettre d'aller plus loin dans la démarche. Mais après, on a… Comme je vous le disais, on a aussi cette partie où on essaye de former et de sensibiliser tous nos clients avec des conseils en éco-conception. On va les conseiller sur le choix des process, on va chercher à optimiser dès le départ du montage du dossier, on va chercher à optimiser justement l'imposition des étiquettes pour éviter d'avoir trop de pertes derrière. Après c'est vrai qu'il y a des pertes inhérentes aux machines, pour le calage justement, mais voilà, nous on essaye de compenser. derrière en production pour avoir le moins de pertes possibles. Donc ça, c'est tout un travail aussi qu'on a en interne, au niveau commercial, par exemple, où on va vraiment conseiller nos clients sur des formats, sur des matières, sur les encres aussi. On va les conseiller. Alors nous, justement, dans la base, on recherche et développement, on a développé des encres à pigments naturels qui permettent d'être moins… moins négatif en termes d'impact sur l'environnement. Donc là, on va chercher, alors quand c'est possible, puisqu'on n'a que 18 teintes, qui est déjà un très beau panel, mais voilà, par rapport à toutes les possibilités en termes d'encre, il y a des clients qui sont encore un peu réticents. Mais c'est après la démarche RSE, c'est vraiment quelque chose qui se travaille sur le long terme. C'est à force de passer des messages, de les accompagner, de les orienter. Petit à petit, on arrive à faire évoluer les mentalités.

  • Speaker #0

    Parce qu'on va faire une parenthèse, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, une bouteille de rosé, une bouteille de vin blanc, on aime bien la mettre dans au frais, donc on veut que l'étiquette reste en place. Et donc, pour cela, il y a une technique qui s'appelle Ultra WS, je crois, quelque chose comme ça. Bon, alors, chacun primeur à son terme, on va dire. Néanmoins, cette technique, si je ne me trompe pas, c'est en fait, sous le papier, il y a comme un petit film qu'on ne voit pas, mais qui permet justement que la bouteille reste dans le soie à glace. Néanmoins, ce film, il a une conséquence, c'est que ça reste du plastique et donc ce n'est pas recyclable. Alors aujourd'hui, c'est vrai qu'on a envie que le consommateur soit content et qu'il n'ait pas une bouteille avec du buvard qui sort du soie glace. Néanmoins, derrière, on sait que si on ne met pas, donc il ne va pas être content si c'est du buvard, mais en même temps, si on met cette étiquette-là, avec cette technique-là, on a du plastique dans l'étiquette. Alors là-dessus, je pense qu'en recherche et développement, il doit y avoir matière.

  • Speaker #1

    Il y a du travail à faire. Après, c'est vrai, je ne vais pas me permettre de rentrer trop dans la technique parce que ça ne fait que deux ans que je suis chez Inessence et je ne maîtrise pas encore tout. Mais oui, en effet, les étiquettes qui sont censées être dans des endroits humides sont traitées particulièrement pour justement avoir le maintien de la qualité de l'étiquette, malgré ces conditions.

  • Speaker #0

    qui sont un peu désavantageuses pour l'étiquette en elle-même.

  • Speaker #1

    Alors peut-être avec de l'amidon de maïs, on verra un jour, peut-être que ça sera ou pas. Mais c'est vrai qu'il y a toujours le côté esthétique, où on a envie de se faire plaisir et être bien, et en même temps, voilà, donc un pied dedans, un pied dehors, ce n'est pas facile.

  • Speaker #0

    Après, aujourd'hui, on peut faire des choses réellement très esthétiques en prenant en compte l'aspect environnemental. On peut vraiment... utiliser des matériaux qui nous permettent d'avoir une qualité en termes de produits qui est vraiment magnifique, mais sur lesquels il faudra faire peut-être un peu d'impasse. Mais on peut mêler les deux. On a les possibilités aujourd'hui de mêler les deux.

  • Speaker #1

    Alors, les neuf usines consomment aussi de l'électricité ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et là-dessus, est-ce que vous avez des panneaux photovoltaïques ? Vous arrivez à... Il n'y a pas d'autonomie, je pense, évidemment.

  • Speaker #0

    Pas intégralement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Mais comment vous fonctionnez sur l'énergie ?

  • Speaker #0

    Alors, sur l'énergie, c'est un sujet qu'on travaille depuis quelques années. Et il y a deux ans, on a décidé de mettre en place une démarche de sobriété énergétique, mais vraiment une vraie démarche. On a... Encore une fois, beaucoup communiquer auprès des collaborateurs, sensibiliser pour essayer de mettre en place des éco-gestes. Alors des fois, c'est des choses assez basiques que tout le monde peut appliquer. Ne pas laisser les bureaux allumés. Enfin voilà, c'est ce qu'on pratique un peu tous finalement. Mais quand on est en collectivité, quand on est nombreux dans un atelier ou dans un bureau, enfin dans un espace en tout cas. On n'y pense pas forcément tous. Donc il a fallu sensibiliser, expliquer pourquoi. C'est vrai qu'avec en plus la hausse des tarifs, on a voulu chercher l'économie. Donc il y a eu toute cette phase de communication qui a été effectuée, qu'on a complétée avec un petit peu de matériel là où il y avait besoin, comme par exemple des détecteurs dans les couloirs, plutôt que d'allumer constamment les lumières. Voilà, des choses assez accessibles à tous aussi. Et grâce à ça, on a... beaucoup diminué quand même notre consommation. Alors sur une moyenne des 9 sites, on est à moins 7%.

  • Speaker #1

    Quand même ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, quand même. Alors il y a aussi au niveau des machines, des changements d'habitude aussi qui ont été opérés. Mais voilà, ça a été très bénéfique. On a diminué de 7% notre consommation. D'ailleurs, heureusement, parce que vu l'augmentation, je pense que ça aurait été compliqué. Et cette année, on complète. Alors là, oui, avec des investissements un peu plus importants. On complète en mettant des panneaux photovoltaïques sur certaines de nos usines. Donc on avait déjà notre site de Cognac qui était équipé depuis quelques années. Et cette année, on a équipé notre site à Cadojac à côté de Bordeaux, notre site de Fontainebleau, notre maison mère aussi à Montréal de l'Aude.

  • Speaker #1

    Montréal de l'Aude, voilà. Donc près de Narbonne, on va dire au Carcassonne. Plus près de Carcassonne que de Narbonne. Alors aujourd'hui, il y a des défis, des obstacles. Et quels sont les principaux défis qui ont été rencontrés par Inesens lors de cette transition vers ces pratiques-là ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a été le plus compliqué finalement, c'est d'impliquer tout le monde dans la démarche. C'est un peu donner du sens à tout ça, parce que c'était quand même des termes un peu nouveaux. pour tout le monde, c'est un sujet un peu nouveau aussi. Donc, il a fallu réussir à embarquer tout le monde. Ça, pour moi, ça a été, en tout cas sur mon poste de travail, c'est ce qui a été le plus gros défi. Aujourd'hui, il n'est pas encore intégralement relevé, mais vraiment, ça va dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Répéter, répéter,

  • Speaker #0

    répéter. Il faut répéter, à longueur de temps, répéter, revenir sur les sujets et surtout beaucoup donner de sens. Alors moi, je me suis appuyée par exemple sur... Le sujet des non-conformités, parce que c'est un sujet qui parle à tout le monde, qu'on entend dans toutes les entreprises. Et pour faire comprendre l'impact d'une non-conformité, j'ai justement expliqué que oui, ça met à mal la satisfaction client, ça c'est forcément, on le sait tous, mais pas que. Ce sont des matières qu'on a utilisées, de l'énergie utilisée, de l'eau aussi, puisqu'on consomme de l'eau pour produire, donc bref, beaucoup de ressources utilisées. pour finalement qu'elles finissent à la poubelle, sans même avoir servi. Donc le fait de mettre ça en avant,

  • Speaker #1

    c'est vrai que je sais beaucoup de vulgariser un peu.

  • Speaker #0

    C'est ça, vulgariser, et puis leur montrer que c'est leur travail et qu'ils ont aussi en tant que collaborateurs une implication à avoir pour minimiser les impacts sur l'environnement de nos activités. Et ça a été assez parlant. Et quasiment la plupart des collaborateurs m'ont dit Ah, mais c'est vrai que je ne voyais pas ça comme ça. Je voyais juste le côté Ah, il faut recommencer, les clients ne sont pas satisfaits. Alors qu'en fait, il y a beaucoup d'enjeux derrière une non-conformité. Sans parler de la perte de temps, puisqu'il faut recommencer et qui, du coup, est une perte d'argent aussi pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Alors, je vois, quand on a préparé ces questions, effectivement, il y a quand même un investissement qui est fait régulièrement par Inesence. qui est de consacrer un pourcentage du chiffre d'affaires dans le développement. Est-ce que tu peux en parler ?

  • Speaker #0

    Oui, justement, dans le modèle économique et social, on a réécrit l'année dernière les tendances d'investissement que l'entreprise voulait essayer de mettre en place. Donc, on s'est appuyé sur nos piliers RSE. On a défini des... des axes d'investissement en s'appuyant sur nos piliers RSE internes. Et on a, avec le groupe de travail, discuté, avec la présidence et la direction générale aussi, le groupe de travail, et quand même, ça concerne les finances de l'entreprise, donc on ne peut pas mettre, il faut des postes quand même assez impliqués dans tout ça. Donc on a défini qu'une tendance d'investissement, alors ça ne veut pas dire qu'on fait ça chaque année, mais... on va dire que sur l'IC sur 5 ans, une tendance d'investissement à 13% du chiffre d'affaires. Par exemple ? Non, sur le 5 ans, une moyenne. Parce qu'il y a des années, comme en ce moment où l'activité est plus compliquée du fait de la crise viticole, du contexte qui nous entoure, mais on a défini que sur une moyenne de 5 ans, si on pouvait être aux alentours de 13% d'investissement, c'était quand même un très beau résultat. Alors il y a des années moins, des années plus, ça dépend évidemment de la profitabilité de l'entreprise, des résultats de l'entreprise. On ne va pas investir si on n'est pas en capacité d'investir.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait logique, légitime et c'est en tout cas une belle démonstration que finalement cet investissement, vous allez le récupérer. C'est ça. Des avantages récupération sur l'énergie,

  • Speaker #0

    sur le personnel ? Il y a des objectifs à tout ça. C'est que, par exemple, acquérir une nouvelle machine qui va être à la pointe de la technologie, qui va être aussi peut-être plus performante par rapport au côté environnemental ou plus performante tout simplement en termes de production. Mais tout ça derrière, c'est pour diminuer la gâche matière, récolter des nouveaux marchés. Voilà, donc c'est vrai que ces investissements-là sont très lourds. C'est aussi pour ça qu'on parle de 13%, parce qu'il y a des investissements très lourds. Mais tout ça, on en tirera profit. Alors peut-être pas dans l'année qui suit, mais en tout cas, à terme, le retour sur investissement, il sera forcément en bénéfice.

  • Speaker #1

    Alors, quelles sont les perspectives d'avenir, justement, sur des projets futurs par rapport à la RSE au sein d'Innescence ? Est-ce que ça va être le focus CSRD par rapport à la réglementation ? Est-ce que ça va être plus focus, recherche et développement, tous ces aspects-là ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui est mis en place ?

  • Speaker #0

    Alors Inesens travaille sur beaucoup de sujets en même temps. On a des équipes définies et surtout beaucoup d'implications de pas mal de monde. Tous nos axes de travail sont travaillés en groupe de travail, dans lequel on a des compétences bien spécifiques. Par exemple, pour la démarche environnementale, on a... que des personnes dans le groupe de travail qui ont évidemment beaucoup de compétences, la recherche et développement, le directeur industriel, qui ont les compétences techniques pour nous aider à améliorer. Donc ça, finalement, ça nous permet de travailler sur beaucoup de choses en même temps, puisque dans tous les sites, on a des personnes impliquées. Donc on avance sur beaucoup de sujets en même temps. La CSRD, ça va être évidemment un sujet, puisqu'il faut qu'on se mette en conformité en 2026. Là, on a commencé à monter le comité CSRD. Oui,

  • Speaker #1

    parce que ça va être les chiffres 2025.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est sur l'activité 2025. Donc, on est en train de finaliser justement les bilans carbone qui nous restent, de voir comment structurer ce fameux rapport de durabilité à rendre. On va avoir toute l'analyse de double matérialité à faire. Donc, on est en train de se mettre sur le sujet. On va le travailler sur 2025 et comme ça, on sera prêt en 2026.

  • Speaker #1

    Et pour ça, vous vous faites accompagner par des structures externes ?

  • Speaker #0

    Alors, on a décidé, nous, de le travailler en interne. Alors, probablement qu'il faudra un petit investissement sur un outil. qui nous permettra de rendre le rapport de durabilité selon le format imposé, les hashtags, etc. Mais après, non, on va le travailler en interne parce que, déjà, moi je pense que c'est une opportunité de travailler ce sujet dans le sens où même si on est très avancé sur notre démarche, on n'a peut-être pas identifié tous nos enjeux et ça nous permettra d'avoir d'autres pistes derrière, d'autres... axes de travail qui pourront prendre la suite sur notre démarche RSE. Donc on va le travailler en interne. Ce n'est pas forcément un travail très simple, ça demande aussi beaucoup de sensibilisation, puisque c'est un peu nouveau, mais je pense qu'au-delà de la contrainte, parce qu'il faut aussi avoir en tête que beaucoup d'entreprises voient comme une contrainte avec ce rapport à rendre, ce travail supplémentaire. Mais au-delà de la contrainte, je pense qu'il faut vraiment voir ça comme un levier qui nous aide à comprendre les impacts de nos activités et surtout voir sur quel sujet il faut travailler pour qu'on ait le plus d'impact positif derrière.

  • Speaker #1

    Parce que là, ça va impliquer vraiment encore plus aux parties prenantes. Oui,

  • Speaker #0

    on va être obligé de faire un gros travail. Après, on a déjà plus ou moins identifié nous de notre côté, mais c'est vrai que le plus gros du travail sera avec les fournisseurs et les clients.

  • Speaker #1

    Parce qu'au niveau des clients, quel genre de questions justement la CSRD peut les concerner ? Quel genre d'action précise ?

  • Speaker #0

    Nous, en tant que fournisseurs par exemple, on aura forcément un impact et des choses à dire aussi dans leur réponse à la CSRD. Donc on sera obligé d'être en lien avec eux en tant que fournisseurs. Tout comme nous, on sera obligé d'être en lien avec nos fournisseurs. C'est justement aussi l'objectif de la CSRD. toute la chaîne de valeur embarquer tout le monde avec le même objectif.

  • Speaker #1

    Et concrètement, est-ce que tu as des... Pour conscientiser la CSRD avec un producteur de vin, donc un de vos clients, comment, quelles actions, qu'est-ce que vous allez leur demander par rapport à la CSRD ? Quel va être le lien avec cette partie prenante ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'eux peuvent nous aider à identifier, par exemple, des enjeux qui sont importants pour eux, qui ont de l'impact pour eux, sur lesquels nous, on aurait peut-être, je ne sais pas, mais peut-être pas mis en place assez d'actions ou peut-être un impact pas assez positif. Je n'ai pas forcément d'idée là comme ça en tête, mais ça se travaille. Oui, parce que de toute façon, pour qu'eux s'améliorent. Il faudra que nous aussi on s'améliore, tout comme nos fournisseurs devront aussi s'améliorer pour que nous on s'améliore.

  • Speaker #1

    Donc ça va être beaucoup de questionnaires, beaucoup de tête-à-tête, beaucoup de questions, de réflexions.

  • Speaker #0

    Il va falloir mener des échanges, des partenariats pour essayer de démêler un peu tout ça et de voir en quoi on peut être complémentaire et en quoi on peut travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et là du coup ça serait plus de responsable qualité RSE à responsable qualité RSE ou pas à travers les commerciaux ? Et le client, le service marketing du côté producteur ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut s'aborder de différentes manières. En fait, il faut juste choisir la manière qui nous va. Moi, je pense que je serai en contact probablement avec des responsables RSE. Les commerciaux peuvent aussi... Alors, j'ai eu par exemple une commerciale d'Innescence qui m'a questionné il y a deux jours dessus, pour me dire... Cette nouvelle réglementation, il faut peut-être qu'on soit nous aussi dedans, qu'on soit informés, puisque nos clients auront des questions. Donc, il y a une demande, une prise en compte déjà et une demande qui est faite. Donc, c'est là où il va falloir communiquer en interne. Il va falloir communiquer en interne justement pour les sensibiliser à tout ça. Et puis après, voir comment on peut faire un maillage, on va dire, et avancer ensemble sur les sujets.

  • Speaker #1

    Inessence, société à mission ? C'est envisagé ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas actuellement, pas encore. Il y a déjà beaucoup, beaucoup de choses. On avance, on a beaucoup structuré. Maintenant, on a un fil directeur qui est vraiment bien défini. On a encore des actions à faire, des idées d'action. Et surtout, on a beaucoup changé de choses, on va dire beaucoup mis en place de nouvelles choses sur l'année, principalement 2022. Donc il faut aussi se laisser le temps de voir les résultats, de voir vraiment si c'est efficace, d'ajuster si besoin, de mesurer des résultats. Et après, on ira encore plus loin. Mais c'est vrai que la démarche RSE, c'est... ni plus ni moins qu'une démarche d'amélioration continue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, il y a déjà plusieurs labels, Ecova10 Platinium, Ecova10 Or, Ecova10 Argent. Bon, chaque site a son Ecova10, donc c'est déjà intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, on rentre doucement dans la démarche Ecova10 parce que nos clients nous le demandent aussi. C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est un moyen assez simple de s'échanger des données et de voir où sont nos fournisseurs. Donc petit à petit on rentre dans la démarche, c'est vrai qu'on a des très bons résultats, trois sites évalués, trois sites avec des médailles, donc on peut être fier quand même de ces résultats. Et il y a quand même aussi la labellisation engagée RSE qu'on a entamée il y a quatre ans, maintenant bientôt quatre ans. Cette année on a renouvelé notre, parce qu'il faut renouveler tous les trois ans la... l'évaluation, on a renouvelé en début d'année l'évaluation et cette année on est passé au niveau exemplaire, donc au dernier niveau de maturité.

  • Speaker #1

    Pour tous les sites ?

  • Speaker #0

    Pour tous les sites. En fait Ecova10 c'est site par site et par contre peut-être qu'on arrivera aussi à terme, on ne sait pas, mais à faire tous nos sites. Mais par contre, la labellisation par rapport à l'AFNOR, c'est le groupe qui a été évalué avec des visites de nos sites, avec le questionnement de nos collaborateurs, la démarche d'une manière très globale pour toutes nos entités.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, pour rappeler, c'est le groupe Inessence. Dans le groupe Inessence, il y a les imprimeries telles que Asset, Bidois,

  • Speaker #0

    As... Et puis ? On a TLS, on a DILIT aussi, on a Étiquette de Provence, Inesence Grasse, Rois et Roubaix.

  • Speaker #1

    Voilà, donc tous ces noms, ça parlera peut-être plus qu'Inesence qui est le groupe. Donc c'est 252 employés, basé le siège social à Montréal d'Aude, donc dans l'Aude comme c'est bien dit. Et puis, je pense qu'on a fait le tour de la question RSE. Ce qui est important aujourd'hui, si les auditeurs veulent retrouver des informations, il y a le site de Inessence. Et puis, on peut avoir aussi, se suivre sur LinkedIn. Oui, c'est ça. Alors, il y a Dodon, D-A-U-D-O-N, pour plus d'informations, si les personnes souhaitent avoir du lien.

  • Speaker #0

    Oui, je cherche toujours moins à prendre.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup pour cet entretien. www.inessence.fr Donc c'est Inessence, parce que moi je fais aussi l'erreur, je me révisse.

  • Speaker #0

    Inessence.

  • Speaker #1

    I-N-E-2-S-E-N-S.

  • Speaker #0

    Voilà, merci.

  • Speaker #1

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